Bulletin Historique Trimestriel Vol. 1 1852-1856 - Ouvrages anciens ...

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Compagnie se trouve naturellement classée, depuis lors, dans la catégorie
des établissements d'utilité publique.
— Avant de renoncer à la parole, M. DE LAPLANE rend verbalement
compte à la Société des opérations du congrès des délégués des
Compagnies savantes, lequel a eu lieu peu de jours auparavant dans
la salle de l'Athénée, rue de Valois, à Paris.
Cette réunion, dit l'honorable membre, comptait dans son sein
des notabilités de tout genre, l'élite du clergé, des arts et de la littérature;
on y voyait Son Eminence Monseigneur le cardinal GOUSSET,
archevêque de Reims, MM. le comte DE MONTALEMBRUT , DE CAUMONT,
BE KERGOLAY, etc., etc. On y a traité sérieusement, dans un intérêt
général, des questions importantes au point de vue des sciences, de
l'agriculture, des monuments, etc., etc.
Dans la séance du 19 mars, M. le comte D'HÉRICOURT, notre collègue
d'Arras, connu depuis plusieurs années dans le monde savant, a
fait un rapport remarquable sur le mouvement intellectuel des esprits
dans les provinces du nord de la France et du midi de la
Belgique, il a signalé au congrès les nombreux travaux publiés depuis
peu. Embrassant d'un même coup-d'œil l'ensemble de notre
histoire dans les différentes parties du royaume, il a signalé avec
bonheur les progrès, l'utilité des compagnies savantes, en appelant
une particulière attention sur les anciennes communications romaines
qui reliaient jadis la vieille terre des Celtes, des Vuconces des Xerviens,
des Ménapiens à celle des Ambiant, des Atrébatcs et des Marins.
Dans cette rapide excursion historique, dont la lecture a été j ustement
applaudie, la Société des Antiquaires de la Morinie ne pouvait être
oubliée. Ses études ont été appréciées, elles ont reçu de la part de
l'honorable rapporteur, le légitime tribut d'éloges qu'elles avaient
le droit d'attendre.
A la suite de ce rapport le congrès s'est unanimement prononcé
en faveur de l'intérêt qui s'attache aux monuments de l'histoire;
il a longuement traité la question des voies romaines, de l'imayerie,
du plain-chant, etc.; il a émis le vœu que le chant du moyenâge
put être rétabli dans nos temples chrétiens, il a conseillé la recherche
des bornes militaires, si utiles pour fixer les distances, il a
demandé la description et la constatation de chaque découverte
gallo-romaine, afin de pouvoir arriver un jour à compléter, s'il est
possible, la géographie des Gaules.
— M. COURTOIS présente à la Société deux manuscrits récemment