Sous-traitance: ces PMI qui se diversifient - Dgcis
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CAHIER INDUSTRIES<br />
Les cahiers Industries sont également disponibles en téléchargement sur Internet : www.industrie.gouv.fr<br />
SOUS-TRAITANCE<br />
CES <strong>PMI</strong> QUI SE<br />
DIVERSIFIENT<br />
Les <strong>PMI</strong> sous-traitantes sont<br />
de plus en plus nombreu<strong>se</strong>s<br />
à <strong>se</strong> diversifier. Souvent liées<br />
à un <strong>se</strong>ul <strong>se</strong>cteur industriel<br />
et à un nombre restreint de<br />
clients, elles cherchent à élargir<br />
leurs marchés pour assurer leur<br />
développement dans un<br />
environnement économique<br />
imprévisible. Quelles sont les<br />
voies de la diversification ?<br />
Comment s’y préparer ?<br />
Analy<strong>se</strong>s, con<strong>se</strong>ils et exemples<br />
dans des <strong>se</strong>cteurs en pleine<br />
mutation.<br />
Dossier réalisé par Laurence Alary-Grall, Guy Le Goff et Nathalie Rambaud.<br />
• N°32 • INDUSTRIES - NOVEMBRE 1997 PAGE 13<br />
G. DONATI
ETAT DES LIEUX<br />
CAHIER INDUSTRIES<br />
Les sous-traitants s’engagent<br />
dans la diversification<br />
Pour <strong>se</strong> développer, les entrepri<strong>se</strong>s<br />
sous-traitantes, à l’exemple de celles du<br />
<strong>se</strong>cteur armement-aéronautique, mettent<br />
en œuvre des projets de diversification.<br />
Le <strong>se</strong>crétariat d’Etat à l’Industrie encou-<br />
rage <strong>ces</strong> initiatives.<br />
La reconversion des industries de l’armementaéronautique<br />
a ramené les stratégies de diversification<br />
sur le devant de la scène économique.<br />
Elles connais<strong>se</strong>nt, aujourd’hui, un<br />
regain d’intérêt auprès des entrepri<strong>se</strong>s de la sous-<strong>traitance</strong><br />
industrielle de tous les <strong>se</strong>cteurs. « Beaucoup de<br />
sous-traitants de l’industrie n’interviennent<br />
que dans un nombre limité<br />
de <strong>se</strong>cteurs et ne travaillent qu’avec<br />
quelques donneurs d’ordre, explique<br />
Pierre Mis, chargé du développement<br />
des entrepri<strong>se</strong>s au <strong>se</strong>crétariat<br />
d’Etat à l’Industrie. Près d’un sur<br />
deux réali<strong>se</strong> 50 % de son chiffre d’affaires<br />
avec <strong>se</strong>s trois premiers clients.<br />
Ils sont en situation de forte dépendance<br />
et donc de risque. La diversification<br />
<strong>se</strong>ctorielle est l’un des<br />
moyens de limiter ce risque. »<br />
L’exemple type est celui des soustraitants<br />
des industries de défen<strong>se</strong><br />
<strong>qui</strong>, opérant sur un marché en ré<strong>ces</strong>sion, sont<br />
contraints à trouver de nouvelles voies de développement.<br />
Comme Espa, ce sous-traitant de l’aéronautique<br />
de la région Centre, <strong>qui</strong> ne doit son salut qu’au<br />
redéploiement de <strong>se</strong>s activités vers le <strong>se</strong>cteur des<br />
transports (lire page 18). « Même si une entrepri<strong>se</strong> excelle<br />
dans son domaine, affirme le responsable du<br />
développement des entrepri<strong>se</strong>s au <strong>se</strong>crétariat d’Etat<br />
à l’Industrie, un jour ou l’autre, elle <strong>se</strong> trouve obligée<br />
de s’orienter vers de nouveaux marchés, d’élargir son<br />
portefeuille de clients ou de trouver pour <strong>se</strong>s produits<br />
des débouchés à l’export. »<br />
Les stratégies de diversification <strong>se</strong> sont beaucoup développées<br />
dans les années 70-80 mais nombreu<strong>se</strong>s ont<br />
été les entrepri<strong>se</strong>s à reculer devant la difficulté de<br />
gérer plusieurs champs d’activité. Pourtant, survie,<br />
pérennité, croissance, compétitivité... les apports de<br />
la diversification sont multiples. Encore faut-il choisir<br />
la bonne technique. Se diversifier consiste, souvent,<br />
à aborder de nouveaux <strong>se</strong>cteurs d’activité n’appartenant<br />
pas à sa filière économique d’origine. Certaines<br />
stratégies entraînent ainsi les entrepri<strong>se</strong>s vers des domaines<br />
sans lien aucun avec leurs activités premières.<br />
La plupart du temps, les entrepri<strong>se</strong>s <strong>se</strong> <strong>diversifient</strong><br />
vers des <strong>se</strong>cteurs utilisant les mêmes technologies<br />
Atelier d’Espa,<br />
fabricant de colliers<br />
de <strong>se</strong>rrage, près<br />
d’Orléans.<br />
que leur activité de départ, ou <strong>qui</strong> pas<strong>se</strong>nt par les<br />
mêmes circuits de distribution. Si le fabricant d’en<strong>se</strong>ignes<br />
Soplami s’est lancé dans la fabrication d’é<strong>qui</strong>pements<br />
pour la publicité sur les lieux de ventes,<br />
c’est en raison des synergies <strong>qui</strong> existent entre les<br />
deux domaines (lire page 23).<br />
Les opérations de diversification peuvent s’effectuer<br />
par croissance externe ou interne. Dans le premier cas,<br />
l’entrepri<strong>se</strong> rachète tout simplement une société opérant<br />
dans le <strong>se</strong>cteur d’activité visé. Dans le <strong>se</strong>cond, elle<br />
investit directement sur le marché souhaité et s’y implante<br />
par elle-même. Dubuis SA, sous-traitant en<br />
mécanique, s’est ainsi développé dans les machines<br />
d’usinage électrochimique en concevant et en commercialisant<br />
sa propre gamme de produits (lire<br />
page 21).<br />
Pour accompagner les <strong>PMI</strong> dans cette voie, le <strong>se</strong>crétariat<br />
d’Etat à l’Industrie publie un Guide de diversification<br />
pour les <strong>PMI</strong> sous-traitantes<br />
(voir page 15). « La diversification est<br />
une démarche stratégique <strong>qui</strong> engage<br />
fortement l’avenir de la société, indique<br />
le guide. Elle doit être préparée et réalisée<br />
en respectant certaines règles et<br />
en suivant une méthode préci<strong>se</strong>. » La<br />
diffusion de cet ouvrage <strong>se</strong>ra relayée,<br />
dans les régions, par des actions de<br />
terrain (diagnostics, formations, opérations<br />
collectives), en collaboration<br />
avec les acteurs économiques locaux.<br />
Certaines d’entre elles, type Ares, en<br />
région Centre, sont en cours. D’après<br />
une étude du Sessi, plus de la moitié<br />
des entrepri<strong>se</strong>s industrielles de plus de 20 personnes<br />
réali<strong>se</strong>nt leurs activités dans le cadre de la sous-<strong>traitance</strong><br />
et ceci pour un montant de 552 milliards de<br />
francs, correspondant à 21 % du chiffre d’affaires de<br />
l’industrie manufacturière.<br />
L. A.-G.<br />
KONVER AU SECOURS DES SOUS-<br />
TRAITANTS DE L’ARMEMENT<br />
Dotée d’un budget de 3 335 millions de francs<br />
(prélevés sur les fonds Feder et le Fonds social<br />
européen), pour la période 1994-1997, l’initiative<br />
communautaire Konver a pour objectif d’aider les entrepri<strong>se</strong>s<br />
européennes touchées par la ré<strong>ces</strong>sion de la filière armement<br />
à <strong>se</strong> reconvertir vers les marchés civils. La France bénéficie,<br />
pour sa part, de 466 millions de francs (14 %) répartis entre<br />
17 bassins industriels répondant aux critères d’éligibilité<br />
du programme. Ces crédits, auxquels viennent s’ajouter ceux<br />
de l’Etat et des acteurs économiques locaux, permettent<br />
de financer dans les « régions » concernées plusieurs<br />
types d’actions : con<strong>se</strong>ils, audit, formation, constitution<br />
de groupements locaux d’entrepri<strong>se</strong>s et de partenariat,<br />
reconversion d’entrepri<strong>se</strong>s, diversification, etc.<br />
Contact : Drire.<br />
PAGE 14 NOVEMBRE 1997 - INDUSTRIES • N°32 •<br />
G. DONATI
CAHIER INDUSTRIES<br />
« La diversification ne peut être<br />
une solution de dernière heure »<br />
Louis Berreur, P-DG du cabinet d’étude<br />
et de con<strong>se</strong>il en développement des<br />
entrepri<strong>se</strong>s Nodal consultants, identifie<br />
les profits mais aussi le coût et les risques<br />
de la diversification <strong>se</strong>ctorielle.<br />
Industries : Qu’est-ce <strong>qui</strong> explique le recours à des<br />
stratégies de diversification ?<br />
Louis Berreur : Les cycles économiques. En période<br />
de cri<strong>se</strong>, les entrepri<strong>se</strong>s ont tendance à adopter une<br />
stratégie de repli et <strong>se</strong> recentrent sur leur métier. Dans<br />
les <strong>se</strong>cteurs en régression ou en restructuration, elles<br />
sont contraintes à <strong>se</strong> po<strong>se</strong>r la question de la diversification.<br />
Davantage pugna<strong>ces</strong> en période de croissance,<br />
elles acceptent de prendre des risques d’autant<br />
plus facilement que la repri<strong>se</strong> favori<strong>se</strong> l’éclosion de<br />
marchés neufs à fort potentiel de développement.<br />
Mais il faut <strong>se</strong> garder de générali<strong>se</strong>r. Recentrage et<br />
diversification ne sont pas forcément antinomiques.<br />
Pour aborder de nouveaux champs d’activité, il faut<br />
être solide sur <strong>se</strong>s ba<strong>se</strong>s. Il n’est pas rare de voir des<br />
entrepri<strong>se</strong>s développer, d’abord, une stratégie de<br />
recentrage pour mieux <strong>se</strong> diversifier par la suite.<br />
Industries : Les stratégies de diversification <strong>se</strong>ctorielle<br />
sont-elles effica<strong>ces</strong> ?<br />
L. B. : Le premier apport direct est bien entendu la<br />
diminution de la dépendance <strong>se</strong>ctorielle, mais ce n’est<br />
pas le <strong>se</strong>ul. La diversification peut permettre<br />
à une entrepri<strong>se</strong> d’étendre <strong>se</strong>s zones de<br />
clientèle en dehors de <strong>se</strong>s territoires traditionnels,<br />
par exemple à l’export. L’accès<br />
à des <strong>se</strong>cteurs plus concurrentiels<br />
peut l’inciter à améliorer <strong>se</strong>s prix de<br />
revient, à rendre son organisation plus<br />
performante. C’est souvent le cas pour<br />
les entrepri<strong>se</strong>s produisant de petites<br />
séries <strong>qui</strong>, en s’ouvrant à de grandes<br />
séries, apprennent à gagner sur les<br />
coûts et sur les marges unitaires. La<br />
confrontation à de nouveaux besoins<br />
peut générer le développement<br />
de nouvelles compé-<br />
ten<strong>ces</strong> et justifier, par exemple,<br />
la création d’une activité de<br />
R&D, génératrice de valeur<br />
ajoutée. Les effets induits ne<br />
sont pas négligeables. Une diversification,<br />
c’est souvent l’occasion<br />
d’une remi<strong>se</strong> en cau<strong>se</strong><br />
de l’organisation, d’un renouvellement<br />
des profils, d’une<br />
remotivation des hommes...<br />
G. DONATI<br />
Louis Berreur :<br />
« Pour <strong>se</strong><br />
diversifier, il faut<br />
être solide sur<br />
<strong>se</strong>s ba<strong>se</strong>s ».<br />
UN GUIDE DE DIVERSIFICATION<br />
POUR LES <strong>PMI</strong> SOUS-TRAITANTES<br />
Le Guide de diversification pour les<br />
<strong>PMI</strong> sous-traitantes, rédigé par Nodal<br />
guide de<br />
diversification consultants pour le <strong>se</strong>crétariat d’Etat à<br />
pour les <strong>PMI</strong> sous-traitantes<br />
l’Industrie, s’adres<strong>se</strong> aux dirigeants de<br />
PME-<strong>PMI</strong> de la sous-<strong>traitance</strong> industrielle.<br />
Il concerne les principaux métiers de<br />
la sous-<strong>traitance</strong> industrielle françai<strong>se</strong> :<br />
l’électronique, le travail des métaux,<br />
la mécanique générale, la fonderie, la plasturgie, etc.<br />
Cet ouvrage, à utili<strong>se</strong>r comme un autodiagnostic, comprend<br />
des questionnaires, des grilles d’analy<strong>se</strong> et des fiches<br />
méthodologiques destinés à orienter la réflexion des chefs<br />
d’entrepri<strong>se</strong>. Choix des <strong>se</strong>cteurs potentiels de diversification,<br />
risques, coûts, conditions de succès, rien n’a été laissé<br />
au hasard.<br />
Contact : <strong>se</strong>crétariat d’Etat à l’Industrie. Tél. : 01 43 19 64 44.<br />
Industries : Quel est le coût de la diversification ?<br />
L. B. : Les coûts liés à la diversification <strong>se</strong>ctorielle<br />
sont souvent sous-estimés par les entrepri<strong>se</strong>s. Elles<br />
prennent en compte les investis<strong>se</strong>ments initiaux (coûts<br />
d’entrée dans la nouvelle activité) mais oublient les<br />
coûts masqués, tels que le temps passé par l’encadrement<br />
ou le manque à gagner sur les affaires courantes.<br />
Avant d’engager un investis<strong>se</strong>ment dans une<br />
diversification, il faut s’assurer de pouvoir la financer.<br />
Les entrepri<strong>se</strong>s ont, en général, recours à l’autofinancement.<br />
Ce <strong>qui</strong> tendrait à prouver que la diversification<br />
ne peut être une solution de dernière heure.<br />
Il faut pouvoir dégager de la marge brute avant, pour<br />
financer ensuite, une activité <strong>qui</strong>, au début, s’inscrira<br />
souvent en négatif sur le compte de résultat de l’entrepri<strong>se</strong>.<br />
En général, pour simplifier, on prévoit que<br />
le financement cumulé doit être de l’ordre du niveau<br />
du chiffre d’affaires visé à terme par la diversification.<br />
Les entrepri<strong>se</strong>s peuvent également faire appel au<br />
capital-risque ou aux aides publiques mais, en aucun<br />
cas, <strong>ces</strong> dernières ne peuvent couvrir la totalité<br />
des besoins de financement.<br />
Industries : N’y a t-il pas un risque d’éparpillement<br />
pour les entrepri<strong>se</strong>s ?<br />
L. B. : C’est effectivement le piège <strong>qui</strong> guette les<br />
entrepri<strong>se</strong>s trop diversifiées. Elles perdent leur centre<br />
de gravité, ne savent plus où est le cœur de leur<br />
métier, quel est leur savoir-faire. Pour l’éviter, mieux<br />
vaut con<strong>se</strong>rver une synergie entre l’activité d’origine<br />
et les activités nouvelles. Si cette coordination<br />
est impossible à trouver, on peut envisager des<br />
solutions comme la séparation des activités entre<br />
des marques distinctes, voire, à terme, entre<br />
des raisons sociales distinctes <strong>qui</strong> pourront<br />
appliquer chacune leur propre stratégie.<br />
L. A.-G.<br />
• N°32 • INDUSTRIES - NOVEMBRE 1997 PAGE 15<br />
DIRECTION DE L’ACTION RÉGIONALE ET DE LA PETITE ET MOYENNE INDUSTRIE M O D E D ’ E M P L O I<br />
ENTRETIEN
REPÈRES<br />
CAHIER INDUSTRIES<br />
Six con<strong>se</strong>ils pour conduire<br />
une diversification<br />
De la décision à la réalisation effective,<br />
6 6SE les précautions à prendre, les règles à<br />
ob<strong>se</strong>rver, la stratégie à définir.<br />
1SE POSER LES<br />
BONNES QUESTIONS<br />
Quelles sont les grandes lignes de votre stratégie de<br />
développement ? La diversification est-elle compatible<br />
avec ce plan et quels pourraient en être les résultats ?<br />
En avez-vous les moyens ? Quels sont les points forts<br />
de votre entrepri<strong>se</strong> ? Quelles sont <strong>se</strong>s faibles<strong>se</strong>s ? Si,<br />
à l’issue de <strong>ces</strong> interrogations, la diversification vous<br />
paraît inutile ou inopportune, préférez des solutions<br />
alternatives type réduction des coûts de production,<br />
recentrage sur les clients principaux, accrois<strong>se</strong>ment<br />
de la qualité des produits, amélioration du <strong>se</strong>rvice<br />
offert, etc. Un diagnostic réalisé par un con<strong>se</strong>il et<br />
financé en partie par des aides publiques (lire en<br />
page 24) peut vous aider à y voir plus clair.<br />
2DÉTECTER LES<br />
BONNES OPPORTUNITÉS<br />
Les bonnes opportunités ne <strong>se</strong> trouvent pas par hasard.<br />
Une étude prospective des marchés potentiels<br />
est indispensable. Elle constitue une mine d’informations<br />
sur la structure des marchés, la <strong>se</strong>gmentation<br />
des produits, les prix, les ré<strong>se</strong>aux de distribution,<br />
la typologie de la concurrence, les éventuels<br />
clients, l’environnement et la réglementation. N’hésitez<br />
pas à consulter les statistiques de l’In<strong>se</strong>e, les journaux<br />
et magazines économiques et financiers, les<br />
ba<strong>se</strong>s de données sur Minitel, les fonds documentaires<br />
des organisations professionnelles... En tout<br />
état de cau<strong>se</strong>, n’agis<strong>se</strong>z pas <strong>se</strong>ul. Faites-vous aider. Insérez-vous<br />
dans une opération collective ou contactez<br />
les ré<strong>se</strong>aux de recherche de licen<strong>ces</strong>, ac<strong>qui</strong>sitions<br />
et rapprochements (laboratoires de recherche, sociétés<br />
de con<strong>se</strong>il en développement, courtiers en licen<strong>ces</strong><br />
et ac<strong>qui</strong>sitions, <strong>se</strong>rvi<strong>ces</strong> d’ingénierie financière<br />
des banques, etc.). Vous pouvez aussi vous adres<strong>se</strong>r<br />
aux donneurs d’ordres <strong>qui</strong> sont souvent à la recherche<br />
d’un transfert de technologie.<br />
3ANTICIPER LES<br />
ÉVOLUTIONS À VENIR<br />
Assurez-vous que vous dispo<strong>se</strong>z bien des moyens financiers,<br />
techniques et humains pour vous diversifier.<br />
En clair, ne vous engagez pas dans la production de<br />
mas<strong>se</strong> si vous ne possédez pas un appareil de production<br />
performant. Prévoyez, par exemple, un plan<br />
de formation pour le personnel si vous vous lancez<br />
dans la commercialisation de produits nouveaux ou<br />
recrutez des commerciaux. Une diversification modifie<br />
profondément la culture interne d’une entrepri<strong>se</strong>,<br />
surtout si celle-ci évoluait, auparavant, sur un<br />
marché protégé. Préparez-vous à être confronté à des<br />
exigen<strong>ces</strong> de coûts, de délais, de prix, de volume et<br />
de qualité <strong>qui</strong> risquent de boulever<strong>se</strong>r profondément<br />
l’organisation et la structure de votre entrepri<strong>se</strong>.<br />
4SE FIXER<br />
DES OBJECTIFS<br />
Une diversification réussie est une diversification <strong>qui</strong><br />
<strong>se</strong> traduit par un bon niveau de performance et de rentabilité.<br />
Fixez-vous un objectif de chiffre d’affaires et<br />
de valeur ajoutée, en précisant la part de la nouvelle<br />
activité (d’un minimum de 15 %, et jusqu’à 100 % pour<br />
un projet ambitieux). Déterminez également à quel horizon<br />
le projet <strong>se</strong>ra réalisé, du court terme (1 à 2 ans)<br />
pour un gros marché à taux de croissance élevé, né<strong>ces</strong>sitant<br />
de forts investis<strong>se</strong>ments, au long terme (5 ans)<br />
pour un projet moins concurrentiel, né<strong>ces</strong>sitant moins<br />
d’investis<strong>se</strong>ments immédiats mais plus risqué.<br />
5 DÉFINIR<br />
SA STRATÉGIE<br />
Ac<strong>qui</strong>sition d’une licence, d’une entrepri<strong>se</strong>, création<br />
d’une « joint-venture », ac<strong>qui</strong>sition du travail de recherche<br />
d’un laboratoire, accord de repré<strong>se</strong>ntation<br />
ou de négoce, recrutement d’un chercheur ou d’un<br />
expert : les moyens externes de s’introduire dans un<br />
nouveau domaine sont multiples et variés. Attention !<br />
une ac<strong>qui</strong>sition à bon prix n’est pas obligatoirement<br />
un gage de rentabilité. N’hésitez pas à faire réali<strong>se</strong>r un<br />
compte d’exploitation (et un plan de trésorerie) prévisionnel<br />
par un con<strong>se</strong>il. Il vous permettra d’estimer<br />
l’horizon de rentabilité de l’affaire et, ac<strong>ces</strong>soirement,<br />
de la négocier au meilleur prix.<br />
FAIRE<br />
CONNAÎTRE<br />
Les salons professionnels, type Midest (Salon de la<br />
sous-<strong>traitance</strong>) ou Europartenariat, sont un excellent<br />
moyen d’établir des contacts avec des clients potentiels.<br />
Les annuaires, bottins et répertoires d’entrepri<strong>se</strong>s<br />
distribués dans les foires sont aussi des outils de promotion<br />
effica<strong>ces</strong>. Envoyez des plaquettes de pré<strong>se</strong>ntation<br />
de votre société à des donneurs d’ordres, elles<br />
peuvent leur donner des idées. Faites suivre impérativement<br />
d’un contact téléphonique et prenez, éventuellement,<br />
rendez-vous pour une visite.<br />
L. A.-G.<br />
PAGE 16 NOVEMBRE 1997 - INDUSTRIES • N°32 •
CAHIER INDUSTRIES<br />
Région Centre : près de 150 entrepri<strong>se</strong>s<br />
aidées par le programme Ares<br />
Artur Fatela, chargé de mission à la CRCI<br />
Centre, rappelle l’origine, le déroulement<br />
et le bilan de l’appui au redéploiement<br />
des entrepri<strong>se</strong>s des <strong>se</strong>cteurs de l’aéro-<br />
nautique et de l’armement (Ares).<br />
Industries : Dans quel but les pouvoirs publics<br />
ont-ils mis en place l’opération Ares ?<br />
Artur Fatela : La bais<strong>se</strong> d’activité chez les grands<br />
donneurs d’ordres de l’armement et leur tendance à<br />
rapatrier, parfois de façon brutale, les activités initialement<br />
sous-traitées ont fragilisé les entrepri<strong>se</strong>s de la<br />
région. Il fallait réagir en proposant aux <strong>PMI</strong> de <strong>se</strong> redéployer<br />
vers les marchés du civil et de l’export. Une<br />
ambition d’autant plus réaliste que le tissu des soustraitants<br />
locaux est de qualité, avec environ 300 <strong>PMI</strong><br />
de haut niveau technologique et un vrai potentiel de<br />
développement. L’opération a débuté en juin 1994.<br />
Avec un budget global de 10 MF réparti entre plusieurs<br />
financeurs : la Drire, le con<strong>se</strong>il régional et le<br />
ministère de la Défen<strong>se</strong> à hauteur de 3 MF chacun,<br />
et l’Union européenne, via le Feder, pour 1 MF. Sans<br />
compter la participation des entrepri<strong>se</strong>s et de la CRCI.<br />
Industries : Quelle est l’originalité d’Ares ?<br />
A. F. : Cette initiative conjointe du con<strong>se</strong>il régional et<br />
de la Drire, mi<strong>se</strong> en œuvre par la CRCI, finance l’intervention<br />
de consultants pour aider les entrepri<strong>se</strong>s<br />
à choisir de nouvelles stratégies de développement.<br />
Elle repo<strong>se</strong> à la fois sur des actions personnalisées et<br />
collectives. Au plan individuel, les entrepri<strong>se</strong>s bénéficient<br />
d’un audit stratégique, réalisé par le consultant<br />
de leur choix. Les travaux du con<strong>se</strong>il sont suivis de<br />
près par la CRCI. L’analy<strong>se</strong> stratégique, limitée à vingt<br />
jours, doit déboucher sur un plan d’action chiffré,<br />
en termes de coûts, d’investis<strong>se</strong>ments et de délais<br />
Les grands donneurs d’ordres locaux<br />
comme Giat Industries et Aerospatiale<br />
encouragent vivement les initiatives de<br />
diversification, même s’ils ne sont pas<br />
directement impliqués dans le<br />
programme Ares. « Si la réussite des<br />
diversifications repo<strong>se</strong> avant tout sur la<br />
volonté des dirigeants de <strong>PMI</strong>, il ne faut<br />
négliger aucun des moyens <strong>qui</strong> peuvent<br />
faciliter la pri<strong>se</strong> de conscience, remarque<br />
Daniel Dubreuil, directeur de<br />
l’établis<strong>se</strong>ment Aerospatiale de Bourges<br />
(branche missiles). Dès 1987, avec les<br />
premières bais<strong>se</strong>s de commandes dans<br />
l’armement, et surtout après la guerre du<br />
G. DONATI<br />
Le répertoire<br />
Compéten<strong>ces</strong>, édité<br />
par la CRCI Centre,<br />
est distribué dans<br />
les grands salons<br />
professionnels.<br />
LE POINT DE VUE D’UN DONNEUR D’ORDRES<br />
Golfe, quand la concurrence s’est<br />
exacerbée vis-à-vis de nos concurrents<br />
américains, nous avons averti nos soustraitants<br />
des difficultés <strong>qui</strong> les<br />
attendaient. » Depuis, Aerospatiale veille<br />
à ne pas rendre <strong>se</strong>s fournis<strong>se</strong>urs trop<br />
dépendants de <strong>se</strong>s commandes. Une<br />
né<strong>ces</strong>sité que ce « grand prescripteur »<br />
mesure d’autant mieux qu’il tente luimême<br />
de <strong>se</strong> diversifier, profitant de <strong>se</strong>s<br />
compéten<strong>ces</strong> dans l’électronique de<br />
pointe pour conquérir de nouveaux<br />
marchés. « Cela n’aura pas<br />
immédiatement de répercussions<br />
positives sur le ré<strong>se</strong>au des <strong>PMI</strong><br />
de réalisation. Au plan collectif, plusieurs actions<br />
sont mi<strong>se</strong>s en œuvre. Une opération vi<strong>se</strong> à prospecter<br />
les donneurs d’ordres et les clients potentiels à<br />
partir d’une ba<strong>se</strong> de données de plusieurs milliers<br />
d’adres<strong>se</strong>s à la disposition des entrepri<strong>se</strong>s. Une prospection<br />
commerciale plus spécifique a même permis<br />
à six entrepri<strong>se</strong>s de développer des courants<br />
d’affaires avec l’Allemagne. Autres volets de l’action<br />
collective : une opération de veille technologique et<br />
commerciale, menée sur plusieurs salons internationaux,<br />
et l’élaboration d’un répertoire trilingue des<br />
savoir-faire et des compéten<strong>ces</strong> des entrepri<strong>se</strong>s du<br />
ré<strong>se</strong>au Ares.<br />
Industries: Quel est<br />
aujourd’hui le bilan<br />
d’Ares ?<br />
A. F. : Sur les 300 entrepri<strong>se</strong>s<br />
potentiellement concernées,<br />
près de la moitié ont bénéficié<br />
de l’opération. Parmi<br />
les 47 entrepri<strong>se</strong>s retenues<br />
pour un audit personnalisé,<br />
25 l’ont déjà terminé. Plus<br />
de 90 % d’entre elles considèrent<br />
l’expérience comme<br />
positive. La première pha<strong>se</strong> d’Ares est virtuellement<br />
achevée mais l’opération <strong>se</strong> prolonge, depuis janvier<br />
dernier, par le suivi des entrepri<strong>se</strong>s ayant opté pour<br />
la diversification. D’autre part, l’expérience d’Ares<br />
nous <strong>se</strong>ra profitable pour la mi<strong>se</strong> en place, avec l’appui<br />
des CCI concernées, du programme Konver d’aide<br />
aux bassins d’emploi touchés par les restructurations<br />
de la défen<strong>se</strong>. Ce programme prévoit des actions<br />
d’analy<strong>se</strong> stratégique, des actions commerciales, des<br />
recrutements de cadres et de la formation.<br />
G. Le G.<br />
CONTACT<br />
Chambre régionale de commerce et d’industrie (CRCI).<br />
Tél. : 02 38 25 25 25.<br />
locales », prévient Daniel Dubreuil.<br />
En effet, le renforcement local de la<br />
production de missiles d’Aerospatiale,<br />
<strong>qui</strong> implique la délocalisation de<br />
500 emplois de Paris vers Bourges,<br />
ne <strong>se</strong>ra achevé qu’en fin 1998.<br />
En attendant, un nouveau type de<br />
relations avec les sous-traitants <strong>se</strong>mble<br />
<strong>se</strong> dessiner. « Nous devons engager<br />
des opportunités de développement<br />
commun, déclare le responsable<br />
d’Aerospatiale, en aidant par exemple<br />
les <strong>PMI</strong> du pôle électronique local<br />
à développer des produits grand<br />
public. »<br />
• N°32 • INDUSTRIES - NOVEMBRE 1997 PAGE 17<br />
ACTION RÉGIONALE
ACTION RÉGIONALE<br />
CAHIER INDUSTRIES<br />
ESPA<br />
Adaptation ciblée de son savoir-faire<br />
Dépendant de deux donneurs d’ordres,<br />
le fabricant du Loiret a bénéficié du<br />
dispositif Ares. Il s’est s’engagé, avec<br />
succès, dans un nouveau mode de<br />
production.<br />
Sans la diversification, nous aurions disparu.<br />
» Marc Dolez, directeur des établis<strong>se</strong>ments<br />
Espa (E<strong>qui</strong>pements spéciaux pour<br />
l’aéronautique) sait qu’il revient de loin.<br />
En 1989, ce fabricant de colliers de <strong>se</strong>rrage pour le<br />
transport des fluides, installé à Fleury-les-Aubray dans<br />
la banlieue d’Orléans, réalisait encore 90 % de son<br />
chiffre d’affaires avec l’aéronautique et l’armement. Aujourd’hui,<br />
<strong>ces</strong> deux <strong>se</strong>cteurs repré<strong>se</strong>ntent moins de<br />
70 % de son activité. Et l’organisation de son entrepri<strong>se</strong><br />
de 150 salariés a dû être entièrement repensée.<br />
D’une culture artisanale fondée sur la qualité, Espa<br />
a évolué vers un mode de production plus rationnel,<br />
vers la conception assistée par ordinateur et les<br />
flux tendus. « Nous sommes<br />
désormais capables<br />
d’offrir à nos clients<br />
des délais de production<br />
de huit jours au lieu de<br />
douze <strong>se</strong>maines, et nous<br />
proposons certaines<br />
piè<strong>ces</strong> de tuyauterie à<br />
70 francs au lieu de<br />
300 francs », <strong>se</strong> félicite<br />
Marc Dolez.<br />
Comme une cinquantaine<br />
d’entrepri<strong>se</strong>s de la<br />
région Centre, Espa a<br />
bénéficié de l’opération<br />
Ares née en<br />
1994 (lire entretien<br />
page 17).<br />
D. R.<br />
Un des facteurs<br />
de réussite d’Espa :<br />
la pratique de<br />
divers métiers,<br />
de la soudure<br />
aux profilés<br />
caoutchoucs.<br />
Espa a ainsi été con<strong>se</strong>illé par le cabinet Ilsys. « Le<br />
consultant nous a aidé à formali<strong>se</strong>r nos problèmes<br />
d’organisation par rapport aux exigen<strong>ces</strong> de nos nouveaux<br />
clients », reconnaît Marc Dolez.<br />
En effet, dès 1990, l’entrepri<strong>se</strong> du Loiret commence<br />
à <strong>se</strong> diversifier dans le domaine des transports. Elle<br />
réali<strong>se</strong> son premier contrat avec les chantiers du TGV<br />
transmanche, dont elle é<strong>qui</strong>pe aujourd’hui 80 % des<br />
tuyauteries, colliers et raccords.<br />
Depuis, Espa travaille<br />
pour de grands constructeurs<br />
de poids lourds comme Renault<br />
Véhicules Industries,<br />
BMW et DAF.<br />
Plusieurs facteurs expliquent<br />
la réussite de sa diversification.<br />
D’abord, le choix de<br />
nouveaux clients dans un <strong>se</strong>cteur bien ciblé, celui<br />
des véhicules lourds, moins risqué que le domaine<br />
trop particulier des véhicules de tourisme.<br />
Ensuite, une certaine habitude de la qualité,<br />
du contrôle de la qualité et de la sécurité des<br />
piè<strong>ces</strong>, via des certifications du type Référentiel<br />
armement qualité (Raq), propre au <strong>se</strong>cteur de<br />
l’armement.<br />
Enfin, la pratique de<br />
Secteurs traditionnels<br />
■ aéronautique<br />
■ armement<br />
Diversification<br />
■ transports<br />
■ construction<br />
automobile (poids lourds)<br />
métiers différents : emboutissage,<br />
décolletage,<br />
soudure, profilés caoutchoucs.<br />
Restait cependant<br />
à rationali<strong>se</strong>r tous<br />
<strong>ces</strong> savoir-faire, en les<br />
isolant, pour être capable<br />
de produire des<br />
petites série à des coûts<br />
compétitifs. La production<br />
en ligne a ainsi né<strong>ces</strong>sité<br />
la construction<br />
d’une surface supplémentaire<br />
de 2 000 m 2 . Et<br />
l’adaptation du personnel<br />
à ce nouveau mode<br />
de production a entraîné<br />
la multiplication par<br />
quatre (1 million de<br />
francs actuellement) du<br />
budget de formation.<br />
Le cas d’Espa n’est pas isolé en région Centre. Comme<br />
beaucoup de sous- traitants dépendants quasi exclusivement<br />
de la défen<strong>se</strong> et de l’aéronautique, cette<br />
<strong>PMI</strong> a préféré réagir plutôt que d’être aspirée par la<br />
chute des commandes. Phillipe Girard, délégué régional<br />
aux restructurations de la défen<strong>se</strong> auprès du<br />
préfet de région, constate, paradoxalement, que « les<br />
entrepri<strong>se</strong>s très dépendantes ont été, en moyenne, plus<br />
performantes que les autres dans leurs opérations de<br />
diversification ».<br />
G. Le G.<br />
PAGE 18 NOVEMBRE 1997 - INDUSTRIES • N°32 •<br />
G. DONATI
REPORTAGE<br />
De l’armement, comme tremplin, à l’auto-<br />
mobile, l’entrepri<strong>se</strong> a su s’adapter pour<br />
répondre aux exigen<strong>ces</strong> de la produc-<br />
tion. Sur sa lancée, Axon câble vi<strong>se</strong><br />
d’autres <strong>se</strong>cteurs dans son cœur de<br />
métier.<br />
En travaillant pour le <strong>se</strong>cteur militaire, nous<br />
avons ac<strong>qui</strong>s un savoir-faire que nous pouvons<br />
maintenant mettre à profit pour<br />
d’autre activités », constate Christian Roux,<br />
responsable de l’é<strong>qui</strong>pe commerciale d’Axon’câble.<br />
Cette PME de 400 personnes spécialisée dans la fabrication<br />
de câbles électriques, a, en effet, ac<strong>qui</strong>s <strong>se</strong>s<br />
lettres de nobles<strong>se</strong> dans la production des é<strong>qui</strong>pements<br />
de liaisons d’interconnexion de haute technologie<br />
pour l’avionique et le militaire. Ces activités repré<strong>se</strong>ntent,<br />
aujourd’hui encore, près de 25 % de son<br />
chiffre d’affaires. Mais la réduction constante des budgets<br />
militaires a incité cette entrepri<strong>se</strong> de Montmirail,<br />
dans la Marne, à rechercher de nouveaux débouchés<br />
en adaptant son savoir-faire et son outil de production<br />
à des marchés en développement.<br />
« Il y a environ quatre ans, à l’occasion d’une pré<strong>se</strong>ntation<br />
organisée par la Délégation générale de<br />
l’armement sur l’évolution des technologies utilisées<br />
par les é<strong>qui</strong>pementiers automobiles, nous nous sommes<br />
rendu compte que nous avions notre place sur ce<br />
marché, rappelle Christian Roux. Le <strong>se</strong>cteur de l’automobile<br />
monte en gamme, de jour en jour, et a besoin<br />
de câbles de plus en plus performants avec une<br />
grande fiabilité des connexions »,<br />
indique-t-il. Axon’câble décide<br />
alors de <strong>se</strong> positionner sur ce<br />
marché mais l’entrepri<strong>se</strong> doit<br />
surmonter deux principaux obstacles.<br />
« Il a fallu <strong>se</strong> faire<br />
connaître auprès des constructeurs<br />
et adapter notre procédé de<br />
fabrication pour devenir de vrais<br />
industriels, reconnaît le responsable commercial. Nous<br />
avions déjà la qualité mais nous éprouvions encore<br />
des difficultés à faire face à des exigen<strong>ces</strong> de volume. »<br />
Une première expérience de diversification avait déjà<br />
été menée avec succès. Les câbles plats à conducteurs<br />
plats, développés à l’origine pour une application<br />
dans les missiles, avaient, en effet, trouvé des<br />
débouchés dans du matériel audio-vidéo. « Nous avons<br />
proposé ce produit aux constructeurs automobiles<br />
pour é<strong>qui</strong>per leurs systèmes air-bag, explique Chris-<br />
Secteurs traditionnels<br />
■ avionique<br />
■ armement<br />
Diversification<br />
■ automobile<br />
■ Projet dans les<br />
télécommunications<br />
CAHIER INDUSTRIES<br />
Axon’câble<br />
Mi<strong>se</strong>r sur <strong>se</strong>s atouts<br />
et choisir des créneaux porteurs<br />
Axon câbles réali<strong>se</strong><br />
aujourd’hui 40 %<br />
de <strong>se</strong>s ventes<br />
à l’international :<br />
Union européenne,<br />
Etats-Unis et Asie,<br />
contre 20 % en<br />
1985.<br />
tian Roux. Nous possédions déjà un important outil<br />
industriel pour cette production, ce <strong>qui</strong> nous a permis<br />
d’assurer très rapidement aux constructeurs une production<br />
de mas<strong>se</strong>. »<br />
Chiffre d’affaires de 208 MF<br />
Aujourd’hui, Axon’câble ne réali<strong>se</strong> que 5 % de son<br />
chiffre d’affaires dans l’automobile mais l’entrepri<strong>se</strong><br />
est optimiste pour les années à venir car elle enregistre<br />
une progression rapide dans ce <strong>se</strong>cteur. Elle met<br />
en place des structures à la mesure de <strong>se</strong>s projets.<br />
Elle a ainsi créé des pôles de compétence compre-<br />
nant une <strong>qui</strong>nzaine de<br />
personnes repré<strong>se</strong>ntant<br />
toute la chaîne de<br />
conception et de fabrication<br />
(recherche et développement,<br />
procédé,<br />
plasturgie et qualité) en<br />
collaboration avec un<br />
commercial. L’entrepri<strong>se</strong><br />
a également réalisé<br />
d’énormes efforts en matière<br />
d’investis<strong>se</strong>ment :<br />
environ 10 millions de<br />
francs ont ainsi été consacrés<br />
à la mi<strong>se</strong> au point de<br />
nouveaux automatismes<br />
et à l’ac<strong>qui</strong>sition de machines<br />
permettant de réali<strong>se</strong>r<br />
des surmoules. Elle<br />
a également racheté des<br />
PME spécialisées dans<br />
des activités complémentaires<br />
à la sienne (terminaison<br />
de câbles, entre<br />
autres). Selon les vœux du responsable commercial,<br />
le retour sur investis<strong>se</strong>ment devrait intervenir dans<br />
les trois ou quatre ans.<br />
Pour répondre à <strong>se</strong>s ambitions, Axon’câble compte<br />
également s’appuyer sur sa solide implantation sur<br />
le marché international. Environ 40 % de <strong>se</strong>s ventes<br />
s’effectuent aujourd’hui avec l’Union européenne, les<br />
Etats-Unis et l’Asie (contre <strong>se</strong>ulement 20 % en 1985).<br />
Mais cette PME, dont le chiffre d’affaires a atteint les<br />
208 millions de francs l’année dernière, a déjà d’autres<br />
projets en tête. Les cordons hyperfréquence, mis au<br />
point pour des applications radars, <strong>se</strong>mblent offrir<br />
des débouchés sur le marché des stations de ba<strong>se</strong>. Les<br />
télécommunications pourraient d’ailleurs constituer<br />
un <strong>se</strong>cteur prometteur pour ce spécialiste des câbles<br />
de haute technologie. « Nous sommes très attentifs à<br />
ce <strong>se</strong>cteur comme nous le sommes dans le domaine<br />
de l’espace », conclut le responsable commercial de<br />
l’entrepri<strong>se</strong>.<br />
N. R.<br />
PAGE 20 NOVEMBRE 1997 - INDUSTRIES • N°32 •<br />
D. R.
CAHIER INDUSTRIES<br />
Dubuis SA<br />
Une vocation internationale affirmée<br />
Anticiper, détecter les opportunités,<br />
innover en permanence : le sous-traitant<br />
en mécanique blésois maîtri<strong>se</strong> sa po-<br />
litique de diversification. Objectif :<br />
prospecter les marchés internationaux.<br />
Dubuis SA, sous-traitant en mécanique pour<br />
les industries de l’aéronautique-armement,<br />
a pris le chemin de la diversification à la<br />
fin des années 80. « Un moment charnière<br />
pour l’entrepri<strong>se</strong>. Nos commandes commençaient à<br />
s’effriter, <strong>se</strong> souvient Alain Courtois, P-DG de Dubuis<br />
SA. L’armement battait de l’aile. L’aéronautique avait<br />
des hauts et des bas. Soudain, l’avenir de l’entrepri<strong>se</strong><br />
s’est obscurci. » A son initiative, Dubuis SA réunit alors<br />
un véritable con<strong>se</strong>il de guerre. Objectif : trouver de<br />
nouvelles voies de développement. « Nous avons pris<br />
des idées partout, sur les chaînes de fabrication, dans<br />
les bureaux d’études, etc. Tout le personnel a participé<br />
à la recherche. Nous avons écumé les salons professionnels,<br />
épluché les magazines économiques...<br />
Nous nous sommes arrêtés sur une activité proche<br />
de notre coeur de métier : la fabrication d’outillage<br />
hydraulique. » Clientèle visée : les professionnels<br />
de la connectique (fabricants<br />
de connecteurs, de câbles,<br />
de tuyaux, d’écrous à <strong>se</strong>rtir).<br />
Un marché extrêmement<br />
concurrentiel où il faut jouer<br />
des coudes pour <strong>se</strong> faire une<br />
place au soleil. La <strong>PMI</strong> de<br />
Blois investit dans la R&D, embauche<br />
des ingénieurs et dépo<strong>se</strong><br />
des brevets. En quelques années,<br />
l’activité connaît une progression fulgurante<br />
(+17 % en 1996). Avec un chiffre<br />
d’affaires de 45<br />
millions de<br />
francs sur<br />
ce <strong>se</strong>cteur,<br />
G. DONATI<br />
Secteurs traditionnels<br />
■ aéronautique<br />
■ armement<br />
Diversification<br />
■ connectique<br />
■ domotique<br />
■ applications médicales<br />
Dubuis SA <strong>se</strong> his<strong>se</strong>,<br />
aujourd’hui, au<br />
3 e rang mondial<br />
pour la fabrication<br />
d’outils hydrauliques<br />
destinés à la<br />
connectique.<br />
Dubuis SA est aujourd’hui le troisième fabricant<br />
d’outils hydrauliques pour la connectique au monde,<br />
derrière un japonais et un italien.<br />
Reconquête d’anciens clients<br />
L’entrepri<strong>se</strong> continue sur sa lancée. Toujours à l’affût<br />
d’une opportunité nouvelle, elle <strong>se</strong> tourne vers les<br />
machines d’usinage électrochimique, une technologie<br />
<strong>qui</strong> élimine les particules non détachables dans<br />
les circuits hydrauliques ou les piè<strong>ces</strong> usinées. « L’idée<br />
nous est venue en analysant nos coûts de revient.<br />
Nous avons cherché une technique “propre”, pour réduire<br />
le temps et donc le coût du nettoyage des débris<br />
d’usinage. Le Cetim, Centre technique des industries<br />
mécaniques, nous a con<strong>se</strong>illé l’usinage électrochimique,<br />
un procédé as<strong>se</strong>z répandu en Allemagne mais<br />
peu connu en France. Le marché étant porteur, nous<br />
nous sommes engagés dans la fabrication de machines.<br />
» Ce produit, <strong>qui</strong> génère un chiffre d’affaires<br />
de 17 millions de francs (en progression<br />
de 30 % en 1996), a permis à l’entrepri<strong>se</strong><br />
blésoi<strong>se</strong> de <strong>se</strong> positionner au troisième<br />
rang mondial, derrière deux allemands<br />
(AEG et Bosch) et de reconquérir <strong>se</strong>s<br />
clients de l’aéronautique et de l’automobile.<br />
Depuis 1994, Dubuis SA a également<br />
démarré une activité de vérins<br />
électriques pour la domotique, l’industrie<br />
et le grand public (fabricants de lits<br />
d’hôpitaux et de mobilier ou d’en<strong>se</strong>mbles domotiques),<br />
marché sur lequel elle commence à devenir<br />
un acteur significatif, notamment dans les applications<br />
médicales.<br />
Clé de ce succès : un potentiel de détection et de<br />
traitement des opportunités très développé, associé<br />
à une stratégie d’innovation permanente. Dubuis SA<br />
consacre 7 % de son chiffre d’affaires annuel à la<br />
R&D et mobili<strong>se</strong> 12 personnes (sur les 80 salariés de<br />
l’entrepri<strong>se</strong>) dans la recherche. La <strong>PMI</strong> blésoi<strong>se</strong> <strong>se</strong><br />
montre également très réactive et très flexible face<br />
aux remi<strong>se</strong>s en cau<strong>se</strong> que né<strong>ces</strong>site la poursuite de<br />
la diversification. La structure de l’entrepri<strong>se</strong> a été<br />
considérablement modifiée (maîtri<strong>se</strong> du cycle complet<br />
de conception et de fabrication, existence de produits<br />
propres, portefeuille clients diversifié, potentiel<br />
d’études renforcé, <strong>se</strong>rvice et interface client très structurés...)<br />
et trois filiales ont été créées. Aujourd’hui,<br />
Dubuis SA poursuit sa diversification avec l’appui de<br />
la chambre de commerce et d’industrie, de la Drire<br />
et de l’Anvar. Objectif : trouver des débouchés à l’export.<br />
« Un passage obligé, affirme Alain Courtois. Tant<br />
qu’on n’a pas fait <strong>se</strong>s preuves à l’international, on<br />
ne peut être sûr de rien. » Pour l’activité outillage,<br />
Dubuis est toujours en éveil pour rechercher de nouveaux<br />
partenaires permettant à l’entrepri<strong>se</strong> d’accéder<br />
à un potentiel commercial et technologique important<br />
à l’international.<br />
L. A.-G.<br />
• N°32 • INDUSTRIES - NOVEMBRE 1997 PAGE 21<br />
REPORTAGE
Valori<strong>se</strong>r <strong>se</strong>s outils de production d’ori-<br />
gine et s’accroître sur des produits voisins.<br />
Telles sont les options de la PME tou-<br />
lousaine, spécialiste du thermoformage.<br />
Lorsque, au début des années 80, la société Soplami<br />
décide de diversifier <strong>se</strong>s activités, ce<br />
n’est en aucun cas pour faire face à une<br />
bais<strong>se</strong> de <strong>se</strong>s commandes. La société des<br />
plastiques du Midi, PME familiale créée en 1965, <strong>se</strong><br />
porte en effet très bien. Spécialisée dans le thermoformage<br />
et la transformation des matières plastiques<br />
à partir de plaques, elle fabrique es<strong>se</strong>ntiellement, à<br />
cette époque, des en<strong>se</strong>ignes lumineu<strong>se</strong>s et des verrières<br />
d’avions légers et d’hélicoptères. « En 1978,<br />
l’aéronautique repré<strong>se</strong>ntait<br />
près de 80 % de notre<br />
activité, ce <strong>qui</strong> nous rendait<br />
extrêmement dépendants<br />
de ce <strong>se</strong>cteur, ob<strong>se</strong>rve<br />
Eric Castellano,<br />
P-DG de Soplami. Nous<br />
avons donc décidé d’anticiper<br />
et d’alléger cette<br />
dépendance en nous positionnant<br />
sur d’autres<br />
marchés. »<br />
Les dirigeants de Soplami<br />
ont conduit la diversification<br />
de leur société par<br />
étapes suc<strong>ces</strong>sives. Installée<br />
dans la région toulousaine,<br />
cette PME a<br />
tout d’abord profité de la<br />
proximité des laboratoires<br />
Fabre pour <strong>se</strong> lancer,<br />
avec eux, dans une<br />
nouvelle spécialité : la<br />
fabrication d’é<strong>qui</strong>pements<br />
pour la publicité<br />
sur les lieux de vente<br />
(PLV). Forte de ce premier<br />
succès, Soplami a<br />
cherché à étendre, progressivement,<br />
cette acti-<br />
CAHIER INDUSTRIES<br />
Soplami<br />
Une clientèle élargie<br />
Secteurs traditionnels<br />
■ aéronautique<br />
Diversification<br />
■ Publicité : PLV pour la<br />
pharmacie et la<br />
cosmétologie.<br />
En projet pour la<br />
bijouterie, la parfumerie<br />
et les articles de sport<br />
vité à l’industrie pharmaceutique et cosmétologique.<br />
« Ce <strong>qui</strong> n’a pas né<strong>ces</strong>sité de modification profonde de<br />
notre outil de production et de nos procédés de fabrication,<br />
car <strong>se</strong>ul le client était différent », souligne<br />
Eric Castellano. L’entrepri<strong>se</strong> a, en effet, toujours eu le<br />
souci de valori<strong>se</strong>r les moyens de production existants,<br />
ce <strong>qui</strong> lui a permis de négocier sa diversification<br />
dans la douceur. « Nous avons simplement<br />
investi dans des machines plus sophistiquées pour ac-<br />
Aujourd’hui,<br />
Soplami fournit<br />
aussi bien<br />
l’aéronautique<br />
(ci-dessus,<br />
une pièce<br />
thermoformée<br />
de l’A340) que<br />
le <strong>se</strong>cteur de<br />
la publicité.<br />
quérir une plus grande rapidité de fabrication et une<br />
meilleure précision, note le responsable de la PME.<br />
Du thermoformage manuel, nous sommes passés à<br />
la commande numérique, et nous avons investi dans<br />
l’usinage et le détourage cinq axes. » Soplami s’est<br />
également efforcée d’informati<strong>se</strong>r la chaîne de production<br />
et de former son personnel.<br />
Renforcer sa pré<strong>se</strong>nce<br />
sur l’aéronautique européen<br />
L’entrepri<strong>se</strong>, <strong>qui</strong> emploie 45 salariés, a réalisé en 1996<br />
25 millions de francs de chiffre d’affaires – l’aéronautique<br />
repré<strong>se</strong>ntant 60 % de son activité . Elle entre,<br />
aujourd’hui, dans une pha<strong>se</strong> de consolidation de <strong>se</strong>s<br />
différentes activités en s’appuyant sur une véritable<br />
stratégie commerciale. Celle-ci pas<strong>se</strong> tout d’abord par<br />
un renforcement de sa pré<strong>se</strong>nce sur le marché aéronautique<br />
en Europe. « Nous avons réalisé d’énormes<br />
investis<strong>se</strong>ments dans le domaine des échanges de<br />
données informatiques,<br />
pour rester bien placés<br />
sur le marché aéronautique<br />
en Europe. Nous<br />
espérons que ce <strong>se</strong>cteur<br />
repré<strong>se</strong>ntera encore près<br />
de 50 % de notre chiffre<br />
d’affaires dans les deux<br />
ou trois ans <strong>qui</strong> viennent<br />
», confie le P-DG<br />
de Soplami. L’entrepri<strong>se</strong><br />
souhaite également<br />
renforcer son activité<br />
de PLV et développer<br />
une nouvelle clientèle<br />
dans les <strong>se</strong>cteurs de la<br />
bijouterie, de la parfumerie<br />
et des articles de<br />
sport.<br />
Enfin, Soplami mi<strong>se</strong><br />
sur la croissance externe.<br />
« Nous avons récemment<br />
racheté une<br />
société spécialisée dans<br />
la fabrication d’en<strong>se</strong>ignes<br />
lumineu<strong>se</strong>s à<br />
partir de tôles et de plastiques<br />
mis en forme »,<br />
ajoute Eric Castellano.<br />
L’entrepri<strong>se</strong> de Haute-<br />
Garonne n’envisage<br />
pas pour autant de<br />
sous-traiter le travail<br />
de la tôle. « Nous allons<br />
nous é<strong>qui</strong>per en inter-<br />
ne pour cette nouvelle activité et profiter au<br />
mieux des synergies ainsi créées », conclut-il, avec<br />
confiance.<br />
N. R.<br />
• N°32 • INDUSTRIES - NOVEMBRE 1997 PAGE 23<br />
D. R.<br />
D. R.<br />
REPORTAGE
REPORTAGE<br />
L’ac<strong>qui</strong>sition d’un atelier de mécanique<br />
ouvre à JSM Perrin des marchés très éloi-<br />
gnés de son ré<strong>se</strong>au d’origine.<br />
En 1994, JSM Perrin, fabricant et prestataire<br />
de <strong>se</strong>rvi<strong>ces</strong> en mécanique de précision à<br />
Chalette-sur-Loing, dans le Loiret, apprend<br />
qu’un groupe américain du <strong>se</strong>cteur pétrolier<br />
souhaite céder son atelier de mécanique. « Nous voulions<br />
nous diversifier, confie Jacky Simon, P-DG. L’ac<strong>qui</strong>sition<br />
de cet atelier nous permettait d’usiner des<br />
piè<strong>ces</strong> de dimension plus importante et donc de trouver<br />
des clients autres que la défen<strong>se</strong> et l’aéronautique.<br />
»<br />
Pour l’aider dans sa démarche, JSM Perrin a eu recours<br />
à un cabinet de con<strong>se</strong>il, « un œil extérieur permet de<br />
Secteurs traditionnels<br />
■ aéronautique<br />
■ armement<br />
Diversification<br />
■ hydrocarbures<br />
■ agro-alimentaire<br />
■ BTP<br />
■ verrerie<br />
LES AIDES<br />
tempérer l’enthousiasme face à une<br />
activité extérieure que l’on voit<br />
comme une bonne affaire », constate<br />
Jacky Simon. L’affaire s’est, en l’occurrence,<br />
avérée profitable. Pour un<br />
investis<strong>se</strong>ment de 2,75 millions de<br />
francs, l’entrepri<strong>se</strong> s’est dotée d’un<br />
atelier de mécanique intégrée de 14<br />
personnes, spécialisé dans l’usinage<br />
Les Drire gèrent toute une palette d’aides<br />
applicables aux <strong>PMI</strong> de la sous-<strong>traitance</strong> <strong>qui</strong><br />
entament une démarche de diversification.<br />
Le FRAC (Fonds régional d’aide au con<strong>se</strong>il) finance<br />
le recours à un con<strong>se</strong>il extérieur, à hauteur de 80 %<br />
dans la limite de 25 000 F et jusqu’à 50 % pour<br />
un montant maximal de 200 000 F.<br />
L’ARC (Aide au recrutement des cadres)<br />
subventionne, <strong>se</strong>lon les régions, jusqu’à 50 %<br />
d’une année de salaire, charges sociales compri<strong>se</strong>s,<br />
dans la limite des 200 000 F.<br />
Le FD<strong>PMI</strong> (Fonds de développement des <strong>PMI</strong>)<br />
subventionne les investis<strong>se</strong>ment matériels.<br />
Les taux varient de 7,5 % à 30 % <strong>se</strong>lon la région<br />
d’implantation et la taille de l’entrepri<strong>se</strong>.<br />
Les procédures ATOUT. Pour réali<strong>se</strong>r un saut<br />
technologique, les procédures PUCE (composants<br />
électroniques), PUMA (nouveaux matériaux),<br />
LOGIC (intégration informatique) et DROP<br />
(technologies de production) peuvent couvrir<br />
jusqu’à 50 % d’une étude de faisabilité, dans la<br />
limite de 300 000 F, et jusqu’à 1 million de francs<br />
pour une étude de réalisation.<br />
CAHIER INDUSTRIES<br />
JSM Perrin<br />
Rachat fructueux<br />
Grâce à son nouvel<br />
atelier, JSM Perrin<br />
a augmenté son<br />
chiffre d’affaires de<br />
10 MF en un an.<br />
Pratique<br />
d’embouts et de composants de bras de chargement :<br />
une douzaine de machines d’une valeur initiale de<br />
3 millions de francs et d’une capacité de production<br />
de plus 16 000 heures par an, en deux é<strong>qui</strong>pes de huit<br />
heures. Le déménagement de l’atelier, situé à l’origine<br />
à Sens, s’est effectué sans difficultés. JSM Perrin<br />
a installé son nouveau local à proximité du site de<br />
Chalette. Le transfert de<br />
personnel (12 emplois<br />
con<strong>se</strong>rvés et 9 postes<br />
créés en <strong>qui</strong>nze mois) s’est<br />
déroulé sans problème<br />
majeur, les cultures des<br />
entrepri<strong>se</strong>s étant as<strong>se</strong>z<br />
proches. Aujourd’hui, les<br />
résultats sont au rendezvous.<br />
Le groupe américain<br />
s’était d’ailleurs engagé à<br />
assurer à son « repreneur »<br />
une activité de 14 000 heures par année pendant<br />
quatre ans. Outre cette ouverture sur le <strong>se</strong>cteur pétrolier,<br />
JSM Perrin a réussi sa diversification dans<br />
l’agro-alimentaire, le BTP et le <strong>se</strong>cteur de la verrerie.<br />
Son chiffre d’affaires est passé de 26 à 36 MF entre<br />
1995 et 1996. Désormais, la défen<strong>se</strong> et l’aéronautique<br />
ne repré<strong>se</strong>ntent plus que 37 % de son activité, contre<br />
45 % avant l’ac<strong>qui</strong>sition du nouvel atelier.<br />
G. Le G.<br />
LES CONTACTS UTILES<br />
Secrétariat d’Etat à l’Industrie<br />
■ Darpmi<br />
François Parcy<br />
Tél. : 01 43 19 28 53<br />
Fax : 01 43 19 27 06<br />
■ Drire<br />
Autres organismes<br />
■ Directions régionales du commerce extérieur<br />
(DRCE)<br />
■ Délégations régionales de l’Anvar<br />
■ Chambres régionales de commerce<br />
et d’industrie et Arist<br />
■ Unions patronales nationales et régionales,<br />
syndicats professionnels<br />
■ Confédération générale des PME (CGPME)<br />
■ Association permanente des chambres<br />
de métiers (APCM)<br />
■ Comité Richelieu<br />
■ Organisations professionnelles du con<strong>se</strong>il<br />
en France (syndicats, organismes de certification<br />
et de qualification professionnelle, associations<br />
régionales, etc.)<br />
■ Cabinets de con<strong>se</strong>il.<br />
PAGE 24 NOVEMBRE 1997 - INDUSTRIES • N°32 •<br />
G. DONATI