URSTRUCTION PRIMAIRE - Archives de Vendée

AAA., Pe) '34
BULLETIN
E
URSTRUCTION PRIMAIRE
DE LA VENDEE
Quituienu met. 3anuier 1881.
L'insertion au Bulletin des avis, instructions et circulaires tient
lieu de notification officielle.
SOMMAI RE
1. Mouvement du personnel.
2. Arrest6 de suspension
3. Arrele fixant la date des examens pour les deux brevets de capacite.
4. Dates des conferences peclagogiques.
5. Inscription a l'ecole normale et au cours normal.
6. Avis concernant les aspirantes au brevet de capacite.
7. Avis relatif aux examens du brevet superieur.
8. Avis relatif a des personnes se disant professeurs de lecture et de
declamation.
9. Dons et liberalites.
10. Exposition artistique de la vale de Tours.
11. Extrait du rapport de M. l'inspecteur general Pecaut (suite).
12. Texte des compositions pour le concours d'admission a l'ecole normale
d'institutrices.
13. Relations des titulaires avec leurs adjoints et adjointes.
Mouvement du personnel.
Par arrete de M. le Prefet, ont ete nommes :
INSTITUTEURS.
Arrete du 16 janvier.
M. Micheneau, instituteur a la Chapelle-Hermier, instituteur
Faymoreau, en remplacement . de M. Gelot, decede.
M. Trioux, instituteur-adjoint a Vouvant, instituteur a la
Chapelle-Hermier.
M. Andro, instituteur a Boulogne, instituteur aux Landes-
Genusson.
M. Laborde, instituteur aux Landes-Genusson, instituteur
aBoulogne.
p,RC HI VEs
6"`. A VE

M. Berthaud, instituteur a l'ile d'Yeu (Port-Joinville), inStituteur
A Saint-Michel- en -1'Herm , en remplacement de
M. Bridonneau, decode.
ArrCto du 24 janvier.
M. Auger, instituteur a Liez, instituteur a Mouzeuil, en
remplacement de M. Grenaille, admis a faire valoir ses droits
une pension de retraite.
M. Maingourd, instituteur-adjoint a l'ile d'Yeu (Port-
Joinville), instituteur a l'ile d'Yeu (Bourg).
M. Blanchard, instituteur-adjoint a Saint-Martin-des-Noyers,
instituteur a Boulogne, en remplacement de M. Laborde, non
acceptant.
M. Burgaud, instituteur a l'ile d'Yeu (Bourg), institutenr
Pile d'Yeu (Port-Joinville).
M. Belaud, instituteur-adjoint a Vix, instituteur a Liez.
M. Guery, , instituteur-adjoint a Montournais , instituteur
departemental de remplacement (creation).
INSTITUTRICES.
Arrae du 4 janvier.
Mlle Rabaud, institutrice-adjointe a Chantonnay, institutrice
Xanton-Chassenon, en remplacement de Mile Bertrand,
admise a faire valoir ses droits a une pension de retraite.
Arrilte du 24 janvier.
Mlle Coutant, institutrice-adjointe a Chaille-les-Marais, institutrice
a Longeves, en remplacement de Mue Sussin, admise
faire valoir ses droits a une pension de retraite.
ADJOINTS AGREES.
M. Bobinet, a Vouvant.
M. Mesnard, a Saint-Martin-des-Noyers.
M. Guillet, aux Landes-Genusson.
M. Stephan (frere Cassius), a Chavagnes-en-Paillers.
M. Boucard, a l'ile d'Yeu.
M. Veillat, a Vix.
M. Graslepois, a Nalliers.
ADJOINTE AGREE,E.
Mlle Bridonneau, a Chaille-les-Marais.

Le Prefet de la Vendee,
Chevalier de la Legion-d'Honneur, Officier d'Academie,
Vu l'article 33 de la loi du 15 mars 1850 ;
Vu le rapport de M. l'Inspecteur primaire de la Roche-sur-
Yon ;
Vu le rapport de M. l'Inspecteur d'Academie,
Considerant que le sieur Touzelet, Henri, en religion frere
Bonal, a manqué gravement a ses devoirs professionnels en
demandant h chacun des eleves de l'6cole de Chavagnes-en-
Paillers, lors de l'election du Conseiller &Aral de Saint-
Fulgent, pour quel candidat son pere avait vote,
Arrete :
Art. ler•— Le sieur Touzelet, Henri, en religion frere Bonal,
est suspendu, pour un mois, avec privation de traitement, de
ses fonctions d'instituteur-adjoint a l'ecole de Chavagnes-en-
Paillers.
Art. 2. — M. l'Inspecteur d'Acadomie est chargé de l'exacution
du present arrete qui sera inserO au Bulletin de qnstrution
primaire du departement de la Vendee.
Fait ala Roche-sur-Yon, le 19 janvier 1881.
Pour ampliation :
L'Inspeeteur d' Academie,
Signe : PAISANT.
Le Prefet,
ALBERT DE GIRARDIN.
Arrete fixant la date des examens pour les deux
brevets de capacite.
Le President du Conseil, Ministre de l'Instruction publique
et des Beaux-Arts,
Vu l'article 8 du decret du 4 janvier 1881,
ARFCETE :
Article premier. — La premiere session d'examen pour les
"IlLottigevets de capacite s'ouvrira, dans toute la France, le
lundi 7 mars.

— 4 —
Art. 2. — Les epreuves &rites auront lieu comme suit :
ASPIRANTES. - Brevet elementaire ou de second ordre.
serie.
Lundi 7 mars. — Séance du matin.
Orthographe. — Dix minutes sont accordees aux candidats
pour revoir leur travail.
Ecriture. — Trois quarts d'heure.
Exerc ice de composition frangaise. — Une heure et demie.
Séance de l'apres-midi.
Arithmetigue. — Une heure et demie.
Couture. —
2e Serie,
Mardi 8 mars. — Seances du matin et du soir.
Meme ordre que pendant la journee precedente.
Brevet superieur ou de premier ordre.
Lundi 14 mars. — Séance du matin.
Composition sur les sciences. — Quatre heures.
Séance de l'apres-midi.
Composition en dessin. — Trois heures.
Mardi 15 mars. — Séance du matin.
Composition franpaise. — Trois heures.
Séance de l'apres-midi.
Lan gues vivantes. — (Le theme est commun a toutes les
langues). — Deux heures.
ASPIRANTS. - Brevet elementaire de second ordre.
Lundi 21 mars.
Meme ordre et meme duree des compositions que pour les
aspirantes.
Brevet superieur ou brevet de premier ordre.
Lundi 28 et mardi 29 mars.
Meme ordre et meme duree des compositions que pour les
aspirantes.
Fait a Paris, le 20 janvier 1880.
Signe : Jules FERRY.

Dates des conferences peclagogiques dans
le departement de la Vendee.
Arrondissement de la Roche-sur-Yon.
Mortagne-sur-Sevre 14 Wrier.
Les Herbiers 15
Saint-Fulgen t 17
Les Essarts 18 —
Chantonnay 19 —
Montaigu 21
Rocheserviere 22 —
Le Poire-sur-Vie 24 —
La Roche-sur-Yon 26 —
Mareuil. • 28 —
Arrondissement de Fontenay-le-Comte.
L'Hermenault 15 fevrier.
Sainte-Hermine 17
Pouzauges 19 —
La Chataigneraie 21
Saint-Hilaire-des-Loges. 23
Chaille-les-Marais 25 —
Fontenay-le-Comte 26
Maillezais 28 —
Lugon 3 mars.
Arrondissenzent des Sables-d'Olonne.
Challans, Beauvoir, St-Jean-de-Monts, reunis 15 fevrier.
Saint-Gilles-sur-Vie 16 —
L'Ile-d'Yeu et Noirmoutier 17
Palluau 19 —
La Mothe-Achard 21 —
Les Sables-d'Olonne 22
Talmont 25 —
Les Moutiers-les-Mauxfaits 26
Le Prefet de la Vendee.
Chevalier de la Legion-d'Honneur,
Vu les decrets du 14 juin 1854 et du 2 juillet 1866,
Arrete :
Art. ler. — Les demandes d'inscription des aspirants a
l'Ecole normale primaire d'instituteurs et des aspirantes au

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Cours normal primaire d'institutrices seront recites , du
25 janvier au 25 fevrier 1881 ; elles seront consignees sur un
registre ouvert a cette effet au bureau de l'Inspection
academique.
Art. 2. — Toute dernande d'inscription devra etre accompagnee
des pieces suivantes :
10 Un extrait de Pacte de naissance du candidat constatant
qu'au ler octobre 1881 il aura 16 ans accomplis et 20 ans au
plus ;
20 Un certificat du medecin constatant quo le candidat a ete
vaccine ou qu'il a eu la petite-verole et qu'il n'est atteint
d'aucun vice de constitution ou infirmite qui le rende impropre
au service de Penseignement ;
30 Ur, engagement de se livrer pendant 10 ans au moms au
service de l'instruction primaire.
Si le candidat est mineur, ii devra produire une declaration
legalisee de son pere ou de son tuteur, l'autorisant a contracter
cet engagement ;
40 Une note sign& du candidat indiquant le lieu ou les lieux
qu'il a habites depuis Page de 13 ans ;
50 Des certificats de moralite delivres tant par les chefs des
ecoles auxquelles le candidat aura appartenu soit comme eleve,
soit comme sous-maitre, que par le maire de la commune oh
il aura reside, conformement aux dispositions de l'article 11. du
decret du 2 juillet 1866.
Art. 3. — Le present arrete sera publie et affiche dans toutes
Ls communes du departement par les soins de MM. lee Maires.
La Roche-sur-Yon, le 22 janvier 1881.
Le Prifet,
ALBERT DE GIRARDIN.
Avis concernant les aspirantes aux brevets
de c apacite.
Un certain nombre de families et de directrices d'etabliesements
publics et libres ont demande si la .condition d'dge
imposee aux aspirantes par l'article 5 du decret du 4 janvier
serait exigee, des la session de mars 1881.

— 7 --
Une telle interpretation de l'article 5 serait excessive : elle
jetterait le trouble dans les etudes commencees et imprimerait
a la reglementation nouvelle un veritable caractere de retroactivite.
Au moment, en effet, otii le decret et l'arrete de janvier ont
ete publies, la periode d'inscription pour la session de mars
etait virtuellement ouverte, et bon nombre d'aspirantes avaient
demande ou allaient demander leur inscription. Si leur
demande etait repoussee, elles seraient frustrees d'une sorte
de droit acquis qu'on ne saurait equitablement leur contester.
En consequence, le Ministre de l'Instruction publique a
decide :
10 Que les aspirantes qui justifieraient de seize ans revolus
au jour de l'ouverture de la session de mars 1881 seraient
admises a subir l'examen du brevet elomentaire ;
20 Que celles d'entre les aspirantes qui echoueraient a cette
session continueraient 5. jouir du benefice de la decision prise
leur egard et pourraient se representer aux sessions nit&
rieures de 1881 ;
3* Que les aspirantes au brevet superieur seraient admises
concourir a la session de mars 4881, a la condition d'avoir .dixsept
ans au jour de l'ouverture de la session.
II est entendu d'ailleurs que cette mesure exceptionnelle ne
pourra s'appliquer qu'a la categorie dent il vient d'être pane,
et que les articles 5 et 7 du decret reprendront toute leur
force lors de la session suivante, les raisons qui s'opposent
l'application en quelque sorte retroactive de ces articles a la
session de mars ne pouvant etre invoquees pour celle de
juillet.
Avis relatif aux matieres de l'examen du
brevet superieur.
(session do mars 1881.)
On s'est preoccupe de sayoir si les dispositions de l'arrete du
5 janvier concernant les matieres de l'examen du brevet supe-
rieur seraient appliquees des la session de mars 1881.
La reponse ne saurait ewe qu'affirmative, puisque l'article

29 de cet arrete le rend executoire « à partir du jour de sa
publication. »
Toutefois, l'Administration croit devoir informer les interesses
qu'elle a pris toutes les mesures necessaires pour tenir compte
aux candidats de cette session des conditions particulieres
oü us se trouveront par suite de la publication tres recente de
la nouvelle reglementation, et par suite de l'absence de programmes
complets et detailles.
A.. NET 3C Mil
Des personnes, se disant professeurs de lecture et de declamation,
se pretendent autorisees par M. le Ministre de l'Instruction
publique faire des conferences dans les ecoles
primaires et parcourent dans ce but les departements.
Aucune autorisation de ce genre n'a ete donnee par M. le
Ministre de l'Instruction publique. Les directeurs des ecoles
primaires agiront sagement en n'accueillant que les personnes
qui leur seront adressees par les autorites competentes.
(Correspondance Havas.)
Dons et Liberalites.
Par decision du 4 janvier 1881, M. le Ministre a accorde des
secours applicables a l'installation des maisons d'ecole des
communes suivantes :
Lugon 1,000f )
Monsireigne 6,000
Le Bernard 8,000
Avrille 6,000
Triaize 8,000
La Tranche 6,000
M. le Ministre a accorde une collection de livres pour la
bibliotheque populaire de Saint-Georges-de-Montaigu ; une
collection de tableaux d'histoire naturelle a l'ecole de garcons
de Chateau-d'Olonne ; six cartes geographiques a l'ecole des
garcons de Pouzauges; une collection de cartes geographiques,
un tableau des poids et mesures et un globe terrestre a People
mixte de Chasnais.

— 9 ---
M. l'Inspecteur d'Academie vient d'adresser une lettre de
felicitations a M. Rousseau, instituteur public h Fontenay-le-
Comte qui presente cette armee dix eleves h l'ecole normale.
711111K7 WSW
La ville de Tours organise une exposition artistique industrielle
et commerciale qui sera ouverte le 28 mai et close
le 31 aolit.
Cette exposition comprendra une partie scolaire oh trouveront
place les travaux des maltres et des eleves des ecoles normales
et communales, le mobilier scolaire et le materiel d'enseignement.
L'installation des objets, les frais d'envoi et de retour sont
entierement h la charge de la ville de Tours.
Les demandes d'admission devront parvenir h l'Inspection
academique d'Indre-et-Loire avant le 1er mars et les objets
devront etre rendus h destination le 15 avril 1881, terme
de rigueur.
Les membres de l'enseignement qui desireraient exposer
peuvent reclamer des bulletins d'envoi et des exemplaires du
reglement general a l'Inspection academique de leur departement.
Extrait
du rapport de M l'inspecteur general Pecaut,
sur les ecoles primaires de l'Acadernie
de Bordeaux (Suite).
J'aime mieux insister un peu plus sur la composition francame.
C'est generalement une lettre ou une narration reproduite
d'un texte lu en classe ou invent& d'apres un simple canevas.
Cette partie du programme prend une place de plus en plus
importante dans nos ecoles ; elle cote le plus de peine h nos
maitres et, ales entendre, elle leur donne le moms de rosultats.
Ii n'y a pas lieu d'en etre surpris : cela tient en partie, sans
dente, h ce qu'eux-memes sont mal prepares h donner cet
enseignenient : us y avancent d'un pas mal assure et comme
dans les tenebres ; ilSn'ont pas de methode certaine, de tradition
consaeree, d'instruments eprouves. Jusqu'a present, its

— 10 —
n'ont cherche a tirer presque aucun profit de la recitation des
bons auteurs ; ce dernier exercice est tits neglige,
et le choix des morceaux est livre a la fantaisie ; aussi no sert-il
ni a former le gout, ni a culliver le sens moral, ni meme
grossir le vocabulaire frangais, si indigent chez les eleves de
nos provinces meridionales. — De plus, les maitres n'observent
aucun ordre de gradation methodique dans le choix des
sujets ; on passe d'un theme tres aise, banal, souvent pueril,
un autre qui reclamerait un esprit min% us negligent souvent
de faire preceder le devoir ecrit d'une elaboration orale bien
conduite. Enfin, us ne donnent pas, ainsi que je l'ai dit plus
haut, des soins rigoureux a la correction individuelle des
devoirs ; au lieu de les annoter discretement, d'inviter les
eleves a etudier ces indications pour en rendre compte en
classe, de prescrire quelquefois, a la suite de ces eclaircisments,
une nouvelle edition du meme devoir, us se contentent
d'une revue sommaire, qui ne laisse aucune trace profonde
dans l'esprit. Enfin il est rare qu'ils exercent les eleves, des la
classe inferieure, a reproduire en quelques lignes, en une
demi-page, une page au plus, un recit familier, presente par
le maitre lui-meme, tel que la description d'un simple phenomerle
naturel, ou seulement une simple explication d'histoire,
d'arithmetique, de langue. Certes nous savons bien que, meme
avec l'emploi combine de tous ces moyens auxiliaires, on
n'arrivera que lentement a un resultat appreciable, puisqu'en
definitive ce que l'on poursuit ici n'est pas seulement affaire de
mots, de formes, de correction grammaticale, mais se rapporte
aux qualites essentielles de l'esprit, hi justesse des idees, la
clarte, l'ordre, la precision, la propriete des termes, etc.
Qu'y a-t-il done a attendre d'un defiant presque complet de
discipline, de procedes reguliers, de corrections attentives?
Je ne dirai que deux mots sur l'enseignement de l'histoire.
On insiste partout, et avec raison, pour que les maitres exposent
eux-mernes d'avance la lecon ; toutefois il convient, ce me
semble, de mitiger cette exigence et de s'en tenir au possible.
Le possible, dans la plupart des cas : c'est que l'instituteur
lise le texte du livre de classe (Lavisse, Gregoire, Foncin,
Ducondray, Magin, Brouard, ou tout autre), et qu'il ajoute, de
vive voix, des explications preparees avant la classe. Cela dit,
j'ajoute que les resultats sont encore peu satisfaisants, au
moms chez le tres grand nombre des eleves ; ils le seraient,
je crois, davantage, si l'on avait soin de recapituler souvent et
d'apprendre par cceur un bref résumé. II ne faut pas que la
reaction contre l'abus de la memoire aille jusqu'a nous priver
de rusage de cette precieuse faculte. II ne serait pas non plus
inutile que le maitre composat lui-meme deux tableaux
chronologiques, tres succincts : l'un de 25 ou 30 dates et faits
principaux, a l'usage de la premiere classe ; rautre de 10 ou
12 dates et faits, pour la seconde division, qu'il aurait soin

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d'ecrire en gros caracteres et de placarder au mur sous les
yeux de tous. Ces tableaux, auxquels on adresserait chaque
jour les eleves, une fois bien graves dans la memoire, leur
fourniraient des points de repere pour s'orienter dans leurs
lectures, et des cadres précis pour y emmagasiner les faits
dans un ordre suffisant.
Concours d'admission a l'ecole normale
superieure d'institutrices.
Question de methode commune aux aspirantes pour l'ordre
des lettres et pour l'ordre des sciences.
4 re COMPOSITION.
Pans quelle mesure et par quels moyens le travail des
enfants dans l'ecole peut-il ou doit-il etre rendu attrayant ?
2e COMPOSITION.
Exposer les vceux de la nation au moment de la convocation
des Etats generaux de 1789.
Aspirantes pour l'ordre des sciences.
2e COMPOSITION.
Expliquer aux eleves du cours superieur d'une eaole primake
le principe d'Archimede et indiquer ses applications les
plus importantes.
Extrait
d'une circulaire d'un inspecteur d'Academie sur
les relations des titulaires avec leurs
adjoints et adjointes
Je sais que dans la plupart des ecoles, ces relations sont
satisfaisantes et telles que je les entends ; mais ii m'a paru
qu'il ne serait pas superflu de confirmer les uns dans ces
excellentes dispositions et, le cas echeant, de les inspirer aux
autres.
Je me plais a rendre hommage a la facon dont les Ecoles
normales preparent a leurs fonctions nos futurs instituteurs et
nos futures institutrices ; mais quelle que soil la valeur de
l'education professionnelle donnee dans ces maisons, ii s'en
faut bien que les jeunes gens qui en sortent soient prets
remplir les diffieiles fonctions auxquelles us se destinent ; us
out ete formes, autant que cela a et& possible, a l'art Si difficile
de diriger les enfants) us sont, je le reconnais bien volontiers,
animes d'un zele louable et des meilleures intentions. Mais cc

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n'est point encore assez : ii leur manque — qui songerait a
leur en faire un reproche? — la maturite d'esprit, la connaissance
de la vie, et une experience plus complete de l'ecole ;
its n'ont fait qu'entrevoir les difficult& de l'enseignement, et
ne se sont jamais trouves serieusement aux prises avec elles ;
heureux d'être enfin sortis des banes, us sont tout a la joie
d'avoir conquis une situation si modeste qu'elle soit, et surtout
une liberte apres laquelle us ont longtemps soupire et dont us
ne connaissent pas encore les perils ; us entrent ainsi dans la
vie, avec une confiance qui les arme mal pour ses luttes et ses
dangers, et dans l'ecole avec une inexperience qui les expose
bien des mecomptes.
C'est pourquoi, avant de les abandonner a leurs propres
forces en les plagant a la tete d'une ecole, l'Administration
prend soin de prolonger en quelque sorte l'apprentissage de
l'Ecole normale, par un stage plus ou moms long dans une
eeole primaire, sous la surveillance et la direction d'un maitre
eprouve. C'est là que ces jeunes gens doivent achever lour
education pedagogique et acquerir l'experience qui leur manque,
la prudence et la sagesse qu'ils croient posseder et qu'ils
possedent si rarement : c'est la en un mot, qu'il doivent se
preparer definitivement pour le combat de la vie et pour le
combat de l'ecole.
Mais pour que ce but soit atteint, il est necessaire, d'une
part, que ces jeune gens sachent bien qu'elles sont la nature et
l'etendue des devoirs qu'ils ont a remplir env,ers leurs titulaires,
et d'autre part, que les titulaires se rendent un compte exact
de l'importance des obligations auxquelles ii sont tenus envers
les auxiliaires que l'Administration leur confie. C'est la ce que
je voudrais exposer en quelques mots.
Le personnel des instituteurs-adjoints et des institutricesadjointes
est digne de la plus grande sollicitude, parce qu'il est
comme la pepiniere oit l'Administration ira bient6t prendre les
maitres et les mattresses, auxquels sera directement confie la
mission d'elever et d'instruire les enfants. De la direction que
ces jeunes gens auront reeue a leurs debuts dans la carriere de
l'enseignement, depend en grande partie la bonne ou la mauvaise
composition du corps enseignant. Ii y a done un interet

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de premier ordre h ce que ces debuts se fassent dans les
meilleures conditions posibles.
L'instituteur et son adjoint, l'institutrice et son adjointe ont
une memo mission a remplir ; us torment par consequent une
sorte d'association, et comme toute association, si elementaire
qu'elle soit, implique des droits et des devoirs reciproques, us
sont tenus, les uns envers les autres, a des obligations qu'il
importe de bien definir.
Finsisterai peu sur les droits des maitres-adjoints et des
maitresses-adjointes ; us sont jeunes, et s'il n'est pas mal que
les jeunes gens connaissent leur droits, il est mieux qu'ils
connaissent et pratiquent leurs devoirs. Je serais bien surpris
d'ailleurs s'il etait absolument necessaire de leur apprendre
quels sont ces droits. Au surplus, en rappelant aux directeurs
et direetrices d'ecole leurs obligations envers leurs auxilaires,
je me serai suffisament expliquo a cet egard.
C'est en obeissant d'abord qu'on se rend digne de commander,
l'ecole comme ailleurs ; obeir aux ordre de l'instituteur et de
l'institutrice auxquels incombe la responsabilite du service,
tel est done le premier devoir de l'instituteur-adjoint et de
l'institutrice-adjointe ; et quand nous recommandons l'obeissance,
nous n'entendons pas parler de cello soumission passive
et pour ainsi dire servile qui abaisse l'homme, mais de cette
soumission retlechie, raisonnee — non pas raisonneuse, — qui
honore celui qui l'accepte librement. L'adjoint doit toujours
avoir present a l'esprit cette pensee que son titulaire et lui
travaillent a une ceuvre commune qui est grande et difficile, que
ce n'est pas trop de tous leurs efforts reunis pour mener cette
ceuvre a bonne fin, et que si l'accord le plus parfait ne regne
pas entre eux, le sueces pourra etre compromis. II ne devra
jamais oublier non plus que le titulaire est son aine et quelquefois
de beaucoup; qu'il a rendu des services parfois considerables;
qu'il a la confiance de l'A.dministration qu'il a la responsabilite
et par consequent le droit de diriger et de commander. Si
l'auxiliaire est hien penetre de ces verites, il sera exact, obligeant
reserve, respectueux, docile aux avis et aux remontrances
pret a tous les services que reclame le bien de l'ecole ; il aura
pour son chef responsable non seulement la deference d'un

— 14 —
subordonne, mais encore la confiance et devouement que l'on
doit dans tons les cas a un superieur, mais plus particulierement
un superieur qui a fait ses preuves.
Que le titulaire soit obei et respecte voila la premiere regle ;
qu'il soit aime et qu'il obtienne l'obeissance par le respect
affectueux qu'il inspire, voila l'ideal que nous voudrions voir
realise dans cette modeste mais utile association de deux
personnes intelligentes vouees a la meme oeuvre. Ceci, c'est
l'affaire du maitre, et s'il vent attein 're cet ideal, ii faut
d'abord — et cette recommandation me semble bien inutile
— qu'il n'abuse pas de son autorite pour commander durement,
ni de sa situation pour exiger de son auxiliaire plus qu'il
ne doit et de se decharger sur lui de la plus lourde et de la
plus ingrate partie du labeur commun ; ii faut ensuite qu'il
l'associe completement a son oeuvre, et que, dans l'interet de
Pecole, comme dans l'interet de l'adjoint, ii ne le confine pas
dans ce qu'on est convenu d'appeler un peu declaigneusement
la petite classe, et que j'appelle, moi, la plus difficile, la plus
importante et la plus interessante de l'ecole : ii faut qu'il lui
confie, de temps en temps, les fonctions qu'il s'est plus
particulierement reservees, afin de l'initier peu a peu a la
connaissance de tous ses devoirs professionnels, de le grandir
ses propres yeux et aux yeux des autres, et de l'interesser
au succes commun ; ii faut enfin que, par ses temoignages
repels& d'estime et de confiance, ii laisse dans le cceur de ce
jeune maitre, des souvenirs qui serviront a lui indiquer plus
tard la conduite qu'il devra tenir, lorsqu'a son tour, il aura la
charge et la direction d'un adjoint. L'autorite d'ailleurs — que
les instituteurs ne l'oublient pas — l'autorite ne se fait accepter
qu'a la condition d'être exercee avec fermete mais aussi avec
bienveillance, et Si nous devons a juste titre nous preoccuper
de l'opinion que nos superieurs congoivent de nous , nous
devons nous preocuper peut-etre davantage encore du jugement
que nos inferieurs portent sur notre caractere et sur la facon
dont nous exercons nos pouvoirs.
J'ai dit que l'adjoint et que l'adjointe envoy& dans une ecole
entraient dans une sorte d'association ; je n'ai pas dit assez ; us
entrent dans une seconde famine et doivent trouver dans la

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maison de l'instituteur ou de l'institutrice, un foyer qui remplace
celui qu'ils ont quitte. C'est bien assez deja qu'a leur sortie de
l'Ecole normale ou de la maison paternelle, ces jeunes gens
soient obliges de s'en aller'au loin remplir des fonctions penibles
et mediocrement retribuees ; c'est bien trop qu'ils soient prives
des conseils de ceux qui les connaissent et qui les airnent.
Qu'adviendrait-il, s'ils rencontraient dans ceux dont us sont
appeles a partager les travaux, des maitres durs et insouciants?
s'ils etaient acceptes comrne des auxiliaires a gages, dont la
journee finie, it n'y a plus a se preoccuper? Ce serait un veritable
malheur et pour leur avenir et pour l'avenir du corps enseignant;
ce serait un grand malheur encore, si, dans l'intervalle des
classes, pendant les soirees et les jours de conge, ces jeunes
maitres etaient abandonnes h eux-memes, exposés a tous les
perils et cherchant dans des liaisons dangere uses, la satisfaction
des besoins affectueux qu'ils ne trouveraient pas a satisfaire
ailleurs ; cc serait un malheur enfin si, se desinteressant cornpletement
de l'ecole, du moment qu'ils lui out donne chaque
jour les heures reglementaires, us perdaient, faute de direction
et de surveillance, le temps qu'ils doivent consacrer a la preparation
de leurs classes et a leur instruction personnelle,
Pour que de si funesteS consequences ne se produisent pas, il
faut, MM. les Instituteurs et Mi mes les Institutrices, que votre
maison soit la maison de votre adjoint ou de N otre adjointe, votre
foyer, son foyer ; votre famille, sa famille, et, toutes les fois
que la chose n'est pas absolument impossible, votre table, sa
table. Ii faut que votre adjoint ou quo votre adjointe vive en
quelque sorte sous vos yeux, qu'a toute heure du jour en classe,
comme hors de la classe, vous exerciez sur eux, cornme vous
faites sur vos propres enfants, une vigilante et paternelle
surveillance ; ii faut non seulement que vous leur donniez des
directions pedagogiques qui vous rendent leur collaboration
profitable, mais encore quo vous veilliez 4 ce qu'ils echappent
aux occasions si nombreuses de faire le mal ; ii faut qu'h vos
heures de loisir, vous les reteniez le plus possible aupres de
vous, aft' de parler avec eux de choses de l'ecole, des incidents,
des difficultes, des resultats du jour et des efforts du lendernain,
ii faut enfin quo, devenu l'enfant de la maison, votre auxiliaire

— 16 —
y trouve des exemples qui lui fassent aimer la vie de famille et
qu'admis dans votre intimite, ii y puise les saines et morales
traditions qui font les honnetes gens, les honnetes instituteurs
et les honnetes ménages.
Voila ce a quoi vous etre moralement obliges, et si, par un
oubli coupable, que je ne veux pas croire possible, vous manquiez
a cette obligation, l'Administration et les families des
jeunes gens qui vous sont confies, seraient en droit de vous
demander compte du dommage que vous leur auriez cause.
• De notre cote, nous somme trop soucieux de l'avenir de ces
jeunes maltres, c'est-a-dire de l'avenir de l'instruction primaire
dans'ee department, pour nous en tenir a ces recommanda-
-tions generales, et pour ne pas veiller, d'une maniere efficace,
r leur execution. Nous entendons savoir ce que font les
adjoints et les adjointes, comment us s'acquittent de leur tache,
comment us vivent, comment us se conduisent, s'ils travaillent
pour eux-memes ou s'ils perdent leur temps ; nous voulons
savoir quel concours us pretent a leur titulaires et quel fond
nous pouvons faire sur eux ; quels sont ceux qu'il convient
d'encourager et de recompenser et quels sont ceux qu'il
faut soumettre a une plus longue Opreuve ; nous voulonssavoir
enfin quels sont les rapports du chef et de son subordonne,
qu'elle surveillance le premier exerce sur le second, qu'elle part
iilui fait dans l'enseignement et dans sa vie infime, comment, en
un mot, il entend et pratique les devoir qui lui incombent.
Pour toutes ces raisons, MM. les Directeurs et Mmes les
Directrices qui out sous leurs ordres un ou plusieurs adjoints
on adjointes , voudront bien adresser periodiquement a
M. l'Inspecteur de leur arrondissement, qui me les transmettra
avec ses observations, des rapports detain& contenant tous les
renseignements indiques plus haut. Ces rapports seront envoy&
an ler aofit. Plus us seront complets et sinceres, plus l'Administration
en sera satisfaite et plus elle concevra une bonne
opinion de ceux qui les auront rediges. Ces rapports seront lus
avec le plus grand interet, classes aux dossiers des interesses
et toujours consult& lorsqu'il s'agira de donner de l'avancement
a ceux qui en seront l'objet.
La Roclui-sur-Yon, imp. L. Gate.

BULLETIN
L'INSTRUCTION PRIMMRE
DE LA VENDfil
Cuivaiinic antler. Ibirier I ti8 I .
L'insertion au Bulletin des avis, instructions et circulaires tient
lieu de notification officielle.
SOMMAIRE
1. Nouvelle circonscription dinspection primaire dans le department
de la Vendee.
2. Nomination d'un Inspecteur primaire.
3. Actes de probite.
4. Avis relatif aux demandes de degrevement de retribution scolaire.
5. Musees scolaires (Circulaire).
6. Dons et liberalites.
7. Ecoles de hameau.
8. Instructions pour l'examen du brevet de capacite.
9. Titre du certificat d'etudes (Arrete).
10. Nouveau reglement.
11. Bihliotheques scolaires. Adjudication.
I. Bibliographic.
Inspection primaire.
Par arrete de M. le Ministre de l'Instruction publique, en
date du 4 fevrier 1881, une 4e Circonscription d'inspection
primaire, ave6 Lucon pour chef-lieu, a ete creee dans le
departement de la Vendee.
Le service de l'inspection se repartit ainsi :
10 La Ire cireonscription , residence la Roche-sur-Yon,
comprendra les cantons de la Roche-sur-Yon, Rocheserviere,
le Poire-sur-Vie, les Essarts, les Her biers, Mortagne, Montaigu,
Saint-Fulgent ;
20 La 2e circonscription , residence Fontenay-le-Comte ,
cornprendra les cantons de Fontenay-le-Comte, Maillezais,
Saint-Hilaire-des-Loges, la Chataigneraie, Pouzauges et l'Hermenault
;
a , La 3e circonscription, residence lea Sables-d'Olonne,
comprendra les cantons des Sables-d'Olonne, de Talmont,
C 11/ tee,s,
'14 VENOtft•

-- 18 —
la Mothe-Achard, Saint-Gilles-sur-Vie, Challans, Saint-Jeande-Monts,
Beauvoir, Palluau, Noirmoutier et l'Ile-d'Yeu ;
4° La 4e circonscription, residence LuGon, comprendra les
cantons de Lucon, de Mareuil, les Moutiers, Sainte-Hermine,
Chantonnay et Chaille-les-Marais.
Nomination dun Inspecteur primaire.
Par arrete ministeriel en date du 22 fevrier, M. Cusson,
maitre elementaire au lycee d'Evreux, pourvu du certificat
d'aptitude institue par le decret du 5 juin 1880, est nomme
inspecteur primaire i Lucon (emploi nouveau).
Actes de probite.
10 Le 28 janvier le jeune Ferre, Auguste, eleve de l'ecole de
Bois-de-Celle, a trouve une somme de 69 fr. qu'il s'est
empresse de remettre a M. le Maire ;
2° Le 4 fevrier, le jeune Berthome, Jean, egalement eleve de
l'ecole de Bois-de-Gene, a trouve une somme de 200 fr. qu'il
a remise entre les mains de M. le Maire.
Ces actes de probite font le plus grand honneur au maitre
et aux eleves, et nous sommes heureux de leur adresser nos
plus sinceres felicitations.
PO. "NICT MC Nail
La Prefecture a regu plusieurs demandes en degrevement de
retribution scolaire pour des enfants qui n'avaient frequente
l'ecole que quelques mois. Les parents pretendent qu'en ne
signant pas le registre, us ont par le fait meme declare cesser
l'abonnement contracte l'annee precedente. L'Administration
compte sur le bon vouloir des instituteurs et des institutrices pour
que de semblables reclamations ne se renouvellent pas, et prie
chacun d'eux de faire signer, au commencement de l'annee, le
registre d'abonnement par tous les Ores de families.

— 19
Musdes scolaires.
A MM. les Instituteurs et a MMnies les Institutrices.
Je remercie cordialement les instituteurs et les institutrices
qui ont repondu a mon appel et ont travaille depuis plus d'un
an, A doter leur ecole d'un musee scolaire.
II est impossible de faire avec profit une lecon de choses
sans avoir sous la main des specimens des objets que l'on
veut faire connaitre aux eleves.
L'enfant saisit rarement la description d'une chose inconnue :
pour comprendre il a besoin de voir, de manier l'objet dont on
lui expose les qualites, les usages.
L'abstraction n'est pas son fait : sa jeune intelligence s'eveille
lentement, percoit d'abord des idees concretes. A nous d'imiter
la nature et de garnir nos ecoles de toutes les choses qui doivent
concourir sfirement au developpement intellectuel des enfants
et alleger notre tache.
Jai pu me convaincre par moi-meme et par les rapports de
MM. les Inspecteurs primaires que vous etiez entres tous dan8
la voie que je vous avais tracee l'annee derniere. Un grand
nombre d'entre vous out re uni et dispose avec ordre et elegance
des collections tres completes. II leur reste peu a faire.
Malheureusement plusieurs autres, pour des raisons que je ne
veux pas exposer, n'ont encore qu'un musee rudimentaire. Je
fais appel de nouveau a leur bonne volonte et je les prie de
completer peu a peu leurs collections de maniere que la lecon
de choses marquee sur tous les emplois du temps, soit serieuse
dans toutes les classes, et produise les bons resultats que nous
sommes en droit d'en attendre.
Agreez Messieurs les Instituteurs et Mesdames les Insti-
tutrices, l'assurance de ma consideration distinguee.
L'inspecteur d' Academie.
PAISANT.

Dons et Liberalites.
M. le Ministre a accorde :
1. Un planisphere, une carte de France et une carte d'Europe,
a la commune de Rochetrejoux ;
2. Un compendium metrique et 50 volumes, a la commune
du Simon-la-Vineuse ;
30 Une collection d'ouvrages pour la bibliotheque scolaire de
la Boissiere-de-Montaigu ;
40 Un compendium metrique a l'ecole des garcons de la
Bruffiere;
50 Une collection de tableaux d'histoire naturelle aux
communes des Magnils-Reigniers, des Clouzeaux, d'Aubigny,
de Breuil-Barret ;
60 Une collection de livres pour les bibliotheques populaires
des communes de Saint-Andre-Goule-d'Oie et de la Boissierede-Montaigu..
M. Guillebaud, Philippe, delegue cantonal, a fait don a l'ecole
communale de Saint-Prouant d'un tres beau globe terrestre.
M. Arnaud, maire de Monsireigne, tresorier du Consistoire
de Pouzauges, a verse une somme de 34 fr., destinee a acquerir
des livres pour la bibliotheque populaire de Monsireigne. Cette
somme provient d'un legs fait par feu M. Chevallereau, de
Mareuil.
M. de Pongerville, maire de Nieul-sur-l'Autise, a fait don
a la bibliotheque de l'ecole, de deux euvrages
10 Le monde avant la creation de l'homme, 1 volume ;
20 L'Histoire de la Turquie, 9 volumes.
M. Cieutat, pharmacien, a fait don d'une collection d'objets
les plus interessants destines a etre places dans les musees
scolaires de l'ecole des garcons et de l'ecole des filles de la
Chaize-le-Vicomte.
Les ecoles de hameau.
Paris, le 9 ievrier 1881.
Monsieur le Prefet, mon attention s'est portee sur la situation
des instituteurs et des institutrices charges de la direction
d'ecoles dites de hameau.

— 21 ---
La loi du 10 avril 1867, qui mentionne, pour la premiere
fois, recole de hameau, n'a pas defini ce qu'il fallait entendre
par cette denomination. En presence du silence de la loi, mon
administration a dft, pour menager les ressources des communes
tout autant que pour ne pas surcharger outre mesure
les fonds de subvention, adopter une jurisprudence qui n'est
pas favorable a cette interessante categoric de mitres et qui
offre de plus rineonvenient de creer des inegalites choquantes.
En effet, tandis que certaines ecoles dites de chef-lieu et qui
ne reunissent qu'un tres petit nombre d'eleves, sont dirigees
par des instituteurs titulaires, d'autres ecoles situdes dans des
sections de communes et qui comptent 60 a 70 eleves sont
confiees a des adjoints.
On a cherche, dans quelques departements, a tourner la
difficulte en introduisant, pour certaines ecoles, une denomination
nouvelle, celle d'ecoles de section, et en reservant le
titre d'eeoles de hameau pour les etablissements places a la
portee des feux dissemines.
Cette interpretation etait encore trop vague pour pouvoir
etre admise. Oft finissait la section ? ou commencait le
hatneau ? C'est cc qu'il a paru impossible de determiner.
II semble done difficile de prendre ragglomeration dans la
commune pour base d'une modification a retat actuel.
Dans cette situation, j'ai pense serait plus equitable de
s'appuyer 'sur le chiffre de la population scolaire pour le classement
de recole et de considerer comme ecole de hameau
celle qui reunit moms de 25 eleves.
Avant de prendre une decision a cet egard, j'ai besoin de
savoir quelles s.eraient, au point de vue financier, les consequences
de la mesure.
de vous prie donc, Monsieur le Prefet, de vouloir bien, pour
votre departement, evaluer l'augmentation de depense qui se
produirait si l'on confiait a des titulaires les ecoles qui, dans
ces trois dernieres annees, ont compte au moms 25 eleves, si
"on placait au rang d'ecoles de hameau les etablissements dans
lesquels la population seolaire a ete inferieure a cc chiffre.
Pour obtenir le renseignement que je vous demande, vous
aurez tenir compte de deux elements: lo augmentation de

22 —
depense pour les ecoles qui, actuellement dirigees par des
adjoints, seraient elevees au rang d'ecoles principales ; 20 diminution
de depense pour des etablissements actuellement confies
a. des titulaires et qui deviendraient ecoles de ham eau.
Vous voudrez bien m'indiquer ces deux chiffres en me
donnant votre avis sur la mesure dont il s'agit.
Jo desire avoir votre reponse avant In 25 fevrier prochain.
Recevez, Monsieur le Prefet, l'assurance de ma consideration
tres distinguee.
Le President du Conseil,
Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts,
Jules FERRY.
Instructions pour les examens du brevet
de capacite.
Monsieur In Recteur,
Paris, le 25 fevrier 1881.
Depuis longtemps des reclamations se faisaient entendre
contre la reglementation des examens du brevet de capacite.
Frappe de leur justesse et de leur unanimite, j'ai cru devoir,
ii y a un peu plus d'un an, mettre a l'etude cette important°
question, et, par ma circulaire en date du 20 novembre 1879,
je vous ai convie de l'examinar avec moi. En meme temps, et
pour que l'information fat aussi complete que possible, je
demandais leur avis a toutes les personnes dont la competence
m'etait garantie par leurs fonctions memes.
Jo vous remercie, Monsieur in Recteur, de l'empressement
quo vous avez mis a repondre a mon appel et du soin avec
lequel vous avez dirige l'enquete et résumé ins debats. in vous
prie aussi de vouloir bien remercier en mon nom les Commissions
d'examen, ainsi que MM. les Inspecteurs, Directeurs et
Professeurs d'ecole normale dont vous m'avez adresse ins
intoressantes communications. Vous avez put voir, par le volume
que je vous ai envoyeil y a quelques semaines (1), que j'ai tenu
( 1) Ettquete sur le brevet de capaciti. — Imp. Nat. 1 vol. gr . in-8° de
235 pages, nov. 1880.

— 23 —
a mettre sous les yeux du Comite consultatif d'abord, puis du
Conseil superieur, les resultats de cette vaste enquete.
C'est apres avoir pris connaissance de cet important travail,
et avoir discute, avec toute l'attention qu'elles ineritaient, les
diverses propositions emanant de tant de personnes corn-
'Detentes, que le Conseil superieur s'est arrete aux resolutions
qui sont devenues la base de la reglementation nouvelle (decret
du 4 et arrete du 5 janvier).
Pour mettre immediatement en application le nouveau
regime, j'ai adresse a MM. les Prefets, le 29 janvier, one
circulairendont vous avez recu copie, et qui prescrit les regles
suivre pour la composition et la nomination des Commissions
d'examen du brevet elementaire et du brevet superieur. J'ai
fait preparer en outre, par les soins du Comite consultatif, une
instruction speciale destinee a guider les examinateurs, et je
vous en adresse ci-joint un nombre suffisant d'exemplaires,
accompagnes de modeles des nouveaux brevets que vous aurez
delivrer et d'imprimes destines a simplifier les proces-verbaux
des Commissions d'examen.
Ii ne me reste done plus, Monsieur le Recteur, qu'a vous
entretenir des caracteres generaux de la reforme que le Conseil
superieur a prescrite, et dont il vous appartient d'assurer l'entiere
execution.
Cette reforme repose sur trois faits considerables : en
premier lieu, le brevet elementaire est rendu accessible a tons
ceux qui briguent l'houneur d'enseigner ; en second lieu, le
brevet superieur, que la loi de 1850 avait en quelque sorte
supprime par omission et qu'a retabli ineidemment la loi du
19 juillet 1875, reprend le caractere d'unite qui en fait la valeur,
et les epreuves qui y conduisent sont reglees (rune maniere plus
logique et plus simple ; earn, a cOte de ces deux titres de capacite,
il est cree un diplOme special et purement pedagogique
qui sera, si la comparaison ne parait pas trop ambitieuse,
comme une sorte d'agregation de Penseignernent primaire.
Desormais, le brevet elementaire represente un minimum
d'instruction qu'on est en droit d'exiger de quiconque pretend
instruire les enfants. Nul ne pourra, a. l'avenir, arguer de la

_ 24 _
difficulte de l'epreuve pour se dispenser de la subir. La dictee
d'orthographe, contre les rigueurs de laquelle tant de protestations
se sont elevees, n'est plus eliminatoire qu'au meme
titre quo les autres epreuves ; le nouveau mode de notation et
de jugement des epreuves previent la plupart de ces accidents
de concours et de ces combinaisons imprevues de moyennes
que redoutaient les candidats.
Du brevet superieur ont disparu ces complications de forme
et ces facilites excessives de fond qu'avaient creees la loi de
1850 et l'arrete du 3 juillet 1866, et qui, compromettantes pour
la direction normale de l'enseignement, Otaient flue cause
d'affaiblissement pour les etudes et d'inextricables embarras
pour les Commissions d'examen. Les candidats devront prendre
en une seule fois le brevet superieur, et il ne sera plus question
de ces brevets completes que les aspirants arrachaient piece
a piece, oubliant pour la plupart, dans l'intervalle de deux
sessions, les matieres sur lesquelles us venaient d'etre interroges,
pour apprendre a la hate, et plus encore par un effort
de memoire que par un travail methodique d'assimilation, les
matieres dont il leur restait t obtenir la mention. It ne sera
plus question davantage de ces brevets facultatifs dent la valeur
variait avec chaque dipleme, et qui, suffisants pour donner
satisfaction a l'amour-propre de ceux qui les possedaient,
etaient loin de suffire pour fournir la preuve d'une complete
et solide culture intellectuelle.
Sans doute, cc nouveau brevet a ete place haut, et tons ne
pourront pas y atteindre aisement ; mais tous ceux qui sent
veritablement laborieux, tous ceux qui on t in legitime ambition
ne pas s'arreter aux derniers echelons de l'enseignement,
tous les Moves de nos ecoles normales voudront et pourront
l'obtenir ; pour cela, us auront a prouver non seulement qu'ils
ont acquis les connaissanees qui font les maitres d'elite, mais
encore, et c'est la le but qu'il importait d'atteindre, qu'ils (ma
cultive d'une facon harmonique toutes leurs facultes et fait on
effort d'ensemble, dont out benefic0, dans une large mesure,
et le developpement de leur intelligence et la vigueur de leur
esprit. Les titulaires de ces brevets sont les maitres designes
pour prendre la direction des ecoles primaires superieures :

— 25 —
no faut-il pas, des lors, s'assurer qu'ils offrent toutes les garanties
de capacite et de concours intelligent qu'exige la conduite
d'une toile entreprise ?
Quant an certificat d'aptitude pedagogique institue par le
decret du 4 janvier, vous reconnaitrez, a n'en pas douter,
Monsieur le Recteur, qu'il repond a un des besoins les plus
imperieux de notre enseignement primaire, et qu'il constitue
une des innovations les plus importantes du regime nouveau.
L'enquete a laquelle vous avez pris part a ete unanime sur
ce point qu'il fallait demander a nos instituteurs et a nos institutrices,
non seulement d'être convenablement instruits, mais
d'être aptes a instruire convenablement. C'est une verite
devenue banale, que f4t-on en possession du brevet superieur,
on n'a pas encore fait la preuve de sa capacite a ense4:ner,
diriger des enfants, a organiser une ecole, a y introduire les
meilleurs procedes d'enseignement, a distribuer, en un mot,
dans le moms de temps et avec le moms de fatigue possible
pour le maitre et pour les eleves, la plus grande somme de
connaissances.
Beaucoup auraient souhaite quo la constatation de l'aptitnde
pedagogique de nos futurs instituteurs fit partie de l'examen
de capacite ; mais, outre qu'en obligeant a une telle epreuve
les aspirants a l'un ou a l'autre brevet, on aurait surcharge et
complique a l'exces soit l'examen du brevet elementaire qu'on
voulait alleger, soit l'examen du brevet superieur qui se trouve
déjà bien assez difficile, on serait arrive, par la force mettle
des choses, a amoindrir l'importance de cette epreuve et a lui
faire perdre le caractere special et serieux qu'il importe de lui
donner. Le certificat d'aptitude ne se place ni au-dessus de
l'un on l'autre brevet, ni entre le brevet elementaire et le
brevet superieur ; il se place a cote d'eux, ii leur est parallele,
comme Vagregation de l'enseignement secondaire se place a
cete de la licence et du doctorat, sans se confondre avec ces
deux grades. Le nouveau titre represente des garanties d'un
autre ordre, qui ne dispensent pas de celles que constate le
brevet, mais qui s'y ajoutent : je veux dire la pratique de
Venseignement, le commerce assidu avec les enfants, un degre

— 26 —
superieur, enfin, de competence et d'experience professionnelles.
Du reste, la possession de ce diplorne a par chose si importante
et si desirable, que le Conseil superieur a voulu le rendre
accessible au plus grand nombre. En effet, les trois epreuves
qui y conduisent ne sont guere que la constatation de la vocation
d'un maitre, la preuve qu'il a le gout de son kat, et que,
dans la pratique ordinaire de son enseignement, ii doit remplir
les devoirs les plus stricts de sa charge. L'amour de sa profession
et des enfants, quelques lectures et beaucoup d'application
suffiront pour faire trouver leur voie a ceux qui la cherchent
sincerement et pour les rendre dignes d'un titre qui bientot,
tout permet de l'esperer, sera considere par l'opinion publique
et par les administrations departementales, comme le complement
oblige aussi bien du brevet superieur qua du brevet
elementaire.
Ainsi que je l'ai ecrit dans ma circulaire du 29 janvier, c'est
vous, Monsieur le Recteur, qui avez la direction pedagogique
de l'enseignement a tous ses degres, que revient de droit de
nommer les Commissions chargees, dans votre ressort, d'examiner
les candidats au certificat d'aptitude. Des hommes de
science et de bonne volonte peuvent bien satire a faire passer
des examens de capacite ; mais, a des examens speciaux, ii faut
des hommes d'une competence speciale, et nul ne possede
mieux cette competence que l'Inspecteur d'Academie qui, a la
pratique des choses de l'enseignement, joint la connaissance
des maitres places sous sa direction. C'est pourquoi l'article 9
du decret du 4 janvier confie a cc chef de servis;e le soin de
diriger ces epreuves essentiellement professionnelles ; c'est
pourquoi encore le merne article fait entrer de droit, dans
chaque Commission, deux Inspecteurs de l'enseignement
primaire. Quant aux autres membres, dont le nombre pent
varier selon les besoins, vous ne rnanquerez pas de les cboisir,
j'en suis convaincu, parmi les personnes qui vous seront le plus
connues par leur autorite pedagogique et leur devouement
a la cause de l'enseignement. Je suis convaincu aussi quo vous
voudrez bien, au moms dans les premiers temps, at jusqu'a ce

— 27 ---
que l'institution soit entrée dans nos mceurs scolaires, honorer
ces Commissions de votre presence, les Maker de vos
lumieres, et donner ainsi un gage du haut interet que vous
portez et aux candidats qui repondront les premiers a notre
appel, et a one creation que je place avec confiance sous votre
patronage.
Je ne me dissimule pas que la tache de ces Commissions sera
lourde, comme est lourde déjà celle des jurys d'examens pour
les deux brevets de capacite. Je sais tout ce que l'Etat doit de
reconnaissance a ces hommes devoues qui, pour nous preter
leur concours, ne comptent ni avec leur peine, ni avec tern'
temps, et viennent, durant de longues semaines, interroger du
matin an soir des candidats dont le nombre va toujours
croissant. En autorisant la nomination d'autant de Commissions
qu'il sera necessaire, en indignant que, dans certains
departements, on pourra instituer deux Commissions, l'une
pour le brevet elementaire, l'autre pour le brevet superieur,
en permettant enfin l'organisation, dans cheque jury, de souscommissions
de trois rnembres, j'ai fait ce qui est actuellement
en mon pouvoir pour alleger une tache laborieuse, mais non
ingrate.
Pour achever l'oeuvre de reorganisation que nous avons
entreprise, ii eat Ote desirable qu'a defaut de programmes
detailles d'examen, qui ne paraissent pas indispensables, le
Conseil superieur eat pu arreter les programmes d'etudes qui
doivent servir de regle a l'enseignement des ecoles normales
et par consequent de base a l'examen du brevet. Ce travail
difficile a ete l'objet de la constante sollicitude de la haute
Assemblee, pendant sa derniere session, et si elle n'a pu le
mener completement a bonne fin, elle l'a du moms elabore
et avance de telle sorte, qu'elle pourra le terminer, j'en ai la
ferme assurance, dans sa prochaine session.
Je vous prie, Monsieur le Recteur, de vouloir bien faire
parvenir aux Commissions d'examen, avec les documents
&annexes, les instructions que vous jugerez necessaire de
leur donner pour qu'elles se conforment sur tous les points
aux nouvelles prescriptions reglementaires ainsi qu'aux indica-

— 28 —
tions generates de la presente circulaire. Vous voudrez bien
vous-meme m'adresser, a la suite de la session de mars, votre
rapport d'ensemble sur la marche des operations.
Agreez, Monsieur le Recteur, l'expression de ma
consideration tres distinguee.
Le President du Conseil,
Ministre de l'Instruction publigue et des Beaux-Arts,
JULES FERRY.
Examens pour in brevet de capacite.
En presence du grand nombre de reclamations et de
demandes de dispenses qui lui soot survenues de la part de
candidats aux brevets de capacite, M. le Ministre de l'Instruction
publique a cru devoir prendre l'avis de la section permanente
du Conseil superieur sur les diverses difficult& auxquelles
donne lieu rapplication des decret et arrete des 4 et 5 janvier
1881.
Dans sa seance du 9 fevrier, la section permanente s'est
prononcee a runanimite sur les differentes categories de
demandes soumises a son examen. Conformement a l'avis de
la section, M. le Ministre a pris Ins decisions suivantes, qui
serviront de regle invariable aux reponses de l'Administration.
CONDITIONS WAGE.
I. — Aspirants a run ou a l'autre brevet.
La nouvelle reglementation accordant aux aspirants in droit
de se presenter deux ans plus tOt que l'ancienne au brevet
elementaire, un an plutot au brevet superieur, ii ne sera
accorde aucune dispense pour aucune session. A la session de
mars, comme a celle de juillet, ne seront inscrits quo les aspirants
ayant atteint rage de 16 ans le ler janvier 1881.
II. — Aspirantes au brevet elementaire
Conformement a la note déjà publiee au Journal ofliciel et
au Journal general de l'Instruction publigue (no 4, page 64),
les aspirantes qui rempliront, a l'ouverture de la session de
mars, les conditions d'age requises par le reglement, c'est-hdire,
qui auront it cette date (7 mars) 16 ans revolus, seront

— 29 —
considerees comme valablement inscrites pour cette session,
en vertu de ce principe que le decret ne peut avoir d'effet
retroactif et que la periode d'inscription etait ouverte au
moment oir il a ete publie.
La session de mars est evidemment la seule a laquelle puisse
s'appliquer le benefice de cette interpretation : on ne saurait,
en effet, invoquer pour la session de juillet l'argument de la
non -retroactivite
Afin d'eter tout pretexte et toute esperance a de nouvelles
sollicitations pour la session de juillet, et pour ne pas imposer
a quelques aspirantes, faute de quelques jours, un ajournement
d'une armee, qu'elles n'avaient pu prevoir sous l'ancienne
reglernehtation, le Ministre de l'Instruction publique autorise
exceptionnellement l'inscription pour la session de mars des
aspirantes qui atteindront l'age de seize ans, soit dans l'intervalle
des deux sessions, c'est-a-dire avant le 4 juillet, date
probable de l'ouverture de la seconde session de 1881.
Les aspirantes qui voudront s'assurer la possibilite de passer
leurs examens en juillet devront done se faire inscrire et, sauf
empechement clument justifie, se presenter a la session de
mars. Cellei qui auront ete refusees en mars conserveront le
droit de se presenter a nouveau, sans dispense speciale,
toute session ulterieure.
III. — Aspirantes au brevet superieur.
Le nouveau reglernent portant a 17 ans (au l ee janvier), au
lieu de 16 ans (a la date de l'ouverture de la session) rage
d'admission aux examens du brevet superieur, peut encore
moms pour le brevet superieur que pour le brevet elementaire
s'appliquer, en quelque sorte, retroactivement aux inscriptions
pour la session de mai.
En outre, et par une mesure exceptionnelle jugee necessaire
pour laisser a cette session le caractere d'une veritable transition
entre les deux regimes, sont autorisees a s'inscrire pout
les examens de mars 1881 :
10 Les aspirantes qui se sont déjà presentees a une session
anterieure, quel que soit leur age ;
20 Les aspirantes qui atteindront rage de dix-sept ans avant
le 4 juillet et qui demanderaient a se presenter a la session de

30 —
mars pour se reserver, en cas d'echec, la possibilite d'un
second examen au mois de juillet.
N. B. — A partir de la cloture de la session de mars, la
periode transitoire aura pris fin et aucune aspirante, si elle ne
s'est pas presentee a la session de mars, ne sera admise a la
session de juillet en dehors du nouveau reglement, c'est-à-dire
si elle n'a eu 16 ans pour le brevet elementaire, 17 ans pour le
brevet superieur, a la date du ter janvier 1881.
IV. — Conditions d'examen. — Sessions de mars et de juillet.
L'avis de la section permanente confirme la note publiee au
Journal officiel et au Journal general de l'instruction publique
(no 5, p. 78).
Le nouveau reglement des examens doit s'appliquer des cette
armee. Ii comporte en effet sur plusieurs points des reductions
notables du programme, des facilites et des garanties nouvelles
accordees aux candidats : ii West pas possible de leur
en accorder le benefice immediat et de les exempter en memo
temps de l'application de toutes les autres dispositions du
meme arrete. Au reste, 'Administration, dans le choix des
epreuves &rites, a tenu compte du peu de temps qu'auront
eu les candidats pour s'y preparer ; et comme le niveau des
connaissances requises n'est pas sensiblement modifie, l'application
immediate des nouvelles formes d'examen et de la
nouvelle repartition des epreuves ne peut entrainer de difficultés
que pour des candidats hativement et superficiellement
prepares.
Le decret du 22 janvier, publie a l'Officiel le 26, et au
Journal general (no 5, p. 73), a fixe le cadre des 'programmes
de l'enseignement dans les ecoles normales. II servira de regle
aux Commissions d'examen, en attendant la publication des
programmes detailles qu'elabore to Conseil superieur ; les
Commissions s'abstiendront, bien entendu, comme le prescrivent
les articles 19 et 20 de Parrete du 6 janvier, d'exiger
des aspirantes aucune des matieres qui ne figurent pas dans le
programme des ecoles normales d'institutrices. (Algebre,
geometric, arpentage, nivellement, agriculture, industrie.)

31 •---
V. — Candidats déjà titulaires du brevet facultatil.
Quant aux candidats qui ont cleja obtenu la mention d'une
ou de plusieurs des matieres dites precedemment facultatives,
et qui voudront completer leur brevet conformement aux prescriptions
de l'article 28 de l'arrete du 5 janvier, ii ne sera pas
fait pour eux d'examen special : aux epreuves ecrites, us
devront traiter avec les autres candidats, et dans les memes
conditions, les sujets envoy& par le Ministere, sauf a reclamer
pour les parties de - l'examen dont leur brevet porte deja la
mention, la dispense d'une nouvelle epreuve.
Toutefois, l'Administration ne peut que les engager, dans
leur interet merne, a subir a nouveau l'examen tout entier. Rs
feront preuve ainsi non seulement d'une bonne volonte qui ne
pourra manquer de prevenir en leur faveur les Commissions
d'examen, mais surtout de cette forte preparation d'ensemble
qui est l'objet principal de la nouvelle reglementation. Ii ne
leur echappera pas, en outre, qu'ils beneficieront du nouveau
mode de notation des epreuves, qui rend l'admission plus
facile. S'ils obtiennent une bonne note pour les matieres deja
mentionnees sur leur brevet, il leur en sera tenu compte ;
dans le cas contraire, Rs conserveront le benefice de la mention
precedemment obtenue.
LE PRESIDENT DU CONSEIL, MINISTRE DE L'INSTRUCTION
PUBLIQUE ET DES BEAUX—ARTS,
Vu l'arrete du 16 juin 1880 portant reglement des examens
pour le Certificat d'etudes primaires ;
Vu les circulaires ministerielles en date des 20 aofit et
22 decembre 1866' et 27 septembre 1880;
Le Conseil superieur de l'instruction publique entendu,
ARRETE :
Le titre de Certificat d'etudes primaires est exclusivement
reserve aux diplOmes delivres par les Commissions instituees
en vertu de l'arctile ler de l'arrete du 16 juin 1880.
Fait a Paris, le 24 decembre 1880.
Signe : JULES FERRY.

— 32 —
Le Conseil departemental de la Vendee a adopte le reglement
scolaire modele du 7 juin 1880, avec les modifications qui y
on t ete apportees par le Conseil superieur dans sa séance du
6 janvier 1881. II est probable qu'on pourra publier le nouveau
reglement dans le prochain Bulletin.
Bibliotheques populaires. — Adjudication.
L'adjudication pour la fourniture de livres aux bibliotheques
populaires des ecoles publiques a eu lieu le mardi 8 fevrier
au Ministere de l'Instruction publique.
M. Pigoreau, libraire-editeur a Paris, quai Conti, no 13, ayant
consenti le rabais le plus considerable, a ete, conformement
l'article 4 du cahier des charges, declare adjudicataire It partir
du 15 fevrier prochain.
Le rabais consenti par M. Pigoreau est de 6,50 0/0 sur le prix
fort des ouvrages portes aux catalogues officiels.
La remise faite par l'adjudicataire precedent, M. Paul Dupont,
etait de 10 0/0.
Les communes devront done tenir compte de cc double
ehangement dans les commandes qu'elles auront It faire It partir
du 15 fevrier.
Bibliographie.
La France en zigzag, livre de lecture courante It l'usage de
toutes les ecoles , par Eudoxie Dupuis. Paris, librairie
Ch. Delagrave.
Lecons de choses, par le Dr Saffray. Paris, libraire Hachette
et Cie.
La Gerbe de l'Ecolier, recitation, composition et exercices
franeais, par A. Dubois. Paris, librairie Gedalge, jeune.
Entretiens familiers sur l'administration de notre pays, par
Maurice Block. Paris, Hetzel et Cie .
Conferences sur l'hygiene, par F. Ornanton, docteur 'en
medecine. Rouen, imprimerie Megard.
Exposé elementaire de l'economie politique a l'usage des
ecoles, par Em. Worms. Paris, Marescq, aine, editeur.
Lecons de choses, par M. Bouaut. Paris, libraitie J. Delalain.
La Roche-sur-Yon, imp. L. Gasta.

BULLETIN
DE
L'INSTRUCTION PRIMAIRF
DE LA VENDEE
uiuiirnc anth. ilars 188!.
L'insertion au Bulletin des avis, instructions et circulaires tient
lieu de notification officielle.
SOMMAIRE
I. Mouvement du personnel.
2. Inspection des salles d'asile.
It Inspection des bibliotheques pedagogiques et populaires.
4. Dons et liberalites.
5. Subventions aux communes.
8. Circulaire de M. le Recteur aux Inspecteurs de l'Academie de Poitiers.
7. Circulaire de M. l'Inspecteur d'Acatiemie ii MM. 1s Inspecteurs primaires.
8. Notice scolaire.
-0. Catalogue des bibliotbeques populaires.
10. Conference pedagogique de Is Roclie-sur-Yon.
II. Cones de Paques.
l. Lettre de felicitations.
Taux de la retribution scolaire pour 1881.
14. Programme de l'enseignement du dessin dans lee ecoles primaires.
IS. Circulaires relatives an reglement scolaire.
18. Reglement scolaire des _ecoles de la Vendee.
17. Examen du brevet de capacite pour l'enseignement primaire (P. session).
Mouvement du personnel.
Arrete du 8 mars 1881.
M. Gregoire, instituteur-adjoint a Foussais, est nomrn6
instituteur communal a la Fosse (Barbatre).
ADJOINTS AGREES :
MM. Vedrine, a Sainte-Hermine.
Chauveau, a la Chaize-le-Vicomte.
Gousseau, a Foussais,
Arsicaucl, a Lucon.
Burgaud, a Saint-Jean-de-Monts.

— 34 —
Par arrete en date du 7 mars dernier, M. le Ministre a chargé
Mme Davy, de l'inspection des salles d'asile des departements
compris clans le ressort de l'Academie de Poitiers.
M. Kleine a ete 61640 par M. le Ministre de l'Instruction
publique pour inspecter, pendant l'annee 1881, les bibliotheques
pedagogiques et scolaires du departement de la Vendee.
Ak_ '1E7 MC *Ali
Les aspirants aux fonctions d'Inspecteur primaire qui
n'auraient pas renouvele leur demande depuis un an sont
inform& qu'ils seront consideres comme ayant renonce a leur
candidature.
Aux termes d'une decision ministerielle, les candidats
doivent avoir ete entendus par M. le Directeur de l'Enseignement
primaire qui les recoit sur demande d'audience
M. le Ministre a accorde :
Dons et Liberalites.
Une collection de tableaux d'histoire naturelle aux communes
de Damvix, Saint-Hilaire-le-Vouhis, MaiIle et Velluire;
Une carte d'Europe a la commune de Rosnay ;
Un globe terrestre et one carte de France a la commune de
Martinet ;
Une collection de volumes a la bibliotheque scolaire de
Saint-Georges-de-Montaigu.
M. de Chateaubriant, maire de Saint-Sulpice-en-Pareds,
a fait don pour ses ecoles d'une somme de 166 francs destinee
l'achat de volumes pour la bibliotheque populaire et a l'entretien
du mobilier scolaire.

— 35 —
M. Guillot, maire de Chateaunenf, a fait don a l'ecole de
cette commune d'une armoire pour le musee scolaire.
M. de Pongerville a offert 3 volumes pour la bibliotheque
scolaire de Nieul-sur-l'A.utise.
Subvention aux communes.
Par decision du 28 fevrier M. le Ministre a accorde a la
commune de Chateauneuf on secours de 900 francs, applicable
a In depense d'installation d'une maison d'ecole.
Circulaire de M. le Recteur aux Inspecteurs
de l'Academie de Poitiers.
MONSIEUR L'INSPECTEUR,
Poitiers, le 30 mars 18511. _
J'ai pu me convaincre moi-meme, dans une tournee recente
et longue, que, malgre les prescriptions les plus precises on
grand nombre d'instituteurs persistaient a tutoyer leurs eleves
et a employer, comme mode de punition ordinaire, la mise
genoux au milieu ou dans un coin de in classe.
Je vous prie de vouloir bien interdire formellement et severement
l'une et l'autre de ces habitudes egalement blamables
et facheuses. S'agenouiller est un acte d'humilite qui appartient
au dornaine des pratiques de la pike religieuse, et dont il est
presque inconvenant de faire une mesure disciplinaire. Tutoyer
les eleves n'est pas toujours une marque d'affection paternelle,
c'est aussi une marque de familiarite sans respect, dont les
inconvenients et les embarras peuvent devenir grands, lorsque
l'enfant sera devenu un homme, et peut-etre un homme dont
la situation sociale rendra egalement difficile a l'instituteur de
conserver ou de cesser ces familiarites. Quo les instituteurs se
rappellent gulls doivent aux enfants quelque chose de plus

— 36 —
beau et de plus grand quo l'amour, c'e.st le respect : Maxima
debetur puero reverentia.
Agreez, Monsieur l'Inspecteur, l'assurance de ma
consideration la plus distinguee.
Le Recteur,
A. CHAIGNET.
Circulaire A MM. les Inspecteurs primaires.
MONSIEUR L'INSPECTEUR,
La Roche-stir-Von, Is 25 mars 18SI.
.l'ai constate avec peine que dans plusieurs ecoles les instituteurs
ne pouvaient, faute de materiel, appliquer les methodes
que nous leur avons recommandees dans nos instructions Odagogiques
du mois de mai IMO. Dans tin certain nombre de
classes les plus jeunes enfants n'ont pas meme de tables pour
ecrire et son assis sur de petits banes adosses h des murs trop
souvent humides. Une telle organisation non seulement paralyse
la bonne volonte du maitre mais compromet la sante des
enfants.
Je vous prie, lors de vos inspections, d'user de toute votre
influence sur les municipalites pour porter remede au plus tOt
un pareil kat de cho,es.
Agreez, Monsieur l'Inspecteur, l'assurance de ma
consideration tres distinguee.
L'inspecteur d'Academie,
PAISANT.
Les instituteurs et les institutrices recevront, avec le Bulletin,
tine notice scolaire qu'ils sont pries de remplir et de .
retoorner i l'Inspeetion academique avant le 20 avril.

37
MM. les Maires du departement out regu, par l'intermediaire
de M. le Prefet, le catalogue des ouvrages de lecture des bibliotheques
populaires des ecoles. Cette brochure, redigee par le
Ministere de l'Instruction publique, contient un avis preliminaire
aux communes et aux institutetirs en meme temps que
des renseignements generaux stir l'organisation des bibliotheques
populaires des ecoles publiques. L'Inspecteur d'Academie
prie tous les instituteurs de demander a MM. les Maires cette
brochure en communication, de la mediter et de s'efforcer d'en
realiser les prescriptions et les conseils.
Conference pedagogique de la Roche-sur-Yon.
Les instituteurs delegues par leurs collegues a la -conference
de la Roche-sur-Yon, se sont reunis lundi, '28 mars, sous la
presidence de l'Inspecteur d'Academie. Apres avoir discute les
deux sujets propose* par M. le Ministre, its out elu, pour les
representer an &Ingres pedagogique de Paris, M. Renou, instituteur
a la Roche et M. Guibaud, inStituteur a Bournezeau.
Conges de Paques.
Conformement aux propositions de M. l'Inspecteur d'Academie,
M. le Prefet a decide que le conge accorde aux &eves
des ecoles publiques, a. l'occasion des fetes de Paques, cornmencerait
le mercredi 13 avril prochain, apres la classe du
soir et s'etendrait jusqu'au jeudi 21 avril inclusivement.
Ce conge est prolonge jusqu'au 24 du meme mois en [aveur
des instituteurs et des institutrices qui on fait des cours
d'adultes pendant l'hiver 1880-1881.
L'Inspecteur d'Academie a adresse tine lettre de felicitations
a M. A.ncelin, instituteur a. Sainte-Hermine, pour la 'bonne
tenue de sa classe et Los progres serieux de ses eleves.

— 38 --
CONSEIL DEPARTEMENTAL DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
Le Conseil departemental,
Séance du 25 janvier 1881.
Vu le 2e § de l'article 15 de la loi du 15 mars 1850,
Vu l'article 20 du decret du 7 octobre 1850,
Vu les deliberations des Conseils municipaux du departement
prises conformement a l'article 19 du decret 7 octobre 1850,
Entendu les propositions de M. le Prefet,
Decide que les taux fixes par lui dans sa séance du 24 decernbre
1875 seront maintenus pour l'exercice 1881, c'est-a-dire
qu'ils continuent d'etre ainsi etablis :
Taux mensuek
'faux aunnels.
Pour la ire categorie : enfants de moms
de 7 ans accomplis 1q25 12f »
2e categorie : enfants de 7 a 13 ans
accomplis 2 50 16
3e categoric : enfants de plus de 13 ans
accomplis 3 00 16
11 demeure entendu, conformement a la deliberation du 24
decembre 1875:
10 Que les enfants ages de 13 ans et au-dessus pourront etre
abonnes par trimestre, moyennant le quart du taux annuel ;
20 Quo les families continueront exceptionnellement de
pouvoir abonner leurs enfants pour le quatrieme triniestre a
la .condition de les abonner en meme temps pour toute Farm&
suivante.
Pour copie conforme :
be Secretaire du Conseil departemental,
Inspecteur primaire a la Roche-sur- Yon,
A. LEGER.

— 39 —
ARRETE
LE PRESIDENT DU CONSEIL, MINISTRE DE L'INSTRUCTION
PUBLIQUE ET DES BEAUX-ARTS,
Vu Particle 23 de la loi du 15 mars 1850;
Vu l'article 9 de la loi du 21 juin 1865;
Vu l'arrete du 21 mai 1878;
Le Conseil superieur de l'Instruction publique entendu ;
ARRETE :
Les programmes de l'enseignement du dessin dans les ecoles
primaires sont fixes comme il suit :
Cours elementaire [de 6 a 9 ans).
Dessin a main levee.
'Trace et division des lignes droites en parties agates. —
Evaluation des rapports des lignes droites entre elles. —
Reproduction et evaluation des angles. — Premiers principes
du dessin d'ornement. — Circonferences. — Polygones repliers.
— Rosaces etoilees.
Cours moyen (de 9 a 12 ans)
Dessin a main levea.
Courbes geometriques usuelles : ellipses, spirales, etc.
Courbes empruntees au regne vegetal: tiges, feuilles, fieurs.
Copie de plittres representant des ornements plans d'un faible
relief.
Premieres notions de dessin geometral et elements de
perspective.
Representation geometrale au trait et representation perspective,
au trait, puis avec les ombres, de solides geometriques
et d'objets usuels simples.

40
Dessin geometrique.
Emploi (au tableau) des instruments servant au trace des
lignes droites et des circonferences :
Regle, compas, equerre et rapporteur.
On devra se bonier, dans cette partie du cours, a faire
comprendre aux eleves l'usage de ces instruments dont us
acquerront to maniement dans le cours superieur.
Cours superieur (de 12 ans a 14 ans).
Dessin a main levee.
Dessin, d'apres l'estampe et d'apres le relief, d'ornernents
purement geometriques : moulures, oyes, rais de cceur, perles,
denticules, etc.
Dessin, d'apres l'estampe et d'apres le relief, d'ornements
empruntant leurs elements au regne vegetal : feuilles, fleurs et
fruits, palmettes, rinceaux, etc.
Notions elementaires sur les ordres d'architecture donnees
au tableau par le maitre (3 leeons).
Dessin de la tete humaine : ses parties ; ses proportions.
Dessin geometrique.
Execution sur le papier, avec l'aide des instruments, des
traces geometriques qui ont ete faits au tableau dans le cours
moyen.
Principes du lavis teintes plates.
Dessin reproduisant des motifs de decoration de surfaces
planes ou d'un faible relief : carrelages, parquetages, vitraux,
panneaux, plafonds. Lavis a l'encre de chine et a la couleur de
quelques-uns de ces dessins.
Releve avec cotes, et representation geometrale au trait, de
solides geometrives et d'objets simples, tels que : assemblages
de charpente et de menuiserie, dispositions exterieures d'appareils
de pierre de taille, grosses pieces de serrurerie, meubles
les plus ordinaires, etc. — Emploi du lavis pour exprimer la
nature des materiaux. — Lavis des plans et des cartes.
Fait a Paris, le 14 janvier 1881.
Signe : JULES FERRY.

RtGLEmE T SCOLAIRE
Cireulaires de M. le Iinistre de l'Instruetion publique.
MONSIEUR LE PREFET,
Paris, le '11.1 septembre 1880.
J'ai l'honneur de vous adresser un exemplaire du nouveau
reglement scolaire adopte par le Conseil superieur de l'instruclion
publique, pour servir de mociele aux reglements departementaux
relatifs aux ecoles primaires publiques.
En adoptant ce reglement-type, la haute Assemblee n'a pas
entendu porter atteinte aux droits que l'article 15 de la loi du
15 mars 1850 attribue aux Conseils departementaux. Je ne suis
pas plus dispose que le Conseil superieur a inaugurer un
systeme de reglementation uniforme et minutieuse.
Pour que . l'ecole se fasse aimer et apprecier de tous, ii taut
qu'elle s'approprie aux convenances locales, qu'elle se plie
aux circonstances et aux traditions, qu'elle joigne, a la fixite
qu'elle dolt garder dans ses caracteres essentiels comme
institution nationale la souplesse et la variete dans les formes
secondaires, sans lesquelles elle cesserait d'être une institution
vraiment communale.
Aussi convient-il que chaque Conseil departemental reste
maitre d'adopter pour son ressort, sous reserve de la sanction
du Conseil superieur , toutes les mesures qui, sans etre
contraires aux regles communes, lui paraitront repondre
des besoins particuliers. Le reglement-modele elabore par
le Conseil superieur est essentiellement destine a faire
connaitre les principes qui presideront a cette reglementation
scolaire, dont tous les details peuvent, je dirai presque doivent

— 42 —
varier. C'est done beaucoup plus sur l'esprit que sur la lettre
de ce reglement quo vous aurez a appeler, , Monsieur le
Prefet, l'attention du Conseil departemental et des delegations
cantonales.
Je ne reprendrai pas, article par article, le texte de ce
document qui n'a besoin d'aucun commentaire. Vous y
retrouverez d'abord un certain nombre de prescriptions
empruntees sans modification grave au regiment anterieur
telles sont celles qui concernent l'admission des Cleves (art. 1
et 2), la duree des classes (art. 9), les conges et vacances
(art. 20-23), rentretretien des beaux (art. 13), etc. ; telles sont
aussi celles qui ont trait a la discipline (art. 18 et 19), celle
qui interdit l'odieuse separation des eleves payants et des
Mayes gratuits (art. 8), etc.
Les parties nouvelles du reglement ont pour objet de remettre
plus vivement en lumiere quelques principes qui, assurement,
no sont nouveaux ni en legislation ni en pedagogie, mais qui
semblaient s'etre presque effaces dans certains reglements
posterieurs a 1850.
Le premier de ces principes est celui de la liberte de
conscience, que le reglement de 1880 retablit dans son integrite
aussi bien pour les maitres que pour les &eves. .
En ce qui concerne les maitres, be reglement-modele de 1851
leur imposait des pratiques religieuses qui devenaient pour
ainsi dire partie integrante de leurs obligations professionnelles
: « Le maitre doit instruire par ses exei -nples comme
par ses lecons ; ii ne se bornera pas a recommander et a faire
accomplir les devoirs quo la religion prescrit, ii ne manquera
pas de les accomplir lui-meme (art. 2). «Il conduira les
enfants aux offices les dimanches et fetes (art. 22); «ii les
portera au recueillement par son exemple (art. 24), etc.
Sans doute , plusieurs Conseils avaient déjà supprime
quelques -uns de ces articles ou en avaient restreint la
portee. Mais dans un grand nombre de departements, an
contraire, le reglement les avait precises et aggraves en

_ 4'3 _
chargeant l'instituteur de soins tout 'h fait &rangers a l'enseignement
Le Conseil superieur de l'instruction publique n'a pas hesite
supprimer tout cot ensemble de prescriptions. Si elles ont
trait simplement h la morale, si elles visent la conduite de
l'instituteur, elles sont superflues : ce n'est pas le reglement
des ecoles qui peut donner a l'instituteur les vertus de son
&at. Si elles pretendent signifier, au contraire, que l'instituteur
est astreint h certaines demonstrations de pike officielle et a
certains actes de devotion reglementaire, elles le tnettent en
dehors du droit commun, elles lui retirent meme ce qui fait
la dignite de toute manifestation religieuse, c'est-h-dire la
Eure-et-Loir. — Art. 24. — Dans une dasse supplementaire, l'instituteur
apprendra a repondre la messe aux eleves qui auront ete choisis par M. le
Cure pour etro enfants de chceur. 11 exereera aussi ces enfants a lire l'epitra
et il lour enseignera le chant d'eglise (23 juillet 1852).
Ariege. — Art. 26. — L'instituteur devra exiger quo las eleves de la
deuxieme et de la troisieme division apportent un paroissien (23 mars 1852).
Cantal. — Art. 3.— II se concertera avec le cur§, sur les temps opportuns
et cur les moyens a prendre pour disposer convenablement ses eleves a Is
reception des sacrements (22 novembre 1875).
Gers. — Art. 28. — 11 a soin de conduire les eleves assez ages it l'eglise
pour so confessor ; 11 prend pour cela le jour et l'heura quo le cure lui
assigne (12 mai 1852).
Vendee:- — Art. 21. — II tiendra it ce quo chacun de ceux qui savent lire
ait on livre de prieres (18 aofit 1853).
Lozere. — Art. 16. — II donne a ses eleves des lecons de plain-chant et il
les prepare a se rendre utiles dans les ceremonies religieuses.
Pas-de-Calais. — Art. 22. — Les enfants qui savent lire doivent avoir on
main un livre d'offices, et les autres autant que possible un chapelet
(16 juillet 1852).
Haute-Saone. — Art. 24. — L'instituteur conduira les enfants aux offices
les dimanches et fetes et le jeudi math' it la messe. Dans les paroisses oh
la mess o: quotidienna se dit avant huit heures, les instituteurs devront,
it moms d'impossibilite, conduire tons lee jours les enfants a la messe
(12 decembre 1856).

— 44 —
spontaneite et la sincerite. Comme tons ses concitoyens,
l'instituteur est libre d'observer comme ii lui convient les
pratiques de son culte, mais It aucun prix it ne doit etre soupconne
de les accomplir par ordre, c'est-a-dire par peur ou par
interet.
Nut ne lui defend de conduire volontairement It l'eglise les
eleves qui lui sont volontairement confies par leurs families,
mais nul n'a le droit de l'y astreindre en tant qu'instituteur.
IL ne doit compte It personne de ses convictions et de ses.
pratiques, et quand tons les Francais jouissent des bienfaits
de la liberte de conscience, l'instituteur n'en saurait etre exclu,
seul, par sa profession meme.
Quant aux 41eves , le reglement nouveau reprend sans
modification Ili commentaire cet article fondamental de la
grande loi de 1833 que le legislateur de 1850 n'a pu ni voulu
abroger : « Le mu des peres de famille sera toujours consulte
et suivi en ce qui concerne la participation de leurs enfants
l'instruction religieuse. » Ainsi se trouve desavoue par le
Conseil superieur le sophisme qui consistait It interpreter ces
mots du reglement t L'instruction primaire comprend necessairement
l'instruction morale et religieuse » dans le sens que
tout enfant devrait necessairernent recevoir clans l'ecole l'instruction
religieuse, sous peine d'exclusion.
La verite est que, sous le regime de la loi de 1850, l'ecole
publique est tenue d'offrir l'instruction religieuse It ses Mayes,
mais non pas de la leur imposer. On ne saurait attribuer a un
simple reglement universitaire le pouvoir de suspendre une
des applications les plus evidentes du principe constitutionnel
de la liberte de conscience, en obligeant les peres de
famille a laisser donner a leurs enfants une instruction
religieuse contraire a leurs convictions. Le nouveau reglement
met un terme It ce grave abus.
Un autre principe quo le reglement-modele consacre avec
une remarquable insistance, c'est l'independance de l'ecole,
c'est son caractere en quelque sorte inviolable et inalterable.

— 45 —
Les articles 4-7, 15-17 ' interdisent toute intrusion de
personnes etrangeres, toute action d'influence non scolaire,
tout empietement sur le temps du maitre ou des eleves, toute
occupation abusive des locaux destines au seul office de
Penseignement.
L'ecole n'est et ne doit etre ni une chapelle, ni une tribune,
ni un theatre; ii faut que Pecole soit Pecole et rien de plus.
La situation meme de beaucoup de nos instituteurs exige
que l'Administration les Mende contre la tentation de se
laisser Mourner de leurs fonctions essentielles. S'ils sont
autorises a y ajouter les emplois accessoires de secretaire de
mairie, de chantre, d'arpenteur, etc., c'est a la condition de ne
rien retrancher par 14 ni au temps qu'ils doivent a la classe et
4 la preparation de la classe, ni surtout a l'independance stricte
qu'ils ont h conserver vis-a-vis de tous. L'instituteur qui devient
rhomme d'une coterie, l'oblige des particuliers, l'agent docile
Io Art. — La garde do la classe est comfflise a l'instituteur : it no
permettra pas qu'on la fasse servir a aucun usage etranger a sa destination,
sans une autorisation speciale du prefet.
• Art. 5. — Pendant la duree de la class°, l'instituteur no pourra, sous
aucun pretexte, etre distrait dt ses fonctions professionnelles, iii s'occuper
d'un travail etranger a sea devoirs scolaires.
Art. 6. — Les enfants no pourront, sous anent' pretexte, etre detournes
de leurs etudes pendant la duree des classes.
• Art. 7. — L'entree de l'ecole est forinellement intordite a toute persoune
autre que celles qui sont preposees par la loi a la surveillance de l'enSeignement.
Art. 15. — Toute representation theatrale est interdite dans lea ecoles
publiques.
• Art. 16. — Aucun livre ni brochure, aucun imprin0 ni inanuserit
etrangers a l'ensoignernent no peuvent etre introduits dans l'ecole sans
l'autorisation &rite de l'Ins.pecteur d'Academie.
• Art. 17. — Toute petition, quete, 5ouscription ou loterie y cat egalenient
interdite.

— —
on le trop intime confident des autorites locales, rerd bien
vite au x yeux de la population son vrai caractere et une partie
de son autorite morale.
Le reglement -modele contient plusieurs prescriptions
formelles signalant les principaux ecueils a eviter. Le Conseil
superieur accueillera, je n'en doute pas, toutes celles quo les
Conseils departementaux jugeront h propos d'y ajouter pour
faire, s'il eat possible, encore mieux entendre quo l'ecole n'est
la chose de personne, quo l'instituteur n'a d'ordre a recevoir
que de ses chefs hierarchiques, et que dans l'education des
enfants, il no peut songer a faire les affaires d'un parti, parce
gull a h faire celles du Pays.
L'ancien reglement contenait deux sections que celui-ci
supprime. L'une avait trait a l'installation materielle de l'ecole.
Elle devient inutile, puisqu'un reglement special tres complet,
edict cette armee memo (17 juin) et dont vous avez eu communication,
a determine toutes les conditions de construction et
d'amenagement des ecoles primaires publiques.
L'autre se rapportait it l'enseignement merne : elle reglait
l'organisation peclagogique proprement dite.
Le Conseil superieur a estime quo tout cc qui c,oncerne la
marche de l'enseignement (repartition des etudes, programmes,
plans des cours, classement des eleves, etc.) devait etre regle
a part. Vous voudrez donc bien inviter le Conseil departemental
a rediger un projet special d'organisation pedagogique.
II me paraitrait utile quo la Commission de cc Conseil qui
elaborera les plans d'etudes recueillit, avant de deliberer,
l'avis ecrit ou verbal de MM. les Inspecteurs primaires. Ceux-ci,
de leur cote, pourront au besoin mettre cette question it l'ordre
du jour des conferences cantonales. y a toujours profit it
consulter ceux qui ont a la fois la competence professionnelle
et un inter& immediat au succes des reformes.
Du reste, la plupart des Conseils departementaux jugeront
sans doute preferable d'attendre, pour adopter un reglement
organique de cette importance, quo les programmes du brevet

-- 47 —
de capacite et le plan d'etudes des ecoles normales aient ete
adopt& par le Conseil superieur et soient publies.
J'espere, Monsieur le Prefet, que les indications qui precedent
vous permettront de faire apprecier au Conseil departemental
les vues qui ont preside a la redaction du reglement-type.
Ii serait a desirer qu'il l'examinat dans une de ses prochaines
deliberations et qu'il vous fit connaitre les modifications et les
complements qu'il croira utile d'y apporter. Je voudrais
soumettre an Conseil superieur, dans sa prochaine session,
le texte definitif de tous les reglements scolaires departementaux.
•
Recevez, Monsieur le Prefet, l'assurance de ma
consideration tres distinguee. -
Le President du Conseil,
Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts,
Monsieur le Prefet,
JULES FERRY.
Paris, le !" lOvrier 1881
Quelques difficult& se sont elevees dans ces derniers rnois,
au sujet de l'interpretation de divers articles du reglementmodele
du 7 juin 4880, et j'ai cm u en devoir saisir le Conseil
superieur.
Cette haute assemblee m'a demande d'ajouter au texte
prirnitif quelques paragraphes destines a eclaircir les points
qui avaient par obscurs : vous trouverez ci-inclus un certain
nombre d'exemplaires du reglament ainsi complete, qui porte
la date du 6 janvier 1881.
En vous priant de porter ces modifications a la connaissance
du Conseil departemental, pour qu'il les lasso entrer dans le

— —
texte du reglement scolaire de votre departement, je n'aurais
besoin d'y ajouter aucune explication, si je ne tenais a vous
faire bien saisir la pensee qui a conuit le Conseil superieur
a adopter, apres mare deliberation, la redaction que vous avez
sous les yeux.
A l'article 3, qui ne faisait que reproduire les termes memos
de la loi de 1833 : « le vceu des peres de famille sera toujours
consulte et suivi en ce qui concerne la participation de leurs
enfants a l'instruction religieuse 3) , le Conseil ajoute que cc
vceu sera formule por oui ou par non dans une colonne speciale
sur le registre matricule D
Cette prescription a pour but d'eviter la creation d'un registre
special, propose par quelques Gonseils departementaux : cc
registre eat, en effet, constitue une sorte de mise a l' index des
ininorites ; les peres de famille qui ne se rangeraient pas a
l'opinion dominante s'y seraient vus relegues, en quelque sorte,
comme dans une categoric exceptionrelle.
II a paru au Conseil, qu'en cette delicate matiere on ne
saurait entourer de precautions trop minutieuses la liberte des
parents, ni montrer trop clairement aux instituteurs qu'ils
doivent s'abstenir de toute immixtion indiscrete, ni affirmer
trop haut, entin, que l'ecole publique est avant tout cue Ocole
de tolerance et de fraternite, oU les enfants apprennent
s'aimer avant d'apprendre a se divisor, d'apres les sectes et les
opinions religieuses.
La question de l'enseignement religieux etait plus particrlierement
difficile dans les ecoles mixtes, quant au culte. Ma
circulaire du 27 mars 1880, a déjà appele votre attention sur
la situation speciale de ces ecoles.
Le Conseil superieur a cru devoir adopter et generaliser une
regle proposee par plusieurs Conseils departementaux, et,
notamment, par ceux des departements qui comptent le plus
grand nombre d'ecoles frequentees a la fois par des catholiques
et des protestants. Cette regle . eat que dans les ecoles mixtes
quant au culte, les enfants recevront en commun l'instruction
prirnaire ; its reoivent separement l'instruction religicuse,

dorm& au x uns et aux autres en dehors des heures ordinaires
de classe par le ministre de leur culte.
Les raisons de cette recommandation s'etendent aisement :
quand le Conseil departemental, usant du pouvoir que lui
confere la loi en raison de circonstances speciales, croit devoir
declarer mixte une ecole publique, c'est evidemment qu'au
point de vue des cultes ii y a partage dans la population, dans
l'effectif scolaire, dans le personnel enseignant. Des lors, lee
memes egards sont due aux deux communions, lee peres de
famille de l'une et de l'autre ont droit aux memes garanties
contre toute tentative de proselytisme. En pareil cas , la
presence et l'action directe du ministre du culte sont indispensables
; ii faut donner merne acces dans l'ecole, merne
latitude, memes prerogatives au cure, au pasteur, an rabbin.
Ces ecclesiastiques ne peuvent pas, dans de telles circonstances,
abandonner a l'instituteur tout ou partie de l'instruction
religieuse, ici, en effet, s'il n'y a qu'un instituteur, ii ne pourrait
instruire que ses coreligionnaires ; s'il y en a plusieurs de
communions differentes, II faudrait dasorganiser toutes lee
classes pour confier les protestants de tout Age au maitre
protestant, et vice versa. II n'y a done qu'un parti A prendre ,
pour eviter le desordre, les tiraillements, les soupcons : c'est
d'assurrer A l'enseignement religieux le temps necessaire, en
dehors des classes proprement dites, et de le confier exclusivement
aux ministres du culte. Aucun d'eux, j'en suis certain,
ne voudrait etre &charge de cc soin, aucun ne refusera son
rninistere aux eleves de sa communion, alors que, clans la
meme ecole, les ministres d'une autre Eglise viendront donner
en personne l'instruction religieuse.
Pans les ecoles qui, sans avoir le titre (Allele] d'ecoles mixte3
quant au, culte, recevraient cependant des enfants appartenant
un culte dissident, ou des enfants dont la famille se reserve
exclusivement l'instruction religieuse, ces eleves pourront etre
dispenses, si lee parents en font la demande, d'assister a la
partie de la classe pendant laquelle ont lieu les recitations de
catechisme, les prieres ou les lecons d'histoire sainte, et, dans
cc cas, l'inspection academique veillera a ce que ces divers

— 50 —
exercices soient places autant clue possible a la fin on an
commencement des classes.
Ainsi se trouve garanti, dans l'ecole , par les nouvelles
mesures reglementaires, le principe de la liberte de conscience :
ce principe est un des fondements de notre droit public, et il
n'avait pu etre remis on question, ni par la loi de 1850, ni par
aucune autre.
La liberte morale de rinstituteur n'a pas eta l'objet d'une
moindre sollicitude de la part du Conseil superieur.
Sans doute,- ii n'appartenait pas 4 cette haute assemblee
d'apporter aucune modification aux prescriptions de la loi qui,
non seulement depuis 1850, mais depuis 1833, stipule formellement
que l'instruction religieuse fera partie des matieres de
Penseignement primaire. Mais ce ne sera pas innover en cette
matiere que de rappeler, non seulement la pratique constante
de 1833 a 1850, mais le texte merne des instructions ministerielles
qui ont suivi la loi de 1850: e L'enseignement religieux
dans l'ecole appartient exclusivement aux ministres des cultes;
ii serait temeraire a l'instituteur d'intervenir dans un tel
enseignement, autrement que pour verifier si la lettre du
catechisme est exactement apprise. (Instruction ministerielle
du 8 mai 1855.)
Tout ce qui a ete ajoute a cette obligation l'a ete, non en
vertu de la loi, mais par une suite de concessions abusives qui
ont amoindri la situation de l'instituteur, sans profit pour
Pceuvre dont il est chargé.
L'obligation de « pratiquer ou, comme s'expriment les
anciens reglements, « de ne pas manquer d'accomplir lui-meme
les devoirs que la religion impose », celle de preparer non
seulement les catechumenes, mais les enfants de choeur, cello
d'assister, avec tous ses eleves, aux offices et de les e porter
au recueillement, par son exemple », celle de se mettre en
tout temps, lui et ses eleves, 4 la disposition du ministre du
culte pour les lecons et les exercices de religion 4 Pecole et
hors de l'ecole, ne sont ni dans la lettre, ni dans l'esprit de la
loi. Le Conseil superieur n'a pas voulu laisser subsister le

— 51 —
moindre doute h cet egard, et les paragraphes ajoutes aux
articles 5 et 9 coupent court aux abus. II West pas tolerable
que la classe puisse etre, chaque jour et h. chaque heure,
interrompue ou desorganisee par le depart d'un cetain nombre
d'eleves appeles a l'eglise ; et il n'est pas davantage admissible,
ou que ces eleves soient envoy& seuls et sans surveillance au
catechisme, ou que le maitre, pour conduire les uns, abandonne
les autres.
Quelle regle convient-il done d'adopter ?
Celle-lä meme qui a ete constamment et universellement
appliquee sous le regime de la loi de 1833, et qui, je me hate
de le dire, a continue de s'appliquer, depuis 1850, dans un
grand nombre de communes, partout oü une bonne volonte
reciproque a cherche a resoudre les difficultes et non h les
faire naitre : tout le dimanche, tout le jeudi et, dans la semaine,
pendant la belle saison en particulier, les matinees avant neuf
heures, les soirees a partir de quatre heures, sont h la disposition
du clerge pour le catechisme et les exercices religieux ;
ce temps a toujours par suffisant, et l'on pourrait citer de
nombreux exemples d'ecclesiastiques qui, considerant la regularite
du travail scolaire comme le meilleur accompagnement
de la preparation religieuse de leurs catechumenes, ont
spontanement regle l'horaire des catechismes de facon a eviter
toute perturbation des classes, h Oter meme tout pretexte
d'inassuiduite a l'ecole. Le nouveau reglement scolaire ne fait
que consacrer cet usage, en interdisant expressement les allees
et venues des eleves qui, depuis quelque temps, dans certaines
communes, s'etaient multipliees sans raison ni mesure.
Le Conseil a tenu, du reste, a donner satisfaction a des
exigences respectables, en decidant que, pendant toute la
semaine qui precede la premiere communion, les enfants
seront a la disposition de leurs families et du clerge.
Par suite de ces decisions, la situation de l'instituteur a regard
de l'enseignement religieux est nettement reglee, soit dans
recole, soit hors de l'ecole.
Bans l'ecole, — aussi longtemps que la loi de 1850 regira la

— 52 —
matiere, — ['instruction religieuse sera donnee aux enfants,
l'exception de ceux que les families en auront dispenses ; elle
est donnee, en principe, par les ministres du culte, les seuls
fonctionnaires auxquels la loi francaise reconnaisse la competence
et confere rautorite requise pour diriger le plus delicat
tie tous les enseignements.
L'instituteur a le devoir de leur preter son concours, mais
en le brilliant aux termes memes indiques de tout temps par
les prescriptions ministerielles ; ii n'est tenu d'intervenir dans
'Instruction religieuse de ses Cleves que pour la partie en
quelque sorte materielle, c'est-a-dire la recitation du catechisme,
l'explication litterale des mots, la repetition des lecons
d'histoire sainte. Ainsi, a recole primaire, comme au college,
le veritable professeur de religion c'est le ministre du culte :
le maitre laique no l'assiste quo comme repetiteur et maitre
tretudes.
Hors de recole, l'instituteur n'a plus de devoirs professionnels
a remplir. Nul ne lui interdit, mais nul ne peut lui
prescrire l'assistance aux offices, la conduite et la surveillance
des eleves a reglise et tous les services accessoires que les
anciens reglements lui imposaient explicitement ou impliciteinent.
Ii reste un cas particulier ou rinstituteur conserve
necessairement devant la loi la responsabilite des enfants et,
par consequent, est tenu de les surveiller ou de les faire
surveiller : lorsque les eleves ne sont pas rendus a leurs
families entre les deux classes et derneurent sous sa garde,
c'est lui qui en repond pendant net intervalle, soit qu'ils restent
4 recole, en recreation, soit qu'ils en sortent pour aller au
catechisme. En envoyant ces enfants seuls a reglise, en les
exposant, sans surveillance, aux dangers de la rue, l'instituteur
engagerait sa responsabilite civile ; aucun reglement universitaire
no saurait l'y soustraire.
Le Conseil superieur a cru prudent de le lui rappeler par
une disposition precise. Ce n'est point 14 une exception a la
regle generale qui garantit la liberte de conscience de l'instituteur,
c'est une obligation resultant de ses fonctions memes,

— 53 —
de son role d'educateur et de Pespece de tutelle quo les parents
lui deleguent pendant les heures üü us lui remettent leur
enfant.
Vous voyez, Monsieur le Prefet, quo le regime inaugure par
le regiment scolaire des 7 juin 1880 et 6 janvier 1881 rend
completement h l'instituteur cette part d'independance personnelle
qui in avait ete enlevee non par la loi, sans doute, mais
par certaines interpretations de la loi admises par Eancien
Conseil imperial de l'instruction publique.
Co n'etait pas la loi, c'etaient les reglements qui avaient peu
peu impose a l'instituteur, au debut de sa carriere, pour
entrer a l'ecole normale ou pour obtenir son brevet, de yetitables
epreuves d'orthodoxie religieuse, et, plus tard, pour
conserver sa position, des demonstrations de piete officielle
et uric sujetion sans reserve a l'autorite ecclesiastique. Ce West
done pas la loi, ce sont les reglements quo be nouveau Conseil
superieur de l'instruction publique, usant de son droit comme
en avaient use les assemblees anterieures, a entrepris de
reformer.
Les mesures qu'il a arretees avec tant de soin, de vigilance
et de precision, concilient le caractere obligatoire de l'enseignement
religieux, qui dolt etre maintenu tant que le Parlement
n'a pas resolu la grande question de la secularisation de
l'enseignement public, avec le respect du principe constitutionnel
dg la liberte de conscience dans la personne du pere
de famine, dans celle de l'enfant et dans celle de l'instituteur.
En retour, je ne dernande au personnel de l'instruction
primaire qu'une seule chose : c'est de montrer h tout le monde
quel point il etait digne de la liberte qu'il recouvre.
Les mesures decisives qui viennent d'etre prises a son egard,
en lui &ant tout sujet de plainte ou d'inquietude, lui ()tent
aussi tout pretexte pour se meter aux agitations politiques.
La meilleure preuve de gratitude que les instituteurs puissent
donner a la Republique, qui les replace dans leur veritable
rele, c'est de s'y enfermer rigoureusement et de rnettre leur
orgueil professionnel a repousser egalement, de quelque part

— 54 —
qu'elles viennent, les sollicitations qui tendraient a les en faire
sortir. S'ils ont le bonheur que beaucoup de leurs devanciers
ont en vain reve, de se voir libres sous un Gouvernement libre,
de n'avoir plus 4 repondre de leur enseignement quo devant
leurs chefs hierarchiques, et de leurs convictions que devant
leur conscience, il faut bien qu'ils se persuadent quo la loi ne
suffit pas pour consacrer lent' independance, et que c'est
eux-memes d'en assurer le maintien par la maniere dont us
en useront.
Cette independance serait en grand peril, s'ils commettaient
rerreur d'en faire un instrument politique, s'ils la mettaient
au service des passions locales, s'ils la compromettaient par la
funeste pratique des recommandations extra-universitaires, Si,
enfin, us ne l'employaient pas tout entiere a repandre autour
d'eux, par le precepte et par l'exemple, l'esprit de conciliation,
de mesure et de tolerance. Pour moi, j'ai trop appris ce qu'on
pout attendre de cette classe de fonctionnaires modestes,
laborieux et del/Imes, pour no pas envisager l'avenir avec une
entiere confiance. Ce grand corps, j'en ai la certitude, se
montrera d'autant plus sage, qu'il sera devenu plus libre, et
d'autant plus respectueux pour tout ce qui est respectable que
sa deference ne pourra plus passer pour une obsequiosite de
commande.
De votre cote, Monsieur le Prefet, vous tiendrez la main a cc
que l'application du nouveau reglement se fasse le plus
completement possible, sans retard systematique, mais sans
precipitation passionnee.
Vous allez recevoir sous peu de jours, le texte du reglement
special a votre departement, tel qu'il a ete adopte par le
Conseil departemental et approuve, sous reserve de quelques
modifications tres secondaires, par le Conseil superieur.
Vous voudrez bien le faire mettre immediatement en
vigueur.
Je vous prie de vouloir bien m'accuser reception de la
present° circulaire et de m'informer prochainement des

mesures que vous comptez prendre pour en assurer l'execution.
Recevez, Monsieur le Prefet, l'assurance de ma consideration
tres distinguee.
—
Le President du Conseil,
Minis tre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts,
JULES FERRY.
REGLEM ENT
DES ECOLES PRIMAIRES PUBLIQUES
DU DEPARTEMENT DE LA VENDEE
Le Prefet de la Vendee,
Chevalier de la Legion-d'Honneur, Offieier d'Acadomie,
Vu le nouveau reglement-modele, pour les ecoles primaires
publiques, en date du 7 join 1880;
Vu les dispositions additionnelles adoptees par le Conseil
superieur, dans sa séance du 6 janvier 1881 ;
Vu la deliberation du Conseil departemental, en date du
4 mars 1881;
Vu la lettre de M. le Ministre de l'Instruction publique, en
date du 26 mars 1881 ;
Publie pour les ecoles primaires du departement de la
Vendee, le reglement dent la teneur suit :

— 56 --
ART. ler. — Pour etre admis dans une ecole, les enfants
doivent avoir plus de six ans et moms de quatorze. En dehors
de ces limites, its ne pourront etre admis sans une autorisation
speciale de l'Inspecteur d'Academie.
Pans les communes qui n'ont pas de salle d'asile, Page
d'admission sera abaisse a cinq ans.
ART. 2. — Tout enfant qui demandera son admission dans
une ecole devra presenter un bulletin de naissance.
L'instituteur s'assurera qu'il a ete vaccine, ou a eu la
petite verole, et qu'il n'est pas atteint de maladies ou d'infirmites
de nature a nuire a la sante des autres eleves.
ART. 3. — Le wet' des peres de famille sera toujours consulte
et suivi, en cc qui concerne la participation de leurs enfants a
l'instruction religieuse.
Ce vceu sera formule par oui ou par non dans une colonne
speciale sur le registre matricule au moment de Pinscription
des Cleves.
Pans toute ecole mixte, quant au culte, les enfants recoivent
en commun l'instruction primaire ; us regoivent separement
l'instruction religieuse, donnee aux uns et aux autres en
dehors des heures de Glasse ordinaire par le ministre de leur
culte.
ART. 4. — La garde de la classe est commise l'instituteur :
ii ne permettra pas qu'on la fasse servir a aumn usage etranger
a sa destination, sans une autorisation speciale du prefet.
ART. 5. — Pendant la duree de la classe, l'instituteur ne
pourra, sous aucun pretexte, etre distrait de ses fonctions
professionnelles, ni s'occuper d'un travail etranger a ses
devoirs scolaires.
ART. 6. — Les enfants ne pourront, sous aucun pretexte,
etre detournes de leurs etudes pendant la duree des classes.

— 57 —
us ne seront envoy& reglise pour les catechismes on pour
les exercices religieux qu'en dehors des heures de classe.
L'instityteur n'est pas tenu de les y surveiller. II n'est pas
tenu davantage de les y conduire, sauf le cas prevu an § 3 de
l'art. 9 ci-apres.
Toutefois, pendant la semaine qui precede la premiere communion,
l'instituteur autorisera les eleves a quitter l'ecole aux
heures oh leurs devoirs religieux les appellent a reglise.
ART. 7. — L'entree de l'ecole est formellement interdite
toute personne autre quo celles qui sont preposees par la loi 'a
la surveillance de l'enseignement.
ART. 8. — L'instituteur n'etablira aucune distinction entre
les eleves payants et les eleves gratuits. Les uns et les autres
seront reunis dans les memes beaux et participeront aux
memes Icons.
ART. 9. Les classes dureront trois heures be matin et trois
heures be soir. Celle du matin commencera a huit heures, et
celle de rapres-midi a une heure ; elles seront coupees par
une recreation d'un qnart d'heure.
Suivant les besoins des localites, les heures d'entree et de
sortie pourront etre modifiees par l'Inspecteur d'Academie,
sur la demande des autorites locales et l'avis de rInspecteur
primaire.
Les enfants qui ne sont pas rendus a leur famille dans l'intervalle
des classes demeurent sous la surveillance de l'instituteur
jusqu'a l'heure oh us quittent definitivement la maison
d'ecole.
ART. 10. - Les enfants se presenteront a l'ecole dans un
etat de proprete convenable.
La visite de proprete sera faite par l'instituteur au commencement
de chaque classe.
ART. 11. — Quand l'institutear prendra la direction d'une
ecole, ii devra, de concert avec le make ou son delegue, faire
p,\IC HI VE-s,
14 vErriX,°

- 58 -
le reoolement du mobilier scolaire, des livres de la bibliotheque,
des archives scolaires, et, s'il y a lieu, de son mobilier
personnel et de celui de ses adjoints.
Le proces-verbal de cette operation, signe par les deux
parties, constituera l'instituteur responsable des objets designes
a l'inventaire.
En cas de changement de residence, l'instituteur provoquera,
avant son depart, un nouveau recolement du mobilier.
ART. 12. — Un tableau portant le prix de tous les objets
que l'instituteur sera autorise fournir aux eleves sera
affiche dans l'ecole, apres avoir ete vise par l'Inspecteur
primaire.
ART. 13. — La classe sera blanchie ou lessivee tous les ans,
et tenue dans un kat constant de proprete et de salubrite.
A cet effet, elle sera balayee et arrosee tous les jours ; l'air
y sera frequemment renouvele ; merne, en hiver, les fenetres
seront ouvertes pendant l'iutervalle des classes.
ART. 14. — Le frangais sera seul en usage dans l'ecole.
ART. 15. — Toute representation theatrale est interdite dans
les ecoles publiques.
Arm 16. — Aucun livre ni brochure, aucun imprime ni
manuscrit etrangers a l'enseignement ne peuvent etre introduits
dans l'ecole, sans l'autorisation ecrite de l'Inspecteur
d'Acadernie.
ART. 47. — Touts petition, quete, souscription ou loterie y
est egalement interdite.
ART. 18. — Les seules punitions dont l'instituteur puisse
faire usage sont :
Les mauvais points
La reprimande ;
La privation partielle de la recreation;

-- 59 —
La retenue apres la classe, sous la surveillance de l'instituteur
;
L'exclusion temporaire.
Cette derniere peine ne pourra depasser trois jours. Avis en
sera donne immediatement par l'instituteur aux parents de
l'enfant, aux Autorites locales et a l'Inspecteur primaire.
Une exclusion de plus longue duree ne pourra etre
prononcee que par l'Inspecteur d'Acadernie.
ART. 19. — II est absolument interdit d'intliger aucun
chatiment corporel.
ART. 20. — Les classes vaqueront le jeudi et le dimanche de
chaque semaine, et les jours de fetes reservees.
ART. 21. -- Les jours de conges extraordinaires sont :
Une semaine a l'occasion des fetes de Paques ;
Le premier jour de l'an, on le lendemain, si ce jour est un
dimanche ou un jeudi;
Le lundi de la Pertecotalut
Le lendemain de la Toussaint, le matin seulement ;
Les jours de fetes patronales ;
Les jours de fetes nationales.
ART. 22. — L'epoque et la duree des vacances seront fixees
chaque armee par le Prefet, en Conseil departemental.
ART. 23. — L'instituteur ne pourra ni intervertir les jours de
classe, ni s'absenter, sans y avoir ete autorise par l'Inspecteur
primaire, et sans avoir donne avis de cette autorisation aux
Autorites locales.
Si l'absence doit durer plus de trois jours, l'autorisation de •
l'Inspecteur d'Academie est necessaire.
Un conge de plus de huit jours ne peut etre donne quo par
le Prefet. Dans les circonstances graves et imprevues, l'insti-

— 60 —
tuteur pourra s'absenter, sans autre condition que de donner
inunediatement avis de son absence aux Autorites locales et a
l'Inspecteur primaire.
ART. 24. — Tout ce qui se rapporte a l'organisation Odagogique
(emploi du temps, programme d'etudes, classement
des eleves, etc.), sera regle par le Conseil departemental, sur
la proposition de l'Inspecteur d'Academie, et soumis a l'approbation
du Recteur.
ART. 25. — Les dispositions de ce reglement sont applicables
aux ecoles de filles.
ART. 26. — Le reglement des ecoles primaires publiques du
departement de la Vendee en date du 19 aoitt 1853 est et
demeure abroge.
ART. 27. — Les Autorites preposees par la loi a la surveillance
de l'instruction primaire sont chargees de l'execution du
present regiement.
&ea
Fait a la Roche-sur-Yon, le 2 now 4881
Pour cope conforme :
L'Inspeeteur d'academie,
PAISANT.
Le Prefet,
Signe : ALBERT DE GIRARDIN.

Examen du brevet de capacite pour l'enseigne-
ment primaire.
1" sesion 1881.
Texte dos compositions.
Brevet elementaire.
4SPIRANTES.
1. — Dictee d'orthographe. line bonne mere.
Que de tendresse elle avail pour ses enfants ! Je ne me
souviens pas de l'avoir jamais regardee comme une personne
qui avait de l'autorite sur moi ; je ne lui ai jamais °IA parce
qu'elle etait la mattresse et que je dependais d'elle ; c'etait
l'amour quo j'avais pour elle qui me soumettait toujours au sien.
Quand elle me disait quelque chose, je -connaissais sensiblement
que c'etait pour mon bien ; je voyais que c'etait son ccetir qui
me parlait. Elle savait penetrer le mien de cette verite, et elle
s'y prenait pour cela dune maniere qui Otait proportionnee
mon intelligence et que son amour pour moi lui enseignait sans
doute, car je la comprenais parfaitement, tout jeune quej'etais,
et je recevais la legon avec le trait de tendresse qui me la
don nait. Be cette maniere, mon ceeur etait reconnaissant aussitot
qu'instruit, et le plaisir que j'avais a lui °heir m'affectionnait
beaucoup a ses legons memes.
Si quelquefois je n'observais pas exactement ce quelle
souhaitait de moi, je no la voyais point irritee ; je n'essuyais
aucun emportement, aucun reproche dur et menagant, aucune
de ces impatiences, de ces vivacites de temperament, qui entrant
de moitie dans les corrections ordinaires et qui les rendent
pernicieuses pour le mauvais exemple qu'elles y melent. Non ;
ma mere ne tombait pas dans ces (Wants la et no me donnait
point de nouveaux defauts en me reprenant de ceux quo j'avais;
je ne lui voyais pas meme un air severe; je ne la retrouvais pas
moms accueillante. Elle me disait doucement queje l'affligeaisy
et me caressait meme en me montrant son affliction ; c'etait là
mon chatiment. Ainsi je n'y tenais pas ; un jeune homme no
avec un cceur un peu sensible no iaurait resister a de pareilles
manieres.

— 62 —
Ce melange touchant de bonte et de plaintes ( 4 ), cette douleur
attendrissante qu'elle me temoignait quand je faisais ma!, me
suivait (-4) partout ; c'etait une scene quo je ne pouvais me
re,soudre a voir recommencer. (MAnivAux.)
Observations pour la Commission : plaint°, unc demi-taute: ( 2) on admet-
tra le pluriel.
keriture.
Pour l'ecriture en gros (cursive, batarde et rondo) ct en
moyen, prendre les mots : Une bonne mere ; pour la cursive
en fin, pendre les deux premieres lignes de la dictee.
II. — Composition francaise.
Reponse (l'une institutrice a sa sceur, jeune file de quinze
ans, qui est restee a la maison paternelle et qui, ayant l'intention
de se presenter a l' ecole normale, lui a demande des conseils
précis pour sa preparation aux exactions d'entree.
Faites cette lettre.
— Arithmetigue
10 lin tapis de 4- metres de long et de 3 metres 25 de large
conte 18 fr. 50, le metre carre. Pour le doubler, on emploie
une etoffe qui a 70 centimetres de largeur. La &Tense totale
avant ete de 286 francs, quel est le prix du metre lineaire de
cette etoffe
2° lin particulier, qui fait venir du yin a Paris, le paye sur
les lieux a raison de 410 francs la feuillette de 134 litres. Outre
le prix d'achat, ii clebourse : 1° pour le transport de 4 feuillettes
et leur mise en cave, 14 francs ; 2° pour les droit d'entree,
23 fr. 90 par hectolitre. Filth), il constate, sur les 4 feuillettes,
un manque total de 15 litres. On demande de calculer a tin
demi-centime pits, le prix de revient de l'hectolitre de cc yin.
ASPIRANTS.
I. — Dietee d'orthographe. — Gouvernement despotique
de Louis XIV.
Louis XIV usa les ressorts de la monarchic absolue par une
tension trop longue et un exercice trop violent. Irrite des
troubles de sa jeunesse, Opris de la domination. il brisa toutes
les resistances, interdit toutes les oppositions, et eelle ( 1 ) de

— 63 —
l'aristocratie qui s'exergait par des revoltes, et celle des partements
qui s'exergait par des remontrances, et celle des protestants
qui s'exergait par une liberte que 11;glise reputait
heretique et la royaute factieuse. Louis XIV assujettit ( 2) les
grands en les appelant a la cour, oü us regurent en plaisirs (")
et en favours le prix de leur dependance. Le parlement ( 4),
jusque-la avait ete l'instrument de la couronne, voulut en devenir
le contrepoids ("), le prince lui imposa avec hauteur une
soumission et un silence de soixante an flees. Enfin la revocation
de l'edit de Nantes fut le complement de cette, ceuvre de despotisme.
Un gouvernement arbitraire non seulement ne vent
pas qu'on lui resiste, inais it veut encore qu'on l'imite. Apres
avoir soumis les conduites, il persecute les consciences.
L'immense pouvoir de Louis XIV s'exerga au dedans contre les
heretiques, deborda au dehors contre l'Europe ; l'oppression
trouva des ambitieux qui la conseillOent, des dragons qui la
servirent, des succes qui l'encouragerent ; les plaies de la
France furent couvertes de lauriers, et ses gemissements fluent -
etouffes par des chants de victoire. Mais, a la fin, les hommes
de genie moururent, les victoires cesserent, l'industrie ernigra,
l'argent disparut, et il se vit bien quo le despotisme epuise ses
moyens par ses succes et qu'il &yore d'avance son propre
avenir. MIGNET.
OBSERVATIONS POUR LA COMMISSION. — (I) Et celles de l'aristocratie qui
s'exereaient, etc., demi-faute. — ( 2) dssujettit on assujetit. — ( 3) Ne pas
omettre, en dictant, la liaison apres le mot piaisirs. partement on
Pariement. — ( 5) On admettra le mot eontre-poids avec tin trait d'union.
Ecriture.
Partement. — Pour l'eriture en gros (cursive, batarde, et
rondo); — Pour l'ecriture en moyen, prendre le titre de la
diet& ; pour la cursive en fin, prendre le commencement de
la dictee.
Composition franfaise.
Dans une precedente legon, vous avez raconte et explique a
vos eleves l'invention de l'imprimerie. II vous reste a leur dire
quels services cette grande invention a rendus et rend encore
tous les jours.
Faites cette legon a des Cleves de onze a treize ans.

— 64 —
III. — Arithmetique.
10 Un agriculteur a du ble a vendre, et on lui en offre
'27 fr. 60 le quintal metrique. II refuse cette offre et ne peut
plus se defaire de son ble quo sept mois apres, au prix de
26 fr. 30. A cette époque, son ble s'etant desseche, a perdu
2 0/0 de son poids. Combien cet agriculteur a-t-il perdu par
quintal en refusant sa premiere offre et en tenant compte de
l'argent 4 1/2 °/0 ?
'20 A volume egal, le bois de charme ne vaut, pour le chauf-
que les 19/20 de ce que vaut le bois de chene. D'autre
part, le poids d'un stere de chene bien sec est de 380 kilogrammes,
et celui d'un stere de charme n'est que de 370
kilogrammes. Le prix de 1,000 kilogrammes de chene etant de
68 fr. 50, on demande quel devra etre to prix de 1,000 kilogrammes
de charmc, pour qu'il soil indifferent de se chauffer
avec l'un ou l'autre de ces deux bois. On calculera le resultat
un demi-centime pres.
Brevet superieur.
ASPIRANTES.
I. - Arithmetique appliquee.
Deux 'ingots d'or, l'un au titre de 0,850, l'autre au titre de
0,920, ont des poids tels que, si on les fond ensemble, on
obtient un lingot au titre de 0,900 et pesant autant que 1,085
pieces de 20 francs. Calculer les poids des deux lingots
II. — Sciences physiques et naturelles.
Indiquer les principales causes de viciation de l'air dans nos
habitations. — Quelles sont les donnees scientifiques empruntees
a la physique quo Fon doit utiliser pour eliminer ces
causes ou du moms pour en attenuer les effets ?
III. — Dessin lingaire et d'ornement.
Enroulement d'ou sort une tige avec feuilles et fleurs.
I. — Composition de lettres. — Premiere question.
A quelle époque et dans quelles circonstances la France
a-t-elle ete divisee en departeinents ? But et consequences de
cette reforme.

— 65 —
Deuxieme question.
Faire une carte indiquant le contour general des cetes de la
Mediterranee depuis Gibraltar jusqu'a Malte inclusivement ; y
placer les lies, et, a la suite du croquis, indiquer l'importance
de ces lies, les Etats auquels elles appartiennent, leurs productions,
leurs ports et leurs villes principales.
II. — Langues vivantes. — Theme commun a toutes
les langues.
Pensez toujours a ceci : c'est que, quand nos parents aimes
ne sont plus, tout ce que nous aurions pu faire pour leur
rendre 1.1 vie heureuse.et longue se presente devant nous avec
une terrible eloquence. Les plus petites negligences prennent
alors des proportions enormes, et il ne doit pas y avoir un
moment de bonheur et de repos pour quiconque a le souvenir
d'une douleur serieuse infligee la mere qui n'est plus.
GEORGE SAND.
Version anglaise.
I send my good girl the boofls mentioned to her last night.
I beg her Is accept oft them as a small mark of my esteem and
friendship. They are written in the familiar easy manner for
which the French are so remarkable, and afford a good deal of
philosophic and practical knowledge, unembarrassed with the
dry mathematics, used by tilt more exact reasoners, but which
is apt to discourage young beginners I would advice you to
read with a pen in your hand, and enter in a little book short
hinnts of what you find, that is curious, or that may be useful ;
for this will be the best method of imprinting such particulars
in yonr memory. And as many of the terms of science are such,
as you cannot have met with in your common reading, and
may therefore be unacquainted with, I think it would be
well for you to have a good dictionary at hand, to consult
immediately when you meet with a word you do no comprehend
the precise meaning of. FRANKLIN IO Miss Stevenson.
Version italieane.
I tanciulli capiscono che cosa significhi un quadro di
paesaggio, perche presenta loro la natura come la vedono, vale

a dire in prospettiva, ma non capiscono una calla geografica,
perehe non hanno nessuna idea del disegno in pianta. Trattasi
quindi per prima cosa di mettere nella loro testa questa idea.
Essi tutti conoscono l'unica piazza del loro villagio o la principale
della loro citta. Distril buiamo loro dei cubetti di legno,
o di carta, o alla pegg,io dei sassolini o dei fagiuoli. Per quella
loro naturale facilitk di figurarsi una cosa grande in una piccola
essi veeranno subito in uno di questi cubetti, suppongasi, la
chiesa che prospetta la piazza, in un altro la residenza del
municipio, in tin terzo Ia casa desindaco, e colt' aiuto del
maestro li disporranno via via sul loro banco in maniera, che
resti nel mezzo r area della piazza stessa. Di mano in mano pero
che gli alunni depongono sul banco un cubetto, denominandolo
come tin dato edifizio, il maestro segna col gesso sulla lavagna
un quadrat° avvertencloli die intende con questo di figurare
quell' edifizio stesso, e in fine essi vedranno segnata sulla lava-
0ma ° una forma di area simile a quelle che hanno sotto i lore
occhi. A. GABELLI.
Version espagnole.
El descubrimentio de la brujula dio a la na -vegacion tin
impulso de que habia estado privado hasta entonces. Los viages
maritimos que al principio de esta epoca hicieron los Portugueses
a lo largo de la costa occidental de Africa renovaron las
antiguas conjeturas sobre la existencia de ciertos grandes
paises situados hacia el poniente, deducidas de las tradiciones
de varios navegantes normandos. Algunos sabios geografos
manifestaron en varios escritos la probabilidad de hallarse tales
tierras. En fin, Cristobal Colon, celebre piloto genoves, solicito
de varias cortes de Europa el.auxilio necesario para emprender
un viage que aclarase estas conjeturas, al paso que ofreciese
un cammo para el comercio de las Indias orientates mas espedito
que el que entonces se usaba. Desecharon esta proposicion
sus compatriotas los Genoves y los roves de Portugal, de
Francia y de Inglaterra. No fue mejor acogida ppr Fernando el
Catolico ; pero su esposa Isabel, con aquel presentimiento que
en las almas grandes aclara el porvenir, se decidio a protegerla.

— 67 —
Version allemande.
Man hat em n wunderbar unbekanntes Gefilhl, wenn man bei
der Annaherung gegen den Aquator und besonders, wenn man
von der einen hemisphare in die andere fibergeht, allmalig die
Sterile niederer werden und zulezt verschwinden sieht, welche
man von seiner erste,n Kindheit an Kennt. Nichts erinnert
einen Reisenden lebhafer an die unermessliche Entfernung
seines Vaterlandes, als der Anblick eines neuen Himmels. Die
Gruppirung der grossen Sterne, einige zerstreute Nebelsterne,
welche an Glanz mit der Milchstrasse wetteifern, und Raume,
welche du rch eine ,ausserordentliche Schwarze ausgezeichnet
sind, geben dem fudlichen Himmel eine ausgezeichnete Physiognomie.
Dieses Schauspiel setzt selbst die Einbildungskrait
derjenigen in Bewegung , welche , ohne Unterricht in den
hoheren Wissenschaften, das Himmelsgewolbe gem n betrachten
wie man eine schone Landschaft oder eine majestatische
Aussicht bewundert. Alex. VON HUMBOLDT.
Brevet superieur.
Composition de sciences.
I. — Arithmetique et geometric appliquees.
Un corps se compose d'un cylindre termine a chaque extremite
par un cone dont la base a le memo diametre quo le
cylindre ; ces deux cones sont egaux entre eux, et le Me de
chacun d'eux est egal au dianietre de sa base ; enfin la hauteur
du cylindre est double , de son diametre. On suppose que la surface
total de ce corps soit egale a 28 metres carres, et on
demande de calculer le diametre du cylindre.
Le resultat s'obtenant par l'extraction d'une racine carree, on
extraira cette racine a 0,01 pres, et Pon justifiera la regle que
l'on aura employee.
On calculera aussi le volume du corps donne.
II. — Sciences physiques:
Pression atmospherique. — Experiences simples qui servent
a en demontrer l'existence. — Son evaluation numerique. —
Importance qu'il y a, au point de vue meteorologique, a pouvoir
approcier les variations continuelles qu'elle subit.

— 68 —
Composition de dessin
I. — Dessin a main levee.
Dessiner une chaise en perspective. — Les candidats seront
places, au nombre de quatre, devant une chaise d'une arande
simplicite de formes et a une distance &gale a deux fois la plus
grande dimension de l'objet.
La chaise reposera sur le sol, et les candidats, places en
demi-cercle, devront en dessiner la forme perspective et les
proportions, en indignant les principales ombres propres.
II. — Det-fiornetrique.
Tracer une volute ionique a l'aide des instruments de precision,
regle, equerre et compas.
Le rayon de de la volute sera de O',01.
Les lignes de construction devront etre ponctuees.
ASPIRANTES. — (Brevet elementaire).
93 inscrits ; 89 presentes. Sont jUgees dignes du brevet de
capacite :
Mme et Mlles Albert, Amerand, Artus, B rbiere, Baraton, Baure,
Blanchez, Besson, Billy, Blanchard, Bolieas, Boisseau, Bonnin,
Bouche, Bousseau, Bouveret, Brenon, Bretin, Brunet, Buet,
Caillaud , Charriau , Charrier, , Chasseloup , Chaufournier, ,
Collangete,. Colany, Le Corroler, Cottineau, Danet. Daviaud,
Deniau, Desfosse, Des Ormeaux, Doublet, Doucet, Dronneau,
Duhil, Dupont, Fareaud, Flaire, Fruchard, Gaborit, Gaston,
Garcon, Gamier, Gaveau, Gillier, Girard, Godefroy, Gouraud,
Griffon, Gry, Guerin, Guichard, Hermarn, Lambert, Larjaud,
Lefevre, Leroux, Levers, Maudet, Meunier, Mocquard, Montleau,
Moreau, Morillon, Pageault, Parat, Plazen, Renolleau, Roy,
Saly, Thibaud, Thibaudeau, Thornazeau, Voisard, You.
ASPIRANTS. — (Brevet elementaire).
74 inscrits, 74 presents. Sont juges dignes du brevet de
capacite :
MM Bonnin, Boudet, Brachet, Cauneau, Chupin, Drapeau,
Dufief, Duret, Evelin, Fievre, Fortin, Fournier, Gouraud,
Graslepois, Guerin, Guillet, Jutard, Landreau, Le Magnet,
Lucas, Martin, Menoret, Ouvrard (Louis), Ouvrard (Ferdinand),
Petit, Poiraud, Renaud, Reverseau, Richard, Robin (Louis),
Robin (Auguste), Robin (Edouard), Roy, Sorin, Soulet, Teillet,
Thouard, Joufflot.
APIRANTS. — Brevet superieur).
3 inscrits, 3 presents. Sont juges dignes du brevet superieur :
MM. Nerand (Pierre), Remi (Octave), Thirion (Joseph).
La liothe-sur-Yon, imp. L. Gast&

BULLETIN
DE
!INSTRUCTION PRIM illtE
DE LA 'VENDEE
1881.
L'insertion au Bulletin des avis, instructions et circulaires tient
lieu de notification officielle.
SOMMAIRE
1. Mouvement du personnel.
2. Certificat d'etudes prirnaires.
S. Dons at liboral!tes.
4. Circulairc relative aux bibliotheques populaires.
5. Avis concernant les mesures a prendre dans les ecoles contra les maladies
contagieuses.
6. Congres pedagogique dc 1881.
7. Instructions re,atives a l'enseignement de la gymnastique.
8. Instructions relatives aux bourses dans les lyo,s et colleges.
9. Bibliographie.
Mouvement du personnel.
Par arrete de M. le Prefet :
M. Bergereau, instituteur a Saint-Denis-du-Payre, a ete
admis a faire valoir ses droits a la retraite partir du
9.0 avril.
Un conga d'un an a partir du ler mai est accorde a M. Favreau,
instituteur a Lesson.
Ont ete nommes :
Arret., du 9 avril 1881.
INSTITUTEURS.
M. Areelin, instituteur a Saint-Aubin-la-Plaine, instituteur it
Petosse.
- M. Fevre, instituteur a Sainte-Gemme-la-Plaine, instituteur it
Saint-Aubin-la-Plaine.
M. Ouvrard, instituteur it Saint-Martin-sous-Mouzeuil, instituteur
it Peault.
M. Duverdier, instituteur it Peault, instituteur it Saint-Martinsous-Mouzeuil.

-- 70 --
M. Chalon, instituteur-adjoint h Bournezeau, instituteur a
Sainte-Gemnae-la-Plaine.
M. Grattan, instituteur-adjoint h Saint-Michel-en-l'Herm,
instituteur a Lesson.
M. Arcade, instituteur a Saint-Mars-la-Reorthe, instituteur
Saint-Denys-du-Payre.
M. Coutant, instituteur-adjoint a la Verne, instituteur a la
Reorthe.
INSTITUTRICES.
Mme Renaudin, soeur Marie, institutrice h l'Aiguillon-sur-Vie.
Mine Dronneau, sceur Sainte-Cecile, institutrice h Treize-Vents.
Mme Buet, seeur Marie-Claudine, institutrice a Saint-Hilaire-
de-Mortagne.
Mme Cantin, sceur Marie, a Saint-Hilaire-le-Vouhis.
ADJOINTS AGREES.
MM. Mesnard, a Thorigny.
Quete, a Saint-Martin-des-Noyers.
Loulergue, aux Sables-d'Olonne.
Teillet, a la Chaume.
Bouet, a Saint-Mesmin.
Guibert, a la Reorthe.
Robin, a la Verne.
Guerin, a Pouzauges.
Landreau, a la Bruffiere.
Robin, h la Bruffiere.
Roy, a Saint-Michel-en-l'Herm.
Mabit, h Chavagnes-en-Paillers.
Remi, a Bournezeau.
Reullier, h Challans.
ADJOINTES AGREEES.
Miles Ratier ; a Chaize-le-Vicomte.
Generat, a Thorigny.
Lambert, a Sainte-Cecile.
Mmes Amerand, h la Boissiere-de=Montaigu.
Collangete, a Saint-A.ndre-Goule-d'Oie.
Gaborit, a la Bruffiere.
Burgaud, Victoire, a l'Ile-drYeu.

—
Certificat d'etudes primaire4)
Datos p ■ pi.
Jeudi 9 juin. — Le Poire-sur-Vie.
Mardi 14 juin. -- Mortagne, Maillezais, - Saint-Gilles-sur-Vie,
Lucon.
Vendredi 17 juin. — Les Herhiers, Saint-Hilaire-des-Loges,
Palluau, les Moutiers-les-Mauxfaits.
Mardi 21 juin. — Montaigu, la Chataigneraie, Saint-Jean-de-
Monts, Chaille-les-Marais.
Jeudi 23 juin. — Saint-Fulgent.
Vendredi 24 juin. — Les Essarts, Pouzauges, Challans,
Mareuil.
Mardi 28 juin. -- Rocheserviere, l'Herrnenault, Talmont,
Sainte-liermine.
Vendredi l er juillet. — La Roche-sur-Yon, Fontenay-le-
Comte, les Sables-d'Olonne, Chantonnay.
-
Mardi '12 juillet. — La Mothe-Achard.
Mereredi 27 jnillet. — Beauvoir-sur-Mer.
Vendredi 29 juillet. — Noirmoutier.
Mercredi 10 aofit. — L'Ile-d'Yeu.
Dons et Liberalites.
Par diverses decisions M. le Ministre a accorde des secours
appliquables a l'installation des maisons d'ecoles des communes
suivantes :
Barbalre 9,000 fr.
Jard 700 fr.
Serigne 1,800 fr.
M. le Ministre a accorde une collection de livres pour les
bibliotheques populaires du Bourg-sous-la-Roche, de Thorigny,
de la Ferriere, de Treize-Septiers et pour la bibliotheque Odagogique
du canton de Beauvoir-sur-NIer.
M. Kraff, chimiste a Paris, a fait don d'une collection de
mineraux et de produits chimiques au musee scolaire de Marsais
Saint e-Radegon de .
M. Esprit Poitiers, de Fontenay-le-Comte, a fait' don de
40 echantillons de varietes de bois au rnusee scolaire de Saint-
Cyr-des-Gats.

— —
Circulaire ,relative aux bibliotheques populaires
des ecoles publiques
MONSIEUR LE PREFET,
Paris, le 7 janvier 1881.
Vous recevrez prochainement par le chemin de fer un
colis renfermant. . . exemplaires du nouveau catalogue des
ouvrages de lecture destines aux bibliotheques populaires des
ecoles publiques.
Je vous prie de prendre les mesures necessaires pour
qu'un exemplaire de ce catalogue, qui annule les precedents,
parvienne, a bref Mai, dans chacune des communes de votre
departemen t.
Vous voudrez bien rappeler a cette occasion, aux maires
et aux instituteurs, que la bibliotheque placee a l'ecole est une
veritable bibliotheque populaire, dont l'instituteur est de droit
bibliothecaire.
Quelques maltres paraissent encore croire a tort que les
livres de ces bibliotheques sont exclusivement reserves a leurs
eleves ou anciens eleves. C'est lit une erreur. Les ouvrages
qui composent les bibliotheques des ecoles doivent etre pretes
indistinctement it tons les habitants de la commune, qui
prendront l'engagement de les rendre en bon eta ou d'en
restituer la valeur.
Les instituteurstrouveront, dans les renseignements generaux
qui precedent, la liste des ouvrages admis, les indications
necessaires sur les conditions exigees, par l'Administration,
des communes qui sollicitent des concession de fivres.
Ii est tin point sur lequel vous devez insister. Jusqu'ici les
municipalites n'ont repondu que par des sacrifices peu importants
aux efforts faits par les Pouvoirs publics pour fonder
des bibliotheques populaires d'ecole ou pour enrichir celles qui
existent.
Le total des commandes faites chaque armee par toutes les
communes de France it l'adjudicataire de la fourniture de livres
n'atteint pas le quart de la somme depensee par l'Etat. 11
irnporte que les communes -oil des bibliotheques out ete

--- 73
fondees par l'Administration et oi le gait de la lecture s'est
repandu, ne s'habituent pas a compter uniquement sur les dons
du Ministere pour renouveler ou augmenter leurs fonds de
livres.
Ii faut qu'au moyen de souscriptions, de cotisations volontaires,
d'allocations votees par le Conseil municipal, elles fassent ellesmonies
de nouveaux achats.
Vous voudrez bien faire remarquer au mares et aux instituteurs
que toute commune qui aura déjà reeu deux concessions
de livres du Ministere, ne pourra, a l'avenir, en recevoir une
nouvelle que si elle justifie de l'acquisition de livres faite de
ses propres deniers.
Eh terminant, Monsieur le Prefet, j'appelle toute votre
attention sur les bibliotheques populaires des ecoles. Je ne
saurais trop recommander a votre vigilance et a votre Sollicitude
une ceuvre qui est appelee ii exercer la plus heureuse influence
sur le developpement intellectuel et moral des populations.
Recevez, Monsieur le Prefet, etc.
Le Ministre de l'Instruction publique
et des Beaux-Arts,
JULES FERRY.
Avis concernant les mesure a prendre dans
les ecoles contre les
maladies transmissibles ou contagieuses.
Le Comite consultatif de l'hygiene publique vient d'appeler
l'attention de l'Administration sur la necessite d'une surveillance
rigoureuse des enfants des ecoles au point de vue sanitaire. 11
a emis le voeu que tous les enfants atteints de maladies transmissibles,
contag,ieuses ou parasitaires, soient eloignes sans
aucun retard, et que l'ecole soit licenciee des l'apparition d'une
6pidemie serieuse.
Bien que ces prescriptions soient en general exactement
suivies, on croit devoir rappeler aux instituteurs et aux autorites
locales, les mesures a prendre pour sauvegarder la sauté
des eleves des ecoles publiques.

— '74 —
Le reglement scolaire impose aux instituteurs l'obligation cl4
ne recevoir it l'ecole aucun enfant atteint de maladie ou d'infirmites
de nature it nuire it la sauté des autres eleves. us ne
devront jamais hesiter it rendre it leurs families les enfants qui,
une fois admis, contracteraient une maladie transmissible.
Des qu'une maladie contagieuse sevira dans tine ecole l'instituteur
devra en informer l'inspecteur primaire ; en cas d'urgence,
ii fermera l'ecole en prevenant le maire et l'inspecteur primaire.
L'ecole ne pourra se rouvrir qu'apres approbation du medecin.
Congres pedagogique de 1881.
M. Greard, vice-recteur de l'Acadernie de Paris, president
du congres pedagogique des instituteurs et des institutrices de
France a, dans son discours it M. le Ministre, résumé en ces
termes les . resolutions du congres :
« Les deux questions qui out ete posees sont les suivantes :
« Des moyens d'assurer la frequentation . de l'ecole ;
« De l'enseignennent et de reducation dans la derniere classe
de la division elementaire ou petite classe. »
Deux questions de métier, judicieusement appropriees it des
hommes de métier ; deux grandes questions, en motile temps,
qui touchent, l'une aux interets les plus graves de notre
economie sociale, l'autre aux difficultes les plus delicates de
notre organisation scolaire.
C'est.dans cet esprit, it la fois pratique et eleve, qu'elles out
ete l'une et l'autre traitees.
Le Congres exprime le vu que la loi sur l'obligation soit
votee et promulguee a bref délai. II declare que dans un pays
oii tout individu a des devoirs publics it remplir, l'ignorance
est un danger public ; que dans un temps oft le developpernent
du commerce et de l'industrie sont la source de la richesse et
de' la force nationale, nul it'a le droit de priver son pays d'une
intelligence, l'element le plus precieux, fondamental
de cette richesse et de cette force ; que tout autour de nous
l'obligation scolaire est la regle des pays civilises et que la
France, qui a ete l'une des premieres it en etablir le principe,
ne saurait sans prejudice en differer l'application. (ApplaudiS-

— 75 —
sements.) Mais, en demandant clue le legislateur les arme contre
les negligences coupables, MM. les Delegues ne croient pas
que, la loi faite, tout sera fait. Aux moyens legaux qui sont
propres a assurer la frequentation des ecoles, doivent s'ajouter,
dans leur pensee, les moyens materiels, les moyens moraux
et pedagogiques, qui pourront concourir le plus efficacement
au meme resultat.
Par moyens materiels, le Congres entend la creation d'ecoles
dans tout hameau distant de la commune de plus de trois kilometres
et pouvant fournir de 15 a 20 enfants d'age scolaire ;
l'etablissement dans les regions d'acces difficile de pensionnats
primaires qui suppleent a l'insuffisance des ecoles temporaires;
l'organisation des ecoles de section, c'est-a-dire d'ecoles
recevant les enfants de divers hameaux rapproches les uns des,
autres et eloignes de leurs chefs-lieux ; a l'amelioration des
chemins qui conduisent un centre scolaire ; le perfectionnement
du systeme des constructions, — le bon amenagement
d'une classe oil les enfants entrent avec un sentiment de plaisir -
mele de respect, les disposant moralement a l'application et au
travail (Tres bien I); le dedoublement des classes au dela de
40 eleves ; la gratuite absolue de l'ecole et des fournitures
scolaires ; l'institution obligatoire pour toute commune d'une
caisse d'ecole destinee a venir en aide aux families necessiteuses,
et la repartition des subventions accordees a ces caisses par les
departements et par l'Etat, faite non plus seulement en proporfion
des sacrifices, mais en raison composee, pour ainsi dire, deg
sacrifices et des besoins : toutes questions qu'il ne suffit pas de
poser pour qu'elles soient resolues, mais qu'il etait naturel,
qu'il &tail bon que le Congi es des instituteurs posat.
Plus immediatement praticables sont les moyens peclagogigues
et moraux, car us dependent, pour la plupart, des
instituteurs. Des aujourd'hui, ils les ont entre les mains, et lk
Ok ils ne les ont pas, il sera relativement aise de les en pourvoir.
II s'agit de rendre l'enseignement pratique et attrayant, afin
d'attirer les Cleves; d'interesser la famille au travail de l'enfant,
en la tenant regulierement au courant de ses progres par des
notes mensuelles, de la faire cooperer, pour ainsi dire, k son
assiduite en l'avisant de chaque absence. II s'agit de donner au

-- 76 —
certificat d'etudes un attrait de plus en y attachant une recompense
speciale. II s'agirait meme d'attribuer a ce brevet de
l'instruction primaire une sorte de valeur sociale en obtenant
que les emplois de cantonnier, de garde-champetre, de facteur
ne soient plus confies desormais qu'aux candidats qui seront
munis de ce titre. Les instituteurs comptent sur eux-mernes,
et us veulent qu'on conipte sur eux, pour encourager, eclairer,
convaincre les families ; its ont foi dans la propagande des
conseils judicieux et de bons exemples. En proclamant la necessite
de la loi sur Fobligation, us demandent que rien ne soit
menage, et us sont prets ii ne pas se menager pour en rendre
l'application plus facile et moms rigoureuse.
tine des mesures dont nous devons attendre le plus, pentetre,
pour former nos moeurs scolaires, c'est l'organisation
des petites classes. Tel etait l'objet de la seConde question.
Tout le monde sait que l'enfant mal commence, comme on dit,
est presque toujours un enfant perdu pour l'etude. De la
l'importance capitale de la bonne constitution des classes de
commencants. Mais quelle doit etre cette constitution ? Faut-il
que l'enseignement y soit enchaine a un programme fixe, ou
convient-il de laisser a chaque maitre le soin de determiner
les limites du champ qu'il doit parcourir ? Les leeons, les lecons
de choses particulierement et les Icons de morale doiventelles
former un cours suivi, ou est-il preferable qu'elles soient
rattachees aux autres lecons et fassent partie de tous les
incidents, de la vie meme de Fecole ? A qui sera commise la
direction de ces classes A un instituteur ou it une institutrice?
Si c'est un instituteur, sera-ce le plus experimente on le plus
jeune? Sera-ce un maitre special it l'emploi duquel serOnt
attaches des avantages speciaux ? Enfin, entre la salle d'asile et
cette petite classe n'y a-t-il pas lieu de creer des etablissements
intermediaires, ce que l'on a appele l'ecole enfantine?
Tous ces points, que je ne puis qu'indiquer, ont ete discute,s
avec autant de competence que de soin et d'interet. Je ne
voudrais relever dans les deliberations prises que deux resolutions,
parce qu'elles me paraissent Inarquer particulierement
les tendances du Congres. La premiere, c'est que l'enseignement
des petites classes doit avant tout avoir un caractere

---- 77 ----
educatif, c'est-h-dire viser moms a l'acquisition des connaissances
positives qu'au developpement des facultes. Principe
excellent que nous voudrions voir inscrit en lettres d'or dans
toutes les classes. (Applaudissetnents.) La seconcle, c'est que
les petites classes soient de preference confiees h des institutrices.
Tous les arguments ont ete produits a l'appui de cette
proposition, tant dans l'Assemblee pleniere que dans les
Assemblees de section. C'est un fait d'experience que, lorsque
l'enfant sort de la salle d'asile pour entrer it l'ecole, ii eprouve
comme un mouvement de saisissement et d'arret. Le maitre
qui l'attend au seuil de l'ecole represente 1,a regle virilement,
et l'enfant s'en trouve comme surpris. Qu'on le place sous la
direction d'une institutrice, tout au contraire son intelligence
acheve de se developper et s'epanouit. Partout oh cette reforme
a ete tentee, elle a reussi. Et comment en serait- ‘ il autrement ?
Si l'enseignement, ce degre surtout, est le don de soi-meme,
a qui peut-il etre mieux confie qu'a la femme!? Fille, soeur,
epouse, mere, la femme a l'instinct, le gait, le besoin du
sacrifice et du devouement. (Applaudissements.) Sa fermete,
toujours impregnee de tendresse, captive l'enfant. Elle observe,
elle cherche, elle trouve tous les acces de son intelligence et de
son coeur. Ce qu'on ne lui a pas appris, elle le devine. L'enfant
ne s'ennuie jamais avec elle, parce qu'elle ne s'ennuie jamais
avec lui. (Tres bien ! tres bien !) Elle est l'instituteur-ne de la
premiere enfance.
Instructions relatives aux exercices
gymnastiques et militaires
dans les lycees, colleges et ecoles publiques.
Monsieur le Recteur,
Paris, le 29 mars 1881.
Vous trouverez sous ce ph i deux exemplaires du Manuel des
exercices gymnastiques et militaires (2e partie) ; je viens de
dormer l'ordre d'en expedier un certain nombre a MM. les
Inspecteurs d'Academie, avec priere de les repartir entre les
instructeurs des lycees, colleges et ecoles normales primaires.
Ce manuel, qui est le complement de celui que je vous ai

— 78 —
transmis l'annee derniere, se divise en deux titres : le titre Pr
comprend les exercices gymnastiques it executer avec les
instruments et aux appareils fixes ou mobiles ; le II titre est
consacre aux exercices militaires (ecole du soldat, ecole de
section, tir).
Les instructions relatives h ces divers exercices soul fort
detainees, et je crois inutile d'y joindre des commentaires ; je
ne pourrais que rappeler les dispositions de la circulaire du 20
mai 1880 et des circulaires anterieures. Vous voudrez bien
inviter les professeurs de gymnastique a se conformer strictement
aux indications du manuel ; ii importe que la meme
methode soit suivie dans tous les etablissements publics, et,
sous ce rapport, le traite que nous mettons entre les mains des
instructeurs doit etre assimile aux theories en usage dans
l'armee ; ici, l'uniformite de l'enseignement est necessaire ;
c'est une des conditions du succes et en meme temps une
garantie pour l'Administration, pour les maitres et pour les
eleves. Ii convient d'ajouter que les candidats sont interroges
d'apres ce programme aux examens du certificat d'aptitude
l'enseignement de la gymnastique.
Pans ma circulaire du 20 mai dernier, je recommandais de
diviser l'enseignement de la premiere partie du manuel en
trois periodes, correspondant aux trimestres de l'annee scolaire.
La troisieme periode, celle qui commence en avril pour finir
l'epoque des vacances, devait comprendre notamment les
exercices militaires et le fir.
En attendant que la question de l'organisation du tir soit
resolue, ce qui ne saurait tarder, je vous prie de veiller a ce
que les exercices militaires se fassent regulierement dans les
ecoles primaires, comme dans les lycees et colleges. Vous savez
quel en est le but, quelle importance nous devons y attacher ;
suivant l'expression de l'honorable auteur de la proposition de
loi sur la gymnastique, ((il ne s'agit plus seulement ici de la
« sante, de la vigueur corporelle, de l'education physique de
• la jeunesse francaise, il s'agit aussi du bon fonctionnement
« de nos lois militaires, de la composition et de la force de
• noire armee. » Tous les enfants qui frequentent nos ecoles
sont appeles a servir un jour leur pays comme soldats ; c'est

— 79 --
une oeuvre patriotique que nous poursuivons, et nous rendons
un vrai service h nos eleves eux-memes, en cherchant a leur
donner des habitudes viriles, h. les familiariser, des l'enfance,
avec in rede qu'ils auront plus tard a remplir, h les initier aux
devoirs qui les attendent au regiment. Si, dans toutes les ecoles,
l'instruction rnilitaire Rait donnee comme nous le desirons et
comme nous le demandons instamment, les jeunes gens, en
arrivant sous les drapeaux, n'auraient plus qu'a completer
leur education militaire, et ainsi se trouverait resolu le
probleme de la reduction de la duree du service.
Vous ne sauriez trop insister dans ce sens aupres de MM. les
Inspecteurs d'Academie.
La tAche est facile en ce qui concerne les lycees, les colleges
et les ecoles primaires situees dans les villes, Les instructeurs
speciaux sont nombreux ; les garnisons offrent de grandes
ressources h ce point de vue et nous n'ignormis pas que nous
pouvons compter d'une maniere absolue sur le concours devoue
de MM. les Chefs de corps.
Bans les ecoles rurales, c'est h l'instituteur que l'instruction
militaire, comme l'enseignement de la gymnastique, doit 'etre
contiee. Ce que nous lui demandons est en realite fort simple.
En etTet, les exercices militaires presents pour les ecoles
primaires ne comportent pas l'emploi du fusil, excepte pour in
tir. Nous ne pouvions pas songer h fournir aux ecoles, sur les
fonds de l'Etat, des armes en quantite suftisante, ni h imposer
aux communes l'obligation d'en acquerir ; la depense efit ete
trop elevee et nous serions exposés a aller h l'encontre des
intentions qui s'etaient manifestees dans les deux Chambres,
lors de la discussion de la loi sur l'obligation de la gymnastique.
Les mouvements dont il s'agit n'ont rien de complique, us
sont tout a fait elementaires, et avec le gout qu'ont les enfants
pour ces sortes d'exercices, un maitre pent et doit les faire
executer facilemeht ; le succes n'est pas douteux.
Toutefois, un instituteur peut se trouver empeche de donner
l'instruction militaire ; l'inspecteur primaire sera juge de ces
cas tout exceptionnels, ii s'entendra avec les autorites locales
pour assurer les moyens de procurer cet enseignement. «Ii n'y
pas un seul village, disait avec raison le rapporteur de la

— 80 --
« Commission d'initiative au Senat, øü l'on ne puisse rencontrer
« d'anciens sous-officiers et meme aux besoin d'anciens militaires
« non grades, qui, moyennant une legere indemnite, ne fussent
« disposes a consacrer une ou deux heures par semaine
enseigner aux eleves de Fecole communale les principes de
• la gymnastique et les mouvements militaires. » II existe aussi
dans les departements un certain nombre de Societes de
gymnastique qui poursuivent un but analogue au notre et qui
sont toutes pretes, je le sais, a seconder l'Administration, Enfin,
il me paraitrait utile de profiter des reunions des instituteurs
en conference cantonale pour faire donner des lecons-modeles.
J'ai l'intention de faire proceder, vers la fin de l'annes scolaire,
au moment ou l'on dresse les Rats annuels de situation, a une
enquete detainee sur l'etat de l'enseignement de la gymnastique
dans les lycees, colleges, ecoles normales primaires et ecoles
primaires publiques ; vous voudrez bien en avertir MM. les
Inspecteurs d'A cademie.
En attendant, je desiferais recevoir quelques renseignements
sur les resultats qui ont ete obtenus depuis l'annee derniere
dans les ecoles primaires de votre ressort ; je vous serai oblige
de m'adresser, en m'accusant reception de la presente circulaire,
un rappot succinct a ce sujet.
Recevez, Monsieur le Recteur, etc.
Le President du Conseil,
Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts
Signe : JULES FERRY.
Enseignement obligatoire de la gymnastique.
(Execution de la loi du 27 janvier 1880.)
Monsieur le Prefet,
Paris, le l9 avril 1881.
Je crois devoir vous communiquer les circulaires que j'ai
adressees, le 20 mai 4880 et le 29 mars dernier, a MM. les
Recteurs, au sujet de la mise a eAecution de la loi du 27 janvier
1880, qui a rendu l'enseignement de la gymnastique obligatoire
dans tous les etablissements d'instruction publique de garcons
dependant de l'Etat, des departements et des communes.

-- 81 —
Je vous serai reconnaissant de vouloir bien, de concert avec
MM. les Recteurs, seconder les efforts de l'Administration en
ce qui concerne l'organisation des exercices de gymnastiques
et militaires dans les ecoles primaires publiques ; je vous prie
notamment d'user de votre influence aupres des instituteurs
pour qu'ils s'acquittent avec zele de la tache nouvelle qui leur
est imposee.
Votre concours nous sera des plus precieux et je vous
remercie d'avance de tout cc que vous ferez pour un ordre
d'enseignement auquel j'attache une serieuse importance.
Recevez, Monsieur le Prefet, etc.
Le President du Conseil,
Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts,
JULES FERRY.
Instructions pour l'application du nouveau
reglement relatif
aux bourses dans les lycees et colleges.
Monsieur le Reeteur,
Paris, Id 5 avril 1881.
En vous adressant des exemplaires du decret du 19 janvier
dernier et de l'arrete du 20 du meme mois qui ont modifie en
certains points le regime des bourses, je vous ai annonce
l'envoi ulterieur d'instructions speciales pour vous faire connaitre
le sens ou le but des dispositions nouvelles, et pour
vous guider dans leur application. Pour plus de elute, je
diviserai ces instructions en deux parties, comprenant, l'une
tout ce qui se rapporte b. la concession des bourses (titres des
postulants, conditions d'age et d'examen a exiger des candidats),
l'autre tout cc qui suit cette concession (promotions de
bourse, prolongations d'etudes, etc.).
I.
L'article ler du decret du 29 janvier 1881, en creant des
bourses de demi-pensionnat, donne satisfaction a un vceu
souvent exprime par des peres de famille et par des chefs
d'etablissements universitaires. Ces bourses, en effet, con-

— 82 —
viennent aux personnes qui, si elles n'obtenaient qu'une demibourse
d'internat, seraient incapables de payer l'autre moitie,
de frais de pension restee a leur charge, et k celles aussi qui,
tout en desirant procurer a leurs enfants les benefices de
reducation en commun, tiennent pourtant a leur conserver les
directions morales de la famille, ou l'avantage de certains
soins particuliers quo necessite leur Mat de sante.
Quant A la creation des bourses d'externat, elle a ete faite
surtout dans l'interet de la caisse des lycees, pour laquelle la
gratuite de l'externat proprement dite etait devenue, en ces
derniers temps, une charge tres lourde. Cette gratuite, il est
vrai, continuera d'exister ; mais elle se resserrera bientOt, en
dega meme du dixierne reglementaire, dans des limites de plus
en plus etroites. En effet, independamment des radiations que,
de concert avec les professeurs, les proviseurs seront sans
doute conduits a proposer pour insuffisance de travail et de
progres, les Cleves qui auront obtenu recemment, ou qui
obtiendront plus tard l'exemption des frais d'etudes pour une
armee scolaire, devront etre avertis que si, a l'expiration de ce
terme, us n'ont pas subi avec succes l'examen des aspirants
aux bourses, cette faveur leur sera retiree. Les families n'ayanf
plus, des lors, aucune raison de rechercher les exonerations
sans condition d'examen, le nombre de celles-ci, scion toute
apparence, diminuera sensiblement des l'annee prochaine.
L'article ler du decret precite renferme encore tine innovation
assez irnportante, en cc qui regarde les conditions a exiger
de ceux qui dernandent la concession de bourses nationales.
La legislation anterieure reservait exclusivement ces bourses
aux fils de fonctionnaires civils et militaires depourvus de fortune
; aujourd'hui, les principaux titres A l'obtention d'une
bourse sont l'aptitude constatee du candidat et l'insuffisance
des ressources de sa famille pour le faire elever dans un lycee
ou un college de l'Etat : les services publics ne viennent qu'en
seconde ligne et par surcroit. A cc propos, je vous prie de
remarquer, Monsieur le Recteur, que le mot t famille a etc
employe a dessein dans le decret ; ayant un sons plus etendu
que le mot t parents x, qui designe plus particulierement le
Ore et la mere, II doit permettre, dans la pensee du Conseil

— 83 —
superieur, d'accorder des bourses aux descendants et meme
aux allies d'hommes ou de femmes illustres a un litre quelconque.
L'examen d'aptitude, etant subi -dans des conditions tout h
fait serieuses, a paru presenter toutes les garanties desirables
d'une bonne repartition des bourses de l'Rtat ; c'est pourquoi
il a ete prefere au concours qui, souvent moms equitable au
fond, en depit de seduisantes apparences, a d'ailleurs l'inconvenient,
par suite de sa localisation necessaire dans le cercle du
departement, de gener, en certains cas, l'action de l'Administration
universitaire.
Cet inconvenient n'existant pas pour les bourses des departements
et des communes, il est loisible aux autorites competentes
de les mettre au concours, a la condition, toutefois, que
les candidats aient, au prealable, satisfait a l'examen reglementaire
; en imposant cette condition, on a eu pour but de
maintenir un niveau d'epreuves communes.
L'article 8 du decret, qui soumet au meme examen les candidats
aux bourses de fondations particulieres, ne fait que consacrer
une jurisprudence en vigueur depuis longtemps.
L'article 9, relatif aux examens pour les bourses que les
departements entretiennent dans des ecoles secondaires libres,
previendra le retour de certaines difficultes d'interpretation
auxquelles a donne lieu l'article 45 de la loi du 10 aoilt 1871.
L'article 10 est special a l'Algerie. Depuis 1348 les boursiers
du lycee d'Alger etaient . nommes par arrete ministeriel. Ce mode
de nomination faisait obstacle au roulement necessaire entre
les boursiers de la colonie, nommes par simple arrete, et ceux
de la metropole, nommes par decret. Ce roulement ne sera
plus subordonne desormais qu'aux convenances budgetaires.
Conformement a Particle 6 du decret, Parrete ministeriel du
20 janvier 1881 a regle tout le detail des examens a subir par
les candidats aux bourses.
L'article ler de cet arrete determine la composition des
juges. Je crois inutile d'insister sur ce point.
La nouveaute de l'article 3 reside dans Petablissement d'autant
de series qu'il y a d'annees de cours dans l'enseignement
classique ou dans l'enseignement special. Ce systeme, au

_ 84 —
moins pour l'enseignement classique, a semble plus concor-
dant que l'ancien avec la reforme du plan d'etudes litteraires,
et plus propre aussi a fake apprecier l'aptitude des candidats.
La lirnite d'age, pour chaque serie de candidats, est reportee
du ler octobre au ler janvier : cette derniere époque a ete
generalement adoptee pour les examens d'admission aux
grandes ecoles du Gouvernement.
Aucune dispense d'age ne sera accordee. Vous voudrez bien
ne laisser aux families aucune illusion a cot egard.
(A suivre.
Bibliographie.
Ernest Menault. — Les Engrais, manuel a l'usage des cultivateurs.
Collection des modeles necessaires a la comptabilite
DES BIBLIOTHEQUES POPULAIRES DES ECOLES PUBLIQUES.
Delalain freres, rue des Ecoles, 56, Paris.
No 4. Propositions d'acquisitions de livres, (in-40 carre).
No 2. Catalogue des livres de la bibliotheque populaire,
(48 pages in-40 carre), avec couverture de couleur.
No 3. Reg istre des recettes et des depenses de la bibliotheque,
(28 pages in 140 carre), avec couverture de couleur.
No 4. Situation de la bibliotheque au 31 decembre, (in-4°
Carr&
No 5. Registre d'entree et de sortie des livres pretes au dehors
de l'ecole, (48 pages in-40 carre), avec couverture
de couleur.
On trouve egalement a la meme librairie, au prix de 75 c.
l'exemplaire, la deuxieme partie du Manuel de gymnastique et
des exercices militaires, que l'Administration vient de ptiblier.
MM. Garcet, Nissus et Cie, editeurs a Paris, 76, rue de
Rennes, out fait deposer, a titre de specimen, dans la classe
de M. Renou, instituteur a la Roche-sur-Yon, deux tablesbanes
modeles.
La Roche-mr-Yon, imp. L. Gastd.

BULLETIN
DE
L'INSTRUCTION PRIMURE
DE LA VENDEE
CuirtEiime met. /Hai 1881.
L'insertion au Bulletin des avis, instructions et circulaires tient
lieu de notification officielle.
SOMMAIRE
1. Mouvement du personnel.
2. Arr6tos de revocation et de reprimande.
3. Dons et liberalites.
4. Arr6te du 16 juin relatif a l'examen du certificat d'etudes primaires.
5 Examen pour le certificat d'etudes primaires (Circulaire de l'Inspecteur
d'Academie).
6. Conf(Tence.peclagogique de la Roche-stir-You (Resolutions).
7. Arr6te relatif aux examens du brevet de capacite (2e session 1881).
8. Pieces a produire pour la creation de postes- d'instituteurs-adjoints ou
d' ins titutr ic es -adjointes.
9. Circulaires et arriltes ministericistrelatifs — A l'exarnen pour le certiticat
d'aptitude pedagogique — Au certificat d'aptitude a l'enseignement
dans les ecoles normales — Au concours d'admission a l'ocole
norniale superieure d'institutrices — A la session d'examen pour les
bourses d'enseignement priinaire suporieur.— Au certificat d'aptitude.
10. Note relative aux secretaires de rnairie employes aux operations de
classement des animaux de requisition.
11. Instructions pour l'application du nouveau regiment relatif aux bourses
dans les lycees (Suite).
12. Adjudication poor la fourniture de livres aux bibliotheques populaires.
Mouvement, du personnel.
Par arretes de M. le Prefet, ont ete nommes :
INSTITUTEURS :
Arra6 du 18 mai.
M. Penaud, instituteur a Saint-Avaugourd-des -Landes,
instituteur a Belleville.
M. Rivet, instituteur-adjoint a Sallertaine, instituteur a Saint-
Avaugour&des-Landes.
INSTITUTRICES :
Arrete du 14 mai.
Mme Coutony,sceur Sainte-Yvonne, institutrice a l'Hermenault.
Mule Girard, seeur Anne de Jesus, institutrice a Bazoges-en-
Paillers.

— 86 —
Mme Grolleau, sour Athanasie, institutrice a Mormaison.
Mme Jahan, sceur Marie de la Passion, institutrice 1t Grosbreuil.
Mme Maindron, sceur Octavie, institutrice a Palluau.
Arrilto du 21 mai.
Mem Poilane, scour Saint-Damien, institutrice au Poiroux.
ADJOINTS AGREES.
M. Lucas, a Vix.
M. Boudet a Sallertaine.
M. Sorin, au Boupere.
Le Prefet de la Vendee, •
Chevalier de la Legion-dlIonneur, ()Meier d'Aeademie,
Vu l'article 33 de la loi du 15 mars 1850 et l'article 8 de la
loi du 14 join 185-1,
Vu les rapports de M. l'Inspecteur primaire de la Roche-sur-
Yon et de M. l'Inspecteur d'Academie,
Considerant que le sieur Reboul, en religion frere Climene,
instituteur-adjoint aux Herbiew, a inflige un enfant one punition
interdite par les reglements et exerce, a differentes reprises,
des sevices graves contre plusieurs eleves,
Arrete :
Art. ler . — Le sieur Reboul, en religion frere Climene,
instituteur-adjoint aux Herbiers, est revoque de ses fonctions.
Art. 2. — M. l'Inspecteur d'Acadernie est charge de l'execution
du present arrete qui sera insere au Bulletin de l'instruction
primaire du departement de la Vendee.
La Roche-sur-Yon, le 24 mai 1881.
Le Prefet, ALBERT DE GIRARDIN.
Le Prefet de la Vendee,
Chevalier de la Legion-d'Honneur, Meier d'Academie,
Vu radicle 33 de la loi du 15 mars 1850 et l'article 8 de la
loi du 14 juin 1854,
Vu les rapports de M. l'Inspecteur primaire de la Roche-sur-
Yon et de M. l'Inspecteur d'Acadernie,
Considerant que le sieur Colin, Didier, en religion frere
Damianus, instituteur public aux Herbiers, informe que son
•

--- 87 —
adjoint, le sieur Reboul, en religion frere Cilmene, avait exerce
des sevices graves contre plusieurs de ses eleves a neglige
d'avertir l'administration et a manqué ainsi a ses devoirs
professionnels,
Arrete :
Art. 1er. — La peine de la reprimande est infligee au sieur
Colin, instituteur public aux Herbiers.
Art. 2. — M. l'Inspecteur d'Academie est chargé de l'execution
du present arrete qui sera insere au Bulletin de l'instruc-
Lion primaire du departement de la Vendee.
La Roche-sur-Yon, le 24 mai 1881.
Le Prefet,
ALBERT DE GIRARDIN.
Le Prefet de la Vendee,
Chevalier de la Legion-d'Honneur, Officier d'Aeadernie,
Vu l'article 33 de la loi du 15 mars 4850 et l'article 8 de la loi
du 14 juin 1854,
Vu les rapports de M. l'Inspecteur primaire de Fontenay-le-
Comte et de M. l'Inspecteur d'Acadernie,
Considerant que le sieur Migne, instituteur-adjoint an Boupere,
a frappe avec violence un de ses eleves,
Arrete :
Art. ler. — Le sieur Migne, instituteur-adjoint au Boupere,
est revoque de ses fonctions,
Art. 2. — M. L'Inspecteur d'academie est chargé de l'execution
du present arrete qui sera insere au Bulletin de l'Instruction
primaire de la Vendee.
La Roche-sur-Yon, le 24 mai 1881.
Le Prefet,
ALBERT DE GIRARDIN.
Dons et Liberalites.
Par decision du 12 mai, M. le Ministre a accorde un secours
de 16,000 fr. applicable a la depense d'installation de la maison
d'ecole des Brouzils.

— 88 —
M. le Ministre a accorde une collection de livres pour les
bibliotheques populaires de Treize-Septiers, Saint-Mathurin,
Froidfond, Coex, Palluau. Un globe et des cartes aux ecoles de la
Chataigneraie et de Saint-Hilaire-le-Vouhis et une collection de
tableaux d'histoire naturelle a l'ecole de Pissotte.
Arrete relatif aux examens pour le certificat
d'etudes primaires.
Le Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts,
Vu les circulaires ministerielles en date des 20 aoitt et
22 decembre 4866;
Le Conseil superieur de l'instruction publique entendu,
ARRETE :
Art. ler• — Des Commissions cantonales sont nommees par
les Recteurs, sur la proposition des inspecteurs d'academie,
pour juger l'aptitude des aspirants et des aspirantes au certificat
d'etudes primaires elementaires. Ces Commissions se
reunissent chaque armee, sur la convocation de l'inspecteur
d'academie, soit au chef-lieu de canton, soit dans une corn -
mune centrale designee a cet effet. L'inspecteur primaire du
ressort fait necessairement partie de ces Commissions. Chaque
Commission nomme son president, son vice-president et son
secretaire.
Art. 2. — A. l'epoque et dans les delais presents par l'inspecteur
d'academie, chaque instituteur dresse, pour son ecole,
l'etat des candidats au certificat d'etudes.
Cet etat porte :
Les noms et prenoms ;
La date et le lieu de naissance ;
La demeure de la famille ;
La signature de chaque candidat, l'ett.t, vise et certifie par
le maire est transmis, en temps opportun, a l'inspecteur primaire.
— Aucun candidat ne peut etre inscrit s'il n'a au moms
42 ans au lcr octobre de l'annee de l'examen.
Art. 3. — Les epreuves de l'examen sont de deux sortes :
les epreuves &rites et les epreuves orales,
Les epreuves ecrites out lieu a huis clos, sous la surveillance
des membres de la Commission ; elles comprennent :

NATURE
DES EPREL;VES.
Orthographe.
Ecriture
Calcul
Redaction.
Couture
— 89 --
10 Une dictee d'orthographe de vingt-cinq lignes au plus ; le
point final de chaque phrase est indique ;
La dictee peut servir d'epreuve d'ecriture.
2^ Deux questions d'arithmetique portant sur les applications
du calcul et du systeme metrique, avec solution raisonnc,le ;
3" Une redaction d'un genre simple (recit, lettre, etc.).
Les jeunes flues executeront, en outre, un travail de couture
usuelle, sous la surveillance d'une dame designee a cet effet.
Les textes et les sujets de compositions choisis par l'inspecteur
d'academie, sont remis, ii l'ouverture des epreuves,
sous pli cachete, au president de la Commission.
Les compositions portent en tete et sous ph i ferme les noins
et prenoms des candidats, avec l'indication de l'ecole a laquelle
its appartiennent ; ce phi West ouvert qu'apres l'achevement de
la correction des copies et l'inscription des notes donnees pour
chacune d'elles.
Art. 4. — Le temps accorde pour chaque Opreuve et he chiffre
servant a en apprecier he merite sont determines ainsi qu'il
suit :
TEMPS
donne
POUR LES EPREUVES.
Une heure.
Idem.
Idem.
MUFF RE
maximum
D'APPLUCTATION.
40
10
10
10
10
Now,. — Le texte est lu prealablement.a haute voix, dicte, puis rein, et
einq minutes sont aceordees aux eandidats pour se corrigte.
Tout Cleve avant fait plus de cinq fautes d'orthographe dans
la dictee est elimine.
La dictee d'orthographe est corrigee d'apres les regles suivantes
:

_ 90 _
Chaque demi-faute fait diminuer le maximum d'un point ;
Une faute d'orthographe usuelle compte une faute ;
Une faute d'orthographe grammaticale une faute ;
L'accent changeant la nature du mot, une demi-faute ;
Les autres fautes d'accent, les fautes de cedille, de traitd'union,
de trema, de majuscule, de ponctuation, appreciees par
le jury, sont evaluees, dans leur ensemble, une faute ou une
demi-faute.
La nullite d'une epreuve entraine l' elimination.
Les compositions sont corrigees, séance tenante, par les
membres de la Commission.
L'indication de la note est portee en tete de chaque copie et
sur un tableau dresse a cet effet.
Ne sont admis aux epreuves orales que les candidats qui out
obtenu pour la premiere serie d'epreuves, au moms la moyenne
de 9,0 points (garGons) ou de 25 points (fines.)
Art. 5. — Les epreuves orales ont lieu en presence des maitres
ou mattresses . Elle comprennent
La lecture expliquee ;
L'analyse d'une phrase de la lecture ou d'une phrase &rite
au tableau noir ;
Les elements de l'histoire et de la geographie de la France ;
Des questions d'application pratique sur le calcul et sur le
systeme metrique.
Les epreuves orales sont appreciees de la meme maniere que
les epreuves ecrites, c'est-ii-dire au moyen d'un chiffre variant
de 0 a 10.
La duree de l'ensemble des epreuves, pour chaque candidat,
ne doit pas exceder vingt-cinq minutes.
Art. 6. — Les points obtenus pour Ids epreuves orates sont
ajoutes aux points obtenus pour les epreuves &rites.
Nul n'est difinitivement declare apte a recevoir le certificat
d'etudes s'il n'a obtenu la moitie au moms du total maximum
des points accord& pour les deux categories d'epreuves, soit
40 points pour les garcons, 45 points pour les flues.
Art. 7. — Outre les matieres enoncees aux articles 3 et 5 du
present reglement, l'examen peut comprendre : un exercice
de dessin lineaire et des interrogations sur l'agriculture.

— 91 —
Il sera fait mention pour le certificat des matieres complementaires
pour lesquelles le candidat aura obtenu la note 5.
Art. 8. — Le proces-verbal de l'examen est. transmis i l'inspecteur
d'academie, qui, apres avoir verifie la regularite des
operations, delivre, s'il y a lieu, le certificat d'etudes.
Art. 9. — Le surplus des dispositions a prendre pour assurer
la marche des examens et les operations des Commissions sera
regle par les autorites departementaies.
Bans le mois qui suit la clirture des sessions, l'inspecteur
d'academie adresse au Recteur un compte-rendu statistique
des resultats obtenus dans son departement. Le Recteur adresse
au Ministre un compte-rendu analogue pour tous les departements
de son ressort.
Fait a Paris, le 16 juin 1880.
JULES FERRY.
Examen pour le certificat d'etudes primaires.
M. le Recteur de l'Academie de Poitiers a nomme, conformement
a l'article ler du reglement du 16 juin '1880, les membres
des Commissions d'examen du certificat d'etudes primaires.
La session de 1881 s'ouvrira dans l'ordre indique au tableau
publie au dernier Bulletin, sauf pour les cantons des Herbiers
et de Mortagne. Les directeurs et les directrices d'ecoles
devront envoyer avant le 9 juin h M. l'Inspecteur primaire de
leur circonscription la liste des eleves qu'ils cornptent presenter.
Cette liste dressee par ordre alphabetique portera le nom et les
prenoms, la date et le lieu de naissance des candidats.
Elle sera cerlifiee exacte par l'instituteur ou linstitutrice qui
no devront inscrire que les enfants qui atteindront leur dou:ieme
annee avant le ler octobre 1881.
Au jour indique par le tableau, les maitres et les maitre4ses de
chaque canton devront se rendre avec leurs eleves, pour 8 heures
du matin, h l'ecole de garcons du chef-lieu. Tous les directeurs
on directrices d'ecoles communales assisteront a la seance, alors
meme qu'ils ne presenteraient pas de candidat.
L'Inspectelir d' Academie,
PAISANT.

— 92 —
Conference pedagogique de la Roche-sur-Yon
du 28 mars 1881
en vue du Congres pedagogique de Paris en 1881.
Les delegues des conferences cantonales de la Vendee se
sont reunis a la Roche-sur-Yon, sous la presidence de
M. l'Inspecteurd'Academie assiste de M. l'Inspecteur primaire de
la Roche-sur-Yon pour discuter les resolutions votees dans les
divers cantons sur les deux questions qui doivent etre traitees
au congres pedagogique de 1881.
Les trente cantons du departement etaient representes par
27 instituteurs laiques, ceux de Beauvoir, Saint-Jean-de-Monts
et Challans n'ayant qu'un seul representant.
M. le President a ouvert la séance et a invite l'assemblee, It
Mire deux secretaires charges • de rediger le proces-verbal :
MM. Renou, instituteur ala Roche-sur-Yon et Guibaud, instituteur
a Bournezeau, ont ete nommes It ces fonetions gulls ontaceeptees.
L'assemblee a adopte les resolutions suivantes :
Sur la Ire question. — Des moons d'assurer la frequentation
scolaire.
ire resolution. — Indifference des families.
Les delegues ont reconnu l'utilite des moyens de persuasion
pratiques jusqu'a ce jour, mais ils ont aussi constate leur
impuissance et demandent que l'obligation votee par la Chambre
des deputes soit strictement appliquee.
2e resolution. — Indigence des families.
Les delegues affirment que l'indigence des familles est un
grand obstacle It la frequentation scolaire, nonobstant la grande
extension de la gratuite. Ils emettent le voeu que la gratuite
absolue soit appliquee, et qu'il soit cree, en outre, dans chaque
ecole des caisses scolaires pour procurer aux plus indigents non
seulement les fournitures classiques mais encore des vetements
et de la nourriture.
5e resolution. — Obstacles materiels.
Les delegues sont convaincus que l'eloignement des villages
et le mauvais etat des chemins nuisent it la frequentation scolaire.
us emettent le vceu qu'il soit cree des ecoles de hameau de

— 93 --
Icon que la distance de l'ecole ne soit pas superieure a quatre
kilometres.
4e resolution. — Aptitude pedagogique des maitres.
Les instituteurs, tout en reconnaissant la capacite des maltres
brevetes, constatent l'insuffisance du savoir-faire peclagogique
d'un certain nombre. Es emettent le vceu que le brevet soit
obligatoire pour les adjoints et adjointes, et que des conferences
pratiques aient lieu alternativement dans les communes du
canton an moms deux fois par an.
Sur la 2e question. — De l'enseignement et de l' education dais
La derniere classe de la division elementaire ou petite classy.
Ire resolution. — Enseignement.
L'enseignement comprendra tout le programme ; il sera
simple et visera surtout le developpement de l'intelligence. On
emploiera la methode intuitive, on multipliera les . interrogations,
et on habituera les enfants a resoudre eux memes les
questions, les aidant et les conduisant du connu a l'inconnu.
On se servira le moms possible du mode individuel.
2° resolution. — Education.
Les lecons de choses et les recits oraux tiendront une graode
place dans les petites classes et donneront lieu a de nombreuses
reflexions qui seront autant de lecons de morale. De petits
exercices gymnastiques, des marches cadencees en chantant
developperorft les facultes physiques.
- 3° resolution. — Direction.
Les delegues emettent le vceu que la direction des classes
enfantines soit confiee autant que possible a des femmes, offrant
les garanties necessaires de capacite.
Le Secretaire de la conference,
GUIBAUD,
Instituteur a Bournezeau.
Examen pour les deux brevets de capacite. —
Deuxieme session de 1 881 .
Le President du Conseil, Ministre de l'Instruction publique
et des Beaux-Arts,
Vu l'article 8 du decret du 4 jans -ier 1881,

Arrete :
— 94 —
Art. ler — La deuxieme session d'examen pour les deux
brevets de capacite s'ouvrira, dans route la France, le lundi
4 juillet.
Art. 2. — Les epreuves auront lieu comme suit :
ASPIRANTES
BREVET ELEMENTAIRE OU DE SECOND ORDRE .
I re seri& — Lundi 4 pallet.
Seance du matin.
Orthographe. — Dix minutes sont accordees aux candidats
pour revoir leur travail.
Ecriture. — Trois quarts d'heure.
Exercice de composition francaise. — Une heure et demie.
Seance de l'apres-midi.
Arithmetique. — Une heure et demie.
Couture.
2e serie. — Mardi 5 juillet.
Seances du matin et du soh%
Meme ordre que pendant la journee precedente.
BREVET SUPERIEUR OU DE PREMIER ORDRE
LWIldi 11 juillet.
Seance du matin.
Composition sur les sciences. — Quatre heures.
Seance de l'apres-midi.
Composition en dessin. — Trois heures.
Mardi 12 juillet.
Séance du matin.
Composition francaise. — Trois heures.
Séance de l'apres-midi.
Langues vivantes. (Le theme est commun a toutes les longues.)
— Deux heures.
ASPIRANTS
BREVET ELEMENTAIRE 015 DE SECOND ORDRE.
Lundi 18 et mardi I9juillet.
Meme ordre et meme duree des compositions que pour les
aspirantes.

— 95 —
BREVET SUPERIEUR OD DE PREMIER ORME.
LUltdi 25 et mardi 26 pallet .
Wine ordre et merne duree des compositions que pour les
aspirantes.
Fait a Paris, le 11 mai 1881.
JULES FERRY
Instituteurs-adjointes et Institutrices-adjointes.
Pieces qui doicent accompagner toute demande de
erection d'emploi d'instituteur-adjoint ou d'institutrice-adjointe.
10 Une deliberation faisant connaitre l'avis du Conseil municipal
sur la creation projetee et sur les moyens de pourvoir a la
depense ; 20 la liste de tous les enfants frequentant recole avec
leurs nom, prawns et date de naissance ; 30 le plan de la
maison d'ecole et du logement de l'instituteur : le plan (era
connaitre quelles sont les pieces qui pourront servir d'habitation
a l'adjoint on a l'adjointe ; 4° la liste des ecoles de la
commune avec le nombre des eleves que chacune d'elles
recoit; 50 une note faisant connaitre le traitement de l'instituteur-adjoint
et les moyens de pourvoir a la depense ; 6° la copie
certifiee du budget communal (primal et supplementaire) ;
70 le decompte special des depenses scolaires dresse, pour
l'annee precedente, par le receveur municipal, et le dernier
compte general de la gestion municipale.
Examens pour le certificat
d'aptitude pedagogique. — Premiere session.
Le President du Conseil, Ministre de l'Instruction publique
et des Beaux-Arts,
Vu Particle 3 du decret du 4 janvier 1881,
Vu les articles 21 et 2 de l'arrete du 5 janvier 1881,
Arrete :
Article premier. — La premiere session annuelle d'examens
pour le certificat d'aptitude pedagogique, institue par le decret
du 4 janvier 1881, s'ouvrira dans tous les departements e lundi
:3 octobre.

_ 96 —
Art. 2. — Un registre d'inscription sera ouvert le ler juin
dans les bureaux de chaque inspection acadernique et sera clos
le ler septembre.
Art. 3. — Les epreuves auront lieu dans l'ordre suivant :
ASPIRANTES
Lundi 3 octobre.
De holt heures it midi.
Composition frangaise sur un sujet de pedagogie. — Quatre
heures sont accordees poor cette epreuve.
Mardi 4 Octobre et jours suivants
Epreuves orales. — Correction de devoir d'eleves et legon.
ASPIRANTS
Lundi 10 octobre
De huit heures ix midi.
Composition frangaise sur un sujet de pedagogie. — Quatre
heures sont accordees pour cette Opreuve.
Mardi 11 octobre et jours suivants
Epreuves orates. — Correction de devoir d'eleves et legon.
Fait it Paris, le 11 mai 1881.
JULES FERRY.
Certificat d'aptitude A l'enseignement
dans lee ecoles normales. Session d'examen.
Le President du Conseil, Ministre de l'Instruction publique
et des Beaux-Arts,
Vu le decret et l'arrete en date du 5 juin 1880,
Arrete :
Article premier. — Une session d'examen pour le certificat
d'aptitude it l'enseignement des ecoles normales sera ouverte
le 8 juillet 1881.
Les epreuves &rites auront lieu, pour les aspirants, les
vendredi 8 et samedi 9 ; pour les aspirantes, les vendredi 15
et samedi 16.
Art. 2. — Les sujets de ces epreuves seront adresses par le
Ministre aux inspecteurs d'acadernie, sous un ph i cachete qui
sera ouvert en presence des candidats.

— 97 —
Les aspirants et aspirantes se feront inscrire avant le ler
j uillet.
Art. 3. -- La date des epreuves orales et pratiques sera
ulterieurement fixee.
Fait a Paris, le 11 mai 1881.
JULES FERRY.
Examens pour l'obtention du certificat d'aptitude
l'enseignement des ecoles normales.
Une session d'examens pour l'obtention du certificat d'aptitude
a l'enseignement des ecoles normales sera ouverte le
8 juillet 1881, conformement a l'arrete ministeriel du 11 mai
dernier.
L.-examen comprend trois series d'epreuves :
Epreuves e3rites, qui sont eliminatoires ;
Rpreuves orates ;
Epreuves pratiques ;
Les epreuves &rites auront lieu dans chaque chef-lieu - de
departement. Ii y sera procede dans l'ordre suivant :
10 Pour les aspirants :
Vendredi 8 juillet, a huit heures du matin. — Ire composition :
Ordre des lettres. — Question de method() ou d'education
relative a l'une des branches litteraire ou historique.
Ordre des sciences. — Question de methode appliquee h
l'enseignement des sciences.
Samedi 9 juillet, a huit heures du matin. — 2e composition :
Ordre des lettres. — Question de litterature, d'histoire ou de
morale traitee en forme de leeon d'ecole normale.
Ordre des sciences. — Question empruntee soit ii l'arithmetique
eta la geometrie, soit aux sciences physiques et naturelles.
20 Pour les aspirantes :
Vendredi 15 juillet, a huit heures du matin. — /re composition.
: Ordre des lettres. — Question de methode ou d'education
relative a l'une des branches litteraire on historique.
Ordre des sciences. — Question de methode appliquae a l'enseignernent
des sciences.

— 98 —
Samedi4 6 juillet, a huit heures du matin. — 20 composition
Ordre des lettres. — Question de litterature, d'histoire ou de
morale traitee en forme de legon d'ecole normale.
Ordre des sciences.— Question empruntee soit a l'arithmetique
et a la geographie, soit aux sciences physiques et nature
I les.
Quatre heures sont accordees pour chacune de ces compositions.
Les Opreuves orales et pratiques auront lieu a Paris
Les epreuves orales consistent dans la correction raisonnee,
apres une heure de preparation a huis clos, d'un devoir d'elevemaitre.
Les epreuves pratiques consistent dans une leeon faite, apres
trois heures de preparation, a une division d'eleves-maltres ou
d'eleves-maitresses, sur un sujet tire au sort. Cette lecon sera
accompagnee d'interrogations adressees aux eleves.
Les aspirants et les aspirantes declares admissibles aux
epreuves orales et pratiques n'auront a supporter aucun frais
de voyage ou de sejour. Les aspirantes seront reeues pendant la
durce de ces epreuves, soit a l'ecole normale d'institutrices du
departement de la Seine, soit it l'ecole Pape-Carpantier.
Concours pour 1' admission A l'Ecole normale
superieure d'institutrices.
lin concours pour l'admission a l'ecole normale superienre
d'institutrices de Fontenay-aux-Roses, sera ouvert le vendredi
juillet prochain, conformement it l'arrete ministeriel du
-11 mai 1881.
L'examen comprend :
Des epreuves &rite qui sont eliminatoires ;
Des epreuves °vales.
Les epreuves &rites auront lieu dans chaque chef-lieu de
departement. U y sera procede dans l'ordre suivant :
Vendredi 22 juillet, a huit heure du mutin. — i r e composition:
Question de methode, commune aux aspirantes des deux
ordres (lettres et sciences).

— 99 —
Samedi 23 juillet, a huit heures du matin. — 2e composition :
Ordre des lettres (histoire et geographie, notions de litterature
franoise, grammaire).
Meme jour, a deux heures de l'apres-midi. — 2e composition:
ordre des sciences (arithmetique, sciences naturelles).
4 heures sont accordees pour chacune de ces compositions.
Les epreuves orales auront lieu a 'Paris. Elle consistent dans
la correction orale d'un devoir d'eleves-inaitresses apres trois
quarts d'heure de preparation, dans une leeon faite, apres trois
heures de preparation, devant un division d'eleves-maltresses,
sur un sujet tire au sort, et dans la lecture expliquee d'un morceau
emprunte a un auteur classique.
Les epreuves &rites et orates ne sort ent pas du cercle des
matieres du brevet superieur. Les aspirantes out a montrer que
non seulement elle possedent bien ces matieres, mais encore
qu'elle sont capables de les bien exposer soit oralement, soit
par ecrit.
Les aspirantes auront interet h lire attentivement les rapports
present& par MM. Greard, Boutan et Girardin la suite - des
examens pour le certificat d'aptitude a l'enseignement qui ont
eu lieu en decembre 1879 et en juillet 1880, et h s'en inspirer
dans leur preparation au concours d'admission h l'ecole normale
superieure. Ces rapports ont ete publies dans une brochure
contenant egalement d'autres renseignements tres utiles h
consulter et qui a pour titre : Examens pour l'obtention du
certificat d'aptitude a l'inspection primaire, it la direction et
au professorat des ecoles normales d'instituteurs et d'institutrices.
Les aspirantes declarees admissibles au x epreuves orales
seront reeues, pendant la duree de ces epreuves, soit it l'ecole
normale d'institutrices du departement de la Seine, soit it l'ecole
Pape-Carpantier.
Ecole =male superieure d'institutrices. —
Concours d'admission.
Le President du Conseil, 'Aiinistre de l'Instruction publique
et des Beaux-Arts,

-- 100 —
Vu le decret du 13 juillet 1880, et l'arrete du 24 decembre
de la meme armee,
Arrete :
Article premier. — Un concours pour l'admission a I'Lole
normale superieure d'institutrices de Fontenay-aux-Roses sera
ouvert le 22 juillet prochain.
Art. 2. — Les aspirantes, munies du brevet suprieur et
ligees de vingt ans au moms, se feront inscrire avant le l er juillet
aux bureaux de l'inspection academique.
Art. 3. — Les epreuves ecrites de chacun des deux ordres
(sciences et lettres) auront lieu dans chaque chef-lieu de departement,
les vendredi 22 et samedi 23 juillet.
Les sujets de ces epreuves seront adresses par le Ministre
aux inspecteurssl'academie, sous un ph i cachete qui sera ouvert
en presence des aspirantes. Les aspirantes jugees admissibles
seront mandees ulterieurement a Paris, pour subir les epreuves
orales.
Art. 4. — Les conditions des programmes seront les memes
que celles qui ont ete adoptees, h titre provisoire, pour le derflier
concours.
Fait a Paris, le 11 mai 1881.
JULES FERRY.
Bourses d'enseignement primaire superieur
et d'enseignement
professionnel. — Session d'examen.
Le President du Conseil, Ministre de l'Instruction publique
et des Beaux-Arts,
Vu le decret du 14 fevrier 1880 et les decrets et arrete du 14
janvier 1881,
Arrete :
Art. ler. — Une session d'examen pour l'obtention des bourses
d'enseignement primaire superieur et d'enseignement professionnel,
sera ouverte le 27 juillet prochain.
Art. 2. — Les epreuves auront lieu au chef-lieu de chaque
departement
Pour les aspirants, le jeudi 27 ;
Pour les aspirantes, le vendredi 28.

— 101 --
Art. 3. — Les aspirants et les aspirantes devront se faire inscrire
avant le 15 juillet aux bureaux de l'inspection academique.
us devront produire : 10 leur acte de naissance ; 20 le
certificat d'etudes primaires ; 30 un certificat de vaccine ; 40 un
certificat de bonne conduite, signe du chef de l'etablissement
oft us out fait leurs etudes.
Art. 4. — Les candidats sont divises en deux series, comprenant
: la premiere, les enfants de 12 a 14 ans ; la seconde, les
enfants de 14 h 16 ans, au 1er octobre de Pannee de l'examen.
Chaque serie de candidats aura a subir des epreuves qui
seront eliminatoires, et des epreuves orales reparties conformement
aux dispositions de l'arrete du 15 janvier 1881.
Fait a Paris, le 11 mai 1881.
Secretaires de mairies.
JULES FERRY.
Dans une instruction ministerielle du 13 avril 1881, relative
aux operations de la Commission de classement des animaux de
requisition, M. le Ministrede la Guerre donne des ordres speciaux
pour que les secretaires de mairies ne soient en aucun cas
charges d'un travail d'ecritures. Des lors, ce soin incombera
exclusivement au secretaire rnilitaire, et les secretaires des
mairies n'assisteront plus aux operations ,que pour . aider la
Commission dans toutes les recherches a faire sur les registres
et les listes dressees par les municipalites.
Instructions pour Papplication du nouveau
regl ern e nt r elatif,
aux hour es dan.s les lycees et colleges.
.(Suite et fin.)
Aux termes de Particle 6, l'epreuve &rite, consistant en deux
exercices ou compositions, est eliminatoire. Toute latitude a
par devoir 'etre laissee aux jurys d'examen pour fixer la duree
de cette epreuve, ainsi que le nombre de fautes qui entrainera
l'elimination. Je me borne a recommander que la severite des
juges se mesure equitablement a l'age du candidat et a l'importarice
relative de la classe en vue de laquelle il se presente.

— 102 —
Les jurys d'examen, pour que leurs deliberations soient
regulieres, devront compter trois membres presents, le president
non cornpris.
Les deux compositions &rites pourront etre corrigees,
chacune, par un seul membre du jury ; mais la correction
sera soumise au jugernent du bureau, qui decidera et signera
le proces-verbal.
Les copies des candidats seront, en cas de reclamation,
conservees pendant un an, pour m'etre adressees, s'il y a lieu.
Les matieres de repreuve orale, dans les exarnens se rapportant
aux diyerses classes, se repartissent en quatre series,
savoir : lettres, sciences, histoire et geographie, et langues
vivantes. D'apres le second paragraphe de l'article 8, le
minimum de points exige pour radrnission definitive du candidat
est de cinq pour chaque serie, et par consequent de vingt pour
les quatre series reunies. Toutefois, cornme, aux termes de
l'article 9, les candidats Ages de moms de treize ans au
ler janvier, pour l'enseignement special, ne sont pas interroges
sur les langues vivantes, le minimum de points doit, pour eux,
etre reduit d'un quart.
L'article 2 non seulement consacre le privilege accorde, dans
la pratique, aux candidats bacheliers es-lettres ou es-sciences,
mais encore retend aux candidats munis du diplerne d'etudes
de l'enseignement special : toutefois ce dernier avantage n'est
appliquable qu'aux bourses de cet enseignement.
Le passage des boursiers des cours speciaux dans les cours
classiques, se trouve maintenant regularise par l'article 12.
L'article 11 du decret du 19 janvier 4881 associe rassemblee
des professeurs a retablissement du tableau d'honneur oft
doivent figurer les boursiers pour obtenir soit une promotion,
soit une prolongation d'etudes. Cette disposition, qui n'enleve
rien a la legitime autorite des chefs d'etablissements, permettra
aux maitres d'intervenir plus directement en faveur des eleves
dont us ont pu apprecier les travaux et la conduite.
L'article 12, qui eleve a dix-huit ans la limite d'age pour
radmission des boursiers en philosophie, a ete inspire par la
pensee qu'ils aborderont cette classe avec un esprit plus min- et

— 103 —
mieux prepare. On m'a demand e si cette disposition, dont Pellet
sera d'augmenter d'une armee la duree normale des bourses
est applicable aux eleves du Gouvernement nommes avant le
decret du 19 janvier 1881. Elle est applicable a ceux de ces
eleves qui, a dix-huit ans, n'auraient pas encore commence leur
philosophie : les autres demeureront soumis aux regles du
decret du 10 avri11852, concernant les prolongations d'etudes ;
toutefois, beneficiant de l'article 12 ( § 2) du decret du 19 janvier
1881, us pourront obtenir une troisieme prolongation, s'ils ont
ete declares admissibles a l'une des grandes ecoles du Gouvernement.
Quant aux eleves boursiers de l'enseignement special, dont
la nomination est anterieure au nouveau reglement stir les
bourses, on continuera de leur appliquer les dispositions de la
circulaire ministerielle du 30 novembre 1879, portant « que des
« prolongations d'etudes au delà de seize ans peuvent etre
t donnees exceptionnellement a de bons Cleves qui, inscrits
« d'ailleurs au tableau d'honneur des boursiers, en auraient tin
reel besoin pour terminer soit leurs etudes, soit leur
t preparation a l'examen du dipleme special.
L'article 13 ( § 2 ) du decret du 19 janvier dispose que, « en
• cas d'insubordination habituelle, de paresse inveteree
« ou d'incapacite notoire, l'eleve boursier peut, apres deux
t avertissements notifies a la famille, etre prive de sa bourse. h
Cette disposition, empruntee a d'anciens reglements universitaires,
repond a un vceu qu'emettait recemment la legislature
en votant de nouveaux credits pour les bourses de l'Etat dans les
lycees et les colleges. Elle doit etre rigoureusement appliquee.
Recevez, Monsieur le Recteur, l'assurance de ma considerat ion
ties distinguee.
Le President du Conseil,
Ministee de linstruction publique et des Beaux-Arts.
Signe : JULES FERRY.
Pour copie conforme :
Le Conseiller d'Etat,
Directeur de l'Enseignernent secondaire,
ZEV ORT

— 10A —
Certificats d'aptitude crees par le decret
du 5 juin 1880.
Paris, le 12 mai 1.81.
MONSIEUR LE RECTEUR.
J'ai Cté consulte plusieurs fois sur le degre de valeur que
j'attache ala possession par les candidats a l'inspection primaire,
des certificats d'aptitude crees par le decret du 5 juin 1880.
L'ancien certificat d'aptitude a l'inspection permet legalement
de pretendre a une nomination ; mais je donnerai la preference
aux candidats qui y auront ajoute le nouveau titre et surtout
ceux qui, justifiant de ce titre, auront pris, en outre, les
certificats d'aptitude a l'enseionement des ecoles norrnales, ou,
au moms, l'un de ces certificas.
Je vois, dans de telles garanties, no double avantage : ii West
pas douteux, d'abord, qulun inspecteur primaire possedant ces
divers grades n'exerce sur son personnel urie action plus
efficace • en second lieu, il se trouverait immediatement
remplir les conditions reglementaires pour la direction d'une
ecole normale, qu'il pourrait solliciter ulterieurement sans
compromettre son autorite d'inspecteur en s'exposant aux
risques d'un nouvel examen.
Veuillez donner toute la publicite possible if cette circulaire
et m'en accuser reception.
Recevez, Monsieur le Recteur, etc.
Le President du Conseil,
Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts,
JULES FERRY.
Conference.
A l'occasion du concours regional, M. le docteur Brethe fera,
le jeudi '2 join, b. 9 heures et demie du matin, dans une des
salles du musee de la Roche-sur-Yon, uric conference sur
l'hygiene des ecoles.
L'adjudication pour la fourniture de livres aux bibliotheques
populaires des ecoles publiques consentie, le mardi 8 fevrier
1881, au profit de M. Pigoreau, ayant ete resiliee, il a ete procede,
le 3 mai courant, a one nouvelle adjudication.
Conformenaent a !'article do cattier des charges, M. Paul
Dupont, editeur h Paris, rue Jean-Jacques-Rousseau, no 1, a ete
declare adjudicataire aux conditions suivantes : au pair, sans
rabais sur les prix forts.
Les communes devront donc, des a present, tenir compte, dans
les commandes qu'elles auront a faire, du changement d'adjudicataire
et de la modification des prix.
La Roche-sac-Yon, imp. L. Gast&

BULLETIN
DE
L'INSTRUCTION PRIMAIRE
liE L A VENDEE
euinEiinte =tee. — Juin 1 881.
L'insertion au Bulletin des avis, instructions et circulaires tien
lieu de notification officielie.
2. Dons et liberalites.
SO M IdA I RE
3. Loi etablissant la gratuite absolue de renseignement primaire dens
les ecoles publiques.
4. Loi relative aux titres de capache de l'enseignement primaire.
5. Examens &admission aux ecoles normales.
6. Concours pour l'obtention des bourses d'enseignement primairesuperieur.
7. Examen du brevet de capacite. — Renseignements statistiques.
8. Bourses du cours pra .tique des salles d'asile.
9. Note de service pour changements de residence.
10. Loi Grammont.
11. Session extraordinaire d'examen pour le certificat d'aptitude peclagogigue.
12. Commission d'examen pour le certificat d'aptitude a fenseignement
dans les ecoles normales.
13. Examen du brevet superieur. — Auteurs a expliquer.
14. Societe de Secours mutuels de la Vendee.
Dons et Liberalites.
M. le Ministre a accordO des secours applicables Vinstallation
des maisons d'ecoles des communes suivantes :
Saligny
Bouille-Courdault
3,500 fr.
1,300 fr. .

— '106 —
Loi etablissant la gratuite absolue de l'ensei-
gnement primaire, dans les eccles publiques.
Le Senat et la Chambre des deputes out adopte,
Le President de la Republique promulgue la loi dont la teneur
suit :
Article premier. -- Ii ne sera plus perc,u de retribution scolaire
dans les ecoles primaires publiques, ni dans les salles
d'asile publiques.
Le prix de pension dans les ecoles normales est supprime.
Art. 2. — Les quatre centimes speciaux crees par les articles
40 de la loi du '15 mars 1850 et 7 de la loi du 19 juillet 1875, pour
le service de l'instruction primaire, sont obligatoires pour toutes
les communes, compris dans leurs ressources ordinaires et votes
sans le concours des plus imposes.
Les communes auront la faculte de s'exonerer de tout ou
partie de ces quatre centimes en inscrivant au budget, avec la
raeme destination, une somme egale au produit des centimes
supprimes, somme qui pourra etre prise soit sur le revenu des
dons et legs, soit sur une portion quelconque de leurs ressources
ordinaires et extraordinaires.
Art. 3. — Les prelevements a effectuer en faveur de l'instruction
primaire sur les revenus ordinaires des communes, en
vertu de l'article 40 de la loi du 15 mars 1850, porteront exclusivement
sur les ressources ci-apres enumerees :
1.3 Les revenus en argent des biens, communaux ;
2. La part revenant a la commune sur l'imposition des
chevaux et voitures et sur les permis de chasse ;
30 La taxe sur les chiens ;
40 Le produit net des taxes ordinaires d'octroi ;
50 Les droits de voirie et les droits de location aux banes.
foires et marches.
Ces revenus sont affectes,jusqu'a concurrence d'un cinquieme,
aux depenses ordinaires et obligatoires afferentes a la commune
pour le service de ses ecoles primaires publiques.
Sont desormais exemptees de tout prelevement sur fetus
revenus ordinaires les communes dans lesquelles la valeur du

— 107 —
centime additionnel au principal des quatre contributions
directes n'atteint pas vingt francs ('0 fr.).
Art. 4. — Les quatre centimes speciaux etablis par les articles
40 de la loi du 15 mars 1850, 14 de la loi du 10 avril 1867, et
7 de la loi du 19 juillet 1875, an principal des quatre contributions
directes, pour le service de l'instruction primaire, sont
obligatoires pour les departements.
Toutefois, les departemeats auront la faculte de s'exonerer
de tout ou partie de cetteimposition, en inscrivant a leur budget
avec la meme destination, une somme egale au produit des centimes
supprimes, somme qui pourra etre prise soit sur le revenu
des dons et legs, soit sur une portion quelconque de leurs ressQurces
ordinaires ou extraordinaires.
Art. 5. — En cas d'insuffisance des ressources enumerees aux
articles 2, 3 et 4 de la presente loi, les depenses seront couvertes
par une subvention de l'Etat.
Art. 6. — Le traitement des instituteurs et institutrices, titulaires
et adjoints actuellement en exercice, no pourra, dans -
aucun cas, devenir inferieur au plus eleve des traitements dont
us auront joui pendant les trois annees qui auront precede
l'application de la presente loi.
Le taux de retribution servant a determiner le montant du
traitement eventuel, etabli par l'artiele 9 de la loi du 10 avril
1867, sera fixe, chaque armee, par le ministre, sur la proposition
du prefet, apres avis du Conseil departemental.
Un decret fixera la quotite des traitements en ce qui concerne
les salles d'asile ou les classes enfantines.
Art. 7. — Sont mises au nombre des eeoles primaires
publiques don nant lieu h une depense obligatoire pour la commune,
a la condition qu'elies soient creees conformement aux
prescriptions de l'article 2 de la loi du 10 avril 1867 :
1° Les ecoles communales de filles qui sont ou seront etablies
dans les communes de plus de 400 Ames;
2° Les salles d'asile;
3° Les classes intermediaires entre la salle d'asile et l'ecole
primaire, dites classes enfantines, comprenant des enfants des
deux sexes et confiees a des institutrices pourvues du brevet de
pRCHIfrt.s,
-o
e 14 vENot.

— 108 —
capacite ou du certificat d'aptitude a la direction des salles
d'asile.
La presente loi, deliberee et adoptee par le Senat et par la
Cbambre des deputes, sera executee comme loi de l'Etat.
Fait a Paris, le 16 juin 1881.
JULES GRP VV.
Par le President de la Republique :
Le President du Conseil,
Ministre de 'Instruction publique Le Ministre de l'Interieur
et des Beaux-Arts, et des Cultes,
JULES FERRY. CONSTANS.
Lei relative aux titres de capacite de l'ensei-
gnement primaire.
Le Senat et la Chambre des deputes ont adopte,
Le President de la Republique promulgue la loi dont la teneur
suit :
Article premier. — Nul ne peut exercer les fonctions d'instituteur
ou d'institutrice titulaire , d'instituteur-adjoint chargé
d'une classe ou d'institutrice-adjointe charge d'une classe,
dans une ecole publique ou libre, sans etre pourvu du brevet
de capacite pour l'enseignement primaire.
Toutes les equivalences admises par le paragraphe 2 de Particle
25 de la loi du 15 mars 1850 sont abolies.
Art. 2. — Nulle ne peut exercer les fonctions de directrice on
de sous-directrice de salles d'asile publiques ou libres, sans
etre pourvue du certificat d'aptitude a la direction des salles
d'asile institue par l'article 20, paragraphe 1er, du decret du
21 mars 1855.
Art. 3. — Les personnes occupant, sans les brevets et certificats
sus-enonces, les fonctions enumerees aux articles precedents,
devront dans le laps d'un an, a partir de la promulgation
de la loi, se presenter devant les Commissions d'examen
instituees pour decerner les dits brevets et certificats.

— 109 —
Celles qui auront echoue auront le droit de se presenter de
nouveau aux sessions ordinaires on extraordinaires tenues dans
le cours des annees suivantes, jusqu'a la rentree des classes du
mois d'octobre 1884:
Toutefois, les adjoints qui auront contracte, conformement a
Particle 20 de la loi du 27 juillet 1872, l'engagement de se vouer
pendant dix ans a la carriere de l'enseignement, et qui viendraient
a echouer aux examens ci-dessus, conserveront le
benefice de la dispense, a titre conditionnel, du service mllitaire.
Art. 4. — Les prescriptions de la presente loi ne s'appliqueront
pas , :
10 Aux directeurs d'ecoles publiques on libres qui, au
ler janvier 1881, exercaient les fonctions de directeurs en vertu
des equivalences etablies par la loi du 15 mars 1850;
20 Aux directrices d'ecoles et de salles d'asile publiques ou
libres, qui, au l'r janvier 1881, comptaient trente-cinq ans d'age
et cinq ans au moms de services en qualite de directrices ;
3° Aux adjoints ou adjointes d'ecoles publiques ou libres,,
ainsi qu'aux sous-directrices de salles d'asile publiques ou libres
qui, au ler janvier 1881, comptaient trente-cinq ans d'age et cinq
ans an moms de services comme adjoint,s ou adjointes charges
d'une classe ou comme sous- directrices d'une salle d'asile, sans
toutefois que cette exemption leur permette d'obtenir ulterieurement
la direction d'une ecole ou d'une salle d'asile en dehors
des conditions prescrites par les articles l er et 2 de la presente
loi.
La presente loi, deliberee et adoptee par le Senat et par la
Chambre des deputes, sera executee comme loi de PRtat.
Fait a Paris, le 16 juin 1881.
Par le President de la Republique :
Le President du Conseil,
Mini stre de l'Instruction publique
et des Beaux-Arts,
JULES FERRY.
JULES GReVY.

- 110
Examens d'admission aux ecoles normales.
MONSIEUR LE RECTEUR 7
le 17 juin 1881.
Le decret du 22 janvier dernier et la loi qui vient d'être prornulguee
(16 juin) sur la gratuite de fenseignement primaire
auront pour consequence naturelle d'apporter des modifications
profondes dans le regime des (-coles normales : ii y a lieu
notamment de prevoir, pour un avenir prochain, la revision
du decret du 2 juillet 1866 et de l'arrete du 31 decembre 1867.
Mon intention est de soumettre ces graves questions a l'examen
du Conseil superieur, dans sa prochaine session ; mais, en
attendant, il m'a paru necessaire de faire des aujourd'hui de
nouveaux efforts pour assurer a nos ecoles normales le meilleur
recruternent possible.
Les matieres de l'examen ayant ete determinees par l'article
4 du decret du 22 janvier 1881, et toutes les regles relatives
l'inscription des candidats, ainsi qu'a etablissement des
listes d'admissibilite, restant jusqu'a nouvel ordre fixees conformement
au decret du 2 juillet 1866 et a l'arrete du 31 decembre
1867, les deux seules innovations auxquelles nous
puissions recourir en ce moment, pour entourer, s'il est possible,
de plus de garanties le choix des eleves-n:aitres, se
trouvent, d'une part, daris la composition du jury d'examen, et
d'autre part, dans la forme amelioree de l'examen lui-meme.
Commissions d'examen — L'article 15 du decret du 2 juillet
1866 porte que les candidats inscrits sur la liste d'admissibilite
dressee du 1" au 15 juillet par la Commission de surveillance,
sont examines au chef-lieu du departement par une Commission
nominee par le Recteur, et dont le directeur fait necessairement
partie.
L'article 4 du decret du '22 janvier fait entrer dans cette
Commission et comrne membre de droit, outre le directeur,
un maitre-adjoint au moms de chaque ecole normale. 11
convenait, en effet, de ne pas laisser plus longternps les
professeurs de l' ecole etrangers ii un examen qui donne entree
dans l' etablissement. Au meme titre que le directeur, ces

— 111 --
maitres out interet a cc que les portes de Pecole no s'ouvrent
qu'a des candidats bien prepares; habitués, d'ailleurs,
pratiquer les eleves, us sont plus aptes que personne h
decouvrir, sous une enveloppe encore un peu rude, les
qualites dont les aspirants peuvent etre doues; responsables
enfin, dans une large mesure, de yadmission de leurs futurs
eleves, us se sentiront davantage responsables du resultat final
de leurs etudes. Aussi, le decret du 22 janvier vous en laissant
la latitude, je ne verrai que des avantages a ce que vous
voulussiez bien associer aux travaux des Commissions deux
rnaitres-adjoints de chaque ecole normale, l'un de l'ordre des
lettres, l'autre de l'ordre des sciences. Ii est entendu quo dans
l'examen, soit écrit , soit oral, des aspirantes, les mattressesadjointes
remplaceront les maitres-adjoints.
Quant au directeur et h la directrice, il y aurait profit, cc me
semble, a ce qu'ils prissent part tous deux h la double serie
des examens : us y puiseraient, sur la preparation et le degre
de culture intellectuelle des candidats de l' un et de l'autre
sexe, des indications comparatives dont us ne manqueraient
pas de tirer parti au point de vue podagogique.
En cc qui concerne le nombre des membres de chaque
jury, vous vous determinerez, pour le fixer, par les necessites
de l'examen dans chacun des departements de votre ressort,
et vous jugerez s'il ne conviendrait pas d'y faire entrer un
inspecteur de fenseignement primaire, ainsi quo d'y offrir une
place au president de la Commission de surveillance. Enfin, ii
est d'usage que MM. les Inspecteurs d'Academie president ces
commissions : ii y a un interet evident h leur laisser cette
charge et cet honneur.
Forme de l'examen. — En l'etat actuel, les candidats inscrits
sur la liste d'admissibilite dressee par la Commission de
surveillance sont tous appeles, quel que soit leur nombre, au
chef-lieu du departement pour y subir la double epreuve de
l'examen ecrit et de l'examen oral : le premier jour out lieu
les compositions &rites; deux jours au plus suffisent pour les
epreuves orates : les Commissions mettent ainsi dans leurs
operations une hate qui s'explique par le desk, bien naturel,
de no pas retenir trop longtemps au chef-lieu des jeuneS gens

— 119. --
peu aises. Mais la pratique a demontre qu'on a souvent
regretter d'avoir procede trop sommairement l un examen
si grave et d'oil depend dans une si large mesure l'avenir des
ecoles normales , l'avenir de l'enseignement
primaire.
Mon attention a ete appelee a diverses reprises sur la reforme
qu'exigerait cet exarnen tadmission. J'ai pris connaissanee
avec un vif inter& des observations qui ont ete presentees,
fors du Congres pedagogique de 1880, par les hommes que je
considere comme les plus corn petents a la fois et les plus
interesses a la bonne solution du probleme, je veux dire les
directeurs d'ecoles normales, et j'ai resolu, sans lien prejuger
pour l'avenir, d'appliquer cette annee , a titre d'essai , le
mode d'examen que le Congres m'a recommande t la presque
unanimite.
Les compositions &rites n'auront pas lieu cette armee au
chef-lieu de departement, mais au siege de chaque circonscription
d'inspection primaire, ce qui permettra d'eviter des
deplacements couteux. Les sujets de composition seront
envoyes du Ministere dans tous les centres d'examen, c'est-adire
aux inspecteurs primaires, qui presideront dans un lieu
public, tel que Fecole ou la mairie, la séance consacree aux
epreuves &rites (dans l'ordre suivant : composition franeaise
et orthographe, le matin ; arithmetique et ecriture, l'apresmidi).
L'epreuve de couture pour les aspirantes se fera en
meme temps que l'examen oral.
Ces compositions auront lieu dans toute la France le Samedi
16 Juillet.
Le meme jour, les inspecteurs primaires adresseront les
compositions ainsi faites a l'Inspecteur d'acadernie, qui reunira
sans retard la Commission dont il est le president. Quelques
jours suffiront ii cette Commission pour corriger les compositions
et dresser une liste d'admissibilite, en sorte que les
examens oraux pourront commencer dans la derniere semaine
de juillet, aussitot apres la cleture de la session desexamens du
brevet, pour les aspirantes d'abord, ensuite pour les aspirants.
Au jour que vous aurez fixe, les candidats se reuniront it l'ecole
normale, oü its viendront passer, aux frais de l'Etat, les huit

— i 1i
ou dix jours proposes par le Congres comme temps noern;11
d'epreuves. Il est hien entendu, pour qu'il soit possible de les
recevoir, que VOUS aurez del, Monsieur le Recteur, avancer
quelque peu la date des vacances des ecoles normales : mais je
ne vois a cette mesure aucun inconvenient : les examens du
brevet termines, 110S eleves-maitres aspirent a un repos
legitirne, et il y a tout avantage a ne pas le leur faire attendee.
Une grande semaine sera done employee, dans l'une et dans
l'autre &We normale, C une serie d'examens oraux et pmtiques.
La Commission, au lieu de juger en quelques minutes et. sue
quelqUes reponses les candidats qu'elle a Li classer, aura tout
loisir d'etendre et de varier les Opreuves. Outre l'mineo oral
proprement dit, — qui sera fait conformement aux prescriptions
reglementaires, tant sur les matieres obligatoires que sue
les parties facultatives, s'il y a lieu, — la Commission recueitlera,
comme elements d'appreciation, les utiles indications
que lui apporteront le directeur et les professeurs de Pecole.
Pendant toute cette semaine, en effet, us vivront an milieu
des candidats, les traiteront par avance comme s'ils Otaient
deja de la maison, feront pour eux - des classes, des conferences,
des interrogations speciales. Tous les soirs, mettant en cornmun
le fruit de leurs observations, us prepareront les elements d'un
rapport detaille sue chaque candidat. 11 serait surprenant
qu'apres une telle etude, des maltres experimentes et impartiaux
ne parvinssent pas A se faire une opinion sur l'aptitude
des jeunes gens, et ne fussent pas en situation de designer
ceux qui se recommandent par les- titres les plus serieux.
En principe, ce nouveau mode d'examen me paralt presenter
des garanties tout a fait serieuses, soit contre les accidents de
concours, soit contre les meprises dun classement uniquement
determine par une echelle de points, dont la fausse precision
pout egarer, C son insu, la Commission d'examen.
Aujourd'hui surtout quo Pecole normale ne se contente plus
de faire reussir ses Cleves aux examens du brevet elemenlaire,
aujourd'hui qu'elle se propose de les soumettre C. une forte
discipline intellectuelle dont le brevet superieur est la consecration,
it est plus necessaire que jamais de demander C. celv;

— 114 —
qui y aspirent tout autre chose que de savoir &Tire correctement
une dictee d'orthographe et resoudre un probleme
d'arithmetique : qui ne sait, qu'h force de soins et de perseverance,
on peut preparer un Cleve ties mediocre, i subir avec
succes cette facile epreuve ? Mais a quoi sert-il de l'avoir
laborieusement amene a ce point, s'il est incapable Waller an
dela ou de s'elever plus haut ? Ce qui immte, c'est :noins de
constater qu'un candidat possede une certaine somme de
connaissances, que de s'assurer qu'il est apte a en acquerir
de nouvelles ; que son intelligence est ouverte, son sens droit,
son esprit alerte et que, sur les connaissances rudimentaires
apporte, on pourra Meyer Fedifice d'une instruction
solide. Ce qui importe, c'est de clecouvrir s'il a, des h present,
ou s'il est en voie d'acquerir les qualites d'esprit et de caractere
qui sont, pour l'avenir, des indices serieux, sinon d'absolues
garanties, de ce qu'on est convenu d'appeler la vocation.
Or, tout cela ne s'etablit pas par quelques compositions
ecrites et par quelques rapides interrogations. Ce ne sera pas
trop de toute l'attention et de toute la perspicacite de nos
maitres les plus exerces pour emettre, apres min- examen, un
jugernent si delicat.
Aussi, tout en etant decide it tenter cet essai, je ne m'en
dissimule pas les difficultes. C'est a MM. les Directeurs qui out
preclame la suptcriorite de ce mode d'examen, de prouver
savent s'en servir.
Instrument plus difficile it manier, cette methode exigera
plus de soin, plus de tact, une intervention plus delicate et
plus assidue, des appreciations it la fois plus fermes et plus
tines. Elle entrainera en particulier l'abandon du systeme de
notation par chiffres afferents it chaque epreuve et reductibles
en moyenne a la fin de l'examen. Ii serait impossible, en effet,
enchainer la Commission it une sorte de calcul de moyennes,
avec ou sans coefficients, derriere lequel s'abriterait et disparaitrait
sa responsabilite. Dans ce concours, plus encore que
dans les examens du brevet, je crois necessaire que les
examinateurs consentent it se considerer non comme des
experts appeles it se prononcer sur la valeur intrinseque de
belle composition consideree isolement, mais bien comme des

— 115 —
jures auxrels on demande un jugement d'ensemble sur les
aptitudes, sur les preuves on sur les pronaesses de capacite des
differents candidats.
Assurement, le verdict ainsi entendu est plus complexe,
engage plus directement leur responsabilite, suppose de leur
Part une liberte et une largeur d'appreciation que n'exigerait
pas la simple verification des resultats d'un probleme on
l'addition des fautes d'une dictee. Mais c'est veritablement to
rele des examinateurs et c'est l'honneur comme la gravite de
leurs fonctions, d'être investis d'un pouvoir qui ne saurait avoir
d'autre regle que leur raison et leur conscience et dont l'exercice
est la plus haute marque de confiance que l'Etat puisse
conferer tout ensemble et a leur competence et a leur caractere.
Ce n'est qu'apres cette semaine d'epreuves subies h l'interieur
de l'ecole et sous les yeux de la Commission qu'il sera procede
au classement definitif des candidats par ordre de merite.
La Commission y joindra la liste supplementaire des candidats
que leur rang n'aura pas permis de proposer pour
l'admission immediate, et c'est a cette liste qu'il y aura lieu
de recourir pour le cas oil des vacances viendraient a se
produire.
Vous voudrez hien alors, Monsieur le Recteur, me faire
connaltre votre sentiment sur les resultats de l'experience que
nous tentons, et qui, conduite et surveillee par vous avec une
sollicitude dont je suis stir a l'avance, pourra exercer, quoi
qu'il advienne, une heureuse influence sur les ecoles normales.
Je ne saurais terminer cette circulaire sans vous prier de
rappeler a MM. les Inspecteurs d'Academie et a MM. les
Inspecteurs primaires toute l'importance qu'ils doivent attacher
l'enquete prealable qu'ils sont tenus de faire sur les antecedents
des candidats: comme aussi de veiller a ce que l'examen
medical qui doit preceder les epreuves orales, et qui a ete
l'objet de la circulaire du 16 mai 187'7, soit fait avec le plus
grand soin. S'il importe, au plus haut point, de n'admettre,
dans nos ecoles normales, que des eleves de mceurs honnetes
et d'une aptitude constatee, ii n'importe pas moms de n'y
recevoir que des jeunes gens capables de supporter et les
fatigues de l'etude et le rude labeur de l'enseignement.

— 116 —
je vous prie de vouloir hien recoil -inlander ces instructions a
toute Fattention de MM. les Inspecteurs d'Acadernie et des
Commissions d'examen, que vous voudrez hien nommer.
suivant votre droit, dans le plus court Mai possible.
Reeevez, Monsieur le Recteur, l'assuranee de ma consideration
tres distinguee.
Le President du Conseil,
Ministre de l'Instruction pnblique
et des Beaux-Arts,
JULES FERRY.
Concours pour robtention des bourses
d'enseignement primaire superieur.
Conditions d'adraission.
PROGRAMMES D'EXA MEN
ljne session d'examen pour l'obtention des bourses d'enseignement
primaire superieur et d'enseignement professionnel
sera ouvert le 28 juillet proehain.
Les epreuves auront lieu au chef-lieu de chaque departement :
Pour les aspirants, le jeudi 28 ;
Pour les aspirantes, le vendredi 29.
Les aspirants et aspirantes devront se faire inscrire avant le
15 juillet aux bureaux de l'inspection academique, et pour le
departement de la Seine, a la Sorbonne.
II devront produire : 10 leur acte de naissance ; 20 le certificat
d'etudes primaires ; 30 un certificat de vaccine ; 4 un certificat
de bonne conduite signe du chef de l'etablissement oü us ont
fait leurs etudes.
Les candidats sont divises en deux series comprenant : la
premiere, les enfants figes de 12 it 14 ans ; la seconde, les enfants
de 44 a 16 arts au 1er octobre de l'annee de l'examen.
Chaque serie aura a subir les epreuves Ocrites qui soul
elirninatoires et des epreures orales.

117 --
EPREUVES ECRITES
Premiere serie
(de 12 a 14 ans)
1° Diet& d'orthographe.
20 Composition d'arithinetique (arithmetique pratique : les
quatre regles, la regle de trois, la regle d'interet, les fractions,
le systeme metrique.
Detiwieme seeie
(de U a 16 ans)
'0 Dictee d'orthographe.
2° Composition d'arithmetique et de geometrie plane.
3° Composition francaise.
EPREINES ORALE
Premiere serie
(de 12 a 14 ans)
10 Lecture avec interrogation sur la syntaxe.
20 Questions d'arithmetique.
3. Questions d'histoire et de geographie de la France.
Deuxieme serie
(de 14 a 16 ans)
10 Lecture, explications grammaticales ; analyse logique.
20 Questions d'arithmetique et de geometrie.
30 Questions d'histoire de France et de geographie generale.
Exarnens du brevet de capacite. — Renseigne-
rnents statistiques.
MONSIEUR LE RECTEUR,
Paris, le 10 juin 1881.
J'ai demande plusieurs fois, et notamment par ma circulaire
du 24 octobre 1879, qui rappelait des instructions en vigueur
depuis plus de vingt ans, que les proces-verbaux des Commissions
d'examen du brevet de capacite fissent mention de la
qualite de league on de congreganiste des candidats. Ce rensei-

— 118 —
gnement ni'est necessaire pour les statistiques que je fais
etablir chaque armee , et il m'a ete demande a plusieurs
reprises par les Commissions parlementaires au ,cours des
derniers debats interessant l'instruction primaire.
Quelques personnes ont affecte de voir dans cette information
statistique, soit une exigence indiscrete, soit une investigation
alarmante pour les candidats. Je ne crois pas que ces
apprehensions puissent etre un seul instant prises au serieux
ni par les interesses, ni par le public qui assiste aux examens,
et je vous prierai de continuer a me fournir ce renseignement.
Vous aurez seulement soin, pour prevenir toute reclamation,
d'inviter MM. les Inspecteurs d'Academie a se contenter, s'ils
ne le font déjà, de la declaration verbale faite par les candidats,
soit au moment de leur inscription, soit a l'ouverture de
la session, lorsqu'ils apposent leur signature sur le registre de
presence. Aucune mention de cette qualite ne figurera sur les
compositions des candidats.
Recevez, Monsieur le Recteur, etc.
Le President du Conseil,
Ministre de l'Instruction publique
et des Beaux-Arts.
AS- "WiT Mr MP
JULES FERRY.
L'ecole Pape-Carpentier (cours pratique des salles d'asile),
ouvrira sa session de 1881-1882, le 15 octobre prochain.
Les demandes de bourses doivent etre adressees a M. le
Ministre de l'Instruction publique avant le 15 juillet.
Les instituteurs et institutrices qui desireraient un changement
de residence, pour la rentree prochaine, sont invites a adresser,
avant le 1' amit, leur demande a l'Inspecteur d'Academie par
l'intermediaire de l'Inspecteur primaire.

— 119 —
MM. les Instituteurs et Min" les Institutrices recevront prochainernent
le texte de la loi Grammont qu'ils sont pries d'afficher
dans leur classe.
LA LOI GRAMMONT
JUILLET 1852,
PUN1T LES IIALUVAL1S THAITEISENTS
exerces envers les animaux.
Seront punis d'une amende de cinq a quinze" francs, et
pourront l'etre de un a cinq jours de prison, ceux qui auron t
exerce publiquement at abuiivement des mauvais traitemeuts
envers les animaux domestiques. La peine de la prison sera
toujours appliquee en cas de recidive. L'article 483 du Code
penal relatif a la recidive, sera toujours applicable.
La cour de cassation Mina comme passibles de la loi (arrets
des 22 aotit 1857 at 13 aotit 1858) :
Tons mauvais traitements, qu'ils resultentsoit d'actes directs
de violence ou de brutalite, soit de tous autres actes volontaires
de la part des coupables, quand ces actes ont pour resultat
d'occasionner aux anin.aux des souffrances que la necessite ne
justifie pas. »
Principaux actes tombant sous l'application de la loi.
Les blessures faites volontairement.
Les coups violents.
Le travail des animaux blesses. — La surcharge.
L'entassement des animaux conduits dans les voitures de
transport.
Les jeux cruets oft des animaux sont employes (combats de
cogs, de taureaux, tir a l'oie, etc.).
Les modes barbares dans la mise a mort des animaux de
boucherie.

— 120 —
Session extraordinaire d' examen pour le certificat
d' aptitude pedagogique.
MONSIEUR LE HECTEUR,
Paris, le le juia 1881.
J'ai l'honneur de vous adresser copie de l'avis. suivant qui a
paru au Journal officiel du 24 mai et au Journal general
no 22.
« Aux termes de Particle 2 du decret du 8 janvier 1881,
portant institution d'un certificat d'aptitude aux fonctions de
professeur des classes elemeritaires de Penseignement classique,
sont admis aux examens de co diplome special les candidats
qui peuvent produire, avec le brevet superieur, le certificat
d'aptitude peclagogique primaire.
L'arrete du H mai courant ayant fixe au mois d'octobre la
date des examens de ce dernier certificat, ii pourrait en resulter,
pour certains candidats, l'obligation d'attendre une armee
avant de pouvoir se presenter it l'examen institue par le decret
du 8 jamier sus-vise.
a En consequence, et afin de ne pas leur porter prejudice,
M. le Ministre de l'Instruction publique a decide que pour les
candidat,s de cette categorie, mais pour ceux-la seulement,
une session extraordinaire d'examen pour le certificat d'aptitude
pedagogique primaire s'ouvrirait le 28 juillet. — Les aspirants
qui voudront profiter de cette exception sont tenus de se faire
inscrire au bureau de l'inspection academique avant le 10 juillet.
Passé ce (Mai, ii ne sera pas rect.' d'inscription.
En execution de cette decision, je vous prie, apres vous etre
reporte it mes circulaires des 29 janvier et 25 fevrier, ainsi qu'a
l'instruction annexee an premier de ces documents, de voulok
bien prOceder, a bref délai , a la nomination des Commissions
d'examen pour le certificat d'aptitude pedagogique, et donner
des instructions a MM. les Inspecteurs d'Acadernie de votre
ressort pour la tenue eventuelle de cette session extraordinaire.
Mon intention etant de vous adresser le sujet de la composi-

— 191 —
tion &rite, je desire connaitre, le 12 juillet au plus tard, les
departements oil se tiendra cette session.
Recevez, Monsieur le Recteur, l'assurance de ma consideration
tres distinguee.
Le President du Conseil,
Ministre de Mutt uction publique
et des Beaux-Arts,
JULES FERRY.
Coininission d' examen pour le certiflcat d' aptitude
Penseignernent dans les ecoles norrnales.
L'ouverture de la session d'examen pour l'obtention du certificat
d'aptitude a Penseignement des ecoles normales, precedemment
fixee au 7 juillet 1881, est ajournee au 15 du meme mois.
Les epreuves &rites auront lieu, en consequence, pour les
aspirants et aspirantes, les 15 et 16 juillet prochain.
Examen du brevet superieur. Auteurs a
expliquer.
Le President du Conseil, Ministre de l'Instruction publique
et des Beaux-Arts,
Vu l'article 11 du decret du janvier 1881,
Vu l'article 47 de Parrete du 5 janvier 4881,
ARRETE :
Art, let. — La liste des auteurs franois sur lesquels doit
porter l'epreuve de lecture expliquee a l'examen du brevet
superieur comprend, pour une periode triennale commencant
le let octobre 1881, les ouvrages ci-apres enumeres :
- Corneille. — Le Cid. — Horace.
- Racine. — Britannicus — Athalie.
Moliere. — Les Femmes savantes. — Le Bourgeois Gentilhomme.
- La Fontaine, — Fables, le Vile livre.
- Bossuet. — Oraison funebre de la duckesse d'Orleans.

— 122 —
_ Fenelon. — Traite de reducation des filles.
Rousseau. — Le 2 livre de l'Emile.
Vonaire. — Charles XII.
II sera ajoute a cette liste, mais seulement a. partir de la
session de mars 1882, un choix de morceaux pris dans les
auteurs du xtxe siècle et dont la designation sera ulterieurement
publiee.
Art. 2. — Par mesure transitoire, pour la session de juillet
1881 et pour les sessions extraordinaires qui auraient lieu avant
celle de mars, les candidats auront la faculte de choisir dans in
liste ci-dessus les deux auteurs, poete et prosateur, sur lesquels
its demanderont a. etre interroges.
Fait a. Paris, le 10 juin 1881.
JULES FERRY.
Societi-:: de Sec:ours mutuels des instituteurs
et institutrice:s de la Vendee.
Le Conseil administratif de la Societe de Secours mutuels
des instituteurs et institutrices de la Vendee, s'est reuni, le lundi
6 juin, a de Ville de la Roche-sur-Yon.
II a
I. Approuve les decisions de la Commission de permanence
qui, le 23 decembre dernier, a vote les frais de maladie qui
suivent :
10 M. Marciteau, a la Ferriere 9' 10
20 M. Bretaud, a Sainte-Florence 96 65
30 M. Pasquier, a. Chantonnay 7 80
40 M. Mitard, a l'Orbrie . . ... • . . . . 28 75
5° M. Coutanceau, en retraite a Fontenay-le-
Comte 20 55
60 M Navarre, a Saint-Maba-du-Bois 14
70 Mine Bouron, a Treize-Vents 7
80 M. Guery, aIkfontournais 50 80
A reporter 234 65

— 123 --
Report 234 65
90 M. Denis, en retraite a Chaille 32 15
100 Mlle Roy , en retraite a St-Maurice-des-Noues 14 75
110 M. Forgerit, a Saint-Pierre 7le-Vieux 62 25
120 M. Gelot, a Faymoreau 190 »
TOTAL 533 80
II. Vote des frais de maladie it:
10 M. Rocheteau, a Bessay 15f 30
20 Mme Rocher, en conge it Chantonnay 65 05
30 M. Libaud, it Treize-Septiers. . . . 87 65
4° M. Marchais, en retraite it la Chaume . 16 .60
5° M. Gluard, it St-Martin-Lars-en-Tiffauges . 11 »
60 M. Mercier, it Saint-Vincent-sur-Graon . 20 25
70 Mme veuve Bridonneau, frais de la derniere
maladie de son man i
o Mme veuve Gelot, frais de la derniere mala-
106 20
die de son man i
130 90
90 M. Grolleau, a Belleville 27 05
10° M. Chaineau, it la Chaume 5 45
110 M. Bourneau, a la Genetouze 10 60
120 M. Phelippeau, a Longeves 67 70
130 M. Roy, a Saint-Martin-des-Noyers 112 95
14° M. Guerin, en conge it Velluire 62 95
TOTAL 739 65
III. Rejete, comme n'etant pas conformes aux statuts, les
demandes de :
10 M. Bonnaud, a Saint-Martin-de-Fraigneau.
20 Mme Roy, h Saint-Martin-des-Noyers.
IV. Renvoye a lAssemblee generale, comme incompletes ou
avant besoin d'être instruites de nouveau, les demandes de :
1° M. Bretaud, it Sainte-Florence-de-l'Oie.
20 M. Billet, it la Jonchere.
30 Mme Godin, a Landeronde.
4° M. Petit, en retraite it Mareuil.
50 Mem Reverseatt, it la Reorthe.

— t24
6e Mlle Gauthier, ex-institutrice a Sainte-Hermine.
V. Vote un secours de 50 fr. a Mo. veuve Faivre, a Loge-
Fougereuse.
VI. Vote des remerciements a M. Caillaud, instituteur en
retraite, qui a adresse it M. le Tresorier, la somme de 20 fr.
pour ramener sa retraite 4 60 fr., ne voulant pas, dit-il, toucher
plus que les derniers retraites.
VII. Pris la decision suivante concernant les demandes de
secours :
A l'avenir aucune demande de secours ne sera recue Si elle
n'est pas accompagnee de l'ordonnance ou d'un double de
rordonnance du medecin, indiquant les medicaments figurant
sur la note du pharmacien.
VIII. Propose les modifications suivantes aux statuts :
40 Addition a l'art. 31. — Tout societaire admis it la retraite
par l'Etat, de 50 it 55 ans d'age, pourra etre presente pour la
pension de la Societe s'il a 20 ans de societariat.
20 Modification aux art. 2 et 42. — Art 2. Aucun instituteur,
aucune institutrice ne pourra entrer dans la Societe apres
40 ans revolus.
Art. 42. Chaque membre nouveau payera un droit d'entree
egal au montant des cotisations qu'il aurait payees s'il eat fait
partie de la Societe depuis le commencement de sa deuxieme
armee d'exercice comme titulaire.
Ces projets de modifications seront soumis a la discussion
dans chaque cantop avant l'Assemblee generale qui statuera
en suite.
Membres nouveaux.
Depuis l'Assemblee generale derniere, la Societe a recu
l'adhesion de 35 nouveaux membres honoraires et de 19 nouveaux
membres participants.
Le Secretaire,
BLEZEALT.
La Rohe-!w-Yon. imp. L. Gat.

BULLETIN
DE
LaL SFRUCTION PRIM URE
DE LA VENDEE
3ttittet I 80 .
Einsertion au Bulletin des avis, instructions et circulaires tient
lieu de notification officielle.
SOMMAIRE
1. Certificat d'aptitude pedagogique.
2. Statistiques scolaires pour 1880-1881.
3. Dons et liberalites.
3. Vacances dans los ecoles Abliques.
5. Lettre de blame.
0. Arrete de suspension.
7. Arrete reglant les recompenses lionorifiques a decerner au x instituteurs,
etc.
8. Legs Goddet. — Medaille d'or a attribuer a vingt instituteurs.
9. — Recompenses aux instituteurs.
10. Gratuite. — Application de la loi du 16 juin 1881.
11. Application de la loi du 16 juin 1881 etablissant la gratuite absolue -
de i'enseignement primaire. — Reglement des budgets communaux.
12. Arrete fixant la date de l'ouverture de la session extraordinaire pour
le brevet de capacite.
13. Examen du brevet de capacito pour l'enseignement primaire (2* session.)
14. Ecoles normales. — Concours d'admission de 1881.
W gig
MM. les Instituteurs et M ines les Institutrices qui ont trait&
les sujets donnes en vue du certificat d'aptitude pedagogique
peuvent continuer a les adresser a M. l'Inspecteur d'Acadernie.
Its seront corriges, annotes et renvoyes.
MM. les Instituteurs et Mmes les Institutrices sont pries
d'adresser, avant le 20 aont, a MM. les Inspecteurs primaires,
et, pour la circonscription des Sables-d'Olonne, a M. l'Inspecteur
d'Academie, les statistiques scolaires pour 1880-1881.
Dons et Liberalites.
M. le Ministre de l'Instructiou publique a fait don :
1 0 A la commune de Château-d'Olonne, d'une carte de France,

— 126 —
(rune carte d'Europe, d'un planisphere, d'un tableau des poids
et mesures, d'un compendium metrique ;
2. Aux communes de Vouvant et de la Guyonniere , d'une
collection de tableaux d'histoire naturelle;
30 Aux communes de Saligny, du Poire-sur-Velluire, de
l'Hermenault, de Saint-Hilaire-de-Voust, d'une collection de
livres
4. A la commune do Mouilleron-en-Pareds , d'un globe
terrestre.
M. Chaigneau, proprietaire et delegue cantonal, a fait don
d'un therrnometre a l'ecole de garcons de Montournais.
Vacances dans les ecoles primaires publiques.
Conformement A Particle 22 du reglement adopte pour lea
ocoles primaires, M. le Prefet, apres avis du Conseil departemental,
a fixe ainsi qu'il suit les vacances des ecoles primaires
comrnunales de la Vendee, pour l'annee 1881 :
Ouverture des vacances, le samedi 20 aout, apres la classe
du soir.
Rentree des classes, le lundi 3 octobre, a 8 heures du matin.
Toutefois, les ecoles de Fontenay-le-Comte, de Challans, de
Montaigu, Treize-Septiers et des Sables-d'Olonne sont autorisees
sortir le 13 aoat et a rentrer le 26 septembre.
M. l'Inspecteur d'Academie a adresse une lettre de blame
M. Papin , instituteur a Saint-Florent-des-Bois, pour avoir
ferme son ecole le lundi ler aoat sans l'autorisation de M. l'Ins
pecteur primaire.
Le Prefet de la Vendee,
Chevalier de la Legion-d'Honneur, (Meier d'Aeadernie,
Vu les articles 33 et 34 de la loi du 15 mars 1850;
Vu la loi du 16 juin 1881;
Vu lea rapports de M. l'Inspecteur primaire de la Roche-sur-
Yon et de M. l'Inspecteur d'Academie ;
Considerant que le sieur Clergeat, Jean-Pierre,en religion frere
Chrysologue, de l'Institut de la Doctrine ehretienne a employe

— 427 —
comme instituteur-adjoint, dans Pee°le qu'il dirige h la Gaubretiere,
le sieurJouatel, Louis-Marie-Joseph, frere Cassien-Laurent ,
qui etait legalement incapable d'occuper cet emploi, et qu'en
agissant ainsi il a manqué gravement a ses devoirs professionnels,
Arr ete :
Article premier. — Le sieur Clergea.t, en religion frere
Chrysologue, est suspendu de ses fonctions pour 15 jours avec
privation de traitement.
Art. 2. — M. l'Inspecteur d'Academie est chargé de Vex&
cution du present arrete qui sera insere au Bulletin de l'Instruction
primaire de la Vendee.
La Roche-sur-Yon, le 25 juillet 1881.
Pour ampliation
L'Inspecteur d'Academie,
PAISANT.
Le Prefet,
ALBERT DE GIRARDIN.
Arrate reglant lea recompenses honoriflques a
clecerner aux instituteurs, etc.
Le President du Conseil, Ministre de l'Instruction publique
et des Beaux-Arts,
Vu Particle 15, paragraphes 4 et 5 de la loi du 15 mars 1850;
Vu la loi du 16 juin 1881;
Vu les articles 7 et 8 de la loi du 14 juin 1854;
Vu Particle 21 du decret du 22 aoht 1854;
Vu Parrete du 21 aoht 1858;
Le Conseil superieur de l'Instruction publique entendu,
ARRETE :
Article l er. — Les medailles et mentions honorables seront
decernees aux instituteurs et aux institutrices titulaires, adjoints
et adjointes publics ou libres, pourvus du brevet ou du
certificat d'aptitude pedagogique, aux directrices et sous-directrices
d'ecoles maternelles (salles d'asile) pourvues du certificat
d'aptitude, dans chaque departernent, sur la proposition

— 128 --
du prefet, apres avis du Conseil departemental et du Recteur
tie l'Academie.
Les ingtituteurs-adjoints et les institutrices-adjointes pourvus
du brevet superieur ou du certificat d'aptitude pedagogique ,
les sous-directrices d'ecoles maternelles pourvues , outre le
certificat d'aptitude, du brevet elementaire, peuvent seuls pretendre
a la medaille de bronze et a la medallic d'argent.
Art. 2. — II peut etre accorde, chaque armee, par departement,
une medaille d'argent pour cinq cents instituteurs
titulaires et adjoin ts.
Deux medailles d'argent lorsque le nombre des instituteurs
titulaires et adjoints atteindra huit cents.
Trois medailles d'argent lorsque le nombre des instituteurs
titulaires et adjoints atteindra douze cents.
Une medaille de bronze par deux cents instituteurs titulaires
et adjoints.
Une mention honorable par cent instituteurs titulaires et
adjoints.
Les memes regles sont applicables aux institutrices titulaires
et adjointes.
Une recompense honorifique (medaille d'argent, medallic de
bronze ou mention honorable) peut etre accordee, chaque armee,
par departement, aux directrices et sous-directrices d'ecoles
maternelles remplissant les conditions indiquees a l'article ler.
Deux recompenses peuvent etre accordees lorsque le nombre
des directrices et sous-directrices depasse cent.
Art. 3. — Na! instituteur titulaire ou adjoint, nulle institutrice
titulaire ou adjointe, nulle directrice on sous-directrice d'ecole
maternelle ne peut obtenir une mention honorable s'il ne
compte au moms cinq ans de service et vingt-cinq ans
Nul ne peat obtenir une medaille de bronze s'il n'a recu la
mention honorable depuis deux annees au moms.
Art. 4. — L'arrete precito du 21 aotlt 1858 et l'arrete du
7 mai 1862 sont et demeurent rapportes.
Fait a Paris, le 20 juillet 4881.
JULES FERRY.

— 129 —
Legs Goddet. Medaille d'or A attribuer a vingt
instituteurs,
Le President du Conseil, Ministre de l'instruction publique et
des Beaux-Arts,
Vu le testament olographe du 10 novernbre 1874, par lequel
le sieur Goddet a legue au Ministere de l'Instruction publique
une somme de 10,000 fr. pour etre repartie en einq annuites
entre les instituteurs primaires les plus meritants ;
Vu les arretes ministeriels en date du 4 aoilt 1878, 16 janvier
1880 et 5 juillet 1880 portant repartition des trois premieres
annuites,
ARRETE :
Vingt medailles d'or de cent francs chacune seront attribuees
pour l'annee 1881 aux vingt instituteurs 'agues de France qui
se seront le plus distingues dans la preparation des candidats
aux ecoles normales primaires pendant la periode 1870-1880.
Fait a Paris, le 8 juillet 1881.
JULES FERRY.
Legs Goddet. — Recompenses aux instituteurs.
MONSIEUR LE RECTEUR,
Paris, le 8 juillet 1881.
Par testament en date du 10 novembre 1874, le sieur Goddet
a 'Ague a l'Universite de France une somme de 10,000 francs,
destinee a etre distribuee par cinquieme aux instituteurs lalques
les plus meritants, dans le courant du mois d'aofit de chaeune
des cinq annees qui suivront le deces du testateur.
Par arrete du 8 juillet 1881, j'ai decide que la somme de
2,000 francs, formant la quatrieme annuite de cette liberalite,
serait consacree, cette armee, a l'acquisition de vingt medailles
de 100 francs chacune, pour etre decernees aux instituteurs
laiques qui se sont le plus distingues dans la preparation de
candidats aux ecoles norrnales pendant la periode de 1870 a
1880.
Je vous prie, en consequence, de vouloir bien m'adresser,
avant le 20 juillet courant, des propositions en faveur de trois

— 130 --
ou quatre instituteurs que vous jugerez les plus dignes de cette
recompense ; vos propositions seront consignees dans un etat
conforme au modele ci-joint.
Recevez, Monsieur le Recteur, etc.
Pour le Ministre et par autorisation :
Le Directeur de l'Enseignentent printaire,
F. Buissoic.
Gratuite. — Application de la loi du 16 juin 1881
MONSIEUR LE PREFET,
Paris, le 5 juillet 1881.
Des instructions vous seront adressees prochainement pour
l'execution de la loi du 16 juin dernier, qui a etabli la gratuite
absolue de l'instruction primaire.
11 me parait utile toutefois de vous faire connaitre des a
present que la retribution scolaire cesse d'être recouvree dans
les ecoles primaires et les salles d'asile publiques depuis le
ler juillet courant, et que le prix de pension a la charge des
families dans les ecoles normales sera supprime et remplace
par une subvention a partir du jet octobre prochain.
J'ai depose a cet effet un projet de loi teridant a l'ouverture
de credits supplementaires au budget de mon ministere pour
l'exercice 1881.
Recevez, Monsieur le Prefet, etc.
Pour le Ministre et par autorisation :
Le Directeur de l'enseignernent printaire,
F. BUISSON.
Application de la loi du 16 juin 1881,
etablissant la gratuite absolue de l'enseignement
primaire. —
Reglement des budgets communaux.
Parts, le 8 juillet 1881.
Monsieur le Prefet, tine loi du 16 juin 1881, promulguee au
Journal ofticiel du 17, decide gull an sera plus percu d retri-

— 431 —
bution scolaire dans les ecoles primaires publiques, ni dans les
salles d'asile publiques.
La meme loi porte que les quatre centimes speciaux crees par
les lois des 15 mars 1850 et 19 juillet 1875 pour le service de
l'instruction primaire sont obligatoires pour toutes les communes,
compris dans leurs ressources ordinaires et votes sans le concours
des plus imposes. Toutefois, les communes peuvent s'exonerer
de tout ou partie de ces quatre centimes en inscrivant au budget
avec la mettle destination, une somme egale au produit des
centimes supprimes, somme qui pourra etre prise soit sur le
revenu des dons et legs, soit sur une portion quelconque de leurs
ressources ordinaires et extraordinaires.
L'application de l'article 40 de la loi du 15 mars 1850 avait
donne lieu a de nombreuses et vives reclamations, en ce qui
touche les prelevements effectues, pour le service de l'instruction
primaire, sur les revenus ordinaires des communes. L'article
3 de la loi du 16 juin dispose que ces prelevements porteront
exclusivement sur une certaine categorie de revenus indiquee -
au dit article, que ces revenus seront affectes, jusqu'a concurrence
d'un cinquieme, aux &Tenses ordinaires et obligatoires afferentes
k la commune pour le service de ses ecoles primaires publiques,
et que les communes dans lesquelles la valeur dn centime
additionnel au principal des quatre contributions dire,ctes n'affteint
pas 20 francs seront desormais exemptees de tout prelevement
sur leurs revenus ordinaires.
D'un autre cote, aux termes de l'article 6 de la nouvelle loi,
le traitement des instituteurs et institutrices, titulaires et adjoints,
actuellement en exercice, ne pourra, dans a,ucun oas, devenir
inferieur an plus eleve des traitements dent us auront joui
pendant les trois annees qui auront precede l'application de la
dite loi.
Enfin, suivant Earticle 7, sent mises au nombre des ecoles
primaires publiques dormant lieu a une depense obligatoire
pour la commune, a la condition qu'elles scrient creees confer-
Mement aux prescriptions de rarticle 2 de la tel du 10 avril
1867, les ecoles communales de flues qui sent on seront
etablies dans les communes de plus de 400 Ames; les tulles
d'asile et les classes intermOdiaires entre la salle d'asile et l'ecole

— 132 ---
primaire, dites classes enfantines, comprenant des enfants des
deux sexes et confiees a des institqtrices pourvues du brevet
de capacite ou du certificat d'aptitude a la direction des salles
d'asile.
La mise en vigueur de la loi du 16 juin doit entrainer, taut
en recette qu'en depense, des modifications aux budgets cornmunaux.
Je crois done, Monsieur le Prefet, apres m'etre
concerte avec M. le Ministre de l'Instruction publique, vous
tracer les regles que vous aurez a suivre, en premier lieu, pour
le reglement des budgets qui ont ete ou seront votes par les
conseils municipaux, soit pour l'annee 1882, soit pour les annees
suivantes; en second lieu, relativement l'application de la loi
pendant les six derniers mois de 1881.
ROlement des budgets de 1882 et des annees suivantes.
I.
Vous remarquerez d'abord que deux produits inscrits jusqu'a
present parmi les recettes des communes devront cesser de
figurer an budget : ce sont les centimes crees par les lois des
10 avri11867 et 26 decembre 1876 pour la gratuite et le montant
de la retribution scolaire.
Les deux seuls articles de recette 4 conserver seront : 10 les
revenus provenant de dons et legs ; 20 les quatre centimes
etablis par les lois des 15 mars 1850 et 19 juillet 1875. Ces
centimes etant rendus obligatoires pour toute,s les communes,
vous devrez les comprendre dans les recettes, a moms que les
communes ne soient en mesure de pourvoir t l'integralite de
la depense, soit au moyen du produit des dons et legs, soit
l'aide d'un prelevement sur les revenus ordinaires, suivant la
faculte qui leur est accordee par le second paragraphe de l'article
2 de la loi nouvelle.
L'application de l'article 3, relatif aux prelevements a effectuer
sur les revenus ordinaires des communes, ne presente aucune
difficulte en ce qui touche 10 la part revenant aux communes
sur l'imposition des chevaux et voitures et sur les permis de
chasse ; 201a tare sur les chiens ; 3e les droits de voirie (notamment
les redevances 4 payer, soit pour &lever des constructions
en bordure de la voie publique, soit pour etablir, en saillie

— 133 —
sur la voie publique, des balcons, enseignes, etc.) et les droits de
location aux halles, foires et marches. Les revenus en argent
des biens communaux indiques au premier paragraphe se
composent des loyers, fermages et taxes de paturage (des coupes
ordinaires de bois, taxes affouageres et produits accessoires des
bois), enfin des rentes sur l'Etat ou sur particuliers. Les interets
des fonds places au Tresor ne me paraissent pas devoir etre
cornpris dans la categorie des revenus en argent des biens cornmunaux,
attendu que ces fonds ne constituent pas, a proprement
parler, des biens communaux et qu'ils ont d'ailleurs un caractere
essentiellement variable et aleatoire.
Les taxes ordinaires d'octroi, sur le produit net desquelles
dolt s'exercer le prelevement, sont celles qui sont inscrites au
chapitre Ier des recettes du budget communal et qui doivent
servir au payement des depenses annuelles, a l'exclusion des
taxes additionnelles et des surtaxes dont le produit est affecte
l'acquittement des depenses extraordinaires, telles qUe remboursements
d'emprunts, execution de travaux, etc.
La classification des depenses du budget communal devra
etre modifiee par suite de l'application de l'article 7 de la loi
En effet, les depenses afferentes soit aux ecoles communales
de fines qui sont ou qui seront regulierement creees (article 2
de la loi du 10 avril 1867), dar -th les communes de 400 Ames,
soit aux salles d'asile, soit aux classes enfantines, deviennent
obligatoires pour les communes. Vous aurez done a inscrire
aux budgets, a titre obligatoire, les depenses de cette nature,
telles que traiternents, frais d'entretien des ecoles, frais de logement
des institutrices et directrices, etc.
L'article 6, qui assure aux instituteurs et institutrices un
traitement au moms egal au plus eleve des traitements dont its
auront joui pendant les trois annees qui auront precede l'application
de la loi du 16 juin, doit etre interprete en ce sens que
les trois annees seront comptees a partir du 17 juin 1878 jusqu'au
16 juin dernier. 11 appartient a mon collegue de l'instruction
publique et des beaux-arts de regler les difficultes qui
peuvent naitre de l'application de l'article 6, en ce qui touche
la determination du montant exact du tealtement des instituteurs.

---- 134 --
Lorsque les depenses de l'instruction primaire auront ete
etablies regulierement, vous devrez, Monsieur le Prefet, comparer
le montant de ces depenses au chiffre des ressources
resultant des dons et legs et du produit des quatre centimes
speciaux. Si les depenses depassent les recettes, ii y aura lieu
de recourir, sauf pour les communes dans lesquelles la valeur
du centime n'atteint pas vingt francs, au prelevement prevu
par Particle 3, il est bien entendu que cc prelevement du cinquieme
est un maximum et qu'il devra etre reduit a la somme
strictement necessaire pour parfaire la depense restant
couvrir.
Si, apres le prelevement du cinquieme, ii reste encore un
excedant de depenses, le deficit sera couvert an moyen d'une
subvention du departement et de l'Etat.
II
Application de la loi pendant les six derniers mois de l'annee
courante.
La retribution scolaire etant supprimee a partir du l er juillet,
les previsions de recette des budgets de 1881 no se realiseront
pas. II en resultera un deficit qui devra etre couvert an moyen
des nouvelles ressources creees par la loi du 16 juin et conformoment
aux regles suivantes :
Vous aurez a examiner quel serait, pour chaque commune, le
resultat de la nouvelle loi en cc qui touche les prelevements
sur les revenus ordinaires.
Si le mode de prelevement present par Particle 3 devait
avoir pour effet d'alleger les charges de certaines communes,
ii importerait de faire beneficier immediatement lesdites communes
des iymvelles prescriptions de la loi, qui leur seraient
plus favorables. En consequence, le contingent a fournir par
ces communes se trouvant diminue, ii y aurait lieu de leur
accorder un supplement de subvention.
Dans le cas contraire, Si les prelevements a efiectuer otaient
plus onereux pour la caisse communalequ'ilsne Font etejusqu'a
ce jour, l'application de Particle 3 aux communes placees dans
cette situation pourrait etre ajournee jusqu'a la fin de l'annee,
An de ne pas detruire Pequilibre des budgets et pour eviter de

— 135 --
compromettre le payement des depenses engagees. A cet effet,
les subventions inscrites en recette aux budgets resteraient
acquises aux communes.
Le Gouvernement vient, du reste„ de demander aux Chambres
un credit supplementaire qui, en assurant le reglement des deficits
causes par la loi nouvelle dans les budgets de certaines
communes, permettra d'assurer a toutes les ecoles le benefice
de la loi a partir du l er juillet de la presente armee.
Je vous prie, Monsieur le Prefet, d'assurer l'execution de la
presente circulaire et de m'en accuser reception.
Des instructions sur le reglement du budget departementai
veils seront adressees incessamment.
Recevez, Monsieur le Prete% etc.,
Le Ministre de l'Interieur et des Cultes,
CONSTANS.
Arrete fixant la date de Fouverture de la session
extraordinaire pour le brevet elementaire
de capacite.
Le President du Conseil, Ministre de l'Instruction publique et
des Beaux-Arts,
Vu Particle 3 de la loi du 16 juin 1881;
Vu l'article 8 du decret du 4 janvier 1881,
Arrete :
Article premier. — Une session extraordinaire pour le brevet
eleinentaire de capacitd s'ouvrira, dans toute la France, le
lundi 7 novernbre 1881.
Art. 2. — Les epreuves auront lieu dans l'ordre suivant :
ASPIRANTES.
PREMIERE SERIE. Lundi 7 novembre.
Seance du =tin:
Orthographe. Dix minutes sent accordees aux candidats
pour reveir leur travail ;
Ecriture. — Trois quarts d'heure.
Exercice de composition franeaise. Une heure et demie.

— 136 —
Séance du soir :
Arithmetique. — Une heure et demie.
Couture.
DEUXIEME SERIE. — Mardi 8 novembre.
Seances du matin et du soir :
Meme ordre que pendant la journee precedente.
ASPIRANTS.
PREMIERE SERIE. — Lundi 14 novembre.
Seances du matin et du soir :
Wipe ordre et merne duree des compositions que pour les
aspirantes.
DEUXIEME SERIE. — Mardi 15 novernbre.
Seances du matin et du soir :
Moine ordre et memo duree des compositions que pour les
aspirantes.
Art 3. — Le registre d'inscription pour les aspirantes et pour
les aspirants sera clos le mardi 25 octobre.
Art. 4. — Aucune dispense d'a,ge ne sera accordee, excepte
pour les candidats qui, ayant echoue a la session de mars on it
celle de juillet, avaient ete admis it se presenter it l'une ou
l'autre de ces sessions en vertu d'une dispense.
Fait it Paris, le 11 juillet 4881.
JULES FERRY.
Examens et Concours.
BREVET ELEMENTAIRE. — ASPIRANTES.
Composition d'orthographe.
Les premieres lectures.
Je ne sais cc qu'auraient produit sur moi de mauvaises lectures;
je n'en ai point fait, ayant eu le bonheur d'être bien dirige (1)
des mon enfance.
Un livre a toujours ete pour mai un ami, un conseil, un
consolateur eloquent et calme. Quel est celui de nous qui ne se
rappelle avec amour les premiers ouvrages qu'il a devores ou
savoures? La couverture d'art vieux bouquin poudreux, que
(4) On admetlra le masenlin ou le feminin.

— 437 —
vous retrouvez sur les rayons d'une armoire oubliee, ne vous
a-t-elle jamais retrace les gracieux tableaux de vos jeunes
annees ? N'avez-vous pas cru voir surgir devant vous la grande
prairie, baignee des rouges dart& du soir, lorsque vous le
lates pour la premiere lois? Oh! (1) que la nuit tombait vite
sur ces pages divines! que le crepuscule faisait cruellement
flotter les caracteres sur la feuille palissante ! C'en est fait, la
nuit arrive ; ii faut partir ; le chemin est pierreux, recluse est
etroite et glissante ; la cOte est rude ; vous etes couvert de
sueur ; mais vous aurez beau faire, vous arriverez trop tard, le
souper sera commence. C'est en vain que le vieux doniestique,
qui vous aime, aura retarde le coup de cloche autant que possible
; vous aurez l'humiliation d'arriver le dernier, , et la
grand'mere vous fera, d'und voix douce et triste, un reproche
bien leger, bien tendre, qui vous sera plus sensible qu'un
chatiment severe. Mais quand elle vous demandera le soir la
confession de votre journee et que vous aurez avoue, en rougissant,
que vous vous Res oublie h lire dans un pre, et quand,
somme de montrer le livre, apres quelque hesitation et une
grande crainte de le voir confisque avant de l'avoir fini, vous
tirerez en tremblant de votre poche, quoi ? Robinson Crusoe,
oh ! alors la grand'mere sourit. Rassurez-vous, votre tresor
vous sera rendu ; mais ii ne faudra pas desormais oublier l'heure
du souper. G. SAND.
Ecriture.
Pour l'ecriture en gros, dans les trois genres, et en moyen,
ecrire : Robinson Crusoe ; pour la cursive, on prendra les
premieres lignes du texte.
Composition d'arithmetique.
I. — line salle de conferences a 20 metres de longueur sur
15 metres de largeur et 3m80 de hauteur ; 350 personnes s'y
reunissent ordinairement. On voudrait que le volume d'air fat
de 4 metres cubes en moyenne par personne. De combien fautil
elever le plafond?
II. — Une institution oh la duree des cours est de 11 mois
chaque armee a eu 120 eleves pendant la derniere annee sco-
(1) 0 au lieu de Oh ne sera pas compte pour plus d'une demi-faute.

laire ; 2 de ces eleves ont frequente l'etablissement pendant
2 mois seulement ; 20, pendant 6 mois, et les autres y sont
restees 11 mois. Sachant quo le montant total des recettes a
ete de 68,880 francs, on demande quel etait le prix de la pension
annuelle (11 mois).
Composition francaise.
Vous etes institutrice et vous venez de lire aux eleves du
cours moyen de Notre classe la fable du loup et de l'Agneau.
Expliquez-leur le sens de cc vers : « La raison du plus fort est
toujours la meilleure ), et dites-leur cc qu'il faut penser de cc
proverbe.
BREVET ELEMENTAIRE. — ASPIRANTS.
Composition d'orthographe
don't& aux aspirants au brevet elementaire (2e section 1881. —
if 8 j uillet .1
La vie.
La vie, si elle 'est pour quelques-uns un roman bruyant et
eclatant, est pour la plupart une humble nouvelle. Au debut de
la jeunesse, on cherche l'emploi de cc que l'on sait et de cc que
l'on peut de ses aptitudes et de son caractere. Cela trouve (quand
on le trouve), on se case, on se marie, on travaille, on a des
succes, des revers, on eprouve quelques joies, on pleure
souvent ; et puis, tout surpris, on s'apercoit qu'on est vieuv„
tres vieux, et que l'echeveau de la vie est bien pres d'kre
Quel veillard n'a eprouve cette surprise, et, dans cette voie
descendante, n'a ete tente de dire comme Voltaire octogenaire
: c Quand j'etais a rage heureux de soixante-dix ans !
Si la famille est cause de joies infinies, elle est aussi cause de
beaucoup de douleurs. Ily a des larmes bien ameres ; mais ,je
n'en connais pas de plus ameres que la perte des siens. On
perd les jeunes, on perd les vieux, et l'inique inclemence de la
nature intervertit souvent les dates de la mort. Mais, meme quand
l'ordre de rage est suivi, ce n'est pas sans dechirement qu'on
se separe de ceux qui ont preside au foyer domestique, qu'on
se separe d'une vieille mere qui nous a eleves.
Apres une maladie que nous ne pames arreter, ma mere se
separa de moi, disant : s II faut aller retrouver les siens ! s Elle

— 139 --
avait ete fille ardente et devouee ; qu'on juge de ce qu'elle fut
pour son tils! Aussi, meme 4 present que j'ai depasse les annees
qu'il lui fut donne d'atteindre, le deuil me ressaisit, quand je
pense a la derniere nuit, a la nuit de mort, et l'amertume me
penetre le cceur. LITTRE.
Ecriture.
Pour recriture en gros, dans les trois genres, en moyen et en
e.ursive, on prendra les premieres lignes du texte.
Composition d'arithn2etique.
1. — La roue d'une machine fait 91 tours en 3 secondes 1/4.
On demande combien elle fera de tours en 5 h. 3/4.
II. — On a achete 7 barils d'huile d'olive contenant chacun
122 litres, au prix de 318 fr. les 100 kil. On revend cette huile
4 raison de 4 fr. 25 cent. le kilogramme, mais ii y a un (Whet
de 5 litres 3/4 par bard. Quel sera le benefice realise, sachant
que le litre d'huile pese 915 grammes ?
Composition francaise.
Vous etes instituteur et vous avez termine votre cours d'histoire
aux eleves de la division superieure. Par quelques exemples
Men choisis, vous leur faites voir que, plusieurs fois vaincue
et sur le penchant de sa ruine, la France est sortie de ces
epreuves plus forte et plus prospere.
Ecoles normales
CONCOURS D'ADMISSION DE 1881.
Composition francaise.
lin de vos amis s'est etonne, dans une lettre qu'il vous a
ecrite, qu'ayant eu des succes dans vos etudes et qu'etant
suffisamment instruit pour prendre, dans quelques mois, votre
brevet de capacite, vous ayez forme le projet d'entrer a Fecole
normale. Repondez-lui.
Orthographe et eePiture.
L'instituteur modele
Entre tons ceux qui ont honore le beau nom d'instituteur, la
reconnaissance de l'humanite doit mettre au premier rang le
Mare Pestalozzi (1). Pendant quatre-vingts ans que dura sa
longue et laborieuse existence, de 1746 a 1827, Pestalozzi n'a
pas cesse de penser aux enfants et de travailler pour eux. Aussi
(1) On &lira ce nom propre au tableau noir.

—• 140 —
disait-il, non sans une légitime fierte : « Jo ne suis qu'un
maitre d'ecole ! »
Les guerres qui agitaient alors la Suisse, son pays, detruisirent
plus d'une this ses ecoles ; sans se decourager, ii allait les
rebatir ailleurs. II y depensa toute sa fortune : a Je n'ai plus
d'argent, disait-il ; mais j'ai de bons eleves : je suis plus riche
qu'autrefois ! »
II reneontra plus d'une fois des ingrats : les petits mendiants
recueillait pour les nourrir et les instruire n'attendaient
souvent que d'avoir recu de lui les habits neufs qu'il leur
donnait pour s'enfuir et commencer leur vagabondage. Pestalozzi
no se decourageait pas : ii continuait a recueillir partout
des orphelins et des vagabonds, et il reussit souvent A en faire
de braves gens.
Quand ii s'agissait d'être charitable, ii oubliait qu'il etait
pauvre. Quand il fallait enseigner, ii ne songeait pas qu'il etait
mal ade.
Un jour on apprend dans fecole qu'un incendie a devore Ia
ville voisine et qu'il a cote la vie a un grand nombre de ses
habitants. Pestalozzi rassemble ses eleves : « Voilä encore des
orphelins , leur dit-il ; si j'en demandais vingt ? » Les eleves
repondirent : « Oui, oui ! » « Mais ii faudrait travailler
davantage et manger un peu moms. » — Eli bien, pere, nous
le ferons pour eux. » Le devouement dont le maitre donnait
l'exemple se communiquait aux eleves et leur inspirait C eux
aussi la passion du sacrifice et de la charite.
Le reve de sa vie &Wit d'instruire tous les ignorants, de
rendre bons tolls les mechants : Mourir ou reussir !
» COM P AIRE.
Ecriture.
Pour l' ecriture en gros et en moven, on prendra le titre ;
pour l'ecriture en fin, les premieres lignes du texte.
Arithmetique.
10 line personne achete 25 metres de toile a 2 fr. 50 cent.
le metre. Le metre avec lequel on a mesure &Wit trop court
de 12 millimetres. On demande quelle perte cette personne a
subie en etoffe et en argent.
20 Un cultivateur a achete, au prix de 17,400 fr., une piece
de terre d'une contenance de 1 hectare 45 ares. La commune
veut y faire passer un chemin de 63 metres de longueur, sur
8 metres de largeur. Le cultivateur lui cede le terrain necessaire
A raison de 65 fr. l'are ; puis il vend le reste, avec un
benefice de 8 p. 0/ 0 sur le prix d'achat. On demande combien ii
a gagne sur cette piece de terre.
Rocbe-sur-Yoa, imp. L. Caste.

BULLETIN
DE
L1NSTPJJCTON PilliAlitE
DE LA VENDEE
annic. :lout 'I881.
L . insertion au Bulletin des avis, instructions et circulaires tient
lieu de notification officielle.
SOMMAIRE
1. Distinctions honorifiques.
2. Certificat d'aptitude pedagogique.
2. Certificat d'aptitude a la direction des salles d'asile.
4. Circulaire ministerielle relative a l'application de la loi du 16 juin 1881 stir
les titres de capacite.
3. Organisation et surveillance des ecoles maternelles.
Liste des ouvrages admis par les conferences cantonales d'instituteurs et
d'institutrices du departement de la Vendee, pour l'annee scolaire
1881-1882.
•IMMINe.
Distinctions honorifiques.
Par arrete du 14 juillet 1881.
Ont 6te nornmes :
Officier de l'Instruaion publique,
M. Durand, directeur de Pecole annexe.
Officiers d'Acadernie :
M. Leger, inspecteur prirnaire, t la Roche-sur-Yon ; Arrignon,
instituteur a Chaille-les-Marais .
Certificat d'aptitude pedagogique. — Instruction
pour la session d'octobre 1.881.
MONSIEUR LE RECTEUR,
Paris, le 13 aotit 1881.
La session pour les exarnens du certificat d'aptitude pedagogigue
s'ouvrira le 3 octobre prochain, date fixee par mon

— 142 —
arrete du 11 mai. La session extraordinaire qui s'est tenue au
mois de juillet ayant ete reserves h une categorie speciale de
candidats, c'est proprement parler la premiere fois quo les
Commissions nommees par vous vont avoir a se prononcer sur
l'aptitude professionnelle de nos instituteurs, et h leur delivrer
un titre qui constate cette aptitude. Ii importe done au plus
haut point pour l'avenir meme de l'institution, que cette première
experience se fasse dans les conditions les plus propres
en assurer le succes, et quo le brevet nouveau, cree par le
decret du 4 janvier 1881, entre dans notre organisation scolaire
entoure de toutes les garanties qui doivent lui assigner son
veritable caractere.
J'ai explique ailleurs (circulaire du 25 Wrier 1881) tout le
prix que le Conseil superieur attache au certificat d'aptitude
peclagogique et le caractere essentiellement professionnel qu'il
a entendu lui donner. Pour mieux preciser la pensee du Conseil,
je vous ai recommande, h l'occasion de la recente session
extraordinaire, de veiller a ce que les epreuves orales ou, pour
mieux dire, les epreuves pratiques, aient lieu dans une classe
primaire, en presence memo des Cleves, qui seraient tout a la
fois auditeurs et acteurs dans cette epreuve d'un genre tout
nouveau (circulaire du 27 juillet).
Je ne reviendrai pas aujourd'hui sur ces instructions ex plieites ;
il me suffira de les completer par quelques eclaircissements
sur chacune des epreuves qui composent l'examen.
L'epreuve &rite no comporte qu'une seule composition,
mais elle est eliminatoire ; c'est dire toute l'importance que les
Commissions doivent y attacher. Bien penetrees de cette
importance, dies rechercheront dans les copies qui leur seront
remises, non seulement la preuve des connaissances professionnelles
possedees par les candidats, mais encore ces qualites
d'exposition et de style qui denotent la maturito de l'esprit et
la nettete des idees, et elles jugeront l'epreuve a ce double
point de vue. D'autre part, l'arrete du 5 janvier ne fixant pas
le temps accorde pour faire cette composition, il m'a paru
necessaire d'etablir a cet egard une regle unique, et vous penserez
sans doute, comne moi, Monsieur le Recteur, quo QUATRE
}MURES sont un temps suffisant pour traitor un sujet qui no
•

— A --
saurait presenter de grandes difficultes, ni comporter de longs
developpements. Quant au texte meme de la composition
j'aurai soin de le faire parvenir, en temps utile a MM. les
Inspecteurs d'Academie, presidents des jurys d'examen.
La premiere epreuve orale consiste dans la correction d'un
devoir d'eleves, et cette correction doit avoir lieu en presence
d'eleves : il est des lors a desirer, crime part, que les enfants
devant qui cette correction sera faite puissent s'y interesser, et,
d'autre part, que les candidats eux-memes soient soutenus
dans leur correction par les interrogations qu'ils adresseront
ces enfants et par les reponses qu'ils en recevront. Ce sont
done autant que possible, des devoirs de ces eleves memes que
les candidats seront appeles a corriger dans les conditions
determinees par l'article 22 de rarrete du 5 janvier.
Quant a la seconde epreuve, qui consiste, soit en une legon
de choses, soit en une legon d'instruction morale civique, de
langue frangaise, d'histoire, de geographie, d'arithmetique
ou d'agriculture, elle devra, a plus forte raison, etre subie
devant la divison de la classe primaire a laquelle la lecon est
destinee. A ce propos, je no crois pas qu'il soit Motile de
recommander aux jurys de choisir les sujets de cette epreuve
de telle sorte que les candidats no se trouvent pas toujours en
presence des plus grands Cleves, une legon faite a des petits
enfants etant aussi concluante et au moms aussi difficile qu'une
lecon faite aux eleves de la premiere division. Enfin ii n'echappera
pas a ces memes Commissions que, pour ne pas fatiguer
les eleves et pour no pas lasser leur attention, elles devront, en
quelque sorte, renouveler rauditoire des candidats, en les
appelant tantet dans une ecole, tantot dans une autre.
Comme ii ne serait pas possible de faire concourir simultanement
les aspirantes et les aspirants, j'ai decide que les examens
des premieres corn menceraient le 3 octobre et ceux des
aspirants le 10. S'il arrivait que, dan9 un des departements de
votre ressort, le nombre des aspirants filt trop considerable
pour qu'ils pussent tous etre 'examines pendant la premiere
semaine, ii y aurait lieu de mettre un plus long intervalle entre
les deux parties de la session. Dans ce cas, vous voudriez hien
m'en informer aussit6t apres la clOture du registre d'inscrip-

— 144 —
tion, c'est-h-dire dans les premiers jours de septembre, afin
que je puisse faire parvenir aux presidents des Commissions
un antra texte de composition que celui qui sera generalement
traite le 10. Pour le surplus, MM. les Inspecteurs d'Academie
devront veiller a ce que les dates precises des examens et les
delais d'inscription recoivent dans leur departement toute la
publicite necessaire.
Vous voudrez hien aussi appeler l'attention de ces fonctionnaires
sur l'artic!e 5 du decret du 29juillet 1881, qui fait entrer
dans le calcul des annees de stage le temps passé par les
eleves-maitres et les eleves-mattresses dans nos dcoles normales
a partir de 18 ans et clepuis le moment oil us ont obtenu
le brevet elementaire.
Enfin, j'ai fait etablir un modele de oertificat d'aptitude Odagogique
; je vous en adresse un certain nombre
d'exeraplaires, et je vous prie de Prendre les mesures necessaires
pour que les diplomes de cette nature que vous aurez a
delivrer desormais soient conformes ce modele.
Je ne doute pas, Monsieur le Recteur, ainsi que je l'ecrivais
dans ma circulaire du 25 fevrier, que vous ne preniez un tres
vu f interet a ce nouvel examen, qui, s'il est bien dirige des le
debut, contribuera a constituer dans le corps enseignant primaire
une elite a laquelle nous pourrons confier, en toute
securite, les postes les plus importants et surtout la direction
des ecoles a classes nombreuses. Ily a dans le personnel actuel
de l'instruction prim aire in bon nombre de mattres qui n'ont
d'autre titre que le brevet simple et qui, ne disposant ni des
ressources ni du temps necessaire pour continuer leurs etudes
ne peuvent guere songer aux examens difficiles du brevet supe -
rieur ; ce sont cependant, pour la plupart, des maitres habiles
qui ont su conquerir, avec l'estime de l'administration, la confiance
du public et des families : c'est pour eux surtout qu'a ete
institue le certificat d'aptitude pedagogique. us ont donne de
nombreuses preuves de leur valeur professionnelle, ii leur reste
en venir demander la constatation officielle, en faisant devant
le jury d'examen ce qu'ils font tous les jours dans leurs classes.
Le plus grand nombre rOpondra, j'en suis convaincu, a cet

— 145 --
appel, et je compte, Monsieur le Recteur, sur vos conseils et
sur ceux de MM. les Inspecteurs d'Academie pour encourager
et determiner ceux qui hesiteraient encore.
Je lirai avec le plus vif interet le rapport que je vous ai
demande et que vous voudrez bien m'adresser a la suite de
cette premiere session.
Recevez, Monsieur le Recteur, l'assurance de ma consideration
ties distinguee.
Le President du Conseil,
Ministre de l'Instruction publique
et des Beaux-Arts,
JULES FERRY.
Certificat d'aptitude A la direction des ecoles
maternelles (salles d'asile).
Une session extraordinaire pour la delivrance du certificat
d'aptitude a la direction des ecoles maternelles (salles d'asile)
s'ouvrira dans toute la France, le lundi 17 octobre 1881.
Les aspirantes doivent se faire inscrire an bureau de
M. l'Inspecteur d'Acadernie, avant le 17 septembre et adresser
l'appui de leur deinande :
10 Leur acte de naissance attestant .qu'elles out au moms
18 ans ;
20 Des certificats attestant leur moralite et indiquant les
lieux oü elles ont reside et les occupations auxquelles elles se
sont livrees depuis 3 ans au moms.
Aucune dispense d'age n'est accordee, sauf dans le cas oü
l'aspirante serait deja pourvue du brevet de capacite.

— 146 --
Application de la loi du 16 juin 1881 sur les titres
de capacite.
MONSIEUR LE PREFET,
Paris, le 11 aoiltt, 1881.
Aux termes de l'article 3 de la loi du 16 juin 1881, relative
aux titres de capacite, toutes les personnes qui, ne se trouvant
pas dans l'un des cas d'exception prevus par l'article 4 de la
memo loi, exercent actuellement des fonctions dans l'enseignement
public ou libre, sans etre pourvues des brevets ou
certificats desormais exigibles, sont tenues de se presenter,
dans le laps d'un an, devant les Commissions d'examen pour
obtenir le titre qui leur manque. Alin de leur accorder toutes
facilites pour se mettre en regle avec la loi, et aussi pour
&gager la session de mars 1882, qui, sans une telle mesure,
pourrait etre extremement encombree, j'ai decide, par arrete
en date du 11 juillet dernier, qu'une session extraordinaire
pour les examens du brevet elenzentaire s'ouvrirait dans toute
la France le 7 novembre prochain.
De la sorte, les mitres et les mattresses actuellement en
exercice auront eu, dans le cours de l'annee, quatre sessions
pour se presenter, comae le veut la loi, aux examens du brevet
elementaire. (Sessions e juillet et de novembre 1881, sessions
de mars et de juillet 1882).
J'ai egalement decide, et pour les memes raisons, qu'une
session extraordinaire aurait lieu cette annee pour la delivrance
du certificat d'aptitude a la direction des ecoles maternelles
(salles d'asiles), et que cette session s'ouvrirait le 17 octobre.
Je desire que vous donniez t ces diverses decisions la plus
grande publicite possible.
Mais, s'il importe de faciliter l'acces des examens aux personnes
qui sont obligees de les subir, ii n'importe pas moms de
veiller, des aujourd'hui, a ce qu'aucune de ces personnes ne
puisse se soustraire aux prescriptions que leur impose la
nouvelle loi.

— 147 --
Je vous prie, en consequence, de vouloir bien vous concerter
avec M. l'Inspecteur d'Acadernie pour dresser sans retard
un kat, conforme au modele ci-joint, des directrices d'ecole et
d'asile, des adjoints, adjointes et sous-directrices qui, n'ayant
pas eu .35 ans d'Age et cinq ans de services au ler janvier
1881, exercent dans votre departement sans brevet ou sans
certificat.
Vous voudrez bien, Monsieur le Prefet, tenir la main a co
que cet kat soit complet, afin d'être en mesure de vous assurer,
quand besoin sera, que tous les membres du corps enseignant
primaire dont les norm y sont portes se seront confornies a la
loi dans les delais prescrits.
Afin d'eter tout pretexte a des reclamations, meme sans
fondement, de la part des personnes qui n'auraient pas regularise
leur situation en temps voulu, vous aurez soin, aussitet
quo l'etat dont je viens de parler sera etabli, de rap peler aux
interesses, par lettre individuelle dont il devront vous accuser
reception, les obligations auxquelles us sont tenus et qui sont :
l'une, de se presenter aux examens du brevet ou du certificat
d'aptitude avant le 31 juillet prochain ; l'autre d'obtenir, avant
la rentree des classes, en octobre 1884, le titre de capacite
indispensable a la continuation de leurs fonctions. Enfin chaque
candidat aura le droit de se faire delivrer, par l'inspecteur
d'Academie dans le departement duquel il se sera presente, un
certificat constatant qu'il a subi l'examen.
Vous voudrez bien, en outre, veilier a ce qu'aucun des
membres de l'enseignement public vises par l'article 3 de la
loi du 16 juin ne quitte votre departement sans s'etre, au
prealable, muni de l'exeat reglementaire, et, quand vous delivrerez
cet exeat, vous y joindrez un extrait du registre dont
je vous. recommande la tenue exacte et a jour. Cot exeat et
cet extrait devront toujours accompagner la presentation dent
ces fonctionnaires seront l'objet dans un autre departement.
En cc qui concerne les membres de l'enseignement libre,
M. l'Inspecteur d'Academie se fera remettre tous les trois mois
par MM. les Inspecteurs de l'enseignement primaire la liste des
persounes qui, se trouvant dans la categoric dent il vient d'être

--- 148 --
pule, exercent dans lea etablissements libres de leur circonscription.
Ces listes, dont MM. les inspecteurs verifieront
l'exactitude an cours de leurs inspections, vous permettront de
suivre le personnel mobile des ecoles libres, et de vous assurer
qu'aucun de sea membres n'echappe a votre surveillance. Toutes
les fois qu'un membre de ce personnel quittera un departement
pour venir enseigner dans celui que vous administrez,
vous devrez vous faire delivrer par le prefet du departement
que cette personne aura quitte un extrait du registre de controle
dont il a ete pule plus haut.
Ii ne se presentera de difficulte reelle que pour les maitre sses
qui enseignent dans les pensionnats tenus par des associations
religieuses cloitrees ou non cloitrees.
La loi n'accordant pas l'entree de ces etablissements aux
autorites scolaires civiles, je me propose de provoquer, de la
part de l'Eveque diocesain, en execution de l'article 12 du
decret du 31 decembre 1853, la nomination, dans chaque
departement, d'un ecclesiastique chargé d'inspecter cette
categorie d'ecoles, et de m'adresser, chaque armee, outre son
rapport, l'etat du personnel enseignant, avec les indications
necessaires pour suivre l'application de la loi. Je prendrai soin
de vous transmettre cet etat, dont vous consignerez les renseignements
utiles sur le registre tenu dans vos bureaux.
Je ne saurais trop insister, Monsieur le Prefet, sur la necessite
de la stricte observation des instructions contenues dans
cette circulaire, que j'adresse par le meme courrier A MM. les
Recteurs et Inspecteurs d'Academie, et dont je vous prie de
vouloir bien m'accuser reception.
Le President du Conseil,
Ministre de 'Instruction publiqve
et des Beaux-Arts,
Signe : J. FERRY.

14!)
Ecoles maternelles. — Organisation, surveillance
et inspection.
Le President de la Republique francaise,
Sur le rapport du President du Conseil, Ministre de l'Instruction
publique et des Beaux-Arts,
Vu l'article 57 de la loi du 15 mars 1850,
Vu la loi du 27 fevrier 1880, relative an Conseil superieur de
l'Instruction publique ;
Vu les articles 1, 6 et 7 de la lei du 16 juin 1881, relative a
la gratuite de l'enseignement primaire ;
Vu l'article 2 de la loi du 16 juin 1881, relative aux titres de
capacite pour renseignement primaire,
Decrete :
TITRE le r. — Dispositions communes aux ecoles maternelles
publiques et libres (organisation, surveillance et inspection.)
Article premier. — Les ecoles maternelles (salles d'asile),
publiques on libres, sont des etablissements d'education oil les
enfants des deux sexes recoivent les soins que reclame leur
developpement physique, intellectuel et moral.
Les enfants peuvent y etre admis des Page de deux ans
accomplis et y rester jusqu'a ce qu'ils aient atteint rage de sept
ans.
Art. 2. — L'enseignernent dans les ecoles maternelles com-
prend :
10 Les premiers principes d'education morale ; des connaissances
sur les objets usuels ; les premiers elements du dessin,
de l'ecriture et de la lecture ; des exercices de langage ; des
notions d'histoire naturelle et de geographic ; des recits a la
portee des enfants ;
20 Des exercices manuels ;
30 Le chant et des mouvements gymnastiques gradues.
Art. 3. — Les ecoles maternelles sent exclusivement dirigees
par des femmes.
2

— 150 —
Art. 4. — Nulle ne peut diriger une ecole maternelle avant
l'age de 21 ans accomplis et sans etre pourvue du certificat
d'aptitude a la direction des &cies maternelles.
NuIle ne peut diriger une ecole maternelle annexee a un
cours normal avant l'age de vingt-cinq ans, ni sans avoir exerce
pendant cinq ans dans les &cies maternelles publiques ou
libres.
Nulle ne peut etre sous-directrice d'ecole maternelle avant
l'Age de dix-huit ans, ni sans justifier du certificat d'aptitude
a la direction des ecoles maternelles.
Art. 5. — Sont incapables de tenir une ecole maternelle
publique ou libre les personnes qui se trouvent dans les cas
prevus par l'article 26 de la loi du 15 mars 1850.
Art. 6. — Independamtnent des autorites instituees par la
loi pour la surveillance et l'inspection des ecoles, l'inspection
des ecoles maternelles est exercee :
10 Par les inspectrices generales ;
20 Par les inspectrices departementales.
Les inspectrices generales et departementales sont nommees
par le Ministre.
Art. 7. — Nulle ne peut etre nomrnee inspectrice generale
sans avoir au moms trente-cinq ans d'age et cinq ans de service
dans l'enseignement public ou libre et sans etre pourvue :
1* du brevet superieur ; 20 du certificat d'aptitude h la direction
des ecoles maternelles ; 30 du certificat d'aptitude a l'inspection
des ecoles maternelles.
Une inspectrice generale fait partie du comite consultatif de
l'enseignement primaire au Ministere de l'Instruction publique.
Art. 8. — Nulle ne peut etre nommee inspectrice &partementale
sans avoir trente ans d'age et trois ans de service dans
l'enseignement public ou libre et sans etre pourvue : 10 du
brevet superieur ou, h son defaut, du brevet elementaire complete
par le certificat d'aptitude pedagogique ; 20 du certificat
d'aptitude a la direction des ecoles maternelles ; 30 du certificat
d'aptitude a l'inspection des ecoles maternelles. -
Les inspectrices departementales visitent deux fois par an,
au moms, les ecoles maternelles de leur ressort, et adressent

-- 151 --
h l'Inspecteur d'Academie un rapport special sur chaque ecole,
4 la suite de chaque inspection.
Elles donnent leur avis sur la nomination et la revocation des
directrices et sous-directrices d'ecoles maternelles publiques,
ainsi que sur les recompenses qui peuvent leur etre accordees.
Art. 9. — L'examen pour l'obtention du certificat d'aptitude
a.l'inspection des ecoles maternelles comprend les epreuves
suivantes :
10 Epreuve &rite :
Un sujet de pedagogie appliqué aux ecoles maternelles ;
20 Epreuve orale :
Questions de legislation et d'administration concernant les
ecoles maternelles ;
30 Epreuve pratique :
Inspection d'une ecole maternelle et rapport a la suits de
cette inspection.
Un arrete ministeriel determinera les conditions de cet
examen.
Art. 10. — II pout etre etabli, dans chaque commune oil il
existe des ecoles maternelles, un ou plusieurs comites de dames
patronnesses presides par le maire.
Les membres du comae de patronage sont nommes par le
Prefet, sur la proposition de l'Inspecteur d'Academie et spits
avis du maire.
Ce comite a pour attribution exclusive de veiller a l'observation
des prescriptions de l'hygiene, a la bonne tenue de
l'etablissement et an bon emploi des fonds on des dons en
nature recueillis en favour des enfants.
Art. 11. — L'inspection des ecoles maternelles libres porta
sur la morale, l'hygiene et la salubrite. Elle no peut porter sur
l'enseignement que pour verifier s'il n'est pas contraire a la
morale, a la Constitution et aux lois.
Art. 12. — Dans les ecoles maternelles publiques, les enfants
seront divises en deux sections suivant leur age et le developpement
de leur intelligence.
Art. 13. -- Des premiers principes d'education morale seront
donnes dans les ecoles maternelles publiques, non sous forme

— 152 --
de leeons distinctes et suivies, mais par des entretiens familiers)
des questions, des recits, des chants destines a inspirer aux
enfants le sentiment de leurs devoirs envers la famille, envers
la patrie, envers Dieu. Ces premiers principes devront etre
independants de tout enseignement confessionnel.
Art. 14. — Les connaissances sur les objets usuels comportent
des explications tits elementaires sur le vetement, l'habitation
et l'alimentation, sur les couleurs et les formes, sur la division
du temps, les saisons, etc.
Art. 15. — Les exercices de langage ont pour but d'habituer
les enfants a parler et a rendre compte de ce qu'ils ont vu et
compris :
Les morceaux de poesie qu'on leur fait apprendre seront
courts et simples.
Art. 16. — L'enseignement du dessin comprend :
10 Des combinaisons de lignes au moyen de lattes, batonnets,
etc. ;
20 La representation sur l'ardoise de ces combinaisons et de
dessins faciles faits par la maitresse, an tableau quadrille ;
30 La reproduction sur ardoise des objets usuels les plus
simples.
Art. 17. — La lecture et l'ecriture seront , autant que
possible, enseignees simultanement.
Les exercices doivent toujours etre collectifs.
Art. 18. — L'enseignement du calcul comprend :
10 L'etude de la formation des nombres de 1 k 10;
20 L'etude de la formation des dizaines de 10 h 100;
30 Les quatre operations, sous la forme la plus . elementaire,
appliquees d'abord h la premiere dizaine ;
40 La representation des nombres par les chiffres ;
50 Des applications tres simples du systeme metrique (metre,
titre, monnaie).
Cet enseignement sera donne au moyen d'objets mis entre
les mains des enfants, tels que lattes, balonnets, cubes, etc.
Les enfants seront exerces au calcul mental sur toutes les
combinaisons de nombres qu'ils auront faites.

1.53
Art. 19. — Les elements d'histoire naturelle comprennent la
designation des parties principales du corps humain, des notions
sur les animaux les plus connus, les vogetaux et les mineraux
usuels.
Get enseignement est donne a. l'aide d'objets reels et de
collections formees autant que possible par les enfants et les
mattresses.
Art. 20. — L'enseignement de la geographie est descriptif ;
ii s'appuie sur l'observation des lieux øü vit renfant.
Ii corn prend :
10 L'orientation (points cardinaux) ;
20 Des notions sur la terre et les eaux ;
30 Quelques indications sur les fleuves, les montagnes et les
principales villes de France.
Art. 21. — Les recits porteront principalement :
10 Sur les grands faits de l'histoire nationale ;
20 Sur des lecons de choses.
Art. 22. — Les exercices manuels consisteront en tressage)
tissage, pliage, petits ouvrages de tricot.
Les travaux de couture et tous autres travaux de nature h
fatiguer les enfants sont interdits.
Art. 23. — L'enseignement du chant comprend :
Les exercices d'intonation et de mesure les plus simples, les
chants a l'unisson et a deux parties qui accompagnent les jeux
gymnastiques et les evolutions. Les chants sont appropries a
retendue de la voix des enfants. Pour ces exercices, les directrices
se serviront de diapason.
Art. 24. — Les exercices gymnastiques seront gradues de
maniere a favoriser le developpement physique de l'enfant.
Its se composeront de mouvements, de marches, d'evolutions
et de jeux diriges par la maitresse.
Art. 25. — Les lecons ne devront jamais durer plus d'un
quart d'heure ou vingt minutes ; elles seront toujours separees
par des chants, des exercices gymnastiques, des marches ou
des evolutions.
Art. 26. Les conditions dans lesquelles doivent etre eta-

— 154 ---
blies les ecoles maternelles publiques, tant au point de vue des
batiments que de l'ameublement, seront l'objet d'un reglement
special.
Art. 27. — Le materiel d'enseignement de l'ecole maternelle
comprend necessairement les objets suivants :
Un claquoir, un sifflet ;
Un ou plusieurs tableaux noirs, dont un au moms sera quadrille;
Une methode de lecture en tableaux et plusieurs collections
d'images ;
Un necessaire metrique ;
Un globe terrestre et une carte murale de la France ;
Un boulier ;
Des collections de bachettes on batonnets, des lattes, des
cubes, etc. ;
Une collection de jouets ;
Des ardoises, quadrillees d'un cote et unies de l'autre ;
Un diapason.
Art. 28. — Aucun enfant n'est recu dans une ecole meternelle,
s'il n'est muni d'un billet d'admission signe par le maire
et s'il ne produit un certificat de medecin, dament legalise,
constatant qu'il n'est atteint d'aucune maladie contagieuse at
qu'il a ete vaccine.
Art. 29. — Lorsqu'un enfant est presente dans une ecole
maternelle, la directrice fait connaitre aux parents les conditions
reglementaires auxquelles ils devront se conformer.
Art. 30. — Un mois de vacances est successivement accorde
chaque annee aux directrices et aux sous-directrices d'ecoles
maternelles.
Art. 3L — Les enfants seront toujours repris avec bienveillance.
Ils ne devront jamais etre frappes.
Art. 32. — Un medecin nomme par le moire visite une fois
par semaine les ecoles maternelles.
II inscrit ses observations sur un registre particulier.
Art. 33. — Les directrices et sous-directrices des Ocoles matamales
publiques sent nornrnees et revocitl6es dans la memo

— 155 —
forme que les institutrices publiques. Les moms peines
plinaires leur sont applicables et dans la meme forme qu'aux
institutrices.
Les directrices sont choisies, autant que possible, parmi les
sous-directrices.
Chaque armee, la directrice adresse a l'inspectrice departementale
un rapport Maine sur tout cc qui concerne l'etablissement
qu'elle dirige.
Art. 34. — Dans toute ecole maternelle publique recevant
plus de cinquante enfants, la directrice est aidee par une sousdirectrice.
Dans toute ecole maternelle publique recevant plus de vingtcinq
enfants, la directrice est aidee par une femme de service.
Art. 35. — Les directrices et sous-directrices d'ecoles maternelles
publiques pourvues du brevet de capacite sont assimilees
aux institutrices titulaires et adjointes pour la fixation du taux
du traitement, les conditions de l'avancement et du logement.
Art. 36. — La femme de service est nominee, dans cheque
ecole maternelle publique, par la directrice, avec agrement du
maire ; elle est revoquee dans la memo forme.
Art. 37. — Un reglement des ecoles maternelles publiques
de cheque departement sera redige par le conseil departemen..
tal, d'apres les indications generales d'un reglement-modele
arrete par le Ministre de l'Instruction publique en Conseil
superieur.
TITRE III. — teoles maternelles libres.
Art. 38. — Quiconque vent ouvrir on diriger une ecole
maternelle libre doit se conformer prealablement aux dispositions
prescrites par les articles 25 et 27 de la loi du 15 mars
1850, et 1, 2 et 3 du decret du 7 octobre 1850.
Le Prefet peut faire opposition a l'ouverture de l' eeole maternelle,
dans les cas prevus par l'article 28 de ia loi du 15 mars
1850 et par l'article 4 du decret du 7 octobre 1850. L'opposition
est jugee par le Conseil departemental, contradictoirement et
a bref Mai. Le recours est admis lorsque l'opposition est faite

— 156 —
a. la personne. Si le maire refuse d'approuver le local, il est
statue a cet egard par le Conseil departemental.
A defaut d'opposition, recole maternelle peut etre ouverte a
l'expiration du mois.
Art. 39. — Le Conseil departemental peut, par application de
l'article 30 de la loi du 15 mars 1850, censurer, suspendre pour
un temps qui ne pourra exceder six mois, ou interdire de
rexercice de sa profession dans la commune oit elle reside une
directrice ou une sous-directrice d'ecole maternelle libre.
II peut frapper d'interdiction absolue une directrice ou une
sous-directrice d'ecole maternelle libre ou publique, sauf appel
devant le Conseil superieur de rInstruction publique, dans les
delais legaux.
TITRE IV. — Examens.
Art. 40. — II est institue, dans chaque departement, une
Commission d'examen chargee de constater l'aptitude des
personnes qui aspirent it diriger les ecoles maternelles.
La Commission tieEt une session ordinaire par an. La date
de l'ouverture de la session est fixee par le Ministre.
Les membres de la Commission d'examen sont nommes pour
trois ans par le Conseil departemental de l'Instruction publique.
La Commission d'examen se compose :
Be l'Inspecteur d'Academie, president;
D'un inspecteur de rinstruction primaire faisant fonctions de
secretaire ;
D'un on plusieurs membres 1e renseignement public ou
libre ;
Be rinspectrice departementale.
Les Commissions ne peuvent deliberer qu'autant que cinq
de leurs membres sont presents. Les deliberations sont prises
it la majorite des suffrrages. En cas de partage, la voix du president
est preponderante.
Pour proceder it rexamen oral, la Commission ne peut, dans
aucuu cas, se subdiviser en Sous-Commissions de moms de
trois membres.
Art. 41. — Les certificats d'aptitude sont delivres, au nom

— 157 —
du Recteuf, par l'Inspecteur d'Academie dans les departements,
et, a Paris, par le Vice-Recteur.
Art. 42. — Nulle n'est admise devant une Commission d'examen
avant rage de dix-huit ans et sans avoir depose entre les
mains de l'Inspecteur d'Academie, in mois avant l'ouverture de
la session :
10 Son acte de naissance ;
20 Des certificats attestant sa moralite et indiquant les lieux ott
elle a reside et les occupations auxquelles elle s'est livree depths
trois ans au moms.
Aucune dispense d'age no pourra 'etre accordee, sauf dans le
cas ott l'aspirante serait deja pourvue du brevet de capacite.
Art. 43. — L'examen se compose de deux parties distinctes :
10 Un examen d'instruction ;
20 Un examen pratique.
L'examen d'instruction comprend :
Des epreuves &rites ;
Des epreuves orates.
Epreuves &rites :
1 0 Une dictee d'orthographe de vingt lignes environ tiree d'un
texte simple et facile ; la dictee sert d'epreuve d'ecriture ;
20 La solution raisonnee de deux questions d'arithmetique
portant sur les applications du calcul et du systeme metrique ;
30 Une redaction d'un genre simple (lettre, recit, rapport) ;
40 Un dessin au trait sur ardoise d'apres un objet usuel.
Les aspirantes executeront en outre des travaux a l'aiguille.
Epreuves orates:
10 Principes d'education morale ;
20 Lecture ; explication du texte et questions de grammaire ;
30 Geographie ; notions generates ; geographie de la France ;
40 Histoire de France (grands faits et grands hommes) ;
50 Notions elementaires d'histoire naturelle et d'hygiene
applicables aux leGons de choses ;
6° Chant (un exercice sur un chant tres simple).
L'examen pratique a lieu dans une ecole maternelle prealablement
designee et ou les aspirantes ont le droit d'assister aux
exercices deux jours avant l'examen.
q't A vENO

158 —
Cet examen se compose des exercices ordinaires de l'Ocole ;
il est accorde une heure pour la preparation de la lecon.
L'aspirante doit remplir les fonctions de directrice pendant
une partie de la séance, et celles de sous-directrice pendant
l'autre partie.
Une heure est donnee chaque aspirante pour preparer sa
lecon ; les sujets sont tires au sort. •
Le jury exprime la valeur de -chacune des epreuves par les
notes qui suivent.
Tres bien ; — Bien ; — Passable ; — Mal ; — Nut.
Pour l'epreuve d'orthographe, Ging fautes entrainent la nullite
trois ou quatre fautes, la note mat; deux fautes, la note passable;
une faute et une demi-faute, la note bien ; la dictee ayant moms
d'une demi-faute donne seule droit It la note tres bien.
Les notes donnees par la Commission sont le resultat de
l'appreciation faite en commun de chaque epreuve.
La note nut sur l'une des matieres entraine l'ajournement.
A. chacun des examens, deux notes mat entrainent l'ajournement,
a moms qu'elles ne soient comperisees par deux notes
tres bieic.
Art. 44. — 11 pourra etre cree, dans chaque Academie, aux
frais de l'Etat, un cours normal des ecoles maternelles analogue
It celui qui existe a Paris sous le nom d'ecole Pape-Carpantier.
Un decret ulterieur determinera les conditions d'existence de
ces Otahlissements.
Art. 45. — Les decrets du 16 mat 18M et du 21 mars 1855,
les arretes du 22 mars 1855, du 28 mars 1857, du 5 acolt 1859
at du 30 juillet 1875 sont et demeurent rapportes.
Fait It Paris, le 2 emit 1881.
JULES GREVY.
Par le President de la Republique :
Le President du Conseil,
Ministre de linstruction publique
et des Beaux-Arts,
JULES FERRY.

Lista des ouvrages scolaires admis par les conferences cantonales
d'instituteurs et d'institutrices du departement de la Vendee pour l'annee
scolaire 1.8814882.
NOM DE L'AUTEUR. TITRE DE L'OUVRAGE. NOM DE L'AUTEUR. TITRE DE L'OUVRAGE.
L'Rveque.
Ces des Pasteurs du
Poitou,
Ansart,
Benard,
Peigne,
Larousse,
ReTimbaud,
Hendon,
Michel,
Abria,
Behagnon,
Neel,
Dupont,
Catechisme du diocese.
Catechisme evangelique.
IIistoire sainte.
Id.
Instruction morale
M6thodes
Methode Peigne.
Id. Larousse.
Id. Regimbaud.
Id. Henrion.
Id. Michel.
Id. Abria.
Nouvelle methode Behagnon.
Methode Neel.
Id. Dupont.
et religieuse.
de lecture.
Edom,
E. Bernard,
Eysseric,
Renaudin,
Ferte,
Villemereux,
Sarradon,
Id.,
Id„
Histoire sainte.
Id.
Id.
Id.
Id.
Methode Bahic.
Id. Villemereux.
Id. Sarradon.
Tableau synoptique de la mi;-
thode rationnelle.
Six tableaux complementaires.
Syllabaire de la lecture rationnelle.
CJ1
4:7

Delapalme,
Bruno,
Barrau,
IIenrion,
Rendu,
Bruno,
Id.,
Caumont,
Noel,
Roche rolles,
Id.,
Bruno,
Aulard,
Barran,
Fremond,
Dupont,
Bruno,
Virth,
Farre,
Pinard,
Curo,
Daniel,
Guyau,
Premier lire de l'adolescence.
Le Tour de la France.
La Patric.
La Science des enfants.
Recits moraux et instructifs.
Lecture pour les enfants.
Id. pour les adolescents.
Lectures des ecoliers francais.
Lecture rationnelle.
Premieres lectures enfantines.
Deuxiernes lectures enfaniines.
Franci net.
Lecons de lecture courante.
Morale pratique.
Morale en action.
Livrets Dupont.
Premieres connaissances.
Lecture courante.
Lectures instructives.
Civilite.
Etudes morales.
Choix de lectures.
Premiere annee de lecture.
Livres de lecture.
Barrau,
Vinsot,
Compayre,
Garrigues,
Dupuis,
Id.,
Id.,
Viaud,
De Jussieu,
E. Louis,
Gossin,
Henrion,
Fabre,
Carraud,
Leroy,
Hachette (editeur),
Lebrun,
Delagrave (editeur),
Cuir,
Pierre Laloi,
50 sortes d'ecritures.
Lectures manuscrites.
Elements d'education civique
et morale.
Lecture sur les sciences.
Livres des petits enfants,
Lecons de choses usuelles.
50 sortes d'ecritures.
Manuscrit.
Simon de Nantua.
Lectures historiques.
'Lectures choisies.
Le Monde des enfants.
Les petites
Coutes et historiettes.
Vie champetre.
Lectures pratiques.
Lecture courante.
Premieres lectures franeaises.
Lectures des enfants.
Premiere armee d'instruction
civique.

Rollin,
Taiclet,
Victorin,
Larive et Fleury,
Larousse,
Larive et Fleury,
Id.,
Id.,
Methode
Id. Taiclet.
Id. Victorin.
Grammaire preparatoire.
Petite grammaire lexicologique
Premiere annee de grammaire.
Deuxieme id.
Troisieme id.
Ecriture.
Lan gue franraise.
Godchaux,
Reverdy,
Gedalge,
Chassang,
Benard,
Littre et Beaujan,
Leclair,
Heinrich,
Brouard et Berger,
Methode Godchaux.
Id. Reverdy.
Id. Gedalge.
Gramm aire. .
Dictionnaire classic] ue universe'
Id. Id.
Cours de dictees.
Dictees graduees. -
Guerard, Grammaire complete.
La grammaire expliquee au \
Larousse, Dictionnaire illustre.
enfan t s.
Id.,
Grammaire ier age.
Saint-Germain, Cours elementaire de la gram-
Id., La lexicologie des ecoles.
maire.
Leclair et Rome, Grammaire.
Id., Cours moyen de la grammaire.
Lecomte et Menetrier, Id. Id., Cours superieur id.
Rapet, Exercices.
Frieh, La grammaire enseignee par
Guerard, Petite grammaire.
les exemples.
Saint-Germain, Nouvelle gramntaire francaise. Labergnery, Cours de style et de composi-
Lerlair, Exercices supplementaires.
tion francaise.
Rossignon, Exercices pratiques de style.
Defodon, Cours de dictees.
Sarradon, Grammaire.

Leyssenne,
Guilmin,
Id.,
Id.,
Andre,
Poujol,
Ritt,
A. Gresse,
Leyssenne,
Eysseric,
Durnouchel,
Eysseric et Gautier,
Papin,
Jean Georges,
Leyssenne,
Arithmetigue, systeme metrigue (Arithnietzgue appliguee, geometrie, arpentage, etc.)
Arithmetique (I re et 2e armee).
Id. annee).
Id. 2e armee).
Ire armee).
Arithmetique.
Id.
Id.
Id.
Exercices et problemes (20
armee).
Arithmetique.
Id.
Id.
Id.
Id.
Exercices et problemes re et
30 armee).
Dublanchy,
Delapierre,
Gimatel,
Brouard,
Auvert,
Id.,
Bizard,
Rollin,
Lecoin tre,
Gedalge,
Nouveaux cahiers de calcul.
Arithmetique.
Id.
Id.
Id. ( cours moyen ).
1500 problemes.
id. (cours superieur).
2400 problemes.
Recueil de pioblemes.
Cahiers de calcul.
Arithmetique. — Recueil de
problemes.
Methode pratique de calcul.
Arithmetique apliquee aux operations
pratiques.
Histoire.
Lavisse,
Foncin,
Pigeonneau,
Renaudin,
Magin,
Pigeonneau,
Lecons preparatoires d'histoire
de France.
Texte et recits d'hist. de France.
Ilistoire de France.
Id.
Id.
Premieres lectures d'histoire de
France.
Blanchet et Pinard,
Ducoudray,
L. Cons,
Bronard,
Charles,
Lavisse,
Histoire de France.
Premieres lecons d'histoire de
Fran ce.
Hist. de France (cours moyen).
Id.
Id.
Premiere armee d'histoire de
France.

Geographic.
Foncin, Geographie preparatoire. Eysseric, Geographic.
Id.,
Id. Ore armee).
Drioux,
Id.
Id.,
Id. (2e annee).
Cortarnbert,
Meissas et Michelot, Petite geographie.
Pigeonneau, Id.
A. Gresse, Id. des ecoles. Ducoudray, Id.
Levasseur et Chanson, Geographic. Magin, Id.
Benard, Petit atlas (Ire et 2e armee). Levasseur, Id.
Chanson, Geographic de la 'Vendee.
Reyt, La geographic enseignee par
Renaudiu, Geographie.
le dessin.
Agriculture et horticulture.
Henze, Agriculture. Dupuis, Agriculture.
Michel Greff, Catechisme agricole. Isabeau, Le jardin potager.
Queyriaux, Manuel agricole. Benitz, Agriculture.
Gossin, Louis, Manuel d'agriculture. Barrau et Henze. Simples notions agricoles.
Puille, Petite agriculture. Dupuis, Catechisme agricole.
C")

Armbruster,
Caro,
Ad. Papin,
Delcasso et Gross,
Dessin.
Methode de dessin (cahiers). I
Id. Id. I
Chant et
Method° de chant, v., 20 et 3°
partie.
Recueil de morceaux de chant.
musigue.
Le Bealle,
Ottin,
Gautier,
Mouzin,
Laurent de Rine,
Gymnastique, exercices militaires.
Methode de dessin.
Methode elementaire de dessin.
Manuel musical.
Chants de l'ecole.
Chant.
Le Ministere de l'Instruction publique, I Manuel de gymnastique et des exercices militaires.
La Fontaine,
Leroy,
Maigne,
Porcha,
La Cnambaudie,
Fables illustrees.
Prose et poesie
Petites lecons d'industrie.
Recueil de fables.
Id. Id.
Vu et approuve :
Le Recteur,
CIIAIGNET.
Ouvrages divers.
Marguerin et Michel,
Docteur Saffray.
La Roche-sur-Yon, le DJ aont 1881.
Morceaux choisis.
Guide pratique pour la composition
et l'installation des
musees scolaires.
Lecons de choses.
Pour PInspeeteur d'Aeadonnie en conE,re :
Le Censeur delegue,
A. SISSON.
•

BULLETIN
ST 'IT TION th11111111E
DE LA VENDEE
Cuimihne anne. .e.pirinbre 1801.
L'insertion au Bulletin des avis, instructions et circulaires tient
lieu de notification officielle.
SOMMAIRE
1. Nomination dun inspdcteur primaive.
2. alciuvement du personnel.
3. Postes d'adjoints et d'adjointes nouvellernent ere&
4. Dons et liboralites.
5. Certiticat d'etudes primaires. Armee 1881.
IP Instructions relatives a certaines publications pedagogiques.
Par arrete en date du 26 septembre, M. Viau, inspecteur primaire
a Saint-Flour, a ete nornme inspecteur primaire aux Sables-d'Olonne.
Par arrele de M. le Prefet, en date du 20 septetnbre 1881, out
ete nommes :
1NSTITUTEURS :
M. Touteau, instituteur-adjoint aux Sables-d'Olortne, instituteur
departetnental, en remplacement de M. Guery,
M. Faivre, instituteur a Sim ,n-la-Vineuse, a Nieul-le-Dolent, en
remplacement de M. Hurtaud, en conge stir sa demande.
M. Serceau, instituteur-adjoint A Triaize, a Simon-la-Vineuse,
en remplacement de M. Faivre.
M. Guery, instituteur departemental, A Saint-Paul-en-Pareds,
en rempiacement de M. Murzeau, adtnis it faire valoir ses droits it
la retraite

— 166 --
M. Laidain, instituteur-adjoint A Fontenay-le-Comte, au Sableau
(ChiIle), en rem placement de Mlle Sacre.
M. Millet, instituteur A la Chataigneraie, a Maillezais, en reinde
M. Geffre.
M. Dubreuil, instituteur A la Verne, ãChailans, en remplacement
de M. Neau.
M. Neau, instituteur a Cliallans, aux Sables-d'Olonne, en remplacement
de M. Dorey, en conge sur sa demande.
M. Gluard, instituteur a Saint-Martin-Lars-en-Tiffauges, a Fougere,
en Emplacement de M. Coutant.
M. Coutant, inslituteur a Fougere, a Saint-Martin-Lars-en-Tiffauges
en remplacement de M. Gluard.
M. Brianceau, instituteur a Soullans, A Saint-Jean-de-Monts, en
remplacetnent de M. Reverseau, admis a faire valoir ses droits A la
relraite.
M. Biret, instituteur A Saint-Andr6-Goule-d'Oie,, a Soullans, en
remplacement de M. Brianceau.
M. Loizeau, instituteur A Benet, A Saint-Andre-Goule-nie, en
remplacetnent de M. Biret.
M. Geffre, instituteur a Maillezais, A Benet, en remplacement de
M. Loizeau.
M. Bourry, instituteur-adjoint A Angles, au Givre, en remplacement
de M. Guinot, deckle.
M. Denis, instiluteur-adjoint A la Roche-sur-Yon, a Auzay, en
remplaeement de M. Pelletier.
M. Pelletier, instituteur A Auzais, au Fenouiller, en remplacement
de M. Chabiron.
M. Chabiron, instituteur an Fenauiller, a Chateauneuf, en remplacement
de M. Saunier.
M. Saunier, instituteur a Chateauneuf, a Yelluire, en remplacement
de M. Madu, admis a laire valoir ses droits A la retraite.
M. Seguinot, instituteur-adjoint a Fontenay-le-Comte, A Saint-
Hilaire-de-Talmont, en remplacement de M. Grossard.
M. Grossard, instituteur a Saint-Hilaire-de-Talmont, a Jard, en
remplacement de M. Tapon, admis A faire valoir ses droits A la
retraite.
M. Rouillon, instituteur-adjoint a Mouilleron-en-Pareds,
Thouarsais-Bouildroux, en remplacement de M. Mercier.

— 167 —
M. Morain, instituteur a Reaumur, a Sigournais, en remplacement
de M. Libaud.
M. Libaud, instituteur a Sigournais, a Treize-Septiers, en remplacement
de M. Libaud pere, admis a faire valoir ses droits A la
retraite.
M. Herbreteau, instituteur-adjoint a Cugand, a l'Oie (Sainte-
Florence), en remplacement de M. Gui!baud.
M. Gui!baud, instittneur a l'Oie, A Boulogne, en remplacement
de M. Blanchard.
M. Blanchard, inslituteur A Boulogne, A la Rabateliere, en remplacement
de M. Guibert.
M. Guibert, instituteur a la Rabateliere, A Bois-de-Gene, en remplacement
de M. Levron.
M. Levron, instituteur A Bois-de-Cene, a Reaumur, en remplacement
de M. Morain.
M. Petit, instituteur ñ Curzon, A Beauvoir, • en remplacement de
M. Jacob.
M. Barbot, instituteur-adjoint aux Sables-d'Olonne, a Orouet,
(Saint-Jean-de-Monts) (creation.)
M. Girouin, instituteur it Ghize, A la Chataigneraie, en remplacement
de M. Millet.
M. Sacre, instituteur-adjoint aux Sables-d'Olonne, a Curzon, en
remplacement de M. Petit.
M. Mercier, instituteur a Thouarsais-Bouildroux, a Saint-Juire-
Champgillon, en remplacement tie M. Pinet, nomme a Ghize (Deux-
Sevres).
INSTITUTRICES
Mlle Marcetteau , institutrice-adjointe A la Roche-sur-Yon , a
Sainte-Radegonde, en remplacement de Mlle Breland.
Mlle Breland, institutrice a Sainte-Rad4onde, a Champagne-les-
Marais (creation).
Mlle Boutet, institutrice-adjointe ii Sainte-Hermine, C Oultnes, en
remplacement de Mlle Sacre.
Mlle Sacre, institutrice C Oulmes, A Chantonnay, en rernplacement
de Mme Mallet, notnmee, sur sa denaande, A Saint-Pierre-le-Vieux.
Mme Mallet, institutrice C Chantonnay, A Saint-Pierre-le-Vieux,
en remplacement de M l le Rarlard.

— 168 —
Mlle Raynard, institutrice a Saint-Pierre-le-Vieux, A la Chaize-le-
Vicomte, en remplacement de Mme Godin, en conge sur sa demande.
Mlle Girard, institutrice a Benet, A la Roclte-sur-Yon, en remplacement
de Mile Dillon.
Mlle Dillon, institutrice A la Roche-sur-Yon A Benet, en remplacement
de Mlle Girard.
Mlle Samson, institutrice-adjointe a Lueon, aux Conches (Longe-
ville) (creation).
Mule Girouin, A la Chataigneraie (creation)._
Mme YeiRat, institutrice a Perigny, a Saint-Etienne-du-Bois (creation).
Mile Duprey, institutrice a l'Ilerbergetnent, a Mareuil (creation).
Mlle Roy, institutrice-adjointe A la Roche-sur-Yon, a l'Herbergement,
en remplacement de Mlle Duprey.
Mlle Lauret, institutrice a Saint-Reverend, a Xanton-Chassenon,
en remplacement de Mlle Maud.
Mlle Rabaud, institutrice a Xanton-Chassenon, a Lairoux, en
remplacement de Mule Serceau.
Mme Serceau, institutrice a Lairoux, a Simon-la-Nineuse , en
remplacement de Mme Faiyre.
Mme Faivre, institutrice a Simon-la-Yineuse, a Nieul-le-Dolent, en
rernplacement de Mme Hurtaud, en conge sur sa demande.
Mile Ruchaud, institutrice-adjointe A Angles, au Bernard (creation).
Mlle Bernier, institutrize-adjointe A la Roche-sur-Yon, C Salvaison
(Chapelle-au-Lys), en remplacement de Mlle Bodin.
Mlle Salat, institutrice au Sableau, C Beaulieu-sous-la-Roche, en
remplacement de NI me Theaud-Bonnin,
M me Theaud-Bonnin, institutrice A Beaulieu-sous-la-Roche, A Saint-
Reverend, en remplacement de Mlle Lauret.
Mme Perrocheau, institutrice C Bouille-Courdault, aux Magnils-
Regniers, en remplacetnent de Mme Maindron.
Mole Maindron , institutrice aux Magnils-Regniers, C Bouille-
Courdault, en remplacement de Mme Perrocheau.
INSTITUTRICES CONGREGAN1STES :
Mule Babine, institutrice-adjointe A la Pommeraye, A la Pommeraye,
en remplacement de Mine Bouchet.

169 --
Mine Guillotin, Jeanne, institutrice a Saint-Hilaire-de-Riez,
Charzais, en remplacement de M m e Souchet,
Mme Moulinneuf, a Saint-Hilaire-de-Riez, en remplacernent de
Mme Guillotin.
Picherit, a Saint-Andre-Goule-d'Oie, en remplacement de
Mme Paniard.
.51 me Drouin, a Sallertaine, en rernplacement de Mme Bretagne.
Mme Baud, a Saint-Urhain, en retnplacement de Min e Moreau.
M me Blaye, a Saint-Hilaire-du-Bois, en remplacement de Mine Bart.
Mine Pacheteau, aux Cues, en retnplacement de Mm e Landreau.
Mme Roy, a Mouzeuil, en remplacetnent de Mme Guibreteau.
Mm. Chasseloup, au Perrier, en remplacement do Min e Fonieneau.
Mme Chariau, a la Copechagniere, en remplacement do Mine Mau-
vii am.
Mine Moreau, a I'lle-d'Olonne, en rernplacement de Mme Besson.
Mine Besson, a Commequiers, en remplacement de Mme Aubert.
M m e Sorin, aux Brouzils, en retnplacement de M in e Gautier.
M ine Dronneau, a Bois-de-Gene, en remplacement de Mme Baud.
MmeBeziau, a Bazoges-en-Pareds, en remplacement de Mm. Berle-
chaud.
ADJOINTS AGREES:
MM . Arsicaud, a Chaille-les-Marais.
Lucas, a Commequiers.
Brochet, a l'Ile-d'Elle.
Ragot, a Aubigny.
Dugast, a la Ferriere.
Ravaud, aux Sables-d'Olonne.
Thouard, a la Bruffiere.
Sorin, a Talmont.
Remy, au Bounere.
Piffeteau, Firmin, a Challans.
Buret, a Challans.
Vincent, a Lucon.
Caille, a la Roche-sur-Yon.
Bonnaud, a Chauche.
Mercier, a Pouzauges.

— 170 —
MM. GuiIlet, A I'lle-d'Yeu.
Couteaud, A la Boissiere-de-Montaigu.
Arceau, au Boupere.
Guillemoteau, A Maillezais.
Veillat, A la Guyonniere,
Gaslonde, a Saint-Hilaire-de-Riez.
Chopin, a Saint-Philbert-de-Bouaine.
Barbot, a Rocheserviere.
Robin, A Noirmoutier.
Delig-ne, a Cheffois.
Grallepois, a Treize-Vents.
Pannetier, a Bouin.
Coutouis, a Marsais-Sainte-Radegonde.
Texier, a Jard.
Billaud, A Beauvoir-sur-Mer.
Truhaut, a la Reorthe.
Charrier, a Grues.
Soulet, A Triaize.
Langlois, A Angles.
Gensac, a Apremont.
Gaudin, A Saint-Gilles-sur-Vie.
Girard, A Saint-Male-du-Bois.
Bouet, A la Chaize-le-Vicomte.
Jouflot, a Saint-Michel-en-PHerm.
Mechinaud, A Tiffauges,
Maupetit, aux Sables-d'Olonne.
Casseron, aux Sables-d'Olonne.
Boisnard, a Vix.
Roncin, A la Garnache.
Mayer, aux Sables-d'Olonne.
Plaire, a Saint-Mesmin.
Lambert, A Saint-Florent-des-Bois.
Guibert, A Bois-de-Gene.
Bobinet, au Landes-Genusson.
Reverseau, a Thorigny.
Drapeau, a Cugand.
Guegeais, au Bourg-sous-la-Roche.
Perrin, aux Clouzeaux.

— 171 --
MM. Mesnard, A la Barre-de-Monts.
Deniau, a Vix.
Robin, au BoupAre.
Mean, an Champ-Saint-Pere.
Douge, aux Sables-d'Olonne.
Renaud, A Longeville.
Loulergue, a Fonlenay-le-Comie.
Bonnin, A Champagne-les-Marais.
Texier, a Mouilleron-en-Pareds.
Ribaud, a Lucon.
Ouvrard, a Saint-Sigismond.
Mignet, a Saint-Cyr-des-Gats.
Daviet, a Cax.
Appraille, a Nalliers.
Piffeteau, Onesiphore, a Vix.
Fillonneau, a Saint-Etienne-du-Bois.
Bouillon, aux Lucs.
Gourraud, a Vouvant.
Gorin, an Poire-sur-Velluire.
Morin, A Sainte-Gemme-la-Plaine.
Greffard, aux Sables-d'Olonne.
Badreau, a Fontenay-le-Comte.
ADJOINTES AGREEES :
Miles Gary, A Montournais (ecole de garcons).
Gandemer, A la Roche-sur-Yon.
Largeand, Id.
Pivoin, Id.
Bodin, A Saint-Pierre-du-Chemin (Aeole de garcons).
Granier, a Angles. .
Gautier, A Benet.
Guibaud, a Bournezeau (ecole de garcons).
Provost, A Lucon.
Ravaud, Felicite, A la Chaize-le-Vicomte.
Augereau, Astelie, a Chaille-les-Marais.
Danet, is Saint-Georges-de-Montaigu.
Remy, aux Brouzils (ecole de garcons).

— 472 —
Mlles Dona, a Saint-Juire Champgillon.
Péault, a la Guyonniere.
Bourseault, a l'Aiguillon-sur-ItJer.
Artarit, a Vouille-les-Marais (6cole de garcons).
Anus, aux Clouzeaux.
Cailleau, a la Ferriere.
Thibaud, a Saint-Malo-du-Bois.
Par decision de M. le Ministre de l'Instruction publique, des posies
d'adjoints et d'ajointes ont 616 crees dans les communes suivantes :
ANOINTS :
Chail16-les-Marais ; Aubigny ; Commequiers ; les Clouzeaux ;
Treize-Vents ; Saint-Mato-du-Bois ; Cheffois ; Tiffauges ; Saint-
Hilaire-de-Riez ; la Guyonniere ; Noirmoutier ; Bois-de-Gene ;
Saint-Gilles-sur-Vie ; Vix ; Maillezais ; Talmont ; Coex ; Montournais
; Jard ; la Barre-de-Monts ; Marsais-Sainte-Radegonde ; Le
Boupere ; La Ferriere.
ADJOINTES :
Saint-Mato-du-Bois ; la Ferriere ; les Clouzeaux ; la Guyonniere.
D ons et Liberalites.
M. le Ministre a accorde des secours applicables a l'installation
des maisons d'ecoles des communes suivantes :
Talmont 9,000 fr.
Sainte-Hermine I ,250 fr.

11
Certificats d'etudes primaires.
0 - ONUSES.
ANNEE 1881.
NOM
de l'inst it wear
ea de Finstitatriee.
NOMBRE
des eleves
CIRCONSCRIPTION DE LA ROCHE-SUR-YON
La Roche-sur-Yon . . .
Id.
Id.
Saint-Andre-d'Ornay. .
Aubigny ..... .
Le Bourg-sous-la-Roche
La Chaize-le-Vicomte.
Les Clouzeaux
Fougere
Mouilleron-le-Captif .
Nesmy
Le Tablier
Thorigny
Venansault
Saint-Florent-des-Bois
Chaille-les-Ormeaux .
Canton de la Roche-sur-Yon.
Ecoles de garcons on mixtes.
MM.
Eeoles de titles.
Mmes
Renou,
Marais,
Durand,
Rigalleau,
ChAtaigner,
Blezeau,
Guerineau,
Ageon,
Coutant,
Verdon,
Bouteiller,
Magneau,
Plaire,
Baudry,
P3.pin,
Dazelle,
2
11
3
4
4
7
Saint-Andre-d'Ornay . .1 Chevillon, 3 1
La Chaize-le-Vicomte .I Godin, 3 2
Mouilleron-le-Captif . 1 Verdon, 2 1
Venansault ! Chauvet, 4 1
La Roche-sur-Yon . . Dillon, .a
Fougere Bizon, n
Saint-Florent-des-Bois .1 Vrignaud,
3
3
3
5
2
2
4
1
2
3

COMMUNES.
Le Tablier
Chaille-les-Ormeaux .
Le Bourg-sous-la-Roche
Les Clouzeaux
Thorigny
Nesmy
Aubigny
— 174 —
NOM
de rinstituteur
ou de l'institutrice.
Guillebourdeau,
Fumoleau,
Payraudeau,
Moinardeau,
Rousselot,
Nevot,
Chataigner,
Canton des Essarts.
Ecoles de gallons ou mixtes.
MM.
NOMBRE
des élèycs
5 5
)
) )
) )
) )
Les Essarts Chabot,
La Ferriere Marciteau, 5
Sainte-Cecile
Allard,
4
Sainte-Florence
Breteau,
L'Oie
Guilbaud, 5 2
Saint-Martin-des-Noyers Roy,
5 1
Boulogne
Blanchard,
DompierrP
Francheteau,
La Merlatiere
Guibaud,
Eeoles de flues.
Mmes
Les Essarts Bertrand, 9
Saint-Martin-des-Noyers. Duret, 3 3
Boulogne . Bulteau, )
Dornpierre
La Ferriere
Sainte-Cecile
Sainte-Florence .
L'Oie
La Merlatiere
Mary,
Durand et X.,
Albert, )
Gouin,
Mercier,
Delatorre,
)
)
)
»

Aizenay
Beaufou
Belleville
La Genetouze
Les Lucs
Le Poire-sur-Vie.
Saint-Denis-la-Chevasse
1 Saligny
Aizenay
Belleville (ecole libre)
Le Poire-sur-Vie.
Beaufou
Les Lucs
Saint-Denis-la-Chevasse.
Saligny
Les Epesses
Les Herbiers . . . .
Mesnard-la-Barotiere .
— 175 —
NOM
de l'instituteur
nu de l'institutrice.
Canton du Poire-sur-Vie.
Ecoles de garcons ou mixtes.
MM.
Citeau,
Poulin,
Peneau,
Bourneau,
Reverseau,
Gatoil, (frere Ephrem-
Marie),
Chevalleau,
Payraudeau,
Ecoles de files.
Mmes
Brenon, scour Marie-
Leontine,
Tardy, scour Saint-Fir-
min,
Barre, Victoire scour
Saint-Maur,
Mechineau, sceur Octavie
Landreau, scour Saint-
Alexandre,
Buet, Scour Marie-Edithe
Payraudeau,
Canton des Herbiers.
Eeoles de garcons on mixtes.
MM.
NOMBRE
des Sieves
6 4
1
3
2 4 2
16 11 I
»
)1
2
11
Belliard, 5
Collin,
Oirit,
4
3
5) I

COMNIUNES.
— 176 —
NOM
de l'instituteur
ou de l'institutriee. 1
NOMBRE
des leves
-1,''''•
-4..E.
Mouchamps (ec. cath.) . Orizet, 1 1
Mouchamps, (ee. protes) Letalle, 2 2
Petit-Bourg-des-Herbiers BoidO, 1
Saint-Paul-en-Pareds . Murzeau, 1
Vend rennes
Crochet,
4 1
Ardelay
Soullard,
Beaurepaire
Dugast,
Saint-Mars-la-Reorthe Coutant,
Eeoles de flues.
Mmes
Ardelay Ganachaud, 4 3
Les Epesses Chapeau, 4 3
Les Herbiers Joly, 8 6
Mesnard-la-Barotiere . . Sorin, 3 1
Mouchamps, (ec. protes) Letalle,
4 4
Beaurepaire
Dronneau,
Mouchamps . . . .
Barais,
Petit-Bourg-des-Herbiers Albert,
Saint-Mars-la-Reorthe. Bouteiller,
Saint-Paul-en-Pareds. Guilbaud,
Vendrennes
Bobard,
Canton de Montaigu.
Ecoles de gargons ou mixtes.
MM.
La Bernardiere Bernard, 2 2
La Boissiere Badreau, 2 ii
La Bruffiere . Guichard, 5 1
Civand Esgonniere, 9 2
La Guyonniere Guibert, 2 2
INIontaigu Metay, 12 0
St-Georges-de-Montaigu. Dien, 3 2
Treize-Septiers . Lib and, 4 3
Saint-Hilaire-de-Loulay. Dubois, frere Nepotien, »
Bouffere
Gras, frere Eugraphe,

COMMUNES.
La Bernardiere
La Bruffiere
Cugand
La Guyonniere
Montaigu
Treize-Septiers
La Boissiere
Bouffere
St-Georges-de-Montaigu
Saint-Symphorien . . .
— V77 —
geoles de flutes.
NOM
de l'instituteur
ou de l'institutrice.
Mines
Echappe,
Pauleau,
Benureau,
Raynard,
Moreau, 1
Boudeau, scour Marie-de-;
l'Esperance,
Folliau, sceur,
Picard,
Ecole libre,
Canton de Mortagne,
Ecoles de garcons ou mixtes.
MM.
Mortagne-sur-Sevre. . Guignard,
t-Aubin-des-Ormeaux Esgonniere,
Evrunes Brenon,
La Gaubretiere . . . . Clergeat,
St-Hilaire-de-Mortagne Lame,
Les Landes-Genusson. Andre, 3
St-Laurent-sur-Sevre . Barbault, J 5
Saint-Math-du-Bois. . Navarre, 2
St-Martin-Lars-en-Tiff. Gluard, 1
Tiffauges Malthete, 6
La Verne Dubreuil, 10
Chambretaud . . . . Maymaud, »
Treize-Vents Bouron, »
1
NOMBRE I
des eleves
3
5 6 6
1 1
2 2
6
3 3-
5 3 1
1 I
2
2
4
3
4

COMMUNES
Mortagne-sur-Sevre. . .
St-Aubin-des-Ormeaux
La Gaubretiere
St-Hilaire-de-Mortagne
St-Laurent (ecole corn.)
St-Laurent (ecole libre)
Saint-Ma1O-du-Bois. .
Tiffauges
Chambretaud . . . .
Les Landes-Genusson.
Mallievre
St-Martin-Lars-en-Tiff.
Treize-Vents
La Verne
— 178 —
Eeoles de Biles.
NOM
de l'instituteur
ou de l'institutrice.
mmes
Lel*
Galliot,
Talbot,
Buet,
Betin,
Chacun,
Navarre,
Bourget,
Bouvet,
Ecole
Sceur Marie-St-Cyrille,
Chupin,
Tardy,
Sceur Anatolie,
Canton de Roeheserviere.
Eeoles de garcons ou mixtes.
MM.
L'Herbergement .
Millat,
Mormaison
' I
Verdon,
Rocheserviere I Lefebvre,
St-Andre-Treize-Voies. 1 Bizet,
St-Philbert-de-Bouaine ' Betard,
Saint Sulpice-le-Verdon , Gautron,
L'Herbergement . .
Rocheserviere
St-Andre-Treize-Voies
Mormaison
Saint-Sulpice-le-Verdon
St-Philbert-de-Bouaine
Eeoles de filles.
Mmes
Duprey,
Goichon,
Bazin,
Grolleau,
Guilbaud,
Verdon,
I
NOMBRE
d es eleves
I 13 7
2 2
4 4
2 2
2
5 1
1 1
3 3
»
»
) »
1 )
1 1
6 4
1 1
2 1
3 2

1'7') - -
NOM
de l'instituteur
on de l'institutrice.
Canton de Saint-Fulgent.
Ecoles de garcons ou mixtes.
MM.
NOMBRE
des &eves
Bazoges-en-Paillers Corqueteau, 5 1)
Les Brouzils Remi, 6 5
Chauche Papon, 5
Chavagnes-en-Paillers Foucaud,
5 4
La Copechagniere . . Moreau,
La Rahateliere
Guibert,
4
Saint-Andre-Goule -d'Oie Biret,
2
Saint-Fulgent Cornevin, congreganiste
Ecoles de flues.
Mines
Les Brouzils Gautier, 3 3
Chauche Poiron, 4 3
La Copechagniare Mauvillain, 1 1
La Rabateliere Borgleteau, 1 1 4
Saint-Andre-Goule-d'Oie Paillard,
1 1
Bazoges-en-Paillers. . . Girard, coogreganiste,
CIRCONSCRIPTION DE FONTENAY-LE-COMTE
Canton de Fontenag-le-Comte.
Ecoles dc garcons ou mixtes.
MM.
Fontenay-le-Comte. Rousseau, 15 45
Id.
Frere LapOtre, 3 3
id. ec. prot Faivre,
1 1
Le Langen Delaunay, 4 9
Long eves Phelippeau, 2
Le Poire-sur-Velluire. Paillat, 7
Pissotte Bodin, 1

I
COMMUNES.
Velluire
Auzay
Chaix
Charzais
Fontaines
L'Orbrie
Saint-Medard-des-Pres .
Montreuil
— 180 --
Eeoles de lilies.
Mines
Madu,
Pelletier,
Sarrazin,
Yvon,
Hovel,
Mitard,
Metais,
Braud,
NuMBRE
de; eleves
Fontenay-le-Comte. Texier, 8 8
Id.
Id.
Le Langon
Fontaines
Poire-sur-Velluire .
Montreuil
Velluire
Auzay
Charzais
Longeves ,
Soupault,
Scour Sainte-Thereze,
Scour Rose,
Scour Theotiste,
Guillon,
Scour Theomille,
Scours libres,
Scours libres,
Scour Antoinette,
Coutant,
1
3
2
1
2
2
1
1
3
2
1
2
1
L'Orbrie
Saint-Medard-des-Pres
Scours libres,
Gaignet,
Pissotte
Scour Saint-Marcel,
Fontenay-le-Comte. . Scours libres,
Canton de la Chataigneraie.
Ecoles de garcons ou mixtes.
MM.
NOM
de l'instituteur
ou de l'institutrice.
Antigny Ouvrard, 3 1
Bazoges-en-Pareds . Bouhier, 4 1
Breuil-Barret Guillet, 4 3
Cezais Bouillon, 1
La Chataigneraie. . Millet, 3 3
Cheffois Yvon, 1 4

COMMUNES.
— 181 —
NOM
de l'instituteur
ou de l'institutrice.
NOMBRE
des dines
Saint-Hilaire-de-Voust. . Driau, 2
Loge-Fougereuse. . . . 1 1
Saint-Maurice-des-Noues Texier, 3 1
Menomblet Belaud, 4 2
Mouilleron -en-Pareds. . Brunet,
4 3
Id.
Loux,
3 3
Saint-Pierre-du-Chemin . Bodin, 2
Saint-Sulpice-en-Pareds Nicolas, 2 2
Thouarsais Mercier, 2 2
Vouvant. Lunard, 5 3
Saint-Maurice-le-Girard Neau, A A
La Tardiere Soulisse, ))
La Chapelle-au-Lys. Pajaud, »
Ecoles dc flues.
Mines
La Chapelle-aux-Lys . Chauvreau, (congr.), 1 1
Id. (ham. de Salvaison) i , Bodin,
1 1
Saint-Maurice-des-Noues Ecole libre cong., » »
Id. Grenon,
»
Bazoges-en-Pareds . . Denechaud, »
Breuil-Barret Gaston, »
Cheffois Martin, »
Canton de l'Hermenault.
E(:oles de garcons oh mixtes.
MM.
Bourneau Gilot, 1 1
L'Hermenault Renaud, 1 1
Marsais-Ste-Radegionde Baudry, 1 1
Mouzeuil Auger, 1 1
Nalliers Pilier, 4 4
Saint-Cyr-des-GaAs. Normand, 1 -I
Saint-Valerien Seguinot, 2 2
SerignO Butraud, 4 4
Petosse Arcelin,
Pouille Hubert,
St-Martin-des-Fontaines. Malliere, A >,
St-Laurent-de-la-Salle. . Bourneau, »
St-Martin-sous-Mouzeuil. Duverdier,

COMMUNES.
Marsais-Ste-Radegonde
Mouzeuil.
Nalliers (Chevrette).
Serigne
L'Hermenault
Bourneau
Nalliers
Benet, (ecole catholique)
Id. (ecole protestante)
Doix, (ecole publique) .
Id. (ecole libre) . . .
Ste-Christine, (ec. pub.).
St-Sigismond, (ec. pub.)
Id.
Yix, (ecole publique) .
Bouille-Courdault. . .
Damvix
Lesson
Liez
Maillezais
Maille
Saint-Pierre-le-Vieux.
— 182 --
Ecoles de tales.
coM
de Finstnuteur
on de Yinstitutrice.
Mmes
Burois,
Guibretaud, scour Ste-
Praxede,
Blanchard,
Charpentier, sceur Saint-
Misael,
Contony, scour Sainte-
Yvonne,
Sarrazin,
Scour Sainte-Claire,
Canton de Maillezais.
Eeoles de garcons ou mixtes.
MM.
Loizeau,
Cler,
Loiseau,
Piffeteau,
4
3
2
4
4
2
1
1
Fallourd,
1
Eleve libre, 1
•1
Guinot,
1 1
Guillery,
Mace,
Gratron,
Belaud,
A
Geffre,
Menard,
Forgerit,
A

Benet, (ecole libre). . .
Bouille, (ecole publique)
Damvix, (ecole publique)
Maillezais (ecole pub.) .
Maine, (ecole publique).
St-Pierre-le-Vieux (ecole
publique)
Benet, (Nessier)
Id. (Azi re)
Id. (bourg)
Liez
Saint-Sigismond
Vix
Pouzauges
Le Boupere
Saint-Mesmin
Monsireigne
Montournais
Reaumur . .....
Ghavagnes-les-Redoux .
Tallud-Sainte-Gemme. .
La Flocelliere .
La Pommeraye
Saint-Michel
Meilleraie
— 1.83 —
Ecolos de Blies.
NOM
de l'institutear
ou de l'institutrice.
Mmes
Sceur Theodore,
Perrocheau,
Boide,
Delacroix,
Gamier,
Raynard,
Lelievre,
Pelletier
Girard,
Mollet,
Bertrand,
Sceur Saint-Melece,
Canton de Ponzattges.
Eeoles de gargons on mixtes.
MM.
Ricard,
Gaignet
Mazeau,
Girard,
Guery,
Morain,
Bichaud,
Marchand,
Thirion,
Bousseau,
Seguin,
Morin,
1
NOMBRE
des eleves
2
5
4
1
2
2
2
2
4
2
5 5
6. 6
4 4
3 3
1 1.
1 1
»
a »
a
a »
a a

COMMUNES.
-- 184 —
Ecoles de Riles.
NOM
de l'instituteur
ou de l'institutrice.
Mmes
NOMBRE
des eleves
Pouzauges
Brunet, sceur St Thecle, 3
Id Gamier,
1
Le Boupere Mechinaud, soeur Marie, 4 . 1
Saint-Michel . Doussin, sceur Donatien, 3 3
La Meilleraie Rotureau, sour Marie, 2 2
Monsireigne Lebreton, 2 2
Saint-Mesmin Marie, soeur Remy, 2 2
La Pommeraye . . . • Blanchet, sceur Stephanie 2 2
Chavagnes-les-Redoux.
La Flocelliere
Tallud-Sainte-Gemme.
Montournais
Reaumur . . . • . .
Chatelliers
Saint-Hilaire-des-Loges
Foussais
Mervent
Saint-Michel-le-Clouq.
Payre-sur-Vendee . .
Puy-de-Serre
Xanton-Chassenon . .
Faymoreau.
St-Martin-de-Fraigneau
Oulmes
Bichaud,
Sceur, Marie-Rosalie,
Ecole libre,
Sr Marie Ste Clementine,
Ecole libre,
Sceur Marie-Rosalie,
Canton. de Saint-Hilaire-des-Loges.
Eeoles de garcons ou mixtes.
MM.
teoles de lilies.
Pen noteau,
Moinard,
Moreau,
Robion,
Beaupuis,
Goupil,
Grilly,
Micheneau.
Bonnaud,
Petit,
Grelard,
I\ Imes
3 7!
‘.1
6
3
Saint-Hilaire-des-Loges .I Delacroix, I 10 I 6
Foussais . Lecomte, sceur Aline, I 2 2
CO

I
COMMUNES.
— 185 —
NOM
de finstituteur
ou de rinstitutriee.
NOMBRE
des elves
Mervent Chauvin, 3 3
OuImes Sacre, 5 5
Faymoreau , Fradin,
A 5
Saint-Michel-le-Clouq. . Ecole libre, » 3)
Nieul-sur-l'A.utise . . . Id. » »
Xanton-Chassenon . . . Rabaud,
» »
Saint-Hilaire-des-Loges. Ecole libre, »
CIRCONSCRIPTION DES SABLES-D'OLONNE
Canton des Sables-d'Olonne.
Ecoles de garqons ou mixtes.
MM.
Les Sables-d'Olonne .
Dorey,
Id.
Ecole congreganiste,
Château-d'Olonne. . . Mignet,
Vaire Charbonneau,
La Chaume Chain eau,
Ile-d'Olonne Porcher,
Olonne 011ivier,
Les Sables-d'Olonne . .
Id. (la Chaume)
Château-d'Olonne. . .
Sainte-Foy
Ile-d'Olonne
Olonne
Ecoles de Rules.
Mmes
.;
13 3
5 2
2 1
3
Ecole congreganiste, 5
Id. 5 1
Meraud, ).3 »
Bauvineau, »
Besson, »
Nilsson, »

COMMUNES.
Beauvoir.
Bouin
Saint-Gervais.
Saint-Urbain
Beauvoir.
Beauvoir.
Saint-Gervais
Bouin
Id.
— 186 —
NOM
de l'instituteur
ou de l'institutrice.
Canton de Beauvoir.
Eeoles de garcons ou mixtes.
MM.
Jacob (congreg.)
Priouzeau,
Bonnin,
Martineau,
Ecole libre,
Ecoles de lilies.
Mmes
S6nechault (congr.),
Lhomme id.,
Ecole libre,
Bossuet,
1 1
)
Saint-Urbain Moreau, » )
Challans
Id.
Bois-de-COne
Chateauneuf
La Garn ache
Sallertaine
Froidfond
Canton de Chatlans.
Eonles de garcons on mixtes.
MM.
4
2
2
Neau, 1 14
Grignon, 1 3
Levron, 1
Saunier,
I 1 2
Bernier,
Dibot,
Guillot, I 5 )
4
1
'1
12
3
1
2

COMMUNES.
I
4 Bois-de-Cene
1
Sallertaine
Froidfond
1
I
— 187 —
Finks de fines.
NOM
de l'instituteur
ou de l'instnutrice.
Mm es
Canton de l'Ile-d'Yea.
Eeoles de garcons ou mixtes.
NOMBRE
des eleves
P.
Baux, 1
Bretagne, 2
Brosset,
MM.
Port-Joinville I Burgaud,
Le Bourg . . I Maingourd,
1
1 Port-Joinville
1 Le Port
1
Le Bourg
La Mothe-Achard. . . .
St- Georges - de-Pointin-
doux
Saint-Julien-des-Landes
Martinet
Saint-Mathurin
Beaulieu-sous-la-Roche
Eeoles de fines.
Mmes
Bailleul,
Religieuses des Sacres-
Cceurs,
Maingourd,
Canton de la Mothe-Achard.
Eeoles de garcons ou mixtes.
MM.
Vequaud, 2
‘.5
9
3 2
Berjonneau, 1 D
Faucher, I 1
Rive, 1 »
Charrier, 1_ 4
Morandeau, ,)

COMMUNES.
La Cliapelle-Achard . .
La Chapelle-Hermier. .
Sainte-Flaive-des-Loups
Le Girouard
Landeronde
Nieul-le-Dolent . . .
Beaulieu-sous-la-Roche.
Id.
St-Georges - de-Fointin-
doux
La Mothe-Achard. . .
Sainte-Flaive-des-Loups
Saint-Julien-des—Landes
Landeronde
Saint-Mathurin. . . .
Nieul-le-Dolent
La Gueriniere
L'Epine ...... .
Barbare
Noirmoutier
La Fosse.
- 188 —
Eeoles de fines.
NOM
de l'instituteur
ou de l'instautrice.
Soupault,
Trioux,
Bonnet,
Gaslonde,
Tapon,
Hurtaud,
Mmes
Theaux,
Ecole libre,
Mace,
Crouzit,
Gregoire,
Hervouet,
Godin,
Bonnet,
Hurtaud,
Canton de Noirmoutier.
Eeoles de garcons ou mixtes.
MM.
Ecoles de fines.
Mmes
Simon,
Bastard,
Baud,
Cottin,
Gregoire,
Noirmoutier Mondain (congr.),
La Gueriniere Delavaud,
Barbatre. -Vachon,
L'Herbaudiere Pruneau,
L'Epine Baud,
-
NOMBRE
des eleves
7
3
2
2
9
2

COMMUNES
— 189 —
NOM
de Finstitutour
oa de riestitutriee.
Canton de Palluau.
Eroles de garcons ou mixtes.
MM. .
NOMBRE
des tleves
Palluau
Lame,
2
Apremont
Palvadeau, 2
St-Christophe-du-Lign. . Fort, 3 1
La Chapelle-Palluau . . Chabirand, 2
Saint-Etienne-du-Bois. . Hurtaud,
3
Falleron
Renoux,
Saint-Paul-Mont-Penit . Arrive',
2-
Grand'Landes
Gluard,
Mache.
Flagon,
- »
Eeoles de titles.
Mme s
Palluau . . .... Piveteau, 1 1
La Chapelle-Palluau Hillereau, 2
Falleron Viaud, 1 1
St-Paul-Mont-Penit. Tardy, 1
Apremont
Landreau,
»
Grand'Landes
Biziere,
Canton de Saint-Gilles-sur-Vie.
Ecoles do garons ou mixtes.
MM.
Saint-Gilles-sur-Vie. . Renaudet,
2
Id.
Frere Etzeard, 5
Coex Bonnaud, 3 1
Cpmmequiers David, 1 1
IA Fenouiller Chabiron, 4
Saint-Hilaire-de-Riez . Simoneau, 6
L'Aiguillon-sur-Vie . . Guittet,

CuMMUNES.
Bretignolles
Croix-de-Vie
Landevieille
Sain t-Martin-de-Brem.
Saint-Reverend. . .
Riez
— 190 —
Ecoles de fines.
NOM
de rinstRuteur
on tie rinsututrice.
Mines
Deniaud, 1 )
Pivoin, 1 »
Delaire,
»
Billet,
t
I »
Moret, I A
Voisin, I »
NOMBRE
des dews
Landeveillo
Bocquier,
1 1
. . Renaudin,
» »
Coe* Molle, » »
Commequiers Aubert, A A
St-Hilaire-de-Riez . . G-uillotin, » )
Saint-Maixent-sur-Vie. Robert, )
Saint-Martin-de-Brem. Dugast, » A
Saint-Reverend Lauret, » )
Saint-Jean-de-Monts. .
La Barre-de-Monts. .
Le Perrier
Soullans
Notre-Dame-de-Monts.
Canton de Saint-Jean-de-Monts.
Ecoles dn garons ou mixtes.
MM.
Ecoles de flues.
Reverseau,
Palvadeau,
Thomas.
Brianceau,
Collignon,
Mmes
Saint-Jean-de-Monts. . . Ecole libre, 3 ' 3
La Barre-de-Monts. . Viaux, 5 4
Le Perrier Fonteneau, 2 2
Soullans Charrier, 4 2
2
1
2
1
1

COMMUNES.
Talmont
Avrille . .
Le Bernard.
Grosbreuil. .
Saint-Hilaire-de-Talmont
Jard.
Longeville
Poiroux
--- 191 —
NOM
de l'instituteur
ou de l'iustitutriee.
Canton de Talrnont.
teoles' de garcons ou mixtes.
MM.
Ecoles de flues.
Chaperon,
Bergereau,
Piraud,
Praud,
Grossard,
Tapon,
Petit,
Puaud,
Mmes
Talmont Ecole libre,
Le Bernard Id.
Grosbreuil Gautier,
Saint-Hilaire-de-Talmont Martineau,
Longeville Gardais,
AvrillO. t De Chabert,
Querry-Pigeon I Laurent,
Saint-Hi1aire-1a-Foret. Goua,
Jard. : Mainsant,
Poiroux Poilane,
CIRCONSCRIPTION DE LugoN
Canton de Lacon.
teoles de garcons ou mixtes.
MM.
NOMBRE
des eleves
6 4
5 3
1 I
3 2
2
1
2 I
1
2
1
1
1
1
2 9
I Lucon Pillier, I '2 ),
L'Aiguillon-sur-Mer. . Jouflot,
4 1
Chasnais Chauvet.
).)

COMMUNES
Grues
Triaize
Saint-Michel-en-l'Herm
Saint-Denis-du-Payre.
Sainte-Gemme-la-Plaine.
Lairoux
Magnils-Regniers. . .
-- 19 -2 --
teoles de Hes.
NOM
de riustituteur
ou de finstitutrice.
Burcier,
Goj on,
Berthaud,
Arcade,
Chalon,
Jutard,
Viaud,
Mmes
IMMIT.71
511. 1C-9",
NOMBRE
des eleves
Lucon Rigaud, 10 7
Fillon-lteverseau, 2
Saint-Michel-en-l'Herm . Bridonneau,
1
Id.
Sceur Marie-Fulgent, 5 1
Triaize
Bossard,
3
Grues
Theaud-Rivalland,
Lairoux
Bridonneau,
Magnils-Regniers.
Maindron,
Canton de Chantonnay.
Ecoles de garcons oil mixtes.
MM.
Chantonnay
Pasquier,
4
Id. (libre) . . Anatole, 9
Bournezeau Guibaud, 6
Saint-Prouant
Augereau, 5
Id
Daroux
'3
Saint-Philbert -du-Pont-
Charrault Blaud, 2
Sigournais Libaud, 2
St-Vincent-Puy maufrais. Rouger, 1
Saint-Mars-des-Pres . Reverseau, 2
Puybelliard
Vincendeau,
Rochetrejoux
Neraud,
3 3
Saint-Germain-le-Princay Blaud, 4 2
Saint-Vincent-Sterlanges, Herbretheau, 6 2
Saint-Hilaire-le-Vouhis .1 Naulet,
1.

Chantonnay
Saint-Germain-le-Princay
Saini-Prouant
Bourn ezeau
re-le-Vou his
Saint - Phil bert-du - Po n t-
Charrault
Sigournais
Saint-Vincent-Sterlanges
Chaille-les-Marais
Youille
Sainte-Radegonde
l'Ile-d'Elle
Champagne . . .
Gue-de-Velluire .
Puyravault
Chaille-les-Marais.
Id.
Moreilles
i Sableau
I. Vouille
Gue-de-Yelluire
.
l'Ile-d'Elle
La Taillee
Sainte-Radegonde
— 193 —
Eeoles de fines.
Nom
de riustduteur
ou de finstitutrice.
_Nimes
Mallet,
Scour Marie-Joseph,
Daroux,
Scour Marie-Agnes,
Scour Marie-Celeste,
Scour Salome,
Scour Marie-Ephrem,
Scour Saint-Justin,
Canton de Chaille-les-Marais.
Eeoles de gan,:ons ou mixtes.
MM.
Eeoles de flues.
Arrignon,
Artarit,
Girardeau,
Arnaud,
Texier,
Hurtaud,
Auger,
mrfies
You,
Cornevin,
Jubien,
Salat,
Gaston,
Martin,
Gaudin,
Chevalier,
Breteau,
UM BEE
des eleves
1 1
2
3
3 6 3
1 1
9, 1

Mareuil
Rosnay
Château-Guibert . .
Les Moutiers - les-Mauxfaits.
Bessay
Peault
Corps
La Bretonniere
La Couture
Les Pineaux-Saint-Ouen
Château-Guibert
Mareuil
Peault .
Corps
Les Moutiers-l-Nlauxfaits.
Champ-Saint-Pere . .
Angles
Curzon
La Jonchere
St-Avaugourd-des-Landes
La Tranche
— 194 —
NOM
de l'instituteur
ou de l'institutriee.
Canton de Mareuil.
Ecoles de garcons ou mixtes.
MM.
Ecoles de flues.
Bodin,
Grolleau,
Soulet,
Rivalland,
Rocheteau,
Ouvrard,
Denis,
Mouzon,
Chauveau,
Rivalland,
Mmes
1
NOMBRE
des 6Ieves
5
4
1
Sur Saint-Nicephore, 2
Sceur St-Jean-Climaque, 2
Foisson, 1
Gatineau,
Canton des Moutiers-les-Mauxfaits.
Ecoles de garcons ou mixes.
MM.
Morilleau, 2
Vizet, 1
Pacaud, 4
Petit, 7
2
Rize,
Dagondeau,
3

St-Cyr-en-Talmondais. .
St-Vincent-sur-Graon.
St-Benoit-sur-Mer. . . .
La Boissiere-des-Landes
Le Givre
— 195 —
NOM
de l'instituteur
on de Iinstitutriee.
Martin,
Mercier,
Tapon,
- Pacaud,
Guinot,
Ecoles de Mies.
Mmes
1=11•1•1••■■•=11...,
^
NOMBRE
des &yes
Les Moutiers-l-Mauxfaits Duret, 2 2
Curzon •
St-Cyr-en-Talmondais. .
St-Vincent-sur-Graon.
Angles
La Boissiere-des-Landes
Saint-Benoit-sur-Mer.
Sur Saint-Mamert,
Texier,
V. Guicheteau,
Gozola,
Sceur Marie-St-Gilbert,
Guillard,
3
1
2
1
2
La Tranche
Bareil-Papin,
Canton de Sainte-Hermine.
Ecoles de garcons Olt mixtes.
MM.
La Chapelle-Themer . .
St-Etienne-de-Brillouet .
St-Juire-Champgillon . .
Sainte-Hermine . . .
Cremois,
Guillotton,
Pinet,
Ancelin,
2
3
2
1
3
Saint-Hilaire-du-Bois.
La Reorthe
Thire
Saint-Aubin-la-Plaine.
Saint-Jean-de-Beugne.
Le Simon-la-Vineuse .
Milet,
Reverseau,
Chalons,
Faivre,
Croize,
Faivre,
1
5
1
Sai n t- M a rtin-Lars . .
La Caillere .
La Jaudonniere. . .
Brochet,
Bard,
Lambert
I

COMMUNES.
Ste-Hermine (ec. corn.).
Id. (ecole libre)
Saint-Hilaire-du-Bois.
La Beorthe
St-Etienne-du-Brillouet
Le Simon-la-Vineuse
La Jaudonniere
Saint-Jean-de-Beugne.
Thire
Saint-Juire-Champgillon
La Caillere
— 196 —
Eeoles de Lilies.
NOM
de Inustituteur
ou de ruistitutrice.
Mmes
Pertuze,
Troadee, sceur Samuel,
Bard, sceur Felicite,
Douillard, scour Eutrope.
Guilloton,
Faivre,
Lambert,
Les .sceurs,
Les sceurs,
Giraud,
Deligne,
Lora de leur recente reunion h Paris, MM. les Inspecteurs
d'Academie ont demande des instructions au sujet de certaines
publications pedagogiques qui renferment, soit dans le corps
du journal, soit sous la forme de feuilles encartees, des bulletins
financiers, dormant des informations et des conseils sur les placements
d'argent et lea operations de Bourse. L'Administration
a repondu qu'elle ne pouvait que regretter de voir des affaires
d'argent si etrangement melees h des questions scolaires, mais
que n'ayant pas le droit d'intervenir dans des entreprises
de l'initiative privee, elle n'avait aucun rnoyen d'empecher ces
communications, dont elle reconnaissait d'ailleurs tons lea
inconvenients. Elle ne pent done que recommander h MM. les
Inspecteurs dAcadernie de premunir lea instituteurs places
sous leurs ordres, non contre telle ou telle entreprise financiere,
mais d'une facon generale, contre lea tentations dangereuses
des jeux de Bourse.
La Roche-Bur-Yon, imp. L. Gaeta.
2
5
5
6
1

BULLETIN
DE
L'INSTRUCTION PRIMAIRE
DE LA VENDEE
Quimiimc anniT. Octobfe 180 .
L'insertion au Bulletin des avis, instructions et circulaires tient
lieu de notification officielle.
SOMMAIRE
1. Mouvement du personnel.
2. Indemnite pour frais de deplacement des instituteurs et institutrices qui
se renclront aux conferences pedagogiques.
Ccrtificat d'aptitude peclagogique.i
1. Circulaire de l'Inspecteur d'Acadernie relative an cahier journal et an
cahier de compositions.
5. Circulaire de l'inspecteur d'Academie relative a l'enseignement du dessin.
0. Societe de secours mutuels.
7. Circulaire relative a l'etablissement d'ecoles primairessratuites de files.
g. Decret relatif aux &ales de hameau.
9. Concessions de livres aux bibliotheques pophlaires.
10. Avis. — Bibliotheques populaires.
11. Rapport an President de la Republique franoise pour la repartition du
credit de 15 millions destine a alleger, en 1882;les charges communales
relatives a l'instruction primaire.
12. Decret relatif an prelavement du 5e des revenus ordinaires pour les
depenses de l'enseignemont primaire.
13. Registres et ecritures scolaires.
Mouvement du personnel.
Par arretes de M. le Prefet, en date des 21, 22 et 31 octobre
1881, ont ete nommes :
INSTITUTEURS.
M. Jacquet, instituteur aux Essarts, en remplacement de
M. Chabot.
M. Guenot, instituteur it Saint-Laurent-sur-Sevre, en remplacement
de M. Barbault.

— 198 —
M. Dagondeau, instituteur-adjoint a la Roche-sur-Yon, instituteur
a Saint-Martin-Lars-en-Tiflauges, en remplacement de
M. Coutant.
M. Coutant, instituteur a Saint-Martin- Lars-en-Tiffauges,
instituteur a Saint-Michel-Mont-Mercure, en remplacement de
M. Seguin.
M. Seguin, instituteur 4 Saint-Michel-Mont-Mercure, instituteur
It la Verne, en remplacement de M. Dubreuil.
M. Bone, instituteur-adjoint It Damvix, instituteur It Saint-
Avaugourd-des-Landes, en remplacement de M. Rive.
M. Rive, instituteur It Saint-Avaugourd-des-Landes, instituteur
It Curzon, en remplacement de M. Sacre, noinme surveillant a •
l'ecole normale de la Roche-sur-Yon.
INSTITUTRICES.
Mme Drapeau, institutrice congreganiste a Rollat (Somme), a
Vendrennes, en remplacement de Mme Robart.
Mine Collangete, institutrice-adjointe congreganiste a Saint-
Andre-Goule-d'Oie, institutrice It Saint-Hilaire-le-Vouhis.
ADJOINTS AGREES.
MM. Limoges, a Damvix.
Prevaud, a Chambretaud (creation).
Onillon, a Antigny (creation).
Par decision de M. le Ministre de l'Instruction publique et
des Beaux-Arts, en date du 17 octobre, une somme de
1,500 fr. a ete mise It la disposition de M. le Prefet de la Vendee
pour subvenir aux frais de deplacement des instituteurs et institutrices
qui se rendront aux conferences pedagogiques pendant
l'annee 1882.
Certificat d'aptitude pedagogique.
Out obtenu le certificat d'aptitude peda.gogique apres les
examens des 3 et 10 octobre
MM. Marciteau, instituteur a la Ferriere.
Berthaud, instituteur a Saint-Michel-en-l'Herm.
Thirion, instituteur It la Flocelliere.
MIe Sacre, institutrice It Chantonnay.

— 199 —
CIRCULAIRE.
MESSIEURS LES INSTITUTEURS,
MESDAMES LES INSTITUTRICES,
-One circulaire de M. le Ministre de l'Instruction publique,
en date du 14 octobre, supprime le r journal de classe. M. le
Ministre a pense qu'à une epoque oh tous les maitres reconnaissaient
la preparation consciencieuse de la classe comme une
necessite, ii etait inutile d'exiger plus longtemps la constatation
materielle de ce travail prealable.
Mais si M. le Ministre allege la tache des instituteurs ii
demande que lecahiers multiples, que j'avais moi-meme essaye
de proscrire l'annee derniere dans toutes les ecoles publiques
du departement, soient remplaces par un cahier unique de
devoirs journaliers. Vous voudrez bien a l'avenir ne mettre entre
les mains de vos eleves qu'un cahier d'ecriture, un cahier de
devoirs journaliers et un cahier de compositions.
Vous veillerez h ce que chacun des devoirs soit separe par
un trait et porte exactement la date du jour oh il a Ote fait.
Pour que le contrele de MM. les Inspecteurs primaires soit
plus facile, vous voudrez bien corriger et annoter a l'encre
rouge le cahier de compositions et inscrire en tete du devoir la
place meritee par releve.
Dans beaucoup d'ecoles les enfants emportent leurs cahiers
lorsqu'ils sont finis et souvent les detruisent, il est absolument
necessaire de faire cesser cette pratique et de conserver tousles
cahiers, sans exception, dans les archives de l'ecole jusqu'h la
fin de l'annee scolaire. us seront ainsi toujours a la disposition
de MM. les Inspecteurs primaires qui jusqu'ici ont regrette trop
souvent de ne pouvoir les verifier et se rendre compte des
progres de chacun des eleves.
Agreez, Messieurs les Instituteurs et Mesdames les
Institutrices, l'assurance de ma consideration distinguee.
L'Inspecteur d'Acadeinie,
PAISANT.

— 200 —
MONSIEUR L'INSPECTEUR,
La Roche-sur-Yon, le 2 novembre 1881.
Jusqu'ici on a accorde, dans la plupart de nos ecoles, une
place trop restreinte Is l'enseignement du dessin. Aujourd'hui
que les programmes sont arretes (voir le Bulletin du mois de
mars), je crois qu'il est bon de rendre cet enseignement obligatoire
dans toutes nos ecoles publiques. Toutefois, afin de ne pas
occasionner une perturbation dans notre emploi du temps, je
vous prie d'inviter MM. les Instituteurs et Mmes les Institutrices
a se contenter de remplacer l'ecriture, le mardi et le samedi
matin, par une leGon de dessin.
Agreez, Monsieur l'Inspecteur, l'assurance de ma
consideration la plus distinguee.
L'Inspecteur d' Academie.
PAISA.NT.
Societe de Secours mutuels des Instituteurs
et Institutrices de la Vendee.
L'Assemblee generale, dans sa séance du 24 aout dernier, a
modifie ainsi qu'il suit les art. 31 et 42 (§ l ei) des statuts :
Art. 2. — A l'avenir nul ne pourra entrer dans la Societe,
comme membre participant, apres 40 ans.
Art. 31. — L'age d'admission b. la retraite est abaisse a 50 ans,
It condition de 15 ans de societariat jusqu'au ler janvier 188'7,
et de 20 ans apres cette époque.
Art. 42 (§ ler). — Chaque membre nouveau payera un droit
d'entree egal au montant des cotisations qu'il aurait versees
s'il et fait partie de la Societe depuis le commencement de sa
deuxieme armee d'exercice comme titulaire.
Cette derniere disposition n'aura son application qu'au
ler janvier 1882. En consequence, les institute urs et institutrices
ages de moins de 40 ans qui entreront dans la Societe avant le
ler janvier, ne payeront quo les anciens droits : 5 fr. au-dessous
de 30 ans et 10 f r. de 30 a 40 ans.

— .201 --
Circulaire prescrivant l'etablissement d'eceles
primaires gratuites de filles
clans les communes qui en sont depourvues.
MONSIEUR LE PREFET,
Paris, le 5 seplembre 1881
Les rapports de MM. les Inspecteurs genOraux de l'enseignement
primaire m'ont signale dans un certain nombre de
departements une situation a I aquelle les lois recentes m'obligent
a mettre un terme.
Certaines communes, importantes par le chifIre de la population,
n'ont jusqu'a present, au lieu d'ecoles publiques de files,
que des classes gratuites, ouvertes soit dans des ecoles rOputees
communales, soit dans des ecoles libres tenant lieu d'ecoles
publiques. Ges classes sont confiees, moyennant une subvention
generalement tres faible, It une congregation qui dirige dans la
lOme commune de florissantes ecoles libres payantes.
Ni la lettre ni l'esprit de la loi du 16 juin dernier, qui a
prescrit l'etablissement inimediat de la gratuite dans notre enseignement
primaire national, ne me permettent de considerer
desormais, comme remplissant leurs obligations lOgales, les
communes qui ontrecours a cc mode d'enseignement au rabais.
Les rapports de l'inspection generale sont aussi explicites
qu'unanimes dans l'appreciation de ces classes pauvres »,
annexees par charite aux ecoles que frequentent les enfants de
families aisees. Tous les inconvenients qui resultaient de la
division des eleves de l'ecole publique en payants et gratuits
reparaissent dans cette combinaison, et its reparaissent singulierement
aggraves, parce quo les enfants pauvres n'ont memo
plus de contact avec les autres, qu'on ne leur donne ni les
memes 'mitres, ni les memos lecons, parce quo, les declarant
a priori moms aptes It Petude, et leur attribuant de moindres
besoins intellectuels, on leur reserve un enseignement amoindri
et des cours presque mecaniques depourvus de tout cc qui fait
la valour et la noblesse de l'education ; enfm, parce qu'il est de
l'interet de la congregation religieuse qui dirige les deux etablissements
rivaux de ne pas se faire concurrence a elle-meme

— 202 --
et de ne pas affaiblir le prestige de son ecole libre payante en
elevant, comme ce serait son devoir, l'Ocole communale gratuite
un egal degre de prosperite. Ii est contre la nature des choses
de demander b. une association humaine, quelque charitable
qu'on la suppose, de reserver Polite de son personnel, les
meilleures mothodes, les lecons les plus soignees, a un modeste
etablissement communal qui, s'il Otait tenu comme nos lois le
veulent aujourd'hui, no le cederait en rien b. l'institution privilegiee.
D'autre part, les raisons qui lui ont fait longtemps tolerer cot
kat de choses, c'est-h-dire la penurie des ressources communales
et Peconomie parfois considerable que realisait la
commune en se dispensant d'entretenir une veritable Ocole
publique, out aujourd'hui entierement disparu. Qu'elle ait une
ecole ou deux, qu'elle ait deux instituteurs ou qu'elle en ait dix,
la commune n'a pas desormais a payer davantage ; sa contribution
se reduit uniformement aux 4 centimes obligatoires. Le
prelevement meme sur ses revenus ordinaires, dont elle est
redevable en principe, est aboli en fait, grace aux liberalites du
Parlement, de sorte quo ce sont les fonds de subvention de
l'Etat qui supportent tous les accroissements de la depense
scolaire annuelle.
Pans ces conditions, la commune etant desinteressee dans la
question des frais d'entretien, et la responsabilite de l'execution
de la loi imcombant desormais a l'Etat, je ne puis que vous
recommander d'une facon pressante le plus prompt retour
possible a un &tat de choses regulier, c'est-h-dire l'etablissement
d'une ecole primaire publique de filles, independante de l'ecole
libre payante, dans toutes les communes qui, par economie ou
par tout autre motif, se sont jusqu'a present soustraites l'application
de la loi.
La seule difficulte qui pourra se presenter dans quelques-unes
de ces communes sera la necessite d'acquerir ou de construire
un local scolaire ; mais je compte sur vous, Monsieur le Prefet,
pour expliquer aux municipalites quo leur budget beneficie a
partir du -let janvier prochain, d'abord de l'abolition des centimes
extraordinaires, et ensuite de l'abolition du prelevement sur
les revenus ordinaires (sans compter la suppression pour les

-- 203 --
families des lourdes charges de la retribution scolaire) ; que
des lors ii ne leur sera ni difficile ni onereux d'affecter une
partie des fonds devenus fibres a un emprunt it la cais.3e des
ecoles. L'tat y ajoutera linmediatement, et aussi largement
qu'il le faudra, les subventions necessaires pour faire face it la
depense.
Par consequent, rien no doit vous arreter, Monsieur le Prefet,
dans la mise it execution des prescriptions legales. .1e vous
invite it provoquer le plus prochainement possible, de la part
du Conseil departemental de l'instruction publique, le retrait
des dispenses provisoires qui ont pu etre accordees aux communes
pour les exempter de creer les ecoles legalement obligatoires
; aussit6t quo le Conseil departemental aura decide,
en vertu des articles 1er et 2 de la loi du 10 avril 1867, la
creation d'ecoles primaires de lilies, notamment dans les
chefs-lieux d'arrondissement et dans les chefs-lieux de canton,
dont je vous envoie ci-incluse la liste et qui no peuvent etre
plus longtemps reduits it ce regime deplorable de classes annexees
it des couvents, vous voudrez bien faire les diligences
necessaires pour que les nouvelles ecoles puissent s'ouvrir dans
le plus bref delai.
Veuillez m'accuser reception de la presente circulaire, et me
faire connaitre les mesures que vous comptez prendre pour en
assurer l'execution.
Recevez, Monsieur le Prefet, etc.
Le President du Conseil,
Ministre de linstruction publique
et des Beaux- Arts.
JULES FERRY.
Le President de la Republique francaise,
Sur le rapport du President du Conseil, Ministre de l'Instruction
publique et des Beaux-Arts,
Vu l'article 2 de la loi du 10 avri11867, lequel est ainsi concu :
e Le Conseil departemental determine, sur l'avis du Conseil
municipal, le cas oii , it raison des circonstances, ii peut etre

-- 201 —
etabli une ou plusieurs ecoles de hameau dirigees par des
adjoints on adjointes » ;
Considerant qu'il importe de determiner d'une maniere precise
quelles sont les ecoles qui doivent etre placees au rang d'ocoles
de hameau,
Decrete :
Article premier. — Toute ecole etablie dans une section de
commune qui aura recu pendant l'annee au moms vingt-cinq
eleves de. cinq it treize ans, sera consideree comme Ocole
ordinaire, et l'instituteur-adjoint ou l'institutrice-adjointe qui
la dirige sera eleve au rang d'instituteur ou d'institutrice pour
jouir des avantages attaches it ce titre.
Art. 2. — L'ecole ainsi classee ne pourra, en cas de diminution
de l'effectif scolaire, etre replacee an rang d'ecole de
hameau qu'en vertu d'une decision du Conseil departemental.
Art. 3. — Le President du Conseil, Ministre de l'Instruction
publique et des Beaux-Arts, est charge de l'execution du present
decret.
Fait it Paris, le 10 octobre 188I.
JULES GREW.
Par le President de la Republique :
Le President du Conseil,
Ministre de l'Instruction publique
at des Beaux-Arts,
JULES FERRY.
Concessions de iivres aux bibliotheques
populaires.
MONSIEUR LE PREFET,
Paris, le 30 septembre 1881.
Le nombre des demandes qui me sont adressees chaque jour,
soit par la voie hierarchique, soit par l'entremise de MM. les
Senateurs et Deputes, en faveur des ))ibliotheques populaires
des ecoles publiques, s'accroit sans cesse et dans de telles
proportions qu'il ne tarderait pas it devenir materiellement
impossible d'y donner satisfaction.

— 205 —
Pour simplifier la tache de mon administration et eviter tout
retard inherent au mode actuel de proceder, j'ai pris les resolutions
suivantes :
Desormais, vous ne me transmettrez plus de demandes
individuelles. Vous me ferez connaitre, le '1 er janvier et le
ler juillet de chaque armee, combien de volumes vous seraient
approximativement nocessaires pour donner suite aux demandes
qui vous auraient ete adressees, et je m'empresserai, dans les
limites de mes ressources, de vous les faire parvenir. M. l'Inspecteur
d'Academie voud.ra bien en operer la repartition entre
les diverses bibliotheques, en tenant compte h la fois et des
ouvrages qu'elles possederaient déjà et des besoins particuliers
de localites.
L'indication des ouvrages qui seraient demandes de preference
par les communes parmi ceux qui figurent au catalogue officiel
sera pour moi une precieuse indication au moment des souscriptions.
Le credit annuel dont je dispose etant limite, ii conviendra,
Monsieur le Prefet, de proposer en premiere ligne les communes
qui n'auraient pas encore de livres et celles qui n'auraient ete
l'objet d'aucune concession ; en seconde ligne, celles a qui un
premier envoi a ete fait. Quant aux communes qui auraient
recu de l'Etat deux ou plusieurs concessions, vous ne les
presenterez qu'autant qu'elles se seront impose quelques
sacrifices pour accroitre le fonds de leur bibliotheque.
Je vous renverrai incessamment les demandes sur lesquelles
ii n'a pu encore etre statue, et jj'aurai soin de vous donner avis
des concessions individuelles que je me reserve de faire pour
des motifs particuliers.
Vous trouverez ci-joint le cadre des propositions semestrielles
que vous aurez a me transmettre.
Dans le mois de la reception des livres qui auront ete accordes
a la bibliotheque de leur Ocole, les instituteurs devront vous
faire parvenir un recepisse detaille de ces ou -vrages avec mention
des numeros sous lesquels us ont ete portes a l'inventaire. Vous
recevrez a cet effet et en nombre suffisant des modeles de
recepisse.

— 206 —
A votre tour, Monsieur le Prefet, vous aurez 4. me transmettre,
en un seul envoi et aussi promptement que possible, tous ces
recepissos qui formeront la justification de l'emploi des ouvrages
acquis des deniers de l'Etat.
Veuillez, je vous prie, Monsieur is Prefet, donner la plus
grande publicite aux dispositions qui font l'objet de la presente
circulaire et dont je recommande la stricte execution a votre
sollicitude. L'oeuvre si importante des bibliotheques populaires
devra en recevoir une nouvelle impulsion.
Recevez, Monsieur le Prefet, etc.
Le President du Conseil, Ministre de l'Instruction
publique et des Beaux-Arts,
JULES FERRY.
Bibliotheques populaires. — Avis.
L'Administration croit devoir rappeler aux communes quo le
delai pour l'expedition des ouvrages commandes it la maison
Paul Dupont, adjudicataire de la furniture de livres aux
bibliotheques populaires des ecoles publiques, qui etait precedemment
fixe a 15 jours, est aujourd'hui d'un mois, it compter
de la reception de la commande.
Une reduction de 10 0/0 par chaque semaine de retard du
fait de l'adjudicataire peut etre infligee it ce dernier.
Le Ministre accusera desormais reception des cornmandes
qui lui auraient ete transmises. Gest it partir de la date de
cet accuse de reception que courra le delai d'un mois dont il
vient d'être pule, Si toutefois tous les ouvrages demandes
existent en librairie, sinon is delai ne courrait qu'a partir du
jour de la reception de la commande rectifiee.
Repartition du credit de 15 millions destine
A alleger, en 1882, les charges communales
relatives A l'instruction primaire.
Rapport au President de la Republique francaise.
MONSIEUR LE PRESIDENT,
En votant le budget de l'instruction publique pour 1882, les
Chambres ont inscrit un credit de quinze millions pour alleger

-- 207 —
les sacrifices qu'impose aux communes l'entretien des ecoles
primaires.
D'apres le rapport presente au Senat par la Commission des
Finances, ces quinze millions representent un excedant budgetake
resultant des propositions de la Commission du budget de
la Chambre, et le vote de ce credit a eu pour objet d'employer
cet excedant disponible a decharger, jusqu'a due concurrence,
les budgets communaux du prelavement d'un cinquieme sur
certaines ressources communales, present par l'article 3 de la
loi du 16 juin dernier.
Comme les quinze millions votes seront certainement insufflsants
pour degrever toutes les communes il a ete convenu avec
les deux Commissions des Finances de la Chambre et du Senat
quo « la repartition de cette subvention ne se ferait pas d'une
maniere proportionnelle entre toutes les communes pauvres ou
riches, mais que,puisqu'il ne s'agissait en realite que d'un fonds
de secours inferieur aux charges, la distribution en devrait etre
faite entre les communes les moms riches, conformement
l'esprit du dernier paragraphe de l'article 3, qui exempte de tout
prelevement les communes dont le centime est inferieur a 20 fr. »
C'est sous le benefice de ces explications et de ces reserves,
formellement inserees dans le rapport de la Commission, que
le Senat a vote le budget dans sa séance du 19 juillet dernier.
11 s'agit done aujourd'hui, comme le Ministre l'a promis au
Senat, de demander au Conseil d'tat un reglement d'administration
publique designant les communes qui seront integralement
degrevees de tout prelevement sur les revenus et celles
qui ne seront subventionnees que dans le cas oil ii resterait des
fonds disponibles sur le credit de quinze millions.
Tel est l'objet du projet de decret ci-joint, qui place dans
cette derniere categorie les communes oa le centime produit
plus de 25,000 fr., et oil les revenus annuels sont superieurs a
cinq millions. Cinq communes se trouvent dans cette situation ;
ce sont : Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux et Lille.
J'ai l'honneur d'être, Monsieur le President, avec le plus
profond respect, votre tres humble et tres obeissant serviteur.
Le President du Conseil, Ministre tie 'Instruction
publique et des Beaux-Arts. JUI.ES FERRY.
• p,R C H I vk-s,
()``. 14 vENCP,'

— 208 —
DECRET
Le President de la Republique franaise,
Sur le rapport du President du Conseil, Ministre de l'Instruction
publique et des Beaux-Arts,
Vu la loi du 16 juin 1881, prescrivant un prelevement d'un
cinquiemesur certains revenus ordinaires des communes, b. l'effet
d'acquitter les depenses des ecoles primaires publiques ;
Vu la loi de finances, en date du 29 juillet 1881 ;
Le Conseil d'Rtat entendu,
DACRETE
Article premier. — Les communes ou le produit du centime
est inferieur a vingt-cinq mule francs (25,000 fr.) et oil les
revenus annuels n'atteignent pas cinq millions (5,000,000 fr.)
recevront, en 1882, sur les fonds portes au chapitre 36 du budget
de l'instruction publique, une subvention extraordinaire
destinee a leur rembourser la totalite du prelevement d'un
cinquieme ordonnee sur les revenus ordinaires enumeres en
l'article 3 de la loi du 16 juin 1881.
Ce prelevement sera determine d'apres les recettes prevues
aux budgets communaux de 1882.
Art. 2. — Les communes oil le produit du centime est superieur
a vingt-cinq mule francs (25,000 fr.), et oil les revenus
annuels atteignent cinq millions (5,000,000 fr.), ne recevront,
en 1882, de subvention sur les fonds portes au chapitre 36 du
budget de l'instruction publique, qu'apres acquittement des
allocations accordees en vertu des dispositions de l'article
precedent.
Bans ce cas, la somme disponible sera repartie entre elles,
proportionnellement au montant du prelevement fixe par la loi
du 16 juin 1881 et determine conformement a l'article ci-dessus.
Art. 3. — Le President du Conseil, Ministre de l'Instruction
publique et des Beaux-Arts, le Ministre de l'Interieur et des

— 209 —
Cultes et le Ministre des Finances sont charges, chacun en ce
qui le concerne, de l'execution du present decret.
Fait a Paris, le 26 octobre 1881.
Par le President de la Republique :
Le Presideut du Conseil,
Ministre de le l'Instruction publique
et des Beaux-Arts,
JULES FERRY.
Le Ministre des Finances,
J MAGNIN.
JULES GREVY.
Le Ministre de l'Interieur
et des Guiles,
CONSTANS.
Registres et ecritures scolaires.
MONSIEUR LE RECTEUR,
Paris, le H oetobre 1881.
J'ai l'honneur de vous adresser une ampliation d'un arrete en
date de ce jour determinant les registres et ecritures scolaires
dont la tenue 'sera seule obligatoire desormais pour les instituteurs,
les institutrices et les directrices des ecoles maternelles.
Comme vous le remarquerez, cet arrete, qui rapporte celui du
17 avril 4866, simplifie considerablement les ecritures auxquelles
etaient tenus les fonctionnaires de Penseignement
primaire.
La loi sur la gratuite a eu pour effet de rendre desormais
inutiles et le registre des roles de la retribution scolaire, et le
registre des declarations d'abonnements. Ces deux registres
sont supprimes.
J'ai egalement cru pouvoir supprimer sans inconvenient le
rapport annuel que devait adresser les directeurs et les directrices
d'ecole a l'inspecteur de leur circonscription, et ou
celui-ci etait cense puiser les renseignements necessaires a la
redaction de ses etats de situation.

— 210 —
Tous les renseignements dont peuvent avoir besoin MM. les
Inspecteurs primaires se trouvent dans le registre matricule, et
les etats recapitulatifs qui les accompagnent.
J'ai da faire remanier aussi, pour les mettre en harmonie
avec les lois nouvelles, le registre matricule et le registre de
presence ou d'appel, et j'adresserai sous peu de jours a MM. les
Inspecteurs d'Academie le nouveau modele de ces registres, dont
la tenue exacte et a jour doit etre plus que jamais rigoureusement
exigee et soigneusement controlee.
Enfin et sur la demande presque unanime de MM. les Inspecteurs
d'Academie reunis recemment a Paris en conference,
j'ai decide la suppression du journal de classe.
La tenue de ce journal avait sa raison d'être alors que, pour
beaucoup d'instituteurs; la necessite de preparer consciencieusement
leur classe n'etait ni clairement demontree ni imperieusement
sentie. Mais nous n'en sommes plus la aujourd'hui ;
cette verite pedagogique qu'il n'est pas de bonne classe sans
une bonne preparation est reconnue et proclarnee par les niaitres
eux-memes ; l'habitude de cette preparation journaliere des
lecons est heureusement entree dans les mceurs scolaires.
On semblerait done manifester ii regard du corps enseignant
une mefiance qu'il ne merite pas, et on lui imposerait sans
profit un surcroit fastidieux d'ecritures en exigeant plus longtemps
la constatation materielle de ce travail prealable.
Les bons instituteurs n'en continueront pas moms de faire
chaque jour eux-memes, avec le memo soin, avant d'entrer en
classe, le choix des textes, des exemples, des exercices qu'ils
comptent donner, de lire d'avance les morceaux qu'ils devront
expliquer, de rassembler les objets dont ils auront besoin pour
la lecon de choses, de regler enfin la marche de leur enseignement;
quant aux autres, ce ne serait pas en les obligeant a jeter a
la hate quelques lignes sur un registre pour simuler une preparation
qu'ils n'auraient pas faite, qu'on parviendrait a ameliorer
leur enseignement.
Tout au plus le journal de classe a-t-il cet avantage de permettre
a l'inspection de s'exercer plus rapidement et plus sfirement,
par la comparaison des indications qu'il content, avec le
programme de l'enseignement et les cahiers eleves.

-- '211
Mais si, comme il est a desirer, et comme vous le recommanderez
une fois de plus a cette occasion, les maitres ont pris soin
de remplacer les cahiers multiples qui ont ete si longtemps et
Si malheureusement en honneur dans les ecoles, par le cahier
unique de devoirs journaliers, et si chacun des devoirs consignes
dans ce cahier porte exactement la date du jour oil il a ete
fait, l'examen de ces devoirs et du registre de presence suffit
amplement it contreler la regularite des exercices et leur sage
distribution.
J'aj oute que si j e ne suis pas touché par les merites du journal
de classe, je suis tres frappe au contraire des avantages que presenterait
l'introduction dans les ecoles du carnet de correspondance
avec les families. Un pere a le droit de savoir ce que
son enfant fait a l'ecole, et un instituteur doit eprouver le besoin
d'appuyer son autorite sur celle du chef de famille. Un echange de
communications qui s'etablirait aussi regulierement que possible
et qui serait inspire par un sentiment de confiance reciproque,
tournerait au profit de l'education et de l'instruction des eleves:
se sentant en quelque sorte surveille it Pecole par son pere, et
it la maison paternelle par son maitre, comment un enfant ne
redoublerait-il pas de vigilance ? Je ne voudrais pas toutefois
faire de cette correspondance avec les families, quels que soient
les resultats heureux qu'a mon sens elles doivent produire, une
obligation rigoureuse pour les maitres ; je me contente de leur
signaler ce moyen pedagogique, déjà employe avec succes par
l'elite de nos instituteurs.
J'insiste enfin et tout particulierement sur la tenue exacte des
trois registres qui concernent les bibliotheques populaires annexees
aux ecoles publiques. Aujourd'hui que, grace aux liberalites
des communes, des departements, des particuliers et de
l'Etat, ces bibliotheques prennent une veritable extension, et
que le goat des bons livres gagne de proche en proche, ii
importe de conserver avec soin ce depot des modestes richesses
litteraires mises a la disposition des eleves et des populations.
Je vous prie, Monsieur le Recteur, de vouloir bien donner
aux - instructions contenues dans cette circulaire ainsi qu'a
l'arrete qui l'accompagne, la plus grande publicite dans votre
Academie.

— 212 —
Recevez, Monsieur le Recteur, l'assurance de ma consideration
tres distinguee.
Le President du Conseil,
Ministre de l'Instruction publique
et des Beaux-Arts.
JULES FERRY.
Le President du Conseil, Alinistre de l'Instruction publique et
des Beaux-Arts,
Arrete :
Article 1er. — Les seuls registres dont la tenue soit exigee des
instituteurs et des institutrices publics sont :
1° Le registre matricule;
2° Le registre d'appel ou de presence ;
3° Le registre de l'inventaire du mobilier de Fecole et du
materiel d'enseignement;
4° Le registre d'inventaire du mobilier personnel s'il y a
lieu ;
5° Le catalogue des livres de la bibliotheque populaire de
Fecole publique avec le registre des recettes et depens6s et le
registre des entrées et des sorties.
Article 2. — La tenue des quatre premiers de ces registres
est obligatoire pour les directrices d'ecole maternelle.
Article 3. — Les instituteurs, institutrices et directrices
d'ecole maternelle sont tenus, en outre, it toutes les ecritures
d'ordre et de statistique qui peuvent leur etre demandees par
les administrations centrale et departementale.
Article 4. — L'arrete du 17 avril 1866 est rapporte.
Fait it Paris, le 14 octobre 1881.
Signe : JULES FERRY.
La Roche-sur-Yon, imp. L. Gast6.

BULLETIN
DE
L'INSTRUCTION PRIMAIRE
DE LA VENDEE
Quiinifinc anth. Uovembre 1881.
L'insertion au Bulletin des avis, instructions et circulaires tient
lieu de notification officielle.
SOMMAIRE
1° Mouvement du personnel.
20 Avis relatif au denombrement general de la population.
30 Secours aux communes.
4. Liberalites aux communes.
'50 Avis relatif an Bulletin administratif du Ministere de l'Instruction
publique.
6. Brevet de capacite, sessions du 7 novembre et du 14 novembre (texte
des compositions).
70 Arrete relatif a la creation dune Commission siieciale pour l'examen
de projets de construction de maisons d'ecole.
8. Reglement interieur du musee pedagogique et de la bibliotheque centrale
de renseignement primaire.
90 Avis relatif a recole normale superieure d'instituteurs de Saint-Cloud.
10° Conseil departemental, résumé de la séance du 8 novembre 1881.
110 Engagements decennaux.
Mouvement du personnel.
Par arretes de M. le Prefet, pris dans le mois de decembre,
ont ete nommees institutrices :
Mile Largeau, institutrice-adjointe a la Roche-sur-Yon, institutrice
a Beaulieu-sous-la-Roche, en remplacement de Mlle Salat,
en conge pour raison de sante.
Mlle Audineau, institutrice-adjointe a l'Ile-d'Elle, institutrice
4 Petosse (creation).

— 214 ---
Mlle Arnaud, institutrice-adjointe a Saint-Pierre-le-Vieux,
institutrice a Saint-Martin-du-Fraigneau (creation).
Mlle Allain, institutrice-adjointe a Triaize, institutrice a la
Guittiere (creation).
-111[7- Cil‘i
M. le Prefet a decide que tous les instituteurs titulaires et
adjoints devraient se mettre a la disposition des municipalites
qui reclameraient leur concours pour le denombrement general
de la population qui aura lieu le 18 decembre. Si le travail du
denombrement l'exige, les instituteurs pourront fermer leurs
classes le samedi 17 et le lundi 19, ou le lundi 19 et le mardi
20 decembre.
Secours aux communes.
Par diverses decisions. M. le Ministre a accorde pour construction
et appropriation de maison d'ecole les sommes
suivantes :
Sainte-Cecile 1,000 fr.
Bois-de-Cene 4,000 fr.
Lucon 20,000 fr.
Liberalites aux ecoles.
M. le Ministre a accorde une collection de tableaux d'histoire
naturelle a l'ecole de la Ferriere.
Un compendium metrique, un globe terrestre et des cartes
geographiques a l'ecole de Petosse.
M. Bage, proprietaire a Vouvant, a offert une somme de 800 fr.
pour construire un preau couvert a l'ecole publique de garcons
de Vouvant.

— 215 — r
MINISTERE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE ET DES CULTES.
_EMIL -11LT Mk
Aux termes d'un arrOte ministeriel dn 19 octobre 1881, la
publication des actes officiels et documents interessant l'Instruction
publique cessera, a partir du ler janvier 1882, de Se
faire par l'organe du Journal general de l'Instruction publigue;
elle se fera dans le Bulletin administratif du Ministere de
l'Instruction publigue.
Le Bulletin administratif paraitra tous les huit jours ; le
prix de l'abonnement est fixe a 5 francs par an (1); ii ne sera pas
fait d'abonnement de moms d'un an. Les abonnements
partiront du ler janvier.
Les personnes qui desireraient s'abonner a ce recueil sont
priees d'adresser leurs demandes a M. le Directeur de l'Imprimerie
Nationale, rue Vieille-du-Temple, 87, b. Paris, avant le
15 decembre prochain.
COMPOSITIONS DU 7 NOVEMBRE 1881.
Brevet elementaire. — Aspirantes.
Orthographe.
11 faut meler les divertissements a l'etude.
Remarquez un grand defaut des educations ordinaires : on
met tout le plaisir d'un cOte et tout rennui de l'autre ; tout
l'ennui dans retude et tout le plaisir dans les divertissements.
Que peut faire un enfant, sinon supporter impatiemment cette
regle et courir ardemment apres les jeux Tachons de changer
cet ordre : rendons l'etude agreable ; cachons-la sous l'apparence
de la liberte et du plaisir ; souffrons que les enfants
(1) II sera accorde aux libraires une remise de 10 p. 0/0 sur le prix des
ventes et des abonnements.

— 216 —
interrompent quelquefois leurs travaux par quelques divertissements
(1) ; us ont besoin de ces distractions pour delasser
leur esprit. Laissons leur vue se promener un peu ; permettons-leur
inerne de temps en temps quelque jeu (1), afin que
leur esprit se mette au large ; puis ramenons-les doucement
l'etude. Une regularite trop exacte leur nuit beaucoup : souvent
ceux qui les gouvernent affectent cette regularite, parce
qu'elle lour est plus commode qu'une sujetion continuelle
profiler de tous les moments. Laissons aux divertissements des
enfants tout ce qui peut offrir a leur esprit une variete agreable
satisfaire leur curiosite pour les choses utiles, exercer leur
corps aux arts convenables. Les jeux qu'ils aiment le mieux
sont ceux oti le corps est en mouvement ; its sont contents
pourvu qu'ils changent souvent de place : un volant ou une
boule suffit. Aussi ne faut-il pas etre en peine de leurs plaisirs
(2) ; ils en inventent assez eux-mem es ; ii suffit de les
laisser faire, de les observer avec un visage gai et de les
moderer des qu'ils s'echauffent trop. Ii est bon seulement de
leur faire sentir, autant qu'il est possible, les plaisirs que l'esprit
peut donner, comme la conversation, les histoires, les
jeux propres A instruire. Tout cela aura son usage en son
temps : un jour leur corps sera moths dispose a remuer, et
leur esprit agira davantage.
FENELON. (Traite de reducation des filles.)
Ecriture.
Pour l'ecriture en gros dans les trois genres, et pour recriture
en moyen et en fin, on prendra les premieres lignes du
texte.
Redaction.
Faites aux eleves du cours moyen une 'eon de choses sur
le papier.
Composition d'arithmetique.
10 On a mélange des vins a 80 centimes et a 70 centimes le
litre et l'on a obtenu ainsi 2,500 litres ayant une valeur totale
(I) On admettra le pluriel.
(2) Le singulier eomptera pour une faute.

--- 217 —
de 1,850 fr. Combien de litres de chaque espece a-t-on fait
entrer dans le mélange ?
20 On a vendu les 3/4 d'une propriete pour 35,437 fr. 50 c.,
h raison de 3,780 fr. l'hectare. Le reste a Re vendu ensuite a
un prix qui surpasse le premier de 20 centimes par metre
carre. Combien le vendeur a-t-il recu en tout et quelle etait la
surface de la propriete ?
COMPOSITIONS DIJ 14 NOVEMBRE 1881.
Aspirants.
Composition d'orthographe.
Vereingetorix.
Je me souviens encore de remotion que me causait, des
mon enfance, le recit de la lutte contre Cesar. Quoique le
temps ait modifie mon opinion sur bien des points, quoique la
conquete romaine ne m'inspire plus la merne indignation, et
que je reconnaisse tout cc que lui doit notre France moderne,
j'ai conserve la memo chaleur d'enthousiasme pour le heros
gaulois. A rnes yeux, c'est en lui que se personnifie pour la
pi emiere fois notre independance nationale, et s'il etait permis
de comparer un heros paien avec une vierge chretienne, je
verrais en lui, au succes pres, comme un precurseur de Jeanne
d'Arc. Assurement, comme homme de guerre, on no saurait le
mettre sur le merne rang que Cesar ; mais ii fut souvent bien
inspire par son patriotisme ; ii possedait de rares facultes d'organisation
et de commandement ; il se montra touj ours perseverant
, actif, , intrepide. Bien qu'il eat parfois pousse la
rigueur jusqu'a des extremites qui revoltent nos idees modernes,
il cut de ces mouvements genereux qui no manquent
jarnais aux vrais grands hommes. Quand je le vois, malgre sa
resolution bien prise, ceder aux larmes et aux prieres des
habitants de Bourges, qui le suppliaient d'epargner leur ville,
je sens qu'un cceur bat dans sa poitrine. Et quand, au dernier
jour de sa puissance, il se devoue au salut de ses compagnons,
que, pare de sa plus riche armure, monte sur son plus beau
cheval, il va s'offrir avec tant de fierte et de bonne grace a un

-- 218 —
vainqueur dont il n'avait pas de pale h attendre, je salue en
lui le premier Fran gais. Je ne suis pas un detracteur de Cesar;
mais un petit chef qui parvient a reunir en un faisceau national
des tribus eparses, et qui tient en echec la fortune de
Rome, n'a-t-il pas droit a notre admiration '? AMPERE.
Ecriture.
Pour l'ecriture en gros, dans les trois genres, on prendra le
mot Vercingetorix, et, pour l'ecriture en moyen et en fin, les
premieres lignes du texte.
Composition d'arithmc;tique.
1. Deux pieces d'etoffe out la mem longueur ; 3 metres de
l'une valent autant que 2 metres de l'autre, et le prix de ces 5
metres, savoir, 3 de la premiere piece et 2 de la seconde est
de 27 fr. Sachant que la difference des prix des deux pieces est
de 101 fr. 25 c., on demande la longueur commune de chaque
piece.
2° La distance de deux villes situees sur le meme meridien
est de 84,400 metres. On demande le nombre de degres,
minutes et secondes que comprend l'arc de meridien qui joint
ces deux villes.
Composition francaise.
Vous etes instituteur et vous venez de lire a vos eleves du
cours moyen la fable du Lievre et de la Tortue. Expliquez-leur
le sens de cc vers : « Rien ne sert de courir,I1 faut partir
point », et par un ou deux exemples que vous prendrez autour
de vous, faites ressortir la verite et l'utilite pratique de ce
proverbe.
Commission speciale pour l'examen de projets
de construction de maisons d'ecole.
Le President du Conseil, Ministre de l'Instruction publique
et des Beaux-Arts,
Vu l'arrete du 14 juillet 1858 relatif h l'execution des travaux
de construction de maisons d'ecole et au mode de paiement des
subventions ;

— 219 —
Vu la loi du ler juin 1878 portant creation d'une Caisse pour
la construction des maisons d'ecole ;
Vu l'instruction du 16 milt 1878 pour l'execution de la dite
loi
Vu l'arrete en date du 24 septembre 1880 qui institue au
Ministere un Comae de }Aliments scolaires ;
Vu les reglements pour la construction et l'ameublement des
maisons d'ecole ;
Considerant qu'il importe d'assurer la bonne execution des
travaux de construction et la juste repartition des ressources
communales et des subventions des departements et de l'Etat,
ARRETE :
Article premier. — II est cree dans chaque departement une
Commission speciale pour l'examen des projets de construction
de maisons d'ecole, pour le controle et la reception des travaux.
Cette Commission est composee comme ii suit :
l'Inspecteur d'Academie, president ;
un Conseiller general ;
l'Ingenieur en chef ;
l'Architecte du departement ;
l'Inspecteur primaire de l'arrondissement ;
un Controleur-Rapporteur des 'Aliments scolaires,
designe par le Ministre, sue la proposition de
l'Inspecteur d'Academie.
Tout projet de construction d'ecole, transmis a l'Administration
prefectorale, sera soumis par l'Inspecteur d'Academie
a la Commission, qui donnera son avis sur le projet presente
par la commune, taut au point de vue des convenances
scolaires que sous le rapport de la depense. Un extrait de la
deliberation de la Commission sera pro:Kluft a l'appui de la
demande de subvention ou d'emprunt, et le dossier sera ensuite
envoye a l'examen du Conseil departemental et du Conseil
general.
Lorsque le projet aura ete approuve par le Ministre, l'une
des copies des plans et devis sera remise au controleur-

— 220 —
rapporteur chargé de verifier sur place si les travaux soot
executes conformoment aux regles de bonne construction et
suivant les dispositions du projet approuve.
Le contreleur-rapporteur sera tenu de faire trois visites au
moms, la premiere lors du trace des fondations, la seconde au
cours de l'execution et la troisieme a l'achevement de la construction,
pour la reception des travaux. A la suite de chacune
de ces visites, ii adressera un rapport a l'Inspecteur d'Academie;
qui en saisira la Commission a sa plus prochaine reunion.
L'etat de propositions de paiement des secours accordes aux
communes, qui doit etre transmis chaque mois par le Prefet,
sera toujours accompagne de la copie de la deliberation de la
Commission, constatant la bonne execution des travaux et
l'opportunite du paiement propose.
Concurremment avec ce contrele exerce par la Commission,
des inspections pourront etre faites par les membres du Comite
des batiments scolaires institue au Ministere. Pour la reception
des travaux de construction d'ecoles nationales ou d'ecoles
normales, la presence d'un membre du Cotnite est toujours
necessaire.
Une indemnite sera allouee pour chaque projet au controleurrapporteur
; le chiffre en sera fixe par la Commission et porte
au devis.
II n'est d'ailleurs rien change a la procedure suivie pour
l'instruction des demandes de subventions et d'emprunts.
Art. 2. — Le Prefet de chaque departem3nt est chargé de
l'execution du present arrete.
Fait a Paris, le 8 novembre 1881.
JULES FERRY.

— °21 —
Musee pedagogique et Bibliotheque centrale
de l'enseignement primaire.
Le Conseil d'administration, dans sa séance du 11 juillet 1881,
a discute et adopte le reglement interieur ci-apres :
Article premier. — Le Musee pedagogique constitue un centre
d'informations sur l'enseignement primaire, tant en France
qu'a l'etranger.
II comprend, en outre, une exposition permanente de tous
les objets servant a l'education.
Art. 2. — Ii est divise en quatre sections :
1° Materiel scolaire (plans de maisons d'ecole, types de
mobiliers de classe) ;
2° Appareils d'enseignement (tableaux, modeles, collections
geographiques, scientifiques et technologiques) ;
3. Bibliotheque centrale (livres pour les maitres, livres pour
les eleves, bibliotheques scolaires, bibliotheques populaires) ;
40 Documents relatifs a l'histoire de l'education.
Art. 3. — Le Musee est place sous le contrele d'un Conseil
d'alministration nomme par le Ministre de l'Instruction publique.
Le Conseil se reunit en séance ordinaire au commencement
de chaque trimestre.
Ii statue sur toutes les questions d'ordre general.
Art. 4. — Les collections du Nfusee sont formees :
1° Par les dons des auteurs, editeurs ou fabricants, sauf
l'agrement du Conseil d'administration ;
20 Par les envois du Nlinistere de l'Instruction publique et
des autres departements ministeriels et par les envois des
administrations scolaires de Fetranger ;
3° Par les acquisitions que le Conseil d'administration aura
reconnues utiles.
Art. 5. — Le Musee recoit, a titre de depot temporaire, apres

— 222 —
avis du Conseil d'administration, les livres et les objets d'enseignement
sur lesquels les auteurs ou editeurs veulent appeler
l'attention.
Ii ne sera tenu de conserver ces livres ou objets que trois
mois au plus, a partir du jour de la reception.
Ceux qui n'auraient pas ete admis par le Conseil d'administration
devront etre enleves par les auteurs ou editeurs, dans
un delai de quinzaine a compter du jour oil l'avis leur en aura
ete donne ; ce dClai expire, us leur seront renvoyes a leurs frais.
L'administration Cu Musee n'est pas responsable des depreciations
pouvant resulter de l'exposition des objets.
Art. 6. — Le Conseil designe les publications periodiques
auquelles le Musee pourra s'abonner ainsi que les livres et
objets d'enseignement d'origine frangaise ou etrangere qui
seront juges dignes d'être acquis sur les credits alloues au
Musee.
Ii designe egalement, le cas echeant, les livres ou objets
qu'il y aurait lieu de retrancher des collections.
Art. 7. — Le Musee est ouvert de 10 heures a heures :
Aux personnes munies de cartes de travail, tous les jours (le
lundi excepte) ;
Au public, les dimanches et jeudis.
Les cartes de travail sont delivrees par l'administration CU
Musee et par le Ministere de l'Instruction publique (Direction
de l'enseignement primaire).
Art. 8. — Les livres et les publications periodiques seront
remis, dans la salle de lecture du Musee, aux personnes qui en
feront la demande sur bulletin signe. Ii pourra etre donne communication
des catalogues de la Bibliotheque.
Les objets susceptibles d'être deplaces seront, Cans les
memes conditions, mis a la disposition des personnes munies
de cartes de travail.
Les visiteurs qui auront r ecu en communication des livres
cu objets d'etude devront, avant de quitter la salle, les restituer
au bibliothecaire ou a l'employe de service.

— 223 —
Art. 9. — Les prets au dehors ne seront faits qu'a titre
exceptionnel, sur une autorisation speciale du Directeur et pour
un delai maximum d'un moi3.
Aucun ouvrage ne pourra etre prete qu'autant que cet
ouvrage ne fera pas partie des series reservees.
Toute deterioration donnera lieu au remboursement du prix
de Fouvrage.
Vu et approuve :
Paris, le ler novembre 1881.
Le President du Conseil, Ministre de l'instruction
publique et des Beaux-Arts,
JULES FERRY.
-"GST 31111
Un concours a ete ouvert h titre d'essai, les 9 et 10 novembre,
pour l'admission aux cours preparatoires au professorat
des ecoles normales.
Ces cours, arrives a leur organisation definitive, deviendront
l'ecole normale superieure d'instituteurs de Saint-Cloud, correspondant
a l'ecole normale superieure d'institutrices deja
installee a Fontenay-aux-Roses.
La Commission chargee de juger les compositions envoyees
pour ce premier concours ne sera en mesure de faire connaitre
la liste des candidats juges admissibles aux epreuves orales
que le 25 courant. Mais, des h present, elle a informe M. le
Ministre de l'insuffisance numerique du nombre des candidats
admissibles.
En consequence, M. le Ministre a decide qu'un nouveau concours
aurait lieu dans tous les chefs-lieux de departement, les
lundi et mardi 6 et 7 fevrier 1882. Les candidats admissibles
au concours de novembre conserveront leurs droits a l'admissibilite
et subiront les epreuves orales, a une date qui sera
ulterieurement fixee, en meme temps que les candidats qui
seront declares admissibles apres le concours de fevrier.

--- 224
Les candidats non admissibles en novembre ont le droit de
se presenter a nouveau au concours de Wrier.
L'ouverture de l'ecole normale superieure d'instituteurs de
Saint-Cloud aura heal vraisemblablement au commencement
du mois de mars. Les eleves admis auront droit a rester dans
l'etablissement jusqu'aux exarnens du certificat d'aptitude de
juillet 1883. Ceux qui desireront se presenter a cet examen en
juillet 1882 devront obtenir l'autorisation du directeur.
Conseil departemental de l'instruction publique.
Résumé de la séance du 8 novembre 1881.
Autorise a remplir les fonctions de secretaire de mairie :
MM. Geffre, instituteur a Benet.
Chabiron, instituteur a Chateauneuf.
Boury, instituteur au Givre.
Morain, instituteur a Sigournais.
Saunier, instituteur a Velluire.
Bouillon, instituteur a Thouarsais-Bouildroux.
Seguinot, instituteur a Saint-Hilaire-de-Talmont.
Biret, instituteur a Soullans.
Guilbaud, instituteur A Boulogne.
Guibert, instituteur a Bois-de-Gene.
Dagondeau, instituteur a St-Martin-Lars-en-Tiffauges.
Approuve et arrete la liste de merite des instituteurs et des
institutrices du departement de la Vendee pour 1882.
Donne son avis sur les recompenses honorifiques proposees
par M. le Prefet en faveur des instituteurs et des institutrices
du departement de la Vendee pour 1882.

— 225 —
Adopte le reglement-modele du 2 add 1881 pour les ecoles
maternelles publiques du departement de la Vendee.
Decide la creation d'emplois :
10 D'INSTITUTEURS-ADJOINTS
A Saligny, les Brouzils, Saint-Gervais, Saint-Pierre-du-Chemin,
l'Hermenault, Mareuil, la Tranche.
20 D'INSTITUTRICES-ADJOINTES
A Saligny, Mareuil, la Tranche, Chaille-les-Marais, Fontenayle-Comte.
Saint-Vincent-sur-Graon. — Est d'avis qu'un secours de
9,219 fr. lui soit accorde pour la construction de son ecole de
garcons.
Liez. — Est d'avis qu'un secours de 965 fr. lui soit accorde
pour les ameliorations materielles de ses ecoles.
Saint-Cyr-en-Talmondais. — Est d'avis qu'un secours de
1,242 fr. 12 lui soit accorde pour les ameliorations materielles
de son ecole de filles.
Decide la creation d'une ecole de tines dans les communes
de Saint-Martin-du-Fraigneau, Petosse, Chaille-les-Marais.
Retire aux communes ci-apres designees la dispense qui
leur avait ete accordee de ne pas entretenir une ecole publique
de files, ou de conserver une ecole rnixte :
Arrondissement de la Roche -sur- Y on.
Saint-Germain-le-Princay, Saint-Mars-des-Pres, Rochetrejoux,
Saint-Vincent-Puymaufrais, Puybelliard, Saint-Prouant,
Saint-Martin-des-Noyers, Saint-Fulgent, Mesnard-la-Barotiere,
Chavagnes-en-Paillers, Mouchamps (catholique), Petit-Bourgdes-Herbiers,
Bessay, la Bretonniere et la Claie, Château-
Guibert, les Moutiers-sur-le-Lay et Sainte-Pexine, les Pineaux

— 226 —
Saint-Ouen, Rosnay, Saint-Hilaire-de-Loulay, Les Landes-
Genusson, Evrunes, Mallievre, Belleville, Nesmy (garons).
Arrondissement de Fontenay -le-Comte.
Auzay, Chaix, l'Orbrie, Velluire, Puyravault, Cezais, Saint-
Hilaire-de-Voust et Marillet, Loge-Fougereuse, Menomblet,
Saint-Pierre-du-Chernin, la Tardiere, Thouarsais-Bouildroux,
Vouvant, Saint-Cyr-des-Gats, Saint-Laurent-de-la-Salle, Saint-
Martin-sous-Mouzeuil, Petosse, Pouille, Saint-Valerien, la
Chapelle-Themer, Saint-Etienne-de-Brillouet, Saint-Martin-Lars
en-Sainte-Hermine, Saint-Martin-du-Fraigneau, Saint-Michel-le-
Cloucq, Nieul-sur-l'Autise, Payre-sur-Vendee, Saint-Denis-du-
Payre, Sainte-Gemme-la-Plaine, Doix, Sainte-Christine, Reaumur,
Tallud-Sainte-Gemme.
Arrondissement des Sables -d'Olonne.
Challans, Saint-Gilles-sur-Vie, Bretignolles, Croix-de-Vie, le
Fenouiller, Landevieille, Notre-Dame-de-Riez, Saint-Jean-de-
Monts, Notre-Dame-de-Monts, la Chapelle-Achard, Girouard,
la Chapelle-Hermier, Martinet, Saint-Avaugourd, Sainte-Foy,
Champ-Saint-Pere, Curzon, le Givre, Saint-Sornin, Saint-Christophe-du.Ligheron,
Mache, Talmont, Saint-Hilaire-la-Foret.
Confirme ropposition faite par M. le Prefet h rouverture
d'une ecole libre a Beauvoir-sur-Met.
Engagements clecennaux.
MM. les Instituteurs-Adjoints qui font partie de la classe de
1881 sont invites a contracter immediatement l'engagement
decennal, en vue de la dispense du service militaire.
Cet engagement doit parvenir a l'Inspection academique le
le 25 decembre, au plus tard.

— 227
MODELE
De l'engagement decennal que doivent souscrire les instituteurs
publics adjoints, les eleves-maitres des ecoles normales, les
?nembres ou novices des associations religieuses, les directours,
maitres-adjoints, eleves-maltres des ecoles fondees ou
entretenues par des associations laiques, pour etre dispenses
du service militaire.
Je soussigne (4)
ne , departement d
le
(2)
appele a satisfaire a la loi sur le recrutement de Parmee, declare
contracter devant M. le Recteur de l'Academie d
, conformement a l'article 20 de la loi du 27
juillet 1872, l'engagement de me vouer pendant dix ans a
l'enseignement.
Fait a , le 188
(1) Nom et prenoms.
(2) Indiquer la qualite du dispense : s'il est instituteur-adjoint, la commune
ofi il reside, la date de la decision du Prefet et l'indication du traitement ; s'il
est elfte-maitre, dans quelle ecole ii accomplit son stage, ou a quelle ecole
normale il appartient ; s'il est membre ou novice d'une congregation religieuse,
de quelle congregation il fait partie et depuis quelle epoque ; s'il est attaché
a une ecole fond& ou entretenue par une association laique reconnue, le titre
ou le nom de cette association, la qualite du contractant, la commune ou ii
reside et la date de sa nomination.
Je soussigne (1) demeurant a
, departement d , autorise par les
presentes M. (2)
mon (3) , a contracter devant M. le Recteur de
l'Academie d , conformement a l'article 20 de la
loi du 27 juillet 1872, l'engagement de se vouer pendant dix ans
a l'enseignement.
Fait a le 188
Pour la legalisation des signatures ci-dessus.
(1) Nom et prenoms.
(2) Nom, prenoms, qualite, residence.
(3) Fils ou male.

— 228 —
No 2. — MODtLE
De l'engagement decennal que doivent souscrire, pour etre
dispenses du service militaire, les instituteurs-adjoints des
ecoles libres designees par l'article 18 de la loi du 10 avril
1867.
Je soussigne (1)
ne A , departement d le
appele satisfaire a la loi sur le recrutement
de l'armee, exercant les fonctions d'instituteur-adjoint dans
l'ecole libre dirigee a , departement d
par , laquelle ecole, subventionnee
par (2) , a ete designee par M. le Ministre de
l'Instruction publique, comme il est dit a l'article 18 de la loi
du 10 avril 1867, ainsi qu'il resulte du certificat ci-joint, declare
contracter devant M. le Recteur de l'Academie d
, conformement a l'article 20 de la loi
du 27 juillet 1872, l'engagement de me vouer pendant dix ans
l'enseignement.
Fait a. , le 188
(1) Nom et prenoms
(2) La commune, le departement ou l'Etat.
Je soussigne (1) , demeurant a
departement d , autorise, par ces presentes,
M. mon (2) , a contracter, devant
M. le Recteur de l'Acadernie d , conformement
A la loi du 27 juillet 1872, l'engagement de se vouer pendant
dix ans a l'enseignement.
Fait a , le . 188
Vu
Pour la legalisation des signatures ci-dessus.
(1) Nom et prenoms.
(2) Fils ou pupille.
Le pere ou la mere ne sachant pas signer devront prendre
dews temoins sachant signer, et, dans ce cas, l'autorisation
devra commencer ainsi :
Nous soussignes (1), demeurant a , departement d , certi-
fions que le sieur (2), demeurant a , departement d , autorise
par les presentes M , son ...., a contracter devant M. le Recteur de
Facademie d conformement a la loi du 27 juillet 1872, l'engagement
de se vouer pendant dm ans a 1 enseignement.
Fait a , le
(1) Noms et prenoms des temoins.
(2) Nom et prenoms du Ore ou de la mere.
La Roche-our-You, imp. L. Gaste.

BFLUTIN
DE
L iUCTiON PRIUME
BE LA VENDEE
Qtiiniin annee. Db:enibre 1881.
L'insertion au Bulletin des avis, instructions et circulaires tient
lieu de notification officielle.
SOMMAIRE
1. Nominations (Direction ecole norrnale. Inspection primaire.)
2. Mouvernent du personnel.
3. Lettres et cartes du nouvel an.
4. Avis relatif a la Societe de secours mutuels des instituteurs et institutrices.
5. Carte en relief par M. Trioux.
6. Morceaux de chants (ler trimestre 1882).
7. Caisse des (Moles.
8. Reglement des ecoles maternelles.
9. Recompenses honorifiques.
10. Circulaire relative aux instituteurs qui remplissent des fone.tions subsiternes
l'eglise.
11. Societe de secours mutuels des instituteurs et des institutrices de
la Vendee.
42. Avis relatif a l'admission dans les ecoles d'enfaMs de plus de 11 an est
de moms de 6 ans.
13. Errata.
14. Dons et liberalites.
15. Secours aux communes.
16. Caisse d'epargne postale.
Par arrete du 12 decembre 1881, M. Leger, ihspecteur
primaire a la Roche-sur-Yon, est delegue, a titre provisoire,
dans les fonctions de directeur de l'ecole normale de Rodez.
Par arrete du 3 janvier 1882, M. Gusson, inspecteur primaire
a Lucon, est nomme inspecteur primaire a la Rochesur-Yon.

— '230 —
Mouvement du personnel.
Par divers arretes de M. le Prefet pris dans le rnois de
decembre 1881, sur la proposition de l'Inspecteur d'Academie,
ont ete nommes :
INSTITUTEURS :
M. Paillat, instituteur au Poire-sur-Velluire, instituteur a
Chaille-les-Marais, en remplacement de M. Arrignon, admis a
la retraite.
M. Loizeau, instituteur a Doix, instituteur au Poire-sur-
Velluire, en remplacement de M. Paillat.
M. Barraud, instituteur-adjoint a Chantonnay, instituteur a
Doix, en remplacement de M. Loizeau.
M. Rabiller, instituteur-adjoint a instituteur
h l'Angle (Chantonnay) (creation).
M. Neraud, instituteur a Rochetrejoux, instituteur aux
Epesses, en remplacement de M. Belliard.
M. Boide, instituteur au Petit-Bourg-des-Herbiers, instituteur
a Rochetrejoux, en remplacement de M. Neraud.
M. Belliard, instituteur aux Epesses, instituteur au Petit-
Bourg-des-Herbiers, en remplacement de M. Boide.
INSTITUTRICES.
Mme Laidain, née Bridonneau, institutrice en conge, institutrice
au Sableau (creation).
Mile Gautier, institutrice-adjointe a Benet, institutrice aux
Moutiers-les-Mauxfaits, en remplacement de Mme Duret, en
conge sur sa demande.
Mlle Largeau, institutrice-adjointe a la Roche-sur-Yon, institutrice
a Beaulieu-sous-la-Roche, en remplacement de Mlle Salat,
en conge pour raison de sante.
Mlle Audineau, institutrice-adjointe l'Ile-d'Elle, institutrice
Petosse (creation).
Mlle Arnaud, institutrice-adjointe a Saint-Pierre-le-Vieux
institutrice Saint-Martin-du-Fraigneau (creation).
ADJOINTS AGREES.
MM. Moreau, a Saligny (creation).
Olivier, au Langon.
Truhaut, a Chantonnay.

— 231 —
Pouvalourd, a Chaille-les-Marais.
Duret, a Pouzauges.
AJOINTES AGREEES.
Nines You, a Chaille-les-Marais (creation).
Giraudet, a Saligny (creation).
Favreau, h. la Roche-sur-Yon.
Vindac, it l'Ile d'Elle.
Lettres et cartes du nouvel an.
M. Chanson, inspecteur d'academie honoraire, presiden t
de la Societe de secours mutuels des instituteurs de la
Vendee, l'Inspecteur d'Academie et le Commis d'Inspection,
remercient MM. les Instituteurs et Wes les Institutrices qui
oat bien voulu leur envoyer des lettres et des cartes h l'occasion
de la nouvelle armee et les prient d'agreer leurs meilleurs
souhaits.
AL_ -11f.7
Le President & la Societe de secours mutuels des instituteurs
et des institutrices de in Vendee preVient ins societaires
qu'il est inutile de lui envoyer a toutes les Opoques de l'annee,
des demandes de secours pour frais de maladie. II faut quo ces
demandes soient soumises aux divers Conseils administratifs.
Or, la Commission permanente ne se reunit que thins le mois
de decembre, le Conseil administratif an mois de mai et l'As -
semblee generale au mois d'aon't de chaque armee. Ii suffit
d'envoyer les dernandes dans in mois qui precede si on no
vent pas qu'elles soient oubliees on egarees.
M. Martial Trioux, directeur du Petit-Lycee, a hien voulu,
la demande de M. le Recteur et de l'Inspecteur d'Acadernie ,
dresser une carte de France en relief a l'usage des ecoles
primaires.*Cette carte qui a 0,90 de haut et 1 mare de large,
est exposee dans le parloir du Petit Lycee. Tous les instituteurs
et institutrices peuvent profiter d'un voyage it la Roche-surion
pour l'examiner. . Jusqu'ici les cartes semblables sontvendues

-- 232 --
70 et 80 fr. : M. Trioux, qui ne veut retirer aucun avantage
pecuniaire de son travail, cedera aux instituteurs et aux communes
chacune de ses cartes en relief au prix de 25 fr. Les
instituteurs qui desirent acheter ou faire acheter cette carte,
qui est appellee it rendre les plus gran ds services it Penseignement
de la geographie dans nos ecoles, peuvent s'adresser it
M. Trioux, au lycee de la Roche-sur-Yon.
L'Inspection academique va adresSer incessamment aux instituteurs
et aux institutrices des chefs-lieux de canton, trois
nouveaux chants pour le ler trimestre de 1882.
Caisse des Ocoles.
Plusieurs municipalites de la Vendee ont bien voulu, a is
demande de PInspection, Greer une caisse des ecoles.
Comme plusieurs communes desirent suivre ce bon exemple
et demandent des renseignements it la Prefecture ou it l'Inspection
academique, nous croyons devoir inserer au Bulletin
de l'instruction primaire du departement de la Vendee :
10 l'article 15 de la loi du 10 avril 1867; Qo un extrait de la
circulaire ministerielle du 12 mai 1867; 30 un projet de statuts
pour la creation et l'organisation d'une caisse des ecoles.
I.
Article 15 de la loi du 10 avril 1867.
• Une deliberation du Conseil municipal, approuvee par le
Prefet, pent creer, dans toute commune, une caisse des ecoles
destinee 'a encourager at it faciliter la frequentation de Pecole
par des recompenses aux eleves assidus et par des secours aux
eleves indigents.
• Le revenu de la caisse se compose de cotisationS volontaires
et de subventions de la commune, du departeMent at de
l'Etat. Elle peut recevoir, avec l'autorisatiOn des Prefets, des
dons et des legs.
• Plusieurs communes peuvent etre autorisees it se reunir
pour la formation et l'entretien de cette caisse.
• Le service de la caisse des ecoles est fait gratuitement par
le percepteur. »

-- 233 —
Extrait de la circulaire du 12 mai 1867.
« Je ne saurais trop vous recommander, Monsieur le Prefet,
l'institution d'une caisse des ecoles dans les communes. Cette
caisse, destinee a encourager et a faciliter la frequentation de
l'ecole, peut avoir les plus utiles resultats. Creee sous l'inspiration
du Conseil municipal, alimentee par les souscriptions
des personnes les plus devouees au hien public, elle peut
suppleer a l'insuffisance des ressources communales pour un
grand nombre de depenses qui, sans etre obligatoires, sont
d'une utilite incontestable. II ne suffit pas, par exemple, dans
certains cas, d'ouvrir gratuitement un enfant la porte de
l'ecole : l'experience prouve que beaucoup d'enfants qui y sont
admis a cette condition se dispensent d'y paraitre, on y paraissent
si irregulierement qu'ils n'en profitent reellement pas.
Cela tient a plusieurs causes que la caisse des ecoles pent faire
disparaitre. C'est d'abord le besoin qu'ont les parents des
services de leurs enfants : la caisge ne peut-elle pas leur
allouer des secours, a la condition de l'envoi regulier des
enfants a l'ecole? — Ces enfants manquent de vetements : ne
peut-elle leur en donner? — Es n'ont pas le moyen de se procurer
des livres et du papier : ne peut-elle leur en fournir ?
Ne peut-elle pas recompenser par quelque don les enfants les
plus assidus ; accorder des prix en dehors de ceux pour
lesquels le Conseil municipal alloue une certaine somme, ou
en doubler la valeur?
• Get emploi si yule des ressources de la caisse des ecoles
peut se reproduire sous mule aspects differents ; mais ces
ressources, ii faut se les procurer, et, dans ce but, une bonne
organisation des caisses des ecoles est necessaire. Je no crois
pas cependant, Monsieur le Prefet, qu'il y ait lieu de leur
donner a toutes la meme forme et de les soumettre aux memes
regles. Ges Otablissements, qui devront beaucoup a l'initiative
privee, Wont besoin que d'un reglement de travaux interieurs,
dont vous pourrez donner le modele sans pretendre l'imposer.
Ce reglement, qui conferera an Maire la presidence de la
Commission administrative, laissera aux membres de la Corn-

-- 234 —
mission le choix de son vice-president et de son secretaire ;
it pourra dasigner, parmi les fenctionnaires publics, des
membres de droit ou decider quo tous les rnembres seront
soumis a l'election ; it pourra partager les souscripteurs en
membres titulaires et en membres honoraires, dormant on no
donnant pas aux uns et aux autres le droit d'assister aux
reunions generaleS avec voix consultative ou deliberative, scion
que les circonstances locales paraitront devoir etre le plus
conformes aux interets de la caisse ; ii pourra fixer le taux de
la souscription on en autoriser l'acceptation, a quelque somrne
qu'elle sveleve ; ii pourra rendre les souscriptions annuelles et
merne permettre d'accueillir celles qui seraient offerte.s a la
Commission administrative, a tette ou telle condition qui ne
serait pas onereuse pour la caisse ; ii pourra autoriser la
Commission a deleguer ses pouvoirs, dans tette ou tette limite,
un Comite, ou lui reserver l'administration directs de la
caisse ; enfin, il se pretera a toutes les combinaisons qui
pourraient attirer le plus grand nombre possible de souscripteurs.
« Veuillez done, Monsieur le Prefet, inviter les Conseits
municipaux a deliberer sur cette creation dans leur prochaine
session du mois de mai courant, en leur faisant remarquer que
ces caisses n'ont d'autre but que de leur venir en aide, en
interessant a la prosperite des ecoles up plus grand nombre de
personnes, et en se chargeant des menus frais auxquels les
ressources financieres de la commune ne pourraient subvenir )).
IlL
Projet de statuts pour la creation et l'organisation
d'une caisse des ecoles.
Le Conseil municipal de la commune de
l'article 15 de la loi du 10 avril 4867;
Sur la proposition de M. le Maire,
Delibere, sauf l'approbation de M. le Prefet, qu'il y aura
dans lecommune une caisse des ecoles fondee et administree
conformement aux dispositions suivantes :

— 235 --
CHAPITRE'
FORMATION ET BUT DE LA CAISSE DES ECOLES.
Art. 4". - Une caiase des ecoles est etablie dans la commune
de conformement a l'article 15 de la loi du 10 avril
1807. Uric societe est formee pour assurer la prosperite de cette
ceuvre et en realiser les bienfaits.
Art. 2. — La caisse des ecoles a pour but d'encourager et .
0
de faciliter la frequentation des Ocoles par des recompenses
aux eleves assidus et par des secours aux eleves indigents ou
peu aises, soit en leur fournissant les livres de Glasse gulls ne
pourraient se procurer, soil en leur dormant des vetements
soit en dormant des seeours aux families indigentes qui se
privenl du travail de leurs enfants afin de les envoyer aux
ecoles.
CHAPITRE II.
COMPOSITION DE LA SOCIETE.
Art. 3. — La Societe. se compose de memnres honoraires
fondateurs, de membres societaires et de dames patronnesses ;
elle est presidee par le maire.
Les membres honoraires fondateurs so nt ceux qui font a la
caisse un don immediat de.... francs ou qui prennent l'engagement
de verser annuellement, ,pendant cinq ans au moms,
une, somme de.... francs dans la caisse.
Les membres societaires sont ceux qui, par une souscription
volontaire, dont la quotite ne peut etre moindre de.... francs
par an, contribuent a la prosperite de la caisse des ecoles.
Les dames patronnesses soot particulierement chargees de
veiller a l'instruction des jeunes flues.
Les uns et les autres ont, en outre, pour mission principale,
de rechercher les enfants qui ne vont point aux ecoles, et de
tout mettre en ceuvre pour determiner les families h les y
envoyer.
CHAPITRE III.
ADMINISTATION DE LA SOCIETE•
Art. 4. — La Societe est administree par un counte compose
de cinq rnembres au moms, y compris le Maire, president de
droit.

— 936 —
Les membres du comite sont elus pour trois ans par les
membres societaires, k la majorite absolue des suffrages.
Le renouvellement est determine par le sort pendant les trois
premieres annees et ensuite par l'anciennete. Les mernbres
sortant sont reeligibles.
Art. 5. — Le comae, preside par le Madre, designe son vicepresident
et son secretaire ; il se reunit au moms one fois par
mois. Tous les six mois, il rend compte a l'assemblee generale
des membres de la Societe de ses travaux et de l'emploi des
fonds, ainsi que de l'etat de la caisse. Une copie de ce compterendu
est mise, chaque armee, sous les yeux du Conseil
municipal, a la tession de mai.
CHAPITRE IV.
DES REVENUS DE LA CAISSE DES ECCLES ET DE SES DEPENSES.
Art. 6. — Le revenu de la caisse des ecoles se compose :
1. Des versements faits par les membres honoraires folidateurs,
par les membres societaires et parles dames patronnesses;
2. Des dons et legs faits a la dite caisse et du produit de
souscriptions ;
3. Des subventions allouees par le Conseil municipal;
4. Des secours alloues par le Conseil general et par le Ministre
de l'Instruction publique. _
Ces fonds sent verses dans la caisse du receveur municipal,
qui e-st chargé par la loi du 10 avril 1867 de faire gratuitement
le service de la caisse.
Art. 7. — La caisse des (:coles peut recevoir des dons en
nature, tels que livres, papiers, plumes, vetements et objets
alimentaires destines aux enfants indigents.
Art. 8. — Les regles de la comptabilite communale sont
applicables a la comptabilite de la caisse des ecoles. Le budget
et le compte de la caisse des ecoles sont, en consequence,
soutnis au Conseil municipal comme les budgets et comptes
des autres etablissements de bienfaisanee.
Aucune depense ne peut etre faite sans l'avis du comite. Toutefois,
lorsqu'il s'agit de dons en nature, le Maire peut proceder
immediatement a la distribution des objets donn'es, a charge
par lui d'en rendre compte au comite, a sa premiere reunion.

— 237 —
MINISTERE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE ET DES BEAUX-ARTS
REGLEMENT GENERAL
POUR
L'ETABLISSEMENT DES ECOLES MATERNELLES.
(Salles d'asile).
DECRET
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANcAISE,
Sur le rapport du President du Conseil, Ministre de 'Instruction
publique et des Beaux-Arts ;
Vu Particle 57 de la loi du 15 mars 1850 ;
Vu la loi du 27 fevrier 1880, relative au Conseil superieur de
'Instruction publique ;
Vu les articles 1, 6 et 7 de la loi du 16 juin 1881, relative a
la gratuite de l'enseignement primaire ;
Vu l'article 2 de la loi du 16 juin 1881, relative aux titres de
capacite de Penseignement primaire,
DECRETE :
TITRE ler.
Dispositions communes aux ecoles maternelles publiques et libres
(Organisation, surveillance et inspection.)
ARTICLE PREMIER
Les ecoles maternelles (salles d'asile) publiques ou libres,
sont des etablissements d'education oil les enfants des deux
sexes recoivent les soins que reclame leur developpement
physique, intellectuel et moral.
Les enfants peuvent y etre admis des Page de 2 ans accornplis
et y rester jusqu'a cc qu'ils aient anoint l'age de 7 ans.

— 238 -
ART. 2.
L'enseignement dans les ecoles maternelles comprend :
10 Les premiers principes d'education morale ; des connaissances
sur les objets usuels ; les premiers elements du dessin,
de l'ecriture et de la lecture ; des exercices de langage ; des
notions d'histoire naturelle et de geographic ; des recits a la
port.e des enfants ;
20 Des exercices manuels ;
30 Le chant et des mouvernents gymnastiques gradues.
ART. 3.
Les ecoles maternelles sour exclusivement dirigees par des
femmes.
ART. 4.
Nulle ne peut diriger une ecole maternelle avant rage de
21 ans accomplis, et sans Otre pourvue du certificat d'aptitude
la direction des ecoles maternelles.
Nulle ne pent diriger une ecole maternelle annexee a un
cours normal avant l'age de 25 ans, ni sans avoir exerce
pendant cing ans dans les ecoles maternelles publiques ou
fibres.
Nulle no pout etre sous-directrice d'ecole maternelle avant
l'age de 18 ans, ni sans justifier du certificat d'aptitude a la
direction des' ecoles maternelles.
ART. 5.
Sont incapables de tenir une ecole maternelle publique ou
libre, [es personnes qui se trouvent dans les cas prevus par
l'article 26 de la loi du 15 mars 1850.
ART. 6.
Independamment des autorites instituees par la loi pour la
surveillance et l'inspection des ecoles, l'inspection des ecoles
maternelles est exercee :
1' Par les inspectrices generales ;
20 Par les inspecarices departementales.

— 239 --
Les inspectrices generales et departementaliis sont nominees
par le Ministre.
ART. 7.
Nulle no peut etre nominee inspectrice generale sans avoir
au moms .35 ans d'5ge et cinq ans de service dans l'enseignement
public ou libre et sans etre pourvue : du brevet
superieur ; du certificat d'aptitmle b. la direction des ecoles
.maternelles; 30 du certificat d'aptitude a l'inspection des ecoles
maternelles.
line inspectrice generale fait partie du comite consultatif de
l'enseignement primaire au ministere de l'instruction publique.
Awr. 8.
Nulle no pent etre nominee inspectrice departementale sans
avoir 30 ans d'ilge et trois ens de service dans l'enseignement
public ou libre, et sans etre pourvue : l0 du brevet superieur
ou, a son Matt, du brevet elementaire complete par le cer--
tificat d'aptitude pedagogique ; 2° du certiticat d'aptitude a la
direction des ecoles maternelles ; 3° du certificat d'aptitude ii
l'inspection des ecoles maternelles.
Les inspectrices departementales visitent deux fois par:an,
an moms, le,s ecoles maternelles de leur ressort et adressent
l'inspecteur d'academie un rapport special sur cheque ecole,
la suite de cheque inspection.
Elles donnent leur avis sur la nomination et la revocation dos
directrices et sous-directrices d'ecoles maternelles publi
ainsi que sur les recompenses qui peuvent lour etre accordees.
ART. 9.
L'examen pour l'obtention du certificat d'aptitude a rillspection
des &Gies maternelles co inprend les epreuves suivantes:
Epreuve ecrite
tin sujet de pedagogic appliquC-. , nix ecoles :naternell2s
2. Epreuve orate :
Questions de legislation- et d'adininistration conc ,--Tnant les
6coles. maternelles ;

30 Epreuve pratique :
— 240 —
Inspection d'une ecole maternelle et rapport a la suite de
cette inspection.
Un .arrete ministeriel determinera les conditions de cet
examen.
ART. 10.
Ii peut etre etabli, dans chaque commune oil ii existe des
ecoles maternelles , un ou plusieurs comites de dames
patronnesses presides par le maire.
Les membres du comite de patronage sont nommes par le
prefet, sur la proposition de l'inspecteur d'academie et apres
avis du maire.
Ce comae a pour attribution exclusive de veiller a l'observation
des prescriptions de l'hygiene, a la bonne tenue de
Petablissement et au bon emploi des fonds ou des dons en nature
recueillis en faveur des enfants.
ART. 11.
L'inspection des ecoles maternelles libres porte sur la morale,
l'hygiene et la salubrite. Elle ne peut porter sur l'enseignement
que pour verifier s'il n'est pas contraire it la morale, it la constitution
et aux lois.
TITRE II.
Eeoles maternelles publiques.
ART. 12.
Dans les ecoles maternelles publiques ; les enfants seront
divises en deux sections suivant leur age et le developpement
de leur intelligence.
ART. 13.
Les premiers principes d'education morale seront donnes
dans les ecoles maternelles publiques, non sous forme de
lecons distinctes et suivies, mais par des entretiens familiers,
des questions, des recits, des chants destines it inspirer aux
enfants le sentiment de leurs devoirs envers la fatnille, envers

— 241 —
la patrie, envers Dieu. Ces premiers principes devront etre
independants de tout enseignement confessionnel.
ART. 14.
Les connaissances sur les objets usuels comportent des explications
tres elementaires sur le vetement , l'habitation et
l'alimentation, sur les couleurs et les formes, sur la division du
temps, les saisons, etc.
ART. 15.
Les exercices de langage ont pour but d'habituer les enfants
a parlor et h rendre compte de ce qu'ils ont vu et compris.
Les morceaux de poesie qu'on leur fait apprendre seront
courts et simples.
ART. 16.
L'enseignement du dessin comprend :
10 Des combinaisons de lignes an rnoyen de lattes, batonnets,
etc. ;
20 La representation sur l'ardoise de ces combinaisons et de
dessins faciles faits par la maitresse au tableau quadrille ;
30 La reproduction sur l'ardoise des objets usuels les plus
simples.
ART. 17.
La lecture et l'ecriture seront, autant que possible, enseignees
simultanement.
Les exercices doivent toujours 'etre collectifs.
ART. 18.
L'enseignement du calcul c:omprend :
10 L'etude de la formation des nombres de 1 a 10 ;
20 L'etude de la formation des dizaines de 10 b. 100 ;
30 Les quatre operations, sous la forme la plus elementaire,
appliquees d'abord a la premiere dizaine ;
40 La representation des nombres par les chiffres ;
5° Des applications tres simples du systeme metrique (metre,
litre, rnonnaie).
Get enseignement sera donne an moyen d'objets [Ms entre
les mains des enfants, tels quo lattes, batonnets, cubes, etc.

— 242 —
Les enfants seront exerces au calcul mental sue toutes les
combinaisons de nombres gulls auront faites.
ART. 19.
Les elements d'histoire naturelle comprennent la designation
des parties principles du corps humain, des notions sur
les animaux les plus connus, les vegetaux et les mineraux
usuels.
Cet enseignetnent est donne a l'aide d'objets reels et de collections
formees autant quo possible par les enfants et les
maitresses.
ART. M.
L'enseignement de la geographie est descriptif ; ii s'appuie
stir l'observation des lieux oit vit l'enfant.
comprend :
10 L'otientation (points cardinaux).;
'20 Des notions sur la terre et les eaux ;
3° Quelques indications sur lekfleuves, les montagnes et les
principales vales de France.
ART. 21.
Les recits porteront principalement
10 Sur les grands faits de l'histoire nationale ;
20 Sur des lecons de choses.
ART. 9 ") .
Les exercices manuals causisteront en tressage, tissage,
pliage, petits ouvrages de tricot.
Les travaux de couture et tous autres travaux de nature a
fatiguer les enfants sont interdits.
ART. 23.
L'enseignemeht du chant comprend :
Les exercices d'intanation ct de rnesure les plus simples, les -
chants h- l'unisson eta deux parties qui accompagnent les jeux
gymnastiques et les evolutions. Les chants sent appropries
l'etendue dela voix des enfants. Pour eqs exereiees, les direetriees
se serviront du diapason.

-- 243 --
ART. 24.
Les exercices gynmastiques seront gradues de maniere b.
favoriser le developpement physique de l'enfant. us se composeront
de mouvements, de marches, d'evolutions et de jeux
diriges par la maitresse.
ART. 25.
Les 'eons ne devront jamais durer plus d'un quart d'heure
Cu vingt rhinutes; elles seront toujours separees par des . chants,
des exercices.gymnastiques, des marches ou des evolutions.
ART. 26.
Les conditions dans lesquelles doivent etre etabliesles ecoles
maternalles publiques,.tant an point de vue des batiments qge
de l'ameublement, seront l'objet d'un reglement special.
ART. 27.
Le materiel d'enseignement de l'ecole maternelle comprend
necessairernent les objets suivants :
Un claquoir, un sifflet ; .
Un on ou plusieurs tableaux noirs, dont un, au moms, sera
quadrille ;
Une methode de lecture en tableaux et plusieurs collections
d'images ;
tba necessaire metrique ;
Un globe terrestre et une carte murale de la France ;
Un boulier ;
Des collections de Imichettes on batonnets, des lattes, des
cubes, etc ;
Une collection de jouets ;
Des ardoises, quadrillees d'un cete et unis de l'autre ;
Un diapason.
ART. 28.
Aucun enfant n'est recji dans une ecole maternelle, s'il
n'est muni d'un billet d'admission signe par le maire et s'il ne
produit un certificat de medecin, dument legalise, constatant
qu'il West atteint d'aucune maladie contagieuse et qu'il a ete
vaccine.

— 244
ART. 29.
Lorsqu'un enfant est presente dans une ecole maternelle, la
directrice fait connaltre aux parentsles conditions reglementaires
auxquelles us devront se conformer.
ART. 30.
Un mois de vacances est successivement accorde chaque
. armee aux directrices et sous-directrices d'ecoles maternelles.
ART. 31.
Les enfants seront toujours repris avec bienveillance. II ne
devront jamais etre frappes.
ART. 32.
Un medecin nomme par le maire visite une fois par semaine
les ecoles maternelles.
Ii inscrit ses observations sur un registre particulier.
ART. 33.
Les directrices et sous-directrices des ecoles maternelles
publiques sont nominees et revoquees dans la meme forme que
les institutrices publiques. Les memes peines disciplinaires
leur sont applicables et dans la meme forme qu'aux institutrices.
Les directrices sont choisies, autant que possible, parmi les
sous-directrices.
Chaque armee, la directrice adresse a l'inspectrice departementale
un rapport Maine sur tout ce qui concerne l'etablissement
qu'elle dirige.
ART. 34.
Dans tout° ecole maternelle publique recevant plus de
cinquante enfants, la directrice est aidee par une sous-directrice.
Dans toute ecole maternelle publique recevant plus de vingtcinq
enfants, la directrice est assistee par une femme de
service.
ART. 35.
Les directrices et sous-directrices d'ecoles maternelles publiques
pourvues du brevet de capacite sont assimilees aux institutrices
titulaires et adjointes pour la fixation du taux du traitement,
les conditions de l'avancement et du logement.

— 245 ---
ART. 36.
La femme de service est nommee, dans chaque ecole maternelle
publique, par la directrice, avec agrement du maire ; elle
est revoquee dans la meme forme.
ART. 37.
Un reglement des ecoles maternelles publiques de chaque
departement sera redige par le Conseil departemental, d'apres
les indications generales d'un reglement modele arrete par le
Ministre de l'instruction publique en Conseil superieur.
TITRE III.
Eeoles 7naternelles libres.
ART. 38.
Quiconque veut ouvrir ou diriger une ecole maternelle fibre
doit se conformer prealablement aux dispositions prescrites
par les articles 25 et 27 de la loi du 15 mars 1850, et 1, 2 et 3
du decret du 7 octobre 1850.
Le prefet peut faire opposition it l'ouverture de recole maternelle,
dans les cas prevus par l'article 28 de la loi du 15 mars
-1850 et par l'article 4 du decret du 7 octobre 1850. L'opposition
est jugee par le Conseil departemental, contradictoirement et a
bref delai. Le recours est admis lorsque ropposition est faite a
la personne. Si le rnaire refuse d'approuver le local, il est
statue a cet egard par le Conseil depai temental.
A defaut d'opposition, recole maternelle pout etre ouverte
l'expiration du mois.
ART. 39.
Le Conseil departemental peut, par application de l'article
30 de la loi du 15 mars 1850, censurer, suspendre pour un
temps qui ne pourra exceder six mois, ou interdire de l'exercice
de sa profession dans la commw -le oü elle reside, 'tine
directrice on une, sous-slirectrice d'ecole maternelle libre.
Ii peut frappe,r d'interdiction absolue une directrice ou une
sous-directrice d'ecole maternelle libre ou publique, sauf appel

246 —
devant le Conseil superieur de l'instruction publique, clans les
delais legaux.
TITRE IV.
Exam ens.
ART. 40.
II est institue, dans chaque department, uric- Commission
d'examen charge de constater l'aptitude des personnes qui
aspirent a diriger les ecoles: maternelles.
La Commission tient uric session ordinaire par an. La date
de l'ouverture de la session est thee par le Ministre.
Les inembres de la Commission d'exainen sont nommes pour
trois ans par le Conseil departemental de l'instruction publique.
La Commission d'examen se compose :
De l'inspeete.ur d'academie, president ;
D'un inspecteur de l'instruction primaira faisarit functions de
secretaire ;
D'un on plusieurs membres de l'enseignernent public ou
libre ;
De l'inspectriee departernentale.
Les Commissions ne peuvent deliberer qu'autant quo cinq de
leurs membres sont presents. Les deliberations sont prises a
la majorite des suffrages. En cas de partage, la voix du,
president est preponderante.
Pour proceder a l'examen oral, la Commission Re petit, dans
aucun -cas, se subdiviser en sous-Commissions de moms do
trois mernbres.
. ART. 41.
Les certifleats d'aptitude sent delivres au nom du reeteur par
l'inspeeteur d'aeadernie dans les departements, et, a Paris, par
le vice-reeteur.
ART. 4°) .
!guile West atirnis-e davant uric Commission d'examen avant
Page de 18 ails, et sans avoir depose entre les mains de l'inspecteur
d'acadernie, un mois avant l'ouverture de la session :

— 247 —
1. Son acte de naissance;
2. Des certificats attestant sa moral:AO et indiquant les lieux
Oil elle a relsicle et les occupations auxquelles elle s'est livree
depuis trois ans au moms.
A.ucune dispense d'age ne purrra etre accordee, sauf dans le
cas oü l'aspirante serait dej4 pourvue du brevet de capacite.
ART. 43.
L'examen se compose de deux parties distinctes :
1.0 Un examen d'instruction ;
2. Un examen pratique.
L'examen d'instruction comprend :
Des epreuves ecrites ;
Des epreuves oracles.
Epreuves ecrites :
10 Une dictee d'orthograpire de vingt lignes environ thee
d'un texte simple et fadile ; la dictee sert d'Opreuve d'ecriture;
2" La solution raisonnee de deux questions d'arithmetique
portant sur les applications du calcul et du systeme metrique.
3° Une redaction d'un genre simple (tettre,. recit, rapport);
4. Un dessin au trait sur ardoise d'apres un objet usuel.
Les aspirantes executeront en outre des travaux a l'aiguille.
Epreuves orales :
Principes d'education morale ;
2 Lecture ; explication - du texte et questions de grammaire ;
3" Geographie ; notions generates, geographic de la France ;
Histoire de France (grands faits et grands homilies) ;
5. Notions elementaires d'histoire naturelle et d'hygitenc
applicables aux lecons de choses ;
6° Chant (un exercice sur un chant tres simple).
L'examen pralique a lieu dans tine ecole rnaternelle, prealabiement
designee, et oh Ins aspirantes out In circa d'assister
air er;ereices deux jours avant l'examen.
Cot examen se compose des exereices orclinaires de l'ecole ;
il est accorde une, he,ure pour in preparation de, la lecon.

— 248 —
L'aspirante dolt remplir les fonctions de directrice pendant
une partie de la seance, et celles de sous-directrice pendant
l'autre partie.
Une heure est dorm& a chaque aspirante pour preparer sa
lecon ; les sujets sont tires au sort.
Le jury exprime la valeur de chacune des Opreuves par les
notes qui suivent :
Tres Wert ; — Bien ; — Passable ; — Mel; — Nul.
Pour l'epreuve d'orthographe, cinq fautes entrainent lanullite;
trois on quatre Elutes, la note mat; deux fautes, la note
passable ; une faute et tine demi-faute, la note bien ; la dictee
ayant moms d'une demi-faute donne seule droit a la note tres
bien.
Les notes donnees par la Commission sont le resultat de
l'appreciation faite en commun de chaque epreuve.
La note nu/ sur l'une des matieres entraine l'ajournernent.
A chacun dos cxamens, deux notes nial entrainent l'ajournement,
a moms qu'elles no soient compensees par deux notes
tres bien.
ART. 44.
Ii pourra etre cree, dans chaque academic, au frais de l'Etat,
un cours normal des ecoles maternelles analogue a celui qui
existe a Paris sous le nom d'ecole Pape-Carpentier.
EJn decret ulterieur determinera les conditions d'existence de
ces etablissements.
ART. 45.
Les decrets du 16 mai 1854 et du 21 mars 1,855, les arretes
du 22 mars 1855, tin 28 mars 1857, du 5 aefit 1859 et du
30 juillet 1875 sont et demeurent rapportes.
Fait a Paris, le 2 aofit 1881.
- Signe : J. GRE VI.
Par le PrL-iident de la ii4mb1ique :
Le President du Conseil,
Alinistre del'Instruction publique et des- Beaux-Arts,
Sign6 : J. FERRY.

— 249 —
REGLEMENT
DES, ECOLES MATERNELLES PUBLIQUES
DU DEPARTEMENT DE LA VENDEE.
Le,Prefet de la Vendee,
Chevalier de la Legion-d'Ilonneur, Meier d'Aead'emie,
Vu le decret du 2 aoilt 1881;
Vu le rOglement scolaire modele, pour les ecoles maternelles
publiques ;
Vu la deliberation du Conseil departemental, en date du
8 novembre 1881;
Vu la lettre de M. le Ministre de l'Instruction publique en
date du 12 decembre 1881;
Publie pour les ecoles maternelles publiques du departement
de la Vendee le reglement dont la teneur suit :
ART. lea'.
Pour etre admis dans une ecole maternelle, les enfants
doivent avoir plus de 2 ans et moms de 7 ans.
ART. 2.
Tout enfant dont l'admission dans une ecole maternelle est
demandee doit prespter un bulletin de naissance et un certificat
de medecin constatant qu'il a Ote vaccine ou qu'il a en la
petite verole, et qu'il n'est pas atteint de maladies ou d'infirmites
de nature 5. nuire a la sante des autres enfants.
ART. 3.
Les ecoles maternelles publiques sont ouvertes du ler mars
au 1er novembre, depuis 7 heures du matin jusqu'a 7 heures du
soir ; du ler novembre an ler mars, depuis 8 heures du matin
jusqu'a 6 heures du soir.
Les ecoles maternelles ne peuvent etre fermees que les
dimanches et jours feries, savoir : le ler et le 2 janvier, le lundi
de Paques, le jour de l'Ascension, le lundi de la Pentec6te, le

— 250 —
Jour de l'Assomption, le jour de la Toussaint et le jour do Noel
et les jours de fête national°.
Les heures de rentree et de sortie des enfants peuvent etre
modifides, pour chaque commune, suivant les convenances
locales, sur l'avis de l'inspecteur d'acaclernie, par le conseil
departeinental. Les parents devront se conformer exactement
5. la regle ainsi etablie, sous peine d'exclusion des enfants apres
avertissement.
ART. 4.
Les parents qui negligent de venirchercher leurs enfants aux
heures indiquees par les reglements sont avertis. En ens de
recidive, l'enfant est rendu a sa famille. L'exclusion toutefois
ne peut etre prononcee que par le maire, sur la- proposition de
la clirectrice et apres avis du comae de patronage. Les Parents
qui en feront la deinande pourront reprendre leurs enfants a
ART. 5.
A l'arrivee des enfants 5 l'ecole maternelle , In directrice
doit s'assurer par elle-meme de leur kat de sante et de, proprete,
de la quantite et de la qualite des aliments qu'ils pportent.
L'enfant amend A l'Ocole maternelle dans un etat de inaladie
_n'est pas recta; s'il devient malade dons le courant de la journee,
il est reconduit chez ses - parents, et, en ens d'urgence, envoye
chez le rnedecin de l'etablissement.
Les enfants fatigues ou indisposes sont deposes sur un lit de
camp.
ART. 6.
En cas d'absence reiteree d'un enfant, la clirectrice s'enquiert
des causes-Ile cette absence. Elle en donne, dans tous les cas,
avis a la presidente du comitd de patronage, qui fait viSiter, s'il
y a lieu, cot enfant dans sa famille.
ART. 7.
A l'entr6e et a la sortie de chaque classe, les enfants sont
conduits en ordre aux lieux d'aisances ; us y sont surveilles par
les directrice et sous-directrice. L'apres-midi, avant l. rentree

— 251 —
en classe, les enfants sent egalement conduits en ordre au
lavabo.
ART. 8.
II est donne aux enfants, i titre de recompense, des bons
points, des hnages on des jouets. A la fin de chaque mois les
bons points sont echanges contre des images on des jouets.
ART. 9.
Les seples punitions pernaises sont les suivantes : •
Interdiction, pour un temps tres court du travail et des jeux
en cornmun ;
Retrait des bons points.
ART. 10.
II est interdit de surcharger la rnemoire des enfants de
dialogue ou de scenes dramatiques en vue do solennites
publiques.
ART. 11.
Les directrices d'ecoles maternelles publiques tiennent :
10 Un registre sur lequel soot inscrits les norns et prenoms
des enfants, la date de leur naissance, la date du certificat du
medecin, la date de l'admission, la date de la sortie, lea noms,•
demeure et profession des parents ou tuteurs ; cc registre
xontiendra en outre une colonne d'observations. II y sera
joint - un repertoire par lettre alphabetique pour faciliter les
recherches ;
'20 Un registre sur lapel le medecin inscrit ses observations ;
3. Un carnet destine au releve des presences rnensuelles ;
4° Un catalogue du mobilier et da materiel d'enseignement,
avec indication des entrées et sorties.
Ces registres seront vises par lea inspecteurs et les inspectrices
a chacune de leurs visites.
ART. 12.
II est interdit aux direetrices et sous-directrices d'accepter
des parents aucune espece de cadeaux.

— 252 —
ART. 13.
II no pourra etre introduit dans l'ecole maternelle aucun
livre, aucune brochure ni manuscrit etranger a l'enseignement.
ART. 14.
Toute petition, gate, souscription ou loterie est interdite
clans l'ecole maternelle.
ART. 15.
L'ecole maternelle sera tenue . dans un kat constant de salubrae
et de proprete.
Elle sera balayee et arrosee tous les jours.
L'air y sera frequemment renouvele.
ART. 16.
Ii ne pent etre tolere aucune espece d'animaux dornestiques
clans les parties de l'ecole maternelle reservees aux enfants.
ART. 17.
Le reglernent general et le present reglement seront affiches
clans toutes les ecoles maternelles et a la mairie ae toutes les
communes posseclant -une de ces ecoles.
Fait a la Roche-sur-Yon, le 15 decembre 1881.
Pour copie conforrne :
L'inspecteur d'Academie,
PAIS A.NT.
Le Prefet,
Signe : ALBERT DE GIRARDIN.

)
RE-'compenses honorifiques.
Par decision ministerielle, en date du 30 novembre, la medaille
d'argent a ete accordee a M. Reverseau (Louis-Germain),
ancien instituteur a Saint-Jean-de-Monts.
M. le Ministre de l'Instruction publique a adresse deux
magnifiques volumes a . M. Paillat, ancien instituteur au Poiresur-Velluire
et it M. Brianceau, ancien instituteur it Soullans, it
titre d'encouragernent et comme temoignage de satisfaction
pour leur zele et leur devouement dans l'accomplissement de
leurs fonctions.
M. Renou, instituteur it la Roche-sur-Yon et M. Neau, ancien
instituteur it Challans, ont recu pour le meme motif une lettre
de felicitations de M. PInspecteur general Anthoine.
Cette lettre pout etre consideree comme un rappel de la
recompense qui leur avait ete accordee l'année derniere par
M. le Ministre.
Circulaire relativa aux instituteurs qui rem-
plissent des fonctions subalternes a 1.' eglise.
MONSIEUR LE PREFET,
-
Paris, le27 Veembra
Mon attention a ete recemment appelee par plusieurs de
vOs collegues sur la situation des instituteurs qui remplissent
it Peglise les fonctions subalternes -de chantre, bedeart, sonneur,
etc.
Divers corps electifs, et notamment le Conseil general de la
Somme, out emis le vceu qu'elles leur soient formellenaent interdites.
D'un autre cOtC , le personnel enseignant a manifeste,
it maintes reprises, le desir de se consacrer tout entier it sa
tache et de n'avoir plus a compter avec les exigences de ces
services accessoires qui font tort dans la pratique au service
essentiel.
Mes sentiments sont tout-it-fait d'accord avec ces vceux, et
le projet de loi que prochainement jesoutnettrai aux Chambres
leur donnera complete satisfaction.

-- 254 —
D'ores et déjà, Particle 32 de la loi du 15 mars 1850 pourrait
sans doute etre interprete de maniere a interdire aux instituteurs
communaux tout service d'eglise.
Mais je crois qu'il serait premature d'edieter, des aujourd'hui,
cette interdiction d'une facon absolue. Car ces services subalternes
a l'eglise, si peu en rapport avec les fonctions de l'instituteur
dont us absorbent le temps, lui apportent du moms
une remuneration pecuniaire qui supplee a l'insuffisance trop
souvent manifeste de son traitenaent.
Je pense done qu'il eonvient d'attendre la loi qui va regler,
dans des conditiOns plus dignes de notre temps, et le sort
materiel et la situation morale des instituteurs.
Jusque la, et precisement en vue de menag,er la transition,
la seule mesure dont vous puissiez, ce me semble, prendre
l'initiative, serait de proposer au Conseil general et aux Conseils
municipaux d'allouer, par exception pour cette periode
transitoire, une indemnite aux instituteurs qui renoncent aux
avantages de ce cumul de services, sans en 'etre encore dedommages
par Felevation du taux legal des traitements. Les-fonds
riecessaires pour assurer cette indemnite, dont vous regleriez
la distribution, ne seraient ni tres eleves, ni tres difficiles a
trouver en ce moment : le Conseil general les preleverait sur
les fonds affectes anx depenses facultatives de l'enseignement
primaire,, fonds qui sont aujourd'hui degreves de plusieurs
depenses que l'Etat a prises a sa charge, comme les bourses
des Oct)les normales, les traiternents d'instituteurs suppleantS,
etc. ; et quant aux Conseils munieipaux, la plupart d'entre eux
les ont sous la main, par suite des sommes relativement importantes
qu'a rendues disponibles, en 1882, la suppression du
prelevement sur les reN.'enus ordinaires.
Quoi qu'il en soit, et sans prejuger le resultat des propositions
qu'il vous appartiendra de soumettre a. ces assemblees,
ii y a, des a present, un point au moin8 de la question sur
lequel ii ne doit pas substituer un instant d'equivoque ou
d'hesitation. On m'assure que, dans quelques communes recta-
- lees, l'instituteur, memo tout pret a. renoncer a un petit supplement
de ressourees, se croit encore oblige par les reglements
ou moralernent tenu d'assister le pretre dans les are-

— 255 —
monies religieuses. Je considere comme necessaire que vous
fassiez bien connaitre, Monsieur le Prefet, a tout le personnel
enseignant, qu'a cet egard, et sans qu'il soit besoin d'attendre
des lois nouvelles, il est absolument libre.
Si, par impossible, quelques instituteurs, pour avoir refuse
d'accepter ou de continuer ces fonetions subalternes a reglise,
se voyaient susciter des difficultes dans leur commune, je vous
prie de m'en rendre compte immediaternent afin que j'aie
proteger leur liberte par tous les moyens que les lois actuelles
mettent a ma disposition.
Recevez, Monsieur le Prefet, l'assurance de ma consideration
tres distinguee.
Le Ministre de l'Instruction pub lique et des
Cultes,
Paul BERT.
Societe de Secours mutuels des Instituteurs
et Institutrices de la Vendee.
L'Assemblee generale, dans sa séance du 24 aoet 1881, a vote
les frais de maladie . suivants
1. M. Bouron, instituteur a Treize-Vents 89! »
2. Mme Bouron, a Treize-Vents . 940 »
3. M. Billet, instituteur a la Jonchere: 127 »
4. M. Rive, institnteur a Martinet 6 »
5. M. Seguirnit, instituteur a Saint-Valerien 36 »
6. M. Ricard, instituteur a Pouzauges 90 75
- 7. M. Guery, instituteur a Montournais, 28 30
8. M. Bichaud, instituteur a Chavagnes-les-Redoux 28 _05 -
9. M. Citeau, instituteur a Aizenay '5 80
10. Mme Durand, institutrice a la Ferriere 21 50
11. M. Pillier, instituteur a Nalliers 33 25
12. M. Jutard, instituteur a Lairoux ,14 30
13. M. Metay, instituteur .a Montaigu 21 30
14. M. Boisde, adjoint a Saint-Jean-de-Monts. . . 39 20
15. M. Boide, instituteur au Petit-Bourg-des-Herbiers 11 60
-16. Mme Boide, an Petit-Bourg-des-Herbiers . . 50 »
17. M. Breteau, instituteur a Sainte-Florence.. . . 38

— 256 —
18. Mme Godin, institutrice a Landeronde 40 »
19. M. Bonnet, instituteur a Ste-Flaive-des-Loups . 52 15
20. M. Gonnord, instituteur en conge a Fontenay. . 60 »
21. Mme Reverseau, a la Reorthe 32 »
21. Mme veuve Coutanceau (frais de la derniere maladie
de son man) 88 60
23. Mme Roy, a Saint-Martin-des-Noyers . 56 20
Secours at& reuves.
1. Mme veuve Gelot, a Faymoreau. 200 s•
2. MMe veuve Plaire, a Vouille-les-Marais 100 »
3. Mme veuve Faivre, a Loge-Fougereuse. 60 »
Pensions sle retraite.
Des pensions de retraite de 60 fr. chacune ont ete accordees
a 1. M. Chiron, instituteur en retraite a Ste-Florence.
2. M. Grasset, instituteur en retraite a Fontenay-le-Comte.
3. M. Libaud, instituteur en retraite a Treize-Septiers.
Membres nouveaux.
Pendant l'annee scolaire 1880-81, 46 nouveaux membres
honoraires et 28 nouveaux membres participants ont fait acte
d'adhesion a la Societe.
Les inembres participants sont :
INSTITUTEURS TITULAIRES.
MM.
1. Jacob, au Fuiteau (Chantonnay).
2. Beaupuis, a Payre-sur-Vendee.
3. Bizet. a Saint-Andre-Treize-Voies.
4. Coutant, a Saint-Mars-la-Reorthe.
5. Faivre, a Nieul-le-Dolent.
6. Blaud, a Saint-Philbert.
ADJOINTS.
Lassourd, a Barbatre.
2. Menanteau, a Aizenay.
3. Gaucher, h Chaille-les-Ormeaux.
4. Gousseau, a Foussais.
5. Arnou, a Treize-Septiers.
6. Rousseau, a la Toche-sur-Yon.

— 257 —
7. Phelippeau, a Chantonnay.
8. Barreau, a Chantonnay.
9. Roy, a Sint-Michel-en-l'Herin.
10. Mean, au Champ-Saint-Pere.
11. Boauf, It Saint-Georges-de-Montaigu.
12. Brochet, a l'Ile-d'Elle.
13. Leger, It Fontenay-le-Comte.
14. Drapeau, a Sainte-Cecile.
15. Bouquet, It Montaigu.
16. Arnaud, a Mareuil.
Mmes
INSTITUTRIC ES.
1. Theaud-Rivalland, a Grues.
2. Theaud-Bonnin, It Saint-Reverend.
3. Veuve Grenon, It Saint-Maurice-des-Noues.
4. Lauret, It Xanton-Chassenon.
5. Faivre-Coutant, a Nieul-le-Dolent.
6. Ruchaud, au Bernard.
Avoir de la Societe aft 24 aoat 1881.
1. Caisse des depots et consignations au 31 de-
cembre 1880 8,406f 88
2. Subvention de l'Etat en 1881 792 »
3. Capital de 17 pensions 24,402 »
4. Subvention du departement. 400 »
5. Subvention de la vine de la Roche-sur-Yon. 100 »
5. Subvention de la ville des Sables-d'Olonne. 100
7. Disponible (caisses d'epargne et du tresorier) 1,671 02
Total ...... . . 35,871 90
A cette somme, ii faut ajouter les interets, a partir du
ler janvier, des 8,406 fr. 88 de la Caisse des depOts et consignations.
Le Secretaire, BLEZEAU.
AIL_ 'WIT
Les instituteurs et les institutrices du departement de la
Vendee qui desirent, conformement It l'art. ler "du reglement
H VEst
'31 A vEtiecf

— 258 —
des eeoles, admettre dans leur classe des enfants de plus de
14 ans et de moms de 6 ans, sont pries d'adresser it l'inspection
acadernique, par l'intermediaire de l'Inspecteur primaire
de leur circonscription, une liste, en double expedition, des
eleves dont us demandent l'admission. Cette liste devra etre
dressee dans la forme suivante :
CIRCONSCRIPTION COMMUNE
de de
Population :
Surface de la salle de classe :
Nombre des enfants presents : -
NOM ET PRENOMS. DATE DE NAISSANCE.
OBSERVATIONS.
Vu pour avis favorable : Vu et autorise :
Lluspeeteur primaire, L'Inspeeteup d' Academie,
ERRATA
(Bulletin de septembre, page 194.)
La liste des Cleves qui ont obtenu le certificat d'etudes pri-t
rnaires Omit etre rectifiee de la maniOre suivante pour le canton
de Mareuil :
Fitcole de garcons de Mareuit : M. Bodin, instituteur ; 5televes
presentes, 2 adrnis.
cole de garcons de Rosnay : M. Grolleau, inFtituteur ; 4
eleves presentes, 3 adrnis.
Ecole de garcons des Moutiers-sur-le-Lay : M. Rivalland,
instituteur ; 3 Cleves presentes, 2 admis.
Ecole de fines de Chateau-Guibert : Sceur Saint-Nicephore,
institutrice ; 2 eleves presentes, 1 admis.
Rcole de filles de Mareuil : Sceur Saint-Jean-Climaque,
2 eleves presentes, 2 admis.
Dons et Liberalites.
- M. Richer, consenter general, _mire de Noirmoutier, a fait
don it becole de garcons de Noirmoutier, de deux armoires :
Furie, pour le musee scolaire, l'autre, pour la bibliothOque
populaire. -

— 259 —
Secours aux communes.
Par decision du 30 novembre, M. to Ministre a accorde des
secorirs applicables l'installation des maisons d'Ocoles des
communes suivantes :
Mouilleron-en-Pareds 13,000 fr,
Saint-Medard-des-Pres. . . . 1 ,000 fr.
MINISTERS DES POSTES ET DES TELEGRAPPES.
NOTIONS GENERA LES
Air le service de la Caisse d'epargne postale.
,La Caisse d'epargne postale est instituee SOUS la GARANTIE DE
L'ETAT.
La delivrance des livrets est gratuite.
Le deposant doit declarer qu'il ne possede aucun autrelivret, soil
de la Claisse d'epargne postale, soil (rune Caisse d'epargne privee.
Les femmes mariees, quel que sait le regime de leur contrat de
manage, soot admises it se faire ouvrir des livrets sans l'assistance
de leurs mans, et elles peuvent retirer sans cette assistance les
sommes inscrites aux livrets ainsi ouverts, sauf opposition de la
part de leurs mans.
Les mineurs soul adinis a se faire ouvrir des livrets sans l'intervention
de leur representant legal. Its peuvent egalement retirer
sans cette intervention, rnais seulement apres l'dge de 16 ans revolus,
les sommes figurant sur les livrets ainsi ouverts sauf opposition de
. la part de leur representant legal.
Chaque versernent ne pent etre inferieur a un franc: Tout versement
doit etre d'une sontme ronde, EN FRANCS sans centimes.
Le compte culvert it chaque deposant prive ne peut exceder le
chiffre de '2,000 francs, verses en une ou plusieurs fois. Le premier
versement pent des lors varier entre 1 franc (chiffre minimum) et
2,000 francs (chiffre maximum).
TOUT DEPOSANT MUNI D'UN LIVRET DE L CAISSE D'EPARGNE
PEUT CONTINUER SES VERSEMENTS ET OPERER SES RETRAITS DE
FONDS BANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE DE FRANCE.
Un interet de 3 p. 0/ 0 est servi aux deposants de la Caisse
d'epargne. Cet interet part du ler ou du 16 de chaque rnois apres le
jour du versement. It cesse de couririt partir du ler ou du 16 qui a
precede le jour du remboursement. Au 31 decembre de chaque
armee, l'interet acquis s'ajoute au capital et devient lui-meme
productif d'interets. Les fractions de franc ne produisent pas
d'interets.

-- 260 --
Toute somme versee a tin receveur des postes a titre soit do
premier versenient, suit de versement ultesieur, donne lieu a la
delivrance immediate d'une QUITTANCE A SOME. Cette quittance
est provisoire, et les versements sont inscrits sur le livret lui-meme
par le receveur principal et vises par le directeur des postes du
departement. '
Le livret est rendu au deposant contre la restitution de cette
quittance dans tin delai de 3 jours francs (non compris le jour du
versement et les dimanches) Si to deposant le demande, son livret
lui est remis A DOMICILE, sans frais, par L'ENTREMISE DES FACTEURS.
Tout deposant qui vent se faire retnbourser, soit la totalite, soit
seulement tine portion quelconque de son compte courant, doit
adresser directernent au Ministre des Postes et des Telegraphes ' A
Paris, tine demande remboursement indignant : 40 le unmet.° de
son livret ; 20 la somme a remlinurser ; 30 le bureau de poste oil
it desire toucher.
Les demandes de remboursement sont redigees . sur des formules
qui sont mises a ia disposition du public DANS TOUS LES BUREAUX
DE POSTE. Le remboursement a lieu dans un d,elai de 8 jours. Le
deposant est informe du jour on ii peut toucher.
La detnande de remboursement no petit etre faite que par le titulaire
du livret. Elle doit etre signee par /ui,Nsauf le cas oü it tie
sait ou no pent signer.
Dans le cas de force majeure, les reinhoursements pourront
n'etre operes que par acomptes de 50 francs et par quinzaines.
Tout deposant dont to credit est suffisant pour acheter 10 francs
de rente au minimum, pent faire operer cet achat, sans frais, par
la Caisse d'epargne postale. L'achat de rente pent etre superieur
10 francs, si la situation du credit du deposant to cornporte.
Les dentandes d'achat de rentes sent adressees directement, par to
titulaire du livret, au Ministre des Postes et des Telegraphes a Paris,
sur des formules qui sent mises la disposition silu public DANS
TOUS LES BUREAUX DE POSTE.
Tout deposant qui desire faire regler son livret en capital el
interets, doit to deposer a un bureau de poste quelconque et it lui est
remis en echange tin bulletin de depot detache d'un livre
souche , et enoncant que to livret lui sera rendu dans tin delai de
15 jours. Le deposant dolt indiquer s'il desire quo son'livret lui suit
remis a domicile, par le facteur et sans frais.
Tous les bureaux de poste se chargent egalement de faire transferer
a la Caisse d'epargne postale les fonds deposes dans les caisses
d'epargne privees et reciproquement.
Les bureaux de poste sont ouverts tous les jours an service de la
caisse d'epargne postale.
RCHIt E 6,
14 1Etir.K"
La Roche-our-Yon, imp. L. Gastd.