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MAQUETTE 16/10/08 17:45 Page 9<br />
LOGEMENT :<br />
Le parcours<br />
des COMBATTANTS...”<br />
Avec 1100 demandes de logements en attente sur la ville<br />
dont plus du tiers concernent des familles ou des personnes<br />
en situation d’urgence, la réalité dépasse la fiction.<br />
Et même avec des perspectives de nouvelles réalisations,<br />
les possibilités d’action restent marginales…<br />
D<br />
[im] P.9<br />
OCT. / NOV. <strong>2008</strong><br />
DOSSIER<br />
eux à trois ans, c’est le délai d’attente moyen pour une demande de logement<br />
social à <strong>Istres</strong> ! Dans certaines communes alentour, la situation est<br />
encore plus dramatique. Ainsi à Martigues, il faut attendre 5 ans pour espérer<br />
bénéficier d’un logement social.<br />
La pénurie de logement se fait cruellement sentir et <strong>Istres</strong> n’échappe pas à la<br />
règle. D’autant que si la demande augmente, le taux de rotation des logements<br />
lui est quasi-nul. Les familles ne partent pas, faute de pouvoir accéder à la propriété.<br />
Le taux de rotation annuel des logements est de moins 5% : chaque<br />
année, environ 300 logements se libèrent. Un chiffre à rapprocher aux 1100<br />
demandes en attente à l’heure actuelle au sein de la ville. Une demande que les<br />
capacités d’action de la ville en matière de logement social sont loin de pouvoir<br />
éponger.<br />
Capacité d’action infime<br />
La ville d’<strong>Istres</strong> ne possède pas et ne gère pas de logements sociaux.<br />
Son action se situe en amont, elle possède un droit d’attribution qui varie entre 5<br />
à 10% des logements sociaux. “Même si nous construisons demain, 1200 logements<br />
sociaux pour faire face à toutes les demandes enregistrées en Mairie, notre<br />
quota d’attribution lui reste inchangé et varie entre 5 et 10%. En clair, nous ne<br />
pourrons satisfaire qu’une centaine de demandes !” explique le Maire, François<br />
Bernardini. “Non seulement, il faut vaincre les réticences des riverains pour<br />
construire des logements sociaux, mais en plus, à l’arrivée, les Istréens voient les<br />
logement sociaux leur passer sous le nez ! Ces logements étant attribués à des<br />
personnes souvent extérieures à la ville, c’est incompréhensible pour nos habitants<br />
!” proteste le Maire.<br />
Car si les communes bénéficient d’un quota d’attribution de l’ordre de 5 à 10 %<br />
de logements sociaux, l’Etat se taille la part du lion avec un quota d’attribution de<br />
30% (25% + 5% réservés aux fonctionnaires), le reste se partageant entre les collecteurs<br />
1%, le Conseil Général et les bailleurs sociaux.<br />
Présence sur tous les fronts<br />
Dans ces conditions, difficile de faire face à la demande, d’autant que la loi impose<br />
l’étude de 3 dossiers pour un logement vacant au sein des commissions d’attribution.<br />
Or ce sont les Commissions qui ont le pouvoir de décision en ce qui<br />
concerne l’attribution définitive d’un logement. Malgré tout, la ville ne baisse pas<br />
pavillon et intervient systématiquement pour proposer des dossiers istréens, y<br />
compris en dehors de ses quotas d’attribution ! ■