Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

446 LES ÉCOSSAIS EN FRANCE.
position. Il le proclame un des plus grands et des plus purs
patriotes, un ami fidèle et généreux, aussi bien qu'un des poli-
tiques les plus habiles de l'époque. Cette lettre est datée de Pa-
ris, 31 mai 1747*.
Deux mois avant l'exécution de Lord Lovât, avait eu lieu à
Carlisle même cette exécution à laquelle l'auteur de Waverley
nous fait assister avec Flora Mac-Ivor. Un Français fut compris
parmi les victimes^.
Charles-Edouard avait débarqué à Roscoff, le 10 octobre 1746.
Deux jours après, il était sur la route de Paris, et le 14 il se
jetait dans les bras de son frère. Le jeune duc d'York était allé
au-devant de lui, accompagné de plusieurs officiers écossais,
auxquels se réunirent quelques gentilshommes français qui l'es-
cortèrent jusqu'à la résidence préparée pour le recevoir,
La cour était alors à Fontainebleau. Les colonels Warren
et O'Bryen s'y rendirent pour solliciter l'audience que Charles-
Edouard attendait de Louis XV. Elle lui fut accordée à la
condition qu'elle ne serait pas publique; en même temps on
remit au second de ces deux envoyés une ordonnance de
1 J. Browne, a History of thc Highlands, etc., t. IV, p. 3, n" XCI. — Histoire
de Charles -Edouard, t. II, ch. XXIX, p. 321, 322. — L'abondance des matières
nous a empêché de nous étendre sur le compte de Lord Lovât et de rapporter
toutes les particularités de son séjour en France, telles qu'il les raconte luimême;
on peut les lire dans ses Mémoires, écrits dans notre langue, traduits en
anglais et publiés sous ce titre : Memoirs ofLord Lovât, etc. London, 1797, in-S»,
p. 40, 120, 121, 144, 286, 302, 303, 317, 333, 438, 439, etc. — Part. II, g III,
p. 331, il fait mention de sa visite en 1707 au ciiàteau du marquis de la Frezeliere,
qui reconnaissait en lui un rameau éloigné de sa famille et qui le traitait en con-
séquence. — Plus tard, le second fils du baron Frizel de l'île de Man était prison-
nier en France, au moment où se publiaient un ouvrage destiné à jeter de l'éclat
sur les Fraser {Annals of such Patriots of the distinguished Family of Fraser,
Frysell, Sim-son, or Fitz-Simon, etc. At Edinburgh, ann. 1795, in-S", p. 3, not. '
)
et des Remarques sur les circonstances de la guerre, telles qu'elles paraissent êlic
dans la quatrième semaine du mois d'octobre 47!)3, par William Laurence Brown.
Voyez Irving, Lives of Scotish Wrilers, vol. II, p. 341. — Ce Brown n'était sû-
rement pas le prédicant écossais tympanisé par Voltaire dans le chant W de sa
Guerre de Genève.
"^ Histoire de Charles -Edouard, t. II, ch. XXIX, p. 223.