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quel profil - CHU Montpellier

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INSTITUT DE FORMATION DES MANIPULATEURS<br />

EN ELECTRORADIOLOGIE MEDICALE<br />

(IFMEM)<br />

Centre de Formation du Personnel Hospitalier<br />

1146, Avenue du Père Soulas<br />

34295 <strong>Montpellier</strong> Cedex 5<br />

Antenne de Nîmes<br />

3 bis, Rue de Kléber<br />

30029 Nîmes Cedex 4<br />

Directeur : Mr Georges BOURROUNET<br />

Conseiller Scientifique : Dr. Joseph PUJOL<br />

LE MANIPULATEUR EN<br />

ELECTRORADIOLOGIE MEDICALE :<br />

QUEL PROFIL ?<br />

Est-il déterminé par des connaissances, des habitudes et des qualités<br />

humaines ?<br />

TRAVAIL D’INTERET PROFESSIONNEL<br />

DE<br />

TROISIEME ANNEE<br />

Année 2007-2008<br />

Sous la direction de Melle MIRAVETE<br />

GROS Marion<br />

MARAZEL Mélanie<br />

YANES Cédric<br />

1


Remerciements,<br />

Nous tenons à remercier toutes les personnes qui nous ont aidés pour la<br />

réalisation de ce travail.<br />

En particulier,<br />

Mademoiselle Véronique MIRAVETTE, notre directrice de mémoire, pour ses<br />

conseils et sa disponibilité tout au long de cette recherche<br />

Monsieur Jean Pierre RUBIO pour son soutien et la pertinence de ses remarques<br />

Toute l’équipe de formateurs pour son accompagnement au quotidien<br />

Les professionnels de santé des services d’imagerie auprès des<strong>quel</strong>s nous avons<br />

conduit nos entretiens<br />

Nos familles pour leur soutien tout au long de cette année de formation.<br />

2


SOMMAIRE<br />

INTRODUCTION 5<br />

PARTIE 1 : DU CHOIX DU THEME A LA QUESTION DE DEPART 6<br />

1.1 : Demande de l’institution 7<br />

1.2 : Vécu 7<br />

1.3 : Constats 8<br />

1.4 : Question de départ 9<br />

PARTIE 2 : DE LA PROBLEMATIQUE A L’HYPOTHESE 10<br />

2.1 : La profession du manipulateur en électroradiologie 11<br />

2.1.1 : Son Identité 11<br />

2.1.2 : Son Statut Administratif 11<br />

2.1.3 : Evolution des Compétences 12<br />

2.2 : Les rôles du manipulateur 12<br />

2.3: La formation 13<br />

2.4 : La Responsabilité 14<br />

2.4.1 : Système juridique actuel 14<br />

2.4.2 : Responsabilité source de Sanction 14<br />

2.4.3 : Responsabilité source d’indemnisation 15<br />

2.5 : Le Patient 17<br />

2.6 : L’acte Optimal 17<br />

2.6.1 : La Qualité 17<br />

2.6.2 : La Qualité de Soin 18<br />

2.6.3 : La Qualité Technique 19<br />

2.6.4 : Assurance Qualité 19<br />

2.7 : ENONCE DEL’HYPOTHESE 20<br />

PARTIE 3 : CADRE THEORIQUE 21<br />

3.1 : Concept de la confiance en soi 22<br />

3.2 : La construction de la confiance en soi 23<br />

3.3 : Comment bâtir la confiance en soi 24<br />

PARTIE 4 : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 26<br />

4.1 : Introduction 27<br />

4.2 : Recueil des Données 27<br />

4.1.1 : Choix du terrain 27<br />

3


4.1.2 : Choix de la population 27<br />

4.1.3 : Choix de l’outil 27<br />

4.2 : Traitement des données 28<br />

4.3 : Limites de l’étude 28<br />

PARTIE 5 : RESULTATS ET ANALYSE DES ENTRETIENS 29<br />

5.1 : Résultats et analyses de l’enquête 30<br />

5.1.1 : Analyse du « JE SUIS » 30<br />

5.1.2 : Analyse du « JE RESSENS » 33<br />

5.1.3 : Analyse du « JE FAIS » 36<br />

5.1.4 : Analyse du « JE SUIS RECONNU » 37<br />

5.2 : Synthèse des analyses 38<br />

PARTIE 6 : PISTES DE REFLEXION 39<br />

CONCLUSION 42<br />

BIBLIOGRAPHIE 43<br />

ANNEXES 44<br />

4


Introduction<br />

Le milieu médical dans son ensemble a subi de profondes mutations durant ces vingt<br />

dernières années. L’imagerie médicale est l’un des domaines de la médecine qui a le plus<br />

évolué. Le nombre d’examens radiologiques a considérablement augmenté.<br />

La radiologie est une des plaques tournantes de la médecine actuelle et bien peu de<br />

patients échappent à son passage.<br />

Cependant l’hypertechnicitée et l’hyperspécialisation ne doivent pas faire oublier le<br />

côté humain et relationnel du métier.<br />

Historiquement, c’est vrai, que la profession de manipulateur s’attachait à assurer la<br />

bonne utilisation des installations qui se trouvent dans une salle de radiologie. Les qualités<br />

requises pour un manipulateur étaient, avant tout, qu’il sache exploiter ces appareils, et qu’il<br />

produise de bonnes images. Mais qu’en est-il de la relation que les manipulateurs établissent<br />

avec les patients qui viennent passer un examen ?<br />

Spécialistes de technologies lourdes, les manipulateurs d’aujourd’hui jouent un rôle<br />

intermédiaire entre le patient et les machines qui peuvent sembler angoissantes.<br />

En effet bien que fascinés par les exploits techniques modernes, les patients reprochent<br />

souvent à l’hôpital la dépersonnalisation des relations entre le patient et l’équipe de radiologie<br />

où les exigences techniques semblent l’emporter sur les préoccupations humaines. Or, si nous<br />

occultons notre rôle de soignant et que nous restons focalisés sur la technique, cela pourrait-il<br />

entraîner la disparition de notre profession ? La technique a-t-elle tendance à faire oublier<br />

l’humain ?<br />

Dans un premier temps nous allons définir la question de départ issue de notre vécu et<br />

constat. Puis après avoir étudié l’évolution du métier de manipulateur, ses responsabilités et<br />

défini la qualité d’un acte radiologique, nous exposerons notre hypothèse.<br />

Par la suite nous développerons le concept qui sera la base théorique de notre mémoire et qui<br />

nous permettra ensuite d’analyser les résultats de notre enquête.<br />

A la suite de cette analyse, nous pourrons ou non valider notre hypothèse et annoncer notre<br />

conclusion ainsi que nos pistes de réflexions.<br />

5


PARTIE 1<br />

DU CHOIX DU THEME A LA<br />

QUESTION DE DEPART<br />

6


1. DU CHOIX DU THEME A LA QUESTION<br />

DE DEPART<br />

Demande de l’Institution :<br />

Etudiants en troisième année de la formation « Manipulateur en électroradiologie »,<br />

nous devons réaliser un travail d’intérêt professionnel.<br />

Dès la deuxième année de formation, nous avons pu réfléchir au choix de notre sujet et<br />

notre réflexion porta sur « la communication et l’information des populations à risques en vu<br />

d’un examen avec injection de P.C.I. (produit de contraste iodé) ». Nous avons alors pris<br />

connaissance de l’existence d’un mémoire sur « la gestion des risques ». L’Institution nous a<br />

alors proposé d’approfondir cette réflexion.<br />

Après avoir assisté à la soutenance de ce mémoire, nous avons constaté que leur<br />

travail sur ce sujet était complet car, en effet, ils étaient parvenus à valider leur hypothèse de<br />

départ en affirmant que « les manipulateurs en électroradiologie manquent de compétences en<br />

matière de communication, la transmission des risques n’étant pas mentionnée explicitement<br />

dans leur décret de compétences ».<br />

Nous avons retenu de ce mémoire l’importance de la communication soignant/soigné<br />

au cours de l’acte radiologique.<br />

Nous avons alors voulu approfondir, au travers de cet acte radiologique, <strong>quel</strong>s sont les<br />

rôles et places du manipulateur, dans la prise en charge globale du patient et dans l’objectif<br />

d’un résultat de qualité.<br />

Vécu<br />

La formation de manipulateur en électroradiologie médicale s’effectue en trois ans<br />

comprenant à la fois des stages pratiques et des cours théoriques.<br />

Au fur et à mesure des années, notre parcours au sein du milieu hospitalier a beaucoup<br />

évolué. Nous avons été amenés à effectuer des stages dans différents services<br />

Dès la première année nous découvrons le milieu hospitalier dans toute sa complexité.<br />

La majorité de nos stages s’effectuant en service de soins marque le début de nos relations<br />

avec le patient. C’est ainsi que notre rôle de soignant se développe, nous apprenons à être à<br />

l’écoute de chaque patient et à répondre à leurs besoins.<br />

7


A partir de la deuxième année et jusqu’à la fin de notre formation nous réalisons nos<br />

stages dans des services d’imagerie médicale. Nous développons alors le côté technique du<br />

métier (choix des paramètres, protocoles, acquisition des images, traitement et archivage).<br />

Bien que nos objectifs de stages concilient les deux, il nous semble difficile, de part<br />

notre statut d’étudiants et notre faible expérience, de maîtriser ces deux versants.<br />

Constat<br />

De part notre vécu et cette constante évolution de l’imagerie médicale nous avons<br />

constaté que certains manipulateurs ont tendance à s’éloigner du malade, le contact avec<br />

celui-ci est plus bref et la majeure partie de l’examen est réalisée sur une console. Le coté<br />

relationnel est secondaire. L’important est alors l’acte (injection, clichés…) : en un mot la<br />

technique.<br />

D’autres manipulateurs mettent l’accent sur l’importance de la relation au malade à<br />

travers l’accueil, le questionnement, l’information avant l’examen. Ils démontrent que ce lien<br />

avec le patient permet un meilleur déroulement de l’examen, le malade étant en confiance, le<br />

résultat est meilleur.<br />

Nous constatons ainsi qu’il existe un déséquilibre entre la technique et le relationnel.<br />

On repère deux fonctions différentes pour la même profession.<br />

- « maintenant que tu es en troisième année reste derrière la console »<br />

- « tu devrais te préoccuper d’avantage des images plutôt que du patient »<br />

Sont souvent des remarques qui nous sont faites.<br />

De même qu’il existe des lieux de stages où des infirmières sont en charge du patient<br />

pour tout ce qui concerne le soin a proprement parlé, le manipulateur s’occupe seulement de<br />

réaliser l’examen.<br />

La prise en charge des stagiaires en début de leur formation est plutôt assurée par le<br />

manipulateur qui est à l’aise dans le relationnel. Au fur et à mesure des stages, de la demande<br />

croissante et du besoin du stagiaire, les manipulateurs dits « techniques » seront alors<br />

personnes ressources.<br />

8


Question de Départ<br />

En tant que futur professionnel de santé il nous semble important que le manipulateur<br />

soit capable de concilier technique et relationnel pour réaliser un acte de qualité optimal.<br />

Pour cela nous avons tenu à réaliser notre mémoire sur la véritable implication du<br />

manipulateur en imagerie médicale.<br />

Ce qui nous a amenés à notre question de départ :<br />

Qu’est-ce qui détermine le niveau d’implication du<br />

Manipulateur en Electroradiologie Médicale dans les domaines<br />

techniques et / ou relationnels ?<br />

Afin d’éclairer notre questionnement nous allons nous intéresser à l’évolution de la<br />

profession en regard des exigences des patients en terme de qualité.<br />

9


PARTIE 2<br />

DE LA PROBLEMATIQUE A<br />

L’HYPOTHESE<br />

10


2. DE LA PROBLEMATIQUE A L’HYPOTHESE<br />

2.1 La profession du manipulateur<br />

2.1.1 Son Identité<br />

En 1937 une circulaire précise les mesures de protections contre les rayonnements<br />

nocifs pour les « personnels » appelés à manipuler les appareils de radiologie ainsi que les<br />

produits radioactifs.<br />

De 1937 à 1983 l’identité de cette profession va se décliner successivement. D’une<br />

appellation, au départ généraliste, elle se précise au fil des ans et revêt de nos jours une<br />

identité spécifique et reconnue: (Annexe A)<br />

c « Manipulateur radiographe » (1943)<br />

c « Manipulateur radiologiste » (1949)<br />

c « Manipulateur de radiologie » (1955)<br />

c « Manipulateur d’électroradiologie » (1964)<br />

c « Manipulateur d’électroradiologie médicale » (1983)<br />

2.1.2 Son Statut Administratif<br />

Parallèlement à sa quête d’identité, il aura fallu plus de quarante ans pour que cette<br />

profession obtienne une reconnaissance statutaire. (Annexe B)<br />

1943 : les manipulateurs radiographes font partie du personnel secondaire spécialisé<br />

1963 : les manipulateurs sont classés dans un échelonnement indiciaire spécifique.<br />

1964 : création de trois grades parmi les personnels d’encadrement et d’exécution des services<br />

d’électroradiologie : manipulateur d’électroradiologie, aide technique et aide<br />

d’électroradiologie.<br />

Les recrutements s’opèrent dorénavant par concours sur épreuves.<br />

1984 : les personnes effectuant à titre principal des fonctions de manipulateurs sans en<br />

posséder les titres, les diplômes, avant le 25 juillet 1984, doivent se soumettre aux épreuves<br />

de vérification de connaissances pour pouvoir continuer à exercer.<br />

1989 : les manipulateurs font partie des personnels médico techniques de la fonction<br />

publique hospitalière et possèdent désormais un statut particulier. Ils sont constitués en<br />

un corps comprenant quatre grades : classe normale, classe supérieure, surveillant et<br />

surveillant chef.<br />

11


1995 : la profession de manipulateur est inscrite au code de la fonction publique.<br />

Chaque professionnel a l’obligation de se faire inscrire sur une liste départementale.<br />

L’usurpation du titre et l’exercice illégal sont réprimés par la loi.<br />

2.1.3 Evolution des compétences<br />

De 1949 à 1997, le législateur a reconnu les compétences de ce professionnel de santé et l’a<br />

habilité à accomplir certains actes d’électroradiologie médicale. (Annexe C)<br />

En 1995, la profession de manipulateur d’électroradiologie médicale est inscrite au code de la<br />

santé publique, protégeant son exercice professionnel.<br />

Le décret du 19 novembre 1997 est relatif aux actes professionnels et à l’exercice de la<br />

profession de manipulateur d’électroradiologie médicale.<br />

2.2 Les rôles du manipulateur<br />

Les rayonnements et les machines utilisées pour détecter et soigner n’ont cessé, au<br />

cours de ces vingt dernières années, de se multiplier faisant des manipulateurs les spécialistes<br />

de la manipulation d’appareil de diagnostic ou de thérapie de plus en plus sophistiqués et<br />

performants.<br />

Ainsi témoins de cette évolution, les manipulateurs ont vu leurs compétences s’étendre<br />

rapidement.<br />

Le décret du 19 novembre 1997 actualise les fonctions du manipulateur en<br />

électroradiologie médicale et précise les diverses facettes de la profession dans la<br />

pluridisciplinarité et la polyvalence tout en contribuant au coté soignant. Il définit ses<br />

rôles dans les domaines de l’imagerie médicale, de la radiothérapie, de l’électrologie et<br />

précise, dans le cadre de l’exécution de ces actes, son implication auprès du patient.<br />

(Annexe D)<br />

Le métier de manipulateur exige des compétences définies en fonction de l’activité<br />

exercée basées sur :<br />

c La connaissance (le savoir)<br />

c Les aptitudes opérationnelles (le savoir faire)<br />

c Les aptitudes comportementales (le savoir être)<br />

Réaliser des clichés, des films à des fins diagnostiques est l’activité la plus fréquente<br />

du manipulateur, en effet elle concerne plus de 85% d’entre eux. Les rayonnements qui eux<br />

servent à soigner directement (exemple de la Radiothérapie) concernent 10%. Enfin les 5%<br />

restant sont les manipulateurs travaillant en service de médecine nucléaire (administration de<br />

produits radioactifs)<br />

12


Quelques soit le domaine d’activité considéré la fonction comprend un double aspect :<br />

soignant et médico technique.<br />

˘ Dans sa fonction de soignant, le manipulateur joue un rôle d’intermédiaire entre le<br />

patient et les machines.<br />

Le manipulateur va : accueillir le patient, le questionner afin de déceler d’éventuelles<br />

contres indications (allergie, claustrophobie….), l’informer sur le déroulement de l’examen<br />

ou le traitement.<br />

Il lui prodigue les soins nécessaires à la réalisation de l’examen (injection de PCI par<br />

exemple), le positionne et participe à sa surveillance pendant l’examen.<br />

Il lui donne les premiers soins en cas d’urgence médicale (exemple du choc<br />

anaphylactique).<br />

˘ Dans sa fonction médico-technique, le manipulateur effectue l’acquisition des<br />

images suivant un protocole tout en respectant la prescription définie par le médecin. Il<br />

analyse les images (anatomie, critères de réussites…), les traite informatiquement avant de<br />

les transmettre au médecin.<br />

L’objectif final du manipulateur est de rendre un travail le plus juste pour permettre au<br />

médecin radiologue de poser un diagnostic pertinent et rigoureux ou d’adapter son traitement.<br />

Tout examen ou traitement effectué par le MERM nécessite le respect des règles<br />

d’hygiène, de sécurité et de radioprotection comme précisé dans le décret de compétence.<br />

2.3 La formation<br />

Objectifs de la formation :<br />

Au terme de leur formation les étudiants doivent avoir acquis des connaissances<br />

humaines, scientifiques, médicales, techniques nécessaire à l’exercice de la profession de<br />

manipulateur en adéquation avec le décret n°97, 1057 du 19 novembre 1977 relatif aux actes<br />

professionnels et à l’exercice de la profession.<br />

Déroulement de la formation<br />

Le DE (Diplôme D’Etat) de manipulateur se prépare dans des écoles, le plus souvent<br />

publiques, rattachées à un centre hospitalier.<br />

On y entre par concours, ce dernier porte sur deux épreuves basées sur le programme<br />

de 1ere et terminale en biologie et physique chimie. Certaines écoles rajoutent des épreuves, il<br />

peut s’agir d’un entretien, de tests psychotechniques ou encore de contraction de texte. Dans<br />

certaines villes l’admission s’effectue à l’issue d’une première année de médecine.<br />

Les études se déroulent sur trois ans (soit 1550h d’enseignement théorique et 2894h de<br />

stage) post bac et sont validées par un DE.<br />

A l’école l’étudiant manipulateur commence à être formé à la technique a proprement<br />

parlé (électrophysiologie, médecine nucléaire, radiothérapie, techniques de soins ;<br />

13


informatique…) ce qui nécessite des connaissances physiques (électricité, radioprotection,<br />

radio physique, radiobiologie…)<br />

Il apprend aussi à connaître le patient (anatomie, physiologie, travaux dirigés…).<br />

Il a également des cours plus généraux sur l’hygiène, la santé publique, déontologie.<br />

Toutes ces formations théoriques sont complétées par des stages pratiques<br />

(institutionnels et mises en situation professionnelle).<br />

Chaque enseignement fait l’objet de contrôle écrit, des évaluations pratiques réalisées<br />

en stage sont incluses dans le contrôle continu.<br />

2.4 Responsabilité<br />

2.4.1 Système juridique actuel<br />

Venue de l’antiquité et affiné par les doctrines du christianisme, le principe de la<br />

responsabilité est justifié par la faute (exemple : violation d’une obligation morale). Cette<br />

conception envisage que chaque être humain est animé par la raison et jouit d’un libre arbitre,<br />

il est donc maître de son destin, il a autant de droits que de devoirs. La responsabilité incite<br />

donc les citoyens à examiner leur conduite et à en écarter les fautes.<br />

La responsabilité permet également de protéger la liberté humaine et la cohésion de la<br />

société, elle renvoie au respect et à la dignité d’autrui.<br />

Cette conception s’appuie également sur la notion d’équilibre. Ainsi tous les membres<br />

de l’humanité peuvent agir librement en conscience ; ils doivent néanmoins accepter de<br />

répondre des conséquences de leurs actes afin de rétablir l’équilibre qu’ils auraient rompu.<br />

La responsabilité est désignée par l’obligation de réparer un dommage causé à autrui<br />

par un acte contraire à l’ordre juridique.<br />

La loi prononce des faits justificatifs ou excuses à l’égard des actes dommageables. En<br />

effet lorsque l’agent peut se prévaloir d’un fait justificatif ce dernier entraîne la disparition à<br />

la fois de la responsabilité pénale et de la responsabilité civile de l’agent. D’autre faits, qui<br />

tout en supposant la responsabilité pénale ou civile établie, emportent une suppression ou une<br />

atténuation de la peine, ce sont les excuses.<br />

2.4.2 Responsabilité, source de sanction<br />

La responsabilité pénale :<br />

La responsabilité pénale peut être mise en cause, <strong>quel</strong>que soit la qualité et la mode<br />

d’exercice (libéral ou hospitalier)<br />

14


Il suffit, pour cela, que la faute soit constitutive d’une infraction dont la répression est<br />

prévue par le code pénal (violence, infraction à la législation, euthanasie, violation du secret<br />

professionnel, non assistance à personne en danger).<br />

C’est le malade qui, s’estimant victime choisit la voie judiciaire, il peut :<br />

- saisir la justice civile pour demander réparation de son dommage<br />

- déposer plainte avec constitution de partie civile entre les mains d’un juge<br />

d’instruction.<br />

La responsabilité disciplinaire :<br />

La responsabilité disciplinaire est l’exercice du pouvoir de sanction dont dispose<br />

l’employeur à l’égard du manipulateur.<br />

Ce pouvoir de sanction est exercé par le Directeur de l’Hôpital qui peut déclencher<br />

l’ouverture d’une procédure disciplinaire à l’encontre du manipulateur, les sanctions prévues<br />

sont classées en quatre groupes :<br />

- 1 er : avertissement, blâme<br />

- 2 ème : radiation du tableau d’avancement, abaissement d’échelon, exclusion temporaire<br />

de fonction pour une durée de quinze jours maximum.<br />

- 3 ème : rétrogradation, exclusion temporaire de fonction de six mois à deux ans<br />

- 4 ème : mise à la retraite d’office, révocation.<br />

Les autres sanctions nécessitent la comparution devant le Conseil de Discipline qui<br />

émet un avis, le Directeur prend la décision.<br />

Une faute grave peut entraîner une suspension immédiate ou un licenciement.<br />

2.4.3 Responsabilité, source d’indemnisation<br />

C’est l’Etablissement et non le manipulateur qui est tenu de réparer les fautes<br />

commises sauf dans le cas exceptionnel où la faute commise est une faute personnelle<br />

détachable du service (faute qui traduit un comportement de l’agent étranger à sa fonction).<br />

Respect du secret médical :<br />

La révélation d’une information à caractère secret par une personne qui en est<br />

dépositaire soit par état ou par profession, soit en raison d’une fonction ou d’une mission<br />

temporaire est punissable par la Loi (article 226-13 du Code Pénal).<br />

Il existe des exceptions au secret médical en France. Notamment concernant les<br />

dénonciations de crimes comme le viol (avec l’accord cependant de la victime si elle est<br />

majeure), les agressions sexuelles et les mauvais traitements sur des personnes vulnérables<br />

15


(enfants et personnes âgées ou handicapées). Certaines informations échappent au secret<br />

médical notamment les accidents du travail et maladies professionnelles.<br />

Le devoir d’assistance :<br />

La non assistance à personne en péril est définie à l’article 223-6, alinéa 2 du Code<br />

Pénal (ancien article 63, alinéa 2), aux termes du<strong>quel</strong> est puni celui qui, ayant connaissance du<br />

péril encouru par une personne, ne lui porte pas assistance. Ce délit résulte d’une indifférence<br />

au sort d’autrui puisque le défaut d’assistance résulte d’une abstention voulue face au péril<br />

au<strong>quel</strong> a été exposé autrui. Deux notions sont, dès lors, essentielles pour parler de cette<br />

infraction : le péril appelant l’assistance et l’assistance requise par le péril.<br />

Obtention du consentement réciproque :<br />

Elle est subordonnée à l’information du malade qui ne peut consentir à un acte médical<br />

que s’il a été informé de son contenu.<br />

La jurisprudence estime que cette information doit être claire, loyale, approximative et<br />

intelligible.<br />

Seuls les risques habituels doivent être explicités. Les risques exceptionnels peuvent<br />

être retenus, sauf s’ils sont disproportionnés ou si l’objet de l’acte médical s’éloigne par trop<br />

de la finalité thérapeutique.<br />

L’information est donnée au malade lui-même ou au titulaire de l’autorité parentale<br />

pour le mineur, ou au représentant légal pour le majeur incapable.<br />

Elle est orale sauf circonstances prévues par la loi.<br />

L’information doit porter sur :<br />

- l’état du malade,<br />

- la nature et la mise en œuvre du traitement ainsi que les risques<br />

- les précautions à prendre après l’acte médical<br />

La preuve du défaut d’information est à la charge du malade.<br />

16


2.5 Le Patient<br />

Définition :<br />

Dans le domaine de la médecine, le terme patient désigne couramment une personne<br />

recevant une attention médicale ou à qui est prodigué un soin.<br />

Le patient à l’hôpital :<br />

Tout patient accueilli en Etablissement de Santé doit être considéré comme une<br />

personne à part entière, et pas uniquement au regard de sa pathologie ou de son âge.<br />

Au-delà de la réglementation sanitaire qu’ils appliquent, les Etablissements de Santé<br />

se doivent de veiller au respect des droits de l’homme et du citoyen reconnus universellement<br />

ainsi que des principes généraux du droit français.<br />

Une Charte du patient hospitalisé a été créée en 1995 afin de définir concrètement les<br />

droits essentiels des patients accueillis, affirmés par lois, décrets et circulaires ; cette charte<br />

est annexée à la circulaire ministérielle N° 95 – 22 du 6 mai 1995 (Annexe E ).<br />

2.6 L’acte optimal<br />

Définition :<br />

2.6.1 La qualité<br />

Selon l’organisation internationale de normalisation, la qualité est « l’ensemble des<br />

propriétés et caractéristiques d’un service ou d’un produit qui confèrent l’aptitude à satisfaire<br />

des besoins exprimés ou implicites ».<br />

La qualité en milieu hospitalier :<br />

Le but de la qualité en milieu hospitalier est de satisfaire le patient en mettant à sa<br />

disposition du matériel fiable et performant ainsi que des compétences et des savoirs faire<br />

humains. Cette qualité concerne aussi l’optimisation des ressources, la maîtrise des coûts et<br />

des délais.<br />

En soins de santé, le Dr Avedis DONABEDIAN, médecin et expert en santé publique,<br />

explique que « la qualité de soins techniques réside dans l’application de la science et de la<br />

technologie médicale de manière à maximiser ses avantages pour la santé sans accroître ses<br />

risques de manière correspondante. Le degré de qualité consiste, par conséquent, à voir dans<br />

<strong>quel</strong>le mesure les soins prodigués sont censés atteindre le plus favorable équilibre entre les<br />

risques et les avantages ».<br />

17


Réaliser un acte optimal en radiologie nécessite des qualités de soins et des qualités<br />

techniques.<br />

Les éléments de la qualité :<br />

Certains éléments ou dimensions sont le fondement des critères de qualité, tels que :<br />

c Compétence professionnelle : elle s’applique aux aptitudes techniques,<br />

interpersonnelles, ainsi qu’à la performance des agents de santé. Cet élément inclut les<br />

méthodes des services cliniques, tant sur le plan du diagnostic que du traitement et les<br />

services non cliniques, telles que les relations d’aide entre malade et soignant.<br />

c Accessibilité : l’accès aux services de santé se traduit par l’absence de barrières<br />

(géographiques, financières, sociales, culturelles, linguistiques).<br />

c Efficacité : pour être efficace, la méthode ou le traitement appliqué doit donner le<br />

résultat espéré.<br />

c Les relations interpersonnelles : elles établissent la confiance et la crédibilité à<br />

travers la démonstration de respect, confidentialité, courtoisie et empathie. Les bonnes<br />

relations soignants / soignés entraînent la satisfaction du patient ; un patient satisfait est plus à<br />

même de se conformer au traitement et d’utiliser les services de santé.<br />

c Continuité du soin : le patient doit pouvoir recevoir des services de santé dont il a<br />

besoin sans interruption, dans un délai correspondant à ses attentes.<br />

c Innocuité : en tant que dimension de la qualité, elle vise à diminuer les risques de<br />

blessures, d’infections, d’effets secondaires nuisibles.<br />

c Agréments : ils concernent l’aspect des services de santé notamment l’apparence<br />

des lieux (propreté), du personnel (tenue des blouses, confort de l’accueil) et du matériel.<br />

2.6.2 La qualité de soin<br />

Selon l’O.M.S., la qualité de soins est le fait de garantir à chaque patient l’assortiment<br />

d’actes diagnostiques et thérapeutiques lui assurant le meilleur résultat en terme de santé,<br />

conformément à l’état actuel de la science médicale, au meilleur coût pour le même résultat,<br />

au moindre risque iatrogénique, pour sa plus grande satisfaction, en terme de procédures, de<br />

résultats, de contacts humains à l’intérieur du système de soins.<br />

Avedis DONABEDIAN définit les soins de haute qualité comme étant des soins<br />

maximisant le bien-être des patients après avoir pris en compte le rapport bénéfices/risques à<br />

chaque étape du processus de soins.<br />

18


Evaluation de la qualité de soin en fonction des deux acteurs de la relation<br />

soignant/soigné :<br />

Pour le patient : elle est plus orientée sur le vécu des soins et porte sur la<br />

communication avec les soignants, les délais d’attente, les conditions d’accueil.<br />

Pour le soignant : les compétences des professionnels et l’opportunité d’exécution des<br />

soins sont primordiales. Il s’agit d’appliquer la médecine en prenant en compte les besoins et<br />

les souhaits des patients, en maximisant la relation avec ces derniers.<br />

cause:<br />

2.6.3 La qualité technique :<br />

La qualité en radiologie correspond à la satisfaction de chacune des personnes en<br />

- satisfaction du malade dont le diagnostic a été fait rapidement sans souffrance<br />

excessive, sans risque, sans déplacement, sans attente et avec un accueil de qualité.<br />

- satisfaction des opérateurs par la simplicité de la technique, l’automatisme et la<br />

fiabilité du matériel.<br />

- Satisfaction des organismes responsables, coût…<br />

L’activité technique repose sur plusieurs niveaux :<br />

- qualité administrative<br />

- qualité photographique : contraste, netteté<br />

- qualité de positionnement du malade : incidence, centrage<br />

- nombre de clichés<br />

- choix des paramètres médicaux<br />

Juger la qualité en radiologie ne doit pas reposer que sur une analyse subjective, on ne<br />

doit pas se contenter de dire qu’un film est beau, encore faut-il démontrer sa supériorité<br />

qualitative pour l’objectif décidé.<br />

2.6.4. Assurance qualité :<br />

L’assurance qualité est en ensemble de mesures défini et réparti dans le cadre d’une<br />

démarche de qualité visant à améliorer la performance des services et des agents pour que les<br />

soins de santé soient aussi efficaces et sûrs que possible.<br />

19


Elle repose sur les quatre principes suivants :<br />

- La satisfaction des besoins et attente des patients à travers un dialogue.<br />

- L’amélioration du processus de soins afin d’aboutir à des résultats attendus.<br />

- L’utilisation de données pour l’analyse des situations afin de confirmer la cause des<br />

problèmes ou de connaître <strong>quel</strong>le solution appliquer.<br />

- Le travail en équipe qui par le partage des connaissances et de l’information permet<br />

de prendre des décisions consensuelles.<br />

2.7. ENONCE DE L’HYPOTHESE<br />

Face à l’évolution de l’imagerie médicale qui se veut de plus en plus complexe, la<br />

profession du manipulateur se diversifie et devient ainsi plus pointue.<br />

En regard de nos constats et de cette évolution il nous parait important de s’interroger<br />

sur le niveau d’implication du manipulateur en service de radiologie.<br />

Nous posons donc l’hypothèse :<br />

La technique étant une sécurité acquise, la confiance en soi<br />

devient un atout indispensable pour l’implication du<br />

manipulateur dans sa relation avec le patient.<br />

20


PARTIE 3<br />

CADRE THEORIQUE<br />

21


3. CADRE THEORIQUE<br />

3.1 Concept de la confiance en soi<br />

c Selon le dictionnaire Larousse :<br />

la confiance : sentiment d’assurance, de sécurité de celui qui se fie à <strong>quel</strong>qu’un, à<br />

<strong>quel</strong>que chose.<br />

Avoir confiance en soi : être assuré de ses possibilités (de confiance, en confiance,<br />

sans crainte, sans hésitation).<br />

c Etymologie :<br />

confiance : composé du « cum », avec, et du vieux français « fiance » (qui a donné<br />

fiancé et fiançailles) ; confiance est un dérivé du latin « fidem » : « foi » et son équivalent<br />

savant était confidence…c’est dire la richesse et la complexité de ce terme.<br />

soi : vient du latin « se » en position accentuée.<br />

c En sociologie :<br />

la confiance en soi est considérée comme fondatrice de tout échange. Les études<br />

entreprises en psychologie sociale affirment que la confiance en soi exerce une influence<br />

importante et positive sur les interactions inter-individuelles : « si vous avez confiance en<br />

vous-même, vous inspirerez confiance aux autres » (JOHANN WOLFGANG VON<br />

GOETHE).<br />

Pour certains philosophes, la confiance en soi est LA qualité suprême. Il y a 2000 ans<br />

Horace disait « celui qui a confiance en lui mènera les autres ».<br />

De nos jours, la définition de la confiance en soi ne fait pas l’unanimité. Certains<br />

insistent sur son caractère innée et l’assimile à un trait de personnalité, un don de la nature,<br />

d’autres insistent sur son caractère acquis et en font une bonne réponse apprise à l’occasion<br />

d’expériences abouties, d’autres en font une des compétences de la force du moi.<br />

La confiance en soi apparaît souvent comme le fondement d’une relation de qualité,<br />

autant au travail que dans la vie de tous les jours.<br />

En effet, tous les êtres humains ont besoin d’avoir confiance en eux pour atteindre un<br />

objectif, pour mener à bien un projet ou tout simplement se sentir à l’aise dans certaines<br />

situations.<br />

La confiance est essentielle, sans elle nous ne ferions jamais le premier pas pour faire<br />

ce que nous voulons vraiment. La confiance nous permet d’avancer en dépit des<br />

découragements provisoires.<br />

La confiance vient de nos pensées, nous en sommes donc totalement responsable. « la<br />

confiance est une des possibilités divines de l’homme » Henry de MONTHERLANT<br />

22


3.2 La construction de la confiance en soi<br />

Selon la psychothérapeute Isabelle FILLIOZAT, la confiance en soi se construit en<br />

quatre étapes : sécurité intérieure, affirmation des besoins, acquisition des compétences et<br />

reconnaissance par les autres.<br />

1) La confiance de base, aussi appelée sécurité intérieure : être bien dans son<br />

corps, se sentir à sa place sur cette terre (« Je suis »). A partir du moment où nous sommes<br />

bien à notre place, nous pouvons tout entreprendre. Cette confiance est menacée quand les<br />

parents ne s’occupent pas du bébé, ne le portent pas, ne le désirent pas…. Ce manque de<br />

confiance, extrêmement profond, est plus difficile à rattraper<br />

2) Ensuite se construit la confiance en nos désirs et besoins (« Je ressens »). Elle<br />

s’acquiert à travers la phase d’opposition (entre 18 mois et 2 ans), phase essentielle pour<br />

accéder à cette confiance en notre personne propre, qui permet de dire « je ».<br />

3) Puis vient la confiance en ces compétences, qui apparaît quand l’enfant<br />

commence à vouloir agir seul (« Je fais »). Beaucoup de gens ne se sentent pas « capable<br />

de ». Souvent, ils n’ont même pas vérifié et s’estiment d’emblée incompétents. Alors qu’en<br />

réalité les compétences s’acquièrent, se construisent. Mais il y a tellement de malentendus<br />

autour de la confiance : l’idée « Je n’y arriverais pas » est tellement ancrée à l’intérieur de<br />

nous qu’on ne la met même pas à l’épreuve de la réalité. On n’essaye même pas. Mais la<br />

réalité de la confiance dans ses compétences, c’est qu’elle se construit dans la réalisation.<br />

Cette conviction négative vient d’expériences d’avoir été humilié, dévalorisé, traité<br />

d’incapable….<br />

4) Enfin vient la confiance sociale, relationnelle (« Je suis reconnu »). Ai-je<br />

confiance dans le fait que je vais être accepté par les autres ? Est-ce que je me vois comme<br />

<strong>quel</strong>qu’un de bien ou comme un nul qui ne va intéresser personne ? Dans le second cas je vais<br />

me cacher, éviter les autres et éventuellement développer des phobies sociales. Cette<br />

confiance se développe d’abord dans la cellule familiale (rapport aux parents, aux frères et<br />

sœurs), mais elle est aussi liée à ce qu’on vit à l’école. Beaucoup de gens sont paralysés<br />

socialement parce qu’ils ont vécu des expériences de rejet et d’humiliation de la part de<br />

camarade de classe.<br />

23


3.3 Comment bâtir sa confiance en soi ?<br />

Pour Jean GARNEAU, psychologue, co-fondateur des ressources en développement,<br />

bâtir sa confiance en soi s’appuie sur :<br />

- l’accumulation d’expérience<br />

- l’évaluation des résultats<br />

- l’innovation volontaire<br />

- les risques calculés.<br />

˘ L’accumulation d’expérience :<br />

Aborder un domaine nouveau nous met en situation d’insécurité : qu’est ce qui nous<br />

attend ? Comment s’adapter ? Dans l’ignorance de ce qu’il va se passer, comment anticiper<br />

nos réactions ? Donc dans ce cas de figure, se lancer avec assurance serait même dangereux.<br />

Pour d’autres personnes, expérimentées, habituées à ce domaine, elles seront en<br />

confiance car elles en ont mesuré les dangers, connaissent les caractéristiques et ce qui s’y<br />

passe habituellement et savent pouvoir trouver en elles une façon de s’adapter à toute<br />

situation particulière.<br />

Avoir confiance en soi nécessite déjà de s’impliquer activement pour « acquérir de<br />

l’expérience »<br />

˘ L’évaluation des résultats :<br />

Il faut savoir aussi tirer des leçons de ses erreurs pour avancer. En effet, en<br />

comprendre les causes et savoir les corriger, permet de trouver la meilleure solution.<br />

En plus de l’accumulation d’expériences, la confiance en soi exige une réflexion<br />

critique constante sur ces expériences afin d’en comprendre les jeux de forces, les variables<br />

principales et les liens de cause à effet.<br />

˘ L’innovation volontaire :<br />

Une confiance en soi solide suppose une expérience variée ; en effet si on répète<br />

toujours les mêmes gestes, on ne peut maîtriser que ceux-ci. Toute nouvelle situation nous<br />

met alors en difficulté, rendant notre méthode inapplicable et notre adaptation difficile. Donc<br />

pour obtenir cette richesse d’expérience, il est nécessaire d’introduire volontairement de la<br />

variété.<br />

La vraie confiance suppose qu’on est capable de s’adapter rapidement aux situations et<br />

de trouver de nouvelles solutions lorsque nécessaire.<br />

Oser chercher des solutions meilleures que celles connues renforce notre confiance<br />

mais il est nécessaire de savoir évaluer et gérer les risques.<br />

24


˘ Risques calculés :<br />

La stratégie la plus efficace pour que notre expérience nous serve à développer<br />

rapidement notre confiance en nous-mêmes, c’est de bien maîtriser les risques que nous<br />

prenons. En effet, il est nécessaire de prendre des risques pour sortir des solutions toutes faites<br />

et explorer vraiment le nouveau domaine. Cependant pour éviter des échecs qui pourraient<br />

être destructeurs, il faut augmenter le niveau de difficultés et l’importance des risques de<br />

façon progressive. Ainsi, nous pourrons avoir les ressources et la sécurité personnelle pour<br />

accepter et exploiter les échecs que nous rencontrerons.<br />

Comme pour tout apprentissage, il ne faut pas rester limité à ce que l’on connaît déjà,<br />

il ne faut pas se lancer aveuglément dans des situations trop difficiles avec les moyens dont<br />

nous disposons mais il faut graduer la difficulté pour progresser.<br />

25


PARTIE 4<br />

METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE<br />

26


4. METHODOLOGIE DE L’ENQUETE<br />

4.1 Introduction :<br />

Afin de pouvoir répondre à notre question de départ (Qu’est ce qui détermine le<br />

niveau d’implication du manipulateur dans les domaines techniques ou relationnels ?) et<br />

de vérifier notre hypothèse (La technique étant une sécurité acquise, la confiance en soi<br />

devient un atout indispensable pour l’implication du manipulateur), nous avons eu recours<br />

à plusieurs entretiens.<br />

4.2 Recueil des données<br />

4.2.1 Choix du terrain<br />

Nous avons tenu à réaliser notre enquête au niveau du C.H.U. de MONTPELLIER car<br />

c’est le lieu principal où nous sommes formés et où nous réalisons l’essentiel de nos stages au<br />

cours de nos trois ans d’études.<br />

4.2.2 Choix de la population<br />

Nous avons choisi d’interroger des manipulateurs travaillant dans le même domaine<br />

d’activité (le scanner) car il nous semble que la technique et le soin sont deux activités<br />

indissociables de ce lieu.<br />

Pour cela, nous avons réalisé une étude sur un échantillon de douze manipulateurs en<br />

tenant compte de leur ancienneté.<br />

Nous avons interviewé :<br />

- six manipulateurs avec cinq à quinze ans d’ancienneté<br />

- six manipulateurs avec plus de quinze ans d’ancienneté<br />

4.2.3 Choix de l’outil<br />

Nous nous sommes rendus sur différents sites pour réaliser notre enquête. Elle s’est<br />

déroulée sous la forme d’entretiens semi directifs, à partir d’un questionnaire élaboré au<br />

préalable, basé sur le concept de la confiance en soi. Nous avons garanti à chaque<br />

interlocuteur anonymat et confidentialité de leurs propos.<br />

27


4.3 Traitement des données<br />

Le questionnaire a été réalisé autour des quatre étapes de la confiance en soi :<br />

- je suis<br />

- je ressens<br />

- je fais<br />

- je suis reconnu<br />

4.4 Limites de l’étude<br />

Par faute de temps et de moyens, l’étude réalisée a des limites :<br />

La population<br />

Le faible nombre de manipulateurs interrogés ne nous permet pas de généraliser nos<br />

conclusions de l’enquête<br />

Les interviews<br />

Du fait de notre manque d’expérience et la complexité à mener à bien un entretien, il<br />

nous a paru difficile de recadrer le manipulateur dans ses réponses.<br />

28


PARTIE 5<br />

RESULTATS ET ANALYSES DES<br />

ENTRETIENS<br />

29


5. RESULTATS ET ANALYSE DE<br />

L’ENQUETE<br />

5.1 Résultats de l’enquête<br />

Par commodité, nous avons appelé :<br />

MA manipulateur ayant entre cinq et quinze ans de métier<br />

MB manipulateur ayant plus de quinze ans de métier<br />

Les données recueillies par l’enquête vont être analysées selon les différentes étapes<br />

de la Confiance en Soi :<br />

- représentation du « je suis » (questions 1 et 2)<br />

- représentation du « je ressens » (question 3, 4 et 5)<br />

- représentation du « je fais » (question 6)<br />

- représentation du « je suis reconnu » (question 7)<br />

(Annexe F)<br />

5.1.1 Résultats et Analyse du « JE SUIS »<br />

• Qu’est ce qui vous a poussé à devenir manipulateur ?<br />

MA : « C’est une réorientation professionnelle »<br />

« Par hasard, après avoir échoué médecine »<br />

« Je recherchais un métier avec du contact humain »<br />

« Une personne de ma famille est manipulateur, c’est elle qui m’a poussé à passer le<br />

concours »<br />

MB : « Par opportunité tout simplement »<br />

« Je voulais faire des études courtes »<br />

« Je cherchais un métier en relation avec l’hôpital »<br />

Près de la moitié des manipulateurs interrogés avoue être arrivé à ce choix par défaut<br />

(échec médecine, pharmacie, autres…), par hasard ou par opportunité.<br />

Deux d’entre eux indiquent avoir connu le métier par personne interposée, ou suite à<br />

une réflexion concernant une réorientation professionnelle.<br />

Un tiers des professionnels interrogé précisent avoir été attiré par le coté relationnel, le<br />

contact humain, le lien avec l’hôpital (milieu médical) et l’attrait de la technique.<br />

30


L’ensemble de ces résultats s’applique aussi bien aux MA qu’aux MB.<br />

Pourquoi arrive-t-on à cette profession avec un tel pourcentage de hasard que ce soit il<br />

y a trente ans ou aujourd’hui ?<br />

- La profession de manipulateur reste peut être encore trop méconnue et peu<br />

représentée dans les forums carrières ou métiers.<br />

- A durée d’études équivalentes, la profession de manipulateur est peut être moins<br />

valorisée que d’autres professions paramédicales.<br />

Arriver suite à un échec dans une profession, c’est peut être à l’origine ne pas arriver<br />

à s’affirmer, ne pas se sentir à sa place dans ces choix originaux, douter de soi même, mettre<br />

en cause sa propre sécurité intérieure et peut ébranler sa confiance de base.<br />

Pour certains, choisir cette profession fait suite à une réflexion personnelle, donc ils se<br />

sentent à leur place, ils ont pu acquérir une certaine sécurité intérieure qui leur a permis ce<br />

cheminement. Ils ont montré leur capacité à entreprendre (dans un premier temps dans le<br />

choix de leur réorientation). Au niveau professionnel ils sauront trouver en eux les moyens de<br />

se remettre en cause et d’entreprendre.<br />

Les professionnels qui disent être attirés par ce métier, nécessitant des qualités<br />

techniques et relationnelles, ont peut être suffisamment confiance en eux :<br />

- pour gérer les inter actions interindividuelles et mener à bien les échanges avec les<br />

patients où les professionnels.<br />

- pour atteindre un objectif (examen de qualité)<br />

- pour se sentir à l’aise dans toutes situations (savoir s’adapter et entreprendre).<br />

31


• Qu'est ce qui vous plait dans le métier de manipulateur?<br />

4<br />

3,5<br />

3<br />

2,5<br />

2<br />

1,5<br />

1<br />

0,5<br />

0<br />

67% des MA préfèrent la technique contre 16% des MB.<br />

50% des MB préfèrent le soin contre 16% des MA.<br />

MA MB<br />

TECHNIQUE 4 1<br />

SOIN 1 3<br />

TECHNIQUE+SOIN 1 2<br />

TECHNIQUE SOIN TECHNIQUE+SOIN<br />

Le reste des manipulateurs n’exprime pas de préférence<br />

Les trois quarts des jeunes interrogés confessent un intérêt tout particulier pour la<br />

technique. Ils avouent maîtriser facilement les outils informatiques et leurs dérivés ; cette<br />

connaissance leur confère une certaine confiance en eux.<br />

Pour la moitié des MB, ils se plaisent dans la relation aux patients, dans leur capacité à<br />

adapter leurs pratiques, à oser entreprendre.<br />

MA<br />

MB<br />

32


5.1.2 Résultats et Analyse du « JE RESSENS »<br />

L’exploitation des résultats obtenus à la représentation du « je ressens », à travers les<br />

questions :<br />

« Qu’est ce qui vous paraît le plus difficile dans la profession ? »<br />

« Dans <strong>quel</strong> domaine vous sentez vous plus à l’aise ? »<br />

nous a amenés à effectuer une analyse commune, ces deux questions étant complémentaires.<br />

• Qu'est ce qui vous parez le plus difficile dans la profession?<br />

4<br />

3,5<br />

3<br />

2,5<br />

2<br />

1,5<br />

1<br />

0,5<br />

0<br />

MA MB<br />

Technique 2 4<br />

Soin 4 2<br />

Technique + Soin 0 0<br />

Technique Soin Technique + Soin<br />

33% des MA trouvent la technique le domaine d’activité le plus difficile de la profession<br />

contre 66% des MB.<br />

66% des MA expriment la difficulté dans le soin contre 33% des MB.<br />

Aucun des manipulateurs interrogés ne situe la difficulté dans les deux domaines d’activité.<br />

MA<br />

MB<br />

33


• Dans <strong>quel</strong> domaine vous sentez-vous le plus à l'aise?<br />

4<br />

3,5<br />

3<br />

2,5<br />

2<br />

1,5<br />

1<br />

0,5<br />

0<br />

MA MB<br />

Technique 4 1<br />

Soin 2 3<br />

Technique + Soin 0 2<br />

Technique Soin Technique + Soin<br />

66% des MA se sentent à l’aise dans la technique contre 16% des MB.<br />

50% des MB se sentent à l’aise dans le soin contre 33% des MA.<br />

33% des MB s’estiment à l’aise autant dans la technique que dans le soin.<br />

Si 66 % des MA s’estiment plus à l’aise dans la technique, donc derrière la console,<br />

c’est qu’ils sont nés et ont grandi avec la technologie, phénomène de société dont ils ont<br />

intégré la technique, et qui fait leur force.<br />

Inversement, ces MA expriment leur difficulté dans le soin, en effet leur technicité<br />

n’a-t-elle pas tendance à faire oublier l’humain ? Pour eux, le patient est rarement considéré<br />

comme un partenaire, mais bien plus comme un objet d’investigations.<br />

Pour les MA, une machine même compliquée a toujours un mode d’emploi, qu’ils<br />

arrivent à comprendre sans difficultés, pour comprendre l’être humain, il n’y a pas de mode<br />

d’emploi.<br />

MA<br />

MB<br />

34


Pour les MB, 66 % d’entre eux, malgré leur expérience professionnelle, avouent être<br />

mal à l’aise dans la technique, ils se disent parfois dépassés par la constante évolution des<br />

techniques, et la complexité des appareils.<br />

Par contre, cette expérience auprès des patients, leur a permis de situer ce dernier au<br />

centre de la profession de manipulateur, leur permettant ainsi de privilégier l’aspect<br />

relationnel de la profession. Avec le temps, la relation soignant/soigné s’est approfondie et<br />

améliorée.<br />

La confiance en tant que professionnel que l’on acquiert grâce à l’expérience, permet<br />

au manipulateur de s’affirmer dans son contact à l’autre. Le MB n’a pas eu la chance de<br />

naître avec la technologie, il a du et doit encore aujourd’hui se l’approprier.<br />

Si on suit une logique, dans trente ans, le manipulateur devrait être aussi bien à l’aise<br />

dans la technique qui évolue avec lui et qu’il maîtrise, que dans la relation soignant/soigné<br />

qu’il va perfectionner et affiner avec l’expérience.<br />

35


5.1.3 Résultats et Analyse du « JE FAIS »<br />

• Quels sont pour vous les actes les plus engageants ?<br />

MA : « Pour moi l’acte le plus engageant est l’injection du PCI ».<br />

« Tous les actes sont importants mais le plus engageant reste l’injection d’iode ».<br />

« C’est l’injection d’iode qui me fait le plus peur »<br />

MB : « L’injection d’iode même si le médecin est présent ».<br />

« L’examen dans sa globalité ».<br />

Pour la majorité des manipulateurs interrogés, l’acte le plus engageant est un acte de<br />

soin : l’injection du produit de contraste.<br />

Pour l’ensemble, le meilleur moyen de prévention de ce risque est l’interrogatoire du<br />

patient avant l’injection : « si j’ai mal fait mon interrogatoire et que le patient fait une réaction<br />

après l’injection, je me sens totalement responsable ».<br />

Chaque manipulateur possède les compétences requises pour réaliser cet acte de soin,<br />

il est en capacité d’évaluer les risques encourus et d’adapter les gestes et l’attitude<br />

(interrogatoire) nécessaires.<br />

Cependant les compétences et la responsabilité du manipulateur au travers de<br />

l’interrogatoire et de l’injection ne peuvent pas être banalisées. Ainsi, même si le<br />

manipulateur va répéter inlassablement ces actes, il doit y apporter attention et sérieux, et ne<br />

pas se laisser surprendre par l’habitude.<br />

Nous pouvons dire que la maîtrise de l’acte, la confiance en soi dans la réalisation de<br />

ce dernier exige malgré tout une réflexion critique et constructive tout au long de la prise en<br />

charge d’un patient.<br />

Nous pouvons dire aussi que c’est avec l’expérience et la réalisation que les<br />

compétences s’acquièrent et se construisent.<br />

Pour certains manipulateurs, il n’y a pas particulièrement d’actes engageants, pour<br />

eux, tout geste effectué sur un patient que ce soit du soin, ou de la technique, engage leur<br />

responsabilité et nécessite leurs compétences<br />

Tout manipulateur doit faire preuve de conscience professionnelle, il doit savoir se<br />

remettre en question à tout moment.<br />

36


5.1.4 Résultats et Analyse du « JE SUIS RECONNU »<br />

• Quelle satisfaction vous procure votre travail ?<br />

MA et MB : « on reçoit uniquement la reconnaissance du patient »<br />

« on est content si le patient est content »<br />

« on est satisfait de pouvoir aider le Médecin à poser un diagnostic, grâce à nos<br />

images de qualité ».<br />

Pour la majorité des manipulateurs, il n’y a pas de reconnaissance ni de compensation<br />

du corps médical, même si le travail augmente de jour en jour et s’ils doivent s’adapter aux<br />

nouvelles technologies.<br />

Certains avouent même se sentir considérés comme de simples « presses boutons ».<br />

Même si les manipulateurs n’obtiennent pas la reconnaissance à la<strong>quel</strong>le ils aspirent de<br />

la part des professionnels de santé, en égard aux patients qu’ils accueillent à leur arrivée dans<br />

le service d’imagerie, et la qualité du lien – soin qu’ils vont créer, les manipulateurs vont<br />

continuer d’évoluer, de se perfectionner.<br />

Aujourd’hui, la seule reconnaissance, que les manipulateurs pensent recevoir, passe à<br />

travers « le merci » du patient qu’ils viennent d’écouter, de rassurer, d’accompagner dans<br />

l’acte radiologique.<br />

37


5.2 Synthèse des Analyses<br />

que :<br />

L’exploitation des résultats, à travers le concept de la confiance en soi, fait apparaître<br />

˘ Les Manipulateurs MA, dans l’exercice de leur profession, se considèrent en tant<br />

que véritables professionnels de santé (JE). Riches des connaissances acquises en formation,<br />

de leur expérimentation au cour des stages et après <strong>quel</strong>ques années de travail en tant que<br />

professionnels, ils parviennent à entreprendre des situations (JE FAIS) plus particulièrement<br />

dans le domaine technique qu’ils maîtrisent au mieux et dont ils connaissent les risques (JE<br />

RESSENS).<br />

Même s’ils se sentent moins à l’aise dans la relation au patient (JE RESSENS) ils<br />

effectuent tout de même les actes de soins nécessaires avec professionnalisme.<br />

˘ Les Manipulateurs MB, pas de doute, pour eux, ils sont professionnels (JE). Forts<br />

de leurs expériences auprès des patients, de leurs capacités à s’adapter aux différentes<br />

situations (JE FAIS), ils savent prendre en charge un patient et connaissent parfaitement les<br />

risques (JE RESSENS).<br />

Même s’ils ne maîtrisent pas toujours complètement la technologie qui évolue, leur<br />

vécu professionnel fait leur force et leur permet d’aller de l’avant (JE RESSE NS et JE FAIS).<br />

˘ Manipulateur MA et MB sont unanimes pour dire que la reconnaissance qu’ils<br />

reçoivent est essentiellement celle du patient et, peut être, à travers la qualité des clichés<br />

indirectement celle du médecin radiologue (JE SUIS RECONNU).<br />

La confiance en soi du MA s’affirme plus dans le domaine technique, à l’inverse pour<br />

le MB elle se réalise plus au travers de la relation soignant-soigné.<br />

Au terme de ce travail de recherche, les entretiens et leur analyse ne nous<br />

permettent pas de valider totalement notre hypothèse de départ qui était<br />

La technique étant une sécurité acquise, la confiance en soi devient un atout<br />

indispensable pour l’implication du manipulateur dans sa relation au patient.<br />

Aujourd’hui, nous pouvons affirmer que la confiance en soi est indispensable pour que<br />

la relation soignant-soigné existe.<br />

Par contre, en raison de la constante évolution de la technique et de la nécessité pour le<br />

professionnel de s’adapter et de suivre cette évolution, nous ne pouvons pas dire que la<br />

technique est une sécurité acquise.<br />

38


PARTIE 6<br />

PISTES DE REFLEXION<br />

39


6. PISTES DE REFLEXION<br />

Tout au long de ce travail autour de l’implication du manipulateur dans les différents<br />

domaines de la profession, nous avons pu développer notre réflexion personnelle. Les<br />

résultats obtenus nous ont permis de répondre à notre questionnement mais aussi à nous faire<br />

prendre conscience des rôles que nous devons jouer tant dans les domaines techniques que<br />

relationnels sans distinction.<br />

Plusieurs pistes nous paraissent intéressantes à développer contribuant au<br />

prolongement de notre réflexion<br />

Les attentes du patient sur l’implication des manipulateurs.<br />

La formation à l'institut<br />

6.1 Les attentes du patient sur l'implication des manipulateurs<br />

Il se dessine au terme de cette phase exploratrice que les manipulateurs ne percevaient<br />

ni la nécessité, ni le besoin de se former ou de se perfectionner dans le "social". Nous relevons<br />

ici le paradoxe suivant : Le manipulateur considère ses relations avec le patient comme<br />

importantes, néanmoins, il ne les qualifie pas, il les considère seulement comme implicite.<br />

Pourtant : Quelles sont les attentes des patients vis-à-vis du manipulateur ?<br />

Comment voit-il le manipulateur ?<br />

Nous avons vu que cette profession s'est construite d'abord et surtout autour de la<br />

manipulation des appareils de radiologie.<br />

Les patients ne sont pas effrayés par la technologie si celle-ci est pratiquée par des<br />

professionnels qui savent à travers leur pratique faire preuve de chaleur et d'humanité.<br />

Le manipulateur doit se différencier de l'effet de sa machine qui "déshumanise la<br />

maladie" pour mieux pouvoir l'observer. Il peut être attentif à l'histoire singulière de chacun<br />

des patients qu'il rencontre et ainsi personnaliser son attitude professionnelle.<br />

Si la réalisation des scanners peut être routinière pour le manipulateur, cette dernière<br />

nous montre qu'il n'en est pas de même pour les patients.<br />

Passer un examen en radiologie n'est jamais une démarche banale.<br />

Le manipulateur qui choisit de se cacher derrière sa machine peut se soustraire de<br />

l'anxiété et de l'attente explicite ou implicite des patients.<br />

Le manipulateur n'est pas qu'un exécutant, "un presse boutons" comme le laissent<br />

entendre certaines mauvaises langues. Il a une place à prendre auprès du patient.<br />

Au terme de cette recherche, nous sommes convaincus que patient et manipulateur ont<br />

tout à gagner à ce qu'une attention particulière soit accordée à cette relation.<br />

40


Malheureusement, dans l'univers de la radiologie, bien des choses s'y opposent: du<br />

soucis de la technique à la performance de production.<br />

6.2 La formation à l'institut<br />

La technologie poursuit ses progrès, la radiologie vit une résolution technique.<br />

De nouvelles techniques apparaissent, la radiologie interventionnelle se développe, les<br />

traitements en radio-oncologie s'affinent et la médecine nucléaire se complexifie.<br />

Cette évolution, avec l'arrivée de machines toujours plus complexes, accompagnée de<br />

techniques plus sophistiquées nécessite la refonte des programmes de formation à l'institut.<br />

En un siècle, nous sommes passés d'une formation sur le tas, sans réels programmes de<br />

formations, ni titre décerné, à une formation disposant de programmes reconnus par les<br />

autorités cantonales et fédérales compétentes, et d'une durée de trois ans.<br />

Mais force est de constater que les éléments déterminants ayant le plus fortement<br />

contribué à ces changements sont en relation avec l'extraordinaire évolution des appareils<br />

radiologiques ainsi qu'aux progrès technologiques.<br />

Le patient, qui a de tout temps été au côté de celui qui utilisait les rayons X, n'a<br />

rarement été au centre des préoccupations ni des programmes de formations.<br />

Voici venu l'opportunité de s'interroger sur le savoir- être et non plus uniquement sur<br />

le savoir-faire de ceux qui le pratiquent.<br />

41


CONCLUSION<br />

Ce travail de recherche nous a permis de rencontrer des professionnels de santé et de<br />

mieux connaître notre future profession de Manipulateur en Electroradiologie Médicale.<br />

Il nous a permis d’approfondir la notion de confiance en soi, de voir son incidence sur<br />

l’implication du manipulateur dans les domaines techniques et relationnels.<br />

Ainsi nous pouvons affirmer aujourd’hui que chaque Manipulateur a besoin d’avoir<br />

confiance en lui tant pour développer au maximun ses qualités techniques au travers des<br />

« clichés » que pour optimiser ses qualités relationnelles.<br />

L’élaboration de ce travail nous a donc permis de nous intéresser et de réfléchir sur<br />

divers sujets que ce soit la profession, les rôles du manipulateur, sa responsabilité, l’acte<br />

optimal ou encore le patient.<br />

Il nous a également permis d’acquérir une méthodologie et d’apprendre à travailler en<br />

équipe.<br />

Ce travail a été pour nous une source d’enrichissement personnel et professionnel.<br />

Au terme de notre démarche exploratoire nous pensons que le sujet mériterait d’être<br />

complété par une étude auprès des patients, de leur ressenti lors d’examens radiologiques et<br />

de leurs attentes vis-à-vis des professionnels de Santé.<br />

42


Revues :<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

LE MANIPULATEUR n°126, septembre 1997<br />

LE MANIPULATEUR n° 144, mars 2002<br />

Mémoires :<br />

Cours :<br />

Article :<br />

« La gestion des risques »<br />

Cours de Législation Hospitalière IFMEM <strong>Montpellier</strong> 2007-2008<br />

« La confiance en soi peut se conquérir » Isabelle FILLIOZAT<br />

Documents multimédias :<br />

SFR : Société Française de Radiologie<br />

Internet :<br />

www.legifrance.fr<br />

www.sante.gouv.fr<br />

www.wikipidia.fr<br />

www.psychologie.com<br />

43


LISTE DES ANNEXES<br />

Annexe A : Affirmation de notre identité<br />

Annexe B : Reconnaissance statutaire de la profession<br />

Annexe C : De la reconnaissance de nos compétences à l’habilitation à<br />

accomplir certains actes<br />

Annexe D : Décret n°97-1057 du 19 novembre 1997<br />

Relatif aux actes professionnels et à l’exercice de la profession de<br />

Manipulateur en Electroradiologie Médicale<br />

Annexe E : Charte du patient hospitalisé<br />

Annexe F : Grille d’entretien<br />

44


ANNEXE A<br />

45


L'Evolution de la profession<br />

de Manipulateur d'Electroradiologie Médicale<br />

à travers les textes officiels<br />

1937<br />

Circulaire du 17 juin 1937<br />

Elle précise les mesures de protection à appliquer contre les rayonnements nocifs pour les<br />

personnels appelés à manipuler les appareils de radiologie ainsi que les produits radioactifs.<br />

1943<br />

Décret n°891 du 17 avril 1943<br />

"Manipulateurs radiographes"<br />

1949<br />

Arrêté du 10 janvier 1949<br />

"Manipulateurs radiologistes"<br />

Arrêté du 2 février 1949 (Hôpitaux psychiatriques)<br />

"Manipulateurs radiologistes"<br />

1955<br />

Circulaire n°154 du 21 novembre 1955<br />

"Manipulateur de radiologie"<br />

1964<br />

Décret 64-748 du 17 juillet 1964<br />

"Manipulateur d'électroradiologie"<br />

1983<br />

Décret 83-770 du 24 août 1983<br />

"Manipulateur d'Electroradiologie Médicale"<br />

1989<br />

Décret 89-613 du 1 er septembre 1989<br />

"Manipulateur d'Electroradiologie Médicale":<br />

de classe normale, de classe supérieure, Surveillant, Surveillant-Chef<br />

(Fonction Publique Hospitalière)<br />

46


ANNEXE B<br />

47


L'Evolution de la profession<br />

de Manipulateur d'Electroradiologie Médicale<br />

à travers les textes officiels<br />

1943<br />

Décret 891 du 17 avril 1943<br />

Les manipulateurs radiographes font partie du personnel secondaire spécialisé.<br />

1949<br />

Arrêté du 10 janvier 1949<br />

Les manipulateurs radiologistes font maintenant partie de la catégorie des infirmiers<br />

spécialisés avec une échelle indiciaire supérieure à celle des infirmières diplômés d'Etat.<br />

1962<br />

Décret 62-132 du 2 février 1962; Circulaire du 5 mars 1962<br />

Les manipulateurs de radiologie ne font plus partie de la catégorie des infirmiers spécialisés<br />

qui est réservée aux aides anesthésistes et aux aides dermatologistes.<br />

1963<br />

Arrêté du 8 juillet 1963<br />

Les manipulateurs sont classés dans un échelonnement indiciaire spécifique mais commun<br />

avec les laborantins et les préparateurs en pharmacie.<br />

1964<br />

Décret 64-748 du 17 juillet 1964<br />

Création de 3 grades, parmi les personnels d'encadrement et d'exécution des services<br />

d'électroradiologie: manipulateur d'électroradiologie, aide technique d'électroradiologie,<br />

aide d'électroradiologie.<br />

Les recrutements s'opèrent dorénavant par concours sur épreuves.<br />

1968<br />

Décret 68-97 du 10 janvier 1968<br />

- création des emplois de surveillants et surveillants-chefs des services d'électroradiologie<br />

- les aides techniques sont placés en cadre d'extinction.<br />

1970<br />

Décret 70-13 du 3 novembre 1970<br />

Les personnes ayant obtenu le D.E. par la voie de la promotion professionnelle sont<br />

dispensées de subir les épreuves du concours pour accéder aux emplois de manipulateur.<br />

48


1973<br />

Décret 73-1095 du 29 novembre 1973<br />

Les titulaires du D.E. peuvent maintenant accéder aux emplois de manipulateur par concours<br />

sur titres.<br />

1977<br />

Décret 77-1038 du 12 septembre 1977<br />

Les concours sur titres sont ouverts aux personnes titulaires du B.T.S.<br />

1982<br />

Décret 82-1010 du 21 décembre 1982<br />

Les titulaires du certificat de cadre peuvent accéder aux fonctions de surveillant après 5<br />

années de service.<br />

1984<br />

Décret 84-710 du 17 juillet 1984<br />

Les personnes effectuant à titre principal des fonctions de manipulateur sans en possèder les<br />

titres ou diplômes, avant le 25 juillet 1984, doivent se soumettre aux épreuves de vérification<br />

des connaissances pour pouvoir continuer à exercer.<br />

1989<br />

Décret 89-613 du 1 er septembre 1989<br />

Les manipulateurs d'électroradiologie médicale font partie des personnels médico-techniques<br />

de la Fonction Publique Hospitalière et possèdent désormais un statut particulier. Ils sont<br />

constitués en un corps, comprenant 4 grades: classe normale, classe supérieure, surveillant,<br />

surveillant-chef.<br />

1991<br />

Décret 91-1273 du 18 décembre 1991<br />

Les manipulateurs d'électroradiologie médicale surveillants-chefs sont rangés dans un corps<br />

de la catégorie A de la Fonction Publique. Ils sont reclassés dans le nouveau classement<br />

indiciaire intermédiaire CII à compter du 1 er août 1991.<br />

1993<br />

Décret 93-333 du 12 mars 1993<br />

Reclassement des manipulateurs surveillants dans le CII à compter du 1 er août 1992.<br />

1994<br />

Décret 94-77 du 25 janvier 1994<br />

Du 1 er août 1993 au 1 er août 1994, tous les manipulateurs sont reclassés dans une nouvelle<br />

classe normale (ou 1 er grade nouveau).<br />

A compter du 1 er août 1994, les manipulateurs de la nouvelle classe normale (ou 1 er grade<br />

49


nouveau) accèdent à la nouvelle classe supérieure (ou 2 ème grade nouveau).<br />

Ce changement de grade s'étale jusqu'au 1 er août 1996.<br />

1995<br />

Loi 95-116 du 4 février 1995<br />

La profession de manipulateur d'électroradiologie médicale est inscrite au code de la Santé<br />

Publique. Chaque professionnel a l'obligation de se faire inscrire sur une liste<br />

départementale.<br />

L'usurpation du titre et l'exercice illégal sont réprimés par la loi.<br />

50


ANNEXE C<br />

51


L'Evolution de la profession<br />

de Manipulateur d'Electroradiologie Médicale<br />

à travers les textes officiels<br />

1949<br />

Circulaire n°125 du 24 mai 1949<br />

Manipulateurs radiologistes: les agents manipulant des appareils à rayons X.<br />

1964<br />

Décret 64-748 du 17 juillet 1964<br />

Les manipulateurs d'électroradiologie, sous le contrôle des chefs de service<br />

d'électroradiologie, sont chargés de l'encadrement du personnel. Ils doivent faire preuve<br />

d'une compétence étendue dans la mise au point et l'utilisation des appareils de leur<br />

spécialité. Ils sont chargés de l'entretien du matériel. Ils participent à l'exécution de tous<br />

travaux et notamment au développement des clichés, à la mise en place des malades et à la<br />

préparation des appareils. Ils peuvent être chargés de la manipulation des substances<br />

radioactives.<br />

1968<br />

Décret 68-97 du 10 janvier 1968<br />

Les manipulateurs d'électroradiologie assurent sous les directives et le contrôle des chefs de<br />

service et des assistants d'électroradiologie, des Surveillants-Chefs et Surveillants des<br />

services d'électroradiologie, l'entretien du matériel, l'exécution de tous les travaux et<br />

notamment le développement des clichés, la mise en place des malades et la préparation des<br />

substances radioactives.<br />

1973<br />

Décret 73-1095 du 29 novembre 1973 modifiant le Décret 68-97 du 10 janvier 1968<br />

... de plus, les manipulateurs, sont habilités, sous les directives et le contrôle des chefs de<br />

service et de leurs collaborateurs Médecins à manipuler les appareils d'électroradiologie, les<br />

générateurs électriques de rayonnements ionisants... Ils sont en particulier autorisés à<br />

effectuer des clichés de pratique courante.<br />

1974<br />

Arrêté du 9 mai 1974<br />

Création de la commission des manipulateurs à la Commission Supérieure des Professions<br />

Paramédicales.<br />

52


1984<br />

Décret 84-710 du 17 juillet 1984<br />

Les personnes remplissant les conditions d'exercice peuvent, sur prescription médicale<br />

contribuer:<br />

- à la réalisation des examens nécessaires à l'établissement d'un diagnostic,<br />

- aux traitements mettant en oeuvre des rayonnements ionisants ou non, ou d'autres agents<br />

physiques.<br />

Sous la responsabilité et le contrôle d'un médecin, ces personnes peuvent:<br />

- assurer le déclenchement et le réglage des appareils,<br />

- faire des administrations orales et rectales, des injections intramusculaires, sous-cutanées,<br />

et dans les veines superficielles,<br />

- préparer du matériel d'exploration et médico-chirurgical,<br />

- manipuler des substances, y compris des composés radio-actifs.<br />

Des compétences particulières leurs sont également reconnues en radiothérapie et en<br />

électrologie.<br />

1995<br />

Loi 95-116 du 4 février 1995<br />

La profession de manipulateur d'électroradiologie médicale est inscrite au code de la Santé<br />

Publique, protégeant notre exercice professionnel.<br />

1997<br />

Décret 97-1057 du 19 novembre 1997<br />

relatif aux actes professionnels et à l'exercice de la profession de manipulateur<br />

d'électroradiologie médicale.<br />

53


ANNEXE D<br />

54


Décret no 97-1057 du 19 novembre 1997<br />

relatif aux actes professionnels et à l'exercice de la profession de manipulateur<br />

d'électroradiologie médicale<br />

Le Premier ministre,<br />

Sur le rapport du ministre de l'emploi et de la solidarité,<br />

Vu le code de la santé publique, notamment les articles L. 372, L. 504-13 à L. 504-16 et L.<br />

510-10 ;<br />

Vu le décret no 84-710 du 17 juillet 1984 modifié fixant les catégories de personnes habilitées<br />

à effectuer certains actes d'électroradiologie médicale ;<br />

Vu l'avis de l'Académie nationale de médecine en date du 11 mars 1997 ;<br />

Le Conseil d'Etat (section sociale) entendu,<br />

Décrète :<br />

Art. 1er. - Le manipulateur d'électroradiologie médicale contribue, dans les conditions<br />

définies aux articles ci-dessous, à la réalisation :<br />

1° Des examens nécessaires à l'établissement d'un diagnostic qui relèvent soit des<br />

techniques d'électroradiologie médicale soit des techniques d'imagerie médicale ou<br />

d'exploration fonctionnelle impliquant l'utilisation des rayonnements ionisants ou non<br />

ou d'autres agents physiques ;<br />

2° Des traitements mettant en oeuvre des rayonnements ionisants ou non ou d'autres<br />

agents physiques.<br />

Art. 2. - Sous la responsabilité et la surveillance d'un médecin en mesure d'en contrôler<br />

l'exécution et d'intervenir immédiatement, le manipulateur d'électroradiologie médicale est<br />

habilité à accomplir les actes suivants :<br />

1° Dans le domaine de l'imagerie médicale :<br />

a) Préparation du matériel de ponction, de cathétérisme, d'injection,<br />

d'exploration et du matériel médico-chirurgical ;<br />

b) Mise sous une forme appropriée à leur administration des substances, y compris des<br />

composés radioactifs, nécessaires à l'obtention d'une image ;<br />

c) Administration orale, rectale, en injections intramusculaires,<br />

sous-cutanées et dans les veines superficielles ou dans les montages d'accès<br />

vasculaires implantables des substances, y compris des composés radioactifs,<br />

nécessaires à l'obtention d'une image ;<br />

d) Mesure et vérification de l'activité des composés radioactifs ;<br />

e) Réalisation de prélèvements de sang veineux et capillaire en vue du dosage par<br />

radio-analyse ou par d'autres techniques ;<br />

f) Réglage et déclenchement des appareils ;<br />

g) Recueil de l'image ou du signal, sauf en échographie ;<br />

h) Traitement de l'image ou du signal ;<br />

i) Aide à l'exécution par le médecin des actes d'échographie ;<br />

j) Préparation, déclenchement et surveillance des systèmes d'injection automatique ;<br />

55


k) Calcul des doses de produits radioactifs à visée diagnostique ou thérapeutique ;<br />

l) Aide opératoire ;<br />

2° Dans le domaine de la radiothérapie :<br />

a) Confection des moyens de contention et des caches ;<br />

b) Acquisition des données anatomiques des zones à traiter ;<br />

c) Réglage du simulateur et de l'appareil de traitement ;<br />

d) Mise en place des modificateurs des faisceaux ;<br />

e) Application des procédures de contrôle des champs d'irradiation et de la dosimétrie ;<br />

f) Affichage du temps de traitement ;<br />

g) Déclenchement de l'irradiation ;<br />

h) Préparation et contrôle du matériel vecteur et radioactif en curiethérapie ;<br />

i) Mise à jour de la fiche d'irradiation et de traitement ;<br />

j) Participation aux procédures relatives à la dosimétrie et à la préparation des<br />

traitements ;<br />

k) Acquisition des paramètres d'irradiation, repérage cutané, réalisation des clichés de<br />

centrage ;<br />

l) Assistance du médecin dans la pose du matériel vecteur et radioactif en<br />

curiethérapie<br />

3° Dans le domaine de l'électrologie :<br />

a) Enregistrement des signaux électrophysiologiques ;<br />

b) En électrothérapie et selon les indications de la fiche de traitement,<br />

réglage et déclenchement des appareils, surveillance de l'application du traitement ;<br />

c) Dans le domaine des explorations fonctionnelles, enregistrement des signaux et des<br />

images au cours des épreuves d'effort ou lors de l'emploi de modificateurs de<br />

comportement.<br />

Art. 3. - En outre, dans le cadre de l'exécution des actes mentionnés à l'article 2 ci-dessus, le<br />

manipulateur d'électroradiologie médicale :<br />

a) Participe à l'accueil du patient et l'informe du déroulement de l'examen ou du<br />

traitement ;<br />

b) Participe à l'identification des besoins somatiques du patient en rapport avec les<br />

techniques utilisées ;<br />

c) Met en place le patient, conformément aux exigences de la technique utilisée, en<br />

tenant compte de son état clinique ;<br />

d) Participe à la surveillance clinique du patient au cours des investigations et<br />

traitements et à la continuité des soins ;<br />

e) Participe à l'exécution des soins nécessités par l'acte réalisé ;<br />

f) Accomplit, en cas d'urgence, les actes conservatoires nécessaires jusqu'à<br />

l'intervention du médecin ;<br />

g) Participe à la transmission écrite de toutes les informations relatives au déroulement<br />

des examens et traitements ;<br />

h) Participe à l'application des règles relatives à la gestion des stocks et des déchets, y<br />

compris radioactifs ;<br />

i) S'assure du bon fonctionnement du matériel qui lui est confié et en assure l'entretien<br />

courant ;<br />

56


j) Participe à l'application des règles d'hygiène et de radioprotection,<br />

tant en ce qui concerne le patient que son environnement ;<br />

k) Participe à l'élaboration des programmes d'assurance de la qualité et à l'application<br />

des protocoles de contrôle de qualité.<br />

Art. 4. - La prescription médicale mentionnée au second alinéa de l'article L. 504-13 du code<br />

de la santé publique peut faire référence à des protocoles préalablement établis, datés et signés<br />

par le médecin sous la responsabilité du<strong>quel</strong> exerce le manipulateur d'électroradiologie<br />

médicale.<br />

Art. 5. - Le manipulateur d'électroradiologie médicale adapte sa pratique professionnelle à<br />

l'évolution des sciences et des techniques.<br />

Dans l'exercice de son activité, il tient compte des caractéristiques psychologiques et sociales<br />

de la personnalité de chaque patient, à tous les âges de la vie.<br />

Art. 6. - Selon les secteurs d'activité où il exerce et les besoins rencontrés, le manipulateur<br />

d'électroradiologie médicale propose et organise différentes actions, notamment d'éducation,<br />

de recherche, de prévention, de dépistage, de formation et d'encadrement, ou y participe. Ces<br />

actions concernent en particulier :<br />

a) La formation initiale et continue des manipulateurs d'électroradiologie médicale et<br />

d'autres professionnels ;<br />

b) La collaboration, en particulier avec les membres des autres professions sanitaires<br />

et sociales, à la réalisation d'interventions coordonnées, y compris en matière de<br />

prévention ;<br />

c) La recherche dans son domaine professionnel, notamment en ce qui concerne<br />

l'hygiène, la sécurité, la radioprotection et l'assurance de la qualité.<br />

Il participe également à des actions de secours, de médecine de catastrophe et d'aide<br />

humanitaire.<br />

Art. 7. - Le décret du 17 juillet 1984 susvisé est modifié ainsi qu'il suit :<br />

1° Les articles 1er, 2 et 3 sont abrogés ;<br />

2° A l'article 2-1, les mots : > sont remplacés par les<br />

mots : >, les mots : ><br />

sont remplacés par les mots : >, et les mots : > sont remplacés par les<br />

mots : > ;<br />

3° Aux articles 2-2 et 2-3, les mots : >.<br />

57


Art. 8. - Le ministre de l'emploi et de la solidarité et le secrétaire d'Etat à la santé sont<br />

chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au<br />

Journal officiel de la République française.<br />

Fait à Paris, le 19 novembre 1997.<br />

Lionel Jospin<br />

Par le Premier ministre :<br />

Le ministre de l'emploi et de la solidarité,<br />

Martine Aubry<br />

Le secrétaire d'Etat à la santé,<br />

Bernard Kouchner<br />

58


ANNEXE E<br />

59


CHARTE DU PATIENT HOSPITALISÉ<br />

Annexe à la circulaire Ministérielle n° 95-22 du 6 mai 1995 relative aux droits des patients hospitalisés.<br />

PRINCIPES GÉNÉRAUX<br />

1. Le service public hospitalier est accessible tous et en particulier aux personnes<br />

les plus d€munies. Il est adapt€ aux personnes handicap€es.<br />

2. Les €tablissements de sant€ garantissent la qualit€ des traitements, des soins et<br />

de l'accueil. Ils sont attentifs au soulagement de la douleur.<br />

3. L'information donn€e au patient doit tre accessible et loyale. Le patient participe<br />

aux choix th€rapeutiques qui le concernent.<br />

4. Un acte m€dical ne peut tre pratiqu€ qu'avec le consentement libre et €clair€ du<br />

patient.<br />

5. Un consentement sp€cifique est pr€vu notamment pour les patients participant<br />

une recherche biom€dicale, pour le don et l'utilisation des €l€ments et produits du<br />

corps humain et pour les actes de d€pistage.<br />

6. Le patient hospitalis€ peut, tout moment, quitter l'€tablissement sauf exceptions<br />

pr€vues par la loi, apr‚s avoir €t€ inform€ des risques €ventuels qu'il encourt.<br />

7. La personne hospitalis€e est trait€e avec €gards. Ses croyances sont respect€es.<br />

Son intimit€ doit tre pr€serv€e ainsi que sa tranquillit€.<br />

8. Le respect de la vie priv€e est garanti tout patient hospitalis€ ainsi que la<br />

confidentialit€ des informations personnelles, m€dicales et sociales qui le<br />

concernent.<br />

9. Le patient a acc‚s aux informations contenues dans son dossier notamment<br />

d'ordre m€dical par l'interm€diaire d'un praticien qu'il choisit librement.<br />

10. Le patient hospitalis€ exprime ses observations sur les soins et l'accueil et<br />

dispose du droit de demander r€paration des pr€judices qu'il estimerait avoir subis.<br />

60


I - De l'acc s au service hospitalier<br />

Les établissements de santé qui assurent le service public hospitalier accueillent toutes<br />

personnes, <strong>quel</strong>s que soient leur origine, leur sexe, leur situation de famille, leur âge, leur état<br />

de santé, leur handicap, leurs opinions politiques, syndicales, philosophiques ou religieuses.<br />

Ils les accueillent de jour comme de nuit, éventuellement en urgence. A défaut, ils doivent<br />

tout mettre en uvre pour assurer leur admission dans un autre établissement.<br />

Les établissements doivent réaliser les aménagements nécessaires à l'accueil des personnes<br />

souffrant d'un handicap physique, mental ou sensoriel. Ils prennent les mesures de nature à<br />

tenir compte des difficultés de compréhension et de communication des patients et de leurs<br />

mandataires.<br />

A l'égard des difficultés de nature linguistique, le recours à des interprètes ou à des<br />

associations spécialisées dans les actions d'accompagnement des populations immigrées sera<br />

recherché.<br />

L'accès au service public hospitalier est garanti à tous, et, en particulier, aux personnes les<br />

plus démunies, quand bien même elles ne pourraient justifier d'une prise en charge par<br />

l'assurance maladie ou l'aide médicale. En situation d'urgence, lorsque leur état le justifie,<br />

elles doivent être admises à l'hôpital. Lorsque l'hospitalisation n'est pas justifiée, il importe<br />

que celles-ci puissent être examinées et que des soins leur soient prescrits. L'hôpital est un<br />

lieu d'accueil privilégié où les personnes les plus démunies doivent pouvoir faire valoir leurs<br />

droits, y compris sociaux. Dans ce but, le soin et l'accueil doivent s'accompagner d'une aide<br />

dans les démarches administratives et sociales, tels qu'ils sont définis par circulaires .<br />

(circulaire DH/DAS n°93-33 du 17 septembre 1993 et circulaire n°95-08 du 21 mars 1995<br />

relatives à l'accès aux soins des personnes les plus démunies.)<br />

L'assistance sociale ou, à défaut, la surveillante du service, est à la disposition des patients, ou<br />

à celle de leur famille, pour les aider à résoudre leurs difficultés personnelles, familiales,<br />

administratives ou matérielles liées à leur hospitalisation.<br />

Dans l'esprit de la Charte des associations de bénévoles à l'hôpital du 29 mai 1991, le<br />

directeur peut conclure des conventions avec des associations de patients, précisant les<br />

conditions d'intervention de celles-ci dans l'établissement. Leur mission est d'apporter une<br />

aide et un soutien à toute personne qui le souhaite, ou de répondre à des demandes<br />

spécifiques. La liste des associations concernées figure de préférence dans le livret d'accueil.<br />

A défaut, tout patient peut la demander.<br />

II - Des soins<br />

Les établissements de santé assurent les examens de diagnostic, la surveillance et le traitement<br />

des malades, des blessés et femmes enceintes en tenant compte des aspects psychologiques<br />

des patients. Ils leur dispensent les soins préventifs, curatifs ou palliatifs que requiert leur état,<br />

et veillent à la continuité des soins à l'issue de leur admission ou de leur hébergement.<br />

Au cours de ces traitements et ces soins, la prise en compte de la dimension douloureuse,<br />

physique et psychologique des patients, et le soulagement de la souffrance, doivent être une<br />

préoccupation constante de tous les intervenants. Tout établissement doit se doter des moyens<br />

propres à prendre en charge la douleur des patients qu'ils accueillent, et intégrer ces moyens<br />

dans son projet d'établissement, en application de l'article L. 710-3-1 du code de la santé<br />

publique. L'évolution des connaissances scientifiques et techniques permet d'apporter, dans la<br />

quasi-totalité des cas, une réponse aux douleurs, qu'elles soient chroniques ou non, qu'elles<br />

61


soient ressenties par des enfants, des adultes ou des personnes en fin de vie.<br />

Lorsque des personnes sont parvenues au terme de leur existence, elles reçoivent des soins<br />

d'accompagnement qui répondent à leurs besoins spécifiques. Elles sont accompagnées, si<br />

elles le souhaitent, par leurs proches et les personnes de leur choix et, naturellement, par le<br />

personnel. La circulaire DGS du 26 août 1986 constitue en ce domaine une référence en<br />

matière d'organisation des soins et d'accompagnement.<br />

III- De l'information du patient et de ses proches<br />

Les établissements doivent veiller à ce que l'information médicale et sociale des patients soit<br />

assurée et que les moyens mis en uvre soient adaptés aux éventuelles difficultés de<br />

communication ou de compréhension des patients, afin de garantir à tous l'égalité d'accès à<br />

l'information.<br />

Le secret médical n'est pas opposable au patient.<br />

Le médecin doit donner une information simple, accessible, intelligible et loyale à tous les<br />

patients. Il répond avec tact et de façon adaptée aux questions de ceux-ci.<br />

Afin que le patient puisse participer pleinement, notamment aux choix thérapeutiques qui le<br />

concernent et à leur mise en uvre quotidienne, les médecins et le personnel paramédical<br />

participent à l'information du malade, chacun dans son domaine de compétences.<br />

Comme le suggère l'article 4 de la Charte de l'enfant hospitalisé , les mineurs sont informés<br />

des actes et examens nécessaires à leur état de santé, en fonction de leur âge et de leurs<br />

facultés de compréhension, dans la mesure du possible et indépendamment de l'indispensable<br />

information de leurs représentants légaux.<br />

Les majeurs protégés bénéficient d'une information appropriée. La famille et les proches<br />

doivent pouvoir disposer d'un temps suffisant pour avoir un dialogue avec les médecins<br />

responsables.<br />

Pour des raisons légitimes et qui doivent demeurer exceptionnelles, un malade peut être laissé<br />

dans l'ignorance d'un pronostic ou d'un diagnostic graves. Un pronostic fatal doit être révélé<br />

avec circonspection, mais, à moins que le patient n'ait préalablement interdit, notamment au<br />

cours d'entretiens avec le médecin, cette révélation, ou désigné les tiers aux<strong>quel</strong>s elle doit être<br />

faite, les proches doivent généralement en être prévenus. De même, la volonté du patient de<br />

ne pas être informé sur son état de santé doit être respectée.<br />

IV - Du principe g€n€ral du consentement pr€alable<br />

L'intangibilité de l'intégrité corporelle de chaque personne et l'indisponibilité du corps humain<br />

sont des principes fondamentaux aux<strong>quel</strong>s il ne peut être dérogé que par nécessité<br />

thérapeutique pour la personne et avec son consentement préalable. C'est pourquoi, aucun acte<br />

médical ne peut être pratiqué sans le consentement du patient, hors le cas où son état rend<br />

nécessaire cet acte au<strong>quel</strong> il n'est pas à même de consentir.<br />

Ce consentement doit être libre et renouvelé pour tout acte médical ultérieur. Il doit être<br />

éclairé, c'est-à-dire que le patient doit avoir été préalablement informé des actes qu'il va subir,<br />

des risques normalement prévisibles en l'état des connaissances scientifiques et des<br />

conséquences que ceux-ci pourraient entraîner.<br />

Tout patient, informé par un praticien des risques encourus, peut refuser un acte de diagnostic<br />

ou un traitement, l'interrompre à tout moment à ses risques et périls. Il peut également estimer<br />

ne pas être suffisamment informé, souhaiter un délai de réflexion ou l'obtention d'un autre<br />

62


avis professionnel. Le mineur ne pouvant prendre de décisions graves le concernant, il revient<br />

aux détenteurs de l'autorité parentale d'exprimer leur consentement. Toutefois, lorsque la<br />

santé ou l'intégrité corporelle d'un mineur risque d'être compromise par le refus du<br />

représentant légal ou l'impossibilité de recueillir le consentement de celui-ci, le médecin<br />

responsable peut saisir le Procureur de la République, afin de provoquer les mesures<br />

d'assistance éducative permettant de donner les soins qui s'imposent. La Charte de l'enfant<br />

hospitalisé suggère que si l'avis du mineur peut être recueilli, le médecin doit en tenir compte<br />

dans toute la mesure du possible.<br />

Le médecin doit tenir compte de l'avis de l'incapable majeur. Toutefois, l'attention est appelée<br />

sur le fait que dans certains cas, précisés par le juge, il convient également de recueillir le<br />

consentement des représentant légaux. Le médecin responsable a la capacité de saisir le<br />

Procureur de la République si la santé ou l'intégralité corporelle du majeur protégé risque<br />

d'être compromise par le refus du représentant légal ou l'impossibilité de recueillir le<br />

consentement de celui-ci.<br />

V - Du consentement sp€cifique pour certains actes<br />

En plus du principe général du consentement préalable, des dispositions particulières<br />

s'appliquent notamment pour les actes ci-après.<br />

Préalablement à la réalisation d'une recherche biomédicale sur une personne, le consentement<br />

libre, éclairé et exprès doit être recueilli dans le strict respect des articles L. 209-1 et suivants<br />

du code de la santé publique. Des dispositions particulières sont applicables respectivement<br />

aux femmes enceintes ou qui allaitent, aux personnes privées de liberté par une décision<br />

judiciaire ou administrative, aux mineurs, majeurs sous tutelle, personnes séjournant dans un<br />

établissement sanitaire ou social et malades en situation d'urgence.<br />

Le traitement de données nominatives ayant pour fin la recherche a lieu dans les conditions<br />

prévues par la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée. Le consentement, dans le domaine du<br />

don et de l'utilisation des éléments et des produits du corps humain, de l'assistance médicale à<br />

la procréation et du diagnostic prénatal, est recueilli dans les conditions prévues par les<br />

articles L. 145-15 et suivants du code de la santé publique. Le prélèvement d'éléments du<br />

corps humain et la collecte de ses produits ne peuvent être pratiqués sans le consentement du<br />

donneur. Le consentement est révocable à tout moment.<br />

Le consentement de la personne vivante, sur la<strong>quel</strong>le peut être effectué un prélèvement<br />

d'organe en vue de don, est formalisé devant le tribunal de grande instance ou recueilli, en cas<br />

d'urgence, par le procureur de la République, dans les conditions définies par la loi. Ce<br />

consentement est révocable à tout moment et sans condition de forme.<br />

Aucun prélèvement d'organe, de tissus, de cellules, aucune collecte de produits du corps<br />

humain en vue de dons ne peut avoir lieu sur une personne vivante mineure ou sur une<br />

personne vivante majeure faisant l'objet d'une mesure de protection légale. Toutefois, un<br />

prélèvement de moelle osseuse peut être effectué sur une personne mineure au bénéfice de<br />

son frère ou de sa sur avec les garanties et dans les conditions définies par la loi. Le<br />

prélèvement d'organe, à des fins thérapeutiques, sur une personne décédée, ne peut être réalisé<br />

que si la personne n'a pas fait connaître de son vivant son refus d'un tel prélèvement, dans les<br />

conditions définies par la loi. Si le médecin n'a pas connaissance de la volonté du défunt, il<br />

doit s'efforcer de recueillir les témoignages de la famille.<br />

Si la personne décédée était un mineur ou un majeur faisant l'objet d'une mesure de protection<br />

légale, le prélèvement en vue d'un don ne peut avoir lieu qu'à la condition que chacun des<br />

63


titulaires de l'autorité parentale ou le représentant légal y consente expressément par écrit.<br />

Aucun prélèvement à des fins scientifiques autres que celles ayant pour but de rechercher les<br />

causes du décès ne peut être effectué sans le consentement du défunt, exprimé directement ou<br />

par le témoignage de sa famille. Toutefois, lorsque le défunt est un mineur, ce consentement<br />

est exprimé par un des titulaires de l'autorité parentale.<br />

La famille et les proches doivent être informés des prélèvements en vue de rechercher les<br />

causes du décès.<br />

Le consentement préalable des personnes sur les<strong>quel</strong>les sont effectuées des études de leurs<br />

caractéristiques génétiques est recueilli par écrit dans les conditions fixées par les articles 16<br />

et suivants du code civil.<br />

Le dépistage notamment du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) n'est obligatoire que<br />

dans certains cas (dons de sang, de tissus, de cellules et notamment de sperme et de lait). Dans<br />

les autres cas, tout dépistage pour le<strong>quel</strong> un consentement préalable n'a pas été obtenu est<br />

interdit. Aucun dépistage ne peut être fait à l'insu du patient. Un tel dépistage est passible d'un<br />

recours pour atteinte à la vie privée. Un dépistage volontaire peut être proposé au patient, dans<br />

le respect des règles appelées par la circulaire DGS/DH du 28 octobre 1987, dont celle du<br />

libre consentement, après information personnalisée.<br />

VI - De la libert€ individuelle<br />

Un patient hospitalisé peut, à tout moment, quitter l'établissement après avoir été informé des<br />

risques possibles pour son état, et après avoir signé une décharge. A défaut de cette décharge,<br />

un document interne est rédigé.<br />

Le patient ne peut être retenu dans l'établissement en dehors du cas des personnes ayant<br />

nécessité, en raison de troubles mentaux, une hospitalisation à la demande d'un tiers, ou<br />

d'office , et sous réserve des dispositions applicables aux mineurs, et sous certaines conditions<br />

aux majeurs faisant l'objet d'une mesure de protection légale.<br />

Toute personne hospitalisée avec son consentement pour des troubles mentaux dispose des<br />

mêmes droits liés à l'exercice des libertés individuelles que ceux reconnus aux autres patients.<br />

Les articles L. 326 et suivants du code de la santé publique prévoient des restrictions à<br />

l'exercice des libertés individuelles des personnes hospitalisées sans consentement pour<br />

troubles mentaux, limitées à celles nécessitées par leur état de santé et la mise en oeuvre de<br />

leur traitement. Ces personnes doivent être informées dès leur admission et, par la suite à leur<br />

demande, de leur situation juridique et de leurs droits.<br />

Les personnes gardées à vue et les détenus hospitalisés disposent des mêmes droits que les<br />

autres patients hospitalisés, dans les limites prévues par la législation concernant, en<br />

particulier, les communications avec l'extérieur et la possibilité de se déplacer à l'intérieur de<br />

l'établissement. Lorsqu'un détenu ou une personne gardée à vue demande à quitter<br />

l'établissement de soins, les mesures sont prises pour qu'il soit remis à la disposition des<br />

autorités qui en ont la charge<br />

.<br />

VII - Du respect de la personne et de son intimit€<br />

Le respect de l'intimité du patient doit être préservée lors des soins, des toilettes, des<br />

consultations et des visites médicales, des traitements pré et post-opératoires, des<br />

radiographies, des brancardages et à tout moment de son séjour hospitalier. La personne<br />

hospitalisée est traitée avec égards et ne doit pas souffrir de propos et d'attitudes équivoques<br />

de la part du personnel.<br />

64


Les patients hospitalisés dans un établissement assurant également des missions<br />

d'enseignement donnent leur consentement préalable, s'ils sont amenés à faire l'objet de ces<br />

missions, notamment lors de la présentation de cas aux étudiants en médecine. Il ne peut être<br />

passé outre à un refus du patient. Les mêmes prescriptions doivent être respectées en ce qui<br />

concerne les actions de formation initiale et continue des personnels médicaux et<br />

paramédicaux ayant lieu auprès des patients.<br />

L'établissement de santé doit respecter les croyances et convictions des personnes accueillies.<br />

Un patient doit pouvoir, dans la mesure du possible, suivre les préceptes de sa religion<br />

(recueillement, présence d'un ministre du culte de sa religion, nourriture, liberté d'action et<br />

d'expression...). Ces droits s'exercent dans le respect de la liberté des autres. Tout<br />

prosélytisme est interdit, qu'il soit le fait d'une personne accueillie dans l'établissement, d'une<br />

personne bénévole, d'un visiteur ou d'un membre du personnel.<br />

Les établissements prennent les mesures qui assurent la tranquillité des patients et réduisent<br />

au mieux les nuisances liées notamment au bruit et à la lumière, en particulier aux heures de<br />

repos et de sommeil des patients. Ils organisent le fonctionnement des consultations externes<br />

et l'accomplissement des formalités administrative liées à l'hospitalisation, de manière à ce<br />

que les déplacements et les délais d'attente soient réduits le plus possible.<br />

VIII - Du droit la vie priv€e et la confidentialit€<br />

Tout patient hospitalisé a le droit au respect de sa vie privée comme le prévoient l'article 9 du<br />

code civil et la Convention européenne des Droits de l'Homme.<br />

Le personnel hospitalier est tenu au secret professionnel défini par les articles 226-13 et 226-<br />

14 du code pénal et à la discrétion professionnelle définie par l'article 26 de la loi n° 83-634<br />

du 13 juillet 1983 relative aux droits et obligations des fonctionnaires.<br />

Une personne hospitalisée peut demander que sa présence ne soit pas divulguée.<br />

L'établissement public de santé garantit la confidentialité des informations qu'il détient sur les<br />

personnes hospitalisées (informations médicales, d'état civil, administratives, financières).<br />

Aucune personne non habilitée par le malade lui-même ne peut y avoir accès, sauf procédures<br />

judiciaires exécutées dans les formes prescrites. Toutefois, ces procédures judiciaires ne sont<br />

pas de nature à entraîner la levée des anonymats garantis par la loi . La personne hospitalisée<br />

peut recevoir dans sa chambre les visites de son choix en respectant l'intimité et le repos des<br />

autres patients. Elle a le droit à la confidentialité de son courrier, de ses communications<br />

téléphoniques, de ses entretiens avec des visiteurs et avec les professionnels de santé.<br />

L'accès des journalistes, photographes, démarcheurs publicitaires et représentants de<br />

commerce auprès des patients ne peut avoir lieu qu'avec l'accord exprès de ceux-ci et sous<br />

réserve de l'autorisation écrite donnée par le directeur de l'établissement. Cet accès doit être<br />

utilisé avec mesure afin d'éviter tout abus de l'éventuelle vulnérabilité des patients. La<br />

personne hospitalisée peut, dans la limite du respect des autres patients et de l'espace de sa<br />

chambre, apporter des effets personnels. Le régime de responsabilité, en cas de perte, vol ou<br />

détérioration de ces objets, ainsi que des objets autorisés à être déposés, est défini par la loi n°<br />

92-614 du 6 juillet 1992 et ses textes d'application<br />

IX - De l'acc s aux informations contenues dans les dossiers administratifs et<br />

m€dicaux<br />

Des dispositions sont prises dans chaque établissement pour que soient appliqués les principes<br />

et les modalités des articles L. 710-2 et R. 710-2-1 et suivants du code de la santé publique<br />

relatifs à la communication des informations médicales contenues dans le dossier médical par<br />

65


l'intermédiaire d'un praticien, aux personnes qui en font la demande. Ce praticien<br />

communique, dans le cadre d'un dialogue, les informations médicales au patient ou à son<br />

représentant légal dans le respect des règles de déontologie, et aux ayants-droit dans le respect<br />

des règles du secret médical. Le médecin qui a orienté un patient vers un établissement de<br />

santé a accès au dossier médical de ce patient, avec l'accord de celui-ci. Il est tenu informé de<br />

l'état de santé de son patient par un praticien hospitalier, dans les meilleurs délais.<br />

Dans les établissements de santé, les conditions de communications entre médecins,<br />

établissements de santé et patients, du carnet de santé s'appliquent selon les articles L. 162-1-1<br />

et suivants et R. 162-1-1 et suivants du code de la sécurité sociale.<br />

Toute personne accueillie a accès, sur sa demande, aux informations la concernant et<br />

contenues dans les fichiers informatiques de l'établissement, en application de la loi n° 78-17<br />

du 6 janvier 1978 (Commission nationale de l'informatique et des libertés 21, rue Saint<br />

Guillaume 75007 PARIS 01.45.44.40.65).<br />

L'usager a un droit d'accès aux documents administratifs, dans les conditions prévues par la<br />

loi n° 78-753 du 17 juillet 1978. Il en fait la demande auprès du directeur de l'hôpital. En cas<br />

de refus exprès ou tacite de celui-ci, il peut solliciter l'avis de la CADA (Commission d'accès<br />

aux documents administratifs : 64 rue de Varenne - 75700 Paris...)<br />

X - Des voies de recours<br />

Indépendamment de la possibilité de répondre au questionnaire de sortie remis avec le livret<br />

d'accueil à chaque patient, une personne hospitalisée peut faire part directement au directeur<br />

de l'établissement de santé de ses observations. Chaque établissement est invité à organiser un<br />

suivi de la qualité des soins et de l'accueil à partir notamment de l'examen et du traitement des<br />

questionnaires, des réclamations exprimées auprès du directeur ou de son représentant et des<br />

plaintes ultérieures.<br />

Si la personne hospitalisée ou ses ayants-droit estiment avoir subi un préjudice, lors du séjour<br />

dans l'établissement de celle-ci, ils peuvent saisir le directeur de l'hôpital d'une réclamation<br />

préalable en vue d'obtenir réparation.<br />

Si celle-ci n'aboutit pas comme il le souhaite, soit que la demande soit rejetée, soit que<br />

l'hôpital garde le silence pendant plus de quatre mois, l'auteur de la réclamation dispose de<br />

droits de recours contentieux. Le directeur s'efforce de mettre en place une fonction de<br />

médiation entre l'établissement et les patients, afin d'instruire dans les meilleurs délais les<br />

demandes de réparation pour préjudice et de donner à leurs auteurs les explications<br />

nécessaires.<br />

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ANNEXE F<br />

67


GRILLE D'ENTRETIEN<br />

1. Qu'est-ce qui vous a poussé à faire ce métier ?<br />

2. Qu'est-ce qui vous plait dans la profession de manipulateur ?<br />

3. Qu'est-ce qui vous paraît le plus difficile dans la profession ?<br />

4. Dans <strong>quel</strong> domaine vous-sentez vous le plus à l'aise ? Pourquoi ?<br />

5. Quels sont pour vous les actes les plus engageants ? (Connaissezvous<br />

le Décret de Compétence ?)<br />

68


6. Quelle(s) satisfaction(s) vous procure votre travail ?<br />

Problématique: Qu'est ce qui détermine le niveau d'implication du<br />

Manipulateur en Electroradiologie Médicale dans les domaines techniques et /<br />

ou relationnel<br />

Résumé: la profession du Manipulateur en Electroradiologie Médicale s'est<br />

développé jusqu'à peu principalement autour des appareils qu'il utilise.<br />

Aujourd'hui on l'invite à s'interroger sur ses rôles techniques et soignants et donc<br />

sa place auprès du patient.<br />

Ainsi à travers une relation évènementielle le Manipulateur doit être capable de<br />

réaliser un acte de qualité optimal en s'impliquant aussi bien dans son rôle<br />

technique que relationnel.<br />

Mots clés: Implication, Technique, Soin, Qualité, Confiance en Soi<br />

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