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Opus 27 - Nîmes

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Conservatoire<br />

Conservatoire de Musique<br />

de Danse et d’Art Dramatique<br />

Direction : Lionel Duffau<br />

2, rue de la Prévôté - 30000 <strong>Nîmes</strong><br />

Tel : 04 66 76 71 59<br />

conservatoiredemusique@ville-nimes.fr<br />

Site officiel : www.nimes.fr<br />

nimes pratique > culture > conservatoire<br />

<strong>Opus</strong> <strong>27</strong><br />

Janvier - Avril 2009<br />

“UR” les sables calligraphes<br />

d’Aline Millet-Marteville<br />

Création 2009<br />

L’histoire du Petit Tailleur


EEddiittoo<br />

2009 s'ouvre sur des perspectives - et<br />

des réalités ! - passionnantes.<br />

Enfin est programmée, grâce à l'insistance<br />

sans faille du Conservatoire et, à<br />

la compréhension de l'Education<br />

nationale, une classe à horaires<br />

aménagés ! Cette CHAM ouvre un…<br />

champ d'actions porteur de beaucoup<br />

d'espoirs : ceux des élèves qui vont<br />

- enfin - se consacrer sereinement à<br />

leurs diverses formes d'études.<br />

Notons tous les rendez-vous que nous<br />

donnent les enseignants et leurs élèves<br />

pour la vaste et variée palette de<br />

concerts qui vont ponctuer les mois à<br />

venir. Assistons-y, sans façon, que ce<br />

soit en "répet" ou en "représentation"<br />

!<br />

Saluons à la fois les Musiques<br />

Actuelles, le Jazz et la classe de<br />

composition qui prouvent l'inventivité<br />

de notre Conservatoire.<br />

Enfin, félicitons Aline Millet-<br />

Marteville qui a signé, et interprètera<br />

avec ses amis, la pièce commandée<br />

par la Ville de <strong>Nîmes</strong>, mécène à cet<br />

égard. Elle a composé une œuvre<br />

enracinée dans le plus fondamental de<br />

notre mémoire d'humains, et a traduit<br />

en cela les émotions et passions nées<br />

entre les bras fertilisateurs des fleuves<br />

Rois où s'inventa l'écriture. C'est là<br />

nous offrir une civilisation essentielle<br />

revisitée par la créativité de notre<br />

temps.<br />

Jean-Paul FOURNIER<br />

Sénateur du Gard<br />

Maire de <strong>Nîmes</strong><br />

Président de <strong>Nîmes</strong>-Métropole<br />

Daniel J. VALADE<br />

Adjoint au Maire de <strong>Nîmes</strong><br />

Délégué à la Culture<br />

Président de Carré d'Art<br />

En couverture : Récit du déluge en<br />

babylonien - écriture cunéiforme<br />

sur tablettes d’argile.(2500 av J. C.)<br />

DDaannss ll’’aarrèènnee<br />

UR, pour orchestre symphonique<br />

d’Aline Millet-Marteville<br />

Vendredi <strong>27</strong> Février - 20h00 - Théâtre de <strong>Nîmes</strong><br />

Commande de la Ville de <strong>Nîmes</strong><br />

Plaque dite “Bas-relief d’Rr Nanshe - env 2500 av J.C.<br />

Ur ; Les Forges écrites de notre futur ; les Forces pour ainsi dire<br />

décryptées de nos présents. Sommet grandiose et lointain culminant<br />

de nos origines, impressionnante gestation enfouie<br />

entre le Tigre et l’Euphrate des Formes polydivines qui magistralement<br />

s’inscrivent dans l’argile fertile et généthliaque; friabilité<br />

de nos tremblantes fascinations,<br />

émouvante calligraphie<br />

des intervalles mystérieux<br />

et sacrés sur si fragiles<br />

tablettes, saisissement<br />

puissant par les troublants<br />

tracés rêvant depuis des<br />

millénaires de ces sables aux<br />

aires longtemps muettes,<br />

troubles griffes enfouies sous<br />

les strates monumentales<br />

d’Hommes de l’Ailleurs historique<br />

et verdoyant, épopée<br />

des Dieux et Déesses, mise en<br />

scène rituelle et cunéiforme,<br />

magies des mutismes majestueux<br />

flottant sous les ergs.<br />

Grand escalier de la ziggunat<br />

d’Ur - XXIIème siècle av. J.C.


L’empire d’Ur ( - 2112 à - 2095 ) ; UR,<br />

métropole de l’antique Sumer, au-dessus<br />

duquel règnent et ordonnent AN, Dieu du Ciel<br />

ENLIL, Dieu des Airs et des Esprits ; ENKI, Dieu<br />

de la Terre-planète ; NIN-HUR-SÃG, Mère<br />

Déesse de la Mer : le quatuor divin quadricéphale<br />

« Têtes Noires » de l’après Déluge (<br />

situé temporellement par les sumériens à ce<br />

qui correspond à - 3000 avant J.C. ) .<br />

Car le Déluge figure expressément, et avec<br />

force détails, dans l’Histoire Mythologique<br />

sumérienne.<br />

Les Dieux au-dessus du Sumer? Voire… NAN-<br />

NAR-Sin, Déesse de la Lune, réside à Ur, la ville<br />

des harpes d’or ! ; Uruk offre demeure à<br />

INANNA; la Déité de l’écriture, elle aussi d’identité<br />

féminine, arbore le nom de NISABE…<br />

Homme-cheval<br />

Grand chanteur Ur-Nanshe - 2500 av J.C.<br />

Dieux Lares ? Pas encore… Même si les liens<br />

avec les futurs Dieux Grecs sont à nos yeux<br />

bien troublants… L’aventure de Gilgamesh,<br />

qui dédaigna les avances de la sublime et puissante<br />

Déesse Inanna, éveille l’image de Pâris<br />

et Athena ; l’on sait les tragédies hellènes qui<br />

s’ensuivirent du courroux de la belle Déesse<br />

outragée… Ainsi Inanna déchaîna t’elle bien<br />

antérieurement de similaires désastres dont<br />

les complaintes résonnèrent à ses propres<br />

oreilles …<br />

A Sumer, la pierre est rare ; mais l’on sculpte<br />

dans la stéatite, le lapis-lazuli se sertit tandis<br />

que l’on forge l’or ; au bitume de dessiner les<br />

noires et immenses prunelles qui loin portent<br />

leur regard habité sur fond de coquillage ou<br />

de nacre; les mains pieuses multipliées se<br />

réunissent en la posture sacrée des Adorants<br />

intensément silencieux et statufiés peuplant<br />

les socles qui, longuement,<br />

parlent le<br />

cunéiforme.<br />

Visions exaltantes et<br />

bouleversantes de<br />

l’Histoire de l’humanité<br />

qui se veut<br />

pérenniser en riches<br />

et ardentes traces ;<br />

artistes Graphes.<br />

Le lien entre le<br />

Sumer et Aline M-<br />

Marteville? Il est<br />

simple : François-<br />

Bernard MÂCHE,<br />

dont elle chanta à<br />

Lyon les « Chants<br />

d’amour Sumériens<br />

», et grâce à qui elle<br />

découvrit l’existence<br />

de cette fascinante<br />

civilisation, née il y a<br />

7000 ans, découver-<br />

Adorante du temple de<br />

la déesse Inanna<br />

te il y a à peine plus d’un siècle, créatrice, à -<br />

3500 ans avant Jésus-Christ, dans le berceau<br />

fertile du Tigre et de L’Euphrate, d’une grande<br />

aventure : la première écriture humaine !<br />

Pourquoi une pièce d’orchestre en regard<br />

de ceci ? Question apocryphe.<br />

Plutôt : pourquoi ne pas lancer son esprit par<br />

delà les millénaires à bord du vaisseau<br />

Orchestre, son messager préféré? Et voici ce<br />

projet de ce que j’appelle affectueusement<br />

ma « pièce-péplum », un peu ironiquement<br />

eu égard aux « effets » à la grandiloquence<br />

assumée qui encadrent «UR» - début & fin -.<br />

L’idée remonte à une antériorité d’environ 3<br />

ans… mais les oreilles résonnantes d’un grand<br />

orchestre, merveilleusement somptueux,<br />

quasi Hollywoodien ! – ce sera pour une autre<br />

fois, l’orchestre proposé présentant des restrictions<br />

d’effectif que les vagues originelles<br />

de sons déferlants seront contraintes d’intégrer…


Puis ? Les forges.<br />

Les forges où chaque artisan vaque, aveugle,<br />

quoique compagnon, à l’ouvrage de son voisin ;<br />

forces déployées-multipliées visant pourtant à<br />

l’Œuvre ; chaque groupe sonore, apparemment<br />

non évolutif, superpose ses strates particulières<br />

au tableau de ses frères ; le ‘‘la’’ rampe, jeu de<br />

balle imperceptible lancée d’un instrument à<br />

l’autre, alors même que nul n’a détecté son<br />

entrée en la Forge …<br />

Mais encore ? Ah ! la harpe… Ur, la ville des harpes<br />

d’or… elle aura la part belle… avec ses<br />

quarts de tons d’une gamme inventée… Après<br />

tout, F.B. Mâche inventa cette gamme-sienne<br />

fascinante dont l’octave est divisé en 5 parties<br />

égales, soit des intervalles d’un ton + un cinquième<br />

de ton !!<br />

Tout est permis à nos imaginations lorsque de<br />

simples traces nous invitent, avec une telle<br />

force, à figurer nos rêves émus et transports de<br />

l'âme qui sciemment décident de leur di-vagueactions<br />

par-delà les millénaires…<br />

Le trio magique de la Déité<br />

– un trio à cordes – évoluera en indépendance<br />

(noblesse oblige) et, Grand Ordonnateur, en son<br />

centre solennellement appellera par son gong<br />

propre la simplissime Phrase, astrale, pure,<br />

énoncée au piano dans son halo de cymbales<br />

tibétaines ; ici règne le centre éthéré, et d’une<br />

brièveté céleste ; le miroir à présent peut s’inverser<br />

; il nous renverra le Trio divin, la harpe au<br />

thème qui annonce une vigueur à venir revue<br />

puissamment par l’orchestre à l’unisson, et<br />

enfin aboutissement emphatique dans un<br />

retour aux forges primordiales imaginées de la<br />

grande cité.<br />

On le voit, le schéma est simple, l’écriture ne<br />

vise nulle complexité ; j’estime n’avoir point<br />

écrit là ma «pièce d’orchestre rêvée» ; est-ce<br />

important ?<br />

Est-il utile de répondre à cette question ? Je l’ignore<br />

; mais j’aurais à tout le moins lancé une<br />

projection fantasmagorique via mon instrument<br />

préféré, tendrement chéri et affectionné : l’orchestre.<br />

Merci à la Ville de <strong>Nîmes</strong>, à Lionel Duffau, direteur<br />

du conservatoire, aux services administratifs<br />

et techniques, à Aymeric Cabley (copie informatique)<br />

de m’avoir permis cette expression.<br />

Aline M. Marteville<br />

Traductions et calligraphies<br />

d’Alex Clapot


La classe de composition<br />

C’est en Septembre 2007 que, sur les demande et<br />

proposition de Lionel Duffau, s’ouvre une classe<br />

de composition – modeste, pour commencer :<br />

trois heures hebdomadaires .<br />

C’est déjà une fort belle entrée en matière.<br />

J’eus l’honneur de me voir confier cette délicate<br />

tache, cette expérience impressionnante, qui sait<br />

un peu effrayante, même.<br />

Belle et passionnante initiative ; et d’entrée de<br />

jeu, beaucoup d’aspirants ( huit ) à cet encadrement<br />

( la composition, de mon avis, ne s’apprend<br />

pas, c’est pourquoi j’emploie ce vocable ) à la<br />

création artistique via l’expression musicale écrite.<br />

Détail d’une pièce de Sarah PONS<br />

Ce cours a lieu le lundi à 17h45 ; nous y traitons<br />

divers sujets, et trouvèrent enfin bonne place des<br />

« présentations pratiques » d’instruments : citons<br />

les passionnantes interventions de Jean-Claude<br />

Relave aux trompettes, Jérôme Pérès au hautbois<br />

et cor anglais, Romain Thorel au cor. D’autres<br />

intervenants instrumentistes ont annoncé leur<br />

venue au violoncelle, aux clarinettes, aux flûtes…<br />

la porte est ouverte, sachant cependant que<br />

chaque présentation génère, en « exercice de<br />

style », une pièce consacrée à l’instrument présenté<br />

traité de façon solo par les étudiants.<br />

Détail de Nocturne, pièce de Joao SCHNIER<br />

Mars 2008 vit au Carré d’Art un concert ludique<br />

autour d’Érik Satie, comportant des pièces instrumentées<br />

par les apprentis compositeurs ainsi que<br />

des pièces originales « dans l’esprit » ou « en<br />

hommage » ; n’hésitons pas à rappeler la mémo-<br />

rable intervention de notre ami comédien Bruno<br />

Paternot, brillant ex-élément de la classe d’Art<br />

Dramatique ; cette année verra plutôt des œuvres<br />

originales – dont certaines sus-citées pour<br />

instruments solistes -, mais aussi des ensembles ;<br />

citons le « Nocturne » pour orchestre – déjà ! – de<br />

Joao Schnier ; une œuvre orchestrale est également<br />

attendue du côté d’Aymeric Cabley ainsi<br />

que de Romain Thorel… un aboutissement de<br />

composition musicale encore en peu prématurée<br />

pour les autres étudiants, mais cela viendra à son<br />

heure ; car, et c’est ce que j’ai le plus à cœur de<br />

dire, voici de réelles personnalités musicales, aux<br />

langages qui certes se cherchent encore, mais<br />

présentent déjà de surprenantes originalités, et<br />

surtout, une démarche pure, exigeante, se<br />

posant d’authentiques questions et ne craignant<br />

pas le travail afin d’approcher des réponses forcément<br />

individuelles.<br />

Autres présences attendues : l’intervention de<br />

compositeurs ; Jean-Claude Wolff, Isabelle<br />

Chauvallon au printemps, et Jean-Jacques Di<br />

Tucci.<br />

Un matériel de diffusion sonore de bonne qualité<br />

est – lui aussi – attendu.<br />

Parmi les éléments hautement souhaitables,<br />

citons encore un très nécessaire stage d’informatique<br />

musicale, une partothèque étendue, et un<br />

accès à Internet pendant le cours …<br />

Détail d’une partition d’Aymeric CABLEY<br />

Cette classe vient s’inscrire dans le cercle créatif<br />

des classes d’écriture ( Isabelle Chauvallon ), de<br />

musiques actuelles ( François Carpita), de composition<br />

électro-acoustique ( Patrick Roudier ) ; elle<br />

est liée à l’Atelier 21 ( Alexandre Sauvaire ) ainsi<br />

qu’à l’atelier de Pascale Berthelot.<br />

Un bel et riche encadrement qui devrait, dans la<br />

qualité, l’exigence du plaisir et l’ouverture des<br />

esprits, permettre un épanouissement de valeur<br />

pour ces jeunes dont la motivation et l’enthousiasme<br />

éclairés impressionnent.<br />

Aline Marteville


Le département de Musiques Actuelles<br />

Amplifiées et Jazz<br />

Présenté dans le numéro 21 d’<strong>Opus</strong>, le<br />

département de Musiques Actuelles<br />

Amplifiées et Jazz est à présent installé<br />

pleinement au sein du conservatoire.<br />

Ce département offre<br />

aux étudiants la possibilité<br />

d’un cursus complet<br />

diplômant couvrant les<br />

trois cycles ainsi que le<br />

cycle spécialisé. Soutenu<br />

par un projet personnel,<br />

un parcours spécifique<br />

non diplômant d’une<br />

durée maximale de trois<br />

ans est également possible.<br />

Si un accent particulier<br />

est mis sur la pratique<br />

collective, un module de<br />

formation et culture<br />

musicale spécifique est<br />

proposé ainsi que des<br />

modules de pratique individuelle<br />

pour la guitare,<br />

la basse électrique et la<br />

batterie.<br />

Le métissage esthétique et la pluridisciplinarité<br />

artistique font partie intégrante de l’histoire<br />

des musiques actuelles. En cela, et à l’image<br />

du département Claviers Contemporains,<br />

le département des musique actuelles se veut<br />

par essence « non étanche » et ouvert à tous<br />

les projets visant à élargir l’horizon artistique<br />

des étudiants du conservatoire et par là stimuler<br />

leur capacité créative.<br />

Cette dynamique d’ouverture se prolonge à<br />

l’extérieur du conservatoire par des partenariats<br />

avec le milieu associatif œuvrant dans le<br />

domaine des musiques actuelles.<br />

Des projets communs sont à l’étude avec<br />

l’Espace Musical Chorus, membre du réseau<br />

FNEIJMA (Fédération Nationale des Ecoles<br />

d’Influence Jazz et Musiques Actuelles) et<br />

actif depuis de longues années dans l’enseignement<br />

des musiques actuelles à <strong>Nîmes</strong>.<br />

Un partenariat solide est établit avec l’association<br />

Jazz 70, bien connue des Nîmois pour<br />

son action de promotion du Jazz au sein de<br />

l’agglomération. Ce partenariat s’est concrétisé<br />

cet automne par l’organisation au sein du<br />

Yaron Hermann Trio pendant la master-class au Conservatoire<br />

conservatoire d’une master-class avec le pianiste<br />

Yaron Herman. Ouverte à des participants<br />

extérieurs à l’établissement, cette master-class<br />

a rencontré un vif succès et s’est prolongée<br />

le lendemain au Théâtre Christian<br />

Liger par une prestation remarquée des élèves<br />

de cycle spécialisé du département des<br />

musiques actuelles en première partie de l’artiste.<br />

L’admission au département Musiques<br />

Actuelles Amplifiées et Jazz se fait sur audition<br />

et entretien avec l’équipe enseignante.<br />

François CARPITA<br />

Professeur et coordinateur<br />

du département<br />

Musiques Actuelles et Amplifiées


La classe de composition électroacoustique,<br />

maintenant …<br />

Seule la composition reste le but de cette classe: j’y<br />

donne des leçons de composition pour moyens<br />

électroacoustiques destinées à de possibles compositeurs.<br />

Donc ni hot-line ni atelier d’effets spéciaux.<br />

Les étudiants y sont actuellement au nombre de<br />

sept, chiffre biblique mais encore samouraïs si l’on<br />

veut ! Car dans ces études, quelque chose de sa propre<br />

créativité entre en combat avec le monde des<br />

sons organisés.<br />

Cela exige du temps (chacun dispose d’une moyenne<br />

de deux heures de cours et de quatre à huit heures<br />

de temps libre en studio) et l’acquisition d’un<br />

micro-ordinateur (où l’on téléchargera des logiciels<br />

libres de montage et d’analyse musicale). Quant à la<br />

disponibilité, rien jamais ne remplacera la pratique<br />

quotidienne d’un instrument, fût-il informatique.<br />

Voici cinq façons graduées d’envisager ces études :<br />

1- découvrir les différentes techniques de composition<br />

des timbres orchestraux, la véritable révolution<br />

musicale du siècle dernier. Une approche des langages<br />

musicaux pour un accès plus tactile aux sons<br />

électroniques et aux complexes instrumentaux.<br />

Et aussi une étude de certaines données simples de<br />

l’expérience acoustique, de celles qui cernent le<br />

monde des images auditives.<br />

2- écouter et analyser le patrimoine des œuvres<br />

électroacoustiques majeures.<br />

Elles ont profondément marqué notre perception<br />

du temps et de l’espace musical : école de Paris<br />

(Pierre Henry, François Bayle, Bernard Parmégiani ..),<br />

studio de la WDR-Cologne (Karlheinz<br />

Stockhausen…), studio de la RAI-Milan (Luigi Nono,<br />

Luciano Berio …) etc.<br />

Quelles soient concrètes, électroniques, acousmatiques,<br />

interactives, que sais-je.<br />

3- collage / montage / espaces acoustiques : réduire<br />

sur partition (à l’aide de logiciels libres spécifiques)<br />

fragments de musiques électroacoustiques pour<br />

être à même d’en faire une intéprétation personnelle.<br />

4- en travaux dirigés, intégrer à son parcours l’usage<br />

des microphones et de la lutherie électronique<br />

(en pratiquant la programmation des synthétiseurs<br />

modulaires ou numériques), pour produire<br />

ses propres matériaux par écriture automatique.<br />

Le montage de ces objets musicaux fixés sur un<br />

support, et les procédures particulières de manipulation<br />

qui en découlent, feront l’objet d’un<br />

soin tout particulier.<br />

5- afin que tous les participants, par une maîtrise<br />

progressive des moyens électro-acoustiques,<br />

soient à même de composer trois études de formes<br />

(en fin de premier cycle).<br />

Devraient, durant la prochaine saison scolaire,<br />

enrichir ce projet pédagogique :<br />

1- la programmation d’un cycle de concerts lecture<br />

ouverts à tous les apprenants du<br />

Conservatoire de <strong>Nîmes</strong>. Sortes de répétitions<br />

partitions en main pour une transmission à tous<br />

les publics, sans exception.<br />

2- l’invitation régulière faite aux enseignants<br />

habitués aux techniques instrumentales nouvelles<br />

pour proposer aux étudiants de la classe des<br />

fragments musicaux à concevoir et à manipuler.<br />

3- le soutien aux étudiants qui en expriment le<br />

désir pour la composition d’une pièce associant<br />

instrument seul et sons fixés (soit dit en passant,<br />

cela fait partie des impératifs pour l’obtention<br />

d’un troisième cycle).<br />

Patrick ROUDIER, professeur d’enseignement<br />

artistique en composition électroacoustique au<br />

Conservatoire de <strong>Nîmes</strong> est compositeur, diplômé<br />

du Conservatoire National Supérieur de<br />

Musique (Paris). L’INA-GRM lui a commandé plusieurs<br />

œuvres depuis le début des années 1980<br />

et a toujours encouragé son travail. Il est lauréat<br />

2009 du programme CulturesFrance Hors les<br />

Murs pour son projet « Le Saut de Palucca » associant<br />

Dresde et Venise.


AAggeennddaa<br />

Vendredi <strong>27</strong> février - 20h00<br />

Théâtre de <strong>Nîmes</strong> CONCERT CRÉATION<br />

“UR” LES SABLES CALLIGRAPHES<br />

d’Aline Marteville<br />

Dimanche 1er mars - 17 h -<br />

Restaurant Libanim, Jam session de la<br />

classe de musiques actuelles avec Jazz 70<br />

Mercredi 11 mars - 19 h - Salle<br />

Marguerite Long Audition de la classe<br />

de contrebasse de Catherine Guillemot<br />

Samedi 14 mars - Montpellier<br />

Rencontre des classes de percussion -<br />

Concert Sixtrum<br />

Mercredi 18 mars - 17h30 - Carré<br />

d’Art Salle de conférence<br />

Audition pluridisciplinaire<br />

Jeudi 19 mars - 20h30<br />

Théâtre C. Liger<br />

Spectacle des classes de danse<br />

Dimanche 29 mars<br />

Jardins de la Fontaine<br />

Concert des élèves du “Cursus voix” du<br />

Choeur de Jeunes , des percussions et de<br />

l’Ensemble de Cuivres<br />

Dans le cadre du Printemps des enfants.<br />

Mardi 31 mars - 19h30 - Marguerite<br />

Long Audition du département<br />

“Instruments polyphoniques”<br />

Vendredi 3 Avril - 20h00<br />

Théâtre Christian Liger<br />

Spectacle musical tout public<br />

“L’HISTOIRE DU PETIT TAILLEUR”<br />

Voir dernière page<br />

Mardi 28 avril - 19h30 - Marguerite<br />

Long Audition du département<br />

“Instruments polyphoniques”<br />

Mercredi 29 avril - 18h30<br />

au Théâtre<br />

SPECTACLE CINE-MUSIQUE “Les trois<br />

âges” Direction : Roberto TRICARRI<br />

L'opus musical... N°<strong>27</strong><br />

par Véronique Pélisséro<br />

Discographie<br />

Quelques œuvres de référence classées <strong>Opus</strong> <strong>27</strong><br />

Beethoven :<br />

Sonate pour piano “Quasi una Fantasia” n°13<br />

op.<strong>27</strong> n°1 en mi b majeur<br />

Sonate pour piano “Quasi una Fantasia” n°14<br />

op <strong>27</strong> n°2 en ut # mineur “Clair de Lune”<br />

C. ARRAU (Philipps) - D. BARENBOIM (DVD EMI)<br />

A. BRENDEL (Philipps) - E. GUILELS (DG) Y. NAT (EMI)<br />

A. SCHNABEL (EMI) - A. SCHIFF (ECM) - C. SOLOMON<br />

(Abeille Musique)<br />

Chopin : Nocturne en ut # mineur pour piano<br />

Nocturne en ré b majeur pour piano<br />

C. ARRAU (Philipps) - M. POLLINI (DG) - A. RUBINSTEIN<br />

(RCA) - T. VASARY (DG)<br />

Grieg : Quatuor à cordes en sol mineur<br />

Twenteenth Century Classic Ensemble (Abeille Musique)<br />

Avec Truls MORK (Virgin Classics)<br />

Kabalevski : Tableaux de l’Enfance pour piano<br />

Kurtag : Double Concerto pour violoncelle et<br />

piano<br />

Jean Guilhen QUEYRAS / Florent BOFFARD / Pierre BOU-<br />

LEZ / Ensemble Intercontemporain<br />

Rachmaninov: Symphonie n° 2<br />

Alexander ANISSIMOV (Naxos)<br />

Edo de WAART/ Philharmonique de Rotterdam (Édition<br />

Pentatone)<br />

Vernon HARDLEY/Royal Philharmonic Orchestra (Ppm)<br />

Webern : Variations<br />

P. ANDERSZEWSKI (Virgin Classics) - Glenn GOULD (Sony<br />

Classical) - Maurizio POLLINI (DG)<br />

Webern Kabalevski<br />

Kurtag


RENTREE 2009/2010<br />

Ouverture d’une classe<br />

à horaires aménagés Musique<br />

(CHAM)<br />

Lors de la prochaine rentrée scolaire 2009/2010, une<br />

classe de 6ème à horaires aménagés musique, à dominante<br />

instrumentale, fonctionnera en partenariat entre<br />

le Conservatoire et le Collège Feuchères de <strong>Nîmes</strong>.<br />

Cette classe, accessible aussi aux candidats débutants<br />

très motivés, permettra aux élèves de poursuivre plus<br />

aisément leurs études générales en parallèle avec leurs<br />

études musicales.<br />

Les classes à horaires aménagés offrent en effet aux élèves<br />

la possibilité de recevoir, dans le temps scolaire normal,<br />

en complémentarité avec leur formation générale<br />

scolaire, une formation spécifique dans le domaine de<br />

la musique dans des conditions leur garantissant les<br />

meilleures chances d'épanouissement.<br />

Il ne s'agit en aucun cas d'une orientation. Les élèves<br />

des classes à horaires aménagés musicales ont accès à<br />

toutes les filières de l'enseignement général, technologique<br />

et professionnel.<br />

L’admission des élèves est prononcée selon les procédures<br />

réglementaires en vigueur et en fonction des critères<br />

définis dans les circulaires interministérielles.<br />

Les dossiers d’inscription sont à retirer au Conservatoire<br />

à compter du 19 janvier 2009, ou sur le site de l’établissement<br />

: www.nimes.fr > nimes pratique > culture ><br />

conservatoire.<br />

2 décembre 2008 - La remarquable conférenceconcert<br />

de Véronique PÉLISSÉRO sur la musique pour<br />

piano d’Olivier MESSIAEN au Théâtre Christian LIGER.<br />

• Anciens élèves<br />

NNootteess eenn bbuulllleess<br />

Hélène CLAP : DEM de<br />

Formation Musicale: classe de C.<br />

MOUGINOT en 2003, L. BASS<br />

(violon), E. DEGRENAND<br />

(Musique de Chambre).<br />

Hélène CLAP a poursuivi ses études<br />

au CNR de Paris jusqu'en<br />

2005. Elle est actuellement en<br />

3ème année de Direction de<br />

Chœurs au Conservatoire<br />

National Supérieur de Genève et<br />

a obtenu en juin dernier son<br />

Agrégation de Musique. Elle<br />

enseigne à Neuilly-sur-Seine.<br />

Ingrid TRINQUIER, pianiste,<br />

(classe de V. Pélisséro) vient d’être<br />

admise en master à la Royal<br />

Academy de Londres dans la<br />

classe de Pascal NEMIROVSKI.<br />

Patrick OLIVA, violoniste, a<br />

obtenu le Premier Prix de<br />

concertiste au Conservatoire<br />

Supérieur de Genève.<br />

IN MÉMORIAM<br />

Suzanne Madeleine GIBERT est décédée<br />

le 6 décembre 2008.<br />

Née à La Rochelle le 19 novembre 1923,<br />

Suzanne GIBERT était lauréate du<br />

CNSM de Paris dans les classes<br />

d’Armand FERTE et Jean DOYEN.<br />

Elle fut professeur de piano au<br />

Conservatoire de <strong>Nîmes</strong> de 1951 à 1991.


AAlll’’ iimmpprroovvvviissoo Depuis la rentrée<br />

Concert des chorales avec l’orchestre de second cycle à l’Eglise Ste Perpétue<br />

Les ensembles de cuivres, trompettes, trombones et tubas en concert<br />

le 19 décembre au petit temple<br />

Joao SCHNIER applaudi après l’exécution de sa pièce “Nocturne”<br />

par l’Orchestre des Jeunes du Conservatoire le 20 décembre<br />

Sarah BOIS et Juliette CHRE-<br />

TIEN en soliste le 20/12<br />

2ème partie du concert avec l’Orchestre<br />

d’Harmonie dirigé par P. MAURIN


La classe de chant lyrique a obtenu un succès amplement mérité ce samedi<br />

31 janvier dans la salle Christian Liger. C'était pourtant un pari osé de faire<br />

intervenir exclusivement des élèves dans un spectacle autour des "Noces de<br />

Figaro" de Mozart.<br />

Neuf élèves chanteurs ont ainsi évolué sur scène pendant plus de deux heures,<br />

témoignant de l'excellent travail qu'ils ont entrepris avec leur professeur<br />

Monsieur Daniel Salas depuis juin 2008 : Pascal Canitrot, Christophe<br />

Caul, Jean-Baptiste Coin, Alice Faivre, Cédric Fourcade, Catherine Lancelot,<br />

Clément Martinez, Louise Mérelle et Julie Rougeron.<br />

Ils ont été accompagnés au piano par Mme Christine Eyraud et Mathilde<br />

Croizier, élève pianiste de la classe de Véronique Pelliséro qui a interprêté<br />

l'ouverture de l'oeuvre.<br />

La chaleur des applaudissements du public qui avait complètement rempli<br />

la salle Liger a clairement prouvé que pour un coup d'essai, cette expérience<br />

ressemblait fort à un coup de maître ...<br />

Salle comble dimanche 1er février pour le spectacle donné avec les classes de percussion et conclu par une<br />

magnifique composition de Vincent BARNAVOL (professeur de batterie) pour les 56 élèves percussionnistes<br />

regroupés sur la scène du Théâtre Christian LIGER, en compagnie aussi des deux autres professeurs, Sandra<br />

VALETTE et Isabelle ARTAL-COLLIN.<br />

Le public ravi a très chaleureusement encouragé ces jeunes percussionnistes dont les plus jeunes, âgés de 7 ans,<br />

s'exprimaient pour la première fois sur une véritable scène de théâtre.


L’Histoire du petit tailleur<br />

Conte musical de Tibor Harsanyi<br />

d’après les frères Grimm<br />

Au Théâtre Christian Liger, l’Histoire du<br />

petit tailleur sera représentée en sessions<br />

scolaires le 2 avril et pour tout<br />

public le vendredi 3 avril à 20h00.<br />

(durée : environ 50 m).<br />

Un conte pour enfants ? Ou un conte sur<br />

l’enfant ?<br />

Présentation pour jeune public<br />

Trop fort ! Quand un petit bonhomme décide de<br />

parcourir le monde pour grandir, il se vante d’être<br />

très très fort ! Tuer des mouches, c’est pas si<br />

dur. Mais s’attaquer à des géants ou à une licorne<br />

(un animal avec une longue corne), ça demande<br />

beaucoup … de ruse ! Toi aussi, tu pourras te<br />

comparer à ce petit tailleur, trop malin et parfois<br />

insupportable ...<br />

Aussi, pour te raconter cette histoire, nous mettrons<br />

(nous aussi) quelques astuces dans notre sac.<br />

Celui qui raconte est un drôle de conteur coloré.<br />

Regarde son nez : aussi long que la corne de la<br />

licorne ! Ceux qui jouent « la bande musicale » du<br />

conte sont de « vrais » musiciens avec de « vrais »<br />

instruments : plus cool qu’un DVD ! Et tu seras<br />

accueilli au Théâtre par des bruitages et des<br />

musiques aussi rythmées que celles de tes cartoons<br />

préférés !<br />

Ce conte a été écrit par deux frères allemands (les<br />

frères Grimm) et mis en musique par un compositeur<br />

hongrois (Tibor Harsanyi). Tu y entendras un<br />

acteur et 8 musiciens de <strong>Nîmes</strong>.<br />

Présentation<br />

pour tout<br />

public<br />

Sept d’un coup !<br />

la phrase clé du<br />

petit tailleur<br />

dévoile toute<br />

l’efficacité de<br />

celui qui gagne<br />

dans la vie. Petit<br />

mais rusé, solitaire<br />

mais ingé-<br />

Les frères Grimm nieux, modeste<br />

artisan mais assez<br />

stratège pour devenir roi, il enchaîne les épreuves,<br />

comme dans tout conte initiatique. Ici, ces<br />

passages obligés n’aboutissent pas seulement à la<br />

conquête amoureuse (instrumentalisée …), mais à<br />

une ascension sociale fulgurante, déjà dans l’air du<br />

temps de l’Allemagne des frères Jacob (1785-1863)<br />

et Wilhelm Grimm (1786-1859). Une real politique<br />

bien actuelle en 2009 : prendre l’ascenseur social par<br />

tous les moyens !<br />

Si ce petit tailleur est pragmatique, le bestiaire fantastique<br />

(licorne) et quelques personnages merveilleux<br />

nous invitent à rêver en musique. C’est -<br />

semble-t-il - ce qui a séduit le compositeur hongrois<br />

Tibor. Harsanyi (Hongrie 1898 - Paris 1954),<br />

lorsqu’il répond en<br />

1939 à une commande<br />

de conte<br />

musical, formulée<br />

par un théâtre de<br />

marionnettes à<br />

Paris. Son modèle<br />

ne sera pas pour<br />

autant français<br />

(L’enfant et les sortilèges,<br />

Histoire de<br />

Babar), ni inspiré de<br />

Stravinski (L’histoire<br />

du soldat), ni même<br />

de son compatriote<br />

Kodaly (Hary<br />

Janos). Harsanyi lorgne<br />

plutôt du côté<br />

des cartoons : de<br />

Le costume du<br />

petit tailleur dessiné par<br />

B. Réavaille, costumier<br />

brefs épisodes musicaux<br />

illustrent l’humeur<br />

ou la démarche<br />

de tel ou tel<br />

personnage du conte. Démarche jazzy des cordes et<br />

clarinette pour les pérégrinations du tailleur, marche<br />

militaire croquée au piccolo /caisse claire, grognements<br />

du sanglier transposés au basson, trompette<br />

et percussions en délire … tout ce petit monde<br />

sonore vibre à chaque péripétie. Chaque épisode<br />

musical s’entrelace au conte avec piquant, dans un<br />

format léger de « court-métrage ».<br />

C’est cette désinvolture que la scénographie de<br />

Philippe Béranger au Théâtre Liger s’attachera à<br />

faire virevolter, dans l’univers coloré du costumier B.<br />

Réavaille et des visuels interactifs de trois étudiantes<br />

de l’Ecole Supérieure des Beaux Arts de <strong>Nîmes</strong> qui<br />

s’inspirent du plasticien W. Kenttridge.<br />

Sur le plateau, l’acteur François Kopania et huit<br />

musiciens, enseignants du Conservatoire de <strong>Nîmes</strong>,<br />

collaboreront en toute autonomie.<br />

S. Teulon Lardic, coordonnatrice du spectacle<br />

(professeur de flûte et de culture musicale)<br />

Edition Ville de <strong>Nîmes</strong> - Conservatoire - Directeur : Lionel Duffau - Ont collaboré à ce numéro : L. Duffau, B. Keller, M. Mézin et C.<br />

Gouret, S. A. Marteville, Teulon-Lardic, V. Pélisséro et J. Christophe - Contributuon photo : S. Winter, C. Radais - Maquette : F. Perrin

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