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Bouaké Soutenue le 12 Juillet 1983 devant la Commission d'Examen

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ACADËMIE DE MONTPELLIER<br />

UNIVERSITE: DES SCIENCES ET TECHNIQUES DU LANGUEDOC<br />

THESE<br />

présentée à l'Université des Sciences et Techniques du Languedoc<br />

pour obtenir <strong>le</strong> grade de Docteur de 3ème Cyc<strong>le</strong><br />

PHYSIQUE DES SOLIDES<br />

ELABORATION ET ETUDE D'HOMOJONCTIONS n+p AU Ge ET A L'ALLIAGE Get_xSix<br />

EN VUE DE LEUR INCORPORATION DANS UNE PHOTOPILE SOLAIRE MULTISPECTRALE<br />

par<br />

FOFANA <strong>Bouaké</strong><br />

<strong>Soutenue</strong> <strong>le</strong> <strong>12</strong> Juil<strong>le</strong>t <strong>1983</strong> <strong>devant</strong> <strong>la</strong> <strong>Commission</strong> <strong>d'Examen</strong><br />

JURY G. BOUGNOT Président<br />

J.P. NOUGIER<br />

C. VERIE<br />

P. CARRARA<br />

A. GOUSKOV<br />

D. ETIENNE<br />

ATELIER DUPLICATION<br />

- U.S.T.L. -


Â. mon très cher père,<br />

A fa mémoire de ma mère,<br />

A tous mes proches, parents et amis


Ce travail a été effectué au Centre d'E<strong>le</strong>ctronique de Montpelfier<br />

de l'Université des Sciences et Techniques du Languedoc, sous <strong>la</strong> direction<br />

de Monsieur <strong>le</strong> Professeur G. Bougnot. Qu'il trouve ici j'expression de ma<br />

profonde gratitude pour l'accueil qu'il m'a réservé dans son <strong>la</strong>boratoire<br />

pour l'aide matériel<strong>le</strong> qu'il m'a sans cesse apportée au cours de ce travail<br />

et pour avoir accepté de présider mon jury d'examen.<br />

Je remercie vivement Monsieur C. Vérié, Maître de Recherche au<br />

C. N.R.S. Meudon, Sophia Antipolis et chef du projet "Photopi<strong>le</strong>s arc-en<br />

ciel" pour m'avoir fait l'honneur de sa présence à monlury.<br />

Je remercie vivement Monsieur P, Carrara, Professeur de Physique<br />

à l'Université Nationa<strong>le</strong> de Côted'Ivoire, pour m'avoir proposé et aidé<br />

à poursuivre mes études hors de mon pays, et pour m'avoir fait l'honneur<br />

de parti c i per à mon jury.<br />

de mon jury.<br />

Je remercie Monsieur J. P. Nougier qUI a accepté de faire partie<br />

MonsieurD. Et i en ne m 1 a pr 0 d igué 1es pr e mie rs consei 1s au cours<br />

de l'année de D. E.A. et a bien voulu co lIcbore r avec moi durant mon<br />

séjour au <strong>la</strong>boratoire, Qu'il en soit vivement remercié.<br />

Tous <strong>le</strong>s problèmes techniques sou<strong>le</strong>vés par <strong>le</strong> présent travail ont<br />

été résolus avec <strong>la</strong> participation active de Monsieur A. Gouskov. Qu'il<br />

veuil<strong>le</strong> bien recevoir ici l'expression de toute ma reconnaissance et mon<br />

amiti é.<br />

Je tiens à remercier tout particulièrement Madame J. Bougnot<br />

pour sa col<strong>la</strong>boration étroite à <strong>le</strong> mise ou point du chapitre III, à<br />

Messieurs B. Rezig et A. Dhouib pour <strong>le</strong>ur participation à mes recherches,


Je voudrais remercier tous <strong>le</strong>s .chercheurs et techniciens du<br />

Io boro toi re qUI ont pu dans diverses occasions m'apporter <strong>le</strong>ur coJ­<br />

lc boro ti on , Je pense notamment à Madame Coronato, Messieurs P.<br />

Cc nce l , J. Lyonnet, et à mes coJlègues N. Achargui et B. Abidri.<br />

Je dois <strong>la</strong> dactylographie de ce texte et <strong>la</strong> présentation des<br />

fi gures à Mademoise J<strong>le</strong> F. Guen ter et à Madame Coron ato res pecti vem en t .<br />

Qu'eJ<strong>le</strong>s en soient cha<strong>le</strong>ureusement remerciées.


lV.2 - Résultats expérimentaux 66<br />

IV.2.'l - Réponse spectraTe 66<br />

IV.2.2 - Courant tension sous é c lo ir ernent et<br />

rendement énergétique 68<br />

IV.3 - Etude expérimenta<strong>le</strong> et théorique de T'infTuence<br />

de ra profondeur de jonction 72<br />

90<br />

CONCLUSION


l<br />

INTRODUCTION<br />

Le coût de l'énergie é<strong>le</strong>ctrique obtenue par conversion photo­<br />

vo l to I'qu e de l'énergie so<strong>la</strong>ire s'exprime par <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion généra<strong>le</strong> (1)<br />

C<br />

=<br />

où K est <strong>le</strong><br />

IJ 5 t<br />

K/X + K' + IJ 5 t<br />

A p IJ<br />

2 de <strong>la</strong> photopi <strong>le</strong><br />

prl x au m<br />

X, <strong>le</strong> facteur de co n c e n trati on de l'énergie so<strong>la</strong>ire<br />

K' , <strong>le</strong> pri x au<br />

2<br />

m des sys tè rnes annexes<br />

1) ,<br />

<strong>le</strong> rendement énergétique de <strong>la</strong> photopi<strong>le</strong><br />

<strong>le</strong> prix au m 2 du stockage<br />

A PIJ, l'énergie é<strong>le</strong>ctrique fournie par m 2 de photopi<strong>le</strong>.<br />

Actuel<strong>le</strong>ment avec <strong>le</strong>s photopi<strong>le</strong>s o u i s i l i c i um monocristallin C atteint<br />

des va<strong>le</strong>urs de l'ordre 1,5 F/kWh soit 10 fois plus que <strong>le</strong>s sources c<strong>la</strong>s­<br />

siques d'énergie é<strong>le</strong>ctrique.<br />

Le prix du stockage et des systèmes annexes étant peu compres­<br />

sib<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s travaux en vue d'abaisser <strong>le</strong> prix de l'é<strong>le</strong>ctricité photovol­<br />

tc î qu e se poursuivent dans deux directions<br />

- La filière couches minces où on cherche à réduire K.<br />

- La filière à concentrations où X est augmenté.<br />

Mais dans <strong>le</strong>s deux cas, <strong>le</strong> rendement T} doit être aussi é<strong>le</strong>vé que<br />

possib<strong>le</strong>. Dans <strong>la</strong> filière couches minces <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs rendements obtenus<br />

avec <strong>le</strong>s photopi<strong>le</strong>s Cu 2S/CdS sont inférieurs à 10%<br />

7,5% pour <strong>le</strong>s cellu<strong>le</strong>s fabriquées par pulvérisation chimique réactive<br />

(ou spray) (C. E.M. Montpellier, Photon Power)


2<br />

9,2% pour <strong>le</strong>s cellu<strong>le</strong>s fabriquées par évaporation (I.E.R. De<strong>la</strong>ware,<br />

Université de Stuttgart)<br />

10% pour <strong>le</strong>s cellu<strong>le</strong>s sérigraphiées (Matsush..ita - Japon)<br />

Dans <strong>la</strong> filière à concentration, un rendement de 1'ordre de<br />

25% a été obtenu sur une cellu<strong>le</strong> GaAs pour x = 180 (Varian).<br />

Cependant sous concentration, des rendements plus é<strong>le</strong>vés peuvent<br />

être espérés avec des photopi<strong>le</strong>s dites multicolores (2, 3, 4). Rappelons<br />

qu lun e photopi<strong>le</strong> multicolore (ou multispectra<strong>le</strong>) est constituée de<br />

l'association en série de plusieurs cellu<strong>le</strong>s - soit en un empi<strong>le</strong>ment<br />

monolithique, soit séparées - utilisant chacune d'une manière optima<strong>le</strong><br />

une partie différente du spectre so<strong>la</strong>ire.<br />

Un rendement de 28,5% a été réalisé par Varian avec l'as­<br />

sociation Si/GaAIAs avec miroir dé c hr o Tqu e . Dans cette optique,<br />

plusieurs <strong>la</strong>boratoires français (LAAS-Toulouse; LPM-INSA Lyon; GPS<br />

CNRS Valbonne, CEM-Montpellier) ont rassemblé <strong>le</strong>urs efforts en vue<br />

d'étudier <strong>la</strong> faisabilité de <strong>la</strong> photopi<strong>le</strong> à 3 éléments GaAIAs/GaAs/Ge<br />

avec <strong>le</strong> support de l'A.F.M.E. et du P.I.R.S.E.M .. Avec cet ensemb<strong>le</strong>,<br />

un rendement effectif de 33% peut être atteint (5). par ail<strong>le</strong>urs un<br />

calcul (6) montre que pour <strong>le</strong> système utilisant pour matériau à grand<br />

"gap" GaAs, un rendement théorique de 33% pouvait être atteint avec<br />

un matériau ayant une bande interdite de 0,85 eV; ce matériau pouvait<br />

être <strong>le</strong> germanium ou mieux l'alliage Gel Si. En effet pour x = 0,02,<br />

-x x<br />

Gel Si a une mail<strong>le</strong> cristalline accordée à cel<strong>le</strong> de GaAs (7) et<br />


3<br />

Références Introduction<br />

(1) M. Rodot, M. Barbé et J. Dixmier, Revue de Physique Appliquée<br />

tome <strong>12</strong>, p. <strong>12</strong>23 (1977)<br />

(2) G<strong>le</strong>nn W. Masden, Char<strong>le</strong>s E. Backus, I.E.E.E. Photovoltaic<br />

Specialists Conference, p. 853 (1978)<br />

(3) A. Bennett and L.C. Olsen, I.E.E.E. Photovoltaic Spe c i o l is ts<br />

Conference, p. 868 (1978)<br />

(4) J.A. Cape, J.s. Haris, Jr And R. Schc i , I.E.E.E. Photovoltaic<br />

Spe c i o Iis ts Conference, p. 881 (1978)<br />

(5) C. Vérié, Rapport projet photopi<strong>le</strong> "arc-en-ciel" (1979)<br />

(6) A. Laugier, J.J>. Roger "Les photopi<strong>le</strong>s so<strong>la</strong>ires", Edité par<br />

Techniques et Documentations, Paris (1981)<br />

(7) Papageorgiou, thèse de 3ème cyc<strong>le</strong>, Paris VI (1981<br />

(8) R. Braunstein, A.R. Moore and F. Herman, Phys. Rev.109 (1958)


4<br />

Chapitre<br />

FA.BRICA TI 0 N de LI N GOTS tvI 0 N OCRIS TALLI NS<br />

de GERMANIUM et d'ALL\AGE Gel_xSi x<br />

1. l - CON SI D ERA TI 0 N 5 GE NERA LES<br />

Le germanium est un matériau à structure diamant comme <strong>le</strong><br />

o<br />

silicium. Sa mail<strong>le</strong> cristalline est de 5,6575 A.<br />

La solution solide Gel Si existe en toutes proportions<br />

-x x<br />

conformément au diagramme de phase représenté sur <strong>la</strong> figure 1. l réf.<br />

(1 ); e Il e prés e n te é gal e men t une s tru cture dia man t a ve c u n pa ra mè tre<br />

cristallin qui varie presque linéairement avec <strong>la</strong> composition x (Fig.<br />

o<br />

1.1 réf. (2)). GaAs ayant un paramètre cristallin de 5,6534 A on<br />

doit s'attendre à un accord de mail<strong>le</strong> avec Gel Si pour x = 0,018.<br />

-x x<br />

Une mesure effectuée par Papageorgiou (réf.3) sur des couches de<br />

Gel Si<br />

-x x<br />

é p i to x i é es sur GaAs par diffraction de rayons X, a fixé à<br />

x = 0,017 cette va<strong>le</strong>ur. Par ail<strong>le</strong>urs <strong>le</strong> désaccord de mail<strong>le</strong> de Ge<br />

par rapport à GaAs est 6.a =<br />

a<br />

7. 10-4.<br />

1.2 - tvlONOCRISTA.LLISATION<br />

Le but recherché est <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> de <strong>la</strong> concentration et de<br />

l'homogénéité \t.n silicium.<br />

De nombreuses techni qo es de monocristal1isation ont été mises<br />

en oeuvre pour é<strong>la</strong>borer des monocristaux de Gel_xSi x (réf.4,5, 6,7,8).


6<br />

. Pour notre part, et compte tenu du fait que nous nous limitons aux<br />

solides riches en germanium (x IV 0,02) nous avons essentiel<strong>le</strong>ment<br />

retenu <strong>la</strong> méthode Czochralski décrite par Ouertani (9) qui utilise un<br />

appareil LPA à en.c e i n te transparente de quartz sous gaz hydrogène à<br />

<strong>la</strong> pression atmosphérique, Son application au Gel Si pose néan-<br />

-x x<br />

moins des problèmes: Je premier, dû à <strong>la</strong> ségrégation é<strong>le</strong>vée du sili-<br />

cium entre <strong>la</strong> phase liquide et \a phase solide conformément au dia­<br />

gramme de phase figure 1.1, est l'existence d'un gradient de compo-<br />

sition dans<br />

importante<br />

<strong>le</strong> lingot obtenu; <strong>le</strong> second, dû à<br />

entre <strong>le</strong> Ge et <strong>le</strong> Si (6. a = 0,04),<br />

a<br />

<strong>la</strong> différence de mail<strong>le</strong><br />

es t 1a d iHi cul té de<br />

monocristalliser avec un germe de germanium. C'est pourquoi nous<br />

avons réalisé une modification importante du creuset de ]<strong>la</strong>ppareil de<br />

tirage afin de se p<strong>la</strong>cer dans des conditions proches d'une croissance<br />

par fusion de zone. R. Ouertani (9) donne en détails <strong>le</strong>s ccro c té r is><br />

tiques du tirage. Notons simp<strong>le</strong>ment que <strong>la</strong> croissance s'opère en<br />

atmosphère d'hydrogène à 99,995% débarrassé de l'oxygène et de l'eau<br />

résiduels par une cartouche "oxysorb". Les matériaux germanium et<br />

silicium ont une pureté 6N initia<strong>le</strong> que l'on essaie de préserver au<br />

mieux au cours des pesées et par un dégazage sous vide des creusets<br />

avant manipu<strong>la</strong>tion.<br />

l , 2, l - Cre uS e t<br />

Le creuset est fabriqué en graphite de haute pureté, Il est<br />

constitué de trois pièces cylindriques coaxia<strong>le</strong>s Cl' C 2, C 3 pouvant<br />

se trans<strong>la</strong>ter l'une par rapport à l'autre,(Fig,I.3), Cl est <strong>la</strong> partie<br />

supérieure constituant un réservoir R<br />

l<br />

de diamètre 30 mm et de<br />

hauteur 3mm fixé par trois tiges en acier inoxydab<strong>le</strong>, C<br />

2<br />

<strong>la</strong> partie<br />

inférieure constitue <strong>le</strong> réservoir R 2 où se p<strong>la</strong>ce <strong>la</strong> charge de germanium<br />

et de silicium dans <strong>le</strong>s proportions désirées, El<strong>le</strong> est fixée Cl <strong>la</strong> broche<br />

de <strong>la</strong> tête basse de "appareil de tirage. C 3 est <strong>la</strong> partie intermédiaire<br />

retenue par Cl et C 2 et constitue <strong>le</strong> réservoir R 3. C 3 comporte dans<br />

son axe une tige percée d'un trou de O,6mm de diamètre' mettant R l<br />

en communication avec R 2, R 3 est <strong>le</strong> réservoir de charge de germanium<br />

pur. R l et R 3 communiquent par un orifice de diamètre 3mm.


R 1<br />

fi<strong>la</strong>t ion<br />

de Cl<br />

trans<strong>la</strong>tions<br />

de C2 C 2<br />

(<br />

L,..Le; "D" é<br />

" \<br />

l é me nr s Cl' C, N C 3 do c reu se t<br />

-----*Schéma du creuset utilisé pour <strong>la</strong> monocristallisation<br />

de Ge Si par tirage Czochra Isk i,<br />

1- x x


8<br />

Lorsque <strong>le</strong>s charges sont fondues, <strong>la</strong> trans<strong>la</strong>tion de C de bas<br />

2<br />

en haut par action de <strong>le</strong> broche de <strong>la</strong> tête basse fait d'abord remonter<br />

<strong>le</strong> contenu de R 3 (germanium pur) vers R l, puis lorsque R 3 est vidé de<br />

son contenu, <strong>la</strong> solution de germanium-silicium du réservoir R 2 remonte<br />

à son tour vers R l. Cet ordre d'apparition des contenus de R 3 et R 2<br />

dans R l est imposé par <strong>la</strong> différence des diamètres des orifices de<br />

communication de ces réservoirs avec R l: Le réservoir R 2 ne peut se<br />

vider dans R l que sous l'effet d'une poussée importante du fait des<br />

tensions superficiel<strong>le</strong>s de <strong>la</strong> masse fondue. Le retour de R l<br />

vers R 2<br />

est impossib<strong>le</strong> par rupture de <strong>la</strong> colonne liquide, tandis que R l et R 3<br />

communiquent librement dans <strong>le</strong>s deux sens.<br />

La précision des débits des liquides de R<br />

2<br />

et R<br />

3<br />

vers R<br />

l<br />

tient<br />

à <strong>la</strong> précision de <strong>la</strong> trans<strong>la</strong>tion de <strong>la</strong> tige basse de l'appareil de tirage<br />

stabilisée àl/lOOmm par heure.<br />

1.2.2 - Mode opératoire<br />

Nous avons vu que <strong>le</strong> creuset de tirage est un réservoir R l<br />

contenant un volume V l de germanium pur à partir duquel commence<br />

<strong>la</strong> monocristallisation. Au fur et à mesure de <strong>la</strong> croissance, <strong>le</strong> réservoir<br />

R l s'alimente en germanium fondu à partir du réservoir R 3 de tel<strong>le</strong><br />

sorte que \0 masse solidifiée soit compensée.<br />

Le cristal grossit à partir du germe sous forme d'un cône.<br />

Lorsque <strong>le</strong> rayon du cristal atteint <strong>la</strong> va<strong>le</strong>ur souhaitée, on arrête<br />

<strong>le</strong> grossissement pour continuer à tirer un cristal cyl indrique de rayon<br />

constant. Après épuisement du réservoir R<br />

3,<br />

<strong>le</strong> troisième réservoir, R<br />

2,<br />

fournit <strong>la</strong> charge fondue et homogène de formu<strong>le</strong> Gel Si<br />

-x x<br />

1.3 - COMPARAISON AVEC LA THEORIE<br />

Dans <strong>la</strong> théorie de <strong>la</strong> fusion de zone, on montre que si f est<br />

<strong>la</strong> vitesse linéaire de solidification conduisant à une vitesse volumique<br />

f = TT r 2 f, <strong>la</strong> variation de <strong>la</strong> concentration en silicium dans <strong>le</strong><br />

V<br />

réservoir R l par unité de temps est donnée par <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion:<br />

(1 )


Fig. 1-5 Lingots monocristallins de Ge 1_x Six avec o( x(O,03 obtenus<br />

par tirage Czochralski à partir du creuset décrit au 1-2-1<br />

a- cristal CZ2<br />

b- cri stal CZ3<br />

a


<strong>12</strong><br />

La détermination de <strong>la</strong> composition réel<strong>le</strong> en silicium <strong>le</strong> long<br />

des lingots est faite aux rayons X en admettant <strong>la</strong> loi de linéarité de<br />

<strong>la</strong> mail<strong>le</strong> cristalline en fonction de <strong>la</strong> fraction de silicium.


14<br />

Références chapitre<br />

(1) V.H. Sttshr et W. K<strong>le</strong>mm, l. Anorg. Allgem. Chem., 241,313<br />

(1939)<br />

(2) J. P. Dismukes, L. Ekstrom et R. J. Paff, J. of Phys. Che rn . 68,<br />

3021 (1964)<br />

(3) G. Papageorgiou, thèse de 3ème cyc<strong>le</strong>, Université Pierre et Marie<br />

Curie, Paris VI (1981)<br />

(4) V. G. Fomin et O. V. Bogorodskii, Soviet Physics, Kristallografia,<br />

6, 199 (1961)<br />

(5) 5.1. Tairov, V.I. Tagirov, M.G. Shakhtakhtinskii et A.A. Kuliev,<br />

Phys. Sov. Kristall. 10 (1966)<br />

(6) L. Davis, C.A. de Mars, Bull. Pom. Phys. Soc 29, 4 (1954)<br />

(7) N.V. lhimskaya, l.l. Kiriashkina et V.A. Maslov, Kristallografia<br />

6, 3, 455 (1961)<br />

(8) E.R. Johnson et S.M. Christian, Phys. Rev. 95,2,560 (1964)<br />

(9) R. Ouertani, Thèse de 3ème cyc<strong>le</strong>, Montpellier 0981)


et l'équation (5) donne<br />

17<br />

où a = es t <strong>la</strong> pen te de <strong>la</strong> droi te e. = f(Jt)<br />

J<br />

Il.1.2 - Dispositif expérimental et procédure de diffusion<br />

Nous avons préféré effectuer <strong>la</strong> diffusion en tube scellé sous<br />

vide pour éviter l'oxydation du germanium. C'est une technique pra-<br />

tiquée depuis <strong>le</strong> début de <strong>la</strong> technologie p<strong>la</strong>nar (3) La source<br />

d'arsenic est constituée d'arsenic élémentaire en <strong>la</strong>rge excès disposé<br />

à l'une des extrémités d'une ampou<strong>le</strong> de quartz. Cel<strong>le</strong>-ci est préa<strong>la</strong>­<br />

b 1e men t déca pé eau mé 1a n g e suif0 c h rom i que, r i n c é e à l' eau dés ion i sée<br />

et dégazée sous vide primaire à 600°C. Les p<strong>la</strong>quettes de Ge ou<br />

Gel Si de 300 um d'épaisseur après découpe en carrés de 7x7 mm 2<br />

-x x r<br />

et polissage (alumine l JJm) ont subi un polissage chimique avec<br />

<strong>le</strong> mé<strong>la</strong>nge H 2 0 2-HF-H2 0 (1:1 :8) qUI attaque <strong>le</strong> matériau donnant<br />

une surface bril<strong>la</strong>nte mais où sont révélées <strong>le</strong>s figures d'attaques; <strong>la</strong><br />

figure Il.1 représente <strong>la</strong> cinétique d'attaque et <strong>le</strong>s figures d'attaque.<br />

J près décapage, rinçage E:t séchage <strong>le</strong>s p<strong>la</strong>quettes sont intro­<br />

duites dans l'ampou<strong>le</strong> en quartz. Cel<strong>le</strong>-ci comporte un étrang<strong>le</strong>ment<br />

destiné (,; localiser <strong>la</strong> source d'arsenic et mesure environ 40 cm de<br />

-6<br />

longueur; <strong>le</strong> tube est alors scellé sous un vide de 10 Torr. Un<br />

thermocoup<strong>le</strong> de contrô<strong>le</strong> est fixé sur <strong>le</strong> tube au niveau de <strong>la</strong> sco r c e<br />

d'arsenic. L'ensemb<strong>le</strong> est introduit dans un four à deux zones à tem-<br />

pératures régulées; ce dernier est en réalité formé de deux fours<br />

accolés d'axe commun (Fig; Il.2). Des expériences précédentes réalisées<br />

avec un faib<strong>le</strong> écart de température entre source et échantillon avaient<br />

donné des p<strong>la</strong>quettes présentant des dépôts noirâtres en surface pro­<br />

venant soit d'un dépôt d'arsenic solide, soi-t de <strong>la</strong> formation d'un<br />

alliage avec <strong>le</strong> germanium; il en résultait une diffusion inhomogène.<br />

Ces phénomènes ont été éliminés en portant <strong>la</strong> source d'arsenic à<br />

des températures bien plus basses (200.- 400°C). Par contre <strong>la</strong> dif­<br />

fusion étant thermiquement activée, <strong>le</strong>s p<strong>la</strong>quettes doivent être<br />

(8)


6<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

OIL- -.-- .......... --+-__+--....I t15)<br />

o<br />

50<br />

100<br />

150<br />

Cinétique d'attaque de Ge et GeSi par <strong>la</strong> solution<br />

H 202 - l HF - 8 H 20<br />

Etat de <strong>la</strong> surface aprés attaque.<br />

Fig. Il.1.


19<br />

maintenues à température é<strong>le</strong>vée (600 - 700°C). Une tel<strong>le</strong> différence<br />

de température impose alors l'existence de deux fours et d'une enceinte<br />

de diffusion longue. Le profil de température typiquement imposé est<br />

représenté sur <strong>la</strong> figure Il.2. La température est uniforme au niveau<br />

des p<strong>la</strong>quettes sur une longueur de <strong>12</strong> cm à mieux qu'un degré et el<strong>le</strong><br />

est constante à 0,5°C près. En réalité l'ensemb<strong>le</strong> constitué par <strong>le</strong>s<br />

deux fours est mobi<strong>le</strong> sur un chariot et c'est l'ampou<strong>le</strong> qui est main­<br />

tenue en position fixe sur une tige liée au bâti. L'enfournement est<br />

ainsi rapide et l'équilibre des températures est atteint au bout de<br />

10 minutes; <strong>la</strong> durée de diffusion est comptée à partir de cet instant.<br />

Après diffusion, <strong>la</strong> surface des p<strong>la</strong>quettes doit rester bril<strong>la</strong>nte<br />

si non <strong>la</strong> manipu<strong>la</strong>tion est inexploitab<strong>le</strong>. On s'assure par ail<strong>le</strong>urs à<br />

<strong>la</strong> pointe chaude du changement de type en surface.<br />

Nous avons fait varier <strong>le</strong>s paramètres de diffusion suivants:<br />

- Durée de diffusion: 1, 4, 16 et 64 heures,<br />

- Température de diffusion; 600°C et 700°C,<br />

- Température de <strong>la</strong> source d'arsenic: 200,250,365 et 400°C,<br />

pour des échantillons de germanium et d'alliages Gel Si à x < 0,03.<br />

-x x<br />

Il.1.3 - Analyse des expériences de diffusion_<br />

L'ob je c t if essentiel de cette analyse est de déterminer l'in-<br />

fluence des conditions expérimenta<strong>le</strong>s de diffusion sur <strong>la</strong> profondeur dct.lt.ljCIHticV\<br />

N-P obtenue et sur <strong>le</strong> dopage de <strong>la</strong> couche diffusée. Ces deux para-<br />

mètres [o o e n t en effet un rô<strong>le</strong> essentiel sur <strong>le</strong> rendement énergétique<br />

de <strong>la</strong> photopi<strong>le</strong>. La première étape consiste donc à mesurer <strong>la</strong> pro-<br />

fondeur de <strong>la</strong> jonction.<br />

Il.1.3.1 - Détermination de <strong>la</strong> profondeur de <strong>la</strong> jonction<br />

Plusieurs méthodes ont été essayées pour révé<strong>le</strong>r <strong>la</strong> jonction.<br />

Ouertani (4) utilisait soit l'attaque chimique HF-HN0 3 (50:1) nor­<br />

ma<strong>le</strong>ment employée pour <strong>le</strong> silicium, soit <strong>la</strong> variation du courant<br />

induit par <strong>le</strong> faisceau d'é<strong>le</strong>ctrons d'un microscope à ba<strong>la</strong>yage (EBIC).<br />

Ces méthodes se sont avérées moins efficaces et moins précises que<br />

<strong>la</strong> révé<strong>la</strong>tion par dépôt é<strong>le</strong>ctrolytique de cuivre suivie d'une mesure


fa ce n<br />

'.<br />

8 g,outte<strong>le</strong>tte<br />

d'é<strong>le</strong>ctrolyte<br />

e i N couche diffusée<br />

p<br />

dépôt de cuivre<br />

Fig. Il.3. Coupe en biseau et dépot de c u r v r e pour <strong>la</strong> révé<strong>la</strong>tion<br />

d'une jonction p-n ou germanium.


22<br />

interfér ométrique proposée par G<strong>la</strong>ng (5).<br />

La révé lotion de <strong>la</strong> jonction sur un biseau est rêal isé dans <strong>la</strong><br />

p l c q u e t te par polissage afin de bénéficier d'un effet d'amplification<br />

des dimensions. Pour un ang<strong>le</strong> e de biseau (Fig. Il.3), <strong>la</strong> longueur<br />

dans <strong>le</strong> p<strong>la</strong>n d'observation est reliée à <strong>la</strong> profondeur de jonction<br />

e. par<br />

1<br />

e.::: 1. tg e .<br />

J<br />

Le biseau est réalisé sur une arête de chaque p<strong>la</strong>quette par un rodoir<br />

cylindrique en bronze construit au <strong>la</strong>boratoire (Fig. Il.4).<br />

On utilise comme é<strong>le</strong>ctrolyte un mé<strong>la</strong>nge de sulfate de cuivre<br />

(Cu S04' 5H 2 0 ), d'eau et d'acide fluorhydrique dans <strong>le</strong>s proportions<br />

20 g - 80 cm 3 - 1 cm 3. HF a pour effet de rendre conductrice <strong>la</strong><br />

solution et de dissoudre <strong>le</strong>s oxydes superficiels. Une goutte d'é<strong>le</strong>c­<br />

trolyte est déposée sur <strong>le</strong> biseau (voir Fig. Il.3) et on applique une<br />

po<strong>la</strong>risation inverse continue de 10 volts entre deux pointes mises en<br />

contact avec deux parties différemment dopées} <strong>le</strong> cuivre se dépose<br />

ù <strong>la</strong> cathode délimitant ainsi <strong>la</strong> trace de <strong>la</strong> jonction sous <strong>la</strong> goutte.<br />

La limite du dépôt de cuivre est observée au microscope<br />

métallographique équipé d'un objectif interférenciel éc<strong>la</strong>iré en lumière<br />

sensib<strong>le</strong>ment monochromatique de longueur d'onde :\ ::: 0,581 }lm. Le<br />

biseau constituant un coin d'air, <strong>la</strong> mesure e. s'effectue à ['instar<br />

J<br />

des épaisseurs de <strong>la</strong>me d'air. On utilise <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion:<br />

e. =<br />

J<br />

--L<br />

2<br />

P<br />

où P est <strong>le</strong> nombre de franges que coupe une ligne perpendicu<strong>la</strong>ire<br />

à <strong>la</strong> trace de <strong>la</strong> jonction (photo 2).<br />

Nous avons regroupé sur <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au l, <strong>le</strong>s profondeurs de<br />

jonction mesurées en fonction des conditions expérimenta<strong>le</strong>s de dif­<br />

fusion.


Nature n" Composition<br />

Ge<br />

!<br />

(%)<br />

24<br />

TABLEAU 1<br />

CARACTERISTIQ UES DE DIFFUSION<br />

p<br />

o<br />

(<br />

-·3<br />

cm )<br />

Tdiffusion<br />

(OC)<br />

i<br />

T sou rce<br />

(OC)<br />

13 0 5510 16<br />

,<br />

700 350<br />

25 0 - 700 350<br />

Ge ,<br />

2.10 16<br />

! 46 0 600 400<br />

45 - - _. _.<br />

48<br />

_.<br />

- - -<br />

47 !' _. _. -. -<br />

, 0 5,5.10 16<br />

600 250<br />

, - - -. -<br />

i<br />

-<br />

_. _. -.<br />

t<br />

(heure)<br />

e. J<br />

( J.Lm)<br />

2 4,00<br />

16 16,00


et


31<br />

Il.2 - ELABORATION D'HOMOJONCTION PAR IMPLANTATION D'ARSENIC<br />

Il.2.1 - Rappels théoriques<br />

Lorsqu'un ion incident d'énergie cinétique E pénètre dans<br />

un matériau, il perd progressivement son énergie par "choc" avec<br />

<strong>le</strong>s noyaux ou <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>ctrons périphériques des atomes de <strong>la</strong> matrice.<br />

Il finit donc par s'arrêter après un certain parcours dans <strong>la</strong> matière.<br />

Compte tenu du fait que <strong>le</strong> nombre de collisions par unité de longueur<br />

de trajet- et l'énergie perdue par collision sont des grandeurs aléatoires,<br />

<strong>le</strong>s parcours des Ions d'un faisceau incident se répartissent autour d'une<br />

va <strong>le</strong>ur moyenne,<br />

<strong>la</strong> surface.<br />

R , appelée parcours projeté ou perpendicu<strong>la</strong>ire à<br />

p<br />

La distribution des parcours projetés peut être calculée pour<br />

des cib<strong>le</strong>s amorphes par diverses méthodes (équation de transport de<br />

Boltzmann ou techniques de Monte CorTo), mais <strong>la</strong> méthode <strong>la</strong> plus<br />

couramment utilisée est cel<strong>le</strong> développée par Lindhard, Scharff et<br />

Schitt (8), et couramment appelée LSS. Cette méthode permet de<br />

calcu<strong>le</strong>r <strong>le</strong> parcours moyen R et l'écGrt quadratique moyen .1R<br />

p P<br />

en fonction de l'énergie du faisceau et de <strong>la</strong>· nature du coup<strong>le</strong> ion<br />

imp<strong>la</strong>nté-matériau cib<strong>le</strong>; <strong>la</strong> distribution de <strong>la</strong> densité d'ions imp<strong>la</strong>ntés<br />

est une gaussienne donnée par<br />

où D<br />

o<br />

est <strong>le</strong> nombre d'ions arrivant par unité de surface de cib<strong>le</strong><br />

ou dose imp<strong>la</strong>ntée.<br />

Il.2.2 - Conditions d'imp<strong>la</strong>ntation<br />

Les imp<strong>la</strong>ntations d'arsenic dans des p<strong>la</strong>quettes de Ge ont été<br />

effectuées à l'aide de ]'imp<strong>la</strong>nteur de <strong>la</strong> C. G. E. à Marcoussis en<br />

utilisant l'expérience acquise pour J'é<strong>la</strong>boration de photodétecteurs au<br />

germanium. L'axe [lllJ des échantillons fait un ang<strong>le</strong> de r par<br />

rapport a <strong>la</strong> direction d'indidence des faisceaux d'ions. L'énergie du<br />

o<br />

faisceau est de 80 keV, ce qui fixe <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs de<br />

o<br />

et de.1R à 325,A (9).<br />

P<br />

(10)<br />

R à 700 A<br />

p


36<br />

Références Chapitre Il<br />

(.1) Y. Adda, La diffusion dans <strong>le</strong>s solides, Tome Il, Presses Univer-<br />

s i ta ires de France, 1966<br />

(2) W.C. Dun<strong>la</strong>p, Phys . Rev. Vol. 94, n06, 1531 (1954)<br />

(3) C.S. Ful<strong>le</strong>r et J.A. Ditzenberger, J. App l , Phys. 25, 1439<br />

(1954)<br />

(4) R. Ouertani, Thèse de 3ème cyc<strong>le</strong>, Montpellier (1981)<br />

(5) R. G<strong>la</strong>ng, J. of E<strong>le</strong>etrochem. Soc • , Vol. 107, n04, 356 (1960)<br />

(6) G,F, Foxhall et L.E. Mil<strong>le</strong>r, J. E<strong>le</strong>ctrochem. Soc., 698 (1966)<br />

(7) S.M. Sze, Physics of Semiconduetor Deviees, 2ème édition,<br />

J. W. Wil<strong>le</strong>y and Sons (1981)<br />

(8) S. Lindhard, M. Scharff, H. Schitt, K. Dan. Vidensk. Selsk.<br />

Mat. Fys. Me d d ., 33, l, (1963 )<br />

(9) B. Smith, Ion imp<strong>la</strong>ntation range data for Si and Ge devices<br />

technologies, Oxford (1977)<br />

(10) J. W. Mayer, L. Eriksson et J.A. Davies, Ion imp<strong>la</strong>ntation in<br />

Semiconductors (Si and Ge) - Academie Press, New York (1970)<br />

J. W. Mayer, L. Eriksson, S. T. Picraux et J.A. Davies, Cano J.<br />

of Phys., 46, 663 (1968)<br />

(11) S.M. Sze, Physics of Semiconductor Deviees, Second Edition,<br />

p. 33 (1981)


41<br />

III. 1.3 - Mesure et étude du courant d'obscurité<br />

111.1.3.1 - Réalisation des contacts<br />

Les contacts ont été entièrement réalisés dans <strong>le</strong>s <strong>la</strong>boratoires<br />

de <strong>la</strong> C. G. E. ù Marcouss is sur nos p<strong>la</strong>quettes de Ge et de Gel Si.<br />

-x x<br />

Les dépôts métaTliques sont effectués par pulvérisation cathodique<br />

(sputtering) après décapage ionique des faces dopés n (back sputtering)<br />

en vue d'cméTiorer T'adhérence. L'opération a lieu sous atmosphère<br />

d'argon et l'énergie d'ionisation est fournie par un générateur HF. Sur<br />

Ta face crrière l'or a été systématiquement déposé, puis recuit à 365°(<br />

(température de l'eutectique Au-Ge) pendant deux minutes. Sur <strong>la</strong><br />

face avant deux métaux ont été déposés sans recuit ultérieur: l'or (4)<br />

et l'aluminium (5). Seuls <strong>le</strong>s contacts è. l'or se sont avérés ohmiques<br />

dans <strong>le</strong>s domaines de tensions explorés. (es contacts avant ont <strong>la</strong><br />

forme représentée sur <strong>la</strong> figure 111.1 a. Une procédure c<strong>la</strong>ssique de<br />

photogravure a été mise en oeuvre à <strong>la</strong> C. G. E. Le masque correspon­<br />

dant a été m is au point et fourni par <strong>le</strong> L.A.A.S. (Fig. 111.1b).<br />

Au <strong>la</strong>boratoire, chaque cellu<strong>le</strong> élémentaire de 7x7<br />

2<br />

mm est<br />

découpée soit à <strong>la</strong> scie à fil (échantillons diffusés), soit au scr i be r<br />

(échantillons imp<strong>la</strong>ntés). La face arrière est collée à <strong>la</strong> <strong>la</strong>que d'argent<br />

sur une p<strong>la</strong>que de circuit imprimé. Le contact avant est assuré par<br />

un fil de cuivre étamé et collé à <strong>la</strong> <strong>la</strong>que d'argent éga<strong>le</strong>ment.<br />

Après cette procédure <strong>le</strong>s caractéristiques courant-tension de<br />

ces cellu<strong>le</strong>s présentaient des formes très dégradées avec notamment<br />

des courants inverses très importants (Fig. 111.2). (es caractéristiques<br />

ont été très nettement améliorées en formant une MESt autour du<br />

contact face avant. Pour ce<strong>la</strong>, deux techniques ont été utilisées:<br />

* Soit Ta photolithographie avec Le masque représenté (Fig.<br />

III. <strong>le</strong>) obtenu par réduction photographique d'un dessin. Les données<br />

techniques sont <strong>le</strong>s suivantes:<br />

- Résine positive shipp<strong>le</strong>y t.Z 1350 J (3000 tr/mn/ZIYs)<br />

- Recuit à 90 0 ( (20 mn)<br />

- Exposition 60 s.


,'-<br />

Fig. Ill. J o. Série de contacts avant sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>quette 7 .<br />

Fig. III.J b. Dimensions du masque<br />

(en mm)<br />

Fig. III.<strong>le</strong>. Masque pour gravure Mesa.<br />

02


-QA -02 -o.<br />

-04 -0.3<br />

Ge 31<br />

-0.2<br />

43<br />

1<br />

/<br />

/-5<br />

/<br />

/<br />

/ -1<br />

/<br />

-0.1<br />

{mA) 1 111111<br />

/<br />

/<br />

/<br />

/<br />

/<br />

/<br />

1<br />

1<br />

/<br />

5 / GeSi 32<br />

1<br />

/<br />

10<br />

5<br />

-5<br />

/<br />

/<br />

/<br />

/<br />

/<br />

/<br />

l(mA) /<br />

/<br />

/<br />

/<br />

/<br />

/<br />

/<br />

/<br />

/<br />

/<br />

/<br />

/<br />

/<br />

,//<br />

V(vo/tS)<br />

0.3 0,4 V (volis)<br />

Fig. 111.2. Amélioration de <strong>la</strong> réponse 1 (V) par formation de structure Mesa<br />

avant attaque Mesa<br />

aprés attaque Mesa


10- 2<br />

-·3<br />

10<br />

1 (A)<br />

o 0, l 0,2 0,3<br />

V(vol ts)<br />

Fig: 111.4. Courbes 1 (V) des homoionetions diffusées"grandes surFaces"<br />

Ge<br />

'---GeSi<br />

0,4


48<br />

On constate que généra<strong>le</strong>ment n est compris entre l et 2<br />

ce qui prouve une participation non négligeab<strong>le</strong> du courant de<br />

génération-recombinaison. Les résistances séries sont assez faib<strong>le</strong>s mais<br />

aussi <strong>le</strong>s résistances shunt malheureusement et il n'y a pas de<br />

conclusion évidente avec [es paramètres de <strong>la</strong> jonction. Le dernier<br />

échantillon (Ge Si 30-6) présente par contre une caractéristique I(V)<br />

satisfaisante.<br />

Afin de tenter de réduire davantage <strong>le</strong> courant de fuite, nous<br />

avons éga<strong>le</strong>ment étudié des cellu<strong>le</strong>s dites à "petite surface". El<strong>le</strong>s<br />

s'obtiennent soit par découpe au scr i b er des cellu<strong>le</strong>s "grandes surfaces",<br />

<strong>le</strong> contact avant étant pris sur l'une des bronches du peigne, soit<br />

par découpe d'un des quatre points ayant servi aux mesures de résis­<br />

tivi té.<br />

La figure 111.5 donne <strong>le</strong>s caractéristiques I(V) alors obtenues et<br />

<strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au Il <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs déduites.<br />

TABLEAU Il<br />

CARACTERISTIQUE DES CELLULES "PETITES SURFACES"<br />

Echantillon x Su rface e (,/.Lm) j (A/cm 2) n R (st ) R sh( st )<br />

A (10-3<br />

t c m 2 J 00 s<br />

)<br />

-5<br />

4<br />

Ge 47 0 42 9,4 2,2.10 1 ,0 0,9 1,1.10<br />

Ge St 40 -a 0,013 28 2,3<br />

-4<br />

2,9.10 1 ,0 2,1<br />

4<br />

2,5.1 0<br />

Ge Si 47-·11 0,015 41 6,1<br />

-·5<br />

2,1.10 1 ,0 o,9<br />

4<br />

1,<strong>12</strong>.10<br />

Ge Si 43 0,018 50 0,7<br />

Ge Si 41 0,028 1 39 1 ,0<br />

ùe Si 47-·e 0,008 45 5,8<br />

-,4<br />

3<br />

1 ,4.10 1 ,1 4,6 1 ,23.1 0<br />

-,4<br />

4<br />

1 ,0.1 0 . 1 ,1 5,9 3,75.10<br />

-·5<br />

3<br />

1 ,4.10 1 ,1 0,8 3,75.10


10-6<br />

1(A)<br />

Ge<br />

GeSi 40-----­<br />

GeSi 41---<br />

-- Ge<br />

49<br />

- - - - - - - G e Si 43<br />

---------G eS i 47-e<br />

-----------GeSi 47-g<br />

----- GeSi<br />

V(vo/ t s)<br />

o 0, 1 0,2 0,3 0,4<br />

Fig. III.S. Courbes (V) des homojonetions diffusées petites surfaces.


Q<br />

c<br />

53<br />

Fig. 111.6<br />

Mesure des grandes capacités<br />

a) - Schéma de l'impédance d'une c e l lu Ie<br />

b) - Schéma équivaTent utiTisé pour Ta mesure


,<br />

56<br />

30<br />

22<br />

18<br />

\<br />

26<br />

14<br />

\<br />

\<br />

\<br />

10<br />

6<br />

2<br />


57<br />

On constate que l'accord entre V d expérimental et V d<br />

calculé est tout à fait convenab<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s cellu<strong>le</strong>s au Germanium.<br />

Par contre pour Ge Si <strong>la</strong> va<strong>le</strong>ur calculée est nettement inférieure.<br />

Ce résultat n'a rien d'étonnant compte tenu de l'accroissement de <strong>la</strong><br />

bande interdite avec <strong>la</strong> présence de silicium et confirme l'intérêt de<br />

l'alliage Ge Si pour accroître fe rendement énergétique de <strong>la</strong> photo­<br />

pi 1e ,<br />

Dans <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au III, nous avons porté <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs de NA mesurées<br />

par effet Hall sur des échantillons tirés de cristaux massifs avant dif-<br />

fusion. La comparaison avec <strong>le</strong>s densités d'accepteurs N déduits<br />

a<br />

des mesures C-V montre que l'accord est c on v e no b <strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s cel­<br />

lu<strong>le</strong>s "grandes surfaces".


60<br />

Chapitre IV<br />

PROPRIETES PHOTOVOLTAIQUES DES CELLULES ELABOREES<br />

IV.l - PREVISIONS THEORIQUES<br />

IV.l.l - Photocourant et réponse spectra<strong>le</strong><br />

Dans une jonction p-n, <strong>le</strong>s porteu rs 1ibres créés par écTaire-<br />

ment dans <strong>le</strong>s régions situées de part et d'autre de <strong>la</strong> jonction et dans<br />

<strong>la</strong> zone de déplétion sont séparés par <strong>le</strong> champ interne et col<strong>le</strong>ctés,<br />

constituant ainsi <strong>le</strong> photocourant.<br />

Le taux de génération de porteurs libres à une distance x de<br />

<strong>la</strong> face éc<strong>la</strong>irée est donné par:<br />

G(À ,x) =Œ(À)F\t-R\À]exP(-Œ(À)X) (1)<br />

Œ ( À) es t 1e coe ff ici en t d'a bs 0 r ption du ma té ria u à 1a Ion gue u r<br />

d'onde À,<br />

F( À )<br />

R( ft. )<br />

est <strong>le</strong> flux de photons incident de longueur d'onde ft. 1<br />

est <strong>le</strong> coefficient de réf<strong>le</strong>xion à ft.<br />

La résolution des équations de continuité pour <strong>le</strong>s trous et <strong>le</strong>s<br />

é<strong>le</strong>ctrons tenant compte de <strong>la</strong> génération des photoporteurs et de <strong>la</strong><br />

recombinaison superficiel<strong>le</strong> aux deux faces de <strong>la</strong> cellu<strong>le</strong> permet de<br />

calcu<strong>le</strong>r <strong>le</strong> photocourant produit pour une longueur d'onde incidente<br />

donnée.


NA 5 10 18 cm- 3<br />

63<br />

FRONT BASE<br />

= . = crr.<br />

T n = '2 10-7 s T<br />

p = 4. 10-7 c' .<br />

s<br />

N 5. 10l? -3<br />

2cm2<br />

jJn = 3J61 10<br />

-1 -1<br />

jJp 6J74. 10 2 v s = cm<br />

2 -1<br />

v<br />

-1<br />

s<br />

Dn 9J3 crr. 2 -1 Dp 17J4<br />

2 -1<br />

= s = cm s<br />

Ln l J67<br />

-3 Lp 2J64<br />

-3<br />

Sn<br />

5 -1<br />

Sp 1010 -1<br />

= 10 crr = 10 cm<br />

= 10 cm. = cm s<br />

H= 500 m e· = OJ5 m ta = oJ047 m<br />

'J<br />

TABLEAU t<br />

o<br />

Paramètres de La ceLLuLe de référence à 300 K (2)<br />

1


70<br />

1,---------------------'---------------.;...--,<br />

R.5.<br />

o o<br />

-<br />

---<br />

-0<br />

llJ 8<br />

N<br />

E(cY)<br />

Figure IV -7 Réponses spectraLes des deux échantiLLons<br />

Ge et Ge O 987 SiC 013 .<br />

, ,


fO<br />

/<br />

/<br />

/<br />

/<br />

/.<br />

/<br />

/<br />

/<br />

/<br />

r>.<br />

71<br />

1 \.<br />

. \<br />

/ .<br />

/ \.<br />

/' \. b<br />

\<br />

i<br />

-'-,<br />

Ei.q u i-e IV -8 Spectre optique émis par:<br />

a So<strong>le</strong>il AM 1.<br />

b <strong>la</strong>mpe quartz-iode. (5)


72<br />

correspondent aux courbes courant-tension optima<strong>le</strong>s obtenues sur des<br />

c e Ilu <strong>le</strong>s "grandes surfaces" et "petites surfaces" au germanium et<br />

germanium-siTicium et à <strong>la</strong> réponse I(V) d'une c e Ilu <strong>le</strong> imp<strong>la</strong>ntée au<br />

germanium pur.<br />

Dans <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au se trouvent rassemblées <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs de V ,<br />

co<br />

J c c' Vm' lm J FF et j déduites des caractéristiques I(V).<br />

Le rendement maximum obtenu sur <strong>le</strong>s "grandes surfaces" est<br />

de 0,42% alors que pour <strong>le</strong>s "petites surfaces", il atteint O,88%i il<br />

n'est cependant pas possib<strong>le</strong> de tirer des conclusions de ces détermi­<br />

nations compte tenu des profondeurs de jonction importantes qui ré­<br />

duisent dans de grandes proportions <strong>le</strong> photocourant. La figure IV.ll<br />

met en évidence <strong>la</strong> qualité insuffisante des homo jonctions imp<strong>la</strong>ntées<br />

vraisemb<strong>la</strong>b<strong>le</strong>ment due à u n recuit imparfait des défauts créés par<br />

irradiation en tr o inc n t une résistance importante de Ta jonction.<br />

1V . 3 - ETU DE EXP ER1ME l'JTA LEE T THE 0 RI QUE DEL 'iN FLUE N C EDE LA<br />

t<br />

PROFONDEUR DE JONCTION<br />

Afin de tenter d'optimiser <strong>le</strong>s c e I Iu <strong>le</strong>s réalisées par diffusion,<br />

nous avons étudié l'évolution de Ieurs propriétés ph o to vo lto îqu es<br />

résultant d'une réduction progressive de <strong>la</strong> profondeur de [on c rio n e ..<br />

1<br />

Cette diminution est obtenue par attaque chimique au mé<strong>la</strong>nge (H 2 0 2-<br />

HF - 8H 2 0 ) dont <strong>la</strong> cinétique de réaction a été étudiée au chapitre<br />

Iii il est en effet possib<strong>le</strong> avec ce mé<strong>la</strong>nge d'en<strong>le</strong>ver une épaisseur<br />

de 0,2 jJm par une durée d'attaque de 6 secondes sans affecter <strong>le</strong><br />

contact avant, On a représenté sur <strong>la</strong> figure IV.<strong>12</strong> <strong>le</strong>s caractéristiques<br />

I-V èJ divers stades de l'attaque chimique.<br />

Les figures 13 a et 13 b décrivent <strong>le</strong>s variations de<br />

.<br />

J ,<br />

cc<br />

FF<br />

et j en fonction de e<br />

j<br />

respectivement pour des celTuTes "petites<br />

surfaces" et des c e l lu <strong>le</strong>s "grandes surfaces" au Ge et GeSi , On<br />

observe notamment un accroissement spectacu<strong>la</strong>ire de J par suite<br />

cc<br />

de j alors que <strong>le</strong> facteur de forme passe par un maximum avant de<br />

se s to b i Iis er , Cette amélioration est résumée dans <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au Ill.<br />

L'influence de <strong>la</strong> profondeur de jonction sur <strong>le</strong> rendement


-0} 3<br />

25<br />

20<br />

15<br />

10<br />

5<br />

-5<br />

-10<br />

74<br />

1(mA)<br />

Obscurité --JI<br />

Figure IV -11 Réponse l (V) de <strong>la</strong> cellu<strong>le</strong> imp<strong>la</strong>ntée:<br />

02 1<br />

P<strong>la</strong>que 3 cellu<strong>le</strong> 1 sous éc<strong>la</strong>irement.<br />

V(yolts)


3 a(Cml )<br />

10<br />

2<br />

10<br />

81<br />

0)4<br />

082<br />

J<br />

Figure IV 15 Variation du coefficient d'aèsorption en<br />

fonction de L'énergie E des photons.


89<br />

Références Chapitre IV<br />

(1) H.Jo Ho ve l , Semiconductor and Semi-metals, V.11, So<strong>la</strong>r Ce l ls ,<br />

Academie Press (1975)<br />

(2) Sou tr eu i I , Thèse de 3ème cyc<strong>le</strong>, Lyon (1982)<br />

(3) A. M'Baye, Données so<strong>la</strong>ires pour différentes caractéristiques at-<br />

mosphériques, CNRS Sophia Antipolis, (1980)<br />

(4) A. Oemry, Thèse de 3ème cyc<strong>le</strong>, Montpellier (1982)<br />

(5) O. Maris, Thèse de Docteur Ingénieur, Montpellier (1980)<br />

(6) R. Braunstein, A. R. Moore and F. Herman, Phys. Rev. 109 (1958)<br />

(7) S.M. Sze, Physics of Semiconductor Deviees, Second Edition,<br />

p. 33 (1981)<br />

(8) Sze, Irvin, Sol. St. E<strong>le</strong>ctron., 11, p. 599/602 (1968)

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