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Tumeur Hépatique - epathologies

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<strong>Tumeur</strong> <strong>Hépatique</strong><br />

Service de Pathologie<br />

Hôtel-Dieu de France<br />

Beyrouth - Liban<br />

Mai 2007<br />

checrallah chamandi


Cas clinique<br />

Patient, 47 ans<br />

Diabete (novonorm), tabac 30 PA, alcool (occas)<br />

1 an, douleur epigastrique a type de faim doulreuse + dl vague epig<br />

a fond continu<br />

gastroscopie a 2 reprises (compte rendu non disponible)<br />

IPP sans amelioration<br />

Actu, douleur abdominale diffuse, amaigrissement (5kg) et AEG.<br />

A noter, tatouage+, pas de notion de relation sexuelle non protegee,<br />

pas de transfusion sanguine.


Une cholangio-IRM faite en externe 9 j avt son admission a<br />

montre une steatose hepatique + masse hepatique de 4 cm d’allure<br />

suspecte au niveau du foie gauche, en hyposignal T1 et se rehausse de<br />

facon heterogene apres injection de pdc comprimant la voie biliaire<br />

gauche avec dilatation importante de la VBIH a gauche biopsie?!


Une TDM thoraco-abdominale: dilatation des VBIH gauches en<br />

amont d’une masse hypodense de 4.4 am s’etendant ds le hile<br />

hepatique entourant en manchon l’artere hepatique gauche + images<br />

gglionnaires du hile hepatique allant jusqu’a 1 cm<br />

aspect evocateur de cholangiocarcinome du hile s’etendant en intrahepatique<br />

a gauche.


hepatectomie partielle gauche (segment I) + curage<br />

ggls peri et retro-pancreatiques.


MACRO


MICRO


CK7 +


INTRAHEPATIC<br />

CHOLANGIOCARCINOMA (ICC)


DEFINITION<br />

EPIDEMIOLOGIE<br />

ETIOLOGIES<br />

CLINIQUE<br />

IMAGERIE<br />

MACROSCOPIE<br />

MICROSCOPIE<br />

DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL<br />

GRADES<br />

PRECURSEURS ET LESIONS BENIGNES<br />

GENTIQUES<br />

PRONOSTIC


T.Hepatiques<br />

primaires<br />

T.epith T.Non epith Pseudotumeurs<br />

Benignes Malignes<br />

adenome<br />

•HCC<br />

•CholangioC<br />

•Hepatoblastome<br />

Benignes<br />

•Hemangiome<br />

•Angiomyolipome<br />

Malignes<br />

•Hemangiosarcome<br />

•Autres sarcomes<br />

•lymphome<br />

•Kystaes<br />

•HNF<br />

•Hamartome


DEFINITION<br />

Le cholangiocarcinome intra-hepatique (ou peripherique)<br />

est une tumeur maligne rare developpee a partir des<br />

cellules epitheliales des voies biliaires intra-hepatiques, sur<br />

un foie et des voies biliaires sains ou bien pathologiques<br />

(syndrome de Caroli ou cholangite sclérosante primitive).<br />

Son pronostic est le plus mauvais des tumeurs<br />

hepatiques.


EPIDEMIOLOGIE<br />

A) Incidence et repartition geographique:<br />

. 2eme tumeur hepatique en frequence: 10-15%<br />

.l’incidence a augmente au cours des 20 dernieres<br />

annees quel que soit le pays etudie. (165% aux USA):<br />

augmentation de l’incidence des facteurs étiologiques déjà<br />

connus, ou apparition de nouveaux facteurs étiologiques<br />

.l’incidence la plus elevee: pays de l’Est, en pariculier<br />

Laos et Thailande: endemie a Opsithorchis viverrini ou<br />

Clonorchis sinensis, parasites très fréquemment acquis par<br />

l’ingestion de poisson cru.<br />

(90% des k hepatiques, 88/100m H 37/100m F)


B) Age et sexe:<br />

. L'âge de survenue se situe en général entre 60 et 70<br />

ans; lorsque la survenue est plus précoce, au dessous de 40<br />

ans, il faut rechercher une cholangite ou une colite chronique<br />

associée.<br />

.Les femmes et les hommes sont touchés de façon<br />

équivalente.


ETIOLOGIES<br />

A) Parasites: infestation chronique des voies biliaires par :<br />

Opisthorsis veverrini (Thailande) ou Clonorchis sinensis (Chine<br />

et Koree)


B) Lithiase biliaire intra-hepatique:<br />

La lithiase biliaire intra hépatique, qui est plus fréquente en<br />

Asie qu’en Europe de l’Ouest se complique de<br />

cholangiocarcinome dans environ 10% des cas. La stase<br />

biliaire et les angiocholites répétées pourraient entraîner une<br />

inflammation chronique de l’épithélium biliaire, cofacteur de<br />

cholangiocarcinome.<br />

C) Cholangite sclerosante primitive (CSP): 8-40%,<br />

surtout les 2 1eres annees qui suivent le diagnostic.<br />

D) IBD, en particulier RCUH.


E) EBV rare.<br />

F) Hepatites virales(cirrhoses non biliaires)<br />

Toutes les causes de cirrhose peuvent être à l’origine de<br />

cholangiocarcinome, en particulier les infections virales par les VHB<br />

et VHC. (Une étude japonaise a démontré un risque relatif 6 fois<br />

supérieur en cas d’infection par le VHC, que le foie non tumoral soit<br />

ou non atteint de cirrhose).


G) Les maladies congénitales des voies biliaires:<br />

(maladie de Caroli, fibrose hépatique congénitale et kystes du<br />

cholédoque) sont associées à un risque de cholangiocarcinome<br />

dépassant 15%.<br />

L’âge moyen de survenue est de 34 ans.<br />

Le mécanisme de la carcinogénèse est obscur (inflammation<br />

chronique des voies biliaires secondaire à la stase biliaire et à un<br />

reflux pancréatique). En effet, une anomalie de jonction<br />

pancréaticobiliaire est observée dans la plupart des cas.<br />

H) Exposition aux carcinogènes Plusieurs substances<br />

chimiques toxiques ont été associées au cholangiocarcinome.<br />

Il s’agit d’agents toxiques de l’ADN comme le thorothrast, la<br />

digoxine, les nitrosamines, l’alcool et le tabac.


I) autres facteurs:<br />

.Hemochromatose<br />

.Wilson<br />

.Diabete et syndrome metabolique<br />

.HIV


CLINIQUE<br />

• Signes generaux +++<br />

asthenie, malaise, douleurs abdominales et perte de poids.<br />

• Ascite ou signes d’hypertension portale: plus rares, stade<br />

tardif.<br />

• Insuffisance hepatique ou sepsis.<br />

Les signes biologiques de cholestase sont souvent<br />

prédominants mais une augmentationdes transaminases est<br />

possible.


Les marqueurs tumoraux peuvent orienter le<br />

diagnostic, en particulier s’il existe une<br />

augmentation conjointe du CA19-9 et du l’ACE. Le<br />

taux de l’alpha foetoprotéine est normal.


IMAGERIE<br />

L’échographie montre une image nodulaire, et permet la<br />

biopsie guidée de ce nodule.<br />

[masse hypoéchogène, à contours mal<br />

visibles des segments VII et VIII associée à<br />

une dilatation modérée des voies biliaires<br />

droites]


L’examen tomodensitométrique<br />

avec injection de produit de contraste montre<br />

une masse mal limitée, à bords irréguliers, et<br />

prise de contraste périphérique précoce, avec<br />

un remplissage concentrique progressif, qui<br />

traduit la présence de bandes fibreuses intratumorales.<br />

[masse hypodense prenant peu le produit de contraste,<br />

à contours flous au niveau des segments VII et VIII]


CHOLANGIOGRAPHIE RETROGRADE :<br />

[sténose tubulée, irrégulière de la voie biliaire principale]


L’IRM montre que la tumeur est hypo-intense en T1 et<br />

prend le contraste par la périphérie de facon heterogene,<br />

alors que l’on met en évidence une prise de contraste à la<br />

partie centrale de la tumeur à la phase tardive.<br />

[IRM en T1 : présence d'un hyposignal au niveau de la masse] [IRM en T2 : hypersignal au niveau de la masse hépatique]


La tumeur est souvent associée à des nodules satellites, et à<br />

des adénopathies profondes. On peut observer une rétraction<br />

capsulaire en regard de la tumeur. Ces tumeurs sont souvent<br />

prises à tort pour de métastases d’adénocarcinome, et la<br />

biopsie est nécessaire au diagnostic avant toute décision<br />

thérapeutique.


MACRO<br />

Ds > 90% des cas, grosse masse parenchymateuse svt tres<br />

volumineuse (car peu sympt)<br />

Blanchatre ou grisatre<br />

Ferme, solide, mal limitee<br />

Certaines a croissance intra-canalaire, pfs avec des formations<br />

papillaires.<br />

Fibrose voire necrose centrale est frqte.<br />

Les cellules tumorales infiltrent volontiers les petits vaisseaux<br />

porte, entraînant à terme une thrombose portale.<br />

Il existe fréquemment des tumeurs satellites dans le<br />

parenchyme avoisinant.


EXTENSION<br />

Dissemination directe ds le parenchyme hepatique avoisinant,<br />

les espace portes et les canaux biliaires. L'extension<br />

périnerveuse est fréquente, l'atteinte des veines<br />

(sushépatiques ou portale) est moins fréquente que dans le<br />

CHC.<br />

Invasion vasculaire metastase precose.<br />

Met. gglionnaires st + frqtes que ds HCC.<br />

Met hemato(tardive) : poumons +++<br />

os, surrenales, reins, rate et pancreas.


Vx metastatique embol vasculaire<br />

Engainement peri-nerveux


MICRO<br />

Ds la quasi-totalite des cas des CC intra et extra-hepatiques, il<br />

s’agit d’un adenocarcinome avec des structures<br />

tubulaires et/ou papillaires (cord-like) + stroma fibreux<br />

variable (le plus svt abondant).<br />

Les cellules st pttes ou larges, cuboides ou en colonnes et<br />

rarement pleomorphes.<br />

Le noyau est petit et le nucleole moins prominent que celui du<br />

HCC.<br />

La majorite des cellules ont un cytoplasme pale, eosinophile<br />

ou vacuole; pfs cytoplasme clair et abondant ou ressemble a<br />

des goblet cells.


[Tu+stroma fibreux<br />

abondant]


Les cellules peri-sinusales activees (myofibroblastes) st<br />

egalemet incorporees ds les tumeurs, et st a l’origine des<br />

proteines de la matrice extracellulaire fibrose.<br />

En gnl, les parties peripheriques de la tumeur st tres denses<br />

au plan cellulaire avec bcp de cells carcinomateuses<br />

proliferantes et une architecture trabeculaire V/S parties<br />

centrales st + fibreuse et hypocellulaire avec des structures<br />

glandulaires dispercees ds une abondante fibrose.


A noter<br />

Formes intra-canalaires essentiellement decrites dans les pays asiatiques<br />

regroupees sous le nom de “tumeurs pap et mucineuses<br />

intracanalaires”<br />

restent longtemps intracanalaires<br />

avant eventuellement de<br />

devenir infiltrante souvent<br />

sous la forme d’un<br />

carcinome mucineux.


Le carcinome mucineux: caracterise par une<br />

composante extracellulaire mucineuse (mucus lakes)<br />

habituellement visible macroscopiquement ds le stroma.<br />

.les cellules epitheliales carcinomateuses baignent ds les<br />

nappes de mucus<br />

.ces tumeurs st caracterisees par une progression clinique<br />

rapide.


Autres types:<br />

Adenosquamous and squamous carcinoma<br />

Cholangiolocellular carcinoma: cell carcinomateuses st arrangees<br />

suivant une structure tubulaire ptte et reguliere.<br />

Signet-ring cell carcinoma: en gnl, + mucus.<br />

Sarcomatous ICC: tres agressif.<br />

Lymphoepithelioma-like carcinoma: EBV<br />

Clear cell variant<br />

Mucoepidermoid carcinoma: ressemble a la tumeur des glandes<br />

salivaires.


La secretion de mucus peut etre mise en<br />

evidence par:<br />

Mucicaramine, PAS et Alcian blue.<br />

Mucus core (MUC) proteins (mucine) 1, 2 et 3 au<br />

niveau des cell carcinomateuses.<br />

Immunohistochimie: CK 7 et CK 19 +


Dg Diff.<br />

Hepatocellular carcinoma++:<br />

le diagnostic ne se pose pas avec les formes bien<br />

différenciées, mais avec le CHC s'accompagnant d'une fibrose<br />

importante c-a-d le CHC sclérosant, où le stroma est fibreux,<br />

et où il peut exister des formations canalaires.<br />

Dans certains cas, des territoires typiques de CHC associés à<br />

d'autres territoires typiques de cholangiocarcinome peuvent<br />

faire poser le diagnostic d'hépato-cholangiocarcinome


CK7 et 19 rares presents


La distinction entre cholangiocarcinome et adénocarcinome<br />

métastatique notamment du pancréas, du sein, du colon ou de<br />

l'estomac est habituellement impossible<br />

cytokeratines: CK7 ICC<br />

CK20 Met. d’un adenoc colique


Resultats superposables<br />

inutil au dg.


Precurseurs et lesions benignes<br />

1)Biliary intraepithelial neoplasia<br />

(dysplasia):<br />

La dysplasie à grandes cellules: cell de grande taille, au<br />

noyau volumineux atypique mais dont le rapport<br />

nucléocytoplasmique est conservé.<br />

Ces lésions peuvent intéresser un nodule cirrhotique entier ou<br />

au contraire se distribuer de façon éparses.<br />

Elles sont fréquemment associées à l'existence d'un CHC, à<br />

une infection virale B, à un déficit en alpha- 1 antitrypsine et à<br />

une importante cholestase. La signification pré-cancéreuse de<br />

la dysplasie à grandes cellules reste débattue (même si 2<br />

études prospectives ont montré l'existence d'une forte<br />

corrélation entre la présence de ces lésions dysplasiques et la<br />

survenue d'un CHC).


La dysplasie à petites cellules est faite d'hépatocytes de<br />

petite taille au noyau peu atypique, avec augmentation du<br />

rapport nucléo -cytoplasmique.<br />

Ce type de dysplasie pose de véritable problème diagnostique<br />

sur des biopsies hépatiques avec un CHC très bien différencié.


2) Papillomatose biliaire.<br />

3) Von Meyenburg complex (microhamartome biliaire)<br />

4) BDA (bile duct adenoma).<br />

5) Intrahepatic peribiliary cysts<br />

6) Diffuse and multifocal hyperplasia of peribiliary<br />

glands.


Pronostic<br />

Le pronostic est sombre ds les 2 types de cholandiocarcinome; survie a 5<br />

ans apres resection varie selon les etudes de 443% (I) et de 845%<br />

(E).


Histo, squamous cell or sarcomatous et mucinous<br />

variants st associes a un pronostic plus mauvais.<br />

Ggls+, envahissement vasc, les marges + , tumeur<br />

multifocale, invasion de la capsule et les formes<br />

non intracanalaires<br />

pn +mvais et taux de recurrence +eleve.


carcinogenese<br />

Plusieurs mutations d’oncogènes ont été décrites au cours du<br />

cholangiocarcinom, notemment les altérations du gène k ras<br />

et de la P53 qui ont été décrites dans les formes les plus<br />

sévères;<br />

et les formes métastatiques les plus graves pourraient être<br />

associées à la surexpression de protooncogènes comme c met<br />

et c-erbB2.


Traitement<br />

-Les chimiothérapies pourraient être efficaces,<br />

en particulier la Gemcitabine associée au cisplatine<br />

(GEMOX) ou l’association Gemcitabine-Capécitabine<br />

sont actuellement proposées aux patients<br />

inopérables.<br />

-Le traitement chirurgical doit entre discuté en<br />

fonction de la taille, de la localisation de la tumeur<br />

et de l’état du patient. La taille des tumeurs est<br />

généralement grande, et justifie donc des<br />

résections hépatiques importantes. La survie de ces<br />

patients est courte (médiane de 12 à 28 mois après<br />

résection chirurgicale).

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