URSTRUCTION PRIMAIRE - Archives de Vendée

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texte du reglement scolaire de votre departement, je n'aurais
besoin d'y ajouter aucune explication, si je ne tenais a vous
faire bien saisir la pensee qui a conuit le Conseil superieur
a adopter, apres mare deliberation, la redaction que vous avez
sous les yeux.
A l'article 3, qui ne faisait que reproduire les termes memos
de la loi de 1833 : « le vceu des peres de famille sera toujours
consulte et suivi en ce qui concerne la participation de leurs
enfants a l'instruction religieuse 3) , le Conseil ajoute que cc
vceu sera formule por oui ou par non dans une colonne speciale
sur le registre matricule D
Cette prescription a pour but d'eviter la creation d'un registre
special, propose par quelques Gonseils departementaux : cc
registre eat, en effet, constitue une sorte de mise a l' index des
ininorites ; les peres de famille qui ne se rangeraient pas a
l'opinion dominante s'y seraient vus relegues, en quelque sorte,
comme dans une categoric exceptionrelle.
II a paru au Conseil, qu'en cette delicate matiere on ne
saurait entourer de precautions trop minutieuses la liberte des
parents, ni montrer trop clairement aux instituteurs qu'ils
doivent s'abstenir de toute immixtion indiscrete, ni affirmer
trop haut, entin, que l'ecole publique est avant tout cue Ocole
de tolerance et de fraternite, oU les enfants apprennent
s'aimer avant d'apprendre a se divisor, d'apres les sectes et les
opinions religieuses.
La question de l'enseignement religieux etait plus particrlierement
difficile dans les ecoles mixtes, quant au culte. Ma
circulaire du 27 mars 1880, a déjà appele votre attention sur
la situation speciale de ces ecoles.
Le Conseil superieur a cru devoir adopter et generaliser une
regle proposee par plusieurs Conseils departementaux, et,
notamment, par ceux des departements qui comptent le plus
grand nombre d'ecoles frequentees a la fois par des catholiques
et des protestants. Cette regle . eat que dans les ecoles mixtes
quant au culte, les enfants recevront en commun l'instruction
prirnaire ; its reoivent separement l'instruction religicuse,