01.05.2013 Views

Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

LES FRANÇAIS EIN ECOSSE. 411<br />

Cep<strong>en</strong>dant, la compagnie écossaise de la g<strong>en</strong>darmerie subsis-<br />

tait toujours, commandée par des officiers français. En 17 14,<br />

le marquis de Nesle, qui l'avait, se s<strong>en</strong>tant peu propre au ser-<br />

vice, la v<strong>en</strong>dit à son cousin germain le comte de Mailly, qui<br />

n'y lit pas plus fortune. Nesle l'avait achetée 210,000 livres.<br />

Le roi, qui n'aimait pas qu'on quittât le service de si bonne<br />

heure, la taxa à 150,000 livres^.<br />

La môme année, un grand seigneur écossais, Lord Annan-<br />

dale, était prés<strong>en</strong>té au roi. C'étail un cousin du feu duc d'Ha-<br />

milton, dont un g<strong>en</strong>dre, nommé ambassadeur <strong>en</strong> <strong>France</strong>, avait<br />

été tué par Lord Mohun avant de se r<strong>en</strong>dre à son poste 2. Tout<br />

ce que Dangeau fait remarquer à propos de cette prés<strong>en</strong>tation,<br />

c'est que l'étranger objet de cet honneur avait l'ordre de Saint-<br />

André d'Ecosse, et le portait avec un ruban vert qui allait de la<br />

gauche à la droite^.<br />

En 1715, un <strong>Écossais</strong>, John Dalrymple, comte de Stair, vint<br />

à Paris <strong>en</strong> qualité de ministre d'Angleterre. Si un pareil choix<br />

semble indiquer, à première vue, une att<strong>en</strong>tion délicate de la<br />

part de George I" et de ses conseillers, le nouveau v<strong>en</strong>u paraît<br />

avoir pris à tâche de détromper la cour de <strong>France</strong>, où l'on<br />

croyait <strong>en</strong>core à l'exist<strong>en</strong>ce du li<strong>en</strong> qui avait si longtemps atta-<br />

ché ses compatriotes aux nôtres : "C'étoit, dit Saint-Simon, un<br />

Écossois grand et bi<strong>en</strong> fait, qui avoit l'ordre du chardon ou de<br />

Saint-André d'Ecosse. Il portoit le nez au v<strong>en</strong>t avec un air inso-<br />

l<strong>en</strong>t qu'il sout<strong>en</strong>oit des plus audacieux propos sur <strong>les</strong> ouvrages<br />

de Mardick, <strong>les</strong> démolitions de Dunkerque, le commerce, et tou-<br />

tes sortes de querel<strong>les</strong> et de chicanes, <strong>en</strong> sorte qu'on le jugeoit<br />

moins chargé d'<strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ir la paix, et de faire <strong>les</strong> affaires de son<br />

' Mémoires du duc de Saint - Simon, 1714; t. XI, p. 97. — Mémoires du mar-<br />

quis de Dangeau, 20 mai 1714; t. XV, p. 150.<br />

- Mémoires du duc de Saint-Simon, 1712; t. X, p. 455, 456.<br />

^ Journal du marquis de Dangeau, 26 mai 1714; t. XV, p. 153.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!