24.06.2013 Views

les loyers - Institut national de la consommation

les loyers - Institut national de la consommation

les loyers - Institut national de la consommation

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

LES LOYERS : FIXATION, REVISION,<br />

REEVALUATION<br />

Locataire ou propriétaire, vous êtes concernés par le loyer <strong>de</strong> votre logement. Comment<br />

<strong>les</strong> <strong>loyers</strong> sont-ils fixés en début <strong>de</strong> location ? Comment peuvent-ils être augmentés en<br />

cours <strong>de</strong> location ? Peuvent-ils être réévalués ? Les règ<strong>les</strong> ne sont pas uniformes.<br />

Dans leur majorité, <strong>les</strong> logements loués dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n° 89-462 du 6 juillet 1989.<br />

Pour savoir si votre logement figure dans <strong>la</strong> liste <strong>de</strong>s<br />

communes répertoriées par décret, consultez <strong>la</strong> liste <strong>de</strong>s<br />

1 288 communes françaises dont l’augmentation <strong>de</strong>s <strong>loyers</strong><br />

est encadrée.<br />

Si c’est le cas, vous êtes soumis au décret n° 2012-894 du<br />

20 juillet 2012.<br />

Si ce n’est pas le cas, vous n’êtes pas concerné par le<br />

décret, vous êtes donc soumis au régime général <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi<br />

<strong>de</strong> 1989.<br />

Les meublés, <strong>les</strong> logements sociaux et <strong>les</strong> logements « loi 1948 » sont régis par <strong>de</strong>s<br />

textes particuliers.<br />

Cette fiche pratique <strong>de</strong> l’<strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>consommation</strong> (INC) vous donne <strong>les</strong> clés<br />

pour mieux comprendre le mécanisme <strong>de</strong> fixation, <strong>de</strong> révision et <strong>de</strong> réévaluation du loyer<br />

<strong>de</strong> votre logement d’habitation. Vous aurez ainsi <strong>les</strong> réponses aux principa<strong>les</strong> questions<br />

que vous pouvez être amené à vous poser.<br />

<strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>consommation</strong> – 80, rue Lecourbe – 75015 Paris – www.conso.net<br />

1


Au sommaire<br />

I – Vous êtes soumis au décret n° 2012-894 du 20 juillet 2012<br />

II – Vous n’êtes pas concerné par le décret n° 2012-894 du 20 juillet 2012<br />

III – Les rapports entre bailleur et locataire<br />

La proposition <strong>de</strong> réévaluation du bailleur<br />

Les mentions obligatoires<br />

La réponse du locataire<br />

IV – Les observatoires <strong>de</strong>s <strong>loyers</strong><br />

V – L’application du nouveau loyer<br />

VI – Le loyer et <strong>les</strong> régimes particuliers<br />

Les meublés<br />

Les habitations à loyer modéré (HLM)<br />

Les logements conventionnés<br />

Les logements soumis à <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> 1948<br />

La commission départementale <strong>de</strong> conciliation<br />

VII – Conciliation et recours<br />

La commission départementale <strong>de</strong> conciliation<br />

Le recours au juge<br />

VIII – Textes uti<strong>les</strong><br />

Attention : il ne faut pas confondre certaines notions.<br />

• Révision du loyer : elle intervient chaque année en cours <strong>de</strong> bail, à <strong>la</strong> date<br />

d’anniversaire ou à <strong>la</strong> date prévue contractuellement (article 17b <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 6 juillet<br />

1989).<br />

• Augmentation du loyer : à l’occasion du renouvellement du bail, le propriétaire peut<br />

proposer une augmentation <strong>de</strong> loyer lorsque celui-ci est manifestement sous-évalué par<br />

rapport aux <strong>loyers</strong> du voisinage (article 17c <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 6 juillet 1989).<br />

• Majoration du loyer : en cours <strong>de</strong> bail, le loyer peut être majoré si le propriétaire réalise<br />

<strong>de</strong>s travaux d’amélioration (article 17e <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 6 juillet 1989).<br />

<strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>consommation</strong> – 80, rue Lecourbe – 75015 Paris – www.conso.net<br />

2


I – VOUS ÊTES SOUMIS AU DÉCRET N° 2012-894 DU 20 JUILLET 2012<br />

Depuis le 1 er août 2012, le décret n° 2012-894 du 20 juillet 2012 encadre l’évolution <strong>de</strong>s<br />

<strong>loyers</strong> dans le cadre d’une nouvelle location ou d’un renouvellement <strong>de</strong> bail. Il est<br />

applicable jusqu’au 31 juillet 2013, pour <strong>les</strong> locaux situés dans 43 agglomérations (1288<br />

communes concernées).<br />

Si votre logement ne figure pas dans l’une <strong>de</strong> ces communes, il est soumis au régime<br />

général <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n° 89-462 du 6 juillet 1989.<br />

A – Focus sur le décret du 20 juillet 2012<br />

1 – Durée et entrée en vigueur : Le décret n° 2012-894 du 20 juillet 2012, pris pour<br />

un an (jusqu’au 31 juillet 2013) est entré en vigueur le 1 er août 2012.<br />

2 – Champ d’application territorial : Il ne s’applique que dans <strong>les</strong> communes qui<br />

présentent une situation anormale du marché locatif.<br />

3 – Les locations concernées : Le décret fixe un pourcentage maximal d’évolution <strong>de</strong>s<br />

<strong>loyers</strong> <strong>de</strong>s logements remis en location (vacants) ou dont le bail est renouvelé. Les<br />

locations saisonnières, <strong>les</strong> rési<strong>de</strong>nces secondaires, <strong>les</strong> HLM ou encore <strong>les</strong> locations<br />

meublées ne sont pas concernées par le dispositif (rép. ministérielle n° 788, 9 octobre<br />

2012).<br />

Qu’entend-t-on par « vacant » au sens du décret ?<br />

Le décret ne prévoit pas <strong>de</strong> définition exacte <strong>de</strong>s logements vacants. Il<br />

est précisé qu’ils doivent répondre aux critères <strong>de</strong> l’article 17 b <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi<br />

du 6 juillet 1989. Par interprétation, un logement vacant serait un<br />

logement ayant déjà fait l’objet d’une location.<br />

Le décret ne concerne donc pas <strong>les</strong> logements suivants, pour <strong>les</strong>quels le loyer est fixé<br />

librement entre <strong>les</strong> parties :<br />

– <strong>les</strong> logements neufs,<br />

– <strong>les</strong> logements vacants ayant fait l’objet <strong>de</strong> travaux <strong>de</strong> mise ou <strong>de</strong> remise en conformité<br />

(normes minima<strong>les</strong> <strong>de</strong> confort et d’habitabilité),<br />

– <strong>de</strong>s logements faisant l’objet d’une première location et conformes aux normes <strong>de</strong><br />

décence (normes minima<strong>les</strong> <strong>de</strong> confort et d’habitabilité)s’ils sont vacants, ayant fait<br />

l’objet <strong>de</strong> travaux <strong>de</strong> décence ou, <strong>de</strong>puis moins <strong>de</strong> six mois, <strong>de</strong> travaux d’amélioration<br />

(portant sur <strong>les</strong> parties privatives ou communes) d’un montant au moins égal à une<br />

année du loyer antérieur.<br />

En résumé : Les locations concernées par <strong>la</strong> réglementation <strong>de</strong>s <strong>loyers</strong> sont <strong>les</strong> locations<br />

<strong>de</strong> logements anciens non conformes et <strong>les</strong> locations <strong>de</strong> logements conformes mais qui<br />

sont reloués sans avoir fait l’objet <strong>de</strong> travaux d’amélioration.<br />

Qu’entend-t-on par « bail renouvelé » au sens du décret ?<br />

C’est tout simplement un bien loué dont le bail est tacitement reconduit<br />

(tous <strong>les</strong> trois, six ou neuf ans) si ni l’une, ni l’autre <strong>de</strong>s parties ne<br />

réc<strong>la</strong>me sa cessation.<br />

Pour <strong>de</strong>s exemp<strong>les</strong> concrets, consultez <strong>la</strong> « parole d’expert » <strong>de</strong> l’INC sur l’encadrement<br />

<strong>de</strong>s <strong>loyers</strong> <strong>de</strong>puis le 1 er août 2012.<br />

<strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>consommation</strong> – 80, rue Lecourbe – 75015 Paris – www.conso.net<br />

3


B – La fixation <strong>de</strong> votre loyer en début <strong>de</strong> location<br />

Le principe du décret est strict. Dans le cas d’un logement vacant faisant l’objet d’une<br />

nouvelle location, le nouveau loyer ne peut excé<strong>de</strong>r le loyer qui avait été appliqué au<br />

précé<strong>de</strong>nt locataire. Ce précé<strong>de</strong>nt loyer, revalorisé éventuellement en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

variation <strong>de</strong> l’indice <strong>de</strong> référence <strong>de</strong>s <strong>loyers</strong> (IRL), constitue donc le loyer p<strong>la</strong>fond du<br />

nouveau locataire.<br />

C – La révision annuelle <strong>de</strong> votre loyer par l’IRL<br />

Le loyer peut être révisé une fois par an en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> variation annuelle <strong>de</strong> l’IRL<br />

publié par l’Insee. Cet indice est pris en compte même si le contrat se réfère à un autre<br />

indice (par exemple à l’indice du coût <strong>de</strong> <strong>la</strong> construction). Certains contrats prévoient <strong>la</strong><br />

révision annuelle du loyer, mais sans préciser le trimestre <strong>de</strong> référence. Dans ce cas, on<br />

se réfère au <strong>de</strong>rnier indice connu ou publié à <strong>la</strong> date <strong>de</strong> <strong>la</strong> signature du contrat.<br />

Par principe, lorsque le contrat <strong>de</strong> location est renouvelé entre le 1 er août 2012 et le 31<br />

juillet 2013, il ne peut y avoir <strong>de</strong> réévaluation du loyer autre que celle qui résulte <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

révision. Les conditions <strong>de</strong> cette révision, ainsi que ses dates, sont prévues dans le<br />

contrat par une c<strong>la</strong>use <strong>de</strong> révision. Cette c<strong>la</strong>use peut aussi être introduite dans le contrat,<br />

lors <strong>de</strong> son renouvellement, dans <strong>les</strong> limites <strong>de</strong> <strong>la</strong> variation <strong>de</strong> l’IRL.<br />

Le loyer n’est révisé que si une c<strong>la</strong>use du contrat le prévoit. À défaut, il<br />

reste fixe pendant toute <strong>la</strong> location. En particulier, c’est le cas lorsque le<br />

contrat a été conclu verbalement.<br />

Pour autant, le fait d’avoir accepté <strong>de</strong> payer, sans réserves, <strong>de</strong>s<br />

augmentations <strong>de</strong> loyer pendant une longue pério<strong>de</strong> vaut acceptation <strong>de</strong><br />

l’introduction d’une in<strong>de</strong>xation annuelle du loyer (CA Rennes 4 e ch., 28<br />

juin 2012, RG 11/02781, JurisData 2012-016617).<br />

L’IRL, qu’est-ce que c’est ?<br />

Depuis le 1 er janvier 2006, <strong>les</strong> <strong>loyers</strong> ne suivent plus l’indice du coût <strong>de</strong> <strong>la</strong> construction,<br />

mais l’indice <strong>de</strong> référence <strong>de</strong>s <strong>loyers</strong> (IRL). Jusqu’au 10 février 2008, il était construit à<br />

partir <strong>de</strong> trois composants : l’indice <strong>de</strong>s prix à <strong>la</strong> <strong>consommation</strong> hors tabac et hors <strong>loyers</strong><br />

(pour 60 %), l’indice <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s travaux d’entretien et d’amélioration du logement<br />

(pour 20 %) et l’indice du coût <strong>de</strong> <strong>la</strong> construction (pour 20 %). Depuis le 10 février<br />

2008, l’IRL ne prend plus en compte ces <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers composants : il<br />

correspond désormais à <strong>la</strong> moyenne, sur <strong>les</strong> douze <strong>de</strong>rniers mois, <strong>de</strong> l’évolution<br />

<strong>de</strong>s prix à <strong>la</strong> <strong>consommation</strong> hors tabac et hors <strong>loyers</strong>.<br />

L’IRL est publié <strong>de</strong>ux fois : dans le journal <strong>de</strong> l’Insee Informations<br />

rapi<strong>de</strong>s puis, quelques jours plus tard, au Journal officiel. Le 1 er juillet, on connaît l’indice<br />

du 1 er trimestre, le 1 er octobre celui du 2 e trimestre, etc.<br />

L’IRL est en ligne sur Conso.net. Vous pouvez également l’obtenir par téléphone auprès<br />

du service « Insee contact » au 09 72 72 4000 (0,15 €/min).<br />

<strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>consommation</strong> – 80, rue Lecourbe – 75015 Paris – www.conso.net<br />

4


Exemple pratique<br />

Formule utilisée pour calculer <strong>la</strong> révision <strong>de</strong> votre loyer<br />

Prenons l’exemple d’un loyer en 2011, d’un montant <strong>de</strong> 800 € hors charges. La<br />

c<strong>la</strong>use <strong>de</strong> révision du contrat prévoit une révision au 1 er juillet <strong>de</strong> chaque année, sur<br />

<strong>la</strong> base <strong>de</strong> l’indice du 1 er trimestre <strong>de</strong> l’année précé<strong>de</strong>nte. Au 1 er juillet 2012, le loyer<br />

est donc à 817,91 €.<br />

Calculez facilement <strong>les</strong> hausses <strong>de</strong> votre loyer avec notre simu<strong>la</strong>teur, y compris si ce<br />

loyer n’a pas été révisé <strong>de</strong>puis plusieurs années.<br />

D – Le bailleur a-t-il droit à un rattrapage ?<br />

Il arrive que le bailleur ne révise pas le loyer à <strong>la</strong> date convenue, mais il ne perd pas<br />

pour autant le droit <strong>de</strong> le faire ultérieurement. Il pourra alors calculer le nouveau loyer en<br />

prenant en compte l’intégralité du jeu <strong>de</strong>s indices <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière révision ou fixation.<br />

En revanche, il ne pourra <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r le paiement du rappel <strong>de</strong>s <strong>loyers</strong> correspondants que<br />

sur <strong>les</strong> cinq <strong>de</strong>rnières années. Le paiement <strong>de</strong>s <strong>loyers</strong> se prescrit en effet par cinq ans<br />

(article 2224 du co<strong>de</strong> civil). La seule contrainte est d’appliquer <strong>les</strong> indices en vigueur<br />

pour chaque année oubliée.<br />

Si le bailleur avait c<strong>la</strong>irement renoncé à cette ou ces augmentations, par<br />

exemple pour compenser un trouble <strong>de</strong> jouissance subi par le locataire,<br />

il ne pourrait pas revenir sur cette libéralité.<br />

E – Votre loyer peut-il être réévalué en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> <strong>la</strong> révision <strong>de</strong> l’IRL ?<br />

1 – Votre logement était vacant<br />

Le décret du 20 juillet 2012 prévoit <strong>de</strong>ux conditions pour réévaluer le loyer d’un<br />

logement vacant au-<strong>de</strong>ssus du loyer p<strong>la</strong>fonné révisé <strong>de</strong> l’IRL (voir ci-<strong>de</strong>ssus) : d’une part,<br />

<strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong> travaux d’amélioration; d’autre part, lorsque le loyer est manifestement<br />

sous-évalué.<br />

a – Des travaux d’amélioration<br />

Article 2 a du décret n° 2012-894 : « Lorsque le bailleur a réalisé, <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> conclusion<br />

du <strong>de</strong>rnier contrat, <strong>de</strong>s travaux d’amélioration portant sur <strong>les</strong> parties privatives ou<br />

communes d’un montant au moins égal à <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière année <strong>de</strong> loyer, <strong>la</strong><br />

hausse du loyer annuel ne peut excé<strong>de</strong>r 15 % du coût réel <strong>de</strong>s travaux toutes taxes<br />

comprises ».<br />

<strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>consommation</strong> – 80, rue Lecourbe – 75015 Paris – www.conso.net<br />

5


En c<strong>la</strong>ir :<br />

– le loyer n’est ici pas manifestement sous-évalué ;<br />

– <strong>la</strong> réévaluation du loyer est subordonnée à <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong> travaux d’amélioration sur<br />

<strong>les</strong> parties privatives ou communes ;<br />

– <strong>les</strong> travaux doivent avoir été réalisés avant <strong>la</strong> relocation (« lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> conclusion du<br />

<strong>de</strong>rnier contrat ») ;<br />

– le montant <strong>de</strong>s travaux doit être égal ou supérieur à <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong> <strong>la</strong> totalité <strong>de</strong>s <strong>loyers</strong><br />

perçus au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière année <strong>de</strong> location (hors charges) ;<br />

– <strong>la</strong> hausse du loyer est p<strong>la</strong>fonnée à 15 % du montant TTC du coût <strong>de</strong> ces travaux (a<br />

priori réalisés par une entreprise, englobant donc <strong>la</strong> TVA, et non par le bailleur luimême).<br />

En absence d’une définition c<strong>la</strong>ire et précise <strong>de</strong> <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion, il appartient au juge <strong>de</strong><br />

définir <strong>la</strong> notion <strong>de</strong> « travaux d’amélioration ». Très souvent, ils correspon<strong>de</strong>nt à un<br />

apport d’un équipement ou d’un élément <strong>de</strong> confort nouveau ou mieux adapté aux<br />

conditions mo<strong>de</strong>rnes <strong>de</strong> vie, type instal<strong>la</strong>tion d’un chauffage central.<br />

b – Un loyer antérieur manifestement sous-évalué<br />

Article 2 b du décret n° 2012-894 : Le loyer du nouveau contrat <strong>de</strong> location peut être<br />

réévalué « lorsque le <strong>de</strong>rnier loyer appliqué au précé<strong>de</strong>nt locataire est manifestement<br />

sous-évalué […] ».<br />

L’augmentation <strong>de</strong> loyer d’un logement vacant peut également dépasser le p<strong>la</strong>fond <strong>de</strong><br />

l’IRL, lorsque le <strong>de</strong>rnier loyer appliqué est manifestement sous-évalué (voir ci-<strong>de</strong>ssous<br />

« Qu’est-ce qu’un loyer manifestement sous-évalué ? »). Cependant, <strong>la</strong> hausse <strong>de</strong> ce<br />

nouveau loyer ne peut excé<strong>de</strong>r <strong>la</strong> plus élevée <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux limites prévues au décret :<br />

La moitié <strong>de</strong> <strong>la</strong> différence entre le montant moyen d’un loyer <strong>de</strong> référence<br />

(habituellement constaté dans le voisinage) et le <strong>de</strong>rnier loyer appliqué au<br />

précé<strong>de</strong>nt locataire.<br />

En c<strong>la</strong>ir :<br />

– le décret évoque le « montant moyen » <strong>de</strong>s <strong>loyers</strong> <strong>de</strong> comparaison, il sera donc<br />

nécessaire <strong>de</strong> faire <strong>la</strong> moyenne <strong>de</strong>s <strong>loyers</strong> résultant <strong>de</strong>s références du voisinage<br />

produites ;<br />

– <strong>la</strong> majoration du loyer ne peut excé<strong>de</strong>r <strong>la</strong> « moitié <strong>de</strong> <strong>la</strong> différence » entre <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux<br />

<strong>loyers</strong> prévus ;<br />

– le recours à un observatoire <strong>de</strong>s <strong>loyers</strong> est recommandé pour réunir <strong>les</strong> données citées<br />

(voir ci-<strong>de</strong>ssous « Les observatoires <strong>de</strong>s <strong>loyers</strong> »).<br />

La hausse du loyer annuel peut également être égale à 15 % du coût réel<br />

<strong>de</strong>s travaux TTC, dans le cas où le bailleur a réalisé, <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> fin du <strong>de</strong>rnier<br />

contrat <strong>de</strong> location, <strong>de</strong>s travaux d’amélioration portant sur <strong>les</strong> parties privatives<br />

ou communes, d’un montant au moins égal à <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière année <strong>de</strong><br />

loyer.<br />

En c<strong>la</strong>ir :<br />

– ici également, le loyer est manifestement sous-évalué ;<br />

– le montant <strong>de</strong>s travaux doit être égal ou supérieur à <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong> <strong>la</strong> totalité <strong>de</strong>s <strong>loyers</strong><br />

perçus au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière année <strong>de</strong> location (hors charges) ;<br />

– <strong>la</strong> hausse du loyer est p<strong>la</strong>fonnée à 15 % du montant TTC du coût <strong>de</strong> ces travaux (a<br />

priori réalisés par une entreprise, englobant donc <strong>la</strong> TVA, et non par le bailleur luimême).<br />

Le coût <strong>de</strong>s travaux d’amélioration portant sur <strong>les</strong> parties communes est<br />

<strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>consommation</strong> – 80, rue Lecourbe – 75015 Paris – www.conso.net<br />

6


2 – Votre bail est renouvelé<br />

déterminé en fonction <strong>de</strong>s millièmes correspondant au logement en<br />

cause.<br />

Pour <strong>les</strong> logements vacants, le montant <strong>de</strong>s travaux doit être égal ou<br />

supérieur à <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière année <strong>de</strong> location. Il sera égal à<br />

l’année entière en cas <strong>de</strong> renouvellement <strong>de</strong> bail.<br />

Tout comme <strong>les</strong> logements vacants, lors du renouvellement d’un bail, <strong>la</strong> réévaluation du<br />

loyer est p<strong>la</strong>fonnée à hauteur <strong>de</strong> l’IRL. Cependant, l’article 4 du décret du 20 juillet 2012<br />

prévoit que le bailleur peut majorer le loyer lorsqu’il est manifestement sous-évalué. À <strong>la</strong><br />

différence <strong>de</strong>s logements vacants, cette dérogation est <strong>la</strong> seule envisagée ici par le<br />

décret.<br />

Le bailleur a alors le choix entre <strong>la</strong> plus élevée <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux limites suivantes :<br />

a – La moitié <strong>de</strong> <strong>la</strong> différence entre le loyer <strong>de</strong> référence pris conformément aux<br />

dispositions <strong>de</strong> l’article 17 c <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> 1989 et le loyer appliqué avant le<br />

renouvellement du contrat <strong>de</strong> location, révisé dans <strong>les</strong> limites prévues à l’article<br />

17 d.<br />

En c<strong>la</strong>ir :<br />

– le loyer pris conformément aux dispositions <strong>de</strong> l’article 17 c est le loyer fixé par<br />

référence aux <strong>loyers</strong> habituellement constatés dans le voisinage pour <strong>de</strong>s logements<br />

comparab<strong>les</strong>;<br />

– le loyer appliqué avant le renouvellement du contrat <strong>de</strong> location correspond au loyer du<br />

contrat antérieur signé par le précé<strong>de</strong>nt locataire et révisé sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong> l’IRL;<br />

– <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong> <strong>la</strong> différence entre ces <strong>de</strong>ux <strong>loyers</strong> <strong>de</strong> référence correspondra à <strong>la</strong> hausse<br />

du nouveau loyer.<br />

b – Une majoration du loyer annuel égale à 15 % du coût réel <strong>de</strong>s travaux TTC,<br />

dans le cas où le bailleur a réalisé, <strong>de</strong>puis le <strong>de</strong>rnier renouvellement du contrat <strong>de</strong><br />

location, <strong>de</strong>s travaux d’amélioration – portant aussi bien sur <strong>les</strong> parties privatives que sur<br />

<strong>les</strong> parties communes – d’un montant au moins égal à <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière année <strong>de</strong> loyer.<br />

En c<strong>la</strong>ir :<br />

– <strong>la</strong> réévaluation du loyer est subordonnée à <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong> travaux d’amélioration sur<br />

<strong>les</strong> parties privatives ou communes (apport d’un équipement ou d’un élément <strong>de</strong> confort<br />

nouveau ou mieux adapté aux conditions mo<strong>de</strong>rnes <strong>de</strong> vie, type instal<strong>la</strong>tion d’un<br />

chauffage central) ;<br />

– <strong>les</strong> travaux doivent avoir été réalisés lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> précé<strong>de</strong>nte (« <strong>de</strong>puis le <strong>de</strong>rnier<br />

renouvellement du contrat ») ;<br />

– le montant <strong>de</strong>s travaux doit être égal ou supérieur à <strong>la</strong> totalité <strong>de</strong>s <strong>loyers</strong> perçus au<br />

cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière année <strong>de</strong> location (hors charges) ;<br />

– <strong>la</strong> hausse du loyer est p<strong>la</strong>fonnée à 15 % du montant TTC du coût <strong>de</strong> ces travaux (a<br />

priori réalisés par une entreprise, englobant donc <strong>la</strong> TVA, et non par le bailleur luimême).<br />

Pour <strong>les</strong> renouvellements <strong>de</strong> bail, le montant <strong>de</strong>s travaux doit être égal<br />

ou supérieur à l’année entière <strong>de</strong> location. Il le sera à <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong><br />

l’année <strong>de</strong> location concernant <strong>les</strong> logements vacants.<br />

<strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>consommation</strong> – 80, rue Lecourbe – 75015 Paris – www.conso.net<br />

7


II – VOUS N’ÊTES PAS CONCERNÉ PAR LE DÉCRET DU 20 JUILLET 2012<br />

A – Vous êtes soumis au régime général <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 6 juillet 1989<br />

1 – La fixation <strong>de</strong> votre loyer en début <strong>de</strong> location<br />

Que le logement soit neuf, faisant l’objet d’une première location, ou qu’il soit vacant<br />

avec travaux <strong>de</strong> mise ou remise en conformité ou d’amélioration <strong>de</strong>puis moins <strong>de</strong> six<br />

mois, le loyer est fixé librement par <strong>les</strong> parties.<br />

• Le loyer pourra être diminué pendant un certain temps, si le locataire a accepté, au<br />

moment <strong>de</strong> <strong>la</strong> signature du contrat, <strong>de</strong> prendre en charge <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> remise en état<br />

du logement. Une c<strong>la</strong>use précise alors <strong>les</strong> travaux à entreprendre et <strong>la</strong> remise sur loyer<br />

accordée en contrepartie.<br />

• Le loyer pourra être majoré au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> variation <strong>de</strong> l’IRL, en début <strong>de</strong> location,<br />

lorsque le bailleur a réalisé <strong>de</strong>s travaux d’amélioration convenus avec le locataire. La<br />

c<strong>la</strong>use précise alors <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s travaux envisagés et <strong>la</strong> majoration <strong>de</strong> loyer qu’ils<br />

entraîneront. Ainsi, une c<strong>la</strong>use peut prévoir que le loyer sera majoré <strong>de</strong> x euros par mois<br />

à compter du jour où l’ascenseur, dont l’instal<strong>la</strong>tion a été décidée, fonctionnera.<br />

Le loyer pourra être majoré en cours <strong>de</strong> location, si le locataire a conclu<br />

avec le bailleur un accord collectif <strong>de</strong> location pour <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong><br />

travaux d’amélioration moyennant une majoration <strong>de</strong> loyer (<strong>la</strong> pratique<br />

en a été répandue lors du câb<strong>la</strong>ge <strong>de</strong>s immeub<strong>les</strong>).<br />

Ces cas exceptés, le bailleur ne peut invoquer ni le faible niveau du loyer, ni<br />

l’amélioration du confort du logement ou <strong>de</strong> l’immeuble pour augmenter le loyer au-<strong>de</strong>là<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> variation <strong>de</strong> l’IRL.<br />

2 – La révision annuelle <strong>de</strong> votre loyer en cours <strong>de</strong> location<br />

Le loyer peut être révisé une fois par an en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> variation annuelle <strong>de</strong> l’IRL<br />

publié par l’Insee. Cet indice est pris en compte même si le contrat se réfère à un autre<br />

indice (par exemple à l’indice du coût <strong>de</strong> <strong>la</strong> construction). Certains contrats prévoient <strong>la</strong><br />

révision annuelle du loyer, mais sans préciser le trimestre <strong>de</strong> référence. Dans ce cas, on<br />

se réfère au <strong>de</strong>rnier indice connu ou publié à <strong>la</strong> date <strong>de</strong> <strong>la</strong> signature du contrat.<br />

L’IRL, qu’est-ce que c’est ?<br />

Le loyer n’est révisé que si une c<strong>la</strong>use du contrat le prévoit. À défaut, il<br />

reste fixe pendant toute <strong>la</strong> location. En particulier, c’est le cas lorsque le<br />

contrat a été conclu verbalement.<br />

Pour autant, le fait d’avoir accepté <strong>de</strong> payer, sans réserves, <strong>de</strong>s<br />

augmentations <strong>de</strong> loyer pendant une longue pério<strong>de</strong> vaut acceptation <strong>de</strong><br />

l’introduction d’une in<strong>de</strong>xation annuelle du loyer (CA Rennes, 4 e ch., 28<br />

juin 2012, RG 11/02781, JurisData 2012-016617).<br />

Depuis le 1 er janvier 2006, <strong>les</strong> <strong>loyers</strong> ne suivent plus l’indice du coût <strong>de</strong> <strong>la</strong> construction,<br />

mais l’indice <strong>de</strong> référence <strong>de</strong>s <strong>loyers</strong> (IRL). Jusqu’au 10 février 2008, il était construit à<br />

partir <strong>de</strong> trois composants : l’indice <strong>de</strong>s prix à <strong>la</strong> <strong>consommation</strong> hors tabac et hors <strong>loyers</strong><br />

(pour 60 %), l’indice <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s travaux d’entretien et d’amélioration du logement<br />

(pour 20 %) et l’indice du coût <strong>de</strong> <strong>la</strong> construction (pour 20 %). Depuis le 10 février 2008,<br />

l’IRL ne prend plus en compte ces <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers composants : il correspond désormais<br />

à <strong>la</strong> moyenne, sur <strong>les</strong> douze <strong>de</strong>rniers mois, <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s prix à <strong>la</strong><br />

<strong>consommation</strong> hors tabac et hors <strong>loyers</strong>.<br />

<strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>consommation</strong> – 80, rue Lecourbe – 75015 Paris – www.conso.net<br />

8


L’IRL est publié <strong>de</strong>ux fois : dans le journal <strong>de</strong> l’Insee Informations<br />

rapi<strong>de</strong>s puis, quelques jours plus tard, au Journal officiel. Le 1 er juillet, on connaît l’indice<br />

du 1 er trimestre, le 1 er octobre celui du 2 e trimestre, etc.<br />

L’IRL est en ligne sur Conso.net. Vous pouvez également l’obtenir par téléphone auprès<br />

du service « Insee contact » au 09 72 72 4000 (0,15 €/min).<br />

Exemple pratique<br />

Formule utilisée pour calculer <strong>la</strong> révision <strong>de</strong> votre loyer<br />

Prenons l’exemple d’un loyer en 2011, d’un montant <strong>de</strong> 800 € hors charges. La<br />

c<strong>la</strong>use <strong>de</strong> révision du contrat prévoit une révision au 1 er juillet <strong>de</strong> chaque année, sur<br />

<strong>la</strong> base <strong>de</strong> l’indice du 1 er trimestre <strong>de</strong> l’année précé<strong>de</strong>nte. Au 1 er juillet 2012, le loyer<br />

est donc à 817,91 €.<br />

Calculez facilement <strong>les</strong> hausses <strong>de</strong> votre loyer avec notre simu<strong>la</strong>teur, y compris si ce<br />

loyer n’a pas été révisé <strong>de</strong>puis plusieurs années.<br />

3 – Le bailleur a-t-il droit à un rattrapage ?<br />

Il arrive que le bailleur ne révise pas le loyer à <strong>la</strong> date convenue, mais il ne perd pas<br />

pour autant le droit <strong>de</strong> le faire ultérieurement. Il pourra alors calculer le nouveau loyer en<br />

prenant en compte l’intégralité du jeu <strong>de</strong>s indices <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière révision ou fixation.<br />

En revanche, il ne pourra <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r le paiement du rappel <strong>de</strong>s <strong>loyers</strong> correspondants que<br />

sur <strong>les</strong> cinq <strong>de</strong>rnières années. Le paiement <strong>de</strong>s <strong>loyers</strong> se prescrit en effet par cinq ans<br />

(article 2224 du co<strong>de</strong> civil). La seule contrainte est d’appliquer <strong>les</strong> indices en vigueur<br />

pour chaque année oubliée.<br />

Si le bailleur avait c<strong>la</strong>irement renoncé à cette ou ces augmentations, par<br />

exemple pour compenser un trouble <strong>de</strong> jouissance subi par le locataire,<br />

il ne pourrait pas revenir sur cette libéralité.<br />

4 – Au moment du renouvellement <strong>de</strong> votre bail, le loyer peut être rediscuté<br />

L’IRL peut évoluer moins vite que le prix du marché. Le loyer convenu en début <strong>de</strong><br />

location s’écartera donc peu à peu du prix <strong>de</strong>s nouvel<strong>les</strong> locations. C’est pourquoi <strong>la</strong> loi<br />

permet au bailleur <strong>de</strong> réévaluer le loyer au moment du renouvellement du contrat. Mais<br />

ce droit est assorti <strong>de</strong> conditions très strictes. La loi prévoit que, si le locataire n’est pas<br />

d’accord avec le loyer proposé, c’est le juge qui tranchera après saisine obligatoire d’une<br />

<strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>consommation</strong> – 80, rue Lecourbe – 75015 Paris – www.conso.net<br />

9


commission départementale <strong>de</strong> conciliation (voir <strong>les</strong> conseils pratiques <strong>de</strong> l’INC « Vous<br />

êtes en litige avec votre bailleur ? Saisissez <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> conciliation »).<br />

Pour qu’une réévaluation soit possible par le bailleur, le loyer doit être « manifestement<br />

sous-évalué ». Il ne suffit pas qu’un loyer soit inférieur au prix du marché <strong>de</strong>s locations<br />

vi<strong>de</strong>s, il faut aussi qu’il soit nettement inférieur aux <strong>loyers</strong> couramment pratiqués dans le<br />

voisinage pour <strong>de</strong>s logements déjà loués.<br />

III – LES RAPPORTS ENTRE BAILLEUR ET LOCATAIRE<br />

A – La proposition <strong>de</strong> réévaluation du bailleur<br />

Le bailleur doit informer son locataire au moins six mois avant <strong>la</strong> fin du contrat. La<br />

proposition du bailleur doit être faite par lettre recommandée avec accusé <strong>de</strong> réception<br />

(ou par <strong>la</strong> signification d’un acte d’huissier <strong>de</strong> justice). Le dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> six mois commence le<br />

jour <strong>de</strong> sa réception par le locataire, non à compter <strong>de</strong> son envoi. La Cour <strong>de</strong> cassation<br />

(Cass. civ. III, 14 décembre 1994, JurisData n° 1994-002358) a décidé que <strong>la</strong> date <strong>de</strong><br />

« réception » n’était pas <strong>la</strong> date <strong>de</strong> première présentation, mais <strong>la</strong> date apposée par<br />

l’administration <strong>de</strong>s Postes lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> remise effective <strong>de</strong> <strong>la</strong> lettre à son <strong>de</strong>stinataire. Dans<br />

le cas d’un contrat expirant le 31 juillet, <strong>la</strong> proposition doit parvenir au locataire au plus<br />

tard le 31 décembre précé<strong>de</strong>nt. Rien n’interdit au bailleur <strong>de</strong> prévenir plus longtemps à<br />

l’avance. En revanche, si <strong>la</strong> proposition arrive à <strong>de</strong>stination moins <strong>de</strong> six mois avant <strong>la</strong> fin<br />

du bail, elle est nulle <strong>de</strong> plein droit et le contrat se trouve automatiquement renouvelé<br />

pour trois ans (ou six ans si le bailleur est une personne morale) pour un loyer i<strong>de</strong>ntique<br />

(ou révisé selon l’IRL).<br />

B – Les mentions obligatoires<br />

L’alinéa 13 <strong>de</strong> l’article 3 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> 1989 prévoit que, lorsque <strong>la</strong><br />

détermination du montant du loyer est subordonnée à <strong>la</strong> présentation<br />

<strong>de</strong> références aux <strong>loyers</strong> habituellement pratiqués dans le voisinage<br />

pour <strong>de</strong>s logements comparab<strong>les</strong>, le bailleur est tenu <strong>de</strong> <strong>les</strong> présenter et<br />

<strong>de</strong> <strong>les</strong> joindre au contrat ainsi que le texte <strong>de</strong> l’article 19 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong><br />

1989.<br />

Une proposition irrégulière est-elle automatiquement nulle ?<br />

La proposition <strong>de</strong> renouvellement du contrat moyennant un nouveau loyer doit<br />

obligatoirement reproduire certaines mentions, et <strong>la</strong> loi précise que cel<strong>les</strong>-ci sont<br />

prescrites « à peine <strong>de</strong> nullité » <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition. Pour <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong> cassation, <strong>la</strong> nullité<br />

n’est pourtant pas automatique, et le locataire qui l’invoque doit dire en quoi l’omission<br />

lui a fait « grief » ou, si l’on préfère, en quoi elle lui a causé un préjudice.<br />

Le locataire pourra faire valoir par exemple, que l’absence <strong>de</strong> citation <strong>de</strong> l’article 17 c) <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> loi ne lui a pas permis d’avoir pleinement connaissance <strong>de</strong> ses droits (Cass. civ. III, 20<br />

décembre 1994, pourvoi n° 92-19317) ; ou que l’insuffisance du nombre <strong>de</strong>s références<br />

proposées ou leur imprécision ne l’ont pas mis en mesure <strong>de</strong> discuter <strong>les</strong> prétentions du<br />

bailleur (Cass. civ. III, 18 janvier 1995, pourvoi n° 92-21909). Ces <strong>de</strong>ux motifs ont été<br />

admis par <strong>les</strong> tribunaux.<br />

La proposition <strong>de</strong> réévaluation faite par le bailleur doit contenir, à peine <strong>de</strong> nullité, <strong>les</strong><br />

mentions suivantes :<br />

<strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>consommation</strong> – 80, rue Lecourbe – 75015 Paris – www.conso.net<br />

10


• Le texte intégral <strong>de</strong> l’article 17 c) <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 6 juillet 1989, qui organise le droit à<br />

renouvellement et précise <strong>la</strong> procédure à suivre en cas <strong>de</strong> désaccord.<br />

• Le montant du loyer proposé.<br />

• Une liste <strong>de</strong> trois références <strong>de</strong> « <strong>loyers</strong> habituellement pratiqués dans le voisinage<br />

pour <strong>de</strong>s logements comparab<strong>les</strong> » justifiant <strong>la</strong> hausse proposée, voire six références<br />

dans <strong>les</strong> agglomérations <strong>de</strong> plus d’un million d’habitants où existe un observatoire <strong>de</strong>s<br />

<strong>loyers</strong> (voir ci-<strong>de</strong>ssous, « Les observatoires <strong>de</strong>s <strong>loyers</strong> »). Ces références doivent<br />

mentionner, pour chaque logement :<br />

– le nom <strong>de</strong> <strong>la</strong> rue et <strong>la</strong> dizaine du numéro où se situe l’immeuble ;<br />

– <strong>la</strong> qualité et l’époque <strong>de</strong> construction <strong>de</strong> l’immeuble ;<br />

– l’étage du logement et <strong>la</strong> présence éventuelle d’un ascenseur ;<br />

– l’existence éventuelle d’annexes ;<br />

– <strong>la</strong> surface habitable du logement et le nombre <strong>de</strong> pièces principa<strong>les</strong> ;<br />

– son état d’équipement, notamment WC intérieur, salle d’eau, chauffage central ;<br />

– l’indication selon <strong>la</strong>quelle le locataire est dans <strong>les</strong> lieux <strong>de</strong>puis plus ou moins <strong>de</strong> trois<br />

ans ;<br />

– le montant du loyer mensuel hors charges effectivement exigé.<br />

C – La réponse du locataire<br />

Les <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>s références <strong>de</strong>vront concerner <strong>de</strong>s locataires entrés<br />

dans <strong>les</strong> lieux <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> trois ans.<br />

À <strong>la</strong> réception <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition, le locataire a trois attitu<strong>de</strong>s possib<strong>les</strong> :<br />

– il accepte <strong>la</strong> proposition, le loyer lui est donc appliqué;<br />

– il conteste <strong>la</strong> proposition car il estime que son loyer n’est pas manifestement sousévalué,<br />

ou il considère que le loyer proposé n’est pas justifié;<br />

– il ne donne pas <strong>de</strong> réponse.<br />

Si le locataire conteste <strong>la</strong> proposition, ou s’il n’a pas répondu quatre mois avant <strong>la</strong> fin du<br />

bail, l’une ou l’autre <strong>de</strong>s parties saisit <strong>la</strong> commission départementale <strong>de</strong> conciliation (voir<br />

ci-<strong>de</strong>ssous <strong>la</strong> partie « Conciliation et recours »).<br />

IV – LES OBSERVATOIRES DES LOYERS<br />

Il existe <strong>de</strong>s observatoires <strong>de</strong>s <strong>loyers</strong> qui peuvent renseigner le bailleur lorsqu’il a <strong>de</strong>s<br />

doutes sur <strong>les</strong> modalités <strong>de</strong> fixation <strong>de</strong> son loyer, ou le locataire qui souhaiterait<br />

contester efficacement <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> réévaluation <strong>de</strong> son bailleur.<br />

Quelques exemp<strong>les</strong> :<br />

À Paris (OLAP – 5, rue Leb<strong>la</strong>nc – 75015 Paris – Tél. 01 40 56 01 47)<br />

> Site web<br />

À Rennes (Adil – 22, rue Poul<strong>la</strong>in-Duparc – 35000 Rennes – Tél. 02 99 78 27 27)<br />

> Site web<br />

À Besançon (Adil – Espace Jean Jaurès – 30, rue Caporal-Peugeot – 25 000 Besançon<br />

Tél. 03 81 61 92 41)<br />

> Site web<br />

Dans <strong>les</strong> Bouches-du-Rhône (Adil 13 – 7, cours Jean-Bal<strong>la</strong>rd – 13001 Marseille<br />

Tél. 04 96 11 12 00)<br />

> Site web<br />

<strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>consommation</strong> – 80, rue Lecourbe – 75015 Paris – www.conso.net<br />

11


À <strong>la</strong> Réunion (Adil – rue Monseigneur-<strong>de</strong>-Beaumont – 97477 Saint-Denis ce<strong>de</strong>x)<br />

> Site web<br />

Pour toutes questions, vous pouvez contacter <strong>de</strong>s associations <strong>de</strong> consommateurs ou <strong>de</strong><br />

propriétaires, <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> l’immobilier ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> presse.<br />

Qu’est-ce qu’un loyer manifestement sous-évalué ?<br />

Le montant d’un loyer manifestement sous-évalué est nécessairement inférieur à celui<br />

d’un loyer <strong>de</strong> référence. Les <strong>loyers</strong> dits « <strong>de</strong> référence » sont représentatifs <strong>de</strong> l’ensemble<br />

<strong>de</strong>s <strong>loyers</strong> habituellement constatés dans le voisinage, « pour <strong>de</strong>s logements<br />

comparab<strong>les</strong>, situés soit dans le même groupe d’immeub<strong>les</strong>, soit dans tout autre groupe<br />

d’immeub<strong>les</strong> comportant <strong>de</strong>s caractéristiques simi<strong>la</strong>ires et situé dans <strong>la</strong> même zone<br />

géographique » (artic<strong>les</strong> 17 b et 19 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> 1989).<br />

Selon <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong> cassation, il appartient au bailleur <strong>de</strong> rapporter <strong>la</strong> preuve que le loyer en<br />

cours est manifestement sous-évalué. Les références <strong>de</strong> loyer retenues pour <strong>de</strong>s<br />

rési<strong>de</strong>nces voisines doivent être d’une valeur égale à celle retenue pour le loyer du<br />

locataire. En l’espèce, le <strong>de</strong>rnier rapport <strong>de</strong> l’expert judiciaire fournissait <strong>de</strong>s références<br />

<strong>de</strong> <strong>loyers</strong> pour <strong>de</strong>s appartements loués d’une superficie inférieure à celle <strong>de</strong>s lieux loués<br />

et pour une pério<strong>de</strong> d’appréciation différente (Cass. civ. III, 12 octobre 2011, n°10-<br />

21214).<br />

V – L’APPLICATION DU NOUVEAU LOYER<br />

En principe, le loyer sur lequel bailleur et locataire se sont mis d’accord, ou qui aura été<br />

fixé par le juge, ne s’applique pas immédiatement mais par tiers ou par sixièmes selon <strong>la</strong><br />

durée du contrat (article 17 c <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> 1989).<br />

La différence entre l’ancien et le nouveau loyer est répartie par tiers sur trois ans si elle<br />

est inférieure à 10 % du <strong>de</strong>rnier loyer, et par sixièmes sur six ans si elle est supérieure à<br />

10 % du <strong>de</strong>rnier loyer, même si le contrat a une durée inférieure à six ans.<br />

Exemple : un loyer passe <strong>de</strong> 450 € à 600 €, soit une hausse <strong>de</strong> 33,33 % – supérieure<br />

donc à 10 % du <strong>de</strong>rnier loyer. La différence <strong>de</strong> 150 €, <strong>la</strong>quelle représente 6 x 25 €,<br />

s’applique <strong>de</strong> <strong>la</strong> façon suivante :<br />

1 re année : (450 + 25 €) x IRL = a<br />

2 e année : (a + 25 €) x IRL = b<br />

3 e année : (b + 25 €) x IRL = c<br />

4 e année : (c + 25 €) x IRL = d<br />

5 e année : (d + 25 €) x IRL = e<br />

6 e année : (e + 25 €) x IRL = f<br />

En dépit du fait qu’une réévaluation du loyer est encore en cours et<br />

rééchelonnée sur six ans, donc non encore purgée, le bailleur peut en<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r une autre au bout <strong>de</strong> trois ans lors du renouvellement du<br />

bail. La seule condition est que le loyer antérieur soit encore<br />

manifestement sous-évalué (Cass. civ. III, 12 octobre 2011).<br />

En l’absence <strong>de</strong> précisions par <strong>les</strong> pouvoirs réglementaires, l’application<br />

<strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>consommation</strong> – 80, rue Lecourbe – 75015 Paris – www.conso.net<br />

12


du nouveau loyer dans le cadre d’un renouvellement soumis au décret<br />

n° 2012-894 reste floue et ne semble pas être échelonnée dans le<br />

temps. C’est pourquoi <strong>de</strong>s précisions sur ce point s’avèrent nécessaires.<br />

VI – LE LOYER ET LES RÉGIMES PARTICULIERS<br />

A – Les meublés<br />

Après avoir longtemps échappé à toute réglementation, <strong>la</strong> location en meublé est<br />

aujourd’hui encadrée par <strong>la</strong> loi, du moins lorsque le logement concerné constitue <strong>la</strong><br />

rési<strong>de</strong>nce principale du locataire. Cette réglementation est toutefois moins protectrice<br />

pour le locataire que le régime général <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 6 juillet 1989.<br />

• La fixation du loyer : en début <strong>de</strong> location, le loyer est fixé librement.<br />

• La révision du loyer : comme dans <strong>les</strong> locations vi<strong>de</strong>s, le loyer peut être révisé en<br />

cours <strong>de</strong> location, à <strong>la</strong> date prévue au contrat par une c<strong>la</strong>use <strong>de</strong> révision ou à <strong>la</strong> date<br />

anniversaire, suivant l’indice <strong>de</strong> référence <strong>de</strong>s <strong>loyers</strong> (IRL), et ce<strong>la</strong> même si <strong>la</strong> c<strong>la</strong>use<br />

prévoit un autre indice. À défaut <strong>de</strong> c<strong>la</strong>use <strong>de</strong> révision, le loyer n’évoluera pas tant que le<br />

bail n’aura pas été dénoncé dans <strong>les</strong> formes et dé<strong>la</strong>is.<br />

• Au terme du bail, le bailleur peut augmenter le loyer en prévenant le locataire trois<br />

mois avant <strong>la</strong> date d’échéance. Le locataire peut discuter le montant proposé, mais c’est<br />

le bailleur qui aura le <strong>de</strong>rnier mot : si le désaccord subsiste, le locataire <strong>de</strong>vra quitter <strong>les</strong><br />

lieux.<br />

Les contrats <strong>de</strong> locations meublées ne sont prévus que pour une durée<br />

d’un an. Si le locataire est étudiant, le contrat peut même n’être que <strong>de</strong><br />

neuf mois. Il n’est pas renouve<strong>la</strong>ble par tacite reconduction. S’il se<br />

poursuit, c’est moyennant <strong>la</strong> signature d’un nouveau contrat dont le prix<br />

sera librement fixé.<br />

Pour en savoir plus, consultez <strong>la</strong> fiche pratique INC J. 167 « Les locations meublées ».<br />

B – Les habitations à loyer modéré (HLM)<br />

Les logements sociaux, qui ont vocation à accueillir <strong>les</strong> ménages à revenus mo<strong>de</strong>stes<br />

dans le cadre <strong>de</strong> locations « aidées », sont essentiellement financés par l’État afin <strong>de</strong><br />

garantir <strong>de</strong>s <strong>loyers</strong> bas. Les <strong>loyers</strong> sont ainsi strictement réglementés.<br />

Le loyer en HLM est fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface corrigée ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface utile du<br />

logement, multipliée par le prix au mètre carré fixé par le conseil d’administration<br />

<strong>de</strong> l’organisme HLM. Ce prix doit se situer dans une fourchette tarifaire décidée<br />

par l’autorité administrative. Il peut différer selon <strong>la</strong> date d’entrée dans <strong>les</strong> lieux<br />

du locataire.<br />

Les hausses sont décidées par le conseil d’administration <strong>de</strong> l’organisme. Celui-ci<br />

est re<strong>la</strong>tivement libre <strong>de</strong> ses décisions.<br />

Cette liberté est quand même revêtue d’une double limite légale : <strong>les</strong> hausses<br />

décidées ne doivent pas être supérieures à 10 % par semestre, et el<strong>les</strong> ne doivent<br />

pas aboutir à un dépassement du loyer maximum évoqué plus haut (p<strong>la</strong>fond <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

fourchette tarifaire) et qui est révisé chaque année.<br />

<strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>consommation</strong> – 80, rue Lecourbe – 75015 Paris – www.conso.net<br />

13


La délibération du conseil d’administration du bailleur est transmise au préfet qui vérifie<br />

que <strong>les</strong> hausses envisagées n’excè<strong>de</strong>nt pas <strong>les</strong> recommandations gouvernementa<strong>les</strong> (+<br />

1,9 % en 2012). Le cas échéant, il <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra à l’organisme <strong>de</strong> délibérer à nouveau,<br />

mais <strong>la</strong> décision finale reviendra toujours à l’organisme.<br />

Le conventionnement peut entraîner une hausse <strong>de</strong> loyer : si l’organisme passe<br />

un accord avec l’État, avec ou sans travaux <strong>de</strong> réhabilitation ou d’amélioration,<br />

c’est <strong>la</strong> convention qui fixe le montant du nouveau loyer. Il pourra être supérieur<br />

à l’ancien. En contrepartie, le locataire bénéficie, si ses ressources le permettent,<br />

<strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> personnalisée au logement (APL).<br />

Un surloyer, également appelé « supplément <strong>de</strong> loyer <strong>de</strong> solidarité », peut venir<br />

s’ajouter au loyer <strong>de</strong>s locataires dont <strong>les</strong> ressources viennent à dépasser <strong>les</strong><br />

p<strong>la</strong>fonds requis pour l’accès aux HLM.<br />

Vos contestations et recours concernant <strong>de</strong>s litiges re<strong>la</strong>tifs aux HLM seront <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

compétence <strong>de</strong>s tribunaux <strong>de</strong> l’ordre judiciaire (article L. 442-6 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

construction et <strong>de</strong> l’habitation). Un conflit portant sur une majoration <strong>de</strong> <strong>loyers</strong> échappe<br />

donc à <strong>la</strong> compétence du juge administratif (CE, 6 mars 1985).<br />

Pour en savoir plus, consultez <strong>la</strong> fiche pratique INC J. 244 « Louer en HLM ».<br />

C – Les logements conventionnés<br />

Les logements conventionnés présentent une seule particu<strong>la</strong>rité : <strong>les</strong> <strong>loyers</strong> p<strong>la</strong>fonds. En<br />

contrepartie <strong>de</strong> prêts, <strong>de</strong> subventions ou d’avantages fiscaux, <strong>les</strong> bailleurs <strong>de</strong> ces<br />

logements ont passé une convention avec l’État ou l’ANAH (Agence <strong>national</strong>e <strong>de</strong> l’habitat)<br />

ouvrant droit à l’ai<strong>de</strong> personnalisée au logement (APL) au profit du locataire.<br />

Cette convention interdit au bailleur <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r un loyer supérieur à un loyer p<strong>la</strong>fond<br />

qu’elle fixe. Ce <strong>de</strong>rnier étant lui-même in<strong>de</strong>xé sur l’indice <strong>de</strong> référence <strong>de</strong>s <strong>loyers</strong> (IRL),<br />

cette contrainte n’apparaît qu’à <strong>la</strong> conclusion et au moment du renouvellement. Pour le<br />

reste, ces logements obéissent au régime général – sauf s’ils appartiennent à un<br />

organisme HLM, auquel cas ils en suivent <strong>la</strong> réglementation.<br />

D – Les logements soumis à <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> 1948<br />

Le loyer d’un logement soumis à <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> 1948 est le produit <strong>de</strong> sa surface corrigée et du<br />

prix au mètre carré correspondant à <strong>la</strong> catégorie dans <strong>la</strong>quelle il est c<strong>la</strong>ssé en fonction <strong>de</strong><br />

son niveau <strong>de</strong> confort. Le loyer initial et sa révision ne sont pas fixés librement par le<br />

propriétaire, mais sont fixés réglementairement par référence à <strong>la</strong> valeur locative du<br />

logement, c’est-à-dire par un loyer maximum pouvant être <strong>de</strong>mandé.<br />

Les catégories sont notamment :<br />

– Les locaux <strong>de</strong> catégorie II (comprenant trois sous-catégories : II A, II B et II C) :<br />

construction <strong>de</strong> bonne ou assez bonne qualité.<br />

– Les locaux <strong>de</strong> catégorie III (comprenant <strong>de</strong>ux sous-catégories : III A et III B) :<br />

constructions ordinaires disposant <strong>de</strong> peu <strong>de</strong> confort.<br />

Le prix au mètre carré est fixé chaque année, par décret, au mois <strong>de</strong> juillet.<br />

Révision<br />

À compter du 1er juillet 2012, le pourcentage d’augmentation maximum du loyer<br />

pouvant être <strong>de</strong>mandé par le propriétaire varie selon <strong>la</strong> catégorie et le lieu géographique<br />

du logement (en agglomération parisienne et hors agglomération parisienne).<br />

<strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>consommation</strong> – 80, rue Lecourbe – 75015 Paris – www.conso.net<br />

14


– Catégorie II A, II B, II C : 2,24 %<br />

– Catégorie III A, III B : 2,24 %<br />

– Catégorie IV : 0 %<br />

Diverses majorations sont possib<strong>les</strong><br />

Le loyer <strong>de</strong>s logements soumis à <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> 1948 peut être majoré <strong>de</strong> 50 % dans certains<br />

cas :<br />

– en cas d’occupation insuffisante (logement trop grand), sauf si le locataire est âgé <strong>de</strong><br />

plus <strong>de</strong> 70 ans, invali<strong>de</strong> ou infirme ;<br />

– en cas <strong>de</strong> sous-location totale ou partielle autorisée (mais le principe comporte <strong>de</strong>s<br />

exceptions) ;<br />

– en cas <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong>s droits du locataire, pour cause <strong>de</strong> décès ou <strong>de</strong> départ, aux<br />

proches qui vivaient avec lui – sauf s’il s’agit du conjoint et <strong>de</strong>s enfants mineurs.<br />

Il peut être majoré <strong>de</strong> 30 % en cas d’usage professionnel.<br />

• Depuis le 23 décembre 1986, lorsqu’un logement soumis à <strong>la</strong> loi <strong>de</strong><br />

1948 <strong>de</strong>vient vacant, il sort définitivement du champ d’application <strong>de</strong><br />

cette loi et entre dans le régime général <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 6 juillet 1989.<br />

• Lorsque le logement est c<strong>la</strong>ssé en catégorie II B ou II C, il sort<br />

également <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> 1948 par <strong>la</strong> conclusion d’un bail <strong>de</strong> huit ans, au<br />

cours duquel il rejoint progressivement <strong>les</strong> <strong>loyers</strong> du régime général, à<br />

moins que le locataire ne justifie <strong>de</strong> ressources inférieures à un seuil fixé<br />

par décret (<strong>les</strong> logements c<strong>la</strong>ssés en catégorie II A ayant été « libérés »<br />

en 1975, seuls <strong>les</strong> locataires âgés et aux revenus limités ont pu en<br />

conserver le bénéfice).<br />

VII – CONCILIATION ET RECOURS<br />

A – Les commissions départementa<strong>les</strong> <strong>de</strong> conciliation (CDC)<br />

Dans chaque département, il existe une commission <strong>de</strong> conciliation exclusivement<br />

compétente pour <strong>les</strong> litiges opposant bailleurs et locataires. Elle se réunit, selon <strong>les</strong><br />

départements, <strong>de</strong> une à trois fois par mois.<br />

Elle est composée <strong>de</strong> représentants du collège <strong>de</strong>s bailleurs et du collège <strong>de</strong>s locataires<br />

nommés par le préfet, à parts éga<strong>les</strong>. Elle rend un avis sur <strong>les</strong> contestations re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong><br />

fixation du loyer à l’occasion d’un renouvellement.<br />

1 – Champ <strong>de</strong> compétence<br />

La CDC est compétente pour traiter <strong>les</strong> litiges portant sur <strong>les</strong> logements locatifs <strong>de</strong> son<br />

département.<br />

Sa compétence est étendue notamment à l’examen :<br />

– <strong>de</strong>s litiges portant sur <strong>les</strong> caractéristiques du logement décent,<br />

– <strong>de</strong>s litiges re<strong>la</strong>tifs à l’état <strong>de</strong>s lieux, au dépôt <strong>de</strong> garantie, aux charges locatives et aux<br />

réparations,<br />

– <strong>de</strong>s difficultés résultant <strong>de</strong> l’application <strong>de</strong>s accords collectifs nationaux ou locaux.<br />

En règle générale, <strong>la</strong> CDC n’est pas compétente pour <strong>les</strong> locaux<br />

meublés.<br />

2 – La saisine<br />

L’une ou l’autre <strong>de</strong>s parties peut saisir <strong>la</strong> commission, obligatoirement par lettre<br />

recommandée avec accusé <strong>de</strong> réception adressée à son secrétariat. Selon <strong>la</strong> situation, <strong>la</strong><br />

saisine s’avérera plus favorable pour le locataire ou pour le bailleur.<br />

Vous souhaitez saisir <strong>la</strong> CDC ? Consultez notre lettre type.<br />

<strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>consommation</strong> – 80, rue Lecourbe – 75015 Paris – www.conso.net<br />

15


La partie qui saisit <strong>la</strong> commission doit indiquer dans <strong>la</strong> lettre son nom,<br />

sa qualité et son adresse, ceux du défen<strong>de</strong>ur (c’est-à-dire son opposant<br />

dans l’affaire concernée) ainsi que l’objet du litige.<br />

En cas <strong>de</strong> logement vacant (article 17 b <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> 1989)<br />

Lorsque le bailleur qui veut réévaluer le loyer ne respecte pas <strong>la</strong> procédure <strong>de</strong><br />

présentation <strong>de</strong>s <strong>loyers</strong> <strong>de</strong> référence habituellement pratiqués dans le voisinage,<br />

le locataire dispose d’un dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois pour contester le montant du loyer<br />

auprès <strong>de</strong> sa commission départementale <strong>de</strong> conciliation.<br />

En cas <strong>de</strong> renouvellement <strong>de</strong> bail (article 17 c <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> 1989)<br />

Lorsque le bailleur souhaite augmenter le loyer <strong>de</strong> son locataire, et que ce <strong>de</strong>rnier<br />

conteste sa proposition ou n’a toujours pas répondu quatre mois avant le terme<br />

du bail, le bailleur saisit <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> conciliation. S’il ne le fait pas, le bail est<br />

alors reconduit aux termes antérieurs et <strong>la</strong> saisine ultérieure du juge sera<br />

impossible. Pour <strong>les</strong> litiges re<strong>la</strong>tifs à <strong>la</strong> réévaluation <strong>de</strong> <strong>loyers</strong> manifestement sousévalués,<br />

<strong>la</strong> saisine est ainsi obligatoire.<br />

En cas <strong>de</strong> révision annuelle du loyer (article 17 d <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> 1989)<br />

Pour <strong>de</strong>s questions d’in<strong>de</strong>xation du loyer sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong> l’IRL, <strong>la</strong> commission peut<br />

être également saisie, par le locataire le plus souvent. Cependant, cette situation<br />

reste marginale.<br />

3 – La convocation<br />

Le bailleur et le locataire recevront une convocation à <strong>la</strong>quelle ils se rendront en<br />

personne. En cas <strong>de</strong> difficulté, ils peuvent se faire représenter par une personne qu’ils<br />

auront mandatée, ou <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à <strong>la</strong> commission un report <strong>de</strong> <strong>la</strong> réunion. Ils peuvent<br />

également se faire assister par une personne <strong>de</strong> leur choix (parent, ami, membre d’une<br />

association, avocat…).<br />

4 – La réunion<br />

Au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> rencontre, <strong>la</strong> commission écoute <strong>les</strong> parties, examine <strong>les</strong> références<br />

produites par <strong>les</strong> bailleurs et, éventuellement, <strong>les</strong> contre-références que <strong>les</strong> locataires<br />

auront réunies. Elle s’efforce <strong>de</strong> concilier <strong>les</strong> parties.<br />

Plusieurs cas <strong>de</strong> figure sont alors possib<strong>les</strong>.<br />

• Les parties se mettent d’accord : <strong>la</strong> commission rédige un document qui reprend <strong>les</strong><br />

termes <strong>de</strong> cet accord et, le cas échéant, <strong>les</strong> points <strong>de</strong> désaccord qui subsistent. Les<br />

parties le signent et en reçoivent chacune un exemp<strong>la</strong>ire ;<br />

• Les parties ne se mettent pas d’accord : le document établi par <strong>la</strong> commission<br />

reprendra <strong>les</strong> positions <strong>de</strong>s parties et, le cas échéant, sa propre position ou cel<strong>les</strong> <strong>de</strong> ses<br />

membres qui le souhaitent.<br />

• L’une ou l’autre <strong>de</strong>s parties ne se présente pas au ren<strong>de</strong>z-vous : l’avis constate<br />

l’impossibilité <strong>de</strong> concilier <strong>les</strong> parties.<br />

En résumé<br />

À défaut <strong>de</strong> saisine <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> conciliation, le contrat est reconduit <strong>de</strong> plein<br />

droit aux conditions antérieures du loyer éventuellement révisé.<br />

La CDC doit rendre son avis dans un dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois à compter <strong>de</strong> <strong>la</strong> réception <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

lettre <strong>de</strong> saisine.<br />

En cas <strong>de</strong> saisine et à défaut d’accord constaté par <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> conciliation, le juge<br />

est saisi avant le terme du contrat <strong>de</strong> location.<br />

La saisine <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission est un préa<strong>la</strong>ble obligatoire à <strong>la</strong> saisine du tribunal.<br />

<strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>consommation</strong> – 80, rue Lecourbe – 75015 Paris – www.conso.net<br />

16


Pour en savoir plus<br />

– La commission départementale <strong>de</strong> conciliation<br />

– Le site Service-public.fr<br />

– Décret n° 2001-653 du 19 juillet 2001 pris pour l’application <strong>de</strong> l’article 20 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi<br />

n° 89-462 du 6 juillet 1989 modifiée et re<strong>la</strong>tif aux commissions départementa<strong>les</strong> <strong>de</strong><br />

conciliation<br />

B – Le recours au juge<br />

Le désaccord subsiste. Le bailleur portera donc l’affaire <strong>de</strong>vant le tribunal d’instance du<br />

lieu <strong>de</strong> <strong>la</strong> location. Il doit impérativement le faire au plus tôt dans <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux mois<br />

suivant <strong>la</strong> saisine <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> conciliation, même si elle n’a pas encore statué à<br />

cette date (le juge attendra alors que <strong>la</strong> commission ait rendu son avis pour fixer le<br />

loyer) ; et au plus tard avant <strong>la</strong> fin du contrat <strong>de</strong> location.<br />

Deux cas <strong>de</strong> figure peuvent donc être prévus :<br />

– soit le juge est saisi avant l’expiration <strong>de</strong> ce dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois, dans le cas où <strong>la</strong><br />

commission <strong>de</strong> conciliation a déjà rendu son avis ;<br />

– soit le juge est saisi après l’expiration du dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois (Cass. civ. III, 12 octobre<br />

2011, pourvoi n°10-21216).<br />

Le tribunal est saisi par <strong>la</strong> remise au greffe d’une copie <strong>de</strong> l’assignation délivrée par<br />

huissier <strong>de</strong> justice. C’est donc ce dépôt qui doit intervenir avant <strong>la</strong> fin du bail, faute <strong>de</strong><br />

quoi le contrat sera renouvelé pour trois ou six ans sans augmentation <strong>de</strong> loyer (CA Paris<br />

4 e ch., 29 mai 2012, RG 09/24682, JurisData 2012-013126).<br />

Pour en savoir plus, consultez <strong>la</strong> fiche pratique INC J. 128 « La déc<strong>la</strong>ration au greffe, ou<br />

“saisine simplifiée” <strong>de</strong> <strong>la</strong> juridiction <strong>de</strong> proximité ou du tribunal d’instance ».<br />

À l’audience, le juge écoutera <strong>les</strong> arguments <strong>de</strong>s parties. Il prendra également<br />

connaissance <strong>de</strong> l’avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> conciliation. À <strong>la</strong> date du délibéré, il rendra<br />

son jugement dans lequel il fixera le nouveau loyer.<br />

Sa décision est applicable « par provision » : ce<strong>la</strong> signifie qu’en cas d’appel, et tant que<br />

<strong>la</strong> cour d’appel n’aura pas statué, c’est ce loyer fixé en première instance qui<br />

s’appliquera.<br />

VIII – TEXTES UTILES<br />

La saisine <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission est un préa<strong>la</strong>ble obligatoire à <strong>la</strong> saisine du<br />

juge. La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en fixation du loyer d’un bail d’habitation pourra être<br />

déc<strong>la</strong>rée irrecevable par le tribunal si le bailleur ne saisit pas<br />

préa<strong>la</strong>blement, dans <strong>les</strong> dé<strong>la</strong>is, <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> conciliation. En<br />

l’espèce, cette fin <strong>de</strong> non-recevoir résulte du fait que le courrier <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

commission, qui constatait simplement l’irrecevabilité du dossier et ne<br />

tranchait pas au fond, ne va<strong>la</strong>it pas avis sur le montant du loyer. En<br />

l’absence d’avis rendu par <strong>la</strong> commission, le bailleur était irrecevable en<br />

sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> fixation du loyer du bail renouvelé (Cass. civ. III, 7 mars<br />

2012, n° <strong>de</strong> pourvoi : 10-278202).<br />

Le régime général<br />

• La réévaluation du loyer : loi n° 89-462 du 6 juillet 1989, article 17 c.<br />

• Les <strong>loyers</strong> <strong>de</strong> référence : article 19 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n° 89-462 du 6 juillet 1989, décret n° 90-<br />

780 du 31 août 1990.<br />

<strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>consommation</strong> – 80, rue Lecourbe – 75015 Paris – www.conso.net<br />

17


• L’encadrement <strong>de</strong>s <strong>loyers</strong> : décret n° 2012-894 du 20 juillet 2012 re<strong>la</strong>tif à l’évolution<br />

<strong>de</strong> certains <strong>loyers</strong>, pris en application <strong>de</strong> l’article 18 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 6 juillet 1989.<br />

• La commission <strong>de</strong> conciliation : article 20 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n° 89-462 du 6 juillet 1989, décret<br />

n° 2001-653 du 19 juillet 2001, circu<strong>la</strong>ire n° 2002-38/UHC/DH2/15 du 3 mai 2002<br />

re<strong>la</strong>tive aux commissions départementa<strong>les</strong> <strong>de</strong> conciliation.<br />

Les meublés<br />

• Artic<strong>les</strong> L. 632-1 à L. 632-3 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> construction et <strong>de</strong> l’habitation.<br />

Les HLM<br />

• La fixation et <strong>les</strong> hausses <strong>de</strong> loyer : artic<strong>les</strong> L. 442-1 à L. 442-2 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

construction et <strong>de</strong> l’habitation.<br />

• Le surloyer : artic<strong>les</strong> L. 441-3 à L. 441-15 et R. 441-19 à R. 441-31 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

construction et <strong>de</strong> l’habitation.<br />

Les logements conventionnés<br />

• L’interdiction <strong>de</strong> dépasser <strong>les</strong> <strong>loyers</strong> p<strong>la</strong>fonds : loi n° 89-462 du 6 juillet 1989, article<br />

40-V.<br />

Les logements soumis à <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> 1948<br />

• Les règ<strong>les</strong> <strong>de</strong> fixation et <strong>de</strong> majoration <strong>de</strong> loyer : article 27 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n° 48-1 360 du 1er<br />

septembre 1948.<br />

• Les prix au 1er juillet 2007 : décret n° 2007-1 372 du 19 septembre 2007.<br />

• Les baux <strong>de</strong> huit ans <strong>de</strong>s logements c<strong>la</strong>ssés en catégorie II B ou II C : article 28 <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986.<br />

Laurine Caracchioli,<br />

juriste à l’<strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>consommation</strong><br />

<strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>consommation</strong> – 80, rue Lecourbe – 75015 Paris – www.conso.net<br />

18

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!