80 000 « FILLES DISTILBENE » EN FRANCE - Arte
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1. Pourquoi doit-on agir maintenant ?<br />
Le DES a été prescrit à des millions de femmes enceintes dans le monde depuis 1948. En<br />
1971, il a été interdit aux Etats-Unis. En France, il a été prescrit jusqu'en 1977. Dans notre<br />
pays, on estime qu’au moins 160 <strong>000</strong> enfants, dont au moins <strong>80</strong> <strong>000</strong> filles, ont été touchés.<br />
Le pic de prescription en France a eu lieu entre 1968 et 1971. Les filles nées de ces<br />
grossesses ont maintenant une trentaine d’années. Le moment est venu pour elles<br />
d’avoir leur premier enfant.<br />
La décennie 2<strong>000</strong>-2010 doit pouvoir offrir aux victimes du DES les suivis et les soins<br />
adaptés à leur cas.<br />
Le parcours de ces jeunes femmes est souvent long et douloureux à vivre. Les incertitudes et<br />
les interrogations sont nombreuses, les prises en charge laborieuses, mal gérées voire<br />
inadaptées. Il est temps d’agir au plus vite.<br />
2. Comment aider les victimes du DES?<br />
Depuis plusieurs années, les bonnes volontés se sont unies pour essayer de limiter l’impact du<br />
Distilbène : l’association, les victimes du DES elles-mêmes, certains médecins, mais aussi les<br />
pouvoirs publics. Une brochure a été diffusée aux médecins pour les informer du problème et<br />
de ses conséquences.<br />
Malheureusement, cette diffusion n’a eu que peu d’impact. Les rares médecins qui ont pris<br />
conscience du problème sont pris d’assaut par les victimes du DES et les autres n’ont pas<br />
modifié leur pratique… Ils négligent les victimes du DES en ne les informant pas<br />
suffisamment des risques, en colportant de fausses vérités ou en ne les dirigeant pas vers des<br />
spécialistes.<br />
La situation est donc dramatiquement simple :<br />
Les victimes du DES sont en danger ! C’est maintenant qu’il faut agir !<br />
La plupart des victimes du DES n’ont pas conscience des risques qu’elles courent, parce<br />
que leur docteur ne connaît pas le Distilbène ou préfère leur taire la vérité sous prétexte de ne<br />
pas les affoler.<br />
Parmi les victimes du DES qui parviennent tout de même à être enceintes, une grande<br />
majorité vit aujourd’hui des drames tels que grossesses extra-utérines, fausses couches à<br />
répétition, voire hémorragies de la délivrance qui peuvent être mortelles.<br />
A ces drames médicaux s’ajoutent toutes les contraintes matérielles et financières qui<br />
rendent l’épreuve encore plus difficile à supporter. Etre enceinte pour une victime du DES<br />
signifie souvent être alitée pendant 6 mois, ce qui implique des prises de congés, une prise en<br />
charge médicale à domicile…<br />
Réseau DES-France – 44 rue Popincourt – 75011 Paris – tel/fax : 01 40 21 95 13<br />
www.des-france.org<br />
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