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Bulletin 52.pdf - Ville du Tréport

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UNE RENTRÉE<br />

SANS PLEURS<br />

LES TRAVAUX<br />

DU FUNICULAIRE<br />

DANS LEUR PHASE<br />

ACTIVE<br />

LES GENS D’ICI<br />

LE LIEUTENANT<br />

BRUNO RICQUART


Prest’Action - Agence de Haute-Normandie - 02 35 66 03 10<br />

A fond le champignon à la bibliothèque<br />

Bottes, panier, bâton, couteau, après les explications de Danièle Venel autour de l’exposition <strong>du</strong> muséum de Rouen actuellement visible<br />

à la bibliothèque, les élèves de l’école élémentaire savent dorénavant s’équiper pour aller cueillir des champignons dans les bois. Encore<br />

faut-il ramasser les bons, les comestibles, les digérables, et savoir dédaigner les plus beaux, souvent toxiques et même parfois mortels.<br />

Bien sûr une girolle, un cèpe, une morille, ne se refusent pas dans une omelette ou dans la sauce qui accompagne le bourguignon ou le<br />

lapin chasseur. Ni d’ailleurs un rosé des près que l’on trouve facilement dans les champs autour des trois villes sœurs. Les enfants, plutôt<br />

intéressés, ont ainsi pu admirer le bolet orangé, le bolet des peupliers, le tramète polypore bossu, la vesse de loup perlée, champignons<br />

cueillis à leur attention dans la forêt d’Eu par René et Michel, bénévoles à la bibliothèque municipale.<br />

2<br />

Carrosserie<br />

Eudoise<br />

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Route de Mers - 76260 EU<br />

Tél. 0235861144 - Fax 0235502946<br />

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Fax : 02 35 50 04 44<br />

Régie exclusive des publications<br />

municipales<br />

Tél. 02 35 66 03 10<br />

Une exposition à la bibliothèque sur les champignons visitée par tous les élèves de l’école élémentaire


Page 3<br />

Editorial<br />

par Alain Longuent,<br />

maire <strong>du</strong> <strong>Tréport</strong><br />

Page 4<br />

Repères<br />

Les permanences des Élus<br />

Page 5<br />

Regards<br />

Une rentrée sans pleurs<br />

Page 6<br />

Travaux<br />

Les travaux <strong>du</strong> funiculaire<br />

dans leur phase active<br />

Page 7<br />

Dans la ville<br />

De la pierre de lave<br />

pour signaler les sites<br />

et les monuments<br />

Page 8<br />

Dans la ville<br />

Les coulisses<br />

des feux d’artifice<br />

Page 9<br />

Dans la ville<br />

Le musée de la poupée<br />

ouvre ses portes<br />

Page 10<br />

Dans la ville<br />

David Le Carrou<br />

en mini transat<br />

Page 11<br />

É<strong>du</strong>cation<br />

Les parents invités à donner<br />

leur avis sur le fonctionnement<br />

des centres de loisirs<br />

Page 12<br />

Sports<br />

La neuvième symphonie<br />

de Mickaël Deldycke<br />

Page 13<br />

Les gens d’ici<br />

Le lieutenant Bruno Ricquart<br />

Page 14<br />

Loisirs<br />

La ballade des estivants<br />

avec Sandra<br />

Page 15<br />

Histoire<br />

«La glace de Norwège»<br />

Sommaire<br />

Madame, Monsieur,<br />

Il y a bien sûr plusieurs manières de dresser un bilan de la saison touristique, qui<br />

d’ailleurs en ce qui concerne notre ville a tendance à couvrir une période qui va bien audelà<br />

des mois d’été.<br />

Malgré une ambiance morose relevée le long <strong>du</strong> littoral, Le <strong>Tréport</strong> garde son attrait<br />

dans un paysage qui a souffert. Je constate à ce propos que le casino, par exemple, a<br />

réalisé une bonne saison et que les restaurateurs sont relativement satisfaits. Quant à la<br />

fréquentation de notre ville tous les indicateurs indiquent une hausse sensible : plus 5 %<br />

au camping et plus 9 % d’occupation sur l’aire des camping-cars. Dans tous les cas ce<br />

constat renforce singulièrement la pertinence de la remise en route <strong>du</strong> funiculaire prévue<br />

en juin 2006.<br />

Toutes les analyses démontrent aujourd’hui que les estivants restent moins<br />

longtemps et dépensent moins. D’où les commentaires pas toujours bien intentionnés sur<br />

les conséquences de la ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> temps de travail qui inciteraient les salariés à<br />

concevoir leurs loisirs autrement. Je pense, pour ma part, que la cause essentielle de ce<br />

phénomène bien réel tient surtout à la baisse <strong>du</strong> pouvoir d’achat et à la précarité de<br />

l’emploi <strong>du</strong>rement ressenties ces dernières années par la majorité des familles. Force est<br />

bien de constater que les mauvais coups pleuvent toujours sur les mêmes à l’image de la<br />

mise en place par ordonnance d’un nouveau type d’emploi d’une <strong>du</strong>rée indéterminée qui<br />

constitue un sacré coup de canif dans le code <strong>du</strong> travail.<br />

Autre exemple, tout l’été les prix ont asséché le porte-monnaie des familles déjà<br />

amaigri par la hausse de l’essence, <strong>du</strong> fioul, et le blocage des salaires.<br />

«Il faut rompre avec le modèle social français» clame Nicolas Sarkozy. «La rupture,<br />

nous sommes en train de la faire» lui rétorque son premier ministre. Sinistre compétition.<br />

Il n’y a décidément rien à attendre de ce côté-là pour les salariés. La seule voie qui<br />

vaille est celle de la résistance pour combattre pied à pied toutes les mesures antisociales<br />

et construire enfin une vraie politique de gauche qui favorise le travail et non le capital.<br />

S’il n’y a pas la volonté d’un véritable relèvement des salaires dans le privé et dans<br />

le public, s’il n’y a pas une stabilité de l’emploi avec une progression de carrière, il ne<br />

pourra y avoir de relance et les estivants continueront à écourter leurs vacances et à<br />

dépenser de moins en moins.<br />

Notre ville, dans ce contexte, le bilan de la saison estivale le démontre, s’en sort<br />

plutôt bien. La mise en valeur de ses atouts avec les chantiers en cours devrait confirmer<br />

cette tendance.<br />

Votre Maire<br />

Alain Longuent<br />

Éditorial<br />

3


Repères<br />

4<br />

Une commémoration<br />

pas seulement symbolique<br />

La cérémonie marquant le soixante et<br />

unième anniversaire de la libération de la<br />

ville n’a pas failli à la tradition :<br />

rassemblement au musoir, dépôt de<br />

gerbes dans la cour de récréation de<br />

l’école élémentaire rappelant que le jeune<br />

instituteur Paul Moreau fut fusillé pour<br />

fait de résistance, monument aux morts et<br />

retour à la mairie.<br />

Cette cérémonie à laquelle participe<br />

toujours assidûment les représentants<br />

officiels, notamment les élus, les sapeurspompiers<br />

et la gendarmerie, a été assez<br />

peu suivie par le public, mais elle reste<br />

importante, ce que n’a pas manqué de<br />

rappeler le maire Alain Longuent :<br />

«L’actualité récente est là pour nous<br />

rappeler que obscurantisme et<br />

fondamentalisme peuvent encore faire<br />

basculer notre monde dans l’horreur et la<br />

barbarie».<br />

Un cène au forum<br />

Henri Lallemand peint en jouant avec les<br />

tableaux des grands maîtres. Sa drôle de<br />

cène, par exemple, avec de drôles<br />

d’apôtres à l’image de Lautrec, de Picasso,<br />

de Pissarro, de Gauguin, de Van Gogh, et<br />

de Dürer en Christ, servis par une femme,<br />

n’a aucune chance de figurer sur un<br />

panneau publicitaire. Mais l’homme n’a<br />

pas suivi l’actualité et n’en a cure.<br />

Surprenant et original, le peintre croque<br />

visiblement avec autant de facilité les<br />

paysages, les portraits, la vente aux<br />

enchères <strong>du</strong> déjeuner sur l’herbe et Marie<br />

Laure au lit.<br />

Son style, très figuratif, mérite le coup<br />

d’œil et le détour. D’autant qu’il a créé<br />

des étiquettes pour des bouteilles de vin<br />

<strong>du</strong> Médoc et <strong>du</strong> Languedoc avec une belle<br />

devise «Sans artiste le monde serait bien<br />

plus triste».<br />

Vague orientale<br />

L’association «Vague Orientale» propose<br />

des cours de danse tous les mardis de<br />

17h30 à 19h30 et tous les mercredis de<br />

18h30 à 19h30.<br />

Renseignements :<br />

Karima Lavoine 02 35 84 35 46<br />

Permanence des Elus<br />

Alain LONGUENT, Maire : un samedi sur deux de 9h à 11h<br />

Yves BOULLY, (voirie, éclairage public, or<strong>du</strong>res ménagères,<br />

assainissement, circulation) : sur rendez-vous<br />

Jean-Jacques LOUVEL,<br />

(é<strong>du</strong>cation, temps libre, jeunes et familles)<br />

le mercredi de 15h à 17h<br />

Michel BILON,<br />

(environnement, marché, commerce, cadre de vie)<br />

sur rendez-vous<br />

Régis BOULENGER, (sports, infrastructures sportives)<br />

tous les jours de 11h30 à 12h<br />

Philippe VERMEERSCH,<br />

(urbanisme, bâtiments communaux, travaux)<br />

sur rendez-vous<br />

Marguerite PASIN,<br />

(culture, bibliothèque, fêtes et cérémonies)<br />

le mercredi matin sur rendez-vous<br />

Claude HUC, (développement touristique, sécurité et secours,<br />

camping, plage, piscine) : sur rendez-vous<br />

Arlette EL-AMRI, (affaires sociales, personnes âgées,<br />

maison de retraite, logement) : le jeudi de 9h30 à 12h<br />

Jean GARRAUD, Conseiller Général : le jeudi de 9 h à 11 h<br />

Etat Civil <strong>du</strong> 28 Juillet au 9 Septembre 2005<br />

NAISSANCES<br />

Kevin Jallet<br />

Nolan El Amari<br />

Axel Marcassin<br />

Matys Benoit<br />

Léo Colleatte<br />

Lana Chovet<br />

Enola Bourdin<br />

Joey Boucher<br />

Mickaël Roix<br />

Lily Jolly<br />

Léo Benoist<br />

Alexis Bonnet-Cheron<br />

BAPTÊME CIVIL<br />

Lylou Denis le 6 août<br />

Linsay Drouet le 20 août<br />

MARIAGES<br />

Sophie Plouard et Jérôme Lasnier le 30 juillet<br />

Marie-Christine Samson et Gérard Campion le 30 juillet<br />

Michèle Gossart et Jean-Michel Caron le 13 août<br />

Laétitia Rohaut et Youssef Loukily le 20 août<br />

Maryse Painsec et François Maclaire le 20 août<br />

Catherine Petit et Owens Jonathan le 20 août<br />

Nathalie Duchossoy et Eddie Montpeyroux le 3 septembre<br />

Mélanie Lavacry et Gérald Delgove le 10 septembre<br />

Michèle Lefebvre et Willy Carel le 10 septembre<br />

DECES<br />

Monique Recoules<br />

Jacques Decagny<br />

Brice Jovelin<br />

Bernadette Foire née Carbonnier<br />

Marguerite Gillard née Moisson<br />

Bernard Margollé<br />

Marcelle Royère née Giraud<br />

Marie Sageot née Rosant<br />

Janine Savelon née Deschamps<br />

DÉCHETTERIE<br />

DU TRÉPORT<br />

02 35 50 88 63<br />

La déchetterie permet le<br />

dépôt dans des containers<br />

spécialisés des déchets<br />

suivants :<br />

- Papiers et cartons<br />

- Verre<br />

- Déchets verts<br />

- Ferrailles<br />

- Gravats<br />

- Huiles moteurs usagées<br />

- Batteries et piles<br />

- Pneus de voitures<br />

Ce service est gratuit pour les<br />

habitants <strong>du</strong> <strong>Tréport</strong>, sur<br />

présentation d’un justificatif<br />

de domicile.<br />

HORAIRES D’ÉTÉ<br />

(<strong>du</strong> 1 er Avril au 31 Octobre)<br />

Lundi : 9 H 00 – 12 H 00<br />

13 H 00 – 18 H 00<br />

Mardi : 9 H 00 - 12 H 00<br />

Mercredi : 9 H 00 - 12 H 00<br />

13 H 30 - 18 H 00<br />

Jeudi : 9 H 00 - 12 H 00<br />

Vendredi : 13 H 30 - 18 H 00<br />

Samedi : 9 H 00 – 12 H 00<br />

13 H 30 – 18 H 00<br />

Adresse de la Mairie :<br />

B.P. n°1<br />

Rue F. Mitterrand<br />

76470 LE TRÉPORT<br />

Tél. (standard) :<br />

02 35 50 55 20<br />

Fax mairie :<br />

02 35 50 55 38<br />

E-mail de la mairie :<br />

<strong>Ville</strong>.Le.treport@wanadoo.fr<br />

Site internet<br />

de la commune :<br />

http://www.ville-le-treport.fr<br />

LE TRÉPORT MAGAZINE<br />

Rédaction / Photos :<br />

Service Communication<br />

Jacky MAUSSION<br />

Hôtel de <strong>Ville</strong><br />

BP 1<br />

76470 LE TRÉPORT<br />

Composition / Impression<br />

Imprimerie ICH<br />

Régie Publicitaire<br />

exclusive<br />

Prest’action<br />

02 35 66 03 10<br />

Distribué par la Poste


Une rentrée sans pleurs<br />

Avec quinze classes pour 347 élèves de la seule école élémentaire de<br />

la ville, soit sensiblement le même nombre que la rentrée<br />

précédente, Roger Machu le directeur de LDM (école Ledré Delmet<br />

Moreau) a organisé sa rentrée dans les règles de l’art : accueil des<br />

enfants dans la cour de récréation avec les parents, appel, en rang<br />

par deux et entrée dans la classe afin de passer rapidement aux<br />

choses sérieuses.<br />

La moyenne <strong>du</strong> nombre des élèves par classe s’échelonne entre 23 et<br />

25 avec une classe d’intégration réservée à une dizaine d’élèves en<br />

difficulté. Au titre des nouveautés une évaluation sera effectuée à<br />

partir des classes de CE1 au cours de l’année scolaire. La loi <strong>du</strong> 26<br />

avril 2005 faisant obligation de l’apprentissage de la Marseillaise ne<br />

prend pas de cours le directeur de l’école : «On l’apprenait déjà. Cette<br />

obligation fait partie des instructions officielles de l’E<strong>du</strong>cation<br />

Nationale. Tous les enseignants ne connaissent pas les couplets, mais<br />

ce n’est pas un problème, chacun aura dans sa classe les paroles et la<br />

musique».<br />

Quant aux nouveaux emplois annoncés par le gouvernement, Roger<br />

Machu se fait prudent : «Il faut attendre les décrets d’application. Ils<br />

seront sûrement recrutés par l’ANPE, je ne les attends pas avant<br />

janvier».<br />

L’école maternelle Nestor Bréart installée dans le quartier des<br />

Terrasses a accueilli pour sa part 108 élèves répartis dans quatre<br />

classes. «Notre capacité est de 120, nous n’avons donc pas de liste<br />

d’attente et nous reprenons avec la même équipe» nous a précisé<br />

Gabrielle Thomire, la directrice de l’école. Pas de liste d’attente<br />

également à l’école maternelle Pierre Brosselette située à proximité<br />

de la place de l’église Saint-Jacques : «Nous avons quatre<br />

enseignantes pour 114 élèves et la rentrée s’est effectuée presque sans<br />

pleurs» a commenté Véronique Gest la directrice.<br />

En rang par deux avant de rentrer dans la classe<br />

Déjà très motivés<br />

Prêts pour une nouvelle rentrée<br />

Un dernier au revoir<br />

Tout le monde est dorénavant en place<br />

Regards<br />

5


Travaux<br />

6<br />

Les travaux <strong>du</strong> funiculaire dans leur phase active<br />

Les travaux de la remise en route <strong>du</strong> funiculaire viennent d’entrer dans leur phase active avec l’installation des parkings aérien<br />

et souterrain en haut de la falaise.<br />

Quasiment jour pour jour après le<br />

délai d’un mois imposé aux<br />

entreprises lors de la première<br />

réunion de chantier, les pelleteuses<br />

ont pris position sur le haut de la<br />

falaise afin d’engager les travaux<br />

d’assainissement et de terrassement,<br />

première phase de la remise en route<br />

<strong>du</strong> funiculaire prévue pour juin 2006.<br />

Le paysage, d’ores et déjà, sur la<br />

route <strong>du</strong> littoral qui mène à Mesnil-<br />

Val et à Criel se modifie. Bien sûr la<br />

route est barrée d’autant que<br />

l’aménagement <strong>du</strong> parking aérien<br />

nécessite 20 000 mètres cubes de<br />

terrassement. Ensuite ce sera, dès les<br />

prochains jours, le creusement <strong>du</strong><br />

parking souterrain.<br />

Ce premier chapitre, suite aux travaux<br />

spectaculaires de consolidation de la<br />

falaise et <strong>du</strong> nettoyage <strong>du</strong> tunnel,<br />

marque vraiment l’entrée en piste des<br />

entreprises qui vont se relayer <strong>du</strong>rant<br />

dix mois. «EBTP Lhotellier» ouvre le<br />

feu avec l’assainissement et le<br />

terrassement. «Quille» va suivre<br />

rapidement pour installer le bâtiment<br />

de la gare haute. Au total ces<br />

nouvelles places de parking sur les<br />

terrasses représentent 258<br />

emplacements en surface et 212<br />

emplacements en souterrain.<br />

L’aménagement des deux tunnels et le<br />

dimensionnement des gares (haute et<br />

basse) sont prévus pour un débit<br />

maximum de 330 personnes par cabine<br />

et par heure, soit 660 personnes<br />

lorsque les deux cabines tourneront à<br />

plein régime.<br />

Au moment où stationner au <strong>Tréport</strong><br />

relève des coulisses de l’exploit,<br />

surtout en cette période estivale, la<br />

Le calvaire avait été monté aux Terrasses en 1948<br />

En haut de la falaise les constructions des parkings aérien et souterrain ainsi que la gare haute<br />

ont débuté avec les travaux d’assainissement et de terrassement<br />

possibilité de se garer en haut de la<br />

falaise et de prendre le funiculaire<br />

pour se rendre sur les quais et sur la<br />

plage devrait être une réalité en 2006.<br />

Autre modification et de taille, si le<br />

funiculaire sera gratuit le<br />

stationnement par contre sera payant.<br />

La politique de la ville dans ce<br />

domaine, exprimée à maintes reprises<br />

par le maire Alain Longuent, vise à<br />

rendre aux piétons l’esplanade et les<br />

abords <strong>du</strong> port et de la plage. D’où<br />

l’installation d’un système dissuasif,<br />

plus les automobilistes se gareront<br />

loin <strong>du</strong> centre ville et moins ils<br />

paieront de droit de stationnement.<br />

Bien sûr il sera toujours possible de se<br />

garer place de la Poissonnerie, lieu<br />

central pour accéder rapidement aux<br />

commerces et aux restaurants. Le<br />

nouvel aménagement prévoit 163<br />

emplacements auxquels s’ajouteront<br />

95 autres emplacements place de la<br />

Batterie, 57 le long des quais et 28<br />

face aux boutiques.<br />

Les travaux de la remise en route <strong>du</strong><br />

funiculaire avec l’installation des<br />

parkings en haut de la falaise entrent<br />

dans la phase active. Le voyage<br />

inaugural ouvrira à n’en point douter<br />

une nouvelle page de l’histoire de la<br />

ville et de la région.<br />

Sur l’emprise <strong>du</strong> chantier, le calvaire a été retiré.<br />

Il va faire l’objet d’une restauration et reprendre sa place dès la fin des travaux


De la pierre de lave pour signaler les sites et les monuments<br />

Treize plaques en pierre de lave,<br />

comportant un texte en Français et en<br />

Anglais, la repro<strong>du</strong>ction d’un tableau<br />

ou d’une photo, vont illustrer<br />

dorénavant les sites historiques et les<br />

monuments de la ville.<br />

Sur un pupitre ou apposées sur un mur<br />

des plaques vont dorénavant décrire dans<br />

le détail l’histoire d’un monument de la<br />

ville. Michel Bilon, adjoint à<br />

l’environnement tenait à cette<br />

signalisation des sites historiques : «Le<br />

circuit touristique reliant la place Notre<br />

Dame à la place de l’église, achevé en<br />

2001, avait été pourvu de plaques en<br />

faïence de Desvres. Nous avons pensé qu’il<br />

serait intéressant d’étendre ce circuit aux<br />

sites et aux monuments extérieurs au<br />

parcours touristique». La commission<br />

municipale présidée par Michel Bilon<br />

s’est donc mise au travail et a recensé les<br />

treize sites qui relatent mille ans<br />

d’histoire de la cité. La première plaque<br />

dévoile ainsi la fondation de l’abbaye en<br />

1030 et le voyage dans le temps se<br />

termine devant les fresques peintes en<br />

2001 à proximité <strong>du</strong> musée <strong>du</strong> vieux<br />

<strong>Tréport</strong>. Ainsi les touristes, mais pas<br />

seulement, pourront découvrir avec un<br />

regard différent la croix de pierre, le<br />

cimetière <strong>du</strong> Mont-Huon, le presbytère, le<br />

calvaire des Terrasses, le cimetière<br />

militaire, la chapelle Saint Julien, l’église<br />

Saint-Jacques, l’ancien hôtel de ville, la<br />

vierge de la place Notre Dame, le calvaire<br />

des marins et l’emprise de l’abbaye Saint-<br />

Michel.<br />

Le support de cette signalisation est<br />

particulièrement soigné. En pierre de lave<br />

de la région de Volvic la surface émaillée<br />

insensible aux graffitis lui donne un<br />

aspect de vieille faïence.<br />

Suivant l’importance <strong>du</strong> monument le<br />

support se décline en deux dimensions de<br />

35 sur 40 et de 40 sur 60 centimètres. Sur<br />

chacun d’entre eux on y trouve les<br />

armoiries de la ville, un texte en Français<br />

et en Anglais illustrés par la repro<strong>du</strong>ction<br />

d’un tableau ou d’une photo. Ces plaques<br />

signalétiques ont été réalisées par la<br />

société «Intersignal – Séri Publicité» qui a<br />

d’ailleurs déjà travaillé dans notre région<br />

en équipant sensiblement de la même<br />

façon le circuit <strong>du</strong> patrimoine de Saint-<br />

Valéry-sur-Somme.<br />

Les textes et les illustrations, extraits de<br />

plusieurs ouvrages, ont été choisis par les<br />

membres de la commission municipale.<br />

Donner des couleurs aux galets<br />

Un concours très prisé<br />

Dans la ville<br />

Le Maire, Alain Longuent et son adjoint, Michel Bilon ont présenté la nouvelle signalisation des sites et des monuments<br />

Même si les historiens locaux ont été mis<br />

à contribution, la mise en harmonie de<br />

toutes ces plaques a demandé plusieurs<br />

mois de travail.<br />

«Ces plaques relient le passé au présent,<br />

elles correspondent à un besoin<br />

d’authenticité à l’exemple de la remise en<br />

route <strong>du</strong> funiculaire» a souligné pour sa<br />

part le maire Alain Longuent qui a<br />

précisé : «Avec les chantiers actuellement<br />

en cours dans la ville nous allons souffrir<br />

quelques mois, mais c’est le prix à payer<br />

pour le développement de notre station.<br />

L’enjeu est tel pour le tourisme et l’emploi<br />

que cela en vaut la peine».<br />

Le concours des galets peints organisé par l’office <strong>du</strong><br />

tourisme a réuni cette année trente-deux enfants de 6 à 12<br />

ans venus exercer leur talent sur le célèbre caillou. Invités<br />

à laisser leur imagination s’exercer, ils ont choisi le plus<br />

souvent le bleu, couleur dominante <strong>du</strong> ciel et de la mer pour<br />

masquer le gris <strong>du</strong> galet. Le jury composé de deux bénévoles<br />

de l’office <strong>du</strong> tourisme et d’animatrices <strong>du</strong> centre de loisirs<br />

«Calamel», à l’issue d’une courte délibération, a décidé de<br />

donner le premier prix à Anne-Louise Ginfray dans la<br />

catégorie des 6 à 9 ans et à Laura King dans la catégorie des<br />

10 à 12 ans. Mais tous sont repartis avec de fabuleux<br />

cadeaux et bien sûr avec un galet peint qui rappellera<br />

longtemps la plage <strong>du</strong> <strong>Tréport</strong>.<br />

Après ce concours des galets peints celui des châteaux de<br />

sable eu lieu le 17 août et celui des fameux objets flottants<br />

non identifiés qui ne flottent que très rarement le 23 août.<br />

7


Dans la ville<br />

Les coulisses des feux d’artifice<br />

Tirer un feu d’artifice est une affaire de spécialistes. Les artificiers de la société Festival qui tirent<br />

quasiment tous les feux <strong>du</strong> <strong>Tréport</strong> et de la baie de Somme vivent aussi une passion.<br />

De mai à septembre, lorsque le ciel<br />

s’embrase le soir, les artificiers ne sont pas<br />

très loin. Lorsqu’ils viennent au <strong>Tréport</strong><br />

«Les peintres <strong>du</strong> ciel» comme ils se<br />

définissent eux-mêmes sur leur tee-shirt<br />

installent en trois heures le dispositif de la<br />

«belle bleue» qui illumine le port en un<br />

éclair et le «bouquet» qui claque comme un<br />

bombardement. Le vocabulaire des<br />

artificiers s’apparente d’ailleurs, au moment<br />

de l’installation, au langage militaire.<br />

Batteries de mortier, bombes et fusées sont<br />

évoquées mais le soir venu la poésie<br />

reprend ses droits avec «la pluie d’argent»,<br />

«L’étoile de mer » ou encore « Les perles de<br />

corail».<br />

Devenir artificier ne s’improvise pas. C’est<br />

bien connu il ne faut pas jouer avec le feu<br />

d’autant que la charge maximum de poudre<br />

peut atteindre au maximum 35 kg avec des<br />

bombes d’un diamètre de 100 millimètres.<br />

Une partie d’entre eux est issu des rangs de<br />

l’armée, les autres peuvent très bien être<br />

représentant de commerce, cadre, employé<br />

ou patron. Leur prestation est en effet<br />

rémunérée mais la saison est trop courte<br />

pour en faire une profession à part entière.<br />

Après une formation et l’expérience aidant<br />

ils apposent leur griffe sur leur feu.<br />

«Certaines personnes suivent les feux comme<br />

d’autres la tournée d’un orchestre. Ils<br />

arrivent à déterminer quelle société tire le feu<br />

et même parfois ils sont en mesure<br />

d’identifier un artificier» assure Gérard<br />

Duperron, directeur de la société Carnaval,<br />

qui intervient quasiment sur tous les feux<br />

tirés dans la baie de Somme.<br />

Les conditions météorologiques jouent<br />

évidemment un rôle déterminant. «Avec les<br />

bombes il n’y a pas de problème, elles sont<br />

assez puissantes pour monter face au vent, le<br />

8<br />

Installation de bombes de fusées pour le feu d’artifice commun aux villes <strong>du</strong> <strong>Tréport</strong> et de Mers<br />

souci vient de ce qui peut éclater près <strong>du</strong> sol.<br />

S’il y a trop de vent, on ne tire pas» affirme<br />

Bruno Stalin l’un des artificiers présent au<br />

<strong>Tréport</strong>. La sécurité reste l’un des soucis<br />

majeurs des organisateurs. «On n’est jamais<br />

à l’abri, le risque zéro n’existe pas, un<br />

accident peut arriver à tout le monde»,<br />

Gérard Duperron explique toutefois que les<br />

problèmes surviennent le plus souvent lors<br />

de feux tirés par des particuliers avec des<br />

fusées achetées dans certains magasins non<br />

professionnels qui à ce titre ne font pas<br />

l’objet de contrôles . Vendre des feux<br />

d’artifice à des mineurs reste interdit,<br />

Gérard Duperron souhaite d’ailleurs que le<br />

législateur examine ce problème avec<br />

attention.<br />

Le feu d’artifice demeure un spectacle très<br />

prisé, indissociable de la fête Nationale ou<br />

de la kermesse <strong>du</strong> village. Son coût ? Il varie<br />

selon l’importance des fusées et des<br />

compositions imaginées par les artificiers.<br />

Un feu d’artifice, par exemple, comme celui<br />

qui est commun aux villes <strong>du</strong> <strong>Tréport</strong> et de<br />

Mers, qui <strong>du</strong>re vingt minutes, revient à<br />

22 000 euros. Un prix de revient, somme<br />

toute, pas très éloigné de la programmation<br />

d’un spectacle de qualité.<br />

Des noces en or pour Paulette et Emile Marquis<br />

Paulette et Emile Marquis ont dit oui une seconde fois cinquante et un an après leur mariage<br />

Une fois n’est pas coutume, Paulette et Emile Marquis ont fêté<br />

leurs noces d’or cinquante et un ans après avoir dit oui une<br />

première fois le 31 juillet 1954 à la mairie de Rouen. Monteur en<br />

chauffage central dans des entreprises <strong>du</strong> bâtiment, Emile<br />

Marquis a travaillé ensuite vingt ans à l’usine Saint-Gobain<br />

Desjonquères. Son épouse, après avoir exercé la profession de<br />

vendeuse, est devenue très vite selon la formule consacrée<br />

«femme au foyer» afin de s’occuper des cinq enfants. Le travail<br />

dans ces conditions ne manquait pas, et les époux d’ailleurs en<br />

gardent de bons souvenirs émaillés d’anecdotes qui participent à<br />

fonder les liens familiaux.<br />

Les enfants, les treize petits-enfants et l’arrière-petit-fils, les<br />

amis, tout ce petit monde s’est retrouvé à la mairie <strong>du</strong> <strong>Tréport</strong><br />

pour entourer de leur affection Paulette et Emile Marquis qui ont<br />

dit oui une seconde fois sans la moindre hésitation.


Le musée de la poupée ouvre ses portes<br />

Au cœur <strong>du</strong> quartier historique de la ville, à<br />

proximité de la place Notre Dame, les poupées<br />

de Blandine s’affichent désormais dans une<br />

superbe vitrine. L’idée de Blandine Alix et de<br />

son coach Jean-Pierre Louchel, à l’origine était<br />

de repro<strong>du</strong>ire à l’identique le célèbre magasin<br />

de jouets parisien «Le nain bleu» en y installant<br />

un musée de la poupée artistique et<br />

contemporaine. Mais les banques ne l’ont pas<br />

enten<strong>du</strong> de cette oreille. Elles ont conditionné<br />

leur mise à disposition de crédits pour financer<br />

le projet à l’installation d’une surface<br />

commerciale. Le rez de chaussée est donc<br />

réservé à la vente et le premier étage à une<br />

exposition de poupées mannequins, le tout sur<br />

une surface de 120 mètres carrés. La vitrine,<br />

quant à elle, fait plutôt penser à la «vie en<br />

rose» qu’au «nain bleu».<br />

«Pour l’essentiel, nous exposons des poupées<br />

américaines de type Barbie et Tyler. Toutes sont<br />

habillées par les plus grands couturiers». Jean-<br />

Pierre Louchel, ancien officier de la marine<br />

nationale, spécialiste des radars, a décidé de<br />

vivre sa retraite avec les plus belles poupées :<br />

«En 1945, pour relancer la mode, les défilés<br />

étaient organisés avec des mannequins<br />

miniatures. Les Américains continuent, de telles<br />

manifestations rencontrent outre atlantique<br />

beaucoup de succès». Il est vrai que Marlène<br />

Dietrich, Jackie Kennedy, Gréta Garbo ou encore<br />

Marylin Monroe ont sacrément fière allure en<br />

poupée. Elles côtoient Catherine Deneuve et<br />

d’autres stars, avec pour l’invitation au rêve des<br />

robes de mariées qui peuvent à l’occasion<br />

donner des idées.<br />

Blandine Alix et Jean-Pierre Louchel promettent<br />

de présenter régulièrement une nouvelle<br />

exposition. Cet hiver, par exemple, la poupée<br />

«corolle» sera à l’honneur et l’un de ses<br />

créateurs, Pierre Durdilly, viendra faire une<br />

conférence.<br />

Ce nouveau magasin intégrant un musée de la<br />

poupée devrait intéresser les estivants et bien<br />

sûr la population locale. D’autant qu’un tel lieu<br />

n’est pas très commun. Le musée de Paris, à<br />

proximité de Beaubourg, présente des poupées<br />

anciennes jusqu’à la période des années<br />

soixante, celui de Fleury la Forêt des poupées<br />

porcelaines de 1830 à 1920, mais aucun<br />

n’expose la poupée conçue par les artistes de<br />

Evénement<br />

Le musée de la poupée contemporaine est devenu une réalité. Le monde de Blandine permet d’admirer les<br />

œuvres conçues par les artistes de notre époque.<br />

La beauté et…<br />

Les vitrines <strong>du</strong> musée et de biens belles surprises<br />

Les poupées très expressives de Blandine<br />

notre époque. «Les poupées portent la marque<br />

de leur fabriquant. Les auteurs et artistes qui les<br />

concevaient sont restés dans l’anonymat.<br />

Aujourd’hui, la poupée contemporaine est<br />

indissociable de son créateur» souligne Jean-<br />

Pierre Louchel.<br />

Barbie porte bien, décidément, ses quarantecinq<br />

ans. Et pourtant elle n’est pas très<br />

représentative de la femme. Des chercheurs se<br />

sont amusés à démontrer que la finesse de son<br />

bassin ne lui permettrait en aucun cas de mettre<br />

un enfant au monde.<br />

Peu importe, le monde de Blandine est<br />

chaleureux. La porte <strong>du</strong> magasin franchie, on<br />

baigne dans un espace romantique où il est<br />

possible de se procurer un certain nombre de<br />

pro<strong>du</strong>its dérivés, tels des accessoires<br />

miniatures, et des vêtements pour habiller<br />

toutes ces demoiselles. Bientôt, pour prévenir<br />

les incivilités, sait-on jamais, on pourra lire ces<br />

mots sur un écriteau : «Qui vole une poupée vole<br />

un rêve».<br />

… la fantaisie<br />

9


Dans la ville<br />

David Le Carrou en mini transat<br />

Le jeune skipper David Le Carrou,<br />

sélectionné pour prendre le départ<br />

de la Mini Transat le 17 septembre,<br />

à 17 h 17, à la Rochelle représente<br />

le <strong>Tréport</strong> et des sponsors picards.<br />

David Le Carrou a pris le départ de la<br />

Mini Transat le 17 septembre, à 17h17,<br />

à la Rochelle. Pour le jeune skipper, qui<br />

porte les couleurs de la ville <strong>du</strong> <strong>Tréport</strong><br />

ainsi qu'un certain nombre de sponsors<br />

sans lesquels il n'aurait pas pu mener à<br />

bien son projet, c'est un soulagement.<br />

Même s'il se déclarait confiant, voire<br />

certain d'être sélectionné. Comme il le<br />

signale, il était positionné en bonne<br />

place sur la liste d'attente et il y a<br />

toujours des désistements avant le<br />

départ.<br />

II fait donc partie des 72 participants à<br />

quitter le port de la Rochelle pour<br />

Bahia, au Brésil, de l'autre côté de<br />

l'Atlantique. Sont engagés 40 bateaux<br />

prototypes et 32 de série, de 6,50<br />

mètres, qui doivent parcourir 4250<br />

milles nautiques, soit 7871 kilomètres<br />

de course en solitaire.<br />

Peu d'équipements électroniques<br />

sophistiqués à bord<br />

Tout comme lors des deux précédentes<br />

éditions, les concurrents ont mis<br />

d'abord le cap vers Puerto Calero<br />

(Lanzarote -Canaries) avant de couper<br />

l'équateur pour rallier les côtes <strong>du</strong><br />

Brésil. C'est une véritable aventure à<br />

laquelle s’est confronté David Le Carrou.<br />

Parcourir les 7871 km en solitaire sur un<br />

océan pas toujours très calme, voire<br />

même très dangereux, demande une<br />

solide formation ainsi qu'une excellente<br />

10<br />

préparation. C'est la raison d'être,<br />

d'ailleurs, des qualifications qui<br />

permettent de prendre les meilleurs.<br />

Ainsi, les organisateurs de la course ont<br />

fait suivre à tous les engagés un stage<br />

de survie. Il n'est pas question de<br />

s'inscrire dans une telle aventure sans<br />

au moins connaître les gestes qui<br />

peuvent sauver dans le cas où le voilier<br />

chavire ou est victime d'une collision.<br />

En prenant le départ à la Rochelle,<br />

David Le Carrou inscrit déjà son nom là<br />

où les Yves Parlier, Loïck et Bruno<br />

Peyron, Laurent et Yvan Bourgnon,<br />

Jean-Luc Van Den Heede, Thomas<br />

Coville, Isabelle Autissier, Ellen<br />

MacArthur, Catherine Chabaud, Bernard<br />

Stamm, Michel Desjoyeau l'ont déjà fait.<br />

Cette année, la course a été marquée<br />

par une importante représentation de<br />

coureurs étrangers : ils sont 16 marins<br />

de 11 nationalités différentes,<br />

représentant l'Espagne, l'Irlande, la<br />

Suisse, les États-Unis, la Belgique, la<br />

Grande-Bretagne, l'Italie, l’Autriche, la<br />

Slovénie, Singapour et la France. De<br />

même quatre femmes ont pris le départ<br />

aussi, dont une Singapourienne et trois<br />

Françaises.<br />

Loin des équipements électroniques et<br />

informatisés, les coureurs ont comme<br />

seules aides autorisées le système de<br />

positionnement par satellites (GPS), le<br />

pilote automatique et une girouetteanénomètre<br />

électronique. Pour le reste<br />

ils doivent écouter la radio pour faire<br />

les points météo, voire utiliser le<br />

sextant pour établir leur position. Un<br />

peu comme à l'ancienne.


«Les parents sont plus concernés que nous<br />

de l’é<strong>du</strong>cation de leur enfant. Il est donc<br />

souhaitable qu’ils nous disent ce qui va et<br />

ce qui ne va pas». Jean-Jacques Louvel<br />

l’adjoint à l’é<strong>du</strong>cation a tenu lors <strong>du</strong> bilan<br />

<strong>du</strong> fonctionnement des centres de loisirs à<br />

inviter les animatrices et les animateurs à<br />

ne pas s’endormir sur leurs lauriers :<br />

«Certes, nos centres fonctionnent bien<br />

mais nous ne sommes pas encore au top.<br />

Lors des séjours en mini camp, par<br />

exemple, il est nécessaire que chaque<br />

enfant y retrouve son compte. Même s’il est<br />

timide, il a sa personnalité. N’oubliez pas<br />

que pour les parents leur enfant est<br />

unique».<br />

Les centres de loisirs «Calamel» et<br />

«maternel» ont accueilli quotidiennement<br />

une moyenne de 450 enfants en juillet et<br />

300 enfants en août. Ces deux structures,<br />

les plus importantes de la région, font<br />

l’objet d’une attention particulière des<br />

élus. Ils représentent selon le maire Alain<br />

Longuent «un exemple de la politique<br />

sociale de la ville». Beaucoup d’enfants,<br />

en effet, ne partent pas en vacances, le<br />

centre aéré représente souvent une<br />

manière de compenser le besoin de<br />

changer d’air et de découvrir d’autres<br />

paysages. Bien sûr les centres accueillent<br />

des enfants issus des communes<br />

environnantes. «La collaboration au sein<br />

de la communauté de communes de Gros<br />

Jacques est à l’ordre <strong>du</strong> jour, mais nous<br />

sommes très attachés au développement de<br />

nos propres structures» a tenu à rappeler<br />

Alain Longuent.<br />

Enfants issus d’autres communes mais<br />

aussi enfants en vacances au <strong>Tréport</strong> dans<br />

Le bon goût de la musique ancienne<br />

Les ateliers de musique ancienne attirent des musiciens venus de toute l’Europe<br />

leur famille fréquentent assidûment les<br />

centres de loisirs. Pour Jean-Jacques<br />

Louvel «c’est le signe d’une bonne santé et<br />

un encouragement à poursuivre nos<br />

efforts».<br />

Ce partenariat avec les parents auquel<br />

l’adjoint tient tant se tra<strong>du</strong>it par des<br />

enquêtes de satisfaction. «Pas pour se<br />

faire mousser» précise Jean-Jacques<br />

Louvel «mais pour mesurer la manière dont<br />

les parents perçoivent notre travail. Il<br />

convient d’ailleurs, à ce propos, de revoir<br />

l’organisation des stages de voile. Au<br />

<strong>Tréport</strong> les enfants doivent mieux connaître<br />

le monde de la mer».<br />

Réussir un bon séjour en centre de loisirs<br />

E<strong>du</strong>cation<br />

Les parents invités à donner leur avis<br />

sur le fonctionnement des centres de loisirs<br />

Le bilan de l’activité des centres de loisirs indique que les vacances touchent à leur fin. Avec 450 enfants en juillet et 300<br />

enfants en août ils deviennent un élément indissociable de la politique sociale de la ville.<br />

L’ensemble des animatrices et animateurs des centres de loisirs “Calamel” et “Maternel” réunis avec les élus à l’heure <strong>du</strong> bilan<br />

nécessite de mobiliser un ensemble de<br />

compétences. La qualité des repas, par<br />

exemple, peut s’avérer déterminante pour<br />

privilégier un moment fort de convivialité.<br />

Nicole Filleau, la responsable de la<br />

cantine prépare chaque jour de quarante à<br />

cent-vingt pique-niques et peut servir en<br />

un temps record cent-soixante repas.<br />

Secondée par trois employées et une<br />

stagiaire, elle dirige sa petite affaire avec<br />

un soin particulier et met un point<br />

d’honneur à varier les menus. Maillon<br />

indispensable d’une vaste chaîne elle<br />

participe à sa manière à la qualité des<br />

vacances des enfants.<br />

Les ateliers de musique ancienne regroupent dans notre<br />

région <strong>du</strong>rant la période estivale une vingtaine de<br />

musiciens. «Il s’agit, pour l’essentiel, d’approfondir<br />

l’interprétation de la musique baroque, et bien sûr de<br />

donner quelques concerts». Jean-Pierre Menuge, virtuose<br />

de la flûte à bec, animateur des heures musicales de la<br />

Bresle, a choisi cette année le «goût français» et le «goût<br />

italien» au clavecin et à la viole pour l’église <strong>du</strong> <strong>Tréport</strong>,<br />

l’orgue pour la collégiale d’Eu et le théâtre <strong>du</strong> château,<br />

Bach pour l’église de Mers, et pour la première fois un<br />

concert «post-scriptum» à l’abbaye de Valloires.<br />

Cette incursion en terre Picarde devenait inévitable après<br />

le soutien <strong>du</strong> conseil régional et <strong>du</strong> conseil général. Les<br />

ateliers de musique ancienne, marginales il y a quelques<br />

années, attirent aujourd’hui des musiciens venus de<br />

Pologne, d’Angleterre et d’Allemagne.<br />

11


Sports<br />

La neuvième symphonie de Mickaël Deldycke<br />

Mickaël Deldycke a décroché pour la neuvième fois un titre de champion de France, cette fois-ci, en four cross VTT. Le vice<br />

champion <strong>du</strong> monde 2004 vise cette année le titre mondial.<br />

En décrochant son neuvième titre de<br />

champion de France, cette fois-ci en four<br />

cross VTT, Mickaël Deldycke devient le sportif<br />

le plus titré de la région. Et pourtant le<br />

licencié de l’AST cyclisme a bien failli passer<br />

à la trappe dès les qualifications : «Je n’ai<br />

pas compris, je ne mets pas en cause le<br />

chrono, mais tout de même me retrouver avec<br />

deux secondes de retard sur les meilleurs m’a<br />

énervé. J’étais vexé». Mickaël Deldycke pour<br />

la finale a donc <strong>du</strong> courir à l’extérieur dans<br />

une mauvaise grille, ce qui occultait<br />

singulièrement ses chances. Mais toujours,<br />

c’est dans la difficulté que le vrai champion<br />

se révèle. «J’ai serré les dents, j’ai pris un<br />

bon départ, si je n’avais pas réalisé un<br />

mauvais temps lors des qualifications, je ne<br />

serais peut-être pas une nouvelle fois<br />

champion de France».<br />

Mickaël Deldycke, vice champion <strong>du</strong> monde<br />

de four cross en 2004, se fixe comme<br />

objectif de décrocher le titre. Bien sûr la<br />

concurrence sera un peu plus rude qu’à<br />

Bourg d’Oison lors <strong>du</strong> championnat de<br />

France, mais la confiance règne dans son fan<br />

club d’autant que Mickaël a obtenu des<br />

résultats satisfaisants lors des manches de la<br />

coupe <strong>du</strong> monde. Pour Laurent Jacques, le<br />

président de l’AST cyclisme, il ne fait aucun<br />

doute que «la locomotive» de son club va<br />

remporter en guise de hors d’oeuvre la coupe<br />

de France cette année.<br />

Avant de briller en four cross, Mickaël<br />

Deldycke avait remporté des titres en <strong>du</strong>al<br />

slalom, en bi cross et en descente. Dans<br />

cette dernière discipline, il se contente<br />

dorénavant de figurer en bonne place sans<br />

forcer son talent : «J’ai terminé quinzième<br />

au championnat de France. Entrer dans les dix<br />

premiers est assez facile, mais pour monter<br />

sur le podium il faut prendre des risques. La<br />

12<br />

«Il s’agit surtout avec cette initiation au bicross de<br />

découvrir l’une des facettes de la manière d’utiliser un<br />

vélo». Mickaël Deldycke, le champion de France et<br />

vice champion <strong>du</strong> monde de four cross VTT, entre<br />

deux compétitions, met ainsi son talent au service<br />

des jeunes tous les mercredis après-midi sur le<br />

terrain aménagé <strong>du</strong> stade Sainte-Croix devenu<br />

décidément très attractif.<br />

A l’issue de chaque séance de bicross, chaque<br />

participant reçoit un questionnaire qui incite à<br />

rejoindre le club. En septembre ou en janvier, une<br />

section de BMX devrait voir le jour. Il est vrai que<br />

cette discipline est en plein boum chez les<br />

adolescents. Après l’engouement pour le VTT qui<br />

avait redonné un peu d’oxygène au club, Laurent<br />

Jacques espère avec le bicross relancer le cyclisme<br />

dans la région.<br />

Mickaël DELDYCKE a revêtu pour la neuvième fois le maillot tricolore<br />

descente n’est pas mon objectif, par contre<br />

elle constitue un excellent entraînement».<br />

Lors de la cérémonie très informelle qui a<br />

réuni les membres <strong>du</strong> club et les élus <strong>du</strong><br />

<strong>Tréport</strong>, le maire, Alain Longuent, a tenu à<br />

souligner «que ce nouveau titre renforce<br />

l’idée que la municipalité a eu sacrément<br />

raison de recruter Mickaël Deldycke comme<br />

animateur sportif». Il est vrai que les jeunes<br />

qui souhaitent pratiquer les disciplines <strong>du</strong><br />

VTT trouve en Mickaël Deldycke non<br />

seulement un spécialiste mais aussi un<br />

exemple à suivre pour réussir.<br />

Initiation au bicross tous les mercredis<br />

Une initiation au bicross qui débute très tôt


Le lieutenant Bruno RICQUART<br />

L’adjudant-chef Bruno Ricquart, après avoir passé un concours<br />

où il y avait beaucoup de candidats et peu d’élus, a été<br />

nommé lieutenant au début <strong>du</strong> mois d’août. Contrairement à<br />

la coutume, le commandant de la brigade <strong>du</strong> <strong>Tréport</strong> n’aura<br />

pas une nouvelle affectation.<br />

Depuis le 1 er août, Bruno Ricquart, l'ancien commandant de la<br />

brigade d'Eu, aujourd'hui adjoint au lieutenant Denis,<br />

commandant la communauté de brigades (CB) de Criel et <strong>du</strong><br />

<strong>Tréport</strong>, est lieutenant. Une communauté de brigades forte<br />

d'une quarantaine de femmes et d'hommes et qui a autorité<br />

sur l'ensemble des villes sœurs ; à l'image <strong>du</strong> commissariat de<br />

police qu'elle a remplacé en septembre 2003.<br />

Le nouvel officier, contrairement aux usages qui avaient lieu<br />

jusqu'alors dans la gendarmerie, ne quittera pas pour autant<br />

le <strong>Tréport</strong> pour une nouvelle affectation. Il va continuer la<br />

tâche qui lui a été confiée d'assurer la sécurité dans les trois<br />

vilIes sœurs et le canton d'Eu.<br />

Un beau parcours de commandant de brigade<br />

En fait, c'est le chef de corps qui a décidé de l'élever <strong>du</strong> grade<br />

d'adjudant-chef à celui de lieutenant. Cela s'inscrit dans le<br />

cadre d'un plan d'adaptation et de responsabilité. le nouveau<br />

lieutenant va rester ainsi commandant de la brigade <strong>du</strong><br />

<strong>Tréport</strong>, où il gère un effectif de 29 gendarmes et de 41 autres<br />

en tant qu'adjoint au commandant de la communauté de<br />

brigades.<br />

le lieutenant Ricquart est entré dans la gendarmerie en 1977<br />

et il a suivi son stage à Le Blanc, dans l'Indre. À la sortie de<br />

l'école, sa première affectation en brigade a été à Broglie,<br />

dans l'Eure. En 1981, moment important pour un gendarme, il<br />

obtient son diplôme d'officier de police judiciaire. À cette<br />

époque, il travaille au sein de la brigade de recherches de la<br />

compagnie d'Évreux. Puis, de 1986 à 1989, le gendarme<br />

Ricquart quitte la France pour la Guadeloupe. Il fera ensuite<br />

un séjour en Guyane, entre 1989 et 1992, devenant chef en<br />

1989 à la brigade de recherches de Kourou. «C'est important<br />

Kourou en tant que ville. A la brigade de recherches, nous<br />

étions six ou sept hommes affectés au judidaire.»<br />

Les femmes de Jean-Claude COURCHAY<br />

Jean-Claude COURCHAY, Angélique et Guy TOURNEAU pour une exposition atypique au forum<br />

Les gens d’ici<br />

Le lieutenant Bruno RICQUART, nouvel officier de la gendarmerie<br />

En mars 1992, le chef Ricquart, après avoir quitté la Guyane,<br />

rejoint la brigade de Gayon, dans l'Eure. Le 1 er janvier, il est<br />

muté en Haute-Normandie et en Seine-Maritime. Il prend le<br />

commandement de la brigade de Blangy-sur-Bresle. Et puis,<br />

en août 2002, il prendra le commandement de la brigade d'Eu<br />

avant de diriger celle <strong>du</strong> <strong>Tréport</strong>.<br />

Un beau parcours qui se terminera très certainement par le<br />

grade de capitaine, voire commandant, au cas où il<br />

continuerait dans sa carrière.<br />

De Dieppe au <strong>Tréport</strong> l’été, Agadir en hiver pour éviter<br />

la pluie, Jean-Claude Courchay expose. Dessins ou<br />

toiles, la femme est présente partout. Rarement<br />

habillée même lorsqu’elle prie, elle devient ainsi selon<br />

le mot de l’artiste «transparente». Originaire <strong>du</strong><br />

<strong>Tréport</strong>, Jean-Claude Courchay est passé sans transition<br />

de la création de peluches au nu flamboyant. Il peint<br />

la femme agrémentée de symboles, lorsque ce n’est pas<br />

une icône c’est la mer. Erotisme mâtiné d’ésotérisme à<br />

moins que ce soit le contraire, l’artiste donne à voir son<br />

rêve avec un concept qu’il souhaite universel : une<br />

Angélique aux formes parfaites.<br />

Le sculpteur Guy Tourneau, «artiste <strong>du</strong> quatorzième<br />

arrondissement» comme il se définit lui-même, a<br />

accompagné cette fois-ci Jean-Claude Courchay dans la<br />

salle <strong>du</strong> forum. Sculptures de bois et d’argile, là aussi<br />

la femme est à l’honneur. Il y a même deux vierges en<br />

thuya, plutôt discrètes, mais forcément remarquées<br />

dans le foisonnement des œuvres des deux artistes.<br />

13


Loisirs<br />

La balade des estivants avec Sandra<br />

Sandra Hooghart, hôtesse de l’office <strong>du</strong><br />

tourisme, invite les estivants à visiter la<br />

ville. Nous lui avons emboîté le pas pour<br />

une balade entre le musoir et le quartier<br />

des Cordiers.<br />

«Nous sommes ici entre le port de pêche et<br />

l’aménagement de plaisance». Sandra<br />

Hooghart, hôtesse de l’office <strong>du</strong> tourisme<br />

s’apprête à faire visiter la ville à une<br />

dizaine d’estivants. Les cheveux blonds<br />

comme dans la chanson le guide arbore<br />

sur son corsage blanc un badge où<br />

figurent les drapeaux des pays dont elle<br />

maîtrise la langue. Hollandais, Allemands,<br />

Anglais, ont ainsi la possibilité d’une<br />

tra<strong>du</strong>ction en simultané. Si on ajoute à<br />

cette panoplie linguistique le <strong>Tréport</strong>ais<br />

sacrément mâtiné de Picard, les<br />

autochtones peuvent emboîter également<br />

les pas de Sandra afin de mieux apprécier<br />

le patrimoine de la ville.<br />

«Observez ce singe sur le toit de l’église qui<br />

tire la langue vers la ville d’Eu». La<br />

légende veut que lorsque Le <strong>Tréport</strong><br />

devint indépendant en 1756 une statue<br />

fût érigée afin de narguer la ville sœur.<br />

Mais l’érosion a fait son œuvre, le singe a<br />

per<strong>du</strong> de sa superbe et les deux villes ne<br />

sont plus de grimaces. Sandra emmène<br />

tout son petit monde au Musoir, l’ancien<br />

museau <strong>du</strong> port, où en permanence des<br />

<strong>Tréport</strong>ais se rassemblent pour commenter<br />

les nouvelles <strong>du</strong> jour. D’ici on aperçoit le<br />

phare, la gare, le sémaphore qui permet<br />

de marquer le chenal, la capitainerie,<br />

l’usine Saint-Gobain, et la première villa<br />

de Mers. C’est aussi le début des escaliers<br />

et ses 365 marches qui permettent<br />

d’accéder en haut de la falaise. «J’ai<br />

compté plusieurs fois, en réalité il y a 375<br />

marches» affirme une estivante.<br />

Ensuite direction l’église Saint-Jacques<br />

dont l’histoire se confond avec celle de la<br />

ville, et descente de la rue de l’abbé<br />

14<br />

Le succès de la guinguette<br />

La guinguette de l’été est devenue le rendez-vous quotidien<br />

des anciennes et des anciens de la ville. Du lundi au vendredi,<br />

de 17 à 19 heures, alors que Jean-Philippe Pacary joue de son<br />

accordéon, il ne reste pas une seule place assise autour de la<br />

piste <strong>du</strong> forum. On y discute des nouvelles <strong>du</strong> jour et de temps<br />

à autre on y danse des airs de valse, de tango, de java, bref on<br />

se remémore le bon vieux temps des bals d’antan.<br />

Les estivants ne sont pas en reste. Attirés par l’ambiance,<br />

certains s’y rendent régulièrement comme pour accompagner<br />

d’une manière originale une sortie de bain de mer ou<br />

agrémenter par quelques pas de danse une balade sous les<br />

falaises.<br />

Ce bal quotidien en plein air est sans doute la manifestation<br />

la plus populaire, dans tous les cas celle qui rassemble le plus<br />

de spectateurs acteurs <strong>du</strong>rant l’été.<br />

Une visite de la ville organisée par l’office <strong>du</strong> Tourisme avec une hôtesse qui connaît particulièrement bien les lieux<br />

Vincheneux avec un regard sur le<br />

presbytère et sa façade de la Renaissance.<br />

Puis la célèbre Croix de Pierre édifiée lors<br />

d’une violente épidémie de peste en 1618<br />

et vénérée par les marins. Déjà la rue de<br />

la commune de Paris se profile. Ancienne<br />

rue de Paris, le mot «commune» y fut<br />

accolé au début des années 80 pour<br />

signifier que la couleur de la municipalité<br />

s’était modifiée. Victor Hugo de passage<br />

en 1835, écrivit dans l’hôtel qui se trouve<br />

dans cette rue des lettres à sa femme et à<br />

son ami le peintre Louis Boulenger dans<br />

lesquelles il parle de sa fascination pour<br />

la mer et Le <strong>Tréport</strong> : «Je n’ai pu résister<br />

au <strong>Tréport</strong>, j’en étais trop près. Il m’attirait<br />

trop violemment, m’y voici. J’y suis arrivé<br />

cette fois à marée basse. C’est toujours un<br />

lieu ravissant».<br />

Mais place au musée, à sa porte voûtée et<br />

à l’ancienne mairie devenue bibliothèque<br />

municipale avant d’accéder au quartier<br />

des Cordiers. «C’était le quartier des<br />

pêcheurs. Il tient son nom des «cordiers<br />

cordants», ces pêcheurs trop pauvres pour<br />

pêcher au filet qui pratiquaient la pêche au<br />

moyen de longues cordes garnies<br />

d’hameçons amorcés avec des vers de<br />

mer». Sandra poursuit sa balade vers le<br />

funiculaire dont la remise en route est<br />

prévue pour juin 2006. Très vite elle<br />

enchaîne sur l’histoire <strong>du</strong> casino avant de<br />

prendre congé place de la Poissonnerie. La<br />

visite est terminée, mais Sandra a donné<br />

à chacune et à chacun l’envie d’en savoir<br />

un peu plus sur la cité de la mer et <strong>du</strong><br />

verre.<br />

Le rendez-vous incontournable de la guinguette de l’été sur la piste <strong>du</strong> forum


La glace de Norwège<br />

L’armateur Lucien Calamel, dans un encart publicitaire <strong>du</strong> début <strong>du</strong><br />

XX ème siècle, promeut son activité de négoce pour de la «Glace de<br />

Norwège» : rien d’étonnant pour un armateur et mareyeur soucieux<br />

de vendre de la marée fraîche et un commerçant désireux d’écouler<br />

quelques pains de glace à des particuliers et à un réseau de clientèle<br />

au détail.<br />

Au <strong>Tréport</strong>, comme dans les ports de la Manche, c’est la glace de<br />

Norvège qui va débarquer sur les quais en quantité de plus en plus<br />

importante, à partir des années 1850. La Norvège va en effet<br />

constituer, pendant plus d’un demi-siècle, le réfrigérateur naturel<br />

d’une bonne partie de l’Europe, grâce à son climat, aux éten<strong>du</strong>es<br />

d’eau douce dont elle dispose, et à la facilité des transports par mer<br />

depuis ses côtes jusqu’aux ports <strong>du</strong> nord de la France. Devant<br />

l’ampleur de ce trafic et afin d’améliorer la qualité de la glace, les<br />

Norvégiens allèrent jusqu’à construire des réserves d’eau artificielle<br />

en des lieux propices. Lorsque la glace était formée et atteignait une<br />

épaisseur de 30 à 50 cm, généralement en janvier et février, la<br />

récolte pouvait commencer : la glace est découpée en longues<br />

plaques de 60 cm de largeur ; elles sont ensuite sciées à la main en<br />

cubes de 40 à 50 cm. A partir de 1850, la glace ainsi récoltée fut<br />

stockée sur les rives de l’Oslofjord dans les ports d’Oslo, Horten,<br />

Drøbak, Naersnes, dans des «maisons de glace» en bois parfaitement<br />

isolées, dont la façade permettait de charger directement les<br />

bateaux accostés au moyen de grandes glissières. Ainsi, le 04 juillet<br />

1921, alors commandé par le capitaine Henriksen, le trois-mâts<br />

goëlette danois «Concordia», amarré dans le port de Drøbak, est<br />

désigné pour gagner le port de Horten afin d’y embarquer une<br />

cargaison de glace. Cette goëlette de 34 mètres jaugeant 175<br />

tonneaux a été construite en bois et lancée en 1913 par le chantier<br />

naval des frères Petersen dans le petit port de Thurø au sud de l’île<br />

de Fionie au Danemark. Ce voilier, enregistré au port de Thurø et<br />

propriété de l’armateur J.F. Henriksen, embouque le chenal <strong>du</strong> port<br />

<strong>du</strong> <strong>Tréport</strong> avec sa cargaison de glace dans le courant <strong>du</strong> mois de<br />

juillet 1921 où il est consigné chez Monsieur Gelée, courtier<br />

maritime, au nom de l’armement Calamel. A la lecture des registres<br />

tenus par le consignataire, il semblerait que cette cargaison ait été<br />

débarquée au port maritime d’Eu : en effet des taxes de pilotage d’Eu<br />

au <strong>Tréport</strong> et de passage au canal ont été prélevées ; on peut penser<br />

que cette glace ait été stockée dans les glacières <strong>du</strong> château d’Eu<br />

construites par le roi Louis-Philippe.<br />

L’équipage de 6 à 7 hommes, étant donné la nature pénible et<br />

désagréable de ce travail, peu goûté par les dockers locaux,<br />

décharge lui-même le voilier. Sous les prélarts et les panneaux de<br />

cale, la partie supérieure de la cargaison a déjà fon<strong>du</strong> et les blocs se<br />

trouvent ainsi recollés les uns aux autres. Deux hommes dans la cale<br />

fixent les blocs aux crocs <strong>du</strong> cartahu ; la glace est pesée sur le navire<br />

par un peseur juré en présence de l’officier <strong>du</strong> bord qui reçoit les<br />

L’armateur Calamel possédait plusieurs bateaux<br />

Une facture datée <strong>du</strong> 17 Avril 1931 au nom de Calamel<br />

Histoire<br />

blocs sur le pont, contrôle et enregistre les opérations ; puis les<br />

blocs glissent sur une gouttière en bois pour être chargé sur un<br />

chariot.<br />

Bien que, depuis 1920, la glace in<strong>du</strong>strielle pro<strong>du</strong>ite par les<br />

Glacières de l’Alimentation Dieppoise soit meilleure marché (la glace<br />

norvégienne coûte 240 Francs la tonne alors que la glace in<strong>du</strong>strielle<br />

ne revient qu’à 93 Francs la tonne), trois autres navires livreront de<br />

la glace de Norvège au <strong>Tréport</strong> pour l’armement Calamel au cours de<br />

l’année 1921.<br />

Quittant le <strong>Tréport</strong> à la fin <strong>du</strong> mois de juillet 1921 sur 25 tonneaux<br />

de lest, probablement <strong>du</strong> galet, la goëlette «Concordia» sera per<strong>du</strong>e<br />

en mer le 25 novembre 1925 après s’être échouée sur le Liverpool<br />

Sand au cours d’une traversée entre Gåvle (Suède) et Garston Dock<br />

près de Liverpool.<br />

Jérôme MAES<br />

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