Extrait du volume 4 : Inflammation de la rétine - Lavoisier
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180 • Infl ammation<br />
L’ association avec le groupe HLA-A29.2 (80 à<br />
98 % <strong>de</strong>s patients atteints) est très forte avec<br />
un risque re<strong>la</strong>tif <strong>de</strong> 200 (voir Chapitre 3, section<br />
Ma<strong>la</strong>die <strong>de</strong> Birdshot).<br />
L’atteinte est bi<strong>la</strong>térale (caractéristique indispensable)<br />
re<strong>la</strong>tivement symétrique. Il s’agit<br />
d’une vascu<strong>la</strong>rite veineuse touchant les gros<br />
troncs associée à une capil<strong>la</strong>ropathie œdémateuse<br />
marquée et un œdème macu<strong>la</strong>ire (et papil<strong>la</strong>ire<br />
en angiographie). L’élément caractéristique est<br />
<strong>la</strong> présence <strong>de</strong> taches ovales, pâles, profon<strong>de</strong>s,<br />
regroupées en nasal <strong>de</strong> <strong>la</strong> papille et radiaires vers<br />
<strong>la</strong> périphérie. Ces taches dépigmentées en grains<br />
<strong>de</strong> riz sont parfois absentes au cours <strong>de</strong>s premières<br />
années d’évolution. La hyalite est modérée (caractéristiques<br />
indispensables : faible <strong>de</strong>gré d’inf<strong>la</strong>mmation<br />
vitréenne < 2+ et <strong>de</strong> chambre antérieure<br />
< 1+) sans amas vitréens (pas d’œufs <strong>de</strong> fourmis).<br />
La ma<strong>la</strong>die peut commencer par une vascu<strong>la</strong>rite<br />
veineuse avant l’apparition <strong>de</strong>s taches b<strong>la</strong>nches<br />
choroïdiennes.<br />
Vascu<strong>la</strong>rites rétiniennes<br />
et sclérose en p<strong>la</strong>ques<br />
(10/100 000 habitants)<br />
La neuropathie optique puis <strong>la</strong> pars p<strong>la</strong>nite sont<br />
les <strong>de</strong>ux principales manifestations ocu<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
sclérose en p<strong>la</strong>ques. Bien qu’elles puissent survenir<br />
en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> toute uvéite, les périphlébites<br />
sont plus fréquemment observées au cours <strong>de</strong>s<br />
phases actives <strong>de</strong>s scléroses en p<strong>la</strong>ques (43 % dans<br />
les phases actives versus 25 % dans les groupes<br />
en rémission). Le risque <strong>de</strong> forme neurologique à<br />
trois ans serait considérablement augmenté en cas<br />
d’association neuropathie optique-périphlébites<br />
(60 % versus 16 % en cas <strong>de</strong> neuropathie isolée).<br />
Vascu<strong>la</strong>rites rétiniennes<br />
et lupus érythémateux<br />
(30/100 000 habitants)<br />
Il s’agit c<strong>la</strong>ssiquement d’une femme jeune présentant<br />
une vascu<strong>la</strong>rite occlusive avec un vitré c<strong>la</strong>ir<br />
(Figure 4-10). L’atteinte ocu<strong>la</strong>ire (rétinienne ou<br />
choroïdienne) est un signe d’activité et <strong>de</strong> sévérité.<br />
L’atteinte rétinienne correspond à une microangiopathie<br />
(3 à 30 %) avec <strong>de</strong>s complications<br />
occlusives. Cette rétinopathie est aggravée par<br />
l’hypertension artérielle, l’anémie et <strong>la</strong> présence<br />
d’anticorps antiphospholipi<strong>de</strong>s. Les occlusions<br />
artérielles rétiniennes inf<strong>la</strong>mmatoires sont caractéristiques<br />
(Figure 4-10). L’atteinte choroïdienne<br />
se tra<strong>du</strong>it par <strong>de</strong>s décollements séreux exsuda-<br />
Figure 4-10. Angiographie à <strong>la</strong> fluorescéine montrant<br />
une occlusion artério<strong>la</strong>ire macu<strong>la</strong>ire (flèche b<strong>la</strong>nche) chez<br />
une jeune femme suivie pour un lupus érythémateux disséminé.<br />
Noter <strong>la</strong> diffusion segmentaire <strong>de</strong> colorant à partir<br />
d’une artériole voisine (flèche jaune).<br />
tifs puis à <strong>la</strong> phase cicatricielle par <strong>de</strong>s lésions<br />
en taches <strong>de</strong> léopard. L’atteinte neurologique<br />
(neurolupus) est plus fréquente dans les formes<br />
ocu<strong>la</strong>ires.<br />
Vascu<strong>la</strong>rites rétiniennes<br />
secondaires infectieuses<br />
Tuberculose<br />
L’atteinte intraocu<strong>la</strong>ire est rare (1 % à 2 % <strong>de</strong>s<br />
tuberculoses), caractérisée par un poly morphisme<br />
clinique pouvant simuler par exemple une<br />
ma<strong>la</strong>die <strong>de</strong> Birdshot ou une choroïdite serpigineuse.<br />
Il s’agit le plus souvent d’une panuvéite<br />
associée à <strong>de</strong>s lésions choriorétiniennes ou à <strong>de</strong>s<br />
granulomes (masses jaunâtres : tuberculomes <strong>du</strong><br />
pôle postérieur ou <strong>du</strong> nerf optique). Les tubercules<br />
<strong>de</strong> Bouchut sont rares. Les lésions <strong>de</strong> vascu<strong>la</strong>rites<br />
intéressent les artères et les veines. Dans les<br />
formes sévères, qu’il s’agisse d’une hypersensibilité<br />
ou infection active, <strong>la</strong> vascu<strong>la</strong>rite est <strong>de</strong> forme<br />
ischémique comparable à une ma<strong>la</strong>die <strong>de</strong> Eales<br />
(Figure 4-11).<br />
Syphilis<br />
Nous soulignerons le polymorphisme clinique <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> syphilis ocu<strong>la</strong>ire (2 % <strong>de</strong>s uvéites) : les lésions