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BU LET I \
L'INSTRUCTION PRIMAIRE
DE LA VENDEE
Ilkurietne annic. — 3anvier 1866.
N°1
s'abonne chez 3. SORY , imprimeur a Napoleon -Vendee.
Prix : 3 fr. par an.
DOCUMENTS OFFICIELS.
EXTRA IT du discours prononce par S. M. l'Empereur, ,
le 22 janvier, dans la seance d'ouverture de la session
legislative de 1866.
L'etat de nos finances vous montrera que, Si les recettes suivent
leur progression ascendante, les depenses tendent a decroitre
L'equilibre du budget est assure par un excedant de recettes.
Pour arriver a ce resultat, des economies out dfi etre imposees ft
la plupart des services publics, entre autres au departement de la
guerre
Le budget des travaux publics et celui de l'enseignement n'ont
subi aucune diminution. IL etait utile de conserver aux grandes
entreprises de l'Etat leur activite feconde, et de maintenir ft
l'instruction publique son energique impulsion. Depuis quelques
"'lois, grace au devouement des instituteurs, 43,000 nouveaux cours
d'adultes ont ete ouverts dans les communes de PEmpire
Lorsque tons les Francais, aujourd'hui invest's des droits
politiques, auront ete eclaires par Peducation, us discerneront sans
peine la verite et ne se laisseront pas seduire par des theories
trompeuses; lorsque bus ceux qui vivent au jour le jour auront vu
s'accroftre les benefices que procure un travail assidu, its seront
les fermes soutiens d'une societe qui garantit leur bien-etre et leur
dignite; enfin, quand tons auront recu, des l'enfance, ces principes
de foi et de morale qui elevent l'homme ft ses propres yeux, us
saurant qu'au-dessus de l'intelligence humaine, au-dessus des
efforts de la science et de la raison, il existe une volonte supreme
qui regle les destinees des individus comme celle des nations.
Vainrzza
4 "rjr•

— 2 —
EXTRAIT de l'expose de la situation de l'Empire presenle
au &nal et au Corps legislatif.
ENSEIGNEMENT PRIMAIRE.
Lors du dernier Expose de la situation de l'Etnpire, une
statistique generale de l'instruction primaire et.iit en cours
d'execution. Ce travail, auquel ont concouru un grand nombre
de fonctionnaires, a paru dans le courant de l'annde.
II n'est pas possible de donner ici les details contenus dans
les cent trente-huit tableaux de cette statistique ; ii suffira
d'indiquer les principanx faits qui y sont constates.
Au lerjanvier 1864, 36,692 communes dtaient en possession,
soil par elles-memes, soit par leur reunion a d'autres localites,
de moyens d'enseignement primait e.
818 communes etaient depourvues d'ecoles.
Le nombre des dcoles publiques de garcons s'dlevait a 38,386,
sur lesquelles 20,703 etaient spdciales aux garcons, et 17,683
recevaient a la fois des filles et des garcons.
II y avail 35,634 dcoles de garcons payantes, et 2,752 ecoles
entierement gratuites.
37,236 dudes etaient spdciales aux enfants du culte catholique,
917 aux enfants du culte protestant, et 67 aux enfants du
culte Israelite.
Les ecoles publiques de garcons, ou mutes, recevaient ensemble
2,399,293 eleves.
Les 38,386 ecoles publiques de garcons etaient dirigees par
35,348 Jaques et 3,038 congreganistes.
On comptait 14,059 dcoles publiques de filles.
11,882 etaient payantes , et 2,177 etaient entierement
gratuites.
Les dudes publiques de fines recevaient 1,014,537 eleves.
Ces dcoles etaient dirigees par 5,998 laiques et 8061
congreganistes.
D'os ii suit gull y avait, en 1863, 52,524 ecoles publiques de
garcons et de flues, recevant ensemble 3,443,830 enfants.

_ 3 —
L'enseignement libre etait reprdsente par 3,108 ecoles de
garcons et 13,208 ecoles de flues; en tout, 16,316 ecoles libres,
recevant ensemble 922,548 leves.
Si ron ajoute a ces cbiffres 2,335 salles d'asile publiques et
973 .salles d'asile libres, savoir : 3,308 etablissements, recevant
ensemble 383,850 enfAnts, on trouve que le nombre total des
etablissements d'instruction primaire Malt de 60,840, et que
4,720,234 enfants y recevaient un enseignement primaire
proportionne A leur Age.
Les sacrifices de l'Etat en favenr des maisons d'ecole ont dtd.
en 1865, considerables. Ainsi il a ete alloue A 780 communes
des secours montant a 1,980,751 francs, soil, en moyenne,
2.540 francs par commune. 36 communes ont en outre recu des
secours montant ensemb!e A 106,650 francs, pour les aider
construire des salles d'asile, et le Comite central de patronage
a aide A la fondation ou a l'entretien de 49 dtablissements du
meme genre, mire lesquels il a distribue 37,550 francs.
Enfin 755 communes, profitant des dispositions du ddcret du
4 septemb: e 1863, ont demandd et obtenu, pour creer le
mobilier personnel de leur instituteur on de leur institutrice,
des secours s'dlevant a 224,100 francs, ce qui represente one
depense double, pnisque ccs secours ne sont accord& qu'aux
communes qui font an moms on sacrifice egal.
C'est donc an total une somme de 2,349,051 francs qui a dtd
employee par l'Etat, en 1865, pour ameliorer le materiel de
Penseignement primaire.
Les efforts de l'Administration pour assurer le paiement
regulier du traitement des instituteurs n'ont pas ete stdriles.
Une enquete scrupuleuse constata 54,000 retards pour 1863 ; la
moitie, il est vrai, de un A quinze jours ; mais l'autre moitid
variant d'un A plusieurs mois, meme d'un a plusieurs trimestres.
D'accord avec le ministre des finances, le ministre de l'instruclion
publique fait verser d'avance, dans les caisses communales,
les portions complementaires, que les fonds de subventions ne
fournissaient qu'en fin d'annee et alors seulement qu'on pouvait
connaitre le produit de la retribution scolaire. Par ce moyen,
les caisses des recevcurs rnunicipaux ne sont jamais an depourvu

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pour les depenses scolaires, et, s'il en resulte, a radministration
centrale, quelques ecritures de plus, cet inconvenient est bien
compense par la certitude oft l'on est de tie plus folio attendre,
aux fonctionnaires les moil's retribuds de r Etat, le paiement de
leur tnodeste traitement.
Le projet de loi concernant les ecoles de lilies n'ayant pas
encore ete adopte, les institutrices sont restees legalement dans
la mettle situation que precedemment. En attendant, grace aux
200,000 francs qui ont ete ajoutes rannee derniere an budget
du ministere de l'instruction publique, le minimum du traitement
des institutrices publiques, qui n'etait que de 384 francs en 4864,
a pu etre Cleve, en 1865, a 440 francs.
Une autre amelioration se produit : en 1861, la retraite des
instituteurs, apres trente, quarante et meme cinquante on
cinquante-cinq ans de services, etait, en moyenne, de 44 francs.
Cette moyenne s'est elevee, en 1802, a 58 francs ; en 1865, a
68 francs ; en 4864, a 75 francs. L'annee derniere elle a atteint
le chiffre de 95 francs, beaucoup trop bible encore, mais qui
marque déjà une progression plus rapide et donne respoir
d'arriver a une situation moms penible.
Enfin, grace aussi a l'augmentation du - credit destine a secourir
les anciens instituteurs infirmes et hors d'etat d'exercer leurs
fonctions, mais qui n'ont point de pension de retraite on qui
n'ont qu'une pension insuffisante, il a ete accorde a 4,245 de
ces invalides de rinstruction primaire des secours variant
de 30 a 100 francs. (I).
Pour mettre remulation dons recole primaire comme elle est
an lycee, l'Administration a recommande retablissement de
concours cantonaux et de distributions de prig. Si la premiere
de ces institutions n'a pas encore rencontre toute la favour qu'elle
rnerite, des distributions de prix, du moms, ont en lieu dans un
tres-grand nombre d'ecoles. Des personnes genereuses, s'associant
aux efforts du gouvernement et de 'quelques Conseils
(I) Par une circulaire du 4 decembre 1865, le ministre a permis aux instituleurs
d'accepter la gestion des petits bureaux telegraphiques il en resultera
tine amelioration dans leur situation sans quo le secours scolaire ait
en souffrir.

..._ 5 —
gtIneraux, ont offert, les unes, des ouvrages choisis, les autres,
des livrets de cais.e d'epargne pour les enfants qui se sont le
plus distingtics par leur assiduite et leur travail.
a paru, dun autre cOie, qu'en excitant le zele des instituteurs
ii fallait 'cur laisser une certaine liberto quant an choix
des ouvrages dont us croyaient devoir se servir pour renseignernent
des enfants. Aux termes d'un arrete en date du
14 jam ler 1805, tons lea livres qui ne sont pas formellement
interdits peuvent dire introduits, sous la surveillance et la responsa
bilite du recteur, dans Los ecoles publiques. Le meme arrete
indique les mesures i prendre pour deferer an Conseil imperial
les livres qui doivent etre interdits, et lui signaler lea ouvrages
nouveaux dont l'introduction dans les dcoles publiques meritc
d'être encouragee. Cette mesure a eu pour effet de donner
satisfaction an commerce, qui demandait plus de liberte, et de
&gager l'Universite de la responsabilite faeheuse que pent
entrainer, au bout d'un certain nombre d'annees, l'approbation
dormee par elle A des ouvrages qui no sont plus l'expression des
prop& accomplis.
Les ecoles normales primaires, oil se forment les meilleurs
instituteurs, ont recu le complement d'organisation pie les
reglements existants permettaient de leur donner. Dans douze
de ces etablissements il a ete cred one place de troisieme maitre
adjoint qui etait reclamee par l's besoins du service.
Toutes nos ecoles normales out un jardin de rapport. L'enseignement
de l'horticulture , qui a ete vivement encourage dans
ces ecoles, ne sera pas un jour sans influence sur le bien-eire
des populations des villages, oil les instituteurs porteront de
bonnes methodes de culture avec lea meilleures especes de fruits
et de legumes (I).
(i) Le ministre des travaux publics a hien Youlu autoriser MM. les inspecteurs
generaux de l'agriculture a centiliter, dans les ecoles normales
primaires, les resultats de l'enseignement horticole. Cette inspection a donne
lieu a des observations precieuses et, sur certains points, aux temoiguages
les plus satisfaisants. M. le ministre de la gnerre a de memo autorise les
inspecteurs generaux du service medical de l'armee a yisiter les lycees
places sur leur parcours. et a se mettre en rapport ayec les commissions
d'hygiene otablies au chef lieu de chaque academie.

L'enseignement de la musiqae a reel' aussi -des developpemenis
utiles par un arrdtd en date du 30 janvier 1865. Une
inspection speciale en surveille l'execution. Les dleves-maltres,
devenus institutenrs, seront mieux en Oat 4e contribuer a la
pompe des ceremonies religieuses, .et de diriger avec goilt et
intelligence les societos orpheoniques dont les reunions font one
si heureuse concurrence aux cabarets.
Enfin, par one circulaire en date du 27 fevrier, le Ministre
de l'instruction publique a prescrit l'organisation, dans toutes
les ecoles normales primaires , d'un service d'observations
mdteorologique qui fonctionne aujourd'hui tres regulierement.
70 ecoles normales travaillent, avec one precision aussi grande
qu'on pent le desirer, a dtablir la constitution mdteorologique
de France; 44 ont merne organisd a cet effet un service de nuit.
En attendant que le nouveau reglement qui vient d'être
adopte, pour les ecoles normales primaires, par le Conseil
imperial de l'instruction publique, puisse etre mis a evicution,
le ministre a invite les directeurs de ces dtablissements a faire,
A la fin de l'annee, une conference aux eleves maitres sur Li
mission et les devoirs des instituteurs. Ces conferences , que
quelques directeurs zeles n'avaient jamais cesse de faire, ont en
lieu partout cette annee ; en sortant des ecoles normales, les
futurs maitres des darks populaires en emporteront de salutaires
impressions.
L'Administration aurait voulu soulager les inspecteurs des
dcoles primaires d'une partie des travaux de cabinet, afin de
leur laisser plus de temps pour l'inspection. Une commission
speciale a cherche les moyens de diminuer leurs dcritures ; mais
l'amdlioration la plus utile pour le service sprait l'augmentation
du nombre des inspecteurs primaires. Un grand nombre de
conseils generaux ont demande que chdque arrondissement et
le sien. C'est on des points sur lesquels, dans les circonstances
favorables , l'attention du legislateur devra prdferablement
s'arreter.
Ut rapport al'Empereur, publie an mois de mars dernier,
constatait deux faits : 4° L'augmentation graduelle depuis
quelques annees du taus de la retribution scolaire ; 2° la

diminution du nombre des oleves gratuits, d'oit un ralentissement
du progres de l'instruction primaire. 11 fallait revenir
l'esprit comme au texte tie la -loi de 1850, d'ou l'on s'etait
ecarte dans la pratique administrative en determinant d'avanee,
pour tout le departement, un maximum d'admission gratuite
gratuite souvent trop restreint. Une eirculaire du 24 Ryder
1864, rappelde le 7 octobre 1865, a flue a cet egard les incertitudes
des prefets.
Cette gratuite plus large etnporte l'obligation de suppleer au
deficit de la raribution scolaire et de venir en aide a l'instituteur,
qu'il n'est pas juste de priver d'une partie de ses
ressources ; car, tout en faisant le bien des enfants, il ne faut
pas nuire aux maitres. L'Administration est heureuse de
constater que, sur beaucoup do points, les conseils municipaux,
apres avoir elargi la liste de gratuite pour satisfaire au vceu de
la loi, ont augmente le traitement de l'instituteur.
Si le capital enorme depense, depuis 1833, pour l'instruction
primaire n'a pas produit tous les resultats qu'il devait donner,
c'est que l'enfant quitte trop tet l'ecole, et que, devenu adulte,
ii oubli souvent cc qu'il y a appris, ou ne peut s'en servir, parce
que les livres lui manquent. Deux choses, en effet, soot inseparabies
le progres de l'instruction et le developpement des
bibliotheques et populaires. Sous cc rapport, nous avons beaucoup
gagne dans ces derniers temps. Creees en juin 1862, les
bibliotheques annexdes aux ecoles primaires, et contenant des
livres de classe a l'usage des enfants pauvres, atteignent maintenant
le chiffre de 10,243. Sur cc nombre, 6,000 renferment
en meme temps des livres de lecture a l'us -age des adultes, et
sont ainsi de veritables bibliotheques populaires. En tenant
compte des dons faits aux bibliotheques des ecoles normales,
on trouve un total de 1,117,352 volumes, parmi lesquels les
livres de lecture soot au nombre de 460,000 environ. Sur . cc
nombre total de I ,117,352 ouvrages, 325,400 ont-ete dowries par
le ministere de l'instrtiction publique, 636,006 par les prefets et
les Conseils municipaux, et 55,937 par lee particuliers. Une
Somme de 138,128 fr. 55 cent. a ete employee cette anti& par
le ministere a ces acquisitions et aux envois.

8
Ces livres sont confies partout a la garde de l'instituteur, qui
en repond et doit savoir les conserver. Aussi a-t-il ete trouve
bon de repandre l'exemple des eleves maitres de quelques duties
normales qui ont appris, a fort peu de frais et en pen de
temps, l'art du relieur. C'est une de ces petites choses qui aident
an succes des grandes, car tout livre non relie pent 'rite, et
assurer l'existence de bons livres c'est assurer le bien qu'ils font.
L'inspection generale a pu voir cette annee les Academies
d'Aix, de Caen, de Clermont, de Poitiers et de Rennes. MM. les
inspecteurs no visitaient guere que les 6coles normales et les
ecoles du chef-lieu. us out ete invites a penetrer dans l'interieur
des campagnes, a voir de leurs yeux les ecoles du village, a
prendre sur le fait l'instituteur rural dans sa vie de tons les
jours et dans son enseignetnent quotidien. De la, des revelations
le plus souvent heureuses sur le devouement des maitres, parfois
aussi aftligeantes sur l'etat des locaux on meme de l'enseignement,
mais, dans tons les cas, utiles a recueillir. •
Le ministere de l'instruction publigne a donne cette annee
une attention toute particuliere a la creation des cours d'adultes.
En 1850, il en existait 4,037 ; en 1863, le chiffre n'etait encore
que de 4,394, mais ii doubla presque durant l'hiver 1864-1865:
on en connote 7,855, et us reuthent pres de 200,000 auditeurs,
dont beaucoup en y entrant ne savaient pas lire, et qui presque
tons en sont sortis sachant lire, ecrire et eompter. Une bien
faible somme, 50,000 francs environ, a ete employee en subventions
et en recompenses : 4,154 instituteurs out recu de beaux
et bons livres pour leurs services durant l'hiver dernier.
Les autorites les plus elevees, recteurs, prefets, generaux de
division, presidents de Cours imperiales, conseillets d'Etat et
senateurs, en acceptant la mission de (Werner publiquement
ces modestes recompenses, ont tenu a montrer pie le pays sait
honorer ceux qui le servent obscurement.
Ce succes paraissait déjà bien grand. Une parole de l'Empereur,
a l'ouverture de la session legislative, a change le succes
en miracle et provoque parmi les instituteurs une explosion
toute francaise de devonement Pi d'enthousiasme. En cc moment,

-0-
20,000 cours d'adultes sont ouverts. C'est, en quelques mois
seulement, un gain de plus de 12,000 ecoles nouvelles, immense
doploiement de force intellectuelle, 'qui n'aura a peu Fes rien
cote an budget de l'Etat.
Les membres de l'enseignement secondaire, professeurs de
lycees, regents de colleges, maitres des cours speciaux, repondant
a l'appel d'une. simple circulaire, sans aucune preision
administrative, se sont reunis, dans un grand notnbre de
localites, pour doubler les cours primaires de l'instituteur, faire
faire un pas de plus a ceux des auditeurs qui sont déjà assez
avances pour aller an dela des elements, et combler ainsi la
lacune qui separe l'enseignement superieur de l'enseignement
primaire.
Pour recompenser ce zèle patriotique, pour seconder et
soutenir ce mouvement dont il n'y a pas en encore d'exemple,
le ministere de l'instruction publique aurait besoin que de s
ressources fussent inscrites a son budget. II a pu, cependant,
creer iine medaille d'honneur de la valeur de 250 fr., laquelle
sera decernee, dans claque departement, a l'instituteur communal,
directeur d'un cours d'adultes, qui, au jugement d'une
Commission departementale , aurait fait les efforts les plus
habiles et les plus heureux pour diminuer le nombre des jeunes
gens illettres. Cette mesure a déjà produit un double effet : la
zele des instituteurs s'en est accru, et des deputes, des conseillers
generaux, de simples particuliers, se font honneur de freer des
medailles on des recompenses analogues.
L'Administration espere un vote favorable pour In projet de
loi depose an Corps legis'atif et dont l'objet est d'etendre la
faculte laissee aux communes, par la loi de 7850, d'etablir le
gratuite de l'instruction plimaire, de diminuer le nombre trop
considerable des ecoles mix Les, en abaissant le chiffre d'habilants
au-dessus duquel ii devient necessaire de separer les enfants des
deux sexes ; d'ameliorer la condition des maitres adjoints; enfin
de faire pour les institutrices, en leur garantissant un traitement
minimum, ce que les lois de 1833 et de 4850 n'avaient
fait que pour les instituteurs.

— 10 —
ARRETES ET DECISIONS DE M. LE PREFET DE LA VENDEE.
Mutations du Personnel.
Du 3 janvier 1866.
Mme Bouvet, en religion scour Marie Ste-Thoodule, de la
communaute dc. Ste-Marie-de-Torfou, est nommee institutrice
titulaire a Chambretaud en remplacement de Mme Pasquier, scour
St-Paul, dernissionnaire.
Du 5 janvier.
Mme Montmirel, en religion scour Marie-Anne, est agreee comme
adjointe h Pecole publique des Sables.
• Du 8 janvier.
Mme Poyet, en religion scour Marie, est nommee directrice de la
salle d'asile de Fontenay-le-Comte (paroisse Notre-Dame), en remplacement
de Mine Barge, en religion scour Therese.
Du 9 janvier.
M. Dubin, en religion frere Celestin, est agree comtne adjoint
l'ecole publique de Bretignolles. (Emploi nouveau).
Mme Palussiere, en religion scour Marie Ste-Gertrude, est agreee
comme adjointe a l'ecole publique de Chambretaud. (Emploi nouveau).
Chassonnerie, en religion frere David-Marie, est agree comme
adjoint a l'ecole publique des Herbiers, en remplacement de
L. Dugue, frere Core.
Du 13 janvier.
Un conge pour raison de sante est accorde a M. Guerineau,
instituteur titulaire a l'Epine (commune de Noirmoutiers).
M. Bonnaud, instituteut adjoint a St-Philbert-de-Bouaine, est
nomme instituteur titulaire l'Epine.
Du 19 janvier.
Mme Tricoire, en religion scour Marie Ste-Onesime, est agreee
comme adjointe a Pecole publique de Chambretaud, en remplacement
de Mme Palussiere, scour Marie Ste-Gertrude.
Du 22 janvier.
Mme Coulay, en religion scour Ste-Sabine, est nommee institutrice
titulaire It Treize-Vents, en remplacement de Wee Fonteneau, scour
Ste-Clotilde decedee.
Du 23 janvier.
M. Loizeau, Jean-Baptiste, est agree comme adjoint a l'ecole
publique catbolique de Pouzauges, en remplacement de M. Duverdier,
demissionnaire.

— II —
Du 26 janvier.
M. Ouvrard, instituteur titulaire a Saint-Aubin-la-Plaine, est
norm* en la meme qualite a Payre-sur-Vendee, en remplacement
de M. Rocher, demissionnaire.
M. Favreau, instituteur adjoint a Benet, est. nomme , instituteur
titulaire a Saint-Aubin-la-ylaine, en remplacement de M, Ouvrard.
Cours d'adultes.
Du 11 janvier.
MM. Plaire, instituteur public a Auzay ; Guerin, inslituteur public
Saint-Juire-Champgillon; Ouvrard, instituteur public a Saint-
Martin-sous-Mouzeuil, sont autorises a ouvrir des cours d'adultes
dans leurs communes respectives
EXAMENS des aspirants et des aspirantes an brevet de capacite
pour l'enseignement primaire.
Nous , Prefet du departement de la Vendee,
Vu les articles 46 et 49 de la loi organique du .15 mars 1859 . ;
Yu l'article 50 du reglement d'administration publique pour l'execution
de cette loi et la circulaire ministerielle du 14 fevrier 1851;
Vu Parrete de M. le ministre de l'instruction publique et des
cultes, en date du 15 fevrier 1853;
Vu l'article 7 dti decret du 31 decembre 1853;
Vu l'article 8 de la loi du 14 juin 1854;
Yu la lettre de M. le recteur de Facademie de Poitiers, en date
du 15 janvier 1866,
ARRETONS :
Art. l er • La commission d'instruction primaire de la Vendee se
reunira a l'hotel de la prefecture, le lundi - 19 mars prochain, a
huit heures et demie du matin, pour prodder, en séance publique ,
l'examen des aspirants an brevet de capacite pour l'enseignement
prirnaire.
Art. 2. Tout aspirant an brevet de capacite est tenu de se faire
inscrire a la ire division de Is prefecture avant le ler mars prochain,
terme de rigueur, et de deposer a Pepoque de son inscription :
10 Tin extrait de son acte de naissance , sur papier timbre et
dnment legalise, constatant qu'il est age de 18 ans an moms;

— 12 —
2. La declaration que raspirant ne s'est presente devant aucune
commission d'examen dans l'intervalle des quatre mois qui precedent
la session ;
3° L'indication , s'il y a lieu, de celles des matieres comprises
dans la deuxieme partie de ('art. 23 de la loi du 15 mars 1850,
sur lesquelles ii demande a etre interroge.
Art. 3. La signature de ('aspirant doit etre legalisee par le maire
de la commune oil il reside.
Art. 4. Ne soft pas admis a subir ('examen, et dans tons les cas,
n'auront pas droit a la delivrance du brevet de capacite, les individus
qui ont subi une condamnation pour crime, ou pour dent contraire
a la probite ou aux mceurs ; les individus prives par jugement de
tout ou partie des droits mentionnes en l'art. 42 du code penal, et
ceux qui ont ete interdits en vertu des art. 30 et 33 de la loi du
15 mars 1850.
Art. 5. La meme commission s'occupera , le jeudi 22 mars
prochain , an Mine lieu et aux memes heures , d'examiner avec le
concours des dames adjointes, dans des seances non 'publiques ,
les aspirantes au brevet de capacite.
Art. 6. Les conditions enumerees aux art. 2, 3 et 4 du present
arrete soft applicables aux aspirantes au brevet de capacite.
Napoleon-Vendee, le 18 janvier 1866.
Le Paid, DE FONBRUNE.
RAPPEL aux Prefets des prescriptions relatives a la nomination
des instituteurs adjoints. (9 janvier 1866).
MONSIEUR LE PREFET,
Un abus qu'il importe de faire cesser s'est introduit dans un
certain nombre d'ecoles primaires publiques. Des jeunes gens Ages
de moms de dix-huit ans ont ete attaches a ces holes en qualite
d'instituteurs adjoints.
De graves inconvenients peuvent remitter d'un pareil eta' de
choses, tant an point de vue de la discipline et de la morale que
sous le rapport de l'enseignement.
Aux termes de l'article 34 de la loi du 15 mars 1850, les instituteurs
adjoints doivent etre ages de dix-huit ans, et, comme cette
condition d'age est la seule qui leur soit imposee, puisqu'ils iont

dispenses du brevet de capacite, il est necessaire de yeller a ce
qu'elle soil exactement remplie.
Or, d'apres cet article, les instituteurs adjoints ne peuveift etre
nommes qu'avec l'agrement du recteur (aujourd'hui du Prefet), et
Is circulaire du 13 mars 1861 vous a clairement explique que votre
agrement n'est pas moms indispensable pour les maitres congreganistes
que pour les !agues.
Ii vous est done facile, Monsieur le Prefet, de faire executer la
prescription de la loi relative a rage des instituteurs adjoints. 11
suffira, toutes les fois que votre agrement sera demande pour un
maitre designe par le superieur d'une association religieuse on
nomme par un instituteur laique, d'exiger que la demande soil
accompagnee de l'acte de naissance du candidat propose.
Cette simple formalite, qui devra etre remplie dans tous les cas
et sans exception, aura pour resultat de faire promptement
disparaitre l'abus qui m'a ete signale. J'ajoute que le directeur de
l'etablissement auquel un adjoint doit etre attaché est tenu de vous
adresser ses propositions avant de recevoir dans son ecole le
maitre gull designe pour le seconder.
Je vous prie de faire connaitre ces dispositions aux instituteurs,
aux institutrices et aux directrices de salles d'asile de votre departement,
Cl de veiller avec soin a cc qu'elles soient strictement
observees.
Vous voudrez bien m'accuser reception de la presente circulaire.
Recevez, Monsieur le Prefet, l'assurance de ma
consideration tres-distinguee.
Le Ministre de hush-tuition publique,
V. DURUY.
Cours d'adultes faits par les instituteurs publics.
REDUCTION de la duree reglementaire des classes
ordinaires.
MONSIEUR LE PREFET,
Patis, le 16 janvier 1866.
Depuis qu'une impulsion nouvelle a ete donnee aux cours
d'adultes, dont la direction est generalement confiee aux instituteurs
publics, plusieurs conseils departementaux ont propose de
reduire la duree des classes de jour d'un temps egal a celui qui
serait consacre, le soir, a ces cours d'adultes.

— 14 —
Celle proposition, que j'ai souniise au conseil imperial de
l'instruction publique, a paru it la haute assemblee digne d'être prise
en consideration-. 11 lui a semble que c'etait un moyen d'encourager
les instituieurs it multiplier les classes du soir sans leur imposer
un travail excessif.
En consequence, sur l'avis confortne du conseil imperial, j'ai
decide qtre les instituteurs qui voudront ouvrir un cours d'adultes
pourront obtenir du prefet, pour le temps pendant lequel ce cours
sera ouvert et suivi, l'autorisation de reduire la duree des classes
de jour d'un imps egal it celui qui sera consacre, le soir, it la
classe d'adultes, pourvu totnefois que, par l'effet de cette reduction,
la ducee des classes, dans les ecoles primaires, ne descende jamais
au-dessous de cinq Iteures.
Je vous prie de faire connaitre cette disposition nouvelle aux
insiituteurs publics de votre departement.
Recevez, Monsieur le prefet, l'assurance de ma
consideration tres-distinguee.
Le illinistre de l'instruction publique,
Signe : V. DURUY.
Pour copie conform:
Le conseiller d'Etat , secretaire general,
Signe : Charles ROBERT.
OBSERVATIONS sur la distinction gui existe dans certaines ecoles
de files en!re les eleves indigentes et les eleves payantes
MONSIEUR LE PREFET,
Paris, le 17 janvier 18E6.
Le 22 sepiembre 1845, M. de Salvandy, ministre de l'instruction
publique, adressait it MM. les recteurs des academies la circulaire
suivante :
a MONSIEUR RE RECTEUR , leS rapports de MM. les inspecteurs
c de l'instruction primaire constatent que, dans un assez grand
c nombre d'ecoles tenues par ties religieuses, les Cleves indigentes
• soft separees avec soin des eleves payantes, et que l'instruction
a dorm& au x premieres est loin d'être aussi complete que l'ins-
• truction donnee aux secondes. Je crois devoir vous signaler ce
• desordre, si contraire aux sentiments qui doivent animer des
c instilutrices vraiment chretiennes. Aux termes du statut du
c 25 avril 1834 et de la decision du 5 janvier 1838, toute ecole
• elementaire dolt etre partagee en trois divisions it raison de rage
« des eleves et des objets de l'enseignement, mais ii ne doit y avoir
• aucune distinction entre les eleves admis gratuitement et les eleves
• payants. Cette communaute entre les conditions diverses est un
a des avantages noire systeme d'instruction prirnaire.

___ 15
a, Les superieures des congregations religieuses comprendront
• facilement qu'elles ne pourraient maintenir, pour satisfaire a la
• susceptibilite de quelques families aisees, la distinction que
• defendent d'ailleurs les reglements, sans exciter parmi les enfants
« des diverses conditions tons les sentiments d'orgueil chez les
• uns, chez les autres de jalousie on de revolte qu'elles doivent,
• an contraire ; s'efforcer constamment de combattre ; elles
• comprendront, en outre, qu'en partageant les eleves selon la
a position de fortune de leurs families, elles ne peuvent les diviser
• ensuite dans chaque categorie scion leur age, et qu'elles se
• privent ainsi pour leur enseignement de l'un des elements de
• succes les plus puissants. Vous appellerez done leur attention,
• ainsi que celle des comites d'arrondissement, sur cc point, et
a vous prescrirez formellement que dans toutes les ecoles publiques
• cette distinction cesse, a partir de la rentree des classes. Les
• comites devront considerer comme une faute l'inobservation des
• reglements sous ce rapport, et vous signaler les ecoles on elle
a se perpetuerait. J'aitne a croire qu'il n'y aura pas lieu de prendre
• d'autres mesures pour faire respecter un principe aussi conforme
• aux lois de la religion qu'a celles de l'Etat.
• Recevez, Monsieur le recteur, l'assurance de ma
a consideration tres-distinguee..
« Le Ministre de rinstruction publigue,
« grand-maitre de l'Universite,
a Signe : SALVANDY. D
Les nouveaux rapports qui me sont parvenus constatent que
cette situation ne s'est pas amehoree et que les memes distinctions
subsistent dans un grand nombre d'etablissements. Sans meconnaitre
les difficultes resultant des circonstances locales et des dispositions
de quelques families, je crois que les inconvenients tres-serieux
signales par la circulaire de 1845 pourraient etre diminues dans
une notable proportion, et je vous engage a donner toute votre
attention a cette importante parne du service. La separation des
enfants, si contraire a l'esprit de nos institutions, n'existe d'ailleurs
dans aucune ecole communale laIque de filles, ce qui prouve que
la on it y a une ferme volonte de se conformer a la regle, on y
parvient facilement.
Ii est, dans tons les cas, necessaire que partout on la separation
ne pourra completement disparaitre, les jeunes flutes indigentes
soient au moms reunies dans des beaux ne laissant hen a desirer
sous le rapport de la salubrite, et qu'elles y soient, quant a
l'instruction, l'objet des tames wins quo leurs plus heureuses
condisciples.
,Recevez, Monsieur le Prefet, l'assurance de ma
consideration tres-distinguee.
Le Ministre de l'instruction publique,
Signe : V. DUREY.

-- 46 —
Secours aux communes.
M. le Ministre. (le rinstruction peblique a accorde : a la commune
de Saint-Etienne-du-Bois tin secours de 2,000 fr., applicable a la
d6pense de construction d'une tnaison d'ecole ;
A la commune du Poiroux un secours de 300 fr., en vue de
l'achat d'un mobilier is l'usage personnel de l'instituteur ;
A la commune de Saint-Andre-Treize-Voies tin secours
de 200 fr., applicable A la depense d'acquisition d'un mobilier
scolaire ;
A la commune de Treize-Septiers un secours de 100 fr.,
applicable is la dispense d'appropriation d'une maison d'ecole
tie garcons.
Cours d'adultes.
Par arrete du 18 novembre dernier, M. le Ministre de l'instruction
publique a institue dans chaque departernent, pour Eannee 1866,
tine misdaille d'or de 200 fr. en faveur des instituteurs directeurs
des cours d'adultes.
Le module d'une medaille d'or de 200 fr. ne permettant pas d'y
indiquer les mentions que doit contenir tin tel objet Di de lui donner
l'aspect desirable, Son Exc. a decide que la valeur de la medallic
sera elevee a 250 fr., le diametre sera de 45 millimetres.
Conseils municipaux.
Au moment oil les conseils municipaux vont se reunir pour leur
session de fevrier nous croyons devoir inviter MU. les instituteurs
is se reporter is ce qui a 6t6 tilt au Bulletin de janvier 1865 p. 5 et 6.
RENSEIGNEXIENTS DIVERS.
— Les examens pour l'admissibilite aux bourses imperiales, departementales
et cotnmunales, auront lieu a Napoleon-Vendee, dans tine des salles de la
prefecture, le jeudi 12 mail prochain, a huit heures et demie du matin.
— Une collecte en faveur des victimes de la Guadeloupe a ete faite parmi
les eleves de l'ecole publique catholique et les Neves adultes de Pouzauges,
par M. Boismoreau, instituteur.
Le produit de cette collecte, qui a ete de 20 fr. 55, dont 10 fr. 30 donnes
par les Cleves de l'ecole et 10 fr. 25 par les eleves adultes, a ete verse entre
les mains de M. le receveur municipal de Pouzalq,res.
Napoleon. — Imp. J. Sory.
SORY.

BULETIN
BE
L'INSTRUCTION MAME
DE LA VENDEE
Deurieme anth. — fbricr
N°2
On s'abonne chez J. SORY , imprimeur a Napoleon -Vendee.
Prix 3 fr. par an.
DOCUMENTS OFFICIELS.
ARRETES ET DECISIONS DE M. LE PREFET DE LA VENDEE.
Mutations du Personnel.
Du Pr Nyder 1866.
Mlle Gousse, institutrice titulaire a Avrille, est nominee en
la meme qualite a Grues , en remplacement de Mile Brunet,
demissionnaire.
Mlle Reverseau, Zelie-Estelle, eleve du cours normal d'institutrices,
pourvue du brevet de capacite, est nominee institutrice A titre
provisoire a Avrille, en remplacement de Mile Gousse.
M. Richard, en religion frere Landry, est agree comme adjoint
A Fecole publique des Essarts.
Du 7 fevrier.
M. Tropee, en religion frere Cadelphus, est agree comme adjoint
Fecole communale de la Gaubretiere , en remplacement de
M. Deshayes, en religion fare Cadeol.
M. Badreau, est agree comme adjoint A Fecole communale
de Montaigu, (Emploi vacant.)
VACHIVes,
4

-
-
— IS —
Du 16 fevrier.
M. Coiner, Francois , est agree comae adjoint a l'ecole
communale catholique de Benet, en remplacement de M. Favreau,
appele a d'autres fonctions.
Du 17 fevrier.
M. Allemand, en religion frere Aquilin, est agree comme adjoint
l'ecole communale de Mortagne, en remplacement de M. Bouleau
frere Cafus.
Du 24 fevrier.
M. Coirault, Pierre, est agree comme adjoint a l'ecole coinmunale
de Saint-Philbert-de-Bouaine, en remplacement de M. Bonnaud,
appele a d'autres fonctions.
Cours d'adultes.
Sont autorises a ouvrir des cours d'adultes dans leurs communes
respeclives :
Du 2 fevrier.
M. Mazeau, instituteur public an Simon -la-Vineus. e.
Du 6 fevrier.
M. Leger, instituteur public A Chavagnes -les-Redoux.
Du 12 fevrier.
M. Mace, instituteur public aux Landes -Genusson.
Du 23 Nyder.
MM. Guinot, instituteur public A Vouvant ;
Faivre,
Pouzauges ;
Hurtaud,
A Saint-Hilaire-des-Loges ;
Gaubert, Pe Victor,— A Saint-Laurent-sur-Sevre ;
Gentis, Bois-de-Cene
Puaud,
Poiroux ;
Forre,
A Saint-Jean-de-Monts ;
Mornet,
an Perrier.
Du 27 Wrier.
MM. Pillier, instituteur a Puyravault.
Brochet, — a Saint-Martin-Lars-en-Sainte-Hermine.
Gaucher, — catholique A Benet.
Bridonneau,— an Gue-de-Velluire.

Secretariats de Maine.
A MM. les Sous-Prefets, Maires, Instituteurs, Receveurs des
finances et Receveurs municipaux. (2 fevrier.)
MESSIEURS,
J'ai eu l'occasion de remarquer que dans plusieurs communes
les instituteurs remplissaient les fonctions de secMtaires de la
mairie, sans y avoir 616 regulierement autorises. C'est un abus
qui doit cesser. Lorsque le maire d'une commune veut choisir
l'instituteur pour secretaire, ce qui lui est entierement facultatif,
ii doit l'inviter, , s'il est dispose a accepter, a formuler une
demande d'autorisation ; le mire la transmet an sous-prefet de
son arrondissement, ou au Prefet pour celui de Napoleon.
MM. les sous- prefets la font ensuite parvenir avec leur avis
a la prefecture on elle recoil la suite convenable.
Aucun instituteur ne doit exercer, meme a titre provisoire,
les fonctions de secretaire sans y avoir ete &anent autorisk pour
la commune de sa residence, et MM. les receveurs municipaux sont
invites a n'acquitter desormais les mandats qui leur seraient
presentes pour le paietnent des traitements des instituteurs
secretaires de rnairie qu'apres que la date de l'autorisation delivree
par le conseil departemental de l'instruction publique y aura ea
inscrite et attest-6e par le maire.
Recevez, Messieurs, Cassurance de ma consideration tres-distinguee.
Le Prefet, DE FONBRUNE.
Secours aux communes.
M. Ministre a accord& a la commune de Croix-de-Vie tin secours
de 1,000 francs applicable a la depense d'etablissement d'une
maison d'ecole.
Secours aux anciens instituteurs.
FONDS DE L'ETAT. — Exercice 180.
Par decision en date du 24 janvier dernier, M. le Ministre a fixe
1,495 francs le montant des secours aux anciens instituteurs et
anciennes .institutrices du departement et les a repartis de la
maniere suivante :
MM. Coutanceau, 50 fr.; Monnereau, 50 fr.; Bodin, 50 fr.;
Bret, 60 fr.; Artarit, 50 fr.; Ribon, 50 fr.; Auge, 50 fr.; Biret,
50 fr. ; Roquet, 60 fr. , Desnoyers , 60 fr.; Bribard , 50 fr.;

— '20 —
Idenjoulou, 60 fr.; Chiffoleau, 50 fr.; Soulard, 50 fr.; Trotin, 50 Ir.;
Pineau, 50 fr.; Brochet, 50 fr.; Naulleau, 60 fr.; Guilbot, 50 fr.
14IMes Gadioux Louise, 60 fr.; Gourde, 40 fr.; Dorbique, 50 fr ;
Roy, 50 fr.; Landreau, 45 fr.; Fievre, 50 fr.; Brossard, 50 fr.;
Caine, 50 fr.; Laury, 50 fr.; Plisson, 50 fr.
Dispense du service militaire.
CIRCULAIRE aux recteurs relative a une modification a introduire,
pour l'execution de l'article 79 de la loi du 15 mars 1850, dans la
formule de l'engagement decennal.
Paris, le 14 farier 1866.
MONSIEUR LE RECTEUR,
Au moment on vont avoir lieu les operations necessaires pour la
formation du contingent de la classe de 1865, je dois veiller, en ce
qui me concerne, pour cette classe et pour les suivantes,
l'execution reguliere de l'article 79 de la loi du 15 mars 1850,
relatif a la dispense du service militaire accordee aux jeunes gens
qui contractent l'engagement de se vouer pendant dix ans
l'enseignement public.
D'apres une jurisprudence admise jusqu'a l'epoque du dernier
tirage par leg ministeres de la guerre et de l'instruction publique,
les membres des associations religieuses obtenaient cette dispense
alors meme qu'au lieu de se vouer reellement a l'enseignement
public, us n'entendaient servir que dans les ecoles libres ou privees,
entretenues par l'association.
Oblige de revenir sur une interpretation contraire, suivant moi,
an texte comme a l'esprit de l'article 79 et au principe de l'egalite
devant la loi, je dois mettre un terme Is des incertitudes que 'la
redaction actuelle de la formule d'engagement decennal, annex&
a la circulaire du 18 decembre 1850, laisserait subsister avec tous
les inconvenients.
Je vous adresse, en consequence, a la suite de la presente
circulaire, une formule nouvelle qui, a partir de ce jour, servira de
modele pour les engagements de cette nature, et d'apres laquelle
ceux que vous auriez déjà recus, avant le prochain tirage, devront
&re modifies.
Les jeunes gens qui voudront profiter de la dispense devront
s'engager Is se vouer pendant dix ans Is l'enseignement public dans
nn etablissement pubtic d'iustruction, c'est-i-dire dans une ecole

— 21 —
eommunale, un college communal, tin lycee, etc. Un changement
analogue sera introduit dans les formules accessoires et dans la
teneur du certificat annexe a la circulaire du 24 novembre 1857.
Ces diverses formules soot jointes a la premiere. Gest au departement
de la guerre qu'incombe la charge d'assurer l'execution de
hi loi sur le recrutement de l'armee, et notamment de conserver
aux dispenses des classes anterieures le benefice des decisions
prises a leur egard par les conseils de revision en presence
d'engagements contractes sous rempire de la jurisprudence alors en
vigueur ; mais, ainsi que le rappelle une depeche qui m'est adressee,
a la date du 10 fevrier, par Son Exc. M. le marechal ministre de la
guerre, irappartient au Ministre de l'instruction publique de regler,
cenformement a la loi, les termes dans lesquels l'engagement
decennal doit etre contracte devant les recteurs: Votre Excellence
a pense, ) porte cette *eche, c quo ces jeunes gens devaient etre
tenus d'exercer dans tine ecole communale, et elle a ecrit aux
recteurs pour que la formule de l'engagement decennal ff1 modifiee
dans ce sens. H vous appartenait de provoquer cello modification
an certificat d'engagement que les jeunes gens sont tenus de
produire devant le conseil de revision pour pouvoir etre admis an
benefice de la dispense, et les instructions adressees a cet effet aux
recteurs rentraient complelement dans vos attributions.
J'ajoute, monsieur le recteur, qu'aux termes des circulaires en
date des 18 decembre 1850 et 24 novembre 1857, vous deviez
verifier chaque annee, avec le plus grand soin, si les dispenses
continuent a remplir les conditions de leur engagement, faire
connaitre a MM. les prefets ceux qui l'auraient rompu avant l'expiration
de dix annees, et enfin, dresser le certificat juge necessaire
par M. le ministre de la guerre, pour la delivrance du conge de
liberation.
Ces points etablis, je crois opportun, monsieur le recteur, de
vous rappeler brievement les raisons, déjà enoncees dans ma
depeche du 17 juillet dernier, qui me determinent a modifier, dans
les termes que j'indique, la formule de l'engagement decennal.
L'article 70 de la loi du 45 mars 1850 porte :
c Les adjoints des ecoles publiques,
Les jeunes gens qui se preparent a l'enseignement priifiaitepublic
dans les ecoles designees a cet effet,

Les membres ou novices des associations religieuses vouees A
l'enseignement ou reconnues comme etablissemen1s d'utilite
publique,....
c Sont dispenses du service militaire, s'ils oft, avant l'epoque
fixee pour le tirag,e, contracte devant le recteur l'engagement de se
vouer pendant dix ans a renseignement public, et s'ils realisent cet
engagement. )
Les trois categories enumerees au commencement de eel article
sont evidemment soumises a la meme condition precise et absolue:
se vouer pour dix ans A l'enseignement public et realiser cet
engagement. Les membres ou novices des associations religieuses
y sont tenus comme les 'agues. Ii s'agi1 done uniquement de savoir
quel est le sens du mot enseignement public, c'est-A-dire de determiner
le caractere de l'ecole dans laquelle un instituteur doit servir
pour remplir l'engagement qu'il a contracte ; or, les ecoles libres
ne font pas partie de l'enseignernent primaire public. Cet
enseignement public, le seul en faveur duquel la loi accorde une
dispense, est, en ce qui concerne 'Instruction primaire, celui qui
est donne aux frais de la municipalite, du departement ou de l'Etat,
dans les ecoles publiques communales, par des instituteurs quo
nomme, suspend, deplace et revoque l'administration, et qui
remplissent ainsi, sous la direction, le controle et 'Inspection desautorites
scolaires, une fonction publique retribuee.
Tout Francais arrive A rage de vingt ans doit a lItat le service
militaire pendant une periode determinee. Les jeunes gens places
dans les categories indiquees par l'article 29-, et qui s'engagent au
service de r Etat pour dix ans dans l'enseignement public, son'
consider& comme payant 'cur dette au moyen d'un autre service
public. Or, l'instituteur prive, congreganiste ou 'ague, est-il au
service de l'Etat? Non ; ii exerce une profession honorable, liberale,
mais privee, et rien ne peril le dispenser, des lors, quant au service
militaire, du devoir d'acquitter sa dette envers l'Etat. La dispense
du service militaire n'a pas ete inscrite dans la loi pour conferer
un privilege aux personnes qui embrassent la profession d'instituteur
libre. Si on accordait eette dispense aux instituteurs libres
congreganistes, comment la refuserait-on aux instituteurs libres on
'agues ? Eux aussi, en ouvrant une &elle libre, soil comme
individus, soit en qualite d'agents d'une societe lalque reconnue

-- 23 —
comme etablissement d'utilite publique, ou lame d'un consistoire
protestant, pourraient se considerer comme voiles A l'enseignetnent
public, en ce sens gulls contribuent a donner au public, sous une
forme quelconque, l'enseignement dont il a besoin. II ne s'agit pas
ici d'une simple hypothese. Ainsi que vous l'indiquait ma *eche
du 17 juillet, c'est par des demandes en dispense du service
militaire, formees par des instituteurs lihres protestants et israelites,
que mon attention a ete plus particulierement appelee sur cette
grave question d'egalite devant la loi.
Les principes dont je dois aujourd'hui assurer l'application Went
ete meconnus ni par l'execution donnee autrefois a l'article 109 du
decret du 47 mars 1808, sur l'organisation de l'Universite, ni par
l'immunite accordee, aux terms de l'article 45 de la loi du
40 mars 1818, aux freres des ecoles chretiennes, a une époque ofi
n'existait pas encore la distinction, creee par la loi de 1833 et
confirmee par la loi de 1850, entre l'ecole libre et l'ecole publique ;
us ont ete expressement consacres sous !'empire de la loi du
21 mars 1832 sur le recrutement de l'armee, et de la loi du
28 juin 1833, par un avis du Conseil royal de l'instruction publique,
en date du 8 novembre 1833, et par un arret de la Cour de
cassation du 12 juin 1847.
Voici le texte de ces deux documents dont l'importance est
considerable.
L'avis du conseil royal de l'instruction publique est ainsi concu :
c La loi du 21 mars 1832 sur le recrutement de l'armee, en
designant comme dispenses les membres de l'instruction publique,
ne saurait etre appliquee a l'instituteur privo, pas plus dans
l'instruction primaire que dans l'instruction secondaire. Le
principe de la liberte de l'enseignement devant etendre beaucoup
la faculte d'ouvrir des ecoles, ii y aurait un veritable abus
procurer le benefice de la dispense A quiconque pourrait s'etablir
instituteur prive.
cII importe, des lots, de bien determiner cc qui constitue le
titre d'instituteur communal. Cet instituteur est celui qui occupe
le local consacre par la commune a l'instruction primaire on qui
recoit d'elle un traitement quelconque.
Get avis du conseil royal de l'instruction publique n'etablit aucune
distinction, en ce qui touche l'impossibilite d'obtenir la dispense,

— 24 —
entre les instituteurs prives congreganistes et les instituteurs
prives laiques.
L'arret de la Cour de cassation, en date du 12 juin 1846, est
heaucoup plus formel dans le meme sens. II s'agissait d'un membre
de l'Institut des freres de Sion-Vaudemont, qui exercait en qualite
d'instituteur libre dans une commune du departement de l'Aube,
et auquel on contestait, par cette raison, le droll d'être dispense
du service militaire.
Attendu, dit la Cour de cassation, que Particle 14 de la loi du
21 mars 1832 sur le recrutement de - Parmee comprend parmi les
jeuries gens qui doivent etre consideres comme ayant satisfait
l'appel et comptes numeriquement en deduction du contingent,
ceux qui , etant membres de l'instruction publique , auraient
contracte, avant le tirage an sort, l'engagement de se vouer A la
carriere de l'enseignement ;
c Attendu que les dispositions de eel article sont limitatives et
no peuvent profiler qu'a ceux dont la position y est expressement
prevue ; qu'il faut done, pour qu'un instituteur ait droit a etre
dispense du service militaire , qu'il fasse partie de l'instruction
publique; qu'a l'epoque oC cette loi est intervenue elle ne pouvait
etre invoquee que par des instituteurs primaires enseignant avec
l'autorisation speciale de l'Universite, sans laquelle nut ne pouvait
alors tenir l'ecole ;
c Attendu que la loi Cu 28 juin 1833, en organisant l'ensei
gnement primaire libre, a distingue entre les ecoles primaires
privees et les ecoles primaires publiques, et n'a range dans cette
categorie, par son article 8, que les ecoles entretenues en tout ou
en partie par les communes, les departements ou ; que les
instituteurs qui tiennent ces ecoles sont les seuls qui soient membres
de l'instruction publique et qui puissent revendiquer le benefice de
Particle 14 de la loi du 21 mars 1832;
c Attendu, en fait, que Jean-Baptiste Panot est instituteur prive ;
qu'ainsi c'est avec raison que la Cour royale de Colmar a juge
n'etait pas dispense du service militaire. )
Le texte de l'article 79 de la loi de 1850, plus explicite encore que
celui de l'article 14 de la loi de 1832, donne une force nouvelle A
l'avis du conseil royal et A l'arret de la Cour de eassation.
Recevez, Monsieur le Recteur, l'assurance de ma consideration
tres-distinguee.
Le Ministre de l'Instruction publique, V. Dusty.

— 25 --
Modele d'engagement decennal.
Je soussige (1) , ne
departement d , le (2),
atteint par la loi du 21 mars 1832 sur le recrutement de l'armee et compris
dans la classe de declare contracter devant M. le Recteur
de l'academie de conformement a l'article 79 de la loi
du 15 mars 1850, l'engagernent de me vouer pendant dix ans a l'enseignement
public dans un etablissement public d'instruction.
Fait a , le
Je soussigne (3) demeurant
a , departement d
autorise par les presentes M. (4)
mon (5) , a contracter devant M. le Recteur
de Pacademie d , conformement a l'article 79 de la loi du
15 mars 1850, l'engagement de se vouer pendant dix ans a l'enseignement
public dans un etablissement public d'instruction.
Fait i , le
Vu pour la legalisation des signatures ci-dessus :
Modele du certificat mentionne' dans la circulaire du 24 novembre 1857.
Le recteur de l'academie d
Vu l'article 79 de la loi du 15 mars 1850 sur l'enseigneuaent,
Atteste que M.
ne , le
exergant les fonctions d
a , dispense du service militaire
en vertu de l'engagement decennal contracte par lui le
engagement regulierement accepte le suivant,
a rempli sans interruption, pendant dix ans, dans un etablissement public
d'instruction, a compter de l'acceptation dudit engagement, les fonctions
d'enseignement public auxquelles il a ete appele.
Fait i , le
Le Recteur de l'academie,
Par le Recteur :
Le secretaire de l'academie,
(1) Nom et prenoms.
(2) Indiquer la qualite du dispense : s'il est instituteur adjoint, la commune oil il
reside, la date de la decision du prefet on de la nomination du superieur et l'indication
du traitement qu'il recoit; s'il est Cleve-maitre, dans quelle ecole ii accomplit son stage,
ou a quelle ecole ii appartient ; s'il est membre on novice d'une congregation religieuse,
de quelle congregation il fait partie, et depuis quelle epoque.
(3) Nom et prenoms.
(4) Nom, prenoms, qualites, residence.
(5) File on pupille.

- 26 --
Statistique des cours d'adultes.
Paris, le fevrier 1866.
Monsieur le Prefet , je desire avoir ices - prochainement la
statistique exacte et complete des cours d'adultes ouverls, dans
votre departement, pendant l'annee 1865-1866.
J'ai fait imprimer A cet effet un tableau dont je vous adresse
ci-joints 170 exernplaires, savoir : 170 pour les instituteurs et 0
pour les institutrices.
Vous en transmettrez immediatement A MM. les inspecteurs
primaires autant d'exemplaires qu'il y a de cours d'adultes ouverts
dans chacune de leurs circonscriptions. Les instituteurs charges de
La direction de ces cours devront remplir sans retard, et avec
beaucoup de soin le cadre qui leur sera adresse. Its le renverront
ensuite a l'Inspecteur d'arrondissement, qui le verifiera, le joindra
l'etat recapitulatif de la circonscription, et fera parvenir le tout
A M. l'Inspecteur d'Academie, chargé, sous vos ordres, de preparer
le travail de recapitulation pour le departement.
Pour avoir des renseignements exacts et complets, il est indispensable
que vous les demandiez dans le plus bref delai aux instituteurs,
et que vous profitiez du moment on les cours d'adultes
sont encore en activite.
Je vons prie, en consequence, de prendre des mesures pour que
les elements de la statistique dont je m'occupe puissent etre
promptement obtenus, et pour que l'etat recapitulatif que vous
aurez m'adresser roe parvienne au plus tard le 15 avril prochain.
Vous remarquerez, Monsieur le Prefet, que la disposition des
cadres que je vous envoie est telle que le controle et la verification
des membres C y inscrire se trouvent indiques par les concordances
que j'ai fait noter et qui doivent exister entre les
membres.
Vous voudrez bien inviter MM. les Inspecteurs A apporter le plus
grand soin au travail qui leur est demande.
Je n'ai sans doute pas besoin de vous faire observer, Monsieur
le Prefet, que la statistique dont je vous transmets les cadres ne
doit comprendre que les cours d'adultes on est donne l'enseignement
primaire proprement dit, c'est-A-dire l'enseignement limite
aux matieres obligatoires ou facultatives du programme de l'article

— 27 --
28 de la loi du 15 mars 1850 et de Particle 8 de la loi du 31 mai
1865. Les cours publics d'enseignement superieur , autorises
specialement dans les villes et confies a des membres de Penseignement
secondaire ou superieur, ne doivent evidemment pas
figurer dans les etats de situation qui font l'objet de la presente
circulaire, dont je vous prie de vouloir bien m'accuser reception.
• Recevez, Monsieur le Prefet, l'assurance de ma consideration
tres-d istinguee.
Le Ministre de rinstruction publique,
Du 2 fevrier.
V. DURUY.
CIRCULAIRE relative it l'interdiction d'un ouvrage.
Monsieur le Recteur, j'ai l'honneur de vous envoyer copie d'une
lettre que j'adresse a M. le Recteur de Pacademie de Rennes, au
sujet de l'AbregO de l'Histoire de France par Delarue.
Veuillez prendre des mesures pour assurer l'execution de ma
decision dans votre ressort academique.
Recevez, Monsieur le Recteur, l'assurance de ma consideration
tres-distinguee.
Le Ministre de rinstruction publique,
V. DURUY.
c Monsieur le Recteur, par votre lettre du 25 juillet dernier,
vous m'avez signale divers passages d'un Abrege de l'Histoire de
France par Delarue, qui est en usage dans les holes des freres de
la doctrine chretienne dits du Paradis, et vous m'avez prie de VOUS
adresser des instructions sur le parti qu'il y a lieu de prendre
l'egard d'un ouvrage qui tend a denaturer l'histoire et a affaiblir
Penergie du sentiment national dans les cceurs des jeunes eleves
des ecoles.
c Avant de VOUS repondre a ce sujet , j'ai tenu a connaitre
l'opinion du Conseil imperial de l'instruction publique, et je lui al
demande s'il pensait, non pas que Fon del interdire l'usage de ce

— 28 —
livre dan - s toutes les ecoles publiques ou livres, mais si, usant du
droit incontestable de l'autorite, ii convenait d'en defendre l'emploi
dans les ecoles publiques.
c Le Conseil imperial de Pinstruction publique, en presence des
passages signales, n'a pas hesite a declarer qu'un tel livre ne
devait pas etre admis dans les ecoles publiques. Je ne puis donc
que vous inviter is donner les ordres necessaires pour que cet
ouvrage disparaisse de ces ecoles et y soit remplace par un livre
on les faits soient presentes avec plus d'impartialite et de respect
pour la verite.
c Recevez, Monsieur le Recteur, l'assurance de ma consideration
tres-distinguee.
« Le Ministre de l'Instruction publique ,
C V. DURUY.
RENSEIGNEMENTS DIVERS.
Nous extrayons du rapport de III. le Ministre de la justice
a S. M. l'Empereur le passage suivant qui prouve que Ia
criminalite continue es etre en raison inverse du degre
d'instruction.
Les accuses se classent chaque armee a peu pl.& de la meme
maniere ; guand on compare ceux qui sont completement Mires
et ceux qui ont recu une certaine education, le nombre proportionnel
des premiers a varie seulement de 39 a 40 pour 100 dans la
periode de 1861 a 1864; il est de 39 pour 100 pour la derniere armee.
En 1864, sur 2493 accuses de la seconde categorie, 1737 savaient
imparfailement lire et ecrire ; 615 pouvaient faire profit de leurs
connaissances, at 141 seulement avaient recu une instruction sup&
rieure. )
Cours Son Al tesse le Prince imperial, conformement
is la pensee de Sa Majeste l'Imperatrice, fonde pour les instituteurs
communaux, directeurs de classes d'adultes, quatre-vingt neuf prix
qui seront distribues , au mois d'amit prochain, dans chaque
departement , is l'occasion de la fête de l'Empereur.
c Celle distribution aura lieu en tame temps que celle des
medailles d'or instituees, an nom de Sa Majeste, par Parrete du
18 novembre 1865, et des autres recompenses resultant de liberalites
particulieres acceptees par le Ministre de l'instruction publique ou
par les Prefets. (.1foniteur

—
Devouement d'un instituleur pendant le cholera. — M. le Prefet
de la Moselle a signale d'une maniere particuliere a Son Exc.
M. le Ivlinistre de l'interieur l'instituteur public de la commune de
Ham-sous-Varsberg (canton de Boulay), pour son devouement
pendant l'epidernie cholerique qui a sevi dans cette localite.
Cet instituteur, Ore de neuf enfants, a soigné les malades en
servant d'aide au, medecin , sans se preoccuper du malheur qui
pouvait frapper dans sa personae sa nombreuse famille.
Acte de courage accompli par un instituteur. — Pans la soirée
du 16 mit 1865, le sieur Cointepas (Theodore), instituteur public
de la commune de Chaingy (Loiret), a fait preuve d'un sang-froid et
d'un courage exceptionnels en arretant , au peril de sa vie, un
cheval emporte qui aurait pu occasionner de graves accidents
dans une commune populeuse.
M. le Prefet du Loiret a adresse a Son Exc. M. le Ministre de
l'interieur une proposition tendant a accorder une medaille d'or
de deuxieme classe au sieur Cointepas, deja titulaire de deux
rnedailies d'honneur en argent, recompenses de faits analogues.
— a La societe protectrice des animaux decerne, chaque armee,
des medailles et autres recompenses: 10 aux auteurs de publications
utites au developpement de son ceuvre ; 20 aux instituteurs qui ont
introduit dans leur enseignement les idees protectrices ; 3° aux
inventeurs et propagateurs d'appareils propres a diminuer les
souffrances des aniinaux ou a faciliter leur travail ; 40 aux gens de
service, pour bons soins dorm& a la race bovine sans comes;
50 aux bergers, aux serviteurs et servantes de ferrne, aux cochers,
charretiers, marechaux-ferrants ; a toute personne enfin ayant fait
preuve, a un haul degre de bons traitements, de soins intelligents
et de compassion envers les animaux.
c La distribution aura lieu, cette armee, le 21 mai, lundi de la
Pentecote, a 2 heures.
c Les pieces a produire soft: pour les auteurs et inventeurs,
un exemplaire de leur ceuvre on un modele de leur appareil ;
pour les instituteurs, une attestation du make de la commune on
de l'inspecteur des dudes primaires; pour les agents de l'agriculture
et autres personnes comprises dans la cinquieme categoric, an
certificat de moralite et un etat de service signe par deux personnes
notables et legalise. Ces pieces devront etre adressees a M. Bourguin,
president de la Societe, rue de Lille, 34, avant le 15 avril, terme
de rigueur. D
SOCIETE FRANcAISE DE NUMISMATIQUE. — 'Medallic accordee a un
instituteur. — La Societe francaise de numismatique et d'archeoloyie,
recernment instituee a Paris, a fonde un prix annuel pour
l'archeologue qui, habitant une localite mi existent des vestiges anciens,
aura reuni et sauve de la destruction la serie to plus int&
ressante de monnaies et d'objets trouves dons cette lecalite
pourant serrir it son histoire.

3 4 )
Ce prix, consistant en une medallic d'argent, a ete decerne cette
armee A M. Burin, instituteur A Saint-Just, arrondissement de
Provins (Seine-et-Marne), pour avoir le premier signale aux
archeologues le theatre et les substructions gallo-romaines qui s'etendent
sous le sol du village de Chateaubleau, et pour avoir reuni dans
la salle de la Mairie de cette commune un grand nombre de medailles
et d'objets antiques, provenant exclusivement de son territoire. La
station romaine signalee par M. Burin, est l'ancienne vine de
Riobe, inscrite sur la carte de Peutinger, entre Condate ( Montereau)
et Calagum; (Chailly, pres Coulommiers).
M. de Breville, sous-prefet de Provins, en remnant cette medaille
au laureat dans Passemblee generale de la Societe archeologigue
de Seine-et-Marne a telicite M. Burin et exprime sa satisfaction
de l'excellent exemple donne dans cet arrondissement par le
corps des instituteurs.
— M. Bodin, instituteur public A Beaulieu-sous-Napoleon, a fdil,
parmi les eleves de son ecole, une collecte en faveur des victinies
des desastres de la Guadeloupe, dont le produit s'est Cleve a 8 fr. 50.
Ste tuts la Societe pour le developpemenl de (Instruction primaire
darts la Haute-filmic.
Article ler. - Une Societe pour le developpernent de Fins-
Unction primaire est institude dans le department de la Haute-
Vienne.
Elle se propose :
1° D'encourager le zele des instituteurs et des institutrices qui,
obtenant d'ailleurs de bons resultats, reuniront le plus d'eleves
proportionnellement A la population de la commune ;
20 Be favoriser les progres, en creant, dans chaque canton, des
prix consistant en livres et livrets de caisse d'epargne, pour etre
decernes, apres concours, aux meilleurs eleves des ecoles de la
circonscription ; en contribuant aux frais des distributions de prix
de fin d'annee, en fournissant des livres et autres objets classiques
aux Cleves indigents, en plaeant C ses frais, en totalite ou en partie,
dans les etablissements d'enseignement special, les enfants
que des dispositions exceptionnelles signaleraient A !Inter& de la
Societe;
30 De seconder la creation d'ecoles dans les hameaux eloignes
du chef-lieu de la commune ou de celui d'une commune voisine de
plus de quatre kilometres, et offrant, par leur reunion, une population
scolaire d'une certaine importance ;
4° Be decerner, dans chaque canton, sauf approbation du prefet,
une recompense speciale C celui des instituteurs qui aura deploye
le plus de devouement et realise le plus de progres dans la direction
de la classe d'adultes ;

54
50 D'etablir des bibliotheques scolaires.
Art. 2. — La Societe se compose de membres fondateurs et de
membres associes.
Art. 3. — A le titre de membre fondateur quiconque souscrit
annuellement pour une somme d'au moms 5 fr. — Toute cotisalion
inferieure a 5 fr. donne le titre de membre associe.
Art. 4. — Toute personne qui vent devenir membre fondateur
on associe peut souscrire chez le maire ou I'instituteur de sa commune,
si elle n'aime mieux faire parvenir son adhesion an secretariat
general de la Societe.
Art. 5. Les ressources de la Societe se composent :
1. Des somtnes une fois verges par les personnes qui prennent
l'initiative de la presente fondation ;
2. Des fonds votes par le Conseil general;
30 Des cotisations des membres fondateurs et des associes;
40 Des dons offerts par les particuliers ;
50 Des subventions qui pourraient etre accordees par l'Etat.
Art. 6. — Le prefet du departement de la Haute-Vienne est
president de droit de la Societe.
La Societe a un president d'honneur, deux vice-presidents, un
secretaire general choisi parmi les membres du Conseil general, et
un tresorier. Le president d'honneur et les deux vice-presidents
sont nommes pour deux ans; leur nomination sera proposee au
Ministre de l'instruction publique. — Le secretaire general et le
tresorier sonlnommes pour deux ans par la Commission centrale
instituee par l'article 7.
Art. 7. — Elle est administree par une Commission centrale
administrative, composee comme il suit : le prefet, president ; --
l'inspecteur d'academie , vice-president; — les membres du
Conseil general; — Les membres du conseil departemental
d'instruction publique et du conseil d'arrondissement residant au
chef-lieu; — le maire du chef-lieu du departement ; — le directeur
de l'Ecole de medecine ; le president de la Societe d'agriculture;
—les cures des paroisses de Limoges ; — le proviseur du
lycee; — les deux inspecteurs de l'instruction primaire du departement;
— Le president de la commission d'examen pour le
brevet de capacite; — deux des instituteurs de Limoges designes
par l'inspecteur d'academie.
La commission pourra s'adjoindre toute personne dont elle considererait
la competence comme specialement utile a la cause de
reducation populaire.
Art. 8. — La commission administrative se divise en trois
sections :

5:2
1° Section des ecoles de villages et harneaux , des classes
d'adultes et des prix a decerner ; 2° section des distributions des
prix, bourse et gratifications ; 3° section des bibliotheques scolaires.
Art. 9. — Une commission consultative est etablie dans chaque
canton. Elle se compose de la maniere suivante : le sous-prefet,
president; le maire du chef-lieu, 'vice-president; — le membre
du conseil general; — le membre du conseil d'arrondissemem
; le cure , — le juge de paix ; — les delegues
cantonnaux ; — le principal du college; — l'instituteur public.
La commission pourra s'adjoindre toute personne dont le concours
lui paraitrait desirable.
Art. 10. — Chaque commission cantonale s'occupe, au point
de vue des ceuvres enumerees dans l'article 1er, des interets de
toutes les communes de la circoncription, et provoque les souscriptions
des fondateurs et des associes.
Elle se reunit tous les trois mois.
Elle adresse, apres chaque reunion de la commission administrative,
un rapport snr les faits scolaires interessants qui out pu
se produire dans la circonscription, et lui presente des propositions.
Art. 11. — La commission administrative se reunit toutes lss
fois qu'elle est convoquee par le president. Elle prend l'initiative
des ameliorations a faire et des encouragements a donner, et statue
sur les propositions qui lui sont adressees par les commissions
consultatives.
Elle fait la repartition des fonds au fur et a mesure des demandes.
Art. 12. — Le tresorier presecte, chaque mois, a la commission
administrative, en assemblee generale des membres fondateurs,
un compte rendu des operations de la Societe. La Societe
elle-meme adresse un rapport au Conseil general. Ce rapport est
In dans une assemblee generale des membres fondateurs et des
associes qui a lieu, chaque armee, au chef-lieu du departement,
dans la premiere quinzaine d'aoat, sous la presidenee de M. le
president d'honneur.
Yu au ministere de l'instruction publique, le 8 decembre 4865.
Le Ministre de (instruction publique,
V. DURUY.
Pour le Alinistre et par autoriaation :
Le Conseiller d'Etat, secritaire ednerat,
Charles ROBERT.
SORY.
firapoldon. — Imp. J. Sory.

BULLETIN
DE
L'INSTRUCTION PRIMAIRE
DE LA VENDEE
Druriime artth. —tars 1866.
N°3
On s'abonne chez J. SORY , imprinteur a Napoleon -VendOe.
Prix : 3 fr. par an.
DOCUMENTS OFFICIELS.
REGRET concernant la gratuite' dens les ecoles primaires.
NAPOLEON, par la grace de Dieu et la volonte nationale ,
EMPEREUR DES FRANCAIS, a IOUS presents et A venir, SALUT.
Sur le rapport de noire Ministre secretaire d'Etat au departement
de 'instruction publique,
Vu la loi du 15 mars 1850 et le decret du 7 octobre suivant;
Vu noire decret du 31 decembre 1853;
Notre Conseil d'Etat entendu,
AVONS DECRETE. et DECRETONS ce qui suit :
ART. ler• L'article 13 du demi du 31 decembre 1853 est remplace
par la disposition suivante :
Lorsque la lisle des eleves gratuits dressee, en execution des
articles 24 et 45 de la loi du 15 mars 1850 et de l'article 10 du
decret du 7 octobre 1850, par le mire et les ministres des differents
cultes, et approuvee par le conseil municipal, a ete arretee
par le prefet, il en est delivre par le maire un extrait, sous forme
de billet d'admission, A chaque enfant qui y est porte.
t Aucun eleve ne pent 'etre recu gratuitement dans une ecole
communale, s'il ne justifie d'un billet d'admission delivre par le
mire. )
Arm 2. Notre Ministre de l'instruction publique est chargé de
l'execution du .present decret, qui sera insere an Bulletin des loss.
Fait au palms des Tuileries, le 28 mars 1866. NAPOLEON.
Par l'Empereur :
Le Iffinistre secrdtaire d'Etat au dOpartement
de rinstruction publique,
V. DURUY.

SIRE,
Du 28 mars 1866.
RAPPORT A L'EMPEREUR.
Le projet de loi sur l'enseigneinent primaire, soumis en ce
moment au Corps legislatif, contient des dispositions destinees
faciliter l'etablissement de la gratuite complete dans les communes
qui s'imposeront des sacrifices pour l'obtenir ; mais ii maintient
pour les autres communes les principes sur lesquels les lois de
4833 et de 1850 ont fonde le regime des ecoles payantes. De nouveaux
faits, constates pendant l'annee qui vient de s'ecouler,
etablissent que l'application de ces principes eux-memes est souvent
entravee.
Aux termes de l'article 24 de la loi du 15 mars 1850, c l'enseignement
primaire est donne gratuitement a tous les enfants dont
les families sont hors d'otat de payer. ) L'article 45 de la meme loi
porte : Le maire dresse, chaque armee, de concert avec les
ministres des differents cultes, la lisle des enfants qui doivent etre
admis gratuitement dans les ecoles publiques. Cette lisle est
approuvee par le conseil municipal, et definitivement, arretee par le
prefet. 5> Le desir de reprimer certains abus a fait introduire dans
le decret du 31 decembre 1853 une disposition restrictive. En vertu
de l'article 13 de ce decret, le prefet fixe d'avance, chaque annee,
pour les admissions gratuites de l'annee suivante, un maximum
qui ne pent etre depasse. Les deux premiers paragraphes de cet
article sont ainsi concus : r A la fin de chaque armee scolaire, le
prefet, ou par delegation le sous-prefet, fixe, sur la proposition des
delegues cantonaux et l'avis de l'inspecteur de l'instruction primaire,
le nombre maximum des enfants qui, en vertu des prescriptions
de l'article 24 de la loi du 15 mars 1850, pourront etre
admis gratuitement dans chaque ecole publique pendant le cours
de l'annee suivante. La lisle des eleves gratuits, dressee par le
maire et les ministres des differents cultes, et approuvee par le
conseil municipal, conformemeut a l'article 45 de la loi du 15 mars
1850, ne doit pas depasser le nombre ainsi fixe.
Ma circulaire aux prefets, du 24 fevrier 1864, disait en termes
formels :

— —
t L'Empereur, dans sa constante solicitude pour les classes
laborieuses, ne vent pas qu'un seul enfant reste prive d'instruction
pour cause d'indigence de sa famille; 1, et plus loin : c Vous seconderez
les intentions genereuses du Gouvernement imperial en
inscrivant sur les listes de gratuite, comme le vent la loi, tous les
enfants dont les families sont hors d'etat de payer les mois d'ecole.)
Malgre cette circulaire, le maximum dont il s'agit a provoque des
plaintes et souleve des difficultes. L'etude des recentes deliberations
des Conseils generaux constate les vceux qui s'elevent de plusieurs
cotes en faveur d'une extension de l'admission gratuite, et les
obstacles qu'a souvent opposes A cette extension la necessite de
determiner d'avance le maximum des admissions possibles pendant
l'annee future.
Au moment oil ce maximum allait etre fixe pour 1866, j'ai cru
devoir, le '7 octobre dernier, rappeler a MM. les prefets ma circulaire
du 24 fevrier 1864 et leur adresser de nouvelles recommandations
dont us ont tenu compte, en fixant le maximum d'une
maniere assez large pour prevenir toute reclamation legitime.
J'ajoute que le maintien d'une entrave qui exagere les difficultes du
regime de la gratuiterestreinte tendrait A exereer sur les communes
tine veritable pression en faveur de la gratuite absolue.
Or, il n'entrera jamais dans les vues du Gouvernement de Votre
Majeste de propager, par des moyens artificiels et par des expedients
detournes, l'application d'un systeme qui, d'apres le projet de loi,
ne doit s'introduire dans les communes di ii prevaudra que par la
voIonte libre et reflechie des conseils municipaux. Les choses etant
darts cet etat, j'ai dA me demander s'il fallait conserver plus longtemps
darts le decret reg,lementaire du 31 decembre 183 une
disposition qui devient ii peu pres inutile des qu'elle cesse d'inspirer
des craintes, et je crois devoir proposer A Votre Majeste, conformement
a l'avis du Conseil d'Etat, l'abrogation pure et simple
des §§ 1 et 2 de l'article 13 de cc decret.
Tel est le but de la redaction nouvelle qui serail substituee
l'ancien article 13. Une disposition additionnelle au projet de loi
Stir l'enseignement primaire, destinee a concilier l'interet des
families indigentes avec celui des instituteurs, empechera que
l'extension de la gratuite devienne jamais pour eux la cause d'une
diminution de traitement.

— 36 —
Si Votre Majeste approuve ma proposition, je la prie de revetir
de sa signature le projet de decret ci-joint.
Je suis avec le plus profond respect,
Sire,
De Votre Majesto,
Le tres-humble, tres-obeissant et tres-fidele serviteur.
Le Illinistre de l'instruction publique,
V. DURUY.
ARRETES ET DECISIONS DE M. LE PREFET DE LA VENDEE.
Mutations du Personnel.
Du ler mars.
M. Renaud, Philippe-Barthelemy, est agree comme adjoint A
l'ecole publique de Mareuil. (Emploi nouveau).
Mme Dubreuil , en religion sceur Marie du Rosaire, est agreee
comme adjointe it Fecole publique des Herbiers, en remplacement
de Mme Tricoire, en religion sceur Onezime.
Du 13 mars.
Mlle Caquineau , Eugenie, eleve sortant du cours normal
d'institutriees, est nominee institutrice it titre provisoire, it Lairoux.
(Emploi nouveau).
Du 27 mars.
M. Mesnard, instituteur titulaire it Nieul-le-Dolent, est nonnrie
instituteur titulaire it Chauche, en rernplacement de M. Malecot,
appele it d'autres fonctions.
M. Girard, instituteur titulaire it Alontournais, est nomme instituteur
titulaire it Nieul-le-Dolent, en remplacement de M. Mesnard.
Cours d'adultes.
Sont autorises it ouvrir des cours d'adultes dans leurs communes
respectives les instituteurs dont les noms suivent :
Du 5 mars.
MM. Libaud, institutenr it Treize-Septiers.
Baudry, — it Bouffere.
Du 6 mars.
Roy, Gustave, instituteur au Fenouiller.
Du 9 mars.
Robion, instituteur it la Garnache.
Beaud, instituteur it Commequiers.

-- 57 --
We Boinet, institutrice a Commequiers.
Du 15 mars.
M. Reverseau, instituteur a Longeville.
Du 20 mars.
M. Cointard, instituteur a Maillezais.
Du 21 mars.
M. Boismoreau, instituteur catholique a Pouzauges, est autorise
ouvrir un cours d'adultes tous les dimanches, depuis
le ter avril jusqu'au ler octobre.
Conseil departemental de l'instruotion publique.
Séance du 17 mars, 1866.
Saint - Prouant. — M. le Prefet donne communication d'une
lettre de M. le Ministre de l'instruction publique, en date du 6 janvier
1866, par laquelle Son Excellence fait connaitre qu'il lui parail
indispensable quo la commune de Saint-Prouant, oil le culte
catholique et le culte protestant sont professes pmbliquement , ait
une ecole de garcons pour chacun de ces cultes.
Distinctions honorifiques. Annee scolaire 1865-1866.
Le Conseil donne son avis sur la repartition des distinctions ho-.
norifiques a (Werner aux instituteurs , aux institutrices et aux directrices
des salles d'asile pour l'annee scolaire 1865-1866.
Taux d'alionfientent pour 1866. — Le Conseil, apres examen detaille
des resultats obtenus jusqu'a ce jour par suite de l'adoption
du systeme d'abennement dans chacune des dix-huit communes qui,
depuis la derniere séance, ont demande des modifications aux taux
fixes par mesure generale dans sa séance du 14 aoil t 1865,
Maintient dans toutes ces communes les taux ordinaires de
retribution mensuelle ;
Maintient les taux d'abonnement a 12 fr. pour la Ire categoric et
16 fr. pour la 2e et la 3e dans les communes de Curzon, Avrille,
Poire-sous-Napoleon., la Mothe-Achard, Chaille-les-Marais ; af2 fr.
pour la Ire categorie et a 15 fr. pour la 2e et la 3e dans la commune
de Saint-Fulgent ; a 10 fr. pour la lre categorie et a 15 fr. pour la
2e et la 3e dans celles de Saint-Andre-Goule-d'Oie, Rocheserviere et
le Sableau (section de Chaille-les-Marais); a 10 fr. pour la Ire cat&
gorie et a 14 fr. pour la 2e et la 3e dans celle de Chaille-sous-les-
Ormmaux ;

— 3 S
Rejette les modifications proposees trop tardivement par les communes
de Saint-Gerrnain-le-Princay, Boulogne, Treize-Vents, Saint-
Chris tophe-du-Ligneron , Sainte - Radegon de - des -NoYers , Saint-
Pierre-du-Chemin, Saint-Martin-du Fraigneau et la Tranche.
Nalliers. Ecole de garcons. — Le Conseil decide qu'il y a lieu
d'attacher un instituteur-adjoint a l'ecole publique de garcons de
Nalliers.
Mareuil. — Annexion d'un pensionnat a l'ecole libre de filles. —
Le Conseil accorde a Mme Chateau, en religion sceur Marie-Cecile,
de la congregation de Saint-Gildas-des-Bois, Pautorisation d'annexer
un pension nat a recole libre de filles qu'elle dirige a Mareuil; fixe
a 9 le nombre des pensionnaires qu'elle pourra recevoir dans son
etablissement, et a 2 le nombre de sous-maitresses qui devront se
partager la surveillance du pensionnat.
Seeours aux institutrices. — Le Conseil, sur les propositions triotivees
de M. l'inspecteur d'academie, repartit entre les institutrices
publiques une somtne de 3,995 fr. 50 c. accordee stir les fonds de
l'Etat (exercice 1815), par Son Excellence M. le Ministre de l'instruction
publique.
Secretariats de mairie. —Le Conseil accorde a 131 instituteurs
l'autorisation de remplir les fonctions de secretaires de mairie.
La Chapelle-aux-Lys. — Ouverture d'une ecole libre de flues. --
Nonobstant la declaration d'ouverture d'une ecole libre de filles a
La Chapelle-aux-Lys, faite par Mlle Ferchaud 141odeste, le Conseil
autorise l'instituteur public a continuer de recevoir les enfants des
deux sexes.
Fontenay. — Ouverture d'un cours d'adultes libre. — Le Conseil,
considerant que le cours vient d'être ferme et qu'il est des lors
inutile d'examiner la question au fond, ajourne a six mois.
Examens
Des aspirants au brevet de capacite.
P e Session de 1866.
Sur 20 aspirants - inscrits, 19 se sont presentes, tons pour les
matieres obligatoires seulement.
Ont ete elimines, fl candidats, savoir : 8 pour la faiblesse de
leur dictee, 1 pour Pecriture, 5 pour la faiblesse generale des
epreuves &rites.

— 59 —
Ont ete declares admissibles au brevet pour les matieres
obligatoires
MM. Coirier, adjoint a l'ecole communale de Benet;
Corqueteau, aide a l'ecole communale de Chantonnay ;
Hurtaud, eleve de l'ecole normale, en conge ;
Renoux, adjoint a l'ecole communale de Lucon ;
Guillot, aide a l'ecole communale de la Garnache.
Sujets de composition.
MATIERES OBLIGAT01RES.
DICTEE.
Le Moineau.
Dans quelque contree que le moineau habite , on ne le trouve jamais dans
les lieux deserts, ni meme dans ceux qui sent eloignes du sejour de l'homme ;
les moineaux soot, comme les rats, attaches a nos habitations; Hs ne se plai-
sent ni dans les bois, ni dans les vastes campagnes ; on a meme remarque qu'il
y en a plus dans lea villes que dans lea villages, et qu'on n'en voit pas dans
lea fermes qui sont au milieu des forks ni dans les hameaux ; its suivent la
societe pour vivre A ses depens ; comme us sont paresseux et gourmands,
c'est sur des provisions toutes faites, c'est-à-dire sur to bien d'autrui, qu'ils
prennent leur subsistance; nos granges et nos greniers ; nos basses-cours,
nos colotnbiers, sont les lieux qu'ils frequentent de preference; et comme Hs
sent aussi voraces que nombreux, us ne laissent pas de faire plus de tort
que leur espece ne vaut ; car leur plume ne sert a rien, leur chair n'est pas
bonne A manger, lour voix blesse l'oreille, leur familiarite est incommode,
leur petulance grossiere et A charge. Ce sont de ces gens quo l'on trouve
partout et dont on n'a que faire, si propres a donner de l'humeur que dans
certains endroits on les a frappes de proscription en mettant a prix lcur vie.
CALCUL.
Une personne achete une propriete, et pour la payer, elle vend dent
rentes sur l'Etat, l'une de 850 fr. en 4 1/2, au cours de 95.10; l'autre de
570 fr. en 3 0/0, au cours de 68.25. La somnae ainsi obtenue represente to
prix de la propriete, plus ses 2/7'; quel keit ce prix, et combien restera-t-il
l'acquereur apres l'avoir settle?
Fake connaltre les differents cas de la division des nombres decimaux et
La regle a suivre pour chacun de ces cas.
COMPOSITION FRANgAISE.
Histoire de &lase jusqu'au passage de la mer Rouge inclusivement.
Produit de la retribution scolaire.
Le produit de la retribution scolaire dans les ecoles publiques de
garcons on mixtes s'est eleve, en 1865, a 173,676 fr. 55 c., c'est
une difference en plus de 16,187 fr. 30 c. sur 1863 et de
9,257 fr. 05 c., sur 1864.

— 40 —
C1R C L4IRE a MM. les Recteurs sur l'enseignement des
sourds-muets admis dans les ecoles primaires. (Du ll mars 18661.
Monsieur le Recteur, parmi les six A sept mule enfants sourdsmuets
qui existent en France, une tres-faible partie, appartenant
A des families aisees, pent etre admise dans les ecoles qui leur
sont specialement destinees ; les autres , disperses dans les
campagnes, sont voues A la plus affreuse misere.
Yivement emu de cette situation, j'ai dfi, avec le concours des
hommes les plus competents, chercher les moyens d'ouvrir a ces
pauvres enfants les portes des ecoles primaires, et je me suis
arrete a cette conviction, confirmee par l'experience, que, grace
A un petit notnbre de procedes simples, naturels, faciles a appendre,
non moms faciles it appliquer, les instituteurs primaires pourraient,
sans dommage pour les autres Moves, s'occuper de leur instruction.
Les procedes dont je vais parler pourraient etre enseignos aux
eleves-maitres dans les ecoles normales primaires, A la fin de leur
troisieme armee d'etudes. Un petit nombre de lecons suffiraient pour
leur en donner connaissance, surtout s'ils trouvaient pres d'eux une
ecole de sourds - muets dont us pussent suivre quelquefois les
exercices.
Ces procedes, qui sont journellement appliques dans quelques
ecoles de Paris, sont :
10 L'emploi de la mimique naturelle, dejà familiere au sourd-muet,
et dont l'usage ne devra cesser pour lui que peu it peu, en raison
de ses progres dans la langue parlee on ecrite ;
20 L'enseignement de Pecriture, commence immediatement apres
Pentree du sourd-muet it Pecole primaire, et simultanement de la
langue franeaise par la mothode qui consiste it alter des choses aux
mots, des actions et des faits aux propositions, au lieu de proceder,
comme on l'a fait pendant longtemps , des mots aux choses et des
propositions aux faits;
30 En l'absence des choses et des faits, on se sert de dessins ou
de gravures. On exerce le sourd-muet, en lui montrant une image,
it trouver le mot on les phrases correspondantes , et reciproquement
, en lui montrant les phrases, it trouver l'image. Grace it ce
moyen, ii pout s'occuper seul pendant de longues heures ;
40 On pent, pour remplacer la dictee orale ou pour laisser dans
la memoire une empreinte plus profonde de l'orthographe , faire

— 4 I --
usage de la dactylographie ; car elle n'exige aucune etude et consiste
simplement a tracer avec le doigt les lettres dans l'espace ou
sur une partie du corps, comme on les trace avec la plume sur le
papier;
5° On exerce le sourd-muet, a l'aide de l'alphebet labial, a lire
la parole sur les levres ;
6° Entin , on fait usage de l'articulation pour les sourds-muets
qui ont pane jusqu'a rage de trois ou quatre ans, et on l'applique
aux sourds-muets de naissance dans la mesure des esperances que
peuvent autoriser les dons naturels de l'intelligence et de l'organisation.
Le succes est possible dans le dernier cas ; mais it est presque
assuree dans le premier.
De ces differents moyens, ii n'y en a guere que trois qui exigertt
une etude speciale : l'enseignement de la langue par les methodes
indiquees plus hut, l'articulation et la parole sur les levres. Mais
cette etude n'est ni assez longue ni assez difticile pour apporter le
moindre trouble dans l'organisation actuelle de l'instruction primaire.
Partout oil, grace A ces procedes, les jeunes sourds-muets sont
parvenus a entrer en communication intelligente avec leurs jeunes
camarades, its ont trouve en ceux-ci une sorte de bienveillante protection,
et, au lieu d'être exposés a leurs railleries et a leurs mauvais
vouloir, comme on aurait pu le craindre d'enfants chez qui le
sentiment de la pitie ne se developpe que tardivement, ils en ont
recu tons les soins qui leur sont si necessaires. Au lieu de rester
isoles, de demeurer etrangers au sein de la societe, et de vivre en
dehors d'elle, retenus seulement par la crainte de chatiments physiques,
les jeunes sourds-muets dont Fintelligence a ete develop*
par l'instruction primaire, deviennent ainsi des citoyens paisibles,
accessibles A tons les bons sentiments.
Un semblable resultat, Monsieur le Recteur, est digne de toute
consideration. C'est dans cette rue qu'il y a plusieurs annees des
Conseils generaux, sur la proposition de M. le Ministre de l'interieur,
avaient vote des fonds pour subvenir aux frais de voyage de
quelques directeurs d'ecoles normales primaires admis a suivre des
conferences speciales dans les ecoles de Paris.
J'apprendrais done avec une vive satisfaction que des efforts sont
faits pour atteindre le but que je vous signale, et j'examinerai avec

— 42 —
la plus grande attention les rapports que vous m'adresserez au sujet
de ceux de MM. les instituteurs primaires qui contribueront A Fins-
(ruction des jeunes sourds-muets, jusqu'a present abandonnes
eux-memes dans leur commune.
Je vous recommande d'appeler sur ce point l'attention tonic particuliere
de MM. les directeurs des ecoles normales primaires , en
leur signalant des procedes dont l'emploi exige peu d'efforts et dont
Pefficacite n'est pas douteuse.
Recevez, Monsieur le Recteur, l'assurance de ma consideration
tres-distinguoe.
Le Itlinistre de l'instruction publique,
V. DURUY.
INSTRUCTION sur les regles a suivre pour constater l'exe'cution
de l'engagement decennal. (Du 17 mars 1866).
Monsieur le Recteur, les instructions contenues dans ma circulaire
du 14 fevrier dernier sur l'obligation imposee desormais
(pour la classe de 1865 et les classes suivantes) aux dispenses universitaires
congreganistes, comme C tons les autres , de servir dix
ans, non pas dans l'enseignement libre, mais dans Penseignement
public, reposent sur un principe de justice et d'egalite dont il est de
mon devoir d'assurer l'application en ce qui me concerne. Si les
dispenses irregulieres peuvent, dans certaines circonstances, en diminuant
l'effectif du contingent disponible, avoir pour consequence
une reduction du nombre des soutiens de famille et des conges , la
tolerance accordee A la violation de ces engagements constituerait,
d'autre part, au profit des dispenses !agues ou congreganistes qui
parviendraient C les rompre, un privilege injustifiable. Professeurs
et maltres repetiteurs de lycees, regents de colleges communaux et
instituteurs primaires communaux lalques on congreganistes, tons
sans exception doivent etre soumis C la meme regle. Une circulaire
du Ministre de (Instruction publique, en date du 23 decembre 1850,
informe les prefets que les Recteurs sont charges, par les instructions
du 18 decembre , de verifier annuellement avec le plus
c grand soin si les dispenses continuent C remplir les conditions
c de leur engagement, et de faire connaitre aux prefets ceux qui
l'auraient rompu avant l'expiration des dix annees , » et elle
ajoute : a Vous devrez signaler immediatement ces jeunes gens
M. le Ministre de la guerre. »

— 45 —
Par sa circulaire aux prefets, du 19 novembre 1853, le mareclial
Saint-Arnaud, ministre de Is guerre, declare qu'en cas de rupture,
quelque époque que cc soit, de l'engagement decennal par les dispenses
univer,sitaires , its devront a l'Etat , sans deduction aucune,
les sept annees de service militaire exigees par la loi sur le recrutement.
f It arrive parfois, — dit une circulaire du Ministre de l'instruction
publique aux recteurs, du 14 octobre 1857,— que des
• maitres se meprennent sur l'etendue des obligations qui lent.
• soft imposees on meme s'affranchissent sciemment et volontai-
C rement de ces obligations. It importe de rappeler aux uns et aux
• autres les consequences qu'entraine pour eux tout manquement
• aux conditions du contrat qui les lie envers l'Universite. Les ter-
• mes de l'article '79 de la loi du 15 mars 1850 etant absolus , et
• l'engagement, pour donner lieu a la dispense, devant etre realise
c en entier, si cetle condition n'est pas remplie, l'obligation du ser-
• vice militaire reparait d'une maniere non moms absolue.
Je suis tenu, d'un autre cote, de fournir a l'administration de la
guerre les moyens d'executer une loi dont j'ai pu determiner le
sens et la pollee en fixant les termes de la formule de l'engagement
decennal , mais dont la sanction pratique est , par la nature des
choses, dans les mains du Ministre de la guerre. Une autre circulaire
de mon honorable predecesseur, en date du 24 novembre 1857,
porte , en effet, cc qui suit : M. le Ministre de la guerre m'a
• exprime le vu qu'a l'avenir les dispenses universitaires ayant
c servi pendant dix ans dans l'enseignement public recussent de
• l'autorite academique un certificat attestant l'entiere realisation
• de leur engagement, certificat sur la production duquel un conge
c de liberation leur sera delivre. Je vous invite, Monsieur le Rec-
• teur, is prendre les dispositions necessaires pour remplir les inc
tentions de mon collegue.
Pour qu'il soil possible is l'administration de l'instruction puhlique
de donner a l'adminisiration de la guerre d'une maniere complete
le concours ainsi reclame par elle en 1857, j'ai decide, Monsieur
le Recteur, qu'a partir de la presente annee , tout dispense universitaire,
laique ou congreganiste , aura un dossier ouvert au chef-lieu
de l'academie osi l'engagement aura ete contracte, et que les inspecteurs
d'acadeniie, d'une part, et les superieurs des congregations,
d'autre part, devront faire connaitre aux rectenrs tonics les muta-

— 44 —
lions qui pourront avoir lieu pendant les dix annees d'engagement.
Vous voudrez bien considerer comme toujours en vigueur la circulaire
du 4 er fevrier 1819, par laquelle la Commission de l'instruction
publique, sous la presidence de M. Royer-Collard, prescrit it tout
instituteur primaire dispense, de produire tous les six mois un certificat
du maire attestant qu'il est en fonctions. Je vous rappelle
aussi qu'aux termes de la circulaire de M. de Vatimesnil , du 10
avril 1829, une liste des instituteurs dispenses doit etre remise aux
instituteurs, afin gulls puissent verifier, par eux-memes on par les
informations qu'ils prendront , si tons ces instituteurs sont it leur
poste. c Plus le privilege accorde par la loi du 10 mars 1818
c est precieux pour l'enseignement public, disait M. de Vatimesnil,
c plus il est indispensable d'empecher qu'il n'en soit fait abus.
Tout dispense qui , apres avoir quitte un lycee, un college communal,
une ecole normale ou une ecole publique, ne justifierait pas
qu'il est entre dans un autre etablissement public d'instruction, sera
considere comme ayant rompu son engagement, et signale
par le recteur an Ministre de l'instruction publique et an prefet.
de vous prie de m'accuser reception de la presente circulaire.
Recevez , Monsieur le Recteur, l'assurance de ma consideration
tres-distinguee.
Le Ministre de rinstruction publique,
V. PURDY.
RiIPPORT presentd a S. M. l'Impdratrice, le 23 mars 1866, par le
Comite central de patronage des salles d'asile (t).
MADAME,
Votre %jest& apres avoir visite il y a quelques annees un certain
nombre de salles d'asite, se montra vivement preoccupee du
bien-etre des enfants recueillis dans ces etablissements, presque
tous gratuits, et voulut bien appeler l'attention du Comite central
de patronage sur la necessite de donner it l'instruction proprement
(1) Le Comite central de patronage des salles d'asile de l'Empire est ainsi compose :
Mar Darboy, archeveque de Paris, president; MM. Amedee Thayer, vice-president ;
Pullet, secretaire; Bouin, secretaire-adjoint; Mm" la comtesse de Bar, Ilaroche, la
duchesse de Bassani), l'amirale Baudin, la duchesse de Cambaceres, Caussin de Perceval,
A. Cochin, Delangle, Dumas, Duplay, Duruy, la princesse d'Essling, la marquise de la
Tour-Maubourg, Feray d'Isly, Fortoul, Achille Fould, la marquise de la Grange,
l'amirale Hamelin, Hanriat, de Ladoucette, l'amirale baronne de Mackau, Magne, la
baronne de Malaret, la comtesse de Montebello, de Parieu, la marquise de Pastoret, la
duchesse de Persigny, Rouland, la bironne de Serlay, Troplong, la baronne de
Varaigne, la comtesse Walewska.

- 45 --
dite de ces enfants un peu moms de developpements, afin qu'ils ne
fussent pas retenus si longtemps en classe dans un &at d'immobilite
contraire A leur nature et nuisible a leur sante.
Lorsque, le 29 mai 1859, Votre Majeste daigna presider le Comite
central de patronage des salles d'asile, S. Exc. le Ministre de
I'instruction publique eut l'honneur de vous soumettre un projet de
circulaire tendant a. contenir les salles d'asile, conformement a vos
intentions, dans les limites assignees a. ces etablissements par leur
propre destination non moms que par la simple raison. Votre
Majeste jugea que ces instructions ne suffisaient pas; que la tendance
des salles d'asile a se convertir en ecoles devait etre reprimee par
au acte plus efficace, et qu'il fallait commencer par reformer le
teglement dont on abusait.
Le Comite central de patronage, s'inspirant de la pensee de Votre
Majeste, soumit un nouveau projet de reglement a S. Exc. le
Ministre de 'Instruction publique, qui s'est empresse de l'approuver
et d'en prescrire l'execution.
Ce reglement a reduit la duree des classes, ordonne un plus
grand nombre d'exercices physiques, prescrit de reunir dans les
preaux decouverts les enfants lorsque le temps le permettrait, et de
les hisser ainsi se livrer en plein air aux jeux si utiles A leur age,
non-seulement sous la surveillance, mais avec l'aide des directrices.
Chacun s'est mis a l'ceuvre, et les dames deleguees pour 'Inspection
des salles d'asile, dont le regletnent nouveau fortifiait l'autorite,
n'ont cesse de combattre la tendance qui avait &eine la sollicitude
de Votre %jest& Malgre tant d'efforts reunis, le Comae central de
patronage manquerait A son devoir, s'il donnait a croire a Votre
Majeste que la reforme s'est operee partout et surtout sans difficulto.
Les salles d'asile sont appreciees differemment par les families.
Les unes n'y voient qu'un moyen de preservation contre les dangers
de la rue; les autres, qu'une intelligente preparation destinee a.
abreger la duree des etudes primaires; peu les considerent a. leur
veritable point de vue, c'est-A-dire comme de puts etablissements
de premiere education morale et physique.
De la une extreme difficulto a introduire les bons procedes
d'education et d'enseignement elementaire dans certains asiles,
veritables garderies, oft l'on croit rendre un assez grand service
aux families en les debarrassant, tant bien que mal, de leurs enfants
pendant la plus grande partie de la journee; de la aussi une
extreme difficulte a. restreindre l'enseignement dans les salles
d'asile, ou les families ont hate de voir leurs enfants acquerir, des
le plus jeune age, les connaissances qu'ils seraient plus tard obliges
d'aller chercher dans les ecoles. Entre ces deux knells est la
veritable ligne a. suivre : c'est celle que Votre Majeste a trade avec
taut de conviction et de fermete au Comite central de patronage;
c'est celle s'est efforce de tracer lui-meme aux deleguees
speciales chargees d'inspecter ces etablissements. Mais, pour suivre
une semblable voie, ii etait necessaire de marcher avec prudence,

— ,16 —
sous peine de tout desorganiser. Sans doute les dames inspectrices
n'ont rencontre nulle part ces resistances qui provoquent des rnesures
de severite; mais elles se sont trouvees, ici, dans des etablisseinents
libres oft l'autorite n'a aucun droit sur la direction de
l'enseignement; la, dans des etabtissements comtnunaux, en presence
de personnes charitables, devouees aux bonnes ceuvres,
ardentes dans leur amour du bien, ayant presque toutes fonde ou
contribue A fonder des salles d'asile, et qu'il finportait de no pas
decourager. II ne fallait pas entin se dormer le tort d'avoir trop
raison en proscrivant tout d'un coup un enseignement cher A beaucoup
de families, qui n'auraient pas hesiie ft retirer leurs enfants
des salles d'asile pour les placer dans des ecoles, oft us eussent ete
soumis, en definitive, A tin regime bien moms en rapport avec leur
Age que celui auquel le nouveau reglement a pour but de les
soustraire.
En agissant ainsi, en poussant la rigueur jusqu'a ses dernieres
limites, on serait done arrive ft un resultat contraire aux vues Si
bienveillantes et si maternelles de Voire Majeste. Le Comite d'ailleurs
pent affirmer ft Votre Majeste que les petits enseignements
donnos maintenant aux enfants dans les miles d'asile ne les obligent
A aucun travail personnel, A aucun penible effort d'intelligence.
Ces petits enseignements portent sur une foule de choses qui leur
seront un jour plus ou moms necessaires et qu'ils retiennent, nonseulement
sans s'en apercevoir, rnais avec la metne facilite qu'ils
apprenneni ft parler; travail cependant, si l'on vent bien y retiechir,
plus penible qu'aucun autre, pnisqu'il embrasse tout a la fois
la connaissance des choses et des mots qui les reprosentent, et que
les enfants arrivent ainsi ft pratiquer jusqu'd un certain point les
regles si nornbreuses et si abstraites de la grammaire, qu'ils no
connaissent cependant pas encore. Votre Majeste pent etre assuree
qu'il n'y a plus un seul etahlissement on la duree des Icons excede
les forces des enfants. Pans bus, en effet, les classes sont coupees
par des repos et de petites evolutions, conformement au reglement,
et partout les enfants sont appeles, soit ft prendre leur petit repas,
soil A se livrer A des jeux et a des danses accompagnees de chants,
en plein air lorsque le temps le permet, et dans des preaux converts
lorsqu'il y aurait danger a les exposer aux intemperies de la saison;
par consequent, rien n'est neglige pour que le regime des salles
d'asile n'arrete pas la jeune generation dans ses developpernents
physiques.
Le Comite central de patronage des salles d'asile ne peut d'ailleurs
que signaler A Votre Majeste le nombre toujours croissant de ces
etablissements. On en comptait 2,682 A l'epoque on le Comite a eu
l'honneur de vous rendre compte de ses travaux; la statistique
publiee l'annee derniere par M. le Ministre en porte le nombre a
3,308, savoir : 1,243 diriges par des laiques, et 2,065 diriges par
des sceurs. Le nombre des enfants admis dans des asiles etait alors
de 242,574; il est, d'apres la derniere statistique, de 383,856.
Ainsi, pendant les cinq annees qui se soul ecoulees de 4859 a 1864,

47 __
il a ete cree 626 etablissements nouveaux, et le nombre des enfants
admis dans les salles d'asile s'est augmente de 141,282. C'est la un
resultat qui ne pent manquer de frapper Votre Majeste, en lui prouvant
que les populations sont loin d'être indifferentes a une oeuvre
que l'Imperatrice protege et an succes de laquelle les efforts du
Gouvernement s'unissent si beureusement aux efforts de la charite
privee.
Le Comite central de patronage est beureux de s'associer ce
mouvemeut si prononce et de pouvoir faire connaitre a Votre
Majeste la part qu'il y a prise.
Depuis l'annee 1860, il a concouru, par des secours montant
ensemble a la somme de 310,048 francs, A l'etablissement on
l'entretien de 347 salles d'asile : 136 ont recu des subventions pour
frais de premier etablissement; 211 pour approprier le local et
pour completer le mobilier.
Le Comite no s'est pas borne A participer a ces depenses d'etablissement
ou d'entretten : il a voulu aider les dames patronnesses
secourir les enfants pauvres, soil par le don de vetements, soil
par la distribution d'aliments, et il a concouru a cette bonne oeuvre
dans 444 communes. Les asiles dans lesquels se trouvaient les
enfants ainsi assistes recevaient 48,908 petits eleves. Tons n'avaient
pas besoin de ces subsides; mais, sans pouvoir indiquer ici le
nombre exact des enfants secourus, le Comite a la certitude du bon
emploi qui a ete fait de ses fonds, car il a ete regle dans toutes les
communes par le Comite des dames patronnesses, c'est-i-dire par
les personnes charitables et qui sont, par consequent, le mieux en
etat d'apprecier les besoins des pauvres families.
Le Comite central de patronage, temoin des efforts genereux
d'un certain nombre de coma& locaux, se reserve l'honneur, si
Votre Majeste In permet, de lui signaler les comites qui se seront
le plus particulierement distingues dans l'accomplissement de la
Cache qu'ils se sont impose, et de leur adresser, an nom de Votre
Majeste, des felicitations et des remerciments. Ces comites trouveroil!,
dans le temoignage de votre haute approbation, la recompense
la plus douce et l'encouragement le plus honorable.
(La fin au prochain Bulletin).
SOCIETE DE SECOURS AIUTUELS.
ENVOI a MM. les Prefets de statuts modifies pour les Socidtes de
secdurs mutuels des instituteurs et institutrices, et d'un dtat de ces
ces societes an i er janvier 1866. (Du 19 mars 1866).
Monsieur le Prefet, en appelant, par ma circulaire du 31 aoitt
1863, toute votre sollicitude sur la creation de Societes de secours
mutuels en ire les instituteurs et les instttutrices d'un meme departement,
je vous adressais un modele de statuts A adopter par les
associotions futures. Ges statuts ayant donn6 lieu a quelques difficult&
dans leur application, j'ai dtl, de concert avec Son Exc. M. le

48
Ministre de Pinterieur, dans les attributions duquel se trouvent le -sdites
Societes, proceeer a une revision eu modele dont il s'agit , et
et j'ai l'honneur de vous adresser, sous ce ph, le resultat de ce travail
commun aux deux administrations.
Ces nouveaux statuts pourront done servir de type aux Societes
qui se ereeront desormais , et celles qui existent examineront s'il
leur convient de ramener leurs statuts actuels au modele que je
vous envoie.
Je n'ajouterai rien, Monsieur le Prefet, aux pressantes recommandations
contemies dans la circulaire precitee. Elle faisait suffisamment
ressortir, a tous les points de vile, l'utilite de ces Soeietes et
les avantages qui en deeoulent pour les instituteurs qui en font partie.
Aussi ne sais-;je A quelle cause attribuer le nombre assez considerable
de departements encore prives de cette institution. Un
coup d'ceil jete sur les quatre tableaux ci-annexes vous fera connaitre
quels resultats heureux ont ete obtenus dans les quarante=
quatre departements ofi les instituteurs, guides par les conseils de
MM. les Prefets et lnspecteurs d'academie; sont arrives A constituer
une Societe de Secours mutuels. Ces resultats sont d'autant plus
appreciables , que les associations auxquelles us se rapportent ne
comptent que quelqties annees d'existence.
Le Gouvernement de l'Empereur attache la plus grande imporimportance
A tout ce qui peut contribuer A Pamelioration du sott
des instituteurs et des institutrices publics. C'est vous dire qu'il
compte sur he eoneours empressse de MM. les Prefets pour arriver
A constituer, en faveur de ces maltres, des Societes de secours
mutuels partout oft elles font encore defaut. MM. les inspecteurs
d'academie ne manqueront pas, j'en suis persuade, de clinger, an
besoin, Peeuvre d'organisation, dont je vous pi ie, Monsieur le Prefel,
de vouloir bien prendre, s'il y a lieu, l'initiative dans votre departement.
Je serai heureux d'apprendre que vos efforts ont ete couronnes
de sucees.
Recevez , Monsieur le Prefet , l'assurance de ma consideration
tres-distinguee.
Le Ministre de l'instruction publique,
V. DURTJY.
RENSEIGNEMENTS DIVERS.
— La Commission provisoire chargee d'organiser la Societe
de Secours mutuels dans le departement de la Vendee se reunira
A Napoleon, le mercredi 4 avril.
— AYIS. — MM. les Instituteurs - Secretaires de Maine trouveront chez
J. Soar, imprimeur, des Registres de deliberation du Conseil municipal, a
raison de 4 francs l'exemplaire relie.
SORY.
Napolion.— Imp. J. Sory.

BULLET I
LINSTRUCTION PEIAIRE
DE LA VENDEE
Dettriimc annec. — 1866.
N°4
On s'abonne chez J. SORY , imprimeur a Napoleon -Vendee.
Prix : 3 fr. par an.
DOCUMENTS OFFICIELS.
EXTRAIT du discours prononce par Son Exc. M. le Ministre
de l'instruction publique a la reunion des societes savantes.
(7 avril '1866).
A cote des 900 chaires libres d'enseignement superietir qui se
sont elevees dans les differentes parties de l'Empire est venu se
placer un enseignement plus modeste, mais encore plus necessaire.
II y a huit mois, je disais dans cette enceinte : « Nous avons eu cello
« armee plus de 7,000 cours d'adultes, ii faut que l'an prochain
a nous en ayons deux ou trois fois autant; et nous les aurons.
L'affirmation etait temeraire, elle est pourtant demeuree au-dessous
de la verite ; c'est 25,000 cours qui ont eu lieu cet hiver pour des
adultes de tout age. Quelle somme de notions u,tiles a ete ainsi
repandue sur le pays ! 11 ne faudrait pas en dimittiet l'importance
en ne considerant que le seul chiffre des consci3stés illettres.
Car les &partements avances comptant un noinhiibeaucoup plus
grand de ces cours que les departements demeur& en arriere (1),
(1) Les sept premiers departements qui out moms de 5 p. 0/0 d'illettres ont en
rnoyenne 457 cours d'adultes, les 26 derniers, oft le nombre des illettres vane de 33
a 66 p. 0/0 n'en out compte en moyenne que 167.

-- 50 --
ii en resulte qu'on a bien plus ajoute aux connaissances deja
acquises par d'anciens eleves, qu'on n'a donne les connaissances
premieres a un grand nombre d'eleves nouveaux. Aussi l'effort
doit-il porter A present sur ces pays refractaires oit la volonte de
faire ne supplee peut-etre pas assez a l'insuffisance des moyens
d'agir.
Cependant , meme a ne voir que le chiffre des consents illettres,
4111. l'ignorance recule. Nous avons conquis sur elle, en chacune des
deux dernieres annees, presque le double du terrain qu'elle cedait,
armee moyenne , sous le gouvernement de Juillet , alors quo
l'instruction primaire etait dans la ferveur et la force de son
premier etablissement. Quo ce mouvement continue et avant dix
ou douze ans, le vceu de l'Empereur sera accompli : nous n'aurons
plus un ouvrier dans nos villes ou dans nos cainpagnes qui ne
sache tenir ses cot -ivies, eerire ses lettres et chercher, dans quelque
bon livre, soit d'utiles connaissances pour sa profession, soit ces
plaisirs du cceur et de l'esprit qu'il apprendra a moire au-dessus
des jouissances grossieres du corps. (Applaudissements).
L'utilite de ces lecons du soir frappe tous les yeux, et cependant
on ne mesure peut-etre pas A leur juste valeur les services qu'elles
rendent. La France &Tense chaque armee plus de 60 millions pour
l'instruction primaire. L'interet de cet enorme capital , c'est
l'instruction et l'education des enfants. Mais par Phabitude a peu
pres generale de faire quitter l'ecole A la premiere communion,
c'est-A-dire entre onze et douze ans, cette instruction primaire est
bien vile perdue pour un grand nombre d'eleves. Les souvenirs
s'effacent, les notions acquises disparaissent, et les germes deposes
dans le cceur par Peducation perissent. Que, sur vingt enfants,
dix-neuf aient plus ou moms passe par l'ecole, qu'importe ? si,
lorsqu'ils arriveront A Page d'hommes , le nombre de ceux qui
savent lire se reduit a quinze, a douze, a moms encore ! Sur la
sornme employee chaque armee a l'entretien des ecoles primaires,
tin tiers ou un quart, soit 15 A 20 millions, sont done depenses
aujourd'hui sans resultat.
Que fait la classe d'adultes ? Pour les tins elle tient lieu de l'ecole
meine ; pour les autres elle conserve et developpe le fruit des travaux
du premier Age. Employant , le soir, le materiel et le personnel du
jour, elle double, sans frais, le nombre des ecoles ; elle rend

— 51 --
feconde la premiere depense faite par le pays ; elle tire du meme
capital un second interet. (Applaudissements.) Cette consideration
touchera, je l'espere , ceux qui regardent an cote economique des
choses.
Mais an prix de quel devouement ces resultals ont-ils ete obtenus?
La France a le droit d'être fiere de ses instituteurs, et l'Empereur,
metne avant la fin de celle brillante campagne, a voulu , du haul du
trene , feliciter de leur courage ses soldats de la paix. Comme leurs
freres de l'armee qui ne comptent jamais l'ennemi , its se sont jetes
sur l'ignorance , sans .souci de la peine ni des fatigues. It leur avail
ete dit que la France avait une tactic au front, que c'etait a eux .de
l'effacer, et its se sont promis de la faire disparaitre. Devouement
difficile , car il est de bus les jours; ii s'accomplit dans l'ombre, et
beaucoup ont pense devait rester pour eux sans autre recompense
que le noble et viril sentiment du devoir accompli.
(Applaudissements.) ,
Mais non, ii n'en sera pas ainsi. Le pays s'est emu. L'Empereur
a donne le signal ; les departements, les communes, les particuliers
y repondent , et les dons se multiplient. Une subvention plus large
permettra sans doute an Ministre de 'Instruction publique de regulariser
ce service nouveau, et de realiser enfin pour l'enseignement
des adultes ce qu'on a fait, il y a4rente -trois ans, pour l'enseignement
des enfants. Mors nos braves instituteurs n'auront pas l'estime
publique pour seul dedommagement de leurs genereux efforts.
Comment se fait-il , Messieurs, qu'en ce lieu consacre aux plus
hautes etudes, que devant des hommes occupes a tioursuivre les
recherches les plus ardues de la science , je vienne parler si longtemps
d'ecoles de village?
D'abord, it m'eat ete difficile de ne pas saisir la premiere occasion
de rendre publiquement hommage a on devouement dont les
preuves touchantes m'arrivent chaque maim.
Ensuite ii ne vous est point indifferent , pour la prosperite meme
de vos savantts Compagnies, que des multitudes d'hommes etudient,
apprennent et s'eclairent. Ils forment la reserve oft la science puisera.
Repassez dans vos souvenirs les noms les plus illustres de nos annales
scientifiques ou litteraires, combien n'en trouverez-vous pas qui
appartenaient a de pauvres ouvriers mis en etat, par un hasard

-- 52 —
heureux on une volonte perseverante , de venir sieger parini les plus
savants.
J'ai une autre raison de vous en parler, , c'est que beaucoup
d'entre vous oft pratique le mot de l'Evangile ; us soot Mies aux
petits; us ont fait ou organise des cours d'adultes. Tout a l'heure ,
je vais remettre la medaille d'or, recompense d'un travail de haute
analyse mathemathique, ann professeur de Faculte qui est descendu
de sa chaire et de ses savantes meditations pour aller enseigner les
premieres regles du calcul a des ouvriers , et je suis fier de pouvoir
ajouter que bien d'autres , dans l'Universite , ont donne le meme
exemple , que beaucoup oft fait cette aumOne du cceur et de l'esprit,
la plus difficile de toutes comme elle est la meilleure. (Applaudissements.)
Enfin , c'est un signe des temps, c'est une preuve de l'esprit vrairnent
chretien de notre societe , comme des liberales et genereuses
preoccupations de l'Empereur, , quo de savants hommes , de hauls
fonctionnaires , tin ministre ne puissent se reunir pour parler de
science, sans qu'au milieu d'eux surgisse bientot l'image du peuple
qu'ils veulent appeler a la vie morale. (Applaudissements prolonges.)
RAPPORT et rEmpereur et decret concern ant les distinctions
universitaires.
SIRE,
Aux termes des decrets du 11 mars 1808 et du 24 decembre 1852,
les insia b nes , trois et quatre fois seculaires de l'Universite doivent
etre brodes sur le costume officiel en palme d'or on d'argent, selon
que le titulaire est officier de l'instruction publique ou officier
d'Academie. Ces palmes sont donc ala fois un titre et tine decoration.
Mais pour la classe la plus nombreuse des fonctionnaires de
l'Universite, pour les instituteurs, elles n'ont jamais ete qu'un titre,
puisqu'ils n'ont point de costume officiel sur lequel les palmes
puissent etre brodees.
En mitre, depuis que les questions d'enseignem- ent sont devenues,
sous le gouvernement de Votre Majeste , l'objet de la sollicitude
generale , le ministre a dd temoigner, par la concession des palmes
universitaires , sa gratitude envers des personnes qui, hien qu'etrangeres
an corps enseignant , l'avaient aide a mieux accomplir sa
tache. Nos palmes furent alors pollees a cede des ordres les plus
illustres , sur de brillants uniformes. Des generaux , des senateurs,
des deputes, des conseillers d'Etat se parent de cette decoration
pacifique , et la parcimonie avec laquelle on l'accorde sellable en
relever la valeur.

— 53 —
Mais l'usage en a modifie la forme exterieure. On en a peu a pen
reduit les premieres dimensions, qui n'etaient compatibles qu'aven
la robe universaire. Au lieu d'être brodee sur le ruban meme, elle
y est suspendue. Je prie Votre Majeste de vouloir bien , en signant
le decret ci-joint, regulariser cette coutume, qui permettra a un
instituteur de village de gagner, par de bons services, l'insigne que
le ministre de l'instruction publique slonore de porter dans les
ceremonies officielles , comme les marechaux de France portent la
medaille militaire que Votre Majeste confere aux simples soldats.
Je suis avec un _profond respect,
sire, De Votre Majeste ,
Le tres-humble, tres-obeissant et tres-fidele serviteur.
Le Iflinistre de rinstruction publique,
V. DURUY.
NAPOLEON,
Par la grace de Dieu et la volonte nationale , Empereur des
Francais,
A bus presents et a venir, salut :
Sur la proposition de noire ministre de l'instruction publique ;
Vu le decret du 24 decembre 1852;
Avons decrete et d&retons ce qui suit :
Art. 1er. Lesigne distinctif des officiers de Pinstruction publique
est la double parme d'or, , et celui des officiers d'Academie la double
palrne d'argent, confortne aux modeles annexes au present decret.
Art. 2. Notre ministre de l'instruction publique est charge de
l'execution du present decret.
Fait au palais des Tuileries, to 7 avril '1866.
NAPOLEON.
Par l'Empereur :
Le Ministre de l'instruction publique,
V. DURUY.
ARRETES ET DECISIONS DE M. LE PREFET DE LA VENDEE.
Mutations du Personnel.
Du 14 avril 1866.
M. Bodin, Alexis, instituteur titulaire a Beaulieu-sous-Napoleon,
est nomme en la tame qualite a Montournais, en remplacement de
M. Girard, appele 4 d'autres fonctions.
M. Malecot , instituteur titulaire a Chauche, est nomme instituteur
titulaire a Sallertaine, en retnplacement de M. Gaslonde , appele
d'autres fonctions.

M. Guillot, Auguste, est agree comme instituteur-adjoint a Becole
publique de Nalliers. (Emploi nouveau.)
Du 16 avril 1866.
M. Gaslonde, instituteur titulaire A Sallertaine, est nomme instituteur
titulaire is Saint-Denis-la-Chevasse , en remplacement de
M. Cartier, adinis , stir sa demande, is faire valoir ses droits a une
pension de retraite.
Un conge de 6 mois, pour cause de maladie, est accorde , sur sa
demande, A M. Dupont, instituteur titulaire is l'Herbergement.
M. Jaunatre , instituteur titulaire a Mesnard-la-Barotiere, est
nom me instituteur titulaire is l'Herbergement en remplacement de
M. Dupont.
Du 25 avril 1866.
Mlle Fradin , Leonie-Marie-Louise , est nominee institutrice titulaire
is Faymoreau-Puy-de-Serre, en remplacement de Mme Bertrand,
demissionnaire.
Examens
Des aspirantes au brevet de capacite pour l'instructionprimaire.
i re Session de 1866.
Les 10 aspirantes inscrites se sont presentees, savoir : 9 pour le
brevet de 2e ordre, 1 pour ce brevet et pour celui de 1" ordre.
Out ete eliminees 4 aspiranles, savoir : 2 pour la dictee, 2 pour
la faiblesse generale des compositions.
Ont ete declarees admissibles an brevet de 2e ordre :
Mlle Duchene, sous-maitresse l'institution de Mlles Foin et
Chaplet, a Fontenay.
Ape Gaborit, eleve de l'ecole communale protestante de Mouilleron-en-Pareds.
Mlle Fenis sous-maitresse dans une institution libre, is la Rochelle.
Mlle Viand% adjointe is l'ecole communale de Lucon.
Mite Deligne,sous-maiiresse is l'institution de Mlles Foin et Chaplet.
Mlle Laurent, is Noirmoutiers.
Sujets de composition.
BREVET DE 2, ORDRE.
DICTEE.
Le Lezard gris.
Le lezard gris parait etre le plus deux .tt le plus innocent des lezards, Ce
. joli petit animal; si commun dans le pays on nous eerivons et avec lequel
tant de personnes ont joue dans leur enfance, n'a pas recu de la nature on
vetement aussi eclatant que piusieurs attires ; mais elle lui a donne line parure
elegante Sa petite taille est svelte, son mouvement agile, sa course si
prompte. qu'il echappe a l'ceil aussi ra iudement que foiseati quo vole. It aime
recevoir la chaleur du soleil ; ayatit besoin d'une temperature deuce, il
cherche les abris ; et lorsque, dans un beau jour de printemps, uric lumiere

— 53 _
pure &lake vivement tin gazon en pente on tine muraille, on In voit s'etendre
sur ce mur on stir l'herbe nouvelle avec tine espeee de volupte. II se Foe-
Detre avec delices de cette chaleur bienfaisante, it fait briller ses yeux vifs
et animes; il se preci.pite comme tin trait pour saisir tine eetite prole ou
pour trouver un abrt plus commode. Bien loin de s'enfuir a l'approche de
l'homme, ii parait le regarder avec complaisance ; mais an moundre bruit
qui l'effraie, I la chute seule d'une feuille, il se route, tornbe, et demeure
pendant quelques instants comme etourdi par sa chute, on bien it s'elance.
disparait, $e trouble, revient, se cache de nouveau, reparalt encore, et decrit
en un instant plusieurs circuits que rceil a de la peine a suivre, se replie
plusieurs fois stir lui-meme et se retire enfin dans quelque asile, jusqu'a cc
quo sa crainte soit dissipee.
CAL CUL.
On achete de la toile perse pour faire les garnitures de trois croisees ;
chacune doit avoir deux rideaux de 3 m. 45 de hauteur; mais ii faut deux
let pour chaque rideau. Queue sera la somme a depenser pour l'acquisition
de la toile necessaire, en supposant que le prix d'un metre soil de 1 fr. 95 ;
et si, en payant comptant, on obtient un escompte de 4 1/2 010, 4 quoi se
reduira la somme a payer ?
Dire quelle est l'unite fondamentale du systeme legal des poids et mesures
; quelles sont les diverses.unites de poids, de mesure, de monnaie, et
comment chacune d'elles se rattache 4 l'unite fondamentale.
COMPOSITION FRANCAISE.
Histoire sommaire de Daniel.
Cours d'adultes.
Circulaire a MM. lee Prefets sur lee recompenses a decerner aux
instituteurs 'directeurs de cours d'adultes. (Du 20 mars 1866.)
Monsieur le Prefet , par arrete du 48 novembre 4865, j'ai
institue dans chaque departement, pour l'annee 1866, une medallic
d'or en faveur des instituteurs publics directeurs de cours d'adultes,
qui aurora fait l'es efforts les plus habiles et les plus heureux pour
diminuer le nombre des illettres.
S. A. le Prince Imperial, conformement a la pensee de S. M. l'Imperatrice
, a fonde , dans le mettle but, 89 prix; et d'autres recompenses,
resultant de Iffieralites particulieres ont ete aceeptees par
le Ministre de I'lnstruction publique ou par les Prefets.
Le moment le plus favorable pour preparer vos propositions a ce
sujet me semble etre celui qui a ete fixe pour l'envoi de la stalls,tique
que je vous ai demandee le 15 fevrier dernier.
Jo crois utile de vous rappeler on de porter a votre connaissanee
les regles suivantes
I. Prix decerne au nom de- l'Empereur. — Le prix donne par
le Ministre, an nom de l'Empereur, , consiste , vous le savez , en
une medaille d'or de 250 francs, ayant 45 millimetres de diametre.
Cette medaille porte d'un cede l'effigie de l'Empereur; au milieu du
revers : CLASSES D'ADULTES. PRIX DECERNE A L'INSTITUTEUR, 1866;
— autour de cette inscription, lee mots Mares : DANS LE PAYS
Du SUFFRAGE UNIVERSEL, TOUT CITOYEN POST SAVOIR LIRE ET ECRIRE.
Le nom de l'instituteur recompense sera grave sur la tranche.

— 56 --
Si, apres avoir pris des renseignements confidentieis, vous pensiez
que l'instituteur qui sera propose pour:cette recompense preferat a
la medaille tine somme de 250 francs, vous voudriez bien m'en
donner avis.II recevrait , avec la somme dont il s'agit, une medaille
en bronze conforme a la medaille d'or.
II. Prix du Prince Imperial. — Le prix de S. A. le Prince
Imperial se compose de livres richement relies, portant sur la
couverture, avec les armes de l'Empire.une inscription ainst coneue
« Le Prince Imperial a M. (noin du laureat); instituteur public
a (commune et departement) pour la bonne direction de sa classe
d'adultes. n
Ce prix est accompagne d'une medaille d'argent conforme a la
medaille d'or instituee par l'arrete du 18 novembre.
III. Prix du Ministere de l'instruction publique. — Des prix
consistant en !tyres seront , en outre , decernes par le Ministre. Leur
nombre ne devra pas depasser le dixietne du nombre des classes
d'adultes ouvertes dans le department. Les instituteurs designes
pour ces prix seront classes par ordre de merite.
IV. Prix accordes par les Conseils generaux et les conseils
municipaux , ou fondes par des particuliers. — Ces prix seront
classes par ordre de valeur. Its pourront , Si leur importance le
comporte, etre places , dans l'ordre des recompenses , a la suite
du prix du Prince Imperial. us consistent surtout en inedailles. Si
les fondateurs desirent que la medaille donnee par eux porte une
inscription speciale, its devront s'adresser an ,Ministre pour lui faire
connaltre ieur intention. Dans le cas on les fondateurs de medailles
ne noanifesteraiont aucun desir parliculier a cet egard, l'inslituteur
recevrait une medaille d'or on d'argent, portant d'un cote l'effigie
de l'Empereur et an revers une inscription indignant le now du
laureat. Le diametre d'une medaille d'or de 100 francs est de
36 millimetres ; celui d'une medaille d'argent de 50 francs est de
68 millimetres. L'administration de (Instruction publique servira
voionliers d'intermediaire aux fondateurs de medailles pour faire
frapper et graver ces medailles a la Monnaie de Paris.
V. Prix mis a la disposition du Ministre sans affectation
speciale a un departement determine. — Ces prix, consistant en
medailles d'or et d'argent , livres , abonnements a des recueils
d'agriculture , collections de modeles de dessin, instruments de
mathetnatigues on de precision, seront repartis par le Ministre entre
les departments pour lesquels cette concession sera le mieux justifiee
par les circonstances.
VI. Institutrices communales. — Les institutrices concourent
avec les instituteurs pour l'obtention des prix de l'Empereur, , du
Prince Imperial et du Ministere.
VII. Distribution de diplOmes on certificats. — Tons les prix
decernes . aux directeurs des cours d'adultes sur la proposition de
la Commission , quelles qu'en soient la nature et l'origine, seront
accompagnes d'un dipleme delivre par le Ministre ; le now du fondateur
de medailles y sera inscrit, s'il y a lieu.

— 57 --
VIII. Interdiction du cumul. — En aucun cas, le merne instituteur
ne pourra obtenir plusieurs prix a la fois : tout cumul a cet
egard est expressement interdit.
IX. Epoque de la distribution des recompenses. — La distribution
des recompenses aura lieu , en principe , vers Pepoque de la
fete de l'Empereur. Elle pourra cependant , sur votre proposition,
etre fixee exceptionnellement it uric autre époque favorable, et,
notamment , retardee jusqu'au moment on la reunion du Conseil
general pourra donner plus de solennite a cette fête de 'Instruction
populaire.
X. Composition et pouvoirs de la commission char gee de Weerner
les recompenses. — Le concours donne it Pceuvre des classes
d'adultes par d'honorables deputes au Corps Legislatif, par les
membres des Conseils generaux, par des fonctionnaires , des magistrats
et d'autres personnes notables de tout ordre , m'a amene it
penser que les regles d'ahord adoptees par mon arrete du 18 novembre
, pour la composition et les attributions de la commission
instituee par eel arrete , devaient etre modifiees.
J'ai decide, en consequence, par un nouvel arrete en date de ce
jour, d'une part , que cette commission sera char*, non seulement
de faire des propositions, mais de statuer sur les recompenses;
que cette commission, placee sous la presidence du prefet et dont
l'inspecteur d'academie et les inspecteurs primaires soft membres
de droit , pourra comprenclre , en outre , quatre membres designes
par le prefet. Elle reunira dans son jugement les prix de PEmpereur
et du Prince Imperial, ceux du Ministre et les recompenses particulieres.
La commission tie devra pas avoir egard seulement an zele
deploye par l'instituteur dans son enseignement et aux suc6s obtenus
par lut : elle tiendra un compte particulier du desinteressement de
ceux qui n'itnposent aucune depense it la commune ni aux eleves ,
qui oft ouvert le cours gratuitement et qui oft pris it leur charge
certains frais accessoires. Cet element d'appreciation a une grande
importance. C'est surtout a des travaux accomplis sans aucun salaire
qu il est equitable d'accorder, , it merite egal , les recompenses
diverses dont la commission disposera.
XI. Dispositions generales. — La lisle de decisions que vous
m'adresserez is la suite de la deliberation prise par la Commission,
comprendra , par ordre de merite , les noms et prenoms des instituteurs
directeurs des cours d'adultes , leur age et leur qualite , le
nom et la population des communes on les cours oft ete ouverts, le
nombre des eleves qui les frequentaient , classes en payants ou
gratuits , la nature des recompenses proposees en leur faveur
(medaille d'or instituee par l'arrete du 18 novembre, prix du Prince
Imperial, prix des particuliers , livres accordes par le Ministre), et
enfin les motifs de chaque decision.
Pour ceux des instituteurs pones sur votre lisle, qui auraient déjà
ete recompenses, Pannee derniere , par un don de livres , vous
voudrez bien joindre cette indication avec le titre de l'ouvrage gulls
oft rep.
oe LA VEND

___ 58 ___
Je vous prie , Monsieur le Prefet , de prendre des mesures pour
que le travail des recompenses que je vous demande me parvienne
au plus lard le l et mai prochain. Vous ne perdrez pas de vue que les
services rendues par les instituteurs dans la direction des cours
d'adultes leur sont compt6s pour les distinctions honorifiques dont
le Ministre de l'instruction publique et le Gouvernement disposent.
Vous voudrez bien m'accuser reception de la presente circulaire ,
dont vous transmettrez un exemplaire a chacun des inspecteurs de
votre departement par l'interm'ediaire de l'inspecteur d'academie ,
ainsi qu'aux personnes qui ont bien voulu encourager, par des fondations
, l'oativre si populaire des cours d'adultes.
Recevez, Monsieur le Prefet, l'assurance de ma consideration tres-
distinguee.
« Le Ministre de l'Instruction publique ,
a V. BUM'.
Enseignement secondaire special.
Par circulaire en date du 6 avril, Son Excellence le Ministre
vient d'adresser a MM. lee Recteurs le plan general des etudes
qui composeront l'enseignement special, et les divers documents
relatifs a l'execution de la loi du 21 juin 1865, ce soot :
10 Les programmes d'enseignement ;
2° Le tableau de la repartition des matieres entre les diverses
amides d'etudes ;
3° Des instructions curia methode a suivre pour cet enseignement
nouveau ;
40 Un arrete en date du 6 mars 1866, sur la composition des
jurys charges de delivrer les diplomes institues par la loi ;
5° Un arrete du mdme jour, sur la composition des conseils
de perfectiannement crees par les articles 5 et 5 de la loi du
21 juin 1865;
6° Un decret en date du 28 mars 4866, pour la creation de
l'ecole normale oft se formeront les maitres propres a ce nouvel
enseignement ;
7° Un decret du m6me jour, qui regle les conditions financieres
pour les maitres de l'enseignement special et qui etablit
en leur faveur one agregation particuliere ;
80 Un arrete du meme jour, determinant lee conditions de
l'agrtigation avec l'enseignement special ;
90 Un arrete du 6 mars 1866, concernant lee bourses pour
l'enseignement special.

— 59 —
« Par l'ensemble de ces mesures se trouvera enfin fonde
0 l'enseignement seconclaire du peuple ». .
Nous regrettons vivement de ne pouvoir reproduire en entier
la circulaire ministerielle et ses annexes ; nous nous bornerons
ceux de ses documents qui interessent le plus directement les
instituteurs et crux de lenrs eleves preparent a l'enseignement
secondaire special.
Arrete du 6 mars 1866 SUr la cmnposition des jurgs charges de
delivrer les dipliimes institues par la loi du 21 juin 1865.
Le Ministre Secretaire d'Etat au departement de l'instruction
publique ,
Vu les articles 4 et 6 de la loi du 21 juin 1865;
Apres avis du Conseil superieur, et le Conseil imperial entendu,
ARItEIE :
ART. l'r. II est institue, dans chaque departement, un jury
charge cl'examiner les eleves de l'enseignement secondaire special,
public ou libre, qui se presenteront pour l'obtention d'un
diplome d'etudes.
Ce jury , nomme pour trois ans par le Ministre , stir la proposition
du recteur, est compose de trois membres : un pour les
lettres , deux pour les sciences Ces membres leur seront adjoints,
s'il y a lieu, pour le dessin, pour les langues vivantes etratigeres
et alai es tnatieres de l'enseignement facultatif.
Le jury se reunit deux fois par an, au mois d'aout et au mois
de novembre.
Any. 2. Les epreuves sont ecrites et orales. L'epreuve ecrile
est eliminatoire ; elle comprend trois compositions : line composition
francai.e , une composition de rnatbeinatiques, tine
composition de physique et de cumin La duree de chaque
composition est de trois heures ; les sojets de composition stir les
mathematiques, la physique et la chimie , soot pis dans les
programmes des cours de la troisieme et de la quatrieme annee
de l'enseignement special.
L'epreuve orale porte stir toutes les matieres des cours de
troisieme et de quatr3eme armee du programme de fenseignernent
special.
Une epreuve est consacree au dessin.
ART. 3. II est institue , au chef-lieu de chaque academie, un
jury chargé d'examiner les candidats an brevet de capacite instittle
par l'article 6 de la loi du 21 juin 1865.
Ce jury, compose de cinq membres nommes pour trois ans
par le Ministre , est preside par tin professeor de faculte.
ART. 4. Les dispositions du paragraphe l er de l'article 2 du
present arrete sont applicables aux epreuves &rites de l'examen
pour le brevet de capacitti.

-- 60 —
L'examen oral porte stir les matieres comprises dans le programme
obligatoire de l'article 1er de la loi du 21 juin 1863. Les
candidats qui en font la demande peuvent etre examines sur les
rnatieres facultatives
Fait a Paris, le 6 mars 1866.
V. DUDDY.
Decret du 6 mars 4866 pour la creation d'une Ecole normale
de l'enseignement special.
NAPOLEON, par la grace de Dieu et la volonte nationale ,
EMPEDEUR DES FRAN .C. AIS ,
A tous presents et a venir, , SALUT.
Sur le rapport de notre Ministre secretaire d'Etat an departement
de l'instruction publique •
Vu la loi du 21 join 1865 et celle ' du 15 mars 1850;
Apr& avis du Conseil superieur, et le Conseil imperial de
l'instruction publique entendu ,
AVONS DECRETE et DECRETONS ce qui suit :
ART. l er. II est cree une Ecole normale destinee a former des
maitres pour l'enseignement secondaire special.
ART. 2. 11 est pourvu au recrutement de cette ecole au rnoyen
de bourses fondees par l'Etat , par les departements , par les
communes ou par les particuliers.
L'ecole recoit en mitre des eleves payants, moyennant un prix
de pension determine par le Mini ,tre de l'instruction publique.
ANT. 3. Les candidats aux bourses et les eleves payants
doivent remplir les conditions suivantes :
A voir au moms dix-huit ens accomplis et au plus vingt-cinq
ans, an 4 er octobre`de l'annee dans laquelle us se presen tent ;
20 Justifier, soit du brevet primaire complet ou du dipleme
institue par Particle 4 de la loi du 21 juin 1865, soit du certificat
d'admissibilite a l'Ecole centrale des arts et manufactures, soil
du dipleme de bachelier es lettres ou es sciences ;
3° Avoir subi avec succes les epreuves d'un concours on d'un
examen sur les matieres choisies par le Ministre , apres avis du
Conseil superieur de perfectionnement le Conseil imperial de
l'instruction pit blique entendu , parmi celles qui soot enumerees
dens la partie facultative de l'article 23 de la loi du 15 mars 1850
et dans l'artiele 9 de la loi du 21 join 1865.
Arm 4. Le concours on l'examen s'effectue an chef-lieu du
departement, ou dans tine autre localite du meme departement
designee par to Ministre.
11 comprend des epreuves &rites et des epreuves orales.
Les dpi euv•s denies, faites sous la urveillance de l'inspecteur
d'academie on de son delegue, soot au non& e de trots.
Les resultats de l'examen oral soot eonsignes dans on rapport
qui est joint aux compositions des candidats.

— 61 —
ART. 5. Les bourses fondees par l'Etat sont donnees au
concours ; la liste des concurrents est arretee par le Ministre.
ART. 6. 1,es Conseils generaux et les conseils municipaux ont
la faculte d'opter, pour l'attribution des bourses fondees par les
departemeots et par les communes , entre le concours ou l'examen
mentionnes au paragraphe 3 de l'article 3 Its determinent
d'aillenrs les autres conditions d'admission et le mode de nomination
des boursiers.
Les particuliers ont la meme faculte pour les bourses gulls
fondent.
ART. 7. Los eleves payants peuvent etre dispenses par le
Ministre des justifications exigees par le numero 2 de l'article 3
du present decret.
P ndant les cinq ann6es qui suivent l'otiverture de l'Ecole
normale , le Ministre peut autoriser l'admission des eleves
payants apres rage de vingt-cinq ans.
ART. 8. Le Ministre art ete, claque amide, Is liste, par ordre
de merite, des candidats admis a l'Ecole normale de l'enseignernent
secondaire special.
ART. 9. Le cours d'etudes est de deux ans , an bout desquels
les eleves devront avoir subi avec succes les epreuves du brevet
de capacite. 11 pout etre accorde une troisieme atm& au x eleves
qui se pr4arent a l'agregation de l'enseignement secoudaire
special.
ART. 10. Les dispositions de l'article 79 de la loi du 15 mars
4850 sont applicabl•s aux Moves de l'Ecole normale de l'enseignement
secondaire special.
ART. 14. Notre Ministre Secretaire d'Etat an departement de
l'instruction publique est charge de l'execution du present decret.
Fait au palais des Tuileries , le 6 mars 1866.
NAPOLEON.
Par l'Empereur :
Le illinistre secretaire d'Etat au departement
de tinstruction publique ,
V. DUBIN.
Arrete du 6 mars 1866, concernant lea bourses de tensei-
gnement special.
Le Ministre secretaire d'Etat an departement de l'instruction
publique ,
Vu la loi du 24 juin 1865, relative a l'enseignement secondaire
special ;
Vu le decret du 7 fevrier 1852 portant regletnent pour la
collation des bourses inaperiales , departementales et commu-
nales dans les lycees et colleges ;

— 62 —
Vu l'article 6, § dernier, de l'arrete du 9 fevrier 1852 ;
ARRETE :
ART. i". Pour etre admis A l'examen des bourses de l'enseignetnent
special, les candidats aux bourses imperiales , departementales
ou communales doivent avoir dix ans accomplis et
n'avoir pas plus de quirize ans.
Its sont reunis pour l'examen de la maniere suivante :
4" Les candidats de dix A douze ans (cows preparatoire);
20 Les candidats de douze a treize ans;
5" Les candidats de treize a quinze ans.
ART. 2. L'examen comprend, pour chaque serie de candidats,
une epreuve ecrite et une epreuve orale.
Aur. 5. L'epreuve ecrite consiste :
Pour les deux premieres series, en une dictee francaise de
force un peu differente et qui servira en meme temps d'exercice
d'ecriture ;
Pour la troisieme serie , en un exercice de composition ou
d'analyse litteraire.
L'epreuve orale consiste :
Pour la premiere serie , en une lecture on une recitation A
haute voix d'une ou plusieurs fables des cinq premiers livres de
fables de La Fontaine, en interrogations sur les elements de la
langue francaise et du eaten' ;
Pour hi deuxieme serie, en interrogations stir les matieres qui
fmnent l'enseignement de l'annee preparatoire et sur les principes
de la gramtnaire anglaise ou allemande, sur l'histoire de
France pendant le moyen-Age, sur la geographie des divers
Etats europeens a la metne époque, sur des notions d'arithmetique
et de geometric plane ;
Pour la troisieme sale, en interrogations sur les matieres qui
foiment l'enseignement de la premiere annee nom -rale.
ART. 4. Les dispositions de l'aiticle 7 de ran éÉé lit 9 fevrier
4852, sont applicable s aux candidats aux bourses pour l'enseignement
special.
Fait a Paris, le 6 mars 1866.
V. DURUY.

— 63 —
RAPPORT pre'sente a S. Ill. l'imperatrice, le 23 mars 1866, par le
Comite central de patronage des suites dasile.
Sans le concours des dames qui composent les comites, l'Administration
serail, en effet, souvent impuissante a faire le bien. Qui,
mieux que des tares de families, peut comprendre les besoins et
les souffrances des enfants? qui mieux qu'elles peut distinguer
leurs penchants et s'appliquer a les redresser lorsqu'il y a lieu? qui
mieux qu'elles peut s'assurer des soins de proprete si necessaires
A leur sante? qui tnieux qu'elles pent entrer dans tons ces details
intitnes de la grande famine appelee asile, on tons les enfants
sont freres et sceurs, on la directrice est une veritable mere? et
qui mieux qu'elles pent constater Si la directrice possede reellement
les qualites nombreuses qu'exige une semblable mission, et si, par
consequent, les enfants recoivent d'elle des exemples de douceur,
de patience et de bienveillance reciproque? Sans dom.?, les autorites
locales se montrent partout anitnees du desir de voir les salles
d'asile former de jeunes generations dans lesquelles l'amour de
Dieu et du prochain continence is germer; mais, quelles qua soient
leurs excellentes intentions, elles ne peuvent faire directement et
par elles-memes tout ce qui est indispensable pour la bonne education
de la premiere enfance. Le Comite central est done persuade
que l'avenir des sidles d'asile, que leur bonne direction dependent
en grande partie du zele charitable et devoue des comites locaux
de patronage, et que tout ce qui pourra contribuer is &fairer et is
fortifier leur zele tournera an profit des etablissements, qui s'honorent
d'être places sous le haut patronage de Votre Majesto.
Nous sommes de Votre Majeste, Madame,
les tres-humbles et tres-obeissants serviteurs.
(Suivent les signatures des membres du Comite.)
CERTIFIE CONFORME :
Le 30 mars 1866.
L'Inspecteur ge'neral,
chargé de la Direction du Personnel,
DANTON.
RENSEIGNEMENTS DIVERS.
— Le mercredi 4 avril, la Commission provisoire, nominee par
nate prefectural du 17 septembre 1863, s'est reunie de nouveau,
is Napoleon, sous la presidence de M. l'Inspecteur d'Academie,
l'effet d'elaborer les statuts d'une sociele de secours mutuels
entre les instituteurs et institutrices publics de la Vendee.

— 64 —
Le meme jour, a une heure de l'apres-midi , M. l'Inspecteur
d'Academie , assiste de M. l'Inspecteur primaire en residence a
Napoleon, et de M. le Directeur de l'ecole normale, a remis
M. Hurtaud , instituteur public a Saint-Hilaire-des-Loges, le brevet
et les insignes d'officier d'Academie; a M. Gauvin , instituteur public
Ardelay, la medaille d'argent qui lui a ele decernee pour l'annee
scolaire 1863-1864.
Dans la tame séance ont ete distribues les prix speciaux decernes
aux instituteurs pour le Me qu'ils ont mon ire dans la direction des
classes d'adultes pendant l'annee scolaire 1864-1865.
— Devouement d'un instituteur. — M. Ganot, instituteur communal
a Montigny (Meurthe), s'est signale, dans la journee du 21
decembre dernier, par un acte de courage et de devouement qui lui
a valu les felicitations de Son Exc. le Ministre de l'instruction
publique. II a retire de la riviere la Blette deux enfants qui s'y
seraient infailliblement noyes sans la promptitude du secours
leur a pone.
En vente chez J. SORY, ixnprimeur de la Prefecture
ANNUAIRE
ADMINISTRATIF, STATISTIQUE ET COMMERCIAL
DU DEPARTMENT DE
LA VENDEE
PUBLIE
Sons les auspices de M. le Prefet de la Vendee, conforinement
a la deliberation du Conseil general du 30 actit 1862.
Cet ouvrage, qui se recommande par l'exactitude de ses
renseignements , est indispensable A tons, notamment a MM . . les
Maires du departement et A MM. les Instituteurs secretaires de
mairie.
Un Volume in-1.2, prix broche : 4 franc.
Napoleon. — imp. J. Sory.
SORY.

BULLETIN
DE
L'INSEINTION ilIMAIRE
DE LA VENDEE
Tlettrihne annèc. — Uai 866.
1V 0 5
On s'abonne chez J. so:1y , imprinteur a Napoleon -VenWe.
Prix : 3 fr. par an.
DOCUMENTS OFFICiELS.
ARRETES ET DECISIONS DE S. EX. M. LE MINISTRE
DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
Da 17 mai 1806.
M. BELHOMNIE, inspecteur de l'acadernie de Poitiers en residence
a Napoleon-Vendee, est nomme inspecteur de l'academie de Dijon,
en residence a Chaumont.
EXTRAIT du discours prononce le 27 mai 1866, par S. Ex.
M. le Ministre de l'instruction publique , a la distribution
des prix de l'association philotechnique.
Je viens de connaitre, d'une maniere precise, les resultats,
pour nos 89 departments , de la campagne scoiaire qui s'est
terminee ii y a deux mois. Je vous les communiquerai , car c'est
un des droits essentiels d'un peuple libre d'être tenu an courant -
de ses atraires , comme c'est le besoin d'un gouvernement
national , dont toutes les pensees n'ont d'autre mobile que le
bien public, d'appeler l'attention sur ses actes. Cette deference
envers l'opinion ne serait pas un devoir, qu'elle serait encore
le plus habile calcul , car la discussion eclaire, et Passentitnent

— 66 --
raisonne du pays donne une force nouvelle A ceux qui out la
gestion de ses interets.
• Vous vous souvenez des paroles meraorables prononcees
par l'Ernpereur, A l'ouverture de la session legislative de 1865.
Pour dormer au suffrage universel sa dignite , pour pousser
energiquement la France dans les ceuvres de la paix , ii voulait
que tout citoyen sir ecrire son bulletin de vote, que tout ouvrier
put tenir ses cornptes , et que chacun fat en elat de lire quelque
ouvrage utile a sa profession on a sou esprit. On pensait autrefois
que l'ignorance etait on gage de securite ; je ne suis pas sin.
qu'au fond de quelque province reculee on ne trouverait pas
encore de ces amoureux du passe, cotnme on y rencontre les
restes incomes des usages, des idees et des terreurs des vieux
Ages. L'Empereur, qui ne connait point ces defaillances, regarde,
an con traire, rinstruction du pettple comme la meilleure garantie
de rordre public et de la prosperite nationAle.
La France, comme tonjours , a repondu A son appel. On a
redouble de zele , dans les ecoles , en faveur des enfants , qui ,
de leur OW, y sont venus plus nombreux. Mais les enfants, c'est
ravenir, , et le present restait chargé d'un arriere d'ignorance
qui est pour lui une faiblesse et one entrave ; trente mille instituteurs
(1) se sont mis resolument A rceuvre. us out ouvert
dans 22,947 communes, 22,980 cours d'adultes pour les hommes,
4,706 pour les femmes; au total, 24,686 ecoles nouvelles , ou
cbacun d'eux a donne, en moyenne , 150 heures de lecon.
• Ces cours ont ete suivis par 42,567 femmes et par 552,939
-hommes, dont le plus grand nombre etait arrive A rage oil
l'experience de in vie fait sentir vivement le regret de l'instruction
negligee ou perdue. On y a meme rencontre des vieillards.
• Ma petite-He F e mark au printernps, disait on octogenaire ,
• je veux me dormer le plaisir de signer a son contrat. Ainsi
nous avons depasse de beaucoup le demi-million d'eleves que je
n'osais entrevoir dans mes esperances les plus hardies , puisque
nous sommes arrives an chiffre de pres de six cent mule auditeurs
(595,506).
(1) 30,222 instituteurs, maitres—adjoints ou institutrices , r6gents de colleges, professeurs
de lyaes , mew de facultes, etc.

— 67 —
« En meme temps, par les donations des departements , des
villes et des particuliers, ii s'est opere, en faveur des ecoles , an
mouvement de fonds d'un million, et 123,778 de ces eleves
volontaires ayant tenu a payer leurs maitres , la somme totale
ainsi acquise en quatre mois a l'instruction primaire s'est elevee
a Fes de quatorze cent mule francs (1). La pensee , ecrite au
projet de loi sur Finstruction primaire , de erecr une caisse des
ecoles n'etait done pas une utopie , ainsi que quelques-uns
l'avaient cru; car cette caisse a die remplie avant memo d'être
constituee , et cespere bien que le courant des liberalites
scolaires ne tarira pas.
• Cependant plus des .trois cinquiemes de ces cours (15,275) ,
ont ete gratuits.
e Qua tre mule instituteurs ( 4,150) ont mem pay() de leur
bourse le chauffage , Peclairage , les fournitures de classe et
jusqu'aux livres necessaires aux eleves. C'est 91,000 fr. qu'ils
ont ajoutes au don de leur savoir, , de leur fatigue et de leur
temps. Le denier de la veuve n'etait pas plus meritoire.
o Ce clevouement , qui restera dans la memoire du pays, a
trouve deja dans le bien accompli sa premiere et plus precieuse
recompense. IL s'est presente aux cours 249,199 Cleves, ou ne
sachant absolument rien, c'etait le cas de 78,464, on ne possedant
que d'une maniere tres-imparlaite les connaissances les plus
elementaires de l'ecole du premier age. Or 62,212 ont appris
lire, 102,432 out appris , en outre , a ecrire , enfin 194,102
savent aujourd'hui compter. Pour les autres ( 346,307) , us oat
perfectionne les connaissances premieres ou acquis des connais-
(1) Le produit de la retribution scolaire payee par les adultes a ete de 414,940 fr.;
viennent ensuite : 10 les subventions votees par les conseils municipaux , 656465 fr. ;—
20 1es subventions votees par les conseils generaux, 72,767 fr. ; 30 les liberalites particulieres,
125,760 fr.; —4o les sommes donnees par 4,150 instituteurs , pour eouvrir
lea frais de chauffage , d'eclairage et autres , 90,999 fr. C'est une somme totale de
1,360,630 fr. , A laquelle ii faut ajouter la subvention de l'Etat , represent& par la valeur
encore inconnue des medailles et des livres qui seront bientot distribues au nom de
rEmpereur, du Prince Imperial et du Ministere. Iln'y a eu que 3,666 couseils municipaux,
sur 23,947, qui aient contribud a la depense. Chacun de ces 3,666 conseils a done votd
en moyenne 180 fr.

— 68 —
sances nouvelles : l'orthographe, le dessin, Farpentage, la tenue
des thus, l'arithmetique applique et des elements de geometrie,
de sciences physiques , d'histoire , de vcographie et de musique
vocale (I). Voila le gain fait en quatre rnois par la France.
ARRETES ET DECISIONS DE M. LE PREFET DE LA VENDEE
Mutations du Personnel.
Du 12 mai 1866.
M r" Breilhat, en religion sour Marie Raphael, de la
congregation de l'Immaculde Conception, est nommee institutrice
titulaire A Third en remplacernent de Mine Folliau, en religion
sour Marie du Saint-Sacrement.
M. Lambert, instituteur titulaire a Saint-Julien-des-Landes,
est nomme instituteur titulaire A. Beaulieu-sous-Napoleon en
remplacement de M. Eodin, Alexis, appele A d'autres fonctions.
M r" Lambe' t, nee Trotin, institutrice titulaire A Saint-Juliendes-Landes,
est nommee institutrice titulaire A Beaulieu-sous-
Napoleon, en remplacement de Mll Neveu qui recoit une antic
destination.
Du 14 mai.
Un conge d'un mois, pour cause de sante, est accorde stir sa
demande A M. Simon, instituteur titulaire A Saint-Michel-Mont-
Mercure ;
Un conge de six mois, pour cause de sane, est accorde stir
sa dernande A M. Girard, instituteur titulaire A Nieul-le-Dolent.
Du 16 mai.
M. Mud , instituteur adjoint au x Epesses , est nomme
instituteur titulaire A Mesnard-la-Barotiere en rernplacement
de M. Jaunatre appele a d'autres fonctions.
M. Delaunay, Jean-Theophile,instituteur adjoin LA l'lle-d'Elle
est nomme instituteur titulaire A Saint-Julien-des-Landes en
remplacement de M. Lambert.
(1) Out sun i les cours de dessin, 22,340 adultes; de g6ont6trie et d'arpentage, 56,059;
de sciences physiques, 8,386, de tenue de livres et d'arithmetique appliquee au commerce
et h l'industrie, 33,282; de chant, 13,950.

— 69 —
Du 17 mai.
M. Mercier, instituteur adjoint a l'Ile-d'Yeu, est nomme
instituteur titulaire a Landevieille en remplacement de M. Cahors
appelea d'autres fonctions.
DA 18 mai.
Mlle Neveu, Jeanne, institutrice provisoire a Beaulieu-sous-
Napoleon est nommee institutrice a titre provisoire a Nieulle-Dolent
(emploi nouveau).
Mlle Logeais, Irma, institutrice a titre provisoire a Bourneau
est nominee institutrice titulaite dans la memo commune.
M. Braud, instituteur djoint puplique de la CMtaigneraie
est nomme instituteur suppleant intern -flair° a Saint-
Michel-Mont-Mercure.
Du 25 mai.
M. Renoux, Ildebert, instituteur adjoint X l'ecole publique de
Lucon, est nomme instituteur titulaire a Nieul-le-Dolent en
remplacement de M. Girard.
Cours d' adultes.
M. Manlike, instituteur public et Mlle Mocquay, institutrice
soot autorises a. ouvrir des cours d'adultes dans la commune de
la Ferriere.
Arrete du 28 mars 1866, determinant les conditions de l'agre-
gation pour l'enseignement special.
Le Ministre Secretaire d'Etat au departement de l'instruction
publique ,
Vu l'article 2 du decret en date du 28 mars 1866, rendu pour
l'execution de la loi du 21 juin 1865,
Apres avis du Conseil sup6rieur et le Conseil imperial entendu,
ARRETE :
ART. 1", Pour 6tre admis A prendre part au x epreuves de
l'agregation de l'enseignement secondaire special, les candidats
doivent etre ages de vingt-cinq ans, produire no certificat constatant
qu'ils ont fait la classe pendant cinq ans, et etre pourvus
du brevet de capacite institue par la loi du 21 juin 1865 (art 6).
Les annees passees a Itcole normale de Fenseignement special
seront comptees pour au tan t d'annees de stage.

— 70 —
Le Ministre de l'instruction publique pent dispenser les eleves
qui auront suivi avec succes les cours de l'Ecole des conditions
prescrites par le 1er paragraphe du present article, a l'exception
du brevet de capacite , qui devra dtre pris A l'Ecole mdme.
ART. 2. Sont dispenses du brevet et de trois ans du stage, les
licencies , les anciens eleves de l'Ecole normale superieure , de
l'Ecole polytechnique , les anciens eleves de l'Ecole centrale
munis du ciplOrne , et les anciens dleves libres de l'Ecole des
ponts et chaussees et de l'Ecole des mines, pourvus du dipleme
dellivre par ces ecoles.
ART. 3. La liste des concurrents est arretee par le Ministre de
l'instruction publique.
ART. 4. Les dispositions generates du titre l er du reglement du
decembre 1855 sur les examens de l'agregation des lycees
s'appliquent A Pagregation de l'enseignement secondaire special.
ART. 5. Pour epreuves preparatoires , les candidats font :
Une composition francaise ;
2. Une composition sur un sujet d'histoire on de geographie ;
5. Une composition sur une question de mathematiques on de
geometric descriptive ;
4. Une composition sur une question de physique on de mecanique;
5. Une composition sur une question de chimie on d'histoire
naturelle.
Les sujets de ces compositions sont pris dans in cours d'etudes
de l'Ecole normale de Penseignement secondaire special.
Quatre heures sont accordees pour les compositions litteraires
et six heures pour les compositions scientifiques.
ART. 6. Les epreuves ddfinitives consistent en lecons publiques
et en dpreuves pratiques.
ART. 7. Les lecons publiques ont pour objet :
1. Les mathematiques , la geometrie descriptive et leurs
applications;
2. La mecanique ou la physique ;
30 La chimie ou l'histoire naturelle. .
Claque candidat est tenu de faire deux lecons a son choix.
La lecon de mathematiques a lieu apres trois heures de preparation
dans un lieu ferme.
Les lecons de mecanique, de physique, de chimie et d'histoire
naturelle ont lieu apres six heures de preparation dans un laboratoire
de la faculte des sciences, sous la surveillance des membres
du jury.
La duree de chaque lecon est de trois quarts d'heure au moms.

— 71 —
ART. 8. Les epreuves pratiques sont les suivantes :
4° Correction d'tine composition ou d'un devoir, , apres deux
heures de preparation dans un lieu ferme ;
'2° Un exercice de calcul numerique ;
3° Une epure de geometric descriptive ;
4° Un leve de machine ;
Une experience de physique;
6° Une manipulation de chimie ;
7° Une preparation d'histoire naturelle.
Tons les candidats sont soumis aux deux premieres epreuves
pratiques ; les devoirs ont C corriger correspondent a la
specialite qu'ils oat choisie pour leurs lecons publiques.
Sur les cinq autres epreuves , us en subissent trois a leur
choix.
Le jury fixe la duree de ces epreuves. Elles ont lieu sous sa
surveillance directe.
ART. 9. Les sujets des lecons et des tipreuves pratiques sont
tires d'un programme special, delibere en Conseil imperial de
finstruction publique , apres avis du Conseil superieur de perfectionnement
; et la nature des epreuves choisies par le candidat
est mentionnee au proces-verbal.
ART. 10. Les candidats pourvus d'un dipleme de docteur essciences,
les anciens Cleves de l'Ecole normale superieure , les
Cleves de l'Ecole polytechnique, admis dans les services publics,
les anciens Cleves de fEcole centrale munis du diplOme, les
anciens eleves libres de l'Ecole des ponts et chaussees et de
l'Ecole des Mines pourvus du dipleme delivre par ces &cites, sont
admis de droit aux epreuves definitives , mais tie sont pas dispenses
des epreuves preparatoires.
Peuvent etre dispenses des eprenves preparateires par le Ministre
de l'instruction publique , apres avis du Conseil superieur
de perfectionnement , les candidats qui se recommandent par la
notoriete de leurs titres scientifiques ou de leurs services dans
l'enseignement special.
Fait A Paris, le 28 mars 1866.
V. DURUY.
Arrete radii aux baursiers de l'enseignement special. (14 mai 1866.)
Le Ministre secretaire d'Etat an departement de l'instruction
publique,
Vu farrete do 8 aNril 1852, concernant les promotions et les
prolongations d'etudes C accorder aux boursiers de l'Etat, des
departements et des communes, dans les lycees et colleges;

-- 7-2 —
Vu l'arrete du 6 mars 1866, relatif aux bourses de lenseignement
special, et l'article 12 du decret du 28 du meme mois,
ARRETE:
Les promotions et les prolongations d'une allude d'etudes en
faveur des boursiers de l'enseignement special auront lieu aux
males conditions que les promotions et les prolongations
d'etudes pour les boursiers de l'enseignement classique.
Fait a Paris, le 14 mai 1866.
V. DURY.
Ecole normale de Cluny.
Les cours de l'ecole normale pour l'enseignement secondaire
special etablie a Cluny devant s'ouvrir le I" octobre 1866, les
personnes qui desireraient concourir pour les bourses de l'Etat,
on celles qui seraient dans l'intention de suivre ces cours comme
pensionnaires libres , sont invitees a adresser leur demande an
recteur de chaque academie.
Les candidats aux bourses departementales et communales
adresseront leur demande aux prefets.
La liste d'inscription , ouverte A dater du present avis , sera
close clans toutes les academies le 15 juin, a six heures du soir.
Le concours pour ces bourses aura lieu dans la premiere quinzaine
de juillet.
Les Cleves qui voudront se presenter a l'examen pour l'obtention
du diplOme d'etudes speciales, et les personnes qui
seraient dans l'intention de prendre le brevet de capacite on
de se presenter A l'agregation speciale, devront adresser leur
demande an recteur de l'academie avant le ler juillet.
Les recteurs et les inspecteurs d'academie fourairont aux
interesses tous les renseignements necessaires.
Arrgte relatif aux ecritures obligatoires pour les instituteurs.
(Du 17 avril 4866.)
Le Ministre Secretaire d'f:tat an departement de l'instruction
publique,
Considerant qu'il est utile que la tenue des registres et des
ecritures scolaires, exigee des instituteurs primaires, soit reglee
d'une maniere uniforme clans tous les departements;

—• 73 —
Considerant qu'en exigeant la Willie reguliere de certains registres
necessaires pour l'organisation materielle de la discipline
dans une classe, on fournit aux instituteurs le moyen de se rendre
compte, a chaque instant, de Passiduite des eleves, de leur conduite
et de leurs progres; mais qu'on doit eviler de leur imposer, par la
tenue d'autres ecritures, un travail qui, en dehors de leurs heures
de classe, ne leur laisse point le temps de perfectionner par l'etude
leur instruction personnelle;
ARRETE :
Les seules ecritures periodiques dont la tenue est exigee des
instituteurs sont les suivantes :
Ire CATEGORIE. — Eeritures relatives au recouvrement de la
Mribution scolaire.
,10 Registre matricule;
2° Roles de la retribution scolaire et ecritures qui s'y rapportent ;
3° Registre des declarations d'abonnement
2 0 CATEGORIE. — Eeritures d'ordre et de statistique.
1.0 Registre d'inventaire du mobilier de Pecole;
2° Catalogue et registre d'entree et de sortie des livres des
bibliotheques scolaires; registre des recettes et des depenses et
etat an 31 decembre de ces bibliotheques ;
5° Rapport annuel contenant les renseignements necessaires a la
redaction des etats de situation des ecoles et salles d'asile.
CAZEGORIE. — ieritures relatives a la direction pedagogique
de l'ecole.
40 Registre d'appel ou de presence, de notes ou de compositions,
conforme au modele annexe an present arrete ;
2° Journal de classe, egalement conforme au modele ci-annexe.
Fait a Paris, le 17 avril 1866.
V. DURUY.
Instruction a mm. les Prtifets sur l'arrete qui prdeede (26 mai).
Monsieur le Prefet, j'ai l'honneur de vous adresser ampliation
d'art arrete en date du 17 avril dernier, par lequel j'ai determine
quelles sont les ecritures qui peuvent etre desormais exigees des
instituteurs publics.

— 74 —
Depuis 1851, époque a laquelle a ete etabli dans chaque departement
un reglement particulier des ecoles, reglement qui fixait le
nombre et la nature des divers registres dont la tenue etait obligatoire
pour tous les instituteurs, on a augmente, dans une proportion
regrettable, le travail deja considerable des ecritures auxquelles
ces maitres sont assujettis, non-seulement pour la directiou Odagogique
de la classe, mais encore pour le recouvremeut de la
retribution scolaire, la tenue des bibliotbeques, le mobilier de
l'ecole, l'assistance medicale, etc., etc,
Ainsi, en dehors des ecritures prescrites par mon arrete du
17 avril, on demandait aux instituteurs :
10 Un registre d'inscription, qui faisait double eMploi avec le
registre matricule ;
2 0 Un registre special de presence des eleves et une lisle d'appel;
un registre de notes et de compositions. Ces divers registres n'en
doivent plus former qu'un seul dont la tenue est aussi simple que
facile ;
30 Un journal de classe, tres-complique, qui devait recevoir le
texte complet des devoirs et l'indication de tons les exercices et des
lecons a donner aux eleves. Le modele annexe a mon arrete est
fort simple, et il suffit que l'instituteur y fasse connaitre la page
des ouvrages oa se trouve le texte des devoirs et des lecons de
chaque jour ;
40 Le livret de correspondance avec les families. La tenue de ce
livret n'est plus obligatoire, bien que rusage n'en puisse etre que
tres-profitable aux families qui desireront le conserver ;
5 0 Des rapports mensuels et trimestriels. Ces rapports sont
supprimes, et il suffit que l'instituteur tienne ses chefs hierarchiques
au courant des faits .qui se produiront dans son ecole ou dans la
localite, et qui seraient de nature a interesser le service de rinstruction
primaire ;
6° Un registre relatif a l'assistance medicale et diverses autres
ecritures etrangeres a l'enseignement proprement dit. Toutes ces
ecritures doivent etre supprimees.
Je vous prie de veiller a ce qu'a l'avenir on ne demande aux
instifuteurs d'autres travaux de cabinet que ceux qui font l'objet de
mon arrete du 17 avril.

-- 75 --
CIRCULAIRE concernant l'etablissement de conferences de sortie
dans les ecoles normales primaires (Du 17 mai 1866).
Monsieur le Recteur, par ma circulaire du ler septembre 1865,
j'ai appele votre attention sur l'utilite qu'il y aurait is etablir dans
chaque ecole normale, pour les eleves de troisieme armee, des
conferences on seraient resumees les icons de pedagogie qui font
partie de leur cours d'etudes, et on us recevraient les conseils
dont us ont le plus besoin au moment d'entrer dans la vie
publique.
II ne suffit pas, en effet, que les jeunes gens eleves dans les
ecoles normales possedent bien les matieres du programme de
l'instruction primaire : it faut encore qu'ils soient inities aux
vrais principes de l'education et aux principales metliodes d'enseignement
; qu'ils connaissent les moyens de diriger et de tenir
une ecole, et d'organiser une classe clans les differents cas qui
peuvent se presenter, selon rage, le nombre et le degre d'instruction
des eleves; qu'ils soient formes a l'etude des caracteres ;
qu'ils sachent comment on procede dans telle ou telle circonstance
a regard d'eleves capricieux, indociles ou paresseux ; qu'ils soient
fixes sur les differents modes de recompenses on de punitions ;
qu'ils soient prepares is eviler les difficultes qu'ils peuvent rencontrer
dans leurs relations avec les familles ou avec les autorites
locales; en un mot, qu'ils n'ignorent aucun des devoirs qu'ils
auront a remplir comme maitre et comme citoyens.
Tel doit etre l'objef des conferences de sortie sur lesquelles
j'appelle toute votre attention.
Jo vous serai oblige de prescrire les mesures necessaires pour
qu'elles puissent s'etablir pendant le dernier trimestre de sejour
des eleves-maitres clans toutes les ecoles normales de votre ressort
academique. Vous ne vous bornerez pas, d'ailleurs, a vous faire
rendre compte de l'organisation de ces conferences et de la
direction qui sera donnee : vous y assisterez toutes les fois que ce
sera possible.
II est important quo le chef de l'academie aille Ini-meme, avec
l'autorite qui s'attache a sa haute fonction, donner, is tous les
points de vue, ses conseils is des jeunes gens qui bientot seront
livres is eux-memes et dont la conduite dependra en grande partie
des derniers avis qu'ils auront reps.

-- 76 —
Ainsi quo je vous l'ai déjà dit, ces conferences de sortie doivent
se faire sans apparat; il est seulement a desirer que la presence
d'une ou plusieurs personnes notables de la localite vienne
quelquefois ajouter a l'effet salutaire qu'elles ne manqueront pas
de produire sur l'esprit des eleves.
Vous voudrez bien me rendre compte des resultats que vous
aurez obtenus en execution de cette circulaire, dont je vous prie de
m'accuser reception.
Recevez, Monsieur le Recteur, l'assurance de ma consideration
tres-distinguee.
Le Ministre de l'instruction publique ,
V. DURIIY.
ALLOCATIONS supplernentaires .accordees aux instituteurs , en
execution du decret du 19 avril 1862.
Par decision en date du 4 mai 4866 M. le Ministre de l'instruction
publique a accordd des allocations supplementaires
pour elever it 900 fr. le traitefnent de M. Chabirand, instituteur
Saint-Florent-des Bois.
A 800 fr. les traitements de
MM. Quote, instituteur public it Aubigny ;
Grolleau, Rosnay ;
Baudry, Bouffere ;
Naulleau, Antigny;
Froland, Saint-Maurice-des-Noue;
Rousseau, Montreuil ;
Chevrier, Thouarsais-Bouildroux ;
Retail, Saint-Pierre-le-Vieux.
Liste des Instituteurs admis a une pension de
retraite depuis 1862.
MM. Rihon 45 fr.; —Trotin 78 fr.; — Auge 418 fr.; — Soullard
48 fr.; — Chabiron 27 fr.; — Menjonlou 81 fr.; — °laurel 70 fr.;
Euprat 116 fr.; -- Ribard E19 fr.; — Monnereau 76 fr.; —
ilerva 76 fr.; — Biret 121 fr.;— Greau 230 fr. _ ir ; Cailld19.i fr.;

— 77 —
STATISTIQUE DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE EN VENDEE.
EcoIes publiques de garcons ou mixtes.
NOMBRE
NOMBRE
. DE CES gCOLES. DES ELEvEs DES gCOLES PRODIRT
m
ra -------.....---..----- -----....------- de la
.:u
Z 'a' PAYANTES. 5 g.,7 RETRIBUTION
....,_ ,.. .......,...
.4 Payahts. ,.. TOTAL. ---""."---"- 11 2 TOTAL.
— 2
Scolaire.
w Payants. Gratuits. a ____. .
—
1857 274 13 287 11725 3726 1534 16985 13053820
1858 271 15 286 12410 3428 1403 17241 138356 05
1859 T73 15 288 15225 3665 1709 20599 143868 30
1860 275 14 289 16030 3878 4802 21710 148549 45
1861 276 15 291 16233 3810 1910 21953 155960 25
1862 278 14 292 16019 3687 1895 21701 155431 50
1863 281 13 294 16174 3934 1710 21818 157489 25
_
1864 281 13 291 15720 3799 1731 21253 164044 75
1865 282 12 294 16115 3939 1649 21703 173676 55
Petitions au S6nat relatives a l' instruction primaire
Séance du 13 mars
Le sieur Tavernier, membre du conseil municipal a Bulles (Oise),
demande que l'autorite municipale puisse intervenir dans les examens
d'apres lesquels la liste des prix decernes chaque annee dans les
ecoles primaires est arretee.
II demande specialement que l'instituteur ne puiss pas s'opposer
ce qu'un conseil municipal, qui consacre des fonds A une
distribution exceptionnelle de prix aux eleves de l'ecole primaire,
vienne examiner lui-meme les eleves et puisse leur attribuer des
recompenses d'apres ses propres appreciations.
Votre commission a pense que ce mode d'intervention du conseil
municipal, en dehors de l'action scolaire et technique, pour ne pas
dire en opposition avec cette action, serail plein d'inconvenients. Ii
jetterait le trouble dans l'ecole; ii y aurait discordance dans les
jugements ; le premier scion l'autorite scolaire pourrait etre déclassé
par l'autorite rnunicipale. Oft est l'utilite? Que les conseils inter 7
viennent pour fortifier de leur appui moral les recompenses

— 78 —
accordees an travail elan sucees, rien de mieux; qu'ils ajotrient par
exception a ces recompenses des faveurs justifiees par des merites
hors lignes, l'emulation ne pent que s'en accroitre. Mais dans
Pinter& de l'enseignement primaire, ne commencons pas par declarer
l'instituteur impuissant ou suspect, et ne donnons pas A ses eleves
l'exemple d'un injuste &Wain pour ses decisions.
II importe, sans doute, que chaque ecole soil entouree d'un
patronage bienveillant et eclaire ; dont la municipalite constitue
l'element le plus nature!. L'enseignement special que le ministre de
l'instruction publique organise jouira de ce bienfait. Un comite de
patronage veillera sur les eleves et sur les etudes; le maire en aura
la presidence. Dans les ecoles primaires, ii convenatt egalement qu'un
patronage fut exerce sur les eleves et que les maitres fussent
soutenus dans leur ministere; mais la loi y a deja pourvu en confiant
aux maires, aux cures et aux ministres des cultes reconnus, enfin
aux delegues cantonaux les soins qu'entraine cette intervention
morale superieure. (Marques d'approbation).
'Mais rien ne justifierait cette intervention toute technique du
conseil municipal, venant examiner et classer les eleves et leur
distribuer des recompenses, en conformite des merites qu'il leur
aurait attribues. N'est-ce pas le cas de rappeler les sages paroles
adressees aux recteurs par le digne ministre de l'instruction publique
a qui fut echue la mission difficile de mettre en mouvement
la loi du 15 mars 1850?
c La mission des delegues cantonaux, disait-il, est toute de
surveillance, et s'il est a desirer qu'ils mutiplient les avis et les
rernontrances paternelles partout on besoin sera, il est a desirer
aussi qu'ils ne compromettent jamais leur antorite en s'efforcant
d'introduire directement dans les ecoles soit des livres, soil des
methodes d'enseignement dont ils apprecieraient les avantages,
mais qui seraient jusqu'alors inusites. C'est par le conseil
academique et par vous, monsieur le recteur, que les reformes
A introduire dans l'enseignement doivent etre provoquees; c'est
donc an conseil academique qu'ils doivent naturellement faire part
de leurs vues a ce sujet. Le danger de leur situation, qu'ils ne se
le dissimulent pas, c'est l'influence des passions locales. Tons
leurs efforts doivent tendre a s'en affranchir.
Ces sages prescriptions ne sont-elles pas applicables anx conseillen
municipaux? No pourraient-ils pas affaiblir l'autorite morale
du maitre et la leur propre, s'ils venaient contredire on contester
le classement de ses eleves, sous pretexte que, faisant les fonds de
prix qu'il s'agirait de decerner, us oat le droit d'en determiner
l'emploi? Est-il sans exemple qu'un conseil municipal ait obei aux
passions locales, aux entrainement irreflechis?
Tons les jours ' des personnes devouees aux etudes A la science,
an progres, fondent des prix, mais elles en confient fa distribution
aur corps savants institues pour en connaitre. Supprimez cette clause,
to don ne sera plus qu'un pretexte pour s'emparer de l'autorite

-- 79 —
d'autrui, pour pretendre sur ses droits et pour le deposseder de
toute influence morale; sous cette forme il sera toujours repousse
energiquement et avec raison par l'institution, quelle qu'elle soit,
A qui on essayerait de l'imposer.
Parlous ces motifs, votre commission a l'honneur de proposer au
&Int de passer A l'ordre du jour.
(Le &fiat pron once l'ordre du jour)
Séance du 20 Avril,
M. LE GENERAL COMTE DE GOYON, 9e rapport eur. — Messieurs les
senateurs, le sieur Dormont, instituteur public A Saint-Benoit-sur-
Seine, departement de l'Aube, demande si la faveur accord& A
quelques congregations religieuses se vouant A l'instruction, de
circuler A demi-place sur les voies ferrees, ne pourrait pas etre
etendue aux instituteurs communaux, souvent eloignes de leur
famille, et des lors obliges A des frais de deplacement peu en rapport
avec la modicite de leur trairement. Comme les corporations
ci-dessus designees, chaque instituteur serait muni d'une piece
constatant son identite, son titre, piece reguliere emanant de son
chef departemental, et qui constituerait pour sa femme, comnie
pour ses enfants, le droit de voyager a demi-place sur les voies ferrees.
Cette demande est d'un inter& prive, que le Senat n'est pas appele
satisfaire.
Les administrations des chemins fer ont remplaee les anciennes
et nombreuses administrations de messageries de tous genres qui
existaient avant.
L'Etat leur a impose les charges qu'il a jugees etre necessaires;
en dehors de cela, ces administrations peuvent conceder les avantages
qui leur conviennent, sans que cela puisse etre en quoi clue ce soit
la base de nouvelles pretentious. Vous l'avez toujours Juge ainsi,
messieurs les senateurs, si bien que plusieurs fois ces lames vceux
vous ayant ete exprimes par d'autres instituteurs, comme aussi par
les militaires en retraite, vous les avez kart& par l'ordre du jour.
Veuillez permettre ãvolre commission de rappeler vos seances des
24 juin 1861, 45 mars 1862 et 8 mai 1863, oft de pareilles petitions
vous furent soumises, et que chaque fois vous repoussates par
l'ordre du jour.
Ces demandes se basent generalement sur l'article 51 du cahier
des charges du 11 avril 1857, impose A toutes les compagnies de
chemins de fer et ainsi collo :
Les militaires ou marins voyageant isolement pour cause de
cc service, envoyes en conge ou en permission, ou rentrant dans
e leurs foyers apres liberation, ne seront assujettis qu'au quart de
c la taxe fixee par le present cahier des charges.
Mais les petitionnaires devraient remarquer d'abord que cc
droit n'est accorde qu'aux militaires en activite de service, se
rendant, par ordre, a un lieu ou a un poste designe ; puisque cc

— 80 —
meme droit, car ce n'est pas une faveur, ne s'applique qu'a leur
individualite et non a leur femme et enfants : qu'enfin il en resulte
une economic pour l'Etat, qui a reduit les indemnites de route on
de deplaceinent qu'il accordait anterieurement a ces memes
suivant le grade de chacune. Ce que les petitionnaires
demandent est done tine charge a leur seul avantage, qu'on imposerait
aux diverses administrations des chemins de for, qui ,
sollicitees, s'y sont naturellement refusees.
J'ai donc l'honneur, messieurs les senateurs, de vous proposer,
an nom de votre troisieme commission des petitions, de passer
pour la quatrieme fois a l'ordre du jour sur la petition du sieur
Dormont. (Le Senat prononce l'ordre du jour).
RENSEIGNEAIENTS DIVERS.
— Les obseques de M. Genuer, ancien directeur de l'ecole
normale primaire de la Vendee, en retraite, officier d'Academie,
ont en lieu le vendredi, 4 mai, au milieu d'une affluence considerable.
En l'absence de M. l'Inspecteur d'academie, M. le Proviseur
du lycee imperial de Napoleon s'est chargé de rappeler les services
et les merites de M. Genuer.
Nous nous bornerons a mentionner ici qu'apres avoir occupe
pendant onze ans d'abord la chaire de seconde, puis cello de
rhetorique an college devenu depuis le lycee imperial de Napoleon-
Vendee, M. Genuer fut chargé, de 1837 a 1851, de diriger l'ecole
normale primaire de la Vendee, et quo pendant cette period& de
temps il a forme environ 140 instituteurs dont la plupart exercent
encore dans le departernent. M. Genuer est incontestablement l'un
des hommes qui out le plus contribuo dans cc pays aux progres de
l'instruction primaire.
— Mlle Foin, la doyenne des institutrices du departement, est
decedee le 31 mai, apres quatre jours de maladie, a rage de
73 ans. Le dimanche 27 mai, elle accompagnait encore ses eleves
dans toutes les ceremonies de la premiere communion.
Mlle Foin, qui Malt institutrice a Fontenay depuis 59 ans, a
emporte les regrets unanimes de la population. Elle avait eleve les
meres et les grand'ineres de ses eleves actuelles, et sa mort est
tin deuil public dans cette ville.
Pen de jours avant son deces, Mlle Foin avait recu la medaille
d'argent qui lui avait ete decernee pour l'annee 1864.
Napoleon. — Imp. J. Sory.
SORY.

BULLETIN
1Th
L'INSTRUCTION PIIIMAIRE
DE LA VENDEE
Dctu-iiinc minter. — 3ttiu 1866 .
N°
On s'abonne chez J. SORY , imprimeur a Napoleon -Vendee.
Prix • 3 fr. par an.
DOCUMENTS OFFICIELS.
ARMS ET DECISIONS DE M. LE PREFET DE LA VENDEE
Mutations du Personnel
Du 5 juin.
M. Mairand, Octave, est agree comme instituteur-adjoint a l'ecole
publique de l'Ile-d'Elle, en remplacement de M. Delaunay, appele
d'autres functions.
Du 8 juin.
M. Herbreteau, ancien instituteur-adjoint a l'ecole publique de
Bouin, est agree comme instituteur-adjoint a Pecole publique de
l'Ile-d'Yeu , en remplacement de M. Mercier, appele a d'autres
functions.
M. Gaffe , Alexis, instituteur- adjoint a l'ecole publique de
Montaigu, est agree cornme instituteur-adjoint a Pecole publique
de Lucon , en remplacement de N. Renoux, appele C d'autres
fonctions.

-- 82 —
Examens
Des Aspirants et Aspirantes au brevet de capacite pour
l'instruction primaire.
. . -2e Session de 1866.
NOUS, PRiFET DE LA VENDEE ,
Chevalier de la Ugion-dlIonneur, ,
Vu les articles 46 et 49 de la loi organique du 15 mars 1850;
Vu l'article 50 du reglement d'administration publique pour
l'execution de cette loi et la circulaire ministerielle du 14
fevrier 1851 ;
Vu l'arrete de M. le Ministre de l'instruction publique en date
du 15 fevrier 1853;
Vu l'article 7 du decret du 31 decembre 4853;
Vu l'article 8 de la loi du 14 juin 1854;
Vu la lettre de N. le Recteur de l'Academie de Poitiers, en date
du 28 mai 1866,
ARRETONS :
ART. ler. La commission d'instruction primaire de la Vendee se
reunira a l'hotel de la prefecture, le jeudi 2 twat prochain, et huit
heures et demie du maim, pour proceder, en séance publique, A
l'examen des aspirants au brevet de capacito pour l'enseignement
primaire.
ART. 2. Tout aspirant au brevet de capacite est tenu de se faire
inscrire a la 3e division de la prefecture, avant le 20 juillet prochain,
terme de riguevr, et de deposer A l'epoque de son inscription :
10 Un extrait de son acte de naissance, sur papier timbre et
dilment legalise, constatant qu'il est Age de 18 ans au moms ;
20 La declaration que l'aspirant no s'est presente devant aucune
commission d'exan-ien dans l'intervalle des quatre mois qui ont
precede la session ;
30 L'indication, s'il y a lieu, de celle des matieres comprises
dans la deuxieme partie tie l'article 23 de la loi du 15 mars 4850
sur lesquelles il demande A etre interroge.
ART. 3. La signature de l'aspirant doit etre legalisee par le maire
de la commune oil il reside.

— 83 ---
ART. 4. Ne sont pas admis a subir l'examen, et, dans tous les
cas, n'auront pas droit a la delivrance du brevet de capacite, les
individus qui out subi une condamnation pour crime, ou pour un
délit contraire a la probite ou aux mwurs ; les individus prives par
jugement de tout ou pantie des droits mentionnes en l'art. 42 du
code penal, et ceux qui ont ete interdits en vertu des art. 30 et 33
de la loi du 15 mars 1850.
ART. 5. La lame commission s'occupera, le lundi 6 aotit prochain,
an meme lieu et aux males heures, d'examiner, avec le concours
des dames adjointes, dans les seances non publiques, les aspirantes
au brevet de capacite.
ART. 6. Les conditions enumerees aux art. 2, 3 et 4 du present
arrete, sont applicables aux aspirantes au brevet de capacite.
Napoleon-Vendee, le 4 juin 1866.
Le Prefet , DE FONBRUNE.
REGLEMENT relatif aux nominations d'officiers d'academie et
d'officiers de l'instruction publique (Du 25 mai 1866).
.Le Ministre secretaire d'Etat an departement de l'instruction
publique,
Vu le decret du 7 avril 1861 ,
ARRETE
ART. ler. Les nominations d'officiers d'academie et d'officiers de
l'instruction publique seront faites aux trois époques suivantes :
A la fin de decembre, sur la proposition des recteurs et apres
avis de l'inspection generale, pour les membres de l'enseignement
secondaire et superieur
A l'epoque de la reunion, it Paris, des societes savantes des
departments : 40 sur la proposition du comite des travaux
historiques et des presidents elus par les commissions, pour les
membres de ces societes qui se seraient distingues par leurs
travaux ; 20 sur la proposition des recteurs et apres avis de
l'inspection generale, pour les litterateurs et les savants recom-
Inandes par leurs succes dans les cours libres ou par des ouvrages
interessant l'instruction publique ;
Au 15 aofit, sur la proposition des recteurs et des prefets, et
apres avis de l'inspection generale : 10 pour les delegues cantonaux;
20 pour les directeurs de cours d'adultes, pour les instituteurs et

— 84 —
les autres membres de l'enseignement primaire qui se seraient
distingues par leurs services ; 30 pour les personnes etrangeres
l'Universite, qui auraient bien ,merite de l'instruction publique,
soil par leur participation aux travaux des divers conseils et
commissions etablis pres des lycees, des colleges et des ecoles
normales (conseils de perfectionnernent et de patronage, bureaux
d'administration, commissions administratives), soit par le concours
efficace qu'elles auraient prete au developpement de l'enseignement
bus ses degres et sous toutes ses formes.
ART. 2. Aucune nomination ne pourra avoir lieu dans l'intervalle
des trois époques indiquees C l'article ler, C moms de circonstances
exceptionnelles.
Fait A Paris, le 25 mai 1866. V. DURUY.
INTERDICTION d'un ouvrage dans les ecoles publiques et libres
(Du 26 mai 1866.)
Le Ministre Secretaire d'Etat au departement de l'instruction
publique,
Vu l'article 5 de la loi du 15 mars 1850 portant : « Le Conseil
e imperial de l'instruction publique est necessairement appele
• donner son avis sur les livres qui peuvent etre introduits dans les
• ecoles publiques et sur ceux qui doivent etre defendus dans les
ecoles libres ;
Considerant que le livre intitule Causeries populaires. —
L'assassin Jacques Latour, 3, imprime A Tours chez Mazereau,
contient d'odieuses imputations contre les ecoles lalques et les
etablissements de l'Etat ; qu'il les represente comme des maisons
de perdition et fait remonter jusqu'a eux la responsabilite morale
du crime qu'il raconte ;
Considerant qu'il resulte de l'instruction que ce livre a déjà été
distribue, C titre de recompense, dans certaines ecoles de la ville
de Tours ;
Considerant qu'en attendant la reunion du Conseil imperial,
ii importe d'ecarter des ecoles un libelle outrageant et calomnieux,
ARRETE :
L'ouvrage intitule : c Causeries populaires. L'assassin Jacques
Latour ) est interdit provisoirement dans les ecoles publiques et
libres de l'Empire.
Fait A Paris, le 26 mai 1866. V. DURUY.

— 85 —
ENVOI a MM. les Prefets des documents relatifs a l'organisation
de l'enseignement secondaire special (Du 1er juin 1866).
Monsieur le Prefet , j'ai l'honneur de vous adresser l'ensemble
des documents qui interessent l'organisation du nouvel enseignement
secondaire special. J'appelle particulierement votre attention sur
la circulaire qui en resume l'esprit et en montre le but. Vous
reconnaitrez qu'il s'agit de rnettre en usage des methodes plus
promptes que cellos de l'enseignement classique et de repandre des
connaissances d'une utilite plus immediate ; que cet enseignement,
en un mot, prepare les eleves a remplir les diverses professions
de 'Industrie, du commerce on de l'agriculture, sans exiger d'eux
une depense trop forte de temps et d'argent.
Vous remarquerez aussi, Monsieur le Prefet, quo l'enseignement
special occupe desormais, comrne l'enseignement classique, one
place reguliere et honoree dans l'ensemble de notre systeme
d'education ; qu'il a ses examens publics, son agregation , ses
diplomes, ses conseils de perfectionnement et de patronage, enfin
tout ce qui peut garantir la force des etudes et en elever successivement
le niveau. Ces mesures concilieront a renseignernent special
la confiance des families, en meme temps que celle des chefs de
manufactures on d'administrations qui n'hesiteront plus A demander
leurs employes A des ecoles dont l'organisation a ete calculee de
maniere a fournir au commerce, A l'agriculture et A 'Industrie des
auxiliaires intelligents.
Les recteurs vont s'occuper de reorganiser l'enseignement special
dans les lycees et colleges, d'apres les instructions et les programmes
contenus dans le volume que j'ai rhonneur de vous adresser.
Ces programmes, destines A inaugurer des methodes nouvelles
dans l'enseignement usuel des sciences et des connaissances
economiques, ont ete prepares par les soins du Conseil superieur
de l'enseignement special et approuves par le Conseil imperial de
rinstruction publique. Aussi est-ce on devoir pour moi d'exprimer
ici ma reconnaissance envers les eminents esprits qui out donne
l'administration un si precieux concours pour l'accomplissement
d'un travail dont l'avenir devoilera l'heureuse fecondite.
Les professeurs charges de renseignement special dans les lycees
et les colleges, les maitres des grandes ecoles communales et ceux
des cours d'adultes trouveront , dans ces programmes et dans les

-- 86 —
instructions qui les precedent, des directions Ores et tout a la fois
completes et simples.
Mais la question capitale n'est ni dans les methodes, ni dans les
programmes, ni meme dans l'organisation ; elle est avant tout dans
le personnel enseignant. Nous ne ferons rien de considerable,
rien qui reponde aux vceux et aux besoins du pays, Si nous n'avons
pas des hommes dont l'esprit soit forme pour les connaissances
qu'ils auront a repandre, dont le cceur sente, jusqu'a la passion,
l'importance de la mission qu'ils seront appeles a remplir. Or, pour
preparer et regler ces vocations, pour former les maltres dont rous
avons besoin , ii faut une maison tout soit etabli en vue du but
que nous poursuivons.
Cette conviction, qui se fortifie de l'experience fournie depuis 1811
par l'ecole normale pour l'enseignement classique, et depuis 1833
par les ecoles normales primaires, m'a dela dicte les circulaires
du 13 aofit 1864 et du 9 aoht 1865, relatives a la creation de
l'ecole normale de Cluny.
Vous n'avez pas oublie, Monsieur le Prefet , quo la ville de Cluny
a cede A l'Etat les magnifiques bailments de son ancienne abbaye ;
qu'elle a vote une somme de '10,000 francs pour le rachat des parties
alienees de ce domaine; qu'enfin le departement de Saone-et-Loire
consacre 100,000 francs pour les appropriations.
Cette fondation a ainsi recu, des l'origine, le caractere communal
et departemental qui lui convient , et que le vote des conseils
generaux , dans leur derniere session, a consacre.
L'Etat prend sa part de la depense. II emploiera A l'achevernent
des appropriations et A l'achat du mobilier usuel et scientifique une
somme considerable, dont une partie figure au budget de cette
armee. Ii aura, en outre, a sa charge l'entretien des professeurs,
des boursiers imperiaux et du college special qui sera place a
cote de l'ecole, afin que les eleves-maitres, tout en etudiant pour
eux-memes, apprennent déjà a enseigner. Mais les besoins de l'Etat
etant liruites au recrutement du personnel des lycees, il n'enverra
a Cluny qu'un nombre relativement restreint d'eleves ; les departements,
au contraire, et les villes sont interesses a en envoyer
beaucoup.
Les villes , en effet , possedent 251 colleges communaux , oh
l'enseignement special reunit déjà 12,000 eleves et en aura bient6t

— 87 —
un plus grand nombre. Ces 251 colleges ont besoin de mattres
experimentes, formes par une preparation particuliere qu'ils no
peuvent guere trouver qu'A Cluny. De leur cote, les departements
entretiennent 77 ecoles normales prirnaires, dont il importe de
fortifier et de relever l'enseignement, si l'on vent que les instituteurs
qui en sortiront soient an niveau de la Cache qu'ils auront a remplir.
Enfin, on a compte en France, cet hiver, pres de 25,000 cours
d'adultes , qui out ete suivis par 600,000 eleves de tout age.
Aujourd'hui , on travaille surtout dans ces cours A combler les
lacunes laissees par l'enseignement du premier age; mais ii viendra
un moment on les ecoles primaires, apres avoir rep bus lea
enfants de 7 A 13 ails, livreront aux directeurs des cours d'adultes
des eleves dont il faudra non pas refaire, mais etendre et completer
par l'enseignement special les etudes premieres. A voir l'ardeur
qui entraine les populations, il est permis d'esperer que cc moment
est moms eloigne qu'on n'aurait pu le croire. Ii est du devoir
du Gouvernement de signaler cette nocessite prochaine, et de
chercher avec les autorites departementales et communales les
moyens d'y pourvoir.
Vous voyez , Monsieur le Prefet, combien la prosperite de Fecole
de Cluny importe aux departetnents. Les Conseils generaux l'ont
compris l'an dernier ; us le comprendront encore mieux cello
armee, apres le magnifique élan des cours d'adultes, et lorsque
l'esprit et le but du nouvel enseignement ont ete nettement marques
par la publication de ses methodes et de ses programmes. En
consequence, je vous invite A appeler de nouveau l'attention
bienveillante du Conseil general de votre departement , dans sa
prochaine session, sur cette importante affaire.
II a ete vote, l'annee derniere, cinquante-cinq bourses departementales
; mais le cours normal des etudes etant de deux ans
pour le plus grand nombre des Cleves, et memo de trois pour ceux
qui viseront a l'agregation speciale, ii conviendrait que le conseil
votat au moms une seconde bourse , afin qu'il n'y eift pas
d'interruption, et quo, chaque annee, l'ecole pit rendre A chaque
departement un maitre eprouve. On recevra, au l er octobre 1866,
A Cluny, autant d'eleves departementaux qu'il a ete constitue de
bourses par les Conseils generaux. Mais, au mois d'octobre 1867,
ces Cleves passeront en seconde armee, et il convient de s'occuper,

— 88 —
pour cette époque, du recrutement de la premiere. Les Conseils
generaux , qui ont temoigne une sympathie si vive au nouvel
enseignement, n'ont pas voulu que son ecole normale fii organisee
de maniere A n'etre pas assuree d'avoir un chiffre egal d'eleves
dans chacune de ses deux annees d'etudes.
Its ont pense, au contraire, qu'elle devait, comme toutes les
ecoles analogues, l'ecole normale superieure, l'ecole polytechnique,
l'ecole centrale, etc., recevoir, chaque armee, des eleves, et rendre,
chaque annee, des maitres par un courant regulierement etabli.
J'espere donc que le Conseil general de votre departement
regularisera definitivement , cette armee , une liberalite dont la
premiere demonstration, l'annee derniere , a déjà permis de
consumer avec confiance tout le systeme de l'enseignement
secondaire special.
Recevez, Monsieur le Prefet, l'assurance de ma consideration
tres-distinguee.
Le Ministre de l'instruction publique ,
V. DIMITY.
REGLEMENT pour l'admission a l'ecole normal° de
l'enseignement seconda ire special.
Vu l'article 3 du decret du 6 mars 1866, pour la creation d'une
ecole normale de l'enseignement secondaire special, portant que
tout candidat aux bourses fondees par l'Etat, les departements, les
communes on les particuliers, et tout eleve payant doit avoir subi
avec succes les epreuves d'un concours on d'un examen sur les
matieres zhoisies par le Ministre parmi celles qui sont enumerees
dans la partie facultative de l'article 23 de la loi du 15 mars 1850
et dans l'article 9 de la loi du 21 juin 1865;
Vu les articles 5 et 6 du meme decret, portant que les bourses
fondees par l'Etat sont donnees an concours, et quo les conseils
generaux, les communes et les particuliers fondateurs de bourses
oft la faculte d'opter entre le concours et l'examen ;
Considerant que les questions qui, en vertu du decret susvise,
peuvent etre posees aux candidats dans ces epreuves embrassent
les matieres qui suivent
Elements d'histoire et de geographie;
Langues vivantes;

— 89 —
Arithmetique appliquee aux operations pratiques ;
Elements de geometrie; — arpentage ; — nivellement;
Dessin lineaire ; — dessin d'ornement et d'imitution ;
Notions des sciences physiques et d'histoire naturelle applicables
aux usages de la vie ;
Instructions elementaires sur l'agriculture , l'industrie et
l'hygiene ;
Chant et gymnastique ;
Vu l'avis du Conseil superieur de perfectionnement pour l'enseignement
secondaire special,
ARRETE :
ARTICLE PREMIER.
II est ouvert chaque annee, dans la premiere quinzaine de juillet,
une session de concours ou d'examen pour la designation des
boursiers de l'ecole normale de l'enseignement special.
ART. 2.
Les inscriptions des candidats aux bourses de l'Etat oft lieu du
ler au 15 juin; un registre est ouvert a cet effet dans toutes les
academies.
Le 15 juin, a six heures du soir, la lisle des inscriptions est
close dans toutes les academies et transmise aussitot, en un seul
envoi, au Ministre de l'instruction publique avec toutes les pieces a
l'appui et les renseignements que les recteurs oft recueillis sur les
candidats.
Le Ministre arrete la liste definitive des candidats.
ART. 3.
Une nouvelle session pourra avoir lieu avant le 15 septembre
1866, pour les candidats ajournes a la session precedente et pour
ceux qui se seraient fait inscrire du 15 aofit an l er septembre.
ART. 4.
Les concours ou examens pour les bourses fondees par les
departements, par les communes on par les particuliers ont lieu
aux époques fixees par les fondateurs, du l er juillet an 15 septembre,
conformement aux dispositions de l'article 6 du decret du
6 mars 1866.
Les conseils generaux, les conseils municipaux et les particuliers
fondateurs de bourses pourront obtenir, s'ils en font la demande,

— 90 ---
quo les epreuves relatives a ces bourses aient lieu a la mome
époque et devant les memes juges que le concours ouvert pour les
bourses de 1 'E tat.
ART. 5.
Le concours pour les bourses de l'Etat et l'exatnen prevu
l'article 3 du decret du 6 mars 1866 se composent de quatre
epreuves, trois opreuves ecrites et une epreuve orale.
ART. 6.
Les epreuves &rites ont pour objet :
10 Tine question elementaire d'histoire on de geographie de la
la France;
20 Tine question d'arithmetique appliquee et une question de
geometrie elementaire;
30 Un exercice de dessin lineaire et de dessin d'ornement.
La duree de chacune de ces epreuves est de trois heures. — Ii
est interdit aux candidats de faire usage de notes manuscrites ou
de livres.
ART. 7.
L'epreuve orale porte sur les matieres ci-apres determinees :
Histoire et geographie de la France;
Nomenclature chimique, — oxygene, — hydrogene, — eau, —
air, — carbone, — acide carbonique, — combustion ;
Barometre, — thermometre, — siphon, — potnpe aspirante, —
pornpe foulante, — balance, — pesanteurs specifiques. — areometres,
— germination, — role des feuilles;
Respiration des animaux, — asphyxies.
La duree de repreuve orale est d'une heure.
ART. 8.
L'epreuve orate est seule publique. Ne peuvent y etre admis quo
les candidats qui ont fait toutes les Opreuves ecrites.
ART. 9.
Les candidats qui en auront fait la demande seront examines sur
les langues vivantes ; il sera tenu compte des resultats de cette
epreuve dans l'ensemble du classement, en cc qui les concerne.
ART. 10.
Lorsque les epreuves out lieu au chef-lieu du departement, le
jury institue par l'arrete du 6 mars 1866, pour la delivrance du

91 —
diplefine d'etudes, est chargé de l'examen des candidats mix bourses
de l'Etat.
Pans le cas contraire , une commission speciale , composee
egalement de trois membres, un pour les lettres et deux pour les
sciences, est designee par le Ministre. Elle est presidee par l'inspecteur
d'academie.
ART. 11.
Les compositions des candidats aux bourses de l'Etat et le rapport
faisant connaitre les resultats de l'examen oral qui lee concerne
sont transtnis au Ministre par les soins des recteurs.
Une commission nominee par le Ministre est chargee de la correction
des compositions ; elle classe les candidats par ordre de
merite et propose une liste d'admission.
Fait a Paris, le 2 join 1866.
V. DURUY.
CIRCULAIRE cur l'application des arretes relatifs aux candidats
aux bourses de l'enseignement secondaire et de l'enseignement
special (Du 8 juin 1866.)
Monsieur le Recteur, mon arrete du 30 mars dernier a quelque
pen modifie, afin de le mettre on harmonic avec le dernier plan
d'etudes, le programme des matieres de l'examen pour les candidats
aux bourses de l'enseignement secondaire classique dans les
lycees. Son application immediate apporterait peut-etre du trouble
dans la preparation actuelle de cet examen et inquieterait ainsi les
families : j'ai done decide qu'il no serail executoire qu'a partir de la
session d'avril 1867, au lieu de la session de juillet 1866.
Quant a mon arrete du 6 mars qui regle les epreuves a subir par
les candidats aux bourses de l'enseignement special, il pourra etre
appliqué sans inconvenient a dater de la session de juillet prochain.
Je vous prie d'assurer l'execution de ces dispositions et de vous
entendre a cet effet avec MM. les Prefets des departements compris
dans votre ressort acaclemique.
Recevez, Monsieur le Recteur, l'assurance de ma consideration
tres-distinguee.
Le Ministre de l'instruction publique,
V. DURU Y.

-- 92 --
LISTE des prix et accessits d'Excellence obtenus pour le jet semestre
de l'annee scolaire 1865-1866 par les leves des cours speciaux
avec l'indication des ecoles primaires oft ces dikes oft Ole prepares.
Lycee de Napoleon.
Cours de /re annee.
Ire DIVISION.
/er Prix. GAY, Victor, ecole regimentaire du Me de ligne.
28 Id. GUILLET, Fenelly, ecole communale de Napoleon.
Accessit. SILVENT, Adolphe, ecole regimentaire du 54e de ligne.
Cours de /re armee.
2° DIVISION.
Prix. CHALOT, Victor, ecole communale de Saint-Andre-
d'Ornay.
Accessit. BRANCARD, Raphael, id. de la Ferrriere
Cours de 2e armee.
Prix. SCHELL, Alphonse, lycee de Napoleon.
Accessit. MARMOT, Henri, ecole regimentaire du 548 de ligne.
Cours de 3e armee.
Prix. ORDONNEAU, Charles, ecole communale du Poire-
sous-Napoleon.
Accessit. ALLAIRE, Alexandre, ecole de M. Oliveau, instituteur
libre a Napoleon.
Cours de 4e armee.
Prix. CRANIER , Auguste, ecole communale de Neon ,
(Maine-et-Loire).
Accessit. POGU, Gustave, id. de Napoleon.
College de Fontenay.
Cours de 4e annee.
Prix. RAMBAUD, ecole communale de la Jaudonniere.
Accessit. JAUDEHU id. de Fontenay.
Cours de Se annee.
jet Prix. SOUILLARD, ecole communale de Maillezais.
2e Prix. Lim., id. de Fontenay.
l er Accessit. GAUVIN, id. de Cerisay (D.-Sevres).
2e Accessit. CACAULT, id. de la Jaudonniere.
3e Accessit. BAGE, id. de Vouvant.

— 93 --
Cours de 2wannee.
1" DIVISION.
/er Prix. MOYZAND, ecole communale de la Jaudonniere.
2e Prix. TAPON, id. de NalHers.
/er Accessit. BASIN, ecole libre des freres de Fontenay.
2e Accessit. GAUTRIN, ecole communale de Mervent.
Se Accessit. AVRIL, id. de Saint-Cyr-des-Grats.
Cours de 2e annee.
2e DIVISION.
let Prix. CAILLAUD, ecole communale de la Jaudonniere.
2e Prix. COULAIS, id. id.
/er Accessit. NAULLEAU, id. de Serigne.
2e Accessit. FOUILLARON, id. de la Caillere.
Se Accessit. MINGAUD, id. de Ghaille-les-Marais.
Cours de lre annee.
Ire DIVISION.
/et Price. HERAUD, ecole communale de Sainte-Hermine.
2e Prix. GOTTIN, id. de l'Hermenault.
jet Accessit. YENDES, id. id.
2. Accessit. COURCIN, id. de Montaigu.
3e Accessit. BERT, college de Perpignan.
Cours de lre annee.
2e DIVISION.
ler Prix. SIMONNEAU, ecole communale de Maine.
2e Prix. AUGEREAU, id. de Yelluire.
jet Accessit. GUERIN, id. de la Jaudonniere.
2e Accessit. AuGÉ, id. de Petosse.
Se Accessit. LEBEL, ecole Libre des freres de Fontenay.
College de Lucon.
Cours de 4e annee.
jet Prix. LUCAS, Adolptie, ecole communale de Lucon.
20 Prix. CHENU, Arthur, id. de Saint-Germain-
le-Princay.
/et Accessit. FLEURISSON, Arthur, id. de Lucon.
2e Accessit. BESSIERE, Francois, id. id.

--- 94 —
Cours de Se armee.
ier Prix. BESSIERE, Armand, hole communale de Lucon.
2e Prix. BREARD, Pascal, id. id.
2er Accessit.BERTRAND, Leon, id. de Mareuil.
2° Accessit. BERNARD, Louis, id. de Jard.
Cours de 2e armee.
/er Prix. AUDINEAU, Louis, ecole communale de Champagneles-Marais.
2e Prix. GELLY, Antoine, id. d'Avrille.
/er Accessit. BAZIN ., Arthur, classe preparatoire du college.
2° Accessit. MOUNEAU, Jean, ecole communale d'Angles.
Accessit. BRETINEAU, Henri, ecole chretienne des freres de
Lucon.
Cours de lre armee.
ier Prix. PELLETIER, Desire, ecole communale de Nalliers.
2e Prix. BRILLOUET, Emile, classe preparatoire du college.
jar Accessit. LAVAUT, Joseph, lycee de Napoleon-Vendee.
Accessit. MASSON, Gaston, classe preparatoire du college.
3e Accessit. HILEAU, Emmanuel, id.
PETITIONS au SOnat relatives a l'instruction primaire.
&mice du 25 mai 1866.
Messieurs les Senateurs, la premiere commission a en a examiner
trois petitions relatives A la situation des instituteurs publics,
au point de vue de leurs droits A la retraite.
Comme elles expriment a tres-peu pres les memes vceux, la
commission a pense qu'elles pouvaient faire l'objet d'un rapport
unique.
La premiere petition, portant le no 119, est formee par le sieur
Gauche, instituteur a Saint-Orens (Gers).
demande que les instituteurs puissent faire valoir leurs droits
A la retraite apres trente ans d'exercice et cinquante ails d'Age, au
lieu de soixante, et que, en cas d'infirmiles, ce droii it la retraite
soit avance de quelques annees.
La deuxieme, sous le no 120, vous est soumise par dix instituteurs
du canton de la Mothe-Saint-Heraye (Deux-Sevres).

-- 95 —
us demandent que les droits A la retraite s'ouvrent pour les
instituteurs apres vingt-cinq ans d'exercice, au lieu de trente, et
sans la condition d'age exigee par la loi du 9 juin 1853 sur les
pensions civiles, et que, en cas de tikes de l'instituteur, les retenues
a lui faites pour la retraite soient attribuees a la veuve ou
aux orphel ins.
La troisieme, sous le numero 231, est presentee par vingt instituteurs
du canton d'Audun-le-Roman (Moselle).
Us demandent que les droits A la retraite soient acquis aux instituteurs
apres trente annees d'exercice, sans les conditions d'age
exigees par la loi du 9 juin 1853. us ajoutent que pour couvrir
l'excedant des depenses resultant de leur proposition, les communes
pourraient fournir chaque anne3 au tresor un 20e du traitement do
leurs instituteurs.
Plusieurs fois déjà, messieurs les senateurs, vous avez ete saisis
de sernblables demandes, et, dans la derniere session, sur le rapport
de l'honorable vicomte de la Gueronniere, vous avez prononce
l'ordre du jour sur une petition qui tendait aux memes fins.
Peu de temps apres, une petition analogue a ete l'ohjet
d'une decision semblable sur le rapport de Phonorable baron
Haussman.
En effet , Messieurs, en applaudissant d'ailleurs aux efforts qui
out ete faits et pourront etre tentes encore par le Gouvernement
pour ameliorer la position des instituteurs, lorsque les ressources
budgetaires le permettront, vous avez pense que la loi sur les
pensions civiles conciliait dans une equitable mesure les titres des
anciens fonctionnaires A la sollicitude du Gouvernement avec les
ressources destinees a pourvoir aux retraites. Les diverses modifications
dernandees par les petitionnaires en cc qui touche la limite
d'age et la duree des services occasionnerait une augmentation de
depense considerable qui troublerait profondement Feconomie
de la loi et ouvrirait la porte a une foule de nouvelles demandes de
la part d'autres fonctionnaires de l'Etat, demandes qu'il serait
impossible de satisfaire.
Quant a la proposition de faire fournir chaque annee au tresor
par les communes le 20e du traitement de leurs instituteurs pour
contribuer A Paugmentation de leur retraite, ainsi que l'exprime la
petition numero 231, nous avons pense qu'en presence des depenses

— 96 --
si nombreuses d'interet public auxquelles les communes doivent
pourvoir, cette demande n'etait pas admissible.
Enfm , en ce qui a trait aux diverses demandes accessoires
contenues dans ces petitions, la loi du 9 juin 7853 sur les pensions
civiles et la sollicitude de Eadministration y pourvoient dans les
limites du juste et du possible.
En consequence, Messieurs les Senateurs, et conformement aux
precedents, la commission a l'honneur de vous proposer de passer
l'ordre du jour sur les petitions numeros 119, 120 et 231.
L'ordre du jour est adopte.
S6ance du ler juin 1866.
— Le sieur Ausset, conseiller municipal a Carayac (Lot), voudrait
que les instituteurs communaux ne fussent obliges d'acquitter ni
en personne, ce qui nuirait a l'exercice de leurs fonctions, ni en
argent, ce qui diminuerait leur traitement déjà tres-modique,
l'impot de la prestation en nature pour les chernins vicinaux.
Le Senat n'a pas cm u qu'une demande de ce genre, en faveur des
cures, pia etre accueillie ; la commission ne pense pas qu'il soil
non plus d'avis d'introduire un privilege en faveur des instituteurs.
— Le sieur Cavaignac, instituteur a Saint-Chribtophe (Aveyron),
demande que les instituteurs soient affranchis de la prestation
chaque fois que les commissions de repariition proposent l'exemption
en leur faveur.
C'est la meme demande que celle qui vous a ete faite par la
petition no 540. Elle est moms large toutefois, puisque le petitionnaire
restreint l'exemption an cas oir elle serait l'objet d'une
demande speciale.
La loi de 1836 n'admet d'autres exceptions que celles qui resultent
de l'age ou de Einvalidite, et le Senat n'a jamais accueilli les
petitions qui pretendaient faire exempter telle on telle categoric
de personnes. (Illoniteur).
Napoleon. — Imp. J. Sorg.
SOU.

BULLETIN
DE
L'INSTRUCTION PRIMAIRE
DE LA VENDEE
Druriente uinè. — let 1866.
N°7
On s'abonne chez J. SORY , imprimeur a Napo/goit VendOe.
Prix : 3 fr. par an.
DOCUMENTS OFFICIELS.
ARRETES ET DECISIONS DE S. EXC. M. LE MINISTRE DE
L'INSTRUCTION PUBLIQUE.
Du 9 juillet 1866.
M. CHANSON, inspecteur de PAcademie de Clermont, en residence
a Tulle, est nomme inspecteur de FAcademie de Poitiers, en
residence a Napoleon-Vendee, en remplacement de M. BELHOMME.
ABRETES ET DRCISIONS DE M. LE PRETET DE LA VENDEE
Mutations du Personnel
Du 2 juillet 1866.
M. Favreau, instituteur a Saint-Aubin-la-Plaine, est appele en la
merne qualito a Lesson, eu remplacement de M. Arnaud, deckle.
M. Croize, Pierre-Francois, adjoint au college de Fontenay, est
nomme instituteur a Saiut-Aubin-la-Plaine, en remplacement de
M. Favreau.
Du 6 juillet 1866.
M. Guillery, Theodore, instituteur a Pouille, est nomme instituteur
a Bouille-Courdault, en remplacement de M. Patharin, demisstonnaire.

— 98 —
Du 10 juillet 1865.
Mme Lolicart, en religion swur Andre-Marie, est nominee directrice
de la salle d'asile des Sables-d'Olonne, en remplacement de
Mme Brisson, en religion sour Sainte-Therese.
Du 13 juillet 1866.
N. Brand, ex-instituteur-adjoint a la Chataigneraie, est nomme
instituteur é Pouille, en remplacement de M. Guillery.
Du 19 juillet 1866.
M. Bodin, Alexis, instituteur a Montournais, est nomme instituteur
a Venansault, en remplacement de M. Bodin, Eugene-
Casimir.
M. Bodin, Eugene-Casimir, est nomme instituteur a Montournais,
en remplacement de Bodin, Alexis.
Du 2 juillet 1866.
Dieret relatif aux &otos norniales primaires.
NAPOLEON, par la grace de Dieu et la volontc nationale, EMPEREUR DES
FRANcAlS, a tous presents et a venir, SALUT.
Sur le rapport de notre Ministre secretaire d'Etat au departement de
l'instruction publique ;
Vu ['article 35 de la loi du 15 mars 1850;
Le Conseil imperial de l'instruction publique entendu,
AVONS DECRETB ET DECRETONS ce qui suit :
TITRE PREMIER. — DES OBJETS DE L'ENSEIGNEDIENT DANS LES ECOLES
NORMALES PRIMAIRES.
ART. 5e . L'enseignement, dans les ecoles norniales primaires, comprend :
L'instruction morale et religieuse ;
La lecture ;
L'ecriture ;
Les elements de la langue franeaise ;
Le calcul et le systeme legal des poids et mesures ;
L'arithmetique appliquee aux operations pratiques ;
La tenue des livres;
Les elements de l'histoire et de la geographie generale, et particulierement
Fbistoire et la geographic de la France ;
Des notions des sciences physiques et d'histoire naturelle, applicables aux
usages de la vie ;
L'horticulture, ainsi que des notions elementaires sur Fagriculture, l'industrie
et l'hygiene ;
Les elements de la geometrie, l'arpentage et le nivellement ;
Le dessin ;
Le chant ;
La gymnastique ;
Des notions d'administration cornmunale et de tenne des registres de l'etatcivil.

99 -
ART. 2. L'instruction religieuse est donnee au x eleves-maitres, suivant la
religion qu'ils professent, par les ministres des differents cultes reconnus par
l'Etat. Ces ministres sent nommes conformement aux dispositions de tart. 7
ci-apres.
ART. 3. La duree du corms d'etudes est de trois ans. Les matieres du programme
sont reparties entre les trois annees, et fenseignernent des matieres
inscrites comme facultatives dans tart. 23 de la loi du 15 mars 1850 et dans
fart. 9 de la loi du 21 juin 1865 commence des la premiere armee.
L'enseignement est special aux eleves de chaque armee.
Les eleves de plusieurs annees ne peuvent etre reunis et recevoir des
legons communes, a moms d'autorisation speciale, que pour le chant, l'ecritare,
le dessin, la gymnastique et les travaux d'horticulture.
ART. 4. A la fin de la seconde armee, la commission de surveillance designe
les eleves qui, en troisieme armee, peuvent etre exceptionnellement dispenses
de suivre quelques-uns des cours qui portent stir les matieres facultatives.
ART. 5. Les eleves-maltees sont exerces a la pratique des methodes d'enseignement
dans les ecoles primaires annexecs aux ecoles norrnales.
L'instituteur qui dirige fecole annexe est assimile sous tous les rapports
aux maitres adjoints. II pent, en consequence, etre charge d'une pantie de la
surveillance. Quand ii n'est pas adrnis a la table commune, it recoit, en sus
de son traitetnent , une indemnite egale an prix de la pension des elevesmitres.
TITRE II. — DE LA DIRECTION ET DE LA SURVEILLANCE.
CHAPITRE PREMIER. — DC LA DIRECTION.
ART. 6. Le directeur de fecole normale est nornme par le Ministre de
'Instruction publique ; ii est chargé, independamment de reconomat, des
conferences pedagogiques et dune partie de l'enseignement.
II dresse, sous l'approbation du recteur, la lisle des livres a mettre entre
les mains des eleves, ainsi que les livres de lecture composant la bibliotheque
de la salle d'etude. II est personnellernent responsable de la tenue des catalogues
de livres et des registres de pret, ainsi que des inventaires du mobiher
et scientifique.
ART. 7. Le directeur est seconde par des maitres adjoints, nommes par le
Ilinistre, et dont la Lathe, soil pour l'enseignement. soit pour la surveillance
et les ecritures, est fixee par le directeur, sous l'approbation du recteur.
, Les mattres-adjoints ne peuvent resider hors de fetablissernent qu'avec
lantorisation du recteur.
.Les maitres externes, autres que les maltres adjoints, soul proposes par le
chrecteur et agrees par le recteur.
ART. 3. La surveillance disciplinaire pent etre partagee entre les maitres
adjoints et des eleves-maltres de troisieme armee, designes par le directeur
[Arad les plus meditants.
CHAPITRE II. — DE LA COMMISSION DE SURVEILLANCE ET DE SES AT7nruTroNs.
AnT, 9. La surveillance de (Wore normale est confiee a une commission
de cinq membres, notnrnes pour trois ans par le recteur, y compris le
President.
Le directeur assiste aux deliberations de la commission, avec voix deliberative,
hors les cas on elle a a statuer sur des questions qui interessent sa
gestion.
ART. 10. La commission de surveillance est chargee :
1 ° De preparer la liste des candidats a fecole normale, dont elle aura
reconnu 1 aptitude a la suite de Venquete prevue par l'art. 15 ci-apres ;

-- 100 —
2° D'adresser au prefet, au commencement de cbaque armee scolaire, tin
etat de propositions pour la repartition des bourses entre les eleves-maitres
des trois divisions ;
3° De rediger le reglement particulier de l'ecole : ce regiment devra etre
approuve par le recteur ;
4° De designer, A la fin de la premiere et de la deuxieme armee, les eleves
qui sont admis aux cours de l'annee superieure :
Dans le cas de mala die prolongee on d'absence legitin3e, la commission
pent, sous l'approbation du recteur, autoriser un eleve is redoubler le cours
de premiere on de deuxieme armee ;
5° De dresser, chaque armee, le budget, d'examiner les comptes qui lui
sont present& par la direction de l'ecole et de consigner ses observations
dans tin rapport special.
ART. 1 I. Les membres de la commission de surveillance font, an moms
tine fois tous les trois mois, la visite de l'ecole ; its prennent connaissance
des registres sur lesquels sont consignees par le directeur les notes relatives
is conduite, au caractere et au travail de chaque eleve, ainsi quo des notes
resurnees que cc fonctionnaire remet au prelet pour le placement des eleves
sortants.
La commission de surveillance examine les classes et interroge les eleves.
File surveille la tenue des inventaires et catalogues et la conservation des
collections. Elle se rend compte des travaux d'horticulture des eleves et de
leurs progres dans cet ordre de connaissances.
ART. 12. Tous les ans, au mois de juillet, la commission de surveillance
adresse an recteur de ['academie, sur l'etat et le personnel de l'ecole, tin
rapport qui est transrnis an Ministre.
File recoit du directeur. A la tneme époque, tin rapport sur tout cc qui
concerne les eleves et la discipline. Ella transmet cc rapport, avec ses observations,
au prefet, qui le place sous les yeux du conseil general, et an
recteur, qui en envoie au Ministre tine expedition accompagnee de ses observations.
TITRE III. — DE L'AD51ISSION DES ELEVES-111A1TRES,
ART. 13. Chaque armee, le Ministre determine, sur l'avis du conseil departmental,
en egard aux besoins du service, le nombre des eleves-maitres qui
peuvent etre admis A l'ecole normale, soil a leurs frais, soit aux frais du
departemeut et des communes, soil aux frais de l'Etat.
ART. 14. Les inscriptions des candidats ont lieu du le' au 31 janvier. Un
registre est ouvert, is cet effet, an bureau de Einspection academique. Aucune
inscription n'est recue qu'apres que le candidat a depose les pieces suivantes :
10 Son acte de naissance, constatant qu'au 1" janvier de Eannee dam
laquelle il se presente, il avail seize arts accomplis au moms et vingt ans an
plus;
20 Un certificat de medecin, constatant qu'il a ete vaccine on qu'il a en Is
petite verole, et pill n'est atteint d'aucune infirmite ou d'aucun vice de
constitution qui le rende impropre a l'enseignement ;
30 L'engagernent de servir, pendant di x ans an moms, dans l'instruction
primaire publique La signature sera legalisee ; site candidat est tnineur, II
produira, en outre, une declaration par laquelle son pare on son tuteur
l'autorise is contracter cet engagement ;
4° Une note, sign& de lui, indiquant le lieu ou les liens qu'il a habitei
depuis l'age de treize ans ;
50 Des certificats de moralite, delivres taut par les chefs des ecoles auxquelles
il aura a ppartenu comme eleve ou comme sous-maltre, que par le make de la
commune on il aura reside.

- 01 -
ART. 15. Une enquete est faite, par les soins de l'inspecteur acadeniique et
des inspecteurs de l'instruction prirnaire, sur la condulte et les antecedents
des candidats.
Au vu des pieces exigees, et d'apres les resultats de l'enquete, la commission
de surveillance dresse, du 1" au 15 juillet, la lisle mentionnee en l'art. 10.
Les candidats inscrits sur cette lisle sont examines du 15 an 31 juillet, an
chef-lieu du departetnent, par une commission nomrnee par le recteur,
commission dont le directeur fait necessairetnent partie.
A la suite de cot examen, les candidats sont classes par ordre de puerile en
sombre egal a celui des places vacantes.
La liste, par ordre de rnerite, des eleves admissibles, est trans:I:Ilse an prelet,
qui prononce l'admission.
Les pensionnaires fibres admis peuvent concourir, A la fin ou dans le
cours de chaque armee, pour l'obtention des bourses on portions de bourses
devenues libres, soit par suite du renvoi d'eleves boursiers juges incapables
de continuer leurs etudes, soil pour tout entre motif.
ART. 16. Les bourses ou portions de bourses entretenues par l'Etat ou par
les departments sont accordees par le prefet, en conseil departemental, sur la
proposition motivee de la commission de surveillance et du directeur de
l'etablissement.
Les boursiers qui n'obtiennent que des portions de bourses s'engagent
payer la portion qui reste a leur charge.
Les boursiers departementaux s'engagent, en outre, a servir pendant dix
ans dans le departement qui paye leur pension.
Ces engagements, ainsi quo l'autorisation necessaire aux mineurs, devront
etre legalises.
Les anciens boursiers departementaux peuvent etre releves, en tout on en
partie, de l'engagement prevu au troisierne paragraphe du present article,
par une dispense du Prefet, sur l'avis conform du conseil departemental et
de Is commission de surveillance.
ART. 17. Les boursiers qui, par leur fait, sortiraien t de l'ecole avant la fin
du cours, oa qui refuseraient d'accomplir leur engagement decennal soul
tenus de restituer A l'Etat ou an departement le prix de la pension dont its
Out jOID.
Toutefois, ii peuvent etre dispenses de cello obligation par to Illinistre,
stir l'avis du conseil departemental.
Le montant des restitutions fait retour an fonds sur lequel les bourses
etaient payees.
La dispense du service rnilitaire cesse A dater du jour l'engagement a
et e rompu.
TITRE IV. — DU Ri.GIME INTiRDMR.
Art. 18. Les journees comnoencent et finissent par une priere commune.
Les jours de dimanche et de fetes reconnues, les eleves sont conduits A
divin sous la surveillance du directeur et des mitres adjoints.
Art. 19. Des vacances durent six semaines an plus, non compris le conge
de Paques, qui est de huit jours.
Tout conge, bole sortie particuliere, hors one circonstance exceptionnelle
dent le directeur est juge, sont formellement interdits pendant la duree du
cours d'etudes.
Le directeur et les maitres adjoints ne peuvent prendre de conge qu'avec
l'autorisation du recteur.
Art. 20. Les eleves-maltres sont charges du service de proprete dans
l'interieur de l'ecole.

— 102 —
TITRE V. — DE LA DISCIPLINE.
Art. 21. Les punitions qui peuvent etre infligees au x eleves suivant la gravile
des fautes sonl :
La retenue ;
La reprimande ;
L'exclusion.
Le directeur prononce la retenne.
La reprimande est prononcee, suivant les cas, par le directeur, la commission
de surveillance ou le prefet.
En cas de faute grave, le directeur peut prononcer l'exclusion provisoire.
Lorsque l'exclusion est prononcee, le Ministre en est immediatement
informe.
Lorsque plusieurs departements sont reunis pour l'entretien d'une ecole
normale, le recteur de l'acadetnie on se trouve placee cette ecole statue stir
toutes les questions de discipline et de regime interienr,
Art. 22. Tout eleve qui. a la fin de Pannee. nest pas juge en kat de
suivre les cours de Pannee suivante, cesse de faire partie de l'ecole.
Art. 23. Le decret du 24 mars 1851 est et detneure rapporte.
Fait an palais des Tuileries, le 2 juillet 1866.
NAPOLEON.
Par l'Emperenr :
Le Ministre secretaire d'Etat au dipartement
de l'instruction publique,
V. DUDDY.
Du 2 juillet 1866.
INSTRUCTION aux Recteurs sur le decret qui precede.
Monsieur le Recteur, parrni les 600,000 eleves qui se soft presses,
l'hiver dernier, aux cours d'adultes, il s'en est trouve 154,000 qui
ont demande a leurs maitres un enseignement superieur A celui que
determine le premier paragraphe de l'article 23 de la loi du
15 mars 1850.
En outre, l'article 9 de la loi du 21 juin 1865, relative a l'enseignement
secondaire special, autorise les maitres des ecoles
primaires joindreFenseignement des matieres facultatives determinees
par le paragraphe 2 'de l'article 23 de la loi du 15 mars 1850,
la tenue des livres, les elements de la geometric, le dessin d'ornement
et d'itnitation, et, dans les localites ofr ce sera necessaire, les
langues vivantes.
Les faits et la loi nous imposent done l'obligation de fortifier
l'enseignernent donne dans les ecoles normales.
Cependant je ne crois pas qu'il soit necessaire de publier de
nouveaux programmes. Ceux du 31 juillet 1851 me semblent pouvoir
servir encore de base a renseignement ; mais il sera facile de
les -etendre, selon les besoins, it l'aide des programmes qui viennent
d'être arretes pour l'enseignement secondaire special, et que le

--• 103 —
Bulletin administrant a mis Mà dans les mains de chaque directeur.
Its ont ete rediges dans un esprit de simplicite qui doit etre
celui de l'enseignemeni des ecoles normales prirnaires, et its sont
precedes d'instructions qui seront bonnes a suivre dans tous les
etablissements d'instruction elementaire.
En outre, us ont ete, a dessein, tres-developpes, afin quo chaque
ecole speciale pfit y trouver ce qui lui sera necessaire et y purser
dans la mesure qui lui conviendra, sous la direction de son conseil
de perfectionnement. Quo les ecoles norinales fassent de meme.
La force des etudes n'y est point partout egale quelques-unes
conduisent la plupart de leurs eleves au brevet complet ; d'autres
n'en mei tent qu'un pe ■it nombre en kat de repondre pour une
partie des matieres facultatives; et une grande inegalite existe
parmut dans les resultats des examens. Un programme general et
uniforme ne serait tel que sur le papier ; par la force des choses,
ii variera necessaireinent d'un departement A l'autre : mieux vaut
alors laisser a chaque directeur la liberte de choisir, sous votre
contrOle, la portion des programmes de Eenseignement special
jugera utile d'emprunter. Vous auriez soin de me faire, C ce
sujet, un rapport que je soumettrais en substance au Conseil
II me suffira done, Monsieur le Recteur, de vous adresser le
tableau de la repartition des matieres entre les trois annees d'etudes.
Celui qui avait ete present par le reglement du 24 mars 18M
rejetait dans la troisieme armee toutes les matieres facultatives.
Ii en resultait, 'dans les etudes comme pour l'esprit des eleves, un
encombrement facheux. Beaucoup de plaintes legitimes se sont
elevees C cet egard. II est juste d'y faire droit. Le fardeau, plus
egalement reparti, sera plus facilement porte.
Le premier cours, celui d'instruction religieuse, est fait par
l'aumonier, sous le contrele de Fautorito diocesaine ; je n'ai done
point A en parler.
Je sais que pour faire un bon maitre il n'y a pas de regle qui
vaille un bon exemple, et cet exemple est donne chaque jour par
les professeurs. Cependant, il est d'utiles observations A presenter
aux eleves-maltres sur Eeducation physique, intellectuelle et morale,
sur la discipline de l'ecole, tnerne sur son installation materielle.
Mes circulaires en date des
1e septembre 1865 et 17 mai 1866
vous ont dep. invite, Monsieur le Recteur, a instituer des conferences
de sortie pour les eleves arrives au terme de leurs etudes.
Mais ce n'est pas assez de quelques conseils, meme donnes avec
l'autorite qui vous appartient. La matiere est assez etendue et assez
itnportante pour meriter un cours veritable et regulier durant la
troisieme armee. Chaque ecole redigera, sous vos inspirations, son
programme pour ee cours; vous me l'enverrez, et l'examinerai
s'il y aura lieu d'en tirer un programme corn mun C toutes les ecoles
normales de EEmpire.

— 404 —
Je vous prie de recommander A MM. les directeurs de veiller,
avec l'attention la plus serieuse, sur Fecriture et la lecture. Les
eleves devraient, en sortant de l'ecole, etre arrives a la perfection
pour ces deux exercices, et il s'en faut qu'ils meritent bus eel eloge.
L'ecriture, si soignee autrefois par nos vieux mailres . d ecole, a ete
souvent negligee par nos instituteurs d'aujourd'hui, comme un
merite secondaire. II en a ete de meme pour la lecture..Attachonsnous
a faire perdre a nos eleves-maitres toute prononcration Nicreuse
et tout mauvais accent. us n'y gagneront pas seulement un . parler
plus agreable, ce qui pourtant est déjà quelque chose, mais leur
esprit profitera des efforts qu'ils feront pour prononcer correcternent,
car on ne lit bien que ce que l'on a parfadement comprrs.
Pans le cours de francais, beaucoup de maitres abusent de la
grammaire et croient avoir tout fait quand ils ont mis dans la memoire
de leurs eleves un grand nombre de regles, de distinctions et
tie mots techniques. Insistez pour que, dans cette etude, on evile
les abstractions et les subtilites, pour qu'on s'attache aux applications
et aux exemples, surtout aux exemples que fournissent la lecture
et l'explication des grands ecrivains. C'est par la que la langue, avec
ses principales regles, ses finesses et ses idiotismes, s'apprend Men
mieux que dans les grammaires.
Pans le cours d'histoire, on ira droit aux grands hommes et aux
grands evenements, dont on retrouve partout le souvenir dans nos
arts comme dans noire !literature, et on negligera cette multitude
de faits qui surchargent la memoire sans rien dire A l'esprit et au
cur. Ce cours aura, dans la troisieme annee, deux conclusions:
l'une sera le tableau succinct de noire constitution politique, parce
qu'il faut que les hommes charges de Feducation du people
connaissent les institutions qui nous regissent; l'autre sera l'expose
sommaire de noire organisation economique, parce qu'il est bon
que les maitres de l'enfance puissent redire a leurs eleves que la
loi du travail domine aujourd'hui la societe tout entiere ; que c'est
le travail qui produit la richesse, l'esprit d'ordre qui la conserve,
l'esprit de bienfaisance qui l'honore; qu'enfin noire societe moderne,
fondee sur la justice, est encore animee de cet amour du bien qui
fait alter au-devant de toute douleur pour essayer de la guerir, de
toute amelioration pour la realiser, de toute reclamation legitime
pour lui donner satisfaction.
Pour la geographie, beaucoup de cartes faites an tableau noir ou
A main-levee ; etude approfondie du departement; connaissance
detainee de la France; connaissance plus sommaire de l'Europe et
des autres parties du monde. tin petit nornbre de lecons seront
donnees, comme suite du cours de geographic, a l'explication des
grands phenomenes astronomiques : la forme et le double Inouyemeat
de la terre, avec l'inegalite des jours et la succession des
saisons ; la lune et he soleil, avec l'explication des marees et des
eclipses ; les planetes et leur difference avec les cometes et les
etoiles. Un bon maitre saura tirer parti de ces verites magnifiques,

— 405 —
pour agrandir l'imagination et l'intelligence de ses eleves et leur
montrer Dieu present dans l'immensite et l'ordre harmonieux de la
creation.
Dans le cours d'arithmetique et des elements de geometrie, on
ne s'arretera point aux difficultes de theorie; mais on insistera Sllf
les applications pratiques.
Pour la tenue des livres, ce nest pas A normale qu'on
l'apprendra d'une maniere complete. II sera bon, cependant, quo
les instituteurs qui en sortiront connaissent les expressions les plus
usitees dans le commerce, les livres obligatoires, les livres auxiliaires
et la tenue de ces livres en parlie double ; car il est urgent
de propager dans nos campagnes les procedes d'une bonne
comptabilite agricole. Meme dans tine culture ordinaire et dans un
simple menige, il est utile de pouvoir se rendre compte, A. tout
moment, de la situation de ses affaires. L'esprit d'ordre, la moralite
meme, y gagneront, et nos instituteurs ont le devoir de repandre
autour d'eux tout ce qui peut accroitre le bien-etre et la dignite de
vie des populations rurales.
Beaucoup d'entre eux sent secretaires de mairie. Ds ont it rediger
les actes de l'etat civil et des pieces d'administration et de compta-
Nide communale. Une erreur commise dans ces actes entraine
parfois les plus serieuses consequences et pent faire naltre des
prods ruineux. Ii faut done que nos instituteurs sachent les formatiles
it remplir, les termes précis A employer pour les actes de
naissance, de manage et de deces, les regles it suivre pour le
budget de la commune et les principaux reglements de la police
municipale.
Jo n'ai rien it dire sur les notions de physique, de chimie et
d'histoire naturelle applicables aux usages de la vie, si ce n'est que
le titre meme indique dans quel cercle le professeur doit se
renfermer.
normale ne vise pas A former des agriculteurs ; mais on
doit pouvoir y prendre, sur les terres et les eaux, sun les amendements
et les engrais, stir les prairies artificielles et le drainage, sur
les animaux domestiques, les constructions rurales et les instruments
aratoires, des notions gerterales qui permettront aux eleves devenus
maitres, de suivre avec in teret les operations d'un cornice agricole,
de lire avec profit un livre d'agriculture et de donner au besoin un
bon conseil. On aime ce que l'on comprend bien. Quand us seront
en Mat de se rendre compte des phenornenes agronotniques, us se
plairont mieux aux champs et feront aisement que leurs eleves s'y
plaisent davantage.
Mais on peut faire plus A Pecole normale, meme it l'ecole primaire,
pour l'horticulture, car 27,000 de nos ecoles sont pourvues
d'un jardin. Les fruits et les legumes entrent pour plus du tiers dans
l'alimentation generale du pays. Bs representent done une valeur
considerable, et cette valeur sera facilement accrue, dans une tresgrande
proportion, par la propagation d'especes meilleures et de

— 106
procedes de culture et de taille perfectionnes. Sans s'eloigner de
son ecole et sans perdre de temps, l'instituteur peut joindre A son
jardin un rucher d'abeilles, uric basse-cour, je n'ose dire une
etable. L'eleve des volailles, la production des cad's, du lait, du
beurre et du frornage, tout en ajoutant A son bien-etre, augmenteront
la nature des services qu'il peut rendre A sa commune, s'il se fait,
pour cette industrie menagere, le propagateur des lecons recues
l'ecole normale ou des enseignernents recueillis dans les livres et
dans les cornices agricoles.
La loi du 15 mars 1850 range, parmi les connaissances qu'il est
bon de donner aux eleves-maitres, des instructions eletnentaires
sur l'industrie et l'hygiene. L'industrie a des formes si variees et
s'exerce sur tant de matieres differentes, que le cours demande par
la loi doit etre restreint, pour etre utile, aux principales industries
du departement. La visite des usines qui se trouveront a proximite
de l'ecole, les explications que le professeur donnera sur les travaux
qui s'y accomplissent, sur les transformations que la matiere y
subit, seront la continuation et la confirmation des leeons faites
l'ecole nortnale sur les sciences physiques et l'histoire naturelle.
L'hygiene n'est aussi qu'une application de ces memes sciences.
Si, depuis moms d'un siècle, la naoyenne de la vie s'est accrue, en
France, de plus de douze annees, c'est parce qu'on a mieux compris
l'influence qu'exercent sur la sante de l'homme la nature et la
disposition des Helix habite, les variations de temperature qu'il
subit, les alterations de l'air qu'il respire, des eaux qu'il boit, des,
aliments dont se nourrit, enfin les habitudes de proprete personnelle
et domestique, l'emploi bien regle de la vie et la temperance en
tout, merne dans le travail. Ii est aussi une hygiene particuliere pour
l'enfant et pour l'ecole, sur laquelle le professeur insistera particulierement.
L'instituteur A qui l'on aura presente ces considerations
clans no ensemble bien ordonne ne les oubliera plus ; il se trouvera
en etat de donner les premiers soins pour les accidents qui se produisent
frequemrnent dans les ecoles, et de vulgariser parmi les
populations rurales une foule de notions necessaires pour conserver
la sante, developper les forces physiques et eloigner taut de maladies
qui naissent de l'imprudence ou de l'io -norance. Mais ii n'oubliera
pas que la meilleure hygiene est celle de Fame : la sauté du corps
tient a celle de l'esprit.
La nzusigue instrumentale et le chant touchent C cette double
hygiene. Its ajoutent A la potnpe des ceremonies relioieuses ; mais
its habituent aussi A des mceurs plus douces. Au lieu (re se chercher
et de se reunir pour des plaisirs grossiers ou violents, on s'assemblera
pour un plaisir Mica( et releve. La fable ar.tique d'Orphee,
calmant par les sons de sa lyre les monstres des bois, est toujours
une verite. Les ecoles normales peuvent beaucoup pour repandre le
gait de la musique. Ne laissez pas, je vous prie, Monsieur le Recteur,
en dehors de votre sollicitude cette partie de l'enseignement. Afin
d'en assurer la bonne direction, j'ai organise une inspection speciale
de ce service.

— 107 --
Le dessin est indispensable pour tous les ouvriers des manufactures:
c'est l'ecriture de l'industrie. II ne beim meme pas inutile
dans les ecoles rurales, car il donne de l'exactitude au coup d'ceil
de l'enfant, de la souplesse et de l'habilite ãsamain,enmême temps
qu'il fortne son goat et developpe en lui le sentiment du beau.
Pans beaucoup de communes de la Suisse ' il existe une gymnasague
publique qu'on voit au plus bel endroitdu village. Jo voudrais
qu'il en fat de !name en France. Tachons au moms de mettre une
gymnastique a l'ecole. Les enfants et les etudes s'en trouveront
mieux ; mais nous n'y reussirons qu'en commenont par l'avoir
l'ecole normale, car ces ecoles soft noire grand instrument de
propagation pour les ameliorations a introduire dans l'education
nationale, et t'ai l'ambition, pour les metres qu'elles forment, de
les voir devenir, chacun dans sa commune, le missionnaire de toutes
les idees utiles et saines.
REGLEMENT concernant l'examen pour is brevet de capacite
des instituteurs et institutrices primaires (Du 3 juillet 1866).
Le Ministre Secretaire d'Etat au departement de l'instruction publique.
Vu lea articles 23 et 46 de la loi du 15 mars 1850;
Vu ('article 50 du decret organique du 29 juillet 185b;
Vu Particle 9 de la loi du 21 juin 1865 ;
Le Conseil imperial de ('instruction publique entendu.
ABBATE
TITRE PREMIER. — DE LA COMMISSION D'ESAMEN.
ART. I". ARCM", examen particulier ne peut avoir lieu en dehors des
deux sessions annuelles prescrites par ('article 50 do reglement &administration
publique du 29 juillet 1850.
Le recteur pent, pour des cas graves, autoriser one troisieme session.
Les sessions s'ouvrent le meme jour et a la mem heure dans chacun des
departments composant le ressort academique. Ce jour est Rue par lea
recteurs, apres avis des conseils departementaux.
ART. 2. Dans cbaque ressort academique, les sujets de compositions qui
doivent etre trait& par les aspirants an brevet de capacite soot identiques
Deux jours avant l'ouverture des sessions des commissions d'examen, le
recteur envoie, sous ph i ferme de trois cachets, les sujets de compositions
chaque inspecteur departemental.
10 Pour lea aspirants qui se bornent a Penseig,nement obligatoire : one
diet& d'orthographe, un sujet de redaction, one question d'arithmetique;
2, Pour les aspirants qui desirent faire preuve de connaissances plus
&endues : une question d'arithmetique et one question de geometrie, appli•
quees aux operations pratiques, on sujet de dessin lineaire et d'ornement ;
on recit exposant on des faits principaux de l'histoire, on sujet de dessin
d'imitation; et, pour lea candidats qui auront demande I etre interroges
sur lea langues vivantes, un theme et one version.
ART. 3. Cheque sujet de composition eat retire du ph i cachet& séance
tenante, en presence des candidats, par le president de la commission,
an commencement de chaque epreuve.
C H I VE-s,
'°44. A v EtiOD

— 108 -
ART. 4. Les epreuves ecrites sont examinees et jugees par la commission
reunie, qui prononce l'admission aux epreuves orates et dresse la lista, par
ordre de merite, des candidats admis a ces epreuves.
ART. 5. Les aspirants admis aux epreuves orales sont appele , selon Vordre
do la lisle de merite, separement on par series, devant le jury entier, pour
etre interroges.
Le bureau ne pent, dans aucun cas, se subdiviser en sons-commissions
pour proceder a l'etamen dens des beaux separes ou sur divers points d'une
meme salle.
Les candidats ne sent examines sur les matiares religieuses qua par I1/1
ministre de lour culte.
ART. 6. A la fin de la session, le proces-verbal des operations de la commission,
signe par le president et be secretaire, est envoye au recteur de
l'academie, accornpagne I° des compositions &rites faites par les candidats
juges dignes du brevet de capacite ; 20 de l'indication des questions
posees aux memes candidats pour Ins epreuves orals.
TITRE II. -- DES ASPIRANTS AU BREVET DE CAPACITE•
ART. 7. Tout aspirant an brevet de capacite est tenu de se faire inscrire
an bureau de l'inspecteur d'academie tin mois avant l'ouverture de la session,
et de deposer a l'appui de sa demamande d'inscription :
1° tin ettrait de son acte de naissance ;
2° La declaration %tie l'aspirant ne s'est presente devant aucune commission
d'examen dans l'intervalle des quatre mois qui precedent la session, et
qu'il ne s'est fait inscrire pour celte session dens aucun autre departement.
3* La declaration, si le candidat vent faire constater son aptitude a l'enseignement
primaire facultatif, des matieres sur lesquelles it demande a etre
interroge, matieres qui sont reparties en quatre series par les articles 16 et
17 du present arrete, et comprises dans la deuxieme partie de l'article 23
de la loi du 15 mars 1850 et dans l'article 9 de la loi du 21 join 1865.
ART. 8. La signature de l'aspirant doit etre legalisee par le maire de la
commune ofi il reside.
ART. 9. Ne sont pas admis a l'examen, et, dans tons les cas, n'ont pas
droit a la delivrance du brevet de capacite, les candidats qui se trouvent
dens les cas d'incapacite prevus par l'article 26 de la loi du 15 mars 1850,
et ceux qui auraient fait, pour se conformer a l'article '1 du present arrete,
de fausses declarations.
Aim 10. A l'onverture de la session, le president de la commission fait
l'appel des candidats inscrits. Chaque aspirant, C l'appel de son nom, vient
apposer sa signature sur le registre. afin de constater son identite.
Aux. II. Tonte communication entre les aspirants pendant les epreuves est
interdite, sous peine d'exclusion.
Aim 12. Les aspirants an brevet comprenant l'enseignement facultatif
sont interroges, C lent choix, sur les matieres comprises dans les quatre
series determinees aux articles 16 et 17 du present arrete. 113 peuvent, en
consequence, subir quatre examens successifs devant la meme commission ou
devant des commissions differentes.
TITRE III DE L'EXAMEN.
ART. 13. L'examen se divise en epreuves &rites et en epreuves orales; it
ne pent porter que sur les matieres qui soul l'objet de l'enseignement thins
les ecoles normates primaires.
Pour les epreuves ecrites, les aspirants sont reunis, soit ensemble, soit par
series, sous la surveillance d'un on de plusieurs membres de la commission
design& par be president.

— 409 —
Art. 14, Les epreuves &rites pour l'examen des aspirants au brevet simple
sont au nombre de quatre, savoir :
1° Une page d'ecriture a main .posee, en gros, en moyen et en fin, dans
les trois priucipaux genres, savolr : la cursive, la hetarde et la ronde. Les
aspirants font une ligne au moins de cheque espece d'ecriture;
2° tine diet& d'ortographe d'une page environ, dont le texte est pris dans
un livre classique. Ce texte, lu d'abord a haute vela, est ensuite dicte nosernent,
puis relu. Dix minutes soot accordees aux aspirants pour retire et
corriger leur travail ;
3° Un exercice de style;
4° La solution raisonnee d'un ou de plusieurs problemes d'arithmetique
comprenant l'application des nombres entiers et l'usage des fractions.
II est accorde unn heure pour la composition d'histoire, one beure pour
l'ecriture et one heure pour l'arithmetique.
ART. 15. Les epreuves orates pour le brevet simple ont lieu dans l'ordre
suivant :
1° Lecture du franeais dans un recueil de morceaux chois;s en prose et
en vers : cheque aspirant lira on passage de prose et tin passage de poesie ;
lecture dans on rnanuscrit ; lecture du latin dans le psautier ou dans le
livre d'offices. — Des questions sont adressees aux candidats sur le sens des
mots et la liaison des idees dans les morceaux franeais qu'ils out Ins;
20 Questions sur le cathechisme et l'histoire sainte ;
30 Analyse d'une phrase au tableau noir ;
40 Questions d'arithmetique et de systeme metrique.
Des questions sur les procedes d'enseignement des diverses matieres cornprises
dans le programme obligatoire seront en outre, adressees aux candidats.
Tingt minutes au plus sont consacrees a chacune de ces epreuves, qui soft
communes a tons les aspirants au brevet de capacite.
Art. 16. Les candidats déjà pourvus d'un brevet simple, et qui ont fait la
declaraiion prescrite par le paragraphe 4 de l'article 7 du present arrete,
sont adrnis de droit et sans retour sur les examens precedents, aux epreuves
concernant l'enseignement facultatif.
Les epreuves &rites sont, dans ce cas, divisees en quatre series, savoir
1° L'arithmetique et la geometrie appliquees aux operations pratiques, In
dessin lineaire et d'ornement ;
2° L'histoire et la geographic;
3° Le dessin d'imitation ;
40 Les langues vivantes (theme et version).
Trois beures soot accordees pour la premiere epreuve, one pour la seconde,
one pour la troisieme, one pour la quatrieme.
Art. 17. Les epreuves orates out lieu dens l'ordre suivant :
Ire Serie. — Arithmetique appliquee aux operations pratiques, tenue des
livres, elements de geometrie, arpentage, mvellement, dessin lineaire et
d'ornement, chant.
20 Serie. — Elements d'histoire et de geographie; notions de sciences
physiques et d'histoire naturelle applicables aux usage de la vie; instructions
elementaires sur l'agriculture, 'Industrie, l'hygiene et la gymnaslique.
3° Sine. — Dessin d'imitation.
46 Sine. — Langues vivantes.

— 110 --
Les deux premieres epreuves durent chacune une heure, la troisieme line
derni-heure, la quatrieme one detni-heure.
TITRE IV. — DU JUGEMENT DES EPREUVES.
Art. 18. Le jury exprime la valeur de chacnne des epreuves &rites ou
orates a l'aide des signes qui suivent :
190 equivalent a tres—bien. equivalent a mediocre.
! bins. I! mat.
passable. 0! nul.
Pour l'epreuve d'orthographe, tonic copie qui presente plus de trois fatties
est rejetee.
Les notes donnees par la commission sont le resultat de l'appreeiation
faite en commun de chaque epreuve.
Art. 19. Tout candidat au brevet simple, qui n'obtient pas tine moyenne
de vingt points pour les epreuves ecrites, West pas adults aux epreuves
orates.
La nullite dune epreuve est un cas absolu d'exclusion.
Art. 20. Le brevet simple est accorde aux candidats qui, pour l'ensemble
des epretives orates, out Menu un minimum de vingt points.
Art. 21. Pour que mention soil bite, stir son brevet, des matieres nouvelles
stir lesquelles il aura subi les epreuves prescrites par les articles 16 et
17 4u present arrete, le candulat doit obtenir tin minimum de cinq points
pour chacune de ces epreuves, ecrites ou orates.
TITRE V. — DES ASPIRANTES AU BREVET DE CAPACITE.
Art. 22. Les aspirantes au brevet de capacite de deuxieme ordre subissent
lee epreuves determinees aux articles 14 et 15 du present arrete.
Entre les epreuves ecriles et les epreuves orates, cites executent, sous la
surveillances dune ou plusieurs dames desinliees S cet effet par le prefel, les
travaux a faiguille prescrits par l'article irede la loi du 15 mars 1850.
Parmi ces travaux et au premier rang sofa les ouvrages de couture
usuelie.
Les aspirantes qni n'obtiennent pas pour les epreuves ecrites vingt points,
et pour la couture cinq points, ne soft pas admises aux epreuves orates.
Art. 23. Les aspirantes au brevet de premier ordre doivent, pour les
epreuves ecrites, trailer tine question d'arithmetique appliquee, aiusi qu'une
questiot, elernentaire d'histoire et de geographic, faire tin dessin lineaire et
d'ornement, et, si cites en ont fait la deruande, un theme et tine version
dans une langue vivante.
Les epreuves orates comprennent l'arithmetique appliquee aux operations
pratiques, la tenue des livres, les elements d'histoire et de geographic, les
notions de sciences physiques et d'histoire naturelle applicables aux usages
de la vie, le dessin, le chant, l'hygiene, et si les aspirantes en ont fait la
demande, tine langue vivante.
Art. 24. Toutes les dispositions contraires au present arrete sont et
demeurent abrogees.
Fait a Paris, le 3 juillet 1866.
V. Dunuv.

— 411 —
Du 3 juillet 1866.
Circulaire relative a l'arrete qui precede.
Monsieur le Recteur, depuis la mise en vigueur de l'arrete du
15 fevrier 4853, relatif aux examens des aspirants et des aspirantes
au brevet de capacite, un grand nombre de dispositions particu-
Heves on di etre prises pour l'application de cot arrete. D'un
autre cote, la loi du 21 juin 1865 sur l'enseignement secondaire
special a modifie le programme de l'enseignement primaire en y
ajoutant la geometrie, la tenue des livres, le dessin d'ornement et
d'imitation et les langues vivantes etrangeres.
Ii m'a paru necessaire de reunir et de coordonner les prescriptions
eparses de la reglementation usuelle et de statuer sur les
matieres complernentaires de l'examen, ainsi que sur quelques
mesures nouvelles dont l'experience a revele le besoin.
Vous trouverez ci-inclus, Monsieur le Recteur, plusieurs exemplaires
de l'arrete reglementaire que j'ai adopte ., it cet effet, le
3 juillet courant, apres avis du Conseil imperial de l'instruction
publique.
Aux termes de cet arrete, les examens doivent avoir lieu le
meme jour et it la meme heure dans les departements d'un mem
ressort academique (art. 1 er). Cette disposition est destinee a assurer
la sincerite des epreuves.
Les epreuves sur les matieres de l'enseignement facultatif sont
divisees en quatre series; chacune de ces series comprend un certain
nomhre de matieres. Les candidats peuvent subir autant
d'examens successifs qu'il y a de series (art. 16 et 17). Cette divi- •
sion est commandee par la difficulte on se trouvent actuellement
les aspirants, par suite de l'extension des programmes, de pouvoir
repondre dans un seul examen sur l'ensemble de toutes les matieres
facultatives.
Une semblable difficulte n'exisie pas pour les aspirantes. Elles
doivent continuer de subir l'examen sur l'ensemble des matieres
determinees par l'article 23.
Les commissions sont tenues d'examiner les candidats qui en
font la demande, sur la serie entiere de matieres facultatives designee
par eux, pourvu qu'ils aient déjà obtenu un brevet. Elles
no peuvent, en aucun cas, revenir sur les examens precedents,
lorsque les candidats les ont subis avec succes (art. 16).
Le programme des examens comprend les matieres qui sont
l'objet de l'enseignement dans les ecoles normales primaires
(art. 13).
Je crois devoir ajouter it ces developpements quelque recomman ,
dations de detail.
Ainsi que le rappelait In circulaire du 8 mai 1855, la meme
severite doit presider it l'appreciation des epreuves dans l'une et
l'autre session.

— 412 —
Les prescriptions que contenait cette circulaire, en ce qui concerne
Pappreciation des diverses epreuves ecrites ou orales, ne
sont d'ailleurs point abrogees. Je vous prie de veiller a leur execution.
L'epreuve d'orthographe sera appreciee cornme il suit :
Pour une dictee qui sera faite sans faute, on don-
nera 10 points,
Pour une faute 7
Pour deux fautes 4
Pour trois fautes 4
Et au-dessus de trims fautes. . 0
Aussitot que, en conformite des dispositions de l'article ter. vous
aurez fixe le jour d'ouverture des examens dans votre ressort, vous
voudrez bien me donner avis de cette fixation.
Lorsque vous me transmettrez le résumé des operations des
commissions d'examen et le tableau recapitulatif prescrit par ma
circulaire du 26 juin 1865, vous y joindrez les listes nominatives
des candidats (hommes on feinmes) qui ont ete juges dignes d'un
brevet, et la liste des personnes qui, s'etant fait inscrire pour subir
l'exainen, n'ont pas obtenu le titre qu'elles sollicitaient. II sera
essentiel que ces listes contiennent les noms, premons, date et lieu
de naissance, et indication de domicile de tons les candidats.
Je vous adresse les modeles des nouvelles formules que vous
devrez employer a l'avenir pour la delivrance des brevets de Capacite.
Je vous prie de m'accuser reception de la presente circulaire.
Recevez, etc.
Le Ministre de l'Instruction publique,
V. DURUY.
N. B. A la date du 22 juillet 1866, M. le Ministre a decide que l'arrete ci-dessus
ne serait executoire qu'a partir du 1er janvier 1867.
En vente chez J. SORY, imprimeur de la Prefecture
ANNUAIRE
ADMINISTRATIF, INDUSTRIEL ET COMMERCIAL
DU DEPARTEMENT DE
LA VENDEE
PUBLIE
SOUS les auspices de M. le Prefet de la Vendee, conformernent
a. la deliberation du Conseil general du 30 add 1862.
Un Volume in-12, prix broche : 1. franc.
SORY.
Napole'on. — imp. J. Sory.

BULLETIN
DE
L'INSTRUCTION PRIMAIRE
DE LA VENDEE
Illteuxihne (tunic. — 2tât 1866.
N°8
On s'abonne chez J. SORY , imprimeur a NapolOon -Vendee.
Prix : 3 fr. par an.
DOCUMENTS OFFIC1ELS.
Par deeret en date du 19, aoilt 1866, rendu
sur la proposition de M. le Ministre de l'interieur,
M. (19, FONBRUNB I prefet du departement de la Vendee,
a ete nomm6 Officier de l'Ordre imperial de la
Legion-d'Honneur.
ARRETES ET DECISIONS DE S. EXC. M. LE MINISTRE DE
L'INSTRUCTION PUBLIQUE.
Par arrete en date du 15 aotit 1866, ont ete nommes :
Officier de l'Instruction publique,
M. Renaudin, instituteur public a la Chaize-le-Vicomte.
Officier d' Academie,
MM. Verrie-Lemercier, , directeur de Pecole normale primaire de
Napoleon-Vendee.
Thomas, instituteur public a Menomblet.

— 444 —
Distinctions honorifiques.
( Annie scolaire 1864-65).
Le Ministre Secretaire d'Etat au departement de l'instruction
publique,
Vu l'article 15 de la loi du 15 mars 1850;
Vu l'arrete du 21 ao6t 1858 ;
Vu la deliberation du conseil deparlemental de l'instruction
publique de la Vendee, en date du 8 juin 1865;
Vu l'avis de M. le recteur de l'acadeinie de Poitiers ;
ARRETE :
ART. 1 er .
Des medailles et mentions honorables sont decernees aux instituteurs,
institutrices et directrices de salles d'asila du departement
de la Vendee dont les noms suivent, savoir :
INSTITUTEURS.
Medaille d'argent.
M. Godin, Auguste, instituteur public a la Jaudonniere.
Medaille de bronze.
M. Tapon, Auguste, instituteur public a Jard.
Mentions honorables.
MM. Guerle, Charles, instituteur public a l'Herbergement.
Bodin, Aime, instituteur public au Tallud Sainte-Gemme.
Pacaud, Jean-Pierre, instituteur public a St-Etienne-du-Bois.
INSTITUTRICES.
liledailles de bronze.
Mlle Rigaud, Cesarine, institutrice publique a Lucon.
Mm e Denechaud, sceur Marie-Marie-Madeleine, institutrice publique
a Bazoges-en-Pareds.
Mentions honorables.
!Gimes Charbonneau, sceur Ste-Sophie, institutrice publique a
l'Ile-d'Yeu.
Gregoire, sceur Ste-Anatolie, institutrice publique a la
Verne.
Marionneau, Marie, institutrice publique aux Moutiersles-Mauxfaits.

— 115 —
DIRECTRICES DE SALLES D'ASILE.
Mention honorable.
Mme Maud, Mathilde, sceur Ste-Scholastique, directrice de la
salle d'asile publique de la section de la Chaume, commune des
Sables-d'Olonne.
ART. 2.
M. le Prefet du departement de la Vendee est chargé de
l'execution du present arrete.
Fait a Paris, le 30 decembre 1865.
Signe : V. DURUY.
CIRCULAIRE aux Recteurs sur le decret du 2 juillet 1866, relatif
aux ecoles normales primaires (suite et fin).
Apres vous avoir entretenu des programmes, j'ai encore, Monsieur
le Recteur, a vous parler des eleves et des maitres.
La loi de 1833 avail fixe a dix-huit ans l'age auquel on pouvait
obtenir le brevet de capaciie. Cornme on etait admis alors a seize
ans a l'ecole normale, et que l'on y restait deux ans, c'etait logique.
Depuis la mise a execution de la loi de 1850, on n'admet personne
Pecole normale avant dix-huit ans, tout en permettant a ceux qui
n'y viennent point de prendre le brevet a cet age. II en resulte que
le jerine homme qui vent passer par Pecole normale de son deparlenient
pour y prendre une instrticion meilleure en est puni,
puisque, au moment oti il en sort, il trouve ses emules en avance
sur lui de deux ou trois minks de service public, et qu'a cc titre
us out privilege pour Pavancement.
Celle facheuse condition, imposee aux eleves-maitres, a nui au
bon recrutement des ecoles. On a d'ailleurs reinarque que les eleves
plus jeunes .sont en general meilleurs, parce que leur caractere est
plus malleable. A dix-huit ans, en effet, les habitudes sont déjà
prises et certaines tendances assez developpees pour que les trois
annees d'ecole ne puissent pas toujours operer la reaction desirable.
II y a done avantage it abaisser d'admission, et, en fait, cela
arrive souvent it l'aide de dispenses. II vaut mieux que ce soit en
vertu du droit. Un decret dont je vous envoie copie pernret d'admettre
les eleves a Pecole normale dans le cours de leur dix-septieme armee.
D'un autre ciite, le decret du 24 mars 1851 et la circulaire du
31 octobre 1854 out supprime le concours pour Padmission des
eleves et l'ont remplace par une enquele que chaque inspecteur
primaire fait dans son arrondissement. lien resulte des appreciations
oil la justice pent faire defatit. Tel candidat, place le premier dans
un arrondissement, est souvent moms avance que tel autre place au
dernier rang dans Parrondissement voisin : le premier est admis,
quoique incapable; le second est refuse, bien que suffisaniment
prepare.

— 416 —
Aussi, frappe de cette anomalie, a-t-on, dans quelques departements,
cherche a l'eviter en reunissant les aspirants pour leur faire
subir un examen en commun. Nous ferons ainsi, et, tout en conservant
d'une maniere rigoureuse les enqueles sur la conduile, la
moralite, le caractere, l'aptitude, la vocation des candidats, nous
etablirons un conconrs dont les conditions seront determinees d'une
maniere precise par un programme d'examen.
Dans l'interet d'un bon recrutement des professeurs des ecoles
normales, ii y a lieu de modifier aussi les conditions bites a ces
fonctionnaires. us resteront sournis é l'obligation de suivre la
plupart des exercices des ecoles normales; mais us auront plus de
temps, plus de liberte, pour accroitre leur instruction, preparer les
lecons destinees aux eleves, corriger soigneusement tons les devoirs
et etudier les perfectionnements apportes dans les procedes d'enseignement.
Cette amelioration ne peut etre realisee qu'en les dechargeant
d'une partie de la surveillance. Elle sera partagee entre eux et les
eleves-maitres de troisierne armee, qui, (levant quitter bientot l'ecole
pour etre mitres a ieur tour, se prepareront ainsi a l'usage honnete
de la liberte et au sentiment d'une responsabilite serieuse.
Des exercices de l'ecole annexe forment le principal moyen d'education
peclagogique des eleves-maltres. A ce compIe l'ecole annexe
devrait etre une ecole modele et son directeur un des instituteurs
les plus distingues. II n'en est pas toujours ainsi. Le directeur de
l'ecole annexe n'est pas classe cornme les autres mailres adjoints;
ii ne jouit pas des avantages de logement, de nourriture, de blanchissage
et de chauffage assures é ses collegues. II fain donner é ce
fonctionnaire la position que, dans l'interet du service, il doit
occuper, afin de pouvoir appeler a la tete de l'ecole un des
meilleurs instituteurs du departement.
Pour mettre toutes ces dispositions en vigueur, il y a eu tikessite
de refondre le regiment general des ecoles normales. C'est
l'objet dii decret ci-joint que le Conseil imperial a adopte, dans sa
session de decembre 1865, et auquel Sa Majele a bien voulu accorder
sa sanction Un arrete relatif aux examens que doivent subir
ceux qui aspirent au brevet de capacite, complete cet ensemble de
mesures, sun lequel j'appelle, monsieur le recteur, votre sollicitude
la plus vigilante.
Par la reorganisation des etudes dans les ecoles normales et,
comme consequence, dans les ecoles primaires, par l'i.nmense
developpernent des cours d'adultes, par la creation de l'enseignement
secondaire special, nous aurons repondu aux besoins du pays,
qui vent plus d'instruction, parce qu'il sait que Pinstruction est
aujourd'hui la condition necessaire de sa prosperite materielle et
morale.
Recevez, Monsieur le Recteur, l'assurance de ma consideration
tres-distinguee.
Le Ministre de Cinstruction publique, V. Dosuz.

— 117 —
Du 10 juillet 1866.
Interdiction d'un livre dans les ecoles.
Le Ministre secretaire d'E■ tat au departement de l'instruction
publique,
Vu l'article 5 de la loi du 15 mars 1858;
Vu la lettre adressee A M. le vice-recteur de Facademie de Paris
par M. l'inspecteur d'academie en residence A Bourges, en date du
15 juin 1866;
Vu l'avis du Conseil imperial de l'instruction publique, en sa
seance du 30 juin 1866, ainsi concu :
• Considerant que le lixre intitule Michel et Francois on F:coles
• chretiennes et Ecoles mutuelles, &lite A la librairie de Martial
c Ardant freres, A Limoges et A Paris, et faisant partie de la
Bibliothegue retigieuse, morale et litteraire, pour l'enfance et la
« jeunesse, contient contre les ecoles laiques les imputations les
• plus injurieuses et calomnie les directeurs de ces ecoles et leur
« enseignetnent ;
c Considerant que les instituteurs des ecoles primaires y sont,
c entre autres imputations, personnifies dans un maitre qualifie de
« maitre de fabrique sans foi et peut-etre sans moralite, tenant la
« jeunesse sous une ferule materialiste, gardien mercenaire, dresseur
« de hetes ingenieuses.... etc. ; »
« Est d'avis qu'il y a lieu d'interdire, dans les ecoles publiques
c et libres de FEmpire,. le livre intitule Michel et Francois on
« Ecoles chretiennes et Ecoles mutuelles ; D
ARRETE :
ART. ler. L'usage du livre intitule Michel et Francois on Ecoles
chretiennes et Ecoles mutuelles, &lite A la librairie de Martial
Ardant frres, A Limoges et A Paris, faisant partie de la Bibliothegue
religieuse, morale et litteraire, pour ('en lance et la jeunesse, est
interdit dans les ecoles publiques et libres de l'Empire.
ART. 2. Les recteurs des academies et les prefets des departements
sont charges, chacun en ce quite concerne, de l'execution
du present arrete.
Fait a Paris, le 10 juillet 1866.
V. DURUY.

— 118 —
Du 10 juillet 1866.
Interdiction d'un livre dans les ecoles.
Le Ministre secretaire d'Etat au departement de l'instruction
publique,
Vu l'article 5 de la loi du 15 mars 1850;
Vu la brochure intitulee Causeries populaires. — L'assassin
Jacques Latour, imprimee A Tours, chez Mazereau, sous le pseudonyme
du comte de la Roche ;
Vu les lettres du proviseur du lycee imperial de Tours en date du
22 mai, du recteur de l'academie de Poitiers -en date du 24 du
memo mois et du pretet d'lndre-et-Loire en date du 17 juin ;
Vu la lettre adressee le 9 juin a M. le Garde des sceaux, A M. le
Ministre de l'instruction publique;
Vu l'avis du Conseil imperial de l'instruction publique, en sa
séance du 30 juin 1866, ainsi concu
« Considerant que la publication dont il s'agit n'est qu'une serie
• d'attaques et d'injures contre les lycees, les colleges et les ecoles
• publiques laiques, qu'elle represente comme des foyers d'immo-
• ralite et d'irreligion ;
• Considerant qu'elle s'attache ouvertement A faire remonter
c jusqu'a ces etablissements la responsabilite des crimes de la
• nature de celui qu'elle met en scene;
c Considerant quo ces imputations calomnieuses resultent de
• Pensemble du livre, et notamment des chapitres my,
I xxi, XXII, xxvii, etc., etc.;
• Considerant qu'il resulte de l'instruction administrative a
• laquelle ii a ete procede, que plusieurs exemplaires de ce livre,
a deplorable it tous les points de vile, ont ete introduits ou disc
tribues dans diverses Ocoles publiques ou libres de la ville de
• Tours,
1 EST D'AlilS qu'il y a lieu d'interdire le livre intitule Causeries
• populaires. L'assassin Jacques Latour, dans les ecoles publiques
• et libres de l'Empire;
ARRE. TE :
ART. 'ter. L'usage du livre intitule Causeries populaires. —
L'assassin Jacques Latour, imprime A Tours, chez Mazereau, sous
le pseudonyme du comte de la Roche, est interdit dans les ecoles
publiques et libres de l'Empire.

— 149 —
ART. 2. Les recteurs des academies et les prefets des departements
soft charges, chacun en cc qui le concerne, de l'execution
du present arrete.
Fait a Paris, le 10 juillet 1866.
V. DURUY.
ARRETES ET DECISIONS DE M. LE PREFET DE LA VENDEE
Mutations du Personnel
Du 24 aout 1866.
• Mme Tardy, Philomene, en religion sceur Marie-Adele, est agree°
comme institutrice adjointe A Pecole publique de Saint-Hilairede-Talmont.
Listes de gratuite.
CIRCULAIRE de M. le Prefet de la Vendee a MM. les Maires
du departement ( du 14 aont 1866).
MESSIEURS,
Bans le nutnero 15 du Recueil des Actes administratifs, je vous
ai adresse uric circulaire relative A la redaction des listes des eleves
admettre gratuitement dans les ecoles primaires du department
en 1867.
En relisant cette circulaire, j'ai remarque que , tout en vous
recommandant l'application de l'article 24 de la loi du 15 mars 1850,
qui pose en principe que l'enseignement primaire est donne
c gratuitement a tons les enfants dont les families sont hors d'etat
de payer la retribution scolaire », j'avais maiutenu dans la redaction
des listes de gratuite le maximum institue par l'article 13 du decret
du 31 decembre 1853; or, les dispositions de cet article ont ete
abrogees par l'article 1 er du decret du 28 mars 1866, ainsi concu
Lorsque la lisle des eleves gratuits dressee en execution des
c articles 24 et 45 de la loi du 15 mars 1850, et de l'article 10 du
decret du 7 octobre 1850 par le Maire et les Alinistres des
differents cultes et approuvee par le conseil municipal, a ete
arretee par le Prefet, il en est delivre par le Maire un extrait,
c sous forme de billet d'admission , a chaque enfant qui y est
c pone.

— 420 —
Aucun eleve ne peut etre recu gratuitement dans une ecole
communale, s'il ne justifie d'un billet d'admission delivre par
(c le Maire.
Je m'empresse , Messieurs , de vous donner connaissance de
cette disposition, afin que vous vous y conformiez avec la plus
grande ponctualite.
Recevez, Messieurs, l'assurance de ma consideration
tres-distinguee.
Le Prefet, DE FONBRUNE.
Conseil departemental.
Séance du 19 juillet 1866.
Fougere. — Creation d'une ecole mixte — L'ecole de cette commune
est autorisee provisoirement a recevoir les enfants des
deux sexes.
Le Tablier. — Creation d'une ecole mixte. —La meme autorisation
est accordee a la commune du Tablier.
Chantonnay. — Creation d'un emploi d'instituteur adjoint. —
Le conseil decide quill y a lieu d'attacher un instituteur adjoint
a publique de garcons de Chantonnay.
Ile-d' Yen. Projet d'acquisition et d'appropriation d'unemaison
d'ecole de garcons an bourg Saint, Sauveur —Le conseil est d'avis
qu'un secours de 1,943 fr. 13 c. stir les fonds de l'Etat, soit
accordd a la commune de l'Ile-d'Yeu.
Saint-Prouant. —Projet d'acquisition et d'appropriation d'une
maison d'ecole de garcons. — Le ,conseil est d'avis qu'un secours
de 1,500 fr. sur les fonds de l'Etat, suit accorde a la commune
de Saint-Prouant.
Ecole normale d'instituteurs. --Fixation du nombre des elevesmaitres
a admettre en 1866-1867. —Le conseil est d'avis qu'il y
a lieu de maintenir en 1866-1867, commie l'annee prdcddente,
30 dleves-maitres a l'ecole normale primaire de Napoldon. En
consdquence, 12 dleves nouveaux seront admis pour remplacer
les leves sortants

— 421 ---
Fixation de l'epoque des vacances dans les ecoles publiques. —
Le conseil decide que les vacances s'ouvi iront, dans toutes les
ecoles publiques de la Vendee, le 30 aofit prochain et seront
closes le I er octobre suivant. Toutefois, ii laisse a M. l'Inspecteur
d'Academie la faculte de deplacer le mois des vacances, selon
que les besoins du service pourtaient l'exiger dans certaines
localites, par suite de circonstances particulieres.
Autorisation d'exercer les fonctions de chantre. — L'autorisation
d'exercer les fonetions de chantre est accordee A M. Marchais,
instituteur a Peault.
Secretariats de Maine — L'autorisation de remplir les fonctions
de secretaires de mairie, est accordee A 28 instituteurs qui en
ont fait la dernande.
Saint-Georges-de-Montaigu— Pro-jet de construction d'une ecole
de filles—Le conseil est d'avis que le projet present's; par la
commune soit approuve, et qu'un secours de 2,648 fr. 10 c. sur
les fonds de l'Etat, lui soit accorde A la condition qu'elle fera
l'acquisition d'une armoire bibliotheque.
Avrille. — Projet de construction d'une ecole de garcons et
appropriation d'une ecole de fines. -- Le conseil est d'avis que les
plans presentes par la commune soient approuves et qu'un
secours de 3,825 fr. 06 c., sur les fonds de l'Etat , lui soit
accorde, A la condition pie l'ecole de garcons sera pour vue d'un
mobilier convenable et notarnment d'une armoire-bibliotheque.
Nomination des membres de la commission d'instruction primaire
pour 1807. — Le conseil nomme membres de cette commission
MM. l'abbd Huvelin, arehipretre, cure de Napoleon,
le pasteur Germain , president du Consistoire de
Pouzauges,
Gautier, juge au tribunal civil ,
Ponta i lier, professeur au lycee,
Ma richal , id.
Bures, id.
Lair, id.
Le Grip, chef de division A la prefecture.
Chollet, inspecteur primaire.

— —
Exam ens
Des aspirants et asp irantes au brevet de capacite.
2e Session de 9866.
ASPIRANTS.
24 candidats etaient inscrits, 12 pour les matieres obligatoires,
5 pour quelques parties facultatives, 7 pour le brevet cotnplet•
Ont ete elimines, 5 candidats, savoir : 2 pour la faiblesse de
leur dictee, 3 pour la faiblesse generale des epreuves crites.
Ont the declares admissibles au brevet :
POUR LES MATIERES OBLIGATOIRES
MM. Grolleau, eleve de l'ecole normale.
Mouchard, id.
Gamier, id.
Butraud, id.
Baudet, adjoint a l'ecole communale des Sables.
Gelot, Cleve de l'ecole normale.
Dreneau, id.
Yvon, aide a l'ecole cotnmunale de la Jaudonniere.
Palvadeau, id. de la Garnache.
Brunet, id. de Reaumur.
Coutant,
Richard, frere de l'institut de St-Gabriel.
Magnaud, aide a I' ecole communale de Vouille-les-Marais.
AVEC MENTION DE QUELQUES PARTIES FACULTATIVES :
Gojon, eleve de l'ecole normale.
Chabirand, id.
Rigalleau, id.
David, id.
Bonnaud, id.
M. Paquier, eleve de l'ecole normale , a obtenu In brevet
complet.
Sujets de composition.
MAlIERES OBLIGATOIRES.
DICTEE.
Plus la vie est remplie, moms on y est attaché. Pourquoi? C'est qu'une
vie occupee est comrnunement une vie innocente; cost qu'on prise moms a
la mort et qu'on la craint moms ; c'est que, sans s'en apercevoir, on se îé

— 123 ---
signe an sort commun des etres qu'on voit sans cesse mourir et naitre antour
de soi ; c'est qu'apres avoir salisfait pendant un certain nombre d'annees
des ouvrages clue la nature ramene tons lee ans, on s'en &ladle, on s'en
lasso ; les forces se perdent ; on s'affaiblit, Cu desire la fin de la vie, comme
apres avoir bien travaille on desire la fin de la journee ; c'est qu'en vivant
dans l'etat de nature on ne se revolte pas contre les ordres qu'on voit s'executer
si necessairement et si universellement ; c'est cin'apres avoir fouille la
terre taut de foig, on a moms de repugnance a y descendre; c'est qu'apres
avoir sornmeille iant de fois sur la surface de la terre, on est nius dispose A
sommeiller un peu au-dessous ; c'est que, pour revenir a une des idecs
precedentes, ii n'y a personne parmi nous qui, spies avoir beaucoup fatigue,
n'ait desire son lit, n'ait vu approclier le moment de se coucher avec un
plaisir extreme; c'esl que la vie nest, pour certaines personnes, qu'un long
Jour tie fatigue, et la inort qu'un long sommeil, et le cercueil qu'un lit de
repos, et la terre qu'un oreiller on il est doux a la fin d'aller mettre sa tete
pour ne plus se relever.
REDACTION.
L'instituteur de la commune de expose A rinspecteur primaire de
son arrondissement, les difficult& qu'opposent A la bonne tenue et aux progres
de son ecole 'Indifference des autorites locales, l'apathie des families. le
mauvais vouloir et les rnauvaises habitudes des enfants longtemps prives de
toute education parce que la commune etait depourvue d'ecole. II sollicite
l'appui et les conseils de son chef pour ameliorer la situation.
PROBLEME.
Quatre mons ont travaille a une construction de murs ; le premier pendant
40 jours et 8 heures par jour; le deuxieme pendant 18 jours et 4
heures par jour ; le troisieme pendant 20 jours et 9 heures par jour ; le qua :
trieme pendant 14 jours et 7 heures et detnie par jour. L'ouvrage a ele paye
1,500 fr On demande le gain de chactio par Jour et par beure.
(On raisonnera roperation et ion mettra par ecrit tous lee calculs qui
auront ete faits pour arriver A la solution.)
ASPIRANTES.
Sur 12 aspirantes regulierement inscrites, lOse sont presentees
pour le brevet de 2 e ordre, 2 pour le brevet de t er ordre.
4 ont ete eliminees pour la faiblesse generale des epreuves
ecrites.
Ont ete jugees dignes du brevet de 2 e ordre :
MMu" Robert, eleve du cours normal.
Vigneau, id.
Lafargue,
Rousse,
Ayrand, leve du cours normal.
Moinardeau, id.
Coindon,
Mile Gaston a obtenu le brevet de l er ordre.

--- .1124 —
Sujets de composition.
BREVET DE 2e ORDRE.
DICTEE.
La duree des jours et des nuts n'est pas la rneme soy Ions les points du
globe. Les navigateurs qui, 5 travers mule fatigues ont visite les regions circornoolaires,
y oft vu regner des jours et des nuts dune longueur quo nous
avons peine a nous figurer. • Le novernbre, dit Bare:itz, le soleil qui
depuis quelques jours ne faisait que raser ('horizon, disparut cornpletement
• et nous entrames dans une obscutite qui Attenuait seuletnent la clarte de
. la lune qui brillait jour et nuit Deux mois et demi se passerent ainsi,
• pendant lesquels nous souffrimes cruellyment du froid. Enfin le 16 jan-
• vier, les matelots remarquerent an ciet tine certaine rougeur qui nous
• parut annoncer le prochain retour du soleil. En efTet, le, V. janvier, nous
• vimes, du cote du sud, une partie du disque du soleil se montrer a rho-
. rizon le 7 nous Ames le disque tout entier, ce qui DORS rejouit tons et
rl nous fit rendre de ferventes actions de graces a Dieu dont la bonte per-
• mettait que nous vissions encore cette eclatatite lumiere.
Si ces contrees ont des nulls de plus de deux mois, (lies ont egalement des
journees dune longueur extraordinaire. . Dans la nuit du 24 an 25 nail,
• dit le voyageur Ross. le soled disparut tout a fait au-dessous tie l'horizon,
• terminant ainsi un jour qni avail (lure mule hut cent soixante-dotrze
▪ heures. •
Aux poles memes ii y a un jour de six mois auquel succede one nuit de
SIX mois aussi.
REDACTION.
Qu'entend-on par lecon.s de choses dans les salles d'asile ?
Quel parti une institutrice intelligente peut-elle en firer pour ('instruction
et Cavancement moral de ses eleves
PROBLEMES.
1° On vent echanger du drap S 17 fr. 75 le metre contre de la soie
13 fr. 25. Comb;en devra-ton recevoir de metres et de centimetres de soie
en echange de 67 metres 50 cent. de drap ?
2° Combien pourrait-on fabriquer de pieces de 5 francs avec 11_99:2 grammes
25 centigrammes d'argent pur, apres y avoir ajoute l'alliage de cuivre prescrit
par la loi
RENSEIGNEUENTS DIVERS.
Cours d' adultes.
Le jeudi 9 aotlt a eu lieu, a l'issue de la distribution des prix
aux eleves du lycee imperial de Napoleon , la distribution des
recompenses accordees aux instituteurs et aux institutrices de la
Vendee qui se sont le plus signales dans la direction des cours
d'adultes pendant l'hiver 1865-1866, et des medailles et mentions
honorables decernees pour l'annee scolaire 1864-1865. La ceremonie
etait presidee par M. le Prefet de la Vendee assiste de M. l'Inspecteur

— 125 ---
d'academie. On remarquait sur l'estrade les diverses autorites de
la ville et MM. les professeurs du lycee. Dans la sails, MM. les
intituteurs laureats et plusieurs de leurs collegues de l'arrondissemen'
de Napoleon qui avaient repondu a l'invitation de M. le Prefet,
occupaient des places reservees an milieu des eleves du lycee et de
leurs families.
M. le Prefet ayant declare la séance ouverte, M. Chanson,
inspecteur d'academie, a adresse a MM. les Instituteurs l'allocution
suivante :
C MESSIEURS LES INSTITUTEURS
Un mot seulement. Quoique nouveau venu parmi vous, reprouve
le besoin de vous adresser ici des remerciments et des felicitations,
parce quo vous avez bien merite du pays. Je n'ai pas cu l'avantage,
sans doute, d'être temoin de vos louables efforts, du zele et du
devouement desinteresse dont vous avez donne une preuve eclatante
dans la direction des cours d'adultes que vous avez multiplies
avec un empressement qui pane haut en votre faveur. Mais s'il ne
m'a pas ete donne de vous voir h l'ceuvre, les notes qui m'ont ete
soumises, les renseignements que j'ai recueillis out suffi pour me
convaincre que les hommes auxquels est confiee la mission d'elever
la jeunesse de nos carnpagnes, soot dignes de l'estime et de la
confiance des families et de leurs chefs.
a Un temoignage qui a comble mon cceur de satisfaction et qui
est d'un grand prix pour vous, Messieurs, c'est celui du haut magistrat
qui veille avec une rare distinction aux interets de ce departement,
et aux vOtres, avec une sollicitude toute paternelle. Je suis
heureux de vous le dire ici, Monsieur le Prefet est content de vous.
II m'a fait l'eloge du corps des Instituteurs de la Vendee, de leur
conduite, de la bonne tenue de leurs ecoles, de leur deference envers
les autorites auxquelles us doivent le respect, de leur devouement
a l'Empereur, de leur desir infatigable de se rendre utiles a
leurs semblables.
Je vous le repete, Messieurs, je vous en felicite et je vous en
retnercie, et en vous parlant de la sorte, je crois me rendre l'interprete
des sentiments de la brillante assemblee qui honore cette
solemnite de sa presence.

— 126 —
c Des recompenses vont vous etre decernees, Messieurs. Elles
vous seront distribuees au nom de l'Empereur et du Prince Imperial,
au nom tiu Ministre eminent que nous nous glorifions tons
d'avoir pour chef. Malheureusement elles ne sont accordees qu'a
un petit nombre, et cependant vous avez tons bien merite de la
pair. Nous regrettons, Messieurs, que vous ne soyez pas tons
appeles a jouir du fruit de vos labeurs et de vos succes. Mais la
commission a &I se renfermer dans les lintites qui lui out ete Iracees
et n'a pu, A son grand regret, que recommander les plus
dignes a la bienveillante attention de Son Excellence. Mais patience
et courage, Vos interets, vous le savez, soft en de bonnes mains.
us sont recommandes a. la sollicitude des grands Conseils, et nous
avons lieu d'esperer que vos peines et vos sacrifices ne resteront pas
desormais sans dedommagement. Puis, a defaut de ces avantages
materiels, n'est-il pas une recompense hien precieuse, celle que
nous trouvons dans la satisfaction d'un devoir noblement accompli,
d'un service genereusement rendu? Dans cette paix de fame qui
nous berce le soir, a l'heure du sommeil, et qui nous fait dire :
aujourd'hui j'ai dignement rempli ma journee. Oh ! Messieurs, cette
recompense es! la premiere entre toutes pour les Ames nobles et
genereuses ; c'est la vetre.
Aussi, encore quelques mois, et tine nouvelle campagne
contre la trop grande ignorance s'ouvrira pour vous. On vous verra
de nouveau rechercher les illettres de vos communes, les jeunes
gens de quinze, vingt ans qui, jadis, ont mai frequente
vos ecoles, et qui out tout oublie, comme les hommes d'un Age plus
avance qui n'ont jamais rien su. On vous verra les convier a vos
Iceons du soir avec la tame ardeur et la meme abnegation. Vous
etes humilies, sans nul doute, de savoir noire belle et bonne
Vendee classee, au point de vue des connaissances les plus elemenhires,
dans un rang inferieur, et vous avez a cceur d'eclaircir la
teinte tenebreuse qui offusque vos regards stir la carte geographique
on est assigne a chaque departement le rang qui lui
convient.
Ces eleves, d'une"autre categorie, non-seulement apprendront
avec vous a lire, ecrire et compter, connaissances qui sont d'un
grand prix pour eux, mais encore par la sagesse de vos conseils,

— 127 —
de vos entretiens familiers pendant les bonnes veillees de la mauvaise
saison, its apprendront A aimer la vie champetre dont us
apprecieront par vos soins les charmes et les avantages. Vous graverez
dans leur cceur les grandes verites morales, la notion du
devoir, le respect de tout ce qui est respectable. Sous Notre direction,
ils aimeront Dieu, us aimeront la patrie et l'Auguste souverain
auquel noire belle France doit ses glorieuses destinees.
e Telle est votre mission, Messieurs. Vous l'avez comprise. Vous
la remplirez dignernent. Le Ministre, le digne chef de cette academie
en soft convaincus avec nous.
« Venez done recevoir les recompenses qui vous soft dues. M. le
Prefet a eu une bonne pensee en desirant associer dans une memo
fete universitaire la distribution des prix decernes C votre merle,
aux triomphes scientifiques et litteraires d'une jeunesse sympathique
dont .le cceur bat toujours chaleureusement pour tout ce qui
se fait de grand, de noble, de genereux. II y a entre nous bus une
parfaite solidarite et ces honorables professeurs , instituteurs
comme vous, C un autre degre, et qui comme vous supportent le
poids du jour, rivaliseront avec leurs chers eleves pour applaudir
en vous des hommes qui travaillent comme eux, dans un ordre different,
A la moralisation et A la gloire de leur pays.
Apr& cette allocution, M. Le Grip, chef de division a la Prefecture,
a proclarne les prix dans l'ordre suivant :
Medaille d'or de l'Empereur. — M. Thomas, Rene - Pierre ,
instituteur public, a Menornblet.
Prix du Prince Imperial. — M. Renaudin, Westin, instituteur
public, A la Chaize-le-Vicomte.
Medallic donnee par le college Sainte-Barbe. — M. Mornet,
Pierre, instituteur public, au Perrier.
Medallic donnee par tin anonyme, — M. Bobion, Adolphe,
intit teur public, a la Garnache.
Medallic donnee par to principal et les eleves du college de
Fontenay. — M. Boismoreau, instituteur public, A Pouzauges.
Prix du Ministere de l'Instrution
INSITTUTEURS.
MM. Appraille, Francois•Alexis, instituteur public, A Mouzeuil.
Guibaud, Jean-Baptiste, id. a Bournezeau.
Guery, Benjamin, id. au Langon.

— 428 —
Petit , Jacques - Eugene , instituteur public a Mareuil.
Faivre, Jacques-Eugene, id. a Pouzauges.
Priouzeau, Jean-Laurent-Rene, id. a Challans.
Loize;3u, Celestio. id. a la Ta 1 diere.
Salles, Charles-Armand, id. A Soullans.
Gouraud, Louis-Pierre, id. a Mouilleroo-en-Pards.
Gaubert, Fi ere-Victor, id. a S-Lament-s-Sevre.
Bodin, Alexis-Auguste, id. a Venansault.
Rautureau, Rene-Pierre, id. an Puybelliard.
Millat, Pierre, id. a l'Ile-d'Yeu (bourg).
Bergereau, Pierre-Alexis, id. a Champagne-l-Mars.
INSTITUTRICES.
MMnes Mocquay, institutrice publique, a la Ferriere.
Boinet, Olynape, id. a Commequiers.
SOCIETE DE SECOURS MUTUELS
Des instituteurs et institutrices publics de la Vendee.
NAPOLEON, par la grace de Dieu et la volonte nationale,
Empereur des Francais,
A tolls presents et a venir, SALUT.
Sur le rapport de noire Ministre secretaire d'Etat au departement
de l'interieur,
Sur les propositions de la Commission superieure d'encouragement
et de surveillance des Societes de secours mutuels ;
Yu l'article 3 du decret du 26 mars 1852 ;
AVONS DECRETE ET DECRETONS CE QUI SUIT:
ARTICLE PREMIER.
M. Gourdin, avocat, est nomme President de la Societe de secours
mutuels des instituteurs et des institutrices du departement , a
Napoleon-Vendee (Vendee).
ART. 2.
Notre Ministre secretaire d'Etat au departement de l'interieur,
est chargé de l'execution du present decret.
Fait au Palais de Saint-Cloud, le 22 aont 1866.
Signe : NAPOLEON.
Au moment de mettre sous presse nous apprenons le (Wes de M. Gad6, Louis—
Benjamin, instituteur public a Saint-Vincent-sur-Graon.
SORY.
Napoleon.— Imp. J. Sory.

BULLETIN
DE
L'INSTRUCTION PilLUAIRE
DE LA VENDEE
Ontrieme miner. — 6eptembre 1860.
N°9
On s'abonne chez J. SORY , imprimeur et Napoleon -Vend6e.
Prix : 3 fr. par an.
DOCUMENTS OFFICIELS.
AIIRETES ET DECISIONS DE M. LE PREFET DE LA VENDEE
Mutations du Personnel
Du 15 septembre 1866,
M. Butraud, Jean-Pierre-Etienne, eleve sortant de l'ecole normale
d'instituteurs, est agree comme adjoint a l'ecole publique de
garcons de Saint-Michel-en-l'Herm, en remplacement de M. Bre--
choir, appele a d'autres functions.
Du 18 seplembre.
M. Dreneau, Prosper, eleve sortant de l'ecole normale, est agree
comme adjoint a l'ecole publique des Sables, en remplacernent de
M. Daudet, appele a d'autres functions.
Du Dr octobre 1866.
M. Martin, instituteur titulaire a Vix, est nomme instituteur titulaire
a la Tranche, en remplacement de M. Touzeau, appel6
d'autres functions.

— 430 --
M. Bridonneau, instituteur titulaire an Gue-de-Velluire, est
nornme instituteur titulaire a Vix, en remplacement de M. Martin.
M. Lout* instituteur titulaire a Apremont, est nomtne instituteur
titulaire an Gue-de-Velluire, en remplacement de M. Bridonneau.
M. Cousin, instituteur titulaire it Barbatre, est nomme instituteur
titulaire a Apremont, en remplacement de M. Loube.
M. Simonneau, instituteur titulaire a la Gueriniere (commune de
Noirmoutiers) est nomme instituteur titulaire a Barbatre, en remplacement
de M. Cousin.
M. Simon, instituteur titulaire a l'Herbaudiere (commune de
Noirmoutiers), est nomm6 instituteur titulaire A la Gueriniere, en
remplacement de M. Simonneau.
Mlle Laurent, pourvue du brevet de 2e ordre, est nominee institutrice
mixte a l'Herbaudiere, en remplacement de M. Simon.
M. Geniis, instituteur titulaire a Bois-de-Gene, est nomme instituteur
titulaire a Soullans, en remplacement de M. Salles, admis
faire valoir ses droits a une pension de retraite.
M. Andre, instituteur tilulaire au Tablier, es t nomme instituteur
titulaire a Bois-de-Cene, en remplacement de M. Geniis.
M. Grolleau, eleve sortant de l'ecole normale primaire, est
nomme instituteur a titre provisoire an Tablier, en remplacement
de M. Andre.
M. Pivoin, instituteur titulaire a Rochetrejoux, est nomme instituteur
titulaire aux Epesses, en remplacement de M. Godlier,
admis a faire valoir ses droits a une pension de retraite.
M. Guerineau, ancien instituteur A l'Epine, en conge pour cause
de maladie, est nomme instituteur titulaire a Rochetrejoux, en
remplacement de M. Pivoin.
M. Laborde, instituteur titulaire a Saint-Paul-en-Pareds, est
nomme instituteur titulaire a Vendrennes, en remplacement de
M. Borderon, adrnis a faire valoir ses droits a une pension de
retraite.
M. Murzeau, instituteur titulaire a Saint-Hilaire-de-Mortagne,
est nomme instituteur titulaire it Saint-Paul-en-Pareds, en remplacement
de M. Laborde.
M. Pasquier, eleve sortant de l'ecole normale, pourvu du brevet
complet, est nomme instituteur A titre provisoire A Saint-Hilairede-Mortagne,
en rernplacement de M. Murzeau.

-- 151 —
M. Lhommeau, ancien instituteur, est nomme instituteur titulaire
Bessay. (Emploi nouveau).
M. Rautureau, instituteur titulaire au Puybelliard, est nomme
instituteur titulaire aux Brouzils, en remplacement de M. Moreau,
adrnis a faire valoir ses droits a une pension de retraite.
M. Ragon, instituteur-adjoint a l'ecole publique d'Angles, est
nomme instituteur titulaire au Puybelliard, en remplacement de
M. Rautur eau.
M. Carl* instituteur-adjoint a l'ecole publique de Lucon, est
notnine instituteur titulaire A recole publique de Saint-Prouant.
(Emploi nouveau).
M. Fillonneau, instituteur titulaire a Saint-Etienne-de-Brillouet,
est non- me instituteur titulaire a Saint-Laurent-de-la-Salle, en
remplacement de M. Jacquet.
M. Jacquet, instituteur titulaire a Saint-Laurent-de-la-Salle, est
notnme instituteur titulaire a Pissotte, en remplacement de
M. Naulleau, adtnis a faire valoir ses droits a une pension de
retraite.
M. Butraud, instituteur-adjoint a l'ecole publique de Fontenay,
est nomme instituteur titulaire a Saint-Etienne-de-Brillouet, en
remplacement de M. Fillonneau.
M. Ouvrard, instituteur titulatre a Payre-sur-Vendee, est nomme
instituteur titulaire a Antigny; en remplacement de M. Naulleau,
admis a faire valoir ses droits a une pension de retraite.
M. Texier, instituteur titulaire a Saint-Martin-du-Fraigneau, est
name instituleur titulaire a Payre-sur-Vendee, en remplacetnent
de M. Ouvrard.
M. Millet, Gaspard, maitre d'etudes au college de Lucon, est
nomme instituteur titulaire a Saint-Martin-du-Fraigneau , en
remplacement de M. Texier.
M. Lefebvre fils, instituteur-adjoint a Poole puhlique de Rocheserviere,
bachelier es-sciences, est nomme instituteur titulaire
Rocheserviere, en remplacernent de M. Lefebvre pere, admis, sur
sa demande, a faire valoir ses droits a une pension de retraite.
M. Giraud, instituteur titulaire a Saint-Vincent-Sterlanges, est
nomme instituteur titulaire a Sallertaine, en remplacement de
M. Malecot.

— In —
M. Cremois, instituteur titulaire a la Reorthe, est nomme instituteur
titulaire a Saint-Vincent-Sterlanges, en remplacernent de
M. Giraud.
M. Coutanceau, instituteur titulaire a Belleville, est nomme instituteur
titulaire a la Reorthe, en remplacetnent de M. Cremois.
M. Touzeau, instituteur titulaire a la Tranche, est nomme instituteur
titulaire a Belleville, en remplacement de M. Coutanceau.
Male Montois, en religion sceur Stanislas, est nominee institutrice
titulaire a Saint-Hilaire-de-Riez, en remplacement de Mme Vrigneaud,
sceur Marie de Saint-Louis.
Hillereau, institutrice mixte (1 re classe), a Saint-Hilaire-la-
Forel, est nominee insiitutrice titulaire a Avrille, en remplacement
de Mile Reverseau, demissionnaire.
Mile Logea is, institutrice tRulaire a Bourneau, est nommee institutrice
inixte (I re classe), a Saint-Hilaire-la-Foret, en remplacement
de MIle Hillereau.
Du 6 octobre 1866.
M. Chabiron, instituteur titulaire it Sainte-Flaive-des-Loups, est
nomme instituteur titulaire a Saint-Vincent-sur-Graon, en remplacement
de M. Gade, deckle.
Mme Goichon, en religion sceur Saint-Jean-Climaque, est agreee
comme adjointe it l'ecole publique de Rocheserviere, en remplacement
de M me Girard, en religion smut' Saint-Bernardin.
Mn" Angibeau, en religion sceur Saint-Paulin, est agree coinme
adjointe it Pecole publique de Cugand , en remplacement de
Mu", Guitton, en religion swim Marie-Constance.
Mine Echappe, en religion sceur Helene-de-la-Croix, est agreee
comme adjointe it Pecole publique d'Aizenay, en remplacement de
M me Planchon, en religion sceur Saint-Cyrille.
Guitton, en religion sceur Marie-Constance, est agreee comme
adjointe a l'ecole publique de Soullans, en remplacement de
Mme Augibeau, en religion sceur Saint-Paulin.
Mme Guilbaud, en religion sceur Saint-Theodose, est agreee
comnte adjointe it Pecole publique de Beaufou, en remplacement
de Mme Barreau, en religion sceur Saint-Francois-de-Paul.

— 133 —
Sont autorises a ouvrir des cours d'adultes :
Du 17 septembre 1866.
M. Bodin, instituteur a Venansault.
Du 27 septembre 1866.
M. Arrignon, instituleur a Chantonnay.
MM. Guillard, institutrice a Saint-Urbain.
L1STE des elkes admis par arrete prefectoral du 22 septembre 1866,
suivre les cours de l'ecole normale primaire de Napoleon,
pendant l'annee scolaire 1866-67.
MM. Allard, Pascal-Joseph-Emmanuel, de Chaille-les-Marais ;
Gachignard, Eugene-Alexandre, de Napoleon-Vendee.
Plaire, Jean-Louis-Auguste, de Vouille-les-Marais ;
Thire, Jean-Joseph-Pascal, de la Reorthe ;
Musseau, Parfait-Jacques-Pierre-Augustin, de Lucon ;
Fauchereau, Henri-Albert-Louis, de Mouilleron-en-Pareds ;
Renaud, Philippe-Barthelemy, de Vouille-les-Marais ;
Ancelin, Pierre-Jules-Constant, du Poire-sur-Velluire ; -
Neau, Jean-Marie-Alexis, de Saint-Georges-de-Moniaigu;
Nau, Alcide-Francois, de Bourneau ;
Coindel, Mathurin-Jean-Baptiste, de Lucon ;
Verdon, Charles-Ernest, de Saint-Philhert-de-Bouaine.
CONSEILS MIINICIPAUX. — 4 SESSION ORDINAIRR DR 1866.
LE PitiFET D IF: LA VENDEE,
Officier de la Legion—d'Honneur, ,
A MM. les Sous-Prefets et Naives du departement.
MESSIEURS ,
J'ai l'honneur de vous informer quo j'ai fixe pour ordre au
dimanche 4 novembre prochain , l'ouverture de la 4e session
ordinaire des conseils municipaux en 1866 et sa cloture au 14 du
memo mois.
Les conseils s'occuperont dans cette session de toutes les affaires
rentrant dans leurs attributions. Je ne saurais Irop vous engager a
voter des allocations pour le chauffage et l'eclairage des cours
d'adultes, et des indetnniles pour les inslituteurs et institutrices

— 134 —
charges de leur direction. Lorsque je procederai A la repartition
du credit de 1,000 fr. alloue par le Conseil general dans sa derniere
session pour Felablissement et l'entretien des classes d'adultes,
j'aurai egard aux sacrifices que se seront imposes les communes
pour diminuer le nombre des illettres , et favoriser ces utiles
institutions patronees d'une maniere toute particuliere par lc
Gouvernement de l'Empereur, et enconragees par S. Exc. M. le
Ministre de Finstruction publique.
Recevez, Messieurs, l'assurance de ma consideration
tres-distinguee.
Le Prefet , DE FONBRUNE.
Bilbliotheques scolaires.
LE PREFET DE LA VENDEE,
MM. les Sous-Prefets et Maires du departement.
MESSIEURS,
Le Conseil general de la Vendee a, clang sa derniere session,
porte au budget departemental de Finstruction primaire une somme
de 500 francs pour la creation de bibliotheques scolaires. Ce credit
sera employe en acquisitions de livres qui seront repartis entre les
communes du departement pourvues de bibliotheques et dont les
conseils municipaux auront vote des fonds pour cette depense.
Je prie Messieurs les Maires de profiler de la session de
novetnbre pour appeler A eel egard l'attention de leur conseil
municipal. Les deliberations intervenues devront m'etre adressees
directement pour les communes de l'arrondissement de Napoleon,
et par Fintermediaire de MM. les Sous-Prefets de Fontenay et des
Sables pour les communes comprises dans ces circonscriptions.
Recevez , Messieurs , Fassurance de ma
consid&ation ttes-distingu6e.
Le Prefel , nE FONBRUNE.
Conseil departemental.
Du 17 septembre 1866.
Taux de la retribution seolaire en 1867.—Le Conseil considerant
que le systeme d'abonnement a en pour effet, en 1866, d'augmenter
d'une maniere notable la frequentation des ecoles et d'ameliorer,

435 --
en general, la position des instituteurs et des institutrices, decide
que le systeme d'abonnement continuera d'être en usage dans le
departement de la 'Vendee, perdant l'annee 186'7;
Fixe les taux de retribution tant annuels que mensuels, conformernent
a sa deliberation du 18 aotit 1864;
Conserve integralement, cowrie pour 1866, les articles 1, 2, 3,
5, 6 et '7 de cette deliberation (1), et maintient la modification
qu'il a apportee a Particle 4, dans sa seance du 14 aofit 4865 (2).
Ecole normate primaire d'instituteurs. — Budget de i86" — Le
Conseil est d'avis que ce budget soil arrete tant en recettes Teen
depenses, somme de 24,722 fr.
Eleves nouveaux. —M. le Prefet, sur l'avis conforme du Conseil,
prononce l'admission des 12 candidats portes en tete de la liste
d'admissibilite dressee par la commission de surveillance de Pecole.
Reparation des bourses. — M. le Prefet, sur l'avis conforme du
Conseil, decide que les bourses seront reparties ainsi qu'il suit,
pendant l'annee scolaire 4866-1867;
En 3e annee, bourse entiere a MM. Morin, Millet (Pierre), Guinot,
Millet (Jules), et Auger ; 3/4 de bourse a MM. Brochet, Renaudet,
Reverseau, Richard et Coullon ;
En 20 armee, 3/4 de bourse a MM. Dory, Neraud, Marais,
Grillard et Loizeau ; 1/2 bourse a MM. Trioux, Brianceau et Mignet;
En Ire annee, 1/2 bourse a chacun des 12 eleves nouveaux.
Cours normal d'institutrices. — Reparation des bourses. —
M. le Prefet, sur l'avis conforme du Conseil, decide :
10 Que Mines Albert, Brenon, Barteau, Soupault et Payraudeau,
seront admises en 2e armee avec bourse entiere;
20 Quo M Wes Boisnard, Rivalland, Lery et Mercier, seront
admises en Ire annee ; les deux premieres avec bourse entiere,
les deux attires avec 1/2 bourse.
Secretariats de Maine. —L'autorisation de remplir les fonctions
de secretaires de mairie, est accordee a MM. Braud, instituteur
Pouille, Phelippeau, instituteur a la Chapelle-aux-Lys, Guillery,
insiituteur a Bouille-Courdault, Bodin, a Yenansault.
Fonctions de chantre. — L'autorisation de remplir les fonctions
de chafitre, est accordee a M. Baudry, instituteur a Bouffere.
(1) Bulletin de 1865, no 1, page 8:
- (2) Bulletin de 1865, no 8, page 116.

MONSIEUR LE RECTEUR
— 136 —
Paris, le 20 seplembre 1866.
J'ai l'honneur de vous env oyer copie d'une letIre que j'ai adressee
a l'un de vos collegues, en reponse A diverses questions qu'il
m'avait faites sur l'interpretation a donner A quelques dispositions
de l'arrete du 3 juillet 1866, relatif a l'examen des aspirants au
brevet de capacite.
Veuillez, en ce qui vous concerne, faire appliquer it l'avenir dans
votre academie les principes rappeles dans la letIre dont it s'agit.
Recevez, Monsieur le Recteur, l'assurance de ma consideration
tres-distinguee.
Le Ministre de l'instruction publique, V. DURUY.
MONSIEUR LE RECTEUR ,
Pour copie confor me :
Le chef de la 3e division,
G. PILLET.
Paris, le 15 seplernbre 1866.
J'ai pris connaissance de la lettre dans laquelle vous tne Soumettez
quelques observations que vous a suggerees la lecture de
l'arrete du 3 juillet dernier, relatif a l'examen des aspirants et
aspirantes an brevet de capacite.
Je vais repondre aux diverses questions que vous avez soulevees :
10 En ce qui concerne l'epreuve de dessin lineaire et d'ornement,
ii doit etre entendu que Pepreuve ainsi qualifiee est unique, et que
le sujet propose appartiendra soit A la fois au dessin lineaire et au
dessin d'ornement, soit, si vous le jugez convenable, A l'un de ees
deux genres de dessin seulement. Le dessin lineaire proprement
dit comprend surtout les figures geometriques et les objets qui
peuvent etre representes par la combinaison de lignes droites et
courbes qui se font habituellement A la regle et an compas, tandis
que le dessin d'ornement embrasse des formes diverses, telles que
rosaces, feuillages, arabesques, pour lesquelles une certaine
habilete de main est necessaire.
Le dessin d'imitation suppose une aptitude artistique plus developpee;
ii comprend la representation, d'apres un modele litho-

— 137 —
graphie on grave, d'apres la bosse ou d'apres nature, de la figure
ou de la forme humaine, des flenrs, des animaux, du paysage, etc.
Des notions de perspective doivent etre egalement rattachees au
dessin d'itnitation et au dessin lineaire, lorsque ce dernier enseignement
atteint un certain niveau.
2° En specifiant que les candidats au brevet comprenant l'enseignement
facultatif doivent etre interroges a leur choix sur les
matieres comprises clans les quatre series determinees aux articles
16 et 17, l'arrete a entendu que ces candidats seraient completement
libres de designer celles de ces series sur laquelle its
dosirent etre interroges, quel qu'en soil l'ordre, A la condition,
neanmoins, de repondre sur toutes les matieres de la serie qu'ils
auront choisie,
30 Le minimum de 2 points etahli par l'article 21 pour chacune
des epreuves ecrites on orates ne dolt, en aucun cas, s'appliquer
l'ensemble des malieres d'une memo serie. Le candidat qui n'aurait
pas ohtenu le chiffre 5 dans l'une des matieres doit etre irnmediatement
mis hors de concours.
40 Les questions orates relatives soil an dessin linhare et d'ornement,
soil au dessin doivent porter principalerneut sur
les principes de la perspective; le candidat peat etre mis en
derneure de dessiner an tableau noir une figure geometrique, un
objet quelconque place sous ses yeux et de donner des explications
stir sa maniere d'operer.
50 La solution donnee A la troisieme question repond a celle-ci :
l'epreuve ecrite, constituant une des matieres de la serie, devient
eliminatoire si le candidat n'obtient pas le chiffre 5 pour ladite
epreuve.
6° Chacune des matieres enumerees par series A l'article 17
dolt etre consideree comme isolee, soil qu'elle appartienne aux
epreuves ecrites ou aux epreuves orates. C'est par series completes
pie doivent avoir lieu les examens facultatifs, et nulle mention ne
pourra etre faite Si le candidat n'a pas °Wenn le chiffre 5 pour
chacune des matieres de l'examen ecrit et pour chacune des matieres
de l'examen ecrit et pour chacune des matieres de l'examen
oral composant la serie qu'il a choisie.
70 Lorsqu'un aspirant au brevet comprenant les matieres facultatives
sera pourvu d'un brevet stir lequel se trouvent deja men-

38 ---
tionnees quelques-unes de ces matieres , les commissions ne
pourront, sous aucun preiexle, interroger le candidat stir les matieres
pour lesquelles son aptitude aura ete conslatee.
Recevez, Monsieur le Recteur, l'assurance de ma consideration
tres-distinguee.
Le Ministre de l'instruction publique,V.DURUY.
Du 25 septembre 1866
CIRCULAIRE sur la (tut* des classes dons les ecoles
primaires communalei.
Monsieur le Recteur, aux termes du regiment des ecoles primires
communales, les classes durent au moms trois heures le
maim n et trois heures le soir, et rien n'indique que ces longues
seances doivent etre coupees par on repos. L'immobilite de corps
et la fatigue d'esprit, imposees ainsi pendant trois heures consecutives
A des enfants de sept a treize ans, soulevent des plaintes
legitimes. Les voeux de l'opinion publique out ete devances a cet
egard pour les jeunes gens de treize dix-huit ans qui recoivent
l'enseignement secondaire special, puisque les nouveaux programmes
d'etudes pour cet enseignement prescrivent qu'apres deux beures
de travail il doit y avoir un repos de dix minutes ou d'un quart
d'heure employe A des exercices gyrimastiques, sans prejudice des
recreations plus longues qui suivent les repas. Dans quelques
ecoles prirnaires, malgre le silence du reglement, l'usage s'est aussi
introduit d'interrompre par une recreation ces longues classes du
matin et du soir.
Un repos de dix minutes on d'un quart d'heure est indispensable
aux enfants, pour qui le mouvetnent est une necessite, et dont il
n'est pas possible, malgre la diversite des exercices scolaires, de
maintenir l'attention eveillee durant trois heures.
Je desire, Monsieur le Recteur, que l'usage introduit C titre
d'exception devienne desormais la regle. Vous voudrez bien
adresser A MM. les inspecteurs de votre ressort academique des
instructions precises C ce sujet.
Je vous prie de m'accuser reception de la presente circulaire
et d'en assurer l'execution.
Recevez, Monsieur le Recteur, l'assurance de
ma consideration tres-distinguee.
Le illinistre de .l'instruction publique , V. MAIN.

— 139 —
Secours aux communes.
M. le Ministre a accorde :
A la commune de l'Ile-d'Yeu, un secours de 1,000 francs, applicable
A la depense d'etablissement d'une maison d'ecole dans la
la paroisse de Saint-Sauveur.
A la commune de Saint-Georges-de-Montaigu, un secours de
2,500 francs, applicable A la depense de construction d'une maison
d'ecole de filles.
RENSEIGNEMENTS DIVERS.
D'apres la legislation generale sur les distinctions bonorifiques
en France, le ruban seul de la Legion-d'Honneur peut etre pone
sans la decoration. 11 n'est point deroge a cette regle en faveur des
palmes universitaires, dont le ruban no peut, par consequent, etre
separe des insignes qu'il doit supporter.
L'enseignement spdcial.
M. le Ministre de l'instruction publique a recemment adresse
aux recteurs des diverses academies une serie de documents d'une
haute importance : ce sont les instructions et programmes relatifs
Fetablissement de ce qu'on a appele renseignement secondaire
special. On sait que la loi du 21 juin 1865, yolk a l'unanimite par
le Corps legislatif, a eu pour objet de donner satisfaction A un
besoin imperieux de notre époque, en placant A cote de l'enseignement
classique, fonde principalement sur l'etude du latin et du
grec, un ense:gnement nouveau qui aurait pour principales bases
l'etude de la langue et de la litterature francaises, celle des langues
vivantes et des sciences appliquees a l'agriculture, au commerce et
l'industrie. C'est A l'execution de cette loi que sont consacres les
nouveaux arretes ministeriels.
De nombreuses tentatives int precede et prepare cette regimen
tation generale. Depuis quarante ans , plusieurs etablissements
d'instruction ont essaye d'offrir, sous diverses formes, aux families
qui ne peuvent accorder it l'instruction de leurs enfanIs le capital
de temps et d'argent que demandent les etudes classiques, des
methodes plus courtes, plus simples, plus modernes, pour en faire

— 440 —
des hommes utiles et eclaires. Ces essais avaient toujours manqué
d'organisation, d'encouragements et de cette puissante impulsion
que nous somme habitues en France A ne recevoir que de l'Etat.
Les reglements qui paraissent aujourd'hui ont pour but de
combler cette lactme. Quoique recemment promulges , its se
presentent déjà avec la santion de l'experience. Mis a l'essai depuis
deux ans, modifies d'apres les observations des fonctionnaires qui
avaient charge de les appliquer provisoirement, soumis an controle
des Conseils superieurs de l'instruction publique , refondus et
completes par des dispositions additionnelles, its vont entrer dans
nos ecoles avec toutes les garanlies que la prudence la plus
circonspecte pouvait leur sonhaiter.
La grande difficulte qu'avait a vaincre l'enseignement moderne
(modern department, comme l'appellent les Anglais), c'etait la
necessite une education en tame tenips qu'un enseignement, de
developper les forces intellecluelies et morales de l'enfant, tout en
munissant son esprit des connaissances utiles A sa carriere future.
Par un heureux privilege, les etudes classiques pouvaient seules
jusqu'ici se vanter, A bon droit, d'être une gymnastique, dont on
sortait, il est vrai, sans connaissances speciales, mais avec des
aptitudes et des principes necessaires A la conduite de la vie. Seules,
elles se flattaient d'armer l'homme pour toutes les tulles qu'il est
appele a soutenir. Les nouveaux programmes paraissent devoir
resoudre le meme probleme : its ne se proposent pas seulement
d'instruire, mais d'elever.
us prennent Pedant au sortir de l'ecole primaire, fortifient par
une annee preparatoire Finstruction qu'il y a recue, puis ouvrent
devant lui une carriere qu'il pent parcourir en quatre ans. Ici les
lettres et les soiences se combinent dans une juste proportion : les
lettres, comme it est jusle, occupent la plus grande place dans les
premieres annees ii faut former la raison avant de l'employer;
mais les etudes scientifiques croissent en importance avec Page
des eleves.
Les lettres qu'on enseigne ici ne sont plus grecques ni latines :
elles sont francaises ; elles sont etrangeres, mais inodernes. La
langue et la litterature nationales marchent an premier rang.
tine sage gradation conduit l'enfant depuis les plus simples
exercices jusqu'aux genres de composition les plus serieux, aux

— 441 —
lettres d'affaires, aux memoires, aux comptes rendus, aux rapports
administratifs. Les langues etrangeres ne s'enseignent pas par les
memes methodes que le latin : c'est pour les parler qu'on les
apprend, et on commecce A les parler des les premieres !eons;
A la quatrieme annee, le cours se fait dans la langue etrangere ;
professeurs et eleves n'en doivent plus employer d'autre. L'etude
litteraire des grands eerivains etrangers n'est pas exclue : elle vient
en son temps, quand Peleve est déjà familiarise avec leur langue.
La geographie et l'histoire ferment une part essentielle du cours.
Elles commencent des l'enfance, Pune par la description de la cour
et du jardin de l'ecole, l'autre par de simples recits. Ce n'est plus
tine lecon que l'enfant repete, c'est un conte qu'il ecoute, qu'il
redit, qu'il retient ; c'est une promenade on un voyage qu'il fail,
qu'il imagine. Peu a pen Penseignement devient plus grave sans
cesser d'être interessant ; l'histoire descend jusqu'a Pepoque
contemporaine, ce qui est pent-etre descendre on peu trop; la
geographie, apres avoir fait connaitre au jeune homme le sol et les
produits de la France, lui apprend rasped, les mceurs, les richesses
et les besoins des diverses contrees etrangeres.
L'enseignement des sciences n'est pas moms sagernent etabli
que celui des letires, soil par le choix des matieres, soil par les
methodes prescrites. Les mathematiques, cette discipline de la
raison, cette loi latente et universelle de la nature, constituent,
comme il est juste, la base; les principes de la physique, de la
chimie, de l'histoire naturelle, de la cosmographie, de la rnecanique,
viennent tour A tour se developper dans on nombre determine de
lecons progressives. Les eleves recoivent encore quelques notions
de legislation civile et d'economie rurale, industrielle et commerdale.
Enfin, les deux dernieres annees offrent, concuremment avec
les etudes déjà commencees, celle qui doit couronner mutes les
attires, la partie la plus utile et la seule pratique de la philosophie
enseignee aux eleves elassique : la morale.
Toutes ces branches d'enseignement presenteront, dans le lyeee
moderne, tin caractere special. cII ne s'agit point id, dit le
Ministre, corn me dans le lycee classique, de preparer des hommes
qui fassent des plus hautes speculations de la science on des lettres
leur etude habituelle, mais des industriels, des negotiants, des
agriculteurs, dont beaucoup d'ailleurs, etendant par l'experience

—
de la vie cette instruction en apparence plus etroite, sauront
rejoindre ceux qui auront cherche pour leur esprit un developpement
plus large dans des etudes plus desinteressees. )
Un avantage immense du nouvel enseignement, c'est en effet son
elasticite ; ii pent s'etendre et se restreindre, selon les besoins et
les lacultes des eleves et de leurs families. Dans les etudes
classiques, quiconque ne va pas jusqu'au bout recueille pen de fruit
de ses travaux imparfaits. C'est un vaste edifice qui, s'il n'est pas
conduit jusqu'au comble, tombe bientot en ruines. L'enseignement
moderne pent se fractionner sans perdre sa valeur. L'eleve qui n'y
donne qu'une, que deux annees, en tire neanmoins un benefice
tres-positif et tres-reel. S'il ignore l'art de composer, il salt du
moms ecrire correctement sa langue ; s'il ne va pas jusqu'a la
chimie organique, ii saura les metalloides ou au moms les principes
elementaires de la chimie ; s'il n'etudie pas l'algebre , ii possedera
l'arithmetique commerciale. D'un autre cote, le jeune homme qui,
dans les qualre annees d'etudes regulieres , aura montre une
intelligence superieure , pourra, grace it une on deux annees
complementaires , apprendre assez de latin pour obtenir son
diplorne de bachelier es sciences et aspirer aux carrieres dont il
ouvre l'acces. Les langues anciennes se trouveraient ainsi placees,
selon le vceu de beaucoup de bons esprits, non au debut, mais au
couronnement de l'education.
Une marque ceriaine de la sagesse de cette creation, c'est
se reconnalt imparfaite et perfectible. Un Conseil central superieur
de perfectionnemenl, siegeant a Paris, veillera it la mise en ceuvre
et aux modifications necessaires ; et, aupres de chaque college
special, un Conseil local de perfectionnement exercera une action
efficace sur les etudes, signalera les parties du programme general
qu'il conviendra d'etendre on de restreindre : c Car, en mettant
a part certains cours qui serout partout necessaires, le caractere
fondamental de cet enseignement sera de varier selon les besoins
de chaque localite. ) Ainsi, une part legitime est faite A l'experience
locale, et, en assurant aux etablissements nouveaux tons les
benefices de la centralisation, on en evite les exces.
ne suffisait pas de rediger d'excellents programmes : les
programmes disent ce qu'il faut enseigner, mais ils n'enseignent
pas tout seuls ; surtout us n'apprennent point it la place des eleves.

— 443 —
.Ce ne sont malheureusement pas, comme les rivieres de Pascal,
des chemins qui marchent. Former des ['mitres, stimuler dans les
eleves le besoin et le desir d'apprendre , c'etaient deux points
capitaux qui n'ont point echappe a la sage prevoyance du Ministre.
Le professorat special sera desormais une carriere, modeste sans
doute comae toutes celles de l'enseignement en France, mais dotee
des memes avantages et environnee des memes garanties que le
professorat classique. Une ecole normale speciale preparera les
jeunes maitres ; des examens serieux , une agregation difficile,
constateront leur capacite ; des traitements raisonnables assureront
leur position.
Quant aux eleves , its auront , comme leurs condisciples de
l'enseignernent classique, on but A atteindre, one preuve de capacite
donner. Un diplerne de fin d'etudes assurera A l'enseignement
special la sanction qui lui a manqué jusqu'ici. L'opinion publique
attachera, ii n'en faut pas douter, une grande importance A on
brevet] qui, pour certaines professions, offrira plus de garanties
d'aptitude immediate que le diplome de bachelier.
Telle est, dans ses traits pricipaux, l'organisation que vient de
reeevoir l'enzeignement moderne
( Extrait du Moniteur du 30 juillet 1866.)
— Barometres aneroides de Breguel.— Don fait aux instituteurs.
— M. Baudet , opticien et depositaire A Paris des barometres
aneroldes de Breguet, a bien voulu, par un mouvement de liberalite
tout spontane, mettre six de ces instruments A la disposition du
lilinistre de l'instruction publique, pour etre donnes aux instituteurs
qui auraient fourni, cette armee , a l'Observatoire imperial, les
renseignernents les plus utiles et les observations les mieux faites
sur les phenomenes meteorologiques qui se sont produits dans
leur localfte.
M. Baudet a expritne l'intention de renouveler ce don pendant
douze annees consecutives.
L'offre de M. Baudet a ete acceptee avec reconnaissaissance.
M. le directeur de l'Observatoire imperial a prie, an nom du
Ministre , les commissions des departements de faire connaltre
leurs .candidats.
Les instituteurs designes par les commissions sont an nombre de
vingt et un Its ont etc classes dans Porch.° ,suivant :

444 —
MM. Deille, a Banyuls (Pyrenees - Orientales ) ; Renvoise ,
Chateaurenard (Loiret); Wiest, it Herserange (Moselle); Franckhauser,
a Langensoulzbach (Bas-Rhin); Lo I rain, A Arrancy (Meuse);
Vallet, a Saint-Gervais (Haute-Savoie); Faure, A Grand-Boussac
(Dordogne); Vieles, A Saint-Cesaire (Gard); Jardonnet, au Grand-
Pressigny (Indre-et-Loire); Morez, a Chamblet (Allier); Borrel,
Villasavary (Aude); Cauche, a Montmacq (Oise); Corrigeux, Ohnereville
(Meurthe); Mosnier, a Saint-Julien-Molhesabate (Haute-Loire);
Lanvat, is Geruge (Jura); Guillemot, A Arcelles (Aube); Diriere, is
Maubert-Fontaine (Ardennes); Teuton, is Fayence (Var); Cirou, is
Montbray (Manche); Chenivesse, is Saint-Martin-Inferieur (Ardeche);
Quillier, is Sainl-Pierre-le-Moutier (Nievre).
En consequence, un barometre aneroilde de Breguet vient d'être
adresse, par ordre du Ministre, A MM. Bellies, Benvoise, Wiest,
Franckhauser, Lorrain et Valid, avec une lettre de felicitations.
— Fondation de bourses et l'Ecole not-male de U./Atty. — On lit dans
le Moniteur : it Le conseil d'administration de la compagnie du
chemin de fer de l'Est, preside par M. Perdonnet, et le conseil
d'administration du chemin de let du Nord, preside par M. Delebecque,
viennent de fonder, dans Pinteret des enfants des employes
de ces compagnies, chacun six bourses dans le college modele
d'enseignement secondaire special annexe is l'Ecole normale de
Cluny (Saone-et-Loire). D
En vente chez J. SORY, imprimeur de la Prefecture
ANNUAIRE
ADMINISTRATIF, INDUSTRIEL ET COMMERCIAL
DU DEPARTEMENT DE
LA VENDEE
PUBLIE
Sous les auspices de M. le Prefet de la Vendee, conforinernent
a la deliberation du Conseil general du 30 am:it 1862
Un Volume in-12, prix broche : 1 franc.
IVapoleon. — Imp. J. Sory.
S0111.

1111LLETIN
DE
P A
DE LA VENDEE
7:1rttriiInc anth. — ertobre I 806.
N° 10
1P;
1129Lu
On s'abonne chez J. SORY , imprimeur a Napoleon -Vendee.
Prix : 3 fr. par an.
DOCUMENTS OFFICIELS.
ARRETES ET DECISIONS DE S. EXC. M. LE MINISTRE
DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
Du 8 octobre 1866.
M. Appraille, regent des emirs cl'enseignetnent secondaire special
au college de Lucon, est nomme maitre-adjoint (3e classe) A l'ecole
norniale prirnaire de Lagord.
Du 25 octobre 1866.
M. Jacque( , instituteur public A Pissote, est nomme maitreadjoint
(3' classe) C recole norinale prifflaire de Parthenay.
Concessions de franchises postales.
Sur la dernande de M. le Ministre de l'instruction publique, M. le
Ministre des finances a pris les decisions suivantes :
Les son; - prefets soul autorises a corresponth e en franchise,
SOUS BANDES, avec les instituteurs primaires publics et les institutrices
primaires publiques de low arrondissement. (Decisions des 29 septenibre
et 29 octobre).

— 446 —
ARIIRTES ET DECISIONS DE M. LE PREFET DE LA VENDEE
Mutations du Personnel
Du 17 octobrc 1866.
M. Dupont, instituteur en conge pour cause de maladie, est
nomme instituteur titulaire Vail* en remplacement de M. Tapon
appele a d'autres fonctions.
Mme Gaillaud, sceur Marie-Theotime, est agreee comme adjointe
l'ecole publique du Boupere. (Ernploi nouveau).
Du 20 octobre.
Mine Auffredo, en religion scour Martin de l'Ascension, est
nommee directrice de la salle d'asile publique de la Chanute
(commune des Sables), en remplacement de Mmo Bejaud, en
religion scour Saint-Scholastique.
Du 25 octobre
Mme Lezaire, en religion scour Saint-Noise, est nominee institutrice
titulaire a la Chaurne (commune des Sables), en remplacetnent
de Mme Joubart, en religion scour Marie-du-Sacre-Coeur.
Du 27 octobre.
N. Magneau est agree comme adjoint a Pecole publique de
Du 30 octobre.
N. Gamier, eleve sortant de Pecole norrnale, est agree comme
adjoint a l'ecole publique de , en remplacement de
M. Mairaud.
N. Bonnaud, eleve sortant de l'ecole normale, est agree comic
adjoint a Fecole publique de Vix, en remplacement do N. Onillon,
en conge pour cause de sante.
M. Riviere, instituteur acljoint a Pecole publique de Chaille-les-
Marais, est agree en la mettle qualite a l'ecole publique de Fontenay,
en remplacement de N. Guibert appele a d'autres fonctions.
N. Guibert, instituteur adjoint a l'ecole publique de Fontenay, est
agree comme adjoint a Pecole publique de Rocheserviere, en remplacement
de N. LeFebre fits, nomme titulaire.
Mile Mace, institutrice adjointe a l'ecole publique des Epesses,
est agreee en la 'Berne qualite a Pecole publique de Saint-Philbertde-Bouaine,
en remplacement de Mue Mercier.

— 147 —
Sont autorises a ouvrir des cours d'adultes dans leurs communes
respectives.
Du 12 octobre 1866
1. Dinaud, instituteur a Saint-Paul-Mont-Penit.
Du 15 °duke.
M. Morin, instituteur au Bourg-sous-Napoleon.
Du 16 octobre.
M. Vequaud, instituteur a la Rabateliere.
Du 17 octobre.
Mll e Robin, institutrice a Jard.
M. Dibot, instituteur a Saint-Urbain.
Du 19 °claire.
M. Mercier, instituteur a Landevieille.
Du 12 oclobre 1866.
Un conge de trois mois, pour cause de sante, est accorde
M. OnilIon, instituteur-adjoint a l'ecole publique de ViX.
Du 15 oelobre.
Un conge d'un an, renouvelable, est accorde a Mine Choblet, exinstitutrice
publique A Saint-Prouant.
Paris, 1e20 aotit 1866.
ENVOI d'un nzodele de certified d'etudes printaires.
MONSIEUR LE RECTEUR,
Le nornbre des personnes qui ont suivi cette armee les cours
d'adultes atteste l'insuffisance de l'enseignement dans tine grande
partie des ecoles. Entre autres causes de cette insuffisance, ii faut
cotnpter en premiere ligne l'insouciance des families et le (Want
d'emulation des eleves. Ii importe done, tout en stimulant ceux-ci,
de vaincre !Indifference de ceux-la et d'ainener les parents a donner
aux progres des etudes primaires de leurs enfants l'attention qu'ils
meritent.
Dans quelques communes, on a en la bonne pensee de delivrer
aux enfants qui quittent pour toujours les banes de Pecole des
certificats d'etudesprimaires, et ces certificats on( produit de bons
effets; les Cleves comine les families les ont recherches.

— 148 —
Afin de generaliser cette mesure, j'ai fait preparer to modele
d'un certificat qui pourrait etre propose aux instituteurs et delivre
aux eleves quittant l'ecole pour n'y plus rentrer.
Mais, pour quo ce certificat ait une valour rCelle, ii conviendrait
de ne le remettre qu'aux Cleves qui auraient subi avec succes un
examen portant au moms sur l'enseignement obligatoire.
Cet examen serait fait par l'instituteur, en presence et avec le
concours du maire et du cure, lesquels, en cas d'empechement,
pourraient deleguer pour les suppleer, soil un membre du conseil
municipal, soil un habitant notable de la commune.
Les resultats seraient indiques par les notes bien ou assez bien,
en regard de la matiere sur laquelle l'examen aurait porte ; mais
tout eleve qui n'aurait pas obtenu l'une de ces deux notes pour la
lecture, l'ecriture, l'orthographe, le calcul et le systeme metrique
n'aurait pas droit an certificat.
L'examen, au surplus, ne serait pas obligatoire ; l'instituteur
n'appellerait it y prendre part que les Cleves qui en manifesteraient
le desir.
Vous trouverez ci-joint, Monsieur le Recteur, un modele de
certificat d'etudes primaires, et un certain nombre d'exemplaires
dudit certifical, qui seront distribues entre les inspecteurs primaires
de votre ressort. Veuillez inviter MM les inspecteurs d'academie,
charges du service de l'instruction primaire, a en signaler
l'utilite aux instituteurs publics et it les encourager it en introduire
l'usage dans leurs ecoles.
On recherchera avec empressetneni, scion toute probabilite, tine
sorte de diplcime qui, attestant les connaissances acquises des
jeunes gens, tour rendrait plus facile l'acces de diverses pi ofessions
et deviendrait meme, pour des emplois salaries dans l'agriculture,
l'industrie ou le commerce, un titre de preference. Lorsque les
families s'apercevront de cette preference; lorsqu'elles verront qu'a
defaut de cc diplome leurs enfants trouvent moms facilement a
s'employer selon leurs desirs, elles comprendront mieux le prix de
l'instruction et, par consequent, la necessite d'envoyer leurs enfants
aux ecoles, de les y rendre plus assidus et de s -assurer des progres
gulls y font.

— 149
Ii s'agit, comme vous le voyez, Monsieur le Recteur, d'exercer
indirectement sur les families une influence morale qui profile a
l'amelioration de l'enseignement primaire.
Veuillez donner bus vos soins au succes d'une mesure dont je
serais heureux de voir prulamer l'utilite par l'experience.
Recevez, monsieur le Recteur, l'assurance de ma
consideration tres-distinguee.
Le Itlinistre de rinstruction publique,
Signe : V. DURUY.
M1N1STERE DE L'INSTRUCTION DUBUQUE.
CERTIFICAT D'ETUDES PRIMAIRES.
L'instituteur soussigne certifie que
ne a , le
demeurant it , department d
a fre.quente I ecole d
depuis jusqu'au
et qu'a sa sortie de l'ecole, il a subi
devant la Commission locale un examen, duquel ii resulte qu'il a
merite les mentions suivantes dans les differentes branches de
l'enseiguement primaire qu'il a etudiees, savoir :
On inscrira ici, avec, la mention bien on assez, bien, celles des matieres de l'enseignement
obligatoile on facultatif (lois du 15 mars 1850 et du 21 juin 1865) sur lesquelles
les eleves auront justifid de connaissances suffIsantes.
En foi de quei lui a ete delivre le present certiflcat.
A , le 186
L'Inslituteur,
Certifie sincere et veritable par nous
membres de la Commission locale
d'exatnen, instituee pour la delivrance
du certificat d'etudes primaires.
A
VU ET APPR‘ OUVE :
, le 186
L'Inspecteur de l'instruction primaire,

— 150 —
Du 7 octobre 1866.
CIRCULAIRE a MM. les .Recteurs sur la direction qu'il convient
de donner a l'enseignement dans les ecoles primatres.
Monsieur le Recteur, en vous envoyant, le 2 juillet dernier, une
copie du nouveau reglement des ecoles normales prirnaires, j'ai
appele volre attention sur les abus quo quelques maitres ont introdints
dans l'etude de la grarnmaire et sur la necessite de donner
cet enseignement tine direction plus pratique.
Jo trouve la preuve de cot abus persistant dans les memoires
produits en 1861 lors du concours des instituteurs (1), et dans les
rapports de l'inspection generale, comme dans les copies des
concours cantonaux que je viens cl'examiner. Des enfants de dix
onze ans parlent de verbes transitifs, et intransitifs, d'attribuIs
simples et complexes , de propositions incidentes explicatives ou
determinatives, de complements circonstanciels, etc., etc. II faut
n'avoir aucune idee de l'esprit des enfants, qui repugnent aux
abstractions et aux generalites, pour croire qtfils comprennent de
pareilles expressions, que vous et moi, Monsieur le Recteur, noes
avons depuis longtemps oubliees; c'est un pur effort de mernoire
au profit d'inutilites.
Si l'etude serieuse de la grammaire est une des plus importantes
a poursuivre; si, par l'analyse des precedes du langage,
elle nous conduit A decouvrir certaines lois de l'esprit ; Si, par la
comparaison des grammaires entre elles, on arrive A retrouver la
(1) Sur douze cent sept instituteurs dont les memoires ont td reserves par les inspecteurs
d'academie avec la note Nen, deux cent quarante-trois, c'est-a-dire le cinquieme,
s'accordent pour demander que l'enseignement suit plus pratique, plus précis, plus
simple, plus rationnel, miens approprie aux besoins des populations rurales. Quelques-uns
rappellent, en souhaitant qu'elle s'execute, la circulaire ministerielle du 20 aoirt 1857.
Void quelques passages, textuellement extraits des memoires des instituteurs :
« A on enseignement mecanique it faut susbtituer un enseignement rationnel (Eure).
— On apprend trop par cceur (Calvados). Que d'ecoles rurales oh les livres joueot
encore le premier rOle ! Les eleves recitent, recitent, mais n'exercent point leur intelligence
(Ardeche). — ic paysan sent que l'instruction est mat qu'elle n'est pas
assez pratique (Bas-Rhin). — L'enseignement est generalement routinier (Meurthe).
11 est trop absIrait (Doubs). — Les methodes etant defectueuses, les parents considerent
Benseignement come Motile (Pas -de-Calais). —One Benseignement devienne plus pratique
et plus utile (Somme). — L'enseignement est trop abstrait (Dordogne). — L'enseignement
primaire est mat approprie et insufilsant (Indre-et-Loire). — L'enseigmement est
trop obscir (Nord). — L'efiseignement actuel est souvent trop theorique (Correze). :—
11 faut donner aux enfants un enseignement approprie a leurs besoins futurs pour en faire
de bons chretiens, des cultivateurs laborieux et eclaires, des artisans honngtes et des
citoyens dignes d'une grande nation (Oise). — Les instructions ministerielles ne sont pas
executees (Somme), etc., etc.

— 151 —
filiation des peuples et l'identite des races; si enfin elle constitue ,
pour une intelligence déjà mitre, une des applications les plus fecondes
de la philosophie eclairee par l'histoire, on dolt avouer que,
pour les enfants, elle n'est trop souvent qu'un objet d'effroi. Une
grande partie du temps de la classe est, chaque jour, employee
dans certaines ecoles A la recitation de longues lecons de grammire,
A la redaction d'interminables analyses logiques et grammaticales,
qui remplissent leurs calliers ou leur mernoire et ne
disent rien A leur esprit. Cet enseignement doit etre remplace par
des lecons vivantes. II faut reduire la gramrnaire A quelques definitions
simples et courtes , A quelques regles fondamentales qu'on
eclaircit par les exemples ; il flint aussi, A mesure que l'intelligence
des enfants se developpt , les metire en presence des plus beaux
morceaux do noire litterature, leur y faire reconnaltre d'abord le
sens et jusqu'aux nuances des mots, la suite et l'enchainement des
idees, plus tard les inversions, metne les hardiesses du genie, et
compter, dans cet exercice, encore plus sur cette logique et cette
grammaire naturelle qu'ils portent en eux, quo sur le vieux bagage
d'abstraction et de formules dont on accable leur memoire
sans profit pour leur intelligence. Lhomond disait, il y a quatrevingts
ans : (c La metaphysique ne convient point aux enfants, et le
meilleur livre elementaire, c'est la voix du maitre, qui vane ses
lecons et la maniere de les presenter scion les besoins de ceux A qui
ii pane (I) ».
Nos maitres no sont pas coupables de suivre les methodes quo
faccuse; ce sont celles qui leur ont ete enseignees. Ils en mesurent
la valeur au prix qu'elles leur out conte: aux fatigues, au temps
qu'ils oft depenses pour acquerir des connaissances qui donnent
la plus simple des etudes les appparences, les embarras cites
ennuis d'une science mysterieuse.
L'ardeur avec laquelle les instituteurs ont ouvert et dirige les
cours d'adultes prouve qu'ils ne cherchent pas A menager leurs
forces et qu'ils ne redoutent pas le travail. Ce n'est done pas le
courage et le devouement qui leur font defaut, mais une bonne
direction pedagogique. Or, cette direction, c'est A l'ecole nortnale
qu'ils Ia prennent; c'est done de l'ecole normale qu'il faut chasser
glements de grammaire la( ine, 7e edition, 1788.

-- 152 —
cette scolastique grammaticale qui se complait dans les theories
subliles et s'amuse A des curiosites bonnes pour occuper les loisirs
des lettres (1).
Depuis longtemps, Monsieur le Recteur, des observations oft ete
adressees a cet egard aux administrations academiques par plusieurs
de mes predecesseurs; un d'eux vous avait meme pose, le 20 aoin
1857, une serie de questions auxquelles vous ne paraissez pas avoir
repondu. Je dois conclure de ce silence quo les instructions dont
ii s'agit n'ont oblenu qu'une attention passagere, et je me suis assure
qu'elles sont a peine connues de MM. les inspecteurs d'academie.
Jo liens C ce qu'il n'en soit pas tie meme desormais. J'attache
non-seulement A la propagation, mais C l'amelioration de l'instruction
primaire, une grande importance. Je considere cet enseignement
comme une dette de l'Etat envers les populations laborieuses,
et ce n'est pas, ou du moms ce ne doit pas etre en vain que le
decret du 22 aofit 1854, se conformant A la loi du 14 juin de la
memo armee, vous a chargé de veiller C l'execution des reglements
d'etudes dans les ecoles primaires et normales, et de proposer au
Ministre les mesures propres C en ameliorer l'enseignement. C'est
IA, Monsieur le Recteur, une de vos attributions les plus essentielles,
et je regrette vivement de ne trouver que de rares exemples
de l'intervention personnelle des chefs des academies dans la direction
de cet important service. Tout le monde s'accorde aujourd'huiC
reconnaitre que la meilleure methode d'enseignement est celle
qui exerce le plus l'intelligence des enfants, sans la fatiguer ni la
rebuter; celle qui, tout en excitant leur memoire, ne la charge pie
de choses utiles ; cello qui no leur presente isolement aucune regle
abstraite, mais leur fait comprendre Foible de la regle par tine
application raisonnee; cello enfin qui leur apprend le mieux
apprendre.
J'ai mallieureusement lieu de craindre qu'on ne soit pas *etre
de cette verite dans toutes les ecoles, et je vois aver peine de
nombreux temoignages, confirmes par ma propre experience, eta'
blir que l'enseignement primaire, en beaucoup de lieux, est plus
(1) On enseignait, ii y a tin an encore, dans tine 4cole normale de l'Est, des aper . Cus
sur la terminaison des substantifs et des adjectifs, et stir lesrapports de cette termina 00
ion is sens des mots.

-- 153 —
mecanique que rationnel. C'est ce qui explique, jusqu'a un certain
point, le'long sejour, trop souvent infructueux, que font les enfants
dans les ecoles.
Le chiffre qui m'a le plus vivement frappe dans la statistilue que
j'ai publiee pour l'instruction primaire, n'est pas celui du nombre
des enfants restes en dehors des ecoles, et que le progres des
mceurs et des idees suffira maintenant a reduire rapidement; c'est
le chiffre des non-valeurs scolaires,ce sont ces quarante Cleves sur
cent qui sortent de l'ecole, ou ne sachant rien, ou sachant si peu de
chose, que, sans le cours d'adultes, us l'auront bien vile oublie.
Nous ne pouvons agir sur les families qui nous refusent leurs
enfants que par la contagion morale de l'opinion publique, et, A
cette heure, elle agit energiquement; mais, pour les autres, nous
avons le devoir de chercher les moyens de diminuer chaque armee
noire deficit.
Ce moyen tie consisle pas a demander plus de temps pour l'etude
aux maltres et aux Moves. Les instituteurs tie marchandent pas
leur peine, et, quant aux Cleves, nous ne leur faisons déjà quo des
classes trop longues.
L'amelioration I trouver doit etre cherchee dans les methodes
d'enseignement ; car il est certain qu'il ne faudrait pas six annees
pour parcourir le programme de l'enseignement primaire, Si eel
enseignement Mail donne avec la parfaite connaissance des besoins
intellectuels des enfants.
Mais comment, Monsieur le Recteur, parvenir A reformer un vice
de methode si general et si persistant (1)? La circulaire du 20 add
.'1) La circulaire du 20 aoht 1857 porte cc qui suit : a Les eleves de nos ecoles,
disait mon predecesseur, dans one instruction que je me plais a rappeler, out besoin
d'apprendre leur langue, mais non les subtilites qui out rendu tetude de la grammaire
francaise si pen attrayante et par consequent si difficile. . . Qu'on se garde d'accabler
l'esprit des enfants •e ces definitions metaphysiques, de ces regles abstraites, de ces
analyses pretendues grammaticales, qui soul pour cux des bieroglyphes indechiffrables ou
de rebutants exercices. Done, point de ces eternelles dictees, ambitieusement decordes du
nom d'unalyse logique et bonnes seulement a faire prendre en degont tout ce qui tient a
tenseignement de la langue ; point de fantasmagone de mots ; s'il est possible meme,
point de glammaires entre les mains des &eves. Faire apprendre par cur des formules
abstraites A des enfants qui sortiront de l'ecole pour reamer la beche ou le rabot, c'est,
plaisir et sans resultats, heurter les instincts des families. Qu'on voie s'entrechoquer dans
un pele-mele de notions confuses ces mots techniques dont one intelligence peu exercee
ne parvient jarnais A se rendre maltresse, ii n'y a la, avec une perte de temps certaine,
que des avantages bien douteux. Les dictees graduees avec discernement, analyses an
point de vue des ides, du sens des mots, de torthographe, dictees ayant pour objet on
trait d'histoire, one invention utile, one lettre de famille, on memoire, le compte rendu
d'une affaire : tel doit etre, dans Mole nrimaire, le fondement de tenseignement de la
langue. »

— 154 —
1857 n'ayant ete suivie d'aucune mesure ni merne d'aucune proposition,
je ne crois pas devoir la reproduire aujourd'hui textu ,ellement;
je desire cependant trouver, par la connaissance precise des faits,
le remede a l'etat de choses que je signale.
Pensez-vous, Monsieur le Recteur, que, si MM. les inspecteurs
prirnaires reunissaient deux ou trois fois les instituteurs de leur
arrondissement, pour leur signaler les imperfections des methodes
employees, et recueillir leurs observations, us pourraient, ensuite,
etre invites par M. l'inspecteur d'academie departemental, a discuter
avec lui ces observations? Pensez-vous green appelant pres
de vous MM. les inspecteurs d'academie et en provoquant egalement
leurs avis sur les resultats des conferences qu'ils auraient presidees
dans les departements, vous pourriez me fournir, a cet egard, de
bonnes indications ? Pensez-vous qu'il pourrait resulter de ces
divers avis une sorte de plan d'etudes court et facile, qui serait non
impose, mais propose aux instituteurs, et qui contiendrait d'utiles
directions pedagogiques, analogues, sous quelques rapports,
cellos qui ont ete publiees pour l'enseignement secondaire special?
Je vous prie, Monsieur le Recteur, d'examiner attentivement ces
questions, ainsi que finites celles qui peuvent s'y rat tacher, et de
repondre dans un court delai.
Je vous detnande, pour cette ceuvre Si importante de l'education
publique, une attention perseverante. La part qui vous est reservee
par la loi dans la direction du service de l'enseignement primaire
a pu, Monsieur le Recteur, sembler restreinte ; rnais cette part est
en realite la plus belle, si on l'envisage comme elle doit l'etre,
puisqu'elle 'VOUS impose toute la sollicitude reservee a au magistrat
de l'enseignement (1) » et qu'elle comprend tout cc qui pent
cortiribuer au developpement de l'intelligence humaine , par
consequent au bonheur des populations, A la securite et A la
grandeur de l'Etat.
A quoi serviraient les sacrifices que le pays s'impose, les efforts
materiels qui sont faits pour etablir partout des ecoles et y appeler
les enfants, sil'ame meme de l'enseignement y tr.anquait, si l'esprit
de routine s'installait dans les edifices que l'on Cleve de toutes
parts A l'esprit du progres? Sachons prouver, Monsieur le Recteur,
(1) Circulaire du 31 octobre 1854.

-- 155 —
quo l'Universite ne neglige aucune des parties de sa noble tache,
et qu'a cote des fortes etudes qu'elle offre dans ses lycees et ses
colleges, elle sail donner, dans les ecoles primaires, aux enfants
qu'atten lenties professions agricoles, commerciales et industrielles,
one instruction solide, durable et appropriee a leur destination.
Recevez, Monsieur le Recteur, l'assurance de ma consideration
tres-distinguee.
Le Ministre de l'Instruction pnblique,
V. DURUY.
DIVISION en classes des directeurs et maitres-adjoints des ecoles
normales primaires.
NAPOLEON, par la grace de Dieu et la volonte nationale,
EMPEREUR DES FRANcAlS, a bus presents et a venir, sALuT.
Sur le rapport de noire Ministre secretaire d'Etat au departement
de Finstruction publique ,
AVONS DECRETE ET DECRETONS ce qui suit :
ART. l er . Les directeurs des ecoles normales primaires et les
maitres adjoints designes par les articles 5, 6 et 7 du decret du 2
juillet 1866, seront partages, ti partir du ler janvier 1867, en trois
classes, et repartis, en nombre egal, dans chacune de ces classes.
ART. 2. Notre Ministre secretaire d'Etat au departement de l'instruction
publique est chargé de l'execution du present decret.
Fait a Biarritz, le ler octobre 1866.
NAPOLEON.
Par l'Erupereur :
Le .Ministre secretaire d'Etat au departement
de l'instruction publique ,
V. DURUY.
CIRCULAIRE fixant la situation des pensionnaires libres
admis dans les ecoles normales primaires.
La situation des eleves pensionnaires admis dans les ecoles normales
priinaires aunt donne lieu a diverses interpretations, le Ministre
adresse au recteur de l'une de nos academies la lettre suivante,
qui precise la pensee du decret du 2 juillet dernier a eel
egard :
Paris, le 25 octobre 1866.
c Monsieur to Recteur, vous m'avez demande par votre depeche
du ler octobre : 10 si les pensionnaires libres admis dans les ecoles
normales primaires doivent etre nommes comme les Oka boursiers
; 20 si, ayant obtenu ou non une bourse ou portion de bourse,
its peuvent, a la fin de l'annee, passer dans le cours superieur.

— 156 —
a Les pensionnaires libres soft eleves-maitres an meme titre que
les boursiers ; its doivent, en consequence, subir les exarnens
d'admission et etre nommes par le prefet; its soot tenus, en outre,
de contracter l'engagement decennal et de suivre bus les regiments
de discipline interieure. Comte les eleves-maltres admis en qualite
de boursiers des le commencement de leurs etudes, les pensionnaires
libres, s'ils en sont reconnus capables, passent, a la fin de
l'annee, dans les cours de l'annee superieure, et concourent pour
l'obtention des bourses ou portions de bourse altribuees aux eleves
de leur promotion. Enfin its doivent suivre regulierement les trois
annees du colas normal, et ne peuvent etre autorises 1 .1 redoubler
une armee d'etudes qu'en cas de maladie et d'absence prolongee.
« Recevez, l‘lonsieur le Recteur, l'assurance de
ma consideration tres-distinguee.
« Le Illinistre de l'instruction publique , V. DURUT. »
INSTRUCTIONS concernant la redaction du rapport general
annuel donande a MM. les Instituteurs.
MONSIEUR L'INSTITUTEUR
J'ai eu l'honneur de vous adresser deux modeles (1) du rapport
general annuel present par l'arrete ministeriel du 17 avril dernier,
pour servir A la redaction des Mats de situation des ecoles de
garcons, des ecoles de flutes, et du travail de statistique qui s'y
rattache, conformement A In circulaire du 7 mars 1866.
J'appelle toute votre attention sur cc travail, auquel l'autorite
stiperieure attache la plus grande importance, et je no dome pas
que vous ne fassiez tous yes efforts pour fournir une statistique
scolaire complete et aussi exacte que possible de votre commune.
Le chapitre ler du rapport, concerne la commune. C'est le seul
qui presente quelques difficultes; mais la redaction ne pent en etre
confiee qu'd vous. Vous voudrez done bien y repondre en cc qui
concerne les titles comme en cc qui concerne les garcons, apres
vous etre entendu, lorsqu'il y aura lieu, avec les chefs des differentes
ecoles de In commune.
Les questions 8 et 9, copiees exactement sun les cadres envoyes
par M. to Ministre, presenteront pent-etre quelques difficultes dans
les ecoles libres. Si les chilfres qui vous seront donnes et quo vous
ne discuterez pas, vous paraissent inexacts, eons les inscrirez an
crayon A ceete de ceux des ecoles cornmunales, qui no peuvent etre
l'objet d'aucune hesitation.
Dans le ens on volts no pourriez repondre pour le moment a la
question 10, vous n'oublierez pa3 d'y repondre par une lettre
speciale, aussitel la formation des tableaux du tirage an sort.
Les renseignements des 2e et 3e pages, ne presentent aucune
difficulte. Its concernent specialement l'instituteur et l'ecole qui lui
(1) Un de ces modeles est destine a Alme l'institutrice communale

— 157 —
est confiee. Les chiffres, pris sur le registre matricule, doivent done
etre de la plus rigoureuse exactitude. Je vous recommande seulement
d'indiquer avec solo sur quelles ressources soft prises les
differentes sommes affectees au service de 'Instruction- primaire,
taut pour constimer le traitement des instituteurs et des adjoints,
que pour faire face A toutes les autres depenses de l'instruction
primaire.
La 40 page du rapport sera affectee aux renseignements, stir les
les maitres-adjoints. On indiquera pour chacun d'eux : ses nom et
prenoms, la date et le lieu de sa naissance, la date et la nature du
brevet, la date de sa nomination par le titulaire et celle de Pagrement
de M. le Prete!, le chiffre du traitement de Is commune avec
indication des ressources sur lesquelles il est pris, enfin les sacrifices
en argent on en nature faits en sa faveur par le titulaire.
Le rapport se terrninera, s'il y a lieu, par de courtes observations
generates stir la marche de Pecole, sur les progres realises et sur
les VO2UX que l'initituteur croira devoir formuler dans son interet
personnel, comme dans l'interet de 'Wok.
En remettant A M m e Pinstitutrice commit -male de votre loealite la
feuille de rapport qui lui est destinee, veuillez lui counnuniquer la
presente circulaire et lui dormer pour son travail, toutes les indications
(loot elle pourra avoir besoin. Les institutrices n'ont pas A
repondre aux 11 questions du chapitre l er , cependant cues feraient
hien, ne firt-ce que pour se rendre compte de l'etat de l'instruction
dans la commune, tie donner aussi ces reponses qu'elles copieraient
sur Noire rapport, et qui ne leur detnanderaient que quelques
minutes de travail. Elks rempliront d'ailleurs le reste du rapport
en cc qui les concerne, et n'oublieront pas d'indiquer sur quelles
ressources soot prises les sommes affectees a leur Ira:lenient et a
leurs ecoles en general.
Le rapport general annuel devra parvenir, a MM. les inspecteurs
primaires, pour le 15 decembre an plus lard avec les roles du 4 e trimestre
et l'exemplaire do registre inatricule qui reste l'!1:1- 0 les
mains de l'administration. Pour prevenir toute erreur et toute modification,
c'est le rapport quo vous avez recu quo NOUS devrez retour--
nor A MM. les inspecteurs.. II sera bon d'en conserver une copie
exacte dans les archives de l'ecole.
Je profile de 11.presente communication pour appeler Noire attention
sun les registres relatifs C la direction pedagogique de
l'ecole, presents par l'arrete ministeriel du 17 avril 1866, insere au
no 5 do Bulletin de l'instruction primaire de la Vend( 38. -
A panic du le r janvier prochain, ces divers registres et notarnment
le journal de classe, devront se trouver dans toutes les ecoles
cominunales, et ils seront robjet d'une surveillance particuliere.
Recevez, Monsieur l'instituteur, l'assurance de
ma parfaite consideration.
L'Inspeeteur d'acadetnie, CHANSON.
RC H! t/4-4,
1.-944.1 A vENIO

— 458 —
SOCIRTE DE SECOURS MUTUELS
CIRCULAIRE de M. lc President a MM. les Instituteurs.
(< MONSIEUR L'INSTITUTEUR,
a L'Empereur, dans sa constante sollicitude pour l'amelioration
du sort des instituteurs et des institutrices publics, a voulu qu'une
Societe de secours mutuels ffit etablie entre eux dans chaque departement
de l'Empire.
• Le departement de la 'Vendee compte parmi ceux qui se sont
le plus empresses a seconder les intentions si bienveillantes de
Sa Majeste.
• En execution de la circulaire de S. Exc. le Ministre de l'instruction
publique, en date do 31aoilt 1863, des statuts vous avaient
ete proposes des la interne armee et avaient ete adoptes par vous;
mais la Societe n'etant pas encore organisee, quelques modifications
de peu d'importance, que l'experience avail suggerees, out
CIé apportees a ces statuts, qui sont conformes an modele adopte
de concert par LL. EExc. MM. les Mimstres de Pinterieur et de
l'instruction publique et adresse :I MM. les Prefets.
« Les statuts definitifs de la Socike out etC approuves le 26 join
1866 et tin decret imperial du 22 mit dernier m'a nornme votre
President.
a Get honneur, que je n'avais pas recherche, in'impose l'obligation
de mettre au service de noire Association tout mon zele et
toute mon activite; vous pouvez etre assure de mon concours le
plus empresse et de mon devouement le plus absolu.
« Mais ii importe de ne pas perdre de temps, si nous voulons
que la Societe puisse produire ses utiles resultats des le l er janvier
1867.
« Je vans adresse en consequence :
a 10 Un exemplaire des stain's definitifs que vous conserverez et
que vans 6tes invite a faire connaitre autour de vous.
• 20 Un acte d'adhesion aux staluts, que je vous prie de me
renvoyer signe, par l'intertnediaire de M. le Prefet, si votre intention
est de faire pantie de la Societe, dans la Imitable qui suivra la
reception.
• Je n'ai pas hesoin, Monsieur l'instituteur, de yous dire quelle
est l'utilite de ces Societes de secours mutuels et les avantages qui
en decoulent pour les instituteurs qui en font pantie. — Les resultats
obtenus dans les departements on ces Associations fonctionnent
ont depuis longtemps prouve leur importance. Je ne saurais done
trop vous engager a repondre aux intentions bienveillantes de
l'Empereur en signant iimnediatement un acte d'adhesion, qui est
un veritable contrat d'assurances contre les mauvaises chances de
la vie.

159
« Des que les adhesions me seront parvenues, je vous convoquerai
, avec tons les instituteurs de votre canton, pour que vous
fassiez Pelection de vos delegues, A qui appartient la nomination
du Conseil adminfstratif.
« La Societe se compose de Meinbres participants et de Membres
honoraires ; deja plusieurs souscriptions de Mernbres honoraires
elaient parvenues A M. l'Inspecteur d'Academie; veuiliez columnniquer
A nouveau les statuts aux personnes notables de votre
commune et leur demander si , par on acte d'adhesion , elles
consentent it accepter le titre de Membre honoraire. Ce titre
engage a vers,2;- une cotisation annuelle qui ne peut etre moindre
de 5 francs. La Societe recoil aussi Ions les dons qui lui soul faits
et les donateurs soul places sur la lisle des bienfaiteurs de la
Societe.
• Agreez, Monsieur l'instituteur, l'expression de ines sentiments
les plus distingues et les plus devones.
« Le President de la Societe de secours inutuels
des instituteurs et institutrices,
D. GOURDIN, avocat.
REVSEIGINEUENTS DIVERS.
Societe d'horticulture de Fontenay-le-Comte.
Corinne les annees preeedentes, one exposition des produits de
Phorticulture a en lieu a Fontenay, les 11, 12 et 43 octobre, sous
les auspices do la Societe d'horticulture de rette vine.
Sept instituteurs de Parrondissement ont pris part A cette exposition.
Leurs produits, obtenus dans des conditions pi rrois difficites,
figuraient avec honneur ft cede de ceux des habiles jardiniers
et -des riches amateurs de Fontenay et des environs.
Des recompenses et des felicitations ont ete accordees aux instituteurs
exposants dans l'ordre de inerite suivant :
1. Medaille d'argent : M. Gourraud, instituteur ft Mouilleron-en-
Pareds, pour son lot bien assorti en legumes, fruits et racines.
2. Medaille d'argent : M. Gamier, instituteur ft Saint-Sigismond.
1. Metiaille de bronze : M. Artarit, institutenr ft Soint-Metiarddes-Pres.
— Depuis six ans, M. Artarit a obtenu six recompenses,
dont one mention honorable, trois mectailles de bronze et deux
d'argent.
- 2. Medallic de bronze : M. Delaunay, instituteur a l'Ile-d'Elle.
Mention honorable : M. Gaignet, instituteur ft Mervent.

-- 160 —
Le compte-rendu de ces recompenses est accompagne de l'observation
suivante :
a Par leur beaute et leur variete, les produits composant le lot
a expose par chacun tie MM. les instituteurs, prouvent que ces
• ouvriers de l'intelligence savent trouver dans la culture de leurs
• jardins tout a Ia fois une source d'etudes et un noble (Masse-
« ment. z
Des mentions honorables ont en outre ete accordees:
10 Au college de Fontenay, qui a exposé hors concours une
variete assez nornbreuse de legumes qui denotent tous, comme
leurs devanciers, une tres-bonne culture.
2° A M. Rousseau, directeur de Pecole corninunale, qui a
exposé, aussi hors concours, une tres-jolie collection de fuchsias
et un lot de fruits magnifiques, aussi varies que bien choisis, indiquant
a eux seuls le maitre en poniologie.v — M. Rousseau est sans
contredit l'instituteur qui s'est occupe avec to plus de succes de
l'horticulture. Depuis six ans il a obtenu les premieres medailles
d'argent. II ne concourt plus avec les instituteurs, ses collegues, et
compte aujourd'hui parmi les amateurs les plus distingues de la
ville et des environs. It s'occupe aussi avec succes d'aprculture.
30 a A M. Ribon, ancien instituteur, pour son lot de raisins, de
poires, de pommes el de legumes. Rappel de inedaille d'argent de
1864. »
40 Enfin au jeune Archambaud, attaché a Pecole cominunale
de Fontenay, qui prouve, par son lot de legumes, les progres qu'il
a faits depuis les encouragements qui lui ont ete donnes Pannee
derniere. »
L'expose ci-dessus ruontre que les instituteurs de l'arrondissement
perseverent dans la vole on its sont entres depuis quelques
annees, et que, repondant aux vues de l'administration et du gouvernement
de l'Ernpereur, ils font des efforts serieux pour propager
le gont d'une horticulture intelligence et raisonnee dans leurs
communes respectives. Le proces-verbal du jury d'appreciation des
produits constate d'ailleurs, en terincs précis, le mouvement qui
se produit. II y est dit : Les efforts de MM. les instituteurs, precedemment
signales par le jury, se maintiennent et tendent a un
progres de Plus en plus sensible.
— Desinteressement d'un inttituieur de l'Isere. — Le conseil
municipal de Saint-Isinier (Isere) avait vote en faveur de Pinstituteur,
M. Hermite, comme encouragement pour ses soins donnes aux
cours d'adultes, une sonime de 100 francs et une retribution
mensuelle par eleve. M. Hermite a fait don a la commune, pour
aider a la reconstruction de l'ecole, des sommes qu'on lui destinait.
Napoleon. — Imp. J. Sory.
SORY.

BIALETIN
DE
PEIERE
DE LA VENDEE
rIturiMic an6e. liovembre .1866.
N°11
On s'abonne chez J. SORY , imprimeur a Napoleon -Vendee.
Prix : 3 fr. par an.
DOCUIIIENTS OFFICIELS.
ARRETES ET DECISIONS DE M. LE PREFET DE LA VENDEE
Mutations du Personnel
Du 6 novembre 1866.
M. Pichot, instituteur adjoint it Saint-Denys-la-Ghevasse, est
agree en la memo, qualite A Fecole pnblique de Montaigu , en
remplacement de M. Badreau.
Du 7 novembre.
Mile Sausseau, institutrice mixte a Saint-Maixent-sur-Vie, est
nominee institutrice titulaire it Bourneau , en rernplacement de
MIC Logeais.
M. Tapon , instituteur A titre provisoire it Vaire, est agree
comme adjoint it Fecole publique de Fontenay, en remplacement
de M. Guibert.
Du 8 novernbre.
M. Mairand, instituteur adjoint A Fecole publique de l'Ile-d'Elle,
est agree en la meme qualite it Fecole publique de Montaigu.

— 48 ---
Du 9 novernbre,
M. Rigalleau, eleve sortant de Pecole normale, pourvu du brevet
facultatif, est agree comme adjoint a l'ecole publique de
Chatlle-les-Marais, en remplacement de M. Riviere.
Du 11 novembre.
Un conge de trois mois est accorde, sur sã demande et pour
cause de sante, A M. Plaire, instituteur titulaire a Auzay.
M. Gelot, eleve sortant de l'ecole normale, est nomme instituteur
interimaire a Auzay, , pendant la duree du conga accorde A
M. Plaire.
Du 15 novembre.
M. Babin, en religion frere Clodoald, est agree comme adjoint
Pecole publique de Saint-Hilaire-de-Loulay.
M. Malecot, ex-instituteur a Sallertaine, est nomme instituteur
titulaire a Pissotte, en retnplacetnent de M. Jacquet, appele A
d'autres fonctions.
Mlle Doux , institutrice titulaire a Dompierre , est nommee
institutrice mixte lre classe ) a Saint-Maixent-sur-Vie , en
remplacernent de Mlle Sausseau.
Du 21 novembre.
Mlle Moinardeau , Cleve sortant du cours normal, est agreee
comme adjointe A Pecole publique de l'Ille-d'Elle.
Du 2i novembre.
M. Corqueteau, attaché A l'ecole publique de Cllantonnay, est
agree comme adjoint a ladite ecole.
Du 25 novembre.
Mr" Julie Mary, en religion scour Sainte-Nathalie, est nommee
institutrice publique a Doinpierre.
Du 26 novernbre.
Mme Gobin, Marie, en religion sceur Marie Thelcide, est agreee
comme adjointe a Fecole publique de Dompierre.
Du 27 novembre.
M. Michel, Isidore, attache au college de Fontenay-le-Cornie, est
agree comme adjoint A l'ecole de la ChA.taigneraie.
Du 30 novernbre.
M. Baudry, en religion frere Conrad, est agree comme adjoint a
l'ecole publique de Mortagne, en remplacement de M. Allemand,
fare Aquilin.

— 165 —
Cours d' adultes.
Soot autorises a ouvrir des cours d'adultes :
Du 10 novembre.
Mlle Chiron, institutrice a la Chapelle-Palluau.
M. Niazeau, instituteuc au Simon-la-Vineuse.
Mlle Delacroix, institutrice adjointe a Chaille-les-Marais.
M. Chevrier, instituteur a Thouarsais-Bouildroux.
M. Grenaille, id. A Nalliers.
M. Ouvrard, id. A Antigny.
Du 12 novembre.
M. Phelippeau, instituteur A la Chapelle-aux-Lys.
M. Gentis, id. A Soullans.
M. Cousin, id. A Aprernont.
M. Briquet, id. A la Barre-de-Monts.
Du 14 novembre.
M. Petit, instituteur A Sainte-Christine.
Du 15 novembre.
M. Avril, instituteur a Saint-Cyr-des-Gats.
M. Badreau, id. A la Boissiere-de-Montaigu.
Du 16 novembre.
M. Andre, instituteur A Bois-de-Gene.
Du 17 novembre.
M. Metay, instituteur A Bourneau.
M. Croize, id. A Saint-Auhin-la-Plaine.
Mlle Dubreuil, institutrice A Saint-Michel-en-l'Herm.
M. Yerdon, instituteur A Damvix.
Du 19 novembre.
M. Chabiron, instituteur A Saint-Vincent-sur-Graon.
Du 21 novembre.
M. Lhommeau, instituteur A Bessay.
M. Boisseau, id. A Foussais.
M. Rautureau, id. aux Brouzils.
M. Guery, id. an Boupere.
Du 26 novembre.
M. Merceron, instituteur A Saint-Mesmin.

— 164 —
Du 27 novembre.
M. Herbreteau, instituteur aux Clouzeaux.
M. Gralepois, id. a Saint-Hilaire-le-Vouhis.
Du 30 novembre.
M. Gendreau instituteur a Saligny.
M. Bonneau, id. A Beauvoir.
M. Simonneau, id. A Barbatre.
N. Paquier, id. a Saint-Hilaire-de-Mortagne.
M. Guillery, id. A Bouille-Courdault.
Ecole normale primaire de Napoleon-Vendee.
COM nprnial crinstituteices. — AnnOe 1867.
Le prefet de la Vendee, Alder de la Legion d'honneur,
Vu le decret du 14 juin 1854, et le decret du 2 juillet 1866,
ARRETE :
Art. ler. — Les dem3ndes d'inscription des aspirants A l'Ecole
normale primaire d'instituteurs et des aspirantes au Cours normal
primaire d'institutrices seront recues du ier au 31 janvier prochain
; elles seront consignees sur un registre ouvert cot effet au
bureau de l'inspection academiz,ue.
Art. 2. — Toute demande d'inscription, pour etre admise, devra
etre accompagnee des pieces suivantes :
10 Un extrait de l'acte de naissance du candidat, constatant
qu'au 1erjanvier 1867, il aura 16 ans accomplis et 20 ans au plus.
2° Un certificat de medecin constatant que le candidat a ete
vaccine ou qu'il a eu la petite verole et qu'il n'est atteint d'aucun
vice de constitution ou infirmite qui le rende impropre au service
de Penseignement.
3° Un engagement, dament legalise, de se livrer, pendant dix
ans au moms, a l'instruction primaire publique.
Si le candidat est mineur, ii devra produire, en outre, une declaration,
egalement legalisee , de son pere ou de son tuteur,
l'autorisant a contracter cet engagement.
4° line note, signee par le candidat indignant le lieu ou les lieux
qu'il a habites depuis Page de 13 ans.
5° Des certificats de moralite delivres tant par les chefs des
ecoles auxquelles le candidat aura appartenu, soit comme eleve,

— 165 —
mit comme sous-maitre, que par le maire de la commune oil il
aura reside, confortnement aux dispositions de-Particle 14 du decret
du 2 juillet 1866.
Art. 3. Le present arrete sera publie et affiche dans toutes les
communes du departernent par les soins de MM. les maires.
Napoleon-vendee, le 19 novembre 1866.
Le prefet de la Vendee, DE FONBRUNE.
Liberation de l'engagernent decennal.
Les jeunes soldats de la classe de 1856, appartenant au departement
de la Vendee, qui ont ete dispenses du service militaire en
vertu d'un engagement decennal contracte conformement a l'art. 79
de la loi du 15 mars 1850, pourront recevoir de M. le Recteur de
l'Acadeinie de Poitiers , le 31 decembre prochain, un certificat
attestant l'entiere realisation de leur engagement et sur la production
duquel leur sera accorde un conge de liberation du service
militaire.
its sont invites A adresser, avant le 15 decembre prochain,
M. l'inspecteur d'Academie, A Napoleon-Vendee, pour etre transmise
A M. le Recteur, une demande redigee en la forme indiquee
ci-apres, a l'effet d'obtenir le certificat rectoral dont il s'agit.
Cette demande devra etre accompagnee de l'etat des services
du dispense, depuis qu'il a contracte son engagement. II aura soin
de mentionner sur cet etat les divers conges qui Ini auront ete
accordes regulierement pendant la periode decennale de cet
engagement.
Les indications portees sur la demande et sur Fetal de services
dont il vient d'être pule seront verifiees par M. l'inspecteur de
l'Academie et visees par lui avant d'être adressees a M. le recteur.
Le certificat rectoral doit etre dClivrC a chacun des dispenses
universitaires ayant realise leur engagement, suit qu'ils abandonnent
Penseignement public, soit gulls continuent a suivre
cette carriere.
Modele de la demande du certificat rectoral.
ACADEMIE DE POITIERS.
DEPARTEMENT DE LA VENDEE.
Je (nom et prenoms), tie a (lieu de naissance), department
de . le (date de la naissance), exercant les fonctions de.: .. C.

— 966 —
(lieu de l'exercice des fonctions), dispense du service militaire en vertu de
l'engagement decennal que j'ai ccintracte a (lieu oU l'engagement a ete
contracte), le (date de l'engagement), et qui a ete accepte par
(autorite gui a accepte l'engagement), le (dale de l'acceptation de
l'engagement), demande A M. le Recteur de l'Acadernie de Poitiers de vouloir
bien me delivrer le certificat attestant que j'ai rempli, sans interruption'
pendant dix ans, a compter de l'acceptation dudit engagement, les fonctions
d'enseignement public auxquelles j'ai ete appele.
Fait A le
(Signature.)
(La signature dolt etre legalisee par le maire de la commune oil, reside le
dispense.)
Ci-joint Vetat de mes services, y compris Findication des conges qh jai
obtenus regulierement et dont j'ai joui pendant la periode decennale de moo
engagement.
Dispense du service militaire.
Les jetmes gens du departement de la Vendee qui doivent participer
au tirage de 1867, et qui sent compris dans une des categories
enoncees A l'art. 79 de In loi du 15 mars 1850, devront pro- .
duire, g'ils veulent etre -dispenses du service Militaire, 10 leur
engagement decennal SUr papier timbre ; 20 une autorisation de
leur pere, ou de leur mere Si elle est veu•,,e, ou enfin de Jour
tuteur; 30 un certificat du chef d'etablissement (ou du Maire pour
les instituteurs adjoints ou provisoires) constatant quo l'engage
occupe la position designee dans son engagement. Ces pieces redigees
Eden exactement en la forme ci-apres, devront parvenir le.
15 decembre an plus lard aux bureaux do M. l'inspecteur d'Academie,
en residence A Napoleon-Vendee, qui est chargé de les
recueillir et de les transmettre a M. le Recteur de PAcademie de
Poitiers.
N. 13. L'engagement qu'attralent contracte quelques jeunes fonetionnaires,
soil pour obtenir tear nomination dans un etablissement
public d'instruction seconda ire, soil a Vepoque de tear admission ex
l'ecole normate primaire, no pout tenir lieu de cella qui est . prescrit
par l'art. 79 de hi loi du 15 mars 1850, lequel pout soul bun creer
des droits a la dispense du service militaire.

— 167 —
MODELE D IENGAGEMENT DECENNAL.
Je soussigne (4). rid a , departement d , le.... (2), atteint
par la loi du 21 mars 1932 sur le recrutement de l'armee et compris dans la
class ri le , declare contracter devant M. le Recteur de l'Academie de
Poitiers, conformernent A Fart. 79 de la loi du 15 mars 1850, l'engagement de
me volley pendant dix ans a l'enseignement public dans un etablissement
public d' instruction.
Fait a , le
(Signer ici et laisser un espace assez grand pour quo to moire
puisse legaliser la signature, et quo le prefet ou to sous-prefet ou to
Juge de paix puisse legaliser cello du mire.)
NODELE DE L'AUTORISATION DONNEE PAR LE PERE , LA MERE VEUVE
OU LE TUTECR.
Je soussigne (3), demeurarit C , departement d , autorise
par les presentes M (41, nom (5) a contra cter devant M. Is Recteur
de lAcadernie d , conformement a l'art. 79 de la loi du 15 mars 1850,
l'engagement de se vouer pendant dix ans C l'enseignement public dans un
etablissement public d'institution.
Fait a , le
(Le pere, la mere ou le tuteur doivent signer et Lasser une place
vide assez grande pour que to moire puisse legaliser leur signature,
et que le prefet ou to sous-prefet puisse legaliser cello du mire.
NOTA. Le pere ou la mere ne sachant pas signer devront prendre
deux temoins, sachant signer, et dans ce cas l'autorisation devra
commencer ainsi :
Nous soussignes (6), demeurant C , departement d , certi-
fions que le sieur (7), demeurant A , departement d , autorise
par les presentes M son , C contracter devant M. le recteur de
l'Aradernie d conformement A Fart. 79 de la loi du 15 mars 1850,
l'engagement de se vouer pendant dix airs C l'enseignement public dans tin
etablissement public d'instruction.
Fait a , le
N.-B. L'engagement doit etre contracte avant to tirage, et 'le
certificat d'acc,, otation de cot engagement est delivre, s'il y a lieu,
par le recteur !volt l'epoque de la reunion du conseil de revision.
Secours aux communes.
M. To Ministre vient d'accorder C la commune de Saint-Prouant
un seeours de 1,000 fr. applicable a la depense d'acquisition et
d'appropriatiou d'une maison d'ecole pour les garcons.
(I) Nom et prenoms.
(2) Indiquer la qualite du dispense, s'il est instituteur-adjoint, la commune on il
reside, la date de la decision du prefet, ou de la nomination du superieur et l'indication
du traitement recoil; s'il est eleve-inaltre, dans quelle ecole ii accomplit son stage,
OUl qnelle ecole normale ii appartimt; est membre ou novice d'une congregation
religieuse, de quells congregation il fait partie et depuis quelle epoque; s'il est eleve de
recole normale superieme, maitre d'etude, regent ou professeur d'un colege ou d'un
Iree, Is date de l'arrete ministeriel qui lui a conf4re une de ces qualites.
(3) Nom et prenoms.
(i) Nom, prenoms, qualites, residences.
(5) Fils ou pupille.
(6) Noms et prenoms des temoint.
(7) Noin et prenoms du pere ou de la mere.

- 168 -
'SOCIETE DE SECOURS MUTUELS
MONSIEUR L'INSTITUTEUR
Je vous remercie de rempressement que vous avez rnis a m'envoyer votre
adhesion aux Statuts de la Societe de secours mutuels des instituteurs et des
institutrices du departement de la Vendee.
Vous avez compris immediatement rimportance et rutilite d'une Association
fraternelle qui, j'en suis certain, prosperera et donnera les meilleurs resultats,
Ii s'agit maintenant de proceder le plus promptement possible A l'organisation
de la Societe, et pour y parvenir, vous avez a y Mire vos Delegues.
Aux termes de l'article 9 des Statuts, la Societe est administree par un Conseil
administratif qui la represente en toutes circonstances.
Ce Corseil administratif est elu en assemblee generale.
L'assemblee generale ne se compose pas tie tous les instituteurs participants
de la Societe. Par une sage prevoyance, pour eviter de deplacer tous les instituteurs
a la fois, nos Statuts, adopies par vous, veulent que tousles instituteurs
dun meme canton soient representes par tin Delegue cmisi par eux
Vous voudrez done, monsieur rinstituteur, conformement a l'article 13 des
Statuts, vous reunir le jeudi 1866, A midi, chez
M. instituteur de la commune de
qui presidera la reunion pour Clire on Deleque chargé de vous representer
dans les assemblees generates, et on Vice-Delegue.
Le Bureau sera compose, si le nornbre des membres participants Cu canton
le permet, du President, du plus Age et du plus jeune des membres presents.
Le proces-verbal de la nomination du Delegue et du Vice-Delegue sera
redige immediatement et signe par tons les membres presents. — S'il elevait
quelques difticultes sur relection, ii faut tout prevoir, chaque membre aurait
le droit de faire consigner ses obsei rations au proces-verbal.
Le President m'envei ra sans retard et sous enveloppe affranchie le procesverbal
des elections.
Les instituteurs Ages de 50 ans accomplis on qui auront 50 ans avant le
1er janvier 1867 ne peuvent faire partie de la Societe, aux termes de l'article
2 du Reglemen t rechge et adopte avant que j'aie l'honneur d'être votre President.
— Les adhesions de ces instituteurs, qui in'ont ete adressees, ne peuvent,
des ce moment du moms, produire aucun elfet.
Veuillez done, monsieur l'instituteur, faire, an lieu et A repoque indiquee
ci-dessus, le choix de votre Delegue et de votre Vice-Delegue.
Des que les proces-verbaux des elections me seront parvenus, je convoquerai
les Delegues pour proceder a relection du Conseil administratif, et notre Societe,
alors delinitivernent organisee i entrera en exercice des le ler janvier 1867.
Je compte, Monsieur l'instituteur, sur votre zele et je vous prie d'agreer
l'expression de mes sentiments les plus distingues et les plus devoues.
Napol6on-Vendee, le 8 novembre 1866.
Le President de la Societe de secours mutuels des
Instituteurs et Institutrices,
D. GOURDIN, avocat.

169 —
RENSEIGNEMENTS DIVERS.
SOUSCRIPTION ayant pour but de fournir aux instituteurs les
moyens de visiter l'Exposition universelle de 1867.
c Quelques mois nous separent A peine du moment on l'Exposition
universelle de 4867 va s'ouvrir a Paris.
Une heureuse innovation y a fait entrer tcute one serie de productions
de l'esprit humain, jusqu'alors ecartee, ou a peu pres, du
voisinage plus brillant sans doute des merveilles de l'art et de
l'industrie, mais qui n'en a pas moms, aux yeux de qui sait
apprecier la veritable importance des choses, sa valeur et sa portee.
« Deux classes d'objets exposés (classes 89 et 90) con tiendront tout
ce_qui se rapporte it Penseigneinent des enfants et des adultes ;
materiel d'etudes, livres et instruments ; methodes et procedes
pedagogiques, constructions et mobiliers scolaires. bibliotheques,
travaux d'eleves, etc.
« Cette partie de l'Exposition, si humble d'apparence qu'elle puisse
etre, fournira aux maitres one occasion unique de connaitre et de
cornparer lea C:ffereuts, ‘.fsteiries rFeducation et d'instruction en
usage chez bus les peoples, depuis les etablissements d'ordre soperieur,
, primaires , secondaires , speciaux , professionnels ou
techniques, jusqu'a ceux de la premiere enfance.
« Malheureusement, dans notre pays, le personnel enseignant est
plus meritant que riche, et it n'est pas difficile de prevoir que ceux
qui plus que torts les autres auraient besoin de puiser dans cette
etude comparative des encouragements ou des lumieres, les instituteurs
si devoues et si laborieux de nos villes et de nos campagnes,
devront, pour la plupart, s'ils se trouvent reduits a tours propres
forces, reculer devant des frais de deplacement et de sejour bier'
au-dessus des ressources de leur modique budget.
«Voue, depuis longues annees, aux in tere ts des ins tituteurs et de Penseignem
ent populaire, to Manuel general a ete naturellement conduit
it se preoccuper de cette situation; le premier, it a appele l'attention
du public sur l'utilite qu'il y aurait it fournir au plus grand nombre
possible d'instituteurs le moyen de visiter l'Expositien universelle.
«Des precedents analogues pouvaient d'ailleurs appuyer Pinitiative
prise par le Manuel general. Deja, en 1862, malgre la distance et

— 170 —
les surcroits de difficultes qui en resultaient, Pacces de l'Exposition
de Londres avail ete ouvert a un grand nornbre d'ouvriers et d'industriels
delegues des differentes parties de la France. Sept cent
cinquante ouvriers envoyes soit par leurs patrons, soit par une
commission instituee par le prefet du Nord, suit par la Chambre de
commerce et les commissions ouvrieres de Lyon, soil entin iar la
commission ouvriere de Paris, par les Associations polytechnique
et philotechnique, par des ecoles de dessin et de sculpture et d'autres
ecoles industrielles, ont pu ainsi etudier l'Exposition de LoRdres
et divers ateliers de l'Angleterre.
a La Commission imperiale, a, de son cote, aide les delegations
des ouvriers des differentes villes a visiter l'Exposition.
e Elle leur a Axle, dit To rapport officiel come indemnite de deplacement et de
voyage, une somme de 40,000 francs environ ; la moitie de cette somme a ete donnee a
la Commission speciale instituee par les ouvriers de Paris, qui a mot une subvention
egale du Conseil municipal. Des agents speciaux de la Commission imperiale etaient
charges de recevoir a Londres les delegues, de s'enquerir de leurs besoins, d'aplanir
autant quo possible les difficultes pourraient rencontrer pendant leur sejour dans
cette ville. La Commission a facilite leurs etudes, en obtenant des eommissaires de Sa
Majeste Britannique lour admission dans le Palais avant I'lleure de Fouverture, et en leur
proem ant les mo)ens de visiter quelques ateliers des environs de Londres.
« Differents temoignages nous prouvent, d'autre part, que
de deleguer un certain nombre des leurs pour visiler, an nom de
bus, l'Exposition uuiverselle, est partagee par les instituteurs euxmemes.
Ainsi dix instituteurs du departement de la Mayenne ont
ecrit a S. Exc. M. le Ministre de l'instruction publique, en
demandant que l'administration leur vint en aide pour visiter
l'Exposition universelle, soit en leur procurant, C prix reduit, des
billets de chemins de fer, soil en ohtenant pour eux Pentree
gratuite dans le palais du Champ-de-Mars, suit autrement. Un
instit-iteur de la Haute-Garonne avail exprime, ii y a quelques
semaines, le Wine desir, en ernettant la pensee y aurait
peut''tre lieu d'organiser, entre les instituteurs, des souscriptions
qui h ur permettraient d'envoyer des delegues charges d'etudier,
au point de vue pedagogique et scolaire, l'Exposition universelle
de 1867, et en particulier celle qui s'organise par les soins du
Ministere de l'instruction publique.
o C'est pour repondre Ccc vu que le Manuel general a ouvert la
souscription annoncee dans son numero du 17 novembre.

— 171 —
L'idee de cello souscription a ete accueillie avec reconnaissance
par les instiiuteurs.
Un instituteur du Loiret vient d'adresser au president du Cotnite
une lettre qui contient le passage suivant :
« Les instituteurs apprendront avec plaisir cette nouvelle preuve de bienveillance et
d'affectueuse sympathie a leur egard. Nous ne pourrons, pour la plupart, visiter le grand
concours qui se prepare; mais nous aurons du moins la consolation d'y etre representes
par des delegues de notre choix, qui, a leur retour, nous diront cc quits out vu et
entendu, comment on comprend, hors de notre pays, Finstruction primaire, ses methodes,
ses procedes, etc.
• Je crois pouvoir, sans crainte d'aller au-deli de la verite, me dire l'interprele de
tolls mes collegues du canton de Malesherbes, en adressant an Comite des remerciments
sinceres pour la realisation d'une idee qui no pent que servir les interets de l'instruction
populaire en France, et profiler a l'enseignement personnel des maitres charges de la
repandre. a.
« Une autre lettre, emanee d'un instituteur do Loir-et-Cher, et
egalement adressee au president the Cornite, est ainsi concue :
« Les nombreux ouvriers qui frequentent nos classes du soir sont avides d'instruction.
Ili comprennent aujourd'hui quo la science leur et indispensable pour travailler avec
plus de precision, d'intelligence et de goat ; mais la pluirrt consacrent pen de temps a
l'etude, et no peuven: 3:jtuuon Is conimissances q ii tour sont necessaires
que par la perfection des methodes d'enseignement. 11 importe done que l'instituteur
compare celles qui sont employees chez tons les peuples. Les ands de 'Instruction primaire
deviennent chaque jour plus nomhreux; us s'efforceront, je n'en doute point, de
realiser l'heureuse idee emise par Fun des honorables reclacteurs du Manuel general. »
Perinettre an plus grand nombre possible d'instituteurs, publics
on fibres, de se rendre A Paris pendant l'Exposition et d'y passer
bait jours environ gratuitement on a prix reduit ; mettre a leur
port& tons les moyens de rendre leur sejour instructif et profitable;
leur faciliter Petude de l'Exposition an point de vue special de
Penseignement ; les reunir, a cot effet, dans des conferences pedagogiques
on pourront 6tre exposés les methodes et les systemes
d'enseignement suivis soil chez nous, soil a l'etranger : tel est le
but de la souscription.
c Le Comite chargé d'organiser la souscription a ete compose de
la maniere suivante
M. Charles ROBERT, conseiller d'Etat, secretaire general du ministere
de l'instruction publique, president du comite de la classe
90 pour l'Expositiou universelle 1867, president;
M. CHAUCHARD, depute au Corps legislatif, vice-president:

-- 172 —
M. POMPEE, directeur de l'ecole professionnelle d'Ivry, membre
du caused d'administration de la Societe pour 'Instruction elementaire,
membre du comite de la classe 90 pour l'Exposition universelle
de 4867, vice-president;
M. L. BRETON, gerant du Manuel general de l'instruction primaire,
secretaire du comite de la classe 6 pour l'Exposition universelle
de 1867, tresorier;
M. Anatole Dunuy, chef du cabinet de S. Exc. M. le Ministre de
'Instruction publique, membre du conlite de in classe 90 pour
l'Exposition universelle de 1867, secretaire ;
M. Ch. DEFODON, redacteur du Manuel general de l'instruction
prinza ire, secretaire adjoint ;
M. PICHARD, inspecteur primaire du departement de la Seine,
secretaire adjoint ;
M. BAUDOUIN, inspecteur general de 'Instruction publique pour
l'enseignement primaire, membre du comite de la classe 89 pour
PExposition universelle de 1867;
M. BROUARD, inspecteur primaire du departement de la Seine ;
M. CHADENET , maitre des requetes an conseil d'Etat, chef du
cabinet du directeur general de la presse au ministere de 'luterieur,
president d'une delegation cantonale de la Meuse;
M. BELAGRAVE, membre du comite de la classe 90 pour l'Exposition
universelle de 1867; gerant du journal l'Instituteur ;
M. J. E. JEAN, instituteur libre , it Paris;
M. Ltvy (Frederic), maire du xie arrondissement de Paris ;
M. PERDONNET, president de la compagnie des chemins de l'Est,
president de l'Association polytechnique ;
M. BILLET, chef de la division de l'enseignement primaire au
ministere de 'Instruction publique.
Le Comite fait appel it bus les amis de 'Instruction primaire et
aux instituteurs eux-mernes. La plus faible offrande, en se multipliant,
ne finit-elle pas par constituer une importante ressource?
D'ailleurs les sommes les plus nombreuses et les plus faibles, qui
representent la part de ceux qui peuvent le moms donner, sont
comme le gage certain d'une sympathie generale, et assurent le
succes des ceuvres auxquelles elles s'adressent. Que, de leur ate,
les personnes inftuentes s'associent aux efforts du Comite; que les
Societes localesvouees aux interets scolaires lui pretent leur concours,

— 175 —
et bientot une somme considerable, produite par l'action libre de
l'initiative individuelle, lui donnera les rnoyens de realiser son plan.
On a ealcule qu'en supposant quo la souseription ent a couvrir
sans reduction la depense entiere du voyage et du sejour d'un
instituteur A Paris, il faudrait 12000 fr. environ pour amener
l'Exposition 89 instituteurs, et 50000 pour en amener 373, c'est-
A-dire un instituteur par arrondissement.
Ajoutons que les resultats de rceuvre, obtenus avec la merne
somme, seront bien plus importants, si, comme le Comae l'espere,
de puissantes adhesions, qui disposent de moyens efficaces ,
viennent a son aide.
Des demarches seront faites, en effet, pres des compagnies de
chemin de fer, afin d'obtenir une reduction des frais de transport.
Le Cornite interviendra de meme aupres de M. le conseiller d'Etat
commissaire general pour l'Exposition universelle de 1867, et le
priera d'accorder, s'il est possible, remise des droits d'entree au
palais du Champ-de-Mars.
Plusieurs personnes ont déjà fait savoir au Comite qu'elles etaient
pretes A donner l'hospitalite dans leur domicile, au moment de
l'Exposition , a on ou plusieurs instituteurs qui leur seraient
adresses.
Earn le Comite a ete informe que le Ministre de l'instruction
publique a mis a Pellicle, de son cete, la recherche des moyens
dont Padministration pourrait disposer, en ce qui la concerne,
pour reduire an chiffre le plus faible possible les depenses representees
par le logement et l'entretien des instituteurs pendant leur
sejour A Paris.
Quant au mode de designation des insiituteurs qui pourront profiler
du benefice de la sonscription, ii ne pent etre des a present
fixe d'une maniere absolue. De nombreuses combinaisons peuvent
se produire. Ainsi, les instituteurs d'une circonscription territoriale
determinee pourront ouvrir entre eux une liste de souseriplion
et s'adresser au Comite pour lui indiquer celui de leurs
collegues qu'ils auront designe d'une maniere queleonque.
D'autres, sans meme avoir souscrit, signaleront un collegue quo
son merite leur aura fait juger digne de cette distinction. Les
administrations locales ou autres desquelles releve le service de

— 474 —
l'instruction primaire trouveront peut-etre A propros d'envoyer an
Comite les noms de quelques instituteurs, avec leur recommandation
speciale, on se borneront A joindre un avis favorable a des demandes
forinees par un groupe d'instituteurs pour l'un d'entre
eux. Telle Societe d'instruction primaire qui aura pris part A la
souscription desirera choisir elle-merne les instituteurs qui devront
profiter de sa liberalite. Le merne desir se produira sans doute de
la part de certains donateurs.
Le Comite, se placant au point de vue le plus large, examinera
toutes ces propositions, avec l'intention de donner satisfaction aux
vceux legitimes, sous la reserve des droits de Padministration et
de la necessite d'obtenir l'approbation des autorites competentes
pour toutes les mesures qui comporteraient leur intervention.
S. Exc. M. le 111inistre de l'instruction publique a hien voulu
honorer l'ceuvre du Comae de sa haute approbation, et l'autorisation
donnee par lui au Comite de deposer des listes de souscription
dans tous les bureaux des inspecteurs d'academie et au ministere
de !Instruction publique est un temoignage de sa sympathie pour
une oeuvre privee qui presente un caractere incontestable d'utilire
generale.
Des listes de souscription seront deposees :
A Pious, au secretariat general du ministere de Pinstruction
publique, 110, rue de Grenelle;
Bans les bureaux du Manuel general de l'instruction prinzaire,
77, boulevard Saint-Germain ;
Pans les bureaux du journal l'Instituteur, 78, rue des Ecoles;
Pans les bureaux des autres journaux scolaires qui voudront
bien se charger de recevoir les souscriptions ;
PANS LES DEPARTEMENTS, au chef-lieu defchaque departement,
dans les bureaux de l'inspecteur d'academie.
Les noms des souscripteurs seront publies dans le Manuel general
de l'instruction prinzaire.
Les communications et correspondances relatives A Pceuvre devront
etre adressees A M. le President du Comae de souscriptio4
pour les visites d'instituteurs a l'Exposition universelle de 18117,
110, rue de Grenelle-Saint-Gerrnain, A Paris.
Les membres du bureau,
Charles ROBERT, CHACCHARD, POMPEE, L. BRETON,
A. DUREX, PICHARD, Ch. DEFODON.

— 175 —
Circulaire de M. l'Inspecteur d'Acadernie
a MM. les Instituteurs.
MONSIEUR L'INSTITUTEUR
ii vient de s'organiser, a Paris, sous la presidence de M. Ch.
Robert , conseiller d'Etat , secretaire general du ministere de
l'instruction publique, un comite charge d'organiser une souscription
ayant pour but de fournir aux instituteurs les moyens de visiter
l'Exposition universelle de 1867. J'ai fait inserer thins le present
Bulletin de rinstruction primaire de la Vendee la circulaire
publiee par les niembres du bureau de ce comite J'en recommande
la lecture A votre scrupuleuse attention. Vous y verrez que
ridee est excellente et je ne dome pas qu'elle n'obtrenne votre
approbation.
Les instituteurs qui seront honores de la confiance de leurs
collegues se rendront a Paris pour etudier, pendant huit imrs,
l'Exposition an point de vue special de Penseignement. En pronant
connaissance des tiiverses machines industrielles on agricoles, des
clifferents procedes inventes pour le bien-etre de tons- et pariiculierement
pour celui des classes laborieuses, us acquerron: des
notions precieuses qu'ils apporteront dans nos carnpagnes qui
profiteront ainsi des progres quo le genie de rhomme fait faire
chaque jour et chez Ioutes les nations, a la science applicp.ee a
ragriculture et a rindustrie. De plus, des conferences perlagog ciues
soul annoncees on ils pourront etudier IQs methodes et les systemes
d'enseignernent suivis soit chez nous, soil é Petranger, apres avoir
examine le materiel des ecoles, les instruments scientitiques, les
systemes et les ouvrages classiques admis a l'Exposition. Le hienetre
general, l'instruction et l'intelligence de chacun, la commune,
Pecole ont done tout a gagner dans retie source de lumieres et
d'enseignernent, ouverte par une pensee genereuse a laquelle nous
ne pouvons qu'applaudir.
II sera a regretter, sans nul doute, quo tons les instituteurs no
puissent pas participer au bienfait de la souscription. Mais celui
d'entre eux qui sera delegue par arrondissement, ou par circonscription
cantonale pourra faire part a ses collegues de cc qu'il
aura vu et entendu, etudie et examine. 11 pourra consigner et
developper dans un rapport special ses nouvelles connaissances
acquises. Le Bulletin de rinstruction primaire sera mis a leur
disposition pour la publication de ces rapports qui seront vraiment
dignes d'interet.
La souscription est ouverte C partir de cc jour dans les bureaux
de rinspection acadernique. Le comite fait appel, non-seulement
aux insututeurs mais encore a tous les amis de l'instruction
priniaire. La plus faible offrande, en se multipliant , finit par
constituer une importante ressou cc. Les personnes influentes
s'associeront sans doute aux efforts du Cornite; chacun voudra lui
preter son concours et l'aider A realiser son plan humanitaire.

— 176 —
Je trouverais meme bon, Monsieur l'instituteur, que vos eleves
fussent associes a cette ceuvre generense. Its ne peuvent que profiter
eux et leur famille de leur propre participation. Vous leur ferez men
cornprendre de quoi ii s'agit et leur offrande pourra peut-etre assez
augmenter les ressources pour permettre de deleguer deux ou trois
instituteurs par arrondissetnent.
Le comite ayant decide que les norns des souscripteurs seraient
publies, il desire que M. le President recoive au moms bus les
quinze jours leurs noms avec !Indication de la somme donnee par
chacun d'eux. Les Inspecteurs d'Academie sont charges de centraliser
ces sommes et de les faire parvenir au ministere de
l'instruction publique.
Recevez, Monsieur l'Instituteur, l'assurance de ma
consideration distinguee.
L'Inspecteur d' Acadamie,
Ch. CHANSON.
Bulletins dtcpartementaux de l'instruction priniaire. — Pans le
courant du premier semestre 1866, les vingt departements suivants
possedaient un bulletin special de Pinstruclion primaire : l'Aisne,
les Ardennes, l'Eure, la Loire, le Lot-et-Garonne, la Lozere, la
Meurthe, la 3larne, la Meuse, la Moselle, le Nord, le Puy-de-DOme,
le Bas-Rhin, le Haut-Rhin, le Rhone, la Sarthe, la Seine, le Yar, la
Vendee et les Vosges.
Depuis cette époque, les conseils geneeaux de quatorze autres
departments, reconnaissant l'utilite d'un recueil fie cette nature,
ont vote le credit necessaire pour y faire face, ce sont : l'Ariege,
l'Aube, le Calvados, la Creuse, le Gard, l'Indre-et-Loire, le Jura,
le Loir-et-Cher, la Haute-Marne, le Morhihan, l'Orne, le Pasde-Calais,
la Seine-Inferieure et la Haute-Vienne.
Trente-quatre departements sont done aujourd'hui pourvus d'un
bulletin de l'instruction primaire.
Be plus, les conseils generaux de l'Aveyron et do l'Oise ont
augmente le credit affect e aux frais d'impression, afin de suppleer,
par une annexe au Bulletin administrant' de la prefetture,
l'absence d'un recueil special.
Ah._ "NKr 1ff —
MM. - les instituteurs qui ant souscrit au Code repertoire annote
de l'instruction primaire par M. Magendie, sont invites a faire
prendre cet ouvrage aux bureaux de !'inspection academique oi
ii leur sera delivre contre recepisse.
Napoleon. — Imp. J. Sory.
SORY.

BULLETIN
DE
L'INSTRUCTION PiHAIRE
DE LA VENDEE
Dettrihir (tunic. — Ditembre 1860.
N°12
On s'abonne chez J. SORY , imprimeur a Napoleon -Vendee.
Prix : 3 fr. par an.
DOCUMENTS OFFICIELS.
Du 10 decernbre 1996.
INSTRUCTION sur la preparation et l'envoi des travaux faits dans
les ecoles primaires pour l'Exposition universelle de 1867.
MONSIEUR LE PREFET,
L'Exposition universelle, qui doit s'ouvrir a Paris Ic ier avri11867,
admet d'une maniere generale tout ce qui regarde l'instruction et
Peducation publiques. La Commission imperiale a reserve a l'enseignement
des enfants et a celui des adultes deux classes dans la
reparation des objets exposés, les classes 89 et 90. Ces classes
comprennent dans leur nomenclature des plans et modeles de
constructions scolaires, le materiel, les methodes et les livres, le
systetne des recompenses et des punitions, les programmes, les
lois et les reglements relatifs a 'Instruction publique, les statuts
des societes vouees a la propagation de l'enseignement, ceux des
associations de secours mutuels entre les instituteurs, le dessin
d'ornement et d'imitation, le chant, la gymnastique, les bibliotheques,
en un mot tout ce qui se rattache aux conditions materielles et
intellectuelles de l'instruction nationale.

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Pour repondre aux vues de la Commission, j'ai decide qu'un
certain nombre de documents scolaires seraient demandes dans les
departements et tigureraient a l'Exposition. Tel est l'objet de la
presente instruction.
I. -- Commission departementale. -- A la reception de cette
circulaire, vous voudrez bien, Monsieur le Prefet, organiser immediatement
une commission departementale chargee de surveiller
l'execution des travaux d'eleves que vous aurez a we transmettre,
et de faire un choix parmi ceux qui auront ete presentes pour
l'Exposition. Cette commission sera compssee de l'Inspecteur
d'academie, president, des inspecteurs de l'instruction primaire et,
autant que possible, de membres de l'instruction publique designes
par vous.
H. — Ecoles, prirnaires publiques de garcons. — Travaux des
eleves. —Les compositions on devoirs des eleves seront faites sur
un papier uniforme et exactement conforme au modele Je
vous adresse d'ailleurs le nombre de feuilles necessaire pour ces
compositions. Les copies devront, sous peine d'exclusion, ne porter ,
que le nom de l'eleve, son Age, le now tie l'ecole, la qualite de
l'etablissement, laique congreganiste. Les compositions auront
lieu le jeudi 10 jauvier, de neuf heures du 'main A quatre on cinq
heures du soir.
Sur la proposition de l'Inspecteur d'academie, vous designerez,
dans la proportion de 2 p. 0/0, les ecoles publiques de garcons qui
devront prendre part aux compositions. Tons les eleves de la
I re division, sans aucune distinction seront admis
concourir. La commission fera dans chaque matiere un choix des
meilleures copies dans la proportion de 10 p. 0/0, et les classera
par ordre de merite, mais sans y faire de correction, ni inscrire
d'autre note que celle du rang de la copie.
Pans chaque ecole designee par vous, se rendra, au jour indique
ci-dessus, un membre de la commission. II fera faire, sous sa
surveillance, les diverses compositions ecrites dont je vous adresse
le texte. Le ph i cachete qui contient ce texte ne sera ouvert qu'au
moment on devront commencer les epreuves. Chacund d'elles
durera deux heures. On commeecera par la dictee, puis on donnera
la page d'ecriture et les problemes d'arithmetique. A la suite de
chacune des epreuves, faites d'abord au brouillon, puis remises au

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net par les eleves sur les feuilles que j'ai fait preparer a eel effet,
le membre de la commission designe pour en surveiller l'execution
recueillera les copies, et les transmettra A M. l'Inspecteur d'academie,
ainsi que le proces-verbal destine A constater la regularite
et la sincerite des operations. Ce proces-verbal sera ainsi eoncu:
Proces-verbal d'assistance aux epreuves faites dans les ecoles primaires commu-
nales designees pour prendre part a l'Exposition universelle de 1867.
Nous soussigne (nom, prenonas, qualite et domicile), delegue par M. le
Prefet du departement d pour assister au x epreuves faites dans Fecole
communale d et destinees a l'Exposition universelle de 1867, declarons
nous etre transporte dans ladite ecole le a heures du matin.
Apres nous etre fait representer les eleves de la 1" division, nous avons
procedo, devant eux et en presence de M instituteur, a Fouverture du
pli cachete contenant le texte des compositions a faire. Ces compositions
terminees, puis recopiees au net par les eleves, nous avons aussitot reuni ins
copies dans une enveloppe qua nous avons fermee seance tenante, en presence
de l'instituteur, qui a signe avec nous le present proces-verbal.
Fait a le a heures du soh'.
HI. — Ecoles publiques de filles. — Travaux des ieves. —II sera
procede dans les &Gies communales de fines, pour toutes les
epreuves ecrites, comme dans celles de garcons.
En ce qui concerne les travaux a l'aiguille, on admettra notamment
ceux de couture usuelle. Cependant, dans les communes oti
les travaux de luxe forment une industrie importante, comme
Nancy et an Puy, par exemple, les ecoles pourront exposer tout ce
qui aura ete fait par les eleves, en vue d'un apprentissage pour
l'industrie locale.
IV. — Plans de maisons d'ecoles et de salles d'asile. -- Vous
voudrez hien, Monsieur le Prefet, faire preparer et m'adresser les
plans des trois maisons d'ecole de votre departement qui vous
parahront les plus convenables sous bus les rapports. Un de ces
plans representera une ecole de files. On produira, pour chaque
maison d'ecole, le plan du rez-de-chaussee et celui du premier
etage, une coupe et une elevation longitudinale. Ces diverses
parties seront dessinees sur une lame feuille de papier. It y aura,
par consequent, autant de feuilles que de maisons d'ecole. Les
plans seront etablis d'apres une &belle d'un centimetre par metre
et sur du papier dont les dimensions ne depasseront pas 70 centimetres
de longueur sur 50 centimetres de largeur. -
Vous aurez A m'adresser egalement le plan de la salle d'asile la
mieux installee de votre departement. Ce plan devra etre etabli
dans les memes conditions que cent des maisens d'ecole. Vous y

180 —
ajouterez, toutefois, des photographies representant une vue
d'ensemble et des vues de la salie d'exercices et du preau, dans
lesquelles se trouveront reproduits le mobilier de l'etablissement
et la physionomie des exercices.
V. — Dessin. —V ous designerez, dans la proportion que vous
jugerez convenable, les holes primaires d'enfants qui feront, pour
le dessin, une epreuve surveillee, analogue A celles qui se
rapportent A la dictee, A l'ecriture et A l'arithmetique. Dans ce cas,
l'epreuve durera cinq heures au plus. Vous fixerez le jour oft elle
devra etre faite, et vous en reglerez les conditions, suivant la nature
des etudes de chaque ecole, en vous preoccupant surtout des
moyens d'assurer la parfaite sincerite de l'epreuve.
Ces dessins devrent etre faits sur du papier de 70 centimetres de
longueur et 50 centimetres de largeur.
Dans les classes d'adultes et les cours industriels, toute latitude
sera laissee aux eleves, soil pour les dimensions ou la nature du
dessin, soit pour le temps qu'on y aura consacre.
Tous les travaux de dessin seront soumis A la commission
departementale, qui designera ceux qu'elle jugera dignes de figurer
A l'Exposition.
VI. —Ecoles norntales.— Vous voudrez bien inviter to directeur
de l'ecole normale t:e votre department a faire preparer et A vous
remettre le plan de l'etablissement. Ce plan, dresse A Fechelle
d'un centimetre par metre, devra cornprendre une vue generale, le
rez-de-chaussee, les divers Otages, une coupe, une elevation et le
plan du jardin et des terrains dependant de l'ecole, ainsi que des
pbotographies representant, soit une vue generale, soil, diverses
pieces de l'interieur. Le papier employe n'aura pas plus de 70 centimetres
de longueur sur 50 centimetres de largeur ; mais on
pourra repartir le travail sur autant de feuilles qu'on le jugera
necessaire.
Les ecoles normales seront, en outre, admises A exposer des
specimens de leurs travaux meteorologiques et les mentions on les
inedailles qu'elles auraient obtenues dans les concours des cornices
agricoles ou des orpheons.
VII. — Dans le cas, Monsieur le Prefet, on vous penseriez qu'il
fut interessant d'exposer quelques-uns des cahiers de devoirs mis
an net et faits par les eleves des bonnes ecoles de votre Cleparte-

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ment, ou d'autres travaux remarquables relatifs A diverses branches
de l'enseignement, je VOUS autortse A en faire faire un choix par la
commission, et A me les adresser en lame temps que les dessins
et les plans qui vous soft demandes.
VIII. — Epoque de renroi des travaux ei exposer.— Les compositions
ecrites, qui doivent etre faites le 10 janvier, seront immediatement
soumises a l'examen de In commission, et me seront
transmises le 25 du meme mois, terme de rigueur.
Quant aux dessins, aux plans de maisons d'ecoles et de salles
d'asile et aux autres travaux des. eleves ou des maitres dont
l'exposition aura ete jugee utile, il suffira qu'ils me parviennent
le 5 fevrier.
Je vous prie„ Monsieur le Prefet, de m'accuser reception de la
presente circulaire et de preudre des mesures pour en assurer
l'execution.
Recevez, Monsieur le Prefet, l'assurance de
ma consideration tres-distinguee.
Le Ministre de l'instruction publique,
V. DURUY.
NOUS, Pnixur HE LA VENDILIE,
Offieier de l'Ordre impdrial de la Ldgion-d'Honneur, ,
Vu In circulaire ministerielle du 40 decenibre 1866, qui prescrit
les mesures preparatoires pour l'envoi de travaux faits daus les
ecoles primairos pour l'Exposition universelle de 1867 et qui
charge les- Prefets de l'organisation des commissions chargees de la
surveillance desdits travaux.
Vu les propositions de M. l'Inspecteur d'acodemie,
ARRETE :
Art. ler.— Sont nommes mei -fibres de la commission departernentale
chargee de surveiller l'execution des travaux faits dans les
ecoles pritnaires en vue de l'Exposition universelle de 1867.
1 0 M. l'Inspecteur d'academie, president.
20 M. Chollet, Inspecteur primaire it Napoleon. .
So Venner, id. it Fontenay.
4° M. Salle, membre du Conseil general aux Herbiers,
5° M. Beaud, professeur du cours professionnel it Fontenay..
60 M. Jousse, id. id. it Napoleon.
7° M. Dessolies, principal du college de Lucon.
80 M. Verrie-Lemercier, directeur de l'ecole nonnale A Napoleon.

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Art. 2. —Les compositions on devoirs ties eleves qui font
l'objet des travaux indiques ci-dessus, auront lieu le 10 janvier
courant dans chacune des ecoles ci-apres designees, et seront
survelllees par l'un des mernbres de la commission.
Art. 3. —Sont designes pour prendre part A ces travaux, tous
les eleves de la Ire division dans les ecoles ci-apres indiquees :
10 Le Poire-sous-Napoleon.
20 Olonne.
30 Montaigu.
4° Fontenay.
5° Saint-Michel-en-l'Herm.
10 Lucon.
Ecoles de garcons.
Ecoles de lilies.
2 0 Les Herbiers.
30 Le Poire-sous-Napoleon.
Art. 4. — Sont nommes pour surveiller les compositions et
travaux dans lesdites ecoles, les membres de la commission duet
les noms suivent :
10 M. Jousse, pour les ecoles de garcons et de lilies du Poiresous-Napoleon.
20 M. Salle, pour l'ecole de flues des Herbiers.
30 M. Chollet, pour l'ecole de garcons de Montaigu.
4° M. Beaud, pour Becole de garcons de Fontenay.
50 M. Venner, pour id. tie Saint-Michel-en-l'Hertn.
6° M. Dessolies, pour recole de lilies de Lucon.
70 M. Verrie-Lemercier, pour Becole de garcons d'Olonne.
Art. 5. — Ampliation du present arrete sera adresse A M.
pecteur d'acadetnie qui est chargé de transmettre A chacun des
membres de la commission ci-dessus designes, avis de leur nomination
et de leur donner a chacun en ce qui le concerne, ieS
instructions necessaires a l'accomplissement de la mission gal
leur est conflee.
Napoleon-Vendee, le 5 janvier 1867.
Le Prefet , DE FONBRUNE.

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Du 22 clecembre 1866.
APPLICATION aux classes d'adultes du certificat d'etudes institue
pour les ecoles primaires.
MONSIEUR LE RECTEUR,
Aux termes de ma circulaire du 20 athlt 1866, un certificat
d'etudes primaires, dont je vous ai adresse le tnodele, pent etre
delivre par les instituteurs aux eleves qui sortent de l'ecole pour
n'y plus rentrer.
M. le Ministre de la guerre a pense qu'une mesure analogue
serait utilement appliquee aux soldats de l'armee qui suivent les
ecoles regtmentaires, et il a decide que le livret de chaque militaire,
au moment de sa liberation, recevra la mention de l'instruction
qu'il aura acquise. Cette innovation va etre mise en vigueur
dans tons les regiments, et elle me parait digne d'être introduite
dans nos classes d'adultes.
J'ai decide, en consequence, qu'un certificat d'etudes primaires,
conforme au modele annexe A la circulaire du 20 aon't, pourra etre
delivre aux auditeurs qui auront suivi regulierement les cours
d'adultes. L'examen, conitne celui des eleves des ecoles primaires,
ne sera pas obligatoire.
Veuillez, je vous prie, notifier ces dispositions A MM. les inspecteurs
d'acadetnie, en les invitant C prendre les mesures propres A
repandre et A encourager l'usage du certificat d'etudes dans les
classes d'adultes.
Recevez, monsieur le Recteur, l'assurance de
ma consideration tres-distinguee.
Le Ministre de l'instruction publique,
V. DURUY.
AIIIIRTES ET DECISIONS DE M. LE PREFET DE LA VENDEE
Mutations du Personnel
Du 30 novembre 1866.
Mlle Ayraud, Rachel, eleve sortant du cours normal d'institutrices,
pourvue du brevet de eapacite, est nominee institutrice, A titre
provisoire, C Saint-Juire-Champgillon. (Ernploi nouveau).
Du 7 th.cembre 1866.
Male Savin, Angela, en religion sceur Marie-Celestine, est agreee
comme adjointe A Decole publique de Beaurepaire.

-- 184 —
Cours d'adultes.
Sont autorises a ouvrir des cours d'adultes :
Du 4 decembre 1866.
MM. Piraud, instituteur a Saint-Avaugourd-des-Landes.
Millet id. a Saint-Martin-de-Fraigneau.
Bridonneau, id. a Vix.
Remy, id. it la Meilleraie-Tillay.
Bard, id. it Third.
Du 6 decembre.
Tesson, instituteur au Bernard.
Turgot, id. it Dompierre.
Grolleau, id. an Tablier.
Rousselot, id. it la Bruffiere.
Dubois, id. it Saint-Hilaire-de-Loulay.
Du 8 decembre.
Pivoin, instituteur aux Epesses.
Du 10 decembre.
Loux, instituteur it Mouilleron-en-Pareds.
Du 12 decembre.
Esgonniere, instituteur it Beaurepaire.
Du 20 decembre.
Ragon, instituteur an Puybelliard.
Du 21 clecembre.
Grasset, instituteur it l'Hermenault.
Du 22 decerobre
Robin, instituteur it Grues.
Du 26 clecembre.
Favreau, instituteur a Lesson.
C1RCUL AIRE de M. l'Inspecteur d'academie et MM. les instituleurs.
MONSIEUR L'INSTITUTEUR,
II arrive que l'Administration superieure nous demande
quelquefois d'urgence, des renseignements pour lesquels votre
concours immediat nous est necessaire. Jo m'empresse alors de
m'adresser it MM. les instituteurs avec priere de nous envoyer la
reponse par le relour du courrier.
J'ai le regret de constater que plusieurs d'entre eux apportent it
ce soin une lenient' tres-facheuse, qui unit it 4 promptitude et it Is
regularite du travail qui nous est demande.
L'inexactitude ou 'Indifference en matiere administrative, est
toujours une faute grave. Que ceux de vos collegues qui s'en
rendent volontairement coupables, sachent bien 4101 en est pris
note dans leur dossier et que, le cas echeant, cette maniere d'agir
pent leur porter prejudice.

-- 485 —
Ii suffira, monsieur l'instituteur, de signaler cc fait a votre
attention, pour que vous evitiez toujours vous meme de vous
rendre coupable d'une negligence qui serait sans excuse.
Recevez, je vous prie, l'assurance de ma
consideration distinguee.
L'inspecteur d'academie,
Ch. CHANSON.
SOCIETE DE SECOURS MUTUELS
Elections du 27 decembre 1866.
Canton de Napoleon-Vendee,
Delegue. — M. Morin, instituteur au Bourg-sous-Napoleon.
Vice-delegue. — M. Bodin, instituteur a Venansault.
Canton des Essarts.
Delegue. — M. Chiron, instituteur a Sainte-Florence.
V.ce-delegue. — M. Fallourd, instituteur a Saint-Martin-des-
Noyers.
Canton de Montaigu.
Delegue. — M. Tulleau, instituteur a Montaigu.
Vice-delegue. — M. Libaud, instituteur a Treize-Septiers.
Canton des Berbiers.
Delegue. — M. Gauvin, instituteur a Ardelay.
Vice-clelegue. — M. Letalle, instituteur a Mouchamps.
Canton du Poire-sous-Napoleou.
Delegue. — M. Soulard, instituteur a Aizenay.
Vice-delegue. — M. Coullon, instituteur a Beaufou.
Canton de Saint-Fulgent.
Delegue. — M. Rautureau, instituteur aux Brouzils.
Vice-delegue. — M. Pennoteau , instituteur a Saint-Andre-
Goule-d'Oie.
Canton de Ghantonnay.
Delegue. Arrignon, instituteur a Chantonnay.
Vice-delegue. — M. Guibaud, instituteur a Bournezeau.
Canton de Mortagne.
Delegue. — N. Jouflot, instituteur a Tiffauges.
Vice-delegue. — M. Pepin, instituteur a la Verne.
Conton de Mareuil.
Delegue. — M. Petit, instituteur a Mareuil.
Vice-delegue. M. Rivalland, Eugene, instituteur aux Moutierssur-le-Lay.

Delegue. — M.
Vice-delegue. — M. Sarrasin, instituteur a Mormaison.
Delegue. — M. Rousseau, instituteur a Fontenay.
Vice-delegue. — M. Boisseau, instituteur au Poire-sur-Velluire.
Delegue. -- M. Ricard, instituteur it Sainte-Hermine.
Vice-delegue. — M. Croize pere, instituteur a Saint-Jean-de-
Beugne.
Delegue. — M.
Vice-delegue. — M. Menard, instituteur A MaiIle.
Delegue. —M.
Vice-delegue.
Chemin.
— 186 —
Canton de Rocheserviere.
Verdon, instituteur a Saint-Philbert-de-Bouaine.
Canton de Fontenay- le-Comte.
Canton de Sainte-H ermine
Canton de Maillezals.
Bridonneau. instituteur it Vix.
Canton de la Chataigneraie.
Ouvrard, instituteur it Antigny.
— M. Grignon, instituteur a Saint-Pierre-du-
Canton de Pouzauges.
Boismoreau, instituteur it Pouzauges.
Delegue. — M.
Vice-delegue. — M. Simon, instituteur a Saint-Michel-Mont-
Mercure.
Canton de Chaille-les-Marais.
Denis, instituteur it Chaille-les-Marais.
Delegue. -- M.
Vice-delegue. — M. Geffre, instituteur it Sainte-Radegonde-des-
Noyers.
Canton de Saint-Hilaire-des-Logcs.
Delegue. — M. Goupil, instituteur it Faymoreau-Puy-de-Serre.
Vice-delegue. — M. Gaignet, instituteur it Mervent.
Canton de. Luson.
Bodin, instituteur it Lucon.
Delegue. — M.
Vice-delegue. — M. Robin, instituteur it Grues.
Canton de l'Hermenault.
Grasset, instituteur it l'Hermenault.
Delegue. — M.
Vice-delegue. — M. Appraille, instituteur it Mouzeuil.
Canton des Sahles-d'Olonne.
Delegue. — M . Girardeau, instituteur aux Sables.
Yice-delegue. — M. Febvre, instituteur it la Chaume-des-Sables.
Canton ee Challans.
Delegit& —M. Giraud, instituteur A Sallertaine.
Vice-delegue. — M. Robion, instituteur a la Garnache.
Canton de Palluau
Moque. — II . Lame, instituteur A Palluau.
Vice-delegue. M. Fort, instituteur it Saint-Christophe-du-Ligneron.

-- 187 —
Canton de Talmont.
Delegue. — M. Bernier, instituteur a Saint-Hilaire-de-Talmont.
Vice-delegue. — M. Plaire, instituteur a AvriIle.
Canton de Saint-Gilles.
Delegue. — M. Roy, instituteur au Fenouiller.
Vice-delegue. — M. Mercier, instituteur Landevieille.
Canto. de Saint-jean-de-Monts
Delegue. --M. Genus, instituteur a Sou'tans.
Vice-delegue. — M. Force, instituteur A Saint-Jean-de-Monts.
Canton dee Moutiers-les-Mauxfaits,
Delegue. — M. Chadlou, instituteur aux Moutiers-les-Mauxfaits.
Vice-delegue. — M. Rousseau, instituteur A Saint-Benoit-s-Mer.
Canton de la Mothe-Achard,
Delegue. — M. Martin. instituteur a la Mothe-Achard.
Vice-delegue. — M. Viand, instituteur A la Chapelle-Achard.
Canton de File-Dieu
Delegue. — M. Renou, instituteur a Port-Joinville.
Vice-delegue. — M. MiHat, instituteur au Bourg-Saint-Sauveur.
Canton de Noirmoutier
Delegue. — M. Simon, instituteur A la Gueriniere.
Canton de Beauvcir.
Delegue. — M. Bonneau, instituteur a Beauvoir.
Vice-delegue. — M. Metay, instituteur a Bonin.
MONSIEUR LE DELEnut,
Napoleon-Vendee, le 12 decembre 1860.
La nomination des Delegues et des Vice-Delegues s'est faite dans
tous les cantons avec un ordre et une regularite qui montrent une
fois de plus le bon esprit dont sont animes les instituteurs de la
-Vendee.
L'association des instituteurs et des institutrices pour se secourir
mutuellement est une institution si excellente que son but et
ses avantacres oft ete promptement apprecies par le plus grand
nombre. Permettez-moi de vous dire des A present que la Societe
est A son debut dans une situation bien superieure a cello de la
Societe de Secours mutuels des instituteurs (Pun department voisin
sa quatrieme armee d'exercice. Felicitons-nous de ce resultat,
parce gull est d'un bon augure pour l'avenir, et batons-nous de le
mettre a profit.
Pour que la Societe soit definitivement constituee an ler janvier
prochain, ii ne reste plus qu'd nommer le conseil administratif.
Vous savez qu'aux t,ermes de l'article 8 des Staluts, la Societe
est administree par un conseil administratif qui la represente en
toutes circonstances. Ce conseil est compose, non compris le Pre-

— 188 —
sident, de douze Metnbres emus en assernblee generale, choisis
parmi les Membres honoraires ou participants, mais de maniere a
ce que la majorite soil prise dans ces derniers.
Le Vice-President, le Secretaire, le Secretaire-Adjoint et le
Tresorier, soft necessairement pris parmi les Menahres du Conseil
(art. 10 des Statuts).
La nomination du conseil administratif dolt etre faite en Assemble
generale, c'est-i-dire par tous les delegues du canton, convoques
a cet effet.
Vous voudrez done, monsieur le Delegue, vous trouver le jeudi
27 decembre, a une heure de rapres-midi, au pretoire de injustice
de paix de Napoleon-Vendee, pour, sous ma presidence, proceder
a relection du conseil administratif.
En cas d'empechement, vous vous feriez remplacer par votre
Vice-Delegue.
Ii est important que chaque canto p soil represente a cette reunion.
Le Delegue recevra les instructions relatives A retablissement
de la Societe, et il lui sera remis le registre A souche present par
l'article 18 des Statuts.
Le President e la Societe de Scours mutuels des instituteurs et institutrices du
departement de la Vend6e,
D. GOURDIN, avocat.
REUNION des delegues cantonaux.—Proces-verbal de la
séance.— Nomination du conseil administratif.
L'an mil huit cent soixante-six et le vingt-sept decembre, A une
heure de rapres-midi, les delegues cantonaux,des instituteurs,
membres participants de la Societe de secours mutuels de la Vendee,
se sont reunis A rheitel-de-ville de Napoleon-Vendee, pretoire de
la justice de paix, sous la presidence de M. Gourdin, avocat,
president de la Societe.
Etaient presents :
1° M. Morin, deleome du canton de Napoleon-Vendee.
2° M. Petit, id. id. de Mareuil.
30 M. Arrignon, id. id. de Chontonnay.
4° M. Rautureau, id. id. de Saint-Fulgent.
5° M. Soulard, id. id. d'Aizenay.
6° M. Gauvin, id. id. des Herbiers.
7° M. Chiron, id. id. dos Essarts.
8° M. Boistnoreau, id. id. de Pouzauges.
9° M. Martin, id. id. de in Methe-Achard.
100 M. Joufflot, id. id. de Mortagne.
110 M. Rousseau, id. id. de Fontenay.
12° M. Grasset, id. id, de l'Hermenault.
13° M. Ouvrard, id. id. de la Chataigneraie.
14° M. Bridonneau, id. id. de Maillezais.
150 M. Denis, id. Id. de Chaille-les-Marais.

— 189 —
160 M. Bodin, (Mega du canton de Lucon.
170 M. Lame, id. id. de Palluau.
180 M. Girardeau, id. id. des Sables.
490 M. Geniis, id. id. de Saint-Jean-de-Monts.
200 M. Bernier, id. id. de Talinont.
210 M. Giraud, id. id. de Challans.
220 M. Renou, id. id. de I'lle-Dieu.
230 M. Rousseau, vice-delegue, de Moutiers-les-Mauxfaits.
240 M. Verdon, delegue du canton de Rocheserviere.
Absents :
MM. Roy, delegue du canton de Saint-Gilles-sur-Vie; Tulleau,
id. de Montaigu ; Simon, id. de Noirmoutier ; Ricard, id. de Sainte-
Hermine Chaillou, id. des Moutiers-les-Mauxfaits.
Qui ont fait parvenir des excuses :
M. Chaillou a ete remplace par son vice-delegue.
Absents encore :
MM. Goupil, delegue du canton de Saint-Hilaire-des-Loges et
Bonnaud, id. de Beauv3ir.
A Pouverture de la seance, M. le president fait connaitre
l'assemblee qu'il a recu une lettre de M. le Prefet, qui lui manifeste
le regret de ne pouvoir aujourd'hui proceder A son installation,
occupe qu'il est, en ce moment, par les preparatifs que necessite la
reception de S. Exc. to Ministre des travaux publics, le 29 de ce
mois, C l'occasion de 'Inauguration des chemins de fer de la
Vendee; M. le Prefet ajoute aurait ete heureux de revoir
l'elite des instituieurs de In Vendee.
M. le president apres avoir appele pour composer to bureau,
M. Martin, delegue du canton de la Mothe-Achard, comme le plus
Age des clelegms presents, et M. Ouvrard, id. de la Chataigneraie,
comme le plus jeune, prononce to discours suivant :
a MESSIEURS,
C reprouve un veritable sentiment de satisfaction en me voyant
appele ; pour la premiare fois, C l'honneur de presider Passemblee
generale des delegues cantonaux des instituteurs et institutrices
du departement de la Vendee.
a Vous avez compris, et ici je m'adresse A bus les instituteurs dont
vous etes les representants, quo si j'apportais tout mon zele C l'organisation
d'une Societe qui vous est si avantageuse C tous les
points de vue, vous me deviez un concours empresse qui repondit
A mon vif desir de vous etre utile.
a Vous avez fait plus, Messieurs, vous m'avez donne des ternoignages
d'estime et de sympathie dont je suis fier et dont je veux
vous remercier, parce qu'ils sont la recompense de mon devouement
a une excellente institution.

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c Permettez-moi, Messieurs, de vous redire que je n'avais ni
ambitionne ni recherché l'honneur d'être votre President, mais
l'eminent magistrat qui dirige, avec lant de distinction, noire beau
departement et qui s occupe avec tarn d'activite de bus les interets
moraux et materiels de nos populations vendeennes, avail fait appe;
a mon amour du bien public, et je n'ai pas su resister a ce que
j'avais considere comme un devoir.
« Je m'applaudis, Messieurs, d'avoir accepte des fonctions qui
m'ont permis de vous connaltre et de vous apprecier.
« Les statuts de la societe avaient ete adoptes le 26 juin dernier
par M. l'inspecteur de l'academie et par M. le Prefet de la Vendee,
mais us n'avaient pas encore Me soumis a votre approbation.
• M. le Prefet, cornptant avec raison sur le bon esprit qui vous
anime et sur votre empressement a seconder ses bonnes intentions,
n'hesita pas a provoquer la nomination de votre President.
« Pour que la Societe entrat en exercice le ler janvier 186'7, il
fallait que l'ceuvre depuis longtemps inachevee recut une direction.
« En moms de deux mois, je volts ai demande, et vous m'avez
envoye vos adhesions; les delegues et les vice-delegues ontete elus
dans bus les cantons avec ensemble, ordre et regularite.
« Aujourd'hui vous etes appele a nommer le conseil administratif
qui completera rorganisation definitive de la Societe.
« Presque tons les instituteurs et bites les institutrices ages de
moms de 50 ans, m'ont adresse leurs adhesions, et noire Societe
est plus florissante a son debut que n'etait la Societe de secours
mutuels des instituteurs et institutrices d'un department voisin
sa quatrieme annee d'existence.
a Le nombre des membres participants serait plus grand encore,
si les levities imperieux de nos statuts ne nous avaient oblige, bien
a regret, a ne pas accepter les adhesions de beaucoup d'instituteurs
ages de plus de 50 ans.
• Quelques-uns de ces veterans de Penseignement primaire ont
sollicite la raven!' d'etre admis comme metaires honoraires, youlant
illontrer foute tem' sympathie pour la Societe naissante et contribuer
pour leur part au bien-etre de leurs collegues plus jeunes
et plus heureux.
e Vous applaudirez avec tnoi, Messieurs, a ces sentiments genereux
que vous tetnoignent vos anciens, et vous verrez Si vous pouvez leur
accorder le titre •honorifique
gulls sollicitent, tout en regrettant
que les statuts ne vous permetteni pas de faire davantage pour de
loyaux et longs services.
e La Fociete comple aujourd'hui trente-trois tnembres honoraires,
parmi lesquels vans reinarquerez M. Alfred Leroux, vice-president
du Corps legislatif, president du Conseil general de la Vendee;
M. le conite de la Poeze, charnbellan de l'Empereur, depute au
Corps legislatif, membre du Conseil general; M. le marquis de

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Sainte-Hermine, depute au Corps legislatif, membre du Conseil
general de la Vendee ; M. le Prefet, votre premier bienfaiteur :
M. l'inspecteur de Pacadernie; M. le Procureur imperial pres le
Tribunal de Napoleon-Vendee ; MM. les inspecteurs primaires ;
M. le Directeur de l'ecole normale, et des membres du Conseil
general.
k Le nombre des membres honoraires s'accroitra encore. Tous
ceux qui se preoccupent de Peducation de nos populations agricoles
voudront favoriser l'extension d'une institution, destinee A ameliorer
le sort des inaltres.
a La Societe est done organisee sur des bases solides, et des son
debut, on pout affirmer que sa prosperite est assuree.
a Vous savez, Messieurs, que l'accroissement et le developpement
des societes de secours mumels sont ds C la genereuse initiative
et aux puissants encouragements de l'auguste Souverain qui tient,
en ses mains glorieuses, les destinees de la France.
a Vous, Messieurs, qui etes charges de Peducation du peuple, vous
etes de la part de Sa Majeste l'objet d'une vive et conlinuelle sollicitude.
• L'Empereur veut que le maitre qui a use sa vie A instruire les
habitants d'une commune, conserve la dignite de ses modestes et
importantes fonctions. II no veut pas quo la pauvrete l'atteigne, et
qu'aux prises avec le besoin, ii soit, en presence de ceux qui ont
eie ses eleves, dans une position humiliante.
« L'association mutuelle donne le moyen de venir en aide A une
situation malheureuse, sans qu'il en conte a Pamour-propre ni C la
dignite de la personne secourue.
a L'association produit encore ce resultat excellent : d'entretenir la
fraternite et l'esprit de corps entre tous les membres d'une merne
profession.
Nos statuts veulent quo chaque annee une ceremonie touchante
reunisse tous les instituteurs et institutrices d'un meme canton,
pour que tette haternite qui vous aura soutenus pendant votre
existence se continue au-dela de la tombe, afin quo vous resliez
unis par le souvenir a ceux que Dieu aura appele C mi.
• Un service funebre sera celebre annuellement dans une des
communes de ample canton, et vous prierez pour ceux de vos
freres qui ne seront plus.
• Que cet article de nos statuls ne soil pas une loi A laquelle ii
faille obeir, mais devienne une pieuse coutume que chacun de vous
mettra au nombre des devoirs qu'il aura a remplir.
• L'association, vous le voyez, Messieurs, n'a pas seulement pour
objet de satisfaire A des interets materiels, elle a aussi un but
essentiellement moral et Cleve. Ce but a ete pour vous tons, poutetre,
le principal mobile de votre adhesion.

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MESSIEURS,
c Le gouvernement de l'Empereur tient a ce que l'instruction primaire
soil liberalement donnee aux populations agricoles et industrielles,
et c'est vous qui etes appeles a la repandre.
c Un ministre eminent et infatigable s'occupe sans relache des
instituteurs ses auxiliaires les plus devoues ; tout recemment
encore S. Exc . M. Duruy a instilue um comite pour que des delegations
d'instituteurs puis'sent tinier, en 1867, contempler a l'Exposition
universelle de Paris, les merveilles du monde entier et etudier
sur place les melhodes et les procedes d'enseignement qui
seront l'objet d'une exposition speciale.
c Jamais, en aucun temps, le gouvernement ne s'est occupe avec
tant d'ardeur de Pinstruction tin peuple ; jamais le sort des maltres
qui la donuent n'a ete si ameliore et leur position si elevee.
c Le gouvernement de l'Empereur recherche activement les
merites ignores et donne de nornbreux encouragements et des
recompenses aux plus dignes d'entre vous.
c Vous n'oublierez pas, Messieurs, qu'en echange de cette bienveillance
qui se inanifeste sans cesse, vous devrez tout votre
devouement C l'Empereur, A Flumerairice, ce noble cceur a qui la
France a decerne le titre si bien inerite de sceur de charite, au
Prince imperial qui, suivant de grands exemples, continuera
rendre la France glorieuse au dedans et respectee au dellors, au
Prince imperial, sous le patronage duquel nous serions si heureux
et si tiers de placer notre association.
Ce discours a ate suivi d'applaudissements prolonges et des cris
de : Vive l'Empereur, Vire l'Imperatrice, Vire le Prince Imperial.
(La suite au prochain numero).
REXSEIGXE1IEXTS DIVERS.
Bulletins departementaux de l'instruction primaire.—Les conseils
generaux des Bouches-du-Rhone , du Tarn, de l'Allier et des
Deux-Sevres ayant vote les fonds necessaires pour la publication
d'un bulletin special de l'instruction prinaaire, ces quatre departements
soul actuellement pourvus du recueil dont il s'agit.
— Le Bulletin du departement de la Creuse a ete cree avec le
concours de plus de 200 fonctionnaires de l'instruction prirnaire
qui , convaincus de l'utilite de ce recueil, ont demande que sa
fondation ne fat pas differee.
Les instituteurs et institutrices, malgre leurs faibles ressources,
avaient offert spontanement de payer un abonnement annuel de
3 francs, ce qui, vu le nombre des abonnes, perinettait de faire
face A la depense.
SORY.
Napole'on. — Imp. J. Sory.