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Stratégies d'utilisation d'une réserve par les anatidés ... - CEBC

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V Discussion<br />

V.1 Utilisation quotidienne de la <strong>réserve</strong> <strong>par</strong> <strong>les</strong> <strong>anatidés</strong> hivernants<br />

D’après Madsen & Fox (1995), <strong>les</strong> effectifs sont plus élevés sur <strong>les</strong> espaces où le<br />

dérangement (activité cynégétique, tourisme) est moindre. De fait, <strong>les</strong> zones de <strong>réserve</strong> voient<br />

leurs effectifs augmenter <strong>par</strong> l’apport des individus issus des zones dérangées (Bell & Owen,<br />

1990). Les <strong>réserve</strong>s de Camargue, quartier d’hiver majeur de la France métropolitaine,<br />

présentent de manière récurrente cette caractéristique (Mathevet & Tamisier, 2002).Ce n’est<br />

pas le cas de la <strong>réserve</strong> de Biterne, où l’on ne note pas de différence significative des effectifs<br />

comptés entre <strong>les</strong> jours chassés et non chassés. Ceci va à l’encontre des résultats obtenus en<br />

Irlande <strong>par</strong> Evans & Day (2002) qui note des effectifs significativement plus importants <strong>les</strong><br />

week-ends <strong>par</strong> rapport au milieu de la semaine en période de chasse. La configuration des<br />

lieux dans l’étude d’Evans & Day est telle que le lac étudié constitue la seule zone de repli<br />

possible dans un secteur intensément chassé. A l’inverse, l’activité cynégétique sur la plaque<br />

d’Arthun <strong>par</strong>aît suffisamment ré<strong>par</strong>tie dans le temps et l’espace pour que <strong>les</strong> individus<br />

dérangés se reportent sur l’un des étangs non-chassés à proximité, qui constituent autant de<br />

« <strong>réserve</strong>s temporaires ». De la sorte, la <strong>réserve</strong> de Biterne ne concentre manifestement pas<br />

l’intégralité du peuplement hivernant d’<strong>anatidés</strong> de la plaque d’Arthun.<br />

V.2 Variations d’effectifs et éléments d’explication<br />

Au cours de la journée, <strong>les</strong> effectifs restent stab<strong>les</strong> (absence de différence significative<br />

des effectifs entre <strong>les</strong> heures de référence). Le plus gros des arrivées se fait lors de la passée<br />

du matin, (Figure 38) tandis que l’essentiel des dé<strong>par</strong>ts a lieu lors de la passée du soir, le<br />

nombre total d’individus entrant et sortant n’étant pas significativement différent (BioSphère<br />

Environnement, in prep.). Cette tendance montre que la <strong>réserve</strong> constitue essentiellement une<br />

zone de remise pour <strong>les</strong> <strong>anatidés</strong> hivernant (espace en <strong>par</strong>ticulier dédié aux activités de<br />

confort).<br />

Figure 38 : Canard souchet mâle à l'atterrissage<br />

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