Bulletin 52.pdf - Ville du Tréport
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UNE RENTRÉE<br />
SANS PLEURS<br />
LES TRAVAUX<br />
DU FUNICULAIRE<br />
DANS LEUR PHASE<br />
ACTIVE<br />
LES GENS D’ICI<br />
LE LIEUTENANT<br />
BRUNO RICQUART
Prest’Action - Agence de Haute-Normandie - 02 35 66 03 10<br />
A fond le champignon à la bibliothèque<br />
Bottes, panier, bâton, couteau, après les explications de Danièle Venel autour de l’exposition <strong>du</strong> muséum de Rouen actuellement visible<br />
à la bibliothèque, les élèves de l’école élémentaire savent dorénavant s’équiper pour aller cueillir des champignons dans les bois. Encore<br />
faut-il ramasser les bons, les comestibles, les digérables, et savoir dédaigner les plus beaux, souvent toxiques et même parfois mortels.<br />
Bien sûr une girolle, un cèpe, une morille, ne se refusent pas dans une omelette ou dans la sauce qui accompagne le bourguignon ou le<br />
lapin chasseur. Ni d’ailleurs un rosé des près que l’on trouve facilement dans les champs autour des trois villes sœurs. Les enfants, plutôt<br />
intéressés, ont ainsi pu admirer le bolet orangé, le bolet des peupliers, le tramète polypore bossu, la vesse de loup perlée, champignons<br />
cueillis à leur attention dans la forêt d’Eu par René et Michel, bénévoles à la bibliothèque municipale.<br />
2<br />
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municipales<br />
Tél. 02 35 66 03 10<br />
Une exposition à la bibliothèque sur les champignons visitée par tous les élèves de l’école élémentaire
Page 3<br />
Editorial<br />
par Alain Longuent,<br />
maire <strong>du</strong> <strong>Tréport</strong><br />
Page 4<br />
Repères<br />
Les permanences des Élus<br />
Page 5<br />
Regards<br />
Une rentrée sans pleurs<br />
Page 6<br />
Travaux<br />
Les travaux <strong>du</strong> funiculaire<br />
dans leur phase active<br />
Page 7<br />
Dans la ville<br />
De la pierre de lave<br />
pour signaler les sites<br />
et les monuments<br />
Page 8<br />
Dans la ville<br />
Les coulisses<br />
des feux d’artifice<br />
Page 9<br />
Dans la ville<br />
Le musée de la poupée<br />
ouvre ses portes<br />
Page 10<br />
Dans la ville<br />
David Le Carrou<br />
en mini transat<br />
Page 11<br />
É<strong>du</strong>cation<br />
Les parents invités à donner<br />
leur avis sur le fonctionnement<br />
des centres de loisirs<br />
Page 12<br />
Sports<br />
La neuvième symphonie<br />
de Mickaël Deldycke<br />
Page 13<br />
Les gens d’ici<br />
Le lieutenant Bruno Ricquart<br />
Page 14<br />
Loisirs<br />
La ballade des estivants<br />
avec Sandra<br />
Page 15<br />
Histoire<br />
«La glace de Norwège»<br />
Sommaire<br />
Madame, Monsieur,<br />
Il y a bien sûr plusieurs manières de dresser un bilan de la saison touristique, qui<br />
d’ailleurs en ce qui concerne notre ville a tendance à couvrir une période qui va bien audelà<br />
des mois d’été.<br />
Malgré une ambiance morose relevée le long <strong>du</strong> littoral, Le <strong>Tréport</strong> garde son attrait<br />
dans un paysage qui a souffert. Je constate à ce propos que le casino, par exemple, a<br />
réalisé une bonne saison et que les restaurateurs sont relativement satisfaits. Quant à la<br />
fréquentation de notre ville tous les indicateurs indiquent une hausse sensible : plus 5 %<br />
au camping et plus 9 % d’occupation sur l’aire des camping-cars. Dans tous les cas ce<br />
constat renforce singulièrement la pertinence de la remise en route <strong>du</strong> funiculaire prévue<br />
en juin 2006.<br />
Toutes les analyses démontrent aujourd’hui que les estivants restent moins<br />
longtemps et dépensent moins. D’où les commentaires pas toujours bien intentionnés sur<br />
les conséquences de la ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> temps de travail qui inciteraient les salariés à<br />
concevoir leurs loisirs autrement. Je pense, pour ma part, que la cause essentielle de ce<br />
phénomène bien réel tient surtout à la baisse <strong>du</strong> pouvoir d’achat et à la précarité de<br />
l’emploi <strong>du</strong>rement ressenties ces dernières années par la majorité des familles. Force est<br />
bien de constater que les mauvais coups pleuvent toujours sur les mêmes à l’image de la<br />
mise en place par ordonnance d’un nouveau type d’emploi d’une <strong>du</strong>rée indéterminée qui<br />
constitue un sacré coup de canif dans le code <strong>du</strong> travail.<br />
Autre exemple, tout l’été les prix ont asséché le porte-monnaie des familles déjà<br />
amaigri par la hausse de l’essence, <strong>du</strong> fioul, et le blocage des salaires.<br />
«Il faut rompre avec le modèle social français» clame Nicolas Sarkozy. «La rupture,<br />
nous sommes en train de la faire» lui rétorque son premier ministre. Sinistre compétition.<br />
Il n’y a décidément rien à attendre de ce côté-là pour les salariés. La seule voie qui<br />
vaille est celle de la résistance pour combattre pied à pied toutes les mesures antisociales<br />
et construire enfin une vraie politique de gauche qui favorise le travail et non le capital.<br />
S’il n’y a pas la volonté d’un véritable relèvement des salaires dans le privé et dans<br />
le public, s’il n’y a pas une stabilité de l’emploi avec une progression de carrière, il ne<br />
pourra y avoir de relance et les estivants continueront à écourter leurs vacances et à<br />
dépenser de moins en moins.<br />
Notre ville, dans ce contexte, le bilan de la saison estivale le démontre, s’en sort<br />
plutôt bien. La mise en valeur de ses atouts avec les chantiers en cours devrait confirmer<br />
cette tendance.<br />
Votre Maire<br />
Alain Longuent<br />
Éditorial<br />
3
Repères<br />
4<br />
Une commémoration<br />
pas seulement symbolique<br />
La cérémonie marquant le soixante et<br />
unième anniversaire de la libération de la<br />
ville n’a pas failli à la tradition :<br />
rassemblement au musoir, dépôt de<br />
gerbes dans la cour de récréation de<br />
l’école élémentaire rappelant que le jeune<br />
instituteur Paul Moreau fut fusillé pour<br />
fait de résistance, monument aux morts et<br />
retour à la mairie.<br />
Cette cérémonie à laquelle participe<br />
toujours assidûment les représentants<br />
officiels, notamment les élus, les sapeurspompiers<br />
et la gendarmerie, a été assez<br />
peu suivie par le public, mais elle reste<br />
importante, ce que n’a pas manqué de<br />
rappeler le maire Alain Longuent :<br />
«L’actualité récente est là pour nous<br />
rappeler que obscurantisme et<br />
fondamentalisme peuvent encore faire<br />
basculer notre monde dans l’horreur et la<br />
barbarie».<br />
Un cène au forum<br />
Henri Lallemand peint en jouant avec les<br />
tableaux des grands maîtres. Sa drôle de<br />
cène, par exemple, avec de drôles<br />
d’apôtres à l’image de Lautrec, de Picasso,<br />
de Pissarro, de Gauguin, de Van Gogh, et<br />
de Dürer en Christ, servis par une femme,<br />
n’a aucune chance de figurer sur un<br />
panneau publicitaire. Mais l’homme n’a<br />
pas suivi l’actualité et n’en a cure.<br />
Surprenant et original, le peintre croque<br />
visiblement avec autant de facilité les<br />
paysages, les portraits, la vente aux<br />
enchères <strong>du</strong> déjeuner sur l’herbe et Marie<br />
Laure au lit.<br />
Son style, très figuratif, mérite le coup<br />
d’œil et le détour. D’autant qu’il a créé<br />
des étiquettes pour des bouteilles de vin<br />
<strong>du</strong> Médoc et <strong>du</strong> Languedoc avec une belle<br />
devise «Sans artiste le monde serait bien<br />
plus triste».<br />
Vague orientale<br />
L’association «Vague Orientale» propose<br />
des cours de danse tous les mardis de<br />
17h30 à 19h30 et tous les mercredis de<br />
18h30 à 19h30.<br />
Renseignements :<br />
Karima Lavoine 02 35 84 35 46<br />
Permanence des Elus<br />
Alain LONGUENT, Maire : un samedi sur deux de 9h à 11h<br />
Yves BOULLY, (voirie, éclairage public, or<strong>du</strong>res ménagères,<br />
assainissement, circulation) : sur rendez-vous<br />
Jean-Jacques LOUVEL,<br />
(é<strong>du</strong>cation, temps libre, jeunes et familles)<br />
le mercredi de 15h à 17h<br />
Michel BILON,<br />
(environnement, marché, commerce, cadre de vie)<br />
sur rendez-vous<br />
Régis BOULENGER, (sports, infrastructures sportives)<br />
tous les jours de 11h30 à 12h<br />
Philippe VERMEERSCH,<br />
(urbanisme, bâtiments communaux, travaux)<br />
sur rendez-vous<br />
Marguerite PASIN,<br />
(culture, bibliothèque, fêtes et cérémonies)<br />
le mercredi matin sur rendez-vous<br />
Claude HUC, (développement touristique, sécurité et secours,<br />
camping, plage, piscine) : sur rendez-vous<br />
Arlette EL-AMRI, (affaires sociales, personnes âgées,<br />
maison de retraite, logement) : le jeudi de 9h30 à 12h<br />
Jean GARRAUD, Conseiller Général : le jeudi de 9 h à 11 h<br />
Etat Civil <strong>du</strong> 28 Juillet au 9 Septembre 2005<br />
NAISSANCES<br />
Kevin Jallet<br />
Nolan El Amari<br />
Axel Marcassin<br />
Matys Benoit<br />
Léo Colleatte<br />
Lana Chovet<br />
Enola Bourdin<br />
Joey Boucher<br />
Mickaël Roix<br />
Lily Jolly<br />
Léo Benoist<br />
Alexis Bonnet-Cheron<br />
BAPTÊME CIVIL<br />
Lylou Denis le 6 août<br />
Linsay Drouet le 20 août<br />
MARIAGES<br />
Sophie Plouard et Jérôme Lasnier le 30 juillet<br />
Marie-Christine Samson et Gérard Campion le 30 juillet<br />
Michèle Gossart et Jean-Michel Caron le 13 août<br />
Laétitia Rohaut et Youssef Loukily le 20 août<br />
Maryse Painsec et François Maclaire le 20 août<br />
Catherine Petit et Owens Jonathan le 20 août<br />
Nathalie Duchossoy et Eddie Montpeyroux le 3 septembre<br />
Mélanie Lavacry et Gérald Delgove le 10 septembre<br />
Michèle Lefebvre et Willy Carel le 10 septembre<br />
DECES<br />
Monique Recoules<br />
Jacques Decagny<br />
Brice Jovelin<br />
Bernadette Foire née Carbonnier<br />
Marguerite Gillard née Moisson<br />
Bernard Margollé<br />
Marcelle Royère née Giraud<br />
Marie Sageot née Rosant<br />
Janine Savelon née Deschamps<br />
DÉCHETTERIE<br />
DU TRÉPORT<br />
02 35 50 88 63<br />
La déchetterie permet le<br />
dépôt dans des containers<br />
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suivants :<br />
- Papiers et cartons<br />
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- Déchets verts<br />
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- Huiles moteurs usagées<br />
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Ce service est gratuit pour les<br />
habitants <strong>du</strong> <strong>Tréport</strong>, sur<br />
présentation d’un justificatif<br />
de domicile.<br />
HORAIRES D’ÉTÉ<br />
(<strong>du</strong> 1 er Avril au 31 Octobre)<br />
Lundi : 9 H 00 – 12 H 00<br />
13 H 00 – 18 H 00<br />
Mardi : 9 H 00 - 12 H 00<br />
Mercredi : 9 H 00 - 12 H 00<br />
13 H 30 - 18 H 00<br />
Jeudi : 9 H 00 - 12 H 00<br />
Vendredi : 13 H 30 - 18 H 00<br />
Samedi : 9 H 00 – 12 H 00<br />
13 H 30 – 18 H 00<br />
Adresse de la Mairie :<br />
B.P. n°1<br />
Rue F. Mitterrand<br />
76470 LE TRÉPORT<br />
Tél. (standard) :<br />
02 35 50 55 20<br />
Fax mairie :<br />
02 35 50 55 38<br />
E-mail de la mairie :<br />
<strong>Ville</strong>.Le.treport@wanadoo.fr<br />
Site internet<br />
de la commune :<br />
http://www.ville-le-treport.fr<br />
LE TRÉPORT MAGAZINE<br />
Rédaction / Photos :<br />
Service Communication<br />
Jacky MAUSSION<br />
Hôtel de <strong>Ville</strong><br />
BP 1<br />
76470 LE TRÉPORT<br />
Composition / Impression<br />
Imprimerie ICH<br />
Régie Publicitaire<br />
exclusive<br />
Prest’action<br />
02 35 66 03 10<br />
Distribué par la Poste
Une rentrée sans pleurs<br />
Avec quinze classes pour 347 élèves de la seule école élémentaire de<br />
la ville, soit sensiblement le même nombre que la rentrée<br />
précédente, Roger Machu le directeur de LDM (école Ledré Delmet<br />
Moreau) a organisé sa rentrée dans les règles de l’art : accueil des<br />
enfants dans la cour de récréation avec les parents, appel, en rang<br />
par deux et entrée dans la classe afin de passer rapidement aux<br />
choses sérieuses.<br />
La moyenne <strong>du</strong> nombre des élèves par classe s’échelonne entre 23 et<br />
25 avec une classe d’intégration réservée à une dizaine d’élèves en<br />
difficulté. Au titre des nouveautés une évaluation sera effectuée à<br />
partir des classes de CE1 au cours de l’année scolaire. La loi <strong>du</strong> 26<br />
avril 2005 faisant obligation de l’apprentissage de la Marseillaise ne<br />
prend pas de cours le directeur de l’école : «On l’apprenait déjà. Cette<br />
obligation fait partie des instructions officielles de l’E<strong>du</strong>cation<br />
Nationale. Tous les enseignants ne connaissent pas les couplets, mais<br />
ce n’est pas un problème, chacun aura dans sa classe les paroles et la<br />
musique».<br />
Quant aux nouveaux emplois annoncés par le gouvernement, Roger<br />
Machu se fait prudent : «Il faut attendre les décrets d’application. Ils<br />
seront sûrement recrutés par l’ANPE, je ne les attends pas avant<br />
janvier».<br />
L’école maternelle Nestor Bréart installée dans le quartier des<br />
Terrasses a accueilli pour sa part 108 élèves répartis dans quatre<br />
classes. «Notre capacité est de 120, nous n’avons donc pas de liste<br />
d’attente et nous reprenons avec la même équipe» nous a précisé<br />
Gabrielle Thomire, la directrice de l’école. Pas de liste d’attente<br />
également à l’école maternelle Pierre Brosselette située à proximité<br />
de la place de l’église Saint-Jacques : «Nous avons quatre<br />
enseignantes pour 114 élèves et la rentrée s’est effectuée presque sans<br />
pleurs» a commenté Véronique Gest la directrice.<br />
En rang par deux avant de rentrer dans la classe<br />
Déjà très motivés<br />
Prêts pour une nouvelle rentrée<br />
Un dernier au revoir<br />
Tout le monde est dorénavant en place<br />
Regards<br />
5
Travaux<br />
6<br />
Les travaux <strong>du</strong> funiculaire dans leur phase active<br />
Les travaux de la remise en route <strong>du</strong> funiculaire viennent d’entrer dans leur phase active avec l’installation des parkings aérien<br />
et souterrain en haut de la falaise.<br />
Quasiment jour pour jour après le<br />
délai d’un mois imposé aux<br />
entreprises lors de la première<br />
réunion de chantier, les pelleteuses<br />
ont pris position sur le haut de la<br />
falaise afin d’engager les travaux<br />
d’assainissement et de terrassement,<br />
première phase de la remise en route<br />
<strong>du</strong> funiculaire prévue pour juin 2006.<br />
Le paysage, d’ores et déjà, sur la<br />
route <strong>du</strong> littoral qui mène à Mesnil-<br />
Val et à Criel se modifie. Bien sûr la<br />
route est barrée d’autant que<br />
l’aménagement <strong>du</strong> parking aérien<br />
nécessite 20 000 mètres cubes de<br />
terrassement. Ensuite ce sera, dès les<br />
prochains jours, le creusement <strong>du</strong><br />
parking souterrain.<br />
Ce premier chapitre, suite aux travaux<br />
spectaculaires de consolidation de la<br />
falaise et <strong>du</strong> nettoyage <strong>du</strong> tunnel,<br />
marque vraiment l’entrée en piste des<br />
entreprises qui vont se relayer <strong>du</strong>rant<br />
dix mois. «EBTP Lhotellier» ouvre le<br />
feu avec l’assainissement et le<br />
terrassement. «Quille» va suivre<br />
rapidement pour installer le bâtiment<br />
de la gare haute. Au total ces<br />
nouvelles places de parking sur les<br />
terrasses représentent 258<br />
emplacements en surface et 212<br />
emplacements en souterrain.<br />
L’aménagement des deux tunnels et le<br />
dimensionnement des gares (haute et<br />
basse) sont prévus pour un débit<br />
maximum de 330 personnes par cabine<br />
et par heure, soit 660 personnes<br />
lorsque les deux cabines tourneront à<br />
plein régime.<br />
Au moment où stationner au <strong>Tréport</strong><br />
relève des coulisses de l’exploit,<br />
surtout en cette période estivale, la<br />
Le calvaire avait été monté aux Terrasses en 1948<br />
En haut de la falaise les constructions des parkings aérien et souterrain ainsi que la gare haute<br />
ont débuté avec les travaux d’assainissement et de terrassement<br />
possibilité de se garer en haut de la<br />
falaise et de prendre le funiculaire<br />
pour se rendre sur les quais et sur la<br />
plage devrait être une réalité en 2006.<br />
Autre modification et de taille, si le<br />
funiculaire sera gratuit le<br />
stationnement par contre sera payant.<br />
La politique de la ville dans ce<br />
domaine, exprimée à maintes reprises<br />
par le maire Alain Longuent, vise à<br />
rendre aux piétons l’esplanade et les<br />
abords <strong>du</strong> port et de la plage. D’où<br />
l’installation d’un système dissuasif,<br />
plus les automobilistes se gareront<br />
loin <strong>du</strong> centre ville et moins ils<br />
paieront de droit de stationnement.<br />
Bien sûr il sera toujours possible de se<br />
garer place de la Poissonnerie, lieu<br />
central pour accéder rapidement aux<br />
commerces et aux restaurants. Le<br />
nouvel aménagement prévoit 163<br />
emplacements auxquels s’ajouteront<br />
95 autres emplacements place de la<br />
Batterie, 57 le long des quais et 28<br />
face aux boutiques.<br />
Les travaux de la remise en route <strong>du</strong><br />
funiculaire avec l’installation des<br />
parkings en haut de la falaise entrent<br />
dans la phase active. Le voyage<br />
inaugural ouvrira à n’en point douter<br />
une nouvelle page de l’histoire de la<br />
ville et de la région.<br />
Sur l’emprise <strong>du</strong> chantier, le calvaire a été retiré.<br />
Il va faire l’objet d’une restauration et reprendre sa place dès la fin des travaux
De la pierre de lave pour signaler les sites et les monuments<br />
Treize plaques en pierre de lave,<br />
comportant un texte en Français et en<br />
Anglais, la repro<strong>du</strong>ction d’un tableau<br />
ou d’une photo, vont illustrer<br />
dorénavant les sites historiques et les<br />
monuments de la ville.<br />
Sur un pupitre ou apposées sur un mur<br />
des plaques vont dorénavant décrire dans<br />
le détail l’histoire d’un monument de la<br />
ville. Michel Bilon, adjoint à<br />
l’environnement tenait à cette<br />
signalisation des sites historiques : «Le<br />
circuit touristique reliant la place Notre<br />
Dame à la place de l’église, achevé en<br />
2001, avait été pourvu de plaques en<br />
faïence de Desvres. Nous avons pensé qu’il<br />
serait intéressant d’étendre ce circuit aux<br />
sites et aux monuments extérieurs au<br />
parcours touristique». La commission<br />
municipale présidée par Michel Bilon<br />
s’est donc mise au travail et a recensé les<br />
treize sites qui relatent mille ans<br />
d’histoire de la cité. La première plaque<br />
dévoile ainsi la fondation de l’abbaye en<br />
1030 et le voyage dans le temps se<br />
termine devant les fresques peintes en<br />
2001 à proximité <strong>du</strong> musée <strong>du</strong> vieux<br />
<strong>Tréport</strong>. Ainsi les touristes, mais pas<br />
seulement, pourront découvrir avec un<br />
regard différent la croix de pierre, le<br />
cimetière <strong>du</strong> Mont-Huon, le presbytère, le<br />
calvaire des Terrasses, le cimetière<br />
militaire, la chapelle Saint Julien, l’église<br />
Saint-Jacques, l’ancien hôtel de ville, la<br />
vierge de la place Notre Dame, le calvaire<br />
des marins et l’emprise de l’abbaye Saint-<br />
Michel.<br />
Le support de cette signalisation est<br />
particulièrement soigné. En pierre de lave<br />
de la région de Volvic la surface émaillée<br />
insensible aux graffitis lui donne un<br />
aspect de vieille faïence.<br />
Suivant l’importance <strong>du</strong> monument le<br />
support se décline en deux dimensions de<br />
35 sur 40 et de 40 sur 60 centimètres. Sur<br />
chacun d’entre eux on y trouve les<br />
armoiries de la ville, un texte en Français<br />
et en Anglais illustrés par la repro<strong>du</strong>ction<br />
d’un tableau ou d’une photo. Ces plaques<br />
signalétiques ont été réalisées par la<br />
société «Intersignal – Séri Publicité» qui a<br />
d’ailleurs déjà travaillé dans notre région<br />
en équipant sensiblement de la même<br />
façon le circuit <strong>du</strong> patrimoine de Saint-<br />
Valéry-sur-Somme.<br />
Les textes et les illustrations, extraits de<br />
plusieurs ouvrages, ont été choisis par les<br />
membres de la commission municipale.<br />
Donner des couleurs aux galets<br />
Un concours très prisé<br />
Dans la ville<br />
Le Maire, Alain Longuent et son adjoint, Michel Bilon ont présenté la nouvelle signalisation des sites et des monuments<br />
Même si les historiens locaux ont été mis<br />
à contribution, la mise en harmonie de<br />
toutes ces plaques a demandé plusieurs<br />
mois de travail.<br />
«Ces plaques relient le passé au présent,<br />
elles correspondent à un besoin<br />
d’authenticité à l’exemple de la remise en<br />
route <strong>du</strong> funiculaire» a souligné pour sa<br />
part le maire Alain Longuent qui a<br />
précisé : «Avec les chantiers actuellement<br />
en cours dans la ville nous allons souffrir<br />
quelques mois, mais c’est le prix à payer<br />
pour le développement de notre station.<br />
L’enjeu est tel pour le tourisme et l’emploi<br />
que cela en vaut la peine».<br />
Le concours des galets peints organisé par l’office <strong>du</strong><br />
tourisme a réuni cette année trente-deux enfants de 6 à 12<br />
ans venus exercer leur talent sur le célèbre caillou. Invités<br />
à laisser leur imagination s’exercer, ils ont choisi le plus<br />
souvent le bleu, couleur dominante <strong>du</strong> ciel et de la mer pour<br />
masquer le gris <strong>du</strong> galet. Le jury composé de deux bénévoles<br />
de l’office <strong>du</strong> tourisme et d’animatrices <strong>du</strong> centre de loisirs<br />
«Calamel», à l’issue d’une courte délibération, a décidé de<br />
donner le premier prix à Anne-Louise Ginfray dans la<br />
catégorie des 6 à 9 ans et à Laura King dans la catégorie des<br />
10 à 12 ans. Mais tous sont repartis avec de fabuleux<br />
cadeaux et bien sûr avec un galet peint qui rappellera<br />
longtemps la plage <strong>du</strong> <strong>Tréport</strong>.<br />
Après ce concours des galets peints celui des châteaux de<br />
sable eu lieu le 17 août et celui des fameux objets flottants<br />
non identifiés qui ne flottent que très rarement le 23 août.<br />
7
Dans la ville<br />
Les coulisses des feux d’artifice<br />
Tirer un feu d’artifice est une affaire de spécialistes. Les artificiers de la société Festival qui tirent<br />
quasiment tous les feux <strong>du</strong> <strong>Tréport</strong> et de la baie de Somme vivent aussi une passion.<br />
De mai à septembre, lorsque le ciel<br />
s’embrase le soir, les artificiers ne sont pas<br />
très loin. Lorsqu’ils viennent au <strong>Tréport</strong><br />
«Les peintres <strong>du</strong> ciel» comme ils se<br />
définissent eux-mêmes sur leur tee-shirt<br />
installent en trois heures le dispositif de la<br />
«belle bleue» qui illumine le port en un<br />
éclair et le «bouquet» qui claque comme un<br />
bombardement. Le vocabulaire des<br />
artificiers s’apparente d’ailleurs, au moment<br />
de l’installation, au langage militaire.<br />
Batteries de mortier, bombes et fusées sont<br />
évoquées mais le soir venu la poésie<br />
reprend ses droits avec «la pluie d’argent»,<br />
«L’étoile de mer » ou encore « Les perles de<br />
corail».<br />
Devenir artificier ne s’improvise pas. C’est<br />
bien connu il ne faut pas jouer avec le feu<br />
d’autant que la charge maximum de poudre<br />
peut atteindre au maximum 35 kg avec des<br />
bombes d’un diamètre de 100 millimètres.<br />
Une partie d’entre eux est issu des rangs de<br />
l’armée, les autres peuvent très bien être<br />
représentant de commerce, cadre, employé<br />
ou patron. Leur prestation est en effet<br />
rémunérée mais la saison est trop courte<br />
pour en faire une profession à part entière.<br />
Après une formation et l’expérience aidant<br />
ils apposent leur griffe sur leur feu.<br />
«Certaines personnes suivent les feux comme<br />
d’autres la tournée d’un orchestre. Ils<br />
arrivent à déterminer quelle société tire le feu<br />
et même parfois ils sont en mesure<br />
d’identifier un artificier» assure Gérard<br />
Duperron, directeur de la société Carnaval,<br />
qui intervient quasiment sur tous les feux<br />
tirés dans la baie de Somme.<br />
Les conditions météorologiques jouent<br />
évidemment un rôle déterminant. «Avec les<br />
bombes il n’y a pas de problème, elles sont<br />
assez puissantes pour monter face au vent, le<br />
8<br />
Installation de bombes de fusées pour le feu d’artifice commun aux villes <strong>du</strong> <strong>Tréport</strong> et de Mers<br />
souci vient de ce qui peut éclater près <strong>du</strong> sol.<br />
S’il y a trop de vent, on ne tire pas» affirme<br />
Bruno Stalin l’un des artificiers présent au<br />
<strong>Tréport</strong>. La sécurité reste l’un des soucis<br />
majeurs des organisateurs. «On n’est jamais<br />
à l’abri, le risque zéro n’existe pas, un<br />
accident peut arriver à tout le monde»,<br />
Gérard Duperron explique toutefois que les<br />
problèmes surviennent le plus souvent lors<br />
de feux tirés par des particuliers avec des<br />
fusées achetées dans certains magasins non<br />
professionnels qui à ce titre ne font pas<br />
l’objet de contrôles . Vendre des feux<br />
d’artifice à des mineurs reste interdit,<br />
Gérard Duperron souhaite d’ailleurs que le<br />
législateur examine ce problème avec<br />
attention.<br />
Le feu d’artifice demeure un spectacle très<br />
prisé, indissociable de la fête Nationale ou<br />
de la kermesse <strong>du</strong> village. Son coût ? Il varie<br />
selon l’importance des fusées et des<br />
compositions imaginées par les artificiers.<br />
Un feu d’artifice, par exemple, comme celui<br />
qui est commun aux villes <strong>du</strong> <strong>Tréport</strong> et de<br />
Mers, qui <strong>du</strong>re vingt minutes, revient à<br />
22 000 euros. Un prix de revient, somme<br />
toute, pas très éloigné de la programmation<br />
d’un spectacle de qualité.<br />
Des noces en or pour Paulette et Emile Marquis<br />
Paulette et Emile Marquis ont dit oui une seconde fois cinquante et un an après leur mariage<br />
Une fois n’est pas coutume, Paulette et Emile Marquis ont fêté<br />
leurs noces d’or cinquante et un ans après avoir dit oui une<br />
première fois le 31 juillet 1954 à la mairie de Rouen. Monteur en<br />
chauffage central dans des entreprises <strong>du</strong> bâtiment, Emile<br />
Marquis a travaillé ensuite vingt ans à l’usine Saint-Gobain<br />
Desjonquères. Son épouse, après avoir exercé la profession de<br />
vendeuse, est devenue très vite selon la formule consacrée<br />
«femme au foyer» afin de s’occuper des cinq enfants. Le travail<br />
dans ces conditions ne manquait pas, et les époux d’ailleurs en<br />
gardent de bons souvenirs émaillés d’anecdotes qui participent à<br />
fonder les liens familiaux.<br />
Les enfants, les treize petits-enfants et l’arrière-petit-fils, les<br />
amis, tout ce petit monde s’est retrouvé à la mairie <strong>du</strong> <strong>Tréport</strong><br />
pour entourer de leur affection Paulette et Emile Marquis qui ont<br />
dit oui une seconde fois sans la moindre hésitation.
Le musée de la poupée ouvre ses portes<br />
Au cœur <strong>du</strong> quartier historique de la ville, à<br />
proximité de la place Notre Dame, les poupées<br />
de Blandine s’affichent désormais dans une<br />
superbe vitrine. L’idée de Blandine Alix et de<br />
son coach Jean-Pierre Louchel, à l’origine était<br />
de repro<strong>du</strong>ire à l’identique le célèbre magasin<br />
de jouets parisien «Le nain bleu» en y installant<br />
un musée de la poupée artistique et<br />
contemporaine. Mais les banques ne l’ont pas<br />
enten<strong>du</strong> de cette oreille. Elles ont conditionné<br />
leur mise à disposition de crédits pour financer<br />
le projet à l’installation d’une surface<br />
commerciale. Le rez de chaussée est donc<br />
réservé à la vente et le premier étage à une<br />
exposition de poupées mannequins, le tout sur<br />
une surface de 120 mètres carrés. La vitrine,<br />
quant à elle, fait plutôt penser à la «vie en<br />
rose» qu’au «nain bleu».<br />
«Pour l’essentiel, nous exposons des poupées<br />
américaines de type Barbie et Tyler. Toutes sont<br />
habillées par les plus grands couturiers». Jean-<br />
Pierre Louchel, ancien officier de la marine<br />
nationale, spécialiste des radars, a décidé de<br />
vivre sa retraite avec les plus belles poupées :<br />
«En 1945, pour relancer la mode, les défilés<br />
étaient organisés avec des mannequins<br />
miniatures. Les Américains continuent, de telles<br />
manifestations rencontrent outre atlantique<br />
beaucoup de succès». Il est vrai que Marlène<br />
Dietrich, Jackie Kennedy, Gréta Garbo ou encore<br />
Marylin Monroe ont sacrément fière allure en<br />
poupée. Elles côtoient Catherine Deneuve et<br />
d’autres stars, avec pour l’invitation au rêve des<br />
robes de mariées qui peuvent à l’occasion<br />
donner des idées.<br />
Blandine Alix et Jean-Pierre Louchel promettent<br />
de présenter régulièrement une nouvelle<br />
exposition. Cet hiver, par exemple, la poupée<br />
«corolle» sera à l’honneur et l’un de ses<br />
créateurs, Pierre Durdilly, viendra faire une<br />
conférence.<br />
Ce nouveau magasin intégrant un musée de la<br />
poupée devrait intéresser les estivants et bien<br />
sûr la population locale. D’autant qu’un tel lieu<br />
n’est pas très commun. Le musée de Paris, à<br />
proximité de Beaubourg, présente des poupées<br />
anciennes jusqu’à la période des années<br />
soixante, celui de Fleury la Forêt des poupées<br />
porcelaines de 1830 à 1920, mais aucun<br />
n’expose la poupée conçue par les artistes de<br />
Evénement<br />
Le musée de la poupée contemporaine est devenu une réalité. Le monde de Blandine permet d’admirer les<br />
œuvres conçues par les artistes de notre époque.<br />
La beauté et…<br />
Les vitrines <strong>du</strong> musée et de biens belles surprises<br />
Les poupées très expressives de Blandine<br />
notre époque. «Les poupées portent la marque<br />
de leur fabriquant. Les auteurs et artistes qui les<br />
concevaient sont restés dans l’anonymat.<br />
Aujourd’hui, la poupée contemporaine est<br />
indissociable de son créateur» souligne Jean-<br />
Pierre Louchel.<br />
Barbie porte bien, décidément, ses quarantecinq<br />
ans. Et pourtant elle n’est pas très<br />
représentative de la femme. Des chercheurs se<br />
sont amusés à démontrer que la finesse de son<br />
bassin ne lui permettrait en aucun cas de mettre<br />
un enfant au monde.<br />
Peu importe, le monde de Blandine est<br />
chaleureux. La porte <strong>du</strong> magasin franchie, on<br />
baigne dans un espace romantique où il est<br />
possible de se procurer un certain nombre de<br />
pro<strong>du</strong>its dérivés, tels des accessoires<br />
miniatures, et des vêtements pour habiller<br />
toutes ces demoiselles. Bientôt, pour prévenir<br />
les incivilités, sait-on jamais, on pourra lire ces<br />
mots sur un écriteau : «Qui vole une poupée vole<br />
un rêve».<br />
… la fantaisie<br />
9
Dans la ville<br />
David Le Carrou en mini transat<br />
Le jeune skipper David Le Carrou,<br />
sélectionné pour prendre le départ<br />
de la Mini Transat le 17 septembre,<br />
à 17 h 17, à la Rochelle représente<br />
le <strong>Tréport</strong> et des sponsors picards.<br />
David Le Carrou a pris le départ de la<br />
Mini Transat le 17 septembre, à 17h17,<br />
à la Rochelle. Pour le jeune skipper, qui<br />
porte les couleurs de la ville <strong>du</strong> <strong>Tréport</strong><br />
ainsi qu'un certain nombre de sponsors<br />
sans lesquels il n'aurait pas pu mener à<br />
bien son projet, c'est un soulagement.<br />
Même s'il se déclarait confiant, voire<br />
certain d'être sélectionné. Comme il le<br />
signale, il était positionné en bonne<br />
place sur la liste d'attente et il y a<br />
toujours des désistements avant le<br />
départ.<br />
II fait donc partie des 72 participants à<br />
quitter le port de la Rochelle pour<br />
Bahia, au Brésil, de l'autre côté de<br />
l'Atlantique. Sont engagés 40 bateaux<br />
prototypes et 32 de série, de 6,50<br />
mètres, qui doivent parcourir 4250<br />
milles nautiques, soit 7871 kilomètres<br />
de course en solitaire.<br />
Peu d'équipements électroniques<br />
sophistiqués à bord<br />
Tout comme lors des deux précédentes<br />
éditions, les concurrents ont mis<br />
d'abord le cap vers Puerto Calero<br />
(Lanzarote -Canaries) avant de couper<br />
l'équateur pour rallier les côtes <strong>du</strong><br />
Brésil. C'est une véritable aventure à<br />
laquelle s’est confronté David Le Carrou.<br />
Parcourir les 7871 km en solitaire sur un<br />
océan pas toujours très calme, voire<br />
même très dangereux, demande une<br />
solide formation ainsi qu'une excellente<br />
10<br />
préparation. C'est la raison d'être,<br />
d'ailleurs, des qualifications qui<br />
permettent de prendre les meilleurs.<br />
Ainsi, les organisateurs de la course ont<br />
fait suivre à tous les engagés un stage<br />
de survie. Il n'est pas question de<br />
s'inscrire dans une telle aventure sans<br />
au moins connaître les gestes qui<br />
peuvent sauver dans le cas où le voilier<br />
chavire ou est victime d'une collision.<br />
En prenant le départ à la Rochelle,<br />
David Le Carrou inscrit déjà son nom là<br />
où les Yves Parlier, Loïck et Bruno<br />
Peyron, Laurent et Yvan Bourgnon,<br />
Jean-Luc Van Den Heede, Thomas<br />
Coville, Isabelle Autissier, Ellen<br />
MacArthur, Catherine Chabaud, Bernard<br />
Stamm, Michel Desjoyeau l'ont déjà fait.<br />
Cette année, la course a été marquée<br />
par une importante représentation de<br />
coureurs étrangers : ils sont 16 marins<br />
de 11 nationalités différentes,<br />
représentant l'Espagne, l'Irlande, la<br />
Suisse, les États-Unis, la Belgique, la<br />
Grande-Bretagne, l'Italie, l’Autriche, la<br />
Slovénie, Singapour et la France. De<br />
même quatre femmes ont pris le départ<br />
aussi, dont une Singapourienne et trois<br />
Françaises.<br />
Loin des équipements électroniques et<br />
informatisés, les coureurs ont comme<br />
seules aides autorisées le système de<br />
positionnement par satellites (GPS), le<br />
pilote automatique et une girouetteanénomètre<br />
électronique. Pour le reste<br />
ils doivent écouter la radio pour faire<br />
les points météo, voire utiliser le<br />
sextant pour établir leur position. Un<br />
peu comme à l'ancienne.
«Les parents sont plus concernés que nous<br />
de l’é<strong>du</strong>cation de leur enfant. Il est donc<br />
souhaitable qu’ils nous disent ce qui va et<br />
ce qui ne va pas». Jean-Jacques Louvel<br />
l’adjoint à l’é<strong>du</strong>cation a tenu lors <strong>du</strong> bilan<br />
<strong>du</strong> fonctionnement des centres de loisirs à<br />
inviter les animatrices et les animateurs à<br />
ne pas s’endormir sur leurs lauriers :<br />
«Certes, nos centres fonctionnent bien<br />
mais nous ne sommes pas encore au top.<br />
Lors des séjours en mini camp, par<br />
exemple, il est nécessaire que chaque<br />
enfant y retrouve son compte. Même s’il est<br />
timide, il a sa personnalité. N’oubliez pas<br />
que pour les parents leur enfant est<br />
unique».<br />
Les centres de loisirs «Calamel» et<br />
«maternel» ont accueilli quotidiennement<br />
une moyenne de 450 enfants en juillet et<br />
300 enfants en août. Ces deux structures,<br />
les plus importantes de la région, font<br />
l’objet d’une attention particulière des<br />
élus. Ils représentent selon le maire Alain<br />
Longuent «un exemple de la politique<br />
sociale de la ville». Beaucoup d’enfants,<br />
en effet, ne partent pas en vacances, le<br />
centre aéré représente souvent une<br />
manière de compenser le besoin de<br />
changer d’air et de découvrir d’autres<br />
paysages. Bien sûr les centres accueillent<br />
des enfants issus des communes<br />
environnantes. «La collaboration au sein<br />
de la communauté de communes de Gros<br />
Jacques est à l’ordre <strong>du</strong> jour, mais nous<br />
sommes très attachés au développement de<br />
nos propres structures» a tenu à rappeler<br />
Alain Longuent.<br />
Enfants issus d’autres communes mais<br />
aussi enfants en vacances au <strong>Tréport</strong> dans<br />
Le bon goût de la musique ancienne<br />
Les ateliers de musique ancienne attirent des musiciens venus de toute l’Europe<br />
leur famille fréquentent assidûment les<br />
centres de loisirs. Pour Jean-Jacques<br />
Louvel «c’est le signe d’une bonne santé et<br />
un encouragement à poursuivre nos<br />
efforts».<br />
Ce partenariat avec les parents auquel<br />
l’adjoint tient tant se tra<strong>du</strong>it par des<br />
enquêtes de satisfaction. «Pas pour se<br />
faire mousser» précise Jean-Jacques<br />
Louvel «mais pour mesurer la manière dont<br />
les parents perçoivent notre travail. Il<br />
convient d’ailleurs, à ce propos, de revoir<br />
l’organisation des stages de voile. Au<br />
<strong>Tréport</strong> les enfants doivent mieux connaître<br />
le monde de la mer».<br />
Réussir un bon séjour en centre de loisirs<br />
E<strong>du</strong>cation<br />
Les parents invités à donner leur avis<br />
sur le fonctionnement des centres de loisirs<br />
Le bilan de l’activité des centres de loisirs indique que les vacances touchent à leur fin. Avec 450 enfants en juillet et 300<br />
enfants en août ils deviennent un élément indissociable de la politique sociale de la ville.<br />
L’ensemble des animatrices et animateurs des centres de loisirs “Calamel” et “Maternel” réunis avec les élus à l’heure <strong>du</strong> bilan<br />
nécessite de mobiliser un ensemble de<br />
compétences. La qualité des repas, par<br />
exemple, peut s’avérer déterminante pour<br />
privilégier un moment fort de convivialité.<br />
Nicole Filleau, la responsable de la<br />
cantine prépare chaque jour de quarante à<br />
cent-vingt pique-niques et peut servir en<br />
un temps record cent-soixante repas.<br />
Secondée par trois employées et une<br />
stagiaire, elle dirige sa petite affaire avec<br />
un soin particulier et met un point<br />
d’honneur à varier les menus. Maillon<br />
indispensable d’une vaste chaîne elle<br />
participe à sa manière à la qualité des<br />
vacances des enfants.<br />
Les ateliers de musique ancienne regroupent dans notre<br />
région <strong>du</strong>rant la période estivale une vingtaine de<br />
musiciens. «Il s’agit, pour l’essentiel, d’approfondir<br />
l’interprétation de la musique baroque, et bien sûr de<br />
donner quelques concerts». Jean-Pierre Menuge, virtuose<br />
de la flûte à bec, animateur des heures musicales de la<br />
Bresle, a choisi cette année le «goût français» et le «goût<br />
italien» au clavecin et à la viole pour l’église <strong>du</strong> <strong>Tréport</strong>,<br />
l’orgue pour la collégiale d’Eu et le théâtre <strong>du</strong> château,<br />
Bach pour l’église de Mers, et pour la première fois un<br />
concert «post-scriptum» à l’abbaye de Valloires.<br />
Cette incursion en terre Picarde devenait inévitable après<br />
le soutien <strong>du</strong> conseil régional et <strong>du</strong> conseil général. Les<br />
ateliers de musique ancienne, marginales il y a quelques<br />
années, attirent aujourd’hui des musiciens venus de<br />
Pologne, d’Angleterre et d’Allemagne.<br />
11
Sports<br />
La neuvième symphonie de Mickaël Deldycke<br />
Mickaël Deldycke a décroché pour la neuvième fois un titre de champion de France, cette fois-ci, en four cross VTT. Le vice<br />
champion <strong>du</strong> monde 2004 vise cette année le titre mondial.<br />
En décrochant son neuvième titre de<br />
champion de France, cette fois-ci en four<br />
cross VTT, Mickaël Deldycke devient le sportif<br />
le plus titré de la région. Et pourtant le<br />
licencié de l’AST cyclisme a bien failli passer<br />
à la trappe dès les qualifications : «Je n’ai<br />
pas compris, je ne mets pas en cause le<br />
chrono, mais tout de même me retrouver avec<br />
deux secondes de retard sur les meilleurs m’a<br />
énervé. J’étais vexé». Mickaël Deldycke pour<br />
la finale a donc <strong>du</strong> courir à l’extérieur dans<br />
une mauvaise grille, ce qui occultait<br />
singulièrement ses chances. Mais toujours,<br />
c’est dans la difficulté que le vrai champion<br />
se révèle. «J’ai serré les dents, j’ai pris un<br />
bon départ, si je n’avais pas réalisé un<br />
mauvais temps lors des qualifications, je ne<br />
serais peut-être pas une nouvelle fois<br />
champion de France».<br />
Mickaël Deldycke, vice champion <strong>du</strong> monde<br />
de four cross en 2004, se fixe comme<br />
objectif de décrocher le titre. Bien sûr la<br />
concurrence sera un peu plus rude qu’à<br />
Bourg d’Oison lors <strong>du</strong> championnat de<br />
France, mais la confiance règne dans son fan<br />
club d’autant que Mickaël a obtenu des<br />
résultats satisfaisants lors des manches de la<br />
coupe <strong>du</strong> monde. Pour Laurent Jacques, le<br />
président de l’AST cyclisme, il ne fait aucun<br />
doute que «la locomotive» de son club va<br />
remporter en guise de hors d’oeuvre la coupe<br />
de France cette année.<br />
Avant de briller en four cross, Mickaël<br />
Deldycke avait remporté des titres en <strong>du</strong>al<br />
slalom, en bi cross et en descente. Dans<br />
cette dernière discipline, il se contente<br />
dorénavant de figurer en bonne place sans<br />
forcer son talent : «J’ai terminé quinzième<br />
au championnat de France. Entrer dans les dix<br />
premiers est assez facile, mais pour monter<br />
sur le podium il faut prendre des risques. La<br />
12<br />
«Il s’agit surtout avec cette initiation au bicross de<br />
découvrir l’une des facettes de la manière d’utiliser un<br />
vélo». Mickaël Deldycke, le champion de France et<br />
vice champion <strong>du</strong> monde de four cross VTT, entre<br />
deux compétitions, met ainsi son talent au service<br />
des jeunes tous les mercredis après-midi sur le<br />
terrain aménagé <strong>du</strong> stade Sainte-Croix devenu<br />
décidément très attractif.<br />
A l’issue de chaque séance de bicross, chaque<br />
participant reçoit un questionnaire qui incite à<br />
rejoindre le club. En septembre ou en janvier, une<br />
section de BMX devrait voir le jour. Il est vrai que<br />
cette discipline est en plein boum chez les<br />
adolescents. Après l’engouement pour le VTT qui<br />
avait redonné un peu d’oxygène au club, Laurent<br />
Jacques espère avec le bicross relancer le cyclisme<br />
dans la région.<br />
Mickaël DELDYCKE a revêtu pour la neuvième fois le maillot tricolore<br />
descente n’est pas mon objectif, par contre<br />
elle constitue un excellent entraînement».<br />
Lors de la cérémonie très informelle qui a<br />
réuni les membres <strong>du</strong> club et les élus <strong>du</strong><br />
<strong>Tréport</strong>, le maire, Alain Longuent, a tenu à<br />
souligner «que ce nouveau titre renforce<br />
l’idée que la municipalité a eu sacrément<br />
raison de recruter Mickaël Deldycke comme<br />
animateur sportif». Il est vrai que les jeunes<br />
qui souhaitent pratiquer les disciplines <strong>du</strong><br />
VTT trouve en Mickaël Deldycke non<br />
seulement un spécialiste mais aussi un<br />
exemple à suivre pour réussir.<br />
Initiation au bicross tous les mercredis<br />
Une initiation au bicross qui débute très tôt
Le lieutenant Bruno RICQUART<br />
L’adjudant-chef Bruno Ricquart, après avoir passé un concours<br />
où il y avait beaucoup de candidats et peu d’élus, a été<br />
nommé lieutenant au début <strong>du</strong> mois d’août. Contrairement à<br />
la coutume, le commandant de la brigade <strong>du</strong> <strong>Tréport</strong> n’aura<br />
pas une nouvelle affectation.<br />
Depuis le 1 er août, Bruno Ricquart, l'ancien commandant de la<br />
brigade d'Eu, aujourd'hui adjoint au lieutenant Denis,<br />
commandant la communauté de brigades (CB) de Criel et <strong>du</strong><br />
<strong>Tréport</strong>, est lieutenant. Une communauté de brigades forte<br />
d'une quarantaine de femmes et d'hommes et qui a autorité<br />
sur l'ensemble des villes sœurs ; à l'image <strong>du</strong> commissariat de<br />
police qu'elle a remplacé en septembre 2003.<br />
Le nouvel officier, contrairement aux usages qui avaient lieu<br />
jusqu'alors dans la gendarmerie, ne quittera pas pour autant<br />
le <strong>Tréport</strong> pour une nouvelle affectation. Il va continuer la<br />
tâche qui lui a été confiée d'assurer la sécurité dans les trois<br />
vilIes sœurs et le canton d'Eu.<br />
Un beau parcours de commandant de brigade<br />
En fait, c'est le chef de corps qui a décidé de l'élever <strong>du</strong> grade<br />
d'adjudant-chef à celui de lieutenant. Cela s'inscrit dans le<br />
cadre d'un plan d'adaptation et de responsabilité. le nouveau<br />
lieutenant va rester ainsi commandant de la brigade <strong>du</strong><br />
<strong>Tréport</strong>, où il gère un effectif de 29 gendarmes et de 41 autres<br />
en tant qu'adjoint au commandant de la communauté de<br />
brigades.<br />
le lieutenant Ricquart est entré dans la gendarmerie en 1977<br />
et il a suivi son stage à Le Blanc, dans l'Indre. À la sortie de<br />
l'école, sa première affectation en brigade a été à Broglie,<br />
dans l'Eure. En 1981, moment important pour un gendarme, il<br />
obtient son diplôme d'officier de police judiciaire. À cette<br />
époque, il travaille au sein de la brigade de recherches de la<br />
compagnie d'Évreux. Puis, de 1986 à 1989, le gendarme<br />
Ricquart quitte la France pour la Guadeloupe. Il fera ensuite<br />
un séjour en Guyane, entre 1989 et 1992, devenant chef en<br />
1989 à la brigade de recherches de Kourou. «C'est important<br />
Kourou en tant que ville. A la brigade de recherches, nous<br />
étions six ou sept hommes affectés au judidaire.»<br />
Les femmes de Jean-Claude COURCHAY<br />
Jean-Claude COURCHAY, Angélique et Guy TOURNEAU pour une exposition atypique au forum<br />
Les gens d’ici<br />
Le lieutenant Bruno RICQUART, nouvel officier de la gendarmerie<br />
En mars 1992, le chef Ricquart, après avoir quitté la Guyane,<br />
rejoint la brigade de Gayon, dans l'Eure. Le 1 er janvier, il est<br />
muté en Haute-Normandie et en Seine-Maritime. Il prend le<br />
commandement de la brigade de Blangy-sur-Bresle. Et puis,<br />
en août 2002, il prendra le commandement de la brigade d'Eu<br />
avant de diriger celle <strong>du</strong> <strong>Tréport</strong>.<br />
Un beau parcours qui se terminera très certainement par le<br />
grade de capitaine, voire commandant, au cas où il<br />
continuerait dans sa carrière.<br />
De Dieppe au <strong>Tréport</strong> l’été, Agadir en hiver pour éviter<br />
la pluie, Jean-Claude Courchay expose. Dessins ou<br />
toiles, la femme est présente partout. Rarement<br />
habillée même lorsqu’elle prie, elle devient ainsi selon<br />
le mot de l’artiste «transparente». Originaire <strong>du</strong><br />
<strong>Tréport</strong>, Jean-Claude Courchay est passé sans transition<br />
de la création de peluches au nu flamboyant. Il peint<br />
la femme agrémentée de symboles, lorsque ce n’est pas<br />
une icône c’est la mer. Erotisme mâtiné d’ésotérisme à<br />
moins que ce soit le contraire, l’artiste donne à voir son<br />
rêve avec un concept qu’il souhaite universel : une<br />
Angélique aux formes parfaites.<br />
Le sculpteur Guy Tourneau, «artiste <strong>du</strong> quatorzième<br />
arrondissement» comme il se définit lui-même, a<br />
accompagné cette fois-ci Jean-Claude Courchay dans la<br />
salle <strong>du</strong> forum. Sculptures de bois et d’argile, là aussi<br />
la femme est à l’honneur. Il y a même deux vierges en<br />
thuya, plutôt discrètes, mais forcément remarquées<br />
dans le foisonnement des œuvres des deux artistes.<br />
13
Loisirs<br />
La balade des estivants avec Sandra<br />
Sandra Hooghart, hôtesse de l’office <strong>du</strong><br />
tourisme, invite les estivants à visiter la<br />
ville. Nous lui avons emboîté le pas pour<br />
une balade entre le musoir et le quartier<br />
des Cordiers.<br />
«Nous sommes ici entre le port de pêche et<br />
l’aménagement de plaisance». Sandra<br />
Hooghart, hôtesse de l’office <strong>du</strong> tourisme<br />
s’apprête à faire visiter la ville à une<br />
dizaine d’estivants. Les cheveux blonds<br />
comme dans la chanson le guide arbore<br />
sur son corsage blanc un badge où<br />
figurent les drapeaux des pays dont elle<br />
maîtrise la langue. Hollandais, Allemands,<br />
Anglais, ont ainsi la possibilité d’une<br />
tra<strong>du</strong>ction en simultané. Si on ajoute à<br />
cette panoplie linguistique le <strong>Tréport</strong>ais<br />
sacrément mâtiné de Picard, les<br />
autochtones peuvent emboîter également<br />
les pas de Sandra afin de mieux apprécier<br />
le patrimoine de la ville.<br />
«Observez ce singe sur le toit de l’église qui<br />
tire la langue vers la ville d’Eu». La<br />
légende veut que lorsque Le <strong>Tréport</strong><br />
devint indépendant en 1756 une statue<br />
fût érigée afin de narguer la ville sœur.<br />
Mais l’érosion a fait son œuvre, le singe a<br />
per<strong>du</strong> de sa superbe et les deux villes ne<br />
sont plus de grimaces. Sandra emmène<br />
tout son petit monde au Musoir, l’ancien<br />
museau <strong>du</strong> port, où en permanence des<br />
<strong>Tréport</strong>ais se rassemblent pour commenter<br />
les nouvelles <strong>du</strong> jour. D’ici on aperçoit le<br />
phare, la gare, le sémaphore qui permet<br />
de marquer le chenal, la capitainerie,<br />
l’usine Saint-Gobain, et la première villa<br />
de Mers. C’est aussi le début des escaliers<br />
et ses 365 marches qui permettent<br />
d’accéder en haut de la falaise. «J’ai<br />
compté plusieurs fois, en réalité il y a 375<br />
marches» affirme une estivante.<br />
Ensuite direction l’église Saint-Jacques<br />
dont l’histoire se confond avec celle de la<br />
ville, et descente de la rue de l’abbé<br />
14<br />
Le succès de la guinguette<br />
La guinguette de l’été est devenue le rendez-vous quotidien<br />
des anciennes et des anciens de la ville. Du lundi au vendredi,<br />
de 17 à 19 heures, alors que Jean-Philippe Pacary joue de son<br />
accordéon, il ne reste pas une seule place assise autour de la<br />
piste <strong>du</strong> forum. On y discute des nouvelles <strong>du</strong> jour et de temps<br />
à autre on y danse des airs de valse, de tango, de java, bref on<br />
se remémore le bon vieux temps des bals d’antan.<br />
Les estivants ne sont pas en reste. Attirés par l’ambiance,<br />
certains s’y rendent régulièrement comme pour accompagner<br />
d’une manière originale une sortie de bain de mer ou<br />
agrémenter par quelques pas de danse une balade sous les<br />
falaises.<br />
Ce bal quotidien en plein air est sans doute la manifestation<br />
la plus populaire, dans tous les cas celle qui rassemble le plus<br />
de spectateurs acteurs <strong>du</strong>rant l’été.<br />
Une visite de la ville organisée par l’office <strong>du</strong> Tourisme avec une hôtesse qui connaît particulièrement bien les lieux<br />
Vincheneux avec un regard sur le<br />
presbytère et sa façade de la Renaissance.<br />
Puis la célèbre Croix de Pierre édifiée lors<br />
d’une violente épidémie de peste en 1618<br />
et vénérée par les marins. Déjà la rue de<br />
la commune de Paris se profile. Ancienne<br />
rue de Paris, le mot «commune» y fut<br />
accolé au début des années 80 pour<br />
signifier que la couleur de la municipalité<br />
s’était modifiée. Victor Hugo de passage<br />
en 1835, écrivit dans l’hôtel qui se trouve<br />
dans cette rue des lettres à sa femme et à<br />
son ami le peintre Louis Boulenger dans<br />
lesquelles il parle de sa fascination pour<br />
la mer et Le <strong>Tréport</strong> : «Je n’ai pu résister<br />
au <strong>Tréport</strong>, j’en étais trop près. Il m’attirait<br />
trop violemment, m’y voici. J’y suis arrivé<br />
cette fois à marée basse. C’est toujours un<br />
lieu ravissant».<br />
Mais place au musée, à sa porte voûtée et<br />
à l’ancienne mairie devenue bibliothèque<br />
municipale avant d’accéder au quartier<br />
des Cordiers. «C’était le quartier des<br />
pêcheurs. Il tient son nom des «cordiers<br />
cordants», ces pêcheurs trop pauvres pour<br />
pêcher au filet qui pratiquaient la pêche au<br />
moyen de longues cordes garnies<br />
d’hameçons amorcés avec des vers de<br />
mer». Sandra poursuit sa balade vers le<br />
funiculaire dont la remise en route est<br />
prévue pour juin 2006. Très vite elle<br />
enchaîne sur l’histoire <strong>du</strong> casino avant de<br />
prendre congé place de la Poissonnerie. La<br />
visite est terminée, mais Sandra a donné<br />
à chacune et à chacun l’envie d’en savoir<br />
un peu plus sur la cité de la mer et <strong>du</strong><br />
verre.<br />
Le rendez-vous incontournable de la guinguette de l’été sur la piste <strong>du</strong> forum
La glace de Norwège<br />
L’armateur Lucien Calamel, dans un encart publicitaire <strong>du</strong> début <strong>du</strong><br />
XX ème siècle, promeut son activité de négoce pour de la «Glace de<br />
Norwège» : rien d’étonnant pour un armateur et mareyeur soucieux<br />
de vendre de la marée fraîche et un commerçant désireux d’écouler<br />
quelques pains de glace à des particuliers et à un réseau de clientèle<br />
au détail.<br />
Au <strong>Tréport</strong>, comme dans les ports de la Manche, c’est la glace de<br />
Norvège qui va débarquer sur les quais en quantité de plus en plus<br />
importante, à partir des années 1850. La Norvège va en effet<br />
constituer, pendant plus d’un demi-siècle, le réfrigérateur naturel<br />
d’une bonne partie de l’Europe, grâce à son climat, aux éten<strong>du</strong>es<br />
d’eau douce dont elle dispose, et à la facilité des transports par mer<br />
depuis ses côtes jusqu’aux ports <strong>du</strong> nord de la France. Devant<br />
l’ampleur de ce trafic et afin d’améliorer la qualité de la glace, les<br />
Norvégiens allèrent jusqu’à construire des réserves d’eau artificielle<br />
en des lieux propices. Lorsque la glace était formée et atteignait une<br />
épaisseur de 30 à 50 cm, généralement en janvier et février, la<br />
récolte pouvait commencer : la glace est découpée en longues<br />
plaques de 60 cm de largeur ; elles sont ensuite sciées à la main en<br />
cubes de 40 à 50 cm. A partir de 1850, la glace ainsi récoltée fut<br />
stockée sur les rives de l’Oslofjord dans les ports d’Oslo, Horten,<br />
Drøbak, Naersnes, dans des «maisons de glace» en bois parfaitement<br />
isolées, dont la façade permettait de charger directement les<br />
bateaux accostés au moyen de grandes glissières. Ainsi, le 04 juillet<br />
1921, alors commandé par le capitaine Henriksen, le trois-mâts<br />
goëlette danois «Concordia», amarré dans le port de Drøbak, est<br />
désigné pour gagner le port de Horten afin d’y embarquer une<br />
cargaison de glace. Cette goëlette de 34 mètres jaugeant 175<br />
tonneaux a été construite en bois et lancée en 1913 par le chantier<br />
naval des frères Petersen dans le petit port de Thurø au sud de l’île<br />
de Fionie au Danemark. Ce voilier, enregistré au port de Thurø et<br />
propriété de l’armateur J.F. Henriksen, embouque le chenal <strong>du</strong> port<br />
<strong>du</strong> <strong>Tréport</strong> avec sa cargaison de glace dans le courant <strong>du</strong> mois de<br />
juillet 1921 où il est consigné chez Monsieur Gelée, courtier<br />
maritime, au nom de l’armement Calamel. A la lecture des registres<br />
tenus par le consignataire, il semblerait que cette cargaison ait été<br />
débarquée au port maritime d’Eu : en effet des taxes de pilotage d’Eu<br />
au <strong>Tréport</strong> et de passage au canal ont été prélevées ; on peut penser<br />
que cette glace ait été stockée dans les glacières <strong>du</strong> château d’Eu<br />
construites par le roi Louis-Philippe.<br />
L’équipage de 6 à 7 hommes, étant donné la nature pénible et<br />
désagréable de ce travail, peu goûté par les dockers locaux,<br />
décharge lui-même le voilier. Sous les prélarts et les panneaux de<br />
cale, la partie supérieure de la cargaison a déjà fon<strong>du</strong> et les blocs se<br />
trouvent ainsi recollés les uns aux autres. Deux hommes dans la cale<br />
fixent les blocs aux crocs <strong>du</strong> cartahu ; la glace est pesée sur le navire<br />
par un peseur juré en présence de l’officier <strong>du</strong> bord qui reçoit les<br />
L’armateur Calamel possédait plusieurs bateaux<br />
Une facture datée <strong>du</strong> 17 Avril 1931 au nom de Calamel<br />
Histoire<br />
blocs sur le pont, contrôle et enregistre les opérations ; puis les<br />
blocs glissent sur une gouttière en bois pour être chargé sur un<br />
chariot.<br />
Bien que, depuis 1920, la glace in<strong>du</strong>strielle pro<strong>du</strong>ite par les<br />
Glacières de l’Alimentation Dieppoise soit meilleure marché (la glace<br />
norvégienne coûte 240 Francs la tonne alors que la glace in<strong>du</strong>strielle<br />
ne revient qu’à 93 Francs la tonne), trois autres navires livreront de<br />
la glace de Norvège au <strong>Tréport</strong> pour l’armement Calamel au cours de<br />
l’année 1921.<br />
Quittant le <strong>Tréport</strong> à la fin <strong>du</strong> mois de juillet 1921 sur 25 tonneaux<br />
de lest, probablement <strong>du</strong> galet, la goëlette «Concordia» sera per<strong>du</strong>e<br />
en mer le 25 novembre 1925 après s’être échouée sur le Liverpool<br />
Sand au cours d’une traversée entre Gåvle (Suède) et Garston Dock<br />
près de Liverpool.<br />
Jérôme MAES<br />
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