les loyers - Institut national de la consommation
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commission départementale <strong>de</strong> conciliation (voir <strong>les</strong> conseils pratiques <strong>de</strong> l’INC « Vous<br />
êtes en litige avec votre bailleur ? Saisissez <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> conciliation »).<br />
Pour qu’une réévaluation soit possible par le bailleur, le loyer doit être « manifestement<br />
sous-évalué ». Il ne suffit pas qu’un loyer soit inférieur au prix du marché <strong>de</strong>s locations<br />
vi<strong>de</strong>s, il faut aussi qu’il soit nettement inférieur aux <strong>loyers</strong> couramment pratiqués dans le<br />
voisinage pour <strong>de</strong>s logements déjà loués.<br />
III – LES RAPPORTS ENTRE BAILLEUR ET LOCATAIRE<br />
A – La proposition <strong>de</strong> réévaluation du bailleur<br />
Le bailleur doit informer son locataire au moins six mois avant <strong>la</strong> fin du contrat. La<br />
proposition du bailleur doit être faite par lettre recommandée avec accusé <strong>de</strong> réception<br />
(ou par <strong>la</strong> signification d’un acte d’huissier <strong>de</strong> justice). Le dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> six mois commence le<br />
jour <strong>de</strong> sa réception par le locataire, non à compter <strong>de</strong> son envoi. La Cour <strong>de</strong> cassation<br />
(Cass. civ. III, 14 décembre 1994, JurisData n° 1994-002358) a décidé que <strong>la</strong> date <strong>de</strong><br />
« réception » n’était pas <strong>la</strong> date <strong>de</strong> première présentation, mais <strong>la</strong> date apposée par<br />
l’administration <strong>de</strong>s Postes lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> remise effective <strong>de</strong> <strong>la</strong> lettre à son <strong>de</strong>stinataire. Dans<br />
le cas d’un contrat expirant le 31 juillet, <strong>la</strong> proposition doit parvenir au locataire au plus<br />
tard le 31 décembre précé<strong>de</strong>nt. Rien n’interdit au bailleur <strong>de</strong> prévenir plus longtemps à<br />
l’avance. En revanche, si <strong>la</strong> proposition arrive à <strong>de</strong>stination moins <strong>de</strong> six mois avant <strong>la</strong> fin<br />
du bail, elle est nulle <strong>de</strong> plein droit et le contrat se trouve automatiquement renouvelé<br />
pour trois ans (ou six ans si le bailleur est une personne morale) pour un loyer i<strong>de</strong>ntique<br />
(ou révisé selon l’IRL).<br />
B – Les mentions obligatoires<br />
L’alinéa 13 <strong>de</strong> l’article 3 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> 1989 prévoit que, lorsque <strong>la</strong><br />
détermination du montant du loyer est subordonnée à <strong>la</strong> présentation<br />
<strong>de</strong> références aux <strong>loyers</strong> habituellement pratiqués dans le voisinage<br />
pour <strong>de</strong>s logements comparab<strong>les</strong>, le bailleur est tenu <strong>de</strong> <strong>les</strong> présenter et<br />
<strong>de</strong> <strong>les</strong> joindre au contrat ainsi que le texte <strong>de</strong> l’article 19 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong><br />
1989.<br />
Une proposition irrégulière est-elle automatiquement nulle ?<br />
La proposition <strong>de</strong> renouvellement du contrat moyennant un nouveau loyer doit<br />
obligatoirement reproduire certaines mentions, et <strong>la</strong> loi précise que cel<strong>les</strong>-ci sont<br />
prescrites « à peine <strong>de</strong> nullité » <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition. Pour <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong> cassation, <strong>la</strong> nullité<br />
n’est pourtant pas automatique, et le locataire qui l’invoque doit dire en quoi l’omission<br />
lui a fait « grief » ou, si l’on préfère, en quoi elle lui a causé un préjudice.<br />
Le locataire pourra faire valoir par exemple, que l’absence <strong>de</strong> citation <strong>de</strong> l’article 17 c) <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> loi ne lui a pas permis d’avoir pleinement connaissance <strong>de</strong> ses droits (Cass. civ. III, 20<br />
décembre 1994, pourvoi n° 92-19317) ; ou que l’insuffisance du nombre <strong>de</strong>s références<br />
proposées ou leur imprécision ne l’ont pas mis en mesure <strong>de</strong> discuter <strong>les</strong> prétentions du<br />
bailleur (Cass. civ. III, 18 janvier 1995, pourvoi n° 92-21909). Ces <strong>de</strong>ux motifs ont été<br />
admis par <strong>les</strong> tribunaux.<br />
La proposition <strong>de</strong> réévaluation faite par le bailleur doit contenir, à peine <strong>de</strong> nullité, <strong>les</strong><br />
mentions suivantes :<br />
<strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>consommation</strong> – 80, rue Lecourbe – 75015 Paris – www.conso.net<br />
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