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0111Milk, 

DIX-NEUVŒME ANNEE 

BUREAUX 

44, ru e des Cord eri es, SABLES-D 'OL ONNE 

Valère MA.THÉ, Directeur-Gérant 

44 , Rue des Corderies 

ABONNEMENTS 

Vendée et Départements limitrophes 

France et Algérie 

TIRAGE DU JOURNAL : 1000 Ex. 

L'Abonnement part de toutes les dates. Il se continue 

indéfiniment, sauf avis contraire. 

L e s l e t tre s n on afran ch i es s on t refu s é es 

éltetm, js, a sa ett.»..6A-6-I0Is,caus SI.Abelara,r.des Sables. 

THOCVE LE JOURNAL 

— Ifi.. flubiu. corresp' du Pe t i t Journal . A Lfif,,ffiff. chez às. Mabire, 

e t l e s A b o n n em en ts s on t re ç u s. . ) â la Bibliothèque de la Gare, I, SAINTB-REISEINE. réer 'f.s. Guitton, librals». 

-- a.0 hersas deTabaci, sur le 0 embIal. chas. Ill" Guillet, l'ô:a:ries. 

11111•IMMIIBM 

eonne 

La Ven dée. Rép ub lica in e 

Les Sables, le 1" Janvier 1904. 

GRAVE PCI8LIT 

Une nouvelle sensationnelle 

nous parvenait vendredi : M. 

J. Chailley venait d'adresser aux 

Chefs de notre Parti sa démis- 

sion de président de la Fédéra- 

tion des Comités républicains, 

en même temps qu'il leur an- 

nonçait sa ferme décision de 

renoncer désormais à toute can- 

didature dans notre circons- 

cription. 

Beaucoup crurent d'abord à 

une mystification, et il ne fallut 

rien moins qu'un exemplaire de 

la lettre de M. Chailley, mis sous 

les yeux de nos amis, pour qu'ils 

se rendissent à l'évidence. 

Rien ici, en effet, ne pouvait 

faire pressentir cet évènement. 

La situation de M. Chailley était 

définitivement assise depuis trois 

mois, et aucune dissidence ne 

Pouvait se produire sur le pro- 

gramme qu'il avait développé 

lors de sa dernière visite, lequel 

programme avait été accepté 

d'enthousiasm•. par les repré- 

sentants du parti républicain 

réunis. 

La missive de M. Chailley est 

fort longue : il invoque à l'appui 

de sa grave décision des scru- 

pules de conscience qui font 

honneur à sa loyauté politique 

et qu'il ne sied pas de discuter. 

A ces motifs se joignent peut- 

être des raisons particulières 

qu'il conviendrait encore moins 

de rechercher. 

M. Chailley avait conquis l'es- 

time des républicains de notre 

circonscription dans sa campa- 

gne électorale, par ses qualités 

personnelles. C'est un hoinme 

de grand talent, doué d'une rare 

Feuilleton de la Vendée R ép u b l i c a i n e 5 

ODETTE JOLLY 

litoman d'une Laïque 

Pa.R 

MAX DORVILLE 

vil 

ALTILES CHEFS-D'OEUVRE 

L'averse de tout à l'heure avait cessé. 

Tous trois traversèrent la cour et se 

rendirent à l'école proprement dite. Ce 

bâtiment comprend trois classes séparées 

entr'elles par deux couloirs formant vestiaires. 

Dès en pénétrant dans un des couloirs, 

ils constatèrent au premier coup d'œil, 

que le même vandalisme, qui s'était exercé 

dans la maison d'habitation, avait aussi 

porté ses ravages dans la maison d'ins- 

truction. 

La plupart des petites patères de fonte, 

destinées à accrocher les vêtements des 

fillettes étaient cassées et hors d'état de 

servir. Les murs blancs avaient reçu leur 

part de salissures et, sous le banc circu- 

laire, clans les petites cases préparées 

pour recevoir les paniers des enfants :ap- 

portant leur déjeuner à l'école, on avait à 

plaisir accumulé des ordures sans nom. 

Ils entrèrent dans une des salles de 

classe. Le spectacle y était lamentable, 

6 m o is 

Un an 

2fr.50 5 fr.»» 

3fr.»» 6fr.»» 

Les .Aflaires publique sont les Nôtres 

No tre Dev o ir es t de les connaî tre e t d'y prendre part e t no tre In térê t no us le commande imp ér ieusem en t 

O 

Organe des Com ités répub lica ins de l 'A rrondissemen t des Sab les - d 'Olonne 

Ce Journal est désigné pour recevoir les Annonces judiciaires et légales. — Il insère gratuitement, par extrait, les Affiches imprimées par nous. 

énergie, un travailleur dans 

toute l'acception du terme. 

Les Sablais surtout avaient 

reconnu sa haute valeur en lui 

accordant •un millier de suffra- 

ges, malgré les manoeuvres dé- 

loyales auxquelles il fut en butte 

de la part de nos adversaires. Et 

ceux d'entre les républicains qui 

ne trouvaient pas alors son pro- 

gramme assez accentué ne lut 

firent point défection. 

Quand il fut acclamé en octo- 

bre dernier, après de nouvelles 

déclarations, tous avaient la cer- 

titude de faire triompher sa can- 

didature dans n'importe que..e 

élection. Un grand nombre de 

dissidents rompirent même avec 

le parti clérical pour revenir à 

nous, convaincus que. M. J. 

Chailley était l'homme prédes- 

tiné à la régénération de la Cité. 

Le Destin en a autrement 

décidé. 

Le premier moment d'angoisse 

passé, conviendrait-il de lui jeter 

le blâme et d'émettre des doutes 

sur le résultat final lu mouve- 

ment qu'il a si largement con- 

tribué à développer ! Evidem- 

ment non ! 

M. Chailley n'était pas venu 

ici de sa propre initiative ; il ne 

persista à y demeurer que sur 

les instances de ses nombreux 

amis ; et les énergies qu'il a sti- 

mulées ne faibliront plus désor- 

mais, c'est certain. Nous devons 

largement lui savoir gré à cet 

égard, du service rendu. 

A cette heure nous regrettons 

tous son départ, mais j'aime à 

croire que nul parmi nous n'en 

éprouvera le moindre découra- 

gement. 

C'est une nouvelle et grande 

leçon que donnent les circons- 

tances au parti républicain : cela 

lui démontrera qu'il ne doit ja- 

mais s'hypnotiser devant un hom- 

me, quel qu'il soit, et que seuls 

les principes doivent être l'objet 

de sa constante attention. 

Ceci dit, -j'adresse à notre 

ancien Candidat, au nom du 

parti républicain reconstitué avec 

son précieux concours, l'expres- 

sion de la reconnaissance que 

trois des murs avaient été badigeonnés de 

boue et de suie, c'était à croire qu'on avait 

dû faire ramoner toutes les cheminées du 

village pour s'en procurer une telle quan- 

tité ; mais le quatrième mur, celui auquel 

était adossés l'estrade et le bureau de la 

maîtresse, avait été épargné et sa blan 

cheur contrastait avec la saleté des autres 

parties de muraille. 

Au long de ce mur, un christ blanc éten- 

dait ses bras sur le bois noir de la croix 

et, de chaque côté, deux images, deux 

mauvaises chromolithographies, repré- 

sentant, l'une, saint Joseph, avec un sou- 

rire béat sur les lèvres et un lys porté 

comme un cierge dans la main droite, 

l'autre, une Vierge couronnée, portant 

l'enfant Jésus sur son bras gauche. Les 

deux personnages, vêtus de robes bleues 

et de manteaux pourpres, avaient, en outre, 

un même geste : saint Joseph, de sa main 

gauche, et la vierge Marie, de sa main 

droite, montraient chacun leur coeur ap- 

parent sous leur robe ; les viscères ainsi 

exhibés étaient auréolés d'un jaune criard 

et violent. 

Jean Petit haussa les épaules devant 

cette imagerie peu esthétique et, soudain, 

crut voir que la muraille avait, autour de 

l'image du « Dieu de charité », inspira- 

trice des.charitables salisseuses,une teinte 

particulière. Il s'approcha pour mieux 

voir, monta sur l'estrade et, se trouvant 

encore trop bas pour constater de près le 

fait soupçonné, il tira la chaise qui était 

sous le bureau et monta dessus. 

—(Qu'est-ce donc que vous voulez faire ? 

lui demanda Odette en le voyant porter sa 

Samedi 2 Janvier 1904 

La Vendée 

nous lui devons pour son dévoue- 

ment à l'heure critique. 

Je lui envoie le salut cordial 

du modeste citoyen qui ne l'ac- 

clama pas toujours, mais ne 

faillit jamais à sa conscience 

républicaine. 

Et en dépit de toute mésaven- 

ture, je claironne plus fort que 

jamais : 

Républicains, pour 1904 

en avant I 

J.-H. DELBOS. 

LA RETRAITE DE M. LÉON BOURGEOIS 

On annonce de source absolument cer- 

taine que M. Léon Bourgeois ne se repré- 

sentera pas à la présidence de la Chambre, 

le 12 janvier prochain, lors du renouvel- 

lement annuel du bureau. 

M. Léon Bourgeois, qui avait déjà ma- 

nifesté à plusieurs reprises l'intention 

d'abandonner ses hautes fonctions, y est 

aujourd'hui décidé, et sa résolution est 

absolument inébranlable. 

L'honorable président de la Chambre 

s'est trouvé contraint de prendre cette ré- 

solution à cause de son état de santé, qui 

ne lui permet plus d'assumer la tâche très 

lourde et très fatigante qui lui incombait 

au fauteuil du Palais-Bourbon. 

Dans quelques milieux parlementaires, 

à la suite de la décision irrévocable prise 

par M. Bourgeois, on s'est préoccupé de la 

désignation de son successeur. Deux can- 

didatures sont mises en avant ; celle de 

M. Paul Doumer, président de la commis. 

sion du budget, et celle de M. Henri 

Brisson. 

L'AFFAIRE DREYFUS 

La revision à l'unanimité 

La note officielle que voici a été communi- 

quée aux journaux par l'Agence Havas : 

La commiss ion de revision s 'es t réunie de 

noueau aujo urd'hui, au minis t è r e de la jus - 

ti c e , pour te rminer l ' examen de la requê te 

de l ' ex- capi tain e D reyfus e t du mémo ire du 

minis tre de la gue rre . 

A l'unanimité, la commission a émis 

l 'a v is qu'il y avai t lieu à rev ision . 

L e dos s ier sera tra nsmis dema in à M . le 

dro cu reur généra l p rès la Cour d e cas sa t io n . 

C'est à l'unanimité, on ne saurait trop 

insister sur ce point, que la commission 

de revision à décidé de renvoyer le dos- 

sier du procès de Rennes devant la Cour 

de cassation. Cette fois il est permis d'es- 

pérer que ceux qui, depuis bientôt six 

ans, combattent pour obtenir qu'on donne 

à Dreyfus des jugei impartiaux, vont enfin 

obtenir satisfaction. 

main au crucifix, n'allez pas le décrocher, 

au moins ! 

— Ah 1 ah ! ah I fit-il en riant, pas de 

danger que je le décroche... ni vous non 

plus, d'ailleurs !... On n'a pas voulu qu'il 

puisse être dit que vous tiendriez une 

« Ecole-sans-Dieu » !... et on a scellé le 

crucifix à la muraille. 

— Point n'était besoin qu'on prit cette 

précaution, je ne l'aurais pas ôté de ma 

classe, usais on eût mieux fait de me lais- 

ser des tableaux muraux ! 

En effet, à part une carte de l'histoire 

sainte, montrant la géographie de l'Egyple 

et de la Palestine, et sur laquelle un gins 

trait rouge indiquait l'itinéraire parcouru 

par le peuple juif fuyant devant les Pha- 

raons et marchant à la conquête du pays 

Chanaan, il n'y avait aucun tableau, au- 

cune carte murale dans la classe'. 

Odette sortit un moment, alla jeter un 

coup d'œil dans les deux autres salles de 

l'école et revint. 

— Partout, dit-elle en rentrant, c'est le 

même dénuement et, dans la classe enfan- 

tine il n'y a même pas un tableau noir ; 

mais, en revanche, il y a une profusion 

de « Sacrés-Cœurs » sur les murs. 

— Est-ce qu'on y a aussi scellé les cru- 

cifix ? 

— Je ne m'en suis pas assurée comme 

vous, mais c'est fort probable... pendant 

que le maçon y était I... 

— Et comme matériel ?... Rien ? 

— Absolument rien ! Point de cartes 

géographiques, pas un tableau du système 

métrique, pas une planche (l'histoire na- 

turelle !... 

mramearbereasaluesee.,emearemagernmemeearommasza 

A ( `, 1 o . ) 1X- 1A-VIE, chez M, .Pivoin, fibre). p A LA MODIS-ACHARD, chez ra. Veneau. 

A nom, chez M. Boissier, buraliste. ' AUX MOLITIERS-L-MAIDIFAITS, chez M. Yeu. 

A NiEl11,-LR-DOLENT. chez M. °hanche. e. ANGLES, chez M . Breton 

AVRILLE. chai, sit Ribot, buraliste, Art UH.A24P-SAINT-PÈRE. chez M. Tartines°. 

La Cour de cassation est saisie, elle va 

examiner à nouveau le ténébreux dossier 

de l'état-major, elle prononcera la sentence 

définitive que le pays attend et devant la- 

quelle chacun devra s'incliner cette fois, 

soit qu'elle renvoie Drefus devant un nou- 

veau conseil de guerre, soit qu'elle se juge 

suffisamment éclairée pour statuer défini- 

tivement. 

La Cour de. cassation officiellement 

saisie 

M. Vallé, garde des sceaux, se rangeant 

à l'avis de la commission consultative, a 

fait transmettre à M. Beaudoin, procureur 

général près la Cour de cassation, le dos- 

sier de la demande de revision. 

M. Beandouin, assisté de M. Clément, 

secrétaire en chef du parquet, a pris con- 

naissance du dossier Dreyfus que lui a 

transmis le garde des sceaux, conformé- 

ment à l'avis exprimé par la commission 

de revision. 

M. Beaudoin a examiné les diverses 

pièces de la procédure et a rédigé le ré- 

quisitoire de forme pour lequel il saisit de 

l'ail aire la chambre criminelle. 

Ce réquisitoire se termine ainsi : 

Attendu qu'aux termes de l'article 413 du 

code d'instruction criminelle, paragraphe 4, 

la revision peut être demandée... lorsqu'après 

une condamnation un fait viendra â se pro- 

duire ou à se révéler, ou lorsque des pièces 

inconnues lors des débats seront représentées, 

de nature à établir l'innocence du condamné ; 

Attendu que les faits relevés dans la lettre 

de M. le Garde des Sceaux constituent des 

faits nouveaux ou des pièces nouvelles dans 

le sens de la loi ; que c'est donc le cas de les 

admettre et de casser, par suite, le jugement 

du 9 septembre 4899. 

Par ces motifs. 

Le procureur général : 

Vu les pièces du dossier et la leitre de M. le 

garde des sceaux ; 

Vu les articles 443, paragraphe 4, 444, 445 

du code d'instruction criminelle ; 

Requiert qu'il plaise à la cour : Admettre 

les faits nouveaux et les pièces nouvelles ci- 

dessus visées comme étant de nature à établit' 

l'innocence de Dreyfus ; 

Ce faisant déclarer recevable au fond, comme 

légalement justifiée, la demande en revision 

du jugement du conseil de guerre de la dixième 

région de corps d'armée, siégeant à Rennes, 

en date du 9 septembre 1899. 

Au reçu de ce réquisitoire, M. Chamba- 

reaud, président dela chambre criminelle, 

prendra connaissance du dossier et dési- 

gnera le rapporteur. 

UNE FUMISTERIE 

De M. Harduin, dans le Mu t in : 

« M.Loubetavaitformellement promisàu 

tsar de se débarrasser du général André ». 

C'est l 'A u to r i té qui nous donne cette 

nouvelle sensationnelle. Elle la tient d'un 

haut personnage russe ! 

On aimerait à voir la tète de ce fumiste 

des bords de la Néva. Peut-être est-ce ce 

— Avec quoi donc les sœurs donnaient- 

elles l'enseignement, demanda André 

Bridault, qui suivait cette visite avec in- 

térèt, mais n'avait pas encore souillé mot. 

— Avec quoi ? reprit Jean Petit, mais 

avec rien ! les tableaux d'histoire natu- 

relle ou les cartes de géographie physique 

sont sans utilité pour apprendre aux en- 

fants le catéchisme et les absurdes légen- 

des de la Bible. 

— Mais pour conduire des enfants au 

Certificat d'études, c'est indispensable ! 

protesta Odette. 

— Aussi les bonnes sœurs n'en présen- 

taient-elles pas et se contentaient-elles de 

faire délivrer à leurs enfants un certificat 

signé de l'évêque et obtenu devant une 

commission d'examen qu'elles - mêmes 

composaient sous la présidence du curé. 

Le ciel, pendant ce temps, avait achevé 

de s'éclaircir et le soleil, que les nuages 

orageux avaient caché pendant une partie 

de la matinée reparaissait plus brillant 

dans une atmosphère plus lumineuse. 

— Nous avons encore quelques minutes 

avant l'heure du déjeuner... car je vous 

invite chez moi, mademoiselle, dit Jean 

Petit, si nous allions donner un coup d'oeil 

au jardin. 

— Il y a un jardin ? interrogea Odette, 

curieuse et souriante. 

— Oui !... et un beau ! 

— Quelle chance Allons voir ! 

Tous trois sortirent des classes et, Jean 

Petit, marchant devant, guida Odette et 

André vers un couloir situé à l'extrémité 

du bâtiinent, au côté du préau couvert, et 

qui faisait communiquer la cour et le jar- 

membre de l'ambassade de Russie qui fut 

rappelé par son gouvernement pour s'être 

mêlé de ce qui ne le regardait pas. On 

sait, en effet. qu'il y eut à Paris une cosa- 

que naïf. Prenant au sérieux les racontars 

de salons bien pensants où il fréquentait, 

il s'était amusé à faire de l'opposition chez 

nous. Le gouvernement russe ne fut pas 

long à l'envoyer médites au loin sur le 

sens de ce mot, que Talleyrand répétait à 

ses agents : « Surtout, pas de zèle ! » 

Vraiment, l 'A u to ri té n'est pas aimable 

pour le tsar, notre fidèle allié. Elle le sup- 

pose doué d'une ignorance par trop pro- 

fonde. Ce n'est pas une raison parce que 

le système constitutionnel est inconnu en 

Russie pour que le tsar ne sache pas com- 

ment il fonctionne dans les autres pays. 

En fait, le tsar n'ignore pas qu'aucun 

chef d'Etat n'a le moyen, excepté en Rus- 

sie, « de se débarrasser » d'un ministre 

ayant cessé de lui plaire à lui ou à ses 

amis. 

Seule, la Chambre a ce moyen. Par con- 

séquent, le tsar n'a pas demandé à M. 

Loubet une exécution qui ne dépend pas 

de lui. Mais certaines notions n'entrent 

pas dans toutes les têtes. Il est donc néces- 

saire de rappeler que l'ukase n'est pas 

prévu en France par la Constitution. 

L'arbitrage entre la France et l'Italie 

M. Delcassé, ministre des affaires étrangè- 

res, et le comte Tornielli, ambassadeur d'Italie, 

ont signé la convention suivante : 

Le gouvernement de la République fran- 

çaise et le gouvernement de sa Majesté le 

roi d'Italie, signataires de la convention 

pour le règlement pacifique des conflits 

internationaux, conclue à La llaye le 29 

juillet 1899. 

Considérant que, par l'article 19 de celte 

convention, les Hautes Parties contrac- 

tantes se sont réservé de conclure des ac- 

cords en vue du recours à l'arbitrage, dans 

tous les cas qu'Elles jugeront possibles de 

lui soumettre. 

Ont autorisé les soussignés à arrêter les 

dispositions suivantes 

Article premier. — Les différends d'or- 

dre juridique ou relatifs à l'interprétation 

des traités existant entre les Parties con- 

tractantes qui viendraient à se produire 

entre Elles et qui n'auraient pu être réglés 

par la voie diplomatique seront soumis à 

la Cour permanente d'arbitrage établie 

par la Convention du 29 juillet à La Haye, 

à la condition toutefois qu'ils ne mettent 

en cause ni les intérêts vitaux, ni l'indé- 

pendance ou l'honneur des deux Etats 

contractants et qu'ils ne touchent pas aux 

intérêts des tierces puissances. 

Art. 2. — Dans chaque cas particulier, 

les Hautes Parties contractantes, avant de 

s'adresser à la Cour permanente d'arbi 

trage, signeront un compromis spécial, 

déterminant nettement l'objet du litige, 

l'étendue des pouvoirs des arbitres et les 

din. L'instituteur tira la porte àlui et une 

longue allée d'arbres offrit sa perspective 

aux yeux des visiteurs. Jean Petit fit quel- 

ques pas en avant, aveuglé par le soleil 

qui donnait en plein et poussa une excla- 

mation qui ressemblait à un rugissement. 

— 011! c'est trop torii_ c'est trop fort !... 

regardez moi ça I 

Et il montrait les plates-bandes rava- 

gées, piétinées comme si un escadron de 

cavalerie les avait prises pour terrain de 

manœuvres. 

Les sarments des treilles avaient été 

pincés, et grappes et feuilles pendaient 

lamentablement aux pédoncules où la 

sève ne circulait pas. Au pied des poiriers 

et des pommiers, les fruits étaient abattus 

et jonchaient le sol, insuffisamment avan- 

cés dans leur développement pour qu'on 

puisse, én les ramassant et en les plaçant 

sur des rayons garnis de paille ou sur les 

claies d'un fruitier, espérer les voir ja- 

mais munir. 

Les plantes herbacées, fleuristes ou po- 

tagères, étaient déracinées ou écrasées 

sous des piétinements furieux et , au 

milieu de ce désastre, une statue toute 

blanche de la Vierge, les bras tombants, 

les mains ouvertes, un pied sur lalête d'un 

serpent semblait dire : 

—Contempleaceuvrede mes « enfants ». 

Et sur le socle de la statue, en lettres 

fraichement redorées, on lisait cette stro- 

phe de l'hymne latin : 

Virgo singularis, 

Inter omnesmitis, 

Nos, culpis solutos 

Mites fac et castos. 

N' 910 

MRS e:722947.-,,,MeEMZSUSIMEMIMPOIMIS. 

Ce Journal paraît le Ven dred i so i r' 

AVEC LA. DATE DU LENDEMAIN 

PRIX DU NUMÉRO : 10 CENT. 

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de la Vendée Idisub l ica lne 

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Deuxième insertion et suivantes — O fr. 20 

Judiciaires — 0 fr.' 25 

Réclames — 0 fr. 50 

TIRAGE DU JOURNAL : Me„000 Ex. 

On traite à forfais p' Ise Luno usas .,,modiques ou continuas 

ON S'ABONNE EGALEMENT 

dan s t o u s l e s B urea ux de Po s t e 

délais à obtenir en ce qui concerne la 

constitution du tribunal arbitral et la pro- 

cédure. 

Art. 3. — Le présent arrangement est 

conclu pour Une durée de cinq années, à 

partir du jour de la signature. 

Fait à Paris, en double exemplaire, le 

25 décembre 1903. 

DELCASSÉ, 

J. TORNIELLI. 

Cette convention est absolument identique 

à la Convention d'arbitrage entre la France et 

l'Angleterre signée le 14 octobre dernier. 

LA RUSSIE ET LE JAPON 

On mande de Saint-Pétersbourg à la Gazet t e. 

d e C o log n e : 

Contrairement à tous les bruits alar- 

mistes qu'on répand au sujet d'une guerre 

japons-russe qui ne saurait manquer, 

dit On; d'éclater prochainement, les sphè- 

res officielles russes dirigeantes main- 

tiennent fermement qu'il n'existe actuel- 

lement aucun fondement à cette crainte. 

La réponse du Japon à la note russe est 

absolument courtoise el correcte dans la 

forme ; on n'y exprime nullement le dé- 

sir que la Russie veuille bien examiner de 

nouveau les dernières propositions du 

Japon ; les termes en sont plutôt conçus 

de 'façon à laisser la voie ouverte à la 

poursuite des négociations et l'on est en- 

core en droit d'espérer qu'une entente 

surgira de ces négociations. 

Le correspondant de la Gazet te de Co - 

logn e signale aussi un article de presse 

d'apparence officielle constituant un dé- 

menti de tous les bruits qul ont couru sur 

l'immixtion d'une puissance étrangère 

dans les négociations russo-japonaises et 

déclarant également dénuées de tout fon- 

dement les nouvelles de la presse étran- 

gère concernant la tension extraordinaire 

qui existerait dans les rapports entre les 

gouvernements russe et japonais. 

L'échange de vues qui se poursuit entre 

les dedx gouvernements donne tout lieu 

d'espérer que les négociations en cours 

aboutiront finalement à un résultat entiè- 

rement satisfaisant. 

«La Révolution dans la Haute -Saône» 

Par le D, PH. MABECHAL. 

Il y avait longtemps que l'on n'avait 

donné sur l'histoire de la Révolution en 

province une œuvre aussi considérable, 

aussi scrupuleusement écrite, aussi bien 

documentée, que celle du D' Maréchal. 

Qu'il ait été tenté de la composer, même 

après les travaux si remarquables qui 

out été inspirés à d'érudits chercheurs 

par le souvenir de l'époque terrible, cela 

se comprend. Il avait à renouer des tradi- 

tions de famille. Parmi les grands noms 

qui jalonnent les annales de nos assem- 

blées révolutionnaires, il retrouvait, en 

très honorable place, le nom de quelqu'un 

— Et voilà la charité chrétienne ! ricana 

l'instituteur. Va, vierge incomparable,, 

douce entre toutes los vierges, délivre-les 

du péché et rends-les douces et chastes !... 

Tenez, allons-nous en !... 'j'étoufferais de 

colère. 

Et Odette, le suivant comme à regret, 

jetait sur le jardin dévasté tin regard 

étonné Elle ne pouvait pas comprendre, 

elle si douce et si bonne, une pareille 

somme de. méchanceté ; tout au plus le 

vers célèbre du Tartufe lui effieura-t-il la 

mémoire : 

Tant de fiel entre-t-il dans l'âme des dévôts ! 

— Allons venez, mademoiselle ! appela 

Jean Petit, il se fait l'heure d'aller déjeu- 

ner! 

Ils sortirent du jardin et traversant la 

cour ils arrivèrent à la maison d'habita- 

tion au moment où un des domestiques 

d'André en sortait une brouette archi- 

comble d'ordures et de gravats raclés à la 

pelle sur le carrelage. 

— Ça avance ? demanda André. 

— Oui, c'est la huitième que nous sor- 

tons ; mais il y a une chambre, au rez -dechaussée, 

où on ne peut pas entrer... 

— Pourquoi ? 

La porte est fermée à clé, et la clé 

cassée dans la serrure. 

2 Catholique méchanceté, voilà bien 

de tes coups !grondai Jean Petit qui ajouta: 

Tout a l'heure, après déjeuner, nous ver- 

rons cela... Allons mademoiselle êtes- 

vous prête ? 

La suite au pro ch a in numéro.

des siens. En étudiant là solennelle his- 

toire, il revoyait des pages marquées par 

le passage de l'un de ses aïeux. C'est un 

hommage pieux qu'il a payé à leur mé- 

moire lorsqu'il a dédié à ce Clouée -An- 

toine Belet, à ce Philippe Maréchal, à ce 

Jacques-Joseph Maréchal sou magnifique 

ouvrage inspiré par eux, tout imprégné 

du souffle du libéralisme dont lui-même 

estanimé. Mais il n'a pas travaillé pour 

eux seuls, pour assurer le bon renom de 

leur modeste existence ; il a, par la même 

occasion, travaillé pour la gloire d'une 

foule de ses compatriotes, dont il évoque 

les faits et gestes, pour la gloire de quel- 

ques-unes de ces communes si ardentes 

dans leur amour de la liberté, dans le 

culte des vertus patriotiques, si zélées 

dans leur obéissance aux décrets qui dé- 

claraient le pays en danger et appelaient 

à le défendre tous les bous citoyens. 

Le livre du D, Maréchal nous fait revi- 

vre un certain nombre de ces années pen- 

dant lesquelles le département de la 

Haute-Saône obéit à toutes les réquisi- 

tions, répondit à tous les appels. Nous 

vibrons avec les âmes ardentes de ces 

représentants du peuple qui allaient, de 

de ville en ville, porter la bonne parole, 

semer les germes féconds qui promet- 

taient une France nouvelle. Nous revo- 

yons, du fond de cette province trop peu 

connue, passer les hommes et les choses 

de la Révolution et, comme en raccourci, 

se jouer sur un tout petit théâtre, la 

pièce formidable dont un pays entier est 

l'enjeu. Tout se trouve, ici comme là- 

bas, les sublimes dévouements, les hauts 

faits, les paroles enflammées, les petites 

bassesses aussi, les dénonciations, les 

proscriptions, l'échafaud ambulatoire 

promenant la mort sur les places publi- 

ques et procurant, sans recours, la libé- 

ration suprême. 

M. le D, Maréchal a tout compulsé, ar- 

chives publiques et privées, bibliothè- 

ques ; il a fouillé dans les vieux papiers 

municipaux, il a déterré des titres justi- 

ficatifs, il a fait état des lettres, des des- 

sins, des vignettes, de tout ce qui pou- 

vait jeter du jour sur le récit des évène- 

ments et la ligure des bornoies. 

Si l'un pouvait lui adresser un repro- 

che, ce serait presque d'avoir été trop 

complet, trop exact, trop minutieux dans 

ses citations, de n'avoir pas rejeté à la fin 

du volume ses pièces justificatives, d'avoir 

ainsi volontairement un peu alourdi l'ex- 

posé patient et détaillé qu'il présente des 

incidents survenus dans la vie de ses 

grands ou petits personnages. Mais il 

faut reconnaître que cette documentation 

si copieuse éclaire singulièrement son 

texte et lui donne beaucoup de vie, beau- 

coup de mouvement. Ce gros volume, si 

bien présenté comme illustrations et 

comme format, est donc une oeuvre inté- 

ressante au plus haut degré pour les cu- 

rieux de l'époque révolutionnaire : il fait 

le plus grand honneur à l'auteur et à 

l'éditeur. A. C. 

LE PROCÈS DU REFUGE DE TOURS 

La Cour d'appel d'Orléans a confirmé, 

en son audience de mardi dernier, le juge- 

ment du tribunal de Tours, condamnant 

Marie Penard, en religion soeur Sainte- 

Rose du Coeur de Jésus, à deux mois de 

prison sans sursis et acquittant les deux 

aides laïques de celles ci, Marie Vichard 

et Madeleine Porcher. En outre, la Cour a 

tait toutes réserves pour les droits de la 

partie civile, Marthe Jean. 

CHRONIQUE LOCALE 

Comité Républicain des Sables 

Une réunion générale du Comité 

Républicain aura lieu Samedi 

prochain 9 Janvier. 

Nous en ferons connaître le pro- 

gramme dans le prochain numéro. 

Les convocations se feront par voie 

d'affiches, qui indiqueront le lieu et 

l'heure dr la réunion. 

VIEUX TRUC 

On sait le truc du pickpocket : quand 

sa victime s'aperçoit qu'il vient de lui 

subtiliser son porte-monnaie, il s'élance à 

toutes jambes en criant : « Au voleur ! » 

L'avocat de Guichet s'est inspiré de ce 

procédé classique, en déclamant : 

it Vos poursuites réitérées contre M. Guichet 

qui, seul, se défend bravement contre une 

meute enragée, n'ont qu'un but, un but de 

basse vengeance... l'anéantissement d'un 

homme, la perte d'un journallste dont le talent( ?) 

vous fait peur. 

Que M. Richault ait débité ces périodes 

emphatiques, il était dans son rôle ; mais 

que Guichet ose les produire pour sa 

défense vis-à-vis de ses lecteurs, c'est tout 

simplement considérer ceux -ci comme 

les derniers des imbéciles. 

Gu i che t s e défendan t con tre u n e m eu t e 

en ragée Mon Dieu, c'est comme si un 

animal hydrophobe, qui vient de mordre 

une douzaine de ses congénères, faisait 

tout à coup tête à ses poursuivants et hur- 

lait : e Misérables, qu'ai -je donc fait, que 

vous vous acharnez ainsi coutre moi ! 

Depuis que Guichet a fait son apparition 

dans nos murs, son seul t a len t a consisté 

à déchiqueter les honnêtes gens qui lui 

tombaient sous la dent ; il n'a pas produit 

quatre articles sans enfoncer ses crocs 

dans la peau d'un de ses adversaires, et il 

enragerait, dit-on, de mordre ses amis. 

Qui oserait prétendre que Guichet fait 

du journalisme, c'est-à-dire expose des 

principes, ou en discute d'autres ? Il en- 

gueule, injurie, diffame à jet continu, 

sans plus se soucier du progressisme que 

du cléricalisme, dont il se fiche autant 

que de son ancien radicalisme. 

Je ne connais Guichet que par sa prose 

où suinte le virus rabique. Ce doit être un 

être hargneux, une sorte de misanthrope. 

Je ne sais même s'il aime les bêtes? Ça 

m'étonnerait. Je ne conçois guère qu'on 

fasse état de ses lubies, autrement que si 

elles portent un préjudice matériel. 

Ah ! ce ne sera certes point moi qui 

exercerai contre lui de « basses vengean- 

ces » et poursuivrai « son extermination » : 

d'abord parce qu'il me répugnerait de 

m'abaisser pour me venger de qui que ce 

soit, ensuite parce que j'estime que l'exis- 

tence d'un tel adversaire est trop précieuse 

pour ceux qu'il combat. 

li es peri t d omino . 

Si j'avais les écus de son patron, je 

ferais tirer chaque semaine deux initie 

exemplaires du Cou rri er pour les encarter 

dans la Ven dée Répub li cain e, certain que 

nos lecteurs en éprouveraient une telle 

aversion pour Guichet, qu'ils ne seraient 

plus jamais tentés d'accorder leurs suffra- 

ges aux gens qu'il patronne. 

Il ne saurait favorablement influencer 

pour sa cause, que les détraqués ou les 

esprits gangrenés; sa polémique donne la 

, nausée, ses turpitudes écoeurent quiconque 

a le sentiment de l'honnêteté. 

Je ne saurais mieux terminer cet article, 

qu'en lui appliquant, presque textuelle- 

ment, une citation de sun « torchon n qui 

le dépeint à merveille : 

Il est absolument incapable de soutenir par 

des arguments solides, basés sur des convic- 

tions sincères et inébranlables, une politique 

oppressive qui ne rapporte que défaites à la 

réaction ; il sème à pleines mains le grain de 

l'Injustice, opposant au Droit la force éphé- 

mère des régimes tyranniques, et usant envers 

ses adversaires loyaux, de procédés qu'un 

homme honnête- et juste a la répugnance de 

qualifier ! 

Voilà le type! 

PIERRE LEFRANC. 

AFFAIRE COUPIN-GUICHET 

On nous communique le procès-verbal sui- 

vant : 

Après décisionrendue par M. Féry d'Es- 

clands, au sujet de l'affaire Levi:que-Gui- 

chet, consécutive à une- première affaire 

Guichet-Coupin, ce dernier a constitué, 

aussitôt connaissance de la décision prise 

par l'éminent arbitre, ses témoins MM. 

Joinaud, de la France d e Bo rdeaux , rédac- 

teur à la D émo c ra ti e Ve ndéenne et Valère 

Mathé, directeur de la Ve n dée R épublica ine, 

à l'effet d'offrir à M. Guichet, rédacteur 

en chef du Co ur r i er, réparation par les 

armes. 

Ces Messieurs, après entretien avec. MM. 

de iloué et Chappuy, témoins de M. Gui- 

chet, ont reconnu à ce dernier la qualité 

d'offensé. 

Cette reconnaissance faite, l'épée de 

combat réglementaire a été choisie comme 

arme dela rencontre par les quatre té- 

moins, gant de ville à volonté, chemise 

molle, reprise de deux minutes, une mi- 

nute de repos. 

Le combat prendra fin au premier sang. 

Le terrain perdu sera acquis à l'adversaire 

à chaque reprise. Distance du terrain der-• 

rière chaque combattant, 13 mètres. 

Fait en double aux Sables-d'Olonne, le 

24 décembre 1903. • 

PU«, M. coulittv, Pour M. Henri Guichet 

H.-P. JoixA DE COUÉ. 

Valère CHAPPEY, 

Conformément au procès-verbal rédigé 

la veille, les quatre témoins d'accord, la 

rencontre entre MM. Guichet, rédacteur en 

chef du Co urri er, et Coupin, publiciste, a 

eu lieu le 25 décembre, à 2 heures 1/2 de 

l'après-midi. 

Le sort a désigné M. Joinaud pour la 

direction du combat. 

La rencontre a duré 15 minutes. 

A la seconde reprise l'épée de M. Guichet 

ayant été reconnue faussée à la pointe, le 

combat a été arrêté et un changement 

d'épées a été opéré. 

A la troisième reprise, M. Coupin a été 

atteint d'une blessure à la région interne 

de l'avant-bras droit. 

D'un commun accord le combat a pris 

fin immédiatement. 

l'our M Coupin : Pour M. Henri Guichet: 

H.-P. JOINAUD. DE Goué. 

Valère Marné. Cnai'' 1. 

DISTINGUONS ! 

Si le T. C. P. Riblier a oublié le concedo , 

il a retenu le dis tingu o dans le fatras de la 

scolastique. 

Lui et ses copains ont été condamnés à 

250 francs d'amende chacun, pour rebel- 

lion, a lo rs q u e l 'o rd re d es R éd emp to r is t es 

éta n t légalemen t dissous, ils persistaient à 

vouloir le maintenir. 

Le percepteur de Poitiers leur réclame 

cette amende et les frais — s'élevant pour 

chaque R. P. à 386 francs 70 — et Riblier 

lui répond en substance : 

« Distinguons : j'ai étécondamné comme 

» Rédemptoriste, mais après mon expul- 

» sien du couvent je ne suis plus qu'un 

modeste abbé, donc votre avertissement 

ne peut me toucher. » 

Le raisonnement est plus jésuitique que 

subtil, et il n'aura pas 111è e un succès 

d'estime. 

Vous voyez d'ici la tête du percepteur à 

qui un bipède tiendrait ce langage « Je 

» refuse de payer l'amende à laquelle j'ai 

» été condamné comme braconnier, at- 

» tendu que lors de ma condamnation je 

» ne braconnais plus. » 

M. Alm3 re ne se fuit du reste aucune il- 

lusion, il attend le b i lle t c e n t , et semble 

soupirer après l'ordre d'incarcération. 

Pensez-donc ? quel sale tour il va jouer 

à Combes en allant jusqu'au bout : d e ux 

mois de prison, pendant lesquels il sera 

hébergé aux frais de la « Marianne n ; 

après quoi on ouvrira une souscription 

pour lui offrir la palme du martyre, en or 

massif incrusté de brillants. Après quoi 

encore il célébrera une messe solennelle 

avec offrande à son intention. 

Tout le monde — y compris la G ueuse 

« casquera », sauf Riblier qui empochera ! 

Ce n'est pas si bête, quand on a du temps 

à perdre. P. L. 

LA VENDÉE REPUBLICAINE 

Le itertamore Riblier,grancl pourfendeur 

de faux dieux et d'insaisissables diables, 

prend la poudre d'escampette dès qu'un 

simple mortel ose le dévisager. 

Je ine'ts cloutais bien tus peu, lorsque 

je lui ai fait tête. 

C'est qu'il n'est pas besoin d'être malin 

pour débiter des sornettes aux bonnes 

femmes du haut d'un perchoir, lorsqu'il' 

est interdit de vous donner la réplique. 

On se fait ainsi aisément une réputation 

qui croûte en face du premier contradic- 

teur. 

La preuve : j'ai voulu discuter avec le. 

P. Riblier, et il s'est échappé par la tan- 

gente au premier instant, finissant — c'é- 

tait prévu — par me décocher des épithè- 

tes malsonnantes. 

Quand je dis que j'avais prévu qu'il en 

arriverait aux gros mots, c'est que ce sont 

les suprêmes arguments des cléricaux. 

Entreprenez l'un quelconque d'entre 

eux sur le terrain politique ou religieux 

et serrez-le de près, du diable si la dis- 

cussion ne se termine pas sur des invec- 

tives de sa part. 

Donc Riblier n'essaie même pas d'ergo- 

ter, il « engueule s; c'est à la portée de tout 

le monde. 

En deux colonnes de prose tintamar- 

resque, pas l'ombre d'une réponse. 11 tor- 

ture mes phrases pour démontrer aux 

imbéciles que je ne suis pas l'émule de 

Gustave Flaubert. Mais je n'en ai pas la 

prétention ? 

Cependant quand on écrit comme M. 

Riblier, on ne s'arroge pas le droit de 

narguer le voisin. 

Savourez-moi cette phrase du R. P. : 

« J'avais bien envie de laisser Lefranc 

» ferrailler seul, d'autant que ses illogi 

» ques dérobades , lui font exécuter de 

grotesques cabrioles sur un t e r ra in q u i 

» es t lo in , ' é t re c e lui de l ' ép ee d 'honn eu r du 

» l ie u t e nan t P o rtie r . n (sic) 

Ousqu'est le sabre de M. Prudhomme ?... 

« une ép ée d 'h onne u r qui es t un te r ra in mi 

i l log iq u eme n t o n s e d é ro b e . . . » 

Je vous fais grâce du reste, amis lec- 

teurs, c'est à l'avenant. 

Guichet doit se tordre, en songeant que 

Riblier pouvait avoir des velléités de le 

supplanter. Le rédacteur du Cour rie r a un 

style qui -sent un peu les « fortifs », mais 

c'est du style. 

M. Midler — que l'esprit démocratique 

n'étouffe pas — croit blesser profondément 

mon amour-propre, eu me comparant « 

un savetier qui ne peut apprécier que des 

savates. » 

J'en sais un qui apprécie magistrale- 

ment lesueuvres des compères de Riblier 

il a nom Tolstoï. Que l'abbé Almyre se 

mesure donc avec lui ? 

Point n'était besoin à mon piètre anta- 

goniste de nous dire que « l'homme défi- 

gure souvent l'oeuvre de Dieu ». Il en est 

la preuve vivante, lui qui défigure Dieu 

lui -même, dont il fait l'exécuteur des bas- 

ses oeuvres cléricales. 

— J'ai étudié les évangiles en français, 

mon R. P., et j'y ai même relevé pas mal 

de contradictions, tout en n'ayant point 

l'érudition de votre confrère, M. Loisy, 

qui en a démontré la puérilité. 

Mais l'abbé Loisy est un pauvre égaré, 

comme le vicaire de Rueil, comme moi, 

comme tous ceux qui se permettent de 

recuser votre « credo quia absu rdum » . 

M. Riblier a, toutefois, un accès de fran- 

chise dont il faut lui savoir gré : « M artyr, 

écri t - i l , je n ' ai pas la pré ten tion de l ' ê tre 

encore . » 

— J'vous crois, mon cher Père ! Mais si 

vous espérez que je nimberai votre chef 

de l'auréole, vous avez le temps d'user des 

bonnets de coton. 

Ah ! mais le bon Père semble convaincu 

que j'attends la succession de Deibler pour 

lui mettre la tête dans la lunette. Voici sa 

péroraison: 

En attendant que nous nous retrouvions au 

pied de la guillotine, lui comme bourreau ou 

accusateur public et moi comme victime, je 

salue Pierre Lefranc et lui dis adieu 

— Je vous jure, mon Révérend Père, 

que je n'ai rien du tempéraMent d'un 

Fouquier-Tinville! Et pour le cas oie vos 

amis ressusciteraient la Terreur Blanche, 

j'aime à croire qu'après cette déclaration, 

vous me délivrerez de vos Trestaillons. 

— Sur ce, M. Riblier, je vous salue moi 

aussi, pour ne pas demeurer en reste de 

politesse avec vous, si je n'avais plus 

l'avantage de vous rencontrer « sur le t er- 

rain de la p lume n . 


L'Idée Progressiste 

Il setnble puéril à M. Vitry — un écri- 

vassier du Co u r ri er — de définir « l'idée 

progressiste » à l'intention de ses lecteurs. 

C'est pour nous — politicai l l eu rs t a rés 

(sic) — qu'il a élucubré dans la langue de 

M. Calino. Il est bien bon, M. Vitry, de se 

congestionner les méninges, au point d'en 

perdre de vue le thème de son article, 

pour nous ressasser l'éloge de son énergi- 

que (?) député, en phrases amphigouri- 

ques. 

L 'idée prog r essis t e mais mon vieux vi- 

trier nous savons en quoi elle consiste : 

c'est à atteler deux boeufs elevant une 

charrette pour la faire avancer, et deux 

autres derrière pour la faire reculer, puis 

à les aiguillonner tous les quatre à la fois. 

Vous voyez que ce n'était pas la peine 

de risquer une hernie cérébrale, comme 

dit M. Riblier, pour nous faire cette défi- 

nition. 

Toutefois, les digressions de M. Vitry 

sont assez suggestives. Le brave homme 

— se souvenant encore de la période gau- 

tretiste — écrit : 

« Nous n'avons jamais eu qu'une con- 

» fiance express ém en t relative — pourquoi 

» pas su b séqu emm en t ? — dans l'efficacité 

» des « réunions publiques » — entre 

» guillemets — en tant que moyens d'é- 

» ducation populaire. » 

Nous non plus ! 

Et il ajoute : « Trop souvent nous avons 

» vu, dans les manifestations — c'est sans 

» cloute dans les réunions qu'il veut dire— 

» t rop de fumis tes men ti r effron tément aux 

» naïfs qu ' ils a vaien t ameutés e t et l 'aide 

» desqu e ls i ls rendaien t impos sib le tou te dis - 

» mis s ion . . . » 

Ça c'est vrai Au beau temps de Gau- 

tret Jupiter lui-même n'aurait pu faire 

entendre sa voix au milieu du boucan 

savamment organisé par le maître fumiste 

— Gautret, pas Jupiter. Et quand il orclon, 

nait le silence, c'était pour débiter d'af- 

freuses blagues. 

« Mais autre chose est, continue Vitry, 

» d'avoir un organe où, suivant un pro- 

» gramme tracé de ma in sûre — pas le 

» Cou rrie r , alors ? — où on développe une 

» idée qui se vulgarise progressivement, 

» par la lecture consciente le soir (sic) au 

» foyer familial. » 

Donc pour un organe progressiste qui 

se lit le matin, même au foyer familial, il 

y a encore à redouter l ' incons cien c e du 

lecteur. 

Le chahut l'empêche d'entendre la bonne 

parole le soir, et le matin il en est tout 

abruti. Le rôle du propagandiste de 

« l'idée progressiste » est tout de même 

bien dur, et ça ne m'étonne plus si Vitry 

a le cerveau un peu fracassé. 

Pour preuve, je vais vous rééditer le 

quadrille de l a Libe r té, que dansent te 

D ro i t et la Jus t i c e , avec l 'Egali té et la Fra- 

t erni t é„ dans la prose de ce savant homme 

de lettres : 

Partout en France — écrit le m a i t re Vitry — 

la lin de la Tyrannie et de l'Oppression son- 

nera... (au beau mois de mai, paraît-il?) Se- 

couant l'engourdissement de tous ses membres 

meurtris, la Liberté brisant les lourdes chaî- 

nes dans lesquelles l'avaient emp r isonnsie les 

farouches politiciens internationalistes et bto- 

cards, reprendra son chemin — belle et forte 

toujours — en compagnie du Droit et de la 

vraie justice, que suivront l'Egalité et la Fra- 

ternité ! 

Zim baclaboum I boum, boum I!! 

Pour que Guichet serve cela à ses lec- 

teurs, male de la part d'un progressiste, 

il faut qu'il soit non moins malade que 

l'auteur. Poco. 

AFFAIRE D'HONNEUR 

A la suite d'une nouvelle entrevue de 

MM. Lermina et Bertol-Graivil, représen- 

tant M. Henri Lévêque, rédacteur en chef 

de la Démo c ra t i e Vendéenne et les témoins 

de M. de La Rochethulon, député des Sa- 

bles, une rencontre a été décidée. 

Elle a lieu aujourd'hui jeudi, aux en- 

virons de Paris. 

S'EN MOQUE-T-IL ASSEZ ? 

Oui, le Co u r r ier se assez de ses 

lecteurs ! 

M. Combes vient de faire rétablir à la 

Chambre par 329 voix contre 239 — chif- 

fres donnés par le Co ur r ier lui-même — 

un article du budget qu'elle avait précé- 

demment supprimé. 

Quatre-vingt-dix voix, c'est une des plus 

belles majorités qu'ait obtenu le ministère. 

Et Guichet écrit après cette constatation : 

« En core un effo r t , e t c e rég ime de h on t e 

» e t d 'opp ressio n s 'effo ndrera . . . » • 

Ainsi les lecteurs du Co urr ier seraient 

assez bêtes de croire que plus le Bloc gros- 

sira, plus le ministère aura chance de s'ef- 

fondrer ?... 

Quelle logique! 

JOLIE GAFFE! 

Poco. 

On nous affirme qu'un nouveau scribe 

de la mairie des Sables, serait l'auteur 

d'une gaffe monumentale. 

Transcrivant des actes de mariage, il 

aurait commis une erreur grossière, qui a 

fait bondir toute la noce à la lecture du 

document par l'ineffable père Peinson. 

Dans l'état civil de la mariée se trouvait 

inscrite la mention : « née de p è re e t d e 

mère in connus 7 . . . » 

Heureusement que tous les invités con- 

naissaient la famille, sans quoi les jeunes 

époux eussent fait une tête 1 

Un honorable témoin a véhémentement 

protesté devant le père Peinson ahuri, et 

il a refusé de signer l'acte jusqu'à rectifi- 

cation. 

Pareille facétie s'appelle une gam i n e r i e , 

et l'auteur responsable mériterait au moins 

une verte semonce. 

HE FÊTE SCOLAIRE 

L'Arbre de Noël à Olonne 

Favorisé par un temps un peu froid mais 

beau, la fête de l'Arbre de Noël qui a eu 

lieu dimanche à Olnnne, a obtenu un im- 

mense succès. Dès une heure,la salle des fê- 

tes, si spacieuse pourtant, est presque COM- 

hie et de minute en minute la foule arrive, 

arrive en flots pressés. Bientôt. les cinq 

cents places assises sont occupées, force 

est donc aux retardataires de se tenir de- 

bout. A partir de deux heures la salle est 

tirchi-comble et il n'est pour ainsi dire 

plus possible d'y pénétrer. 

On procède, en attendant l'arrivée de 

Mme Phelipon, à la distribution des vête- 

ments. Exactementtrois cent quatre-vingt- 

douze enfants profitent de cette manne 

bienfaisante. Barreaux, blouses, pantalons 

pour les garçons, jupons, sarreaux, tabli- 

ers, camisoles pour les filles, sont distri- 

bués à raison de 1 effet par un enfant. On 

applaudit beaucoup à l'appel de familles 

nombreuses. Les époux M..., de la For- 

gerie, reçoivent 9 effets, savoir : 5 pan- 

talons, 1 jupon et trois sarreaux. L'enfant 

chargé d'emporter le lourd paquet se voit - 

obligé de solliciter l'aide d'un de ses ca- 

marades. Voilà une famille qui certes ne 

se plaindra pas ! 

A 2 heures précises, M.. veuve Achille 

Phelipon, saluée respectueusement par 

toute l'assistance, prend place au fauteuil 

d'honneur qui lui a été réservé, ayant à 

sa droite le sympathique maire d'Olonne, 

M. Eugène Nauleau, et M. Dessaint, ins- 

pecteur primaire ; à sa gauche M.. et Mues 

Dessaint. La fête commence aussitôt, fête 

charmante s'il en Mt, qui fait le plus grand 

honneur aux maîtres et maîtresses dé- 

voués de nos écoles communales. C'est 

plaisir, en effet, de voir avec quelle verve, 

avec quelle intelligence, j'ajouterai même 

avec quel talent,garçons et fillettes rem- 

plissent leur rôle. 

Ce sontles toutes petites de l'asile ma- 

ternel qui ouvrent le feu par la Chan- 

son du P è re Noël dont le dernier couplet 

est repris en choeur par leurs camarades 

des grandes classes : 

Mais avant que nos mains se tendent 

Vers les branches du grand sapin 

Remercions sans plus attendre 

Le Comité républicain. 

Et sur tous les tons 

Partout répétons 

Vive la Commune d'Olonne 

Et sa municipalité 

Si démocratique et si bonne 

Vive ! Vive le Comité ! 

Marcel Brand récite ensuite à la perfec- 

tion un monologue patriotique : Le Pe t i t 

Cla iron de Bellevi lle . L'intelligent enfant 

est beaucoup applaudi. Puis arrivent sur 

la scène les mandolinistes anncincés par 

le programme. Sous la direction de M. 

Maurice Pinault, professeur de musique 

aux Sables, ces musiciens de talent font 

entendre les plus beaux morceaux de leur 

répertoire. C'est un véritable régal, non 

seulement pour les connaisseurs, mais 

aussi pour tous nos compatriotes présents, 

peu habitués à de si intéressantes attrac- 

tions. 

Des applaudissements nourris partent 

de la salle entière. Bissés et rebissés les 

mandolinistes se voient contraints de 

jouer quatre morceaux de suite. M. Ber- 

trand fils, des Sables, paraît ensuite seul 

sur la scène. 

M. Bertrand joue du violon d'une façon 

ravissante. C'est un véritable artiste à qui 

l'auditoire charmé fait une ovation des 

plus enthousiastes. 

Le choeur Hymn e d la Fran c e interprété 

magistralement par les jeunes filles du 

Cours d'adultes soulève aussi une tempête 

d'applaudissements. Que dire également 

des intéressants monologues déclamés par 

Mlles Marie Louise Chevrier et Marthe 

Guillet, de la pièce amusante L es 4 1 9 Coup s 

jouée par les jeunes Théodore Mairand, 

Henri Glénereau et Marcel Brand ? C'est 

charmant au possible et on se demande 

quelle patience il a fallu aux maîtres dé- 

voués de nos Ecoles pour obtenir un pareil 

résultat. 

Nous assistons ensuite à une saynète : 

Fro u -Frou ou L a P e ti te Mendiante . Le rôle 

principal est tenu par une des élèves les 

plus intelligentes de l'Ecole de Filles : 

Jeanne Becaud. Rien ne pourrait dépein- 

dre l'art avec lequel cette enfant remplit 

son. rôle. Elle chante avec une justesse 

remarquable. La complainte du Loup- 

garou : 

Ouh ouh ouh I C'était la voix du Loup-garou 

obtient un gros succès ainsi que la ro- 

mance : 

Fais dodo ! repose mon bébé rose 

Fais dodo sous ton blanc et frais rideau. 

Puis, pour terminer la soirée, voici : 

La Be l le au Bo is dorman t . Mn. Marie- Louise 

Dubois est travestie en Pr in ce et la toute 

mignonne Marceline Duret représente la 

princesse. Tout le inonde connaît la tou- 

chante légende de la Be lle au Bo is dorman t . 

Pendant que la jolie princesse (Marce- 

line Duret) dort dans son fauteuil de ve- 

lours ayantà ses pieds un fuseau, le Prince 

(Marie-Louise Dubois) chante d'une voix 

forte et bien timbrée : 

La blonde enfant repose 

Dans un château tins vieux 

Sa joue est blanche et rose 

Mais nul n'a vu ses yeux 

Depuis cent ans près d'elle 

Se tait son cher fuseau 

Jamais de fleurs nouvelles 

Au bois pas un oiseau 

Les fillettes répètent en choeur : 

Chantons la Belle au bois dormant 

Dormant tonjours paisiblement 

Chantons la Belle au bois dormant 

Qui va rêver au mois charmant 

Au dernier couplet : 

Debout ! debout la belle ! 

Si fraiche après cent ans ! 

• 

La princesse se réveille et répond : 

Qui chante ? qui m'appelle ? 

Serait-ce le printemps ? 

Et tout le coeur de répéter : 

Chantons la belle au bois dormant 

Qu'un prince éveille tendrement. 

C'est véritablement touchant et le pu- 

blic, enthousiasmé, applaudit à outrance. 

Mais soudain un coup de sonnette reten- 

tit, le silence se rétablit comme par en- 

chantement : c'est le Père Noël couvert de 

neige, dont la barbe blanche descend jus- 

qu'à la poitrine, qui vient prendre place 

sur la scène. Il est accompagné par la 

M ère Cha lande . 'Vêtue de la crinoline chère 

à nos grand'mères, d'une coiffe immense 

en futaine jaunie, la pauvre Vieille fris- 

sonne malgré ses chauds vêtements. Un 

vaste éclat de rire s'empare alors de la 

salle entière. La distribution des pèlerines 

a lieu. Il n'y en a pas moins de quarante- 

deux toutes amples et chaudes. Mais la 

foule est tellement nombreuse — il y a à 

ce moment dans la salle des Fêtes 1.500 

personnes au moins — que le Pè re No ël et 

sa compagne se voient dans la nécessité 

de renvoyer la distribution des jouets et 

des oranges au lendemain. 

Le public se retire en bon ordre et aus- 

sitôt on procède dans la cour au tirage de 

la tombola. C'est le no 223 qui gagne la 

pendule. 

A peine la Fête de jour est-elle termi- 

née que commence la fête de nuit. Dès 6 

heures on illumine les bâtiments scolaires 

et l 'A rbre de Noël et le bal aussitôt com- 

mence. 

A 7 heures a lieu le tirage du feu d'arti- 

fice. Il dure trois quarts d'heure environ 

et .fait l'admiration des spectateurs. Le 

bouquet est représenté par une pièce 

éblouissante qui soulève d'unanimes ap- 

plaudissements. Soudain, tandis qu'aux 

trois fenêtres de la maison d'habitation, 

que sur les branches de l 'A rb re de Noël , 

des feux de Bengale rouges, blancs et 

bleus s'embrasent à la fois, un véritable 

coup de tonnerre éclate et on lit en lettre 

de feu : Vive l ' E co le Mique ! 

Le coup d'oeil est féerique et de toutes 

parts retentissent les cris de : « Vive 

Combes ! Vivent les Ecoles de la Répu- 

blique 1 » 

Le Bal continue ensuite, interrompu 

seulement vers 9 heures par une terrible 

bataille de confetti et à 9 h. 1/2 par la 

distribution d'oranges et de souvenirs aux 

personnes présentes. 

Nous ne voulons pas terminer ce compte- 

rendu sans adresser nos remerciements 

les plus vifs à tous ceux qui ont contribué 

à l'éclat de cette solennité laïque. 

Remercions particulièrement Mme Phe- 

lipon qui, malgré le froid, malgré ses 

nombreuses occupations, n'a pas hésité à 

quitter Luçon pour venir présider cette 

fête de l'enseignement. M.« Phelipon a 

voulu montrer une fois de plus l'intérêt 

qu'elle porte à nos écoles. 

Les habitants d'Olonne n'oublient pas 

que c'est à cette vaillante républicaine 

qu'ils doivent la prospérité toujours crois- 

sante de leur école de fillesffis garderont 

pour cette femme de bien, digne conti- 

nuatrice d'un père dont le nom vénéré est 

pieusement conservé dans toutes les mé- 

moires olonnaises, une inaltérable recon- 

naissance. 

Merci à M. l'inspecteur primaire ainsi 

qu,à M.. Dessaint dont la présence à 

Olonne dimanche a fait tant de plaisir aux 

amis de l'Ecole laïque. 

Merci enfin à M. Pinault, le distingué 

professeur de musique des Sables ainsi 

qu'à ses collaborateurs de dimanche. 

Merci à toutes et à tous et à l'année pro- 

chaine. VALÈRE 3LhTHE. 

Arrondissement des Sables-d'Olonne 

Les Sables 

PRIME GRATUITE 

Offerte par la Vendée Répub l i caine 

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qu'une Émile fois à chaque abonné et ne sera four- 

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Réceptions du Jour de l'An 

M. le Sous-Préfet des Sables-d'Olonne 

ne recevra pas officiellement MM. les 

Fonctionnaires, à l'occasion du nouvel an. 

Le Maire de la Ville des Sables-d'Olonne 

a l'honneur de faire connaître qu'a l'oc- 

casion du let Janvier, il n'y aura pas de 

réception officielle à l'Hôtel de Ville. 

NÉCROLOGIE 

Hier soir, mercredi, vers 4 heures, 

s'éteignait subitement en sa demeure, M. 

Louis Rouillon, propriétaire, demeurant 

aux Sables, 40, quai Franqueville. 

Ce décès met en deuil les familles 

Rouillon, conseiller d'arrondissement des 

Essarts, Batiot, ancien député et Girau- 

deau, de Saint-Florent-des-Bois. 

Ses obsèques auront lieu samedi à 2 h. 

La Vendée R épub lica in e adresse aux fa 

milles alliées, l'expression de ses plus 

vives condoléances. 

Promotions de Généraux 

Dans la liste des nouveaux promus au 

grade de général de brigade, nous rele- 

vons le nom de M. le colonel Couturier, 

commandant le 1370 d'infanterie, à Fon- 

tenay-le-Comte.

Médaille d'honneur 

Par arrêté du 10 décembre 1903, M. le 

ministre des finances vient d'accorder la 

médaille d'honneur des douanes à M.-Bel- 

vert (Etienne-Ferdinand), préposé à Noir- 

moutier. 

Clôture de la chasse 

Par arrêté préfectoral du 21 décembre 

1903, la chasse à tir du lièvre, de la per- 

drix et du chevreuil sera close dans toute 

l'étendue du département de la Vendée, 

le Diman che 3 Janvier 1 9 0i , à la chute du 

jour. 

Enseignement primaire 

Sont nommés : 

M. Gréaud, des Lues sur-Boulogne, ad- 

joint à la Boissière-des Landes ; 

Mu. Maria Loiseau, adjointe de Jard, 

titulaire aux Epesses ; 

Mn. B.-S. Thomas, adjointe à Jard ; 

Mite Lacomme, du Poiré-sur-Velluire, 

adjointe à Sallertaine ; 

Mlle Faivre, adjointe de Sallertaine, 

adjointe au Poiré-sur-Velluire. 

Mérite agricole 

Nous apprenons avec la plus vive satis- 

faction que M. Ageret, le sympathique 

Commissaire de police des Sables, vient 

d'être promu Chevalier du Mérite agricole 

aux titres: Membre du jury dans diverses 

expositions agricoles ; essais d'acclimata- 

tion en France de la Ramis, appelée à 

remplacer dans l'industrie nationale le 

coton étranger. 

Toutes nos félicitations au nouveau 

promu. 

Classe 1903 

Le Maire de la Ville des Sables-d'Olonne, 

a l'honneur d'informer les jeunes gens 

faisant partie de la classe 1903, que le 

tableau de recensement de la commune 

des Sables-d'Olonne, sera affiché à la porte 

de.la Mairie de cette ville, les dimanches 

3 et 10 janvier 1903, où ils pourront en 

prendre connaissance. 

Il les informe également que les opéra- 

tions du tirage au sort aura lieu pour le 

canton des Sables-d'Olonne, le Samedi 23 

Janvier1903 à 9 heures du matin à la Mairie 

de cette Ville. 

Militaires et Marins détachés 

à Madagascar 

L'administration des Postes rappelle au 

Public que la franchise postale concédée 

aux corps de troupes détachés à Madagascar 

a été supprimée par un décret en date 

du 25 octobre 1903. 

En conséquence, et à partir du I.. jan- 

vier 1903, les correspondances échangées 

avec les militaires et marins appartenant 

à ces corps de troupes, devront être affran- 

chies au départ, pour ne pas être taxées à 

l'arrivée, comme lettres non affranchies. 

Un trouble-fête 

Vendredi soir pendant que le bal bat- 

tait son plein à la buvette Grelleau, près 

la Gare, le nommé Pierre Jollivet, âgé de 

26 ans, journalier, demeurant aux Sa- 

bles, chemin de Ceinture, se mit à faire 

un vacarme formidable. M. Grelleau 

voulut mettre à la porte ce forcené, mais 

ce dernier le frappa brutalement. 

Procès-verbal a été dressé contre Jolli- 

vet pour coups, tapage et ivresse. 

L'affaire Bihan en appel 

On se rappelle que le jeune Bihan, 

âgé de 16 ans, demeurant aux Sables, 

fut condamné par le Tribunal des Sables, 

à 25 francs d'amende avec sursis pour 

avoir passé des pierres aux individus qui 

essayaient d'atteindre les gendarmes lors 

de l'expulsion des Rédemptoristes. 

M. le Procureur fit appel de ce juge- 

ment. 

La Cour d'appel de Poitiers vient de 

condamner Bihan à 8 jours de pri son avec 

application de la loi Bérenger. 

Le jeune Bihan fera bien de se modérer 

quelque peu, d'ici cinq ans tout au 

moins, s'il ne veut aller prendre pension 

à l'Hôtel des Dunes. 

Usine à Gaz des Sables-d'Olonne 

Le Directeur de l'Usine à Gaz informe 

les Habitants des Sables que M. NERISSON, 

entrepreneur de travaux de plomberie à 

Tours, arrivera le 10 janvier avec son personnel 

pour commencer dès le n les 

installations de gaz à prix réduits 

ou en location souscrites par les abonnés. 

Ces installations seront exécutées aussi 

rapidement que possible, mais suivant 

leur tour d'inscription ; aussi engageons 

nous les futurs abonnés à s e fai r e ins c ri re 

à l ' Us ine s ans re t ard . 

Le Directeur de l'Usine se tient à la dis- 

position des intéressés pour remettre notre 

circulaire illustrée, montrer les appareils 

destinés aux installations, et fournir tous 

renseignements qui lui seront demandés. 

Les abonnés anciens et futurs sont en 

outre prévenus, qu'en dehors des appa- 

reils et des becs indiqués sur les circulaires 

de l'Usine, M. NERISSON pourra leur 

c e nd re d e g ré à g ré tous autres appareils 

plus riches, des becs à incandescence per- 

fectionnés ou des verreries spéciales. 

Pour le moment, en raison des grands 

approvisionnements que vont nécessiter 

les installations ordinaires, l'Usine ne 

tiendra en Magasin que les appareils et 

becs indiqués sur sa circulaire illustrée. 

Oiottene 

Nouvelles étrennes pour les 

Pauvres. - Nous sommes heureux d'in- 

former les pauvres qu'une distribution 

extraordinaire de pain sera faite vendredi 

fer janvier, à 9 heures du matin, salle de 

la Mairie. 

Chaque pauvre recevra 6 livres de pain. 

- Etat-Civil (du 20 au 30 décembre). 

- Sca s s anc e s . - Alice-Léontine-Marie Pe- 

titgas, fille de Benjamin, et de Léontine- 

Augustine Guérineau, au bourg. - Noé- 

Emtnanuel-Henri Marchand,fils de Pierre- 

Aimé-Louis, et de Marie Batilrle Poiroux, 

à la Forgerie. - Emile-René-Gaston Hé- 

rand, fils de Louis-François, et de Augus- 

tine-Sophie Nadaud, au bourg. - Margue- 

rite-Marie Dumas, fille de Eugène-Théo- 

phile, et de Marie-Aurélie Ratin, au bourg. 

- Paul-Narcisse-Emilien-Charles Bouli- 

neau, fils de Charles-Aimé-François, et de 

Victoria-Pauline-Marie Violleau, à Champ 

clou. - Raymonde- Augusta - Félicité -Anastasie 

Doussier, fille de Simon-Auguste- 

Henri, et de Palména-Mérantine Séverine 

à Champclou. 

Promess es de M ariag e . - Etienne- Alexandre 

Jonchère, 21 ans, mécanicien, à Saint- 

Mandé, et Clotilde-Victorine Pointa, sans 

profession, à Olonne. 

D éc ès . - Alexandre Guérin, 39 ans, cul- 

tivateur, époux de Marie Mornet, à la 

Bauduère. - Marguerite-Marie Dumas, 

2 jours, au bourg. - Marie Doussier, 86 

ans, cultivatrice, épouse de Jean Cantin, 

à la Girvière. 

Conférence Agricole. - Le diman- 

che 10 janvier, à 2 heures 1/2, salle de 

l'école des garçons, une conférence publi- 

que sera faite par M. Biguet, professeur 

départemental d'Agriculture, sur les sujets 

suivants : 

L'amélioration du bétail ; La production 

fourragère ; Les vignes greffées. 

Angles 

Vol. - Dans la nuit du 24 au 25, un 

individu profitant de l'absence de Mlle 

Julia Audouy, demeurant à Angles, qui se 

trouvait à la messe de minuit, s'est intro- 

duit dans l'habitation de cette dernière et 

montant au premier étage a fracturé le 

tiroir de son cabinet. Dans le tiroir, deux 

boites s'y trouvaient, l'une contenant 60 

francs environ et l'autre 100 francs en or. 

De plus, en descendant à la cuisine, il y a 

soustrait une somme de 2 fr. 50. L'auteur 

soupçonné du vol est le nommé P..., 

maçon à Angles. Il a été arrêté et conduit 

à la salle de police en attendant son trans- 

fert à la maison d'arrêt. 

11e-d'Yeu 

Vol. - Le 20 décembre dernier, dans 

l'après -midi, le jeune Joseph-Marius Jean, 

âgé de 13 ans, demeurant à l'Ile-d'Yeu, 

profité de l'absence de Mme Maria Cassagne, 

âgée de 61 ans, épicière à l'île-d'Yeu, pour 

escalader le mur de clôture, afin de péné- 

trer dans l'intérieur de la maison. Une fois 

à l'intérieur, ce garnement a pris une 

somme de 50 francs environ, plus des,bon- 

bons. La gendarmerie, informée du vol, 

fit aussitôt des recherches, et le 22, le 

jeune Jean fut interrogé et dans ses poches 

une somme de 47 fr, 25 fut trouvée. Pressé 

de question il avoua son vol; le jeune Jean 

fut arrêté, et le 26 il fut écroué à la maison, 

d'arrêt des Sables-d'Olonne. 

Tribunal Correctionnel des Sables 

A udienc e du 23 d éc em bre 1 9 03 

L'Affaire ROCHETEAU-HARDY 

— SUITE - 

Les jeunes Barreau et Papineau décla- 

rent avoir vu M. Rocheteau lancer des 

pierres sur la buvette. Ils affirment que 

c'est Guégneau qui a frappé le plaignant. 

MM. Chaigne et Faivre, confirment la der- 

nière partie de la déposition ci-dessus. 

M. Fourrier, entrepreneur de décharge- 

ment aux Sables, certifie, sous la foi du 

serment, que contrairement à ce qu'ont 

déclaré certains témoins, le jeune Hardy 

a travaillé chez lui de 7 heures du matin 

à 5 heures du soir, le lendemain et le sur- 

lendemain de la scène du 11 octobre. 

L'avocat de M. Rocheteau pose cette ques- 

tion au témoin : « Est -il bien certain que 

Hardy ait travaillé pour votre compte le 

12 et le 13 octobre. Il s'attire cette réponse : 

« M. Odin, répond l'honorable M. Fourrier, 

je ne vous permets pas de mettre en doute 

ce que je dis, je suis prêt à aller chercher 

mes livres si M. le Président le désire.» 

La femme Delaunay, appelée à la barre 

persiste à déclarer qu'elle a vu Hardy le 

12 octobre de 5 heures à 5 heures 1/2 du 

matin. Casser des pierres à 5 heures du 

matin cela paraît bien étrange! 

Il est ensuite procédé à l'interrogatoire 

du prévenu. 

« Au moment où la scène s'est produite, 

dit Hardy, j'étais à chercher du tabac. 

Peu de temps avant j'avais rencontré 

Rocheteau en compagnie d'Auvynet et de 

Contant, ils avaient tous les trois un 

sifflet, ils m'ont sifflé comme ils l'ont fait 

également pendant le passage de M. le 

Préfet. Je n'ai pas frappé Rocheteau, je 

l'affirme. Le lendemain et le surlendemain 

je n'ai pas cassé de la pierre, j'étais à 

travailler chez M. Fourrier, Je suis inno- 

cent je le jure. » 

P laido i ri e d e M e Odin 

M. Odin s'étonne que M. le Procureur 

n'ait pas cru devoir prendre en cette 

affaire l'initiative de la poursuite. Si Ro- 

cheteau avait répondu à son agresseur 

par un coup il eut certainement été traîné 

devant la Justice. Hardy est insolvable, 

quelle que soit l'issue du procès tous les 

frais retomberont surRocheteau. Hardy est 

coupable, 7 personnes l'ont déclaré à l'au- 

dience, c'est lui qui a frappé M. Rocheteau. 

Les témoins cités par Hardy ne doivent 

pas être pris au sérieux. Il ne faut surtout 

attacher aucune importance à la déposi- 

tion du jeune Landriau. Hardy d'ailleurs, 

a tout avoué, le lendemain de la scène en 

présence de la femme Delaunay, dans ces 

conditions le Tribunal doit condamner. 

P laido iri e d e M o L e com t e 

M. Lecomte plaide avec éloquence la 

défense du jeune Hardy. 

Ou a voulu faire de ce procès, dit l'ho- 

norable avocat, une affaire politique. On 

a voulu insinuer que le parquet ne pour- 

suivait que les personnes ne partageant 

pas les idées politiques du gouvernement. 

Je- proteste avec énergie contre de telles 

allégations. M. le Procureur de la Répu- 

blique n'a pas poursuivi parce qu'il ne 

pouvait pas poursuivre. 

M. Lecomte établit ensuite le parallèle 

entre l'inculpé et le plaignant. 

Hardy est un garçon des plushonorables 

qui n'a jamais subi de condamnations. Il 

joui ide l'estime publique.C'est un laborieux 

pauvre mais honnête, travaillant chaque 

jour pour subvenir aux besoins de sa 

vieille mère, ainsi que le dédire M. le 

Maire d'Olonne dans un certificat. Roche- 

teau, au contraire, est un exalté, un vio- 

lent. Les renseignements fournis sur son 

compte par la gendarmerie, le représen- 

tent comme un homme vindicatif et pro- 

vocateur. Il s'est fait remarquer dans 

toutes les manifestations. Qu'allait -ii faire 

le 12 octobre à Olonne, sinon jeter le trou- 

ble dans cette paisible localité. On célé- 

brait en effet ce jour-là l'inauguration 

d'une école de filles, toute la commune 

d'Olonne était en fête, heureuse de la pré- 

sence parmi elle de M. le Préfet de la 

Vendée. Mais certains individus des Sa 

bles et de La Chaume eurent l'idée d'aller 

créer des bagarres. Juste à l'heure où la 

Municipalité et ses invités se trouvaient 

au banquet, une réunion publique a lieu. 

Les marins exaltés par les propos qui y 

ont été tenus parcourent le bourg, Roche- 

teau est en tête des manifestants. il a les 

mains pleines de pierres. On a dit tout 

l'heure que c'est de la buvette de Mm. Ma- 

thé que des bouteilles ont été lancées sur 

les manifestants. L'est faux. Au cours de 

la soirée, en effet, les marins s'étaient 

rassemblés dans une propriété privée. Là, 

le maitre de céans - inutile de le nom- 

mer, le Tribunal le connaît bien - verse 

le vin à flots et lorsque les bouteilles sont 

vides les manifestants les glissent dans 

leurs poches afin de pouvoir quelques 

instants après s'en servir en guise de 

projectiles. C'est dans ces conditions 

qu'ils se présentent devant la buvette 

Mathé. 

Nlme Mathé, femme âgée et respectable, 

jouissant tant à -Olonne qu'aux Sables de 

la considération générale, se trouvait 

seule avec sa bonne et trois ou quatre 

consommateurs. On en profita pour briser 

la porte et les carreaux de la buvette. 

C'est monstrueux et lâche, mais c'est 

l'exacte vérité. Les consommateurs parmi 

lesquels se trouve Guégneau sortent et ce 

dernier, apercevant Rocheteau armé de 

pierres, à la tête des agresseurs, le frap 

pe d'un coup de tabouret. Hardy pen- 

dant cette scène se trouvait ail bureau de 

tabac. Sept témoins viennent affirmer 

que mon client est innocent et nos té- 

moins sont aussi honorables que ceux de 

la partie adverse. La veuve Bertin, elle- 

même, citée à la requête de Rocheteau, 

affirme que c'est un civil qui a frappé le. 

plaignant et non un gymnasiarque. 

Hardy est aujourd'hui traduit pour un 

délit qu'il n'a pas commis vous devez 

l'acquitter. Que Rocheteau assigne Gué- 

gneau, c'est son affaire, quand à moi, j'at- 

tends avec confiance cette deuxième pour- 

suite, je suis certain d'obtenir un deu- 

xième acquittement. 

Le Réqu isi toir e 

M. le Procureur dit en substance : 

« Je n'ai pas cru devoir ordonner des 

poursuites à la suite de la plainte portée 

par Rocheteau. Après ces débats je déclare 

avoir les mêmes dispositions. Les témoins 

ont été cités de part et d'autre en pareil 

nombre. De part et d'autre il y a évidem- 

ment la même animosité- et on ne doit 

pas suspecter plus ceux-ci que ceux-là. 

Rocheteau a déclaré dans sa première 

plainte qu'il n'avait reçu qu'un seul coup 

de tabouret. Il y a donc là un doute dont 

Hardy doit profiter. Rocheteau d'ailleurs 

LA VENDU RePUBLICAINE 

a lancé des pierres dans sa direction, cela" 

est établi par 5 ou 6 témôins. Si réelle- 

ment Hardy a frappé Rocheteau il se trou- 

vait en état de légitime défense. D'ail- 

leurs Hardy a été lui aussi blessé. Un 

certificat du D. Godet délivré le surlende- 

main de la scène constate une ecchymose 

de 6 centimètres à la région antérieure du 

corps, blessure faite par un objet conton- 

dant. Rocheteau est un exalté qui assiste 

à. toutes les manifestations, je demande 

au tribunal d'acquitter Hardy. 

» Le 3 juin 1902, ajoute M. le Procureur, 

une affaire analogue s'est présentée de- 

vant le Tribunal. Un sieur Pumas (Victor), 

d'Olonne, poursuivi pour coups et bles- 

sures, avait été acquitté comme s'étant 

trouvé en cas de légitime défense. Je prie 

le Tribu nal d'adopter aujourd'hui la même 

jurisprudence. » 

L'affaire est mise en délibéré. 

L'affaire Fontaiiie-Baudrouet 

contre Guichet et Tardé-Lambert 

MM. Fontaine et Baudrouet injuriés et 

diffamés de la façon la plus odieuse dans 

le journal L e Cou rri e r , ont intenté contre 

MM. Guichet et Tardé Lambert un procès 

en diffamation. Ils réclament chacun 

20.000 francs à titre de dommages-inté- 

rêts. 

Le Tribunal procède à l'interrogatoire 

des prévenus : « Vous devez être sur- 

pris, dit M. le Président à Guichet, de ne 

pas comparaître plus souvent ?... » 

M. Richault du barreau de Loudun 

présente la défense de M. Guichet ; M. 

Odin, celle de M. Tardé Lambert. 

M. Lecomte soutient les intérêts de 

MM. Fontaine et Baudrouet. La question 

de compétence ayant été soulevée de la 

part des inculpés, l'affaire est mise en 

' délibéré. 

L'affaire Pathier 

contre Guichet et Tardé-Lambert 

Une troisième affaire concernant les 

mêmes prévenus est appelée. M. Pathier, 

Ir rédacteur au Ministère des Travaux pu- 

I blies à Paris, ayant été injurié et diffamé 

emeratameaue 

dans le Cou rrier , intente une action en 

diffamation contre MM. Guichet et Tardé- 

Lambert. M. Peltier demande 5.000 francs 

à titre de dommages-intérêts. 

Après plaidoiries de M. Lecomte pour 

M. Pathier, de M. Richault pour M. Gui- 

chet et de M. Odin pour M. Tardé Lam- 

bert, l'affaire est mise en délibéré. 

Arrondissement de La Roche-sur-Yon 

La floche-sur-Von 

Concert. - Le Concert annuel de la 

Société Orphéonique aura lieu du 3 au 20 

février. Dans quelques jours, nous ferons 

connaitre la date exacte de cette soirée 

qui, d'après nos renseignements, permettra 

aux Membres honoraires de passer une 

agréable soirée. 

NOUVELLES DIVERSES 

Femme à vendre 

Un paysan demeurant dans le village de 

Petrowka, près d'Irkoutsk a essayé d'une 

nouvelle méthode pour se débarrasser de 

sa femme, laquelle professe, paraît -il, des 

opinions très tenaces sur la question de 

l'alcool. D'après le TVos to tschy Wes tnik , il 

a envoyé la lettre ci-dessous aux autorités 

policières d'Irkoutsk : 

J'ai l'honneur de vous prier de faire savoir 

au public du village de Petrowka que j'ai une 

femme âgée de vingt ans et deux cochons à 

vendre. Le prix des trois n'est que de soixante 

francs. 1V1a femme est jeune et très jolie, mais 

elle est de nature quelque peu querelleuse et 

capricieuse. Les cochons sont gras. Si quel- 

qu'un a l'intention de m'acheter les trois, je 

me ferai un plaisir de les lui expédier au reçu 

des frais d'envoi. 

Lorsqu'elle reçut cette communication, 

la police crut tout d'abord qu'elle avait 

affaire à un fou. Mais lorsque les agents 

de police eurent trouvé le paysan et lui 

eurent parlé, ils s'aperçurent que l'homme 

était très sain d'esprit. Sa femme le battait 

fréquemment, à cause de ses habitudes 

d'intempérance et, afin de s'en débarras- 

ser, il avait écrit cette étrange requête à la 

police, tout en menaçant sa femme de la 

vendre, si elle ne changeait pas d'attitude 

à son égard. 

Ayant craint de ne pas arriver assez vite 

à se débarrasser de sa tendre moitié, le 

paysan avait offert de vendre ses deux co- 

chons avec sa chère épouse, apparemment 

dans le but d'attirer les acheteurs. 

111... Du BARRY la beauté célèbre dont 

l'élégance est historique, devait ses succès 

à des artifices de toilette des plus primi- 

tifs. Si elle eût connu la (11...2szeiet 

la 1..o.eedlire3 et le fsezweatee de 

cette Maison, son éclatante beauté eût été 

encore plus durable. - J. SIMON, 59 , 

faubou rg S ain t - M a r tin , PARIS. 

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DERNIÈRE HEURE 

Le Tribunal des Sables vient de rendre 

aujourd'hui les jugements suivants : 

Affaire GUICHET-PATHIER 

M. Tardé-Lambert, gérant du 

Courr ie r est condamné à Zoo francs 

d'amende. 

M. Guichet, rédacteur en chef est 

condamné à 6 jours de prison 

et I o o fran cs de dommages- in té rêts . 

Nos lecteurs se rappellent que 

dans l'affaire de M. Lecomte, avocat, 

Guichet avait été condamné à r mois 

de prison avec sursis. Cette nouvelle 

affaire l'obligera donc à faire 36 

jours de prison. 

Affaire ROCHETEAU-HARDY 

Le jeune Hardy, poursuivi à la 

requête de M. Rocheteau, de La 

Chaume est acquitté. 

M. Rocheteau est condamné aux 

frais et dépens de l'affaire. 

Affaire Fontaine-Baudrouet 

contre Guichet 

Dans cette affaire, le Tribunal des 

Sables se déclare incompétent. 

ÉTAT-CIVIL DES SABLES 

Ou 2 3 au 3 0 décem bre 1 903 

ebussANcEs 

Marcel-Sylvain-Arthur-Joseph Grossie, Petite- 

Garliére. 

Gisèle-Augustine-Alice t3runeteau, rue des 

Halles, 31. 

MARIAGES 

Alexandre Stouprianou, 25 ans, employé de 

commerce et Azéline-Marie-Louise Machard, 

32 ans, lingère. 

DÉCÈS 

Donatien Souchet, 47 ans, tapissier, veuf de 

Stéphanie Lemie. 

Jean-Alexandre Moreau, 86 ans, cultivateur, 

veuf de Balue-Angélique Adam. 

Jeanne-Louise Léoppé, 87 ans, sans profession, 

célibataire. 

Jean Ambtard, 79 ans, journalier, époux de 

Rose-Marie Proust. - 

Jean-Baptiste-Aimé Tenailleau, 37 ans, journa- 

lier, époux de Clémentine Gillaizeau. 

Gaston-Marcel-Prudent Métaireau, 9 ans. 

Section de La Chaume 

NAISSANCES 

Jeanne-Andréa Tesson, rue du Sémaphore. 

PROMESSES DE MARIAGES 

Anselme-Auguste-Fançois M o u n ier, 26 ans, 

marin et Œlestine-Victorine-Eglantine Sucenet, 

31 ans. journalière, veuve de Jean-Pierre 

Le Cloabred. 

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Pour Bordeaux 

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Foires de la Semaine 

Lundi 4. -- Aizenay (foire à boeufs gras), 

Breuil-Barret, Maillezais, Tiflauges. 

Mardi 5. — Bournezeau, (foire à poulains), 

Falleron. 

Mercredi 6. — Herbergement (marché à 

chevaux le même jour), Hermenault (jeunes 

veaux), klouilleron-en-Pareds, .Saint-Cyr-en- 

Talmon dais. 

Jeudi 4. — Beauvoir, Mothe-Achard, Nalliers, 

Pouzauges. 

Vendredi 8. — Monsireigne. 

Samedi 9. — Apremont, Luçon, Saint-Gilles. 

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1.589 

895 

17.033 

naeleennaertinnandaita 

Divorce et dyspepsie 

D'après le C omm ercial A d u e r l i. er , la mauvaise 

cuisine cause en Amérique de fréquentes 

désunions. En 1901, par exemple, à Chicago, ! 

deux cents femmes abandonnées se sont pré- 

sentées au e Bureau de Charité » pour avoir 

quelques secours. 

Là, chacune avoua qu'elle ne savait pas 

faire la cuisine, pas tenir sa maison et que, ' 

dans ces conditions,: elle ne pouvait prétendre ' 

tenir son mari. 

La mauvaise nourriture, tout aussi bien que 

la trop bonne chère, cause la dyspepsie, les 

maux d'estomac. On connaît l'humeur grincheuse, 

acariâtre, querelleuse des dyspepsies, 

les deux cents 'désunions de Chicago trouvent 

lai leur explication. 

En France, dans- chaque femme, un r cordon 

bleu n sommeille, et si les divorcés sont 

nombreux, ils n'ont pas polir cause le défaut 

- d'aptitudes culinaires des femmes. 

La dyspepsie, on peut le voir, peut mener 

au divorce. Nous indiquerons donc aux femmes 

dont les maris sont dyspeptiques et qui 

tiennent à les conserver, qu'on peut guérir les 

maux d'estomac grâce aux Pilules Pink. 

Nous citerons entre mille, le cas d'une jeune 

femme de 23 ans de la commune de Saint- 

Nicolas-de-la-Salerne par Saint-Romain (Lotet-Garonne). 

Cetté jeune lemme, M.- Marie Fournet écrit : 

e Depuis cinq ans j'éprouvais un malaise perpétuel, 

occasionné bien certainement par mon 

mauvais estomac. Après mes repas, je ressentais 

des douleurs telles qu'on eut dit que j'agonisais. 

M e s maux d'estomac m'ont même secs- , 

sionné de violentes crises de nerfs. Mon mauvais 

estomac était cause de mes maux•cle tète, 

de mon mauvais teint et de la grande faiblesse 

qui m'envahissait progressivement. J'en étais 

arrivée au point que je ne pouvais plus manger 

et que je n'avais plus la force ni de monter 

ni de descendre les escaliers. Mes jambes ne 

pouvaient plus me porter. C'est en vain que 

j'ai essayé quantité de remèdes, aucun ne me 

soulagea. On me recommanda en dernier lieu 

les Pilules Pink, qui m'ont guéri de mes maux 

d'estomac et. rendue forte, en très peu de 

temps avant de croire définitivement, à ma 

guérison. Depuis ce traitement, je me suis toujours 

très bien portée. » 

Le choix d'un remède pour l'estomac est 

tout-à-lait important. Gardez-vous de prendre 

ces remèdes, qui ne sont autre chose que des 

ferments artificiels qui sernbient vous soulager 

parce qu'ils digèrent eux-mêmes, au lieu et 

place de l'estomac. 

Ces remèdes achèveront de vous gâter l'estomac,et 

lorsque en vous cesserez l'usage il sera 

pire qu'auparavant. Prenez les Pilules Pink 

qui régénèrent le sang et fortifient tout l'organisme, 

y compris les organes digestifs, elles 

vous guériront de votre massais estomac, et, 

'en' même temps, rétabliront vos forces épuisées 

ou totalement perdues. Elles sont souveraines 

contre 1-anémie, la chlorose, la neurasthénie, 

le rhumatisme, la faiblesse nerveuse, les migraines, 

les conséquences du surmenage phy- 

sique. 

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pharmacies et au dépôt Gablin et Cie, Phies, 

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boite, dix-sept francs cinquante les six boites 

franco. 

Le Comm erc ial A dv er l is er ajoute dans son 

article que la question : » Savez-vous cuisiner? 

devrait précéder la question : » :Voulezvous 

m'épouser ? Peut-être serait-il bon aussi 

pour la masculinité américaine de prendre 

quelques leçons dans l'art de faire frire les 

oeufs ou chauffer le,café, comme un entrainement 

préliminaire au mariage. 

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dont les témoignages c e n t exposés as Salon des 

Autographea de l'Institut de la Surdité, dont l'en- 

trée est libre tous les jours. 

Si voua habitez la province, écrivez immédiatement 

au Directeur de l'In.uitut de la Surdité, des 

maladies de la gorge CL du net, 19, rue de la Pépinière, 

e Parie, qui VOus env,rys, gra tis et fran co , 

le journal let Méde c in e des S en s gui explique l'ac- 

tion de PAudiphone inviible Bernard et expose 

clairement la guérison d e e maladies des ormales, 

du nez ou do la gorge. 

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Etudes do Maître Victor CHA- 

BOSSEAU, avoué aux Scliles• 

d'Olonne, et de Maître Paul 

MOREAU, notaire au même 

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ENTRE MAJEURS ET MINEUR 

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Situé aux Sables-d'Olonne 

Rue des Tuyaux. 

L'Adjudication aura lieu le Samedi 

vingt-trois Janvier mil 

neuf cent quatre., à u n e h eure d e 

- l ' ap rès -midi, en l'Etude et par le 

Ministère de Maître PAUL MOREAU, 

no-taire aux Sables-d'Olonne. 

On fait savoir à tous ceux qu'il 

appartiendra, qu'en vertu d'un 

jugement rendu sur requête par le 

tribunal civil des Sables-d'Olonne 

le dix-sept décembre mil neuf cent 

trois, enregistré, 

Il sera aux requête, poursuites 

et diligences de Madame JOSÉPHINE 

CHAPELEAU, sans profession, veuve 

de Monsieur PIERRE DERVAL, 

en son vivant restaurateur, demeurant 

aux Sables-d'Oloune, quai du 

Commerce. 

« Agissant la dite dame tant 

» sursoit nom personnel comme 

» ayant été eommunè en biens 

» avec son dit mari, bénéficiaire 

» des dispositions de la loi du 

» 9 mars 1891, que comme tu- 

» trice naturelle et légale de sa 

» fille mineure issue de son 

» mariage avec ledit feu sieur 

» DERVAL. » 

Ayant Maître CHABOSSEAU pour 

avoué. 

En présence ou lui dûment appelé 

de Monsieur MARIE-JOSEPH 

JOULOT, restaurateur, demeurant 

à Chateaubriant (Loire-Inférieure), 

représentant la mineure CHARLOTTE- 

Vurroms-JosEpniNE- DÉSIRÉE DER- 

VAL, 

« Tant en qualité de subrogé- 

» tuteur qu'il raison de l'a ppo- 

» sition d'intérêts qui pourra 

» exister entre la mère tutrice 

» et sa fille mineure seule et 

» unique héritière de son père 

» sus-nommé. » 

Procédé à la Vente de l'Immeuble 

ci-après désigné, dépendant de la 

communauté légale ayant existé 

entre la requérante et feu son 

mari. 

hie des Sables-d'Olonne 

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Tuyaux, d'une contenance d'environ 

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décharge couverte en tuiles et plusieurs 

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Le tout compris sous le numéro 

981 P, section E, du plan cadastral 

dela commune des Sables-d'Olonne, 

confrontant du couchant la rue des 

Tuyaux, du levant Bataille, du 

midi Cougnaud, et du nord Mademoiselle 

Jure. 

Mise à Prix : D ix n euf c en t c inq 

uan t e fran cs, ci 1.950 

En conséquence et en exécution 

du jugement sus-énoncé il sera 

procédé le Samed i v ing t- tro is J an - 

vi e r mil neuf cent quatre, à une 

heure de l'après-midi, en l'Etude 

de 'Maitre MOREAU, notaire aux 

Sables-d'Olonne, à l'adjudication 

de l'Immeuble sus-désigné. 

Pour tous renseiHmements s'adresser 

à Maitre CHABOSSEAU, 

avoué poursuivant la vente, et à 

Maître MOREAU, notaire aux ghbleS-d'Olonne, 

rédacteur et détenteur 

du cahier des charges. 

Fait et rédigé en, l'Etude aux 

Sables-d'Olonne, par l'avoué soussigné 

poursuivant la Vente, le 

vingt-trois décembre mil neuf cent 

trois. 

V. CHABOSSEAU. 

Enregistré aux Sables-d'Olonne, 

le vingt neuf décembre mil neuf 

cent trois, folio 8, case 18. 

Reçu, décimes compris, un franc 

quatre-vingt-huit centimes. 

Signé : BONNET. 

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sel. 8 26 1 3% 8 i4 

Le Directeur-Gérant . VALÊRE MATHÉ. 

Les Sables-d'Olonne. - Imp. ROCHF-JOURDAIN, 79, rue des Halles. 

sTÉ,~~ 

ROBERT 

(dépo.éI 

à c apuchon obtu- 

tour an caoutchouc, 

.,ce bouchon inté- 

fié., gui-Aissant 

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er 11>1117 FI'. 

le IR OVAL WINDSOR. Ce par ex, 0 

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n de Il 111 1. xjeunens.. 

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,L ]0 cinq trou. p., ..; --Us es a 

tits- et ?, a , ,, Pn . ". t e 'e 0, t.. t a 

nrnde de l a9p ré. icar , le 'u..Ite«r des Ç-îli- 

' C-C silo. au'. n.I.Ya, Pu.- 

d".~1urz`,a1 nuancier est donc tres 

t 0. oses se t %ses à teste 

pliportant; de ce choix dépend la fo,tn- on i),i'! ou f ~,mUZ 

la ruine! 

La, nL les [!entiers qui .0 foloie.t p.a 

de. et des le 1, .... n-..e pnu, Ùsq.r 

mand ,,., , ,,,ete, et seinaino, pendant toute une annea, un journal 

P a r en 

.5~,i bien iafO,.é, an 

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p'-el p L s'eIL Inoilden q.'â noes, s~, par égli.e." en 

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tous les Bureau.x de poste, nu Boulevard Faussmaun, n- 50, Paris 

Nantes, C.1htaillans, commequiex-S, 1~~ft

DIX-NEUVIEME ANNEE 

BUREAUX 

44, r u e des Co rd eri es, SABLES-D 'OLONNE 

Valère MA.TI-IÉ, Directeur-Gérant 


ABONNEMENTS 



6 mois 

2fr.50 

3 fr.»» 6fr.»» 

TIRAGE DU JOURNAL : 2,000 Ex. 

Un an 

5 fr.»» 



L e s l e t tre s n on afran ch ies son t refus é es 

UN TROUVE LE JOURNAL 

Organe des Com ités 

Ce Journal est désigné pour recevoir les Annonces judiciaires et légales. Il insère gratuitement, par extrait, les Affiches imprimées par nous. 

Mn SUIS, Impriirairia au élietil, hl, r a s e z . sen 

— M . aubin, corresp' du Pe t i t Journa l . 

e t l e s A b onn em en ts s on t reç u s — à la Bibliothèque de la Gare. 

— au bureau de Tabacs, sur le Semblai 

Les Sables, le 8 Janvier 1904. 

LE DUEL 

Les cartels succédant aux car- 

tels, pourquoi ne pas ratiociner 

sur un sujet toujours d'actualité. 

Tout le monde réprouve ou 

condamne le duel, et chacun s'é- 

vertue à proclamer l'absurdité 

de cette coutume antique et de 

moins en moins solennelle. Mais, 

le cas échéant, nul n'ose carré- 

ment opposer une fin de non- 

recevoir à une quelconque provo- 

cation. 

C'est l'Eglise qui, sous couleur 

de Jug em en t de D ieu , créa au 

moyen-âge cette sotte institu- 

tion; elle imposait le combat sin- 

gulier pour établir le bon droit 

de l'un des champions. 

La Religion enseignait alors 

que Dieu ne pouvait permettre 

au coupable ou à celui qui avait 

tort, d'avoir le dessus dans un 

combat judiciaire, sur l'innocent 

ou la personne dont le droit était 

lésé. 

C'était article de foi : on devait 

croire en pareil cas à la mani- 

festation de la justice divine ; et 

quand le juge avait ordonné, il 

fallait paraître en champ clos. 

Vous voyez l'équité des sen- 

tences rendues ensuite de cela ? 

Eh bien, le duel moderne est 

dérivé de cette basse supersti- 

tion : e Vous m'avez offensé, dé- 

nigré, je vous demande répara- 

tion par les armes ; me berçant 

de la douce illusion de je ne sais 

quelle justice immanente 

En mon bon droit j'ai confiance 

J'ai confiance en mon bon droit. 

Car vous ne voudriez pas 

admettre que l'on se dise par 

devers soi en provoquant son 

insulteur : « Il m'a injurié, dif- 

fa mé,ce n'est qu'en me trouant la 

peau qu'il en fera sortir ma 

réhabilitation. » 

Donc — sans même se raison- 

ner — l'on n'adresse un cartel à 

son adversaire qu'avec une sorte 

de présomption de voir le sort 

des armes établir le mal fondé 

de sa conduite à notre égard. 

Feuilleton dela Ve n dé e R épu b l ica in e 7 

ODETTE JOLLY 

laGriakaas d'une 'Laïque 

rts 

MAX DORVILLE 

VII 

AUTRES CHEFS-D'OEUVRE 

— Je ne sais vraiment si je dois accepter 

votre invitation... après ]a réception de 

M.. Petit ?... 

— Hast! ne vous en inquiétez pas Et 

puis comment déjeuneriez-vous... vous 

n'avez rien d'installé 2 

— C'est vrai ! mais il faut que je nie 

rhabille. 

— Oui L dépêchez -vous! 

Pendant qu'Odette montait au premier 

étage pour y faire sa toilette, André et 

l'instituteur inspectèrent rapidement le 

rez-de-chaussée et constatèrent en effet 

qu'une chambre située de l'autre côté du 

vestibule en face de la salle à manger 

avait sa porte fermée et qu'on voyait, à 

l'orée de la serrure, la cassure de la clé. 

Déjà le carrelage gratté par le fer des 

pelles reparaissait sous la couche de 

crasse dont il avait été enduit et il était à 

prévoir maintenant qu'un lavage à la po- 

tasse, puis un rinçage à grande eau au- 

raient raison des -ordures subsistantes. 

Lies Affaires publiques sont les Nôtres 

No tre Devo ir es t de les connaî tre e t d 'y prendre par t e t no tre In térê t no us le commande imp érieusemen t 

Mais va te faire fiche ! le Dieu 

de justice a parfois des distrac- 

tions, dont sait habilement pro- 

fiter le diable pour accabler l'in- 

nocence qui lui répugne profon- 

dément, dit-on. Et voilà la pointe 

de l'épée ou la balle du diffama- 

teur qui atteint le diffamé ! 

Là-dessus quatre bonshommes 

prononçent : « L'honneur est 

satisfait ! » 

L'honneur de qui s. y. p. ? 

Apparemment de celui qui s'était 

mal conduit, puisque sa victime 

n'a qu'à ajouter la blessure phy- 

sique aux blessures morales qui 

l'avaient affecté. 

Non ! raisonnez le duel et vous 

avouerez • que c'est tout ce qu'il 

y a de plus stupide. Seulement 

essayez donc de déraciner le 

préjugé, ancré par des siècles 

d'atavisme, qui consiste à laisser 

croire qu'un homme d'honneur 

ne peut se dispenser de croiser 

le fer à toutes invites ? Il n'y a 

pas jusqu'aux catholiques — qui 

aujourd'hui répudient le duel — 

dont les principes ne fléchissent 

parfois devant le respect humain. 

Ah ! le respect humain, encore 

une bonne blague...quand l'hom- 

me saura-t-il s'en libérer ? 

Entre tous, le duel de presse 

est le moins admissible. Un jour- 

naliste, de méchante humeur, 

essaie de ternir la réputation de 

sou confrère : deux moyens s'of- 

frent à celui-ci pour confondre 

son adversaire : ou lui répliquer 

aveu de bons et solides argu- 

ments; ou confier à un jury 

d'honneur le soin de stigmatiser 

son libelle. 

Au contraire, l'offensé se garde 

généralement d'infliger le moin- 

dre démenti à son calomniateur, 

et il délègue deux Messieurs 

pour l'amener dans un coin de 

bois, afin de s'escrimer avec lui. 

Et quand même le transperce- 

rait-il de part en part, est-ce que 

cela prouverait que son honneur 

est lavé d'odieuses imputations ? 

Non ! et quelle que soit l'issue 

du combat, l'effet n'en persiste 

pas moins chez les esprits pré- 

venus. 

Alors pourquoi ce duel-là ? 

Quant aux murs, d'on la plus grande 

partie de la-boue était tombée, ils avaient 

le plus grand besoin d'un badigeonnage 

complet. 

André donna des ordres à ses deux do- 

mestiques pour l'achèvement du nettoyage, 

leur disant au surplus qu'il reviendrait 

dans l'après-midi et, ayant pris congé de 

l'instituteur sans attendre Odette, il par- 

tit après avoir dit à ses hommes de se 

rendre à la ferme pour déjeuner. 

Aussitôt qu'André eût les talons tour- 

nés, Jean Petit s'approcha des deux ou-- 

vriers. 

— Vous êtes, leur dit-il, de bons gar- 

çons qui avez mis à votre désagréable besogne 

beaucoup de courage ; mais tant de 

poussièreà remuerdoit vous donner soif... 

Tenez, voilà de quoi boire un coup cet 

après-midi !... ça vous donnera du coeur 

au ventre, et il mit dans la main de l'un 

d'eux une pièce blanche. 

— Ah! la pauvre demoiselle ! ditl'autre, 

sans le bon coeur de M, André, dans 

quelle étable elle aurait dû s'installer. 

Odette, ayant repris le costume noir 

qu'elle portait à son arrivée, descendait 

l'escalier. 

— Je suis à votre disposition, M. Petit. 

— En route, alors ! 

— A tout à l'heure, messieurs, lit Odette, 

souriante, en adressant un salut de la 

main aux deux ouvriers. 

— C'est pas pour dire, fit l'un, niais 

c'tte [fuite régente, elle vous a une figure 

plus avenante et plus aimable que c'tte 

rechignée de soeur Sainte-Marguerite ! 

— Elle a une figure plus aimable, pos- 

Samedi 9 Janvier119Q4 


républica in s de l 'A rrondissemen t des 

A la lidfillit-S-1011,elliti at.Abelard,r.des Gables. 

A LUÇON, chez M. Rabin, libraire. 

A SAINTE-HERMINE, eilsz M. Guitton, libraire. 

à 0HALLANS. chez Ma' Guillet. libraire. 

Pour la galerie, parbleu ! On 

aime mieux demeurer sous le 

coup d'une injure,d'une calomnie 

d'une basse insinuation, que de 

passer pour un « froussard e. 

C'était la mentalité de nos ancê- 

tres de l'âge de bronze. 

Certains folliculaires savent 

merveilleusement exploiter ce 

primitif état d'esprit, en bran- 

dissant à tout propos une paire 

d'épées ou de pistolets. 

Mon Dieu, que leur geste est 

puéril, pour qui a su se libérer 

de vains préjugés ! 

Vraiment, mon honneur dépen- 

drait de mon coup d'oeil ou de 

ma dextérité ? Alors il ne me 

resterait qu'à troquer ma plume 

contre la carabine de Buffalo ou 

le fleuret du professeur Ciosi ! 

Douce perspective, hein ! con- 

frère Adrien ?... 

J.-H. DELBOS. 

PÈLERINAGE DES JAMES 

Conformément à la tradition annuelle, 

les amis de Gam bette se sont rendus samedi, 

en pèlerinage à la maison des Jardies, où, 

il y a vingt et un ans, mourut le grand 

citoyen. 

C'est le comité républicain de Sevrés, 

présidé. par M. Ducret, qui reçoit les amis 

de Gambetta. 

A onze heures, le général André fait son 

apparition en grand uniforme. La musi- 

que militaire résonne et attaque le Salu t 

au drap eau , 

Les amis de Gambetta se groupent sur 

le perron de la petite villa. 

C'est M. Hector Depasse qui prononce 

le discours d'usage, dont nous regrettons 

de ne pouvoir donner que l'exorde et la 

péroraison. 

Nous ne sommes point réunis, selon l'expres- 

sion du poète, « à l'ombre d'un grand nom 

a dit l'orateur ; c'est un nom vivant et agis- 

sant. Gainbetta, dans sa vie ardente et si tôt 

soufflée par la mort, fut tout action. Cette ac- 

tion, détachée d'une belle forme que nous ai- 

mions tant à voir, s'est étendue au loin et au 

large, a gagné de vastes proportions de l'es- 

pace et de la durée. Gambetta : l'orateur inha- 

bile n'a besoin que de le 'nommer dans les 

réunions du peuple, pour faire se dresser à. sa 

voix des foules toutes vibrantes du même en- 

thousiasme, acclamant la République et la pa- 

trie. Nous avons vu cela bien des fois, mes- 

sieurs, et il nous semblait qu'à l'appel de son 

nom c'est la patrie elle-même qui répondait. 

Gambetta a été par dessus tout l'entraîneur 

du patriotisme, l'organisateur de la Défense 

nationale, l'éveilleur des armées de la Répu- 

blique et, la fatalité accomplie, l'édificateur 

sible ! répondit l'autre, mais c'est tout de 

même une « régente » tandis que la soeur 

Sainte-Marguerite... et bien, c'est... c'est 

une « bonne soeur », quoi ! 

— Ah ! reprit le premier, tu me fais 

mal avec les « bonnes soeurs » !... C'est-il 

toi qui va à l'école ? 

Pendant ce temps, Odette et Jean Petit, 

cheminant côte â côte, traversaient en 

partie le village pour se rendre à l'école 

des garçons. En arrivant à son logis, l'ins- 

tituteur crut devoir présenter Odette à sa 

femme. 

— 0111 je connais déjà Mademoiselle, 

elle est venue ce matin. 

— Je l'amène maintenant pour déjeuner 

avec nous. 

— Avec toi L.. parce que, moi, j'ai dé- 

jeuné je tiens à manger à l'heure et je 

n'aime pas -la cuisine qui graillonne au 

coin du fourneau. 

— Qu'est-ce qu'il y a pour déjeuner ? 

— Rien !... puisque tu ne devais pas 

rentrer. 

—Et qu'est-ce que nous allons manger ? 

— Je n'en sais rien. 

— Il nousfautpourtantquelquechose!... 

tu as des oeufs ? 

— Oui ! 

— Fais nous une omelette au lard !... 

mais copieuse, car j'ai grand'faim. 

Mt «, Petit, qui daigna seulement se le- 

ver alors, se rendit en maugréant dans sa 

cuisine, tandis que l'instituteur, après un 

haussement d'épaules, invitait Odette à 

s'asseoir et lui disait tout bas : 

— Elle avait mis son couvert, mais elle 

boude contre son ventre I 

CROIX-11h-Clé„ chez M. Piura, libraire. 

A OLONNE, chez M. Boissier, buraliste. 

NIEUL-LE DOLENT. chez M. Chauchet. 

AVRILLE, chez Id Ribot. buraliste. 

de nos espérances fondées par lui sur le roc 

de la justice immanente au torrent de l'histoire. 

Tant d'efforts n'avaient pu parer le coup déjà 

porté au coeur de la France : il s'acheva. La 

patrie parut expirante. Gambetta, du fond du 

malheur, saisit l'avenir indéterminé et il le 

rattache à nos consciences par des liens mo- 

raux indissolubles. Il porte tout d'un trait nos 

esprits en avant, par dessus les doutes et les 

obscurités de l'heure. Il fixe à unè distance 

que comme nous, il ignore, mais sur la base 

de justice et de vérité qui ne doit point faillir, 

le pointqui nous accordeetque rien ne rompra. 

Tel est le secret, la raison d'être de notre 

union. Tant que cette raison demeure dans sa 

force et dans sa réalité poignante, aucune dé- 

sunion grave n'est permise ni possible. L'ac- 

cord fondamental reste la loi de nos volontés 

et le joug de nos caprices. 

M. Depasse a terminé ainsi : 

C'est notre tradition de commémorer nomi- 

nativement chaque année,avec Gambetta, plu- 

sieurs des autres amis qui ont bien travaillé à 

la construction républicaine : Jules Ferry, Paul 

Bert, Challemel-Lacour, et Peyrat, et Isam- 

bert... Ensuite notre pensée se porte avec gra- 

titude vers Waldeck-Rousseau, et vers ceux- 

là qui soutiennent plus particulièrement le 

poids du jour. 

Entre tous doit être nommé, avec Gambetta, 

Spuller. Il faut les commémorer' ensemble. 

Ils sont inséparables. C'est justice et vérité, 

messieurs, Leur amitié exemplaire est un des 

faits mémorables de cette République. Ces 

deux grands amis nous ont légué les mêmes 

leçons. Ils ont parlé à la démocratie la même 

argue, et c'était une langue nouvelle et un es- 

prit bien nouVeau! 

App rendre à s e g o uv erner s o i -m ême , se d o - 

m iner po ire n ' ê tre po in t d om iné ; s e m ai tr i s er 

pour n 'avoir p as à o b éir à un ma î tre ; renon- 

-Cier auv fo rm u l es a b so lu es , aux programmes i l - 

"limit e s ; s e form er s o i-même à une d is cip l ine 

de gouv e rnem en t ; fa ire ch aq u e ch os e en s on 

temps e t à Sa p lace, e t , chaque jour, trava i l l er 

à la t â che du jour, car la Rép u b liq u e n 'es t pas 

un e l e n t e dres sée pour l e s omm e i l ; p référ er, 

q u o i q u ' i l arriv e , le s lu t t e s v ir i les d e la l i b erté 

au rep o s dan s la d ic ta ture ; mépr is er Capo - 

M ito se d es ind iv idus : n 'en cen ser pers onne ; rie 

p a s croire aux mirac l es des Cons t itutions n i de 

la force ; aucune bague t te magiq ue n'a é té 

mis e aux mains d e s h omm es_ s 

Ainsi les deux grands amis parlaient au 

pays ; ils étaient toujours sur les chemins de 

la France, semant les maximes de la sagesse. 

Si la raison humaine possède des paroles de 

vie pour les nations, ce sont celles-là : elles 

sont simples, elles sont grandes, elles sont 

universelles. C'est la panacée de la sagesse. 

Par elles la République vivra. 

De vifs applaudissements saluent cette 

belle péroraison. 

Puis, M. Deluns-Montaut, ancien ranis- 

' tre, a prononcé quelques paroles émues. 

Enfin, le général André s'exprime ainsi : 

C'est pour la quatrième fois que j'ai Mon- 

nem d'assiSter à cette touchante cérémonie 

dans la modeste maison des Jardies. C'est 

avec émotion que j'y reviens. J'accomplis un 

devoir, ministre de la guerre, en venant ap- 

porter les hommages et la reconnaissance de 

l'armée à celui quinoas montra que la réso- 

lution et la persuasion sont les facteurs du dé- 

veloppement des nations. Gambetta nous a 

En effet, M.. Petit ne se mit point à 

table. Toujours en bougonnant, elle ap- 

porta l'omelette, puis du fromage et des 

fruits ; elle servit de Même le café et, 

pendant qu'Odette faisait honneur à ce 

modeste et frugal déjeuner, offert de si 

bon coeur par son collègue, Mr., Petit alla 

reprendre sa place près de la fenêtre et, 

du coin de Pceil,Odette la vit égrenant son 

chapelet. 

Les deux convives ne restèrent pas 

longtemps à table. Odette se sentait gênée, 

et Jean Petit ne voulait pas infliger plus 

longtemps à sa convive la vue passable- 

ment désagréable de la bouderie de son 

épouse. 

— Ne nous attardons pas, lui dit-il, 

vous avez tant à faire pour vous installer, 

même sommairement et tant bien que 

mal pour ce soir. 

Ils se levèrent de table et Odette, remer- 

ciant Mrrô Petit de son hospitalité et pre- 

nant congé d'elle, lui tendit la main. La 

dévote fit semblant de n'avoir pas vu le 

geste et salua, comme chichement et d'un 

air renfrogné. 

— N'attachez, je vous prie, aucune im- 

portance à la ruine de ma femme I dit 

Jean Petit à Odette dès qu'ils furent dehors. 

Comptez sur moi comme sur un ami, sur 

un protecteur naturel que j'ai le devoir 

d'être ici pour vous, et que je serai en dé- 

pit des colères que j'ai déjà soulevées et 

que votre arrivée va renouveler. 

— Croyez, de votre côté, monsieur, que 

toute ma reconnaissance vinas est acquise. 

Sables - d 'Olon ne 

A LA NOTRE-ACHARD, chez Z. Vaueau. 

AUX MOUTIERS-L-MAUXFAITS, chez M. Tau. 

A ANGLES. chez ri Breton 

AU CHAMP-SAINT-PERE, chez M. Martineau. 

fait voir que rien ne peut manquer lorsque 

tous les citoyens sont réunis par la concorde 

et l'amitié. 

Nous les avons connues Mirant l'année ter- 

rible, nos armées si malheureuses, mais si 

grandes aussi, parce qu'elles groupaient les 

représentants de tous les partis ; continuons 

nos discussions à l'intérieur, comme il y en a 

dans les ménages les plus unis, mais n'ayons 

pas peur. Ce sont les peuples les plus agités 

au dedans qui sont les plus terribles contre 

l'ennemi du dehors. 

Dès que les discours sont terminés, les 

amis de Gambetta. défilent dans la maison 

des Jardies, puis se retirent, tandis que le 

général André remonte en voiture. 

C'est aux cris de : Vive la République 

que l'on s'est séparé. 

LE CONFLIT RUSSO-JAPONAIS 

L'opinion en France 

En dépit des nouvelles alarmistes, la 

plupart de source anglaise, dans les hau- 

tes sphères politiques françaises, on ne 

croit pas à l'imminence d'une guerre en- 

tre la Russie et le Japon. Le départ de 

Paris de M. Delcassé, notre ministre des 

affaires étrangères, et son séjour prolongé 

dans les Alpes-Maritimes, est tout à fait 

rassurant. 

M. Delcassé, la veille de son départ, in- 

terrogé par un homme politique, arépondu 

qu'il n'avait aucune crainte à ce sujet : 

« Pour se marier, a-t-il dit,-il faut être 

deux, et pour se battre il faut être au 

moins deux. Or, je puis vous certifier que 

la Russie désire ardemment la paix. Au 

Japon règne une certaine effervescence, 

je le reconnais, l'armée et le peuple veu- 

lent la guerre, mais au dessus d'eux il y 

a le mikado et le Parlement qui sont hos- 

tiles, énergiquement hostiles à toute con- 

flagration. » 

Telles sont les assurances données par 

notre ministre des affaires étrangères. 

Nous pouvons ajouter que sa conviction 

dans le maintien de la paix est tel qu'il a 

dissuadé un grand journal de Paris de 

faire partir un de ses rédacteurs pour le 

Japon en vue des futurs évènements. Ajou- 

tons encore que la guerre est improbable 

surtout en cette saison. Port-Arthur est 

imprenable, Wladivostock est bloqué par 

les neiges et protégé par cela même contre 

toute attaque du Japon. 

LETTRE D'UN PRÉTRE 

Les journaux de Lyon publient la lettre sui- 

vante, que vient d'adresser à fun d'eux, au 

sujet de l'affaire Dreyfus, l'abbé Brugerette : 

J'ai été et je suis encore dreyfusard. In- 

jure et scandale pour les uns, bonheur et 

mérite pour les autres, ce nom de drey- 

fusard évoque à ma pensée tout un cor- 

tège de luttes et de souffrances clontje suis 

très fier, parce qu'il n'est pas donné sou- 

6,6E.assieueserms66,,e6E.-- 

VIII 

IOIEMIÈRE BATAILLE 

Odette et Jean Petit, revinrent vers l'école 

et, en rentrant dans la maison d'ha- 

bitation, ils y trouvérent les domestiques 

d'André déjà remis au travail et qui, 

ayant achevé, de brouetter au dehors les 

immondices ramassées à la pelle, s'occu- 

paient maintenant à laver le carrelage et, 

à «rands coups de leurs balais, poussaient 

et faisaient ruisseler sur les marches du 

perron une eau noire et gluante. 

Bien vite, Odette monta au premier 

étage pour quitter sa toilette et reprendre 

son costume de ménagère. Aussitôt redescendue, 

elle s'arma d'un vieux balai de 

crin sur la chevelure rare duquel elle 

étendit une toile à sac et, marchant après 

les hommes, elle se mit à éponger l'eau 

de rinçage que laissaient derrière eux 

leurs gros balais de bouleau. 

Jean Petit la regardait, vive, leste, uni 

niée, ardente à la besogne et s'émerveil- 

lait de voir cette jeune et jolie fille, ins- 

truite et de sentiments délicats, s'adapter 

si aisément à un travail de servante. 

André revint à ce moment fut suivi de 

près par l'ouvrier venant, pour extirper 

de la serrure le tronçon de la clé qu'on y 

avait cassée. 

Il y parvint, non sans peine, et ayant 

crocheté la porte, on put entrer dans celte 

salle, la seule de la maison qui fut tapis- 

sée. Ce devait être un bureau-parloir à 

l'usage de la directricé, mais le papier 

de tenture avait été volontairement arra- 

ché et pendait en misérables lambeaux. 

N° 911 

Ce Journal paraît le Ven dredi so ir 



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de la Vendée Repub l ica ine . 

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Judiciaires — 

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0 fr. 50 

On traite h forfait pr les Annonces périodiques ou continues 


'MW 

dan s t o u s l es B ur ea ux d e Po s te 

vent à l'homme de payer à la justice et à 

la vérité un tribut de cette nature. 

Je le reconnais également' avec vous, 

monsieur ; un prêtre dreyfusard est en- 

coreune rareté, une sorte de monstruosité, 

comme dirait Pascal. Mais ne l'oubliez 

pas, je vous en prie, un prêtre républi- 

cain donnait lieu, il y a quinze ans, envi- 

ron, à la même surprise, à la même ani- 

madversion de la part de ses coreligion- 

naires. Aujourd'hui, quel est le prêtre qui 

oserait prendre ouvertement parti pour 

l'empereur ou pour le roi, sans encourir 

les anathèmes de la majorité du parti ca- 

tholique ? L'esprit nouveau a fait, de 

l'exception, la règle. 

La reprise de l'affaire Dreyfus nous ra- 

mènera-t elle les mêmes effets ? Aurons- 

nous les dreyfusards de la onzième heure? 

Allons-nous assister au réveil de la cons- 

cience chrétienne, si longtemps endormie 

clans la nuit d'une foi trompée ? Je me 

contente de poser la question, bien con- 

vaincu d'ailleurs que la Li b r e, Pa ro l e , les 

No uvellis t e s et les C ro ix n'ont pas épuisé 

leurs tristes moyens contre ce renouvel- 

lement possible de la mentalité catholique. 

Au fond, Panticireyfusisme n'est pour 

beaucoup de gens qu'un excès de con- 

fiance en des guides qui, jouant supérieu- 

rement la vertu et le patriotisme, ont 

excellé, nous devons leur rendre cette jus- 

tice, à mystifier leurs contemporains. 

Malheureusement les catholiques éclai- 

rés trop tard, partis trop tard, comme les 

vierges folles de la parabole évangélique, 

arriveront, suivant leur habitude, au spec- 

tacle, quand le rideau sera tombé. La 

pièce aura été jouée, devant tout le monde 

civilisé, sans eux et contre eux. 

L'abbé BRUG ER ETT 

PublIciste, Oaiier d'acadénits 

Profe ss e u r d 'h is t o i r e e t de phi lo soph ie, 

G, rue Octavio-liley, Lyon. 

Encore un pauvre égaré, dira 

l'abbé Riblier ? 

Mais il adviendra que tant de ses 

collègues s ' éga re ro n t ainsi, qu'un 

beau jour il demeurera en peu 

nombreuse compagnie dans la voie 

tortueuse où lui-même ne saura plus 

s'orienter. 

UNE GRÈVE RATÉE 

Il y a eu à Munich une drôle de grève. 

Chicago a offert à la curiosité mondiale 

nourri dans le sérail diplomatique j'en 

connais le langage— la grève des employés 

des pompes funèbres. 

Auparavant, les fabricants de cercueils 

de New-York avaient cessé le travail. 

A Munich, ce sont les confesseurs des' 

hôpitaux qui se sont mis en grève. 

Pourquoi ? 

Je ne le sais pas très bien. J'ai cru com- 

prendre que ces messieurs estimaient que 

— Nous sommes là les deux mains dans 

nos poches, Monsieur André, dit Jean 

Petit, à regarder travailler les autres !... 

si nous nous niellions à l'ceuvre aussi. 

— Bien volontiers ! répondit André. 

Et, sans plus attendre, ayant quitté leur 

veston, les deux hommes entreprirent de 

nettoyer cette salle. Tout le monde eut fini 

en même temps la besogne de nettoyage. 

— Mademoiselle, dit André, on va pou- 

voir commencer à débarquer et à mettre 

en place tout ce qui est dans la voiture. 

Les hommes vont faire le charroi et vous 

voudrez bien leur indiquer seulement l'en- 

droit où vous voulez qu'on mette chaque 

chose. 

Rapidement et pièce à pièce, la voiture 

se vida et le mobilier d'Odette prit place 

dans la maison. Les meubles, simples, 

constituaient tout l'héritage qu'elle avait 

eu de ses parents. 

Les domestiques étant partis, elle resta 

bientôt seule avec André qui, se retirant 

lui dit qu'il reviendrait le lendemain ma- 

tin, et avec Jean Petit qu'elle pria de dî- 

ner avec elle. 

Il accepta de bonne grâce et Odette pré- 

para rapidement le repas ; ils dînèrent en 

causant du passé et des projets d'avenir 

que chacun d'eux formait pour son école, 

puis l'instituteur, balancé entre son peu 

d'empressement à: réintégrer le domicile 

où la vie lui était rendue insupportable 

par une femme bigote et d'esprit étroit, 

et le besoin qu'il comprenait chez sa jeune 

collègue d'être seule et de se reposer, prit 

congé d'elle. 

La suite au p r o chain numéro.

- 

leur liberté de conscience n'était pas suf- 

fisamment respectée. 

Reprenant donc leurs absolutions, les 

saintes huiles et tout ce qui s'ensuit, les 

susdits confesseurs cessèrent de confesser. 

Entre nous soit dit, c'était peu chrétien, 

car les malades n'y pouvaient rien, et ça 

devait terriblement les gêner. 

Imaginez un pauvre diable convaincu 

que l'enfer l'attend s'il ne se confesse pas 

de son dernier péché mortel, et qui ap- 

prend que les confesseurs sont en grève ! 

Si vous croyez que ça fait plaisir, de 

mourir dans ces conditions-là ! 

Bref ! on se demandait comment allait 

se terminer le conflit, et qui céderait, des 

ecclésiastiques chômeurs ou de la direc- 

tion des hôpitaux. 

La population se passionnait pour cette 

affaire, quand l'incident prit fin de la ma- 

nière la plus inatendue. 

Il y avait à Munich de jeunes abbés qui, 

divertissement pieux, tiraient le diable 

par la queue. 

A la longue, ce jeu les agaça. 

Ils s'avisèrent que les places de confes- 

seur dans les hôpitaux, en plus de la 

nourriture et du logement, rapportaient 

2.200 francs par an. 

Ils pensèrent que ça valait la peine d'être 

pris, et, comme conséquence, ils offrirent 

leurs services, qui furent acceptés. 

C'est ainsi que la grève s'est terminée. 

L'histoire est amusante, bien qu'elle ne 

semble pas devoir occuper un rang d'hon- 

neur dans les recueils d'actes de solidarité. 

L a I , an te d e Bo rdeaux) PRÉCr. 

SALE COUP POUR LA FANFARE! 

J'ai comme une idée que bien peu de 

journaux nationalistes vont reproduire 

les télégrammes échangés entre les minis- 

tres de la guerre française et russe. 

Dame ! Voyez-vous un de ces journaux 

constatant que le général Kouropatkine, en 

télégraphiant au général André, a voulu 

adresser « tous ses voeux et ceux de tous 

les officiers du ministère de la guerre au 

représentant de la vaillante armée fran- 

çaise » ! 

Et cela au lendemain même du jour où 

les nationalistes venaient justement de 

recommencer leurs-jérémiades habituelles 

sur la désorganisation, le chambarde- 

ment, etc., de l'armée ! 

Au moment où, pour la dixième fois, 

ils venaient de nous resservir leur petite 

histoire sur les plaintes de la Russie me- 

naçant de rompre l'alliance et rappelant 

à « Loubet sa promesse de les débarrasser 

d'André »I" 

Vous n'avez pas oublié cette aimable 

petite phrase et tant d'autres semblables 

qui couraient la presse nationaliste ces 

jours derniers! 

Et voilà qu'au moment où chacun, dans 

leur camp, se pâmait d'aise en savourant 

ces fines allusions, patatras ! la dépêche 

du ministre de la guerre de Russie arrive, 

comme une bombe, casser les ailes à toute 

cette volée de canards ! 

Un sale coup, vraiment, pour la fan- 

fare... nationaliste ! 

Lieutenant-colonel LE M MURANO. 

Le Transport " La Vienne " 

Le 29 décembre dernier le ministre de 

marine a ordonné au commandant de 

l'escadre de la Méditerranée de faire im- 

médiatement appareiller un croiseur, pour 

aller à la recherche du transport de l'Etat 

la Vi enne , parti rie Rochefort le 10 décem- 

bre pour Toulon, où il était attendu le 24. 

Le croiseur qui doit aller à la recherche 

de la Vienne est le-Galilee, est commandé 

par le capitaine de frégate Jaurès qui déli- 

vra les marins du Frasqu i ta . 

Toujours sans nouvelles 

M. Tissier, chef de cabinet du ministre de la 

marine a donné à un de nos confrères parisien 

les renseignements suivants : 

— Nous restons persuadés, au minis- 

tère, que c'est bien la Vien n e qui a été 

rencontrée, le 29 décembre, au large du 

cap Saint-Vincent, par le commandant du 

vapeur norvégien Romsdal . 

Le rapport du vice-consul d'Angleterre 

— qui remplit les fonctions de consul de 

Norvège à Oran —est absolument formel. 

Nous avions pensé que la Vienne , ayant 

des avaries à sa machine, avaries deve- 

nues plus graves après sa rencontre avec 

le Romsda t , ne pouvait plus gouverner et 

avait été entraînée par le vent et les cou- 

rants. 

Ces courants l'auraient portée soit sur 

les côtes du Portugal, soit sur celles du 

Maroc. 

Les côtes du Portugal ont été visitées 

par la Sarba ca n e , qui a serré de près le 

rivage pour venir de Rochefort à Toulon. 

Le Ga li lée , que nous avons envoyé à la 

recherche da la Vienne , a, de son côté, 

fouillé avec soin la côte marocaine, entre 

le cap Ceuta et Mogador ; il n'a pas non 

plus aperçu la Vienn e . 

Nous pensons donc que le bâtiment, 

assailli par la tempête, avait eu à lutter 

contre un fort roulis ; les oscillations ont 

pu laisser embarquer de gros paquets de 

mer, et la Vien ne alourdie dans sa marche, 

a pu être entraînée à la dérive, en dehors 

des routes commerciales. 

C'est de ce côté que le G a li lée , qui a 

maintenant quitté Gibraltar, où il était 

allé faire du charbon, va concentrer toutes 

ses recherches. 

Pour échapper au vent, la V ie n n e aura 

« tourné », pour employer une expression 

technique, et doit rechercher à regagner 

la route normale qui peut lui permettre 

de doublerla pointe méridionale d'Espagne 

ou de venir se réfugier à Gibraltar. 

— Mais la Vi enne n'aurait-elle pas été 

engloutie, soit à la suite d'une explosion, 

soit après un abordage avec un autre 

navire, demandons-nous à notre inter- 

locuteur. 

— L a Vi enne n'avait pas d'explosifs à 

bord, nous répond M. Tissier, et même, 

si ses chaudières avaient sauté, le bâti- 

ment n'aurait pas été pour cela en péril. 

Sa cargaison comprenait des obus, non, 

charg és , et, par-dessus, des poulies, de la 

toile à voile et des pièces de machine. 

Tout cela avait été parfaitement arrimé 

avant son départ de Rochefort. 

Quant à un abordage, cela nous paraît 

bien improbable. 

D'abord parce quels Vienne est un solide 

bâtiment en fer, que l'on ne coule pas 

ainsi sans s'en apercevoir et sans que J'é- 

quipage ne puisse avoir le temps ou de se 

sauver par ses propres moyens, ou d'être 

recueilli par le navire abordeur. Ensuite 

parce qu'un navire du tonnage de la Vienn e 

ne disparalt pas sans que l'on trouve quel- 

que épave ou quelque cadavre. 

Or, nous avons télégraphié de tous les 

ces, et nulle part on n'a recueilli les 

indices d'un naufrage. 

Vous voyez que l'on a tort de s'alarmer. 

L'on a, du reste, dit, à propos dela Vi enn e , 

tant et tant de choses, qu'il ne faut 

accueillir les nouvelles qu'avec la plus 

grande circonspection. 

N'a-t on pas accusé l'administration de 

la marine d'avoir réduit outre mesure les 

effectifs de la Vi enne , ce qui mettait le 

bâtiment dans un état d'infériorité absolue 

pour naviguer. 

Or, l a Vienne n'est pas un navire de 

guerre, bien qu'il appartienne à la marine 

de l'Etat. 

C'est un bâtiment armé au commerce, 

avec des effectifs du commerce et qui 

compte le même équipage — un peu plus 

important toutefois — que tous les cargo- 

lests. 

— En résumé, interrogeons-nous, vous 

persistez dans l'opinion opti miste que vous 

avez eue dès les premiers jours ? 

— Certes oui, répond M. Tissier, aucun 

indice ne nous amène à penser que la 

Vienn e a péri. 

Tout au contraire, le témoignage très 

précis du commandant du Romsda / vient 

corroborer l'opinion que l'on a ici sur le 

retard de la Vienne . 

Pourquoi voulez-vous que nous inter- 

prétions les faits autrement ? Ce serait 

absurde. 

Du reste, la Vien n e nous a causé bien 

d'autres émotions. N'a-t-elle pas eu jadis, 

un retard de trois semaines pour effectuer 

la même traversée ? 

Cette fois, le retard n'est que de chia- 

torze jours et nous savons que le bâtiment 

a été rencontré, la semaine dernière, en 

assez bon état de navigabilité, pour ne pas 

avoir à demander des secours. 

Attendons doue et vous verrez que nous 

n'aurons qu'à nous louer d'avoir eu con- 

fiance. 

En France 

Perpignan, Li jutn wr. 

Une tempête de neige sévit dans le haut 

arrondissement de Prades. 

De Prades jusqu'à Bourg-Madame, de 

nombreux fils télégraphiques et télépho- 

niques se sont rompus anus le poids de la 

neige. Les communications postales sont 

interrompues dans les cantons d'Olette, 

Mont-Louis, Saillagouze et-une partie du 

canton LID Prades. 

En Tunisie 

Tunis, 6 janvier. 

Une tempête épouvantable sévit sur les 

côtes de la Tunisie : tous les voiliers se 

sont réfugiés dans le port. Sur terre, des 

orages très violents éclatent et se succé- 

dent sans discontinuité. 

Un indigène du nom de Ryche a été fou- 

droyé sur son cheval. On l'a trouvé carbo- 

nisé sur la route de Kairouan. 

La neige tombe en grande abondance à 

Maktar et a Aïn-Draham-Kef. 

En Angleterre 

Londres, 6 janvier. 

Un froid très vif règne dans toute l'éten- 

due des lies-Britanniques. Eu Ecosse, la 

neige est tombée avec tant d'abondance la 

nuit dernière que la circulation des trains 

est provisoirement interrompue. A Lon- 

dres même, plusieurs personnes ont suc- 

combé cette nuit à des congestions cau- 

sées par la température. Dans le Lanca- 

shire, sept personnes sont mortes de froid. 

En Amérique 

Les dépêches de New York disent qu'un 

froid très vif règne dans cette ville ; le 

thermomètre se maintient à 15.. La mi- 

sère est grande dans les classes pauvres. 

Les hôpitaux sont pleins de gens qui ont 

eu les pieds, les mains ou les oreilles ge- 

lées. Quatre hommes ont été trouvés morts 

dans la rue. Le Harlem est pris ; on le 

traverse à pied, ce qui ne s'était pas vu 

depuis bien longtemps. Le Hudson charrie 

des blocs de glace. La circulation des 

trains est interrompue un peu partout. 

11110441808.21 iltO 

MDGE & TEMPÊTES 



Nous rappelons à nos amis du Comité 

qu'une réunion générale aura lieu demain 

samedi à 8 heures du soir, au Salorge, 

sous la présidence de M. le De Godet. 

ORDRE DU JOUR : 

Admission de nouveaux Membres ; 

Renouvellement du tiers sortant des Membres 

du Bureau ; 

Nomination de six nouveaux assesseurs au 

Bureau du Comité ; 

Examen de la situation politique. 

Pour faciliter le contrôle, les Membres 

Comité devront être porteur, de leur 

Carte d'identité. Les Sociétaires admis à 

la dernière réunion pourront retirer leur 

Carte d'identité au bureau du Contrôle. 

Pas de Rouspétance 

Ces bipèdes du Cou rri e r me paraissent 

taillés pour faire d'excellents seiz e-mayeux, 

si d'aventure nous revenions à un régime 

Mac-Mahonien. Au beau temps de « l'Ordre 

moral » — j'en ai triste souvenance — il 

était à peu près interdit à la presse répu- 

blicaine de discuter- un personnage b ien 

p ensan t , et encore moins permis de publier 

des appréciations défavorables sur les 

gouvernants. 

On risquait la prison ou l'amende pour 

critiquer les fantaisies d'un marquis de 

Fournès, ou pour narguer les allures d'un 

garde champêtre. 

Et ce serait encore pis, veuillez m'en 

croire, si l'engeance des pseudo-libéraux 

reprenait aujourd'hui le pouvoir. 

En voulez-vous une preuve ? Je me per- 

mets d'effleurer de la plume l'épiderme 

du factotum de M. le Comte. Et Mica , no- 

tre sympathique rédacteur en chef et ami 

reçoit un avis comminatoire formulé en 

termes que voici : « Il a d es ore ill es , lll . 

D e l bos, e t de l o ngu es . Q u ' i l c la ironn e un p ets 

mo in s fo r t . » 

Ce qui RD bon français signifie : « Que 

» la Vendée Répub licain e ne s'avise plus de 

« répliquer à nos diatribes sans y mettre 

» des formes ; sinon gare à la peau de ses 

» rédacteurs. » 

Ainsi le libéralisme de M. la Rochethu- 

lon et de son a l t er ego Henri Guichet, con- 

siste à s'arroger toutes licences vis-à-vis 

des « blocards » ; à conspuer, à dénigrer, 

à diffamer qui leur déniait parmi les 

républicains, sans souci de son honorabi 

lité. 

Mais, par exemple, ce fameux libéra- 

lisme ne saurait tolérer que nous ripos- 

tions du tac au tac ; connue il ne peut 

admettre qu'il nous soit permis de trouver 

mauvaises les petites infamies dont nos 

amis sont victimes. 

Monsieur Guichet, parce quegrand mou- 

tardier du seigneur des Granges, a le droit 

d'insolence ; sans autre prérogative que 

notre indépendance, nous n'aurions qu'à 

nous incliner? 

Non ! ce n'est pas dans ilion tempéra- 

ment de courber l'échine, et l'ami Delbos 

n'aime point précisément recevoir telles 

injonctions : 

C e t homme - là n ' es t pas m échan t, 

l i a is ? . . . 

Quand on l ' a t t a qu e i l s e défend . . . 

Et moi itou! (Veuille mon cher collègue 

me pasker cette facétie). 

Notre journal est bien, à proprement 

parler, un organe de défense républicaine : 

rarement nous y prenons l'offensive, ayant 

assez, avec un s eul numéro, de faire tête 

aux q ua tre dont disposent nos adversaires, 

Ne faudrait-il pas maintenant que nous 

nous contentions de marquer leurs coups 

de boutoir, pour complaire à ces messieurs 

du Co u rrie r ? . . . 

Ce serait bien gentil à nous, j'en con- 

viens ; mais comme ils n'ont aucun titre à 

notre reconnaissance, et qu'ils nous don- 

nent tous motifs plausibles, par leurs ré- 

pugnantes attaques, de leur vouer notre 

antipathie, Rous serions vraiment sans 

excuse de ne pas la leur manifester un 

tantinet. 

Si ça les offusque, ils n'ont qu'à user 

de procédés loyaux de polémique, à dis- 

cuter au lieu « d'engueuler » et nous ne 

serons plus jamais discourtois à leur égard. 

Mais il faudrait qu'ils cherchent des 

arguments pour opposer aux nôtres ? 

Et ils ne veulent pas risquer une ménin- 

gite pour so u ten ir en core l 'in soutena b le 

caus e de leur joyeux patron dont l'exemple, 

d'ailleurs, les incite au far-nient e . 

Alors ils reprennent au hasard, en les 

corsant un peu plus, les vieux clichés de 

leur charmante collection (?) 

PlidlitE LEFRANC. 

BOYCOTTAGE 

Nos confrères régionaux ont annoncé 

la sévère mais juste condamnation du 

sieur Libaros, libraire à Nantes, qui avait 

affiché à la devanture de son magasin une 

liste de commerçants désignés contes 

juifs ou francs-maçons, à l'intention de 

les faire boycotter par messieurs les cléri- 

caux. 

Ce calotin a été condamné à 300 francs 

de dommages et intérêts envers chacun 

des 37 plaignants, et à l'insertion du 

jugement dans cinq journaux. 

La Pe ti t e Gironde applaudit à cette sen- 

tence, et ajoute : 

u Nous ne considérons pas les épithètes de 

juifs et francs-maçons comme des injures, mais 

ce libraire, en les accolant aux noms de cer- 

tains commerçants, avait incontestablement 

l'intention de nuire. n 

Parbleu! 

Mais le Courrier n'est pas de l'avis de 

notre confrère de Bordeaux, et il a le 

toupet de publier : 

« Le libraire nantais a évidemment eu tort 

d'afficher les noms de commerçants juifs et 

francs-maçons dans son magasin, il en a été 

du reste puni sévèrement ; et certes, il y a 

LA VENDRE RÉPUBLICAINE 

gros à parier, bien plus durement que si c'eut 

été un commerçant juif ou franc-maçon qui 

eut affiché, pour les mettre à l'index, une liste 

de marchands catholiques. 

Mais bien plus coupables sont 

les républicains progressistes et 

les catholiques qui, par platitude, 

se fournissent chez les commer- 

çants juifs ou francs-maçons. 

C'est signé : BertaL.. un pseudonyme 

qui cache une jolie « gueule » de jésuite ; 

la preuve : Le Commerçant clérical, selon 

ce monsieur, n'a eu qu'un tort, celui de se 

faire pincer en flagrant délit de boycottage, 

niais il aurait absolument raison de boy- 

cotter ses collègues... C'est écrit. 

Je serais curieux d'avoir l'opinion du 

P. Riblier sur cette nouvelle morale pra- 

tiquée par MM. les catholiques—carBertal, 

à n'en point douter, ne doit pas être un 

de ces « pauvres égarés s sur lesquels 

gémit l'abbé Almyre. 

Il a même l'esprit tellement gangrené 

par le virus confessionnel, qu'il en est à 

supposer que juifs ou francs-maçons sont 

capables de pareille vilenie. 

Semblable intolérance ne peut se ren- 

contrer au XX° siècle que chez des gens 

fanatisés par la moinaillerie. 

Berial n'a pas l'air de se douter qu'il 

s'est mis dans le cas de son émule Liba- 

ros, en mettant lui-même ici à l'index les 

maisons de commerce tenues par des juifs 

ou des francs-maçons. 

Si j'étais commerçant, et de l'une ou 

l'autre catégorie désignée par ce person-, 

nage, je lui ferais payer aussi cher que 

possible son incartade. 

Qu'on ne vienne pas invoquer en pareil 

cas la liberté des opinions ; c e n'est pas 

émettre une opinion que d'inciter une 

partie de ses concitoyens à tenter la ruine 

de l'autre, c'est commettre une infamie. 

Tout de mime, je vois en triste posture 

ces soi - disant r épublicains p rogressis tes : l e s 

Odin, les Canteteau, les Chabot, les Pogu 

et tu t ti q uan ti , avec de tels amis. S'ils ne 

protestent pas avec indignation, c'est évi- 

demment qu'ils approuvent.leur attitude ? 

Comprenez vous maintenant, citoyens, 

le but de la lutte contre le cléricalisme ? 

Voilà où il vous mènerait si par impossi- 

ble il triomphait : à produire un billet de 

confession à l'appui de votre patente, si 

vous vouliez exercer] un commerce avec 

chance de réussite. 

Le Cou rri e r lui-même ne vous le mâche 

pas ! PIERRE LEFRANC. 

.-mmeD 

Affaire Levêque -La Rochethulon 

Ainsi que nous l'avions annoncé, un 

duel à l'épée a eu lieu jeudi matin, à 11 

heures, à l'établissement Chéri, à Neuilly, 

entre MM. Henri Levêque, rédacteur en 

chef de la Démoc ra t ie Vendéenne et de La 

Rochethulon, député des Sables d'Olonne. 

C'est à la suite d'une lettre de M. de La 

Roebethulon parue dans le Courrier de la 

Vendée que M. Henri Levêque lui avait en- 

voyé ses témoins. 

La rencontre avait été tenue absolument 

secrète, aussi, personne y assistait. 

M. Henri Levéque arrive le premier, un 

peu avant onze heures, avec ses témoins 

MM. Bertol-Graivil et Lermiva et M. le 

docteur Grumberg ; il est suivi de près 

par son adversaire qui est accompagné de 

MM. le marquis de Dion, Ernest Flandin 

et du docteur Cachet, députés. 

Malgré la rigueur de la température, il 

est décidé quels combat aura lieu en plein 

air. 

A onze heures exactement, les adversaires 

se mettent L ligne. 

A partir de la cleuxiéme reprise, la 

lutte devient serrée. Les adversaires s'é- 

nervent. On croit, à un moment, que M. 

Levéque est blessé ; il n'en est rien. Tou- 

tefois, l'épée de M. de la Rochethulon est 

faussée. Les combattants se servent alors 

des armes apportées par M. le marquis de 

Dion, et la rencontre continue. 

A la troisième reprise M. Levêque atta- 

que à son tour son adversaire, on le croit 

encore touché, seule la manche de sa 

chemise a été atteinte. 

Enfin, à la cinquième reprise, M. Levé- 

que est atteint d'une blessure légère en 

séton à la partie supérieure de l'avant- 

bras droit. 

Sur l'avis des médecins, les témoins 

mettent fin au conebat,qui avait duré vingt- 

cinq minutes. 

PROCÈS VERBAUX 

On nous communique les procès-verbaux 

suivants : 

A la suite d'une lettre ouverte de M. le 

comte de La Rochethulon, publiée dans 

le Journal des Sab les du jeudi 10 décembre 

1903, M. Henri Levéque, rédàcteur en chef 

de la Démo cra tie Vende en n e , a envoyé deux 

de ses amis. MM. Jules Lermina et Ber- 

tol-GraiviU à M. le comte de La Rochethu- 

Ion pour lui demander une réparation par 

les armes. 

M. de La Rochethulon a désigné pour 

ses témoins M. le marquis de Dion et M. 

Ernest Flandin. 

Les quatres témoins se sont réunis le 

30 décembre. 

MM. de Dion et Flandin ont déclaré que 

la lettre ouverte sus visée, contenant des 

termes offensants, ne désignait qu'un nom, 

celui de l'auteur de l'article auquel elle 

répondait, et ne visait en outre que M. 

Maximilien Foy, officiellement directeur 

politique de la D émo cra t i e Vendéenne . 

Malgré cette déclaration, MM. Jules Ler- 

mina et Bertol-Graivil ont insisté pour 

exiger de M. de La Rochethulon une ré- 

paration qu'ils considérèrent comme étant 

due à M. Henri Levêque. 

Il a été décidé qu'une rencontre aurait 

lieu le 31 décembre. 

Les conditions sont l'épée de combat, 

gant de ville, chemise molle, 15 mètres 

derrière chaque combattant, une seule 

remise au centre, le terrain ensuite res- 

tant acquis. Reprise de deux minutes. 

Armes, places et direction du combat ti- 

rés au sort. 

Fait à Paris, lu 30 désembre 1903. 

Pour Si. H. Levêque Pour M de La nochethulon: 

Jules LERMINA. De DION. 

BERTOL-GRAIVIL. Ernest FLANDIN. 

Conformément au procès-verbal- du 30 

décembre, la rencontre a eu lieu dans les 

environs de Paris. 

A la cinquième reprise, M. Henri Le- 

vêque a été atteint d'une plaie au séton à 

la partie supérieure de l'avant-bras droit. 

Le combat a cessé, M. Henri Levéque 

étant jugée, par les docteurs Grunberg et 

Cachet, député, dans l'impossibilité de 

continuer. 

Les adversaires se sont réconciliés sur le 

terrain. 

Fait double à Paris, le 31 décembre 1903. 

Pou r M H Levéque Pour M. de La Rochethulon 

Jules LERMINA. DE DION. 

BERTOL-GRAIVIL. Ernest FLANDIN. 

CONTINUEZ ! 

Si j'avais été un « Cousino », cette bonne 

demoiselle Maria de la Luz m'aurait peut- 

être laissé une part de son héritage. Alors 

je ferais aujourd'hui mon petit Esope : 

j'irais en personne remettre vingt-cinq 

louis à Henri Guichet, pour sa charmante 

lettre ouverte à l'honorable M. Fourrier, 

en lui désignant quelque autre person- 

nalité non moins estimée, pour son pro- 

chain éreintement. 

Hélas ! je ne puis lui donner que de 

platoniques encouragements. Qu'il me 

sache tout de même gré de mes bonnes 

intentions ! 

Accabler les « blocards » n'était pas 

digne de son talent, et moins encore de 

sa générosité: quoi ! piétiner des cadavres, 

danser sur le cercueil du Comité républi- 

cain ? Guichet y usait son prestige. 

Tomber progressistes et ralliés qui se 

permettent de rouspéter, qui osent dire 

que son patron n'est pas le n ègre p lu s 

u l t ra , voilà qui fait montre d'un viril 

courage. 

Le rédacteur du Co u rrier avait timide- 

ment esquissé quelques coups de batte 

sur l'échine de M. Lalu qui se targue 

d'indépendance ; ça l'avait déjà bien posé. 

La volée de bois vert appliquée à l'esti- 

mable M. Fourrier, d'autant qu'imméri- 

tée, achève de prouver sa crânerie. 

Qu'il cherche bien, et je lui assure qu'il 

trouvera encore qui crosser parmi les 

« flanchards » de son clan; désormais ils 

pullulent... et pour cause ? 

— Continuez, M. Guichet ! faites oeuvre 

de sélection ; en esthétique le choix prime 

le nombre. 

PIERRE KADMYRE. 

A propos d'un Mariage 

Mise au point 

Dans notre dernier numéro, nous avons 

publié un article d'un correspondant Sa- 

blais concernant l'incident qui s'est pro- 

duit à la Mairie la semaine dernière peu- 

' dant la célébration d'un mariage. 

Cette article contenait quelques erreurs 

que nous nous faisons un devoir de rec- 

tifier. 

Lorsque les père et mère d'un des futurs 

époux sont décédés, la mention suivante 

s'ajoute à l'acte de mariage : « Les témoins 

» attestent par serment que les aïeuls et 

» aïeules de l'époux (ou de l'épouse com- 

» me c'était le cas en la circonstance) sont 

» décédés, que leur dernier domicile ainsi 

» que le lieu de leur décès leur sont in- 

» connus. » A la lecture de cette dernière 

phrase un des témoins a, paraît-il, pro- 

testé énergiquement et refusé de signer 

en déclarant que l'épouse n'était pas née 

de père et mère inconnus, que tout le 

monde aux Sables se souvenait parfaite- 

ment de ses parents, etc. 

M. Peinson, peu au courant vraisembla- 

ment des choses de l'état civil, donna 

raison au témoin affirmant, lui aussi, qu'il 

avait connu les père et mère de l'épouse. 

Enfin le secrétaire-adjoint, trop inexpéri- 

menté en la matière, crut probablement 

avoir commis une erreur et se tut. 

En réalité l'acte était parfaitement ré- 

digé et il n'y avait erreur ni de la part du 

maire, ni de celle du secrétaire. L'acte 

indiquait exactement les nom, prénom et 

qualité des parents décédés. Quant à la 

mention : « Les témoins attestent par ser- 

ment que le dernier domicile et le lieu de 

décès des aïeuls et aïeules leur sont in- 

connus », elle est, nous le répétons, 

obligatoire. Seulement, pour éviter des 

confusions comme celle qui s'est produite 

la semaine dernière, on ne donne pas 

généralement lecture de cette formule. 

V. M. 

Q. E . D . — Voilà ce que le Secrétaire-Ad- 

joint de l'état-civil aurait dû savoir. 


Les Sables 

Palmes académiques 

Par arrêté de M. le Ministre de l'Ins- 

truction publique en date du 3 janvier, 

sont nommés : 

Ofi ci e rs de l 'Ins truc tion p u b liq u e 

MM. 

Talion, sous-préfet de Fontenay ; 

Chatelain, maire de Sigournais ; 

MM. 

Officiers d 'A cadémi e 

Plantier, conseiller d'ar., Noirmoutier ; 

Mlle Mervau, à Saint-Gilles-sur-Vie ; 

Degounor, délégué tant., Landeronde ; 

Charpentier, maire de Pissotte ; 

De Villay, délégué sant., St-Hilaire-de-L.; 

Mme Mutterer, prof' de mus., La Roche. 

Mérite agricole 

Par décret en date du 29 décembre 

1903, sont nommés dans l'ordre du mérite 

agricole au grade de chevalier : 

MM. 

Ageret, commissaire de police aux Sables- 

d'Olonne: études et travaux sur l a 

culture et l'utilisation de la ramie. 

Gautier (André), éleveur à Challans : 

nombreuses récompenses dans les con- 

cours hippiques. 

Robin (Auguste-François), préposé en 

chef d'octroi en retraite, à La Roche-sur- 

Yon : collaboration à l'organisation de 

diverses expositions. 

Airieau (Charles), propriétaire-agricul- 

teur aux Lucs-sur-Boulogne : améliora- 

tions foncières par le drainage et le ni- 

vellement. Création de vignoble ; 30 ans 

de pratique. 

Pairaud (Augustin-François), agricul- 

teur, maire de Saint-Pierre-le-Vieux : 

président fondateur de la société coopé- 

rative de beurrerie de Maillezais ; plus de 

40 ans de pratique agricole. 

Médaille militaire 

Par décret présidentiel du 29 décembre 

1903, la médaille militaire a été conférée 

à M. Allaire (Léon-Joseph), maréchal-des- 

logis chef de gendarmerie aux Sables. 

Mardi dernier, vers les 10 heures du 

matin, M. le lieutenant Guilbert a passé 

en revue, place de la Liberté, les briga- 

des de La Mothe-Achard, l'Aiguillon et 

Les Sables. A l'issue de la revue, M. 

Guilbert a remis solennellement la mé- 

daille militaire au sympathique maré- 

chal-des-logis chef de la brigade des Sa- 

bles. Le cérémonie terminée, M. Allaire 

s'est rendu à la caserne où un magnifique 

bouquet de fleurs naturelles lui a été 

remis par la fillette d'un gendarme. Pen- 

dant toute la soirée, la caserne a été en 

fête. 

Les amis de M. Allaire — ils sont nom- 

breux aux Sables — se joindront à nous 

pour le féliciter de la récompense si mé- 

ritée que le gouvernement de la Répu- 

blique vient de lui accorder. 

Mouvement des Ports 

Voici -le relevé du mouvement des ports 

de Vendée pendant la 2e quinzaine de 

décembre : 

L es Sa b les -d 'O lonne. — Froment, 890.000 

kilogr. 

No i rmou tier . — Sel, 1.158.000 kilogr. ; 

froment, 25.000 kilogr. 

Luçon . — Orge, 74.000, kilogr.; farine, 

33.000 kilogr. ; pierre, 63.000 kilogr. 

L 'A igui llon-s u r- li e r , — Orge, 682.000 

kilogr.; pommes de terre, 140.000 kilogr. ; 

fèves, 127.000 kilogr. ; foin, 10.000 kilogr. 

Médaille agricole 

A l'occasion du ter janvier la médaille 

d'honneur agricole a été accordée aux 

personnes dont les noms suivent : 

Mann 

Chaillot' (Marie-Pélagie), chez M. Du- 

rand, à Saint-Etienne-du-Bois. 

Chaillou (Rose), chez M. Durand, à St- 

Etienne-du-Bois. 

Culture du lin 

Par arrêté en date d'hier 7 janvier, M. 

le ministre de l'agriculture vient de fixer 

à 66 francs par hectare le montant de la 

prime accordée aux cultivateurs de lin et 

de chanvre. 

Au Cercle des Travailleurs 

Dimanche, a eu lieu au Cercle des Tra- 

vailleurs Démocrates, le renouvellement 

du bureau. 

M. Mouret père, a été réélu président ; 

MM. Rochier et Guiet, vice-présidents ; 

Robelin et Foucher, trésoriers ; Savy et 

Romain, secrétaires, et enfin MM. Bendelé, 

Boisliveau, Echardour, Gauvrit et Ydier, 

membres de la Commission. 

Accident de travail 

M. Eugène Bourcereau, roulier chez 

M. Martial Boxé, entrepreneur de maçon- 

nerie, a été blessé, en déchargeant un 

tombereau, à l'avant-bras droit, par une 

grosse pierre. 

M. le De Canteteau qui a donné des soins 

au blessé, a prescrit une incapacité de tra- 

vail de 20 jours. 

Avancement mérité 

Nous apprenons avec le plus vif plaisir 

que M. Denis, le sympathique agent-voyer 

cantonal des Sables, vient d'être élevé 

d'une classe sur place. 

Toutes nos félicitations à M. Denis pour 

l'avancement si mérité dont il vient d'être 

l'objet. 

Fête de Longeville 

Les Tramways de la Vendée ont Ilion- 

neur de porter hie connaissance du public, 

qu'à l'occasion de la fête d'inauguration 

des écoles communales de Longeville, le 

Dimanche 1 0 Ja nvier 1 9 04 , un train spécial 

de voyageurs (aller et retour) circulera 

entre Les Sables d'Olonne et Avrillé, sui- 

vant l'horaire ci-après : 

ALLER. — Départ des Sables, 10 h. ma 

tin ; de Talmont, 10 h. 40; de Saint-Hi- 

laire-la Forêt, 11 h. 1 ; arrivée à Avrillé, 

11 h. 12. 

RETOUR. — Départ d'Avrillé, 4 h. 6 soir ; 

de Saint-Hilaire-la-Forêt, 4 h. 18 ; de Tal- 

mont, 4 h. 45 ; arrivée .aux Sables -d'O- 

lonne, 5 h. 23.

ReedeSt. 

M111•11••••11 

Concert de LA FAUVETTE 

Voici le programme du Concert offert 

aux Membres honoraires et aux Familles 

des Exécutants, par l'Orphéon mixte La 

Fauvet te, le Dimanche 17 Janvier 1904, à 

1 h. 1/2 et à 8 h. 1/2 du soir, dans la salle 

du Grand Casino, avec le gracieux con- 

cours de M. LOUAR, comique des Concerts 

de Nantes, l'ORCHESTRE SYMPHONIQUE, l'Es- 

TUDIANTINA et un groupe de Chanteurs. 

PREMIÈRE PARTIE 

A l leg ro , Orchestre symphonique Mee PINAULT 

Près du Fleuve Etrang er, choeur 

mixte et orchestre GOUNOD 

Le Cheval du Gos se , M. LOUAR DEROUVILLE 

La Ba l lade du Pâtre , quatuor PALLIARD 

Lég ende de S t-Nico las , m a s s MAN- 

Den et AUDRIN du cours de 

solfège de l'école de one Viol- 

teau GoUZIEB 

Le Voyag e de Sure t t e , quintette VASSEUR 

M on Camarade , M. LOUAR BIGUE 

L e Pas d 'A rm e s du Roi Jean , ch', 

hommes seuls XVORNISER 

DEUXIÈME PARTIE 

Hommag e à Turin , marche, 

Estudiantina SCUDIERO 

Es tudian tina, chi', Jeunes Filles 

et Estudiantina I ACOME 

Ros e d 'A vri l , M . GUILBAUD FLÉGIER 

A h ! je l 'a t tends , M. LOUAR RIMBAULT 

Rip-Rip , Orchestre symphonique PLANQUETTE 

LA LETTRE CHARGÉE 

Comédie en un acte, de M. COURTELINE 

La Brige MM. TEILLET 

L'Employé de Poste BIREAU 

EnChan iemen t , M. PEROCHAUD.. MASSENET 

Ma gro s se Ju l ie, M. LOUAR DUCREUX 

Marche Lorraine , choeur mixte 

et orchestre GANNE 

Moyennant 50 centimes, on pourra re- 

tenir ses places en location, chez M. 

MANDIN, Café des Acacias, 18, cours Blos- 

sac, le Samedi 16 Janvier, de 8 h. du 

matin à 6 h. du soir et le Dimanche 17 

Janvier, au Grand Casino, de 9 h. à 11 h. 

du matin. 

Disparition 

La famille de M. Poupilleau, ex-direc- 

teur de l'usine à gaz des Sables, est plon- 

gée depuis quelques jours dans une pro- 

fonde anxiété. 

Lundi soir, M. Poupilleau a quitté son 

domicile, sans informer qui que ce soit 

des motifs de son absence. 

Les bruits les plus alarmants ont couru 

au sujet de cette disparition. Et mardi 

matin, la rumeur publique affirmait que 

ce brave homme, qui jouit aux Sables de 

l'estime générale, s'était noyé. 

Au moment de mettre sous presse, au- 

cun renseignement exact n'est parvenu au 

bureau de police. 

Un gardien de phare avait vu M. Pou- 

pilleau, lundi soir, à la tombée de la nuit 

sur la jetée des Sables. Mais cette infor- 

mation ne prouve pas qu'il y ait eu sui- 

cide. 

Militaires et Marins détachés 

ft Madagascar 

L'administration des Postes rappelle au 

Public que la franchise postale concédée 

aux corps de troupes détachés à Madagas- 

car a été supprimée par un décret en date 

du 25 octobre 1903. 

En conséquence, et à partir du ler jan- 

vier 1904, les correspondances échangées 

avec les militaires et marins appartenant 

à ces corps de troupes, devront être affran- 

chies au départ, pour ne pas être taxées à, 

l'arrivée, comme lettres non affrançhies. 



les Habitantsdes Sables que M. NERISSON, 


Tours, arrivera le 10 janvier avec son per- 

sonnel pour commencer dès le 11 les 






nous les futurs abonnés à s e fai re insc r i re 

à l ' Usine sans re ta rd . 








reils et des becs indiqués sur les circu- 

laires de l'Usine, M. NERISSON pourra leur 

r e n dre de gré d gré tous autres appareils 









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ment deux bouteilles de Sa in t -Roplcael-Q u inq uina 

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Pour bénéficierde cette prime, il suffira d'adres- 

ser à notre Journal, use somme de 2 fr. 10 

pour le montant du transport, de l'emballage et 

des droits de régie. Cette prime ne sera attribuée 

qu'une seule fois à chaque abonné et ne s e ra four- 

nie gratuitement que du 1 5 Decem bre au 1 5 Jan - 

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CAPITAL : 6 MILLIONS 500 , 000 FR . 

Olonne 

Le Vicaire saisi-exécuté. - Nos 

lecteurs sont au courant de l'affaire pen- 

dante entre le vicaire d'Olonne, président 

du Patronage du Sacré-Cceur et le Bureau de 

Bienfaisance. Ils se rappellent notamment 

que, dans une de ses dernières séances, le 

Conseil de Préfecture de la Vendée con- 

damnait M. Boury à verser une somme de 

50 francs dans les caisses de M. le Percep- 

teur d'Olonne. 

Vous tous, braves cultivateurs qui, à la 

première apparition du bille t v er t , rassem- 

blez toutes vos économies pour régler vos 

impôts, pensiez peut-être qu'après le juge- 

ment dont nous parlons, le Président du 

Patronage allait se soumettre et payer la 

dette, dette sacrée s'il en fût, réclamée par 

M. le Maire au nom des pauvres. Pro- 

fonde erreur I M. Boury l'a déclaré publi- 

quement, d'ailleurs , longtemps même 

avant que l'affaire fût soumise à la Justice : 

« A l'huissier venu pour saisir — lisait-on 

l'année dernière dans un numéro de 

l 'E toi le — M. Boury a répondu que tout le 

mobilier du Patronage se vendrait sur la 

Place publique plutôt que de payer. » 

On indiquait ainsi par avance le peu de 

cas qu'on devait faire par la suite de la 

décision des juges. 

Eh bien ! satisfaction va être donnée 

sous peu à M. l'abbé Boury et à tous ceux 

qui, par derrière, à l'abri de sa soutane, 

tirent la ficelle, escomptant bruit et scan- 

dale pour arriver — quelle mentalité, mes- 

seigneurs ! — à gagner des fidèles à la 

cause cléricale. 

Mardi dernier, à 10 heures 1/2 du matin, 

M. Pesché, porteur de contrainte, se pré- 

sentait à la cure, au nom de M. le Percep 

Leur d'Olonne, accompagné de MM. Mor- 

net, garde champêtre et Logeais (Louis), 

maçon à la Girvière. 

M. Morandeau, curé, reçut ces messieurs 

qu'il fit entrer dans le vestibule et le dia- 

logue suivant s'engagea. 

M. Pesché. — M. Boury est-il ici ? 

M. Morandeau. — M. Boury est absent. 

M. Pesché. — Je viens pour l'inviter à 

verser 50 francs dans la caisse de M. le 

Percepteur conformément au jugement 

rendu par le Conseil de Préfecture. 

M. Morandeau. — J'ignore si M. Boury 

a été condamné. 

Le garde champêtre se rend alors à la 

perception et revient avec l'extrait du 

jugement qui est communiqué au curé. 

M. Pesché. — M. Boury étant absent et 

sur votre refus de payer, je vais procéder 

à la saisie-exécution de ses objets mobi- 

liers, veuillez me conduire dans la cham- 

bre qu'il occupe. 

M. Morandeau. — Je m'y refuse for- 

mellement, je refuse également de vous 

donner tous renseignements. 

A ce moment arrivent MM. Daviaud 

(Auguste), boulanger et Rabiller (Emma- 

nuel), que le sacristain était allé quérir. 

M. Morandeau au garde champêtre, d'un 

air narquois. — Alors vous aviez bien 

compté les personnes qui ont assisté à la 

représentation du Patronage? 

Le garde champêtre, d'un ton éner- 

gique. — M. le curé, je n'ai pas de compte 

à vous rendre. 

M, Morandeau. — Veuillez sortir. 

Le garde champêtre. — Je n'ai pas d'or- 

dre à recevoir de vous. 

M. Morandeau à M. Logeais. — Et vous, 

voulez-vous vous retirer ? 

M. Logeais. — Je ne sortirai que lorsque 

M. Pesché m'en donnera l'ordre. 

M. Morandeau, s'adressant à MM. Da- 

viaud et Rabillier. — Vous constaterez 

Messieurs, que l'on a violé mon domicile!!! 

M. Pesché, laissant ses deux témoins à 

la cure, se rend au Patronage et trouve 

les portes closes. Il revient et demande les 

clefs à M. Morandeau qui répond : «Je 

refuse de vous donner les clefs du Patro- 

nage, d'ailleurs venez à midi, M. Boury 

sera rentré. » M. Pesché se retire alors 

avec ses témoins. 

A midi 1/4 le porteur de contrainte se 

présente de nouveau à la cure accompagné 

cette fois par M. Nauleau, maire, et M. 

Chauvet, forgeron. M. Boury est toujours 

invisible. Ces Messieurs se rendent alors 

au Patronage. Après la troisième somma- 

tion : « Au nom de la Loi, ouvrez! » per- 

sonne n'ayant répondu,M. le Maire donne 

l'ordre à M. Chauvet, forgeron, d'ouvrir 

les portes. M. Pesché pénètre dans l'im- 

meuble et procède ensuite à la saisie des 

objets ci-après : 

Dans une première chambre : 9 tables, 

3 chaises, 2 lampes avec abat-jour, une 

suspension, 4 tapis, 42 verres à pied, G 

verres ordinaires, 3 rideaux, 1 jeu de 

dame et d'oie, 2 jeux de cartes; dans une 

deuxième pièce : 41 chaises, 15 bancs, 

16 planches, 5 lampes, 1 cage, 2 chande- 

liers, 7 queues de billard ; dans une troi- 

sième pièce :1 établi, 2 varlopes, 1 rabot, 

6 scies, 1 jeu de tonneau, 1 paire de balan- 

çoires, etc., etc. 

M. Pesché constitue M. Mornet gardien 

de la saisie et lui fait commandement de 

veiller à la conservation des objets moyen- 

nant salaire et d'avoir à les représenter le 

Dimanche 17 janvier sur la place publique 

où aura lieu la vente à l'heure indiquée 

par l'apposition des affiches prescrites par 

la Loi. 

Pendant toute cette scène M. l'abbé 

Boury n'a pas paru. On raconte qu'il se 

trouvait caché dans une maison du bourg. 

•Nous tiendrons nos lecteurs au courant 

de cette affaire. V. M. 

— Comité Républicain. — La réu 

nion générale trimestrielle du Comité 

républicain aura lieu dimanche prochain 

à 2 heures précises du soir. 

ORDRE DU Joua : 

Examen de 18 nouvelles demandes d'ad- 

mission; 

Elections municipales de 1904 ; 

Compte rendu des opérations de l'année ; 

Paiement des cotisations. 

Cette réunion étant extrêmement im- 

portante nous invitons tous les membres 

à y assister. 

La réunion de la Société de Secours 

Mutuels aura lieu à 1 heure. 

— Vente d'une Pendule. — M. Sa- 

vary, propriétaire aux Sables, gagnant de 

la pendule de l'Arbre de Noël, a écrit à 

M. le Maire pour lui faire connaître qu'il 

faisait don de son totaux pauvres d'Olonne. 

Tous nos remerciements à M. Savary. 

La vente aux enchères publiques de 

cette pendule aura lieu dimanche à 2 h. 1/2. 

Beaulieu-sons-la-Hoche 

Petite fête.— Dimanche, à une heure, 

la Société de secours mutuels s'est réunie 

à l'école publique, sous la présidence de 

M. de Beauregard. 

A l'issue de la réunion, M. de Beaure- 

gard nous a fait entendre son gramophone, 

un magnifique instrument qui produit 

des sons d'une netteté incomparable. 

Pendant plus d'une heure, notre oreille 

a été charmée par les chefs-d'oeuvre de 

l'art musical chantés par les artistes les 

plus justement appréciés de la capitale. 

Chaque morceau était suivi d'une lon- 

gue salve d'applaudissements. 

La fête s'est terminée à l'hôtel Goulpeau 

où les mutualistes et leurs amis s'étaient 

réunis pour trinquer et où ils ont acclamé 

de nouveau leur président. 

Saini-Wineent-s r-Graon 

Le feu. — Un incendie dont la cause 

est inconnue a détruit une meule de fagots 

de genêt appartenant à M. Jean Gréau, 

cultivateur au village des Touches. 

La perte qui a été évaluée à 43 francs 

environ, est couverte par une assurance. 

Angles 

Vol. — Un individu inconnu s'est in- 

troduit après avoir brisé la porte vitrée 

de la cuisine, dans le magasin de drap de 

M. Adolphe Moreau, marchand de nou- 

veautés. 

Cet individu y a soustrait une somme 

de 130 francs dans le tiroir-caisse et di- 

vers effets tels que douze douzaines de 

mouchoirs en fil et en coton, trente paires 

de bas et de chaussettesen laine, vingt ré- 

silles en soie et en coton, six paires de 

bretelles et trente mètres de broderie en 

laine, estimé 250 francs. 

D'après les renseignements fournis, il 

résulte que ce vol aurait été commis par un 

nomade qui a séjourné deux ou trois jours 

dans le bourg. 

Challans 

Eclairage électrique. — Dans une 

rèunion tenue à la mairie, sous la prési- 

dence de M. Laurent, maire, quatre vingt- 

quinze abonnés à la lumière électrique 

ont pris, à l'unanimiié, la résolution sui- 

vante, dans le but de conserver la lumière 

jusqu'à la vente de l'usine : 

Paiement d:une augmentation de 30 Vo 

pour les abonnés à forfait et 10 pour 

les abonnés au compteur. 

Cette indemnité sera basée sur le mon- 

tant de la quittance et partira du 10, jan- 

vier 1904. 

— Médaille militaire. — Toutes les 

brigades de la compagnie de gendarme- 

rie étaient réunies mardi sur la place du 

Champ-de-Foire, pour la remise de la mé- 

daille militaire à M. Favraud, maréchal- 

des-logis à Beauvoir-sur-Mer. 

En termes excellents M. le lieutenant 

Robert a adressé ses félicitations au nou- 

veau décoré. 

Soullans 

Beaux-Arts. — Notre distingué con- 

citoyen le peintre soullandais, M. Charles 

Milcendeau, a exposé au Salon d'automne 

le délicieux pastel Un repas de paysans 

mara î chin s qu'il nous avait été donné d'ad- 

mirer dans son atelier. Au même Salon, 

l'excellent artiste avait un autre pastel • 

La To i le t t e , époqu e 1 83 0 , à Sa in t-C i lles , et 

un dessin, Mariée en co s tume 1 830 . 

Croix-de-Wie 

Coups et blessures. — Vendredi, le 

nommé Louis Garrot, marin-pêcheur à 

Croix-de-Vie, en se rendant chez lui en 

compagnie de sa femme et de son enfant, 

a été frappé sans aucune provocation par 

le nommé Marcel Gaudillon, également 

marin. Procès-verbal a été dressé par la 

gendarmerie. 

— Procès-verbal a été dressé contre le 

nommé Auguste Guyon, marin au bourg, 

pour coups et blessures portés au nommé 

Fernand Gaudillon, marin au même lieu. 


La Hoehe-sur-Von 

Comité 'Démocratique. — La réu- 

nion mensuelle obligatoire du Comité 

démocratique vendéen aura lieu samedi 

9 courant, à 8 h. 30 du soir, au local habi- 

tuel, café du Siècle, 2, rue Paul-Bauclry. 

Ordre du jour : Renouvellement du 

bureau, admission de nouveaux membres, 

propositions diverses. 

— Société de Secours Mutuels. — 

Les membres de la Société de secours 

mutuels des commerçants et ouvriers de 

la ville sont convoqués pour dimanche 

prochain, à midi, à l'effet d'élire un pré- 

sident. 

Réunion à la mairie, salle de la justice 

de paix. 

Les Herbiers 

Conférence. — Le dimanche 31 jan- 

vier, sous les auspices de la Société d'E- 

ducation, une conférence sera faite aux 

Herbiers, par M. A. ,Bourdeau, avocat, 

ancien magistrat, lauréat de la Faculté de 

droit de l'Université de Bordeaux, sur le 

principe de la mutualité et sur l'oeuvre de 

la mutualité scolaire. 

Arrondissement de Fontenay-le-Comte 

Fon tenta y-Le-Ceen te 

Les anciens combattants; La 

fête annuelle des Anciens combattants 

aura lieu le dimanche 17 janvier. A l'issue 

de l'assemblée générale, qui se tiendra à 

1 heure 30, au siège social, café du 'Com- 

merce, la Société se rendra en corps dé- 

poser une couronne au pied du monument 

de la rue de la République ; Les Sociétés 

locales, les conscrits de 1903 et les pom- 

piers accompagneront le cortège. A la fin 

de la cérémonie, la Société colombophile 

exécutera un lâcher de pigeons. 

A 5 h. 30, un banquet réunira les mem- 

bres de la Société à l'hôtel du Croissant. 

Saint-Hilaire-aies -Loges 

Comité républicain. — La réunion 

du Comité républicain aura lieu dimanche 

10 janvier, à 1 heure, sous la présidence 

de M. Guillemet, maire. 


Le Tribunal a rendu jeudi dernier, 31 

décembre, les jugements suivants : 

LA VENDES REPUBLICAINE 

Affaire GUICHET-PATHIER 

M. Tardé-Lambert, gérant du Courrie r 

est condamné à 200 francs d'amende. 

M. Guichet, rédacteur en chef est con- 

damné à 6 jours de prison et 9 00 francs 

de dommag es -in térê ts . 

Nos lecteurs se rappellent que dans 

l'affaire de M. Lecomte, avocat, Guichet 

avait été condamné à 1 mois de prison 

avec sursis. Cette nouvelle affaire l'obli- 

gera donc à faire 36 jours- de prison. 

Affaire ROCHETEAU-HARDY 

Le jeune Hardy, poursuivi à la requête 

de M. Rocheteau, de La Chaume, est 

acquitté. 

M. Rocheteau est condamné aux frais 

et dépens de l'affaire. 

M. Rocheteau fait appel. 

Affaire Fontaine-Baudrouet 

contre Guichet 

Dans cette affaire, le Tribunal se déclare 

incompétent. 

A udience du Mercredi fi Jan v ier 1 904 

Prestation de serment 

Au début de l'audience M. Ergoll (Jo- 

seph-Marie), prête serment on qualité 

d'huissier à Saint-Gilles-sur-Vie, en rem- 

placement de M. Gourmaud, démission- 

naire en sa faveur. 

Outrage et rebellion envers 

la gendarmerie 

Le 3 janvier courant vers 10 heures 1/2 

du soir les gendarmes des Moutiers-les- 

Mauxfaits rencoutrèrentle nomm é Favreau 

(Henri), domestique au Poiré, commune 

d'Avrillé, couché près la place du champ- 

de-foire, en état complet d'ivresse. Invité 

à suivre les représentants de l'autorité, 

Favreau répondit : « Vous êtes grands 

mais vous ne me faites pas peur. » Eu 

'Dénie temps il lançait un coup de poing 

qui ensanglanta la figure d'un des gen- 

darmes. Pendant le trajet Favreau frappa 

le gendarme Durand d'un coup de pied, 

puis dans la chambre de sûreté il menaça 

de se servir de son couteau. 

Favreau déclare à l'audience n'avoir 

conservé aucun souvenir de la scène du 

3 janvier et met sa faute sur le compte de 

l'ivresse. Il n'a jamais subi de condam- 

nation. 

Favreau est condamné à 15 jours de 

prison avec sursis. V. .M. 


Mn, Du BARRI' la beauté célèbre dont 



tifs. Si elle eût connu la Crême 

mou la iPtcteitatrei et le Mea vola de 


encore plus durable. — J. SIMON, 59, 

faubourg Sain t -Mart in, PARIS. 


Du 3 0 déc em bre 1 903 au 7 janv ier 1 9 04 

NAISSANCES 

Marie-Louise-Henriette-Rose Martimort, rue 

des Corderies, ne 11. 

Germaine -Judith -Alexandrine-Victorine-Elise 

Guiochet, rue du Palais, 62. 

Janvier-Gaston-Prosper Plasseraud, Tournée- 

, d'Olonne. 

Alfred-Gabriel Thomas, Boulevard de l'Est. 

Jeanne-Adolphine-Valérie.Virginie Augereau, 

rue de la Poissonnerie, 13. 

Louis-Henri-Gaston Caillaud, quai Gainé, 18. 

Georgette-Marie-Madeleine-Ismène Pluchon, 

rue Pépin. 

Paul-François-Gustave Maindron, rue de la 

Plage, 14. 


Eugène-Alexis-Marie Bouhier, 26 ans, marin et 

Léonce-Désirée Laurent, 23 ans, sans pro- 

fession. 

Henri-Aimé- François Guilbaud, 24 ans, maçon 

et Ernestine-Amanda-Mélina Bourcereau, 21 

ans, journalière. 

MARIAGES 

Louis-Auguste-Henri France, 28 ans, mécani- 

cien, et Alida-Joséphine Monceau, 22 ans, 

sans profession. 

DÉCÈS 

Aimé-Jean-Baptiste Tenailleau, 37 ans, jour - 

nalier, époux de Clémentine-Armandine 

Gillaizeau, rue Pépin. 

Louis-Victor Rouillon, 65 ans, propriétaire, 

célibataire, quai Franqueville, 40. 

Jean-Marie-Aimé Grit, 40 ans, commis au bu- 

reau des Hypothèques, époux de Ivlarie-Cé- 

leste Payneau, route d'Olonne. 

Henriette-Marie-Rose Béat, 21 jours, Petite 

Garlière. 

Eléonore Violleau, 57 ans, journalier, époux 

de Marie Martineau, Petite Garlière. 

Xavier-Eugène-Auguste-Hyacinthe Cuisiat, 1 

an, rue du Port, 20. 



Marius-Justin Grac, 34 ans, marin et Marie- 

Aimée-Désirée-Jeanne Béthus, 21 ans, sans 

profession. 

Jacques-Constant-Auguste Clavery, , 61 ans, 

marin, veuf de Eugénie-Marie Sillier et Ca- 

mille-Félicité Dupont, 21 ans, journalière. 

DÉCÈS 

Alida-Brigite Mourailleau, 67 ans, journalière, 

épouse de Paulin Guignard, Village-Neuf. 

MOUVEMENT DU PORT 

D. 5 0 déc em b re 1 9 03 au 7 janv ier 1 9 04 

ENTRÉES 

Lionel, st. norwég., cap. Larsen, ven. de Car- 

diff, houille. 

Saint-Jildas, sloop fr., cap. Gildas, ven. de la 

pêche, sardines. 

Avenir, sloop fr., cap. Bouteau, ven. de Ile- 

d'Yeu, lest. 

Alexandre-Eudoxie, goêl. fr., cap. Péchereau, 

ven. de Ils-de-Ré, vin. 

Adour, st. fr., cap. Tollis, ven. de Cardiff, 

houille. 

SORTIES 

Avenir, sloop fr., cap. Bouteau, all. à Brest, 

blé. 

Camille, sloop fr., cap. Gaborit, ail. à Brest, 

blé. 

Lionel, st. norwég., cap. Larsen, ail. à Reque- 

jada, lest. 

Adour, st. fr., cap.Tollis, all. à Castro Urdioles, 

lest. 

Celte, sloop fr., cap. Lanlo, all. à Brest, blé. 

Saint-Jean-Baptiste, sloop fr., cap. Marion, 

ail. à Cherbourg, blé. 

Vente et achat d'épiderme 

Ceux qui vendent leur peau 

En Amérique, en Angleterre, on peut ven- 

dre sa peau. Des annonces paraissent dans 

les journaux, offrant la forte somme aux per- 

sonnes de bonne santé qui veulent b ien laisser 

couper quelques centimètres carrés de leur 

épiderme, pour des opérations de greffe chirur- 

gicale. Cette opération est assez difficile et 

douloureuse, car le patient ne peut pas être 

chloroformé. Les anesthésiques ont en effet 

une action sur la peau et diminuent les chan- 

ces de greffe. 

' M. Louis Jolly, à un moment donné, aurait 

bien vendu sa peau, il l'aurait même donnée 

pour rien. On ne l'aurait d'ailleurs pas accep- 

tée, puisque la peau, pour la greffe, doit pro- 

venir d'un homme bien portant et que M. Jolly 

était gravement malade.. En disant d'ailleurs 

que M. Jolly aurait donné sa peau, nous vou- 

lons dire qu'il était simplement désespéré, 

qu'il ne croyait plus la guérison possible. 

Cependant les pilules Pink lui ont rendu une 

santé parfaite. M. Jolly est un homme jeune, 

il a à peine vingt ans. C'est un grand cultiva- 

teur de la Vendée. Les propriétés dont il a la 

charge sont situées au lieu dit la Violère, com- 

mune des Grand-Landes, canton de Polluas. 

Il a besoin de grandes forces pour ses travaux- 

C'est justement ce qui lui manquait, il était 

profondément anémique. 

« Depuis l'âge de 17 ans, écrivait-il, j'ai tou- 

jours souffert. J'étais d'une grande pâleur, 

mes joues, mes lèvres étaient décolorées. 

Avant les repas, je ressentais des tiraillements 

d'estomac, et lorsque je me mettais à table je 

n'avais plus faim. Je mangeais un peu malgré 

tout, m a is mes digestions étaient longues et 

pénibles. Lorsque j'avais fini de, digérer, j'étais 

accablé. Des étourdissements me prenaient 

souvent, et j'étais obligé, pour ne pas tomber, 

de me raccrocher à des objets solides. J'étais 

devenu très faible et ne pouvais faire grand 

ouvrage, car j'étais rapidement à bout de'souf- 

11e et couvert de sueurs. J'avais presque con- 

tinuellement comme le bourdonnement d'une 

mouche dans les oreilles, des névralgies, des 

migraines et une grande difficulté pour dor- 

mir la nuit, ce qui augmentait d'autant plus 

mon état de faiblesse. J'étais enfin très frileux 

et j'avais continuellement les pieds et les 

mains glacés. Les médicaments qu'on me fit 

prendre pendant deux ans ne m'ont pas sou- 

tàgé. Enfin, Mut dernièrement, j'ai pris les 

pilules Pink dont on parlait très élogieuse- 

ment dans le journal que nous recevons. Ces pi- 

lules m'ont rapidement rendu l'appétit et les 

bonnes couleurs,efies ont fait certainement cir- 

culer dans mes veines un sang plus fort, car 

j'ai ressenti un grand changement dans mon 

état. Je suis devenu rapidement plus vigou- 

reux et tous mes malaises ont disparu. Je 

mange et dors parfaitement bien. ,› 

Anémiques, épuises, affaiblis, procurez-vous 

les pilules Pink elle vous guériront. Elles son t 

efficaces, et par conséquent peu coùteuses. 

Les Pilules Pink se trouvent dans toutes les 

pharmacies et au dépôt Gablin et Cie, Phiee, 

23, Rue Ballu, Paris. Trois francs cinquante la 

boite, dix-sept francs cinquante les six boites 

franco. 

Elles sont le régénérateur du sang, tonique 

des nerfs, le plus réputé et les médecins les 

recommandent pour combattre l'anémie, la 

chlorose, la neurasthénie, la faiblesse. géné- 

rale, les maux d'estomac, le rhumatisme, les 

migraines, névralgies, sciatique, les irrégula- 

rités des femmes. 

GONTRE LA CONStIPAYION 

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La Santé Naturelle 

par la Délicieuse Céréaline du Er Bank 

Le Délicieuse C é r é a l i n e est l e Roi de s A lim en ts , 

indispensable a tous ceux dont la est 

difficile, e tous les malades, les vieillards, les 

convalescents, les enfants, a tous ceux enfin 

qui désirent conserver la santé PRIX la Boite 

3 fr.; la triple Botte 8 Ir. 

Nous informons tous les LECTEURS de La Ven- 

dée Répu b lica ine qu'ils recevront f a n co Un 

Sachet de 

DÉLICIEUSE CÉRÉALINE DU D' !JACK 

OFFERT A TITRE DL 


Il suffit pour cela de découper le présent BON 

DE PRIME et de l'envoyer, avec son n om et 

ses adresse, ainsi qu'un Bohr,.-poste de 0 fr. 

n 'a Pharmacie de la Place Blanche 

à Paris (3°). Le montant du timbre sera 

REMBOURSE n la première commande ré e r t - 8-d i r e 

q ue la première botte de D é licieuse C éréa l ine ne 

caillera que 2 t e . 75, au lieu de 3 fr. 

Etudes de Maître Jules GER- 

MAIN, avoué aux Sables-d'O- 

lonne, rue du Palais, nu méro 24, 

et de Maître GERVIER, no- 

taire à Bouin (Vendée). 

IrEigeri 

PAR SUITE DE LICITATION 

Le Dimanche trente-et-un 

Janvier mil neuf cent quatre, à 

un e h e ure de l ' ap rès -midi , en l'Etude 

et par le Ministère de Maître GER- 

VIER, notaire à Bouin. 

Il sera procédé à la Vente au 

plus offrant et dernier enchéris- 

seur des Immeubles dont la dési- 

gnation suit et sur les mises à 

prix ci-après : 

Ville et Commune de Bouin 

PREMIER LOT 

Une MAISON, sise ville de 

Bouin, Grande-Rue, servant de 

Pharmacie, composée de plusieurs 

chambres d'habitation, petite cour 

derrière; le tout compris au cadas- 

tre sous les numéros 1194 et 1199 

de la section F, pour une conte- 

nance de un are trente centiares, 

mur mitoyen au couchant. 

Mise à Prix : Deux m i ll e f ran cs , 

ci 2.0001. 

DEUXIÈME LOT 

Une MAISON, sise 

dite ville de Bouin,rue 

des Vignes - Gottes , 

composée de 2 cham- 

bres, une cour, jardin 

et écurie en face • le 

tout compris au plan 

cadastral sous les nu- 

méros 976, 977 et 993, 

section F, pour une 

contenance de quatre 

ares quarante centia 

res. 

Mise à Prix : Hui t 

c en ts fran cs , c i 800 f. 

TROISIÈME LOT 

Une MAISON, si- 

tuée dite ville de Bouin, 

ruede la Pierriére,com- 

posée d'une chambre 

d'habitation, d'une 

chambre de décharge, 

lieux d'aisances,. puits, 

cour mitoyenne:le tout 

compris au cadastre 

sous les numéros 13714 

et 1375 P, de la section 

F, pour une contenance 

de un are quarante 

centiares. (Ladite Mai- 

son grevée d'une rente 

de -10 francs 50). 

Mise à Prix : Qu a t re 

c e n ts fra n c s , ci 400 f. 

QUATRIÈME LOT 

Une pièce de Terre 

en nature de vigne, si- 

tuéedite villedeBouin, 

nommée les Gruê res ; 

comprise au cadastre' 

sous le numéro 1078, 

section F, contenant 

quarante - quatre ares - 

cinquante centiares, 

Mise à Prix : D e ux 

mi l l e s ix cen ts fra n cs , 

ci -2.6001. 

CINQUIÈME LOT 

Vile pièce de Terre 

labourable,située com- 

mune de Bouin, nom- 

mée la Ha n t e -N a t t e ; 

comprise sous les nu- 

méros 375 et 379 r de 

la section E, pour une 

contenance de trois 

ares vingt centiares. 

Mise â Prix : Treiz e 

c en t s f ran c s , ci 1.300 f. 

SIXIÈME ET DERNIER LOT 

Un Pré, situé dite 

commune de Bouin, 

nommé la Ba rbée ou les 

Ve rries ; compris au ca- 

dastre sous le numéro 

1027 de la section G, 

pour une contenance 

de quarante-neuf ares 

quatre vingts centiares, 

auquel il est ajouté un 

Marais inculte nom- 

mé le G ra nd- 5I a ra is , 

compris au cadastre 

sous les numéros 201, 

205 et 206 de la section 

F, pour une contenance 

de dix-huit ares vingt- 

et un centiares. 

Mise à Prix : H u i t 

cents fran cs , ci 

OE 

liVeelkdbe-têt8eit 

800f. 

Total des Mises à 

Prix : S ep t m i lle neuf 7 f 

c en ts fra n cs , ci " 

Cette vente aura lieu aux re- 

quête, poursuite et diligence de 

Monsieur Louis - PEHLIPPE LAS - 

SOURD, propriétaire, demeurant à 

Barbâtre, canton de Noirmoutier. 

Demandeur, ayant pour avoué 

constitué Maître JULES GERMAIN, 

exerçant en cette qualité près le 

Tribunal civil de première ins- 

tance des Sables-d'Olonne, y de- 

meurant dite ville, rue du Palais, 

numéro 24. 

Contre :1. Monsieur ANDRÉ LAI- 

DEN, ctiltivateur, journalier, de- 

meurant à Bouin ; 

2' Monsieur FRANÇOIS ROBARD, 

roulier et propriétaire, demeu- 

rant à l'Aumois, commune de 

Bouin ; 

3. Monsieur ACHILLE LE CLER, 

propriétaire, ingénieur, maire de 

la commune de Bouin, demeurant 

dite commune, pris en qualité de 

Président de la Commission ad- 

ministrative de l'Hospice de Bouin ; 

4. Et Mademoiselle MARIE GUÉ- 

REL, célibataire majeure, sans 

profession, demeurant à Bouin. 

Défendeurs, ayant pour avoué 

constitué Maître EUGÈNE REMAUD, 

exerçant en cette qualité près le 

Tribunal civil des Sables-d'O- 

lonne, y demeurant dite ville, 

quai Franqueville. 

Et en vertu d'un, jugement con- 

tradictoirement rendu entre les 

parties sus-nommées par le Tribu- 

nal civil des Sables-d'Olonne à la 

date du dix novembre mil neuf 

cent trois, enregistré. 

Pour tous renseignements, s'a- 

dresser à Maître JULES GERMAIN, 

avoué aux Sables-d'Olonne, pour- 

suivant la vente, à Maître EUGÈNE 

REMAUD, avoué co licitant et à 

Maitre t;ERVIER, notaire à Bouin, 

rédacteur et dépositaire du cahier 

des charges, chargé de la vente. 

Fait et rédigé par moi, avoué 

poursuivant soussigné,aux Sables- 

d'Olonne, le six janvier mil neuf 

cent quatre. 

Signé : JULES GERMAIN. 


le six janvier mil neuf cent quatre, 

folio 9, case 19. 

Reçu un franc quatre-vingt-huit 

centimes, décimes compris. 


Pou r cop i e confo rme : 

J. GERMAIN. 

- 

iviEmiip. E du aiR11,-pARIS•0900,- 

AL 

blEME 

ES 

Le Sent e A n Menthe 

DE 

Ie Sent Véritable Alcool, d e Menthe 

DISSIPE les NIAUX de CŒUR, de TÈTE, 


S auv era is nidifia G rippe elles R efro idiss em en t s 

Se prend b la dose de quelques gouttes dans 



EXCELLENTiutii Inertes DENTS et la TOILETTE 


EXIGER le Nom de 7EfileCZOC.È 

Amedkeeifleeeepeteesefesee*

jt 

N 

PI)IDS Les Sables La Séché 

Lundi Il. - Fontaines, Roche-sur-yoq. 

Mardi 19- 

- 

Challans, Chantonnay (marché 

à bestiaux'~, C Osbreuil, Mortagne, Roc 

heser- 

vière, 

Saint-Fui 

gent. 

Mercredi 13. - Foussais, l'Cie. 

Jeudi 14. - Avrillê, Danivix, Niareuil ljeunes 

veaux), Palluau, vouvant. 

Vendredi 45. - La Garnache, Sainte-Her- 

mine (jeunes veaux), Saint-HiIaire-des-Loges~ 

Samedi 16. - Champ-Saint-Père. 

Dimanche 17. - Chavagnes-en-Paillers. 



Pour Bordeaux ... .......... 4.460k., 

Chart es ............... 386 

Dijon ............ ... _ 429 

Londres.. . ............. -177 

Lyon ...... 1.977 

Marseille ............... 

669 

Na 357 

Ocy. 899 

Nantes..: 3. 

Paris ........ .......... 10.667 

L Ro he-sur-Yon ...... 1.086 

Sai.L-Eetie ne ........... Il 

Tains ............ - ..... 830 

Divers ....... . .......... 15,377 

TOT~L .............. 40.234 

Progression desPrévoyauts de I'Ayenir 

SOCIÉTÉ Ci ~ [LE DE RETRAITES 

Sièg e so cial : 36 , b ouUu~d Sébastopo l , Paris 

S.Cididires Capital 

3 1 déC..b~. 18si 757 6.17g 25 

An 

3, 

de 

embs 

82 32 23 6A 47 

883 1 

A. 31 

de 1 769 65.461 95 

1 

A. 31 dé a b'. 884 8.980 175.715 20 

o 

m 

Au 31 

duc 

o 18 121. 

laut 

85 008 3~l.C63 99 

A. Si de. adore 1886 5.678 6733. 267 56 

's, 

Au 31 dédel. 1 8~7 i7.46 1 

0 66 864 45 

AI 31 del.- 1 Ri~8 74.301 2 188 66 

A. 3 1 dore- 

h 

e IX89 101.579 3.44,~.58 16 

Au 31 de~mb,, 

, 

890 

, 

26.591 5.0oô.399 9~q 

A. 31 

fée.. 

br IX91 145.6li 6.766.732 3~ 

Au 31 (jécembré 1892 160.919 8.703. F,28 5~ 

10.856.5511 60 

A. 31 d,-emb:-. 1893 172.,38 

Au 

3, 

d 

ce. 

be 1&94 183 

' 

291 13.19î.430 2o 

A. la b ›ffl 94. ~ 0, le,.74i.937 ~5 

A. 31 de=fne 1896 209.042 18.552.180 70 

A. 3! d.... 

b 

o 

1 

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Les Créanciers de M. EDmoND ROBERT, 

ancien huissier à l'Ile-d'Yeu, sont préve- 

nus que cet officier ministériel a cessé 

ses fonctions le vingt-sept février mil 

neuf cent et que la déclaration en a été 

faite au Greffe du Tribunal civil des Sa- 

bles par acte en date du sept janvier rail 

neuf cent quatre. Le présent avis est 

dressé en conformité des articles 5 et 7 de 

la loi du 25 nivôse ail XIII. 


M. NICOT a l'hônneur d'informer le 

Publie, qu'il a en Magasin une importante 

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DIX-NEUVIERE ANNUE 

BUREAUX 

44, ru e des Corderi es, SABLES-D 'OLONNE 

Valère MATE E, Directeur-Gérant 


ABONNEMENTS 



6 moi., 

2 fr.50 5 fr.»» 

3fr.»» 6 fr.)» 

TIRAGE DU JOURNAL : 0 00 Ex. 

Un an 



L e s l e t tr e s n on afran ch i e s s on t refus é es 

ON TROUVE LE JOURNAL 

e t l es A b onn em en ts son t reçus 


Organe des 

LikalismE illtÉtlral 

A M. Henry HARET. 

Nul n'a pu définir le « Natio- 

nalisme intégral », inventé par 

je ne sais quel pontife de la 

« Patrie Française » ; mais notre 

ami Henry Maret expose à mer- 

veille son intégral libéralisme. 

Quand on possède comme lui 

une âme généreuse, on se sent 

ému, ébranlé par son impitoya- 

ble logique, d'autant que sa verve 

prédispose ers faveur de la thèse 

qu'il soutient. 

Pour ce brave homme, la Ré- 

publique devrait dès aujourd'hui 

se libérer des anciens errements; 

le rôle du Parlement, consisterait 

plutôt à défaire des lois, de ma- 

nière à n'en conserver que le 

strict nécessaire pour ne pas 

tomber dans l'anarchie. 

Son idéal consiste à voir la 

Nation aussi peu gouvernée que 

possible et les citoyens à peu 

près libres d'agir à leur guise. 

Il souhaiterait qu'on s'en rap- 

portât simplement à la Déclara- 

tion des Droits de l'Homme, en ce 

qui concerne la Liberté, sans 

autrement légiférer. 

Aussi nargue-t-il agréablement 

les Blocards, ses collègues et 

amis, à chaque fois qu'ils votent 

une loi restrictive de l'exercice 

des droits naturels. 

C'est à son corps défendant 

qu'il dépose une boule blanche 

dans l'urne, alors même que l'on 

invoque le salut public. Et il a 

d'excellents arguments, pour dé- 

plorer jusqu'à la suppression de 

la liberté de l'enseignement. 

Il convient que le cléricalisme 

est toujours l'ennemi, mais il ne 

veut point admettre qu'on puisse 

le combattre avec certaines ar- 

mes dont il a fait usage. 

En principe, j'admire l'éclec- 

tisme de Maret ; en fait je sais 

trop où il nous conduirait. 

— Cher Maître, vous avez cela 

de commun avec N. S. Jésus- 

Christ, que vous excellez dans 

Feuilleton de la Ve ndé e M'i i b l ica i n e 

ODETTE JOLLY 

Roman d'une Lalique 

PAR 

MAX DORVILLE 

VIII 

PREMIERE BATAILLE 

Odette éprouva une singulière sensation 

à se trouver seule, dans ce grand logis 

dont elle était désormais maîtresse, et 

autour duquel elle fit une ronde pour s'as- 

surer que les portes et les fenêtres étaient 

bien closes ; puis tout en gagnant sa 

chambre du premier étage, elle songea à 

l'hostilité qui se manifestait contre elle. 

— Aurai-je la force de lutter ? se demanda-t-elle. 

Et tout de suite la pensée 

de son petit frère qu'elle avait le devoir 

d'élever se dressa impérieuse dans son es- 

prit. 

J'aurai du courage ! dit elle à mi- 

voix, et pour se mettre un réconfort à 

l'âme, elle tira d'un petit portefeuille la 

photographie de l'enfant et la couvrit de 

baisers. 

— Mon pauvre petit René, c'est pour 

toi que je travaillerai ! puisque la mort t'a 

pris ta mère, c'est à moi, à ta grande soeur 

de t 'e n tenir lieu... Et puis n'ai-je pas un 

devoir envers la Société qui m'a instruite 

et m'a faite ce que je suis ? 

No tre Devo ir es t de les connaî tre e t d'y prendre par t e t no tre In térê t nous le commande imp ér ieusem en t 

RÉ 


III SAULES, nomme Il M . têt dite it-Iiatt 

Com ités répub lica ins 

— M. Rabin, corresp' du Pe tit Journa l. 

— à la Bibliothèque de la Gare. 

— an bureau de Tabacs, sur le Remblai 

la parabole. Permettez-moi d'en 

user, pour tenter de vous con- 

vaincre que vous êtes de plusieurs 

siècles en avance sur notre hu- 

manité : 

« Un homme était à la recher- 

che d'un arbre produisant le 

fruit de vie, il est parvenu à le 

découvrir. Il le plante dans sa 

meilleure terre, et y consacre 

tous ses soins. 

s Chaque nuit un voisin jaloux 

s'introduit son champ et détruit 

les bourgeons naissants. 

» Et l'homme au matin contem- 

plant son arbre se dit : « Lais- 

sons faire cet envieux ; tant qu'il 

ne touchera pas aux racines, la 

tige persistera. s 

s Elle persiste, mais il meurt 

pour n'avoir pu se. nourrir du 

fruit de vie. s 

— Vous êtes cet homme-là ! 

Vous avez été l'un des fonda- 

teurs de la République, et vous 

entendez bien qu'elle nous donne 

la Liberté. 

Moi aussi 

Seulement vous seriez disposé 

à tolérer que ses ennemis vien- 

nent dans l'ombre saper votre 

oeuvre, parce que vous la croyez 

inébranlable ? 

Je ne suis plus de votre avis. 

Quand même la République 

devrait vivre comme elle a vécu 

depuis trente ans, ni vous ni moi 

n'en apprécierons les bienfaits ; 

et nos arrière-neveux pourraient 

bien la subir telle qu'elle est ! 

Réduisons donc d'abord ses 

ennemis à l'impuissance, quittes 

à être taxés de pseudo-libéra- 

lisme, à seule fin d'émanciper au 

plus tôt les esprits. 

Quand nous les aurons libérés 

des préjugés que nous déplorons 

et qui entravent le progrès social, 

il conviendra alors et seulement 

d'octroyer la Liberté que vous 

rêvez, car rien ne saura préva- 

loir contre elle. 

— Voyons, cher ami, auriez- 

vous accepté une nourrice avariée 

pour certains de vos enfants, 

parce que vous avez un sang pur 

et gé n ére ux ? 

Et vous admettriez que nous 

Elle en était là de ses réflexions et allait 

se mettre au lit quand elle entendit un 

murmure, un chuchottis de voix sous sa 

fenêtre. Elle s'approcha des vitres et, par 

une fente du volet. aperçut dans la rue 

un groupe d'individus causant à voix 

basse mais avec animation. Elle prêta l'o- 

reille, mais ne put rien distinguer sinon 

cette plusse prononcée d'un verbe plus 

haut et plus distinct : 

— Je vous dis qu'il est parti! 

— Que veulent ces gens-là et à qui en 

ont-ils ? se demanda -t -elle ; et, pendant 

quelques minutes elle resta là, curieuse, 

scrutant du regard pour tâcher de devi- 

ner les intentions de ce groupe où l'on 

continuait de discuter. 

Rien d'amarina! ne se produisant, Odette 

se mit au lit et sentant presqu'aussitôt le 

sommeil venir, elle éteignit sa lampe. 

Le murmure des voix continuait et, 

bientôt Odette, paisiblement s'endormit, 

exténuée qu'elle était de la fatigue de la 

journée. 

Soudain, des cris retentirent qui la ré- 

veillèrent brusquement. 

— Vivent les bonnes soeurs !... Pas d'é- 

cole-sans-Dieu 1... Enlevez la régente!. -. 

A l'eau !... A mort t... Vive la religion !... 

A bas la République ! 

Puis ce fut une chanson sur l'air de « la 

gorette », populaire dans toute la région, 

dans laquelle le curé et les religieuses 

étaient exaltés, la République conspuée, 

la « régente » et le « régent » insultés. 

Quand la chanson fut finie, les cris re- 

commencèrentet soudain des coups sourds 

retentirent : les brutes qui stationnaient 


Les .Affaires publiques sont les Nôtres 

La Venclé 

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tolérions. que le virus clérical 

puisse être librement inoculé aux 

nouvelles générations ?... 

J.-H. DELBOS. 

Les Elections de Dimanche 

Élection Sénatoriale 

NORD 

tour de scrutin. — Votants : 2.415 

MM. 

Chatteleyn, progressiste 1.198 ELU 

Tribourdaux, radical i .185 

Scrive, réactionnaire 22 

Les réactionnaires du département du 

Nord se sont sacrifiés héroïquement pour 

assurer l'élection du candidat progressiste. 

Ça, c'est bien, et voilé au moins de l'a- 

mour. Les rnélinistes ont beau simuler 

une rupture entre eux et les anciens mo- 

narchistes aujourd'hui ralliés,ces derniers 

ne prennent même pas la peine d e jouer 

la comédie dans laquelle leurs associés 

leur demandent d'accepter provisoirement 

un rôle. Quand on aime sincèrement, ce 

n'est pas comme quand on n'aime pas ; 

aussi il faut voir quelle jouissance infinie 

les conservateurs éprouvent à afficher leur 

passion pour les progressistes ; c'est à la 

vie et à la mort, et rien ne peut désormais 

séparer ceux que M. Méline e solennelle- 

ment unis. 

Pour avoir une idée de la rage de sacri- 

fice qui anime les réactionnaires, il suffit 

de jeter un rapide coup d'oeil sur les chif- 

fres des trois scrutins. Au premier tour, 

M. Chatteleyn, progressiste, avait ramassé 

toutes les voix de son parti, soit 493 ; M. 

Scrive, réactionnaire, avait recueilli 733 

suffrages. 

Que fout les réactionnaires ? Terrifiés à 

la pensée que le candidat méliniste était 

en danger, ils renoncent à défendre leurs 

intérêts propres, et leurs sept cents voix 

vont se joindre aux cinq cents que M. 

Chatteleyn a péniblement réunies. Celui- 

ci est donc élu, mais sa situation est au 

moins bizarre, car il triomphe contre lui- 

même, et il est condamné, sous peine de 

félonie, à défendre au Sénat, dans une 

proportion de sept douzièmes, le pro- 

gramme des électeurs qui l'ont nommé 

contre son programme propre et celui des 

cinq petits douzièmes d'électeurs qui ont 

présenté sa candidature. 

Si dans ces conditions le nouveau séna- 

teur arrive à contenter tous ses manda- 

taires, c'est qu'en vérité l'équivoque n'a 

pas de mystère pour lui. 

La Présidence de la Chambre 

La séance s'est ouverte mardi, à 2 heures, 

sous la présidence de M. Rauline, doyen 

d'âge, qui a prononcé l'allocution d'usage. 

Après lecture d'une lettre de M. Léon 

dehors lançaient des pierres contre les 

volets et la porte du rez-de-chaussée ; 

presqu'en même temps des cailloux vin- 

rent frapper les contrevents fermés de la 

chambre où était Odette et leurs coups se 

multiplièrent ; soudain, un-bruit de vitres 

brisées se fit entendre et une pierre, qui 

avait passé par le petit jour en forme de 

losange découpé dans le haut du volet, 

vint tomber sur le lit même où reposait 

Odette. 

La jeune institutrice eut peur et sauta à 

bas de son lit. Un moment, elle eût la 

pensée d'ouvrir sa fenêtre, de se montrer, 

de parler à ces gens, de leur expliquer 

combien leur tapage et leurs insultes 

étaient injustes. Mais elle réfléchit que sa 

vue augmenterait probablement leur ridi 

cule irritation, qu'elle risquait d'être at 

teinte par une pierre, et elle se borna à 

rouler un de ses fauteuils dans un coin 

où la trajectoire d'une autre pierre pas- 

sant par le losange du volet ne la rencon- 

trerait pas, puis, assise dans ce fauteuil, 

enveloppée dans une couverture, elle se 

tint coite. 

Le charivari se continua pendant plus 

d'une heure, les chants et les cris alter- 

nant avec les jets de pierres contre les ais 

des portes et des volets qui résonnaient 

comme des tambours. 

Enfin, le bruit s'apaisa progressivement, 

un bouquet d'injures d'une grossière 

obscénité, lancé contre elle, éclata dans la 

nuit, puis, les manifestants ayant, l'un 

après l'autre, abandonné la place, tout 

rentra dans le calme. 

Odette se remit au lit après avoir, en 

ê. InttlX-nr-VIÀ, chez 19 Rivain, libraire. 

A OLONNE. chez M. Boissier, buraliste. 

ê NIFOL--LE••DOLENT, aber M. Chanehot 

AVRILLE chez M. Ribot, buraliste. 

Bourgeois dans laquelle il remercie ses 

collègues de l'honneur qu'ils lui ont fait à 

deux reprises différentes, on procède à la 

nomination du président définitif. 

En voici les résultats : 

Votants : 536. — Bulletins blancs et 

nuls : 28. — Suffrages exprimés : 508. — 

Majorité absolue : 255. 

MM. Brisson 257 voix 

Bertrand 219 — 

Divers 32 — 

M. Brisson est proclamé président de la 

Chambre. ( Vifs app la udis s emen ts ci gau che) . 

Election des vice-présidents 

Votants : 449. — Blancs ou nuls : 2. — 

Suffrages exprimés : 447. — Majorité ab- 

solue : 225. 

MM. Etienne. 405 v. élu 

Lockroy 269 — 

Gerville-Réache 255 — 

Guillain 254 — 

LE RENDEMENT DES IMPOTS 

Le chiffre total du rendement des im- 

pôts indirects et monopoles de l'Etat, 

pour le mois de décembre 1903 s'élève à 

la somme de 271.405.600 francs, accusant 

ainsi une plus-value de 26.624.200 francs, 

par rapport aux évaluations budgétaires 

et une augmentation de '17.483.400 francs 

par rapport au mois de décembre 1902. 

L'excédent total de l'exercice 1903 se 

trouve porté à 132.762.500 francs. Par 

rapport à l'année dernière, la plus-value 

est de 150.820.200 francs. 

db.-- 

M a n ifestation Républicaine 

A CAEN 

M. Adolphe Carnot, membre de l'Insti- 

tut, président de l'Alliance républicaine 

démocratique, est arrivé à midi, accom- 

pagné de MM. Darbot, sénateur ; Muteau, 

d'Estournelles de Constant, Lhopiteau, 

députés ; Conrad de Witt, ancien député ; 

Louis Mill, Gérald, Baudet, membres du 

conseil supérieur de l'Alliance ; Adrien 

Duvand, Henri Chéron, Léon Robelin, 

membres de la commission centrale exé 

cutive ; Rebeillard, A. Durif, délégués du 

comité républicain du commerce et de 

l'industrie ; A Pattu de la Barrière, secré- 

taire général de l'Alliance ; A Cahen, L. 

Havre et H. Lahens, secrétaires de l'Al- 

liance. 

Un banquet a été offert aux délégués de 

l'Alliance républicaine par les membres 

des bureaux du comité départemental de 

défense et d'action républicaines et de 

l'Association républicaine de Caen. 

Après le banquet a eu lieu, à trois heu- 

res, dans la grande salle des Fêtés de l'Hô- 

tel-de-Ville, la conférence présidée par M. 

Adolphe Carnot. 

Il a commencé par définir l'Association 

qu'il préside : 

allumant sa lampe, trouvé sur la couver- 

ture de son lit la pierre qui y était tombée. 

Mais, malgré la fatigue, le sommeil ne 

revint que lentement. L'esprit d'Odette 

travaillait et voyait se dérouler l'avenir 

sous un ciel chargé de gros nuages. 

-- Je lutterai par la patience et le dé- 

vouement, pensa résolument la jeune fille, 

et, puisqu'ils invoquent la religion, je fe- 

rai preuve envers eux de tant de douceur 

que j'arriverai bien à désarmer leur mé- 

chanceté. 

Elle s'endormit enfin ; mais, dès le pe- 

tit jour, le chant sonore des coqs, clairon- 

nant leur hymne au soleil, vint l'éveiller 

et, presqu'aussitôt, elle se leva : elle avait 

tant à faire pour mettre en ordre et ache- 

ver son installation. 

A huit heures, Jean Petit arriva et trouva 

Odette en train de repasser des rideaux 

blancs qu'il l'aida à poser aux fenêtres. 

— A quelle heure croyez-vous, lui dit- 

elle soudain que je trouverai le maire chez 

lui ? 

— Que voulez-vous y aller faire ? 

— Je veux lui signaler l'état dans le- 

quel on a laissé le logement et les classes 

et lui demander d'y faire faire les répara- 

tions et le nettoyage indispensables. 

— Vous aurez raison d'y aller, mais je 

doute que vous obteniez quoi que ce soit !... 

Vous le trouverez chez lui entre dix et 

onze heures. 

Le travail fondait sous les doigts de la 

jeune fille et, petit à petit, la cuisine, la 

salle à manger et le bureau-parloir se 

transfiguraient. 

Un-peu avant dix heures, elle monta au 

Cette association, qui n'a pas plus de deux 

ans et demi d'existence, mais qui a le bonheur 

d'avoir pu déjà se rendre véritablement utile à 

notre pays, comprend un certain nombre de 

sénateurs et de députés des groupes de gauche 

et un bien plus grand nombre de commer- 

çants, d'industriels, d'agriculteurs, de travail- 

leurs de la main et de la pensée. Lors de la 

préparation des élections législatives d'avril 

'1902, ces républicains se sont inquiétés de la 

propagande effrénée faite par les partis réac- 

tionnaire, royaliste, césarien, ultramontain..., 

de la puissance de leurs ressources financières, 

de la violence de leurs ambitions. Ils ont jugé 

qu'il y avait urgence, pour les bons citoyens, 

à défendre, contre l'assaut de tous les vieux 

partis, la société moderne, fille de la grande 

Révolution et qui a pris pour base les trois 

grandes idées de L i b erté, d 'Ega l i té et de Fra - 

ternité. 

Puis l'orateur définit la position de l'Al- 

liance républicaine démocratique par rap- 

port aux progressistes d'une part, et aux 

socialistes de l'autre. 

Nous avons prêché et obtenu l'union entre 

tous les groupes vraiment républicains, en re- 

grettant seulement l'abstention de quelques 

hommes, modérés mais sincères, qui n'ont 

pas (nous le supposons du moins) compris as- 

sez tôt notrorôle patriotique et désintéressé. 

Nous n'avons exclu que les violents, parce 

que nous estimons que, par la violence, on 

n'arrive à fonder rien de durable et qu'on se 

met en contradiction avec le principe même 

du suffrage universel, fondement de notre 

droit politique. 

Ces violents, en effet, semblent n'avoir pas 

encore compris que la volonté nationale est 

souveraine en France et que, par elle, toute 

réforme juste peut arriver à son terme, pourvu 

que la nation soit suffisamment éclairée. Il n'y 

a plus d e . rév o la t io n nécessaire, mais au con- 

traire une perpétuelle évol u t i o n conduisant 

peu à peu, et par des voies paisibles, la So- 

ciété vers des conditions supérieures de bien- 

être et de développement matériel et moral. 

Les violents dont je parle se croient en pos- 

session de la vérité incomprise et prononcent 

bruyamment l'excommunication des hommes 

qui pensent autrement qu'eux. Ils ont cela de 

commun avec leurs adversaires cléricaux, 

également infaillibles. 

Mais il y a aussi, parmi les violents, des 

faux frères, des agents provocateurs, qui tra- 

vaillent pour le compte des partis antidé- 

mocratiques et qui exagérèrent les menaces à 

la société, tout exprès pour inspirer aux gens 

tranquilles le frayeur d'une l'évolution. 

Cléricaux et césariens n'ont certes pas ou- 

blié que c'est par la peur inspirée à la bour- 

geoisie qu'ils sont arrivés, un an après la Ré- 

volution de 1848, à faire nommer une assem- 

blée législative réactionnaire, avec laquelle lé 

président parjure de la République n'a pas eu 

de peine à s'emparer du pouvoir et à se faire 

plébisciter après coup. 

Les républicains ne doivent pas l'oublier de 

leur côté ; ils doivent avoir sans cesseprésente 

à l'esprit cede histoire sinistre, que les vieux 

partis voudraient recommencer à leur profit. 

Après M. Adolphe Carnot, M. d'Estour- 

nelles de Constant, député de la Sarthe, 

président du groupe parlementaire de 

l'arbitrage international, a parlé. Il a pris 

pour thème de son discours : « La Répu- 

blique de la paix ». 

premier faire sa toilètte ; elle redescendit 

pimpante, gentiment attifée et partit im- 

médiatement chez le maire. 

Cyprien Bridault lisait un journal et son 

fils. assis devant un petit secrétaire, écri- 

vait ; il se leva en voyant entrer Odette. 

— Bonjour, Mademoiselle! Commencez•Vous 

à vous installer clans le bouge 

qu'on vous a laissé ? 

— Oh ! monsieur, vous avez mis tant de 

complaisance à me faire aider hier ! 

— Ne parlons pas de ça 1... Que désirez- 

vous ce matin ? 

— Je désire parler à M. le Maire. 

— Papa, fit André en se tournant vers 

son père qui paraissait absorbé dans la 

lecture de l 'info rma t eu r au point d'ignorer 

qu'il y eut quelqu'un là. Papa, voici Ma- 

demoiselle l'Institutrice qui désire te par- 

ler. 

— Ah ! fit le Maire d'un ton bourru en 

relevant la tête et en enveloppant la 

jeune fille d'un mauvais regard. Qu'est 

ce que vous me voulez ? 

— Monsieur le maire j'ai pris posses- 

sion de la maison d'école... 

— Ah bah ! et de quel droit ?... qui vous 

en e donné les clés ? 

— Mon droit, monsieur le Maire, résul- 

tait de l'arrêté de M. le Préfet me char- 

geant de la direction de l'école de filles 

de Sainte-Solange-des-Bois. 

— Le Préfet n'a pas le droit de disposer 

d'un immeuble communal... et je vous 

avais dit de venir m'en demander les clés 

à la mairie... vous n'êtes pas venue... qui 

vous les a données ? - 

— C'est moi papa ! intervint André. 

N° 912 

Ce Journal paraît le Vendredi so ir 

AVEC LA DATE DU LENDEMAIN 


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TIRAGE DU JOURNAL : ` 3,000 Ex. 

ort traite A forfait p• leu Amioneos pariait:v.11s es continues 

de l ' A Pro t edissrm en t des b ies — er Mon , e e 

A LA 510TRE-ACIIARD, chez M. Vaneau. 

AUX MOUTIERS-L-MAGXFAITS, chez M. Yon. I 

A ANGLES, chez M. Bretub 

A U CHAMP SAINT-Mit rItez Maetinean. 

ON S'ABONNE EGA EMENT 

dan s t o u s les B u rea ux de Po s t e 

Un punch d'honneur a été offert le soir, 

à six heures, à M. Adolphe Carnot et aux 

Membres de l'Alliance républicaine démo- 

cratique qui l'accompagnent. 

M. Muteau, député, vice-président de 

l'Alliance, a prononcé un discours. 

JOLIE GAFFE 

Si l'inspiration vient à l'Eglise d'en 

haut, il, faut avouer qu'elle descend vers 

elle par l'escalier de service. Il est diffi- 

cile, en effet, de commettre gaffe plus 

étonnante que celle perpétrée par la com- 

mission des rites dans le décret qui pro- 

clame l'héroicité de Jeanne d'Arc. 

Nous y lisons ceci : « Cette vierge au 

coeur viril fut, par son courage, l'émule 

de Déborah, de Jahel, et de Judith. » 

Or, il est difficile de trouver trio de 

gueuses plus complet que celui de ces 

trois créatures, et nous n'avons pour les 

juger qu'il suivre exactement le récit de 

la Bible. (Voyez Jug es, chapitres IV et V.) 

Donc Déborah, femme de Lappidoth 

(pas vierge du tout, par conséquent), était 

prophétesse en Israël, et habitait paraît-il, 

sous un palmier, entre Rama et Bethel. 

Les enfants d'Israël avaient été, en puni- 

tion de leurs fautes, livrés par l'Éternel, 

l'aimable Eternel, à Jahin, roi de Chu- 

intait. Ladite Déborah souleva Israël con- 

tre lui, suscita une révolte armée, et rE- 

tercet donna la victoire à ses enfants, con - 

ire Sissara, général de Jabin. 

La douce Déborah fit passer tous les 

Chanan-éens eu fil de l'épée : tous furent 

massacrés, nous affirme la Sainte Ecriture, 

il n'en resta pas un seul. Comme férocité, 

c'est assez réussi. Mais il y a mieux. Le 

général Sisara s'enfuyait, à pied. 

Alors (écoutez bien ceci), Sisara arrive 

à la tente de Jahel, femme de Héber, avec 

lequel il était en paix. Jahel sort au de- 

vant de lui et lui dit : 

— Mon seigneur, retire-loi chez moi, ne 

crains point. 

Il entra chez elle, et elle le cacha sous 

une couverture. Elle lui donna à boire, 

etc. Il s'endormit. 

Alors l'exquise Jahel — que le décret 

susvisé compare à Jeanne d'Arc — prit un 

clou de sa tente, et saisissant un marteau 

en sa main, elle vint à Sisara doucement 

(tout cela est textuel), et lui transperça la 

tempe avec ce clou, qui s'enfonça dans la 

terre, pendant qu'il dormait profonde 

ment, car il était fort las, et ainsi il mourut. 

Voilà l'histoire : il est peu de lâchetés 

qui lui soient comparables. L'église man- 

que à ce point du plus vulgaire sens me- 

ral que d'un acte d'infâme trahison elle 

fait un exploit merveilleux. 

Et Judith ? De celle là, vous savez tous 

l'histoire. Prostituée, elle va se livrer à 

Holopherne et profite de son sommeil 

pour l'assassiner. 

L'église, dans un acte solennel destiné 

— Toi !.., et de quel droit ? 

— Du droit qu'a tout honnête homme 

de s'opposer à ce qu'on fasse une méchanceté 

gratuite à une femme. 

— Quelle méchanceté ? 

— Allons, rappelez vos souvenirs !... 

hier, vous prétendiez laisser Mademoi- 

selle et sa voiture de meubles dans la rue, 

sous l'orage. 

— Et bien ? 

— Et bien ! j'ai trouvé cela indigne, j'ai 

pris les clés, j'ai été lui ouvrir l'école et 

j'ai constaté que les soeurs en ont fait de 

belles. 

— Elles ont fait ce qu'elles ont voulu, 

c'était leur droit. 

-- Non ce n'était pas leur droit de met- 

tre la maison et les classes dans l'état où 

elles'les ont mises. 

— On n'avait qu'à ne pas les chasser t... 

— Et encore, parce qu'ou les renvoyait 

de cette écule, avaient-elles le droit de 

tout salir à plaisir, (Pabitner le matériel, 

de saccager le jardin ? 

— Elles se sont vengées! 

— Tiens ! je croyais que la religion 

n'admettait pas la veangeance Il me 

semblait que Jésus avait Élit :• Quand on 

vous frappe sur une joue. tendez Vautre. 

— On leur fait une offense. 

— Est ce qu'elles n'apprennent pas aux 

petits enfants une prière : Pardonnez- 

» nous nos offenses comme nous les par- 

» donnons à ceux qui nous oin offenses ». 

- — Toi I fiche moi le pai o, et se touillant 

vers Odette : Enfin,qu'est-ce que vous vou- 

lez ? 

-- Je viens, monsieur le 111aire, vous 

•

eaavemeengedresfewleele. 

à édifier le monde entier, déclare que 

Jeanne d'Arc est l'émule de ces mégères ! 

Pauvre Lorraine ! Après t'avoir assas- 

sinée, l'Eglise te déshonore en t'assimilant 

a des monstres. 

Ce serait répugnant, si ce n'était encore 

plus bête. 

Jules LEIIMINA. 

L'Abbé Loisy et le Saint-Office 

La Sema in e re ligieus e du diocèse de Pa- 

ris a publié hier la note suivante en tête 

de sa partie officielle : 

A la suite de la communication qui lui a été 

faite par le cardinal archevêque de Paris du 

décret de Saint-Office déférant à l'Index plu- 

sieurs de ses ouvrages, R. l'abbé Loisy, en 

date du 4 janvier, a écrit à Son Eminence 

pour lui annoncer sa soumission, dont il se 

propose d'informer lui-même la Sacrée Con- 

grégation. 

Or, il parait que la lettre de l'abbé 

Loisy au cardinal Richard n'a pas une si- 

gnification aussi nette que l'indique la 

note de la Sémaine re lig i e us e . 

Cette lettre, qui est un simple accusé 

de réception et qui n'était pas destinée, 

dans la pensée de son auteur, à fournir 

la matière d'une information publique, 

ne permet pas de préjuger le sens des dé- 

claratioàs que l'abbé Loisy se propose de 

faire aux autorités romaines. 

Il semble donc, pour le moment, que 

l'archevêque de Paris, qui serait trop 

heureux de la soumission de l'abbé Loisy, 

s'est un peu hâté de prendre ses désirs 

pour des réalités. 

Ne croirait-on pas, en vérité, que l'E- 

glise regrette la rigueur du verdict rendu 

par le Saint-Office ? 

Ne dirait-on pas qu'elle ne demande 

plus maintenant qu'un prétexte pour ca- 

pituler devant le prêtre qu'elle vient de 

condamner ? 

Les autorités romaines, qui ne croyaient 

pas se buter à la résistance de l'abbé 

Loisy, se sont embarqués un peu légère- 

ment dans une aventure dont elles ne se 

tireront pas sans dommage. 

L'incident pourrait bien avoir des suites 

amusantes. 

- - - - - 

CHINOISEPAE 

-Le Code canadien contient, tout comme 

le Code français, maints articles bien faits 

pour inspirer les dramaturges et les vain 

devillistes. 

Un nommé Ernest Cushel. condamné à 

mort pour assassinat, devait être exécuté 

le 15 décembre dernier, mais il parvint à 

s'évader huit jours avant. Or, le départe- 

ment de la justice canadienne a déclaré 

que si Ernest Cushel, qui s'est évadé de la 

caserne de la police montée à Calgary, 

n'est pas capturé avant le 15 décembre, 

jour où il doit être exécuté, il ne peut plus, 

par la suite, être pendu, car, à partir de 

ce jour, aux yeux de la loi, il est considéré 

comme un homme mort. 

Le ministre de la justice a télégraphié 

au chef de la justice du Nord-Ouest cana- 

dien d'accorder un sursis de quatre se- 

maines à Cushel, afin, au cas où il serait 

capturé d'ici à cette époque, de pouvoir 

procéder à son exécution. 

C'est assurément la première fois qu'un 

condamné à mort accueillera sans joie la 

nouvelle qu'un sursis lui est accordé. 

etantiMilMettineSleannfflileMif 


NE PAS CONFONDRE 

Le Courrier me prête gratuitement des 

sentiments qui répugnent à mon tempé- 

rament. 

Les démêlés de mes adversaires avec la 

Justice me laissent tout simplement froid, 

quand leur cas ne peut inspirer la moin- 

dre sympathie. 

De là à me pourlécher les babines de 

leurs condamnations, il y a loin. J'en 

déplore seulement les causes, en égard à 

dire que l'école et le logeaient de l'insti- 

tutrice ont été laissés dans un état épou- 

vantable, que les murs sont salis et souil- 

lés, que les tables et les bancs des classes 

ont le plus grand besoin de réparations. 

Je ne vous parle pas du jardin, car ce 

n'est pas la saison d'y faire quoi que ce 

soit. Mais je vous demande de venir visi- 

ter ou de faire visiter l'école et la maison, 

afin d'ordonner les travaux nécessaires. 

— A quoi bon i répondit Cyprien Bri- 

dault, ricanant et fixant sur Odette son 

regard aigu, tandis qu'un pli gouailleur 

abaissait les coins de sa bouche, à quoi 

bon ? puisque votre école n'aura pas d'é- 

lèves, je vous l'ai déjà dit ? 

— Mais, monsieur le Maire, pour si peu 

qu'il en vienne, tin ne peut pourtant pas 

les faire asseoir sur des bancs brisés et, 

pour leur donner l'instruction qu'elles 

viendront chercher auprès de moi, il va 

falloir remplacer le matériel scolaire qui 

a été détruit ou emporté. 

— Qu'est-ce que c'est, mademoiselle ? 

vous accusez les « bonnes soeurs » d'être 

des voleuses ! 

— Je n'accuse personne, monsieur le 

Maire ! je dis seulement que le matériel a 

été détruit ou emporté et je m'appuie, 

pour dire cela, sur ce fait qu'il n'y a dans 

l'école, ni une carte géographique ni un 

tableau d'enseignement. 

— Et vous croyez, mademoiselle, que je 

vais dépenser l'argent de la commune à 

vous payer des fantaisies ?... les « bonnes 

soeurs » se passaient de toutes ces fariboles, 

vous vous en passerez aussi ! 

la dignité professionnelle ; un point, c'es 

tout ! .1.-H. D. 

LES VRAIS JOCRISSES 

Le Vieux de l 'E toi le a l'ironie plutôt 

lourde : il traite de « coterie de jocrisses » 

les citoyens qui ne daignent pas s'aplatir 

devant un quelconque bourgeois ou hobe- 

reau qu'il lui convient de leur désigner, 

sans d'ailleurs se soucier de sa valeur 

intrinsèque. 

Et il ose qualifier « d'avilissante humi- 

liation » pour notre parti, le fait de se 

trouver momentanémentici sans candidat. 

Parbleu ! dans le parti clérical on en fa 

brique à la grosse : le premier imbécile 

venu, parce qu'il jouit du prestige de la 

fortune, est déclaré propre à toutes les 

fonctions, bien qu'il ne soit apte à aucune. 

Chez nous ce n'est pas tout à. fait la 

même chose ; il n'y a qu'une seule catégo- 

rie de candidats : les hommes intelligents 

et capables de remplir le Mandat qui leur 

est offert. Mais dans cette catégorie il y a 

deux classes : celle des personnes- qui 

pourraient briguer les honneurs et les dé- 

clinent, et celle des gens qui en seraient 

non moins dignes, mais ne sauraient y 

prétendre en raison des préjugés sociaux. 

Aux uns, on ne saurait que reprocher 

leur modestie ; aux autres on ne pourrait 

faire un crime de leur infortune. 

L'humiliation retombe toute entière sur 

cette fraction du corps électoral, qui su- 

bit encore les effets déplorables de l'édu- 

cation cléricale. 

Qu'un citoyen de situation modeste, 

possédant toutes les qualitésintellectuelles 

nécessaires miur remplir une fonction 

élective, et y joignant une énergie et un 

dévouement incontestables ; que ce cito- 

yen, dis -je, brigue un mandat au-dessus 

de ce qu'il est convenu, de par les préju- 

gés, d'appeler « sa condition » ; et cet 

homme sera dédaigné, sinon honni, par 

ceux de ses compatriotes imbus vie ce 

fétichisme qu'entretien la réaction au 

profit des privilégiés de la fortune. 

Les vrais jocrisses, ce sont tous ces 

gogos qui croient que la naissance ou la 

richesse donnent à l'homme des qualités, 

voire la science infuse, et qui se privent 

gratuitement des se vices des humbles 

les plus capables de soutenir leurs inté- 

rêts. 

Quand la République ,aura transformé 

les esprits par l'éducation démocratique, 

les citoyens rougiront de s'être laissés si 

longtemps circonvenir par une, caste qui 

ne vise qu'à maintenir ses privilèges aux 

dépens de la société. 

. — Non ! M. Adrien-Dubé, le parti répu- 

blicain ne manque nulle part de candi- 

da ts ; il en possède même de bien meilleurs 

que les vôtres. Et si d'aucuns sont encore 

frappés d'impuissance, c'est par la bêtise 

humaine que savamment vous avez entre- 

tenue au moyen de l'enseignement con- 

gréganiste. 

Ça va bientôt finir ! 

Putiine. LEFRANC. 

SiMPLE CONSMATION 

Quand défunt Gautret recevait une lettre 

du coiffeur de l'huissier du chef de 

cabinet d'un ministre, vite on l'a publiait 

au Cou r r ier et à FE/Yi /à , non sans insister 

sur les égards que devait avoir le ministre 

vis-a vis de notre député. 

Si d'aventure le chef de cabinet lui- 

même l'éconduisait gentiment, dans ce 

style dont l'administration a le secret, on 

clamait sa haute influeuce. 

Mais si un député républicain, comme 

l'honorable M. Deshayes, reçoit des pro- 

messes fermes de la part du gouverne- 

ment, ça me vaut pas « tripette » — selon 

l'élégante expression du P. Riblier — pour 

les 'détracteurs de la cause républicaine. 

Quelle comédie! 

Et que fauf-il penser de La Rochethulon 

qui, lui, ne reçoit rien autre chose que les 

compliments intéressés de Guichet, où les 

missives aigres-douces d'Adrien-Dubé — 

— Mais les salles de classe et le loge- 

ment sont d'une saleté' révoltante ! 

— Tarata !... je sais à quoi m'en tenir... 

je sais que vous avez déjà trouvé des bons- 

â-rien, des mauvais chrétiens pour perdre 

leur temps dans le logement d'où vous 

avez chassé les soeurs,.. 

— Oh ! monsieur... 

— ...Et si vous ne le trouvez pas bien 

comme il est, vous n'avez qu'à n'y pas 

rester ou à demander au Préfet de venir 

l'arranger. 

— Mais les classes ?... 

— Elles resteront comme elles sont... 

Elles n'ont pas besoin d'être arrangées 

puisque vous n'aurez pas d'élèves... que 

les chiennes galeuses de quelques crève-la- 

faim... et ça sera bien bon pour elles. 

— Enfin. monsieur le Maire, supplia 

Odette. 

— Ah I après tout, en voilà assez ! cria 

Cyprien Bridault en qui, depuis un mo- 

ment, la colère montait et s'exacerbait du 

calme avec lequel Odette lui parlait, en 

voilà assez !... je n'ai pas à discuter avec 

vous !... Tenez vous le pour dit, on ne 

fera rien, rien, rien pour l'école, pour 

l'école dont vous auriez bien voulu chas 

sur Dieu, conclut-il en ricanant. 

—Eh bien soit ! mon père ! intervint 

André, il est entendu que vous me blâ- 

mez d'avoir, hier, prêle des domestiques 

à Mademoiselle pour nettoyer un logis 

qu'on avait méchamment transformé en 

une vraie étable ; mais je ne m'en tiendrai 

pas là et, puisque vous refusez de faire 

mettre l'école et le logement en état, c'est 

moi qui m'en chargerai. 

à part peut-être quelques charmants son- 

nets. 

Ce député, p e u déb roui l la rd , en est ré- 

duit à publier les rapports de ses collè- 

gues, ou les lettres d'anciens camarades 

de régiment, pour rappeler son existence. 

aux électeurs de la circonscription. 

Ah ! ce n'est pas lui qui s'exposera à se 

faire asperger s de purin ministériel » — 

comme dit le talon sauge de l ' E toi /e — 

craignant que même Veau bénite de 'Cour 

lui soit peu prodiguée par nos gouver- 

nants. 

Le noble comte ne veut point «s'e mpouil- 

ler » au contact de Pelletan, préférant in- 

finiment laisser péricliter les intérêts de 

la marine et du port des Sables. . 

En vérité, je préférerais un député 

moins snob et un peu plus actif ; esti- 

mant qu'il est absolument inutile d'envo- 

yer Un loir au Parleinent, qui ne se ré- 

veille qu'au sortir du Palais-Bourbon, 

la lumière des grands boulevards. 

La Rochethulon ?... un joyeux drille, je 

n'en disconviens pas ; mais ce n'est pas 

pour rigoler, je suppose, que les matelots 

l'ont porté à la députation. 

S'ils en étaient encore satisfaits, c'est 

qu'ils ne seraient vraiment pas exigeants. 

Mais ils perdraient alors tout droit de 

se plaindre du gouvernement de la Répu- 

blique, auquel leur député demeure aussi 

étranger qu'un gabier au bureau de recru- 

tement du 6« chasseur. 

11 sied bien à Dubé de narguer l'actif et 

influent député républicain de Luçon ? 

Poco. 


Une réunion générale du Comité répu- 

blicain des Sables a eu lieu samedi soir 

au Salorge. Environ 300 membres y assis- 

taient. 

M. le Dr Godet ouvre la séance par 

quelques paroles émues, à la Mémoire de 

nos amis décédés dans le cours de l'année 

1903. 

Pis il donne lecture de vingt-neuf nou- 

velles demandes d'admission, qui sont 

toutes favorablement accueillies par J'As- 

semblée. 

Quelques deinandes tardives sont ré- 

servées pour la prochaine séance, devant 

être soumises à l'examen du Bureau. 

M. le Président t'appelle qu'il y a lieu 

de procéder à l'élection du tiers sortant 

des membres du Bureau : M. Lazare Tes- 

son vice-président pour la section de la 

Chaume, M. Chabosseau, trésorier, et M. 

Loisel sont réélus. M. le D, Palos est 

nomme assesseur en remplacement de M. 

Baudrier, parti des Sables. 

M. Gesse est ensuite désigné pour rein- 

, placer à la Chaume M. Philippeau, qui se 

décharge de ses fonctions en raison de ses 

occupations. 

M. le Dr Godet expose que les charges 

du Bureau deviennent de plus en plus 

lourdes, ' en raison de l'augmentation 

constante des membres du Comité. Il pro- 

pose donc de porter le Bureau de douze à 

dix-huit membres. 

L'assemblée approuve cette proposition 

et décide, après discussion, qu'il sera ha- 

1 médiatement procédé au vote secret. 

I MM. Rochier père, Nicolleau, Lecomte, 

Fontaine, Foucher et G. Collineau sont 

élus assesseurs. 

M. le Président fait part à l'assemblée 

de la décision prise par M. J. Chailley, et 

donne communication de la lettre par la- 

quelle il déclare se désister de la candida- 

ture législative qu'il n'avait accepté de 

maintenir au lendemain du 27 avril 1902, 

que sur les instances de ses nombreux 

amis républicains. 

Après commentaires, et explications de- 

mandées par plusieurs membres, qui ex- 

priment leurs regrets de la détermination 

prise par M. Chailley, M. le Dr Godet 

donne lecture d'un ordre du jour déposé 

sur le Bureau par MM. Germain, Lecomte 

et Boisseau. 

Cet ordre du jour est accepté ; et il est 

décidé qu'il sera transmis à M. le Dr Pa- 

caud, pour être soumis à la réunion qui 

doit se tenir le lendemain à Longeville, 

— Toi, tu oseras ?... 

— Oui, j'oserai parce que je trouve que 

ce que vous faites là est indigne d'un chré- 

tien! 

— C'est toi qui estun mauvais chrétien 1 

— Pardonnez moi, mon père, niais Jé- 

sus a enseigné l'amour et le respect du 

prochain et je crois que, de vous et de 

moi, c'est encore moi qui suis fidèle à sa 

doctrine ! et se tournant vers Odette : Ve- 

nez, mademoiselle, nous allons faire ar- 

ranger tout ça ! 

IX 

LES CHOSES SE CORSENT 

LA VENDÉE RÉPUBLICAINE 

André Bridault, le visage empourpré, 

appela l'un des domestiques que, déjà, la 

veille, il avait mis à la disposition de l'ins- 

titutrice et, accompagné de celui-ci, il re- 

joignit Odette qui, sortie de la maison du 

maire, se dirigeait vers l'école. 

— Je ne comprends pas, Mademoiselle, 

lui dit-il, à quel étrange égarement la 

passion politique peut en ce moment con- 

duire mon père. C'est pourtant, en temps 

ordinaire, un homme doux et bon, mais 

l'esprit religieux le domine et il se figure 

parce qu'on remplace les soeurs à l'école, 

on en veut à la religion et que le temps 

est proche où on fermera les églises. 

— Mais monsieur, je n'ai pour ma part, 

répondit Odette, aucune intention de dire 

ou d'apprendre aux enfants qui viendront 

à mon école quoi que ce soit qui puisse 

blesser leurs croyances ou celles de leurs 

parents. Je veux, comme c'est mon devoir, 

m'attacher à leur donner un enseignement 

l'occasion de l'inauguration d'un groupe 

scolaire. 

Un second ordre du jour, demeurant 

sans objet, est lu à la demande, de son au- 

teur ; et M. le D« Godet lève la séance en 

annonçant une prochaine réunion, où nos 

amis auront le plaisir d'entendre uuconfé- 

rencier de talent. 

L e S ecréta ire . 

Revision des Listes électorales 

Dans le courant de l'année 1904 auront 

lieu les élections municipales et des élec- 

tions aux conseils généraux et d'arron- 

dissement. 

La revision des listes électorales aura 

donc une très grande importance. C'est 

pourquoi nous publions à nouveau les 

renseignements concernant la confection 

des listes. 

Du 1°' au 10 janvier, les mairies prépa- 

rent les travaux de rectification, et les dé- 

posent du 11 au IL 

Ces tableaux seront publiés le 13 janvier. 

C'est du samedi 16 janvier au jeudi 4 

février inclus, jusqu'à minuit, que les 

électeurs peuvent faire leurs demandes 

d'inscriptions, de radiations et de chan- 

gements d'adresse. 

11 ne faut pas oublier ce délai : c'est le 

plus important. 

Il est essentiel que les électeurs pren- 

, nent note de ces renseignements et n'ou- 

blient pas de se faire inscrire en temps 

voulu. 

Une Fête laïque 

Inauguration de l'Ecole laïque 

de filles de Longeville 

Dimanche dernier, la commune de Lon- 

geville était en fête : elle célébrait l'inau- 

guration de son école laïque de filles, 

sous la présidence de M. d'Auriac, préfet 

de la Vendée. 

M. le Préfet, accompagné de M. De- 

quaire, inspecteur d'Académie, arrive en 

gare des Sables à 9 h. 58 du matin ; il est 

reçu à la descente du train par M. Launois, 

sous - préfet -et un grand nombre de nota- 

bilités sablaises qui vont l'accompagner à 

Longeville. 

A dix heures précises, un coup de sifilet 

retentit et le train-t•amway que la Direc- 

tion de la Vendée a bien voulu organiser 

spécialement pour cette fête, nous emmène 

jusqu'à Avrillé t de là un service de voi 

tures mis à la disposition des voyageurs 

nous conduit, en une demi-heure à peine, 

à Longeville, où un Préfet de la Vendée 

mettra le pied pour la première fois. 

Aussi dès que l'approche du cortège «fi- 

1 ciel est signalée par les éclaireurs postés 

sur la roule, la foule grossit à vue d'oeil et 

les cris de :'Vive la République! Vive 

M. le Préfet ! se succèdent sans inter- 

ruption. 

IM. Chavignois, le sympathique maire de 

Longeville, — entouré de son Conseil 

municipal, de la Société de Secours mu- 

tuels, en tête de laquelle se tient M. Léon 

I Herbert, le jeune et actif président ; de la 

Société des Vétérans des armées de terre 

et de mer, — en quelques paroles émues, 

souhaite la bienvenue à M. le Préfet. 

Puis le cortège, précédé de tambours et 

clairons, se rend à la Mairie où ont lieu les 

réceptions. Pendant ce temps, chacun ad- 

mire la superbe construction scolaire, 

élevée par M. Négrier, entrepreneur, sur 

les plans de M. Braud, agent-voyer à Tal- 

mont, qui a su s'inspirer très heureuse- 

ment des principes de l'hygiène et de 

l'art moderne. 

Mais voilà que sous l'oeil attentif de 

Milo-Renaud, directrice, la haie de fillettes 

se reforme pour laisser pénétrer dans les 

'salles de classe M. le Préfet et sa suite. Il 

sera bientôt arrêté au passage par la toute 

mignonne Marie Thomas, qui au nom de 

ses petites camarades de la « laïque » lui 

offre une superbe gerbe de fleurs et dit un 

compliment fort bien tourné. 

M. d'Auriac remercie la fillette etla prie 

tendant à faire d'elles des femmes capa- 

bles qui se rendront utiles dans la vie et 

seront à la hauteur du rôle qu'elles ont à 

jouer. 

— Je n'en doute pas et c'est pour cela 

que je m'étonne de voir un homme comme 

Mon père, à qui l'intelligence dont il a 

fait preuve dans l'application des nou- 

velles méthodes agricoles a donné un pres- 

tige certain et un grand ascendant sur les 

hommes de la commune, se montrer l'ad- 

versaire systématique des nouveaux pro- 

cédés d'enseignement et du nouvel esprit 

avec lequel il faut les appliquer. 

— C'est fin égarement qui lui passera 

avec le temps... quand il verra les résul- 

tats. . 

— Je ne le crois pas 

— Et pourquoi ?... Il a compris les in- 

novations dans la culture des champs, il 

comprendra et approuvera de même les 

innovations dans la culture des 

germes. 

— Je le voudrais bien, mais j'en doute. 

En causant ainsi, ils étaient arrivés de- 

vant l'unique boulangerie du village une 

maison Mute grise, au dessus de la porte 

de laquelle on distinguait à peine, peintes 

en lettres à demi effacées par la lèpre gé- 

nérale de la façade, cette inscription : 

JUSTIN POIRAUT 

BOULANGER 

Farin es , Sons e t Re coup e s 

— Pardon, monsieur, fit Odette, il faut 

que j'aille aux provisions. 

Et, avant qu'André ait eu le temps de 

compléter le geste qu'il faisait pour la ce- 

d'être son interprète auprès de ses corn- 

pagnes ; il adresse également ses remercie- 

ments à la vaillante Municipalité et à la 

population si républicaine de Longeville, 

pour son chaleureux accueil et sen lieu 

reuse initiative d'avoir édifié une école 

digne d'elle ; puis M. le Préfet dit un mot 

aimable à chacune des Sociétés de Secours 

mutuels et des Vétérans. 

Tout le monde pénètre ensuite clans la 

classe transformée en une vaste salle de 

banquet de 300 couverts. 

Le Banquet 

La salle est décorée simplement, mais 

avec goût, de guirlandes et de trophés de 

drapeaux. A la table d'honneur prend 

place M. le Préfet de la Vendée, ayant à 

sa droite : MM. •Chavignois, maire de Lon- 

geville ; Pacaud, conseiller genéral des 

Moutiers ; René Bourmaud, conseiller 

d'arrondissement ; Léon Herbert, prési- 

dent de la Société de Secours Mutuels ; 

D, Mathevet. A sa gauche : MM. Batiot, 

ancien député, conseiller général de Tal- 

mont ; Dequaire, inspecteur d'Académie ; 

Bourmaud, président du Cercle du Pro- 

grès ; Lombard, ingénieur ; Gallat, direc- 

teur des tramways de la Vendée. 

En face, M. le Sous-Préfet, ayant à sa 

droite : MM. Dessaint, Inspecteur pri- 

maire; Bost-La mondie, receveur des finan- 

ces. A sa gauche : MM. Désassis, conseil- 

ler d'arrondissement ; Germais, vice-pré 

sident du Comité républicain des Sables; 

Morineau, agent-voyer d'arrondissement. 

Près de la table d'honneur, un charmant 

essaim d'une quinzaine de dames ou de- 

moiselles, parmi lesquelles nous recon- 

naissons : Mesdames Pacaud, Mathevet, 

Léon Herbert, Chavignois, Héraud ; Mes- 

demoiselles Joussemet,Crosnier, Chavi- 

gnois, Mn« Renaud, directrice de l'école 

ainsi que ses collègues du canton. 

Remarqué dans la salle : MM. Moulin, 

avocat à la Cour d'appel de Paris ; Pom- 

meray,deTalmont ;R.Potier ; Bastard père 

et fils, de Jard ; Guyet, maire de Rosnay ; 

Guilbert, lieutenant de gendarmerie ; Col- 

ineau, Foucher, Fontaine, conseillers 

municipaux des Sables, etc. ; les Institu- 

teurs, Percepteurs, Agents-Voyers de la 

circonscription, de nombreuses déléga- 

tions de gardes forestiers, douaniers, etc. 

Le menu bien composé et fort bien servi, 

fait honneur à M. Dreiltard, maitre d'hôtel 

à Talmont. 

A l'heure des toasts, M. Chavignois se 

lève et remercie M. le Préfet, M. l'Inspec- 

teur d'Académie, MM. les Représentants 

de la circonscription d'avoir bien voulu 

honorer de leur présence cette solennité 

laïque. Il rappelle le passé républicain de 

Longeville, les résultats heureux dans les 

élections successives et assure le repré- 

sentant du Gouvernement du dévouement 

entier de la commune aux institutions 

républicaines. Il exprime enfin les deside- 

ratas de cette population- rurale si labo- 

rieuse : des moyens de communication 

pour lui permettre d'écouler plus facile- 

ment ses produits et l'encourager à pro- 

duire encore davantage. M. le Maire de 

Longeville est vivement applaudi et on 

mie : «Vive M. Chavignois ! Vive la Répu- 

blique ! » 

M. Dequaire, Inspecteur d'Académie, 

lui succède. Après avoir remercié la Mu- 

nicipalité longevillaise qui n'a pas hésité 

à faire de gros sacrifices pour l'éducation 

de ses enfants, il présente cette école — 

sur les fonts baptismaux — à M. le Préfet 


Se ne puis, dit-il, mieux comparer' ce ban- 

quet à ces agapes de fées bienfaisantes qui 

apportaient à chaque enfant de beaux pré- 

sents. 

Dans l'Ecole laïque, trois fées bienfaisantes 

assistent au baptême : la Patrie, la Démocra- 

tie, la Solidarité ; mais des fées archi-bienlai- 

sautes — les dames patronnesses de l'ensei- 

gnement laïque -- que je suis 'heureux de 

Auer ici, viendront parfaire rceuvre, car 

elles savent combien les familles doivent 

attacher d'importance à l'éducation de leurs 

enfants et que seule l'éducation laïque fera de 

ces filles de la démocratie rurale de bonnes 

ménagères. 

Cette école que nous inaugurons aujourd'hui 

sera bientôt comble ; il est possible qu'une 

école rivale puisse s'ouvrir, mais il n'y aura 

tenir, la jeune fille avait la main sur le 

loquet de la porte et entrait dans la bouti- 

que. 

Une femme d'une cinquantaine d'an- 

nées,fixait un regard singulièrement froid 

et dur sur Odette, qu'elle interrogea d'un 

mouvement de tête. 

-- Bonjour madame ! fit la jeune insti- 

tutrice, je voudrais un pain de deux livres. 

En avez-vous ? 

— Non 1 et se retournant sur place vers 

l'arrière boutique, elle appela d'une voix 

algue : Justin! 

— Voilà! répondit la voix d'un homme 

qui survint aussitôt. 

— Qu'est-ce qu'il y a ? demanda -t -il en 

entrant dans la boutique. 

— Je voudrais, monsieur, que vous me 

fassiez, s'il vous plaît, tous les jours un 

pain de deux livres,un peu long et bien cuit. 

— Y a pas moyen, n'est-ce pas ? fit la 

femme en s'adressant à son mari. 

— Non I... pas moyen! dit l'homme, 

— C'est bien fâcheux I dit Odette, et, ti- 

rant son porte-monnaie;elle ajouta : Pour 

le moment donnez moi, je vous en prie, 

deux livres de pain. 

— Non ! fit sèchement la femme, en 

jetant sur Odette un regard haineux. 

— Non! répéta l'homme qui regardait 

Odette avec un ricanement mauvais. 

— Pourquoi... non ? demanda Odette. 

N'en avez vous pas assez pour fournir vos 

clients aujourd'hui ? 

— Oh si !... mais il n'y en a pas pour 

vous ! fit la femme. 

— Comment ?... pour moi ? objecta 

Odette absolument stupéfaite. 

01111111M1.111116MEMegeffleatMetereMamemeeSebrilffliettecket 

pas de concurrence, dCs lors qu'Il ç aura cor:: - 

paraison et qu'on nous aura confiés les en- 

fants, serait-ce pour un jour. L'école privée 

n'aura que les fillettes dont les parents, quoi- 

que libérés par leur travail, ne sont pas libres 

de leur conscience. (A pp laud i s s em en t s pro lon- 

gés) . 

A votre courageuse municipalité qui la pre- 

mière a répondu à l'appel du Ministère. A 

l'avenir de l'Ecole laïque de Longeville ! A 

celui qui représente si dignement le service 

scolaire et tous les services du département, 

à notre éminent Préfet qui sait confondre 

dans sa sollicitude l'École laïque et ta Répu- 

blique. 

Le discours de M. Dequaire est salué 

par des applaudissements unanimes et des 

cris de : Vive l'Ecole laïque ! 

M. Georges Batiot 'lui succède. Malgré 

son désir bien vif de laisser les convives 

sous le charme des paroles de M. Dequaire, 

il tient,dit-il, à faire entendre sa faible voix 

en faveur de la cause del'Instruction laïque. 

Il boit à la Démocratie rurale, cette vail- 

lante démocratie qui en 1881, alors que 

nous sortions du 16 mai, avait envoyé à la 

Chambre 411 députés républicains. 

-La Démocratie rurale, à cette époque, 

ainsi que l'affirmait Gambetta, avait sauvé 

la République. Elle est restée républicaine 

de coeur, sans aucune défaillance ; si elle 

ne connaît pas ces rapides entraînements 

pour un homme, elle aime la République 

et reste fidèle à ses principes. 

M. Georges Batiot qui possède tant d'amis 

dans le pays soulève de nombreux bravos 

lorsqu'il se déclare partisan du monopole 

de l'Enseignement et de la réduction du 

service militaire à deux ans. Il ne veut 

qu'une seule Ecole, une école républicaine 

qui assurera l'indépendance de coeur à 

tous les citoyens. 

On crie: Vive Batiot !Vive la République! 

En l'absence de M. le Dr Godet, prési- 

dent du Comité républicain, retenu aux 

Sables par une opération chirurgicale, 

M. le Dr Pacaud prend ensuite la parole. 

Il retrace la période d'émotion dans 

laquelle est entré le parti républicain de la 

Ire circonscription, par suite de la retraite 

de M. Chailley. Nous allions, dit-H, pleins 

de confiance vers la victoire, tous les postes 

étaient assurés, le chef marchait de l'avant, 

sûr du succès. A la nouvelle de cette re- 

traite inopinée, un froid glacial a couru 

sur les troupes qui réclament un chef pour 

les mener au combat. 

Puis, après avoir donné connaissance 

de l'ordre du jour du Comité républicain 

des Sables, réuni la Veille, et qui a tenu 

à adresser ses remerciements et l'expres- 

sion de sa reconnaissance au chef qui dis- 

paraît, M. Pacaud propose un ordre du jour 

analogue qui est voté par acclamations. 

M. Pacaud termine son diScours par 

une brillante péroraison : 

Les hommes, dit-il, ne sont rien, puisque 

les idées persistent. La France aura bientôt le 

monopole scolaire, programme minimum de 

tout vrai républicain. Je bois au succès de 

l'idée républicaine dans ce pays. 

M. d'Auriac se lève à son tour, salué par 

des applaudissements prolongés. Nous 

regrettons de ne pouvoir donner ici qu'un 

faible aperçu du magistral discours pro- 

noncé par le si digne représentant de la 

République en Vendée. 

M. le Préfet commence par déclarer que 

ce pays n'est pas aussi nouveau pour lui 

qu'on le suppose, puisqu'il l'a déjà par- 

couru l'été dernier en allant visiter les 

fouilles du Bernard. A cette époque, 

comme aujourd'hui, il a remarqué que 

ces deux communes très favorisées par la 

nature et trèsfertiles,manquent de moyens 

de communication. 

Mais il est heureux d'annoncer aux 

habitants que leur désir va bientôt être 

satisfait : la ligne de tramway qui doit 

traverser la région est à l'étude et on n'at- 

tend plus pour commencer les travaux 

que l'arrivée d'une voiture géodésique, 

invention nouvelle qui donnera beaucoup 

plus de célérité aux études. 

Passant ensuite au sujet qui l'amène : 

NI. le, Préfet se félicite de venir à Longeville 

comme à Olonne pour inaugurer une école ; 

ces nombreuses créations sont autant de sym- 

ptômes de l'époque où nous vivons. En cer- 

tain temps, on bâtissait des couvents, des 

églises, plus tard on construisit des caser- 

— Non ! pas pour vous, la Régente ! ap- 

puya l'homme. 

— Vous me refusez du pain ?... en 

payant ? 

— Probable! dit l'homme goguenard, 

nous sommes trop bons chrétiens pour 

donner du pain à une fille qui vient chas- 

ser nos soeurs et tenir, dans leur maison, 

à leur place qu'elle vole, une Ecole sans 

Dieu. 

— Ainsi, vous vous prétendez chrétiens, 

répondit Odette, que la stupéfaction para- 

lysait, et vous refusez de me vendre du 

pain que, par simple esprit de charité, nul 

ne refuserait de donner à un pauvre ? 

— Bien sûr 1 reprit Justin Poiraud, et 

faut pas vous y tromper, le boucher ne 

vous qonnera pas de viande et l'épicier ne 

vous vendra pas seulement pour deux 

sous de sucre. 

— Faudra-t il donc, protesta Odette, 

que je meure de faim ici ? 

— Oh ! nous n'y tenons pas ! ricana 

l'homme toujours dans la même attitude, 

seulement plutôt que de crever de faim 

ici, vous en ficherez le camp... et c'est tout 

ce que nous demandons 1 

Elle sortit de la boutique et entendit, 

derrière elle, fuser des rires. 

Rapidement elle se dirigea vers l'école 

et rejoignit André et son domestique au 

moment où ils arrivaient devant la porte. 

Tous trois entrèrent et, chez elle, mal- 

gré la présence des deux hommes, Odette 

ne put retenir ses larmes. 

— Qu'avez-vous ? lui demanda André. 

La suite au pro chain num éro .

Ai 

allESSalatarriSSIZOXIMataa-u-seetteeemete-earearSrtre 

nes : c'est que, comme l'a dit Auguste 

Comte, il y a des siècles pour la Foi, il y en a 

pour le Force, mais il y en a aussi pour l'Idée : 

nous sommes heureusement dans un de ces 

derniers temps plus favorisés. 

Aujourd'hui le Peuple libéré demande qu'on 

l'aide à réaliser des progrès matériels et in- 

tellectuels et voilà pourquoi les écoles s'ou- 

vrent partout ; voilà pourquoi aussi elles sont 

laïques, car l'Eglise qui prétend s'associer à. 

ce mouvement est incapable d'y donner satis- 

faction. 

L'Eglise s'étonne qu'après avoir retiré le 

droit d'enseigner aux congrégations non auto- 

risées, on se prépare à l'enlever à celles qui 

avaient reçu l'autorisation gouvernementale. 

Cela s'explique cependant, et M. d'Au- 

riac faisant remarquer qu'il n'y a dans 

son langage ni haine, ni violence, mais 

seulement la constation d'un fait qui com- 

mence à être reconnu de tous, déclare 

qu'en réalité il y a discordance, antinomie 

absolue entre la Religion et l'Enseigne- 

ment. 

En effet, dit M. le Préfet, la religion repose 

sur des dogmes immuables, tandis que l'Ensei- 

gnement est obligé de se transformer inces- 

samment suivant les découvertes de la science. 

Je suppose, que par un libéralisme excessif, 

nous donnions à l'Eglise tout ce qu'elle de- 

mande, c'est-à-dire non seulement l'Enseigne- 

ment primaire, mais encore le secondaire et 

le supérieur, elle serait incapable d'exécuter 

ce programme et elle qui tenait autrefois à 

l'honneur de cultiver toutes les sciences, au 

temps Mi la science pouvait s'accorder aven la 

foi, elle les a toutes abandonnées, depuis 

qu'elle s'est aperçue que le dogme la rendait 

impuissante à suivre les progrès réalisés. 

Cherchez aujourd'hui dans les rangs du 

clergé tant séculier que régulier, vote n'y 

trouverez ni un philosophe, ni un géologue, 

ni un chimiste, ni un mathématicien, ni un 

physicien, ni un historien. 

Comment, en effet, l'Eglise pourrait-elle en- 

seigner par exemple l'évolution géologique de 

la terre, puisque pour elle le monde a été créé 

tout d'un coup par un geste divin. Comment 

peut-elle enseigner l'Histoire avec les problè- 

mes lointains de ses commencements puisque 

pour elle, l'Homme et l'Histoire n'existent que 

depuis 6,000 ans. 

L'Eglise s'est donc repliée sur elle-même, 

elle se reconnaît impuissante à poursuivre 

aucune étude, essayer aucune critique ; le 

dogme, le terrible dogme le lui interdit abso- 

lument. Et voilà les gens qui nous demandent 

de leur livrer l'Enseignement ; qui en ont 

exercé le monopole qu'ils revendiqueraient 

encore s'ils l'osaient. L'entente avec eux est 

impossiblmsur ce point. La génération nou- 

velles besoin d'un enseignement libéral, c'est- 

à-dire ouvert à toutes les découvertes. 

C'est pour cet enseignement que s'élèvent 

les écoles nouvelles. La commune de Longe- 

ville, en construisant la sienne, a témoigné 

vaillamment de l'intérêt qu'elle porte à cette 

cause. 

M. le Préfet l'en félicite et porte un 

toast aux Républicains de Longeville et à 

ceux de tout le canton de Talmont qui se 

distinguent dans la lutte patriotique entre- 

prise au nom du progrès par la Républi- 

que. 

La péroraison de II. le Préfet de la Ven- 

dée est couverte par les applaudissements 

de l'assemblée. On crie à diverses repri- 

ses : « Vive M. le Préfet ! Vive la Répu- 

blique ! » 

Enfin, M. Bourmaud, conseiller d'ar- 

rondissement, un des organisateurs de 

cette belle fête, apporte également son 

tribut àla cause de l'Enseignement laïque. 

Il lève son verre à l'Ecole laïque et à la 

République. 

Avant de se séparer, M. Georges Batiot, 

dans une pensée généreuse, tient à asso- 

cier les déshérités aux réjouissances de la 

journée. Il propose de faire une quête en 

faveur des pauvres de la commune. C'est 

par une salve d'applaudissements qu'est 

accueillie cette heureuse proposition et 

chaque convive apporte son obole au sou- 

lagement des malheureux de Longeville. 

A 3 heures 1/2 le cortège officiel quittait 

Longeville, salué de cris nourris de : 

« Vive la République » poussés par la po- 

pulation tout entière. 

aliSIMUSIZ 


Les !sables 

Cour d'Assises de la Vendée 

La première session des Assises de la 

Vendée se tiendra à La Roche-sur-Yon, 

le Lundi 25 Janvier 1904., sous la prési- 

dence de M. Châtaigner, conseiller à la 

Cour d'appel de Poitiers. 

Exposition de Nantes 

L'inauguration de l'Exposition indus- 

trielle et agricole de Nantes, sous le pa- 

tronage de MM. les Ministres des Colonies, 

de l'Instruction publique et des Beaux- 

Arts, de la Municipalité et de la Chambre 

de Commerce, vient d'étre fixée au Di- 

manche 8- Mai 1904. De grandes fêtes 

seront données à l'occasion du huitième 

Congrès National de la Mutualité de 

France et du Congrès de la Loire navi- 

gable. 

Des épreuves de canots automobiles de 

Nantes à la mer et retour à l'Exposition 

auront lieu en Juillet et Août. - 

Concert de LA FAUVETTE 

Nous rappelons à nos lecteurs que c'est 

Dimanche prochain, 17 Janvier, à 1 h. 1/2 

de l'après-midi et le soir à 8 h. 1/2, au 

Théâtre du Grand Casino, qu'aura lieu le 

concert de L a Fa uv e t t e offert à ses Mem- 

bres honoraires et aux Familles des 

exécutants. 

Un Naufrage 

Lundi dernier, sur les 2 heures du soir, 

le vapeur anglais L a u re / in: cd , parti de 

Rio-de-Janeiro (Brésil) chargé de minerai 

à destination de Mildebourg a fait nau- 

frage sur la chaussée de Sein. Immédiate- 

ment des canots furent mis à la mer, l'é- 

quipage était composé de 23 hommes ; le 

capitaine et les officiers de bord montèrent 

dans une baleinière mais au moment où 

ils quittaient le bateau échoué, la chemi- 

née tomba sur leur embarcation qui cha- 

vira. Dix hommes - dont les officiers - 

furent noyés. Les 13 survivants du L aure - 

livood voguaient à la dérive par une mer 

démontée. Leur pâle esquif menaçait à 

chaque instant de s'engloutir dans les flots 

lorsqu'ils aperçurent tout à coup un va- 

peur français le Béarn commandé par le 

capitaine Ordronneau. 

Les naufrages, qui depuis 24 heures 

grelottaient, à peine vêtus, sans vivres, 

furent recueillis à bord du Béarn après 

des manœuvres périlleuses à portée de 

nombreux réèifs, que dut exécuter le capi- 

taine Ordronneau. 

Le Béarn est rentré dans notre port 

mercredi matin. M. Naud, courtier mari- 

time, consul d'Angleterre, a fait aussitôt 

habiller les 13 anglais qui ont été rapatriés 

le lendemain, vid Nantes, après les forma- 

lités d'usage accomplies. 

Nous adressons au capitaine Ordronneau 

nos félicitations les plus vives pour sa 

jbelle conduite et son grand dévouement. 

Une heure de plus et le canot monté par 

ces treize naufragés allait atteindre les 

rochers si nombreux dans les parages du 

raz de Sein. La mort de ces malheureux 

était alors certaine. 

Le feu à La Chaume 

Hier soir, vers 2 h. 1/2, la lugubre son- 

nerie : au feu ! retentissait dans les rues 

de la ville mettant en émoi toute la popu- 

lation sablaise. Un commencement d'in- 

cendie venait de se déclarer à la Chaume, 

dans un hangar, appartenant à M. Demi- 

gné, marchand de cônes de pin demeu- 

rant au Moulin. 

Grâce à la promptitude des secours le 

feu put être rapidement circonscrit. 

Quelques étincelles échappées d'une 

cheminée voisine avaient communiqué le 

feu à la paille et au foin qui se trouvaient 

sous le hangar. 

Trois pompes, dont celle des Chemins 

de fer de l'Etat, se trouvaient sur les lieux. 

Une seule a été mise en batterie. Remar- 

qué parmi les nombreuses personnes ac- 

courues au premier appel, M. Ageret, 

commissaire.de police et ses agents ; M. 

Guilbert, lieutenant de gendarmerie ; Lai- 

nard, brigadier et les hommes de sa bri- 

gade ; la Douane des Sables sous le com- 

mandementde M. Lecomte, lieutenant, etc. 

Les dégâts sont peu importants : 500 

kilogr. de paille à moitié brûlée, estimés 

16 fr. ; 8 fr. 50 d'avoine environ, tel est le 

bilan de l'incendie. M. Detnigné était 

assuré à la M u tu e lle d e Poi ti e rs . 

Avis aux Pêcheurs d'anguilles 

L'Administrateur de l'inscription mari- 

time aux Sables rappelle à tous les inté- 

ressés, que les filets de moins de 0.25 

millimètres de mailles, même destinés 

uniquement à la pêche aux anguilles, sont 

interdits ; et les informe que le ministre 

de la marine vient de rappeler les quar- 

tiers à l'observation stricte du règlement. 

Tout contrevenant sera l'objet d'un procès- 

verbal et les engins seront saisis. 


M. Aimé Gendron, maçon, travaillant 

pour le compte de M. Rochereau, entre- 

preneur de maçonnerie, dans une maison 

en construction, rue des Dunes, a glissé 

sur un soliveau en fer et est tombé à cali- 

fourchon. 

M. le Dr Godet, chirurgien de l'hôpital, 

a constaté la rupture du canal de l'urètre 

et a fait conduire le blessé à l'hôpital où il 

lui a fait une habile opération. 

L'état de Gendron est satisfaisant. 

Classe 1903 

Tous les Conscrits sont invités à assister 

à la réunion générale qui aura lieu à la 

Buvette de la Pompe, place du Grand 

Canton, dimanche prochain 17 janvier, à 

une heure p récis e . 

Ceux qui ne pourraient pas venir à cette 

réunion et qui désirent prendre part au 

banquet du tirage au sort sont priés de se 

faire inscrire art plus tôt à la Buvette de 

la Pompe. 

Nos Jeunes Conscrits 

Voici la liste complète des jeunes gens 

des Sables-d'Olonne, appelés à tirer an 

sort samedi prochain. 

Henri Abelin. — Jean Barbeau. — Gustave 

Baud. — Théophile Bechet. — Georges Billet. 

- Emile Blard. — Eugène Boilard. — Edmond 

Boisliveau. — Clément Bouhier. — Louis Bre- 

tagne. — Georges Bruneleau. — Auguste 

Burgaud. — Albert Bateau. — Louis Gaillaud. 

— Charles Chabot. — Fernand Chaillou. — 

Baptiste Chailloux. — Louis Charpenteau. — 

Joseph Charron. — Louis Chauvet. — Gabriel 

Ghauvière. — Georges Meneau. — Auguste 

Chevrier. — Chades Chevrier. — DésireChe- 

vrier. — Joseph Colombe. Narcisse Corne- 

tua. — Henri Craipeau. — Maurice Diard. — 

Charles Diochet. — Maurice Dubernet. — Ar- 

mand Durand. — Eugène Durand. — Louis 

Duranteau. — Alfred Faugeron. — Marie Fra- 

det. — Francheteau. — Charles Prit- 

chard. — Elie Gaborit. — Maximin Genaudeau. 

— Henri Gervais. — Emile Gesse. — Joseph 

Gillaizeau. — Henri Godet. — Honoré Gourdon. 

— Pierre Grelot. — Eugène Guéret. — Alfred 

Guicheteau. -- Charles Grousset. — Charles 

Hervouet. - Joseph Hopternane. - Alphonse 

Bouin. - Baptiste Jouet. - Clément Laidet. 

— Edouard Larata. — Clovis Legrêle. — 

Jules Le Crète. — ffilfred Lemoine. — 

Louis Maquignon. — Frédéric Marais. — 

Eugène Nlarionneau. — Vital Martineau. — 

Pierre Masson. — Clément Menier. — Henri 

Mérieau. Méolis Herisau. — Charles Michon. 

— Narcisse Moa. — Flavien Morilteau. — Al- 

phonse Morisseau. — Louis Mounier. — Ar- 

mand Mourailleau. — André Nobiron. — Fer- 

nand Orceau. — Alexandre Petit. — Etienne 

Pitre. — Georges Pontoizeau. — Maurice Po- 

pineau. — Vitalin Retureau. — Léon Bu- 

chaud. — Désiré Roch. — Charles Rouillé. — 

Joseph Rousseau. — Auguste Roy. — Firmin. 

Roy. -- Théodore Sauver. — Louis Sautejeau. 

— Anatole Sarignuc. — Félix Seguin. — Al- 

phonse Seize. — Hyacinthe Stineau. — Henri 

Tapissier. .— Edmond Teillet. — Joseph Tes- 

son. — Dieudonné Viaud. 



les Habitants des Sables que M. NERISSON, 

trteatreOMESSIIIM 



sonnel pour commencer dès le 11 les 


OU enlocation souscrites par les abonnés. 




nous les futurs abonnés à s e fai re i a s e r i re 

à l ' Usin e s ans re tard . 

Le Directeur de l'Usine se lient à la dis- 








laires de l'Usine, M. NERISSON pourra leur 

v endre de gré à g ré tous autres appareils 








M eni ne 

Bellemanifestationrépublicaine. 

- Dimanche dernier a eu lieu la réunion 

du Comité républicain. La salle de la 

mairie était archi-comble, tous les villages 

de la commune se trouvaient représentés. 

Le Secrétaire a donné lecture d'un rap- 

port qui ne comprenait pas moins de seize 

pages faisant connaître les diverses opéra- 

tions de l'année écoulée, la situation poli- 

tique, en un mot tout ce qui peut inté- 

resser les membres de cette importante 

association. Nous donnons ci-dessous quel- 

ques extraits de ce rapport qui a intéressé 

au plus haut point les membres du Comité. 

« ...Par leur esprit haineux et vindicatif, 

par leurs procédés vexatoires, par leurs 

tracasseries continuelles et aussi par leur 

maladresse insigne, nos adversaires ont 

su, depuis longtemps déjà, se mettre à dos 

la plus grande partie de la population 

olonnaise. Mais ce qui a fini de les rendre 

odieux, ce qui a détruit notamment pour 

toujours le prestige de leurs chefs, c'est 

l'inoubliable scandale provoqué le 1l octo- 

bre dernier à l'occasion de l'arrivée de 

M. le Préfet à (Yonne. Cette date du 11 oc- 

tobse ne devra jamais s'effacer de la mé- I 

moire des républicains. Il importe de 

rappeler les évènements qui ont marqué 

cette journée mémorable... (suit le récit 

de la contre-manifestation organisée par 

les cléricaux.)Ua parti qui emploie de tels 

moyens est tombé bien bas dans l'opinion , 

publique : ce parti est à jamais déshonoré. 

Souvenons-nous donc de cette journée du 

11 octobre, rappelons-nous que si le sang 

n'a pas coulé ce n'est pas de la faute du 

parti clérical. La guerre civile, le retour 

àjla chouannerie : voilà le rêve de la réac- 

tion. Fort heureusement la République a 

les reins solides et bien 'salis sont ceux 

qui espèrent l'anéantir. A °tonne surtout 

la démocratie gagne:constamment du ter- 

rain. A chaque trimestre se grossit, de 

phalanges nouvelles, le bataillon déjà fur- 

midable du Comité républicain. Et, consé- 

quence forcée, du côté adverse, c'est le 

désarroi, c'est la déconfiture générale. 

Leurs écoles tombent en ruines : au moin- 

dre souffle du vent républicain elles vont 

rouler à terre. Depuis un mois 9 fillettes 

ont quitté l'école congréganiste pour ren- 

trer à l'Ecole communale qui compte 

actuellement 123 élèves : ce chiffre va 

augmenter encore aussitôt le retour des 

beaux jours. Le comité clérical, dit p ro - 

g re ssis t e , perd également de nombreux 

fidèles (le secrétaire donne le nom de 6 

électeurs, 2 demeurant à la Garlière, 2 à 

la Routière, 1 à Champaillas et 1 côté de 

la Vannerie, qui viennent de refuser le 

Co urrie r) . 

» . . . A u s s i les réactionnaires, affolés, 

sentant leur impopularité s'accroître de 

jour en jour, ne savent-ils où donner la 

tête. Polir détourner le terrible cyclone 

qui, au joli mois de mai prochain, va, 

sous les huées de la démocratie, les en- 

gloutir comme un fétu de paille, ils es- 

saient, à l'exemple de leurs chefs les nobles 

et les châtelains qui dénigrent les finances 

de l'Etat, de jeter le discrédit sur les 

finances communales. Ah ! Messieurs 

d'aucuns de ces hobereaux feraient bien 

avant de regarder la paille de leur voisin, 

ou plutôt de leur voisine la Commune, 

d'examiner un peu la poutre qui se trouve 

dans leurs yeux. Plût au ciel que leur 

situation personnelle fut en si bon état 

que la situation communale ! 

» Jamais, Messieurs, l'état de nos finan- 

ces n'a été aussi excellent. Le 3-1 mars 

1903 l'excédent de recettes s'élevait déjà 

à 3.376'82 

les recettes de l'année ont été de 28.212 12 

TOTAL des Recettes 31.588'94 

les dépenses se sont élevées à 26.122 90 

au 31 décembre 1903 il reste en 

caisse 5.466'04 

» 5.466 fr. 04 : voilà, Messieurs, les res- 

sources disponibles aujourd'hui chez M. le 

Percepteur et notez qu'il s'agit de fonds 

libres, affectés à aucun emprunt. La somme 

nécessaire au paiement définitif dela cons 

tructiou de l'Ecole de filles ne figure pas 

dans ces chiffres. Elle produit, elle aussi 

des intérêts, et le jour où l'entrepreneur 

aura donné son décompte, après vérifica- 

tion par le Conseil et la Commission des 

Travaux, ledit entrepreneur sera aussitôt 

réglé. En présence d'un tel excédent M. le 

Percepteur a dû placer au trésor une 

somme de 4.639 fr. 99 dont les intérêts, 

calculés à raison de ./o, feront boule de 

neige et augmenteront encore à la fin de 

l'année le capital disponible. 

» C'est grâce à ces économies opérées 

chaque année avec une prévoyance digne 

de°tout éloge que la Municipalité républi 

vaine d'Olonne a pu réaliser deux vérita- 

bles tour de force : 1. En 1902, la Com- 

mune a remboursé par anticipation, alors 

qu'elle n'y était nullement obligée, une 

somme de 4.000 francs à valoir sur l'em- 

prunt contracté lors de la construction de 

l'Ecole de garçons, emprunt aujourd'hui 

en partie payé ; 2° En 1903, la Commune 

a du pourvoir à la construction de l'Ecule 

de filles et contracter un emprunt de 

LA VENDEE RÉPUBLICAINE 

13.250 francs or, chose qui paraîtra extra- 

ordinaire et qui va désoler nos bons amis 

les réacs, non seulement les impôts n'aug- 

mentent pas mais il y a diminution pres- 

que générale. Les avertissements seront 

distribués cette semaine et chacun pourra 

constater ce que nous avançons. 

» Voilà les résultats d'une gestion sage, 

économe, qui fait le plus grand honneur 

à la Municipalité et à son maire dévoué 

M. Eugène Nauleau. Nous pouvons donc 

envisager l'avenir sans crainte : le succès 

du parti républicain est d'ores et déjà 

assure. Toutefois n'allons pas croire qu'il 

faille s'endormir suries positions acquises. 

Nos adversaires, nous le savane de source 

certaine, vont commencer incessamment 

leur campagne. 

Dans leurs journaux favo- 

ris l 'Etoi le et le Co u rrie r les mensonges 

succèderontaux mensonges, les calomnies 

aux calomnies, rien ne les arrêtera pour 

assurer le triomphe de leur triste cause. 

Mais leur débordement d'injures, leurs 

diffamations ne prévaudront pas contre le 

bon sens populaire. 

» Républicains, plus que jamais restons 

unis, travaillons sans relâche à l'émanci- 

pation du peuple, répandons notre journal 

partout, prêtons la Ven dée li ttp u bf ea in n 

nos voisins, à nos amis trop pauvres pour 

faire partie du Comité, lisons là devant 

les illettrés, forçons les indifférents à nous 

seconder dans la lutte contre la réaction. 

» La journée du 11 octobre mérite d'être 

vengée, pour cette revanche pacifique nous 

donnons rendez-vous à tous au mois de 

mai prochain. En dépit des manoeuvres 

de lx réaction la République triomphera 

une fois de plus à D'aune, une fois encore 

les politiciens du cléricalisme, tant de fois 

battus déjà dans notre vaillante commune, 

mordront la poussière. » 

Ces paroles ont été couvertes d'applau- 

disseinents et, après l'admission de 18 

nouveaux membres et le paiement des 

cotisations la séance a été levée aux cris 

de : Vive la République ! Vive te Comité ! 

VALERn MATHÉ. 

Vente du mobilier du Patro- 

nage. - M. l'abbé Boury persistant dans 

son refus de verser leS 50 francs dus aux 

pauvres du Bureau de Bienfaisance, la 

vente du mobilier du Patronage aura lieu 

Dimanche 17 janvier, à 1 heure du soir, 

sur la place publique de l'Eglise. 

13e-d'Yeu 

Justice de Paix. - Par décret prési- 

dentiel du janvier 1904, M. Broussard 

(André Alexandre-Prosper), est nommé 

juge de paix à l'Ile-d'Yeu. 

Salto/ -11qameele/iosttie-Graotto 

Elections complémentaires. --- Di- 

manche dernier a eu lieu le deuxième 

tour de scrutin pour les élections munici- 

pales complémentaires. 

M. Baptiste Mercier a obtenu 193 voix 

et a été élu ; M. Aimé Baudry a obtenu 

1.61 voix. 

Let Berna ettà 

Acte de probité. - Mercredi der- 

nier, en balayant devant la porte de sa 

maison, M. Edmond Morineau, sabotier 

au bourg du 'Bernard, a trouvé une petite 

bourse qu'il prit tout d'abord pour un 

objet sans valeur, mais s'étant baissé pour 

le ramasser, il eut bien ite fait ale s'aper- 

cevoir qu'il venait de trouver une bourse 

contenant 25 francs. Après avoir demandé 

à ses voisins qui reconnurent n'avoir pas 

perdu d'argent, il s'apprêtait à aller dé- 

poser sa trouvaille à la Mairie, lorsqu'il 

'apprit qu'une famille d'ouvriers du bourg 

pleuraient cette perte d'argent qu'il s'em- 

pressa de leur remettre. 

Nos félicitations à M. Morineau pour 

cet acte de probité. 

La Illothe-lieleard 

Bétail égaré. Au cours de la foire 

de jeudi dernier 7 courant, un sieur Mar- 

tin, de Saint-Julien-des-Landes, avait prié 

son voisin de place, inconnu de lui, de lui 

garder ses boeufs pendant une demi heure. 

Le voisin ayant accepté, Martin partit, 

mais lorsqu'il revint il ne trouva ni boeufs, 

ni voisin. Celui-ci a-t-il laissé les boeufs 

qui se sent égarés, ou bien se les est il 

appropriés ? Dans tous les cas, les boeufs 

n'ont encore à l'heure présente été revus 

nulle port dans les environs. 

Challans 

Accident. - M. Arthur Pineau, voya- 

geur de la maison Grondin, revenait jeudi 

de Saint-Gilles, lorsqu'à Saint-Hilaire, il 

descendit de voiture et prit son cheval par 

la bride pour se rendre chez sa cliente, 

M.. veuve Méchineau. Il était environ 

huit heures du soir et, l'obscurité étant 

complète, M. Pineau n'aperçut pas un 

amas de délivres, que l'entrepreneur qui 

construit en ce moment la cure, avait 

laissé sur la voie publique, sans avoir eu 

le soin de l'éclairer. Il s'engagea clans la 

rue obstruée et bientôt cheval et voiture 

furent renversés sur la chaussée. Quelques 

personnes, immédiatement appelées, s'etn- 

presSèrent de porter aide à M. Pineau. Le 

cheval n'a pas de mal ; mais la voiture a 

subi quelques détérioratious assez sérieu- 

ses. Il serait bon de 1-appeler les entrepre- 

neurs au respect des règlements concer- 

nant la voirie. 

- Mutuelle des journaliers. - Une 

réunion du Conseil municipal s'est tenue 

dimanche dernier à la Mairie, en vue d'é- 

tablir, pour notre si intéressante popula- 

tion de journaliers,une Société d'assurance 

mutuelle en cas de décès. 

Les statuts actuellement en préparation, 

seront soumis dinianche prochain à l'ap- 

probation des intéressés. 

Soullans 

Chronique hippique. — Grâce aux 

démarches de M. Pierre Naullean, con- 

seiller d'arrondissement, notre station va 

être dotée d'un sixième étalon. A cet effet; 

le Conseil municipal se réunit dimanChe 

et va statuer sur l'importance de la cons- 

truction d'une nouvelle boxe. Nul doute 

que nus édiles votent la somme nécessaire. 

En cette circonstance, au nom des 

Soullandais, nous offrons nos plus sincè- 

res félicitations à M. Naulleau, dont la 

compétence en matière hippique et l'in- 

lassable dévouement à la cause de ses 

concitoyens sont bien connus de tous. 

1ittlint-4,17tI/lete-tegoe-W1e 

Conférence agricole. -- Le d i ni- e 

24 janvier prochain, à1 h. 1/2, à Saint- 

Gilles-sur-Vie (salle de la Société philhar 

monique), M. Signet, professeur départe- 

mental d'agriculture, fera une conférence 

publique sur l' « Assurance mutuelle con- 

tre la mortalité du bétail », 

eoloolont-Jeaspozie-liionts 

Nomination. - Par arrêté de M. le 

Ministre de l'Agriculture, M. Boulin 

(Louis-Eugène-Victor), garde cantonnier 

des eaux et forêts à Mornac (Charente), a 

été nommé garde dom a nia I Saint-Jea 

de-Monts. 

Stearleteeriaraleaarten-ea 

Tribunal Curectionuel des Sables 

A ud ien c e du Mercred i 1 3 Janv ier 

Mendicité et vagabondage 

Troussicot (Théodule), âgé de 36 ans, né 

à Commequiers, sans profession et sans 

domicile fixe, a déjà subi 16 condamna- 

tions. Il comparaît à nouveau à l'audience 

sous la prévention de vagabondage et 

mendicité. 

Troussicot est condamné à 2 mois de 

prison. 

Vol d'épaves 

Caillou (Auguste), âgé de 60 ans, son 

fils âgé de 13 ans, Rtiffin (Louis) père, 46 

ans, Raltin fils, 12 ans, tous domiciliés à 

Notre-Dame-de-Monts, sont poursuivis 

pour avoir volé des épaves sur la côte. 

Le Tribunal condamne Caillon père et 

Baffin père a chacun 8 jours de prison 

avec sursis. Les enfants sont acquittés. 

Le drapeau noir à Bretignolles 

On se rappelle qu'à la suite du départ 

des soeurs de Bretignolles, un individu, 

poussé évidemment par les cléricaux du 

pays, eut l'idée dé trisser un drapeau noir 

au sommet de l'école de filles. Une enqué- 

te, très habilement menée par la gendar- 

merieffit découvrir le coupable un nommé 

Lambert (Barthélétny), cultivateur, âgé 

de 34 ans, demeurant à Bretignolles. 

Devant M. le Juge de Paix de Saint- 

Gilles, le pauvre paysan, tremblant de 

tous ses membres, promit d'enlever l'en- 

blême séditieux aussitôt son retour au 

village. Il fut condamné néanmoins à5 fr. 

d'amende. Arrivé à Bretignolles, Lambert, 

sur le conseil de maladroits amis, refusa 

de tenir sa parole et laissa le drapeau noir 

flotter sur l'école congréganiste. Traduit 

à nouveau devant la Justice de paix de 

Saint-Gilles, Lambert fut cette -fois con- 

damné à t ro is jours de p rison, ! 

Il fait aujourd'hui appel de ce jugement. 

Le Tribunal met l'affaire en délibéré. 

Un Mauvais garnement 

Le nommé Jean (Joseph), âgé de 13 ans, 

demeurant à l'Ile-d'Yeu, est un mauvais 

sujet déjà condamné pour vol. Il est pour- 

duivi aujourd'hui pour avoir soustrait 

40 francs à kl.. Cassagne. 

Le Tribunal l'acquitte comme ayant agi 

sans discernement, mais dit- qu'il sera 

interné dans une maison de correction 

jusqu'à 20 ans. V. M. 

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M.. Du BARRY la beauté célèbre dont 



tifs. Si elle eût connu la Cebonie 

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Saint-Michel-Mont-Mercure 

Mardi 19 — Chaize-le-Vicomte, Jaudounière, 

Sei nt-N1 esm in, Saint-Pierre-da-Chenil n. 

Mercredi 2 — Les lisser., flernferrault (jeunes 

yeaux).Sainte-Gemme-le-Plaine, Talmont doire 

aux chevaux). 

Jeudi 21. — Boissière-de-Montaigu marché aux 

volailles , Montaigu (marché à bestiaux , Poiré- 

sur-Vie, Pouzauges. 

Vendredi 27. — Chaize-Giraud. 

Samedi 23. — Saint-Christo- 

phe-du-Lignerom 

oninenneiconnottionew4 A 


D is 7 uu J 4 janv ier 1 904 

NAISSANCES 

Prudent-Charles-Armand Chavantré, rue Na- 

poléon. 

Eugène- Auguste -Armand Pesas , rue des 

Dunes. 

Andrée Chollet, rue de la Patrie, 44. 

Boger-Aimé-Jean Civet, boulevard de l'Ouest. 


Mathurin-François Le Gall, 23 ans, contremai- 

tre soudeur et Lucienne-Marthe-Célestine 

Petit, 20 ans, sans profession. 

Léon -Victor-Jean-Baptiste Barré, 31 ans, ren- 

tier et Adolphine-Adélina -Marie Letard, 

21 ans, sans profession. 

Jean-Marie Racineux, 29 ans, cultivateur et 

Victorine-Eugénie Fortin, 24 ans, sans pro- 

fession. 

MARIAGES 

Louis-Pierre-Mathurin Bonnin, 24 ans, em- 

ployé aux Tramways de la Vendée avec 

Angélique-Rose Gloria, 24 ans, sans profes- 

sion. 

_DÉCÈS 

Magdeleine-Adrienne-Eupbrasie Pépin, mois, 

Tournée-d'Olonne. 

Marie-Julie Achard, 55 ans, quai Franqueville, 7. 

Louise-Léonide Bayard, 69 ans, veuve de Jo- 

seph Marchand, quai Franqueville. 

Prudent-Charles-Armand Chavantré, 3 jours, 

roc Napoléon. 


NAISSANCES 

Maurice -Célestin - Eugène Michon, rue Haute. 


Joseph-Maximin Vallée, 24 ans,charpentier de 

navires etJoséphine-ClémenceAirand,20ans, 


MARIAGES 

Anselme-Auguste-François Mounier,- 26 ans, 

marin avec Célestine -Victorine-Eglantine 

Suzenet, 31 ans, journalière, veuve de Jean- 

Pierre-Laurent Le Gloahec, marin. 

Maxime Gorki l'écrivain russe bien connu était 

invité dernièrement par son éditeur écrire sa 

propre biographie. Déférant h ce désir Nlavinne 

Gorki s'assit, prit une plume e t é c r i v i t 1s7S, 

apprenti chez un cordonnier. 879, apprenti chez 

une -dessinateur. 1382, laveur de vaisselle h bord 

d'un paquebot. 18 3. travaille chez un boulanger. 

1884, concierge. 188N, boulanger. 1886. choriste 

dans une troupe nomade d'opéra. 1887,,je vends 

des pommes dans les rues .88', j'ai failli me 

I suicider 1389, copiste elles un avocat. '851, je 

j traverse la Russie à pied. .893, homme d. perde 

: dans une compagnie de chemin de ter. Dans la 

mère année. je publie ma première nouvelle. s 

M. Eugène Lalaye pour écrire rhistoirr de sa 

vie durant ces dernières années aurait pu sy pren- 

dre comme Nlasime Gorki. Il attrait pn écrire )900 

malade. 1901, malade. 1902, malade. 1503, on 

m'indique le traitement des Pilules Pink, je 

prends c. pilules e t je suis guéri. 

« J'ai le grand plaisir écrit-il, en effet, de vous 

informer que les Pilules Pink m'ont complètement 

guéri. Depuis l'àge de 12 ans je souffrais d'une 

très forte auémic, j'étais toujours pèle, larbin, je 

manquais d'appétit, j'étais triste Je dormais très 

mal la nuit. et le jour SOU for,, sans courage je 

ne Pouvais me livrer à aucun travail. J'ai essayé 

tous les reconstituants possibles sans obtenir seu- 

lement une légère amélioration, Enfin on ,s'a 

conseillé les Pilules Pink. Peu de temps après 

avoir commence l'usage de ces pilules, je Me sen- 

tis mie., hemmoup liner-mais cl.aque 

jour des forces et des couleurs. Actuellement je 

sms complètement rétabli. s NI. Eugène 1.alaye 

habite au bourg de Saint •Eloy (Creuse) 

• 

DÉCÈS 

Enfant du sexe masculin priNseiriii. sans vie. 

Pierre-Augustin Rosier, 1 an. 

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de travaux publics, rue Seins- Léonard. — N• 

3110.11126 M. David, menuisier, rus Bletterie, 

RUFFEC — N. 27,9 315. NI Leine fils, boulait- 

I,e Lundi Février 19-14, h-aras du matin 

il sera procédé publiquement au tirage mensuel 

des Bous d'épargne. 

Voue recevoir les notices, prospectus et tous 

renseignements relatifs h la Cap i talisa t ion , -il 

suffit d'en faire la demande a M. Clément 

Ricana file, clerc d'avoué, sua S,ble•-d'Cbonne, 

24„ rue du Palais, correspondant de la Sociéte 

pour l'arrondissement des Sables-d'Olnunc. 

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HORS COWCOURS 

MEMBRE du JURY, PARIS 1900 

MEFTHE 

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Le Seul Véritable Alcool ‘Ai de Menthe 

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-us pup,diur. pub ses pu., la Librai- 

ric H..h.tLc et Gi~ été déh.iti,c...t 

ad.pt~e pal, tous c- qui veui-L être au courant 

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la so'.'unire aïùùn-l'é~, J-crier des Le,- 

~édiIimrlCds « L'Et.hé A . - 

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laient [lois ~,.ges? - 0. un 

plë.IeÜ~l: La \ le, les ', 0c.~s It le 

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La T~,,e.t nouvelle. - é ou, de 

Hey M. ~". I . . - Le plus An. des Dix, 

dessi devons-on. L'épe- 

'ter, La B .... s ... P.C,e.. 

A 

bo..e...ts. un un : paris, 6 lianes 

9 f'. - Lc N 

Etude de Maître V. CHABOSSEAU, 

avoué aux Sables-d'Olonne. 

]PI u il G E 

d'hypothèques légales 

Nolitication a été faite à la re- 

quête de Monsieu r -PAUL AUBRY, 

propriétaire, demeurant à Paris, 

1, ru p A 1 boni, pour leq 0 el domicile 

-d'Olonne, en 

e~ et[] aux Sables 

l'et de de Maître CHABOSSEAU, 

Il 

avoué près le Tribunal civil de la 

dite ville, suiv~intexploitdeTi~,sso,-,~, 

huissier aux Sables-d'Olonne, en 

date du treize janvier mil neuf 

cent quatre, enregistré. 

- 

A Monsieur le Procureur de la 

République près le Tribunal civil 

des Sables-d'Olonne, en son 

par- 

quet de 

,Rd,,~sis,au Palais de Justice 

vi le, de l'expédition dû 

ment en forme, d'un acte dressé 

au Greffe, du Tribunal civil des 

Sables d'OloDne, le deux janvier 

mil neuf cent quatre, enregistré, 

constatant le dépôt fait au Greqe 

ledit jour de la Copie Colialiolince 

d'un contrat reçu Maître LEM~.1.1'A- 

GEii, notaire et Noirmoutier, le onze 

décembre ni 1 neuf cent deux, eu- 

1 

regisivé5 

COI] tellan 

t vente pet, Moü- 

sieur ALBERT BLIN, maitre d'hôtel 

et Madame JEANNE GAUTIER, son 

épouse, demeurant ensemble à 

Noirmoutier à Monsieur PAUL Ali- 

BRY, sus nommé, qualifié et do- 

micillé, de divers-Inimeubles sis 

à Noirmoutier. 

Comprenant : lu L'Ilôtel du 

Lion-d'Or, situé ville de Noirinou- 

lier, Grande-Rue, comprenant plu- 

sieurs bâtiments, rez de-chaussée, 

premier étage, mansaides, liait- 

gars, écuries, remises et cour 

Les constructions de toute 

sorte, Composant l'Hôtel de la 

Plage, situe au Bois de-la-Chaize, 

soi- le bord de la mer, cornpren,int 

un rez-de chaussée composé de di- 

verses pièces, un pavillon de colis- 

Lruction récente consistant en et 

ne 

vaste salle de café au rez de-cha lis- 

sée, plusieurs chambres à coucher 

au premier étage, ensemble % éran- 

dah, cour, écuries, cabines de 

bains; 

3~ Les Constructions ce toute 

nature faites au fort Saint-Pierre, 

près le Bois-de-la-Chaize 

lu Tous les meubles meublants 

trouvant 

et objets M obiliers, se 

dans l'Hôtel du Li n-d'Or, ainsi 

que dans les dépendances de l'Hô- 

tel de la Plage et du fort Saint- 

Pierre 

5o Le droit pour le temps qui 

reste à courir au bail consenti à 

Monsieur et Madame BLIN 

60 Le fonds de maitre-d'hôtel 

t~' IR-M. 

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1 Itat).. 

exploite par Monsieur et Madame 

BLIN. 

Et ce, moyennant outre les 

e 

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charges. 1 

, 

prix principal de qua 

rante-trois raille trois cents 

francs 

or le 

Avec déclaration à Monsie 

Procureur de la République, que 

ladite notification lui était ainsi 

faite conformément à l'article 21911 

du Code civil, pour qu'il ait à pren- 

dre telles inscriptions d'hypothê- 

délai de deux mois, et que faute 

ques legales qu'il aviserait dans le 

par lui de ce faire dans ce délai, 

les Immeubles dont s'agit seraient 

et demeureraient définitivement 

purgés et libérés entre les mains 

du requérant, de toutes hypothè- 

ques de cette nature. 

Avec déclaration en outre à 

Monsieur le Procureur de la Rëpu- 

blique que les anciens proprié- 

Te les 

laites de ces Immeubles, oui 

étaie 

époux BLIN, vendeurs, rit 

Madame Philomène PÉAU, pro- 

pritétaire, ancienne maîtresse-d'hô- 

tel, veuve en premières noceqS de 

Je,aii-Mar*e LERAT et en deuxi 

elneS 

noces de Alexandre LEBRETON, de- 

meurant à Noirmoutier. 

Madame Marie MURET, Salis pro- 

fession, veuve de Monsieur Xavier 

LEBRkTON, demeurant à Noirmou- 

tier. 

Madaine Claire-Marie-Joséphine 

POULIT, veuve de Louis-J Ulie!) BRE- 

ToN, demeurant à Noirmoutier; 

Louis-Joseph-Marie BRLTON; Paul- 

François BRETON, enfants de Nla- 

dame veuve BRETON, mineurs en 

1881; 

Monsieur Eugène TRivFnio, mai- 

tre d'hôtel à Noirmoutier et Ma- 

dame Léontine LERAT, Son épOUSe, 

demeurant avec lui ; 

Monsieur François-Auguste Rous- 

SELOT, bafflier à ChOlet, rue St- 

Martin, numéro 12; 

Monsieur François-Jean-Marie 

ROUSSELOT, banquier à Nantes, rue 

Lafayette, numéro Il ; 

Monsieur Lêonard-Frêlléric Bals- 

SET, maitre-d'hôtel et MadameAl- 

mée DARNOIS, son épouse, demeu- 

rant à Noirmoutier 

Monsieur Henri GOrLL, receveur 

des Postes et dame Constance Ri- 

VAUD, son épouse, demeurant à 

Noirmoutier; 

Monsieur Joseph BoucHIERON, 

greffier à Noirmoutier 

Mademoiselle Aimée BÉiiAN~GEII, 

propriétaire il Noirmoutier ; 

Mademoiselle Marie-Aimée BÉ- 

Madenioiselle.loséphinè 

Ilenriette BÉm2~iç(iEii, demeurant à 

Noirmoutier 

N~leSd;kllleS DUPLEIX et BROCHABD. 

En ce qui concerne le te rra 

vendu par Messieurs RoUSSEL0.11:111 

Monsieur Pieire NtAu, boulait 

ger à Noirmoutier ; 

Messieurs Joseph NEAU el LOUiS 

NEAij, i Noirmoutier ; 

Madame Marianne P.~r,\ AUEAu 

veuve de Pierre Ni~,Au, décédée 'à 

Challans 

AlonsieurAlexaiidre-Laurentl'~P.- 

NAU~1Net Madame AMIS Ricii£it, 

sonepouse, demeurant aux Lucs 

(Vendée) 

Monsieur Pitre RicUER et Mada- 

me Victorine PiNEAu, son épouse. 

Et que tous ceux du chef des- 

criptions d'hypothèques lêgales~ 

quels il pourrait être pris des ins- 

'êL 

n ant pas connus du requêtant, 

il ferait publier ladite notification 

dans un des journaux désignés 

pour les annonces judiciaires du 

département, conformêmeD 

l'avis du Conseil d'Etat du n uà 

te 

mai mil huit cent sept. 

Signé : V. CHABOSSEAU. 

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La Société SOURIEAU & -H. 

COUETOLTX, ayant son Siège so- 

cial à Chailans, est dissoute par le 

décès il Monsieur COUETOUX. 

MoDS~ Ur SOURIEAU, suivant 

les conditions de l'acte de Société, 

conserve la Maison de Commerce. 

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our prendre les, ux-ci fap~ 

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^ne lor~queIce 

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aux mécaniciens de sarrêter; s s ne sarrêberont 

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Le D i e c t u,- Gêran t : VALÊRE MATHE.

Dl x-NEUVJEIVIE AlsiNte 

BUREAUX 

44, ru e des Cord eries, SABLES-D'OLONNB 

Valère MA.TEEÉ, Directeur-Gérant 


ABONNEMENTS 

Vendée et Départements limitrophes. 

F r a n c e et Algérie 




L e s l e t t r e s n on affran ch i es s on t refu s é es 


e t l e s A b onn em en ts s on t re ç us 


Misérables 011crEllE 

La coalition clérico-méliniste, 

désespérant de renverser le mi- 

nistère Combes sur les grandes 

questions politiques ou sociales, 

en est réduite à semer sous ses 

pas la traditionnelle pelure d'o- 

range pour tenter de le faire 

choir. 

Elle lui suscite à propos de 

tout et de rien de misérables 

querelles, indignes d'un parti ; 

et des hommes de la valeur de 

M. Ribot s'oublient jusqu'à lui 

prêter main forte, au grand dé- 

triment de leur prestige. 

Pensez-vous que les coups de 

plat de sabre distribués trop 

copieusement par les « sergots » 

aux ouvriers boulangers de la 

Bourse du Travail, aient beau- 

coup émus ces messieurs de la 

droite ? 

Si nous étions sous le régime 

de leur choix, il n'y aurait d'a- 

bord point de syndicats ouvriers ; 

et si ceux-ci, groupés pour sou- 

tenir leurs intérêts, éprouvaient 

des velléités de manifester leur 

mécontentement,onsaitcomment 

ils seraient accueillis par la police 

et la troupe : avec ou sans som- 

mations, une décharge de Lebel 

renverrait à leurs ateliers ceux 

qui ne seraient pas tombés sur 

le pavé. 

Le but de nos bons réacs n'é- 

tait donc point, vendredi, de 

manifester leurs sympathies à 

l'égard des ouvriers, mais tout 

simplement de renverser le mi- 

nistère. 

Croyez-vous aussi que tout le 

tapage mené autour de l'expul- 

sion de l'abbé Delsor, à la Cham- 

bre et dans la presse nationa- 

liste, soit produit par de nobles 

sentiments ? Ah °aiche ! 

Si ce monsieur prêtre était 

venu à Lunéville pour prêcher 

la charité évangélique, nos e pa- 

triotards » ne se seraient pas 

autrement préoccupés de la con- 

duite de l'administration à son 

égard. 

Feuilleton de la Vendée R épu b l ica in e 9 

ODETTE JOLLY 

Roman d'une Laïque 

PAR 

MAX DORVILLE 

IX 


La jeune fille, rouge de honte imméritée, 

raconta l'affront qu'on venait de lui faire 

subir. 

— Oh I c'est trop fort ! s'exclama André. 

— Ça n'a pas de nom ! cria le domesti- 

que qui sans attendre la réponse de son 

maitre ou d'Odette sortit en courant. 

— M. l'Inspecteur d'Académie, gémit 

Odette, m'avait bien bien prévenue que 

les débuts seraient durs et qu'il faudrait 

m'attendre à tout, mais je ne me serais 

tout de même pas attendue à cela I 

André Bridault, les poings serrés, de- 

bout, devant Odette affaissée sur une 

chaise, ne savait que dire. 

Son domestique rentra et jeta brusque- 

ment sur la table un pain de quatre livres. 

— En voilà, du pain ! ma pauvre demoi- 

selle, dit-il, et se tournant vers André : 

Cet animal de Poiraut n'ira pas porter au 

meunier la monnaie avec laquelle je l'ai 

payé ! 

— Qu'as-tu fait ? 

6 mo is 

Un an 

2 fr.50 5 fr.»» 

3fr.»» 6fras» 


Au Sers, imprimerie eu ami, 

— M. Robin, correep' du Pe ti t Journal. 

— à la Bibliothèque de la Gare, 

— au bureau de Tabacs. sur le Semblai 

Les Affaires publiques sont les 1\1 âtres 

No tre Devo ir es t de les co nna î tre e t d'y prendre part e t no tre In térê t nous le commande impérieusemen t 

Com ités répub lica ins 

Mais sachant que son intention 

était de critiquer les actes du 

gouvernement français, d'exciter 

les citoyens lorrains à la haine de 

nos institutions, ils se pourlé- 

chaient à l'avance les babines 

du résultat en perspective, tant 

mince fut-il ; et ils ne pardonnent 

pas à M. Combes d'avoir préci- 

sément entravé un acte contraire 

au véritable patriotisme. 

Les réactionnaires et leurs 

complices de gauche auront beau 

clamer aujourd'hui leur indigna- 

tion patriotique — qu'ils feraient 

d'ailleurs taire s'il s'agissait d'un 

vrai patriote Alsacien ou Lorrain 

— que M. Combes n'aura pas de 

peine à démasquer leur jésui- 

tisme. 

Ils en seront quittes pour se 

rabattre ensuite sur l'incident 

déjà oublié du tribunal des Sa- 

bles, si toutefois l'interpellation 

La Rochethulon n'est pas défini- 

tivement enterrée. 

Puis ils se mettront à la piste 

de la révocation du premier 

garde champêtre b ien agissan t , 

pour encore troubler les délibé- 

rations de la Chambre. 

Combien la conduite de ces 

gens-là est mesquine I Elle res- 

semble à celle du matamore qui, 

ne pouvant tomber son adver- 

saire de haute lutte, l'abattrait 

d'un croc-en-jambe lorsqu'il lui 

tournerait le dos. 

Vraiment nos adversaires sont 

tombés bien bas, pour avoir 

recours à de si petits moyens. 

Et leur cause est bien mau- 

vaise, pour qu'ils ne trouvent 

pas d'arguments solides sur les- 

quels ils puissent de pied ferme 

attaquer le ministère dans les 

discussions de principes. 

C'est dans les grandes ques- 

tions politiques, économiques ou 

sociales, qu'il y aurait gloire 

pour eux à faire prévaloir leurs 

doctrines. Après leur victoire, 

on saurait à quoi s'en tenir. 

Mais admettez que M. Combes 

soit renversé sur l'interpellation 

Delsor ou toute autre de cet 

acabit ; joli succès I 

Et après ? est-ce qu'une majo- 

rité ne se reformera pas pour 

— Je lui ai collé mon poing sur le museau, 

parbleu! 

— Oh ! monsieur, protesta Odette en se 

levant, cet homme a le droit de ne pas 

vouloir me vendre son pain ! 

— Le droit ! Eh bien, moi, j'ai pris celui 

de lui taper dessus I,.. et je l'ai préve- 

nu qu'il en aurait autant chaque fois qu'il 

vous refuserait du pain. 

— Et maintenant, patron, dit le domestique 

en se- tournant vers André, qu'est - 

ce qu'on fait ? 

— Ce qu'on fait ? mon brave Constant I... 

nous allons voir ça... Il faut d'abord savoir 

par quel bout 011 va commencer !... Nous 

disons qu'il y a les murs à blanchir par- 

tout, sauf dans le petit bureau où il faut 

recoller du papier... et puis il y a des car- 

reaux à remplacer aux fenêtres et les 

tables à réparer. Tu peux te charger du 

badigeonnage à la chaux ?... 

— Oui, monsieur André. 

— Bon I... après déjeûner, tu prendras 

à la maison ce qu'il faut et tu te mettras à 

la besogne ; mais en attendant tu passe- 

ras chez Tabart, le menuisier, et tu lui di- 

ras de ma part de venir ici pour voir ce 

qu'il y a faire ; tu passeras. aussi chez Bi- 

reau et tu lui porteras un échantillon du 

papier du bureau pour qu'il voie s'il peut 

le réassortir 'et, s'il lui en reste du même 

modèle, qu'il en apporte et qu'il remplace 

les morceaux arrachés ; sinon qu'il mette 

un papier nouveau qu'il fera choisir à 

Mademoiselle l'Institutrice. 

— Bien monsieur André I 

— Et tu diras à Tabart et à Bireau qu'il 

faut qu'ils s'y' mettent dès aujourd'hui. 


La -Vend v e3 

la HOCHE-S-YON,ctiez titikbelard.r.des Sables. 

A LUÇON, chez M. Mabire, libraire. - 

A SAINTE-HERMINE, chez M. Guitton, libraire. 

A CHALLANS, c h at '5 ' ' Caillot, 

répudier la politique scandaleu- 

sement rétrograde de MM. Ribot 

et consorts ! 

Ah ! je sais on ferait la fameuse 

« concentration » à l'exclusion 

des socialistes ; et elle durerait 

ce que durent les roses, l'espace 

d'un matin. 

Il faut vraiment se bercer d'il- 

lusions, pour croire que la gau- 

che radicale et radicale-socialiste 

se plierait aux fantaisies du 

groupe progressiste, qui ne ten- 

dent à rien moins qu'à remettre 

en question l'ouvre des minis- 

tères Waldeck et Combes. 

Les socialistes ? mais ce sont 

les boute-en-train qui ont fait et 

feront réaliser le plus de progrès 

à la cause républicaine. 

Les excommunier, c'est com- 

mettre un crime de lèse-Répu- 

blique ! 

J.-H. DELBOS. 

LE CAS DE L'ABBÉ DELSOR 

M. G. Clémenceau écrit dans l 'A urore : 

Cet excellent « Français » de Rome, plat 

courtisan de Guillaume II, venait en 

France pour protester contre la fermeture 

d'une chapelle privée où le dimanche, 

après la messe, un certain abbé Vary pré- 

choi t en a l lema nd. Etonnez-vous que les 

journaux allemands aient si fort regretté 

l'expulsion de l'abbé Delsor. Là, entre 

amis, on se distribuait le Fo lks freund (que 

Delsor appelle « notre feuille »), qui pro- 

diguait l'outrage au gouvernement de la 

France. Avais-je raison de dire qu'il y 

avait, dans cette affaire, tous les éléments 

d'un raid germanique sur le territoire 

français ? 

M. Corrard des Essarts, député nationa- 

liste de Luneville, tenait, faut-il croire, M. 

l'abbé Delsor pour un bon auxiliaire puis- 

qu'il faisait appel à son concours. A côté 

du Vo l lesfreund ; qui injuriait le gouverne- 

ment français en allemand, il y avait la 

R evue catho lique d 'A trace , où l'abbé Delsor, 

sous sa signature, outrageaitla République 

et son gouvernement en son français de 

sacristie. Cette Revue se trouve sur toutes 

les tables des cercles catholiques de l'ar- 

rondissement de Lunéville. Telle est l'ac- 

tion — bien « fran ç a ise » , n'est-ce pas — 

qu'exerce l'abbé Delsor sur notre terri- 

toire, où sous la protection du drapeau 

allemand, il excite les Bretons à la guerre 

civile et leur propose de recommencer les 

massacres de la Chouannerie, complice 

de l'étranger hier comme aujourd'hui. 

Est-ce un fait nouveau, où n'est ce pas 

plutôt la suite d'une longue série d'actes 

— Bien monsieur André 

— 'Maintenant, va, Constant, et à tout à 

l'heure I 

— A tout à l'heure ! et le domestique 

sortit. 

— Pourvu que ce brave- homme, dit 

Odette à André dès que Constant fut 

sorti, ne se soit pas mis à cause de moi 

une mauvaise affaire sur les bras. 

— Ne craignez rien pour lui, mademoi- 

selle, il est de taille à se défendre tout 

seul contre plusieurs, et si c'est devant la 

justice qu'on l'attaque, je suis là pour lui 

payer un avocat. 

— Vous êtes vraiment bien bon, monsieur, 

de me donner ainsi votre aide, à 

moi que vous ne connaissez pas I et je ne 

sais véritablement pas comment je pourrai 

vous en remercier. 

— Ne vous inquiétei pas de cela, made- 

moiselle ! 

— Mais, monsieur, et si, parce que vous 

prenez ainsi ma défense vous veniez à vous 

brouiller avec monsieur votre père ? 

— Je vous le répète, ne vous inquiétez 

pas 1... Avec les ouvriers que je fais venir, 

tout sera bien vite arrangé. A tout à 

l'heure, mademoiselle ! 

cole. 

Et André, saluant Odette, sortit de l'é- 

La jeune institutrice n'avait point encore 

fini de déjeûner quand la porte de la cour 

s'ouvrit toute grande donnant passage à 

Constant qui roulait (levant lui une brouette 

sur laquelle il portait une grande jatte de 

métal pleine de chaux, un seau, des pin- 

ceaux et une échelle. 

de- l 'A rrondi ssem en t des 


A CitulX-DS-VIA, chez M. Pivoin, libraire. 


A N'EU-LE DOLENT. chez M- Chauchat 

4 AVRILLE as, M Ribot, buraliste, 

constituant la politique de germanisation 

d'une trop grande partie du clergé d'Al- 

sace- Lorraine? il suffit pour s'en rendre 

compte de lire le texte trop oublié du ma- 

nifeste pour lequel le clergé alsacien fit 

en 1871 sa soumission à l'empereur alle- 

mand, Flanc le publiait bien opportuné- 

ment dans le Radica l d'hier. 

Voici ce document : 

Très noble et puissant Empereur et Roi, 

Tout le clergé d'Alsace s'approche du trône 

de Votre Majesté pour déposer à vos pieds les 

voeux du peuple... La population catholique 

veut, comme c'est son devoir, avoir dans la 

presse des organes de conservation religieuse... 

Les protestants peuvent se réjouir de posséder 

plusieurs organes politiques et religieux, mais 

pour les habitants de l'Alsace la liberté de la 

presse n'existe pas. 

Le clergé tient surtout aux écoles et aux 

institutions- charitables. Presque toutes les 

écoles de l'Alsace sont dirigées par des con- 

grégations religieuses. Or, il est question, d'a- 

près ce que nous avons appris, de réorganiser 

nos écoles dans un tout autre esprit. On leur 

a enlevé, depuis le 4 août, tout caractère con- 

fessionnel, et dont quelques-uns mômes sont 

protestants. Il en résulte un grand méconten- 

tement dans le coeur de la population catho- 

lique. 

Nous demandons à votre cœur impérial et 

royal de donner satisfaction à nos désirs, pour 

le plus grand bien de l'Eglise et de l'Etat. 

Voici les points qui nous tiennent plus à cœur: 

1. Liberté de la presse catholique ; 

2° Protection accordée sen ordres religieux 

reconnus ; 

3. Droit pour les conseils municipaux de 

choisir leurs maitres tamiles et religieux : 

4. Protection des oeuvres des soeurs de cha- 

rité ; 

5° Conservation du caractère confessionnel 

aux écoles des deux sexes ; 

(4, Les maîtres d'école mis à l'abri des in- 

fluences funestes des sociétés secrètes qui les 

lancent dans les luttes politiques ; 

7. Laisser à nos évêques le soin de la dé- 

fense des intéréts de la religion dans les ques- 

tions religieuses et sociales. 

Nous sommes de Votre Majesté Impériale et 

Royale les humbles et obéissants serviteurs. 

Cette lettre était signée par sept cent 

quatre-vingt-dix-sept curés, vicaires et 

desservants. 

Le correspondant de Ranc ajoute : « Les 

signataires comptaient sur la discrétion 

de M. de Bismarck. Le chancelier, n'ai- 

mant pas qu'on lui mît le marché en main 

et trouvant sans doute impertinente cette 

soumission conditionnelle, la fit publier 

par l'organe clérical la Germania , dans 

son numéro du 18 novembre 1871. C'est 

alors et seulement alors que le clergé 

catholique alsacien, furieux de voir ses 

avances repoussées, se lança dans l'oppo- 

sition protestataire. 

Telle est la vérité historique. 

LES BRAVES A TROIS POILS 

Elle est fort connue, l'aventure de ce 

maréchal de France sur qui un grenadier 

exaspéré d'une injustice tira un coup de 

— Il posa sa brouette, gravit 'le perron 

et entra dans la cuisine en saluant. 

— Bon appétit, Mademoiselle, fit-il. Par 

quelle chambre voulez-vous que je com- 

mence ? 

— Oh ! monsieur, par les classes, c'est 

ce qui presse le plus. 

— On pourrait tout aussi bien commen- 

cer par votre logement... vous savez, un 

blanchissage à la chaux, c'est vite fait, et 

au moins vous auriez des murs propres... 

on ferait les classes demain. 

— Non vraiment, monsieur, commencez 

par les classes! 

— Comme vous voudrez, mademoiselle ! 

sortit de la cuisine, reprit sa brouette 

et, traversant la cour de l'école, il s'en alla 

vers les salles de classe où Odette le vit 

entrer successivement toutes les pièces de 

son matériel. Constant, un seau à la main 

se dirigeait vers la pompe pour prendre 

de l'eau quand la porte de la cour s'ouvrit 

de nouveau. 

— Ohé ! ohé ! Tabart ! cria t il, par ici, 

mon vieux ! 

— On y va ! répondit le menuisier qui 

s'avança dans la cour, portant ses scies 

pendues à un bras et sa boîte à outils de 

l'autre. 

Odette vit les deux hommes se rejoindre 

et entrer ensemble dans la première des 

salles de classes. Elle desservit sa table, 

et remettait sa serviette dans un tiroir 

du buffet quand André parut, escorté d'un 

homme velu de la grande blouse blanche 

des peintres, qui portait sous son bras des 

rouleaux de papier peint. 

En entrant celui-ci salua Odette. 

n 

pistolet en pleine poitrine. Le coup rata. 

et sans qu'aucun muscle de son visage ne 

bougeât, le vieux maréchal laissa tomber 

ces mots : « Quatre jours de salle de po- 

lice pour mauvais entretien de vos armes!» 

On nous envoie d'un grand port de 

guerre une anecdote qui, pour n'avoir 

point le panache des temps héroïques, ne 

manque point d'une assez jolie allure. On 

nous raconte que l'un des généraux en 

résidence dans la place arriva brusque- 

ment, l'autre matin, dans l'une des ca- 

sernes d'infanterie et fit sonner le rassem- 

blement. Lorsque le régiment fut réuni, 

le général prit la parole : 

« En me promenant, hier, dans la ville, 

en tenue bourgeoise, j'ai été interpellé 

grossièrement par un homme du régissent, 

en état,d'ivresse, qui ,m'a abordé et m'a 

demandé de lui payer à boire. Qu'il sorte 

des rangs... » 

Aussitôt, un clairon fit trois pas en 

avant et la main à la visière : 

« C'est moi, mon général ! » dit -il. 

Nous ne savons pas la sanction que l'of- 

ficier général a donnée à l'incident, mais 

la franchise du coupable lui vaudra, sans 

doute, quelque indulgence. 

VOLEURS ET VOLES 

M. Hardais, dans le Mal in , trouve que la 

nouvelle fuite de Mary Ravsaud prouve que la 

bêtise humaine est insondable et démontre la 

justesse de ce principe : 

Le plus sûr moyen de prendre leur ar- 

gent aux gens est de leur ,en offrir. Le vo- 

leur simpliste se borne à introduire sa 

main dans la poche de son prochain et à 

s'emparer de son porte-monnaie : c'est un 

pur sauvage, et il ne va pas loin. Le vo- 

leur civilisé dit : « Si vous me donnez les 

cent francs qui sont dans votre porte- 

feuille, je vous remettrai 500 francs, plus 

votre capital. » Aussitôt le volé, sans at- 

tendre qu'on lui enlève son portefeuille, 

le retire lui-même de sa poche et en verse 

le contenu dans les mains de son voleur 

qui, de ce fait, se trouve immédiatement 

promu à la dignité de banquier, profes- 

sion fort considérée parle vulgaire. Com me 

la faculté de raisonner n'est pas donnée à 

tout le monde, — c'est même pour cette 

raison que le monde se divise en exploi- 

teurs ou exploités — jamais le volé n'a 

l'idée de faire cette réflexion : « Si ce 

Monsieur qui me demande mon argent 

connaissait le secret de faire produire à 

cet argent un intérêt de 500 il n'aurait 

pas besoin de moi. Il travaillerait pour 

son compte, car n'eût il que vingt francs 

en poche, il serait bien vite plus riche que 

tous les milliardaires américains réunis. » 

Cette réflexion lui vient à l'esprit seule- 

ment quand le banquier annonce que 

vaincu par la fatalité, il s'expatrie et va 

aller sous d'autres cieux réaliser une for- 

tune afin de désintéresser ses créanciers. 

On doit rendre cette justice à Mary Ray- 

— Mademoiselle, dit-il, on m'avait en- 

voyé un échantillon du papier de votre 

salon pour que je puisse faire des rac- 

cords à la tapisserie, mais c'est im possible, 

il faut tout refaire. Je vous ai apporté des 

échantillons pourque vous puissiez choisir. 

— Mais, fit remarquer Odette, cela va 

faire une bien grosse dépense que mes 

moyens ne me permettent pas d'assumer 

puisque monsieur le Maire m'a dit qu'il 

ne voulait rien faire. 

— Il a dit ça, ton père ? fit Bireau, le 

peintre, en se tournant vers André. 

— Il parait ! 

-- Eh bien au-dessus de lui, il y a le 

Préfet. 

— Le Préfet ?... demanda Odette. 

— Oui, le Préfet qui a le droit d'obliger 

la commune à payer. 

— Même quand elle ne veut pas ques- 

tionna André. 

— Parfaitement tu n'as qu'à en demander 

des nouvelles à ton père qui ne 

voulait pas, quand M. Petit est arrivé ici, 

lui faire payer jene me rappelle plus quelle 

SOM me... 

— Mon idemnilé de résidence, dit Jean 

Petit, survenant. 

— Qu'importe si la commune refuse de 

payer ! dit André, dans ce cas, j'en fais 

mon affaire. Bireau, tu pourras faire la 

fourniture. 

-- Ah ! je ne suis pas inquiet de ton ar- 

gent, mais j'aimerais mieux, parce que ça 

sera plus drôle, palper la galette chez le 

percepteur avec un mandat signé du 

maire !... Pas vrai, Petit ? 

— Oh ! vous savez, moi, je vous le por- 

N° 913 

Ce Journal paraît l e Vendred i so ir 




Insertions l égal e s et judiciaires, 79, rue des Halles, 


de la rendre Repu b liaa ine 

ANNONCES 

Première insertion la ligne G fr . 25 

Deuxième insertion et suivantes — 0 fr . 20 

Judiciaires — 0 fr. 


TIRAGE DU JOURNAL, : 2 000 Ex 

On traite à forfait p' las Ans onces périodiques ou continues 

S nb les - d ' 0 I on ne 

A LA MOTHE-ACHARD, chez M. Vaneau. 

AUX MOUTIERS-L-MAUXFAITS, chez M. Ton. I ON S'ABONNE EGA °ENI 

A ANGLES. chez M. Breton clan s t o u s l e s B ur eaux d e Po s t e 

ïfflAIVIP SAINT-PERS. chez M. Martineau 

.9¢1111.E111.1•111 

naud. il a exécuté cette dernière partie 

du programme, toujours le mime, avec 

beaucoup de noblesse. 

NOUVELLE CHOUANNERIE 

— Qu'attends tu pour te faire chrétienne ? 

crie l'inquisiteur à la sorcière, dam la 

belle pièce de Sardou. 

— J'attends que les chrétiens soient 

meilleurs que nous! réplique la mahomé- 

tane. 

Le mot est juste et cingle comme il faut 

ces hypocrites, prêcheurs de charité, qui 

se montrent plus brutaux et plus cruels 

que les sauvages idôiatres. 

Est-il rien de plus répugnant que ces 

imaginations de nonnes du Bon-Pasteur, 

inventant, pour de malheureuses filles, 

des tortures inédites et sadiques ? N'est- 

ce pas dans le cerveau des moines, affolés 

par le mysticisme, que sont nées ces vi- 

sions de supplices, réalisées par l'Inqui- 

sition ? Celui -ci, entre autres : frotter de 

sel la plante des pieds, et les faire lécher 

par la langue râpeuse des chèvres, ainsi 

qu'il est révélé par les archives du Saint- 

Office de ToutouSe ? 

Jamais les raffinements de méchanceté, 

de férocité, ne furent poussées aussi loin 

que par les doux chrétiens, béats et con- 

fits en leur Dieu. 

La religieuse Bretagne vient encore de 

donner une preuve nouvelle de cet esprit 

d'intolérance furieuse : les gars du Finis- 

tère se sont organisés en compagnies, di- 

tes de la Trique, dans le but avoué de 

pourchasser et d'assommer les libres-pen- 

seurs, chouannerie nouvelle prête à tous 

les guet-apens. 

Que dire aussi de cette aventure ? A 

Cleden-Cap-Sizun, ces honnètes gens ont 

j u t'Ode faire déguerpir l'institutrice laique. 

Chapitrés eu confessionnal, les jeunes 

chrétiens se rendent la nuit à l'école com- 

munale, enfoncent les portes, lacèrent et • 

détruisent livres et cahiers, et comme 

l'Eglise ne perd de vue ses intérêts maté- 

riels, — emportent une somme de 140 fr. 

trouvée dans les tiroirs. Dieu fut content, 

sans doute ? 

Point. Il lui fallait plus et mieux. Ces 

mêmes voleurs, en hâte de devenir assas- 

sins, se postent sur le chemin ou passe la 

soeur de l'institutrice, une jeune fille de 

vingt-trois ans, et l'assomment à coups de 

bâton. Elle reste sur la place, à demi 

morte. Le chef de ces brutes a- vingt-sept 

ans. Il se nomme Arhau et a été arrêté. 

Si nous attendons que les chrétiens 

soient meilleurs que nous, nous atten- 

drons longtemps. Les prêtres, les sécu- 

liers, les réguliers, sont là pour entrete- 

nir dans l'âme fruste des ignorants la 

haine et la colère. Et nous savons ce qu'el- 

les valent. 

Car c'est surtout de ces gens qu'il faut 

dire qu'Ostie'''. ries oublié ni rien appris : 

terai avec plaisir ; mais, dame, c'est le 

père Bridault qui fera une grimace en le 

signant. 

Riant tous trois, les hommes, qu'accom- 

pagna Odette, se rendirent dans le petit 

bureau-parloir on I3ireau développa ses 

rouleaux-échantillons, les appliquant suc- 

cessivement à la muraille où l'instituteur 

et André discutaient l'effet produit, Odette 

cherchant seulement à se rendre compte 

du dessin qui, au meilleur marché, produirait 

le meilleur effet. 

Procédant par éliminationS successives, 

ils ne _gardaient plus que quatre échan- 

tillons entre lesquels ils hésitaient, quand 

leur attention fut appelée par le bruit 

d'une discussion qui éclatait dans les 

salles de classe. 

— Ah I mon Dieu!...- qu'est-ce qu'il y a 

fit Odette en se précipitant et en ouvrant 

la porte. Le bruit des voix leur parvint 

alors plus distinct. 

— Ouais I fit André, l'oreille tendue, 

c'est mon père qui dispute Tabart. 

Odette, debout en haut du perron, entendait 

mieux les voix et distinguait la 

conversation. 

— Qui a donné l'ordre de faire ces réparations 

? criait la voix aigre du maire. 

— C'est votre fils! 

— Mon fils n'a pas d'ordres à donner. 

— On ne peut pourtant pas laisser les 

tables et les bancs dans cet état! 

La su i te au pro chain numéro .

ils regrettent le bon temps où l'Eglise rô- 

tissait ses ennemis, et dans leurs yeux on 

retrouve la lueur des bûchers d'autrefois. 

Ah I s'ils nous tenaient ! 

Et c'est nous qu'on traite de bourreaux, 

alors que nous nous contentons (le les je- 

ter dehors, avec un coup de pied au cul. 

Jules LERMINA. 

LA RUSSIE & LE JAPON 

La situation — Solution pacifique 

'Les préparatifs des puissances 

Le vicomte Hayashi, ministre du Japon 

à Londres a faut au représentant d'une 

agence des déclarations aux termes des- 

quelles la situation n'a subi aucune modi- 

fication et qu'aucune modification n'est à 

prévoir tant que l'on n'aura pas reçu la 

réponse russe, réponse sur laquelle il n'a 

aucun renseignement. 

Le représentant de la Dai ly Mai l à Saint- 

Pétersbourg télégraphie qu'il tient de 

source officielle que le tsar, eu recevant 

les ministres en audience à Tsarkoïé-Sélo, 

a dit qu'il n'y avait plus lieu de craindre 

un conflit. 

On mande de Séoul qu'aucun danger 

immédiat n'est à craindre. 

Tout est calme. Cependant, le gouver- 

nement de Corée redoute un soulèvement 

de la population. 

Le nombre des gardes étrangers des dif 

férentes légations est de 646 hommes, 

dont 300 Japonais, 150 Russes, 105 Améri- 

cains, dl Français, 28 Italiens, et 22 An- 

glais. • 

La Russie réclame la punition de plu- 

sieurs soldats coréens qui se seraientlivrés 

à des désordres sur la frontière du Nord. 

Les fonctionnaires coréens déclarent 

que cette accusation est sans fondement. 

De Port-Arthur, on reçoit ta dépêche sui- 

vante : 

Les autorités sont assaillies de deman- 

des de correspondants de journaux pour 

des permis d'accompagner les troupes 

russes. Elles les écartent, en (lisant qu'on 

ne s'attend pas à une guerre. 

Quatre mille hommes vont partir pour 

le nord. Les généraux ont arrêté hier leurs 

dispositions au sujet de la mobilisation et 

de l'emplacement des troupes en cas de 

guerre. 

Suivant les autorités, les Japonais con- 

tinueraient à faire des démonstrations 

navales dans les eaux de la Coréè et à 

débarquer de petits détachements. 

Les autorités déclarent que la Russie 

n'a ni l'intention ni le désir d'intervenir 

en Corée, même au cas où les Japonais 

violeraient les conventions, comme ils 

l'ont fait en débarquant de prétendues 

gardes de chemins de fer. 

La situation reste normale à Port-Arthur, 

où les habitants gardent leurs familles 

auprès d'eux. 

LE MAJORAT DES PAUVRES 

De M. Paul de Cassagnac, dans l 'A u t o r i té : 

An projet de loi est, en ce moment, sou- 

riais au Conseil d'Etat, qui doit rallier 

l'approbation de tout le monde, ce me 

semble, parce que la politique lui est 

totalement étrangère, et parce qu'il répond 

à un large sentiment d'humanité. 

Il s'agit de doter la France, à l'instar de 

plusieurs autres pays, notamment de l'A- 

mérique du Nord, de la Russie, de l'Angle- 

terre, de ce qu'on appelle le o homestead », 

c'est-à-dire d'un bien de famille, insaisis- 

sable à la requête des créanciers, et mis à 

l'abri de l'imprévoyance des propriétaires 

eux-mêmes par l'iuterdiction de l'hypo- 

thèque. 

C'est ce qu'on pourrait appeler très jus- 

tement le majorat des pauvres. 

Plusieurs pays, notamment l'Autriche 

et le Danemark, ont mis la question à 

l'étude. 

Voilà de bon socialisme I 

Pour en avoir une idée'exacte, il faut 

voir comment cela fonctionne, par exem- 

ple, en Amérique. 

Le gouvernement délimite un immeuble, 

qui passe alors sous un régime spécial. 

Le propriétaire peut encore, et dans de 

certaines conditions, l'aliéner ; niais il est 

à l'abri des créanciers. 

Il devient le foyer de famille, 

Et un des maîtres du droit, M. Léveillé, 

a pu la caractériser de cette façon signifi- 

cative : « L'institution prémunit le groupe 

familial tout entier contre les désastres 

possibles. Elle est la dot du ménage qui 

se fonde : elle est la protection des ber- 

ceaux futurs. » 

L'idée fondamentale est que, lorsque 

l'homme se marie, crée une famille, il se 

crée en même temps, des créanciers légi- 

times, qui ont le droit de passer avant 

tous les créanciers, prêteurs ou fournis- 

seurs. 


LES ÉLECTIONS EN 1904 

En outre des élections municipales, qui 

auront lieu au mois de mai, on sait que, 

cette année, on procédera au renouvelle- 

ment triennal des Conseils généraux et 

d'arrondissement. Voici, pour la Vendée, 

quels sont les conseillers soumis au scru- 

tin : - 

Conseil Général 

A rro ndiss emen t d e L a Roch e 

La Roche-sur-Yon, M. Albert Godet. 

Chantonnay, M. de Lespinay. 

Mai-cuti. M. Fortin. 

Montaigu, M. de Cornulier. 

Mortagne, M. Bourgeois. 

A rrondis s emen t de Fon t enay 

Fontenay, M. Guillemet. 

Saint-Hilaire-des-Loges, M. Pineau. 

Luçon, M. Biré. 

Pouzauges, M. Vexiau. 

A r rondiss emen t d es Sab les - 

Saint - Cilles, M. de la Bassetière. 

Saint-Jean-de-Monts, M. Boux-de-Casson. 

La Mothe-Achard, M. de Brandois. 

Les Moutiers, M. le docteur Pacaud. 

Noirmoutier, M. Janneau. 

Palluau, M. Halgan. 

Conseil d'Arrondissement 

A rrondis s emen t d e L a Roch e 

Les Essarts, M. Rouillon. 

Saint-Fulgent, M. de la Poëze. 

Les Herbiers, M. Michau. 

Le Poiré sur-Vie, M. Delaroze. 

Rocheservière, M. Gourraud. 

A rrondis s emen t d e Fontena y 

Chaillé-les-Marais, M. Guinaudeau. 

L'Hermenault, M. Tapon.. 

Sainte-Hermine, M. Parenteau. 

A r r ondiss emen t des Sa b les 

Les Sables, M. Peinson. 

Beauvoir, M. Grelier. 

Challans, M. Lory. 

L'lle-d'Yeu, M. Lacroix. 

Tannent, M. René Bourmaucl. 


Dans le curant de l'année 1904 auront 

lieu les élections municipales et des élec 

lions aux conseils généraux et d'arrondis- 

sement. 






Ces tableaux sont publiés le 15 janvier. 

C'est du samedi 1G janvier au jeudi 4 



d'inscriptions de radiation et de change- 

ments d'adresse. 

Il ne faut pas oublier ce délai : c'est le 



nent note de ces renseignements et. n'ou- 


voulu. 

Pour la sainte cause 

Le bonhomme de l 'Étoi l e a une douce 

manie : celle d'établir périodiquement un 

parallèle en tre la République et la Papauté. 

C'est comme. s'il mettait un bec Auer en 

regard d'une vieille vessie contenant une 

chandelle de résine, et•disait aux passants : 

« Ne trouvez-vous pas que ce lumignon 

éclaire mieux que toutes vos lampes à 

incandescence. » 

Le plus cocasse, c'est qu'il se contente 

de l'opinion des aveugles, qu'il rencontre 

encore assez nombreux, pour se donner à 

lui-même l'illusion d'être dans le vrai ! 

Ecoutez-le : 

« 'routes nos institutions, dit-il, ont 

» subi des secousses si graves, qu'on se 

» demande avec terreur où ceux qui dé- 

» tiennent les pouvoirs publics conduisent 

» notre malheureux pays. » 

— Au progrès, mon pauvre vieux ! et 

encore à pas de tortue, grâce aux obsta- 

cles que vous et les vôtres semez sur leur 

route pour les exposer à se casser les gui- 

boles. 

Adrien geint sur le sort de l'armée « dé- 

sorganisée dans le commandement» ; ça 

veux dire épurée clans ses cadres, où les 

généraux et officiers de la République 

remplacent enfin les officiers et généraux 

du pape, disposés à servir Home, d'abord, 

la France ensuite... 

if pousse un soupir à fendre l'âme d'un 

chêne, à propos « de la réduction du ser- 

vice militaire, qui rend p lu s lourd l 'imp ô t 

du sang . . . » 

Vous comprenez ?... tous ces messieurs 

les séminaristes, les fils de nobles et de 

gros bourgeois, qui vont être astreints à 

porter le sac pendant deux ans, tout 

comme les fils d'ouvriers ou de paysans : 

ce sera en effet très lourd pour leurs déli- 

cates épaules ! 

« Et, gémit Dubé, les ministres « s'in- 

clinent devant toutes ces fantaisies révolu- 

tionnaires... » 

Fan t a isie , c'est pas mal trouvé ! 

Mais la marine ? oh ! la marine : « entre 

les mains d'un fantaisiste comme il n'en 

a jamais existé ailleurs. » Décidément 

Adrien en tient pour la fantaisie. 

« Les amiraux traités comme de simples 

commis. » Eh oui ! ceux qui précisément 

se permettent de petites fantaisies ; Dubé 

les connaît bien ! 

« La puissance de cette flotte s'est éva- 

nouie » selon l'amiral Adrien. 

Hélas I il n'a plus guère l'occasion de 

voir ici nos escadres et, pour ce, il soup- 

çonne que Pelletan les a vendues à l'Aile- 

magne. 

« La liberté est devenue un vain ,mot » 

gémit le saint homme. 

— J'te crois, mon vieux luron, depuis 

que le saint-office ne fonctionne plus. Ce 

serait si cloua de griller encore les héré- 

tiques ! 

o La guerre civile déchaînée » ajoute 

Adrien. Ça doit être une coquille « en- 

chaînée » est le mot propre ; la preuve, on 

l'a eue ici au temps où les Rédemptoristes 

s'efforçaient de la déchaîner. 

Le comble du toupet, c'est d'écrire : 

» La loi sur l'instruction publique obli- 

gatoire est cyniquement violée, puisque 

» des milliers d'enfants chassés des écotés 

» congréganistes, n e t rouvent pa s de p lac e 

» dans les éco le s M igu e s insu fri san t es . » 

Cet amour pour l 'in s truc t ion o b liga to i re 

ne vous laisse-t-il pas rêveur, quand vous 

savez que tous les amis de l ' É toi le prêchent 

l'école buissonnière, partout où les chers 

frères ou les bonnes soeurs n'ont plus d'é- 

tablissements scolaires. 

Je glisse, pour en arriver à notre Saint- 

Père le Pape. 

En voilà un vieux brave homme ! 11 se 

lève à 5 heures du matin et se couche à 

11 heures du soir, et il rédige des actes.., 

pontificaux. 

Le dernier document paru, est sensa- 

tionnel : « C ' es t le mo tu prop rio sur la mu- 

sique religieuse ?... » 

Toutefois ajoute l 'Éto i le « l e mo tu prop rio 

» du 18 décembre sur l'action populaire 

» chrétienne, revêt par son objet une im- 

» portance plus considérable. » 

Je veux bien le croire, mais tout de 

même : puisqu'il reste entendu que les 

catholiques ne peuvent river l'égalité des 

conditions « l 'in éga li té des talen t s , des for- 

c es , de s r e sso urce s na tu re l les Dan t dan s l e 

p lan divin ( ?) » 

Donc à quoi bon ce sacré mom proprio ? 

Je vais vous « eu donner l'explique » d'a- 

près Adrien lui-même : il consiste à prê- 

cher la subordination des humbles aux 

puissants de la terre ; à conseiller aux 

malheureux de se c'ontiner dans leur in- 

fortune ; à engager l'ouvrier à se contenter 

du salaire que veut bien lui octroyer le 

patron etc., etc., de manière à ce que 

l'humble, le pauvre, l'ouvrier laissent 

jouir en paix les é lus d e Di eu , des biens de 

ce monde. - 

Voilà le socialisme chrétien. Ce n'était 

vraiment pas la peine que renouveau pape 

se mette en frais de copie pour publier 

pareil document. En dormant jusqu'à 11 

heures du matin et en se couchant à 5 

heures du soir, il ferait oeuvre moins 

antisociale. 

Il est vrai que bientôt il n'aura plus en 

France la congrégation pour le suppléer ; il 

fan tbien qu'il se démène pou rmaintenirles 

bons p rin cip e s et devenir le pape de l'action 

Ignis A rd en s : c'est-à-dire le feu qui con- 

vertit tout en lingots d'or à l'intention de 

la sainte Eglise et au profit de ses minis 

tres... Ah le bon sociale. 

Poco. 

SERAIT-CE UNE GAGEURE ? 

SAINTE BÊTISE 


Pour la troisième fois on revient au 

Courr i c r s u r un qualificatif que, dans ma lé- 

gitime indignation, j'ai appliqué à un 

monsieur dont « j'ignore le nom, la nais- 

sance » et qui charitablement préconise le 

boycottage des commerçants qui ne sont 

pas affiliés au tiers ordre de Saint-Fran- 

çois. 

Serait -ce une gageure ? et — connais- 

sent ma répugnance pour le langage ris- 

qué — prétendrait-on m'amener à ne 

me servir, dans mes polémiques, que d'é- 

pithètes agréablernentchatouilleuses pour 

nos adversaires ? 

Aurait-on parié qu'avec un peu d'insis- 

tance on arriverait à ne me faire écrire que : 

« le dis tingué M . d e 1 ,a I to c h e th u l on, l ' es t i - 

mab le M . Guic h e t , l ' ho n o ra b le M . ➢a r timon, 

o u l e 'vén é ra b le M . Ber tal ? . . . » 

Il sied bien à ces gens-là de faire la mo- 

rale aux autres! Voici ce que je relève 

précisément•dans le n. du Cou rrie r ; ou 

se pose en censeur : • 

Mai approche, nous apportant comme étren- 

nes printanières, l'écrasement définitif de 

l 'h orri b le bo nde d e s ec ta i res que nous voyons 

aujou•d hui sans chef (vous le croyez et 

que nous avons toujours connue sans autres 

convictions que l 'ap la t iss em en t abjec t devant 

le pouvoir et devant ses représentants, fu s - 

s en t -i ls auss i fo ur b es e t auss i vi ls que M . X . . . 

au ss i abje c t em en t g ro tesq u e s q u e M . Y. . . » 

S i gné : fleuri Guichet. 

C'est sans doute ce monsieur qui, sous 

le pseudonyme de « Dartimon» s'offusque 

de ce que je traite de « gueu l e de j ésui te » 

un personnage qui semble bien avoir 

quelques gouttes de sang d'Inquisiteur 

dans les veines. 

C'estrle la basse comédie ! 

Au surplus je supprime le mot « gueule » 

— pour être plus•correct que mes détrac- 

teurs — et maintiens « tête de jésuite ». 

En quoi cela pourrait-il froisser le quel- 

conque Bertal, s'il n'était un cafard ? 

J'en appelle à Dubé I 

Qu'on dise au C ou rri er que j'ai une 

gueule de franc-maçon, me viendrait-il 

jamais à l'idée de considérer cela comme 

une injure ? 

Mais au Courri er je l'ai déjà dit, on s'ar- 

roge le droit d'insolence ; et ça s'expli- 

que puisqu'on y sert un grand seigneur..., 

Seulement on n'y tolère pas qu'un mo- 

deste serviteur de la démocratie puisse 

s'écarter du langage académique. 


Comme l'hyène, qui se rapproche de 

l'habitation où son flair lui fait pressentir 

la mort, les calotins se tiennent à la porte 

de leurs adversaires pour jouir de leurs 

souffrances et ,guetter leur agonie. • 

Depuis que l'on a annoncé la maladie de 

M. Waldeck-Rousseau, toutes les pieuses 

feuilles se sont empressées de donner des 

nouvelles de plus en plus pessimistes, 

sans mime ers avoir reçu. Et vous ne 

supposez pas qu'elles s'intéressent le 

moindrement à sa santé ? 

L 'E toile n'a pas manqué à ses nobles 

traditions, et voici de quelles réflexions 

elle Mit suivre son dernier et fantaisiste 

bulletin de santé•: 

« Cruelle ironie des choses! M. Waldeck- 

Rousseau s'est déclaré pour la science contre 

la Foi. Et voilà que l'idole à laquelle le grand 

homme d'Etat a voulu immoler l'Eglise, et 

voilà dis-je que l'idole sommée de StUIVer son 

panégyriste, s'avoue impuissante et reste 

muette n. 

La s c ien c e , ido le impuis sante e t mue t te ? . . . 

C'est écrit dans l ' E rm i te , et ça fera pâmer 

d'aise tous les imbéciles à qui elle vante 

les vertus curatives da l'eau de Lourdes, 

des saintes amulettes et le talent des pieux 

rebouteux. 

Certaines allusions me répugnent ; niais 

la saillie de l 'E t o i l e est à la fois si mé- 

chante et si bête, que je me crois autorisé 

à lui répondre du tac au tac : 

M. l'abbé Rivière, curé de La Chaume, 

se serait-il adressé à Saint-Antoine-de- 

Padoue pour lui remettre ses os en place? 

Si oui, la statue de l'idole est donc restée 

« impuissante et muette » puisqu'il a eu 

ensuite recours à la s c i en c e pour réduire 

sa fracture de la jambe. 

Sainte Dubêtise ! P. L. 

LE CHATIMENT 

Le P. Riblier va donc subir le châtiment 

de ses vieux péchés le jus t e p è c h e au 

moins s ep t fois pa r jour — Et c'est lui qui 

nous l'annonce. 

Mais au lieu de se faire porter les 

deux mois de prison qu'il se résout volon- 

tairement à subir, en acompte sur son 

temps de purgatoire, il maudit les lois et 

crie « rues » à ses frères en J.-C. qui les 

ont faites. 

Selon le code évangélique, les peines ne 

sauraient plus se confondre. Il aggrave 

même singulièrement son cas devant -la 

Justine divine, puisque, si j'ai bonne mé- 

moire, ci celui qui dit à son frère mea est 

passible des flammes éternelles ». 

Je ne sais pas un traitre mot d'hébreu,et 

je puis même mal orthographier « rata » ; 

mais je suppose qu'il y a équivalence dans 

les épithètes de « tyranset de voleurs» dont 

se sert le saint homme pour qualifier nos 

gouvernants, qui encore détiennent leurs 

pouvoirs de Dieu, circonstance suraggra- 

vante ? 

Si j'en avais le temps, je plaindrais sin- 

cèrement M. Riblier, en sa qualité d'an- 

cien confrère. 

Car sait-il si l'approbation de sa con- 

duite par les chevaliers et les amazones 

de la défense rédemptoriste, sera de quel- 

que poids au jugement dernier ? Les bou- 

quets qu'ils pourraient lui offrir auront le 

temps de se faner d'ici là, et ne pourront 

vraisemblablement lui servir de pièces à 

conviction. 

Toutefois je suis heureux que M. le Per- 

cepteur Locar aient des égards pour les 

malheurs du R. P. 

Le brave homme n'a pas voulu le peiner 

davantage avec ces formules impératives 

que l'administration réserve pour les pro- 

létaires. 

M. Locar a dû songer que, tout en fai- 

sant son devoir, il pourrait gagner 300 

jours d'indulgences. Ma foi, pour lui ce 

n'est pas à dédaigner. . P. L. 

0 . -s . -- J'apprends qu'un bref pontifical ac- 

corde une indulgence plénière à M. Locar, 

pour avoir mis sur son avis : an R. P . R i b li er, 

Réd em p t ori s t e . Et M. Locar ne rêve plus que 

de se prosterner devant le bon Père, pour ga- 

gner un n bon de paradis n. 

Sacré veinard ! 

COCHONNERIE 

Après tout, je finirai par appeler 

un chat un chat ! 

Je relève dans le Co u rrier un 

filet qui commence ainsi : 

« Les troupes aux Sables. — Les 

» efforts continus.., du député de la cir- 

»- conscription commencent, ma lgré les 

» diffi cu ltés entassées à p lais ir par nos doux 

» b lo cards sab lais , à porter leurs fruits. 

» Nous tenons de sources certaines que 

» cette année, les régiments effectueront 

» leurs tirs de guerre aux Sables. » 

Suit l'éloge dithyrambique de la 

Rochethulon, qui a bien le droit de 

se faire encenser, mais qui ne saurait 

s'arroger celui de faire impunément 

calomnier ses adversaires. 

— Comment, M. le Député, vous 

posez pour le gentilhomme et vous 

tolérez pareils procédés de polémi- 

ques, qui font peser sur toute une 

catégorie de citoyens, les républicains 

sablais, de lâches insinuations ?... 

— Où, quand et comment nous 

sommes-nous opposés au séjour des 

régiments aux Sables. Faites-le donc 

savoir s. v. p. ! 

— Je suis convaincu qu'il ne se 

trouve plus d'Henry pour falsifier 

toutes les pétitions que noirs avons 

fait remettre au Ministère de la Guerre 

précisément par M. J. Chailley que 

vous taxez d'incurie. 

Expliquez-vous donc, Monsieur I 

En attendant je qualifie de « co- 

chdnnerie e l'acte du Co u r r ie r , que 

vous ne pouvez ignorer, et je le livre 

à l'appréciation des honnêtes gens. 


Baptêmes a jet continu 

Naguère, Pierre Loti faisait procéder au 

baptême de son chat, hier c'était au tour 

de M. Auvynet pour son dundee. 

Le chat de Loti a pu manifester ses im- 

pressions, mais le dundee de M. Auvynet 

n'a pas dit si ça lui faisait plaisir. 

Peu importe, l 'Eto i le nous donne une 

colonne de détails sur cette cérémonie. 

• Vous dire que c'est intéressant ? hum ! 

ruais H y a de bonnes blagues, en voici un 

aperçu : 

« Tandis que le gouvernement vole et 

cambriole etc, M. Auvynet sauve la ma- 

rine nationale.., 

» Une foule se pressait pour le lance- 

ment du dundee. Ce n'était pas un fait 

qui était en jeu, c'était une idée : l'idée 

de liberté, de charité et de religion. 

Voilà les idées en hune I 

« Ce ne fut pas sans efforts qu'on par- 

vint à lancer l'esquif, chargé de son pré- 

cieux fardeau,» 

Pensez donc il Portait La Rochethulon, 

Riblier, et Milo Beauchignon — un nom à 

coucher dehors avec un billet de logement 

—avec un tas de gentilshommes qu'il serait 

superflu de nommer. Ah ! il y avait aussi 

la gente Mme Carat. 

Bénédiction.— Après avoir erré comme 

un corps sans âme, le bateau est dirigé 

vers le quai. Le ci-devant P. Riblier pro- 

cède au baptême; parrain et marraine 

« rivalisent d'efforts et d'entrain pour at- 

tirer à leur filleul (s i c ) les souhaits et les 

acclamations de tous o (resic) . 

Ce qu'ils se sont démanchés les braves 

gens ? je ne saurais vous le dépeindre ; 

tuais le sacré filleul avait vraiment l'air 

de s'en foutre 

« Pendant ce temps Riblier — fatigué 

de voir danser le Cake-Walk descen- 

dait dans la cale du bateau de La Roche- 

thulon, qui s'était mis en couple, pour ri- 

goler un brin avec votre mot' député. 

Toast. — Un lunch fut ensuite servi à 

bord du Pau l-Mauri c e — c'est le 'nom du 

bachot. 

On tira le champagne (sic) — sans doute 

à un vieux « barricot » préalablement 

baptisé — Et M. de la Débuterie, débuta 

dans l'art oratoire par un speech dont 

vous me permettrez de vous faire grâce, 

mais où je cueille néanmoins quelques 

perles. 

« Je bois à la santé de mon filleul... 

qu'il laisse derrière lui un heureux sou- 

venir ?...» 

Comment donc ! les matelots ne se pri- 

veront pas, je suppose, d'en laisser beau- 

coup derrière lui.., de souvenirs... 

« Que toujours il revienne au portintact 

et vigoureux... » 

Intact, soit, mais tout de même qu'il ne 

se montre pas trop vigoureux dans le port, 

les voisins se fâcheraient. » 

A l'issue de la cérémonie, les nobles 

invités prennent le parti de suivre — 

comme en un convoi funèbre — l'infor- 

tuné M. Cordant, duc d'Olonne, seigneur 

de la Jarry, des Boucheries et austres 

lieux, qui prenait la route de Poitiers pou'r 

apitoyer les Juges d'appel sur son malheu- 

reux sort. 

Sic tran s i t gaudium ! Pau . 

Concert de La Fauve t te 

Une fois de plus, La Fau v e t te vient de 

victorieusement démontrer qu'avec du 

courage, de la patiente énergie et aussi 

beaucoup de talent, on arrive à tout ici- 

bas, mime à forcer le succès ! 

'Sans subvention d'aucune sorte, sans 

même l'appui moral qu'elle serait cepen- 

dant en droit d'attendre de nos dirigeants, 

L a Fauv e t t e s'est débrouillée, se débrouille 

et sedébroui liera toujours et quand rancie, 

parce que certaine de sa force et, surtout 

parce que remplie de confiance dans son 

étoile. 

Il est juste de dire que si les cordons de 

la bourse municipale lui sont rigoureuse- 

ment fermés, elle possède quelque chose 

de mieux, quelque chose de plus sûr : la 

précieuse amitié, la solide sympathie de 

sociétés qui font bloc avec elle, la Sym- 

phonie et l'Estudiantins. 

Cela fait en tout cent vingt exécutants 

qui, stoïquement, prennent leur mal en 

patience, et qui se vengent des petites 

mesquineries dont ils sont l'objet,en nous 

donnant de l'art pur, en decrétant le 

triomphe quinze jours avant leur appari- 

tion en scène. 

Cela suffit à leur gloire, en attendant 

des jours meilleurs! 

Un seul élément étranger dans le plan- 

tureux programme de la journée du 17 

janvier : M. Louar, comique des Concerts 

de Nantes! Autant dire que La Fauv e t t e , 

avec le concours de l'Orchestre Sympho- 

nique et de l'Estudiantins, a constamment 

tenu... la parole au cours des deux mémo- 

rables réunions de dimanche dernier. 

L'Orchestre Symphonique, très en pro- 

grès, et bien dans la main de son habile 

chef, M. Maurice Pinault, a fait merveille 

dans un A l legro dû au talent souple et 

délié de,.. M. Pinault lui-même ! 

L'Estudiantins, aussi en forme que son 

grand frère, l'Orchestre Symphonique, 

nous a positivement émerveillés dans la 

marche pimpante de Scudiéro, Hommage 

à Tu rin , l'aimable M. Boudaud tenant la 

baguette. 

Du Gounod, pour chœur mixte et or- 

chestre, avec P rès du Fleuv e É tranger, 

l'une des meilleures pages du maître 

assurément. 

Remarqué avec plaisir combiemorphéo- 

nistes, hommes et femmes, possèdent au 

plus haut degré le souci des nuances ; en 

même temps que nous étions empoignés 

par le majestueux final : « Malheur à toi, 

fille de Babylone », exécuté avec une 

science et une ampleur' infinies par l'Or- 

chestre et l'Orphéon mixte. 

l• e Pas d 'Armes du Ro i Jean , choeur d'une 

haute difficulté, a fait valoir les qualités 

d'oreille, de diction impeccable, et la 

science musicale dela Fau v e t t e , flouantes. 

Avec cela de la vigueur et de l'entrain ; 

n'est-ce pas plus qu'il n'en faut pour faire 

inscrire le morceau au programme du 

prochain Concours? 

Canne, lui aussi, figurait au tableau 

avec sa légendaire M arche Lo r ra in e , en- 

levée d'enthousiasme par l'Orchestre et 

l'Orphéon mixte. 

A retenir aussi l 'Es tudian t ine , de La- 

come, choeur pour jeunes filles et Estu- 

diantins, exécuté avec un brio inouï par 

toute cette vaillante et charmante jeu- 

nesse. 

Au milieu de toutes ces belles et gran- 

des choses, nous distinguerons aussi la 

Ba l lade du Pâ t re , adorable quatuor de 

Palliard, tout fait de grâce, de nuances, 

de mièvrerie, si nous osons nous expri- 

mer ainsi ; et que, sous la direction auto- 

risée de M. Pascal, MM. Audrin père et 

fils, Coupin, Labatut, Logeais, Pérochaud, 

Rigolage et Richard ont rendu avec un 

rare bonheur d'expression. 

A noter, encore et toujours, L e Voyage 

de Suze t t e , quintette de Vasseur, qui a 

réuni les enthousiastes suffrages de la 

salle pour l'artistique façon dont il était 

interprété par MilesAudrin et Thibaudeau, 

que secondaient avec tant de tact, MM. 

Audrin fils, Pérochaud et Richard. 

Et l'enfantine et vieille Lég end e de Sain t- 

Nico las que j'allais oublier ! Ah ! je ne me 

le serais jamais fait pardonner par les 

toutes mignonnes Audrin et Mandin, qui, 

justement, ce soir-là, faisaient leurs 

premières armes. C'était cependant gentil 

à croquer, légende et gamines; et le pu- 

blic le leur a bien fait voir, puisqu'il les 

bissait à outrance après le dernier cou- 

plet. Et ce que les babys étaient heureu- 

ses, je vous le laisse à penser ? 

Aux Solistes maintenant. 

M. Guilbaud, a généreusement mis en 

relief, Ro s e d 'A v ri l, de Flégier, morceau 

qu'il a chanté en beau et solide baryton. 

Rappelé, il nous a dit le Beau Cie l de Pau, 

qui lui a valu le mime mérité succès. 

M. Pérochaud, dans l 'En chantem ent , de 

Massenet, nous a enchantés aussi, c'est le 

mot, pour le savoir-faire, et l'émotion 

communicative qu'il déployait dans une 

page musicale si ardue cependant. Un air 

de Gala thée qu'il 'chantait en bis, faisait 

que les mains partaient toutes seules dans 

la salle : ce qui n'était que justice, d'ail- 

leurs. 

Gros, très gros compliments à l'irrésis- 

tible cornique qu'est M. Louer, dans le 

genre Potin. Aussi, ce que nous avons ri... 

potin, dans le Cheva l d u Gos s e , M o n Cama - 

rade, A h ! je l 'a t tends et M a gro ss e Ju lie 

Ces affaires-là ne se racontent pas ; il faut 

les avoir entendues, et vu mimer surtout, 

pour se rendre compte de l'effet prodi- 

gieux qu'en tire l'excellent M. Louar : on 

en pleurait à l'orchestre, je l'ai yu, de mes 

yeux vu ! 

Nos comédiens, car L a Fau v e t te possède 

sa petite succursale de la Comédie fran- 

çaise, ont fait fortune dans la L e t tre Ch ar- 

gée , du joyeux Courteline. 

Etaient aux prises, MM. Teillet et Bireau, 

qui ont fait assaut d'esprit et de science 

scénique dans l'étincelante comédie du 

prince des pince-sans-rire.. 

A recommencer, messieurs, au prochain 

Concert ! 

Pour terminer, et comme je le disais 

plus haut, La Fauve t t e ne doit son succès 

qu'à elle-mime; puisqu'avec ses propres 

éléments elle trouve le moyen d'intéresser 

un public habitué cependant aux sensa- 

tionnels numéros- qui nou's viennent un 

peu de partout dans des circonstances 

analogues. 

Cela tiendrait à prouver, dès lors, que 

le spectateur fait plus cas des efforts d'une 

Société dans la voie de la décentralisation 

artistique et musicale, que de l'incontes- 

table talent des artistes que d'autres ap- 

pellent pour rehausser l'éclat de leurs 

représentations. 

Donc, bravo à La Fa uvet te , chaleureuses 

félicitations à son distingué chef, M. Pi- 

nanti ; et, surtout, merci aux Sociétés 

amies et alliées qui, pour une si grande 

part ont contribué à l'éclatant succès ob- 

tenu par la chorale mixte La Fauv e t te . 

- SPEGTATOR. 


Les Sables 

Marine 

M. Arthur-Joseph Oustalet, commis de 

due classe au bureau maritime des Sables 

est élevé sur place à la 30 classe de son 

grade. 

Nous félicitons vivement notre anal 

Oustalet pour l'avancement si mérité dont 

il vient d'être l'objet. 

G arde- Ph a re . — Nous sommes heureux 

d'apprendre que M. Victor Fléau, gardien 

de phare de 20 classe aux Sables-d'Olonne, 

vient d'être nommé garde-phare de Ire 

classe à l'île du Pilier. 

Nous adressons à M. Fléau toutes nos 

félicitations, 

Listes Electorales 

Le Maire de la ville des Sables-d'Olonne, 

a l'honneur de rappeler aux électeurs de 

la commune des Sables-d'Olonne, que 

le délai ouvert pour les réclamations 

de la liste électorale, expirera le jeudi i. 

février prochain inclus à minuit, passé ce 

délai, aucune réclamation ne sera admise 

pour les listes électorales de l'année 1904.

IMMISSMAIMMISNAMMIMMISSMSO 

Adjudication 

Le Maire de la ville des Sables-d'O- 

lonne, a l'honneur de faire connaltre au 

public qu'il sera procédé, le Dimanche 31 

Janvier 1904, à 2 heures de l'après-midi, 

dans la salle principale de l'Hôtel de 

Ville, à l'adjudication aux Enchères pu- 

bliques, du La voir dit du « Courseau ». 

Cette adjudication aura lieu par devant 

le Maire, assisté de deux Conseillers 

municipaux. 

On pourra prendre connaissance du ca- 

hier des charges au Secrétariat de la Mai- 

rie, tous les jours non fériés, de 8 h. à 

11 h. du matin et de 1 h. à 4 h. du soir. 

Les Prévoyants de l'Avenir 

Rappelons aux Sociétaires que c'est di- 

manche prochain 24 courant, qu'aura lieu, 

salle de la Mairie, hl heure précise, l'as- 

semblée générale de la 697, section des 

Sables d'Olonne. 

Les Sociétaires qui, sans excuse valable, 

n'assistent pas à cette réunion, la seule 

obligatoire de l'année, sont passibles d'une 

amende de 1 franc. Les dames ne sont pas 

amendables. 

Classe 1903 

MM. les Conscrits sont invités à se réu- 

nir, demain matin samedi , jour du tirage 

au sort, à 7 heures 3/4 au plus tard, à la 

Buvette de la Pompe, place du Grand- 

Canton. 

Absolument nécessaire. 

L'Estudiantina Sablaise à Olonne 

Nous croyons savoir qu'un brillant con- 

cert sera donné, au bourg d'Olonne, dans 

la salle des Fêtes de l'Ecole communale de 

filles, par P Es tudian tina Sablais e , dont 

notre distingué compatriote, M. A. Bou- 

daud, est le directeur, le dimanche 7 fé- 

vrier prochain. 

Cette excellente société qui, dimanche 

dernier encore, au Casino, a si vivement 

intéressé le public, sera accompagné de 

chanteurs et de comiques excellents. 

Le prix des places est fixé ainsi qu'il 

suit : Premières, 50 centimes ; deuxièmes, 

25 centimes. On trouvera des cartes à la 

Mairie d'Olonne, à partir de dimanche 

prochain. 

Carnet de mariage 

C'est lundi qu'a été célébré en l'église 

Saint-Ferdinand-des-Ternes à Paris, le 

mariage de Mademoiselle Jacquet, avec 

notre confrère M. Victor Ménagé, ancien 

directeur du B leu de Vendée . 

Le mariage civil avait été célébré same- 

di dernier à la mairie du 17e arrondisse- 

ment. Les témoins de la mariée étaient le 

général Corbin, son grand-oncle, gouver- 

neur de .Besançon et M. Chaumier, son 

subrogé-tuteur, banquier à Paris. Ceux 

du marié : M. Gaston Guillemet, ancien 

député de la Vendée et le D' Corneille, le 

poète dramatique bien connu, restaura- 

teur du théâtre populaire en plein air. 

Découverte d'un cadavre 

Le cadavre de M. Poupilleau, 'ancien di- 

recteur de l'usine à gaz, disparu de son 

domicile depuis une quinzaine de jours, 

a été retrouvé samedi, vers 8 heures du 

soir, dans les rochers près du Courseau. 

Les obsèques de notre infortuné com- 

patriote ont été célébrés lundi au milieu 

d'une grande affluence. 

Nous prions la famille de vouloir bien 

agréer l'expression de nos plus vives con- 

doléances. 

Cour d'assises de la Vendée 

La premiers session de 1904, des assises 

de la Vendée, s'ouvrira lundi prochain. 

Voici le rôle des affaires. 

Lundi 25 Janvi er . — Faux en écriture 

privée, et usage de faux ; accusé, Eugène- 

Auguste Besnard. 

M ardi 26 J anvier. — Détournement de 

mineure ; accusé, Louis-Jean Loiret. 

Mercredi 2 7 Jan v i er. — Incendie volon- 

taire; accusée, Flavie-Marguerite Seigneu- 

ret, femme Gillet. 

L'Affaire Coutant en Appel 

Le sieur Coulant, condamné à 8 jours 

de prison par le Tribunal des Sables, a 

fait appel du jugement devant la Cour de 

Poitiers. Cette affaire a été appelée hier 

jeudi devant la Cour. 

Nous publierons dans notre prochain 

numérota discussion dela CourdePoitiers. 

A La Rudelière 

Qui donc prétendait que La Rudelière 

était devenue morne et déserte depuis la 

fermeture de la saison balnéaire ? 

C'est la gaieté, au contraire, c'est le 

plus vif entrain qui y règne chaque di- 

manche. Aux sons d'un orchestre habile- 

ment choisi, la jeunesse sablaise et chou - 

moise se livre sans répit au joyeux plai- 

sir de la danse. 

Le premier bal travesti de la période 

carnavalesque aura lieu Dimanche pro- 

chain 24 Janvier. 11 promet d'être des 

plus intéressants. Ajoutons que de bril- 

lantés soirées dansantes vont être organi- 

sées sous peu au coquet établissement des 

Pins. 

Un omnibus de la maison Guillotin fait 

régulièrement chaque dimanche le ser- 

vice des Sables à La Rudelière. Prix des 

places. :23 centimes. 



les Hàbitants des Sables que M. NERISSON, 



sonnel pour commencer dès le il les 






nous les futurs abonnés à s e fai re ins c ri re 

à l ' Us ine sa n s re ta rd . 



circulaire illustrée, montrer les apPareils 






laires de l'Usine, M. NkrussoN pourra leur 

vendre de gré à gré tous autres appareils 


fectionnés ou des verreries spééiales. 






Affaire Renaud-Valère Mathé 

Jug em ent du 9 - déc em bre 1 9 03 

Attendu que par exploit de Lalère du 6 

novembre 1903, Henri Renaud a fait as- 

signer Valère Matité, directeur-gérant de 

la Vendée Républicaine en dix mille francs 

de dommages-intérêts pour injures et dif- 

famation. Que le plaignant produit un ar- 

ticle inséré dans le numéro de la Vendée 

R ép ub li caine du 31 octobre 1903, qui sous 

le titre : « Tètes à massacres », débute 

ainsi : « Un âne récidiviste ! tous les lec- 

teurs ont deviné qu'il s'agit de Henri .Re- 

naud. » Qu'il continue en ces termes : 

« Cet homme veut nous donner des leçons 

de fidélité aux principes. Quand on a lé- 

ché la plante des pieds de l'ancien député 

des Sables, dans le but d'obtenir une place 

et qu'ensuite, on insulte son protecteur 

et la République, on est mal venu à faire 

aux républicains, un cours de morale po- 

litique. » 

Attendu que l'imputation d'avoir léché 

la plante des pieds de l'ancien député des 

Sables, dans le but d'obtenir une place, 

ne doit pas, évidemment, s'entendre à la 

lettre ; qu'elle vise un fait trop peu pré- 

cis pour qu'il y ait lieu d'y voir une dif- 

famation; qu'elle ne constitue qu'une in- 

vective d'ailleurs grossière et blessante 

pour la partie civile. 

Attendu que la suite de la phrase con- 

tient une autre injure, la Vendée Répub li - 

ca ine, qui attribue au plaignant les plus 

viles sollicitations, lui reprochent ensuite, 

d'insulter son protecteur. Attendu que 

dans le même article l'auteur ajoute : « Il 

est avéré que ce malheureux Renaud 

traîne après lui le cortège d'une débâcle 

irrésistible et contagieuse » et, plus loin : 

« Nous plaignons le parti catholique d'en 

être réduit à prendre, pour interprête, 

un sujet pathologique. » 

Attendu que ces allusions à des infir- 

mités supposées, ne sont pas moins offen- 

santes que la première partie de l'article. 

Que ces attaques révèlent, comme les pré- 

cédentes, la volonté de nuire. Qu'on pour- 

rait les juger sinon insignifiantes et sans 

portée, ainsi que les qualifie le sieur 

Valère Mathé, du moins excusables si le 

plaignant .avait soutenu contre lui, une 

polémique sur le même ton en prenant à 

partie la personne même du sieur Valère 

Mathé, mais que ce dernier n'établit rien 

de semblable ; qu'il reconnaît que l'article 

incriminé a été une réponse à un article 

du Vendéen du 18 octobre 1903, signé : 

H. R. 

Attendu que cet article ne vise aucu- 

nement le sieur Valère Maillé, que le 

plaignant, qui en est l'auteur, se bornant 

à souligner les déclarations de principe 

successives d'un ancien candidat à la dé- 

putation...C'est à celui ci qu'il appartenait 

de se défendre, que le droit de réponse ne 

se délègue pas ; que dès lors, Valère Manié 

invoque vainement l'excuse de la•provo- 

cation. 

Attèndu que le plaignant a été atteint 

d'une façon générale dans sa considération 

personnelle; queValère Matité, pris comme 

directeur et gérant du journal, est pleine- 

ment responsable des injures dont l'auteur 

se cache sous un pseudonyme. Qu'il n'y a 

lieu de faire état d'articles antérieurs de 

la Vende e Répub licaine , qui sont couverts 

par la prescription. Que le prévenu a ainsi 

commis le délit prévu et réprimé par les 

articles 29 § 2 et 33 § 2 de la loi du 29 

juillet 1881. qui sont ainsi conçus : 

Article 29 § 2 : Toute expression outra- 

geante, termes de mépris ou invective, 

qui ne renferme l'imputation d'aucun fait 

est une injure. 

Article 33 § 2 : L'injure commise de la 

même manière envers les particuliers, 

lorsqu'elle n'aura pas été précédée de pro- 

vocation sera punie d'un emprisonnement 

de 5 jours à 2 mois et d'une amende de 

16 francs à 300 francs ou de l'une de ces 

deux peines seulement. 

Attendu que le Procureur de la Répu- 

blique s'en est rapporté à justice. 

Le Tribunal jugeant en matière correc- 

tionnelle et contradictoirement, condamne 

Valère Matité à 25 francs d'amende, le 

condamne à 250 francs de dommages- 

intérêts au profit de la partie civile. Or- 

donne en outre l'insertion du présent 

jugement dans le prochain numéro de la 

Vendee Répub li ca in e dans la même page et 

les mêmes caractères que l'article incri- 

miné et aux frais de Valère Mathé. 

Condamne la partie civile aux dépens, 

sauf son recours contre le condamné qui 

en demeure définitivement tenu, fixe à 

2 jours la durée de la contrainte par corps. 

Vu l'article 194 du code d'instruction 

criminelle et les lois sur la contrainte pa'r 

corps dont la lecture a été donnée à l'au- 

dience par M. le Président du Tribunal et 

qui sont ainsi conçus : 

Art. 194.. C. I. C. — Tout jugement de 

condamnation rendu contre le prévenu ou 

contre la partie civile ou contre les per- 

sonnes civilement responsables du délit ; 

les condamnera aux frais même envers la 

partie publique. Les frais seront liquidés 

par le même jugement. 

Art. 9. Loi du 2:2 juillet 1867. —La durée 

de la contrainte par corps est réglée ainsi 

qu'il suit : De 2 à 20 jours lorsque l'a- 

mende et les autres condamnations n'ex- 

cèdent pas 50 francs. De 20 à 40 jours lors- 

qu'elles sont supérieures à 50 francs et 

qu'elles n'excèdent pas 100 francs. 

En foi de quoi le présent jugement a été 

signé par les juges qui l'ont rendu et par 

le commis -greffier, les Ajour, mois et an 

que dessus. 

Signé : A. Pineau, président, 

Mercier et Fougère. 

Pour copi e c ertifi ée conforme : 

E. REMAUD. 

LA VENDEZ' 

liMon n e 

La fin d'une Comédie. — Vente 

I du mobilier du Cercle clérical. — 

Manifestation ratée. — M. le Per- 

cepteur encaisse ! — Dimanche der- 

nier a eu lieu la vente du mobilier du 

Patronage clérical du bourg. On avait 

invité, la veille et l'avant-veille, bigots et 

bigotes à se réunir en masse pour pro- 

tester contre ce sacrilège « oeuvre des 

• francs-maçons de la mairie ! » Les sifflets 

à roulettes, remisés au fond des tiroirs 

depuis octobre, devaient sortir et se faire 

entendre, suivant une expression d'une 

«Enfant de Marie » o plus fort que jamais». 

Depuis huit jours enfin les journaux cléri- 

caux annonçaient que « personne ne pou- 

vait savoir au juste ce qui se passerait ce 

jour-là, que la fête serait encore plus belle 

que le 11 octobre », ce qui signifiait, pour 

toute personne sachant lire entreles lignes, 

que le scandale provoqué par la réaction 

le jour de l'inauguration de l'Ecole de filles 

serait encore plus grand dimanche. Hélas ! 

chat échaudé craint l'eau froide, dit le 

proverbe, et le proverbe a raison ! La pré- 

sence de 4 gendarmes, deux des Sahles et 

deux de La Chaume, sous le commande- 

ment du brigadier Lainard, produit un 

effet magique. Lorsque nous arrivons, à 

une heure, sur la place de l'Eglise, M. te 

Maire, M. le Percepteur, MM. Cauvin, Cé- 

lestin Astagneau et moi, le clan clérical, 

tout à l'heure si bruyant, devient soudai- 

nement calme. Il y a environ trois cents 

personnes formant 'le cercle autour du 

mobilier (quel mobilier messeigneurs I) 

installé près le mur de l'Eglise par les 

soins du garde champêtre. 

Pendant que le garde, assisté de deux 

cantonniers, se rend au patronage cher- 

cher la dernière charrettée, P ' ti t Louis dit 

Saragoss e surveille les objets saisis. 

Nous apercevons sur les lieux M. Moran- 

deau, curé, impassible et muet comme 

une statue, ayant à ses côtés MM. Davioud 

et Emmanuel Rabillier ; un peu plus loin 

M. Auvynet, entouré d'une quinzaine de 

gamins dont l'aîné paraît avoir 13 ans, 

e t cetera, e t c ae te ra, e t ce tera . 

Les enfants faisant partie du Patronage 

sont groupés près la boulangerie Dubois, 

les Fi lle s de M a r ie ont pris position sur la 

route de la Bauduère ; puis, entre ces 

dévôts jeunes gens et ces saintes filles, ont 

pris place lies jeunes villageoises du cours 

d'adultes, gouailleuses, riant à gorge dé- 

ployée (Fi ! les vilaines, vous rôtirez éter- 

nellement dans la grrrande chaudière l) 

lançant à cloaque instant des lazzi et des 

quolibets, sans respect pour leur pieux 

entourage. Enfin, un grand nombre d'habi- 

tants des villages sont également présents. 

A 1 h. 1/41e garde champêtre monte sur 

une chaise et crie : « La vente commence, 

à 1 franc les deux bancs ! » Je mets la 

première enchère : à 1 fr. 50 ! Les cléri- 

caux se figurent que personne n'osera 

acheter et la consigne est de ronfler... par- 

don de ne mettre aucune enchère. Mais ils 

sont déçus dans leur espoir : de tous les 

coins de la place partent les cris: Enchère! 

Enchère ! Des chaises vermoulues, à moitié • 

brisées, atteignent un prix extraordinaire. 

Consternés les réactionnaires se concer- 

tent et délèguent un des leurs pour faire 

l'acquisition de tous les objets. 

Les chefs du parti clérical, suivant leur 

habitude d'ailleurs, se sont montrés dans 

cette affaire au-dessous de tout! Ils pou- 

vaient, comme le fit dernièrement le malin 

curé de Fruidfond, couvrir d'un seul coup 

la somme due et les frais et bbliger ainsi 

le gardes et ses aides à retourner tout le 

mobilier du patronage. l'oint du tout ! Ils 

laissent vendre toutes les chaises, tous les 

bancs, un pesant établi, un buffet (style 

Louis XV en sapin verni 11) etc., qu'ils 

doivent faire conduite à l'aide d'Une char- 

rette dans leur cercle ! 

A 2 heures la comédie est terminée : 

force reste à la Loi. M. le Percepteur en- 

caisse les 50 francs dus aux pauvres plus 

47 francs pour paiement du garde champi?, 

tre,des cantonniers et de P . t i t Lo u i s , lequel 

remercie par son expression habituelle, 

bien de circonstance : A ins i so i t - i l ! paf... 

etc. Puis honteuse et confuse la gent cléri- 

cale se retire sans qu'un seul cri soit 

poussé, jurant bien, mais un peu tard 

qu'on ne la repincerait plus. Et mainte- 

nant messieurs les réactionnaires, si cette 

histoire vous amuse, comme dit la chan- 

son, nous pourrons la... la... la recom- 

mencer. 

VALERE MATITÉ. 

Longewille 

Mortalité du bétail. — Dimanche 

dernier, sur la demande de plusieurs ha- 

bitants du village des Couches', M. Bour- 

maud, conseiller d'arrondissement, maire 

du Bernard, fondateur d'une Société d'as- 

surance mutuelle, contre la mortalité du 

bétail, au Bernard et à Longeville, est allé, 

accompagné de M. Chavignois maire de 

Longeville, au village des Conciles, faire 

une conférence sur les avantages des so- 

ciétés d'assurance mutuelle. 

Séance tenante 50 auditeurs, pénétrés 

de l'utilité d'une Société de ce genre, se 

sont fait inscrire comme fondateurs de la 

Société. 

Le bureau a été constitué : MM. Her- 

bert, président ; Sené, vice-président. 

La Société fonctionnera dès que les sta- 

tuts acceptés auront été déposés au par- 

quet. 

Nous faisons des voeux pour sa réussite 

avec de nombreuses adhésions. 

LIE :llothe- %chu rd 

Avancement mérité. — C'est avec 

plaisir que nous apprenons que le sympa- 

thiqueM. Sans, receveur des Contributions 

indirectes de La Mothe- Achard , vient 

d'être élevé d'une classe sur place. 

Nous félicitons bien Sincèrement l'ex- 

cellent républicain qu'est M. Sans, pour 

l'avancement si mérité dont il vient d'être 

l'objet. 

Une récompense s. y. p. ? — Ven- 

dredi dernier, lendemain de la foire d'A- 

vrillé, les facteurs Chaillou et Foucauld et 

M. Fonteneau, maçon, ont trouve séparé- 

ment et à différentes heures de la journée, 

une somme de 30 francs éparpillée dans 

la cour de la gare. Ils se sont empressés 

REPUBLICAINE 

de remettre chacun leur trouvaille à M. 

Teyssier, maître-charpentier à Arrillé, 

propriétaire de cette somme, qui l'avait 

perdue la veille en la mettant, par mé- 

garde, dans une poche percée de son vête- 

ment. 

Nos bien sincères félicitations à ces trois 

dévoués et honnêtes serviteurs. Notons 

particulièrement que le facteur Chaillou 

est sur le point de prendre sa retraite, 

après 25 ans de bons et loyaux services et 

qu'il en est à son sixième acte de dévoue, 

ment ou de probité. 

En effet, le facteur Chaillou s'est dévoué 

le 13 janvier 1885 en combattant un in- 

cendie dans lequel il eut sa casquette 

brûlée en sauvant le bétail et divers objets 

mobiliers d'une ferme. 

Le 6 juin et le 10 juillet 1887, le 18 août 

1891, a fait autres actes de probité en 

restituant à leur propriétaire des sommes 

d'argent par lui trouvées (dont une de 

2.000 francs). 

Le 4 août 1392 s'est de nouveau dévoué 

en se jetant à l'eau•dans les marais pour 

sauver un homme qui allait se noyer. 

Le facteur Chaillou n'est titulaire d'au- 

cune décoration ! Nous espérons qu'il suf- 

fira de rappeler ces faits à l'Administra- 

tion des Postes pour que celle-ci ne laisse 

pas s'éteindre une carrière aussi pleine de 

bravoure, de dévouement et de probité, 

sans décerner à ce modeste employé une 

récompense bien méritée. 

La Jonchère 

Pendue. — Mme Juliette Buisson, jour- 

nalière, a été trouvé pendue à un hangar 

situé à peu de distance de la maison de 

ses parents. 

MeieBuisson était divorcée de M. Fàvreau. 

On ne sait à quoi attribuer cette triste 

détermination. 

Soullans 

Les sangliers. — On signale la pré- 

sence d'un sanglier sur le territoire de la 

commune de Soullans. 

La bête aurait été vue aux environs du 

village de Rocheville, et ses traces auraient 

été suivies dans plusieurs endroits. 

Challans 

La Mutuelle des journaliers. — 

Dimanche, a eu lieu la réunion des jour- 

naliers. 

Après lecture des statuts, qui ont été 

approuvés par l'assemblée, le bureau a 

été immédiatement constitué. 

Ont été nommés : 

Président, M. Laurent, maire ; vice-pré- 

sident, M. Esgonnière, adjoint au maire ; 

trésorier, M. Priouzeau ; secrétaire, M. 

Benjamin Riom 

Ultérieurement, il sera nommé deux 

commissaires pris parmi les membres 

participants. 

Chaque membre honoraire ou partici- 

pant s'engage à verser un droit d'admis- 

sion de 50 centimes et 0 fr. 50 au décès 

de chaque sociétaire participant. 

Le bureau a enregistré 50 admissions. 

Sm lmst' iules -lier-Vie 

Vol. — Dans la nuit, un individu in- 

connu s'est introduit dans l'écurie de M. 

Tranquille Archarnbault, journalier au 

lieu dit la Croix-d'Orient, et y a enlevé 

une ânesse et des harnais. 

M. Archambault estime à 110 fr. le pré- 

judice qui lui a été causé. 

i'InfiUÎ 

Cueillette du goémon. M. le 

maire a pris un arrêté relatif à la cueil- 

lette du goémon. La première coupe (le 

wareck ou goémon de rive attenant à la 

partie du rivage que la mer couvre ou dé- 

couvre à la basse mer des marées d'équi- 

noxe, ou attenant au sol dans l'intérieur 

des pêche' ies à poisson, a ouvert le 18, 19, 

20 et 21 janvier et fermera le samedi 5 

mars suivant, quatre jours par maline, 

depuis le lever du soleil, jusqu'à son cou- 

cher, et ce, par les habitants et proprié- 

taires de la commune et à leur profit. La 

seconde coupe aura lieu partout les deux 

premiers jours de la dernière malins 

d'août et de la première de septembre, 

ainsi les 26 et 27 août, le 9 et 10 septem- 

bre 1904 est dans les mêmes conditions 

que la première coupe. Ces deux coupes 

ne pourront avoir lieu le dimanche ni les 

jours fériés. Les contraventions seront 

constatées par des procès-verbaux et réfé- 

rés aux tribunaux compétents. 

=Med. 


La Roehe-su 

Courses de Chevaux. — Les Courses 

de La Roche-sur-Von sont fixées, pour 

1904, au dimanche 3 et lundi 4 juillet. 

Accident de travail. — Le sieur 

Edmond Fosse, vingt-six ans, ouvrier fer- 

blantier, au service de M. Georges Baron, 

était occupé à poser une dalle sur une 

maison sise rue de la Roche 33, lorsqu'il 

perdit l'équilibre et tomba sur le sol d'une 

hauteur de 6.50 environ. 

Dans sa chute, il s'est fait des contu- 

sions à la poitrine et à l'avant-bras droit. 

Soigné immédiatement par M. le D, Blé, 

le blessé a pu regagner son domicile. Le 

médecin a prescrit un repos d'une dizaine 

de jours. 


Fontenay-le-f'ande 

Anciens combattants. — Ainsi 

qu'elle le fait chaque année, la Société des 

combattants de 1870-71 s'est rendue en 

corps, dimanche soir, au monument élevé 

à la mémoire des mobiles tués pendant la 

guerre franco-allemande. 

Le cortège s'est formé à deux heures, 

rue de la République, devant le café du 

coin theme. Entête, la Lyre lontenaisienne, 

précède le drapeau de la section des Com- 

battants, porté par le capitaine Nady, puis 

ceux de la compagnie des sapeurs-pom- 

piers et des conscrits de la classe. La 

Société de gymnastique, les Combattants, 

les conscrits viennent ensuite. 

La musique entonne un lias redoublé 

et le cortège descend la rue de la Répu- 

blique, au milieu de la double haie des 

Fontenaisiens qui ne manquent jamais 

d'assister en foule à la cérémonie. 

Les sociétatres se massent au pied du 

monument et les assistants écoutent tête 

nue la M a r s ei l la is e . 

M. Normand, président descombattants, 

prononce un discours patriotique et M. 

Ernest Liet prend la parole au nom des 

conscrits. 

Les couronnes sont ensuite déposées 

sur les assises de la colonne et l'Excelsior 

procède à un lâcher de pigeons. 

La cérémonie est terminée et le cortège 

se reforme dans le même ordre. 

Tribal Correctionnel des Sables 

A z t di e n c e du M erc r e di 20 J anv i e r 

Vagabondage 

Alphonse Gégaud, âgé de 25 ans, pein- 

tre en bâtiment, sans domicile fixe, a été 

trouvé en état de vagabondage à La Mo- 

the-Achard. Ce jeune homme a déjà subi 

3 condamnations. 

Le Tribunal confirme le mandat de dé- 

pôt décerné contre lui. 

Vol d'une poule 

Marie Buton, âgée de 33 ans, ménagère, 

demeurant à La Chapelle-Palluau, a volé 

la poule à sa voisine la femme Bault. 

Après avoir tué cette volaille, l'inculpée 

se rendit la vendre à un épicier de Pal- 

luau pour la somme de 1 franc 50. 

Le Tribunal condamne Marie Buton à 

25 francs d'amende et aux frais. 

Vol d'une pièce de 1 franc 

Claudine. Guilbaud, âgée de 50 ans, 

demeurant à Port-la-Claye, est poursui- 

vie pour avoir soustrait une pièce de 1 fr. 

chez un épicier de sa commune. 

Cette femme est condamnée à 15 jours 

de prison avec sursis. 

Contravention maritime 

Les nommés Marie - Charles - Simon- 

Constant Renaudeau, Prudent Ledoux, 

Charles Retail et François Defay, marins, 

demeurant aux Sables, ainsi que Crémet 

et Vilneau, sont condamnés chacun à 5 fr. 

d'amende pour avoir omis d'apporter à 

bord le rôle d'équipage. 

Auguste Defay est également condamné 

à 5 francs d'amende et aux frais pour 

avoir embarqué à bord de son bateau, le 

nommé Gillaizeau non inscrit sur le rôle 

d'équipage. 

Chasse au chevreuil 

François Charrier. Théodule Verré et 

François Tessier, tous les trois cultiva- 

teurs, demeurant à La Barre-de-Monts, 

ont tué un chevreuil qu'ils ont ensuite 

vendu à un boucher de Beauvoir. 

Ils déclarent à l'audience qu'ils -n'a- 

vaient jamais vu d'animal semblable au 

cours de leur vie et pensaient avoir à 

faire à une bêle dangereuse et nuisible. 

Le Tribunal les condamne à chacun 

25 francs d'amende et aux frais, plus la 

confiscation des armes. 

Série d'outrages à la pudeur 

Le jeune Bonnet, âgé de 17 ans, maçon, 

demeurant à Saint-Gervais, a commis au 

cours de l'année 1903, plusieurs outrages 

à la pudeur. 

• Le Tribunal condamne ce mauvais su- 

jet à 6 mois de prison avec sursis. 

Chasse sur propriété privée 

Aimé Renelleau, journalier, demeurant 

au Moulin -'des - Landes, commune de 

_Nieulde-Dolent,' a chassé, sans autorisa- 

tion, sur les propriétés que possède à 

Sainte-Flaire-des-Loups, M. Barreau. 

Le Tribunal condamne Renelleau 

16 francs d'amende et à 10 francs de 

dommages-intérêts. V. M. 


Mme Du BARRY la beauté célèbre dont 



tifs. Si elle eût connu la Ce-élues eg3i- 

mors, la t'en:noie,- et le es" xovova de 

cette Maison, son éclatante beauté, eût été 

encore plus durable. — J. SIMON, 59 , 

faubou rg Sain t-Martin , PARIS. 

Arrestation d'un curé.- 23 fillettes 

souillées 

L'abbé Guyot, curé de Cerdon (Ain), vient 

d'être arrêté et écrouéà la prison de Bourg. 

Ce prêtre attirait les petites filles dans la 

sacristie, après les offices ou après le ca• 

téchisme. Là il, leur offrait des chapelets, 

des images qu'il avait soin de placer de 

telle façon que les enfants devaient, pour 

les avoir, monter sur un escabeau. Au 

moment où les fillettes essayaient de des- 

cendre le curé intervenait. 

23 fillettes auraient été souillées par ce 

triste individu. L'abbé Guyot, -prévenu de 

l'arrivée du parquet par de pieuses dévotes, 

prit aussitôt la fuite, pas assez vite toute- 

fois, car il fut arrêté au moment oit il se 

disposait à filer à l'étranger. 


Du i fs au 21 :janv ier 1 5 04 

NAISSANCES 

Eliane-Adédna-Gabrielle-Bénigne Caillou, rue 

Pépin. 

Méolis-Constant-Marie Golias, boulevard de 

l'Est. 

Camille-Albert Charronneau, rue du Tribunal. 

Jeanne-E•nestine-Eugénie Porcher, rue de la 

Justice. 

Madeleine-Jeanne-tlenriette Jeannean, roule 

d'Olonne. 


Fernand-Henri l'achard, as ans, boulanger et 

meme,tissesionersermstMermr.ssieis-emsesesseseariumea 

A rmandince-Josephine-A imée Sbgnin, 22 ans, 

couturière. 

Letard, 23 ans, charpentier d'as- 

. sernblage et Aimée-Anaise Bonn:1111y, 12 ans, 

couturière. 

Emmanuel-Gustave Provost, 31 ans, patissier 

et Henriette- Louise-Clara i‘lachard, lingère. 

MARIAGES 

Eugène-Alexis-Marie Boubier, 20 ans, marin, 

avec Léonice-Désirée Laurent, 23 ans, sans 

profession. 

Henri -Aimé - François Guilbaud, 24 ans, maçon, 

avec Ernestine-Ainanda-Mélina Bourcereau, 

21 ans, journalière. 

nUcks 

Henri -Xavier Poupilleau, 42 ans, ancien direc- 

teur de l'Usine à Gaz, époux de Marie-Hen- 

riette Salmon, route de Nantes, 

Eugène Landreau, 72 sus, tisserand, veuf de 

Adélaïde- Joséphine thhard, Asile des Vieil- 

lards. 

Henry-Clément Ferré, 54 ans, métayer, époux 

de Marie-Rose Chevallier, à Bel-Air. • 


NAISSANCES 

Marie-Alphonsine-Adeline Nolean, rue de la 

Forge. 

Yvonne-Jeanne-Louise Fort, the de la Vigie. 

MARIAGES 

Jacques-0011Stant-Auguste Claver y, 61 ans, 

marin, veuf de Eugénie-Marie Sillier, avec 

Camille-Félicité Dupont, 21 ans, journalière. 

Marius-Justin Gine, 34 ans, 'cari e, avec Marie- 

Aimée-Désirée-Jeanne Bétlius, 21 ans, sans 

profession. 

MS. 

U.MMLIMIMMI 

L'activité d'Edison 

Edison ne lit ras, mais se lemme lui fait 'a lec- 

ture et tout livre commencé doit être lu en une 

lois. Un jour, Edison était préoccupé par un pro- 

blème ardu.Aloe dison pour change, len idées de 

son mari. prit un livre dans a bibLioti.èque et lui 

dit :Connaissez-vous ce livre t Non, répondit 1tdi- 

son après avoir regardé le titre. est il i téressant 

Oui, dit Aloii Edison Alors, Je vo. •couté Edison 

s'assit, oublia son problème ei lut Oie- tôt captivé 

part - romande 

le D urinas, « Le Com te d .Sl o n t e-C , is l o » . 

La cture finit à heures du Eolson re- 

pensa aussitôt à son problème. prit son c- apeau, et 

courut s'enfermer dans son laburateire, où il resta 

36 heures sans manger ni oormin 

Tout le monde ne p e . , L pas sans danger, s- sur- 

mener ainsi Ceux qui se suriné.nt deviennent. 

bientôt anémiques ou neurastlieniques et sont obi.- 

gés de s'arrêter et de se Solgn r 

Dans cette occurrence le meilleur traitement à 

suivre, est celui des Pilnles Pink. M Jean taroan,. 

fils, de Présill par rami -J Mien Plante-Savoie), 

est une des nombreusea personnes qui oit éprouvé 

les bous effets du traitement des illuirs On 

se renden conipt.i à fa lecture de la lettre suivante, 

qu'il ét .it cependant très gravement malade. 

« Il y a deux ans écrit M. Lartma, je ni, tais sur- 

mené e t j e l'us pris de lailèlesse et il une ter, toux. 

Me femme ni engagent à 111e soigner, ns je né- 

gligeai ma maladie, si bien qu'elfe empiriaia e t devint 

une bronchite chronique Je me crus pnitrinaire, 

tellement je toussais ; je se dormais que très dif- 

ficilement. L'a. périt me faisrit complètement dé- 

faut. J'étais d'une phleur effrayante. èla mauvaise 

mine effrayait mas amis, mes canna ssances. tout 

le monde me croyait perdu et moi même, je com- 

mençais désesp 

Je dois dire, que j'avais suivi. sans succas,plu- 

sieurs traitements. S. ces en trelhites, on vanta 

h ma femme les Pilules I 'Dili. J'ai pris c e s Pilules 

pendant filmiques semaines et mon état de santé 

a complètement change, J'ai repris des couleurs, 

j'ai reague 'le l'appétit et dés iorees. ma toux a 

cessé et J al pu me remettre à travailler. e 

Pauvres de sang, hommes quises, sachez que 

vous p use. devenir aussi robus es que ceux qui 

vo-ls entourent et dont vous mollirez la bonne 

sauta cour cela. il VOUS suait de prendre les Pi- 

lules Huit le régénerateur dll sang, tonique des 

nerfs le plus puissant. Elles enrichiront. purifie- 

ront votre sali, tonifieront vos, 

erfs, elles lieront 

de vous, nn lion notivean, cous ne vous recel, 

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boites franco l'intimez bien ceci et propa,ex le 

dans votre entourage les Pilules l%k sont sou- 

veraines contre l'anémie, la chlorése, le neuves- 

Dénie, la faiblaase générale. le rhum, al la 

dan, de e t-fl . les n(evral,ieS.inigraines,setaLiqUe. 

.Faillite THEBAULT 

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Les Créanciers du sieur EDOUARD THE- 

BAULT, fabricant d'eaux gazeuses, de- 

meurant à • Challans, sont invités à se 

rendre le Samedi t r en t e J anv i er mil neuf 

cent quatre, à une heure du soir, au 

Palais de Justice, pour faire vérifier leur 

Créance. 

L e G refi e r d a 1 r i b u n a ! , 

Es. RAGUE'''. 

Faillite IITINEAU 

D'un Jugement rendu -par le Tribunal 

des Sables-d'Olonne le cinq janvier mil 

neuf cent quatre, il résulte que la cessa- 

tion de paiements du sieur MAYDURIN 

MARTINEAU, négociant à Saint-Jean-de- 

Monts, provisoirement fixée au onze août 

dernier, jour du jugement déclaratif de 

faillite, a été reportée au premier janvier 

mil neuf cent trois. 

L e Gre ffi er du Tr ibunal , 

En. DAGUET. 

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8 

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9 

1 

30 

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. 

. 

9 58 

1 531 

a 

_ 

4 4 

11 

8 94 1 

BIBLIOGRAPHIE 

La Vie Heureuse 

L'art, les lettres, la vie des cours, les miracles 

de la charité, les curiosités de la science, sont 

représentés avec la plus amusante variété dans le 

numéro de janvier dela Vi e Beureuse C ' es t 'd'abord 

une vivante étude de Frantz Jourdain consacrée à 

rcenvre d'une gravée artiste, 14fin Albert Besnard ; 

des notes sur la vie e t la bienfaisance d'une des 

plus charmantes princesses d'Irurope, belle-fille 

du roi de Suède ; le faste familial et somptueux 

la fois du mariage de SIllo Snnonne I .egrand avec 

M. Georges Renier ; les merveilles de dévouement 

accomplies par les Petites Sœurs Blanches, dont la 

comtesse de Lopinot s'est faite la protectrice; l'exis- 

tance, dans ara propriétés de Galicie, du plus 

parisien des auteurs : Marie-Anne de Bovet, mar. 

quise de Bois-±cribert; une étoile curieuse sur la 

façon dont Mlle Sorel, la nouvelle pensionnaire de 

In Comédie-Française, se eourpose ses rôles ; la 

vréce imprévue, Pbarmonie sculpturale que la 

musique sbégère à une femme en état d'hypnose ; 

une série Fu magies humoristiques ; les figures anal- 

sentes d'une dertse nen velte « K Utero.° des sa- 

lons, » etc , te !A Use Heu r -e in e est bien la plus 

varié., la ;dus artistique et la plus attrayante des 

meules j lluuliéei. - le numéro, 50 centime:4. 

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du 31 decembre 1982 1.432 23,691 47 

An 31 dem mire 1883 3.769 05.461 95 

Au 31 der:mem, 1884 8.98:1 175.715 20 

Au 31 clec mure 1885 15.008 361,063 99 

Au 38 décembre 1886 25.678 673.267 56 

Au 31 décembre 1887 47.460 1.265.864 45 

Au 31 décembre 1888 74.301 2.188.348 66 

Au 31 décembre 1889 101.579 3.442.585 16 

An 31 decembre 1890 126.591 5.006.399 98 

Au 31 décembre 1891 145.614 6,766.732 35 

Au 31 décembre 1892 160.919 8.703.528 55 

Au 31 decembre 1893 172.738 10.856.550 60 

Au 31 décembre 1891 183.291 13.191.430 20 

Au 31 décembre 1895 194.400 15.744.937 45 

An 31 décembre 1896 209.042 18.552.180 70 

Au 31 décembre 1897 223.862 21.632.032 13 

Au 31 décembre 1898 237.3,4 24.929.663 na 

Au 31 décembre 1899 251.325 28.496.261 70 

Au 31 décembre 1900 261.998 32.072.087 » a 

Au 31 décembre 1901 262.403 35.612.380 as 

Au 31 décembre 1902 300.000 40.005,100 as 

Au Pr décembre 1903 334.557 44.230.174 se 

Il y a en Vendee 17 Sections. 

La 6974 Section des Sables-d'OIonne compte 

341 Sociétaire, - Pour renseignements, s'adres- 

ser tour( les deuxièmes dimanches du mois au 

siège de in Sectmn it la Justice de Paix. de 

9 heures h lo heures 3/4 du maitn. 

1.613 Sections sont constitué. en France 

et dans sues Caro:mea 


LE DICTIONN %IRE DES COMUUNES 

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SUIVIE DE LA 

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Pris : 6 francs, fra n c o gare contre 6 fr. 60. 

Lundi :Pd - Bruffière, Châtaigneraie, Moutiers- 

auxfaits, Saint-Philbert-de-Bounine (marché 

de volaIlles). 

Mardi Chantonnay, Les Lues, 

Mercredi 27. - Herbiers, Oulmes, Saint-André- 

Treize-Voies irnarché à volailles. Soullans. 

Jeudi 28.- saillère, Maraud, Montaigus, Roche- 

sur-Yon (marché aux grains. 

Vendredi .9. - Chanteaux. 

Samedi 30.- Cet, Saint-Florent 

Le Public est informé que l'adjudica- 

tion des Débris de Pain et Biscuits 

du 930 Régiment d'Infanterie du 45 février 

1904 au 15 février 1905, aura lieu le 

Vend redi 12 lévrie r , à deux heures de 


Les personnes qui auraient l'intention 

de soumissionner, pourront prendre des 

11.01. 

70 

i 75 

235 

2 85 

75 

3 

.n 

3 75 

5 10 

5 90 

7 25 

8 05 

8 51 

9 60 

10 40 

11 es 

il 00 

12 55 

13 45 

14 45 

45 60 

15 60 1.1 55 7 55 

39 85 29 55 19 251CIIARTRE1... arr. 

48 1295 60 23 i5 PARIS (Montp.) 

2 75 

3 95 

5 

6 50 

7 85 

8 75 

10 » 

10 90 


AVIS AU. PUBLIC 

LIES ROC 111E, 1°A1E111S-Itriontparnassre 

e 01. 

0 55 

135 

1 75 

2 1.0 

2 80 

3 80 

4,40 

5 35 

5 95 

6 35 

7 10 

7 70 

8 15 

8 85 

9 30 

10 

10 75 

11 55 

2> 5 

2 95 

3 70 

4 85 

5 80 

6 50 

7 40 

8 10 

» 

1.1 dO 8 60 

Cd 05 10 45 

18 113 60 

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ma t 

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5 41 

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NANTES (Oct.) (l ep 

e NANTES ,Stat) d és 

1 35 Cloison 

1 90 Montaigu-Vendas 

2 40 L'Ilerbergement ... 

3 15 BellevIlle-Veudêe 

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4 25 

4 85 

5 25 

5460 

6 80 

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la 2, 

Nesmy 

CourtesoLles (ha l te) 

Champ-Salut-Père 

bretonutère . 

Magnita-Régniers, 

LUG(.(e5 

VELLG1RE 

Lé R /CHELLE 

BORDEAUX_ or...4 

renseignements au but-eau de la Com- 

; mission des Ordinaires, de 7 heures à 

10 heures du matin et de 1 heure à 5 heu- 

res du soir. 

ERRATUM 

--- 

Purg e Léga l e . — BLIN-GAUTIER 

(N° du 16 janvier 1904) 

En ce qui concerne les items des précé- 

dents propriétaires : 

Li r e : Léonard Frédéric BRISSET, maître- 

(l'hôtel et AIMÉE DAMOIS, son épouse, 

demeurant à Noirmoutier et non DARNDIS. 

Monsieur HENRI GSELL, receveur des 

Postes, etc., 81 DOII GOELL. 

CHABOSS EAU. 

Caltinet-Etude de 51.0 CHARLES CHAI- 

GNEAU, Avocat et Homme d'Affaires,. 

59, rue du Palais de Justice, aux Sa 

bles d'Olonne. 

mat . 

7 45 

7 54 

8 14 

823 

i 80 LA ROCHE... i rpl 

2 45 La Chai...d-Vicomte 7 5 

2 85 Bourneseau 7 19 1 

3 50 CLIANTONINAY 7 45 1 

3 90 Sigournaia /ha l te - 7 57 . 

4 1.511..navagoes-'41adoux. 8 8 15 521.0 51 

4 65 Pousauges 8 27 I 31 12 7 

5 05;St-Mesminsi Vieux 8 42 2 3 12 19 

1 

5 30 Cerizay 8 55 2 32 12 28 

5 75;Clamy 9 9, 2 57112 40 

6 

05I 

11111ESSULR tg ..1 "" • 9 19 3 12 12 48 

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pour laisser des voyageurs que lorsque ceux-ci au- 

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Une école qui s'impose 

Un jour de l'été dernier je 

dégustais le fin moka en compa- 

gnie d'un parisien de marque, à 

la terrasse d'un café du Remblai, 

quand survint un monsieur dé- 

coré et très select qui, après avoir 

marqué un temps d'arrêt, se 

dirigea vers nous. 

Tiens,vous aux Sables, dit- 

il en offrant la main à mon ami. 

— Mais oui, cher Monsieur, et 

quelle surprise de vous y voir. 

Seriez-vous venu pour donner 

ic-i des leçons d'art ? 

— Oh I pas du tout, j'y suis 

simplement en villégiature pour 

quelques jours. 

— Et ça va toujours ? 

— Mais fort bien. 

Après deux minutes de con- 

versation sur la pluie et le beau 

temps, le monsieur distingué prit 

congé de nous. 

— Un artiste peintre sans 

doute, risquai-je ? 

pas. 

— Ah mais non I Vous n'y êtes 

Un musicien de talent ? 

Encore bien moins. 

— Quel art exerce donc ce 

monsieur ? 

— C'est un professeur de cui- 

sine. 

— Professeur de cuisine ?... 

— Mais oui, et un artiste en 

son genre. 

Mon ami me raconta alors que 

le monsieur décoré jouissait 

d'une assez jolie fortune ; qu'il 

s'était épris du métier de cuisi- 

nier et y était devenu maître ès- 

art ; qu'il occupait ses loisirs à 

donner des leçons, principale- 

ment dans les pensionnats de 

jeunes filles, tant à Paris que 

dans les villes de province où il 

lui plaisait de villégiaturer. 

Mais ce qui constitue son 

talent, ajouta-t-il ,` c'est qu'il 

donne ses leçons en fr a c , gilet 

blanc,. le gardénia à la bouton- 

nière. 

— Du maboulisme... 

— Pas du tout, c'est pour mon- 

trer à ses élèves comment on 

Feuilleton de la Ve ndée R ép ublica in e 1 0 

ODETTE JOLLY 

Mit 0 In n n ¢fusas i,taëalttee 

pas 

MAX DORVILLE 

IX 



— Ça ne te regarde pas, ni André non 

plus ! Le matériel de l'école appartient à 

la commune et il n'y a que moi qui aie le 

droit d'y faire seulement mettre une cheville! 

je te défends de continuer. 

— Cependant ? 

— Il n'y a pas de « cependant »1 et tu 

vas t'en aller d'ici tout de suite!... c'est 

comme toi, grand fainéant, continua le 

maire en s'adressant à Constant, - qu'est-ce 

que tu fais là, quand tu as de la besogne 

à la maison ?... Qu'est-ce qui t'a dit de 

venir ici ? 

— C'est monsieur André. 

— Ah 1 c'est monsieur André !... espèce 

d'imbécile, est-ce lui qui t'a loué ?... est- 

ce lui qui te paie tes gages ?... Fiche moi 

le camp d'ici... et plus vite que ça ! 

— Non ! je ne m'en irai pas ! répondit 

Constant, ou je m'en irai que si monsieur 

André me le permet ! 

— Fiche moi le camp t... ou je te rosse 1 

RE 

Com ités répub lica ins de l 'A rrondissemen t des Sables - d 'Olonne 


Sit81.4 Imprimerie h ,iebnài, /8, rio les na,,55 

— M. aubin. corresp' du Pe tit Journa l. 


— au bureau de Tabacs, sur le Remblai. 

Les Affaires publiques sont les Nôtres 

No tre Devoir es t de les connaî tre e t d'y prendre part e t no tre In térêt nous le commande impérieusemen t 

peut circuler autour du fourneau, 

manier les viandes, éplucher les 

légumes, manipuler le beurre 

ou l'huile, fabriquer des sauces 

variées, en un mot faire de la 

bonne cuisine sans maculer ses 

vêtements. 

— Pas ordinaire, le monsieur. 

— Mais non, et il vous pré- 

pare le menu le plus compliqué 

dans un sous-sol quelconque 

sans jamais se tacher le moin- 

drement. 

— C'est merveilleux ! 

Et philosophant un jour sur les 

vicissitudes humaines, le sou- 

venir de l'élégant gentleman me 

revint à la mémoire. 

— Sacredié, me disais-je à part 

moi, c'est pour la cuisin e p o l i- 

tique qu'un tel homme serait 

désigné ? 

Celui qui pourrait enseigner à 

un parti — une existence hu- 

maine ne suffirait pas pour les 

éduquer tous — celui, dis-je, 

qui enseignerait notamment aux 

« chefs » progressistes la manière 

de cuisiner délicatement, pour 

sortir la cocarde immaculée de 

l'officine électorale ; celui-là, re- 

dis-je, aurait bien mérité de la 

République. 

Heureusement que la nature 

a, en général, doué les électeurs 

d'un rude appétit, ce qui leur 

permet de se délecter de toutes 

les sauces, sans plus se préoc- 

cuper de la facon dont elles ont 

été assaisonnées ou brassées. 

Il y a bien quelques citoyens 

délicats qui, ayant risqué un oeil 

sur les gâte-sauce au travers des 

vitres, font la moue lorsqu'on 

leur présente les plats? 

Hé ! que diable, tant pis pour 

eux ! Ne devraient-ils pas savoir 

que les « Manuels de cuisine poli- 

tique » ne comportent aucune 

leçon de maintien. Certains por- 

tent même en exergue : « La fin 

justifie les moyens. » 

Pourtant une Ecole s'impose?... 

Mais il faudrait trouver des pro- 

fesseurs selects, du genre de 

l'amateur distingué que j'en- 

trevis. 

Voilà le hic I 

J.-H. DELBOS. 

— Ah 1 dites donc 1... nous serions deux 

pour voir ça 1.. Au fait 1... et Constant 

appela : — Monsieur André 1... Monsieur 

André ! 

— Qu'est-ce qu'il y a ? fit André, sur- 

venant. 

— Il y a, répondit le père Bridault que 

je commande à ce paresseux de rentrer à 

la maison pour y faire la besogne pour 

laquelle est gagé ! et que je défends à 

cet autre, en désignant Tabart le [nennisier, 

de toucher sans mon ordre aux meu- 

bles d'école qui appartiennent à la Com- 

mune. 

— Je ne sais pas, objecta André, si vous 

avez le droit, au nom de la commune 

d'empêcher de faire des réparations indis 

pensables au mobilier que les bonnes sœurs 

ont détérioré... on verra ça !... mais ce 

que je sais bien c'est que Constant, gagé 

comme domestique à la ferme de l'Orbri- 

ère qui est à moi, n'a pas d'ordres à rece- 

voir de vous et qu'il continuera le travail 

que je lui ai commandé 1.. 

— Dans un immeuble communal , 

jamais!... s'il donne seulement un coup 

de pinceau de plus, j'appelle le garde - 

champêtre et je le fais arrêter... lui 1 et 

puis cet autre imbécile de Tabart, qui me 

regarde comme si je tombais de la lune!.., 

Vous entendez ?... 

Et là-dessus, Cyprien Bridault traversa 

la cour et atteignit le portail d'entrée. 

— Vous entendez ! dit-il en se retournant. 

Hors d'ici et tout de suite où je vous 

fais empoigner! 

Et il partit. 

André, Jean Petit et les trois ouvriers 



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FIN DU NIÉLINISME 

Nous livrons aux méditations des vrais répu- 

blicains, les justes réflexions de l'éminent 

directeur de la Fran ce de Bord eaux , sur les 

élections de Lille et de Remiremont. 

Nous disions l'autre jour : — « Com- 

bien la politique de M. Méline aura fait 

du mal à la France » — Elle vient, 

encore, cette politique funeste de coûter 

à la République l'arrondissement de Remi- 

remont. 

Dimanche, le nationaliste Flayelle, pour 

lequel tous les cléricaux on fait âprement 

campagne, a été élu député par 9,500 voix 

contre 8.290 à M. Desbleumortiers. 

Pris en lui-même, l'incident est de très 

minime importance ; cela ne fait qu'un 

nationaliste de plus à la Chambre ; on ne 

s'en apercevra point. Mais de cette élec- 

tion une moralité se dégage qu'il est né- 

cessaire de préciser. 

Disons nettement que le succès de M. 

Flayelle est, non seulement le châtiment 

personnel de M. Méline, mais encore la 

condamnation définitive, sans appel pos- 

sible, de la politique de compromissions 

et de capitulations à laquelle M. Méline a 

attaché son nom. 

Voilà des années que M. Méline et ses 

amis mènent hypocritement, c'est-à-dire 

en conservant le mensonge de l'étiquette 

républicaine, et de concert avec les pires 

réactionnaires, campagne contre tout ce 

qui est le programme de la démocratie 

militante ; voilà des années qu'ils ont, en 

réalité, abdiqué entre les mains de la 

réaction. Ils seraient mal venus à se 

plaindre ou s'étonner de ce qui leur arrive. 

Quoi donc ? s'imaginaient -ils que leurs 

alliés de droite ne leur réclameraient ja- 

mais rien en échange des services qu'ils 

leur rendent, de l'appui qu'ils leur don- 

nent ? S'ils ont eu cette illusion, les voilà 

détrompés. 

L'élection de Remiremont est la revan- 

che de l'élection sénatoriale qui a eu lieu 

dans le Nord, l'autre semaine. Là, les 

réactionnaires, bien qu'ayant réuni plus 

de suffrages que le candidat « modéré », 

se sont effacés devant lui, assurant ainsi 

sa victoire sur le candidat républicain. 

A Remiremont, dimanche, ils ont pris 

leur revanche. « A notre tour ! » 

dit. Et ils ont poussé de côté les modérés 

pour passer devant. A présent, M. Flayelle 

se carre, triomphant, sur la banquette si 

longtemps occupée par M. Méline. 

La politique modérée, progressiste, si 

l'on veut, peut-elle porter d'autres fruits? 

Si tous les ennemis de la République 

l'encouragent, la favorisent — comme 

ils l'ont fait ouvertement dans cette élec- 

tion de Lille — n'est-ce pas parce qu'ils 

savent qu'elle sert leurs intérêts, leurs 

ambitions ? M. Méline a fait le lit de 

M. Flayelle. Ce qui arrive est logique. 

Non, certes ! la République n'est pas 

atteinte par ce succès, d'ailleurs assez 

tinrent avec Odette un bref conciliabule et 

il fut décidé, au grand regret de l'institu- 

trice, qu'on abandonnerait le travail dans 

les classes et que les ouvriers besogne- 

neraient, tout d'abord, dans le logement. 

A peine y avaient-ils transporté leurs 

outils respectifs que le père Retailleau, le 

garde-champêtre, la plaque, insigne de sa 

fonction, bouclée sur le bras, arrivait faire 

une tournée dans les classes où il ne trouvait 

plus personne. 

Sortant du bâtiment et traversant la 

cour, il aperçut Constant qui dressait son 

échelle dans le bureau-parloir. 

Il voulut entrer pour le sommer de se 

retirer de là ; mais, en haut du perron, il 

trouva Odette lui barrant le chemin. 

— Otez-vous de là que passe, lui dit-il. 

— Monsieur, je suis ici chez moi ! ré- 

pondit Odette d'un ton ferme, et je vous 

défends d'entrer, 

— Je viens au nom de la loi... 

— Et la loi, qui protège mon domicile, 

vous interdit d'y entrer ! 

—Bravo, mademoiselle! crièrent ensem- 

ble les hommes restés derrière, empêchez 

le d'entrer ! 

— S'il veut entrer de force, ajouta Cons- 

tant brandissant un gros pinceau plein de 

lait de chaux, je le débarbouille avec ça 1 

Le garde-champêtre jugea prudent de 

ne pas insister et sortit de la cour, escorté 

par les quolibets et les gouailleries de 

ceux que son arrogante allure n'avait 

point intimidés. 

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A MANNE, chez M. Baissier, buraliste. 

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prévu, d'un quelconque nationaliste; mois 

ce qu 'i l fau t dire, c ' es t que la po li tiqu e de s 

modérémen t rép ub li cains , la poli tique équi - 

voque , ondoyan te , fai t e tou t e de rétic en c es e t 

de faux-fuyan ts, qui es t la poli t iq ue du pa r ti 

p rogressist e , a reçu un coup dont il est 

permis d'espérer qu'elle ne se relèvera 

jamais. 

Les plus obstinés dans leur aveugle- 

ment doivent comprendre, à présent, et 

voir où les entraîne cette politique d'union 

avec la droite. Veulent ils livrer à la réac- 

tion nos droits, nos libertés, notre dra- 

peau, notre honneur ? Qu'ils persistent à 

suivre M. Méline. S'ils sont républicains 

qu'ils s'arrêtent, qu'ils se ressaisissent ; 

il est temps! il est grand temps ! 

Après l'élection de Lille, celle de Remi- 

remont, en voilà trop, à la fin ! Et il n'est 

plus permis à personne de ne pas voir que 

ceux qui continuent de se dire républi- 

cains en pratiquant la politique qui pro- 

duit de si funestes résultats sont des imbé- 

ciles ou des menteurs. 

L . VAL 

Discours de M. Pelletan 

Au Banquet de la Fédération 

radicale et radicale-socialiste de 

la Gironde. 

Le ministre de la marine commence en 

ces terrnes : 

Je n'ai pas besoin de vous dire combien je 

suis touché des paroles véritablement trop 

élogieuses que j'ai entendues ici, ce soir, à 

mon adresse. Elles ont été, ces paroles, dic- 

tées par la vieille amitié qui me lie depuis 

longtemps déjà à ceux qui marchent avec moi, 

sous le même drapeau. 

De votre amitié, j'ai quelque droit d'ètre 

fier, car les attaques violentes dont j'ai été 

l'objet ne m'ont point enlevé vos sympathies. 

Vous savez bien, en effet, vous qui me con- 

naissez que si j'affaiblis la marine française 

devant l'étranger, je suis loin de le faire exprès: 

(Rires e t app laudiss em en t s) . 

Et M. Pelletan continue : 

Cette marine française, plus je la vois, plus 

je l'estime, plus je l'aime ; je n'oublie pas sa 

valeur et son courage. En 1870, vous vous en 

souvenez, malgré les sacrifices antérieurement 

faits nous n'avions pas de flotte, ou du moins, 

cette flotte noua a été inutile. Mais, dès qu'ils 

furent amenés à terre, officiers et soldats de 

la marine, montrèrent les plus admirables 

qualités. Ce furent, on peut bien le dire, les 

premiers soldats du monde. (Applaud is sem en t s 

pro longés ) . 

Ce sont ces marins français qui conservèrent 

intacte la flamme sacrée du patriotisme. D'où 

nous pouvons conclure que, seul, le système 

employé dans la marine était mauvais. 

Que fallait-il faire, dans une telle situation ? 

Supprimer les abus. C'est là ce qu'on a répété 

sans cesse depuis M. Etienne Lamy, applaudi 

par les modérés, jusqu'à M. Brisson et même 

M. Lockroy. 

Il fallait agir et j'ai agi, voilà tout. (A pp lau- 

d i s s emen t s) . 

X 

NOUVEAUX INCIDENTS 

L'algarade du maire et du garde-cham- 

pêtre avait eu le don de mettre Bireau, 

Tabart et Constant en gaîté, et de leur 

donner, comme on dit, « du coeur à l'ou- 

vrage ». Riant et chantant, ils se mirent 

à la besogne et, le soir, toutes les pièces du 

logement étaient blanchies à la chaux, le 

bureau-parloir était tapissé d'un joli pa- 

pier, clair et gai. 

Tabart, mis au courant de l'histoire du 

carreau brisé la veille au soir, posa, devant 

les losanges ajourés des volets, de petits 

grillages de fil de fer qui empêcheraient 

pareil accident de se reproduire. 

Quand les ouvriers, ayant achevé leur 

besogne, quittèrent l'école, Odette qui, 

derrière eux, avait balayé, essuyé, placé 

des rideaux aux fenêtres, se sentit tout à 

fait chez elle. 

D'une caisse, la jeune institutrice tira 

un livre qui lui tiendrait compagnie pen- 

dant cette soirée, et elle se mit à table 

pour diner.Son repas terminé, elle s'assura 

que tout était bien fermé, puis monta à sa 

chambre à coucher. Elle se mit au lit et, 

sa lampe brûlant sur sa table de nuit, elle 

se mit à lire. 

Soudain, le charivari entendu la précé- 

dente soirée recommença, mais plus in- 

tense, plus aigu, plus tapageur ; les hom- 

mes avaient reçu un renfort de femmes, et 

les voix, de celles-ci dominant celles des 

hommes, chantaient des chansons plus 

injurieuses encore que celles de la veille. 

Se sentant en sûreté, la jeune institu- 

A LA NOTHE-ACHARD, chez M. Vaneau. 

AUX MOUTIERS-L-DIAUXFAITS, chez N. Yo n. 

A ANGLES. chez M. Breton 

AD CHAMP SAINT-PERE chez IL Martinean. 

L'orateur parle ensuite des causes d'af- 

faiblissement de la marine: 

La vérité, dit-il, est que de la marine on 

avait fait une petite France dans la grande 

France. Il n'est pas possible qu'une fraction 

nationale reste isolée des autres fractions, 

surtout à l'époque où nos armées font partie 

intégrante de la nation et que tous les coeurs 

français doivent, en toutes circonstances, bat- 

tre à l'unisson. 

Je me suis efforcé de faire rentrer la marine 

dans la démocratie, pour qu'elle puisse utile- 

ment contribuer à la défense de la patrie. 

E t , enfin , c on t inu e M . Cam i l le Pe l le tan,-don t 

le dis c ours e s t à chaq ue in s tan t hach é par l e s 

app laudissemen t s de s c om ices , j 'ava is le dev o ir 

impérieux d e p en ser lx ces popula t ions m ari t i - 

m es si in téressan tes e t s i la b orieu ses m a is q u i 

ont le défau t de s e la is s er un peu t rop exp lo i t er . 

Un e lég is la t ion b ar b are leur a en levé leurs 

dro i ts pour tan t impr escr ip ti b les . Ma is je v eux 

que les in ser ts m ari t im e s r en tren t enfin d ans 

le urs dro i ts . Il fau t qu' i ls °Viennen t ta j us t i c e 

qui leur es t du e . (Applaudissements et bravos). 

Et M. Camille Pelletan examine ensuite 

avec sa bonne foi habituelle et sa vivacité 

d'esprit la situation politique. Il fait de 

M. Combes un éloquent éloge qui provo- 

que les applaudissements de l'auditoire. 

On a dit et on répète sans cesse que nous, 

les républicains, nous sommes les ennemis 

des religions. C'est là un mensonge. Si je ne 

crois pas aux dogmes, pourquoi voulez-vous 

mie je sois gé r é par les croyances des autres ? 

Quel intérêt aurions-nous à persécuter ceux 

dont la foi religieuse est contraire à nos idées? 

(App laud i ss em en t s, . 

Les religionS, c'est là un grave problème. 

Mais quelle que soit-sa gravité, nous ne pou- 

vons en vouloir à ceux qui ont des espérances 

ou des craintes que nous n'avons pas. 

Et M. Pelletan avec une impitoyable 

logique, montre que l'Eglise catholique 

n'a jamais voulu se contenter d'enseigner 

la religion, mais que tous ses efforts ont 

eu pour but d'asseoir dans le monde entier 

sa domination. 

Ce qu'elle a voulu et qu'elle veut encore, 

c'est confisquer à son profit exclusif toutes 

les libertés humaines. 

Les républicains, plus sages, plus raisonna- 

bles, veulent, au contraire, donner à l'Eglise 

catholique toutes les libertés, à l'exception de 

la liberté de confisquer la nôtre. (App laudiss e- 

m en t s e t b ravos . ) 

M. Camille Pelletan parle ensuite des 

vieux partis monarchiques qui donnent 

l'attristant spectacle de leurs palinodies. 

Sans doute, ils ont un passé glorieux. 

Mais ils semblent avoir honte de leur pro- 

gramme. Ils traînent leur drapeau dans 

le ruisseau. 

Tous, affirme l'orateur, se disent républi- 

cains. C'est là la pire des morts, le suicide par 

le désaveu de ses propres idées. 

Oui, tous les réactionnaires se disent libé- 

raux et républicains. Ils prétendent que nous 

violons toutes les libertés, même les droits de 

l'homme et du citoyen et je me rappelle que, cer- 

tain soir, leurs partisans passaient devant le 

ministère de la marine, chantant la Mars ei l - 

laise . J'ai pu alors constater qu'ils ne connais- 

saient pas l'air, car il chantaient l'hymne 

national sur l'air du S'acré- Cce ic r . (R ires . ) 

trice continua, tranquille, la lecture, quand 

le tapage eut cessé, elle posa son livre, 

souffla sa lampe et s'endormit paisible- 

ment. 

Le lendemain matin, elle s'éveilla, 

comme toujours, de fort bonne heure, 

niais contrairement à son habitude, elle ne 

sortit pas immédiatement du lit. Elle se 

prit à songer et revit les incidents qui 

s'étaient produits depuis son arrivée dans 

cette bourgade où elle ne trouvait de sym- 

pathie. que chez les humbles. Elle eut la 

vision nette d'une chouannerie s'éveillant 

contre elle et, sourtout contre la diffusion 

d'un enseignement plus rationnel et plus 

libre que celui donné par les religieuses. 

Déjà, cette chouannerie se manifestait par 

le refus du boulanger Poiraut de lui four- 

nir du pain, et l'avis que lui avait donné 

cet homme que pas un commerçant du 

bourg ne lui livrerait aucunes victuailles. 

— Bast! se dit elle, j'en serai quitte 

pour aller aux provisions dans la com- 

mune voisine 1... les commerçants de St- 

Martin seront peut-être moins méchants 

que ceux d'ici ! 

Puis elle songea au matériel et au mobi- 

lier de son école et se dit qu'elle ne pou- 

vait raisonnablement pas ouvrir avec cela, 

qu'il fallait, au plus tôt, qu'elle mit son 

chef, l'Inspecteur d'Académie, au courant 

de ce qui se passait et des besoins urgents 

et immédiats de son école. 

— Au fait, pensa-t-elle, je profiterai de 

mon voyage pour ramener ici mon petit 

René! 

Et la pensée qu'elle allait revoir le petit 

garçon, que cet enfant serait-là, animant 

N° 914 







de la vendée Répub lica ine 

---,— 

ANNONC ES 



Judiciaires — 0 fr. 25 


TIRAGE DU JOURNAL : 2,000 Ex 

On traite à forfait p' les Annonces périodiques on continues 


dan s to us les Bureaux de Po s t e 

Et, continue M. Pelletan dans un beau mou- 

vement d'éloquence, quel que soit l'avenir 

réservé te la République, il est une chose que 

nous défendons à ces réactionnaires honteux, 

c'est de venir arracher de nos mains le drapeau 

des libertés modernes pour le mettre dans les 

mains des jésuites. (App la u d i ss emen t s .) 

Il e s t , ajoute l ' ora t eur , une deux ième ca té - 

g orie d 'adv ersa ires , no s anciens amis , q u i , 

poussés par l 'am b i t ion, n 'hes i ten t pas à faire 

sans c es se l e jeu de la réa c t ion aux a b o is . Ils 

su bis s en t , ces an c i ens am is , l ' influence néfa s te 

du c léricalisme. Pans ce fa i t i l fau t vo ir la 

cause d e t o li t e s l e s rév o lu t ions du s i èc le pas sé. 

Je p réfèr e , con t inue l e m inis tre de la m a r ine, 

c e ux q u i nous com battent a v isag e découvert . 

Nous ne p o uvons a v o ir aucun e es t im e , a uc u ne 

symp a t h ie p our l es h om m e s — e t v o u s en c o n - 

na is s ez — ap r è s av o ir fai t m i l l e pro t e s ta - 

t ions d 'am i tié e t d e d év o lim en t au p eup l e , m ar- 

chen t a v e c la réac t io n . 

Il en est, au Parlement qui, autrefois soute- 

naient Ferry avec une énergie farouche et qui, 

tout récemment, ont combattu M. Waldeck- 

Rousseau lorsmiil prenait contre les congré- 

ganistes de nécessaires mesures. 

Mais devant le suffrage universel, cette si- 

tuation équivoque ne résistera pas. Le bon 

sens du peuple en aura facilement raison. 

Certes, je reconnais aux hommes politiques le 

droit absolu de critiquer tous les gouverne- 

ments, même les gouvernements amis. Mais il 

est nécessaire, sur les champs de bataille, 

d'être dans l'une ou l'autre armée. 

Et M. Camille Pelletan termine en fai- 

sant appel à l'union de tous les républi- 

cains sincères. Tous les convives sont 

debout, applaudissant à tout rompre et le 

banquet se termine par un immense cri 

de : « Vive Pelletan I Vive la République!» 

Voilà l'homme tant dénigré par 

les adversaires de la République. 

Marins Sablais et Chaumois lisez 

tous ce discours, et vous vous con- 

vaincrez de l'intérêt que vous porte 

ce Ministre de la Marine si abomi- 

nablement calomnié par le Courrier 

et l 'Etode , parce qu'il porte le fer 

rouge dans la plaie des abus dont 

vous avez eu plus particulièrement 

à souffrir. 

DÉMISSION DE GÉNÉRAUX 

De M. Bardais, dans le Ma t in : 

De temps en temps, un général à parti- 

cule se livre à une manifestation tendant 

à faire comprendre aux populations qu'il 

n'est pas du tout satisfait de la marche 

des évènements. 

C'était dernièrement le général de Cor- 

nulier-Luninière qui, n'obtenant pas l'a- 

vancemerit sur lequel il comptait, décla- 

rait qu'il était enchanté de n'avoir pas été 

promu , car, autrement, ses amis se seraient 

demandé quelle bassesse il avait pu com- 

mettre. 

C'est, aujourd'hui, le général Le Loup 

de Sancy de Rolland qui quitte le service 

pour protester, nous dit-on, contre... 

contre... ma foi ! je ne sais plus quoi. 

la grande maison vide, lui tenant compagnie, 

lui donnant force et courage, la fit 

s'arracher brusquement du lit. Sitôt de- 

bout, ellé constata, en regardant à sa mon- 

tre qu'elle avait une grande• heure et 

demie pour s'apprêter et se rendre à la 

prochaine halte du tramway à vapeur, au 

hameau de La Ribaudière, sur la lisière 

de Saint-Ma rtin-des-Cbataigniers. 

Sommairement vêtue, elle descendit à 

la cuisine, alluma du feu et fit chauffer 

son café puis fit sa toilette, une demi- 

heure après , elle sortait de chez elle 

allant chez l'Instituteur pour se faire indi- 

quer par lui le chemin de la Ribaudière. 

— Ah 1 si j'avais su dit-il, que vous 

alliez chez l'Inspecteur d'Académie, j'au- 

rais profité de l'occasion et je vous y au- 

rais accompagnée. 

— Vous avez encore le temps! fit Odette 

en regardant sa montre. 

— Non trop tard ! 

Il lui indiqua le chemin de la Ribau- 

dière, une traverse récemment ouverte 

dans les propriétés de M. dé Saint-Lienue, 

qui racourcissait considérablement le 

trajet pour se rendre à Saint-Martin-des- 

Châtaigners. 

— C'est le chemin de là Concurrence, 

dit-il. M. de Saint-Lienne l'a fait cons- 

truire pour abréger la route aux garçons 

de Sainte Solange qui vont, là-bas, chez 

les Ignorantins. 

— Est-ce lui qui a donné le nom au 

chemin ? 

— Non ! c'est moi qui le baptise ainsi. 

La suite ou prochain numéro .

Ils ont bien tort de s'affliger. Pour être 

tout à fait rassurés, je conseille de se rap- 

peler le passé : lorsque éclata la Révolu- 

tion, tous les officiers nobles abandonne- 

rentrarmée et même passèrent a l'ennemi. 

Et ce fut à partir de ce moment que la 

France enregistra les dates les plus glo- 

rieuses de son histoire militaire. 

De sorte que le départ des généraux 

mécontents dont s'occupent les journaux 

n'a peut-êtrepasrimportancequ'ilscroient. 

Il peut même être très avantageux, en ce 

sens qu'il favorise l'avancement des jeu- 

nes officiers, militaires avant tout et s'ac- 

commodant fort bien de ce qui est. 

Du reste, on doit noter, en ce qui con- 

cerne le général Le Loup de Sancy de Rol- 

land, représenté, pour la circonstance, 

comme un officier jeune et plein d'avenir, 

brisant son épée sur l'autel de ses convic- 

tions, qu'il a déjà quarante-deux ans de 

service et que dans deux mois, il atteignait 

la limite d'âge. 

Les Bonaparte, les Hoche, les Marceau, 

et toute la brillante cohorte des généraux 

de la première République, n'avaient pas 

une aussi longue expérience quand ils 

devinrent généraux en chef. Cela ne les 

empêcha pas de conduire nos armées à la 

victoire. 

C'est absolument notre avis. 

Les écrits de l'abbé Delsor 

Nous espérons qu'on ne parlera plus 

guère du triste personnage dont l'expul- 

sion a déjà fait trop de bruit ; mais avant 

que M. l'abbé Delsor rentre dans l'oubli, 

il est intéressant de reproduire deux ex- 

traits de ses écrits que publie le M a t in . 

Voici le premier, dont M. Ribot appré- 

ciera sans doute toute la saveur 

... Tout fait supposer (R evu e Ca t h o l iqu e 

d 'A lsace , juillet 1898) que ces préparatifs (pour 

l'expédition de Madagascar) ont de nouveau 

été un immense Panama, où fournisseurs, ar- 

mateurs, entremetteurs o u t payé p i n s de po t s - 

de- v in à M . .R i b o t et à ses collègues qu'ils n'ont 

fait arriver de matériel et do provisions à 

Majunga... 

... M. Ribot et son collègue des cultes s'eoe 

tendent mieux à faire la guerre aux curés 

qu'aux Hovas. 

M. Ribot a une belle âme : chacun le 

sait ; mais aurait-il pris aussi énergique- 

ment la défense de l'abbé Delsor s'il avait 

• 

connu ce passage ? 

Voyons comment M. l'abbé Delsor traite 

nos sentiments patriotiques : il s'agit des 

manifestations qui accueillirent le roi 

d'Espagne à Paris à son retour d'Alterna- 

gne : 

... Si encore il y avait eu dans ces raideurs 

un acte de courage, ou même l'excès, quoique 

condamnable, d'an vrai patriotisme ! mais il 

avait rien de tout cela. M. Grévy, M. Wil- 

son et la canaille ont osé braver un colonel 

honoraire de uhlans, ils trembleraient de tous 

leurs membres, ils courberaient l'échine jus- 

qu'à terre s i M . de B ism a r ck v o u la i t s e p a s s er 

la fan t a is ie d ' o rdonner à un v ra i u h lan , à u n 

se u l , d 'a l le r tra iner son sabre su r le t ro t toir i l u 

b o u leva rd . 

Si Alphonse XII voulait témoigner ses 

sympathies à la France, il devait attendre que 

la France eût à sa tète un autre gouvernement. 

Le roi d'Espagne a été un peu puni par là où 

il avait péché. Il y a des maisons où même un 

vulgaire uhlan ne peut pas pénétrer sans 

déshonorer son uniforme, à plus forte raison 

un colonel, surtout lorsqu'il est roi d'Espagne ; 

un roi qui se respecte ne peut pas décemment 

s'asseoir dans le même carrosse que J'ales 

Ferry... 

Pour un patriote si cher aux nationa- 

listes, ce n'est vraiment pas mal. 

Et maintenant libre à l 'E t o i l e et au Co u r - 

r i e r d'exalter le patriotisme de ce digne 

sujet d e l'empereur Guillaume. 

PLUS DE DOUTE! 

J'aurais voulu douter jusqu'à ,la tin - 

de la désorganisation complète de notre 

armée I 

Mais, cette fois, il n'y a plus moyen ! 

Il faut se rendre à l'évidence ! . 

Les effets du « chambardement » sont 

manifestes - et les étrangers les consta- 

tent eux-mêmes. 

Notamment dans ce passage du Al i li tar- 

Wo c h e nbla t t que reproduit le Figaro et 

je veux seulement citer quelques extraits. 

C'est le lieutenant- colonel allemand 

Hubner qui parle et qui dit des choses 

comme celles-ci : 

Les troupes que j'ai vues aux manoeuvres du 

Centre ont produit sur moi une très bonne im- 

pression. 

Il laut surtout en attribuer la cause à une 

exc e l le n t e d i s c ip l ine . Cette discipline m'a par- 

ticulièrement frappé dans les cantonnements 

oh, en q ua l i t é de touris t e , j'ai pris contact in- 

time avec le troupier, puisque je logeais sou- 

vent dans les auberges bondées de cavaliers 

ou de fantassins... 

Ainsi, voilà un officier allemand, qui 

voyageait « en touriste », c'est-à-dire que 

nos troupiers devaient considérer comme 

un bourgeois quelconque - devant lequel, 

par conséquent, ils n'avaient pas à simu- 

ler une attitude disciplinée - comme ils 

auraient pu vouloir le faire devant un 

officier allemand. 

Donc c'est tout à fait « au naturel » que 

ce colonel germanique a observé nos sol- 

dats ! 

Et voilà ce qu'il a vu encore : 

• Les soldats mettaient en ordre leur équipe- 

ment, nettoyaient leurs armes, et pansaient 

leurs chevaux avec le plus grand soin. Jamais 

ils ne se promenaient dans les rues et ne fré- 

quentaient les cafés ou autres lieux pour s'y 

amuser. 

Désastreux, vous dis-je ! 

Le colonel allemand en était stupéfait 

lui même : 

Cette stricte observation du repos est d'au- 

tant plus remarquable qu'en général le Fran- 

çais est plutôt d'une nature joviale. 

Et cependant il continue en insistant 

sur « l'amabilité » et la « discrétion » des 

soldats logés dans les hôtels à l'égard des 

voyageurs, etc. 

Puis pour se résumer : 

En un mot, l'attitude des soldats dans les 

cantonnements indiquait une excellente édu- 

cation militaire... Ajouterai-je que le départ 

des cantonnements s'effectuait avec calme et 

à l'heure exacte ? 

Finalement, le colonel conclut que ses 

observations confirment le jugementporté 

sur les grandes manoeuvres françaises en 

1902 par un officier très compétent.. 

Et savez-vous ce que disait ce juge- 

ment ? 

Il disait en substance que : 

... L'armée française avait atteint le degré 

de discipline qui est, comme on dit dans notre 

Rég l em en t sur l e .s ervice e n cam p ag n e , la base 

d'une armée et la condition indispensable pour 

le succès. 

Et le colonel allemand termine en disant 

que sont « pleinement justifiées et appli- 

cables à toutes les armes les fières paroles 

du général Donop quand il disait : « Nous 

» avons une cavalerie qui ne le cède à au- 

» tune autre ! » 

Eh bien! êtes-vous fixés maintenant sur 

- l'état de désorganisation complète où 

la République a mis notre armée ?... 

... Tiens, j'ai failli écrire : - sur ce 

qu'il faut penser des calembredaines que 

nous sert chaque jour la presse nationa- 

liste ? 

Lieutenant-colonel LE MARCHAND. 



Dans le courant de l'année 1904 auront 

lieu les élections municipales et des élec- 

tions aux conseils généraux et d'arrondis- 

sement. 






Ces tableaux sont publiés le 15 janvier. 

C'est du samedi 16 janvier au jeudi 4 



d'inscriptions de radiation et de change- 

ments d'adresse. 

Il ne faut pas oublier ce délai : c'est le 



nent note de ces renseignements et n'ou- 


voulu. . 

Les Troupes aux Sables 

Nos concitoyens ont appris avec une 

vive satisfaction la nouvelle officielle du 

retour des régiments aux Sables, pour les 

tirs de guerre. 

Cette nouvelle nous est parvenue vendredi 

à 3 heures, par un télégramme de M. J. 

Chailley, aussitôt affiché par les soins du 

Comité Républicain. 

En voici le texte : 

Paris, 22 Janvier 1904, n° 26,822. 

Ministre Guerre vient me faire connaître par 

le tre 21 courant, qu'il décide que champ de 

tir Sables sera utilisé cette année par 21e divi- 

sion infanterie. 

CHA I LLEY. 

La lettre de M. le Général André à M. 

Chailley, est ainsi conçue : 

MINISTERE DE LA GUERRE République Française 

CABINET CIVIL Pa ris , 2 1 Janv ier 1 9 04 . 

D U 

N. 7t e Monsieur le Président, 

J'ai l'honneur, comme suite à ma commu- 

nication du 7 de ce mois. de vous faire con- 

naître que le champ de tir des Sables-d'O- 

lonne sera utilisé, cette année, par la 21• 

division d'infanterie. 

-Recevez, Monsieur le Président, etc. 

Pour le Ministre et par son ordre 

Le Chef de Cab inet c i v i l , 

A M, le Prés iden t de la Fédéra t ion d o comi te, 

Republica ins de la 1 " circonscrip t ion d. Sa- 

b les -d 'Olonn e , 44 , ru e de la Chaussee - d 'A n t in, 

Paris . 

Nul ne pourra plus maintenant douter 

des démarches faites par M. J. Chailley, 

en vue de procurer au commerce local, si 

éprouvé, un appoint dont il avait été 

privé l'an dernier. 

Comme nous le disions du reste vendredi 

le Comité et les Cercles républicains 

avaient adressé plusieurs pétitions au 

Ministre de la Guerre, tant pour exprimer 

leurs regrets de la mesure prise l'an der- 

nier, 'que pour le prier d'envoyer désor 

mais ici les troupes qui habituellement y 

venaient camper en mai juin et juillet. 

M. Chailley s'était lui-même enquis des 

causes qui avaient pu entraver la venue 

des quatre régiments en 1903, et il avait 

reçu la réponse suivante : 

Monsieur le Président de la Fédération, 

Vous avez appelé mon attention sur la 

question de I abandon, en 1903, du champ de 

tir des Sables-d'Olonne. 

J'ai l'honneur de vous faire connaltre que 

cette mesure a été prise sur ta demande de 

l 'au torité m i li taire lo cale , en raison des incon- 

vénients que présentait l'utilisation du champ 

de tir. ' 

Recevez, etc. 


Celte lettre donne un démenti catégori- 

que à nos adversaires, qui, par l'organe 

du Courri er insinuaient lâchement que 

certains membres du parti républicain 

Sablais - et des chefs mêmes qu'ils dési- 

gnaient - avaient « entassé à plaisir cl-es 

difficultés » pour empêcher les troupes de 

venir aux Sables. 

Ceci établi, nous demanderons à M. de 

la Rochethulon de prouver par documents 

authentiques, comme nous le faisons, qu'il 

a fait les mêmes démarches que M. Chail- 

ley auprès du Ministre de la Guerre. 

Il nous est bien permis de douter qu'il 

ait eu l'audace de se présenter devant M. 

le général André, n'ayant cessé depuis 

deux ans de le faire outrager de la plus_ 

ignoble façon, ce dont il n'ignore ? 

Nous tenons les lettres ci-dessus à la 

disposition de nos adversaires ; que La 

Rochethulon exhibe donc pareils docu- 

ments. V. B. 

PAUVRE VIEUX ! 

--- 

Adrien décline : sont-ce les effets de 

l'âge, est-ce l'influence du P. Riblier, je ne 

saurais l'établir, mais il dééline. En voici 

une nouvelle preuve. 

Prétendant réfuter les discours du dis- 

tingué Préfet de la Vendée, il ânonne la- 

mentablement : 

Comment, M. le Préfet, osez-vous dire «que 

l'Eglise se reconnaît impuissante à poursuivre 

aucune étude, parce que la religion repose 

sur des dogmes immuables, et que le dogme, 

le terrible dogme le lui interdit absolument, 

tandis que l'enseignement se transforme sans 

cesse suivant les découvertes de la science. ri 

Est-ce que votre politique de libre-penseur 

n'est pas aussi dogmatique que celle de l'E- 

glise? puisque vous proclamez comme dogme 

de, la libre-pensée la d iv i n i té d e l 'E t a t . 

L'Etat divinisé ? où a-t-il déniché ça le 

pauvre bonhomme ? dans une vieille charte 

du Saint-Empire, ou dans la constitution 

impériale de Russie. 

Je lui poserai une simple question : si 

l'Eglise admet que « l'enseignement se 

transforme suivant les découvertes de la 

science» pourquoi maintient-elle la sacrée 

Congrégation de l'Index ?... 

Et puis il perd la boule, puisque deux 

alinéas plus loin il écrit : 

Notre dogme, à nous chrétiens, proclame 

Dieu, Etre essentiellement ci éateur, imm u a b le 

dans son Infini... 

Si cet Etre immu ab le a été le Dieu de 

l'âge de pierre, il ne peut donc logique- 

ment être devenu celui du siècle de l'élec- 

tricité ? 

On est immua b le ou évolu t ionnis te , voilà 

le dilemme. Et M. d'Auriac constatant sur 

l'ininniabilité de l'enseignement congré- 

ganiste, a mille fois raison de proclamer 

qu'elle est la conséquence du dogme, du 

terrible dogme. 

Passons. 

Ce qui a le plus tracassé le vieux bonze 

de l 'Eioile c'est cette allégation du Préfet : 

« O ui n e trouv e ra dans l e c lerg é , ni ' un phi lo - 

sop h e , n i un g éo logue, n i un chimis t e, n i un 

ma th éma t i c i en, n i u n p h ys i cien , ni un h is t o - 

r i en . 

Adrien en est tombé le cul dans son 

fauteuil, lui pour qui un professeur de 

séminaire incarne la S c i ence f 

D a appelé son confrère du P u b tica t eur 

à son aide, et tous deux, à force de veilles, 

ont réussi à dresser une liste de quelque 

deux douzaines d-e prêtres... historiogra- 

phes? Ils y ont ajouté un « monographe 

larvaire » parasite de l'ordre de Jésuites, 

un topographe du Mont des Oliviers, trois 

assyriologues en collaboration, un R. P. 

Chapotin, couronné par l'académie des 

Inscriptions et belles lettres, sans doute 

pour des fouilles aux Catacombes; et enfin 

n'oublions pas, deux historiens parfaite- 

ment inconnus. 

Mais pas un philosophe, pas un géolo- 

gue, pas un chimiste, pas un mathémati- 

cien, pas un physicien ! 

Ce qui n'empêche pas les deux copains 

de proclamer triomphalement qu'ils ont 

« tombé » M. d'Auriac et tous les préfets 

de la République I! 

Quels types, que ces écrivassiers cléri- 

caux I Mais leur clientèle est si peu exi- 

geante ? 

Et pourquoi n'ont-ils pas aussi catalogué 

M. Riblier, l'historiographe de la « Défense 

Rédemptoriste ?... » (Deux volumes cou- 

ronnés par l'académie du Petit Séminaire), 

Il est tout de même heureux pour le 

pauvre vieux de l 'Eto i le , que M. d'Auriac 

n'ait pas eu l'occasion de prononcer cha- 

que semaine un discours ; le cher confrère 

n'aurait jamais pu atteindre la retraite 

qu'il a si péniblement gagnée et pour 

laquelle il est bien mûr. 


APHONIE 

Très inquiet sur la santé de M. de La 

Rochethulon - qui m'intéresse, je ne 

vous ne le cache pas - j'ai fait prendre 

indirectement de ses nouvelles, à la suite 

de sa dépêche à Guichet « suis aph one » . 

On m'a répondu téléphoniquement : 

« Soyez sans inquiétude, un grog à la 

buvette a remis les cordes vocales de 

notre cher député dans leur état normal. 

» La cause de son aphonie momentanée 

la voici : il beuglait en allemand toutes 

sortes d'épithètes malsonnantes à l'adresse 

de Combes, comme un simple Delsor, pour 

épater Baudry d'Asson qui ne connaît que 

le maraîchin. 

» Ça lui nécessitait des contractions du 

larynx; de là l'accident passager qui n'a 

pas résisté au traitement du bistro du Pa- 

lais-Bourbon. » 

Allons tant mieux I C'eut élé déplorable 

de voir le cher homme revenir aux Sables 

avec une infirmité de plus. 

POLO. 

EXPLICATION 

L'honorable comte de 13... est venu très 

courtoisement m'exposer que l'on avait 

cru voir une allusion à un nom qui lui 

est cher, dans une pochade intitulée «Bap - 

t êm es à j e t con tinu » . 

J'estime que - si tant est qu'il puisse 

y avoir une personne visée - la respec- 

table demoiselle de B... n'aurait pu être 

mise en cause que par des esprits bis- 

cornus,- puisque le nom fantaisiste qui 

n'a qu'un vague rapport de consonuance 

avec le sien, n'est pas même précédé de 

la particule. 

M. de B... a fait appel à tua courtoisie, 

je lui devais cette explication. Mais ne 

pourrait-il pas user de sa haute influence 

sur la rédaction du Co urri er, pour faire 

mettre un terme à la diffamation à jet 

continu, déversée sur mes amis politiques. 

Il conviendra certainement que ma po- 

lémique ne peut donner prétexte aux vi- 

rulentes diatribes de Guichet. 

Que, depuis La Rochethulon jusqu'au 

jeune grianceau, tout le monde le désa- 

voue en catimini dans son clan- M. Lalu 

en sait quelque chose - ç'a l'air tout sim- 

plement d'une petite comédie qui ne sau- 

rait donner le change à personne. 

Je jouis de la plus absolueindépendance 

de plume, mais n'empêche que les bons 

avis de nies-amis - ceux de M. le D: Go- 

det entre autres - ne me laissent pas in- 

différents ; surtout lorsqu'ils tendent à 

à m'écarter du penchant bien naturel que 

peut avoir ici un polémiste à dénigrer les 

adversaires. 

On me fera très difficilement croire que 

si on n'applaudissait Guichet à la sour- 

dine, il perpétuerait ses écarts de plume. 

Porto. 

CES BONS FROCARDS 

Une lettre nous parvient de Saint-Jean- 

de-Monts, qui édifiera nos lecteurs sur la 

valeur de l'Enseignement congréganiste. 

Cinquante-quatre conscrits de cette com- 

mune prenaient part cette année au tirage 

au sort. 

Sur ce nombre il y avait d ix - sep t Métrés, 

dont deux n'ayant fréquenté aucune école, 

et qu in z e qui ont usé les genoux de leur 

pantalon à réciter des patenôtres chez les 

chers Frères ?... 

C'est honteux et confus que la plupart 

de ces jeunes gens se sont vu con- 

traints de faire l'aveu de leur ignorance 

de l'alphabet devant tous les maires du 

canton, sur la demande que leur a posée 

M. le Sous-Préfet. 

Aussi l'honorable M. Launois s'est-il 

fait un devoir de faire constater la supé- 

riorité incontestable de l'enseignement 

laïque, qui ne présentait pas un seul su- 

jet ne sachant au moins lire et écrire. 

Je livre cette petite statistique aux ré- 

flexions d'Adrien-Dubé. Je sais fichtre 

bien que ça ne l'empêchera pas de prôner 

les frocards ; pour cette bonne raison que 

phis il y aura d'ignorants, plus la cause 

qu'il soutient aura chance de se maintenir. 

Mais le petit père Combes ouvre 

et le bon ! P. L. 


Les Sables 

Subventions ministérielles 

Par arrêtés de M. le Ministre de l'Ins- 

truction publique et sur la recommanda- 

tion de M. le Préfet de la Vendée, une 

subvention de 6,750 fr. est allouée à la 

commune d'Olonne pour le paiement de 

la construction de l'Ecole de Filles. Une 

subvention de 8,045 fr. est accordée dans 

le même but à la commune de Longeville. 

Réseau des Tramways 

Comme suite à la subvention de 20.000 

francs votée par le Conseil général pour 

les études du deuxième réseau des tram- 

ways de la Vendée, on nous annonce que 

ces études vont bientôt commencer. 

Ce réseau comprendra une ligne qui 

partira probablement de la station d'Avrillé 

pour aboutir à Benet, sur la ligne des 

chemins de fer de l'Etat. 

Les principales communes traversées 

seraient : Longeville, Angles, Grues, Saint- 

Denis-du-Payré, Triaize, Champagné-les- 

Marais, Vix, Maillezais, Le Mazeau, Benet. 

Espérons qu'une prompte solution sera 

donnée à ces études, car l'établissement 

de ce deuxième réseau est vivement at- 

tendu par les habitants des communes 

intéressées ; de plus, les travaux qui en 

résulteront permettront d'occuper un 

grand nombre d'ouvriers. 

NÉCROLOGIE 

M. Pierre Grelier, négociant et conseiller 

d'arrondissement républicain du canton 

de Beauvoir -sur Mer, qui jouissait de l'es- 

time et de la sympathie de tous, est mort 

vendredi dernier, à l'âge de 39 ans, des 

suites d'une maladie de foie. 

Ses obsèques ont eu lieu, dimanche, à 

Beauvoir. 

Une foule considérable d'amis de la ré- 

gion que l'on peut évaluer à 1.500 person- 

nes, étaient venues témoigner aux familles 

Grelier et Mainguet, la part qu'elles pre- 

naient à cette perte cruelle et regrettable 

à plus d'un titre. 

Les cordons du poêle étaient tenus par 

MM. Dugast, juge de paix ; docteur Riou, 

conseiller municipal ; Rousseau; négo- 

ciant ; et Sallion, juge de paix. 

Eu cette douloureuse circonstance nous 

adressons à Madame Greffer et à sa famille 

l'expression de nos sympathiques et sin- 

cères'condol éances, 

A la Préfecture 

M. Le Guiner, licencié en droit, est 

nommé conseiller de préfecture dela Ven- 

dée, en remplacement M. Basset 

nommé, avec avancement de classe, dans 

l'Aisne. 

En même temps que nooet sou'taitons 

la bienvenue au conseiller de la Vendée, 

nous nous réjouissons rie la marque d'es- 

time qui vient d'être manifestée à M. 

Basset par le Gouvernement, dont il a 

toujours été, en Vendée, un serviteur ac- 

tif et dévoué. - 

M. Basset laissera dans le département 

tout entier de sincères regrets.' 

Nous ne lui disons pas adieu, mais au 

revoir, car nous espérons bien qu'il nous 

reviendra sous peu, avec un nouvel avan- 

cement. 

Mouvement des Ports 

Voici le mouvement des ports de Vendée 

pendant la première quinzaine de janvier 

1904 : 

L e s Sab l es . - Froment, 190,000 kilos; 

farine, 50,000 kilos ; diverses, 25,000 kilos. 

Sain t - G i l les . - Farine, 49,000 kilos ; bois, 

20,000 kilos. 

Noirmouti er. - Froment. 45,000 kilos ; 

sel, 703,000 kilos ; pierres, 78,000 kilos. 

Luçon . - Farine, 33,000 kilos ; pier'res, 

30,000 kilos. 

L ' A igui l lon . - Foin, 15.000 kilos:diver- 

ses, 37,000 kilos ; sables, 45,000 kilos. 

Syndicat des Chemins de fer 

Les camarades des chemins de fer de 

fer de l'Etat et des Tramways de la Ven- 

dée sont priés d'assister à la réunion gé- 

nérale qui aura lieu, le samedi G fe' r i e •, 

salle Bertrand, Place de la Liberté, à 8 h. 

1/2 du soir. 


Compte rendu financier ; 

Renouvellement du Comité ; 

Questions diverses. 

Les camarades en retard dans le paie- 

ment de leurs cotisations sont priés de se 

mettre à jour. 

L e Se crétai r e , Claude Boisseau. 

Union Viticole et Agricole 

La réunion générale de l'Union Viticole 

et Agricole du canton des Sables, aura 

lieu Dimanche 3-1 Janvier 1904, à 1 heure 

du soir, salle de la Mairie d'Olonne. 


Distribution des boutures. 

Commandes diverses. 

Paiement des cotisations. 

L e Prés iden t , Georges BATIOT. 

Nos Compatriotes 

C'est avec beaucoup de satisfaction que 

nous enregistrons la nouvelle victoire 

artistique remportée la semaine dernière, 

au Grand Théâtre Khédivial de l'Opéra du 

Caire (Egypte), par notre aimable et dis- 

tingué compatriote, M. Léon. David, ex- 

pensionnaire du Théâtre ' National de 

l'Opéra-Comique, du Théâtre Royal de la 

Monnaie de Bruxelles et Président d'hon- 

neur de notre Orphéon mixte La Fau ve t t e , 

C'est Wer ther, l'oeuvre si troublante de 

Massenet, qui a servi de début à la troupe 

d'opéra-comique. 

Nous faisant ici, l'écho de plusieurs 

journaux de la localité, nous pouvons 

dire, que jamais représentation ne fut 

plus heureuse et plus parfaite. 

En dehors de toutes les qualités vocales 

nécessaires pour interpréter l'oeuvre re- 

marquable de Massenet, M. Léon David, 

a apporté dans sa création toute person- 

nelle, un sentiment d'interprétation qui a 

frappé tous les amateurs de cet opéra si 

triste, si profondément poignant par le. 

caractère même de son orchestration et 

de son poème. 

Voici du reste ce que dit un de nos 

confrères du Caire (Egypte) : 

Les honneurs de cette première soirée de 

débuts, reviennent de droit et sans conteste à 

M. Léon David, notre ténor léger, qui a com- 

posé d'une façon magistrale le rôle de Wer - 

th er . De voix chaude, étendue et bien timbrée, 

se prêtant à toutes les nuances et parcourant 

avec aisance le registre supérieur, M. Léon 

David a soulevé pendant toute la soirée, les 

bravos. de la salle entière. Rappelé trois ou 

quatre fois après chaque acte, il fut l'objet 

d'une véritable ovation. 

Nous profitons de cette occasion, pour 

adresser à notre ami, M. Léon David et à 

toute sa famille, nos félicitations pour ce 

nouveau triomphe. 

Emission de fausses pièces 

Procés verbal a été dressé contre le 

nommé Ferdinand Draillard, âgé de 23 

ans, demeurant aux Sables, pour émis- 

sion de fausses pièces de 5 francs. 

Quatre pièces en plomb ont été saisies 

par la police. 

Vol dans un bateau 

Dans la nuit de dimanche, un vol a été 

commis avec effraction dans le bateau 

appartenant à M. François Charrier, marin 

à La Chaume. 

Le voleur, après avoir retiré le crochet 

qui fermait le panneau de l'avant du ba- 

teau, est descendu dans la cale et y a frac- 

turé l'armoire dans laquelle se trouvait 

une somme de 22 fr. 30. 

En fais sa déclaration à la gendar- 

merie, M. François Charrier a déclaré en 

outre que plusieurs petites sommes lui 

avaient été enlevées à différentes reprises, 

tant à La Rochelle qu'aux Sables. 

A quoi bon se gêner ? 

Jeudi, un jeune homme de 23 ans, le 

nommé Léon Frémont, né à Poitiers, ma- 

rin sans domicile fixe, entra chez M. Chi- 

ron, vers 1 heure de l'après-midi et se fit 

servir un copieux déjeuner. Le repas ter- 

miné, quand sonna le quart d'heure de 

Rabelais, notre homme montra son porte- 

monnaie vide et ses poches itou. 

La pOlice prévenue fit écrouer cet indé- 

licat individu à la maison d'art èt de notre 

Vitte. 

Le Concert de la Fauvette 

Tout le monde a pu remarquer, diman- 

che dernier, au concert de la Fauv e t t e , le 

brillant éclairage de la salle du théâtre du 

Casino. Grâce à la bienveillance de M. 

Borine, le nouveau propriétaire de l'usine 

à gaz des Sables. M.•Nérisson avaitinstallé 

la nouvelle lampe Lucas, cette lampe 

merveilleuse dont le pouvoir éclairant est 

de 800 bougies et qui obtient en ce mo- 

ment dans toute la France le plus vif suc- 

cès. L'effet produit fut féérique et fit l'ad- 

miration de tous les spectateurs, à tel 

point que M. Chapautau, nous assure-t-on, 

a l'intention d'éclairer le grand Casino, 

avec le nouvelle lampe Lucas, dès la pro- 

chaine Saison balnéaire. Avec cet éclairage 

la consommation est de 500 litres de gaz 

à l'heure, c'est une économie de 50 0/«. 

A la Rudelière 

Le premier bal travesti de la période 

carnavalesque qui bientôt va s'ouvrir très 

brillamment, si nous en croyons quelques 

indiscrétions, a obtenu un franc succès, 

dimanche soir, à la Rudelière. 

A vrai dire, ils n'étaient pas très nom- 

breux les « clown » et les « clownesses s, 

les « bébés » et les « folies », venus au 

charmant établissement des Pins diman- 

che dernier, mais ils étaient si drôles, si 

amusants qbe les personnes présentes - 

la salle se trouvait presque comble - ont , 

pu passer une joyeuse soirée. 

Que sera-ce donc dans trois semaines, 

quand Sa Majesté Carnaval sera des nôtres? 

Demain dimanche, à 2 heures et à 8 heu- 

res, bal à grand orchestre. 

Tirage au sort 

Voici la liste des jeunes gens de la ville 

des Sables, de la classe de 1903, avec leur 

numéro de tirage au sort : 

fleuri Abelin 84. Jean Barbeau 33. Gustave 

Baud 139. Théophile Bechet 136. Georges Billet 

150. Emile Blard 16. Eugène Boilard 70. Edmond 

Boisliveau 161. Clément Bouhier 7. Louis Bre- 

tagne 45. Georges Bruneleau 125. Auguste 

Burgaud 162. Albert Buteau 50. Louis Gaillaud 

67. Charles Chabot 66. Fernand Chaillou 146. - 

Baptiste Chailloux 156. Louis Charpenteau M. 

Joseph Charron 116. Louis Chauvet89. Gabriel 

Chauviere 82. Georges Chéneau 23. Auguste 

Chevrier 140. Charles Chevrier 71. Désiré Che- 

vrier 144. Joseph Colombe148. Narcisse Corne- 

vin 145. Henri Craipeau 106. Maurice Diard 72. 

Charles Diochet 129. Maurice IMbernet 1. Ar- 

mand Durand 61. Eugène Durand 88. Louis 

Duranteau 134. Alfred Faugeron 27-. Marie Fra- 

det 91. Euzélie Francheteau 1-17. Charles Fru. 

chard 48. Elie Gaborit 63. Maximin Genaudeau 

157. Henri Gervais 57. Emile Gesse 107. Joseph 

G illaizeau 98. Henri Godet 43. Honoré Gourdon 

52. Pierre Grelet 78. Eugène Guére1155. Alfred 

Guicheteau 118. Charles Grousset 110. Charles 

Hervouet 113. Joseph Hoptemane133. Alphonse 

Houle -159. Baptiste Jouet 34. Clément Laidet 

49. Edouard Larna 92. Clovis Legrèle 151. 

Jules Le Grêle 63. Alfred Lemoine 79. 

Lbuis Maquignon 121. Frédéric Marais 35. 

Eugène Marionneau 122, Vital Martineau 26. 

Pierre Masson 30. Clément Menier 30. Henri 

Mérieau 147.Méolis Mérieau111.Charles Michon 

25. Narcisse MoalP2. Flavien Morilleau 128. AI- 

phonse Morisseau 53. Louis Mounier 64. Ar- 

mand Mourailleau 141. André Nobiron 62. Fer- 

nand Orceau 18. Alexandre Petit 142. Etienne 

Pitra 65. Georges Pontoizeau 130. Maurice Po- 

pineau 9. Vitalin Retureau 101 Léon Ri- 

chard 8. Désiré Roch 110. Charles Rouillé 22. 

Joseph Rousseau 103. Auguste Roy 2. Firmin 

Roy 23. Théodore. Salver 160. Louis Sautejeau 

59. Anatole Savignac 90. Félix Seguin 15. Al- 

phonse Soize 73. Hyacitithe Stineau 21. Henri 

Tapissier 6. Edmond Teillet 29. Joseph Tes- 

son 74. Dieudonné Viaud 17. 

Mousse 

Concert de l' « Estudiantina Sa- 

biaise n. - C'est aujourd'hui chose déci- 

dée : un brillant concert, organisé par 

l 'Es tudian tine Sa b lais e , aura lieu dans la 

salle des Fêtes de l'Ecole de filles le di- 

manche 7 février, à deux heures du soir. 

Prix des places : Premières, 0 franc 50; 

Deuxièmes, 25 centimes. On peut, dès 

maintenant retenir ses places à l'avance 

sans augmentation de prix. 

- Conférence scolaire. - Une con- 

férence publique scolaire sera faite ce 

même jour 7 février, à 7 heures du soir 

par l'honorable inspecteur primaire des 

Sables, M. Dessaint. Entrée libre et gra- 

tuite. 

- Les travaux de la gare: - Hon- 

neur à la municipalité ! - Dans sa 

séance du 18 novembre 1900 le Conseil 

Municipal émettait le voeu « qu'une voie 

de garage fut établie à la gare d'Olonne 

par les soins de l'administration de l'Etat». 

Quelques semaines après la transmission 

de cette délibération, M. Metzger, direc- 

teur, faisait connaître que « bonne note 

était prise de la demande de la municipa- 

lité d'Olonne. » Le 19 janvier 1902. ne 

voyant, comme soeur Anne, rien venir, 

nos édiles prirent une nouvelle délibéra- 

tion. 

On répondit cette fois que les travaux 

seraient effectués dans le courant de 1903. 

La moitié de l'année 1903 se passa sans 

qu'une solution favorable intervint. M. 

Nauleau, non découragé, décidé à enlever 

l'affaire, écrit une lettre à M. le Préfet 

pour le mettre au courant de la situation, 

pria mos amis, notamment M. Chailley- 

Bert, d'intervenir en hatit lieu. Eh bien ! 

grâce à 'ces démarches, grâce à la Persis- 

tance de l'excellent .maire d'Olonne, la 

Municipalité vient d'obtenir complète sa- 

tisfaction. Depuis le 11 courant, vingt 

hommes sont occupés à faire le terrasse- 

ment. Sur notre demande l'adjudicataire, 

l'aimable M. Vigier, a employé pour ce 

travail douze de nos compatriotes qui ont 

ainsi leur pain assuré pour plusieurs se- 

maines. La fourniture de la pierre - il 

n'en faut pas moins de 400 mètres cubes - 

est faite par les soins de l'honorable M. 

Gaumet ; cette pierre sera prise dans tou- 

tes les carrières de la commune aussi Dieu 

sait si nos exploitants de carrière sont 

heureux de cette aubaine ainsi que leurs 

nombreux ouvriers. En un mot, le chiffre 

de la dépense s'élève à 18,000 fr. ! Dix- 

huit mille francs de travaux sans qu'il en 

coûte un sou à la commune. Une voie de

garage qui rendra les plus grands services 

au commerce : Voilà ce que vient d'obte- 

nir la m unicipalité républicaine d'Olonne 

Supposons qu'à la place de l'honorable 

M. Nauleau, nous ayons pour maire un 

réactionnaire quelconque, un de ces jésuites, 

qui le 11 octobre dernier, sifflaient 

le Préfet de la Vendée et semaient l'é- 

meute dans notre paisible cité, croyez- 

vous qu'on se serait occupé de sa récla- 

mation ? Elle eût été mise au panier sans 

autre forme de procès. Ah ! braves olon- 

nais, mes amis, vous seriez dans de 

« beaux draps » si ces la pins lipétaient les 

maîtres ! 

Le gouvernement de la République ré- 

compense ceux qui loyalement le sen mit. 

et non ceux qui l'insultent et cherchent à 

. l'anéantir. N'a-t-il pas raison ? 

VALÈRE MATHÉ. 

— Etat-Civil (du 1e, au 28 janvier). — 

Na i ssances . — Lucien-Eugène-Aimé Che- 

valier, fils de Pierre-Auguste-Marie, et de 

Marie-Rose Retail, La Barbotière. — Moïse- 

Eugène-Louis-Gustave Raffin, fils de Nar- 

cisse-Just- Gabriel, et de Léonide-Marguerite-Alphonsine 

Logeais, à l'Aurière. — 

Raymonde Sylvanie-Isma-Léonide Bro- 

chard, fille de Désiré-Raymond, et de 

Marie-Aimée-Adeline Neau, au bourg. — 

Marie- Aimée - Joséphine - Berthe Coulom 

beau, fille de Georges-Joseph-Salomon, et 

de Célina -Angélique Hardy, aux Filées. 

M ariages .—É t i en n e -A l exa n d re Jo n c h è re , 

21 ans, mécanicien à Saint-Mandé, et Clotilde-Victoria-Justine 

Poinot, 24 ans, à La 

Tantouille. — Léopold-Marc-Elicio Poi- 

rand, 25 ans, et Lucienne-Marie-Joséphine 

Elbert, 26 ans, veuve de Henri Baffin, à 

la Girvière. 

Déc ès . — Olivier Minier, 18 ans, aux Fi- 

lées. — Marie Raclet, 90 ans, veuve de 

Placide Martin, au bourg. 

Sainte-Foy 

Respect au drapeau. — Dimanche 

les conscrits de Sainte-Foy parcouraient 

les rues du bourg en chantant et portant 

fièrement le drapeau tricolore. 

A certain moment de la soirée, ils l'ont 

appuyé soigneuàement à un mur pour en. 

trer dans une maison. 

A peine avaient-ils quitté le drapeau 

qu'il était renversé, par malice, dans la 

boue et souillé. 

Cet acte, est-il besoin de le dire, a en 

couru la réprobation des gens de la com- 

mune. 

Plainte a été déposée par un notable de 

la localité à la gendarmerie des Sables- 

d'Olonne, qui a fait immédiatement une 

enquête ! Les habitants, interrogés, n'ont 

rien voulu dire ; ils se sont enfermés dans 

un silence complet. 

C'était la première fois qu'un drapeau 

tricolore déployant ses couleurs passait 

dans les rues. 

Pourquoi ne pas le respecter ? 

Sainte-FIaive-des-Loups 

Vol. — Un individu inconnu s'est in- 

troduit dans la cour de M. Désiré Gau- 

treau, cultivateur au village de la Rebor- 

gère, et a enlevé dans un clapier, six la- 

pins. 

M. Gautreau estime le préjudice causé 

à 25 francs. 

Angles 

Conférence. — M. le Dr Georges Go- 

det a traité samedi soir, en conférence pu- 

blique, le sujet suivant : « Jean Macé, en- 

fant du peuple. » 

A 8 heures, la salle des conférences 

était comble. Plus de trois cents person- 

nes y avaient pris place. 

Nous remarquons notamment la présence 

de M. Bourmaud, conseiller d'ar- 

rondissement, maire du Bernard ; M. et 

Mme Léon Herbert, M. et Mme René Potier, 

des instituteurs et de nombreuses per- 

sonnes des communes voisines. 

M. le Dr Pacaud, conseiller général et 

maire d'Angles, présente le conférencier : 

c'est non pas l'homme politique, le vail- 

lant porte-drapeau de l'idée républicaine 

aux Sables, qui vient ce soir rendre visite 

à ses amis d'Angles, dit-il en subs- 

tance, mais le semeur d'idées, l'ardent 

partisan et l'ardent défenseur du peuple. 

M. le Dr Godet se félicite d'avoir un au- 

ditoire aussi nombreux. 11 sait, d'ailleurs 

combien la population d'Angles est avide 

de s'instruire et avec quelle ardeur ré- 

confortante pour ceux qui les entrepren- 

nent, elle accueille toutes les oeuvres d'é- 

mancipation et de progrès. 

Aussi, est-ce avec beaucoup de plaisir 

que M. le Dr Godet a répondu à l'invita- 

tion de son ami le Dr Pacaud. 

Abordant ensuite son sujet, le conférencier 

nous entretient avec beaucoup d'é- 

loquence de l'origine de Jean Macé qui se 

montre professeur éminent et qui écrit 

des ouvrages de valeur ; puis il parle de 

son oeuvre principale : La fondation de la 

Ligue de l'Enseignement. 

M. le Dr Godet conclut en établissant 

une savante comparaison entre l'enseigne 

nient laïque expérimental et l'enseigne- 

ment congréganiste dogmatique. 

11 termine enfin en faisant l'éloge de 

Jean Macé qui a été le champion de la 

première heure de l'enseignement laïque. 

Il a droit, dit-il, à la reconnaissance de 

tous les amis du peuple. 

M. le Dr Pacaud remercie le conféren- 

cier, qui, d'ailleurs, a été interrompu à 

chaque instant, dans le cours de sa magni- 

fique conférence, par les applaudissements 

de la salle entière. 

Saint-€: iiiies-e=ear-Ige 

Subvention. -- Nous avons appris 

avec plaisir que grâce aux actives démarches 

laites par le dévoué maire de Saint- 

Gilles-sur Vie. M. Gautté, une subvention 

de 17,000 fr. sur les fonds du pari mutuel 

vient d'être accordée à l'hopital. 

Nous ai nions à penser que tous les habi- 

tants de Saint - Gilles seront unanimes 

pour témoigner leurs sentiments recon- 

naissants à leur excellent maire. 

Châteatane 

Tentative d'assassinat. — Le petit 

bourg de Châteauneuf d'ordinaire si calme, 

a été vendredi matin, à une heure réveillé 

par les cris de : « A l'aide I A l'assassin I» 

poussés parla servante de la veuve Da- 

viaud, aubergiste près de l'église. 

A ces appels des voisins accoururent et 

constatèrent que la veuve Daviaud et sa 

domestique portaient à la tête, des bles- 

sures d'où le sang s'échappait abondam- 

ment. 

La scène fut ainsi reconstituée : 

Un individu inconnu — mais qui ne 

doit pas être étranger à la contrée — a enlevé, 

sans grandes difficultés, le panneau 

qui s'adaptait à la porte de la chambre 

donnant près du cimetière et dépendant 

de la maison Daviaud. Il a cassé un car- 

reau, a tiré les targettes, puis est entré 

dans la chambre du milieu où il a allumé 

une chandelle qu'il a placé sous une ta- 

ble, de façon à éclairer un peu la chambre 

suivante dans laquelle la veuve Daviaud 

et sa servante couchent ordinairement.: 

Une fois entré dans cette pièce, il s'est 

rendu à la cheminée, a pris une bûche de 

sapin qui s'y trouvait et se dirigeant vers 

le lit de la veuve ùaviaud, il en asséna 

sur la pauvre femme.plusieurs coups qui 

lui fit croire que la toiture lui tombait sur 

la tête. 

Aux cris qu'elle poussa, la servante sortit 

de son lit et apercevant à la lumière 

d'une allumette que venait de faire flamber 

sa maîtresse, un homme au milieu de 

la chambre, elle se précipita sur la porte 

de la rue et l'ouvrit en criant : « Au se- 

cours » Au même moment elle recevait 

plusieurs coups de bûche qui lui firent au 

crâna quelques blessures assez profondes. 

L'assassin craignant l'arrivée des voisins, 

se sauva par où il était entré et fut 

rencontré, quelques minutes après, sur 

la route de Saint-Gervais, par le sieur De- 

riez, qui se rendait chez la veuve Daviaud. 

La gendarmerie a aussitôt ouvert une 

enquête. L'état des blessées n'inspire au- 

cune inquiétude. 

Arrondissement de La .Roche-sur-Yon 

Léa Moche-sur-Won 

Orphéon. — Le concert annuel offert 

aux membres honoraires de la Société est 

définitivement fixé au samedi 6 février, à 

8 heures du soir. 

Pour cette soirée musicale, la Commis- 

sion s'est assuré le concours de Mme et M. 

Joint, professeurs de chant dans notre 

ville ; de M. Bas et de Mlle Louvet, des 

concerts Colonne ; de Mer Darcey-Roche, 

des Bouffes-Parisiens ; de M. Roche, du 

Vaudeville, et de M. Hervé, hautboïste, 

soliste des Concerts symphoniques. 

Comme par le passé, l'Orchestre sym- 

phonique prêtera son concours à la Société 

orphéoniq ue. 

— Infanticide. — Lundi soir, vers 4 

heures, des vidangeurs employés au nettoyage 

d'une' fosse dans une maison du 

boulevard Louis-Blanc, apercevaient le 

cadavre d'un nouveau né. 

Ils avisèrent aussitôt la police qui pré- 

vint immédiatement M. le Procureur de 

la République de la lugubre découverte. 

Un transport de justice fut ordonné, 

niais les magistrats arrivèrent à la nuit 

tombante et le cadavre ne put être re- 

pêché. 

Mardi matin les vidangeurs en présence 

de la police continuèrent leur opération. 

Le cadavre apparut et fut placé dans une 

caisse aux fins d'autopsie. 

M.• le Dr Blé, médecin légiste, a som- 

mairement examiné le corps et à tout 

d'abord déclaré qu'on se trouvait en pré- 

sence d'un foetus de six mois environ. 

M. le Dr Blé a fait transporter le petit 

cadavre à l'amphithéâtre de l'hospice pour 

la recherche des causes de la mort. 

La tête, absente du corps, n'a pu jus- 

qu'à présent etre retrouvée. 

Les soupçons portés par les magistrats 

instructeurs contre la nommée Mélanie 

Renaudin, domestique chez M. Prouteau, 

boulevard Louis-Elanc, ne tardèrent pas 

à être confirmés par les aveux de la cou- 

pable. 

L'accusée prétend avoir accouché d'un 

enfant mort-né. Elle a été mise néanmoins 

en arrestation, en attendant le résultat de 

l'autopsie. 


A ud ience du M ercred i 2 7 Janv ie r 

Délits forestiers 

Sont condamnés pour délits forestiers, 

savoir : Dugast (Jean), journalier à La 

Barre -de- Monts, 2 fr. d'amende ; Moizeau 

(Raymond), 49 ans, marin aux Sables, 8 

jours de prison, 8 fr. d'amende, 1 fr. 50 

de restitution ; Phelipeau (Pierre), 26 ans, 

journalier à La Chaume et sa mère, née 

Tesson; chacun 6 jours de prison, 8 fr. 

d'amende, 1 fr. 50 de restitution, 4 fr. de 

dommages - intérêts; Rozier (Berthe), 15 

ans ; Rozier (Marie-Louise),13 ans ; Cantin 

(Lucien), 12 ans, 4 fr. d'amende chacun, 

4 fr. de dommages-intérêts, parents dé- 

clarés civilement responsables ; Barthé- 

lemy (Constant), 61 ans, à La Chaume, 6 

jours de prison, 8 fr. d'amende, 1 fr. 50 

de restitution, 8 fr. de dommages intérêts; 

Rousseau (Jacques), journalier à La Chau- 

me, 6 jours de prison, plus l'amende ; 

Caireau (Vincent), 63 ans, journalier à La 

Chaume ; Hay (Théodore), 25 ans, marin ; 

Boucard (Louis), 27 ans, marin ; Guibert 

(Jules), 32 ans, 6 jours de prison ; Rani, 

née Guiochet (Eléonore), 12 jours de pri- 

son, plus l'amende ; Bernard (Jacob), 47 

ans, 2 fr. d'amende; Ledarse (Jean-Marie), 

59 ans, marin aux Sables, 5 fr. d'amende; 

Proux (Maximilien), marin à Olonne, 2 fr. 

d'amende, 2 fr. de dommages-intérêts ; 

Péry (Auguste), 6 jours de prison, plus 

l'amende, etc. ; Frucbard (Henri), 27 ans, 

5 jours de prison, 8 fr. d'amende, 4 fr. de 

dom mages-intérêts. 

Chasse en forêt 

Sont condamnés pour avoir chassé dans 

la forêt : Boursereau (Edouard), 40 ans, 

journalier à La Chaume, 25 fr. d'amende; 

Proulcou (Alexis) et Filozeau (Aimé), de 

Jard, 25 fr. d'amende chacun ; Etoubleau 

(Armand), 17 ans et Etoubleau (Pierre), 

de La Barre-de-Monts, 25 fr. d'amende 

chacun. Le père est déclaré civilement 

responsable. 

Un acquittement 

Lambert, de Bretiguolles, condamné 

par M. le Juge de Paix de Saint-Gilles, à 

trois jours de prison, pour avoir hissé 

d'abord puis refusé d'enlever un drapeau 

noir à l'école congréganiste de sa com- 

mune, est acquitté. 

Vagabondage 

Alphonse Jégo, 21 ans, sans profession 

et sans domicile fixe, est condamné à huit 

jours de prison pour vagabondage. 

Chasse sans permis 

François-Pierre Bourseguin, âgé de 45 

ans et Henri Tiraud, âgé de 28 ans, de• 

meurent à Saint-Benoist-sur-Mer, ont 

Chassé sur un bateau dans les marais, 

sans permis. Coût : 25 francs d'amende 

chacun. 

Blessure par imprudence 

François Forest, maitre-d'hôtel à Ma- 

checoul, se rendait en voiture non éclai- 

rée à Saint Jean-de-Monts le 21 décembre 

lorsqu'il rencontra le sieur Pierre Fou 

taud, âgé de 75 ans, marchand de pois- 

sons, qui revenait d'une foire conduisant 

une charrette à âne. La voiture de Forest 

crocheta dans celle du père Foucaud qui 

fut sérieusement blessé. 

Forest est condamné à 50 fr. d'amende 

pour le délit de blessure par imprudence 

et à 6 fr. pour n'avoir pas éclairé sa voi- 

ture. V. M. 

COUR D'ASSISES DE LA VENDÉE 

Prés iden t M . CHATAIGNER, conseiller à la 

Cour d'Appel de Poitiers. 

A s s es seurs : MM. BWEREAU et CAMBON 

juges au Tribunal. 

AudienCe du lundi 25 Janv ie r 

AFFAIRE BESNARD.— Faux en écriture 

privée et usage de faux 

Le nommé Besnard, métayer au service 

du sieur Raffeneaud, propriétaire à Saint- 

Philbert - d u - Pont- Charrault , comparaît 

sous l'inculpation de faux. 

Voici dans quelles conditions, d'après 

l'acte d'accusation. cette affaire se serait 

passée : 

Raffeneaud devait une somme de plu- 

sieurs centaines de francs à son bordier. 

Dans le courant de l'année dernière, il 

acquitta sa dette. 

Besnard eut la malheureuse idée de 

vouloir se faire payer deux fois. 

Pour obtenir ce résultat, il fit usage du 

chlore sus le preiMier reçu et le présenta 

une seconde fois à Raffeneaud, qui déposa 

une plainte en faux. 

Trois témoins sont entendus au cours 

de l'audience. 

M. Saillard, procureur de la Républi- 

que demande la condamnation de l'accusé. 

M. de Lathébaudière présente la dé- 

fense. 

Le jury se retire pour délibérer. Il re- 

vient avec un verdict négatif. En consé- 

quence, Besnard est acquitté et immédia- 

tement remis en liberté. 

A udien ce du mardi 26 Jan v ier 

AFFAIRE LOIRET. — Détournement 

de mineure 

Un sieur Loiret, 36 ans, manoeuvre, 

marié, père de quatre enfants, se trouvait 

dans le courant de 1901 pris en service 

par un sieur Porget, carrier, à Saint-Vin- 

cent-Puymaufrais. Quelques temps après 

son entrée en service, Loiret devint amou- 

reux de la jeune Marie Porget, âgée de 

moins de 15 ans. Le père et le frère de la 

jeune fille s'aperçurent des agissements 

de leur employé et lui reprochèrent sa 

conduite. Mais comme Marie Porget ne 

restait pas insensible aux protestations de 

l'amoureux qui avait en quelques mois 

pris un ascendant sérieux sur elle, Loiret 

annonça aux parents qu'il quitterait leur 

service et que leur fille le suivrait, ce qui 

arriva d'ailleurs. Loiret et Marie Porget 

à la date du 19 juillet dernier filèrent sans 

tambour ni trompette vers La Rochelle, 

où ils vécurent maritalement dans une 

auberge jusqu'au moment de l'arrestation 

de Loiret; opérée récemment. 

Loiret se trouve donc sous l'inculpation 

de détournement de mineure. 

M. Proust, substitut du procureur de la 

République, soutient l'accusation. 

Me de Lathébaudière demande l'acquit- 

tement de Loiret. 

Le jury rapporte un verdict affirmatif 

mitigé par des circonstances atténuantes. 

Loiret est condamné à deux a n s de p rison . 

La Cour lui fait application de la loi 

Bérenger. 

A udi ence du merc redi 2 7 J anvie r 

AFFAIRE PLAIDEAU. — Vols qualifiés 

Dans la nuit du 24 au 25 décembre 1903, 

Plaideau, maçon à Angles, assistait, avec 

sa femme, à la messe de minuit. Sous 

prétexte d'un malaise passager, il quitta 

l'église et après être entré un instant à 

l'auberge Dion, il passa chez lui pour se 

munir d'un ciseau à froid qu'il avait ré- 

cemment aiguisé et d'un passe-partout 

qu'il avait fabriqué. Il se rendit au domi 

cite de la demoiselle Audouit, âgé de 74 

ans, propriétaire à Angles, qu'il savait 

assister à la messe de minuit avec sa do- 

mestique. Escaladant alors le mur de 

clôture, il fractura la _porte d'entrée, à 

l'aide de son ciseau. 


Pénétré dans la maison, il fouilla 'e 

tiroir de la cuisine où il s'empara d'u 

somme de 1 fr. 80 qui y était déposée. 

monta au premier étage, et, dans la cham- 

bre à coucher, il tenta de fracturer 

tiroir et ouvrit celui-ci. Il y prit alors u. 

bourse en toile grise et des pièces d'or .1 

d'argent de 5 francs. La demoiselle Aé- 

douit n'a pu préciserexactement la somme 

qui lui a été ainsi dérobée. 

Plaideau sortit alors. laissant une bougie 

allumée et oubliant son passe - partout. I1 se 

rendit à l'auberge Dion et quand il s'aper- 

çut qu'on sortait de la messe, il rejoignit 

sa femme et rentra avec elle. 

Il cacha immédiatement la somme sous- 

traite qu'il avait réunie dans une bourse 

sans la compter, dans sa grange, entre les 

tuiles et la latte, où, sur ses indications 

une perquisition permit de la découvrir. 

Elle se composait de 25 louis de 20 francs, 

un louis de 40 francs, et 5 pièces de 5 fr. 

en argent ; soit, au total, 565 francs. 

Après de nombreuses dénégations, liai- 

deau qui avait été arrêté dès le 26 décem- 

bre, fit des aveux complets. La-réputation 

de Plaideau n'était pas mauvaise avant la 

découverte des faits qui lui sont repro- 

chés, bien qu'on l'eût déjà soupçonné d'un 

vol d'argent. Il est marié, a 8 enfants, mais 

n'a pas été poussé par le besoin au crime 

qu'il a accompli au préjudice de la demoi- 

selle Audouit, qui lui venait en aide, ainsi 

qu'à sa famille. 

tion. 

M. Proust, substitut soutient l'accusa- 

Après la plaidoirie de Me Lathébaudière, 

défenseur, le jury rapporte un verdict 

affirmatif, écartant les circonstances ag- 

gravantes. 

En conséquence, la Cour jugeant correc- 

tionnellement, condamne Plaideau à six 

mois de prison . 


Du BARRY la beauté célèbre dont 

l'élégance est historique, devait ses succés 


tifs. Si elle eût connu la Crème, Si- 

mon, la Poudra et le treavon de 

cette Maison, son éclatante beauté eût é. 


faubourg Sain t -Mar tin, PARIS. 


Du 2 1 st a 58 janv ier 1 904 

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NAI SSANCES 

Théoline-Eugénie-Henriette Voyer, quai de la 

Poissonnerie. 

Francine-Alice -Ernestine- Odette Dépoulain, 

avenue Paul-Baudry. - 

Maurice-Roger -Ernest Jodet, chemin de Ceinture. 

Marcelte-Célestine-Diadéma Daniau, rue Trudaine, 

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Pierre-Louis-Ferdinand Julot, 30 ans, coiffeur 

etAimée-Marie-Félicie Seguin, 24ans,lingère. 

Louis-Ferdinand-Eugène Lemoult, 28 ans, in- 

dustriel et Henriette-Lucie-Rosalie-Léontine 

Collineau, 21 ans, sans profession. 

Auguste-Henri-Pierre Grondin, 26 ans, sans 

profession et Marie-Louise Rocheteau, 25 ans, 

couturière. 

Charles-Xavier Fournier, 31 ans, marin et 

Cécile-Marie Labbé, 25 ans, couturière. 

Pierre-Auguste-Eugène Barbeau et Henriette- 

Victorine Gouvernail, couturière. 

Henri-François-Louis Babillé, restaurateur, 

veuf de Adolphine-Marie Barbeau et Elisabeth 

Jobert, sans profession. 

MARIAGES 

Léon -Victor-Jean - Baptiste Barré, 31 ans, ren- 

tier et Adolphine-Adélina-Marie Letard, 


Mathurin-François Le Gall, 23 ans, contremaitre 

soudeur et Lucienne-Marthe-Céles- 

tine Petit, 20 ans, sans profession. 

DÉCÈS 

Elise-Madeleine-Ernestme Garnier, 2 ans, rue 

du Port, 75. 

Philomène Touzeau, 45 ans, épouse de Aristide 

Laurec, rue de la Poissonnerie. 

Amédée-Sébastien Lambert, 67 ans, ferblantier, 

époux de Alexandrine-Marie Guion, rue Na- 

tionale. 

Henriette-Théoline-Diadéma Moreau, 2 ans, 

rue du Port. 


NAISSANCES 

Pierre-Darius-Emilien Guilbeau, Village-Neuf. 

Edmond-Pierre-Benjamin Barranger, Grande- 

Rue. 


Jules Achille Brossard, 38 ans, bottier et Vic-- 

toire-Ephigénie Poiroud, 37 ans, sans pro- 

fession. 

nécÈs 

Pierre-Roulleau, 72 ans, journalier, époux do 

Eugénie-Marie-Madeleine Brochet, Grande - 

Rue. 


Lundi 1, février.— Ai r e nay, Breuil-Bzrret, Maillezais, 

Tiffauges. 

Mardi 2 — Bournezeati, 

— Ass. gag. Chauché. 

:Mercredi 3. — Garnaohe, Herbergement .marché 

à 'bestiaux le même Hermenault jeunes 

veaux), Mouilleron-en-Fareds, Saint-Gyr-en-Tel-. 

mondais. 

Jeudi 4. — Beauvoir, Mothe-Achard• 

Fulminées. 

Vendredi 5. — Sainte-Hermine. 

Samedi 5. — Belleville, Nesnly. 

Dimanche 7. — Ass. gag. : Sainte-Florence. 

L'ART DE GUÉRIR 

I Es 

MALADIFS CHRONIQUES 

par 

Lê MÉDECINE DERMOTHÉRAPIQUE 

Tout Paris visite en es moment le merveilleux 

Temp le de la San té de ln rue de la Pépinière, où 

sont entassés les milliers et les midiers d'autographes 

des malades guéris e t dont l 'e n t rée est 

absolument libre au public, sous les jours. 

Le succès incomparable du Dertnotbérapi9M8 

éleetro-végifeat assure désormais, e toua ceux qui 

souffrent, le 'vie et la sante, car ce traitement ra- 

tionnel, proscrit par les nombreux médecine de 

l'Académie Dermothé-apique, guérit les maladies 

de l'estomac, de du coeur et du foie ; la 

neurasthénie, l'impuissance et toutes les affections 

nerveuses ; le rhumatisme, la goutte, le diabète, 

les douleurs ; tee maladies de la poitrine et des 

bronches ; l'ataxie, la paralysie, les vices du sang 

et tous les malades désespérés ou abandonnés. 

Dans le but de vulyai mer et de p ro p a ge r partout 

la médecine dermotbérapigue, le Jo urna l de 

Médecine française expose la doctrine et les 

movens d'action de le souveraine méthode et décrit', 

avec uravures, le fameux hall des guérisons, 

appelé le Temple de la Santé. Du resta, 

Une Distribution gratuite 

de cet intéressant journal a lien tous les jours et 

les lecteurs qui ne l'ont pas encore reçu doivent 

Je réclamer de suite ou écrire a M. le Directeur de 

l'Académie Dermothérapigue, 19, Rue de la Pépinière, 

a Paris; ils recevront aussitôt. sans aucuns 

frais 0' le Journal de Médecin e française ; 2. le 

Questionnaire qui leur permettra de signaler leurs 

souffrances et de recevoir tous les conseil@ nécessaires 

tt la guérison. 



lonne, rue du Palais, numéro 24, 

et de Maître Alain GOUYON 

DE PONTOURAUDE, no- 

taire à Saint-Etienne-du-Bois. 

VENTE 

D'IMMEUBLES 

SUR LICITA'T'ION 

11 sera procédé le Lundi vingtdeux 

Février mil neuf cent quatre, 

à un e h e ure de l 'ap rès -midi , en 

l'Etude et par le Ministère de Maître 

GOUYON DE PONTOURAUDE, 

notaire à Saint-Etienne-du-Bois, à 

l'adjudication aux enchères publiques 

au plus offrant et dernier enchérisseur 

des Immeubles ci-après 

désignés, savoir : 

Commune de Palluau 

(A rrond is sem en t des Sab les -d 'Ol o nne) 

PREMIER LOT 

Un MOULIN A EAU, dit le 

M ou lin du Gué- au- Ch aud , avec toutes 

ses appartenances et dépendances, 

le tout joignant Foucaud et 

Ordonneau. 

(A v ec o b s erva tion qu e la ma c h ine 

à vap eur qui s e trou v e dans le di t 

moulin n e fa i t pas part i e de la présen 

t e v e n te . ) 

Mise à Prix : D eux m il le fra n cs , 

ci 2.000 

Commue de St-Etienne-du-Bois 

DEUXIÈME LOT 

Lin MOULIN A VENT en 

ruines, dit le Jloulin d e la M a r c h ai - 

z i ère , avec son cerne et tout ce qui 

en dépend. 

Mise à Prix : Ce n t fran cs , c i , 1 00 

Cette vente aura lieu aux requête, 

poursuite et diligence de : 1.11tonsieur 

EUGÈNE FOUCAUD, meunier, 

demeurant au Gué-au-Chaud, commune 

de Saint Etienne-du-Bois ; 2° 

Monsieur JEAN DEVINEAU, meunier 

; 3° Monsieur CHARLES DEVI- 

NEAU, meunier, ces deux derniers 

demeurant ensemble à la Maladrie, 

commune de Saint-Etienne-du- 

Bois, ayant pour avoué Maître JULES 

GERMAIN. 

Contre : I. Monsieur FRA ACOIS 

BARDON, propriétaire ; 2° Madame 

HENRIETTE NAULEAU, veuve de 

FRANÇOIS BARDON,sansprofession; 

3° Et Mademoiselle JOSÉPHINE BAR- 

DON, célibataire majeure, sans profession, 

demeurant tous au bourg 

de Palluau ; Défendeurs ayant pour 

avoué Maître CHABOSSEAU. 

Et en exécution d'un jugement 

contradictoirement rendu par le 

Tribunal civil de première instance 

des Sables-d'Olonne en date 

du vingt-quatre décembre mil neuf 

cent trois, enregistré. 

Pour tous renseignements, _s'adresser 

à Maître JULES GERMAIN, 

avoué aux Sables-d'Olonne, poursuivant 

la vente, à Maître VICTOR 

CHABOSSEAU, avoué colicitant et 

à Maitre cOUYON DE PONTOU- 

RAUDE, notaire à Saint-Etiennedu-Bois, 

rédacteur et dépositaire 

du cahier des charges, chargé de 

la vente. 

Fait et- rédigé par moi, avoué 

poursuivant soussigné,aux Sablesd'Olonne, 

le vingt-six janvier mil 

neuf cent quatre. 



le vingt-six janvier mil neuf cent 

quatre, folio 14, case 13. 




Pour copie conlo rm e : 

J.' GERMAIN. 

Etude de Maître Jules GER- 


lonne, rue du Palais, numéro 24. 

VENTE 

SUR 

Saisie- Immobilière 

11 sera procédé le Jeudi trois 

Mars mil neuf cent quatre, heure 

de midi et demi, en l'audience des 

criées du Tribunal civil des Sablesd'Olonne, 

séant au Palais-de-Justice 

de la dite ville, à l'adjudication 

au plus offrant et dernier enchérisseur 

des Immeubles ci-après 

désignés : 

Commune de La Tranche 

Can ton des M outiers - le s -M auxfai ts , 

A r rondi s s emen t d e s S a b les - I I • 

tonne ( Vendée ) . 

LOT UNIQUE 

I. — Un CHALET connu sous 

le nom de Vi lla M agda le n a . sur le 

bord de la mer, consistant en plusieurs 

appartements au rez -de -chaussée, 

caves, quatre chambres 

au premier étage. grenier au-des- 

sus ; au nord de ce chalet à une 

distance d'environ quinze mètres 

un Petit Corps de Bâtiments, 

comprenant plusieurs piècesa usage 

de chambres de domestiques, lingerie 

et chambre de débarras ; jardin 

et autres dépendances. Le tout 

d'une contenance d'environ vingt 

ares; confrontant du nord à un bois 

taillis, du couchantau terrain désigné 

sous le numéro 2 ci-après, du 

midi à la mer et à l'Etat. 

II. — Un Terrain, au met-ne 

lieu, porté sous les numéros 500 P 

et 502 r, section H, du plan cadastral 

de la commune de la Tranche, 

pour une contenance de deux ares 

cinquante-quatrecentiaresei>iron, 

confrontant du levant au Châlet, 

du midi à Jules Carré, du couchant 

à chemin, du nord à Auguste Carré. 

III. — Un autre Terrain, à pro - 

xi mi té ris dit Châlet, ponté sous le 

numéro 1451 r, de la section H, du 

plan cadastral de .1a commune de 

la Tranche, pour une contenance 

d'environ un . a ré quarante -trois 

centiares, confrontant du midi à 

l'Etat et à la mer, du levant a Monsieur 

Phelippon, du couchant au 

Châlet, du nord au jardin du Châlet. 

( Tous ces Immeub le s fo rmen t un 

s e u l e t mêm e ensemb le renfe rmés de 

palissades, h aies e t murs , h a b i t és e t 

exp lo i tés par l es epo ux Th oua r-G vos - 

le v in , pa r ties sais ies ) confrontant du 

levant à. Phelippon, du couchant à 

chemin, du midi à l'Etat et à la 

mer, du nord à divers. 

Mise à Prix : Q ua t re mi l le francs , 

ci 4.000 

Ces immeubles ont été saisis à la 

requête de Madame EMMA HAUSSY, 

sans profession, veuve de Monsieur 

ETIENNE GROSLEVIN, la dite dame 

demeurant à Moulbaix, province de 

Hainaut (Belgique). Ayant pour 

avoué Maître JULES GERMAIN, demeurant 

aux Sables-d'Olonne, rue 

du Palais, numéro 21. 

SurioNlonsieurA Il TH MIT H OUAR , 

président du Syndicat des Cultivateurs, 

pris tant en son nom personnel 

que pour assister et autoriser 

son épouse dame JEANNE-MA- 

RIE-ADÈLE GROSLEVIN avec laquelle 

il demeure à la Tranche ; 

2° Et Madame JEANNE- MARIE-A- 

DÈLE GROSLEVIN, propriétaire, 

épouse assistée et autorisée de 

Monsieur ARTHUR THOCAR susnommé 

avec lequel elle demeure à 

la Tranche. 

Suivant procès-verbal de Maître 

Tessox, huissier aux Sables-d'Olonne, 

en date du dix-neuf septembre 

mil neuf cent trois, visé le 

même jour et enregistré le vingtdeux 

septembre suivant ; transcrit 

après dénonciation aux saisis au 

bureau des hypothèques des Sables-d'Olonne 

le vingt-deux septembre 

mil neuf cent trois, volume 

42, numéro 4. 

Les formalités de publication du 

cahier des charges ayant été remplies 

en l'audience des saisies immobilières 

du vingt-et-un janvier 

mil neuf cent quatre, le tribunal 

par son jugement en date du dit 

jour, a fixé l'adjudication des Immeubles 

saisis au Tro i s M a rs mil 

neuf cent quatre, heure de midi et 

deini. 

Il est déclaré, conformément aux 

dispositions de l'article 696 du 

Code de procédure civile modifié 

par la loi du 21 mai 1858. que tous 

ceux du chef desquels il pourrait 

être pris inscription sur les dits 

immeubles saisis, pour raison d'hypothèques 

légales, devront requérir 

cette inscription avant la transcription 

du jugement d'adjudication. 

Pour tous renseignements s'adresser 

à Maître JULES GERMAIN, 

avoué aux Sables-d'Olonne. poursuivant 

la veillé, et au greffe du . 

tribunal civil des dits Sables d'Olonne 

où est déposé le cahier des 

charges. 

Fait et rédigé par moï avoué 

poursuivant, aux Sables-d'Olonne 

le vingt-cinq janvier mil neuf cent 

quatre. 


Enregistré aux Sables-d'Olonne 

le vingt-six janvier mil neuf cent 



centimes décimes compris. 


Pou r copie confo rm e : 

J. GERMAIN. 

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Au 31 décembre 1894 183.291 13.194.430 20 

Au 31 décembre 1895 194.400 15.744..937 45 

Au 31 décembre 1896 209.042 18.552.180 70 

Au 31 décembre 1897 223.862 21.632.032 13 

Au 31 decembre 1898 237.344 24.929.663 e s 


An 31 décembre 1900 261.998 32.072.087 » 

Au 31 décembre 1901 260.403 35.612.380 » 

Au 31 décembre 1902 300.000 40.000.500 us 

Au l•r decembre 1903 334.557 45.236.174 av 

Il y a eu Vendee 17 Sections. 

La 697. Section des Sables-d'Olonne compte 

341 Sociétaires. - Pour renseignements, s'adres- 

ser tous les deuxièmes dimanches du mois au 

siège de la Section b la Justice de Paix, de 

9 heures 5 10 heur., 3/4 du matin. 

1.613 Sections sont constituées en France 

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2 35 1 75 1 15 Sainte-Flitive (h) ... 23 10 11 

285 210 1 40 Les Clouseaux 1 . 640 20 10 13 

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5 90 4 40 2 85 Boumes°. 

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8 55 6 35 4 15 Lnaragnes-a-Redou,, 8 8 12 42.11 51 

965 710 4 65 Pousauges ! 827 1 30 12 7 

10 40 7 70 5 05 St-Mesmin.-1-1/ sou: 1 8 42 2 3 12 19 12 52 

11 eu 8 15 5 30.Cerisay 8 55 2 12 12 28 1 1. 

11 1.10 805 5 75,Claeay 9 9 2 57 12 40 5 13 

15 55 9 30 6 051BRESSUIRE.. / 74 e 8 124 la 14 e, 

13 45 10 » 6 501Noirterre 947 1 1 ti 

1.4 45 10 75 7 »,Coulong.-Phouareais110 3, 1 1 27, 2 » 

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1 de.P.1 .... 1.. 12 44 0 51 6 33 

°'' , e"' 51! - 8, i1,5 RIIEAUX. . avV I . l . . 4 2' 1.3 10 11 IP 

n ROCHE-a-volt dep!mlit51rO'LLi, 

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6 80 5 10 30 Fontaines-VentZ.,' 5 

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12 41 

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La Chaiee-l-Vioomee 

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15 

20 

50 

35 

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70 

95 

mat 

SABLES-D'OLONNE, de.15 35 

Le Petit-Jubilé, a. f. 5 .0 

La Rudelière, a. I. 5 4'1 

Le Pints-Rochais,a. I. 5 5. 

La Moueinière, a. f. 5 53 

Les Arpents, a. f.. . 5 53 

La Michelière, a. f. 6 9 

r , 8 15 

Tu meut 1 

arr. ! 6 2„ 

Le Hasard, a. f. . G 24 

I e Brandais. a f. 6 84 

St-Hilaire-la-Forêt 6 42' 

Le Ginguardière, a. f. 6 50 

Avrille. . . 6 55 

aGroisée-Jaune,a.f. 7 2 

St-A vaug.-des-L., a. f. 7 7 

Moutiers-l-Mauxfaits % 15 

St-Vincent-Le Givre 7 2. 

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Moutiers-I-Mauxiaits 

St-Avaug.odes-L.,a.t. 

La Croisé-Jaune, a. f. 

Avm116. . . . . . 

La Guignardiere, a. f. 

St-Hilaire-la-Forêt 

Le Brandais, a. f 

Le Hasard, a. f. . 

Talmont nrp: 

La Michelière, a. f. 

I es Arpents, a. f 

La Mouainière, a. f 

Le Pu itaoR ochais,a. I. 

La Rudeliere, a f 

Le Petit-Jubilé, a. f. 

SABLES-D'OLONNE, arr. 

mat 

6 40 

6 48 

75 

7 16 

52 

7 11 

7 39 

7 4 3 

7 49 

7 56 

54 

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35 

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6 51 

6 55 

6 58 

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1 44 

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1 52 

1 59 

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23 

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3 16 

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3 28 

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8 10 

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11 41 

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4 45 

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5 7 

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5 35 

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7 32 

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31 

36 

50 

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20 

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50 

1 

6 

9 

18 

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Jamais le nombre des valeurs anciennes et nou- 

velles, placées dans le public n'a été aussi considérable ! 

Jamais il n'a été ans difficile de bien placer soo 

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vaise; Mlle autre, délaisser, est avantageuse à acheter. 


imPortant; de ce choix dépend la fort-ne ou 

la ruine( 

Le Moniteur des Capitalistes et des 

Rentiers se recommande spécialement par la n'inné 

de ses informations, par son indépendance idisolvic,ct 

par Ms soins apportésà l'étude des valeurs et des affaires . 

Le Monttettr des Capitalistes et des 

Rentiers (240 année) a des documents complets 

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UN TROUVE LE JOURNAL 

e t les A b o n n em en ts s on t rep u s J 

Les Sables, la 5 Février 1904. 

INTERPELLATION 

LA ROCHETHULON 

Le Bloc renforcé 

Qui se souvenait de la demande 

d'interpellation lancée à grand 

fracas par La Rochethuon il y a 

quelque trois mois ? Lui .seul 

sans doute et les membres du 

Bureau de la Chambre chargés 

de régler l'ordre du jour. 

Elle est enfin venue vendredi 

dernier, après divers ajourne- 

ments qui avaient pu faire augu- 

rer qu'elle serait renvoyée aux 

calendes. 

Après tout ce n'est point pour 

nous déplaire, bien au contraire. 

La Rochethulon s'y est montré 

publiquement le parfait fumiste 

que nous connaissions, trouvant 

prétexte à joyeuseté dans l'in-• 

cident dont il feignait naguère 

de tant s'indigner ; et se déchar- 

geant allègrement sur un collègue 

socialiste du soin de traiter l'af- 

faire tout autrement que les 

cléricaux ne l'entendaient. 

Je vais m'en raporter à l 'Offi- 

c ie l pour narrer la mésaventure 

du député. 

La parole est à M. de La 

Rochethulon. 

M. LE COMTE. — Je demande à la Cham- 

bre de bien vouloir me faire crédit de cinq 

minutes ; je 'n'en ai que pour quelques 

instants et je céderai la parole à M. Sem- 

bat qui n ' en au ra pas pour b eauco up p lu s 

long temp s que moi . . . » 

Ah ! il croyait que M. Sem- 

bat était un plaisantin de son 

acabit ? 

La Rochethulon continue : Je me can- 

tonnerai dans l'examen des faits dont j'ai 

été témoin ; je suis certain que la Cham- 

bre ne pourra pas faire autrement que de 

me donner raison (Dén ég a tio n s à gauc he) 

si, puisque je ne demande rien 

On se tord sur les bancs de 

la gauche ; à droite on paraît 

stupéfait. 

Je m'étais rendu aux Sables-d'Olonne 

le 11 novembre, continue M. le Comte, 

pour assister au jugement de quelques- 

uns de mes amis q u i a vaien t é t é c ompro - 

m is (s i c ) dans une manifestation. 

Feuilleton de la Ve n d é e. R ép u b l i ca i n e '1 1 

ODETTE JOLLY 

Ulula:tu (t'une Laïque 

PAR 

MAX DORVILLE 

NOUVEAUX INCIDENTS 

Sur la porte de la maison, ils se ser- 

rèrent la main et Odette, vive et légère, 

traversa le village pour rejoindre le che- 

min raccourci que son collègue venait de 

lui indiquer. 

Au centre du village se dressait le massif 

clocher carré de l'église, que surmon- 

tait un drapeau de tôle, ayant, depuis 

longtemps, renoncé à son rôledegirouette, 

par l'effet de la rouille de sa hampe de fer. 

La pluie avait lavé ce drapeau, le soleil 

en avait rongé les couleurs et le parti 

réactionnaire se plaisait à te considérer 

dans sa blancheur douteuse, comme la 

protestation du Conseil de fabrique et de 

l'assemblée édilitaire, qui avaient refusés, 

l'un et l'autre, d'y faire donner un coup 

de peinture bleue et rouge à l'époque où 

Von avait, avec la subvention du budget 

.de l'Etat républicain réparé la toiture. 

Au moment où Odette arrivait devant 

(l'église, les deux religieuses qu'elle rem- 

plaçaità l'école et quelques dévotes, parmi 

6 mois Un an 


Aux SABLES, imprimerie eu muai, 12, rie 1119e 

— M. aubin, corresp' do Pe t it Journa l . 


-- au bureau de Tabacs, sur le Remblai. 

No tr e Dev o ir es t de les conna î tre e t d 'y prendre par t e t no tre In térê t no us le comman de impér ieusem en t 

Le Président rendit d'abord quelques 

jugements sur des affaires analogues qui 

avaient été mises en délibéré ; c es jug e - 

men ts éta i en t a s s ez anodins (resic ) . Enfin 

on appela les deux affaires qui m'ame- 

naient devant ce tribunal. 

Tout d'un coup, un des juges, M. Fou- 

gère, se leva et prononça quelques mots 

que j e n ' en tendis p as très b i en ; je distin- 

guais cependant les derniers: « Je préfère 

m'en aller. » 

Nous connaissions déjà le bon juge, hé- 

las! Nous ne connaissions pas encore le 

juge qui préfère s'en aller. 

Cette lourde ironie ne portera 

sans doute aucune atteinte à la 

réputation du présidentMagnaud , 

et fera plutôt sourire l'honorable 

magistrat sablais en cause. 

Mais pourquoi diable, si La 

Rochethulon n'avait rien en- 

tendu, faisait-il reproduire dans 

le Co u rr ier tout un dialogue 

prétendument saisi au cours de 

l'incident ? C'était donc du bluff ! 

Bref ! Notre plaisant député 

raconte que deux heures durant 

il attendit la réouverture de l'au- 

dience et qu'en fin finale les 

affaires furent remises à une date 

ultérieure. 

Il se plaint tout simplement 

« sans aucune esp è ce de p as- 

s io n » que le tribunal se soit 

fichu de lui, des témoins et de 

MM. les avocats en les faisant 

ainsi poser : 

Et il reprend : I l me semb le que le fai t 

re lèv e p lu tôt d es tribunaux comiqu es de Jules 

M oinaux . . . 

J'envisage la question, vous le voyez, 

sous un aspect plutôt gai ; car il me sem- 

ble difficile qu'on le prenne au sérieux. 

Et M. le Comte convient « qu'on 

s l'a certainement exagéré beau- 

>, coup en disant qu'il y avait eu 

» violation du secret profession- 

» riel. 

Ce qui ne l'empêche pas de 

reproduire les ragots des cléri- 

caux, et de conclure à un déni 

de justice. 

Ainsi La Rochethulon veut 

que la Chambre prenne au sé- 

rieux un fait qu'il qualifie de 

comique... Se croit-il à l'Ambi- 

gu ? 

Et il quitte la tribune content 

de lui-même et satisfait du Garde 

des Sceaux qui lui a promis, 

trois jours auparavant, que la 

lesquelles Mua Petit, sortaient d'entendre 

la messe et se trouvaient au haut des mar- 

ches, sous le portail. 

Reconnaissant la femme de l'instituteur, 

malgré le souvenir du mauvais accueil 

que celle-ci lui avait fait lors de son arri 

vie, Odette là salua d'une légère inclinai- 

son de la tête. 

M.. Petit ne lui rendit pas son salut et 

la fixa d'un regard chargé de haine. 

La jeune fille en ressentit l'impression 

et continua son chemin ; elle entendit, 

sans pouvoir distinguer les mots pronon- 

cés, des chuchottements hostiles dont elle 

devait incontestablement être l'objet et, 

quand elle eut fait encore quelques pas, 

elle perçut, distinctement cette lois des 

« hou ! hou! hou 1 » poussés par ces fem- 

mes et qui lui firent froid au coeur. 

Elle atteignit bientôt la traverse me- 

nant vers la Ribaudiè -e et s'y engagea. 

Elle y cheminait depuis un moment quand 

elle se trouva face à face avec un homme 

qui venait, à trente mètres en avant d'elle, 

de sauter par dessus l'an des talus fraî- 

chement élevés et non encore plantés bor- 

dant les champs riverains. 

Debout et immobile au millets du clicnain 

l'homme la regardait venir. 

— Je ne me trompe pas, lui dit-il, vous 

Mes bien l'institutrice laïque nouvelle- 

rnent arrivée à Sainte-Solange ? 

— Oui monsieur !... pour vous servir si 

je le puis. 

— Oh! je n'ai pas besoinde vos services!... 

Je tiens seulement à vous prévenir que ce 

chemin n'estpas vôtre. 

— Vraiment, monsieur ? fit-elle avec un 

edi 6 Février 1904 

Les i.Tublicku,;s sont les 

A la ROOldà-S-YON. oser M.Aoêlard,r.des Sables. 

A LUÇON; chez M. Mabire, libraire. 

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justice ne chômerait pas aux 

Sables comme ailleurs. 

Ses amis de la droite se re- 

gardent un peu ahuris et chu- 

chotent : 

G'n'était pas la peine assurément 

D'interpeller le gouvernement. 

Mais voilà M. Sembat à la tri- 

bune : 

« Messieurs dit-il, l'incident du tribu- 

nal des Sables-d'Olonne ne me paraît pas 

aussi négligeable qu'il parait maintenant 

à M. de La Rochethulon. Je dis s mainte- 

nant », parce que je crois qu'au début M. 

de La Rochethulon en avait conçu de l'in- 

dignation. 

Est-ce bien sûr ?... 

— C 'es t déjà un p eu lo in , ris- 

que M. le Comte, qui main tenan t 

voudrait bien M. Sembat à tous 

les diables, s'apercevant un peu 

tard que le distingué député so- 

cialiste va faire tourner l'incident 

à la honte et confusion des cl é - 

r i caux . 

En lui même déclare M. Sembat, l'inci- 

dent est très caractéristique, et rien n'est 

plus significatif que le cas de ce juge ré- 

publicain, obligé de quitter son siège au 

tribunal. 

Si le juge a manqué à son devoir, com- 

bien plus y manquent ceux qui livrent les 

trop rares républicains de la magistrature 

aux persécutions et aux railleries des clé- 

ricaux. (A pp laudiss ements cl ga u che ) . 

M. le Comte se sent déjà mal 

à l'aise : « Va-t-il lire les articles 

du Courr ier, se demande-t-il 

fort inquiet. s 

M. Sembat continue : Nous allons voir 

si la Chambre vote des lois avec la convic- 

tion qu'elles resteront inefficaces, parce 

que l'application en doit rester confiée à 

des magistrats résolus à ne pas les appli- 

quer... 

La Rochethulon devient vert 

pomme : v Allons bon, songe- 

t-il, j'aurai réussi à faire saler 

mes amis. » 

M. Sembat reprend : M. de La Roche- 

thulon nous a fait un récit très intéres- 

sant et, j'en suis convaincu, très impartial 

de ses impressions de témoin. Il m e p e r- 

me t tra d e lu i dire qu'il s ' es t mon t ré là un 

obs erva teur as s e z sup erficie l . . . 

— Quand vous avez vu, mon cher col- 

lègue, le juge quitter son siège, vous au- 

riez pu supposer que pour un acte aussi 

grave, il devait avoir des raisons bien sé- 

rieuses ! 

Attrape ! 

— Je les cherche, murmure M. le comte. 

Nôtres 

Com ités républica ins de l 'A rrondiss ,men t ;fies 

Ce Journal est désigné pour recevoir les Annonces judiciaires et légales. --- Il insère gratuitement. par extrait, les .Affiches imprimées par nous. 

sourire, les chemins publics ne sont pas à 

tout le monde ?- 

— Ce chemin n'est pas public !... je l'ai 

ouvert sur mes propriétés pour raccourcir 

le trajet qu'ont à faire, matin et soir, les 

enfants de Sainte-Solange qui se rendent 

aux écoles catholiques de Saint-Martin. 

Vous l'entendez, vous êtes chez moi ici, et 

j'ai le droit, je crois, de vous interdire 

l'accès de mes propriétés. 

- - Cependant, monsieur... 

— Oh l pour aujourd'hui, je ne vous 

empêche pas de continuer par mou che- 

min, mais je vous avertis que mon garde 

a reçu l'ordre de dresser procès-verbal à 

quiconque y passera sans ma permission. 

Je ne vous retiens pas, mademoiselle l'ins- 

titutrice. 

Sans répondre, Odette salua de la tête 

et reprit sa marche. 

Pendant la brève conversation qu'elle 

venait d'avoir avec lui. Odette avait re- 

gardé bien en face M. de Saint-Lienne 

dont le regard, au contraire, avait évité 

celui de la jeune fille. 

Il ne l'avait point saluée, ne lui avait 

même pas adressé une de ces formules 

banales de politesse dont, en nulle cir- 

constance, un homme ne Peut se dépar- 

tir vis-à vis d'une femme. 

— Ah ! si j'eusse eu une cornette sur la 

tôle, pensa Odette, il eût certainement été 

plus poli. La passion religieuse peut donc 

faire d'nu homme bien élevé un simple 

goujat ! 

Elle était loin de lui déjà et l'aperçut à 

un tournant du chemin. 

— C'est bon 1 monsieur le baron, on ne 

El CROIX-DB-VIE, chez M. Pivoin. libraire. 


A NTEOL- LE-DOLENT, chez t.1. Mouche. 

AVRILLE, rb,./ r Bert, buraliste 

— Il voulait être président, clame un 

« libéral ». 

Ah I il aurait pris-là un bien mauvais. 

chemin ! reprend M. Sembat. S'il avait 

voulu être président il aurait mieux fait 

de flatter les réactionnaires. (A pp laudiss e - 

m en ts à gauche) . 

Et M. Sembat continue dans 

cette note, invoquant pour M. 

Fougère des circonstances fort 

atténuantes et d'ailleurs réelles 

comme celle-cl : « Peut-être 

se trouvait-il sur son siège 

en butte aux plaisanteries per- 

pétuelles d'un auditdire tout en- 

tier composé de cléricaux. » 

La Rochethulon se garde 

bien de protester. 

Puis M. Sembat élargit le débat, 

et met en parallèle la du- 

reté des condamnations pronon- 

cées en général contre les gré- 

vistes et l'indulgence systéma- 

tique dont les tribunaux font 

preuve vis-à-vis des congréga- 

nistes. 

Il est vivement applaudi par 

toute la gauche. 

Quand le Ministre de la jus- 

tice monte à la tribune, per- 

sonne ne songe à ce pauvre La 

Rochethulon, qui s'est effacé 

dans son fauteuil, et dont on 

n'aperçoit même pas les mous- 

taches. 

M. le Garde des Sceaux expli- 

que qu'au début de l'audience 

du tribunal des Sables du 11 

novembre, on avait commencé 

par rendre des décisions dans 

trois affaires plaidées environ 

deux mois auparavant. 

Il continue : Les justiciables ne s'étaient 

pas plaints. Il n'avaient d'ailleurs — l'ho- 1 

norable M. de La Rochethulon l'a reconnu 

lui-même — été condamnés qu'à des peines 

extrêmemement légères. 

On en examine trois autres, et enfin on 

vient à une affaire Picot. Le jugement ve- 

nait d'être prononcé quand prit naissance 

l'incident. 

M. Vallé cite alors la version 

fantaisiste du Gau lo is, et signale 

les injures déversées le lende- 

main sur l'honorable M. Fou- 

gère par le C ourr ie r . 

Se doutant bien que le Gaulo is 

ni le Courr ie r ne diSaient la vé- 

rité, il attendit un rapport du 

Procureur Général pour être 

fixé, 

l'usera pas votre chemin ! fit-elle dans un 

léger ricanement, et, continuant sou tra- 

jet d'un pas alerte, elle parvint à la voie 

du tramway sur route, près du poteau 

supportant une pancarte où l'indication : 

« A rrê t fa cu l ta t if d e la ll ib audi e re » se li 

sait en grosses'lettres. 

Elle attendit en faisant les cent pas et, 

bientôt vit venir lé petit train qui, déva- 

lant une pente à toute vitesse, semblait 

prendre son élan pour gravir la rampe en 

haut de laquelle était l'arrêt. La machine 

stoppa, Odette monta dans un wagon et le 

train repartit sur la voie qui épousait, 

comme toutes les routes du pays, les dé- 

pressions, d'ailleurs peu accentuées, d'un 

sol aux nombreux plissements. 

Arrivée au chef-lieu, Odette sortit de la 

gare et se rendit aux bureaux de l'Inspec- 

tion Académique. L'inspecteur n'était pas 

encore arrivé. Elle s'assit dans la petite 

salle d'attente et, peu après, son chef de 

service survint et l'apercevant : 

— Ah ! mademoiselle Jolly L.. êtes-vous 

installée à-votre poste ?... entrez clone ! 

Et, tenant ouverte devant elle la double 

porte de son cabinet, il l'invita de nou- 

veau du geste à y pénétrer, puis lui indiqua 

uu fauteuil où elle prit place. 

— Eh bien, fit-il; quoi de neuf, Made- 

moiselle ? 

Aussitôt Odette lui raconta tous les dé- 

boires subis : l'attitude du maire, l'état 

lamentable où elle avait trouvé la maison 

d'école et l'école elle -mémé, le refus de 

Foirant, la. sotte algarade que lui -avait 

faite, le matin même, M. de Saint-Lienne ; 

mais elle lui dit aussi l'appui qu'elle avait 

Sables - trOlonn e 

i1 

A LA NOTRE-ACHARD, chez M. Vaueau. 

AUX MOUTIERS-L-MAUXFAITS, chez M. Te 

, à ANGLES, chez F1. Breton 

! AU "IlilAMP SAINT-PERS. chez E u. 

Martireso 

Et M. le Garde des Sceaux éta- 

blit qu'il y eut simplement une 

l égè r e altercation entre le prési- 

dent et le juge, laquelle ne par- 

vint même pas aux oreilles du 

Procureur. 

« Il n'y a eu, affirme-t-il, au- 

-ss cuve protestation de la part 

» de M. Fougère contre la déci- 

s sion prise. » 

M. "Vallé termine en lisant 

les propres explications de M. le 

Président Pineau et de M. le 

juge Fougère, ,qui corroborent 

le rapport de M. le Procureur 

Général. 

La Rochethulon s'est enfoui la 

tête dans son pupitre. Baudry 

d'Asson le cherche vainement du 

regard ; il semble courroucé. 

M. le Garde des Sceaux ré- 

pond ensuite longuement aux 

observations de M. Sembat, sur 

l'attitude générale ,de la magis- 

trature._ 

Après une courte réplique du 

député socialiste qui vient de lui 

jouer un si mauvais tour, M. de 

la Rochethulon risque un oeil 

hors de son pupitre, sort la tête, 

puis dressé le buste et enfin se 

lève pour prononcer , comme 

en manière d'excuses : 

Si j'étais un vieux parlementaire, on 

pourrait m'accuser d'avoir livré M. le 

garde des sceaux à M. Sembat. car il est 

certain qu'il était beaucoup plus gêné par 

la parole éloquente de mon honorable 

collègue que par la mienne. 

J'vous crois M. le Comte l 

Et lamentablement La Rochethulon 

déclare : Je retire 

mon interpellation et ne 

dépose pas d'ordre du 

jour. 

M. le président Brisson fait 

connaître qu'il a reçu un ordre 

du jour de MM-.- I,afferre, Bep- 

male et Réveillaud ainsi conçu : 

« La Cham bre app ro u van t 

les dé c la ra t i ons clac G o u v e rn e - 

m en t e t rep oussan t tou te addi - 

t ion , p asse à l ' ordr e du jour . s 

Alors La Rochethulon honteux 

comme un renard pris au piège, 

glapit : « Dans ce cas, jedemande à ce genre de manifestations. 

l'ordre du jour pur et simple. » 

Les articles 90l et 204 du Code pénal 

Trop tard, jeune homme ! 

punissent d'emprisonnement et d'amende 

les ministres du culte qui se livrent à des 

[.'ordre du jour pur et simple, 1 crii igues et censures des actes du gouver- 

trouvé auprès de Jean Petit et encore au- 

près d'André Bridault, de son domestique, 

de Tabart et de Bireau. 

— Bon, cela ! fit l'inspecteur. Je sais 

que nous avons, à Sainte Solange, un im- 

portant noyau de républicains à l'esprit 

laïque, sur qui nous pouvons compter. 

Ils serrent de près la maturités cléricale et 

réactionnaire dans les élections commu- 

nales ; mais, s'ils n'ont pu réussir encore 

à faire entrer un. des leurs au Conseil mu- 

nicipal, il suffirait que quelques voix se 

déplaçassent, comme celle du fils du 

maire, pour que la majorité passât d'un 

camp à l'autre. J'avertirai M. le Préfet de 

cette situation et de l'évolution, intéres- 

sante à tous égards, de ce M. André Bei- 

clault. 

Odette parla ensuite à son chef de l'état 

lamentable où se trouvait le bâtiment et le 

mobilier scolaires, du refus du maire de 

les faire réparer ou même de leslaisser ré- 

parer, puis de la pénurie du matériel 

d'enseignement. 

— Ah I M. le maire prétend ne pas faire 

réparer lettitiment ni le mobilier !... et 

bien nous allons lui apprendre que ce sont 

là des dépenses que la loi qualifie d'obli- 

gatoires, et que le Préfet a le droit et le 

devoir de les inscrire d'office au budget 

-de la commune si le Conseil municipal ne 

les vote pas de bonne volonté. Quant au 

matériel, je viens de recevoir de la /Agit e 

de l 'En s e ignem en t et de diverses autres so- 

ciétés des dons en nature et en espèces 

qui vont me permettre de vous en pour- 

voir partiellement, vous et celles de vos 

collègues qui ont été, comme VOUS, pis- 

915 

Ce Journal paraît l e Ve n dredi s o i r 



Adresser tout ce clin concerne les Abonnements, 

Insertions légales et judiciaires, '79, rue des Flattes, 


de la r endée Rép u b l ica in e - 

- — 

ANNONCES 

Première insertion 

• 

Deuxième insertion et suivantes 

Judiciaires 

Réclames 

TIRAGE DU JOURNAL : Cnee 

On susse à ferlait p' les AU. 

la ligne G fr. 20 

— 0 fr . 20 

— 0 fr. 25 

-- 0 ffi. 50 

ON S'ABONNE EGÀLEMENT 

dan s t o u s l e s B u r ea ux d e Po s t e 

qui a la priorité, est repoussé 

par 332 voix contre 225. 

Voici le résultat du scrutin 

sur l'ordre du jour de confiance : 

Po ur l 'adop t i o n . 332 voix 

Con tre 212 — 

Cent vingt voix de 

majorité pour le Ministère 

Voilà donc le Bloc consolidé 

et sensiblement augmenté par 

notre ineffable député. Son ami 

Charles Bos lui-même — qui n'est 

pourtant pas suspect de ten- 

dresse pour le Ministère — s'est 

vu contraint de désavouer ce 

comparse de droite, se deman- 

dant avec anxiété combien ils 

resteraient pour tomber le petit 

père Combes, si i.a Rochethulon 

interpellait trois fois encore ?... 

J.-H. DELBOS. 

L'Impôt sur le Revenu 

Dans sa dernière séance, la commission 

de législation fiscale avait supprimé les 

quatre contributions directes. 

Mardi, par 9 voix contre 3, elle a adopté 

une proposition de MM. Veber et Cail- 

laux, ainsi conçue : 

« En remplacement des quatre contri- 

butions, il sera établi un impôt sur le 

revenu progressif et cédulaire. » 

D'après ce système, les revenus seront 

établis par cédules plus ou moins nom- 

breuses, afin de faire une discrimination 

entre les revenus du capital, les revenus 

du travail et du capital et les revenus du 

travail seul. 

Ces diverses cédules comportent un 

taux différent pour l'impôt d'après cha- 

que catégorie. 

Manifestations Episcopales 

M. Combes a fait savoir qu'il avait l'in- 

!tendon de déférer, comme d'abus, au 

Conseil d'Etat, les lettres par lesquelles 

un certain nombre d'archevêques et d'é- 

vêques ont attaqué le gouvernement à 

l'occasion de la présentation du projet 

portant interdiction de l'enseignement 

par les congréganistes. 

Le Garde des Sceaux a été chargé de 

préparer un projet de loi tendant à rendre 

les dispositions du Code pénal applicables 

cées à la tête d'écoles laïcisées. Je sais que 

yods n'avez rien et qu'il vous faut tout ! 

me voilà fixé et, dans quelques jours, vous 

recevrez un premier envoi. 

— Merci, monsieur l'Inspecteur! 

— Et maintenant, mademoiselle, il me 

reste à vous souhaiter bon courage, car 

ce que vous avez déjà eu à subir n'est 

qu'un commencement. Il se pourrait bien, 

d'après certaines indications parvenues à 

la Préfecture, qu'on vous préparât encore 

autre chose de pire... 

— Autre chose de pire ? fit Odette ef- 

frayée. 

— Oh ! rassurez-vous I... L'appui de 

l'administration vous est tout acquis et M. 

le Préfet est d'ores et déjà décidé à envoyer 

quelqu'un à Sainte-Solange pour 

vous soutenir et volis protéger par sa pré- 

sence. 

Quelques instants après, Odette prit 

congé de son chef, puis, à travers la ville 

morne, elle se rendit chez son tuteur, M. 

Grandeau, entrepreneur de travaux pu- 

blics. 

Celui-ci habitait une élégante petite 

salaison qu'un jardin séparait du charnier 

oit se trouvaient déposés les matériaux et 

où travaillaient les ouvriers. Odette, au 

lieu d'entrer par la porte principale, péné- 

tra dans le jardin par la porte grande ouverte 

sur une rue latérale. 

Son petit René, assis à terre au milieu 

d'une allée, muni d'un petit seau de fer 

Mans: qu'Odette lui avait acheté avant de 

partir pour Sainte-Solange, était très oc- 

cupé à faire dés pâtés de sable. 

L a suit e au pro chain num éro. 

•

liement, soit par des discours prononcés 

en des « assemblées publiques », soit par 

des écrits en la forme « d'instructions 

` pastorales. » 

• Or, les lettres publiées ces jours der- 

niers par divers membres de l'épiscopat 

ne 1-entrent dans aucun de ces deux cas. 

C'est, du moins, l'avis du gouvernement, 

qui ne croit pas avoir d'autres moyens de 

répression que l'appel comme d'abus et la 

suppression de traitement. 

Le projet que va préparer le Garde des 

Sceaux rendra les articles 201 et 204 du 

Code pénal applicables au cas en ques- 

tion. 

ROLE GROTESQUE 

Je ne crois pas trop m'avancer en affir- 

- mant qu'aux yeux de tout homme raison- 

nable la commission Humbert joue un 

rôle absolument grotesque. 

Jamais la haine politique n'a amené des 

hommes à des compromissions aussi ri- 

dicules; et si j'osais le dire, jamais l'iné- 

galité devant la loi n'a été proclamée avec 

une pareille désinvolture. 

Supposez qu'il s'agisse d'un prisonnier 

condamné à mort et affirmant hautement 

son innocence. Qu'il réclame, celui-là, 

une enquête sur sen affaire, qu'il demande 

à être entendu par les Berry et autres 

Massabuau, et vous verrez si on lui de 

mande l'heure où il daignera comparoir, 

si on l'écoutera avec intérêt et curiosité, 

s'il lui sera permis de se plaindre du ré- 

gime des prisons. 

Que dis-je ? S'il était question d'un 

simple révolutionnaire, ayant dit un peu 

trop haut son fait à la propriété, va-t'en 

voir si on lui offrirait poliment des'asseoir I 

Mais ici le rêve des membres de la com- 

mission, c'est d'entendre dire par une vo- 

leuse que tel ou tel personnage plus ou 

moins gouvernemental est un filou, de 

surprendre ce terrible secret que X... a 

dîné chez elle ou que Z... a fait la cour à 

sa soeur... Oh! alors il n'y a plus de bon 

sens qui tienne. 

Cette femme, qui n'est que mensonge et 

hystérie cérébrale, devient pour nos ho- 

norables parlementaires un personnage 

exceptionnel digne de toute créance. 

Et vraiment je ne comprends pas que la 

Thérèse ne se paie pas plus allégrement 

la fiole de ces enquêteurs. A sa place j'au- 

rai déjà nommé M. Loubet comme l'au- 

leur de la combinaison des cent millions, 

et M. Combes comme ayant voulu attenter 

à l'honneur de Frédéric. 

Ils sont là, attentifs, impatients, prêts à 

gober toutes les hourdes. A la moindre 

sottise qu'elle énonce, il en est un pour 

s'écrier : — Attention ! c'est très sérieux, 

cela 

Je suis étonné qu'elle ne se soit pas 

plainte de la nourriture, car la commis- 

sion se set-ait déplacée pour inspecter les 

casseroles. UN PARISIEN. 

• LE SUFFRAGE UNIVERSEL 

La Commission du suffrage universel, 

-réunie sous la présidence de M. Guyot- 

Dessaigne, a entendit le président du Con- 

seil sur les propositions de loi relatives à 

la liberté et au secret du vote. Le prési- 

dent du Conseil a formellement accepté le 

vote sous enveloppe; en ce qui concerne 

l'isolement ; il n'a fait aucune objection de 

principe ; il a fait seulement quelques 

réserves sur la possibilité d'imposer un 

mode uniforme d'isolement dans les très 

petites communes. 

Sur ce point, il accepte les conclusions 

du rapport de M. Ruau qui, conformément 

d'ailleurs à la loi allemande, laisse aux 

municipalités le choix du procédé d'iso 

ment. 

Quant aux communes dont les ressour- 

ces sont suffisantes, non seulement il ac- 

cepte le principe, mais il serait disposé à 

admettre l'obligation d'un mode unique 

aussi complet que possible d'isolement 

qui pourrait être réglementé par la voie 

administrative. 

CAPTATION D'HÉRITAGE 

- -- - 

Les conseils d'un confesseur 

Interposition de personnes 

Annulation de testament 

Les manoeuvres employées par les jésui- 

tes pour détourner à leur profit certaines 

fortunes ont été maintes fois décrites,mais 

elles n'apparaissent nulle part plus nettes 

que dans les attendus d'un jugement ré- 

cemment rendu par la première chambre 

du tribunal civil de Marseille, présidée 

par M. Curet. Il s'agit d'une annulation de 

testament, prononcée aux derniers jours 

du mois de décembre dernier. 

Mlle Granier, la testatrice, naquit à 

Bardeaux, en 1853, de parents catholiques 

très religieux et pratiquants. Elle fut éle- 

vée d'abord dans la maison de ses parents, 

une maison où, suivant sa propre expres- 

sion, « un ne pouvait se passer de recevoir 

des soutanes e, puis dans un établissement 

congréganiste, sous la direction des mem- 

bres de la Société Jésus. Ainsi prédisposée 

au mysticisme par son éducation, elle ne 

tarda pas à accepter ou à subir, eu 1873, 

sortie du couvent, la direction du jésuite 

Roncanière, qu'elle appelle si mon Père e 

dans tous ses écrits, et qu'elle allait voir 

tous les jours ou même plusieurs fois dans 

la même journée. 

Fuyant le monde, et tout entière à ses 

pratiques religieuses et à son culte mys- 

tique pour son directeur, Mlle Granier 

n'était pas sans inquiéter sa famille,pour- 

_ 

tant religieuse, nous l'avons dit. En 1878, 

de son propre aveu, sa mère lui fait une 

scène et lui dit qu'elle ne va à la chapelle 

que pour voir la figure de son confesseur. 

Puis, en 1881, son père, désolé, se résout 

à quitter Bordeaux et à se transporter, 

avec sa famille, à Marseille, la séparant 

ainsi du Père Roncanière. 

L'influence du jésuite n'y perdit rien : 

Mlle Grenier resta en correspondance 

avec son confesseur ; elle faisait aussi 

quelques courts voyages à Bordeaux, 

d'où elle rapportait des instructions no- 

tées par elle-même ainsi : « Vivre en es- 

prit de dépendance, d'obéissance aussi 

absolue que possible » cette mention 

est de l'année 1894.Trois ans plus tard, en 

1897, un autre jésuite, le Père Routier 

succéda au Père Roncanière : son influen- 

ce fut plus grande encore, et le mysticis- 

me de Mlle Granier s'accrut jusqu'à une 

sorte de désespoir. 

Mlle Granier, cependant, était impuis- 

sante à trouver la paix de Filme ; et c'est 

dans cet état d'esprit qu'elle écrivit, en 

1897, son testament, un testament par le- 

quel, sans faire aucun legs pieux ni cha 

ritabte, elle si charitable, si pieuse, et sans 

laisser rien pour des messes, elle si épou- 

vantée de l'enfer, elle faisait sa légataire 

universelle, au détriment d'un frère au- 

, quel elle avait toujours témoigné de l'af- 

fection, une dame que sondirecteur l'avait 

engagée à visiter deux fois par mois. Elle 

établissait, en outre, comme légataires 

particuliers, deux parents éloignés, con- 

nus pour vivre sous la dépendance abso- 

lue de la Société de Jésus. 

Ces trois personnes ont été considérées 

par la première chambre du tribunal civil 

de Marseille comme in t erpos ées ; et voilà 

pourquoi le testament de Mlle Granier a 

été annulé, la Société de Jésus n'ayant 

pas d'existence légale et étant par cela 

même incapable de recevoir. 

LA RUSSIE ET LE JAPON 

La réponse de la Russie 

Une dépêche de Saint-Pétersbourg an- 

nonce que br remise de la réponse de la 

Russie au Japon a été retardée de quel- 

ques jours ; le tsar a voulu en revoir le 

texte pour enlever tout ce qui pourrait 

éveiller les susceptibilités du Japon. 

Cette réponse serait tout à fait conci- 

liante d'après le télégramme de Washing- 

ton : 

La réponse de la. Russie a été communiquée 

en substance, aux diverses chancelleries. Elle 

a été l'occasion d'un échange de vues, surtout 

entre les Etats-Unis, la France et l'Angleterre. 

Les concessions qu'elle contient, et qui vont 

au-devant de l'attente générale, ainsi que les 

sentiments d'équité et de loyauté dont le tsar 

y fait preuve, ont donné partout cette impres- 

sion que la guerre sua évitée. 

Elle a produit cette conviction que, si la 

crise avait une autre issue, -malgré les très 

grandes satisfactions que recevra le Japon, ce 

dernier porterait toute la responsabilité de sa 

décision et s'en trouverait moralement isola. 

La réponse de la Russie n'a plus qu'à rece- 

voir sa rédaction définitive, et elle sera remise 

samedi. 

Les journaux russes commentent les 

nouvelles de l'Extrême-Orient avec un 

calme absolu, reflétant parfaitement la 

propre sérénité de l'esprit public russe 

qui, au lieu de se laisser alarmer par les 

actifs cl, importants préparatifs militaires 

y voit plutôt d'indispensables mesures de 

prudence, les plus capables de conjurer 

une guerre. 


M. CHAILLEY 

ET LA 

Réunion de la Fédération Républicaine 

Répondant à l'invitation de l'unanimité 

du parti républicain, M. Chailley a con- 

voqué la Fédération eles Comités républi- 

cains de la ire circonscription. 

Cette réunion aura lieu le 14 février, à 

Talmont, suivant l'ordre établi par la Fé- 

dération elle-même. 

M. Chailley avait cru devoir se retirer 

pour des motifs qu'il fit connaître à ses 

amis ; mais devant les manifestations de 

sympathie et de confiance du parti répu- 

blicain, devant les témoignages innombra- 

bles qu'il a reçus personnellement, il a 

estimé que le devoir lui faisait une obli- 

gation de demeurer à son poste de combat, 

si toutefois la Fédération l'en juge digne. 

Il a considéré qu'il n'avait pas le droit 

d'abandonner de son propre mouvement, 

ceux qui espéraient en lui, tous les oppri- 

més, les petits et les humbles. 

C'est, en effet, à la Fédération et à elle 

seule qu'il appartient de décider dans les 

circonstances actuelles. 

Elle le fera dans l'esprit de sagesse et 

de fermeté qui l'anime. Elle n'écoutera 

que l'intérêt supérieur de la République. 

Elle restera dominée par le souci de lutter, 

avec toutes les chances de succès, contre 

la réaction, contre les nobles et les cléri- 

caux et elle aura la volonté de les vaincre 

tous. Le combat doit être sans merci, 

entre les bleus et les blancs, entre les 

hommes qui veulent être libres et ceux 

qui prétendent nous asservir, entre ceux 

qui veulent le progrès indéfini et ceux qui 

ont la folie de chercher à faire revivre le 

nasse. 

La France républicaine doit vaincre 

Rome. 

M. Chailley a déjà montré comment il 

savait combattre. S'il reste parmi nous, 

il est résolu à faire preuve de la même 

ardeur, que naguère, à ineilse au service 

de la cause républicaine tout le tel 

qu'il peut avoir, à assurer ses bons offices 

à tous nos amis. Il Sait toute la grandeur 

de l'oeuvre à accomplir ici. Elle consiste : 

aux Sables, à déloger la réaction masqué', 

des positions qu'elle a conquises, àla faveue 

de nos dissensions, à rendre à la ville et 

au port leur prospérité ; et dans les quai.' 

antres cantons, à répandre la bonne s - 

mence, à affranchir les consciences, à .,0 

pas permettre au grand-propriétaire et au 

curé politicien d'exercer leurs représailles, 

enfin à donner à nos amis des satisfactions 

légitimes. 

Travaillons ensemble. Restons unis. 

Surtout, n'oublions pas que la force de 

nos ennemis n'est faite que de nos propres 

fautes. 

Le parti républicain est, à cette heure, 

maitre de ses destinées. La prochaine ré- 

union de la Fédération républicaine mar- 

quera le chemin de la victoire. La démo- 

cratie républicaine est trop avisée pour 

laisser échapper l'occasion qui s'offre. 

Nos adversaires ont dit, sur tous les 

tons, que nous étions ignorés et comme 

dédaignés des chefs de notre parti. Le 

député do la circonscription, qui a excité 

les rires de ia Chambre par la manière 

grotesque dont il a récité son interpella 

tiou, chef it'ceuvre do naïveté enfantine, 

et son représenuint aux Sables, se plaisent 

à signaler ce qu'ils appellent notre « triste 

isolement. » La venue de M. Chailley, qui 

sera accompagné de M. Doumer, président 

de la Commission du Budget, à qui se 

serait joint M. Etienne si la mort de sa 

mère ne l'en avait empêché, sera l'occa- 

sion d'une manifestation républicaine qu'il 

dépend de nous de rendre décisive. Nos 

adversaires affolés ont essayé d'écarter 

cette éventualité par une manoeuvre dont 

l'échec les couvre de ridicule. Ils ont peur. 

Ils se sentent débordés. Ils s'aperçoivent 

que leurs violences, leurS injures, leurs 

calomnies, leurs moeurs de guerre civile 

ont lassé et dégoûté !cura concitoyens. 

Il faut que notre parti se lève comme 

aux gruildsjours d'allégresse républicaine. 

Il faire aux hommes de toutes les 

réactions, àux bateleurs et aux insulteurs 

qu'ils paient, la seule réponse digne de 

notre cause : une grande et une belle tète 

républicaine, une affirmation enthousiaste 

de notre union invincible et de notre foi 

en un prochain triomphe. 

La V en dée li ép u b lica in e . 

Fédération des Comités républicain 

de la 1 le Circonscription des Sables 

PROGRAMNIE DES REUNIONS 

de la visite de 

MM. DOUMER 8e J. CHAILLEY 

.1 1-e rc rd i 1 0 o u J e ud i 1 1 fé r r ie r . — Réu- 

nion du Comité républicain des Sables, 

annoncée pars 

Samed i B, ; • . . . . - .0.rivée de M. 

Chailley ; punch ta h heures du soir. 

D im a n e h e 1 1 fé v r i e r . — A 6 h. 1/2 du 

matin, réception à la gare de M. Doumer, 

ancien ministre des Finances et de l'Inté- 

rieur, ancien gouverneur général de l'in - 

do- Chine; à 7 I). 28, départ de MM. Dou- 

mer et Chailley pour Talmont, avec les 

Délégués de la Fédération. 

A Talmont : Réunion de la Fédération à 

10 h. à l'Ecole publique de filles ; banquet 

à midi, hôtel Dreillard ; retour à 2 h. 1/2. 

Aux Sables.— Conférence d e Ji . Doume r , 

à 3 h. 1/4 ; vin d'honneur à 4 h. 3/4. 

Lundi 1 5 fév ri e r . — A 8 h. grande réu- 

nion du Comité républicain : Discours de 

M. Chailley. 

Nous ferons connaître, dans notre pro- 

chain numéro, les lieux et heures des réu- 

nions, qu'une Commission spéciale est 

chargée d'organiser. 

Sale coup pour la Fanfare ! 


Il a parlé... Les Blocards à sa voix 

Ont rigolé, s'égayant à sa vue, 

Le Tribunal appliqu'ra donc les lois 

Et la justice aux frocards s'ra rendue 

Chaumais chantez,.chantez en choeur 

Que votre voix à notre voix s'unisse 

Hosanna! Vive Thulon 

Qui n'fait pas l' jeu d'In congrégation, 

Oh non, saperlipopette I et il s'en faut. 

Figurez-vous que ce bon M. Thulon, 

embobeliné par le P. Riblier qui ne clouI3 

de rien — pas même du cléricalisme Cu 

not'député — avait jeté le gant au Mini I- 

tère, qu'il jurait de chambarder. 

ComffieRobinson, qui se repentit d'avo:.- 

cru Zoé, Thulon bientôt regretta sa jac- 

tance ; se disant à part lui que les cléri- 

caux l'embêtaient déjà bien assez dans 

leur impuissance, et que la v:e ne serait 

plus tenable s'ils devenaient les maîtres. 

Cependant il avait donné sa parole à 

Monsieur Riblier, par devant messires 

Coulant, Auvynet et autres gentilshommes 

autiblocards ; il fallait bien au moins faire 

mine de la tenir. Et il serait, dit-ou, allé 

épancher ses angoisses dans le sein d'Amé- 

dée Odin. 

Le cher et grand ami qu'il a sur cette terre. 

Amédée demanda à réfléchir — cet 

homme réfléchit beaucoup — puis après 

trois jours et trois nuits de méditation il 

aurait rappelé Thulon et prononcé : «Nous 

sommes tous deux victimes de cette noire 

engeance ; ils m'ont enlevé à moi, la paix 

de la conscience, et veulent aussi troubler 

votre belle insouciance. (Je vous parle en 

prose, remarquez-le.) 

» Ça ne peut durer 1 

» J'ai d'affreux cauchemars, et il ne 

vous est plus permis de rigoler. Il faut 

que ça finisse. 

» Au temps où j'éla is socialiste je prisais 

beaucoup le jeune Sem bat, alors directeur 

de la P e ti t e R ép u b l i qu e , aujourd'hui votre 

collègue à la Chambre. C'est un malin, 

qui pourrait mieux que moi vous tirer 

d'embarras. 

Améd l.i.i lit une pose... 

— Et alors, cher ami, demanda La 

Rochethulon. 

— Alors ?... darne vous verrez, j'ai à 

peine eu le temps de réfléchir, ajouta 

M. Odin, je suis si occupé ! 

toujuues réveur, prit congé 

,cl'Arnéclée... puis le train pour Paris. 

Que se passa -t -il là-bas ? Mystère et 

parlementarisme 1 

Toujours est-il que Thulon n'insista 

point ; fit même bien sentir à M. Vallé 

qu'au fond il se fichait carrément de son 

inférpellation ; et qu'enfin il s'attira les 

bonnes grâces du socialiste Marcel Sembat 

à qui il fournissait une superbe occasion 

de dauber la magistrature cléricale. 

N'était les renseignementg qui nie sont 

parvenus, j'acclamerais bellement La Ro- 

chethulon pour le superbe résultat de son 

intervention à la Chambre. 

Mais j'apprends que Lasies et Millevoye 

ont dû le pousser au cul pour le faire 

monter à la tribune, après lui avoir péni- 

blement introdufistibulisé son discours 

dans la caboche et s'être éreintés à lui 

donner une leçon d'intonation, de gestes 

et de maintien. 

Car au dernier moment, not' député ne 

voulait plus rien savoir... 

Que va dire M. Riblier lorsqu'il saura 

son attitude ? J'aime à croire qu'il ne sera 

plus jamais tenté de l'inciter à courir sus 

au petit père Combes. 

Thulon serait fichu de os faire blocarcl 

SEL OFFICIER 

Savourez, ce portrait de La Rochethulon 

que donne l ' A u ro re , dans son compte- 

rendu de l'interpellation de vendredi : 

Le dépaté des Sables-d'Olonne devait être 

un très bel officier de cavalerie, ce qui ne 

veut pas dire qu'il soit aussi éloquent que M. 

de Mun. A la Chambre, il parle rarement, se 

contentant de rire quand ses collègues sont 

la tribune, de crier à en devenir aphone aux 

instants de tumulte. Dans les couloirs, il af- 

fecte la tenue d'un sportsman : chapeau en 

arrière, mains dans les poches, col de four- 

rure négligemment relevé. Il écoute complai- 

samment les pétits potins qui le parisianisent, 

mais redevient gentilhomme pour saluer 16. 

Arthur Meyer. 

Si notre homme se sent flatté, c'est qu'il 

n'est pas difficile : Bel officier, niais vul- 

gaire péquin, qui aurait surtout besoin de 

se parisianiser... ' 

A propos : le bruit court qu'a la lecture 

de l 'A u ro re et au vu de la photogravure 

reproduisant ses traits dans le Journa l , 

un délégué spécial de la légation Japos 

nuise serait allé offrir du service à La 

Rochethulon dans l'armée impériale. 

Çe ne me surprendrait pas, car je lui ai 

moi-même trouvé là une ressemblance 

frappante avec certains types de race 

jaune, dont j'avais en même temps le por- 

trait sous les yeux. 

En raison de la supériorité de sa taille 

sur celle des Japonais, on lui aurait pro- 

posé le grade de tambour majorgénéral ? 

Ce que les Russes auraient une frousse I 

BLAGAROFF. 

TROP DE PROGRÈS! 

Depuis sa dernière à Guichet, La Roche- 

thulon a vraiment trop fait de progrès en 

littérature ? 

Trois colonnes de journal sans un alinéa 

de ce parfait galimatias qui caractérisait 

antérieurement sa prose, c'est à croire à 

la collaboraiion de M. Brunetière lui-même. 

L'avant - dernier paragraphe surtout 

est si savamment conçu, l'insinuation per- 

fide y est si bien dissimulée, qu'il est évi- 

dent que la plume d'un érudit jésuite a 

dû au moins en mettre les premières li 

gnes au point. 

La Rochethulon n'aura jamais le talent 

de distiller si élégamment le poison. 

Je ne saurais le complimenter ni pour 

la forme, ni pour le fond.Mais, par hasard, 

M. le Comte se croirait-il done, lui, vulné- 

rable qu'au talon ?... P. L. 

IMPORTANTE RECTIFICATION 

Sur des renseignements erronés nous 

avions annoncé, avec nos confrères de la 

presse régionale, que la nouvelle ligne de 

tramway dont on va incessamment com- 

mencer les études, s'amorcerait à Avrillé 

pour se diriger vers Longeville, etc. 

Le dévoué M. Ballot et le sympathique 

M. !luné Bourtnaud s'émurent de cette 

fausse nouvelle, stupéfaits d'apprendre 

qu'un changement de tracé aurait pu être 

fait à leur insu. 

Il n'en était rien, et voici la rectification 

que publie la première à ce sujet la France 

d e B ord eaux : 

Le tramway de Talmont, 'Yard 

Liongeville Angles et Triaize.- — 

En annonçant que les études du deuxième ré- 

seau du tramway de la Vendée aliaient bien- 

tôt commencer nous avons commis une erreur 

des plus regrettables qui a produit une vérita- 

ble émotion dans certaines communes du 

canton de Talmont. 

Nous disions, en effet, que ce réseati com- 

prendrait une ligne qui partirait probablement 

d'Avrillé pour aboutir la Benet sur la ligne du 

chemin do fer de l'Etat. 

D'après les renseignements que nous avons 

recueillis de source très autorisée, ce n'est 

pas d'Avrillé que partirait la ligne projetée, 

mais bien de Talmont. Elle traverserait alors 

les communes de .lard, Longeville, Angles 

pour aboutir à Triaize et ensuite à Benet. 

Les habitants du c:inton de 'Palmant peu- 

vent donc être complètement rassurés, d'ail- 

leurs leurs intérêts sont en trop bonnes mains 

pour que les satisfactions légitimes auxquelles 

ils sont en droit d'aspirer ne leur soient pas 

accordées. 

D'autre part les communes de Jard et de 

Longeville sont trop riches pour qu'une admi- 

nistration soucieuse de ses intérêts néglige le 

trafic important qu'elles ne manqueront pas 

d'apporter à la nouvelle ligne. 

Nos renseignéments confirment ceux de 

notre confrère, les Jardais peuvent être 

assurés que leurs intérêts ne seront pas 

lésés. 

INCIDENT FOURRO-GUICHET 

Scène tragique 

lin tragique incident a jeté l'émoi mer- 

credi soir, dans toute la ville des Sables. 

Vers sept heures le bruit se répandait 

qu'un honorable négociant du quartier de 

la Chaume venait de tirer deux coups de 

revolver sur le rédacteur en chef du Cour - 

r ie r , qui aurait été atteint d'une première 

balle au front et d'une seconde dans la 

région temporale. 

On ajoutait que les projectiles n'ayant 

aucune force de pénétration n'avaient fait 

que contusionner la prétendue victime, 

qui s'était rendue elle-même faire sa dépo- 

sition au bureau de police. 

Durant la soirée de mercredi, et pen- 

dant une partie de la matinée de jeudi, 

toutes sortes de racontars furent ajoutés 

à celui-ci. 

Nous sommes allés aux informations et 

nous pouvons renseigner aussi exactement 

que possible nos lecteurs sur le drame qui 

s'est déroulé sur le Remblai. 

Les causes 

M. Constant Fourrier, directeur des 

Magasins Généraux situés sur le bassin à 

flot, négociant très honorablement cnnnu 

dans toute la région, avait été odieuse- 

ment diffamé par le Courri er , il y a quel- 

ques semaines, au sujet d'une déposition 

qu'il avait faite dans une affaire intentée 

par un sieur Rocheteau à un jeune homme 

d'Olonne. 

Cette déposition se bornait à affirmer la 

présence du jeune hornMe dans ses maga- 

sins au jour et à l'heure oit on prétendait 

qu'il avait tenu certains propos dans un 

autre endroit. M. Fourrier s'offrait, sur 

l'interpellation de l'avocat du poursuivant, 

à produire immédiatement son carnet de 

pointage ou ses livres devant le tribunal, 

ce qui ne pouvait laisser aucun doute sur 

sa bonne fui. 

L'article diffamatoire était signé « Henri 

Guichet. » 

M. C. Fourrier, qui s'est toujours tenu 

absolument à l'écart de la politique, con- 

sacrant toute son activité aux affaires 

commerciales, en fut, paraît-il, vivement 

affecté. 

Or mercredi on l'avisait qu'une indis- 

crétion permettait de croire qu'un nouvel 

et violent article contre lui, paraitrait dans 

l'un des plus prochains numéros du Co ur- 

ri e r . 

M. Fourrier n'y tint plus ; il écrivit une 

lettre à M. Guichet qu'il se proposa de lui 

remettre en personne. 

La scène 

A 6 heures et quart il se dirigeait vers 

le domicile de M. Guichet, en suivant le 

trottoir du Remblai, quand sur le quai 

Franqueville, à la hauteur de la maison 

Servanteau, il rencontra M. Doré, typo- 

graphe, à qui il demanda l'adresse exacte 

de M. Guichet. 

Celui-ci lui désigna du geste le rédac- 

teur du Cour ri e r , que précisément il ve- 

nait de croiser, 

M. Fourrier le rejoignit bientôt, et une 

vive altercation eut lieu entre les deux 

interlocuteurs. 

Il n'y avait aucun témoin assez rap- 

proché pour entendre la discussion ou 

voir la scène ; nous donnons donc ici la 

version puisée à une source sérieuse qui 

nous a paru être la plus vraisemblable. 

M. Guichet irrité des sanglants repro- 

ches que lui adressait M. Fourrier, aurait 

mis la main à la poche de dessous de son 

pardessus pour sortir son revolver. Ce que 

voyant, M. Fourrier lui aurait vivement 

saisi le bras d'une main, sortant aussi de 

l'autre son revolver non chargé. 

Un coup partit de l'arme de M. Guichet, 

alors que son bras était maintenu parallè- 

lement à la poitrine de M. Fourrier qui 

ne fut donc pas atteint. 

Aussitôt celui-ci, tenant son revolver par 

la crosse, en asséna à M. Guichet un pre- 

mier coup en plein front avec l'extrémité 

du canon, brisant son binocle ; puis un 

second coup derrière l'oreille, et peut-être 

d'autres moins violents. 

M. Guichet étourdi fit un mouvement 

de recul, et M. Fourrier, sans doute après 

un dernier mot, se retourna pour quitter 

le lieu de cette scène. 

A peine avait-il fait quelques pas qu'une 

seconde détonation retentit. Ce serait M. 

Guichet qui aurait tiré, à courte distance, 

un second coup dans la direction de M. 

Fourrier, qui encore qui ne fut pas atteint. 

M. Fourrier s'éloigna rapidement et alla 

faire sa déposition à la gendarmerie de la 

Chanute. 

M. Guichet se rendit au bureau de 

police, où il dicta lui-même la sienne, 

affirmant qu'il n'avait tiré qu'Une balle, 

et que M. Fourrier lui avait riposté. 

Vingt minutes après son départ, trois 

de ses amis venaient porter à M. le Com- 

missaire son pardessus ensanglanté, le 

priant de constater que le revolver déposé 

dans' une des poches, contenait cinq car- 

touches à balles, ce qui tendait à démon- 

trer que M. Guichet n'avait tiré qu'un 

coup de son arme et peut-être involontai- 

rement. 

M. le Commissaire fit observer que la 

constatation serait bien tardive, l'arme 

ayant pu être rechargée depuis une heure. 

Coup de théâtre 

Comme les trois personnes insistaient, 

M. le Commissaire prit le revolver, et pria 

l'une d'elles d'inspecter le barillet. On y 

trouva 4 cartouches chargées avec leurs 

balles puis... de ux doui lles vides ? 

Stupéfaction générale ! 

Il fit bien remarquer que "intérieur du 

canon portait des traces récentes de pou- 

dre brûlée., 

Il a été constaté d'autre part que l'arme 

de M. Fourrier n'était pas chargé lorsqu'il 

en fit la remise — ce qui évidemment 

n'établissait pas suffisamment sa déclara- 

tion — mais l'examen du canon, intérieu- 

rement oxydé, a nettement prouvé qu'il 

n'avait pas tiré sur son adversaire, 

Dans sa déposition, M. Guichet déclare 

qu'il a été provoqué et attaqué, se décla- 

rant en cas de légitime défense. Il aura 

peut-être de la peine à établir cette attes- 

ta tion, en raison de celle qui a été infirmée 

par la découverte des douilles vides dans 

le barillet de son revolver, alors qu'il af- 

firmait n'avoir tiré qu'une cartouche. 

Tels seraient les faits que nous donnons 

avec la réserve de circonstance. 

Ce n'est point l'heure d'épiloguer sur 

cet incident, nous attendrons que la justice- 

ait élucidé l'affaire. 

Mais d'ores et déjà nous pouvons dire 

que la répercussion n'en sera pas favo- 

ble à M. de la Rochethulon, dont toutes 

les protestations seront vaines contre les 

infamies qu'il tolère dans son journal le 

Cou r rier , infamies qui pourraient causer 

des faits encore plus regrettables. 

essietiscniamaxim 


Les Sables 

Dégrèvement d'impôts 


invite les pères ou mères de sept enfants 

et plus, vivants et mineurs, à se présenter 

à la Mairie de cette ville (bureau de 

l'Etat-Civil), avant le premier mars pro- 

chain, à l'effet d'y faire la déclaration an- 

nuelle prescrite par la loi, pour l'exemp- 

tion de la contribution personnelle st 

mobilière. 

Fiançailles 

Nous apprenons les fiançailles de Mile 

Gabrielle d'Auriac, fille cadette de M. le 

Préfet de la Vendée, avec M. Basset, con- 

seiller de préfecture du département de 

l'Aisne. 

Conférences 

M. Schwob, directeur du Ph are d e la 

b o i r e , secrétaire général du Comité de la 

Loire navigable et M. Angibaud, avocat à 

La Rochelle, fondateur du Syndicat des 

Salines de l'Ouest, viendront dans le cou- 

rant du mois aux Sables, faire deux con- 

férences sous le patronage de la Société 

des Intérêts Sablais. 

Syndicat des Chemins de fer 

Les camarades des chemins de fer de 

fer de l'Etat et des Tramways de la Ven- 

dée sont priés d'assister à la réunion gé- 

nérale qui aura lieu, le samedi G fé v rier, 

salle Bertrand, Place de la Liberté, à 8 h. 

1/2 du soir. 

ORDRE nu Joua : 

Compte rendu financier ; 

Renouvellement du Comité ; 

Questions diverses. 

Les camarades en retard dans le paie- 

ment de leurs cotisations sont priés de se 

mettre à jour. 

Le Secrétai re , Claude BOISSEAU. 

Concert de ri l'Estudiantina » 

Voici le programme du concert qui sera 

donné par l 'Es tudian tina Sab laise, salle de 

l'Ecole communale des filles d'Olonne, 

Dimanche 7 février, à 1 heure et demie : 

1. La Fi l l e de Madame Ang o t , fantaisie (Le- 

cocq), Estudiantins. — 2. L 'En terremen t , 

chansonnette comique (Bruant), M. Mairand.- 

3. Ro se d 'Avr i l (Flégier), M. Guilbaud. — 4. 

Pr em ie r am ou r (Michiels), Quatuor-cordes. — 

5. Ch anso n de Marin e t te (Tagliafico), M. Péro- 

chaud. — 6. Défens e de crach er (Delormel), 

monologue, M. Mairand. — 7. La Ba l lad e d a 

Pâ t re (Palliard), Quatuor-chant. — 8. L e Co r 

(Flégier), M. Guilbaud. — 9. Ça n 'es t . pas r i- 

g o l o , chansonnette comique, M. Chauveau. — 

10. Les Mousq u e t a ires au Conv en t (Varney), M. 

Pérochand. — 11. A h ! j e l 'at t ends ! , chanson- 

nette comique (Rimbaud), M. Mairand. — 12, 

To ujours unis, valse, Estudiantins. 

Vol dans une cave 

M. Aristide Laurec, propriétaire, rue 

de la Patrie, était informé par M. Allain, 

propriétaire à La Routière, commune 

d'Olonne, qu'il avait été volé dans sa cave 

située au lieu dit « Change de la Plante. » 

M. Laurec s'y rendant aussitôt, a cons- 

taté que la serrure de la porte d'entrée 

avait, en effet, été dérangée et que dans 

l'immeuble le plus grand désordre ré- 

gnait. 

Voici le détail des objets volés : 

20 litres de vin blanc, 10 litres d'eau-de- 

vie, un panier, quatre barres de savon 

blanc, plusieurs assiettes et une soupière. 

Le nommé Henri-François Pontoizeau, 

journalier à la Petite-Garlière, soupçonné, 

a déclaré qu'il était l'auteur du vol en ce 

qiii concerne le vin et l'eau-de-vie, mais 

qu'il était étranger au vol des autres 

objets.

LES Fe-MONNAYEURS DES SABLES 

Une grave affaire 

Dans le dernier numéro de la Vendée 

Républicaine, nous informions nos lecteurs 

qu'un mandat d'amener avait été décerné 

par le parquet contre le nommé Draillard 

(Ferdinand), âgé de 24 ans, demeurant 

aux Sables pour émission de fausse mon- 

naie. Pendant que deux agents le condui- 

saient à la police notre gaillard prit soudain 

la clef des champs et ne reparut plus. 

Mardi dernier il était arrêté à La Rochelle 

et hier on l'écrouait à la maison d'arrêt 

de notre ville. 

D'après la rumeur publique Draillard 

ne serait pas le seul coupable, plusieurs 

personnes des Sables seraient même com- 

promises, nous affirme-t-on, dans cette 

grave affaire. 

Braillard, d'ailleurs, accuse formelle- 

ment un employé de la ville de lui avoir 

confié de fausses pièces de 5 francs. Qu'y 

a -t -il de vrai dans cette accusation ? L'en- 

quête qui se poursuit nous l'apprendra 

sous peu. 

De nombreuses pièces de 5 francs ont 

été encore saisies cette semaine dans plu- 

sieurs cafés de la ville. 

L'affaire Contant en Appel 

C'est aujourd'hui vendredi qu'est appe- 

lé à Poitiers l'appel, formulé par M. 

Contant, d'Olonne, contre le jugement du 

Tribunal des Sables, le condamnant à 8 

jours de prison pour outrage à la gendar- 

merie et coups et blessures. 

Plusieurs témoins, parmi lesquels M. 

Ageret, commissaire de police et deux 

gendarmes à cheval de la brigade des Sa- 

bles, ont pris hier soir le train de Poitiers. 

Fêtes du Carnaval 

A l'occasion des fêtes du Carnaval, la 

durée de validité des billets ordinaires 

d'aller et retour délivrés au départ des 

gares, stations et haltes du réseau de 

l'Etat, sera, par application des tarifs G.V. 

no' 2, 9 et 102, prolongée comme il est 

indiqué ci-après : 

A. — Billets à destination du réseau de 

l'Etat, de la ligne de Ligré•Rivière à Ri- 

chelieu, des lignes des Chemins de fer 

Départementaux (réseaux d'Ind re-et-Loi re, 

des Charentes et des Deux-Sèvres), de la 

ligne de Mamers à Saint-Calais, des lignes 

de l'Anjou, des Tramways de la Vendée 

et de la Charente-Inférieure, de la ligne 

du Blayais et de celle du Médoc,délivrés à 

partir du 9 février, seront valables jus- 

qu'au dernier train du 18 février. 

B. — Billets à destination des réseaux 

d'Orléans, de l'Ouest et du Midi, délivrés 

à partir du 13 février, seront valables jus- 


Oloune 

Réponse aux réactionnaires. — 

Nos pauvres réactionnaires en feront une 

maladie ! Ne s'étaient-ils pas figurés que 

la vente du mobilier du cercle clérical al- 

lait provoquer à Olonne un tel scandale, 

soulever une telle émotion, que leur parti 

tombé si bas, — surtout depuis la 

célèbre journée du 11 octobre — pour- 

rait peut-être se remettre à flots. Hélas ! 

trois fois hélas ! c'est un vaste éclat de 

rire qui, de tous les points de la commune, 

a répondu à leurs trompeuses illusions. 

Aussi nos excellents cléricaux sont ils fu- 

rieux et se répandent-ils en grossières 

invectives dans leur journal favori le 

C ourri er . C'est le père Goupille du bourg 

qui s'est chargé de leur défense.Le pauvre 

homme en guise d'eau bénite, lançe des 

injures, je pourrais lui répondre sur le 

même ton mais à quoi cela servirait-il ? 

Tout le monde à Olonne Sait d'ailleurs que 

le père Goupille est incapable d'écrire un 

article et que la prose dont il remplit 

depuis quelques semaines les colonnes du 

C ourrie r émane de gens que chacun ici 

connaît bien, Le père Goupille aurait-il été 

désigné par le clan clérical pour servir de 

paravent ! L'avenir nous l'apprendra. 

Par la bouche ou pour parler plus exac- 

tement, sous la signature Goupille les 

réactionnairesprétendentd. que personne, 

en dehors de ma famille, n'a osé mettre 

des enchères à la vente du mobilier du 

patronage : ils mentent effrontément, j'en 

appelle aux nombreux témoins présents. 

20 Qu'il n'y a pas eu d'enchères élevées ; 

or, de leur propre aveu et pour ne citer 

qu'un exemple, un buffet vermoulu qui 

valait 8 francs au maximum a été adjugé 

19 francs ! Je passe sur les autres mensonges 

: il y en a une douzaine étalés dans 

l'article auquel je fais allusion et j'arrive 

à ces lignes du Cour ri e r : « Quelqu'incident 

se serait certainement produit si 

le% gens dont vous aviez battu le rappel 

partout dans les villages s'étaient présen- 

tés. Vous n'ignorez pas, M. Mathé, qu'il 

est impossible à votre coterie — c ' es t- à - 

di re aux v i l lag e o i s — de se présenter dans 

le bourg sans insulter les gens et les pro 

roquer ». 

' Habitants des villagés retenez bien ce 

nouvel outrage que l'on vous jette 

une fois encore à la figure! Ah! s'ils 

pouvaient vous voir mendier votre pain 

s'ils pouvaient vous obliger à ramper à 

leurs pieds, quelle joie pour certains de 

ces bons apôtres! Mais leur rêve ne se 

réalisera jamais : laborieux et économes, 

par cela même l i b res e t indép endants , les 

travailleurs des campagnes ont une chose 

surtout eu horreur l ' e s c la v ag e . lis préfére- 

raient, comme on dit chez nous, casser des 

cailloux sur les routes plutôt que de quémander 

l'aumône. 

Et ce sont ces paysans, in on cher Goupille, 

ces paysans que vous traitez, ou plutôt 

ceux qui se cachent sous votre signa- 

ture, traitent cl' « insulteurs et de provocateurs 

;) qui dans 84 jours — c'est-à-dire 

le ler mai prochain — armés de leurs 

bulletins de vote, infligeront à votre 

parti la plus formidable défaite qu'il 

ait jamais reçu à Olonne I 

VALERE MATHE. 

— Conférence scolaire. — Nous rap- 

pelons qu'une conférence publique scolaire 

sera faite à l'école de filles, Dimanche 

tliVeNteleannain 

7 février, à 7 heures du soir. Sujet traité : 

l 'Eco le Laïqu e , entrée libre et gratuite. 

— L'Estudiantina Sablaise. — Le 

brillant concert organisé par l 'E s i n dian tina 

Sab lais e, aura également lieu Dimanche 

7 février, à 1 heure du soir. Entrées : Ire 

chaises, 50 centimes ; 2• bancs, 0 fr. 25. 

10 centimes pour les enfants. 

— Le Syndicat agricole. — C'est 

dimanche dernier qu'a eu lieu à la Mairie, 

sous la présidence de M. Eugène Violteau, 

la réunion du Syndicat agricole l ' Union 

r ég ionale du canton des Sables. M. Violteau 

a rendu compte de la situation financière 

de la société ; elle est excellente : il y a 

actuellement près de 1.500 fr. en caisse. 

Une abondante distribution de bois pro- 

venant des pépinières du Château et de 

Talmont, a été faite ensuite à raison de 

300 mètres par membres. Le « bois » est 

très cher cette année aussi tous les culti- 

vateurs présents ont ils été enchantés de 

cette bonne aubaine. 

On le voit : les républicains ont tenu 

leurs promesses, ont rempli leurs engage- 

ments. En a-t-il été ainsi du côté adverse? 

Qu'est devenu le fameux syndicat de 

Pierre-Levée qui devait, à lui seul, permettre 

la reconstitution complète du vi- 

gnoble °tonnais ? 

Le syndicat Auvynet n'existe plus, il a 

vécu... ce que vivent les roses, l'espace 

d'un matin ! V. M. 

— Avis aux Conscrits. — Les jeu- 

nes conscrits de la classe 1903, qui auraient 

des dispenses à faire valoir pour : frère 

au service, aîné d'orphelin, fils de femmes 

veuve, etc., sont priés de se présenter à 

la mairie sans retard. 

— Secours aux réservistes indigents. 

— Les réservistes indigents appe- 

lés à accomplir une période d'instruction 

en 1904, sont priés dé se faire inscrire à la 

mairie sans retard, pour obtenir des se- 

cours en argent. 

— Etat-Civil (du 28 janvier au 4 fé- 

vrier.) — Na is sanc e . — Eugène-Joseph- 

Armand Dean, fils de Joseph-François- 

Victor et de Aimée -Marie- Henriette Roche- 

teau, à la Gobinière. 

Promess es de mariag es . — Emile-Anatole 

Tessier, 29 ans, tuilier au Bourg et Eugé- 

nie Guinguenaud, 40 ans, débitante à la 

Gare. — Victor-Alcide Couguaud, 26 ans, 

cultivateur et Célestine-Léonce Tesson, 

veuve de Baptiste Orgereau, 31 ans, à 

l'Allerie. 

'Tenure 

Vol dans l'Eglise. — Un individu 

s'est introduit dans l'église et après avoir 

ouvert quatre placards contenant des vases 

et autres ornements, il y a soustrait sim- 

plement un gâteau estimé 1 fr. 50. 

Une enquête est ouverte. 

'Falunent 

Grand Banquet républicain. — A 

l'occasion de la Fédération Républicaine, 

un grand Banquet par souscription, sous 

la présidence de M. Doumer, ancien Minis- 

tre des Finances, président de.la Commis- 

sion du Budget, aura lieu à Talmont 

(Hôtel Dreillard), le dimanche I d févri er 

co uran t , à midi. 

Le prix du banquet est fixé à 3 fr. 50. 

Les listes de souscriptions devront être 

adressées à M. Morin, secrétaire du Comité 

républicain de Talmont, au plus tard le 

mardi 9 courant. Les cartes seront immé- 

diatement envoyées aux souscripteurs. 

Un train spécial sera organisé pour le 

départ des Sables, vers 7 heures et demie ; 

retour à 3 heures. 

Souhaits 

Un cas intéressant. — Un cas inté- 

ressant est celui du jeune Guyon, de Sont- 

lads, qui s'est présenté dernièrement au 

tirage au sort à Saint-Jean-de-Monts : il 

est l'aîné des garçons d'une famille qui 

compte quatorze enfants. 

Ajoutons que notre concitoyen l'excel- 

lent peintre soullandais, M. Charles Mil- 

cendeau, a représenté cette belle famille 

à table, dans un pastel qui, après avoir été 

exposé au Salon d'automne, vient d'être 

acquis par l'Etat. 

La Garuaehe 

Un monomane du suicide. — M. 

Louis Sono, propriétaire à la Maison- 

Neuve, âgé de 49 ans, s'est pendu dans sa 

grange pour la troisième fois depuis quel- 

ques mois. 

Son fils est arrivé juste à temps pour 

l'empêcher de passer de vie à trépas. 

Ce monomane du suicide a promis de 

recommencer prochainement et il espère 

bien que cette fois il ne sera pas dérangé 

dans son opération. 

Souhaitons que son fils qui l'a déjà 

sauvé trois fois, saura encore le sauver 

une quatrième. 

susfoususaseaureasu ssuriesuuu 


A ud i en c e du M e rc redi .9 Février 1 90 4 

Prestation de serment 

M. Herbreteau (Jean), cultivateur, prête 

serment en qualité de garde particulier 

des propriétés que possède M. Perault de 

Beauvais, dans les communes de Nieul-le- 

Dolent et de la Boissière-des-Landes. 

Filouterie d'aliments 

Le jeune Frémont (Léon), âgé de 23 ans, 

marin, sans domicile fixe, qui s'était fait 

servir' à dîner la semaine dernière chez 

M. Chiron, restaurateur aux Sables, aux... 

frais de l'hôtelier, est condamné à 1 mois 

de prison. 

Vol d'une plaque de cuivre 

Roux (Georges), âgé de 24 ans, et Lema- 

rec (Auguste), âgé de 16 ans, ont volé une 

plaque de cuivre dans la cale de constnic 

tion. Ce cuivre d'une valeur de 20 francs, 

lut ensuite vendu pour la somme del fr. 75 

à M. Gouyette, chiffonnier aux Sables. 

Roux est condamné à 15 jours de prison 

sans sursis et Lemarec à 8 jours de la 

même peine avec application de la loi 

Bérenger. 

Outrage à un garde forestier 

Danieau (Auguste), âgé de 19 ans, et 

Caillaud (Léon), marins aux Sables, ont 

grossièrement injurié l'honorable garde 

forestier de Tanchette, M. Dugast. Danieau 

est condamné à 1 mois de prison et Cail- 

land à 8 jours. 

Chasse sans permis 

Sont condamnés pour chasse sans per- 

mis : Nauleau (Victor), âgé de 53 ans, cul- 

tivateur à Bois de-Céné, à 16 francs d'a- 

mende ; Bourbousse (Benjamin), 49 ans, 

meunier à Saint-Vincent sur-Graon, 

francs d'amende et Chaigne (Eugène), 13 

ans, cultivateur demeurant à Curzon, à 

8 francs d'amende. V. M. 

TRIBUNE PUBLIQUE 

Le désordre à la Poissonnerie ! 

Sous ce titre on nous adresse la communi- 

cation suivante : 

Monsieur le Réda, teur de la 

Vendes R épubli c a ine . 

Depuis quelques temps nous sommes 

témoins à la Poissonnerie, de scènes vrai- 

ment scandaleuses. 

Ainsi, pour ne parler que de ce qui s'est 

passé le 28 janvier vers trois heures, des 

femmes se sont, après des discussions ta- 

pageuses, jeté à la figure ta ko , détritus 

de poissons en un mot tout ce qui leur 

tombait sous la main. Où était l'agent de 

police en ce moment ? nous n'en savons 

rien. Tous les jours d'ailleurs, c'est un ta- 

page infernal, certaines femmes qui se- 

raient mieux ailleurs qu'à la Poissonnerie, 

montent sur les tables, gesticulent, crient. 

Cela porte le plus grand préjudice non 

seulement aux expéditeurs, aux acheteu- 

ses mais aussi aux pécheurs. 

Pourquoi n'applique-t-on pas le règle- 

ment des villes sérieuses ? Allez à la Ro- 

chelle n'importe quel jour de vente, c'est 

le calme, c'est le silence le plus absolu, 

seul la voix du crieur se fait entendre. 

Qu'on expulse sans pitié les femmes qui 

montent sur les tables sans raison et trou- 

blent la vente. Qu'on applique le règle- 

ment strict et tout le monde en prbfitera. 

(In Pê cheu r . 




à des artifices clé toilette des plus primitifs. 

Si elle eût connu la Crêrcra.‘e ra4iimorm,, 

la ee.udre, et le rourixvoia de 

cette Maison, sort éclatante beauté eût été 


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Henri-Auguste Douaud, rue des Anciens-Fu- 

miers. 

Edmonde-Céline-Henriette-Honorine Tirbouc, 

rue Nationale, 1. 

Edouard-Théophile-Victor Gler,rue National e,9. 

Julien-Joseph-Alexandre Pateau, route d'O- 

tonne. 

Auguste-Marcel-Elie Hascoét, rue du Port. 

Mireille - COnstance- Marie -Eugénie Marchive, 

rue de la Poudrière. 


Théodule- Marc- FerdinandPotier, 27ans, maçon 

et Félicité-Berthilde Gautron, 29 ans. sans 

profession, veuve de Louis-Victorien Arnaud. 

Charles-Prosper Guittonneau, 27 ans, secrétaire-adjoint 

à l'Etat-Civil et Alexandrine- 

Louise Bougis, 28 ans, lingère. 

MARIAGES 

Fernand-Henri Machard, 29 ans,boulanger avec 

Armandine-Joséphine-Aimée Séguin, 22 ans, 

couturière. 

Emmanuel-Gustave Provost, 31 ans, pâtissier 

avec Henriette-Louise-C [ara Machard , 36 ans, 

lingère. 

DÉCÈS 

Jules Guyot, 53 ans, vétérinaire, rue du Gazomètre. 

Armantine-Victoria-AlphonsineLaurent,20 ans, 

journalière, Tournée-d'Olonne. 

NAISSANCES 

Marius-Pierre-Louis Morisseau, Village-Neuf. 

Léopoldine-Augustine-Joséphine Syre, rue des 

Lavoirs. 

Joseph-Louis-Elysée Guicheteau, rue des Da- 

mes. 


Théodore-Clément Lorit, 23 ans, marin et Char- 

lotte-Désirée Thomas, 24 ans, couturière. 

DÉCÈS - 

Pierre-Victor Morineau, 64 ans, marin, époux 

de Désirée-FlorentinetGracieuse Charrier. 

Ansum 


Lundi é. — Fontaines, Roche-sur-Yon. 

Mardi 9. — Challans, Chantonnay (marché à 

bestiaux;, Groshreuil, Mortagne, Rocheservière, 

Saint-Pulg,ent. 

Mercredi Pl. — 'Oie. 

Jeudi 11. — Avrillé, Damvix, Mareuil fleuries 

veaVr, PaIluau, Vonvant. 

Vendredi 11. — Monsireiane. 

Samedi 13. — Luçon, Saint-Gilles. 

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Autographes de l'Institut de la Surdité, Ione l'en- 


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au Directeur de l'Institut de la Su rdité, die 

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la journal Le Médecin e des S ens qui explique 

lion de l'Audiptione invisible Bernard et expose 

clairement la guérison des miladies den 

du nez ou de le gorge, 


Pour ne pas vieillir 

« La v ieil les e a rriv e tard pour les homm es , 

e l le les dépou ille len temen t . . . la jeun ess e des fent - 

Snee, RU contra ire , es t court e , la mauva is e san t é 

ou la laideur la précip ite en core. La déch éanee 

es t complè te » . Ainsi écrivait en 1516 Madame de 

Rémusat. Il est à supposer que ses contemporaines 

avaient la vieillesse prématurée. Aujourd'hui il 

n'en est plus de noème. et journellement nous rencontrons 

des lemmes à cheveux blancs, avec •une 

figure et une allure encore jeunes. t ce coivraste 

n est pas sana charme.Cela tient à ce que du temps 

de Madame de Rémusat les femmes n'avaient pas 

à leur dispositoon un remède qui. comme les Pilules 

Pink, maintint la bonne sante, fasse retrouver 

la santé, lasse retrouver la santé perdue. Les pilules 

Pink sont indispensables aux femmes auxquelles 

elles facilitent et ré. starisent les fonctions. On 

comprend aisément qu'une femme qui naturellement 

souflre régulièrement t ;, jours sur 31 doit 

porter h la longue, sur sa figure, les traces de ces 

souffrances si souvent répétées Les pilules Pink 

remédient à cela et il n'y a pas un médicament 

aussi utile pour la femme quel que soit son âge 

Elles prémunissent lea jeunes filles con t• e 

la chlorose, elles facilitent leur formation. L'a 

femme adulte aura, grâce aux pilules Pink un 

teint toujours trais, époques régulières, n douloureuses, 

ses nerfs seront tonifiés. l'aryenne à 

l'âge critique, les Pilules Pink lui seront encore 

nécessaires pour traverser doucement cotte dangereuse 

periode Le traitement des pilules Pink est 

facile et efficace Elles sont souveraines contre 

Pal émis, la chlorose. la neuraethenie, la faiblesse 

générale, le rhumatisme, Ms maux d'estomac, les 

migraines, insomnies, iiévralgies, sciatique 

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les pharmacies et as dépôt central Gablin et Co, 

pharmacien, rue Ballu, Paris, Trois francs cinquante 

la balte, dix-sept francs cinquante les six 

boites franco Mademoiselle Eugénie Lapicolière 

de Chelles, commune d'Hautes°. près V illereversure 

olie), écrit e 

n Depuis deux ans j.'étais toujours souffrante Je 

n'avais aucune force, le mangeais à peine, j'avais 

même comme un déJoilt pourla nourriture. Quand 

je maclais un esc.alier,j'avais de tels essoufflements 

que j'étais obligée de m'arrêter J'avais Sour nt la 

migraine et il me semblait alors que n a tac allait 

éclater, des étourdissements et des périodes très 

irrégulières. Après avoir esscyé en vais plusieurs 

traLleuseuis, pris les ,ilules Pink qui m'ont 

rétablie au quelques jour,. » 

Nos amères -grand'mères parlaient toujours 

d'une certaine eau de Jouvence qui concervait la 

jeunesse ll'après Ce que nous 

dc Madame 

de Rémusat, il semblerait que cette eau n'était 

pas aussi efficace qu'on l'a prétendu, et actuellement 

nous avons beaucoup mieux. 

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Liquidation indiciaire COMMAILLEAU 

Les Créanciers du sieur HONORÉ COM- 

MAILLEAU fils, négociant à Port-de-Muricq, 

sont invités à se présenter le Lu ndi 

h ui t Févri er mil neuf cent quatre, à une 

heure du soir, en l'une des salles du 

Palais de Justice des Sables-d'Olonne, 

devant Monsieur MERCIER, juge-commissaire 

à reflet de faire vérifier leurs 

créances. 

L e Greffier du Tribuna l, 

Eu. RAGUET. 

.AVIS 

Les Créanciers de Monsieur EDMOND 

ROBERT, ancien huissier à l'lle-d'Yeu, 

sont prévenus que cet officier ministériel 

a cessé ses fonctions le vingt-sept février 

mil neuf cent et que la déclaration en a 

été faite au Greffe du Tribunal civil des 

Sables-d'Olonne, par acte en date du sept 

janvier mil neuf cent quatre. 

Le présent avis est fait en conformité 

des articles 5 et 7 de la loi du 25 nivôse 

an mn. 

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de Noirmoutier, par le ministère de Maitre 

LEMENAGER, notaire. de divers IM- 

MEUBLES, dépendant de la succession 

de Monsieur PAUL COUILLON. 

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Vente sur Licitation eleMET:11PreES situes commune d'Olonne (Vendée) 

‘0,judieation les DI‘1.1\01E 6 et LU% 7 NUS 1904, à I heure du soir, en la Salle de la Justice de Paix, aux Sables-d'Olonne 


appartiendra qu'en vertu : 1. d'un 

jugementcontradictoirementrendu 

entre parties par le Tribunal civil 

des Sables-d'Olonne le vingt-trois 

avril mil neuf cent trois, enregistré 

et signifié tant à avoué qu'à 

micile ; 

- 2. D'un arrêt rendu par la Cour 

d'appel de Poitiers, contradictoirement 

entre parties, le seize novembre 

mil neuf cent trois, enregistré 

et signifié. 

Il sera, aux requête, poursuites 

et diligences de Monsieur HENRI 

- DOUSSIER, ancien huissier, demeurant 

ci-devant à Méhun-sur- 

Yèvre (Cher), actuellement à Paris, 

62, rue Saint-Honoré. 

Ayant Ma ître CHABOSSEAU pour 

avoué constitué. 

En présence de : 

1. Monsieur EMMANUEL DOUS- 

SIER, propriétaire, demeurant à 

Olonne. 

Co licitant, ayant Maître GER- 

MAIN pour avoué. 

2. Monsieur LÉANorte DOUSSIER, 

agent d'affaires, demeurant à Paris, 

rue de Rambuteau, numéro 

8'l. 

3. Monsieur LUDOVIC DOUSSIER, 

curé, demeurant à Saint-Priest-la- 

Feuille (Creuse). 

4. Madame FLORESTINE DOUS- 

SIER, veuve CHARRIER, propriétaire, 

demeurant aux Sables-d•O 

lonne. 

Co licitants, ayant tous Maitre 

REMAUD pour avoué. 

Procédé à la vente sur licitation 

des Immeubles ci-après désignés, 

dépendant des successions de Monsieur 

et Madame DOUSSIER, père 

et mère. 

Imme ub les g n i s ero n t mi s à l ' adjud 

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environ, porté sous le numéro 215 

section C, tenant du levant à Astagneau 

et du midi à un sentier. 

Mise à Prix : Quinze francs, 

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DEUXIÈME LOT " 

P ro ug é , ei n q ares soixante 

centiares de vigne environ, 

numéro 359 section C, tenant 

du levant à Massuyeau 

et veuve Duret,du couchant 

à un chemin et du nord à 

Astagneau. 

Mise à Prix : Vingt francs, 

ci 20 


Pro ugé, un are soixante 

centiares de vigne environ, 

numéro 285 section C, tenant 

du levant à la famille 

Moi-net, du midi veuve Mai- 

rand et du nord Xavier 

Mairand. 

Mise à Prix : Six francs, 

ci 


Ba ss e -Loubry; trois ares 

de vigne, numéro 791 section 

C, tenant du levant à 

Proust, du midi à chemin, 

du couchant à Macouin et 

du nord à Burcier. 

Mise iiPrix: Douzefrancs, 

ci 


Barres, six ares dix centiares 

de vigne, numéro 

1235 section C, tenant du 

levant à Mairand, du couchant 

à Violleau et du nord 

à chemin. 

Mise à Prix : Quarante 

francs, ci 

SIXIÈME LOT 

Barres, un are soixantedix 

centiares de vigne. 

Mise à Prix : Trois francs, 

ci 3 

SEPTIÈME LOT 

Le Bas - de-Ronde lais, cinq 

ares soixante centiares de 

vigne, numéro 1075 section 

C, tenant du levant à Dousnier, 

du midi à Mairand et 

du couchant à un sentier. 

Mise à Prix : Quinze 

francs, ci 

HUITIÈME LOT 

R onde lais, trois arés quarante 

centiares de vigne, 

numéro 1128 section C, te 

nant du levant à Dubois, 

du couchant aux héritiers 

Marchand. 

Mise à Prix : Dix francs, 

ci 10 

NEUVIÈME LOT 

Ba rres -p rès - la - Cas ern e, un 

are vingt centiares de vigne, 

numéro 1520 section 

C, tenant du couchant à 

Guérineau, du nord à Dubois, 

du levant à Ordonneau 

et du midi à Charles 

• Gautreau. 

Mise à Prix : Trois francs, 

ci 3 

DIXIÈME LOT 

ChaMp a /O U , quatre ares 

trente centiares de vigne, 

numéro 1033, section D, tenant 

du couchant à Du- 

Etudes de M" Victor 01-1.A7e0Si:E717,A73-, avn,uê aux Sables-d'Olorme, et de M P0IR,A.U.17), notaire même ville. 

1,0 

15 

A Repo r t er . . . . . Idi 

R eport 

bois, du levant à divers et 

du midi à un chemin. 


francs, ci 

ONZIÈME LOT 

Fief -Nouvea u , quatre ares 

cinquante centiares de vigne, 

numéro 1129 section 

D, tenant du midi à un 

fossé, du couchant à Proust 

et du levant à Marchand. 


francs, ci 

DOUZIÈME LOT 

Fief-Nouveau, quatre ares 

quatre-vingt-six centiares 

de vigne, numéro 1120 

section D, tenant du levant 

à Gautreau, du midi à un 

fossé et du couchant àveuve 

Proust. 


ci 

TREIZIÈME LOT 

Fie f-No u s ea u , trois ares 

soixante-dix centiares de 

terre, numéro 1117 section 

D, tenant du levant à Chaillot, 

du midi à Raclet et un 

sentier. 


ci 

QUATORZIÈME LOT 

Fi er Nouv eau , deux ares 

de vigne, tenant du midi à 

Doussier. • 

Mise à Prix Trois francs, 

ci 

QUINZIÈME LOT 

P e ti te s -Ba rr e s, trois ares 

de vigne, numéro 1644 r 

section C, tenant du couchant 

à Allain, du midi à 

chemin et du levant Joseph 

Doussier. 

Mise à Prix : Vingtfrancs, 

ci 

SEIZIÈME LOT 

P e t i t es -Ba r r es , cinq ares 

quatre-vingt-neu centiares 

de vigne, nu m éro 1644 r 

section C, tenant du levant 

à Allain, du couchant à 

Burcier, du Midi à chemin. 

Mise à Prix : Vingt francs, 

ci 

DIX-SEPTIÈME LOT 

Pe t i / eS • Barre S , 'deux ares 

quatre-vingt-dix centiares 


C, tenant du levant à 

Charles Gautreau, du nord 

à Marchand et du midi à 

chemin. 


ci 

DIX-HUITIÈME LOT 

M a te in ière, trois ares soixante-dix 


numéro 101 section D, 

tenant du levant à un sentier, 

du nord à Gautreau et 

du midi à Cantin. 


ci 

DIX-NEUVIÈME LOT 

M au v ini è r e ou B i l l e ti è r e , 

un are quatre-vingts centiares 

de vigne, numéro 207 

section D, tenant des nord 

et midi à Dubois, des levant 

et couchant à Gautreau. 

-Mise à Prix : Trois francs, 

ci 

VINGTIÈME LOT 

M au vini è re , cinq ares cinquante 


numéro 249 section D, tenant 

du nord à Dubois, du 

midi à veuve Doussier, du 

levant à divers et Roy. 

Mise à Prix Vingt francs, 

Ci • 

VINGT-ET-UNIÈME LOT 

Bi l le t i è r e , deux ares quarante 


numéro 284 section L, tenant 

du levant à veuve 

Proust, du nord à chemin 

et du couchant à Guingal. 


ci 

1INGT-DEUXIÈME LOT 

Bil le tiè re , huit ares trente 

centiares de terre, numéro 

358 section D, tenant du 

couchant à Letard et du 

midi à chemin. 


francs, ci 

VINGT-TROISIÈME LOT 

Ha u t e - Re chee , trois ares 

quatre vingts centiares de 


D, tenant du couchant à un 

sentier. 


ci 

VINGT-QUATRIÈME LOT 

Champ a i l lard , vingt-huit 

ares cinquante centiares de 


.1, tenant du levant à Florent 

Doussier, du couchant 

à chemin, du midi à Aimé 

Buebou et du nord à Souri 

eu u. 

Mise à Prix : Huit cents 

francs, ci 

VINGT-CINQUIÈME LOT 

Sa l le , vingt-trois ares de 


K, tenant du levant à un 

124 

15 

15 

10 

10 

3 

20 

20 

G 

TRENTE-DEUXIÈME LOT 

Le Ma r a i s - de - la - P e G i é - 

Bo u e t t eee n t e huit ares soi 

xante centiares, .numéros 

727, 728, 730, 731, 732, 733, 

734,.735, 736, 739, 748, 745, 

. 975, 746 section L, tenant à 

divers, à veuve Beau et au 

10 chenal. 

3 

20 

G 

40 

10 

800 

A R ep o r t e r 1.112 

R epor t 1.112 

chemin, du couchant à 

à veuve Mairand, du midi 

veuve Proust et du nord à 

Doussier. 

Mise à Prix : Six cents 

francs, ci 600 

VINGT-SIXIÈME LOT 

Le Pon t d e la Sa l le, vingtet-un 

ares quatre-vingt- dix 

centiares partie en vigne et 

partie en terre, numéros 

848, 849, 850, 851, 852, 853, 

854, 855 et 856 section L, 

tenant du levant à Friconneau, 

du couchantà Dubois, 

du midi à chemin et du 

nord à Bouteiller. 

Mise à Prix : Hutte cents 


VINGT-SEPTIÈME LOT 

Chardry, trois ares quarante 



de tous côtés à la veuve 

Girard. 

Mise à Prix : Quinze fr., 

ci 

vINGT-HUITIÈME LOT 

Commu naux , trois ares 

soixante centiares de vigne, 


de tous côtés b Friconneau. 


ci 

VINGT-NEUVIÈME LOT 

Le marais à poissons des 

Rivières - de - Grand - a t y 

compris une vigne le tout 

contenant trente-cinq ares, 

numéros 2086 et 2094 section 

L, tenant du levant au 

chenal, du couchant à divers, 

du nord à (Monsieur - 

Auvinet et du midi à veuve 

Proust. 

Mise à Prix : Sept cents 

francs, ci 

TRENTIÈME LOT 

La Quen arde , trois ares 


numéro 1171 section J, tenant 

du levant à poussier, 

du midi à chemin, du nord 

à Bourget et du couchant à 

Clameur. 


ci 

'TRENTE-ET-UNIÈME LOT 

Les Tamigo t s , s e p t ares 

quatre-vingt-dix centiares • 

de sable plantés en sapins, 

numéros 1377, 1378, 1379, 

1380, 1381 section AI, tenant 

de tous côtés aux Do- • 

mines. 

Mise à Prix : Quinze fr , 

ci 

Mise à Prix : Cent vingt 

francs, ci 

TBENTE-TROISIÈME LOT 

Go u les , vingt et ares 

quatre-vingt-sept centiares 

de terre, numéros 1129 et 

1130, section L, tenant du 

levant à Dubois, du couchant 

à Sylvain Tesson et 

du midi à un chemin. 

Mise à Prix : Six cents 


TRENT E-QUATRIÈME LOT 

Redon , soixante ares quatre-vingts 

centiares de luzerne, 

numéros ;1292, 1293 

et 1294 section K, tenant du 

levant à un chemin, du 

couchant à un chemin, du 

midi à Albert et du nord à 

Mounier. 

Mise à Prix : Quinze cents 

francs, ci 1 500 

TRENTE-CINQUIÈME LOT 

R edo n , trois ares quatrevi 

egt-dix centiares de terre, 

numéro 1299 section G, tenant 

du midi veuve Proust, 

du couchant à chemin, du 

nord à Charles Souriéau et 

du levant à veuve Dubois. 

MiseàPrix: Quatre-vingts 

francs, ci 80 

TRENTE-SIXIÈME LOT 

Redon , cinq ares quatrevingts 

centiares de luzerne, 

numéro 1383, section J, tenant 

du levant à un fossé, 

du couchant à un chemin, 

du nord à Mairand et du 

midi à Sourieau. 

Mise à Prix: Quatre-vingts 

francs, ci 80 

TRENTE-SEPTIÈME LOT 

Redon , vingt-deux ares 

trente centiares de terre et 

vigne, numéros 1318 et 

1320 section J, tenant du 

levant à un chemin, du 

couchant â un chemin, du 

midi à Dubois et du nord à 

Audoin. 

Mise à Prix : Quatre cent 

cinquante francs, ci - 450 

TRENTE-HUITIÈME LOT 

Sa l le ou P ré- du - C o i n , soixante-et-un 

ares de pré, 

numéros 1234, 1235 et 1236 

section K, tenant des le- 

ece tixe pan- t'himeiméue gousrigno 

15 

15 

700 

6 

120 

A. R epo r t e r 6.093 


Report 6.093 

vant, couchant et nord- à 

des chemins et du midi à 

Lhommeau. 

Mise à Prix: Quinze cents 

francs, ci 1.500 

TRENTE-NEUVIÈME LOT 

La Piè c e - du -Fou r, quarante-huit 

ares de terre, numéro 

902 r section L, tenant 

du levant à la route 

de la Bauduère, du couchant 

à Laurent, du midi à 

chemin et du nord à Raimbert 

et l'article ci-après. 

Mise à Prix : Douze cents 

francs, ci 

QUARANTIÈME LOT 

La Salle , un jardin contenant 

treize ares environ, 

numéros 901 et 902 p section 

L, tenant du levant à 

Rainabert, du couchant à 

Laurent, du midi à Parti- 

Me ci-dessus et du nord à 

Raimbert. 

Mise à Prix : Huit cents 

francs, ci 

QUARANTE:ET-UNIÈME LOT' 

La Gouttée , quarante ares 

dix centiares de terre et 

jardin, numéros 90-4 p,906 P, 

907i' section L, tenant du 

levant à Laurent et les héritiers 

Doussier et du couchant 

à Barthélémy Proust, 

du midi à•la route. 

Mise à Prix : Deux mille 

mille francs, ci 2.000 

QUARANTE-DEUXIÈME LOT 

B r r 'e h o ire , sois o loto et-lin 

aressoixante-cinq centiares 

(le terre, numéros 723, 724, 

723, 726, 727, 728, 719, 730, 

731, 732, 733. 734. 735, 736, 

737, 738 section L, tenant 

du levant à Guérin, du couchant 

à Glénereau, du midi 

à un chemin et du nord à 

divers. 

Mise à Prix : Dix-huit 

cents francs, ci 

QUARANTE-TROISIÈME LOT 

Bréchoi r e , onze ares quarante 


numéros 763, 764, 766 et 

767 section L, tenant du levant 

à Orgereau et Dubois, 

du midi à lin sentier et d 

couchant à Dubois et Foucaud. 

Mise à Prix : Trois cents 

francs, ci 

QUARANTE CINQ UIÈME LOT 

Ch a r i ran , trois ares cinquante 

centiares . de vigne, 


du levant à Guérin, du 

midi à chemin et du couchant 

à veuve Macouin. 


ci 10 

Q UARANT E- SIXIÈME LOT 

Cha r tran , trois ares de vigne, 

numéro 361 section L, 

tenant du levant a Mounier, 

du couchant à Dubois et du 

midi à un chemin. 

Mise à Prix : Cinq francs, 

ci 5 

QUARANTE-SEPTIÈME LOT 

Al artinière , deux ares soixante 


numéro 135 section H, tenant 

du couchant à la famille 

Charrier. 

Mise à Prix : Huit francs, 

ci 8 

- CINQUANTIÈME LOT 

M a r tini è r e , un are de vigne, 

numéro 101 section H, 

tenant du levant et du nord 

à Dubois et du couchant à 

Guingal. 

Mise à Prix : Cinq francs, 

ci ii 

CINQUANTE-ET-UNIÈME LOT 

Béna ti è re , trois ares dix 

centiares de vigne, numéro 

1724 section H, tenant du 

levant à Dubois, du couchant 

à Letard, des midi et 

nord à un sentier. 


ci 

1.200 

• 

800 

1.800. 

300 

Immeub l es q u i s e ron t m is en v en t e le 

Sept Mars m i l neuf c en t q u a t re 

QUARANTE-QUATRIÈME LOT 

Ch ar tran , trois ares quatre-vingts 


numéros 351 et .352 

section L, tenant du couchant 

à Vincent Hillairet, 

du midi à un chemin et du 

levant à veuve Macouin. 


ci 

OUARAN CE-HUITIÈME LOT 

M a r tini ère , trois ares soixante 


numéro 57 P section H, tenant 

du levant à Moreau, 

du couchant à Guingal et 

du nord à un chemin. 


ci 10• 

OUARANTE-NECIVIÈME LOT 

M a r tinière , cinq ares de 

vigne, numéro 91 section H, 

tenant du levant à'Guingal, 

du couchant à Prouteau et 

du nord à un chemin. 

Mise à Prix : Vingt fr., 

ci. 20 

10 

A R epo r te r 13.776 

R epor t 13.776 

CINQUANTE-DEUXIÈME LOT 

B éna t i è re , dix ares trente 

centiares de vigne, numéros 

1599 et 1601 section H, 

tenant du levant à Tortereau, 

du couchant à Dean - 

et du midi à un sentier. 

Mise à Prix : Soixantequinze 

francs, ci 75 - 

CINQUANTE-TROISIÈME LOT 

Bén a ti èr e , un are dix centiares 

de vigne, numéro 

1559 section H, tenant des 

levant et couchant à Tortereau. 


ci 6 

CINQUANTE-OLTATRIÈME LOT 

Pe ti t e- Plante, quatre ares 

soixante-dix-huit centiares 


H, tenant du levant à 

veuve Mairand et Etienne 

Proust, du couchant à Rollin 

et veuve Guilbaud et du 

midi à un chemin. 

Mise à Prix : Trente fr., 

ci 30 

' CINOUANTE-CINQUIÈME LOT 

Pe ti te - P lan t e , un are dix 


988 section H, tenant du 

levant à veuve Guilbaud,du 

couchant à Dumas et du 

nord à chemin. 

Mise à Prix-: Six francs, 

ci 

EINOUANTE-SIXIÈME LOT 

Pe t i t e- P la n t e , trois ares 

trente centiares de vigne, 

numéro 986 section H, tenant 

du levant à veuve 

Guilbaud et Roblin, du 

couchant à Jérémie Violteau 

et du midi à un chemin. 

- 


francs, ci 

CINQUANTE-SEPTIÈME LOT 

Bréchoire,deuxares trente 

centiares, numéro 670 section 

L. tenant du levant à 

veuve Dubois, du couchant 

à Orgereau, du midi à un 

sentier et du nord à Fricolineau. 


ci 15 

CINQUANTE-HUITIÈME LOT 

B réchoire, quatre ares de 

vigne, numéro 655, section 

L, tenant du levant à Albert., 

du couchant à veuve 

Mairancl, du nord à Friconneau, 

du midi à Ordonneau. 

Mise à Prix : Cent francs, 

ci 

• 

CINQUANTE-NEUVIÈME LOT 

B réchoire, six ares quatre-vingt-dix 

centiares, numéros 

650 et.651 section L, 

tenant du levant à Mahé, 

du couchant à Bord, du midi 

à un sentier et du nord 

à chemin. 

Mise à Prix : Cinquante 

francs, ci 

SOIXANTIÈME LOT 

B réch oire , quinze ares dix 

centiares de vigne, numéros 

642, 643, 644, 645, 64,6 

et 647 section L, tenant du 

levant à Auguste Godet, du 

couchant à un chemin, du 

nord à Friconneau et du 

midi à Ordonneau. 

Mise à Prix : Trois cent 

cinquante francs, ci 

SOIXANTE-ET-UNIÈME LOT 

Paiollière , cinq ares cinquante 



du levant à chemin et 

Jérémie Violteau, du couchant 

à Duret, du midi à 

divers et Dubois et du nord 

à Tesson et un fossé. 

Mise à Prix Vingt fr., 

ci 

SOIXANTE-DEUXIÈME LOT 

Paio l liè re , trois ares vingt 


624 section J, tenant du 

midi à un sentier et du 

couchant à Lhommeau. 


ci 10' 

SOIXANTE-TROISIÈME LOT 

B l 'éC hO i re , quatorze ares 


numéros 793, 794, 795, 796, 

797 r, 798 ri section L, tenant 

du levant à Percot, du 

couchant à veuve Proust, 

-des nord et midi à deS chemins. 

6 

40 

;100 

50 

350 

Mise à Prix : Trois cent • 

cinquante francs, ci 350 

SOIXANTE-OUATRIÈME Lou. 

B réc h oir e , dix-sept ares 

cinquante centiares de 

terre, numéros 840, 841, 

842, 843 section L, tenant 

du levant à Pateau, du couchant 

à Friconneau, du mi- . 

di à un chemin et du nord 

à Godet et héritiers Donssier. 

Mise à Prix : Trois cent 

cinquante francs,•ci 350 

SOIXANTE-CINQUIÈME LOU 

luirais- e lot - So i t , ' , t ren teneu 

1 ares quatre-vingt-dix 

centiares, marais à pois- 

,1 R epo r t e r 15.178 

R epor t 15.178 

sons et terre, numéros 938, 

939, 941 et 943 section L, 

tenant du nord au Pré-Salaud, 

du midi à famille 

Doussier. 

Mise à. Prix : Six cents 


SOIXANTE-S1XIÈME LOT 

Pré -Sa laud, soixante ares 

cinquante centiares de pré, 

numéro 937, section L, tenant 

du levant à famille 

Doussier, du couchant à 

un cours d'eau et du nord 

à un ruisseau. 

Mise à Prix : Trois mille 


SOIXANTE-SEPTIÈME LOT 

Pré- l 'A v ocatte , soixantequinze 

ares cinquante centiares 

de pré, numéros 936, 

1029, 1034, 1035, 1036, 

1037, 1038 et 1039 section 

L, tenant du levant à héritiers 

Doussier, du couchant 

veuve Proust et du midi à 

un ruisseau. 



SOIXANTE-HUI riÈmE LOT 

Pré - de la Garna udi ère , so i - 

x a n te - d i x ares de pré, numéro 

1064 et 1065 section 

H, tenant du levant à Tesson, 

du couchant aux héritiers 

Doussier, et des nord 

et midi à des chemins. 


deux cents francs, ci 3.200 

SOIXANTE-NEUVIÈME LOT 

La Salle , deux maisons 

d'habitation , nom prenan t 

deux chambres basses, deux 

chambres hautes et une 

chambre de servitudes d'une 

superficie de soixante-dix 


L, tenant du levant à 

la route, du couchant à 

veuve Beau, du nord à chemin 

et du midi à Roblin. 

Mise â Prix : Mille francs, 

ci 1.000 

SOIXANTE-DIXIÈME LOT 

La Sa l le , une maison d'habitation, 

comprenant une 

chambre basse et une chambre 

haute, une cour et une 

chambre de servitudes, tenant 

du levant à un chemin, 

du couchant à Laurent 

et du midi à Rai mbert, 

d'une contenance de trente 


L. 

Mise à Prix : Cinq cents 

francs, ci 

SOIXANTE-ET-ONZIÈME LOT 

La Sa ll e , un corps de bâtiments, 

comprenant plusieurs 

chambres basses et 

hautes, caves, remise et 

autres servitudes, un jardin 

au couchant, numéros 919, 

920, 923, 925 et 926 section 

L, le tout tenant dans son 

ensemble, des levant, couchant 

et nord à héritiers 

Doussier et du midi à Laurent 

et l'article ci-dessus, 

le tout contenant vingt ares 

environ. 

Mise à Prix : Deux mille 

cinq cents francs, ci 

SOIXANTE-DOUZIÈME LOr 

Une parcelle de terrain 

composé du terrain situé 

au nord du lot ci-dessus à 

partir de la cave et l'aire 

comprise dans la parcelle 

de la Coulée, le tout contenant 

trente-cinq ares environ, 

numéros 911, 912, 909, 

910, 913, 914, 915, 908, 917, 

916, 906, 918, 928 et 927 

section L, 904 r et 907 r section 

C, tenant de tous côtés 

à la famille Doussier: 

500 

2.500 

Mise à Prix : Mille francs, 

ci 1.000 

SOIXANTE TREIZIÈME LOT 

M ara is -du -Grand- Bra s , à 

poissons, la moitié, l'autre 

moitié appartenant à Ovide 

Doussier, numéros 1741 et 

1762 section L, tenant du 

levant au chenal, du cou 

chant à divers, du midi Aider 

et du nord à Durand. 

Mise à Prix : Trois cents 


SOIXANTE-QUATORZIÈME LOT 

La Duran t eri e , trente-quatre 

ares soixante centiares 

de terre, numéros 945, 946, 

944, 948, 949, 951 et 952 

section L, tenant du levant 

à héritiers Doussier, du midi 

à un chemin, du couchant 

à héritiers Doussier et Moïse 

Logeais. 

Mise à Prix : Quinze cents 


SOIXANTE-QUINZIÈME LOT 

Le Pré du- Pe rrai l lon , cinquante-trois 

ares soixante 

centiares de pré, numéros 

933, 934 et 935 section L, 

• tenant du levant à la route 

et des couchant nord et midi 

aux héritiers Doussier. 


, francs, ci 

SOLX1NTE-SEIZIÈME LOT 

La G r e u c h e , sept ares vingt 

centiares de terre, numéro 

866 section L, tenant du le- 

3.000 

. I R epo r t e r 34.778 

10 legeg live t iew de la rietature ci-cesfrir, 

Mise à Prix :Vingt francs, 

• 

Cl 

9.6119:91à=11:0‘mig., 

Repo rt 34.778 

vant et du couchant à Pigeonneau 

et du nord un fossé. 

Mise à Prix : Deux cents 

francs, ci 

SOIXANTE-DIX-SEPTIÈME LOT 

La Vign e-de - la - Pla n te , q nutre-vingts 

ares de vigne, 


du levant à Raimbert, 

des couchant et midi à des 

chemins et du nord à Friconneau. 


francs, ci . 

SOIXANTE-DIX-HUITIÈME LOT 

La Sa l le , une parcelle de 

jardin, contenant quatrevingt-dix 

centiares,numéro 

871 section L, tenant du 

couchant à Pa teau, du nord 

à un fossé et du midi à 

Foucaud. 

SOIXANTE-DIX-NEUVIÈME LOT 

Le Pr é- Guére t , soixantesix 

ares de pré, numéro 862 

section L, tenant du levant 

à héritiers Doussier et du 

couchant à Friconneau. 


francs, ci 

QUATRE-VINGT1È51E LOT 

Le P rd - cl e - la-Garnaudi è re , 

quatre-vingt-deux ares cinquante 

centiares de pré, numéro 

1091 section H, tenant 

du levant à Friconneau, du 

couchantaux héritiersDoussien 

et du nord à un chemin. 


cinq cents francs, ci 

QUATRE-VINGT-ET-UNIÈME LOT 

Sa l le , vigne, trois ares, 


du levant à Tougeron, du 

couchant à Logeais et des 

nord et midi à chemins. 

Mise à Prix : Cent francs, 

ci 

OLIATRE-VINGT-DEUXIÈME LOT 

La D uran t e r i e , vingt-deux 

ares cinquante centiares de 

terre, numéro 944 section 

L, tenant du midi à chemin. 

200 

3.000 

20 

3.000 

3.500 

100 

Mise à Prix : Mille francs, 

ci 1.000 

QUATRE-VINGT-TROISIÈME LOT 

M ara is - de - lu - Salle , neuf 

ares soixante centiares, numéros 

910 et 942 section L, 

tenant de tous côtés à héritiers 

Doussier. 


francs, ci 

Imm eub le s g rev és de l ' u s u - 

fru i t (l ibou llea u : 

1 . La P rée , contenant un 

hectare, tenant du nord au 

ruisseau, numéro 861 section 

L. 

20 Au Tè neme n t -de - G i llier , 

trente-trois ares de terre, 

tenant du nord à Glénereau 

et du midi à Bourget, numéro 

1627 section D. 

3. Au Tèn em en t - de -G i l lie r, 

quinze ares cinquante centiares 

de terre, numéro 

1634 section I), tenant du 

midi à héritiers Louineau 

et du couchant à Fruchard. 

Mise à Prix de l'usufruit 

seulement, cent francs, ci. 100 

No ta . - L'usufruitier est 

âgé de quatre-vingts ans. 

Total des Mises à Prix : 

Q uaran t e - c in q mi ll e 

s ept cent t ren te - hui t ri tro 

francs, ci. dO 

Après les adjudications partiel. 

les, il sera tenté une réunion d'un 

ou plusieurs lots au gré des acquéreurs. 

L e D i re c t e z i r - Gérait t , V. MATHÉ. 

Les Sables. - Irap, 1101E-JOURDIIN 

79 , ru e des Ha lles . 

40 

En conséquence, il sera procédé 

les Six et S ep t M a rs mil neuf cent 

quatre, en la salle de la Justice de 

Paix des Sables-d'Olonne, à une 

heure de l'après-midi et par le 

ministère de Maitre POIRAUD, 

notaire aux Sables-d'Olonne, à 

l'adjudication des Immeubles cidessus 

désignés sur les mises à 

prix plus haut indiquées. 


à Maître CHABOSSEAU, 

avoué poursuivant la vente, et à 

Maîtres GERMAIN et REMAUD, 

avoués co-licitants et à Maitre 

POIRAUD, notaire, rédacteur et 

détenteur du cahier des charges. 

Fait et rédigé en l'Etude aux 


poursuivant • la Vente, le 

premier février mil neuf cent quatre. 



le trois février mil neuf cent 





Pour copie c onforme : * 

V. CHABOSSEAU.

3.0311.e..PLESUSIMISMISMOIM 

DIX -NEUVIEME ANNIE 

BUREAUX 

44 , r u e des Cord eri es, SABLES-D 'OL ONNE 

-X.Talère MATIIÉ, Directeur-Gérant 


ABONNEMENTS 



6 mo is 

2fr.50 

3 fr.»» 6fr.»» 


L'Abonnement part de toutes les dates. D se continue 


L es l e t t re s n on afran ch i es s on t refu s é es 

Les Sables, le 1.2 Février 1.904 

M. PAUL DOUMER 


M. Paul Doumer, ancien Minis- 

tre des Finances, ancien Gou- 

verneur général de l'Indo-Chine, 

président de la Commission du 

Budget, a eu une origine mo- 

deste. Après avoir été ouvrier 

mécanicien, il devint professeur 

de mathématiques dans l'Uni- 

versité. C'est dans ces fonctions 

que le grand historien Henri 

Martin, vint le chercher pour le 

faire entrer dans la politique 

militante. Il était secrétaire de 

M. Floquet à la Présidence de la 

Chambre quand il entra lui- 

même au Parlement. 

Comme Ministre, M. Doumer 

s'est révélé un financier de 

premier ordre, un orateur d'af- 

faires consommé, un travailleur 

puissant. 

Quand il prit le Gouvernement 

général de VIndo-Chine, c'était 

l'anarchie administrative et le 

désordre financier dans notre 

Empire de l'Extrême-Orient. M. 

Doumer a doté ce grand pays 

d'un organisme administratif et 

financier admirable, il y a triplé 

la richesse, créé des chemins de 

fer, rétabli la paix. Les critiques 

les plus sévères — il y a tou- 

jours des envieux — n'ont pu 

citer un seul fait qui contredise 

les vues qui avaient inspiré 

l'homme éminent que le parti 

républicain en Vendée va bientôt 

acclamer. 

Voilà deux années qu'il pré- 

side la Commission du Budget. 

Grâce à lui, nous avons pu pré- 

senter des budgets d'améliora- 

tion. La stabilité financière est 

assurée. Notre Trésorerie est 

dégagée. La confiance renaît. Et 

l'argument le plus perfide est 

enlevé aux ennemis de la Répu- 

blique. 


e t l es A b onn em en ts s on t repus 

L'expérience de M. Doumer, 

sa capacité colossale de travail, 

sa science financière, sa dexté- 

rité, les ressources infinies de 

son esprit plus encore que la 

souplesse et l'habileté de sa pa- 

Feuilleton de la Vendée Républ ica in e 12 

ODETTE JOLLY 

ozniazi d'une Laïque 

PAR 

MAX DORVILLE 

X 

NOUVEAUX INDI DENTS 

En entendant marcher, l'enfant se re- 

tourna et, voyant Odette, il poussa un cri 

de joie, abandonna son jeu qui l'amusait 

tant et accourut se jeter dans les jupes de 

sa soeur en criant 

— Ah ! voilà petite mère ! nia bonne petite 

mère ! 

— Bonjour mou petit René ! dit Odeite 

en se baissant pour prendre dans ses bras 

l'enfant qu'elle couvrit de folles caresses. 

Elle entra dans la maison, portant tou- 

jours son frère qui criait encore de sa 

voix fraîche et joyeuse : 

— Voilà petite mère ! voilà petite mère ! 

La jeune fille trouva auprès de son tu- 

teur et de Mt., Grandeau l'accueil le plus 

alfablement paternel et refit à ces braves 

gens le récit des incidents qui avaient 

marqué son arrivée et son installation 

dans son nouveau poste ; aussi quand elle 

leur manifesta l'intention d'emmener 

René avec elle, lé soir même, tous deux 

se récrièrent-ils. 

Un an 

5 fr.»» 

Les Affaires publiqu2s sont les Nôtres 

No tre Devoir es t de les c onnaî tre e t d'y prendre par t e t no tre In térê t no us le commande imp ér ieusemen t 

COM itéS 

Au SAfith, Imprimn 1515551, la, rts ais ne ss 

— M. Rabin, corresp•du Pe ti t Journa l. 


— au bureau de Tabacs, sur le Semblai 

role, lui ont permis de faire 

l'éducation financière de la Com- 

mission du Budget, de rendre 

simples et claires les questions 

les plus ardues, et d'intervenir 

toujours d'une façon décisive. 

Dans le développement de son 

action comme Président de la 

Commission du Budget, sa lo- 

yauté politique ne s'est jamais 

démentie un seul instant. Si, sur 

certains points de la politique 

républicaine, il a différé d'opi- 

nion avec M. Combes, il a tou- 

jours soutenu le Ministère contre 

la réaction déguisée, il l'a tou- 

jours aidé à déjouer les manceu- 

vres suspectes. Le souci de l'in- 

térêt de la République conduit 

souvent les hommes probes et 

sincères à préférer telle méthode, 

telle tactique de combat, à celle 

qu'ils voient pratiquer, mais dès 

que les contempteurs de la Répu- 

blique républicaine entrent en 

scène, le bloc se reforme, indes- 

tructible. 

M. Paul Doumer est un exem- 

ple de ce que peut faire un fils 

de la démocratie dans notre so- 

ciété républicaine. Parti des 

rangs du peuple, il est arrivé, 

par son prodigieux labeur, la 

vigueur souple de son intelli- 

gence, sa tenue morale, au som- 

met de la politique contempo- 

raine. Son oeuvre n'est pas, 

d'ailleurs, exclusivement prati- 

tique,elle intéressela nation toute 

entière. Il a été le créateur de 

la richesse, on peut le dire, dans 

notre Empire d'Extrême-Orient. 

Il a fait rentrer son pays dans 

la grande tradition coloniale de 

son histoire. Il a permis à la 

France de faire chaque année 

des millions d'économie. Enfin, 

il a été le bon administrateur de 

la richesse publique de son pays. , 

C'est cet homme qui vient pren- 

dre contact avec le parti répu- 

blicain de la 1" circonscription 

des Sables-d'Olonne, lui dire des 

paroles de réconfort et d'espé- 

rance, lui donner l'assurance 

qu'il s'occupera également des 

intérêts matériels et en particu- 

lier de ceux de la ville des Sables- 

d'Olonne. 

— Laissez-nous l'enfant ! Il est si gentil 

et si amusant qu'il éclaire notre vieil in- 

térieur, comme un rayon de soleil, tandis 

que, là bas, il peut être une gêne pour 

vous ! 

— Une gêne pour moi ?... mon petit 

René 1... bien au contraire, il ne peut que 

m'être un encouragement.., et une conso- 

lation, au besoin N'est-ce pas pour lui 

que je travaille ? 

Rien ne put la faire renoncer à son pro- 

jet. Les Grandeau, si bons pour elle, in- 

voquèrent en vain le plaisir qu'ils auraient 

à conserver l'enfant jusqu'au jour, du 

moins, où Odette, définitivement et tran- 

quillement installée, ayant ouvert son 

école, pourrait rentnener sans qu'il lui 

soit une gêne ni une charge. 

Et quand le petit René sut que sa soeur, 

sa « petite mère » venait le chercher, il 

battit des mains et trépigna de joie. Il 

voulait qu'elle l'emmenât tout de suite, 

tout de suite. 

La jeune fille elle-même fut contrariée 

d'une joie si exubérante chez l'enfant, et 

l'excusa auprès de M. et de Grandeau. 

— Ma chère Odette, répondit doucement 

la bonne dame, nous savons bien que la 

reconnaissance n'est pas de cet âge. 

Au moment du départ, pour si joyeux 

qu'il fut de partir avec sa soeur, René se 

détacha dn moment d'elle pour entourer 

de ses deux petits bras la bonne madame 

Grandeau sur les joues de qui elle fit cla- 

quer de gros baisers sonores en lui disant : 

— Au revoir, grand'mère 

Il embrassa ensuite M. Grandeau disant : 

Samedi 13 Février 1904 


Ais tra , ana:, gi.Anelartl,r.nes Oaslsa 

A LUÇON, chez M. Mabire, 

A SAINTE-REP.MINE., cbez Guitton, tibiale., 

C./1)11,A chn se— Guiliot. 

011111.1•11.11{.1117.1 

Il aurait été accompagné de 

M. Etienne, vice-président de la 

Chambre des Députés, si celui- 

ci n'avait pas été frappé, il y a 

quelques jours, d'un deuil cruel 

(la mort de sa mère). Il le repré- 

sentera. Mais il aura reçu mis- 

sion de parler en son nom. La 

démocratie de ce pays associera 

ces deux hommes dans ses 

acclamations. 

A l'une des réunions de l ' U- 

n ion Co lonia le fran çaise (17 

décembre 1902), M. Chailley pro- 

nonça un discours où il exposa 

l'ouvre de M. Doumer en Indo- 

Chine. Nous ne pouvons mieux 

faire que de reproduire le pas- 

sage essentiel de son éloquent 

discours. : 

J'insiste sur ce titre : c'est l'ancien gou- 

verneur général de l'Indu Chine que l ' U- 

nion salue dans cette soirée. Que M. Dou- 

mer ait été ministre des finances, qu'il 

soit aujourd'hui président de la Commis- 

sion du budget, qu'il ait devant lui une 

longue carrière utile et même glorieuse, 

il répugnerait à l'indépendance de l ' Union 

Co lonia le de se laisser influencer par de 

telles considérations : elle ne peut connaî- 

tre ce soir que l'homme qui a entrepris 

en Indo-Chine une belle tâche et qui l'a 

su mener à bien. 

La tâche est trop connue, elle a été trop 

discutée pour qu'il soit nécessaire de l'ex- 

poser en détail devant une assemblée 

comme celle-ci. Elle repose sur quatre pi- 

liers solides et que le temps n'ébranlera 

pas : la création de l'unité Indo-Chinoise ; 

l'organisation financière ; la constitution 

d'un outillage économique, et enfin le 

souci, traduit par des actes, de l'influence 

de la France par delà les bornes mêmes 

de l'Indo-Chine française. C'est là ce que 

nous appelons et ce que nous croyons avoir 

raison d'appeler les quatre piliers fonda- 

mentaux de l'administration de M. Doumer. 

Et quand nous disons que le temps 

ne les ébranlera pas, nous n'entendons 

pas dire qu'à ''oeuvre de M. Doumer ses 

successeurs ne changeront rien et n'auront 

pas le droit de rien changer ; ce serait 

nier le mouvement, et ce serait aussi — 

attitude bien contraire à la nôtre — con- 

trarier le progrès. L ' Union Co loniale aime 

tous ceux qui servent bien le pays, et elle 

approuve toutes les méthodes qui tendent 

à le bien servir. Cette lndo-Chine, dont 

nous sommes tous fiers, elle la suivra avec 

sympathie et sollicitude et elle saluera 

ses succès de demain, comme elle a salué 

ceux d'hier. (B ra vos ) . 

Mais ce qu'elle a voulu dire, ce qu'elle 

m'a chargé d'exprimer ce soir, c'est sa 

confiance que l'ouvre de demain conti- 

nuera celle d'hier ; c'est que, pour élever 

un édifice qui ne cessera jamais de gran- 

dir, on se servira des bases posées par le 

prédécesseur. L'unité Indo-Chinoise sera 

efflf2e4Mikeames e 

I IL) 2b1.4gli 14„A ffie... 1 I . 

républica ins de l'Arrondissemen t des 


— Je t'aime bien aussi, grand'père... 

mais tu piques, tu sais ! 

Et fôlatrant, ses beaux cheveux blonds 

au vent sous son chapeau de paille à 

grands bords, il partit, pendu à la main 

de sa soeur, causant, jacassant, clamant 

sa joie d'avoir retrouvé sa « petite mère ». 

Pendant le trajet dans le tramway à va- 

peur, il ne cessa de cajoler Odette, multi- 

pliant ses caresses, ses baisers, et criant 

son bonheur, tandis que la jeune fille; de 

son côté, se berçait, elle aussi, de l'ivresse 

de sa maternité morale. 

Le tram ayant stopé à La Ribaudière, 

elle descendit avec l'enfant et prit Par la 

route afin d'éviter de traverser les pro- 

priétés de M. de Salut- Lionne. 

Au moment où elle rentra à Sainte-Solange, 

comme elle passait devant l'église, 

elle en vit sortir les mêmes ferli mes qu'elle 

y avait déjà vues le matin. 

De nouveau, elle essuya leurs « hou! 

hou ! hou I » mais cette fois, il s'y ajouta 

quelque chose de pire. 

— Regardez cette gaupe !... Ça a déjà un 

enfant !... Les voilà bien les maîtresses 

de l'école -sans-Dieu l 

XI 

AU CONSEIL MUNICIPAL 

Le surlendemain du jour où Odette avait 

fait visite à l'Inspecteur d'Académie, le 

facteur arrivait porteur d'un pli officiel, 

venant de la Préfecture et adressé à M. le 

maire de Sainte-Solange-des:Bois. 

Dès que Cyprien Bridault vit la suscrip- 

tion et le timbre, il eut le pressentiment. 

A trutril-nrrr-Vlb. chez Ai. Pivoin. libraire. 

A OLONNE. chez M. Boissier, buraliste, 

A NIEUL- DOLENT, chez M. Ohauchot 

AVRILLE M Bert, buraliste. 

maintenue ; elle sera assouplie, elle devra 

l'être, mais elle durera. L'organisation fi- 

nancière sera maintenue ; ce système, qui 

consiste à céder les impôts directs aux 

budgets locaux pour confier au budget 

central les impôts indirects, ce système 

ingénieux, que d'avance, sur un autre ter- 

rain, prévoyait et encourageait mon cher 

et illustre maître, M. Léon Say, pourra, 

devra quelque jour être modifié dans ses 

parties secondaires ; il sera maintenu 

dans ses grandes lignes. L'outillage éco- 

nomique sera, ne pourra être que déve- 

loppé; on fera plus que M. Doumer n'a 

Api faire ; on fera autre chose encore due, 

ce qu'il avait essayé de faire ; mais on 

maintiendra, on poursuivra ce qu'il avait 

commencé. Et enfin, Même par delà les 

frontières de l'Indu- Chine, on ne répu- 

diera pas sa politique d'expansion de l'in- 

fluence française; car cette politique est 

fondée à la fois sur la nécessité et sur la 

tradition. 

Pour en douter, aurait-on déjà oublié 

les paroles et les vues de Jules Ferry ? 

Quand, vers 1885, le pays, entraîné par la 

passion politiqueà des attaques excessives, 

lui reprochait si injustement la conquête 

du Tonkin, comment Ferry se défendait- 

il ? Se contentait-il de vanter le Tonkin 

en soi, comme possession se suffisant et 

devant se suffire à elle-mime ? Nullement. 

Il montrait, notamment aux industriels, 

qui furent parmi les premiers partisans 

de la politique coloniale, le Tonkin, voie 

la plus courte, vers la clientèle des pro- 

vinces de la Chine méridionale, et notam- 

ment vers le Yunnan. Voilà pour ce qui 

concerne la tradition : en marchant v ers, 

je n'ai pas dit sur le Yunnan, M. Doumer 

appliquait les vues théoriques de Ferry. 

Et pour ce qui est de la nécessité, n'est- 

il pas évident que depuis Ferry les évène- 

ments ont marché ? N'est -il pàs clair 

comme le jour que la politique coloniale 

s'est ouvert de nouvelles voies, qu'elle 

aborde aujourd'hui des domaines jusqu'ici 

réservés ? En 1885, qui eût cru qu'on par- 

lerait de dépecer la Chine ? Et, cependant, 

voici que les Russes ont pris et restitué 

mais gardent tout de même la Mandchourie 

; voici que les allemands sont à Kiao- 

Tcheou et veillent sur le Chantung ; enfin 

que les Anglais affirment à nouveau leurs 

droits sur la vallée du Yang-Tsé-Kiang. 

Et si cela est, quelle est la signification 

de ces occupations et dé ces prétentions ? 

La voici : les puissances achèvent de se 

partager le monde. Ce 'qui, il y a vingt 

ans, était hors de commerce y entre- au- 

jourd'hui, Et aujourd'hui, ce qui reste à 

prendre vaut mieux que ce que l'on pre- 

nait il y a vingt ans. Si, par un inexpli- 

cable abandon de_ nous mêmes, nous nous 

déclarions pleinement satisfaits de notre 

lot et nous désintéressions entièrement 

des lotissements futurs, nous serions alors 

dans cette situation singulière que revenus 

vers 1880 à la politique coloniale après 

que l'Angleterre, sans concurrents, avait 

déjà pu faire son choix et mettre la main 

sur la meilleure part, et obligés alors de 

nous contenter de morceaux de seconde 

qualité, nous aurions encore ce chagrin, 

à un moment où de magnifiques domaines 

vont être adjugés, de voir tout le inonde, 

nos anciens dans la politique coloniale, 

serew=ammems..... 

que cette correspondance ne lui apportait 

rien de bon et, tout de suite, il maugréa. 

La régente a été avant hier à la ville... 

et voilà la tuile qui tombe ! 

D'un geste brusque, il déchira l'enve- 

loppe et en tira une feuille de papier 

l'en -tête de la Préfecture. 

Dans un style administratif d'une net- 

teté tranchante, le Préfet enjoignait au 

maire de convoquer immédiatement son 

Conseil Municipal en session extraordi- 

naire et de lui faire prendre une délibéra- 

tion commettant un architecte pour exa- 

miner les dégâts infligés tant à l'immeu- 

ble qu'au matériel scolaire par les préoccu- 

pantes, tandis qu'unb autre délibération 

demanderait l'autorisation nécessairepour 

que la commune se portât demanderesse 

dans une action judiciaire en dom mages- 

i ntérêts à intenter à la congrégation de 

Sainte-Agnès et que par une troisième 

délibération le crédit provisionnel utile 

serait ouvert au budget communal pour 

permettre d'effectuer immédiatement les 

réparations urgentes. 

Une formule comminatoire clôturait la 

missive : le Préfet y indiquait son inten- 

tion, les dépenses visées étant obligatoires, 

de les inscrire d'office au budget. 

— Ah ! les sales bétel! les sales bétes ! 

murmura -t -il les dents serrées, dans un 

geste de colère, il ne nous ficheront pas la 

paix ! 

Il fit quelques pas dans la haute salle, 

de l'air inconscient d'un fauve tournant 

dans sa cage. La tête baissée, le regard 

fixe, les mâchoires serrées, froissant, dans 

sa main crispée, la missive préfectorale, 

16....ammmsm.SSMaaanalaMss., 

A LA MOTHE-ACHARD, chez M. Vaneau. 

AUX MOUTIERS-L-blAURFAITS, chez M. Yo n. 

A ANGLES. chez M. Breton 

PRAMP SAINT PERE chez M Martine:4u 

comme nos cadets, se tailler des empires 

missi vastes mais beaucoup plus riches, 

plus peuplés et, somme toute, plus soufrai- 

tables que lé nôtre ; nous aurions la dou- 

leur de voir détruit à notre détriment cet 

équilibre de puissance qu'au lendemain 

de 1870 nous avions tenté de rétablir par 

la conquête de nos colonies ; et, sous pré- 

texte que nous serions entrés dans cette 

politique coloniale ou trop tard ou trop 

tôt nous en serions réduits à nous conten- 

ter désormais du Laos et du Sahara ou de 

droits éventuels sur les deux Kwang, 

parce qu'au temps où nous savions oser 

prendre, on ne prenait encore ni le Charnu 

tung, ni le Yang-Tsé, ni le Siam, ni le 

Maroc. ( Tr ès b i en ! Tr ès b i en ! ) 

L'attitude de M. Doumer protestait contre 

cette résignation éventuelle- Et c'est, 

avec les mérites de son administration à 

l'intérieur, une des raisons qui l'ont dési 

gné à nos suffrages. 

Nous disons cela sans aucune gêne de- 

vant M. le ministre des colonies, quoique 

nous sachions qu'il ne partage pas sur ce 

point toutes nos idées. 

S'il reste longtemps au pouvoir nous 

avons la confiance que l'expérience de 

chaque jour rapprochera les siennes des 

nôtres. Mais, qu'il y reste peu ou beau- 

coup de temps, nous espérons avoir sou- 

vent le plaisir de le recevoir parmi nous. 

et nous nous flattons que nous ne pouvons 

que gagner à être mieux connus de lui.-11 

verra, à l'user, que nous ne sommes ni té- 

méraires; ni gonflés de convoitise. Nous 

ne voulons pour la France que sa part lé- 

gitime dans le aronde; nous connaissons 

la limite de ses forces en hommes et en 

argent : nous nous rendons compte qu'elle 

ne peut ni tout conquérir, ni tout garder, 

ni utiliser tout. Mais, persuadés que clans 

l'avenir, sa puissance, son existence mime 

comme grande nation reposent toutes sur 

la politique coloniale, nous souhaitons 

une politique coloniale et étrangère — 

c'est tout un prévoyante qui, d'avance, 

détermine ce qu'elle ne laissera pas pas- 

ser en d'autres mains, et ce qu'au con- 

traire elle est disposée à céder ; une poli- 

tique avisée qui, dans tout ce que nous 

aurons conquis ou occupé, sache voir ici 

le domaine à conserver et à coloniser, et 

là de simples instruments d'échange ; une 

politiqüe habile qui, soit par de fermes 

déclarations, soit par des négociations op- 

portunes, travaille à faire d'un domaine 

encore disparate et fragmentaire un em- 

pire homogène et ordonné, enfin une po- 

litique pacifique, qui médite et prépare 

les solutions inévitables et ne laisse pas 

contraindre à prendre de vive force les 

parties nécessaires qu'elle eût put obtenir 

eu sachant négocier à l'heure favorable. 

(A pp laudis s emen t s rép ét és . ) 

V . R . 

Les Élections de Dimanche 

Élections Sénatoriales 

HAUTE-SAÔNE - 

Inscrits : 864. — Votants : 857 

MM. Genoux,inaire de Luxeuil, 

Sab les -4 '0 1(m e J e 

ancien député radical.. 472 ELU 

il réfléchissait ou, plutôt, dévorait sa co- 

lère. 

Soudain, sa résolution fut prise ; d'un 

geste brusque, il mit la lettre dans la po- 

che de sa veste, puis sortit de la oraison 

en claquant la porte derrière lui : Il allait 

prendre conseil du curé, l'abbé Chairabel. 

Il ne le rencontra pas à l'église et se 

rendit à la cure où il se trouva en présence 

de soeur. Sainte-Marguerite, disant son 

chapelet au coin de la haute cheminée. 

— Bonjour, ma soeur ! fit-il en entrant 

et en retirant son chapeau. 

— Bonjour, monsieur le maire, répon- 

dit la religieuse sans se déranger. 

la ? 

— Est-ce que monsieur le Recteur est 

— Oui !... il est au jardin, en train de 

lire son bréviaire. 

— Bon, ma soeur I je vais l'y trouver. 

Et, traversant la salle, il se dirigea 'vers 

la porte. 

Le jardin, fort étendu et bien soigné, 

était divisé en deux parties ; l'une, plus 

petite, avoisinant la maison, était réser- 

vée aux fleurs, et l'abbé Chairabel y cul- 

tivait une collection très variée et très 

nombreuse de rosiers. 

Des lilas, formant d'épais massifs, dres- 

saient un mur de verdure entre la rose- 

raie et le verger. Cyprien Bridault fran- 

chit la baie ouverte dans cette muraille et 

pénétra dans le jardin fruitier, où poiriers, 

pommiers, pêchers et abricotiers se dres- 

saient en files nombreuses 

La feuillée, très touffue et très profonde, 

l'empêcha, tout d'abord, d'apercevoir 

l'abbé, mais un bruit de voix et de rires 

N * 916. 

eassantasassamonsamm 

Ce Journal paraît l e Ven dredi so ir 



--- 



à M. ROCRE-JOURDAIN, imprimeur-administrateur 

de la "en clée R,publicame 

ANNONCES 


Deuxième insertion et siiivantes — 


Réclames 

TIRAGE DU JOURNAL : e.000 Ex 

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dan s t o u s l e s B ur eaux de Po s t e 

_ - 

Colle, ancien dép. nation. 859 

Desgrez, chie., rép. incl. 25 

1-lézard , culavateur, sot._ 1 

Il s'agissait de remplacer M. Signard, 

sénateur radical, décédé. M. Signant dé- 

puté non réélu en 1902, avait été, nommé 

sénateur à une élection partielle, le 24 mai 

1903, en remplacement de M. Bontemps, 

sénateur radical, décédé. 

M. Signard obtient à cette époque 466 

voix contre 395 à M. Vachard, ancien 

député nationaliste, sur 864 volants. 

LA PERTE DE LA (t VIENNE » 

Plus d'espoir ! 

-Tout espoir de retrouver vivants les 

marins de la V i enne est abandonné. Le 

ministre de la marine vient d'adresser au 

vice amiral préfet maritime de Cherbourg 

la dépêche que voici : 

Monsieur le vice-amiral, 

Corinne vous le savez, les plus actives re- 

cherches faites par le G a l i lée et l e G ui ch e n 

n'ayant permis jusqu'à ce jour de découvrir 

aucune traie de la Vi e nn e , et, en raison de la 

date, déjà éloignée de son départ de Rochefort, 

il ne semble malheureusement plus possible 

de conserver l'espoir de retrouver, déSormais 

ce transport ou son équipage. 

Je vous prie en conséquence de donner des 

ordres pour que les familles des officiers et 

marins soient prévenues de cette disparition 

avec le plus de ménagements possible. 

Vous voudrez bien, par la même communi- 

cation, les faire informer que, pour marquer la 

sollicitude du gouvernement à leur égard, j"ai 

décidé, dans l'intérêt des familles frappées par 

cette catastrophe, de nommer au grade supé- 

rieur, dans toute la limite ois la loi me le per- 

met, l'état-major et l'équipage de la Vi en n e , à 

dater du 9 décembre 1903, veille du départ de 

Rochefort. 

Cette décision permettra d'améliorer le taux 

de la solde, qui, conformément .à l'article 19 

du décret du 20 juillet 1895, reste acquise pen- 

dant'six mois à tout le personnel présent à 

bord, à compter de la date des dernières nou- 

velles, et en même temps le taux de la pension 

à laquelle peuvent prétendre les veuves et les 

orphelins mineurs des disparus. 

La promotion au grade supérieur du 

lieutenant de vaisseau Barbier, qui com- 

mandait la Vi enne, et de l'enseigne Quen- 

cez, qui en était l'officier en second, ont 

paru au Journal Ofi c i e l . - 

Le scandale de Meudon 

Mères indignées 

Arrestation du « cher frère » 

Anobert — Professeur de morale ! 

Deux habitants de Meudon, M. Leduc, 

égoulier,quai d'Issy-les-Moulineaux, et M. 

Louis Dominique, ajusteur, surprenaient, 

le 27 courant, une conversation entre des 

mères de famille de la localité, qui, par- 

lant des élèves de l'école congréganiste du 

sentier. de Bourgogne à Meudon, faisaient 

le guida vers le fond du verger. Il marcha 

vers les voix et, soudain, s'arrêta, hésitant 

à s'avancer davantage. 

Il ne lisait pas son bréviaire, l'abbé 

Chairabel ; il faisait simplement la courte 

échelle à la soeur Sainte-Emérencia pour 

qu'elle put atteindre les fruits aux hautes 

branches d'un poirier. 

Le groupe ainsi formé ne pouvait voir 

le visiteur inopportun auquel la religieuse 

tournait le dos, masquant de son corps le 

regard du prêtre. 

Gêné lui même par l'attitude des deux 

personnages, Cyprien Bridault se recula 

pour se mettre hors de la vue du prêtre 

et il appela : 

— Monsieur le Recteur !... monsieur le 

Recteur !... Etes-vous par ici ! 

— Qui m'appelle ? répondit le prêtre 

en laissant glisser à terre la religieuse. 

C'est moi, Cyprien Bridault I fit l'au- 

tre, toujours caché, j'ai à vous parler. 

— Par ici ! par ici, monsieur le maire, 

repartit l'abbé Chairabel en s'avançant. 

En même temps, Bridault se démasquait 

de derrière un pommier très bas et se 

trouvait dans l'allée où le prêtre était lui - 

même. 

— Bonjour, monsieur le Recteur ! dit 

le maire, la soeur Sainte-Marguerite m'a- 

vait dit que vous étiez au jardin occcupé 

à lire votre bréviaire, 

— Oui... en effet... je... mais elle aurait 

bien pu, la chère soeur, se déranger sans 

vous infliger la peine de venir jusqu'ici. 

— Je vous dérange, peut-être ?.,. 

La" suite a n pro chain numéro.

allusion à certains actes immoraux com- 

mis par un des professeurs. 

Intrigués et soupçonnant que, toute 

part faite à l'exagération, ces allusions 

reposaient sur un certain fond de vérité, 

MM. Leduc et Dominique racontèrent à 

des amis, communs ce qu'ils avaient en- 

tendu . Ces derniers décidèrent alors 

d'aviser le commissaire de la localité : ils 

donnèrent des noms, et lé Magistrat con- 

voqua aussitôt Mies. H..., chemin Fleury ; 

M..., quai d'Issy ; L..., chemin Fleury, et 

P..., rue de Paris à Meudon. Celles-ci ré- 

pondirent avec empressement à la convo- 

cation. Voici, en substance, leur déclara- 

tion : 

« Depuis quelques mois, dirent-elles, 

nos enfants, d'un naturel habituellement 

enjoué, paraissaient tristes. Ils revenaient 

de l'école les yeux pleins de larmes, les 

traits tirés. Aux questions que nous leur 

posions, ils affectaient de ne pas répondre, 

ou se mettaient à pleurer. 

» Mais, dernièrement, pressés de s'ex- 

pliquer, ils se décidèrent à parler. C'était 

tellement monstrueux que nous crûmes 

qu'ils étaient devenus fous. Il fallut ce- 

pendant se rendre à l'évidence. » 

A la suite de ces accusations très nettes 

le magistrat, M. Philippon, se rendit sen- 

tier de Bourgogne, mais le coupable — 

frère Anobert — prévenu sans doute par 

des amis, avait pris la fuite. 

Supposant, avec juste raison, qu'il avait 

dû se réfugier à la maison mère, rue Ou- 

dinot, le magistrat s'y rendait en toute 

hâte. Ce ne fut pas sans peine qu'il put se 

faire amener le frère Anobert. 

« Il est à Meudon », lui répondait-on, 

avec obstination. Enfin, a force d'insister, 

M. Philippon trouva le frère. 

Une fois en présence du magistrat, Ano- 

bert commença de nier avec énergie : ce 

fut peine perdue. A tour de rôle, les mères 

des innocentes victimes, que M. Philippon 

avait amenées avec lui, reprochèrent au 

professeur son ignominie. Celui-ci 'entra 

alors dans la voie des aveux, et c'est avec 

une complaisance cynique qu'il fit sa dé- 

position. Sun interrogatoire terminé, il 

le signa d'une main ferme. 

Frère Anobert, de son véritable soin 

Jean Chabanoles, originaire de la Haute- 

Saône est âgé de cinquante•quatre ans. 

ll a été écroué à la prison de Versailles. 

SUPRÈME DÉLÎRE 

Selon la méthode des spartiates, il est bon 

parfois de mettre sous les yeux du public 

les insanités des nationalistes, peur ins- 

pirer l'horreur de cette secte d'hallucinés. 

Voici une des dernières divagations du 

répugnant Henri Rochefort dans l 'In t ra n - 

s g ean t : 

La situation est celle-ci : Nous savions de- 

puis longtemps que le traité qui nous lie à la 

Russie était beaucoup plus étroit qu'on rie 

110115 l'avait annoncé. Nous y sommes tenus 

d'aider notre alliée,-même dans ses entreprises 

coloniales, et nous savoirs aussi et avee,une 

entière certitude que Nicolas II est décidé à, 

demander à la France son concours contre le 

Japon qui, de son côté, va s'adresser à l'An- 

gleterre. biais le ministère Dreytus,à,la fois sa- 

larié de l'Angleterre et de l'Allemagne, a pris, 

dés hier soir, la résolution de manquer à la 

parole donnée et de refuser à la Russie le se- 

cours armé qu'elle exigera de nous en vertu 

des traités. Ge sera une nouvelle trahison des 

forbans du Cabinet Combes, experts en ces 

matières. Cependant, de peur des éclaboussu- 

res, ils donneraient leurs démissions et Loubet, 

peu soucieux d'avoir l'Europe sur les bras, 

suivrait dans leur retraite ses honorables con- 

seillers. Cette faillite de notre honneur ne pré- 

céderait que de très peu l'invasion- de nos 

frontières par les troupes allemandes qui n'at- 

tendraient pour les traverser que la rupture 

de l'alliance franco-russe. Mais ce n'est pas 

tout : le czar, après sa lutte avec le mikado, 

conclura sans aucun doute avec celui-ci une 

paix qui autorisera les Japonais à s'étendre du 

côté de l'Indo-Chine qu 'ils nous enlèveront 

d'alitant plus aisément que nous n'y entrete- 

nons que des forces restreintes quoique fort 

coûteuses. De sorte que tout en perdant sur le 

continent de nouvelles provinces, nous aurons 

encore de nouvelles provinces, nous aurons 

encore trouvé le moyen de perdre ce fameux 

Tonkin qui nous a englouti tant de millions et 

tant de soldats. 

Si cet homme n'avait perdu tout sens 

moral, ce serait le dernier des misérables. 

Et cependant il fait école; il a des émules 

dans la presse? 

Pauvres détraqués' 

ÉCONOMIES! ÉCONOMIES! 

M. G. Clemenceau, écrit dans l 'A u r o re : 

Le budget du pape s'alimente du denier 

de Saint-Pierre et de la rente des capitaux 

placés en banque. Léon XIII avait un bas 

de laine estimé de 20 à 40 millions. On 

sait que le cardinal Gotti en fit la remise 

à Pie X au bout d'un temps déterminé. 

Mais ce n'était là qu'une petite réserve 

pour circonstances imprévues. Sous Pie IX 

le denier de Saint-Pierre produisait de 

5 à 6 millions par an, et les capitaux pos- 

sédés par le Saint-Siège pouvaient se mon- 

ter à 80 millions. Une vingtaine de mil- 

lions furent engloutis dans de mauvaises 

spéculations, sous Léon XIII, car le pape 

n'est infaillible que dogmatiquement. li 

détient la vérité absolue sur les clisses de 

l'autre monde, mais trébuche, comme 

chacun de nous, sur tout ce qui est d'ici- 

bas. En outre le denier de Salut lierre 

tombe à 2 millions, les monarchistes fren- 

cuis, qui fournissent les deux tiers de cette 

partie du budget pontifical, ayant testé 

« de prendre le pape par la famine s pour 

l'obliger à abandonner sa thèse favorite 

du ralliement à la République clérical isée. I 

Le pape ne songeait qu'aux interéts de 

l'Eglise. Les monarchistes n'avaient en 

vue que le rétablissement de la royauté. 

Du moment où le pape ne travaillait plus 

pour le roi d'abord, les prétendus chrétiens 

s'empressaient de réduire l'Eglise à la por- 

tion congrue. C'est bien la preuve, n'est- 

ce pas, que la seule religion excite le zèle 

de nos réactionnaires. 

Pour tous motifs, M. Merry del Val s'est 

lancé dans la grande entreprise des éco- 

nomies. Les journaux, comme on a déjà 

dit, ont vu réduire leur subvention. Une 

douleur ! Puis les nonces ont subi une ré- 

duction de 10.000 francs sur un traitement 

de 40.000 francs. Quelle suggestion à M. 

Delcassé I On a pas touché (sauf pour le 

casuel) aux-cardinaux de curie, qui n'ont 

que 25.000 francs en poche, les pauvres. 

Saint Paul gagnait probablement moins à 

fabriquer ses paillassons. Il eut tout de 

même quelque action sur l'Eglise. Enfin 

on va diminuer le nombre vies employés 

du Vatican et même des gendarmes ponti- 

ficaux. La misère ! 

GUERRE RUSSO-JAPONMSE 

La rupture 

Les relations diplomatiques entre la 

Russie et le Japon sont rompues : 

Le M es s ag er d u G ouv ernem en t , de Saint- 

Pétersbourg, publie, dans son numéro du 

7 février, la dépêche-circulaire suivante du 6 

courant, adressée par le ministère des affaires 

étrangères aux représentants de la Russie à 

l'étranger : 

Par ordre de son gouvernement, le mi- 

nistre du Japon a remis à la Cour impé- 

riale une note portant à la connaissance 

du gouvernement impérial la décision 

prise par le Japon de cesser les négocia- 

tions et de rappeler de Saint Pétersbourg 

le ministre et tout le personnel de la léga- 

tion japonaise. 

A la suite de cette déclaration, il a plu 

à Sa Majesté l'empereur d'ordonner que 

le ministre de Russie à Tokio et tout le 

personnel de la mission impériale quittent 

immédiatement la capitale du Japon. 

Une telle façon d'agir de la part du gou- 

vernement de Tokio, qui n'a même pas 

attendu l'arrivée de la réponse du gouver- 

nement impérial, envoyée ces jours-ci, fait 

retomber sur le Japon toute la responsa- 

bilité des conséquences qui peuvent résul- 

ter de la rupture des relations diplomati- 

ques entre les deux empires. 

Les événements se sont précipités de 

façon irréparable : aussitôt après la rup- 

ture de ses relations diplomatiques avec 

la Russie, le Japon a commencé les hosti- 

lités. Trois navires russes ont été torpillés ; 

une grande bataille navale s'est] vrée mardi 

devant Port-Arthur. 

C'est donc la guerre. 

Les premières hostilités 

Les Japonais out pris délibérément l'of- 

fensive et, sans déclaration de guerre 

préalable, ils ont attaqué la Bette russe et 

torpillé deux cuirassés et un croiseur de 

11. classe. 

Voici le télégramme de l'amiral Alexeiett au 

tsar, publié par le M es sa g e r d ui G ouvernem en t , 

le journal officiel russe : 

J'annonce respectueusement à Votre 

Majesté que, vers minuit, dans la nuit du 

8 au 9, des torpilleurs japonais ont essayé 

tout à coup, avec des mines, de faire sau- 

ter les navires de l'escadre qui se trou- 

vaient dans la rade extérieure de la place 

fortifiée de Port-Arthur. 

Les cuirassés Il e ivi san e t Cesarev i t ch et 

le croiseur de 18, classe Pa lada . ont subi 

des dégâts dout on cherche en ce moment 

à établir l'importance. 

J'envoie immédiatement de plus amples 

détails à Votre Majesté. 

Quelle est la gravité des avaries ? On ne 

le sait pas encore ; les navires n'ont pas 

coulé à pic, c'est tout ce que l'on peut 

dire. 

Mais il est certain que le coup porté par 

les torpilleurs japonais à la flotte russe est 

des plus sensibles, car les deux cuirassés 

touchés sont les plus neufs de l'escadre et 

Far conséquent tes meilleurs. 

A 6 heures 1/2 du soir, on recevait à Paris, 

de source officielle, la dépêche suivante : 

Port-Arthur, U février. 

La flotte japonaise, composée de 15 cui- 

rassés, bombarde depuis ce matin Port- 

Arthur. 

Les forts répondent. La flotte russe tout 

entière est sortie. Le combat est engagé. 

De son côté, la R e v ue ru ss e a reçu la dépê- 

che suivante, à 4 heures de l'après-midi : 

Saint-Pétersbourg, 9 février, 1 h, soir. 

Bien qu'il n'y ait pas eu de déclaration 

de guerre formelle, l'escadre japonaise, 

comprenant 15 cuirassés, a commencé à 

bombarder Port Arthur dans le courant de 

la nuit dernière. Toute l'escadre russe a 

pris la nier pour engager le combat naval. 

On télégraphie à l 'Info rm a t ion : 

Saint-Pétersbourg, 9 février, 3 h. 

L'escadre japonaise ayant ses feux 

éteints, s'est approché de Port-Arthur en- 

tre 11 heures et minuit. Un aviso russe a 

pu cependant signaler sa présence, et les 

mesures out été aussitôt prises. A minuit, 

le bombardement a commencé, et dès 

minuit et demi l'amiral Alexeref a donné 

l'ordre à la flotte russe de sortir du port 

et d'engager le feu. 

Saint-Péterbourg, 9 février. 

La flotte japonaise, qui a attaqué cette 

nuit Port-Arthur, était forte, assure-t-on, 

de 17 navires. 

Les cuirassés li e t e is an et Ces are v i t ch au- 

raient cies avaries sérieuses. Le croiseur 

!'« parlas aurait été coulé. 

LA VENDEE REPUBLICAINE 

Enfin, à minuit, on recevait les deux dépê- 

ches suivantes 

Tche-Fou, 9 février. 

La bataille de Port-Arthur a continué 

aujourd'hui sans nouvelles pertes de part 

ni d'autre. 

Shanghai, 9 février. 

On dit que lesJaponais auraient capturé, 

au large de Chantoung, le paquebot-poste 

russe M ons/Ma, parti dimanche. 

On avait télégraphié de Nagasaki à Lon- 

dres que des troupes japonaises avaient 

pris possession (le trois navires russes, le 

Chi lka , la canonnière A l a n dja r , et un 

affrété qui embarquait du charbon pour 

Port-Arthur. 

Vienne, 9 février. 

La No u v e l l e P res s e libre annonce, dans 

une édition spéciale, d'après une informa- 

tion reçue de Berlin, qu'aujourd'hui à 3 

heures de l'après-midi le tsar a déclaré la 

guerre au Japon. 

Le combat de Tchemulpo 

L'agence Havas nous communique la dépê- 

che suivante : 

Tokio, 10 février. 

On rapporte qu'un combat a eu lieu le 9, 

à Tchemulpo. 11 a duré de Al heures du 

matin à 3 heures du soir. Les Japonais se 

sont rendus maîtres de deux navires de 

guerre russes qu'on croît être la canon- 

nière porte torpilles Ko r i e r: et le croiseur 

protégé Va ryag. Le ko ri e t .:' a été coulé et 

le Va ryag incendié et réduit à l'impuis- 

sance. Une partie de l'équipage qui avait 

débarqué sur le rivage a été capturée. Les 

navires japonais ont été légèrement en- 

dommagés. 

Neutralité de l'escadre française 

Paris, 10 février. 

Les journaux du matin disent que le 

Conseil des ministres s'est inquiété des 

mesures à prendre pour sauvegarder les 

intérêts français en Extrême-Orient. On 

aurait décidé de câbler à l'amiral Bayle 

d'observer un stricte neutralité et de lais- 

ser nos navires en observation sur les 

points où ils se trouvent. 

On étudierait, au ministèréde la marine, 

l'envoi de cieux croiseurs rapides, sans 

doute le Desc a r t es et le D esaix et quatre 

contretorpilleers de grande vitesse pour 

renforcer l'escadre. 

Départ du général Dodds 

Paris, 10 février, 

Le général de division Dodds, comman- 

dant en chef de notre armée d'occupation 

en Indu-Chine, qui se trouvait eu congé à 

Paris, a été prié par le ministre, de rega- 

gner immédiatement son poste. Il s'em- 

barquera à Toulon sur le premier paque- 

bot eu partance pour l'Extrême- Orient. 

LE JAPON 

On parle souvent du- Japon, depuis la 

guerre sino-japonaise (1894-1895), niais on 

ne le commit que par à peu près. On sait 

seulement que c'est la jeune nation d'ave- 

nir de l'Asie, qu'il y a là un peuple 

remuant, ambitieux, travailleur, d'une 

intelligence d'asSimilation plutôt que d'i- 

nitiative. Une particularité fera bien 

comprendre ce côté de son caractère : on 

a longtemps dit que les Japonais étaient 

les Français d'Extrême- Orient; aujour- 

d'hui, on les appelle plutôt les Miens 

d'Extrême-Orient. Si on ajoute que leur 

organisation militaire est calquée sur 

celle de l'Allemagne, jusque dans les uni- 

formes, un se rend compte qu'il se sont 

tour à tour efforcés d'imiter, de copier les 

grondes nations de la vieille Europe, en 

prenant à chacune, avec une grande clair- 

voyance, ce qui la distingue essentielle- 

ment. 

Le Japon n'est donc ce qu'il est que par 

l'Europe. 

Population et budget 

On peut dire quefère du Japon moderne 

date du 6 décembre 1868, lorsque le Mi- 

kado, reprenant le pouvoir dont ses ancê- 

tres avaient été dépossédés, proclama l'a- 

bolition de l'ancien régime féodal (les 

Difimois), et recevant solennellement les 

représentants des puissances étrangères, 

déclara le Japon ouvert au commerce 

étranger. 

La civilisation pénétra dès lors au Japon 

et a fini par l'accaparer tout entier. 

Le Japon n'a qu'une médiocre étendue : 

380,000 kilomètres carrés, un quart de 

plus que la Grande - Bretagne, les deux 

tiers de la France. Sa population actuelle 

est de 46 millions d'habitants. Elle a aug- 

menté de près de 14 millions dans les 

trente dernières années. Grâce au riz, il 

se suffit à peu près à lui-même, sans im- 

portation au point de vue alimentaire. Le 

budget de 1903-1904 est inscrit pour 630 

millions de francs. Les revenus ont pres- 

que triplé depuis 1880. Il y a un excédent 

de recettes sur les dépenses d'environ 

17 millions. 

Le rôle de la France 

Le conseil dés ministres, qui a eu lieu 

mardi matin, à. l'Elysée, sous la prési- 

dence de M. Loubet, s'est exclusivement 

occupé de la guerre entre la Russie et le 

Japon. 

M. Delcassé a communiqué au conseil 

les dépêches relatives aux événements 

d'Extrême-Orient. 

Il a fait savoir que, sur le désir exprimé 

par le gouvernement impérial de Russie, 

le ministre de France à Tokio a été chargé 

de la protection des Russes au Japon. 

La note officielle communiquée à la 

suite du conseil s'arrête-là. 

Mais nous croyons savoir que le gouver- 

nement a examiné s'il y avait lieu de faire 

une déclaration à la tribune du Parlement 

sur le rôle éventuel de la France. 

Il a été décidé qu'on s'en tiendrait aux 

déclarations faites par M. Delcassé en 

1902 : aucune question ne serait mornen- 

,tanétnent acceptée sur le conflit russo- 

japonais. 

Le gouvernement estime que la France 

est absolument libre en Extrême-Orient et 

qu'aucun engagement écrit ne contraint la 

France à intervenir, même si une tierce 

puissance prenait partie pour le Japon. 

D'autre part, le président du conseil a 

déclaré à plusieurs députés que le gouver- 

nement est fermement décidé, quels que 

soient lés évènements pouvant survenir, à 

n'accomplir armes acte, à ne laisser se 

produire aucun lait qui puisse aliéner', de 

près ou de loin, la liberté de la France, 

sans que la Chambre des députés, sans 

que le Parlement tout entier ait été appelé, 

non pas seulement-à se prononcer sur l'at- 

titude à prendre, mais encore à connaître 

Mus les détails des événements qui ont pu 

ou qui pourraient se produire. 

NOTES D'UN LISEUR 

Grâce à la bienveillante attention d'un 

de nies bons amis, j'ai- pu mettre la main 

sur une brochure depuis longtemps dé- 

sirée et qui n'est autre que le Dic t ionnaire 

h umo r is t iqu e de CHAPELOT 

En parcourant ces deux cents pages de 

texte où les définitions les plus bizarres 

se succèdent en un méli-mélo du plus 

haut comique, je n'ai pu m'empêcher de 

reconnaître avec l'auteur, cirse notre dic- 

tionnaire français pouvait sans pour cela 

atténuer en quoi que ce soit la richesse et 

la beauté de notre langue, se voir enrichir 

ou amputer d'un nombre incalculable de 

mots aux sens multiples. 

De même pour cette malheureuse ortho- 

graphe, si souvent blessée aux yeux deS 

académiciens, par ces non privilégiés de 

l'instruction qui en écrivant reprodui- 

sent à l'aide des caractères, sur le papier, 

l'harmonie des sons acquis, par la pronon- 

ciation des mots. 

Mais au fait, sans en arriver jusqu'à la 

réforme complète de l'orthographe à la 

traduction des sous réels, ne pourrait-on 

toutefois commencer à simplifier la com- 

position de certains mots. 

Ainsi que Chapelot le fait dire à un de 

ses personnages en scène dans un volume, 

pourquoi dire barbo te r - avec un seul t 

alors que marmotter en prend deux ; de 

même pour « h a lag e dont le t est doublé 

tans abattoir et dam abatteur. Pourquoi 

dire honneu r avec deux n, alors qu'hono- 

rer se contente d'un seul. Est-ce que la 

racine latine du mot honneur n'est pas 

h ono r et non ho nn o r ? 

Chapelot et tous ceux qui s'occupent à 

l'heure actuelle de la réforme de l'ortho- 

graphe à la tête desquels nous placerons 

volontiers l'apôtre Jean Barrès, ont raison. 

L'heure des fantaisies doit à Paurore du 

xxe siècle être passée pour MM. le Habillés 

de vert. Trop de- difficultés, aux besoins 

insuffisamment démontrés, existent dans 

notre vocabulaire. Entre toutes en voici 

une dans le mot A s s o c ia t io n . Ici trois let- 

tres s, c , et t , ont le même son dans le 

même inot. Une autre dans le mot Cons ti- 

t u t io n . Le t trois fois répété se prononce 

deux fois t e une troisième ce . Les exem- 

ples peuvent être cités par centaines et 

tous dans leur incompréhensible bizarre- 

rie plaident en faveur de la réforme. 

L'ouvrage de Chapelot se recommande 

aux lettrés comme aux moins favorisés, 

tant par le comique de ses définitions pri- 

ses dans le dictionnaire officiel et alignées 

en théories bouffonnes, que par le bien 

fondé des protestations qui s'y trouvent 

au sujet de l'orthographe accadémique 

actuelle. 

Une cinquantaine de pages de réflexions 

sur le spiritisme depuis Allas Kardec, le 

Maître,terminent ce volume que je recom- 

mande d'une façon toute spéciale à nos 

amis, qui m'en seront,.après lecture, tous 

reconnaissants. 


Fédération des Comités républicains 

de la 11- Circonscription des Sables 

PROGRAMME DÉFINITIF DES RÉUNIONS 

l ' o c cas ion de la vi s i te de 

MM . J. CHAILLEY et P.DOUMER 

SAMEDI 

M a t in ée . — Arrivée et visite de M. 

Chailley aux républicains du canton de 

Lu Mothe Achard. 

So i rée .— A 8 heures, réunion des répu- 

blicains Sablais et conférence de M. 

Chailley, aux Halles. 

DIMANCHE - 

11 a tin ée . — Arrivée de M. Paul Doumer. 

A 9 h. Départ des Membres vie la Fédé- 

ration et des républicains Sablais, par 

train spécial, pour le banquet de Tal mont. 

A 1 0 h . — Réunion vie' la Fédération à 

l'Ecole communale des filles de Talmont, 

sous la présidence d'honneur de M. 

Doumer. 

A m idi . Grand Banquet à l'hôtel 

Dreillard. 

So irée . — Retour aux Sables vers 3. h. 

A 3 h . 1 /4 . Conférence de M. Dou- 

mer à la Poissonnerie des Sables. 

LUNDI 

Jou rnée . — Visite de M. Chailley aux 

républicains des cantons de Talmont et 

des Moutiers. 

So i r* . — A 8 heures, réunion du Co- 

mité républicain des Sables. au Salorge, 

sous la présidence d'honneur de M. J. 

Chailley. 

( I ) Di c ti o n n aire IZ u ,n ar re t ire , d S . C112. PELOT, 

tiré en 19 a Th, z Daviand à Matha hordeauh. chez 

l'Auteur 01, rae Pris 2 fr. 30 fra n co . 

AUX RÉPUBLICAINS 

A la veille de trois grandes journées, 

nous venons faire appel à votre sagesse. 

A l'encontre de nos adversaires, qui ne 

manifestent que dans un but de provoca- 

tion à notre égard, nous devons demeurer 

calmes et dignes dans nos manifestations 

qui n'ont pour but que d'acclamer la Ré- 

publique et nos hôtes, de montrer la va- 

leur de notre cause. 

Un homme éminent sera dimanche 

parmi nous, M. Paul Doumer, avec le très 

distingué M. Chailley et peut-être une 

autre personnalité parlementaire. 

M. Doumer soi vient pas aux Sables dans 

un simple but de promenade ou de curio- 

sité, il y est amené par M. ChailLey pour 

examiner de près notre situation et mettre 

sa haute influence à notre disposition, afin 

de remédier à l'incurie des gens qui lais- 

sent péricliter les intérêts qu'ils avaient 

pris charge de t'étendre. 

Il importe donc que sa visite lui laisse 

une belle et bonne impression. 

Acclamons la République et rios hôtes, 

je le répète, mais abstenons-nous de tout 

cri, de tout geste qui pourraient donner 

prétexte à réplique chez nos adversaires 

lesquels, chauffés par certains énergu- 

mènes, ne seraient que trop disposés à en 

profiter pour semer ici le trouble. 

Comme le recommandait si instamment 

hier soir M. le Dr Godet, dédaignons même 

les provocations, d'où qu'elles viennent. 

Que si, malgré tout, nous étions victimes 

de quelque brutale agression, demeurons 

calmes encore, laissant à qui de droit le 

soin d'en faire justice. 

Au régime de la terreur par lequel pré- 

tendent régner nos adversaires, opposons 

la force du droit et de la raison qui est 

nôtre. 

Inutile d'insister : 

Nous sommes sûrs d'être entendus et 

compris de tout le vrai parti républicain, 

composé d'hommes d'ordre et de liberté. 

Donc, samedi, dimanche et lundi, don- 

nons ici un bel exemple de civisme, qui 

soit profitable à la cause de notre vaillante 

Cité. 

Vive la liéputAique 

Union Viticole et Agricole des Sables 

Monsieur le Directeur, 

Il y a quelques années nous ne voulions 

pas croire à l'apparition du phylloxéra 

dans notre région. Les premières taches 

furent considérées comme provenant d'un 

défaut de culture ou toutes autres causes 

passagères. 

Malgré les visites de M. le Professeur 

départemental d'Agriculture , nous ne 

voulions pas admettre la vérité et espé- 

rions que nos vignes reviendraient ce 

qu'elles avaient toujours été. 

Aussi les premières leçons de greffage 

furent-elies suivies qu'avec peu d'en- 

thousiasme. Très peu apprirent à greffer 

n'en voyant pas l'utilité absolue. 

Parmi ceux qui en profitèrent, un cer- 

tain nombre devinrent marchands de 

plants, pendant que la plupart d'entre 

nous commencions à regretter de ne pas 

avoir profité des leçons. 

En 1897 et 1898 les taches phylloxéri- 

ques s'accentuèrent dans une très grande 

proportion et spécialement dans le fief des 

Crisses, commune d'Olonne, en raison de 

son sol calcaire. 

Il fallut alors se rendre à l'évidence. Il 

ne pouvait plus y avoir de contestation, 

l'insecte dévastateur vivait et toutes nos 

vignes de plants français qui depuis de 

nombreuses années donnaient du pain à 

tant de travailleurs étaient condamnées. 

M. E. Viffiteau, souvent consulté dans 

ses tournées d'expertises et de partages 

promit d'étudier la question à fond et de 

chercher un moyen d'arriver aussi promp- 

tement que possible à la reconstitution 

des vignobles. 

Grâce à son dévouement et à son éner- 

gique volonté il arriva aux résultats sui- 

vants : 

Il organisa des Conférences où il dé- 

montra aux vignerons que seule une 

association mutuelle syndicale pouvait 

rendre les services les plus appréciables. 

Les premières Conférences qui eurent 

lieu furent plutôt dures. La contradiction 

était parfois à côté de la question et il 

n'obtint tout d'abord que de faibles résul- 

tats. M. Violteau fervent dans son idée et 

sachant que de la discussion jaillirait la 

lumière ne se découragea pas. Il marcha 

quand même, lentement, mais sûrement. 

Cinquante membres se firent inscrire à la 

deuxième réuniond'Olonne. Ce petit noyau 

formé fit boule de neige et s'augmenta 

dans une très grande proportion grâce 

aux conférences suivantes de l'Ile-d'O- 

Mune et du Château-d'Olonne. 

Voulant étendre l'association à toute la 

région, il fit d'autres conférences avec 

M. Morin, greffier de paix à Talmont, ami 

énergique et dévoué. Le résultat fut cota- 

plet, les conférences de Talmont, de Saint- 

Hitaire•cle-Talmont et de Jard amenèrent 

un grand nombre d'adhérents. 

Pour atteindre le but il fallait : 1e arri- 

ver. avec une faible cotisation à pouvoir 

faire venir un maître greffeur expérimenté 

qui pourrait chaque année donner des le- 

çons de greffage pratique et tous les con- 

seils utiles à la reconstitution. 

20Encourager les vignerons à planter des 

pépinières de plants mères afin d'avoir 

des bois greffables le plus vite possible. 

3. Joindre l'exemple au précepte en plan- 

tant des pépinières communes dont les 

bois seraient distribués gratuitement aux 

membres de la société. 

45 Montrer notre esprit de solidarité au 

gouvernement de la République afin qu'il 

nous vint en aide par une subvention an- 

nuelle qui, jointe aux faibles cotisations 

permettrait d'avoir les ressources néces- 

saires pour faire face aux dépenses indis- 

pensables. 

Ces points principaux établis et admis, 

restait à voir la grave question concernant 

les marchands de plants, l'authenticité et 

la fraîcheur des portes-greffes et greffons. 

Ces questions admirablement étudiées 

et développées par MM. Violteau et Morin 

réussirent à entraîner les viticulteurs et 

la société fut fondée avec plus de 200 

membres. 

Nos ressources ne nous permettant pas 

de louer un champ assez important pour 

y édifier une pépinière commune de plants 

mères. M. Batiot, ancien député, maire de 

Talmont, et M. le Do Godet toujours prêts 

à soutenir les petits'et les humbles mirent 

chacun à notre disposition un champ pour 

nous permettre de planter les pépinières 

communes. 

Ainsi organisée, la société commença 

à fonctionner. 

Pendant plusieurs années, M. Dumont, 

maître greffeur attaché à M. le professeur 

d'hgriculture vint donner des leçons de 

greffage et tous les conseils pratiques in- 

dispensables à la reconstitution des vi- 

gnobles. 

Les bois nécessaires aux membres de la 

société furent achetés en commun et ga- 

rantis de fraîcheur et d'authenticité ainsi 

que les matières utiles à combattre les 

maladies cryptogamiques. 

D ' au t r e p a r t les b o is d e s p ép ini ères com - 

mun es son t di s tribués g ra tui tem ent . 

Depuis la fondation de cette société les 

greffeurs à partir de l'âge de 14 ans sont 

devenus très nombreux à un point tel que 

dans chaque village, ceux mêmes qui ne 

font pas partie de la société ont appris le 

greffage de leurs parents, amis ou voisins. 

En conséquence tous reconnaissent que 

c'est un service immense qu'a rendu dans 

notre pays l ' Unio n Vi t i co le . 

Les besoins d'apprendre le greffage ne 

deviennent plus aussi pressants en raison 

des faits précités. Mais en revanche les 

bois pour greffage sont toujours très chers, 

et de la plus grande utilité. 

Cette année la distribution a été parti- 

culièrement remarquable, les bois sont de 

toute beauté et bien mité. 

Les ressources étant suffisantes les pé- 

pinières pourront être fumées et nous es- 

pérons que l'année prochaine la distribu- 

tion sera encore plus importante. 

Merci aux noms de tous, à nos bienfai- 

teurs, M. Batiot et M. Godet. Merci à M. 

Violteau initiateur de l'ouvre qui est tou- 

jours resté à la peine et qui a eu le courage 

d'affronter tous les écueils pour conduire 

à bien son oeuvre de solidarité. 

Merci à M. Morin qui est toujours à la 

peine dans le canton de Taleront. Merci à 

M. Naulleau, maire d'Olonne, toujours 

prêt et dévoué lorsqu'il s'agit de faire le 

bien. Merci à tous ceux qui de près ou de 

loin ont contribué et contribuent à nous 

venir en aide. Un G ro upe de So c iétai re s . 

La Teméte surin côte vendéenne 

Aux Sables-d'Olonne 

La tempête a sévi dans la nuit de lundi 

à mardi avec une violence plus grande 

encore que ces jours derniers. Des averses 

accompagnées de coups de tonnerre, entre- 

cou pées de coups de vents terribles, sont 

tombées toute la nuit. 

Le dundee C h arles- C e tini , du port des 

Sables, est entré mardi à 9 heures et les 

marins qui suivaient la manoeuvre, le 

voyaient disparaître à chaque instant 

derrière les fortes lames. 

Le vapeur Béarn , capitaine Ordronneau, 

est également entré non sans danger ; sou 

pont était continuellement balayé par les 

lames. 

La grande jetée est balayée par des pa- 

quets de mer qui s'élèvent jusqu'à 30 et 

40 mètres de hauteur ; les vagues se bri- 

sent contre les rochers de la Chaume dans 

un formidable fracas ; le spectacle est 

superbe et terrible. 

On est toujours sans nouvelles du Ben - 

ga l i , armateur Auguste Chevalier, et du 

M o t i è r c , armateur Ensile Hériaud. 

Hier soir dix luts vides sont venus à la 

côte de La Chaume et de Tanchette. S'agit- 

il d'un naufrage ? 

Nous sommes sans nouvelles de Ille- 

d'Yeu, le table télégraphique étant coupé. 

Il est à craindre que les dégâts n'y soient 

considérables. Ainsi que nous l'avons dit, 

la jetée brise-lames a été défoncée sur une 

longueur de plus de 40 mètres ; d'énormes 

blocs de granit, qui couronnaient cette 

jetée ont été projetées à des distances in- 

croyables, les dégâts sont évalués au moins 

à 50.000 francs. 

Les portes des maisons voisines de la 

poissonnerie et des usines ont été coupées 

comme à la hache, puis déchiquetées et 

mises en miettes. 

On nous fait voir un énorme bloc de 

granit pesant 500 kilos servant autrefois 

de corps-mort à une bouée, qui a été dé- 

placé de plus de 40 mètres. 

Le chemin conduisant à la plage dite 

« Anse des Dames », a été en partie enlevée 

par la mer. 

La consternation règne et la misère est 

grande. 

A Noirmoutier, le village de la Guéri- 

nière a été inondé. On doit être fort heu- 

reux que le désastre ne soit pas plus grand 

de ce côté. L'ile ne compte guère qu'un 

kilomètre de largeur à cet endroit et il est 

à craindre un jour que si la légère digue 

qui protège la dune est enlevée, l'ile ne 

soit coupée et le désastre effroyable.

lealve.tenSenISSIODDIM 

LE 

A Olonne 

A Olonne toutes les prairies situées aux 

environs de la ferme des Loirs sont inon- 

dées et forment un véritable lac au-dessus 

duquel voltigent des quantités de goélands. 

Ce matin, vers 6 heures 1/2, un bruit 

formidable mettait en émoi toute la popu- 

lation du bourg. On crut tout d'abord à 

un coup de tonnerre, il n'en était rien, 

c'était l'écurie de l'Hôtel des Voyageurs 

appartenant à Mo,. Mathé, qui venait de 

s'effondrer. Par un hasard extraordinaire, 

l'âne qui s'y trouvait renfermé a été pro- 

tégé par une poutre et n'a reçu aucune 

blessure. Si l'accident s'était produit 10 

minutes plus tard, c'est-à-dire à l'heure 

où le garçon d'écurie vient soigner l'ani- 

mal, on eût à déplorer une mort certaine. 

Saint-Gilles-sur-Vie 

L 'Amira l - Dup e rré, bateau de 50 ton- 

neaux environ, commandé par le capi- 

taine Le Floch, partait dimanche de Noir- 

moutier avec un chargement de sel à des- 

tination de La Rochelle, son port d'attache. 

Le lendemain, surpris par une tempête 

épouvantable, plus violente encore que 

celle de la semaine dernière, il mouilla au 

Pont d'Yeu ; mais ses chaînes se rompi- 

rent et, complètement désemparé, il fut 

poussé par le vent sur les côtes de Croix- 

de-Vie. 

Il allait entrer quand même au port 

quand, par une nuit obscure, il alla donner 

contre l'extrémité de la jetée de Saint- 

Gilles et chavira. Le capitaine et un hom- 

me d'équipage purent se sauver avec beau- 

Coup de peine. Recueillis, ils furent trans- 

portés à l'hôpital où ils reçoivent les soins 

les plus assidus. 

L'état du capitaine inspire, dit-on, quel- 

que inquiétude. Le novice a disparu. 

Deux bateaux de pêche du port de Croix- 

de-Vie n'ont pas donné de leurs nouvelles 

depuis dimanche, mais on espère cepen- 

dant qu'ils se sont réfugiés à I'lle-d'Yeu. 

Le crime de Saint-Malo-du-Bois 

La France de Bo rdeaux a publié les pre- 

miers détails connus sur le crime de Saint- 

Malo. Voici des renseignements plus précis 

et les hypothèses les plus admissibles 

que nous pouvons donner sur les causes 

et les circonstances du drame. 

Saint-Malo-du-Bois est un village très 

tranquille situé à 4 kilomètres de Saint-- 

Laurent-sur-Sèvre et à 11 de Mortagne- 

sur-Sèvre, son chef-lieu de canton. 

La victime est une veuve Belaud, née 

Puaud, âgée de 28 ans, qui était très hon- 

nête et trèsestimée de-tout le monde. Elle 

vivait complètement seule depuis la mort 

de son mari, survenue il y a deux ans. 

Le malheur s'était à plusieurs reprises 

acharné contre elle : trois enfants qu'elle 

avait de son mariage avec Belaud, de son 

vivant marchand de bestiaux, moururent 

presque coup sur coup. 

Très affectée de ces pértes successives, 

la veuve Belaud, ne fréquentait plus per- 

sonne, à part ses fournisseurs et ses ache- 

teurs. 

La mort de son mari l'avait laissée à la 

tête d'une petite somme d'argent qui, 

entre ses mains, grâce à ses qualités d'éco- 

nomie, augmentait toujours. Aussi la 

jeune veuve avait-elle été demandée plu- 

sieurs fois en mariage. Ses voisins lui 

connaissaient des placements de fonds en 

différents endroits. Bref, on la savait à 

l'aise, mais ne conservait jamais par de- 

vers elle le moindre argent. 

Une terrible lutte 

Dans la nuit de dimanche, alors que 

Mme veuve Belaud venait de se mettre au 

lit, l'assassin, parfaitement au courant des 

habitudes de la malheureuse, fit le tour 

de la maison, escalada la clôture du jardin 

et, après avoir brisé un carreau à la fenê- 

tre du rez de-chaussée donnant sur -une 

souillarde, monta au premier étage et se 

précipita dans la chambre on dorerait la 

veuve Belaud. 

Il se jeta contre le lit, étranglant violem- 

ment la victime après l'avoir prise à la 

gorger 

La jeune femme douée d'une force peu 

commune, se défendit courageusement. 

Les traces d'une lutte qui fut, sans qu'il 

soit permis d'en douter, épouvantable, 

terrible, ont été relevées dans la chambre. 

Au moment où le crime a été découvert, 

la victime était étendue sur le sol de sa 

chambre à coucher, vêtue de sa chemise 

et d'un manteau de lit, étendue sur le dos, 

portant à la gorge et au cou des marques 

affreuses de strangulation, ainsi que di- 

verses ecchymoses sur le corps. 

Il reste incontestable que l'assassin a 

dô dans la lutte, être grillé et blessé par 

la victime. 

Aspect des lieux 

Tous les meubles ont été remués ; les 

tiroirs sont tous ouverts, mais c'est là une 

tentative de vol simulé, puisque les valeurs 

et les bijoux ont été retrouvés intacts et 

non dérangés. Cette dernière constatation 

permet d'accréditer la version adoptée par 

tout le inonde, à savoir, comme nous le 

disons plus haut, que le viol est le mobile 

du crime, que l'assassin serait un amou- 

reux éconduit par la jeune veuve. 

MM. Saillard, procureur de la Républi- 

que ; kleaume, juge d'instruction' Meyer, 

greffier du tribunal de La Roche-sur-Yon 

et Hisson, juge de paix de Mortague, se 

sont transportés sur les lieux et ont pro- 

cédé aux premières constatations mardi 

matin, mais depuis, quelques renseigne- 

ments précieux ont été recueillis. Il pour- 

rait se faire que la journée d'aujourd'hui 

réservât quelque fait nouveau. 

L'assassin est certainement marqué. 

Dans la lutte qui s'est livrée entre lui, et 

la victime, des coups ont été donnés, des 

SIIISMialal 

égratignures reçues. La malheureuse 

veuve retenait encore entre ses dents des 

cheveux arrachés vraisemblablement à 

l'assassin. C'est dire quel courage elle a 

déployé pour la défense de son honneur 

d'abord, de son existence ensuite. 

Un détail : le maire de Saint-Malo-du-. 

Bois a promis une grande distribution de 

pain aux pauvres de la commune, aussitôt 

après l'arrestation de l'assassin. 

Les échos de ce crime ont produit dans 

la région une émotion considérable. Tout 

l'arrondissement est dans la terreur. 


Les Sables 

Banquet de Talmont 

Voici l'horaire des trains spéciaux, or- 

ganisés à l'occasion du banquet de Tal- 

mont : 

A l l er . — Départ des Sables, 9 h. du ma- 

tin; Le Petit-Jubilé, 9 h. 4; La Rudelière, 

9 h. 6; Le Puits-Rochais, 9 h. 14; La 

Mouzinière, 9 h. 17; Les Arpents, 9 h. 22; 

La Vieille Biée, 9 h. 29; La Michelière, 

9 h. 34; arrivée à Talmont, 9 h. 40. 

R e to ur . — Départ de Talmont, 2 h. 30 

du soir; La Michelière, 2h. 36; La Vieille- 

Biée, 2 h. 40; Les Arpents, 2 h. 47; La 

Mouzinière. 2 h. 52; Le Puits-Rochais, 

2 h. 55 ; La Rudelière, 3 h. 2 ; Le Petit- 

Jubilé, 3 h. 5 ; arrivée aux Sables, 3 h. 8. 

Justices de Paix 

Par décret en date du 3 février, sont 

nominés juges de paix : à Eymoutiers 

(Haute-Vienne), M. Brel, juge de paix de 

Saint-Jean-de-Monts ; à Saint-Jean de- 

Monts (Vendée), M. Mobisson. 

Fêtes du Carnaval 

Le Maire de la ville des -Sables-d'O- 

lonne, vient de prendre l'arrêté suivant 

concernant les Fêtes du Carnaval et de la 

Mi-Carême : 

Article premier. — Pendant toute la 

durée de Carnaval et le jour de la Mi- 

Carême, les Mascarades en chars ou en 

voitures ne devront circuler qu'au pas 

dans les rues de la ville. La même obliga- 

tion est imposée aux Cavaliers. 

Art. 2. — Il est expressément interdit 

d'entraver la circulation de la voie publi- 

que, soit en formant des groupes, soit en 

laissant stationner les chars ou voitures 

en dehors des endroits qui seront indiqués 

par l'Autorité municipale. 

Art. 3. — Tous déguisements ou tra- 

vestissements de nature à troubler l'ordre 

public ou à blesser la décence et les bon- 

nes mœurs sont rigoureusement défen- 

dus. Cette mesure est également applica- 

ble à tout port d'insignes (ru d'uniformes 

civils, militaires, ou vêtements religieux. 

Art. 4. — II est défendu aux personnes 

masquées, déguisées ou travesties, d'in- 

terpeller ou d'injurier les passants, de 

porter des bâtons ou des armes quelcon- 

ques, apparentes ou cachées ; de jeter 

dans-les maisons, dans les voilures ou sur 

les passants, aucun objet de nature à 

causer des blessures ou des dommages ; 

de s'introduire dans les maisons ou habi- 

tations particulières et de se livrer par 

gestes ou paroles à aucun acte contraire à 

la morale. Pendant les fêtes ci-dessus 

précitées, le jet de confetti multicolores 

ou de ceux ramassés sur la voie publique, 

est formellement interdit. 

Art. 5. — M. le Commissaire de Police 

est chargé de l'exécution du présent 

arrêté. 

Certificat d'aptitude pédagogique 

L'examen du certificat d'aptitude péda- 

gogique commencera le jeudi 25 février, 

9 h. du matin, à l'école normale d'insti- 

tuteurs, à La Roche-sur-Yon ; à l'école de 

M. Sacré, à Fontenay-le-Comte ; à l'école 

de M. Neau, aux Sables- d'Olonne; à l'é- 

cole de M. Pillier, à Luçon, 

Société Colombophile 

La Société colombophile le M es sag er de 

l 'O c éan s'est réunie le Mardi 9 Février 

1904, pour le renouvellement de son 

bureau. -Ont été nommés : 

Prés ident , M. Jules Bertrand ; Vi c e - P r é - 

s iden t , M. Théodore Gauthier ; Sec rétaire , 

M. Constant Letard ; Se cré t aire - adjo in t , M. 

Eugène Gaultier ; Tr éso ri er, M. Jean Mou- 

rat ; Chef- C on trô l eu r , M. Louis Mourut; 

t e r Co n t rô le ur , M. Léon Legagneur ; 2e Con- 

t rôleur , M. Louis Morisson. 

Union des Femmes de France 

( Cro ix- Boug e Fran ça is e) 

A. la nouvelle du terrible incendie qui 

vient de détruire en Norwège, la ville 

entière d'Aalesund, l'Union des Femmes 

de France ouvre une souscription en fa 

veur des milliers de victimes de ce dé- 

sastre. 

Elle adresse un chaleureux appel à tous 

les coeurs généreux qui voudront s'asso- 

cier à son témoignage de solidarité hu- 

maine. 

__Les souscriptions seront reçues chez 

Mme Godet, présidente du Comité des Sa- 

bles-d'Olonne, avenue Félix-Faure et chez 

Mors Baudrouet, secrétaire, 31, rue de la 

Paix. . 

Concession de livres 

Nous sommes heureux d'apprendre 

que, grâce aux démarches de M. J. Chail- 

ley et de M. le docteur Godet, président 

de la Délégation cantonale du canton des 

Sables-d'Olonne, M. le Ministre de l'Ins- 

truction publique a accordé à notre com- 

mune une collection de livres destinés à 

être placés dans la bibliothèque scolaire 

populaire établie dans'notre école com- 

munale de garçons. 

Concert de la Musique Municipale 

La Musique Municipale offrira le Lundi 

22 Février 1904, un grand Concert à ses 

Membres honoraires, avec le brillant 

concours de Milo J. Levallois, violoniste ; 

Pille Martimon, litron du Théâtre de la 

Monnaie de Bruxelles; Milo Balan, soprano 

de l'Opéra -Comique; Moto L. 

pianiste, et de M. Ch. Févrié, chanteur 

comique satirique. La publication du pro- 

gramme aura lieu prochainement. 

Les personnes qui désireraient se faire 

inscrire comme Membres honoraires, 

pourront s'adresser chez M. Germain, 

avoué, rue du Palais, trésorier de la 

Société. 

Acte de probité 

M. Martin, tailleur de pierre, a trouvé 

celte semaine un porte-monnaie conte- 

nant la sommé de 7 fr. 50 qu'il s'est em- 

pressé de remettre au propriétaire, M. 

Chaillou, coiffeur, quai de La Chaume. 

Toutes nos félicitations à M. Martin 

pour cet acte de probité. 

Syndicat des Chemins de- Fer 

Samedi a eu lieu dans le salle Bertrand, 

place de la Liberté, la réunion générale 

des employés des chemins de fer de l'Etat 

et des tramways de la Vendée. 

La séance est ouverte à 8 h. 45 sous la 

présidence du citoyen Claude Boisseau. 

Le secrétaire donne lecture de la cor- 

respondance et d'un appel au prolétariat 

par la Chambre syndicale ouvrière de 

Neuvilly (Nord). 

Le trésorier, M. Gauthier, donne con- 

naissance de la situation financière du 

groupe qui est des plus prospères. 

Puis le secrétaire propose plusieurs 

nouvelles adhésions qui sont acceptées et 

rend ensuite compte du résultat qui a été 

donné à la délégation syndicale auprès de 

la direction des chemins de fer de l'Etat. 

Le bureau sortant est composé des ca- 

marades Boisseau, Pierre Gauthier et Ber- 

trand, est réélu à l'unanimité. 

Le camarade Boisseau au nom du bu- 

reau remercie en quelques mots les cama- 

rades de la confiance qu'ils ont bien voulu 

renouveler aux anciens membres et les 

assure de tout leur dévouement. 

Costumes pour Carnaval 

Nous apprenons que M. H. Audrin, 

coiffeur, place du Grand Canton, vient de 

recevoir un grand assortiment de costu- 

mes pour carnaval et de masques en tous 

genres. 

De son côté, M. Bellanger expose dans 

son joli magasin, sur le Remblai, une 

quantité considéra hie de pierrots, clowns, 

folies, etc. — Prix modérés. 

Dépôt du « Petit Journal » 

M. Ch. COURVOISIER, dépositaire du Pe ti t 

Journal, aux Sables, prie les personnes 

qui désirent recevoir ce journal réguliè- 

rement, de vouloir bien le faire savoir au 

Bureau de Tabacs du Remblai, afin qu'il 

puisse leur assurer le service régulier. 

Chemins de Fer de l'Etat - 

A l'occasion des fêtes du Carnaval, la 




l'Etat, sera, par application des tarifs C.V. 

no' 2, 9 et 102, prolongée. comme il est 

indiqué ci-après : 


l'Etat; de la ligne de Ligré-Rivière à Ri- 

chelieu, des lignes des Chemins de fer 

Départementaux (réseaux d'Indre-et-Loire, 

des Charcutes et des Deux-Sèvres), de la 

ligne de Mamers à Saint-Calais, des lignes 

de l'Anjou, des Tramways de la Vendée 

et de la Charente-Inférieure, de la: ligne 

du Brayais et de celle du Médoc,délivrés à 

partir du 9 février, seront valables jus- 

qu'au dernier train du 18 lévrier. 

B. — Billets à deStination des réseaux 

d'Orléans,- de l'Ouest et du Midi, délivrés 

à partir du 13 février, seront valables jus- 


.a)n e 

L'Estudiantins Sablaise. — La 

Société l 'Es tud ian tina Sa b lais e a donné, 

dimanche dernier un brillant concert dans 

la salle des fêles de l'Ecole communale 

de filles. Deux cent cinquante personnes 

environ assistaient à cette soirée récréa- 

tive qui a obtenu le plus -vif succès. Con- 

formément à la loi le quart de la recette 

a été versée dans la caisse des Pauvres de 

la Commune. 

— Conférence scolaire. — Ce même 

jour, à 7 heures du soir, une conférence 

scolaire a été faite dans le même local, 

Par M. Dessale l'excellent et dévoué ins- 

pecteur primaire des Sables. Eu dépit 

d'un temps épouvantable près de 300 per- 

sonnes du bourg et des villages s'y étaient 

donné rendez-vous. Pendant 1 heure 1/2, 

aux applaudissements unanimes de l'as- 

sistance, l'orateur a parlé de la supério- 

rité de l'enseignement brique. M. Dessaint 

a montré les procédés employés. par nos 

adversaires pour combattre l'Ecole laïque. 

Chose curieuse et qui a frappé, comme 

nous toutes les personnes présentes on eût 

dit que le sympathique inspecteur faisait 

le tableau exact de ce qui s'est passé à 

Olonne avant la laïcisation de nos écoles. 

Nous reviendrons sur cette intéressante 

conférence clans un de nos plus prochains 

numéros. 

Pour terminer ta soirée.Taimable et tou- 

jours dévoué M. Savary, délégué cantonal, 

a fait jouer par son superbe phonographe, 

de très jolis morceaux rie musique, d'amu- 

sants monologues qui ont eu le don de 

provoquer l'hilarité générale parmi les 

assistants. 

Cette soirée charmante s'est terminée à 

10 heures. 

— Fermeture de la Mairie. -- En 

raison de la conférence :Doumer et du 

banquet de,Tahriont, la Mairie sera fermée 

pendant toute la journée de dimanche. 

— Etat-Civil (du 4- au 11 février). - - 

Nai s san c e s . — Eugène - Joseph - A rrnand 

Deau:, fils de Joseph-François-Vietor, et de 

Aimée- Marie-Henriette Rocheteau, à la 

Gobiniere. — Gérard-Sylvain-Gabriel Gar- 

nier, fils de Jean-Baptiste, et de Marie - 

Augustine-Noémie Rabillier, au bourre». — 

Hélène-Sylvanie-Charlotte-Lucienne Mas- 

suyeau, fille de Etienne-Baptiste, et de 

Marie-Malvina Couto°, à la Gobinière. 

Mariages . — lateile-Léors-Anittole Texier 

et Eugénie Gui eguenitud. — Alcide-Victor 

Cougnauct et Célestine-Léonce Tesson. - 

D éc ès . Marie-Eugénie Bavard. 6 ans 

1/2. — Emilien-Alcide Dubois, 7 ans, à la 

Girvière. 


Vol. — Un vol avec effraction de divers 

outils, estimés à 20 fr., a été commis par 

un inconnu, au préjudice de M. Adolphe 

Chadeau, forgeron au Poteau. 

— Le Feu. — Un incendie s'est déclaré 

dimanche dans un grenier: rempli dé di- 

Verses marchandises, appartenant à M. 

Louis Chaillot, minotier, boulanger au 

bourg. 

Les dégâts sont évalués à 700 fr. Il y a 

assurance. 

neriaa•d 

Acte de courage. — Mercredi der- 

nier, vers 8 heures du matin, un chien 

enragé a parcouru la commune du Ber- 

nard. Courageusement, M. Giraudeau, 

forgeron,- s'est- rois à la poursuite du dan- 

gereux animal qu'il a réussi à tuer à l'aide 

de son fusil. 

Tous nos compliments à M. Giraudeau 

pour l'acte de bravoure dont il a fait 

preuve eu la circonstance. 

Tirage au sort. — En raison de la 

tempête, les opérations du tirage au sort 

ont été reculées d'un jour. 

Elles ont eu lieu, en conséquence, sa- 

medi. 

M. Launois, sous-préfet de l'arrondis- 

sement, est arrivé par le bateau la Vi l l e - 

if A uray , accompagné de M. Lombard, in- 

génieur des ponts et chaussées, qui venait 

se rendre compte des dégâts causés par le 

raz de marée à la jetée brise-lames et aux 

autres ouvrages dépendants de sou service. 

Les opérations du tirage n'ont duré que 

quelques instants. Sur les 31 jeunes gens 

formant le contingent, cinq seulement 

n'étant pas des inscrits maritimes. 

M. le sous-préfet a profité de son séjour 

dans l'île pour visiter les écoles des gar- 

çons et des filles. Il a été enchanté de sa 

visite et a chaudement félicité les maîtres 

si dévoués et les institutrices si zélées des 

soins attentifs qu'ils donnent aux enfants 

et de la bonne tenue des classes. 


La 

Au Lycée. — Nous apprenons avec 

plaisir la nomination de M. Fulconis, pro- 

fesseur de dessin, au lycée de la Roche - 

sur-Yon, officier del'Instruction publique, 

au lycée d'Avignon. 

M. Parmentier, du lycée de Toulouse, 

est nommé Cela Roche-sur-Yon, en rem- 

placement de M. Fulconis. 

Nous adressons nos bien sincères féli- 

citations au vaillant fonctionnaire répu- 

blicain qu'est M. Fulconis et souhaitons 

la bienvenue à son successeur. 

Les litleirbile•s 

Mutualité et Solidarité. — Rare- 

ment il nous avait été donné d'entendre, 

dans un langage aussi élégant que simple 

et lucide, aussi clair que concis et pon- 

déré, une conférence comme celle que M. 

Bourdeau, ancien avocat, directeur réglo-- 

nal de la Mutuelle Lyonnaise, à Bordeaux, 

est venu faire, dimanche 31 janvier, à 

l'Ecole publique des Herbiers, sous les 

auspices de notre Société d'éducation. 

Nous avions lu des articles de journaux 

sur la Mutualité, nous avions entendu 

parler Mutualité, nous avons lu et relu 

So l idari t é, de Léon. Bourgeois, mais nous 

'n'avions jamais ouï un mutualiste con- 

vaincu et documenté,, aussi bon théori- 

cien que pratricieh, parler de Mutualité à 

des pères de famille, à des jeunes gens, à 

des enfants, à des riches, à des pauvres 

avec de tels accents. 

M. Bourdeau dit que : c'est avec le plus 

grand plaisir qu'il a répondu aux organi- 

sateurs de cette réunion ; il est heureux 

de venir aider aujourd'hui à la propaga- 

tion des idées de Mutualité dans ce pays 

du Poitou qui est le sien, et dans une au- 

tre partie duquel, il y a quelques quinze 

ans, il a fait, avec les vétérans de la dé- 

mocratie, l'apprentissage de la lutte pour 

la République et pour le progrès. Il défi- 

nit ensuite, le sens qu'il faut donner aux 

mots de Solidarité et de Mutualité. 

Le mot Solidarité représente une idée 

nouvelle et un indice de la pensée géné- 

rale, ainsi que le dit, si excellemment M. 

Léon Bourgeois, dans son ouvrage Solida- 

ri té. Quant à la Mutualité, c'est la forme 

supérieure de la prévoyance et de la So- 

lidarité. Elle assure le nécessaire de tous, 

avec le superflu de chacun: elle met en 

commun les mauvaises chances de la vie 

pour en alléger le fardeau à ceux qui en 

sont atteints. 

Les manifestations de la prévoyance 

mutualiste touchent aujourd'hui à la se- 

' lution de loirs les problèmes sociaux, ris- 

ques de la maladie, des accidents, du 

chômage, do la vieillesse, de la mort. 

Aussi est-ce par un nombre considérable 

que se chiffre, chaque année, la multitude 

des nouveaux adeptes que fait la Mutua- 

lité. 

Une des forures les plus intéressantes 

qu'a revêtue l'idée mutualiste, est la Mu- 

tualité scolaire. 

L'orateur fait l'historique rapide de la 

Mutualité scolaire fondée, en 1881, dans 

le xrxe arrondissement de Paris par un 

homme de bien, M. Cavé, ancien juge au 

Tribunal de commerce de la Seine. Il en 

montre les progrès si lents au début, si 

rapides aujourd'hui. La Mutualité scolaire 

est un moyen d'éducation en même temps 

qu'une institution utilitaire. Elle montre 

fout ensemble à l'enfaitt, suivant la belle 

formule contenue clans une récente ciron- 

luire ministérielle, la puissance de le- 

1 nargue et relie de l'association. En asso- 

ciant, l'idée d'économie à l'idée de solida- 

rité, cette oeuvre apprend à la fois • l'en- 

fant la prévoyance pour soi qui est une 

forme de l'intérêt bien entendu et la pré- 

voyance pour autrui, qui est une des for- 

mes de la fraternité. 

M. Bourdeau explique ensuite avec la 

plus grande clarté le but des sociétés de 

Mutualité scolaire, 'les « Petites Cavé ii, 

t qui, moyennant une minime cotisation de 

t dix centimes, par semaine seulement, 

viennent en aide Ci leurs jeunes sociétai- 

: res en cas de maladie et leur préparent 

I une retraite pour la vieillesse en leur 

procurant les moyens de profiter, dans la 

plus large mesure possible, des avantages 

de la loi du lev avril 1898. Il MO I Ire enfin 

le but moral et fraternel poursuivi par les 

mutualistes scolaires en assurant aux 

sociétaires l'appui de leurs anciens condis- 

ciples si utile pour les encourager dans la 

poursuite de leurs études professionnelles, 

leur faciliter les débuts dans la vie. 

Les parents ne doivent donc pas hési- 

ter à faire inscrire leurs enfants à la Mu- 

tualité scolaire, dont un groupe est ac- 

tuellement en formation dans le canton 

des Herbiers. Il faut se hâter de suivre 

dans toute la Vendée, l'exemple donné 

par la Mutualité scolaire Fontenaisienne 

qui, fonctionnant depuis le lai janvier 

1900 seulement, comptait au mois d'octo- 

bre 1903, 2.719 sociétaires et a recueilli 

déjà des sommes importantes. 

En une péroraison, qui a produit un 

grand effet sur l'auditoire tout entier, M. 

Bourdeau résume les idées et les princi- 

pes qu'il a développés au cours de sa con- 

férence. , Organisée sur les hases scienti- 

fiques, la Mutualité ne tardera pas à de- 

venir, suivant une image expressive et 

forte de M. Waldeck-Rousseau une « bar- 

rière infranchissable qui se dressera de- 

vant l'armée du désordre ; partisans des 

régimes déchus, partisans de la Révolu- 

tion sociale. » 


Le Bac de La Chaume 

Les nombreuses personnes que leurs 

affaires appellent des Sables à la Chaume 

et réciproquement sont parfois désagréa- 

blementsurprises : c'est quand, pour cause 

de danger, le passeur a dû interrompre 

son service entre les deux quartiers situés 

, de part et d'autre de l'avant-port. 

Il est regrettable, en effet, que, lorsque 

l'administration des ponts et chaussées 

croit devoir prendre cette mesure de sécu- 

rité, rien ne vienne l'indiquer au public. 

Et ce n'est qu'en arrivant à l'un des deux 

embarcadères, souvent même après avoir 

attendu un certains laps de temps, qu'un 

pêcheur interrogé vous fait cette réponse 

topique : e Monsieur, le bateau ne passe 

pas. » 

C'est là BU fâcheux inconvénient qu'il 

serait pourtant facile d'éviter. Il suffirait 

d'adopter un signal conventionnel ana- 

logue à celui indiquant l'ouverture des 

portes du bassin à flot. Mais je m'empresse 

d'ajouter que cela ne simplifierait ni he 

faciliterait les moyens de communications 

si peu pratiques déjà. Aussi serait-il de 

beaucoup préférable d'établir près de l'en- 

droit réservé à la flottille des ponts et 

chaussées un nouvel embarcadère dont 

l'accès plus facile quo celui de La Chaume 

permettrait d'y aborder en tout temps. 

Ce dernier, avec le fort ressae occasionné 

par les grandes marées, est d'un accostage 

difficile; et le débarquement y est particu- 

lièrement dangereux surtout pour les pas- 

sagers qui n'ont pas le pied marin ; de 

plus le batelier doit lutter péniblement 

contre l'extrême violence des courants de 

flot et de jusant ; enfin les amerries tom' - 

nées au poteau de l'éperon gène considé- 

rablement sa manoeuvre au moment de la 

pleine mer. 

Si, dans ces conditious, l'administration 

a raison de se montrer prudente, il n'en 

est pas moins vrai que cet état de choses 

présente de gros inconvénients pour un 

très grand nombre d'habitants. Du reste, 

le besoin d'une circulation commode et 

rapide se fait de plus en plus sentir entre 

les Sables et La Chaume, principalement 

à la belle saison où règne une grande acti- 

vité sur les quais et où baigneurs et tou- 

ristes affluent dans notre ville, attirés et 

retenus par sa belle plage. 

D'un autre côté le soumissionnaire su- 

bit un préjudice réel ; car il arrive que le 

« passage » est consigné, non seulement 

pendant l'hiver, mais encore aux fortes 

marées d'août et de septembre, c'est-à 

dire à une époque où l'animation, le va- 

et-vient des promeneurs est dans toute son 

intensité. 

De ce fait, celui-ci voit ses intérêts gra- 

vement compromis, le chiffre vies journées 

ainsi perdues étant, chaque année, assez 

élevé. 

Pour les différentes raisons dont je viens 

de parler, la création d'un nouveau débar- 

cadère à La Chaume accessible par le 

mauvais temps ne présentant pas les diffi- 

cultés d'accostage de l'embarcadère actuel, 

est au moins d'une utilité incontestable, 

sinon d'une absolue nécessité. 

Alors seulement, le service des passa- 

gers des Sables a La Chaume et s i t e -ve rs a 

pourrait se faire d'une façon régulière et 

ne Subirait plus d'a-coups. On ne serait 

plus exposé, comme tout dernièrement 

encore, à rester trois jours consécutifs 

sans moyens ale communication directe 

avec une partie importante de la cité. 

D'ailleurs, il ne s'agit point de grosses 

dépenses, niais d'un simple escalier en 

bois, dans le genre de celui qui fut cons- 

truit lors de la réfection des quais du 

Passage. 

Nous sommes certains d'avance que 

M. Lombard, le tout dévoué et très sym- 

pathique ingénieur des Sables, voudra 

bien prendre en considération notre de- 

mande et y donner suite dans l'intérêt et 

pour la satisfaction de tous. X. 

eIMMISEMINIMMISIM 

NOUVEL1 ..k.S DIVERSES 




tifs. Si elle eût connu la rt;reirmied oeàé- 

snaeosa, la n-e, to Fre., et le e-earoretta de 



faubou rg Saint-Mar tin, PARIS. 

reemesoceem.gmafflamoram,,..ma 


Du 4 au 1 1. fé vr ier 1 9 04 

^ NAISSANCES 

Madeleine-Juliette-Gabrielle Groisard, rue de 

l'Hôtel-de-Ville, 71. 

Germaine-Marie-Victorine Tesson, rue de la 

Justice. 

Marcelle-Siinonne-Irène Bailliache, Boulevard 

de l'Est. 

Ernest-Gaston-Alphonse 'Calibri, rue des 

- Remparts. 

MARIAGES 

Henri-Louis Letard, 23 ans, charpentier d'as- 

semblage et Aimée -Apaise Bonnarny, 19 ans, 

couturière. 

Auguste-Henri-Pierre Grondin, 26 ans, sans 

profession et Marie-Louise Rocbeteau,25 ans, 

couturière. 

Pierre-Louis-Ferdinand Julot, 30 ans, coiffeur 

etAi mée-Marie-Fél ici e. Seguin, 24 ans,li nge, re. 

Louis-Ferdinand-Eugène Lernoult, 29 ans, in- 

dustriel et Henriette-Lucie-Rosalie-Léontine 

Gollineau, 21 ans, sans profession. 

Théodule-Marc-FerdinandPotier,27ans, maçon 

et Félicité-Berthilde Gautron, 29 ans. sans 

profession, veuve de Louis-Victorien Arnaud. 

Charles-Prosper Guittonneau, 27 ans, Secré- 

taire-adjoint à l'Etat-Givil et Alexandrine- 

Louise Bougis, 29 ans, lingère. 

igkcÈs 

Arsêne Girard, 86 ans, propriétaire, veuve de 

François Barreteau, Tournée-d-Olonne. 

Aimée Michon, 84 ans, sans profession, veuve 

de Jean-Louis Gas, Boulevard de l'Est. 

Pierre-Alexandre Adrien, 41 ans, caissier, cé- 

libataire, rue Nationale, 36. 

Marie Pavajot, 69 ans, journalière, célibataire 

(Hospice). 

Marie-Céline Leigne1,41 ans, cuisinière, épouse 

de Auguste-François Guyet, avenue Paul- 

Baudry. 

Pierre-Gaston Planchet, 57 ans, rentier, époux 

de Eugénie Borrelly, villa de l'Estacade. 


NAISSANCES 

Marie-Marthe-Philomène-Naïda Buchoux, Vil- 

lage-Neuf. 

Léone-Marie-Aimée Martin, rue la Forge. 

Berthe-Maria-Alexandrine Durand, rue du 

Moulin. 

PROMESSES DE AIARIAGES 

Pierre-Alphonse-Eugène Dugué, 24 ans, marin, 

et Andréa-Berthe-Désirée Pontoizeau,19 ans, 

journalière. 

MARIAGES 

Jules-Achille Brossard, 37 ans, boltier et Vin- 

toire-Ephigénie Poiroud, 37 'ans, sans pro- 

fession. 


Lundi 1 Langon, NienHe-Dolent, t-Gervais, 

Saint Hilaire-de-Talmont,Saint-MicheleMont-Mer- 

cure 

Mardi 16. — Apremont Jaurlonnière. 

Mercredi Lee Essarts, flerrommult (jeunes 

veaux, St-Pierre-du-Chemin 

Jeudi 8. — Boissière-ele-àfontaigii marché aux 

volailles , Montaign (marché a bestiaux , Poiré-sur- 

Vie, Podriuges 

Vendredi 1 — Sainte-Hermine (jeunes veaux>, 

St-Iiilaue-des-Logee. 

Samedi — Beaulieu, Champ-Saint-Père, 

Talmont. 

Dimanehe 1 — Ass. gag. Boulogne, Damvix. 

510182,--,,e2.911. 

Pauvre femme! 

Jeunesse perdue • • 

Désespoir d'une couturière 

Madame ang, figée de L3 ans, une coutière qui 

habite I yen. 55, rue Molière, connart la souffraece. 

Pendant W ans, la maladie a tortu a. Elle a suivi 

des traitements multiples, pas MI qui puisse la 

guérir Elle était au désespoir. Cépentlaut, à p r é , 

sent. elle se porte à iherveilie. I/ sons leu t de suie 

que les pilules Pink ont opéré là u Us cure sensa- 

tionnelle. Madame t any; é rit L 

enflant 1 ans, j'ai été malade Jeune fille, 

j'étais très chlorotique. toujours pale, triste, par e 

Suie soairrant toujours, sans appetir, avec une per- 

pétuelle faiblesse dans tout le • curps. particulière- 

ment dais les jambes. Je perdais facilement la 

respiration et avais un estomac si délicat que je 

vomissais très tréquemment. On m'a beaucoup soi- 

gnée, mais les médicaments ne m'ont guère soula- 

gée. gée. Mon état empira chaque année, à es précé- 

dent malaises vinrent s'ajouter les étourdisseménts, 

les évanottissements.Je dus enfin entre, à l'hôpital, 

j'étais de nouveau aussi malade. Enfin, ces temps 

-derniers, une de mes amies m'a conseillé de pren- 

dre les pilules Pink. J'ai olé un peu malade 

comme toi, me dit-elle, et les pilules Pink m'ont 

rétablie en quelques jours bu tu persévères un peu 

dans ce traitement tu guériras. je ne demandais 

alti% guérir, j'ai pris lis Pilules Pible. Mon 

étai de santé s'est aussitôt amélioré, l'amelioration 

s'est rapidement accentuée ee maintenant, je suis 

parfaitement guérie 

Les médicaments qu'un vous a eillés 

échouent-ils, n'hésitez pas. prenez aujourd'huconsi les 

pilules Pink, elles ne vous désappointeront pas. 

Elles purifient et enrichissent le sang, donnent des 

forces, stimulent l'appétit, touifi- ni l'estomac, régu- 

larisent et facilitent les digestions. Elles sont effi- 

caces et sont de ce fait as medicamen t bon marché. 

C'est le médic-ment ayant la plus gra n d - -- régula- 

rité dans le monde entier des ;Musons rapides de 

cas prétendue incurables et elles ont soulevé dans 

hie des cas, une admiration accompagnée d'un 

réel étonnement Elles guérissent l'anémie, la chlo- 

, ose, la nenrasthéni-, la faiblesse genérale, les 

maux d'estomac, le rhumatisme, la faillblesse ner- 

veuse, les migraines, névralgies, sciatique. 


les pharmacies et au dépôt central Gablin et Cie, 

pharmacien, rue Rada, Paris, Trois francs cin- 

quante la boite, dix-sept francs cinquante les su 

boites thaum, 


par la D caïeu euse Céréaline du De Buck 

La Delimeuse Cerealine eut I, Ro i de . A lim en ts , 

i n n i s p •- n e e b l e a tous Caux ôtai a d ged LI° est 

difficile, à Loos les ins ,ad es, lés meilla. isi les 

convalescents, les enfants, a 1,55 ceux enfin 

qui (nieront conserve,. la ((tinté- -- Pais L !a Boite 

3 fr. ; la triple Boite 8 fr. 

Nous informons tous les tiFCTEURs du La Ven- 

due R épu b li cain e qu'ils recevront e auto Un 


DÉLICIEUSE CERÉALINE DU D' RACK 

OFFERT n TITRE DE 


Il suffi; peur cela de deCouper le présent BON 

BET RIME et de l'envoyer, avec son nom et 

sana tresse, ainsi qu'un timbre -poste de 0 fr. 25, 

a la Pharmacie de la Place Blanche 

à Paris (9.). Le montant du Linnure sera 

REMB OURSE a la première commande c'est a-dire 

que la première boite da D é lscieus e C ér éaline ne 

coûtera que 2 fr. 75, au heu de 3 te. 

I 

1 

'-' '11.111C CCIPWOURS — 

MEMBRE, LM JURY, ëAlliSla0è 

Ai.q3:. 7 li 

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tEER li 

o. 

La Seul Véritable Mea mg de tionthe 

DISSIPE los NIAUX de CŒUR, de TETE, 


S ouvera in n, ta l e refuse d le R efro IdIss emen t s 

Se prend â ta d o s e de quelques gouttee dans 

un verre d'eau sucrée ou loieux encore dans 


EXCELLENT aussi plates DENTS alla TOILETTE 

,REFusER Ides IMITA TIONS ,:" 

- -- 

Lwee 

EXIGER in Nom. de Irzi;,,,,75Q-z..Èe 5 

• Weezfeeeelle

• 1111111ale-WITIM311112.1.aux,'"1"7: 

8 

9 

9 

0 

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2 55' 

I 9,1F77 

.. I 

. 

. 

. 

. 

BIBLIOGRAPHIE 


Qu'efles évoquent les moeurs du temps passé ou 

qu'elles promènent la curiosité du lecteur à travers 

les questions les plus actuelles et les plus curieuses. 

les Lec t ures p our To u s offrent toujours li ncempa- 

rable attrait de parler aux yeux au'ant qu'il l'ima- 

gination. De là vient le succès inouï quelles ont 

trouvé dans toutes les familles et dans tentes les 

classes sociales Des articles clairs, variés, instruc- 

tifs, des illustrations nombreuses et saisissantes, 

des romans, nouvelles,vfantaisies s'adressant à tous 

les âges, voilà ce qu'on trouve chaque mois dans 

la merveilleuse revue populaire publiée par la 

Librairie Hachette et 

Dans I- an de Ferrier , chacun voudra lire les 

articles intitules 

De Coursier épique au Cheval de la vie réelle 

Comment on a représenté le aheval depuis 3,! 0 

ans.— L'Etat peut il lame notre b ;11 eu' 1- Un Chef- 

d'csavre qui se fait à l'envers. — Au Bal de l'Opéra. 

— L'Epervier, roman, — Une chasse mouvementée, 

histoire sans paroles. — I,a Santé par l'exercice. 

— Crimes des bois et de la nuit Ruses et méfaits 

des Braconniers — Réparation par les armes. 

nouvelle. — L'Huile d e pierre, lumière e t Chaleur 

du monde Colossal mouvement de l'industrie du 

Pétrole — Comment on vit h Paris pour huit sous 

par jour. 

Abonnements. I 'n an : Paris, 6 ira n os ; Départe- 

ments, fr. ; Etranger, 9 fr. — Le Ne 5' centimes. 

Etudes de Maitre Victor CHA- 

BOSSEAU, avoué aux Sables 

d'Olonne, et de Maitre CA- 

DOU, notaire à Saint-Gilles siir- 

Vie (Vendée). 

V' rra N eik 

ENTRE MAJEURS ET MINEURS 

D'IMMEUBLES 

SITUÉS 

commun es de Sain t -Hila ire - de Riez; 

e t de So u t iens 

L'Adjudication aura lieu le Di- 

manche vingt-huit Février 

mil neuf cent quatre, deux h.eu res 

de l 'après -midi, en l'Etude de Maitre 

CADOU, 

On fait savoir tous ceux qu'il 

appartiendra qu'en vertu d'un juge- 

ment rendu sur requête par le Tri- 

bunal civil des Sables-d'Olonne le 

dix-neuf janvier mil neuf cent qua- 

tre, enregistré; 


et diligences de: 1. Monsieur JEAN- 

MARIE BURGAUD, cultivateur, de- 

meurant Torty, commune de 

Saint-Hilaire-de-Riez ; 

'2. Madame MÉLANIE BURGAU, 

cultivatrice, épouse assistée et au- 

torisée de Monsieur JEAN-MARIE 

BESSEAU, cultivateur, avec lequel 

elle demeure à la Chaletière, com- 

mune de Soullans ; 

3. Monsieur JEAN Manie BES- 

SEAU, cultivateur, pris pour assis- 

ter et autoriser son épouse sus- 

nommée, demeurant la Chale- 

tière, commune de Soullans, 

« Agissant en °ulve leditsieur 

u au nom et comme tuteur datif 

u de CLÉMENTINE BURGAUD, tille 

» mineure issue du mariage de 

» JACQUES BURGAUD et de dame 

u ADÈLE AVERTY, tous deux 

» décédés. u 

5. Monsieur CÈLESTINBUBGAL-D, 

cultivateur, demeurant au Cuit- 

tard, commune de Saint-Hilaire- 

de-Riez ; 

Monsieu rJEAN BUR GA Ull. pro- 

priétaire, demeurant à la Grande- 

Cheminée, commune de Soullans ; 

« Agissant au nom et comme 

» subrogé-tuteur de ladite mi- 

» neure, sa nièce. » 

6. Monsieur JACQUES GUITTON- 

NEAU, cultivateur et marin, de- 

meurant à Sion, commune de Saint- 

Hilaire-de-Riez ; 

« Agissant au nom et comme 

» tuteur ad hoc de la mineure 

• 

BURGAUD. » 

LIES 

cl. 

70 0 55 

L 75 1 80 

2 35 1 75 

2 85 2 tO 

SA.1111ILJEW, Lek 

mea. 

Las SABLICS.., 5 33 

0 35 Olonne 5, 

0 85 La Mothe-Achard 6 3 

1 15 Sainte-Flaive (h) 

40 Les Clouseaux 6 t6 

84 et. 

8 15 2 80 1 80 LA ROCHE...174:1 g .35.1.1 

5- 10 3 80 2 45 La Chause-l-Vicomte 7 5 

7 es 5 35 3 50 CHANTONNAY 7 45 

5 90 4 40 2 8b Bournesgau 7 19 

8 05 5 95 3 90 Sigouruaia /4.a/tel 1 7 57 

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Champ-Saint-Père 5 14 9 47 

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Magnils-Régniara,li 33 

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9 47 

Agissant tous pour les mêmes 

fait et cause. 

AyantMaltreCHABOSSEAU,pour 

avoué. 

Procédé à la Vente des Immeu- 

bles ci après désignés : 

Commune de Saint-Hilaire-de-Riez 

PREMIER LOT 

Au Gu i t t ard , commune de Saint- 

Hilaire-de-Riez, une MAISON, 

composée d'une Chambre d'habi- 

tation avec toits-galeries et douze 

ares de terre le tout d'un seul te- 

nant, tenant du nord à sieur Gau- 

din, du levant à sieur Brochard, 

du midi à la famille Barotin et du 

couchant à la Fabrique de Saint- 

Hilaire, fossés mitoyens aux nord, 

levant et midi. 

Mise Prix : Tro is cen ts v ing t 

fran cs , ci 320 

No ta . — L'immeuble ci-dessus 

est grevé au profit du sieur CHAR- 

LES MARTINEAU, fermier, demeu- 

rant à la Tissonnière, commune de 

Saint-Hilaire de-Riez, d'une rente 

annuelle foncière et perpétuelle de 

vingt-cinq francs par an au capital 

de cinq- cents francs. 

Commune de Soullans 

DEUXIÈME LOT 

Aux O r es , commune de Soul- 

lans, one Parcelle de Terre, 

contenant vingt-et-un ares, tenant 

du nord au Pré Haut -et à sieur 

Guyon, du levant à la Métairie des 

Ores et à sieur Guyon, 

Mise Prix : Cen t soixan t e fran cs , 

ci 160 


Une Parcelle de Terre, sable, 

située au Porteau , commune de 

Soullans, contenant cipq ares envi- 

ron, tenant du nord Bessonne[, 

du levant à Chabot et du sud à 

Crochet. 

Mise à Prix : Vingt -cinq francs , 

ci 25 

En conséquence il sera procédé 

le D iman ch e ving t - hui t Fév ri er mil 

neuf cent quatre, à deux heures de 

l'après-midi, en l'Etude de Maître 

CADOU, notaire à Saint- Gilles -sur- 

Vie, à l'adjUdication des Immeu- 

bles sus-désignés. 

Pour tous renseignements s'a- 

- dresser à Maître CHABOSSEAU, 

avoué et à Maître CADOU, notaire, 

rédacteur et détenteur du cahier 

des charges. 


Sables-d'Olonne, par l'avoué sous- 

signé poursuivant la Vente, le 

six février mil neuf cent quatre. 



le six février mil neuf cent 

quatre, folio 17, rase 10. 


quatre-vingt-huit centimes, 

Signé : BONNET, 

Po u r copie c o u [a rme : 


sassasse 

Cabinet-Etude de M. CHARLES CHAI- 


59, rue du Palais-de-Justice, aux Sa- 


A Céder Immédiatement: 

ET DE unE A GRÉ 

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Etabli aux SABLES, 8 , ru e du C en t re 

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Les Sables, le 19 Février 1904. 

LES 

DES SABLES-D'OLONNE 


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On lira plus loin le compte- 

rendu détaillé des fêtes républi- 

caines des Sables-d'Olonne. Pour 

le résumer ici d'un mot, il suffit 

de dire qu'il équivaut à un bul- 

letin de victoire. 

La Fédération de la première 

circonscription doit être elle- 

même surprise d'avoir obtenu 

un succès qui n'a pas seulement 

atteint, mais qui a de beaucoup 

dépassé ses espérances, et elle 

peut être légitimement fière du 

réveil qu'elle a sonné dans le 

parti démocratique. Tout ce parti 

est avec elle aujourd'hui plus 

uni, plus confiant qu'hier. Il a 

répondu à son appel par la voix 

de ses représentants les plus 

autorisés. Les élus républicains 

de la circonscription étaient aux 

conférences de La Mothe-Achard 

et du Marché-Couvert, aux réu- 

nions publiques de Talmont et 

de la Poissonnerie et il y avait, 

chez tous ces militants, avec le 

nombre qui est le symbole de la 

force, la décision et l'enthou- 

siasme qui sont les gages cer- 

tains du triomphe définitif. 

La presse nationaliste et clé- 

ricale n'osera point, malgré son 

audace, contester la présence de 

plusieurs milliers d'électeurs aux 

manifestationsdedimanche,mais 

nous nous doutons qu'elle la 

mettra sur le compte d'un sim- 

ple mouvement de curiosité pro- 

voquée par la visite promise de 

M. Doumer, ancien gouverneur 

général de l'Indo-Chine, prési- 

dent de la Commission du Bud- 

get. 

Il est certain que les électeurs 

républicains de la Vendée au- 

raient été heureux de voir et de 

recevoir dans leur pays un des 

hommes les plus considérables 

et les plus estimés du Parle- 

ment. Le nom de M. Doumer 

Feuilleton de la Vendée Républica in e 13 

ODETTE JOLL17 

litouna in d'une Laïque 

PAR 

MAX DORVILLE 

XI 


— 011 ! non, non, monsieur le maire !... 

Est-ce que vous veniez pour vous confesser 

? 

— Non monsieur le Recteur... j'ai à 

vous parler de choses plus graves. 

— Bah ! qu'y a-t-il. 

— Tenez, lisez! et Bridauit mit dans la 

main du prêtre la lettre qu'il venait de re- 

cevoir de la Préfecture. 

L'abbé Chairabel déplia le papier et au 

fur et à mesure qu'il lisait, il accentua la 

moue de ses lèvres et le pli qui s'était 

marqué à son front dès le vu de l'en-tête. 

— Diable ! en rendant la lettre au 

maire, c'est très grave ce que le Préfet 

vous ordonne de faire. 

— J'ai bonne envie de ne pas bouger ! 

— Gardez -vous en bien 1... le Préfet 

vous révoquerait... Il faut convoquer le 

Conseil et vous mettre à l'abri derrière sa 

délibération. 

— Maissi le Conseil... 

— Le Conseil votera ce que vous lui fe- 

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il sonne si- clair dans la démo- 

cratie dont il est d'ailleurs le fils 

et qu'il aime d'autant plus qu'il 

la connaît bien davantage,qu'une 

réception enthousiaste attendait 

ici l'ancien Ministre des Finan- 

ces. 

Mais il serait injuste de dire 

que l'élan spontané qui a porté 

ou conduit des milliers de cito- 

yens vers La Mothe-Achard et 

Talmont, aux réunions du Mar- 

ché-Couvert et de la Poissonne- 

rie n'avait pas d'autre mobile 

que la curiosité. Et ce qui l'in- 

dique bien, c'est que samedi, à 

la conférence du Marché-Cou- 

vert, les électeurs Sablais ap- 

prenaient que M. Doumer avait 

dû ajourner son voyage — on 

lira ailleurs à la suite de quelles 

manoeuvres — et dimanche, ils 

assistaient plus nombreux que 

la veille, plus résolus, plus en- 

thousiastes à la conférence de 

la Poissonnerie. 

La vraie signification, qu'il 

faut donner à un tel concours 

de population, c'est que le parti 

républicain se réveille, qu'il est 

prêt à engager de nouveau la 

bataille contre toutes les réac- 

tions coalisées et qu'il veut at- 

tendre sa revanche, autant et 

plus encore de son union et de 

ses efforts, que de la justice du 

temps ou des choses. 

La signification qu'il faut en- 

core lui donner, c'est que les 

électeurs de la première circons- 

cription des Sables d'Olonne 

étaient fiers d'apporter à leur 

chef reconnu de tous, l'honora- 

ble M. Chailley, l'hommage de 

leur profonde estime et de leur 

sincère dévouement. 

M. Chailley venait reprendre 

sa place au poste de danger ; il 

se mettait à nouveau sur la brè- 

Che, marchant en tête pour con- 

duire l'armée républicaine à la 

bataille. Et les troupes venaient 

avec la même abnégation lui 

dire qu'elles étaient encore prêtes 

à lutter sous son commandement. 

Voilà encore le sens et la portée 

des fêtes de la Fédération. 

Il y avait eu, depuis 1902, 

rez voter... j'en fais mon affaire et j'aurai 

vu tous vos collègues avant la séance,.. 

faut un délai de trois jours, nous 

jeudi, eonvoquez pour aujourd'hui di- 

manche après vêpres ; mais répondez dès 

aujourd'hui au Préfet. 

— Alors, vous croyez que ?... 

— Je suis certain ! 

— Et l'architecte ? 

— Ah ! quand à ça ne bougez pas I... 

comme le Conseil refusera de voter les 

crédits et d'entamer le procès, il n'y a pas 

besoin de faire établir un devis estimatif 

des travaux à exécuter. 

— C'est tout de même un peu fort que 

le Préfet I... 

— Oui !... il a un certain toupet de vou- 

loir nous imposer des dépenses que nous 

ne voulons pas faire I... dites donc, mon- 

sieur le Maire, un verre de vin blanc pour 

faire couler ça ? 

— Tout de même. 

— Ma chère soeur! appela le prêtre en 

se tournant du côté de la religieuse, vou- 

lez-vous préparer des verres et monter de 

la cave une fillette d'Anjou. 

— Oui, monsieur le curé ! et elle partit 

d'un pas rapide vers la maison, tandis que 

les deux hommes suivaient derrière, mar- 

chant doucement et causant de l'incident 

et des moyens de faire une rébellion qu'ils 

appelaient légale. 

Quand ils entrèrent dans la maison, 

une serviette blanche était étalée sur la 

table et deux verres faisaient scintiller 

leur cristal taillé, dans un rayon de soleil 

dorant la topaze d'une petite bouteille de 

vin blanc. 

Samedi 20 Février 1904 

Affaires publiques sant les- Nôtres 

No tre Devo ir es t de les connaî tre e t d'y prendre part e t no tre In térêt nous le Commande impérieusemen t 

ia Vendée 

Com ités repub lica in s de l 'A rrondissemen t 

entre le chef et les soldats, non 

point des méfiances réciproques, 

des découragements ou des dé- 

sirs de défection ; mais, comme 

une sorte de recueillement in- 

intime, de retour sur soi-même. 

Les journées de samedi et de 

dimanche succédant à ce recueil- 

lement nécessaire après les luttes 

mémorables de 1902, marquaient 

le signal du contact nouveau 

entre M. Chailley et les électeurs 

républicains de la première cir- 

conscription des Sables. 

Chef et soldats en ont ressenti 

la même émotion et le même 

charme. L'armée républicaine 

de 1902 avec ses mêmes cadres, 

qui était hier au repos, est au- 

jourd'hui en action et en marche ; 

telle est enfin la signification 

des journées des 13 et 14 février. 

Et si la presse conservatrice 

continue à prétendre encore, 

malgré l'évidence des faits, mal- 

gré la protestation de tous, que 

M. Chailley, ses comités et ses 

électeurs, avaient éprouvé des 

heurts réciproques, eh bien, soit. 

Nous le voulons, nous aussi, et 

nous n'en éprouvons à cette 

heure que plus de joie pour eux 

et que plus de confiance dans le 

triomphe de demain. 

Car nous savons tous ce qu'on 

peut attendre d'hommes éner- 

giques et résolus que des diver- 

gences théoriques sur des points 

de détail peuvent attiédir quel- 

quefois, mais qu'un mouvement 

de coeur ranime souvent et qu'un 

but commun retrouve toujours. 

UN TÉMOIN. 

L'INCIDENT DE VANNES 

On s'est enfin décidé à dévoiler les noms 

des six officiers de la garnison de Vannes 

qui ont refusé de marcher pour l'exécu- 

tion d'un arrêt de la cour d'appel concer- 

nant les frères de Lamennais, à Ploêrmel. 

Ce sottt : les capitaines de Beaudrap et 

Mord, les lieutenants de Torquat, Boulay 

de la Meurthe et Baux de Casson, du 116" 

régiment d'infanterie ; le capitaine de 

Villeneuve, du 28" régiment d'artillerie. 

D'ailleurs, il semble que ces officiers 

ont trouvé un complice en la personne 

d'un de leurs chefs. Un journal nationa- 

liste raconte, en effet, que s'ils ont refusé 

— Comprenez-vous, ma chère soeur, dit 

le curé à soeur Sainte-Marguerite, que le 

Préfet prétend imposer au Conseil Muni- 

cipal une délibération en vue de vous faire 

un procès pour les dégâts commis à l'é- 

cole ! 

— J'avais toujours dit que ça tourne- 

rait mal, se récria sceur Sainte-Emérencia, 

et je ne voulais pas que cette petite poi- 

son d'Augustine Poiraut entrainât les au- 

tres. Aujourd'hui c'est sur nous que ça va 

tomber... Et je vois d'ici la colère de no- 

tre mère Sainte-Etheldrède quand elle 

saura ça ! 

— Qu'est-ce que ça peut nous faire'? 

protesta soeur Sainte-Marguerite. Ce n'est 

pas nous qui avons abîmé quoi que ce 

soit!... Les « Enfants de Marie » sont seules 

coupables, après Mut I 

— Oh I... et puis nous résisterons con- 

clut Bridault. 

L'instant d'après, la bouteille d'Anjou 

vidée, le Maire se rendait à la mairie où il 

faisait appeler Jean Petit, afin de lui don- 

ner les ordres utiles pour la convocation 

du Conseil Municipal. 

Les jours passèrent sans qu'aucun inci- 

dent notable vint traduire à la surface ce 

qui se préparait en dessous. 

Tous les soirs, le même charivari était 

organisé sous les fenêtres d'Odette qui, 

ayant maintenant son petit frère près 

d'elle, employait tout son temps à arran- 

ger coquettement et gentiment son inté- 

rieur. 

Le dimanche vint et, accompagnée de 

son frère, elle se rendit à la messe où sa 

présence fut l'objet des commentaires 

d'obéir aux ordres reçus, c'est qu'ils ve- 

naient d'apprendre par un officier supé- 

rieur qu'aucune réquisition écrite n'avait 

été adressée aux troupes de Vannes, mo- 

bilisées à l'effet d'opérer l'expulsion des 

frères de Ploêrmel. 

La responsabilité de l'incident retombe 

donc sur l'officier supérieur, dont l'indis- 

crétion peut, à juste titre, passer pour une 

provocation à l'indiscipline. 

M. Clémenceau écrit dans l 'A u rore à ce 

sujet : 

C'est s p o ur gardes' l e p lus gra nd s ecre t su r 

l ' opérat ion pres crite » qu'on a pas lu la réqui- 

•`••,, 

si 

aux troupes assemblées. Il suffit du 

moindre effort de réflexion pour comprendre 

que cette allégation n'a pas de sens puisqu'il 

n'est besoin de lire la réquisition a aux troupes 

assemblées s q u 'à leur arr ivée s u r le terra in 

d ' opéra t ion. D'ailleurs, o le plus grand secret 

a été si bien gardé par les autorités militaires 

que la rébellion s'est produite av ant le départ 

et que je fais l'honneur aux officiers révoltés 

de croire que pas un d'eux ne niera qu'il con- 

nût le but de l'expédition, puisque c'est juste- 

ment cela qui a provoqué l'acte d'indiscipline 

dont ils ont tous à rendre compte. 

Il est vrai que ces militaires, subitement 

descendus au rôle de procéduriers, donnent 

leur superstitieux respect de la loi pour expli- 

cation de leur désobéissance à la loi. On verra 

ce que vaut cet argument de chicane où se 

reconnait l'esprit jésuitique dans toute sa 

beauté. Il faudra qu'on nous dise si, lorsqu'un 

officier reçoit un ordre, on devra désormais 

Mi donner le temps et les moyens de réunir 

une assemblée de jurisconsultes pour lui per- 

mettre de savoir si quelque formalité, ()Mise 

par hasard, ne lui fournit pas une occasion de 

s 'y dérober. Jusqu'ici, on a toujours soutenu 

le contraire. On sait avec quelle facilité, dans 

les grèves, on fait tirer sur les foules désar- 

mées, sans les trois sommations exigées par 

la loi. Croit-on qu'en pareil cas on eût respecté 

les scrupules d'un soldat, fondés sur cet argu- 

ment, au moment de faire feu ? Quel officier, 

à ce propos, a jamais présenté lu plus timide 

observation ? Quelqu'un aura-t-il l'audace de 

soutenir qu'au 2 Décembre un seul officier 

ignorât qu'il violait la loi ? Si cette excuse est 

admise, il ne restera plus au général. André 

qu'à punir tous les officiers qui ont obéi. 

4). 

GUERRE RUSSO-JAPONAISE 

Il devient de plus en plus difficile de 

démêler, clans le flot de dépêches qui 

parviennent du théâtre de la guerre, quelle 

est, à l'heure actuelle, la situation exacte 

en Extrême-Orient. De nombreux télé- 

grammes, retardés de plusieurs jours dans 

la transmission, loin d'apporter quelque 

éclaircissement, ne font, au contraire, 

qu'ajouter à la confusion par les contra- 

dictions qu'on y relève. 

Les versions s'opposent les unes aux 

autres, les démentis s'entrecroisent, sui- 

vant que les nouvelles émanent de source 

japonaise ou russe, suivant qu'elles em- 

pruntent, pour arriver jusqu'à nous, des 

itinéraires différents et passent par Tokio, 

New-York, Londres ou Saint-Pétersbourg. 

Toutefois, il est difficile de mettre en 

chuchottés par toutes les commères. Cyprien 

Bridault la vit en se rendant avec 

son fils au banc qui lui était réservé près 

du choeur ; il eût un regard méchant pour 

elle et un geste de colère, puis gagna sa 

place en maugréant. 

L'office suivit son cours normal jusqu'à 

l'Evangile, puis l'abbé Chairabel, descen- 

dant de l'autel auquel il tourna le dos, 

vint à la grille du choeur et commença 

son prône en indiquant l'ordre des offices 

de la semaine, puis annonçant une pro- 

messe de mariage. 

Ceci fait, il toussa, cracha, se moucha 

dans le but de se rendre la voix plus claire, 

puis lut en français, cette fois l'Evangile 

selon Saint-Luc où est rapportée la résur- 

re'ction, dans le bourg de Nain), du fils 

unique d'une veuve, et il acheva, comme 

dans le Livre : 

Et ils glorifiaient Dieu en disant : Un grand 

prophète s'est élevé parmi nous, et Dieu a visité 

son peuple. 

D'une voix qu'il tentait de rendre miel- 

leuse, mais au fond de laquelle fa colère 

grondait, il fit du texte sacré un commen- 

taire en forme de parabole, assimilant 

l'école « catholique » qu'on venait de fer- 

mer pour la remplacer par une « école- 

sans-Dieu », à ce fils unique de la veuve 

que Jésus avait ressuscité comme il res 

susciterait l'école bénite où les petites filles 

allaient apprendre ce qu'y avaient appris 

leurs mères. Et dans une péroraison véhé- 

mente, il compara l'école laïque aux sé- 

pulcres blanchis dont la propreté exté- 

rieure ne fait que dissimuler et masquer 

aux yeuX la pourriture intérieure, sépul- 

des Sables -d'Olonne 


1J131. 

doute l'exactitude d'un certain nombre 

d'informations officielles qui, seules, per- 

mettent jusqu'ici de jalonner avec quelque 

certitude la marche des événements. 

Au premier rang de celles-ci, il con- 

vient de placer les télégrammes adressés 

au tsar par l'amiral Alexeïeff ou par ses 

lieutenants. 

La neutralité de la France 

Le Journal Off i c ie l a publié la déclaration 

de neutralité dont voici le. texte : 

Après avoir reçu notification officielle 

de l'état de guerre existant entre la Russie 

et le Japon, le gouvernement de la Répu- 

blique a rappelé à ses agents en France, 

dans les colonies et pays de protectorat, 

et, par ses représentants diplomatiques, 

aux Français résidant' à l'étranger, les 

obligations qui découlent de la neutralité. 

L'empereur de Corée 

Le Daily Te l eg raph a reçu de son corres- 

pondant à Chemulpo le télégramme suivant, 

daté du 10 février . 

On a tenté vainement de décider l'em- 

pereur de Corée à former un ministère 

favorable au Japon. 

Arrivée de l'escadre de Vladivostok 

Un de nos confrères parisien a reçu les télé- 

grammes suivants : 


Des navires de guerre russes, venant 

probablement de Vladivostok, ont fait 

leur apparition dans la mer du Japon et 

s'approchent de Tsushima. L'émotion cau- 

sée par cette nouvelle est intense. 

A partir d'aujourd'hui, le nombre des 

trains sur la ligne Tokio-Kobé a été consi- 

dérablement diminué. 

Un conseil- de guerre des plus impor- 

tants a été tenu hier au palais impérial. 

L'émission d'un emprunt de guerre aura 

lieu le 1,, mars. 

Trente-trois. marins japonais, tués ou 

blessés pendant le combat de Port-Arthur, 

ont été amenés aujourd'hui à Sasebo. Ce 

sont quatre cuirassés, le Fr iji notamment, 

et deux croiseurs cuirassés qui ont perdu 

le plus d'hommes. 

Aujourd'hui ont été promulguées les 

conditions d'émission d'un emprunt de 

100 millions de yens. 

On mande de Tokio au S tandard : 

O u déclare que trois croiseurs russes 

ont franchi sans encombre le détroit de 

Tsougourou. 

Défaite japonaise 

Tien -Tsin, 1b février. 

Des bruits persistants d'une grande 

défaite de l'armée japonaise à Dalny cou- 

rent ici. ( ill o rning L ea der) . 

C'est certainement de la tentative de 

débarquement desJa poilais à Talien-Wan, 

qui est à quelques kilomètres au-dessus 

de Dalny, qu'il s'agit. 

Les Navires norwegiens capturés 

Nagasaki, 15 février. 

Les navires norwégiens H ormis , I, ena, 

A rnim et Sen t i s qui tous étaient chargés de 

charbon pour les Russes, capturés par les 

vaisseaux japonais sont arrivés ici, escor- 

tés par un croiseur. ( Dai ly Te l egrap h) . 

cres dont il ne faut point s'approcher, de 

crainte d'eu respirer les émanations mias- 

matiques. 

Ceux qui avaient vu la jeune institu- 

trice en arrivant à la messe la signalèrent 

à leurs voisins et, bientôt, les yeux 'de 

tous les assistants furent braqués vers 

elle, se détournant de l'autel et s'occupant 

peu de la suite de l'office. 

Odette subit les regards narquois ou 

méchants sans se douter qu'elle en était 

le point de mire. Ses yeux étaient plon- 

gés dans son missel, et elle ne les enleva 

que pour suivre le défilé d'une dizaine 

d'hommes allant à la communion. 

— Tiens ! fit quelqu'un près d'elle, tout 

le Conseil Municipal est à la Sainte-Table I 

A la sortie de la messe, sous le porche 

de l'Eglise, on la regarda curieusement 

quand elle traversa la foule et elle crut 

entendre de discrets « hou ! hou! » Elle 

ne s'arrêta pas et emmenant le petit René, 

elle regagna son école, tandis que, sur la 

petite place, les gens s'assemblaient et 

causaient. 

Au milieu de l'un des groupes, les deux 

cornettes blanches des religieuses étaient 

très entourées et, de temps en temps, s'en 

détachait quelque femme qui allait vers 

un autre groupe. 

Bientôt, peut-être parce que ces estafet- 

tes avaient porté comme une sorte de mot 

d'ordre, le sujet de la conversation était 

le même partout : on remarquait l'étrange 

ressemblance du petit garçon avec la 

« régente » et l'on çoncluait : 

— C'est une honte de` remplacer nos 

« chères soeurs » par cette saleté qui vient 

I. • rif.,, te_. 

N5 917 

eazsressiœnrseszses 

Ce Journal paraît le Vendred i so ir 




Insertions légales et judiciaires, 79, rue des 'Halles, 

J. M. ROCHE-JOURDAIN, imprimeur-administrateur 

de la Vendée Repub lica ine 

ANNONCES 

Première insertion ]aligne G fr. 25 

Deuxième insertion et suivantes — 0 fr. 2() 

Judiciaires — 0 fr, 25 



Ou traite â forfait p° les Annonces périodiques ou continues 

Blessés Russes soignés par 

des Japonais 


Les marins russes blessés dans le com- 

bat du 9 février, à Chemulpo, ont été 

transportés à l'hôpital de Chemulpo où 

ils reçoivent les soins des médecins et des 

dames de la Croix-Rouge japonaise. Les 

survivants vont partir pour Shanghai 

ainsi que le personnel de la légation 

russe à Séoul. 

Le débarquement des Japonais 

Une édition spéciale du M e s sager offi cie l 

vient de publier un rapport du lieutenant 

impérial Alexelef, adressé à l'empereur 

et annonçant c e qui suit : 

Les Japonais ont débarqué à Chemulpo 

-19,000 hommes de troupes. 

A Port-Arthur tout est calme depuis qua- 

rante-huit heures. 

On est sans nouvelles de l'escadre japonaise. 

Une tentative pour faire sauter les piles du 

pont sur le Sungari a échoué. 

On a tenté sans succès de détruire les po- 

teaux télégraphiques le long de la voie du 

chemin de fer de l'Est chinois. 

Mais les patrouilles de notre frontière ont 

découvert ces tentatives, et les mesures les 

plus énergiques ont été prises dans toute la 

contrée. 

Nouveau combat naval 


Une flottille de contre - torpilleurs est 

partie le 13 pour Port-Arthur, au moment 

où sévissait une violente tourmente de 

neige. A 3 heures du matin, sous le feu 

violent de l'ennemi, l 'A sagi ri lança une 

torpille versl'un des navires russes. Après 

avoir détruit un vaisseau éclaireur, le 

contre-torpilleur japonais revint sain et 

sauf. 

Vers 5 heures, un autre contre-torpilleur 

japonais, le Haya to ri, lança également sur 

un navire russe une torpille qui fit explo- 

sion; puis il rejoignit la flottille sans 

avarie. 

Une lettre de M. Pelletan 

M. Pelletan, ministre de la marine, a 

adressé la lettre suivante à M. François 

Deloncle, député de la Cochinchine : 

Vous avez bien voulu venir vérifier l'exacti- 

tude des allégations contenues dans diverses 

notes de presse, et suivant lesquelles notre 

escadre de l'Extrême-Orient serait sur le point 

de manquer de charbon au cas fort improba- 

ble où les communications avec la métropole 

deviendraient momentanément interrompues. 

Je vous ai donné sur ce point les rensei- 

gnements de nature à vous éclairer, et j'ai 

l'honneur de vous confirmer, ainsi que vous 

l'avez constaté vous-mime, que notre escadre 

d'Extrême-Orient a, dès maintenant, à sa dis- 

position des approvisionnements de charbon 

suffisants à tous ses besoins. Il en est, du 

reste, de cette question du charbon comme de 

toutes les autres questions qui intéressent la 

défense de nos possessions d'Extrême-Orient. 

Je vous ai mis à même de constater que tou- 

tes les mesures ont été prises pour mettre 

l'Indu-Chine française à l'abri d'un coup de 

main et parer à toutes les éventualités du 

moment. 

montrer ici le fruit de son inconduite I 

Tranquille chez elle, la jeune institu- 

trice déjefina puis partit, emmenant René, 

pour faire une promenade aux environs. 

Pendant ce temps, les vêpres étaient di- 

tes et aussitôt après la sortie de l'office, le 

Conseil Municipal s'assemblait à la mairie 

sous la présidence du maire Cyprien Bri- 

clault et nommait Justin Poiraut secrétaire 

pour la durée de la session. 

On fit l'appel nominal ; sur les douze 

membres du Conseil, un était décédé et 

deux étaient absents. 

— Parbleu! fit Bonnard, toujours les 

mêmes, Hervouet et Rautureau l... cieux 

rossards qui faisaient semblant d'être 

d'accord avec nous et qui manigancent 

avec les amis de la gueuse ! 

— Je savais qu'ils ne viendraient pas, 

dit le Maire, ils m'avaient prévenu. Mais 

ça n'empêche pas de faire ce que nous - 

avons à faire. 

— Bien sûr ! opina l'adjoint. 

Cyprien Bridault donna lecture de la 

lettre du Préfet qui fut accueillie par des 

ricanements. 

— Je propose, dit aussitôt Hilaire Re- 

verseau de ne point désigner d'architecte 

pour vérifier l'état des locaux. 

— Moi, je propose, riposta Sylvestre 

Ganacheau, qui, pour justifier son sobri- 

quet de « goule salée » semblait se l'être 

fortement humectée, de refuser carré- 

ment d'obéir aux ordres du Préfet... Est- 

ce que c'est à ce mirlillor-là que les élec- 

teurs ont confié la gestion des finances de 

la commune ? 

La suit e au pro cha in numéro .


Chailley aux >les 

ACCUEIL ENTHOUSIASTE 

La première circonscription des Sables- 

d'Olonne vient de faire à M. Chailley un 

accueil vraiment enthousiaste. 

On sait que M. Chailley avait, il y a un 

mois, donné sa démission de président de 

la Fédération républicaine parce qu'il es- 

timait que, sur un point de son programme, 

il s'était, au spectacle des persécutions 

systématiques exercées contre les petits 

et les humbles, laissé entraîner plus loin 

qu'il ne voulait. Il ne crut pas pouvoir, 

les principes étant en jeu, faire mieux 

que de rendre leur liberté à la Fédération 

et à ses électeurs. Bel exemple de probité 

politique, dont les Alcestes qui commen- 

taient ses premières déclarations, eussent 

probablement été incapables ! Ils s'en fus- 

sent tirés par une restriction mentale. 

Le parti républicain dela circonscription 

éprouva une émotion profonde à la nou- 

velle de la retraite d'un bornoie dont il 

avait apprécié, en tant de circonstances, 

le talent et les qualités éminentes. Le co- 

mité républicain des Sables et après lui 

les républicains assemblés à Lungeville, 

manifestèrent leur douloureuse surprise, 

renouvelèrent à leur candidat aux der- 

nières élections législatives leur confiance 

absolue, et le prièrent, avec une unani- 

mité significative, de garder la direction 

du parti. La cause véritable de l'incident 

était, d'ailleurs, au fond, un malentendu. 

Devant ces manifestations, se produi- 

sant avec spontanéité dans tous les can- 

tons, dans toutes les communes, M. Chail- 

ley fit connaître qu'il se présenterait de- 

vant la Fédération, qu'il s'expliquerait, et 

qu'enfui il resterait à son poste si on l'en 

jugeait digne. 

Il promit de se rendre, le 13 février, 

aux Sables-d'Olonne, et de là à Talmont, 

où la Fédération des Comités Républicains 

se réunirait, sous la présidence de M. Ba- 

tiot, conseiller général, ancien député. 

M. Chailley devait être accompagné de 

M. Paul Doumer, ancien ministre des fi- 

nances, président de la commission du 

budget. 

AU MARCHÉ-COUVERT 

A l'issue d'un dîner que M. Chailley of- 

frit à quelques-uns de ses amis person- 

nels, une grande réunion eut lieu au Mar- 

ché-Couvert, où un punch était offert aux 

républicains de la ville des Sables, L'as- 

sistance comprenait 1.500 personnes au 

moins. 

M. Chailley, après une heureuse allo- 

cution de M. le Dr Godet, a traité des 

questionslocales. Il s'estélevé notamment, 

avec force contre les procédés de polémi- 

que employés par les nationalistes locaux. 

Ceux ci, en effet, ont dépassé les limites 

permises dela violence et de la grossièreté. 

Dès qu'un homme, fût-il le plus modéré 

d'entre les républicains, s'avise de se 

montrer écoeuré des pratiques de la coa- 

lition réactionnaire, il est outragé, traîné 

dans la boue, exposé à toutes les avanies. 

M. Chailley cite quelques exemples scan- 

daleux. Et au moment où il le faisait, un 

télégramme lui était remis, où M. Dou- 

mer l'informait que, pour éviter les mani- 

festations hostiles dont on l'avait menacé. 

Il ajournait sa venue aux Sables ; mais il 

promettait de répondre à l'appel des ré- 

publicains dans un mois. 

L'auditoire a poussé un cri de colère et 

d'indignation quand il a appris que M. 

Doumer, qui devait venir aux Sables pour 

y étudier sur place les questions propres 

à ramener la prospérité dans un port au- 

jourd'hui en pleine décadence, en a été 

empêché par les manoeuvres des députés 

nationalistes, qui ne craignirent pas de 

menacer l'ancien ministre des finances de 

manifestations saugrenues. M. de La Ro- 

chettruton, le député nationaliste actuel 

des Sables-d'Olonne, a fait un détestable 

calcul, s'il a cru servir sa cause, en pro- 

vocant les démarches dont l'effet est de 

ruiner les espérances des bons citoyens. 

Sa tactique est d'autant plus insensée que 

le voyage de M. Doumer n'est que retardé 

d'un mois et que l'enthousiasme que sa 

présence aux Sables provoquera, sera 

accru de la résolution de v enger cet 

homme d'Etat de l'affront qui lui a été fait. 

A TALMONT 

• Dimanche avait lieu à Talmont la grande 

grande réunion générale prévue par les 

statuts de la Fédération républicaine. La 

coquette petite ville avait élevé des arcs 

de triomphe dans l'avenue de la gare ; ses 

habitants avaient Mis à profusion des dra- 

peaux aux fenêtres des maisons, et c'est 

dans une atmosphère de joie et de virilité 

républicaine que nous nous sommes trou- 

vés dès notre arrivée. 

Là réunion publique 

M. Chailley, salué par les représentants 

de l'opinion républicaine de Talmont à sa 

descente du train, s'est rendu entre une 

double haie d'électeurs 'yin pathiques et 

d'amis à la salle d'école où devait avoir 

lieu la réunion. Mille citoyens l'y ont 

suivi, sans compter ceux qui n'ont pas 

craint d'affronter le mourais temps sous 

le préau, avec l'espoir de saisir au pas- 

sage quelques paroles des orateurs. 

Après la lecture du procès-verbal de la 

dernière séance de la Fédération, M. Chail- 

ley a pris immédiatement la parole. 

Il a d'abord salué et remercié, dans des 

accents qui sont allés au coeur de tous 

parce qu'ils partaient du sien, la vaillante 

population de Talmont dont il recevait 

un accueil si chaleureux. Il avait espéré, 

ajoute-t-il que la réunion aurait emprunté 

une solennité toute spéciale à la présence 

d'un des hommes les plus éminents, M. 

Paul Doumer, qui serait venu en Vendée 

sans une manoeuvre inique des réaction- 

naires. 

Et M. Chailley dit que les amis de M. dela 

Rochethulon et M. de la Rochethulon lui- 

même sont allés trouver M. Doumer pour 

le prévenir qu'une manifestation des plus 

hostiles l'accueillerait à la gare et dans 

les rues des Sables-d'Olonne. 

Devant cette menace. pour ne pas occa- 

sionner des troubles, M. Doumer a décidé 

d'ajourner son voyage; M. Chailley expli- 

que qu'en priant M. Doumer de l'accom- 

pagner en Vendée, il avait surtout eu 

coeur de présenter aux populations, non 

point un homme politique, un homme de 

parti, mais un démocrate, sorti des rangs 

les plus humbles pour s'élever jusqu'aux 

plus hautes situations. Il n'avait vu sur- 

tout en M. Doumer que le président de la 

Commission du budget, c'est -à -dire celui 

qui en matière de finances, peut pro- 

poser et faire voter des crédits et dont 

les fonctions lui assurent une des pre- 

mières places au gouvernement. 

M. Chailtey aurait présenté à M. Doumer 

les populations si éprouvées de la Vendée; 

il lui aurait indiqué les moyens de relever 

le commerce de nos ports en inscrivant sur 

le budget un fort crédit en faveur de notre 

arrondissement et il ne doute pas que le 

voyage de M. Doumer n'eût amené aux 

Vendéens d'excellents avantages matériels. 

En se mettant en travers de la route, 

les nationalistes et les cléricaux ont causé 

aux intérêts généraux de tout le pays un 

préjudicedontil leurserademandécompte. 

Mais M. Chailley apporte l'assurance que 

M. Doumer viendra le mois prochain, et 

qu'il verra par lui-même si les électeurs 

sablais ne valent pas mieux que la répu 

talion qu'on a voulu leur faire. 

L'orateur fournit ensuite, avec une sin- 

cérité très appréciée de l'auditoire, des 

explications aussi nettes que complètes 

sur son programme républicain démocra- 

tique. 

Il n'hésite pas à déclarer qu'il est pour 

la marche en avant et pour l'émancipation 

par l'esprit laïque. En ce qui concerne la 

liberté d'enseignement, il l'admet en thèse 

, générale et l'accepte dans son principe, 

parce qu'elle est d'abord conforme aux 

idées de la Révolution et parce qu'il se 

sait ensuite dans la compagnie des meil- 

leurs républicains radicaux, depuis Léon 

Bourgeois et Henry Maret, jusqu'à Clemen- 

ceau et Ferdinand Buisson. 

Mais M. Chailley est obligé de reconnaî- 

tre que clans la Vendée la liberté de l'en- 

seignement est chaque jour foulée aux 

pieds par les cléricaux et les nationalistes 

qui osent s'en réclamer. 

Voilà pourquoi il ne l'accepte ici qu'avec 

des réserves, jusqu'au jour où la congre- 

'galion qui fait alliance avec les seigneurs 

et les nobles, tous oppresseurs de cons- 

ciences, sera mise dans l'impossibilité de 

fausser l'esprit de nos enfants et de retar- 

der, par suite, l'heure où l'unité nationale 

sera complète. 

D'ailleurs , l'éloquent orateur ajoute 

qu'il est l'ennemi des formules dont le 

résultat est de cacher la plupart du temps 

sous la magie des mots le néant des pro- 

grammes. La politique, en Vendée, où 

toutes les forces sociales sont coalisées 

pour s'opposer au progrès des idées répu- 

blicaines, doit être nettement anticléri- 

cale, nettement républicaine, mais sou- 

cieuse de garantir la liberté à ceux-là 

mêmes qui nous la refuseraient s'ils 

avaient le pouvoir. Elle doit tendre à la 

libération des consciences, viser à affran- 

chir la démocratie de la servitude que la 

grande propriété royaliste a la folie de 

prétendre perpétuer dans cette Vendée 

affamée de liberté. 

M. Chailley dont les paroles sont fré- 

quemment couvertes d'applaudissements 

et les déclarations approuvées par accla- 

mations continue par un vibrant appel à 

l'union de tous. Ce n'est pas devant l'en- 

nemi qui a l'avantage de la position acquise 

qu'il faut perdre son temps à étudier la 

valeur exacte des mots. Une action soute- 

nue, dans une confiance réciproque, voilà 

le secret de la victoire. En terminant, 

après un éloquent éloge de M. Baliot dont 

il rappelle le passé de dévouement; de M. 

Pacaud, dont il loue l'énergie, il dit qu'il 

aime toujours les soldats d'un même 

amour,qu'il met en eux la même confiance 

et il les sollicite de dire s'ils ont autant 

d'espoir en lui, autant d'affection pour lui. 

line longue ovation est la réponse de 

l'assemblée visiblement gagnée par l'en- 

thousiasme et l'émotion ; et quand M. 

Chailley regagne sa place, tous les élec- 

teurs viennent, dans une chaude pression 

de mains, lui renouveler leur vive sym- 

pathie. 

M. Batiot répond aux paroles élogieuses 

prononcées à son adresse par M. Chailley. 

Il affirme à nouveau son accord absolu 

avec le candidat d'hier, qui reste le can- 

didat d'aujourd'hui et qui est le vainqueur 

de demain. Il invite ensuite tous ses amis 

à se serrer autour du drapeau si fièrement 

tenu par M. Chailley et il remercie ses 

électeurs d'être-venus en aussi grand nom- 

bre entendre une parole loyalement répu- 

blicaine. 

A son tour M. Pacaud, conseiller général 

du canton des Moutiers-les-Mauxfaits et 

maire d'Angles, vient apporter l'éloquence 

et l'autorité de sa parole au président de 

la Fédération. Il déclare qu'il a toute sa 

confiance, aussi est-il heureux de lui pro- 

mettre son concours dans les luttes futu- 

res et de donner à M. Chailley le salut 

cordial des électeurs de sa commune et 

de son canton. 

Les déclarations de deux des chefs au- 

torisés du parti républicain dans la pre- 

mière circonscription des Sables, inter- 

prètes des sentiments de la population, 

sont accueillies avec enthousiasme et cou- 

vertes d'applaudissements. 

M. ledit' Godet., retenu aux Sables par 

le devoir professionnel, n'avait pu, à son 

grand regret, assister à la réunion de la 

Fédération. • 

L'ordre du jour 

Voici l'ordre du jour adressé par la Fé- 

dération républicaine à M. Doumer : 

La Fédération des Comités républicains de 

la première circonscription des Sables-d'O- 

lonne, réunie le 14 février à Talmont sous- la 

présidence de M. Chailley et comprenant tous 

les élus républicains de la circonscription, 

exprime à M. Paul Doumer ses profonds regrets 

de la décision qu'il a été obligé de prendre et 

compte que,suivant sa promesse, il viendra en 

Vendée nous apporter des paroles de récon- 

fort et d'espérance. 

Il se doit à lui-mémé de venir dans ce pays 

où le Parti républicain lutte avec tant d'ardeur 

pour la libération des consciences. 

On t s igné. : 

MM. Batiot, maire, ancien député, conseiller 

général du canton de Talmont ; Pacaud, maire 

d'Angles, conseiller général du canton des 

Moutiers-les-Mauxfaits ; I3ouvais, conseiller 

général du canton de l'Ile-d'Yeu ; Godet, pré- 

sident do Comité l'épublicain des Sables-d'O- 

lonne; Barreau, président du Comité républi- 

cain du canton de la Mothe-Achard ; Désassis, 

conseiller d'arrondissement du canton des 

Moutiers-les-Maux'aits .; Lacroix , conseiller 

d'arrondissement du canton de l'Ite-d'Yeu ; 

Bourmaud, conseiller d'arrondissement du can- 

ton de Talmont et tous les maires républicains 

et présidents des Cercles républicains de la 

première circonscription. 

Cet ordre du jour, présenté à la réunion 

pUblique tenue à la Poissonnerie le même 

jour à 3 h. 30 de l'après-midi, a été voté à 

l'unanimité des 2.170 assistants contrôlés. 

Cette unanimité .a été maintenue à la 

contre-épreuve. 

Le banquet 

A l'issue de la réunion,a eu lieu chez M. 

Dreillard, hôtelier bien connu et très ap- 

précié de Talmont, le banquet de la Fé- 

ration. 

A la table d'honneur avaient pris place, 

à côté de M. Chailley, M. Leroy, secrétaire 

général représentant le préfet de la Vendée 

empêché, M. Dequaire, inspecteur d'Aca- 

démie, Mal. Batiot, et Pacaud, M. le Sous- 

Préfet des Sables-d'Olonne, MM. Bouvais, 

conseiller général, Barreau, président du 

comité républicain du canton de la Mothe- 

Achard, Germain, vice-président du co- 

mité républicain des Sables, René Bour- 

moud, et Désassis, conseillers d'arrondis- 

sement, Nauleau, maire, président du 

comité républicain d'Olonne, MM. Bour- 

meurt père, Glénereau, Mouret, présidents 

de trois cercles républicains des Sablés, 

et un grand nombre de maires, de conseil- 

lers municipaux et de délégués des comi- 

tés républicains. 

Le menu était fort bien composé et la 

cuisine de l'hôtel du Cheval-Blanc est una- 

nimement appréciée, 

Au dessert, le dévoué et sympathique 

conseiller général de Talmont se lève. Il 

donne lecture de dépêches émanant de M. 

le Préfet de la Vendée, et de M. Doumer, 

député. 

M. Batiot dit tous ses regrets de ne 

point voir au milieu de cette fête patrio- 

tique et éminemment démocratique. M. 

'd'Auriac, le si distingué représentant du 

gouvernement. Il prie M. Robert Leroy de 

vouloir bien les lui transmettre. 

L'orateur exprime également les regrets 

que cause l'absence du vaillant chef répu- 

blicain M. Boumer, Il prie M. Chailley, 

président de la Fédération des Comités 

sablais, de lui en faire part. 

Mais, continue M. Batiot, ce n'est que 

partie remise. M. Doumer nous promet 

une première visite le mois prochain. 

Nous l'accueilleronstous chaleureusement 

car nous n'ignorons pas que sa grande 

parole autorisée, fera porter des fruits à 

Pceuvre entreprise par nous. Pendant 

cinq années, au Parlement, j'ai eu le plai- 

sir de voir ce vaillant travailler âprement 

pour rendre tes plus grands services à la 

démocratie, à la République et à la France. 

J'espère que le mois prochain, rien ne 

s'opposera à ce qu'il vienne s'enquérir des 

besoins de nos populations vendéennes. 

M. Batiot remercie les présidents des 

Comités républicains des cantons, qui se 

sont tous groupés en ce beau jour, pour 

affirmer l'union, complète de toutes les 

forces du grand parti républicain. 

Il remercie les fonctionnaires sur les- 

quels on est en droit de compter. 

Il adresse ses remerciements à la presse 

républicaine locale et régionale, toujours 

en bataille, toujours à la peine, à laquelle 

sera due une large part du triomphe défi- 

nitif de la République en Vendée. 

En terminant, M. Georges Balint porte 

un toast à M. Chailley et au triomphe de 

la République dans la circonscription des 

Sables-d'Olonne. 

Le discours du conseiller général de 

Talmont, ainsi que son toast, sont fréné- 

tiquement applaudis. Des cris de « Vive 

Batiot ! Vive Chailley ! Vive la Républi 

que ! n retentissent. C'est au milieu de 

cette magnifique explosion d'enthousiasme 

que M. le secretaire-général Leroy com- 

mence son discours. 

Il remercie NI. Batiot des paroles de 

bienvenue qu'il a adressées au représen- 

tant de l'administration préfectorale, et 

dit que le Préfet aurait été heureux de 

venir saluer, au nom de la République, 

les républicains de Talmont et le. prési- 

dent de la Fédération. 

LA VENDEE REPUBLICIINE 

M. Leroy félicite M. Batiot des services 

qu'il rend constamment à la République, 

soit dans son arrondissement, soit au 

Conseil général. 

Il félicite aussi tous les élus gnou; vs 

autour du futur député des Sables-c.' 

tonne, M. Chailley.11 souligne la présert, e 

de M. Dequaire, inspecteur d'Acadéo: o, 

dont le dévouement à la cause répcM.- 

caine est connu de tout. le monde. 

Dans un superbe élan oratoire, à.. Ito- 

bert Leray invite tous les républicaine 

se réunir pour les luttes futures contre :c 

cléricalisme ; puis il lève son verre en 

l'honneur de la Fédération, de M. Chail- 

ley, et porte un toast à M. le Président de 

la République. Des cris nombreux de : 

« Vive Loubet ! Vive la République ! » 

éclatent de toutes parts. 

M. Dequaire, incité à prendre la parole 

par l'aimable invitation du représentant 

du gouvernement, se lève ; une explosion 

de sympathie se produit aussitôt. M. De- 

quaire possède complètement l'ame de la 

démociatie vendéenne. Nous nous en 

sommes aperçus une fois de plus. 

Il se contente de porter un toast à l'u- 

nion des deux forces vives .de la nation : 

l'Universiteet la Démocratie. (Sa lve s d '4 - 

p laudis s em en is ) . 

M. Pacaud, conseiller général des Mou- 

tiers-les Mauxfaits, demande la dissolu- 

tion complète de toutes les congrégations, 

sécularisées ou non. 

Cette déclaration est accueillie aux cris 

de : « Vive Combes ! vive Pacaud I n 

Le discours du vaillant démocrate Pa- 

cané est haché par des salves d'applau- 

dissements qui ne cessent que lorsque la 

parole est donnée à M. Lericolais, rédac- 

teur au Soi r , et rédacteur en chef du B le u 

de Vendée . 

Notre excellent confrère du /l ieu , pré- 

senté à l'assemblée par notre collabora- 

teur, parle de l'union de la presse et de 

ses devoirs devant les attaques de la réac- 

tion. Il assure la démocratie sablaise de 

tout son dévoûment à la défense de ses 

intérêts et boit au triomphe de l'anticléri- 

calisme en Vendée. 

Son discours est très applaudi. 

M. Chailley, le dernier, prend la parole. 

Il porte un toast très applaudi aux classes 

laborieuses qui, en Vendée, forment 

imposante majorité sur celles de la n 

blesse, de l'aristocratie et du clergé C. 

rend en passant, un hommage mérité 

vaillant propagandiste, à l'éminent pK- 

lanthrupe Emmanuel Vauchez, dont 1e 

nom et les bienfaits sont .universellemozt 

estimés. 

Le toast de M. Chailley est l'objet d'uns 

enthousiaste ovation qui dure plusieurs 

minutes. 

Le fête prend lin aux accents de la M ar- 

s ei l la is e . 

La foule se dirige vers la gare, afin de 

prendre place dans le train, spécialement 

composé par les soins de M. Galla, le 

dévoué directeur des tramways de la 

Vendée. 

A LA POISSONNERIE 

A l'arrivée du train en gare des Sa- 

bles-d'Olonne, un millier de manifestants 

groupés dans la cour acclament M. Chail- 

ley et la République. Et c'est au milieu 

de cette foule sympathique toujours aux 

cris de : « Vive Chailley ! Vive la Répu- 

blique ! à que le cortège officiel se dirige 

vers la Poissonnerie. 

L'enthousiasme est indescriptible. 

A la Poissonnerie, devant plus de deux 

mille personnes, M. Chailley fait le procès 

de ses adversaires dont les agissements 

scandaleux préparent la ruine du port et 

de la ville des Sables. 

Son discours qui n'a pas duré moins 

d'une heure a été interrompu par des 

centaines de salves d'applaudissements. 

L'ordre du jour, voté par la Fédération 

à Talmont, a été adopté à l'unanimité à la 

fin de la réunion. 

AU COMITÉ RÉPUBLICAIN 

La troisième grande journée s'est ter- 

minée par une réunion intime des mem- 

bres du Comité républicain des Sables, 

sous la présidence de M. le Dr Godet. 

On y a procédé, par votes, à l'admis- 

sion de 42 nouveaux membres ; et quel- 

ques demandes tardives ont été réservées 

pour la prochaine séance. 

Successivement M. le Président et :. 

Chailley tiennent l'assemblée sous le 

charme de leur parole, et développent :e 

programme d'ordre intérieur que deva -o 

suivre le Comité, en vue de la procho:ite 

lutte électorale. 

Nos amis, désormais parfaitement ras- 

surés sur l'issue des élections municipa- 

les, manifestent leur enthousiasme par de 

vives acclamations à l'adresse des chefs 

qui ont organisé la - victoire. 

M. le Dr Godet leur donne rendez-vous 

pour le mois prochain, à l'effet de prendre 

les dernières dispositions en vue d'assu- 

rer à notre vaillante cité une représenta- 

tion digne d'elle, qui mette fin à la crise 

qu'elle subit depuis trop longtemps par 

suite de l'incurie de la majorité de ses 

représentants actuels. 

La triple consécration qu'a reçue M. 

Chailley aux Sables et à Talmont, rend sa 

situation extrêmemenrforte, et sa popu- 

larité s'est affirmée avec éclat. Cette force 

est faite du talent du président de la Fédé- 

ration et des services considérables qu'il 

a rendus. C'est là un genre de supériorité 

que ne lui disputeront certainement pas 

M. de la Rochethulon et les hobereaux qui 

lui font cortège. 

Dans l'Arrondissement 

Samedi dernier, M. Chailley, répondant 

à une invitation qui lui avait été adressée 

par le bureau du Comité républicain du 

canton de la Mothe-Achard, s'est rendu 

dans cette petite ville, où il a, nous som- 

mes heureux de le dire, reçu l'accueil le 

plus cordial et le plus chaleureux. 

Bien que des convocations eussent été 

envoyées en nombre très limité, mal; é 

l'éloignement et les travaux des champs, 

des délégations étaient venues de toutes 

les communes sans exception. 

A 2 heures, plus de 100 personnes se 

trouvaient réunies à l'hôtel Richard où un 

vin d'honneur fut offert à M. Chailley. 

M. Barreau, président du Comité répu- 

blicain, se faisant l'interprète de tous les 

amis du canton, a exprimé eu termes 

excellents, la vive satisfaction que les 

républicains éprouvaient de voir M. Chail- 

ley reprendre contact avec ses troupes et 

marcher à nouveau à leur tête. Puis, il a 

fait allusion à la situation politique actuelle 

dans le canton de la Mothe et il a montré 

que partout les républicains étaient prêts, 

non seulement à défendre leurs positions, 

mais encore à prendre l'offensive. 

Enfin, M. Barreau a remercié M. Chailley 

des satisfactions qu'il a fait obtenir à de 

nombreux républicains du canton. 

M. Chailley a, à son tour, pris la paro- 

le, et, son allocution pleine de cordialité 

et de franchise a vivement touché tous 

ceux qui l'ont entendue. 

Aussi ne s'est -on pas fait faute de l'ap- 

plaudir et de l'acclamer. 

Lundi, M. Chailley a visité les cantons 

de Talmont et des Moutiers.II s'est rendu 

successivement à Jard, Angles et Curzon. 

Partout, il a été reçu comme un ami à 

qui on est heureux de faire fête. 

A Curzon, une manifestation a été or- 

ganisée par un certain nombre de mem- 

bres du Comité républicain qui vient 

d'être fondé dans cette commune. 

L'impression laissée par le séjour de 

M. Chailley, est donc, en tout point, des 

plus satisfaisantes et si les belles mani- 

festations des Sables et de Talmont l'ont 

prouvé d'une façon éclatante, les récep- 

tions plus intimes de La Mothe-Achard, 

d'Angles et de Curzon en sont une preuve 

non moins probante. 

LA DÉBÂCLE 

Le parti clérical est ici en pleine dé- 

bâcle. Pour s'en convaincre il suffit d'en- 

tendre ses cris de rage, de voir sa conte- 

nance piteuse après la morgue d'antan. 

La Rochethulon se meurt, La Roche- 

thulon est mort... les événements ont 

abrégé sa lamentable agonie. 

Ce piètre politicien n'est plus désormais 

qu'une ombre condamnée à errer sur les 

rives du- Styx, en attendant l'heure où — 

pôle -mêle avec ses derniers fidèles — la 

barque du suffrage universel le portera 

sur la terre de l'oubli. 

Gautret avait cependant fait la partie 

belle à la réaction, en pervertissant la 

mentalité d'une foule de nos concitoyens. 

Mais dans la bande noire, nul n'était de 

taille à recevoir sa succession. 

Certes, ce n'était pas un grand homme, 

mais il avait le génie du mal ; et ses 

lieutenants ont rapidement usé leur pres- 

tige à vouloir le plagier. 

Gautret ne faisait aucun bien, mais il 

donnait aux gogos l'illusion d'un person- 

nage qui devait beaucoup en faire. 

La Rochethulon s'est résolu à ne rien 

faire du tout, sinon à clamer qu'il ferait 

quelque chose. En se confinant dans l'inac- 

tion, il aura peut-être été moins nuisible 

à ses électeurs que son prédécesseur, mais 

à coup sûr il ne saurait leur être utile. 

Gautret bernait les naïfs de toutes opi- 

nions en leur faisant croire qu'il profes- 

sait chacune d'elles. La Rochethulon n'est 

pas encore parvenu à établir qu'il en eut 

une ? Au contraire, tous ceux qui le fré- 

quentent arrivent à se convaincre qu'il se 

moque autant du cléricalisme que du 

socialisme. 

Cet homme professe le j'm'enfichisme 

avecla plus haute désinvolture. Son talent, 

à lui, consiste à ne satisfaire personne, ce 

qui finit fatalement par mécontenter tout 

le monde. 

Gautret tirait les griffes seulement pour 

menacer, il les rentrait au contact de ses 

adversaires pour faire patte de velours. 

La Rochethulon fait cogner à tort et à tra- 

vers, sans plus se préoccuper des gens 

qui écopent. 

Le jeu de massacre auquel il semble 

énormément s'amuser lui a déjà coûté fort 

cher, et lui a désormais fait perdre sa ma- 

jorité. Qu'il continue donc à s'y exercer ! 

Quant à ses acolytes, aucun, à part 

Adrien-Dubé, ne paraît avoir conscience 

de la marche à l'abîme. Je suis convaincu 

que Riblier lui-même — l'artiste de la 

troupe — joue son rôle avec conviction, 

ébloui par les applaudissements de la 

claque. 

Amédée Odin, Canteteau, Chabot et 

tut t i quan t i ne songent à rien. Ils ont été 

quelque chose par Gautret, et s'en vont 

Rte basse croyant que son étoile précède 

toujours La Rochethulon. Ils feront bien- 

tôt la culbute et demeureront stupéfiés 

s'ils sont encore capables de stupéfaction. 

Guichet, pour sauver tout ce monde 

redouble d'audace. Il n'entrevoit de tous 

côtés que désertions, et ne sachant où 

donner de la tète il menace effrontément, 

espérant parvenir à terrifier. 

Adrien rage, et voue La Rochethulon 

tous les diables ! Mais plus retors que son 

confrère il ne laisse pas percer son décou- 

ragement. Quoi qu'il fasse — et quand 

même retarderait-il l'heure de sa retraite 

— il aura la suprême douleur de voir son 

parti vaincu. 

Oui I c'en est fait de la réaction cléricale 

aux Sables ; elle n'a pas su user de son 

triomphe ou plutôt elle en a trop abusé 

— ses chefs n'ont « rien oublié ni rien 

appris » : rien oublié de leur despotisme 

et de leurs rancunes, rien appris des aspi- 

rations nouvelles de nos populations. 

Ils n'ont pàs conscience de la dignité 

humaine, et se sont figurés qu'après avoir 

plongé une ville dans la détresse, il leur 

suffirait de jeter aux miséreux un morceau 

de pain. 

Non I nos concitoyens veulent aujour- 

d'hui du travail, et ils savent que nos ad- 

versaires sont impuissants à leur en pro- 

curer; voilà pourquoi ils se détournent 

d'eux avec mépris et acclanient celui qui 

vient leur dire : « J'entends venir chez 

vous, mes amis, pour traiter avant tout de 

vos affaires, nous politiquerons ensuite. » 

J.-H. DELBOS. 

Réunions nationaliste et réactionnaire 

Pendant que M. Chailley faisait des 

conférences publiques devant des centai- 

nes et des milliers d'électeurs, les amis 

de M. de la Rochethulon se réunissaient 

de leur côté, à quelques douzaines à 

peine. 

Nos adversaires avaient, à grand ren- 

fort d'affiches et de réclame, à coups de 

baguettes de tambour, annoncé une con- 

férence à la Chaume où l'assassiné par 

persuasion, M. Guichet, devait prendre la 

parole. C'est devant des banquettes à 

peu près vides, que le porte-parole du 

député provisoire a fait entendre les mê- 

mes arguments sur les mêmes sujets,con- 

tre le même bloc républicain qui se forti- 

fie chaque jour davantage. Les électeurs 

qui s'étaient égarés dans la salle, avec 

quelques chiens qui paraissaient non 

moins égarés, n'ont manifesté qu'un en- 

thousiasme relatif et c'est en vain que M. 

de la Rochethulon a essayé de ranimer le 

zèle toujours moins grand de ses fidèles 

toujours moins nombreux. 

M. de la Rochethulon qui a déclaré 

s'être interposé à la visite si attendue de 

M. Doumer a pu voir le mécontentement 

provoqué par cette déclaration.I1 a donné 

rendez-vous aux marins pour manifester 

sur le passage de l'ancien Ministre des Fi- 

nances s'il venait aux Sables. Mais nous 

savons.que malgré cet appel le lendemain 

une vingtaine au plus, tous penauds de 

leur découverte, s'étaient rendus à lagare. 

Au Salorge, même insuccès pour les 

nationalistes qui n'ont pu recruter qu'une 

poignée de citoyens auxquels s'étaient 

mêlées quelques femmes attirées par la 

curiosité. 

Le contraste de ces réunions avec les 

manifestations des républicains est trop 

éloquent pour que nous en disions davan- 

tage sur les conférences de M. de la Ro- 

chethulon. Il y aurait quelque cruauté de 

notre part à insister. 

LES 1200 ?... 

Il paraît que La Rochethulon avait 

réussi à grouper, dimanche, 1200 per- 

sonnes au Salorge ? 

Je ne l'aurais pas cru capable de ce tour 

de force. 

Chaque assistant devait avoir un copain 

sur les épaules, à moins que le père Pein- 

son n'ait fait disposer tous les agrès de 

La Sab laise, pour doubler les places. 

Vous voyez d'ici Riblier hissant Dubé 

sur un trapèze ?... ce devait être vraiment 

cocasse. 

Noii ! mais de qui se moque-t-on 

? — car au Co urrier on a pris soin 

d'expliquer que-les gens qui n'étaient pas 

à la réunion comptaient quand même ?... 

La Poissonnerie, qui est quatre fois 

phis grande que le Salorge, était au 2/3 

pleine à la même heure ; C8 qui n'empê- 

che pas Adrien d'affirmer que l'auditoire 

de M. Chailley ne dèpassait pas 500 per- 

sonnes ?... 

Mentez tant qu'il vous plaira, pauvre 

vieux, mais mettez-y un peu plus de 

logique. P. L. 

TU QUOQUE? 

Jusqu'à Renaud — vous savez Monsieur 

Henri Renaud le reporter du Vendéen, ins- 

crit au barreau des Sables — oui, jusqu'à 

Riri qui se permet de porter un jugement 

sur M. Chailley ?... 

Comme sa feuille de choux n'a qu'un 

unique lecteur dans la circonscription — 

lui-même — ça ne tire pas à conséquence. 

Mais il se distrait énormément, parait-il, 

à la lecture de ses élucubrations. 

Un de ses intimes m'a affirmé qu'il se 

faisait apporter le matin son journal au 

lit, pour déguster ses articles en guise de 

chocolat, et que le soir il les relisait pour 

s'endormir. 

Je serais tout de même curieux de la 

voir mettre son éloquence en parallèle 

avec celle de M. Chailley ? Pour ce, je 

m'offre à le présenter à la prochaine réu- 

nion du Comité. Et comme je ne voudrais 

pas être, en l'espèce, suspect de partialité 

dans mon jugement, je prierai M. Gaspard 

de présider le jury. 

Poco.

Le mauvais Temps 

De mémoire d'homme on n'avait dû 

voir une tempête durer aussi longtemps 

que celle qui s'est terminée hier. On se 

demandait avec anxiété, depuis une di- 

zaine de jours, si nous n'étions pas me- 

nacés de quelque cataclysme. Pendant 

deux semajnes les bateaux de pèche sont 

restés au port, ce qui a achevé de plonger 

de nombreuses familles dans la détresse. 

Mais, le mauvais temps passé, les pé- 

cheurs pourront peut-être se récupérer 

de leurs pertes. Il n'en sera pas ainsi pour 

les malheureux cultivateurs dont les ré- 

coltes sont en partie détruites par l'enva- 

hissement des eaux. Leurs dépenses de 

temps et d'argent ne sauraient plus se 

rattraper, ce sera pour eux une année de 

misère à subir. 

On nous rapporte qu'à La Tranche, oi- 

gnons, ails, pommes de terre, tout serait 

perdu. 

Le blé a souffert dans les terres légères 

et maintes prairies basses sont endom- 

magées. 

Les vignes sont menacées de maladies 

cryptogamiques, qui nécessiteront des 

soins onéredx. 

Les récoltes, en général, seront proba- 

blement médiocres en 1904. 

Voici quelques nouvelles prises dans les 

colonnes de dépêches que publient les 

journaux : 

Ile Molène 

Le remorqueur Ti tan , envoyé par la 

marine, pari mercredi de Brest à neuf 

heures du matin, est arrivé à l'île Molène 

vers onze heures : Il apportait trois mille 

kilos de vivres, pain, farine et biscuit.Son 

commandant rapporte que la misère était 

atroce dans Vile depuis quatre jours : la 

plupart des familles ne subsistaient plus 

qu'avec des betteraves. 

Ile de Sein 

Depuis dix jours aussi, l'île de Sein est 

privée de toutes communications avec le 

continent. 

Tempête sur l'Océan 

Une dépêche de La Rochelle annonce 

que la tempête a obligé le vapeur espa- 

gnol Sa la vo , allant de Cardiff à Buenos- 

Ayres, et le vapeur français Léridja , allant 

de Bordeaux à Oran, à relacher à La Ro- 

chelle-Pallice. 

Les deux navires ont des avaries. 


Les Sables 

Conseil de Revision 

Voici l'itinéraire que suivront les opé- 

rations du Conseil de revision dans le dé- 

partement de la Vendée : 

La Roche-sur-Yon (Hôtel de la Préfecture). — 

Vis i t e d es jeunes g en s étrang ers de la Vendée , 

lundi 22 février 1904, à 1 h. 1/2. 

Poiré-sur-Vie, lundi 29, à I h. 3/4. 

La Mothe-Achard, mardi Pr mars, à 1 h. 1/2. 

Montaigu, mercredi 2, à 1 h. 

Rocheservière, vendredi 4, à 2 h. 3/4. 

Moutiers-les-Mauxfaits, samedi 5, à 1 h. 

Les Essarts, lundi 7, à 1 h. 3/4. 

Palluau, mardi 8, à 2 h. 1/2. 

Fontenay-le-Comte, mercredi 9, à 1 h. 

Pouzauges, vendredi 11, à 9 h. 1/4. 

La Châtaigneraie, samedi 12, à 8 h. 1/4. 

Chantonnay, landi 14, à 2 h. 

Talmont, mardi 15, à midi 3/4. 

LES SABLES-D'OLONNE, mercredi 16, à 1 h. 3/4. 

Saint-Jean-de-Monts, vendredi 18, à 1 h. 1/2. 

Mareuil, samedi 19, à 2 h. 

Les Herbiers, lundi 21, à 9 h. 1/2. 

Saint-Hilaire-des-Loges, mardi 22, à 1 h. 1/9. 

Saint- Fulgent, mercredi 23, à 9 h. 

Saint-Gilles-sur-Vie, vendredi 25, à 9 h. 1/2. 

Mortagne, samedi 26, à 1 h. 1/2. 

Sainte-Hermine, lundi 18 avril, à 1 h. 

Maillezais, mardi 19, à midi 3/4. 

Luçon, mercredi 20, à 1 h. 1/2. 

L'Hermenault, vendredi 22, à 1 11. 

Chaulé-les-Marais, samedi 23, à 1 11. 1,2. 

Challans, lundi 25. 5 1 h. 1/2. - 

Beauvoir, mardi 26, à 1 h . i /2. 

Noirmoutier, mercredi 27, à 9 h. 

L'Ile-d'Yeu, jeudi 28, à 9 h. I 2. 

La Roche-sur-Yon, samedi 30, à 9 h. 1/2. 


Séance pour statuer sur les ajournements 

prononcés dans la tournée, samedi 7 mai, à 

9 h. 1/2. 


Séance pour statuer sur les ajournements 

prononcés dans la journée et pour clore les 

listes de recrutement, le 24 mai, à 9 h. 1/2. 

La Roche-su•-Yon (Hôtel de la Préfecture). — 

Séance spéciale pour statuer sur les deman- 

des de dispense à titre de soutien de famille 

eî d'exonération de la taxe militaire,vendredi 

• 27 mai, à 9 h. 1/2. 

Une distribution de pain 

Nous apprenons arec plaisir que M. 

Chailley, avant de quitter les Sables, a 

fait remettre 1.000 bons de pain qui se- 

ront distribués aux pauvres des Sables et 

de la Chaume, par le bureau de bienfai- 

sance et la Sous Préfecture. 

Nous nous faisons l'interprète des mal- 

heureux pour-remercier M. C'iailey. 

La Solidarité 

au Cercle des Travailleurs 

Nos amis du Cercle des Travailleurs ont 

donné dimanche dernier un bel exemp'e 

des sentiments de la solidarité qui les 

unit. Dans ce jour de fête républicaine, 

après avoir levé leur verre à l'Idéal de 

liberté de justice et de progrès, dont leur 

avait parlé M. Chailley, ils ont accompli 

une bonne action. Sur la proposition d'un 

des membres du Cercle, on a fait une 

collecte dont le produit qui a atteint 40 fr., 

a été remis à M. C., victime la veille au 

soir, d'un grave accident. 

C'est ainsi que par la généreuse pensée 

de ses camarades, ce brave et courageux 

ouvrier est délivré du souci d'assurer pen- 

dant quelques jours le pain de sa famille 

composée de sa femme et de ses cinq en- 

fants. ' 

En outre,nous sommes heureux de pou- 

voir donner à nos amis de bonnes nouvel- 

les du blessé que M. le pz Godet, chirur 

gien de l'hôpital, a opéré dimanche matin 

et qui va aussi bien que possible. 

Distinction honorifique 

Dans la liste des médecins, auxquels le 

ministre de la guerre a conféré des ré- 

compenses honorifiques, pour soins don- 

nés gratuitement aux militaires de la gen- 

darmerie et à leurs familles, nous sommes 

heureux de relever le nom de M. Dodin, 

docteur à Challans, qui reçoit une médaile 

d'argent. 

Nos félicitations au nouveau médaillé 

pour cette distinction si méritée. 

Modification de tracé d'un chemin 

rural 

Le Maire de la ville des Sables- d'Olonne, 

a l'honneur de faire connaître que par 

décision, en date du 16 janvier dernier, 

la Commission départementale a modifié 

le tracé du chemin rural no 68, autour du 

fort Saint-Nicolas. 

Celte décision est déposée à la Mairie, 

bureau du Secrétariat, où les habitants 

pourront en prendre connaissance. 

Enquête d'utilité publique 

Le Maire de la ville des Sablés-d'Olonne 

a l'honneur de faire connaître qu'en con- 

formité d'un arrêté de M. le Préfet, en 

date du 2 février, le projet relatif à la 

modification des alignements de la rue 

du Marais est soumis à une enquête pu- 

blique. 

Ce projet sera déposé du 22 février au 

7 mars 1904, à la Mairie, bureau du Secré- 

tariat, afin que chaque habitant puisse en 

prendre connaissance. 

Immédiatement après l'expiration de 

ce délai, M. Amélineau, ancien percep- 

teur, nommé commissaire à l'effet de pro- 

céder à la dite enquête, recevra à la 

Mairie, salle des délibérations du Conseil 

municipal, pendant trois jours consécutifs, 

les 8, 9 et 10 mars, de 1 heure à 4 heures 

du soir, les déclarations des habitants sur 

l'utilité publique du projet. 

Indemnités 

Par décision ministérielle en date du 9 

février courant, des indemnités prove- 

nant de la Caisse de Prévoyance maritime 

ont été accordées aux sieurs Charles Ga- 

borin et Joseph André, marins, demeu- 

rant à La Chaume. 

L'affaire Coulant en appel 

La Cour d'appel de Poitiers a rendu, la 

semaine dernière, son arrêt dans l'affaire 

Contant condamné par Te Tribunal des 

Sables à 8 jours de prison. 

La Cour a réduit la peine à 3 jours de 

prison et condamne en surplus M. Contant 

à 200 francs d'amende ainsi qu'à tous les 

frais du procès. 

Concert de la Musique Municipale 

Ainsi que nous l'avions annoncé clans 

notre dernier numéro, voici le pro- 

gramme du Concert que la Musique Mu- 

nicipale offrira à ses Membres honoraires 

et aux Familles des Musiciens, le Lundi 22 

Fé vrier 1 9 04 , à 8 h. du soir, dans la salle 

de Théâtre du Casino. 

PREMIÈRE PARTIE 

1 . Sélec t ion sur 3 .R ip s , Musique municipale 

(Planquette). — 2. L 'Homme va inc u , chanson- 

nette, M. Ch. FÉVRIE (LhRillie•).— 3. Cavatin e 

d it Bar b ier de Sév i l le , Mile BALANQUÉ (Rossini). 

— 4. R om ance e t R o ndo pour violon, M110 I. 

LEVALLOIS (Wieniaveski). — 5. A ir d 'Héro - 

d iade , Mus MACTINON (Massenet). — 6. L es 

Chan s ons de la Bu l l e , M. Ch. FÉVRIÉ. — 7 . 

Choeur, Union Sablaise (X.). 

DEUXIÈME PARTIE 

1 . Fantais ie pour hautbois, Musique muni- 

cipale (Lenom). — 2. A ir du Cid , Mlle MARTI- 

NON (Massenet). — 3. Madrigal (Simonetti), 

Po ém e Hong roi s (Hulay), Mile I. LEVALLOIS. — 

4. L es Fiancés et Les A i le s , Mlle BALANQUÉ 

(Ch. René). — 5. Choe ur , Union Sablaise (X.). 

— 6. Les - Chansons i roniqu es , M. Ch. FÉV:IIÉ. 

— 7 . Les A dieux (Sarrasate), Va ls e S tacca to 

(Godard), Mlle I. LEVALLOIS. — 8. Duo de la 

J u iv e , 111ll. PALANQUE et MAETINON (Halévy). 

— 9. A_ la Kermesse, grande scène co- 

mique par l'Auteur (Ch. Févrié). 

Moyennant 50 centimes, on pourra re- 

tenir ses places à l'avance le Dimanche 21 

Février, de I h. à 4 h. au Casino. 

Monte de 1904 

- Voici la composition des stations pour 

la monte de 1904, dans l'arrondissement 

des Sables-d'Olonne : 

Saint-Gervais. — Dupuy, chef de station. — 

Zam bo , pur-sang, angl., 6 fr. et 60 fr. juments 

pur-sang ; Sen t i l ly , 1/2 sang, trotteur, 20 fr. ; 

Mareng o , 1/2 sang, trotteur, 15 fr. ; A ccès , A n - 

t ino iis , 112 sang, 6 fr. 

Challans. — Bouchereau. — Labass ère , pur- 

sang, angl., 6 fr et 60 fr. juments pur-sang ; 

Rem b rand t , Un iv ers , 1 2 sang, 6 tir. 

Soullans. — Casteuble I. — pu•- 

sang, ang. 6 fr. et 60 fr. juments par-sang ; 

Tro m b ine , 1/2 sang, trotteur, 20 fr. ; Rev is s a n t , 

1 2 sang, trotteur, 10 fr. — Koen igs b e rg , Pa - 

t r i o t e , Tar tar in , 1 [2 sang, 6 fr. 

Le Percier. — Calais. — Un D i s t ing ué, Vi- 

ra l , Samo s , 112 sang, 6 fr. 

Bouin. — Bécanne. — O r to l ert , P or t -R oy al , 

112 sang, 61r. 

Saint-Gilles-sur-Vie. — Huelvan. — L ord - 

Euv re , pur-sang, angl., 6 fr . et 60 fr. jument.; 

pur-sang ; Fehins , S cap in , 112 sang, 6 fr. 

La Mothe-Achard. — Clos. — Sén a t e u r , Un 

Cam a rad e , A rçon, 112 sang, 6 fr. 

Avrillé. — Jarny. — Sirop, par-sang, angl., 

6 fr. et 60 juments pur-sang ; A r t is t e , . 112 

sang, trottein•, 15 fr. ; R u ssy, R a s ta quo u è re , 

Terra :nu s , 112 sang, 6 fr. 

Angles. — Gagnai•e. — Nargu a i s , pu•-sang, 

angl., 6 fr. et 60 fr.-juments par-sang ; Prin e 

No i r , 1 11 sang, trotteur, 20 iir.; ' o u t laws, 112 

sang, G fr. 

Carnaval aux Sables 

CoMtrariées par un temps épouvantable 

les fêtes du Carnaval n'ont pas obtenu 

cette année leurs succès habituels. La 

journée de dimanche a été plutôt triste et 

peu de travestis se sont montrés. Mardi 

pendant tout l'après-midi une pluie fine 

et glacée, accompagnée par moments de 

grèle, a tombé sans discontinuer. A partir 


F11011i5111/113111BLIMIIRIeStfir, 

de 7 heures du soir une légère éclaircie 

s'étant produite la foule s'est dirigée, 

assez nombreuse, vers le Casino des Pins 

où l'animation a été grande jusqu'à mi- 

nuit. Le café Lafargue a été également très 

animé jusqu'à l'aube. Tous les masques 

s'y étaient donné rendez-vous et pendant 

. plusieurs heures les batailles de confetti 

ont fait rage. 

Parmi les plus jolis travestis citons trois 

jeunes filles habillées en « rifles o. La 

confection de ces superbes costumes :— 

véritable jeu de patience -- a dû demander 

un travail considérable. 

Ajoutons que pendant toute la journée 

de dimanChe et toute la soirée de mardi 

la salle Gillerot, décorée avec un goût tout 

artistique, n'a pas désemplie. 

Dimanche prochain, reprise de la fête. 

Au Ca sino des Pin s aura lieu en matinée et 

en soirée un grand bal paré masqué avec 

concours de costumes. 

A 10 heures, di ,..-1:llition de nombreux 

prix aux plus rie:: '3 Iravestis. 

0,G.dine 

Bonne foi r:Le--mibnnaire! — L'ar- 

ticle que j'ai :a semaine dernière 

au sujet de la ne, -elle voie de garage a 

eu le don de me.:. e en fureur la meute 

réactionnaire. « L72 malheureux qui vou- 

laient travailler, écrit le jésuite qui se 

cache obus la sigie:::::ce du père Goupille, 

devaient subir un :..terroga:oire, savoir 

s'ils mettaientleurs enfantsà l'école libre.» 

Père Goupille, veuillez dire de ma part 

à votre fournisseur de copie qu'il est un 

men t eur . Les 6 hommes embauchés sur ma 

demande appartiennent aux divers partis 

politiques, bien plus, l'un d'eux est mem- 

bre du Comité réactionnaire et envoie s e s 

quatre enfan ts d l ' éco le cmgréga n is ie . Quand 

un malheureux me sollicite du travail, je 

ne m'occupe ni de ses opinions politiques 

2i de savoir quelle école reçoit ses enfants, 

5e laisse ces procédés misérables à vos 

amis les cléricaux. C'est ainsi que pendant 

tout l'hiver de nombreux pères de famille 

dont les fillettes et les garçons fréquentent 

les écoles congréganistes, ont été embau- 

ches par mes soins. 

Mais où le père Goupille-paravent de- 

vient cocasse c'est lorsqu'on lui fait dire 

(dans le dernier numéro du Co ur r i e r je 

crois) : «Je ne suis pas une machine à 

signer moi (t) c'est moà qui fait les arti- 

cles, tout le monde le sait et puis... tout 

le monde est à peu près content, j'en 

écrirai d'ici un certain temps d'autres 

sur vous. » Brr I quel homme terrible que 

ce père Goupille « il en écrira encore 

d'autres articles » savez-vous, amis lec- 

teurs, que je ne dors plus, j'en ai la chair 

de poule H! 

Chose curieuse : il est impossible de 

lire dans le Co urri er un seul article con- 

cernant Olonne sans voir les habitants 

des villages insultés ou grossièrement pris 

à partie ! C'est encore le cas aujourd'hui : 

« Une demi douzaine de villageois, lit-on 

sous la signature du père Goupille, ont 

après la conférence de dimanche, passé 

devant rue porte à miuuitl'heure d ucrime... 

pardon à 9 heures du soir en criant : A 

bas Thomas Vireffique ! cela prouve la 

polite,sse de ces gens-là. s 

Quels monstres que ces gars des villa- 

ges I crier à bas VIéeloque ! à la porte du 

père Goupille, passe encore dans la jour- 

née, mais à 9 heures Ou soir, n'est-ce pas 

épouvantable? 

Villageois, mea s, gare à vous si 

papa Goupille deve, .e: maire d'Olonne!!! 

VALÈRE MATHS. 

— Réunion do !: Fr2;,.!ernelle ». 

— La réunion géné.ele de La Fra tern e lle, 

société communal-0 centre la mortalité du 

bétail, aura lieu lé:manche 'A février, à 

midi, salle de la mairie, sous :d présidence 

de M. Eugène Nati:et:Ji, maire. 

Pertes : in Une vache appartenant à 

M. Jules Astagneau, de la Fonsauze, es- 

timée 325 ' 

2. Un veau appartenant à M. Lu- 

dovic Thibaudeau, de la Gillerie, 

estimé 50 

3. Un veau a ppartenant à M. Pierre 

Neau, des Clouzis, estimé 50 

Total des pertes du trimestre. 4i1"3 

.1/5e- à déduire 85 

Reste à payer X10'' 

Le capital assuré s'élevant à la somme 

de :1.'0.310 francs. Les Sociétaires paieront 

11 fr. 2l par 1.000 francs. 

— Poids et Mesures. — La Vérifi- 

cation des Poids et Mesures aura lieu 

lundi à 7 heures 1/2 du matin, salle de la 

Mairie. 

— Etat-Civil (du 11 au 18 février). — 

Naissance s . — Germaine- Clémentine -Hen- 

riette-Alphonsine Chopin, fille de Jean- 

Henri, et de Henriette-Clémentine Moris- 

son, aux Filées. — Anne Marie•Georgette- 

Sylvanie-Victoria Rocheteau, fille de Syl- 

vain-Louis, et de Adèle-Victoria Hillairet, 

à Champclou.—Alexandre-Marius Etienne 

Garandeau, fils de Aimé-Eugène, et de 

Marie-Clémentine Chopin, à la Rousse- 

Hère. — Marie-René-Alphonse-Sylvain 

Martin, fils de Antoine-René-Charles, et 

de Valentine Marie Naudet, au bourg. 

— Un peu de statistique. -- 

sauc e s . -- Le n'ombre des naissances, en 

1903, s'élève à 98, savoir : Légitimes 95, 

naturels 3; garçons 54, filles 44. Jamais, 

depuis que la commune existe, ces chif- 

fres n'avaient été atteints. La moyenne 

des naissances est à Olonne de 75. C'est le 

mois de septembre qui, cette année, a 

battu le record de :a nativité : il y a eu en 

effet 15 naissances, -: 1 garçons et 4 filles, 

puis vient avril. a, ce naissances, jan- 

vier 10, décembre j.:, etc., le mois dé no- 

vembre n'a vu na).. il que 2 enfants. 

D ec ès . — Les chi s se sont élevés à 54 

(52 eu 1902 et 95 c.: 111:)1), qui se répartis- 

sent ainsi : Céliô - ' ...res 22, mariés 20, 

veuves 8, veufs 4. - a eu en janvier 7 

décès. février 7, te s 7, avi-A 4, niai 5, 

juin 1, juillet 0, ac l, septembre 6, oc- 

tobre 4, novembre; :, décembre 6. On a 

enregistré un mort-né. 

M ariages . — Le nombre des mariages 

est de 24 comme en 1902. Il y en a eu 2 

en janvier, 4 en février, 7 en mai, 0 en 

juin, 1 en juillet, 3 en septembre, 1 en oc- 

tobre, 1 en novembre et 5 en décembre. 

Divorces, néant. Enfants légitimés, néant. 

Enfin, pour compléter cette petite statis- 

tique, disons que 20 époux et 19 épouses 

sur 24 ont pu signer leur acte de ma- 

riage. 

Caire 

Suicide. — Dans la nuit, la veuve 

I Marie Rabaud, domiciliée au bourg, trom- 

pant la surveillance de son père, est allée 

se jeter dans un lavoir situé non loin de 

son habitation. 

La veuve Rabaud, à la suite d'un acci- 

dent survenu vers la Toussaint ne jouis- 

sait plus de toutes ses facultés mentales. 

La !M'abc-Achard 

Accident de voiture. — Lundi, la 

voiture de M. Tesson, marchand de grains, 

conduisait plusieurs personnes de la fa- 

mille au train de 6 heures, montant sur 

La Roche-sur-Yon. 

A mi- chemin, le cheval prit peur, se 

rejeta sur le côté de la roule. A cet endroit 

se trouvait un monticule de terreau et de 

pierres. La voiture versa et les trois voya 

geurs furent violemment projetés. 

Le conducteur se plaint de violentes 

douleurs dans les reins ; les deux autres 

en seront quittes pour la peur et quelques 

contusions. 

— Vol. — Almn veuve Proust, aubergiste 

au bourg, a déclaré à la gendarmerie 

qu'un inconnu avait pénétré dans sa basse- 

cour et avait enlevé une oie estimée 

4 fr. 50. 

La Chapelle-lehaed 

Vol. — Un vol de cloues lapins a été 

commis au préjudice de M. Célestin Heri- 

teau, cultivateur au village de la Dori- 

nière. 

M. Heriteau estime à 20 fr. le préjudice 

causé. 

Illeaullie -sous-la-Miche 

Soirée théâtrale. La petite fête 

organisée par M. Thouard, notre dévoué 

instituteur public, a eu lieu dimanche. 

Le lever du rideau devait avoir lieu 

huit heures, mais dès sept heures un nom- 

bre considérable de personnes se pressaient 

dans la salle de classe aménagée pour la 

circonstance. Les gens des villages voisins 

étaient venus en foule malgré la pluie et 

les chemins inondés. 

Tous les licteurs ont été parfaits et nous 

adressons toutes nos félicitations. Quel- 

ques-uns même ont montré pour la scène 

des aptitudes réelles qui ne demanderaient 

qu'a êtres cultivées. 

Le public, le meilleur juge en la tir 

constance, a témoigné de sa satisfaction 

par de nombreux applaudissements et 

par ses rires, lorsque le jeune Rayon a 

récité la Vercy c le t t e e t l e Godet et lorsque 

Dupont s'est acquitté de son rôle d'ivro- 

gne. 

Merci à l'organisateur et aux acteurs 

pour la bonne soirée qu'ils nous out lait 

passer. 

!niai se f e-iFisoy 

Un ours noir. -- En ours, échappé 

d'une ménagerie, paraît-il, parcourt en 

liberté, depuis quelques jours, une partie 

des territoires de Sainte -Foy, Girouard, 

Sainte-Flaive-des-Loups. 

C'est dire qu'il a semé la panique dans 

ces communes. On ne parle plus que de 

lui; il est en passe d'acquérir la renommée 

de la célèbre bête du Gévaudan et d'éclip- 

ser l'intérêt de la guerre russo-japonaise. 

Son insolite et subite apparition clans 

nos campagnes vendéennes défraye toutes 

les conversations ; on ne s'entretient plus 

que de lui dans les veillées. 

Jacques l'a vu hier matin ; Jean-Pierre 

deux heures après ; Mathurin dans la 

soirée. Pendant que les hommes devisent 

à son sujet, affectent des airs de Don Qui- 

chotte et ne promettent, rien moins que 

de prendre les armes, les femmes se si- 

gnent et murmurent un A m M a r ia , les 

enfants out la chair de poule, frissonnent 

et se blotissent dans les petits coins. 

Les marmots ne croient plus à Croque. 

mitaine ni au loup-garou, mais ils ont 

terriblement peur du plantigrade ; la 

crainte estle commencement de la sagesse. 

Inutile, aujourd hui, de s'égosiller pour 

les faire rentrer à la maison, quand la 

nuit est venue. L'idée de l'ours les fait 

arriver au plus vite dans leurs familles. 

C'est le couvre-feu de jadis. On le voit : 

quelquefois, à quelque chose, malheur 

est bon. 

Qu'y a-t-il de vrai dans cette histoire ? 

on l'ignore. En tout cas, les commentaires 

vont leur train et la population n'est rien 

moins que rassurée. Les pères de famille, 

raconte -t-on, conduiraient leurs enfants à 

l'école le matin et les iraient chercher le 

soir. 

On parle d'armer les fusils, de fourbir 

les fourches, les haches, d'organiser une 

battue et d'exterminer l'ours, ce pelé, ce 

galeux, d'où vient tout le mal, cette nou- 

velle bête du Gévaudan. Les plus braves 

déclarent bruyamment qu'ils ne la redou- 

tent pas, qu'ils auront vite sa peau. Mais 

n'oublions pas qu'il ne faut jamais vendre 

la peau de l'ours qu'on ne l'ait mis par 

terre. 

t:lieson 

Lundi 15 février, M. Chailley accompa- 

gné de M. le docteur Pacaud et de plusieurs 

amis, est allé rendre visite aux habitants 

de Curzon. 

Le Comité républicain communal fondé 

il y a quelques jours seulement avait à 

cette occasion proVoqué une réunion dont 

le succès a été complet. 

150 électeurs avaient répondu à son 

appel, et n'avaient pas hésité à abandon- 

nez leu travail pour quelques instants, 

afin d'avoir le plaisir de saluer et d'en- 

tendre M. Chailley qui n'est plus un étran- 

ger pour eux, mais un ami. 

Dans ce milieu particulièrement sym- 

pathique, Féloquent conférencier a tenu 

pendant une heure ses auditeurs sous le 

charme de sa parole. 

Passant successivement en revue les 

diverses questions à l'ordre du jour, il a 

dans ce langage brillant et imagé dont il 

a le secret, fait le parallèle entre la politi , 

que du Bloc républicain et celle de ses 

adversaires, les réactionnaires de tous 

' crins, qui n'ont d'autre but que de ren 

verser la République, dont ils ne se récla- 

ment que pour mieux la trahir, 

Et c'est au milieu de chaleureux applau- 

dissernentsq ue l'orateur, pressé par l'heure 

du départ, termina sa conférence. 

Très jolie réunion, en résumé, qui honore 

à la fois celui en faveur de qui elle avait 

été organisée et ceux, qui avaient vu en si 

peu de temps la préparer et réunir un 

aussi grand nombre d'auditeurs, malgré 

le jour et l'heure peu favorables. 

Le jeune Comité républicain de Curzon 

qui compte déjà près de 150 adhérents, a 

eu là un succès dont il faut le féliciter. Ce 

n'est que le premier pas dans une voie où 

tout permet d'en espérer pour bientôt de 

nouveaux. 

Et à coup sûr, ce ne sont pas les petits 

papiers laissés pour compte distribués à 

profusion par le soi-disant comité d'action 

libérale, ce ne sont par les affiches grotes- 

ques qui salissent les murs de Curzon, qui- 

influenceront les esprits. Et, nous en avons 

la conviction, rien ne s'opposera au triom- 

phe de l'idée républicaine en la personne 

de nos amis du Comité républicain de 

Curzon, à qui nous envoyons avec nos 

meilleurs compliments, un bien cordial 

salut. 

Tabnora 

Vol. — Un nouveau vol de pigeons- 

voyageurs a été commis au préjudice de 

M. François Hauret, receveur buraliste. 

Depuis quelques mois, c'est le troisième 

vol commis au préjudice de M. Hauret, et 

malgré les recherches, l'auteur de ces vols 

n'a pas été retrouvé. 

Challans 

Mutuelle des Journaliers. — Dans 

une réunion, tenue dimanche, à la mairie, 

les assurés de la Mutuelle, en cas de décès 

des journaliers ont nommé membres de 

la commission : MM. Etienne Grué, de la 

Cornerie et Doucet, des Fours-à-Chaux. 

Nous croyons savoir que de nouvelles 

adhésions vont être prochainement enre- 

gistrées. 

Saitat-Hilaire-de-fliee 

École de garçons. — Nous sommes 

heureux d'apprendre que M. le Ministre 

de l'Instruction publique a approuvé la 

délibération prise en faveur par le Conseil 

départemental de l'enseignement, rela,ive 

à la création d'un troisième emploi d'ad- 

joint à l'école publique de garçons de 

notre commune. 

erzedessenAncrecarcallinelieniaargn-enarniSCII 


Les Herbiers 

Bibliothèques scolaires. — M. Lé 

geron, président de la délégation canto- 

nale des Herbiers, vient de faire don de 

cent quatre-vingts francs d'ouvrages aux 

bibliotèques scolaires suivantes: école de 

filles des Herbiers, pour 50 fr. ; école de 

filles de Beaurepaire, pour eio fr.; école 

de garçons de Beaurepaire, pour 50 fr. ; 

école de garçons de Mesnard-la-Barotière, 

pour 30 fr. 

Nous ne saurions trop féliciter le géné- 

reux donateur. Voilà de l'argent admira- 

blement employé. 

Les Essaris 

Tremblenient de terre. — Dans la 

nuit de samedi à dimanche, entre dix 

heures et demie et onze heures, une se- 

cousse de tremblement de terre a été res- 

senti dans notre localité. 

L'oscillation, qui paraissait se diriger 

du nord-est au sud-est, a duré une ving- 

taine de secondes environ. 


Luçon 

Les Apaches de la calotte luçon- 

naise. — Dans sa dernière audience, M. 

le juge de paix de Luçon a rendu son ju- 

geaient dans la poursuite intentée ,par M. 

Rochereau à cinq des manifestants qui 

l'avaient frappé lors du départ des Sœurs. 

M. Magnant a alloué à M. Rochereau 

des dommages intérêts qui seront ainsi 

supportés : 

Léon Grimaud, liquoriste, 50 francs ; 

Jean-Baptiste Bouru, sacristain, 50 francs ; 

Eugène Allétrut, bedeau, 50 francs ; Fran- 

çois Buton, 40 francs ; Hyacinthe Richard, 

domestique du curé, 60 francs. 

Après avoir craché les sommes susdites, 

qui, pour une fois, ne tomberont pas dans 

le plateau de l'Offertoire, les cinq con- 

damnés cracheront en plus les frais du 

procès. C'est pain bénit. 

sumeassassreesantossereUsanna' 


Histoire de revenant 

Depuis deux ou trois mois, un bruit 

étrange circulait à Beaumont-du-Périgord 

(Bord og ne). 

Plusieurs personnes, que leurs affaires 

amenaient, la nuit, sur la 'route de Beau- 

mont à Naussannes, avaient: aperçu au 

Moulin de la Justice, en lace le château 

de l.üizier, un fantôme ayant l'aspect 

d'une dame habillée de blanc et qui pa- 

raissait voltiger à quelques mètres au- 

dessus du sol. 

Le lieu désert se prêtait d'ailleurs ad- 

mirablement à l'illusion, et on affirme 

qu'un cimetière y existait autrefois. 

L'histoire fit grand bruit. Les habitants 

s'y rendirent la nuit pour assister à l'ap- 

parition, les uns armés de fourches, les 

autres de bâtons, quelques-uns de fusils. 

La gendarmerie elle-même consentit à se 

déplacer, peine perdue ; la « Dame blan- 

che » resta invisible, mais pour réappa- 

rafire bientôt aux yeux de quelques pri- 

vilégiés. 

Deux disciples de saint Hubert, qui 

s'en revenaient de nuit de la chasse aper- 

çurent la « Dame blanche ». S'armant de 

tout leur courage, l'arme en joue, ils s'a- 

vancèrent prudemment, puis partirent 

cl'un bruyant éclat de rire ; le fantôme 

était constitué par un reflet de lune sur 

la pointe d'un rocher, et quelques brous- 

sailles agitées par le vent lui donnaient 

l'aspect d'une femme habillée de blanc ' 

voltigeant dans l'espace. 




tifs. Si elle eût connu la Crèmes Si- 

mon, la 1Pooii (Ivre et le SrtGovorns de 



faubou rg Sain t - M a r t in , PARIS. 

3,218.1.."1011MISUSSMISSSe».91 

• _ _ 


Eu PI a u 1 8 février 1 504 

NAISSANCES 

Henri-René-Jean-Auguste Le Brun, rue Pépin. 

Marie-Odile-Suzanne:Théi•ése-Pierrette-Louise 

Daguin, quai de la Poissonnerie. 

René-Auguste-Germain-Eloi Michel, rue du 

Bastion, ir 36. 

MARIAGES 

Charles-Xavier Fournier, 31 ans, maçon, veuf 

de Marie-Berthe Chotard, avec Cécile-Marie 

Labbê, 25 ans, couturière. 

DÉCÈS 

Enfant du sexe féminin présentée sans vie. 

Charles-Désiré-Léopold Bésagni, 72 ans, marin, 

époux de Eulalie-Célestine Pelletier, rue du 

Palais. 

Marie-Rose-Anastasie Ilugnet, 67 ans, épouse 

de Charles-Joseph Favreau, route du CU.- 

teau-d'Olonne. 

Georges-André Buchoux, 27 ans, charpentier 

de navires, rue du Bastion. 

Fiançais Lehozec, 55 ans, carrier, veuf de 

Marie Lebortiec (Hôpital). 


MARIAGES 

Théodore -Clément Lord, 53 ans, marin et Char- 

latte-Désirée Thomas, 24 ans. couturière. 



Pour Bordeaux 324 kg'. 

' — Chartres 91 

— Dijon 

— Londres 

— Lyon 295 

— Marseille 

— Nancy 

— Nantes 494 

— Paris 1.701 

— La Roche-su•-Yon 202 

— Saint-Etienne 

— Tours 188 

— Divers,.,. 4.05t 

TOTAL 7 

mareamaxisevitarôovevesvreveass-a.eassrelôneaberreelvairsaarasausi 

r OQL=LE )RZ, OUM A TIMES 11 

BAUME VCTOR 

fill:REill0IEÉUIIIMIMMeeeCâ.ie_mSriSKLL,6.2t6dèt.t.qeIUIMlqllffll«11M 

LES CRAINTIS COL`' CU!: IVATEUR 

de craignais de ne pouvoir plus m'occuper de 

mes terre, disait Al. Nitrer n, un cultivateur de la 

Vendre, h un reporter auquel it décrivait 

remarquable qu'il valt de Mire avec les 

pilules I ink, expérience queni s'était terminés par 

la orné ison des s e s rhurvatisrnes. 

« Ce rit iia mois de décembre 1903. commua -t il, 

que je Dis obligé de Creser tout travail. tt me AI 

M A remuai- mes bras avec précaul ion, et si j'étais 

obligé de faire on mouvement vit. je ne pouvais 

m'eMpôcher de pousser des iris de douleur, avec 

ça je n'is plus de courage. mes l'ornes dimi- 

nuaient, 

ava 

mon appétit é:ait médiocre. je n'avais 

plus de couleur au visage. Vu mon âge, ans, 

je cachais autant. que passible mes souffrances, 

mais les voisins jueeareht que je n'allais pas 

tarder h rumb, seneUsem- nt oratorio. Cet état me 

désolait, c a r il est malheureux de se voir contraint 

à nem-tien. Alors je n'ai ras hésité à seie le 

traite • soit des pilules Pink irot j'avais Iules 

vr 

bons 

effets dans les journaux. Dès les premières bottes 

je rue sentis I,I211X au point de vu -général et aussi 

an point de via particulier de mes rhumatismes. 

Lorsgrie j'eus pris 3 boites, je pus me r omettre au 

travail et quelque temps après Mutes mes douteras 

avaient di paru. » 

M. Morin habite au Cendres, par Maillezais 

Vendée). si votre vie est empoisonnée par des 

douleurs rhuma.imnales, si sème vous avez essayé 

vainement de vous guérir, ne désespères pas encore 

toutefois, car les prluleS Polk guérissent là où les 

autres r mèdes ont échoué. le 1-humai. rre est 

causé la plupart du temps par une altération du 

sang, De votre sang mauvais. impur, elles font 

rapidement un sang nouveau et riche Aussi obtien- 

nent-elles des cures merveilleuses non seulement 

dans les cas de rhumatismes, mais aussi dans tous 

les cas où l'orièine de la maladie est le parivreté 

dit sang, Ces maladies sont l'anémie, la chlorose, 

tes r. aux d'estomac, le rhumatisme la miblesse 

aenérale, le rachitisme. les irrégularités des fem- 

mes. I es pilules l'Ink ont aussi une puissante 

action sus le systeme nerveux, ans. uéeissent- 

elles 'épuisement nerveux, la neurasthénie, les ire- 

vralgies, la sciatique. 

On peut se procurer los Pilules l'ink dons toutes 

les pharmacies et au dépôt central Dahlia et ule, 

pharmacien, rue Ballu. Paris, 'trais francs cin- 

quante la boite, dis-sept francs cinquante les six 

halles franco 

Cette époque de l'année est celle où les rhuma- 

isants souf.r.e.t bearmoup. Ils teront cmôairrement 

dteur profit de l'exemple cirre nous venons de citer. 

SI VO US VO ULEZ G UÉ R IR 


5 LI PL I) I ri' 

d'une 


Prenez pour exemples les milliers de guéris 

dont les témoigusges sont exposes au Salon dee 

Autographes de l'institut de la Surdite, dont l'en- 


S, vous balaise la province, écrivez immédiate- 

ment au Directeur de l'Institut de la Surdité, dee 

mnladlts de le gorge et du nez, 19, rue de le Pé- 

pinière, a Parie, qui voue enverra. gratis et franco , 

le journal L e Méde c in e des Sens qui «urique Er c- 

tion de l'Audlphone Inv.bre Bernard et expose 

clairement la guérison des maladies des oreilles, 

dn itei, no d e 1 ,, c o r g , 

41.1711ffltereiZAIMUEUZYWIZMRie 

Eviter les Contrefaçons 

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Se prend a la dose de quelque. gouttes dans . 

un verre d'eau sucrée ou nsieux encore dans 

une tasse da tisane OU de lait chaud. 

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'EXIGER le Nom de 12ICQX.È13


Lumh V. -Chaiz~Oiraud, Cb=~e, Saint- 

P.ilb.,L-d.-B ... loi, (..relié de 

Mardi 3 - ch..to.c." Les Lues 

VOIee,. Mercredi 94. - Herbi.~., Saint-André Tr.i.- 

lié à volailles), Souliers 

Jeudi -5 cuillère, Motreuil, ed.rt.~I;u, 

~.ar~bê - s'airs). 

Vendredi -. -CI ... sini. 

~amedi ~ i. - Coéi. Fontenay, Oulmes (foire à 

ldes FIoe.~ .la bri,t~pâo-d. Lisnermi. 

Sel ni 

IA CAPITALISAT10N 

Société n..Y.. pour flivernelier l'Eco.0mia 

et I,Ep.,g~. P., 1. constitution de. C.Pit... 

(Siège social : 3, rue Pari.). 

TIRAGE DU Il- FÉVRIER 1904 

Boirs de ~00 f. remboursables dans la région 

COGNAC. - N' 113.681, NI. Entraygues, rue 

- N- 136.385, M. Je.bert, 

êpice,ie, venue victo,.H.go. 

N - 179 205, 

NI. Sorbier, à ... nt employé au 

'NI.t,op.lii."). 

A~~GOUL~'~IE. - N- 138.449, M. Lagardo,, boucher, 

,ne de Paris- 

CivRAy (V, ... a). - N 1 e,8,565, M. Adrien Lufat, 

marchand de blanc, place d'A,.e.. 

LANGOIN (Gironde). - N- 19-1,717, M. Jule. Bibar., 

employé de ne B,i... 

[,amuse. - N o n ~ À , 6,~3 , 254.572, 

260:!3-J. 2632,9, M M»ch .... d, vêtermisin, 

militaire, 17, aveille de Poitiers. 

.. L. ... Mardi 190L et 9 h-.,a~. de matin 

procédé in, mensuel 

(Je. Rut- d êp.le.. (18 i à tirage). 

Pou, la. p~..p. etlu. .~ imi.s 

1et,Feignem~nta relatifs a la apita isaition, i 

suffit d'en faire la demande a M. Clêment 

BiENss file, clerc d*.vo.ê, ... 

24, rue du Palais, correspondant de la Smliêt~ 

p... de. 

L'Etude de Me TESSON, huissier 

aux Sables-d'Olonne. a été transférée de- 

puis le 1-9 Février 1904, 


Par arrêté préfectoral, en date du onze 

février mi] neuf cent quatre. pi is or) on. 

fertilité des dispositions de la loi du 

vingt-neuf décembre mil huit cent que- 

tre-vingt-douze, Monsieur FERDINAND JAU- 

LIN, entrepreDeur à Landeronde, est au- 

torisé à occuper temporairement pendant 

l'année mil neuf cent quatre, pour l'exê- 

cution des travaux d'entretien du chemin 

de grande communication no 19., sept ores 

soixante de la parcelle numéro 624, section 

B, pour l'extraction des matériaux 

d'empierrement; ladite parcelle située 

dans la commune du Champ-Saint-Père, 

appartenant à Mademoiselle ADELINA 

CHANTECLAIR, propriétaire ~I 

Vincent-sur-Graon. 

A V 1 S 

~A_ V i s 

-RENT, nota . 

Etude de Maître LA[, ire 

à Challans (Vendée). 

ADJTJDIC-,i~LTION 

Le Dimatich8 28 Février 1904 

à une heure, sall e de la Mairie 

D'UN 

Etablissenient Industriel 

D'ÉLECTRICITÉ 

Exploité à CHALLANS (Vendée) 

MISE A PRIX : 5.000 Fr. 

Consignation pour enchère : 2.000 fr. 

MARCHANDISES EN SUS 

S 'ad ress er à .11 . LA PA L US, di rec t e u r à 

Ch a l lans e t audi t Yo l a i re . 

ILMS @e,&]B]Lms, ]L_-~ 

» » 

if 41 ..... s. une 4 a AU ~ 

i » VELLUIR E. a 

6 do a 30 Fo.t.i...-t 

1 ', 

6 7 35 2d 4 6 5 4t, 10 66 a b5 FvNTENAi 2281 li22 58 na.1 to _; .2 21 

1 85 1, 70 3 70 

3 25 6 15 4 » 

9 ui 6 85 4 45 

60 7 9 j 5 10 

..et 4 6 ..... .. ir. ami-. 

ROCHB-S-YON d~p la 31;1 ..... 

e 

Il 41. 6 52 

BENET.. 9 S`~i2 52 

d ep . s L 8 , il 55 , il 55!. 1 6 5b 

Etude de Maître BOURGET, huissier 

aux Sables-d'Olonne. 

Vente de Illeu b les 

PAR AUTORITE DE JUSTICE 

Le Public est prévenu que le MARDI 

23 FÉVRIER iiiil neuf cent quatre, à 

une heure de l ' ap rès -midi, aux Sables-d'Otonne, 

rue des Halles, 59, il sera procédé 

par le Ministère de Maître LÉON BOUR- 

CET, huissier, à la Vente aux Enchères 

publiques de 

Table, Chaises, Comptoir, Glace, Coupons 

d'Etoffe, un petit Guéridon, Lit en 

fer, Tableau, une petite Armoire une 

Voiture d'enfant, Assiettes et Verres, 

Ces Meubles, Objets Mobiliers et Marchandisesont 

été saisis au préjudicelle 

Monsieur ANDRÉ ROULLEAU, marchandtailleur 

et dame BERTHE MAUTRANT, son 

épouse, demeurant ensemble aux Sablesd'Oloniie, 

59, rue des Halles. 

AU COMP TANT , PL US 1 0 -/P 

Pour insertion : 

(83 LOTS) 

L. BOURGET. 

A djudi c a ti on l e s Six et Sept Mars mil 

neuf cent quawe , à une h eu ré de l 'ap r ès - 

m idi , a l le (le la Ju s l ice d e Paix , aux 

Sa b les -d'Ofonne. 

's 

Calamet-Etude de Me CHARLES CHAL 

GNEAU, Avocat et Homme d'Affaires, au 

59, rue du Palais-de Justice, x Sa 


A Céder Immédîatement 

ET DE GRE A GRE 

T-T 11Z 0 (D M M ]ME lz-> 0 Il 



Etabli aUX SABLES, 8, rue du Cen t re 


Locatiou OU Vente de A MEUBLE au choix des acqugreurS 


pour traiter audit MI CHAIGNEAU. 

~4j vv ë:e_i w XD) ï In m 

M~tair!B de 1 LA FroMentinière 



eux Sables-d'Olonne ou à Maille, GEN- 

DREAU, notaire It La Mothe-Achard. 

10 Sa 

lit 21 

2 1 

IL 2 ; Il 2o~i2 35;... ., 

et 


Située commune de LA 

' IL 7Z~ 7 

mat. 

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5 JO' 

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LES SABLES... d é, si. t 23 

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Valère MA.TH.Ë, Directeur-Gérant 


ABONNEMENTS 



TIRAGE DU JOURNAL : Z.000 Ex. 



L e s l e t t re s n on afran ch i es s on t pen s é es 


e t l e s A b onn em en ts son t rev u s 

Les Sables, le 26 Février 1904. 

SIX ME ÂPRES 

Il y a six ans passés — avec 

pour tout bagage quelques va- 

gues ripostes lancées au cours 

de précédentes périodes électo- 

rales — j'offrais spontanément 

ma collaboration à la Vendée 

R épub l icaine . 

J'entrevois encore le sourire 

ironique qui accueillit ma pro- 

position : « Mais comment donc, 

• cher ami, les colonnes du jour- 

nal sont ouvertes à tout bon 

républicain. » 

J'entrai dans l'arène alors que 

la campagne gautretiste battait 

son plein et — sans médire du 

professionnel qui avait assumé 

la tâche de soutenir notre 

cause. — je n'eus pas grand' 

peine à démontrer que la foi 

pouvait suppléer au talent. 

Certes, je n'obtins même point 

un succès de cireonstance — 

nul n'est prophète dans son pays 

— mais du moins je laissai l'im- 

pression que j'étais de taille à 

soutenir, sans désavantage, la 

lutte contre nos adversaires. 

Après la débâcle du 8 mai 

1898, il n'y avait plus aux Sables 

qu'un embryon de parti répu- 

blicain : quelques chefs dévoués, 

entourés d'un petit groupe de 

bons citoyens qui avaient pris la 

garde du drapeau du Comité 

demeuré entre nos mains. 

Je leur dis : « Voulez-vous me 

confier l'organe d'action répu- 

blicaine plus que jamais néces- 

saire pour combattre l'affreuse 

coalition sous laquelle notre parti 

vient de succomber ? Je ne fai- 

blirai pas à ma lourde tâche, 

j'ai le feu sacré ! » 

D'enthousiasme les amis ac- 

ceptèrent mes services. 

On sait mes labeurs pendard 

les quatre années du procon- 

sulat de Gautret : avec un journal 

hebdomadaire, il me fallait faire 

tête à quatre feuilles d'opposition 

bénéficiant d'une situation ac- 

quise, et battre en brèche un 

Feuilleton de la Vend ée R épubl ica ine 14 

ODETTE JOLL 


PAR 

MAX DORVILLE . 

Xi 


— Bien sûr que non ! protesta Gandu- 

pin, régisseur des biens de M. de Saint- 

Lionne. Les gens de Sainte-Solange ils né 

le connaissent seulement pas. 

— Bravo ! clama le boulanger Poiraut. 

— Tout ça, c'est de la fantaisie ! cria 

Célestin Bonnard comme s'il avait à do- 

miner un tumulte. Faut envoyer au Préfet 

une réponse qui le guérisse de l'envie d'y 

revenir et je vous propose, moi, de voter 

une délibération que j'ai rédigée... 

— Oui ! oui ! répondirent-ils tous. 

— T'aurais pu me la communiquer 

avant la séance ! fit observer le maire. 

— Pourquoi faire ?... je vais la lire et 

tu la voteras comme les autres... c'est le 

« recteur » qui l'a rédigé hier à 'la sacris- 

tie après qu'il m'a eu confessé... 

— T'avais pas besoin de nous dire ça 

ici ! protesta Cyprien Bridault en haus- 

sant les épaules et en désignant du regard 

deux ou trois assistants. 

— Ça c'est vrai ! fit Reverseau... Enfin.,. 

qu'il la lise cette délibération ! 

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Organe des Corn ie -s 

Aux Sables, Imprimerie d u Journal, 79, r. des Hall.. 

— M.Hubi »,baraliste, place de la Liberté. 

— Bibliothèque de la Gare. 

— Bureau de Tabacs sur le Remblai. 

— Kiosque de la place de la Liberté. 

— M Quémener, buraliste, r. du Thabor 

homme qui s'était arrogé ici 

l'omnipotence. 

Opposer des arguments aux 

inepties de mes adversaires m'é- 

tait chose facile ; mais il n'était 

pas aisé de détruire le fétichisme 

chez une population hypnotisée. 

A telles enseignes qu'alors même 

que je signalais des abus qui 

crevaient les yeux, on mettait en 

doute ma bonne foi ou ma sin- 

cérité. 

Longtemps j'exerçai en vain 

ma perspicacité : il suffisait d'un 

geste du « maître », d'un haus- 

sement d'épaules de ses thurifé- 

raires, pour convaincre les mas- 

ses que je dénigrais leur idole 

de parti pris. 

A force de persévérance, je 

parvins cependant à imposer la 

réflexion à ceux de nos anciens 

amis dont la mentalité n'était 

pas absolument pervertie. De ce 

jour, commençait à pâlir l'étoile 

de Gautret. 

Un mouvement se dessina dans 

le groupe jusqu'alors compacte 

de ses adulateurs : discrètement 

d'abord,ouvertement ensuite, les 

désabusés rompirent avec la coa- 

lition clérico-nationaliste dans 

laquelle ils s'étaient laissés en- 

traîner. 

Les vaillants de la troupe répu- 

blicaine virent grossir leurs 

rangs ; et le nombre des membres 

du comité s'était quintuplé,quand 

survinrent les élections munici., 

pales de 1900. Ce fut là le signal 

du réveil du parti républicain, 

qui causa plus d'un cauchemar 

au petit potentat. Il eut beau 

affecter encore une belle séré- 

nité, qu'il laissait percer, malgré 

tout, une pointe de décourage- 

ment. 

Il demeurait, sur son piédes- 

tal, mais il en sentait trembler 

les bases sous mes coups répé- 

tés. 

Un an après, aux élections 

cantonales, il remportait une 

victoire à la Pyrrhus, qui le 

contraignait de faire à ses inti- 

mes l'aveu de sa chute prochaine 

et inévitable. 

Dans la mémorable journée 

du 21 juillet, Gautret perdait 

— Oui ! oui !... qu'il la lise I dirent les 

autres comme un seul homme. 

— Voilà ! voilà écoutez ! reprit Céles- 

tin Bonnard, et il lut un texte, bref, tran- 

chant comme l'était celui de la lettre du 

Préfet, répondant à chacun des points de 

celle-ci par un refus brutalement motivé 

et frisant l'insolence. 

— Ah ! ça c'est bien tapé I approuva 

Poiraut. 

— Non ! mais croyez-vous qu'il va en 

faire, une figure, le Préfet, en recevant 

ça ! commenta Célestin Bonnard. 

— Alors ?... fit le maire, faut que je 

risette ça aux voix ? 

— Bien sûr ! opina Ganacheau. 

— Je mets au voix l'ordre du jour dont 

il a été donné lecture. 

— Adopté à l'unanimité. parbleu ! prononça 

l'adjoint. 

— Adopté à l'unanimité ! répéta Cyprien 

Bridault. 

— Moi, je demande l'affichage dans 

toute la commune ajouta Gand upin. 

— L'affichage imprimé ? demanda le 

maire. 

— Oui ! oui I clamèrent toutes les voix. 

— Et je propose un crédit de vingt 

francs pour l'impression, ajouta Hever- 

seau. 

— Y a-t-il des observations ? demanda 

le maire. Personne ne demande la parole? 

adopté !... l'ordre du jour étant épuisé, la 

séance est levée et la session close. 

Tous se levèrent de leurs chaises et res- 

tèrent un moment debout formant des 

grdupes dans la salle. 

à 

Samedi 27 Février 1904 N° 918 

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A Saint-Mathurin, chez M. Romand, buraliste. 

A Nieul-le-Dolent. chez M. Chauchet. 

A Talmont, chez M Hauret, buraliste. 

A Longoville, chez M Broustra, buraliste. 

1.500 suffrages du canton des 

Sables... Et il n'avait eu qu'une 

majorité de 700 voix, dans la 

circonscription entière, aux élec- 

tions législatives ? 

En vain on essaya d'épiloguer 

au Courrier comme à l 'E to i le ; 

le prétendu vainqueur se dis- 

posa incontinent à faire ses pré- 

paratifs de départ. 

Le lendemain il disait tout 

ému à ses amis de La Roche : 

« Sigogneau m'a vaincu ! » J'é- 

tais, en effet, sa bête noire. 

Je suis certain que si la lutte 

s'était e ngagée au 27 avril 1902 

entre l'ancien fétiche et l'un de 

nos chefs : soit le dévoué et sym- 

pathique M. Batiot, soit l'infati- 

gable D' Godet, le réorganisateur 

du parti républicain aux Sables, 

Gautret aurait mordu la pous- 

sière. C'est ce sombre pressen- 

timent qui précipita sa fuite. 

L'évènement modifia la situa- 

tion de fond en comble. Pour 

des raisons d'ordre particulier 

qu'il ne sied ,pas de scruter, nos 

chefs se résolurent à faire béné- 

ficier un autre de la situation 

acquise ; ils confièrent le dra- 

peau à M. J. Chailley qui le porta 

vaillamment et subit une défaite 

quasi-triomphale; ce, en dépit 

de l'état d'infériorité où le met- 

tait alors son exotisme, malgré 

des erreurs de tactique fort 

excusables chez un nouveau 

venu dans l'arène politique. 

Mis en « sommeil » pendant la 

période électorale — où l'on vou- 

lut essayer tlu sentimentalisme 

-- je pouvais plus sainement 

apprécier ces erreurs que d'au- 

cuns qui étaient dans le feu de 

la lutte. J'en signalai vainement 

quelques-unes. 

Une dernière année s'écoulait 

dans le recueillement quand, en 

mars 1903, je crus constater 

qu'une sorte de torpeur envahis- 

sait nos troupes. 

Sans hésiter j'embouchai ma 

vieille trompette pour sonner le 

boute-selle. En irrégulier j'en- 

gageai moi-même le combat aux 

élections partielles municipales 

pour disputer le terrain à la 

réaction. 

.31.1:01.1.343SECHIMISIMISESII 

— Allons boire un coup I dit le maire. 

Et tous le suivirent vers son domicile 

où André, revenant de la chasse, venait 

de rentrer et débouclait ses guêtres en 

causant avec l'abbé Chairabel. 

On l'invita à trinquer, il accepta, puis 

écouta, l'air indifférent, le commentaire 

qu'on faisait de la séance qui venait de se 

terminer. 

— Avez-vous vu, à la messe, dit sou- 

dain Poiraut, la régente... avec son gosse... 

le fruit de sa honte ? 

— Etes-vous fou, Poiraut ? protesta 

André, Mile Jolly est une honnête fille, 

une orpheline, et le petit garçon qui est 

avec elle est son frère. 

— Son frère !... ah ! ah ! ah ! c'est probablement 

pour ça qu'il l'appelle « petite 

mère » f... c'est pour ça aussi qu'en par- 

lant d'elle, il dit « ma petite maman 

Odette »... 

— Quoi d'étonnant ?... elle remplace 

pour lui sa mère... et c'est pour cela qu'il 

l'appelle ainsi. 

— Je te dis, riposta le boulanger, que 

c'est son gosse à elle, à cette traînée !... 

— Taisez-vous, Poilant!,.. N'insultez 

pas une honnête fille 1 protesta André. 

— Une honnête fille !... ça 1... dis donc 

une... 

Il n'acheva pas, un soufflet d'André lui 

avait coupé l'injure sur les lèvres, mais 

aussitôt les hommes s'interposèrent. 

— Misérable ! cria André. LâChe qui 

insulte une honnête femme !... tu me 

paieras cela ! 

Bridault père s'était avancé, la main 

levée vers son fils. 

Nôtres 

Venclée 

à.. . 

l'A ppondissem en t des 

Ce Journal est désigné pouf' recevoir les Annonces judiciaires et légales. — Il insère gratuitement, par extrait, les Affiches imprimées par nous 

A Avrillé, chez M. Bert. buraliste. 

Aux Mout iers-1.-Mauxfaits, chez M. You, buraliste. 

A Angles, chez, M. Breton. 

Au Champ -St- Pire, chez M. Martineau, buraliste. 

A La Tranche, chez M Maindroo, buraliste. 

A La Terrière, chez M. Guieau. buraliste. 

Je réussis, en couchant sur 

nos positions, à démontrer qu'en 

faisant donner toutes nos for- 

ces nous étions assurés de la 

victoire. 

Depuis j'ai entretenu par la 

plume, dans la mesure de mon 

influence, l'ardeur des troupes 

républicaines que nos chefs doi- 

vent bientôt mener victorieuse- 

ment à l'assaut. 

Après vingt-cinq ans de ser- 

vice actif dont cinq années 

de campagnes — avec pas mal 

de citations à l'ordre du jour — 

que je libellais bien parfois 

moi-même (?) — j'ai acquis, ce 

me semble, des droits à la re- 

traite. 

Au surplus je me sens ici un 

peu usé : non pas que mon ar- 

deur combative se soit ralentie, 

ni que je voie baisser mes facul- 

tés, au contraire ; mais parce 

que... Aristide finît bien par ces- 

ser de plaire? Les situations nou- 

velles exigent d'ailleurs des hom- 

mes nouveaux. 

Je me retire avec l'intime sa- 

tisfaction du devoir accompli -- 

six ans après mon entrée dans 

la lice — et la fierté de pouvoir 

partager, avec des champions 

mieux qualifiés de la cause répu- 

blicaine, l'honneur d'avoir ter- 

rassé la réaction cléricale qui, 

du reste, n'avait su triompher 

qu'à l'aide d'un pacte (le trahison 

que je fus le premier à dévoiler. 

Et je souhaite à mon succes- 

seur — l'auteur distingué du 

précédent premier articl e, signé: 

UN TÉMOIN -- la plus cordiale 

bienvenue. 

RAPHAEL SIGOGNEAU. 

LA SITUATION 

Le Japon est jeune et enthou- 

siaste ; il a marché rapidement vers 

le progrès, mais il a conservé l'ata- 

visme de sa race originelle de cor- 

saires. Cependant il ne se serait pas 

précipité si légèrement dans une 

grande guerre, si la presse anglaise 

et américaine ne l'avait pas encou- 

ragé et si les milliardaires américains 

ne s'étaient engagés à lui fournir les 

fonds nécessaires. 

— Toil tu vas te taire, lui dit-il, impé- 

rieux, je te défends de prendre, chez moi 

et devant moi, la défense d'une gourgan- 

dine et d'insulter mes amis. 

— Frappez moi si vous voulez, mon. 

père !... je ne me défendrai pas contre 

vous !... mais je ne permettrai pas à ce 

lâche d'insulter une femme qui a droit au 

respect de tous ! 

— Du respect pour elle 1... qui vient 

chasser nos soeurs!... Tg te moques de 

nous !... Ah ! j'ai bien vu, grand propre - 

à -rien, que la donzelle t'a tapé clans l'ceil... 

si elle te plaît tant que ça, va la retrou- 

ver!... Fiche donc le camp d'ici !... la 

route est belle 1.. 

— Mon père ! 

— Fiche donc le camp!... que je te dis ! 

— Allons ! allons ! du calme, Bridault, 

fit le curé intervenant. 

— Du calme ! cria le vieillard. Du 

calme !... j'en aurai quand ce grand vau- 

rien là sera sorti d'ici !... J'ai fait élever 

ça, à grands frais, tenez Et voilà com- 

ment ça se conduit !... ça prend la défense 

d'une gueuse 

— Mon père, je vous défends, à vous 

comme aux autres, d'insulter une hon- 

nête fille ! 

— Tu me défends I... tu me défends !... 

Et moi je te dis que tu vas sortir d'ici tout 

de suite... Va-t-en 1 je te chasse ! 

Debout, les bras croisés, les sourcils 

froncés et les yeux durs, braqués sur 

son père, André eut un rictus narquois. 

— Vous me chassez d'ici ! dit-il, faudrait 

d'abord savoir qui a le droit de chas- 

ser l'autre de cette maison qui est le bien 

Sab les - d 'Olon ne 

A Challans, chez M.• Guillet, libraire. 

A Falleron, chez M. Guyard, buraliste. 

A Croix-de-Vie, chez M. Pivoin, libraire. 

A La Roche.s.-Yon, chez Mm•Abelard, r . des Sables. 

A Luçon, chez M. Mabire, libraire. 

A Sainte-Hermine, chez M. Guitton, libraire. 

Au lieu de faire appel à un arbi- 

trage international, qui aurait pu 

gêner la Russie au sujet de la Mand- 

chourie, mais qui aurait aussi ré- 

fréné les ambitions japonaises pour 

l'absorption de la Corée, il a cru 

pouvoir précipiter les événements en 

violant- les lois du monde civilisé. 

C'est une grave faute qu'il paiera 

cher : un courant d'opinions en Angle- 

terre ne manquera pas, lorsque le 

Japon sera écrasé et ruiné, d'inviter 

le gouvernement à dénoncer une 

alliance aussi compromettante. 

Cette guerre malheureuse, qui 

immobilise les forces russes, peut 

avoir un contre-coup déplorable en 

Europe, en encourageant l'Autriche 

à profiter des troubles dans la Tur- 

quie d'Europe, pour s'annexer offi- 

ciellement la Bosnie et l'Herzégovine, 

et mettre à exécution son rêve de 

Salonique, sous prétexte de rétablir 

l'ordre. 

C'est un conflit général à redouter. 

1 4 Fé vrie r 1 9 04 . 

EMMANUEL VAUCHEZ. 

BANOUET DE LA MOTUAle 

Offert à fil. Combes 

Dimanche soir a eu lieu, dans la salle 

de la Société d'horticulture, le banquet 

organisé par la Fédération nationale de la 

Mutualité française, pour remercier M. 

Combes, président du Conseil, d'avoir créé 

au ministère de l'intérieur une direction 

de la mutualité. 

Les mutualistes avaient également invité 

le ministre de la guerre, à qui ils désiraient . 

témoigner leur reconnaissance d'avoir 

ouvert la mutualité à l'armée, et le minis- 

tre de l'instruction publique, qu'ils vou- 

laient remercier de l'appui qu'il prête à 

la Mutualité scolaire. Mais M. Chaumié, 

empêché au dernier moment, s'est fait 

représenter par M. Charlot. 

Les convives étaient au nombre de mille 

environ. 

Le président de la République, dont la 

sollicitude pour les oeuvres pour mutua- 

listes se manifeste en toutes circonstances, 

s'était fait représenter par le commandant 

Poulet, l'un de ses officiers d'ordonnance. 

Les Unions mutualistes de province 

avaient envoyé de nombreuses délégations. 

Pendant le repas, la musique du 210 

d'infanterie s'est fait entendre. L'hymne 

à la Mutualité, de M. Lodoïs Lataste, a 

obtenu un vif succès. 

Les Toasts 

Au dessert, M. Mabilleau, président de 

la Fédération nationale et M. Lourties, 

président du Conseil supérieur de la 

Mutualité, se félicitent de la création au 

dotal de ma défunte mère, de la sainte 

femme que vous avez torturée et dont je 

suis l'héritier, car elle n'a pas voulu que 

vous puissiez me -prendre mon bien ! 

— Tais-toi, André I fit le père comme 

écrasé par ces mots, tais-toi ! 

— Ah f vous prétendez me chasser 1... 

Eh bien, rendez moi donc, d'abord des 

comptes 

— André!... je t'en prie 

— Oui, je me tairai f... mais, d'abord, 

que les.. insulteurs d'honnêtes femmes 

sortent d'ici I. Tu entends Bonnard, toi 

qui disais l'autre jour que la soeur Eme- 

rencia était la maîtresse du curé... 

— Oh ! quelle honte! fit le prêtre en le- 

vant ses mains jointes et ses yeux vers 

le ciel. 

— Et toi aussi, Gandupin I qui a dit 

que la femme de Bonnard courait aussi 

après le curé !... Au fait, sortez tous 

vous êtes aussi bêtes et aussi lâches les 

uns que les autres ! 

Il marcha sur eux, niais tous s'empres- 

sèrent de gagner la porte. 

— Mon cher enfant, dit alors l'abbé 

Chairabel à André, viens, je te te prie, nie 

voir demain au presbytère. J'ai à te par- 

ler ! 

— J'irai ! 

— Bien et l'abbé sortit rejoignant les 

autres sur la route. 

André retourna s'asseoir à sa place ha- 

bituelle, dans le grand fauteuil de paille 

près de la cheminée. 

— Alors, garçon, fit tout à coup le père 

Bridault, c'est-il vrai qu'il faudra que je 

te rende des comptes ? 




--- 




de la Vendée Repub lieaine 

ANNONCES 

Première insertion 'aligne 0 fr. 25 

Deuxième insertion et suivantes. — 0 fr. 20 

Judiciaires — 0 fr . 25 



On traite à forfait p' les Annonces periodi'àues ou continues 

11132,55.' 

ON S'ABONNE ÉGALEMENT 

dan s t o u s l e s B ureaux d e Po s t e 

ministère de l'intérieur d'une direction 

de la mutualité et montrent le développe- 

ment considérable pris en ces dernières 

années par les Sociétés de prévoyance. 

Le général André, ministre de la guerre, 

constate qu'il y a jusqu'à présent un vide 

entre la mutualité scolaire et la mutalité 

des adultes. Il espère que ce vide sera 

bientôt comblé par la mutualité militaire. 

Discours du président du Conseil 

De chaleureux applaudissements se font en- 

tendre lorsque le président du Conseil se lève 

pour prendre à son tour la parole. M. Combes 

commence par déclarer que s'il fallait chercher 

à la République un titre spécial à la reconnais- 

sance du pays, un titre indépendant de toute 

vue égoïste, fondé uniquement :ur la bienveil- 

lance et le dévoùment, on le trouverait à coup 

sûr dans l'ouvre admirable accomplie par la 

mutualité. 

L'essor pris depuis trente ans par la mutua- 

lité dépasse tout ce que l'imagination d'un 

philanthrope du siècle dernier aurait pu con- 

cevoir en cette matière de grand et de géné- 

reux. Les Sociétés qui se sont fondées sur tous 

les points du territoire concentrent en elles les 

plus nobles qualités de l'esprit et du coeur. Ce 

n'est pas la faute du régime républicain si 

nous n'avons pas eu plus tôt le spectacle de 

cette efficacité bienfaisante. 

Aux premiers temps de la République, la 

formule qui lui sert de divise offrait aux cito- 

yens, dans les trois ternies qui la composent, 

des mobiles d'action inégalemnt pressants. Il 

était naturel que la liberté bénéficiait la pre- 

mière de nos efforts. Chaque progrès de la 

liberté se manifestait par un progrès de l'éga- 

lité. Quant à la fraternité, elle attendait son 

heure et tout en figurant au même titre dans 

la devise républicaine, elle ne pouvait se flat- 

ter de recevoir une légitime satisfaction tant 

que ces deux aînées n'auraient pas déblayé 

devant elle la route particulière qu'elles avalent 

à parcourir. Si nos institutions sociales ne 

réalisent pas encore le principe de fraternité 

au morne degré que nos institutions politiques 

ont réalisé les principes de liberté et d'égalité, 

la faute en est à la réaction seule. (App lau - 

d is s em en t s .) 

Elle a retardé l'avènement de la fraternité 

par les obstacles qu'elle a multipliés devant la 

liberté, par la nécessité qu'elle nous a faite 

de conquérir la liberté avant d'en dégager les 

fruits naturels et par les idées fausses qu'elle 

a répandues dans la masse sur la nature de la 

fraternité. Pour elle la fraternité n'a jamais 

été qu'un Mode de la charité. Pour. regagner 

le temps perdu, sachons utiliser les disposi- 

tions non douteuses de l'opinion et des pou- 

voirs publics. 

D'abord, restituons à la fraternité son vrai 

caractère et sa signification réelle. 

C'est au nom de la solidarité que les pou- 

voirs publics ont introduit la législation sur la 

fixation de la durée de la journée de travail, 

'sur les accidents, sur l'hygiène dans les ate- 

liers, sur la sécurité des travailleurs, sur les 

Syndicats ; c'est au nom de la solidarité qu'ils 

sont tenus d'assurer aux travailleurs usés par 

la fatigue, déprimes par rage, le pain pour 

leurs vieux jours. 

Sans doute il en coûtera à la richesse acquise 

aux contribuables pour affirmer leur devoir 

de solidarité, mais qui donc contesterait la 

légitimité des charges nouvelles alors surtout 

André, à ce moment, fut secoué par un 

'frisson. 

— Non d'un sort ! fit-il en se levant, 

voilà encore la fièvre qui me reprend, je 

vais me coucher!.,. des comptes... nous 

verrons ça plus tard 1 

Et il sortit de la salle. 

XII 

PROPOS D'ÉGLISE 

Secoué pendant toute la soirée par une 

fièvre que venaient encore augmenter les 

relents de la colère initiale, André s'en- 

dormit tard et le jour était déjà levé de- 

puis longtemps quand il s'éveilla, l'esprit 

plein du souvenir de la discussion de la 

veille. 

Il eut hâte de savoir ce. que l'abbé Chai- 

rabel pouvait avoir à lui -dire et, dès qu'il 

eut cassé la croute, il sortit et prit le che- 

min de la cure. 

Coinme il traversait la place, il apercut 

Bonnard et Giindupin qui sortaient de l'é- 

glise et s'en allaient comme une paire d'a- 

mis, sans que Bonnard parut garder ran- 

cune à Gandupin du propos dont la veille 

celui-ci avait outragé Mme Bonnard. 

Eux aussi le virent et semblèrent si peu 

tenir à le croiser sur la place qu'ils re- 

broussèrent chemin et entrèrent dans une 

auberge où, d'ordinaire ils n'eussent pas 

mis.les pieds car elle' était tenue par uu 

républicain ne se gênant point pour dire 

très haut sa pensée sur les i-hosés de Id 

politique, et pour proclamer l'aversion 

que lui inspirait le personnel clérical. 

La su ite au pro cha tn numéro.

qu'il est admis d'avance que l'ouvrier contri- 

buera par ses propres sacrifices à assurer son 

avenir et son repos 

Songez-y, dit M. Emile Combes, notre dé- 

. mocratie marche vers un idéal, à-peime entrevu 

jadis d'affection et de justice universelles. 

Vous en êtes les artisans efficaces et dévoués. 

Par là, vous collaborez à une oeuvre politique, 

sans laquelle votre oeuvre sociale n'aurait ni 

les mêmes garanties d'indépendance, ni les 

mêmes perspectives d'expansion. C'est l'idée 

républicaine qui vous anime, qui vous dirige, 

et c'est Pidée_républicaine que vous propagez 

autour de vous, quand vous recrutez des adhé- 

rents à vos associations. 

Le président du Conseil termine en ces 

termes : 

« Je bois à la mutualité, à son avenir de 

progrès démocratique et de pacification so- 

ciale et, par la mutualité, à la consécration 

définitive du troisième terme de la devise 

républicaine : la fraternité. 

Des applaudissements prolongés, des 

cris répétés de : « Vive Combes ! Vive la 

République!» ont accueilli cette éloquente 

péroraison. 

RÉVOLTE DE SÉMINARISTES 

L'agence Havas a reçu de Dijon l'extra- 

ordinaire dépêche qui suit : 

A la suite du refus do plusieurs séminaristes 

de recevoir l'ordination des mains de M. Le 

Nordez, évêque de Dijon, et de fournir des ex- 

plications à l'évêché, cinq d'entre eux furent, 

à titre de punition, renvoyés, ce matin, dans 

leur familles. 

Dés que cette décision fut connue, les autres 

séminaristes, au nombre de soixante-dix, se 

déclarèrent solidaires de leurs camarades, et, 

à leur tour quittèrent le séminaire cet après- 

midi, pour retourner chez leurs parents. 

M. Le Nordez, évêque de Dijon, passe 

pour un prélat républicain ; en tous cas, 

il est un des rares membres de l'épiscopat' 

français qui n'aient pas adhéré à la protes- 

tation dont l'archevêque de Reims et l'ar- 

chevêque de Paris ont pris l'initiative. 

Ce prêtre étrange se confine dans les 

choses de la religion et laisse à d'autres le 

soin de guerroyer contre nos institutions. 

Aussi est-il très mal vu dans le inonde 

clérical et réactionnaire. 

L'acte (l'indiscipline de nos jeunes rati- 

niions a été sûrement inspiré par des poli- 

ticiens qui ont cru très habile de manifes- 

ter contre un évêque. 

Ils auraient, d'ailleurs, bien tort de se 

gêner à cause de nous. Mais nous n'aurions 

jamais cru que la jeunesse des séminaires 

passerait un jour du côté des libres-pen- 

seurs et leur prêteraient un concours 

aussi efficace. 

Les républicains ont toutes les satisfac- 

tions depuis quelque temps. 

Les officiers cléricaux, qui encombraient 

l'armée, brisent leur épée ; les séminaris- 

tes brisent leur goupillon. 

Peu à peu, le terrain se déblaie, et ce 

sont nos adversaires eux-mêmes qui nous 

livrent, après l'avoir soigneusern en tbalay é, 

le terrain dont nous désespérions de les 

déloger. 

(Radica l) J . D . 


A la demande du Président du Conseil, 

ministre des cultes, le général André, mi- 

nistre de la guerre, vient de donner l'or- 

dre au commandant du recrutement de la 

Côte-d'Or d'inéorporer immédiatement, 

comme simples soldats, et non comme 

infirmiers, les élèves du grand,seminaire 

de Dijon qui, en quittant volontairement 

cet établissement, ont, par cela seul, re- 

noncé au bénéfice de la dispense légale. 

Le Président du Conseil a chargé le 

Préfet de la Côte-d'Or de porter celte dé- • 

fusion à la connaissance de M. Le Nordez, 

é‘éque de Dijon. 

L'INCIDENT DE VANNES 

Les journaux bretons annoncent qu'à 

la suite des incidents qui, comme on sait, 

se sont produits à Vannes â propos de 

l'expulsion des frères de Ploêrmel, le mi- 

nistre de la guerre aurait décidé d'infliger 

trente jours d'arrêts de rigueur à quatre 

autres officiers du 116s régiment d'infan- 

terie. 

Ces quatre officiers sont les commane 

dants de Bacourt et Pobeguin, et les capi- 

taines de Raguenel et Guyot, auxquels on 

reproche de n'avoir pas intimé à leurs su- 

bordonnés l'ordre mi li tai re de marcher 

sur Ploermel, malgré l'irrégularité légale 

de la mise en mouvement. 

H reste maintenant à punir les auteurs 

— militaires ou civils — de l'irrégularité 

sans laquelle ne se serait pas produit un 

incident si funeste à la discipline. 

Ajoutons que les six officiers qui avaient 

refusé leur concours pour Ploêrmel, et 

qui sont actuellement aux arrêts, vont 

être transférés à Nantes, siège du conseil 

de guerre de la lis région. 

RÉFLEXIONS PHILOSOPHIQUES 

D'Henry Maret, dans le Rad ia i t 

La vérité est que la Russie et la France 

sont aussi bonnes amies qu'on peut l'être 

quand on soupe ensemble, qu'on se porte 

des santés, et qu'on fait de la musique 

après boire. Cela ne signifie point qu'on 

ne réfléchira pas quand on se trouvera en 

présence d'un désagrément. 

Pour le moment d'ailleurs, il va ut mieux 

qu'il en soit ainsi ; et, si vous voulez le 

fond de nia pensée, cela vaut mieux, quoi 

qu'il arrive. 

On me demandera peut-être à quoi bon I 

des traités où il n'y a rien du tout ? Je 

me contenterai de répondre qu'entre les 

traités où il n'y a rien du tout et ceux où 

il y a quelque chose la différence n'est pas 

notable, la coutume n'y trouve plus son 

avantage. Les traités sont des obligations 

qui n'obligent que ceux qui y voient leur 

intérêt. Tous renferment la clause secrète 

d'Escobar, et depuis le commencement du 

monde je n'en connais pas un qui ait 

changé quoi que ce soit aux évènements. 

Mais il faut bien amuser les gens. 

Voyez plutôt ce qu'il advient des beaux 

engagements pris à la conférence de La 

Haye. Mon viel ami Frédéric Passy, qui 

est bien le plus brave homme que je con- 

naisse, en est tout retourné. Passe encore, 

en effet, pour les gouvernements qui se 

sont abstenus, ou qu'y n'ont été à La Haye 

qu'en rechignant ; mais le Japon et la 

Russie avaient acquiescé avec enthou- 

siasme. Cette conférence avait même été 

provoquée par le tsar. Ils ont eu une af- 

faire ensemble, et il ne leur vient pas un 

instant à l'idée d'en appeler au tribunal 

qu'ils ont eux-mêmes institué. Ils ne son- 

gent absolument qu'à trancher leurs dif- 

férends au moyen de cette solution natu- 

relle qu'on appelle la râclée ou, si l'on 

veut, le droit du plus fort. 

Combien juste ! 

CATASTROPHE DANS LES ALPES 

Une laconique dépêche de Barcelonnette, 

parvenue mardi à Paris, annonce qu'une 

catastrophe s'est produite dans les Alpes. 

Une compagnie du 157s de ligne, caser- 

née à Jausiers, une petite ville de dix- 

huit cents habitants, éloignée de Barce- 

lonnette de 8 kilomètres, avait fait, dans 

la journée de lundi, une marche vers le 

nord. 

Au retour, vers cinq heures, en traver- 

sant le col de la Parie, une avalanche se 

détacha d'un sommet, entraînant dix- 

neuf hommes. 

Ceux qui n'avaient pas été atteints se 

mirent immédiatement au sauvetage ; 

treize hommes. furent retirés vivants de 

l'amoncellement de neige. 

Un peu plus tard, on retira trois cada- 

vres. 

Trois soldats n'a vaientpu être retrouvés. 

Les cadavres ont été ramenés à Jausiers, 

et de cette localité de nouveaux secours 

ont été envoyés pour retrouver les trois 

cadavres qui restent ensevelis. 

Le général de Lacroix, gouverneur mi- 

litaire de Lyon, dès qu'il a été prévenu, 

est parti pour Jausiers. 

_ _ 

TROP DE SAINTS! 

Le pape a décidé de supprimer trois 

saints du calendrier : Saint Sixte, saint 

Hippolyte et saint Félix. 

Des instructions seront données aux 

évêques dans le but de ne p.us tolérer au- 

cun hommage religieux aux trois saints 

en question. 

Cette dépêche laconique nous semble 

grosse de conséquences ? 

Que vont penser les braves gens qui, 

au baptême, avaient été mis sous le pa- 

tronage de ces faux saints. On les avait 

donc fichus dedans ? 

Comment ! ils invoquaient au ciel des 

protecteurs qui sont peut-être chez le 

diable... 

C'est au moins le cas de dire pour le 

dernier : Donec e ris félix mu l tos num éra b is 

ami cos . 

A qui se fier désormais ! 


Nouvelle attaque de Port-Arthur 

Cologne, 24 février. 

On télégraphie de Pétersbourg à la Gaze t t e 

de Co logne que, d'après une dépêche de Port- 

Arthur, de la ville on entendait, lundi matin, 

la canonnade en mer. On croit que les tor- 

pilleurs japonais cherchaient à s'approcher du 

port. Cette attaque est confirmée par la déité- 

che suivante de Saint-Pétersbourg : 

Saint-Pétersbourg, 24 février. 

A Port-Arthur, vient d'être repoussée 

une attaque de la flotte japonaise. Quatre 

cuirassés japonais et deux transports japo- 

nais ont été coulés. Le navire russe R evi t - 

san s'est couvert de gloire. 

Les troupes russes en Mandchourie 

Le Hera ld a reçu de Che-Fou la dépêche 

suivante, portant la date du 23 février 

Des trains de douze wagons, contenant 

chacun 80 soldats, arrivent maintenant 

toutes les dix minutes à Pott-Arthur. Des 

renforts sont envoyés sur le Yalou de la 

station de Haï-Tcbeug. 

L'administration du chemin de fer a 

envoyé deux trains de 18 wagons à Dalny, 

afin de transporter dans le Nord le per- 

sonnel des hôpitaux et les ouvriers si les 

Japonais bombardent ce port. Des torpilles 

ont été placées à Dalny, à 17 milles du 

rivage. 

Les navires neutres qui sont arrivés de- 

puis l'ouverture des hostilités ont éprouvé 

de grandes difficultés pour sortir du port. 

Les capitaines nesont autorisés à donner 

la direction qu'après avoir dépassé le 

'rayon des torpilles, et ce sont des officiers 

de marine qui font l'office de pilote. Un 

navire chinois, qui est parti hier soir de 

Dalny, avait été soumis à une inspection 

sévère à son arrivée. 

L'Attitude de la France 

Toulon, '22 février. 

Ordre a été donné à l'amiral Bienaimé, 

Préfet maritime, de faire armer d'urgence 

la Foudr e , croiseur porte-torpilleurs, et 


de serendreà bord pourveilter à la rapidité 

de cet armement. 

La Foudre est chargée de transporter, 

dès qu'elle sera prête, deux sous-marins 

en Extrême-Orient. Les deux sous-marins 

seront débarqués à Saigon. 

Après ce premier voyage, le croiseur 

repartira immédiatement avec deux autres 

sons - marins pour la même destination. 


RÉFECTION 

DE 

l'Accostage de l'Éperon de la Chaume 

Nous sommes heureux d'apprendre que 

la réfection de l'accostage de l'éperon de 

la Chaume n'est plus qu'une question de 

jours. 

Le projet a été approuvé par le Conseil 

supérieur des Ponts et Chaussées, les fonds 

ont été votés et ils vont être unis à la dis- 

position de l'administration. 

L'adjudication aura donc lieu très pro- 

chainement. 

Point sur lequel nous tenons à insister, 

car il intéresse les contribuables sablais, 

les 16.000 francs nécessaires à l'exécution 

de ces travaux seront à la charge exclu- 

sive de l'État. 

Nous avons de sérieuses raisons de 

croire que, lors de l'exécution de ces tra- 

vaux, l'ingénieur s'efforcera de donner 

satisfaction aux si justifiées réclamations 

formulées dans une lettre, que nous avons 

publiée dans notre numéro du 13 février 

et, que, la circulation entre Les Sables et 

La Chaume sera sensiblement rendue plus 

facile par la création d'un nouveau débar- 

cadère, accessible, même par le mauvais 

temps. 

« On ne sera plus obligé, ainsi que le 

disait notre correspondant, de rester trois 

jours consécutifs, sans communications 

directes avec eue partie importante de 

notre ville. » 

Je pense que M. l'Ingénieur, tiendra à 

examiner aussi la question de l'amarrage 

des filins des vapeurs, qui sont parfois 

obligés de stationner devant l'écluse, em- 

pêchant ainsi, l'accès du port et des quais. 

Des démarches ayant été faites au nom 

de la Fédération républicaine des Sables, 

auprès des administrations compétentes 

pour obtenir la prompte exécution du pro- 

jet et hâter toutes les formalités, par son 

dévoué président, M. J. Chailley, nous te- 

nons à adresser à ce dernier, nos bien 

sincères remerciements. Nous aimons à 

penser que la population n'oubliera pas 

que c'est à ses actives démarches, qu'elle 

devra. en grande partie les avantages qui 

résultent de ces travaux. V . R. 

Thulon a dressé l'oreille 

Il a été question, dans la séance de la 

Chambre des Députés du 23 février cou- 

rant, (le la question, si capitale pour no- 

, tre colonie de l'Afrique du Nord, du 

rachat des Chemins de fer Algériens. 

Nous trouvons, à l ' Offi ci e l du 23 février 

(page 469) ces lignes : 

M. Maurice Flouvier, 111 inis t r c < l e s 

Finan c e s . — J'aime bien M. Etienne, mais 

I qu'il s'agisse même de lui ou de M. J. 

CHAILJLEY-BERT, il ne suffit pas 

de recueillir, d e l èv re s si a u t o ri sées q u 'e l les 

s o ien t , une assertion pour qu'il y ait chose 

jugée... 

M. de la Rochethulon n'a pas entendu 

prononcer le nom de celui qu'il fait in- 

sulter par ses domestiques, sans protester 

par la... fuite. 

Il court encore... 

LA PANIQUE. DE LA BOURSE 

Samedi dernier je rencontrais un par- 

fait réac qui, en se pourléchant les babi- 

nes, me confiait d'un air entendu : « Il se 

passe quelque chose de grave, la rente 

vient de dégringoler de 1 fr. 40, et ce ne 

serait que le commencement:» 

— Parbleu ! ripostai-je la faillite ? 

— Non ! mais ce n'est pas gai... vous 

allez voir... 

Dimanche je feuilletai les journaux avec 

soin ; pas le moindre évènement sensa- 

tionnel qui eut pu occasionner une baisse. 

Lundi M. Harduin nous donnait dans le 

Ma tin , l'explication de cette panique su- 

perficielle, la voici : 

Les agents de change. possèdent une caisse 

commune, destinée à venir en aide à ceux 

d'entre eux qui, ayant subi, du fait de leurs 

clients, des pertës hors de proportion avec 

leurs ressources, seraient dans l'impossibilité 

de tenir leurs. engagements. 

C'est une garantie pour le public. Mais qu'ar- 

rive-t-il ? Lorsqu'une crise se produit, la cham- 

bre syndicale de la corporation, comprenant 

que la caisse commune est menacée, s'avise 

tout à coup de faire ce qu'elle ne fait pas ou 

ce qu'elle tait imparfaitement en temps nor- 

mal : elle s'enquiert de l'importance des enga- 

gements pris par les agents. 

Et alors, pour sauver la caisse, elle les oblige 

à réduire en toute hâte ces engagements. 

L'opération ne va pas sans une certaine bru- 

talité : les clients sont mis en demeure ou de 

fournir des garanties supplémentaires ou de 

liquider instantanément. 

Or, ces liquidations tombent sur le marché 

précisément à un moment oh, la méfiance 

étant générale, les offres ne trouvent pas de 

contre-partie. 

Tant pis ! il faut liquider coûte que coûté, 

et les intermédiaires offrent, offrent quand 

même les titres à vendre, baissant les prix 

jusqu'à ce qu'ils aient trouve preneurs. 

Telle est la cause de la baisse récente. 

On voit que nos bons agents de change 

,75IIPAirœAt 

gal 

sont plus préoccupés de leurs intéréts que 

de ceux de la République. 

Ce qui m'horripile, c'est la satisfaction 

peinte sur le visage des calotins â chaque 

mauvaise nouvelle qui leur parvient, pou- 

vant porter atteinte au crédit de la France. 

Quelles qu'en soient les causes, ils sont 

toujours d'ans la jubilation. 

Et ces gens-làffisent s'intituler « patrio- 

tes » ?... Ils le sont à la façon de ces émi- 

grés qui lançaient de faux assignats Pour 

amener la banqueroute de la République, 

alors que l'Europe nous menaçait d'hava_ 

sion. 

Ah ! elle est propre, la mentalité cléri- 

cale ! 

— Petit père Combes, délivrez -nous en ! 

De grâce, finissez-en avec les cafards de 

la congrégation. P. L. 

— --- 

DIErtrtzibitE 111111EUItE 

D e no tre Co rrespondan t sp e cial . 

On signale la présence à la 

Chambre, de M. de La Rochethu- 

lon, député de la Vendée. 

Espérons que ce petit évène- 

ment n'aura aucune répercussion 

fâcheuse sur la Bourse. 

Manifestation ratée 

Pour se donner à lui-même l'illusion 

d'une nouvelle sortie triomphale, quand 

il aura croupi au c arc ere du rs , le ci-devant 

Père Riblier noircit trois colonnes de 

l 'E toile en 1 honneur de son ami Contant. 

Le jeu n'en vaut pas la chandelle ! 

Coulant sortait mardi de l'Hôtel des 

Dunes, après avoir bénéficié — en outre 

de l'indulgence de la Cour de Poitiers — 

d'une remise de peine de 5 heures 1/4. 

On avait battu le rappel dans tous les 

quartiers pour organiser une grandiose 

manifestation, telle que la Tournée-d'O- 

lonne en serait jalouse. Une soixantaine 

de bonnes femmes, deux douzaines de 

gamins et trois rédemptoristes — pas un 

seul homme — attendaient le pauvre 

martyr du régime p e ll e t ani en à sa sortie de 

prison. 

Quand je dis pas un seul homme, c'est 

que M. Bernier suivait à distance, et que 

le citoyen Bagouille était dissimulé der- 

rière une butte pour surveiller un certain 

Caserio que les flics de Riblier croyaient 

avoir reconnu en la personne d'un modeste 

et paisible citoyen. 

En franchissant la geôle, Coulant se 

précipita dans les bras du P. Radier, qui 

tomba sur l'échine du P. Delforge, lequel 

rebondit sur l'abdomen du P. Goiffon. 

Ce ftit très émouvant. 

La petite procession se déroula vers le 

Remblai ; et comme elle débouchait sur la 

place de l'Estacade, elle fut aperçue par 

une bande de titis qui jouaient à la « mar- 

gotte » sur le trottoir en face du Pe ti t 

Sain t - Lundi . 

— Tiens, s'écria un gosse, v'là le boeuf 

gras ! 

Aussitôt toute la bande de courir pour 

jouir du spectacle. 

Les processionnistes poursuivirent sans 

encombre leur marche funèbre jusque 

devant l'Hôtel particulier de Guichet. T'Im- 

bu était au balcon, qui salua de la canne 

et jeta à Contant un bouquet de chrysan- 

thèmes. 

C'était plutôt macabre ! 

Enfin le cortège — qui s'était passa- 

blement réduit eu route — arriva devant 

la villa Printemps, où Coulant offrit un 

lunch aux RR. PP. et sou salut au vulgum 

p e cus . 

Pendant ce temps-là le brave vicaire de 

La Chaume inspectait le Casino des Pins. 

Vers trois heures, il se dit : « C'est le mo- 

ment psychologique » et il vint se poster 

près du château d'eau. 

Quatre heures sonnant, il marmonait : 

(( L'aurait-on assassiné ? » 

A cinq heures, il était dissimulé sous 

les petits sapins qui bordent la prison, 

quand une « jeunesse », qui cherchait 

aventure, s'approcha dans l'ombre et lui 

dit en minaudant : « Bonsoir ! » 

— Quelle heure est-il, ma chère enfant. 

— Cinq heures et demie m'sieu le Curé. 

— Ah !... vous êtes venue pour la mani- 

festation ? 

— Ma- ni- les... oui, oui, M'sieu le Curé, 

mais de quoi ? 

— De môssieu Contant. 

— Ah ! zut y a quatre heures qu'il est 

rendu chez lui ! 

Une torpille japonaise n'aurait pas pro- 

duit plus d'effet que ce « zut » bien ac- 

centué... 

M. le vicaire retroussa sa soutane et 

prit sa course ; on dut l'arrêter au séma- 

phore, sans quoi il serait allé jusqu'à 

l'Armandèche. 

C'est l'épisode le plus remarquable de 

cette piteuse manifestation. 

Môssieu Renaud 

BLAGAKOFF. 

M. Henry Renaud — une fleur d'ex- 

portation yonnaise comme défunt Gautret 

— avait rêvé d'être ici quelqu'un et ne 

parvenait pas à devenir quelque chose... 

Se morfondant sur la rive étrangère, il 

passait et repassait, saluant et resaluant, 

toussant et éternuant, sans même attirer 

l'attention des mousses. 

Ses loisirs lui permettant — après la 

lecture des annonces de son journal — de 

déguster tous les prospectus qu'on glis- 

sait sous sa porte, il apprit jadis qu'il se 

fondait une So ci é t é Sa b la isé d e Nav igation , 

— Diable ! pensa-t-il, voilà une belle 

occasion d'aller sonder la profondeur des 

océans. Peut-être réussirai-je ainsi à m'at- 

tirer les bonnes grâces des « marsouins ». 

Et du pas alerte qui caractérise sa dé- 

marche, Môssieu Henry Renaud s'empressa 

de se faire inscrire modestement pour une 

action. 

Porta-t-il la guigne à la dite Société ? je 

ne saurais l'affirmer. Toujours est-il qu'a 

près une campagne de navigation entre 

Tanchette et les Barges, le grand croiseur 

de la flottille s'était acquis une sacrée ré- 

putation. 

Je me suis laissé conter qu'un jour, où 

l'on devisait, en réunion générale, sur les 

voies et moyens pro.pres à conjurer le sort 

qui avait été jeté au malheureux Da n i e l- 

Frica ud , on demeurait anxieux. 

L'un proposait ceci, l'autre cela, quand 

môssieu Renaud demanda la parole. So- 

lennellement le président Amédée la lui 

accorda : 

« Si, prononça Renaud, notre vaisseau 

n'inspire plus de confiance aux passagers, 

cela tient à ce qu'ils ne s'y croient pas en 

sécurité. ( .1( a eq u e .f (l ' app ro ba ti ons . ) 

» Mais il y a deux sortes de sécurité : la 

sécurité morale et la sécurité physique. 

Celle-là est primordiale. (A pp laudis s e - 

m ents . ) 

» Je viens donc vous faire une géniale 

proposition. ( A t t ention g én éra le . ) 

» Il n 'y aurai t , po ur tranq ui lis er le s e s - 

pri ts, qu 'a de li'ere r, avec le b i lle t d e pass ag e , 

un ti cke t d 'assurance gra tui t à chaque pa s - 

sager. . . » (S tupéfa c t ion d e l 'audi toire ! ! ! ) 

A main levée, la proposition Renaud fut 

rejetée à l'unanimité, plus sa voix — son 

bras semblant paralysé par le rire homé- 

rique des assistants. 

Si, depuis lors, môssieu Renaud est 

entré dans la Société des Intérê ts Sab lais 

comme jurisconsulte, je n'ai pas à appré- 

cier la perte qu'elle vient de faire ; mais 

s'il ne s'y était introduit qu'à titre de 

membre participant, j'estime que sa re- 

traite n'y sera vraiment regrettée que par 

les amis de la gaieté. 

Pauvre Riri ! il ne se souvient donc plus 

de la désinvolture avec laquelle compère 

Adrien l'envoyait se ballader, lorsqu'il s'a- 

visait de conseiller l 'Eto i le P . . . 

Il n'y avait pour lui qu'un refuge, le 

Conseil municipal de son ami Gautret... 

Il eut la cruauté de le lui refuser. 

POLO. 

A propos des Chalutiers â vapeur 

Depuis 6 ans, périodiquement, avant 

chaque consultation nouvelle du suffrage 

universel, nous voyons reparaître, dans 

les journaux de l'opposition, la question 

des chalutiers à vapeur. Il paraîtrait s'il 

faut en croire le Courri er et l 'Etoile qu'un 

armateur de La Rochelle aurait demandé, 

ces temps derniers, à la municipalité, de 

rapporter l'arrêté règlementant la vente 

de la pêche de ces sortes de bateaux. 

Nous nous demandons comment il 

peut se faire que des armateurs aient eu 

l'idée, alors qu'ils connaissaient parfaite- 

ment les sentiments de la population 

maritime â leur égard, de venir faire les 

démarches dont nous parlons. 

N'aurait-il pas été, par hasard, sollicités 

par quelque Conseiller municipal, intime 

ami de MM. Odin et Canteteau, dont les 

intérêts souffrent, paraît-il, de la crise que 

subit actuellement la classe maritime? 

Nous n'en disons pas plus long pour 

aujourd'hui nous réservant de mettre les 

points sur les i s'il y a lieu. M. 

Le Médicastre des Brouzils 

Lundi est venue devant le Tribunal cor- 

rectionnel de La Roche-sur-Yon, cette grave 

affaire du fameux Giraudet, le faux mé- 

decin clérical des Brouzils. 

Nos lecteurs se rappellent certainement 

cette affaire de faux diplôme de docteur 

en médecine. 

Giraudet est inculpé d'exercice illégal 

de la médecine et de la pharmacie. 

Le tribunal ne pouvant faire mieux, 

condamne le faux médecin Giraudet (Jéré 

mie), à deux amendes de 500 francs cha- 

cune. 

LES INONDATIONS DU LAY 

La crue à Curzon et à St-Benoît -- 

Le marais de Moricq submergé 

— La situation à Angles, La 

Tranche et Longeville. 

Tout le pays qui s'étend sur la rive droite 

du Lay , du Port-de-la-Claye à Longeville, 

pur Curzon, Saint-Benoît et Angles, de 

Longeville à La Tranche et de La Tranche 

à Moricq, est dans la désolation. Depuis 

15 jours Mut est recouvert d'eau. Plus de 

digues. Plus de chaussées. Plus de routes. 

De toutes parts, on ne voit plus qu'une 

immense nappe d'eau sur laquelle, sous 

la pluie incessante, le vent qui souffle de 

l'ouest, soulève des vagues dont le clapotis 

remplace le calme habituel de ces prairies 

si fertiles et si riches. 

Dans toute la contrée, il n'est plus 

d'autre sujet de conversation et la seule 

question qu'on se pose est celle-ci : l'eau 

monte-t-elle ? Et invariablement, depuis 

15 jours, la réponse est la même : l'eau 

monte toujours. Et en même temps monte 

aussi l'inquiétude, monte l'anxiété géné- 

rale, car tous ont à souffrir soit par eux- 

mêmes, soit par leurs proches, soit par 

leurs amis de cette situation lamentable. 

Tout le bas bourg de Saint - Benoît est sous 

l'eau. A Moricq, les caves regorgent. A la 

ville d'Angles, l'eau arrive au milieu'dtr 

village. Aux Rivières, un quart des habi- 

tants ont dû fuir devant l'inondation. A 

la Chaîne, à la Pepière, même spectacle, 

même tristesse. A Maison-Neuve, à la 

porte du bourg de La Tranche, les habi- 

tants ont dû laisser leurs maisons. Dans 

le marais, c'est plus triste encore. Toutes 

les fermes sont abandonnées ; les maisons 

sont désertes, les étables sont vides. De 

l'eau partout. De l'eau toujours. 

Depuis 2 jours, l'accalmie paraît se faire ; 

et maintenant que l'espoir commence à 

renaître, nous tenons à mettre les lecteurs 

de la Vendée Répu b lica ine au courant de 

cette situation si triste. 

. A cet effet, nous avons demandé à un 

homme qui habite la région depuis 50 

ans, qui connaît admirablement ce ma- 

rais qu'il a si souvent parcouru et à l'ad- 

ministration duquel il a été mêlé pendant 

de longues années, 'de vouloir bien nous 

faire connaître ses impressions. Il nous 

les a communiquées sous la forme d'un 

rapport très documenté que nous sommes 

heureux de publier in ex t en so , persuadé 

qu'il intéressera les lecteurs du journal 

au nom desquels nous le remercions bien 

vivement. Voici ce qu'écrit notre vieil 

ami : 

« L'année 1904, au point de vue des 

inondations, sera une année néfaste entre 

toutes, pour toute notre contrée ; et le 

Syndicat des Marais de Moricq, n'aura ja- 

mais eu, de mémoire d'homme, à enregis- 

trer pareil désastre.Quelques observations 

préliminaires me semblent nécessaires 

pour éclairer la situation. 

» Qu'il nie soit permis tout d'abord de 

rappeler que le Lay, le facteur principal 

de l'inondation, nous arrive du haut bo- 

cage après s'être gonflé en route de l'ap- 

port de tous les petits affluents riverains 

qui lui déversent leurs eaux. A son en- 

trée dans notre marais, il voit son cours, 

je ne dirai pas entravé, mais simplement 

modéré par une forte digue préservatrice, 

construite et entretenue par les soins du 

Syndicat des Marais de Moricq. Cette di- 

gue, dont l'importance est considérable,. 

dénommée digue de Saint-Benoît, a ses 

assises au nord-est de ce bourg et est des- 

tinée à sauvegarder des crues d'eau sur 

tout le périmètre des marais dits de Mo- 

ricq qui comprennent les trois communes 

d'Angles, de Longeville et de La Tranche. 

C'est une digue de défense et sa rupture 

est un désastre. Aussi, lorsque la crue 

menace, est-il d'usage de faire garder 

cette digue nuit et jour par des terras- 

siers de la commune d'Angles. En dépit 

de ces précautions habituelles et à la suite 

de certaines tentatives déplorables qui se 

produisirent dans la nuit du 16 janvier 

dernier, et que je n'ai pas à apprécier ici, 

la digue était rompue dans la nuit du 18 

et l'inondation qui nous accable aujour- 

d'hui commençait à nous envahir. Quelles 

mesures la Commission syndicale crut- 

elle devoir prendre d'urgence ? Que fit-on 

pour remédier à la situation ? Rien, je 

dois le dire et cela sans esprit de critique, 

car telle n'est pas ma mission, mais c'est 

un fait indéniable qu'il me faut bien 

constater. 

» Après quelques jours d'accalmie, les 

pluies reprenaient avec une nouvelle vio- 

lence, le Lay voyait de nouveau son lit 

grossir, la coupe de la digue nous déver- 

sait des torrents d'eau et bientôt même les 

digues dans toute leur étendue étaient sub- 

mergées, l'eau passait partout. C'était 

l'inondation dans toute son horreur. 

» A l'heure où je fais ce rapport, tout 

notre marais est sous plus d'un mètre . 

d'eau d'Angles à Longeville et à La Tran- 

che. Les routes de La Tranche, des Con- 

ches, du Port-de-Moricq sont coupées; 

toutes communications directes à pied ou 

en voiture sont interrompues et il était 

permis de voir l'autre jour, en plein coeur 

du village de la Ville-d'Angles, un bateau 

à voile venu de. La Tranche qui avait jeté 

l'ancre-là. Les maisons du Port-de-Moricq 

I sont noyées ; toutes les cabanes du marais 

envahies par l'eau sont vides de leurs lova- 

, taires. Tout le bétail a été transporté dans 

les agglomérations voisines.- et Dieu sait 

au prix de quelles difficultés et de quels 

dévouements. La Bergerie, la Gravelle, le 

, Terrier-du-Four, les Faux, le Grand-Pré, 

la Charrière-des-Bandes, le Cloucotet, le 

Beaucornet, la Brancardière, la Cabanette, 

les Filées, les Mottes, la Lamberte et bien 

d'autres encore sont comme des épaves 

abandonnées au gré des flots : les habita- 

tions, les meubles, les meules de four- 

rages sont à leur merci. Que de pertes à 

envisager ! Que de misères à soulager. 

» L'inondation au point de vue de la 

submersion des prairies naturelles est 

évidemment très grave puisqu'elle en in- 

terdit la jouissance pour une période indé- 

terminée, mais combien plus grave est la 

submersion des terres cultivées situées 

sur le bord du marais, sur les levées des 

prés. En raison de la nature du sol, toute 

cette culture se fait à la pelle, à la main et 

c'est le travail de tout un hiver que l'eau 

vient d'anéantir. La semence est sacrifiée, 

mais que d'efforts, que de fatigues en vain. 

Et il est trop tard pour reprendre, la sai- 

son est trop avancée pour recommencer 

l'emblavaison. C'est la misère en perspec- 

tive. Dans une seule des fermes dont je 

parlais plus haut, 73 hectares de terres 

ensemencées sont submergées, sacrifiées, 

perdues. Quelle perte pour le fermier ! 

Quelle perte aussi pour tous ces petits 

cultivateurs qui en avaient fait la culture 

à moitié. Et c'est ainsi partout le pays. 

» Il ne m'est pas possible de faire l'ex 

posé de tous les moyens difficiles et oné- 

reux employés par les inondés pour se 

préserver, que dis-je, pour se sauver et 

-pour enlever leur bétail. Véhiculés de ton-

sitsbITôt 

tes sortes, bateaux réquisitionnés un peu 

partout à la Tranche, à l'Aiguillon et r :- 

leurs, radeaux menés au prix de m: 

dangers sur cette mer nouvelle, mauve se 

et houleuse sous le vent. Mais ce que e, 

tiens à dire, c'est qu'il faut rendre hue-i- 

mage à la solidarité dont ont fait pre, se 

dans cette circonstance toutes les pop a- 

lions de ce pays, et au dévouement et u 

désintéressement de tous pour recuei 

soulager et secourir tant de misères. 

» Peut-être, pourrais-je en t 

parce que c'est là ma conviction intime, 

demander à la Commission syndicale du 

marais de Moricq, pourquoi elle n'a pas 

cru devoir dès le premier jour pratiquer 

des coupes sur la digue de la jeune Hen- 

riette au port de Moricq, aux abords du 

Lay. Ces coupes qui n'étaient nuisibles 

pour personne auraient fait évacuer beau- 

coup d'eau et la Tranche notamment eut 

été singulièrement déchargée de ce fait. 

Au reste, je puis certifier de visu que les 

Directeurs du Syndicat s'étaient empres- 

sés d'adopter d'urgence une pareille me- 

sure lors des inondations de 1859 et de 

1882. Mais je m'empresse d'ajouter que je 

ne fais cette objection qu'avec toutes les 

réserves qu'elle comporte, ne voulant in- 

criminer personne et faisant au contraire 

des voeux bien sincères pour que notre 

pays n'ait plus à subir pareille catastro- 

phe. A. G. » 

Il n'est rien à ajouter à ce tableau si 

sombre et malheureusement trop véri- 

dique. Le préjudice subi est immense et 

on se trouve en présence d'un véritable 

désastre. 

Les municipalités d'Angles et de La 

Tranche ont déjà pris des délibérations 

pour appeler la bienveillante attention des 

pouvoirs publics sur une pareille détresse. 

Les communes de Saint-Benoît et de Cur- 

zon se joindront à elles pour une action 

commune auprès de l'Administration Pré- 

fectorale. Il importe que M. le Ministre 

de l'Agriculture soit mis à même de con- 

naître l'étendue des pertes subies par nos 

populations et nous voulons espérer qu'il 

accordera les secours auxquels elles ost 

droit. Des démarches en ce sens sont 

commencées. Elles seront continuées avec 

le souci de réussir par ceux de nos amis 

à qui il appartient de les faire et les incr..- 

dés peuvent compter sur leur vigilance. 

Mis au courant de cette triste situatic. 

M. J. Chailley qui ne compte que des an. c 

dans toute cette région, envoyait lunel 

dernier à M. Pacaud, conseiller général d.. 

canton des Moutiers, la dépêche suivan : 

« A pp rends par journaux ca lamité ç 

a t tein t popu la t ion s inondée s C u rzon, Sa in t - 

Benoj t , A n g les, L a Tran che. J e le u r adres s e 

p ar vo t re in t e rméd ia ire m es s en tim en ts de 

dou l oureu s e solida ri té. Nous é tudi e rons en- 

s emb le mo yens a t ténuer dés as tre . » 

J. CRAILLES. 

Cette marque de la sollicitude toujours 

en éveil de M. Chailley, ira droit au coeur 

de ceux à qui elle s'adresse. Elle leur sera 

un réconfort et c'est sur une parole d'es- 

pérance que nous voulons terminer cet 

article en disant à toute cette population 

si éprouvée : Bon courage. Espoir et con- 

fiance. R. P. 

Angles, 22 février 1904. 

UNE NOUVELLE MONNAIE 

Du Pa t r io t e : 

Les cléricaux font argent de tout 1 

Voici, en effet, le prospectus qui a été 

distribué dans le canton de Pouzauges : 

Séance pour les Enfants de l'Ecole libre, mer- 

credi 13 février, à 1 h. 1/2, au Château. 

Ce t t e Car t e serv ira d 'en t rée 

Prix des Places : 10 ÉPINGLES. 

Vous avez bien lu ? Dix épingles ! 

Les nègres de l'Afrique se servent de 

cailloux, de grains de riz, de dents d'élé- 

phants, en guise de monnaie. Les cléri- 

caux vendéens se servent d'épingles. 

Pourquoi celte collection d'épingles ? 

Va-t-on inviter les élèves des écoles libres 

à ramasser les épingles dans les rues pour 

payer leurs places dans les représentations 

cléricales ? Mystère et sacristie ! 

Le prospectus en question valait, en 

tous cas, la peine d'être épinglé. Si, mai.. - 

tenant, en plus des heures de prières et 

des leçons de catéchisme, déjà très no...- 

breuses, les élèves des écoles libres (ni- 

vela ramasser les épingles, quel terre s 

leur restera-t-il pour apprendre au.. 

chose ? 

Arrondissement des Sables-d'OlonA 

Les 'Sables 

Nomination 

Aux termes d'un décret présidentiel en 

date du 13 février 1904, M. Landreau est 

nommé huissier près le tribunal de pre- 

mière instance des Sables-d'Olonne, à la 

résidence de Palluau, en remplacement 

de M. (tendron, démissionnaire en sa fa- 

veur. 

Courses de Chevaux 

La Commission municipale des Fêtes 

des Sables-d'Olonne a décidé de fixer les 

réunions de ses grandes courses de che- 

vaux aux 17, 18 et 19 août. Les courses de 

chevaux de pays auront lieu le 18 sep- 

tembre. 

Concours pour l'établissement 

de compteurs d'alcool 

Une note publiée au J ourn a l Ofi c ie l (nos 

des 6 et 12 février 1904), fait connaître 

qu'il est institué un concours entre les in- 

venteurs qui voudraient chercher à établir 

dos compteurs permettant de mesurer 

l'alcool à la production. 

Cet avis donne, avec les conditions du 

concours, divers renseignements concer- 

nant la question du mesurage de l'alcool 

au moyen de compteurs. 

Ce concours est doté de 3 prix : 

3.000 et 2.000 francs. 

Les intéressés pourront prendre com- 

munication à la Direction des Contribu- 

tions indirectes des numéros précités du 

J ourna l Offi c i e l . 

Avis aux Marins 

La jetée N.-0. de Port-Breton (Ife-d'Yeu) 

ayant été partiellement démolie par la 

mer, le fonctionnement régulier du feu 

fixe blanc avec secteur rouge établi à l'ex- 

trémité de cette jetée n'est plus complète- 

ment assuré. 

Un avis ultérieur fera connaître la date 

à partir de laquelle ce fonctionnement 

sera redevenu normal. 

Distribution de pain 

La distribution des 1.000 kilos de pain, 

offerts par M. Chailley aux pauvres des 

Sables et de la Chaume, sans distinction 

de parti, aura lieu à la mairie, dimanche 

prochain 28 février, à 9 heures du matin. 

Boutures américaines 

Le Maire de la ville des Sables-d'Olonne 

a l'honneur de prier MM. les Viticulteurs 

qui désirent des boutures de plants amé- 

ricains, porte-greffes, provenant des pépi- 

nières départementales de vouloir bien se 

faire inscrire, à l'Hôtel de Ville (bureau 

du Secrétariat) avant le 8 mars prochain. 

Mouvement de la population 

en 1903 

NAISSANCES. — Enfan ts lég it imes : Gar- 

çons, 132 ; Filles, 128 ; Total, 260. — En - 

fa n t s nature ls : Garçons, 12 ; Filles, 18 ; 

total, 30. Total général des naissances, 290. 

Décès. — H ommes : Garçons, 53 ; Hom- 

mes mariés, 54 ; Veufs et divorcés, 30 ; 

Total, 137. — Femme s : Filles, 50; Fem- 

mes mariées. 29 ; Veuves et divorcées, 45 ; 

total, 124. Total général des décès, 261. 

MARIAGES. — Garçons avec Filles, 65 ; 

Garçons avec Veuves, 2; Veufs avec Filles, 

6; Veufs avec Veuves, 4; Divorcées avec 

Filles, 1. Total des mariages, 78. 

ENFANTS PRÉSENTÉS SANS VIE.— Légi times : 

Garçons, 12 ; Filles, 3. Total général, 15. 

Lâche attaque nocturne 

Mardi dernier, vers 10 heures du soir, 

Mme Gaspard Odin se rendait, en compa- 

gnie de sa bonne, promener un petit chien 

qu'elle affectionne beaucoup. En face la 

cure, quatre marins aux trois quarts ivres, 

vinrent à passer. Les deux femmes se ran- 

gèrent pour leur faire place, mais le plus 

grand d'entre eux se détacha du groupe 

et chercha à prendre le chien. Mme Odin, 

s'étant interposée, cet individu se précipi la 

sur elle, la prit à bras le corps, lui arracha 

sa canne puis la serra fortement à la gorge. 

Un des quatre hommes intervint alors et 

dit à son camarade : « Laisse donc cette 

femme tranquille, » Mais la brute conti- 

nus à tenir violemment Mu, Odin qui, ce-1 

pendant, réussit à se débarrasser de son 

agresseur. Celui-ci la poursuivit encore, 

essayant d'engager la main dans la porte 

de l'appartement occupé par M. Gaspard 

Odin. Ne pouvant parvenir à entrer, il se 

dirigea avec ses trois camarades vers le 

Grand-Canton. Plainte fut portée quelques 

instants après à la police et M. le Com- 

missaire mit aussitôt un agent en campa- 

gne. 

L'agent Bastard réussit à retrouver au 

bout d'une heure les quatre marins qui, 

tranquillement, vidaient une bouteille 

dans une buvette de la ville. Interrogés 

ces individus déclarèrent qu'ils navi- 

guaient à bord d'un bateau appartenant à 

M. Vigier, de La Chaume. L'agent Bastard 

n'eut pas l'idée de contrôler leurs décla- 

rations. Or ces marins n'avaient pas dit 

la vérité. En réalité ils n'étaient même pas 

de La Chaume. L'enquête à laquelle s'est 

livrée M. le Commissaire de Police a per- 

mis de connaître le nom des coupables: ce 

sont des marins de l'Ile-d'Yeu embarqués 

à bord d'une chaloupe appartenant à un 

sieur Papin. Le patron Papin est d'ailleurs 

très grand et répond presque exactement 

au signalement donné par la victime de 

cette lâche agression. 

Ajoutons que Mme Odin a été assez 

sérieusement blessée à la gorge et au cou. 

Sa pèlerine a été complètement déchirée. 

Vol d'un billet de 500 francs 

M. G... des Sables a, parait -il, été vic- 

time, la semaine dernière, d'un vol d'un 

billet de banque de 500 francs. 

La police a ouvert une enquête. 

• Tapage injurieux 

Procès-verbal a été dressé cette semaine, 

pour tapage injurieux, contre M11,s Grignon 

(Mathilde) et Chauvreau. 

Tentative de suicide 

Lundi matin,vers 1 heure 1/2, une jeune 

femme domiciliée aux Sables, rue de la 

Poudrière, Léa Diochet, femme Marchive, 

qui était couchée chez son père, rue du 

Port, s'est levée eu chemise et est allée se 

jeter dans le port. Fort heureusement la 

marée était basse et c'est inanimée, dans 

la vase, que ses parents la trouvèrent 

après une heure de recherches. La femme 

Marchive relève de couches et on pense 

que c'est dans un violent accès de fièVre 

qu'elle a pris sa malheureuse résolution. 

Son état s'est amélioré et on pense que 

quelques semaines de repos suffiront à son 

rétablissement. 

Dépôt du « Petit Journal » 

M. Ch. COLTRVOIS/ER, dépositaire du Pe t i t 

Jou rnal , aux Sables, prie les personnes 

qui désirent recevoir ce journal réguliè- 

rement, de :vouloir bien le faire savoir au 

Bureau de Tabacs du Remblai, afin qu'il 

puisse leur assurer le service régulier. 

Nous engageons nos lecteurs à lire 

l'avis des G ran ds M agas ins du Printemps 

d e Pa r is que nous publions aux annonces. 


Concours de danses à la Rudelière 

Dimanche prochain, 28 février,aura lieu 

au Casino des Pins un brillant concours 

de danses. Des prix intéressants seront 

décernés aux meilleurs danseurs. 

La fête de dimanche dernier a obtenu 

un complet succés. Les travestis étaient 

nombreux et vers 10 heures une foule im- 

mense emplissait le coquet établissement 

des pins. Ce n'est que sur les deux heures 

du matin que le bal a pris fin. 

Momie 

Un dégrèvement de 2.200 francs. 

— Le recensement des chevaux. — 

Depuis quelques années des remises très 

importantes sont accordées sur le bien 

foncier pour toutes les cotes qui n'excèdent 

pas 25 francs, part de l'Etat. Aux termes 

de la loi, les contribuables ayant acquis, 

vendu ou échangé, au cours de l'année, 

une ou plusieurs parcelles de terre, doi- 

vent faire une réclamation à la mairie 

sous peine de perdre leur dégrèvement, 

dans le délai d'un mois à dater de la 

publication des rôles. Or que s'est-il passé 

pendant plusieurs années ? Beaucoup de 

petits propriétaires oubliaient de remplir 

cette formalité et subissaient ainsi une 

perte très préjudiciable. Emu de cet état de 

choses, M. Eugène Nauleau, l'excellent 

maire d'Olonne, fait prévenir chaque 

année, quelques jours avant la clôture du 

délai accordé pour les réclamations, tous 

les contribuables dont le revenu cadastral 

s'est modifié par suite de mutations. La 

remise atteignit 1.700 francs en 1903. 

Cette année, M. Nauleau a également en- 

voyé le garde - champêtre inviter les retar- 

dataires à se présenter sans retard à la 

mairie. Et le dégrèvement obtenu s'élève 

à 2 . 200 francs ! C'est-à-dire que sans l'in- 

tervention du dévoué maire d'Olonne, 

cette somme de 2.200 francs était perdue, 

pour les contribuables Olonnais. 

Dans quelques semaines aura lieu le re- 

censement annuel des chevaux. Qui ne se 

rappelle les ennuis, les tracasseries de 

toutes sortes occasionnés jadis aux culti- 

vateurs à cette occasion. Les uns, complé- 

ment illettrés, ne pouvaient prendre con- 

naissance des affiches, d'autres oubliaient 

et le jour et l'heure de la visite. Ceux-là 

se voyaient dresser procès-verbal, ceux- 

ci devaient conduire leurs chevaux à 30 

ou 40 kilomètres. Aujourd'hui grâce en- 

core à l'obligeance de M. Eugène Nauleau, 

tout est changé : plus d'oubli, plus de 

procès verbaux, plus de courses inutiles. 

Cultivateurs et métayers sont prévenus 

individuellement 4 ou 5 jours avant le 

recensement, par le garde-champêtre, 

d'avoir à amener leurs animaux le jour 

et à l'heure fixés par les affiches. 

Aussi cette façon admirable de remplir 

son mandat, cette persistance à prendre 

en toutes occasions, l'intérêt de ses admi- 

nistrés, a-t-elle accru la popularité du 

citoyen dévoué qui dirige les affaires com- 

munales. Avec un tel chef la Démocratie 

olonnaise peut attendre avec confiance le... 

joli mois de mai 1904. V. 

— Mutations pour 1904. — Le 

travail des mutations commencera à partir 

de lundi 29 février et se continuera pen- 

dant les mois de mars et d'avril. Les con- 

tribuables ayant acquis, vendu ou échangé 

des immeubles, devront se présenter à la 

Mairie le matin, tous les jours, sauf le 

vendredi. Aucune mutation ne sera faite 

dans la soirée. Le travail des mutations 

devra être terminé le 10, mai. 

—La Métairie de la Guérinière. — 

Encore une métairie qui va bientôt dispa- 

raître. Si nos informations sont exactes, 

La G uéri n i ère , actuellement ,exploitée par 

les familles Garandeau et Bonnamy, va en 

effet être mise en vente au détail d'ici deux 

mois. Inutile d'ajouter que nous ne pou- 

mons que nous en réjouir. Plus la pro- 

priété sera morcellée, plus les petits pro- 

priétaires seront nombreux et... indépen- 

dants, et plus la démocratie y gagnera. 

— Une surprise. — Ma' veuve Achille 

Phelipon, déléguée cantonale, a visité il 

y a quelques jours l'Ecole communale de 

filles. La dévouée bienfaitrice de l'Ecole 

talque s'est montrée enchantée des progrès 

accomplis par les fillettes. Mue Phelipon 

doit faire très prochainement un voyage 

à Paris dans le but d'obtenir des cartes 

géographiques pour l'Ecole. Deplus, nous 

croyons savoir qu'elle réserve.pour 

prochain, une surprise qui remplira de 

joie parents et élèves. 

— Au Bureau de Poste. — Au mo- 

ment de mettre sous presse, nous appre- 

nons que' Mme Le Breton, receveuse des 

Postes à Olonne, vient d'être, sur sa de- 

mande, nommée au bureau des Sables. 

Mme Le Breton était ici depuis de nom- 

breuses années. Par l'aménité de son ca- 

ractère, par ses complaisances constantes 

envers le public, elle avait su gagner la 

sympathie de toute la population ; aussi 

son départ sera t-il Irès vivement regretté 

à Olonne. 

Nous félicitons bien sincèrement M. et 

Mme Le Breton d'avoir obtenu du Gouver- 

nement qu'ils servent tous les deux avec 

un égal dévoûment, la satisfaction qu'ils 

désiraient. 

Souhaitons que Mue Le Breton soit rem- 

placée à Olonne par un bon républicain. 

— Distribution de boutures amé- 

ricaines. — Les personnes qui désirent 

recevoir des boutures de plants américains 

porte-greffes provenant de la pépinière 

départementale, sont priées de se faire 

inscrire sans retard ei la Mairie. 

Cette distribution est gratuite. 

-- Etat-Civil (du 18 au 25 février). — 

IVa is s an c e . — Georges-Auguste Guilbaucl, 

fils de Louis-Alexandre et de Sylvie Lugé 

nie-Thérence Riand, aux Chirons. 

le :5 imite-Foy • 

Un trésor. — Qui n'a appris à l'école 

la fable du L a bou r eu r e J s e s Enfan t s ? 

Gardez-vous, leur dit-il, de vend rel'heritage 

Que nous ont laissé nos parents : 

Un trésor est caché dedans. 

Le père mort, les fils ressuèrent leur 

champ, le creusèrent, le fouillèrent, le 

bêchèrent, ne laissèrent nul place où ln 

main ne passa et repassa, croyant décou- 

vrir le fameux trésor caché quelque part 

.,,,,regralMallataantaleanalaWall 

dans le champ d'après Fauteur de leurs 

jours. 

Hélas ! le résultat de leur peine fut, non 

pas la découverte d'une somme d'argent, 

comme ils l'avaient espéré (d'argent, point 

de caché) mais une belle et riche moisson, 

ce qui vaut mieux, paralt-il. Combien, 

peut-être préféreraient posséder le magot, 

le veau d'or ! 

Plus heureux, si on peut dire plus heu- 

reux ! que les fils du laboureur, un de nos 

voisins, M. Ch:riese, demeurant près du 

bourg deSainte-eoy, après avoir,lui aussi, 

remué, creusé, fouillé, bêché bien des fois 

la terre laissée par ses parents, et n'avoir 

eu jusque-là. comme récompense de son 

pénible travail, que ses récoltes, vient de 

mettre à nu un trésor enfoui dans son 

champ depuis la grande Révolution fran- 

çaise. 

Cette semaine, il était occupé à déraci- 

ner un chêne séculaire, quand son outil 

heurta une caisse vermoulue. 

Rien de plus pressé, n'est-ce pas ? que 

d'en vérifier le contenu. 

Sans avoir pour' dieu l'ignoble veau 

d'or, on n'en est pas moins ravi de tomber 

sur une bonne aubaine et d'avoir la chance 

de trouver un trésor. 

Celui-ci consistait en une quantité de 

pièces à l'effigie de Louis XV, de Louis 

XVI. 

Notre voisin est un homme sage. Pour 

avoir découvert un trésor, il ne perdra 

pas la joie. Il ne dira pas comme le save- 

tier au financier : «Rendez-moi mes chan- 

sons et mon somme et reprenez vos cent 

écus. » 

Long-cligne 

Adresse. — Le Conseil municipal 

réuni en session ordinaire, vient d'adres• 

sur à M. Combes, président du Conseil, 

ministre de l'intérieur, une adresse de fé- 

licitations pour sa politique énergique 

contre les congrégations. 

Nos amis de Longeville viennent dans 

la circonstance de donner. une nouvelle 

preuve de leur républicanisme et de l'es- 

prit qui les anime. 

Toutes nos félicitations. 

Saint-Cyr-en-Tahnondais 

Chien enragé. — Mercredi matin, 17 

février, un chien enragé, venant des Clou- 

zeaux, traversait au petit jour, le bourg 

de Saint-Cyr-en-Talmondais, et mettait 

en émoi les habitants de cette commune. 

L'animal furieux entra dans l'écurie de 

M. Forestier où il mordit deux de ses 

congénères. C'est par un hasard vraiment 

extraordinaire que MM. Forestier fils, oc- 

cupés à soigner leurs chevaux, purent 

échapper à ses morsures. 

Poursuivi par quelques courageux ha- 

bitants, il fut atteint et tué à environ un 

kilomètre du chef-lieu de la commune, du 

côté de Revrocq, non sans avoir fait d'au- 

tres victimes parmi les chiens en liberté. 

M. Fillon, vétérinaire à Luçon, a cons- 

taté que l'animal était bien enragé. Les 

chiens mordus ont été abattus et M. le 

Maire de Saint-Cyr a pris aussitôt l'arrêté 

d'usage. • 

Challans 

Accident. — En veut an t se garer d'une 

pièce de bois manoeuvrée -près des Halles, 

actuellement en réparation, M. Guillot, 

charpentier, pour le compte de l'entrepre- 

neur Pontoireau, est tombé et s'est brisé 

une jambe. • 

Le docteur Dodin lui a donné les soins 

nécessaires. 

Soullans 

Inondation du marais. — Est-ce la 

fin du temps affreux de ces semaines der- 

nitres ? Nos populations maraîchères le 

désirent vivement. Dans certaines bou- 

lines — maisons aux murs de terre re- 

couvertes de chaume — la yole est néces- 

saire pour aller du foyer à la table ou au 

lit, dans beaucoup l'eau monte à une hau- 

teur de 50 centimètres. 

A supposer que ce soit la fin des pluies 

diluviennes, notre marais restera couvert 

d'eau pendant deux mois au moins. Heu- 

reusement pour les fermiers du Marais 

que le foin fut abondant l'année dernière. 


La Roche-sur-Von 

Stand Villebois-Mareuil. — Di- 

manche prochain, à 4 heures du soir, 

aura lieu dans une srlle du musée (entrée 

rue Lafayette), l'assemblée générale an- 

nuelle de la Société de tir Villebois-Ma- 

reuil. 

De très importantes questions seront 

soumises au cours de cette réunion, qui 

sera présidée par M. Godet, conseiller gé 

néral. 

Sa ii nt- alalù-elu-Unis 

Le crime. — Nous avons été un des 

premiers dans la presse du département 

à annoncer qu'il y avait lieu de classer 

cette lugubre affaire dans la catégorie des 

drames passionnels. 

Nous sommes heureux de voir au der- 

nier moment nos confrères revenir de 

leur erreur première en commençant à 

reconnaître que seule une farouche et 

bestiale passion amoureuse a pu comman- 

der au criminel l'acte odieux dont il ne 

saurait tarder à rendre compte à la justice. 

Les langues commencent à se délier 

dans la région, au sujet du criais qui a 

si vivaient impressionné notre paisible 

population. 

On chuchote des probabilités en raison 

de la présence aux environs de la maison 

du crime d'un individu, qu'on dit très 

connu dans le pays. 

Une piste sérieuse vient d'être établie. 

Espérons qu'elle permettra aux magis- 

trats instructeurs de découvrir l'assassin, 

qui n'aurait d'ailleurs pas quitté la région, 

si on en croit à la rumeur publique. 


Fontenay-le-Conne 

Concours musical. — Dans sa séance 

du 3 lévrier, le Comité a définitivement 

arrêté le règlement du concours musical 

qui aura lieu les l'a, et IS août 1301 Il a 

aussi nommé président de la Commiseien 

des finances, M. Gabriel Espierré ; s ice- 

président, M. Aucher ; secrétaire, M. 

Sacré. 

• • M. Gaulois a été nommé président et M. 

Dutate secrétaire de la Commission des 

logements. 

— Université populaire. — Le di- 

manche 28 février, à 8 heures 30 du soir, 

dans les locaux de l'Université, causerie 

par Mile Renaudet, professeur à l'école 

primaire supérieure de filles. 

Sujet : « La solidarité. » 

NOUVELLES DIVERSES. 

Lettre du Paradis 

Ce n'est pas sans quelque surprise — 

fort naturelle, on le comprendra — que 

j'ai reçu ce matin une lettre datée du pa- 

radis, affranchie d'ailleurs et portant le 

timbre du bureau expéditeur — rue de 

l'infini — 13.2-04-16,15. Ce qui veut dire 

évidemment : 13 février 1904, quatre heu- 

res un quart. L'ayant reçue à neuf heures 

du matin, je constate que du ciel ici une 

lettre met presqueqautant de temps qu'un 

pneu dans Paris. 

Ceci constaté, j'ai ouvert la lettre avec 

émotion. Je vous avoue que je n'avais pas 

un poil de sec. Je devinais quelque récla- 

mation véhémente de l'Eternel, me flan- 

quant un savon de première marque pour 

mon irrespect et réclamant l'insertion 

d'une réponse. 

Mais quelle ne fut pas ma stupeur en 

lisant les premières lignes : 

« Lecteurs assidus du Radi ca l , nous ve- 

nons, mon cher Parisien, faire appel à 

votre impartialité bien connue, à cet es- 

prit de justice dont vous avez donné tant 

de preuves... » 

Inondé de cette pommade céleste, je 

cours à la signature et je déchiffre trois 

noms : Sixte, Félix et Hyppolyte. Premier 

mouvement, je crois à une blague de ca- 

melots en goguette. Mais tout à coup je 

com prends. 

La lettre émane de trois saints, rien que 

cela. Et ils se plaignent véhémentement 

d'une mesure arbitraire prise contre eux 

par Pisside lui-même, qui, par un ukase 

injustifiable, vient de les fiche à la porte 

du paradis où ils se gobergaient béate- 

ment. 

Oui — pour des raisons obscures — saint 

Sixte, saint Félix et saint Hyppolyte ont 

cessé de plaire : et le pape, de sa propre 

volonté, les expulse de la' béatitude éter- 

nelle, efface leurs noms de l'almanach et 

défend que désormais leurs soient rendus 

les honneurs rituels. 

Naturellement ils crient comme des 

putois — ou de simples jésuites. Qu'est- 

ce qu'ils ont fait ? En quoi ont -ils démé- 

rité ? 

Sixte fut pape au troisième siècle. Mais 

voilà : il eut le tort -de dire en allant au 

supplice : — Si vous avez quelque chose 

dans le trésor de l'église, distribuez-le aux 

pauvres. 

Donc, si on le chasse de l'Empyrée, 

qu'il ne s'en prenne qu'à lui-même. 

Quand à saint Félix, j'en trouve quatre 

dans le martyrologe. Duquel s'agit-il ? Je 

le prie de me renseigner par un nouveau 

message. Qu'il se fende d'une dépêche s'il 

est pressé. 

Enfin Hippolyte (celui-là m'intéresse 

tout particulièrement, car j'ai la joie de 

me dénommer Jules-Hippolyte — ceci 

pour les danses). Or, outre qu'il me paraît 

avoir été quelque peu prédécesseur de 

l'abbé Loisy, ayant disserté sur le mystère 

de l'incarnation, il a surtout-ce très grand 

défaut qu'on ignore totalement s'il a vrai- 

ment existé. Saint Jérôme n'est pas d'ac- 

cord avec saint Grégoire de Tours sur l'é- 

poque de son existence. 

Pourtant s'il n'existait pas, il ne m'au- 

rait pas écrit. 

Bref, le pape m'a tout l'air d'avoir rendu 

un jugement sujet à revision. Il apparaît 

qu'il avait de vieilles rancunes contre ces 

trois bienheureux et qu'il s'était dit : — 

Attendez un peu! si jamais je suis pape, 

ce que je vous prendrai par la peau du 

cou pour vous mettre dehors ! 

Trés bien. Mais ils protestent. Je trans- 

mets leur requête à la cour de cassation, 

Mao Du BARRY la beauté célèbre dont 



tifs. Si elle eût connu la CI•ônuaa Si- 

la P•e.ssasibres et le e.,s4voss de 


encore plus durable, — J. SIMON, 59 , 

faubourg Sain t-M ar tin, PARIS. 

Un prêtre condamné 

On mande de Rochefort que le tribunal 

correctionnel de cette ville a condamné à 

4 mois de prison et 100 francs d'amende 

l'abbé Combes. 

L'abbé Pierre Combes, curé de Saint 

Christophe était poursuivi pour attentat à 

la pudeur commis sur un jeune homme 

de 21 ans, dans un bosquet de la gare 

d'Aigrefeuille. En raison de la nature des 

débats, le tribunal a prononcé le huis 

clos, et nous ne pouvons que relater la 

condamnation. 

Mais, à la sortie du tribunal, plus de 

400 personnes attendaient ce singulier 

curé.et lui ont fait une conduite jusque 

chez son avocat, puis jusqu'à l'église 

Saint-Louis, où il cherchait en vain à se 

réfugier. Les manifestants, tenaces, en- 

vahirent l'église en poussant des cris hôs- 

lites. Les sillets les « Hou ! la calotte! » 

ne cessèrent qu'à l'arrivée d'une force de 

police qui fit évacuer l'église et protégea 

l'ignoble personnagejusqu'à l'arrivée d'une 

voitti.; e qui le imielnisil ei la g ire. La, 

plusieurs centaines de manifestants le 

conspuèrent encore et il ne put échapper 

aux huées qu'il n'avait que trop méritées. 

ialdilMendaleaMilaIMS1 


Du 1 8 au 25 février 1 0 04 

NAISSANCES 

Clément-Florent-Eugène Baudrouet, quai du 

Commerce. 

Louis-René-Aleandi-e Jodet, rue des Bilan- 

dières. 

Médéa-Anna-Léoncia-Eugénie Plévent, rue des 

Rochers. 

DÉCÈS 

Félicie Moizeau, 69 ans, journalière, épouse 

de Louis-Joseph-Clément Berthomé, journa- 

lier, Foire-aux-Chats. 

Marie-Ursule Guilbaue 51 ans, ménagère, 

épouse de François-Edouard Texier, rue du 

Tabor, 39. ' 

Il 

Pour 


NAISSANCES 

Ilenriette-Marie-Adéline Béthus, rue de la 

Forge. 

Décès 

Enfant. (ln sexe féminin présentée sans vis. 


a été expédié pendant la semaine 

Bordeaux 324 kr. 

— Chartres 91 

— Dijon 

— Londres 

Lyon 295 

— Marseille 

— Nancy 


— Paris 1,701 

202 

— Saint-Etienne 48 

— Tours 188 

— Divers 4.654 

La Roche-sur-Yom 


TOTAL 7.997 

lundi — BrollIère, Moutiers-les-Mauxfaits 

Saint -NI esmin. 

Mardi I, mai. — •ourneseau. 

klercrt•di llerbergemen I (marché h chevaux 

le'maine jour, rinenault jeunes veaux , Moud- 

lerou. -> areds, Sa in t-i.yr-en-Tal ondais 

Jeudi 3. — Beauvoir, Molle-Achard, Nalliers, 

L'ousanges. 

Vendredi 4. — 13retinnière, Sainte-Hermine. 

Samedi 5 Nesnly. 

smassesasheasasascasseasen 

Gros évènement 

dans un petit village 

Un des premiers évènements de 191 4 dans la pe- 

tit-, ville de Dampierre aura é é a joie prouvée 

par la Moult- Ci cardeau Da fis cette ta nhIle, il y e 

une jeune fille, Mfia Eu,énie Girardean, qui était 

atteinte de cet,e maladie si funeste aux Jeunes, la 

chlorose, et que les Pilules Pink ont remarquable- 

ment guérie. 

J'ai un grand bonheur, écrit sa mère, Ma'• Girar- 

desu Doussot, à. vous informer que les Pilules Pink . 

ont complètement guéri ma fille. Depuis longtemps 

nous constations qu'elle devenait de plus en plus 

pâle, qu'elle perdait chaque jour de son appétit et 

de ses forces Elle était toujours inélancolique et 

nous nous évertuions sans pouvoir s parvenir, h la 

distraire. Elle éprouvait un male se général et ne 

prenait aucun intérèt ce qui se passait autour 

d'elle Elle souffrait beaucoup de inigraines, et ses 

nuits étaient très souvent sans sommeil. Nous ne 

savions plus que luire pour ramener notre enfant 

à la santé, tout ce que nous avions essayé ne don- 

nant aucun résultat, lorsque nous suons eu la 

bonne fortune d'entendre vanter les Pilules Pink. 

Nous avons fait venir de ces Pilules et notre fille a 

commencé le traitement. L'amélioration s'est faite 

sentir inunedialement et après l'usage de la troi- 

sième boite,. elle avait reprisses couleurs, ses for- 

ces, son appéiit, sou sommeil et sa gaieté. a 

Les docteur; recommandent 1 s Pilules Pink 

contre l'anémie, la chlorose, la neurasthénie, la 

faiblesse . énérele, le rhumatisme les u aux d'es- 

tomac, les migraines, névralgies, sciatique, irrégu- 

lar.tés, suites de surmenage. 


les pharmacies et an. dépôt central Gablin et I>, 

pharmacien, rue Ballu, Paris, Trois francs cin- 

quante la botte, dis-sept francs cinquante les six 

boites franco 

Les événements sont rares dans les petites loca- 

lités sommé celle qu'habite la famille Girardeau 

dont l'adresse camp ate esta. Breuil, 'e Dampierre, 

en Bresse, par Mervans (Salin- -et- Loure.. On com- 

prends aisément que la suérisim prxsque subite de 

cati. jeune fille que tout le monde avait vu au plus 

mai a pris les proportions d'un véo"able évènement. 

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7 

ot.ssioiessissam4.4memees 

CHEMINS Dg FER DE L'1% AT 

Fêtes de la Semaine Sainte et foire à Séville 

Fêtes de Pàques à Madrid 

A l'occasion des fêtes de la Semaine Sainte et 

de la Foire à Séville et des Fêtes de Pâques h 

Madrid, les trace, de Nantes eat et Orléans), 

Angers-Sr Land, Saumur (Etat et Orlean8),Niort, 

La Rochait-. Rochefort et gares interméd.iree, 

délivraient aux prix et conditions ci-après, des 

billets d'aller et retour pour Séville et Madrid, vit 

Bordeaux-St-Jean et Hendaye : 

A. — Bil lets d ' a l ler e t re tour d des tina tion de 

Sévi lle . — Le prix unique de ces billets, quelle 

que soit la cars de départ est de 250 francs : ils 

seront délivrés du 17 Mers au 16 avril (inclue) et 

valables, pur le retour, indistinctement jusqu 'au 

10 msi inclusivement : ils ne pourront, toutefois, 

être utilises, h l'aller et retour le 16 avril. Les 

titulaires de ces billets auront la faculté de s'ar- 

rêter h Bordeaux, Bayonne, Saint-Sébastien, Bur- 

gos, l'Escurial, Madrid, Avanjuez, Castillejo et 

Cordoue. 

— Bille ts d 'a l ler e t re to ur d des t ina t ion de 

Madrel prix toeque d., ces hillet, quelle 

que soli l a ga re de départ, est de 200 francs ; ils 

sont délivrés do 21 mars au 2 avril (Mates) et 

valsbles, pour le retour, 20 jours it partir de la 

date du départ ; ils n e pourront, toutefois 

' 

être 

utilisée si l'aller. après le 2 avril. Les titulltires 

de ces billets auront la faculté de s'arrêter en 

France, it Bordeauv, Bayonne et Hendaye, en Es- 

pagne h taus les peints du parcours. 

ammasteemmumoMMIOn 

BIBLIOGRAPHIE 


L'impératrice du Japon, sujet d'une actualité 

saisissante et tragique; l'hérolcisatIon de Jeanne 

d'Arc à Home, articles qu'accompagnent de super- 

bes reproductions des principales couvres d'art 

qu'elle a inspirées ; S A. B. Madame la Princesse 

Mathilde à Saint-Gratien, pages iltustrées de nom- 

breuses vues tles appartements prises dans l'inti- 

mité, rares documents qu'aucun journal n'avait su. 

lire dounés; Gérôme, cet art sis à la verve 

alerte et colorée qui exprimait par le pinceau et 

c'ébauchoir une telle intensité de vie pittoresque...; 

une spirituelle analyse de l'hunturistique talent de 

Mo? Yvette Guibert ; le tableau exact eG familial 

-d'une extstence toute consecrée à la musique, celle 

de M et 31.° Colonie; nue nouvelle d'une vigueur 

brève et pathétique de 11. Masson-Forestier, un 

des plus étnouvants écrivains de ce temps... tout 

serait à Pir dans le numéro de Fevrt er de la Vie 

Heureuse , numéro qui joint à rattrait d'une lec- 

tine agréable le cnarme ale splendides gravures. 

Abonnements. I n an Paris. G fr a n c s I Départe- 

ments, 7 fr. ; Etranger, 9 fr. — le Ni 51, centimes 

L'Etude de M. TESSON, huissier 

aux Sables cl'Olonne. a été transférée de- 

puis le 12 Février 1904, 


Etude de Maître ABEL LEVEILLÉ, 

avoué aux Sables-d'Olonne. 

PURGE 

d'hypothèques légales 

Par acte passé devant Maitre 

TRÉNIT, notaire au Champ-Saint- 

Père, les huit, neuf el onze Décem- 

bre mil neuf cent trois, enregistré, 

Monsieur FERDINAND DÉZAMY, 

propriétaire, demeurant a u Cham p- 

Saint-Père, agissant en sa qualité 

de maire de ladite commune, a 

acquis de MODSiCLIFJOSEPH DÉSAS- 

SIS, propriétaire, et de Madtune 

CONSTANCE CHARTIER, son épouse, 

demeurant ensemble aux Aires, 

commune de •Saint-Vincent-sur- 

Graon, une parcelle de Terrain, 

sise au bourg du Champ-Saint- 

Père, contenant vingt ares à pren- 

dre au nord dans une pièce de 

Terre :lite La Cormerie, numéros 

'709 et 710 section C, moyennant, 

outre les charges, le prix principal 

de deux mille francs. 

Copie collationnée de cet acte 

de vente a été déposée au Greffe 

du Tribunal civil des Sables-d'O- 

lonne, le huit février mil neuf 

cent quatre et le procès-verbal de 

dépôt délivré par le Greffier a été 

signifié à Monsieur le Procureur 

de la République près le Tribunal 

civil des Sables-d'Olonne, par ex- 

ploit de BOURGET, huissier aux 

3 70 

75 

2 35 

85 

3 75 

5 10 

5 90 

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48 15 35 60 28 25 

15 60111 551 7 55 

20 50 15 301 9 90 

25 60 19 00 12 35 


Olonne 


Sainte-Flairs (h) 

Les Clouseaux 

LA ROCHE.. 

La Chats».-1.-Vmomte 

Bourueseau 

.CHANTONNAY 

Sigournais 

Lnavagnet-t-Redout. 

Poussages 

St-Mem:tin-1- Vieux 

Carisay 

Clasay 

Deittismastala 

irtf,l1L0 

mat . /Mat .. mat . 

5 831 7 45,1 9 37 

5 411 7 541 9-28 

6 3i 8 24 10 3 

6 su 10 1.8 

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8 31 8 43 10 30 

647 94011046 

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7 55 THOUARS.. • . arr. 10 191 I 40, 2 13 

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THOUARS.... 4 8p . I 2 9 2 39 

CHARTRES... arr., 

I 0 6 56 

PARIS (Monte., I 6 40 8 25 

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d ep I e tr 551,t vbi 

....r.11.1 e 1 202 351.. 

test . mat 

Sables d'Olonne, en date du vingt 

février suivant, enregistré, avec 

déclaration que les anciens pro- 

priétaires, indépendamment des 

vendeurs sus-nommés sont : 

Monsieur PIERRE-AIMÉ DÉSAS- 

SIS, père, propriétaire aux Aires, 

commune de Saint-Vincent-sur- 

Graon et Madame HENRIETTE ROY, 

son épouse ; 

Monsieur et Madame GENDRON- 

NEAU, demeurant au Champ-Saint- 

Père, Madame AimiiE FORESTIER, 

propriétaire, veuve de Monsieur 

BAPTISTE VIAUD, demeurant au 

Champ-Saint-Père. 

La présente insertion est faite 

conformément aux avis du Conseil 

d'Etat du ' neuf mai mil huit cent 

sepL'afin que tous ceux du chef 

desquels il pourrait exister des 

droits d'hypothèques légales sans 

inscription sur les Immeubles pré- 

sentement vendus et qui ne sont 

pas connus de l'acquéreur, soient 

avertis d'avoir à requérir toutes 

inscriptions utiles dans le délai de 

deux mois à partir de ce jour, à 

peine de déchéance. 

Pour inse r t io n . 

A. LÉVE:L,I,E. 

AVIS AU PUBLIC 

Le public est informé que l'adjudication 

de la fourniture de Bois d'allumage 

et île chauffage à laiu e aux Ordind ires 

du 93. Réglaient d'Infanterie, du 1.c Avril 

1904 au 31 Mars 1905, aura lieu le 2 1 Ma rs 

1 9 04 , d 1 h eu re 1 /2 . 


de soumissionner pourront consulter le 

cahier des charges, au bureau de la 

Commission des Ordinaires, de 7 heures 

à10 heures du matin et de I heure à 5 

heures du soir. 

EXTRA.IT 

D'un jugement rendu le dix-huit février 

mil neuf cent-quatre par le Tribunal des 

Sables, il résulte que le sieur CHARLES 

RENARD fils aîné, négociant aux Sables- 

d'Olonne, place de la Barre, a été déclaré 

en état de faillite. 

Que Nionsieur QUERCY, juge, a été nommé 

juge-commissaire et que Maître Abel Lé:- 

VEILLÉ, avoué. a été nommé syndic de la 

faillite. 

1 , e Greffi er du Tr ibunal, 

Fm. DAGUET. 


Muée de Maître CLÉMENT LACÈRE, gradué ----- 

en droit, huissier aux Sables-d'Olonne. M. NICOT a l'honneur d'informer le 

-NT I I' 

Par Autorité de Justice 

1.e DIMANCHE 28 FÉVRIER 

ail neuf cent quatre, d u n e he u r e , sur la 

Cale des Chantiers de Construction et 

place des Chantiers, aux Sables-d'Olonue, 

ledit Maître LALERE procédera à la Vente 

publique et aux Enchères d'un 

CANOT DE PECHE 

Appelé « Laisser-Dire » 

numéro 1473 du port des Sables-d'Olonne, 

ainsi qu'a laVente de différents Meubles 

et Objets Mobiliers,- le tout saisi- 

exécuté au préjudice des époux ROBIN- 

ROCH.ETEAlT, armateurs auxdits Sables. 

A U COMP TANT , PL US 1 0 ° / , 

Po ur ins e r tion, 

C. LALERE. 

na MI 

10 151 

10 24 

10 39 

10 47 

10 66 

11 g 

11 15 

11 34 

11 45 

12 5 

12 16 

12 25 

12 41 

soir . 

2 25 

3 30 

4 44 

I !soir I 4 42 

1 1 911 4 51 

z; 

1 

mal. 2 211 P16 

I 

10 25 . ... 6 t61 

10 531. . 6 .18' 

11. all.. 63 

11 411 ... ti 52 

6 55 

7 21 

soir . mir . 

4 35 5 44 

t. 45 5 53 

2 5 6 10 

2 14 6 18 

2 21 6 26 

2 36 6 37 

3 21 6 49 

009 7 4 

R 51 7 14 

4 19 7 31 

4 31 7 45 

4 45 7 54 

5 2 8 10 

5 17 8 22 

5 27 8 51 

41 8 43 

5 51 8 51 

kt 16 9 4 

6 34 

6 52 

7 9 9 38 

9 10 

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7 24 

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soir . 

10 5 

11. 10 

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9 13 

9 25 

9 58 

mat. 

I-0 27 

3 » 

4 45 

PARIS Oidontp.) 

CHARTRES..., — 

THOUARS . arr. 

!JETA 

THOUARS.... d elp . 

Coulong.-Thouareala 

Nanterre . 

BRESSUIRE.. / 

Cermay 

St-Mesmin-l-Vieux 

Pousanges 

Chavagnes-1-Redour 

Sigournata (hal t e) . 

CHANTONNAY 

Bourneseau 

La Cheise-I-Vicomte 

LA ROCHE ... r

ateil111.111111•11.11519.1451111143eMeE 

BUREAUX 

44„ ru e des Co rderie s , SABLES-D 'OL ONNE 

Valère IVIATHÉ, Directeur-Gérant 

44 . Rue des Corder ies 

ABONNEMENTS 6 mois . po en-, 

Vendée et Départements limitrophes. 2 fr.50 5 fr.»» 

1,,t,ce et Algérie I 3 fr.»» fifr.»» 

L'Abonnement part de toutes les dates. n se continue 

indéfiniment, sud avis contraire. 

L e s l e t t r e s n on afran ch i e s s on t r ef u s é e s 

ItatMllitsMeetIMSITersi 

111X-NE6V1EME ANNEE 

TIRAGE DU ..!OURNAL : 2.000 Ex 


et l e s A b o n n em en ts s on t re ç us 

5.5ettRareibrcralsItted.r.lt.ta..1-.1-n-ffre.ere, 

Les Sables, le 4 Mars 1904. 

SOCIALE 

Les journaux régionaux nous 

ont appris que M. Casimir-Périer 

était ces jours -ci à Nantes. fi 

était accompagné: de quelques 

hommes, sommités scientifiques 

ou politiques, dont le nom est 

associé à toutes les œuvres utiles 

qui ont pour but de combattre, 

dans notre pays, les maladies -ou 

les fléaux les plus redoutables : 

i3rouardel et M. le Dr Cal- 

mette, membres de l'Institut, qui 

sont à la tête des sociétés contre 

la tuberculose ; M. le D' Strauss, 

sénateur, qui combat la mortalité 

infantile ; :Al. Siegfried, président 

du Musée social ; M. Cheysson, 

membre dé l'Institut, à la tête 

des habitations à bon marché, 

etc., etc., toutes œuvres — re- 

marquons-le — qui intéressent 

surtout les humbles et les pau- 

vres. 

Le but de ces 'hommes émi 

nents était de fonder à Nantes 

une section de l'Alliance d'Hy- 

giène Sociale. 

Qu'est-ce que l'Alliance d'hy- 

giène sociale ? C'est une Associa- 

tion, qui a pour. but n'organiser 

en fédération les diverses socié- 

tés que nous venons de dire et 

de leur permettre de mieux com- 

biner leurs efforts contre tant 

de maux qui déclinent notre - 

population. 

Il existe déjà en France de 

grandes el. puissantes sociétés 

qui se sont donne la tâche de 

combattre l'alcoolisme, la tuber- 

culose, la mortalité infantile, 

d'assurer l'assainissement -des 

villes et des maisons, de procu- 

rer aux ouvriers des logements- 

commodes et à.bon marché. Mais 

ces sociétés exercent leur _action 

d'une façon séparée. Or l'expé- 

rience u prouvé que tous les 

fléaux dont nous venons de par- 

ler, s'enchainent,et, c r i quelque 

sorte, se commandent les uns les 

Feuilleton de la Fe.R.lée R ép u b l i ca i n e 1:3 

'iMl"rE 0 _à t 

Eqc, man d' e LM, "dal æeoe 

IVIAX D ORVILLE 

citeras 

X il 

André vit la manœuvre, sourit (te l'ex- 

trémité où leur couardise réduisait les 

deux hommes et haussant les épaules, il 

tourna le bouton du loqueteau de la porte 

du presbytère et entra. 

Au bruit que fit André en entrant, le 

prêtre qui causait dans un coin avec la 

sœur Sainte-Emérancia et tournait le dos 

à la porte, fit demi tour. 

— Ah ! te voilà, mon enfant ! fit il en 

s'adressant au nouvel arrivant, cumulent 

vas-tu ce matin ?... tiens, viens donc Casseoir 

ici, prés de moi. 

Ce disant, le prêtre disposait deux chai- 

ses en face l'une de l'autre devant la che- 

minée. 

-- Ma chere soeur, reprit-il en s'adres- 

sant à la jeune nonne à qui l'autre reli- 

gieuse, retournée, jetait un regard cour- 

roucé, voulez-vous avoir l'obligeance d'al- 

ler nous chercher une bouteille de vin 

blanc et des verres... Tu boiras bien un 

coup, n'est-ce pas, garçon ? 

-• 

• 

kpea n e des Com ite s 

Aux Sobies, Imprimerie du Journal, :5, r. des Halles. 

M. Butin. buraliste, place de la Liberté. 

— Biblrothèque d e la Gare. 



— M. Quérnener, but-pli=te, r de Thabor. 

121..MMIIIREffle 


Xo te-e _De v o ir es t de les connaî tre e t d'y prendre par t e t no tre In térê t nous le commande impér ieusemen t 

p ublica ins de 


autres. 11 fallait donc aussi as- 

socier et combiner les remèdes. 

Comme l'a dit M. Casimir- 

Périer :.« Quand il s'agit de 

o féaux qui, eux, se sont, pour 

» ainsi ilire,donné la main contre 

» nous, ne faut-il pas nous asso- 

cier, nous unir, pour les com- 

» battre et les réduire à néant ?• 

C'est de cette idée qu'est 

» sortie cette fédération parti- 

» culière., qu'on appelle l'Al- 

liance d'hygiène sociale e. 

Elle veut faire, sur le terrain 

de l'hygiène, ce qu'a fait l'Union 

Générale des Sociétés de Secours 

mutuels, sur' le terrain de la 

mutualité. des services que rend 

cette Un ion des S o c i é t és d e Se- 

c o urs m u tu e ls, on les connaît 

et M. Casimir-Périer en a donné 

des .exemples bien probants : 

« Les Sociétés de secours mu- 

» tuels, dont les membres sont 

» malades, reçoivent. on le sait, 

» un secours. Quand la -maladie 

se prolonge, le secours cesse ; 

c'est alors qu'intervient l'Union 

générale, qui se subStitue aux 

société s. assiste leurs Dielft-' 

lues et continue les secours 

souvent jusqu'à la guérison 

complète. 

» Autre exemple : un, malàde 

est guéri médicalement ; mais 

n'est pas encore en état de 

reprendre son travail. La So- 

ciété de secours mutuels a in- 

» terrompulesindemuitésqu 'elle 

» lui versait: L'Union intervient 

» encore et prête son aide fivan 

e cière au convalescent, j usqu'au 

» jour où il peut regagner ses 

» occupations » 

Voilà des services bien pré- 

cieux. Ce sont des services du 

même ordre que rendra sur le 

terrain de l'hygiène, la Société 

d'hygiène, sociale : 

Une famille renferme un al- 

coolique. A l'heure actuelle, elle 

ne peut attendre de secours que 

de la Ligue contre l'alcoolisme ; 

ruais si, comme . il arrive trop 

souvent, cet alcoolique est en 

même temps tuberculeux ; si- ce 

tuberculeux loge, lui et sa fa- 

mille, dans une maison insalu- 

bre, il lui faudrait recourir à 

— Olt tout de même !... quoique j'aie 

moins soif qu'hier soir ! 

— En Miel., tu as eu la fièvre ? 

— Pour sûr ! et salement ! 

— Mais tu vas mieux... et puis, ça pas- 

sera... avec le bon air du pays natal... 

Et le curé, assis, les genoux écartés, les 

mains à plat sur son Ventre et les doigts 

enlacés, tournait ses pouces en regardant 

les solives du plafond, paraissant peu 

pressé (l'aborder la con, ersation. Un bon 

!liement se passa ainsi, cor la soeur Sainte- 

Etnérencia eut le temps d'apporter la bou- 

teille et les verres sans que l'abbé Chai- 

rabel eut dit encore mitre chose. 

— Vous m'aviez dit. monsieur le Rec- 

teur fit André, que vous aviez à me parler. 

— Oui, mon mitant !... et ce que j'ai à 

te dire est grave. 

-- De quoi donc s'agit-il ? 

— Parbleu! ne le devines-tu pas ? 

— Ma foi, non ! 

- (Moi ? tu ne comprends pas que c'est 

au sujet de la scène qui s'est passée hier 

entre ton brave homme de père et .toi. 

-- Ah ! fit André, plongeant son regard 

dans les yeux du prêtre, et qu'est-ce que 

vous voulez m'en dire ? 

— Je veux t'en dire... tests enfant, que 

tu as péché contre le quatrième comman- 

dement en manquant de respect à ton 

père. 

— Moi ! j'ai manqué de respect à mon 

père ? 

— Tu t'es rebellé contre lui 

— Tout honnête homme eut fait ce que 

j'ai fait I... pourquoi ces hommes, les 

- 

6S-IIMAtittSSIMCISI 

A Olonne. chez M. Baissier, buniliste. A Avrillé, chez M. Bert, buraliste. A Challans. che z Mnt. Guillet, libraire. 

A La Moihe-Achard, chez M. Vaneau, buraliste. Aux Moutiers-L-Mauxfaits, chez M. You, buraliste. A ',aileron, nbez M Guyarti, buraliste. 

A Saint-Mathurin, chez M. Remaud, buraliste. A Angles, chez M. Breton. A Croix-de-Vie, chez M. Pivoin, libraire. 

ON S'AboXN_E: ÉGUEMENT 

A Nieul-le-Dolent, chez M. Chauchet. Au Champ-St-Père, chez M. Martineau, buraliste. A La Roehe.a..Yon, chez M.GAbelard, r. des Sables. . 

A Talmont, chez M. Hauret, buraliste. A La Tranche, chez, M Maladroit, buraliste. A Luçon, chez M. Mabire, libraire. dan s t o u s l e s Bur ea ux d e Po s t e 

A Longeville, chez M. Broustra, buraliste. A La Terrière, chez M. Guieau, buraliste. A Sainte-Hermine., chez M. Guitton, libraire. 

l'assistance de 3 ou 4 sociétés 

distinctes. Ici, l'Alliance d'hy- 

giène sociale intervient : elle 

dirige et combine l'action des 

diverses sociétés qui sont affi- 

liées à elle et s'efforce de sauver 

l'infortuné des maux divers qui 

le menacent. 

On voit quels services émi- 

nents peut rendre à la démo- 

cratie, à tous les ouvriers, ma- 

rins, pêcheurs, agriculteurs, 

cette organisation nouvelle. 

Nous tiendrons nos lecteurs au 

couran t des résultats qu'elle aura 

obtenus et, si, comme il est as- 

suré, ces résultats sont satis- 

faisants, nous ne bornerons pas 

là notre effort : nous prendrons 

l'initiative d'organiser en Vendée 

une section de l'Al I ia n ce,'corn me 

il s'en organise, à l'heure ac- 

tuelle, dans le reste de la France. 


Élection Législative 

ISÈRE 

P remi è r e c i r co ns c rip tion d e Gre nob l e 

MM. 

Zévaès, anc. dép. soc. minist. 

Berges, radical soc., minist.. 

Arnaud, radical soc., minist. 

Rey, progressiste, antiminist. 

Dore!, libéral, antiminist.... 

Huent, radical social., minist. 

Mistral, socialiste, guesdiste. 

Ballo t tage 

Il s'agissait de remplacer M. Gustave 

Rivet, radical, élu sénateur. 

M. Berges qui arrive second, est cro- 

yons-nous, notre ancien ingénieur des 

Ponts-et-Chaussées. 

_SCS 

exil 5 Mars 1904 N° 919 

5.895 voix 

1.792 — 

1.532 --- 

1.592 — 

1.419 

1.319 - 

- 868 — 

VOEUX CLICHE 

L'Eglise a sauvé la civilisation pendant 

la ténébreuse période du moyen àge. Ceci 

est un cliché qu'on nous sella toutes sau- 

ces et qu'on retrouverait dans plus d'un 

manuel d'éducation laïque. 

Or rien n'est plus faux : au contraire, 

l'Eglise a cherché par tous moyens à 

anéantir le trésor de connaissances hu- 

maines que nous pouvaitléguer l'antiquité : 

les fidèles brûlaient leS manuscrits, les 

bibliothèques. -La prétendue science qui 

se nommé théologie remplaçait toute 

étude d'initiative libre et intellectuelle. 

Les monastères et leurs travailleurs ne je- 

taient en circulation que des dissertations 

abSurdes et menteuses, commentaires 

amis de mon père, insultaient-ils une 

jeune fille... 

— Allons, André, Mon enfant... sois 

calme! 

— Je suis très calme, mais je ne per- 

mettrai pas qu'on jette la déconsidération 

sur la e régente ». 

— Depuis quand la connais-tu, cette 

jeune fille ? 

— Depuis sœ5 arrivée ici. 

— Et tu crois pouvoir te porter garant 

d'elle. 

— Certainement ! 

T'u n'as peut-être pas raison! 

.— lit pourquoi cela ? 

— Parce que, nous, nous avons des renseignements 

sur elle. 

— Parce que nous savons ce qu'elle 

vaut, insista la soeur Sainte-Emérencia 

qui s'était rapprochée. 

— Voyons, mon enfant, écoute moi bien. 

Tu as été élevé dans notre sainte religion 

par ta nièce qui était une brave et cligne 

femme ; tu as été éduqué par les chers 

frères et tu sais qu'un prêtre n'engage pas 

sa parole à la légère. 

—Je le crois! 

-- Eh bien ! j'ai reçu de mon confrère, 

le vénérable curé de Grandlieu, une let- 

tre clans laquelle il m'affirme que Mit 

Odette Jolly est bien la mère die petit gar- 

çon qu'elle traîne après elle! 

— Ce n'est pas possible !...- je vous ré- 

pète qu'il est sou frère... 

— Et le vénérable prêtre qui, les a vus 

tous les deux à Grandlieu pendant deux 

ans, et qui ne compromettrai,t pas vaine- 

• 

alambiqués sur les Pères de l'Eglise, en- 

cyclopédies de niaiseries miraculeuses ou 

d'argenteries scolastiques. 

Pendant ces longs siècles, quel progrès 

scientifique, pratique, a réalisé l'Eglise 

toute-puissante ? L'Europe n'était qu'un 

pourrissoir, où les pestes et les lèpres dé-' 

cimaient les populations. Les villes, c'é- 

taient des cathédrales et des couvents avec 

de l'ordure autour. L'air, la lumière, l'hy- 

giène étaient l'ennemi, et dans les cités 

comme dans les consciences c'était la 

nuit. 

• L'éducation religieuse, congréganiste, 

• tuait toute initiative, toute volonté aux- 

quelles se substituait la peur du bûcher 

ou de l'enfer. Chimiste, on vous brillait. 

Philosophe, on vous torturait. Médecin, 

on vous jetait dans l ' in- p a c e . 

Un excellent journal, le Radical de Ge- 

nève, a dressé rapidement la liste des dé- 

couvertes dues à l'Eglise du deuxième au 

dix-neuvième siècle, et il a enregistré : 

En 120 après Jésus-Christ, l'eau bénite ; 

en 159, les pénitentes; en 348, l'institution 

monacale ; en 391; la messe latine ; en 

550, l'huile sacrée ; en 593, le purgatoire ; 

en 793, l'invocation des saints ; en 1.000, 

les cloches d'église ; en 1119, les indulgen- 

ces ; én '1.200, les dispenses ; en 1201, l'in- 

quisition ; en 1215, la confession ; en I854, 

l'Immaculée-Conception ; en 1870, l'in- 

faillibilité du pape. 

Depuis la Révolution, nous avons dé- 

couvert et utilisé la vapeur, l'électricité, 

les chemins de fer, la télégraphie, le té- 

léphone, et les sérums Pasteur. 

Co mparez I UN PARISIEN. 

LES PROPRIÉTAIRES ,,,HRETBIS 

--- 

De M. G. Clemenceau dans PA /c r o pc. : 

Boycotter le commerce non catholique, 

tel est le grand moyen d'action de ces 

propriétaires chrétiens » dont pas un 

n'a l'idée de pratiquer d'abord les pré- 

ceptes du Maître, en faisant hommage de 

ses bâtisses et de ses champs aux mal- 

heureux : ce qui serait pourtant d'une 

tout autre efficacité pour la propagande. 

Comment n'y ont-ils pas songé ? Que de 

mal vont se donner tous ces braves gens 

pour un résultat incertain I Quand l'un 

d'eux a besoin du plus modeste objet de 

ménage, quel ennui de faire passer au 

moindre boutiquier un examen de théo- 

logie pour s'assurer que ses croyances 

sont exemptes d'erreur ! Et ne faut-il pas 

encore s'enquérir s'il fréquente leS églises, 

s'il accomplit régulièrement ses devoirs 

religieux ? Quelle affaire pour acheter un 

plumeau, une brosse, un balai f Et si l'ou 

entre aux magasins du Louvre, quelle 

enquête sur le directeur, les chefs de 

rayon, les employés, les actionnaires ! 

Quelle dépense de temps et de paroles 

pour une aune de ruban ! 

Les « propriétaires chrétiens s ne ine 

paraissent pas aussi pratiques qu'ils le 

ment son saint caractère, m'affirme que 

ce n'est pas son frère. 

— Il parait que l'enfant de cette mécré- 

ante n'est pas baptisée, insista sœur Ste- 

Emérencia. 

— Vous m'étonnez, ma soeur 1... je -lui 

ai vu, ces jours derniers au montent où 

Mlle Jolly lui faisait- sa toilette, une petite 

médaille pendue au cou par une chaînette. 

—Ça ne prouverait pas qu'il soit baptisé! 

fit aigrement la sueur Sainte-Marguerite 

sans lever les yeux de son ravaudage. D'a- 

bord, avez-vous vu ce qu'il y avait sur la 

médaille ? 

— Non ! 

— Ça n'est pas l'image de la Vierge, 

bien sûr ! affirma la soeur Ste-Ernérencia. 

— 11 paraît qu'elle ne parlait jamais .de 

Dieu aux enfants de sa classe, reprit sœur 

Sainte-Marguerite. 

— Elle obéissait aux ordres de ses chefs, 

probablement, riposta doucement André. 

-- Et pour obéir à ses chefs... des francs- 

maçons, ajouta soeur Sainte-Ernérencia en 

se signant, elle enseignait aux petites fil- 

les de vilaines chansons ! 

— Des chansons révolutionnaires et 

impies I objecta plus aigrement soeur Ste- 

Marguerite. 

i 'pondissemen t des Sables - d 'O lon n e 

— La Carmagno le ! opina l'abbé Chaira- 

bel, l'air scandalisé et les yeux au plafond. 

— Vous m'étonnez ! protesta André. 

— Pourtant, mon enfant, reprit l'abbé 

Chairabel en s'adressant directement, au 

jeune homme, nous avons des renseigne- 

ments sur le passé (le Mtte Jolly, et j'ose- 

rai dire qu'ils ne sont pas à son avantage. 

— Dites, monsieur le curé, renchérit la 

croient. ils auraient bien plutôt fait, selon 

la recommandation évangélique, de se dé- 

barrasser des méprisables biens dota terre 

qui ne sont qu'un empêchement à gagner 

le paradis. Le mécréant, à ce spectacle, 

serait bien forcé de reconnaître qu'ils ne 

pensent qu'au ciel véritableinent. Tandis 

qu'en voyant leur christianisme aboutir 

à une simple coa l i tion d ' in t érê ts des cloutes 

s'élèvent sur la question de savoir ce qui 

l'emporte en leur âme, du ciel ou de la 

terre. Je ne parle pas pour moi, qui sais 

à quoi m'en tenir. 

Livré aux méditations du R. P. 

Riblier et consorts... 

DÉ= PUBLPC 

Le gouvernement a reconnu qu'il était 

nécessaire qu'il s'expliquât catégorique- 

ment — c'est le mot de la note officielle — 

devant la Chambre, sur la situation de la 

marine et des colonies. 

Le gouVernement a sagement fait. 

Quelle que soit, en effet, cette situation 

de la marine et des colonies, la Chambre 

et le pays ont le droit de la connaître, et 

ce ne peut être que par suite d'un malen- 

tendu qu'il a eu l'air de refuser lundi le 

débat qu'il accepte aujourd'hui. 

Le ministre de la marine, a eu déjà 

l'occasion de s'expliquer devant la com- 

mission de la marine, qui paraît spécia- 

lement compétente : elle s'est déclarée 

pleinement satisfaite. Il est donc vrai- 

semblable que la commission du budget 

et la Chambre auront la même impression. 

Mais, puisqùe les conversations en com- 

missions ne suffisent pas aux alarmistes, 

puisqu'ils veulent faire croire qu'un débat 

public amènera de terrifiantes révélations, 

qu'on coupe court à toutes les insinuations 

en permettant aux accusateurs de préciser 

et au ministre responsable d'apporter des, 

chiffres et des faits. 

M. le Président du Conseil disait, ayant- 

hier, en répondant à M. Ribot, que, Clans 

les circonstances actuelles, c'était le gou- 

vernement tout entier qui était respon- 

sable. Cela est parfaitement vrai. Mais, 

pour que cette rnsponsabilité pût s'exer- 

cer, il fallait un débat public. Ce débat est 

dès maintenant à l'ordre du jour. Les 

adversaires auront peut-être la complai- 

sance d'attendre que la tribune leur soit 

ouverte pour développer lffins arguments. 

( Radi ca l) . S. L. 

M. LOUBET EN ITALIE 

La date du voyage du président de la 

République en Italie est maintenant offi- 

ciellement arrêtée. Le chef de l'Etat arri- 

vera à-Rome le 24 avril. Il reste encore à 

régler les derniers détails du programme 

des cérémonies qui auront lieu en l'hon- 

neur du président de la République pen- 

dant son séjour en Italie. 

soeur Sainte-Marguerite, qu'ils sont déplo- 

rables. 

— Il parait, fit soeur Sainte-Emérencia, 

que, toute jeune, c'était déjà une coureuse. 

— Comment ? elle est fille d'un institu- 

teur et d'une institutrice ! 

— La belle preuve ! objecta soeur Sainte- 

Marguerite, d'un instituteur franc-maçon 

et d'une mécréante ! 

— Pourtant j'ai vu chez elle son tableau 

de première communion encadré! 

— Qu'est-ce que ça prouve ? fit la soeur 

Sainte-liffiffirencia, ça ne l'a pas empêchée 

de Mener une conduite scandaleuse ! A 

quinze ans, on la montrait déjà au doigt ! 

— Ce n'est pris possible ! ri poSta André. 

— Pas possible ! pas possible ! reprit 

la jeune soeur. rageusement. Pourtant, 

quand elle était à l'Ecole Normale, on a 

dû la mettre en congé pour qu'elle mit au 

jour le fruit de sa faute. 

— Ah ! c'en est trop ! vous mentez ! 

— Mon enfant !... mon enfant ! fit l'abbé 

Chairabel, ne vois-tu pas l'habit de ceux 

à qui tu parles ? 

— Je ne le vois que trop bien etje n'en- 

tends que trop les propos auxquels il 

donne un semblant d'autorité 1... Mais 

j'estime MII0Jolly et je'tiens pour certain 

que, fille d'instituteurs, elle a eutrop à tra- 

vailler pour préparer son concours d'ad- 

mission à l'Ecole Normale... un concours 

difficile I... où elle fut reçue première!... 

pour avoir le temps de... courir... comme 

vous le prétendez Et je ne peux pas 

croire que,. si elle avait commis la faute 

que vous dites, on ne l'eut pas chassée de 

i des amis !... mais vous ne réussirez pas ! 

cet établissement où, d'après ce que m'a 




--- 




de le rendée Répub l icaine . 

ANNONCES 




Réclames 

TIRAGE DU JOURNAL : '3.000 Ex. 

fr. 25 

0 fr. 20 

0 fr. 25 

0 fr. 50 

On treize â forfait p' tee Annau,s périodiques ne continues 

Les pourparlers engagés à ce sujetentre 

Paris et Rome sont très avancés, et il est 

très vraisemblable que le programme dé- 

finitif pourra être publié d'ici peu de jours. 

Le programme comportera une visite du 

Président de la République à Naples, mais 

contrairement à ce qu'on a annoncé M. 

Loubet rentrera en France par la voie de 

terre. 

Une adresse à M. Waldeck-Rousseau 

En réponse à l'adresse envoyée par les 

Cercles et Comités républicains radicaux 

et radicaux socialistes, M. Waldeck-Rous- 

seau a adressé la dépêche suivante à M. 

Desgeorges, président du Comité de dé- 

fense republicaine : 

Très touché de votre depeehe, je suis de 

coeur' avec vous tous. 

WALD ECK- Ro USSEAU. 

La santé de M. Waldeck- Rousseau né 

donne plus aucune inquiétude fi ses amis ; 

il va bientôt aller achever sa convales- 

cence dans le midi. 

La Science If son idole », a triomphé du 

mal qui, malg ré e l le , devait le terrasser 

selon les fâcheux pronostics du saint hom- 

me do l ' E to i lc . 

Ça n'empêchera le bonhomme de pré- 

coniser l'eau de Lourdes ! 

BEL EXLMPLE 

On admet trop généralement que les 

journalistes sont les pires bavards. Nos 

confrères de l'empire des lies se sont 

chargés, fort patriotiquement d'ailleurs, 

de faire justice de ce préjugé. 

Pendant la quinzaine qui précéda la 

rupture des relations diplomatiques avec 

la Russie et l'ouverture des hostilités, les 

étrangers résidant au Japon remarquèrent 

bien que l'activité des arsenaux était in- 

solite. Mais tous les Japonais continuaient 

à vaquer paisiblement à leurs affaires, et 

ce calme trompa l'Europe. 0i, cette atti- 

tude était due uniquement à la sagesse de 

la presse japonaise. 

Sans que le gouvernement eût à convo- 

quer les directeurs pour leur indiquer 

leur devoir, les journaux s'abstenaient 

même de publier des informations con- 

nues de tous, si elles avaient rapport aux 

affaires militaires, aux mouvements des 

troupes et des navires, Ils poussèrent leurs 

scrupules jusqu'à omettre de mentionner, 

fût-ce en une ligne, le rappel des réserves. 

Et le prix du silence appartient sans 

conteste aux reporters japonais. Nous le 

leur accordons avec enthousiasme. 

«ta 

Solennité mutualiste de Nantes 

M. Casimir Périer a passé dimanche 

matin en revue sur le cours Cambronne, 

toutes les Sociétés mutualistes de la région, 

dit l'instituteur, elle obtint toujours des 

notes excellentes et garda, pendant ses 

trois ans, sa place de première. 

— Pou rtan t!... ce q ue m'écritled igne Bec- 

leur deGrandlieu, objecta l'abbéChairabel. 

— Et ce que nous ont dit rios soeurs de 

Grandlieu fit la soeur Sainte-Marguerite. 

— Pour moi, reprit André, ce ne sont 

là que des fables n'ayant pas même le mé- 

rite de la vraisemblance. 

— Oh ! mon enfant ! protesta le curé. 

— Oui des fables et des mensonges 1... 

et je dis que c'est mal de votre part de 

profiter de l'autorité que donne à vos pa- 

roles l'habit que vous portez pour essayer 

de dénigrer, de salir une jeune fille qui 

fait hautement et modestement son devoir 

en élevant le petit orphelin que ses pa- 

rents lui ont légué I 

— Peux tu dire, André ? 

— Oui 1 je dis et je répète clue c'est mal, 

après Ide avoir laissé l'école et le logement 

dans l'état où elle les a trouvés, de vous 

en prendre encore à son honneur et de 

l'attaquer deus la considération qu'elle 

mérite, j'en suis sûr I... Ce que vous (lites 

serait-il vrai que vous devriez encore, au 

nom de la charité chrétienne, le pardon 

de sa faute. Notre Scigneur Jésus-Christ 

n'a-t il pas pardonné à Marie-Madeleine 

la pécheresse Mais je suis convaincu 

qu'elle ne mérite aucun de vos reproches 

et que, si vous cherchez à la ternir à mes 

yeux, c'est que vous voulez éloigner d'elle 

ceux dont vos méchancetés même à son 

égard lui avaient dès le premier jour fait 

nous saurons la défendre. (A s uirrc . 1

1.1111M0111011/11MORISIOSIlif el 

qui ont ensuite défilé, drapeaux en tête, à 

travers la ville. 

A 1 heure a été servi un vin d'honneur 

'au cours duquel MM. Guisthau, président 

du Congrès national mutualiste de 1904 ; 

Casimir Périer ; Hélitas, préfet de la Loire- 

Inférieure ; Siegfried, député du Havre, 

président du groupe parlementaire de la 

mutualité, ont pris la parole. 

L'ancien président de la République a 

exposé les bienfaits de l'association dont 

les Français ne font pas assez usage. L'Al- 

liance d'hygiène sociale a pour but de 

grouper toutes les fédérations qui se pro- 

posent une amélioration sociale. A ce 

titre, la Fédération mutualiste est la pre- 

mière désignée pour en faire partie. 

M. Casimir Périer a remercié M. Hélitas 

de l'appui que les oeuvres d'hygiène et de 

mutualité reçoivent du gouvernement de 

la République. Mais nous avons, a-t-il 

ajouté, le devoir de dire que nous ne fai- 

sons pas de politique, ce qui est encore la 

meilleure de toutes les politiques. 

Ces paroles ont été particulièrement 

applaudies. 

Assomptionnistes en correctionnelle 

La condamnation 

La neuvième chambre correctionnelle a 

rendu mardi son jugement dans l'affaire 

des assomptionnistes. 

Disjonction est faite â l'égard du père 

Saugrainequi a justifié qu'il était malade. 

Défaut est donné contre les quinze au- 

tres prévenus, et ceux-ci sont condamnés 

à des peines variant entre 500 francs d'a- 

mende et quinze jours de prison. 

Voici le texte du jugement : 

Attendu que, malgré l'arrêt de la cour de 

Paris du 6 mars 1900 qui a prononcé la disso- 

lution de la congrégation des pères augustins 

de l'Assomption, les inculpés persistent à vivre 

en commun, à obéir à une règle commune, et 

continuent l'oeuvre de l'association dissoute ; 

Qu'il ressort en effet de l'information qu'ils 

se sont établis par groupes dans le même 

quartier pour être en communication constante ; 

qu'ils ont centralisé leurs ressources entre les 

mains de l'ancien économe général des as- 

somptionnistes qui pourvoit aile besoins de 

chacun de leurs groupes et assure l'existence 

et le développement de l'oeuvre commune ; 

qu'ils poursuivent la propagande religieuse et 

politique de )'oeuvre des assomptionnistes à 

l'aide de la maison de la Bonne Presse dont ils 

sont demeurés les directeurs effectifs.; qu'ils 

continuent à porter leurs anciens costumes et 

recoivent la direction d'an supérieur général ; 

Que ces faits démontrent suffisamment qu'ils 

font partie d'une congrégation non autorisée, 

et que, par suite, ils ont commis le délit prévu 

et puni par les articles t et 16 de la loi du 

1, juillet 1901 ; 

• 

Attendu que les inculpés, obéissant à un 

mot d'ordre général, ont refusé de répondre 

aux questions du magistrat instructeur, décla- 

rant qu'ils se réservaient de fournir toutes 

explications utiles au tribunal ; 

Qu'aujourd'hui ils font défaut ; 

Attendu que Doumet, Bournissier, Coldre, 

Taillon, Vion, Allez, Canoelle, Mathis, Bossu, 

ont joué un rôle moins actif dans les faits qui 

donnent lieu aux poursuites actuelles ; qu'il 

convient de leur faire une application plus 

modérée de la loi ; 

Par ces motifs, 

Condamne Bailly, Bourgeret, Chadavoine, 

Gerbier, Miglietti, Parladère et Vanhove à 15 

jours de prison et 50 francs d'amende ; 

Condamne Doumet, Bournissier, Allez, Ca- 

noelle, Mathis, Teillon, Bossu et Vien seule- 

ment à 500 francs d'amende ; 

Les condamne solidairement aux dépens. 


Les pertes des Japonais 

Port-Arthur, 29 février. 

On sait maintenant d'une manière cer- 

taine qu'un torpilleur japonais a sauté 

dans la nuit du 25 février et qu'un autre a 

été coulé. La coque de ce dernier a été 

amenée à la côte par les lames. 

Les navires qui ont pris part au combat 

du 26, du côté de l'ennemi. comprenaient 

6 cuirassés d'escadre, 6 croiseurs cuiras- 

sés, 4 croiseurs, 2 avisos etdes torpilleurs. 

-Ils formaient des détachements séparés, 

mais ils ont attaqué presque en même 

temps les croiseurs russes, les ports et 2 

torpilleurs russes. 

Les pertes des Russes sont de 2 blessés. 

Port-Arthur, 29 février. 

En dépit de la tempête de la nuit der- 

nière, le bruit court qu'on a aperçu à Pim- 

rizon les feux des navires japonais en 

reconnaissance. 

Lé Courrier de Tien -Ts in annonce que, 

malgré les mesures prises par les japonais 

pour cacher leurs pertes, on sait d'une 

façon certaine que le vaisseau cuirassé 

ra chi:na et les croiseurs Ossama et 'fokitva 

ont été endommagés et ont dû être remor- 

qués â Nagasaki. 

Le méme journal dit, en outre, que 

60.000 japonais sont concentrés à Gensan 

et ont l'intention d'entrer en Mandchourie. 

Le départ des troupes chinoises pour la 

frontière a été, dit-on, ajourné au 5 mars. 

Nouvelle attaque de Port-Arthur 

In-Keou, 1, mars. 

Quatorze vaisseaux de guerre japonais 

sont apparus hier matin, devant Port- 

Arthur, à 6 heures, et ont commencé un 

bombardement furieux. 

Trois croiseurs russes, le Norik, l 'A s feo /d 

et le Ba y en t , avec quatre torpilleurs, se 

sont portés à la rencontre de la flotte mais 

,ont été obligés de se retirer. 

L ' A s koki était sur le point de couler, et 

le No vih est gravement endommagé. 

Un torpilleur a sombré et le lie tv isan a 

reçu de nouvelles avaries. 

Le bombardement a duré deux heures 

et la flotte japonaise s'est retirée en ordre 

parfait. De l'artillerie russe a été envoyé 

dans la baie du Pigeon. 

Les Russes sur le Yalou 

Tien-Tsin, 1 mars. 

Vingt-cinq mille Russes se trouvent ac- 

tuellement sur le Yalou. 

Deux régiments d'infanterie montée 

avec de l'artillerie, occupe les passes de 

la montagne, à 50 kilomètres de Wiju. 

Complication à redouter 

Londres, 2 mars. 

Le correspondant du Da i ly M a i l à Shan- 

ghai télégraphie qu'il a la conviction que 

la Chin e s era b i en tô t imp liquée dan s la 

guerre . On envoie constamment des trou- 

pes vers le nord. Les principaux arsenaux 

de construction travaillaient sans relâche. 

Le vice -roi a donné l'ordre de mobiliser à 

Kiang et de mettre l'escadre du Yan-Tse 

sur le pied de guerre. Les services de la 

Com pagnie Nippon Kheizha avec Shangha ï 

ont été repris. 

D'autre part, on confirme de Pékin au 

Times que les Chinois font d'actifs prépa- 

rutilé militaires dans la province du Chi- 

Li. Les généraux Youan- Cbih -Kaï et Ma 

seraient en train d'opérer la concentration 

d'un nombre considérable de troupes. 


COMITÉ RÉPUBLICAIN 

Une réunion du bureau du Comité 

républicain des Sables a eu lieu samedi 

soir, au Cercle Démocratique. 

On y a procédé à l'examen d'une c i n - 

quan tain e de nouvelles demandes d'ad- 

mission. 

Après y avoir traité diverses questions 

d'ordre intérieur, on s'y est entretenu des 

élections municipales. 

Le Bureau se réunira de nouveau sous 

peu de jours, pour préparer la réunion 

générale où sera élaborée la composition 

de la liste républicaine. 

MÉFIEZ —VOUS 

Amis républicains, méfiez-vous plus que 

jamais de la presse cléricomationaliste : 

avec la période électorale municipale, 

commence l'ère des fausses nouvelles 

propres à Boulder les esprits, à inspirer 

la défiance vis-à-vis du gouvernement 

d'action républicaine. 

Sans le n'oindre souci patriotique, la 

réaction exploite déjà le conflit Ruses- 

Japonais pour faire naître l'anxiété dans 

les coeurs français, en insinuant d'abord 

qu'une conflagration européenne est im- 

minente ; en clamant ensuite que notre 

armée et notre marine sont désorganisées, 

et que nous ne sommes pas préparés à 

l'éventualité de la guerre. 

Les feuilles cléricales insistent plus 

particulièrement aujourd'hui sur la ma- 

rine, parce que c'est elle qui jouerait le 

plus grand rôle, en supposant que ce soit 

l'Angleterre qui la première nous cherche 

noise — hypothèse gratuite. 

A la Chambre, les nationalistes se dé- 

mènent — comme de vilains diables qu'ils 

sont — pour amener une crise ministé- 

rielle qui ferait admirablement le jeu des 

pêcheurs en eau trouble. 

Partout la congrégation s'agite et glisse 

à l'oreille des simplistes des insinuations 

malveillantes à l'égard de nos gouver- 

nants. 

Vous avez tous eu vent de la récente 

panique de la Bout-se : elle était suscitée 

par des bruite alarmants lancés par nos 

déloyaux adversaires, bruits qui ne repo- 

saient sur aucun fondement. 

Le lendemain ils colportaient une nou- 

velle dont l'invraisemblance donne la 

mesure de leur audace : les journaux à la 

dévotion des moines, annonçaient que le 

Tsar avait sollicité du Président de la 

République la démission du Ministre des 

Affaires étrangères ?... 

C'était un insolent défi au bon sens 

public: mais ils savaient trouver des go- 

gos pour couper dans le pont. 

Hier, les nationalistes affirmaient en- 

core que la lutte contre la congrégation 

absorbait les fonds destinés à notre flotte, 

et que M. Combes sacrifiait les intérêts de 

la Patrie au « sectarisme blocard ». 

Demain, la réouverture de l'affaire 

Dreyfus à la Cour de cassation va donner 

lieu à toutes sortes de calomnies, aussi 

idiotes que perfides, vis-à-vis des meil- 

leurs d'entre les bons républicains. 

Les faits noùveaux, les pièces probantes 

seront imputés à faux aux amis de la 

justice. 

Les cléricaux ont abdiqué toute pu- 

deur : Patriotes à la façon des émigrés de 

Coblentz, leur mauvaise foi les met en- 

core au ban de l'honnêteté. 

En petit, rie font-ils pas ici ce que leurs 

amis partout font en grand ? A la veille 

des élections, ils diffament jusqu'à ceux 

qui leur paraissent suspects de républica- 

nisme ; ils nous prêtent des projets qu'ils 

croient contraires aux intérêts de nos 

concitoyens — comme la création de cette 

fameuse flottille de chalutiers à vapeur, 

née dans l'imagination astucieuse de Gau- 

tret, qu'ils remettent périodiquement sur 

l'eau au moment psychologique. 

Je suis convaincu que le bon sens des 

électeurs fera bientôt justice de toutes les 

I inepties qu'inventent et propagent les 

éternels ennemis de la République et du 

peuple : les affreux sectaires de la bande 

noire. 

Ces gens là ne peuvent combattre avec 

des armes loyales, ni triompher sans 


masque ; mais, ailleurs comme ici, nous 

saurons leur enlever le travestissement 

dont ils cherchent à s'affubler pour duper 

une fois de plus leurs malheureuses vic- 

times. 

Un VIEUX DE LA VIEILLE. 

LEUR LOGIQUE 

L 'E toi /e et le Co u r r ie r qualifient « d'an 

ges » la Comtesse de C... et M. le Vi- 

comte sun fils, qui pratiquent chrétienne- 

men t e t a v e c ta c t le p ré c ep t e di v in de la 

Ch a ri té . . . 

Pourquoi, pharisaïquement, ces feuilles 

publient -elles donc à son de trompe les 

bienfaits de la noble dame et du jeune 

Serge ? J'aime à croire, cependant, que ce 

n'est pas pour leur déplaire ? 

Mais alors de quel droit traitent-elles 

de « charlatanisme » la solidarité républi- 

caine dont M. Chailley a donné maintes 

preuves. 

On ne se pique vraiment pas de logique 

dans ce monde-là! C. TRISTE, 

BONNE AUBAINE 

M. Desmoulins écrit dans le Gau lois • 

La révolte des séminaristes de Dijon contre 

Mgr Le Mordez était, selon l'avis de beaucoup 

de fidèles, des plus regrettables ; elle a provo- 

qué l'intervention de NI. Combes dans une 

querelle de famille que le public aurait dû 

toujours ignorer. Il n'en est pas moins vrai 

que l'autorité de l'évêque est notablement 

amoindrie : les sêMinaristes se sont soumis, 

mais le clergé de Dijon demeure profondément 

divisé. 

Mgr Le Nordez ne pourra plus désormais 

exercer sur les catholiques de son diocèse; 

cette domination des âmes que ne fortifient 

pas le respect et la confiance qu'inspire celui 

qui en est investi. 

Quoi qu'il fasse, il ne peut plus être à Dijon 

le père qui persuade et qui dirige, le guide 

impeccable que chacun suit parce qu'on sait 

qu'il puise toutes ses inspirations à la source 

sacrée. 

Dans l ' in t ér ê t d e t ous , i l s erai t do uv e souh a i - 

t a b le q u e 3f . L e No rde t o b t in t son ch angem en t 

de résiden c e . 

Voilà une bonne aubaine pour le dio- 

cèse de Luçon 

Volontiers nous faciliterions la permu- 

tation de Mgr Le Nordez avec sa grandeur 

Mgr Catteau, qui pourrait ainsi réaliser 

ses rêves d'avancement. 

Un évêque « juif et franc-maçon » lel 

est traité par les cagots Mgr de Dijon — 

ne nous effraierait pas du tout en Vendée. 

Riblier baiserait son anneau et tout 

serait dit. 

Dubé, prenant sa retraite, ne serait pas 

jaloux de voir la Ve ndée li ép ubliéa in e rem- 

placer l ' E toi le pour la propagande de l'é- 

vêché. 

Si nous pétitionnions ? NIMBER. 

PONT A TRANSBORDEUR 

reliant La Chaume aux Sables 

Beaucoup de Sablais qui sont allés à 

Nantes et y ont vu fonctionner le Trans- 

bordeur reliant les deux parties de la 

ville par dessus la Lo ire , se sont certaine- 

ment dit qu'un ouvrage de ce genre serait 

tout indiqué pour relier La Chaume aux 

Sables par-dessus le chenal. 

Il n'est pas douteux qu'un pont trans- 

bordeur remplacerait avantageusement le 

bac actuel, dont le service est lent et péni- 

ble, malgré toute l'activité du passeur ; 

mais sa construction est-elle possible ? 

Grâce aux progrès de la métallurgie et 

de l'art des constructions, la question ne 

se pose môme pas au point de vue techni- 

que, il suffit de l'examiner au point de vue 

financier, base de toute entreprise. 

Un transbordeur est un pont qui permet 

d'assurer la circulation des piétons et des 

voitures sans entraver la navigation des 

navires sur le fleuve ou le chenal traversé. 

Il se compose d'un tu tablier » soutenu 

par des câbles métalliques identiques à 

ceux des ponts suspendus, et reposant sur 

des « pylônes » à une hauteur telle que les 

plus hauts voiliers puissent passer des- 

sous ; à Nantes par exemple ce tablier est 

à 50 mètres au-dessus de l'étiage de la 

Loire, soit à 44.125 au-dessus du niveau 

des quais. 

Sur ce tablier roule un chariot auquel 

est suspendu, par l'intermédiaire de fils 

d'acier, une plateforme dite « nacelle » 

sur laquelle prennent place les voyageurs 

et qui se déplace d'une rive à l'autre au 

niveau des quais. 

Le mouvement de va-et-vient de la na- 

celle est obtenu par l'intermédiaire du 

chariot qui est tiré alternativement dans 

chaque sens par des câbles s'enroulant 

sur des treuils mûs par la vapeur ou 

l'électricité. 

Il n'existe encore que très peu de ces 

ouvrages, mais les grandes facilités de 

communications qu'ils procurent tendent 

à faire adopter leur emploi partout où les 

recettes qu'on peut retirer de leur exploi- 

tation, justifient leur dépense d'établisse- 

ment, relativement élevée. 

A notre connaissance il y en a six d'ou 

verts à l'exploitation à ce jour : un à 

Rouen, deux surie Charente, un à Nantes, 

un à Bilbao en Espagne, un à Bizerte en 

Tunisie. 

Ils ont tous été construits par M. Arno- 

din, ingénieur civil, et la plupart lui sont 

concédés pour une durée de 80 ou 99 ans, 

à l'expiration de laquelle l'ouvrage revien 

dru à l'autorité concédante : Etat, Dépar- 

tement ou Municipalité. 

M. Arnodin exploite le transbordeur à 

ses risques et périls ; dans la Charente, on 

ne paie pas de péage, le Département a 1 

concédé les ouvrages pour une durée de i 

6 ans moyennant une borie subvention ; 

au bout de ces 6 années il rachètera les 

transbordeurs et les exploitera à ses frais. 

L'importance de ces ouvrages, et par 

suite la dépense que nécessite leur cons- 

truction, varient selon la largeur du fleuve 

ou chenal à franchir, les difficultés de 

fondation des pylônes et la hauteur libre 

que l'on désire avoir au dessus du niveau 

de l'eau. 

A Nantes, la Loire mesure 140 mètres 

de largeur au droit du transbordeur. La , 

nacelle est mûe par l'électricité et con- 

duite par un wattman installé dans une 

guérite sur la nacelle même. La dépense 

d'établiSsement n'a pas été inférieure 'à 

800.000 francs. 

Si on voulait réunir La Cbaunie aux 

Sables par un pont de ce genre, il faudrait 

'l'établir dans le prolongement du boule, 

yard de l'Ouest. Le chenal mesure à cet 

endroit 80 mètres de largeur de quai à 

quai, lus fondations seraient aisées, la dé- 

pense de construction ne dépasserait pro- 

bablement pas 350.000 francs. 

En admettant que l'exploitation fût con- 

cédée pour 80 ans, la 1-énumération des 

intérêts et de l'amortissement du capital 

exigeraient une annuité de 18.000 francs 

environ. 

Les frais annuels d'exploitation et d'en- 

tretien ne seraient pas inférieurs à 12.000 

francs, de sorte que les recettes devraient 

atteindre 30.000 francs pour que l'entre- 

prise put vivre, à moins que la Municipa- 

lité ne versât une subvention annuelle au 

concessionnaire. 

Si l'on considère que le bac actuel, quel- 

que défectueux qu'il puisse être, e par- 

fois atteint le chiffre de 10.000 francs 

comme recettes annuelles ; que le trafic 

du passage serait considérablement accru 

au grand profit des Sables et clela Chaume, 

par l'établissement d'un pont à transbor- 

deur sur le chenal ; que les recettes attein- 

draient certainement 20.000 francs par an 

au bout de peu de temps ; si l'on songe 

enfin que le concessionnaire percevrait 

également une somme importante pen- 

dant la Saison des nombreux baigneurs 

qui monteraient sur le tablier du pont 

pour jouir du superbe panorama de la 

ville et de la Plage des Sables, on est en 

&Oit de conclure que l'avenir n'est peut- 

être pas éloigné où nous aussi, nous au- 

rons notre transbordeur, et où la Chaume 

prendra l'importance qu'elle mérite par 

sa situation et sa côte rocheuse et pitto- 

resque. 

Nous avons cru intéressant de mettre 

la population sablaise à même de juger 

une question qui, pour n'être pas capitale 

.comme celle du Port, pourra contribuer 

beaucoup au développement de la richesse 

de notre belle cité. X... 

LES PERPLEXITÉS D'ADRIEN 

Adrien avait une sacrée envie d'annon- 

cer que La Rochethulon aurait obtenu des 

crédits pour les travaux du port ; mais 

après réflexion il s'est-dit « Non ! décem- 

ment, je ne le puis. Le ferais-je, que ça 

ne mordrait pas. » 

« Alors dénigrons Chailley et l'adminis- 

tration, l'Ingénieur, Leg rand conducteur, 

les éclusiers, etc. » 

S'il avait eu dans ses archives le nom 

de l'entrepreneur qui a construit la ris- 

berme et l'éperon de La Chaume, sous la 

République de 48, il n'y coupait pas ! 

N'empêche que si les républicains — 

comme naguère M. Batiot — n'avaient 

veillé au port des Sables, les quais se- 

raient dégringolés depuis longtemps. 

Gautret, le factotum de Dubé, préférait 

creuser le budget que le chenal de l'avant- 

port. Thulon n'a cure, lui, de se creuser 

la cervelle pour s'enquérir des besoins de 

la marine sablaise. 

Rigolboche r , ça lui suffit! 

L ' E toile est mal venue kcohtester la sol- 

licitude des républicains pour la marine : 

les municipalités républicaines de Saint- 

Gilles et de Croix-de-Vie, viennent préci- 

sément d'obtenir une importante subven- 

tion pour la Société d ' assu ran ce en t re les 

Pê c h eurs et la Société du 'matéri e l de Pê che . 

Nos amis républicains de Noirmoutier 

— qui donnaient une majorité de 500 

voix aux élections législatives — ont ob- 

tenu des crédits pour le curage de leur 

port. 

M..Chailley s'est ému de la situation du 

nôtre. Dame, s'il n'obtient que le néces- 

saire, à qui la faute ? 

Mais cette situation va bientôt changer. 

Après les élections de mai, la première 

préoccupation de la nouvelle municipalité 

républicaine bien entendu — sera de 

faire une enquête générale sur les besoins 

de la cité, pour parer à l'incurie de M. 

Thulon qui se grille... les moustaches aux 

punchs de la buvette du Palais-Bourbon. 

Encore un petit coup d'épaule pour con- 

fluer Odin dans son aquarium, Canteteau, 

à l'hospice, Chabot dans son estaminet ; 

pour remiser Pogu aux caves et Remaud 

sous les plombs du Palais; enfin cloîtrer 

Legé dans la chapelle des Rédemptoristes. 

Tout ira bien ! 

C. CLAIR. 

MILLE EXCUSES 

Sur la foi d'un: reporter — à la vérité 

un peu myope — j'avais signalé la pré- 

sence du vaillant goupillonneur M. Bernier 

à la pointe d'arrière garde d'une manifes- 

tation cléricale. 

Cet honorable citoyen tient essentielle- 

ment à faire savoir que, s'il n'eût été retenu 

à la chambre par ses études ordinaires sur 

l'apocalypse, il aurait été, selon sa cou- 

tume, au premier rang des manifestants. 

Très volontiers, je lui donne acte de sa 

sincère déclaration. 

Et je suis surtout marri d'avoir involon- 

tairement incité c.- saint homme au péché 

de colère qui, bien que sixième dans l'or- 

dre capital, peut atteindre un certain 

degré de gravité. 

Il appert, en effet, de la lettre que publie 

M. Bernier dans le Cou rr ier — où il me 

traite de la belle façon ? — qu'il a failli à 

la mansuétude chrétienne, tout comme 

un simple Riblier. 

En guise d'arguments, il me décoche 

quelques épithètes plutôt injurieuses à la 

manière du .s er ran p e cus . 

Certes, elles n'ont pas effleuré mon épi- 

derme; mais quand même ce n'est pas 

gentil d'un aspirant Séraphin. 

Que son confesseur lui soit néanmoins 

indulgent! 

Au surplus, il a déjà perdu, dans sort 

ire, le bénéfice des actes de chariié qu'il 

n'a sait vraisemblablement accomp lis qu'en 

vue du Ciel, en dénigrant outrageusement 

son prochain. 

Maintenant un dernier mot : ce néo- 

métaphysicien traite dédaigneusement 

notre ancien rédacteur de « marchand 

d'huîtres ». Sans doute M. Bernier n'a 

rien de commun avec ses anciens collè- 

gues, qui vendent de la flanelle : jadis il 

faisait venir du calicot pour obliger ses 

amis, et le leur cédait simplement en 

échange d'un peu plus d'argent qu'il n'en 

avait déboursé. C'était d'une belle âme. 

Combien M. Bernier a raison de dire 

que pour manier l'ironie, il faut avoir 

beaucoup plus d'esprit... que lui. 

BLAGAKOFF. 

Rocambolades congréganistes 

On lit dans la D ém o c ra t ie du 3 mars : 

Le porte-soutane aux 200.000 francs a 

beau, soit par lui-même, soit par un ré- 

dacteur interposé, tenter d'amener une 

diversion, il ne nous empêchera pas de le 

maintenir sur la sellette. 

Donc, ce joyeux capitaliste refuse de 

payer les amendes qu'il doit par décision 

de justice, en tout 2.139 fr. 95 centimes, 

pour rébellion, révolte à main armée et 

autres gentillesses. 

Trouvant sans doute que c'est beaucoup 

plus qu'il ne vaut, il en est fier. Aussi, 

additionne-t-il bouffonnement les chiffres 

de ses diverses condamnations et en pro- 

clame-t-il vaniteusement le total. 

Ceci fait, il met en demeure le procu- 

reur de la République des Sables de le 

faire coffrer au plus tôt pour purger sa 

contrainte par corps, puisqu'il refuse de 

payer ses amendes. 

La raison qu'il donne de ce désir d'être 

nais à l'ombre est encore plus cocasse que 

ce désir lui-même. 

— J'ai, dit-il, la naïveté de croire que 

le peuple de France, et surtout le peuple 

des Sables, voyant les religieux en prison 

et les assassins en liberté (?), finira par 

comprendre que c'est le monde renversé... 

Dans la pensée de ce Gorenflot, le reli- 

gieux est tout le contraire de l'assassin. 

L'assassin, c'est le mal ; le religieux, c'est 

le bien... (Oui, le bien — des autres!) 

Il y a — c'est vrai en principe — une 

différence entre un moine et un assassin. 

L'assassin lue, tandis que le moine — 

d'une manière générale — se contente de 

voler. 

En revanche, il vole tout le temps ; c'est 

son unique fonction, le seul but attribué 

à sa vie, surtout si, comme dans certains 

ordres de notre connaissance, il n'est ni 

hospitalier ni enseignant. 

Il vous vole d'abord votre fille, votre 

fils, pour les donner au cloître ou à l'Eglise, 

puis il vous vole votre propre argent, le 

bien qui peut vous revenir de vos proches, 

en circonvenantroncle ou la tante malade, 

e t p rofitan t de l 'a Ifai b lissement de fa cultés de 

celle-ci ou de celui-là pour vous faire deshé- 

riL er à son p rofit, à lui . 

L'homme noir n'ignore certes pas à quoi 

il s'expose par ces manoeuvres infâmes. Il 

sait que vous pouvez plaider et le faire 

condamner. Mais, hast 1 un mauvais accom- 

modem en t vaut en core mieux qu 'un bon pro - 

c ès . Allez-vous risquer de tout perdre ? 

Non. Trans ig ez donc a v e c l e vo leur : il y est 

tout prêt. De cette façon, il gardera 

au moins la moitié de lalortune... 

Nous pourrions remplacer par des noms 

vrais, et les varier à notre gré sans cesser 

d'être exacts, les désignations générales 

de moine, héritier, tante et oncle, car cette 

abominable comédie se joue tous les jours 

et partout — et nous avons au bout de 

notre plume des noms de voleurs et de 

volés très connus en V endée . . . 

Ainsi d'ailleurs agissent les grands filous 

anglais. Ils vous chipent cent mille francs 

et vous offrent de vous en rendre cin- 

quante mille — à la condition que vous ne 

porterez pas plainte pour le reste... Ainsi, 

de même, pratique couramment la moi- 

nerie, et, parce que la République a pen- 

dant trop longtemps toléré de pareilles 

manigances, ce n'est pas une raison pour 

qu'elle les supporte toujours. 

Msis revenons à notre Gorenflot. 

Même si un religieux était ce qu'on le 

fait par définition dans le monde bigot, 

c'est-à-dire un homme juste,de haute mo- 

ralité, édifiant par la pratique de toutes 

les vertus ceux qui l'entourent, détaché 

pour lui-même de tous les biens de ce 

monde, est-ce que ledit Gorenflot oserait 

en vérité prétendre qu'il répond à ce beau 

signalement ?... 

Comment ! voilà un personnage qui ar- 

rivait il y a six ans aux Sables, sans un 

sou, avec six acolytes aussi peu argentés 

que lui — et les sept compagnons décla- 

rent et proclament aujourd'hui posséder 

une coquette fortune de deux cent mille 

francs qui ne doit rien à personne t... 

Et si l'on s'en étonne à trop juste raison, 

leur chef répond par des calembredaines! 

Est-ce là, voyons, l'attitude et le lan- 

gage d'un « apôtre » d'uu « homme de 

Dieu » ? Non, assurément, non. 

Quand ils osent nous dire — sans pouf- 

fer — que le peuple va se soulever pour 

prendre leur défense, il n'y a à leur ré- 

pondre que ceci : 

— Mais regardez-vous donc, malheu- 

reux ! Prenez conscience de ce que vous 

êtes — et dites-vous bien que,ce que vous 

êtes, vous le paraissez. Malgré vos para- 

des et vos bonim'ents, vous ne trompez 

personne. Et le peuple ne s'est jamais 

soulevé ni pour Bobèche ni pour Pasquin ! 

On vous a assez vus. Fini ta la comedia 

La farce est jouée. 

JUNIUS. 

SIMPLE CONSTATATION 

Nous sommes bien résolus à demeurer 

sur la réserve vis-à-vis de l'incident Four- 

rier-Guichet, jusqu'à ce qu'il soit éclairci. 

Mais tout de même nous ne pouvons 

nous empêcher de constater que la scène 

du 3 février se serait, aux dires du jour, 

passée sans témoins ; et qu'aujourd'hui. 

M. Guichet en a déjà remorqué une dou- 

zaine au cabinet du juge d'instruction. 

Quand nous disons « remorqué », c'est 

que ces braves gens semblent faire les 

récalcitrants, à en juger par les lettres 

que Guichet adresse à chaque courrier au 

Parquet des Sables, comme au Parquet 

général pour les contraindre à déposer. 

Quel manque de solidarité dans le parti 

clérical. Nous n'y aurions jamais cru ? 

C. T. 

LES PÊCHEURS DE FRANCE 

La question des chalutiers à vapeur 

M. Serra, président du Comité pour la 

défense des intérêts des pêcheurs des côtes 

françaises est à Paris, pour appeler l'at- 

tention des pouvoirs publics sur les ques- 

tions déjà soumises au ministre de la 

marine par une précédente délégation. 

M. Serra a réuni toutes les pièces d'un 

important dossier qu'il a remis à M. Ripert, 

député de Marseille. 

Il est chargé paries différents Syndicats 

de pêcheurs de France de s'aboucher et de 

provoquer une réunion des députés des dif- 

férentes circonscriptions maritimes pour 

étudier avec eux les moyens qui amène- 

ront rapidement une solution à la question 

de l'art traînant et des chalutiers à vapeur. 

Après entente avec les députés des dif- 

férentes circonscriptions maritimes, les 

revendications des pêcheurs de France 

seront soumises à là Commission des 

pêches et au ministre de la marine ainsi 

qu'une pétition des pêcheurs de Marseille 

ayant polir objet la réforme de la pru- 

d'homie de pêche dans un sens plus 

libéral. 

RÉGLEMENTATION DES CAFÉS 

Le Conseil d'Etat vient, dans une très 

intéressante affaire, de préciser et de déli- 

miter le droit qui appartient à l'autorité 

publique de réglementer les cafés et débits 

de boissons. La question se posait au 

sujet d'un arrêté pris par le maire de Pau. 

Mais la solution est d'une application 

générale et concerne les établissements 

de ce genre dans toutes les communes de 

France- 

Il s'agissait notamment de savoir si un 

maire peut attribuer aux commissaires et 

agents de police le droit d'entrer dans les 

cafés ou débits à tout moment compris en- 

tre les heures réglementaires d'ouverture 

et de fermeture, que ces établissements 

soient en fait ouverts ou non. La Cour de 

cassation, par un arrêt du 12 novembre 

1840, a déjà reconnu qu'un établissement 

public fermé forme un lieu privé où les 

officiers de police ne peuvent pénétrer 

qu'en observant les formalités prévues par 

la loi. Plus tard, par un arrêt dir22 no- 

vembre 1872, elle a bien autorisé les gen- 

darmes à se faire ouvrir les portes d'un 

établissement fermé, mais à la condition 

qu'ilsconstatent de l'extérieur des circons- 

tances de nature à faire présumer une 

infraction à la défense de conserver des 

consommateurs après l'heure fixée. 

De son côté, le Conseil d'Etat vient de 

décider que le droit d'entrer dans les cafés 

ne peut être accordé à la police pour les 

établissements fermés. 

Le Conseil d'Etat est donc sur ce point 

d'accord avec la Cour de cassation, et il a 

annulé la disposition incriminée de l'ar- 

rêté du maire de Pau. 

Mais ce n'est pas la seule règle que la 

Haute Assemblée ait posée. 

Elle a également décidé que, si l'auto- 

rité publique peut interdire aux débitants 

de conserver des consommateurs après 

l'heure de la fermeture dans leur établis- 

sement ou dans les pièces à leur usage 

personnel, elle n'a pas le droit de défendre 

à tout individu étranger à la maison de 

s'y trouver sous un prétexte quelconque. 

Cette interdiction, qui ne concerne pas les 

consommateurs seuls, constituerait un 

excès de pouvoir.

Les Sables 

snonek amie 

Enfin le maire de Pau avait cru pouvoir 

décider que certains débitants pourraient 

ouvrir jusqu'à une heure du matin les 

soirs de représentations théâtrales, de 

courses ou de fêtes publiques. 

Le Conseil d'Etat a annulé également 

cette disposition qu'il a jugé irrégulière 

parce qu'elle établit des distinctions entre 

débitants placés dans les mêmes condi- 

tions. 

Il a estimé enfin que le maire n'avait pas 

le droit d'interdire par voie réglementaire 

aux débitants d'exiger ou de recevoir au- 

cun gage pour le prix des consommations. 

Signalons, pour terminer, un point assez 

curieux. Le maire de Pau, dans un but de 

morale et de sauvegarde des bonnes 

moeurs, avait cru pouvoir interdire aux 

débitants d'employer plus d'une fille ou 

femme étrangère à leur famille. Le Conseil 

d'Etat n'a pas été d'avis que la loi lui don- 

nât préventivement un pareil droit, et il a 

prononcé l'annulation de cette disposition. 


Revue d'appel 

Le Maire de la Ville des Sables-d'O- 

lonne, a l'honneur d'informer les hommes 

des services auxiliaires appartenant à la 

classe de 1883, que par modification aux 

prescriptions de la circulaire ministé- 

rielle du 21 novembre 1903, les hommes 

de ladite classe, et qui ont déjà répondu 

aux cinq revues d'appel, ne devront pas 

être convoqués en 1904, ils n'auront donc 

pas à se présenter à la revue d'appel qui 

doit avoir lieu le 16 mars prochain à la 

Mairie de cette Ville. 

Adjudication 

Le Dimanche 27 Mars, à 2 heures du 

soir, il sera procédé à la Mairie des 

Sables-d'Olonne, en présence de la Com- 

mission municipale, à l'Adjudication pu 

blique au rabais et sur soumissions 

cachetées, des Travaux d'installations pro- 

visoires et des Fournitures en location 

d'un Matériel pour les Baraquements 

militaires et pour les Fêtes publiques, 

pendant les années 1904,1905 et 1906. 

Le Devis estimatif des dits Travaux 

s'élève à la somme de 5.900 fr. 

On pourra prendre connaissance des 

pièces du projet à la Mairie, bureau de 

l'Architecte de la Ville, tous les jours ou- 

vrables, de 8 heures à midi et de 1 heure 

à 6 heures du soir. 

Las régiments aux Sables 

Nous sommes heureux d'annoncer que 

le 64' régiment d'infanterie, en garnison 

à Ancenis, arrivera aux Sables vers le 

21 avril, pour y exécuter ses exercices de 

tir de combat dans les dunes dela Chaume. 

Il séjournera parmi nous jusqu'au 16 mai. 

Nous ferons connaître ultérieurement 

les dates successives de la venue des au- 

tres régiments ainsi que leur durée de 

séjour. 

Ecole de Saint-Maixent 

Dans la liste des sous-officiers admis à 

Saint-Maixent, nous relevons les noms 

suivants, intéressant notre département : 

MM. Aguillon, du E37.; Le Pioufle et 

Winther, du 93e de ligne. 

Travaux du Port 

L'adjudication des Travaux de réfection 

de la risberme de l'Eperon de la Chaume 

et de 2 Portes de flot à l'écluse de chasse 

de la Chaume, a eu lieu mercredi au pro- 

fit de M. Guillet (Fénélly), entrepreneur 

des travaux d'entretien du port, moyen- 

nant un rabais de 25 ./o. 

Objet perdu 

Le 17 février dernier, il a été perdu une 

petite bourse en argent. Prière de la rap- 

porter au Bureau de M. le Commissaire 

de Police. Il y aura récompense. 

L'attaque nocturne 

On connaît maintenant l'auteur de l'a- 

gression nocturne dont a été victime M.. 

Odin la semaine dernière. 

C'est bien, ainsi que nous en informions 

nos lecteurs dans le dernier numéro de la 

Vendée Répu b li cain e , le sieur Papin (Ludo- 

vic), âgé de 28 ans, marin demeurant à 

l'Ile-d'Yeu. Papin, qui jouit à l'Ile -d'Yeu 

de l'estime générale, met sa mauvaise ac- 

tion sur le compte de l'ivresse. 

Il a déclaré, devant M. le Commissaire 

de police, regretter amèrement la faute 

qu'il a commise. 

Arrestation 

Dimanche, le nommé Léon-Olivier Fré- 

mont, âgé de 23 ans, marin, inscrit mari- 

time à I'lle-dieu, plusieurs fois con- 

damné pour des vols, sorti la veille de la 

maison d'arrêt des Sables,d'où il verlan de 

purger une condamnation d'un mois pour 

filouterie d'aliments commise au préju- 

dice de M. Chiron, hôtelier, place du 

Marché-au-Bois, a été mis en état d'ar- 

restation pour vol d'une somme de 92 fr., 

à bord du sloop Pro v iden c e , du port de 

I'lle-d'Yeu, qui se trouvait dans le port 

des Sables. 

Une somme de 80 fr. a été retrouvée 

sur lui au moment de son arrestation. 

Après avoir fait des aveux, il a été 

écroué à nouveau à la maison d'arrêt. 

Femme en colère 

La nommée Berthe Naud, femme Joue- 

seaume, âgée de 27 ans, demeurant aux 

Sables, villa A ma Cam pagn e a , à l a suite 

d'une discussion, giflé violemment le sieur 

tiroiseleau (Louis), âgé de 'a ans, journa- 

lier. 

Accident 

M. Favreau (Théophile), âgé de 40 ans, 

roulier au service de M. Nicot, demeurant 

aux Sables, rue de la Justice, s'est blessé 

à la jambe gauche en chargeant des tra- 

verses de chemin de fer. 

Crêpage de chignons — A propos 

d'une « balle » ! 

Dans la soirée de samedi deux jeunes 

sablaises Mu.. Eulalie Laidin, âgée de 

17 ans, demeurant quartier des Trapon- 

nières, et Henriette. Garnier, 21 ans, pois- 

sonnière, chemin de ceinture se sont crê- 

pées le chignon à propos d'une « balle 1 » 

Voici comment Eulalie Laidin raconte 

la scène :« Il y a environ 6 mois j'ai égaré 

une balle me servant à vendre le poisson, 

samedi j'ai appris que ma camarade Hen- 

riette Garnier l'avait recueillie. Je me suis 

rendue chez elle avec mes camarades José- 

phine Berthomé et Marie Trichet pour lui 

réclamer mon bien. Elle m'a fait entrer 

puis m'a montré plusieurs paniers que je 

n'ai point reconnu comme m'appartenant. 

Comme je sortais Henriette a saute sur 

moi, m'a tiré les cheveux et a cassé ma 

boucle d'oreilles qui vaut 20 francs. De 

colère j'ai brisé deux carreaux à la porte 

de sa chambre. » 

Et maintenant écoutons la version 

d'Henriette Garnier : « J'ai trouvé, en 

effet, il y a quelque temps, une balle de 

peu de valeur. Je m'en suis servi. Chaque 

jour personne ne me la réclamait. Same- 

di dernier, Eulalie Laidin est venue chez 

moi. Je lui ai montré plusieurs balles et, 

comme elle ne reconnaisse point la 

sienne, elle s'est mise dans une violente 

colère. Je l'ai invitée à passer la porte, 

une fois dans la rue, elle m'a prise aux 

cheveux, a cassé ma boucle d'oreille, oui 

M. le Commissaire, ma belle boucle d'o- 

reille en or qui vaut 30 francs I De plus 

elle a brisé deux carreaux- de 25 sous 

pièce I » 

Tel est le récit impartial du crêpage de 

chignons qui dans la soirée de samedi, a 

mis en émoi le chemin de Ceinture. 

Un conseil en terminant : 

Eulalie, ma petite, payez les carreaux 

que vous avez brisés chez Henriette, et 

vous, Henriette, rendez la « balle » à Eu- 

lalie. De cette façon, M. le Commissaire 

de police, qui est bon prince, mettra les 

procès-verbaux dressés contre vous... 

dans la « balle », cause de tous vos mal- 

heurs! 

En jouant avec le feu 

Samedi matin, vers 9 heures, la femme 

Rochereau (Clémence), épouse Texier, de- 

meurant boulevard de l'Est, avait laissé 

ses trois enfants seuls à la maison. Le 

jeune Pierre, âgé de trois ans, est des- 

cendu du lit et a allumé au feu des bouts 

de papier sous forme de cigarettes : le feu 

s'est communiqué à ses vêtements et l'en- 

fant est sorti dans la rue en poussant des 

cris. Deux voisines, M.. Florentine Gri- 

gnon et Philomène Boquillard, ont immé- 

diatement porté secours au petit impru- 

dent qui portait de graves brûlures sur 

diverses parties du corps. 

Malgré les soins empressés prodigués à 

l'enfant, le petit Pierre a succombé dans 

d'atroces souffrances. 


l'avis des Grands M agas ins du Printemps 

de Paris que nous publions aux annonces. 

Mosane 

La Situation Financière de la 

Commune et les réactionnaires. — 

Enfin les contribuables ()tonnais vien- 

nent d'être fixés, grâce au père Goupille 

— ou du moins au personnage masqué 

caché dans la coulisse — sur la situation 

financière de la Commune "!!! Il paraît, 

s'il faut en croire ces braves gens, que 

nous avions affirmé, et par voie de la presse 

et par voie d'affiches, que la construction 

de l'Ecole de filles ne coûterait pas un sou 

à la Commune I Si les réactionnaires veu- 

lent bien me montres', soit le placard, soit 

le journal où pareille... fumisterie a été 

reproduite, je leur offre le champagne. 

Dans l'affiche portant la date du 7 sep- 

tembre 1902, l'honorable M. Nauleau, pour 

répondre aux cris d'alarme poussés par 

les cléricaux dans le seul but d'effrayer les 

badauds, déclarait que « les impôts n'aug- 

menteraient pas par suite de la construc- 

tion de l'Ecole de filles». Oui ou non, a-t-il 

tenu sa promesse ? J'en appelle à tous les 

contribuables. 

Quant à penser que l'Ecole ne coûterait 

pas un sou à la Commune il faut, pour se 

fourrer semblable illusion dans le cerveau, 

en avoir une « couche » et une « couche » 

peu ordinaire de naïveté et de niaiserie ! 

La commune d'Olonne — mise en demeure 

par la Loi — de faire construire une école 

comme le seront l'année prochaine, ffile- 

d'Olonne, Valsé et bien d'autres Commu- 

nes, a tout simplement contracté un em- 

prunt. C'est cé qui se passe partout, d'ail- 

leurs. Il y a quelques semainesla Fabrique 

fit changer les bancs de l'église, exécuter 

de grosses réparations à la couverture, 

construire un nouveau portail, de nouvel- 

les portes et de nouveaux tambours, etc. 

Avec qui a-t-on payé ces travaux, s'il vous 

plait? Est-ce —cela dit sans injure — avec 

le crottin de vos chevaux, père Goupille, 

qu'on a soldé l'entrepreneur ? La Fabri- 

que a suivi l'exemple de la Commune, elle 

a contracté un emprunt de 8.000 fr. à in- 

térêts de 3 fr. 50 ./a, amortissable en 10 

ans, intérêts et capital, par annuité de 

961 fr. 92. Est ce vrai, cela, père Goupille ? 

Vous devez en savoir quelque chose... 

Ceci dit, arrivons maintenant aux chif- 

fres fantaisistes et contradictoires publiés 

par les réactionnaires sur la situation 

financière de la Commune. 

Le F.0 novembre 1902 — Cou r ri e r n. 94 

— les réactionnaires déclarent que les 

dettes de la Commune s'élèvent à 67.000 

francs ! 

Le 1,, novembre 1903 — Courr i e r no 86 

— les dettes sont de 61.600 francs, il y a 

déjà une diminution de 5.400 francs. 

Enfin dans le numéro de dimanche der- 

nier la somme totale due par la Commune 

n'est plus que de 52.280 francs, soit une 

différence avec le premier état de 

14.720 fr. ! 

Eh bien, père Goupille, diminuez ce 

chiffre, diminuez encore, diminuez tou- 

jours et vous serez peut-être dans le vrai. 

L'erreur que vous commettez n'est pas 

bien grosse, vous vous trompez simple- 

ment d'environ f8.000 francs !!! 

Le budget de 1904 laissera, dites-vous, 

un énorme déficit, l e s recettes ayant été 

m-Corées. Cette fois encore vous faites 

erreur et je vous mets au défit de citer 

une recette, une seule qui ait été grossie. 

Vous parlez de déficit? nous sommes au 

le' mars, or pour ces deux mois seulement. 

le budget de 1904 accuse une plus-value 

de 325 francs. 

Le père Goupille reproche à la Munici- 

palité « de payer tous les ans pour la sur- 

veillance de l'Ecole maternelle dont per 

sonne n'avait besoin puisque celle entre- 

tenue par M. Auvynet ne coûtait pas un 

sou à la Commune et était plus que suffi- 

sante. » 

Que ce reproche est mesquin et mal 

fondé ! D'abord pourquoi la jeune fille qui 

surveille l'asile . ne serait-elle pas rétri- 

buée ? Toute peine mérite salaire : cette 

honnête jeune fille qui s'acquitte de sa 

tâche — disons-le bien haut puisque l'oc- 

casion se présente — à la satisfaction 

générale n'est pas obligée que je sache de 

travailler... pour le roi de Prusse. 

L'Ecole maternelle entretenue par M. 

Auvynet ne coûtait pas un sou aux habi- 

tants, dites-vous ? Que signifie cette plai- 

santerie? Est-ce que les parents qui y 

envoient leurs fillettes ne sont pas obligés 

de payer un sou par jour et par enfant ? 

Dans une famille de trois enfants c'est 

quinze centimes chaque soir qu'il faut 

verser pour rentrer dans cet établissement. 

Tandis que l'Ecole maternelle communale 

est gratuite, entièrement gratuite : riches 

et pauvres personne ne paie. 

« L'asile construit par M. Auvynet était 

plus que suffisant. » Là encore je vous 

arrête : l'Ecole maternelle de M. Auvynet 

était si peu suffisante que l'asile communal 

est bondé à tel point que la Directrice est 

venue, il y a deux jours, prier M. le Maire, 

de faire l'acquisition de plusieurs tables 

pour la rentrée de Pâques ! 

« Dans une prochaine lettre nous parle- 

rons, dit en terminant le père Goupille, 

des centimes additionnels de la commune 

d'Olonne gérée sous une administration 

blocarde (I) et nous ferons la comparaison 

avec les communes voisines qui n'ont pas 

le bonheur de posséder des hommes aussi 

capables qu'à Olonne pour administrer 

leurs affaires. » 

Eh bien ! soit, attendons votre « compa- 

raison » : elle sera, je vous le déclare d'o- 

res et déjà, tout à l'honneur de notre 

municipalité. Seulement, de grâce, père 

Goupille, réfléchissez bien avant de poser 

des chiffres et surtout ne commettez plus 

d'erreurs airssi grossières que celles que 

je viens de signaler, car toute la commune 

d'Olonne s'amuserait à vos dépens. » 

VALERE MATHÉ. 

P . -S . - - Un mot : vous prétendez que 

le terrain acheté pour la construction de 

l'Ecole de filles a été payé trois fois sa 

valeur ! Quelle erreur vous commettez là 

encore, père Goupille ! Tenez, vous aimez, 

je crois, les « comparaisons ». En voici 

une que je vais vous servir toute chaude : 

Votre voisin et ami Contant vend son 

terrain situé route de Pierre-Levée, c'est- 

à dire presque en dehors du Bourg, 3 fr . 

le mè t re car ré . Or la Commune a payé ce 

terrain de l'Ecole de filles situé au cen- 

tre même du bourg, 2 fr. 25 seule- 

ment le mètre carré carré ! 

Et maintenant... goûtez et comparez ! 

— Etat-Civil (du 26 février au 3 

mars).— Naissances . -- Adrienne-Amande- 

Reine Merlet, fille de Louis-Pierre-Aimé 

et de Reine-Adélaïde Hortense Letard, à 

La Routière. — Hélène-Jeanne-Nathalie 

Lhommeau, fille de Hippolyte-Florent et 

de Nathalie-Louise-Armance Landriau, à 

La Girvière. 

Saint-Hilaire-de-Taltnont 

•Le Feu. - -Le feu s'est déclaré jeudi 

soir, dans une meule de chaume apparte- 

nant à M. Clément Ganocheau, proprié- 

taire au village des Eaux, et y a détruit 

également plusieurs instruments aratoi- 

res. Pertes assurées, 150 francs. 

Angles 

Société de secours mutuels. — M. 

le ministre de l'intérieur a approuvé les 

nouveaux statuts de notre Société de se- 

cours mutuels: La Fraternelle. 

Notre association restera inscrite sous 

le n. 81 au répertoire des Sociétés de se- 

cours mutuels du département. 

Avrillé 

Vol. — M. Nizamme fils. débitant à 

Avrillé, recevait ces jours-ci une caisse 

renfermant dix bouteilles de liqueurs et 

représentant une commande que lui ex- 

pédiait M. Gallin Martel, de Rochefort. 

Grande fut sa stupéfaction quand, en ou- 

vrant la caisse, il constata la disparition de 

cinq bouteilles. Une enquête ouverte aus- 

sitôt par M.. Le Mesure, chef de gare, sur 

la plainte de M. Nizamme, a permis de 

savoir que le vol avait eu lieu entre les 

gares de Rochefort, et Champ-Sains-Père. 

Espérons que l'enquête menée si heu- 

reusement au début, permettra en basa 

lieu de découvrir les coupables, qui en 

prennent un peu trop à leur aise. 


Un Patronage laïque. — Les répu- 

blicains de la commune de Champ-Saint- 

Père ont fondé, il y a quelques semaines, 

un patronage laïque. Grande colère du 

parti clérical qui, par tous les moyens, 

essaie d'empêcher le recrutement de cette 

association républicaine. Le curé de l'en- 

droit, M. Rivallin, aidé par son intelligent 

vicaire l'abbé Longeas, use de toute son 

influence pour faire comprendre aux fa- 

milles pieuses le danger que courraient 

leurs enfants s'ils faisaient partie de cette 

oeuvre évidemment infernale. Mais les ré- 

publicains de Champ-Saint-Père ont la 

tête dure : ils ont juré de mener à bien 

cette oeuvre démocratique. Le curé Rival- 

lin, son vicaire Longeat et tous les bigots 

du pays en seront pour leur frais : le 

patronage laïque vivra et prospérera. V. 

Le G ivre 

Les oubliettes de M. de la Mar- 

dière. — La République serait-elle sur le 

point de disparaître en France? Unegrave, 

très grave nouvelle nous arrive du Givre : 

M. de la Mardière vient de faire réparer 

les oubliettes de son château ! 


Fervent admirateur de l'ancien régime, 

le maire réactionnaire du Givre aurait-il 

l'intention d'y enfermer les serfs et les 

manants sous sa dépendance comme le 

firent ses aïeux, les nobles seigneurs de 

l'antique monarchie ? Nous nous refusons 

à le croire. Hélas I M. de la Mardière at- 

tend, attend toujours le retour du Roy 

mais comme soeur _-tune, il ne voit rien 

venir 1! 

— Les Elections Municipales. — 

Dans cette petite commune, jadis inféodée 

h la réaction, le parti républicain gagne 

chaque jour du terrain. Malheureusement 

nos amis de là-bas ont en l'instituteur un 

adversaire déclaré. M. Porcher ignore ce 

que c'est que de rendre service aux répu- 

blicains il réserve toutes ses faveurs aux 

réactionnaires et ceux-ci le savent bien. 

Pourtant l'instituteur du Givre devrait 

garder, il nous semble, quelque recon- 

naissance au parti républicain qui jadis... 

lui rendit quelques services! 

Quoiqu'il en soit nos amis sont décidés 

à lutter, à lutter sans relâche pour la 

cause démocratique. Qu'ils ne perdent pas 

une minute, qu'ils se présentent aux pro- 

chaines élections municipales. Les habi- 

tants du Givre ne veulent plus être menés 

par les réactionnaires. Ils en ont assez 

d'être administrés par un maire n'ayant 

en rêve qu'une chose : le renversement de 

la République. 

Républicains du Givre unissez-vous, 

serrez-vous les coudes et dans deux mois 

vous remporterez la victoire. V. 

Cha pe I le-A chaud 

Affaire de moeurs. — Plainte a été 

portée à la gendarmerie par la nommée 

Amélie Daviol, fein use Petigas,journalière, 

au village de la Fromentinière, pour ou- 

trage public à la pudeur. 

Challans 

Coups. — Mardi, rue de Soullans, une 

brave campagnarde venait de vendre un 

litre de lait à une marchande foraine et 

en attendait le paiement, lorsque celle-ci 

prétendit avoir payé son achat, injuria 

grossièrement la campagnarde qui, ne se 

souciant pas de prolonger le débat, prit 

le boulevard de l'Eglise. 

La cliente la poursuivit et lui admi- 

nistra de nombreux coups. 

Plainte a été portéè à la gendarmerie. 

Sou cos 

Note d'art. — Dans son dernier nu- 

méro The S tu dio , la remarquable et si ap- 

préciée revue artistique anglaise, donne 

des reproductions — dont une en cou- 

leurs — de pastels exposés à Londres par 

notre talentueux compatriote Ch. Milcen- 

deau, sous les titres de Vieillard , Viei l le 

Pa ysann e , Enfan ts, M è re cl Enfan t , et La 

Pi leus e . 

Paraphrasées par le célèbre critique 

d'art Gustave Geffroy, ces oeuvres sont de 

nouveaux et délicieux chapitres ajoutés, 

par le fécond artiste, à ce livre d'inté- 

rieurs maraîchins et de coins de Vendée 

qui ont fait sa réputation enviable et 

enviée. 

, L'an dernier nous avons signalé à cette 

Même place la magistrale beauté de son 

P lein ai r ma raî ch i n et des autres toiles qui 

formaient son envoi au salon. 

Depuis quelques jours le jeune peintre 

est dans notre Marais où il travaille pour 

le Salon prochain. Nous lui souhaitons 

bon courage. 

Notons en passant qüe l'Etat s'est rendu 1 

acquéreur de son R epas d 'un e /ami l le ma - 

rai c h in e , d'une si belle facture et que par- 

fume de poésie agreste, dans le calme de 

la chambre ensoleillée, le recueillement 

qui caractérise les actes, même les plus 

ordinaires de nos paysans. 

ieul-le-Dolent 

Epizooties. — Un cas de tuberculose 

bovine a été reconnu sur un animal ap- 

partenant à M. Jean-Louis Grelier, de- 

meurant au bourg de Nieul-le-Dolent. 

L'animal atteint a été placé sous la sur- 

veillance de M. Legal, vétérinaire sanitaire 

à La Roche - sur-Yon. 

Saint-Jean-tie-liants 

Mortalité du bétail. — A la suite 

de la conférence faite par M. Biguet, pro- 

fesseur départemental d'agriculture, sur 

« l'assurance mutuelle contre la mortalité 

du bétail », un certain nombre d'agricul- 

teurs se sont réunis à la mairie et ont dé- 

finitivement constitué une Société qui en- 

trera en fonctions dès le jour du dépôt 

légal de ses statuts. 

Ont été nommés : 

Président, M. Pierre Guérin, l'honora- 

ble et dévoué maire ; vice présidents, MM. 

Jacques Morineau père, premier adjoint, 

chevalier dn Mérite agricole, et Jacques 

Mérieau, conseiller municipal ; secrétaire, 

M. Jules Guillet, instituteur public, et, 

enfin, trésorier, M. Pierre Mourain, pro- 

priétaire et conseiller municipal. 


La Roche-one-Von 

Comité communal républicain. — 

Une réunion du Comité républicain com- 

munal aura lieu dimanche prochain, G 

mare 1904, à 3 heures du soir, salle du 

Musée (rue Lafayette). 


Lecture du procès-verbal de la der- 

nière séance ; 

2. Admissions de nouveaux Membres 

s'il y a lieu. 

Le crime de Saint-Malo-du-Bois. 

— Une nouvelle piste relative à la décou- 

verte de l'assassin serait actuellement 

suivie. Un chemineau aurait été vu dans 

le bourg le lendemain du crime portant 

au visage de fortes éraflures. Questionné 

sur l'emploi de son temps durant la nuit 

du dimanche au lundi, il aurait répondu 

avoir été demander l'hospitalité chez son 

frère habitant à Saint-Laurent-sur-Sèvre. 

Ce dernier ayant démenti ces propos, le 

chemineau aurait été interrogé par M. le 

juge d'instruction. 


Nous recevons la lettre suivante, du Bureau 

du Syndica t e t So ciété de Se c ours mutu e ls des 

Maçons, Tailleurs de pierre, Manoeuvres et 

Ouvriers similaires des Sables. 

Monsieur le Directeur de la 

Vendée Répub licaine, 

Notre Société, dans sa réunion du trois 

janvier, avait adressé une demande de 

subvention à la Municipalité sablaise pour 

pouvoir venir plus largement en aide à 

ses adhérents malades, selon l'art. 2 de 

ses statuts. 

Le Conseil a repoussé cette demande, à 

la séance du 18 février, malgré les justes 

observations qui lui ont été soumises par 

MM. Collineau et Fontaine, à l'appui des 

arguments que nous faisions justement 

valoir. 

Si MM. les Conseillers municipaux 

avaient bien voulu étudier la question, ils 

auraient vu que le prétexte qui a fait écar- 

ter notre requête, lui était plutôt favorable. 

Il a suffi de leur dire dédaigneusement, 

que nous devrions tous faire partie de l a 

So ciété de Secours M u tue ls . Mais l'art. 3 de 

nos statuts fixe à 55 ans la limite d'âge 

pour l'entrée dans cette société, et quand 

notre syndicat s'est fondé, beaucoup de 

ses membres avaient dépassé cet âge. 

Est-ce qu'au budget de 1904, ne figure 

pas une subvention de 300 fr. pour le syn- 

dicat des marins ? Nous en sommes heu- 

reux ; mais pour grimper sur des échel- 

les de bois au lieu d'échelles de corde, 

nous n'en sommes pas moins dignes d'in- 

térêt. 

Et quand on voit pareille somme gaspil- 

lée au même budget pour une prétendue 

société de gymnastique dite L a Sa b lais e ; 

lorsqu'on sait qu'une société chorale qui 

se fait entendre deux fois par an, coûte 

800 fr. à la Ville — bien qu'il en existe 

une meilleure qui ne coûte rien — on a 

bien le droit de penser que les passions 

politiques ne sont pas étrangères au refus 

que nous venons d'essuyer. 

Il y a encore 300 fr. au budget pour se- . 

cours aux familles des marins naufragés : 

c',est très bien. Mais pourquoi ne songe-t- 

on pas à secourir celles des ouvriers qui 

se tuent en tombant d'un toit ? 

Tout ça c'estaujourd'hui unmys t ère l Mais 

les élections municipales approchent, et 

bientôt nous allons pouvoir l'éclaircir. En 

vrais démocrates nous ne -réclamons pas 

de faveurs, mais pourquoi n'aurions-nous 

pas ici les mêmes droits que nos cama- 

rades de la marine ou des autres corps 

de métier. 

Nous choisirons donc des hommes plus 

équitables pour diriger les affaires pu- 

bliques. 

La Comm is s i on exéc u t i v e du S yn d i ca t . 





tifs. Si elle eût connu la Crème si- 

mon, la 'Poudre et le ma-von de 



faubourg Sain t-Mar tin, PARIS. 

LA HERNIE GUÉRIE 

sans opération et sans souffrance 

Des preuves, des preuves et toujours 

des preuves . 

Il est aujourd'hui reconnu, malgré tout ce 

qu'ont pu en dive certaines personnes trop inte- 

ressées pour être sincères, que les bandages élec- 

triques ou soi-disant tels n'ont produit sur les 

hernies que des effets desaetreux Aussi tous les 

hernieux soucieux de leur santé ont -ils rejeté ne 

déplorable système qui ne faisait que les estro- 

pier et augmenter leurs douleurs, .pour adopter 

avec empressement le nouveau bandage pneuma- 

tique et sans ressort de M. Claverie, 1e plus grand 

spécialiste de Paris, dont la renommée est uni- 

verselle et qui a été nommé membre du jury et 

hors concours a la deruière Exposition. 

Les guérisons étonnantes qu'il a obtenues avec 

son merveilleux appareil se comptent par milliers 

et pour que les Muré-iules soient bien convainc., 

nous citons ici quelques nome d'honorables per- 

sonnes qui ont eu le bonheur d'être guéries en 

peu de temps, sans opération et sans souffrance 

par sa souveraine méthode, ce sont 

M. Hippolyte Vivat, cordonnier, h Chartres 

(Eure-et-Loir), hernie qui l'empêchait de travail- 

ler. 

M. Biquet, h Nantes, hernie énorme sur le 

point d'être opérée, guérie en 3 mois. 

M Deyde, 76, rue Amiral-Guichen, ft Fougè- 

res (Ille -et- Vilaine), hernie ancienne. 

M. Poupard, sabotier, à Courlay (Deux-Sè- 

vres), hernie énorme depuis 20 one. 

M. Bridonneau, à la Boulaie (Vendée), grosse 

hernie diffictle à contenir. 

Des attestations si évidentes, des preuves aussi 

irréfutables se passent de commentaires. 

Aussi nous sommes persuadés que dans leur 

propre intérêt, toutes les personnes atteintes de 

hernies, efforts, descentes, etc., refuseront nette- 

ment tous les autres systèmes de bandages qu'on 

pourra leur offrir et n'accorderont leur confiance 

qu'a M. Claverm qui visitera les malades et fera 

lui-même l'application de son merveilleux appa- 

reil : 

Aux SABLES-D'OLONNR, Bétel du Cheval-Blanc 

Jeudi 10 Mars. 

Le Traité de la Hernie, où cette nouvelle mé- 

thode est clairement expliquée, est envoyé gra- 

tuitement et sans frais h mutes les personnes qui 

le demandent e M. Claverie, faubourg Saint-Mar- 

tin, -234, à Paris. 


Du 2 5 févr ier au 3 mars 1 9 0 4 

.NAISSANCES 

Charles-Louis-Prudent Popineau, Petite-Gar- 

fière. 

Roméo-Pierre-Roger Chaillot, cours Blossac. 

Renée-Louisa-Marie-Célestine Péault, rue du 

Pilori. 

Zénaïde Goupilleau, chemin de Ceinture, route 

de La Roche-sur-Yon. 

Décès 

François Lalut, 43 ans, commerçant, époux de 

Marie-Julienne Geoffroy, place du Vieux- 

Marché, Ir 11. 

Rose-Virginie Retureau, 63 ans, ménagère, 

veuve de Alexis Pajou, rue du Bastion pro- 

longée. 


MARIAGES 

Pierre-Alphonse-Eugène Dugué, 24 ans, marin, 

et Andréa-Berthe-Désirée Pontoizeau,19 ans, 

journalière. 

7SSMIRIS.S7404flai 




— Chartres 

— Dijon 

— Londres 

— Lyon 

— Marseille 

— Nancy 

— Nantes 

— Paris 

— La Roche-sur-Yon 


— Tours 

— Divers 

TOTAL 73.619 

Le mystère des fleurs 

Puisque les Japonais sont d'actualité nous par- 

lerons aujourd'hui de leur gr a n d art de cuitiver 

les fleurs. Nul 'n'ignore que c'est du Arion que nous 

sont venus ces chr sant -Muet extraord. sautes qui 

font l'ornement de nos salons pendant les mois 

d'hiver Ils ont une fleur plus extraordinaire eu 

core mais pour la voir il fast Mir te voyage, c'est 

la ti rose changeable » Sa couleur blanche à l'om- 

bre devient rouge â le !ornière. Dam une chambre 

noire, elle est d'un blanc de cire; transportée brus- 

quemment au jour, le pastage dn banc au rouge 

ne fait de suite suivant le plus ou moins ne lumière 

et de chaleur Elle passe du blanc au rose, an rose 

foncé et devient rouge Ne t'aurez-vous pas q u e 

cette rose changeable est comme ji mage dela pau- 

vre jeune fille chlorotique I 1 s â toutes deux 

d'une petite influencé pour les dei olorer. les étio- 

ler et aussi d une petite influence polir les taire re- 

prendre de belles couleurs. 

a jeune fille pile, maigrie, chétive, que rien 

n'intéresse, reprend facilement s -s helles couleurs, 

sou embonpotnt, ses forces, sa gaieté. kmment 

cela t iirâce à un traitement de quelques semaines 

par les F'ilules Pink. 1 formez v us des résultats 

qu'ont donné les Pilules Pulk k' la jeune fille de , 

Leclerq, de Lille. Mue Leclerq vous confirme- 

ra ce qu'elle dit à ce propos dam la lettre suivante: 

« Par suite d'une opération ma fille Rachel 

tomba dans un grave état d'épuisement Elle était 

d'une faible se à ne pas tenir debout. d'une pâleur 

à taire peur, elle ne mangeait plu -, elle s'ennuyait 

de tout et dépérissait chaque jour. J'en étals arrivée 

désespérer dela :tamier lorsqu'on me recodmanda 

les Pilules Pink. Je lui fis prendre ces Pilules et 

un grand chan kmen1 se produistt d- suite. Son 

appe•it revint, ses tonnes conteurs et sa gaieté 

aussi. Après avoir termine la troisième boite, ma 

fille était mlerie Dopa., elle a repris ses études ; 

elle se porte très bien. I our plus de sûreté, elle 

prend encore de temps en temps quelques unes de 

vos merveilleuses pluies e. 

Filme Leclerq habite à Lille (No, dl, rue du Cirque 

ne 2, cour Gilson 

On peut se procurer les Pilules 

Pink (exigez les véritables avec 

le nom imprimé en bleu sur papier 

rose) dans toutes les pharmacies 

et chez Gablin et Cla pharmacien, 

rue Ballu Paris. 3 fr. 50 la boîte, 

17 fr 50 les 6 boîtes franco. El- 

les stimulent l'appetit assurent 

la parfaite digestion et l'assimila- 

tion dela nourriture, enrichissent 

le sang et donnent une forte vita- 

lité nerveuse. Elles guérissent : 

anémie, chlorose, neurasthenie, 

faiblesse generale, rhumatismes, 

maux d'estomac, migraine, né- 

vralgies, sciatici,e, débilité ner- 

veuse. 


LES 

MALADIES CHRONIQUES 

par 

5.984 kr. 

2.248 

490 

5.450 

4.260 

2.634 

095 

7.497 

14.664 

1.456 

933 

1.200 

26.108 

LA MÉDECINE DERMOTHÉRAPIQ1JE 

Tout Paris visite en ce mornes; le merveilleux 

Temp le de la San t é d e l a r u e de la. Pepinteut, où 

sont entasses les milliers et les salers d auto- 

graphes des malades guéris et dont l'entrée est 

absolument libre au publie. tous les jours. 

Le succès incomparable du Dermothérameme 

electeo vegetat when,' •,é,-0,111,,ia, u tous ceux qui 

souffrent, la vie et la stnte. car ce trmtrmeni ra- 

tionnel, prescrit par les nombreux intS -rachis de 

l'Académie Dermothérapique, guérit les maladies 

de l'estomac, de l'intestin, du cœur et du foie; la 

neurasthénie, l'impuissance et tontes le- affections 


les douleurs ; les maladies d e la poitrine et des 

bronches ; l'ataxie, la paralys -e. les vices du soing 

et tous les malades désesedrés ou abandonnés. 

Dans le but de vulgariser et do propager par- 

tout la médecine dermothérapique, le Journa l de 

Médecin e frança ise expose la doctrine et les 

moyens d'action de la souveraine méthode et dé- 

crit, avec gravures, le fameux hall des guérisons, 

appelé le Temple de la Santé. Du reste, 


de cet intéressant journal e lieu tous les jours et 


le réclamer de suite ou écrire 9 M. le Directeur de 

l'Académie Dermothet-apique, 19, Rue de la Pépi- 

nière, à Paris; Ils recevront aussit(h. Sans aucuns 

frais 1. le J ournal de Médecine jran ça ise : 5 ° le 

Questionnaire qui leur permettra de Signaler leurs 

souffrances et de recevoir tons les conseils néces- 

saires à la guérison. . 

CONTRE LA corinpATion 

PILULES SUISSE 

argfflare: 

A LOLER IMIIEDIATERENT 

Une Maison 

Sise à la Gi l lerie, commune d'OtoNNE 

Consistant en Chambre basse et Cham- 

bre haute ; Jardin, Puits et Servitudes 

diverses. 

S :ad ress er, pour tous rens e ig n emen t s , à 

ii . GA R NIE R, aux C hiron . 

,,,,,,,,,,......›, i 

liQRS Étai ,OUR$ 

IlifIllililtlE du 

11 11Y, riutisl,1900> 

MENTHALLAOI. mvAit LEs 

E 

Le 

Seul Véritable Alc o ol ria Menthe 

Le Seul Véritable Alcool nia de Menthe 

DISSIPE I, MAUX de CŒUR. de TETE, 


S ouvera in ei t ii h G ripp e dia R efro idiss emen ts 

Sa prend â la dose de quelques gouttes dans 

un verre d'eau sucrés ou mieux encore dace 

uns tasse de tisane ou de lais chaud. 

EXCELLEXTauzi pour les DENTS et1a TOILETTE 

liEF IISSR LES IMITATIONS 

EXIGER le Nom de IEZICQLÈS

1 

. ... 

9 i 

9 57 

-1 lut, ., (J - n ' , 

.. .. 

te. 

~ 

60 FONTK>IAY-LR-COMTR...- rti~à. 1 

CHRONIQUE Ac-RICOLE 

Moteurs à pétrole 

Les moteurs à pétrole se recommandent 

par les avantages suivants : fonctionne- 

ment sans chaudière, et même jusqu'à un 

certain point sans mécanicien; mise en 

marche en 10 minutes,chances d'explosion 

presque nulles ; facilités de transport En 

outre, il ne sont pas soumis aux vêrifica- 

tions et timbrages du service des mines 

On devra donc employer les moteurs à 

pétrole lorsque les travaux à effectuer se- 

ront de courte durée et que l'importance 

de l'exploitation ne permettra pas l'usage 

d'une machine à vapeur ou que l'on ne 

disposera pas de l'emplacement toujours 

considérable nécessité par ces machines. 

On se trouvera bien de l'emploi d e ces 

appareils pour la mise en marche d'un 

trieur, d'un coupe racines, d'une écré- 

Meuse, etc. 

L choix d'u ri moteur à pétrole est assez 

e 

délicat; il est nécessaire de rechercher de 

préférence à tout autre, ceux utilisant le 

pétrole lampant, dont la densité varie de 

0.800 à 0.850 et qui s'enflamme à une tom- 

pérature voisine de 501. 

La mélange détonant (air et gaz cour- 

bustibles), introduit dans le corps de 

pompe, est enflammé au moyen d'une 

étincelle électrique et agit à ce moment 

de deux manières sur le piston : d'abord 

parsa pression i ni liale. ensuite par détente. 

Ces inoteirs d'un prix peu êlevës, sont 

fixesou Inca Motif les selon les déplacemel), Is 

que l'on est susceptible de leur faire subir. 

Dans la pratique, un moteur de 2 à 5 che- 

vaux répond aux principaux besoins des 

exploitations moyennes 

La consommation de pétrole est relati 

visment faible; un moteur de fi chevaux 

a une consommation moyenne par cheval 

heure d'environ 6 à 700 grammes. 

E. MONTEL, 

Ingén ieu , A grico l e 

Serrêteli,l, d il Syndicat 


Lundi 7. - Ai.unay, M-ill-ilis, 

Tiffluisea. 

S. tœsR.y~(~~.,~~-hê à tes- 

esbe il, M. Routes saint- 

Fulgè.t. 

\,u,credi 9. - l'Oie. 

,..Ielidi 10,-,Avrillé, Danivix, Nlareuil ~jedmss 

a os, _1 Rue 

Vt,,di-,,d, il - -rsjgi,v. 

Samedi 

CHEM,ŒS DE FER DE L'ÉT~T 

Billets d'aller et retour directs à destination 

de J'Algêri6 

Disradle bot de faciliter les sip'placémersLs (les 

~ oY . g ,s , rS q'si dé.i'sii, .0 r,.d", a. il- 

le, de l'O ... t, es, 1. P 1 Enit 

en A)&térie, et re.ciproquement : Je. Rêseaw de Œ- 

la,, d'accord 1. du Midi ~, 1. 

Compagnie d! Navigation 

, 

Mises (Compsenie 

T,,d~ch~) ; déli- de. billet. d*.11., et di. 

, s e r s d e Ilu et de 2-- classe, de %ores, Adge~s. 

Niort, La R.~h.11e si R.cb,.f.~t à A l la s , 

es, 0'.., là (-si C.- 

itté de retour par Cette), et 

Le. prix do ces billets, qui comprennent les 

Juqu'b.1.~ ..De las suivants 

N-ass (Foxe du C'lésas), Adg.,.e-S.i.t -Lund, 

S-mur (Irait ou Or]O.uns). - Première classe 

1. no-iwe des passagers A bord 

266 f,. d- chi-, 200 traces. 

Niort, La R.ch-Ile, Rochero,t. - P-11 

e,. 

241 feDr.,: JK, flanc.. 

La fi,~-ée de des billets un de (P) jours. 

Don compris 1, j... do dèp.,t cet'. vulrdisé, peut 

êt- de 1, 2 ou 3 Ce,. 30 i..r. 

Ramille paiement, pour chaqu- proloogà~i;rn, du. 

La. 

voyageurs ont la faculté de s'arrêter dans toutes 

les, gare. iinëv. sur Il. 

peuvent, eu dira, obtenir en A!gê,,e,, des billets 

complémentaires d'aller et reiour à Prix reduiux 

pdor le i,a~eours endre O,an et une ga- Tiel- 

-que la 1. ligne d«O~.,, à M.sr.sR ,, à Bc., 

Ou,iif-do-P,g,sfr ces billets complémentaire 

ayant épalen.ent une durée de validité, de 60 ~our8 

f t permett*nt aux triolaires de s*a,rêtdr à sud- 

les gares di, parcours. 

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B113LIOGRAPIIIE 


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derme, les Lec tu r~s p our -rous sont aujourd'hui 

de-- tentes le- vulors. c'cet que, pi~ilant son titre 

à 1. lettre, l'attrayante revu. pop. erre publiée pal, 

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Au 31 dê...bee 1891 183.291 f3.19&.4~0 2,, 

Au 31 

décembre 1895 194.400 1-5.744.937 45 

Au 3l dê~mbre 1896 209.042 18.552.180 711 

Au 3t décembre 1897 223.862 21.632.032 13 

A. 31 décembre 1898 237.34 2â.g2g.6C3 _ 

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7 16 103 5 1 1 111, 

0 5 -Il le, 1) ~1 Il 

La Gr.iai- 

7 >5 1" ib 5 34 

aires, I sa 1. 6 36 

Arillê. 7 39 tO58 48 6 50 

La f. 7 42 ~l 1 46 6 à3 

7 W I l b 5 53 7 

La rendais, 7 56 'l 15 6 7 8 

Le Hasard, a. f. 8 4 1111 ~q 6 18 7 16 

Talaient 1 a 17 j à6 6 IL e.i,i 7 20 

dêp 8 , 1 6 6 à 45 7 44 

3 

La cifichelière, a. f. 19 il 9 6 23 4 'A 1 50 

~ a Arp..t~ a. f 8 30 Il ai 6 14 1 2 8 1 

La r 8 'b j.1~ F 6 39 ~ 17 8 6 

f. 1 39 , 6 43 , 0 8 9 

La Psits-l~.,h 

La R.d,liè,e a i - 4-, 12 6 bl 5 17 8 V› 

12 6 154 5 20 8 18 

Le P.tit-J.biiê, a~ f. 8 JA 

SA ... 8 5, lit 16 6 â8 5 23 8 22 

.1-et, - Les t'ai.. m, .7.r~èl;s.t 

peur s.-1 yap- 

A 

e l issau an . 

p chers il, -ne 

a.. mécaniciens de s'arrêter; 

pour laisser (les vo3a~,u.ra que lorsque an- 

vaut p,êvc.R lac. docteur de leur isaterai.. de 


Bil le ts d 'a ller e t - Il as' "livré, tous les 

~.,.,d~s,o,, toutes les senti- des Tranclusys de la 

des billet. d'aller et rat... de Il- et de k- 

clilsis., donc les îr~. 1 .... 

souples, ... ré Cri.. Ou. desbill@ts 

de 25 p. 0 


f.iù%à Tutoient. 

(2) Ne circule que les jours de foire des Mortiers. 

(3) Noicircule que le 2~ samedi de chaque mois, 

av de ira de Luçon. 

je 

CÉRÉALES PlIDS tes sables La Ruche Leçon 

- - 

Froment rong . ................... ~8 k. 16 .r, 16 75 i6 r10 JO 5(l 16 m 

- bi ......................... 7S Il. .. .. .. 

.. 

.. .. .. 

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Crue ................... ; ......... 60 le 8 5") 8 50 8 5i) 8 15 9 

Méteil ............................ - .. .. .. .. .. .. .. .. 

9 25 9 25 9 -25 9 5l, 

B.ill.,g. . 611, k, ~ 

"0 k 7 .. 7 .. 7 7 

....... 8 2à 8 2~ R i~ 50 9 

2 50 12 50 2 7, 2 75 li 

Mil hl ............ 1 

...... 

s'Isis ............ .. 

Iligi` ...... Io l~,, ici 50 

Fèv, ........ 12 12 1 t~, 50 50 Il 

H-rir-t' .............. Si) Il 21) 20 ~(l 22 

.................... 

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......... ... 6 _ k 

È.T DE~TA!RE DES SABLE 

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CA. BI N ES-D'OLON N E 

38, pLue du 11alais, 38 

I-J. G 0 D I N - B -A, I I, IL —f, Chi 

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Diplômé de 1. Faculté de Mé lueâro de Pari. et de, l'r,.I. Dentaire de Paria 


Spéscolité d'Appa,.il, de tous ly,tè,,os Soi.. de 1. Bouche et dus D,,,t.. 

Pose 1,~ Deq. fr. Jloci - A-ilicati... 

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L'emploi du PAPiER o,AnMENiE au poin t 

de vire de l'hygiène des habitations, est un 

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LE DICTI01SAIRE 1W~~8 COMMUNES 

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Avec I'ndicillcn des Perceptions dort chsqae Communs lait partie 

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-,>Zece7l 

DIX-NNIVIEME ANNRE 

BUREAUX 

44, ru e des Cord eri es, SABLES-D 'OL ONNE 

Valère MATI-LÉ, Directeur-Gérant 


ABONNEMENTS 






L e s l e t tre s n on afran ch i es son t refusé e s 

ioN TROUVE LE JOURNAL 

e t l es Ab onn em en ts son t re ç us 


M. DOUMER 

Un deuil cruel atteignait, il y 

a quelques jours, M. Doumer 

dans ses plus chères affections. 

Sa vieille mère mourait à un âge 

très avancé, après une longue vie 

de travail et de devoir, entourée 

du respect de tous et sans avoir 

eu, à ses derniers moments, la 

douleur de connaître les polé- 

miques engagées autour du nom 

de son fils. 

La Vendée R épu b l ica in e apporte 

à M. Paul Doumer l'ex- 

pression émue de ses regrets. 

En lui envoyant l'hommage de 

sa sympathie, elle est sûre d'être 

l'interprète de toute la population 

Sablaise qui est encore recon- 

naissante au président de la Com- 

mission du Budget des heures 

vécues dans l'espérance de sa 

visite, pendant les journées des 

13 et M février. 

Cet hommage n'est point, com- 

me il l'est peut-être ailleurs, ce- 

lui d'une sympathie de circons- 

tance ; c'est celui du parti répu- 

blicain démocratique de la pre- 

mière circonscription, où le nom 

de M. Doumer est l'objet d'une 

juste vénération. 

Cette déclaration de confiance 

en M. Doumer, nous n'hésitons 

pas à la faire publiquement ici, 

malgré les articles élogieux que 

la presse nationaliste prend plai- 

sir à lui consacrer depuis quel- 

ques jours. 

Nous savons, en effet, et un 

avenir prochain l'établira par 

des preuves, nous savons que 

M. Doumer n'a rien fait pour 

mériter l'encens plus ou moins 

pur du parti nationaliste. Il reste 

fidèle à son programme politi- 

que ; aujourd'hui comme hier il 

est pour le principe de la supré- 

matie du pouvoir civil à l'égard 

des Eglises et il continue à re- 

pousser de toutes ses forces ce 

détestable mélange de politique 

et de religion qu'on retrouve à 

tant de pages de notre histoire 

nationale et dans les faits de 

chaque jour de notre vie locale. 

Feuilleton de la Vendé e R épublica in e 16 

ODETTE JOLLY 

Ilonaan d'une 

PAR 

MAX DORVILLE 

XII 


André, dans ton intérêt même, je t'en 

conjure, ne prends pas la défense de cette 

fille ! Tu te mettrais tous tes amis à dos, 

tu trahirais la bonne cause de l'instruction 

chrétienne, de la religion dans laquelle ta 

sainte mère t'avait élevé. Pense à la colère 

de ton père, hier soir ! 

— Et qu'est-ce que vous- pensez de Gan- 

dupin et de Bonnard qui vous ont insulté 

vous-Même, commeils insultent et comme 

vous insultez cette pauvre fille ?... Mon 

père a toléré cela !... moi, je ne le tolérerai 

pas !... Mon père m'a menacé de me chas- 

ser, mais la maison qu'il habite, le do- 

maine qu'il exploite constituent le bien 

dotal de ma mère et l'héritage de mon feu 

grand père, j'ai le droit de tout reprendre 

et de l'envoyer à sa ferme de la Bridaul- 

Fière, son seul bien propre... 

— Tu ne feras pas celal... ce serait la ruine 

de ton père, un saint et digne homme ! 

— Eh bien ! que mon père ne soutienne 

pas les méchants, qu'il ne s'associe pas 

6 m o is 

2fr.50 

Un an 

fr.»» 

3fr.»» 6fr.»» 


No tre Devo ir es t de les connaî tre e t d 'y prendre par t e t no tre In térêt no us le commande imp érieusem en t 

Organe des Com ités répub lica ins 



Aux Sables, Imprimerie du Journal, 79, r. des Halles. 

— M. Hubin, buraliste, place de la Liberté. 



— Kiosque de la place de la Liberré. 

— M. Quémener, buraliste, r. du Thabor. 

Respectueux des idées reli- 

gieuses, quand la religion sait 

se tenir en dehors et au-dessus 

des partis, M. Doumer est l'ad- 

versaire déclaré du cléricalisme, 

et il est étrange, en vérité, de le 

voir en même temps rejeté à 

droite par les extrêmes : ceux 

qui voudraient le rétablissement 

de la religion d'Etat et ceux qui 

voudraient l'institution d'une ir- 

réligion d'Etat. 

Ce n'est point la première fois 

que nous voyons nos adversaires 

chercher à compromettre les 

meilleurs et les plus honnêtes 

du grand parti républicain. 

Hier, c'était M. Goblet que les 

nationalistes portaient sur le pa- 

vois parce qu'il avait osé dire, 

dans une lettre retentissante, que 

M. Combes tirait de la loi de 1901 

des conséquences en désaccord 

avec la pensée même des pères 

de la loi. C'était aussi M. Wal- 

deck- Rousseau, qu'ils opposaient 

au Président du Conseil actuel, 

et en faveur duquel ils établis- 

saient une différence exprimée 

en termes trop flatteurs pour 

être sincères. 

Mais on sait ce que vaut la 

gerbe de fleurs dont la tête de 

MM. Goblet et Waldeck--Rous- 

seau fut couverte. 

Et nous n'ignorons pas davan- 

tage qu'en ce qui concerne M. 

Doumer, s'il a une bonne presse 

du côté nationaliste, c'est moins 

pour le remercier des services 

qu'il ne rendra jamais à un parti 

ayant la haine de la République, 

que pour le rendre suspect aux 

républicains. 

Diviser pour régner, telle est 

la devise que nos adversaires 

ont prise dès le jour où le pou- 

voir leur a échappé. Mais des 

hommes comme Doumer ne veu- 

lent être ni complices, ni dupes. 

Autour d'une grade cause 

A l'heure actuelle, les guérisons obtenues 

l'aide du magnétisme et du massage se 

comptent par centaines de mille. Une con- 

currence considérable s'est de ce fa i t établie 

entre Messieurs de la Faculté et ceux que la 

foule des reconnaissants appelle les « gué 

aux Bonnard, aux Gandupin, aux Poi- 

raut, à cet Hilaire Reverseau qui guette 

l'occasion de lui voler sa place de maire 

et le pousse à toutes les sottises pour la 

lui faire perdre. 

— Mon enfant, la colère t'aveugle I... 

— Oui, je suis colère en voyant tout un 

village s'ameuter contre une jeune fille, 

seule et sans appui, à l'égard de laquelle, 

même avant de savoir qui elle était et 

quand elle viendrait, on se promettait... 

j'ai encore dans les oreilles le mot du père 

Reverseau le jour où on apprit que l'école 

était laïcisée... de la traiter comme une 

damnée, comme une perdue ! 

— Mon enfant ! mon enfant ! nos soeurs 

t'entendent ! 

— Nos soeurs ! reprit narquoisement 

André, elles viennent, à l'instant d'en 

dire de belles sur le compte de la « ré- 

gente » !... Et croyez-vous que je suis as- 

sez bête, assez enfant, pour ne pas com- 

prendre que ce qu'on vient de me dire 

toutàl'heuren'estquela miseàexécutiondu 

projet du père Reverseau - ?... Non, tenez... 

je vois clair et j'en ai assez !... Essayez de 

la traîner dans la boue, on vous répondra ! 

Au revoir, monsieur le Recteur ! 

André en disant cela, la voix vibrante, 

le bras tendu dans un geste d'accusation, 

s'était dirigé vers la porte et il sortit, lais- 

sant le prêtre et les deux religieuses en 

proie à une stupeur semblable à celle où 

les eut plongés la foudre tombant à leurs 

pieds. 

Marchant à grands pas saccadés, André 

se dirigea vers la maison de l'instituteur 

et trouva Jean Petit, tranquillement oc- 

, 

A Monne. chez M. Boissier, buraliste. 

A La Mothe-Achard, chez M. Vaneau, buraliste. 

A Saint-Mathurin, chez M. Remaud, buraliste. 

A Nieul-le-Dolent, chez M. Cheuchet. 

A Talmont, chez M fleuret, buraliste. 

A Longeville, chez M. Broustra, buraliste. 

risseurs s. De là grand tapage dans ie monde 

académique et rappel des condamnations 

surprenantes de magnétisme animal faites 

par l'Adademie de médecine en 1825. et en 

1837 et plus récemment par Decbambre qui 

terminait son article e Mesmérisme s du 

Dictionnaire encyclopédique des sciences 

médicales par cette conclusion : Le magné- 

tisme animal n'existe pas I 

En face des milliers et des milliers de faits 

précis qui sont chaque jour signalés à 

l'attention publique, en présence des cas 

innombrables de guérisons réputées impos- 

sibles, obtenues grâce au traitement de 

magnétisme et du massage, il n'est à cette 

heure plus permis de douter de son exis- 

tence, de son influence et de s e s propriétés 

Que certains, dans l'intérêt d'une cause 

professionnelle, continuent de ne pas voir le 

bienfait de c e s méthodes qu'ils qualifient de 

nouvelles et d'incompréhensibles, alors 

qu'elles étaient pratiquées dans l'Inde, en 

Perse, en Grèce et chez tous les peuples de 

l'antiquité, que certains continuent à mépri- 

ser leurs effets bienfaisants et à les taxer, 

tout comme les religieux du moyen-âge, de 

sorcellerie ou de magie, soit. Nous n'y 

voyons qu'un acte d'absolue mauvaise foi I 

Malgré leurs sottes attaques. ne reposant 

sur aucune vérité scientifique. malgré leurs 

accusations idiotes de magie et de sorcelle- 

rie, les pratiques du magnetisme et du 

massage-continueront d'intéresser tous ceux 

qui dépensent leur existence à s'intéresser 

au Men de notre malheureuse humanité de 

plus en plus affligée. Et m'entrenant de 

ceux -là, de ces vaillants qui malgré l'oppo- 

sition systématique de leurs adversaires, 

eoutinuent à eeperer le triomphe des ventés 

meconnues, dans le nombre je prends, pour 

le signaler d'une façon toute spéciale, le 

nom d'Emmanuel Vauchez. l'homme de bien 

qui marqee chaque entreprise humanitaire 

de son concours si précieux et si cbsolu. 

De no, 'ours, ce nom est acclamé. Les 

géief al ions futures le béniront. 

H. Paul JOINAUD. 

P . S . — Il y a quelques années à peine la 

majeure des membres de !'Académie de mé- 

decine affirmait que le magnétisme est égal 

. zero u. Il y a deux ans, le Congrès interna- 

tional de médecine professionnelle déclarait 

le magnétisme curatif, mars qu'a ce titre les 

médecins seuls pouvaient l'employer. La docte 

assemb•ée a oublié de reconnajere en cette 

solennelle circonstance que sur trois cents 

médecins, il n'en est peut être pas un seul 

possédant l'organisation spéciale sans laquelle 

les cures magnétiques ne peuvent être obte- 

nues. P. J. 

MASSAGE ET IAGIUTISME 

Lorsque la loi du 3o novembre 1892 a cté 

présentée aux Chambres, la Commission, 

par l'organe de son rapporteur, le docteur 

Chevandier (de la Drôme) a déclaré. dans 

son exposé des motifs, que l e s ar t ic l e s 

v isa n t e t pres cr ivant l ' exe r cice i l léga l de la 

m éde c in e ne p o urra ien t ê tre a pp liq u é s a ux 

cupé à lire, avec une attention soutenue, 

une revue pédagogique qui venait de lui 

être remise par le facteur. 

Samedi 12 Mars 1904 

Rapidement, il le mit au courant de la' 

'scène de la veille et celle qui venait de se 

produire, puis conclut : 

— C'est ma honte ! Peut-il être permis 

à des gens ayant seulement un peu de pu- 

deur et de dignité de calomnier ainsi une 

honnête fille ! 

— Il faut em pêcher cela ! 

— Oui ! si vous écriviez à votre collègue 

de Grandlieu et à celui de la commune où 

ses parents étaient instituteurs... ces let- 

tres qu'on pourrait montrer... 

— Ah ! que vous êtes jeune, monsieur 

André !... ne savez-vous pas qu'on est 

toujours bien plus disposé à croire au mal 

qu'au bien ?... 

cès ! 

— Mais on peut, elle peut faire un pro- 

— Un procès 1 fit l'instituteur avec un 

ricanement douloureux, un procès... et 

avec quoi ?... des écrits, ils n'en laisseront 

pas un t... tout le monde aura entendu ces 

horreurs mais personne ne voudra en té- 

moigner!... les gens sont lâches, voyez- 

vous, et ils auront peur de se mettre mal 

avec la cure et avec le château ! avec la 

cure d'où ils craindront que sorte le refus 

des sacrements, avec le château sous le 

vasselage d'intérêts duquel ils- sont tous 

plus ou moins... 

— Oh !... mes fermiers... 

— Vos fermiers ! ils sont ou se croient 

être ceux de votre 'père et c'est de lui 

qu'ils auront peur !... votre père et le château, 

c'est tout un ! 

de l ' A rrondissemen t des 

A Avrillé, chez M. Bert, buraliste. 

Aux Moutiers-1.-Mauxfaits, chez M. You, buraliste. 

A Angles, chez M. Breton. 

Au Champ- St-Père, chez M. Martineau, buraliste. 

A La Tranche, chez M Maindron, buraliste. 

A La Terrière, chez M. Guieau, buraliste. 

m as s eu rs e t magn é tis eur s q u e l e jou r où i ls 

sortiraien t de leurs p ra tiqu e s habitue l le s e t 

sous le couver t de l eurs proc éd és . i ls pres - 

criraien t d es M éd icarn en ts . ch e rch era ient à 

réduire d e sfracture s . Jamais n otre inten t io n 

n 'a é té de l e s v is er , c ' es t donc ma l à propos 

qu'ils on t pris l 'a larme . - 

- Qui trompe-bon on ici, pourquoi a-t-on pour- 

suivi des magnétiseurs ? 

Ce sont des médecins qui se sont faits les 

dénonciateurs, mais sans doute ils ont honte 

du rôle qu'ils ont joués, et aujourd'hui ils se 

cachent derrière les pharmaciens, qui' ne se 

plaignent pas. 

DOCTEURS, 

Ceux d'entre vous, qui font passer leurs 

intérêts personnels avant celui du malade, 

méditez ces déclarations des praticiens de la 

pins haute valeur : 

RosT4s/. — Chaque formule médicale est, 

pour ainsi dire, une erreur. 

Professeur Louis. — La plupart des mé- 

thodes curatives offrent des effets déplorables. 

BROUSSAIS. — Le souffrant demande un 

verre d'eau, ne peut obtenir qu'une dose de 

poison. 

CHAUVET. — La médecine a toujours été 

plus nuisible qu'utile à l'humanité. 

PROPPORTS. — Médecine, pauvre science ! 

Médecins, pauvres savants ! Malades, pauvres 

victimes, etc. 

Les appréciations de ces maîtres feront 

réfléchir le législateur, qui ne voudra pas sa- 

crifier les malades, en les déclarant propriété 

des médecins. LA RÉDACTION. 

A Monsieur le Président 

de la Commission des Pétitions 

A LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS 

De passage à Salies-de-Béarn, j'ai etc 

l'honneur de. vous adresser, le 29 janvier 

1953, la lettre suivante : 

• MONSIEUR ET TRÈS HONORE CONCITOYEN, 

J'ai donné mon concours à la pie Rion en 

faveur du massage et du magnétisme dans 

l'iniered de l'humanité (ce que j'ai fait toute 

ma vie). Cette petition est patronnée par un 

grand nombre de personnalités marquantes : 

sénateurs, députés, savants, médecins, litté- 

rateurs, etc., et, en outre, il a été déposé à la 

Chambre 212 749 signatures; depuis il en est 

arrive une vingtaine de mille (Il que je voua 

ferai adresser, si VOUA voulez bien m'y auto- 

riser. 

La question est on ne peut plus simple : 

pour l e massage, il s'agit d'exiger la création 

d'Ecoles de massage comme il en existe en 

Suède et dans d'autres pays. - 

Quant au magnétisme curatif, il peut faire 

beaucoup de bien et pas de mal, il doit donc 

être libre, car il n'exige aucun médicament. 

Les pièces que je vous adresse vous ren- 

seigneront, et je suis prêt à répondre à toutes 

vos questions. Comme l e rapport ne réclame 

aucun développement, M. Chenavaz m'écrit 

que voue pourriez vous eu charger ; je viens 

vous prier de le faire, e t cette question bien 

simple se r a rapidement terminée. 

III Le toise des signatures â ce jour est d'environ 

240,0e0 

on se croit sûr de vaincre, on abandonnerait, 

on trahirait bien vite les meilleures 

causes. Nous nous battrons, non pour le 

succès mais pour l'honneur, pour le devoir. 

s'acharner après elle !... Enfin, ce soir 

même, je vais écrire, et demain, j'irai 

Sables - d 'O lonne 

A Challans, chez Mie. Guillet, libraire. 


A La Roche -s. -Yen, chez M.°Abélard, r. des Sables. 

A Luçon, chez M. Mabise, libraire. 


Veuillez agréer, Monsieur le Président, 

l'assurance de ma considération ia plus ds- 

tinguée. 

Signé : Emmanuel VAUCHEZ. 

J'ai été très étonné de recevoir, le 2 jan- 

vier 19°4, un avis émanant de la 6° Commis- 

sion des pétitions, prononçant l'ordre du 

jour avec les motifs suivants : 

M. Vauchez (Emmanuel) demande que tee 

droits des masseurs-magnétiseurs soient dé- 

finie par une loi complétant celle du 30 no- 

vembre 169:e sur l'exercice de la pharmacie. 

La Commission est d'avis qu'il n 'y a point 

de suite à donner à la pétition de M. vauohez 

et qu'il ne lui appartient pas de se prononcer 

sur une question qui ne relève que de l'ini- 

tiative parlementaire de chaque député pria 

individuellement. 

Permettez-moi, Messieurs, de protester 

énergiquement contre cet ordre du jour. Je 

ne suis pas seul à réclamer la réforme de la 

loi, mais serais-je seul, que ma demande 

mériterait d'être examinée et discutée sérieu- 

sement. Vous m'obligez à manquer de mo- 

destie en vous rappelant que depuis 1866 

j'ai travailé à la fondation du Cercle pari- 

sien et, avec Jean Macé, à l'organisation de 

la Ligue de l'Enseignement, mon nom est 

associé à un grand nombre de réformes 

utiles : 

1. En 1870, création, en France, de dépôts 

pour les régiments d'Afrique, afin d'éviter une 

perte de temps et d'argent en cas de mobili- 

sation. 

2° En 1871, petitionnement en faveur de 

l'instruction obligatoire, gratuite e t laïque, 

qui a produit plus de 1.400 000 signatures 

remises à uue Commission de la Chambre. Si 

cette Commission avait fait comme vous, la 

loi n'existerait pas. 

3° Enquête laite auprès des Conseils muni- 

cipaux sur le même sujet, où près de 25 mil- 

lions de population se trouvaient représentés, 

et a amené la transformation du Sénat, puis 

le vote de la loi par cette Chambre. 

4° A la création des bibliothèques e t écoles 

régimentaires. 

5° Au mouvement d'éducation militaire de 

la jeunesse pour arriver à la diminution du 

service militaire. 

6°A l'organisation du sou des écoles laïques. 

7° Campagne pour- lournir gratuitement 

des globes, cartes géographiques, tableaux du 

système métrique, tableaux d'histoire natu- 

relle, etc., a plus de 2,500 écoles de France et 

d'Algérie. 

8. A la création de plus de 1,000 biblio- 

thèques populaires, pédagogiques et sociétée 

d'instruction diverses. 

9° Da 18e6 à 1808, ouvert une enquête sur 

la suppression des congrégations religieuses 

et lapéparation des Eglises et de l'Etat. 

10° Collaboration en faveur du massage et 

du magnétisme. 

Le magnétisme est une des grandes forces 

de la nature ; l'arrêter dans son développe- 

ment, ses applications, sa voie progressive, 

serait aussi insensé que de supprimer l'élec- 

tricité sous prétexte de conjurer la foudre. 

Le magnétisme est de l'électricité animais 

(force vitale). C'est un curatif puissant,recons- 

tituant les organes e n dissolution. Cette scion ce, 

se vulgarisant, apprendra aux mères à en ap- 

pliquer les bienfaits à leurs enfants débiles. 

INI• 920 




Adresser tout eu qui concerne les Abonnements, 



de la Vendée Républica ine . 

ANNONCES 

Première insertion laligue 0 fr. 25 





On traite à forfait pr les Annonces périodiques ou continues 

ON S'ABONNE ÉGÀLEMENT 

dan s t o u s l e s B u rea ux d e Po s t e 

La population trat,Qtose ilonino, ou tend à 

rester stationnaire. C'est un résultat inevi- 

table de la marche de la civilisation ; d'ail- 

leurs, la puissance d'une nation ne se mesure 

pas au nombre de ses habitua, mais à la 

valeur de usé enfants, qui auront reçu une 

meilleure éducation morale et physique Cette 

diminution a lieu bien plus par la mortalité 

de l'enfance que par la diminution 'des nais- 

sances; qu'on vulgarise le magnétisme, et 

l'on arrivera au but qu'on cherchera vaine- 

ment ailleurs, 

11° Campagne pour le monopole de l'Ensei- 

gnement-par l'Etat, etc. 

Je crois Messieurs, qüe de pareils étals 

de service mériteraient d'autres procédés ; 

il ne s'agit pas de moi seulement, les 243 

mille signatures recueillies sont appuyées 

par phis d'un millier de personnalités mar- 

quantes dont je vous ai adressé les listes 

imprimées. 

Il me semble impossible qu'un examen 

désintéressé n'amène pas la Commission à 

modifier ses premières conclusions 

Recevez. Mopsieur le Président ainsi que 

les Membres de la Commission, l'assurance 

de ma considération distinguée. 

Emmanuel VAUCHEZ. 

L'AFFAIRE DREYFUS 

EN COUR DE CASSATION 

La Chambre criminelle de la Cour de 

cassation a abordé jeudi l'examen du pro- 

cès en revision de l'affaire Dreyfus. 

Au milieu du plus profond silence, M. le 

conseiller Boyer, d'une voix lucide, mais 

qui s'affaiblissait par instants, donna lec- 

ture de son rapport. 

Après avoir indiqué les divers docu- 

ments qui mirent enmouvement l'instance 

en revision : la lettre du Garde des Sceaux, 

le réquisitoire du Procureur général, les 

conclusions de MeMornard, avocat d'Alfred 

Dreyfus, le mémoire de celui-ci, il examina 

chacun de ces documents. Il établit que 

l'on avait produit au Conseil de guerre de 

Rennes deux pièces du dossier secret fa l - 

, 

— Mais alors que faire ? 

leur école en main, la soeur Sainte-Marobliger des ouvriers à envoyer leurs en- 

— Que faire ?... parbleu, nous essaieguerite appelait les noms et, pour chacun fants à l'école jusqu'à treize ans, à les emrons 

si on ne se battait que quand d'eux, on discutait le moyen à employer pêcher de les gager pour qu'ils cessent de 

pour peser sur l'esprit des parents de l'en- coûter et commencent, au contraire, à 

fant.On arrivait ainsi à les sérier, à les ca- rapporter à la maison.l... Le certificat 

tégoriser en quatre listés que confection- d'études à quoi •a sert-il ?... est-ce que 

naient l'abbé Chairabel et la soeur Sainte- vos grands pères en avaient ? et cela les 

— Mais elle ?... comment supportera-t- Emérencia. Celle-ci tenait sa propre liste empêchait-il de faire pousser du blé et_ 

elle les coups ? 

et celle des gens réservés au soin de sa d'élever du bétail ?... Après tout, si vous 

— Ah voilà ! elle !... il faudrait à cette compagne, et cela ne formait qu'une seule y tenez, nous vous en délivrerons un, 

brave jeune fille un caractère rudement et même catégorie ; celle des gens simples beaucoup plus beau, signé par Mgr l'Evê- 

trempé, une force morale qu'elle n'a peut- sur lesquels agirait suffisamment la caque, lui est un autre personnage que cet 

être pas... et puis elle est seule ! 

lomnie dirigée contre Odette Jolly, mais Inspecteur d'Académie, un franc-maçon 

— Mais nous sommes là I 

encore la partageait-on en deux sections, qui fera de vos enfants des suppôts de 

— Nous qu'est-ce que nous lui som- la soeur Sainte-Marguerite revendiquant Satan. 

mes ?... moi je suis son collègue, son ca- pour sa part, les moins crédules, les plus Et les listes s'allongaient, s'allongaient, 

marade... et puis ! 

difficiles à convaincre. 

chaque nom n'étant inscrit sur l'une d'el- 

— C'est épouvantable ! 

Des deux listes que tenait l'abbé Chailes, quelquefois sur deux en même temps, 

— Oui, c'est épouvantable de se voir rabel, l'une était destinée au baron de qn'après une mûre discussion et en pleine 

impuissant à combattre les lâches qui vont Saint-Lienne, c'était celle des gens qu'il connaissance de cause. 

tenait par fin intérêt matériel, ses domes- Pour plus de sûreté et de rapidité, on 

tiques, fermiers ou métayers ; l'autre était associerait à la propagande le régisseur et 

voir M. l'Inspecteur d'Académie pour lui celle des personnes que le prêtre verrait le garde de M. de Saint - tienne. Enfin, on 

demander conseil. 

lui-même et sur lesquelles il se réservait dirait partout que ce bon seigueur, ce di- 

Les deux hommes restèrent encore ende peser par l'autorité religieuse, par la gne maitre allait, sur une de ses terres, 

semble longtemps, ne se parlant plus, peur de l'enfer par la crainte d'un éloi- faire construire une école pour les soeurs, 

plongés chacun dans leurs réflexions. gnement des sacrements de l'Eglise. que celles-ci ouvriraient bientôt leurs 

Comme midi sonnait, ils se quittèrent, A tous on dirait : N'envoyez pas vos en- classes et que, par conséquent, les enfants 

André retournant citez lui et Jean Petit se fants chez la Régente » par crainte de la que leurs parents garderaient pros isoire- 

mettant à table en face de sa femme. perdition de leur âme et' on calmerait, ment chez eux ne seraient pas éloignés 

Pendant c e temps, à la cure, le papotage chez ceux en qui elle se montrerait, la bien longtemps de l'école, Mais qu'il fal- 

marchait son train, haineux et fielleux à peur des sanctions de l'obligation de l'enlait à tout prix les conserver et les t éser- 

souhait, et, entre le prêtre et les deux reseignement.ver pour la bonne école, l'école catholique. 

ligieuses, on arrêtait un plan de campagne —Les commissions scolaires, est-ce que Pourtant, on n'était encore pas bien 

en vue d'empêcher que « l'Ecole-sans- ça existe ?,c'est dans la loi, à la vérité, certain que M. de Saint- Lienue donnerait 

Dieu », qu'on honnissait et qu'on haïssait, Mais il y a beau temps que cette mesure un terrain et ferait bâtir une maison d'é- 

put recruter des élèves. 

est tombée en désuétude. On a trop bien cole. 

La liste des enfants qui fréquentaient moriipris qu'il était ridicule de prétendre I 

La suite au pro chain :sumer°. 

s ifi ées : 

L'une, portant le numéro 26, signée 

« Alexandrine », et relativeà l'organisation 

des chemins de fer, était datée à l'encre 

rouge, d'avri11894, de la 'nain d'Henry, et 

elle était contenue dans une enveloppe sur 

laquelle le général Gonse avait écrit de sa 

main : « Lettre d'avril 1894 où il est ques- 

tion de l'organisation des chemins de fer.» 

Or, la pièce était réellement de mars 

1895, c'est-à-dire d'une époque où Alfred 

Dreyfus, qu'elle devait concerner, se trou- 

vait à l'île du Diable. 

La seconde pièce, portant le numéro 371, 

et parlant de D... qui avait apporté beau- 

coup de choses intéressantes. 

Or, l'initiale D... était fausse, la vraie 

initiale était P.,. 

Les conclusions de M. Boyer sont que 

ces deux falsifications constituent des faits 

nouveaux, de nature à entraîner la revi

sion, mais qu'une enquête est nécessaire 

pour qu'elles soient juridiquement éta- 

blies. 

Après M. Boyer, M. le procureur général 

Baudouin a commencé son réquisitoire. 

Dans un langage éloquent, il a déclaré 

qu'il avait abo%dé l'étude du dossier avec 

la pensée qu'une erreur judiciaire n'était 

pas vraisemblable, mais qu'au fur et 

mesure de son examen, il avait été de plus 

en plus stupéfait, tant les charges retenues 

étaient fragiles, puisque, quand il avait 

vu les pièces du dossier secret, « pièces 

misérables valant seulement par le mys- 

tère dont on les entoure », sa stupeur 

s'était changée en épouvante; et qu' en fin sa 

convic tion de l ' innocen ce de D reyfus s 'était 

fai te . 

Les débats de l'affaire se sont terminés 

samedi. 

Me Mornard, l'avocat d'Alfred Dreyfus, 

a prononcé une plaidoirie remarquable de 

netteté et de précision. Comme l'avait fait 

M. le procureur général Baudouin, il a mis 

successivement à néant tous les griefs in- 

voqués contre Dreyfus, insistant sur le 

rôle louche qu'avait joué l'état -major et 

dévoilant sans pitié ses ruses, ses super- 

cheries, ses dissimulations, ses faux. 

Puis, dans une chaleureuse péroraison, 

au nom de la famille du martyr, au nom 

de l'honneur de l'armée qui a besoin d'être 

dégagée de toutes solidarités compromet- 

tantes, au nom de la justice, il a demandé 

une enquête générale et complète qui 

mette la vérité en évidence. 

Et la Cour « déclare la demande receva- 

ble en la forme ; dit qu'il sera procédé par 

elle à une instruction-supplémentaire. » 

Pour les Blessés de la Guerre 

M. H. Harduin écrit dans le M a t i n : 

Le Conseil municipal de Paris a fait lundi 

quelque chose de raisonnable. A l'unanimité, 

il a voté une somme de 20.000 francs pour les 

blessés d'Extrême-Orient. 

Ce vote est raisonnable, parce que le Con- 

seil n'a pas fait de distinction entre blessés 

russes et blessés japonais. 

Lorsqu'un blessé est porté à l'ambulance, le 

médecin, conscient de son devoir, ne se de- 

mande pas sous quel drapeau ce soldat a com- 

battu. Il ne voit dans le malheureux gisant sur 

le sol, les membres fracassés, qu'un homme à 

arracher à la mort. 

Le blessé cesse d'être un ennemi. 

De cette conception est née la convention 

de Genève, et l'emblème rouge sur fond blanc. 

Cet emblème varie suivant les pays, mais il est 

dit en toute langue aux combattants que le 

blessé est sacré, et avec lui ceux qui le soi- 

gnent. 

Si donc le blessé est sacré, même sur le 

champ de bataille, il doit l'être à plus forte 

raison, pour les neutres. La municipalité pari- 

sienne l'a compris. Elle a, de ce fait, agi avec 

raison et humanité, en ne réservant pas ses 

secours à une seule catégorie de blessés. 

Le syndicat de la presse parisienne, qui a 

ouvert une souscription uniquement au profit 

des blessés russes, aurait été bien inspiré en 

se laissant guider par les mèmes considéra- 

tions. 

Dès le début de la souscription, nous 

nous étions fait la même réflexion que 

notre distingué confrère. Pourquoi ne pas 

la partager pour soulager tout le monde ? 

Les Nationalistes du Conseil municipal 

de Paris donnent là une leçon d'humanité; 

mais combien auraient beuglé ceux des 

Sables, si les premiers nous avions émis 

pareille idée philanthropique. 

Les Bretons de Constantine 

Les Bretons, en résidence à Constantine, 

viennent de fonder, sous le titre l'A rmo ri - 

cain e, une association amicale et philan- 

thropique. 

Le but de cette Société est d'entretenir 

des relations permanentes entre la Breta- 

gne et le département de Constantine, afin 

de pouvoir venir en aide aux compatriotes 

de la métropole que les difficultés de la 

vie poussent à s'expatrier. 

On avait constaté que l'émigration se 

faisait trop souvent au profit des étrangers 

et que les Français allant chercher des 

rives plus hospitalières, se dirigeaient 

surtout vers des régions non françaises. 

C'est à ce danger national qu'ont voulu 

parer les Bretons de Constantine en fon- 

dant l 'A rmori cain e . Leur œuvre mérite 

d'être encouragée, comme toute œuvre de 

solidarité pratique. 

La loi sur l'Enseignement 

CONGRÉGANISTE 

La discussion générale de la loi portant 

subpression de l'enseignement congréga- 

niste a commencé la semaine dernière à 

la Chambre, et s'est terminée lundi. 

L 'urg en c e, demandée par la Commiss ion e t 

a ppuy ée pa r le gouvern emen t , a ét é v o tée par 

310 voix contre 262. 

Le Bloc a de nouveau triomphé de la 

coalition clérico-méliniste, malgré les ef- 

forts de M. Ribot, de M. Leygues et d'au- 

tres orateurs modérément républicains. 

M. Jaurès a prononcé à ce sujet un 

remarquable discours, dont il importe de 

donner ici la péroraison. 

Répondant à ceux qui, siégeant à droite, 

invoquent à tout instant le mot de liberté, 

leur montre le S y l la b u s . 

Si les sophismes de la contre-révolution, dit 

l'orateur, sont percés à jour, il en -reste un 

que vous invoquez à droite vous prétendez 

représenter contre nous la liberté. Oui, il pa- 

rait que vous êtes les théoriciens, les doctri- 

naires et les politiques de la liberté. (Rires à 

ga u che . ) Il fut un temps où vos amis énon- 

çaient plus nettement leur pensée et où Mon- 

talembert disait : n La liberté n'est pas notre 

oeuvre, mais elle est notre bien. ,s 

Le parti clérical n'aime pas qu'on reproduise 

les propositions solennelles par lesquelles la 

plus haute autorité catholique signifiait au 

monde que la liberté civile est une hérésie et 

que l'Eglise doit avoir à sa disposition la force 

temporelle. 

Oui, il vous est incommode — et cela vous 

juge — qu'on rappelle le Sy l labus . (Très b ien ! 

t r è s b ien ! à l ' ex trêm e gauche e t à gau che .) 

M . M i l le u oye . — Nous ne l'avons jamais lu. 

(In terrup t i ons . ) 

M . Jaurè s . — J'entends quelques collègues 

à droite faire la méme déclaration. Comment I 

des hommes qui se disent catholiques n'au- 

raient pas lu ce document historique si consi- 

dérable ! 

Soit ! Il est entendu que celui qui invoque 

le Sy l la bus est une espèce de Monsieur Ho- 

mais que ne connaît pas les finesses des cho- 

ses ; mais laissez-moi m'étonner de voir en 

combien peu d'estime vous tenez le document 

pontifical. ( Très b ien ! t rès bien ! à g auch e .) 

M. Jaurès rappelle que ces prétendus 

libéraux n'ont jamais reconnu la liberté 

des cultes comme un droit. Montalembert 

lui-même a justifié l'intolérance dans le 

passé et a laissé entrevoir son retour 

possible. 

Ce que la démocratie républicaine a le droit 

et le devoir d'enseigner, dit M. Jaurès, ce n'est 

pas cette liberté conditionnelle et révocable, 

c'est le droit plein de la personne huniaine à 

la liberté entière de la pensée. 

C'est parce que les institutions religieuses 

ne peuvent pas et ne veulent pas reconnaltre 

ce droit absolu que la démocratie, qui ne peut 

vivre que par l'enseignement de cette liberté, 

a le droit et le devoir de leur retirer l'ensei- 

gnement. Quiconque n'a pas renoncé doctri- 

nairement et pratiquement à contester la li- 

berté absolue de la personne humaine n'a pas 

le droit d'enseigner dans une démocratie-fon- 

dée sur ce principe nécessaire. 

-- Ce sera là la conclusion de ce beau dis- 

cours : 

Liberté à. vous, croyants, dit en terminant 

M. Jaurès, de propager votre foi, d'intelligence 

à intelligence, quelles qu'en puissent être les 

lointaines conséquences pour les libertés de 

l'ordre nouveau! 

Liberté à tous de la propager ; mais du 

moins, dans l'oeuvre d'éducation, intervention 

de la communauté laïque pour susciter dans 

l'esprit deS enfants, non un dogme nouveau, 

mais l'habitude même de la raison. 

C'est ainsi que sans toucher à la liberté de 

conscience, sans toucher à la liberté de 

croyance, sans toucher au principe même de 

la liberté, nous avons le devoir de faire de 

cette liberté d'esprit une réalité vivante dans 

l'oeuvre d'enseignement. 

C'est donc dans une pensée de liberté et 

avec le souci de l'intégrité du droit humain 

que nous voterons la loi de libération qui nous 

est proposée. 

- - 

LA CAMPAGNE CONTRE M. PELLETAN 

La Question des Effectifs 

L'une des accusations les plus graves 

que l'on porte contre le ministre de la 

marine est celle d'avoir désorganisé nos 

forces navales en réduisant leurs effectifs. 

Il faut, comme de tant d'autres calomnies 

répandues sur le compte du ministre de la 

marine, faire justice de cette insinuation, 

bien digne des ambitieux en quête de 

portefeuilles, qui l'ont formulée. 

Voici quel est, à cet égard, l'avis d'un 

des hommes les plus éclairés qui soient, 

sur la situation actuelle de notre marine. 

Le commandant Vignot, aide de camp de 

l'amiral Aube, et chef-adjoint du cabinet 

militaire de M. Bd. Lockroy. 

« Il est vraiment singulier qu'on re- 

proche au ministre d'avoir diminué les 

effectifs de nos unités de combat, alors 

que jamais ils n'ont été aussi complets. 

Cela a l'air un peu paradoxal ; mais cepen- 

dant les faits sont là. 11 suffit, en effet, de 

se reporter en 1902, au moment où M. de 

Lanessan était ministre : L'effectif budgé- 

taire voté était de 50.000 hommes, or, au 

mois de mars, il manquait 2.164 hommes, 

au mois d'avril 1.059 ; en mai, 1.476 ; en 

juin, 1.549. Ceci est une vérité que per- 

sonne ne niera. 

» Aujourd'hui, 1904, alors que l'effectif 

voté n'est que de 49.370 hommes, nous en 

comptions en janvier, 219 de plus ; en 

février, 305; et bientôt ce chiffre va s'ac- 

croître d'un millier. Nous aurons donc 

50.500 hommes environ alors qu'en mars 

1902, nous n'en comptions que 48.000. La 

différence en notre faveur est donc de 

2.500. 

» Que les détracteurs de M. Pelletan le 

veuillent ou non, la situation en est ainsi : 

nos équiqages sont plus nombreux qu'en 

1902, par suite de la décision qu'a prise le 

ministre actuel de diminuer le personnel 

des dépôts à terre. 

» En accusant le ministre d'avoir dimi- 

nué les effectifs de nos navires on fait, en 

somme, le procès des mesures bienveil- 

lantes qu'il a prises en faveur de nos 

marins, auxquels il n'a ménagé ni les 

permissions de longue durée, ni les congés 

de fin de campagne, de réadmission, etc. 

» Mais il a en son pouvoir les moyens 

rapides d'augmenter les équipages de nos 

navires : la levée permanente d'abord, 

l'utilisation du personnel des écoles de 

spécialités ensuite. Nous sommes, en effet, 

à la veille du jour où le bâtiment-école des 

canonniers va verser 300 canonniers dans 

nos dépôts des équipages. Notre marine 

n'est pas en péril puisqu'il manque à peine 

100 canonniers à bord de ses vaisseaux ; 

et ce que je dis des canonniers, s'applique 

également aux torpilleurs, aux fusiliers, 

aux timoniers. 

» La situation n'a rien que de parfaite- 

ment normal, et, puisqu'il s'agit d'une 

interview, j'aime mieux, moi officier supé- 

rieur de réserve, respectueux malgré tout 

de mes chefs, ne pas vous donner mon 

appréciation sur les mobiles de l'ignoble 

campagne menée, contre un ministre, 

désireux de bien faire, et dont le seul dé- 

faut est d'avoir déplu aux puissants capi- 

talistes de la métallurgie officielle. » 

Ces déclarations que nous avons con- 

trôlées sont rassurantes et jettent un jour 

singulier sur les auteurs de la campagne 

entreprise contre le ministre de la marine 

qui a montré les qualités d'un véritable 

réformateur et le constant souei de la 

lourde responsabilité qui lui incombe. 

(Fro n c e d e Bo rdeaux e t du Sud - Ou es t ) . 


Le bombardement de Vladivostok 

Saint-Pétersbourg, 6 mars. 

Ou télégraphie cleVla divostok, le 6 mars, 

qu'aujourd'hui, à 1 h. 25 de l'après-midi, 

5 cuirassés ennemis et 2 croiseurs s'ap- 

prochèrent de l'île Askold, du côté du 

golfe Oussouri, en face des baies de Patro- 

cote et de Sobol. Ils prirent leurs positions 

de combat et ouvrirent un feu nourri de 

tous leurs canons. 

L'escadre ennemie se trouvait à une 

distance d'environ huit verstes de la côte. 

Elle dirigea son feu contre les forts de la 

côte, les batteries et la ville, mais sans 

causer aucun dégât. La plupart des 200 

obus lancés n'éclatèrent pas, bien qu'ils 

fussent chargés à la lyddite. 

Le bombardement dura cinquante cinq 

minutes. A 2 h. 20, le feu cessa et l'ennemi 

se retira dans la direction d'Askold. Simul- 

tanément apparurent, près d'Askold, 2 

torpilleurs et 2 autres près du cap Naidel. 

Les navires japonais étaient couverts de 

glace. 

L'attaque ne nous a coûté aucune perte, 

mais elle a coûté plus de 200.000 roubles 

à l'ennemi. La plupart des obus prove- 

naient de pièces de 6 et de 12 pouces. 

Attaque de Port-Arthur démentie 

On télégraphie de Port-Arthur, 10 mars : 

Mercredi soir, une station des signaux 

a annoncé à l'horizon l'apparition de na- 

vires ennemis. La batterie de service a 

tiré un premier coup de canon. Bientôt 

l'ennemi s'est éloigné, une tempête s'étant 

élevée. Là se borne le fameux combat 

de Talien-Onan et l'attaque de Port- 

Arthur annoncée hier par les dépêches de 

Tokio. Plus que jamais, il convient de se 

montrer réservé vis-à-vis des nouvelles 

de source japonaise. 

L'Attitude de, l'Angleterre 

On lit dans les No vos t i : 

L'espoir des Japonais dans l'aide active 

de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis 

ne paraît jusqu'à présent pas se réaliser. 

Si les choses continuent à aller du même 

train, il ne restera bientôt plus qu'un 

souvenir des manifestations japonophiles 

en Europe. A ce point de vue, le revire- 

ment qui se produit dans l'opinion publi- 

que en Angleterre est particulièrement 

remarquable. Les journaux allemands 

s'efforçant en vain de remonter le pseudo- 

russophobisme des Anglais. Les dernières 

déclarations du cabinet de Londres té- 

moignent de la ferme résolution d'obser- 

ver la plus stricte neutralité dans la guerre 

actuelle. 

Sur ce point nous pouvons être parfai- 

tement tranquilles, malgré les affirmations 

contraires des politiciens allemands. 

Les Incidents de Vannes 

On se rappelle les incidents qui ont 

marqué les expulsions dans le Morbihan, 

plusieurs offiçiers ayant refusé de parti- 

ciper aux opérations contre les congréga- 

tions de Ploermel. 

Le colonel de Courson, du 116e de li- 

gne, vient de rentrer à Vannes, après 

avoir procédé à Nantes, puis à Port-Louis, 

à l'interrogatoire des lieutenants de Cas- 

son, Boulay de la Meurthe, de Torquat et 

des capitaines Morel et de Baudrap. 

Sans attendre le résultat de cette en- 

quête, le Ministre de la Guerre vient de 

déplacer le général de brigade Coustis de 

la Rivière, commandant la 430 brigade 

d'infanterie et la subdivision de région de 

Vannes, et l'a envoyé prendre le comman- 

dement de la 540 brigade d'infanterie à 

Gap. . . 

On annonce également le déplacement 

d'office du colonel et du lieutenant-colo- 

nel dont dépendait, à Vannes, le 1160 

d'infanterie. 

Ces officiers supérieurs semblent ainsi 

avoir été pris comme responsables de 

l'attitude de quelques officiers de ce régi- 

ment dans l'incident des frères de Ploêr- 

ni el. 


SINGULIER SYSTÈME 

LA VENDEE KEPUBLICANIE 

Le PÈRE BRISELAME — qui devrait bien 

plutôt signer BRISEPLUME — reconnaissant 

que les municipalités républicaines ob- 

tiennent du Gouvernement des subsides 

pour leurs administrés, conseille aux 

Sablais et aux Chaurnois de continuer 

plus que jamais à le combattre. 

Singulier système, en vérité, pour en 

obtenir des faveurs. 

Admettriez vous un solliciteur tenant 

ce langage à celui dont il réclame aide et 

protection : « Vieille canaille, vieux for- 

» ban, sale crapule, j'ai besoin d'un billet 

» de mille pour l'entretien de ma maison, 

» donnez-le moi sans plus tarder. » 

Nous sommes représentés à la Chambre 

par un hobereau qui fait déverser perpé- 

tuellement l'injure et la diffamation sur 

nos gouvernants ; nous avons des conseil- 

lers municipaux qui ne cherchent que 

plaies et bosses vis-à-vis de l'administra- 

tion, et nous aurions le toupet de nous 

plaindre que nous ne sommes pas traités 

comme ceux qui viennent gentiment ex- 

poser leurs doléances aux représentants 

des pouvoirs publics ? 

Si encore La Rochethulon, Briseplurne 

et consorts avaient l'espoir de chambar- 

der la République, leur altitude pourrait 

se comprendre : au lendemain de sa chute 

ils obtiendraient peut être de larges com- 

pensations. 

Mais il faut vraiment être atteint d'ané- 

mie cérébrale, pour s'illusionner jusqu'à 

croire que les coups de boutoir de quel- 

ques énergumènes de la réaction cléricale, 

peuvent renverser le bloc républicain de 

ses solides assises. 

Lutter contre les volontés de l'immense 

majorité des Français, et prétendre que la 

nation s'inclinera devant leurs rodomon- 

tades, telle est la démence des sectaires 

du cléricalisme. 

Ils deviennent odieusement ridicules, et 

voilà tout ! 

La France veut la vraie République : 

celle qui doit émanciper les esprits et 

libérer les consciences du joug ries para- 

sites qui, durant des siècles, n'ont fait 

que les exploiter à leur profit. Que s'il plai- 

sait aux Sablais ou aux Chaumois de s'in- 

surger contre la volonté nationale, de 

courber l'échine devant les pires adversai- 

res de leurs intérêts, de continuer à vou- 

loir entretenir les Riblier et autres enfro- 

qués dans leur sainte paresse, pourquoi 

viendraient-ils se plaindre de leur misère? 

Mais non ! les travailleurs, lés marins 

des Sables et de La Chaume en ont assez 

des flagorneurs qui vivent à leurs dépens, 

et ils vont bientôt leur signifier d'avoir à 

aller exercer leur industrie sous d'autres 

cieux. 

Dans deux mois, ils vont aussi balayer 

leurs complices de l'Hôtel-de-Ville ; et une 

ère de prospérité renaîtra dans la Cité 

sablaise, comme au temps où elle était 

administrée par de bons et loyaux répu- 

blicains. 

C. CLAIR. 

L'Affaire Hauptemann 

11 y avait déjà le cas Troppmann, il y 

aura désormais le cas Hauptemann et il 

faut se garder, malgré l'analogie des noms, 

d'établir quelque comparaison entre les 

deux hommes. On sait, en effet, que le 

premier tuait ses semblables, tandis que 

le second est justement sympathique dans 

la ville des Sables pour les avoir toujours 

secourus. 

M. Hauptemann avait, dans le corps des 

pompiers, le grade de lieutenant. Pendant 

25 ans, il se dévoua à sa tâche jusqu'au 

jour où, par un décret ministériel, il fut 

dépouillé de ses galons d'officier. 

M. Hauptemann songea alors, mais alors 

seulement, à demander sa pension de re- 

traite, en invoquant des blessures contrac- 

tées au service. 

Certes, nul ne professe plus que nous 

l'admiration des pompiers, toujours prêts 

à exposer leur vie pour sauver celle des 

autres. Combien parmi eux, comme le 

pompier Gabez, furent des héros aujour- 

d'hui ignorés ! 

'Mais M. Hauptemann nous permettra de 

lui dire qu'il paraîtra étrange de voir qu'il 

n'a songé à faire valoir ses droits que le 

jour où il n'a plus eu les honneurs. 

Sans mettre un instant en doute la légi- 

timité de sa demande, il nous semble qu'il 

aurait pu encore rendre de grands services 

à la population, en ne se séparant pas d'un 

corps de troupe où les plus effacés sont 

souvent les plus utiles. 

Que pouvait importer à M. Hauptemann 

d'être au premier rang ou au dernier, 

pourvu que son dévouement et son courage 

éprouvés eussent encore l'occasion de se 

manifester ? 

Et voilà qu'aujourd'hui, par la demande 

de M. Hauptemann, la ville des Sables se 

voit du même coup privée de ses services 

et grevée dans ses charges financières. 

C'est trop de douleur et d'épreuves à la 

fois. 

Un Congrès de la Pêche 

Le Congrès des Chalutiers à vapeur 

vient de se tenir à Paris, sous la prési- 

dence de M. Calart Danneville, assisté de 

M. Gerville-Réache et de M. Ed. Perrier. 

Il nous paraît intéressant, quand ce ne 

serait qu'à titre documentaire, de rensei- 

gner les marins de nos côtes sur certains 

points qui ont été traités. 

C'est surtout sur la question de la mé- 

vente du poisson qu'ont porté plus parti- 

culièrement les trayant( du Congrès. 

M. Calart- Danneville a établi, avec des 

chiffres à l'appui, que de 1892 à 1902 les 

résultats de la pêche sont allés en décrois- 

sant, dans la proportion de 2.252.654 fr. 

pour la pêche en bateau, de 2.855 470 fr. 

pour la pêche à pied et de 55.121 francs 

pour l'ostréiculture. 

Faut il en conclure qu'un dépeuplement 

des fonds est survenu ? Peut-être, et dans 

ce cas on connaît les moyens qui peuvent 

remédier au ital. Ces moyens consistent 

dans une protection sérieuse de la ponte 

et des jeunes poissons. 

Mais la cause paraît être plutôt dans la 

difficulté des transports et dans celle de la 

vente. A ce sujet, un autre orateur autorisé 

du Congrès a dit « qu'il ne faut pas se 

plaindre que le poiàson frais soit livré sur 

les marchés à un prix très bas, mais qu'il 

faut regretter plutôt de ne pouvoir l'expé- 

dier en quantité suffisante et en bon état, 

dans les villes du centre de la France. » 

Il est certain qu'à une époque où la 

lutte économique est engagée partout avec 

tant d'acuité, les pouvoirs constitués_ et, 

plus particulièrement, les initiatives per- 

sonnelles et privées doivent se préoccuper 

des gens pauvres auxquels il importe 

d'assurer le moyen de se nourrir d'une 

façon convenable et à bon compte. 

Le Congrès a encore émis des voeux favo- 

rables à l'industrie frigorifique qui peut 

assurer la conservation du poisson et dont 

le développement permettra de combattre 

cette meentellu- poisson eurreaatee--par- 

tous les congressistes. 

D'autres propositions ont été faites qui 

présentent peut-être pour nos marins un 

intérêt moins direct, mais dont l'exposé et 

l'étude témoignent de l'importance que 

prend chaque jour notre marine mar- 

chande. 

INCIDENT D'ÉGLISE 

Nous aurions passé sous silence un 

petit incident qui a causé, dimanche, un 

certain scandale à l'église des Sables, si 

le Courrier-ne s'était avisé d'en faire men- 

tion, en injuriant un jeune soldat qui n'en 

peut mais. 

Ce militaire, assistant aux funérailles 

d'une personne de sa famille, hésitait à 

aller à l'offrande, lorsqu'il fut invité par 

un parent à bien vouloir le suivre. Par 

bienséance il y consentit. 

Passant devant l'officiant sans baiser la 

patène, il déposa son obole dans le plateau 

tenu par l'enfant de choeur. 

Le prêtre — qui n'était autre que M. le 

Curé des Sables — lui lança un regard 

furibond et s'oublia au point de saisir la 

pièce de monnaie pour la lui jeter à la 

face. 

Le Courr i er trouve que c'est un beau 

geste ? Il n'eut pas manqué, s'il était 

émané d'un « blocard », de clamer qu'il 

y avait injure à l 'arm ée . Mais provenant 

d'un personnage tel que M. Robert du 

Botnau, la feuille de sacristie n'y voit 

qu'un mouvement de « sainte indigna- 

tion. » 

Sans trop nous indigner, nous consta- 

terons simplement que M. l'Archiprêtre 

curé des Sables n'a point, là, fait preuve 

de cette mansuétude évangélique qu'il 

prêche éloquemment aux fidèles. 

Une vieille légende le représentait 

comme un prototype d'urbanité, elle vient 

de s'évanouir. 

Si — comme le prétend le Cour r i er — 

M . du Botnau tient tant à venger les inju- 

res faites au Christ, il aurait de constantes 

et meilleures occasions d'exercer sa vin- 

dicte aux offices ordinaires, où un tas de 

pharisiens, qu'il connaît à merveille, 

viennent profaner à sa barbe le temple et 

les sacrements. 

Il est vrai qu'ils servent d'appeaux pour 

les gogos ? Un SCEPTIQUE. 

UN LOUFOQUE 

Le prétendu « MARIN CHAUMOIS » qui ne 

navigue que dans la galère du Cou rri e r , 

est atteint de loufoquism e aigu. 

Naguère il beuglait avec son copain de 

1 11 10 le que les caisses de l'Etat étaient à 

sec, qu'il n'y avait pas le sou pour l'entre- 

tien du port. 

L'administration,avec l'aide de nos amis 

républicains, obtient un crédit pour la 

réfection de l'éperon et des portes d'éclu- 

ses de la Chaume, et aussitôt notre gabier 

suisse, de hurler : « On le vo i t , c ' es t de l 'a r - 

g en t , e t toujours de l 'argen t . » 

— Donc , il y en avait encore, spèce de 

loufoque ! 

Je sais bien que les Rédemptoristes 

avaient trouvé le moyen de bâtir leur cha- 

pelle sans autres ressources que l'eau bé- 

nite tirée à leur pompe de la Tournée- 

d'Olonne, mais c'est une monnaie de singe 

à laquelle seuls les goupillonneurs savent 

donner une valeur fiduciaire. 

Au temps où feu Gautret versait notre 

bonne galette au curé de la Chaume pour 

faire distribuer des cornets de dragées par 

les parrain et marraine des cloches, le 

calfat du Co urrier — qui sans doute en 

suçait sa petite part — ne soupçonnait pas 

que son journal lui débitait « quantité de 

mensonges ». 

Il en est même encore naïvement à 

croire que la Vendée R épubli cain e calom- 

niait son fétiche. Pauvre gogo ! il a bien 

raison de dire qu'il a la caboche aussi dure 

qu'un rocher. 

Si les Ponts et chaussées avaient attendu 

jusqu'après les élections municipales pour 

effectuer des travaux urgents, le mate- 

lot-torpilleur du « Gui chet » aurait braillé 

par dessus les bastingages qu'ils faisaient 

fi de la sécurité de nos concitoyens. 

Aujourd'hui il dénigre l'administration 

pour avoir été plus prévoyante que son 

ami Thulon, qui ne s'est jamais préoccupé 

que des ép erons de s es bo t tes . 

L'élève canonnier du croiseur de M. le 

Comte, peut remiser ses batteries : ses piè- 

ces ont l'âme humidifiée par les- larmes 

de crocodile de Riblier, et feront assuré- 

ment long feu lors du prochain combat. 

Je rigole tout de même de le voir d'ores 

et déjà les pointer sur des silhouettes que, 

dans son hallucination, il croit voir poin- 

dre à l'horizon... 

— Allons, vieux mathurin, tire à (cané- 

Hui te » sur l'Estacade et la Cabaude jusqu'à 

épuisement de munitions, le bombarde- 

ment atteindra tout juste le résultat de 

celui de Vladivostok ?... BLABAKOFF. 

T__eis Morts qui votent 

Il sied vraiment bien au C o u r r i e r de 

narguer un magistrat d'Orléans qui — en- 

core après décision de la commission de 

révision aurait maintenu le nom d'un ci- 

toyen décédé sur les listes électorales de 

l'année courante. 

Je n'ai pas compulsé la liste de la Chaume 

en l'année 1898,mais j'atteste qu'aux élec- 

tions législatives on émargea 752 r o tan ts 

sur 782 insc rits ? 

L'opinion des personnes qui ont l'habi- 

tude des statistiques électorales était alors 

que — tous les malades et paralytiques 

ayant même été portés devant les urnes — 

en tenant seulement compte du nombre de 

jeunes gens en service aux colonies, dans 

la flotte et dans l'armée, ce chiffre de 30 

abstentionnistes sur près de 800 électeurs, 

constituait une telle anomalie qu'il laissait 

rêveur ? 

Il est vrai qu'on ne vit pas, comme à 

Jérusalem, les morts sortir du tombeau et 

déambuler par les rues. Mais on serait 

tenté de croire que quelques défunts vin- 

rent discrètement se faire émarger au 

scrutin. 

Un Ch aurnois . 

NAÏVETÉ 

Le Dr Canteteau demandait jeudi à M. 

le Maire si quelqu'un était chargé de veil- 

ler au temple protestant, ayant lui-même 

constaté que les vitraux de façade sem- 

blaient avoir été brisés avec des pierres. 

Mais le bon docteur ne regarde donc ja- 

mais les impostes des doks — devant les- 

quels il passe trois fois par jour — ni ne 

tourne la tête devant les immeubles inha- 

bités ou servant au dépôt des marchan- 

dises, situés dans les rues peu fréquentées ? 

Les vitres ?... mais on en brise tous les 

soirs et dans tous les coins ; c'est un genre 

de dilettantisme favori aux Sables, à telles 

enseignes que dame police ne s'en émeut 

plus depuis longtemps. 

Et les becs de gaz, donc I M. Bories en 

donnera des nouvelles au sommolent doc- 

teur l'un de ces quatre matins. 

Si on n'avait pas ici de tout temps fait 

mentir le proverbe : « qui casse les verres 

les paie », il est probable que les vitraux 

du temple du cours Blossac seraient en 

meilleur état, ainsi que de nombreuses 

fenêtres ou impostes dans certains quar- 

tiers. 

Mais dresser des procès-verbaux ?... 

C. DUR. 

INFERNAL TOUPET! 

Non! mais on ne se gêne plus du tout 

au Co urri er pour se foutre de nos conci- 

toyens. 

Un certain Bertal — faisant évidemment 

partie de la bande de cosmopolites qui pré- 

tendent désormais nous régenter — a le 

toupet d'y écrire : 

« Vous vous rappelemr, a u mois de mai, 

» que LES BLOCARDS nous on t mis, p ar leu r 

» fo lle ges tion , à deux pas d e la ruin e . . . » 

C'est absolument prendre les Sablais 

pour des imbéciles, que de tenter de leur 

faire croire que les républicains—qui n'ont 

depuis six ans, cessé de protester contre 

la folle gestion de Gautret et de sa bande 

de cafards — sont responsables de l'état 

déplorable des finances sablaises 

Alors Geay, Duchon, tanrec et Mornet, 

comme le conseiller aulique Adrien-Dubé, 

seraient passés momentanément à l'état 

de « blocards eux aussi ?... 

Si ce Bertal n'est pas maboule , il a une 

fière audace 1 

Mais j'opine à croire qu'il en a un gra in ? 

Oyez ce qu'il écrit encore : 

« Depuis l e t emps qu e ces ma lheureux (les 

» blocards) mangen t du c uré, leur cerv ea u 

» s ' e s t comp lè tem en t a trop hié. . . » 

Alors LECURÈ est un spécifique anémiant 

pour le cerveau ? Je m'en doutais bien un 

peu avant de le constater une fois encore 

par la prose de ce M. Bertal. 

Aussi je m'en garde comme d'un dan- 

gereux bouillon de culture microbienne. 

Du CLOS. 


Les Sables 

Certificat d'aptitude pédagogique 

Voici les résultats des épreuves écrites 

du 25 février : sur 104 candidats, 32 seu- 

lement ont été déclarés admissibles : 

In s ti tu t eurs pub li cs . — MM. Ageneau, 

Amarger, Baud, Bertin, Bonneau, 

Brémont, Burgaud, Chevalier, Crouby, 

André-Célestin Durand, Goineau, Armand 

Guillet, Habozit, Jolly, Mandin, Moulias, 

Pacaud, Pajot, Pouvreau, Rabier, Rivalin, 

de Croix-de-Vie, Sourisseau, Tessier. 

In s ti tu tri c es p ubliqu es . — Mme Achallé, 

Barbeau, Barreau, Emma Bernard, Victo- 

rine Bernard, Bideau, Bisserié, Cayrel, 

Chaperon, de Croix-de-Vie, Fernay, Fil- 

Ion, Foix (née Chaineau), Fourton, Fran- 

cheteau, Guilbaud (née Pnaud), Guéri- 

neau, Isabelle Jacob, Marguerite Loiseau, 

Marie Lorber, Loubeau, Merle, Pertuzé, 

Zénéma Plaire, Eugénie Proust, Puira- 

veau, Juliette Renaudet, Soria, de Tal- 

mont, Vainsonneau, Vanel, Vidal, Clé- 

ment, Compagnon. 

In s ti tu trices pri vées . — Mlle Potier, de 

Sainte-Hermine ; Réjou, de Saintes. 

A dmissib les de 1 9 03 . — Meer Barbier, 

Bourget, Frétaud, conservent le bénéfice 

de leur admissibilité.

mmwMOIMML 

Conseil de Revision 


a l'honneur de rappeler aux jeunes gens 

de la classé 1903, ainsi qu'aux ajournés 

des classes 1901-1902, que le Conseil de 

revision aura lieu cette année le M e rcredi 

1 6 V a rs , à 1 h. 3/4 du soir, à la Mairie de 

cette Ville. 

Il prévient également les hommes des 

services auxiliaires des classes 1982, 1893, 

1897, 1901 ainsi que les hommes de la 

territoriale de la classe 1883, qu'ils auront 

à se présenter dans la Cour de l'Hôtel-de- 

Ville, une heure avant l'opération du 

Conseil de revision pour passer la revue 

d'appel, et devront être porteurs de leurs 

livrets militaires. 

Primes aux Poulains 

Un concours de poulains entiers de 

demi-sang, âgés de 2 ans, nés et élevés 

dans le département de la Vendée, aura 

lieu à La Roche-sur-Yon, le 25 mars pro- 

chain, à 8 h. 1/2 du matin, sur le cours 

Bayard. 

Une somme de 1.500 fr. allouée par le 

Conseil général de la Vendée, sera répar- 

tie en 9 primes. 

Les inscriptions des poulains seront 

faites au dépôt d'étalons, le jour du con- 

cours, avant 8 h. du matin. 

Contributions indirectes 

Un concours pour l'emploi de préposé 

des contributions indirectes aura lieu, au 

chef-lieu de chaque département, le 18 

Juin 1904. 

Les postulants se procureront le pro- 

gramme de l'examen, ainsi que la nomen- 

clature des pièces qu'ils auront à fournir 

à la direction des contributions indirectes 

de leur département, où ils devront se 

faire inscrire avant le 23 avril 1904. 

Les listes seront irrévocablement closes 

à cette date. 

Les traitements des préposés sont fixés 

comme suit : Hors classe, 1.400 francs ; 

1. classe, 1.300 ; 2e classe, 1.200 ; 3. classe, 

1.100. 

Après un stage de trois ans dans la 

classe de début, les préposés bien notés 

peuvent être promus à la 2e classe et sont 

admis, dés lors, à concourir pour le grade 

de commis, ou même titre que les agents 

entrés par la voie du surnumérariat. 

A propos d'un sinistre en mer 

Nos amis de La Chaume n'ignorent pas 

les difficultés sans nombre suscitées par 

le bureau de la Société d'assurances mu- 

tuelles des bateaux de pêche La Prévo - 

yan te contre l'honorable M. Masson, ar- 

mateur de la chaloupe La Madelein e , 

sombrée en mer il y a près d'un an. 

Avec un parti-pris que nous ne voulons 

pas qualifier, le bureau de L a Prévoyan t e 

— bien qu'aucun grief n'ait été relevé 

contre le marin Chevrier, patron du ba- 

teau sombré, son droit de commander lui 

ayant été maintenu par dépêche ministé- 

rielle après avis favorable de l'Adminis- 

tration de Marine — refusait systémati- 

quement de régler le sinistre. Il paraît 

que le Président de la Société aurait 

déclaré une personnalité haut placée 

des Sables qu'il savait fort bien qu'il fau- 

drait dédommager l'assuré, mais que 

l'important était de gagner du temps. 

Qu'est-ce que cela veut dire ? Faudrait- 

il rappeler certaine séance orageuse qui 

s'est passée à l'une des dernières réunions 

des membres de La Prévoya n te . 

Nous apprenons, au moment de mettre 

sous presse, que, grâce aux démarches 

qui ont été faites directement au Minis- 

tère de la Marine, M. Masson vient de re- 

cevoir confirmation officielle de la décision 

déjà transmise. • 

Espérons que cette fois, on donnera 

sans plus tarder, satisfaction à cet hono- 

rable armateur. Ce ne sera pas trop tôt ! 

Si d'autres armateurs se trouvaient par 

hasard dans le même cas, ils sauront 

maintenant où s'adresser pour obtenir 

gain de cause. 

Monne 

Ce que valent les chiffres des 

sieurs Goupille, Thomas Virloque 

et consorts. — J'ai eu cette semaine la 

curiosité de passer en revue la collection 

du Courrie r depuis janvier 1903, jusqu'à 

ce jour. Veut-on savoir ce que.coûtera la 

construction de l'Ecole de filles d'après 

les pronostics des célèbres comptables de 

la troupe clérico-réactionnaire ? Lecteurs 

oyez et jugez ! Sous la signature Goupille, 

Thomas Virloque et consorts, on lit ce qui 

suit : 

Co u rrier n. 98. — Les dépenses inévita- 

bles nécessitées pour la construction de 

l'école de filles, dépasseront 100.000 francs ! 

(oh! oh!) 

Courrier n. 92. — L'achat de terrain et 

la construction d'une école de filles et 

d'un asile nécessitera une dépense de 50 

ou 60.000 francs ! (ah ! ah ! ça diminue 

déjà presque de moitié, ce n'est pas fini I) 

Courri e r n. 8G. — La nouvelle école de 

filles inaugurée le 11 octobre dernier, ne 

peut revenir, au bas mot, y compris l'a- 

chat du terrain, à moins de 40.000 francs ! 

(ouf I je commence à respirer 1) 

Cou rrier n. 94. -- La construction de 

l'école de filles nécessitera un emprunt 

de 30.000 francs ! (ça dégringole, de plus 

en plus !) 

Enfin dans le n. du 28 février 1904, on 

lit : L'emprunt pour l'école de filles est 

de 18.250 francs ! (ainsi de 100.000 francs 

cela tombe à moins de 20.000 francs !l! 

Tas de farceurs va! V. M. 

— Lettre anonyme.— J'ai reçu, la se- 

maine dernière, une lettre fort intéres- 

sante, émanant vraisemblablement d'un 

réactionnaire du bourg et concernant la 

polémique engagée avec le père Goupille 

et consorts. Ce conservateur, qui m'a l'air 

d'avoir une « dent » et une « dent e féroce 

contre le papa Goupille, n'a pas signé sa 

lettre, donc impossible de la publier. Je 

prie l'auteur de se faire connaître : il peut 

compter sur ma discrétion la plus absolue. 

Avis au j eun e cri tiq u e () limais . V. M. 

— Une vente peu ordinaire. — Qui 

donc prétendait que la commune d'Olonne 

se trouvait dans la « purée e, que nous 

courions à la ruine, qu'il n'y avait plus le 

sou dans nos villages ! Dimanche et lundi 

a eu lieu, à la mairie des Sables, la vente 

des immeubles dépendant de la succession 

Henri Doussier, de la Salle. La vaste salle 

de la Maison commune était archi-comble ; 

les enchères ont atteint un prix extraor- 

dinaire, certaines prairies ont été adju- 

gées sur le pied de 7.000 Rant% l'hectare ! 

Et ce sont ces bougres de villageois — ils 

étaient 200 à la mairie des Sables diman- 

che et lundi — qui ont emporté tous les 

gros morceaux ! L'un d'eux — pour ne 

citer qu'un exemple — en a acheté à lui 

seul pour près de 20.000 francs I! 

Et maintenant, Messieurs les réacs, 

essayez donc de prendre ces lapins là p ar 

ta famin e , vous serez bien' eçus ?... 

— Nécrologie. — Dimanche dernier, 

ont eu lieu aux Sables les obsèques de 

Mme Cornelie Le Roy, veuve Hyacinthe 

Frache, décédée aux Filées à l'âge de 88 

ans. La Société de Secours Mutuels, dont 

la défunte faisait partie, à titre de mem- 

bre honoraire, était présente au grand 

complet. 

Cette mort met en deuil les familles 

Wattier, Frache et Lefebvre. Nous prions 

Mme et M. Désiré Wattier de vouloir bien 

agréer l'expression de nos plus vives con- 

doléances. V. B . 

— Etat-Civil (du 3 au 10 mars). — 

Déc ès . — Cornély Le Roy, 88 ans, veuve 

de Hyacinthe Frache, aux Filées.— Louise 

Robin, 84 ans, épouse de Jean-Baptiste 

Bonnamy, au bourg. 

La Illothe-Achard 

Conseil de Revision. — Mardi ter 

mars avaient lieu les opérations du Con- 

seil de revision. 

A sa descente du train M. le Préfet fut 

reçu par M. Launois, sous-préfet, qui lui 

souhaite la bienvenue et lui présente MM. 

Barreau, président, Durand et Mouillat, 

du bureau du Comité républicain. 

Sur le quai, se trouvaient massés les 

Maires républicains, les Fonctionnaires du 

canton et un grand nombre de nos amis. 

Les présentations terminées le cortège 

se dirige vers la Mairie ; chemin faisant 

M. le Préfet se fait présenter quelques-uns 

de nos amis et s'entretient avec eux de la 

situation politique du canton. 

Les opérations commencées à 1 h. 1/2 

étaient terminées à 4 heures. 

A l'issue, M. Barreau accompagné de 

tous nos amis se rend à la Mairie et invite 

M. le Préfet et M. Launois de bien vouloir 

l'accompagner à l'hôtel Richard où un vin 

d'honneur leur était offert par le Comité 

républicain du canton de La Mothe. 

En quelques instants la salle s'emplit et 

M. Barreau en quelques mots aimables dit 

le plaisir qu'il a à présenter à M. le Préfet 

les troupes républicaines du canton et 

l'assure du profond attachement de la 

population à la République, il termine en 

portant la santé de M. le Préfet. 

M. le Préfet se lève et dans une causerie 

pleine d'à- propos nous montre la débâcle 

de la réaction et engage nos amis à forti- 

fier et à augmenter leurs positions au 

mois de mai. Il lève son verre à la pros- 

périté du Comité républicain et boit au 

prompt rétablissement de notre ami Ar- 

naud, maire de Beaulieu. 

M. le Sous-Préfet sur le ton de causerie 

qui lui est familier nous donne quelques 

renseignements concernant les fraudes 

électorales, renseignements dont nos amis 

se serviront le moment venu. Puis M. Lau- 

nois présente à M. le Préfet notre ami 

Rouillon qui a assumé la lourde tâche de 

mener les troupes républicaines de La 

Mothe à la victoire au mois de mai. 

A 6 heures, M. le Préfet et M. Launois 

remercièrent nos amis de la magnifique 

réception que leur avait ménagé le Comité 

républicain. 

Après la réception faite à M. Launois 

l'occasion du tirage au sort et celle plus 

récente du 13 février où M. J. Chailley eut 

un si beau succès, celle d'aujourd'hui est 

de bon augure à l'approche des élections 

municipales. 

Un vent souffle, partout les citoyens sont 

avides de liberté, dans chaque commune 

nos amis engagent la lutte. 

Dans ce canton où la pression est infâme 

tout cela va changer grâce à l'énergie du 

Comité républicain que nous sommes heu- 

reux de remercier en la personne de notre 

ami M. Barreau. .. 

Serrons les rangs. Vive la République! 

Saint-Inathurin 

Conférence agricole. — Le dimanche 

20 mars, à 3 heures, conférence publique 

(salle d'école des garçons), par M. Biguet, 

professeur départemental d'agriculture, 

sur les Engrais chimiques et la reconsti- 

tution du Vignoble. 

Illoutiters-les.ltiauxfaits 

Au Comité républicain. — Samedi 

dernier, à l'issue des opérations du Conseil 

de révision, un vin d'honneur a été offert, 

hôtel Chiffoleau, par le Comité républicain 

du canton des Moutiers, à M. d'Auriac, 

préfet de la Vendée. La salle de l'hôtel 

était archi-comble : toutes les Communes 

du canton se trouvaient représentées. 

M. le docteur Penaud. qui présidait, a 

tout d'abord présenté les Membres du 

Comité à M. le Préfet et indiqué les pro- 

grès accomplis par cette association répu- 

blicaine appelée à rendre, clans la circons- 

cription, les plus grands services à la 

cause démocratique. Puis l'excellent et 

dévoué Conseiller général profile de la 

présence du représentant du Gouverne- 

ment, pour exposer les doléances des tra- 

vailleurs de la région si cruellement éprou- 

vés par les récentes inondations. 

M. d'Auriac, sur ce ton à la fois familier 

et éloquent, que tous ceux qui l'ont ap- 

proché depuis son arrivée en Vendée ont 

pu apprécier, félicite le Comité républi- 

cain du canton des Moutiers et sou distin- 

gué président, de la part active qu'ils 

prennent dans la lutte contre la réaction. 

M. le Préfet les engage à persévérer dans 

cette voie et promet d'intervenir auprès 

du Gouvernement, afin qu'une part im- 

portante destinée au canton des Moutiers, 

soit prélevée sur le crédit de 500.000 fr. 

voté par le Parlement pour les victimes 

des inondations. 

L'ordre du jour suivant est ensuite, sur 

la proposition de M. le docteur Pacaud, 

voté à l'unanimité : 

Reconnaissants à M. Emile Combes de tous 

les services qu'il a. rendus" à l'Etat laïque et à 

la République ; 

Soucieux de le voir mener à bien jusqu'au 

bout l'oeuvre de préservation sociale à laquelle 

il s'est voué avec one aussi admirable vaillance ; 

Désireux de protester, sans songer à s'en 

émouvoir, contre des attaques et des propos, 

qui, ces jours derniers encore, auraient voulu 

être menaçants et n'ont réussi qu'à diminuer 

leurs auteurs ; 

Les membres du Comité républicain canto- 

nal dés Moutiers réunis en Assemblée générale 

le 5 mars 1904, . 

Tiennent à honneur de renouveler respec- 

tueusement à M. le président du Conseil et à 

ses collègues du Ministère, l'expression de 

leur dévouement et de leur confiance. 

Puis les membres du Comité se rendent 

à la gare accompagner M. le Préfet. 

La réunion proprement dite du Comité, 

a eu lieu ensuite. M. Abadie, le sympa- 

thique secrétaire, donne lecture du pro- 

cès-verbal de la précédente séance et rend 

compte de la situation financière de !'oeu- 

vre. 

Il est procédé ensuite, au scrutin secret, 

à l'admission de 18 nouveaux membres 

doitt huit habitent la vaillante commune 

républicaine de la Tranche. Ces 18 mem- 

bres sont admis à l'unanimité. 

La séance est levée à 4 heures aux cris 

de : Vive la République ! V. M. 

Saint-Wineent-sur-Graon 

Deux Maires pour une commune. 

— M. le Contrôleur des contributions di- 

rectes étant en tournée .à Saint-Vincent- 

sur-Graon le 7 courant, M. de Bretagne, 

ancien maire, vint à la mairie sans être 

convoqué. 

Au bout d'un certain temps, M. le con- 

trôleur voyant que M. de Bretagne n'avait 

aucune réclamation à faire et* agissait 

comme s'il était encore maire lui dit : 

— M. de Bretagne , votre voiture 

vous attend, allez donc la rejoindre, je 

vous en prie veuillez sortir ; vous n'êtes 

plus maire, vous n'êtes pas non plus ré- 

partiteur et nous n'avons nullement be- 

soin de vous. 

M. de Bretagne partit fort en colère, 

disant qu'il avait été appelé par l'adjoint 

qui n'est guère au courant. 

Depuis sa révocation, M. de Bretagne 

n'a jamais cessé de remplir les fonctions 

de maire. Il commande comme tel, il pré- 

pare les délibérations à l'avance sur les 

sujets que le conseil a à mettre en délibé- 

ration, remplit toutes pièces. ll est comme 

il l'avait déclaré avant la nomination du 

nouveau maire M. te Marquis de Surineau 

« Le Secrétaire particulier de l'Adjoint ». 

Et M. le marquis de- Surineau qu'est-il 

donc? Pour la moindre chose, il a besoin 

des conseils de son copain. l'ancien maire 

révoqué, il attend ses ordres, rien ne se 

fait sans l'assentiment de M. de Bretagne. 

Ce pauvre marquis n'est que le Maire II. 

Dernièrement, quelqu'un lui disait : 

— Mais, M. le Marquis, ce n'est pas vous 

qui êtes maire, c'est M. de Bretagne. Tout 

se fait selon ses ordres et vous ne comptez 

pour rien. Il pourrait bien se faire que l'on 

vous révoquât vous aussi et que vous ne 

pourriez peut-être bien ne pas aller jus- 

qu'au bout de votre mandat. 

— Sapristi, mon ami, cela pourrait bien 

m'arriver, j'en ai bien peur, répondit M. 

le Marquis. 

Pour un maire marquis, vous avouerez 

qu'il est bien peu à la hauteur de sa tâche, 

le pauvre homme. 

Espérons que les électeurs seront plus 

avisés que lui, et qu'au mois de mai, ces 

beaux messieurs qui mettent entrave aux 

améliorations et qui ne font que des fautes 

au détriment de la commune, resteront 

sur le carreau. 

Avrillé 

Vol. — Un vol de 22 francs a été com- 

mis au préjudice de M. Alexandre Mornet, 

charcutier et aubergiste au bourg par le 

nommé Poiraud aîné, journalier. 

Au moment de son arrestation, Poiraud 

a été trouvé porteur d'une somme de 

19 francs 10. 

Conduit aussitôt à la chambre de sûreté 

il a été transféré à la maison d'arrêt des 

Sables. 


Comité républicain. — Les mem- 

bres du Comité républicain du canton de 

Saint-Gilles, se sont réunis dimanche à la 

salle de de la Philharmonique,sous la pré- 

sidence de M. Raimon'deau, mairecie Croix- 

de-Vie. 

L'objet principal de la réunion était la 

proposition d'offrir un banquet à M. le 

Prefet de la Vendée, il l'occasion du Con- 

seil de revision fixé au 25 mars. 

M. le Sous-Préfet, M. Dequaire, dont on 

est toujours heureux d'entendre l'éloquente 

parole, seront également invités. 

A l'unanimité, l'assemblée accepte la 

proposition de son président et désigne 

mas commission qui sera chargée de re- 

cueillir les adhésions et d'organiser la 

fête. 

Noirmoutie 

Aux républicains. — Nos adversai- 

res, les réactionnaires de tous poils de la 

municipalité sortante, sentent leurs der- 

niers efforts, en vue d'amoindrir les pro- 

grès incessants du parti républicain dans 

l'île. 

La campagne est commencée. Partout 

les cléricaux cherchent à prendre de l'a- 

vance sur nos troupes. 

L'heure n'est plus aux discours, mais 

bien à l'action. Allons républicains, grou- 

pez-vous autour de vos chefs, qui sont ca- 

pables de vous mener à la victoire défini- 

tive. De l'action, toujours de l'action. A ce 

prix vous délogerez de la mairie les inca- 

pables qui prétendent vous dominer. Une 

trouée sera faite à la citadelle cléricale, 

trouée par laquelle vous pénétrerez pour 

gouverner à votre tour dans l'intérêt des 

travailleurs de la démocratie. 

Le combat est engagé. Républicains tous 

en campagne contre la réaction. 


iteauvoir.sur-Me• 

Vol. — Une poule estimée 3 fr. a élé 

soustraite au préjudice de M. Emmanuel 

Pelloquin, par une personne dont la gen- 

darmerie connaît le nom. 

SitHerta î ne 

Vandalisme. — M. Sirat, cultivateur, 

a porté plainte à la gendarmerie relative- 

ment au préjudice qui lui a été causé par 

la nommée X..., laquelle a pénétré dans 

sa vigne et a coupé et mutilé environ 

250 ceps. 

La perte subie s'élève à environ 150 fr. 


Cartes Postales illustrées 

M. Victor Billaud, éditeur à Royan, vient 

de publier sous le titre S cèn es Vi l lageois es , 

une nouvelle série de douze cartes pos- 

tales avec légendes en patois, qui sont 

assurées d'un succès considérable à cette 

heure où le patois est plus que jamais en 

vogue. 

Ces paysanneries sont dues au spirituel 

crayon de M. René Billaud, le digne conti- 

nuateur de l'ceuvre de Gautier, et il faut 

reconnaître que l'inspiration du jeune 

caricaturiste ne pouvait être plus heureuse. 

Toutes les scènes seraient à citer, avec 

leur fin goût de terroir, leurs bons mots, 

leurs malicieuses saillies, leurs sous-en- 

tendus piquants, toujours en concordance 

parfaite avec la pittoresque vérité des cos- 

tumes, des attitudes et des physionomies. 

Les douze cartes, réunies dans une élé- 

gante pochette que tous nos lecteurs vou- 

dront posséder, sont en vente au prix de 

1 fr. 20 chez M. Victor Billaud, à Royan, 

et chez la plupart des libraires et mar- 

chands de cartes postales de la région, où 

l'on trouve en outre, au même prix, deux 

autres séries récemment publiées, Au 

V i l lag e et Paysann eri es , contenant chacune 

douze cartes postales de scènes villageoises 

différentes, qui sont autant de petits chefs- 

d'oeuvre. 

Autre temps 

Un journal suisse vient de rendre l'ac- 

tualité à un document curieux qui date 

d'il y a une quarantaine d'années, exacte- 

ment de 1852, où arriva en Europe la pre- 

mière délégation japonaise, composée de 

trois dignitaires de l'empire du mikado. 

La République helvétique ayant solli- 

cité l'honneur d'une visite des délégués 

japonais, ceux-ci déclinèrent l'invitation 

en présentant toutes leurs excuses à « Sa 

Majesté le président de la République 

helvétique et à toute sa cour. » 

A ce moment là, les braves Japonais 

ignoraient les formules du protocole euro- 

péen ; ils se sont rattrapés depuis. 



à des artifices de toilette des plus primi 

tifs. Si elle eût connu la Crème Si- 

motu la /Poudre et le e‘aeogost de 


encore plus durable. — J. SIMON, 5 9 , 

fau bou rg Sain t -Ma r tin, 


A udience du M ercredi 0 Ma rs 1 9 04 

Vol dans un wagon 

Le 10 mai 1903, le sieur Etienne Daviaud, 

âgé de 36 ans, cultivateur demeurant à 

Bois-de-Cené, se rendait en chemin de fer 

de Commequiers à Challans. Arrivé à cette 

dernière station il souleva le tirant qui 

sert à relever la portière afin de sortir. Le 

tirant mal cousu probablement lui resta 

dans la main. Que fit Daviaud ? il le mit 

dans sa poche l'emporta chez lui et en fit 

une ceinture. Malheureusement notre 

homme eut la langue trop longue. Il ra- 

conta son aventure à tous ses ainis-si bien 

qu'un jour un de ses voisins qui lui en 

voulait à mort, adressa une lettre anonyme 

à l'administration des Chemins de fer. Et 

aujourd'hui voilà Daviaud traduit devant 

le Tribunal. 

Il manifeste un grand repentir et dé- 

clare que s'il avait su commettre un vol il 

n'aurait pas emporté le tirant en question. 

Après une très spirituelle plaidoirie de 

Mn Lecomte, avocat, Daviaud s'entend 

condamner à 25 francs d'amende avec ap- 

plication de la loi Bérenger. 

Outrage public à la pudeur 

Jousseaume (Maximin), âgé de 29 ans, 

domestique chez M. Créneau, fermier à la 

Fromentinière, commune de La Chapelle- 

Achard est, sur la plainte de la femme 

Petitgas, cultivatrice à la Barre, même 

commune, poursuivi pour outrage public 

à la pudeur. 

Jousseaume est condamné à 1 mois de 

prison. 

Incorrigible ivrogne 

Un ivrogne incorrigible c'est bien le 

sieur Ménard (Léon-René), âgé de 37 ans, 

cultivateur à Bretignolles. Condamné de 

nombreuses fois déjà pour ivresse, il com- 

paraît aujourd'hui à nouveau sous la 

même prévention. Le 1.. mars courant, 

Aénard se trouvait à Saint-Gilles, cou- 

doyant les passants, faisant des zig-zag 

dans les rues, chantant à tue-tête. La 

gendarmerie lui dressa procès-verbal. 

Ménard a été condamné également pour 

outrage à agent, vol, outrage à la pudeur. 

Le Tribunal octroie aujourd'hui 24 heu- 

res de prison à cet incorrigible ivrogne. 

Epaves à la côte 

Trois Chaumais comparaissent pour 

avoir volé des épaves, plusieurs fûts vides 

venus à la côte à la suite de ces dernières 

tempêtes. 

L'affaire est renvoyée à mardi prochain. 

Vol de paille 

Anatole Nicolleau, âgé de 56 ans, jour- 

nalier à la Fraissinière, commune de 

Grosbreuil, a volé, à plusieurs fois dif- 

férentes, de la paille à son voisin Victor 

Ronron. 

Nicolleau qui jouit d'une assez mauvaise 

réputation, s'entend condamner à 8 jours 

d'emprisonnement. 

Suite d'une attaque nocturne 

Nos lecteurs sont au courant de l'atta- 

que nocturne dont fut victime M.. Gas- 

pard Odin, le 23 février dernier, sur les 

10 heures du soir. L'auteur de cette atta 

que, M. Papin (Ludovic), marin, demeu- 

rant à l'Ile-d'Yeu, comparaît aujourd'hui 

à l'audience. Il met sa mauvaise action 

sur le compte de l'ivresse et exprime ses 

plus vifs regrets. 

Papin est condamné à 15 jours de prison. 

Un coup de fourche 

Le sieur Trichet (Aimé), métayer, de- 

meurant au village des Gals, commune 

de Sainte-Flaire-des-Loups, e pour voisin 

le nommé Rocheteau (Aimé), âgé de 30 

ans, cultivateur. Depuis longtemps ces 

deux hommes sont en chicane et il ne se 

passe pour ainsi dire pas de jour sans 

qu'une discussion plus ou moins vive 

éclate. 

Le 18 février, les boeufs de Trichet pas- 

saient devant la maison de Rocheteau. 

Celui-ci, s'il faut en croire le plaignant, 

les piqua. 

— As-tu bientôt fini,lui dit Trichet,si tu 

n'est pas fainéant fais donc la moitié du 

chemin et nous verrons. 

Rocheteau, s'armant d'une fourche, ré- 

pondit à cette invitation en frappant bru- 

talement avec le talon le métayer Trichet 

qui atteint au front, saignant abondam- 

ment, roula à terre et perdit connaissance. 

Un sieur Guiochet, beau-père de la vic- 

time, étant intervenu Rocheteau lui cracha 

à la figure et le menaça également de sa 

fourche. 

La version de l'inculpé est, il va sans 

dire, tout autre que celle du plaignant. 

Voici d'ailleurs comment Rocheteau ra- 

conte la scène au Tribunal : tt Le 18 février 

Trichet avait lié quatre taureaux pour la 

première fois, à un certain moment un 

de ces animaux se délia et, devenu furieux, 

donna un fort coup de corne au métayer 

qui fut blessé à la tète. » 

Malheureusement pour le prévenu trois 

témoins cités par le parquet viennent lui 

donner un formel démenti. Rocheteau 

d'ailleurs passe pour un provocateur et 

un violent. 

Le Tribunal, a près plaidoirie de M. Odin 

et réplique de M. le Procureur, condamne 

Rocheteau à 15 jours de'prison avec appli- 

cation de la loi Bérenger et à 50 francs 

d'amende sans sursis. 

Procès de Presse 

M. Le Ricolais, directeur du B leu de 

Ven dée à La Roche -sur -Yon et M. Henri 

Jean, gérant de ce journal, sont pour- 

suivis pour diffamation et injures, par 

MM. Constant Defontaine, ex-vicaire d'O- 

lonne, actuellement curé de Longeville, et 

Joseph 'Billon, vicaire au Perrier. 

M. Defontaine réclame à ces Messieurs 

1.000 francs à titre de dommages-intérêts, 

et M. Billon, 500 francs, plus l'insertion 

des j ugemen ts à in t ervenir dans le B l eu de 

Vendée et dans cinq journaux au choix 

des demandeurs. V. M. 


l'avis des Grands M ag as ins du Printemps 

d e Pa ris que nous publions aux annonces. 

'ÉTAT-CIVIL DES SABLES 

Du 3 au 1 0 mars 1 904 

NAISSANCES 

Henri-Eugène-Hippolyte Boucard, route de 

Nantes. 

Parfait-Adolphe-Aimé-Germain Simon, boule- 

vard de l'Est. 

Aimable-Pacifique-Alfred-Aimé Hourquescos, 

rue de la Sous-Préfecture, n° 6. 

Alexina-Alexandrine-Hortense Tesson, Petite, 

Garlière. 

Alice-Eugénie-Clotilde-Juliette Kirié, rue du 

Port, ri° 39. 

DÉCÈS 

Enfant de sexe masculin présenté sans vie. 

Marie-Alexandre Monneron, 71 ans, maçon, 

veuf de Marie-Rose-Félicité Retureau, rue 

du Bastion. 

Pierre Delhommeau, 80 ans, veuf de Joséphine 

Chagneau, rue Nationale, 32. 

François Gourdin, 59 ans, journalier, époux de 

Rose-Justine Bougis, route de Nantes. 

Aristide-Marie-Alexandre Peinson, 40 ans, ar- 

chitecte, célibataire, rue des Corderies. 

Clémence-Joséphine Renoux, 40 ans, journa- 

lière, célibataire, rue du Port. 

Marie-Thérèse Béthus, 26 ans, journalière, 

épouse de Joseph Morisseau (Hospice). 

Victoria-Elise-Madeleine Simone Friconneau, 

3 ans, rue Napoléon. 

Eugène-Valentin Dupui, 57 ans, ancien chef 

de dépôt, époux de Augustine-Marie Rous- 

seau, rue du Grand-Canton, 3. 


nÉcÈs 

Florentine-Lucie Leroi, 23 ans, blanchisseuse, 

célibataire, chemin de Saint-Nicolas. 



Pour Bordeaux 5.910 kg'. 


— Dijon 164 

— Londres 4.434 

— Lyon 2.620 

— Marseille 3.137 

— Nancy 574 

— Nantes 7.538 

— Paris 13.307 

— La Roche-sur-Yon 1.180 


— Tours 1.473 

— Divers 40.880 

TOTAL 82,697 


Lundi 14. — Bouin, Fontaines, D( c'ne-sur-Yon. 

Mardi I5 — Beaulien. Chaize-le--Vicomte, Jau- 

donnière, Saint-Hilaire-de-Talmont 

Mercredi 16. — Les Essarts, Hernaenault (jeunes 

veaux), Sainte-Gemme-la-Plaine, Saint-Pierre-du• 

Chemin. 

Jeudi 17. — Boissière-de-Monlaign (marchée. 

volailles), Montaigu (marche 3 bestiaux., Poiré- 

sur-Vie, Pouzauges 

Vendredi 18. - Sainte-Hermine !jeunes veaux), 

Saint-Hilaire des-Loges. 

- ancrai 9 — Apreinont, Champ-Saint Père. 

Dimanche O. — Saint-Jean-de-Monts, Talmont 

(foire aux chevaux, 

Pour les enfants 

Mes chers petits. 

Je vous avais préparé un pro- 

blème très simple, une addition, 

mais le journal m'a mal compris, il 

a mis le total et d'autre part plu- 

sieurs des chiffres ont été perdus 

et ont été remplacés par des points 

Mais comme vous êtes très forts en 

calcul et très malins vous allez 

certainement retrouver les chiffres 

oubliés puisque vous avez le total. 

347393 Même, pour vous faciliter la beso- 

gne je vous indique que tous les 

chiffres oubliés ont le même valeur. 

23.95 

674.2 

3.2.8 

1.6.9 

27763 

.92.. 

.19.. 

Pour les parents 

Pendant que vos enfants chercheront le petit 

problème. Ilsez•Papas et Main hs cette lettre d'un 

papa. M Tardy. de Lyon. au sujet de son fi is Geo, 

ges, un jeune etudiant de 14 ans. 

« Pendant deus ans, mon fils Georges a été très 

éprouvé par une croissance trop rapid,, Malt 

très pâle. sans force aucune et eut dans tout ce 

faisait. Souvent, j'étais obligé de le ronder 

gour le taire manger. ne pouvait pas courir 

comme les autr•s enfants parce qu'il manquait de 

souffle et avait de suite des points de côté. des 

étourdissements-aussi, souvent des migraines, des 

bourdonnements d'oreilles. il dormait, mais mal, 

son sommeil était souvent trouble par 'es cauche- 

mar,. Il avait toujours froid aux .pieds et aux 

mai. Il a suivi plusieurs traitements mais son 

état ne s'améliorait pas; mon fils restait toujours 

aussi faible. Itnfin on nous a recommandé les 

les Pink et du jour où mon fils a pris • es pilules 

il a été transfo,. é . 'la de nouveau pris d s borées, 

des couleurs; il peut courir, ses mmaises ont dis- 

paru et il teavaille bien el sans fatigue 41. 'l'ardy 

habite Lyon, rue Vit Ion, 48 

Papas et Mamans, vous êtes 

responsables de la santé de vos 

enfants. Aussi les parents pru- 

dents ont -ils toujours sous la 

main un remède efficace contre 

les maladies meurtrières des en- 

fants. ranèrnie la chlorose. Ce 

remède c'est les pilules Pink. 

Elles sont bonnes à tous les âges 

et conviennent à tous les tempéra- 

ments. Elles guérissent l'ané- 

mie. la chlorose, la faibles-e gé- 

nérale, maux d'estomac, rhuma- 

tismes , débilité nerveuse . mi- 

graine, névralgies, sciatique. On 

peut se les procurer dans toutes 

les pharmacies et au dépôt chez 

Gablin et 0° pharmacien rue 

Ballu Paris. 3 fr. 50 la boite. et 

17 fr 50 les 6 boites franco. 

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d'une 


Prenez, pour exemples les milliers de guéris 

dont les témoignages sont exposés au Salon des 

Autographes de l'Institut de la Surdité, dont l'en- 


Si vous habitez la province, écrivez immédiate- 

ment au Directeur de l'Institut de la Surdité, des 

maladies de la gorge et du nez, 15, rue de la Pé- 

pinière, s Paris, qui vous enverra, gra tis e t franco , 

le journal La Méde cine des Sen s qui explique l',.c- 

tion de l'Audiphone invisible Bernard et expose 


du nez ou de la gorge. 

Cabinet de Me E u g è n e VIOLTEAU, 

ARBITRE-EXPERT 

Avenue de la Gare, Les Sables-d'Olonne. 

En raison des nombreuses demandes 

qui lui sont faites présentement et pour 

la Saison balnéaire de 1904, M. VIOLTEAU 

informe les personnes qui désirent Vendre 

ou Louer leurs Maisons, garnies ou lion, 

qu'il se tient à leur disposition les Jeudis 

et Dimanches , de 8 heures à 1.1 heures du 

matin. 

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CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT 


de l'Algérie 

Dans le but de faciliter les déplacements des 

voyageurs qui démirent se rendre de diverses vil- 

; s Par le réseau d,- 1 : 

eo A e .-„cip,oquerneat le Roseau de VS. 

fat, d'accord avec la compagnie. du Midi et la 

Compagnie de Navigation Mixte (Compagnie 

Touache) délivre des billets d'aller et retour di. 

recta de 1re et de 255. classe, de Nantes, Angers, 

Saumur, Niort, La Rochelle et Rochefort 14 Alger 

ou Oran, via Bordeaux-Port-Vendres (avec fa- 

culté de retour par Ce , te ) , et remproquement. 

Les prix de ces billets. qui comprennent les 

frais de la nourriture des passagers à bord des 

paquebots, sont les suivants : 

Nantes (Etat ou Orléans), Angers-Saint-.Laud, 

Saumur (Etat ou Orleans). - Première classe, 

266 francs ; Deuxième classe, 200 francs. 

Niort, La Rochelle, Rochefort. - Première 

classe, 241 francs ; Deuxième classe, 180 francs. 

La durée de validité des billets ont de 60 jou., 

non compris le jour du départ. Cette validité peut 

être prolongée de 1, 2 ou 3 foie 30 jours moyen 

nant le paiement, pour chaque prolongation, d un 

supplément egal s r 0/0 du ria du bidet. Les 

voyageurs ont la faculté de s arrêter dans toutes 

les gares situées sur l'Innéralre s parcourir. Ils 

peuvent, en outre, obtenir en Algérie, des billets 

complémentaires d'aller et retour b prix réduits 

pour le parcours entre Oran et une gare quel- 

conque de la ligne d'Oran à Mascara et h Beni- 

Ounif-de-Figuig, ces billets complémentaires 

ayant également une durée de validité de 60 jours 

et permettant aux titulaires de s'arrêter it tolites 

les gares du parcours. 

Les Créanciers de MonsieUr EDMOND 

ROBERT, ancien huissier à I'lle-d'Yeu, 

sont prévenus que cet officier ministériel 

a cessé ses fonctions le vingt-sept février 

mil neuf cent et que la déclaration en a 

été faite au Greffe du Tribunal civil des 

Sables-d'Olonne, par acte en date du sept 

janvier mil neuf cent quatre. 

Le présent avis est fait en conformité 

des articles 5 et 7 de la loi du 25 nivôse 

an xm. 

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8 05 

8 5E 

9 60 

tO 40 

11 a» 

11 90 

12 55 

13 45 

14 45 

15 60 

15 60 

3955 

48 15 

2»75 

3 95 

5 » 

6 50 

7 85 

8 751 6 50 4 25 

» 5 

10 > 7 40 4 85 

10 90 8 10 5 25 

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ABONNEMENTS 





RÉCONCILIATION 

NÉCESSAIRE 

L'opinion publique tout entière 

n'est guère préoccupée que des 

évènements d'Extrême-Orient et 

de l'affaire d'espionnage qu'on 

vient de découvrir au Ministère 

de la Marine. 

C'est à peine si l'on se sou- 

vient que la Cour de Cassation 

s'occupait, il n'y a pas dix jours 

encore, du procès Dreyfus, c'est 

à peine si l'on suit la discussion 

du projet de loi du gouvernement 

sur l'enseignement congréga- 

niste. 

La guerre russo-japona'se pose, 

il est vrai, un problème autre- 

ment angoissant. 

Il semble qu'il y a sur la tête 

de l'Europe comme une menace 

de catastrophe, c mme une sorte 

d'épée de Damoclès. 

A aucune époque peut-être nos 

coeurs n'ont été troublés par des 

grondements de tonnerre ou par 

des cliquetis d'armes, même 

quand l'action était plus près de 

nous, même quand la France 

s'y trouvait personnellement en- 

gagée. 

Le conflit actuel a pour théâtre 

un continent qui n'est pas le nôtre, 

et c'est peut-être parce que, à 

une si grande distance, il y a 

pour l'Europe dans les causes 

de ce conflit, une part d'inconnu, 

un côté mystérieux, que tous les 

regards sont attentifs, tous les 

esprits inquiets. 

Il y a aussi un autre motif à 

cette anxiété, c'est que la guerre 

a éclaté au moment où il était le 

plus question d'arbitrage, de 

paix universelle, de désarmement 

général ; à une heure où 

il apparaissait à tous que des 

désirs de réconciliatidn natio- 

nale animaient les souverains de 

chaque pays. 

Et l'on se demande s'il n'y a 

pas dans cette coïncidence une 

ironie voulue du destin et venue 

Feuilleton de, la Vendée R épu b l ica in e 1 7 

ODETTE JOLLY 

!Roman d'une Laïque 

PAR 

MAX DORVILLE 

XII 


Il en avait bien dit un mot au premier 

moment, quand on avait reçu la nouvelle 

de la laïcisation, mais ça pouvait n'être 

qu'un projet en l'air. 

— Bast ! dit l'abbé Chairabel, disons-le 

toujours ; ce sera un moyen de lui forcer 

la main. Quand nous l'aurons engagé il 

ne pourra plus reculer et il s'exécutera. 

En disant cela, le prêtre se caressait 

complaisamment le ventre de ses deux 

mains blanches et potelées ; la droite ren- 

contra la chaîne d'argent qui émergeait 

de son gousset et il tira sa montre. 

— ! saperlipipopette ! fit-il en se levant 

brusquement, au diable la question 

des écoles !... nous oublions l'heure du 

déjetâner ! 

XIII 

L'EàIEl. TE 

La propagande faite auprès des gens 

inscrits sur les listes dressées par M. le 

« Recteur » et par les « bonnes soeurs s, 

6 »7094 

2fr.50 5 fr.»» 

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Un an 

L'Abonnement part de toutes les dates. D se continue 


L e s l e t tre s n on affran ch ies s on t refus é es 

RÉ 


— M.Hubm, buraliste, place de la Liberté. 



e t l e s A b o nn em en ts son t rep us — Kiosque de la place de la Liberté. 

— M Quémener, buraliste, r. du Thabor< 

Saro.ecU. 19 Mars 1904 


No tre Devoir es t de les connaî tre e t d'y prendre par t e t no tre In térê t nous le commande impérieusemen t 

à point pour rappeler aux hom- 

mes -que les évènements, plus 

encore que la volonté des têtes 

couronnées, sont les maîtres du 

monde. 

Dans les conjonctures présen- 

tes, deux devoirs s'imposent à 

nous. 

Au point de vue extérieur, 

c'est-à-dire à l'égard des -belli- 

gérants, nous sommes tenus à la 

neutralitépromise égalementpar 

toutes les puissances, l'Angle- 

terre,l'Allemagne,les Etats-Unis, 

l'Autriche, l'Italie et d'autres en- 

core, d'importance secondaire. 

Si des intérêts communs avec 

la Russie nous commandent de 

faire des voeux pour le succès 

des armées de Nicolas H, l'hu- 

manité nous autorise à souhaiter 

que la lutte soit loyale, qu'au 

cours des opérations l'amour- 

propre des belligérants soit en- 

tièrement sauvegardé pour que 

des interventions pacificatrices 

puissent se produire avec des 

chances de réussir. 

Et si la guerre n'a pas pu être 

évitée, peut-être sera-t-il possible 

au concert européen d'en limiter 

l'importance et la durée. 

Au point de vue intérieur, une 

trève nécessaire s'impose aux 

républicains, dignes de ce nom, 

et la réconciliation devient un 

devoir à la veille des scrutins du 

mois de mai. Nous les avons vus 

assez souvent à l'oeuvre, aux 

heures de crise algue, pour sa- 

voir qu'ils sont tous pénétrés 

des mêmes soucis patriotiques. 

Sans qu'ils abandonnent rien 

deleurprogrammepolitique,sans 

qu'ils renoncent à leur idéal, ils 

sont prêts, nous en sommes sûrs, 

à faire le sacrifice momentané 

de leurs légitimes espérances. 

De leur réconciliation seule 

naîtra la force nécessaire à un 

pays qui peut avoir demain, sur 

le continent asiatique, des droits 

à faire respecter ou à faire valoir. 

Certes nous n'ignorons pas 

qu'il y a des départements où 

les passions des partis ont at- 

teint une acuité telle que l'union 

sera particulièrement difficile. Il 

est aussi des- contrées, dont la 

tant par les auteurs de ces listes que par 

les domestiques et gens du château, que 

par les personnes« pieuses » de Sainte-So- 

lange, avait été beaucoup trop active, trop 

acharnée même pour rester discrète. 

Et puis les propagandistes, quoiqu'ils 

crussent parfaitement connaître leur 

monde, s'étaient parfois trompés de porte 

et avaient adressé leurs exhortations à 

des gens qui, sansoser le leur dire, étaient, 

au fond, partisans de' l'école laïque, dont 

ils tenaient l'enseignement pour meilleur 

que celui de l'école des soeurs. 

Par ceux-là, ou par la tapageuse indis- 

crétion de quelques-uns des gens mêlés 

au complot qui s'ourdissait, les républi- 

cains avaient bientôt su à quoi s'en tenir, 

et ils avaient appris ainsi qu'on préparait, 

pour le jour de l'ouverture de l'école 

laïque des manifestations hostiles dont le 

maire et quelques conseillers municipaux, 

entr'autres Célestin Bonnard, qui, pour 

mériter son surnom de « Chouan n, criait 

très haut qu'on manquait de vigueur et 

qu'il fallait une action plus énergique. 

De sorte que, par diverses voies s'ignorant 

l'une l'autre, le Préfet, l'Inspecteur 

d'académie etl'Inspecteur pri maire avaient 

été avertis de ce qui se passait et de ce 

qui se préparait. 

Comme Célestin Bonnard, [nais dans le 

sens inverse, ils estimaient qu'il fallait 

faire preuve d'énergie et sachant que l'ou- 

verture des autres écoles comprises dans 

le récent arrêté de laïcisation s'opérerait 

sans difficulté et sans tapage, ils avaient 

résolu de se rendre, de leurs personnes, à 

Sainte-Solange et le Préfet avait décidé 


PUBLIC .1\ 

Orqa le des Com ités répub lica ins de l 'A rrondissemen t des Sables -d 'Olonne 

Ce Journal est désigné pour recevoir les Annonces judiciaires et légales. — Il insère gratuitement, pal' extrait, les Affiches imprimées par nous 

A Olonne, chez M. Baissier, buraliste. 

A La Mmhe-Achard, chez M. Vaneau, buraliste. 

A Saint-Mathurin, chez M. Remaud, buraliste. 

A Nieul-le-Dolent, chez M. Chauchet. 

A Tahnont, chez M Hauret, buraliste. 

A Longeville, chez M. Broutitra, buraliste. 

nôtre, où les républicains les 

plus honorables, les plus dé- 

voués à la cause démocratique 

ont eu_ longtemps à supporter 

des injures imméritées. Et plus 

d'un peut-être a connu cette 

chose, plus cruelle encore en 

politique que les attaques des 

adversaires : l'ingratitude des 

amis. 

Même ceux-là, surtout ceux- 

là doivent être les premiers à 

donner l'exemple d'une union 

féconde, sans laquelle la victoire 

serait peut-être difficile, mais 

avec laquelle, en revanche, le 

parti républicain est assuré d'un 

triomphe éclatant autant que 

définitif. 

Ce serait leur faire injure que 

de mettre en doute l'esprit gén é- 

re ux qui les anime. 

Pour la . petite patrie ven- 

déenne, à laquelle ils sont si 

attachés, pour leurs compatrio- 

tes dont ils ne veulent considérer 

que les intérêts matériels et mo- 

raux, pour la grande cause répu- 

blicaine , qu'ils ont toujours 

placée et qu'ils placeront encore 

au-dessus de tout et de tous, ces 

vaillants marcheront unis etgrou- 

pés aux élections prochaines. 

Nos adversaires politiques peu- 

vent donc chercher à semer la 

division dans nos rangs. 

Ils s'essouffleront en vain et 

leurs efforts resteront stériles. 

ALGIDE TASTE. 


Élection Législative 

Voici le résultat du scrutinde ballottage 

de l'élection dans la première circonscrip- 

tion de Grenoble : 

Inscrits : 19.533 — Votants : 14.895 

MM. Zévaès, socialiste, Elu. 8.009 voix 

Bergès, radical-soc.... 5.669 — 

Dorel, conservateur... 1.170 — 

Entre le premier et le second tour, le 

candidat conservateur a perdu, malgré 

une campagne active, un nombre consi- 

dérable de suffrages. 

Les nationalistes avaient espéré agiter 

à leur profit le pays de l'Isère en exploi- 

tant la question des congrégations et, plus 

particulièrement, celle du préjudice causé 

au département par le départ des char- 

treux. 

On voit la réponse des électeurs. 

d'y amener de suffisantes forces pour pou- 

voir, au besoin, mettre les émeutiers clé- 

ricaux à la raison. 

L'ordre fut donné en conséquence à 

deux brigades de gendarmerie à cheval 

d'aller se poster, dès le lever du jour, dans 

deux fermes aux environs du bourg, dont 

les tenanciers étaient républicains, et de 

s'y dissimuler en attendant des ordres. 

Une brigade à pied devait, de son côté, 

arriver de nuit au village et s'installer 

dans une dépendance de l'étole de tilles. 

La jeune institutrice, la veille de l'ou- 

verture, vit vers le soir arriver chez elle 

l'Inspecteur primaire, qu'elle ne connais- 

sait qu'à peine et seulement de vue ; niais 

elle savait qu'on l'accusait de tiédeur pour 

l'oeuvre de laïcité. Elle causa longuement 

avec lui et eût l'impression qu'on avait 

calomnié son chef à cet égard. Au contraire, 

il lui parut ferme et même énergique, et 

quand il quitta la maison d'école pour se 

rendre à l'auberge où il s'était fait retenir, 

une chambre pour y passer la nuit, l'ins- 

titutrice sè sentit pénétrée d'un large sen- 

timent de confiance en lui. 

Mais en même temps, la crainte l'en- 

vahissait. Ces gendarmes qu'elle allait 

avoir à loger ; le Préfet et l'Inspecteur 

d'Académie venant eux-mêmes pour as- 

sister à l'ouverture de son école !... qu'est- 

ce que tout cela voulait dire ?... n'en avait- 

elle pas déjà subi assez depuis qu'elle 

était arrivée dans ce village ?... La jour- 

née du lendemain lui réservait-elle des 

avanies pires encore ? 

Elle dormit mal jusqu'au moment où 

elle dut descendre ouvrir aux gendarmes 

A Avrille, chez M. Bert, buraliste. 

Aux Moutters-1.-Mauxfaits, chez M. You, buraliste. 


Au Champ -St-Père, chez M. Martineau, buraliste. 

A La Tranche, chez M Maindron, buraliste. 

A La Terrière, chez M. Guisan, buraliste. 

Élections Cantonales. 

Sain t - Girons (Ariège). — Une élection 

au Conseil général a eu lieu dans le can- 

ton de Sainte-Croix, arrondissement de 

Saint-Girons. 

Un radical, M. Pérès, a été élu. 

e`à 

Dans le canton de Fossat (Ariège), M. 

Arabet, républicain, a été élu par 1.427 

voix contre M. Perrent, radical-socialiste, 

qui en a obtenu 1.228. 

La Politique de Gambetta 

Dans un entretien qu'il a eu avec un 

rédacteur de l 'Echo de Paris , M. Eugène 

Etienne, vice-président de la Chambre des 

députés, qui a vécu, comme on le sait, 

dans la plus étroite intimité avec Gam- 

betta, a caractérisé la politique de son 

patron et ami dans les termes suivants, 

qui valent d'être reproduits en ce moment : 

— Gambetta, continua-t-il, voulait, avant 

tout, une République fortement assise, où 

pussent s'exercer et se développer toutes les 

forces vives de la nation, améliorant tout en- 

semble les classes humbles et s'appuyant sur 

les classes riches, afin que la France jouât de 

nouveau le grand rôle qu'elle avait toujours 

tenu dans le monde. 

Sans doute, il affirmait avec énergie le prin- 

cipe de la suprématie du pouvoir civil ; mais 

l'organisation constante de l'armée et de la 

marine Mi apparaissait indispensable pour 

réaliser le programme qu'il s'était tracé. r Le 

cléricalisme, voilà l'ennemi ! z c'est un mot de 

circonstance, produit par le 24 mai 73 et le 18 

niai 77. Certes, il ne s'illusionnait pas sur les 

sentiments du clergé à l'égard 'de la jeune 

République ; mais il était et il serait encore 

concordataire. 

Peut-être aurait-il fait la loi de 1901. Com- 

ment l'aurait-il appliquée? Je n'en sais trop 

rien. Mais il était un trop grand politique pour 

ne pas comprendre que la- papauté représen- 

tait toujours une puissance d'action infinie, 

qu'il fallait l'avoir avec soi, et qu'en France 

partichlièrement, où les catholiques sont la 

majorité, il valait bien mieux les faire marcher 

avec le gouvernement que contre lui. 

Il cherchait à rendre à la France, par un 

système d'alliances choisies, les provinces 

qu'elle avait perdues ; la papauté, même pour 

ce but, n'était pas à négliger. Et quant à faire 

de l'anticléricalisme au dehors, vous connais- 

sez son mot célèbre. A l'extérieur, les hommes 

de robe servent la France, bien plus que les 

Français d'ordre laïque qui, difficilement, quit- 

tent leur pays. 

Les Missions, au moins, propagent notre 

langue, notre influence. Gela est si vrai que, 

sous le ministère actuel, nous avons voté en- 

core les subventions aux -écoles d'Orient, et 

que fort probablement M. Combes les autori- 

sera à. garder dans la mère-patrie les noviciats 

où elles se recrutent. 

Nos lecteurs savent que M. Etienne est 

une des personnalités les plus justement 

estimées du monde politique. Au Parle- 

ment, il jouit d'une sympathie qui s'est 

manifestée au scrutin de janvier dernier, 

pour la formation du bureau de la Cham- 

bre. 

qu'elle introduisit dans une des salles de 

classe et, remontée chez elle, il lui fut 

impossible de retrouver le sommeil. Elle 

se leva avec le jour et. attendit, émue et 

fébrile, que l'heure vint d'ouvrir la porte 

extérieure de l'école. Allant et venant de 

la maison aux classes et des classes à la 

maison, parcourant, sans trouver une 

place où s'arrêter, les chambres de son 

habitation, elle n'entendit rien des bruits 

du dehors et ne soupçonna paS que la po- 

pulation du village s'assemblait ameutée. 

Vers sept heures et demie du matin, elle 

se trouvait dans l'ancien dortoir des soeurs 

et, le front collé à la vitre, elle interro- 

geait du regard la longue route, toute 

droite, qu'on voyait par cette fenêtre la- 

térale et qui semblait, dan_ s sa stratégique 

rigidité, un ruban blanc tendu entre les 

chaumesjaunis de la plaine. 

Tout-à-coup son oeil se fixa sur un point 

noir qui venait d'apparaître, sur cette 

route blanche,,au sommet d'un des rares 

mouvements du terrain et qui, dévalànt 

la pente à peine sensible, grandissait 

d'instant en instant. C'était une voiture à 

deux chevaux marchant grand train. Et 

elle ne songea point que, puisque la visite 

du Préfet lui était annoncée, ce devait être 

là l'équipage qui l'amenait. 

Quelques coups frappés à la porte d'en 

bas la tirèrent soudainement de l'état d'in- 

consciente rêverie où elle se trouvait. Elle 

descendit vivement, ouvrit et se trouva 

face à face avec M. Dubois, inspecteur 

primaire. 

— Bonjour mademoiselle, fit-il le cha- 

peau à la main. Tout est-il prêt ? 

A Challans, chez M.. Gaillac. libraire. 

A Groix-de-Vie, chez M. Pivoin, libraire. 

A La Roehe-s.-Yon, chez Mm Abélard, r. des Sables. 



M. Etienne, candidat à la vice- prési- 

dence, recueillait, en effet, 405 suffrages, 

lorsque les autres candidats n'en obte- 

naient point plus de 300. 

Ajoutons qu'il est à la tête du groupe le 

plus important de ceux qui forment la 

majorité ministérielle. 

UNE AFFAIRE D'ESPIONNAGE 

au Ministère de la Marine 

Le bruit courait, il y a quelques jours, 

qu'un fourrier des équipages de la flotte, 

détaché au ministère de la marine, avait 

livré, ou tenté de livrer des documents 

confidentiels à l'attaché naval d'une léga- 

tion à Paris. Renseignements pris, le fait 

est exact : la livraison n'a peut-être pas 

eu lieu, mais c'est uniquement par suite 

d'un hasard que le fourrier en question a 

été découvert. 

Voici ce que nous avons pu apprendre 

sur cette affaire, qui a une anologie très 

grande avec la fameuse affaire Philip, que 

M. Pelletan porta à la tribune de la Cham- 

bre en 1900. On se souvient que Philip, 

fonctionnaire du ministère de la marine, 

avait proposé à l'ambassade d'Angleterre 

de lui fournir des renseignements sur les 

Boers. La lettre de Philip avait été inter- 

ceptée ; dans l'affaire du fourrier ce n'est 

pas une lettre de lui, mais une réponse à 

une de ses lettres qui, par le plus grand 

' des hasards, est tombée dans les mains 

d'un officier de marine. 

Il y à quelques jours, le capitaine de 

frégate Martin, récemment promu (la pro- 

motion a paru au J o urna l o )(F oi e ( du 5 mars), 

recevait un important courrier de lettres 

de félicitations ; ces lettres étaient nom- 

breuses ; il les lisait avec attention, car 

elles lui apportaient des témoignages de 

sympathie de ses camarades et de ses 

amis. Au milieu de ces lettres s'en trouva 

une dont le ton le frappa immédiatement"; 

elle était à peu près ainsi conçue (nous 

n'en garantissons point le texte, mais le 

sens seulement) 

Monsieur, 

A deux reprises différentes, vous m'avez 

offert des documents confidentiels sur la ma- 

rine ; si vous voulez donner suite à vos propo- 

sitions, veuillez vous rendre, etc. 

Il y avait indication de l'heure et du 

lieu de rendez vous. 

Le commandant Martin constata alors 

que cette lettre, qui bien entendu ne lui 

était pas destinée, était adressée au four- 

rier Martin, à l'état-major général de la 

marine. La lettre, qui émanait de l'attaché 

naval à la légation japonaise, fut remise 

par l'officier à ses chefs, la Sûreté géné- 

rale fut saisie, une enquête fut faite et le 

fourrier Martin fut conduit à la caserne 

de la Pépinière. 

L'enquête 

L'enquête à laquelle procèdent depuis 

trois jours les inspecteurs du service de 

— Oui, monsieur l'Inspecteur. 

— Bon ! parce que... 

Une huée de la foule lui coupa la parole. 

— A bas le Préfet ! Vivent les Soeurs I 

criaient des voix d'hommes. Et, en même 

temps, un cantique entonné pardesfemmes 

et des enfants s'élevait : 

Nous voulons Dieu l c'est notre père... 

— Mon Dieu I monsieur l'Inspecteur !... 

qu'est-ce que c'est ?... 

-- C'est monsieur le Préfet qui arrive. 

En même temps, Odette vit s'avancer un 

landau dans lequel se tenaient le Préfet 

coiffé de son képi brodé d'argent et ayant 

à côté de lui, au fond de la voiture, l'Ins- 

pecteur d'Académie ; en face d'eux étaient 

assis un lieutenant de gendarmerie et un 

monsieur jeune et mince, aux moustaches 

en crocs qu'Odette sut plus tard être le 

chef de cabinet du Préfet. Sur le siège, à 

côté du cocher, se tenait, le ventre cein- 

turé de tricolore, le commissaire spécial. 

— A bas le Préfet ! Vivent les Soeurs ! 

crièrent de nouveau et avec" plus de force 

les voix d'hommes, tandis que les femmes 

et les enfants entonnaient, sur un air de 

cantique, une chanson outrageante pour 

l'institutrice et barraient de leurs corps 

le passage de la voiture qui dut s'arrêter. 

Debout devant la porte fermée derrière 

eux, M. Dubois et Odette saluaient le Pré- 

f et etles personnages quiPaccompagnaient. 

— Descendons. messieurs! fit le repré- 

sentant du gouvernement. Après avoir 

donné un coup d'oeil à l'école, nous nous 

rendrons à la mairie. 

Mais M. Brudas, le commissaire spécial, 

n'avait point attendu cet ordre et déjà, 

MM% 

N` 921 

Ce Journal paraît le Vendredi soir 



Adresser tout e n qui concerne les Abonnements, 


5M. ROCHE-JOURDAIN, imprimeur-administrateur 

de la Vendée Republiecnne 

--- 

ANNONCES 

Première'insertion la ligne 0 fr, 25 






sureté ne semble pas avoir donné les 

résultats qu'on en attendait, et les rensei- 

gnements qui ont été recueillis sur le 

genre de vie des époux Martin tant dans 

le quartier de Grenelle que dans celui des 

Quinze-Vingts, qu'ils habitaient précé- 

demment, n'ont apporté aucun fait nou- 

veau intéressant l'inculpation dont ils 

sont l'objet. Il semble qu'ils se soient ef- 

forcés de passer inaperçus partout où ils 

ont séjourné et les rapports qu'ils entrete- 

naient nécessairement avec les personnes 

de leur voisinage immédiat ne paraissent 

pas avoir jamais dépassé les marques 

extérieures d'une politesse froide et ré- 

servée. 


dan s t o u s l es B ureaux d e P o st e 

S'ils sont à peine connus passage de 

Grenelle, où ils ont emménagé au petit 

terme du 8 janvier dernier, ils ne le sont 

pas davantage 1, rue Parrot, où ils n'ont 

séjourné que quatre mois dans des condi- 

tions un peu spéciales. 

Une interpellation à la Chambre 

M. Georges Berry ayant annoncé son 

intention de peser une question au minis- 

tre de la marine, a reçu de M. Pelletan la 

lettre suivante : 

Monsieur et cher collègue, 

Vous m'annoncez l'intention de me poser 

une question à la tribune sur l'incident Martin. 

Je ne suis pas moins impatient que vous 

d'établir toute la vérité sur cet incident, et 

j'accepterai très volontiers votre question dès 

que j'aurai le droit de le faire, c'est-à-dire dès 

que l'instruction sera close. 

Vous comprenez sans peine pourquoi,j usque- 

là, il m'est impossible de me mêler à une 

affaire dont la justice est saisie. 

Je compte, d'ailleurs, qu'avant la fin de la 

semaine je pourrai vous fournir à la tribune 

les explications que vous demandez. 

Recevez, etc. 

Signé : Camille PELLETAN. 

Uu Bienfaiteur de l'Humanité 

M. le docteur Roux, sous - directeur de 

l'Institut-Pasteur, membre de l'Académie 

des sciences et de l'Académie de méde- 

cine, commandeur de la Légion d'hon- 

neur, vient de recevoir la croix de com- 

mandeur du Mérite agricole. 

Cette haute distinction, une des plus 

rares dans cet ordre, est la légitime ré- 

compense des travaux humanitaires aux- 

quels se consacre chaque jour, avec une 

ardeur qui n'a d'égal que sa compétence, 

M. le docteur Roux. 

Un des élèves les meilleurs, sinon le 

meilleur, du docteur Pasteur, le nouveau 

dignitaire est l'inventeur du sérum contre 

le croup. C'est après la découverte du 

remède du docteur Roux que,- sur l'ini- 

tiative du Figa ro , les pères et les mères, 

dont les enfants avaient été arrachés au 

danger du terrible fléau, ouvrirent une 

souscription qui atteignit rapidement le 

chiffre d'un million et demi. 

En élevant le docteur Roux au grade de 

commandeur, le gouvernement n'a fait 

étant sauté à bas de la voiture, il avait em- 

poigné au collet un homme dans legroupe 

d'où étaient partis les cris hostiles. Son 

action avait été si rapide que le Préfet 

n'en avait rien vu et ne la connut que 

quand le « spécial », ayant remis l'homme 

arrêté au garde-champêtre Retailleau pour 

le conduire à la mairie, entra dans l'école 

eu disant : 

— En voilà toujours un qui ne nous gê- 

nera plus !... Il paraît que c'est un conseil- 

ler municipal, un nommé Poiraut... 

— Qu'avez-vous donc fait, Brudas, de- 

manda le Préfet. 

— Je viens d'arrêter un des braillards. 

— Ah ! fit M. d'Orthès, en haussant les 

épaules et en accentuant ce geste d'une 

moue significative, il eût peul-être, mieux 

valu attendre. 

• — Mais, monsieur le Préfet, je vais faire 

taire les autres braillards... je vais faire 

sortir les gendarmes... 

— Gardez-vous en bien, Brodas !... bor- 

nez-vous, je vousprie à exécuter mesordres. 

La foule, au dehors, un moment stupé- 

fiée par la brusque irruption du commis- 

saire dans ses rangs, s'était éloignée eu 

s'enfonçant dans le village. Elle revenait 

maintenant avec la connaissance du tait 

accompli, plus irritée, p-us menaçante. 

Dans la cour de l'école, pendant ce 

temps, l'Inspecteur d'Académie avait pré- 

senté Odette M'y au Préfet, et M. d'Or- 

thès s'inspirant des termes élogieui dont 

s'était servi M. Delion complimentait la 

jeune institutrice et lui adressait des en- 

couragements. 

La suite au pro chain numéro .

que traduire par un acte la reconnais- 

sance et l'admiration des Français à re- 

gard d'un de ceux qui sont une gloire du 

pays et qui resteront au premier rang des 

bienfaiteurs de l'humanité. 

LES VACANCES SCOLAIRES 

Le plébiscite organisé par le ministre 

de l'Instruction publique sur la question 

des vacances scolaires pas donné un ré- 

sultat concluant. M. Chau rn ié voulait savoir 

s'il fallait modifier ou conserver les dates 

actuelles, et il se trouve eu présence de 

résultats contradictoires. 

A une grande majorité, les membres de 

l'enseignement ont fait savoir qu'ils aime- 

raient mieux des vacances partant du 14 

juillet e t allant jusqu'au 15 septembre, 

tandis que, dans une proportion considé- 

rable, les parents ont répondu qu'ils pré- 

féraient le mode actuel, du far août au ter 

octobre. 

A part le cas spécial dont il s'agit, il y 

a dans ces faits un argument sérieux que 

les partisans des plébiscites peuvent mé- 

diter. Ou voit que les questions ne sont 

pas résolves par cette méthode quand il 

ne se produit pas une majorité écrasante. 

Du moment où il y a une indécision dans 

les volontés populaires, le plébiscite ne 

sert qu'à constater les désaccords. 

Un point sur lequel parents et profes- 

seurs sont du même avis est le maintien 

des petits congés du jour de l'An, de Pâ- 

ques, etc. 

Il y a, en effet, dans ces courtes inter- 

ruptions des classes, une détente néces- 

saire à la santé physique et intellectuelle 

des élèves. Le cerveau de l'enfant est inca- 

pable d'un effort continu ; il a besoin de 

repos fréquentà. 

C'est pour ce motif que des études sé- 

rieuses exigent des années. « Il faut, disait 

Renan, avoir usé un certain nombre de 

pantalons sur les bancs du collège. » Avec 

du surchauflage, avec de l'instruction à 

dose intensive, on ne produit pas des 

hommes vraiment armés de connaissances 

peur la bataille de la vie. 

Ces idées sont, d'ailleurs, absolument 

reconnues à l'étranger. On n'y admet pas, 

autant que chez nous, les longues vacan- 

ces annuelles, mais on y pratique da- 

vantage les courts congés. 

Seulement les deux mois de vacances 

font partie de nos moeurs nationales. On 

pourrait néanmoins se demander s'il est 

nécessaire qu'elles commencent et finis- 

sent le même jour dans le Midi, dans le 

Nord et dans l'Ouest. 

M. Émile Loubet en Italie 

Les Détails officiels du Voyage 

' présidentiel 

Le voyage du Président de la Républi- 

que en Italie aura lieu du 23 au 29 avril 

inclus. Le programme vient d'en être fixé 

par les protocoles des deux pays et ap- 

prouvé par les chefs d'Etat. 

Les grandes lignes de ce programme 

établies le mois dernier et qui ne pouvaient 

être modifiées, ont été publiées. Mais nous 

sommes en mesure de compléter ces ren- 

seignements, car de nouveaux arrange- 

ments ont été pris hier parle quai d'Orsay 

et l'Elysée, de concert avec les représen- 

tants du Quirinal. 

Le Président partira de Paris le 23 avril. 

11 sera accompagné par MM. Delcassé, 

ministre des Affaires étrangères ; le gén éral 

Dubois, chef de la maison militaire de 

l'Elysée ; Mollard, directeur du protocole 

aux Affaires étrangères ; Combarieu, se- 

crétaire gênerai de la Présidence ; Poulet, 

secrétaire particulier ; par trois officiers 

de la maison militaire et un fonctionnaire 

attaché au cabinet du ministre des Affaires 

étrangères. 

Il n'a jamais été question du voyage de 

Mme Emile Loubet à Rome. Les informa-' 

fions publiées à ce sujet n'ont pas cessé 

d'être purement fantaisistes. 

Le passage du train présidentiel à Mo- 

dane, ville frontière, donnera lieu à une 

courte parade militaire. 

Le dimanche malin, 24 avril, M. Emile 

Loubet arrivera à la Spezzia, le grand port 

militaire italien. Il assistera au lancement 

du cuirassé R egina - E lena . La cérémonie, 

qui sera certainement imposante, durera 

environ deux heures. 

Tout de suite après, départ pour Rome 

où le train présidentiel arrivera à 5 heu- 

res. La reine Hélène et le roi Victor-Em- 

manuel y auront pris place à la Spezzia. 

Dès son arrivée dans la Ville Eternelle, 

après la réception à la gare, le Président 

de la République rendra visite à la reine 

mère Margherita. Un dîner intime aura 

lieu au palais royal du Quirinal. 

Le lendemain, 25 avril, visites échangées 

par le roi et le Président. Dîner de gala 

au Quirinal. Soirée de gala au théâtre 

Argentine. 

Le 26 avril, le matin, revue militaire. 

Le soir, réception au Capitole par la mu- 

nicipalité. Le 27, au matin; visite de la 

villa Médicis, école française de Rome ; 

l'après-midi, réception au palais Farnèse, 

ambassade de France, dîner offert à la 

reine et au roi par M. Loubet, au palais 

Farnèse. 

Le 28 avril, départ pour Naples avec les 

souverains italiens. Gala au théâtre San- 

Carlo. Le 29, revue navale des escadres de 

la Méditerranné et déjeuner à bord du 

vaisseau-amiral. Enfin, voyage de retour, 

probablement par mer, mais rien n'est 

certain à cet égard. 

Nouvelles Politiques 

Mort de M. Trarieux 

M. Trarieux, sénateur de la Gironde, 

vient de mourir. Ses obsèques ont eu lieu 

mardi dernier à Paris et le cercueil con- 

tenant sa dépouille mortelle est parti 

pour Bordeaux, accompagné par les 

membres de la famille. 

La santé de M. Waldeck-Rousseau 

M. et Mme Waldeck Rousseau ont quitté 

Paris dimanche soir, par le rapide de 

7 h. 25, se rendant au Cap-d'Ail. 

L'ancien président du Conseil, dont 

l'état de santé s'était considérablement 

amélioré et qui, malgré les mauvais 

temps de ces derniers jours, sortait cha- 

que après-midi en voiture, va achever là- 

bas, dans un site admirable, baigné de 

soleil, sa convalescence, et l'on espère 

qu'il pourra bientôt reprendre ses occu- 

pations. 

Maladie de M. Maruéjouls 

La santé de M. Maruéjouls, ministre 

des Travaux publics, qui inspirait les 

plus vives inquiétudes, est aujourd'hui un 

peu meilleure, ainsi que l'indique le bul- 

letin suivant des docteurs Lannelongue et 

Souques, qui soignent le Ministre : 

« Depuis ce matin, légère amélioration 

de l'état général. » 


La mission militaire française 

Les télégrammes reçus à Saint-Péters- 

bourg signalent que tout est très calme. 

M. de Cuverville, notre attaché naval à 

Saint-Pétersbourg, désigné pour suivre 

les opérations de guerre en Extrême- 

Orient, partira le 25 mars pour Port Ar- 

thur, où il sera attaché à l'état-major de 

l'amiral Makharoff. 

Les deux chefs Russes 

Il n'y a absolument rien de vrai dans le 

bruit qu'on a fait courir au sujet de pré- 

tendus dissentiments entre l'amiral Ale - 

xeiefl et le général Kouropatkine. 

Le vice -roi et le commandant en chef 

sont, au contraire, de très bons amis. Le 

seul différend qui les séparait primitive- 

ment est que le général Kouropatkine 

était opposé à la guerre, tandis que l'ami- 

ral Alexeieff en était partisan. 

Le général Kouropatkine se propose 

d'organiser lentement, mais sûrement, la 

ligne de défense. Une armée forte de 

230,000 hommes s'appuiera sur le Yalou, 

en prenant probablement Pa ïk-Tu-San 

comme base, et une autre de 150,000 

hommes, chargée plus spécialement de 

couvrir le réseau des chemins de fer, se 

concentrera près d'Antoung. 

Le général Kouropatkine croit que les 

Japonais n'ont pas actuellement plus de 

100,000 hommes en Corée et qu'une force 

japonaise doit s'avancer lentement de 

Ki lgu, après avoir assuré ses derrières, 

La Nation alliée 

Saint-Pétersbourg, 17 mars. 

Le Sac o ie' 17 rémia dit qu'il est évident 

que l'amitié française est un facteur in- 

ternational de la plus haute importance, 

avec lequel, qu'on le veuille ou non, di- 

plomates et stratèges sont obligés de 

compter. 

L'avenir est sombre, tout couvert de 

nuages, c'est -évident, même pour tous 

ceux qui ne sont pas diplomates. Si de 

nouveaux orages sont épargnés au monde, 

le mérite en reviendra à notre alliée la 

France, 

Actes d'héroïsme 

Londres, 17 mars. 

Le correspondant à Niou-Chouang du 

Dai ly Expres s dit qu'on vient d'apprendre 

dans cette ville des actes d'un héroïsme 

superbe accomplis à Port-Arthur par des 

Russes. 

Il cite entre autres le cas d'un jeune en- 

seigne de vaisseau, nommé Polowsky, 

qui, par un acte de bravoure magnifique, 

a sauvé un torpilleur et ce au péril de sa 

vie. 

Ce jeune officier quitta son poste pour 

prendre la barre du navire, le timonier 

venant d'être tué. Il fut assez heureux 

pour éloigner son bâtiment de quatre 

contre-torpilleurs ennemis contre lesquels 

il allait à la dérive. 

Le feu des Japonais faisait rage ; la 

plupart des hommes de l'équipage étaient 

tombés sous les balles, morts ou blessés 

et le courageux officier, semblant défier 

la mort, continua imperturbablement à 

conduire son navire sous une pluie de 

balles. 

Grâce à son sang-froid et à son courage, 

l'enseigne Polowsky a sauvé son bâtiment 

d'une perle certaine. 


Les Elections Municipales 

Pendant que les républicains des Sables 

attendent les élections municipales avec 

la patience que donne la conscience de la 

force et avec le sang-froid que donne la 

certitude de la victoire, les clérico natio- 

nalistes se démènent comme des forcenés. 

Ce ne sont pas des agitateurs, mais de 

simples agités. 

Un de nos confrères, tout à leur dévo- 

tion, assurait dans son dernier numéro 

que la faveur populaire était entièrement 

acquise aux adversaires du gouvernement 

actuel et que le flux de l'opinion porterait 

au Conseil municipal tous ceux qui pen- 

seul que M. de la Rochethulon est un 

grand homme. 

En revanche, et par un juste retrait des 

marées électorales, le reflux de l'opinion, 

toujours au dire de notre confrère, devait 

débarquer nos amis. 

Malheureusement pour eux, c'est la con- 

viction qui manque le plus .dans la pré- 

diction de victoire des nationalistes. Nous 

n'en voulons pour preuve que l'empresse- 

ment qu'a mis notre confrère à signaler 

un succès remporté dimanche dernier par 

le parsi nationaliste dans un canton de 

l'Ariège. 

Un petit succès au Conseil général le 

ravit d'aise. 

Pour un grain de mil, une miette de 

table, le voilà en liesse et il écrit que le 

gouvernement a subi un grave échec lors- 

qu'au contraire, dans le département de 

l'Isère, une victoire républicaine ines- 

pérée achevait la déroute des cléricaux et 

des nationalistes réunis en un suprême et 

inutile effort. 

Aux Sables, le triomphe ne sera pas 

moins caimplet dans quelques semaines. 

Nos compatriotes, convaincus qu'il n'y a 

pour leur avenir, pour celui de leur cité, 

espoir de relèvement et de salut que dans 

le concours des pouvoirs publics, ont assez 

de la politique de recul ou de simple pié- 

tinement sur place. 

Ils veulent aller à la République, non 

point à la république hybride de nos ad- 

versaires qui ne porterait d'une répu- 

blique que le nom et qui n'en serait que 

la caricature, mais à la République de 

tous les démocrates. 

Nos adversaires disent à la population 

d'aller à eux et ils lui promettent de dé- 

fendre ses intérêts moraux. 

C'est tout ce qu'ils peuvent défendre, et 

encore. Nous, nous ajouterons à la défense 

de ses intérêts moraux, dont nous ne con- 

testons pas tout le prix, celle de ses inté- 

rêts matériels. 

Les uns ne sauraient aller sans les au- 

tres; or, il faut bien que les Sablais le 

sachent, c'est seulement en notre concours, 

c'est dans l'effort exclusif de nos amis 

qu'ils peuvent et doivent mettre leur 

confiance. A. T. 


Lundi soir, à 8 heures et demie, le 

Comité républicain se réunira dans la 

salle du Salorge, sous la présidence de 

M. le De Godet. 

M. Chailley assistera à cette réunion 

dont le but est l'admission d'une centaine 

de nouveaux adhérents. 

A l'ordre du jour figurent également 

plusieurs questions diverses. 

Qu'il cesse de me plaindre! 

LA VENDEE REPUBLICIINE 

M. Adrien-Dubé est vraiment trop com- 

patissant pour un ancien collègue qui n'a 

jamais fait appel à sa commisération. 

11 va jusqu'à s'intéresser à ma garde- 

'robe ? A vrai dire il doit y en avoir de 

mieux garnies, car j'ai longtemps renoncé 

à faire de la fashion. 

Ses pointes de malice me touchent d'au- 

tant moins, que sa donnée dramatique est. 

par trop fantaisiste. Et d'abord c'est spore 

tanément que je suis entré dans l'arène 

politique — j'oserais presque dire que j'en 

forçai les portes — nul n'a donc éprouvé le 

besoin de me faire d'alléchantes promesses 

pour m'y entraîner. 

Mais le bonhomme doit évidemment 

trouver étrange que je puisse m'être dé- 

voué sans calculs d'intérêt. Dans son 

monde on n'agit que dans un but égoïste : 

ne serait-ce que pour gagner un fauteuil 

au paradis. 

Je dois être vraisemblablement pétri 

d'une autre pâte que la sienne, car je n'ai 

jamais eu en vue que la propagation de 

mes idées pour l'amélioration du sort des 

humbles. Du diable si, à aucun moment, 

j'ai songé à ce que, pour ma situation, il 

pourrait en advenir. - 

Je n'ai donc pu éprouver aucune décep- 

tion, n'ayant fait aucun rêve d'honneur ou 

de fortune. Si j'ai parfois été angoissé, 

c'était précisément de penser qu'un cer- 

tain scepticisme pouvait me prêter des 

mobiles qui répugnent à ma nature. 

Adrien me trouve des maîtres ou des 

patrons : cela découle naturellement de 

ses préjugés. Je n'ai eu autour de moi que 

des amis, dont quelques-uns ne m'ont pas 

marchandé leur reconnaissance ; et ceux- 

ci mêmes ont toujours respecté mon indé- 

pendance de caractère. 

Un jour ils ont estimé que mon dévoue- 

ment à la cause républicaine — qu'aucun 

revers n'a pu altérer — méritait mieux 

que ce qu'il leur avait été loisible de faire 

en ma faveur, et ils ont sollicité pour moi 

une sorte de retraite qu'ils jugeaient bien 

gagnée. 

S'ils se sont heurtés à des préjugés dé- 

plorables, qui malgré tout persistent dans 

notre état social, je ne puis en vouloir qu'à 

ceux qui travaillent pour -les entretenir : 

qu'aux partisans des régimes du favori- 

tisme et du droit de naissance. 

Admettons que mes amis ne puissent 

surmonter l'obstacle qui pourrait s'opposer 

à la réalisation de leurs désirs : Adrien 

croit-il que mes sentiments en seront 

modifiés ? Mais au contraire, ma foi répu- 

blicaine me porterait à sacrifier encore 

mon énergie pour épargner à d'autres les 

déboires d'un tempérament mal trempé. 

Je reprendrais la lutte pour les princi- 

pes démocratiques, et voilà tout 1 

C'est Adrien qui lui-même me peine 

par sa triste mentalité : Il me qualifie de 

« dévoyé », précisément parce que, avec 

les lumières de ma raison, j'ai su m'orien- 

ter pour trouver la grande voie de la vé- 

rité au milieu des dédales où m'avait jeté 

l'obscurantisme. 

C'est lui qui est moralement dans le 

« pétrin » où son intelligence s'est em- 

pâtée au point de n'en plus pouvoir se 

dégager. 

M'estimant plus heureux qu'A drien- 

Dubé, avec la liberté d'esprit que j'ai con- 

quise, qu'il cesse donc de me plaindre. 

R. S. 

AMODIATIONS DOMANIALES 

Dans notre prochain numéro nous pu- 

blierons une intéressante étude sur les 

amodiations domaniales. Cette question 

mérite d'être traitée à un point de vue 

particulier. 

11 importe de faire remarquer que ce 

sont ceux-là même qui insultent le gou- 

vernement ou ses représentants qui profi- 

tent le plus aux Sables des concessions de 

faveur que veulent bien leur accorder les 

pouvoirs publics. 

Cet article viendra d'autant plus à son 

heure que nous apprenons qu'il est ques- 

tion de réviser les amodiations accordées 

tant sur les quais des bassins que sur les 

parcs aux huîtres et les dunes de La 

Chaume. 

Nous nous occuperons ensuite des con- 

cessions accordées aux propriétaires d'éta- 

blissements de bains et de parcs à ânes 

sur la plage des Sables. 

A propos du séjour des Régiments 


les conférences relatives à l'installation 

d'un camp à La Chaume, vont être pous- 

sées d'une façon très active. 

Différents emplacements ont déjà été 

examinés et prochainement le Génie mili- 

taire doit conférer, d'une façon décisive, 

avec l'administration des Forêts. 

Nous savons que M. le Préfet, à qui M. 

Lalu et M. Chailley, président de la Fédé- 

ration Républicaine ont fait part des desi- 

derata de la population, a promis d'inter- 

venir d'une façon toute spéciale pour que 

les négociations commencées aboutissent 

le plus tôt possible. 

On comprend trop l'importance que 

pourra prendre le camp de La Chaume 

qui assurera la venue régulière non seu- 

lement des Régiments qui, jusqu'à présent 

séjournent aux Sables mais encore, nous 

l'espérons, des régiments composant d'au- 

tres brigades, pour que nous n'insistions 

pas à notre tour auprès des administra- 

tions intéressées. 

Cette année, sans doute, l'établissement 

du camp ne pouvant être terminé à temps 

voulu. les régiments camperont comme 

d'habitude, nous en serons heureux car 

le commerce ne pourra qu'en profiter. 

Nous avons eu sous les yeux le tableau 

indiquant la date d'arrivée et le temps de 

séjour des différents régiments. Nous ne 

voulons toutefois pas le publier avant qu'il 

ne soit officiel, certaines modifications 

pouvant avoir lieu. 

Mort de M. Gaston Bastard 

On a célébré, mardi à Jard, les obsè- 

ques de notre excellent et dévoué ami 

Gaston Bastard, décédé à la suite d'une 

courte maladie, dans la force de l'âge. 

Tous ceux qui ont été en relation avec 

M. G. Bastard et qui ont pu apprécier ses 

précieuses qualités, sa franchise et sa ser- 

viabilité, sa constante aménité, ont été 

vivement éprouvés par cette mort aussi 

rapide qu'imprévue. 

M. Bastard, laissera en Vendée, un sou- 

venir qui durera, celui d'un homme bon 

par excellence et d'un ferme et dévoué 

républicain. 

Nous nous faisons l'interprète de tous 

les membres de la grande famille repu- 

biicaine pour adresser à Messieurs et Mes- 

dames Bastard, nos condoléances les plus 

sincères et les plus émues. 

Une foule nombreuse se pressait mardi, 

autour de la dépouille funèbre de M. G. 

Bastard. Nous avons remarqué M. le Sous- 

Préfet des Sables, M. le Dr Pacaud, con- 

seiller général, M. le Dr Godet, MM. les 

D. Mathevet, Burgaud, Letenneur, M. 

Bourmaud, conseiller d'arrondissement, 

M. Bourmaud, président du Cercle du 

Progrès, M. Germain, MM. Moreau, et 

Gervier, notaires, M. Bost-Lamondie, re- 

ceveur des finances, M. Lombard, ingé- 

nieur des Ponts et Chaussées, M. Dessaint, 

inspecteur primaire, M. Charroux, con- 

trôleur, M. Fontaine, conseiller municipal 

des Sables, M. Sigogneau, MM. Boisseau 

et Trenit, percepteurs, un grand nombre 

de Maires, entr'autres, MM. Chavignois et 

Bernard, de nombreux instituteurs, des 

délégations des Sociétés de Secours Mu- 

tuels de la région, M. Léon Herbert, prési- 

dent de la Société de Longeville, des 

Conseillers municipaux des Communes 

voisines, etc. - 

Nous regrettons de ne pouvoir citer 

tous ceux de nos amis qui s'étaient fait 

un devoir d'assister à cette triste céré- 

monie. Beaucoup d'autres et parmi eux, 

M. Batiot, s'étaient fait excuser, étant em- 

pêchés par suite des opérations du Conseil 

de révision qui avaient lieu ce jour -là à 

Talmont. 

Le cercueil, couvert de superbes cou- 

ronnes, était entouré des membres les 

plus âgés de la Société de Secours Mutuels, 

les autres membres encadraient le cortège. 

Le deuil était conduit par M. Bastard, 

juge de paix du canton de Talmont, frère 

du défunt, M. Bastard père, si cruelle- 

ment éprouvé, étant souffrant. 

« PRO DOMO SUA » 

Au cimetière, aucun discours n'a été 

prononcé, seul un ami d'enfance de M. G. 

Bastard a dit ces deux mots : « Adieu 

camarade. » L'assistance s'est ensuite 

séparée, émue et recueillie. 

1111111111IIMMIIIIIIIMMEMMMIMEMIBI 

De la Démo c ra t ie Vend éenne : 

Nous avons reçu la lettre ci-après. 

Rien, n'en déplaise à l'abondant épisto- 

lier qui nous l'adresse, ne saurait nous 

contraindre à la reproduire et ne pourrait 

nous faire confondre, en cas de refus, avec 

des « étouffeers » à la Dubé eu à la Simony. 

Mais ce nous serait un cas de conscience 

de priver nos lecteurs d'une page de litté- 

rature monastique si éd ifian te en soi et, 

en même temps, si réjouissante. 

Voici donc, de A. jusqu'à Z, ce que nous 

écrit le Père Riblier : 

Les Sables-d'Olonne, le ll mars 1904. 

Monsieur le Directeur-Gérant, 

Dans le numéro du 3 mars dernier de la 

Démo cra t ie Vendéenn e, un de vos rédacteurs 

anonymes, qui signe du nom de Junius nie 

consacre un article diffamatoire, sans citer mon 

nom, c'est vrai, mais en me désignant de telle 

façon que personne ne peut s'y méprendre. 

J'use de mon droit de réponse (et si vous le 

niez, la justice l'affirmera) en vous sommant 

d'insérer cette lettre à la même place, avec les 

mêmes caractères, dans votre prochain numéro. 

Sans m'abaisser à relever les grossièretés, 

dont l'article intitulé « Rocambolades congré- 

ganistes • est émaillé à mon endroit, je mets 

votre rédacteur au défi de prouver ce qu'il 

avance. 

Il affirme que « le moine est un voleur e et, 

par ses allusions, Junius fait entendre claire- 

ment que je suis parmi les moines dont il parle 

et que même sans une apparence de généralité, 

c'est moi qu'il attaque. 

le Il vous vole d'abord votre fille, votre fils 

pour les donner au cloître ou à l'Eglise 

2° « Puis il vous vole votre argent, le bien 

qui peut vous revenir de vos proches r. 

3° Enfin « le perionnage qui arrivait, il y a 

six ans, aux Sables sans un sou (avec six aco- 

lytes aussi peu argentés que lui) déclare et- 

proclame aujourd'hui posséder une coquette 

fortune de 200,000 francs, qu'il a donc volée, 

c'est sous entendu. 

Voilà bien des vols à la fois et de bien gros 

vols, et je m'étonne vraiment de n'étre pas 

encore en prison, non seulement pour dettes 

envers l'Etat, mais pour vols envers les parti- 

culiers l Que font donc les parquets ? Sont-ils si 

occupés à poursuivre les honnêtes gens qu'ils 

oublient les délits de droit commun? Si Juchas 

a raison, je suis le premier voleur de France. 

Comment suis-je encore en liberté ? Voilà pour- 

quoi j'en conclus que je suis loin d'être aussi 

voleur que Junius le prétends. Il y a de longs 

jours que je croupirais dans les cachots de la 

République, si j'étais ce qu'il me représente. 

Examinons en détail ses trois accusations : 

P — Quels sont les fils "ou les filles que j'ai 

volés, à lui ou à d'autres ? Qu'il les nomme ! Il 

serait bien embarrassé de le faire et pour 

cause. Vieille rengaine anticléricale que cette 

vague et ridicule affirmation ! Elle aurait grand 

besoin d'être rajeunie et prouvée. En attendant, 

elle fait hausser les épaules de pitié, et je lui 

donne un formel démenti. 

2e — Quel argent ai-je volé à Junius ou 

d'autres ? Quel bien, devant revenir des proches, 

à d'autres ou à lui, ai-je extorqué à mon profit ? 

Des faits, des noms et des preuves ? Je suis en 

droit d'en demander et j'en réclame publique- 

ment. • 

L'auteur de l'article fait évidemment allusion, 

dans les vagues accusations qu'il formule, à un 

héritage vendéen quia beaucoup occupé l'opinion 

aux Sables, depuis quelques mois. Qu'il précise 

donc ses insinuations malveillantes et, carré- 

' ment, mette les points sur les i? Je l'attends, 

je le désire et je le demande. 

Mais, en même temps, je lui porte le défi de 

prouver que je suis le bénéficiaire de cet héri- 

tage. Ce ne sont pas seulement des racontars, 

des affirmations, des paroles de M. un tel ou 

de Mme une telle qu'il faut, ce sont des preuves 

authentiques, claires, certaines. 

En vérité c'est mon intérêt, et je souhaite 

que Junius puisse les fournir. Si, par hasard, 

j'étais héritier intégral- ou partiel, cela me 

compenserait des 200,000 francs que le Gouver- 

nement vient de me voler et, dans l'intérêt du 

bien et de la religion, je regarderais cette 

bonne aubaine comme providentielle. 

Mais hélas ! pour éclairer l'opinion, je dois 

déclarer que je n'ai pas encore reçu avis de cette 

heureuse nouvelle, que jé ne l'attends en au- 

cune manière et que tout me prouve qifelle ne 

viendra jamais. Aussi en ai-je fait mon deuil, 

d'ailleurs très allègrement. 

Si, dès le début, je n'ai pas donné de démenti 

dans les journaux au faux bruit qui se répan- 

dait à ce sujet, c'est que je l'ai considéré 

comme ridicule, absurde, sans importance. Il 

I est vrai, c'était une manoeuvre fort habile, de 

la part des héritiers naturels, de me jeter dans 

les jambes du légataire universel pour faire 

casser le testament, mais, comme je n'avais 

aucun intérêt personnel à ce qu'il fût ou ne fit 

pas cassé, j'ai gardé le silence. 

3° — Où Junius a-t-il donc appris que je suis 

arrivé aux Sables sans un sou ? Lui ai-je, en 

arrivant, montré mon porte-monnaie ? A-t-il eu 

l'indiscrétion de fouiller mes poches ? Qui lui a 

dit et prouvé que mes confrères étaient peu ar- 

gentés eux-mêmes ? A-t-il fait une enquête sur 

nos fortunes personnelles ou familiales ? A quel 

titre s'occupe-t-il de ce qui ne le regarde pas ? 

De quel droit élève-t-il un doUte, que dis-,je? 

émet-il une négation sur mon honnêteté et sur 

celle de mes six confrères ? Je souhaite, sans le 

connaître, que la réputation et l'honnêteté de 

notre anonyme calomniateur soient aussi in- 

tactes que les nôtres ? Depuis dix mois, la ville 

des Sables nous a assez montré par ses vivats, 

ses applaudissements, ses fleurs et ses manifes- 

tations enthousiastes qu'elle nous a donné son 

approbation, son estime, ses sympathies. Junius 

pourrait il se vanter de les posséder au même 

degré ! 

Cette comparaison, toute à notre avantage, 

est une compensation aux injures et diffama- 

tions que nous adresse votre collaborateur 

sablais. 

Recevez, Monsieur, mes salutations. 

RISMER. 

Junius, qui n'a jamais eu à répondre en 

justice d'aucun de ses actes ou écrits, soit 

par lui-même, soit par personne interposée, 

ne se sent pas le moins du monde atteint 

par les impertinences congréganistes de 

M. Riblier. 

Nous SOUS sommes donc trouvés parfai- 

tement à l'aise pour reproduire le long 

factum du Père assomptionniste. 

Mais puisque celui-ci, tout en n'étant 

nullement fondé à invoquer lé droit de 

réponse, a tenu, d'une part, à faire à nos 

lecteurs des confidences qu'il eût été plus 

avisé de garder pour lui, et, d'autre part, 

de rechercher pour son établissement et 

pour lui-même la publicité de la Dém o cra- 

t ie , il devra trouver naturel que nous lui 

appliqui -'ns le tarif or,dinairede nos annon- 

ces, comme à tous nos autres clients. 

Nous voilà donc en compte avec cet 

opulent révérend Père. 

Que son Dieu aurifère bénisse nos tran- 

sactions 

Et que nos lecteurs — nous le leur 

demandons avec instance — consacrent à 

sa prose un peu de leur attention et de leur 

temps. 

Moralement et matériellement, tout sera 

ainsi profit pour nous dans cette affaire. 


Les Sables 

NÉCROLOGIE 

Notre excellent confrère et ami, Paul 

Joinaud, de la France du Sud-Ou es t , a eu 

la douleur de perdre sa grand'mère dont 

les obsèques ont eu lieu, dimanche der- 

nier, au milieu d'un grand concours de 

parents et d'amis. 

Nous exprimons à Joinaud nos meilleurs 

sentiments de bonne confraternité et nous 

prions les siens d'agréer nos sincères con- 

doléances. 

:ee,e 

Lundi soir, la population de la Guéri- 

nière, ayant à sa tête les autorités politi- 

ques, les instituteurs du canton de Noir- 

moutier, etc., accompagnait à sa dernière 

demeure M. Renoux, instituteur public. 

Depuis dix ans, M. Renoux exerçait dans 

la commune ses fonctions d'éducateur de 

la jeunesse et il avait su se concilier, par 

l'aménité de son caractère et par la droi- 

ture de son jugement, l'estime de tous. 

M. Perrin, instituteur à Noirmoutier, 

s'est fait au cimetière l'interprète du sen- 

timent de tristesse et de deuil qui animait 

la population de la Guerinière et il a en- 

voyé un adieu ému à M. Renoux. 

Nous saluons à notre tour la disparition, 

trop tôt survenue, de cet homme de bien. 

M. Joseph Normand, fondateur de la 

Lyre Challandaise, vient de mourir à Nan- 

tes, des suites d'un anthrax pernicieux, 

dont l'ablation avait été faite, il y a huit 

jours. 

Nous adressons à sa veuve et à sa famille 

nos bien sympathiques condoléances. 

La Revision aux Sables 

Mercredi dernier ont eu lieu aux Sables 

les opérations du Conseil de Revision. Le 

contingent était paraît-il composé de jeu- 

nes gens en général solides et bien por- 

tants. Les cas d'exemptions ont donc été 

relativement peu nombreux. 

Aucune réclamation n'a été soulevée, 

aucun incident ne s'est produit. 

Trois jeunes gens seulement, qui ne 

s'étaient pas présentés et n'avaient pas 

fait valoir d'excuses valables ont été dé- 

clarés bons sans visites. 

Nous avons remarqué que M. Lalu, ad- 

joint faisant fonctions de maire, s'était 

entretenu longuement avec M. le général 

Warion, M. le Préfet et M. le Sous-Préfet, 

Il parait qu'il était question du séjour des 

régiments aux Sables. M. le Général s'est 

montré, nous assure-t-on, des plus aima- 

bles et des mieux disposés. 

Vente de coupes de bois 

Le mardi 29 mars, à 2 heures, aura lieu 

à la mairie, la vente des coupes de bois et 

de résines en 1904, des forêts domaniales 

d'Olonne et de Longeville. 

On pourra prendre connaissance du 

cahier des charges au secrétariat de la 

sous préfecture. 

Démission d'un Employé d'Octroi 

Nous apprenons que M. Massé, employé 

d'octroi aux Sables, vient de donner sa 

démission. 

L'affaire Guichet-Pathier en appel 

La Cour d'appel de Poitiers a rendu 

hier jeudi son arrêt dans l'appel interjeté 

par M. Guichet, rédacteur en chef du 

Co urri er contre le jugement du tribunal 

des Sables le condamnant à 6 jours de 

prison et 100 francs de dommages-intérêts 

pour diffamation envers M. Pathier, rédac- 

teur au Ministère des Travaux Publics, à 

Paris. 

La Cour a réduit la peine à 3 jours, 

maintenu le chiffre des do in mages-intérêts 

et prononce en outre une amende de 

25 francs. 

A l'Amicale 

M. Edouard Petit, inspecteur général 

de l'Enseignement, et mutualiste distin- 

gué était aux Sables, dimanche dernier. 

En l'honneur de sa visite, l 'Amica le des 

instituteurs et institutrices de In Vendée 

avaient organisé une fête dont la simpli- 

cité n'a pas été un des moindres charmes 

et qui laissera un souvenir vivace dans le 

coeur de ceux qui y assistèrent. 

C'est à M. Neau, président de l ' Amica le , 

qu'incombait à ce titre le soin de souhai- 

ter la bienvenue à M. Edouard Petit. Il 

s'est exprimé en ternies heureux. M. Neau 

a-rendu un hommage mérité aux qualités 

du directeur général .de l'enseignement, 

dont il a rappelé les services à la cause 

de l'instruction publique et à celle de la 

mutualité. Il a ensuite salué M. Dequaire,

le vaillant inspecteur d'académie, et M. 

Vauchez, le collaborateur fidèle de Jean 

Macé, qui a attaché lui-même son nom à 

des oeuvres scientifiques du plus haut in- 

térêt. 

M. Petit a répondu à M. Neau qu'il con- 

naissait admirablement son zèle profes- 

sionnel et celui de tous ses collègues qui 

luttent avec vaillance pour le triomphe de 

l'esprit laïque contre la domination cléri- 

cale. Il s'est, ensuite, associé à l'hommage 

adressé .à M. Vauchez et cette fête, très 

bien commencée à l'école communale de 

garçons, s'est continuée et terminée au 

Café des Colonnes où un vin d'honneur, 

servi par les soins de M. Le Carpentier, le 

nouveau propriétaire de l'établissement, 

réunissait les instituteurs et les institu- 

trices des cantons des Sables, de Talmont 

et de La Mothe-Achard. 

Le lendemain, M. Petit a visité les écoles 

dont la tenue lui a paru irréprochable. 

Vol de loubines 

Dans la nuit de vendredi à samedi der- 

nier un pêcheur des Sables, M. Céduli 

Boizard, avait déposé sa pèche de lou- 

bines dans un baraquement près du bu- 

reau de la marine. Le lendemain matin il 

s'aperçut, à sa grande stupéfaction, que 

son poisson n'y était plus. La porte de sa 

cabane se trouvait fracturée et des traces 

de pas assez nombreux indiquaient que le 

coup avait dû être accompli par plusieurs 

individus. 

Chose curieuse! Quelques loubines, pro- 

venant de la pêche de M. Céduli Boizard, 

ont été retrouvées à la côte. Est-ce simple- 

ment une farce qu'on a voulu faire à ce 

pécheur? Quoiqu'il en soit, filouterie ou 

plaisanterie, M. Boizard a porté plainte à 

la police qui se livre actuellement à une 

enquête. Le préjudice causé est assez 

important : les loubines volées étaient de 

bonne grosseur, il y en avait une quaran- 

taine estimée 120 francs. 

Au Casino des Pins 

A partir de dimanche prochain 20 mars, 

M. Nicot reprend pour son compte l'ex- 

ploitation de son Casino des Pins. 

Comme par le passé, les nombreux pro- 

meneurs et danseurs trouveront au Casino 

des Pins tout le confortable, ainsi que des 

consommations de 1er choix. 

Une rixe à, La Chaume 

Dans la soirée du 6 mars courant, après 

une discussion des plus vives, deux jeunes 

gens et une jeune fille de La Chaume, les 

nommés : Louis Plévent, 18 ans, marin, 

Charles Chabot, 20 ans, journalier et Mar- 

the Chabot, 15 ans, ménagère, se sont 

réciproquement porté des coups. 

La gendarmerie a dressé trois procès- 

verbaux. Marthe Chabot aurait été, paraît- 

il, insultée sans provocation par Louis 

Plévent. 

Excursions en Mer 

La Direction des Excursions Economigues 

vient d'arrêter son programme pour 1904. 

Les excursions auront lieu, au départ des 

Sables, du 20 juillet au 15 septembre. Tous 

les traités avec les Compagnies de bateaux, 

voitures, hôtels, sont déjà conclus. Outre 

les excursions de 1'11e-de-Ré (Saint-Martin, 

la Couarde, Ars, la Côte sauvage, le Phare 

des Baleines) et à l'Ile d'Yeu (Ker-Chalon, 

le Vieux-Château, Port-Joinville, les Pha- 

res), si bien conduites l'an dernier, des 

excursions seront dirigées sur Saint-Gilles- 

sur-Vie (déjeûner à Sion); La Rochelle 

(visite de la ville et du port de la Pallice) 

et Noirmoutier. Peut-être des excursions 

seront-elles organisées pour Ulle d'Aix, 

Oléron, Royan et Belle-11e. 

M. Chaigneau conserve les fonctions 

d'agent principal qu'il a si bien tenues 

en 1903. 

Olonne 

Un « tableau » qui se fait atten- 

dre. — Cet excellent père Vireloque nous 

avait promis il y a déjà trois semaines de 

cela de nous faire connaître le tableau des 

centimes extraordinaires affectés aux com- 

munes voisines et d'établir une compa- 

raison avec la commune d'Olonne gérée 

par une administration o blocarde ». Hélas ! 

c'est en vain que j'ai cherché, dimanche 

dernier, dans tous les journaux cléricaux 

de la région, ce fameux tableau qui doit 

couvrir de honte et de confusion notre 

municipalité républicaine. 

Rien, absolument rien ! II y a bien dans 

FEtoile une longue, très longue « tartine », 

tartine tellement indigeste que le Courrier 

n'a pas cru devoir l'insérer, mais de la 

« comparaison » annoncée pas un mot 1 

Je n'entreprendrai point de relever tou- 

tes les insanités publiées sous la signature 

du père Vireloque (ils ont dû, cette fois, 

se mettre quatre à rédiger cette labo- 

rieuse élucubration). Toutefois quelques 

« perles » méritent d'être retenues, ne 

serait-ce que pour faire passera nos lec- 

teurs un bon moment de gaieté. 

« C'est vrai, confessent les réacs, la Fa- 

brique a bien emprunté 8.000 francs mais 

ce t t e de t te n e co û t e ra pas un s ou à la com- 

mu n e . » 

Eh bien ! Mes leurs les Cléricaux, vous 

ne manquez pas d'un certain toupet ! La 

Fabrique perçoit, chaque année pour la 

location des bancs et chaises plus de 

2.000 francs — exactement 2.291 fr. 15 en 

1903 — ces recettes augmenteront encore 

par suite de la transformation opérée der- 

nièrement. Et vous voulez que ce soit les 

contribuables qui supportent les dépenses 

occasionnées par la confection des nou- 

veaux bancs ? Non, mais votre audace dé- 

passe les bornes permises. Tel était évi- 

demment votre désir mais le Conseil 

municipal n'a autorisé ces travaux qu'à la 

condition expresse et s in e qu a n on que la 

commune ne paierait pas un sou, pas un 

sou entendez-vous bien! 

En ce qui concerne les chiffrés e r ron és 

de la situation financière communale inu- 

tile d'insister : un peu de patience, d'ail- 

leurs, la mise au point se fera bientôt. 

Nous avons dit, écrit, affiché, non pas 

que l'école de filles ne coûterait pas un 

sou à la commune, mais que les impôts 

n'augmenteraient pas. C'est la vérité même 

et la population le sait bien. Mais le père 

Goupille croit triompher parce qu'il cite 

plusieurs contribuables qui paient plus que 

l'année précédente. 'Celui-ci a fait faire 

une addition de construction, celui-là 

possède un chantier qu'il ne possédait pas 

précédemment, etc. M. R... forgeron au 

bourg a augmenté de 15 francs, dites-vous. 

Possible, mais M. R... ne possédait en 

1903, aucun immeuble, il était en loye r 

dans une maison basse. Or il se trouve, en 

1904, possesseur d'une des plus conforta- 

bles maisons hautes neuves du bourg dont 

la valeur locative est de 300 francs au 

minimum. Et vous trouvez étonnant que 

cet honorable forgeron ait augmenté de 

15 francs ? 

Nous le répétons, parce que c'est l'exacte 

vérité : il n'y a pas _eu d'augmentation 

d'impôt par suite de la construction de 

l'école de filles. 

Enfin le père Goupille reconnaît que 

son voisin a bien vendu son terrain 3 

francs le mètre carré. 

Cet aveu enregistré revenons à nos mou- 

tons. Tout cela ne nous a pas fait con- 

naître en effet le tableau des impositions 

des communes voisines. Sera ce pour le 

prochain numéro ?Allons,père Vireloque, 

exécutez-vous : le vin est tiré il faut le 

boire. VALERE MATHÉ. 

— Postes et Télégraphes. — M. le 

Maire d'Olonne avait prié M. Chailley de 

vouloir bien intervenir auprès de la Di- 

rection générale des Postes à Paris, pour 

qu'un recev eur soit nommé à Olonne en 

remplacement de Mme Le Breton. 

Nous apprenons avec plaisir que M. le 

Maire — et avec lui le parti républicain— 

obtient satisfaction. M. Chailley nous in- 

forme en effet que, à la suite de ses dé- 

marches, le Sous-Secrétatre des Postes et 

Télégraphes, vient de nommer à Olonne, 

M. Boussonnie, ancien sous-officier. 

M. Boussonnie entrera en fonctions 

d'ici deux ou trois jours. Nous lui adres- 

sons, au nom du parti républicain d'O- 

tonne, nos meilleurs souhaits de bienve- 

nue. 

Talmont 

Vin d'honneur. — A l'occasion des 

opérations du Conseil de révision qui avait 

lieu mardi dernier, les élus et les militants 

du parti républicain ont offert dans un des 

salons de leur cercle un vin d'honneur à 

M. le Préfet de la Vendée. 

Malheureusement étaient célébrées à la 

même heure les obsèques de M. Gaston 

Bastard, auxquelles un grand nombre de 

personnalités et d'amis du défunt s'étaient 

rendus. M. Batiot a ra ppelé à ce sujet, dans 

l'exquise allocution qu'il a prononcée au 

vin d'honneur, que cette année, comme 

l'année dernière, c'est un deuil cruel qui 

a empêché ses camarades de recevoir M. 

d'Auriac avec l'éclat dû au premier magis- 

trat du département. Mais il n'en faut pas 

conclure que l'idée républicaine a perdu 

dans le canton du terrain et il s'est porté 

garant, au contraire, des succès qui atten- 

dent les démocrates en mai et juillet pro- 

chain. 

M. le Préfet a félicité, en excellents ter- 

mes, M. Ballot et ses amis de leur dévoue- 

ment inlassable à la bonne cause et il les 

a encouragés à continuer la lutte, jusqu'à 

la victoire définitive, en leur promettant 

tout son concours et toute sa sollicitude. 

Des applaudissements ont salué ces deux 

allocutions. 

— Secours. — Nous sommes heureux 

d'apprendre que la Commission départe- 

mentale a accordé à notre commune un 

secours de 200 fr. pour venir en aide à 

payer les travaux de réfection d'un mur 

du presbytère. 


A udience du Mercredi 1 6 Mars 1 904 

Sévère leçon 

Le Tribunal, au début de l'audience, 

rend son jugement dans la poursuite in- 

tentée par le Parquet contre trois indivi- 

dus de La Chaume pour vol d'épaves. Ces 

trois individus sont condamnés à chacun 

8 jours de prison. 

Blessures par imprudence et 

ivresse 

Le 9 janvier dernier, sur les 7 heures 

du soir, M. Emile Joguet, égé de 19 a n s , 

commissionnaire à Beauvoir-sur-Mer, se 

trouvait occupé à décharger sur la route 

aux environs de Bois-de-Cené, une demi- 

barrique. Juste à cet instant passait son 

frère Auguste Joguet, âgé de 29 ans, com- 

missionnaire au même lieu, conduisant 

lui même une charrette traînée par un 

cheval et à laquelle était attachée par une 

longe d'environ 1.50 de long, un tombe- 

reau. Auguste Joguet qui se trouvait, s'il 

faut en croire plusieurs témoins, en état 

d'ébriété, apercevant la , route embarras- 

sée par la demi-barrique que venait de 

décharger son frère essaya de garer son 

attelage. La charrette passa sans encom- 

bre ; il n'en fut pas de même du tombe- 

reau qui crocheta dans la jambe droite 

d'Emile Joguet. Le pauvre garçon eut 

cette jambe cassée net. Auguste Joguet 

comparaît donc à l'audience sous la dou- 

ble prévention de blessures par impru- 

dence et ivresse. 

Les deux frères vivent depuis longtemps 

en très mauvaise intelligence. Le prévenu 

a la réputation d'être violent et de boire 

parfois plus que de raison. e C'est une 

vengeance, dit-il au Tribunal, ce n'est pas 

moi qui ai blessé mon frère, je suis in 

nocent. » 

Le Tribunal considérant d'une part que 

le délit d'ivresse n'est pas suffisamment 

établi, d'autre part que le blessé a, dans 

la circonstance, commis une certaine im- 

prudence en embarrassant la voie publi- 

que, relaxe Auguste Joguet de la préven- 

tion d'ivresse et le condamne à 50 francs 

d'amende pour blessures par imprudence. 

Contravention maritime 

Louis Violleau, 42 ans, marin, domici- 

lié à Barbàtre, s'est livré à la pêche sur la 

baie de Noirmoutier, sans avilir apporté à 

bord du bateau qu'il commandait le rôle 

LA VENDÉE 

réglementaire d'équipage. Coût : 25 francs 

d'amende et les frais du procès. 

Entre jeunes gens 

Trois jeunes domestiques, les nommés 

Laidet (Ernest), 20 ans, Chabot (Eugène), 

24 ans, demeurant à Girouard et Chevol- 

leau (Aimé), 23 ans, domicilié à Sainte- 

Flaive des-Loups, revenaient de la t elle le 

28 février dernier, sur les minuit. Ils ren- 

contrèrent aux environs du village de 

Chaon un sieur Guérin (Henri). âgé de 21 

ans, qui paraissait légèrement ému. Gué- 

rin apostropha les jeunes gens en ces 

termes : « Allons, qui veut s'aligner avec 

moi ? Mais venez donc, venez donc tas 

d 'a vortons ! » Chevolleau se rendit à l'in- 

vitation ainsi que ses deux camarades. 

Pendant quelques minutes les coups de 

poings plurent drus comme grêle sur la 

tête du malheureux Guérin qui, vaincu 

cria grâce. Le lendemain il roda plainte 

à la gendarmerie. Un certificat médical, 

dont lecture est donné à l'audience, cons- 

tate que la victime a reçu des contusions 

multiples mais sans gravité. M. Leconte, 

chargé de la défense des prévenus, donne 

lecture des certificats élogieux délivrés 

par M. le Maire de Girouard en faveur des 

jeunes Chevolleau, Chabot et Laidet. Ces 

jeunes gens n'ont jamais été condamnés 

et jouissent de la meilleure réputation. 

L'honorable défenseur supplie le Tribunal 

de prononcer une peine d'amende mitigée 

par la Loi de sursis. Chevolleau, Chabot 

et Laidet sont condamnés à chacun 25 fr. 

d'amende avec application de la loi Bé- 

renger. 

Destruction de titres 

Sont poursuivis pour destruction de 

titres les nommés Joseph Méchineau, âgé 

de 56 ans, cultivateur à La Garnache et sa 

femme Marie Dupont. 

En 1873, les époux Méchineau avaient 

souscrit au profit de M. Cour, commer- 

çant à Challans, un billet de 500 fr. puis, 

plus tard, un deuxième billet de la même 

somme et enfin quelques temps après une 

reconnaissance de 700 fr. En 1894, tous 

les billets, s'il faut s'en rapporter aux 

prévenus, se trouvaient remboursés. Ce 

qu'il y a de certain, c'est que pendant dix 

ans, on n'en entendit plus parler. Dans le 

courant de janvier, M.0 Cour — M. Cour 

étant décédé — découvrit parmi les pa- 

piers laissés par son mari, deux titres, 

l'un de 500 fr., l'autre de 700 fr. Elle in- 

vita Méchineau à venir s'entendre avec 

elle pour fixer un délai de paiement.Dans 

la soirée du 14 février, les époux Méchi- 

neau se rendirent à Challans au domicile 

de Moi. Cour. Celle-ci leur ayant montré 

les billets, Méchineau, d'un mouvement 

brusque, s'en empara, les déchira et se 

rendit les jeter dans un ruisseau. 

Mme Cour appela au secours, sa fille, 

Mme Blanche Allard accourut avec un re- 

volver. Cette petite scène mélo-dramati- 

que dura environ une heure. 

A l'audience, les époux Méchineau pro- 

testent de leur innocence. Ils reconnais- 

sent bien avoir détruit les billets dans les 

conditions rapportées plus haut, mais af- 

firment que ces titres étaient sans valeur 

puisqu'ils les avaient acquittés. 

Après plaidoirie de Me Odin pour les 

époux Méchineau et réplique de M. le 

Procureur, l'affaire est mise en délibéré. 

Vol de 4 chevaux et d'un boeuf 

Le nommé Julien-Louis Longépée, sur- 

nommé le Pe t i t Ch a l landais , âgé de 34 ans, 

boucher, demeurant à La Garnache, s'est 

fait une spécialité dans l'art de voler les 

chevaux. Dans la nuit du 31 août au ter 

septembre 1903, il dérobait un cheval ap 

partenant à un sieur Francheteau, de 

Bouin. L'animal paissait dans un gué clos 

seulement par une barrière formée d'épi- 

nes. Longépée le conserva pendant quel- 

ques jours dans son écurie, puis le vendit 

à une foire voisine pour la somme de 500 

francs. 

Dans la nuit du 7 au 8 octobre, Longé- 

pée enleva un autre cheval d'une écurie 

non fermée à clef, appartenant au sieur 

Garnier, de Bois-de Cené. Il garda l'ani- 

mal pendant 28 jours, puis le vendit à un 

meunier pour 350 francs. 

Dans la nuit du 6 au 7 janvier 1904, le 

P e t i t C ha l landa i s vola un troisième cheval 

au sieur Epaud, demeurant également à 

Bois-de-Céné. 1l le vendit à la foire de la 

Mothe-Achard 350 francs. Ce dernier vol 

le perdit. Ayant lu sur un journal le signa- 

lement de l'animal soustrait, l'acheteur, 

un très brave homme, fit part de son in- 

quiétude 

et de ses soupçons à la gendar- 

merie et c'est ainsi qu'on parvint à décou- 

vrir le coupable. 

Longépée, après avoir nié effrontément 

au cours de l'enquête, finit enfin, en pré- 

sence des charges accablantes relevées • 

contre lei, par faire des aveux. 

Mais ce n'est pas lout : on lui reproche 

encore d'autres larcins non moins graves 

que les précédents. Un matin on s'aperçut 

qu'une superbe jument avait été dérobée à 

Dolbeau. Or, dans la journée du vol plu- 

sieurs personnes virent Longépée condui- 

sant une jument à travers champs, passant 

par les barrières, se sauvant en un mot 

comme un voleur. Une autre fois, un boeuf 

était volé à un sieur Garnier, de Saint- 

Vincent-sur-Grana . Une personne affirma 

avoir vu le Pe t i t Cha l landais amener ce 

boeuf chez lui. L'animal fut tué dans la 

nuit, dépouillé et mis par quartiers. Le 

lendemain, Longépée se rendit vendre la 

viande à Nantes. 

Toutefois ces deux derniers vols n'ont 

pas été retenus par l'instruction, la preuve 

Be culpabilité n'ayant pas été suffisamment 

établie. 

A l'audience, le prévenu déclare que 

c'est la misère qui l'a poussé à commet- 

tre ces mauvaises actions. « Je suis père 

LWPUI3LICAINE 

de enfants, dit-il, j'avais des dettes et 

j'ai volé pour régler ce que je devais et 

élever ma famille. Jamais je ne recom- 

mencerai désormais, c'est fini et bien 

fini. » 

M° Traineau a été désigné d'office par 

le Tribunal pour détendre le prévenu. 

L'honorable avocat, dont la tâche est hé- 

las ! bien ingrate, demande à ce que, par 

pitié pour les cinq enfants qui vont se 

trouver dans la plus noire misère par 

suite de l'absence de leur père, on ne 

prononce pas contre Longépée une peine 

de longue durée. Pendant la plaidoirie de 

Me Traineau, le prévenu verse des larmes. 

M. le Procureur de la République ré- 

clame une punition exemplaire étant 

donné la gravité des vols commis. « Lon- 

gépée jouit, dit l'honorable organe du Mi- 

nistère public, d'une détestable réputa- 

tion. Il ne travaille presque jamais et ne 

vit que du produit de ses larcins. Ses en- 

fants seront secourus par la commune et 

ne souffriront pas de l'absence de leur 

père, M. le Maire de La Gamelle m'en a 

donné l'assurance. » 

Longépée, dit le Pe ti t Challandais , est 

condamné à 1 an de prison. 

, Pour les naufragés des Sables ! 

Breneau (Léon-Julien), âgé de 26 ans, 

sans profession, sans domicile fixe, né à 

Beaurepaire (Loire-Inférieure), est pour- 

suivi pour escroquerie. 

Breneau a exploité, pendant quelques 

semailles, à Challans, la crédulité de nom- 

bre de braves femmes. Il s'était rendu 

dans cette ville muni d'un carnet sur le- 

quel était établie une liste de souscriptions 

« pour les naufragés sablais ! » Afin d'a- 

morcer les personnes au coeur. compatis- 

sant, notre gaillard avaitfait figurer en re- 

gard de chaque nom imaginé par lui, des 

souscriptions variant entre 0 fr. 50 et 

2 francs. Breneau a réussi ainsi à faire 

pas mal de dupes. Les femmes David, 

Doucet, Boré, Drouard, Potier, Ertus, etc., 

toutes domiciliées à Challans, ont été vic- 

times des agissements de ce peu scrupu- 

leux individu. 

— Quels sont les naufragés des Sables 

qui vous ont chargé de recueillir des 

souscriptions? demande M. le Président 

au prévenu. 

— Personne, mon Président, répond 

l'inculpé, ouvrier sans travail et sans le 

sou, on fait ce qu'on peut pour vivre 1 

Le Tribunal condamne Breneau à trois 

mois d'emprisonnement. 

Au d ien ce du 1 7 Mars 

L'Affaire Lericolais-Defontaine- 

Billon 

L'affaire Lericolais est appelée à l'au- 

dience de ce jour. M. le Ricolais, directeur 

du B leu d e Vendée s'est chargé de sa dé- 

fense. Il prie le Tribunal de se déclarer 

incompétent. 

M. Vernhes, du barreau de La Roche- 

sur-Yon, soutient les intérêts de M. l'abbé 

Defontaine et Mo Gallec, du même barreau, 

les intérêts de M. le vicaire Billon. 

Les deux affaires sont mises en délibéré. 

V. M. 

Chron ique Agr ico le 

La falsification du nitrade de soude 

Le nitrate de soude est un engrais 

qui coûte cher, pour la bonne raison 

que c'est un engrais très actif. Le 

cultivateur a donc tout intérêt à ache- 

ter un produit garanti exempt de 

toutes matières étrangères., 

Le nitrate du commerce est tou- 

jours mélangé d'une certaine pro- 

portion d'impuretés. Il se présente 

ordinairement avec une coloration 

plus ou moins brunâtre et sous un 

aspect un peu sale. 

La composition du nitrate com- 

mercial est, en général, comprise 

entre 94 et 97 o/o de nitrate pur. 

On peut admettre comme moyenne 

le chiffre de 95,5, correspondant à 

'15,7o 0/0 d'azote nitrique. Le com- 

merce vend donc ordinairement avec 

garantie de titre variant de 15,6 à 

16 0/0 d'azote. 

Le nitrate de soude contient -tou- 

jours une certaine proportion de chlo- 

rure de sodium ou sel de cuisine 

(environ t o/o). Quand cette propor- 

tion est dépassée, il y a falsification. 

Les proportions de chlorure de 

sodium qu'on trouve dans les nitrates 

frelatés sont très variables ; elles 

atteignent parfois 35 à 40 o/o et 

même au-delà. Le chimiste Volcker 

a analysé des échantillons contenant 

86 o/o de sel de cuisine, ce qui est 

énorme, on en conviendra aisément. 

Dans leur excellent ouvrage sur 

les engrais, Muntz et Girard disent 

que la fraude qui s'exerce, consiste, 

le plus souvent, à ajouter seulement 

de petites quantités, 5 à 6 oio de 

produits inertes tel que le sel de 

cuisine ou chlorure de sodium. 

Ces produits sont alors vendus 

avec une garantie de 15 o/o d'azote. 

Comme leur analyse n'accusera que 

14 14,5 0/0, titre inférieur à celui 

qui est garanti, en présence de la 

faible différence, l'acheteur hésite 

souvent à reftiser une semblable li- 

vraison, il n'en est pas moins vrai 

qu'il a payé le nitrate 5 ou 6 o/o en 

plus de sa valeur et que le marchand 

a réalisé un bénéfice illicite. 

Il arrive aussi que le nitrate est 

falsifié par adjonction de sable blanc. 

M. Ponsard, président du syndicat 

agricole de la Marne, a indiqué un 

moyen très simple pour découvrir les 

fraudes que nous venons de signaler. 

Le nitrate de soude projeté sur 

des charbons ardents s'allume, fuse 

et se consume avec une grande rapi- 

dité, sans bruit. 

Le chlorure de sodium, au. contact 

du charbon allumé, ne brûle pas 

mais crépite avec un bruit bien connu, 

La déduction est tout indiquée. 

Toutes les fois qu'un acheteur de 

nitrate de soude voudra s'assurer de 

la pureté de ce produit, il devra en 

jeter une pincée, prisé dans un mé- 

lange de divers échantillons en sa 

possession, sur des charbons bien 

allumés. Alors, s'il ne se produit 

qu'une flamme blanche, claire, sans 

bruit, le nitrate n'est pas mélangé 

de chlorure de sodium. 

S'il y a crépitation plus ou moins 

forte, le chlorure de sodium s'y trouve 

en plus ou moins grande proportion. 

Quant à la falsification par le quartz 

du sable blanc, elle est on ne peut 

plus facile à reconnaître. 

Le nitrate de soude est soluble 

dans l'eau, le quartz est insoluble. 

Qu'on mette le mélange dans un 

verre rempli d'eau et, au bout de 

quelques instants, le nitrate de soude 

étant dissout, le sable se déposera 

au fond du verre. 

Si en remplacement d'un verre 

d'eau on se sert d'une éprouvette 

graduée, les proportions du mélange 

seront faciles à, apprécier, en ayant 

soin de verser le produit à examiner 

et de la tasser sur une division bien 

définie avant de verser l'eau. (.'opé- 

ration se fera toute seule. 

Les moyens indiqués par M. 

Ponsard permettent de decéler 

très facilement les fraudes com- 

mises par l'addition au nitrate de 

soude de sel marin ou de sable. Mais 

il est bien entendu que c'est toujours 

à l'analyse qu'il faut recourir pour 

déterminer la quantité exacte d'azote 

contenue dans le nitrate de soude. 

A. MoWroux, 


Mme De BARRY la beauté célèbre dont 




mon la E''0,,di•ce et le Savon de 


encore plus durable. — J. SIMON, 5 9 , 

faub ourg Sain t-Marti n , PARIS. 


D u 1 0 au 1 7 mars 1 904 

NAISSANCES 

Léon-Constant-Auguste Chauchet, Petite:Gar- 

hère. 

Marcel Robert, Cours Blossac. 

Etiennette - Marie - Ange - Léontine - Fleurida 

Chaillou, nie du Bastion. 

Odette-Augustine-Charlotte Chavantré, rue du 

Bastion prolongée. 

Geneviève-Emilie-Hélène Papin, rue Nationale. 

Fernande-Constance-Théodora Eriau, rue du 

Bastion prolongée. 

Jean-Georges-Victor Airaud, rue NapOléon,19. 

Georges-Gaston-Pierre Joyeau, route de Nan- 

tes. 

nécâs 

Pierre-François Fradin, 68 ans, veuf de Victo- 

rine Trotin, Asile des Vieillards. 

Marcel Robert, 1 jour, Cours Blossac. 

Marie-Magdeleine Cibard, 82. ans, domestique, 

veuve de Pierre Soulard, Asile des Vieillards. 


NAISSANCES 

Juliette-Marie-Louise Chauvet, rue du Moulin. 

André-Joseph-Ulysse-Alphonse Barré, rue 

Haute. 


Lundi "21. — Langon. Saint-Gervais, Saint-Mi- 

chel-Mont-Mercure, Notre-Dame-de Riez.. 

Mardi — Chaize-Giraud, Lhantonnay, Les 

Lues. 

Mercredi i3. — Nieul-le-Dolent. • 

Jeudi Si — Lanière, Poche-sur-Von (marché 

aux grainsL 

Vendredi — Fontenay. Garnache, Vix 

Samedi 6 — Gués, Saint-Christophe-du-Ligne- 

roll, Saint-Florent 

DOULEURS, RHUMATISMES 

BAUME VICTOR 


par la Délicieuse Céréaline du ID,Back 

La Délicieuse Cérealine est le Roi de . A limen ts , 

indispensable à tous ceux dont la digestion est 

ebffieile, a toua l e s malades, >s vieillerie, les 

convalescents, les enfants, s toue ceux enfin 

qui désirent conserver ta »ante PRIX la Bote 

3 ; la triple Balte 8 fr. 

Nous informons tous les LECTEURS de La Ven- 

dée 12/pu b licains qu'ils recevront f anes 


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OFFERT A TITRE DE 


❑ suffit pour ce l a de découper le présent BON 

DE PRIME et de l'envoyer, avec son nom et 

son adresse, ainsi qu'un timbre-poste de 0 fr. 25, 

la Pharmacie de la Place Blanche 

à Paris tee). Le montant du timbre sera 

REMBOURSE à la première commande c ' e s t - h-d i r e 

que la première botte de Dé lic ieuse Cérda lins ne 

coûtera que 2 tr. 75, au hou da 3 te , 

La perte d'un s izrèrufl dt, se-onde 

• Supposez qu'un grain de sable dii rivage de l'O- 

céan soit perdu et qu'on cherche à le retrouver et 

vous aurez une idée du travail auxquels se livrent 

actuellement les astronomes français et anglais. On 

a perdu un seizième de seconde et on ne sait ce 

qu'il est devenu. Il y a en effet cette différence 

entre l'heure solaire de Greenwich et celle de • •ae 

Qu'importe. direz-vous. ce seizième de seconde 

is 

Mais A importe beaucoup. La longitule n'est-elle 

pas calculée sur la base du temps de Greenwich 

Une légère différence dans la longitude et voilà des 

milliers de personnes qui changent de nationalité. 

Il en est de ce seizième de se. aide comme des ,.re- 

miers symptômes de l'anémie. :\ égligez les, n'y 

prêtez pas attention et voilà votre organisme tout 

bouleversé. C'est pour avoir négligé de légers 

symptômes comme les points de côté, la pàleur du 

visage, la respiration courte qu'une dame de Fives- 

Lalle a été gravement malade pendant cinq mois, 

maladie qui n'a cédé que devant une vigoureuse 

intervention du remarquable remède e tes Pilules 

Pink 

Mac Dufresne demeurant à Fives-Lille (Nord), 

rue Mirabeau ne , Cour Demaire. écrit en effet 

Depuis pas mal de temps, je Grainais, j'étais af- 

faiblie, pâle, sans entrain. j'étais tout de sui e es- 

soufflée Je n'y pris pas ',larde, mais tous les jours 

ces malaises s accentuaient. Je devins réellement 

malade. SitZt que je marchais, j'avais des points 

de côte qui m'auraient fait cr,er. je ne pouvais 

nri-sque plus marcher, ni momie les es• abers. .le 

perdis complètement l'appétit, je re s s e n ta i s des 

douleurs dans le dos, des étouffements. Au moindre 

effort j'avais des éblouiss-ments, ton» les jours des 

migraines et la nuit pas de sommeil. Je Dis obligée 

de quitter m s occupations et de me soigner J'ai 

suivi fidèlement Da prescriptions qui me furent -- 

ordonnées, niais mon état ne s'améliora pus. De- 

vant ses insuccès j'ai pris l es P i l u l e s P i n k d o n t les 

g u é ri s o n s publiées parles journaux m'avaient beau- 

coup frappée J'ai, des les preinièr,s boites, res- 

senti une amélioration sens t,i .javais de nouveau 

de l'appétit. je dorme s bien et je sentais les forces 

qui revenaient J'ai continue le traitement et j'ai 

été bientôt sur pied » 

On peut se procurer les Pilules 


le nom imprimé enbleu sur papier 

rose) dans toutes les pharmacies 

et au dépôt chez Gablin et O., 

pharmacien rue Ballu Paris 3 

ir. 50 la boîte. et 17 fr 50 les 6 

boîtes franco. Elles stimulent 

l'appétit assurent la parfaite di- 

gestion et l'assimilation de la 

nourriture, enrichissent le sang 

et donnent une forte vitalité ner- 

veuse Elles guérissent anémie. 

chlorose, neurasthénie, faiblesse 

générale,rhumatismes,maux d'es- 

tomac, migraine, névralgies, scia- 

tique, débilité nerveuse. 

Faillite im .11ITIN EAU 

Les Créanciers du sieur MATHURIN MAR . 

TINEAU, marchand à Saint-Jean-de Monts 

dont les créances ont été vérifiées, sont 

convoqués pour le Sam edi v ing t- s i x M a rs 

courant, à midi et demi, au Palais-de- 

Justice, à l'effet de délibérer s'il y a lieu, 

de consentir ou non un concordat. 

L e Grefi er du Tri b unal, 

Es. RAGUET. 

Cabinet de IYlo Eugène VIOLTEAU, 





la Saison balnéaire de1904, Mo VIOLTEAU 


ou Louer leurs Maisons, garnies ou non, 


et Dima n ches , de 8 heures à 1l heures du 

matin. 

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4 , P lace d 'A rm e s . — L A BO CH E-S UR - YON 

A. RAVAUD, directeur départemental. 

On deniande des A g en t s Généra ux pou Les 

Sables-d'Olonne et Challans. 

IMMM.04:1 

Elude de M. ALPHONSE GANDRIAU, no- 

taire à Beaulieu-sous-la-Roche. 

• y! loiliF DE GRÉ A GRÉ pour en 

jouir de suite par la per- 

ception des fermages, une Belle Mé- 

tairie, sise au village de la B o ber ti è r e , 

près le bourg de Beau lieu-sous-la Roche, 

contenant environ 32 hectares. 


traiter à Mn GANDRIAU, notaire. 

nealenlaialaaelefflanal 

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a a a s CONCOURS — 

› MEMBRE du HIRY, PARI3‘1900 

i t.Cà1- à it 

q 

OTHE 0111S 

o. 

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Souvera in met i e Gr igp e elles R efro idiss emen ts 

Se prend à in dose de quelques gouttes dan. 


une tasse de tisane ou de toit chaud. 

EZDELLENTauesi pour les DENTS nia TOILETTE 

SNF TISSR LEGS IMITATIONS 

EXIGER le Nom de IRICQE.ÉES

22 .. 

.1 

ton 

5 

5 

8 

8 

9 

SM.» 

j.0 5 L 23 I NANTES (Et rr 

at) ap.1 181 8 16 

38 

10 

10 

10 

10 

io 

3 

3 

u•••• •••• 1 



Pour Bordeaux 4.190 kg. 

- Chartres 1.527 

- Dijon 66 

- Londres 4.413 

- Lyon 3.807 

- Marseille 1.856 

- Nancy 463 

- Nantes 2.710 

- Paris 14.165 

- La Roche sur Yon 1.692 

- Saint-Etienne 642 

- Tours 930 

- Divers 24.354 



de publier sous le titre S c ènes Vi l lageo is es , 


tales avec légendes en palois, qui sont 



vogue. 

Ces paysanneries sont dues au spirituèl 


nuateur de Pueuvre de Gautier, et il faut 

reconnaitre que l'inspiration du jeune 

caricaturistene pouvait être plus heureuse. 









dront posséder, sont -en vente au prix de 

1 fr. 20 chez M. Victor Billaud, h Royan, 




autres séries récemment publiées, A u 

i l lage et Pays anneries , contenant chacune 


différentes, qui sont autant de petits chefs- 

d'oeuvre. 



Sièg e socia l : 36 , boulevard Sdbas top o l , Parts 

Sotiéttiret Capital 

An 31 décembre 1881 757 6.179 25 

Au 31 décembre 1582 1.432 23.691 47 

Au 31 décembre 1883 3.769 65.461 95 

Au 31 décembre 1884 8.980 175.715 20 

Au 31 décembre 1885 15.008 361.063 99 

Au 31 décembre 1886 25.678 673.267 56 

Au 31 décembre 1887 47.460 1.266.864 45 

Au 31 décembre 1888 74.301 2.188.318- 66 

Au 31 décembre 1889 100.579 3.449.58, 16 

Au 31 décembre 1890 126.591 5.006.309 98 

Au 31 décembre 1891 145.614 6.766.732 35 

Au 31 décembre 1892 160.919 8.703.528 55 

Au 31 décembre 1893 172.738 10.856.550 60 

Au 31 décembre 1894 183.291 13.191.430 20 

Au 31 décembre 1895 19a.•00 15.744.937 55 

Au Si décembre 1896 209.042 18.552.180 70 

Au 31 décembre 1897 223.862 21.632.032 13 

An 31 décembre 1898 237.314 21.929.6E3 » 

Au 31 décembre 1899 251.320 28.496.261 70 

Au 31 décembre 1900 261.998 32.072.087 se 

Au 31 décembre 1901 862.403 35.612.380 » 

Au 31 décembre 1902 300.000 40.000.100 » 

Au 31 décembre 1903 334.557 44.236.174 » 

Au 1, mars 1904 377.195 46 .531 .996 » 

Il y a en Vendue 17 Section.. 

La 697° Section des Sables-d'Oionne compte 


ser tous les deuxièmes dimancims du mois au 

siège de la Section S la Justice de Paix, de 

9 heures e to heures 3/4 du matin. 


et d u r. .. NO> CO,11018R 

CHEMINS DE F ER DE L'ÉTAT 

Billets d'aller et retour directs â destinatiOn 

rte i'A.gérie 


voyageurs qui désirent se rendre de diVerses 

de l'Ouest, desservies par le réseau de : 

9 70 

1 75 

2 35 

2 85 

3 75 

10 

90 

25 

05 

55 

60 

10 40 

11 »» 

11 90 

12 55 

13 40" 

14 45 

15 60 

15 60 

39 85 

48 15 

ILIES 

15 60 11 55 

20 50 15 30 

25 60 19 00 

2.75 

3 95 

5 » 

6 50 

780, 

8 75 

10 » 

10 90 

1165 

14 05 

6 20 

8 80 

735 

7 65 

s 251 

9 1.51 

TOTAL 60.745 

BIBLIOGRAPHIE 

2• cl.,3° cl. 

0 55 

1 80 

1 75. 

I 10 

80 

3 80 

4 40 

5 35 

5 95 

6 85 

10 

7 70 

8 15 

8 85 

9 30 

10 s» 

1.0 75 

11 55 

11 55 7 55 

29 55 19 25 

35 60 23 25 

» 

25 

295 

3 70 

4 85 

5 80 

7 55 

9 90 

te 35 

• 

35 

1 90 

2 40 

3 15 

3 80 

6 501 4 25 

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740 455 

8 10I 5 25 

50e0 5»65 

10 451 6 80 

LES SABLES... dem 

0 35 Olonne 

0 85 La Mothe-Achard 

1 15 Sainte-Flaive (h) 

40 Le. Gloussas» 

1 80 LA ROCHE-1z. 

2 45 La Chaise-l-Vicomta 

2 85 Bourneseau 

3 50 CHANTONNAY 

3 90 Sigournai. 

1.515mavagnes-1-Redons. 

4 65 Pousanges 

5 05 St-Meamin-l-Vieal . 

5 30 Cerizay 

5 75 Clam" 9 .9 

6 05 BRESSUIRE.. / rp • ' 

6 50 Noirterre 9 47 

7 » Coulong.-Thmarsaisit0 8 

7 55 

1 

THOUARS.... arr. 10 19 

THOUARS.... de . I 

CHARTRES... arr.: 

PARIS (Monte.) - 1 

VELLUIRE . 

18 35 13 601 8 85 LA R9CRELLE1Z;. 

r0 9' 36 4, 2i. 120:2^64,-, 

- 

mat. 

5 33 

13 49 

53 

mat, 

THOUARS (g ) d ép . ! . . 

CHINON 1-18 

Tous» (E1.4)- 4w,, 8 35 

mat. 

/mat. 

1300511C-6-YON deuil 4 40 

VELLU1RE. 1 r• '1 Q 

Fonte:m.4-V end.4..1 

» 1 • 

465 3 » 

5 10 8 30 

5 4b 8 551FONTENAY 1 Zp. 79 2'23 i122 

5 70 3 70 81-Alartm-de-graig.. 9 13112 36 

6 15 4 soblieul-Oulmes ------- 8 

, 21 L2 37 

e 85 

79 1 

MatlalelEMESIERS 

9 3.112 52 

4 46,BENET • • • • 

' ' 

726'ipr g 52 55 11. 551 ,• 

5 10MIONT..... arr.110 5 20 12 35j... 

mat. mut. 

en Algérie, et réciproquement e le Réseau de ('E. 

Oral, d'accord avec la compagnie du Midi et la 

Compagnie de Navigation Mixte (Compagnie 

Tonache) : délivre des billets d'aller et retour di. 

recta de ire et de 2.8. classe, de Nantes, Angers, 

Saumur, Niort, La Rochelle et Rochefort ti Alger 

ou Oran, vis Bordeeux-Port-Vendres (avec fa- 

culté de remit'. par Ceite). et réciproquement. 

Les prix de ces billets, qui comprennent les 

frais de la nourriture des passagers S bord des 


Nantes (Etat ou Orléans!), Angers-Sa)nt-Laud, 

Saumur (Etat ou Orléans). Première classe, 


Niort, La Rochelle, Rochefort. Première 

clame, 241 francs ; Deuxième classe, 180 francs. 

La durée de validité des billets est de 60 jours. 


être prolongée de i, 2 ou 3 fois 30 murs moyen- 

nant le paiement, pour chaque prolongation, d'un 

supplément égal h 1O 0/0 du prix du billet Les 


les gares situées sur l'itinéraire 8 parcourir. Ils 


complémentaires d'aller et retour fi prix réduits 


conque de la ligne d'Oran h Mascara et h Beni- 

Ounif-de-Eiguig, ce s billets complémentaires 


et permettant aux titulaires de s'arrêter b toutes 




Industriels trouveront à l'Impri 


des Halles, tous des Imprimés 


la L o i ,v 9 e r les rd Cciden t 

RÉOUVERTURE 

Madame Veuve MICHEL a l'honneur 

d'informer le Public que la réouverture 

de son BOUILLON aura lieu le jour 

de Piques 3 Avril 1904, rue du Cen tre, 3 0 . 


18, rue du Centre, SABLES-001.035E 


TRA VA IL A FA ÇON 


DESTRUCTION DES MITES 



PAII LE 

Carbollinoeutai Zagrodzki 



Entrepreneur, 78, rue Nationale, a UX 






bien sec, scié et fendu, prit à mettre au 





ÀVE quelques 

la 

Plants 

s gmreilffliéerss s du er 

Iliparia- G loire , à raison de 80 f. le mille. 

S'adresser à M. ALPHONSE MACOUIN, à 

La Bauduère, par Olonne (Vendée). 

CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT. - MARCHE DES TRAINS (Service modifié à partir du 15 Octobre 1903). 

ILA. RICOCHE, IE.21.14161-22:10,ntparnaisse 

mat .,mat . m (1) 

7 40, 9 37 10 15 

754 9 48 10 24 

8 14 10 3 10 39 

8 28 10 11 10 47 

6 16 8 30,10 18 10 56 

6 31 8 43140 30 11 g 

6 47 1 9 1 6 1 10 46 11 19 

7 5 94761 il 34 

7 19-15 15 Il 14 11 49 

7 451t1 36 11 31 12 5 

7 57 11 42 12 16 

8 8 12 42 It 51 12 20 

8 27 1 32112 7 12 41 

8 42 2 312 tH12 52 

855 2 32 12 28 1 1 

2 57 52 40 j 13 

12-12 48 1 21 

I1 14 1 44 

12 57 1 30 

1 1 27 2 

1 1 401 2 13 

ame . 8012 . 

2 9 2 39 

5 RI 6 56 

6 45 8 25 

mal, 

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11 41 

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Mer . 

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3 39 

3 53 

4 19 

4 31 

4 42 

52 

5 17 

5 27 

5 ci 

5 51 

6 16 

6 84 

6 52 

75 

9 10 

soir. 

5 44 

5 53 

6 (0 

6 18 

6 25 

6 37 

6 49 

7 4. 

7 14 

7 34 

45 

54 

10 

22 

31 

43 

51 

4 

9 38 

mat. 

mat. mat. soir. soir. sait. 

1 

7 51 10 42 225 7 24 10 5 

9 9 11 51 330 61(5 

10 38 1 36 4 44 . mt 30 

soir toi r mir 

mat. 6 2 

51 6 38 

12 -a 1t 30 

soir. 

..... !soir I 4 42 

3 4 

1 MI 4 Si 

mat 1 2 211 5 16 

11 41 ... 6 52 

11 ai . 6 3. 

1ti . 6 53 

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10 5 

6 55 

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soir . 

3 2, 

5 6 

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36 

37 

soir sosr 

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aotr 

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8 511 . 

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9 21 .. 

9 13 

9 25 

PARIS (Moutp.) dép . 

CHARTRES... 


• • • THOUARS .... ddp. _ _ 

Coulong.-Thouarsee 

• • • • Noirterre 

,.2t BRESSUIRE.. 1 

Cerizay 

St-Mesmin-I-Vieux 

Pousauges 

Chayagnes-I-Redoux 

Sigournes (Aal to 

CHANTONNAY 

Bournemau 

La Chaim-I-Vicomte 

11 

LA ROCHE .. "d; 

' • 

9 58 Le, Clouseaux 17 

mat. Sainte-Fleve (h) 24 

1.0 2r La Mothe-Achard.. 6 4 38 

3 » (Monne 49 

4 45 LES SABLES. arr. 6 27 58 

. . . ... TOUES (Etat). dép . 

5 20 CHINON 

7 » THOUARS t g) arr. 

Car Je, par rienpritnaur s o ust igno 


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3 3513 501c,,,,e,330,3331 eirlil e, 1i 4.9 8 M, 3i 560 

5553 70 81-Maixent-sor Viel9 a I 3 à 37i4 30 

8 20 4 05 Cotin 

), 

, 9 13' 2 16 8 515 5 

5 sa 5 50 Altana 19 321 2 32 e 11 5 46 

8 35 4 15 La Genétosse )0i3 2 53 9 23 8 15 

5 80 3 ge'ROCRE-S-YOName 9 54 1 54 * 38H 34 

mat . ,soir soir soir 

0 25 Notre-aamerde-Riès 10 2412 9 4 37 8 54 StrEDIaire-4e-Ries.' 563 

COEMBQ111385. de . 1 0 1 5 I t ri. 22 r 45 St-OriLLas-s-vtaddp.ra 

I 

0 au 55-1311aire-ne-Ries. 10 3815 11 4 55 0 6 Notre-Immo-de-Ries 8 30 

0 en gt-Onam-4-vds des 10 4316 28 5 2 9 13. 6544:4,0,6p8. ‘4,.,..,8 40 

Challans, Fromentine - Fromentine, Challans 

20 , 3e 

TELLUIRE dép 

0 45 0 35 1 Rentames-Vendée 

1 90 0 80 à FONTENAY-LE-COMTE.- arrivée. 

Fontenay-la-Comte dép . 

I 

4 8 Rourneau Mervent 

0 40 0 25 Vouvant-Cesais 

0 85 0 55 anuany ss Maurice (halle) 

1 15 0 75 La Chitaigner.6 .. 

' a. 4 50 s 05EH11.-Rr95te arrivée . 5 or i 

Ilrasuil,Etearret, Fontemay-le-t.omte, Velluire 

2,4 at, , man mal 

I BREUIL BARRET ....... dép. 4 là 

4 02 

55 « 55 as dpay Saint-Maurice (haltel.... I 

s a5 Le Chataigneraie 

« 85 Vouvant Coulis . ........ 

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FONTE AY-LE-COMTE ilép . 11 IO 

. 5 28 

s UP g 5C 

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FONTE AY-LE-COMTE ilép . 11 IO 1 9 58 / 1 3 / 8 13 

. 5 20 10 7 18 ; 3 I 8 23 

213 g 29 "9 18 1 30 5 r S2 

°t'avant, Chantonnay - Chantonnay, Srmavant 

mat. mat. 

VOUvANT-CHHAIE dép. 6 35 10 2 

St-Sulpiee-en-Pareds, h . 6 42 10 e 

Thouarsais-La-Gaillere... 6 53 10 34 

La Jaudonnière-Pareds ..1 7 2 10 5-i 

CHANTONNAY.. .. RIT. 7 16111 13 

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16 75 16 75 16 50 16 50 

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825 825 8 50 050 

12 50 12 50 12 73 12 75 

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Vu peur la lega lita tiou de la tignatunt ci-ceatr, 

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20 

MM111.1131.1M11.3 

I, URIF ' 

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LE DICTIONNAIRE DES COMUUNES 



Aut indication kt Péroptiont dont chine Commun lait partis 

Prix 6 francs, fran c o gare contre 6 fr. 60. 

Rot011rea-YONdeip 

La Genétousa 

44-Maiseral-ter Vie 

Comulterrarael 

mât 

0 il 

Seallana 

Challans 

La G-tranche 5 11 

Bele-de-0648 555 

Marstreeoul 5 43 

Ste-PAZANNE dép 7 14 

NANTES(Etatiorr. 8 3 

57915 10,1.1rt.i. '8 24 

n an 

6 44 

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53 

28 

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mat. 

I CHANTONNAY dép. 7 48 

La Jaudonnière-Pareds .. 8 

Thouarsais-La-Cellère.. 8 10' 

Sa-Sulpice-en-Pareds, h.. 8 20 

Vouvaxr-Cmais... .arr . 8 26 

17 

25 

35 

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16 50 

9 50 

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50 50 

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9 713 10 

9 31 3 35 

9 20 3 24 

9 .18,3 51 

555* I 

45 

4 13 

411 

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4515 .4 

5816 13 

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1295 44 

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3 36 

3 45 

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B ,2 é. té 1517 1 8 2 

1315 1. 31 1 155, 

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035 151 1 ' 8 26 1 . . 

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5 or i . • 15 ' 5 4l! 1 le 41 

mas. soir soir rt615r 7so; 

517 1 .... 330 723- 

5341 3 58 7 39 

824 1 .... 345 750 

m. 27 

m.54 

1 14 

26 

31 

4 19 

BOIT 

7 36 

'7 49 

758 

58 

8 14 

Le Dire c teu r-Ddran t r VALÈme MATEIÉ. 

Les Sables-d'Olonne. - Imp. ROCHE-JOURDAIN, 79, rue des Halles. 

Csars 

16 80 

7 20 

8 30 

iô 

23 

39 

se 

sa 

41 

7 

17 

sr 

44 

1 

4 

EMME.

BUREAUX 

44, ru e des Corderies, SABLES-D 'OLONNE 

Valère MATHÉ, Directeur-Gérant 


ABONNEMENTS 






L es l e t tre s n on affran ch i es son t refu s é es 


e t l es A b onn em en ts son t re ç us 

AU COMITÉ RÉPUBLICAIN 

Admission de 119 Membres nouveaux 

Discours de MM. Godet et Chailley. — Politique d'union 

Les Améliorations du Port. — L'Ordre du Jour 

Nous avons, ce soir, à vous 

donner lecture d'un magnifique 

bulletin de victoire qui sera plus 

éloquent que les meilleurs dis- 

cours. » C'est par ces paroles 

que M. le D' Godet ouvrait lundi 

au Salorge la séance du Comité 

républicain. 

Ce bulletin de victoire était 

une longue liste de cen t dix -neuf 

noms présentés au Comité, dont 

les membres sont déjà au nom- 

bre de sept cents et plus. C'est 

devant une salle littéralement 

comble que la réunion s'est te- 

nue. Sur l'estrade, à côté du pré- 

sident, avaient pris place tous 

les membres du bureau, ainsi 

que M. Chailley, dont la présence 

donnait encore à la réu- 

nion une importance toute parti- 

culière. 

Discours du Président 

du Comité 

L'honorable et dévoué prési- 

dent du Comité a ouvert la séance 

à huit heures et demie. Il a d'a- 

bord dit combien il était heu- 

reux, pour le parti républicain 

et pour les habitants des Sables, 

de voir que la phalange grossit 

tous les jours de ceux qui veulent 

s'unir dans la communauté 

des mêmes efforts vers le même 

but et vers les mêmes espé- 

rances. Jamais, depuis la forma- 

tion du Comité, les adhésions 

n'avaient été aussi nombreuses 

et aussi spontanées. L'orateur 

voit dans l'élan qui gagne en ce 

moment tous les coeurs un réveil 

de l'opinion publique. 

Les 119 demandes sur les- 

quelles le Comité va être appelé 

dans un instant à statuer sont 

le plus éclatant hommage qu'on 

puisse rendre à la politique de 

concorde dont ses collègues se 

sont toujours inspirés. Elles té- 

moignent aussi de l'effort de pro- 

pagande que tont les républi- 

cains des Sables. 

DIX-NEUVIEME /NUE 

Orga ne des 

Feuilleton de la Ve ndé e R ép u b l i ca ine 18 

ODETTE JOLLY 

lituman d'une Laïque 

PAR 

MAX DORVILLE 

L'ÉMEUTE 

— 11 est huit heures ! fit soudain M.-De- 

lion, c'est le moment de sonner l'ouverture 

des classes. Quvrez la porte toute grande 

à vos élèves, mademoiselle 

Et ce disant, pendant qu'Odette allait 

ouvrir la porte de la rue, lui-même saisis- 

sant la chaîne de la cloche, se mit à son- 

ner,- tandis que le groupe formé autour du 

képi brodé du Préfet se retirait sous le 

préau couvert afin que sa vue n'intimidât 

pas les fillettes arrivantes. 

Une clameur répondit au premier coup 

de la cloche : 

— Vivent les soeurs !... A mort la laïque 

!... Pas d'école-sans-Dieu A bas le 

Préfet !... Rendez-nous Poiraut ! 

— Faut-il faire sortir les gendarmes ? 

demanda le spécial. 

— Non, Brudas I mais quittez votre 

écharpe et allez prier le maire de venir me 

parler. 

Au même moment, Odette ayant tiré le 

verrou qu'en rentrant M. Brudas avait 

6 mo is 

Un an 

2 fr.50 5 fr .»» 

3 fr . »» ti fr . »» 


— M. Hubin,buraliste, place de la Liberté. 

— Bibliothèque de le Gare. 



— M. Quémener, buraliste, r. du Thabor. 


No tre Devo ir es t de les conna î tre e t d'y prendre par t e t no tre In térê t nous le commande impérieusemen t 

« Parmi les nouveaux venus, 

ajoute le président, il s'en trou- 

vera peut-être qui n'ont pas tou- 

jours marché danS les rangs de 

la démocratie. Peut-être en est-il 

aussi qui furent, dans les luttes 

d'hier, des adversaires ardents 

du Comité. Mais la République 

mentirait à sa mission si elle 

faisait des parias de ceux qui 

se rallient à elle sans arrière- 

pensée. Et ce n'est pas au Comité 

qu'on refusera les concours sin- 

cères. » 

Ces paroles sont couvertes 

d'applaudissements et l'enthou- 

siasme de l'auditoire augmente 

quand M. le D'• Godet salue, au 

nom de ses collègues, M. Chailley 

dont il vante éloquemment les 

démarches incessantes auprès 

des pouvoirs publics, dans l'in- 

térêt de la ville des Sables. 

Le président du Comité ter- 

mine son discours par un appel 

vibrant à l'union de tous les 

Républicains, ouvriers de la pre- 

mière heure et ouvriers de la 

veille. La victoire déjà probable 

sera certaine le jour où le parti 

du progrès, qui fut toujours celui 

du Comité et qui vient de se for- 

tifier en quelques semaines de si 

bonnes recrues, marchera à la 

bataille en rangs serrés. 

Admission de toutes les 

demandes 

Après cette allocution qui a 

obtenu un succès mérité, M. Ger- 

main a donné lecture des noms 

des 119 candidats. Deux seule- 

ment soulèvent une opposition 

d'ailleurs sans importance. Un 

échange d'explications a lieu 

entre plusieurs membres du Co- 

mité et la discussion, quoique 

animée, est d'une courtoisie qui 

prouve qu'au Comité républicain 

l'intérêt supérieur du parti do- 

mine tous les autres. 

L'assemblée , sur l'invitation 

mis à la porte, ouvrait tout grands les 

deux battants de celle-ci, et l'on put voir 

en face, sur l'autre côté de la route, une 

quinzaine de jeunes filles, rangées autour 

de la cornette d'une religieuse, et portant 

en sautoir un large ruban bleu céleste au- 

quel pendait une large médaille de métal 

blanc. 

— Les «enfants de Marie n manifestent I 

fit en riant M. Delion qui, ayant achevé 

de sonner, traversait la cour pour rejoin- 

dre le groupe préfectoral. 

En même temps, M. Brudas, qui avait 

remis son écharpe dans sa poche, fran- 

chissait le seuil de l'école. Une nouvelle 

et violente clameur s'éleva, dominant les 

voix des « enfants de Marie » qui chan- 

taient : 

Nous voulons Dieu! c'est notre père... 

—A bas le commissaire !... Enlevez le!... 

A l'eau, Brudas ! 

Et comme, fendant la foule, le commis- 

saire s'éloignait, la clameur sembla s'éloigner 

avec lui. 

Dans le cadre de la grande porte, une 

femme parut, conduisant deux fillettes 

qui, chacune, portaient sous le bras un 

petit cartable. 

— A bas les protestants !. . Pas d'école- 

sans Dieu ! clama rageusement la foule 

vers qui la femme, se retournant, fit, d'un 

geste simple et digne, un large signe de 

croix. 

— Vive la vierge Marie I cria en réponse 

à ce geste la religieuse. 

Sans plus s'en occuper, la femme s'ap- 

procha d'Odette et lui présenta ses deux 

Samedi 26 Mars 1904 


A Olonne, chez M. Baissier. buraliste. 

A La Mothe-Achard, chez M. Vaneau, buraliste. 

A Saint-Mathurin, chez M. Remand, buraliste. 

A Nieul-le-Dolent, chez M. Chsuchet. 

A Talmont, chez M Hauret, buraliste. 

A Longeville, chez M. Broustra, buraliste. 

du président M. Godet, qui préconise 

à nouveau l'oubli du 

passé et la politique généreuse 

de la main et de la maison ou- 

verte à tous, décide d'admettre 

tous les candidats auxquels l'o- 

rateur souhaite immédiatement 

une cordiale bienvenue. La pa- 

role est ensuite donnée à M. 

Chailley qu'une longue ovation 

salue et dont le nom est plu- 

sieurs fois acclamé. 

Discours de M. Chailley 

Comme le Président du Co- 

mité, M. Chailley se félicite de 

voir le grand nombre d'adhé- 

sions qui se sont produites de- 

puis la dernière séance. Jamais 

les demandes ne s'étaient éle- 

vées, en si peu de temps, à un 

pareil chiffre et la journée du 

21 Mars mérite de figurer à la 

place d'honneur dans les annalcs 

du Comité républicain. 

Ce résultat, poursuit l'orateur, 

est l'oeuvre et la récompense de 

tous ceux qui n'ont jamais dé- 

sespéré de l'avenir. Pour qui se 

rappelle la difficulté des débuts, 

la lente et pénible progression 

du Comité, il n'est pas douteux 

que la faveur populaire et la 

confiance publique vont aujour- 

d'hui aux républicains démo- 

crates. 

Il ne saurait, d'ailleurs, en 

être autrement. Depuis qu'ils 

sont au pouvoir, les adversaires 

de la République n'ont rien fait 

pour les intérêts matériels et 

moraux des habitants de la 

Vendée. Aux Sables, notamment, 

le commerce n'existe plus 

et on compte par centaines les 

ouvriers qui ont été poussés par 

la misère et le manque de tra- 

vail à s'expatrier. 

La responsabilité d'une situa- 

tion si malheureuse pèse tout 

entière sur les nationalistes dont 

l'impuissance est manifeste. 

Mais l'heure de la revanche va 

bientôt sonner, ajoute M. Chail- 

ley, et tous ceux qui ont souffert 

des erreurs du passé, tous ceux 

qui pensent que l'expérience est 

concluante et qu'elle n'a que trop 

duré, tous soutiendrwat dans les 

luttes de demain les seuls can- 

enfants, la priant de les inscrire au nom- 

bre de ses élèves. 

— Certainement, madame ! répondit 

l'institutrice saluant et souriant, voulez- 

vous bien me suivre afin que je prenne 

exactement leur nom. 

Et la femme, conduisant à la main ses 

deux enfants, traversa la cour et pénétra, 

à la suite d'Odette. dans une des salles de 

classe. 

La rumeur populaire continue, tantôt 

plus sourde tantôt plus éclatante, et sou- 

dain elle se transforme ; au lieu de cris 

menaçants ou injurieux, ce sont des rires 

qui fusent, bruyants et sonores, des quo 

libets joyeux dont l'écho parvient jusqu'à 

la cour de l'école où le Préfet, continuant 

à causer avec sou entourage, attend la ve- 

nue du maire. La gaîté de la foule ameu- 

tée se communique de proche en proche 

et les quolibets partent plus drus et plus 

sonores. 

On en comprend la raison quand M. 

Brudas paraît à la porte de la cour ruisselant 

d'eau et de vase. 

Rapidement, le commissaire fait au Pré- 

fet le rapport de ce qu'il a vu et de ce qui 

lui est arrivé : Nombre de maisons ont 

arboré des drapeaux ou des tentures noi- 

res et sur quelques-uns de ses emblèmes 

figurent des inscriptions outrageantes ou 

séditieuses ; pendant qu'il se rendait chez 

le maire des hommes qu'il reconnaîtra 

l'ont suivi, puis abordé et frappé ; ils l'ont 

empoigné et, de leurs bras vigoureux, ils 

l'ont enlevé et porté jusqu'à une mare 

où ils l'ont jeté ; heureusement, il sait 

I 

v 

Com ités républica ins de l 'A rrondissemen t des Sab les - d 'Olonne 


A Avrillé, chez M. Bert, buraliste. 

Aux Moutiers-1.-Mauxfaits, chez M. Yeu, buraliste. 


Au Champ -St -Père, chez M. Martine., buraliste. 

A La Tranche, chez. M Maindron, buraliste. 

A La Terrière, chez M. Guieau, buraliste. 

didats capables d'améliorer la 

situation. 

Parlant ensuite de l'union et 

de la discipline qui s'imposent au 

parti pour que la victoire soit 

éclatante, l'éloquent orateur dit 

que le Comité vientde s'honorer 

grandement par l'admission dans 

ses rangs des cent dix-neuf 

nouveaux membres. Il aurait pu 

garder quelque rancune à l'égard 

de ceux qui sont venus d'un au- 

tre horizon ou d'un autre camp. 

Mais -ce n'est point au Comité 

qu'on pratique l'ostracisme et la 

haine ; l'esprit de famille y rè- 

gne, au contraire, dans la plus 

large mesure et les cadets y sont 

aussi bien vus que les aînés. 

M. Chailley ajoute : « Il y a 

un instant, le président du Co- 

mité, mon ami Godet, vous disait 

qu'il ne doit pas y avoir de dif- 

férence entre les ouvriers de la 

première heure et ceux de la 

dernière. Je demande qu'il n'y 

en aitpas non plus entre les chefs 

et les soldats de la cause répuL 

blicaine. C'est par les liens d'une 

confiance réciproque que nous 

devons tous être unis, comme 

nous devons, dans un sentiment 

commun de foi républicaine et 

patriotique, nous réconcilier et 

nous tendre la main. » 

Ces paroles, prononcées avec 

la conviction qui anime toujours 

M. Chailley dans un discours, 

soulèvent de longs et frénétiques 

applaudissements. 

M. Chailley met ensuite le Co- 

mité au courant des 'démarches 

qu'il a faites auprès des pouvoirs 

publics pour l'obtention des cré- 

dits nécessaires aux travaux de 

réparations du port. il résulte 

d'une lettre, dontil donne lecture, 

que la question est en excellente 

voie. Mais il en poursuivra jus- 

qu'au bout la réussite avec une 

inlassable ténacité. 

L'Ordre du Jour 

M. Chailley termine en disant 

qu'il reviendra au mois d'avril 

aux Sables et qu'il espère pou- 

voir, à cette date, apporter à 

ses amis l'heureuse nouvelle du 

succès de ses démarches. 

Après s'être fait l'interprète 

nager, et il s'est sorti de là, mais dans 

quel état. 

— Puisqu'il en est ainsi, répond le Pré- 

fet, les gendarmes vont sortir et déblayer 

le chemin. Aven leur concours, Brudas, 

tâchez de retrouver vos agresseurs et ar- 

rêtez-les. 

Aussitôt, le maréchal-des-logis et ses 

cinq gendarmes jusqu'alors dissimulés 

dans l'école sont requis et s'apprêtent à 

escorter le Préfet qui va se rendre à la 

mairie. 

Mais à ce n'ornent un autre incident se 

produit, la -soeur Sainte-Emérencia, tou- 

jours gesticulant au milieu des « Enfants 

de Marie » voit arriver la femme d'un can- 

tonnier amenant sa fille et ses deux nièces 

à l'école. La colère de la religieuse éclate; 

elle interpelle cette femme : 

— Que faites-vous, la Blaisote ? 

— Vous le voyez, ma soeur, j'amène ,les 

enfants à l'école. 

— Mais il n'y a pas de bon sens !... à 

l'Ecole-sans-Dieu ? 

— Bien sûr I... d'abord il n'y en a pas 

d'autre ! 

— Nous en ouvrirons une, bientôt!... 

— C'est pas bien sûr... En attendant, je 

les conduis à la « régente ». 

— Vous ne ferez pas cela ! et ce disant 

la soeur seprécipite vers les enfants. N'est- 

ce pas nies petits choux que vous voulez 

rester à notre école, où l'on vous apprend 

à prier le Bon Dieu, et que vous ne vou- 

lez pas aller avec cette vilaine femme qui 

nous a mises à la porte de notre maison ? 

— Allons, ma soeur, laissez mes enfants 

tranquilles ! 

A Challans, chez M!.. Guillot, libraire. 


A La Roche -s. -Yen, chez Mme Abélard, r. des Sables. 



des sentiments de reconnaissance 

et d'affection du Comité à l'égard 

de M. Chailley, l'honorable doc- 

teur Godet demande à l'assem- 

blée si elle est d'avis 'l'envoyer 

au ministre l'ordre du jour sui- 

vant : 

« Le Comité répub licain des 

Sab les , sans cesse préoccup é de 

l 'é ta t dangereux de . l 'en t r ée du 

port , prie resp ec tueusem en t M . 

le Min is tre des Travaux Pub lics 

de b ien voulo ir hâ ter le c om - 

mencem en t des travaux proje- 

tés , don t dép enden t la sécu ri té 

e t la prospéri té des Mar ins Sa- 

b la is e t Chaumo is e t donn e m is - 

s ion à M . C h ai l ley, p résiden t de 

la Fédéra t i on répub l ica in e d e 

la 1" c irconscrip t ion, de p ré- 

sen ter ce t te requê te . s 

Il en est ainsi décidé et M. 

Chailley promet d'insister à 

nouveau, avec toute l'autorité 

qu'il tiendra de la mission qui 

lui est confiée, auprès du Mi- 

nistre. 

La séance est ensuite levée. 

L'assemblée s'écoule, réconfor- 

tée par les éloquents discours 

qu'elle a entendus et toute fré- 

missante de la volonté d'agir. 

ALCIDE TASTE. 

«Un Fondateur 

Sous ce titre , M . Edo uard Pe ti t , 

Inspecteur généra l de l 'Ense ign em en t , 

a pub lié dan s le Radical, s amedi der- 

nier, le be l artic le q ue voic i , consa cr é 

à la fois à l ' ‹ , Amica le des ins t i tu - 

teurs e t de s in s ti tu trices de la Ven - 

dée » e t à no t re éminen t concitoyen , 

Emmanue l Fauchez . 

Je viens d'assister, aux Sables - 

d'Olonne, dans une salle d'école, 

proche le port, à une scène qui ne 

manque pas de grandeur, tout petit 

qu'en soit le cadre, si modeste qu'en 

soient les acteurs. 

C'est réunion de l' « Amicale ». Vous 

savez, en effet, que les instituteurs, 

dans la plupart des départements, se 

sont groupés, ont formé des associa- 

tions qui les arrachent à leur isolement, 

leur fournissent les moyens pratiques, 

par des conférences, des séances de 

discussion, de prendre contact entre 

eux, de discuter de leurs intérêts professionnels. 

Les Amicales sont surtout prospères 

— Mais malheureuse, vous voyez bien 

qu'elles ne veulent pas aller dans cette 

maison maudite, et la religieuse attire 

les fillettes vers le groupe des « Enfants 

de Marie ». 

— Ah ! c'est trop fort, clama la femme, 

je ne serais point maîtresse de ma fille et 

des enfants de mon défunt frère ! 

— Non vous n'avez pas le droit de les 

jeter aux griffes du diable Vous ne les 

mènerez pas là !... 

— Je les y mènerai. 

— Non I et la soeur Sainte-Emérencia 

pousse les fillettes dans le groupe des« Enfants 

de Marie » qui se referme sur elles. 

M. Brodas a vu cette scène ; il se préci- 

pite, empoigne la religieuse par le bras et 

délivre les enfants à qui, aidé par leur 

mère et tante, il fraie un passage vers l'é- 

cole en entraînant la soeur. 

— Que faites-vous, monsieur ? 

— Moi I... je vous arrête, tout simple- 

ment. 

Un murmure de stupeur s'élève de la 

foule pendant que le commissaire, à qui 

le Préfet vient de manifester son appro- 

bation d'un signe de tête, remet la reli- 

gieuse aux mains des gendarmes et qu'O- 

dette Jolly ayant achevé l'inscription des 

deux petites protestantes, s'empresse de 

procéder à l'inscription des nouvelles ar 

rivantes. 

—Maintenant, messieurs, rendons-nous 

à la mairie ! dit M. Orthès, qui se mit en 

route, précédé par le maréchal-des-logis 

et deux gendarmes, M. Delion marchant à 

sa gauche ; derrière eux venaient l'officier 

de gendarmerie, le chef de cabinet etl'ins- 

N a 922 




--- 


Insertions légales et judiciaires, 79, rue des Halles-, 


de la Vendée Repub lica ine . 

ANNONCES 

Première insertion la ligne G fr. 25 





On traite 9 forfait p' les Annonces périodiques ou continues 


dan s t o u s l es B ur ea ux de Po s t e 

dans cet Ouest où la lutte sectaire est 

si ardente, où il faut faire face, en 

masses compactes, à des adversaires 

acharnés contre l'école laïque et ses 

défenseurs. La foi dans le progrès, la 

poursuite d'un idéal commun, le besoin 

de faire bloc de toutes les forces 

laïques contre des concurrents savam- 

ment organisés obéissant à un mot 

d'ordre, ont rapproché tous les soldats 

de l'armée enseignante. 

L'Amicale vendéenne a son siège 

social aux Sables où, à la saison d'été, 

un cercle universitaire fonctionne, et 

où les colonies scolaires attirent une 

clientèle toujours plus nombreuse 

d'élèves et de maîtres. 

Le 13 mars, l'Amicale tenait son 

assemblée générale et, du Marais, de 

la Plaine, du Bocage, une centaine de 

celles et de ceux que Ferdinand Buis- 

son appelle les « éternels conspirateurs 

pour le bien public » étaient 

accourus Ils • étaient assis, sur les 

bancs d'une classe, dans ur désordre 

pittoresque. 

Ils avaient à traiter une question 

qui, en Vendée, avait une spéciale im- 

portance. Ils-se demandaient comment, 

le 19 juin 1904, ils célébreraient 

dignement dans villes, villages et hameaux, 

la Fête de l'Ecole laïque pré- 

conisée par la Ligue de l'enseignement. 

Vite ils tombaient d'accord sur la 

nécessité de varier les démonstrations 

selon les milieux, de les adapter aux 

mœurs locales. Mais tous exprimaient 

la volonté d'affirmer, à l'heure présente, 

la victoire de -l'idée laïque, 

d'associer pères et mères de famille à 

une éclatante manifestation de reconnaissance 

envers la République émati: 

cipatrice des intelligences. Ils se ren- 

daient compte qu'à cette heure historique 

que nous traversons, il était 

nécessaire d'affirmer leur foi collective 

dans le succès, de saluer l'aurore de 

de la victoire définitive. 

Or, parmi les assistants, il y avait 

un homme qui, tout en n'étant pas un 

« homme d'école e, avait, aux idées 

de Jean Macé, préparé pendant plus 

de trente ans cette « Journée » triomphale. 

C'était.Emmanuel Vam•ez, 

même qui, au lendemain de la guerre 

de 1870. n'avait cessé de reclamer la 

laïcité, la gratuité, l'obligation de l'en- 

seignement primaire, et, grâce à l'immense 

pétitionnement des deux millions 

de signatures en faveur des lois sco- 

laires, en avait amené l'adoption. 

Retiré aux Sables où, dans sa prétendue 

retraite, il fait encore preuve 

d'une extraordinaire activité, Vauchez 

avait été invité par l'Amicale, au titre 

d'ami. 

Et quand M. beau, nrésident de l'association, 

eut fait une allusion aux 

pecteur primaire ; deux autres gendarmes 

fermaient la marche, tandis que le cin- 

quième restait à l'école pour y garder la 

religieuse arrêtée et fissurer l'ordre par sa 

seule présence. 

Le petit cortège ainsi formé franchit le 

portail et la foule le hua de ses cris : 

— A bas le Préfet !... Rendez-nous no- 

tre soeur I... Rendez nous Poiraut I... Vi- 

vent les religieuses I 

Dans le groupe des « enfants de Marie », 

une jeune fille se montrait particulière, 

ment excitée depuis le début de la manifestation, 

et sa voix suraigue dominait les 

cris et les chants de ses compagnes. 

Au moment où le Préfet sortit, sa voix 

aigre cria de toutes ses forces : A bas le 

P réfe t I et cette grande fille, se retournant 

tout d'une pièce, retroussa ses jupes. 

— Le geste est-il vraiment beau ? dit M. 

d'Orthès à l'Inspepteur d'Académie. 

— On a prétendu, répondit en souriant 

M. Delion que Zola avait forcé la note pour 

mettre en scène sa « mouquette » de L a 

Te rr e . 

— C'est vrai mais le geste fut-il 

beau ? insista le Préfet en souriant. 

— En tous cas, ce qu'il a montré ne l'était 

pas. 

M. Bradas, qui marchait eu « serre-fi- 

les », avait bondi et, son cornet à la main, 

il notait le nom de la u meuquette » : Au- 

gustine Foirant, fuie du boulanger déjà 

arrêté pour outrage au Préfet, et qui, à 

son tour, venait d'outrager les moeurs. 

La suit e au pro ch a in numéro.

services rendus par le vieux lutteur, 

eut rappelé son indépendance de ca- 

ractère, les regards de toua les audi- 

teurs se portèrent sur l'Aîné, sur le 

Vétéran dont on signalait la présence. 

Ce fut bientôt une longue acclamation, 

une ovation spontanée, sincère, dont 

Vauchez, tout confus et tout ému, fut 

justement le héros. Jeunes et vieux, 

danslun élan de vive émotion, saluaient 

le fougueux et méthodique propagan- 

diste en qui l'âge n'a fait que fortifier 

la passion combative. 

Dans ce coin de Vendée, au pays 

du boycottage scolaire, éducatrices et 

éducateurs qui, chaque jour, peinent 

pour arracher les générations ascen- 

dantes â la prise du passé, remer- 

ciaient le précurseur qui les avait en- 

voyés dans la mêlée. 

Je n'ai jamais mieux compris et 

senti qu'à cet instant de quellevaillance, 

de quel dévouement était soulevée 

cette élite qui, apprise à se solidariser, 

libre et disciplinée à la fois volontai- 

rement, revendique avec joie épreuves 

et sacrifices inglorieux et obscurs et 

se montre reconnaissante envers qui 

lui propose la noblesse douloureuse 

de l'effort en vue du progrès. 

Edouard PETIT. 

LA FLOTTE FRANÇAISE 

jugée par un Allemand 

Nous ne pouvons rester indifférents au débat 

qui s'engage actuellement sur ta valeur de la 

direction donnée à notre marine. A. titre de 

document, nous publions l'extrait suivant de 

la Deu ts che Monats ch rift (revue navale aile- 

tnandMCet extrait concerne non pas seulement 

la période de l'administration Pelletais, mais 

celle de MM. de Lanessan, Lockroy, et même 

et surtout celte de l'amiral Aube, en 4886. 

A l'instigation de Napoléon III, les Fran- 

çais ont commencé, il y a 45 ans, à cons- 

truire dé grands cuirassés ; après la chute 

du second Empire, on poursuivit l'achè- 

vement de la nouvelle flotte de bataille 

française avec tant de zèle et de compé- 

tence que, en fait, longtemps l'équilibre 

se maintint entre les flotte française et 

anglaise. C'est uniquement à ces conditions 

favorables que la France doit d'avoir pu 

oser, en 1881, occuper la Tunisie et, quel- 

ques années plus tard, occuper aussi Ma- 

dagascar et le Tonkin. 

Mais, tandis que, depuis 1886, l'Angle- 

terre a fortifié beaucoup, avec prom ptitude 

et méthode, sa flotte de combat, la France 

est restée en arrière, sa jeune école de 

stratèges maritimes ne voulant plus en- 

tendre parler du combat de cuirassés et 

ne préconisant plus que la guerre de croi- 

seurs, nouvelle édition de l'antique guerre 

de course, ainsi que la guerre de côtes, 

c'est-à-dire le bombardement et la dévas- 

tation de villes ouvertes au moyen de ca- 

nonnières rapides et légères. 

Plus récemment, depuis le développe - 

nient des sous-marins, on trouva .de nou- 

velles raisons pour se laisser dépasser 

toujours plus par l'Angleterre dans la 

construction des vaisseaux de ligne et 

pour développer de plus en plus la flotte 

d'après les théories non éprouvées de jeu- 

nes stratèges, écoliers sans expérience. Ni 

la bataille de Lissa, ni celle du Yalou, ni 

la ruine des croiseurs espagnols devant 

Santiago de Cuba et Manille n'ont pu faire 

changer d'avis ces théoriciens. 

Alors que toutes les autres puissances 

maritimes voient plus que jamais dans le 

cuirassé le véritable et unique navire de 

combat,en France on n'accorde plus qu'une 

place secondaire à la construction des 

cuirassés — cette invention française-- 

et l'on gaspille les meilleures forces à 

vouloir faire, d'armes secondaires, des 

armes décisives. 

Le résultat, c'est que la flotte française 

de bataille, c'est-à -dire l'effectif de ses 

cuirassés, est effectivement aujourd'hui 

environ de moitié plus faible que la flotte 

anglaise, ce qui n'empêche que l'effectif 

des grands croiseurs cuirassés est double 

en Angleterre de ce qu'il est en France. 

Si l'on songe que la flotte de bataille 

française était encore, il y a vingt ans, 

pleinement égale, en force de combat, à 

la flotte anglaise, on reconnaîtra nettement 

combien il est 'fatal pour un pays que sa 

politique navale manque de continuité. 


Incompatibilités parlementaires 

La f;hambre, on le sait, avait renvoyé 

la semaine dernière, à l'examen de la 

commission du suffrage universel, deux 

propositions de loi ayant pour but de ren- 

dre certaines fonctions incompatibles avec 

le mandat législatif. 

Après avoir étudié ces propositions, la 

commission a écarté le texte proposé par 

M. Riper, tendant à interdire aux mem- 

du Parlement d'exercer les fonctions d'a- 

vocat des liquidateurs des congrégations 

dissoutes. 

Par contre, la commission s'est pronon- 

cée pour l'adoption de la proposition pré- 

sentée par M. Jules Coulant, et dont le 

texte, légèrement modifié, est ainsi conçù : 

Article ter. — L'exercice du mandat 

législatif est incompatible : 

10 Avec les fonctions de directeur ou 

administrateur des établissements finan- 

ciers ou industriels, dans lesquels ces 

fonctions sont à la nomination de l'Etat ; 

20 Avec la qualité de propriétaire direc- 

teur-gérant, administrateur ou censeur 

d'un établissement financier ou industriel 

subventionné ou garanti par l'Etat, ou 

tenant par l'Etat la concession d'un mono- 

pole ; 

30 Avec la qualité d'avocat des minis- 

tères et des administrations de l'Etat. 

M. Gouzy a été chargé d'établir un rap- 

port sur cette proposition. 

Les Accidents du Travail 

Dans la réunion qu'elle a tenue au Pa- 

lais-Bourbon, sous la présidence de M. 

Millerand, la commission d'assurance et 

de prévoyance sociales a approuvé le rap- 

port de M. Mirman, sur la proposition 

ayant pour objet d'étendre aux exploita- 

tions commerciales, les dispositions de la 

loi du 9 avril 1898, sur les accidents du 

travail. 

MISMIES1100121 

A nos Lecteurs, 

A nos Amis, 

Nous avons l e p la is ir d 'ap - 

prendre à nos l ec te urs e t à nos 

am is qu e la Vendée Repu- 

blicaineparaîtra deux fo is par 

s emain e , à da t er du 1 " a vril . 

A u momen t o it von t s 'engager 

des lu t t es po l i t iques d ' où do i t 

sortir dans c e dépar tem en t la 

v ic to ire du par t i r épub l icain , 

s 'il sa i t march er compac t e t 

uni, i l n ous a p a ru u t i le d 'aug- 

m en t er e t d ' é tendre la pub l ic i t é 

d e n o tre journa l . 

Dep u is lo ng temps , d 'a i l l eurs , 

la n é cess i t é du d év e lopp emen t 

de la Vendée Républicaine 

sp fa isait sen t ir , devan t les re- 

cru es n o uve l les qui viennen t 

ch aque jour g rossir la p h a lang e 

rép ub l ica ine . 

C 'es t M . Ch a i l ley , don t tous 

a ux Sa b les e t dans la 1 - cir- 

consc r ip t ion on t pu app réc ier 

l 'é loquen c e e t le ta len t, q u i jou i t, 

en o u tre, dans te m onde é cono - 

m is t e e t dans les m i l ieux p o li- 

t iqués d 'un e lian te e t l ég i t im e 

au to r i t é, qui pr en dra la d irec- 

tion de la Vendée Républi- 

caine. 1l s era s e co ndé dans 

ce t t e t ac he p ar M . A lc ide Tas te, 

p u b l ic is t e , m em bre du Syndica t 

de la press e répub lica ine dép a r- 

temen t a le de Fran c e , auque l a 

é t é confiée la r éda c t io n en chef 

du journal . 

Nous avo ns a uss i la p rbmPss e 

de c onco u rs de p lus ieurs p e r 

s onna i ; t és qu i o ccup en t dan s 

n o s ass em b l ées p o l i t iques d ' im - 

p ortan tes s i tu a t ions . 

Enfin , p o u r ceux d e no s le c- 

te urs qui s ' in t ér essen t aux cho- 

ses de l 'ar t ou de la l i t t éra ture , 

n ous n o us sommes assu ré la 

co l lab ora t ion d e que lques écr i- 

vains qu i n o us env e rron t de 

temps en t emps des chroniqu es 

in édi t es su r des suje ts d 'a c- 

tua l i té . 

Mais le bu t p r inc ipa l a u que l 

no us a v ons o b é i en app o r tan t 

c es p erfec t ionnemen ts à la Ven- 

dée Républicaine, c 'es t de 

m ieux serv ir , à l 'a ide d 'un o r- 

gan e . b i-hebdom ada ire, les in te- 

rê, ls de la Répub l ique e t ceux 

de nos comp a tr io t es . 

Nous sommes convaincus que 

n ous serons a idés dans no tre 

oeu v re p ar tous les répub l icains , 

depuis les p lus éprouv és jus- 

qu 'à ceux q u e des cra in tes t e- 

na ien t à l 'éca r t des lu t tes de 

parti , mais don t les convic t ions 

e t le dé vo u em en t n e demanden t 

qu 'a s 'affirm er . • 

E t d 'avanc e nous disons à 

tous , du fond du coeur : Merc i ! 

LA VENDÉE RÉPUBLICAINE. 


Les Élections Municipales 

C'est la question du jour, l'actua- 

lité politique. A droite et à gauche, 

ici et là on y songe et on s'y pré- 

pare. 

Les municipalités, à l'inverse du 

journalisme, conduisent à tout quand 

on y entre à temps. Tous les partis 

politiques le savent bien et voilà 

pourquoi ceux qui ne les ont pas 

encore cherchent à s'en emparer, 

pendant que ceux qui les détien- 

nent, cherchent à les conserver. 

Nous avons dit qu'aux Sables les 

Elections Municipales auraient une 

portée exceptionnelle, car du résul- 

tat de la lutte dépendra l'avenir po- 

litique et économique de la cité. 

Sur ce point nous paraissons -être 

entièrement cl:accord avec notre 

confrère de l 'Etò z le et nous nous en 

réjouissons. 

Mais nous différons de manière de 

voir quand qualifie de républi- 

caine la liste qu'il présentera ou 

qu'il soutiendra au mois de Mai. Le 

mot y sera peut-être, puisque notre 

confrère l'affirme, mais il y a du 

mot à la chose la même distance 

souvent que de la coupe aux lèvres. 

Et nous croyons fermement que la 

liste chère à l 'Eto ile n'aura de répu- 

blicain que le titre. Elle en prendra 

l'étiquette comme on prend, dans 

tout pays civilisé, la mode du jour. 

C'est quelque chose, mais c'est 

peu de chose et les démocrates Sa- 

blais ne s'y tromperont pas. 

Quand le moment sera venu, 

d'ailleurs, nous discuterons avec une 

courtoisie qui n'excluera pas la fer- 

meté, les services et l e passé poli- 

tique des candidats que nous aurons 

à combattre. 

Nous ne voulons aujourd'hui que 

répondre au qualificatif d'étranger 

que nous a galamment décoché 

notre confrère. 

Nous croirait-il par hasard tout 

fraîchement tombé de la lune,comme 

Cyrano de Bergerac, ou pense-t-il 

que nous avons passé„ comme Ro- 

binson Crusoê, une partie de notre 

existence dans une forêt vierge ? 

Dans ce cas, notre confrère s'a- 

buse et nous sommes heureux de 

lui dire, après le poète : 

La France est mon pays, je n'en rossais pas d'autres 

Mais trève de plaisanterie et cati- 

sons à l'avenir sérieusement de 

choses sérieuses. L 'Eta ile doit à sa 

dignité et à celle de ses lecteurs de 

ne point mêler de questions de per- 

sonnes ou de nationalité dans une 

discussion où les intérêts les plus 

graves seront en jeu. 

11 importe peu, à notre avis, aux 

habitants des Sables de savoir si un 

journaliste qui défend son parti ou 

ses amis est de la ville ou • du fau- 

bourg, pourvu qu'il soit sincère dans 

la polémique et loyal à l'égard de 

ses adversaires. 

Nous nous efforcerons toujours 

d'être l'un et l'autre. A. T. 

Les Travaux recommencent au Port 

des Sables-d'Olonne 

La longue interruption qui a marqué 

l'ère des travaux semble enfin terminée 

pour le port des Sables. 

Après l'adjudication du projet compor- 

tant « la réfection de la risberme de l'épe 

ron de La Chaume et de deux portes de 

flot à l'écluse de chasses » celle de « l'amé- 

lioration de la cale de construction » est 

eu effet sur le point d'avoir lieu. 

Par décision du 18 mars 1904, M. le Mi- 

nistre des Travaux publics a approuvé le 

projet dont la dépense se monte à 60.000 f, 

et autorisé-la mise en adjudication des 

travaux, sous la réserve habituelle que la 

ville des Sables et le département verse- 

ront au préalable, au Trésor, les subven- 

tions de 15.000 fr. offertes précédemment 

comme fonds de concours. 

Le premier projet s'élevant à 16.000 fr., 

c'est donc, en comptant les dépenses an- 

nuelles d'entretien du port, une somme 

totale de près de 100.000 fr. qui sera cette 

année, employée à des travaux de pre- 

mière nécessité, et dont la plus grande 

part, soit 70.000 fr. sera versée par l'Etat. 

Ra ppelons en quoi consistent ces travaux 

qui vont donner une première satisfaction 

à la navigation et à la construction et 

dont l'exécution va assurer le pain à de 

nombreux ouvriers pendant de longs mois. 

1 . Réfec tion d e la Risberme de l 'Ep eron de 

La Chaume . Par suite de la décompo- 

sition des vieux mortiers par l'eau de 

mer, les maçonneries de la risberme de 

cet ouvrage sont disloquées. Leur réfec- 

tion va permettre d'apporter une amé- 

lioration sensible dans les moyens d'ac- 

costage du bac qui fait le passage de La 

Chaume aux Sables. Les marches seront 

abaissées et élargies, le mouillage du -ca- 

not sera augmenté et mieux protégé, de 

sorte que les interruptions forcées du bac 

se feront plus rares. 

Les deux portes de flot de l'écluse de 

chasses dont la réfection est décidée, sont 

les seules des 4 paires qui remontent à la 

mise en service de l'écluse, les autres ont 

été changées depuis. Comme elles ne ser- 

vent qu'à garantir contre le ressac les 

vannes tournantes situées en arrière, on 

les a fait servir le plus longlemps possi- 

ble, non par négligence comme dit « Père 

Briselame » de l 'Eto i le , mais par écono- 

mie. 

20 Amélio ra tion de la cale de con s truc tion . 

— Le seul ouvrage de radoub que possède 

le port des Sables est insuffisant pour 

deux raisons : la surface utile en est trop 

faible et l'arête inférieure est trop élevée 

pour permettre l'échouage des embarca- 

tions dans de bonnes conditions. 

A certaines matines, la cale est encom- 

brée de bateaux au carénage qui se gê- 

nent entre eux et qui gênent la construc- 

tion ; les embarcations d'un fort tirant 

d'eau ne peuvent se placer que par des 

marées de vives eaux extraordinaires et 

encore sont-elles obligées d'échouer obli- 

quement ou de rester avec une partie de 

la quille en porte-à-faux. 


La cale sera allongée de 10 mètres sur 

toute sa longueur, ce qui donnera une 

surface utilisable supplémentaire de 1.200 

mètres carrés ; l'arête inférieure sera 

abaissée de ce fait de 1 mètre, de sorte 

que l'échouage des bateaux de pêche d'un 

tonnage moyen pourra s'y faire sans diffi- 

cultés par des marées ordinaires. 

Les boisages servant à fixer les étais 

seront refaits presque complètement ; le 

chemin des Chantiers sera évidemment 

remis à neuf pour être en harmonie- avec 

le reste de la cale. 

Nous croyons savoir qu'une autre ques- 

tion, bien plus importante sinon plus ur- 

gente que les deux précédentes, est égale- 

ment sur le point d'aboutir : l'amélioration 

du chenal d'accès va enfin être entreprise 

et menée de façon a donner satisfaction 

aux plus exigeants comme aux plus im- 

patients. 

Nous nous sommes laissé dire égale- 

ment que la restauration de la seconde 

partie des risbermes des quais des Sables 

était projetée ; que la consolidation et 

l'outillage du quai d'allègement étaient 

étudiées et que leur réalisation suivrait de 

près le creusage du chenal ; que toutes les 

questions en un mot, concernant le port 

des Sables, n'attendaient plus que le se- 

cours d'une heureuse influence pour être 

résolues. 

Il nous semble que voilà la meilleure 

réponse aux attaques du « Marin Chau- 

mois » du Courri er et du « Père Brise- 

lame » de l 'Etoile : des travaux en cours et 

des études sur tous les points essentiels, 

voilà par quels arguments répond un Ser- 

vice qui n'a d'autres soucis que de main- 

tenir le Port des Sables au rang qu'il doit 

occuper. 

es 

Tirons maintenant la conclusion 

de cet article dans lequel nous ve- 

nons de mettre les points sur les i. 

Si les rédacteurs de l 'Etoile et du 

Co u r r i e r ont parlé avec tant d'igno- 

rance de la question du port, cela 

prouve que ni M. de la Rochethulon 

ni ses amis ne se sont jamais occu- 

pés de cette importante question_ 

C'est là un point capital que la 

polémique maladroite de nos adver- 

saires nous a permis d'établir. 

Pendant ce temps, les républi- 

cains Sablais et le dévoué président 

de la Fédération, M. Chailley, mul- 

tipliaient leurs démarches , ainsi 

qu'on a pu s'en apercevoir par la 

lettre qui a été lue aux membres du 

Comité républicain, lundi, au Sa- 

lorge. 

La longue conversation que M. 

Chailley a eu avec M. l'Inspecteur 

général des Ports a produit ses ef- 

fets et a eu pour conséquence cette 

heureuse nouvelle de la reprise des 

travaux du port que nous nous em- 

pressons de porter à la connaissance 

de nos concitoyens. 

D'autres démarches vont être fai- 

tes et nous avons le grand espoir 

qu'elles aboutiront. 

Que les marins Sablais aient con- 

fiance en nous, ils n'auront pas à 

s'en repentir. A. T. 

JUSTICE ET HUMANITÉ 

Le Tribunal correctionnel des Sables a 

rendu, à la date du 20 janvier, des juge- 

ments qui sont à sa louange parce qu'ils 

découlent d'un bon sentiment d'humanité. 

Il a prononcé, en effet, une simple con- 

damnation à 5 francs d'amende contre de 

pauvres pêcheurs qui avaient contrevenu 

aux rôles d'équipages. 

En relatant cette décision de justice, un 

de nos confrères de la presse nationaliste 

met en opposition ce jugement avec celui 

que nos sympathiques magistrats ont 

rendu dans une affaire de même nature, 

le 25 novembre 1903, contre les pêcheurs 

de Noirmoutier, condamnés à 25 francs 

d'amende. 

Nous n'avonspas à rechercher ici, comme 

le fait notre confrère, d'où peut provenir 

cette différence. 

Mais loin de regretter que le lribunal se 

soit montré bienveillant, nous le félicitons 

au contraire d'être accessible à la pitié à 

l'égard des petits et des humbles. 

Les Régiments aux Sables 

Date officielle de leur arrivée 

M. Chailley, président de la Fédération, 

qui était intervenu, on s'en souvient, au- 

près des autorités militaires, au nom du 

Comité républicain des Sables, pour obte- 

nir le retour des régiments dans notre 

ville, vient d'être avisé officiellement de 

la date d'arrivée et du temps de séjour 

des régiments formant la Do division. 

Voici ces dateS 

640 d'Ancenis, du 26 avril au 17 mai ; 

65. de Nantes, du 27 mai au 13 juin ; 

1370 de Fontenay, du 15 juin au 26 juin ; 

930 de La Roche, du 28 juin au 5 juillet. 

Il est probable, il est même certain que 

la presse nationaliste va revendiquer pour 

les siens le mérite et le succès des démar- 

ches que M. Chailley vient de faire dans 

l'intérêt de la ville des Sables. 

Mais les gens sensés ne s'y tromperont 

point et leur reconnaissance n'ira qu'à 

celui dont ils connaissent le dévouement, 

l'influence et l'activité. 

Les Conserves Alimentaires 

La Commission du commerce et de l'in- 

dustrie, présidée par M. Astier, a entendu 

une délégation des Chambres syndicales 

intéressées, au sujet de la proposition de 

loi de M. Le Bail, pour la protection de 

l'industrie des conserves alimentaires 

contre la concurrence étrangère. 

Parmi les délégations, sont celles du 

Syndicat des conserves de Nantes, de la 

Fédération des ouvriers ferblantiers-bol- 

tiers de France, des Syndicats des marins- 

pécheurs de Douarnenez, des Sables-d'O- 

lonne, de Concarneau, etc., etc. 

La Commission a également entendu 

les délégués des Syndicats de Bordeaux. 


Les Sables 

Nominations 

Par arrêtés du 9 mars, M. Baussonie,ex- 

sous- officier, est nommé receveur des 

Postes à Olonne. 

1M. Hochstetter, commis principal aux 

Sables, est nommé receveur à Ploêrmel. 

Fonctionnaire consciencieux dans son ser- 

vice et bienveillant à l'égard du public, 

M. Hochstetter s'était en peu de temps 

concilié ici l'estime de tous. 

La population regrettera son départ, 

mais elle apprendra avec plaisir l'avance- 

ment dont il est l'objet et nous ne sommes 

que l'interprète de ses sentiments en 

adressant à M. Hochstetter nos félicitations 

les plus sincères. 

Subventions 

aux Sociétés de Courses 

1.400 francs à la Société de Challans. 

700 francs à la Société de Saint-Gervais. 

1.500 francs à la Société des Sables-d'O- 

lonne. 

Ces subventions sont applicables en prix 

de courses au trot. 

Chemins de fer de l'Etat 

M. Cantin, des Sables - d'Olonne, agent à 

l'essai des chemins de fer de l'Etat à Sain- 

tes, vient d'être nommé en qualité d'hom- 

me d'équipe de 70 classe à la même 

résidence. 


Musique Municipale 

Voici le programme des morceaux qui 

seront exécutés par la Musique Municipale, 

le Dimanche 27 mars, à 4 heures, Place 

de la Liberté : 

Nonv eauté, marche SCHIFF 

Jeanne , fantaisie caprice pour 

saxophone MOUSSARD 

Rip , sélection PLANQUETTE 

So l o d e Hau t b o is LERROM 

Va lse Fo l le BELLEVILLE 

Concours artistique 

La So c iété pro t e c tri c e des an imaux (84, 

rue de Grenelle) organise entre les artistes 

de Paris, de la province et même de l'étran- 

ger un concours d'affiches murales et de 

cartes postales illustrées. 

Des prix nombreux et très importants 

seront affectés à cette œuvre de propa- 

gande zoophile. Les conditions de ce con- 

cours vont être publiées, et nous ne serons 

pas des derniers à les porter à la connais 

sance de nos bons artistes vendéens qui 

seront tentés de décrocher « la timbale » 

c'est-à-dire l'un des deux ou trois pre- 

miers prix. Nous faisons des vœux pour 

eux, non seulement parce qu'ils sont ven- 

déens, ce qui est que lque chose pour nous, 

mais aussi à cause de leur talent, ce qui 

n ' es t qu e jus t e . 

Acte de probité 

Dimanche dernier, M110o Florine et Vic- 

toire Colombeau, demeurant à La Chaume, 

rue du Lavoir, ont trouvé une petite mon- 

tre en or qu'elles se sont empressées de 

remettre à son propriétaire. 


Cirque Franco-Suisse 

Cet important établissement arrivera le 

31 mars aux Sables-d'Olonne, où il séjour- 

nera 4 ou 5 jours. 

La réputation du cirque franco-suisse 

est trop bien établie pour que nous ayons 

à faire son éloge. Disons seulement que 

la direction variera le spectacle à chaque 

représentation. 

L'Affaire Rocheteau-Hardy 

Samedi dernier, venait devant la Cham- 

bre des appels correctionnels de la Cour 

de Poitiers, l'affaire Rocheteau-Hardy, qui 

fit quelque bruit aux Sables. Rappelons 

sommairement les faits : 

Le -I1 octobre dernier, M. le Préfet dela 

Vendée était venu à Olonne pour inaugu- 

rer une école laïque de filles. La munici- 

palité républicaine avait donné à cette 

inauguration toute la solennité désirable. 

Un banquet réunit même les républi- 

cains de la région. 

Vers 4 heures du soir, une contre-mani- 

festation tumultueuse se produisit : 300 

personnes, hommes, femmes, enfants, 

entourèrent la salle du banquet, puis vin- 

rent saccager le café Mathé. 

Les gendarmes durent intervenir. Des 

poursuites correctionnelles furent inten- 

tées et amenèrent des condamnations cor- 

rectionnelles à la prison contre certains 

manifestants cléricaux. 

La Cour de Poitiers eut à s'occuper en 

appel, de ces poursuites. 

M. Rocheteau, bien connu aux Sables 

par ses opinions, prétendit qu'il avait été 

frappé devant le café Mathé, par un brave 

garçon, M. Hardy, clairon de la Société de 

gymnastique La Pa trio te, qui avait pris 

part à l'inauguration de l'école de filles. 

Il porta plainte. Une enquête minutieuse 

fut faite, elle ne releva aucune charge 

contre M. Hardy. 

M. Rocheteau crut devoir poursuivre 

IM. Hardy, devant le tribunal des Sables- 

d'Olonne pour coups et blessures. Une 

trentaine de témoins furent entendus. 

M. Hardy fut acquitté. 

M. Rocheteau fit appel. Il n'a pas été 

plus heureux devant la Cour que devant- 

le Tribunal, car malgré les efforts de Mo 

Mérine, avocat, et après avoir entendu 

une excellente plaidoirie de Mo Guillaume 

Poulie, avocat de M. Hardy, celui -ci a vu 

son acquittement maintenu. M. Rocheteau 

a été condamné de nouveau aux dépens. 

M. l'avocat général Marquet avait égale- 

ment conclu à l'acquittement. M. le con- 

seiller Dixmier était chargé de faire le 

rap port. 

Ainsi se termine cette affaire, à la pleine 

confusion de celui qui avait eu l'impru- 

dence de l'entamer. 

Rectification 

Nous avons annoncé dans notre dernier 

numéro que M. Massé, employé d'octroi, 

aux Sables, avait donné sa démission. 

C'est une erreur : M. Massé n'a ni donné, 

ni même l'intention de donner sa démis- 

sion d'employé d'octroi. 

Dont acte. 


Nous avons déjà annoncé, dans notre 

dernier numéro, que M. Nicot venait de 

reprendre à son compte l'exploitation de 

son Casino des Pins. 

Déjà, dès dimanche dernier, cette re- 

prisefie possession a été marquée par des 

améliorations qui ont été très appréciées 

de tous les visiteurs. Mais nous savons 

que M. Nicot réserve de nouvelles et nom- 

breuses surprises aux friands de distrac- 

tions et de plaisirs. 

C'est ainsi qu'il va organiser mais 

ne commettons pas d'indiscrétion et ne 

perdons pas de vue que nous sommes liés 

par le secret professionnel. 

La population Sablaise nous en voudrait, 

d'ailleurs, elle-même de soulever aujour- 

d'hui le voile qui cache les projets de M. 

Nicot dont elle connaît de longue date 

l'esprit d'organisation et le goût artistique. 

Olonne 

Les facéties du père Vireloque. 

— Verbe vo lan t , s crip ta rnanen t : les paro- 

les s'envolent, les écrits restent ! Pour ne 

pas avoir médité cette célèbre maxime de 

droit romain le père Vireloque s'est mis 

dans une fâcheuse posture. Dans la Vendée 

Répub licain e du 12 mars courant je décla- 

rais que sous la signature du père Vire- 

loque le Courrier no 98 annonçait à ses 

lecteurs que les dépenses inévitables né- 

cessitées par la laïcisation de l'Ecole de 

filles dépasseraient 1 00 . 000 fran c s . 

« C'est pas vrai ! riposte le père Thomas 

dans l 'E toi le de dimanche dernier, je n'ai 

jamais écrit ça ! Vous êtes un triple (!) 

menteur, montrez-moi cette lettre signée 

de mon nom ou de Thomas Vireloque. » 

Eh bien ! mon cher papa Vireloque je 

vais vous... montrer ce que vous désirez 

voir. Allons ! prenez vos besicles et suivez- 

moi bien, je commence : « Courrie r n. 98, 

dimanche 14 décembre 1902, 30 page, 20 

colonne, 38' ligne. » Vous y êtes? On lit : 

« M. S... a attendu que les enfants à sa 

charge aient complété leur instruction 

chez les bonnes sœurs pour admirer les 

beautés de la laïque obligatoire et ache- 

miner la Commune vers un gouffre de 

dépenses inévitables qui dépasseront 

100.000 francs. Signé : Thomas 

Vireloque. » 

Et maintenant « quadruple » fumiste, 

êtes-vous convaincu ? N'insistons pas, ce 

serait trop cruel. 

Il paraît que nous allons avoir un pro- 

cès : le célèbre comptable de la troupe 

clérico-nationaliste affirme en effet que 

l'entrepreneur de l'école n'ayant pas en- 

core été complètement réglé, la caisse 

communale étant à sec, celui ci va intenter 

une action : « Par la force des choses, 

ajoute Thomas, il vous est impossible 

d'attendre à l'année prochaine pour faire 

un nouvel emprunt, vous n'avez pas le 

sou pour solder l'entrepreneur et il y a 

10.000 francs d'imprévu ! » 

Pauvre père Vireloque 1 Quel est donc le 

farceur qui vous renseigne si mal ? La 

commune d'Olonne a plus de mille 

francs qu'il ne lui faut pour solder 

l'entrepreneur. Voulez-vous des chif- 

fres? En voici : 

Somme libre sur l'emprunt . 3.-125 

Subvention due par l'Etat... 6.750 

Total 9.875 

Aux termes du cahier des charges le 

règlement ne pourra être fait — encore 

doit-on retenir un dixième pendant un an 

pour la garantie des travaux — que lors- 

que la subvention de l'Etat aura été versée. 

Le versement de cette subvention n'ayant 

pas été effectué — la commune de Longe- 

ville se trouve dans une situation iden- 

tique — l'entrepreneur ne peut exiger le 

, paiement immédiat de ce qui lui est dû. 

« Toute difficulté entre l'entrepreneur et 

l'administration municipale, lit-on d'ail- 

leurs dans le cahier des charges, sera 

portée devant le Conseil de Préfecture. » 

Eh bien que l'entrepreneur porte donc 

l'affaire s'il le juge à propos, devant cette 

juridiction administrative : le Conseil 

municipal l'attend... et de pied ferme ! 

Je ne veux pas terminer cet article sans 

citer la « comparaison » par laquelle le 

brave papa Vireloque termine sa dernière 

tartine : « Oh I admirable (1) Mathé, écrit- 

il, je ne connais aucun boucher aussi in- 

telligent que vous car il est impossible à 

ces messieurs de dégraisser une bête sans 

la tuer tandis que vous vous savez parfai- 

tement bien faire dégraisser les bourses 

des contribuables d'Olonne sans les faire 

crier. » 

Après celle-là il n'y a plus qu'à tirer 

l'éChelle ! 


P . -S . — Très prochainement, histoire 

de faire rire un petit brin les lecteurs de 

la V endée Républic a in e , nous publierons 

une lettre en patois de notre collaborateur 

et ami J eau Fringu è te don Gri s s e . 

— Nécrologie. — C'est avec la plus 

vive douleur que nous avons appris la 

mort de M. Léon Gaudin, voyageur de 

commerce, père de M110 Léontine Gaudin, 

institutrice-adjointe à Olonne, décédé à

, 

Fontenay-le-Comte, le 15 courant, dans sa 

51e année. M. Gaudin était employé dans 

la même maison depuis l'âge de 20 ans et 

il y a quelques semaines il recevait en 

récompense de ses trente années de bons 

et loyaux services la médaille que le Gou- 

vernement de la République décerne aux 

fidèles serviteurs. 

M. Gaudin fut un des bienfaiteurs des 

petites filles pauvres de notre école laïque. 

Deux fois par an, à Pâques et aux appro- 

ches de l'hiver, il chargeait sa jeune fille 

de distribuer des vêtements aux enfants 

les plus nécessiteux de sa classe. 

Interprète de la population républicaine 

d'Olonne nous prions M. Gaudin fils et 

Mlle. Gaudin de vouloir bien agréer l'ex- 

pression de nos plus vives condoléances. 

V. M. 


François- Louis - Eugène Bitout , fils de 

Aimé-Léon-François, et de Marie-Rose- 

Azélina Verdon, au bourg. — Marthe- 

Alida-Angélina Fèvre, fille deJean-Joseph, 

et de Marie-Angélina-Augustine Charrier, 

aux Chirons. — Henriette-Augustine-Ger- 

mains Michon, fille de Pierre-Henri, et de 

Alvina-Marceline-Rosa Massuyeau, à la 

Sécherie. — Constant-Louis-Aimé-Henri 

Menanteau, fils de Joseph, et de Louise 

Dupont, au bourg. — Charlotte-Augus- 

tine-Maria Chevrier, fille de Charles- 

Etienne, et de Clémence-Aimée Muzart, 

aux Chirons. 

Déc ès . — Georges-Félix-Clément-Marc 

Glénereau, 11 mois, à Champclou. 

Wai ré 

Vol. — Le sieur Ferdinand Chaigne, 

maçon, avait laissé dans sa carrière, si- 

fr tuée sur le bord de la route de Landevieille, 

trois burins en acier fondu et une 

masse à débiter la pierre. 

En arrivant le lendemain pour conti- 

nuer son travail, il constata que tous les 

outils avaient été enlevés. Chaigne estime 

sa perte a 25 francs. 

Beaulieu-sous-la-Itoche 

Manifestation de sympathie. — 

Notre excellent ami M. Arnaud, maire de 

Beaulieu, vice-président du Comité Ré- 

- publicain du canton de la Mothe, a été, 

dimanche dernier, l'objet d'une manifes- 

tation trop touchante pour que nous n'en 

rendions pas compte. 

Un banquet tout intime lui a été offert 

à l'hôtel Goulpeau pour fêter son rétablis. 

serrent. 

Pendant plus de trois mois, M. Arnaud 

avait été alité et sa santé n'avait pas été 

sans causer un instant de vives inquiétu- 

des à ses amis ; aussi on comprendra faci- 

lement combien cette fête d'heureuse 

convalescence a été aimable et gaie. 

Lebanquet composait 25 couverts. Parmi 

lesinvités, tous les conseillers municipaux, 

M. le Dr Fonteneau, M. Guillemet, percep- 

teur, MM. les Instituteurs, Mlle Coulais, 

receveuse des Postes, etc., etc. 

M. le Do Barreau, qui doit prochaine- 

meni s'installer à Beaulieu, retenu à Bor- 

deaux par la soutenance de sa these, ,s'é- 

tait excusé par une lettre fort aimable. 

Tous les convives ont fait honneur au 

menu si délicieusement préparé pal M. et 

Mme Goulpeau dont l'hôtel est si réputé 

dans toute la région. 

Au dessert un gramophone parfait et 

du dernier modèle, a fait entendre un ré- 

pertoire des plus varié. 

Puis, tour à tour, les convives ont chanté 

chacun de joyeux refrains. On a chaleu- 

reusement applaudi Musa Dupayré et Ma- 

rie-Louise Arnaud, MM. Tapon et Gaston 

Arnaud. 

Puis, naturellement on a bu à la santé 

et au rétablissement complet du héros de 

la fête, notre cher et excellent ami Baptiste 

Arnaud et aussi, disons-le avec toute la 

discrétion voulue car nous connaissons 

trop la modestie des personnes si bonnes 

et dévouées qui ont pris l'initiative de 

cette fête, on a porté un toast enthousiaste 

aux généreux bienfaiteurs de la com- 

mune de Beaulieu dont le dévouement et 

la bonté sont inlassables. 

Disons-le en terminant, on n'a pas man- 

qué de boire aussi au progrès de l'idée 

républicaine à Beaulieu. Le rétablisse- 

ment de notre ami Arnaud ne pouvant 

qu'assurer une fois de plus et plus complètement 

encore l'éclatant succès de la 

liste républicaine aux prochaines élections 

municipales. 

— Nécrologie. — Dimanche dernier, 

avaient lieu les obsèques de M. Goulpeau, 

• hôtelier, trésorier de la Société de secours 

mutuels. 

Une foule nombreuse accompagnait le 

défunt à sa demeure dernière. 

Les membres de la Société de secours 

mutuels, bannière en tête et plusieurs no- 

tabilités du canton, avaient tenu à rendre 

les derniers devoirs à cet homme de bien, 

estimé de tous ceux qui l'ont connu. 

Nous offrons à sa famille nos plus sincè- 

res condoléances. 

Landeronde 

• Vols.— Dans la nuit de vendredi à sa- 

medi, trois vols ont été commis dans notre 

commune : 

Chez M. François Hillairet, cultivateur 

au village de la Maison Neuve, une brebis 

estimée 35 francs. 

Chez M. Alexandre Trichet, cultivateur 

au village de la Gourderie, une autre bre- 

bis estimée à 40 francs. 

Chez M. François Angebaud, cultivateur 

au même village, dans un hangar, une scie 

et une pelle estimées 7 francs. 

Challans 

Electricité. — Nous croyons savoir 

que notre usine électrique aurait été lundi 

dernier, achetée par le propriétaire de celle 

de Pouzauges. M. Lapalus en resterait le 

gérant. 

Nous faisons des voeux pour que la mise 

en marche ne se fasse pas trop attendre. 

Noirmoutier 

Acte de dévouement.— Ainsi qu'on 

s'en souvient, le 2 décembre 1903, M. 

Mosnier, cantonnier sur le passage du 

Goa, avait, au péril de sa vie, sauvé d'une 

mort certaine, un brave homme surpris 

par la mer montante. 

Nous sommes heureux de faire connaï- 

tre que pour récompenser cet acte de sau- 

vetage, M. le Ministre de la marine a dé- 

cerné à ce dévoué agent, une médaille 

d'argent de Ire classe. 



Fontenay-le-Comte 

Concours Musical. — M. Lenepveu, 

fer' grand prix de Rome, membre de l'Ins- 

titut, a bien voulu accepter la présidence 

d'honneur du concours des 14 et 15 août 

prochain. 

— Suicide. — Jeudi matin, on a retiré 

de la Vendée , à Gachet, le cadavre de M. 

Pierre Morin, cultivateur à Pissotte. 

Le défunt était atteint de troubles cé- 

rébraux. 

—Vols. — Depuis quelque temps, plu- 

sieurs vols de colis sont commis dans les 

voitures des commissionnaires qui sont 

dételées sur la chaussée. 

La police a ouvert une enquête, qui, 

espérons-le, amènera bientôt la découverte 

des voleurs. 

CORRESPONDANCE 

L ' a bondance des ma tières nous o b lig e d 

reme t tre el no tre pro c hain numéro l e comp t e - 

rendu de l 'imposan t e manifes tation républi- 

caine qui a eu lieu dimanche derni er à Noir - 

mouti er . 


A ud ience du M ercredi 2 3 Ma rs 1 90 4 

Délits forestiers 

Sont condamnés pour délits forestiers 

savoir : Guibert (Louis-Jules), journalier 

aux Sables, 6 jours de prison, 4 francs 

d'amende, 0 franc 75 de restitution, 2 fr. 

de dommages-intérêts; Braud (Henriette), 

20 ans, 2 francs d'amende, 0 fr 75 de res- 

titution, 2 francs de dommages-intérêts ; 

Caillaud (Léon), marin, 28 ans, 9 jours de 

prison, 8 francs d'amende, 2 francs 50 de 

restitution ; Danieau (Etienne), Preux 

(Maximilien). 31 ans, journaliers aux Sa- 

bles, 12 francs d'amende, 6 francs de dom- 

mages-intérêts ; Danieau, 6 jours de pri- 

son ; Eugène, frère du précédent, 6 jours 

de prison, 4 francs d'amende, 2 francs 

de dommages-intérêts; Guillet (Jean-Bap- 

tiste), 62 ans, journalier aux Sables, 2 fr. 

d'amende, 4 francs de dommages-intérêts, 

0 fr. 75 de restitution ; Gillaizeau (Ferdi- 

nand), 50 ans, marin aux Sables, 4 francs 

d'amende, 2 francs de dommages-intérêts, 

0 fr. 75 de restitution ; Francheteau (Eu- 

gène), Francheteau (Emile) et Orquescos 

(Marie), demeurant à La Chaume, chacun 

2 francs d'amende,2 francs de dommages- 

intérêts, 0 fr. 75 de restitution ; Fruchard 

(Henri), 29 ans, marin à La Chaume, 121. 

d'amende, 8 francs de dommages-inté- 

rêts, 1 franc 50 de restitution ; Fusillier 

(Jacques), Boucard (Louis) et Danieau 

(Eugène), chacun 4 francs d'amende, 2 fr. 

de dommages-intérêts et 0 fr. 75 de resti- 

tution ; Baranger (Henri), 32 ans, Phelip- 

peau (Pierre), Raffin (Pierre), Perry (Au- 

guste), Quaireau (Vincent), Barthélémy 

(Constant) et Guiochet (Etienne), sont con- 

damnés à des amendes variant entre 2 fr. 

et 6 fr. 

L'affaire Fourrier-Guichet 

Cette affaire a attiré à l'audience une 

foule assez nombreuse, la partie de la salle 

réservée au public est presque comble. 

Mo Bourget, huissier de service, fait 

l'appel des prévenus, MM. Fourrier (Cons- 

tant), âgé de 49 ans, entrepreneur de dé- 

chargement aux Sables, inculpé de coups 

et blessures et de port d'arme prohibée ; 

Guichet (Henri), 43 ans, journaliste aux 

Sables, inculpé de port d'arme prohibée. 

Les témoins s'avancent ensuite à la barre, 

ce sont : MM. de Lespinay, Docteur Gau- 

din, Doré, Mounier, Pelletier, Guiet, 

veuve Barré, Papin, Oint, Castagneau, 

Mourailleau, Guérin, Maridelle, Groleau 

et enfin Ageret, commissaire de police. 

M. Pegu, commis greftler,donne lecture 

de l'acte d'accusation. Me Lecomte, avo- 

cat de M. Fourrier, déclare au Tribunal 

qu'il se réserve le droit de faire citer plu- 

sieurs témoins à décharge. Me Odin, sup- 

pléant Mo Ruchaud, défenseur de M. Gui- 

chet, demande le renvoi de l'affaire et dé- 

pose, au nom de ce dernier, les conclu- 

sions suivantes : 

« Plaise au Tribunal donner acte au 

concluant de ce qu'il ne comparaît ni 

n'assiste à l'audience de ce jour que sous 

les plus expresses réserves de tous ses 

droits et moyens et notamment du droit 

de formuler, soit avant l'audition des té- 

moins, soit au cours des débats, toutes 

conclusions qu'il jugera utiles même d'in- 

compétence, d'irrecevabilité, de disjonc- 

tion ou de sursis. » 

Le Tribunal procède ensuite à l'audi- 

tion du premier témoin, M. Maridelle, 

puis renvoie l'affaire après les vacances de 

Pâques, au M e rc r edi 13 a vri l . 

Contravention maritime et outrage 

à agent 

Coirier (Aimé-Jean-Joseph), âgé de 37 

ans, marin. demeurant à Bouin, avait à 

bord de son bateau une grand'voile qui 

ne portait pas les mêmes lettres que les 

autres parties de l'embarcation. 

Le garde maritime Crouère lui ayant 

dressé procès-verbal, Coirier riposta en 

ces termes : « Vous ne voulez pas faire le 

malin, vous n'êtes qu'une figure de c... » 

Après une plaidoirie de Me Brianceau, 

le Tribunal écartant la contravention 

comme non suffisamment établie, con- 

damne Coirier à 25 francs d'amende avec 

sursis pour outrage à agent. 

Omission de déclaration d'un 

nouveau-né 

Pour avoir omis de déclarer son enfant 

dans les trois jours prescrits par la loi, le 

-nommé Barreau (Alexandre-Victor), âgé 

de 24 ans, demeurant à Saint-Gilles-sur- 

Vie, est condamné à 16 francs d'amende 

avec sursis. V. M. 

ON DEMANDE 

UN APPRENTI COMPOSITEUR 

à l 'Imprimeri e du Journal 


Mms D u BARRY la beauté célèbre dont 



tifs. Si elle eût connu la Crêpe Si- 

mon la Poudre, et le roiavarn de 



faubourg Sain t-M a r tin, PARIS. 

BIBLIOGRAPHIE 



de publier sous le titre Sc èn es Vi l lageois es , 


tales avec légendes en patois, qui sont 



vogue. 

Ces paysanneries sont dues au spirituel 


nuateur de l'oeuvre de Gautier, et il faut 

reconnaltre que l'inspiration du jeune 

caricaturiste ne pouvait être plus heureuse. 









dront posséder, sont en vente au prix de 

1 fr. 20 chez M. Victor Billaud, à Royan, 




autres séries récemment publiées, Au 

V i llag e et Paysann eri es, contenant chacune 


différentes, qui sont autant de petits chefs - 

d'oeuvre. 


list -1 7 au 24 mura. 1 904 

NAISSANCES 

Henriette - Gabrielle -Georgette -Aurélie Guil- 

baud, rue Nationale, 22. 

Marie-Rose-Albertine-Eugénie Tessier, rue du 

Thabor, 27. 

Henriette-Nézida-Eulalie-Emilienne Hériaud , 

rue Napoléon, 60. 

Claude-Moïse-Léon Bouard, rue du Port, 51. 

Jean-Henri-Clément-Kléber Renias, rue du 

Gazomètre. 


Pierre Sintas, 27 ans, employé aux chemins 

de fer et Maria Barère, 20 ans, ménagère. 

DÉCÈS 

Georges-Gaston-Pierre Joyeau,24heures,route 

de Nantes. 

Marie-Charlotte Arnaud, 1 mois 1/2, rue des 

Deu --Phares. 

Marie-Rose-Félicité Moneron, 49 ans, épouse 

de Edouard-Ferdinand Besselièvre, boule- 

vard de l'Est, 49. 


DÉCÈS 

Félix-Théodore-Benjamin Noleau, 7 ans, rue 

du Moulin. 


Bar 1 7 au 24 m ar s 1 904 

ENTRÉES 

Odd, st. nonvég., cap. Matland, ven. de La 

Rochelle, lest. 

Swansea, st. angl., cap. Dinan, ven. de Swan- 

sea, houille. 

Béarn, st. fr., cap. Ordronneau, ven. de Dun- 

kerque, phosphates. 

SORTIES 

Rupel, st. belge, cap. Schultze, all, à Bilbao, 

lest. 

Abril, st: espag., cap. Luis de Otéro, all. à 

Santander, lest. - 

Marie- Céline, goêl. fr., cap. Le Franc, all. à 

Réquéjado, lest. 

Swansea, st. angl., cap. Dinan, all. à Bilbao, 

lest. 

Odd, st. norwég., cap. Matland,all. à Newport, 

lest. 



Pour Bordeaux 3.473 kr. 


— Dijon 70 

— Londres 2.582 

— Lyon 1.760 

— Marseille 398 

— Nancy 668 


— Paris 8.937 



— Tours ' 1.291 

— Divers 20.257 

TOTAL 46.166 


Lundi 28. — Bruffière, Châtaigneraie, Mou- 

tiers-les-Mauxfaits, Saint-Philbert-de-Bouaine 

(marché de volailles). 

Mercredi 30.— Herbiers, Saint-André-Treize- 

Voies (marché à volailles), Soullans. 

min. 

Jeudi 31. — Mareuil, Montaigu, Saint-Mes- 

Vendredi 1, mai. — Sainte-Hermine. 

Samedi 2. — Belleville, Lairoux, Nesmy. 

Dimanche 3. — Ass. gag . : Fontenay (route 

de Niort.) 

LA VENDRE liÉPUBLICAINE 

CHEMINS DE FER DO L'ETAT 

Billets d'alle• et retour. directs à destination 


Dans le but de faciliter los déplacements des 

voyageurs qui désirent se rendre de diverses villes 

de l'Ouest, desservies par le réseau de l'Etat : 

en Algérie, et réciproquement le Réseau de l'E. 

tut, d'accord avec la compagnie du Midi et la 

compagnie de Navigation Mixte (Compagnie 

Touache) : délivre des billets d'aller et retour die 

rects de tee et de classe, de Nantes, Angers, 

Saumur, Niort, La Rochelle et Rochefort à Alger 

ou Oran, vitt Bordeaux-Port-Vendres (avec faculté 

dormeur par Cette), et réciproquement. 


frais de la nourriture des passagers s bord des 


Nantes (Etat ou Orléane), Angers-Saint Leud, 

Saumur (Etat ou Orléans). — Première classe, 

266 francs ; Deuxième ela•se. 200 francs. 

Niort, La Rochelle, Rochefort. — Première 


La durée de validité des billets est de 60 jours, 


être prolongée de t , 2 on 3 foi. 30 loure moyennant 

le paiement, pour chaque prolongation, d'un 

supplément égal e f0 0/0 du prix da bidet. Les 

voyageurs ont la faculté de s'arrêter dans routes 

les gares situées sur l'itinéraire à parcourir. Ils 

peuvent, en outre, obtenir en Algérie, dee billets 

complémentaires d'aller et retour e prix réduits 

pour le parcours entre Oran et une gare quelconque 

de la ligne d'Oran à Mascara et e Beni- 



et permettant aux titulaires de s'arréter à toutes 


150.000 francs pour tuer. 

7 fr. 50 pour vivre 

« De mardi à dimanche écrivait Victor Hugo 

dans son journal, à la date du 3 janvier 1,71, les 

Prussiens nous ont envoyé 25 0 projectiles Leur 

transport a nécessité 2t" wagons, chaque projectile 

coûtant 0" francs, total 1 à o a 0 francs Le dommage 

occasionné aux forts est estimé à 1..00 francs. 

Dis hommes environ ont été tués. Chacun de ces 

morts revient à 50 in() francs • Li0.00 francs 

pour tuer un homme, 7 Irjj,0 pour le sauver pensera-t-on 

immédiatement après aovir lu ce qui 

précède et ce qui suit 

s J'ai Je bonheur de vous informer qu'il m'a 

suffi de prendre deux boîtes de vos excellentes Pilules 

Pink pour ma santé gravement compromise. 

Je souffrais depuis deux ana d'une grande 

faiblesse generale d'abord et ensuite, de douleurs 

de reins, de maux de tète et d e maux d'estomac. 

Je pouvais à peine travailler tellement j'avais, peu 

de forces, mais quand mes douleurs d'estomac ou 

de reins me prenaient j'étais absolument incapable 

de faire quoi que ce soit J'ai pris beaucoup de médicaments 

pour me guérir, ou tout au moins pour 

calmer mes souffrances, mais tout cela sans rouai 

tai. Je déclinais donc chaque jour un peu plus et 

commençais à désespérer. (in m'a heureusement 

indiqué à ce moment que les Pilules Pink me feraient 

certainement du bien, J'ai pris ces Pilules 

et peu de jours après .je me sentais dans un état 

de bien- être que je désirais depuis longtemps J'ai 

pris en tout deui boites de Pilules Pink et cela a 

suffi pour faire disparaître mes souffrances, et me 

rendre une excellente santé. is 

Cette lettre e été adressée aux préparateurs des 

Pilules Pink MM Gablin et 9. rue Ballu. Paris, 

par M. Siméon Masselot de Boulancourt ,Haute- 

Marne). On' peut se procurer les Pilules Pink 

à l'adresse ci-dessus ainsi que dans toutes les 

pharmacies, trois francs cinquante la boite, dix- 

sept francs cinquante les six boîtes franco Les 

pilules sont recommandées par tous les docteurs 

aux personnes quiont le sang pauvre, faible, ainsi 

qu'a tous ceux dont le système nerveux n'a pas toute 

la force, toute la résistance qu'il devrait avoir. 

Prendre les Pilules Pink c'est le moyen le plus sûr, 

le plus rapide, de combattre l'anémie, la chlorose, 

le neurasthénie, la faiblesse eéuérale, lé rhumatisme, 

la faiblesse générale. le rhumatisme, la débilité 

nerveuse, les maux d'estomac, les migraines, 

névralgies, sciatique. danse do Saint-Guy. Si vous 

souffrez d'une des maladies mentionnées ci-dessus 

n'hésitez pas, procurez vous les Pilules Pink dès 

ujourd'hui, vous ne tarderez pas à vous féliciter 

d'avoir suivi ce conseil. 

U N IVIONSIEUR.L.e.gratuitemen) 

de filtre conealtre 

tous ceux qui sont atteints d'une maladie de'peau: 

dartres, eczémas, boutons, démangeaisons. bronchites 

chroniques, maladies de la poitrine de l'estomac 

et de la vessie, de rhumatismes, un moyen 

intalllible de se guérir promptement ainsi qu'il 

l'a été radicalement lui-même après avoir eouffert 

et essayé en vain tous les remèdes préconisés. 

Cette offre dont ou appréciera le but humanitaire, 

est la conséquence d'un voeu. 

Ecrire par lettre ou carte postale à M. VINCENT, 

8, place Victor-Hugo, à Grenoble, qui répondra 

gratis et franco par courrier, et enverra les indicatinns 

demandée. 

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Prenez pour exemples les milliers de guéris 

dont les émoignages sont exposés eu Salon des 

Autographes de l'Institut de la Surdité, dont l'entrée 

est libre tous les jours. 

Si vous habitez la province, écrivez immédiatement 

au Directeur de l'Institut de la Surdité, dee 

maladies de la go rge e t du nez, 10, rue de la Pépinière, 

a Paria, qui vous enverra, gratis et franco , 

le journal La Médecine des Sens qui explique l'ac- 

tion de l'Audiplione invisible Bernard et expose 


du nez on de la gorge. 

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et intelligent pour l'Office au Cafe des Co - 

lonn es , place de la Liberté, aux Sablesd'Olonne. 


Le Public est informé que l'adjudication 

de la fourniture de Viande fraîche 

à faire aux Ordinaires du 93a réglaient 

d'Infanterie, du lor Juillet au 31 Décembre 

1904, aura lieu le M ercredi 20 A vri l , à 

1 heure 1/2. 


de soumissionner, pourront consulter le 

cahier des charges au bureau de la Com- 

mission des Ordinaires, de 7 heures à 

10 heures du matin et de 1 heure à 5 heures 

du soir. 

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Maison. 

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a VARANGES , près Cluny (S.-et-L ) 

Envoi ifechantillons. 

Etude de Mo JULES GERMAIN, avoué aux 

Sables d'Olonne. 

ASSISTANCE JUDICIAIRE (Hésite du 13 Février 1904) 

EXTRAIT D'UN JUGEMENT 

DE 

Séparation de Corps 

D'un jugement de défaut rendu par le 

Tribunal civil des Sables-d'Olonne, à la 

date du 7 janvier 1904, enregistré et 

signifié. 

Entre dame ADÈLE GABORIT, journa- 

lière, épouse du sieur PIERRE MARTIN, 

ladite dame demeurant de fait à Saller- 

taine. 

Demanderesse, ayant Maître JULES GER- 

MAIN pour avoué. 

Et le sieur PIERRE MARTIN, garçon 

meunier à Soullans. 

Défendeur défaillant, faute d'avoir 

constitué avoué. 

Il appert que la séparation de corps a 

été prononcée entre les époux MARTIN, 

au profit de la femme. 

Aux Sables-d'Olonne, le 21 Mars 1904. 

Pour ex trai t : - 

Signé : .1. GERMAIN, avoué. 

Visé pour timbre aux droits de 0.60 et 

enregistré aux Sables-d'Olonne, le 21 

mars 1904, folio 26, case 22. Débet : 2.48, 

décimes compris. 


Pour inserti on : 

J. GERMAIN. 

Cabinet de Me Eugène VIOLTEAU, 





la Saison balnéaire de 1904, Mo VIOLTEAU 



qu'il se tient à leur disposition les Jeudi s 

et Dima nches, de 8 heures à 11 heures du 

matin. 

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Agent général : M. J. HARAMBAT, 

Fondé de pouvoirs à la Recette des Fi 

nances, aux Sables-d'Olonne. 

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L'Etude de M. TESSON, huissier 









feu, qu'il vendra par gros et petffis lots, 





18, rue du Centre, SABLES-D'OLONNE 


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Madame Veuve MICHEL a l'honneur 

d'informer le Public que la réouverture 

de son BOUILLON aura lieu le jour 

de Pâques 3 Avril 1904, rue du C e n t re, 3 0 . 

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Etude de Mo PAUL MOREAU, notaire 


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1 111 1 1) 1 C I T I O N d i A vri l 

l'Etude et parle Ministère de Mo MOREAU, 

de deux Maisons, situées aux Sablesd'Olonne, 

rue des Tuyaux, comprenant 





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1 heure, en l'Etude et par le Ministère de 

Ms PAUL MOREAU, notaire, de 35 ares 90 

de Terre, plantés en luzerne, situés commune 

des Sables-d'Olonne et de trois 

Maisons avec 36 ares 80 de Terre, situés 

commune du Château d'Olonne. 

Jouissance de suite par soi-même ou 

par la perception des loyers. 


soit à M. LETARD, retraité aux Sablesd'Olonne, 

rue des Merciers, soit à Mo 

MOREAU, notaire. 

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11 BLES ci-après désignés, 

situés Ville des Sables- d'Olonne : lo une 

MAISON, rue de l'Hôtel-de-Ville, 14, 

comprenant rez-de-chaussée, magasin, 

salle à manger, cour, cuisine, premier et 

deuxième étages, gaz et eau ; 2. une 

MAISON, rue du Centre, 10, comprenant 

rez de-chaussée, magasin, salle à 

manger, cuisine, petite cour, premier et 

et deuxième étages, gaz et eau ; 3n une 

autre MAISON, rue du Centre, 12, 


salle à manger, cuisine, cour, servitudes, 

cave, service d'eau et premier étage. 

JOUISSANCE PAR LA PERCEPTION DES LOYERS 

Pour tous renseignements et pour traiter, 

s'adresser audit Notaire. 


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en plein rapport,planté d'arbres fruitiers, 

situé route du Château-d'Olonne, d'une 

contenance d'environ 600 mètres carrés, 

dans ce jardin existe une construction de 

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à Beaulieu-sous-la-Roche. 

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des fermages , une Belle Métairie, 

sise au village de la R o b er ti èr e , 

près le bourg de Beaulieu-sous-la Roche, 

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5 

7 

8 

5 80 

3 10 

9 3 • 

838 

emr 

4 74 .... 

4 32 / 

mat. 

.fit 

Etudes de Maître Victor CHA- 

BOSSEAU, avoué aux Sables- 



lieu. 

VENT» 

CRÉANCES 

Dép endant de l 'un ion des c réanciers 

de la failli te de la So ciété Immobi - 

lière des Te rrains Grand Ho te l e t 

Casin o des Sables-d'Olonn e . 

Adjudication le Lundi onze 

Avril mil neuf cent quatre, à une 

h eu re de l 'après-midi , en l'Etude et 

par le Ministère de Maître PAUL 



appartiendra qu'en vertu d'un juge- 

ment rendu sur requête par le Tri- 

bunal civil des Sables-d'Olonne, 

siégeant commercialement, le dix- 

huit février mil neuf cent quatre, 

enregistré; 


et diligences de : 

1° Monsieur HERMELAND PER- 

DEREAU, arbitre de commerce, 

demeurant à Nantes, 2, place De- 

lorme ; 

2° Maître VICTOR CHABOSSEAU, 

avoué près le Tribunal civil des 

Sables cl'Olonne, y demeurant, 29, 

rue de la Poissonnerie. 

Agissant l'un et l'autre en qua- 

lité de syndics définitifs de l'union 

des créanciers de la faillite de la 

Société des Terrains Grand Hôtel 

et Casino des Sables-d'Olonne. 

Procédé à l'adjudication des 

créances ci-après, dépendant de 

ladite faillite. 

Créances à Vendre 

1° Monsieur BARDIN, 1, rue 

Ballu, à Paris, quatre mille six 

cent cinquante-huit francs quatre- 

vingt -di x -sept senti ni es, ci 4.658 97 

2° Monsieur BLANCHARD (sans 

autre indication de profession ou 

domicile), trois cent trente-deux 

francs vingt centimes, ci. 332 20 

3° Monsieur BOURON père, ser- 

rurier aux Sables-d'Olonne, mille 

quarante francs quatre-vingt-dix 

huit centimes, ci 1.040 98 

4° Monsieur CHOUTEAU, limo- 

nadier aux Sables, soixante-sept 

francs, ci 67 » 

5° M. DORÉ. aux Sables-d'O, 

tonne, trois cent cinquante francs, 

ci 350 » 

6° Monsieur HENNETON EVANS, 

sans domicile connu, quinze cents 

francs, ci 1.500 » 

7° Monsieur LAURENDON, à La 

Roche-sur-Yon, cent soixante-dix 

francs trente centimes, ci 170 30 

8° Monsieur CH. LAMBOIS, 3, 

rue du Colysée,- Paris, treize cent 

quatre-vingt-cinq francs quinze 

centimes, ci 9.38515 

9° Faillite de Monsieur PAUL 

GUEBIN, à Châteauroux,sept mille 

cent trente-trois francs quarante- 

cinq centimes, ci 7.133 45 

10° Monsieur LUBKÉ, directeur 

du Grand Hôtel à Juan-les-Pins, 

dix-huit ce n t quatre -vingt-trois 

francs soixante-quinze centimes, 

ci 1.883 75 

11° Monsieur MARTAIL, tapis- 

sier aux Sables, dix-huit cents 

francs dix-neuf centimes. 1.800 19 

12° Mi insieur NA RDY, à Hyères, 

cinquante francs, ci 50 » 

t,.ti. 

9 701 

t 75 

2 35 

2 85 

3 '75 

10 

90 

25 

05 

55 

60 

10 40 

11 » 

et 90 

12 55 

13 45 

14 45 

15 60 

15 60 

39 85 

48 15 

lb 60 

20 50 

25 60 

2 75 

3 95 

6 

6 50 

7 85 

8 75 

10 

10 90 

LES SABLES, ROCHE, PARIS -Montparnasse - LIES SABLES, TOURS 

24 cl. 

0 55 

1 30 

1 75 

2 10 

80 

3 80 

4 40 

5 35 

5 95 

6 85 

: 10 

'7 70 

8 15 

885 

9 30 

10 »» 

10 75 

11 55 

1.1. 55 

29 65 

35 60 

11 55 

15 30 

19 00 

2 5 

2 95 

3 70 

4 85 

5 80 

650 

740 

8 10 

IP cl. 

0 85 

0 85 

115 

40 

180 

2 45 

2 85 

350 

3 90 

4 15 

4 65 

5 05 

5 30 

5 75 

6 05 

6 50 

7 

7 55 

755 

19 25 

23 .25 

7 55 

9 90 

(2 35 

35 

1 90 

2 40 

3 15 

3 80 

4 25 

4»85 

5 25 

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6 31 

6 47 

7 5 

7 19 

'7 45 

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CHINON 6 58 9 911.1 54 

TOURS iEtat).. Nom 8 25 LO 38 56 

mat, soir 

13° Succession NESTIER, 56, rue 

Blanche, à Paris, six mille quatre 

cent soixante-quatre francs cinq 

centimes, ci 6.464 05 

14° Monsieur REEB, 44, rue des 

Mathurins, à Paris, cinquante- 

trois francs quinze centimes, 

ci 53 15 

15° Monsieur HEM SINNETT, 1, 

rue Laffitte, à Paris, quatre mille 

six cent dix-sept francs dix-huit 

centimes, ci 4.61718 

160 Monsieur TILLOY, sans do- 

micile connu.quatre-vingt-trois fr. 

trente-cinq centimes 83 35 

170 Monsieur THULAU, peintre 

aux Sables, cent un francs cin- 

quante centimes, ci 101 50 

18° Monsieur VIRIOT, ancien di- 

recteur de l'Hôtel des Colonies, à 

Nantes, mille cinquante-sept francs 

un centime, ci 1,057 01 

Total général : Trente-deux mille 

sept cent quarante- huit francs 

vingt-trois centimes, ci. 31748 23 

Les créances ci-dessus désignées 

seront mise aux enchères à cinq 

cents francs, frais outre, ci. 500 


le Lundi o n :A A v ri l mil neuf cent 

quatre, à une heure de l'après- 

midi, en l'Etude et par le Ministère 

de Maître PAUL MOREAU, notaire 

aux Sables- d'Olonne, à l'adjudica- 

tion des créances ci-dessus. 


dresser à Maître CHABOSSEAU, 

avoué et à Maitre PAUL MOREAU, 

notaire, rédacteur et détenteur du 

cahier des charges. 



signé poursuivant. la Vente, le 

dix-neuf mars mil neuf cent qua- 

tre. 



le vingt-trois mars mil neuf cent 

quatre, folio , case . 


quatre-vingt-huit centimes, 


Pour copie conforme : 


mat .imat . . soir, 

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LES ABONNEMENTS SONT REÇUS 

Au BUREAU DU JOURNAL, CHEZ NOS CORRESPONDANTS-DEPOSITAIRES 

ET DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE DE FRANCE. 


A nos Amis, 

No us a vons le pla is ir d 'apprendre 

à nos lec te u rs e t à nos amis q ue la 

VENDÉE RÉPUBLICAINE pa ra îtra do ré- 

navan t les mardi e t vendredi de cha- 

que semaine . 

A u m omen t o ie von t s 'engage r des 

lu t tes po l i t iques d 'où do it sort ir da n s 

ce départemen t la v icto ire du parti 

républica in , s 'il sa it ma rch er com- 

pac t e t un i, il n o us a paru u t ile 

d 'augmen ter e t d ' é tendre la publ ic i té 

de n o t re journ al . 

Depu is long temps , d 'a illeurs, la 

nécess ité du développemen t de la VEN- 

DÉE RÉPUBLICAINE se fa isa it sen t ir , 

devan t les recrues no u velles qui v ien- 

n en t ch aque jour gross ir la ph alange 

républicaine . 

No us sommes co nvainc us que n o us 

serons a idés dans no tre ouv re pa r 

to us les républica ins , depuis les p lus 

éprouvés jusqu 'à ceux que des cra in tes 

ten a ien t à l 'écart des luttes de part i, 

ma is don t les con victio ns e t le dévo ue- 

men t ne demanden t qu 'à s 'afirmer . 

Pour répondre à to us les beso ins, 

n ous avo ns déc idé que la VENDÉE 

RÉPUBLICAINE du vendredi pou rra it 

con t inue r à être se rv ie , à ra ison de 

5 francs l 'abonnemen t d 'un an , à 

ceux qu i ne voudra ien t recevo ir le 

jo urnal qu ' une fo is par sema in e . 

L 'abo nnemen t à la VENDÉE RÉPU- 

BLICAINE bi-hebdomada ire ne sera que 

de 7 / ran cs s o pa r an . 

No us compto ns sur le dévo ueme n t 

des é lec te u rs des Sables et de la c ir- 

conscr ip t ion, comme i ls peuven t comp- 

ter s u r le n ô tre e t, d 'avance, n o us 

leu r diso ns du fond du coeur : Me rc i ! 

Les Sables, le 1" Avril 1904. 

Enseignement religieux 

A. L'ÉTRANGER 

Gambetta a dit : e L'anti-clé- 

ricalisme n'est pas un article 

d'exportation. » 

cise. 

La formule était nette et con- 

M. Georges Leygues, député 

de Lot-et-Garonne, vient de la 

paraphraser dans l'éloquent dis- 

cours qu'il a prononcé à la Cha m- 

ère, à la date du 21 mars, sur 

les congrégations enseignantes, 

établies à l'étranger. 

Gambetta était déjà mortquand 

M. Leygues est entré dans la vie 

politique ; mais on retrouve au- 

jourd'hui, chez le député de Lot- 

et-Garonne, la méthode de Gou- 

vernement préconisée par le 

grand tribun et leurs théories 

procèdent d'une inspiration com- 

mune. 

Cette identité de vues est évi- 

demment le résultat de la longue 

collaboration de M. Georges Ley- 

gues avec M. Waldeck-Rousseau 

qui fut bien, lui, l'élève, le dis- 

ciple et le continuateur de la 

politique de Gambetta. 

On a souvent dit que l'histoire 

se renouvelle ; on pourrait ajou- 

ter qu'en se renouvelant elle se 

ressemble le plus souvent, sans 

qu'il soit besoin, à intervalles 

de dates, qu'il y ait analogie dans 

les causes pour qu'il y ait ana- 

logie dans les effets. 

Samedi 2 Avril 1904 


No tre Devo ir es t de les < o p I , ( t i tre e t d'y prendre par t e t no tre In térê t nous le commande impérieusemen t 


criTb iê 

Organe des Com ités républica ins de l 'A rrondissem en t des Sables - d 'Olonne 


Gambetta ne voulait point 

qu'on fit de l'anti-cléricalisme 

au delà de la France, parce qu'il 

comptait sur les missions reli- 

gieuses pour nous aider à pren- 

dre à l'étranger une influence 

que nous n'avions pas encore. 

C'est pour conserver cette in- 

fluence, aujourd'hui solidement 

conquise, que M. Leygues ne 

veut point qu'on porte hors de 

nos frontières l'écho de nos dis- 

cordes politiques et qu'on brise 

« l'immense réseau d'écoles d'or- 

phelinats, d'oeuvres de tout genre 

que les missions françaises ont 

fondées. » 

D'ailleurs, le projet relatif à 

la suppression de l'enseignement 

congréganiste n'interdisait l'en- 

seignementqu'aux congrégations 

établies en France. 

Une exception était faite en 

faveur des religieux qui profes- 

sent à l'étranger. 

Mais, par une inconséquence 

qui, si elle n'était point dans 

l'intention des auteurs de la loi 

était dans la lettre de leur pro- 

jet, l'article 2 disait : 

« L es congr éga t ions ensei- 

gnan tes n e pourro n t p lu s re cruter 

de n ouv eaux m embres e t 

leurs nov icia ts s eron t d issous 

de p lein dro i t . s 

C'est cette anomalie étrange, 

cette contradiction qui a amené 

à la tribune M. Georges- Leygues. 

Le député de Lot-et-Garenne 

a demandé à la Chambre d'être 

logique avec elle-même. Si on 

permet à un navire de naviguer, 

a-t-il dit avec une pointe d'ironie, 

il ne faut pas lui enlever les mo- 

yens de recruter son équipage 

et, si ce sont des congrégations 

qu'on autorise à enseigner, elles 

doivent pouvoir recruter le per- 

sonnel de professeurs qui leur 

est nécessaire. 

Non seulement M. Leygues a 

prononcé à ce sujet un de ses 

meilleurs discours, mais il a 

étayé ses arguments sur des faits 

d'une précision telle qu'il a ac- 

quis à sa manière de voir la ma- 

jorité de la Chambre. 

Des documents produits par 

M. Leygues il ressort que l'in- 

fluence de notre langage et le 

prestige du nom français dans 

nos possessions coloniales sont 

dûs en partie aux nombreuses 

écoles créées un peu partout par 

les congréganistes. 

C'est souvent avec l'aide des 

missionnaires religieux que nous 

avons pu jusqu'à ce jour déve- 

lopper notre commerce et lutter 

avec avantage contre la concur- 

rence des Anglais et des Alle- 

mands. 

Il y aurait donc faute grave, 

de la part d'un gouvernement, 

à ne pas accepter tous les con- 

cours, à une heure où des luttes 

autrement sérieuses que nos 

luttes politiques intérieures sont 

engagés entre nations sur le ter- 

rain économique et portées avec 

âpreté sous tous les climats de 

notre monde devenu trop étroit. 

Pour M. Georges Leygues, 

comme pour tout esprit impartial 

et prévoyant, la question com- 

merciale doit dominer toutes les 

autres et, en présence des ro- 

DIRECTEUR POLITIQUE : J'. 01-1A.ILLEY. 

Rédacteur en Chef : Alcide TASTE. 

yaumes ou des empires unis 

pour la conquête de nouveaux 

débouchés, nos gouvernants se- 

raient sans excuse s'ils allaient, 

avant d'édifier, détruire des fo- 

yers d'instruction oùl'on apprend 

à connaître la France. 

Certes, les instituteurs laïques 

sont les meilleurs apôtres de la 

civilisation à l'étranger et leur 

dévouement est au-dessus de 

tous les éloges. Mais le nombre 

en est malheureusement restreint 

et il faudra beaucoup d'argent 

et beaucoup de temps pour subs- 

tituer l'action laïque à l'action 

des missions. 

Le pourrait-on, ajoute M. Ley- 

gues, qu'il vaudrait mieux com- 

biner les deux, car il n'y aura 

jamais assez de bonnes volontés 

au service de la patrie. 

Ce serait une erreur, en même 

temps qu'une injustice de voir 

dans cette théorie de simples 

préoccupations confessionnelles. 

La question cléricale y était si 

étrangère que l'amendement clé 

M. Leygues a été voté par des 

radicaux, comme M. Henry Ma- 

ret, et par _plusieurs membres 

de l'Union démocratique, dont 

M. Etienne lui-même, qui en est 

le président. 

La majorité de la Chambre a 

montré qu'elle était fidèle à la 

politique de Gambetta et le vote 

obtenu par M. Leygues est comme 

un hommage à la mémoire et au 

programme du grand tribun. 

ALCIDE TASTE. 


Elections Sénatoriales 

Carcassonn e (Aude). — A la suite du 

siège devenu vacant par la mort de M. 

Emile Deschanel, sénateur inamovible, le 

département de l'Aude était appelé à élire 

dimanche dernier un sénateur. 

Au deuxième tour de scrutin, l e candi - 

da t ra dica l , M. Barbaza, a été élu par 472 

voix contre 245 à son concurrent républi- 

cain progressiste M. Marty, ancien député 

et ancien ministre. 

Caen (Calvados). — Une autre élection 

a eu lieu dans le Calvados. En voici les 

résultats : 

Inscrits, 1.146; Votants, 1.129 

MM. 

Le comte de Saint-Quentin, ré- 

publicain progres ELU 881 voix 

Année, nationaliste 104 — 

Léonce Parin, bonapartiste 22 — 

Election au Conseil Général 

M ontr éa l (Gers). — Voici enfin les résul- 

tats de l'élection au Conseil général, dans 

le canton de Montréal, arrondissement de 

Condom : 

M . Hourtei l l o n , min is téri e l , es t élu a v e c 

3 9 0 vo is de majori té contre M . Drouilhe t - 

Lagrange , an timinis téri e l . 

Nos lecteurs savent que l'arrondisse- 

ment de Condom est représenté à la 

Chambre par M. Lasies, député nationa- 

liste. La journée de Dimanche a donc été 

mauvaise pour le nationalisme, en géné- 

ral, et plus particulièrement pour un de 

ses champions les plus autorisés. 


Le Nouveau Budget 

On a déposé le projet de budget pour 

1905. 

Dans le Conseil tenu mardi, les mem- 

bres du gouvernement ont définitivement 

établi le budget nouveau dans des con- 

ditions telles qu'il réalise complètement 

l'unité budgétaire, en ce sens qu'il com- 

prend toutes les dépenses, y compris les 

garanties d'intérêts des chemina-de fer. 

Pour assurer l'équilibre du nouveau 

budget, le Ministre des Finances n'a fait 

appel à aucune ressource exceptionnelle, 

à aucune ressource d'emprunt ; c'est par 

le produit seul des impôts réguliers qu'il 

est pourvu à toutes les dépenses prévues 

pour 1905. 

Les Elections du 10, Mai 

En raison de la période électorale qui 

doit précéder les élections municipales 

du Pr mai prochain, le Ministre de la 

guerre a décidé que les réservistes et les 

territoriaux, dont le séjour au corps doit 

se terminer à la fin d'avril ou dans les 

premiers jours de mai, seraient renvoyés 

le 24 avril prochain dans leurs foyers. 

La loi sur l'enseignement 

congréganiste 

Les tentatives d'obstruction de la droite 

n'ont pas empêché, au Palais-Bourbon, le 

vote de la loi interdisant l'enseignement 

aux congréganistes. La majorité républi- 

caine a suivi le président du Conseil et la 

Commission jusqu'au bout. 

Si le Sénat, comme cela est probable, 

s'associe aux volontés dela Chambre, l'en- 

fance, c'est-à-dire l'avenir, sera arrachée 

aux congréganistes se montrant à visage 

découvert sous leur costume. 

Mais il faudra s'attendre à de nombreu- 

ses et habiles manoeuvres destinées à 

tourner la loi. La liberté de l'enseigne- 

ment restant acquise, les congréganistes 

se déguiseront en simples citoyens. Ce 

sera l'affaire des pouvoirs publics de dé- 

jouer les subterfuges. 

L'interpellation sur la marine 

L'interpellation sur l'administration de 

M. Pelletan, ministre de la marine, s'est 

terminée par le vote d'un ordre du jour 

accepté par le gouvernement et ainsi 

Conçu : 

« LaChambreconliante dansles pouvoirs 

publics pour faire procéder à une enquête 

extraparlementaire se rattachant à l'en- 

quête de 1894 sur la situation de la marine 

et sur la mise en état de défense de nos 

colonies, et repoussant toute addition 

passe à l'ordre du jour. » 

Cet ordre du jour a été voté à plus de 

soixante voix de majorité. 

Les Effets de commerce 

Le Journ a l Officie l a promulgué hier 

matin la loi décidant que les effets de 

commerce échus un dimanche ou un jour 

férié légal ne seront payables que le len- 

demain. En conséquence, l'article 134 du 

code de commerce est ainsi modifié : 

» Si l'échéance d'une lettre de change 

est à un jour férié légal, elle est payable 

le premier jour ouvrable qui suit. 

» Il en est de même des billets à ordre 

et de tous autres effets de commerce. » 

L'UNION COLONIALE FRANÇAISE 

Le dîner mensuel de l'Union coloniale 

française a eu lieu le 22 mars, sous la 

présidence de M. Jules Charles-Roux, qui 

avait à ses côtés M. Binger, représentant 

M. Doumergue, ministre des colonies ; 

MM. Chautemps et Guieysse, anciens mi- 

nistres ; le docteur Pozzi, les généraux de 

Trentinian et Sucillion ; J. Chailley, Geor- 

ges Batiot, ancien député, comte Costa de 

Beau regard, P. Leroy-Beaulieu, lieutenant- 

colonel Peroz, Georges Picot, colonel Au- 

déoud, commandant Raymond, Esnault- 

Pelterie, Jules Claire, etc., etc. - 

Après un discours très applaudi, M. J. 

Chailley a donné lecture des récompenses 

décernées par la Société : la grande mi- 

daille d'or au général Gallieni ; ta médaille 

d'or, au colonel Lyautey ; la grande mé- 

daille de bronze à l'Ecole française d'Ex- 

trême Orient ; la médaille Mercet au ser- 

vice médical et d'hygiène de Madagascar ; 

d'autres médailles au capitaine Lenfant, 

à M. Coppolani et à M. Edmond Doutée. 

M. Chailley a fait l'exposé des titres des 

lauréats des médailles. Il a rappelé les 

services rendus par le général Gallieni au 

Sénégal, au Soudan, en Indo-Chine et sur- 

tout à Madagascar où son administration 

donne en ce moment les meilleurs résul- 

tats. 

Le Secrétaire Général de l'Union colo- 

niale a également fait un éloge éloquent 

des autres pionniers de la civilisation 

dans nos possessions coloniales et leurs 

noms ont été chaleureusement salués par 

les applaudissements de tous les convives. 

TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION 

d o i t ê tre adress é à H. A l c ide TASTE, R éda c t e u r en Ch ef 


A MES CONFRÈRES 

Plusieurs de mes confrères m'ont 

adressé des souhaits de bienvenue 

dont je les remercie. 

Je ne pouvais pas avoir d'encou- 

ragement meilleur, au début de l'oeu- 

vre qui m'a été confiée et à l'accom- 

plissement de laquelle je consacrerai 

tout ce que je peux avoir d'énergie, 

d'ardeur républicaine et de foi patrio- 

tique. "- 

Je ne me dissimule point que 

nouveau venu en ce fier pays de 

Vendée, mon concours contribuera 

bien faiblement au triomphe des ré- 

publicains au mois de Mai prochain. 

Il semble que j.e sois arrivé au 

moment de récolter des lauriers dont, 

bien avant moi, dans ce journal, 

d'autres ont préparé la moisson, 

Je n'en suis que plus à l'aise, 

n'ayant ni préjugés, ni illusions, pour 

reporter sur mes prédecesseurs tout 

le mérite de la victoire qui attend 

nos amis. 

Et leur part devra être d'autant 

plus grande qu'ils ont lutté aux heu- 

res difficiles, quand l'ennemi était en 

nombre et qu'il n'y avait rien à atten- 

dre de la bataille qu'une satisfaction 

de conscience, dans le devoir jusqu'au 

bout accompli. 

En ce qui concerne mes confrères, 

les uns — ceux qui défendent en 

Vendée les idées républicaines — 

auront toujours en moi un camarade 

dévoué n'ayant d'autres ambition que 

celle de mêler au leur l'effort dont 

je suis capable. 

Les autres — ceux qui appartien- 

nent à la presse cléricale ou _natio- 

naliste — me trouveront toujours 

prêt à les suivre sur le terrain de la 

discussion loyale et libre, sans opi- 

nion préconçue ni parti-pris systé- 

matique. 

Ce n'est pas dans la Vendée Ré- 

pu blica in e que l'injure remplacera 

l'argument. 

Un adversaire est d'ailleurs grandi, 

quand il est abreuvé d'outrages et 

la démocratie mesure toujours sa 

reconnaissance à l'égard de ses ser- 

viteurs aux attaques passionnées dont 

ils sont l'objet. 

Si mes confrères ont le souci de 

leur dignité et le respect de leurs 

lecteurs, la campagne électorale du 

mois de Mai prochain ne créera au- 

cune division bien profonde entre les 

partis en présence. Vainqueurs et 

vaincus pourront se réconcilier, au 

lendemain de la lutte, et, sans rien 

abdiquer de leur idéal politique, il 

leur sera facile de se rencontrer sur 

un terrain neutre : celui de's intérêts 

matériels de la ville des Sables. 

Le corps électoral, qui resterait 

d'ailleurs indifférent à des querelles 

personnelles, n'accordera sa sympa- 

thie et sa confiance qu'aux seuls 

hommes dont la plume ou dont la 

parole aura tenu le beau langage de 

la vérité et de la justice. 

ALcIDE TASTE. 

CONFÉRENCES POPULAIRES 

Nous sommes heureux d'annoncer que 

plusieurs conférences vont être organisées 

aux Sables et dans la 1re circonscription 

par la Soci é té répub li cain e des Conféren c e s 

pop u lai re s , qui a pour président d'honneur- 

M. Paul Doumer et pour président effectif 

M. Maurice Berteaux, député de Seine-et- 

Oise. 

Selon toute probabilité, la première de 

ces réunions aura lieu aux Sables, le 

dimanche 10 avril, à la Poissonnerie, à 

3 heures de l'après-midi. 

En se constituant dans le but d'aller 

porter la bonne parole partout où son 

N° 923 

Ce Journal paraît les Mardi et Vendredi 





d. M. ROCHE-JOURDAIN, imprimeur-administrateur 

de la Vendit Repub lica zne 

ANNONCES 




Réclames 

TIRAGE DU JOURNAL : 9.000 Ex 

au Bureau du Journal, 79, Rue des Halles. 

0 fr. 25 

0 fr. 2o 

0 fr. 25 

0 fr. 50 

On traite A forfait p' les Annonces pénodiques ou continuas 

concours peut être utile à la démocratie, 

la So c iété répub li ca in e d es Conféren ces p op u - 

lai res s'est attachée les meilleurs orateurs 

du parti. 

Nous ferons connaître dans un de nos 

prochain numéro le nom de celui qui se 

rendra aux Sables clans quelques jours. 

Il n'est pas douteux que la population, 

toujours hospitalière pour les étrangers, 

lui témoignera sa sympathie par un ac- 

cueil cordial. 

D'autres conférences auront également 

lieu, avant le 1,r Mai, à Angles, au Champ- 

Saint-Père, à Talmont et à Longeville où 

nos amis déploient une admirable activité 

dans l'intérêt de la République et du pays. 

A propos d'un- sinistre en Mer 

Nous- avons rendu compte dans notre 

numéro du 12 mars des difficultés survenus 

contre l'armateur de la chaloupe la M ade - 

l ein e elle bureau de la société d'assurances 

mutuelles la P ré vo y an t e . 

Nous publions la lettre que M. Chailley, 

président de la Fédération républicaine, 

a reçu à ce sujet. On pourra voir combien 

nos amis sont soutenus en haut lieu. 

Le M in is t re de l ei Ma r ine, 

A Monsieur le Président de la Fédération 

des Comités républicains des Sables. 

Monsieur 

Par lettre du 23 février dernier, vous avez 

appelé mon attention sur l'intérêt qu'il y au- 

rait pour M. Masson (Gaspard), armateur de la 

chaloupe naufragée M ade le in e, à ce que l'en- 

quête ouverte sur ce sinistre reçùt une prompte 

solution. 

J'ai l'honneur de vous faire connaître que le 

complément d'information auquel il a été pro- 

cédé n'ayant apporté aucun fait de nature à 

modifier les précédentes conclusions relatives 

à cette affaire, à savoir que la perte de la Ma - 

de l eine doit étre attribuée à des circonstances 

de force majeure; j'ai maintenu à l'égard du 

patron Chevrier, qui commandait cette cha- 

loupe, ma décision du 20 juillet dernier le 

déclarant non responsable du naufrage. 

Je viens de donner des ordres pour que ma 

décision soit notifiée f, l'intéressé. 

Recevez, Monsieur, les assurances de ma 

Considération très distinguée. 

C. PELLETAN. 

Les Amodiations et leurs bénéficiaires 

Draillard, Rocheteau, 

Bienss et Cie 

Il nous faut, au début de cet article, 

définir tout d'abord, le mot amodiation. 

On appelle amodiation, un terrain de 

l'Etat, concédé à un particulier, pour ses 

besoins personnels, ou les besoins de son 

industrie, moyennant un fermage. 

Les amodiations sont de deux sortes, 

suivant que les terrains sur lesquels elles 

se trouvent situées dépendent du domaine 

public maritime ou du domaine forestier. 

Les concessions du domaine maritime 

ne sont en réalité que des occupations 

temporaires. Elles sont accordées par un 

arrêté de M. le Préfet, après avis de l'ad- 

ministration intéressée. E l les son t es s en - 

ti e l lemen t révocables et les constructions 

demon tab le s , qui, seules, y peuvent être 

tolérées, doi v en t ê tre en l e vée s à la première 

r équisi tio n de l ' a u to ri té adminis t ra t i v e sa n s 

aucun e indemni té de quelque nature et 

sous quelque prétexte que ce soit. 

Aux Sables, l'administration préfecto- 

torate a accordé de nombreuses amodia- 

tions, ou occupations temporaires sur le 

domaine public maritime. Daus cette caté- 

gorie se rangent les amodiations situées 

sur les vastes terre-pleins des bassins, sur 

le terre-plein du brise-lames de la grande 

jetée des Sables, terrains situés derrière 

les bureaux du génie maritime, sur d'au- 

tres dépendances du port, sur la plage et 

enfin dans l'arrière -port, partie réservée 

aux parcs à huîtres. 

Toutes ces concessions sont p e rson n e l l e s , 

elles doivent être affectées à des besoins 

d ét e rmin és . i l n'est pas permis de les céder 

sans qu'un nouvel arrêté soit intervenu. 

Enfin e l l es doi v en t ê t re o c cupées p ar c e l u i - 

là m ême qui l e s a demand ées e t i l n ' es t p er - 

mis à au c un con c es sionn aire d ' en ti r e r p a r 

location une s o urc e d e re venus . 

Faut-il dire que ces clauses et conditions 

sont scrupuleusement observées par les 

amodiataires? Nous avons la preuve du 

contraire.

Tout le monde connaît ici, un adver- 

saire acharné du Gouvernement, un des 

amis les plus actifs de M. de la Roche- 

thulon, qui s ' es t cr éé un revenu d e cinq à 

s ix cen ts fran cs en lo uant une ma ison qu'il 

s'était permis de construire sur le terrain 

qui lui avait été concédé, pour une rede- 

vance insignifiante sur le terre-plein du 

bassin. 

On a prétendu, même, un instant que ce 

revenu figurait dans le contrat de mariage 

de la fille de cet excellent père de famille, 

comme apport de celle-ci. 

Le Gouvernement est bon prince, on 

peut lui tirer dans le dos, il n'en coûte 

rien... bien au contraire. 

Parmi les heureux amodiataires des 

terrains si bien situés du bassin à flots 

dont les sympathies pour le Gouverne- 

ment de la République ont toujours été, 

nous ne les calomnions pas, moins que 

vives, nous citerons M . A rma nd Dra i l lard, 

qui occupe plus de h ui t cen ts mètres carr és 

de terrain pour un loyer annuel dérisoire 

de 136 francs . . 11 . M a t e (Ignace), lui, a eu 

la bonne fortune de se faire accorder, 

grâce à l'amitié de M. l'ingénieur Dou 

c en t dix mè t res carrés de terrain à proxi- 

mité des cales de constructions, moyen- 

nant une redevance très modeste de 55 

fran cs par an. M . Ilaup t emann (Adrien), 

possède lui aussi so ixante e t -un mè tres car- 

rés de terrain sur le terre-plein du brise- 

lames et il paye 1 2 fran c s 20 pour celte 

faveur. Mme B ru, épouse de M. Ropard, 

jouit de 4 00 m è t res carrés , sur le bassin à 

flots, aux Chantiers. Elle paye 4 0 fra n cs 

par an. 

Voilà quelques noms pris au hasard. La 

liste pourrait en être plus longue, surtout 

si l'on voulait y ajouter tous les noms de 

ceux des concessionnaires des terrains de 

la plage et des parcs aux huîtres qui sont 

des ennemis non moins violents du Gou- 

vernement. 

Parmi les concessionnaires des terrains 

de la plage, on peut voir figurer non sans 

stupéfaction, M . Bienss, qui pour 4 8 fra nc s 

occupe 24 mètres de ce beau sable qui se 

change en jolis écus d'or pour ceux qui y 

installent, l'été, leurs industries. 

M m e Dupuy , belle-mère d'un des plus 

sympathiques amis de M. de la Roche- 

thulon, occupe sur le Remblai devant le 

café Lafargue, 20 mètres qui font à ce café 

une agréable terrasse et en augmentent 

sensiblement la valeur. Elle verse au tré- 

sor la somme de 4 0 fran cs pour cette auto- 

risation qui n'a pas de prix. 

Passons maintenant aux amodiations 

proprement dites, qui dépendent du do - 

maine fores t i er . Ces amodiations sont con- 

cédées par l'Etat aux particuliers dans des 

conditions plus avantageuses encore, mo- 

yennant un loyer des plus minimes. Elles 

comprennent les terrains sablaires des 

dunes, des forêts domaniales, et de leurs 

dépendances. Elles sont soumises aux 

mêmes conditions révocables que celles 

établies sur le domaine maritime et l'Etat 

se réserve la faculté de vendre à toute 

époque le terrain amodié sans avoir même 

à en prévenir le concessionnaire. 

Aux Sables, les terrains des dunes de 

La Chaume, sont particulièrement recher- 

chés car on peut y créer des jardins, où 

des légumes savoureux et de bon rapport 

poussent facilement, on peut y planter des 

vignes, etc. 

Nous ne voulons pas passer en revue les 

noms des heureux, bénéficiaires de ces 

terrains, bien que, parmi eux, figurent 

beaucoup de nos adversaires politiques. 

Mais qu'il nous soit cependant permis de 

citer celui du très sympathique M. Roche- 

teau (Baptiste), dont nous à entretenus 

avec trop de complaisance, dans ces der- 

nier temps le Courrier des Sables pour que 

nous le passions sous silence. 

M. Rocheteau qui était un des plus ar- 

dents défenseurs des Rédemptoristes, qui 

était allé, tout exprès, il doit s'en souvenir 

car cela ne lui a pas réussi, conspuer le 

représentant du Gouvernement à Olonne 

muni d'un fort sifflet, occupe dans les 

dunes et dans l'arrière-port de vastes ter- 

rains. Sur les uns, il a planté des vignes, 

• sur les autres, il se livre à l'ostréiculture. 

Feuilleton de la Vendée Rép ublica in e 19 

ODETTE JOLLY 

Roman d'unie Laïque 

PAR 

MAX DORVILLE 

VIII 

L'ÉMET TE 

Mais le Commissaire ne s'attarda pas a 

si peu de choses ; ayant prévenu la trop 

exubérante « enfant de Marie » qu'il lui 

dressait procès-verbal, il suivit le cortège 

et, fouillant la foule d'un regard scruta 

teur, il y découvrit deux de ses agresseurs, 

deux des auteurs du désagréable bain 

qu'il avait pris dans la mare ; leur mit la 

main au collet et les emmena vers la mai- 

rie, à la suite du cortège qui passait de- 

vant des maisons à la façade desquelles 

flottaient des tentures ou des drapeaux 

noirs. 

Ces deux vaincus amenés derrière le 

char du «triomphator » étaient un nommé 

Saturnin Boudreau, sabotier et chantre à 

l'église ; l'autre, Hilaire Pivetaud, ferblan- 

tier de sa profession, était le sacristain de 

la paroisse. 

XIV 

LA RÉVOLTE 

La vue des gendarmes escortant le Pré- 

fet et l'arrestation des trois hommes et de 

Il paye en tout et pour tout environ 100 

francs de redevance par an, et il tire de 

toutes ces concessions le plus clair de ses 

moyens d'existence. 

M. Rocheteau n'est pas à plaindre et 

vraiment la République est bonne fille de 

lui faire des loisirs pour taper sur elle. 

Voyons en toute franchise est-ce que le 

Gouvernement va continuer ses faveurs à 

des gens qui ne pratiquent même pas la 

reconnaissance du ventre, alors que beau- 

coup de bons républicains seraient si heu- 

reux d'obtenir les concessions dont ils 

profitent. 

Et puisqu'on parle de la revision des 

amodiations, nous posons cette question 

aux aministrations intéressées, nous met- 

tant, s'il y a lieu à leur disposition pour 

prendre l'initiative d'une vaste pétition 

qui se couvrira bien vite de milliers de 

signatures. 

Les Travaux du Port 

Nous sommes heureux de faire con- 

naître, comme suite à notre article sur les 

travaux du port, que M.-le Ministre des 

Travaux publics, prenant acte des délibé- 

rations du Conseil général et du Conseil 

municipal des Sables, vient de prier M. le 

Préfet, d'inviter ces assemblées à verser 

au trésor leur part contributive dans la 

dépense qu'occasionneront l'allongement 

transversal et la réfection du boisage de la 

cale de construction du port des Sables. 

M. le Ministre fait connaître à M. le 

Préfet qu'aussitôt que ces parts auront été 

versées les travaux qui donneront lieu à 

une dépense évaluée à 6 0 . 000 fran cs et non 

pas à quelques pauvres milliers de francs, 

ainsi que cherche à l'insinuer le père 

Briselarne de l 'Etoile , seront mis en adju- 

dication. 

On se souvient que dans sa séance du 

19 février 1903, le Conseil avait voté la 

somme de 15.000 francs formant la quote 

part des dépenses qui lui étaient attri- 

buées. 

On n'a pas oublié non plus que, malgré 

l'hostilité bien marquée de M. Odin, alors 

maire des Sables, qui ne voulait voir dans 

ce vote qu'un vote de principe, témoignant 

ainsi de son peu d'empressement à faire 

aboutir les travaux projetés, l'assemblée 

communale avait accepté sur la proposition 

de M. Collineau que cette allocation soit 

assurée par le prélèvement de la somme 

de 8.000 francs sur les fonds libres de la 

conversion d'emprunt, le surplus soit 

7.000 francs, devant être prélevé sur les 

ressources ordinaires. 

La proposition de M. Collineau était 

pleine de pré) oyance et si les crédits indi- 

qués dans lu délibération se trouvaient 

actuellement disponibles il est certain que 

le Conseil ne serait pas appelé à émettre 

un nouveau vote. Mais il y a lieu de crain- 

dre que la ville ne se trouve dans l'obliga- 

tion de créer des ressources spéciales. Si 

cette éventualité doit se produire nous ne 

doutons pas que M. Lalu qui a à coeur de 

procurer du travail aux malheureux ou- 

vriers actuellement inoccupés, n'entre en 

pourparlers avec l'administration et qu'il 

ne cherche, de concert avec elle, les mo- 

yens les plus pratiques et les plus rapides 

pour trouver la somme nécessaire sans 

créer de charges nouvelles pour les contri- 

buables. Il n'y aura plus alors qu'à de- 

mander au Conseil général de ratifier son 

vote de principe d'août dernier et nous ne 

doutons pas que cette assemblée dans sa 

session d'avril, n'accepte l'invitation qui 

lui sera faite sur ce point par l'adminis- 

tration. 

Ainsi donc, ces travaux qui depuis l'a- 

vènement (!) de M. Gautret aux Sables, 

étaientpromis et qui malgré ses intri- 

gues politiques n'avaient pu aboutir, vien- 

nent, en dépit de l'inaction de M. de la 

Rochethulon, et, grâce à l'intervention de 

l'homme actif et énergique, qu'est M. 

Ch.ailley, président de la Fédération répu- 

blicaine, de recevoir une solution des plus 

favorables. 

« Oui, pour employer la langue imagée 

» de l 'Etoile , ouvrez l'oeil, marins et tom- 

e merçants et rendez-vous compte de ce 

la religieuse avaient produit sur la foule 

un effet en quelque sorte rafraichissant et 

l'exubérance tumultueuse était encline à 

se calmer. 

On avait bien encore crié : A bas le Pré - 

fe t ! e t Vi v ent les s oeurs ! mais ceux qui 

poussaient ces cris avaient eu soin de se 

tenir aux derniers rangs, de façon à n'être 

point vus. Célestin Bounard , le « chouan », 

jugeait bien que les autres étaient lâches, 

mais lui-même, qui se trouvait à deux 

pas de la porte de la mairie, rongea inté- 

rieurement sa colère et fut muet au pas- 

sage du cortège. 

Quand le cortège fut entré dans la mairie, 

M. d'Orthès se retourna, et vit Brudas, 

qui, d'une poigne de fer, tenait ses deux 

prisonniers.' 

— Mes compliments, Brudas t... dit-il, 

souriant et guoguenard, vous en tenez 

deux, mais il doit y en avoir d'autres... 

ce ne sont pas ces deux-là qui vous eus- 

sent fait, malgré vous, prendre le bain !... 

Allons, irisa cher duc, mettez votre flair à 

profit et trouvez les autres I 

Se retournant, il aperçut un homme 

qui portait au bras une plaque de cuivre 

toute reluisante d'astiquage. 

— C'est vous le garde-champêtre ? l'in- 

- Oui, mon Préfet ! fit l'autre en sa 

tuant militairement. 

— Bien, mon garçon Allez me cher- 

cher le maire et son adjoint et ramenez 

les moi ici. Ramenez y également les con- 

seillers municipaux que vous rencontre- 

rez. 

Brudas, l'air affairé, les sourcils fron- • 

» qu'a fait aux Sables la bande d'intri- 

» gants, de brouillons et d'incapables qui 

s a la prétention de vouloir nous tenir 

» encore sous sa tutelle. » Mais ne vous 

contentez pas, comme le dit le P. B. de 

l 'E to i l e , d'ouvrir l'oeil, réfléchissez sans 

parti-pris et voyez plutôt ce qu'a pu obtenir 

un homme n'ayant aucun mandat public, 

mais en qui les républicains de la ville ont 

mis leur confiance, et vous pourrez sans 

peine comparer son crédit et sa yaleur 

l'incapacité doublée de mauvaise foi de 

ceux qui le détractent. 

La Paro le Répu b lica in e 

Sous ce titre, une intéressante revue 

vient de paraître dans le Jura, dans le but 

d'aider à l'éducation morale de la démo- 

cratie. 

Au nombre des collaborateurs qui ont 

promis leur concours à cette oeuvre figure 

notre sympathique compatriote, M. Em- 

manuel Vauchez, dont le nom connu autant 

qu'estimé est pour la Paro le Rép u b l icain e 

une véritable recommandation. 

M. Vauchez a défini l'Education morale 

dans un langage si heureux, que nous 

n'avons pas voulu le laisser aller jusqu'en 

Franche Comté, sans en retenir l'écho pour 

nos lecteurs. 

Voici donc comment il s'exprime : 

L'EDUCATION MORALE 

Montesquieu a dit : 

Les hommes se voient détruire, sans sentir 

les causes de leur destruction ; les pays déso- 

lés par le despotisme ou par les avantages 

excessifs du clergé sur les laïques en sont de 

grands exemples. 

Mot prophétique. 

Aujourd'hui la France s'est affranchie,: 

plus de despotes ; et l'intelligence, qui se 

developpe dans les masses, repousse toute 

immixtion de l'élément clérical. • 

Les gouvernements et I initiative privée 

perfectionneront, avec letemps et la bonne 

volonté, les procédés de l'instruction mo- 

rale ; ils arriveront à faire pénétrer dans 

les cerveaux le sentiment de la responsa- 

bilité : ils éveilleront les consciences au 

I lieu de les fausser et de les engourdir ; 

l'Etat arrivera à développer la morale de 

chacun de ses membres et, au lieu de l'é- 

touffer, il en activera le libre essor. 

L'éducation morale laïque a pour but 

l'extension de la sagesse publique. Elle 

veut que les esprits mûris arrivent à se 

gouverner eux -mêmes et que le règne de 

la vérité commence; la liberté de l'esprit 

amenée par le travail et l'instruction veut 

mieux que le despotisme du goupillomdes 

scapulaires, ou des poux du bienheureux 

Labre, ou des chemises du Père Montfort. 

L'Education morale laïque veut former 

des consciences, dont la réunion puisse 

produire une conscience nationale à l'abri 

des révolutions. 

Tel 'est l'idéal de notre temps, tel est 

l'idéal de l'Education morale ; il remplit 

les âmes modernes d'une force, d'une éner- 

gie incomparable. 

Cimes NUEL VAUCHEZ. 

Nous souhaitons grande réussite et lon- 

gue vie à notre jeune confrère la Paro le 

Rép ub l i cain e . 


Les Sables 

Conseil général de la Vendée 

Le Conseil général de la Vendée se réu- 

nira en session ordinaire le lundi 11 avril 

prochain. 


La prochaine session des assises de la 

Vendée qui s'ouvrira à La Roche-sur-Yon, 

le lundi 25 avril, sera présidée par M. Volt, 

conseiller à la Cour d'appel de Poitiers, 

assisté de MM. Ribereau et Cambou, juges 

près le tribunal de première instance. 

Congés de Pâques 

M. le Préfet a fixé ainsi qu'il suit les 

vacances de Pâques pour les écoles pri- 

ces, revenait aux ordres, encore mouillé 

et toujours vaseux, après avoir incarcéré 

le chantre et le sacristain dans le local où 

était déjà Poiraut, le boulanger. 

Il eut à voix basse une brève conversa- 

tion avec le Préfet puis vint vers le maré- 

chal-des logis : 

— Vous allez donner l'ordre à vos hom- 

mes de prendre les noms des gens qui 

ont mis des drapeaux noirs à leurs fenêtres ; 

puis vous irez, vous-même, chercher à l'é- 

cole, la religieuse que j'ai arrêtée tout à 

l'heure et avec votre gendarme resté là- 

bas vous la ramènerez. 

— Oui, monsieur le Commissaire. 

Un moment après le garde-champêtre 

reparaissait, suivi du maire et de l'adjoint. 

La figure osseuse de Cyprien Bridault 

semble plus dure encore que de coutume ; 

son regard est plus brillant et plus froid 

et ses lèvres, complètement décolorées, 

sont plus minces par la crispation qui les 

contracte. Au contraire, l'adjoint, Hilaire 

Reverseau paraît près de l'apoplexie et sa 

barbe broussailleuse, on la dirait plantée 

sur une énorme tomate. Un peu en arrière 

se tient Bounard, le « chouan », qui, tan- 

dis que les autres gardent leur chapeau 

sur la tète en attendant que le Préfet les 

interpelle, roule déjà, lui, le sien entre 

ses doigts et prend une attitude contrite 

et bon enfant. 

Retailleau n'a pas perdu son temps car, 

successivement arrivent Gandupin, puis 

Ganacheau et deux autres conseillers mu- 

nicipaux. Y compris Poiraut qu'on a in- 

carcéré, on a huit conseillers municipaux 


maires publiques de tout ordre du dépar- 

tement de la Vendée : 

So rtie : le mercredi 30 mars, après la 

classe du soir régulièrement faite ; 

Ren t rée : le lundill avril, à 8 heures du 

matin. 

Garde champêtre de la Chaume 

M. Lecligabel , garde auxiliaire , est 

nommé garde champêtre à La Chaume, en 

remplacement de Deau, démissionnaire. 

Récompenses aux vieux serviteurs 

Nous apprenons que, cette année encore, 

la So ciét é p ro t e c t ric e des animaux, 84, rue 

de Grenelle, va procéder à l'attribution 

d'un certain nombre de récompenses (mé- 

dailles d'argent et de bronze), aux vieux 

serviteurs qui se seront le plus fait remar- 

quer par leur sollicitude éclairée et leur 

bonté intelligente envers les animaux. Les 

associations agricoles auront à faire cette 

attribution elles-mêmes d'après le résul- 

tat de leurs enquêtes personnelles. La S . 

P . A . mettra, au fur et à mesure de ses 

disponibilités, à la disposition des comices 

ou comités qui paraîtront les plus dignes 

d'intérêt, le nombre de récompenses qu'il 

lui sera possible d'attribuer aux valets de 

ferme, conducteurs de bestiaux, charre- 

tiers, bergers, etc. 

Ce sera une excellente propagande en 

faveur des idées de protection dont la 

société de Paris a entrepris la diffusion 

intense. 

L'Enseignement primaire 

Les Conseils départementaux de France 

ont adressé aux membres du Parlement 

une requête relative au développement de 

l'enseignement primaire. 

Voici quelques -unes des réformes de- 

mandées : 

Le nombre des délégués du Conseil su- 

périeur serait porté de 6 à 24 et compren- 

drait : 

1 Inspecteur Général, 1 Inspectrice Gé- 

nérale ou déléguée des écoles maternelles, 

3 Inspecteurs primaires, 3 Délégués des 

écoles normales dont une femme, 6 Insti- 

tutrices dont cinq appartenant aux écoles 

élémentaires et une aux écoles maternelles. 

L'électorat et l'éligibilité seront accordés 

aux professeurs des écoles normales et des 

écoles primaires supérieures, jusqu'ici ex- 

clus du corps électoral. 

Les pétitionnaires pensent que la con- 

séquence du relèvement du nombre des 

membres primaires sera l'augmentation 

nécessaire du nombre des délégués de 

l'enseignement secondaire. 

Nous croyons la requête juste et nous 

prions, à notre tour, nos députés et séna- 

teurs de l'accueillir comme elle le mérite. 

Vol d'huîtres 

M. Gautreau (Eugène), âgé de 57 ans, 

demeurant aux Sables, quai de la Poisson- 

nerie, a été victime d'un vol de 60 huîtres 

et de 100 palourdes, le tout estimé 5 fr. 

M. Gautreau a déclaré à la gendarmerie 

qu'il soupçonnait fort une jeune fille de 

la ville d'être l'auteur de ce larcin. 

Chiens errants 


Considérant qu'un chien atteint de rage 

a mordu plusieurs chiens, a l'honneur de 

rappeler les prescriptions des arrêtés pré- 

cédents complétées et appliquées le 5 oc- 

tobre 1900 et 26 février 1901 dans des cir- 

constances analogues, notamment : 

« Il est expressément défendu de laisser 

circuler les chiens sur la voie publique, 

soit en liberté, soit même tenus en laisse, 

sans qu'ils soient munis d'un collier por- 

tant gravé sur une plaque de métal, le 

noie et le domicile de leur propriétaire. » 

A dater de la publication du présent 

arrêté jusqu'à nouvel avis, les chiens de- 

vront être tenus en laisse, muselés ou 

enfermés. 

Monsieur le Commissaire de Police est 

chargé de l'exécution du présent arrêté. 

A la maison d'arrêt 

Le nommé Micheau (Jean), âgé de 55 

ans, sans profession, sans domicile fixe, 

né à Chauve (Loire-Inférieure), a été écroué 

hier à la maison d'arrêt des Sables. Cet 

individu se trouvait à Saint-Gilles en état 

d'ivresse, menaçant les passants qui refu- 

sait de lui donner l'aumône, lorsque la 

gendarmerie survint et l'arrêta. 

sous la main, les trois autres n'ont pu être 

trouvés. 

— Entrons dans la salle des séances du 

Conseil, dit M. d'Orthès et aussitôt le 

garde-champêtre lui en ouvre la porte. 

On s'installe et le Préfet s'assied à la 

place du Président ; l'inspeéteur d'acadé- 

mie, l'inspecteur primaire, l'officier de 

gendarmerie et M. Galine se tiennent en 

arrière. 

— Monsieur le Maire, commence le Pré- 

fet, il m'est pénible de constater que, de- 

puis ce matin, votre commune est en ef- 

fervescence, qu'elle a été le théâtre de 

manifestations séditieuses, comme l'exhi- 

bition de drapeaux noirs et les cris qui 

ont salué mon passage ou encore comme 

l'attentat dirigé contre le commissaire de 

police, et que vous n'avez rien fait pour 

maintenir ou rétablir l'ordre troublé. 

— J'ignorais ce qui se passait, fit sèche- 

ment Cyprien Bridault, j'étais occupé chez 

moi. 

— Vraiment, monsieur le maire, vous 

ignoriez ?... Et depuis huit jours, je suis 

informé, moi, de la manifestation hostile 

qui se préparait à l'occasion de l'ouver- 

ture de l'école laïque. 

— Je n'en savais rien ! 

— Allons, monsieur le maire, l'heure 

n'est pas-aux amusettes. Vous ne pouviez 

pas ignorer cela, j'en ai la preuve et vous- 

même avez manifesté votre hostilité à l'é- 

gard de l'instftutrice venue ici- sur mon 

ordre. 

— La commune, monsieur le Préfet, est 

attachée aux bonnes soeurs dont tout le 

monde est content et l'arrivée d'une ins- 

Chien enragé 

Un épagneul blanc et orange, de grande 

taille, qui avait passé la nuit dans l'écurie 

du garde forestier de fauchet et qui sem- 

blait venir des communes de Talmont ou 

du Château-d'Olonne, a été abattu hier eu 

ville par un courageux douanier. 

Ce chien a malheureusement mordu un 

jeune enfant de 12 ans et, dit-on aussi, 

plusieurs autres chiens. 

Des dispositions ont été prises immé- 

diatement par M. le Sous-Préfet et par M. 

le Maire des Sables, pour envoyer gratui- 

tement le jeune Garnier et son père à ]ins- 

titut Pasteur. 

Un arrêté concernant la divagation des 

chiens a été aussitôt pris. 

Au moment de mettre sous presse, nous 

apprenons que le jeune Garnier va de 

mieux en mieux. Sa' blessure est insigni- 

fiante et il doit revenir aux Sables sous 

peu de jours, complètement immunisé. 

Ivresse — Bris de clôture — Tapage 

nocturne 

Mardi soir sur les 8 heures, le nommé 

Jollivet (Pierre), âgé de 26 ans, marin, de- 

meurant aux Sables, chemin de ceinture, 

se rendit chez les époux Delaunay pour 

leur demander raison d'une injure qui 

lui avait été adressée par la femme De- 

launay. Cette dernière . s'était permise, 

chose évidemment très grave, de traiter 

Jollivet de prisonnier ! Celui-ci ne trou- 

vant pasies excuses qu'on lui présentait 

suffisantes, tenta de briser la porte. Les 

époux Delaunay se barricadèrent secondés 

par leurs voisins. 

L'ivrogne, furieux, grimpa sur le toit 

de la maison puis descendit, et réussit à 

mettre son projet à exécution. La porte 

céda sous ses coups redoublés, il s'apprê- 

tait à faire un mauvais parti aux époux 

Delaunay lorsque dame Police, que l'on 

était allé quérir, survint et mit le forcené 

à la 'raison. 

Cirque Franco-Suisse 

De tous les cirques qui pérégrinent, 

celui que dirige le capitaine Léon Martin 

vient au premier rang et possède la meil- 

leure réputation. 

Il faudrait citer tous les numéros du 

programme pour rendre à chaque artiste 

de la troupe l'hommage qu'il mérite, et 

encore s'exposerait-on à quelque oubli. 

Car il y a ceci de particulier au cirque 

Franco-Suisse, c'est un ordre parfait dans 

l'exécution du spectacle et une rapidité 

très grande d'un exercice à un autre. 

Le public ne languit jamais. 

Faut-il qu'il attende un peu ? Auguste 

vient le divertir par quelque pitrerie ; et 

ce n'est pas la partie la moins intéressante 

de la représentation que les scènes de 

clownerie. 

Mais citons au hasard de nos impres- 

sions, quelques noms de la troupe Léon 

Martin : 

L'honneur aux dames : 11111. Signorina 

Ferraodo, qu'on pourrait surnommer la 

fille de l'air et de l'espace, évolue sur le 

fil de fer avec une adresse qui n'a de com- 

parable que sa grâce. Sa jeune camarade, 

Mu° Dolinda, n'est pas moins habile à vol- 

tiger à cheval et le public lui a accordé 

une large part de ses bravos. 

Le clown Ghezzi, le trio Fassi°, les 

Tscherpanoff, Tacs et Mary, justement 

surnommés les premiers cyclistes du 

monde, et tous les autres ont soutenu leur 

réputation. 

Une mention spéciale est due au capi- 

taine Martin pour lequel le tir à la cara- 

bine ou au revolver n'a plus de secret. 

Voulez-vous voir comment, à distance, 

on casse un oeuf et comment on éteint une 

bougie avec une arme à feu ? Allez au 

cirque Fi-A:leo-Suisse. 

Vous verrez aussi des chevaux qui dan- 

sent, des chiens qui sautentet vingt autres 

suprises que M. Martin tient en réserve et 

qui font la variété de chaque représenta- 

tion. 

Samedi, grand spectacle et dimanche 

représentation à 3 heures de l'après-midi 

et le soir. 

Montmartre au Café du Commerce 

On nous annonce pour samedi et diman- 

che, à 8 heures 1/2 du soir, au Café du 

Commerce, une audition des oeuvres des 

chansonniers Montmartrois Bonnaud , 

Fursy, Hyspa, Tourtal, Varney, etc., inter- 

prétée par le chansonnier Rossewald, pro- 

fesseur de mandoline et Gurtan au conser- 

vatoire de Montmartre. 

Le chansonnier Rossewald qui avait ob- 

titutrice laïque est mal vue de la popula- 

tion parce qu'on sait que cela va occasion- 

ner une surcharge de dépenses au budget 

municipal. 

— Je viens de vous dire et je vous le 

répète, monsieur le Maire, que l'heure 

n'est pas aux amusettes Je vous parle sé- 

rieusement et je vous prie de me répondre 

de même. 

— Mais je vous réponds sérieusement, 

monsieur le Préfet. 

— Allons, monsieur le Maire, est-ce 

parler sérieusement que me dire que la 

population est satisfaite des soeurs et ne 

veut point d'institutrice laïque ? 

— Certainement I 

— Ah !... et comment expliquerez-vous 

la lettre que j'ai reçue et qu'ont signée 

plusieurs citoyens honorables de la com- 

mune me félicitant d'avoir laïcisé l'école 

e t me demandant de ne pas laisser les 

soeurs rouvrir une école à côté de celle 

qu'elles viennent de quitter. 

— Je voudrais les connaître, ces ci- 

toyens... « honorables ». 

— Je les connais, moi I Monsieur l'Ins- 

pecteur d'Académie les connaît I... Et cela 

suffit !... D'autre part, comment pouvez- 

vous dire, monsieur le Maire, que l'arri- 

vée d'une institutrice laïque va occasion- 

ner des dépenses au budget de votre com- 

mune ? 

— C'est vous-même qui l'affirmez, mon- 

sieur le Préfet, dans la lettre que vous 

m'avez écrite pour me demander de faire 

voter des crédits pour les locaux et le ma- 

tériel scolaires. 

. . . 

I tenu un si légitime succès l'année dernière, 

est accompagné de Mm, Rosita Lietty, 

violon solo du conservatoire de Bruxelles. 

Les joyeuses satires et spirituelles rosse- 

ries ainsi que le programme musical 

(violon, mandoline, guitare), assure à nos 

dillettants une fort agréable soirée. 

°lemme 

Dons à l'Ecole communale de 

Filles. — D'une inépuisable bonté Mrt, 

Phelipon vient, une fois encore, de com- 

bler l'Etole communale de filles de dons. 

Par ses soins l'Ecote a reçus la semaine 

dernière. savoir : 1 tableau noir, 5 cheva- 

lets, 12 cartes de France brillamment il- 

lustrées, 4 tableaux encadrés (peinture à 

l'huile) représentant Jeanne d'Arc, Mar- 

ceau, Pasteur et Victor Hugo, 1 globe 

terrestre d'une valeur de 25 francs et 

enfin un compendium métrique. Ce com- 

pendium, qui vaut à lui seul 80 francs, 

renferme dans une petite armoire fermant 

à clef, une paire de balances, une série de 

poids, trois séries de mesures, un thermo- 

mètre, un globe et une chaîne d'arpenteur. 

Au nom des amis de l'Ecole commu- 

nale de filles nous remercions bien vive- 

ment Mm» Phelipon de ce nouvel acte de 

générosité. 

— Empoisonnement de 6 chiens. 

— Six chiens ont été empoisonnés ces 

jours derniers dans le bourg d'Olonne. 

Cinq ont succombé : ils appartiennent à 

MM. Carat, Tougeron, Théophile Dubois, 

René Martin et Jules Tenaud. Le sixième 

dont le propriétaire est M. Cabanétos de 

la ferme de Rome, a pu être sauvé grâce 

un énergique contre-poison. M. Garai es- 

timait son chien à 300 francs. M. Bro- 

chard, vétérinaire à Saint-Gilles-sur-Vie, 

appelé par lui, a constaté que l'animal 

avait été réellement empoisonné. 

La gendarmerie a ouvert une enquête. 

Espérons qu'elle ne tardera pas à mettre 

la main au collet du triste auteur de ces 

actes de vandalisme. 

— Vol de 100 plants américains. 

— M. Eugène Papen avait fait planter der- 

nièrement environ un are de vigne au fief 

de Ba s se-Lou bry . Il a constaté dimanche 

que 100 de ces plants avaient été arrachés 

et emportés. 

Le voleur est activement recherché. 

— Bureau du Comité Républi- 

cain. — M. Eugène Nauleau, maire, pré- 

sident du Comité républicain, a convoqué 

MM. les Membres du Bureau pour le lundi 

prochain, à 9 heures du matin dans le but 

de préparer la liste des candidats au Con- 

seil municipal.. 

Cette liste sera soumise à l'approbation 

des membres du Comité le Dimanche de 

la Quasimodo jour de la grande réunion 

générale. 

— Aux Conscrits de la classe 

1904. — On nous prie d'insérer l'avis 

ci-joint : 

« Les jeunes Conscrits de la classe 1904 

qui désirent souscrire pour l'achat d'un 

drapeau sont priés de se réunir dimanche, 

jour de Pâques, à 11 heures 1/2, salle de 

la Mairie. » 

Un g roup e de Cons cri ts . 


D éc ès . — Marie-Rose-Elise Mounier, 63 

ans, cultivatrice, veuve de Eugène Deau, 

à la Salle. — Marie Mathé, 31 ans, journa- 

lière, épouse de Emilien Jauneau, à la 

Routière. 

Ilteaubleu-sous-lasIRoche 

Soutenance de thèse. — Nous ap- 

prenons avec une vive satisfaction que le 

frère de l'excellent juge de Paix du can- 

ton de la Muthe-Achard, M. le Dr Barrau, 

vient de passer très brillament sa thèse 

de doctorat. 

M. le Dr Barrau, avait choisi un sujet 

des plus intéressants qu'il a traité avec 

une grande maîtrise, aussi à l'unanimité 

les professeurs de la faculté de Bordeaux 

lui ont-ils accordé la mention bien, qui 

n'est donné que bien rarement et aux élè- 

ves les plus distingués. 

M. Barrau qui ne tardera plus mainte- 

nant à venir s'installer dans notre com- 

mune, peut être certain qu'il trouvera 

chez nous et dans toute la région les sym- 

pathies et la confiance de tous. 

Nous sommes heureux pour notre part 

de lui adresser nos bien sincères félicita- 

tions. 

Hou( iers-les-Inlauxfaits 

La Foire. — Notre foire de lundi, fa- 

vorisée par un beau temps, a été excellente. 

Les champs de foire étaient bien garnis en 

animaux de toutes espèces. Les cours 

— Il s'agit de réparer les dégâts com- 

mis par les préoccupantes de l'immeuble. 

— Nos chères soeurs s'en contentaient 

dans l'état où il était. 

— Dans l'état où il était, oui ! mais elles 

ne s'en contenteraient plus dans l'état où 

elles l'ont mis. 

— Quoi donc, mais vous n'avez qu'à 

voir, M. le Préfet. Tout est propre ! 

— Grâce au nettoyage que des ouvriers 

bénévoles ou payés par l'institutrice y ont 

opéré. 

— Payés par l'institutrice, oui I... et 

nous savons avec quelle monnaie. 

— Monsieur le M a i re I fit brusque- 

ment le Préfet, je vous défends de jeter, 

devant moi, l'odieux soupçon sur une 

jeune fille honorable... 

— Qui a eu un enfant pendant qu'elle 

était à l'école normale. 

— J'ai le regret de vous dire, Monsieur 

le Maire, interrompt M. Delion, que vous 

venez de proférer là un mensonge et une 

indigne calomnie ! 

— Laissez, monsieur l'Inspecteur !... 

reprend le Préfet qui devenu très rouge 

regardait bien en face Cyprien Bridault 

de plus en plus blême. Donc, monsieur 

le Maire, votre conseil municipal a refusé, 

malgré mon injonction, de voter les cré- 

dits réclamés pour la réparation de l'école 

et du logement de l'institutrice et cela 

bien que je vous eusse prévenu que c'était 

la des dépenses obligatoires pouvant être 

inscrites d'office au Budget. 

La a g ité au pro chain num éro .

étaient élevés par suite des nombreux 

marchands qui se trouvaient sur notre 

place. De nombreuses transactions ont été 

faites. 

l'alluau 

Raccordement de la ligne des 

tramways La Roche-Légé. - Enfin. 

Toutes les populations qui ont affaire dans 

le canton de Palluau, apprendront avec 

une vive satisfaction que la section de voie 

ferrée de la Noue-Légé à Légé, prolonge- 

ment de la ligne déjà en service des tram- 

ways de la Vendée, sera ouverte à l'exploi- 

tation à partir d'aujourd'hui ter avril. 

Ce qui arrive actuellement n'aurait pas 

manqué d'avoir lieu plus tôt si le conseiller 

général du canton de Palluau, avait bien 

voulu s'en occuper d'une façon plus active. 

Saint-Gilles-sur-die 

Banquet démocratique. - Vendre- 

di dernier avait lieu à Saint-Gilles à l'oc- 

casion du passage de M. le Préfet, une 

superbe manifestation républicaine. Un 

grand banquet était offert au représen- 

tant du gouvernement sous les auspices 

du Comité républicain du canton. 

A midi, prenaient place dans la grande 

salle de la Société philharmonique fort 

coquettement décorée aux couleurs natio- 

nales, cent cinquante convives environ. A 

son entrée dans la salle un superbe bou- 

quet a été remis à M. le Préfet par une 

délicieuse fillette. Autour du Préfet de la 

Vendée avaient pris place : MM. Gautté, 

maire de Saint-Gilles, Raimondeau, maire 

, de Croix-de-Vie, Dequaire, inspecteur 

d'Académie, Launois, sous-préfet, Hattin- 

guais, administrateur de l'Inscription ma- 

ritime, Lombard, ingénieur des ponts-et- 

chaussées, Guyon, maire de Notre-Dame- 

de-Riez, Soret, maire de Cominequiers, 

Germain, vice-président du Comité répu- 

blicain des Sables, Morineau, vice prési- 

dent du Comité républicain de Saint Jean- 

de-Monts, Morineau fils, adjoint de St-Hi- 

laire-de -Riez, Porteau et Babin, de Coêx 

et de Saint-Martin, Magueau, agent-voyer 

d'arrondissement, Rousseau, percepteur, 

le lieutenant Guilbert, Fruchart et Cou- 

Ion, adjoints aux maires de Saint-Gilles et 

de Croix-de-Vie. Au nombre des convives, 

beaucoup de commerçants, d'ouvriers et 

de marins, parmi ces derniers, le brave 

marin Duplat, chevalier de la légion 

d'honneur, des instituteurs et des fonc- 

tionnaires du canton. 

Le menu excellent a fait honneur au 

propriétaire-directeur de l'hôtel du Clià 

teau. 

A l'heure des toasts, M. le Maire de 

Saint-Gilles prend le premier la parole et 

après avoir remercié en termes fort bien 

choisis, M. le Préfet, le sympathique M. 

Dequaire, inspecteur d'aéadémie, les ex- 

cellents vice-présidents des Comités ré- 

publicains des Sables et de Saint Jean-de- 

Monts, MM. Germain et Morineau, il parle 

avec tout le talent et avec toute l'autorité 

qu'on lui connaît des devoirs des républi- 

cains à la veille des élections municipales. 

C'est une invitation à l'union loyale et 

sincère, qu'adresse à tous M. Gautté. Les 

questions de personne et même d'intérêt 

doivent être mises de côté, il s'agit une 

fois de plus de faire triompher partout ou 

cela sera possible les idées de fraternité 

et de justice qui sont les termes les plus 

chers de la devise républicaine. 

M. le Préfet prend à son tour la parole. 

Son discours d'une logique impeccable est 

écoùté avec la plus grande attention et est 

souligné à différentes reprises par les 

marques d'approbation de tous ses audi- 

teurs. 

M. d'Auriac aborde les questions du 

jour et il montre combien est singulière 

l'attitude des réactionnaires qui récla- 

ment au nom des principes républicains 

une liberté qu'au nom de leurs propres 

principes, ils n'hésiteraient pas à nous 

refuser. L'Histoire est là qui en témoigne. 

Il examine ensuite les règles qui domi- 

nent la congrégation, puis il montre com- 

bien peu, elles peuvent s'accorder. avec le 

progrès de la science et de l'esprit hu- 

main. Enfin, M. le Préfet tef mine son 

discours par une belle invitation à l'union 

et à l'action en vue du triomphe des idées 

républicaines. 

Le nom de M. Dequaire étant acclamé 

par tous les convives, M. le Préfet lui 

donne la parole. M. l'Inspecteur d'acadé- 

mie prononce une allocution des plus 

belles et les plus entraînantes que nous 

ayons entendues, aussi lorsqu'il s'assied, 

une véritable ovation lui est faite et toutes 

les mains se tendent vers lui. 

A l'issue du banquet un punch a été 

offert au Cercle républicain démocratique 

dont on fêtait la fondation. D'excellentes. 

paroles sont échangées, on boità la pros 

périté du Cercle et l'on se sépare enchanté 

d'une réunion qui ne manquera pas d'avoir 

d'heureux résultats. 

Progresslon ries Preyoy aas de l'Avenir 

SOCIÉTÉ CIVILE DE RETRAITÉS • 

Sièg e s o cial 36 , boule var d Sébas t opol . Paris 


Au M décembre 1881 757 6.179 25 

Au 31 décembre 1082 1.432 23.631 47 

Au 31 décembre 1383 3.709 65.461 95 

Au 31 décembre 185.4 8.980 175.715 06 

Au 31 den, mure 1885 1 à (165 301,063 89 

Au 31 11.1,0 lare 1586 25.678 67'1.067 56 

As 31 decerii bre 15,7 47,466 1.066.364 45 

Au 31 decemnre 1888 74.301 0.189.3,5 66 

Au 01 teceinime 1189 161.575 3.44,.58 • 16 

Au 31 decembre 189, 106.501 5.0i,5.309 98 

Au 31 décembre 1891. 145.614 5.765.732 

Au 31 deuernbre 1892 160.919 8.703.528 55 

Au 31 decembre 1893 172.738 10.656.55') 60 

Au 31 décembre 1894 183.291 13.104.430 20 

Au 01 décembre 1895 104,iiiid 15.744.937 45 

Au 31 décembre 1396 209.042 18.552.180 76 


Au 31 docembre 1898 207.354 21.929.653 c. 

Au 31 decembre 1+495 251.32, 23.196.261 70 

Au 31 oecernbre 1900 301.995 32.072.687 a s 

Au 31 décembre 19(11 062.453 35.612.389 as 

Au 31 décembre 19d0 300.066 40.06ii., On sa 

Au 31 décembre 1993 331.557 40.236.174 en 

Au 1, nues 1904 377.195 46.531.996 » 

11 y a eu Vaudou 17 0ieetions. 

Le 697a Section des Sables-d'Olorine compte 


ser toua les deuxièmes dimanches du t110119 au 

siège de la Sectmn 9 la Justice de Paix, de 

9 heures 6 10 heures 3)4 du matin. 


et dans nos Colonies. 

ISOISINNAMMIMSNInesstassme 

IMPOSANTE IMNIFESTATiON 

à Noirmoutier 

Conférence aux Inscrits maritimes 

Dimanche dernier, à deux heures de 

l'après-midi, a eu lieu, à l'Ecole publi- 

que de garçons de Noirmoutier, une réu- 

nion sans précédent qui aura, dans l'île 

toute entière un grand retentissement et 

dont les conséquences au double point de 

vue mutualiste et républicain seront cer- 

tainement des plus importantes. 

M. Leparmentier, administrateur de 

l'Inscription maritime h Noirmoutier, avait 

convoqué tous les inscrits de son quartier 

pour leur parler de la mutualité en géné- 

ral, mais surtout des oeuvres mutualistes 

qui conviennent spécialement aux marins. 

Près de mille inscrits avaient répondu 

à son appel. 

La magnifique salle est comble. Remar- 

qué au premier rang : Mmes Launois, Le- 

parmentier, Gustin, Eudel du Gord, La- 

croze, Perrin, Sacré, etc. M. Launois, sous- 

préfet, qui avait tenu par sa présence, à 

apporter aux marins de Noirmoutier un 

témoignage de sa sympathie ; MM. Filu- 

zeau, A. Plantier, conseiller d'arrondisse- 

ment, Izacard, Dr Plantier, Lafontaine, 

Blaizeau, Dr Gustin, A. Jourdain, Musset, 

Leménager, Guillet, maire de Barbâtre, 

tous les fonctionnaires de la Ville, tous les 

Instituteurs de l'île, etc. 

Discours de M. Leparmentier 

Après avoir adressé ses remerciements 

à M. le Sous-Préfet et à toute l'assistance, 

M. Leparmentier aborde son sujet en cons- 

tatant que partout la question d'associa- 

tion est à l'ordre du jour et se présente 

sous les aspects les plus divers, depuis les 

oeuvres scolaires jusqu'aux syndicats pro- 

fessionnels. 

« La mutualité, dit-il, qui en est la 

forme la plus heureuse, s'infiltre dans les 

masses, portant en elles le germe des 

transformations profondes qui procure- 

ront à chacun une part plus large de satis- 

factions et résoudront tôt ou tard la ques- 

tion sociale. » 

Si la nécessité de cette mutuelle assis- 

tance s'eSt toujours fait sentir, c'est au 

parti républicain, c'est à la République 

que revient l'honneur d'avoir brisé les 

entraves qui s'opposaient à son libre essor. 

Après ces considérations générales l'ora- 

teur examine la loi du 21 avril 1898 qui a 

institué la Caisse de prévoyance des Marins. 

« Vous êtes, dit-il, de par cette loi, 

assurés contre les risques et acciden s de 

votre profession ; aucun de vous ne niera 

l'excellence du principe de cette assurance 

obligatoire. » 

Et il rappelle le naufrage du Sain t - 

Ch ar les qui entraîna la mort d'un chef de 

famille et de son fils aîné ; grâce à la loi 

en question une double pension est servie 

à la malheureuse veuve par la Caisse de 

prévoyance. Si utile que soit calte Caisse, 

elle n'est pas suffisante puisqu'elle ne pré- 

voit pas les conséquences des maladies, 

des infirmités, de la vieillesse, du chô- 

mage forcé. « Le Sou du Marin » répond 

précisément à ce besoin. Moyennant un 

versement de 0 fr. 05 par semaine, on 

peut obtenir, en cas de maladie, jusqu'à 

8 francs pour une période de même durée. 

Au décès d'un sociétaire, la veuve obtient 

un secours. En présence d'avantages aussi 

importants, M. l'Administrateur pense 

que le nombre des adhérents va sensible- 

ment augmenter surtout parrrii les jeunes 

marins pour qui la vie - s'ils compren- 

nent les bienfaits de la mutualité - sera 

meilleure qu'elle ne le fut pour leurs 

pères. 

L'orateur parle ensuite de la Société 

d'assurance du matériel entre patrons. 

Autrefois, lorsqu'un sinistre se produisait, 

le patron était indemnisé du cinquième 

de la valeur du matériel perdu. Aujour- 

d'hui plus d'indemnités individuelles, tous 

les subsides sont accordés aux Sociétés 

dont celle de Noirmoutier est un échan- 

tillon. C'est ainsi qu'en 1903 cette der- 

nière a reçu du département de la Marine 

plus de 2.000 francs de subventions. • 

« C'est là, dit M. l'Administrateur, une 

somme fort importante dont chacun peut 

avoir sa part en s'inscrivant comme mem- 

bre participant. » 

La péroraison, d'une belle envolée, se- 

rait tout entière à citer. 

« A l'aurore de ce siècle ou l'âpreté de 

la concurrence se fait si vivement sentir, 

les efforts individuels demeurent fatale- 

ment impuissants... Pour conquérir au 

soleil la place à laquelle ils ont le droit et 

le devoir d'aspirer, les travailleurs ont 

couvert la France d'un-vaste réseau d'as- 

sociations. La démocratie maritime res- 

tera-t-elle eu arrière? Vous ne le souffrirez 

pas... Aux timides, aux indifférents, je 

demande qu'ils réfléchissent à la situa- 

tion que créerait, pour les uns, une lon- 

gue maladie, pour les autres, la perte de 

leur matériel do pêche. Oui ! qu'ils .y son- 

gent, ces derniers surtout. Autour d'eux, 

hélas ! et sans remonter bien loin, ils trou- 

veront des exemples de chaloupes dispa- 

rues, ayant englouties avec elles, une 

épargne péniblement amassée, le fruit du 

labeur d'une existence entière. Un léger 

sacrifice leur permettra d'envisager l'ave- 

'nir avec moins d'incertitude. Je dis enfin 

à ceux qui sont déjà des nôtres : Combat- 

tez autour de vous la méfiance, les préju- 

gés de certains de vos camarades, l'indif- 

férence des autres. Répandez en un mot, 

les idées que j'ai essayé de vous exposer. 

Choisissez les meilleures d'entre elles et, 

comme le laboureur confie la semence à la 

terre pour la moisson future, jetez les à 

pleines mains, pour être fécondées dans 

le sillon, chaque jour plus profond, de la 

mutualité. » 

Lorsque M. Leparmentier descend de la 

tribune, il est vigoureusement applaudi, 

et c'est justice. 

Discours de M. Filuzeau 

Après avoir remercié et félicité le pré- 

(1 Elle est, dit-il, par excellence, une 

oeuvre démocratique. En donnant à l'hom- 

me les moyens de lutter lui-même contre 

les revers du sort et la misère imméritée 

elle n'abaisse pas sa dignité comme la 

sollicitation d'un secours; bien plus, elle 

développe et fortifie sa personnalité, sa 

conscience fière d'homme libre. D'autre 

part, par la solidarité des iutérêts, par le 

sacrifice voulu et réciproque, elle prépare 

à l'union- des citoyens, à cette concorde 

qui doit être le but de toutes nos aspira- 

tions. Aussi le Gouvernement de la Répu- 

blique accorde-t-il la plus grande sollici- 

tude à l'oeuvre mutualiste. Il nous faut 

avouer que jusque là, on n'a pas fait tout 

ce qui convenait pour vos mutualités ; la 

faute en incombe à vos représentants qui, 

avec trop de légèreté de coeur, se sont 

désintéressés de cette oeuvre populaire et 

démocratique. Les temps vont changer. La 

République poursuit un grand but : amé- 

liorer le sort de ceux qui travaillent, les 

appeler à une situation plus élevée en 

rapport avec leur existence laborieuse. Or, 

les mutualités sont le meilleur moyen 

pour arriver à ce but : c'est pourquoi M. 

le Sous-Préfet vient aujourd'hui vous ap- 

porter son appui précieux ; sa présence 

ici est le gage de tout l'intérêt que le Gou- 

vernement vous porte. Permettez-moi donc 

d'espérer que devant une telle marque de 

bienveillante sollicitude, vous n'hésiterez 

pas à développer votre mutualité. Notre 

concours et notre dévouement vous sont 

acquis. Nous aiderons votre oeuvre, nous 

la protégerons le plus possible et quand 

vous en connaîtrez les indiscutables bien- 

faits, nous la suivrons encore dans ses 

beaux jours d'épanouissement avec la joie 

d'avoir contribué à une oeuvre utile. Ce 

sera un honheur pour nous, ce sera aussi 

un succès nouveau pour l'Idée républi- 

caine, un pas de plus vers l'amélioration 

du sort de ceux qui souffrent et de ceux 

qui travaillent. » 

M. Filuzeau est très applaudi. A l'en- 

tendre on sent quel vif intérêt il porte aux 

travailleurs et chacun désire le voir occu- 

per dans l'île une situation qui lui per- 

mette de réaliser les projets qu'il forme 

en faveur des classes laborieuses. 

Discours de M. le Sous-Préfet 

Lorsque M. le Sous-Préfet monte à la 

tribune, il est accueilli par une salve d'ap- 

plaudissements. 

« Il n'a pas voulu, dit-il, qu'une si im- 

portante réunion de marins eut lieu sans 

qu'il y fût. Il aime trop les marins, au 

milieu desquels il vit pour ne pas leur 

apporter en toutes circonstances l'expres- 

sion de sa sympathie personnelle et de la 

sollicitude du Gouvernement qu'il repré- 

sente. » 

Il fait un magnifique éloge de M. Pelle- 

tan, le ministre réformateur et démocrate 

qui a pris à tâche d'améliorer le sort des 

humbles, ouvriers des arsenaux et inscrits 

maritimes, parmi lesquels jamais ministre 

ne fut plus populaire. Puis il passe rapi- 

dement en revue les améliorations appor- 

tées depuis une vingtaine d'années à la 

situation des rudes travailleurs de la mer. 

C'est la loi du 18 avril 1881 qui augmente 

de 50 0/0 les pensions dites demi-soldes, 

accorde aux veuves la moitié de la pen- 

•ion du mari au lieu du tiers et pour faire 

face à l'augmentation de ces dépenses, 

accorde à la caisse des Invalides une sub- 

vention annuelle de 12 millions. 

C'est la loi du 15 avril 1885 grâce à la- 

quelle un inscrit maritime atteint d'infir- 

mités qui ne lui permettent plus de navi- 

guer, peut jouir de sa pension avant l'âge 

de 50 ans, sans qu'il soit obligé de prouver 

que ses infirmités ont été contractées au 

service de l'Etat. 

C'est la loi du 8 août 1885 qui accorde 

un supplément d'invalidité aux pension- 

naires âgés de 70 ans. 

En 1893, dit-il, les veuves de otaries 

ayant péri dans un naufrage, recevaient 

100 francs plus 40 francs par enfant au- 

dessous de 16 ans. Depuis l'an dernier, 

elles touchent 400 francs plus 100 par 

enfant. Même progression dans les indem- 

nités allouées pour pertes d'effets en cas 

de naufrage. De 100 francs en 1893, elles 

ont été portées à 150 francs en 1903. 

Le Gouvernement de la République ne 

se borne pas à améliorer la situation ma- 

térielle des marins. Il se préoccupe aussi 

de relever leur dignité personnelle, il veut, 

sans pour cela, porter atteinte à la disci- 

pline, qu'ils soient traités en hommes. 

C'est dans cet esprit qu'il a modifié le 

décret : Loi disciplinaire sur les équipa- 

ges de la marine marchande, interdisant 

la peine de la boucle et abolissant toutes 

les peines corporelles que nous avait lé- 

guées un barbare passé. 

Ces réformes bienfaisantes se poursui- 

vent constamment. En 1903, M. Pelletan 

a réduit de -1/3 les cotisations à verser par 

les inscrits maritimes à la caisse de pré- 

voyance. 

M. Brisson, l'honorable président de la 

Chambre, M. Brisson dont le nom seul est 

un programme, vient de déposer une pro- 

position de loi réduisant de moitié envi- 

ron le taux des cotisations à la caisse de 

prévoyance et triplant le chiffre des pen- 

siens et indemnités temporaires. 

Enfin une loi dont l'importance n'échap- 

pera pHs aux marins et qui, votée à la 

Chambre, est actuellement soumise aux 

délibérations du Sénat, porte que le droit 

à la pension partira du jour où 1 inscrit 

réunira les conditions voulues et non plus 

du ler janvier suivant. 

M. le Sous-Préfet, après avoir parlé aux 

inscrits des généreuses subventions ac- 

cordées aux Sociétés mutuelles, leur re- 

commande de ne pas laisser introduire 

une politique d'hostilité contre la Répu- 

blique et le gouvernement dans ces asso- 

ciations, car, ajoute-t-il, elles perdraient 

immédiatement et par contre-coup, une 

partie de l'intérêt que leur portent les 

pouvoirs publics. 

Puis, il aborde la question du port de 

Noirmoutier et donne à l'assemblée, lec- 


cédent orateur, M. Filuzeau, montre l'im- 

portance sociale de la mutualité : 

ture d'une lettre de M. l'Ingénieur ordi- 

naire des Ponts-et-Chaussées, qui, empê- 

ché par des raisons de famille, n'a pu se 

joindre à lui. Dans cette lettre M. l'Ingé- 

nieur examine, avec une grande clarté et 

une extrême compétence, les travaux à 

exécuter et les heureux effets qui en ré- 

sulteront pour la navigation et le com- 

merce de Il ne s'agit plus que d'en- 

lever l'approbation de l'Etat pour que les, 

travaux entrent immédiatement dans la 

voie d'exécution. 

« C'est donc par l'intervention, ajoute 

M. le Sous-Préfet, des bons républicains 

de l'He, de ceux qu'il voit autour de lui 

et qui sont bien placés pour avoir un fa- 

cile accès.auprès des pouvoirs publics,que 

vous pourrez obtenir une immédiate sa- 

tisfaction. Il n'appartient qu'a vous, en 

leur donnant plus de confiance encore, de 

leur donner plus d'autorité. » 

Le représentant du gouvernement fait 

ensuite un bel éloge du marin-pêcheur et 

il dit toute la satisfaction qu'il aura à venir 

attacher sur la poitrine des plus vaillants 

d'entre eux, la médaille d'honneur que le 

Ministre de la Marine vient d'instituer pour 

récompenser ces infatigables et hardis la- 

boureurs de la mer, ces admirables et 

courageux serviteurs de la Patrie et de la 

République. 

En terminant, M. le Sous-Préfet annonce 

qu'il est heureux de pouvoir remettre une 

somme de 300 francs, pour être distribuée 

entre les plus nécessiteux des inscrits 

maritimes de 

Le discours de M. le Sous Préfet, souvent 

interrompu par les applaudissements de 

la salle entière, a produit le plus grand 

effet. Il aura certainement dans Pile d'heu- 

reuses conséquences politiques. 

M. le Sous-Préfet descend de la tribune 

en priant M. Perrin, instituteur à Noir- 

moutier, de dire quelques mots. 

Discours de M. Perrin 

Celui-ci s'excuse de prendre la parole, 

mais il lui est impossible de résister à l'in- 

sistance amicale de M. le Sous-Préfet. 

Après avoir déploré l'absence de M. De- 

quaire, Inspecteur d'Académie, il entre- 

prend de montrer quelle grande place 

occupe la marine dans l'école laïque. Il 

s'est opposé à ce que la réunion eut lieu 

au Château qui représente un passé d'op- 

pression bien mort aujourd'hui. 

« C'est à l'Ecole, temple de l'avenir que 

pouvaient le mieux retentir les appels à la 

fraternité, à la solidarité, à la foi républi- 

caine qu'ont fait entendre les précédents 

orateurs. 

» Chaque jour, à l'école, on parle de la 

marine et des marins. S'agit il d'histoire? 

on y cite aux enfants Colbert, le génial 

fondateur de l'Inscription maritime et de 

la Caisse des Invalides. A chaque page, 

brillent les noms des marins illustres, de- 

puis Tourville et Jean Bart jusqu'à Courbet 

et Gervais. L'épisode du V eng eur fournit 

un exemple d'héroïsme surhumain. 

» S'agit-il de géographie ?L'Instituteur 

montre aux enfants l'influence du com- 

merce maritime sur la prospérité de l'Etat. 

Impossible de parler de quelque pays que 

ce soit, sans citer les noms des grands 

explorateurs qui tous furent de grands 

marins : Jacques Cartier, Cavelier de la 

Salle, Bougainville, La Pérouse, Dumont 

d'Urville, etc. 

» Est-ce une leçon de morale ?L'Institu- 

teur, pour faire comprendre en quoi con- 

siste le courage et le dévouement, parle 

des marins du bateau de sauvetage, de ces 

vieux loups de mer à qui, chaque année, 

des centaines de naufragés doivent la vie. 

» Et l'exemple de charité le plus sublime 

n'est-il pas donné par Victor Hugo dans les 

Pau vres G en s . Il y a quelques années, une 

tempête fit aux Sables des orphelins, plus 

d'orphelins que d'habitude hélas! Nos en- 

fants se souvinrent sans doute de cette 

admirable leçon de solidarité puisque, 

dans les écoles laïques de Vendée, il fut 

recueilli plus de 6.000 francs, destinés à 

adoucir l'infortune des familles des marins 

disparus. 

» Enfin un enseignement maritime a été 

créé dans les écoles du littoral, enseigne- 

ment 'qui a sa sanction au Certificat 'd'étu- 

des primaires, puisqu'on y demande aux 

candidats une composition écrite sur une 

question de pêche ou de navigation, » 

M. Perrin conclut enfin par un triple 

vivat qui lui parait résumer ce qui s'est 

dit aujourd'hui et auquel il demande à 

l'assistance de s'associer : Vive la Marine ! 

Vive l'École! Vive la République ! 

La série des discours est close par M. 

Joinaud, publiciste. 11 se borne à assurer 

les marins de l'appui de la presse républi- 

caine, dont il est un des représentants et 

il les engage à utiliser cette arme puissante 

pour faire aboutir leurs pistes revendica- 

tions. 

Enfin un ordre du jour de félicitations 

à M. Pelletan, ministre de la Marine, est 

voté à l'unanimité et la réunion prend fin 

au chant de la M ars ei l lai s e . 

Voici le texte de l'ordre du jour. 

« Les inscrits maritimes du quartier de 

Noirmoutiers réunis au nombre de plus 

de 800 dans la salle de l'école publique de 

garçons, après avoir entendu MM. Lepar- 

mentier, administrateur de l'Inscription 

maritime ; Abel Filluzeau, architecte ; 

La unois, sous-préfet des Sables-d'Olonne ; 

Perrin, directeur de l'Ecole de garçons et 

Paul Joinaud, rédacteur à la France de 

Bo rdeaux , approuvent les idées émises par 

les orateurs au sujet des oeuvres de mu- 

tualité à développer dansffile et s'engagent 

à les faire prospérer. 

» Ils profitent de celte heureuse circons- 

tance pour adresser un témoignage de 

leur plus absolue confiance à M. Camille 

Pelletan, ministre de la Marine, qui si 

efficacement et dans l'intérêt de la France 

et de la République défend énergiquement 

la cause de la marine nationale. » 

Je ne saurais terminer sans remercier 

au nom de tous M. Leparmentier d'avoir 

organisé une réunion si importante et si 

intéressante et sans le féliciter d'avoir si 

complètement réussi. 

Ainsi, voilà un chef de service qui réu- 

nit ses subordonnés pour les entretenir 

de leurs intérêts professionnels. Si cet 

exemple était suivi que de préventions et 

de méfiances disparaitraionl pour bire 

place, chez tous les serviteurs de la Patrie, 

à quelque degré qu'ils appartiennent, à 

la concorde et à la fraternité républicaines. 

L'assemblée se sépare en emportant de 

cette fête une impression qui durera. Tous 

les visages sont épanouis, tous les, coeurs 

battent à l'unisson et les vieux loups de mer 

accourus des points les plus éloignés du 

quartier maritime, se réjouissent de pou- 

voir rapporter à ceux qui n'ont pu venir, 

les paroles de réconfort et d'espoir en un 

avenir meilleur qu'ils viennent d'entendre 

et applaudir. 

. On se rend au Cercle Philharmonique 

où a lieu une courte réception, puis les 

personnalités politiques prennent place 

dans des voitures qui les transportent ra- 

pidement à Barbâtre où a lieu en présence 

du sympathique M. Guillet, maire de cette 

commune, de son frère M. Ferdinand Guil- 

let et des ouvriers chargés de l'exécution 

des travaux, la pose de la première pierre 

de l'école publique des filles. 

Cette cérémonie toute intime, présidée 

par Madame Launois, a attiré de nombreux 

habitants de la commune et tous, petits et 

grands, veulent après elle sceller la pre- 

mière pierre de l'école qui abritera bientôt 

les charmantes fillettes de cette bonne et 

si républicaine commune de Barbâtre. 

M. le Sous-Préfet prononce quelques 

paroles bien senties et tout le monde ter- 

mine cette journée si bien remplie au çri 

de : Vive la République! 


iblouillerun-eu-Seareds 

Lâche tentative d'Assassinat. - 

Par une décision récente, le traitement 

du curé de Mouilleron-en-Pareds a été 

supprimé en raison des incartades de ce 

prêtre qui a plusieurs reprises avait tenté 

de s'introduire dans l'immeuble de l'école 

de garçons et s'était montré agressif et in- 

solent à l'égard de l'instituteur de service, 

M. Maingueneau. 

Cette mesure a eu le don d'exaspérer la 

haine cléricale contre l'école et les maîtres 

laïques et cet état d'esprit vient de se tra- 

duire par une tentative criminelle qui 

pouvait avoir les conséquences les plus 

graves si le doigt de Dieu qui protège 

quelquefois lesInstituteurs laïques, n'avait 

écarté le plomb homicide de M. Maingue- 

neau et de sa famille. ' 

Dans la nuit du 27 au 28 mars, àlOheu- 

res et quart, un coup de fusil, chargé à 

plomb, était tiré surie fenêtre dela cha m bre 

à coucher de cet instituteur. Les huit car- 

reaux de vitre furent littéralement brisés, 

et le parquet de la chambre ainsi que les 

lits furent couverts de débris de verre et 

de plomb. Heureusement ce- soir -là, M. 

Maingueneau et sa famille, qui avaient la 

visite d'un parent, n'étaient point encore 

couchés, ils purent, grâce à cette circons- 

tonce, éviter le coup de fusil qu'on leur 

destinait. 

Dans la même nuit, une cabane en bri- 

que bâtie dans une vigne que possède NI. 

Maingueneau était démolie à coups de 

barres de fer. La veille, des placards inju- 

rieux à l'égard de ce maître avaient été 

apposés sur les murs, en deux endroits du 

bourg. Bref, c'est une vraie guerre de 

chouans qu'on fait faire h cet instituteur. 

Il y a tout lieu de croire qu'il y a une cor-. 

rélation étroite entré la suppression du 

traitement du curé ét ces actes de brigan- 

dage. 

Nous reviendrons sur cette affaire, dès 

que les résultats de l'enquête, à laquelle 

procède actuellement la gendarmerie nous 

seront connus. 


Mina Du BARRY la beauté célèbre dont 



tifs. Si elle eût connu la Crénen Si- 

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ployé de commerce et Marie-Louise-Yvonne 

Chevalier, 21 ans, couturière. 

DÉCÈS 

Eu génie-Eléonore Bouhier, 64 ans, journalière, 

épouse de Joseph-Marie Tonnerre, rue du 

Boulet-Rouge. 

Louis Belon, 57 ans, journalier, époux de Marie 

. Bâcle, rue Pépin. 

Jeanne Cluzan, 68 ans, épouse de Camille 

Vieule, commerçant, rue du Bastion. 


DÉCÈS 

Clémence Dagand, 78 ans, sans profession, 

épouse de Pierre Mainguenaud, marin. 


Il a Olé expédié pendant la senimine 


- Chartres -1.104 

- Dijon 204 

- Londres 590 

- Lyon 4.396 


- Nancy 1.069 


- Paris 14.640 

- La Roche-sur-Yon 1.385 

- . Saint-Etienne 804 

- Tours 1.415 

- Divers 35.878 

TOTAL . 74.883 


Lundi 4. - Aizenay, Barbâtre (chevaux, iules, 

mulets). Breuit-Barret, Maillezais, Saint Gil es, 

Tiffauges. - Ass. gag, . Avrillé, Bourc-sous la- 

Brouzils, napelle Achard, Château OD- 

Ionne dite d'Emmaüs), Cugand, Maillezais, (à An- 

chats, Saint-Aubin-la-16510e, 5aint-Fulgeet, SI- 

H daire-des Loges, Saint-Mariin-1 ars-en-Sainte- 

Hermine, Thorigny. 

Mardi à. - Boum-Lue:in, Gruns, Mmitagne. - 

.13s. gag Fontenay à Saint-i Lomas , I allié 

Mercredi 6. - Herbergement (marché à chevaux 

le même Jour, Hermenaalt ,j-unes veansi, ;Aimait- 

leron-en-Pareds. 

Jeudi 7 - Mothe-Aelnird, Nalliers, Pauzaus es. 

Vento-isili S. - Monsireigne 

Samedi 9 - Luçon 

Dimanche tO -Ass. gag.: Benet (à Richebonne), 

àlouilleron-le -Ca ptif,01-in ne, Pi veaux), Sa 1 nt-Mars- 

des-Prés. 'falmont 

En Corée 

Comment on mange 

Les Coréens sont de grands mangems ou peut 

dire même. de féroces gloutons. Une particularité 

singulière est qu'a chaque repas. let hommes m- 

gent las promues, les leinunis après eux dans 

an 

e 

pièce à part Toujours est il qu'un docteur qui sa- 

sita ce pays et observa de ,,rés les coutumes dit t 

« Les mères pr muent leurs mirants sur les -ge- 

noux et les bourrent de riz et d'orge. eu leur frap- 

pant sur le ventre pour activer le Gravait mécani- 

que de la digestion, si Ides q-i'd n'est pas rare 

après un de c e s repas, de les voir respirant à peine 

et incapables de marcher. nn peur dire que ta dis- 

pepsie est la maladie nationale de la tirée s 

En France, boas ne sommes pas tiarés dûs l'en- 

fance à de semblables écarts dams l'allmentation, 

mais il n'en reste pas moins établi que la dyspepsie, 

la maladie d'estomac est une de celles qui incom- 

mode le plus grand nombre de personnes. Eh dire 

que le remède esG si simple, si lamie à prendre, si 

efficace. La dyspepsie ne -résiste pas h. un traite- 

ment de quelques semaines par les Pilules Pink. 

Beaucoup de personnes ont essayé quantité de mé- 

dicaments, elles out dépensé utilement beaucoup 

d'errent. et n'ont pas obtenu de résultats. Elles 

sont latigués de se soigner sans succès _et peut- 

être hésitent-ends â prendre les Pilules Pink Elles 

ont con, les l'ilules k ne ressemblent à ausun 

Autre remède ri elles ont une rég ilarité dans le 

succès que démontrent surabon ,animent- les nom- 

breuses guérisons palmes e aque jour dans tous 

les Journaux. si vous souffrez de l'estomac, procu- 

rez-vous dès anjourff hot les Pilules Pink, adres- 

sez vous h votre pharmacien ou écrivez' MM Ga- 

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francs tanguante la boite, dix-sept traites cinquante 

les six baltes En cette saison beaucoup de person- 

nes soue faibles, elles n'ont pas d'appétit, les vita- 

les Pink leur feront le plus grand Men, en toni- 

fiant leur système. Vol. les résultats qu'ont donné 

à Mn• Blanche Lemaire, demeurant à Ilarcigny, 

près Vervins ,Aisne) les l'ilules Pink 

« Voilà un an écrit-elle, qiie je souffrais beau- 

coup de l'estomac. J'ai commencé par perdre l'ap- 

pétit J'avais des crampes d'estomac, des vimisse- 

monts, j'étais souvent incommodée par des renoms 

acides, 11 me semblait qu'on me passait un fer rouge 

le long de l'estomac. Tons les Jours j'avais la xm- 

graine et une sorte de contraction.. tempes, des 

palpitations de cœur me prenaient sans raison au- 

cune. Enfla j'étais excessivement affaiblie. La vue 

seule dela nourriture me donnait du dégoût Après 

avoir suivi plusieurs traitements sans obtenir d'a- 

mélioration on m'a indiqué ces derniers mots les 

Pilules Pink, Je les ai peins et ma guérison est 

-venue rapide et Certaine. 11 

Les Pilules Pink sont recommandées par les 

Docteurs contre anémie, chlorose, nr.urasthiinie, 

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54 

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La Vie Heureuse et le Conseil 

des Femmes 

La Russie et les premières années de son Im- 

pératrice.. le Japon et les coutumes originales 

des gracieuses Nippones .. Sujet double, auquel 

les évènements donnent une redoutable unité, de 

nombreuses gravures faieant défiler sous nos Ions 

les attelages les plus remarqués au Bois le jeune 

talent et la n'aiche beauté de Alto Mua), Dalt de la 

Comédie-Française; une paradoxale et amusante 

nouvelle de Wells, etc , etc Voici un aperçu trop 

incomplet du numéro de Mars de l a Vi e Heu reu se 

qui joint à l'agrément de l'actualité quantité d'i- 

mages merveilleuses 

La Malmaison et Bonaparte ; la Malmaison et 

Joséphine ; la Malmaison et sa vie joyeuae et simple ; 

la Malmaison et ses parties de barres; la Malmai- 

son où passèrent tant de gracieuses silhouettes fé- 

minines courant par les allées; la Malmaison et 

ses botes : hommes de guerre, hommes politiques, 

artistes et savants. Voici le sujet qui vient d'ins- 

pirer b M Frédéric Masson, un des plus fidèles 

historiens derêpoquenapoléonienne,quelquespages 

vivantes et ale tes qu'il a bien voulu réserver aux 

lectrices du Conso l i des Femmes . 




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Nantes (Etat ou Orléans), Angers-Saint-Laud, 

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3 70 

1 75 

2 35 

2 85 

3 75 

BIBLIOGRAPHIE 



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0 55 

1 30 

1 75 

2 10 

2 80 

80 

4 40 

5 35 

5 95 

6 35 

1.0 

'7 70 

8 15 

8 85 

9 30 

10 r u 

10 75 

Il 55 

ii 55 7 55 

29 55 19 25 

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VENTE Mr, Tà•Aig IS /27 ae 'lui S a 111) 

lversi 

- 

d'Olonne, place du Marché-au-Bois, par le 

Rlinistère de Me TESSON, huissier, d'un 

Cheval bai, âgé de 5 ans, taille 1,1,54, se 

montant, et une Jument, robe alezan, 

âgée de 6 ans, taille 1.54, attelée et mon- 

tée. 

Au comp tan t , 1 0 01a en sus . 

ITENTE 

VOLONTAIR E de 

vdreilMg.p3àLr 

res du matin, aux Sables-d'Olonne, place 

du Marché-nu-Bois, par le Ministère de 

M. TESSON, huissier, de Meubles et 

Objets mobiliers. 

Au Comp tan t , 1 0 Vo en sus . 

Etude de Mn BASTARD, huissier à Beau- 

voir-sur-Mer (Vendée). 

vuurp AUX ENCHÈRES le Dimanc h e 24 

‘' Ii I n A vri l 1 9 04 , à h. du soir, au 

domicile de M. GUILBAUD, négociant, 

demeurant à la Barre-de-Monts et par le 

Ministère de Me BASTARD. huissier,d'une 

très bonne Machine à, battre, système 

NASSIVET, force 4 chevaux 1/2. On pourra 

traiter à l'amiable avant la date de l'adju- 

dication. 

Tr ès g ra nde faci l i té de paiemen t 

Pour renseignements, s'adresser à M. 

GUILBAUD, propriéiaire de la machine, 

ou à M. BASTARD, huissier. 

aman 




merie ROCHE-30uRpAIN, 79, rue 

des 'Halles, tous les imprimés 


là Lo i sur dee ce7 d,P77. te 

i'5 

mat. 

4 57 

5 18 

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Mat. mal ma.. 

NIORT d ttp . 5 4 , 6 40 50 

BENET 1 arr . 5 221 7 ci 1.2 

dép . 523 7 37 12 20 

Nieul-Oulmes s 351 8 II (23S 

St-Itartin-de-Fraig t 45, 40 12 47 

FONTENAY./ “r4.* 5 8 

dép 6 10, 9 6, 1 6 

Fontaines-Vendée 6 20,10 7. 1 18 

VELLUIRE. / 74:: g :Agi-9191;e 

ROCRE.S.-YON arro 8 32112 261 2 51 

1mat I soir . 



soir . soir . 

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mat. 

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SOIT . 'mat . imat .imat. soir .1iiniroir . ' 1 mat 1.... ....soir . soir . saur .,soir 

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NANTES tEta4) arr . - I .... 

NANTES (Orl.) dia 8 30 6 16' 8 581 9 37 12 441 4 20 9 14 

BORDEAUX.. . d ép . 5 .12 8 45 12 21) 10 20 2 53 

LA ROCHELLE/ ose. mal' i" 47 12 50 .... 7 23 mat . 9 4 

e . NANTES (Etat)

111X-NEUVIEME ANNEE 

BUREAUX 

7 9 , R u e d es Ha l l e s, L es Sa b l es 

Valère hoLATHÉ, Adr-(aérant 

ABONNEMENTS 

Vendée et Dée limitrophes 7 f.50 

Franco et Algérie 8f.50 

Edition du Samedi 

Vendée et Dép" limitrophes 5f.»» 

France et Algérie 6f.»» 

TIRAGE DU JOURNAL: 2.000 Ex. 

L'Abonnement part de toutes les dates. Il 

se continue sauf avis contraire. 

-.m....- 

Les le t tres n on afra n chies son t refus e' , s 


Pt I 

Organe des Comi tés répu b lica ins de l'A rron dissemen t des Sab les -d'O lonne 



Au BUREAU DU JOURNAL, CHEZ NOS CORRESPONDANTS DÉPOSITAIRES 



Mercredi 6 Avril 1904 N° 924 


No tre Dev o ir es t de les co nnaî t re e t d 'y prendre p ar t e t n o t re In t érê t nous le comm ande imp érieus em en t 

DIRECTEUR POLITIQUE : J. 

Rédacteur en Chef : Aleide TASTE. 

Ce Journal 

paraît les M- et Vemicctli 


PRIX DU NUMÉRO : a» CENT 

Adresser tout c e qui concerne les 

Abonnements et Insertions, 79, rue 

des Halles, à M. ROCHE-JOURDAIN, 

imprimeur de la 'Vendée Républica ine . 

ANNONCES 

Première insertion.. la ligne 0 f. 25 

2° insertion et suivantes — 0 f. 20 

Judiciaires' — 0 f :5 

Réclames — 0 f. 50 

TIRAGE DU JOURNAL: 2.00 Le Ex. 

Pour les Annonces périodiques et continues 

on traite h forfait. 

TOUT CE QUI CONCERNE LA REDACTION 

do i t ê tre adre s s é à N . A l c ide TASTE , R édac t e u r en Ch ef 


_ . . 

, 

la laïcisation complète ? Rien ! teront les divisions politiques ! Ce qui est utopie aujourd'hui, peut-être et que le sens moral mondial qualifie de 

A nos Amis, 

Rien ! On a supprimé en apparence 

les congrégations non autorisées, 

mais en fait elles subsistent 

toujours : les moines 

Jamais une génération élevée 

d'après des principes différents 

ne pourra être unie. Dès les 

bancs de l'école les enfants des 

une réalité demain. Et peut-être que beau- traîtresse, n'ont pu opposer que leur hécoup 

de nos grands penseurs ne rêvent roïsme patient et inactif à la fougueuse 

d'une société idéale que pour obtenir sim attaque de l'amiral Togo et aux débarque - 

plement une société meilleure. ments4oudroyants d'une armée de 250.000 

Ceci dit pour témoigner publiquement hommes prêts, armés et outillés avant le 

No us a vons le pla is i r d 'appre ndre n'ont eu qu'à changer d'habit moines et ceux des instituteurs du respect que nous inspirent toutes les premier acte de la guerre. 

à nos lec te u rs e t à nos am is q ue la (p.our ne pas faire mentir le pro- sont divisés : devenus hommes opinions quand elles sont sincères. L'amiral Makharoff a changé la face des 

VENDÉE RÉPUBLICAINE pa ra îtra do rénavant 

les ma rdi et vendredi de ch aque 

sema ine . 

verbe) par hasard de résidence 

et ils continuent toujours à enseigner 

les enfants comme ils le 

ils sont ennemis irréconciliables. 

'Mais pourquoi , direz - vous, 

supprimer plutôt l'enseignement 

T- choses à Port-Arthur. Sa tactique, son 

plan inspiré de Pétersbourg, ont reçu 

Nouvelles Politiques l'adhésion du vice-roi AleNeieff, venu tout 

exprès à l'extrême-pointe de la Corée. Il 

A u m ome n t o ù von t s 'engager les faisaient avant ! Comédie pure congréganiste que l'enseignement Les emblèmes religieux des est douteux que ce plan soit aussi « défi- 

luttes po li tiq ues d 'où do it so rtir dan s et simple ! qui n'a fait que jeter laïque ? Parce que le maître laï- 

prétoires 

nitif e que le paraîtrait faire croire la pa- 

ce dépa r tem en t la v ic to ire du part i 

répu blica in, s 'il sa it marcher càmpect 

et un i, il no us a paru u t ile 

le zizanie parmi les citoyens. 

Et voilà que le délai de 5 ans, 

d'abord fixé par la Chambre 

que a un enseignement basé sur 

la raison et la vérité, il n'essaie 

d'inculquer aux intelligences 

Conformément à un vote émis il y a quelque 

temps par la Chambre, le garde des 

sceaux vient d'adresser aux magistrats 

une circulaire les invitant à faire enlever 

tience (le Eamiralissime qui ne doit sortir 

de Port-Arthur que mort ou pour porter 

les derniers coups à la flotte japonaise 

usée. 

d 'augmen te r et d ' é tendre la public i té 

pour la suppression complète qu'il doit former que des choses les emblèmes religieux qui se trouvent Le général Kouropatkine n'est pas, de 

de notre jou rn al . 

Depu is longtemps , d 'a illeurs , la 

nécessité du développemen t de la VEN— 

DÉE RÉPUBLICAINE se faisa it sen t ir , 

deva n t les recrues n ouvelles qui v i ennen 

t chaque jour gross ir la phalange 

des Ignorantins, vient d'être vraies, prouvées déjà, ou qui 

augmenté de cinq autres années I. peuvent l'être ; tandis que le 

La Constituante allait plus vite moine, au contraire, met à la 

que nos gouvernants actuels : base de sa méthode ce principe : 

elle donnait seulement quelques e Croyez parce que je vous le 

semaines aux moines pour se dis- dis, n'essayez pas de prouver ce 

dans toutes les salles d'audience. 

Les ordres du ministre de la justice devront 

être exécutés le 10 avril au plus tard. 

Aux termes d'une autre circulaire, émanant 

du ministre de l'Intérieur, les préfets 

devront prêter leur concours, si cela 

est nécessaire, pour faciliter l'exécution 

son côté, plutôt arrivé à Kharbino et Lia -, 

Toung que les covques sabrent les Japonais, 

se collent à eux mêmes lorsqu'ils paraissent 

fuir et préparent uite trouée dans 

cet énorme front de bandière, présenté 

par l'armée japonaise en marche vers la 

Mandchourie. 

républica ine . 

de cette mesure. 

Où fera- t-iLsa trouée? 

perser. 

que j'avance, si je l'affirme, c'est 

Laisserait-il s'a- 

Nous sommes conva in cus que nous 

Engagés militaires 

vancer, hors des bases d'opération et de 

Et pourquoi ce délai de dix que cela est vrai. s En un mot 

seron s a idés dans notre :Œuvre pa r 

Le bruit court, dans les milieux bien ravitaillement, l'armée japonaise avant de 

années ? Parce qu'il faut prendre l'école laïque a pour but de faire 

informés, que, lors de la discussion de la l'assaillir ? Là est toute la question.Avant 

tous les républica ins , depu is les plus 

le temps nécessaire, afin de ne de l'enfant qui lui est confié un loi de deux ans à la Chambre des députés, un mois, il fout s'attendre à voir une tri- 

ép rouvés jusqu 'à ceux que des cra in tes ' 

froisser personne dit-on. Dans « homme s, c'est-à-dire un être le ministre de la guerre proposera la créaple entrée eu matière et une manœuvre 

ten a ien t à l 'écart des lu ttes de parti, 

dix ans les pères +le famille se capable de discerner entre le tion d'une catégorie d'engagés volontaires « triphasée » de l'escadre de Port-Arthur, 

ma is don t les con v ic tions e t le dévoue- 

refuseront encore- à faire donner bien et le mal, entre le beau et -dee trois ans, réservée aux jeunes gens ale l'escadre de Vladivostok et des armées 

men t n e demanden t qu 'à s 'afirmer:- 

ayant le certificat militaire, avec faculté de Kouropatkine, aide des réserves mili- 

à leurs enfants une 'éducation le laid, entre le juste et le faux, 


de renvoi au bout de dix-huit mois ou taires de Port-Arthur. 

basée-sur la raison et la vérité. entre la vérité et l'erreur : un 

deux ans, après obtention du certificat de 

Victoire contestée 

n o us avo ns déc idé gu e la VENDÉE 

Pourquoi alors ne pas hâter le être capable de se conduire seul chef de section. Ce sera là une véritable 

Tokio, 3 avril. 


Mouvement ? S'ils ne comprend'après 

la lumière de sa raison. pépinière de sous - officiers et d'officiers de 

' Contrairement au dernier rapport russe, 

con tinue r à ê tre serv ie , à ra i so n de 

, 

réserve. 

qui parle (l'une victoire des troupes russes 

Dent pas aujourd'hui que c'est L'enseignement congréganiste 

5 francs l 'abonnemen t d 'un an , 

L'Accord Franco-Anglais au combat de Tchouiljou, on maintient ici 

non seulement leur bien et ceau contraire,veut faire de l'entant 

les faits tels qu'ils ont été (l'abord relatés. 

ce ux qu i ne voudraien t recevo ir le 

On annonce que le texte de l'accord francolui 

de leurs enfants que nous qu'on a tort de lui confier, une 

journ al qu ' une fo is par sema in e . 

anglais, définitivement arrêté, a été en- 

On assure, en particulier, que les pertes 

voulons, mais celui de la France machine incapable de fonction- 

japonaises 

voyé à M. Delcassé pour y apposer sa si- 

ne dépassent pas les pertes 

L 'abonnemen t à la VENDÉE RÉPUentière, 

ils le comprendront un ner par elle-même, mais se mou- 

annoncées par le gouvernement du Japon 

gnature. Une déclaration officielle à ce 


jour, peut-être peu éloigné, et à vant d'après les directions don- sujet ne saurait donc tarder à être faite. 

et l'on affirme qu'aucun désordre ne s'est 

de 7 fran cs 5 0 pa r an . 

manifesté dans les rangs des troupes japo- 

ce moment ils remercieront ceux nées par les autres. 

La santé de Louise Michel 

Nous comptons sur le dévo uemen t 

naises. La preuve en est que ces troupes, 

qui auront, fait faire ce pas si Citoyens, voulez-vous faire de L'état de Louise Michel est très grave et 

comme l'avouait le premier rapport for- 

des é lec te u rs des Sables e t de la c ir- 

rapide. 

vos enfants des tout espoir semble perdu. Le docteur Ber- 

hommes éclairés, 

cèrent les Russes à la retraite et oceu pèrent 

conscr iption, comme ils peuven t comptholet, 

dans son dernier bulletin considère 

Tels nos aïeux vendéens de 93, 

capables de se guider seuls dans 

la ville. 

ter su r le n ô tre et, d 'avance, nous 

que la malade ne passera pas la nuit. 

leu r diso ns du fond du coeu r : Me rc i ! soulevés par les -nobles ét les 

le grand courant de la vie, ou 

Le bluff japonais continue 

Louise Michel était une révolutionnaire 

Port-Arthur, 3 avril. 

moines, ne voulaient pas de la 

bien des êtres qui n'auront d'hu- qui joua un rôle actif dans les différentes 

Les journaux de Hong-Kong cherchent 

liberté que leur apportait la Rémain 

que le nom et l'apparence émeutes de la troisième République. 

chaque jour, par la publication de fausses 

OPINIONS 

voi#tion : ils la combattirent et 

physique, véritables jouets entre Son imagination fut folle bien souvent, 

nouvelles, à tremper le publie au sujet de 

mais son coeur resta toujours bon à l'égard. 

firent la guerre civile pour res- les mains de leurs concitoyens ? 

la Russie et à mettre en valeur de préten- 

des faibles et des déshérités. 

ter serfs et esclaves, parce que 

Choisissez ! Conduisez-les à l'une 

dues victoires des Japonais. 

Conférence de Frédéric Passy On a découvert dans les environs de 

L'École Laïque ceux qui les excitaient à la ré- 

ou à l'autre école. RALI. 

Une conférence a été faite, dimanche Port-Arthur des gisements d'un charbon 

--- 

volte avaient tout intérêt à les 

matin à Toulon, par M. Frédéric Passy, presque en tous points semblable à celui 

Dans toutes les manifestations garder sous le joug de la servi- A'. 1) . •1, . If . — L'article qu'on vient de 

membre de l'Institut, à propos dela guerre de Cardiff. 

politiques républicaines une platude. Leurs fils d'aujourd'hui lire et qui nous a été adressé par un ami, 

ce importante dans les discours comprennent la grandeur du se cachant avec modestie sous un pseudonyme, 

n'efigagevidem ment que l'opinion 

est réservéeà cette question « épi- mouvement révolutionnaire de 

et la responsabilité de son auteur. 

neuse s l'Enseignement ! A quel- 1789 et sont tout heureux d'être 

Nous lui avons accordé la publicité de 

que groupe républicain qu'il ap- Ilibres. Tels seront les pères de nos colonnes, comme nous la donnerons 

partienne, le discoureur fait l'é- famille lorsqu'un esprit fort ne volontiers à tous ceux qui voudront émet- 

russo-japonaise et pour l'arbitrage entre Le vice-roi visite toutes les positions et 

les nations. Cette conférence avait attiré en passe l'inspection. Le poste électrique 

une assistance considérable évaluée à à.000 a été l'objet d'un examen tout spécial. A 

personnes. Le conférencier a été très ap- l'heure actuelle, il règne un calme complet. 

plaudi. 

Secours aux blessés 

La Société française de secours aux bles- 

GUERRE RUSSO-MPONAiSE sés militaires vient de faire remettre à 

loge de l'école laïque, et tou- craindra pas de soulever une tre des idées politiques ou sociales, sans 

l'ambassadeur de Russie deux hôpitaui 

jours ses belles paroles soulèvent 

des salves d'applaudissements. 

Mais il y a déjà trop longtemps 

que nous sommes nourris de 

tempête de murmures, de cris, 

de -manifestations et décrétera 

l'abolition de l'Enseignement congréganiste 

et l'obligation pour 

entrer dans la discussion des personnalités. 

La Vendée Rép ub li ca in e n'est pas une 

chapelle fermée, mais une tribune libre 

dont la seule ambition est de contribuer 

à l'éducation de la démocratie. 

Tout est tranquille, aujourd'hui, à Port-1 de campagne de cent lits chacun, pour 

Arthur et sur le Yalou. On verra, d'autre être dirigés sur le théâtre de la guerre. 

part, que les deux chefs de la double ar- M. le Président de la Société en informée 

russe, l'armée navale et l'armée termant le Président de la Croix -Rouge russe 

restre, ont commencé à faire sentir leur de cet envoi, lui a demandé de vouloir 

compliments flatteurs et de pro- tous d'envoyer ses enfants à l'é- En politique, nous ne connaissons pas commandement par une tactique un peu bien lui faire connaître les objets dont il 

messes stériles ! Moins de paroles cole laïque. 

d'ennemis à gauche. 

moins « d'attente » que celle de leurs pré- aurait plus particulièrement besoin, ajou- 

et plus d'action : tel est mon avis. 

Jetons les yeux de deux ans 

en arrière ; qu'a-t-il été fait pour 

Aussi longtemps que subsisteront 

en France deux écoles différentes, 

aussi longtemps exis- 

Dans l'ordre des questions philosophiques 

ou sociales, nous pensons qu'il n'y a 

pas de prograffime qui doive être écarté 

ou rejeté sans examen ni discussion. 

décesseurs, moins autorisés. 

tant que dès la réception de cette liste, 

Ceux-ci, en effet. surpris par l'entrée en la Société s'empresserait de préparer de 

matière que les Japonais, dignes élèves nouveaux envois, en harmonie complète 

d'Albion, *qualifient d'un peu brusque avec les besoins qui lui seraienvig«,e. 

.pe 

-e'NoÉS / À

LA- VENUE REPUBLICAIIVE 

OIMMU.111 


LES TRAVAUX OU PORT 

chelle, secondés par les pouvoirs publics années s'élevaient à 117.000 francs 

qui prêtaient à une municipalité républi- avait produit tout juste 85.000 francs 

caine un concours actif et efficace, obtenaient 

de nombreux avantages pour leur 

Nous venons de lire le rapport que 

M. le Préfet doit déposer sur le bureau 

du Conseil général, lundi prochain, 

jour d'ouverture de la première 

session ordinaire pour 1904 de cette 

Assemblée. Nous sommes heureux 

d'y trouver confirmées les Indications 

que nous avons données au sujet de 

port, des trains plus rapides et plus commodes 

pouri l'expédition de leur poisson, 

organisaient d'une façon lilus pratique 

leur poissonnerie, on perdait son temps 

aux Sables à- faire de beaux projets qu'on 

n'avait ni l'autorité ni l'esprit de suite 

qu'il eût fallu pour faire aboutir. 

Je me souviens, ajouta-t-il, d'une séance 

mémorable du syndicat des marins, il y a 

juste trois ans à pareille époque. M. Gau- 

la reconstruction et de l'amélioration tret, dont l'activité débordante avait long- 

de la cale de radoub du port. 

temps fait illusion au plus grand nombre, 

M. le Préfet fait connaître à l'As- sentant son crédit diminuer,avait déclaré 

semblée départementale , qui ne solennellement que si les travaux du port 

manquera pas de ratifier le vote de ne commençaient pas dans un temps clé - 

principe qu'elle a émis en 1902, que terminé, il donnerait sa démission. 

la somme de 15.000 francs représentant 

la part contributive du département 

pour l'exécution du travail projeté 

a été inscrite par lui au budget 

supplémentaire. 

Nous pouvons ajouter qu'aussitôt 

après le vote du Conseil général, M. 

Hélas ! le temps s'écoula, les travaux ne 

se firent pas et M. Gautret. clôt démissionner. 

Sans doute la décision de M. Gautret 

ne fut pas tant provoquée parles mécomptes 

qu'il éprouva de ce côté que par des 

raisons plus intimes dont on n'a jamais su 

ici le fin mot. Mais il n'en a pas moins été 

établi que M. Gautret était impuissant et 

le Préfet se propose de demander c'est à dater de cette époque que beaucoup 

à M. le Ministre des Finances, par fa-' de mes amis et moi, qui avions mis toute 

veur spéciale, l'autorisation de verser 

avant l'approbation définitive du 

budget supplémentaire départemen- 

notre confiance en lui, avons dû reconnaître 

notre erreur. 

Oh I vous ne sauriez croirecombien une 

tal, cetre somme au Trésor, afin politique de parti-pris peut faire du mal 

qu'aucun retard ne soit apporté, en dans un pays. 

En 

ce qui le concerne, dans l'exécution; voulez-vous quelques preuves ? 

Tenez, 

de ces travaux. 

on a eu la maladresse, pour 

ne pas dire la bêtise, d'introduire 

Ce n'est donc plus qu'au Conseil 

la 

politique à la Poissonnerie. C'est là qu'à 

Municipal des Sables, que va appar- 

la veille des élections se donnent rendeztenir 

la solution définitive de cette 

vous les meneurs et les agents de discorde 

affaire. M. le. Préfet a fait savoir à 

du parti réactionnaire. Et nos camarades 

M. Lalu, qu'il était tout prêt, ainsi des Sables et de I'lle-d'Yeu se souviennent 

que nous l'avions fait pressentir; à encore du boycottage exercé contre eux 

étudier et à approuver les proposi- pendant la période électorale qui a précédé 

tions financières, susceptibles d'être les élections législatives. Qu'en est-il ré- 

immédiatement réalisées, qui lui sep sulté ? Aujourd'hui les maréyeuses sont 

ront faites par l'assem blée municipale. les premières à souffrir de la crise traver- 

Tout est donc en bonne voie et si sée, beaucoup de bateaux des Sables allant 

vendre à la Rochelle 

le Conseil Municipal des Sables le 

et la Poissonnerie 

de l'île-d'Yeu ayantfait l'an dernier, 

veut, l'adjudication de ces travaux 

au détriment de celle des Sables, pour près 

importants et urgents, pourra avoir 

de 200.000 francs de transactions. 

lieu incessamment. 

Un autre exemple. Nous avons ici un 

Nous invitons vivement- nos lec-• 

Syndicat de marins doublé d'une société 

teurs à suivre, dans ce journal, les 

d'assurance mutuelle coutre les accidents 

articles que nous publions sous cette survenus 'à bord des bateaux de pêche. 

rubrique : « LES TRAVAUX DU PORT ». Or, savez-vous ce qu'est devenue cette 

Nou s pensons, en l'et, leu r app ren- organisation qui devrait être si puissante 

dre avan t peu , d 'au tres nouvelles p lus et si prospère. On en a fait un club politi- 

sa i r s/a isantes e n co re . 

que en y intronisant le député nationaliste 

et en plaçant à sa tête un brave homme 

sans autorité et dont l'esprit clérical est 

Promenade instructive sur les Quais bien connu. 

Le Gouvernement a répondu à cet acte 

Profitant de la présence aux Sables de 

d'hostilité en supprimant l'importa nte 

tous les marins pêcheurs, pendant les 

subvention qu'il nous accordait chaque 

fêtes de Pâques, je me suis mêlé à eux 

année 

sur 

et nous en serons réduits un jour 

ou 

les quais, écoutant l'autre à 

leurs propos et recueil 

attaquer le fond de réserve. 

lant, grâce à l'incognito dont je suis encore La subvention accordée à la société d'as- 

entouré, les impressions des uns et des surance mutuelle des bateaux de pêche a 

autres. 

été,elle a ussi,su pprimée, le bureau de cette 

J'ai trouvé parmi eux des hommes sen- société mettant, pour des•motiLS qui sousés 

et sages et le plaisir que j'ai éprouvé 

vent ne sont pas étrangers à la politique, 

à serrer leurs mains loyales s'est accru clans le règlement des sinistres une len- 

pour moi du profit que j'ai retiré de leurs teur ou un parti-pris dont notre ami Mas- 

conversa lions. 

son, de la Chaume, a été pendant de longs 

Ce qu'ils m'ont dit n'a pas peu contribué mois, la victime. 

à m'éclairer et j'y ai trouvé d'utiles indica- Ah ! il est pour nous autres, marins, 

tions sur la ligne de conduite que je dois grand temps de réagir, si on ne veut pas 

tenir ici. 

qu'un jour, comme les gars de Bretagne, 

Je connais maintenant en grande partie nous mourrions de faim !... 

les besoins de la population maritime ; je J'aurais encore bien des choses à vous 

sais les plus pressantes de ses revendications 

et j'ai pu constater que les quelques 

dire, mais eu voilà assez, c'est l'heure de 

la soupe et j'aperçois, là-bas,la bourgeoise 

articles que j'ai consacrés aux travaux du 

port dans ce journal, avaient été lus et 

commentés favorablement. 

J'ai rapporté également de ces rencontres 

l'impression que la pêche traverse 

aux Sables une crise douloureuse, contre 

laquelle il importe de réagir au plus tôt. 

Il y a certaines vérités utiles à dire et leur 

qui me fait signe. Je vous dis au revoir, 

à une prochaine rencontre. 

Mon brave marin s'éloigna lentement de 

cette marche cadencée d'un homme habitué 

à faire le quart sur son bateau et ses 

camarades, qui s'étaient groupés autour 

de nous, se disperSèrent,non sans m'avoir 

donné de solides poignées de mains. 

aveu vaut mieux que des illusions. 

Beaucoup de marins-pêcheurs avaient 

lu dans un journal régional divers filets 

parus ces jours derniers et consacrés aux 

Très impressionné par le cri d'alarme 

poussé par ce brave homme, juge attristé 

de ce qui se passe ici, j'ai voulu immédia 

terrent documenter cet article et donner 

ventes de la Poissonnerie de la Rochelle. par des chiffres, à ses déclarations, la 

Ils étaient unanimes à reconnaître que 

le marché de la Rochelle progressait au 

force de la vie elle-même. 

Au bureau de l'Ingénieur, j'ai appris, en 

détriment de celui des Sables et certains 

(l'entre eux m'en ont donné des raisons 

qui m'ont semblé trop précises pour n'être 

effet, que, depuis le dernier crédit de 

200.000 francs obtenu par M. Batiot alors 

député, pour la réfection des risbermes de 

pas exactes. 

Voyez-vous,me disait un marin intelligent 

et instruit, depuis quelques années 

ici, absorbés par une politique d'hostilité 

contre le gouvernement et ses représentants, 

les hommes qui étaient à la tête de 

la petite jetée, non 'seulement aucune 

somme n'avait été accordée pour les tra 

vaux urgents du port, mais que, même les 

années suivantes, les crédits d'entretien 

avaient été restreints. 

D'autre part, j'ai constaté en exami- 

la ville ont négligé ou mal défendu nos nant les budgets de la ville que ila Poisson- 

intérêts. Tandis que nos voisins de la Ronerie dont les recettes il y a quelques 

li 

nombre toujours croissant sur la belle 

grève de la Faute. 

l'an dernier. 

Rassurez-vous Sablais, cette plage nais- 

Bien plus, voulant par des détails con-1 sante n'est point une concurrente de celle 

Moutiers, officier du Mérite agricole. C'est 

tout le canton des Moutiers qui va prendre 

le deuil, car M. Dézamy était dans ce 

canton le chef le plus respecté et le plus 

firmer l'impression d'ensemble j'ai écrit 

à la Poissonnerie de la Rochelle afin de 

connaître le nombre des tours de vente 

de la journée du mardi 29 ma ss . Voici la 

réponse : Trente-et-un tours ont dù 

avoir lieu et les prix, en dépit de l'abondance 

du poisson, se sont maintenus 

assez élevés. 

Je n'insiste pas aujourd'hui sur la question 

du Syndicat des Marins, ce qui m'en 

que vous appelez avec fierté la « plus belle 

Plage d'Europe » elle aspire tout au plus 

à devenir une coquette voisine, plus modeste 

que son incomparable aînée. Rassurez-vous, 

mais méditez l'exemple de ce 

que peut obtenir un homme aussi énergique 

et aussi dévoué à la chose publique 

que le sympathique Dr Pacaud, avec le 

concours de l'intelligent et philanthrope 

M. Aubry, directeur du « Syndicat Ven 

écouté d'un parti tout entier qui l'entourait 

d'une reconnaissance et respectueuse 

vénération. 

Les obsèques de M. Dézamy ont été célébrées 

hier, nous en rendrons compte dans 

notre proôhain numéro. Nous nous efforcerons 

de rendre le juste hommage que 

nous devons à cet homme de bien. Nous 

tenons aujourd'hui à offrir à la famille de 

M. Dézamy, l'expression de nos condoléances 

les plus sincères et les plus émues. 

a été dit est connu de tous et j'aurai cer- déen ». 

V. B. 

tainement l'occasion d'en reparler en M. Aubry, MM- encore inconnu en 

temps utile. 

Vendée, est eu train de s'y faire une juste Réseau téléphonique 

A l'appui des paroles vous avez eu renommée, non par la réclame mais par Le Maire de la ville des Sables-d'Olonne 

les faits. Il est temps de conclure. Je des actes : séduit par la situation merveil- a l'honneur de faire connaître que l'admi- 

ne voudrais pas que ma conclusion leuse de l'île de Noirmoutier et le site ennistration des Postes, des Télégraphes et 

aboutisse à une résignation pessimiste, chanteur du « Bois de la Chaise », il a 

mais à ce qu'un ancien ministre appelle depuis un an dépensé sans compter son 

« une action vivifiante et réparatrice ». Et activité et ses capitaux et transformé com- 

pour continuer ma citation, j'ajouterai, en plètement ce coin de Vendée que pourront 

l'appliquant à la situation aux problèmes -admirer cette année tous les baigneurs 

économiques, il y a des solutions, c'est aux Sablais, grâce au service régulier que va 

intéressés, c'est aux marins, qu'il appar- organiser la Société de Navigation ; constient 

de préparer, de dicter et au besoin truction d'un hôtel présentant tout le con- 

des Téléphones, va faire procéder à l'établissement 

des lignes électriques d'extension 

du réseau téléphonique des Sablesd'Olonne. 

Une liste indiquant les propriétés privées 

où il doit être placé des supports, 

restera pendant trois jours consécutifs, à 

partir du 6 avril 1904, déposée au secrétariat 

de la Mairie des Sables-d'Olonne où 

d'imposer ces solutions. Qu'après avoir fort moderne, éclairage électrique de la les intéressés pourront en prendre con- 

tout examiné et pesé, après avoir établi ville de Noirmoutier et du Bois, petit naissance et présenter leurs observations 

les cahiers de leurs doléances, ils s'organisent 

et fassent entendre à ceux qu'ils 

vont être appelés à élire leurs revendica- 

tramway les reliant ensemble, etc... Tout 

cela a été réalisé comme par enchantement. 

ou réclamations. 

L 'A djoin t fp'. de M a i re , 

P. LALU. 

tions légitimes. Qu'ils.se souviennent que 

la politique ne doit pas les étouffer au 

point de tes opprimer, qu'il dépend d'eux 

d'en secouer l'obsédante domination et de 

réclamer à ceux qu'ils choisiront comme 

les plus dignes et les mieux placés pour 

défendre leur cause, la part qui revient et 

qui convient aux intérêts permanents de 

la ville des Sables. 

A. T. 

A propos des Amodiations 

Nous avons reçu, au sujet de notre article 

sur les amodiations de nombreuses 

lettres. Nous y répondrons en temps utile. 

Nous tenons auparavant à lire l'article que 

l 'Éto i le doit consacrer à cette question qui 

intéresse à un plus haut point encore les 

républicains que les quelques réactionnaires 

que nous avons visésjusqu'à présent. 

Nous pouvons toutefois promettre à 

notre confrère, un nouvel article non 

moins intéressant et non moins documenté 

et des arguments qui seront sans 

réplique. 

LES SPECTACLES DE LA SEMAINE 

Au Comité des Écrevisses 

Samedi soir, veille de grande fête, les 

plaisirs n'ont pas Chômé aux Sables. Aux 

amateurs s'offrait l'embarras du choix.• 

Soirée Montmartroise au Café du Commerce; 

grrrande réunion du Comité progressiste, 

plus justement appelé Comité 

Le Conseil général, dès sa session d'avril 

1900, avait décidé sur la proposition 


du Dr Pacaud, de faire faire les études Voici les nominations dans le personnel 

d'un pont sur le La y pour relier la Faute enseignant, intéressant notre arrondisse- 

à l'Aiguillon. ment: 

1 

Ces études furent confiées 

MM. 

aux 'ne- 

Petit, de 

nieurs 

Beauvoir-sur-Mer, à La 

du Service 

Roche- 

maritime qui présensur-Ton, 

directeur d'école des garçons, 

tèrent le projet complet d'un pont en 

boulevad du Nord, eu remplacement de 

ciment armé avec une travée mobile pour 

M. Marais, retraité. 

le passage des bateaux remontant au port' 

Tétaud, de Beaurepaire, titulaire d'école 

de Moricq. 

à Beauvoir-sur-Mer, directeur. 

Eu égard au chiffre élevé de la dépense Joret, de la Tranche, adjoint, à la Faute, 

et en présence du refus du Ministère de titulaire d'école, en remplacement de M." 

concourir à l'exécution des travaux, la Filhon, en retraite. 

question ne semblait pas près d'être résolue, 

lorsque M. Aubry se présenta et of-1 Marchand, de St-Hilaire de-Talmont, 

frit de construire l'ouvrage à ses frais, St-Sigismond, titulaire, en remplacement 

avec des dimensions plus restreintes et de Mu" Berthouin, en congé. 

par suite une dépense moindre que celle Gaignet, de Saint-Médard des-Prés, à 

qui était d'abord prévue. La perception 

Saint-Hilaire -de-Talmont. 

d'un droit de péage très minime devait Par délégation de M. l'Inspecteur d'aca- 

lui permettre de 'retirer la juste rémunédémie, ont été nommés : 

ration de son capital engagé. 

Mn. 

Depuis lors, M. Pacaud n'a ménagé ni Clavier, de St-Urbain, à La Ferrière. 

ses encouragements à M. Aubry, ni ses Génœuvre, de Mouzeuil, à St-Urbain. 

démarches auprès des Pouvoirs publics Louiueau, sup. auxiliaire, à Longeville. 

pour faire aboutir une question aussi im Loizelet, -de Longeville, à La Réorthe, 

portante. Et retenez bien encore ceci, classe enfantine. 

Ejecteurs Sablais, ces démarches ne sont 

point superflues : malgré l'offre géné- Promotions militaires 

reuse d'un Entrepreneur hardi, il est des 

Par décret présidentiel en date du 30 

résistances comme l'accomplissement des 

mars, sont nommés : 

formalités indispensables et certains in- 

Au grade de Co lo n e l 

convénients provenant d'intérêts contradittoires, 

qui ne sont vaincues que par 

M. Meunier, lieutenant-colonel bréveté 

au 57' d'infanterie, 

l'influence d'hommes 

affecté au 137' d'in- 

qui ne marchandent 

fanterie. 

pas leur appui à la République et au 

Au g rade d e Ch ef de Bata i llon 

Gouvernement. 

ti 

des écrevisses, au Salorge ; sensationnel 

gala au cirque Franco-Suisse. 

La Soirée Montmartroise fut ce qu'elle 

devait être pleine de cette verve et de cet 

esprit pétillants qui font de la butte sacrée, 

comme disait Salis « le nombril du 

monde t» 

Le gala du Cirque fut très brillant : artistes 

hors pairs, salle très garnie, applaudissements 

nourris, rappels, etc. 

La grrrande réunion du Salorge fut, 

par contre le tour noir, outrageusement 

malgré l'annonce alléchante faite à 

M. du Laurens d'Oiselay, chef de* ba- 

M. Pacaud est de ceux-lis. 

«Milton en non activité pour infirmités, 

Le nouveau projet de Pont étudié par 

est réintégré dans les cadres et affecté au 

M. Aubry va être prêt incessamment; il 

137' d'infanterie, en remplacement de M. 

aurait pu être soumis déjà aux formalités 

Laurent, retraité. 

d'une demande en concession si son auteur 

M. Capdemont, capitaine bréveté au 93', 

n'avait subi certain concours ni écouté passe au 80' d'infanterie. 

certains Conseils intéressés. ' 

Au grade de Cap i tain e 

Quoiqu'il en soit les populations inté- 

M. Busson, lieutenant au 93", passe au 

ressées peuvent être rassurées, les efforts 

ter d'infanterie. 

du dévoué Conseiller général des Moutiers- 

M. Jacquot, lieutenant au 10', passe au 

les-Mauxfai ts seront sous, peu couronnées 93' d'infanterie, en remplacement de M. 

de succès et dans ,un avenir rapproché on Quillet, mis hors cadres (état-major). 

pourra franchir le Lay à l'Aiguillon sur M. Cabon, lieutenant au 138', passe au 

t'extérieur de numéros de choix, toute la 

troupe devant donner avec ensemble! 

un beau et solide Pont. X. 137' d'infanterie. 

Nous aurons à rendre compte en détail 

de cette réunion qui marquera dans les 

fastes du Comité progressiste. Ce que nous 

voulOns dire aujourd'hui c'est que malgré 

la présence de tous les marins Sablais et 

Chaurnois à terre, malgré les invitations à 

domicile et le racolage sui les quais, les 

comitistes étaient 281 ni plus, ni moins, 


Les Sables 

NÉCROLOGIE 

Nous avons le regret d'apprendre la 

Syndicat national des Chemins 

de fer 

Les camarades des Chemins de fer de 

l'Etat et des Tramways de la Vendée, sont 

informés que la réunion générale du 

groupe aura lieu îrla salle Bertrand, place 

de la Liberté, le samedi 9 avril 1904, à 

8 heures 1/2 du soir. 

chiffre contrôlé, comme dit l 'Éto i le tant à 

l'entrée qu'à la sortie. 

Pour terminer cette rapide chronique 

des spectacles et en promettant de nou- 

mort de M. Adolphe Coutaud, ingénieur 

des arts et manufactures, décédé à Gaillac 

(Tarn), le 26 mars dernier. 

M. Adolphe Coutaud est le frère de notre 

excellent ami et collaborateur Albert Cou- 


Consultation d u groupe suries questions 

posées au prechain congrès régional. 

Désignation d'un délégué. 

veaux détails sur la réunion du Salorge, 

taud, ancien sous-préfet des Sables, doc- Questions diverses très importantes. 

nous ne dirons pas « on y a dansé » mais 

plus exactement « on y a dormi ». 

teur en droit, chevalier de la Légion d'honneur, 

président du Syndica t des Périodiq u es 

Tous les syndiqués sont instamment 

priés d'assister à cette réunion. 

Etablissement d'un Pont sur le « Lay» 

et de la Société Protectrice des Animaux. 

Nous adressons à Madame et Monsieur 

Albert Contant! ainsi ' qu'a leur famille 

L e Se c ré taire , 

Claude BOISSEAU. 

en tre la Fa u t e e t l'A igui llon - su r -Mer 

Le petit bac qui fait le passage du Lay 

entre la Faute a l'Aiguillon-sur-Mer, va 

être incessamment remplacé par un pont, 

à la satisfaction générale de tous les habi- 

nos sentiments sincères de bien vives 

condoléances. 

Nous avons appris vendredi, avec une 

douloureuse émotion, la mort de notre 

bien cher ami, M. Ferdinand Dézamy, 

maire de Champ-Saint-Père, président de 

Le Préveil d'Emmalhs 

C'était, hier lundi, le préveil d 'Emma üs . 

Favorisée par un temps relativement 

beau; celle assemblée avait attiré au Chàteau-d'Olonne 

une foule considérable. Les 

voituriers des Sables, les aubergistes du 

tants de la région et des touristes et bai- la Société de Secours Mutuels, vice prési- Château, les marchands forains ont fait 

gneurs qui se rendent à chaque saison en dent du Comité républicain du canton des des recettes superbes. Seule une « tireuse

de bonne aventure » paraissait fort se 

plaindre des malheurs des temps pré- 

sents. 

Et c'est avec raison, car les promeneurs 

restaient obstinément sourds à ses appels 

réitérés. 

Hélas ! où est l'époque où la jeunesse 

villageoise emplissait, durant toute la 

foire, le temple de ces pythonisses fin de 

siècle, pour connaître le nom de la « pro- 

mise s et les secrets d e l'avenir 1 Tout est 

changé, paysans et paysannes sont au- 

jourd'hui instruits grâce aux écoles que 

la République a semées sur tout le terri- 

toire de notre chère France et... ça ne 

prend plus. Pauvres, pauvres « tireuses 

de bonne aventure » qu'allez-vous deve- 

nir ? 

Suivant la tradition, les prés,les champs 

environnant le préveil, la propriété de 

l'honorable maire du Château, ont été 

pris d'assaut par la foule, sur les quatre 

heures, moment de la collation. Cette 

belle assemblée s'est prolongée jusqu'à la 

nuit sans incident. V. 

Procès-verbaux 

Procèà-verbal a été dressé contre le 

nommé Augustin Daniau, journalier, rue 

des Anciens-Fumiers, pour rebellion. 

- Egalemeut procès-verbal a été dressé 

contre le nommé Roy, dit M i llevic es, com 

missionnaire aux Sables, pour violences 

légères. 

Adjudication 

Mardi il a été procédé à l'hôtel de ville 

à l'adjudication des coupes de bois et de 

l'extraction des résines, des forêts doma- 

niales d'Olonne et de Longeville. 

M. Amédée Bellonet, ingénieur civil à 

Neuilly-sur-Seine a été déclaré adjudica 

taire des deux lots pour la somme de 

7.500 francs par an. 

Un enfant dans une carrière 

Hier soir, lundi, vers 4 heures et demie, 

le jeune Rodureau (Gaston), âgé de 7 ans, 

demeurant à La Chaume, chemin de St- 

Nicolas, s'amusait sur le bord d'une 

vieille carrière à moitié pleine d'eau, si- 

tuée près du Fort. Soudain, l'enfant glissa 

et tomba dans la carrière en criant : «. Au 

secours! au secours ! » A ses appels, un 

de ses camarades, Sauvette (Georges), âgé 

de 12 ans, se précipita vers lui. A l'aide 

d'une gaule et après bien des efforts il 

réussit à retirer le jeune Rodureau (Gas- 

ton), sain et sauf. 

Toutes nos félicitations au courageux 

sauveteur. 


Le 2 avril courant, M. Bonnefond (Eu- 

sèbe), âgé de 43 ans, demeurant aux Sa- 

bles, ouvrier serrurier chez M, Charles 

David, entrepreneur, a eu l'artère du bras 

gauche coupée par un éclat d'acier. 

La situation agricole 

Si nous en croyons les prédictions pour 

avril du Vieux Major, le mois dans lequel 

nous allons entrer sera satisfaisant dans 

son ensemble : dut. au 3, écrit-il, beau, 

vent froid ; du 4 au 6, nuageux, petites 

ondées, radoucissement ; du 7 au 11, très 

beau, très chaud ; 12 et 13, rafraîchisse- 

ment ; du 14 au 22, période orageuse, 

quelques averses et grêle par région ; du 

23 au 30, très beau et très chaud ; orages 

vers le 29. 

En attendant que ces heureuses prédic- 

tions se réalisent, les ondées que nous 

venons d'avoir peuvent être considérées 

comme bienfaisantes pour l'agriculture, 

car, à la suite des vents du nord arides 

qui ont soufflé pendant plusieurs jours, 

la surface du sol avait été durcie, ce qui 

contrariait la germination des grains et 

graines semés ces jours derniers. 

Oloune 

Municipalité républicaine et Municipalités 

réactionnaires. - Puis- 

que le père Vireloque refuse de tenir sa 

promesse, puisqu'il persiste... et pour 

cause à ne pas produire le tableau des 

impositions des communes voisines je 

vais combler aujourd'hui cette lacune. Les 

habitants d'Olonne verront, par les chif- 

fres suivants, qui sont rigoureusement 

exacts, que notre commune est une des 

moins imposées de la région. 

Le nombre des centimes, tant ordi- 

naires qu'extraordinaires, y compris ceux 

votés pour les Ecoles publiques de gar- 

çons et de filles est, chez noue, de 32' 81 

produisant un total de 5.824 fr. 47 soit 

pour 3093 habitants une moyenne do 

1 fr. 88 par habitant. 

A l'Ile-d'Olonne il y a 4I centimes 22 

produisant 1.963 fr. 99 soit, pour 923 habi- 

tants, une moyenne de 2 fr. 12 par habi- 

tant. De plus il faudra à File, au cours 

même de tette année 5 nouveaux centinffis 

pour la construction de son école de filles 

total pour l'Ile-d'Olonne 49 centimes e2! 

A Vairé le nombre de centimes est de 

29.70 plus 8 centimes qui seront portés 

d'office ou non au budget de 1905 afin de 

payer les trais de construction d'une 

Ecole de filles total 37 centimes 70. 

A Saint-Martin-de-Brem nombre de cen- 

times : 39.60 produisant 1.628 fr. 63 soit 

pour 852 habitants 1 fr. 91 par habitant. 

Ajoutez 5 centimes nécessités par la cons- 

truction de l'Ecole de filles et vous aurez 

le joli chiffre de 44 centimes 60 I 

En résumée com mune de I'lle-d'Olonne 

est imposée deig c en time s 4 1 de p lus g u ' O - 

tonn e , Vairé de 4 centimes 89 et enfin 

Saint-Martin de 11 centimes 79 (de plus 

qu'Olonne). 

Par ces chiffres nos lecteurs peuvent 

voir que les finances olonnaises, gérées 

comme le disent avec tant de grâce nos 

adversaires, par une municipalité « blo- 

carde » sont beaucoup plus prospères que 

celles des communes voisines où le parti 

clérical régne en maître. 

Et maintenant que nous avons, depuis 

des semaines et des semaines discuté la 

gestion des républicains nous allons nous 

occuper de l'époque, du bon vieux temps 

où les cléricaux olonnais étaient au pou- 

voir. Nous demanderons aux descendants 

de ces preux ce que leurs aînés ont fait des 

biens que la commune d'Olonne possédait 

autrefois, notamment de son titre de rente 

de 1.500 francs, nous prierons le père 

Vireloque et consorts de nous donner 

quelques explications sur le gaspillage 

insensé qui a présidé à la construction 

d'une cure qui a coûté à la commune 

près de 25.000 francs. 

Dans un prochain article nous verrons 

enfin ce que fut la « mairie blanche ». 

VALERE MATHS. 

- Cocorico ! Cocorico ! - Lundi 

matin, vers 4 heures, M. Glénereau (Henri), 

aubergiste au bourg, entendit les cris de 

cocorico ! cocorico! qui partaient de son 

poulailler. Son fils se leva aussitôt et aper- 

çut un homme qui se sauvait à toutes 

jambes emportant un superbe coq estimé 

5 francs. 


- Mossiu Aretchulan en Oloune. 

- On nous écrit sous ce litre : 

Mossiu le Gazetié, 

0 se para que Mossiu Aretchulan védra- 

t-en Oloune dimanche prochane dau senne 

escamobile à vapur. Queume i sé beille 

aveque le bounhôme Vire, vire, vire - 

quement oué-tout sacré nan, va, le me vé 

pu à l'idaille - Vire-toque, qui cré, y li 

demauderé ane passa-pore peur rentreille 

à la réunian. 

Lé calotane disante que Messin Aret- 

chulan a fé topé sé piou à couse quo li 

lésé tore peur prêcheille. Ve saré beille si 

o lé vraille. Gardé mou-dan ane peti couane 

dau ventre gazette de dimanche prochane 

y vu ve racanteille tcheute séance. 

Jean Fringuét t e don Glis s e . 

La Nlothe-Aehard 

Nomination. - Nous apprenons avec 

une vive satisfaction que notre sympa- 

thique ami, M. Prudent Durand, membre 

du bureau du Comité républicain du can- 

ton de la Mothe-Achard, vient d'être 

nommé suppléant de laJustice de Paix de 

ce canton. 

Nous adressons à M. Prudent Durand 

nos bien vives félicitations. 

Saint-Jean-defflo ats 

Banquet républicain. - Vendredi, 

18 courant, a eu lieu le Conseil de revision 

de Saint-Jean-de-Monts. A cette occasion, 

le comité républicain cantonal offrait à M. 

le Préfet un banquet par souscription. Le 

déjeûner était servi par M.. Guyon, dont 

ta réputation culinaire est bien connue, et 

les tables avaient été dressées dans la 

grande salle de la justice de paix. Une 

cinquantaine de convives avaient répondu 

à l'appel du Comité. 

A la table d'honneur et à la droite de 

M. le Préfet : MM. Morineau père, adjoint ; 

Péaud, vice-président du conseil de Pré- 

fecture ; Mérieau, Baud, maire de la Barre- 

de-Monts ; Guillet, instituteur ; le juge de 

paix. En face de M. le Préfet, M. Launois, 

sous-préfet, ayant à sa droite M. Charles 

Milcendeau, le jeune maître pastelliste 

bien connu dans le monde des Arts ; Mou- 

rin,-Mouneau fils, et à sa gauche MM. 

Pierre Nauleau, notre sympathique con- 

seiller d'arrondissement ; Boissis, percep- 

teur; Baba, maire du Périer et Lhériteau. 

Deux autres tables étaient occupées par 

nos amis républicains, les fonctionnaires 

et tous les instituteurs du canton. De ma- 

gnifiques bouquets, composés de coquilles 

marines et dûs au bon goût de Mme Guil- 

let, institutrice, ont été offerts par sa char- 

mante fillette à MM. d'Auriac et Launois. 

Au dessert, M. Guérin, maire de Saint- 

Jean-de-Monts, remercie M. le Préfet 

d'honorer de sa présence ces agapes ré- 

publicaines ; il boit à la santé de M. d'Au- 

riac et lève son verre au futur succès des 

élections municipales dans le pays de 

Monts. Des applaudissements accueillent 

ces paroles. puis le silence se rétablit 

quand M. le Préfet se lève. Il dit sa joie 

de se retrouver au milieu d'amis politi- 

ques dont les efforts amèneront à là Repu- 

LA VENDEE REPUMICArNE 

blique une contrée qui semblait définiti- 

vement acquise aux idées rétrogrades, 

surtout depuis les dernières élections si 

désastreuses pour notre parti. Depuis. un 

souffle républicain a passé à travers les 

masses maraîchines qui de plus en plus 

se détachent des réactionnaires. Si, ajoute 

M. le Préfet, l'idée démocratique va encore 

à pas lents dans notre Vendée, il faut en 

attribuer la cause au cléricalisme uni à la 

réaction. Les grands propriétaires ter- 

riens réactionnaires exigent, en échange 

du morceau de pain, la dépendance, la 

servitude absolue de l'ouvrier. Laissez le 

peuple-libre et le peuple viendra à la République, 

parce qu'elle est la seule forme 

du gouvernement de tous par tous. 

M. le Préfet, dont l'élégance de diction, 

la profondeur d'idées empoignent toute la 

salle, se rassied, salué' par des bravos 

nourris. Et maintenant, à l'année prochaine. 

Longeville 

Incendie. - Un commencement d'incendie 

s'est déclaré ces jours-ci à l'atelier 

de M. Migné, menuisier. 

Grâce aux prompts secours de MM. Hi- 

raudeau frères et de nombreux voisins, le 

feu a pu être circonscrit. 

Les dégâts, évalués à 50 francs, sont 

couverts par une assurance. 

- Coups et blessures. - Le sieur 

Auguste Rousseau, maçon à Longeville, 

se trouvait au village de la Chaîne et de- 

mandait au sieur Gaillard, laitier à Saint- 

Vincent-sur-Jard, s'il voulait s'acquitter 

d'une commission. Pour toute réponse 

Gaillard appliqua un violent coup de man 

che de fouet sur le front de Rousseau et 

lui contusionna en même temps le bras 

gauche qu'il avait mis en avant pour parer 

le coup. Gaillard descendit ensuite de sa 

charrette et porta à nouveau sur diverses 

parties du corps de Rousseau plus de 30 

coups de manche de fouet. M. Rousseau a 

porté plainte. 

Challans 

Accident. - MM. Savarieau, juge de 

paix et Brillouet, secrétaire de la mairie, 

revenaient vendredi, dans une voiture 

conduite par M. Joseph Boucher, proprié- 

taire à Bois de-Céné, lorsqu'après avoir 

passé le Molin, ils entendirent le bruit 

d'une automobile qui arrivait vers eux à 

une vive allure. 

M. Boucher descendit de voiture et prit 

son cheval par la bride, mais il ne put 

réussir à le maintenir, et un terrible acci- 

dent de personne eut été à regretter, si M. 

Savarieau n'était venu lui prêter aide. Il 

était grand temps, car, quelques secondes 

plus tard, une grave collision se fut certai- 

nement produite. 

M. Savarieau, dont le sang-froid et la 

force peu commune se sont manifestés 

une fois de plus, a dû, pour maîtriser le 

cheval, faire des efforts tels, que la bride 

a été coupée en trois endroits et que, pour 

sortir l'animal du fossé où il l'avait acculé, 

les traits ont été rompus net. 

La voiture est complètement brisée et 

M. Boucher a porté plainte à la gendar- 

merie contre le conducteur de l'automo- 

bile, lequel avait continué sa route. 

Nos félicitations à M. Savarieau, dont 

les actes de courage ne se comptent plus. 


La Itoehe-sue-lion 

Nécrologie. - Nous apprenons la 

mort de M. Louis, bibliothécaire de la 

ville, officier de l'Instruction publique, 

professeur honoraire du Lycée. 

M. Louis qui avait été longtem psconseil- 

ler municipal et adjoint au maire, était 

âgé de 71 ans. 

M. Louis était universellement aimé et 

respecté. Ses obsèques ont lieu aujourd'hui 

mardi, à La Roche-sur-Yon. 

- Exposition-Foire.- Voici le pro- 

gramme de la grande exposition-foire qui 

se tiendra Place d'Armes, du Samedi 7 au 

Lundi 9 Mai 1904 : 

Samedi 7 Mai. - Ouverture de l'exposi- 

tion-foire des machines agricoles, viticoles, 

horticoles, cycles, automobiles, etc. - Le 

soir à 9 heures, retraite aux fllmbeaux 

par la musique du 93• de ligne. 

Diman che 8 M a i (Place d'Armes). - 

Grande Kermesse foraine. - Dans la soi- 

rée : Assemblée gagerie, Jeux divers. - 

De 3 à 4 heures, Concert militaire par le 

93e de ligne. - De 8 à 9 b. 1/2 du Soir, 

Concert par la Société philharmonique et 

l'Orphéon. - Illumination du kiosque et 

de l'Hôtel de Ville. - Théâtre, Manège de 

chevaux de bois, Cinématographe, etc. 

Lundi 9 M a i (jour de foire de commerce). 

- Clôture de l'exposition-foire des ma- 

chines. - Foire aux chiens, place de la 

Vieille-Horloge. 

L'entrée de l'exposition des machines 

est entièrement gratuite pour les visiteurs. 

Cette exposition-foire se tiendra doré- 

navant tous les ans, Place d'Armes et 

ouvrira le Samedi précédant la Foire de 

Mai. 


M.0 Do BARRY la beauté célèbre dont 



tifs. Si elle eût connu la Crêxivinase Si- 

ca[on la leoutellre et le Seavon de 



faubourg Sain t-M ar tin , PARIS. 

BIBLIOGRAPHIE 

La Vie Heureuse et le Conseil 

des Femmes 

La Russie I et les premières années de son Impératrice.. 

le Japon I et les coutumes originales 

des gracieuses Nippones .. Sujet double, auquel 

les évènements donnent une redoutable unité, de 

nombreuses gravures faisant délier sous nos eux 

les attelages lés plus remarqués au Bois: le jeune 

talent et la fraiche beauté de 911' Mi zy Dalti de la 

Comédie-Française; une paradoxale et amusante 

nouvelle de Wells, etc , etc .Voici un aperçu trop 

incomplet du numéro de Mars de la Vie Heu reus e 

qui joint h l'agrément de l'actualité quantité d'imag,es 

merveilleuses. 

La Malmaison et Bonaparte la Malmaison et 

Joséphine; la Malmaison et savie joyeuse et simple; 

la Malmaison et ses parties de barres ; la Malmaison 

où passèrent tant de gracieuses silhouettes féminines 

courant par les allées; la Malmaison et 

ses-hôtes hommes de guerre,'hommes politiques, 

artistes et savants.. Voici le sujet qui vient d'inspirer 

à M. - Frédéric Masson, un des plus fidèles 

historiens del'époquenapoléonienne,quelquespag,es 

vivantes et alertes qu'il a bien Voulu réserver aux 

lectrices du Conseil des Femmes . 

ON DEMANDE • 

UN APPRENTI CO4POSITEUR 

à l 'Imp rim eri e du Journal 

NOS- DÉPOTS 

Sables. - Bureau du Journal, 79, rue des Halles 

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- M. Robin, buraliste, place de la Liberté 

- M. Courvoisier, buraliste, Remblai. 

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- Kiosque de la place de la Liberté. 

- M Quémener, buraliste, rue du Thabor 

- Bibliothèque de la Gare. 

La Chaume. - Gendres. buraliste. 

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M. Godet, receveur-buraliste. 

Olonne. - M. &lissier, reeevetir-buraliste. 

La Molle. Achard. - M. Venesu, buraliste. 

Saint•Mathurin. - M. Romand, buraliste. 

Nieul-le-Dolent. - M. Chauchet, buraliste. 

Talmont. - M Havent, buraliste 

Longeville - M. Broustra, bouliste. 

Avrillé. - M Bert. receveur buraliste. 

Moutiers-les-Mausfaite. - M. Yeu, buraliste. 

Angles - M. Breton, buraliste. 

Champ-Saint-Père. - M. Martineau, buraliste. 

Le Tranche. - M Maindron, buraliste. 

Terrière. - M. Ouieau, buraliste. 

Challans. - Guillet, libraire. 

Croix-de-Vie. - M. Pivoin, libraire. 

La Roche-s.-You.- Mn» Abélard, rue des Sables 

Luçon. - M. Mabire, libraire. 

Sainte-Hermine. - M. Guitton, libraire.- 


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Capital 

Au 31 décembre 1881 757 8.179 25 

Au 31 décembre 182 1.434 23.631 47 

Au 31 décembre 1883 3.760 '65.461 

Au 31 décembre 1884 8.980 175.715 20 

Au 31 décembre 1885 15.008 351.063 99 

Au 31 décembre 1886 25.678 1173.267 56 

Au 31 décembre 1887 47.460 M.266.864 45 

An 31 décembre 1888 74.301 -2.188.248 66 

A u 31 décembre 1889 101.579 :3.442.580 16 

Au 31 décembre 1890 126.591 t5.006.390 

-Au 31 décembre 1891 145.614 M.766.732,3'! 

Au 31 décembre 1892 160.919- -8.753.528-5I 

Au 31 décembre 1893 172.738 15.856.550 65 

Au 31 décembre 189A 183.291 13.194.430 2 5 

Au 31 décembre 1895 194. Onu t 5.704.1337 45 

An 31 décembre 1896 1259.042 118.552.185 7f 

Au 31 decembre 1897 223.862 '51.602.032 13 

An 31 décembre 1898 237.3,4 -823.929.603 s. 

Au 31 décembre 1899 251.321' 25.596.261 71 

Au 31 décembre 1900 261.098 :32.572.087 se 

Au 31 décembre 1951 482.4113 :35.612.380 n 

Au 31 décembre 19n? 3,0.0on 40.0o, on s. 

Au 31 decembre 1003 334.557 44.236.174 se 

Au 1, mars 190A :377.195 -46.531.996 »» 

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,ter tous les deuxièmes diman 'cives du mois au 

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e heures ct. 10 heurtée 3/4 du nal an. 

1.715 Sections son, constitue es se franco 

et dans nos (folord 




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- Dijon 224 

- Londres 590 

- Lyon 4.396 


- Nancy 1.069 


- Paris 14.640 



- Tours 1.415 

- Divers 35.878 

ellManneielateetnra 

TOTAL 74.883 


Mercredi 6. - iierbercemont Iniarché i, chevet°, 

le Même JOUP , Hernlenadt.j...unes veauh!, Mouil- 

I m'y n -en- Pared.. 

Jeudi 7 - Mothe- Achard, Nattiers, Pouzauhes. 

Vendredi 8. - 1lonsireigae 

Samedi 9 - I.uçon 

Dimanche 10 -Ass. gag, : Genet h Richebonne:, 

Mouilleron-le -Captir,Olonne, Pineaux), Saint-Marsdes 

-Prés, Talmont 

En Corée 

Comment on mange 

Les Coréens sont de grands mangeurs. on peut 

dire même, de féroces gloutons. Sine particularit1 

singulière est qu'à chaque repas.les hommes- main 

gent les premiers, les femmes après eux dans une 

pièce à part Toujours est il qu'un docteur qui visita 

ce pays et observa de ures les coutumes dit 

« Les noires pi-puent leurs enviants sur les ges 

nous et les bourrent de riz et d'orne. eu leur fr 'r 

pont sur le ventre pour activer le travail mécanique 

de la digestion, si bien 0'01 pas rat', ' 

après Un de ces repas; de les voir respirant à peine 

et incapables de marcher. na peut dire que la dis. 

pepsie est la maladie nationale de la r .orée 

En France, noàs ne sommes pas livrés dès l'enfance 

h de semblables écarts dans l'alimentation, - 

mais il n'en reste pan moine établi qat la dyspepsie, 

la maladie d'estomac est une de celles qui mcommode'le 

plus grand--nombre de personnes. Eh dire! 

que le remède est si simple, si facile à prends 

efficace. La dyspepsie ne résiste pas h un traitement 

de quelques semaines par les Pilules Pink 

Beaucoup de personnes ont essayé quantité de médicaments, 

elles ont dépensé t utilement beaucoup 

d'arpent. et n'ont pas obtenu de résultats. Elles 

sont fatigués de se soigner sans succès et peut. 

être hésitent. elles h prendre les Pilules Pink Elles 

ont tort, les Pilules Pink ne ressemblent à au ,un 

autre remède et elles ont une régularité dans le 

succès que démontrent su rabonlainment les nombreuses 

guérisons publiées chaque jour deus tous 

les journaux-. Si vous souffrez de l'estomac, procurez-vous 

dès aujourd'hui les Pilules Pink, adressez 

vous h votre pharmacien ou écrivez à MM. t-lablin 

et C. pharmacien, 23, rue Ballu. Paris, trois 

francs einquante la boite. dit-sept francs cinquante 

les six boites En cette saison.beaucoup de iiersonnes 

sont faibles, elles n'ont pas d'appétit. les Pilu 

les Pink leur feront le plus grand bien-, en tonifiant 

leur système. Voici les résultats qu'ont donné 

à M11• Blanche Lemaire, demeurant à Ilarcigny, 

près Vervins (Aisne) les Pilules Pink. 

« Voilà un àn écrit-elle, que je souffrais beaucoup 

de l'estomac. J'ai commencé par perdre l'appétit 

j'avais des crampes d'estomac, des vcmissements, 

j'étais souvent incommodée par des renvois 

acides, il me semblait qu'on me passait un fer rouge 

le long de l'estomac. Tous les jours j'avais la migraine 

et une sorte de contraction aux tempes, des 

palpitations de coeur me prenaient sans raison aucune. 

Enfin j'étais excessivement affaiblie La vue 

seule de la nourriture me donnait du dégoût Après 

avoir suivi plusieurs traitements sans obtenir d'amélioration 

on m'a indiqué tes derniers mois les 

Pilules Pink. Je lés ai prises et ma guérison est 

venue rapide et certaine. o 

Les Pilules Pink sont recommandées par les 

Docteurs centre anémie, chlorose, neurasthénie. 

faiblesse générale; maux d'estomac. rhumatismes. 

débilité nerveuse, irrégularités, suite du surmenage 

physique et mental. migraines, névralgies, sciatique 

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de l'Ouest, desservies par le réseau de l'État 

en Algérie, et réciproquement ! le Réseau de ra• 

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Tonacbe) : délivre des billets d'aller et retour di. 

recta de ire et de 2.51 classe, de Nantes, Anges, 

Saumur, Niort, La Rochelle et Rochefort Alger 

ou Oran, vie Bordeaux-Port-Vendres (avec faculté 

de retour par Cette), et récIproquement. 


frais de la nourriture des passagers bord des 

paquebots, sont les suivante : 

Nantes (Etat ou Orléans), Angers-Saint-Land, 




classe, 241 francs; Deuxième classe, 180 francs, 

La durée de validité des billets est de 60 joue, 


être prolongée de 1, 2 ou 3 fois 30 jours moyennant 

le paiement, pour chaque prolongation, d'on 

supplément égal e W 0/0 du prix dn billet. Les 

.voyageurs ont la faculté de s'arrêter dans toutes 

les gares situées sur l'itinéraire parcourir. Ils 


complémentaires d'aller et retour prix réduits 

pour le parcoure entre Oran et une gare quelconque 

de la ligne d'Oran h Mascara et h Beni- 

Oued-de-Figuig, ces billets complémentaires 


et permettant aux titulaires de s'arrêter toutes 

les gares du parcours. -. 

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Noie«. 46, 

590 4 40 2 85 Bourneseau 7 19 10 15 L4 il 49, 3 63 7 14 

„••,, 

7 25 5 35 

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7 57 1 42 12 161 4 31 7 45 

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- --- 

6 27 10 36 8 54 

St-Meanin-1-Vieux . .... 6 99 

2 

10 44 9 21 

9 60 7 10 4 65 Pousanges 27 1 3211 7 12 41. 5 2 8 10 

54 2 

Ponsange. 

654 10 

Hl 40 7 70 5 

57 10 n 

5 3 

05 St-Mermin-l-Vieux 8 42 2 31 19 12 52 5 17 22 

Chavagnes-leRedonx. 

11 » 8 15 5 30 Cerisay 8 55 2 32 1 28 

7 5 11 8 10 33 

5 14 

1 5 27 8 31 . 

Sigonrnais (ha l te) . . . . . . . 

11 90 8 85 5 75 Ciano 9 9 2 57 1 40 

7 15 11 16 

se 22 

1 13 5 41 043 

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6, 32 10 58111 45 i 4 49 8 50112 32 Clisson 

10 17 7 13 2 31 49 8 88111 47 4 39, 6 il 15. 55 « 55 

18 85 13 60 8 85 LA ROCIIELLE1 r - 8 2 12 9 12 27 mat 6 2 10 5 1 13 NANTES (Etat) arr 11 18 

751 

8 16 581 4 30 9 47112 28 21! 7 9 85 

2 25 I 85 1 10 

..... ... 12 44 6 51 6 33 1 39 NANTES (Orl.) arr 11 21. 8 20- 2 581 4 84 9 5512 /8 5 20) 7 9 3052 

7 90 27 95 19 25,BORDEAUX . are. ... , . 4 3, 12 10 11. 39 1 fi 14 

mat mat . *or . soir aoir lotomr mat soir 

LA Nettes:le 

50 

. 

aoir 

4 

115 te 3e - , mal mat. • gair soc 4648. sœr 

VELLUIRE dép l 1 5 ' Il 50 i 1 58 4 05 7 37 9 

0 65,0 45 0 30 Fontainea-Vendée 

7 1 7 i 11 59 1 2 su 5 6 911 

60 YONTENAY.LE-COMTE.... arrivée I . 7 28 12 8 2 21 516 752,951 

; mat ”lr l 

Fontenay-le-Comte dép..1 é 2 i 114 S57 8 

n Bournoau-Morvent 1 (1 ta • t 31 

8. 9 

Vonvant-Cesais - 1. 0 22 

8 18 8 19 

Antigny-31-Manriee (halte) 

1 6 80 I 1 t'13 

e 28 

La Châtaigneraie 

.„§ 6 38 

h S 

6 35 8 511 

BREUIL-73ARRWP arrivée .1 5 40 

4 15 646 41 

Breuil-Barret, Fontenay-le-Comte, Nelluire 

mas mai 'mat. • non. gel. acir 

BREUIL BARRET 

d4T1 if ! .f ! 1 

La Châtaigneraie 

ealigny Saint-Maurice (1,Ite•. 

1 1 45 7 30 

Vouvant Carats 

1 .... 1 3 58 I ; 39 

Bearnean Mervent 

F01220212,2Y COMTE arriv6e...1 513 ::: 

I ..„. RI 7 as 

! 1 / 

FONTENAY-LE-COMTE.... .. d4p .! 5 19 6 10 19 lét. 6 • 3 44 l 1 13 

; 001; el; en 

Fontaine Vendée 1 • _• 6 10 40 7 1 1 18 ! 3 55 , 1 8 P3 

vrei,l.r fp g . are 529 ' 6 29 40 18 ' 1 30 4 8 8 82 

Vourant, Chantonnay — Chantonnay, lirouvant 

rent. at. 

Voue...sr-Cassis dép.' 635 10 

801r 

at. 

4 44 Cassmousx 

dép.1 7 48 m. 07 736 

St-Sulpice-en-Pareds, h . 6 4e 10 15 4 51 La Jaeudonnière-Parede - 8 1 m. 54 7 49 

Thouarsam-La-Caillère... 6 53 10 34 5 à Thouarsau-La-Caillère.. 8 10 t 14 7 58 

La Jaudonnière-Pareds.. 7 2 10 56 

CRADITONNAT arr. 7 16 11 13 

5 11 St-Sulpe-en-Pareds, m 

h.. 8 201 t 26 8 8 

5 2' Voirvarn-Casua arr. I 8 26 i 34 8 14 

Le D irec teu r-Géran t e VALÈRE MATHE. 

Les Sables-d'Olonne. — Imp. ROCHE-JOURDAIN, 79, rue des Halles. 

Fie peur la lega lisa t ion de le .r i onn e vern e -oon er v

DIX-NEtiVIEME ANNItiE 

BUREAUX 

79, R u e d e s Hall e s , SABLES-D 'OL ONNE 

Valère MATHÉ, ADMINISTr GÉRANT 

ABONNEMENTS 6 >noie Umm 

Vendée et Départements limitrophes. 4 fr.» 7fr.50 


Edition du Samedi (Dépt et limitrophes) un An. f.»» 

— — France et Algérie... —. 6f.m) 




L e s l e t t re s n on afran ch ies s on t refu s é es 


Au BUREAU DU JOURNAL, CHEZ NOS CORRESPONDANTS -DÉPOSITAIRES 


A nos Lec teurs, 

A nos Am is, 

No us avons le pla is ir d 'apprendre 

à n os lec teu rs et à nos am is qu e la 

VENDÉE RÉPUBLICAINE pa ra ît ma in - 

tena n t les mardi et vendredi de cha- 

que sema in e . 

A u momen t où von t s 'e ngage r des 

lu ttes po li t iques d 'où do it sortir dans 

ce départemen t la v ic to ire du parti 

républica in , s 'il sa it ma rch e r com- 

pact e t un i, il n o us a paru utile 

d 'augmen te r e t d ' é te ndre la p ublicité 

de no tre jo urnal . 

Depuis longtemps , d 'a illeurs, la 



devan t les recrues nouvelles qu i vien- 

ne n t chaque jo u r gross ir la phalange 

répu blica ine . 

Nous sommes con vaincus que n o us 

serons a idés dans no tre oeuvre pa r 

to us les répub lica ins , depu is les plus 

éprouvés jusqu 'à ce ux que des cra in tes 

ten a ie n t à l 'éca rt des luttes de part i, 

ma is don t les convic tio n s e t le dévoue- 


Po ur répo ndre à tous les beso ins, 


RÉPUBLICAINE du vendredi po u rra it 

con t in uer à é tre se rv ie , à ra ison de 

5 fran cs l 'abo nnemen t d 'un an , à 

ce ux q u i n e voudra ien t recevo ir le 

jo u rnal qu ' une fo is par sema in e . 

L 'abo nnemen t à la VENDÉE RÉPU- 

BLICAINE b i-hebdomadaire ne sera que 

de 7 ! rafles s o pa r an . 

Nous p rio ns n os a nus qu i ve u len t 

rece vo ir l 'édit io n du Ma rdi , _ de b ien 

vo u lo ir remplir e t n o us retourn e r le 

Bulle t in d 'abo n n e me n t enca r té dans 

le présen t n umé ro . 

Nous comp tons sur le dévo uemen t 

des élec te u rs des Sa bles e t de la c ir- 

conscr iption , comme ils peuven t comp- 

ter s u r le n ô tre et, d 'avance, n ous 

le u r diso ns du fond du coeur Merc i ! 

Les Sables, le 8 Avril 1904. 

uK IfiNIPESTE 

LES ÉLECTIONS MUNICIPALES 

Un Manifeste de l'Alliance Répu- 

blicaine Démocratique. — M. 

Waldeck-Rousseau, prési- 

dent d'honneur de l'Al- 

liance. — Les signa- 

taires. — Appel 

à l'union. 

Voici le texte de l'appel adressé 

aux électeurs municipaux par 

l'Alliance républicaine démocra- 

tique : 

Électeurs, - 

Le renouvellement des conseils munici- 

paux est un évènement d'une exception- 

nelle importance, si l'on considère la 

répercussion de ce scrutin sur la direction 

de la politique générale de la France et 

ses conséquences naturelles, aussi bien 

au point de vue des intérêts nationaux 

que de la prospérité communale. 

. A la veille de cette grande consultation 

du pays, une association comme la nôtre, 

dont le but essentiel est de défendre une 

politique d'union, de travail et de réfor- 

mes, et qui est dirigée par des hommes 

associés depuis de longues années à l'oeu- 

vre de progrès démocratique et de paix 

sociale dont la République a pris l'initia- 

tive, a le droit de faire entendre sa voix 

et de vous indiquer comment elle com- 

prend lé devoir civique. 

Son intervention se justifie davantage 

encore dans les circonstances actuelles, à 

un moment où les pouvoirs publics se 

trouvent en présence des problèmes les 


No tre Devo ir es t de les connaî tre e t d'y prendre par t e t no tre in térê t nous le commande imp érieusemen t 

R FkB 

ENIBL 

plus délicats et où les passions politiques 

sont forcément surexcitées par la grandeur 

même des intérêts en jeu. 

Electeurs, 

Vous savez que la mission des conseils 

municipaux n'est pas limitée au seul souci 

des questions locales ; la Constitution l'a 

rendue politique en conférant à ces assem- 

blées le droit d'élire, par voie indirecte, 

mais décisive, les membres du Sénat. 

Ce droit vous impose le devoir strict, à 

vous républicains, de ne choisir, le fer 

mai prochain, pour vos mandataires, que 

des républicains, et parmi les républi- 

cains, les meilleurs et les plus dignes, 

c'est-à-dire : 

Des républicains éprouvés, des républi- 

cains sans réticences repoussant toute 

alliance avec les partis de droite, car les 

réactionnaires, qu'ils soient monarchistes, 

plébiscitaires, cléricaux, nationalistes, 

constitueraient dans les conseils de vos 

communes un élément de discorde et 

d'agitation stérile ; 

Des républicains convaincus de la néces- 

sité d'assurer l'absolue indépendance de 

la société civile et la laïcité des services 

d'enseignement, dans l'intérêt de l'éman- 

cipation intellectuelle et de la liberté de 

conscience ; 

Des républicains de gouvernement, c'est- 

à-dire des hommes de bon sens décidés à 

réaliser avec méthode tous les progrès, 

toutes les réformes possibles, mais adver- 

saires résolus de la surenchère électorale ; 

des républicains, enfin, connus de vous, 

que vous aurez vus à l'oeuvre, indépen- 

dants, ayant l'expérience des affaires, 

d'une honorabilité indiscutable, capables, 

par conséquent, de gérer avec prudence 

les finances de la commune et d'y déve- 

lopper les oeuvres laïques d'instruction, 

d'éducation sociale, d'assistance et de soli- 

darité. 

Un dernier mot : 

Nous ne saurions trop recommander 

aux candidats de conserver à l'égard de 

leurs concurrents républicains de nuances 

différentes, mais nettement anticléricaux 

et antinationalistes, l'attitude la plus cour- 

toise, de façon à ce que rien ne vienne 

empêcher, en cas de ballottage, l'union de 

toutes les forces républicaines. 

Electeurs, 

En comprenant ainsi votre devoir, non 

seulement vous donnerez à la bonne ges- 

tion de vos intérêts sociaux, la plus sûre 

des garanties, mais encore -vous aiderez 

puissamment la République réformatrice 

à se débarrasser des entraves qui gênent 

son action et à accomplir son oeuvre de 

progrès, de justice et d'humanité. 

Vive la République ! 

Les signataires de l'appel 

Cet appel porte les signatures 

suivantes : 

..Le président : A. Carnot, membre de 

l'Institut, président du Conseil général de 

la Charente. 

Les présidents d'honneur : Magnin, sé- 

nateur, président du Conseil général de 

la Côte-d'Or, gouverneur honoraire de la 

Banque de France. 

Waldeck-Rousseau, sénateur de la Loire, 

ancien président du Conseil ; 

Les vices-présidents : Lourties, sénateur, 

ancien ministre ; Viger, sénateur, ancien 

ministre ; J. Godin, sénateur. ancien mi- 

nistre ; Louis Barthou, député, ancien mi- 

nistre ; Muteau, député ; Frédéric Hattat, 

ancien conseiller municipal de Paris. 

Les membres de la Commission cen- 

trale exécutive : 

Jean Dupuy, sénateur, ancien ministre ; 

E. Chautemps, député, ancien ministre ; 

E. Etienne, député, ancien sous-secrétaire 

d'Etat aux colonies, vice-président de la 

Chambre des députés ; J. Siegfried, dé- 

puté, ancien ministre ; J. Caillent, député, 

ancien ministre; Roch, député ; Saumande, 

député : Louis Mill, député ; G. Ballu de 

la Barrière, secrétaire général ; Fr. Scoen, 

manufacturier, trésorier ; J. Dessaint, pu- 

bliciste ; Lethel, avocat à la cour de Paris ; 

Charles-Jules Simon, Paul Robriquet, avo- 

cat au conseil d'Etat et à la cour de cas- 

sation ; Adrien Euvand, vice président de 

la Ligue française de l'Enseignement ; 

Henry Chéron, maire de Lisieux, conseil- 

ler général du Calvados ; Julien Hayem, 

secrétaire général des congrès internatio- 

naux du commerce et de l'industrie; AI- 



Organe des Com ités répub lica ins de l 'A rrondissemen t des Sables - d 'Olonne 


DIRECTEUR POLITIQUE : J. Li ÏI A I L L L Y. 

Rédacteur en Chef : Adeide TASTE. 

bert Boas, ingénieur ; Léon Robelin, se- 

crétaire général de la Ligue française de 

l'enseignement ; Georges Koechlin, manu- 

facturier. 

Suivent les noms des 200 membres du 

conseil supérieur de l'Alliance et des trois 

secrétaires, MM. Louis Fabre, secrétaire- 

adjoint ; A. Galien, secrétaire délégué, et 

et Henri Lahens, secrétaire des sections 

de Paris. 

Avec la signature des hommes 

dont nous venons de citer les 

noms, ce manifeste n'est pas 

seulement un éloquent appel à 

l'union indissoluble de tous les 

républicains, c'est plus et mieux 

encore : c'est un acte. 

Il y a des paroles qui sont 

une semence ; elles germent 

dans l'air, comme le blé dans 

le sillon. 

Nous sommes convaincus que 

la voix de l 'A l l ian ce répub li- 

ca in e démo cra tique sera enten- 

due partout, et partout écoutée 

et suivie. 

II le faut, d'ailleurs. 

Les élections municipales vont 

être très ardentes. La bataille 

du 1" Mai sera une des plus 

chaudes que les nationalistes et 

les cléricaux livreront aux répu- 

blicains. Nos adversaires ne 

s'arrêteront devant aucun sa- 

crifice, et aucun moyen légal ou 

illégal ne leur coûtera pour es-, 

sayer de conquérir les munici- 

palités, véritable clef de voûte 

de l'édifice républicain. 

Ils tromperont les électeurs ; 

ils s'efforceront de les séduire 

par la corruption ou de les inti- 

mider par les menaces. 

Mais tout leur effort tendra 

surtout à créer la désunion dans 

notre parti. 

Diviser pour régner, telle sera 

leur tactique, la seule, d'ailleurs, 

qui pourra leur donner le suc- 

cès, si nous ne voulons pas la 

voir et si nous ne savons pas la 

déjouer. C'est à la faveur d'une 

scission dans nos rangs qu'ils 

espèrent vaincre. 

Ils vont placer, comme ils l'ont 

déjà fait en 1902 aux élections 

législatives, la question électo- 

rale sur le terrain des person- 

nalités. Et déjà, avec beaucoup 

d'habileté, ils cherchent à ex- 

ploiter à leur profit les incidents 

qui ont marqué les dernières 

séances de la Chambre. 

Nos adversaires savent très 

bien qu'ils ne sont dans tout le 

pays qu'une quan tité négligeable, 

s'amoindrissant encore de jour 

en jour. 

Leur autorité ne compte pas 

davantage et chaque scrutin par- 

tiel en donne une preuve nou- 

velle. 

Partout où ils luttent, à visage 

découvert, ils sont piteusement 

battus. 

Mais ils savent qu'un ennemi 

caché dans l'ombre ou embusqué 

derrière un obstacle peut devenir 

dangereux. Aussi les voit-on 

guetter le moment propice, sous 

l'affublement d'un faux masque, 

pour nous frapper dans le dos. 

L'A l lian ce répub l ica in e dém o - 

c ra t ique dénonce le danger et 

montre le piège. 

Elle nous met aussi en garde 

contre les excommunications ou 

les exclusions que certains répu- 

blicains seraient parfois enclins 

à prononcer contre d'autres répu- 

blicains, avec lesquels ils sont 

en désaccord sur de simples 

points de tactique ou de procé- 

dure. 

Il ne faut point qu'il y ait chez 

nous des suspects. 

Notre seul et véritable enne- 

mi n'est qu'à droite, du côté de 

ceux qui rêvent de nous rame- 

ner au temps où le peuple n'é- 

tait rien, si ce n'est taillable et 

corvéable à merci. 

C'est pour lutter contre eux 

que l'A l lian ce répub licain e dé- 

mocra t ique , qui a pour prési- 

dent effectif, M. Adolphe Carnot, 

et pour- président d'honneur, M. 

Waldeck-Rousseau, nous convie 

à l'union, en nous affranchissant 

de la tyrannie des mots et en 

n'ayant en vue que l'idéal répu- 

blicain. 

C'est encore cette indissolu- 

bilité de toutes les forces de 

notre parti, sans exception ni 

exclusion, que préconisaient à 

Bordeaux et à Rouen, deux 

hommes considérables du Par- 

lement, MM. Jaurès et Barthou. 

Et c'est ce même accord, cette 

même entente qu'à notre tour 

nous recommandons instam- 

ment à nos amis. 

Ils ne doivent pas oublier que 

si l'union est utile aux majorités 

pour conserver les situations ac- 

quises, elle est aussi indispen- 

sable aux minorités marchant à 

l'assaut d'une place forte à con- 

quérir. 

Aux Sables, nous allons livrer 

un assaut décisif. Serrons nos 

rangs I 

ALGIDE TASTE. 


Mouvement- administratif 

Un mouvement administratif très peu 

étendu paraîtra prochainement. Ce mou- 

vement a pour point de départ la démis- 

sion de M. Chaleil, sous-préfet de Dieppe, 

qui se présente à l'élection législative du 

17 avril prochain, à Calvi (Corse), en rem- 

placement de M. Malaspina, décédé. 

On annonce que c'est M. Aubert, se- 

crétaire-général de la Loire-Inférieure, 

qui sera appelé à la sous préfecture de 

Dieppe. 

M. Loubet à Rome 

Les présidents du Conseil provincial et 

de la députation provinciale se sont mis 

d'accord en vue d'offrir à M. Loubet un 

cadeau au nom de la ville. M. Gianotti, 

préfet du palais, est arrivé, mardi, ac- 

compagné de M. Premoli, maître des cé- 

rémonies de la cour, et de quelques fonc- 

tionnaires de la maison royale. 

M. Gianotti et les autres personnages 

visitèrent les appartements du palais 

royal pour choisir ceux qu'occuperont M. 

Loubet et les souverains. On destinera 

probablement à M. Loubet les apparte- 

ments du roi Humbert. Les ouvriers tra- 

vaillent à les mettre en état. MM. Gianotti 

et Premoli resteront à Naples quelques 

jours pour prendre les dispositions né- 

cessaires. 

Nos Sous-Marins 

Par ordre supérieur, les trois sous-ma- 

rins G nome , Cas to r et L outre , en station à 

La Pallice, devront être- dorénavant re- 

couverts de façon à ce que leur structure 

supérieure ne soit plus visible aux yeux 

du public. 

Il est même question de créer en face 

les bâtiments de la défense sous-marine, 

un appentis qui servirait d'abri aux tor- 

pilleurs ou contré- torpilleurs. 


do i t ê tre adr e s sé à N. A l c ide TASTE, R éda c t e u r en Ch ef 

En Serbie 

M. Benoit, ministre de France à Bel- 

grade, qui avait quitté la capitale serbe en 

même temps que la plupart de ses collè- 

gues, est autorisé à rejoindre son poste. 

Nous avions déjà annoncé la reprise des 

relations diplomatiques par la Russie et 

l'Italie. Le gouvernement austro-hongrois 

a pris une résolution semblable. Avec 

l'adjonction du ministre de France cessera 

en grande partie l'isolement moral du roi 

Pierre 

Seule; la Grande-I3retagne, qui, de- 

puis le changement de dynastie, ne s'était 

pas fait représenter à Belgrade, continue 

à s'abstenir. 

POLITIQUE FINANCIÈRE 

LA GESTION ODIN 

On a vu par le compte rendu de la réu- 

nion du Comité progressiste, que M. A. 

Odin, s'était non seulement donné un cer- 

tificat de civisme, mais encore qu'il avait 

eu le triste courage d'accepter sans pro- 

tester les compliments dont son obligé M. 

de la Rochethulon avait cherché à couvrir 

sa néfaste administration. 

Il importe de mettre fin d une semblable 

comédie. Le meilleur moyen est de répon- 

dre par des faits et par des chiffres et 

comme nos déclarations pourraient paraî- 

tre suspectes et de parti-pris, ce n'est pas 

nous qui parlerons, mais le chef si auto- 

risé de la division des finances de la Pré- 

fecture de la Vendée, délégué spécialement 

par le Préfet pour faire une enquête sur 

les finances municipales et dont le rapport 

écrasant, transmis à la Mairie des Sables, 

n'a jamais, malgré les invitations pressan- 

tes faites par l'administration à M. Odin, 

été porté à la connaissance du public. 

On doit se souvenir qu'au moment où 

s'est ouverte cette enquête réclamée au 

Conseil municipal, par la courageuse mi- 

norité républicaine de cette assemblée, les 

finances de la ville étaient dans un état 

déplorable. 

Les excédents laissés par la Municipalité 

Giret, les excédents provenant des plus- 

values constatées-dans les recettes-, n'a- 

vaient pas suffi à alimenter les gaspillages 

financiers de la Municipalité Gautret-Odin. 

Il avait fallu aliéner la plus grande partie 

des terrains formant le patrimoine de la 

Ville et laisser en souffrance des factures 

importantes comme celle du charbon de 

l'usine à gaz, emprunter de tous côtés, 

opérer une conversion d'emprunt dont les 

charges pèseront pendant de longues an- 

nées sur les contribuables, bref, créer une 

anarchie financière que la prudence de 

M. Lalu a pu enrayer, mais qu'une assem- 

blée prévoyante et sage, pourra seule défi- 

nitivement, avec le concours bienveillant 

de l'administration, régler et mettre au 

point. 

L'enquête débute par cette déclaration : 

Le compte administratif de 1901 et le 

budget additionnel de 1902, ont été irré- 

gulièrement établis.L'état financi e r rée l 

de la Ville, y était dissimu lé à ce point que 

le budget additionnel présenté à l'appro- 

bation de M. le Préfet avec un exc éden t de 

rece t tes de 11.709 fr. 97, a du être réglé 

après une nouvelle délibération du Conseil 

et un nouveau contrôle de l'administration 

avec un excédent de dépenses de 

89.403 fr. 01 (qua t re-ving t-neuf mi l le 

qua tr e c e n t tro is fran c s ) . 

Quelles pouvaient être les causes de cet 

, énorme déficit ? 

L'enquêteur va le dire, qu'on suive ses 

très claires et très précises explications. 

e4e 

Le budget communal est l'acte par lequel 

sont prévues et autorisées les recettes et 

les dépenses annuelles de la Commune. 

Les droits acquis et les 'services faits du 

far janvier au 3I décembre de l'année qui 

donne son nom à un budget sont seuls 

considérés comme appartenant à l'exercice 

de ce budget. 

Les dépenses ne peuvent être acquittées 

que sur les crédits ouverts à chacune 

d'elles, ni ces crédits être employés par 

les maires à d'autres dépenses. (Décret du 

31 mai 1862, art. 502.) 

Aucune, dépense ne peut-être acquittée 

si elle n'a été préalablement ordonnancée 

sur un crédit régulièrement ouvert. 

N ° 925 





Insertions légales et judiciaires, 79, rue-des Halles, 

M. ROCHE-JOURDAIN, imprimeur de la Vendée 

Repub licaine . 

ANNONCES 

Première insertion laligne 0 fr. 25 





On traite à forfait p' les Annonces périodiques ou continue, 


Les crédits restent à la disposition du 

Maire ordonnateur jusqu'au 15 mars de 

l'année suivante, mais seulement pour 

compléter le paiement des dépenses aux- 

quelles ils ont été affectés. 

Après le 31 mars, l'exercice est clos. 

A cette époque le Maire, dresse, de con- 

cert avec le Receveur municipal, un état, 

par article du budget, des sommes dues 

par la Commune au 31 décembre, ces 

sommes représentant le prix des services 

faits pendant l'année expirée. Ce sont les 

droits constatés. Les paiements effectués 

sont ensuite comparés à ces droits et les 

différences obtenues donnent les restes à 

payer. Au moyen de-ce document le Maire 

dresse son compte administratif et il y 

joint tous les développements et les expli- 

cations qui doivent en former la partie 

morale. 

Nous avons cru devoir rappeler ces 

quelques notions générales de la compta- 

bilité publique afin de mieux faire ressor- 

tir la culpabilité des errements ad- 

ministratifs pratiqués de puis longtemps 

par la ville des Sables. Les infractions aux 

dispositions qui précèdent ont été constan- 

tes, et c'est l'inobservation de ces règles 

qui est la cause unique et générale de la 

situation- actuelle. 

Les budgets ont été ma l ét udiés . Une 

partie seulement des dépenses à faire y 

étaient prévues. On faisait ressortir des 

excédents de reffette relativement consi- 

dérables qui, en réalité, n'étaient pas dis- 

ponibles. 

Le budget additionnel ou rectificatif 

dressé d'après les mêmes principes ne 

comblait pas ces lacunes. De très nom- 

breuses délibérations intervenaient pour 

le compléter sous forme d'autorisations 

spéciales. L'exercice 1901, notamment, a 

donné lieu à des demandes de crédits sup- 

plémentaires s'élevant à plus de 40.000 

francs. Alors que le Conseil général traite, 

en deux sessions, toutes les affaires finan- 

cières d'un budget de 3 ou 4 millions, le 

Conseil municipal des Sables délibère 

50 fois pour modifier ses prévisions bud- 

gétaires s'élevant à 450.000 francs. 

L'exécution d'un budget aussi mal pré- 

paré devait forcément amener des diffi- 

cultés sans nombre. Aussi la Municipalité 

a-t-elle été fatalement et rapidement con- 

duite à la pratiqu e condamnable des vire- 

m en ts non au tori s és, c 'es t -à-dire à la dis - 

simu la tion d es écri ture s . Un crédit était-il 

insuffisant ? on payait sur un autre, en 

transformant, s'il était nécessaire, les 

justifications produites. 

Cependant, si la Municipalité était restée 

dans la limite des dépenses autorisées, ces 

errements, à eux seuls, n'auraient pas 

suffi à produire le déficit constaté. Il a 

fallu des infractions p l us g ra ves aux dis- 

positions réglementaires et la Municipa- 

lité les a commises. 

Elle a engagé, en maintes occasions, les 

dépenses de la Ville pour des sommes 

supérieurs aux crédits alloués. Par suite 

un certain nombre de créances sont res- 

tées impayées. Aux termes des instruc- 

tions que nous avons citées, ces dettes 

auraient dû être régulièrement consta- 

tées aux comptes administratifs du Maire; 

le Conseil municipal et l'administration 

préfectorale eussent été aussi mis à même 

de régulariser la situation. Mais soit que 

ce contrôle ait été considéré comme gê- 

nant soit qu'on ait craint les conséquences 

des responsabilités encourues, la vérité 

budgétaire a été diss imu lés , l'anarchie 

financière a été pour ainsi dire organisée 

et les dettes se sont accumulées jusqu'à 

ce qu'une circonstance fortuite permettra 

à l'administration supérieure de découvrir 

le mal. 

Le budget additionnel de 1902 est à cet 

égard très instructif. 

Présenté par la municipalité avec un 

total de dettes a vouéess'élevant à 14,933 f. 35 

il a été réglé, après une nouvelle délibé- 

ration du Conseil Municipal, provoquée 

par l'administration, en faisant ressortir 

un arriéré de 82,904 fr. 21. Nous avons 

établi précédemment que ce chiffre n'était 

pas définitif et que le passif de la Ville 

devait être fixé, au minimum à 89,403 fr. 01. 

Les dettes reconnues primitivement par 

la municipalité s'élevant seulement à 

14,933 fr. 35, la fraction du passif non dé- 

c lar ée porte sur une somme de 74,469 fr. 66. 

Où sont passées ses énormes ressources? 

Nous répondons :

Dans le fonctionnement des services 

communaux ordinaires de la Ville. Quoi- 

qu'en dise la délibération du 12 novembre 

1902, il est de notoriété publique, (le fait 

est d'ailleurs prouvé par la lecture des 

comptes administratifs) qu'il n'a pas été 

fait de travaux extraordinaires imputés 

sur les ressources normales du budget. 

Tous les travaux sérieux ayant ce caractère 

ont été payés au moyen des ressources de 

l'emprunt. Ce qui le démontre une fois de 

plus, c'est la lecture de l'état des créances 

non payées qui s'appliquent toutes au ser- 

vice ordinaire. 

(A suivre) . 

AU COMITÉ PROGRESSISTE 

Four noir ! Tout le monde dort 

Nous avons annoncé dans notre dernier 

numéro un compte-rendu détaillé de la 

réunion tenue samedi soir au Salorge par 

le Comité progressiste, appelé plus juste- 

ment Comité des écrevisses, et nous avons 

signalé que cette manifestation, longue- 

ment préparée, qui devait, dans la pensée 

des organisateurs produire une énorme 

impression sur les marins, tous à terre 

pendant les fêtes de Pâques, s'était changée 

en un four noir, 281 comitistes seule- 

ment, pas un de p lus p as un de moins , ayant 

répondu aux pressantes invitations qui 

leur avaient été faites. 

Devant la tribune un parterre bigarré. 

On y remarquait : MM. Renaud, Remaud, 

Coutant Canteteau, Geay, Clémot, Drail- 

lard, Audebert, Dagen], Matt, Bernier, 

Rocheteau, etc... autant de fleurs qui don- 

neront l'odeur du bouquet réaction pana- 

chée! 

M. Riblier s'était fait excuser. 

M. A. Odin, libre-penseur, point d'allu- 

sion possible alors à la Passion, présidait 

entre La Rochethulon et Guichet. - 

Le Président en quelques mots remercie 

M. de la Rochethulon, d'être venu se met- 

tre en contact avec ses électeurs. Il ne 

doute pas qu'il n'ait bâte de rendre compte 

de son mandat. Puis il félicite M. Guichet, 

pour sa camnagne « d'engueulades » le 

mot n'est pas de nous — et par une singu- 

lière coïncidence, tel l'Auguste du cirque 

voisin, il s'assied à côté de sa chaise, s'ef- 

fondrant sous la tribune à la grande joie 

d'un ivrogne qui applaudit bruyamment. 

L'émotion joyeuse, produite par cet in- 

termède, calmée, M. de la Rochethulon 

prend la parole. 

Nous avons été heureux de constater 

que notre député, aphône pendant la durée 

de la session parlementaire avait, comme 

par enchantement, aussitôt les vacances, 

retrouvé sa voix. Il ne s'est toutefois pas 

mis en frais d'éloquence èt faisant une 

mimique comme Frégoli à l'Olympia et 

prenant un ton de circonstance, il lit suc- 

cessivement dans l 'Offic ie l les dernier dis- 

cours de Millerand, Lockroy, Lasies et de 

Baudry-d'Asson. 

Puis il s'assied en invitant les auditeurs, 

dont l'enthousiasme moins qu'exubérant, 

montre qu'ils ne lui accorderaient môme 

pas un accessit de lecture, à conserver 

une attention soutenue au grand homme 

raté qui va-lui succéder. 

Mal à l'aise, visiblement décontenancé 

èt comme honteux, une fois de plus de se 

voir en semblable compagnie, M. Odin 

déclare ouverte la période électorale. 

Le Conseil municipal qui termine son 

mandat a d'après lui et, il n'oublie pas de 

l'ajouter grâce à lui, bien mérité de la 

cité. Il en coûte si peu de se donner un 

brevet à soi-même, surtout lorsque les 

approbations intéressées de MM. Remaud 

et Renaud viennent prêter à l'illusion. 

Mais pour les gens sérieux, jamais ou 

n'a pu voir de spectacle plus affligeant que 

celui de cetteruine politique courbée sous 

l'humiliation des bravos de complaisance 

d'une assemblée composée de tous ses 

anciens adversaires, les cléricaux les plus 

avérés et des réactionnaires de tous poils. 

Ainsi donc, pas un argument, pas un 

fait, pas u n mot de- réponse aux accusa- 

tions d'incapacité et d'incurie désordonnée 

dont, pendant près de 4 ans, nous avons 

accusé chaque semaine dans ce journal, 

Feuilleton de la Vendée R épu b l i ca ine 20 

ODETTE JOLLY 


PAR 

MAX DORVILLE 

XIV 

LA RÉVOLTE 

— En conséquence, j'ai pris hier un ar- 

rêté dont vous allez recevoir l'ampliation, 

inscrivant d'office au budget un crédit de 

mille francs pour les travaux de répa- 

rations à exécuter, et commettant M. l'ar- 

chitecte départemental pour les diriger et 

régler les mémoires auxquels ils donne- 

ront lieu. 

— C'est une infamie ! cria Bridault. 

— Monsieur le Maire, je vous invite à 

modérer vos expressions ! reprend le Pré- 

fet. Au reste, j'ai d'autres choses à vous 

annoncer!... En présence du refus par le 

Conseil Municipal de se porter demandeur 

contre la Congrégation des Filles de Ste- 

Agnès en réparatioû du préjudice causé à 

la commune par la dégradation d'un im- 

meuble et du matériel scolaires, deux 

électeurs et contribuables de la commune 

m'ont offert de se substituer à celle-ci 

pour plaider dans son propre intérêt et 

vous allez recevoir ampliation de l'arrêté 

du Conseil de Préfecture donnant à ces 

avec documents a l'appui, la néfaste ad- 

ministration Gautret-Odin. Quelques pa- 

roles vagues où l'on se félicite soi-même 

de son insuffisance et voilà tout. 

M. Odin ne peut s'empêcher de signaler 

toutefois une ombre au tableau. Des dé- 

fections se sont produites à ses côtés. Elles 

sont méprisables ! Mais il avoue ingénue- 

ment qu'elles ne sont pas sans faire crain- 

dre pour le parti qu'il représente, un 

possible éthec. 

Puis, visiblement fatigué, à bout de 

souffle, l'orateur se lance sur un ton 

monotone et pleurard, dans des considé- 

rations générales. On n'entend plus, la 

lassitude gagne l'auditoire et, tandis que 

les uns se lèvent discrètement et filent à 

l'anglaise, les autres s'endorment, molle- 

ment bercés par la musique du cirque 

voisin, dont les flonflons, à ce moment, 

couvrent la voix de l'orateur. Toutefois 

avant de terminer son palabre, M. Odin 

semble retrouver sa voix, il parle de sa 

révocation qu'il n'a pas digérée, semblant 

dire qu'il regrette de ne plus être aujour- 

d'hui à la tête de la Ville pour exercer sur 

les électeurs une pression dont il ne s'est 

pas fait faute d'user alors qu'il était au 

pouvoir. 

Au moment où le Président s'assied, 

quelques applaudissements se font enten- 

dre, mais ce n'est pas lui qu'on applaudit, 

c'est le clown Alfredo qui termine ses 

acrobaties et les bravos viennent d'à-côté. 

M. Guichet est alors appelé à la tribune 

par quelques compères. Avec ce langage 

élégant et imagé qui convient à son organe 

enchanteur, il conspue vigoureusement le 

« mufle » et par le mufle, il entend tous 

nos amis, tous ceux qui ne pensent pas 

comme lui, tous ceux que l'intérêt supé- 

rieur de notre ville fait se rapprocher des 

pouvoirs publics. Personne n'est oublié. 

A chacun son paquet. Mais que M. Gui- 

chet ne s'y trompe pas, les injures ne sont 

pas des raisons et comme le dit Mirbeau : 

« Il y a des roquets atrabilaires qui ne 

jappent que pour flatter leur mauvaise 

humeur. » 

La soirée a pris fin à 10 heures 1/2. Les 

rares auditeurs qui avaient tenu bon jus- 

qu'au bout, se sont séparés en se serrant 

mélancoliquement. la main comme au 

sortir d'un cimetière. 

Société des Intérêts Sablais 

Jeudi dernier, nous parvenait, sous la 

forme d'un envoi anonyme, la copie d'une 

correspondance échangée entre MM. du 

Houx, Johannet, Percot, d'une part, et le 

Président de la Société des Intérêts Sa- 

blais, de l'autre. L'envoyeur — nous avons 

su depuis, que ce n'était point M. Four - 

lier — ne s'étant point fait connaître, 

nous n'avions pas à insérer une commu- 

nication, dont la provenance, à dessein 

tenue secrète, ne pouvait manquer de 

faire naître en nous, quelques doutes sur 

les intentions de son auteur. 

La publication de ces lettres dans 

l 'Etoile et le Courrier, en donnant à la 

pensée des signataires sa véritable signi- 

fication, a justifié notre prudence et 

prouvé que nous avions eu raison d'ac- 

cueillir avec circonspection, une demande 

d'insertion faite sous des 'formes étran- 

gères à la plus élémentaire franchise. 

Nous ne nous attarderons pas à cher- 

cher les causes de ce mystère, niais nous 

constaterons que la singularité de cette 

façon d'agir ne peut que rejaillir sur les 

trois signataires de la première lettre, et 

nous donner le droit de confondre dans la 

inème réprobation, à la fois, celui qui 

emploie de semblables moyens et ceux 

qui permettent que leur nom y soit associé. 

Et puisque MM. Percot, du Houx, Johan- 

net, endossent devant l'opinion publique 

la responsabilité d'un acte anonyme c'est 

à eux que nous demanderons le but de la 

manœuvre à laquelle on s'est livré à notre 

égard. 

Espérait-on obtenir par surprise — au 

moyen d'une insertion qu'on ne nous de- 

mandait point en face — une sorte de 

blâme contre le président de la Société 

messieurs l'autorisation exigée par l'ar- 

ticle 123 de la loi du 5 avril 1884. 

— Ah ! c'est trop fort 1 fit H maire. 

— Maintenant, monsieur le maire, je 

vous requiers d'user de votre autorité 

pour obtenir que la foule se disperse et 

que tout rentre dans l'ordre, sans quoi 

j e nie verrais dans la nécessitéde prendre 

à votre égard les mesures que la loi met 

à ma disposition. Et se tournant vers le 

groupe de conseillers municipaux qui 

restaient bouche bée. Et vous, messieurs, 

vous avez entenduet vous savez à quel beau 

résultat aboutit l'opposition que vous avez 

faite. Jé ne vous retiens pas, et j'avertis 

seulement ceux d'entre vous qui vou- 

draient m'accompagner que je vais aller 

faire visite aux écoles de la commune. 

En disant ces mots, M. d'Orthès s'était 

levé, accentuant ainsi le congédiement 

qu'il venait de formuler. Bridault, Rever- 

seau et les autres sortirent de la salle, 

tandis que le Préfet, tournant le dos à la 

porte, causait avec les fonctionnaires de 

son entourage. 

Un moment après, M. Orthès sortait 

de la Mairie, accompagné par le groupe 

des fonctionnaires, et était rejoint, dans 

la cour, par deux des conseillers munici- 

paux, Hervouet et Rautureau, présents à 

l'entretien qu'il avait eu avec le Maire et 

qui lui déclaraient, l'un et l'autre, combien 

ils déploraient l'attitude prise par Cyprien 

Bridault et leurs collègues. ils avaient re- 

fusé de s'associer même par leur présence, 

inutile puisqiie la majorité était faite d'a- 

vance à la délibération négative prise en 

réponse à sa lettre et ils étaient heureux 

des Intérêts Sablais ? Pensait-on nous 

associer, en nous tendant un piège, à la 

campagne de désorganisation menée de- 

puis quelque temps contre que Société 

dont l'utilité fait peur aux réactionnaires? 

Ou bien encore, essayait-on par des mo- 

yens détournés, de nous rendre solidaires 

de réclamations qui, par leur caractère 

privé de conflit entre les membres d'un 

même bureau, n'auraient pas dû sortir 

des limites de la Société ? 

Quelle que soit l'hypothèse dans la- 

quelle nous nous plaçons la conclusion est 

la même : on a essayé de surprendre notre 

bonne foi, pour obtenir de nous un acte 

dont on se serait deus la suite servi contre 

nous-même. C'est cette manœuvre boa he 

que nous signalons au mépris public. 

En nous cantonnant jusqu'à présent 

dans le plus absolu silence à l'égard des 

actes de la Société des Intérêts Sablais, 

nous avions pensé servir à notre façon une 

œuvre qui pour aboutir avait besoin de 

calme et de tranquillité, et autour de la- 

quelle d'autres faisaient un bruit trop élo- 

gieux pour qu'il soit sincère. Et, toujours 

Par dévouement à une idée qui méritait 

de triompher, nous nous sommes abste- 

nus de critiquer la présence dans la direc- 

tion de la société de personnalités dont 

l'amour subit pour les intérêts sablais ne 

laissait pas d'être quelque peu suspect. 

Nous pensions également que dans une 

société d'où la politique — au sens où 

nous l'entendons aux Sables — est bannie 

les opinions ne sauraient compter, et que 

de l'union des efforts vers un but corn mon 

naîtrait un modu s v ivendi , capable d'ame- 

ner à la jeune association des sympathies 

venues de tous les points de l'horizon po- 

litique sablais. Enfin nous allions même 

— ces jours derniers encore — jusqu'à 

espérer que l'attitude de l'unanimité des 

sociétaires à vouloir ignorer la campagne 

menée depuis deux mois, désarmerait les 

meneurs, en les convaincant de l'inutilité 

de leurs efforts. 

Nous nous étions trompés, et sous peine 

d'être taxé de complaisance coupable à 

l'égard de la réaction instigatrice de ce 

mouvement hostile, nous devons signaler 

au mépris des classes laborieuses sablai- 

ses, l'hypocrisie des manœuvres dirigées 

en ce moment contre une œuvre utile, par 

les ennemis de la prospéritécle notre ville. 

L'opposition ouverte qui est faite au- 

jourd'hui à la Société des Intérêts Sablais, 

par une certaine presse locale, ne saurait 

être une surprise pour ceux qui ont suivi 

la série d'articles parus dans le Cou r ri e r et 

V M' ode . Il suffit de relire ces articles pour 

comprendre que les approbations n'y 

étaient données que du bout de la plume, 

tandis que dans le cœur ou éprouvait le 

dépit de la réussite d'une entreprise, qui, 

surabondamment, prouvait l'impuissance 

du parti réactionnaire, puisqu'elle pro- 

clamait la nécessité de s'adresser à d'au- 

tres qu'à lui, pOur l'obtention des amélio- 

rations nécessaires au développement de 

notre Ville et de notre port. 

Aussi, tandis que toute pénétrée de son 

sujet, la Société marchait, regardant 

seulement le but qu'elle s'est proposé 

d'atteindre, une foule de ces oppositions 

sournoises,que l'on devine plutôt qu'on ne 

les voit, et que l'on négligea — parce 

qu'elles sont en sominechose négligeable — 

s'éveillaient clans l'ombre, et conspiraient 

déjà. Divisées en apparence, ces opposi- 

tions étaient, en réalité reliées en elles 

par la même espérance de la non réussite 

de l'oeuvre. Le succès a suffi pour les réu- 

nir d'elles-mêmes en une coalition qui 

s'efforce d'être menaçante. 

L 'Eto i l e et le Cou r rie r en donnant l'hos- 

pitalité de leurs colonnes à ces diverses 

hostilités, leur ont donné une signification 

politique, et les ont marquées au coin de 

l'opposition cléricale. Nous nous borne- 

rions donc à enregistrer cette nouvelle 

formule de polémique et à l'inscrire sur 

la liste déjà longue des diverses formes 

qu'ont revêtu ici, selon les circonstances 

et les époques, les attaques de la réaction, 

si la guerre faite à la Société était une 

guerre franche, et faite à visage décou- 

vert par ceux qui la dirigent. 

que l'autorisation de plaider, à leurs ris- 

ques et périls et dans l'intérêt de la com- 

mune, leur eut été accordée. 

Le Préfet les félicita et les remercia de 

leur dévouement aux intérêts communaux 

et à la République, puis on sortit pour se 

rendre aux écoles. 

Dehors, devant la porte de la mairie, 

des groupes stationnent. Au milieu du 

plus compact d'entr'eux; le maire et les 

conseillers municipaux discutent avec 

animation ; autour d'eux, sont des gens 

armés de fourches et de bâtons. 

Dès que M. Orthès paraît, Cyprien Bri- 

dault, qui a ceint son écharpe, s'avance 

vers lui : 

Voilà, lui dit-il, en montrant la foule, 

les braves gens de 'Sainte-Solange réunis 

pour protester contre l'acte infâme que 

vous avez commis, au nom d'ungouverne- 

ment de bandits, en chassant les bonnes 

sœurs de notre école. 

— Monsieur le Maire, répond le Préfet 

d'une voix qui claironne, s'il vous plaît, 

en tant que citoyen, d'élever des protes 

talions contre un acte administratif, c'est 

votre droit ; à là condition, pourtant, que 

ces protestations ne soient pas formulées 

en termes injurieux. Mais vous auriez dû, 

avant de me les apporter ainsi, faire dis- 

paraître cette écharpe, insigne de vos 

fonctions, car, en tant que maire, votre 

devoir est de faire respecter et appliquer 

la loi en vertu de laquelle j'ai pris, dans 

la plénitude de mon droit, un arrêté de 

laïcisation. Or, je constate que, depuis ce 

matin, la loi est violée par vous et que, 

loin d'obéir à l'injonction que je vous ai 


L 'E lo i le d e la Ven d é e ayant pour mission 

de combattre tout ce qui ne sert pas le 

parti clérical ou n'en est pas l'émanation 

directe, prit purement et simplement, de 

parti-pris, position contre la Société, et 

donna le conseil, à ceux dont elle est le 

guide, de s'abstenir. Dans quelques arti- 

cles qui suivirent le premier avertisse- 

ment, le débinage le plus vulgaire tint 

lieu de discussion. Passons. 

Le Cou rri er — qui quelques mois aupa- 

ravant avait déjà donné son appui à un 

premier essai qui avait échoué —éprouve 

maintenant quelques difficultés à faire 

comprendre pourquoi, il brûle ce qu'il 

adorait, essaye de donner à son hostilité 

la figure d'une opposition raisonnée, et 

« Peter Verax » est la pierre sur laquelle 

certain architecte .a été chargé d'édifier la 

ruine de la Société des Intérêts Sablais. 

Peter Verax, qui nous semble être du 

lieux... du bois voulons-nous dire, dont 

on fait les flûtes, à en juger par les airs 

différents qu'il siffle dans les colonnes du 

Cou rr i e r , s'indigne de ce que dans une 

réunion républicaine, le nous du président 

de la Société des Intérêts Sablais ait été 

prononcé, et il conclut en disant : on a 

fait de la politique. Nous rappellerons à 

Peter Verax que le même soir, le même 

nom était prononcé à La Chaume, dans 

une réunion réactionnaire, pour laquelle 

M. du Houx, Secrétaire de la Société des 

Intérêts, avait porté la demande d'autori- 

sation à l'autorité compétente. 

Peter Verax devrait bien nous dire, 

pourquoi de deux actes se passant clans 

des conditions identiques, l'un est poli- 

tique, aux Sables ; tandis que l'autre ne 

l'est pas, à La Chaume ? 

Peter Verax reconnaît que l'incident 

qui s'est passé entre MM. Guichet et Four- 

rier, n'engage pas la Société des Intérets ? 

alors pourquoi le président de cette Société 

démissionnerait-il ? 

Le dernier Bulletin de la Société, ne 

mentionne qu'une seule démission ; com- 

ment donc M. Fourrier aurait-il mis la 

Société dans une situation grave ? 

La lettre de MM. du Houx, Percot, Jo- 

hannet, marque une nouvelle phase de la 

lutte des réactionnaires contre la Société. 

On a jugé qu'il était urgent de mettre 

sous les yeux d'un public habilement 

égaré par les écrits de Peter Verax, un 

document qui prouvât que l'opposition 

commençait à se dessiner dans la Société 

elle-même. 

Nous ne présenterons pas M. Percot, il 

est connu des Sablais, et bien qu'étant de 

nos adversaires, nous voulons croire en- 

core que sa bonne foi a été surprise. M. 

Johannet, un rentier bon garçon, qui dé- 

pense ici des revenus dont la source n'est 

point aux Sables et qu'un simple hasard 

eût pu amener à aimer d'autres intérêts 

que les Intérêts Sablais. 

Enfin, M. du Houx, architecte, qui avant 

de donner aux Intérêts Sablais toute la 

sollicitude dont il est capable, ne dédaigna 

point d'occuper ses loisirs à l'exécution 

de travaux pour le compte d'un gros en- 

trepreneur-vendeur, très connu, et pour 

celui de M. Fourrier lui-même dont il 

construisit les magasins généraux. Si l'in- 

cident Fourrier-Guichet se fut passé à 

cette époque heureuse, il n'est point dou- 

teux que Peter Verax n'eut fait passer un 

vilain quart d'heure à M. Guichet, tandis 

que M. du Houx au lieu de courir quel- 

ques secondes après l'altercation du Rem- 

blai, assurer le rédacteur du Cou rri er de 

son inaltérable dévouement, se serait au 

contraire dirigé vers La Chaume, pour 

porter ses sentiments de condoléance. 

Mais autres temps, autres haines et Peter 

Verax essaye aujourd'hui de mordre la 

main que M. du Houx trouvait autrefois, 

bonne à serrer. 

M. du Houx est de ceux qui pensent que 

l'architecture peut mener à tout, et il s'est 

dit qu'entre ses ambitions et ses propres 

intérêts, les Intérêts Sablais, pourraient 

bien être la route qui mettrait en valeur à 

la fois, les premiers et les seconds, et 

conduirait doucement ses destinées vers 

une présidence dont le prestige serait la 

cause de fructueux bénéfices pour son 

cabinet d'architecte. 

faite de prendre les mesures utiles pour 

rétablir l'ordre, vous vous faites le pro- 

moteur du désordre et provoquez vous- 

même le scandale public !... Voulez-vous, 

oui ou non, monsieur le Maire, faire dis- 

perser la foule etinviter vos concitoyens au 

calme ? 

— Je n'obéirai pas à un gouvernement 

de voleurs I... Vivent les sœurs! 

Au même moment le Préfet recevait en 

pleine poitrine un paquet de fumier lancé 

du groupe même où se tenait le Maire. 

— Gendarmes 1 cria-t-il en désignant du 

regard Cyprien Bridault, arrêtezcet homme 

etdispersez les attroupements I... Citoyens, 

je vous invite à vous disperser et à retour- 

ner à vos-travaux ! 

— Vivent les soeurs 1 A bas le Préfet ! 

répondit une clameur de la foule, tandis 

que les fourches et les bâtons, brandis par 

les plus exaltés, dominaient, menaçands, 

le niveau des têtes. 

Brodas, qui, petit à petit, s'était rappro- 

ché et se trouvait alors sur la place, un 

peu de côté et à mi' distance du Préfet et 

du Maire, bondit sur ce dernier et avant 

que les antres eussent pu faire un mouve- 

ment, il empoignait Cyprien Bridault et 

le poussait dans la cour de la Mairie d'où 

les gendarmes sortaient aussitôt pour re- 

fouler le public. Rapidement, Brudas con- 

duisit son prisonnier dans la salle du Con- 

seil municipal dont il ferma la porte à clé 

puis il retourna vers la place. Comme il 

traversait la cour, un coup de cloche se 

fit entendre, puis un second, puis un troi- 

sième... 

— Ah ça 1 mais, nom d'un nom 1... c'est 

Après un essai malheureux, l'été der- 

nier, de constitution d'une Société d'Inté- 

rêts généraux, M. du Houx accepta d'être 

le troisième dans une combinaison où il 

aurait rêvé d'être le premier, pensant 

qu'avec beaucoup d'habileté et très peu 

de scrupules, il regagnerait vite les dis- 

tances perdues. Et la vérité brutale qui se 

dégage de ces faits c'est que M. du Houx 

veut simplement prendre la place de M. 

Fourrier. 

Peter Verax écrit mais c'est M. du Houx 

qui pense ; et les articles du premier sont 

tellement le reflet des actes du second, 

que Peter Verax ferait infiniment mieux 

de signer du Houx et du Houx Peter 

Verax. 

En parlant comme nous venons de le 

faire de la Société des Intérêts Sablais, 

nous n'avons point eu l'intention de dé- 

fendre une Société qui est de taille à se 

défendre seule ; nous n'avons pas davan- 

tage voulu nous immiscer dans des affaires 

qui ne nous regardent pas : ce que nous 

avons voulu c'est place.- en regard des 

écrits de ceux qui accusent le parti répu- 

blicain d'intrigues dans la Société, la 

preuve des intrigues de M. du Houx 

l'homme à tout faire — en cette occasion 

— du parti réactionnaire, et mettre en 

même temps eu opposition, notre correc- 

tion d'attitude et les manœuvres louches 

d'un architecte-arriviste. 

Nous l'avons déjà dit dans le corps de 

cet article la campagne de M. du Houx 

contre l'homme qui fut son bienfaiteur, 

s'identifie avec la cause réactionnaire, ce 

qu'il faut, ce qu'on veut c'est la chute 

d'une société où les cléricaux ne peuvent 

pas avoir la direction. 

La visite de M. du Houx à M. Guichet a 

donné à la campagne qui se poursuit son 

véritable caractère, et, à notre tour nous 

crions à nos amis méfiez-vous ! Derrière 

les du Floux et Peter Verax se cachent, les 

Amédée Odin, les Remaud, les Renaud, et 

autres réactionnaires de moindre impor- 

tance, qui espèrent faire de la Société des 

Intérêts Sablais une succursale du Comité 

Odin-La Rochethulon. V. le . 

Etablissement d'un Pont sur le « Lay» 

en tre la Fa u t e e t l 'A igu i llon-su r - ill e r 

Le petit bac qui fait le passage du Lay 

entre la Faute à l'Aiguillon-sur-Mer, va 

être incessamment remplacé par un pont, 

à la satisfaction générale de tous les habi- 

tants de la région et des touristes et bai- 

gneurs qui se rendent à chaque saison en 

nombre toujours croissant sur la belle 

grève de la Faute. 

Rassurez-vous Sablais, cette plage nais- 

sante n'est point une concurrente de celle 

que vous appelez avec fierté la « plus belle 

Plage d'Europe 1 » elle aspire tout au plus 

à devenir une coquette voisine, plus mo- 

deste que son incomparable aînée. Rassu- 

rez-vous, mais méditez l'exemple de ce 

que peut obtenir un homme aussi énergi- 

que et aussi dévoué à la chose publique 

que le sympathique Dr Pacaud, avec le 

concours de l'intelligent et philanthrope 

M. Aubry, directeur du « Syndicat Ven- 

déen ». 

M. Aubry, hier encore inconnu en 

Vendée, est en train de s'y faire une juste 

renommée, non par la réclame mais par 

des actes : séduit par la situation merveil- 

leuse de l'île de Noirmoutier et le site en- 

chanteur du « Bois de la- Chaise », il a 

depuis un an dépensé sans compter son 

activité et ses capitaux et transformé com- 

plètement ce coin deVendée que pourront 

'admirer cette année tous les baigneurs 

Sablais, grâce au service régulier que va 

organiser la Société de Navigation ; cons- 

truction d'un hôtel présentant tout le con- 

fort moderne, éclairage électrique de la 

ville de Noirmoutier et du Bois, petit 

tramway les reliant ensemble, etc... Tout 

cela a été réalisé comme par enchante- 

ment. 

Le Conseil général, dès sa session d'a- 

vril 1900, avait décidé sur la proposition 

du Dr Pacaud, de faire faire les études 

d'un pont sur le Lay pour relier la Faute 

à l'Aiguillon. 

le tocsin I... pourvu que les gendarmes 

comprennent et arrivent. 

— Lui, déjà, courait, tout en se ceintu- 

rant de son écharpe et, fendant la foule, 

il gravit les marches du porche et pénétra 

dans l'église. 

C'était bien le tocsin qu'on sonnait et 

c'était la sœur Sainte-Marguerite de Cor- 

toue qui, ayant vu l'arrestation du maire, 

avait entraîné l'abbé Chairabel vers la 

corde de la maîtresse cloche, à laquelle 

tous deux étaient accrochés maintenant. 

De sa poigne d'Hercule, Brodas les sai- 

sit et ne voulant pas s'aventurer avec eux 

dans la foule, il les poussa dans la sacris- 

tie et les y enferma ; puis toujours cou- 

rant, il traversa l'église pour aller aider 

les gendarmes a déblayer la voie publique. 

Mais quand il fut sur le seuil, il vit un 

spectacle qui lui parut étrange. Près du 

Préfet impassible quoique le sang lui fut 

monté violemment à la tête, un jeune 

homme brun était grimpé sur une chaise 

et haranguait la foule : c'était André Bri- 

dault. 

— Mes amis, criait -il, dominant le tu- 

multe, je suis enfant du pays et beaucoup 

d'entre vous sont mes camarades. Je vous 

le demande : qu'allez-vous faire ?... Vous 

brandissez vos fourches et vos bâtons... 

c'est pour défendre qui ?... Un prêtre et 

deux religieuses, oublieux de la charité 

chrétienne, défenseurs des intérêts de ces 

nobles qui vous pressurent, qui vous do- 

minent et qui, malgré toute leur fortune 

et toute leur bonté, proclamée trop haut 

pour être sincère, ne vous font point 

quartier dans les années mauvaises pour 

Ces études furent confiées aux Ingé- 

nieurs du Service maritime qui présen- 

tèrent le projet complet d'un pont en 

ciment armé avec une travée mobile pour 

le passage des bateaux remontant au port 

de Moricq. 

Eu égard au chiffre élevé de la dépense 

et en présence du refus du Ministère de 

concourir à l'exécution des travaux, la 

question ne semblait pas près d'être réso- 

lue, lorsque M. Aubry se présenta et of- 

frit de construire l'ouvrage à ses frais, 

avec des dimensions plus restreintes et 

par suite une dépense moindre que celle 

qui était d'abord prévue. La perception 

d'un droit de péage très minime devait 

lui permettre de retirer la juste rémuné- 

ration de son capital engagé. 

Depuis lors, M. Pacaud n'a ménagé ni 

ses encouragements à M. Aubry, ni ses 

démarches auprès des Pouvoirs publics 

pour faire aboutir une question aussi im- 

portante. Et retenez bien encore ceci, 

Effecteurs Sablais, ces démarches ne sont 

point superflues : malgré l'offre géné- 

reuse d'un Entrepreneur hardi, il est des 

résistances comme l'accomplissement des 

formalités indispensables et certains in- 

convénients provenant d'intérêts contra- 

dictoires, qui ne sont vaincues que par 

l'influence d'hommes qui ne marchandent 

pas leur appui à la République et au 

Gouvernement. 

M. Pacaud est de ceux-là. 

Le nouveau projet de Pont étudié par 

M. Aubry va être prêt incessamment ; il 

aurait pu être soumis déjà aux formalités 

d'une demande en concession si son auteur 

n'avait subi certain concours ni écouté 

certains conseils intéressés. 

Quoiqu'il en soit les populations inté- 

ressées peuvent être rassurées, les efforts 

du dévoué Conseiller général des Moutiers - 

tes-Mauxfaits seront sous peu couronnées 

de succès et dans un avenir rapproché on 

pourra franchir le Lay à l'Aiguillon sur 

un beau et solide Pont. X. 


Les Sables 

Marché de gré à. gré 

Le Maire de laville des Sables-d'O- 

lonne, a l'honneur d'informer ses admi- 

nistrés, que les régiments venant aux 

Sables-d'Olonne, ont l'intention de faire 

placer des tables et des bancs pour per- 

mettre aux hommes de manger plus à 

leur aise. 

En conséquence ceux qui auraient l'in- 

tention de prendre cette fourniture, sont 

priés de faire leurs propositions au Pré- 

sident de la Commission des Ordinaires 

du 93. qui fera connaître la décision prise 

aussitôt après entente avec les trois autres 

régiments de la division et le 3. dragons. 

I.: A djoint fo u s de M a i re , 

P. LALE. 

Dans les Cercles républicains 

Jamais les différentes organisations, à 

la tête desquelles se trouvent de bons 

républicains, n'ont été plus prospères aux 

Sables. 

Tandis que le Comité républicain enre- 

gistre de nombreuses adhésions nouvel- 

les, nos Cercles voient également le nom- 

bre de leurs membres progresser sans 

cesse. 

C'est ainsi que nous sommes heureux 

d'enregistrer aujourd'hui l'entrée au Cer- 

cle du Progrès, de M.Lucien Navrancourt, 

administrateur de l'Inscription maritime, 

et au Cercle de l'Alliance démocratique, 

celle de MM. Oustalet et Jayès, commis 

de la marine et des douanes. 

En ce qui concerne le Cercle des Tra- 

vailleurs démocrates, le nombre de ses 

membres a triplé depuis sa fondation. 

Ligue des Droits de l'Homme , 

et du Citoyen 

Les Membres de la Section sablaise de 

la Ligue pour la Défense des Droits de 

l'Homme et du Citoyen se réuniront di- 

manche prochain. 10 courant, à 1 h. 1/4 

du soir, dans la salle du Cercle des Tra- 

vailleurs, pour nommer le bureau défi- 

nitif de la Section et traiter diverses 

questions. 

Sontégalementinvitées à assister à cette 

le moindre retard dans le paiement de vos 

fermages !... Vous avez des droits, mais 

ces gens-là les méprisent et c'est parce 

qu'ils ne veulent pas que vous connais- 

siez vos droits qu'ils sont les ennemis de 

l'école, de l'école laïque où l'ou forme des 

hommes et non pas des serfs, où l'on 

forme des femmes instruites et non pas 

des ignoràntes !... Pour vous pousser à 

l'émeute aujourd'hui, pour vous faire en- 

trer en rébellion contre le gouvernement 

du pays, il vous ont trompés ! Ils vous ont 

dit qu'on en voulait à la religion alors 

qu'on ne poursuit que l'ignorance ! Ils 

vous ont dit que les soeurs donnaientl'ins- 

truction pour rien,pa r cha rité,alors q u'el I es 

touchaient les mêmes appointements que 

touchera désormais l'institutrice laïque, 

sans que vous ayez un sou de plus à por- 

ter au percepteur ! Mes amis, je vous en 

conju're, brisez vos bâtons et gardez vos 

fourches pour remuer les litières de vos 

bêtes N'entrez pas en révolte pour dé- 

fendre des intérêts qui ne sont pas les 

vôtres !... Je suis un enfant du peuple 

comme vous, camarades, je vous en prie, 

écoutez moi 

Cette harangue du fils du maire avait, 

dès son début, jeté la stupeur dans la 

foule, puis on avait écouté, empoigné par 

ce langage si simple dé la vérité. Comme 

André terminait, des applaudissements 

retentirent, timides et peu nombreux d'a- 

bord, plus hardis ensuite, chaleureux en- 

fin, et, quand. on vit le Préfet serrer la 

main du jeune homme, une acclamation 

retentit : 

La suit e au pro chain numér o .

éunion toutes les personnes (hommes et 

femmes) animées de sentiments ferme- 

ment républicains et des idées de Droit, 

Justice, Liberté, Egalité qui sont la base 

du programme de la Ligue des Droits de 

l'Homme. 



Les camarades des Chemins de fer de 

l'Etat et des Tramways de la Vendée, sont 

informés que la réunion générale du 

groupe aura lieu à la salle Bertrand, place 

de la Liberté, le samedi 9 avili 1904, à 

8 heures 1/2 du soir. 


Consultation du groupe sur les questions 

posées au prochain congrès régional. 

Désignation d'un délégué. 

Questions diverses très importantes. 

Tous les syndiqués sont instamment 

priés d'assister,à cette réunion. 

L e Se cré tair e , 

Claude BOISSEAU. 

NÉCROLOGIE 

Nbus avons le regret d'apprendre la 

mort de M. Adolphe Coutaud, ingénieur 

des arts et manufactures, décédé à Gaillac 

(Tarn), le 26 mars dernier. 

M. Adolphe Coutaud est le frère de notre 

excellent ami et collaborateur Albert Cou- 

taud, ancien sous-préfet des Sables, doc- 

teur en droit, chevalier de la Légion d'honneur, 

président du Sy ndi cat de s Périodiqu es 

et de la Société Protectrice des Animaux. 

Nous adressons à Madame et Monsieur 

Albert Coulant ainsi qu'à leur famille 

nos sentiments sincères de bien vives 

condoléances. 


Voici les nominations dans le personnel 

enseignant, intéressant notre arrondisse- 

ment : 

MM. 

Petit, de Beauvoir-sur-Mer, à La Roche- 

sur-Yon, directeur d'école des garçons, 

boulevad du Nord, en remplacement de 

M. Marais, retraité. 

Tétaud, de Beaurepaire, titulaire d'école 

à Beauvoir-sur-Mer, directeur. 

Joret, de la Tranche, adjoint, à la Faute, 

titulaire d'école, en remplacement de Mm. 

Filhon, en retraite. 

Mlles 

Marchand, de St-Hilaire de-Talmont, à 

St-Sigismond, titulaire, en remplacement 

de Mlle Berthouin, en congé. 

Gaignet, Saint-Médard des-Prés, à 

Saint-Hilaire-d e-Talmont. 

Par délégation de M. l'inspecteur d'académie, 

ont été nommés 

Mues 

Clavier, de St-Urbain, à La Ferrière. 

Génoeuvre, de Mouzeuil, à St-Urbain. 

Louineau, sup. auxiliaire, à Longeville. 

Loizelet, de Longeville, à La Réorthe, 

classe enfantine. 

Promotions militaires 

Par décret présidentiel en date du 30 

mars, sont nommés : 

A u grade de Co lon e l 

M. Meunier, lieutenant-colonel breveté 

au 57e d'infanterie, affecté au 137• d'in- 

fanterie. 

Au g rade de Chef de Batai llon 

M. du Laurens d'Oiselay, chef de ba- 

taillon en non activité pour infirmités, 

est réintégré dans les cadres et affecté au 

137• d'infanterie, en remplacement de M. 

Laurent, retraité. 

M. Capdemont, capitaine breveté au 93•, 

passe au 80• d'infanterie. 

A u grade de Cap i taine 

M. Basson, lieutenant au 93•, passe au 

far d'infanterie. 

M....Jacquot, lieutenant au 10•, passe au 

93• d'infanterie, en remplacement de M. 

Quillet, mis hors cadres (état-major). 

M. Cabon, lieutenant au 138•, passe au 

137• d'infanterie, 

Société Colombophile 

La Société colombophile le M e s s ag e r de 

l ' O céan a décidé, dans sa séance du 6 

avril, de faire ses concours en vieux pi- 

geons, comme suit : 

En traîn emen t . — Talmont (8 mai), Lu- 

çon (15 mai), La Rochelle (22 niai). 

Concours , — Bordeaux (29 mai), Mon- 

tauban (5 juin), Marseille (19 juin). 

Sauvetage d'une ancre 

M. Bénoni Dourneau, patron du canot 

de pèche P è re - G rima ud, n. 1143, du port 

des Sables a sauveté une ancre mercredi 

dernier, à 4 milles au S.-S.-O. des Sables. 

Un poisson monstre 

Hier matin, un esturgeon, péché par le 

bateau Gron s tad- To u lon , patron M. Caler- 

neau, de La Chaume, s'est vendu à la Pois- 

sonnerie pour la somme de 161 francs. Ce 

poisson monstre mesurait 3 mètres de long 

et pesait 265 kilogr. 

Accidents de travail 

M. Edmond Elineau, âgé de 48 ans, ma- 

noeuvre, demeurant à la Tournée-d'Olonne, 

s'est blessé en travaillant pour le compte 

de l'usine Blanzy-Ouest. 

Incapacité de travail : 5 jours d'après le 

docteur Canteteau. 

— M. Eugène Naud, maçon, demeurant 

rue de la Justice, a reçu des contusions 

multiples le 7 avril courant, par suite 

d'une chute faite en travaillant aux chan- 

tiers de M. Gédéon Boré, rue des Deux- 

Phares. 

L'Assemblée d'Olonne 

C'est dimanche prochain 10 avril la 

grande assemblée annuelle d'Olonne dite 

de la Qu a s imodo . Le préveil de la Quas i - 

mo do considéré pendant longtemps comme 

une simple a s s emb lée -gag eri e était jadis 

peu fréquenté, niais, depuis quelques an- 

nées, il obtient un succès considérable. 

Si le temps est beau dimanche prochain 

nul doute que toute la jeunesse sablaisffiet 

chaumoise ne s'y donne rendez-vous. En 

dehors des marchands forains ordinaires 

il y aura ce jour-là un superbe manège 

de chevaux de bois. 

Avis aux amateurs ! 

Vol d'huîtres 

M. Laurec fils, propriétaire, demeurant 

aux Sables, a été victime d'un vol de 160 

huîtres environ estimées 5 francs. 


A la forêt d'Olonne 

Nos gais compatriMes ainsi que les gen- 

tilles sablaises apprendront avec plaisir 

que les bals du Cha le t de l ' Ermi tag e , sus- 

pendus durant le sombre hiver, vont bien- 

tôt reprendre pour la plus grande joie des 

danseurs et des spectateurs. 

M. Edouard Mounier vient en effet de 

décider que la réouverture des bals aurait 

lieu dimanche prochain, 10 avril, 81 heure 

et demie. Ils auront lieu dorénavant tous 

les dimanches. 

Comme par le passé, les promeneurs 

trouveront au Cha le t de l 'Ermi tage avec 

des consommations de premier choix, tout 

le confortable désirable. 

La situation agricole 

Si nous en croyons les prédictions pour 

avril du Vieux Major, le mois dans lequel 

nous allons entrer sera satisfaisant dans 

son ensemble : du au 3, écrit-il, beau, 

vent froid ; du 4 au 6, nuageux, petites 

ondées, radoucissement ; du 7 au 11, très 

beau, très chaud ; 12 et 13, rafraîchisse- 

ment ; du 14 au 22, période orageuse, 

quelques averses et grêle par région ; du 

23 au 30, très beau et très chaud ; orages 

vers le 29. 

En attendant que ces heureuses prédic- 

tions se réalisent, les ondées que nous 

venons d'avoir peuvent être considérées 

comme bienfaisantes pour l'agriculture, 

car, à la suite des vents du nord arides 

qui ont soufflé pendant plusieurs jours, 

la surface du sol avait été durcie, ce qui 

contrariait la germination des grains et 

graines semés ces jours derniers. 

A MM. les Maires du Département 

A l'approche des Elections municipa- 

les, l'Imprimerie de la Vendée R ép ub li - 

caine sollicite de votre bienveillance la 

faveur de vos ordres pour les Imprimés 

dont vous auriez besoin, tels que : BULLE- 

TINS DE VOTE (1 fr. le cent par petites 

quantités), AFFICHES, CIRCULAIRES, etc. 

Encouragée par nombre de vos collè- 

gues du département dont elle est le 

fournisseur d'Imprimés à l'usage des Mai- 

ries et des Écoles, elle vient d'éditer une 

jolie CARTE d'Eleeteur, au prix de 1 fr. le 

cent, qui peut sé livrer sur papier blanc 

ou des couleurs suivantes : Orange, Rose, 

L i las , Ve r t , B o u to n d 'or, V ert d ' eau, Gris 

b leu té, B leu c lair, e t c . , et qui a l'avantage 

d'éviter la confusion très fréquente d'avec 

le bulletin de vote. 

Afin de faciliter votre tâche et celle de 

M. le Secrétaire, la date des élections, le 

DOM de la commune, les heures du scru- 

tin et la signature de M. le Maire seront 

imprimés sans augmentation de prix, 

pour toute commande quel qu'en soit le 

nombre. 

Tous les Imprimés relatifs aux Elections 

seront livrés par re tour du c o u r rier 

et à des PRIX TRÈS MODÉRÉS, malgré leur 

exécution prompte et soignée. 

Olonne 

Grande réunion républicaine. — 

Nous rappelons à nos lecteurs que Di- 

manche prochain aura lieu, salle de la 

mairie, à 2 heures 1/2 du soir, la réunion 

générale du Comité républicain. Cette 

séance aura une importance considérable ; 

on en jugera d'ailleurs, par l'ordre du 

jour très chargé suivant : 

1• Renouvellement du Itureau du Comité 

; 2• Lecture du procès-verbal de la 

réunion du bureau du 4 avril courant ; 3• 

Désignation des 21 candidats aux élections 

municipales du 100 mai prochain (forma 

tion définitive de la liste) ; 4• Profession 

de foi des candidats ; 5. Examen de 

9 nouvelles demandes d'admission ; 6• 

Paiement des cotisations ; 7• Distribution 

de cartes d'identité à tous les membres, 

cartes donnant droit d'entrée aux réunions 

politiques privées des Sables et des com- 

munes de la circonscription. 

Nous prions donc les membres du Co- 

mité républicain d'assister sans faute à 

à cette réunion. Que pas un d'entre eux 

ne manque à l'appel : il y va de l'intérêt 

du parti. 

En ce qui concerne la formation de la 

Liste n'oublions pas que le Bureau se bor- 

nera simplement à faire des propositions 

et que ce sera au Comité, souverain maître 

en l'occurence, désigner par un vote pu- 

blic ou secret, suivant la décision qui 

sera prise, les 21 candidats destinés à re- 

présenter le parti républicain aux élections 

municipales du 100 mai. 

Donc, citoyens du Comité, à dimanche. 

L e Bu rea u du Comi té. 

— La liste des «martyrs ». C'est 

décidé, nous venons d'apprendre par la 

bouche même d'un des membres les plus 

autorisés du parti conservateur, que les clé- 

ricaux présenteront une liste aux élections 

municipales du 1.0 mai. Bravo ! voilà qui 

n'est pas pour nous déplaire t A vaincre 

sans péril, dit le proverbe, on triomphe 

sans gloire. Et puis, si les républicains se 

présentaient seuls, cela manquerait de 

charme, on s'ennuierait à mourir le jour 

des élections ! Mais voilà, comment arriver 

à former cette fameuse liste cléricale ? 

Où trouver les vingt et un « martyrs » qui 

consentiront à endosser la nouvelle veste 

que ces brigands de « francs-maçons »ont 

préparée à leur intention ? La lâche est 

bien ingrate et il a fallu l'intervention pres- 

sante d'un certain personnage, — celui- 

là même qui se cache sous la signature de 

Père Vireloque — pour faire décider les 

gros bonnets du parti à se mettre à la re- 

cherche des candidats. Il paraît que cela 

ne va pas tout seul, certains conservateurs 

des villages qui, d'ordinaire, figuraient 

sur la liste réactionnaire, font les récalci- 

trants et ne veulent plus rien savoir 1 

Quoiqu'il. en soit nos amis peuvent être 

tranquilles anguilles et dormir sur les deux oreilles. 

110 peu de patience: l'heuredelarevanche 

va bientôt sonner. 

Et je suis persuadé que tous ces braves 

à trois poils qui, dans la journée du 11 

octobre, insultaient les républicains, sifflaient 

le Préfet, semaient en un mot l'é- 

meute et la guerre civile dans notre pai- 

sible bourg, seront moins fiers le soir du 

1.0 mai. 

Car c'est une lamentable défaite qui les 

attend. Le parti républicain remportera 

ce jour-là la plus belle victoire qu'il ait 

jamais remportée à Olonne. 

Une fois encore la liste des « martyrs » 

mordra piteusement la poussière. V. M. 

— Vol de 14 poules. — Dans la nuit 

de mercredi à jeudi 14 poules ont été vo- 

lées à la ferme de la Guérinière au préju- 

dice de M. Garandeau (Jérémie). 


— Secours Mutuels. — Dimanche 

prochain, à 1 heure, réunion générale de 

la société de secours mutuels. 

— Classe 1904. — Ce même jour, à 

4 heures, réunion, salle de la Mairie, des 

jeunes conscrits de la classe 1904. 


Commande du drapeau ; 

Versement de la cotisation, 

— Etat-Civil (du 100 au 7 avril). — 

Na i ssan c es . — Gustave-Pascal-Joseph-Ar- 

mand Masseyeau, fils de Joseph-Emma- 

nuel, et de Olive-Joséphine Chauveteau, 

au bourg. — André-Julien-Emmanuel 

Bernard, fils de Louis-Alphonse-Clément, 

et de Albertine-Clorinthe Nicoléseau à 

Grandchamp. — Enfant naturel du sexe 

masculin, au bourg. 

D e cès . — Charles Sourieau, 78 ans, pro- 

priétaire, au bourg. — Aimé Pateau, 78 

ans, cultivateur, à la Salle. 

Longeville 

Incendie. — Un commencement d'incendie 

s'est déclaré ces jours-ci à l'atelier 

de M. Migné, menuisier. 

Grâce aux prompts secours de MM. Gi- 

raudeau frères et de nombreux voisins, le 

feu a pu être circonscrit. 

Les dégâts, évalués à 50 francs, sont 

couverts par une assurance. 

— Coups et -blessures. — Le sieur 

Auguste Rousseau, maçon à Longeville, 

se érouvait au village de la Chaîne et de- 

mandait au sieur Gaillard, laitier à Saint- 

Vincent-sur-Jard, s'il voulait s'acquitter 

d'une commission. Pour toute réponse 

Gaillard appliqua un violent coup de manche 

de fouet sur le front de Rousseau et 

lui contusionna en même temps le bras 

gauche qu'il avait mis en avant pour parer 

le coup. Gaillard descendit ensuite de sa 

charrette et porta à nouveau sur diverses 

parties du corps de Rousseau plus de 30 

coups de manche de fouet. M. Rousseau a 

porté plainte. 


Nécrologie. — Lundi dernier ont eu 

lieu au Champ Saint-Père, les obsèques de 

M. Ferdinand Dézamy, que la mort vient 

de ravir à l'affection de sa famille, à l'es- 

time de ses amis, et à la vénération de ses 

administrés. 

La diSparition de cet homme de bien 

met en deuil le parti républicain et nous 

considérons comme un devoir, dans ce 

journal dont il a toujours été un des plus 

fermes soutiens, d'apporter à sa mémoire 

en même temps que l'hommage de nos 

regrets, le juste tribut de notre reconnais- 

sance pour les éminents services qu'il n'a 

cessé de rendre à la cause républicaine 

clans notre pays. 

Né à Thorigny le 20 février 1831, M. F. 

Dézamy venait s'installer au Champ-Saint- 

Père peu après sa vingtième année, et 

avait vite fait par l'aménité de son carac- 

tère, sa droiture en affaires et la sûreté de 

ses relations, de se concilier dans sa pro- 

fession de négociant en grains, l'estime et 

la considération de ceux au milieu des- 

quels il vivait. Aussi les sympathies nom- 

breuses qu'il avait su mériter, le faisaient 

entrer dès 186.iu Conseil municipal et le 

23 décembre 1866, il devenait adjoint au 

Maire de cette commune du Champ-Saint- 

Père qui se l'attachait tous les jours, pré- 

voyant déjà en quelque sorte les services 

qu'elle devait en recevoir. 

Quelques semaines seulement après la 

proclamation de la République, le 9 no- 

vembre 1870, il était appelé par l'adminis- 

tration préfectorale à ceindre l'écharpe de 

maire. Il ne devait plus la quitter et cha- 

que élection était pour lui l'objet d'un nou- 

veau triomphe. C'est qu'en effet, son hu- 

meur essentiellement pacifique et condi- 

liante,son extrême souci de gérer au mieux 

les intérêts qui lui étaient confiés, sa par- 

cimonie des deniers communaux, et pour 

tout dire en un mot sa vigilance de tous 

les instants en faisaient un administrateur 

modèle. Intègre et impartial, il savait ré- 

serverle mêinffiacccueil bienveillant à tous 

ceux, amis et adversaires politiques, qui 

avaient recours à ses conseils et à ses ser- 

vices, et dans les affaires administratives, 

il était également bon et secourable pour 

tous. 

Les racontars et les qu'en dira-t-on n'a- 

vaient point de prise sur lui et une fois, 

qu'après y avoir mûrement réfléchi, il 

avait taris une détermination, il suivait 

droit son chemin, sans s'en écarter d'un 

pas,n'ayant d'autre souci que de travailler 

à la prospérité générale et au bien de tous. 

C'est ainsi qu'en 1890 il créait la Société 

de Secours mutuelsdu Champ-Saint-Père ; 

en 1898, avec sou ami M. Georges Batiot 

il fondait dans le canton des Moutiers une 

Société d'assurances -contre la mortalité 

du bétail. Les foires et marchés de sa 

commune étaient par lui entièrement re- 

maniés ét devenaient bientôt une source 

de revenus. 

Son activité suffisait à bout. Pendant 

trente années il fut membre de la Chambre 

consultative d'Agriculture pour le canton 

des Moutiers et là, comme ailleurs, ses 

avis faisaient souvent autorité. 

Enfin, avec le regretté M. Eugène Boum 

maud il fut il y a 20 ans de cela l'un des 

fondateurs du Comité républicain canto 

nal. Jusqu'en ces derniers mois il fut des 

plus assidus aux réunions où on aimait à 

LA VENDÉE ItEPUBLICAINE 

l'entendre, et où il se plaisait à constater 

les progrès incessants de l'idée républi- 

caine. Habitués depuis de longues années 

à le trouver toujours à leurs côtés dans les 

luttes politiques, habitués à s'inspirer de 

ses conseils, habitués à tirer profit de sa 

vaste connaissance des hommes et de sa 

vieille expérience des choses, les républi- 

cains l'avaient choisi dès l'origine pour le 

Vice-Président de leur Comité et c'est par 

acclamations reconnaissantes que ses po 

voirs lui étaient renouvelés chaque fes. 

C'est que sous les apparences d'une grands 

bonhomie, M. Ferdinand Dézamy cachait 

un jugement très droit et une appréciation 

très nette des faits dont il savait avec un 

grand bon sens tirer la moralité et les 

enseignements. Il fallait voir, au moment 

des luttes électorales, l'ardeur avec la- 

quelle il combattait, l'empressement qu'il 

mettait à accompagner les candidats répu- 

blicains dans sa commune, dans tous les 

villages, à la Buffardière, à Nouailles, 

la Sévrie, aux Rivières, partout enfin, où 

il jouissait d'une popularité extrême. 

Il est facile de prévoir d'après ce qui 

précède combien douloureuse a été la 

perte d'un tel homme pour le parti auquel 

il appartenait. Aussi était-ce une véritable 

foule qui l'accompagnait lundi à sa der- 

nière demeure, foule émue et recueillie, 

consciente de la perte subie et consciente 

aussi des devoirs qu'impose à tous l'exem- 

ple d'une vie aussi digne et aussi bien 

remplie. Les habitants de la commune du 

Champ Saint-Père ne sauraient oublier les 

conseils de celui qui pendant de si longues 

années ils avaient placé à leur tête.' 

Il laisse derrière lui deux fils à qui nous 

offrons ici nos bien sincères condoléances. 

Le père excellent qu'ilsviennent de perdre 

avait à n'en pas douter formé leur a' me à 

l'image de la sienne, ils seront ses dignes 

continuateurs et tiendront à honneur de 

suivre les saines traditions qu'il leur a 

enseignées. 

Il Lisse aussi dans cette bonne com- 

mune du Champ-Saint-Père, toujours si 

républicaine, nombre d'amis qui ont été 

ses collaborateurs et ses lieutenants. Le 

drapeau que la mort seule put lui arracher 

tombera entre leurs mains. Ils sauront, 

nous en avons la conviction, faire la cohé 

sion de Mutes les forces républicaines 

pour résister à l'assaut queue manqueront 

pas de tenter les forces réactionnaires 

coalisées ; et, au jour prochain des élec- 

tions municipales, si nous avons l'immense 

regret de constater que M. Dézamy n'est 

plus là pour enregistrer une nouvelle vic- 

toire, nous aurons la grande satisfaction 

de voir triompher une fois de plus dans 

sa commune les idées qui lui étaient chè- 

res et auxquelles il avait voué sa vie. C'est 

à lui encore que nous en reporterons 

l'honneur et puisqu'il ne nous e pas Cti 

permis de couvrir son cercueil de fleura, 

nous déposerons sur sa fosse au lendenffi: 

de la lutte une couronne de victoire. 

Il ne nous a pas été permis non plus de 

saluer sa mémoire de nos regrets et de 

nos lamies. Nous eussions voulu le faire 

avec toute notre âme et tout notre coeur 

mais respectueux de la volonté des siens, 

nous nous sommes tus devant leur dou- 

leur. Nous n'avions pas besoin comme on 

a essayé de le faire sous la forme d'une 

homélie religieuse de revendiquer pour 

nous le mérite de ses actes et de ses mien, 

lions. Nous savions de vieille date que son 

coeur battait à l'unisson des nôtres, nous 

connaissions MonsieurDézamy pour l'avoir 

vu à freuvre toute sa vie ; et, nous n'avons 

d'autre désir que de voir tous nos amis, 

tous ceux qui l'ont connu, s'inspirer de la 

ligne de conduite qu'il s'était tracée, et 

méditer ses exemples. 

6 A vri l 1 9 0 4 . Docteur PACAUD. 

Challans 

Banquet Républicain. — Un grand 

banquet organisé par le Comité républi- 

cain aura lieu le lundi 25 avril en l'hon- 

neur de M. le Préfet qui doit, ce même 

jour, présider le Conseil de revision. 

Le prix en a été fixé à 4 francs et les 

souscriptions sont reçues dès à présent 

jusqu'au 15 avril, chez M. Jules Lory, 

trésorier, rue de la Redoute. 

— Accident.— MM. Savarieau, juge de 

paix et Brillouet, secrétaire de la mairie, 

revenaient vendredi, dans une voiture 

conduite par M. Joseph Boucher, proprié- 

taire à Bois de-Céné, lorsqu'après avoir 

passé le Molin, ils entendirent le bruit 

d'une automobile qui arrivait vers eux à 

une vive allure. 

M. Boucher descendit de voiture et prit 

son cheval par la bride, mais il ne put 

réussir à le maintenir, et un terrible acci- 

dent de personne eut été à regretter, si M. 

Savarieau n'était venu lui prêter aide. Il 

était grand temps, car, quelques secondes 

plus tard, une grave collision se fut certai- 

nement produite. 

M. Savarieau, dont le sang-froid et la 

force peu commune se sont manifestés 

une fois de plus, a dû, pour maîtriser le 

cheval, faire des efforts tels, que la bride 

a été coupée en trois endroits et que, pour 

sortir l'animal du fossé où il t'avait acculé, 

les traits ont été rompus net. 

La voiture est complètement brisée et 

M. Boucher a porté plainte à la gonds.- 

merle contre le conducteur de l'automo- 

bile, lequel avait continué sa route. 

Nos félicitations à M. Savarieau, dont 

les actes de courage ne se comptent plus. 

sit-.111 eau-de-Monts 

' Banquet républicain. — Vendredi, 

18 courant, a eu lieu le Conseil de revision 

de Saint-Jean-de-Monts. A cette occasion, 

le comité républicain cantonal offrait à ill. 

le Préfet un banquet par souscription. Le 

déjeûner était servi par M.• Guyon. dont 

la réputation culinaire est bien connue, et 

lei tables avaient été dressées dans la 

grande salle de le justice de paix. Une 

cinquantaine de convives avaient répondu 

à l'appel du Comité. 

A la table d'honneur et à la droite de 

M. le Préfet : MM. Morineau père, adjoint ; 

Péaud, vice-président du conseil de Pré- 

fecture ; Mérieau, Baud, maire de la Barre- 

de-Monts ; Guillet, instituteur ; le juge de 

paix. En face de M. le Préfet, M. Launois, 

sous-préfet, ayant à sa droite M. Charles 

Milcendeau, le jeune maître pastelliste 

bien connu dans le monde des Arts ; Mou- 

ris, Mouneau fils, et à sa gauche MM. 

Pierre Nauleau, notre sympathique con- 

seiller d'arrondissement ; Boissis, percep- 

teur; Babu, maire du Périer et Lhériteau. 

Deux autres tables étaient occupées par 

nos amis républicains, les fonctionnaires 

et tous les instituteurs du canton. De ma- 

gnifiques bouquets, composés de coquilles 

marines et dûs au bon goût de M.. Guil- 

let, institutrice, ont été offerts par sa char- 

mante fillette à MM. d'Auriac et Launois. 

Au dessert, M. Guérin, maire de Saint- 

Jean-de-Monts, remercie M. le *Préfet 

d'honorer de sa présence ces agapes républicaines 

; il boit à la santé de M. d'Au- 

riac et lève son verre au futur succès des 

élections municipales dans le pays de 

Monts. Des applaudissements accueillent 

ces paroles. Puis le silence se rétablit 

quand M. le Préfet se lève. Il dit sa joie 

de se retrouver au milieu d'amis politi- 

ques dont les efforts amèneront à la Répu- 

blique une contrée qui semblait définiti- 

vement acquise aux idées rétrogrades, 

surtout depuis les dernières élections si 

désastreuses pour notre parti. Depuis, un 

souffle républicain a passé à travers les 

masses maraîchines qui de plus en plus 

se détachent des réactionnaires. Si, ajoute 

M. le Préfet, l'idée démocratique va encore 

à pas lents dans notre Vendée, it faut en 

attribuer la cause au cléricalisme uni à la 

réaction. Les grands propriétaires ter- 

riens réactionnaires exigent, en échange 

du morceau de pain, la dépendance, la 

servitude absolue de l'ouvrier. Laissez le 

peuple libre et le peuple viendra à la Ré- 

publique, parce qu'elle est la seule forme 

du gouvernement de tous par tous. 

M. le Préfet, dont l'élégance de diction, 

la profondeur d'idées empoignent toute la 

salle, se rassied, salué par des bravos 

nourris. Et maintenant, à l'année prochaine. 

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L'Administrateur-Gëmnt : VALÊRE MATHE. 

Les Sables-d'Olonne. - Imp. ROCHE-JOURDAIN, ' 79, rue des Halles.

li1X-NEUVIEME ANNEE 

BUREAUX 

7 9 , R u e d e s Ha l l e s , L e s Sa b l e s 

Valère MATHÉ,AcR-Gérant 

ABONNEMENTS trn en` 

Vendée et Dee limitrophes 7f.50 

France et Algérie 8f.50 


Vendée et Dépt' limitrophes 5f.»» 

France et Algérie 6 f. »» 

TIRAGE MI JOURNAL : 2.oeio Ex. 

L'Abonnement part de toutes les dates. 11 


Les le t t res n on affra nch ies s ont refus ées 

Les Affaires publiques sont les 11'_,7 âtres 

No tre Devo ir es t de les conna î t re e t d 'y prendre par t e t no tre In térê t n ous le commande imp é r ieus em en t 

Org a n e des Comi tés 

LES ABONNEMENTS SONT REÇUS - 

A11 BUREAU DU JOURNAL, CHEZ NOS CORRESPONDANTS DÉPOSITAIRES 


i. 

Mr 

1 .: 

Mercredi 13 A_vril 1904 N° 926 


e 

répu b lica ins de l 'A r ro ndiss emen t des 

Ce Journal est désigné pour recevoir les Annonces judiciaires et légales. Il insère gratuitement, par extrait, les Affiches imprimées par 

DIRECTEUR POLITIQUE : J. 01--LAILLE-Y5 

0 



Le mouvement du Port sauce des ventes de la Poisson- tandis que le chiffre les bateaux de la non venue des régiments 

nerie. Les droits perçus par la passés à d'autres ports était n'a-t-il pas fait, l'an dernier, des 

Nous avons reçu la lettre sui- Je me suis procuré à la recette 

Ville s'élevaient : en 1 899 à porté à 17 (chiffres contrôlés au démarches plus actives pour obvante 

: 

principale des douanes, un ta- 

1 1 7 . 000 francs, ils ont atteint bureau de vérification de la tenir leur retour? Pourquoi n'ableau 

du mouvement du port 

Monsieur le Rédacteur, 

péniblement l'an dernier85.000 Douane). 

t-il pas transmis la pétition que 

pendant les huit dernières an- 

J'ai lu, avec une attention soutenue, le 

francs. 

Les constructeurs ont été obli- les commerçants adressaient au 

nées. 

compte-rendu très intéressant et très do- 

Les expéditions faites par la gés de licencier une partie- de Ministre de la Guerre ? C'est un 

cumenté de la promenade que vous avez Le poids en tonnes métriques 

gare de la Poissonnerie, ch iffre leur personnel. Vingt-cinq point sur lequel il importera de 

faite sur les quais, pendant le séjour à des marchandises importées qui 

offi c i e l , s'élevaient : en 1 89 9 à charpentiers, ouvriers labo-: revenir. 

terre -de nos braves marins-pêcheurs.Vous était 

avez recueilli et concentré des doléances 

3 , 002 tonnes, depuis lors, elles pieux et très estimés ont dû 

La Station Balnéaire 

En 1897 de 1 54 . 442 tonnes est 

et des plaintes que moi, vieux Sablais, 

n'ont fait que décroître chaque émigrer et certain d'entre eux 

j'entends depuis de longs mois, mais vous tombé en 1 903 à 88.709 ton- 

La station balnéaire, elle aussi, 

année et sont tombÉes en 1 903 ont emmené leur famille. Cha- 

leur avez donné une forme si saisissante nes, soit en moins le chiffre 

est loin de progresser. La faute 

à 2.181 tonnes, soit plus de cun de ces ouvriers faisant bon 

et les chiffres et les faits qui ont appuyé énorme de 65.733 tonnes. 

en doit incomber, pour une 

800 tonnes en moins. 

an, mal an, une dépense d 'a u 

votre récit étaient, par eux-mêmes, si 

Le nombre des navires entrés 

grande part, à la municipalité 

éloquents, qu'ils m'ont fait voir que la 

Cons ta ta t ion p lus p én ib l e en- m o ins un m i l l ier de fran cs , 

crise dont souffrait le commerce Sablais dans notre port, de l'étranger ou 

Odin, qui n'a rien fait pour 

co re, les mareyeuses, ne trou- c'est donc, de ce chef, de plus de 

était plus menaçante encore que je ne en cabotage, chargés ou sur 

seconder les b onn es in ten tions 

vant plus ici toutes les variétés 25.000 francs, que se trouve 

voulais me l'imaginer. 

lest qui était : 

de l 'A dm in is tra t ion des Che- 

de poissons nécessaires pour privé annuellem en t le com- 

Je viens donc vous demander s'il ne 

m ins de ter de l 'E ta t . De plus 

En 1900'de 459 est tombé en satisfaire leur clientèle en sont merce local. 

vous serait pas possible, de faire-pour les 

le manque d'attractions, la sur- 

1 9 03 à 363, soit près de 100 réduites à faire venir des ports Les marins eux-mêmes, com- 

commerçants de notre ville, avec les mo 

veillance insuffisante de la plage 

navires en moins. 

yens de contrôle qui sont à votre disposi- 

voisins, des colis de poissons qui mencent à abandonner un port 

et surtout la suppression du 

tion, un inven tair e qui montrerait coura- En ce qui concerne les expé- ont donné lieu. p endan t le m o is où ils ne peuvent que difficile- 

tramway électrique, éloigneront 

geusement où nous en sommes. 

ditions de charbon par voies de mars dern ier à des arrivages ment joindre les deux bouts ; 

fatalement, si l'on n'y prend 

Sans faire de personnalités, ne mettant 

ferrées elles étaient : 

s'élevant à 15.095 kilos ve- 18 d'entre eux nous a-t-on dit à 

en cause que l'intérêt public, un b i lan 

garde, de notre station, jadis la 

con s ciencieu s em en t dres s é d e nos profi ts e t de En 1897 de 1 22 . 627 tonnes, nant de La Rochelle et l'Inscription maritime, ont quit- 

première des plages de l'Océan, 

nos p ert e s , serait susceptible de dessiller elles ont été en 1 903 réduites 2.048 kilogr. venant du té Les Sables ce t te année . 

petit à petit les baigneurs et les 

les yeux de ceux qui s'obstinent encore à de moitié puisqu'elles ne s'é- Croisic. 

Plusieurs marins dans la force 

touristes. 

les fermer pour ne pas voir. 

levaient plus qu'a 61.902 ton- Cette situation fort grave de de l'âge sont à terre depuis de 

Les billets recueillis à l'arri- 

C'est le devoir de tous ceux qui parlent 

nes. 

notre marché aux poissons, obli- longs mois, ne trouvant pas à 

vée aux Sables pendant la sai- 

et écrivent de travailler à faire éclater la 

vérité. 

Les autres expéditions ont 

gera la Ville si on ne trouve le embarquer et plus de 350 âgés 

son balnéaire qui étaient de 

La situation est des plus critiques. Di- suivi une progression non moins 

moyen d'y mettre bon ordre, à de ,50 ans et plus qui trouvent 

5 7 .885 en 1901, sont tombés en 

tes-nous loyalement ce que vous aurez décroissante. 

chercher par ailleurs des res- dans tous les autres ports à 

1903 à 54.659, soit plus de 

appris. 

Naturellement le personnel sources pour équilibrer son bud- s'occuper, ne sont actuellement 

3.000 baigneurs en moins. 

Les esprits difficiles et préoccupés de 

employé au déchargement des 

iget et ce sera le commerce local, inscrits sur aucun rôle. (Chiffres 

Le mauvais état de la voirie 

ne pas prendre la paille des mots pour le 

bateaux a eu à souffrir d'une 

déjà si éprouvé, qui sera, sans de l'Inscription maritime). 

urbaine et plus particulière- 

grain des choses, y trouveront leur profit 

et peut-être, malgré les tentatives qu'on façon terrible de cette décrois- . 

aucun doute,appelé à les fournir. Enfin une cin q uan ta ine de 

ment de cette merveilleuse pro- 

marins environ, se sont déjà fait 

va essayer de faire pour saisir, une fois de sance aussi rapide qu'incroyable Les Chantiers de construction 

menade du Remblai que l'Etat 

inscrire pour émigrer en Tunisie, 

plus, la conscience des électeurs et leur du trafic de notre port. 

ne consentira à entretenir qu'a- 

L'émigration des charpentiers de 

infuser goutte à goutte des sentiments de 

dans l'intention d'y exercer leur 

En plus de cela, l'usine Delprès 

une entente avec une mu- 

navires et des marins 

violence, de haine et de suspicion contre 

industrie, le jour ou les études 

mas a dû fermer ses chantiers. 

nicipalité sérieuse, éloigne les 

ceux qui seraient teutés de se mettre eu 

Les chantiers de construction faites par le Ministère de la Ma- 

Quarante ouvriers y travail- 

visiteurs, et les réclamations sur 

avant, tous les citoyens de bonne volonté, 

de navires ont subi le contre- 

voudront-ils se grouper et s'entendre. lant quotidiennement 

rine sur cette question auront 

ont été 

le mauvais entretien des rues 

coup de la crise. Pendant un 

J'espère donc vous lire prochainement licenciés et cent 

montré que les établissements de 

journaliers, 

donne lieu à des constatations 

long temps, on n'a vu sur les pêches peuvent vivre et prospérer 

et je vous -remercie par avance, etc. employés au déchargement ont 

fort désobligeantes. 

formes de radoub que de rares dans cette colonie. 

X. vu subitement leur gagne-pain 

navires en construction. 

disparaître. Tous ces chiffres 

La non-venue des Régiments 

En 1 89 6 on avait construit 

Voilà le tableau, non poussé 

Bilan économique de la ville des Sables ont été vérifiés à l'usine. 

30 navires, en 1 897 28 dont le La non-venue des régiments au noir, mais simplement exact 

N'est-il pas navrant de voir 

L'invitation était trop pres-, 

tonnage atteignait 1.141 ton- a causé au commerce Sablais, un de notre situation économique. 

un port dont le mouvement avait 

sante, je n'ai pu me récuser. Je 

n eaux . 

énorme préjudice. Ses quatre Que tous les gens sensés le li- 

progrese d'une façon continue 

suis allé, fort de mon droit de 

En 1 902 on ne construit plus régiments de ligne et les drasent attentivement, qu'ils cher- 

jusqu'en 1897, tomber, tout à 

journaliste, trouver les chefs des 

que 19 navires d'un tonnage gons qui venaient effectuer leurs chent les causes réelles de cette 

coup, si bas et, chose frappante, 

administrations, les autorités ou 

bien au-dessous de la moyenne, tirs, aux Sables, chaque année, crise, et je suis convaincu, que 

cette décroissance coïncide préci- 

les personnalités bien placées, 

en 1 903 le tonnage des bateaux et qui y avaient séjourné en 1902 si, en toute sincérité, ils veusément 

avec l'arrivée à la tête 

pour me renseigner et voici, en= 

construits tombe à 312 ton- pendant 64 jours avec des effeclent, ils osent, dire leur senti- 

de la Ville des gens néfastes qui 

core aujourd'hui, des faits, des 

neaux ; tonnage en quelque sorte tifs divers formant un total de ment, ce sentiment sera una- 

ont mené ici la politique que, l'on 

documents et des chiffres. 

insignifiant. 

5 .540 h omm es (chiffre de l'Innime. Tous ici, proclament à 

sait. 

11 est nécessaire que le public, 

D'autre part en 1 902 art comptendance) laissaient ici des s om- l'envi, dans les conversations 

au résultat juge suprême, ait Les expéditions de la Poissonnerie tait 1 7 n a vires démolis ou coumes éno rmes dont profitait on intimes que la majorité du Con- 

sous les yeux les pièces du pro- Nous avons donné, dans notre lés, 1 5 passés à d'autres ports. peut le dire, le commerce tout seil qui s'en va, n'a rien prévu, 

cès qui va se plaider devant lui e Promenade sur les Quais » les En 1 903 le chiffre des bateaux entier. Or pourquoi M. Odin, ni rien préparé, qu'elle a vécu 

le 1" Mai. 

chiffres indiquant la décrois- démolis ou coulés était de-18, prévenu un long temps d'avance au jour le jour, se mettant à la 

ti 

AI 

n 

Sab les-d'O lonn e 


do i t ê tr e adr e s s é à H . A l cide TASTE , R édac t e u r en Ch ef 

au Bureau du Journal, 79, Rue des "Halles. 

FDT RANG 

Ce Journal 

paraîtles Mardi et Vendredi 

AVEC-LA DATE DU LENDEMAIN 

PRIX DU NUMÉRO : . CENT. 

Adresser tout ce qui concerne les 


des Halles, e M. ROCHE-JOURDAIN, 

imprimeur de la 'Vendée Rép ublica in e . 

ANNONCES 


2° insertion et suivantes — 0 f. 

Judiciaires — 0 f. 25 


TIRAGE DU JOURNAL : 2%000 Ex. 

Pour les Annonces périédiques et continues 

on traite à f'orf'ait. 

nous.

snelingsmataeimmiems 

LA VENDU IlEPUBLILAINE 

- 

remorque des évènements ; que Les conseils généraux ne voulions pas gêner les pourparlers I en dessous les chiffres comparatifs des A dater de la publication du présent 

la municipalité Odin est res- La session qui s'est ouverte hier lundi, engagés par, l'administration pour ventes de la poissonnerie des Sables, pen- arrêté, jusqu'à nouvel avis, les chiens 

ponsable du gâchis financier, du 

bourbier où nous pataugeons, 

du discrédit jeté sur notre Ville 

auprès des Pouvoirs publics. 

Nourrie de haines et de ran- 

est moins importante que celle du mois 

d'août. Elle est consacrée aux questions 

de vicinalité et de voirie. 

Cependant, au point de vue politique, 

elle présentera un grand intérêt. Nous 

sommes à la veille des élections munici- 

l'exécution technique de ces travaux. 

A. T. 

POLITIQUE FINANCIÈRE 

dant ces mêmes journées. 

Me r c r ed i 30 M a rs 

A LA ROCHELLE. -- 16 tours au grand encan 

; prix moyen du tour 1.781. francs. — 

10 tours au petit encan. To ta l 2 6 t ours . 

Aux SABLES. — 7 tours ; Prix moyen du 

devront être tenus en laisse, muselés ou 

renfermés. 

M. le Commissaire de police est chargé 

de l'exécution du présent arrêté. 

L 'A djoin t 

" 

if, de M a i r e , 

P. LALIJ. 

cunes, la politique encombrante 

des nationalistes, a grossi un 

instant démesurément ici. Ceux 

qu'elle poussait au pinacle et 

qui sans elle auraient été mis 

pales et il est certain que les Conseils gé 

néraux, ainsi qu'ils l'ont fait à chaque 

consultation du suffrage universel, émettront 

des voeux en faveur de- l'union des 

républicains. Nul doute qu'ils ne se sépareront 

pas sans émettre des vœux en fa- 

tour 1.450 francs. 

Un b on Admin is tra teur 

Je udi 3 1 Mars 

A LA ROCHELLE. — 41 tours 1/2 au grand 

La fin d'une Légende 

encan ; prix moyen du tour 1.896 francs. — 10 

Mis en cause, à différentes reprises, tours au petit encan. To tal 2 1 tou rs 1 12 . 

Aux SABLES. — 3 tours 4/2, 

pour sa gestion municipale et pris à partie 

prix moyen du 

A l'Ecole Normale 

Mfle Thiébaudgeorge, professeur à l'Ecole 

normale d'institutrices de la Rochesur-Yon, 

est nommée professeur de lettres 

à l'Ecole normale d'institutrices de 

Lons-le-Saulnier 

en dehors de la vie publique, veur des réformes que le Parlement aura avec une bonne foi douteuse, dans un 

tour 1.900 francs. 

ayant intérêt à augmenter sa 

à discuter à sa rentrée. 

numéro de novembre 1902 du journal le A La Rochelle, les tours au grand encan Cour d'Assises de la Vendée 

puissance,l'entretenaient par une 

Vendéen qui publiait un article où on rele sont de 256 p la c es , aux Sables ils sont de Voici la liste des jurés appelés à siéger 

agitation stérile et lui livraient 

tout. En sorte qu'elle était deve- 

Nos Sous-Préfets 

M. Lasserre, sous-préfet de Dreux, va être 

nommé secrétaire général de la Loire-In- 

vait ce passage : 

« Ce déficit (il s'agit du déficit de la 

ville des Sables) remonte du reste à une 

276 p la c es . La comparaison, on le voit, 

n'est pas à notre avantage. 

Les prix de ventes, malgré l'abondance 

à la session d'avril 1904, qui s'ouvrira le 

21 avril prochain : 

Jurés ti tu laires 

venue dans cette bonne ville des férieure, en remplacement de M. Aubert, époque déjà ancienne et n'est aucunement du poisson, ont été à La Rochelle, dans la 

Sables, comme l'unique raison qui va à la sous-préfecture de Dieppe. va- imputable à l'administration actuelle... journée du mercredi sensiblement plus 

d'être de la vie sociale. Ses soucante par la démission de M. Chaleil, can- Le maire tiret avait déjà laissé des dettes élevés qu'aux Sables. 

bresauts,didat à l'élection de Calvi (Corse). 

à l'administration Gautret en 1896. » L'ho- Sep t batea u x sabla i s ont vendu pendant 

ses incohérences et les 

norable M. tiret aurait pu répondre par les deux journées ci-dessus visées à La 

dangers auxquels elle a exposé 

des procédés qui sont connus de M. Re- Rochelle. 

M. Chautemps fils tué au Sénégal 

notre développement et notre 

naud, au rédacteur du Vendéen . 

Voilà des chiffres et des documents 

Au cours d'une enquête administrative, 

prospérité, personne n'a le droit 

Il s'est contenté d'écrire une lettre très précis qui montrent combien la routine, 

M. Chautemps, fils de l'ancien ministre 

de s'en désintéresser aujour- 

digne à M. le Préfet, pour lui demander la faiblesse, l'insuffisance de méthode des 

des colonies, adjoint aux affaires indi- 

loya lemen t qu'une enquête soit faite sur sa uns, la mobilité et l'insouciance des autres, 

d'hui.gènes, 

a été tué par un noir. M. Chautemps 

gestion municipale. Cette enquête a été enfin la dispersion des efforts met en 

Ainsi, tandis que toutes les entré depuis peu dans l'administration co- 

faite au cours de la vérification de la situa- danger, aux Sables, l'industrie de la pêche 

loniale était chargé de fonctions à Tiva- 

villes voisines, La Roche, Fontion 

financière de la ville des Sables par dont vit une population tout entière. 

vouane. M. Henri Chautemps était âgé de 

tenay, Luçon, Nantes, La Ro- 

M. le Chef de la division des finances de 

vingt-quatre ans. Il était parti au Sénéchelle, 

Rochefort, Royan, ayan t 

la Préfecture. Voici le passage visant les 

gal au mois d'octobre dernier avec sa 

imputations erronées, pour ne pas dire Le réveil de La Chaume 

d leu r tê te des Mun ic ip a l i tés jeune femme et un nouveau-né. 

plus, de l'organe du parti clérical des 

répub l icaines se développent, et Sara. MOIZEISIMILEVEMIZIRMIBIZIO 

Sables. 

La Chaume, le fief nationaliste, la forte- 

progressent profitant de notre 

resse inexpugnable de nos adversaires, se 


faiblesse et de notre impuis,- 

On a reproché à M. tiret, ancien maire, ressaisit. 

sance, nous nous en lisons insen- 

d'avoir laissé quelques dettes au moment Samedi soir, notre confrère du Co urrier 

siblement. 

LES TRAVAUX DU PORT où il a résigné ses fonctions. Nous n'en en a eu la preuve et il a été obligé, devant 

MM. 

Arthur Tilleau, entrepreneur à Mortagne ; 

Jacques Bonnaud, instituteur retraité à Coex ; 

Maximilien-Eugène-Benjamin Mingaud, propriétaire 

à Chaillé-les-Marais ; 

Gabriel-Marcel Boinaud, maitre d'hôtel à Saint- 

Hilaire-de-Voust ; 

Auguste-Eugène-Victor Barreau, huissier. à 

Fontenay-le-Compte ; 

Pierre Rouzeau, propriétaire aux Herbiers ; 

Benjamin Guillet, entrepreneur à La Rochesur-Yon 

; 

Prosper Chappot de la Chanonie, notaire à Aizenay 

; 

Emile-Léon Thoumazeau, propriétaire et maire 

de Saint-Aubin-la-Plaine ; 

B. Baudry, docteur en médecine, à Ardelay ; 

Jean Gouin, prop. à St-Etienne-du-Bois ; 

A. Frimaudeau, adjoint au maire deSte-Cécile ; 

Octave Richard, percepteur aLa Mothe-Achard ; 

Eugène Coulon, teinturier aux Herbiers ; 

Gustave Rivierre, prop. à St-Cyr-en Talmondais ; 

Alexis Hugon, prop. à Chavagne-les-Redoux ; 

Joseph Baudry, md de tissus à la Bruffière ; 

Ernest Gandriau, prop. aFontenay-le-Comte ; 

Lucien-Allaire de Lespinay, prop. et maire de 

Châtelliers-Chateaumur 

avons trouvé aucune trace. La lecture du l'évidence, d'en faire publiquement l'aveu. Alphonse Schell, architecte à Croix-de-Vie ; 

Plus les ruines sont grandes, 

plus étroite est l'obligation pour 

les honnêtes gens, pour les hom- 

Le bluff de M. de la Rochethulon 

Avec le sang-froid d'un audacieux 

joueur de poker, M. de la Roche- 

premier budget, dressé par son successeur, 

le budget supplémentaire de 1896, 

démontre, au contraire, que la situation 

financière de la ville était à ce moment 

Bravo, les Chaumois ! 

Cent électeurs à peine se sont rendus à 

l'invitation de M. Guichet. Il y en avait 

peut-être moins, mais il n'y en avait pas 

Michel Friéderich, prop. à Fontenay-le-Comte ; 

Auguste Champion, commandant en retraite - 

à la Mothe-Achard ; 

Jean-Marie Guillemin. reeev. bural. à l'Ile-d'Yeu ; 

Théophile Ronflard, notaire à St-Gervais ; 

mes de devoir de poursuivre d'un thulon, sait pratiquer le bluff. Il ose très prospère. Nous en donnons ci-après un de plus. 

Jean-Baptiste-Frédéric Robin, pr. à Faymoreau ; 

même élan, d'une égale passion, 

l'oeuvre réparatrice. 

écrire, dans le dernier numéro du 

Co u rri e r qu'il vient d'obtenir une 

un court résumé. 

RECETTES 

Notre confrère, au début de sa conférence, 

l'a reconnu lui-même. C'est lui- 

Louis-Auguste Tardy, industriel à Benet ; 

Joseph -Marie-Gustave Rousse, prop. àVouvant ; 

Aimé Bonnet, agent-voyer à Beauvoir-sur-Mer; 

Dans la bataille de demain, il somme de 40.000 francs pour les Excédent de l'exercice clos de 1895 y 

faut que le Commerce sablais 

travaux de dragage du port. 

compris 23.000 francs appartenant au ser- 

Cette affirmation, ainsi présentée, vice des emprunts 136 529'10 

prenne rang ; il faut qu'il choi- 

sans un mot Recettes supplémentaires 

d'explication est plutôt 

sisse des édiles prévoyants, sages 

nouvelles dont 41.000 francs 

joyeuse ! Il y a plus d'un mois que 

et j'ajouterai répub lica ins, car 

à recouvrer sur fonds d'em- 

la prétendue bonne nouvelle court prunts 54.018 43 

les efforts d'une Municipalité 

les rues des Sables et p_.rsonne n'a 

Total des Recettes ... 190.547'53 

an t i-gou v e rn emen ta le , seraien t 

oublié la lecture de la lettre du Pré- 

va ins , purement imp u issan ts . 

DÉPENSES 

sident de la Commission du Budget, 

Dépenses ordinaires diverses 93.714'48 

Il faut que, comme une vague sur cette importante question faite 

Dépenses extraordinaires im- 

formidable, dans l'intérêt supé- par M. Chi.illey à la réunion du putables sur les fonds d'emrieur 

de notre Cité, le suffrage Salorge, le 'a 1 mars. 

prunts 65.000 »» 

universel rejette sur la grève, La chose était d'ailleurs connue 

Total des Dépenses 158.714 48 

comme des épaves finies, ceux même avant cette date, M. Chailley Les Recettes étant de 190.547 53 

en qui, il avait placé sa 

ayant rapporté dans les 

confiance 

Cercles, la Le Budget se solde par un ex- 

longue conversation qu'il avait eue cédent de recettes de 31.833 05 

et qui ont été au-dessous de leur 

auquel il 

au sujet faut joindre 

des travaux l'ex- 

d'amélioration 

tâche. 

cédent du budget primitif 

du chenal du port des Sables avec 

Il é ta i t b o n q u 'au mom en t 

de 1896 s'élevant à 3.357 34 

M. Pallier, inspecteur général des 

d 'exercer sa préroga tive, l 'é Excédent définitif de recettes le c - 

—35.'190'39 

Ponts et Chaussées et ayant même 

Il semble que dans ces conditions, le 

teur souverain , sa c h e ce qu ' i l a donné des renseignements précis sur premier devoir de l'administrateur nou- 

p e rdu e t p a r conséquent ce qu' i l la discussion à laquelle avait donné veau était d'employer cet excédent au 

lui fau t regagner . 

lieu l'examen du projet au sein du paiement des dettes antérieures à 1896. 

même qui a constaté l'absence des marins 

et le vide de la salle. 

Dire que M. Guichet en a convenu de 

bonne grâce serait de l'exagération. Mais 

il l'a dit et nous enregistrons son aveu. Il 

essaiera peut-être, dans son journal, de 

revenir sur cette constatation en écrivant 

que les marins de la Chaume étaient en 

mer. Il est bien possible que quelques-uns 

étaient absents, mais il est certain que 

beaucoup sont restés chez eux. 

Tout mauvais cas est niable, dit le pro 

verbe. Notre confrère se contentera de 

chercher une excuse à l'éclispe de ses anciens 

amis, et c'est le plus qu'il puisse 

faire. 

Mais la vérité est que les Chamois sont 

las d'un joug pesant. Une longue, trop 

longue expérience leur. a clairement démontré 

que les nationalistes ne sont ni ne 

peuvent rien. Ils comprennent aujourd'hui 

que le bien-être auxquels ils aspirent tous 

ne leur sera procuré que par des hommes 

de talent et d'influence. 

Encore une fois, bravo les Chaumois ! 

Frédéric Naud, propriétaire à Saint-Mesmin ; 

Jacques Poingt, prop. a la Chapelle-Palluau ; 

Armand Arnaudeau, maire à Thorlgny ; 

Léon MIchaud, prop. et maire au àIa,zeau ; 

Noél Lamotte pr. à Champagné-les-Marais ; 

Aimé Voisin, prop. à St-Hilaire-de-Talmont ; 

Charles Parant, pharmacien aux Sables. 

Jurés supp lém en ta ires 

Dupont, sous-inspecteur des Enfants Assistés ; 

Dequaire, inspecteur d'Académie ; 

Labergère, professeur ; 

Ouvrard, proviseur en retraite. 

Trois affaires sont inscrites a u rôle : 

Attentat à la pudeur à La Roche ; Emission 

de fausse monnaie aux Sables ; Vol 

qualifié à Fontenay. 

Mouvement d'exportation 

Etat officiel de l'exportation des céréales 

et marchandises diverses par l'intermédiaire 

des cinq principaux ports vendéens 

pendant la deuxième quinzaine de mars : 

L es Sables . — Froment, 465,000 kilos ; 

Farine, 8,000 kilogs ; poteaux, 700.000 kilos 

; diverses, 20,000 kilos. 

Sa in t - Gi lles . — Farine, 141,000 kilos ; 

bois de chauffage, 32,000 kilos ; fûts vi- 

ALCIDE TASTE. Conseil général des Ponts et Chaus- S'il ne l'a pas fait, c'est donc que ces dettes 

En vous abstenant d'aller à une réunion des, 8,000 kilos. 

sées. 

n'existaient pas. 

sans portée, vous avez manifesté haute- L 'A igui l lon . — Fèves, 368,000 kilos ; 


Echec nationaliste 

Aux élections législatives dernières, un 

nationaliste, M. Dutreil, était élu dans 

l'arrondissement de Laval. 

M. Tutu veut se donner des airs 

de tout puissant ! Tout le monde sait 

ici qu'il n'a aucun crédit. Màis où il 

devient prétentieusement ridicule, 

c'est quand il vient affirmer avoir 

obtenu une chose qui avait été accordée 

depuis longtemps sur d'autres 

e",e 

Qu'en pense M. Renaud ? 

Que dira M. Odin ! 

(A suivre . ) 

Conférence républicaine 

ment votre désir de suivre vos vaillants 

camarades des Sables dans la voie du progrès 

et de la raison. 

Votre dignité n'a rien à y perdre ; vos 

intérêts ont tout à y gagner. 

A propos des Amodiations 

foin, 75,000 kilos ; paille, 4,000 kilos ; diverses, 

19,000 kilos. 

No irmo ut i er .—S e 1 , 627 ,000 k i l o s ; pierres, 

92,000 kilos; diverses, 10,000 kilos. 

Lu çon . — Farine, 67,000 kilos ; pierres, 

30,000 kilos ; diverses, 24,000 kilos. 


Le titre de député ne lui suffisant pas, 

M. Dutreil a voulu cumuler son mandat 

avec celui de conseiller général, L'élection 

a eu lieu dimanche, en voici les résultats 

: 

MM. 

sollicitations que les siennes. Sans 

doute le Député des Sables est passé 

devant le Ministère des Travaux Publics 

en se rendant au Cercle des 

Pommes de Terre dont il fait partie, 

mais de là à y entrer et surtout à y 

Nous rendrons compte, dans notre nu- 

Nous démontrerons, sans acrimonie et 

méro de vendredi, de l'importante réu- 

sans passion, dans notre prochain numéro, 

nion qui a eu lieu dimanche dernier, à 

comme quoi l'amodiataire M. Draillard, a 

4 heures du soir, dans la salle du Salorge 

pris un mauvais avocat, en confiant sa 

et qui a été, en même temps qu'un grand 

cause à M. Dubé. 

succès pour le Comité républicain et pour 

MiXiMUM..IMMUNDI 


Le Syndicat des Chemins de fer s'est 

réuni le 9 avril. Après l'adoption du procèsverbal 

de la dernière séance, le groupe 

aborde l'étude des questions qui devront 

être soumises au Congrès de Tours. Toutes 

les propositions sont, après discussion, 

Provost, républicain ELU 822 y. 

Dutreil, député nationaliste 770 

M. Dutreil s'est vu désavouer par le 

suffrage universel. Comprendra-t-il lalegon 

? Respectueux de la décision des 

électeurs, va-t-il donner sa démission de 

député ? 


obtenir quelque chose, il y a une 

nuance qui n'échappera à pas un de 

ceux qui savent combien le député 

des Sables est peu pris au sérieux 

dans les Ministères. 

Dans notre prochain numéro nous 

donnerons un article documenté sur 

l'importante question de l'amélioration 

du chenal et nous montrerons, 

son chef dévoué l'honorable docteur Godet, 

un nouveau gage de victoire aux 

élections du lee mai prochain. 

Comparaison La Rochelle-Les Sables 

Dans notre article (( Une Promenade 

instructive sur les Quais », paru dans un 

de nos derniers numéros, nous avions 


Les Sables 

Divagation des chiens 


Considérant qu'un chien atteint de rage 

a mordu plusieurs chiens, a l'honneur de 

adoptées à l'unanimité. 

Le camarade Boisseau prend ensuite la 

parole pour faire un appel énergique à 

l'union et à la solidarité de tous les membres 

du Syndicat afin, dit-il, d'avoir la 

force qui assurera la victoire, 

Il ajoute : a Je demande aux vieux militants 

de ne pas se laisser rebuter par les 

difficultés qui se présentent chaque jour, 

mais au contraire de continuer avec plus 

d'énergie que dans le passé à faire une 

Le rendement des Impôts 

Le rendement des impôts et revenus 

indirects ainsi que des monopoles de l'Etat 

pendant le mois de Mars 1904, s'élève 

à la somme de 223.532.100 fr., accusant 

une plus-value de 21.662.400 fr. par rapport 

aux évaluations budgétaires et une 

augmentation de 9.278.700 francs par rapport 

au mois de mars 1903. 

avec preuves à l'appui, que M. de la constaté et déploré la progression décrois- 

Rochethulon n'est qu'un joyeux fusante des ventes de notre poissonnerie. 

miste ! Si nous n'avons pas traité Nous avions donné, à titre documen- 

cette taire, le 

question nombre 

plus tôt, de 

dans notre 

tours- d'encan' qui 

avaient été effectués à la 

journal, c'est que poissonnérie de 

peut-être des dé- 

La Rochelle du mardi 29 mars. Nous avons 

marches nouvelles seront nécessaires 

reçu de La Rochelle de nouveaux rensei- 

pour la faire aboutir dans les condignements 

sur la vente des journées du 

tions les plus avantageuses pour le 30 et 31 mars. 

département et la ville et que nous Nous tenons à les publier en donnant 

de rappeler les prescriptions des arrêtés 

précédents complétées et appliquées le 

5 octobre 1900 et le 26 février 1901 dans 

des circonstances analogues, notamment : 

« Il est expressément défendu de laisser 

circuler les Chiens sur la voie publique, 

soit en liberté, soit même tenus 

en laisse, sans qu'ils soient munis d'un 

collier, portant gravé sur une plaque de 

métal, le nom et le domicile du propriétaire, 

s 

propagande active et à stimuler les indifférents. 

o Plus nous attendrons, plus nous piétinerons 

sur place et plus nous reculerons 

le jour de l'émancipation des prolétaires. 

» Nous devons tous, vieux et jeunes, 

affirmer par une étroite solidarité que 

nous entendons revendiquer hautement 

nos droits méconnus. Resserrons-donc nos 

rangs, camarades, et tenons-nous prêts à 

marcher à la première alerte. »

Cette belle déclaration, qui constitue un 

appel à l'action, mais aussi une invitation 

à la discipline, est couverte d'applaudisse- 

ments. 

On procède ensuite .à l'élection d'un 

délégué pour le Congrès de Tours. Le 

camarade Boisseau, secrétaire du groupe, 

est élu par tous les membres présents, 

dans la certitude qu'il ne négligera rien 

pour défendre leurs idées et pour travailler 

au triomphe de leurs revendications. 

Le délégué au Congrès remercie ses 

collègues et la réunion est ensuite levée. 

Un ordre du jour a été voté hors séance, 

au sujet de l'attitude et de la discipline à 

tenir dans la prochaine lutte électorale. 

Cet ordre du jour, qui était la sanction 

indiquée à la réunion du Syndicat, a été 

adopté à l'unanimité. 

Les Inscrits maritimes 

Le Ministre de la Marine fait connaître, 

que la présence des inscrits maritimes 

sous les drapeaux, qui avait été fixée à 

44 mois par décision du 13 février dernier, 

sera immédiatement portée à 46. 

Terrible bagarre chemin de 

ceinture 

Dimanche dernier le nommé Jollivet 

(Pierre), âgé de 26 ans, journalier, demeu- 

rant aux Sables, chemin de ceinture, se 

présentait au bureau de police vers 10 

heures du soir. Il était dans un état pito- 

yable I Les vêtements en lambeaux, couverts 

de sang, le haut du corps à moitié 

nu, Jollivet portait en outre à la tête une 

plaie béante d'une longueur d'environ 

5 centimètres. s Je viens d'être victime, 

dit-il au brigadier Masson, d'un lâche 

guet-apens ! je rentrais tranquillement 

chez moi vers 8 heures lorsque tout à coup 

la nommée Estelle Migné, femme Petitgas, 

et sa fille Alexina, âgée de 18 ans, me 

traitèrent de voyou, de prisonnier, etc. 

Voyant que je ne leur répondais pas elles 

se mirent, aidées par leur voisin Verdon, 

sa femme née Marchand et son fils, à me 

rouer de coups avec des bâtons et une 

pelle de jardin. » 

M. Masson fit aussitôt conduire Jollivet 

à la pharmacie Dronne d'où, après un 

pansement sommaire, on le dirigea vers 

l'hôpital. 

Puis les agents commencèrent aussitôt 

leur enquête. 

Cette enquête,aujourd'hui complètement 

terminée, se tourne, ainsi qu'il était facile 

de le prévoir d'ailleurs, à la confusion du 

plaignant. Il ressort, en effet, des déposi- 

tions des témoins entendus, que c'est 

Jollivet qui a provoqué la scène de diman- 

che dernier. Cet individu est entré 'dans 

la chambre de Verdon, a saisi la femme 

de ce dernier à la gorge en la traitant de 

sale y... Celle-ci prit alors un balai et se 

mit à crier : « au secours I s A son appel 

le mari accourut, puis le fils Verdon, armé 

d'une petite pelle de jardin et enfin la 

femme et la fille Petitgas qui habitent le 

même local, se trouvant en état de légi- 

time défense, ils réussirent, non sans 

peine, à mettre l'intrus à la porte de leur 

demeure. 

Au cours de la bagarre M. Verdon a 

reçu de Jollivet un coup de pied au bas- 

ventre, son fils un coup de pied à la che- 

ville gauche. 

Cette scène, qui a duré trois quarts 

d'heure au moins, a produit dans ce quar- 

tier, d'ordinaire si paisible, une assez 

vive émotion. 

LE COIN DES POETES 

STANCES A ODIN 

Odin, voici le printemps ! 

Fais-les yeux doux aux votants 

Maîtres de ta destinée. 

Dis-leur, vaillant citoyen, 

Que ton ventre porta bien 

L'écharpe qu'ils t'ont donnée. 

Dis que tu t'enorgueillis, 

Car de l'argent du pays 

Tu n'as jamais été chiche, 

Appliquant à la cité 

L'axiome tant cité : 

e Plus on doit, plus on est riche. t 

Potard aux airs élégants, 

A débiter des onguents 

Tmconquis une fortune.* 

Aujourd'hui faiseur d'impôts, 

Pour toi c'est un doux repos 

De ruiner la commune. 

Qu'importent les trahisons 

De ceux que nous élisons 

S'ils ont des faces prospères ! 

Toi, libre-penseur jadis, 

Tu gagnes le Paradis 

A défendre les bons pères. 

Mais, dupés et détroussés, 

Les Sablais en ont assez 

Et c'est fini de la fête. 

L'électeur s'est bien promis 

De blackbouler tes amis : 

Que sa volonté soit faite ! 

MISTENFLÜTE. 

îii0I.ozesâe 

La réunion du Comité républi- 

cain. - Liste des 21 Candidats 

aux Elections du ler Mai. - Belle et 

brillante réunion du Comité républicain, 

dimanche h la Maison commune, sous la 

présidence de M. Eugène Nauleau, maire. 

La salle de la Mairie était archi-comble, 

jamais nous n'avions vu semblable af- 

fluence. 

M. Valère Mathé, secrétaire, a donné 

lecture, au milieu du plus profond si- 

lence, du procès-verbal de la séance du 

bureau du 4 avril courant, dont voici le 

résumé. 

Depuis les dernières élections plusieurs 

vacances se sont produites au sein du 

Conseil. Deux membres sont décédés, 

MM. Penard et Simon Doussier. D'autre 

part, M. Abel Lhommeau, alité depuis de 

longs mois, se trouve dans l'impossibi- 

lité de prendre part à la lutte. De son 

côté, M. Michel Guingal a manifesté le 

désir de ne pas se représenter, mais ce 

vétéran de la démocratie restera dans nos 

rangs, il continuera à faire partie de tou- 

tes nos oeuvres philanthropiques et on 

peut être certain de le trouver toujours à 

nos côtés pour la défense du drapeau 

républicain. Enfin les électeurs de la Girvière 

ont demandé h choisir un nouveau 

conseiller. Cela porte donc à cinq le 

nombre des vacances. 

Le Bureau propose les candidats sui- 

vants pour combler les vides produits au 

cours de ces dernières années : Henri 

Marchand, jardinier au bourg ; Vincent, 

préposé des douanes en retraite, propriétaire 

à la Bauduère ; Charles Garandeau, 

cultivateur à la Girvière ; Henri Mord, 

épicier aux Clairons ; Jules Astagneau, 

cultivateur à la Fonsauze. 

A l'appel de ces noms une immense 

acclamation part de tous les coins de la 

salle. M. le Maire, Messieurs les Mem- 

bres du Bureau, sont vivement félicités. 

Il était en effet, de l'avis de tous, impos- 

sible de faire un meilleur choix. Répu- 

blicains de vieille date, honnêtes hom- 

mes dans toute l'acception du mot, les 

cinq nouveaux candidats jouissent à 

Olonne de l'estime générale. 

M. Désiré Wattier, délégué cantonal, 

n'a pu, en raison de son état de santé, 

accepter l'offre qui lui avait été préalable- 

ment faite de figurer sur la liste.Il déclare 

qu'il se tiendra néanmoins à l'entière dis- 

position des républicains chaque foisqu'on 

fera appel à son concours. L'assemblée 

est unanime pour remercier M. Désiré 

Wattier de ses bonnes paroles et, en gage 

de reconnaissance, le réélit vice-président 

du Comité républicain pour une durée de 

trois ans. 

Lecture est ensuite donnée de la pro- 

fession de foi qui sera publiée dans quel- 

ques jours sur tous les murs de la com- 

mune.. 

Voici comment la liste des 21 candi- 

dats aux élections municipales du lez 

mai est définitivement constituée : 

MM. Nauleau (Eugène), au bourg, 

maire ; Cauvin (Henri), au bourg, lu' ad- 

joint ; Glénereau (Henri), à l'Allerie; Mai- 

rand (Constant), à la Girvière; Duret 

(Charles), à l'Aurière ; Mairand (Baptiste), 

à la Mouline ; Tortereau (Alphonse), aux 

Filées ; Guilbaud (Henri), à la Routière ; 

Marchand (Sylvain) et Proust (Etienne), à 

Champclou ; Fétiveau (Alexandre) et As- 

tagneau (Célestin), au bourg; Thibau- 

deau (Julien), à la Gillerie; Tesson (Pla- 

cide), à la Garnaudière ; Dubois (Fran 

ois), à la Routière ; Lugeais (Louis), aux 

Granges, tous conseillers sortants ; Mar- 

chand (Henri), au bourg ; Vincent, à la 

Bauduère ; Moral (Henri), aux Chirons ; 

Garandeau (Charles), à la Girvière ; Asta- 

gneau (Jules), à la Fonsauze. 

L'engagement d'honneur suivant est 

ensuite signé en présence du Comité : 

e Les vingt-et-un candidats soussignés, 

désignés par le Comité républicain (PO- 

tonne pour faire partie de la liste répu- 

blicaine aux Elections municipales du 

le mai 1904, s'engagent 

» 1. A protester de toutes leurs forces 

contre l'apposition de, leurs noms sur 

d'autres listes que la présente. 

» 2« A introduire immédiatement, au 

cas où leurs noms seraient ajoutés à une 

liste de candidats, un référé devant M. le 

Président du Tribunal des Sables, pour 

voir ordonner la discontinuation de la 

distribution des bulletins portant leurs 

noms. 

» 3« A poursuivre devant les Tribu- 

naux l'imprimeur qui se permettrait de 

composer ou d'imprimer ces dits bulle- 

tins ainsi que les candidats et promoteurs 

de candidature qui feraient abus de leurs 

nouas. 

» Afin que nul n'en ignore les candi- 

dats soussignés décident que le présent 

engagement sera inséré dans le plus prochain 

numéro de la Vendée Répub li cain e . » 

Nous pouvons dire que l'union du parti 

républicain Olonnais est complète. 

La journée du fer niai ne sera pas seu- 

LA l'ŒPUBLICAINE 

fiênli.9709111R1MMEIZZIMAMMIMMISMeeM«91(997.41MA 

lement une victoire polir la liste républi 

caine, ce sera un véritable triomphe. 

VALÈRE MATITÉ. 

La Inteithe-Ak2ibard 

Vol.- Dans la nuit de jeudi à vendredi 

dernier, des maraudeurs se sont introduits 

dans le jardin de M. Richard, maître d'hô- 

tel, où se trouve une volière. Après avoir 

brisé, à l'aide d'une tenaille ou d'un ciseau, 

le grillage qui sert de clôture, ils se sont 

emparés de huit tourterelles et d'une per- 

drix. Dérangés sans doute dans leurs opé- 

rations, ils sont partis sans s'emparer 

des autres volailles. 

- Portefeuille perdu. - Le jour de 

la foire, un cultivateur de Grosbreuil a 

perdu son porte-monnaie contenant 350 

francs en billets de banque. 

-Toutes les recherches faites pour le re- 

trouver sont restées infructueuses. 

La Grarnaehe 

Incendie. - Au village du Parc, un 

incendie, dû à la malveillance, a détruit 

la toiture d'un cellier, un pressoir et un 

tas de bois appartenant aux enfants For- 

geai]. 

L'auteur cle cet acte criminel a été arrêté 

par la gendarmerie de Challans et conduit 


Une assurance couvre les pertes, éva- 

luées à 500 fr. environ. 


Rocke.gar-Vou 

Accident en gare. - Samedi soir, 

à 9 h. 40, le sieur Marin:m.1f, sous-chef d'é- 

quipe des chemins de fer de l'Etat, diri- 

geait la manoeuvre et procédait sur la voie 

14 au raccordement d'une rame de wagons, 

lorsqu'on ne sait encore comment, 

voulant passer d'un bord de voie sur 

l'autre, il se fit prendre entre deux tam- 

pons, à la hauteur du côté droit. 

Aux cris pouSsés par Markeuf, un 

homme d'équipe qui se trouvait à une 

faible distance du lieu de l'accident, fit 

aussitôt les signaux d'arrêt. 

Retiré de sa douloureuse situation, Mar- 

boeuf fut transporté dans une chambre de 

la gare des voyageurs, pendant que M. 

Turpin, remplissant en l'absence de M. 

Jost, les fonctions de chef de gare, envoyait 

le surveillant Dertaud demander des se- 

cours immédiats. M. le Dr Fillaudeau, mé- 

decin de l'administration des Chemins de 

Fer de l'Etat, vint donner ses premiers 

soins au blessé, puis le fit transporter à 

son domicile. Du premier examen de l'ho- 

norable patricien, il demeure probable 

qu'il faut craindre une forte contusion du 

foie, pouvant entraîner certaines compli- 

cations graves. 

Marbceuf est depuis une dizaine d'au- 

nées au service de l'administration. C'est 

un employé d'un dévouement sans bornes, 

très estimé de ses chefs. Marié depuis 

quelques années, Marbœuf est père de 

trois jeunes enfants dont le dernier n'a 

que quelques mois. 

Les Ilerbie•s 

Accident.- Vendredi dernier, dans 

la soirée, M. Mallardeau, marchand grai- 

netier à Saint-Paul, arrivait à la gare 

chercher une fourniture de sacs en toile 

qu'il destinait à l'expédition de ses mar- 

chandises. 

En sortant de la cour des voyageurs, sa 

voiture cahota, et les sacs sur lesquels il 

s'était assis, glissèrent, l'entraînant dans 

leur chute. 

Le malheureux tomba sur la chaussée 

et se blessa grièvement à la tête. 

On l'emporta évanoui et la figure ensanglantée, 

au café des Tramways, où M. 

le Dr Marcitteau, mandé à la hâte, vint lui 

prodiguer ses soins. 

L'état du blessé est très grave. 


Poigzaaages 

Une belle pêche. - M. Emmanuel 

Râteau, propriétaire, faisait procéder, il y 

a quelques jours, au nettoyage partiel d'un 

petit étang situé près de la route de Saint- 

Michel. Lorsque l'eau fut écoulée, les 

hommes occupés à enlever la vase virent 

une énorme anguille qui se dirigeait vers 

le centre de l'étang et qu'ils réussirent 

à capturer. Cette pièce, de taille peu com- 

mune, pesait 3 kilogrammes et mesurait 

It«25 de longueur ; sa grOsseur était environ 

celle d'un litre en verre ordinaire. 

«9111M119707Eadifedefflr6191, 

NOUV EL t.„.ES DiVTL.RSES 

111.« Du BARRY la beauté célèbre dont 


à des artifices de toilette des plus pritni• 

tifs. Si elle eût connu la titreuncti.]:" 

1911(.1.% la J'muasd ire et le là.4 eat'eaa de 


encore plus durable. •--. J. SIMON,. 5 9 , 

fau bou rg S ain 1 -1 i a r t i u , PARIS. 

NOS DEPOTS 

Sables. - Bereau du Journal, 79, rue des Halles. 

- M. Moyeux, libraire, rue Blason. 

- M. Hubin, buraliste, place de la Liberté. 


- M.° Flotte, buraliste, rue des Halles. 

- Kiosque de la place'de la Liberté. 

- M. Quéenener, buraliste, rue du Thabor. 


La Chaume. - M.° Gendron, buraliste. 

- M. Godet, receveur-buraliste. 

Olonne. - M. Baissier, receveur-buraliste. 

La Mothe-Achard. - M. Vaneau, buraliste. 

Saint-Mathurin. - M. Renaud, buraliste. , 

- M. Chauchet, buraliste. 

Tel mont. - M. Hauret, buraliste. 

Longeville. - M. Broustra, buraliste. 

Avrillé. - M. Bert, receveur-buraliste. 

Moutiers-les-Mauxfaits. - M. Yeu, buraliste. 

Angles. - M. Breton, buraliste. 

Champ - Saint -Père. - M. Munisses, buraliste. 

La Tranche. - M. Maindron, buraliste. 

La Terrière. - M. Outras, buraliste. 

Challans. - M.° Guillet, libraire. 

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LES SABLES AU CHAM( -SAINT-PÈRE 

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Sanues-n'OLos sus, dép. 

Le Petit -Jubilé, a. I. 

La Rodelière, a. f. 

Le Puits-Bochais,a. I. 

La Mousinière, f.. 

Les Arpents, a. f.. 

La Michelière, a. L. 

Talmont 1 ';f4: 

I e Hasard, a. I. 

e Brandais. a f. 


1 a Guignardière, a. f. 

Avrillé. . 

!. a Croisée -Jaune, a.f. 

St-Avaim.- des-L.. a. É. 

Moutiers-1-Mausfaits 


!a Nanté, I . 

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2 59 6 05 

3 7 6 43 

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Casser -ST-Peau, dép . . 6 10 10 s 4 46 8 10 5 53 

f a Nang, a. f, 6 98 10 4 4 53 8 15 5 57 

St-Vincent-Le Givre 7 2 1018 'i 8 30 6 10 

Moutiers-1-31auxfaits 7 16 IO 3' 5 r•O a 41 6 22 

St-Aveng -des-L., a. I. 7 15 10 10 5 89 128 6 31 

na Croisé-Jaune, a. L 7 7, tO 45 5 34 6 36 

Avrillé. . 7 39 10 58 5 43 6 00 

La Guignardière, a. f. 7 42 Il 1 5 46 6 53 

St-Hilaire-la-Forêt 7 40e 11. 5 53 7 

Le Brandais, a. f .. 7 56 '1 15 6 a 7 8 

Le Hasard, e. f. 8 4 11 22 6 8 7 16 

8 7 11 26 6 11. moira 7 20 

Talmont 1 

p. 8 Ir 31 6 16 1 45 7 44 

La lifichelière, a. f... 9 II 30 6 23 4 51 7 50 

I es Arpents. a. F. 8 30 11 Si 6 34 e, I 2 I 

La litonsinière, a. f 8 35 H t6 6 29 5 7 S 6 

Le Puits.Rochais,a.f. 8 39 12 a 6 43 5 10 8 9 

La Rudelière, e f 8 47 t2 9 6 51 0 t7 8 15 

Le Petit-Jubilé, a. t. 8 50 12 12 6 5-1 5 20 8 18 

SABLES-D'OLONNE, arr . 8 Si 12 16 6 i8 5 23 8 22 

mat. 

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A r rêts fa cu l ta t ifs . - Les trains ne s'an étent 


du poteau « Arrêt facultatif a feront signe 

aux mécaniciens de s'arrêter ; ils ne &arrêteront 

pour laisser des voyageurs que lorsque ceux-ci auront 


descendre l' « Arrêt. a 

Bi lle ts d 'aller et re to ur. - Il est délivré, tous les 


Vendée, des billets d'aller et retour de t" et de 

classe, dont les pris comportent sur ceux des billets 



foire Talmont. 

(2) Na circule que les jours de foire des Moutiers. 









la Lo i sur les A cc iden ts . 

EM ENS DE FEI'. liF.TA T. — MARCHE DES TRAINS (Service modifié à oatie ou 15 Octobre 9u3 

yu po ur le Wa ll:ta l ion de la # iffna tter0 

met reu ie 

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"Vouvant, Chantonnay — Chantonnay, -Vouva nt 

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Vouvesx-Cusais dép.1 6 35110 2 4 44 CHANTONNAY dép. 7 481m. 2:1 1 361 

St-Sulpice-en-Pareds, A.1 6 4,110 il ,1 51 La Jaudonnière-Pareds .. 8 11m. 5 4 - 491 

Thouarsais-La-Caillêre...1 6 53110 31 5 Thouarsais-La-Caillère.. 8 10,, t 141' "3. 281 

La Jaudonnière-Pareds..1 7 2 10 56 5 11 St-Sulpice-en-Pareds, h.. 8 201 I 26, 8 Si 

CIILLIII•ONISKY arr. 1 7 16 11 13 5 2' Veuvmve-0O2a045... .arr. 8 26i 1 Si. 5 1.1 

L 'Adm inis tra teur-Géran t MATHP., 


DIX-NEUVIEME ANNÉE. 

BUREAUX 

79, R u e d e s Hall e s , SABLES-D'OLONNE 


ABONNEMENTS 6 mon Un au 

Vendée et Départements limitrophes. 4fr.»» 7fr.50 


Edition du Samedi (Dépt et limitrophes) un An. 'a f.»» 

— — France et Algérie... —. 6f.»» 




L es l e t tre s n on afran ch i es s on t refu s é es 





A nos Lec teurs , 

A nos Am is, 

Nous avons le pla is ir d 'apprendre 

à n os lecteu rs et à n os am is q ue la 

VENDÉE RÉPUBLICAINE para ît main - 

te n an t les mardi et vendredi de ch a- 

que sema ine . 

A u momen t où von t s 'engager des 

luttes po li tiques d 'où doit sortir dan s 

ce départemen t la v ic to ire du par t i 

républica in, s 'il sa it march e r com- 

pac t e t un i, il no us a paru u t ile 

d 'augmen te r et d ' é te ndre la publicité 

de n o tre jo u rnal . 

Depu is long temps , d 'a illeurs, la 

n écess ité du développemen t de la VEN- 


devan t les recrues nouvelles qu i vien - 

nen t chaque jo u r gross ir la phalange 


Nous sommes convain cus que nous 

serons a idés dans notre ouv re pa r 


ép rouvés jusqu 'à ceux que des cra in tes 

tenaien t à l 'éca r t des lu t tes de part i, 

ma is do n t les conv ictio n s e t le dévoue- 

men t n e demanden t qu 'à s 'afirmer . 

Pour répo ndre à to us les beso in s, 



con tin uer à être serv ie , à ra ison de 

5 fran cs l 'abon nemen t d 'un an , à 

ceux qui n e voudra ien t recevo ir le 

jou rnal qu ' une fo is pa r sema in e . 

L 'abonnemen t à la VENDÉE RÉPU- 

BLICAINE bi-hebdomadaire n e sera quç 

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des é lec te u rs des Sables et de la c ir- 

co n scrip tion, comme i ls peuven t comp- 

te r su r le n ô tre e t, d 'avance, n ou s 

leu r diso ns du fond du coeu r : Me rc i ! 

Les Saisies, le 15 Avril 1904. 

La Politique aux Champs 

Je viens de parcourir un peu 

la circonscription. Je n'étais encore 

allé que jusqu'à Talmont, 

où j'avais assisté au banquet du 

14 février et, grâce à ce prati- 

que et assez confortable petit 

tramway des Sables à Champ- 

Saint-Père, j'ai parcouru toute 

la ligne, m'arrêtant en route 

pour faire entre deux trains pins 

ample connaissance avec le pays 

et ses habitants. 

La campagne m'a paru riche 

et belle ; les châteaux y abondent, 

les églises y dressent des clo- 

chers orgueilleux, la terre y est 

possédée par des nobles rentes 

ou des bourgeois cossus et je 

pensais à part moi : les habitants 

d'un tel pays doivent être heu- 

reux de pouvoir jouir de leurs 

droits politiques et de pratiquer 

leurs devoirs sociaux. ..ussi n'ai- 

je pu résister au plaisir d'entrer 

en relation avec les braves gens 

que je croisais sur la route, dé- 

sireux de recueillir un peu leurs 

impressions. 

I es élections prochaines me 

fournissaient une entrée en ma- 

tière toute trouvée, et la conver- 

sation une fois lancée je n'avais 

plus, la plupart du temps, qu'à 

ouvrir l'oreille. 

L'un d'eux m'a dit : 

— Oui, voilà les élections qui 

arrivent et nous aurons bientôt 

le plaisir de nommer nos con- 


No tre Devo ir es t de les c onnaî tre e t d 'y prendre par t e t no tre In térê t nous le commande impérieusemen t 

Com ités 

seillers municipaux. On est tou- 

jours content de faire acte d'hom- 

me libre. Comme dit notre ins- 

tituteur, la révolution est l'oeuvre 

de nos pères, à nous d'en con- 

server intact l'héritage. On se 

sent fier d'être Français quand 

on se compare aux autres peu- 

ples, encore soumis au régime 

de la tyrannie. Dire que je puis 

affirmer mes préférences et mes 

convictions ! C'est tout de même 

beau. Il est vrai que je suis libre 

et indépendant et que je ne dois 

rien à personne. Mon champ est 

petit, mais il suffit à mes besoins 

et... Vive la liberté ! . 

Un autre m'a dit : 

— Donc, le temps des élections 

est proche. Il y aura deux listes 

chez nous : une liste républicaine 

et celle du château. Les répu- 

blicains nous promettent une 

belle route et les faveurs du 

gouvernement ; les autres, la re- 

construction de l'église et les 

bénédictions du curé. 

Certes, une belle église, com- 

me celle de Champ-Saint-Père 

avec un clocher en plus, voilà 

qui ferait bien sur la place de 

notre bourg. Mais une bonne 

route bien empierrée et qui, 

grâce à une subvention, ne mû- 

' terait pas trop cher à la com- 

mune, voilà qui serait rudement 

pratique pour aller dans nos 

champs. Moi, je dirai à ma fem- 

me, pour avoir la paix, que je 

suis pour l'église et je voterai 

pour la route. C'est que, voyez- 

vous, je de suis pas tout à fait 

libre de mes mouvements. Notre 

pasteur est un malin qui, par 

tous les moyens, cherche à nous 

enjoler.Ne s'était-il pas mis dans 

la tête, il y a deux ans, de ne 

donner l'absolution et de ne per- 

mettre la communion pascale à 

ma femme qu'après les élections? 

C'est elle qui était chargée de 

me surveiller et la futée a su si 

bien pratiquer la po li t ique de 

l 'orei l ler (s ic) que, ma foi, j'y 

ai été pris. 

Plus loin, un troisième s'est 

exprimé ainsi : 

— Oh oui ! parlons-en un peu 

des élections. Il conviendrait, 

en vérité, de s'en réjouir si l'on 

avait le droit d'en faire à sa guise. 

Mais voilà, pourvu que not'maî- 

tre n'ait pas la fâcheuse idée de 

passer chez nous la veille du 

scrutin ! Figurez-vous qu'il s'est 

imaginé, il y a deux ans, de 

venir marquer mon bulletin. J'ai 

fait grise mine et j'ai cherché à 

tourner la chose, mais il n'y a 

pas eu moyen. Pensez donc : 

qu'est-ce que je deviendrais si 

j'étais mis à la porte de ma bor- 

derie avec ma femme et mon 

enfant ! C'est tout de même dur 

de s'user le sang à travailler 

comme un esclave pour gagner 

de l'argent aux autres et de ne 

pas pouvoir dire ce qu'on pense ! 

Ah ! si encore la Chambre avait 

voté des mesures pour assurer 

la sincérité du vote ! Ma foi tant 

pis ! Cette année, .foi de Jean- 

Pierre, je risquerai le paquet, 

je tacherai bien de ne pas me 

faire prendre et si je suis pincé, 

pardine, j'aurai moins de mérite 

que feu mon grand'père qui a 

été tué par les chouans ! 



fl I. IL) JE.; n J JIL JIL 1. 1 . 

répub lica ins de l 'A rrondissemen t des 


DIRECTEUR POLITIQUE J . 01-1AILLE3r. TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION 

Rédacteur en Chef : .A.lcide TARTE. 

Ah ! si on s'entendait entre 

métayers, les choses iraient vite 

ici, et c'est point nous qui se- 

rions embarrassés de trouver 

une ferme, mais bien plutôt les 

bourgeois, qui ne trouveraient 

point des gâs solides et robustes, 

hardis au travail comme nous. 

J'abordai un peu plus loin, un 

gentleman de belle allure qui, 

au milieu de la route, sifflait ses 

chiens et sous prétexte de lui 

demander mon chemin, je liai 

conversation avec lui. 

— Tiens, lui dis-je, la chasse 

est fermée et vous vous prome- 

nez avec un fusil sans craindre 

les gendarmes ? 

— Les gendarmes sont bons 

pour d'autres, moi je suis dans 

mon droit, je fais une battue, 

voilà tout. 

— Une battue ? 

— Oui c'est un moyen pour 

moi, qui n'ai rien à faire, de 

chasser toute l'année et j'ai là, 

dans ma poche, une perdrix qui 

sera parfaite aux choux. 

Et comme je souriais aimable- 

ment, nous devînmes bientôt 

amis. Nous parlâmes de choses 

et d'autres et d'elle-même la 

conversation prit le tour attendu : 

— Eh! oui me dit-ii, on va nom- 

mer les édiles une fois encore. 

Les choses iront bien ici, il faut 

espérer qu'il en sera de même 

partout ailleurs et que bientôt 

la gueuse n'en aura plus pour 

longtemps. Ces républicains, ces 

canailles, peuvent bien se re- 

muer; ils ont beau faire, le pays 

en a assez, on verra sous peu le 

retour des- soeurs, l'expulsion 

des traîtres et la guillotine dres- 

sée pour tous ces maîtres d'école 

et leur séquelle. 

Nous attendons le Roy, il com- 

blera de dignité ses fidèles et 

nous pourrons bâtonner tous c es 

Jean-Pierre et autres qui mon- 

trent quelques velléités d'indé- 

pendance. Au besoin nous nous 

contenterons d'un dictateur. Le 

temps est proche et, comme l'é- 

crivait un de mes amis au duc 

d'Orléans : « La parole est main- 

tenant aux actes, nous sommes. 

prêts à monter à cheval. e L'im- 

portant c'est de mettre au pas 

tous ces gens-là. L'abbé et moi 

saurons nous charger de l'affaire. 

Mais l'heure pressait, je pris 

congé de mon hobereau et re- 

gagnai à grands pas la gare 

d'Avrillé où je trouvai de nom- 

breux Sablais qu'avait attirtis 

l'Assemblée. - 

Au cours de ma promenade 

j'avais recueilli d'ailleurs, une 

suffisante moisson de documents 

et il ne me restait plus qu'à tirer 

une conclusion de ces interviews, 

prises sur le vif. 

J'avais consulté quatre élec- 

teurs ; sur les quatre deux 

avaient pleine liberté d'affirmer 

leurs convictions, le petit pro- 

priétaire et le châtelain ; l'un 

par principes était républicain, 

l'autre par essence royaliste. 

Les deux autres, de situations 

modestes, sentent bien le prix de 

la liberté, ils voudraient pouvoir, 

pour des raisons où l'intérêt se 

mêle aux convictions, affirmer 

leurs idées, mais au dernier 

moment, ils ont à. subir la pres- 

sion du curé ou du propriétaiPe 

et il est à craindre qu'avec l'â- 

preté qu'apportent les adversai- 

res de la République dans leur 

prosélytisme, ils ne trouvent pas, 

malgré leur vif désir, la possibi- 

lité de s'émanciper. 

Ah ! que la Chambre n'a-t-elle 

pris des dispositions pour assu- 

nen dans toutes les élections la 

liberté et la sincérité du scrutin. 

Le cultivateur Vendéen est répu- 

blicain, mais il n'est pas libre, 

il faut le mettre en garde, il faut 

lui donner le moyen de se dé- 

fendre, c'est ce que nous essaye- 

rons de faire dans une prochaine 

chronique où nous passerons en 

revue les fraudes connues et les 

moyens de les déjouer. 

ALGIDE 'FASTE. 


UNE GRANDE CATASTROPHE 

Mort de l'amiral Makharoff 

Grand-duc Wladimirowich blessé 

Saint-Pétersbourg, 53 avril. 

Une épouvantable catastrophe s'est pro- 

duite ce matin à Port-Arthur. Le cuirassé 

Pe t ropar fos k a heurté une mine et a som- 

bré avec l'amiral Makharoff, qui est mort. 

Le grand-duc Cyrille Wladimirowitch, qui 

était à bord, a été grièvement blessé et a 

pu être sauvé miraculeusement. L'équi- 

page et l'état-major ont été engloutis ; une 

vingtaine d'hommes ont échappé. 

La pensée demeure inerte devant un 

aussi épouvantable malheur. Nos braves 

alliés ont contre eux un facteur autre- 

ment terrible que l'amiral Togo : l'acci- 

dent, et c'est la troisième fois qu'il sévit 

cruellement contre eux. 

La torpille qui a causé cette irréparable 

catastrophe est, sans doute, une de celles 

qui furent posées à l'entrée du port par 

Ileniss ei , qui périt lui même dans de sem- 

blables conditions, le 15 mars. Le contre- 

torpilleur Shori explosait à son tour au 

contact d'un de ces engins dont on ignorait 

la position exacte, le plan des dépôts des 

torpilles ayant sombré avec 

Les Russes doivent regretter à cette 

heure, de n'avoir point débarrassé la rade 

de ces machines meurtrières, gai se sont 

précisément retournées contre ceux qui 

attendaient d'elles aide et protection. 

La destinée est impénétrable ; mais qui 

aurait osé prédire une mort aussi bête au 

vaillant Makharoff, et ce, au moment où 

il revenait au port, fier d'avoir vu fuir 

devant lui les gros cuirassés de son impé- 

tueux adversaire. 

LES GRAIUSPR,ÉCIIRSEURS 

Au moment où la lutte depuis si long- 

temps engagée contre l'ennemi noir par 

la démocratie française entre dans sa 

phase décisive et où une législation 

enfin nette, claire, complète, fournit au 

gouvernement les amies qui lui étaient 

néceSsaires, il n'est que juste de faire à 

chacun la part qui lai est due dans la 

préparation et l'organisation du triomphe 

de la cause laïque. 

Au premier rang des collectivités qui 

ont agi, sans un moment do lassitude 

ni de défaillance, il convient de placer 

l'admirable groupe qui s'appelle la Ligue 

de l'Enseignement. Et lorsque, dans 

deux mois, en juin, cette société qui a 

si puissamment contribué à répandre 

dans notre pays l'instruction populaire 

et à y développer le sentiment démo- 

cratique, célébrera de grandes fêtes au 

cours desquelles les hommes qui la com- 

posent et la dirigent à l'heure présente 

récapituleront Poetivre accomplie, et mon- 

treront tout ce que leur Ligue a fait 

dans le passé, deux noms viendront sur 

toutes les lèvres au milieu des acclama- 

tions de tous à la fois enthousiastes, 

émues et profondément reconnaissantes. 

Sab les -d 'Olonne 

d oi t ê tre adr e s s é à aM.u A l c ide TASTE, s R éda c t e u r en Ch ef 

Ces noms, ce sont ceux de ce bon et 

grand Jean Macé, a qui le peuple de 

France doit tant pour sa libération mo- 

rale, et de notre éminent concitoyen 

Emmanuel Vauchez, qui fut, avec Macé, 

l'artisan de la première heure de cette 

oeuvre aujourd'hui si grande et si pros- 

père, et mérite, au même titre et pour 

une part égale, la gratitude admirative 

de tous les démocrates français. 

Cette double circonstance*: la vic- 

toire définitive dès maintenant assurée 

à la République contre la congrégation 

et les fêtes que prépare la Ligue de 

l'Enseignement, redonne une actualité 

saisissante aux documents ci-dessous, 

que nous nous faisons un devoir de 

rappeler. 

C'est d'abord la belle lettre collective 

écrite, il y-a vingt-quatre ans, au grand 

ministre républicain que fut Jules Ferry, 

par le Comité de la Ligue dont Jean 

Maté était le président et Emmanuel 

Vauchez, l'actif et passionnément dé- 

voué secrétaire général : • 

A Monsieu r Jules FERRY, m in is tre 

de l ' In s t ru c tion p ub liqu e e t des Beaux-A r ts 

MONSIEUR LE MINISTRE, 

_ Paris, le 30 avril 1879. 

Les soussignés, membres du Cercle Pa- 

risien de la Ligue de l'Enseignement, re- 

gardent comme un devoir de vous féliciter 

de l'heureuse initiative que vous avez prise 

pour la revendication des droits de l'Etat 

en matière d'enseignement. 

Comment l'Etat pourrait-il rester désarmé 

de sa suprématie et de son droit de contrôle 

en présence de congrégations enseignantes 

qui ne peuvent admettre ,c de conciliation 

avec le progrès, le libéralisme et la civili- 

sation moderne ». 

De telles doctrines, si elles étaient prises 

au sérieux, seraient de nature à dissoudre la 

Patrie française qui ne peut vivre que de 

progrès, de libéralisme et de civilisation. 

Enseignées à la jeunesse, elles ne pour- 

raient, comme vous le dites fort bien, 

Monsieur le Ministre, que e diviser la 

France en deux nations, en deux races, qui 

arriveraient à ne plus se connaître ». 

Ne vous laissez pas arrêter, Monsieur le 

Ministre, par les réclamations intéressées 

d'un parti qui n'invoque la liberté que pour 

édifier la servitude. 

La liberté, elle est dans ce principe que 

vos projets de loi tendent à réaliser : s La 

science à l'école, les religions aux églises ». 

C'est ce principe dont la France attend la 

réalisation, et c'est la loi qu'elle affirmait, 

lorsqu'il y a trois ans, elle donnait à la 

Ligue de l'Enseignement en faveur de l'ins- 

truction gratuite, obligatoire et laïque, près 

de quatorze cent mille signatures. 

Ont signé : Jean MALS, président ; 

Henri MARTIN, Émile JAYAL, Eugène 

Nus, vice-présidents; Emmanuel VAU- 

DREZ, secrétaire général ; Ch. Biao; 

Edouard DE POMPÉRY, Vidor POUPIN, 

secrétaires ; Georges VICERAM, tréso- 

rier; BAUDOT, DE SERRES, Ch. FAUVETY, 

Ernest FIGUREY, Charles GOUDCHAUX, 

GROSSELIN, P. GUIEYSSE, Ph. JOURDE, 

A. LEMARIGNIER, Ad. LE REBOULLET et 

Ferdinand ROSSIGNOL, membres du 

Comité. 

A cette lettre éloquente, Jules Ferry 

répondit en ces termes : 

A Mon s ieu r Jean MADE, p rés iden t du 

Cercle p aris ien de la L igue de l 'Enseign emen t 

MONSIEUR LE PRÉSIDENT, 

Paris, le 31 mai 1879. 

Dans la lutte engagée par la Société, 

française contre une faction que vous carac- 

térisez à merveille en disant qu'elle u n'in- 

voque la liberté que pour édifier la servi- 

tude, » je suis heureux de me sentir 

appuyé par l'opinion publique, dont l'adresse 

du Cercle Parisien est pour moi une pré- 

cieuse manifestation. 

Je: vous prie de remercier en mon nom 

les signataires de l'adresse. 

Le M in is tre de l'Ins tru c t io n pub l iqu e 

e t des Bea ux-A r ts , 

Signé : Jules FERRY. 

On ne peut lire l'adresse à Jules 

Ferry des membres du Comité de la 

Ligue de l'Enseignement, sans être 




—.— 



à M. ROCHE-JOURDAIN , imprimeur de la Vendée 

, Répub lica ine 

ANNONCES 

N° 927 



Judiciaires 0 fr. 25 

Réclames 0 fr. 50 



.-.5.2.8reeeee.16010 

frappé de la vigueur avec laquelle était 

précisée et démasquée la tactique de la 

cléricaille, consistant, dès' lors comme 

aujourd'hui, à n'invoquer la liberté que 

pour édifier la servitude, et l'on se dit 

que cette lettre, écrite il y a un quart 

de siècle, semble être écrite d'hier et 

pourrait l'être encore demain. 

Mais, depuis cette époque, le parti 

républicain a pris de mieux en mieux 

conscience de ses droits, de ses devoirs 

et de sa force. 

Ce qui n'était alors qu'un voeu émis 

par des hommes d'aussi profonde clair- 

voyance que de haute valeur morale, 

est devenu une réalité. 

Les progrès conquis et la victoire 

dès maintenant assurée ne doivent pas, 

cependant, nous rendre oublieux e t 

ingrats envers les fondateurs de la 

vraie liberté, républicaine et trique. 

Et c'est avec un respect d'autant plus 

grand, conscients de ce que ces géné- 

reux précurseurs ont fait pour nous, 

sachant ce que nous ont préparé leur 

initiative et leurs efforts, que nous 

devons saluer les Jean Macé, les Emma- 

nuel Vauchez, et, pour mener défini- 

tivement à bien l'oeuvre entreprise par 

eux, nous inspirer de leur exemple. 

(0•91310VMMIIIMMIMIN 


H. L. 

Au Comité Républicain 

Nous avons dit que le Comité républi- 

cain des Sables s'est réuni dimanche soir 

au Salorge. Un jeune conférencier de ta- 

lent, M. Meunier-Godin, devait prendre la 

parole à cette réunion-et prononcer sur les 

prochaines élections municipales et sur 

l'union des républicains un discours très 

important. 

M. Meunier-Godin a été retenu à Paris 

ais dernier moment ; mais l'honorable pré- 

sident du Comité, M. le docteur Godet, a 

accepté, avec le dévouement qu'on lui con- 

naît, de le remplacer et de traiter lui- 

même le sujet annoncé au programme. 

Plus de cinq cents électeurs sont dans 

la salle, quand le vétéran de nos luttes 

locales, M. Glénereau père, ouvre la séance. 

Après quelques mots de remerciements 

l'adresse du Comité, il donne la parole à 

M. Godet. 

L'orateur se défend tout d'abord de vou- 

loir prononcer un discours ; il se bornera 

à faire, dans une causerie simple et ami- 

cale, l'examen de la situation électorale à 

la veille de la lutte du ler Mai. Mais cette 

causerie a eu l'ampleur d'un discours 

véritable et M. Godet a su trouver, dans 

son improvisation, des accents dont la 

chaleur et l'éloquence ont soulevé l'en- 

thousiasme de l'assemblée. 

Parlant de la gestion municipale de la 

majorité du Conseil, il a dit qu'elle avait 

été désastreuse pour la ville des Sables et 

qu'elle serait aussi mauvaise, tant que le 

suffrage universel ne portera pas à l'Hôtel 

de Ville des républicains éprouvés, des 

hommes d'expérience dont l'administra- 

tion gouvernementale secondera le zèle et 

les efforts. 

Une ville qui n'obtient rien, que les 

Pouvoirs publics délaissent, est condamnée 

à la ruine. Il importe donc de s'arrêter, 

sur la pente du gouffre, de se ressaisir, de 

profiter de la leçon si cruelle du passé et 

de préparer aux habitants des Sables un 

avenir plus heureux. 

Et l'honorable président du Comité 

ajoute, dans un choix d'expressions que 

soulignent les applaudissements de ceux 

qui l'écoutent, qu'il y a un moyen de 

réparer le mal, c'est de s'unir étroitement 

et sincèrement entre républicains pour 

engager la lutte du Pr Mai. 

La victoire n'est pas douteuse ; l'orateur 

n'en veut pour présage que le grand con- 

cours d'électeurs qui sont au Salorge et 

les adhésions que le Comité républicain 

recoit chaque jour. Mais cette victoire 

assurée, ce triomphe certain ne sera ob- 

tenu qu'au prix d'une large et généreuse 

conciliation entre les différentes fractions 

du parti républicain. 

faut tendre une main amie à ceux qui

viennent à nous, sans leur garder rancune 

de leur passé politique. 

Al. Godet donne lecture, à ce sujet, du 

vibrant appel adressé par l 'A l lian ce r épu - 

b lica in e démoc ratique , et que nous avions 

déjà publié in- ex t ens o dans ce journal. Il 

indique, en soulignant les plus connus et 

les plus autorisés, les signataires de ce 

manifeste qui appartiennent tous à la 

majorité dœParlement. Il ajoute que les 

uns et les autres, qu'ils soient plus ou 

moins avancés, sont les adversaires irré- 

ductibles du cléricalisme. Mais le clérica- 

lisme n'a rien à voir avec la religion qui 

est au-dessus des passions de parti et 

M. Godet, en son nom personnel comme 

au nom de ses collègues du Comité, pro- 

teste de son respect pour la religion. 

Nous voudrions pouvoir reproduire dans 

ses expressions mêmes la belle péroraison 

de l'orateur ; mais nous craignons d'être 

mal servi par nos souvenirs ou nos im- 

pressions et nous n'en traduirons que 

l'esprit. 

Après avoir protesté avec énergie contre 

les procédés des cléricaux nationalistes 

qui prennent aux républicains leur co- 

carde tricolore, comme ils leur ont déjà 

pris la M a rs e i l la is e , M..Godet dit que le 

corps électoral républicain saura distin- 

guer les siens dans la prochaine bataille. 

A mesure que nous approchons du tex Mai, 

c'est la vérité elle-même qui s'avance, 

c'est l'heutee de la victoire qui va sonner. 

« La maison monte, les étages s'amon- 

cellent, la façade s'éclaire erJ,. s'embellis- 

sant et bientôt le maçon pourra mettre le 

laurier d'or au sommet de l'édifice. » 

Prononcée d'une voix vibrante, celte 

belle péroraison est couverte d'applau- 

dissements et le président, M. Glénereau, 

s'empresse de se faire l'interprète de tous 

en adressant des félicitations à .M. Godet. 

Une adresse à M. Chailley 

Avant de lever la séance, M. Godet pro- 

pose à tous ses amis d'envoyer une adresse 

d'amitié et de confiance inébranlables au 

vaillant chef M. Chailley qui vient d'en- 

treprendre en Algérie un voyage d'études 

et qui met sans compter son intelligence 

et son activité au service de son pays et 

de ses électeurs. 

Cet ordre du jour est voté par accla- 

mation. 

La Question des Amodiations 

Noire article sur les amodiations a pro- 

duit reflet d'une pierre lancée dans la mare 

• 

aux grenouilles. 

Nous savions que nos constatations al- 

laient déranger et désoler la tranquille 

digestion de quelques-uns des heureux 

occupants qui se font des rentes aux dé- 

pens de celle qu'ils appellent si volontiers 

la « gueuse ». 

Mais il sied que de temps en temps on 

signale quelques anomalies criardes au 

. public. Tout le monde y trouveson compte, 

excepté certains hommes pudiques qui 

n'aiment pas à regarder la vérité, sous 

prétexte qu'elle est nue. M. Dubé est de 

ceux-là, il ferme les yeux devant la nudité 

dévoilée et, tel l'aveugle du pont des Arts, 

il nous joue sur sa clarinette l'éternel air 

faux qu'il a ressassé pendant tout le temps 

de son passage en Vendée, dénaturant tout 

et s'imaginant qu'une accumulation suffi- 

sante de redites, d'allusions, de critiques 

et de gros mots, peut encore, faute de 

mieux. faire office d'arguments. 

M. Du bé vient nous dire en substance : 

« Comment vous encombrez la V endée R é - 

p ubl i cain e de doléances sur la prétendue 

décadence du port et vous demandez au- 

jourd'hui au gouvernement de retirer les 

bénéfices de traités d'amodiation à ces 

commerçants qui font travailler toute une 

population d'ouvriers ». 

L'argument est plutôt singulier sous la 

plume d'un homme qui combat le gouver 

nement avec la passion et la mauvaise 

foi que l'on sait et qui annnonce chaque 

semaine depuis vingt ans dans son jour- 

nal, avec un gros titre en manchette, la 

banqueroute de la République, d'un 

homme qui a mené cette campagne inno- 

atosuctioi d'une Laique 

PAR 

MAX DORVILLE 

Feuilleton de la Vendée Rép ubl i ca ine 21 

ODETTE JOUA 

XIV 

LA RÉVOLTE 

— Vive André Bridault !... Vive le Pré- 

fet 

A ce moment, les deux brigades de gen- 

darmes à cheval, que le tocsin, sonné par 

l'abbé Chair-abat et la sceur Sainte-Margue- 

rite, avait appelées, débouchaient dans le 

bourg par les deux extrémités à la fois ; 

mais la foule se dispersait paisiblement 

devant les gendarmes à pied sortis de la 

mairie et, bientôt, la place fut nette. 

La réaction cléricale venait, à Sainte 

.Solange-des-Bois, de perdre une grosse 

partie imprudemment engagée. 

XV 

LE CALME APRÈS LA TEMPÊTE 

L'effet trèsinattendu produit sur la foule 

par la harangue do ce jeune homme éton- 

nait le Préfet, et M. Orthès qui avait 

serré la main de l'orateur sans le connaî- 

tre le cherchait maintenant pour le félici- 

ter et le remercier. Le jeune homme avait 

disparu, perdu dans cette foule qui, hos- 

tile d'abord, l'avait ac.clamé ensuite. 

mable contre les caisses d'épargne, es- 

sayant de jeter la panique et d'entraîner 

l'émigration des capitaux français à l'é- 

tranger. 

Est-il assezhypocrite ce faux bonhomme 

— que M. Dubé nous permette cet emprunt 

à son style — en nous parlant avec des airs 

dégagés de ces commerçants qui font tra- 

vailler les ouvriers. Il n'a osé accoler, tou- 

tefois, à ce mot « ouvrier », celui de « r é - 

pub li cain » , car tout le monde sait ici que 

dans certains chantiers, il faut être muni 

d'un billet de confession pour avoir droit 

au dur labeur qui assurera le pain quoti- 

dien. 

« Soumets-toi ou disparais », dit l'Eglise 

catholique, appelant à son aide les mena- 

ces ou le boycottage ! N'est-ce pas là. la 

formule mise en pratique par tous ceux 

qui réclament pour eux une liberté qu'ils 

refusent aux autres ? Nous en avons eu 

hélas ! assez de preuves aux Sables. 

Oui, on a su établir ici une domesticité 

sacrée. On prend de pauvres et braves 

gens, on les fait travailler très durement, 

on les paye à peine, mais on leur promet 

le Paradis. Il leur faudra régulièrement 

suivre les offices et crier : « Vivent les 

Bons Pères 9 ils devront venir le matin 

du vote prendre leur bulletin chez le pa- 

tron et, sous la conduite de son fils, prési- 

dent de la jeunesse royaliste, nationaliste 

ou autre, on les conduira en rang, bien 

disciplinés, au scrutin, ou on les munira 

de sifflets à roulettes, leur donnant l'ordre 

de s'en servir contre celui là même qui a 

signé l'arrêté qui vous concède pour rien, 

ou presque rien, les terrains qui vous 

permettront d'édifier votre fortune. 

Est-elle assez honteuse l'argumentation 

de ce défenseur des propriétaires et des 

commerçants qui exigent de ceux qui les 

entourent, sous peine de rompre avec eux, 

de ne pas acheter le plus modeste objet 

sans faire passer au boutiquier à qui ils 

s'adressent, un examen de théologie pour 

s'assurer que ses croyances sont exemptes 

d'erreurs, pour s'enquérir s'il fréquente 

les églises, s'il accomplit régulièrement 

ses devoirs religieux et s'il vote pour la 

bonne cause. 

D'ailleurs M. Gobé est-il bien sûr que 

ces commerçants, dont il prend la défense, 

usent de ces concessions dans les termes 

mêmes non pas du traité, mais de l'arrêté 

tout de faveur signé par M. le Préfet de la 


Voyons lin peu! 

Prenons, par exemple, M. Draillard. M. 

Draillard est négociant en grains. Or coi-Ci- 

ment se fait-il qu'il loue la partie la mieux 

située de son amodiation à Mme, Joubert, 

qui tient une buvette, -où elle fait consom- 

mer l'excellent vin d'un de ses parents, 

homme bien pensant. 

Il me semble que la buvette de Mme Jou- 

bert, n'a rien à faire avec le commerce de 

M. Draillard, d'autant que l'arrêté préfec- 

toral n'a jamais porté que M. Draillard, 

négociant en grains, bénéficierait de la 

location d'une partie de son amodiation à 

une débitante qui fait concurrence aux 

commerçants des quais. Il n'aurait plus 

manqué que M. Draillard fils, qui est le 

plus grand ornement de la jeunesse catho- 

liqUe, n'installât sur l'amodiation concédée 

à son papa une succursale du Patronage 

Jeanne-d'Arc. 

M. Braillard a si bien senti qu'il était 

en défaut, qu'il est allé immédiatement 

donner congé à sa locataire et que la brave 

femme ne sait plus maintenant à quel saint 

Se vouer. 

D'autres amodiataires visés ont été plus 

sages que M. Draillard. Ils ne se sont pas 

contentés de confier leur cause à M. Dubé, 

ils sont allés très bravement-trouver ceux 

qu'ils croyaient pouvoir intervenir avec 

autorité, et ils se sont renseignés. On peut 

toujours s'entendre, quand on cause, et 

mieux vaut une explication loyale que la 

défense maladroite et fielleuse d'un homme 

qui a passé sa vie ici à insulter avec une 

« cafarderie vipérine » — voir l 'Etoile du 

10 avril — et à baver sur tout ce qui était 

respectable,mais qui ne pensait pas comme 

lui. 

Aussi bien, il ne s'agit pas d'enlever les 

amodiations, pour porter un coup dom- 

MilIMM=11119i. xeliUreiM 

— Qui est-il donc ? demanda M. Orthès 

dont l'entourage officiel resta muet, sem- 

blant seulement multiplier la question. 

Hervouet, un des conseillers munici- 

paux savanes : 

— C'est André Bridault, le fils du maire, 

dit il. 

— Le fils du maire? fit le Préfet, surpris. 

— Oui, monsieur le Préfet I intervint 

Rautureau, autre conseiller municipal, et 

si ce brave garçon veut s'en mêler et mar- 

cher avec nous, nous serons peut être, 

après les prochaines élections, presqu'une 

majorité républicaine au Conseil Muni- 

cipal. 

— Mais il me fait, dit M. Orthès, l'effet 

d'être tout disposé à marcher. 

C'est la première fois qu'il se montre, 

reprit Hervouet, mais il a bien des sym- 

pathies dans le pays, à'cause de sà défunte 

mère qui était aussi bonne que son mari 

est méchant et sournois.- 

- Eh parbleu ! il faudra l'amener à 

marcher, reprit le Préfet, il vient de nous 

rendre tout à l'heure un réel service. 

Devisant ainsi, le groupe officiel s'ache- 

minait vers l'école de filles et passait de- 

vant l'auberge du So le i l d 'Or . 

— Galine, dit le Préfet, montrant l'en- 

seigne à son chef de cabinet, occupez- 

vous du déjeûner, et commandez-le dès 

maintenant. Messieurs, continua-t-il en 

s'adressant à Hervouet et à Rautureau, 

vous nous ferez l'honneur de déjeûner 

avec nous ? 

Les deux hommes s'interrogèrent du re- 

gard. 

— L'honneur serait pour nous, mon- 

MISINUX11.1fflgteee 

mageable au Commerce Sablais, mais plu- 

tôt de faire occuper ces amodiations par 

des négociants ou des industriels, qui les 

affecteront à leur destination réelle et qui 

donneront tout au contraire une vie nou- 

velle à notre commerce. 

On parle, dans un laps de temps, plus 

ou moins rapproché de la création possi- 

ble d'usines ici. Il faudra de la place si 

cela est, pour les installer et pourquoi ne 

se servirait-on pas de ces terrains amo- 

diés dont l'occupation a été détournée de 

leur destination prévue. Ce serait là, la 

meilleure solution du conflit, elle satis- 

ferait tout le monde, surtout si les nou- 

veaux amodiataires embauchaient les ou- 

vriers sans distinction d'opinion ou de 

parti. X. 

Nous avons reçu de nombreuses lettres d'a- 

modiataires, les uns, se réjouissent, de coque 

nous avons dit, les autres, se croyant visés, 

demandent conseil. Que ces derniers ire crai- 

gnent pas de venir nous trouver. ils seront re- 

çus courtoisement et nous nous ferons volon- 

tiers leur interprète dans le cas ou ils auraient 

quelques requêtes justifiées à adresser. 

DÉPUTÉ RÉACTIONNAIRE 

C'est de M. de la Rochethulon qu'il 

s'agit, 

- M. de la Rochethulon laisse dire toutes 

les semaines dans son journal qu'il est 

républicain et qu'il appartient au groupe 

progressiste de la Chambré. C'est même 

du qualificatif de progressiste qu'il a 

baptisé son comité Sablais. Mais nul 

n'ignore que ceux qui marchent avec le 

député accidentel de la première circons- 

cription ne sont que des transfuges du 

parti républicain ou des cléricaux en- 

durcis. 

Quant à M. de la Rochethulon lui-même, 

il est faux qu'il appartienne au groupe 

républicain progressiste, présidé par M. 

Renault-Morlière. 

Le député des Sables fait partie de l 'a c- 

t ion lib éra le , dont le président d'honneur 

est M. Jacques Pion, ancien-député réac- 

tionnaire de la Haute-Garonne. 

Ces renseignements, que nous connais- 

sions déjà, viennent de nous être confir- 

més par la Cro ix du lundi 11 avril, en 4e 

page, sous le titre : « L es group es de l ' oppo- 

si tion . » 

Donc l'illusion n'est plus possible etceux 

qui croiront désormais au républicanisme 

de M. de la Rochethulon auront une forte 

dose de naïveté. 

Notre député n'est même point un répu- 

blicain modéré, comme les Méline, les 

Ribot, les Deschanel et les Poincaré. C'est 

un clérical, comme les abbés Lemire ou 

Gayraud, doublé d'un partisan de sa ma- 

jesté le Roy . 

Allons, M. le député, le temps des tra- 

vestissements est passé. 

Fini, disparu Carnaval. 

Bas les masques ! 

Le seigneur de la Rochethulon à Olonne 

Dimanche dernier, le seigneur de la 

Rochethulon, député provisoire — tout ce 

qu'il y a de plus provisoire — des Sables, 

s'est rendu à Olonne accompagné par son 

journaliste et quelques amis. 

Une conférence a eu lieu 'dans la cour 

de l'ancienne minoterie Ro bil ler. 

Tout le banc et l'arrière -banc des cléri- 

caux Olonnais avait été convoqué, plus de 

800 invitations se trouvaient lancées. Mal- 

gré ce pressant appel, la grande partie de 

la population Olonnaise a fait la sourde 

oreille. Il y avait 300 personnes au maxi- 

mum. Si on retranche les femmes, les 

gamins et l'équipe de Chaumois et Sablais 

embauchée pour la circonstance, on ne 

trouve plus qu'une centaine d'électeurs 

d'Olonne dont quelques républicains atti- 

rés par la curiosité. 

Les discours prononcés par les ora- 

teurs (!!) ont été ce qu'ils devaient être. 

C'est la répétition des plaintes articulées 

depuis de longs mois par les journaux 

nationalistes. 

Un silence glacial a régné pendant 

toute la séance. Pas le moindre applau- 


sieur le Préfet, mais nous avons affaire 

tous les deux, répondit Rautureau. Pour- 

tant nous viendrons probablement vous 

voir après, avec quelques amis. 

— Je regrette, messieurs, que vous ne 

puissiez être des nôtres pour le déjeûner, 

mais nous vous attendrons, vous et vos 

amis pour prendre le champagne. 

Le groupe continuait sa route et arri- 

vait à la porte, fermée maintenant, de l'é- 

cole de filles. Là Hervouet et Rautureau 

prirent congé, tandis que l'Inspecteur 

d'académie, faisant jouer le loqueteau, 

ouvrait la porte. On traversa la cour et le 

groupe parvint à la classe où par le vi- . 

[rage, on aperçut Odette, tournantle dos 

la porte et très occupée à faire une dé- 

monstration arithmétique au tableau noir. 

Onze fillettes, d'âges différents, étaient 

assises et formaient trois groupes dis- 

tincts, l'un de deux enfants d'une dizaine 

d'années ; un second de quatre fillettes de 

huit à neuf ans ; et un troisième formé de 

cinq petites filles ; dans un coin, le petit 

René traçait à la craie des hiéroglyphes 

sur une ardoise. 

Au bruit que fit le groupe des fonction- 

naires en entrant, Odette se retourna et 

devint rouge jusqu'aux oreilles. 

— Eh bien, mademoiselle Jolly, fit M. 

Delion, voilà un petit commencement 

pour votre école. 

— Bien petit, monsieur l'Inspecteur ! 

— Et je crois que vous avez déjà com- 

mencé à vous organiser : vous avez formé 

vos classes. 

— Oui, monsieur l'Inspecteur, d'après 

l'âge. 

dissement, pas la plus petite acclama- 

tion ! 

Ainsi qu'il fallait s'y attendre, des in- 

jures grossières ont été lancées par Gui- 

chet contre M. Eugène Nauleau, le sym- 

pathique maire de la commune d'Olonne 

et contre votre serviteur, Valère Mathé, 

lequel ne s'en porte pas plus mal, au 

contraire. 

Des murmures, aussitôt couverts par 

l'équipe de « claqueurs » amenée des 

Sables, se sont fait entendre parmi l'au- 

ditoire. 

Plusieurs conservateurs qui, bien que 

ne partageant pas les idées politiques du 

Maire d'Olonne, le considèrent à juste H- 

titre comme un honnête homme, ont été 

outrés de ces injures et ne se sont pas 

gênés pour le déclarer hantement. 

Ce n'est pas cette conférence qui relè- 

vera le prestige du député provisoire des 

Sables I 

Le seigneur de la Rochethulon a quitté 

la commune d'Olonne au milieu de l'in- 

différence générale. Devant la Mairie, où 

le bal populaire battait son plein, plus de 

deux cents personnes se trouvaient réu- 

nies au moment de son passage. Pas un 

seul chapeau ne s'est levé, pas le moindre 

cri n'a été poussé. Baissant la tête, tenant 

à la main, un bouquet aux trois quarts 

fanés qui pendait misérablement, le pau- 

vre Thulon semblait, revenir d'un enter- 

rement ! 

Dans une quinzaine de jours les élec- 

teurs Olonnais répondront à la conférence 

du député nationaliste des Sables en don- 

nant à la liste républicaine anti-cléricale 

du Maire d'Olonne une écrasante majo- 

rité. V. M. 

les Travaux du Port et le Conseil Général 

Nous sommes heureux d'annoncer à 

nos lecteurs que l'Assemblée départemen- 

tale, adoptant les conclusions du rapport 

de notre excellent ami M. Pacaud, le dé- 

voué Conseiller général du canton des 

Moutiers, a voté la sommede 15.000 francs, 

part contributive du département, pour la 

réfection des cales de radoub. 

Nous donnerons dans notre prochain 

numéro ce rapport. Nous parlerons égale- 

ment de la question du port, mais nous 

serions heureux de lire auparavant les 

sensationnelles déclarations que semblait 

promettre la lettre de M. de la Roche- 

thulon. 


Les Sables 

Démission de M. Gautret 

Jeudi dernier à l'ouverture de la session 

du Conseil général, M. le Préfet a remis 

entre les mains du Président de cette 

assemblée la démission de Conseiller gé- 

néral de M. Gautret. 

Acte a été donné de ce dépôt. 

Elections Municipales 

Le Préfet de la Vendée, Officier de l'Ins- 

truction publique, 

Vu l'article 41 de la loi du 5 avril 1884; 

Vu les Instructions ministérielles. 

ARRÊTE : 

Article ter, — Les électeurs de toutes 

les Communes du département, sont con- 

voqués à l'effet de procéder à l'élection 

des membres des Conseils municipaux. 

Article 2. — Ces élections seront faites 

sur les listes électorales closes le 31 

mars 1904. 

Article 3. — Dans toutes les Communes 

le scrutin durera un jour ; il sera ouvert 

et clos le dimanche f o r mai 1 9 04 . 

- Article 4. — Le scrutin sera ouvert à la 

Mairie de 7 heures du ma tin à 6 finiras du 

soir . 

Le Préfet : J. d'Arman. 

Plaques de Vélocipèdes 


a l'honneur de faire connaître à ses conci- 

toyens que M. le Percepteur délivrera les 

nouvelles plaques de vélocipèdes, du 25 

au 30 de ce mois. 

— Et vous faisiez une leçon à... la pre- 

mière classe, je crois, mademoiselle, de- 

manda M. Orthès. 

— Oui, monsieur le Préfet, à la pre- 

mière classe. 

— C'était de l'arithmétique ? 

— Oui, monsieurle Préfet, del'arithmé- 

tique ; j'apprenais à ces demoiselles la 

théorie de la multiplication. 

— Parfait, mademoiselle I et permettez 

moi de vous dire que cette première le- 

çon est d'un très bon augure pour l'ave- 

nir de l'école que nous vous avons confiée. 

Je vous félicite, mademoiselle, de vous 

être mise à votre tâche paisiblement, cou- 

rageusement, sans vous laisser émouvoir 

par le bruit de la rue. Vous montrez ainsi 

à ces enfants, dont la République vous 

confie le soin de former la jeune âme, un 

grand et bel exemple de ce qu'est le sen- 

timent du devoir. Leur nombre est res- 

treint aujourd'hui, mais il n'est qu'un des 

facteurs de l'opération arithmétique qui 

va se faire ici ; l'autre facteur, c'est le sa- 

voir de la maîtresse, les qualités dont elle 

a déjà fait preuve ailleurs et, à côté de 

ces enfants qui sont aujourd'hui un mul- 

tiplicande, vous serez, vous, mademoi- 

selle, le multiplicateur, et je ne doute pas 

que, bientôt, parce que le produit aura 

trop de chiffres, M. l'inspecteur d'Acadé- 

mie ne vienne me proposer de le couper 

en tranches et de vous nommer une ad- 

jointe. 

Emue, rougissante encore si cela est 

possible, Odette ne savait que répondre à 

ce compliment et à ces souhaits. M. De- 

lion intervint 

A partir du ler mai il y aura contraven- 

tion pour toute personne non pourvue de 

plaque. 

L ' A djoin t e s de M a i re , 

P. LALU. 

Ecoles supérieures de Commerce 

reconnues 

Les concours d'entrée dans les Ecoles su- 

pêrieures de commerce reconnues par 

l'Etat souvriront, en 1904, le lundi 3 octobre 

au siège des Ecoles. Les demandes d'ins- 

cription doivent être adressées aux direc- 

teurs des Ecoles avant 1e20 septembre. 

L'Etat met des places gratuites au con- 

cours dans la plupart de ces établisse- 

ments. Les candidats à ces places doivent 

adresser au Préfet du département de leur 

domicile a vant le 9 5 juin une demande sur 

papier timbré, indiquant l'Ecole, à laquelle 

ils doivent se présenter, et accompagné des 

pièces reglementaires. 

Le règlement contenant les programmes 

d'admission et les conditions d'attribution 

des places gratuites est déposé à la Préfec- 

ture (1" division) et aux Sous-Préfectures 

où il sera communiqué à toute personne 

ntéressée 

Cour d'Assises de la Vendée 

Voici la liste des jurés appelés à siéger 

à la session d'avril 1904, qui s'ouvrira le 

21 avril prochain : 

Jurés titu laires 

MM. 

Arthur Tilleau, entrepreneur à Mortagne; 

Jacques Bonnaud, instituteur retraité à Coëx ; 

Maximilien-Eugène-Benjamin Mingaud, pro- 

priétaire à Chaillé-les-Marais ; 

Gabriel-Marcel Boinaud, maitre d'hôtel àSaint- 

Hilaire-de-Voust ; 

Auguste-Eugène-Victor Barreau, huissier à 

Fontenay-le-Compte ; 

Pierre Rouzeau, propriétaire aux Herbiers; 

Benjamin Guillet, entrepreneur à La Roche- 

sur-Yon ; 

Prosper Chappot de la Chanonie, notaire à Ai- 

zenay ; 

Emile-Léon Thoumazeau, propriétaire et maire 

de Saint Aubin-la-Plaine • 

B. Baudry, docteur en médecine, à Ardelay ; 

Jean Gouin, prop. a.St-Etienne-du-Bois ; 

A. Frimaudeau, adjoint an maire deSte-Cécile; 

Octave Richard, percepteur aLa Mothe-Achard ; 

Eugène Coulon, teinturier aux Herbiers ; 

Gustave Rivierre, prop. à St-Cyr-en Talmondais ; 

Alexis- Hugon, prop. à Chavagne-les-Redoux ; 

Joseph Baudry, md de tissus à la Bruffière ; 

Ernest Gandriau, prop. à Fontenay-le-Comte ; 

Lucien-Allaire de Lespinay, prop. et maire de 

Chatelliers-Chateaumur ; 

Alphonse Bebe, architecte à Croix-de-Vie ; 

Michel Friéderich, prop. à Fontenay-le-Comte; 

Auguste Chanipion, commandant en retraite 

à la Mothe-Achard ; 

Jean-Marie Guillemin, recev. bu ral. à l'Ile-d'Yeu ; 

Théophile Ronflard, notaire à St-Gervais ; 

Jean-Baptiste-Frédéric Robi n, pr. à Faymoreau ; 

Louis-Auguste Tardy, industriel à Benet ; 

oseph-Marie-Gustave Rousse, prop.à.Vouvant ; 

Aimé Bonnet, agent-voyer à Beauvoir-sur-Mer ; 

Frédéric Naud, propriétaire à Saint-Mesmin ; 

Jacques Poingt, prop. à la Chapelle-Fallnau ; 

Armand Arnaudeau, maire à Thorigny ; 

Léon Michaud, prop. et maire au Mazeau ; 

Noël Lamotte pr. à Champagné-les-Marais ; 

Aimé Voisin, prop. à St-Hilaire-de-Talmont ; 

'Charles Parant, pharmacien aux Sables. 

Jurés supp lémen taires 

DuPont, sons-inspecteur des Enfants Assistés ; 

Dequaire, inspecteur d'Académie ; 

Labergere, professeur ; 

Ouvrard, proviseur en retraite. 

Trois affaires sont inscrites au rôle 

Attentat à la pudeur à La Roche ; Emis- 

sion de fausse monnaie aux Sables ; Vol 

qualifié à Fontenay. 


Etat officiel de l'exportation des céréales 

et marchandises diverses par l'intermé- 

diaire des cinq principaux ports vendéens 

pendant la deuxième quinzaine de mars : 

L es Sab les . — Froment, 465,000 kilos ; 

Farine, 8,000 kilogs ; poteaux, 700.000 ki- 

los ; diverses, 20,000 kilos. 

, Sain t - Gi l les . — Farine, 141,000 kilos ; 

bois de chauffage, 32,000 kilos ; fûts vi- 

des, 8,000 kilos. 

L'A iguillo n . — Fèves, 368,000 kilos ; 

foin, 75,000 kilos ; paille, 4,000 kilos ; di- 

verses, 19,000 kilos. 

Noirmoutier .—Se 1 , 627 ,000 ki l o s ; pierres, 

92,000 kilos; diverses, 10,000 kilos. 

Luçon . — Farine, 67,000 kilos ; pierres, 

30,000 kilos ; diverses, 24,000 kilos. 

A qui la blague ? 

M. Auguste Godet, cultivateur à l'Au- 

braie, a trouvé une blague qu'il tient à la 

disposition de la personne qui l'a perdue. 

— Nous savons tous ici, monsieur le 

Préfet, quelle est votre sollicitude envers 

les enfants et envers les maîtres de l'en- 

seignement laïque. Au nom de Mlle Jolly 

et au nom de tous ses collègues, je vous 

en remercie et j'accepte l'excellent augure 

que vous venez de formuler sur l'avenir 

de l'école laïque de filles de Sainte-So- 

lange-des-Bois. 

— Mademoiselle, reprit le Préfet, comme 

toutes vos collègues vous pouvez compter 

sur la bienveillance et sur le concours de 

l'Administration, et j'ajoute que vous vous 

y êtes, aujourd'hui, conquis destitres tout 

particuliers. Au revoir, mademoiselle. 

— Au revoir, monsieur le Préfet, répon- 

dit Odette qui balbutia quelques mots de 

remerciements. 

Marchant derrière le Préfet, le groupe 

traverse la cour et atteignait la rue quand 

M. Galbe arriva, tenant à la main le menu 

du déjeûner qu'il venait de commander 

au So lei l d 'Or . 

— Ah diable ! fit M. Orthès, il faut que 

Mlle Jolly vienne déjeûner avec nous. Ce 

sera d'un bon effet. Elle sera la seule 

femme, mais son collègue y sera présent 

M. Dubois, voulez-vous retourner sur vos 

pas et inviter de ma part Mire Jolly. 

Pendant que l'inspecteur primaire ren- 

trait dans la cour, le groupe s'éloignait, 

se dirigeant vers l'école de garçons à la 

porte de laquelle le rejoignit M. Dubois. 

L'institutrice, s'en tenant pour très ho- 

norée, avait décliné l'invitation : il tal- 

lait qu"elle restât chez elle pour faire dé- 

jeûner son petit frère. 

On entra dans la cour de l'école de gar- 


Samedi matin, sur les 10 heures 1/2, M. 

Chiron (Adolphe), âgé de 51 ans, manœu- 

vre, demeurant aux Sables, chemin de 

ceinture, a reçu un choc dans les reins en 

chargeant des poteaux de mine pour le 

compte de M. Fourrier (Constant). 

Incapacité de travail : 8 jours au moins. 

Imprudence d'enfant 

Le jeune Julien Guibert, âgé de 12 ans, 

s'amusait hier sur les 3 h. 1/4 du soir, à 

pousser des wagonnets sur le terrain de 

la gare. Tout à coup il tomba et fut tam- 

ponné par un de ces wagonnets. 

Fort heureusement l'enfant ne s'est fait 

aucune fracture grave. Il n'a que quel- 

ques contusions au côté droit. 

Un Pendu 

La nommée Clémentine Dias, journa- 

lière au village de Touvent, en revenant 

d'un enterrement au Château, a trouvé 

son mari pendu dans sa cave. 

Dias buvait beaucoup et chaque fois 

qu'il était ivre, il manifestait l'intention 

de se tuer. 

A MM. les Maires du Département 

A l'approche des Elections municipa- 

les, l'Imprimerie de la Vendée Républi - 

cain e sollicite de votre bienveillance la 

faveur de vos ordres pour les Imprimés 

dont vous auriez besoin, tels que : BULLE- 

TINS DE VOTE (1 fr. le cent par petites 

quantités), AFFICHES, CIRCULAIRES, etc. 

Encouragée par nombre de vos collè- 

gues du département dont elle est le 

fournisseur d'Imprimés à l'usage des Mai- 

ries et des Ecoles, elle vient d'éditer une 

jolie CARTE d'Electeur, au prix de 1 fr. le 

cent, qui peut se livrer sur papier blanc 

ou des couleurs suivantes : O rang e , R os e, 

Li las , V ert , Bou ton d 'or, Vert d ' eau, Gris 

b le u te, Bleu clai r, e tc . , et qui a l'avantage 

d'éviter la confusion très fréquente d'avec 

le bulletin de vote. 

Afin de faciliter votre tâche et celle de 

M. le Secrétaire, la date des élections, le 

nom de la commune, les heures du scru- 

tin et la signature de M. le Maire seront 

imprimés sans augmentation de prix, 

pour toute commande quel qu'en soit le 

nombre. 

Tous les Imprimés relatifs aux Elec- 

tions seront livrés par re tour du courrier 

e t à des PRIX TRÈS MODÉRÉS, malgré leur 

exécution prompte et soignée. 

Olonne 

Lettre en patois. — On nous écrit : 

Mossiu le Gazetié, 

0 fou beille qui ve ratante tcheute fa- 

muse réunian dou calotane qu'a-t-u lin 

dimanche dréte en Oloune. 

Mossiu Aretchulan y atéte, avéque sé 

grau pieu, san gazetié et pi dous outre 

qu'ié poué connu. 

Olé le bounôme Vire-vire-vire — allan, 

y ou diré z-i— Viretoque qu'a quemouencé 

a prêcheille. Via ce que la dite : 

Citoualliane é citoualliéne, queume y 

é pouéte la langue bé délieille oléte one 

farineille qui va manté su la tirbune, ex- 

cusé-mou o fou qui auje à la peurte faire 

le cancierge. » 

— Ane, farineille ? dissite man vesane, 

tchétou le gra u Douboua qui va péroreille? 

A tchou moumen l'ourature prenit la 

parôle : «Y m'a peule Arnia, que le dissite, 

sé âne pôre fali munié d'In G'nétouse, 

mé o fé rane y é ine bonne tapéte. Y ve 

parlerai-beille dou tante de la coumune 

mé ve lisé sau doute teurtou le Cou re r i é . 

Le bounôme Vireloque a to plane de pa- 

peille ché li, ô s'upeule dou budjé. 0 na 

dou chiffre écrite à la malle, o nen a doute 

qui sant imprimeille, tchu le dérauje 

pouéte, le lise oussi beille l'écriture à la 

plume que l'écriture mouleille. Ve savé 

que le bounôme Virelow a fé marqueille 

que vente écôle de feuille couteréte à la 

coumune, y me rapeule pas benne dou 

chiffre, y cré qu'oleille du miliare tra 

tenu milian, ve puvé le traire, l'écrite 

courre ane notiare. » 

Le farineille de la Gnétouse a parleille 

ausuite dou père Cambe, dou bonne sure 

qui sant oubligeille à peursent de slia- 

bieille en damouaséle. La dite que teurtou 

lés électure a viau dou cancére dau l'estou- 

male, qu'o talé lé copeille, etchétérate, 

etchétérate, etchétérate. 

Mossiu Aretchulan, li, nous a teurjou 

hé fé rigOuleille : 

« Voui, nié bias enfan, que le dite, tote 

é boulveurseille au France. Ona-t-ane 

çons et, là, comme il l'avait fait à l'école 

des filles, l'Inspecteur d'académie dirigea 

le groupe vers la salle de classe où une 

quarantaine d'enfants se pressaient divi- 

sés, eux aussi, en trois groupes mai s nu- 

mériquement à peu près égaux. 

Jean Petit vit arriver les visiteurs et, 

quittant sa place, il vint les reçevoir à la 

porte et salua le Préfet d'abord, ses chefs 

ensuite. 

— Etes-vous content de votre rentrée, 

monsieur ? demanda M. Orthès. 

— Oui, monsieur le Préfet. Tous mes 

élèves de l'an dernier sont déjà revenus 

ou vont rentrer ces jours-ci, et j'ai six 

élèves nouveaux. 

— Mes compliments, monsieur. Vous 

étiez en train de faire une leçon ?... A 

quelle classe ? 

— Aux deux premières, M. le Préfet. 

— Et quelle leçon ? 

— Une dictée que les élèves sont en 

train de relire et qu'on va corriger. 

— Fort bien ! faites faire la correction 

comme si nous n'étions pas là. 

— Oui, monsieur le Préfet, et se tour- 

nant vers les élèves, il reprit : Attention, 

enfants ! on va relire à haute voix une der- 

nière fois, revoyez et corrigez vos fau- 

tes!... Palatin, commencez la lecture! 

L'élève interpellé, un garçonnet de dix 

ans, de la division préparatoire au certi- 

ficat d'études, lut lentement, posément, 

d'une voix que l'émotion faisait trembler 

un peu un texte que l'instituteur avait 

pris dans un cours d'instruction civique : 

Le respect de la loi dû par tous les ci- 

toyens. (A suivre) .

mossiu ou minissetére qui s'apeule mossiu 

Pelican. Eh bé, tchou mossiu Pelican la 

vaudu teurtou lé batia de guerre ou prus- 

siane ! Le s'oucupe de râne dou tote. Tené, 

en Oloune, ona-t-en seurinen pa ane vais- 

sia curasse, si lés auguiais veuliaute dé- 

barqueille ou have de la Gachére ve serié 

teurtou, bambardeille. Eh bd ma — qu'o- 

lajouti mossiu Aretchulan — si jameille y 

devé minisse, y vu qu'oneiche dou torpil- 

lure jusque dau la chenou ! Y au feré mé- 

memen méte ane trasia dau von mara 

peur protégeille lé mulan de sou. » 

Avan de m'en alleille y va ve douné dou 

canséille, continuit Aretchulan, péché 

poué pour dou jeaudarme quante ve vudré 

manifesseille. Tôt-a l'hure y en é truvé 

du, à la fouaire, le m'aven mémemen pas 

salueille mé tchu fé rane, dé qui lés ai 

oudju regardeille dau le bian dou-z-eille 

lavant returneille en arrére. 0 fou lés 

envoyeille promeneille, ve-s'attraperé pi- 

tétre tchuque jour de cage mé o fé rane 

le ban diu — le ban diu dou ciéle pa 

tchoula dou Girvant — ve renom penserate. 

« Lés électian arante liu dan du semou- 

aine, y feré dou pé et dou urane peur éte 

itchi la journeille dou scrutane, y ve pre- 

mé qu'o n'ara pa ane neille ni ane mentan 

qui braulerate. » 

Eh bd I man viu Aretchulan, si jameille 

te vé en Oloune le jour dou votatian te 

pura méte dou cotan dos lés-zorailles, o 

méte évi• — loué de Jeau Fringuétte dou 

Grisse — que le tan te durera pouéte. A 

man tour y va te douneille ane conseille 

fé topé té chevu ou paravan passe que lé 

vilagean — l'avant le diabe dau le vautre 

— s'amuseriante à joueille à tire-piou 

avec ta! 

Quante mossiu Aretchulan a-tu pré- 

cheille san gazetié l'a rempiaceille. Y é 

poué bé saisi san prêche. Y cré que la dite 

que lés électure d'Oloune atian dou cha- 

rogne et pi que Nouba et tchou fali Valère 

se crampouniante à tchette charogne 

queume lé chancre ou fesante dau la mère. 

0 la poué bé canvenu ou mande, y avan 

teurtou quitteille la minouterie dou bou- 

nôme Vire-vire-vire — ban diu de non va 

— Viretoque. 

Peur termineille meune histouaire y ve 

direille que to ce que lé calotane avan fête 

é pi rane olé la même chouse. Tehu lés 

empécherate pouéte de ramasseille ane bia 

paletia iane de tché jour. Que mossiu 

Aretchulan s'oucupe dan de sa comptine 

et pi dou pore dou Sabe qu'é presque 

boucheille, le fera mu que de v'ni Rotai se 

faire moqué de li. Quante a tchou munie 

qu'a prêcheille, l'ara pu de quitte a retur- 

neile a la G'nétouse faire vireille lés ales 

de san moulane. 0 li raportera meille que 

de v'ni en Oloune joueille ou charlateau. 

En soden de la réunion y é renscontré 

mossiu Lépé, le charan ou mère. « Tchu 

vu dire, qui li demaudite, mossiu Lépé, 

von qui savétôte,que mossiu Aretchulan é 

pas venu en Oloune aveque seune escamo- 

bile à vapur ? 

— Y va vous canteille, pére Fringuétte, 

me répandi Lépé, o se para que chaque 

loué que neute députeille vête en Oloune 

lé vilageau méteil dou grousse cabosse su 

lé reute et pi le numatique de l'escamo- 

bile à vapur de mossiu Aretchulan fé ré 

que de peteille. 

Sacré Lépé, va, que le diabe l'emporte! 

la oudju tô truvé le fane mot de l'affaire 

li. len sé rechté queume tue toumate ! 

Atlan, mossiu le Gazetié, y é fini, ban 

saire, à liane de tché jour. 

Jeau Fringu ét te dou Gri ss e . 

liard:net 

Banquet démocratique. — Diman- 

che dernier avat lieu à Martinet, à l'occa- 

sion de la visite de M. le Sous-Préfet des 

Sables, une superbe manifestation républi- 

caine qui aura dans la commune tout en- 

tière un grand retentissement et dont les 

conséquences au point de vue des amélio- 

rations réclamées par les habitants seront 

certainement des plus importantes. 

Un banquet intime était offert au repré- 

sentant du gouvernement sous les auspi- 

ces du Comité républicain du canton de 

la Mothe-Achard. 

Dès le matin le drapeau national flottant 

à la mairie, aux écoles communales, et 

aux façades de diverses maisons. donnait 

à cette petite localité son air de fête des 

grands jours. 

A dix heures les convives prenaient 

place dans une des salles de l'hôtel Gazeau 

fort coquettement décorée. On remarquait 

autour de M. le Sous-Préfet, MM. Moreau 

et Charrier (Eugène), conseillers munici- 

paux de Martinet ; Barreau, juge de paix, 

président du Comité républicain du can- 

ton ; Arnaud, maire de Beaulieu, et 

Mouilla, vice-présidents; Coutouy, ancien 

Elève de l'Ecole Polytechnique, repré- 

sentant son père M. le Maire de Saint- 

Georges-de-Pointindoux ; Durand (Eu- 

gène), conducteur des Ponts et Chaussées, 

. et Durand (Clovis), commis des Ponts et 

Chaussées, propriétaires à Martinet ; D, 

Barreau, nouvellement installé à Beaulieu ; 

Dr Fonteneau ; Rabaud (Théophile), entre- 

preneur et propriétaire à Beaulieu ; Ar- 

naud (Gaston), de Beaulieu ; Richard et 

Guilmé, percepteurs ; Coquet et Lesans, 

receveurs de l'Enregistrement et des Con- 

tributions indirectes ; MM. Durandet, 

Mocquillon, Thaleau, Vanneau, Cousin, 

instituteur communal à Martinet ; Tapon, 

Perraudeau, Moinard, de Coes ; Migney 

(Baptiste), ancien conseiller municipal de 

Martinet ; Chiffoleau, F'avroult (Louis). 

Sire (Constant), Sire (Eugène), Guynel 

frères, propriétaires. et fermiers à Marti- 

net ; des cantonniers et divers autres pro- 

priétaires et cultivateurs de la commune. 

Le menu excellent et fort bien ordonné 

par MM. Durand (Clovis! et Cousin a fait 

honneur au maître d'hôtel M. Gazeau, et 

le plus cordial entrain n'a cessé de régner 

pendant tout le repas. 

A l'heuredes toasts, M. Durand (Eugène), 

prend le premier la parole et remercie M. 

le Sous-Préfet de la marque de sympathie 

qu'il a bien voulu donner aux habitants 

de la commune de Martinet en venant 

présider cette petite fête et en leur mon- 

trant par cette vie que sa sollicitude 

bienveillante s'étend à toutes les commu- 

nes de son arrondissement et qu'il n'hésite 

pas lorsque ses amis, le lui demandent à 

venir sur place se rendre compte des amé- 

liorations qu'il est uti:e de faire. 

Il l'assure de la satisfaction que sa vi- 

site cause à tous les habitants et affirme 

que si ce n'était la crainte du maître réac- 

Bullaire, la manifestation faite en son 

honneur serait encore plus chaleureuse 

car'c'est la première fois que l'on voit 

dans ce pays un sous-préfet venir frater- 

niser avec le peuple des travailleurs et 

lui montrer ainsi que le gouvernement 

de la République ne réserve pas ses sym- 

pathies pour les riches seuls, mais qu'il 

en donne une bonne part aux petits et aux 

bumbles et qu'il fait tout ses efforts pour 

les aider à améliorer leur situation et les 

encourager à marcher dans la voie du 

progrès. 

Il remercie ensuite MM. Barreau, 

Mouilla et Arnaud, les dévoués présidents 

et vice-présidents du Comité républicain 

cantonal et les assure qu'à leur exemple, 

les démocrates de Martinet, n'hésiteront 

pas et qu'ils feront tous leurs efforts pour 

amener à la tête de la commune une mu- 

nicipalité républicaine, formée de travail- 

leurs et d'hbm mes dévoués. 

Après avoir souhaite ra bienvenue à M. 

le Dr Barreau, il lève son verre en l'hou • 

neur de M. Launois, le digne représentant 

du Gouvernement, en Phonneur'cle toutes 

les personnes présentes et leur demande 

de vouloir bien boire avec lui à l'émanci, 

pation intellectuelle et morale du proléta- 

riat, dans la région et au triomphe des 

idées républicaines. 

M. le Sous-Préfet prend à son tour la 

parole. Sa causerie amicale est écoutée 

avec la plus 'onde attention et est souli- 

gnée à diverses reprises par les marques 

d'approbation de tous ses auditeurs. 

Il leur explique ce que le Gouvernement 

de la République a fait pour le peuple ce 

qu'il est disposé à faire ; diminution de 

la durée du service militaire, création de 

caisses de retraite et de secours pour les 

vieillards, etc. Il leur montre les avanta- 

ges qu'ont les communes à avoir à leur 

tête des municipalités qui ont toute auto- 

rité auprès des administrations et qui 

obtiennent comme les dévoués maires de 

Beaulieu et de Saint-Georges, de nom- 

breuses satisfactions pour leur entourage. 

11 définit le rôle du vrai maire, qui in- 

tervient en toute circonstance, ne se con- 

tentant pas de figurer aux réunions obli- 

gatoires du tirage au sort et du conseil de 

révision, maïs qui ne craint pas de se 

déranger pour alter défendre les intérêts 

de ses administrés auprès des pouvoirs 

publics. 

« Ces maires,. dit-il, obtiennent pour 

ceux qui leur ont donné leur confiance 

mille avantages. Faut-il enlever une sub- 

vention pour ses chemins, des livres et 

des tableaux pour les écoles, des permis- 

sions de moisson ou des sursis pour les 

jeunes soldats, on est toujours sûr que 

leur activité et leur dévouement obtien 

dront gain de cause. » 

M. le Sous-Préfet termine en buvant au 

progrès de l'idée républicaine dans le can- 

ton de la Mothe-Achard, et il souhaite que 

le groupement des bons républicains 

amène au mois de mai prochain, des vic- 

toires nouvelles. 

A l'issue du banquet, M. le Sous-Préfet 

accompagné de toutes les personnes pré- 

sentes est allé visiter les écoles communa- 

les en commençant par celle des filles di- 

rigée par Mile Poupault. 

A l'école clos garons, M. Cousin le sym- 

pathique et dévoué instituteur a prononcé 

un discours chaleureux dans lequel il a 

rendu hommage au gouvernement de la 

République de ce qu'il a fait pour l'ensei- 

gnement populaire, et, en montrant la 

pauvreté de la bibliothèque scolaire de sa 

classe. il a prié M. le Sous Préfet de vou- 

loir bien réserver une partie de ses faveurs 

pour la commune de Martinet et l'aider à 

augmenter le nombre de volumes qu'il 

met à la disposition du public. 

Après avoir promis de donner satisfac- 

tion à M. l'instituteur, dans la mesure du 

possible, M. Launois dans une allocution 

bienveillante encourage les enfants à tra- 

vailler fermement pour profiter des leçons 

de leur dévoui maître et pour arriver plus 

tard à faire Ces hommes libres, instruits 

et utiles à leur pays. Il procède ensuite à 

la visite des cahiers de cours en s'intéres- 

sant au progrès des écoliers et il constate 

avec satisfaction que plusieurs de ces 

cahiers sont tentas d'une façon parfaite, 

faisant le plus grand honneur au maître 

et aux élèves. 

Une poésie très bien dite par les jeunes 

Prioux et Piveteau termine cette petite 

fête scolaire et toutes les personnes pré- 

sentes se sont retirées enchantées. 

Pour témoigner sa satisfaction. M. le 

Sous-Préfet a remis à M. l'Instituteur une 

somme de 20 francs pour être employée, 

la moitié pour acheter des jouets ou des 

gâteaux pour les élèves et l'autre moitié 

pour récompenser à la fin de l'année sco- 

laire un des enfants les plus studieux. Le 

produit d'une collecte faite parmi les 

assistants est venu augmenter la part des 

finie aux jouets. 

Continuant son inspection et voulant se 

rendre un compte exact de l'état du che- 

min rural des Guy des Noues, à la Réveil- 

lère, dont la réparation est demandée 

depuis si longtemps à M. le Maire et tou- 

jours sans résultat, M. le Sous-Préfet, 

accompagné de ses amis, auxquels s'é- 

taient jointes diverses personnes intéres- 

sées est allé le visiter et l'a parcouru jus- 

qu'au ruisseau. 

Devant le mauvais état de ce chemin, 

qui est le seul reliant diverses fermes et 

le grand village dela Réveillère au bourg, 

M. le Sous-Préfet n'a pu contenir l'éton- 

nement que lui causait cet incroyable état 

de choses, qui oblige les habitants à se 

servir d'un chemin non seulement impra- 

ticable, mais en même temps très dange- 

reux à la traversée du ruisseau au moment 

des crues pour la vie des enfants se ren- 

dant à l'école. Il n'a pu s'empêcher de 

déclarer qu'il ne croyait pas que dans tout 

son arrondissement il y eut une autre 

commune ayant des chemins fréquentés 

en aussi mauvais état;- il a promis qu'il 

aiderait de tout son pouvoir pour amélio- 

rer la situation déplorable de ce chemin 

qui est non seulement très préjudiciable 

pour les intérêts des cultivateurs, mais 

aussi dangereuse pour les gens puisqu'il 

y a quelques années une personne tombée 

accidentellement dans une mare y avait 

trouvé la mort. 

Après avoir visité le village du Grand 

Bois, M. le Sous Préfet est revenu à Mar- 

tinet, rencontrant sur son passage l'accueil 

le plus gracieux et ayant un mot aimable 

pour tous ceux qui l'approchaient. 

A voir les habitants empressés sur son 

passage on constatait qu'ils étaient fiers 

de l'honneur qui leur était fait et que si 

la menace de la perte de leur situation et 

de leur gagne pain les empêchait de pou- 

voir tendre la main comme ils l'eussent 

voulu, au représentant du Gouvernement, 

cette menace ne pouvait les empêcher de 

lui témoigner toute leur gratitude, aussi 

fallait-il voir avec quelle fierté tous ceux 

qui étaient libres, lui ouvraient la porte 

de leur maison, en le priant de vouloir 

bien leur faire t'arrimeur d'y entrer. 

Niais l'heure du départ, arrivée trop vite 

au gré de tous, a sonné. 

Avant de monter en voiture, M. Launois 

remercie chaleureusement les organisa- 

teurs de cette belle manifestation, MM. 

Durand (Clovis), Durand (Eugène), Moreau 

et Cousin, et leur promet qu'il reviendra 

sous peu dans cette commune si dé aissée 

jusque-là. 

A ce moment toutes les mains se lèvent 

et se tendent vers M. le Sous Préfet et les 

amis qui l'accompagnent, tout le monde 

vient lui serrer la main une dernière fois 

et c'est au milieu des cris de « Vive M. 

Launois, Vive M. le Sous-Préfet » que les 

voitures s'ébranlent. 

Beau e u-sous-la-Roche 

Accidents. — M.131usseau, fermier à 

la Vacherie, est tombé, dimanche, d'un 

pin sur lequel il était monté, pour en 

cueillir les fruits, et dans sa chute se coupa 

une artère. Quand on le releva, il ne don- 

nait plus signe de vie. 

On courut en hâte à Beaulieu prévenir 

le D, Barraud. Celui-ci partit aussitôt en 

voiture avec le D, Fonteneau et M. Gaston 

Arnaud. 

A peine les voyageurs avaient-ils fait 

100 mètres que le cheval prit le mors aux 

dents et alla s'abattre sur le côté droit de 

la route. Les quatre voyageurs furent pro- 

jetés hors de la voiture. MM. Barraud, 

Fonteneau et Arnaud n'ont eu presque au- 

cun mal. Quand au cocher, il avait le vi- 

sage en sang et on dut le conduire chez 

lui dans un état grave. 

Wilowdiersdesalauxfaits 

Avancement. — Nous sommes heu- 

reux d'apprendre l'élévation à la 3e classe, 

au choix, de notre excellente directrice 

d'école laïque de filles, à cette occasion 

nous lui adressons nos plus sincères féli- 

citations. 

Les travaux du port. — Mus ap- 

prenons que par suite des démarches fai- 

tes par les excellentes municipalités ré- 

publicaines de Saint-Gilles et de Croix - 

de -Vie, les dragages du port, interrompus- 

pendant la saison d'hiver, vont être repris 

la semaine prochaine et menés active- 

ment. Plus de quarante ouvriers vont 

trouver là un travail assuré pendant de 

longs mois. Les mécaniciens n'auront eux 

aussi qu'à se féliciter de la réouverture du 

chantier, leur concours étant chaque jour: 

nécessaire. 

Nous serons heureux de voir mener à 

bonne fin, les travaux déjà commencés. 

Les résultats obtenus l'année dernière ont 

été des plus satisfaisants, le chenal s'est 

bien maintenu dans les parties creusées 

et nous pouvons être certains aujourd'hui 

qu'après la campagne prochaine, il sera 

entièrement amené à la cote prévue. 

Mais ce n'est pas dans cette courte no- 

tice que nous voulons parler des amélio- 

rations apportées, améliorations parmi 

lesquelles nous signalerons le superbe 

quai de Croix-de-Vie, une étude plus lon- 

gue est nécessaire. Elle fera l'objet d'un 

article dans un de nos prochains numéros. 

La Garamehe 

Incendie. — Au village du Parc, un 

incendie, dû à la malveillance, a détruit 

la toiture d'un cellier, un pressoir et un 

tas de bois appartenant aux enfants For 

geau. 

L'auteur de cet acte cri minet a été arrêté 

par la gendarmerie de Challans et conduit 

aux Sables-d'Olonne. • 

Une assurance couvre les pertes, éva- 

luées à 500 fr. environ. 


A udienc e du M ercred i 1 0 Avr i l 1 904 

L'affaire FOURRIER-GUICHET 

C'est aujourd'hui que comparaissent à 

l'audience MM. Fourrier (Constant), entre- 

preneur de déchargement aux Sables, et 

Guichet (Henri), rédacteur du Courrier , le 

premier sous l'inculpation de coups et 

blessures et port d'arme prohibée, le 

deuxième, prévenu seulement •de port 

d'arme prohibée. 

Ainsi qu'il fallait s'y attendre, cette 

affaire a attiré à l'audience une foule con- 

sidérable. Il y a exactement 42 témoins 

dont 5 seulement à décharge. Au début de 

l'audience, et avant de procéder aux inter- 

rogatoires, M. le Président fait observer 

qu'on paraît avoir attaché à cette affaire 

une importance qu'elle ne comporte pas, 

il prie en conséqiience les avocats des 

prévenus d'éviter de poser aux témoins 

des questions oiseuses. 

Mo Richault, défenseur de Guichet, dé- 

pose des conclusions tendant à ce que 

le Tribunal condamne M. Fourrier à verser 

une somme de 25.000 francs — excusez 

du peu — à sou client à titre de dom- 

mages intérêts ; M. Lecomte, avocat de • 

Fourrier, déclare qu'il se réserve de ré- 

pondre plus tard aux conclusions qu'on 

vient de formuler. 

Puis il est procédé à l'audition des 

témoins. Nous allons nous borner à repro- 

duire les dépositions les plus intéressantes 

en les abrégeant autant que possible. 

1)1 . L ép ina y , propriétaire aux Sables, 

dépose : « Le 3 février je sortais, 'vers G 

heures du soir, en compagnie de M. Rouget, 

capitaine en retraite, du café Lafargue. 

Arrivé à la hauteur de la maison Serven- 

teau, j'entendis un coup de feu puis envi- 

ron 40 secondes après une deuxième déto- 

nation. J'accourus et je vis M. Guichet 

ensanglanté pendant qu'un homme que je 

ne pus connaître, attendu qu'il faisait 

presque nuit, s'enfuyait dans la direction 

du Casino. J'accompagnai alors le blessé I. 

au bureau de police où M. le Commis: 

soirs après avoir fait apporter le revolveli 

de Guichet constata qu'une balle avait été 

fraîchement tirée et qu'une deuxième 

douille vicie, celle-ci paraissant assez 

vieille, se trouvait également dans te 

barillet. » 

ill. Boug e ) fait à peu près la même dépo- 

LA VENDRE 1ÉPUBLICA1NE 

sillon que ci-dessus. Il ajoute que M. le. 

Commissaire de Police a dit devant lui au 

bureau : « Il y a une cartouche qui sent la 

poudre l'autre qui ne la sent pas. » 

M . Do ré, typographe à l 'Eto i ic sortait de 

l'atelier le soir de la scène lorsqu'il ren- 

contra, vers 6 heures du soir, M. Fourrier 

qui lui dit : « Venez avec moi, vous me 

rendrez service, montrez moi où habite 

M. Guichet j'ai une lettre à lui remettre. » 

M. Fourrier, dit le témoin, avait l'air très 

surexcité et paraissait avoir bu. A ce mo- 

ment M. Guichet qui sortait du café Lafar- 

gue, se dirigeait vers sa maison. « Tenez, 

ai-je dit à Fourrier, voilà l'homme que 

vous cherchez. » M. Fourrier se précipita 

alors sur M. Guichet et le frappa d'un coup 

de poing. Je n'ai pu voir qui a tiré le pré- 

.mier coup de feu mais ce que je sais c'est 

qu'au moment de la détonation M. Gui- 

chet levait sa canne en l'air de la main 

droite et faisait face à la mer. 

M. Doré raconte ensuite la scène qui 

s'est passée au bureau de police, scène 

que nos lecteurs connaissent par les pre- 

mières dépositions ci-dessus. 

M . Xavier M ouni er , menuisier à La 

Chaume, s'est trouvé en compagnie de M. 

Fourrier, vers 5 heures, le 3 février. M. 

Fourrier lui a dit :« Il paraît qu'un nouvel 

article va paraître contre la Société des 

Intérêts Sablais dans le Courrier, puis- 

qu'il en est ainsi, je vais aller brûler la 

cervelle à Guichet. o 

M . l e Dr G audin , mandé pour soigner 

Guichet, a constaté que ce dernier portait 

4 blessures faites non pas par des balles 

de revolver, mais par un objet contondant 

et tranchant. 

— Ces blessures étaient-elles graves ? 

demande M. le Président. 

— Elles n'avaient aucune gravité, ré- 

pond M. le Dr Gaudin, néanmoins elles 

pouvaient entraîner une incapacité de tra- 

vail d'une vingtaine de jours et laisseront 

certainement des traces indélébiles. 

M . P e l le ti er a vu M. Fourrier au Café du 

Commerce après la scène. Celui-ci lui a 

montré son revolver en disant : «Je ne 

m'en suis pas servi ». M. Pelletier déclare 

que M. Fourrier fut vivement affecté par 

l'article paru contre lui dans le Co ur ri er, 

articlé de nature à causer à son commerce 

un grave préjudice. 

M . Gouin , armurier, chargé de l'exper- 

tise des revolvers par le Parquet, a cons- 

taté au moment de son examen : 10 que 

les deux coups de l'arme de Guichet 

avaient dû être tirés depuis moins de 8 

jours ; 2n que le revolver de Fourrier por- 

tait des traces de sang ; 3, qu'il n'avait pas 

été chargé depuis longtemps, attendu que 

le barillet était plein de vieille graisse for- 

mant colle; cette colle aurait disparu, si 

on y avait glissé un projectile. 

MM . Cas tagn eau et Moura i llea ti ont pris: 

un verre avec Fourrier le 3 février, vers 

7 heurs 1/4 du soir, à la buvette Hervaud. 

M. Fourrier leur a dit : « Guichet a tiré 

sur moi deux coups dé revolver, j'ai riposté 

en tue servant de la crosse du mien. » 

M. Gué rin était à 30 mètres de la maison 

Guichet, lorsqu'il entendit deux coups de 

feu, il faisait noir, il aperçut un groupe de 

deux hommes, un d'entre eux se baissa et 

aussitôt une détonation retentit, puis une 

deuxième quelques secondes après. 

M. le Président invite le gendarme et 

1 armurier Gouin à examiner les deux 

armes. Les deux témoins déclarent que 

ces armes sont dans le même état que le 

jour où il les ont visitées pour la première 

fois. Cependant la graisse a, en partie dis- 

paru. M. Gouin fait alors remarquer que 

l'humidité a pu agir. 

La veuve Barr é a déclaré à l'instruction 

qu'elle croyait avoir vu M. Fourrier tirer 

le premier coup de feu sur M. Guichet. 

L 'ag en t Das ta rd affirme que M. Fourrier 

lui a tenu les propos suivants : « Je fini- 

rai bien par faire taire ce fameux Guichet, 

s'il continue à m'insulter comme il le fait 

dans son journal, je me suis rendu le 3 

février chez lui avec la ferme résolution 

de le tuer, mais arrivé à 2 mètres de lui, 

j'ai hésité. » 

Les agents Favreau, Cloutour, Darnet, 

viennent confirmer la déposition de Bas, 

tard. 

M . A g e re t , commissaire de police, dé- 

clare : « Le 3 février vers 6 heures du soir 

l'agent Favreau vint me prévenir que M. 

Guichet, blessé me demandait au bureau 

de police. Je changeai de costume et me 

rendis aussitôt au Commissariat. M. Gui- 

chet dicta lui-même sa déclaration, ap- 

puyée par celles de ses témoins et se retira. 

Quelques instants après MM. de Lépinay, 

Bouge! et Doré revinrent au bureau por- 

teurs du pardessus de Guichet en décla- 

rant que le revolver se trouvait _à l'inté- 

rieur et qu'il avait omis de le remettre 

pour faire constater qu'un seul coup avait 

été tiré. Je le démontai sans difficulté et 

constatai, à la stupéfaction de MM. de Lé- 

pinay, Rouget et Doré, que deux douilles 

étaient vides. » 

Suivent d'autres dépositions peu inté- 

ressantes. A. l'appel du trente-huitième 

témoin, M. le Président du Tribunal fait 

cette remarque : « C'est un véritable abus, 

ou a fait citer ici des témoins insigni- 

fiants. » 

M M . M a i l lard, M o l la rd , Ni co t , Bo rd, cités 

à la requête de la défense, viennent décla- 

rer que M. Fourrier jouit aux Sables de 

l'estime publique et qu'il a été très affecté 

par l'article, préjudiciable pour ses inté- 

rêts, paru dans le Cou rri er du 7 janvier. 

Interrogatoire de M. Fourrier 

Il est ensuite procédé à l'interrogatoire 

des prévenus. M. Fourrier s'avance le pre- 

mier à la barre et donne sur l'acte qui lui, 

est reproché les explications suivantes : 

« Je me suis rendu, le soir du 3 février, 

chez M. Guichet pour lui demander des 

explications, au sujet d'un nouvel article 

injurieux qui, m'avait-on affirmé, devait 

paraître contre moi dans le Cour rier . Au 

moment où je lui ai posé cette question : 

« C'est bien vous, M. Guichet », il a sorti 

un revolver de sa poche et a tiré sur moi. 

Je Mai eu que le temps de lui saisir le bras 

de le tenir en l'air, pour éviter d'être 

blessé. » 

M. le Président, — Mais vous vous êtes 

rendu, chez M. Guichet, avec l'intention 

bien arrêtée de le tuer, vous l'avez dit à 

l'agent Bastard. 

R. — Non, M. le Président, cela est faux, 

si j'avais voulu tuer Guichet j'aurais mis 

des cartouches dans mon revolver. 

D. — Tout indique cependant que votre 

revolver' était chargé, seulement vous avez 

eu un moment d'hésitation. Vous aviez 

donc été très affecté de l'article paru contre 

vous dans le Courrier ? 

R. — Oui M. le Président j'en ai beaucoup 

souffert, cela m'a porté un grand préjudice. 

D. — Il est certain que la presse prend 

beaucoup trop de liberté mais si l'on vou- 

lait s'occuper des articles de journaux, la 

France ne serait plus qu'un vaste champ 

de bataille. Votre devoir était de pour- 

suivre Guichet, de lui intenter une action 

en dommages-intérêts devant les tribu- 

naux et non de le frapper. 

Interrogatoire de M. Guichet 

M. Guichet, après avoir raconté la scène 

du 3 février, déclare : « Je jure sur l'hon- 

neur que M. Fourrier, cet assassin, a 

essayé de me tuer, je reconnais que l'arti- 

cle que j'ai écrit coutre lui est excessive- 

ment violent, j'en assume d'ailleurs toute 

la responsabilité. » 

M. le Président. — Mais vous ne réflé- 

chissez donc pas lorsque vous écrivez de 

semblables articles ? M. Fourrier est un 

commerçant, il a une famille, il a des en- 

fants, avez-vous réfléchi à tout cela ? 

111. Guichet. — M. le Président, j'ai des 

adversaires acharnés. On rit aux Sables, 

dans une atmosphère exceptionnelle... 

M. le Président. — Mais c'est vous qui 

la créez cette atmosphère. vous parliez 

tout à l'heure de l'assassin Fourrier, l'ex 

pression, là encore, a dépassé votre pen- 

sée, Fourrier n'est pas un assassin, il ne 

vous a pas assassiné ? Quand on se mon- 

tre aussi violent que vous l'êtes, on ne 

doit pas s'étonner de trouver un jour ou 

l'autre devant soi des hommes violents. 

Les Plaidoiries 

M. Richault présente la défense de M. 

Guichet. Toute son argumentation tend à 

établir que son client n'a tiré qu'un coup 

de feu — le second qui a été entendu — 

et il conclut, après une plaidoirie de deux 

longues heures, à la condamnation de M. 

Fourrier. 

M. Lecomte, qui s'est chargé des inté- 

rêts de M. Fourrier, a été à la hauteur de 

sa tâche. Dans une discussion, claire, ser- 

rée, précise, il combat et détruit les argu- 

ments soulevés de l'autre côté de la barre. 

Le jeune et éloquent défenseurdit que son 

client était en, état de légitime défense, 

quand il a arrêté M. Guichet qu'il ne vou- 

lait point frapper, d'ailleurs, mais dont il 

voulait seulement provoquer des explica- 

tions. 

Mn Lecomte a su émouvoir l'auditoire 

en évoquant les souvenirs de la jeunesse 

de son client, ses débuts dans les affaires, 

ses difficultés d'abord, et plus tard sa 

réussite lente et progressive, grâce à un 

labeur opiniâtre et à une conduite toute 

de probité. Il n'a pas été moins éloquent 

lorsqu'il a parlé de l'opinion publique, à 

dessein trompée et égarée dans toute cette 

affaire mais qui n'a pas attendu à aujour- 

d'hui pour voir où sont les coupables et où 

sont les responsabilités. 

En un mot, le jeune avocat s'est révélé 

d'un coup digue d'être compté au nombre 

des meilleurs maîtres de la parole et sa 

plaidoirie lui fait grand honneur. 

L'honorable organe du ministère public 

prend la parole et ramène l'affaire à ses 

justes proportions. A son avis il n'y a ja- 

mais eu tentative de meurtre, comme on 

l'a dit et écrit, mais une simple voie de 

fait. Il requiert une condamnation contre 

les deux adversaires, dont l'un s'est rendu 

coupable de coups et blessures et l'autre, 

du délit de port d'arme prohibée. 

Le Jugement 

Le tribunal faisant droit aux réquisi- 

tions du ministère public condamne : 

M. Fourrier, à 50 francs d'amende et 

300 francs de dommages-intérêts ; 

M. Guichet, à 16 francs d'amende et un 

vingtième des frais du procès. 


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Eugène-Edouard Arnaud, Coq-Hardi. 



Gustave babinot, 39 ans, préposé des douanes 

et Marie-Joséphine-Eugénie Lepiniec, 20 


Jérôme-André Patarin, 24 ans, marin et Marie- 

Mérantine Logeais, 30 ans, sans profession. 

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Le péril jaune 

On en a beaucoup parlé ces temps derniers, et le 

véritable ()Mal jaune n'est pas celui qu'on croit. 

Ce n'est pas cette invasion renouvelée des Huns 

qu'on nous annonce prochainement, ni cette con- 

currence ruineuse pour les pays industriels dont 

OR nous fait un épouvantail. Le véritable péril 

jaune actuel est celui qui donne à la peau une 

teinte jaune caractéristique, c'est la maladie d'es- 

tomac et de foie. Comment se mettre en garde 

contre ce péril ? Pa, le traitement si tanne, si ra- 

pide, si certain du oseilles, remède de l'e,tomée, 

les Pilules Pink. On conviendra que les .prépara- 

tours d s Pilules Pink donnent chaque jour depuis 

quinze ans dés preuves toujours renouvelées de 

l'efficacité des Pilules Pink t.'es de la propagande 

par le fait Ainsi aujourd'hui, nous citerons le cas 

de Elts, Jean-Philippe Le?ai, dont le mari est 

feur, f arrêt de Sully, tout près de Liévin (Pas- 

de- Calais. 

« Ma femme, écrit -il, est heureuse de sous faire 

comtal re que les Pilules Pink l'ont complètement 

guérie Elle souffrait depuis lougtemps de maux 

d'estomac, sa peau était jaune, car elle avait des 

attaques de bile. baie ne mangeait plus que fort 

leu et des aliments toujours très légers pour éviter 

es grandes souffrances de ses mauvaises diges- 

tions Elle avalt toujours des maux de tète et une 

grande surexcitation nerveuse qui l'empêchait CUI e 

.de trouver le sommeil la nuit. Souffrant toujottrs, 

dormant très reit stuc mangeant pas beaumitip elle 

était devenue très ,cible et avait les plus grandes 

?Effiat:flics pour travailler. Elle vlan essaye plu- 

sieurs remèdes, mais elle n'avait pas obtenu d'a- 

mélioration. Un de nos clients me parla alors si 

favorablement des Pilules Pink q j 

Plue je résolus d'en 

f ire prendre à nia femm Elle e es t très bien trou- 

vée de c e s Pilules. Dis le début du traitement elle 

a retrouvé des forces. de Dappetit, son teint s'est 

éclairci et sou estomac ne l'a plus tait sou/Dar 

Maintenant elle se porte on ne peut mieux, mange 

n'importe quelle nourriture et dort par attestent 

bien. 

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15.008 361.063 99 

25.678 673.267 56 

47.460 1.266.864 45 

74.301 2.188.348 66 

101.579 3.442.580 16 

126.591 5.006.399 98 

145.614 6.766.732 35 

160.919 8.703.528 55 

172.738 10.856.555 60 

183.291 13.194.430 20 

194•400 15.744.937 45 

209.042 18.552.180 70 

223.862 21.632.032 13 

An 31 décembre 1898 237.344 24.929.663 »i• 

An 31 d écembre 1899 251.320 28.496.261 70 

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Au 31 dseeinbre 1981 262.403 35.612.380 », 

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2 32 12 28 1 1 

2 57 12 40 1 13 

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12 57 30 

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TIRAGE DU JOURNAL: 2.0°0 Ex. 



Les le t tres n o n afran ch ies s on t refu s ées 


Mercredi 20 Avril 1904 Nu 928 


No tre Devoir es t de les c onna ï lre e t d 'y prendre par t e t no tre In térê t nous l e comm ande imp ér ieus em en t 

Veudée 

Ér 

Organe des Comi tés répu b licains de l 'A rrondis semen t des Sab les -d'O lonr e 

Ce Journal est désigné pour recevoir les Annonces judiciaires .et légales. — Il insère gratuitement, par extrait, les Affiches imprimées par nous. 



11,111Q1 

DIRECTEUR POLITIQUE : J. CHAILLEY. 


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. 

L'importance d'une réunion nion n'a pas été annoncée par siastes accompagnés de nom- Franco-Anglais qui vient d'être s'inspirer d'une politique d'union 

ne se mesure pas seulement au les journaux, que de rares affibreux vivats saluent l'allocution conclu est le plus éclatant témoi- sincère et de conciliation loyale. 

nombre plus ou moins grand de ches, apposées à la dernière de M. le docteur Godet. 

gnage du grand ascendant dont Il termine son discours par un 

personnes qui s'y sont rendues. heure, en ont fait simplement 

nous jouissons en Europe .et appel éloquent à la discipline au 

Discours de M. J. Chailley 

Pour qu'une réunion produise mention et qu'elle a eu lieu un 

dans le monde entier. Toute la jour du scrutin. Si le parti répu- 

Quand le chef aimé du parti 

son effet et donne d'heureux ré- après-midi de dimanche. 

presse française a été, à ce sublicain lui fait confiance et s'en 

républicain paraît à la tribune, 

sultats, il faut encore, il faut La première parole de M. le 

jet, unanime à rendre hommage remet à M. Godet et à lui-même 

surtout que l'âme de la foule docteur Godet est un salut cor- 

il y est accueilli par une immen- à la diplomatie et à la sagacité pour le plan de bataille que comse 

ovation. De tous côtés reten- 

vibre et tressaille. 

dial à l'adresse de tous ceux qui 

du Ministre des Affaires étranmandent impérieusement les nétit 

le cri de : « Vive Chailley I » 

Quand, dans une assemblée, se pressent autour de la tribune. 

gères de France. Le prochain cessités électorales,l'orateur pro- 

et la joie de ceux qui acclament 

l'homme qui parle a su émou- Il les félicite d'avoir eu le cou- 

voyage de M. Loubet en Italie met de conduire les troupes à la 

l'orateur n'a d'égale que l'émovoir 

ceux qui l'écoutent, quand rage de se montrer et d'affirmer 

resserrera les liens d'amitié victoire. 

tion de celui qui est pareille- 

les applaudissements répétés, les ainsi leurs opinions républicai- 

avec nos voisins d'au-delà des Une immenSe approbation ayant 

ment acclamé. 

ovations successives prouvent nes. Devant un ennemi qui 

Alpes et il sera la nouvelle preu- été la réponse de l'assemblée, 

que l'élan de l'enthousiasme a guette, blotti dans l'ombre, afin Dès que le silence se rétablit ve que les monarchies ne dédai- M. Chailley remercie en termes 

gagné tous les coeurs, nous ne de pratiquer contre tous les in- — un silence qui est presque du gnent ni les sympathies, ni les émus tous ceux qui viennent, à 

craignons pas de dire que le but dépendants un odieux boycot- 

recueillement — M. Chailley alliances de la France -républi- cette heure solennelle, de lui re- 

est atteint. 

tage, on. pouvait craindre de 

prend la parole. Il établit, à. son caine.nouveler 

une affection dont il 

A cet égard, la réunion qui a nombreuses abstentions de la tour, toute la gravité de la lutte Voilà -ce qu'a fait la Républi-, sent tout le prix et il salue cette 

eu lieu dimanche, sous la prési- part des membres du Comité décisiVe qui va se livrer au 1" que ; elle a consolidé la paix, radieuse journée du 17 avril 

dence de M. Chailley, est une dès républicain. 

Mai entre les partisans et les elle a pesé d'un grànd poids dans comme l'aube du jour nouveau 

plus belles de toutes celles dont Or il y a plus et mieux encore adversaires du régime républi- le concert européen, elle a signé qui se lève sur la bonne ville des 

la Poissonnerie a été le théâtre. à la réunion qu'un nombre concain. des conventions qui ont affermi Sables. 

Elle fut belle par l'admirable sidérable d'hommes, capables Les élections municipales au- et dévetoppé sa puissance colo- La séance est levée après un 

attention que les mille personnes d'un acte viril, il y a aussi des ront cette année leur répercusniale et, dans une existence de dernier coup de clairon donné 

qui y assistaient prêtèrent aux femmes qui donnent un bel exemsion sur la politique générale du trente-trois ans, elle a replacé par M. Godet qui sonne joyeuse- 

orateurs. Elle fut belle encore ple de vaillance, et l'orateur leur pays et sur la forme du gouverj la France au rang que lui avaient ment la charge et les deux vail- 

par l'ardeur qu'elle excita chez adresse un témoignage public nement. C'est moins pour s'em-j fait perdre les fautes des régilants orateurs parcourent ensuite 

tous ; elle le fut enfin par la conde reconnaissance et d'admira- parer des mairies que pour livrer mes précédents. 

les rangs de la foule électrisée 

fiance dont les membres du Cotion. un assaut à la République démo- C'est cependant la République où ils recueillent les marques 

mité républicain investirent leurs M. le docteur Godet aborde cratique que les nationalistes que nos adversaires veulent abat- d'une sincère admiration. 

chefs et par l'adhésion qu'ils ensuite la question des prochai- unis aux cléricaux vont tenter un tre. Le peuple souverain dira, 

ALGIDE TASTE. 

donnèrent à l'avance à leur -tacnes batailles électorales ; il en effort suprême. 

continue l'orateur au milieu des 

tique de bataille, comme à leur 

procédure électorale. 

C'est là le point essentiel que 

démontre toute l'importance. Il 

fait éloquemment le procès de 

la municipalité actuelle, dont 

Nos adversaires, voyant avec 

effroi que la troisième République 

gagne chaque jour davan- 

applaudissements, ce qu'il préfère 

: du joug ou de l'esclavage, 

de la liberté ou de la tyrannie, 

LA VÉRITÉ 

nous nous plaisons à souligner, l'administration fut inféconde et tage dans l'affection de la foule du passé avec ses hontes ou de sur les Travaux du Port 

parce qu'à notre avis la discipline 

est la vraie et la meilleure 

garantie du succès. 

désastreuse. Les chiffres sont là 

qui parlent et ils constituent la 

meilleure des leçons : celle de 

et qu'elle a duré plus qu'aucun 

autre gouvernement depuis un 

siècle, ont résolu de vaincre ou 

l'avenir avec ses espérances. 

M. Chailley s'est ensuite expliqué 

sur la situation toute par- 

Avec l'assurance d'un homme qui ne 

saurait douter de lui, M. de la Rochethulon 

avait annoncé dans un des derniers 

La victoire était déjà probable l'expérienée. Voilà, dit l'orateur, de mourir dans un dernier assaut. ticulière de la ville des SableS, numéros de son journal qu'une somme de 

avant la grande manifestation 

de dimanche dernier, aujourd'hui 

elle est certaine ; les républicains 

des Sables n'ont plus 

qu'à attendre, dans une veillée 

pour le passé. En ce qui concerne 

l'avenir, il sera ce que les 

républicains des Sables, ce que 

les hommes d'intelligence et de 

bon sens voudront qu'il soit. Et 

La question qui se pose est 

donc : la France dira 

dans quinze jours si elle veut 

continuer à vivre sous- un régime 

de libre discussion, c'est-à- 

condamnée à la ruine si l'administration 

municipale n'est pas 

soutenue par les Pouvoirs publics 

et il jette aux républicains-ce cri 

d'avertissement : e Aidez-vous 

40.000 francs, immédiatement disponible, 

venait d'être accordée sur sa demande 

pour les travaux duport. Ainsi présentée 

la déclaration de M. de la Rochethulon 

eût été vraisemblable s'il avait pris soin 

de l'appuyer par des faits précis et s'il 

d'armes sereine et-tranquille, le M'. Godet parle, à ce sujet, pour dire en République, ou si elle le 1" Mai et le Gouvernement' avait montré entre autres choses qu'il sajour 

et l'heure du triomphe. 

Discours de M. Godet 

Il est exactement trois heures 

et demie quand M. Godet ouvre 

la séance. Plus de sept cents 

personnes, hommes et femmes, 

sont déja dans l'immense salle 

et ce nombre s'accroît sans 

cesse. 

la flétrir avec énergie, de la liste 

immorale par sa bigarrure que 

les cléricaux et nationalistes 

coalisés préparent dans l'ombre 

et le mystère. 

En terminant, le vaillant orateur 

adjure tous ceux qui l'écoutent 

de se grouper et d'agir, 

dans une confiance réciproque, 

de ne faire, de toutes leurs bon- 

préfère confier ses destinées à des 

hommes qu'un seul sentiment a 

pu unir : la haine de la démocratie. 

Pour Les Sables, le problème 

est double et le voici : libération 

de la ville deumains de ceux qui 

en ont gaspillé les finances et 

compromis les intérêts, et triomphe 

de la République. 

vous secondera le lendemain. » 

Il ajoute que les Membres du 

Comité doivent accepter au milieu 

d'eux les tièdes et les indécis 

qui ne tardercint pas, d'ailleurs, 

au contact des meilleurs, 

à devenir de bons républicains. 

Entre la droite et la gauche, il y 

a le centre qui est l'arbitre ciels 

situation; Le repousser c'est aug- 

vait exactement de quoi il s'agissait. 

M. de la Rochethulon mis par nous en 

demeure de s'expliquer étant devenu 

aphone, comme au jour des grandes circonstances, 

nous allons sans plus attendre, 

mathématiquement démontrer ainsi tete 

nous l'avions promis que le culot de notre 

député est au carré de son impuissance. 

Non 'seulement M. de' la Rochethulon 

n'a obtenu aucun crédit au Ministère, mais 

il ne 'sait apparemment pas-qui, sera appelé 

à fournir ces laineux 40.000 francs, 

Nous n'étions que sept cents... mais per un prompt 

[renfort nes volontés, qu'un seul bloc 

Nous étions quinze cents en arrivant au port. . cimenté d'affection et d'espoir 

Nous n'avons voulu mettre en la victoire, pour sortir de 

que mille, pour ne rien exagérer l'ornière notre chère ville des 

et ce chiffre est un beau résul- Sables. 

La question ainsi posée, l'oramenter les forces de l'adversaire. 

teur examine, au milieu d'une En l'accueillant, au contraire, 

attention soutenue, c e que le dans la grande maison républi- 

Icaine peuple de France doit à la Ré- c'est le suecès certain et 

publique et il parle de notre définitif. Et comme M. Godet, M. 

dont il a entendu vaguement parler. Serace 

l'État, sera-ce le département ou la ville, 

il serait incapable de le dire. C'est cependant 

là un point des plus intéressants et 

qui, établi par lui eut pu montrer la réalité 

de son intervention. 

tat, si l'on considère que la réu- Des applaudissements entbou- influence à l'extérieur. Le traité Chailley adjure tous ses amis de Nous allons, nous, faire voir avec preu- 

• e 

e/MIMMAXimmuMeMMMEmamEMCBAM 

Ce Journal 

paraît les 1YUrdi et Vendredi 


PRIX DU NUMÉRO : à> CENT. 


Abonnements et insertions, 79, rue 


imprimeur de la 'Vendée R ép u bl ica in e . 

ANNONCES 

Première-insertion.. la ligné 0 f. 25 

insertion et suivantes — 0 



TIRAGE DU JOURNAL: 2.00t) Ex. 


on traite A forfait. 


do i t ê tre a dre s s é à M . A l cide TASTE , R éda c t e u r en Gh ef 

au Bureau du Joinnal, 79, Rue des Halles. 

nerle

ves à l'appui, que le Député des Sables 

n'est qu'un farceur, et que si le creuse- 

sant l'avenir a été étudié depuis. La dé- 

pense ne se montait plus qu'à 150.000 fr. 

MIME. IMIIM«ffl.7211.61 

LA YENDEE ftEPUBLICA1NE 

me de travaux, il faut de la méthode, là, 

partout plus qu'ailleurs. 

1901 à 

Or, sur les crédits prévus 

ment du chenal est sur le point d'être 

effectué, c'est grâce à d'autres efforts 

au total. 

11 a paru à l'Administration supérieure 

Si vous aviez voulu travailler la question, 

vous auriez pu compulser quelque 

pour 98.829 fr. 33 aux deux 

budgets de 1902, il n'a été 

Les Sables 

qu'aux siens. 

Il nous faut, tout d'abord, définir en 

quoi consistent les améliorations projetées. 

La première et la plus importante des 

améliorations réclamées par notre port 

est, sans contredit, le creusement du chenal 

et le maintien, par un entretien régulier, 

des profondeurs obtenues. 

C'est de cette question que dépendent 

en quelque sorte toutes les améliorations 

futures et la réalisation tin superbe plan 

d'agrandissement et de transformation du 

port, que nous avons l'espoir de voir 

aboutir le jour où nous aurons ici, un représentant 

sérieux, actif et j'ajouterai 

influent. 

des Ponts et-Chaussées que le moment 

n'était pas encore venu d'engager une 

telle somme, mais, grâce aux vives instances 

de M. Chailley, ainsi qu'en pourraient 

témoigner, s'il le faut, le Président 

de la Commission du Budget et des Inspecteurs 

généraux des Ponts-et-Chaussées, 

on a obtenu de faire exécuter un 

travail préparatoire pour déterminer les 

charges futures que l'Etat aurait à supporter. 

Ce travail consisterait à couper la 

barre sur une largeur de 30m à la cote 

—(2.). Comme les fonds du chenal sont à 

la cote —(1.50) en dehors de la barre, 

l'approfondissement total serait obtenu 

presque complètement du même coup. 

Nous croyons savoir que le service ma- 

part, des documents pleins d'attraits. acquitté qu'une somme de 41.648'92 

Mais tout cela, n'est -ce -pas, ne vaut pas 

Il reste en conséquence sur 

une bonne partie de poker,avec de joyeux 

ce service une disponibilité de .31.699'81 

compagnons. Les marins, ont la foi, cela, 

C'est évidemment cette somme qui a 

à votre sens, doit leur suffire jusqu'au 

permis d'acquitter., sans la création de 

jour cependant, où ils comprendront que 

ressources extraordinaires, une partie des 

vous vous êtes joué d'eux. 

dettes du budget additionnel. 

Cette opération nous a paru dangereuse. 

Nous en avons prévenu le Receveur muni- 

CONSEIL GÉNÉRAL 

cipal et l'avons invité à prendre toutes les 

précautions nécessaires en vue de faire 

Le rapport de M. Pacaud 

ressortir, à la balance du compte de 1902, 

Notre excellent ami M. Pacaud, conseil- 

un excédent de recettes au moins égal aux 

ler général du canton des Moutiers lesressources 

diverses libres qui ont une 

Mauxfaits, toujours si dévoué aux intérêts 

destination spéciale et qui, à ce titre, doi- 

de la circonscription, a tenu à rédiger et à 

vent être reportées au budget additionnel 

présenter devant l'Assemblée départe- 

de 1903. 

Champs de Tir 

Le Maire de la ville des Sables- d'Olonne 

a l'honneur de faire connaître à ses concitoyens 

que conformément à une décision 

de M. le Ministre de la Guerre, il doit 

être procédé à la révision du régime extérieur 

des Champs de tir permanent et temporaire 

des Sables-d'olonne. 

Le projet du régime proposé sera soumis 

pendant une période de 15 jours, à 

une enquête dans les communes intéressées. 

Le dossier concernant le projet dont il 

s'agit sera déposé à la Mairie des Sablesd'Olonne 

à partir du 17 avril courant jusqu'au 

3 mai 1904, inclus, où les intéressés 

pourront en prendre connaissance et faire 

telles observations à leur convenance : le 

De 1882 à 1887, des travaux de creusement 

du chenal, analogues à ceux qu'on 

ritime — voici la question technique, 

dont on s'est gaussé au Co u rri e r , qui apmentale, 

dans sa séance du 12 avril dernier, 

avec toute l'autorité qu'on lui sai t , le 

Une autre explication nous a été donnée. 

Après refus de crédits supplémentaires 

matin, de 8 heures à 1-1 heures, et le soir, 

de 1 heure à 4 heures. 

réclame aujourd'hui, furent effectués, paraît — est en train de passer un marché rapport relatif à la participation du dépar- 

irrégulièrement présentés à l'approbation 

mais la navigation ne profita que bien avec la maison Daydé et Pillé, qui possède tement pour un quart dans les dépenses 

préfectorale, on aurait congédié un cer- Enseignement primaire 

peu de temps des avantages offerts. La 

cote des fonds sur la barre variant actuellement 

de —(1.) à —(0.50) et s'étant 

une grosse drague, employée actuellement 

dans l a S è v re ,Viortaise . Ce marché se 

monterait à 40.000 francs environ. 

nécessitées par l'amélioration des cales de 

radoub, du port des Sables-d'Olonne. Voici 

un des principaux passages de ce rapport 

tain nombre d'ouvriers en rejetant la responsabilité 

de la mesure sur l'administration 

préfectorale. Il existerait de ce fait 


Ins ti tu teurs ti tu la i res ch a rgés d 'éco les . — 

MM . Morin, de la Guyonnière-des-Lucs, 

relevée à la suite des tempêtes dernières 

d'une façon si sensible qu'elle atteignait 

presque au niveau du seuil de l'écluse 

Mais le marché n'est pas passé ; l'Etat 

n'a pas encore donné cette somme et M. 

Chailley s'emploie de son mieux à l'obte- 

que nous tenons à mettre sous les yeux de 

nos lecteurs. 

— « Votre Assemblée n'a jamais ménagé 

quelques économies sur le budget de 1902. 

Ce n'est que par l'examen du compte de 

cet exercice que cette assertion pourra 

Chambretaud, en remplacement de M. 

Fièvre, en congé ; Charles Simon, adjoint 

à Cugand, à la Guyonnière-des-Lues. 

avant les chasses qui ont été faites fin nir le plus tôt possible. 

à cette population maritime si intéressantè être vérifiée. 

Ins ti tu t r i c e titu la ire ch argée d 'éco le . — 

mars, il importerait de reprendre ces travaux 

sur les données nouvelles que des 

études sérieuses out permis d'établir. 

Il serait indispensable de ramener la 

Avec l'engin puissant qui, espérons-le, 

viendra incessamment aux Sables, le prix 

du mètre cube de déblai sera très faible, 

et un cube considérable pourra être en- 

les marques de sa sollicitude et vous avez 

tenu à affirmer votre entière sympathie 

pour ces vaillants lutteurs de la mer. Aussi 

est-ce avec une véritable satisfaction que 

Quoiqu'il en soit, nous ne pouvons que 

protester contre des agissements qui ont 

eu pour but de déplacer les responsabilités 

encourues par des ad ministrateurs assuré- 

M il ° Gabrielle Billaud, adjointe à Chantonnay, 

à Saint-Martin-de-Brem, en remplacement 

de M.0 Dugast, laïcisation. 

Ins ti tu teurs-adjo in ts . — MM. Boisset, de 

cote du chenal à —(2.) et surtout de l'y 

maintenir. On arriverait ainsi à permettre 

levé dans l'espace d'un mois ou deux. 

Ainsi donc, la somme de 40,000 francs 

nous avons appris, tous, que M. le Ministre 

des Travaux publics, avait donné son 

ment incapables. 

D'ailleurs, un refus justifié de crédit 

Saint - Hilaire-de -Riez, à Cugand ; Henri 

Simon, à Saint-Hilaire-de-Riez. 

aux chaloupes et dundees, qui font eu hiver 

la pêche au chalut et l'été la pêche du 

thon, qui jaugent en moyenne 20 ton- 

n'est pas encore donnée, elle indique 

seulement dans quelles limites un marché 

pourrait être passé, et la dépêche minis- 

approbation au projet qui lui était présenté, 

d'allongement transversal et de réfection 

du boisage de la cale de construc- 

n'était pas pour eux un obstacle difficile à 

vaincre. La pratique des virements suffisait 

à les tirer d'affaires et ils en ont usé large- 

Ins ti tu trices -adjo in tes . — Milet Gaudin, 

de Mervent, à Chantonnay ; Le Coz, débutante 

(b. s.), à Mervent. 

neaux et calent 2m50 à 3m, l'entrée du 

port à n'importe quelle heure de la marée. 

térielle ne porte aucun engagement ferme. 

Les travaux ne pourront donc commention 

du port des Sables. 

» Ce port, dont la situation, depuis plument, 

nous allons le démontrer. 

(A suivre . ) 

Ces nominations auront leur effet du 

16 avril. 

Plus le moindre retard qui fait manquer 

la vente, plus d'empêchements pour 

la sortie et par suite de perte de temps, 

enfin, chose inappréciable, accès facile 

cer immédiatement, ainsi que l'affirmait 

bien audacieusement et bien à la légère, 

le député des Sables. 

Voilà M. de la Rochethulon, confondu 

sieurs années est si précaire, et auquel, 

nous avons vu avec beaucoup de peine 

supprimer la subvention annuelle qui servait 

à ses travaux d'entretien, va donc 

CONSEIL MUNICIPAL 

Ligue des Droits de l'Homme 

La Section Sablaise de la Ligue des Droits 

de l'Homme et du Citoyen s'est réunie dimanche 

10 avril. 

par les grosses mers. 

sur toute la ligne. Il faudra une autre in- enfin obtenir un commencement de satis- Séance du M a rd i 1 2 avri l 

M.L.Mourat, président provisoire,donne 

L'amélioration du chenal, dans ces contervention que la sienne DOM' donner à la faction. Nous voulons espérer que d'au- Mardi dernier, à 2 heures 1/2 du soir le lecture d'unelettre de M. Duplantier, avoditions, 

permettrait aussi, l'entrée du port décision de principe du Ministre, un effet tres travaux, au premier rang desquels Conseil municipal s'est réuni sous la précat à la Cour d'appel de Poitiers, qui doit 

à toutes les pleines mers, aux charbon- réel et c'est ce à quoi tend avec tant de nous. placerons ceux qui auraient pour sidence de M. Lalu, 1,0 adjoint faisant 

venir prochainement, sous les auspices de 

niers et aux steamers qui calent de 1.50 dévouement le Président de la Fédération. but de rendre plus facile l'accès de l'entrée fonctions de maire. Quinze Conseillers 

la section,faire une conférence publique et 

à 5 mètres 50 et qui ne peuvent actuelle 

ment pénétrer dans ravant -port, que par 

les marées de vives eaux. 

Le prix du fret, dont on sait l'importance 

en matière de trafic maritime, se 

On ne jongle pas avec les billets de 

mille, M. de La Rochethulon, au Ministère 

des 'ri-aveux publics,cour me dans certains 

endroits qui vous sont familiers. L'Etat 

ne dépense son argent qu'à bon escient et 

du chenal du port des Sables-d'Olonne, 

viendront à leur tour et mettront notre 

grand port vendéen au rang qui lui appar 

tient et lui permettront de lutter avantageusement 

avec les ports des départements 

étaient présents. M. Collineau, désigné par 

ses collègues, pour remplir les fonctions 

de secrétaire, donne lecture du procèsverbal 

de la précédente séance. 

Cinq questions seulement se trouvaient 

contradictoire aux Sables. 

M. Denis adresse un souvenir ému et respectueux,au 

créateur de la Ligue,M. Ludovic 

Trarieux,qui en fut plusieurs années le 

président et qui en était le président d'honneur. 

« La Ligue a été créée pour l'affaire 

trouvant ainsi diminué, le tonnage de ce n'est que lorsque tout est bien arrêté voisins. 

inscrites à l'ordre du jour : 

Dreyfus ; mais sa mission n'est pas termi- 

notre port ne manquerait pas de repren- et prévu qu'il donne à ceux qui savent lui » Nous avons donc pleine confiance de le Bo isage e t p ro lon g em en t de la cale de née parce que cette affaire va être réglée. 

dre une progression ascendante, et le com- demander avec de bonnes raisons aidées voir adopter par votre Assemblée, le pro- co n s truction . — Dans sa séance du 19 fé- 

Elles sont nombreuses,les affaires qui ont 

merce en bénéficierait aussitôt. 

L'amélioration du chenal aurait aussi 

un autre résultat d'une importance extrême, 

elle amènerait fatalement la création 

d'un nouveau bassin à flot dont le 

radier de l'écluse ne dépasserait pas la 

d'appuis sérieux, les crédits qu'ils sollicitent. 

Cette façon nouvelle d'envisager la question 

de l'amélioration du chenal est des 

plus sages et des plus prudentes. Il est 

raisonnable de faire un premier dragage 

jet présenté par MM. les Ingénieurs avec 

les réserves stipulées par M. le Ministre 

des Travaux Publics et nous demandons 

d'inscrire au budget supplémentaire une 

somme de 15.000 francs, représentant la 

part contributive du département pour 

vrier 1903 le Conseil municipal avait voté 

en principe une somme de 15.000 francs 

pour le boisage et le prolongement -de la 

cale de construction. Ces travaux s'élèveront 

à 60.000 francs, la moitié de la dépense 

sera couverte par l'Etat et l'autre 

fait l'objet de son intervention depuis plusieurs 

années ; la sollicitude de la Ligue est 

acquise à toutes leS victimes de l'iniquité, 

à tous les opprimés. » 

Aprés un résumé d'histoire serapportant 

à la Déclaration des Droits de l'Homme, il 

adresse un vibrant appela tous les membres 

nouvelle côte acquise. Mais bien avant dans des limites raisonnables qui permet - l'exécution du travail projeté. 

moitié par le département et la ville. pour les engager à lutter de tous leurs mo- 

que ce bassin ne soit mis à l'étude, elle Ira de réserver les ressources qu'on pourra u Vous vous joindrez à notre commis- Le Conseil décide, après avis de la comyens contre l'entreprise organisée par les 

rendrait de signalés services, puisque l'al- se procurer au travail non moins urgent sion, messieurs, pour demander la mise mission des Travaux et sur la proposition cléricaux ; les engage à unir leurs efforts, 

lègement de ces navires pourrait être fait de la consolidation du quai d'allègement. en adjudication, dans un délai aussi rap- de M. Lalu, de prendre cette somme de 

à se solidariser pour assurer à la Ligue 

dans l'avant-port même par des simples 

et rapides travaux de consolidation du 

quai d'allègement et la mise en service 

sur ce quai d'un outillage approprié. 

Autrefois, pour obtenir le désablenient 

du chenal, on avait pensé se servir d'une 

Aujourd'hui pour éviter toute perte de 

temps dans les ports les plus fréquentés, 

on reporte les moyens de chargement et 

de déchargement jusque dans les avantports 

et même jusque sur les jetées. Le 

temps est de l'argent ; et aux opérations 

proché que possible, de ces travaux attendus 

avec tant d'impatience par toute la 

population Sablaise. » 

L'appel si éloquent du Conseiller général 

du canton des Moutiers a été entendu, 

et, c'est à l'unanimité que l'Assemblée 

tout le 

15.000 francs sur les 

dévelnppement 

fonds libres 

désirable et 

du ga- 

lui procurer 

les moyens d'atteindre son but, 

zomètre. 

qui 

est le triomphe du droit'et de la justice, la 

2 0 Ec lairag e de l 'av enu e Félix - Fau re . — gloire de la République. M. Denis est ap- 

Par une lettre en date du 7 avril courant plaudi et chaleureusement félicité. 

M. Nicot, directeur du Casino des Pins, Le trésorier, M. Le Breton, rend couple 

fait connaître qu'il a prolongé la conduite de sa gestiOn. 

façon constante des chasses. Mais on dut commerciales rapides, armateurs et com- 

départementale a adopté les conclusions. de gaz du Courceau jusqu'au tournant de 25 nouvelles adhésions sont alors ins- 

les interrompre souvent pour ne pas commerçants trouvent profit. 

Au nom de la classe maritime, nous La Rudelière à ses frais. Il demande à ce 

crites, et l'on procède à la nomination des 

promettre la stabilité des ouvrages fort 

anciens qui bordent le chenal, ouvrages 

qui' ont été construits, il y a près d'un 

siècle, sans avoir été suffisamment assis. 

D'ailleurs elles ne donnèrent pas il faut l'ajouter, 

les résultats espérés. 

Aujourd'hui, grâce à la réfection des 

risbernes des quais et de la jetée, dont la 

majeure partie a été effectuée avec la subvention 

obtenue par M. Petiot, les chasses 

à pleines eaux, ont été reprises et elles 

ont démontré, qu'en les combinant avec 

des dragages méthodiques et réguliers, 

on arriverait à des résultats qui donne- 

Aux Sables, le quai dit d'allégeaient, 

membres du bureau. 

remercions bien sincèrement notre ami que la ville prenne à sa charge la consom- 

prés de l'écluse, est desservi par une voie 

Sont élus: MM.L.Mourat, président; Bau- 

M. le 1)0 Pacaud. 

mation du gaz nécessitée par les quatre 

ferrée. Les vapeurs peuvent s'y amarrer 

drouet, greffier de la justice de paix, vice- 

lanternes nécessaires à cet éclairage. 

président; Denis, 

et 

secrétaire; Le 

il leur serait possible de se délester 

Breton,tré- 

Adopté. 

sorier ; MM. L. Fontaine, Audubon, Giret, 

d'une partie de leur chargement potir POLITIQUE FINANCIÈRE 

30 Ten tes - abr i s de la P la c e -Be l l e vue . — Claude Boisseau, Maratier et Mallet, mem- 

pouvoir pénétrer plus tôt dans le bassin, 

M . Revouy, concessionnaire des marchés, bres 

si on pouvait aimer ce quai de grues 

puissantes et de tout Futillage utile sans LA GESTION ODIN demande que le tarif des Droits de Pla- Enfin, l'assemblée décide de remercier 

cages des Tentes-Abris de la Place-Belle- 

M.Duplantier et de l'inviter à fixer lui- 

compromettre sa stabilité. Mais ce quai a 

même la date de sa conférence : à l'unavue 

soit fixé comme suit : 0 franc 60 les 

été construit vers 1860 et la cote de ses Paiement des dettes communales 

nimité elle vote l'ordre du jour suivant : 

2 mètres carrés sans fourniture de tables 

fondations devra être reprise avant qu'il Les dettes inscrites au budget addition- 

La section Sablaise de la Ligue des Droits de 

et de tréteaux ; 80 centimes avec fourni- 

ne soit accessible et outillé et mis à même nel de 1902 s'élèvent à 82.904 fr. 21. Un 

l'Homme et du Citoyen, félicite le président 

ture de matériel ci-dessus. Accepté. du Conseil pour l'énergie avec laquelle il a ap- 

de répondre aux exigences de la naviga- certain nombre de créanciers étaient désin- 

11 est ensuite décidé que, au bout de pliqué et continue d'appliquer la loi sur les contion 

et du commerce. 

téressés le 10 février ; les mandats déli- 

5 ans, les tentes-abris installées par les grégations; l'assure de son plus prcand dévonraient 

pleine et entière satisfaction. 

Une étude complète de la question a été 

faite, non seulement du creusement du 

chenal, mais de son entretien. 

Voilà pourquoi, nous ne pouvons qu'approuver 

les réserves faites par l'Administration 

supérieure des Ponts-et-Chaussées, 

bien convaincus, que de ces réserves 

vrés en leur nom s'élevaient à 29.000 francs 

environ. 

Ce prélèvement important sur l'actif de 

la caisse nous ayant paru anormal, nous 

soins du concessionnaire, seront expertisées 

par l'architecte de la ville et un délégué 

du Conseil, et perdront 1/3 de leur 

valeur, au bout de 10 ans 2/3, et enfin, au 

ment et l'engage à persévérer dans cette voie, 

en préparant toutes les réformes nécessaires, 

afin que la République devienne vraiment laïque 

et démocratique. 

Le projet à grand effet de M. l'Ingénieur mêmes, sortiront des améliorations plus 

Dol', dressé par les besoins de la cause de sensibles et plus appréciables pour tout ce 

M. Gautret, se moulait au chiffre formi- qui touche à notre port. Si l'on peut obtedable 

de 300.000 francs, et encore l'entrenir avec un plus faible crédit le maximum 

tien futur n'était-il pas prévu. La ville de ce que l'on peut désirer, quant au 

qui avait offert 150.000 francs, aurait été creusement du chenal, on conservera des 

absolument incapable de tenir ses enga- droits à une nouvelle subvention pour 

gements et l'eût-elle fait que son budget d'autres travaux qui, ainsi que nous l'a- 

était grevé pendant une longue période et vons indiqué, s'imposeront fatalement, 

qu'elle se serait trouvée dans l'impossibi- aussitôt après. 

lité de songer ensuite aux autres amélio- Voilà M. de la Rochethulon, bien des 

rations que réclament le port et la ville choses que vous ne saviez pas sans doute, 

elle-même. 

car personne ne l'ignore, vos loisirs ne 

Un projet plus modeste, prévoyant les vous laissent pas le temps d'étudier une 

avons voulu nous rendre compte des ressources 

d'origines diverses,, dont l'existence 

avait permis d'effectuer ces opérations. 

Nous donnons sur ce fait les explications 

suivantes : 

Eu premier lieu, 16.698 fr. 89 inscrits 

au titre des fêtes publiques et courses 

n'ont nécessité aucun mouvement de fonds. 

Il s'agissait, en effet, d'opérations budgétaires 

à régulariser au moyen de pièces de 

dépenses. 

En second lieu, les ressources de l'emprunt 

de 825.103 francs réalisées en 1902 

bout de 15 années de bail elles deviendront 

la propriété de la ville. 

40 Fo i r es de Grosb reui l . — Avis favorable 

est donné à la demande formulée par la 

municipalité de Grosbreuil, demande tendant 

à ce que les douze foires qui ont lieu 

d'ordinaire le 2° mardi de chaque mois, 

se tiennent à l'avenir le 3° mardi. 

5° Sou ti en de famille . -- Il est procédé 

ensuite à l'examen de plusieurs demandes 

de soutien de famille. 

Le séance est levée à 3 heures. 

V. M. 

Les Membres Mc bureau de la Section 

Sablaise de la Ligue des Droits de l'Homme 

et du Citoyen ont l'honneur d'informer 

leurs concitoyens que 

M. DUPLANTIER 

A voca t à la C our d 'App e l i l s P o i t i é r s 

Cons e i l ler munic ipa l de P o i t i e r s 

Do c t eur en Dro i t , Lic en c ié è s - le t t res 

fera à la Poissonnerie, Samedi p ro ch a i n , 

23 couran t, à 8 h. du soir, une Conférence 

publique et contradictoire, au cours de 

laquelle il traitera le sujet suivant : Les 

Principes de 1789 et leurs adversaires. 

mêmes avantages immédiats et- garantis- affaire. Tout s'enchaîne dans un program- s'élèvent, y compris les fonds libres de 

Les portes de la Poissonnerie seront 

73.348'73 

Arrondissement des Sables-d'Olonne

LA YENDEE REPUBLICAINE 

. 

ouvertes à tous, sans distinction de parti. les concernantSadresser au président,31, trésorier, en remplacement de M. Le Bre- 

Angles 

Le Conférencier sera heureux de donner rue Nationale, Tours. 

ton, résidant aux Sables. 


la parole et de La 

répondre à toute rage. - Un 

personne 

chat suspect de rage, 

M. Boissier est très airoéeà Olonne et 

désireuse de le contredire. 

s'est jeté sur un enfant et l'a mordu à la 

nous le félicitons du témoignage de con- 

M.', DO BARRY la beauté célèbre dont 

Les membres du Bureau 

Grand 

de la Section 

Concours de Musique 

jambe et à la main. Tué aussitôt, il a été 

fiance et d'estime que le Compté Républi- 

l'élégance est historique, 

invitent tous leurs Concitoyens à venir 

à Saint-Nazaire 

porté chez M. Villon, 

devait ses succès 

médecin-vétérinaire 

cain vient, en la circonstance, de lui 

entendre M. Duplantier, conférencier de Le Comité 

à Luçon, 

d'organisation du 

qui, après 

Concours 

autopsie, n'a pu se 


manifester. 

réel talent. 

Musical qui doit avoir lieu à 

prononcer 

Saint-Nazaire 

dcfinitivement et a, de suite, tifs. Si elle eût connu la Crème, Si- . 

- Chien enragé. - Un chien enragé 

les 3 et 4 Juillet prochain, ne saurait trop 

envoyé la tête à Paris. A la suite de l'exa- naos la 'Poudre et le Savon de 

a été tué vendredi matin à Pierre Levée, 

Fête des Jardiniers 

recommander aux Sociétés désireuses de 

men fait à l'Institut Pasteur, ordre a été cette Maison, son éclatante beauté eût été 

après avoir mordu plusieurs de ses congé- 

On nous communique avec prière d'insérer: participer à ce tournoi 

donné 

artistique, de se 

d'y conduire immédiatement l'en encore plus durable. - J. SIMON, 59, 

nères. 

Dimanche dernier, les jardiniers chau- bâter d'envoyer au Comité leur adhésion 

tant. 

faubourg Sain t -M a r tin, PARIS. 

M. Eugène Nauleau, maire, a pris immois 

étaienten fête. Constitués en syn- définitive. Ces adhésions seront closes 

M. le Maire a pris aussitôt un arrêté 

médiatement un arrêté prescrivant de tenir 

dicat, ils résolurent de célébrer leur union i rr é voca b lement le 30 Avril prochain. Passé 

pour assurer la sécurité publique. 

les chiens à l'attache pendant 40 jours. 

par un banquet qui eut lieu à l'Hôtel de cette date, le Comité ne pourra s'engager 

- Nos compatriotes. - Nous 

@Béa ii evo a...su r.ltier Progressiondes Prévoyants de l'Avenir 

ap- 

l'Europe, où l'entrain et la bonne humeur à recevoir les Sociétés qui voudraient se 

prenons avec la plus vive satisfaction que Concours de Dressage. - Nous SOCIÉTÉ CIVILE DE RETRAITES 

n'ont cessé de régner pendant tout le refaire inscrire. 

M. Foucaud, sous-brigadier des douanes sommes heureux d'apprendre que M. le Sisg e s o cia l : 36 , boulevard Sébastopo l , Paris 

pas. De retour à la Chaume, en trinquant Le Jury de ce Concours sera présidé 

aux Sables, vient d'être nommé brigadier Ministre de l'Agriculture a nommé M. P. 

une fois encore avant de se séparer. les effectivement par l'illustre Maitre Henri 

à l'Ile-d'Yeu. 

Marotte, propriétaire, membre titulaire 


syndiqués se sont bien promis de recom- Maréchal, compositeur, grand prix de 

A notre camarade Foucaud et à sa fa- de la Commission chargée de distribuer Au 31 décembre 1881 757 6.179 25 

mencer une stipe année. 

Rome, assisté de nombreuses sommités 

Am 31 décembre 1882 . 1.432 23.691 47 

musicales qui, par leur jugement, donmille, 

nous adressons nos plus vives féli les primes dans le concours de dressage 

Au 31 décembre 1883 3.769 65.461 95 

citations pour ce brillant avancement. qui aura lieu à La Roche-sur-Yon le 17 Au 31 décembre 1884 8.980 175.715 20 

neront entière satisfaction aux Sociétés 

Concours de la race bovine 

- M. Burgaud, sous-brigadier à Noir mai prochain. 

Au 31 décembre 1885 15.008 361.063 99 

concurrentes. 

• parthenaise 

'An St décembre 1886 25.678 , 673.287 58 

moutier, est nommé brigadier à la Bau- 

An 31 décembre 1887 47.460 1.266.864 45 

Un concours spécial de la race bovine 

duère en remplacement de M. Bonnet qui 

Photographies artistiques 

SerVice télégraphique rétabli. - Au 31 décembre 1888 74.301 2.188.318 66 

parthenaise et de ses dérivés (parthenais 

va, sur sa demande, au poste d'Angoulins. 

Nous avons la bonne fortune d'annon- 

Nous sommes heureux d'apprendre que, 

Au 31 décembre 1889 101.579 3.4112.58 ■ 16 

purs et nantais) aura lieu 

Au 31 décembre 1890 126.591 5.006.399 98 

en 1904 dans le 

département de 

cer à nos lecteurs et aimables lectrices, 

grâce aux pressantes démarches de MM. 

Au 31 décembre 1891 145.614 6.766.732 35 

la Loire-Inférieure avec le 

la présence aux Sables, pour une quin- 

Bouvais, notre dévoué conseiller général ; Au 31 décembre 1892 160.919 8.703.528 55 

concours du Ministère de l'Agriculture 

Pour la laïque ! - Pendent qu'ailzaine 

de jours, de M. Louis OUVRIER, 

Lacroix, conseiller d'arrondissement, et de An 31 décembre 1893 172.738 10.856.550 60 

qui accorde une subvention de 8.000 fr. 

leurs, on mendie pour grossir la prébende, 

Au 31 décembre 1891 183.291 13.194.400 20 

et du Conseil général 

artiste portraitiste, à Paris, qui se charge 

M. Ghailley, président de la Fédération 

qui a voté un crédit 

à l'école laïque on fait la charité. C'est 

Au 31 décembre 1895 194.400 15.744.937 45 

de toute r eproduction et ag randis s emen t 

républicaine de la première circonscrip- 

de 5.000 francs, pour le même objet. 

ainsi qu'a Jard, quelques amis dela bonne 

Au 31 décembre 1896 209.042 18.552.180 70 

a r t i s tiqu e , d'après photographie, renie 

tion des Sables, le câble reliant notre Be Au 31 deeembre 1897 223.882 .21.632.032 13 

Le Concours est ouvert à tous les éle- 

cause avaient organisé jeudi dernier, une 

sur un groupe ou très ancienne, et se 

au continent qui avait été coupé lors de la An 31 décembre 1898 237:344 24.929.663 n io 

veurs d'animaux de la race parthenaise 

petite soirée théâtrale intime. Les héros 

Au 31 décembre 1899 251.320 28.496.261 70 

et de ses dérivés. 

charge aussi d'opérer à domicile les per- 

tempête de février dernier, e été rétabli 

et les acteurs de cette fête de famille, 

Au 31 décembre 1900 261.998 32.072.087 sa 

sonnes qui n'auraient pas de photogra- 

vendredi, et que le service télégraphique 

Le programme en sera publié ultérieu- 

choisis parmi les élèves de Jard, avec le 

Au 31 décembre 1901 262.403 35.612.380 :es 

phie. Quantité d'attestations des plus élo- 

a repris aussitôt. 

Au 31 décembre 1902 300.000 40.000,000 ss 

rement. 

concours de MM. François Gervier et Léon 

Au 31 décembre 19'3 301.557 44.236.174 sa 

gieuses d'ici ou de la région, sont à la Deplagne, du lycée de la Roche, ont obtenu 

Au 31 mars 1901 387.641 46.951.158 as 

Postes et Télégraphes 

disposition des personnes désireuses d'a- un légitime succés. Ils nous ont fait voir Flû tes de Il is tenfl et te Somme payée aux rentiers : 1.042.920 fr. 

voir de beaux Portraits artistement faits. 

Un concours pour l'admission au surnu- 

qu' 

Pour tous renseignements, écrire ou 

« ... aux âmes bien nées 

mérariat des Postes et Télégraphes aura 

s'adresser, 24, rue du Centre, aux Sables. t a valeur n'attend pas le nombre des années I » 

lieu, les Jeudi 2 et vendredi 3 juin 1901e, 

A l'issue de la soirée, les spectateurs 

au chef-lieu de chaque département. 

°tonne 

eurent l'heureuse idée de laisser un sou- 

Peuvent y prendre part les jeunes gens 

âgés de dix-huit ans au moins et de vingt- 

Ce que fut « La Mairie Blanche D. venir durable à l'école. Ils se solidarisèrent 

- Avant 1880 la mairie était occupée par et, telles des fleurs, les petits sous se mêcinq 

ans au plus au 1. janvier 1904, sans 

la fine fleur du parti clérical. Voyons donc lant aux pièces blanches, tombèrent dans! 

infirmités, ayant une taille de 1. 54 au 

un peu comment les réactionnaires de la cassette du quêteur. Dix francs furent 

minimum. 

cette heureuse époque administrèrent nos !ainsi recueillis et remis à M.° Chevalier, 

Par exception peuvent concourir après 

finances et prirent les intérêts de la popu- l'aimable et dévouée directrice de notre 

25 ans les candidats qui justifient de serlation. 

école de filles qui, avec cet argent, va provices 

dans l'Administration des Postes et 

La Commune d'Olonne possédait autrecurer aux petits de l'asile, une superbe 

Télégraphes ou de services militaire. 

fois plus de 25 hectares de terrain consis- méthode de lecture. 

Pour ces candidats, la limite d'âge de 

tant en prairies, terres, marais, etc. Les Et maintenant que nos adversaires 

25 ans est reculée d'une durée égale à 

réactionnaires ont tout vendu, tout, sauf calomnient nos écoles laïques, en les pla- 

celle des années de service sans pouvoir 

une parcelle insignifiante d'une contenance çant sous l'égide du diable! Ils n'empê- 

dépasser 30 ans. 

La liste sera close en France le 4 mai. 

de 5 ares 30 environ située près la Girvière cheront pas le démon du bien d'y semer 

et connue so us le nom de Te s s e lier d e Sa va y . les idées de justice et de fraternité. Fait-on 

En 1876, le projet de la reconstruction de meilleure besogne dans les classes de 

Un coup de bouteille... d'encre ! 

de la cure arrive sur le tapis. Le nouveau Dieu ? C'est peut-être difficile, n'est-ce pas 

Berceuse Multicolore 

C'étaient des élus 

Qui craignaient de rendre gorge, 

De pauvres élus 

Dont l'éleCteur ne veut plus. 

Se sentant perdes, 

Ils paradent au Satorge 

Oh se sont rendus 

Trois' pelés et deux tondus. 

Odin pleurnichait 

Près des cagots de Vendée. 

Odin pleurnichait 

Entre Thulon et Guichet. 

J'ai bien l'air, je crois, 

Pensait le triste Amédée, 

J'ai bien l'air, je crois, 

Entre deux barons, en croix. 

De l 'Offic ie l 

Notre député détache 

De l 'Offi c ie l 

Il y e en Vendes 17 Sections. 

La 697. Section des Sables-Mlorine compte 

363 Sociétaires. - Pour renseignements, s'adresser 


siège de la Section à la Justice de Paix, de 

9 heures à ie heuros 3/4 du matin. 




Mercredi D. - Les Essarts, Hermenault (jeunes 

veaux), Maillé, Saint-Jean -de -Monts, Talmont. 

Jeudi 21. - Boissière-da-Montaigu (marché h 

volailles), Mcntaigu 'marché à bestiaux, Poirésur- 

Vie. Pouzauges, Saint Gervais, Saint-Michelen-r 

Herm iporcs et moutons). 

Vendredi 2 . - Bretonnière, Chaize •Giraud, St- 

Georges-de-Montaigu. 

-amedi 13 - Fontenay, Nient -le-Dolent, Saint- 

Christophe-du-Ligneron. 

Dimanche •i i. - Ass gag. Champ-Saint-Père, 

Dompierre, Essarts. Landeronde, Maillé lb la Croix 

des Maries), Saint-Hilaire la-Forêt, .2aint-Vincent- 

Sterlanges. 

Hier matin, était célébré le mariage de 

M. Joseph Taillier, comptable aux Sables, 

avec Mlle Antoinette Rabaud, épicière. En 

sortant de la Mairie, Wee Rabaud, bellesoeur 

de la mariée, sortit de sa poche une 

bouteille pleine d'encre et en lança le 

contenu sur son mari qui se trouvait dans 

le cortège. La bouteille, mal dirigée, éclaboussa 

la toilette de plusieurs invités. 

Un noyé 

Depuis 17 jours environ, le nommé 

Prend (Théodule), âgé de 32 ans, marin, 

demeurant aux Sables, était disparu de 

son domicile. Ce jeune homme, qui buvait 

souvent plus que de raison, avait la funeste 

idée, chaque fois qu'il se trouvait en état 

• d'ivresse, de se jeter noyer. Son cadavre 

a été trouvé dimanche, vers 1 heure 1/2, 

presbytère se construisant à la même 

place que l'ancien il n'y avait donc pas 

lieu de s'occuper de l'achat d'un terrain. 

Alors que pour -10.000 francs au maximum 

on eût pu ériger une maison convenable et 

largement suffisante pour loger le desservant 

et son vicaire, le.Conseil de l'époque 

établit un devis qui s'élève à près de 

25.000 francs ! Et quand sonne le quart 

d'heure de Rabelais, on s'aperçoit, ô stupéfaction 

que la caisse est vide, qu'il n'y 

a plus une seule prairie, un seul marais 

vendre. Ou vote 13 centimes extraordinaires 

et les impôts augmentent soudain 

considérablement. Ce n'est pas encore suffisant, 

quoi faire ? toutes les propriétés 

communales ont disparu. Le Conseil réactionnaire 

n'hésite pas : il vend le titre de 

rente que la commune possède, titre inscrit 

au Grand Livre 3 e/o sous le numéro 

M. Dube ? LAICOPHILE. 

Sa?, lacent-sil y-Gram' 

Fondation d'une Société de Secours 

Mutuels. - La commune de St- 

Vincent- sur-Graon vient enfin d'être dotée 

d'une société de Secours Mutuels. Pour 

arriver à ce résultat il a fallu la nomination 

dans cette commune de deux nouveaux 

instituteurs : MM. Brancard, à St- 

Vincent, et Martin, aux Aires. Tout le 

monde à- Saint-Vincent sentait la nécessité 

d'une société de Secours Mutuels, 

mais personne n'osait se mettre en avant 

pour sa formation, de peur d'un échec. 

Encouragés et secondés par MM. Désassis, 

conseiller d'arrondissement et Deslandes 

(Eugène), délégué cantonal, nos 

instituteurs se sont mis à l'oeuvre et malgré 

l'opposition des réactionnaires enne- 

Un discours... en arc-en-ciel. 

Je n'ai m'écoutant, 

Songeait-il dans sa moustache, 

Je n'ai m'écoutant 

Que Geay, Draillard et Contant. 

L'ex- maire, à son tour, 

Pique un laïus plein de charmes, 

L'ex-maire, a son tour, 

Se lçivange sans détour. 

Le subtil Renaud 

Mouille son banc de ses larmes, 

Le subtil Renaud • 

S'épanche d'un air penaud. 

Guichet dit :a Mon coeur 

Embaume comme une rose. 

Guichet dit : a Mon coeur, 

Mon Odin, sois donc vainqueur. 

Les gens délicats 

Qui s'enivrent de ma prose, 

Les gens délicats 

De toi font le plus grand cas. 

elelle111.1111611.1eM•Urieliedefflfflà 

Le péril jaune 

On en a beaucoup parlé ces temps derniers, et le 

véritable péril jaune n'est pas celui qu'en croit. 

Ce n'en pas cette invasion renouvelée des Huns 

qu'on nous annonce prochainement, ni cette concurrence 

ruineuse pour les pays industriels dont 

on nous t'ait un épouvantail. Le véritable péril 

jaune actuel est celui qui donne à la peau une 

teinte jaune caractéristique, c'est là maladie d'estomac 

et de foie.. Comment se mettre en garde 

contre ce péril t Par le traitement si facile, si rapide, 

si certain du meilleur remède de l'estomac, 

les Pilules Pink. On conviendra que les préparateurs 

d• s Pilules Pink donnent chaque jour depuis 

quinte ans des preuves toujours renouvelées de 

l'efficacité des Pilules Pink Ues de la propagande 

par le fait Ainsi aujourd'hui, nous citerons le cas 

de /11.1. Jean-Philippe Le,rai, dont le Mari est...oil- 

Mur, à l'arrêt de itully, tout près de- Liévin (Pasde-Calais, 

... Ma lemme, écrit il, est heureuse de vous faire 

courte re que les Pilules Pink l'ont complètement 

guérie Elle souffrait depuis longtemps de maux 

d'estomac, sa.peau était jaune, car elle avait des 

dans le bassin, par M. Poiraudeau jeune, 

demeurant- à La Chaume. Il a été transporté 

immédiatement à la morgue et 

l'inhumation a eu lieu hier soir. 

Rixe près la Gare 

Dimanche, vers 9 heures du soir, l'agent 

Grolleau, de service aux alentours du bal 

Greleau, près la Gare, aperçut le sieur 

Pascal Roy, âgé de 21 ans, maçon, qui 

urinait sur le trottoir. Il lui fit une observation 

à laquelle Roy répondit par une 

grossièreté.Un autre jeune homme, nommé 

1250, pour la somme del .500 francs. Mais 

les fonds manquent toujours et alors le 

Conseil affolé prend la curieuse délibération 

suivante : 

« Le Maire expose que, afin de pourvoir 

à la construction de la cure, la Commune 

s'est imposée de 13 centimes extraordinaires, 

qu'elle a vendu son obligation de 

rente 3 eh en un mot qu'elle e épuisé 

toutes ses ressources, que malgré ces lourds 

sacrifices il lui manque encore une somme 

de 4.203 fr. pour terminer les travaux ; 

qu'il y a lieu de demander une subvention 

mis de tout progrès, ils ont réussi au -delà 

de leurs espérances. 

La nouvelle société L'Union des Tra va illeu 

rs de Sain t- Vin c e n t - su r- G raon compte à 

l'heure actuelle, avant même que ses statuts 

soient approuvés 25 membres honoraires 

et 91 membres participants. 

La Société a procédé le dimanche 10 

avril, à la formation de son Bureau. 

Ont été élus : 

Prés iden t d ' honneu r : M. Désassis (Joseph), 

conseiller d'arrondissement, conseiller 

municipal ; Président : NI DeSlandes 

Bons manifestants, 

Auditeurs et mirlitlores, 

Bons manifestants, 

Vous perdez bien votre temps. 

s'en sont allés, 

Candidats multicolores, 

Ils s'en sont allés 

Au pays des blackboulés. 

MISTENFLUTE. 


limon 

attaques de bile. Elle ne mangeait plus que fort 

peu et des aliments toujours très légers pour éviter 

les grandes souffrances de ses mauvaises digestions 

Elle avait toujours des maux de tète et une 

grande surexcitation nerveuse qui rempêchait même 

de trouver le sommeil la nuit. Souffrant toujours, 

dormant très peu et ne mangeant pas beaucoup elle 

était devenue très faible et avait les plus grandes 

difficultés pour travailler. Elle avait essayé plusieurs 

remèdes, mais elle n'avait pas obtenu d'amélioration. 

Un de nos clients me parla alors si 

favorablement des Pilules Pink que je résolus d'en 

e ire prendre à ma femm.. Elle eest très bien trouvée 

de ces Pilules. Dés le début du traitement elle 

a retrouvé des forces, de l'appétit, son teint s'est 

éclairci et son estomac no la plus fait souffrir. 

Maintenant elle se porte on ne peut mieux, mange 

dimporte quelle nourriture et dort par aitement 

bien. » 

Favreau (Eugène), 22 ans, journalier, aussi 

domicilié à la Garlière, arriva à la rescousse 

et frappa M. Grolleau d'un coup de 

poing, puis il prit l'agent à la gorge pendant 

que Roy lançait des coups de pied. 

L'agent Grolleau dut faire appel à deux 

de ses collègues pour conduire l'un de ces 

jeunes gens au poste. 

Procès-verbal a été dressé pour outrage 

et rébellion. 

Société amicale et de Secours mutuels 

des Poitevins de Touraine 

M. Touillet, pharmacien et M. Simonnet, 

professeur, ont été nommés le 10 avril, 

président et vice-président de la Société, 

en remplacement de NI. Arteau, président, 

démissionnaire, nem mé président d'honneur, 

et de M. Texereau, vice-président 

démissionnaire 

Le bureau de la Société et la Commission 

prie'ut instamment les sociétaires de 

faire tous leurs efforts pour augmenter le 

à l'Etat. 

Ainsi voilà dans quel gâchis le parti 

clérical de ce bon vieux temps mit la 

Comm une. 

Et dire que ce sont aujourd'hui les descendants 

de ces preux qui voudraient nous 

donner des leçons de bonne gestion communale. 

Quant à la réparation des chemins les 

édiles réactionnaires s'en souciaient alors 

comme de leur première chemise. Le 

Bureau de Bienfaisance n'existait pas, 

c'était le curé qui se chargeait de la distribution 

des secours. Pour en obtenir il 

fallait montrer patte blanche. 

Malheur au pauvre diable qui manquait 

la messe ou qui refusait de s'agenouiller 

au confessionnal, il était sûr de ne rien 

obtenir. 

Voila, mes bons amis, ce que fut la 

M a irie B la n c h e . Nous verrons dans un prochain 

article comment, sous le Municipalité 

cléricale on se souciait - chose grave 

(Eugène), délégué cantonal ; Vi é e -P rés i - 

d en t s : MM. Gtryet (Auguste), conseiller 

municipal et Mercier (Baptiste), fils ; Tr éso 

rie r s M. Brancard, instituteur;- Treso - 

ri e r-adjoin t : M . Martin, instituteur aux 

Aires; Se crét a ire : M. Romieu, instituteuradjoint 

; A dminis t ra t e u rs : MM. 'fessier, 

Centauri, Boureau et Chadéneau. 

M. de Surineau, maire, a obtenu 4 voix 

pour la présidence. Il est bon de dire que 

M. le Maire avait demandé à réfléchir 

avant d'accepter d'être membre honoraire 

de la nouvelle société. 4 voix pourlü jours 

de réllexion c'est vraiment peu I 

Et l'autre maire puisqu'il paraît que 

nous en avons deux, le vrai maire, M. de 

Bretagne, enfin, que devient-il ? 

Oh! M. de Bretagne aime tant les travailleurs 

qu'il a carrément refusé d'être 

membre honoraire de la nouvelle société! 

Soyez tranquille, M. de Bretagne, les 

travailleurs de Saint-Vincent-sur-Graon 

se souviendront de votre refus. Le mois 

Une trouvaille.- MM. Baptiste Jaud, 

commis de perception, et Andin, gardemoulin 

chez M. Bideaud, meunier à Mainclay, 

étaient à la pêche à l'épervier sur la 

Smagne, entre les moulins de Mainclay et 

de Gendray, lorsqu'en tirant leur engip,ils 

ramenèrent à la surface un vieux fusil à 

pierre. C'est une ancienne arme de guerre 

du calibre de 10 millimètres environ. 

Le bois du fût et de la crosse s'est effrité 

eu sèchent; mais le canon et le mécanisme 

sont restés intacts. Le canon, rongé parla 

rouille, est surtout bien conservé dans la 

partie protégée par le fût; le chien joue encore. 

L'arme était chargée; le chien était 

relevé avec sa pierre, prêt à faire feu. On 

a sorti du canon une balle de plonb et de 

la poudre avec vie la bourre qui semble 

être de la filasse. La partiels plus curieuse 

est une plaque de bronze, vissée près du 

chien. 

Cette plaque très bien conservée, est gravée 

et porte en écusson, une figure qui pa- 

Les Pilules Pink guérissent 

anémie. chlorose neurasthénie, 

faiblesse générale, rhumatismes, 

maux d'estomac. débilité nerveuse, 

migraine, névralgies, sciatique, 

irrégularités. On les trouve 

dans toutes les pharmacies et chez 

Gablin et Go pharmacien. 23, rue 

Ballu. Paris. 3 fr. 50 la boîte, 

17 fr. 50 les six boîtes franco. Indispensables 

au printemps, pour 

prévenir ou guérir rouge ors, éruptions, 

boutons, débilité. 

65 ANNÉES DE SUCCES 

1/10001 de IZOIlth0.de 

RI 

111 IldFOLES 

SEUL VÉRIMBLEID'ALCOOL de MENTHE 

cal-sala SOIF et ASSAINIT l'EAU 

nombre des adhérents qui trouveront toujours 

au sein de la Société, l'accueil le 

pl us bienveillant. 

La Société se fera un devoir de venir 

en aide à tons les Poitevins (Vienne, Vendée, 

Deux-Sèvres), pour tous les besoins 

pourtant entre toutes - de la tenue des 

registres de l'Etat civil. 

VALÈRE NIATHEI. 

- Bureau du Comité. - Dans sa 

dernière séance, le Comité Républicain a 

nominé NI. Boissier, receveur-buraliste, 

des fleurs approche et avec lui les élections 

municipales. It paraît que vous êtes enrhumé 

! les électeurs de Saint-Vincent 

vous offriront le tee 'mai une tabatière 

d'honneur et une prise pour votre rhume. 

Un E le c t eu r mu t u a l i s t e . 

raît être un portrait de chef ou de noble 

du dix-huitième siècle. On se demande si 

l'on n'est point en préSence d'un débris de 

guerres de Vendée, et cette arme pourrait 

bien être celle d'un des combattants, bleu 

ou blanc, de la bataille dite de Luçon. 

Oissipe les MAUX ch *NA, leTÉTEOIS Halite 

la CHOLERINE 

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de Me MOREAU, notaire, de 45 ares 


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Me MOREAU, notaire, 


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situés Ville des Sables d'Olonne : 1° une 




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Belleville-V0ndft0.. )0 6 .41 1 10 . 7 37 10 55 

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L'Herbergement .. . 42 6 29 1 30 8 1 

39 

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la chute des 

55 '73 

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Le Hasard, a. t. . 6 21 2 40 5 le 

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i es Arpents, a. f. . 8 80 11 51 6 34 5 2 8 1 

La Mouzinière, a. f 8 25 11 Hi 6 39 5 7 8 6 

Le Puits-ltochais,a.l. 8 39 12 » 6 13 5 10 8 9 


le Petit-Jubilé, a. f. 8 50 1912 6 151 5 20 8 18 

Sainas-c'05.4«,ary. 8 74 1216 6 58 5 23 8 221 

A rrêts facu l ta t ifs . — Les trains ne s'arrêtent 


dà poteau e Arrêt facultatifs feront signe 

aux mécaniciens de s'arrêter; ils ne s'arrêteront 



descendre à l' e Arrêt. s 

Bille ts d 'a ller e t retour. — Il est délivré, tous les 


Vendée, des billets d'aller et retour de 15e et de 14 






(3) Ne circule que le 2» samedi de chaque mois, 

jour dealoire de Luçon. 







la. Lo i sur les A cciden ts . 

FONTENAY-Lao-COMTE d6P-1; 13 1 g g ,g 5g ig e g g 

1:esrv;r.eu" ........... arr 329 629 ' °18 130 • d I «:1 

-Vourant, Chantonnay — Chantonnay, Nnava nt 

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Vouvarrr-Csars dép.' 6 35 10 21 4 44 herroNNAS. 

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St-Sulpice-en-Parade, /i.. 6 4e 10 li 4 51 a audonmère-Pareds.. 8 i•m. 54 7 49 

Thouarsam-La-Cadlère... 6 53 10 34 5 ' Thouars/us-La-Cailler,. 8 101 4 14 7 58 

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L'Adm inis tra teur'-Gdran t : VALERE IVIATHÉ. 


DIX -N FUVIEME ANNEE 

BUREAUX 

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Edition du Samedi (Den' et limitrophes)un An. 5f.»> 

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L e s l e t t r e s n on affran ch ies s on t refu s é es 


Au BUREAU DU JOURNAL, CHEZ NOS CORRESPONDANTS-DÉPOSITAIRES 



Déclaration 

Ce qu'on va lire n'est pas une 

menace, c'est un avertissement. 

La campagne est ouverte : les 

listes des candidats aux élections 

municipales vont paraître et les 

polémiques de journaux vont 

commencer. 

Nous avons, à ce sujet, écrit 

et répété qu'il ne dépendra pas 

de nous que la lutte soit cour- 

toise. Nos confrères de la presse 

nationaliste ont été les premiers 

à souligner nos bonnes résolu- 

tions. 

Nous restons encore dans les 

mêmes dispositions parce que 

nous avons du journalisme une 

grande et haute idée. 

En France, le débat portera 

partout sur les opinions politi- 

ques des candidats. La bataille 

est engagée sur une doctrine 

entre adversaires et partisanS 

du gouvernement républicain. 

Est-ce que, dans la ville des 

Sables, la lutte ne visera que les 

personnes ? c.ombattra-t-on les 

programmes de part et d'autre - 

ou préférera-t-on à des argu- 

ments sérieux de basses injures 

ad hom inem ? 

Nous posons la question. 

Il y a longtemps, beaucoup 

trop longtemps que dans notre 

cité la paix est troublée et que 

l'insulte est lancée à jet continu 

contre les meilleurs de nos con- 

citoyens. - 

La patience a des limites et 

des incidents récents ont démon- 

tré que la mesure est comble. 

Nous répétons une fois de plus 

que nous voulons bien donner 

l'exemple de la courtoisie en 

respectant la personnalité de nos 

adversaires. 

Mais il ne saurait nous plaire, 

au cours de la campagne élec- 

torale, de jouer un rôle de dupe 

et nous avertissons qui de droit 

que nous rendrons sans pitié 

coup pour coup. 

Si nous ne voulons pas em- 

ployer de violences contre les 

Feuilleton de la Vend ée Rép ublica i n e 

ODETTE JOLLY 


PAR 

MAX DORVILLE 

XV 

LE CALME APRÈS LA TEMPÈTE 

— Ah ! monsieur, dit le Préfet à l'instituteur, 

votre dictée était, aujourd'hui, 

tout-à fait de circonstance. 

— J'en avais exprès choisi le sujet, 

monsieur le Préfet. 

— Je vous en félicite, Monsieur ! 

Et là-dessus, M. Orthès partit en une 

improvisation, qu'il avait facile etbrillante, 

sur la soumission de tous les citoyens à la 

loi faite par tous et pour tous, accentuant 

la nécessité de ces lois scolaires que la 

République a faite pour combattre l'igno- 

rance incrustée en France par les anciens 

régimes et, comme s'il avait eu sous les 

yeux les documents d'une statistique, il 

fit aux élèves attentifs la comparaison des 

crédits budgétaires consacrés à l'ensei- 

gnement, puis leur montra l'accroisse- 

ment correspondant du nombre des en- 

fants fréquentant les écoles et la diminu- 

tion parallèle de la proportion des illet- 

trés. Il en conclut que les enfants devaient 

apprendre à aimer la République et à la 

Les Affaires publiques sont les :Nôtres 

No tr e Devo ir es t de les cônna i tre e t d 'y p rendre par t e t no tre Ti t térê t nous le commande imp ér ieusemen t 

autres, nous demandons qu'on 

cesse d'en user contre nos amis. 

Quelque regret que nous pour- 

rions éprouver, dans le cas con- 

traire, à exercer des représailles, 

nous sommes convaincu que tous 

les hommes de coeur nous sau- 

ront gré de suivre nos adver- 

saires sur le terrain où ils au- 

ront voulu nous conduire. 

Tans pis pour ceux-ci si, dans 

leur entraînement, ils vont sur 

un terrain trop dangereux. 

Et ce n'est pas seulement, l'au- 

teur de ces lignes qui marchera 

sans défaillance d'aucune sorte 

et la tête haute. Il y a ici, qu'on 

le sache bien, des républicains 

ayant derrière eux tout un passé 

de probité et de courage que 

d'injustes attaques ne sauraient 

émouvoir. 

On les connaît déjà sans repro- 

ches, on les trouvera sans peur, 

prêts à élever leur coeur à la 

hauteur des plus mâles décisions. 

Il nous a pourtant semblé 

comprendre que la ville des 

Sables avait bien souffert des 

écarts de plume ou de langage 

de ceux dont le devoir était, au 

contraire, de prêcher l'union de 

tous les citoyens. 

La politique de haine n'a ja- 

mais abouti qu'à amonceler des 

ruines, 

Nous ne la ferons point dans 

la Vendée Répub lica ine , par in- 

térêt pour la cité et par respect 

pour les familles, au sein des- 

quelles il nous serait trop pénible 

d'apporter plus de tristesse ou 

plus de misère. 

Mais encore faut-il que par- 

tout notre exemple soit compris. 

C'est à ceux qui dirigent l'o- 

pinion, du côté de nos adver- 

saires, qu'il appartient de dire 

s'ils veulent, comme nous, que 

la lutte municipale soit franche 

et loyale pour qu'il n'y ait, au 

lendemain de l'élection, ni vain- 

queurs ni vaincus. 

S'ils s'y refusent, la conscience 

publique saura faire remonter 

jusqu'à eux les responsabilités 

ét, nous-mêmes, nous saurons 

bien les atteindre. 

ALGIDE TASTE. 

bien servir, ne fut-ce que par reconnais- 

sance envers elle qui, au lieu des anciennes 

écoles noires, mornes, insuffisantes, a fait 

construire des écoles claires, gaies, spa- 

cieuses et saines. 

Spontanément, les enfants applaudirent 

et, après que M. Delion eût prononcé 

quelques mots d'encouragement pour les 

élèves et pour le maître, le Préfet se -re- 

tira suivi de son état-major, et invita Jean 

Petit à venir déjeûner à l'auberge du So - 

le i l d ' O r , vers lequel le petit cortège se re- 

tira, pouvant déjà constater que la rue 

- était libre et calme. 

En passant près de la Mairie, ils aperçurent 

Brudas, qui achevait de rassembler, 

en y introduisant l'abbé Chairabel et la 

sœur Sainte-Marguerite de Cortone, tous 

ses prisonniers du matin dans la salle du 

' Conseil Municipal. 

Au So lei l d 'Or l'aubergiste avait tenu à 

I se distinguer et, mettant, à contribution 

toute sa science culinaire, il servit un dé- 

jeûner auquel tout le monde fit honneur. 

Jean Petit était assis à une extrémité de 

la table, un peu gêné peut-être de se trouver 

ainsi mêlé aux plus hautes autorités 

du département et songeant à une conver- 

sation, fort brève à vrai dire, qu'il avait 

eue avec André Bridault, rencontré tout à 

l'heure alors qu'il venait à l'auberge. 

— Je viens d'apprendre, lui avait dit le 

jeune homme, qu'Hervouet et Rautureau 

veulent présenter les républicains de Ste- 

Solange au Préfet. Croyez-vous qu'ils ac- 

cepteraient que je me joigne à eux ? 

Et l'instituteur, ignorant la harangue 

Samedi. 23 Avril 1904 



Ce Journal est désigné pour recevoir les Annonces judiciaires et légales. — li insère gratuitement, par extrait, les Affiches imprimées par nous. 

DIRECTEUR POLITIQUE : J. 01-1.AILLEIT. 

Rédacteur en Chef : AIMA° TASTE. 

LES FRAUDES ÉLFCTORALES 

Le suffrage universel, tel qu'il fonctionne 

en France aujourd'hui, n'est point partout 

également libre, et les électeurs, très sou- 

vent, sont amenés par l'intimidation, les 

menaces, ou par d'autres circonstances, 

à voter contrairement à leur opinion et à 

leur conscience. 

Aussi, nombreux sont les électeurs qui, 

dans les villes ou les campagnes, attendent 

avec impatience l'examen du projet de 

loi qui doit assurer, dans toutes les élec- 

tions, la liberté et la sécurité du scrutin. 

Il est regrettable que le Gouvernement 

n'ait pas trouvé le temps de faire voter 

cette loi assez tôt, pour qu'elle puisse être 

appliquée aux prochaines élections muni- 

cipales. Le parti républicain, en Vendée, 

avait tout à y gagner. On aurait pu, peut- 

être, sans examiner la question de l'usage 

obligatoire de l'enveloppe, avec ou sans 

cabine d'isolement, au moins adoptenfo- 

bligation d'un papier uniforme, fourni 

par l'Etat et portant au verso, ainsi que 

l'avait préconisé à la Commission du suf- 

frage universel, M. Guillemet, un timbre 

spécial ; timbre sans lequel le Maire n'au- 

rait pu recevoir le bulletin. 

Quoi qu'il en soit, comme au Io, mai 

prochain, l'ardeur de la lutte permettra 

de sentir plus vivement l'état de dépen- 

dance où se trouvent les fermiers, méta- 

yers, journaliers ou employés de toutes 

sortes, vis-à-vis du curé et aussi vis-à-vis 

du riche propriétaire qui les occupe sur 

ses vignes ou sur ses champs, il nous 

appartient de mettre en garde, dans la 

mesure du possible,- les électeurs et de 

leur donner les moyens de contrôler la 

fraude, de la déjouer si possible, et de la 

dénoncer tout au moins. 

Le Conseil de Préfecture, ainsi qu'on le 

sait, est juge des réclamations, protesta- 

tions ou plaintes, auxquelles peuvent 

donner lieu les élections. On peut appeler 

de ses décisions devant le Conseil d'Etat, 

mais il existe une jurisprudence bien éta- 

blie, mentionnant toutes les espècee de 

fraudes ou de contestations qui peuvent 

se produire et c'est en nous basant sur les 

indications qu'elle fournit que nous allons 

essayer de faire connaître aux électeurs 

comment et pour quels motifs, ils peuvent 

protester. 

Dons ou promesses d'argent, distri- 

butions gratuites de boissons,etc. 

11 y a d'abord des procédés d'action 

électorale qui se produisent publique- 

ment et contre lesquels, jusqu'à présent, 

on n'a pas, en Vendée, protesté assez éner- 

giquement. Nous voulons parler des dons 

ou promesses d'argent et des secours en 

nature, des largesses de vin ou d'autres 

boissons etc. 

Il y a lieu de considérer, suivant les 

circonstances de l'affaire, comme acte de 

que le fils du maire avait prononcée le 

matin ne put que répondre : 

—Je ne sais pas, mon ami, voyez-les ! 

Le déjeûner tirait à sa fin et, de la salle 

où étaient les convives, on entendait, 

dans la salle voisine, un murmure confus 

de voix qui s'augmentaient d'instant en 

instant. 

Hervouet et Rautureau étaient là. De- 

puis le moment où ils s'étaient séparés du 

Préfet en déclinant son invitation sous 

prétexte d'affaires urgentes, ils avaient 

parcouru le pays, invitant les fonction- 

naires à se joindre à eux- et, maintenant, 

la receveuse des postes, les deux facteurs, 

les deux cantonniers, le garde-champêtre, 

le receveur-buraliste étaient là ainsi que 

Tabart, Hireau, et quelques ouvriers et 

domestiques de culture. 

Soudain, André Bridault entra et voyant 

le groupe il y vint tout droit. 

— liervouet, dit-il, je sais pourquoi tes 

amis et toi vous êtes réunis. Je vous ap- 

prouve et, écoeuré par tout ce que j'ai vu 

se passer depuis trois semaines et encore 

plus par ce qui s'est produit ce matin, je 

viens vous demander de me compter pour 

un des vôtres. Vous êtes républicains, je 

veux l'être aussi. 

— Sois le bienvenu André ! répondit 

Hervouet, je n'aurais pas 'osé te proposer 

de te joindre à nous, mais puisque tu y 

viens toi-même, je te le répète : Sois le 

bienvenu 1 

Toutes les mains se tendirent vers An- 

dré Bridault, ému de la franchise cordiale 

de l'accueil qui lui était fait. 

Hervouet 1 Ils en sont au dessert, dit 

corruption, à la charge des candidats 

élus ou de leurs partisans, et entraî- 

nent l'annulation de tout ou partie des 

élections, le fait que les candidats, leurs 

agents ou leurs partisans, ont fait, à dif- 

férents électeurs des promesses ou des 

dons d'argent, des distributions gratuites 

de victuailles ou de boissons, surtout, si 

les électeurs ont été l'objet préalablement 

d'un véritable racolage. 

Il en est de même du fait qu'un candi- 

dat a reçu chez lui un certain nombre d'é- 

lecteurs et leur a fait servir à boire ou à 

manger. - 

Dans la plupart des cas qui lui ont été 

soumis, le Conseil d'Etat s'est montré très 

énergique et nous ne serions pas fâchés 

de voir le Conseil de Préfecture de la Ven- 

dée, saisi d'une affaire où des faits decette 

nature seraient soulevés, car les candidats 

riches de ce pays, abusent vraiment de ce 

procédé de corruption qui est plus parti- 

culièrement à la portée de leur bourse. 

Pression exercée par les candidats, 

leurs agents ou leurs partisans 

Il ne faut pas oublier non plus que les 

Maires ou Conseillers sortants sont tenus 

à de certaines réserves. Sans doute, ils 

peuvent distribuer ou faire distribuer par 

leurs fermiers ou métayers, des bulletins 

de vote ; mais, si cette distribution est 

accompagnée ou suivie de faits de pression 

ou d'intimidation, il peut y avoir là une 

cause suffisante d'annulation. 

Si, au cours du scrutin, le Maire exerce 

et fait exercer sur les électeurs une sur- 

veillance incessante et non dissimulée, cet 

acte d'intimidation peut entraîner l'annu- 

lation de l'élection des candidats au profit 

de qui il a été commis. 

Le Maire ou le Président du bureau de 

vote, n'a pas le droit de palper ou de sou- 

peser le bulletin. L'électeur peut, d'ail- 

leurs, ne le remettre qu'après que son nom 

a été émargé sur la liste électorale et exi- 

ger qu'il soit immédiatement déposé dans 

l'urne. 

Pression 

exercée par les Propriétaires ou 

Patrons sur leur Personnel 

La circonstance, que des Ouvriers ou 

Journaliers se sont rendus au scrutin par 

groupes, alors qu'il demeure établi qu'ils 

ont été conduits ou surveillés, est suffi- 

sante pour faire présumer que des actes 

de pression ont existé et l'élection des 

candidats qui ont profité de cette fraude 

peut être annulée. 

A plus forte raison, lorsque des bulle- 

tins ont été distribués, soit par le régis- 

seur, soit par tout autre agent du proprié- 

taire. 

Nous tenons tout particulièrement à 

rappeler à nos amis que, conformément à 

l'article 39 du décret organique du 2 fé- 

l'aubergiste qui portait.dans la salle à 

manger un plat de fraises des bois. 

— Bon! répondit le conseiller munici- 

pal, demande au Préfet s'il veut recevoir 

les républicains du bourg. 

qui pourraient vous faire supposer que 

toute la commune est avec les gens de républicain parlant au nom de républidésordre. 

N'en croyez rien, Monsieur 1 ceins, l'expression de ces sentiments de 

le Préfet 1 Les manifestants de ce matin ' tolérance et de charité qui sont le fond et 

sont, surtout de braves gens trompés par l'essence de la fraternité républicaine. 

le mensonge et par les calomnies, et les C'est une grande leçon que vous me de- 

républicains présents, en vous affirmant mandez de donner à nos adversaires polittiques, 

leur dévouement, se permettent de vous 

et je m'inspirerai, croyez le, en 

indiquer une mestire dont ils croient que examinant les mesures à prendre et qui 

s'imposent aujourd'hui, des nobles sen- 

l'effet serait de ramener les égarés. La République, 

Monsieur le Préfet, si elle n'a 

pas encore la majorité dans ce départe- 

, ment où les nobles et les prêtres ont con- 

serve encore presqu'entière l'influence 

violences ou menaces contre un électeur, 

soit en lui faisant craindre de perdre son 

emploi ou d'exposer à un dommage sa 

personne, sa famille ou sa fortune, l'au- 

ront déterminé à s'abstenir de voter ou, 

auront influencé son vote, seront punis 

d'un emprisonnement d'un mois à un an 

et d'une amende de cent à mille francs. 

Nous connaissons en Vendée plusieurs 

braves gens qui ont été brutalement con- 

gédiés au lendemain des élections pour 

avoir osé affirmer leurs convictionseta voir 

déposé dans l'urne un bulletin au nom du 

candidat de leur choix. Nous regrettons 

qu'ils ne se soient pas adressés aux tri- 

bunaux ainsi que la loi le leur permettait, 

car si M. le Comte ou M. le Baron avait eu 

à subir les rigueurs de la justice, l'exem- 

ple eut été salutaire. Au surplus, sans 

parler de poursuites, le fait qu'à la suite 

des élections, les candidats ou leurs par- 

tisans ont congédié leurs ouvriers qui ont 

voté pour la liste adverse, est une pré- 

somption de pression qui peut motiver 

en même temps une annulation (l'élection. 

Pression exercée par le Clergé 

L'ecclésiastique , qui , en dehors de 

l'exercice de son ministère a commis, en 

faveur de candidats élus, des actes de 

pression bien caractérisés et dûment état- 

bli--s- est répréhensible et ses agissements 

peuvent amener l'annulation des élections. 

L'ingérence des membres du- clergé, 

dans les luttes électorales est à plus forte 

raison une cause d'annulation, quand elle 

s'est produite dans l'exercice même de 

leur ministère, comme par exemple, par 

des propos tenus en chaire, de nature à 

influencer les électeurs,' ou par le relus 

des Sacrements opposé aux candidats ou 

aux partisans d'une liste déterminée. 

Le secret du vote. Signes extérieurs 

de reconnaissance deS bulletins. 

Mais il existe d'autres procédés d'action 

électorale, plus sournois, plus hypocrites, 

plus tyranniques et plus puissants, dont 

on se sert fréquemment eu Vendée et plùs 

particulièrement dans l'arrondissement 


Le Patron, le Propriétaire ou le Curé, 

savent déjouer toutes les petites ruses et 

obtenir que le suffrage émis soit celui 

qu'ils avaient plus ou moins impérieuse- 

ment sollicité. 

La loi déclare nuls, tous les, bulletins 

marqués d'un signe extérieur. Par ces 

mots, on peut entendre ces trous d'épin- 

gles, coups d'ongles ou de crayon, ces 

découpures, taches, maculatures quelcon- 

ques volontaires, enfin le pliage d'une 

façon particulière des bulletins. Il est 

adinis aussi que le secret du vote n'est pas 

assuré lorsqu'il a été fait usage de bulle- 

tins assez transparents pour permettre 

d'en lire le contenu, même quand ils sont 

pliés. 

La couleur, le grain du papier, peuvent 

donner lieu également à des protestations. 

dont ils se sont servi autrefois pour faire 

la chouannerie, la République est assez 

forte pour se montrer clémente ! Si elle a 

le devoir d'atteindre les instigateurs des 

scènes regrettables auxquelles nous avons 

t timents que vous venez de m'exprimer. 

1 Je vous remercie, messieurs, d'avoir, dans 

les pénibles circonstances tenu à apporter 

au représentant du Gouvernement de 

• 

92.9. 

(._e Journal paraît les Mardi et Vendredi 



Adresser tout ce qui concerna les Abonnements, 

Insertions légales et judiciaires, 79, rue des halles, 

à M. ROCHE-JOURDAIN, imprimeur de ia 

R - pn b l i ca n o 

ANNONCES 

Première insertion la ligue 

Deuxième insertion et suivantes 

Judiciaires 

Réclames 

TIRAGE DU JOURNAL : t 000 EX. 

G fr. 25 

0 fr. 2o 

0 fr. 25 

O fr. 50 

Ou ,.cite à forfait e les Annon ces pe, ut:taraa'av soutint«, 


d oi t ê tre adre s s é A leid e TASTE, R é da c t e u r en Oh e 


vrier 1552, ceux qui par voies de fait, j Il y a toutefois sur ce point, une jurispru- 

dence assez large et ce n'est que dans cer- 

tains cas bien déterminés que les griefs 

provenant de ce fait sont retenus. *hi. t. 

Signes intérieurs de 

reconnaissance 

Les moyens sont d'une infinie variété 

qui permettent au propriétaire de s'assu- 

rer que tous ceux qui peuvent dépendre 

plus ou moins de lui, ont servilement dé- 

posé dans l'urne, sans le modifier, 'le bul- 

letin qu'il leur a remis. Chaque bulletin a 

une marque distinctive. Elle n'est pas ex- 

térieure. La loi le défend. Mais à l'heure 

du dépouillement, le signe intérieur pa- 

raîtra et permettra de contrôler le vote du 

cultivateur et de l'indigent. 

La maniétte de procéder est simple. On 

raye, soit à l'encre bleue, soit à l'encre 

noire, soit au crayon, soit d'un, soit de 

plusieurs traits verticaux ou horizontaux, 

le nom d'un candidat que l'on reporte à 

un autre endroit ou que l'on remplace 

quelquefois par le nom de l'électeur même 

à qui on vient de remettre le bulletin -Gare 

à celui dont on doit connaître le vote et 

dont le suffrage ne sera pas retrouvé. Cette 

façon de faire, mise en pratique depuis 

quelques années en Vendée, est on ne 

peut plus blamable. Il faut que les répu- 

blicains par leur activité, leur ingéniosité 

incessantes; essayent de déjouer ces igno- 

minieux procédés. Qu'ils n'hésitent pas à 

protester. La loi, en effet, porte que s'il 

est établi que la forme, l'apparence ou la 

rédaction des bulletins, est le résultat 

d'une manoeuvre frauduleuse, on doit 

considérer ces bulletins comme portant 

des signes intérieurs de reconnaissance. 

Ils sont alors nuls et ne doivent ni en- 

trer en compte, pour le calcul de la majo- 

rité, ni être attribués aux candidats, dont 

ils portent les noms. 

Bien plus, lorsque la manoeuvre frau- 

duleuse a été assez importante pour porter 

atteinte à la sincérité du scrutin, les opé- 

rations sont viciées dans leur ensemble, 

il y a lieu d'en prononcer l'annulation. 

En ce qui concerne les bulletins, conte- 

nant des mentions étrangères à l'élection, 

il est du devoir da nos amis de toujours 

les faire annexer au procès-verbal. La 

question de non attribution pouvant tou- 

jours donner lieu à vérification et souvent 

à rectification. 

.D'ailleurs nous invitons nos amis à ne 

pas craindre, quels que puissent être les 

motifs de leurs réclamations, d'exiger 

l'annexion au procès-verbal, de tous les 

bulletins litigieux quels qu'ils soient, car 

si le bureau électoral refuse de joindre au 

procès verbal les bulletins incriminés: il 

peut y avoir lieu à annulation, le dé- 

pouillement ne présentant plus un carac- 

tère de sincérité suffisante. 

Les bulletins gommés sont admis, heu- 

reusement, disons le mot, et nous fnvi- 

tons nos amis à demander impérieuse- 

! ment qu'ils entrent en ligne de compte. 

la République l'assurance de votre sym- 

pathie et de votre dévouement, et je suis 

particulièrement heureux de voir parmi 

vous et de remercier hautement le bon ci- 

'toyen qui, ce matin, a tant contribué par 

— And ré en estis'excla ma l'aubergiste en assisté, nous croyons qu'elle peut se sa parole à rétablir le calme dans la rue, 

manquant renverser son plat de fraises, montrer pitoyable envers ceux qui n'ont et, ce disant, le Préfet tendait la main à 

tant mieux f... avec un double plaisir! et été que des instruments. Au nom des ré- 1 André Bridault. Il a donné un grand ex- 

il franchit la porte de la salle à manger. publicains de la commune, nous venons emple et, nous a été d'un utile concours 

Un moment après, il revint et s'adres- vous demander, Monsieur le Préfet, de pour la cause de l'ordre et du respect de 

sant au groupe : 

faire remettre en liberté ceux qui ont été la loi. Messieurs, je vous invite à boire 

— Vous pouvez entrer, et, de la main, arrêtés ce matin et d'atténuer dans toute avec nous, au respecté et honoré Prési- 

il tenait la porte grande ouverte. 

la mesure du possible la rigueur des pour- ' dent de la République ! 

Un à un les hommes défilèrent. En les suites auxquelles peuvent donner lieu les — Vive Loubet: crièrent des voix, et 

voyant entrer le Préfet se leva. 

actes dont les uns et les autres se sont l'on choqua les verres. 

—Monsieur le Préfet, dit Hervouet, j'ai rendus coupables. Tous ne sont pas fau- 

XVI 

l'honneur de vous présenter les républitifs et responsables au même degré et nous 

EN DÉBANDADE 

cains de la commune. Tous ne sont pas là vous demandons d'épargner les malheu- 

et les absents regretteront de n'avoir pas reux qu'on a poussés en avant. 

Pendant que le Préfet et ses convives 

pu se joindre à nous, mais ceux qui sont — Très bien !... très bien ! cria l'Ins- déjeffimient au So l e i l d 'O r , M. Bradas, tout 

ici présents sont de ceux sur le dévouepecteur d'académie qui fit signe à l'auber- entier à sen rôle et s'amusant à jouer au 

ment desquels le gouvernement peut , giste de verser le champagne dans les cou- juge d'instruction, avait, tout en fumant 

compter. Ils ont vu avec regret les tristes 1 pes que le Préfet avait fait apporter. 

force cigarettes au nez des inculpés, pro- 

scènes qui se sont passées ici ce matin et -- Messieurs, répondit M. Orthès, jé suis cédé à l'interrogatoire die ceux -ci. Il avait 

heureux d'entendre, clans la bouche d'un commencé par Cyprien Bridault, contre 

lequel il relevait le délit d'outrages.et le 

crime de rébellion et, pompeusement, il 

avait énuméré les articles du Code pénal 

s'appliquant à ces chefs d'accusation. 

Parlant beaucoup pour questionner, il 

laissait à peine e l'inculpé le loisir de ré- 

pondre et en orme ait à lui reprocher son 

mutisme quand, soudain, profitant d'un 

moment où le commissaire se taisait pour 

rallumer sa cigarette, Cyprien Bridault 

lui dit : 

Suite au pra ch ain num éro .

111•11111163.101111EMIMIIMMill 

Contre tous ces procédés compliqués, 

enveloppants et malheureusement, sou- 

vent décisifs, de la tyrannie électorale, il 

existe des moyens de défense dont ne 

doivent pas hésiter à se servir les républi- 

cains. C'est de provoquer partout, ainsi 

que cela a été dit, un sentiment profond 

de dignité morale et de fierté civique. C'est 

de dénoncer, de stigmatiser, de flétrir, 

ceux qui vendent ou achètent les suffrages 

comme une simple marchandise. 

Que diraient-ils ces nobles châtelains, 

qui n'ont pas honte de violenter les cons- 

ciences, si on leur rendait la pareille, si 

on leur imposait un vote en les menaçant, 

non des foudres du ciel, qui leur est in- 

dulgent, non de la misère contre laquelle 

ils sont assurés, mais des représailles cui- 

santes de ceux qu'ils oppriment. Ils pous- 

seraient les hauts cris, s'indigneraient, et, 

la leçon donnée, ils ne recommenceraient 

plus. 

Que les républicains soient donc vigi- 

lants et énergiques, qu'ils traitent comme 

des voleurs, les voleurs de suffrages, qu'ils 

dénoncent leurs fraudes sans hésiter, ils 

obtiendront vite que le suffrage universel 

soit une réalité et ils auront conquis enfin 

leur liberté. A. T. 

P . - S . — Comme complément de cet article, 

nous voulons donner quelques indications au 

sujet des protestations. 

Tout électeur et tout éligible a le droit d'ar- 

guer de nullité les opérations électorales de la 

commune dans laquelle il est inscrit. Les pro- 

testations peuvent tout d'abord être insérées 

au procès-verbal des opérations électorales, 

soit que le bureau sur la demande du réels- 

mant transcrive sa protestation sur le procès- 

verbal même, soit que le réclamant aprés l'a- 

voir libellée sur une feuille détachée et après 

l'avoir signée, en ait fait remise au bureau qui 

a le devoir de l'annexer au procès-verbal. 

Les protestations doivent à peine de nullité 

être déposées à la Mairie, à la Sous-Préfecture 

ou à la Préfecture dans les cinq jours qui sui- 

vront le jour de l'élection. Ainsi les opérations 

électorales ayant lieu cette année le 1.- mai, 

les protestations peuvent être déposées vala- 

blement pendant les journées des 2, 3, 4 , 5 et 

même du 6 mai. 

Mais il deineure bien eiltendu qu'il ne suffit 

pas que la protestation ait été envoyée le 6, il 

faut quelle soit parvenue ce jour-là même, soit 

à la Mairie, soit à la Sous-Préfecture, soit à la 

Préfecture. 

Le Préfet, peut de son côté, déférer les opé- 

rations électorales as Conseil de Préfecture 

pour des faits déterminés, un délai de quinze 

jouis est accordé à cet effet. 

Les électeurs qui déposeraient leurs protes- 

tations à la Mairie, ont le droit d'exiger un 

certificat de dépôt du Maire. 


LES TRAVAUX D'HERCULE 

Plaignons tous l'infortuné Odin qui ne 

peut pas confectionner sa liste munici- 

pale. Il est juste de dire qu'il l'inverse de 

la montagne qui n'accoucha que d'une 

souris, M. Odin veut mettre au monde un 

phénomène. 

Ce phénomène n'est autre que le pro• 

duit d'une carpe et d'un lapin. 

En d'autres termes, M. Odin veut accou- 

pler des cléricaux, avec des nationalistes, 

c'est-à-dire les calotins, à robe longue, 

avec les calotins à robe courte. 

Pour certains de ses amis, la robe n'est 

pas une difficulté et les langues malignes 

disent qu'ils ne voudraient point de robes 

du tout. 

Mais n'insistons pas. 

Donc, M. Odin cherche u rbi e t o rb i des 

candidats aussi caméléons que lui qu'il 

pourrait sans inconvénient présenter par- 

tout. 

La tête de la liste serait d'une couleur 

et la queue d'une autre ; le centre n'en 

aurait aucune, à moins qu'il les eut toutes. 

Je suis oiseau, voyez mes ailes, 

Je suis souris... vivent les rats I 

Mais M. Odin juge mal Les Sables et il 

présume surtout de ses propres forces. 

Il ne trouvera point, d'abord, clans 

notre cité si noble et si fière des hommes 

capables de brûler ce qu'ils ont adoré et 

de mentir à leurs convictions républi- 

caines en trahissant leur drapeau. 

M. Odin, qui se croit un Hercule, pourra 

peut-être réussir à grouper autour de son 

nom quelques transfuges qui ont déserté 

notre parti par ambition persoinnelle ou 

par vengeance mesquine ou odieuse. Mais 

il doit savoir qu'il y a, au nombre des 

douze travaux d'Hercule, une oeuvre d'as- 

sainissement qu'il est incapable d'accom- 

plir : c'est le nettoyage des écuries d'Au- 

gias. A. T. 

UNE RÉUNION ROYALISTE 

M. de la Rochethulon qui se dit répu- 

blicain aux Sables et libéral à La Molle; 

Achard, est royaliste à Paris. La preuve 

vient de nous en être fournie ces jours-ci, 

non pas par un journal politique, mais 

bien par la plus mondaine des revues, 

chargée plus spécialement de faire con- 

naître les variations de la mode. 

La revue parisienne M'initi a , sous ce 

titre « Un e réun ion roya lis t e chez ta mar- 

quise (?) de Courcy s reproduit une photo- 

graphie, prise il y a quelques 'jours, ou 

nous voyons parader entre la Duchesse de 

Bellune et le Marquis de Lépinay, notre 

seduisant Député. Certes M. de la Roche- 

billon n'est pas flatté, bien qu'il arbore le 

sourire des grands jours, il a toujours cet 

air de comique enroué qui va entrer en 

scène pour dire un monologue « genre 

rosse » . 

Et dire que demain le tableau changera 

et que nous verrons le même homme avec 

le même sourire, trôner à côté d'Odin, 

libre penseur ! et affirmer ses convictions 


Quelle comédie h!! 

POLITIQUE' FINANCIÈRE 

LA GESTION ODIN 

Les virements, ces opérations louches, 

pour ne pas dire plus, qui servent à cacher 

toujours une besogne qu'on n'oserait pas 

montrer au grand jour, ont été largement 

pratiqués par la municipalité Odin. 

Nous empruntons au rapport de M. le 

chef de la 3» Division, un passage qui ser- 

vira à édifier nos lecteurs. 

« Deux sortes de virements existent 

dans la comptabilité administrative. Le 

premier consiste à faire emploi, par une 

délibération régulière, des crédits ou reli- 

quats de crédits qui, en fin d'exercice, 

restent disponibles. Les crédits nouveaux 

imputés sur ces annulations figurent au 

chapitre des autorisations spéciales. C'est 

la régularité même ; aussi la municipalité 

ne l'a-t-elle jamais employé. Impuissante 

à trouver dans son budget fictif les res- 

sources qui pouvaient être qualifiées libres, 

elle se bornait à décider que les dépenses 

nouvelles seraient prélevées sur les res- 

sources générales du budget. 

» On désigne encore sous le nom de 

virement l'opération par laquelle on im- 

pute, sur un crédit quelconque, une 

dépense autre que celle qui est régulière- 

ment prévue et autorisée. Dans ce cas, la 

pièce justificative est fausse en ce qui con- 

cerne l'énonciation des dépenses. Elle est 

fausse également quand, à dessein, les 

dates de livraison sont supprimées pour 

faciliter le paiement sur un crédit de 

l'exercice en cours, alors que les fournils. 

ses ont été faites pendant les exercices 

antérieurs. Les instructions prescrivent, 

en effet, d'ouvrir des crédits spéciaux 

pour le paiement des dettes et d'isoler ces 

.crédits dans une section spéciale du bud- 

get. Cette règle a pour but d'apporter plus 

de clarté à la comptabilité ; de permettre 

, d'apprécier exactement, pour chaque ser- 

vice, le montant des dépenses normales 

d'une année, enfin de donner une base 

sérieuse, indiscutable, pour fixer les dé- 

penses du budget suivant, 

» Or, le budget additionnel de 1902, pré- 

paré par la municipalité, contient, dans 

la 3» section, sous le titre de crédits com- 

plémentaires applicables aux dépenses de 

l'exercice en cours pour 30.000 francs en- 

viron de dettes appartenant aux exercices 

antérieurs. Le but de cette opération était 

évident : on voulait masquer la situation 

financière de la ville, faire croire à sa 

prospérité en présentant des excédents de 

recettes fictifs alors qu'en réalité il exis- 

tait pour 90.000 francs de dettes. 

» Malgré ces virements condaMnables, 

la ville ne parvenait pas à régler réguliè- 

rement ses créancieas. Des arriérés consi- 

dérables continuaient d'exister. Elle s'y 

prenait de la façon suivante pour les atté- 

nuer. » 

Pa s s o ns ma in t en an t à la ques tio n de fo u r- 

n i tu r e de cha rbon s . Il impo r t e que les con- 

- t r i b uables conn a is se n t a u m o ins s ur ce po in t , 

la fa çon d ' opérer de la préc éden te municipa - 

l i t é . 

« La maison Delmas de La Rochelle était 

adjudicataire jusqu'au 31 décembre 1900, 

des charbons à fournir aux divers services 

municipaux de la ville. A partir du 11: 

janvier 1901, et en vertu d'une nouvelle 

adjudication, cette fourniture fut consen- 

tie au profit de la Compagnie Blanzy de 

Nantes. 

» Le devoir de la municipalité était bien 

simple ; il fallait immédiatement arrêter 

le compte de M. Delmas, faire voter les 

crédits nécessaires et le désintéresser 

complètement. Mais,lesioncls manquaient. 

Pour dissimuler la situation on y pour- 

vut de la manière suivante : 

» Dix mandats, appuyés de pièces jus- 

tificatives régulières dans la forme, mais 

inexactes au fond, furent délivrés en son 

nom sur le budg e t de 1 9 0 1 . Ces paiements, 

s'élevant à 22.166 francs 02, furent espa- 

r cés par des intervalles divers selon les dis- 

ponibilités de la caisse. Il va sans dire que, 

pendant ce temps, le paiement des soin 

mes dues au nouvel adjudicataire était 

ajourné. Mais, par ce procédé, on sauvait 

la situation, ét le déficit restait inconnu 

du Conseil Municipal et de l'Administra- 

tion préfectorale. Nous pouvons affirmer 

que ces errements ont été pratiqués 'de- 

puis plusieurs années. 

» Nous avons pris connaissance des fac- 

tures produites par les créanciers. Elles 

sont conformes, quant aux quantités et 

aux sommes dues, aux justifications dres- 

sées par l'architecte de la ville et produites 

à la Caisse Municipale. Aucune majora- 

tion n'y figure ni aucun intérêt mora- 

toire, seuls, les comptes du dernier adju- 

dicataire, qui sont restés en souffrance, 

sont passibles de ces intérêts. 

» Les paiements effectués en 1901 au 

nom de M. Del mas ont été fait à prix con- 

venu, sans traité régulièrement approuvé, 

bien que le montant de chaque facture ait 

été supérieur à 300 francs, la plupart ap- 

prochaient du chiffre de 3.000 francs. 

Nous estimons que ces opérations sont 

absolument contraires aux prescriptions 

de l'ordonnance de 1837 et que la Cour 

des Comptes doit examiner avec attention. 

Nous signalons encore cette circonstance 

que le Receveur Municipal n'a pu recon- 

naître le paiement fait pour solde à l'en- 

trepreneur, ni produire à l'appui de ce 

compte les pièces exigées en pareil cas. 

Flû tes de Il is tenflû te 

Lettre à Gautret 

Mon petit Fernand, 

Il faut que j' t'écrive. 

T' auras du tourment 

De tout c' qui m'arrive, 

Et, toi qui n' manqua pas 

D'imaginative, 

Peut-êtr' tu rn' tir'ras 

De ce mauvais pas. 

D'puis qu' t'as embarqué 

Pour voir l'Indo-Chine,' 

Tout est détraqué 

Dans notr' pauvr' machine. 

Croirais-tu, Gautret, 

Que tout l' mond' me chine 

Et d'inand' c' que j'ai fait 

D' l'argent du Budget ? 

Toi, tu savais bien 

Fair' prendre patience. 

n'ai pas ton moyen 

Ni ton éloquence. 

Quatre-vingt mil!' francs IQ 

D'excédent d' dépense, 

Ça tourne les sangs 

Mém' d' nos partisans. 

Guichet, ton copain 

Aux pieds de gazelle, 

Est toujours Scapin 

Et Polichinelle. 

Mais c'est bien'vain'rnent 

Qu'il fait tant de zèle, 

Et son boniment 

N'a plus d'agrément. 

Il me rest' Renaud, 

Mais c'est si peu echose ! 

J' m'appuie sur Remaud, 

Républicain... rose. 

Dubé radoteur 

Laiss' couler sa prose 

Et s' fait l' défenseur 

D'un libre-penseur I 

Quant à notr' Tutu, 

Il taos' comme un' carpe. 

J' n'espèr' plus, vois-tu, 

R'trouver mon écharpe. 

Pleurant comme un daim, 

J' te serr' Pmétacarpe. 

N'aie pas trop d' dédain 

Pour 

LA V'EN'DES lePUBLICAINE 

b is 

b is 

b is 

b is 

b is 

Ton pauvre ODIN 

P o ur c op ie co nform e : 

MISTENELUT4,4 


Les Niables 

Ligue des Droits de l'Homme 

Les Membres du bureau de la Section 

Sablaise de la Ligue des Droits de l'Hom- 

me et du Citoyen ont l'honneur d'infor- 

mer leurs concitoyens que 

M. DUPLANTIER 

A v o ca t à la Co u r d 'App e l d e P o i t iers 

C o ns e i l l er m u nic ip a l de Po i t iers 

Do c t e ur en Dro i t , L i c e nc ié ès - le ttres 

fera à la Poissonnerie, Samedi pro ch a in , 

25' cou ran t, à 8 h. du soir, une Conférence 

publique et contradictoire, au cours de 

laquelle il traitera le sujet suivant Les 

Principes de 1789 et leurs ad- 

versaires. 

Les portes de la Poissonnerie seront 

ouvertes à tous, sans distinction de parti. 

Le Conférencier sera heureux de donner 

la parole et de répondre à toute personne 

désireuse de le contredire. 

Les membres du Bureau de ta Section 

invitent tous leurs Concitoyens à venir 

entendre M. Duplantier, conférencier de 

réel talent. 



In s t i tu t e urs t i tu la i re s c h a rgés d ' école s . — 

M M . Morin, de la Guyonnière-des-Lucs, 

Chambretaud, en remplacement de M. 

Fièvre, en congé ; Charles Simon, adjoint 

à Cugand, à la Guyonnière-des-Lucs. 

Ins t i tutrice t i tula ire charg ée d 'éco le . — 

M i l e Gabrielle Billaud, adjointe à Chan- 

tonnay, à Saint-Martin-de-Brem, en rem- 

placement de Mme Dugast, laïcisation. 

Ins ti tu l eu rs -adjoin ts . — MM. Boisset, de 

Saint-Hilaire-de-Riez, à Cugand ; Henri 

Simon, à Saint-Hilaire-de-Riez. 

In s ti tu trice s -adjo in te s . — Miles Gaudin, 

de Mervent, à Chantonnay ; Le Coz, débu- 

tante (b. s.), à Mervent. 

Ces nominations auront leur effet du 

16 avril. 

Arrivée du 64e de Ligne 

Nous sommes heureux d'annoncer à nos 

concitoyens que la date de l'arrivée des 

régiments a été devancée de quelques 

jours. Lundi matin, entre neuf et dix 

heures, le 61» de Ligne, venant d'Ancenis, 

fera son entrée dans notre ville. 

Au colonel commandant' ce beau régi - 

m e n t , à ses officiers, sous-officiers, et sol- 

dats, la Vendé e Républicain e adresse ses 

meilleurs souhaits de bienvenue. 

Vol d'un rouleau de pièces d'or 

de 500 francs 

Un vol de 500 francs vient d'être com- 

mis à La Chaume dans d'assez singulières 

conditions. M. Nivert, le sympathique 

percepteur de Beauvoir, avait déposé dans 

la maison qu'il habite, quartier de La 

Chaume, un rouleau de 500 francs en 

pièces d'or. Il y a quelques jours il fut 

étonné de ne plus trouver cette importante 

somme. M. Nivert crut l'avoir égarée et 

en fit la déclaration au bureau de police. 

M. Ageret, commissaire, après avoir en- 

tendu l'honorable plaignant pensa qu'il 

s'agissait plutôt d'un vol que d'une perte 

et, à la suite d'une enquête officieuse très 

habilement conduite, ne tarda pas à ac- 

quérir la certitude que le rouleau d'or de 

500 francs avait, en réalité, était dérobé. 

Le nommé Lambert (Eugène), âgé de 

32 ans, menuisier, au service de M. Mou- 

nier (Xavier), de La Chaume, demeurant 

à la Petite-Garlière des Sables, sur lequel 

pesaient de graves soupçons, fut interrogé. 

Après avoir nié de la façon la plus éner- 

gique, pressé de questions par l'honorable 

Commissaire de police, Lambert finit par 

se reconnaître l'auteur du vol commis au 

préjudice de M. Nivert. 

il) Et même quatre-vingt-dix Mille I M a i s tu 

comprends, mon vieux, cause telle somme ne peut 

entrer dans un vers, même avec des élisions Aht 

si je pouvais seulement la faire rentrer dans les 

coffres de la Ville! 

Trois cents francs furent retrouvés et 

remis au plaignant. Deux cents francs ont 

été dissipés par Lambert. 

Cette affaire, conduite de la façon la 

plus heureuse par M. Ageret, aura son 

dénouement mercredi prochain devant le 

tribunal correctionnel des Sables. 

Une hécatombe de chiens 

Lundi matin un chien enragés parcouru 

de nouveau notre ville mordant, sur son 

passage, plusieurs de ses congénères. Dé- 

tail plus grave, deux fillettes, l'une du 

quartier des Traponnières, l'autre des Fi- 

lées-d'Olonne, ont été également mordues. 

Une chasse en règle est faite actuelle- 

ment par les soins de la police. Tous les 

chiens trouvés errants dans les rues sont 

immédiatement mie en fourrière. Depuis 

quinze jours 80 de ces animaux ont été 

abattus. 

Aux Elégantes!... 

Me» MAILLET, corsetière, 15, rue des 

Halles. a l'honneur de prévenir sa nom- 

breuse clientèle et les nouvelles person- 

nes qui voudront bien s'adresser à elle, 

qu'elle se tient à leur entière disposition 

pour les travaux ci-dessous : 

Cors e ts de ma intien e t a u t res, Cein tu r es 

hyg iéniques, B re te l les améri cain e s , e t c . — A 

dater d'aujourd'hui jusqu'au 15 Mai. 

Photographies artistiques 

Nous avons la bonne- fortune d'annon- 

cer à nos lecteurs et aimables lectrices, 

la présence aux Sables, pour une quin- 

zaine de jours, de M. Louis OUVRIER, 

artiste portraitiste, à Paris, qui se charge 

de toute r ep rodu c t ion et ag randiss emen t 

artis tiq u e , d'après photographie, même 

sur un groupe ou très ancienne, et se 

charge aussi d'opérer à domicile les per- 

sonnes qui n'auraient pas de photogra- 

phie. Quantité d'attestations des plus élo- 

gieuses d'ici ou de la région, sont à la 

disposition des personnes désireuses d'a- 

voir de beaux Portraits artistement faits. 

Pour tous renseignements, écrire ou 

s'adresser, 24, rue du Centre, aux Sables. 

Monne 

Tous aux urnes ! Votons pour la 

Liste entière. — Electeurs du bourg et 

des villages, l'heure est proche oü vous 

infligerez aux réactionnaires de tout poil 

et de tout acabit, cléricaux avérés ou rené- 

gats honteux du parti républicain, une 

écrasante défaite. Savez -vous quelle est la 

tactique que vont employer tes conserva- 

teurs ? Sans chef, démoralisés, de plus en 

plus impopulaires, surtout depuis la célè- 

bre journée du 11 octobre, les réaction- 

naires se voient dans l'impossibilité la 

plus absolue de former une liste. Ils ont 

éprouvé cette semaine les plus cruelles 

déceptions ; les « martyrs » trouvent leur 

garde-robe assez largement pourvue de 

vestes et c'est un refus général sur toute 

la ligne. Néanmoins on a décidé de se pré- 

senter coûte que coûte, de porter au besoin 

des candidats sans leur consentement. Et 

c'est ainsi que vendredi de la semaine 

prochaine, peut-être même samedi, à la 

dernière heure, surgira une liste, tramée 

dans l'ombre, liste dite « républicaine 

libérale » en réalité composée des réac- 

tionnaires les plus militants de la Com- 

mune, des hommes les plus détestés de la 

population Olonnaise. 

- Dans ces conditions le devoir des répu- 

blicains est bien tracé : tous nos amis, tous 

les démocrates vraiment dignes de ce titre 

doivent venir déposer leur bulletin dans 

l'urne le 1,» mai. Il ne faut pas qu'il y ait 

dans nos rangs une seule abstention. Les 

républicains ont en outre le devoir de 

voter pour la Liste entière telle qu'elle a 

été formée par le Comité. Oublions pour 

un jour nos querelles personnelles. Disons- 

nous bien que ce n'est pas pour l'homme 

que nous votons niais pour le Drapeau 

républicain si bien représenté chez nous 

par notre digne maire M. Eugène Nauleau. 

Rayer un nom de la liste républicaine,c'est 

donner, qu'on le veuille ou non, un suf- 

frage à nos adversaires. 

Les cafards aux abois vont; cette se- 

maine, multiplier leurs louches manoeu- 

vres. Leurs mensonges vont s'étaler sur 

tous les murs de la Commune. Ces gens-là, 

qui se pâment d'aise lorsque la gelée 

anéantit vos vignes, lorsque, comme cet 

hiver, la pluie tombe pendant de longs 

mois empêchant de préparer les récoltes, 

ces faux démocrates qui se réjouissent 

enfin de tous vos malheurs, vous flattent 

aujourd'hui comme ils le font à la veille 

de chaque consultation électorale, clin de 

capter vos suffrages. Demain s'ils deve- 

naient vos maîtres ils n'hésiteraient pas 

à vous affamer I 

Villageois vous seriez traités en vérita- 

bles parias. On vous recevrait à la Mairie 

lorsque vous viendriez demander un ren- 

seignement, comme on reçoit d'ordinaire 

un chien dans un jeu de quilles. 

Pauvres, les secours que le Bureau de 

Bienfaisance vous délivre chaque année 

avec tant de sollicitude, vous seraient 

supprimés. A q u i devez-vous la distribu- 

tion des vêtements, la délivrance gratuite 

des médicaments, sinon au parti rffinibli- 

sain. Est-ce qu'autrefois, alors une la bande 

noire et blanche faisait la pluie et le beau 

temps dans la Commune, on pratiquait 

ainsi la charité ? 

Electeurs républicains vous avez fait 

preuve il y a quatre ans d'une admirable 

discipline. 

Vonsvous inspirerez d e cet exemple.Vous 

viendrez dimanche en masse voter pour 

la Liste entière de notre excellent maire 

M. Eugène Nauleau. 

Encore une fois aux urnes et infligeons 

au parti des cafards et des jésuite», à ce 

parti sans honte et sans pudeur. auteur 

de l'émeute du 11 octobre, la plus cin- 

glante des défaites. 

VALè1E MATHÉ. 

Vireloque s'en va-t-en guerre ! — 

On nous écrit : 

Virologue, s'en va-t-en guerre 

Vire par ci, vire par Pi, par terre 

Mardi soir sur les 4 heures, accompagné 

d'un farinier du bourg pas celui de la 

Genétouze — le père Thomas Vireloque 

s'est rendu dans plusieurs villages à la 

recherche des candidats destinés à endos- 

ser la monumentale veste que les républi- 

cains ont préparée à leur intention pour le 

1»» Mai. A la Garnaudière les deux com- 

pères ont essuyé un refus formel de la 

part d'un brave républicain dont ils espé- 

raient s'accaparer. Une fois passe mes 

petits agneaux... deux, non, ça ne prend 

plus ! Nos gaillards se sont dirigés alors 

à travers champs au village de Champaillas 

chez M. O... D... Le père Thomas suait 

à grosses gouttes, son camarade Théo- 

phile — pauvre Théophile quelle triste 

corvée on vous fait faire ! — marchait 

clopin-clopant. M. O... D... a été iné- 

branlable : il ne veut à aucun prix faire 

partie de la liste des Caméléons. Nous 

croyons même pouvoir affirmer que si les 

réactionnaires le portent malgré son refus 

il pleuvra du papier timbré ! 

Pendant ce temps-là le Père-la-Famine 

opérait à la Routière mais là encore sans 

succès. 

Enfin la veille Mossieu Coulant — saluez 

serfs et manants — arrivait vers 4 heures 

du soir au domicile de M. B..., des Filées, 

où il ne fut point reçu d'ailleurs. Voici, 

sinon le texte formel, du moins le sens 

de l'entretien qui eut lieu sur la route. 

Coutant, s'adressant au fils de M. B..., 

je venais pour prier votre père de faire 

partie de la liste conservatrice. 

B. — N'y comptez pas, votre démarche 

est inutile. 

Coutant. — Mais c'est du dévouement... 

B. — Dévouement ou non je vous dé- 

clare que mon père ne veut figurer sur 

aucune liste si vous persistez dans votre 

intention il protestera. 

Coulant. — Oh 1 de grâce je vous en 

supplie, qu'il ne proteste pas, cela nous 

ferait du mal, d'ailleurs, je ne viens pas 

ici de moi-même c'est le père Goupille qui 

m'a chargé de cette commission, au revoir. 

Le seigneur Contant enfourcha sa bicy- 

clette et, tandis que tout le quartier riait 

aux tanises, partit à fond de train. Il court 

encore !.., Un Rens eigné . 

Ifle-d'Veu 

Service télégraphique rétabli. — 

Rous sommes heureux d'apprendre que, 

grâce aux pressantes démarches de MM. 

Bouvais, notre dévoué conseiller général ; 

Lacroix, conseiller d'arrondissement, et de 

M. Chailley, président de la Fédération 

républicaine de la première circonscrip- 

tion des Sables, le câble reliant notre île 

au continent qui avait été coupé lors de la 

tempête de février dernier, a été rétabli 

vendredi, et que le service télégraphique 

a repris aussitôt. 

Nous publions ci-dessous, avec toutes 

les indications d'origine, pour bien en 

établir l'authenticité (car nous nous som- 

mes aperçus qu'il convient de prendre ces 

précautions) la lettre suivante qu'a reçue 

M. Chailley, du Sous-Secrétariat des Pos 

tes et Télégraphes. 

MINISTÈRE REPUS. Q UE 1111.1NÇAIS 

Commerce,delludustrio 

Postes et elégraphes 

S oos -See, é , tele t d 'Et. 

des Postes &Télégraphes 

DIRECTION 

l'Exploitation électrique 

1 . - BT,reate 

Correspondance 

télégrapalquelntérieure 

o° 272- s 

En appelant mon attention sur le préjudice 

causé aux habitants de I'lle-d'Yeu par l'inter- 

ruption du câble qui relie cette -lie au conti- 

nent, vous m'avez signalé le haut intérêt qui 

s'attache au prompt rétablissement de cette 

communication. 

J'ai 1 honneur de vous faire connaître que des 

instructions ont été données au service des 

tables sous-marins, en vue du rétablissement 

immédiat de la ligne sous-marine de I'Ile-d'Yeu. 

Les opérations de réparation ont reçu un 

commencement d'exécution le 9 avril au matin. 

Agréez, Monsieur, l'assurance de ma consi- 

dération très distinguée. 

• 

Le Minis tre du Commerce, 

de l 'Indus trie, des Pos t es e t Telegraphes , 

TROUILLOT. 

Paris, le 10 Avril 1901. 

A Monsieur J. Ch a i l ley , 

Prés iden t de la Fédéra tion 

d es C om i t és Répub l ica in s 

Monsieur, 

Pantelant 

Une Fête Républicaine. — Diman- 

che dernier, a eu lieu à Palluau, une superbe 

manifestation républicaine qui aura un grand 

retentissement dans ce coin de Vendée, con- 

sidéré jusqu'à présent comme le dernier refuge 

de la chouannerie et où l'irrascible M. Halgan 

règne en puissant seigneur et maître omnipo- 

tent. 

A l'occasion de l'anniversaire de la fondation 

du Comité républicain, un grand banquet a été 

offert à M. le Préfet. Deux cent vingt-huit con- 

vives avaient répondu à l'appel des membres 

du bureau du Comité. 

Toutes les Communes du Canton étaient 

représentées et les 'délégations d'Apremont et 

de Saint-Etienne-du-Bois étaient particulière- 

ment nombreuses. 

C'était une véritable joie de voir tous ces 

braves cultivateurs, ouvriers, journaliers, heu- 

reux et fiers d'affirmer leurs convictions répu- 

blicaines dans un pays où, jusqu'à présent, 

tout le monde avait courbé humblement la 

tète. Aussi nous ne saurions trop remercier 

l'infatigable et dévoué président du Comité 

M. Mollet, les Membres du bureau et leur Pré- 

sident d'honneur, les organisateurs et commis- 

saires du banquet, MM. Maratier et Le Moal, 

pour l'organisation de cette fête en tout point 

si réussie, que n'a troublé aucune note discor- 

dante et qui est un heureux présage pour l'a- 

venir. 

Aux côtés de M. le Préfet on remarquait : 

MM. Dequaire, inspecteur d'Académie,Launois, 

sous-préfet des Sables, Leroy, secrétaire géné- 

ral, Le Guiper, conseiller de Préfecture, M. le 

ID, Logeais, président d'honneur, MM. le D• 

Savin, d'Apremont et A. Ricoulleau, de Saint- 

Etienne-du-Bois, vices-président du Comité, 

MM. Merlet, juge de Paix, Déterville, percep- 

teur à Apremont, nos amis Durand, Garat et 

Naulleau, de Saint-Etienne, d'excellents répu- 

blicains de la Loire-Inférieure, MM. Vergereau, 

Logeais, Charriau et Jaunis, le dévoué chef du 

parti républicain de Touvois, le si sympathique 

receveur d'enregistrement et si fin lettré M. 

Marcel Béliard, avec qui M. le Préfet a été 

heureux de s'entretenir longuement, tons les 

Instituteurs du Canton, etc. 

Le déjeuner a fait honneur à l'excellent et 

si réputé hôtel du Chêne-Vert, que dirige'd'une 

façon si parfaite la veuve de notre regretté 

ami M. Guillet. Jamais nous n'avons vu ser- 

vice mieux fait. cuisine plus succulente. 

Au dessert, M. Mollet a porté en termes des 

mieux sentis, un toast al)]. le Préfet, n'oubliant 

aucun des invités qui avaient répondu à son 

appel. Il a terminé par un chaleureux appel à 

la discipline, à l'union et à l'action républicaine. 

Le si aimé M. le D Logeais avec cette sa- 

gesse et cette sincérité de ton qu'on lui connaît 

a rappelé ce temps lointain où les républicains 

se réunissaient dans un banquet au nombre de 

17 pour fonder un premier groupement dans 

le canton. Ce temps n'est plus, l'idée républi- 

caine fait des progrès, lentement mais siiré- 

màt, il s'en réjouit et boit à la santé de ceux 

qui sont de coeur avec les convives, mais qui 

n'ont pu, par crainte de terrible boycottage, 

oser compromettre le pain de leur famille. 

C'est à ceux-là surtout que doivent aller toutes 

les sympathies des assistants. MM. Mallet et 

Logeais ont été chaleureusement acclamés et 

applaudis. 

M•. le Préfet dans un discours d'une logique 

serrée et d'une forme très élevée et très litté- 

raire a expliqué l'ouvre de la République et 

commenté la déclaration des Droits de l'Hom- 

me a notre décalogue », a-t-il dit excellammen t. 

Enfin, M. Dequaire, inspecteur d'Académie, 

dans une vigoureuse et chaude improvisation 

a parlé du triomphe prochain des idées répu- 

blicaines dans ce coin de Vendée qui vaut 

mieux que sa réputation, triomphe que prépa- 

rent et qu'assurent les instituteurs dans leur 

zèle d'éducateurs de la jeunesse. 

C'est avec joie que la Vendée Répub licain e 

enregistre ce premier bulletin de victoire du 

Comité républicain de Palluau, et envoie aux 

braves amis de là-bas, ses bien vives et sincè- 

res félicitations. 

uvai r -surale/. 

Concours de Dressage. — Nous 

sommes heureux d'apprendre que M. le 

Ministre de l'Agriculture a nommé M. P. 

Marotte, propriétaire, membre titulaire 

de la Commission chargée de distribuer 

les primes dans le concours de dressage 

qui aura lieu à La Roche sur-Von le '17 

mai prochain. 


Du 1 4 au 2 1 avri l 1 9 04 

NAISSANCES • 

Etienne-Auguste-Eugène Gauvrit, rue des Deux- 

Phares. 

Henri Bouchereau, route du Château-d'Olonne. 

Marie-Yvonne-Alphonsine Ricolleau, à Bel-Air. 

Pascal - Octave-Anatole-Alcide-Philidori Gau- 

treau, rue du Port, 6. 

Jean-Pierre-Marie-Henri Ramat, rue du Gazo- 

mètre. 


Pierre -Élie Gagas, 24 ans, marin, et Laure- 

Marie-Joséphine Héraud, 22 ans, sans pro- 

fessioh. 

Albert-François-Victor Prouteau, 24 ans, insti- 

tuteur, et Elise-Antoinette-Fernande Many, 

23 ans, employée des Postes et Télégraphes. 

Joseph-Marie Tessol, 27 ans, marin, et Léopol- 

dine-Ursule-Henriette Tonnerre, 18 ans, sans 

profession. 

Mathurin-Joseph-Saturnin Monier, 29 ans, et 

Alphonsine-Victorine-Florence Douin, Mans, 


MARIAGES 

Joseph-François-Léon Méchineau, 37 ans, boî- 

tier e t Rose-Amélie-Augustine Testapelte, 

veuve de Philippe-Joseph-Victor Le Carrour. 

Joseph-Sébastien Taillier, comptable et An- 

toinette-Clotilde-Victorine Rabaud, commer- 

çante. 

Jean-Louis-Eugène Jézéquel, 24 ars, marin 

et Florentine-Marie-Madeleine Griemn, - - 


DÉCÈS 

Léonce-Félicie-Isilda Bouron, 17 ans, journa- 

lière, épouse de Henri-Marie Le Brun, boî- 

tier, conte de Nantes. 

Renée Martin, couturière, 82 ans, épouse en 

2., mariage de Jean Couturier (Asile des 

Vieillards). 

Marie-Angèle Quéchon, 16 ans, couturière, 

quai Guipé. 

Jules-Alexandre Masson, 53 ans, marin, époux 

de Auguste-Adélaide Chevalier, rue du Port. 

Théodule-Gabriel-Emile Praud, 31 ans, marin, 

rue Napoléon. 

Marie-Constance-Julie Puiroux, 32 ans, lingère, 

épouse de Charles Jeanneau, route d'Olonne. 


NAISSANCES 

Louis-Ernest -Cantin, Fort Saint-Nicolas. 

MARIAGES 

Jérôme-André Patarin, 24 ans, marin et Marie- 

Merantine Logeais, 30 ans, sans profession. 

DÉCÈs 

Pierre-Aimé Rigagneau, 67 ans, journalier, 

époux de Marie-Justine Durand. 

P'1.1R FAIRE MENTIR ALPHUNCE KOU 

Alphonse Karr, l'aimable ironiste, disait t « En 

France il est difficile de trouver deux personnes 

qui soient du même avis. » Alphonse Karr exagé- 

rait. Sans doute, sur bien des points l'opinion des 

contemporains diffère, mais en revanche il en est 

d'autres sur lesquels il y a unanimité d'opinion. 

Pour n'en citer qu'un, nousmentionnerons la ques- 

tion des pilules Pink. Au sujet des pilules Pink, 

toutes les personnes qui les ont prises sont du 

même avis, elles guérissent, elles fortifient Aussi 

pour faire mentir Alphonse Karr, nous citerons 

l'opinion de deux personnes qui pensent de même, 

en ajoutant que nuus pourrions aisément en citer 

mille aussi bien que deux Un cultivateur de Beau- 

gourd-Gonmois Woubm-M, Eugène Gigon, écrit: 

s J'ai le grand plaisir de vous intormer que les 

pilules Pink dans le cas de ma fille, ont donné une 

complète guérison. Ma fille. âgée de 17 ans, était 

atteinte de chloro anémie. Elle était d'une pâleur 

excessive, et sa peau malgré cela était jaunâtre, 

ses gencive s , l e dedans de ses paupières étaient 

blancs Elle avait de la gène de respiration et de 

grandes difficultés pour monter les escaliers, des 

palpitations, de la lassitude, de la tristesse. Elle 

n avait pas d'appétit, elle souffrait beaucoup de 

son estomab.Elle devint si faible qu'elle ne put bien- 

tôt plus marcher Eh bien, maleré que l'état de 

sa santé fut si précaire, elle e été guérie par 

les pilules Pink, et cela même avant d'avoir tait 

usage de Mx boites. Cette guérison a fait dans le 

pays une grande sensation. e 

D'autre part, Mas Marchand, demeurant à Layer, 

par Courban (Côte d'Or), écrit ( 

e Je vous inMrme que j'ai obtenu grâce â vos 

pilules Pink une guérison radicale d'une faiblesse 

générale Je ferai tout ce qui sera en mon pouvoir 

pour propager dans mon entourage l'emploi de cet 

excellent remède. Depuis la fin 'du traitementje me 

sens tarte, j'ai bon appétit, je dors parfaitement 

et n'éprouve plus aucun malaise. e Si vous êtes at- 

teints d'anémie, de chlorose, neurasthénie, faiblesse 

générale, débilite nerveuse, maux d'estoreac, rhu- 

matismes, migraines. sciatique, prenez les pilule&. 

Pink et vous guérirez. Adressez-vous à n'importe 

quelle pharmacie ou chez Cablin et i 1B, pharmacien 

de Ira classe, ',d, rue Ballu, caris, trois francs cin- 

quante la boite, dix-sept francs cinquante les sis 

boites franco. 


Mas OU BARRY la beauté - célèbre dont 



tifs. Si elle eût connu la Crêpais si- 

mou la SPoo,eire et le Savon de 

cette Meson, son éclatante beauté eût été 


faubourg Sain t -M a r tin, PARIS.



lonne, rue du Palais, numéro 24 

et de Maître Alexis LAU- 

RENT. notaire à Challans 


VENT F-4 

1)111E11131,ES 

PAR LICITATION 

Le Public est prévenu que le 

Samedi vingt - et - un Mai 

mil neuf cent quatre, à un e heure 

de l 'après -midi , en l'Etude et par le 

Ministère de Maître LAURENT, 


Il sera procédé à la vente aux en- 

chères publiques au plus offrant et 

dernier enchérisseur des Immeu- 

bles dont la désignation suit et sur 

les mises à prix ci-après, savoir : 

Ville et Commune de Challans 

PREMIER LOT 

Une Maison de construction 

récente, située ville d e Challans, 

rue de l'Asile, comprenant plu- 

sieurs chambres basses et jardin, 

confrontant du levant à la rue, du 

midi à Monsieur Léchelard, du 

couchant au couvent et du nord à 

Monsieur Caillon. 

Mise à Prix : Tro i s mi lle fran c s , 

ci 3.000 

Communesde St-Jean-de-Monts 

et de St-Hilaire-de-Riez 

DEUXIÈME LOT 

La Métairie des Vases, sise 

communes de Saint-Jean-de-Monts 

et de Saint-Hilaire de-Riez,se nom- 

posant de logements et bâtiments, 

terres labourables, jardin, prés, 

pâtures et terrains d'autre nature 

ainsi que de dunes, compris sous 

les sections et numéros suivants, 

savoir : 

Commun e de Sa in t -Jean -de -Monts : 

Section F numéros 1990, 1991, sec- 

tion G numéros 943, 944, 832 

' 

833, 

1098,1117, 1118, 1119, 1120, 1112, 

1113,1114,1115, 1116, 1129, 1134. 

Commune de S t -Hilaire -de -Ri ei : 

Section G numéros 332, 505, 518, 

279, 277, 278, 259, 258, 256, 257, 

260, 261, 266, 267, 263, 264, 268, 

269, 270, 271, 272, 254, 255, 262, 

265, 273, 274, 275, 276. Le tout 

d'une superficie de quarante-deux 

hectares quatre-vingt quatre ares 

quatre-vingt-dix centiares. 

Mise à Prix : Tren t e mi l le fra n cs, 

ci 30.000 

Commune de Soutiens 


Une place de Pré, nommée La 

Sau n ière, sise commune de Soul- 

lans, section A numéro 609, conte- 

nant un hectare quatre-vingt-trois 

ares. 

Mise à Prix : Tro is m i l le six c en t s 


OLATRIÈME LOT 

Un Pré, nommé Co lomb e , situé 

commune de Soullans, section A 

numéros 448, 449, 451, d'une con- 

tenance de un hectare soixante 

ares MX" centiares. 

Mise à Prix : Tro is mi lle six c en ts 

francs , ci 3.600 

Cette vente aura lieu aux re- 

quête, pourstiite et diligence de 

Madame Adèle GABORIT, journa- 

lière, épouse séparée de corps du 

sieur Pierre MARTIN, garçon meu- 

nier, ladite dame demeurant à Sal- 

lertaine. 

Demanderesse ayant pour avoué 

Maître Jules GERMAIN, exerçant 

en cette qualité près le Tribunal 

civil de première instance des Sa- 

bles-d'Olonne,demeurant diteville, 

rue du Palais, numéro 24. 

Contre : 

1. Monsieur Henri DOISY, pro- 

priétaire, demeurant à Challans, 

veuf de dame Aimée PAPON. 

2° Monsieur Pierre MARTIN, 

garçon meunier, demeurant à Soul- 

lans. 

3° Et Monsieur Alfred MARTIN, 

concierge au petit Séminaire d'Aix- 

en-Provence (Bouches du•Rhône). 

Tous les trois défendeurs ayant 

pour avoué Maître Eugène RE- 

MAUD, exerçant en cette qualité 

près le Tribunal civil de première 

instance des Sables-d'Olonne, de- 

meurant dite ville, quai Franque. 

ville. 

Et en vertu d'un jugement con- 

tradictoirement rendu par le Tri- 

bunal civil de première instance 

des Sables-d'Olonne, en date du 

dix-sept mars mil neuf cent qua- 

tre, enregistré. 


dresser à Maître Jules GERMAIN, 


suivant la vente, à Maître Eugène 

REMAUD, avoué au même lieu, 

colicitant, et à Maître Alexis LAU- 

RENT, notaire à • Challans, rédac- 

teur et dépositaire (lu cahier des 

charges, chargé de la vente. 

Fait et rédigé par moi avoué 

poursuivant, aux Sables-d'Olonne, 

le vingt-et-un avril mil neuf cent 

quatre. 



le vingt-et-un avril mil neuf cent 




• Signé : BONNET. 

Pou r cop i e con form e : 

J. GERMAIN. 

Cabinet de Me Eugène VIOLTEAU 

ARBITRE - EXPERT 

Avenue de la Gare, Les Sables. 

En raison des nombreuses de- 

mandes qui lui sont faites présen- 

tement et pour la Saison balnéaire 

de 1904, Me VIOLTEAU informe les 

personnes qui désirent Vendre ou 

Louer leurs Maisons, garnies ou 

non, qu'il se tient à leur disposition 

les J eudis et D im anche s , de 8 heures 

à 11 heures du matin. 

N.-B. — A ch a ts, Ven tes et L o ca- 

tions d 'Imm eu b le s de tou t e na tu re , 

en bloc ou.au détail. 

,driwariai 

Etudes de Maître Victor CIIA- 

BOSSEAU, avoué aux Sables - 



lieu. 

Vente sur Licitation 

DE DIVERS 

IMMEUBLES 

SITUÉS 

Ville et Commune des Sables- 

d'Olonne, Communes du Châ- 

teau-d'Olonne, d'Olonne et 

de Coéix. 

L'Adjudication aura lieu le Di- 

manche quinze Mai mil neuf 

cent quatre, à un e h eure de l 'ap rès - 

midi, en la Salle de la Justice de 

Paix, aux Sables-d'Olonne, par le 

Ministère de Maître MOREAU, no- 

taire. 


appartiendra, qu'en vertu d'un ju- 

gement contradictoirement rendu 

entre parties par le Tribunal civil 

des Sables-d'Olonne le vingt-qua- 

tre mars mil neuf cent quatre, en- 

registré. 


et diligences de Madame GENEVIÈVE 

VIOLLEAU, sans profession, épouse 

assistée et autorisée de Monsieur 

\Timon DURAND, et ce dernier 

pour assister et autoriser son 

épouse, marchand de bois, demeu- 

rant ensemble à la Durandière, 

commune de Girouard. 

Agissant ladite dame en qualité 

d'héritière pour partie de feu Mon- 

sieur FRANÇOIS BARRETEAU, en 

son vivant propriétaire, demeu- 

rant aux Sables-d'Olonne. 

Ayant Maître V. CHABOSSEAU 

pour avoué. 

Et en présence de : 

1.Monsieur PAUL CLEMENCEAU, 

principal clerc d'avoué, demeu- 

rant aux Sables-d'Olonne, pris 

tant en son nom personnel que 

pour assister et autoriser son 

épouse Madame ANNA VILLAIN. 

2° Madame ANNA VILLAIN, sans 

profession, épouse assistée et au- 

torisée de Monsieur PAUL CLE- 

MENCEAU, principal clerc d'avoué, 

demeurant ensemble aux Sables- 

d'Olonne. 

« Pris comme étant aux droits 

» de Madame MARIE PROUST, 

» épouse ARMAND FOUQUET, ci- 

» après nommée, ladite dame 

» héritière pour partie de feu 

» Monsieur BARRETEAU. » 

3. Monsieur JEAN-MARIE VIOL- 

LEAU, jardinier, demeurant à la 

Primaudière, commune de Gi- 

rouard. 

« Pris en qualité ,,d'hêritier 

» pour partie de feu Monsieur 

» BARRETEAU.» • 

40 Monsieur AunusrEVIOLLEAU, 

jardinier, demeurant au Coq-Har- 

di, commune des Sables-d'Olonne. 

5. Madame MARIE VIOLLEAU, 

sans profession,veuve de Monsieur 

EUGÈNE MICRON, demeurant au 

Coq-Hardi, commune des Sables- 

d'Olonne. 

« Pris les sus-nommés en 

» qualité d'héritiers pour par- 

» tie de feu Monsieur BARRE- 

» TEAU. » 

6. Monsieur EUGÈNE RETAIL, 

cultivateur, demeurant au Bois- 

Guitton, commune de Grosbreuil. 

« Pris en qualité de tuteur 

» naturel et légal de ses en- 

» fants mineurs, (issus de son 

» mariage avec dame VICTOIRE 

» VIOLLEAU, les dits mineurs 

» héritiers pour partie du dit 

» sieur BARRETEAU. » 

Détendeurs co licitants ayant Me 

GERMAIN pour avoué. 

7. Monsieur PROSPER RENAUD, 

propriétaire, demeurant à la Hu- 

naudais, commune de Chantenay- 

sur-Loire. 

« Pris e n qualité d'héritier 

» pour partie de Madame An- 

» SÈME GIRARD, veuve BAR- 

» RETEAU. » 

8e Monsieur FRANÇOIS GIRARD, 

soldat en activité de service, do- 

micilié à La Roche-sur-Yon, ac- 

tuellement à Madagascar. 

« Pris en qualité d'héritier 

» pour partie de Madame An- 

» CÈNE GIRARD, veuve BAR- 

» RETEAU. » 

8° Madame MARIE NEVEU, sans 


torisée de Monsieur THÉOPHILE 

DUPUY, tonnelier, demeurant aux 

Sables. 

« Prise ladite dame en qua- 

» lité d'héritière pour partie de 

» Monsieur BARRETEAU. » 

10. Monsieur THÉOPHILE DUPUY, 

tonnelier, pris tant en son nom 

que pour assister et autoriser son 

épouse dame MARIE NEVEU, de- 

meurant ensemble aux Sables- 

d'Olonne. 

11. Monsieur ARMAND BONNIN, 

négociant en vins, demeurant à 

Challans. 

« Pris en qualité de tuteur 

» naturel et légal 'de son fils 

» mineur GILLES BONNIN, issu 

» de son mariage avec clame 

» JULIE GIRARD, ledit mineur 

» héritier pour partie de Ma- 

» dame Veuve BARRETEAU. » 

12° Monsieur PIERRE-VICTOR GI- 

RARD, soldat en activité de ser- 

vice, demeurant à La Ruche-sur- 

Von. 


lE » pour partie de Madame Veuve 

» BARRETEAU. » 

13° Madame VIRGINIE GIRARD, 

sans profession, épouse assistée et 

autorisée de Monsieur Louis PLAN- 

T1ER, docteur - médecin, demeu- 

rant à Noirmoutier. 


» lité d'héritière pour partie 

» de Madame Veuve BARRE- 

» TEAU. » 

14° Monsieur Louis PLANTIER, 

docteur - médecin, demeurant à 

Noirmoutier, pris- pour assister et 

autoriser son épouse Madame Vin- 

GINIE GIRARD. 

15. Madame BERTHE-MARIE GI- 

RARD, sans profession, épouse as- 

sistée et autorisée de Monsieur 

CAMILLE VINCENT, propriétaire, 

demeurant ensemble à La Roche- 

sur-Yon. 

« Prise ladite dame en quali- 

» té d'héritière pour partie 


» TEAU. » 

16° Monsieur CAMILLE VINCENT, 

propriétaire, demeurant à La Ro- 

che-sur-Yon, pris pour assister et 

autoriser son épouse Madame BER- 

THE-MARIE GIRARD. 

17° Monsieur HENRI-ARTHUR GI- 

RARD, propriétaire, demeurant à 



» pour partie de Madame Veuve 

» BARRETEAU. » 

18° Madame aise GIRARD, sans 


torisée de Monsieur HENRI-ARTHUR 

GIRARD, propriétaire, demeurant 

ensembleà La Roche-sur-Yon,route 

de Nantes, numéro 6. 


» lité d'héritière pour partie 


» TEAU. » 

19° Monsieur HENRI-ARTHUR GI- 

RARD, propriétaire, demeurant à 

La Roche-sur-Yon, pris pour assis- 

ter et autoriser son épouse dame 

ELISE GIRARD. 

20° Madame MARIE PROUST, sans 


torisée de Monsieur ARMAND FOU- 

QUET, tisserand, demeurant à la 

Bréchoire, commune d'Olonne. 

« Prise ladite dame héritière 

» pour partie de Monsieur 

» BARRETEAU, par représen- 

» tation de son oncle JOSEPH 

» PROUST. » 

21° Monsieur ARMAND FOU- 

QUET, tisserand, demeurant à la 

Bréchoire, commune d'Olonne, 

pris pour assister et autoriser son 

épouse clame MARIE PROUST. 

Défendeurs co-licitants ayant M° 

LEVEILLE pour avoué. 

22° Monsieur CLÉMENT PROUST, 

cultivateur, demeurant à la Dons- 

serie, commune de Saint-Georges- 

de-Pointindoux. 

23° Monsieur CLÉMENT PROUST, 

soldat en activité de service à 

Châtellerault, domicilié à La Mo- 

the-Achard. 

24° Madame CLÉMENCE HUGUE1', 

veuve Louis PROUST, demeurant 

à La Mothe-Achard, prise en qua- 

lité de tutrice naturelle et légale 

de CLÉMENCE PROUST. 

« Les sus nommés pris en 


» tie de Monsieur BARRE- 

» TEAU, par' représentation de 

» leur père et de leur oncle 

» JOSEPH PROUST. » 

25° Monsieur AUGUSTE GROUS- 

SIN, métayer, demeurant à la Ro- 

chette,commune de Beaulieu-sous- 

la-Roche. 

26.Mademoiselle BERTHE GROUS- 

SIN, domestique, demeurant à 

Cabiron, commune de Vairé. 

27° Mademoiselle GABRIELLE 

GROUSSIN, célibataire majeure, 

domestique, demeurant à Voie- 

lanibert, commune de Vairé. 

28° Monsieur HENRI GROUSSIN, 

métayer, demeurant aux Landes, 

commune de La Chapelle-Achard. 

« Pris les sus - nommés 

» GROUSSIN, en qualité d'hé- 

» ritiers pour partie de Mon- 

» sieur FRANÇOIS BARRETEAU.» 

29° Madame MARTHE GABORIAU, 

en religion Soeur Marie-Florence, 

demeurant à Cannes, à Notre- 

Dame-des-Pins. 

30° Monsieur ALPHONSE GABO- 

RIAU, horticulteur, demeurant à 

Biarritz. 

31e Madame LOUISE GABORIAU, 

sans profession, épouse assistée 

et autorisée de Monsieur JOSEPH 

CHIRON, demeurant à l'Abbaye- 

d'Igny, par Arcis-le-Ponsard (Mar- 

ne). 

32° Monsieur JOSEPH CHIRON, 

propriétaire, pris pour assister et 

autoriser son épouse dame LOUISE 

GABORIAU, demeurant ensemble 

à l'Abbaye•d'Igny, par Arcis-le- 

Ponsard (Marne). 

33° Madame LUCIE GABORIAU, 


autorisée de Monsieur EDOUARD. 

RETAILLEAU, boucher, demeu- 

rant ensemble à l'Oie (Vendée). 

31° Monsieur EDOUARD RETAIL- 

LEAU, boucher, pris pour assister 

et autoriser son épouse, demeurant 

ensemble à l'Oie (Vendée). 

35° Monsieur. LÉON GABORIAU, 

pharmacien, demeurant à Bres- 

suire. 

36° Monsieur Mxunice GABO- 

RIAU, horticulteur, demeurant à 

Fontenay-le-Comte. 



» tie de Madame Veuve BAR- 

» RETEAU. » 

37° Mademoiselle CÉ,LINE GABO 

RIAU. célibataire majeure, demeu- 

rant à l'Oie (Vendée). 

38° Monsieur EMILE GABORIAU, 

employé, demeurant à Nantes. 

39° Monsieur PROSPER GABO- 

RIAU, propriétaire, demeurant à 

la Rochelle, commune de Mame, 

par Hautefort (Dordogne). 

40° Madame ELISE GABORIAU; 


autorisée de Monsieur JOSEPH GUE- 

RIN, propriétaire, demeurant à 

Saint•Michelen-l'Harin. 

41e Monsieur JOSEPH GUERIN, 

propriétaire, pris pour assister et 

autoriser son épouse, demeurant 

avec lui, à Saint-Michel-en-PHerin. 



» fie de Madame Veuve BAR- 

» TEAU, par représentation de 

» leur mère. » 

42° Madame ROSE PROUST, sans 



Ilirarn..*--enr,s,e,- . .,,,,mregegi IllaIMINZIM 

torisée de Monsieur 0-Mzimu RAF- 

FIN, jardinier. de-m( tirant à l'Ile- 

d'Olonne. 

43° Monsieur ONÉZIME BAFFIN, 

jardinier, pris pour assister et au- 

toriser son épouse Madame ROSE 

PROUST, ladite dame héritière 

pour partie de Monsieur FRANÇOIS 

BARRETEAU, demeurant ensern- 

ble à l'Ile-d'Olonne. 

44° Monsieur JEAN GUINÉE, can- 

tonnier, demeurant à La• Mothe- 

Achard. 

« Pris en sa qualité d'héri- 

» tier pour partie du dit Mon- 

» sieur FRANÇOIS BARRETEAU.» 

Co-licitants ayant Maître CHA- 

BOSSEAU pour avoué. 

En présence encore ou eux dû- 

ment appelés de : 

1° Monsieur MAURICE COURTE- 

JAIRE, principal clerc d'avoué, 

demeurant aux Sables d'Olonne. 

« Pris en qualité de-subrogé- 

» tuteur ad hoc de Maclemoi- 

.» selle CLÉMENCE PROUST, fille 

» mineure issue du mariage de 

» dame JOSÉPHINE HUGUET avec 

» Louis PROUST. » 

2° Monsieur ARMAND RENAUD, 

secrétaire principal de la Sous- 

Préfecture des Sables-d'Olonne, 

demeurant aux Sables-d'Olonne. 

« Pris en qualité de subrogé- 

» tuteur ad hoc de GILLES-AR- 

» IIAND-FABIEN-MARIE BONNIN, 

» mineur issu du mariage de 

» Monsieur ARMAND BONNIN 

» avec dame JULIE GIRARD,son 

» épouse. » 

3° Monsieur PIERRE RETAIL, 

cultivateur, demeurant à la Ri- 

vière, commune de Grosbreuil. 

« Pris en qualité de subrogé- 

» tuteur ad hoc des mineurs 

» Louis, ALEXINA, FLORENTIN et 

» MARIE RETAIL, issus du ma- 

» nage de Monsieur EUGÈNE 

» RETAIL avec dame VICTOIRE 

» V1OLLEAU, décédée. » 

Procédé à la Vente stir Licita- 

tion des Immeubles ci -après dési 

gnés dépendant des successions et 

communauté FRANÇOIS BARRE- 

TEAU et ARSÈNE GIRARD, veuve 

BARRETEAU. 

Désignation des Immeubles à Vendre 

Pleine Propriété 

Commun e d ' O lonne 

PREMIER LOT 

Le G rand- Pré-M o ine , renfermé de 

fossés, contenant un hectare vingt- 

huit ares, numéro 418 section F, 

confrontant du nord la Guérinière, 

du levant la Garnauderie, du midi 

ThibaudeaM et la Garnaudiere et 

du couchant la Garnaudière. 

Affermé à Aimé Dudit moyen. 

nant deux cent dix francs par an. 


Mise à Prix : Tro is mil le fran cs , 

ci 3.000 

DEUXIÈME LOT 

Aux Grandes - Fi lées - tr O lonn e , co n - 

tenant vingt-cinq ares dix centia- 

res de terre, numéros 2060 et 2061 

section G, confrontant du levant 

Petitgas, du midi Bonnard, du 

nord Tortereau et du couchant 

chemin. 

Affermé à Aimé Neveu• vingt- 

cinq francs par an. - 

Jouissance le 1er Novembre 1904. 

Mise à Prix : Hui t cen ts francs, 

ci 800 


Le Champ -de - la-P lan te, conte- 

nant cinquante-huit ares quatre- 

vingts centiares, - numéros 2360, 

2358, 2359, 2365 et 2364 section J, 

confrontant du levant Méraud et 

Mathé, du midi Méraud, dit nord 

Astagneau et du couchant chemin 

(buissons appartenant au champ). 

Affermé à Victor Jaulin soixan- 

te-dix francs par au. 

Jouissance le 1e' Novembre 1904. 

Mise à Prix : D eux mi l le fran c s , 

ci 2.000 


La Piè c e -des -Guérini ères , conte- 

nant un hectare trois ares qua- 

rante centiares, numéros 1566, 

1567, 1523, 1524, 1525, '1568, 1569 

et 1570 section G, confrontant du 

levant le fief des Chicons, du midi 

Astagneau et la Guérinière, du 

nord M. Moreau, notaire et Au- 

douin, du couchant la route. 

Affermé à Jean Riand cent vingt 

francs par an. 

Jouissance au ler MarS1905. 

Mise à Prix : D eux mil le c inq 

cen ts francs, ci 2.500 


Les Fru ch ardi è res , contenant dix 

ares vingt centiares, numéro 1580 

section J, confrontant du couchant 

Veuve Maiia nd, Astagneau, du nord 

Charles Boré de l'Aubraie, du le- 

vant à chemin, du midi à Pierre 

Marchand. 

Affermé, à Alcide Habiller vingt- 

cinq francs par an. 

Jobissance au ler.Novem bre1904. 

Mise à Prix : D eux cen t cinquan t e 

fran cs , ci 250 

SIXIÈME LOT 

Les Fi lées-c./1) /mm, terre, conte- 

nant quatre-vingt-deux ares dix 

centiares, numéros 2092,2089,2093, 

' 2090, 2091 r section G et 77 section 

F, confrontant du nord Linyer et 

Tortereau, du levant la route de 

Nantes, du midi Chiron et du cou- 

chant le chemin de ceinture (buis- 

sons en dépendant). 

Affermé à Aimé Neveu quatre- 

vingt-dix francs par an. 

Jouissance au ter Mars 1905. 

Mise à Prix : Deux mi l le francs , 

ci 2.000 

SEPTIÈME LOT 

Les G randes - Pi lées , terre, conte - 

nan t vingt-quatre ares, confrontant 

du nord Robelin, du levant Petit - 

j du midi M. Moreau, du cou- 

chant à chemin (petit buisson dé- 

pendant 

de l'immeuble). 

Affermé à Aimé Neveu vingt -six 


Jouissance au ler Mars 1905. 

Mise à Prix : Hui t c en ts fra ncs , 

ci 800 

'HUITIÈME LOT 

Les Grande s - Fi l ées , terre, conte- 

nant dix-sept ares, confrontant du 

levant le ruisseau des Filées, du 

midi Meer, Lynier, du nord veuve 

Guilbaud, du couchant chemin. 

Affermé à Aimé Neveu vingt 


Jouissance au ler Novembre 1904. 

Mise à Prix : Cinq cen ts fran cs , 

ci 500 

Commun e du Châ teau -d'O lonne 

NEUVIÈME LOT 

Le Champ- des -Mou lins , contenant 

un hectare vingt-deux ares, numé- 

ros 971, 972, 973, 975, etc. section 

B, confrontant du levant Penard, 

du midi au même, du couchant au 

même et du nord à chemin. 

Affermé à Veuve Henri Ferret 

150 francs par an. 

Jouissance au ler Novembre 1904. 

Mise à Prix : D eux mi lle cinq c en t s 

fran cs , ci 2.500 

DIXIÈME LOT 

La Pe ti t e-Foir e - aux - Ch a ts , conte- 

nant quarante ares, numéros 126, 

127 et 128 section B, confrontant 

du nord Buchou, du levant Sou- 

lard, du midi les héritiers Barre- 

teau, du couchant chemin. 

Affermé à Louis Moricet soixante 


Jouissance au 25 Décembre 1904. 

Mise à Prix : Douze col ts francs , 

ci 1.200 

ONZIÈME LOT - 

La Pi èc e -Franch e , contenant soi- 

xante-quinze ares quatre-vingts 

centiares, numéros 20, 2-1, 22 et 23 

section B, confrontant du couchant 

à Martin, du levant P6iroux et Ar- 

naud, du nord Moyeux et le ruis- 

seau dç la Cendre et du midi che- 

min (buissons en dépendant) sauf 

celui du côté de Remaud. 

Affermé à Dudit cent dix francs 

par an. 

Jouissance au 25 Décembre 1904. 

Mise à Prix : D eux mi l le cinq c en ts 

fra n cs , c i 2.500 

DOUZIÈME LOT 

La Piè c e - des - Gobinières , contenant 

un hectare six ares vingt-cinq cen- 

tiares, numéros 135, '140, 139 et au- 

tres section B, confrontant du midi 

Daguin et Remaud, du couchant 

Petitgas, du nord chemin (buisson 

en dépendant). 


cent trente francs par an. 

Jouissance au 25 Mars 1905. 

Mise à Prix : D eux mi l le cinq cen ts 

fran cs , ci 2.500 

TREIZIÈME LOT 

• 

La Fo i re - aux-Cha ts, terre, conte- 

nant soixante-treize ares quatre- 

vingts centiares, confrontant du 

nord et du couchant aux héritiers. 

Barreteau, du levant à Soulard, du 

midi à la route. (Les buissons côté 

nord et couchant ne sont pas de la 

pièce). 


quatre-vingt-dix francs par an. 

Jouissance au 1°, Novembre 1904. 

Mise à Prix : Deux mi lle francs , 

ci 2.000 

QUATORZIÈME LOT 

La Pe ti t e-Fo ire- aux- Ch a ts , terre, 

contenant trente-sept ares, con- 

frontant du levant et du nord aux 

héritiers Barreteau, du couchant à 

Giret et du midi à la route. (Les 

buissons de la pièce en dépendent 

sauf du côté de M. Giret). 

Affermé à Aimé Neveu quarante 



Mise à Prix : Do uz e cen t s fran c s, 

ci 1.200 

Commu n e d es . Sa b l es -d' O lonn e 

QUINZIÈME 

Un Corps de Bâtiment, situé à 

la Tournée d'Olonne, composé de 

plusieurs Chambres basses, Gre- 

niers, avec Cour et Jardin planté 

derrière les maisons, le tout d'une 

contenance de neuf ares quarante 

centiares environ, confrontant vers 

couchant la route de Nantes et le 

16° lot, vers midi le Couvent des 

Rédein ptoristes, vers nord les 16° et 

17° lots, vers levant le 23° lot. 

Louéà Maindron et Neveu en- 

semble deux cent soixante francs. 

Jouissance partie Maindron 24 

Juin 1904 et partie Neveu ler Mars 

1905. 

Mise à Prix : Quinz e c en ts f rancs , 

ci 1.500 

OBSERVATION. — Le mur entre le 

présent 15e lot et le 25° lot sera 

mitoyen et la porte existante sera 

à clore à frais communs entre les 

acquéreurs de ces deux lots. — Le 

buisson entre le présent 15° lot et 

le 17° lot sera également mitoyen.- 

- La séparation quelle qu'elle soit 

à' établir entre le présent 11e lot et 

le 160 lot devra être faite à frais 

communs entre les acquéreurs de 

ces deux lots. — Enfin toutes ser- 

vitudes de vues, égouts, cours d'eau 

ou autres, devront être suppri- 

mées réciproquement pour que 

chacun soit chez soi. (Voir le plan). 

SEIZIÈME LOT 

- Un Bâtiment, situé à la Tour- 

née-d'Olonne,servant actuellement 

de toit à vaches. avec terrain der- 

rière et puits, le tout d'une conte- 

nance de un are quatre-vingts 

centiares environ,confrontant vers 

cutichânt la route de Nantes, vers 

midi et vers levant le 15° lot ci -des- 

1 us, vers nord le 17° loI ci-après. 

Loué à Aimé Neveu à l'année 

cent francs. 


Mise à Prix : M i l le fr . , ci. 1.000 

OBSERVATION.— Le terrain vendu 

avec le toit à vaches est délimité 

par les mesures indiquées au plan. 

— Toutes servitudes, d'égouts, de 

vue, de cours d'eau ou autres de- 

vront être supprimées et les sépa- 

rations à établir de quelque nature 

qu'elles soient, devront être faites 

à frais communs entre les diffé- 

rents lots limitrophes. 

DIX-SEPTIÈME LOT 

Un Magasin très vaste, situé à 

la Tournée-d'Olonne, avec terrain 

et jardin derrière, hangar. Le tout 

d'une contenance d'environ neuf 

ares cinquante centiares, confron- 

tant vers couchant la route de Nan- 

tes, vers nord le 18° lot, vers le- 

vant le 22° lot et vers midi les 15- 

et 16e lots ci-dessus. 

Loue à Guille, marchand de char- 

bons. 

Jouissance au 24 Février 1905. 

Mise à Prix : Tro is mi l le francs , 

ci 3.000 

OBSERVATION. — Le buisson exis- 

tant entre le 22° lot et le présent 

170 lot sera mitoyen. — Egalement 

le buisson existant entre ce 17. lot 

'et les 15° et 16° lots sera mitoyen. 

— La séparation à établir sur la 

ligne délimitative entre le 17e lot 

et le 18° lot devra être faite à frais 

communs entre les deux dits lots. 

— De plus les vues existantes 

(porte et fenêtre) dans le mur de 

l'habitation entre le 18° et le -17° 

lot présent, seront bouchées aux 

frais de l'acquéreur du 18e lot. — 

Enfin comme pour les autres lots 

toutes servitudes quelconques de- 

vront disparaître. 

DIX-HUITIÈME LOT 

Une Maison, située à la Tour- 

née-d'Olonne, composée de plu- 

sieurs chambres basses, servitudes 

et cour, y compris également une 

petite chambre donnant sur le jar- 

din de Guille et occupée par ce 

dernier mais qui fera partie du 

présent lot et également la portion 

de terrain à la suite d'une profon- 

deur de quarante mètres environ 

sur six mètres de largeur. Tel que 

le tout est délimité par le plan et 

d'une contenance d'environ trois 

ares cinquante centiares. L'en- 

semble confronte vers couchant la 

route de Nantes, vers nord M. Re- 

maud, vers levant le 22°lot et vers 

midi le 17e lot ci-dessus. 

Affermé partie à Angèle Naud 

(jouissance immédiate) et partie à 

Guille (jouissance au 24 Février 

-1905). 

Mise à Prix : M i l le D i . , ci . 1.000 

OBSERVATION. — Le buisson exil- 

tant entre le 22. lot et le 18e lot 

actuel,. sera mitoyen. — Le mur 

côté Remaud est présumé propre 

au lot, mais sans aucune garantie 

quelconque, l'acquéreur devant 

en faire son affaire personnelle 

avec M. Remaud, riverain. — Les 

vues donnant sur le passage du 17e 

lot devront être bouchées aux frais 

de l'acquéreur du 18e lot. — Tou- 

tes autres servitudes quelconques 

devront disparaître. Enfin la sépa- 

ration à faire entre le 18e et le 170 

lot sera faite à frais communs des 

deux. 

IÈME LOT' 

Une Maison, située à la Tour- 

née-d'Olonne, composée de deux 

chambres basses, plus hangar, pe- 

tite chambre de décharge, lieux 

d'aisances. Terrain derrière d'en- 

viron cent cinquante mètres car- 

rés tel que le tout est délimité par 

les lignes démarcatives portées au 

plan et confrontant vers couchant 

la route de Nantes, vers nord le 

passage du 20e lot, vers levant le 

môme lot et vers midi Rabreau. 

Affermé à Guille. 


Mise à Prix : M i l l e fr . , ci. 1.000 

OBSERVATION. — Les séparations 

levant et nord à établir entre le 

présent 19° lot et le 20° lot le se- 

ront à frais communs: — Le -19e 

lot n'a pas droit au passage et tou- 

tes servitudes quelconques de vues, 

égouts, etc., seront supprimées. 

• , 

VINGTIÈME LOT 

Une Pièce de Terre aux Filées 

(Tournée-d'Olonne) de vingt ares 

environ avec le passage de quatre 

mètres environ de largeur aboutis- 

sant à la route de Nantes (dans ces 

vingt ares est compris le terrain 

du dit passage). Le tout confron- 

tant vers couchaant (par le pas- 

sage) à la route de Nantes et au 

jardin de l'article 19, du nord à 

Mmc veuve Mathé, haie, vers levant 

au surplus de la pièce article 21 

ci-après, vers midi à Rabreau et 

Remaud, haie. 

Affermé à Aimé Neveu quarante- 

quatre francs. 

Jouissance au 101 Mars 1905. 

Mise à Prix : Douze cen ts fran c s , 

ci 1.200 

VINGT-ET-UNIÈME LOT 

Les Fi l ées , terre la bourable,vingt 

ares, confrontant vers nord veuve 

Mathé, vers levant chemin, vers 

midi Remaud et Rabreau et vers 

levant le 20° lot ci-dessus. 

Affermé à Aimé Neveu quarante- 

' quatre francs par an. 


Mise à Prix : Do uz e c en ts t rams , 

ci 1.200 

VINGT-DEUXIÈME LOT 

Le Gran d-P ré; situé au même 

lieu, d'une contenance de quaran- 

te-cinq ares environ, confrontant 

vers levant à chemin, vers cou- 

chant les lots 17 et 18, buisson en- 

tre mitoyen, vers midi 23° lot ci- 

après, vers nord Remaud, haie ap- 

partenant à ce lot. 

Louéà Guille. 


Mise à Prix : Dix - hui t c en t s fran cs' 

. ci 1 806 

VINGT-TROISIÈME LOT 

30 ares environ de Terre, 

situées aux Filées (réunion des 

deux pièces séparées par une haie). 

confrontant vers couchant le 15° 

lot ci-dessus, mur (levant être mi- 

toyen et porte à boucher à frais 

communs, vers levant or, chemin, 

vers midi l'article 24 ci après, Inde 

devant être mitoyenne entre. vers 

nord l'article 22. baie mitoyenne 

entre les deux lots. 

Affermé à Aimé Neveu. 

• Jouissance au 1°' Mars 1907. 

Mise à Prix : Quinze cen t .r franc.r 

ci t 506 

Lor 

Fi cr l i a l ig n é , terre , contenant 

quatre-vingt-un ares environ, Con- 

frontant (In couchant M. Borgnet, 

haie mitoyenne entre, du midi le 

chenal, du levant Mme Chaigneau, 

haie à cette dernière, du nord l e 

23° lot, haie mitoyenne. (Le buis- 

son du côté de W.° Chaigneau ap- 

partient à celte dernière, celui du 

côté de M. Borgnet est Mitoyern). 

- Affermé à Bertrand. 

Jouissance le 1er Mars 1905. 

Mise à Prix Q ua t r e m i l le c inq 

c en t s fra n cs , ci 4.500 

VINGT-CINQUIÈME LOT 

Les Trap o u n i e r es , terre, conte- 

nant treize ares cinquante cen- 

tiares, confrontant du nord Salsac, 

du midi Buchou, du couchant Mer- 

cier. 

Affermé à Henri Briand vingt 


Jouissance au 1.°1 Novembre 1904. 

Mise à Prix : Cin q c en t s francs , 

c i 500 

H. - Nue-Propriété 

Commun e des S a b les -d (Gonne 

VINGT-SIXIÈME LOT 

Une Maison, située à la Tournée- 

d'Olonne, occupée par feue Me Y, 

Barreteau, composée d'une Cave an 

rez-de-chaussée. cieux Vestibules, 

deux Salons, une Salle à manger, 

un Bureau, une Cuisine, Chambre 

de décharge, une ancienne Ecurie, 

deux Hangars et Cour. Au premier 

étage 5 Chambres, deux Greniers 

au-dessus. — Jaelin de oeuf ares 

environ. Le tout entouré de murs, 

confronte du midi à la route de 

Nantes, du levant à la route ,1'0- 

tonne, du nord à M. r (ovello et Mee 

Coumailleau-Chaigneau et du cou- 

chant à M. Pépin-Chaigneau. 

Non louée. 

Mise à Prix de la Nue-Propriété : 

Sep t m i l le fra ncs , ci 7.000 

Commune de Cax 

VINGT - SEPTIÈME LOT 

La Métairie de la Gourbillière, 

consistant en Bâtiineuts d'habita- • 

tion et d'exploitation. Prés, Terres 

labourables, Pâtis, d'une conte- 

nance d'environ cinquante six hec- 

tares soixante-huit ares vingt cen- 

tiares. 

Affermé à Tesson pour 7 ans, du 

ler Novembre1901 moyennant deux 

mille francs, avec cheptel de dik- 

huit cent quatre-vingts francs. 

Mise à Prix de la Nue-Propriété: 

Tre n te m i ll e fran cs , ci .... 30.000 

Comm u n e du Ch â t eau- d 'O lonne 

VINGT-HUITIÈME LOT' 

La Métairie de la Caraudière, 

comprenant Bâtiments d'habitation 

et d'exploitation, Vergers, Pâtis, 

Prés, Terres labourables, d'une 

contenance totale de trente-neuf 

hectares quarante-six ares soix ante- 

quinze centiares. 

Cultivée à demi-fruits par Roche- 

teau pour 7 ans, du ler Novembre 

1901. 

Mise à Prix de la Nue-Propriété : 

T ren t e mi l le fra n c s , ci .... 30.000 

Total des Mises à Prix : C en t hu i t 

mi l l e n euf c en t c inquan t e 1 0 8 (Inn 

fran cs , ci luulauu 

Lesvingt-sixième,vingt-septième 

et vingt-huitième lots sont soumis 

à l'usufruit de Madame ANNA VIL- 

LAIN, sans profession, épouse de 

Monsieur Peu. CLEMENCEAU , 

principal clerc d'avoué demeurant 


L'usufruitière est âgée de qua- 

rante-quatre ans. 

En conséquence du jugement 

rendu par le Tribunal civil des Sa- 

bles-d'Olonne sus-énoncé, il sera 

procédé le Dimanc h e qu i t z e 11 a i mil 

neuf cent quatre, à une heure de 

l'après-midi, en la salle de la jus- 

tice-de paix des Sables-d'Olonne, 

située Hôtel-de-Ville des Sables- 

d'Olonne, et par le ministère de 

Maitre MOREAU, notaire dite ville, 

à l'adjudication des immeubles et 

nu-propriété ci-dessus désignés, 

sur les mises à prix plus haut in- 

diquées. 


dresser à Maître CHABOSSEAU, 

avoué, poursuivant la vente, à 

Maîtres GERMAIN et LEVEILLE, 

avoués colicitants, à Maitre PAUL 

MOREAU, notaire, rédacteur et dé- 

tenteur du cellier des charges. et à 

Maitre CHA IGNEAU, avocat et agent 

d'affaires aux Sables-d'Olonne. exé- 

cuteur testamentaire de feue Ma- 

dame veuve Batierruau. 

' Fait et rédigé en l'Etude aux 


signé poursuivant la Vente, le 

seize avril mil neuf cent quatre. 



le dix -huit avril mil neuf cent 





Po ur cop i e conform e : 

V. CHABOSSEAU.


M Lundi ?5. - Braffière. Cbâ ,aie, 1 . .gg" , 

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Ma,~ i - B .... rd, C-re.., Disseux. Ftym.re... MereiPes, 

St-Me.- 

rios la-: d. st-Pr .... L. 

ELude de M CHABOSSEAU, avoué aux 


ASSISTANCE JUDICIAIRE (D6tiSiûfl du 13 Mats I!iO3~ 

JUGLAENT 

0 E DIVORCE 

D'un Jugement contradictoirement ren- 

du entre parties par le Tribunal civil des 

Sables-d'Olonne le 31 décembre lfI03, en- 

registré et signifié. 

Entre NI Marguerite GASNIER, sans 

profession, épouse du sieur Victor TUR- 

NIEL, domiciliée aux Sables-d'Olonne, 

mais autorisée à résider à Angers, rue 

Pierre-Lise, ne 6. 

- Et M. Victor TURMEL, ferblantier, de- 

nieurant aux Sables d'Olonne. 

Il résulte que le divorce a été prononcé 

entre les époux TURMEL, et ce, au profit 

de la femme. 

Po n t , ex trai t 

Sables -d'Oloiine, le 14 avril 1904 

V.CHABOSSEAU. 

Enregistré aux Sables, le 90 avril 1904, 

folio , case - Reçu en débet timbre 0,60, 

droits 1 franc 88, décimes compris. 


Etude de M;tCHABOSSEAU, avo ne aux 

ables-d'Olonne. 

ASSfSTANCE JUDICIAIBE (DéOSIOP (IR 23 hifl 190 

L"XTRAIT D'UN 

0 E Di V RCE 

D'un Jugement rendu par défaut par le, 

Tribunal civil des Sables-d'Olonne le 

16 février 1904, enregistré. 

Entre M-- Marie BOURDIN journalière 

d Blé eurant à la Foire-aux-,dh.ts, 

BD, 

Mun des Sables-d'Olonne. 

Et e M Séverin RENAUD, marin, demeurant 

« à La Chaume, commune des 

Sables-ci Olonne. 

Il résulte que la séparation de corps 

prolloncëe par le même Tribunal par ju- 

gement en date d u 21 février 1899, enregis- 

tré, entre les époux BOURDIN RENAUD, 

a été convertie en divorce. 

Pour ex trai t 

Sables OrOlonne, le 18 avril 190[1. 

V.CHABOSSEAU. 

Enregi,siré aux Sables, le 20 avril 1904, 

folio Case Reçu en débet timbre 0160 

1 

. 

droits 1 franc 88, décimes Com Pri S. 

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tère de Me MOREAU, notaire, de 45 ares 

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La Jeunet ... i ê -d- Î- r.d., 't 

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Il 5il, >- 2 8 26. 1 W 9 14 

(2) Ne circule que les jours de foire des Moutiers. i 

L 'Adminis tea teur-Gé ran t VALÊRE MATHÉ. 

(3) Ne circu que 1. 2- ....di de bague uns, 

je, - de tour. d a la Luçon. 

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Valère MATHÉ,Adr-Gérant 

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Vendée et Dépt° limitrophes 7 f. 50 

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TIRAGE DU JOURNAL: 2.000 EX. 



L es le t tres n on affran chies s on t refus ées 


AU BUREAU DU JOURNAL, CHEZ NOS CORRESPONDANTS DÉPOSITAIRES 

ET DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE. DE FRANCE. 

Mercredi 27 Avril 1904 N° 930 

Rat LICA 

LE COMMERCE 

Nous avions dénoncé avec trop de 

force et de précision le danger que 

courrait le Commerce Sablais pour 


No tre Devo ir es t de les connaî tre e t d 'y prendre p ar t e t no ire In térê t nous le commande imp ér ieus em en t 

aussi à savoir ce que nous avons fait 

pour arrêtv la décadence du port,nous 

allons lui répondre brièvement, sans 


Organ e des Comi tés répu b lica ins de l'A rrondissemen t des Sab les-d'O lonne 




SABLAIS DANGER 

Réponse à de la Vendée 

tillation des produits du gemmage qui 

apportera son contingent d'activité à 

notre ville. 

craindre toute réponse ou toute con- nous attarder à lui demander ce qu'ont Notre ami M. Ménard, maire de 

La Poiss onn e ri e 

Allons, dites-nous un peu comment 

troverse. Mais puisque le jeune Doré, fait de leur côté, MM. de Ln Roche- Thouars et propriétaire aux Sables, 

Le Père Briselame glisse avec rapi- 

cela a pu se produire ? Le temps a été 

prote d'imprimerie, qui a pris bravethalon et Odin. 

vient de prendre la direction d'une 

dité dans sa réponse, sur ce point 

mauvais pour nos voisins comme pour 

ment le pseudonyme de e Père Brise- Nous regrettons certes que les char- Société d'étude, chargée d'examiner 

important et vital pour les Sables. De 

nous et les fonds de pêche n'étaientlame 

» pour se donner le prestige d'un bonnages français ne puissent suffire dans quelles conditions pourrait se 

toutes les questions traitées c'est celleils 

pas les mêmes ? 

de ces vieux loups de mer dont il n'a à la consommation de notre pays et il faire l'exploitation d'ardoisières situées 

ci qui l'est le moins, il est des consta- Dites-nous aussi P. B., comment il 

pas voulu partager la vie de rude tra- est désobligeant de voir que la compa- aux environs de La Mothe-Achard. Il 

tations dangereuses pour ceux qui les se fait que les recettes de la poissonvail 

et do péril, a tenu à nous répongnie des Chemins de fer de l'Etat est est bien certain que l'expédition de 

font, et en reconnaissant que notre nerie de La Rochelle soient passées 

dre dans l 'Etoile nous allons, à notre réduite à demander à l'étranger le ces ardoises pourrait se faire dans des 

Poissonnerie marche vers la ruine, la par un e gradat ion co n t inue de 180.351 

tour, insister et montrer que les pré- combustible nécessaire à son exploita- conditions particulièrement favorables 

réaction nous fournit un aveu qu'il francs en 1895 à 217.611 francs en 

tendus arguments de notre contradiction, mais il y a des circonstances par notre gare maritime. 

nous est aisé de transformer en un un espace de 9 années, tandis que 

teur ne tiennent pas debout. 

grandement atténuantes. La Compa- Nous suivons avec attention les argument sans réplique. 

nous, nous descendions de 107.099 

Les mots ne pouvant rien contre les gnie des Chemins de fer de l'Etat est, études faites par M. Germonneau de 

francs en 

On n'a pas osé écrire que la déca- 

1895 à 85.000 francs pour 

faits et les chiffres, nous allons nous la seule qui ne trouve pas sur son ré- Salzert, pour l'exploitation de mines 

la même période ? 

dence de notre commerce de poissons 

servir à nouveau de documents précis seau de bassin houiller pour l'appro- situées dans les environs de La Roche, 

devait être attribuée au parti républi- Si cette prospérité était particulière 

et probants. 

visionner. Il n'existe que les mines de et dont le minerai pourrait très avancain, 

mais sournoisement on a essayé à notre rivale, notre argument n'au- 

L e Mo u vem en t du Por t 

Faymoreau à qui les Chemins de Fer tageusement servir de fret de retour 

de le laisser entendre. Nous, nous ne rait peut-être pas, toute sa valeur ; 

de l'Etat, avaient offert une fourniture 

Dans notre statistique si saisissante 

aux bateaux venant de Cardiff ou de 

craignons pas de proclamer hautement mais si nous consultons la marche des 

de 15.000 à 20.000 tonnes et qui n'ont 

sur le mouvement de notre Port, nous 

Swansea. 

qu'elle est la conséquence de la détes- transactions, des marchés aux pois- 

pu, malgré cette invite, accepter d'en 

avons établi avec preuves à l'appui, 

D'autre part, nous avons obtenu de table politique de Gautret d'abord, de sons des autres ports de notre littoral 

que le tonnage qui avait été en pro- 

fournir que 5.000. 

MM. Gendreau, de La Roche, l'achat la piteuse administration d'Odin en- nous voyons Le CROIZIC faire des pas 

gressant jusqu'en 1897 était aujour- Après tout que le charbon vienne presque exclusif, pour leur usine de suite. 

de géant tandis quenous rétrogradons 

d'hui réduit de moitié. 

des pays du Nord ou d'Angleterre, la conserves, des excellents légumes, cul- Au verbiage jésuitique et au vide et concurrencer déjà victorieusement 

M. Doré nous répond que d'autres chose importe peu à notre port, l'estivés par les jardiniers de La Chaume. des phrases qui couvrent l'indigence nos expéditions sur certains grands 

ports souffrent de la crise et nous cite sentiel est que la manutention s'en 

Nous pourrions encore continuer des arguments — les causes ont la marchés. Le Croizic, vend pour plus 

celui de Nantes comme étant un des 

plus éprouvés. Nous allons à notre tour, 

fasse ici. Nos amis sont entrés dans 

ce but en pourparlers avec M. Roman, 

nos citations, rappeler, par exemple, 

le rôle joué par M. Chailley, pour 

défense qu'elles méritent — nous allons 

opposer la sincérité des chiffres indis- 

d'un million de poisson et depuis 1897, 

la pêche va augmentant chaque année. 

contredire M. Doré, par une citation ingénieur d'un des plus importants 

amener le retour des régiments aux cutables et c'est à la progression et à A ARCACHON, même progression, 

cueillie dans le grand journal le Fig aro charbonnages du Nord et nous avons 

Sables et l'installation d'un camp à la prospérité des ports de pêche voi- il s'y fait, bien, qu'il n'y ait point de 

frère politique de l 'Etoile, du 27 fé- bon espoirde voir nos usines reprendre 

demeure ; le voeu émis au Conseil sins et similaires du nôtre, que nous poissonnerie, pour près de tro is milvrier 

: o Nantes la grise semblait en- leur ancienne prospérité. 

d'arrondissement par notre ami M. mesurerons notre propre décadence. lions de v en te , alors que nous n'attei- 

» dormie avec ses 125.000 habitants Nous avons obtenu de l'administra- René Bourmaud, après entente avec On nous reproche de n'avoir pas gnons que très péniblement le chiffre 

aux bords de la L o ire ensablée. Mais tion des tramways de la Vendée, des M. Planté, inspecteur principal des pris une moyenne de plusieurs années. de 2.378.180 francs. 

» elle s'éveille. Son port pourrait être tar ifs sp éc ia ux pour le transport des Chemins de fer de l'Etat, pour de Nous n'usons pas de ce procédé trom- Il im porte guenons examinions égale- 

» admirable avec ses 30 kilomètres de poteaux de mines, provenant des fo- mander la venue aux Sables de l'escapeur qui consiste à éclairer les somment la situation du commerce du 

» rives et les 1.000 hectares qu'il of- rêts de Longeville et d'Olonne qui sont dre pendant la saison d'été. Nous bres années de ruine et de misère, du poisson dans les ports de Dieppe et 

» fre à l'industrie. Sa Chambre de embarqués ici à destination de l'An- pourrions prendre acte des satisfac reflet des prospérités passées. C'est le de Boulogne, parce que ces deux cen- 

» Commerce et sa presse galvanisées gleterre, ainsi- qu'en pourrait témoi- rions accordées aux pilotes, satisfac- procédé de la poudre aux yeux, tant tres de pèche sont nos plus redouta- 

» par notre confrère Maurice Schwob gner M. Boureau, adjudicataire des tions qui ne peuvent gêner en rien la de fois employé ici par la coterie Gaubles concurrents sur le mari-hé fran- 

» (un ami et un admirateur de M. coupes de bois. Quinze vap eu rs ou vo i- venue des vapeurs puisque le pilotage tret, Odin, Canteteau, procedé qui n'a çais et aussi parce que l'efficacité de 

» Chailley) ont agité le pays, créé des liers sont déjà partis, et il y a encore est encore moins onéreux pour eux, .souvent d'autre but que de servir leur 'concurrence est subordonnée à la 

» ressources et les Chambres viennent d ix b a teaux inscrits au départ. Sans ici, qu'ailleurs. Faire, enfin état, du cacher ce qu'on a intérêt à ne pas plus ou moins grande prospérité de 

» de voter un projet d'approfondisse- notre intervention une partie des char- rôle décisif de M. Chailley dans la montrer. 

l'industrie des pèches maritimes. 

» ment du port. Déjà en dix ans , sou gements aurait pris la direction du question des travaux du port et rap- Briselame nous dit, que le mauvais En ce qui concerne DIEPPE, si nous 

» tonnage vient de passer de 500 000 port de la Pallice. 

peler que c'est à la suite des démar- temps, le dépeuplement des fonds, laissons de côté les produits de la 

» à un million cent mille Nous avons dans toute la mesure ches faites par lui avec le Président de ont été surtout la cause des déficits pèche du hareng, nous voyons que 

» tonnes. » 

du possible contribué à amener dans la Commission du Budget, auprès de qui se sont produits dans les recettes pour la grande pêche telle qu'on la 

Voilà qui est décisif, le Père Brise- le pays, une industrie nouvelle, celle M. Parlier, inspecteur général des de la Poissonnerie. Pourquoi alors, pratique chez nous, la Poissonnerie 

lame est confondu ! 

de l'exploitation de la résine tirée de Ponts et Chaussées, que nous avons la ce mauvais temps qui a régné sur l'O- donne un b énéfice d e 135.259 francs 

Ajoutons qu'à Nantes, la Chambre nos pins maritimes. Un distingué ingé- bonne fortune de voir les travaux les céan, a-t-il été préjudiciable au seul avec un chiffre d'environ 2.300.000 fr. 

de Commerce et la Municipalité sont nieur civil, M. Belhommet, vient de plus urgents, entrer dans la période port des Sables et non aux ports voi- de vente. 

républicaines et n'ont jamais fait mon- prendre domicile aux Sables et l'ex- d'exécution. 

sins ? En effet, tandis que les recettes Là encore la pêche au lieu de ditre 

en aucune façon d'hostilité et de ploitation va commencer sans retard Maintenant que M. Doré nous énu- de la Poissonnerie descendaient ici en minuer augmente et tandis que nous 

parti pris contre les pouvoirs publics. en attendant qu'un jour pro,lain mère les services rendus par MM. de 1903 à 85.000 francs, chiffre le plus déclinons depuis 1898, Dieppe au 

Continuons et, puisque M. Doré tient vienne s'installer ici une usine de dis- la Rochethulon et Odin, qui par l'au- bas atteint depuis douze ans, la pois- contraire prospérait et d'un produit de 

1 

Ce Journal 

paraît les Moordt et Vendredi 


PRIX DU NUMÉRO : ei CENT. 





ANNONCES 


2° insertion et suivantes — 0 f. 



TIRAGE DU JOURNAL : 2 000 Ex. 


on traite à forfait. 


d o i t ê tre adre ss é à M. Alcide TASTE , R édac te ur en Ch ef 

torité que leur donne leur mandat, 

ont été mieux que tout autre à même 

de défendre les intérêts de la ville ? 


sonnerie de LA ROCHELLE parvenait 

au rendement de 217.611francs, 

le plus fort qu'elle ait jamais atteint.

120.589 francs en 1898, sa Poissonne- Rochethulon, à qui la prétendue géné- 

rie atteignait l'année dernière par une 

progression constante 135.259 francs. 

Pour le port de BOULOGNE,en lais- 

sant de côté les pêches spéciales de la 

morue, du hareng et du maquereau, 

nous voyons que le genre de pèche 

qui se pratique chez nous, a donné le 

chiffre de 8.200.000 francs env iron de 

v en te . La poissonnerie a pour cette 

seule branche de l'industrie de la 

rosité du député coûte de lourds inté- 

rêts, qu'il faut bien payer, même 

quand la pêche ne va pas. 

Vous ajoutez que les charpentiers 

que vos amis ont e u la lâcheté de faire 

chasser de leur chantier parce qu'ils 

avaient osé affirmer leurs convictions 

sont restés sans travail. Nous vous 

répondons que vous dénaturez la 

vérité. Nous leur avons fait donner un 


Voilà très exactement et très claire- 

ment résumé, le résultat de huit an 

nées de direction cléricale. 

Elles peuv'ent se condenser dans cette 

formule : On a fai t de la po litique au 

lieu de faire des affaires . Et quelle po- 

litique ? La plus néfaste et la plus rui- 

neuse qu'il soit pour une ville I Une 

politique de lutte contre des pouvoirs 

publies dont le concours — en dehors 

de toute opinion — doit être le com- 

part contributive de la ville, nécessaires 

à la réft chou des cales de construction. 

Il est clair comme le jour, que s'il 

y avait eu des fonds disponibles dans 

la caisse de la ville, elle aurait pu 

verser immédiatement sa part comme 

l'Etat et le departement viennent de le 

faire et les travaux pourraient commencer. 

Voilà ce qu'il fallait vous dire à vous 

braves travailleurs de la mer qu'on 

trompe sans cesse, qu'on essaye par 

tous les moyens d'eloigner de la République. 

Vous allez avoir à choisir de 

nouveaux Conseillers. Est-ce parmi 

les adversaires du Gouvernement que 

vous les prendrez ou bien parmi ceux 

qui entretiennent av ec l ' A dminis tra tion 

de la Mar ine et les Pouvoirs publics 

les relations les plus cordiales ? 

Nous sommes convaincus que vous 

n'hésiterez pas. C'est parmi ces derniers 

que vous choisirez, parce que 

seuls, ils sont , apables de relever 

notre ville et de lu i rendre sa prospé 

rité pas sée . A. T. 

tion à l'orateur et à tous ceux qui avaient 

pris place derrière lui à la tribune. 

M. Henri Guichet, rédacteur en chef du 

Courri er, est pris violemment à partie. On 

lui reproche d'être venu à la réunion avec 

ses amis pour y jetter le trouble. Il pro- 

teste, niais il est ob ligé de reconn a î tre que 

c'est du côté des siens qu'est parti le si- 

gnal des cris et des coups de-sifflets. 

Il va à la tribune où son apparition est 

accueillie par des protestations énergi 

ques, et chaque fois qu'il fait un signe de 

la main pour obtenir un peu de silence, 

. 

pêche encaissé en 1903, 83.814 francs terrain, notre caisse de solidarité leur plément de toute bonne administration 

l'assemblée manifeste contre lui en criant : 

le taux des droits perçus étant très peu a fourni les capitaux, le génie mari- municipale. 

« Il ne parlera pas , d la po rte e 

élevé. A Boulogne, comme dans tous 

les autres ports déjà cités, la pêch e es t 

time leur a donné du travail et leur en 

réserve encore, et s'ils sont entrés dans 

Après avoir constaté ces tristes résultats, 

cherchons-en les causes. 

Nos amis du bureau, M. Mourat, président 

de la réunion, ses deux assesseurs 

MM. Denis et Lebretou, l'honorable Em- 

en cro issance marquée et, nous le prou- un chantier ami, c'est pour y faire de Lorsque les chefs du parti réactionmanuel 

Vauchez dont le nom est synovons 

en disant que la Poissonnerie qui beaux et solides bateaux qui porteront naire, Gaspard Odin, Remaud et aunyme 

de bonté, interviennent à leur tour. 

en 1894, avait donné 50.800 francs a des noms républicains comme ce tres, grâce à la complicité des transfu- 

Ils sont vigoureusement applaudis. Mais 

produit 83.814 francs. 

Nous pourrions multipliér les exemples 

de cette prospérité croissante des 

L éon - Gambetta dont on vient de fêter 

le lancement. 

Il nous serait facile à nous aussi de 

ges, Odin, Canteteau et Chabot, eurent 

élevés sur le pavois celui en qui 

était tout l'espoir de la cause cléricale, 

leur appel à la courtoisie et au calme n'est 

pas écouté par les nationalistes. 

Les républicains, conscients de leur 

force, lèvent alors la séance, s u r la bonne 

ports de pêche et nous montrerions vous répondre et de vous acculer sur il fallut coûte que coûte — c'est bien 

promesse que leur fait M. Duplantier de 

que même dans les ports où leS pro- tous les points. Vous nous reprochez le cas de le dire —donner du prestige 

revenir bientôt au milieu d'eux pour conduits 

de la pêche sont peu élevés, il de faire un tableau noir de la situa- à un homme qui était le point d'appui 

tinuer son oeuvre d'émancipation laïque. 

y a partout un accroissement. Mais 

nous n'avons voulu comparer que ce 

tion, nous ne disons que la simple 

vérité, nous prétendons qu'il ne s'agit 

de toute une ceuvre, de violence et de' 

haine. Pour lui faire une clientèle re- LES RÉUNIONS 

La sortie s'effectue avec assez de calme. 

Il ne reste plus que les républicains, les 

nationalistes s'étant retirés en silence, 

qui est comparable, c'est-à-dire rai): pas pour capter la confiance des élecconnaissante, ou n'hésita pas à enga 

DE LA 

comme des gens qui ont accompli une 

procher seulement les résultats obtenus 

dans les ports de pêche de même 

importance. 

Donc, landes q ue n o tre pêche périclite 

rapidement, partout nous consteurs 

de les flatter et de les tromper. 

Nous, nous leur disons simplement et 

loyalement, voyez ce qu'a fait de 

notre belle ville des Sables, cette réaction 

qui cherche à établir sa domina- 

ger des dépenses mal étudiées, inutiles 

souvent, mais qui avaient l'avantage 

de gagner des partisans à la cause 

réactionnaire. 

Les admirables ressources de la 

mauvaise action. 

POISSONNERIE Dans la rue, on rit et on chante et nos 

amis se forment en groupes nombreux qui 

se dirigent vers les Cercles républicains 

Provocations nationalistes. — Inci- de la Ville. 

dents tumultueux. — Les Restatons 

une progression. Mais 

pendant que chez nous ceux qui ét.tient 

tion au prix de votre ruine. Les leçons 

du passé doivent suffire. Venez à nous 

ville, servirent aussi à la popularité de 

ceux qui nous ruinaient. Et tandis 

ponsabilités. — La République 

acclamée par la foule. 

Conférence Princeteau 

à la tète de la ville avaient pour 

unique occupation de lutter contre les 

pouvoirs publics et de faire une guerre 

qui sommes, le progrès, la régénération 

et l'avenir. A. T. 

qu'ils nous accusaient faussement et 

insolemment de soutenir nos candidats 

avec les fonds publics, c'étaient les fi- 

Deux réunions publiques et contradictoires 

devaient être données samedi soir 

et dimanche dans l'après-midi à la Pois- 

Qui sème le vent, dit le proverbe, récolte 

la tempête. 

Demandez plutôt aux nationalistes. 

Ils avaient, en effet, organisé à leur tour 

imbécile aux administrations, nos Les Finances Municipales nances sablaises, auxquelles le parti sonnerie. 

une conférence publique et contradictoire 

L'une a été troublée et l'autre n'a pas 

concurrents travaillaient à obtenir 

républicain apporte sa large contribu- 

Dimanche à 3 heures et demie. 

eu lieu à la suite d'incidents et de provo- 

toutes sortes d'améliorations, soit pour 

tion, qui aidaient à faire passer les élus 

M. de la Rochethulon s'était assuré le 

cations dont la responsabilité tout entière 

Contribuables, lisez 

concours d'un avocat de Bordeaux, roya- 

l'expédition de leur poisson, soit pourl 

de la réaction. Et il était impossible pèsera longtemps sur les nationalistes des 

lis t e de naissance et de tradition, M. Prin- 

leur port. 

de s'apercevoir de ce gaspillage ef- Sables. 

Le Courrier 

ceteau. 

e t l 'Eloile , ome t ten t 

Et il suffit de constater que c'est„ 

fréné parce que les dépenses étaient La conscience publique les a, d'ailleurs, 

M. Princeteau devait faire le procès du 

systématiquement de nous parler de la 

jugés déjà avec sévérité. Dimanche pro- 

depuis 1900, c'est-à-dire depuis le 

déguisées sous des motifs plausibles 

ministère Combes ; mais on peut être 

situation financière de notre ville. Pas 

chain le suffrage universel prononcera le 

commencement de la politique inau- 

et s'adaptaient,administrativementpar 

assuré que l'orateur n'aurait pas séparé le 

un mot de réponse aux documents 

châtiment. 

régime républicain du gouvernement ac 

gurée ici par Gautret et continuée avec 

tant, aux articles du budget ; parce que Hâtons-nous de dire que 

précis dans ces mani- 

que nous avons publiés sur les 

tupi qu'il aurait confondus dans une même 

plus de passion par ODIN et les réac- 

pour cacher tous ces tripotages, on festations, les républicains se sont con- 

néfastes gestions Gautret-Odin I réprobation. 

II 

tionnaires q ue da te la décroissan ce d e 

n'avait pas honte d'avoir recours aux duits avec le calme et la dignité qui con- 

L'avocat bordelais est un des hommes 

faut croire que la question est brû- 

l 'indus trie de la pèche sab laise . En 1900 

manoeuvres louches, aux virements, viennent à des hommes libres. Grâce à 

les plus militants du parti réactionnaire 

lante ! Le silence de nos adversaires 

leur sang-froid, des bagarres, qui auraient 

la Poissonnerie rapportait 116.835 

toute une comptabilité occulte. 

en Gironde ; sa présence était donc un 

nous fait un devoir de réparer leur 

pu avoir de graves conséquences, ont été 

francs, en 1903, elle ne rapportait plus 

Nous avons 

véritable défi à la conscience républicaine. 

souvent jeté ici le cri 

volontaire oubli. 

évitées. Il n'y a qu'une voix dans l'opinion 

Houspillés la veille, nos amis se sont 

que 85.000 ! 

d'alarme, mais les injures et les insul- pour rendre hommage à la parfaite correc- 

La vérité est toujours simple à dire 

rendus à la réunibn Princeteau pour pren- 

Alors que partout ailleurs, on attire 

tes couvraient notre voix et c'est ainsi tion de leur attitude et pour stigmatiser 

et il suffit de peu de mots dre la revanche que leur dignité leur 

pour l'ex- 

le pêcheur, ici on l'éloigne, on le boy- 

que l'on arriva sous les auspices de M. ceux qui ont commandé les désordres et 

commandait. La revanche a été éclatante. 

primer clairement. 

ceux qui en 

cotte en raison de ses opinions politi- 

A. 

ont réglé la mise en scène. 

ODIN, qui eut le triste courage de 

A peine M. de la Rochethulon s'était-il 

Nous allons donc publier des chifques, 

on le réduirait à la misère s'il 

mettre la dernière main à l'oeuvre de 

levé pour déclarer la séance ouverte,qu'un 

fres sur lesquels il sera difficile d'en.- 

vacarme itioffensif mais très intense se 

ne trouvait pas dans d'autres ports 

ruine après en avoir été le complice, 

Conférence Duplantier 

goter, puisqu'ils ont été établis et par 

faisait entendre. 

voisins et rivaux du nôtre un accueil 

à la catastrophe fina le , à la constatation 

par la Prefecture et La section sablaise 

par de la Ligue des Droits 

l'administra- 

M. Guichet, peu remis de ses émotions, 

plus hospitalier. La Poissonnerie est 

officielle, par une enquête de la Pré- de l'Homme, de création récente, avait 

tion se tenait coi, ce pendant que le conféren- 

municipale et qu'ils ont un ca- 

devenue le foyer d'une perpétuelle 

fecture, du gaspil lage fina ncier, d es prié un avocat de talent, M. Duplantier, cier jurait mais un peu tard qu'on ne l'y 

ractère officiel. 

agitation politique, entretenue par 

de t tes de la v i l le e t de l 'incur ie e t de du barreau de Poitiers, de venir faire une prendrait plus. 

Depuis que par la trahison de l'an- 

conférence dans notre ville. 

La presse nationaliste travestira demain 

ordre de la réaction avec l'acquiesce- 

l ' incap aci té de celu i qui en é t a it l ' arti - 

cien maire des Sables, la réaction est 

M. Duplantier avait accepté. Pour éviter les faits et nous nous attendons à lire 

ment d'Odin et de ses comparses Cha- 

san . A. T. 

maîtresse des destinées de la ville, de 

le 

heurter son auditoire, l'honorable avo- dans ses colonnes qu'en moins de cinq 

bot, Canteteau et autres agents de 

cat avait écarté de 

parti son sujet toutes les 

clérical, baptisé du nom minutes la salle de la Poissonnerie fut 

de libé- 

discorde. 

questions irritantes et il avait pris pour transformée en champ de bataille. 

ral par l 'E tot le, a eu à sa disposition 

Voici P. B. ce que vous ne pouviez 

Une Vérité thème : « les principes de 1789» dont tous Non, certes ; mais en un champ de 

environ 445.000 fran cs p ar an , de 

les partis se réclament aujourd'hui. 

méconnaître, mais que vous vous êtes 

foire où tous parlaient une langue de 

ressources ord ina ires , soit depuis huit 

Il avait, de plus, fait annoncer que la Babel à l'exception toutefois des Guichet, 

bien gardé d'avouer. 

Une fois pour toutes, il est bon de 

années, tro is millions cin q c en t soi- 

réunion serait publique et contradictoire. de la Rochethulon, Princeteau et autres 

détruire la légende des 150.000 francs 

Les Chan tiers de Con s tructi o n xan te mille francs . 

L'invitation était loyale et courtoise; voici Contant qui, seuls, ne disaient rien. 

que la municipalité Gautret-Odin, pré- comment les nationalistes y ont répondu : 

Le Père Briselarne déclare avec 

Le concert grandissant toujours et la 

émo- Si nous ajoutons à cette somme, tendait avoir réservés pour les travaux 

Ils se sont mun is d 'une cen tain e de s iffle ts sérénade devenant générale, M. de la Rotion 

que ce sont lés cléricaux qui ont d'un côté les 136.529 francs d ' écono - du port. Cette fois encore, ou a voulu et, sous l'escorte de leurs chefs, ils ont chethulon écrivit, sans aucune faute et 

donné depuis quelques années du tra- mies laissés par la municipalité Caret, capter la confiance des marins en les pénétré en bloc dans la salle de la Pois- sur un tableau noir : « Réunion au Savail 

aux Chantiers. Nous pourrions lui d'autre part les 

trompant. Nous met 

134.590 fran 

tons au défi M . Odin 

cs provesonnerie 

dont ils ont occupé un des angles. lorge » et... ce fut tout. 

et ses comparses de p rouver que ces 

citer les noms de bons républicains nant des p lus - va lu es des recettes de 

Devant les deux mille républicains, Penauds et marris, les nationalistes 

150.000 francs son t dans la ca isse de 

hommes 

qui, sans en tirer ou femmes, qui entouraient la 

vanité, ont fourni 

abandonnèrent la place aux républicains 

1896 à 1901, enfin les 70.121 fran cs , la vil le labres et prêts à être tribune, les nationalistes n'ont pas osé qui l'évacuèrent après en avoir fait le 

eux aussi aux ouvriers leur contingent résultant de la ven te des terrains com - verséS à la prem ière demande . 

commencer l'obstruction au début de la tour, comme il seyait au parti triomphant. 

de travail, mais ce n'est pas là ce qu'il mun aux , nous arrivons à la jolie som- La vérité c'est que les fonds dont on 

conférence. Et, pendant une demi-heure, C'était plus qu'une revanche prise, c'était 

importe de dire. 

me totale de 3.901.240 fran cs , soit 

parle tant, qui proviennent de la pro- 

M. Duplantier a pu parler dans un silence une victoire gagnée, sans difficulté, ce 

rogation 

Le P. B. ferait mieux de nous parler 

d'emprunt ont été affee,tés 

près de quatre millions. 

relatif. 

qui est déjà bien et sans coup férir, ce qui 

par une loi à des travaux déterminés , 

des sentiments cachés de ces préten- Non seulement cette somme énorme 

Mais la réunion devenait dangereuse est parfait. 

parmi lesquels nous citerons : l'agran- 

pour les nationalistes. A mesure, en effet, 

dus libéraux, de ces faux démocrates, a été dépensée, sans qu'il soit possidissement du bassin de captation des 

Les bagarres du Salorge 

que l'orateur entrait dans le vit de son 

qui, dans la construction d'un bateau ble de trouver trace de la plus légère eaux ; les constructions de l'aqueduc 

sujet, l'auditoire entraîné par ses argu- Une foule, composée presque exclusive- 

de pèche, voient non seulement le amélioration imputable à la munici- de la Maisonnette et d'un kiosque à 

ments et captivé par son éloquence, mament de femmes et d'enfants, a suivi au 

placement d'un capital, mais encore le palité Gautret-ODIN, mais encore, on 

musique ; les réparations de l'abatnifestait 

son enthousiasme par des applau- 

Salorge les organisateurs de la réunion 

toir, etc. 

avortée. Une partie seulement a pu en 

moyen d'exercer une tyrannique domi- avait en 1902,quatre-vingt-trois 

dissements prolongés. 

Les fonds libres sur lesquels on 

nation sur les braves gens qui seront 

C'est alors que te 

mille francs de dettes. Dettes 

tumulte a commencé. franchir l'entrée, l'autre s'est massée de- 

aurait pu tabler, en partie, ont servi 

vant la porte extérieure. 

obligés d'accepter leur façon de voir dont une partie, remontait à deux au payement de certaines dettes. Vains appels à la courtoisie Ceux qui étaient dedans écoutaient, et 

sous peine de perdre le droit au pain années. 

n'y a donc pas sot sou d isponib le en Tout d'abord, les nationalistes ont essayé ceux restés dehors chantaient... tout le 

de la femme et des enfants. 

Dès maintenant, de l'examen de ca isse pour les travaux du port, et cela d'étouffer la voix de l'orateur en engageant répertoire des refrains populaires qui 

Et puis, souvent, n'est-ce pas à des 

conditions onéreuses que ces bateaux 

sont donnés à ceux qui les commandent. 

Tout le monde connaît l'histoire 

ces chiffres, ressort cette constatation, 

c'est qtie pendant les six premières 

années de l'administration réactionnaire, 

Gautret-ODIN, les dépens es se 

est tellement évident qu'il faudra une 

loi spéciale pour prélever sur les 

25.000 francs, réservés pour la construction 

du nouveau gazomètre et qui 

sont sans emploi par suite du fermage 

des conversations particulières. Le tumulte 

au début ne couvrait pas la voix de l'orateur, 

mais les siffle ts n'ont pas tardé à 

se mettre de la partie et, à partir de cet 

instant, le vacarme a été indescriptible. 

figurent au programme des manifestations 

politiques. 

Jusque-là rien donc que de bien inoffensif. 

Mais iii fallait aux nationalistes des Sa- 

de cet agent fort méritant -de M. de la sont accrues de 46.000 francs pa r an . de l'usine à gaz, les 15.000 francs, Les républicains indignés font une ovables leur journée et, prenant prétexte d'une

manifestation n'ayant contre eux aucun 

caractère de provocation, ils ont lancé 

leurs sbires contre plusieurs de nos amis. 

Des coups ont été échangés. La bagarre 

eût pu devenir grave, sous les excitations 

des amis de la Rochethulon qui attisaient 

stupidement les passions et les haines. 

Nous sommes heureux que la scène n'ait 

point tourné au tragique pour nos amis et 

même pour nos adversaires, dont on ex- 

ploite par trop la naïveté. 

Ceux-ci sont à plaindre; les vrais cou- 

pables, dans les incidents de dimanche, 

sont les chefs nationalistes et cléricaux 

qui, dès le matin, avaient chauffé les es- 

prits et armé les bras de leurs agents élec- 

toraux. Ils ont tenu à renouveler le scan- 

dale longuement prémédité d'Olonne. 

Même personnel, mêmes procédés, mêmes 

résultats. 

Mais il est de notre devoir de dégager la 

responsabilité des républicains et surtout 

de mettre en garde l'opinion publique 

qu'on va essayer de tromper et d'impres- 

sionner, à l'aide de quelque conte à dor- 

mir debout. 

SPECTATOR. 

La Liste d'Union Républicaine 

n e le seron t qu 'avec le c oncou rs 

des Pouvo irs pub l ics . 

Les Sab lais on t tou t à a t t en- 

dre d 'un C ons ei l mun ic ipal qu i 

marchera é tro i temen t d 'a ccord 

av ec l 'adm i n is tra tion . 

Mais une Municipa lité , qui 

sera i t composée d 'adversa ires 

du Gouvernem en t , e t qu i ne 

songerai t qu 'à éme t tre des voeux 

p la t on iques co n tre to us les Mi- 

n is tères, une Munic ipa li té a insi 

composée ruinera la ville 


A ux é lec teurs de cho is ir . 

A . T. 

CRIS DE RAGE 

Nous savions que le beau succès obtenu 

le 17 avril à la réunion de la Poissonnerie 

par nos amis Chailley et Godet attristerait 

le Cour rier. 

Notre confrère ne pouvait pas entendre 

sans émotion le glas funèbre sonner à ses 

oreilles. 

Mais il a le tort d'exhaler sa tristesse 

dans un cri de rage et de laisser voir que 

la colère l'aveugle en attendant qu'elle 

lui fasse perdre la tête. 

Le Cou r r ier souffre même plus qu'on ne 

pense et son malheur est beaucoup plus 

grand. Sa raison s'égare et il dit des stu-• 

pidités à rendre jaloux des pensionnaires 

de Bicètre ou de Charenton. 

C'est ainsi qu'il ose critiquer les super- 

bes discours prononcés par MM. Chailley 

et Godet, alors que l'opinion publique est 

unanime à rendre hommage à l'éloquence 

du Président du Comité et à celle du Pré- 

sident de la Fédération. 

Notre confrère oublie — nous en de- 

mandons pardon à ses lecteurs pour lui 

— que son grand chef, M. de la Roche - 

thulon, n'a jamais ouvert la bouche que 

pour lire dans l 'Ofic i e l , les discours... des 

autres. 

Quand le député de la Ire circonscrip- 

tion aura appris à prononcer, sans trop 

d'hésitations ou d'efforts de mémoire, 

qnelques phrases étudiées par coeur, son 

journal aura le droit de s'ériger en pro- 

fesseur d'éloquence. 

Mais, de grâce, si le Co u rrie r est une 

école de diction, qu'il donne donc à son 

directeur les notions élémentaires de 

courtoisie et de probité publique. 

A. T. 

Moeurs et procédés d'Apaches 

Les scandaleS dont les coalisés de la 

réaction ont donné les premiers l'exemple 

dans cette bonne ville des Sables, ont in- 

digné tous les hommes de coeur et de rai- 

son, à quelque opinion qu'ils appartien- 

nent. 

Voici en quels termes un groupe notable 

de négociants exprime sa légitime protes- 

tation. 

Les Sables, le 25 avril 1904. 

Monsieur le Rédacteur, 

Etrangers aux luttes des partis qui sont aux 

prises, nous ne voulions sortir ni de la réserve, 

ni du calme qui conviennent à notre dignité et 

à nos intérêts. 

Parmi les signatures de cette lettre se trou- 

vent d'ailleurs des hommes très opposés en 

politique et dont le bulletin de vote, dans les 

scrutins antérieurs, n'allaient certainement pas 

dans les mêmes urnes, ou ne portaient pas les 

mêmes candidats. 

Les Bienfaits d'Amédée Odin 

Tous en choeur, Sablais et Sablaises, 

sur l'air de notre vieille chanson de 

Nichas. 

Depuis qu'Odin s'est installé 

Dans le fauteuil du maire. . 

Il est plus frais, plus potelé, 

Nous ne l'imitons guère. 

Car nous voyons filer nos sous. 

Pre tas, Odin, qui odûre doit mou ! 

Pre tas, Odin, qui odùre 

II 

Notre budget municipal 

Dérive sans boussole. 

Nos impôts n'en vont pas plus mal, 

C'est ce qui nous console. 

Nous empruntons un peu partout. 

Prs tas, Odin, qui odûre dots mou! 

Pre tas, Odin, qui odùre ! 

III 

Nous possédions quelques terrains, 

Notre part de fortune. 

Le maire, un jour, s'est dit : « Je crains 

Qu'ils gênent la commune. 

Vendons-les de peur des filous. s 

Pre tas, Odin, qui odûre dots mou ! 

Pre tas, Odin, qui odùre 

IV 

Tout cet argent, vous le croyez, 

Fut au moins fort utile, 

Fit travailler les ouvriers, 

Embellit notre ville. 

Ah ! bah ! l'on n'a rien fait du tout. 

Pre tas, Odin, qui odùre clou mou ! 

Pre tas, Odin, qui odfire ! 

Odin s'est dit : « Plus de tramways ! 

Ça nous cassait la tête. » 

Quant aux baigneurs, éloignons-les : 

L'étranger nous embête. 

Nous vivrons tranquilles chez nous. 

Pre tas, Odin, qui odùre doù mou ! 

V 


VI 

Combattre le Gouvernement 

Voilà sa politique 

Ça nous fait beaucoup d'agrément : 

Travaux du port, bernique ! 

' Et,:l'an dernier, pas de pioupious. 

Pre tas, Odin, qui odùre dois mou ! 


Vil 

La moralité de la fin 

Aisément se devine : 

Votons pour la liste d'Odin 

Si nous voulons la ruine. 

Les Sablais ne sont pas si fous. 

Pre tas, Odin, qui odùre doù mou! 

Pre tas, Odin, qui odùre-! 

MISTENELUTE. 


RÉUNIONS RÉPUBLICAINES 

Plusieurs Réunions et Conférences 

républicaines vont avoir lieu d'ici 

Dimanche prochain. 

En voici le nombre et les dates : 

Jeudi 28 avril, Réun ion 

du Com ité républica in à l 'Ecole 

communale de Filles, sous la présidence 

d'honneur de M. Chailley. 

Vendredi 29 et Samedi 

30 avril, à 8 heures el dem ie, 

à la Poissonnerie , Conférences républicaines 

sur les Elections munici- 

pales. Plusieurs orateurs prendront 

la parole. 

Ces Conférences sont réservées 

aux Membres du Comité républicain 

et à leurs amis. 


Les Sables 

Subvention de 500 francs 

. 

M. Chailley a reçu du Ministre du Commerce 

la lettre suivante : 

L a lis te d 'union républicaine 

es t p rê le . E l le sera communiqu 

é e aux répu b licains à leur 

pro chain e r éunion . 

Nous sommes h eureux de dire 

qu 'e l le es t composée des n oms 

Mais nous considérons comme un devoir aujourd'hui, 

devant les moeurs que les nationalistes 

des Sables voudraient implanter, de protester 

avec énergie et de donner l'alarme. 

Nous savions bien que dans les grands centres, 

il était fréquent de voir des réunions 

publiques dégénérer en scènes tumultueuses 

et même en batailles rangées. Mais ces moeurs 

de cannibales nous paraissaient spéciales aux 

aB 

Commoree,de l'Industrie 

DRS 

Postes a Télégraphes 

CABINET 

su 

Ministre 

RÉPUBLIQUE MUA/BAI. 

Paris, le 23 Avril 1904. 

A Monsieur J. Chailley, 

Prés iden t d e la Fédéra t ion 

des Comités Rép ub l icains 

les p lus es tim és . 

nationalistes de Paris. 

Monsieur, 

Nos candida ts seron t p lus e t 

m ieux en core q u e des h omm es 

Sous aucune municipalité républicaine, nous 

n'avons vu ici des scandales comme ceux de 

dimanche dernier. 

J'ai l'honneur de vous informer que, par décision 

du 11 avril 1904, j'ai accordé à l'Association 

coopérative Le Progrès Sab la is aux Sa- 

d 'union répu b l ica ine, ce qu i suffira 

i t déjà à les rendre symp a- 

La honte en rejaillira tout entière sur ceux 

qui, les premiers, ont essayé de troubler la 

réunion de leurs adversaires. 

bles-d'Olonne, une subvention de 500 francs. 

Je suis heureux que l'avis émis par la Commission 

compétente m'ait permis de tenir 

th iques au corps é lec tora l . 

L eur programme sera surtou t 

L ot loyau té nous fa i t un devoir de déc larer 

bien baud que sam edi soir , à la réunion p u b liq 

u e d e la Po is s o nner ie , le s provocations son t 

compte à cette Société de votre bienveillante 

intervention. 

Recevez, Monsieur, l'assurance de ma consi- 

un p rogramm e d 'affaires pour 

la p rosp éri té des Sab les . 

Un grand Min is tre disa i t : 

Fa ites-moi de bonnes finan ces , 

je vous fera i de la bonn e po l it 

ique . 

par ties du c ô té des na tionalis tes . 

Veuillez agréer, Monsieur, etc. 

UN GROUPE DE NÉGOCIANTS. 

Le Courrie r et l 'Etoi le diront peut-être 

que cette lettre est fabriquée par nous ; 

c'est leur façon habituelle de nier ce qui 

les gêne. 

dération très distinguée. 

Le Min is tre du Commerce, 

de l 'Indus trie , des Pos tes e t Télégraphes, 

TROUILLOT. 

Musique militaire 

M ardi 26 av ri l , de 8 h eu res à 9 h e u res 

Dans no tre v i l le, la Répu b lique 

sera forte e t a im ée, si les Flû tes de M is ten flû te 

Quai de la-Cale-au-Lard 

Bohèm e -Joyeus e , allegro IrmEn 

Am bas sadrice, ouverture AUBERT 

finan ces son t prosp ères e t e l les 

Marche Bre tonne FRITSCH 

A dag io , menubt de chasse HAYDN 

Be lle Meunière PARES 

M ercredi 27 av ri l, de 8 h eures à 9 h eures 

Place de la Liberté 

Sa in t-Sébas tien , allegro BONNAUD 

Mar ch a , ouverture FLOTOW 

Très -Jo l ie , valse Waldeuttel 

A rm ida , fantaisie ROSSINI 

Bad inage, polka POPPY 

Jeudi 28 avril, de 4 heures eh 5 heures 

Place du Palais-de-Justice 

Les Gardes -No b les , allegro SCHRAMMEL 

Les Dragons de Vi l lars , ouvert MAILLARD 

Gavot te SALMON 

Gre tna-Green , ballet ..... GUIRAUD 

Va lse-Poudrée POPPY 

L e Chef de Musique, LACOUR. 

Douanes 

Nous apprenons avec plaisir que M. Roger, 

brigadier-chef des douanes aux Sables 

vient d'être nommé sous-lieutenant à Sait- 

lagouse (Pyrénées-Orientales). 

Nous nous empressons d'adresser à M. 

Roger toutes nos félicitations. En partant, 

M. Roger emporte l'estime de ses chefs et 

et des hommes placés sous ses ordes. M. 

Guillemain,brigadier à Marennes,est nommé 

aux Sables sur sa demande. 

Olonne 

Réunion cléricale avortée. -- La 

liste des « martyrs » en panne. — 

Eclatante victoire républicaine. — 

Aux urnes drapeaux déployés! — 

La semaine dernière des lettres étaient 

lancées dans toute la Commune convoquant 

les membres du Comité progressiste 

(I!) d'urgence à une grrrande réunion 

qui devait avoir lieu, cour Goupille, 

le 24 avril à 2 heures du soir. Cette 

grrrande séance, espoir suprême de la 

réaction en détresse, s'est tenue avanthier. 

Elle a complètement avorté if n ' y 

avait pas 4 0 élec teu rs présen ts . Le père Vite 

loque lui-même, qui devait présider, n'a 

pas paru! C'est un four noir, un fiasco 

absolu, présage, hélas ! trois fois hélas I de 

cruelles déceptions 

Le Comité des Caméléons, après un enfantement 

des plus laborieux, n'a pu mettre 

au monde qu'une partie de la liste des 

21 candidats préposés à la veste phénoménale, 

ample et chaude, que les républicains 

d'Olonne ont préparée pour le ler 

mai. Telle s l'escamobile à vapur » du coi 

gneur de ImItochethulon qui, avant d'arriver 

au but, crève en route, telle la « Liste 

des Martyrs » reste en panne! Il y a deux 

ou trois candidats qui persistent à faire les 

récalcitrants et, hier matin, on voyait — 

spectacle peu banal — le dessus du panier 

de là gent cléricale « raccrocher » les électeurs 

de passage dans le bourg. C'est 

dans ces conditions qu'un brave homme 

du Village-du-Bois fut invité à « se laisser 

faire B. 

— Mais je n'en veux pas, protestait cet 

électeur, je suis au mieux avec le maire 

qui ne m'a rendu que des services ! 

— Tantpis, père Garnier répondirent les 

« rabatteurs », nous n'en trouvons pas 

d'autres, on vous portera quand même I 

Et allez-y, mes enfants ! 

Nous espérons que le père G... sera assez 

intelligent pour ne pas accepter de servir' 

de « bouche-trou » et qu'il aura l'énergie 

nécessaire pour protester contre l'abus 

qu'on se propose de faire de son nom. 

Et maintenant causons un peu de cette 

journée du ter mai. Nous pouvons, d'ores li 

et déjà, assurer à nos concitoyens que la 

victoire sera éclatante, telle que le parti' 

républicain d'Olonne n'en a jamais ga- ' 

gnée ! De tous les points de la Commune 

les électeurs viendront en masse voter 

pour la liste entière du maire dévoué 

M. Eugène Nauleau. Il résulte des renseignements 

recueillis ces jours derniers que 

pas un de nos amis ne manquera à l'appel. 

A. la Girvière et, nous dit-on aussi, à la 

Bauduère, un nombre imposant de citoyens 

se réuniront avec leurs amis des 

villages voisins pour venir aux urnes, 

drapeaux déployés, au chant de l'immortelle 

Marsei l la is e . 

La journée du ter Mai sera une journée 

triomphale pour la cause républicaine. 

— Nous sommes sûr de recueillir une 

veste, crient à tous les vents les réactionnaires, 

mais nous voulons savoir si nous 

avons fait du progrès ? 

Eh bien! la population d'Olonne répondra 

à ce défi. Nous ferons, dans le numéro 

de la Vendée Républicain e de la semaine 

prochaine, la comparaison entre les résultats 

obtenus aux élections dernières et 

ceux de Dimanche prochain. Et le parti 

clérical verra combien il perd chaque 

jour de terrain, combien à Olonne on le 

méprise. Les ouvriers, les journaliers, les 

travailleurs de la terre ne veulent pas 

retomber de nouveau dans l'esclavage. Ils 

savent très bien que si nous avions la 

M airie B lan che ce serait le curé qui deviendrait 

le véritable maire de la commune, 

que rien ne se ferait sans prendre 

le mot d'ordre à la cure, que pour obtenir 

la plus légère satisfaction il faudrait pro- 

duire un billet de confession. 

Les habitants d'Olonne n'ignorent pas 

non plus qu'avec la M ai ri e Blan che toutes 

les faveurs que le Gouvernement accorde 

à la Commune : subventions pour les chemins, 

pour les écoles, pour les indigents, 

seraient supprimées. 

Quel crédit, je vous le demande, mes 

chers concitoyens, quelle autorité auraient 

les cléricaux auprès du représentant du 

Gouvernement en Vendée, auprès de ce 

Préfet qu'ils ont sifflé, qu'ils ont odieusement 

injurié le jour de l'inauguration de 

l'Ecole de filles I 

Que répondrait M. le Préfet de la Vendée 

s'ils allaient solliciter des faveurs pour 

notre Commune ? M. le Préfet mettrait ses 

insulteurs à la porte et au plus vite. N'aurait-il 

pas raison? Et ce serait la Commune, 

ce seraient nous tous qui souffririons de 

cet état de choses. Mais, je me hâte de le 

dire, rien de semblable à craindre, les 

républicains du bourg et des villages 

montreront le fer Mai qu'ils entendent 

conserver à la tête de la Commune; et l'excellent 

maire Eugène Nauleau et ses dé- 

voués collaborateurs. 

La liste républicaine tout entière sortira 

triomphante de l'urne. Ce sera la débâcle 

finale, la déroute complète du parti de 

l'esclavage et de la famine. 


— Etat-Civil (du 7 au 25 avril). — 

' Naissan c es . — S imo ne- Ga bri elle-Eugénie 

Taillier, fille de Pierre-Louis et de Félicite-Eugénie 

Babiller, à Grandchamp. — 

Juliette-Malthide-Honorine-Victoire Gue 

don, fille de François-Auguste et de Aclélia-Philomène 

Chauvin, au Caillou-Blanc. 

Promesses de mariages . -- Ulysse-Floria- 

Agapit Triehet, 51 ans, contre-maitre 

d'usine à 111e-d'Yeu, veuf de Marie Cloutour 

et Olive-Clémence Mounier, 43 ans, 

cultivatrice à la Bauduère. 

Déc ès . — Entant mort-né du sexe HP:, 

culin, à la Chèvrerie. 


Nous avons reçu la lettre suivante, avec 

prière d'insérer : 

Monsieur le Directeur, 

Veuillez me 'permettre de réclamer 

l'hospitalité de vos colonnes pour rétablir 

en ce qui me concerne, la vérité dans Paf- 

faire Fourrier et Guichet. 

Accusée plus que légèrement par ,Nr. 

Charrier, architecte, j'ai le droit et le de- 

voir de nie défendre. 

M. Chwier dans sa déposition dit lex- 

tuellement ceci : « A voir Me.. Doceul on 

eût pu supposer qu'elle savait quelque 

chose, voilà mon impression. » 

Après une telle déposition, l'avocat de 

M. Guichet, Ale Richault, n'avait plus à se 

gêner et il l'a bien fait voir usant du pri- 

vilège qu'il possède, comme défenseur, 

d'enjoliver et de dénaturer les faits. 

M. Richault parle de cette brave dame 

Doceul qui semblait attendre sur le Rem- 

blai quelques minutes avant l'attentat. 

Donc, M. Charrier qui énonce que j'a- 

vais quelque chose à lui dire, me fait 

comparaître comme témoin devant le Tri- 

bunal sur une simple et gratuite supposi- 

tion de sa part. 

Tout cela est pitoyablement enfantin et 

je m'étonne même qu'un homme dans la 

situation de M. Charrier se soit oublié en 

des insinuations qui ne relèvent d'ailleurs 

que de la risée publique. 

Qui prétendait-il atteindre en essayant 

de m'englober dans cette affaire ! Je le 

soupçonne un peu. Il fa l lait à tou t prix me 

fa ire compara î t re de van t la J us tice . 

On a voulu faire d'une pierre deux 

coups, mais au lieu du résultat rêvé, on 

s'est embourbé dans le ridicule. C'est au- 

jourd'hui mon impression pour me servir 

de l'expression de âl. Charrier. 

Tel est donc le cas de M. Charrier, qui, 

pris entre le désir d'être utile à quelqu'un 

et celui non moins vif de m'être particu- 

lièrement désagréable, a joué au... sorcier 

sur le banc de la critique et devant le 

Tribunal. 

Comme conclusion, je dirai que je mé- 

prise souverainement ces petites malices 

qui dénotent chez leur auteur, sinon un 

génie très inventif du moins un bien petit 

caractère ; ce sera là toute ma vengeance, 

Monsieur, la vengeance d'une femme qui 

n'a rien à se reprocher et qui toute sa vie 

a évité de stationner sur les trottoirs à la 

nuit tombante. 

Veuillez agréer, etc. 

V" Docem.. 

UN MONS1 E R elfes irgemcoL nn' 

tous ceux qui sont atteinte d'une maladie de peau: 

dartres, eczémas, boutons, démangeaisons, bran- 

chroniques, maladies de la poitrine de l'ea- 

:anse et de la vessie, de rhumatismes, un moyen 

,faillible de se guérir promptement ainsi qu'il 

I a été radicalement lui-même après avoir souffert 

et essayé en .v a in toué les remèdes préconisés. 

Cette ogre dont on appréciera le but humanitaire, 

s e t la conséquence d'un voeu. 

Écrire par lettim ou carte postale a m. VIN CENT, 

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BIBLIOGRAPHIE 

Vie heureuse et Conseil des femmes 

Les splendeurs du Palais Farnèse, résidence de 

notre ambassadenr près le Quirinal et séjour de 

M. Loubet pendant son voyage à Rome ; le Code 

civil, les modifications qu'y ont apporté cent années 

et le remaniement des articles qui règlent le sort 

social de la femme ; une nouvelle de N11.4 

Halry accompagnée de l'histoire cette jet. ne 

femme ; la vie et les moeurs en Corée cet enjeu 

d'une lutte redoutable et passionnante ; un intéressant 

portrait de la baronne de Baya ; l'exposition 

de Mlle Breslau ; de pittoresques a:Lantana pris 

au nouveau club féminin de hockey, etc. Voilà 

quelques-uns des attraits qu'offre le N. d'Avril de 

la Vie Heureuse, avec un luxe inouï d'illustrations 

et un teste d'une haute tenue littéraire. (Le numéro, 

50 centimes), 

M. René Aubert vient de réunir, en 1 volume de 

120 pages, édité chez Fernand Clerget, à Paris, les 

réponses qu'il a reç u e s d'un certain nombre de littérateurs 

relativement à son Enqu.é te sur la décentralisa 

tion publiée dans la Jeune Champagne,va i ltante 

revue de littérature et d'art que nous recommandons 

vivement à nos lecteurs. 

..es résultats de cette enquête ont donné 29 oui, 

G oui et non et 3 non.Nous avons trop de fois protesté 

contre l'accaparement des intelligences et des 

éner,ies de la Province par Paris pour quo nous 

n'applaudissions pas de tout coeur au referendum de 

notre sympathique con sève. 

-A lire le dernier numéro de r A ss ie t te au b eurre 

où notre ami Grandjman n traité, avec l'esprit et 

l'humour qui le caractérisent, la Li be rté de l 'En - 

se ign emen t . 

Ces pags d'actualité, d'une critique si mordante 

montrent une fois de plus le talent souple et varié 

du dessinateur de Nantes -la - Grise . 

- Hue collection musicale qui obtient en ce 

moulent un éclatant succès,- les premiers tirages 

ont été enlevés dès la première semaine de mise en 

vente- c'est l'édition rose du compositeur Orlando. 

Très faciles et très mélodiques les six morceaux 

qui la composent, Menuet, Gavotte. Musette, Polka, 

Valse et Cracovienne, doivent figurer dans la bibliothèque 

de tout pianiste aimant les formules 

simples mais expressives. 


Mercredi 27.-Beaulieu, Les Herbiers. Oulmes St- 

A ndré.Treize-Voies marché à volailles), oullans 

.u.n - ecce .1 Montsim. • -nt e - 

eu, u.. mémé.: aux gr. a us, s..- t.aurent ce la 

balle 

Vendredi 29 - Vix 

Samedi 3D. - Cas, St-Florent. 

Dimanche 1« Mai. - Ste-Gemme-la-Plaine. - 

Ans, gag. Olonne là la Vennerie), Aiguillon-sur- 

Mer, Le Bernard, Curzon, Plissais, Faymoreau Mo- 

reilles, Mortagne, Poirota, Saint-Florent, St-Mau- 

rice-le-Girard, St-Prouant. 

• 

Extraiis d'Ann onces 



ADJUDICATIONvinOeLcriNT3A0I A vri lei 

9SO4 . , 

A 1 h. du soir, en l'Etude et par le Ministère 

de Me MOREAU, notaire, de 45 ares 


commune de l'lle- d'Olonne. 





LE DICTIONNAIRE DES COMMUNES 



Prix e francs, fran c o gare contre 6 fr. 60. 

Trm (-1 I 111 

L'emploi un PAPIER' D'ildRoilENIE imut 

de vue de l'hyolene !les nalilations. cet un 


Garni: 


L./.1 . 

PE LA MODE 


20 PAGES ,= 

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2 10 

3 4 

4 42 

4 51: 

3 15 

5 6 

I. 14 

26 

7 9 

8 5h 

9 

9 il, 

7 35 5 45 8 55 

7 28 12 8 mat . 

FONTENAY. 2 21 

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9 2 12 15 10 27 • . 

7 66 5 70 3 70, St_Martin-de4Fraii.. 9 13 12 26 10 53 • .. 

8 25 6 15 » Nieul-Oulu es 9 21 12 37 11 21 • 

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6851 4 451 BENET 

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LES SABLES AU CHAMP-SAINT - PÈRE, 

c 24 c. mat soir soir mat. 

Sanuts-o'04ounadcy. 5 35 1 44 5 27 10 37- 

» 55 15 Le Petit-Jubile, n. I. 5 al 1 49 5 30 10 41 

s 25 15 La Rudelière, a. I. 5 4'i t 50 5 :15 10 43 

e 40 ,5 Le Puits-Rochais,a, 1. 5 51, 1 59 5 43 10 51 

e 45 30 La Mouzinière, a. f.. 5 1,3 2 5 45 10 ot 

» 60 a 40 Les Arpents, a. L. .. 5 58 2 7 5 51 1019 

» 90 . 60 La Michelière, a. I.. 6 9 X 20 6 2 11 11 

1 5 70 Talmont 1 arr • ' 55 2 86 6 8 "11 

dép. 20 36 6.12 (1) 

1 15 75 e Hasard, a. I . e 6 20 2 40 6 16 

1 3, n 90 Le Brandais, a C. 6 34 50 6 26 

60 I o St-Hilaire -la-Foret 6 42 2 59 6 35 

1 75 1 13, 1 a Guignardière,a. I. 6 50 3 7 6 43 

1 80 1 20 Avrillé. . . . 55 3 56 6 88 

1 95 1 -0 t a Croisée-Jamie,a.f. 7 2 3 25 6 55 

2 5 1 35 St-Avang.-des-L.,a.l. 7 7 28 7 

2 25 1 0 Moutiers-l-Maustaits 7 15 3 40 7 8 


2 80 1 85 . a Nanté, a. . 7 39 4 7 3°. 

2 95 1 95 CHAMP-ST-PÉRH, arr. 7 45 4 10 7 38 


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Cassis-Sr-Pesa, dep . . 6 40 '0 e 4 46 8 10 5 53 

a Nante, a. f. G 48 10 4 4 43 8 15 5 57 

St-Vincent-Le Givre 7 2 10 18 5 7 8 30 6 10 

Moutiers-l-blauxfaits 7 16 10 3' 5 0 8 41 6 22 

St-Avaug.-des-L.,a.t. 55 1040 5 F9 (2) 6 31 

La Croisé-Jaune, a. f. 7 31, 10 45 5 34 6 36 

Avrillé. . . 7 39 10 58 5 43 6 50 

La Onignardière, a. f. 7 42 t 5 46 6 53 

St-Hilaire -la-Forêt 7 49 11 8 5 53 7 

Le Brandais, e. f .. 7 56 °I 15 6 7 8 

Le Hasard, a. f. .... 8 4 11 23 6 7 16 

1 arr . g 7 11 26 6 11 scia 7 20 

Talmont 

dép. . 8 12 d 31 6 15 4 45 7 44 

La Michelière, a. f... 19 11 39 6 23 4 51 7 50 

t es Arpents, a. f... 8 30 11 51 6 34 5 2 8 1 

La Mousmière, a. f 8 35 11 56 6 39 5 7 8 6 

Le Puits-Rochais,a.f. e 39 12 6 43 5 10 8 9 

La Rudelière, f- 8 47 12 9 d 51 5 17 8 15 

I e Petit-Jubilé, a. I. 8 50 12 12 6 54 5 20 8 18 

SAHLES-D'OLONNH, arr . 8 54 12 t6 6 58 5 23 8 22 

A rrêts facu l tat ifs . - Les trains ne s'arrêtent 

pour prendre les voyageurs que lorsque ceux-ci rapproches 

du poteau « Arrêt facultatif » feront signe 

aux mécaniciens d e s'arrêter; ils ne s'arrêteront 



descendre à l' « Arrêt. s 

Bi lle ts d 'a ller e t reto ur . - Il est délivré, tous les 

entre toutes les stations des Tramways de la 

Vendée, des billets d'aller et retour de les et de 2s 




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(3) N a circule que le 2s samedi de chaque mois, 






des Halles. tous les Imprimés 


ria Lo i sur les A cciden ts . 

CU DE FER DE LIETAT. NIARCI1E 0ES 'Fil.AINS (Serviot modifié à Partir do 15 Octobre 1903) 

LES IlEitItlESILlES, ll_,A. /[2.0C131E, r'iltlEtlIthil-IldIontpaernasten - LES SABLES, TOURS 

__.. 

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NANTES (Stat)aiép 6 45 1 58 5 33 8 10 ua flenéteuri 

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Niantes, Challans, Commoqulorts, La lEtoolatin.s."%enn 

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LA ROCHELLE/ «"e 

NANTES (Etat) dep 6 24 9 51 9 

( dép 31 

41 12 47 4 2, 9 17 

9 4 12 58 3 5 7 40 2 4 .•... 

1 35 Clisson 8 24 7 22 9 40 10 45 1 36 5 4 10 3 VELLUIRE 

' 42 10 23 1 41 4 14 8 45 

4e 

1 90 Montaigu-Vendée ..... 7 4, 9 56 11 9 1 57 5 27 10 19 LUCON 

33 11 21 2 15 5 1.4 9 29 3 9 

2 40 L'Herbergement ..... 7 57 11 27 2 1 5 43 10 33 Magnils-Regniers, h 41 5 21 

8 15 Belleville-Vendée... ... . . 8 22 11 54 2 31 6 5 10 52 Bretonnière 

47 .... 11 33 5 29 9 40 .... ..... 

3 go Rooliei,i_32,0,416, met • 8 38 10 32 12 15 2 47 6 21 11 8 Champ-Saint-Père.. a 11 48 5 42 9 52 

t d. 4 40 9 14 10 39 soir. 3 4 7 9 11 21 Courtesolles, halte 9 -mr 11 58 1 5 52 

4 25 Nesmy 4 W 9 27 3 16 

Nesray 

19 

7 23 

..-...... 1.2 11 6 

.... 

4 10 8 

. Courtesolles (hune) 9 37 

32 

3 26 7 

mat. 

33 . ... 

12 26 2 51 6 18 10 20 3 46 soir 

R0023113-21.-Y0271 

4 85 Champ-Saint-Père.. 5 14 9 47 3 34 7 42 

, 6 2 12 51 3 al 7 15 10 37 357 5 2 

5 25 Bretonnière 5 29 10 a 3 48 7 55 

Belleville-Vendée . ,0 6 °°.! 4 10 . ... 7 37 10 55 5 19 

a Magnils-Regniers,h. 5 35 8 a 

L'Ilerbergement . 

, 42 6 29 1 Slli 8 I 5 59 

5 60 LUCON 5 48 10 16 11 17 ..,,, 4 4 8 12 12 2 ldontaigu 

53 6 41 1 461 3 35 8 18 11 25 5 64 

6 80 VELLUIRE 

6 32 10 

z 

58111 45 ... .1 4 49 8 50112 32 Clisson 

1 17 7 13 2 3 3 19 8 88111 47 4 39) 6 1: 

LA 

585 

14,,,,,,,istrir 8 2 12 9 12 27 mat. 6 2 10 5 1 23 NANTES (Etat) dur I 18 8 16 2 48 4 3,, 9 47 12 28 5 21 7 9 

, a p• ..... • • 12 44 6 51 6 33 .. .. 1 39 NANTES i Oct.) out- 11 21 8 PT 2 58' 4 34 9 55,02 28 5 25 7 9 

9 25.23017DEAUX . ove ... , . . à 3 " 12 '0 °I 311' .... 8 54 

mat .mat. noir. soir noir mur mat 'soir 

Fontenay-le-Comte, Ihreulhalarret 

i In i 5c. a 

• mat mat. : soir soir an, soir 

VELLUIRE dép.. .... 7 5 11501158 4 1-5 7 37 1 . 

0 65)0 45 0 30 Fentainea-Vendée 

.. . 7 17 H 59 , 2 1C. 5 5 .. . e 1 i 

1 251 90 {0 60 FONTENAY-LE-COMTE.... arrivée.. .... 7 28 15 8 1 2 2t 5 te 7 °.2 9 St 

I mat soie I 

I 

Fontenay-le-Comte dép.. 6 2 1 té 5 17 : 8 t 

• • Bournereldervent 6 14 1 31 6 9 ; , 1 

0 5004010 25 Vouants-Gerais e 22 1 43 

1 10 0 8510 55 Antigny-St-Maariee (balte) 6 30 1 51 1: g 1 .. '111 . 1 

1 55 i 1510 75 La Châtaigneraie ,.., 6 38 I 2 5 8 35 1 8 51 1 

e 93 3 as:3 30 aRIC1111-13ARRT4T .. arrivée ., 6 49 915 1 fi 46 1 8 41 I 

lehroull.dEtairiset, Fontenay-le-Comte, 'Velltnien 

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1 BREUIL BARRET 

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La Châtaigneraie. 

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"%iouvant, Chantonnay - Chantonnay', Vouva rat 

mat. mat. soir mat. 9.01e 

Voinnan-Csais dép. 6 35 10 2 4 44 CHANTONNA' 

dép. 7 481m. ri 7 36 

St-Sulpice-en-Pareda, A . 6 42 10 11 4 51 La Jaudonnière-Pareds .. 8 m..511 7 49 

Thouarsais-La-Caillère... 6 53 10 34 5 Thouarsme-La-Caillère.. 8 101 t 141 7 581 

La Jaudonnière-Pareds •. 7 2 10 5d 5 11 St-Sulpice-en-Pareds, h . . 8 201 2M 8 01 

CRANTosiNA7 arr. 7 16 11 131 5 2. VOI/VANT.C11.18... .arr. 8 26, 1 3, 1 #1 

L 'Adm inistra teur-Géran t : VAunna MATHÉ. 


;Fss pour /a lega liece tion de Es tigmanos ei-cesen

DIX-NEUVIEME AINNEE 

BUREAUX 

7 9, B u e d e s Hall e s , SABLES-D 'OLONNE 

Valère MA.TI-IÉ, ADMINISTr GÉRANT 

ABONNEMENTS 6 .0e, un .. 

Vendée et Départements limitrophes 4fr.»» 7fr.50 


Edition du Samedi (Dépt et limitrophes) un An. bf.»» 


TIRAGE DU JOURNAL 000 Ex 

L'Abonnement part de toutes le» date». Il se continue 


L e s l e t t re s n on afran ch i es s on t refu s é e s 

• 

Orga ne des Com ités répub lica ins de l 'A rrondissemen t des Sables -d'Olonne 




MM. 

Ce Journal est désigné pour recevoir les Annonces judiciaires .et légales. — Il insère gratuitement, par extrait, les Affiches imprimées par nous. 

1--LECTIO Mt 

eet,i01-1 des fiables 

LALU PAUL, le' Adjoint, Ife"' de N'aire, Conse i l ler sor tan t . 

SANEJEAN ANDRÉ, Propriétaire, ancien Adjoint, C onse i l ler sortan t . 

FONTAINE Louis, Industriel, Vice-Consul de Suède et Nonvège, 

Conse i l ler sor tan t . 

FOUCHER FÉi,i‘, Négociant, Co nse i l ler sor tan t . 

COLLINEAU Guy, Propriétaire, 

- BAUD JACQUES, Instituteur en retraite, ancien Secrétaire de Mairie. 

BERTRAND Jr LES fils, Restaurateur. 

CHAILLEY JOSEPH, Officier de la Légion d'honneur, Professeur à 

l'Ecole des Sciences Politiques, Membre du Conseil supérieur 

des Colonies. 

GLÉNEREAU HENRI, Propriétaire, ancien Adjoint au Maire. 

GUIGNARDEAU DAMIEN, Constructeur de Navires. 

RIS EMME, Négociant. 

LAURIAU EUGÈNE, Entrepreneur de Charpente. 

LOMBARD, Ingénieur du Service Maritime. 

LUCE VICTOR, Entrepreneur de Chaudronnerie. 

Samedi 30 Avril 1904 N' 931 

Les Affaires publiques sont les Nôtres' 

No tre Devo ir es t de les connaî tre e t d 'y prendre par t e t no tre In térê t n o us le commande impérieus em en t 


.144 k '.,,‘...„,,, ,,, 1 

DIRECTEUR POLITIQUE : J. CHA_ILLE-r. 

Rédacteur en Chef : Aieide TA.STE. 

-ICIPtil,ES Mi 1' MU 1904 

il 

Ce Journal paraît les M -rdi et Vendredi 


PRIX DU NUMÉRO : lé CENT. 



S M. ROCHE—JOURDAIN , imprimeur de la l'ondée 

R epub licaine 

ANNONCES 



OMM 

0 fr. 25 

0 fr. 20 




On traite Is forfait p' les Annonces pérlodiques ou continues 


d oi t ê tre adre s s é ii 111 . Al c ide TASTE, R éda c t e u r en Ch e f 


=lecteurs ces ea,bles et cle La, Clia,u.mie 

Electeturs et chers Concitoyens, 

Le Scrutin de Dimanche aura une action décisive sur l'Avenir de notre Cité. 

Nous assistons, profondément attristés, à la décadence rapide des Sables-d'Olonne, a la fois comme 

Port de Commerce, comme Port de Pêche et comme Station balnéaire. 

quelles causes faut-il attribuer cette situation intolérable ? 

A la discorde jetée parmi les Citoyens. 

A une opp asith're b2réeuctible et aveugle aurx institutions Nationales, 

aux Pouvoirs Fhu,bY,.es, au Gautvernement Républicain 5 

a labsence de représentants autorisés. 

îpres plusieurs années d'une administration qui s'est agitée dans son impuissance, que consiaions-nous? 

Le Port est ensablé ; 

Les Recettes de hi Tràissonnerie sont en décroissance ; 

Les Finances ont été dilapidées ; 

La Ville est endettée 

Le Patri com einal est amoindri; 

Le désordre et la violence règnent partout. 

Dans des cironstances aussi graves, un certain nombre de vos Concitoyens se sont tendus loyalement 

la main dans une pensée de conciliation et ils se sont unis en vue de la régénération dr la Cité et de la Paix 

entre tous les hommes de bonne volonté. 

Notre devise est : Union et Conciliation Républicaines. 

Nous arriverons sûrement aux résuhats que nous voulons atteindre, par une Administration vigilante, 

Juste, Econome, respectueuse des Droits de tous, DEDAIGNEUSE DES BEPRESAILLES, accessible et bien- 

\ eillante à ceux qui travaillent, et qui peinent, - Administration que nous pratiquerons avec l'aide des 

Pouvoirs publics. 

Vous connaissez le Lassé ; Oublions-le dans la préparation de l'avenir. 

Vivelu Les a,ble,r, I Vive L. Chaume I Vive la népublique 

•MM. 

MAITREPIERRE FRÉDÉRIC, Chevalier de la Légion d'honneur, 

Officier d'Administration en retraite. 

PA LAS FRANÇOIS, Docteur en Médecine. 

PELTIER AUGUSTE, Négociant, Membre de la Chambre de Commerce. 

RIAND HENRI, Cafetier. 

ROY-BAZELAIS SAMUEL, Négociant en Vins. 

RUCHAUD CÉLESTIN, Marin. 

MM. 

Section de Chaume 

GODET JEAN, Receveur-Buraliste, ancien Conseiller Municipal. 

MARAUD ANSELME, 

BARRE XAVIER, Cultivateur, Co nse i l le r sor tan t . 

NI VERT ARMAND, Percepteur. 

-MOUNIER AIMÉ, Propriétaire-Cultivateur. 

• BORE FERNAND, Entrepreneur. 

HERVOUET AUGUSTE, ancien Pilote et ancien Conseiller Municipal. 

e41,

Nos Candidats 

La liste d'union républicaine 

n'était pas encore connue que 

I 'Eto i le et le Courrie r attaquaient 

déjà, avec une violence sans me- 

sure, ceux que l'on supposait 

devoir en faire partie. 

Par des procédés méprisables 

et qui ne font que servir notre 

cause (car tout le monde ici a 

assez des injures et des violences 

qui sont les seules ressources de 

nos adversaires) on essayait d'in- 

timider les hommes de devoir 

qui nous prêtent leur concours, 

épuisant contre eux tout le voca- 

bulaire de gens qui s'imaginent 

que les gros mots valent les 

bonnes raisons. 

Nos adversaires ont perdu leur 

temps ; l'entente et l'union com- 

plète se sont faites entre des 

gens dont les idées personnelles 

varient peut-être sur quelques 

points de- détail, mais qui se 

trouvent associés par le même 

désir marqué, de réparer le mal 

fait à leur Cité et de ramener 

aux Sables. tout à la fois, l'apai- 

sement et la prospérité. 

A cette heure la liste des can- 

didats a été publiée, leur pro- 

gramme est connu, on sait qui 

lis sont, ce qu'ils veulent et la 

loyauté et la franchise de leurs 

déclarations répondent de la sin- 

cérité de leurs intentions. 

Parmi eux et à la tête de la 

petite phalange des 4" onseillers 

sortants, qui a s,l, en toutes cir- 

constances, faire son devoir et 

montrer les dangers que cou- 

raient les finances municipales, 

se trouve M. Lalu, que les cir- 

constances, nous nous en félici- 

tons, ont placé à la direction de la 

Ville depuis environ huit mois. 

Pendant ce court espace de temps 

l'adjoint faisant fonctions de 

Maire a su faire preuve de pré- 

cieuses qualités de travail, d'or- 

dre, d'équité, de bienveillante 

courtoisie qui sont la marque 

de toutbon administrateur.Grâce 

aux excellentes relations qu'il 

S'est offorcé d'entretenir avec les 

pouvoirs publics, il a obtenu en 

quelques mois, plus de satisfac- 

tions que n'avaient pu en rem- 

porter, pendant leur double 

municipalat, Gautret et Odin 

associés. 

Le nom de M. Lalu doit être 

pour le Commerce Sablais, au 

milieu duquel il a longtemps 

vécu, plein de rassurantes pro- 

messes, il indique nette ment que, 

placé à la tête de la municipalité, 

il aura pour unique préoccupa- 

tion de parer aux nécessités 

d'une situation qui sans être 

perdue, se trouve gravement 

compromise par les errements 

de la déplorable administration 

Gautret Odin. La tâche sera ar- 

due. Mais les hommes qui se sont 

groupés pour former la liste d'u- 

nion républicaine, seront capa- 

ble de la mener à bien. 

N'auront-ils pas les lumières 

et l'appui d'un si grand prix de 

M. Chailley dont l'activité inlas- 

sable et l'autorité feront aboutir 

leurs délibérations ; la com- 

pétence et la haute valeur pro- 

fessionnelle de M. Lombard, 

ingénieur des Ponts-et-Chaus- 

sées, les sages conseils de l'ex- 

périence et du bon sens de MM. 

Sanejean et Glénereau, enfin le 

dévouement aux intérêts publics 

qui a rassemblé et qui inspire 

et anime tous ces hommes de 

bonne volonté, choisis parmi les 

meilleurs de notre ville. 

Les déclarations des candidats 

sont précises, la violence et la 

haine en sont bannies ; ils font 

un chaleureux appel à l'union et 

à la concorde. Leur program tri ^ 

est net, il est modela sur la situa- 

tion critique que traverse notre 

ville, il s'inspire des besoins 

rée l s qu'elle comporte. Les can- 

didats ne font que des promes- 

ses qu'ils peuvent tenir et qu'ils 

tiendront certainement car toutes 

les administrations voudront prê- 

ter un c.mcours actif et efficace 

aux bons citoyens, aux hommes 

de coeur qui se sont unis pour 

ramener la prospérité et la paix 

dans la belle ville des Sables. 

La L'ondée Républicaine. 

AUX COMMERÇANTS 

L e m omen t es t déc is if ; p ar 

v o tre v o te, vous a l lez engager 

le sort de la v i l le des Sa b les e t 

le vô tre . 

Vous avez pu cons ta ter que 

tan t que l 'indo len t e t in capab le 

Odin a é té à la t é ta de la Muni- 

c ip a l i té , i l n 'a r ien é té fa i t pour 

em bel l ir la -Cité , c 'es t-à- dire 

pour a t tire r l 'é tranger qu i v ous 

a ide à v iv re . 

I l a fa l lu qu e M . La lu passe 

au pouvo ir p our o b ten ir qu e l- 

ques amélio ra t io ns don t lesprin - 

c ipa les son t un éclairage su- 

perbe et la confection des 

rues dans les quartiers 

neufs. 

B ien d 'au tres travaux son t 

p roje t és e t abou t iron t , s i vous 

é lisez un e au tre Munic ipa li té à 

la p la ce de ce l le , qu i insu l te le 

Gou v ernemen t . 

Je vous le deman de, q u e p eu l 

a t tendre une t e l le Munic ipa l i té 

des Po u vo irs p u b l ics san s les- 

quels e l le n e peu t r ien fa ire ? 

Vous avez vu défi le r ces jo u rs - 

c i le b eau 64' ; n 'oub l iez p as que 

s i les rég im en ts v ienn en t ce t te 

année , ce n 'es t qu e g râce aux 

démarch es fa i tes pal. les in - 

fiu enc eS am ies duGouvernem en t . 

Vo us savez que des pourp ar - 

lers s on t engag és av ec le M in is - 

tè re de la Cu erre p o u r que des 

camp emen ts p e rmanen ts s o ien t 

é tab l is , c e qui assurerai t la v e - 

nu e cer ta ine des rég im en ts t ous 

les ans e t p our un e p lus longu e 

p ério de . 

Ces p o u rp ar lers n 'on t ch an c e 

de réuss ir qu'avec une M un ic i - 

p a li t é q u i n e s o i t pas h os ti le au 

G ouvern em en t . 

Pour c es mo t ifs e t b ien d 'au- 

tres, v ous avez in térê t vo ter 

p o ur l es répub l icains s in c ères 

e t dé voués qui se présen ten t à 

vos suffrag es . 

Vo tre des tinée es t en tr e vos 

m a ins ; c 'es t à v ous d e so r tir de 

l ' ornière, c 'es t -à-dire de l ' inac- 

t ion dans la que l le laMun icip a - 

l i t é Odin v o us a m is . 

AUTORITÉ ET DÉVOUEMENT 

On connaissait déjà l'intérêt que M. 

Chailley porte aux habitants des Sables 

et de la première circonscription. 

Les deux nouvelles que nous avons pu- 

bliées dans nos derniers numéros prou- 

vent que son autorité auprès des Pouvoirs 

publics est aussi grande que son dévoue- 

ment. 

Rappelons-les brièvement ; le Cour ri e r 

et l ' E toile en pâliront de colère, mais les 

électeurs nous en sauront gré. 

M. Chailley a contribué : 

1. A u rétab l iss em en t immédiat de la ligne 

sous -ma rin e de l 'Ile -d' Yeu ; 

2. Au vo t e du crédi t de 51)0 francs qui 

viennen t d ' ê tre acco rdés par le Go uvern e - 

ment au Progrès Sablais. 

Et nous pourrions multiplier les preu- 

ves de son intervention en maintes af- 

faires, comme en maintes circonstances. 

Ce qu'il y a de sùr, et ce que d'ailleurs 

personne n'ignore, c'est qu'il ne regrette 

ni son temps, ni sa peine quand il s'agit 

d'un service à rendre. 

Sans doute, il ne faut pas aller cher- 

cher M. Chailley dans les salons parisiens 

des comtesses et des marquises. Mais on 

le trouvera fréquemment dans les bureaux 

des Ministères. 

C'est souvent aussi agréable et c'est 

toujours plus utile. 

Le Dro i t de Vo te es t le p lus 

cons idérab le que la So c ié té 

puisse accorder à ses Mem bres . 

S 'abs t en ir de vo ter, c 'es t se 

mon trer indifféren t au so r t du 

p ays e t manquer à son devo ir 

de Ci toyen . 

RÉUNIONS RÉPUBLICAINES 

Vendredi 29 et Samedi 

30 avril, à 8 h eures e t dem ie, 

à la Po isson ne r ie , Conférences ré- 

publicaines sur les Elections munici- 

pales. Plusieurs orateurs prendront 

la parole. 

Ces Conférences sont réservées 

aux Membres du Comité républicain 

et à leurs amis. 

Chronique Electorale 

Oloane 

A Dimanche ! — Electeurs d'Olonne 

à l'heure où j'écris ces lignes, la liste clé- 

ricale n'a pas encore paru. Ou attendra 

ce soir, à la dernière heure, pour distri- 

buer les bulletins de vote. De cette façon 

les candidats portés contre leur gré n'au- 

ront pas le temps de protester. Et, d'autre 

part on pourra placarder sur tous les 

murs de la Commune les mensonges les 

plus audacieux, au besoin on affichera la 

nuit, pour éviter des démentis. Les réac- 

tionnaires tiennent surtout à laisser passer 

le tirage de la V endée R epub lica in e , car les 

candidats à la veste redoutent d'y voir 

leurs noms imprimés. Ils ne perdront rien 

pour attendre : nous nous ferons un de- 

voir de publier dans le prochain numéro 

du journal la liste des vingt-et-un martyrs 

avec l'indication du nombre de voix obtenues 

par chacun d'eux : ce sera leur châ- 

timent. Quoiqu'il en soit nous sommes 

bien décidé à ne pas répondre aux calom- 

nies de nos adversaires. On peut dire, 

sans crainte de se tromper, que l'élection 

est faite. Rien n'empêchera désormais le 

triomphe complet de la liste républicaine. 

Une dernière fois nous recommandons 

à nos amis de déposer dans l'urne la liste 

entière sans rayer un seul nom. 

N'oubliez pas, habitants d'Olonne, qu'en 

votant pour l'honorable Nauleau et 

toute sa liste, c'est pour vœis-mêmes que 

vous votez, c'est pour votre liberté, c'est 

pour votre tranquillité. 

A dimanche donc, républicains d'O- 

bonne, armés de vos bulletins de vote 

venez en masse et, une fois encore, la 

liste cléricale mordra la poussière. 

Le Sgernared 

VALÊBE MATHÉ. 

La Liste républicaine du Bernard, en tête de 

laquelle se trouve le maire sortant M. René 

Bourmaud, adresse aux électeurs l'appel suivant 

: 

La Municipalité du Bernard, consciente 

d'avoir rempli scrupuleusement le prog, 

anime q n'elle s'étai t imposée. lors des élec- 

tions dernières, s'eskacljoint les Conseillers 

Municipaux de la majorité du Conseil, pour 

former la liste des candidats à élire dimanche 

prochain. 

Si vous tenez a conserver la Municipalité 

scinde, vous voterez pour la liste entière 

que nous vous présentons, sans excepter 

un seul nom, les derniers valant autant que 

les premiers. 

Notre programme était de nous occuper 

activement des affaires communales, de di- 

minuer les chargeS, de dépenser avec éco- 

nomie et utilement les ressources commu- 

nales et de coopérer,, dans la mesure du 

possible, à l'amortissement de la dette. 

Ce programMe,l'avons-nous suivi? C'est 

à vous de répondre par vos votes. 

En 19C), le budget des dépenses excédait 

celui des recettes de 501 fr. 09, aujourd'hui 

les recettes sont supérieures aux dépenses. 

Si bien qu'à la session prochaine, la Muni- 

cipalité qui sera élue pourra et devra pré- 

senter un budget donnant un excédant de 

recettes supérieu r 'à 2.500 fr., excédant dis- 

ponible pour amortir une partie de la dette. 

Malgré cette économie, nous n'avons pas 

négligé d'entretenir les Bâtiments commu- 

naux, l'Eglise et les Eudes laïques ont reçu 

les réparations utiles, travaux auxquels ont 

été employés, tour à tour, tous les ouvriers 

de la commune ; le Cimetière est en bon 

état d'entretien, une subvention a été demandée 

pour aider à la réparation du mur. 

Les Chemins vicinaux ont été l'objet de 

toutes nos préoccupations, g •âce aux habi- 

tants, dirigés par le Cantonn:er communal 

bien dévoué, les Chemins r...:n.ux ont été 

améliorés sensiblement. 

Nous nous sommes emprà:.:is de satis- 

faire tons les désirs légitimes qui nous ont 

été exprimés : la Boite aux Lettres obtenue 

pour le village de Fontaine et l'Assemblée- 

Cagerie accordée pour celui du Plessis, en 

sont une preuve. 

Il est presque inutile de constater que la 

Société de Secours Mutuels, qui, selon nos 

adversaires avait été créée dans un but élec- 

toral, est devenue prospère, si bien que 

cette oeuvre de Mutualité et de Solidarité 

bien appréciée, reçoit à chaque réunion de 

nouveaux adhérents. 

Nous avons participé à la création et la 

constitution d'une Société d'Assurance mu- 

tuelle contre la mortalité des bestiaux. On 

dira peut-être encore que c'est une manoeu- 

vre électorale. Eh bien! que nos adversai- 

res, s'il est possible que nous en ayons, 

nous critiqUent et justifient d'une préoccu- 

pation aussi constante des intérêts de nos 

concitoyens. One subvention de 700 fr:a 

été obtenue du Gouvernement pour faciliter 

les débuts de cette Société. 

Nous ne critiquons personne, nous disons 

ce que nous avons fait, affirmant que notre 

passé fait présager l'avenir. Nous noua pré- 

sentons' devant vous .avec la conscience 

d'avoir tenu nos promesses de 1£90, et plus 

encore, puisque nous avons saisi toutes les 

occasions de vous être utile. 

N'avons-nous pas tenté, tant par un vote 

du Conseil municipal, que par des démar- 

ches personnelles, aidés de M. Batiot, 

conseiller général, d'obtenir que le tracé 

des Tramways de Talmont à Benet passe 

le plus près possibledu Bernard pour aller 

de Longeyille à Angles ? 

N'avons-nous pas provoqué la visite au 

Bernard de M. le Préfet de la Vendée et 


d'un grand nombre d'Ingénieurs des Che- 

mins de fer de l'Etat, qui ont prouvé l'in- 

térêt qu'ils portent aux fouilles si impor- 

tantes qui ont été faites et se continiieront 

sur le versant du ruisseau de Fro u sp o i l . 

C'est donc avec confiance que nous nous 

présentons devant vous et nous osons espé- 

rer que cette confiance ne sera pas déçue. 

oix-de-iVie 

Tous les Candidats républicains à l'élec 

Lion du fer Mai, pour répondre à certains 

bruits, malicieusement répandus, d'un dé- 

saccord entre quelques Membres républi- 

cains du Conseil sortant, cleclai ent pro- 

tester énergiquement contre l'inscription 

de leurs noms sur toute liste où ne figurera 

pas le nom de M. Raimondean, maire, 

conseiller sortant, et font les plus expres- 

ses réserves contre ceux qui agiraient au 

mépris de la présente opposition. 

Dans cette commune, que les réaction- 

naires considéraient comme un de leurs 

fiefs, les républicains affronteront la lutte 

aux élections municipales du fermai, avec 

le ferme espoir et d'incontestables chances 

de conquérir la mairie. 


Les Sables 

Avis aux Electeurs 


informe les électeurs, ainsi que les jeunes 

gens militaires et marins en congé de 30 

jours, qui n'auraient pas reçu leurs cartes 

d'électeurs, qu'ils n'ont qu'à se présenter 

au Bureau de l'État civil de la mairie de 

cette Ville, où il leur en sera délivrées, 

s'ils sont portés sur la liste électorale 

close le 31 mars dernier. 

Adjudications 

Le M a rdi 1 0 M a i 1 9 04 , à 2 h. de l'après- 

midi, il sera procédé en séance publique, 

par le Maire de la ville des Sables-d'O- 

lonne, à l'adjudication au rabais et sur 

soumissions cachetées des Tra vaux de 

cons t ruc tion des rues de Villebois -M areui l 

et de l 'Es ta cade et des Travaux de cons truc - 

t ion de la rue des Tuyaux . 

Ces travaux feront l'objet de deux ad- 

judications distinctes, à savoir : 

lei Lot. -- Construction des rues de 

Villebois-Mareuil et de l'Estacade : Mon- 

tant du détail estimatif, 19.000 fr. 

2. Lot. — Construction de la rue des 

Tuyaux : Montant du détail estimatif, 

3.379 fr. 78. 

Le cautionnement est fixé à 5 0/0 du 

montant de la dépense prévue pour cha- 

que projet. 

— Le M a rdi 1 0 M ai 1 9 04, à 2 h. 1/2 de 

l'après-midi, il sera procédé en séance 

publique, par le Maire des Sables-d'O- 

lonne, à l'adjudication au rabais et sur 

soumissions cachetées de la Fourni ture 

des Rampes d 'i llumin a tion à installer quai 

Franqueville. 

Montant du détail estimatif : 30.000 fr. 

— Le cautionnement est fixé à 100 fr. 

Secours et remises d'impôts 

Le Maire de la ville des Sables-d'Olonne' 

a l'honneur d'informer ses concitoyens, 

qu'à la suite de ses démarches auprès de 

l'Administration, il vient d'obtenir de 

celle-ci, qu'une enquête ayant pour but de 

faire accorder des Secours e t remises d ' im - 

pô ts a ux Cu ltiva t eurs e t Jardin iers , victi- 

mes des pluies et de la gelée de cet hiver, 

soit ouverte immédiatement. 

A cet effet le contrôleur des contribu- 

tions directes recevra leurs déclarations 

les 4 et 5 mai courant, de 1 h. 1/2 à 6 h. 

du soir, salle de l'Hôtel de Ville. 

L 'A djoin t fai san t fon c tions, 

P. LALU. 


Vendredi 29 a v ri l , de 7 h . 1 /2 d 8 h . 1 /2 

A La Chaume 

Bohem e - Joy eus e , allegro ITHIER 

S tra ton ic e , ouverture MÉHUL 

Souv enir du Crois s e t , valse SELLENICH 

L e Chalet , fantaisie ADAM 

Dans ez P ierr e t tes , polka PARES 

Samedi 3 0 av ril, de 8 heu re s d 9 h eures 


Bo ccace, allegro SUCRÉ 

Si j 'éta is roi , ouverture ADAIC 

Coppél ia , valse DELIBES 

Andant e-Chasse, menuet HAYDN 

Ch anson des Nids , polka. BUES 

Diman ch e l e r mai, de 4 h eures d 5 h eures 


Sain t-Sébas tien , allegro BRUNET 

Les Drag ons de Vi l lars , ouvert MAILLARD 

Très -Jo l ie , valse 

Andan t e-Chas s e , menuet HA':DN 

Dans ez P ierre t t es, polka ParMs 

L e Ch ef de Musique , LACCUR. 

Avis aux Réservistes 

Les réservistes d'infanterie non gradés 

qui sont convoqués pour une période d'ins- 

truction au mois d'août 1904 et qui •vou- 

draient mettre un ou deux chevaux de 

trait à la disposition de l'autorité militaire 

pour la période des manoeuvres d'automne 

sont invités à adresser,avant le 25 mai pro- 

chain leur demande au colonel comandant 

le régiment de leur subdivision. 

Les réservistes des classes non convo- 

quées sont admis â faire la même deman- 

de, il leur serait accordé des devance- 

ments d'appel. 

Les réservistes qui amèneront des che- 

vaux ne seront pas convoqués pour la pé- 

riode entière d'instruction,mais seulement 

pour•la durée des manoeuvres d'automne. 

Justice de Paix 

Par décret présidentiel du 17 avril 1904, 

M. Taversier (Charles), ancien greffier, est 

nommé juge de paix à l'Ile-d'Yeu. 


Voici l'état officiel de l'exportation des 

céréales et marchandises diverses par 

l'intermédiaire des six ports vendéens, 

pendant la première quinzaine d'avril 

Les Sa b les . — Froment, 67.000 kilos ; farine, 

20.000. 

— Farine, 30.0e0 kilos. 

L 'A iguillon . — Foin, 190.0:0 kilos ; diverses, 

26.000 ; fèves, 118.000. 

No irm o u t ier , — Froment, 12.003 kilos ; sel, 

552.000 ; pierres, 81.000 ; goémon, 36.000. 

Luçon . — Farines, 33.003 kilos ; diverses, 

26.000 ; pierres, 30.000. 

M or icq . — Diverses, 15.000 kilos ; sable, 

462.000. 

Vol d'une drague 

M. Pierre Tonnerre, patron du bateau 

Le M ode rn e , no 1743, a prévenu M. Pierre 

Gautreau, de La Chaume, armateur, qu'une 

drague avec sa chaîne avaient été volées à 

bord du bateau. Le tout est estimé 60 francs. 

L'auteur du vol est inconnu. 

Une enquête est ouverte par la gendar- 

merie. 

Préveil de la Vannerie 

Nous rappelons à nos lecteurs que le 

Préveil de la Vannerie se tiendra diman- 

che prochain, Mai. Cette assemblée 

sera très brillante cette année étant donné 

le nombre considérable de marchands fo- 

rains qui ont fait marquer leurs places. 

Espérons qu'un beau soleil viendra 

donner à la fête son éclat habituel. 


Mm, MAILLET, corsetière, 15, rue des 

Halles, a l'honneur de prévenir sa nom- 

breuse clientèle et les nouvelles personnes 

qui voudront bien s'adresser à elle, 


pour les travaux ci-dessous : , 

Cors e ts d e main ti en e t aut res, Cein tures 

hyg iéniques, Bre te lles américaines , e tc . — A 


Flû tes de Mis tentlû te 

Les lamentations de Guichet 

« On nous répète : Le journal de 

M. Guichet est un journal où l'Injure 

règne en souveraine. » 

On n'en finira donc jamais 

( Courrier du 25 avril 1.601`. 

De m'accuser d'impolitesse, 

Quand dans tous mes propos je mets 

Plus de réserve qu'une Altesse ! 

Je sais que la forme a son prix, 

Aussi, qu'un républicain bouge, 

Je le surnomme « vieux débris » (1) 

Fut-on jamais plus talon rouge ? 

Mon séduisant ami Coutant, 

Un officier qui n'en craint guère, 

Vient d'être suspendu pourtant 

Par le « pantouflard » de la guerre. 

Je ne suis pas grossier du tout, 

C'est contraire à. ma politique. 

J'appelle donc André « vieux fou », 

« Fuyard » et « sinistre alcoolique. 

J'ai, d'ailleurs, d'exquises façons 

Pour varier les épithètes. 

Je donne aux « blocards » des leçons 

D'écrits et de discours honnêtes. 

Tous ces « lamentables crétins » 

Dont je démolis « !a façade e 

S'étonnent de mes„mots bénins. 

Faut-il qu'ils aient l'esprit maussade 

Tout ça me met en appétit, 

Mais ne me croyez pas féroce. 

Si j'appelle quelqu'un « petit », 

C'est que, moi, je suis un colosse. 

Quand on est fort et belliqueux, 

La courtoisie est nécessaire : 

Je dis à. peine : Il est « visqueux e 

Quand je parle d'un adversaire. 

Nous serons battus, c'est certain. 

Mais me consoler est facile : 

Je n'aurai qu'à crier demain : 

L'électeur est un « imbécile » 

Hélas ! que je suis attristé 

D'être ami d'Odin, l'ancien maire : 

Je l'aurais si gaiement traité 

De « vénéneux apothicaire ! » 

MISTENFLUTE. 

(I) Tous les mots mis entre guillemets sont des 

fleurs glanées au hasard dans le dernier numéro 

du Courrier. 

L 'abondance des ma ti è res nous o b lige d 

reme t tre d no tre p ro ch ain numéro la s ui t e 

d e no t re très in téres sant feui l le ton Odette 

Jolly. 

Olonne 

COUTANT SUSPENDU DE SON GRA- 

DE, — A la dernière heure, nous 

apprenons que le seigneur Coutant 

vient d'être, par décision du Minis- 

tre de la Guerre, suspendu de son 

grade de capitaine de la territo- 

riale pour une durée d'un an. 

Républicains d'Olonne, à votre 

tour, dimanche, vous lui suspendrez 

une veste de plus à sa garde-robe. 

V. M. 

— Une Boole laïque à Saint-Martin 

! — Depuis quelques jours l'Ecole 

communale de Saint-Martin est laïcisée. 

Toute la « bigoterie » du pays se trouve 

dans la consternation ! Pensez donc ! une 

institutrice laïque à Saint- Martin -de-Brera, 

n'est-ce pas épouvantable! Dans quel siècle 

vivons-nous, mon Dieu, mon Dieu ! 

Ainsi qu'il fallait s'y attendre défense 

formelle fut faite — et cela au nom de la 

Liberté, de cette Liberté spéciale dont les 

réactionnaires se réclament à grands cris 

— aux ouvriers, aux journaliers et méta- 

yers dépendant des gros ratapoils de l'en- 

droit, d'avoir à envoyer leur progéniture 

, a la « talque » et on se réjouissait déjà de 

penser que les nouvelles classes seraient _ 

complètement vides. Mais il a fallu dé- 

chanter! Voilà-t il pas — pends-toi Bénoni, 

tu ne te serais jamais douté de ça, hein, 

mon vieux camarade — voilà-t-il pas, dis- 

je que, de cette maudite commune d'Olonne 

— oh 1 la sale commune — une demi-dou- 

zaine d'enfants viennent, le premier jour, 

donner leurs noms à l'institutrice. Et de- 

puis six fillettes des Granges fréquentent 

la nouvelle éêole laïque de Sai nt-Martin- 

de-Brem à la stupéfaction des cagots, bi- 

gots et parpaillots du pays. Chez les soeurs 

on les employait surtout à laver la vais- 

selle, à balayer la chambre et à arracher 

l'herbe de la cour. N'était-ce pas assez bon 

pour cette « race olonnaise » ? Chez la 

laïque on s'efforcera de leur apprendre à 

lire, à compter, à écrire. Les parents, nos 

compatriotes, sont enchantés et les fillettes 

aussi. Ah ! mais ne croyez pas que cela 

s'est passé tout seul : les fillettes ont été 

houspillées de belle façon les premiers 

jours. Voici une scène qui s'est produite 

notamment cette semaine. Les gamines 

venaient de dépasser le pont de la Gâ- 

chère, passent plusieurs dévotes qui les 

interpellent ainsi : « Et où allez-vous 

donc !... Vous savez bien qu'il n'y a pas 

d'école ! » 

— Nous allons à l'école laïque répon- 

dent les enfants sans sourciller. 

— Comment, petites s a lop eri es ( si c) s'é- 

crient les dévotes dont s'agit, vos parents 

n'ont donc pas honte de vous envoyer à 

l'école du Diable ! 

Hein 1 Olonnais, mes chers compatriotes, 

que pensez-vous de ce beau pays où le 

cléricalisme règne en maître ? Et dire que 

si les réactionnaires étaient au pouvoir 

cela se passerait ainsi chez nous. 

Vous tous qui envoyez vos enfants dans 

nos écoles laïques seriez considérés com- 

me de -malhonnêtes gens. Et quand vous 

iriez prendre un renseignement à la mai- 

rie on vous recevrait en vous injuriant. 

Mais soyez tranquille les réactionnaires 

seront nos maîtres à Olonne quand... les 

poules auront des dents. V. M. 

Avriillé 

Enfant noyé. — Le 22 courant, vers 

9 heures 1/2 du matin, Mu. Gaston Trai- 

neau, demeurant à la ferme de la Bérau- 

dière, vaquait à ses occupations lorsque 

son petit garçon, âgé de 21 mois, se ren- 

dit à la barrière d'un champ situé à 100 

mètres de la maison où-travaillait M. Eu- 

gène Goupilleau, grand-père de l'enfant. 

Mue Traineau ne voyant plus son enfant 

fit des recherches et retrouva l'enfant 

dans un trou d'eau de 7 mètres carrés, 

ayant 1 mètre 20 de profondeur. Retirée 

aassitôt, la petite victime avait cessé de 

vivre. La mort est purement accidentelle. 

Sainte-Flaive-des-/Loups 

Le Feu. — Dans la nuit, le feu a dé- 

truit un moulin à vent appartenant à M. 

Jules Jaulin, meunier, à l'Altière. 

Les pertes évaluées à 10.000 francs, sont 

couvertes par une assurance. 

Ile-d'Yeu 

Pendu. — Le sieur Bernard (Auguste), 

âgé de trente-cinq ans, menuisier et chan- 

tre au Bourg,sa été trouvé pendu à un ar- 

bre. 

Bernard était depuis deux jours sous le 

coup de poursuites pour de nombreux 

attentats à la pudeur qu'il aurait commis 

sur des garçons de 10 à 15 ans. 

La Jonchère 

Mort accidentelle. —• Le petit Mau- 

rice Vital, âgé de deux ans, trompant ses 

parents domiciliés à la ferme de la Cure, 

est tombé dans un lavoir et s'y est noyé. 

Challans 

Belles-Lettres Poitevines. — Notre 

ami Auguste Barrau va publier inces- 

samment des No t es d e Voyag e à travers la 

Vendée. Nous prédisons un franc succès 

au livre de notre bon camarade. 

— Acte de probité. — M. Guillet, 

entrepreneur à Barbâtre, en sortant de 

chez M. Lecrac, où il venait de changer 

plusieurs billets de mille, perdit une 

somme de 400 francs dont 350 francs fu- 

rent trouvés dans la soirée par M. Pierre 

Frossin, de Bois-Fossé, qui s'empressa de 

les lui remettre. 

M. Guillet a récompensé comme il con- 

venait cet acte de probité. 

premont 

Conférence. — M. Rocquier, professeur 

d'histoire à lEcole supérieure de Fon- 

tenay, a fait, dimanche une conférence à 

l'école communale de garçons. Deux cents 

électeurs étaient présents. 

Le sujet très développé portait sur l'his- 

toireetlaDéclarationdesdroitsdel'homme. 

Le conférencier a conclu par un appel 

aux électeurs au nom de la sauvegarde 

sociale. 

La conférence a duré 2 heures 30 ; quel- 

ques réactionnaires ont tenté de contredire 

l'orateur à diverses reprises ; mais ils en 

ont été piteusement pour leurs frais. 

Le conférencier a été chaleureusement 

applaudi et tous les auditeurs sont partis, 

emportant un excellent souvenir de cette 

réunion. 



Accident de bicyclette.— Jeudi ma- 

tin, M. Henri Baudon était parti à bicy- 

clette pour faire une promenade par Pis- 

sotte. Au retour, en quittant l'Orbrie, il 

est tombé sur la route de Pilorge. La chute 

a été si violente que la machine a été mise 

en morceaux et que le jeune cycliste a eu 

un poignet brisé et de nombreuses contusions 

au visage et aux bras. 

Le blessé a été reconduit à Fontenay 

par M. Vincent, aubergiste à l'Orbrie. Il a 

reçu les soins du docteur Phelippon.


La Roche-sur-Veil 

Contributions directes. - M. Em- 

manuel Chaintrier, licencié en droit, est 

nommé surnuméraire des contributions 

directes à la Roche-sur-Yon, en rempla- 

cement de M. Bardou, nommé contrôleur 

à Paimpol. 

- Exposition-Foire.- Voici le pro- 

gramme de la grande exposition-foire qui 

se tiendra Place d'Armes, du Samedi 7 au 

Lundi 9 Mai 1904 : 

Samedi 7 M ai . - Ouverture de l'exposi- 

ti -foire on des machines agricoles, viticoles, 

horticoles, cycles, automobiles, etc. - Le 

soir à 9 heures, retraite aux flambeaux 

par la musique du 93' de ligne. 

Diman che 8 M ai (Place d'Armes). - 

Grande Kermesse foraine. - Dans la soi- 

rée : Assemblée gagerie, Jeux divers. - 

De 3 à 4 heures, Concert militaire par le 

-93. de ligne. - De 8 à 9 h. 1/2 du soir, 

Concert par la Société philharmonique et 

l'Orphéon. - Illumination du kiosque et 

de l'Hôtel de Ville. - Théâtre, Manège de 

chevaux de bois, Cinématographe, etc. 

Lundi 9 M ai (jour de foire de commerce). 

- Clôture de l'exposition-foire des ma- 

chines. - Foire aux chiens, place de la 

Vieille-Horloge. 

L'entrée de l'exposition des machines 

est entièrement gratuite pour les visiteurs. 

Cette exposition-foire se tiendra doré- 

navant tous les ans, Place d'Armes et 

ouvrira le Samedi précédant la Foire de 

Mai. 


A nos Am is, 


à nos lecteu rs ét à nos amis q u e la 

VENDÉE RÉPUBLICAINE pa ra i t ma in- 

ten an t les mardi e t vendredi de ch a - 


A u mome n t où von t s 'e ngage r des 

luttes po li t iques d 'où do it so rtir da n s 

ce dépa r temen t la v ic to ire du parte 

républicain , s 'il sa it march er com- 

pact et un i, il no us a paru u tile 

d 'augmen ter et d 'étendre la pub lic i té 

de n otre jou rnal. 

Depu i s long temps , d 'a illeurs, la 


DÉE RÉPUBLICAINE se faisa it sen tir , 

devan t les recrues n ou ve lles qu i v ien - 

nen t chaque jour gross ir la ph alange 


Nous sommes co nva incus que n o us 

serons a idés dans notre Œuvre pa r 

tous' les républica in s , depuis les' p lus 

épro uvés jusqu 'à ceux que des cra in tes 

ten a ie n t à l 'écart des luttes de part i, 

ma is don t les con v ictions e t le dévoue- 


Pour répo ndre à tous les besO ins, 

nous avo n s déc idé que la VENDÉE 


con tinuer à être se rv ie , à ra ison de 

5 fra n cs l 'abonnemen t d 'un an , à 

ceux qu i ne voudraien t recevoir le 

journal qu'une fo is par sema in e . 


BLICAINE b i-hebdomadaire ne sera que 

de 7 francs 5 0 par an . 

Nous comp tons su r le dévo uemen t 

des é lecteu rs des Sables et de la c ir- 

co nscr ipt ion , comme i ls peuven t comp- 

te r su r le n ô tre et , d 'avance, n o us 

leu r disons du fo nd du coeu r Merc i ! 

COUR D'ASSISES DE LA VENDÉE 

Président : M. Woltr, 

Conseiller à la Cour d'appel de Poitiers. 

Assesseurg : MM. Ribereau et Cambon, 

juges au Tribunal civil. 

A udi ence du lundi 25 av r i l 

Affaire GÉBERT. - Vol qualifié. 

A midi 10, la Cour entre clans la salle 

d'audience. La salle est garnie du public 

ordinaire auquels se sont joints quelques 

habitants de Fontenay-le-Comte. 

L'accusé est introduit. C'est un jeune 

homme proprement vêtu d'un costume 

noir; la physionomie est peu sympathique. 

A midi 45, après prestation de serment, 

le greffier donne lecture de l'acte d'accu- 

sation. 

Auguste Gébert, âgé de 27 ans, né le 

l,r octobre 1876, à Mira mbeau, arrondis- 

sement de Jonzac (Charente-Inférieure), 

s'engageait le 29 octobre 1903, comme ou- 

vrier aux pièces chez M. Mocquay, menui- 

sier à Fontenay -le-Comte où il était couché 

et nourri. 

Le far novembre suivant, après avoir 

demandé 2 francs d'acompte à son patron, 

il allait boire dans les auberges avec son 

camarade Baranger ; tous deux rentraient 

vers 1 heure 1/2, Baranger complètement 

ivre se couchait sur son lit tout habillé. 

Gébert profita de l'état de son camarade 

et de l'absence de Mocquay et de sa famille 

pour se rendre à l'atelier y prendre cer- 

tains outils, ciseaux à bois et bédane. 

Etant monté au premier étage, il fractura 

la porte de la chambre des époux Mon- 

quay puis à l'aide de pesées et en brisant 

le Mine de la serrure, il ouvrit une armoire 

dans laquelle déroba une somme de 

50 à 60 francs. 

Revenu dans la chambre qu'il habitait 

avec Baranger, il déroba à celui-ci divers 

vêtements et des bottines vernies que Ba- 

ranger avait aux pieds et qu'il lui enleva 

pendant son sommeil. 

Il prit alors la fuite et, le soir même, 

Mocquay et Baranger, constataient les 

vols dont ils avaient été victimes et por- 

taient plainte. 

Arrêté à Paris, le 20 décembre 1903, 

Gébert se reconnut l'auteur du vol com- 

mis au préjudice de Baranger. Il était en 

effet encore vêtu d'un pantalon et d'un 

gilet soustraits à celui-ci. 

Il nie être l'auteur du vol commis au 

préjudice de Mocquay, mais ses allées et 

venues dans l'atelier, ont été constatées 

par un autre ouvrier, le sieur Lièvre, qui 

l'a vu se diriger vers la chambre des 

époux Mocquay après qu'il crut s'être as- 

suré que Lièvre paraissait dormir dans sa 

chambre. 

Après le réquisitoire de M. Proust, 

substitut, et la plaidoirie de M. Vernhes, 

le jury rapporte un verdict affirmatif avec 

circonstances atténuantes. 

Gébert est condamné à 4 ans de priso n . 

A ud i en c e du mardi 26 avril 1 9 04 

Affaire CASTAGNET. - Attentats à la 

pudeur. 

Le nommé Jean-Louis Castagnet, 43 ans, 

habitant La Roche-sur-Yon, est accusé 

d'attentats à la pudeur. 

La nature des faits reprochés à l'inculpé 

nous oblige à ne pas publier l'acte d'accu- 

sation. 

M. Proust, substitut du Procureur de la 

République, soutient l'accusation. 

Le jury rapporte un verdict affirmatif 

mitigé de circonstances atténuantes. 

La Cour condamne Castagnet à deux 

an s de prison. 

A udi en c e du mercredi 27 av ri l 1 9 04 

Affaires DRAILL1RD et Alma -Les faux- 

monnayeurs des Sables 

Marcel-VictorMassé, quarante-trois ans, 

employé d'octroi et Ferdinand-Jules Jo- 

seph Draillard, serrurier aux Sables-d'O- 

lonne, viennent répondre des faits sui 

vanta : 

Au cours du mois de janvier 1904 on 

constatait aux Sables-d'Olonne et dans les 

communes voisines que des fausses pièces 

de 5 fr. en argent aux millésimes de 1869 

et de 1866 avaient été noises en circula- 

tion. 

Le 25 janvier on remarquait qu'un 

sieur Draillard en avait remis deux en 

paiement aux sieurs Poiraud et Rabiller. 

Interrogé le 27 janvier, Braillard pre- 

nait la fuite et était arrêté à La Rochelle, 

le 2 février 1904. L'information alors ou- 

verte, révéla de la part de Draillard, l'é 

mission de neuf pièces fausses et neuf 

tentatives d'émission. 

Après quelques restrictions, le prévenu 

avoua bientôt tous les faits, aveux qu'il a 

Maintenus jusqu'à la fin de l'information. 

Il déclare que ces pièces ont été fabri- 

quées et lui ont été remises par un sieur 

Massé, receveur d'octroi aux Sables-d'O- 

lonne. 

Massé nie. 

Les débats sont fort longs et nécessi- 

tent une audience de nuit. 

Le verdict du jury est affirmatif avec 

circonstances atténuantes pour Braillard, 

négatif pour Massé. 

La Cour condamne Draillard à cin q ans 

d ' emp ris onnem en t .. 

Massé est acquitté . 

La session est terminée. 


M., Du BARRY la beauté célèbre dont 



tifs. Si elle eût connu la Crêncares Si- 

mon la IF•roudire et le Savon de 



faubourg S a in t- M a r tin, PARIS. 

Hyménées! 

Un de nos confrères de Londres, a eu 

l'heureuse idée d'interviewer, à propos 

d'un procès en cours, les tenanciers de 

grandes agences matrimoniales. L'un d'eux 

se vanta, non sans raison, d'avoir mérité 

de l'humanité, car il peut prouver, docu- 

ments en mains, que 8,775 mariages ont 

été conclus grâce à son intermédiaire. 

Candidement, l'honorable industriel dé- 

clare que ces unions, dont il assume les 

responsabilités, ont bien tourné dans la 

proportion de trois sur cinq. C'est avouer 

qu'il a causé le malheur de près de trois 

mille conjoints. 

Il y aurait beaucoup à glaner dans ces 

confidences. Ainsi, il conte qu'il arrangea 

dans la même quinzaine le mariage d'une 

dame, de ses deux filles et de son fils, et 

que les honoraires dus pour cette qua- 

druple opération furent payés par la mère. 

M. Chalesworth ne se contente pas, 

d'ailleurs, de tenir son agence: il possède 

et dirige le M a t rimonial Po s t and Fas hio - 

n a b l e M a ri ag e A dve rtis er. On voit même, en 

première page de ce guide de l'hyménée 

l'annonce par la laquelle un certain prince 

Joseph deCaux offre sa main et sa couronne 

à l'héritière qui lui apporterait un million 

de livres sterling. 

Avis aux jeunes ambitieuses! 

NOS DÉPOTS 

Sables. - Bureau du Journal, 79, rue des Halles. 

- M. Mayeux, libraire, me Bissas. 



- Mn» Flaire, buraliste, rue des Halles. 


- M. Quémener, buraliste, rue du Thabor. 


La Chaume. - Goudron, buraliste. 




Saint-Mathurin. - M. Romand, buraliste. 

Nieul-le-Dolent. - M. Chauchet, buraliste. 

Talmont. - M Hamet, buraliste. 

Longeville - M. Bromure, buraliste. 

Avrillé. - M. Bert, receveur-buraliste. 

Moutiers-les-Mauxfaits. - M You, buraliste. 


Champ-Saint-Père. - M. Martinet., buraliste. 

La Tranche. - M Maindron, buraliste. 

La Terrière. - M. Guieau, buraliste. 

Challans. - Mu. Guillet, libraire. 

Croix-de-Vie. -- M. Pivoin, libraire. 

La Rocheds. -Yon.- MaJ. Abélard, rue des Sables. 




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NAISSANCES 

Lina-Elise Magneau, boulevard de l'Est. 

Odette-Victoria-Adèle-Rosalie Mourat, rue des 

Merciers. 

Jean-Louis Le Bris, rue du Port, 8. 


Louis-Sébastien Michon, 25 ans, charpentier 

de navires, et Alice-Alphonsine Bihan, 22 


Guillaume-Mathurin Perchec, 22 ans, soudeur, 

et Henriette-Adéline-Marie Moret, 19 ans, 

couturière. 

Parfait-Léon-Marc Baratin, 21 ans, roulier, et 

Georgette-Paule-Caroline Monneron, 21 ans, 

couturière. 

MARIAGES 

Antonin-Marie Montillion, 53 ans, employé aux 

chemins de fer de l'Etat, veuf de Molina- 

Bandeau et MarieLouise - Daniau, 

43 ans, sans profession, veuve de Jacques- 

, Victor Cabanétos. 

Décès 

Charles Mercier, 67 ans, juge de paix hono- 

raire, célibataire, rue de l'Hôtel -de-Ville, 42. 

Auguste Lefort, 54. ans, portefaix, époux de 

Louise Bouron, Foire-aux-Chats. 

Louis-Henri-Auguste Chérier, 71 ans, marin, 

veuf de Maria-Angèle Baradeau (Hôpital). 

Thomas Madeleine, 70 ans, célibataire, Foire- 

aux-Chats. 

Pierre Robin, 69 ans, époux de Joséphine 

Maindron, route de Nantes. 

Bœufs 

Vaches... 

Taureaux. 

Venue 

Mau (On... 

Porcs.... 


NAISSANCES 

Adalbert-Clovis-Voltaire Laêste Glénereau, rue 

de la Forge. 

DÉCÈS 

Esther-Séraphins-Clavie Guedou, 69 ans, jar- 

dinière, veuve de Pierre-François Mounier. 

Paul-Moise Crespellièro, 73 ans, marin, époux 

de Rose-Aimé Briant. 




- Chartres 674 

- Dijon ha 

- Londres 

- Lyon 2.462 

- Marseille 552 

- Nancy 189 

Nantes 4.898 

- Paris. 16.955 


Saint Etienne 543 

- Tours 1.234 

- Divers 22.594 

TOTAL 63.070 

La Villette Bestiaux. - Marché de Jeudi 

AMMNM 

2.193 

590 

1 5 

1.397 

15.47, 

5.752 

'MeNDUS 

1.7o- 

510 

.19 

Lure 

5.752 

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2 2 as 80. • 

2 190 ''Pr 

1 t le 1,1 

a» as a» a. 

'29 s» 29 15 

22 h. h 2? 10 

75 s 15 s 

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45 25 s I5 50 

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S.mur (Etat ou Orléans). - Première classe, 

266 francs; Deuxième classe, 200 francs. 

Mort, La Rochelle, Rochefort. - Première 

c'asse, 241 francs ; Deuxième classe, 180 francs. 



être prolongée de it; 2 ou 3 fois 30 jours moyennant 

le paiement, pour chaque prolongation, don 

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Au 31 décembre 1881 757 6.179 25 

Au 31 décembre 1582 1.432 23.691 47 

Au 31 décembre 1883 3.769 85.461 95 

Au 31 décembre 1884 8.980 175.715 20 

Au 31 décembre 1885 15.008 361.063 99 

Au 31 décembre 1886 25.678 673.267 56 

Au 31 décembre 1887 47.460 1.266.864 45 

Au 31 décembre 1888. 74.301 2.188,348 66 

Au 31 décembre 1889 101.579 3.442.58" 16 

Au 31 décembre 1890 126.591 5.006.399 98 

Au 31 décembre 1891 145.614 6.766.732 35 

Au 31 décembre 1892 160.919 8.703.528 55 

Au 31 décembre 1893 172.738 10./356.550 60 

Au 31 décembre 1894 183.291 13.194.430 20 

Au 31 décembre 1895 194.400 15.744.937 45 

Au 31 décembre 1896 21,0.042 18,552,180 70 

Au 31 décembre t897 223.862 21.632.032 13 

An 31 décembre 1898 237.344 24.929.663 as 

Au 31 décembre 1899 251.320 em.496.261 7, 

Au 31 décembre 1900 261.998 32.072.1187 as 

Au 31 décembre 1901 262.403 35.612.380 as 

Au 31 décembre 1902 300.000 40.000.00 sa 

An 31 décembre 1903 334.557 44.236.174 on 

Au 31 mars 1904 387.641 46.951.158 as 

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Il y a en Vendée 17 Sections. 

La 697e Section des Sables-d'Olonne compte 




9 heures 10 heures 3/4 du malin. 



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tous ceux qui sont atteints d'une maladie de peau: 

dartres, eczémas, boutons, démangeaisons, bronchue. 

chroniques, maladies de la poitrine de l'estomac 


infaillible de se guérir promptement ainsi qu'il 

l'a été radicalement lui-même après avoir souffert 

e t essayé en vain tous les remèdes préconisés. 

Cette offre dont on appreciera le but humanitaire, 

est la conséquence d'un vœu. 

EcrIre par lettre ou carte postale M. VINCENT, 

8, place VIctor-Hugo, e Grenoble, qui répondra 


&allons demandées. • 

LA HERNIE GUÉRIE 

sans opération et sans souffrance 

Des preuves, des. reuves et toujours 

des preuves 

Il est aujourd'hui reconnu, malgré tout ce 

qu'ont pu en dire certaines personnes trop intéressées 

pour être sincères, que les bandages électriques 

ou soi-disant tels n'ont produit sur les 

hernies que dee effets désastreux Aussi tous les 

hernieux soucieux de leur santé ont-ils rejeté ce 

déplorable•aystème qui ne faisait que les estropier 

et augmenter leurs douleurs, peur adopter 

avec empressement le nouveau bandage pneumatique 

et sans ressort de M. Claverie, le plus grand 

sp,cialiste de Paris, dont la renommée est universelle 

et qui a été nommé membre du jury et 

hors concou,s t1 la dernière Exposition. 

Les guérisons étonnant. qu'il a obtenues avec 

son merveilleux appareil se comptent par milliers 

et pour que les incrédules soient bien convaincus, 

nous citons ici quelques noms d'honorables personnes 

qui ont eu le bonheur d'être guéries en 

peu de temps, sans opération et sans souffrance 

par sa souveraine méthode, ce sont : 

M. Hippolyte Viret, cordonnier, s Chartres 

(Eure-et-Loir), hernie qui l'empêchait de travailler. 

M. Signet, h Nantes, hernie énorme sur le 

point d'être opérée, guérie en 3 mois. 

M Deyde. 36, rue Amiral-Guichen, Fougères 

(Ille-et-Vilaine), hernie ancienne. 

M. Poupard, sabotier, h Courlay (Deux-Sèvres), 

hernie énorme depuis 20 ans. 

M. Bridonneau, h la Boulaie (Vendée), grosse 

hernie difficile h contenir. 

Des attestations ei évidentes, des preuves aussi 

irréfutables se passent de commentaires. 

Aussi nous sommes persuadés que dans leur 

propre intérêt, toutes les personnes atteintes de 

hernies, efforts, descentes, etc., refuseront nettement 

tous les autres systèmes de bandages qu'on 

pourra leur offrir et n'accorderont leur confiance 

Claverte qui visitera les malades -et fera 

lui-même l'application de son merveilleux appareil 

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est clairement expliquée, est envoyé gratuitement 

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Cette Vente a été ordonnée par juge- 

ment du Tribunal civil des Sables-d'O- 

lonne en date du quatorze avril mil neuf 

cent quatre. 

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et l'Epargne par la Constitution dee Capitaux 

(Siège social 3, rue Louis-le-Grand, Paris). 

Pour recevoir les notices, prosp,tus et tous 

renseignements relatifs a la Cap i talisa t ion , il 

suffit d'en faire la demande M. Clément 

BIENss file, clerc d'avoué, aux Sables- d'Olonne, 

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Lundi i• Mai. — Aisay Brou il-Barret, Maille- 

zais, 'I iffauges. 

Mardi 3 Mai. — 0curnezeau. 

Mercredi 4 Mai. —Herbergement (Marché che- 

-vaux le même jourj, Hermenault (jeunes veaux, 

Mouilleron en Pareds, Saint Cyr en Talmondais. 

Jeudi 3 Mai.— Beauvoir, Mothe Achard.Nalliers. 

Pouzanges. 

Vendredi 6 Mai.— Sainte Hermine. 

Samedi 7 Mai.— Belleville 

Dimanrhe 8 —Ass gag.: Bessay, Criais, Givre, 

Herbiers. Montaigu, Pissotte,Roche-s-Yon,Rosnay, 

Salat Martin des Noyers, Saint Pierre le Vieux,Saint 

Vincent sur Jard, sigournais, Tranche. 

Vie heureuse et Conseil des femmes 

Les splendeurs du Palais Farnèse, résidence de 

notre ambassadenr près le Quirinal et séjour de 

M. Loubet pendant son voyage à Rome ; le Code 

civil, 1.s modifications qu'y ont apporté cent années 

et le remaniement des articles qui règlent le sort 

social de la femme ; une nouvelle de M.. Myriam 

Haiiry accompagnée de l'histoire de cette jeune 

femme ; la vie et les mœurs en Corée cet enjeu 

d'une ,uttP redentabl et pa monnante ; un interes- 

sa. it erIrall 1,, m'aune de Baye l'exposition 

de àllle breslau ; de pittor,ques intanianes pris 

au nouveau club féminin de hockey, etc. Voilà 

quelques-uns des attraits qu'offre le N. d'Avril de 

la Vie Heureus e, a v ec un luxe inouï d'illustrations 

et un texte d'une haute tenue littéraire. (Le numé- 

ro, 50 centimes). 

M. René Aubert vient de réussis', en i volume de 

le pages, édité chas Fernand Clerget, Paris, les 

réponses qu'il a reçues d'un certain nombre de lit- 

térateurs reletivement son Enq ue te sur la décen- 

tra l isa t ion publiée dans la feu ts c Champagn e ,va i l- 

lente revue lIttrrature et d'art que nous recom- 

mandons ver ruent à uns Iceteu,s. 

es ,a, ,t mmoè.« ent donnA 29 n a r 

én.ar ses de III 1.0,11 ce par an, pour que nous 

n'applendsssions pas de tout coeur au reterendum de 

notre sympathique con rère. 

—A lire le dernier numéro de PA a s ie t te au beurre 

où notre ami Grandjouan a traité, avec l'esprit et 

l'humour qui le caractérisent, la Li berté d e CEn - 

s aignemen t . 

Ces pages d'actualité, d'.e critique si mordante 

montrent une lem de plan le talent souple et varié 

du es, nateur de Nu e n . s - J o -c.f c i ace 

• • nues, en 

• 

veule—c'est redit..., ruse de cumpui Leur Orlando. 

Très faciles et très mélodiques les six morceaux 

qui la composent, Menuet, Gavotte, Musette,Pollia, 

Valse et Cracovienne, doivent figurer dans la bi- 

bliothèque de tout pianiste aimant les formules 

simples mais expressives. 

Etudes de Maître V. GHABOSSEAU, avoué 

aux Sables-d'Olonne et de Maître MO- 

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1 11 90 

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9 15 

60 


BIBLIOGRAPHIE 

2. cl. 

0 55 

1 so' 

t 75 

10 

2 80 

380 

4 40 

5 35 

fi 95 

6 85 

10 

7 70 

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3. cl 

0 35' 

0 85 

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1 40 

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3 90 

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4 65 

5 05 

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6 31 

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10 

A djudica tion le QUINZE MAI mi l n euf 

cen t quat re , à une heure de l 'après -midi, 

Sa l le d e /a Jus tic e de Paix, a ux Sables - 

d 'O lonne . 

12 42 

1 32 

23 


Maître CHABOSSEAU, avoué poursuivant, 

à Maîtres GERMAIN et LEVEILLE, avoués 

colicitants, à Maître MOREAU, notaire, 

rédacteur et détenteur du cahier des 

charges et à Maître CHAIGNEAU, avocat 

et exécuteur testamentaire de Madame 

Veuve BARRETEAU. 

Mat . 

10 39 

11 41 

1.1 50 

Cabinet-Etude Me CHARLES CHAI- 

GNEAU, Avocat et Homme d'Af- 

faires aux Sables-d'Olonne, 39, 

rue du Palais-de-Justice. 

PROROGATION DE SOCIÉTÉ 

Par acte sous signatures privées, 

fait aux Sables-d'Olonne le vingt- 

cinq avril mil neuf cent quatre, 

enregistré aux Sables-d'Olonne le 

vingt-sept avril mil neuf cent qua- 

tre, folio 17, case 8-1, par le Rece- 

veur qui a perçu les droits. 

Il appert que Monsieur LANDAIS 

(MAX), demeurant aux Sables-d'O- 

lonne. 

Et Monsieur RABILIER (GRA- 

cluix). demeurant La Chaume, 

commune des Sables d'Olonne. 

Ont prorogé entre eux la Société 

constituée par acte du seize avril 

mil huit cent quatre-vingt-dix- 

neuf, enregistré le vingt-deux avril 

mil huit cent quatre-vingt-dix- 

neuf, folio 15, case 101, droits per- 

çus. pour l'exploitation d'un Chan- 

tier de Constructions mari- 

times ,ux Saities-,i'0,,,nue, terre- 

itc L e! l'opfe, 

Df nedai iiirorOgallisii smze 

juin mil neuf cent quatre sans 

autre modification aux Statuts pri- 

mitifs que celle du Siège social 

qui est fixé désormais au lieu 

même d'exploitation : Ch an tier de 

Cons truction . 

Originaux du dit acte ont été dé- 

posés, conformément la loi, au 

Greffe du Tribunal de Commerce 

des Sables-d'Olonne et au Grolle de 

la Justice de Paix des Sables.d'O- 

bonne le vingt-huit avril mil neuf 

cent quatre. 

Pour ex l ra i t : 

Ch. CHAIGNEAU. 

Etudes de i11 Lucien GENUER, avoué- 

licencié à La Roche-sur-Von, rue du 

Palais, numéro 31, et de Mo DELA- 

GRANGE, notaire à La Roche-s-Yon. 

VENTE D'IMMEUBLES PAR LICITATION 

ENTRE MAJEURS ez MINEURS 

Le Jeudi dix-neuf Mai mil neuf cent 

quatre, à une h eur e e t demi e du so ir, en 

l'étude et par le ministère de Mo DELA - 

GRANGE, notaire à La RocheSur-Yon, 

commis à cet effet : 

COMMUNE DE LA BOISSIÈRE-DES-LANDES 

LOT UNIQUE 

Une Pièce de Terre d'une contenance 

de no' ii nt, ares envi, on, sise dans le 

champ des Cu i do e h e s , prés de la Po rc e l - 

G ère , V a a a s t rèe sous le numéro 26 p de la 

section A, confrontant vers nord Reynaud, 

haie d'autre part et chemin, vers est Ray- 

naud, haie d'autre part; vers sud les 

héritiers Breionnière, haie des présentes, 

et vers ouest Boursereau. 

Sur la mise à prix de onze cents francs, 

ci 1.100 

Cet immeuble dépend des communauté 

et successions des époux JAULIN-BOSSARD. 

Elle est indivis entre les co-héritiers 

JAULIN. 

La vente en a été ordonnée par juge- 

ment du Tribunal civil de La Roche-sur- 

CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT. 

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9 87 10 15 

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Ton, en date du deux février mil neuf 

cent quatre, enregistré. 

S'adresser pour les renseignements : 

A NP. L. GENUER et SURVILLE, avoués 

à La Roche-sur-Yon, et à Niv, DELA- 

GRANGE, notaire à La Roche-sur-Yon, 

commis pour la vente et dépositaire du 

cahier des charges. 

La Roche-sur-Von, le vingt-et-un avril 

mil neuf cent quatre. 

Signé : L. GENUER. 

Enregistré à La Roche-sur-Yon, le 

vingt-trois avril mil neuf cent quatre, 

folio 49, case 10. Reçu un franc quatre- 

vingt-huit centimes, décimes compris. 

Signe : MICHÉ-DELABAUME. 

Etude de Maître PeuLMOREAU, notaire 



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La Mouzinière, a. f.. 


La Michelière, a. f 

Talmont • 

Le Hasard, a. f. . 

Le Brandais. a f. 

St-Hilaire-la-Forêt. 

La Gumnardière,a. I. 

Avrillê. . • 

La Croisée-Jaune, al. 

St-Avaug.- des-L., a. f. 

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Caa rae -Sv-PÊtua , dép . 

I a Nanté, a. f. 


Moutiers-I-Mauxfaits 

St-Avaug -des-L., a. f. 

La Croisé-Jaune, a. f. 

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Talmont Zrp*. • • 

La Michelière, a. f... 

Les Arpents. a. f. . 

La Mousintere, a. f 

Le Pu its-R ochais,a. f. 



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A rréts facu l ta tifs . — Les rein ne s'arrêtent 

pour prendre les voyageurs que lorsque ceux-mi rap- 

prochés du poteau « Arrêt facultatif , feront signe 


pour laisser des voyageurs que lorsque ceux ci au 

rent prévenu le conducteur de leur intention de 

descendre « Arrêt. 

Bil le ts d 'a ller e t reto ur . — Il est délivré, tous les 

Murs, entre toutes les stations des Tramways de la 

Vendée, des billets d'aller et retour de tr, et de 2. 



(1) Ne circule que le 20 de chaque mois jour d e 



(3) Ne circule q u e le 2. samedi de chaque mois, 

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1 15 1 90.0 50 FONTENAY-LE-BOMTE.... arrivée., .... 1 7 18 12 8 2 21 5 15 7 52 19 11 

Mi soir 

Pontonay-le-Comie dép.. 6 2 é. 14 1 ! 5 57 8 2 

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0 50 0 40,0 25 Vouvant-Cesans la 22 1 43 1 8 18 8 19 

1 10 0 8510 55 Attigny-St-Mann. (halte 6 30 1 61 1 I. Ô 25 

1 51 1 1510 75 La Chatatamerate ---------------- 135 

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Nouvant, Chantonnay — Chantonnay, Vouvunt 

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6 4e 10 1+ 4 51 La Jaudonnière-Pareds .. 8 l m.54 - - 

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'1 2 10 56 5 11 St-Sulpice-en-Pareds, h . . 8 20 1 28 

7 16 Si 13 .5 2' Von-vaux-Canais— .arr. 8 26 1 34 

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Elieitn inistra teur-Géran t : VALÈRE MATON. 


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BUREAUX 

7 9 , R u e d e s Ha l l e s ; L e s Sa b l e s 

Valère 1VYATHÉ, Act.-Gérant 

—.— 

ABONNEMENTS t.«.„ 

Vendée et Dép" limitrophes 7f. 50 

France et Algérie 8f. 50 


Vendée et Dép. limitrophes 5f. »» 





L es le t t res n on affranchies s ont refusées 


Ce Journal est désigné pour 

LES. ABONNEMENTS SONT REÇUS 



COMMUNE DES SABLES-D'OLONNE 

Résultats des Elections Municipales du jet 11@lai 1904 

LISTE RÉPUBLICAINE 

Section des Sables 

Comi tés 

LISTE RÉACTIONNAIRE 


629 

Mercredi 4 Mai 1904 


No tre D ev o ir es t de les connaî tre e t d 'y prendre p ar t e t no tre In térê t n ous l e comman de imp ér ieus em en t 


rép u b lica ins de 

L. 

l 'Arrondissemen t 

recevoir les Annonces judiciaires et légales. — Il insère gratuitement, par extrait, les Affiches imprimées par nous. 

DIRECTEUR POLITIQUE : 

Rédacteur en Chef : Aleide TASTE+ . 

net s ire 

• 

Majorité absolue : 1.063 voix 


locale. 

passées à de grosses majorités, Le Dépouillement 

MM. 

LALU PAUL 1.-148 

SANEJEAN ANDRÉ 1.136 

MM. 

CANTETEAU CHARLES 

REMAUD EUGÈNE 

1.015 

1.008 

La réaction nationaliste est 

vaincue et, comme nous l'avions 

prédit, le suffrage universel, ainsi 

nous adressons un salut fraternel, 

heureux de nous associer à 

leur victoire. 

Le scrutin a été clos à six heures. 

Le dépouillement a commencé aussitôt. 

LOMBARD 1.131 

CHAILLEY JOSEPH 1.130 

G LÉNEREA E HENRI. 1.123 

PA LAS FRANÇOIS 1.123 

ODIN A S;;DÉE 

GEAY THEOBALD 

POGU GUSTAVE 

COGNACQ ADRIEN. 

1.000 

qu'une vague formidable, vient 

997 

de rejeter sur la grève comme 

996 

993 des épaves finies ceux en qui, il 

A nos sincères amis qui viennent 

de prendre place dans les 

Conseils de La Molle-Achard, 

Il y a exactement 2.126 électeurs 

qui ont pris part au vote sur 2.786 

inscrits. 

Les premiers résultats ont été fa- 

LUCE VICTOR 1.122 LEGE PHILIPPE 

990 avait placé sa confiance et qui de Sainte-Flaive, de Nient, du vorables aux républicains. Ils témoi- 

PELTIER AUGUSTE 1.119 CHARRIER CHARLES 

990 

ont été au-dessous de leur tâche. Château, de I'lle-d'Olonne, de gnaient en même temps de la disci- 

MA ITR E PIE R BE FRÉDÉRIC. 1.113 DUCHON PHILIPPE 

988 

FONTAINE LOUIS 1.112 GENDRONNEAU ÉDOUARD Tous les amis de l'ordre, du 

pline observée d'un côté et de 

père 984 

Saint-Cyr, de Saint-Vincent-surl'autre. 

A 9 heures et demie, cinq cents bul- 

GUIGNARDEAU DAMIEN. 1.108 POIRAUD Louis 

983 progrès et de la liberté ont voté Graon, nous disons : Merci et 

letins sont connus, la majorité se 

COLLINEAU GUY 1.107 CLÉMOT NÉoLis 

981 

avec un ensemble et une disci- bon courage, nous serons avec 

prononce pour nos amis 

LAURIAU EUGÈNE 1.105 CHOLLET Locts 

979 

et lè succès 

pline admirable pour la liste vous de coeur, toujours prêts à 

RIS EMILE 1.104 PEINSON ERNEST 

.977 

final parait assuré au premier tour 

ROY-BAZELAIS SAMUEL 1.101 CHABOT AUGUSTE 

977 d'Union et de Conciliation répu- vous soutenir et à vous prêter de scrutin. 

BAUD JACQUES 1.097 LAUREC Exim 

977 blicaines qui est passée tout en- un concours empressé. 

Les réactionnaires s'en rendant 

RUCHAUD CÉLESTIN 1.097 BORE Micust, 

BERTRAND JULES fil» 1.091 PERCOT ALEXANDRE 

FOUCHER Fia.tx 1.085 LANDAIS MAXIME 

RIAND HENRI 1.070 GUEFFIER-SAVARIT 

970 

965 

954 

942 

tière, laissant loin derrière elle, 

la liste de concentration à droite 

où l'on voyait figurer à côté des 

Enfin aux bons et dévoués républicains 

moins heureux, mais 

non moins vaillants de La-Chau- 

compte, commencent à se retirer, 

pendant que les opérations du dépouillement 

continuent avec beaucoup 

d'ordre et de calme. 

Le s 20 Candidats Rép ublicains sont élu s 

Amédée Odin, des Canteteau, des me, de Martinet, de la Chapelle- A onze heures, la moitié de la 

Section de La Chaume Chabot, les Gendronneau, les Achard, qui n'ont été battus besogne est faite, les républicains 


Majorité absolue : 353 voix Remaud, les Clémot. 

qu'à quelques voix, nous adres- 

Majorité absolue : 353 voix . 

C'en est fini désormais ici du sons des paroles de confiance et 

MM. 

parti de l'équivoque et du men- 

MM. 

GIRARD GUSTAVE d'espoir, ils ont su faire leur de- 

422 

GODET JEAN MOUNIER FRANÇOIS 287 

418 songe. C'est l'écrasement définivoir, ils ont droit à toute notre 

conservent le premier rang et leur 

majorité a augmenté encore. 

Personne ne doute de la victoire. 

Dans la salle du dépouillement où 

la foule grossit toujours et où l'at- 

MARAUD ANSELME 280 BARBAR1N EMILE 414 tif de cette coalition si perfide- reconnaissance et à toute ffotre mosphère est de 7o degrés au moins, 

BARRÉ XAVIER MORNET ARMAND 413 

277 

ment machinée par Gaspard amitié. 

la joie commence à faire frissonner 

NIVERT ARMAND LEGRÊLE CLOVIS 4.10 

277 

MOUNIER AIMÉ 274 MACHARD CÉLESTIN Odin et Dubé. C'est le souvenir 

- 6 1 0 

Et maintenant nos amis, au 

les rangs comme une commotion 

HERVOUET AUGUSTE LORIT THÉODORE 273 409 de ces tristes journées où les 

d'électricité. 

travail, préparez les moissons 

Dans la rue de l'Hôte-Ide-Ville 

BORE FERNAND -271 

Ces 7 Candidate s on t élu s ' hordes soudoyées par des moi- nouvelles, les victoires futures. 

plus de trois mille personnes attennes 

ligueurs, parcouraient notre V ive la Répub liqu e ! 

dent avec anxiété les résultats. Ra- 

REMERCIEMENTS 

Electeurs, 

ville comme en pays •conquis, à 

jamais effacées ; c'est une ère 

nouvelle de travail et de pain, 

qui va s'ouvrir ramenant ici avec 

La Vendée Républicaine. 

L'Élection de Dimanche 

rement lutte fut plus passionnante. 

La Proclamation des Résultats 

Enfin les opérations sont achevées. 

Il est une heure du matin. 

l'union et la concorde, la fortune 

Les candidats répu b lica ins ,son t 

Vos Elus vous saluent et vous remercient. 

et la prospérité. 

to us é lus au p rem ier tou r de scru t in . 

Autour du Scrutin 

Vous avez eu foi en leur sincérité ; vous y avez répondu 

Aussi est-ce du fond du coeur 

Il n'y a pas un seul ballotage. 

Pendant toute la journée de Di- 

par un élan admirable ; vous avez donné le plus magnifique exem- 

Le bureau proclame les résultats ; 

et dans un élan de profonde manche, le scrutin a été. très animé. 

ple de discipline Républicaine. 

ils sont accueillis par une immense 

reconnaissance que nous adres- Dans la cour de l'Hôtel de Ville, la 

acclamation, chaque nom est 

L'honneur vous revient tout 

l'objet 

entier de cette victoire : Soyezsons 

à tous les bons citoyens qui foule des électeurs n'a pas cessé 

d'une ovation et ceux des élus qui 

en félicités. 

d'être des plus compactes. 

ont répondu à notre appel l'ex- 

ont assisté jusqu'à la fin au dépouil- 

A nous maintenant de la rendre féconde. 

Rarement, le nombre des votants 

pression de notre gratitude la 

lement sont félicités. 

a été aussi élevé. Les deux partis en 

Après les paroles, les actes. 

M. Lalu qui, dans cette pénible 

plus sincère. 

présence ont .donné leur maximum 

Ce que nous promettions hier, nous le tien- 

journée, a donné un magnifique 

C'est aussi à nos amis de la d'efforts et la succession ininterromdrons 

demain. 

exemple de dévouement et d'impar- 

campagne, qui ont été partout, pue d'électeurs, arrivant par groupes, 

tialité, est particulièrement entouré. 

Notre Devise sera : Travail, souci de vos Intérêts, 

avec tant de courage, de fermeté défrayait les conversations. 

De l'avis de tous, il a présidé le 

Concorde et conciliation, efforts énergiques pour le 

Dès le matin, on cherchait à voir 

et de dévouement, les défenseurs 

bureau avec une absolue correction 

relèvement de la Cité et du Port. 

ce qui allait sortir du scrutin. Cha- 

de l'idée républicaine que nous 

et une parfaite loyauté. 

cun supputait les différentes chances 

A l'oeuvre : Nous acceptons, nous demandons le concours 

offrons nos remerciements les 

Ajoutons de suite, à la louange 

de la liste Lalu-Chaillev et dé celle 

de tous les bons Citoyens. 

des scrutateurs des deux partis, 

plus mérités et nos plus chaleu- de M. Odin. Eviderrunent les avis 

Une ère nouvelle va s'ouvrir, ère de Paix et de Prospérité. 

qu'il n'y a eu aucune discussion vioreuses 

félicitations. 

étaient partagés, mais à la fin de la 

lente ou simplement passionnée et 

Oublions nos querelles; ne songeons qu'au but 

Aux bons républicains de Cur- 

journée, l'opinion semblait pencher 

que les noms des candidats étaient 

et au succès. 

en faveur des candidats d'union et 

zon, victorieux sur toute la 

émargés avec une égale bonne foi. 

V iv e la Ré,p ub lique ! 

de conciliation républicaines. 

ligne, nous tenons à envoyer un 

Les nationalistes eux-mêmes n'a- La nouvelle de la victoire 

Viv en t Les Sab les ! Viv e La Chaume ! 

témoignage spécial de sympavaient pas beaucoup de confiance et C'est par un long cri de joie que 

LA LISTE D'UNION ET DE CONCILIATION RÉPUBLICAINES. thie. 

on cite plusieurs amis de M. Odin la foule apprend la nouvelle du beau 

55 

• 

11.J 

des Sab les-d'O lonne 

Ce Journal 


do i t ê tre adre s s é à K. Alcide TAS TE , R édac t e ur en Ch ef 


N' 932, 

paraît les Mardi et Vendredi 







ANNONCES 



Judiciaires — 0 f. 


TIRAGE DU JOURNAL :.2 000 Ex. 


on traite A fartait. 

A nos amis d'Olonne, de Tal- qui, devant le magnifique succès des 

mont, de Longeville, de Jard, réunions de nos amis, avaient an- 

du Bernard, d'Angles, de La 

noncé que l'inquiétude régnait dans 

Après de longues années de 

luttes sans défaillance, le • parti 

Tranche, de Champ-Saint-Père, 

de La Boissière, de Saint-Benoist, 

leurs rangs. 

Du côté des républicains, au contraire, 

la foi en la victoire s'accusait 

républicain vient de remporter de Beaulieu, de Landeronde, de de plus en plus. 

aux Sables une victoire éclatante Girouard, de Saint-Georges, etc., Il n'y a pas eu pendant le vote le 

qui fera date dans notre histoire où les listes républicaines sont moindre incident.

LA VENDEE 1IEPUBLICAINE 

• 

' 

triomphe remporté par les républi- La Ma rseilla ise, et au petit matin parti républicain. Cette victoire 

on osait donner lé nom de C AMA RA DES, 

cains. 

les rues étaient déjà pavoisées de est due a plusieurs concours et 

ont accueilli cette affiche rouge sang de 

L'enthousiasme est général. Une drapeaux, comme en un jour de à plusieurs causes. Elle est, en 

première manifestation est immédia- grande Fête Nationale. A. T. 

grande partie, l'oeuvre du symtement 

organisée, ayant à sa tête de 

pathique Sms-Préfet des Sables 

nombreuses femmes de marins et 

dont l'habil,' té et la prudence 

d'ouvriers. Elle se dirigea vers la A LA POÏSFANNERIE ont merveilleusement préparé le 

sous-préfecture, en chantant La Marseilla 

ise . Entre chaque couplet, on 

terrain électoral. Et à ce titre, 

crie : Vive Cha illey ; Vive Lalu et La population Sablaise avait comme a bien d'autres aussi, 

Vive la République ! puis l'hymne fait son devoir, dimanche, en M. Chailley adresse à M. Launois 

national continu ou recommence. La accordant sa confiance aux can- les remerciements de ses collè- 

joie publique est comme -la foi, il didats de la liste d'union et de gues et des républicains. 

faut qu'elle se manifeste bien, pour conciliation républicaines. Parmi ceux qui ont coopéré 

qu'elle soit sincère. 

Les élus ont fait le leur, mardi à l'oeuvre, M. Chailiey cite en- 

Devant la sous-préfecture, les ma- 

soir, en se présentant devant core les noms de Mil. Godet et 

nifestants, dont le nombre grossit 

elle pour la saluer etia remercier. Germain, tous deux également 

toujours, acclament M. Chailley qui 

Ce fut une grande fête de dévoués,égalementdésintéressés 

s'est- montré à la fenètre. 

famille. Les vainqueurs et les et dont l'abnégation ne peut rien 

Notre vaillant ami remercie les 

électeurs des Sables. Il les félicite 

vaincus de la veille s'y trou- ajouter aux services qu'ils ont 

en termes émus et il descend ensuite vaient réunis, ou, pour mieux déjà rendus. il n'oublie point 

dans la rue pour presser les mains dire, il n'y avait que des vain- les membres du Comité qui ont 

qui se tendent vers lui. 

queurs. Car le triomphe répu- marché avec ensemble, sans te- 

Accompagné du docteur Godet et blicain du I" Mai a déjà réalisé nir compte de leurs préférences 

de quelques autres personnalités dans la ville des Sables ce pre- personnelles et n'obéissant qu'à 

Le triple échec de M . de 

La Rochethulon 

M. de La Rochethulon vient de subir un 

triple échec personnel qui le diminue 

singulièrement et qui est, qu'il le veuille 

ou non, le signe précurseur de l'effondrement 

final. 

Aux Sa b l es , il s'est lancé en plein dans 

la mêlée, faisant preuve d'une maladresse 

qui ne fait guère honneur à son flair politique. 

C'est le député des Sables qui péro 

rait, comme il sait le faire, dans les réunions 

et proclamait que ne pas voter pour 

sa liste, c'était voler contre lui. C'est encore 

lui qui rédigeait et signait les affiches 

maladroites et ridicules, pour ne pas employer 

des expressions qui seraient plus 

justes mais trop grossières, traitant de 

traîtres et de vendus ceux qui n'ont jamais 

partagé ses opinions et qui n'ont au surplus, 

aucun compte à lui rendre. 

Tout le monde a lu cette affiche signée 

de lui, où l'on voyait, imprrmée en gros 

caractères : « Il faut que dans les 

deux camps, il n'y ait pas d'équi- 

bœuf, portant en grosses lettres un appel 

à l'indiscipline aussi perfide que maladroit. 

Il fallait en effet bien mal connaître 

toute la sagesse et la discipline qui règnent 

dans le parti républicain Sablais, 

pour s'imaginer que le coup pouvait porter. 

Personne n'a été dupe ! Et comme on 

ne sait tout prévoir, les colleurs qui n'avaient 

pu, eux, se cacher sous l'anonymat, 

ont fourni la preuve matérielle de ce 

dont chacun se doutait. 

Il faut être bien habile pour se servir 

d'armes de cette, nature, elles sont à double 

tranchant. La manœuvre employée a 

tourné à la confusion de nos adversaires, 

elle ne nous a pas fait perdre une voix, 

elle nous a amené en revanche celles de 

quelques indécis qu'elle a rassuré en leur 

enlevant leurs dernières hésitations. 

Le second fait, sur lequel nous tenons à 

insister aussi, c'est l'affichage de ce placard 

dans lequel M. de la Rochethulon 

essaye de compromettre aux yeux de notre 

parti M. Lalu. M. de la Rochethulon ne 

nous à rien appris, nous connaissions la 

marquantes du parti républicain, M. 

Chailley prend la tête du mouvement 

et conduit les manifestants à l'Hôtel 

de Ville. 

Les Manifestations 

Nous n'essaierons pas de décrire 

l'accueil fait à nos amis, au moment 

où ils pénètrent dans cette maison 

commune qu'ils viennent de conquérir 

après une belle et chaude 

bataille. 

M. Chailley et M. Godet sont 

littéralement portés an triomphe. 

M. Chailley prend la parole. Il 

salue la victoire du t" Mai comme 

l'aube d'un jour nouveau. Il remercie 

ensuite tous ceux qui, par une discipline 

étroite, une abnégation et un 

désintéressement dont on ne saurait 

mier résultat : de rapprocher les un vif désir d'union et de conci- 

mains et les coeurs, d'imposer liation. 

silence à toutes les querelles an- Quant aux causes de la vicciennes 

et de faire sortir de toire, elles résident dans la cour- 

toutes les poitrines le même cri toisie de la campagne menée et 

de confiance en l'avenir. dans l'absolue sincérité des pro- 

y avait qua tre m i l le permesses faites. 

sonnes à la Poissonnerie ; il y a Ces promesses ne seront pas 

eu quatre mille bouches qui ont un -vain mot. Le nouveau conseil 

acclamé les élus de la ville. municipal les tiendra et, dès 

C'est le vaillant président du hdemain, ajoute. M. Chailley, les 

Comité républicain qui a ouvert élus se préoccuperont de donner 

la séance. Il a su, malgré son plus de tranquillité à la ville et 

émotion et peut-être grâce à son plus de bien-être aux Sablais. 

émotion, trouver des accents L'orateur dit ensuite que la 

qui sont allés au coeur de tous. politique qui sera désormais 

M. Godet a dit combien il était pratiquée sera toute de paix et 

heureux et fier d'être à la tête de pardon. Les républicains travoque, 

d'un côté, il y a Odin et La 

Rochethulon la situation est 

nette. » 

Eh bien, nous prenons au mot M. de la 

Rochethulon. Oui, la situation est nette, 

il ne faut pas d'équivoque, Odin vo t re 

au tr e vous -mêm e est battu, il vous 

reste à donner votre démission. 

A Sain t-Hi laire -de- ? 'a tmon t, l'échec personnel 

de M. de la Rochethulon a été, là 

encore plus sensible. Son second, l'ancien 

adjoint Brianceau, qui avait terrorisé pendant 

un si long temps la commune a été 

expulsé de toute liste, aucun candidat 

n'ayant voulu accoler son nom à celui de 

cet homme autoritaire et détesté. M. de la 

Rochethulon lui-même qui avait exigé 

l'inscription de son nom en tête de liste, 

est arrivé bon dernier le vingt-etunième 

sur 21 avec 105 voix, tandis 

que l'honorable maire de Saint-Hilaire, 

correspondance échangée. Il a perdu sou 

temps et nous savons bien qu'il serait 

facile à M. Lalu de répondre en bon style, 

comme il convient et de le confondre. 

Mais que penser vraiment d'un homme 

qui hier traitait avec la dernière grossièreté 

celui qu'aujourd'hui il cherche à 

flatter et à séduire ? N'est-ce pas là une 

marque évidente d'inconscience ou de 

bêtise ? 

Allons, M. de la Rochethulon, vous 

n'êtes fait ni pour la politique, ni pour la 

diplomatie ; retournez à vos cercles, à 

vos plaisirs, vous montrerez sans doute-là 

une compétence que nous ne vous envions 

pas et vous aurez peut-être plus de chance 

aux jeux de hasard que vous n'en avez eu 

ici le 1 .t, Mai. 

Flü tes de ill is tenfl it t e 

trop les louer, ont contribué à faire d'un Comité ayant fait preuve hiraient la devise de la Répu- M. Boutolleau, était élu le premier obte- 

triompher le drapeau républicain. 

Mais, ajoute-t-il, il ne suffit pas de 

vaincre ; il faut aussi profiter utilement 

de la victoire. C'est à ce résultat 

que tendront tous les efforts des 

noûveaux élus. 

En terminant, l'orateur recom- 

d'une discipline qui restera comme 

exemple dans les annales 

politiques sablaises. Et, dans 

une péroraison qui a été hachée 

par les applaudissements, il a 

adressé un salut cordial aux oublique 

s'ils se montraient animés 

de rancune ou de haine vis-à-vis 

d'adversaires qui sont tombés. 

Au contraire, la maison s'ouvrira 

devant eux et ils y seront 

reçus avec sympathie. 

nant 624 suffrages. 

A Curzo n , nouvel échec, non moins 

sanglant pour M. de La Rochethulon. On 

se souvient que le Cou rrier avait rapporté 

la visite faite ces temps derniers par le 

député des Sables dans cette commune. A 

en croire le récit fait alors, une ovation 

Viens, Moumoule ! 

Tutu, le vaillant député, 

Ne s'est plus contenté 

D'jouer son wisth et, bel aristo, 

De s'promener en auto. 

Puisque je suis politicien, 

mande à tous ceux qui l'écoutent de vriers de l'oeuvre de Dimanche, M. Chailley, dont nous n'ana- inoubliable avait été faite au député. Nous 

S'est-il dit, nom d'an chien 

se montrer généreux à l'égard des aux ouvriers inconnus aussi bien lysons que bien imparfaitement 

n'avons rien dit, bien que fixés depuis 

Il faut que je m'exhibe à mon tour 

vaincus : « Nous avons dit, dans 

notre profession de toi, pas de représailles, 

ne mentons pas à nos 

promesses, tenons nos engagements 

et mettons-nous dès à présent à l'ceuvre, 

la main dans la main, pour 

rendre à la ville des Sables et de La 

Chaume sa prospérité d'autrefois. » 

Ces paroles sont couvertes d'applaudissements. 

A son tour, M. Godet 

qu'aux autres, aux artisans de 

la dernière heure comme à ceux 

de la première. 

M. Chailley lui succède à la 

tribune. Il est l'objet d'une longue 

ovation et puis le silence se 

rétablit. 

Il a prononcé, de l'avis général, 

un discours d'homme de 

le discours, termine par une 

invitation à tous à entrer dans 

le Comité républicain. 

Et pour bien finir comme il a 

bien commencé, il envoie à nouveau 

un salut amical, en son 

nom et au nom de tous ses collègues, 

à tous les électeurs de la 

ville des Sables. 

longtemps sur les résultats que devait 

avoir cette visite, M. de La Rochethulon 

ayant, ce jour là, une fois de plus, montré 

son ignorance de toutes choses. Là encore 

la liste républicaine passe presque 

au comp le t , deux candidats seulement 

sont en ballotage. 

Voici des faits précis. 

Aux électeurs de tirer la conclusion 

qu'ils comportent. 

Le scrutin de dimanche porte au dé- 

Et que j'fass' des discours. 

L'pauvre Odin, 

Pas malin, 

A bien besoin d'un coup d'main. 

Viens, moumoute, viens (b is) 

Tu peux t'dém'ner, Tutu 

Amédée est f...ichu. 

Ah ! 

Viens, moumoute, viens ! 

La veste est bien, jparbleu ! 

Assez grand' pour vous deux. 

invité à prendre la parole, prononce gouvernement. Jamais il ne fut Des applaudissements enthouputé des Sables, un coup terrible, que sa 

II 

une chaude allocution. Il se félicite 

de voir que les conseils qu'il a donnés 

au Comité républicain, dont il est 

aussi bien inspiré et jamais sa 

pensée ne se traduisit dans un 

choix plus heureux d'expressiastes 

se font entendre. M. Godet 

les apaise en se montrant à la 

tribune. 11 ajoute quelques paro- 

jactance imbécile n'avait pas même su 

prévoir. A. T. 

A La Chaume et dans le Marché, 

En compagnie d' Guichet, 

Il a les bravos d'quelqu's braillards 

Et d' son ami Draillard. 

heureux et fier d'être le président, sions. 

ont été écoutés et suivis. C'est grâce 

M. Chailley ne pouvait pas 

à l'union et à la discipline que la 

désirer assurément un plus bel 

journée du i" Mai est une journée 

auditoire, mais son discours était 

de victoire inoubliable. 

Maintenant 

digne d'une plus grande tribune. 

que le premier effort 

vient d'être fait et que la première Il a tout d'abord excusé l'ho- 

position a été conquise, M. Godet norable M. Lalu appelé à Nantes 

ne doute pas du résultat des autres par un deuil d'ami. Voici, d'ail- 

batailles. Vainqueurs aujourd'hui à leurs, la lettre dont il a donné 

la Mairie des Sables, les républi- lecture. 

cains le seront demain dans tout 

Cher Monsieur, 

l'arrondissement et c'est à la prépa- Par suite de la mort d'un de nos bons 

les électrisantes et humoristiques 

DEUX à ce qui a AFFICHES 

été dit et la séance 

prend fin sur le chant 'de la 

DEUX INFAMIES 

Mars e i l laise . 

La manifestation continue dans 

la rue ; Aux deux mille personnes y 

procédés qu'emploient les gens on 

peut juger leur mentalité. 

prennent part. L'enthousiasme 

M. de La Rochethulon au cours de la 

est général et c'est la ville entière 

période électorale qui vient de se terminer 

qui est en fête. 

pour lui par une si écrasante défaite, nous 

a donné tant de preuves de sa valeur morale 

que nous pourrions remplir une 

A NOS LECTEURS 

colonne entière de ce journal, en rappor- 

Les Sablais qui l'ont entendu 

Sc dis'nt : Ce pauvr' Tutu ! 

Il a bien la têt' d'un acteur, 

Mais il manqu' de souffleur. 

Ce n'est pas, 

L'député qu'il nous faudra. 

Viens, moumoute, viens (b is) 

Tu peux t'dem'ner, Tutu 

Amédée est L..ichu. 

Ah 


La veste est bien parbleu ! 


ration de ce qui reste encore à faire 

que le Président du Comité convie 

tous les soldats, nouveaux et anciens 

de l'armée républicaine. 

Les applaudissements éclatent plus 

nourris, les ovations recommencent 

plus belles et plus chaleureuses. 

M. Launois, le vaillant sous-préfet, 

qui a- suivi les manifestants pour 

s'assurer par lui-même du calme de 

amis M. Douet, mon devoir m'oblige 

accompagner son fils à Nantes où l'inhumation 

doit avoir lieu demain matin à 

10 heures. 

Veuillez donc m'excuser auprès de tous. 

Dites-leur combien je regrette ce contretemps. 

J'aurais été si heureux de fêter 

avec vous tous l'ère nouvelle de paix et 

de conciliation qui va s'ouvrir pour notre 

chère ville. 

Remerciez-les de m'avoir lavé par leur 

On comprendra qu e nous ne 

v o u l i ons pas , dan s c e num éro 

du mardi qui es t mo ins répandu 

qu e n o t re édi t ion grand form a t 

du vendredi, épuise r tou t ce qu e 

nous avons à d ire sur les é lections 

des Sa b les . 

Nos amis de la campagn e 

seron t trop h eureux d 'avoir 

tant ses propos inconsidérés, en notant 

ses vantardises ou ses naïvetés, en com • 

mentant son attitude toute d'insolence et 

de bravade, en montrant que pas une 

parole sincère n'est sortie de sa bouche. 

Il nous suffira de retenir et de signaler 

deux faits dont un a déjà tourné à la confusion 

de celui qui l'avait employé et 

dont l'autre achèvera de le perdre dans 

l'estime de ceux qui pouvaient avoir pour 

lui encore quelque bienveillante indul- 

III 

Ses partisans né l'écout'nt point, 

Mais ils font le coup d'poing. 

Tutu leur dit : f, Tapez toujours 

Ça port' mieux qu' mes discours. 

Mais depuis longtemps les Sablais 

Voudraient avoir la paix. 

Ils balaieront tous ces,gens-la 

Et l'ordre renaîtra, 

Insulteurs, 

Batailleurs, 

Ne plais'nt pas aux électeurs. 

la foule, est acclamé au passage. magnifique vote de dimanche de toutes que lques dé ta i ls , e t comme nous 

gence, pour peindre notre homme et 

• Viens, moumoute, viens I b i s; 

Au cercle de l'Alliance Démocra- les injures et grossièretés du Cour ri er , et t enons à n e p as nous rép é ter , 

tique, la bière coule à flots. - encore une fois 

n os amis des. Sa b les sauron t 

MM. Godet et Chailley, infati- En avant ! pour la prospérité des Sables. 

a t tendre . 

gables toujours, portent des toasts Sentiments les meilleurs. 

P. LALU. No us p rions seu lem en t les 

aux élus et à leurs électeurs et prê- 

.chent à nouveau la générosité dans M. Chailley a parlé ensuite de répu b l icains qu i auraien t des 

la victoire. • 

l'élection de Dimanche qui a, commun ica t ions à nous fa ire de 

Pendant toute la nuit, des groupes dans la Vendée entière, donné' n o us les adress er sans re ta rd . 

ont parcouru les, rues en chantant le signal et sonné le réveil du I 

V . R . 

montrer exactement ce qu'il vaut. 

Dans le parti nationaliste où les mots de 

loyauté et d'honneur, jouent un si grand 

rôle, tous les moyens sont bons. Aussi 

n'a-t-on pas hésité à se servir ici de Paf-1 

fiche anonyme, cette arme méprisable et 

vile, pour essayer de planter le poignard 

dans le dos de nos amis. 

C'est avec une indignation et une colère 

heureusement contenues que ceux à qui 

Tu peux t'dém'ner, Titu 

Amédée est nicha. 

Ah! 


La veste est bien parbleu ! 


MISTEN1• LUTE'. 

.Sre 

19ERONDHEMET

NOTRE CAM PAGNE 

Les Mutiles 

A l'Inscription Maritime 

Nous apprenons par l ' Offi c i e l , que M. 

Navrancourt, administrateur de l'Inscrip- 

tion Maritime, vient d'être nommé, en 

même qualité, à Rouen. M. Nawancourt 

est remplacé aux Sables par M. Ralinguais, 

administrateur du quartier de St- 

Gilles. 

Nous sommes heureux d'adresser à M. 

Navrancourt, qui faisait partie depuis 

quelque temps du Cercle républicain du 

Progrès, nos bien sincères félicitations 

pour ce brillant avancement, et, d'offrir à 

son successeur, M. Hatinguais qui compte 

ici déjà de solides amitiés et dont la nomi- 

nation avait été demandée par M. Chailley, 

Ecrasante. victoire ! — La liste républicaine 

anticléricale du maire Eugène 

Nauleau est élue à une majorité écrasante 

(200 voix en moyenne). 

Le citoyen Contant arrive à la queue de 

la liste réactionnaire avec 296 voix sur 

836 votants. 

En résumé, le dernier candidat de la 

liste républicaine obtient 181 voix de plus 

qu'Auvynet tête de la liste cléricale! 

Au prochain numéro les résultats com- 

plets. 

Le itleenard 

Fouilles. — Dans un puits funéraire 

qui remonte à deux siècles ayant Jésus- 

Christ, découvert par MM. G. Lacoulou- 

mère et Marcel Baudouin, au Bernard 

(Vendée), on a recueilli à -10 mètres de 

profondeur des houes que l'on a analysées 

au point de vue bactériologique. Elles 

' LA VENDU REPLIBLICAINE 

BLICAINE b i-h e bdomada ire n e sera q ue 

de 7 p rancs 5 o pa r a u . 

esileifier6.080870/56MMEHMOKEMEsPesraefernanr.e. 

• 

BIBLIOGRAPHIE 

bronches ; l'ataxie, la paralyse, los vices du sang 

et tous les malades désesocrés nu abandonnés. 

Dans le but de vulgm et fin propager par- 

Heures Dérobées 

tout la médecine derinothêrapique, le Journa l de 

Poésies par A. Metrav 

Méde cin e frança ise expose la doctrine et ka 

Eloy°ns d'action de la souveraine ,unehode et dé:. 

Délicie.enii.nt serties saut ces He a c es 

souvent remplies de ramour des tout petits on 

d'un exploit d'écolier parfois œuvrées de joies — 

mit, avec cavures, le fameux hall des guérisons, 

apitoie, le Temple de !a Santé Du reste, 

hélas aussi t — de douleurs ' ta,einales ; pleints eucure 

des enchantements de la nature, du carillon 

joyeux du la paroisse ou faites du grondement des 


de cet intéressent journal n lieu tous les jours et 

canons meurtriers et do lumineux espoir en tm pa • lus lect, ors qui na l'ont pas encore reçu doivent 

cifique avenir. • 

le réclamer de suiie ou écrire à M. le Directeur de 

A travers ces pages, qui soi le mérite d'avoir 

l'Académie Dermothérapique, 19, Rue de la Pépi- 

ad vermis, il se dégage comme un doux par.um; 

et c'est, pendant un douai siècle, toute une - existence 

qu'elles évoquent celle d'un poète aimable, 

d'un excellent homme qui houoiie lés Belles-lettres 

poitevines et l'enseignement primaire vendéen 

nière, A Paris; sis recevront aussitôt, sans aucuns 

frais : 1° le J o u rnal de illédecine rian ça ise ; 2. le 


souffrances s t do recevoir tous les conseils néces- 

M. Métay a inséré les pièces de son recueil dans saires it la guérison, 

MM. 

l'Académie Dermotbérapique, guérit les maladies 

de Poiiternae, de l'intestin, du cœur et du foie; la 

neurasthénie, l'impuissance et rouies ter affections 


les douleurs ; les maladies de la poitrine et des 

iterStarieneettliMitteAtitilESS 

• 

• 

• 

- 

, 

- 

Nous avons rein de toutes parts des 

félicitations pour la campagne si correcte 

et si loyale que nous venons de mener 

pendant la péDode électorale. Nous envoyons 

l'expression de notre vive reconnais- 

président de la Fédération républicaine, 

nos souhaits de cordiale bienvenue. 

M. Hatinguais est ûn fonctionnaire républicain 

dans toute l'acception du terme, 

il n'a jamais manqué d'assister aux fêtes 

démocratiques organisées par nos amis 

de Saint-Gilles et il faisait partie du Cercle 

républicain de cette ville. 

contenaient encore de nombreux microbes 

vivants qui ont donné lieu à des cultures 

bien venues. 

Ces microbes que l'on estime provenir 

des cadavres de chèvres et de chiens placés 

en chair dans la sépulture, ont été 

conservés là, en vase clos, pendant près 

de 18 siècles. C'est un exemple extrême- 

l'Ordre chronologique,ce qui permet de mieux suivre 

le développement d'un charmant talent poétique, 

depuis les essais de la le• année jusqu'à son complet 

épanouissement Aven un égal bonhenr,le poète 

s'essaye et réunit dans le rondeau et le sonnet, 

la fable et In el.ansen cette dernier, écrite dans I, 

manière des vieux couplets Iraneais y a souvent 

beau. oup d'esprit et du meillenr encens dans Heures 

de re b ee e ou y trouve parinis une fine pointe 

d'ironie qui on rend la lecture plus agréable. 

Le poète est un ,idéaliste traduisant en des stro- 

Parr: RASA TIlelbNi 

Société anonyme pour favoris, lEconomie 

et l'Épargne` par la Constitution des Capitaux 


Pour recevoir les notices, prospectus et tous 

renseig-nements relatifs n la Capi ta lisa t ion , il 


sance à tous ceux qui ont bien voulu nous Nous pouvons dire et les évènements le ment curieux de vie ralentie et de revi- 

adresser:des marques de sympathie. justifieront bientôt, que les marins répuviscence des microbes, et c'est peut-être 

Nous avons pensé que le meilleur moblicains 

des Sables, qui sont plus nom- même le seul fait de ce genre que la 

breux que certains le prétendent, trouveyen 

pour convaincre était d'éclairer et 

science ait enregistré -jusqu'à présent. 

ront auprès du nouvel administrateur de 

d'instruire les électeurs' et nous sommes 

...1.13MIEUSSENSere.74,11t2PetrtiZett 

l'Inscription maritime, le meilleur et le 

heureux de constater que nous avons été, 

plus bienveillant accueil, en même temps Arrondissement de La Roche-sur-Yon 

compris. 

qu'un solide appui. V . R . 

Le Courrier et ses rédacteurs viennent 

de recevoir une cruelle lecon. Nous n'o- 

l'élaren 1 g-sur-Lay 


sons espérer qu'il en sera tenu compte, 

Comice agricole. — La réunion de 

mais nous sommes tout au moins cer- 

M ercredi 4 mai , de 8 h eures à 9 h eures 

jeudi dernier a été consacrée à la fixation 


tains que désormais tous les honnêtes 

des prix à attribuer aux concurrents des 

gens, convaincus que les insultes ne por- Les Gard es -No b les , allegro SCHRAMMEL 27 et 28 mai. 

Un e Ma t inée à Vienne , ouvert SUPPE Toutes les cotisations n'étant pas entent 

plus et qu'elles servent au contraire 

March e Tun isienne PARÈS core encaissées, la décision du bureau 

de certificat d'honorabilité et de civisme, 

A dag i o , menuet et chasse HAYDN n'est pas encore précise. 

ne s'effrayeront plu! des gestes de mata- 

Le Bo n B ourg e o is , polka SELLENICH MaiS d'ores et déjà nous pouvons affirmore 

ou de la grossièreté des expressions 

mer que le nombre et l'importance des 

_de ceux que le Suffrage universel vient de Jeu di 5 mai, de 4 h eures à 5 h eures 

prix seront plus considérables que les 

juger si sévèrement. 

Place du Grand-Canton 

années précédentes. 

phes tantôt doucement é111.8, tanin imprégnées (Mauna fiL., clerc d'avoué, aux Sables-d'Olonne, 

de douteur sincère les sentiments les plus tendres 24, rue correspondant de la Société 

en mente temps que les plus nobles. 

pour l'acro.tissement des SablesecrOlonne. 

Heu res d é ro b ees„ est un bon livre où l'auteur 

chant.- sans prétention, mais son sans charme,toti 

tes choses qui seine en la vie un ris après tin pleur. 

JEHAN os LA Cassasse. A vExpaz 





M.0 Du BARRY la beauté célèbre dont 


à des artifices ffe toilette des plus primi AVANT DE CONTRACTER • 

tifs. Si elle eût connu la Crêpa® Simon 

la 1.eutfire, et l e i av-on de tue Assurance star la Vie 




faubourg Sain t-M a r tin , PARIS. 

Rine 4i.enle Viagère 


Quant à nous, nous continuerons notre Bohrime - Joyeu S e , allegro ITHIER 

Sous l'habile et énergique impulsion de 

offertes par . 

tâche, marchant droit vers le nouveau but La Fi l e du Vi l lag e v o i sin , out,— BOEILDIEU 

LA HERNIE GUERIE 

M. Buet, président, et grâce au zèle de 

March e Bre t onne . FRITSCH 

à atteindre. A l'insolence nous oppose- 

ses collaborateurs, l'importance du Co- sains opération et sans souffrance 

L 'A rm ida , fantaisie llossINI 

rons encore la dignité, à la violence le 

olies cantonal croît chaque année, en 

ifiTUAL LIFE 

Des preuves, des preuves et toujours 

Badinage, polka POPPY 

même temps que le nombre des expo- 

calme, aux injures et aux insultes les 

des preuves 

bonnes raisons et les arguments probants. Ven dredi Il ma i , de â heures 45 d 7 heure s 4 5 sants et la qualité des produits exposés, 

Il est 

C'll'Assuranees suris Vie et Rentes Viagères 

aujourd'hui reconnu, m a lgré tout ce 

ce qui prouve que les cultivateurs ven- qu'ont pu en dire certaines personnes trop inté- 

Nous répondrons au coup de poing en 

Place du Puits-Landais 

la plus riche 

déens ne sont point réfractaires aux idées ressées pour être sincères, que les bandages élec- 

tendant la main, aux paroles de haine par Washing t on-Po s t , allegro SoCSA 

triques ou soi-disant tels n'ont produit sur les 

de progrès et qu'ils apprécient comme il 


un appel à l'union. Nous dirons simple- S t ra t on ice , ouverture MÉnur. 

hernies que des effets dé.amtreux. Aussi tous les 

convient ce qui peut leur procurer plus 

ment et loyalement ce que nous voulons Menu e t BOCCHERINI 

hernieux soucieux de leur santé eut -ils rejeté ce Garadias : 2 MILLIARDS 81 MILLIONS 

de bien-être. 

déplorable système qui ne faisait que tes estro- 

G is e l le , fantaisie ADAYY 

faire ; et tous ceux qui ont supporté juspier 

et augmenter leurs douleurs, pour adopter 

Le Bon Bourgeois , polka SELLENICH 

avec empressement le rouveau bandage pneuma- Pour recevoir les tarifs et renseignequ'à 

ce jour, le joug d'une tyrannie optique 

et sans ressort de M. Claverie, plus grand ments nécessaires, s'adresser ou écrire à 

pressive, faite de rancunes accumulées, 

L e Ch ef d e Musique, LACOUR. Arrondissement de Fontenay-le-Comte spécialiste de Paris, dont la renommée est uni- la DIRECTION GÉNÉRALE pour la Vendée 

d'ambitions inassouvies et de tout le faisverselle 

et qui a été nommé membre d. jury et 

hors concours a la de.rière Exposition. 

4 , P lace d 'A rmes . — L A HO CH E-S UR-YON 

ceau des passions malsaines, et tous ceux Préveil de la Vannerie 

Fontenay-le-Confite 

Les guérisons étonnantes qu'il a obtenues avec 

qui aiment leur ville, qui la veulent Le Préveil de la Vannerie, n'ayant pu 

son merveilleux appareil se comptent par milliers A. Ilxvxun, directeur départemental. 

Concours de Musique. — Dans sa 

grande, embellie et prospère, comparant avoir lieu dimanche dernier en raison des 

e t, peur que les incrédules soient bien convainc., 

dernière séance, la Commission des fi- 

nous citons ici quelques noms d'honorables per- 

notre attitude à celle de nos adversaires, élections municipales, est renvoyé à di- 


nances du Concours musical des 14 et 15 sonnes qui ont en le bonheur d'être guéries en 

répondront à notre appel et viendront 

manche prochain, 8 mai. 


août, a décidé qu'une souscription serait peu de temps, sans opération ut saris souffrance 

par sa souveraine méthode, De sont t 


bientôt grossir les rangs du parti républi- 

ouverte en ville, afin de recueillir une 

M. Hippolyte Vtvet, cordonnier, a -Chartres 

cain digne de ce nom, i ls s eront les b i en 

Subventions 

partie des fonds nécessaires. 

(Eure-et-Loir), hernie qui l'empêchait de travail- 

a c c u ei l l is , leu r ret our s era un e fê t e . 

Dans sa séance du 13 avril dernier, fa Elle prie la population fontenaisienue, ler. 

Et alors, assurés contre toutes surprises Commission départementale a accordé des qui est spécialement intéressée, de faire M. Biguet, h Nantes, hernie énorme .r le 

peint l'être ,parée, guérie en 3' mole. 

ou machinations du parti réactionnaire, secours aux communes ci-dessous : bon accueil à ses délégués 

M Dayle. rue Amiral - Guiches, h Fougè- TUILES SSUISSES 

réduit à sa plus simple expression, nous 

pourrons travailler 'en toute sécurité et 

avec plus de succès, ayant choisi pour 

toutes les fonctions électives, des mandataires 

sérieux et dévoués qui n'auront 

qu'un but, qu'une ambition, le triomphe 

de la République, la régénération et la 

10 230 francs à la commune de Givrand 

pour l'aider à payer les travaux de réparations 


20 100 francs à la commune de Froidfond 

pour l'aider à payer les travaux de 

réparations au logement de l'instituteur. 

30 40 francs à la Société scolaire de secours 

mutuels de Talmont, n. 192 pour 

111431.161391786MINMEMSEMMESGMMIEM.M.4." res (Ille-et-Vtlainc), hernie ancienne, 

M. Poupard, sabotier, s Courlay (Deux-Sèvres), 

hernie énorme depuis 20 atm. 

A n os Lec teurs , 

M. Bridonneau, à la Boulaie (Vendée), grosse 

hernie difficiles contenir. 

A nos Am is , 

Des attestations si évidentes, des veuves aussi 

irréfutables se passent -de commentaires. 

No us a von s le pla is ir d 'app rendre Aiini nous sommes persuadés gra dans leur 

propre intérêt; toutes les personnes atteintes de 

à n os lecte u rs et à n os am is q u e la •hernies, efforts, descentes, etc.;. refuseront nette- 

UROATIVES ET DÉPURATIVES 

Etude de Maître. LAURENT, notaire 

à Challans. 


grandeur de notre Ville. A. T. 

Les actions dans l'Arondissement 

Les élections de dimanche ont été, dans 

la première circonscription de l'arrondissement 

des Sables, pleines de rassurantes 

promesses. 

l'aider à payer les livrets et registre de 

l'association. 

Fêtes de l'Ascension 

A l'occasion des fêtes de l'Ascension la 




l'Etat, sera prolongée comme il est indiqué 

ci-après : 

VENDÉE RÉPUBLICAINE para î t ma in - 

tenan t les mardi et vendredi de ch a - 


A u m omen t où von t s 'engage r des 

lu ttes poli t iques d 'où doit so rtir dans 

ce dépa r tem en t la v ic to ire du par t i 

républica in , s ' il sa it marche r compac 

t et un i, il n o us a pa ru u tile 

ment tous les autres systèmes de bandage qu'on 

pourra leur offrir et n accorderont leur confiance 

qu'a M. Claverie qui visitera. les malades et fera 

lui-même l'application do son merveilleux appareil 

: 

Anx SABLES.D'OLONNE, Hôtel du Cheval-Blanc 

Samedi 7 Mai. 

Le Traité de la Hernie, on cette nouvelle méthode 

est clairement expliquée, est envoyé gratuitement 

et sans frais à toutes les personnes qui 

le demandent a M. Claverie, faubourg Saint-Martin, 

234, a Paris. 


Un ATELIER de MARECHALERIE 

ET UNE AUBERGE 

P la ce du Ch amp - d e-Fo i r e, à Ch a llans 

Le tout bien achalandé, tenu par Madame 

RIGOLAGE. 

Non seulement nos amis on t partout cons 

er v é leurs p o s i tions , mai s i ls ont encore 

e n le c e c ertain es p laces r ép u t ées imp ren a - 

b l es et fait par ailleurs des brèches aux 

forteresses dont défendaient l'entrée les 

puissants seigneurs qui règnent en autocrates 

dans certaines communes. 

Dans la seconde circonscription, si l'action 

cléricale et le terrorisme qui l'accompagne 

nous ont fait perdre quelques positions 

acquises, plus particulièrement dans 

le marais, nous avons par ailleurs conquis 


d 'augmen ter e t d 'é tendre la pu bl ic i té 

l'Etat, de la ligne de Ligré-Rivière à Richelieu, 

des lignes des Chemins de fer Dépar- de n o tre jo u rna l . 

tementaux (réseaux d'Indre-et-Loire et Depu is long temps , d 'a illeu rs, la 

des Charentes), de la ligne de Mamers à 

n écess ité du déve loppemen t de la VEN- 

Saint-Calais, des lignes de l'Anjou, des 


Tramways de la Vendée, des Tramways 

de la Charente-Inférieure, de la ligne du deva n t les recrues n ouvelles qu i v ien- 

Blayais et de celle du Médoc, délivrés à nen t chaque jo u r gross ir la phalange 

partir du 9 mai, valables jusqu'au dernier 

républica in e . 

train du 18 mai. 

B. — Billets à destination des réseaux No us sommes co n va inc us q ue n ous 

d'Orléans, de l'Ouest et du Midi, délivrés se ro ns a idés dans no tre oeuvre pa r 

UN NI ON SI EU R `'ealferentrir::. 


dartres, eczémas,. boutons, demangesisons, bronchites 

chroniques, maladies de le poitrine de l'essumac 

et de la vessie, de rhurdatiznies, un moyen 

infaillible de se ,iterir promptement ainsi 

l'a &é radtcaleinent lui-même après avoir souffert 

et essayé eu vain tous les remèdes préconisés. 

Cette offre dont on appréciera le but hpmanitaire, 

est la conséquence d'un voeu.' 

Eerire par lettre on carte postale a M. VINCENT, 

S, place Victor-Hugo, e Grenoble, qui répondra 


' 

pp 

.11 rr odiq 

• , , 

mî E 

cnamn 

7.F. 079 

de grandes communes et, si tout va bien à partir du 10 mai, valables jusqu'au der- 

to us les républica ins , depu is les plus cations demandées. 

III 

dimanche, les gains atténueront sensiblenier 



.1 

lb 

ment les pertes éprouvées. 

Nous ne voulons pas, dans ce numéro 

mardi qui n'a pas encore été suffisamment 

répandu à la campagne, donner le 

tableau des élections de dimanche. Mais 

dans notre numéro de vendredi, nous donnerons, 

avec tous les détails susceptibles 

d'intéresser nos lecteurs, des renseignements 

complets. 



Aime MAILLET, corsetière, 15, rue des 

Halles, a l'honneur de prévenir sa nombreuse 

clientèle et les nouvelles personnes 

qui voudront bien s'adresser à elle, 



Co rs e t s de main t i en e t au tres, Ce in tu res 

hygién iqu e s , Bre t e l les am éricaines, e t c . — A 


Monne 

ten a ien t à l 'éca rt des lu ttes de pa r t i, 

ma is don t les con vic tio ns et le dévoueme 

n t ne dema nden t qu 'à s 'afirmer . 

Po u r répo ndre à to us les beso in s, 

n ous (1. V0 : 1 5 déc idé qu e la VENDÉE 

RÉPUBLICAINE du vendredi pou rra i t 

co n t in uer à être se rv ie , à ra iso n de 

5 i ra n cs l 'abonnem en t d 'un au , à 

ce ux qu i ne voudra ie n t recevo ir le 

jo u rn a l qu ' u n e fo is pa r sema in e . 

L'ART DE GUERIR 

LES 

MALADIES CHRONIQUES 

LA MÉDECINE DERMOTHÉRAPIQUE 

Tout Paris visite en ce moment le merveilleux 

Temp le de la Santé de la r u e de la Pépinière, où 

sont entassés tes milliers et les milliers d'autographes 

des malades g u é r i s et dont l'entrée net 

absolument libre au public, tous les jours. 

Le succès incomparable du Dermothérapieme 

eiectro• vegéial assure désormais, h tous ceux qui 

ti 

M o. Wl-\\ , 

11;1 

gekte 

-fifrurruff-v\--" 

, \.,1:..\..\ 

,._,.....,_,.. 

L'emploi u. PAPIER ot.arassaz su 1.0. 

de vue die rhyaieno •:e- habitations. unt un 

véritable service public.. 

liabo n n e inen t à lh VENDÉE RÉPU- souffrent, le vie et ta santé, car ce traitement rationnel, 

M'est:rit par les non brans médecins de 

GROS : A. PONtet,s,aUflatraçe.V.: -- ch a n t, . .ea t It. 

Dépôt: Librairie ROCHE-JOURDAIN. 

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MORS CONCOURS, PARIS 1900

NOS DÉF'OTS 


-- M. Mayeux, libraire, rue Biseon. 



— Mme Floire, buraliste, rue des Halles 




- Chaume. — Gendron, buraliste. 

— 


Oloane. — M. Baissier, receveur-buraliste. 

La Mothe-Aebard. — M. Vaneau, buraliste. 


Nieul-le-Dolent. — M. Chauchel, buraliste. 

Talmont. — M. Hauret, buraliste. 

Longeville. — M. Brouetra, buraliste. 

Avrillé. — M. Bert, receveur•buraliste. 

Moutiers-les-Mauxfaits. — M. You, buraliste. 


Champ -Saint -Père. — M. Martineau, buraliste. 



Challans. — M.° Guillet, libraire. 


La Roche-a.-Yen.— Mee• Abélard, rue des Sables. 




LE DICTIONNAIRE DES COMIUNES 



Avec indication des Perceptions dort chaque Commune fait partie 

Pria : 6 francs, fran co gare contre 6 fr. 60. 


Billets d'aller et retour directs destination 


Dans le but de faciliter ! es déplacements des 

voyageurs qui désirent se rendre de diverties vi- 

les de l'Ouest, desservies par le réseau de l'Ejat 

en Algérie, et réciproquement le Réseau de FEtai, 

d'accord- avec la compagnie du Midi et la 


Touache) : délivre des billets d'aller et retour directs 

de l'a et de 2.° classe, de Nantes, Angers, 


ou Oran, via Bordeaux-Port-Vendres (avec te. - 

cuité de retour par Cette), et réciproquement. 

Les prix de ces billets, qui comprennent Ion 


paquebots, sont les suivants 

Nantes (Etat ou Orléans), Angers -Saint -Laud, 

Seumur (Etat ou Orléans). — Première classe, 



classe, 241 francs ; DeuXième crasse, 180 francs. 

La durée de validité ries billets est de 6n jours, 


être prolongée de 1, 2 ou 3 fois 30 jours moyen- 


supplément égal 12 0/9 du prix dn bidet. Les 

voyageurs out la faculté de s'arrêter dans toutes 

les gares situées sur (itinéraire à parcourir. Ils 


complémentaires d'aller et retour â prix réduits 

IHIMMIHOMMHOLOHIN414 

CRENTINS 


de la ligne d•Oran tt Mascara et à Beni- 



et permettant aux titulaires de s'arrêter ei toutes 



de l'Avenir 

Siégé s o cia l 36, b oulevard Sébastopol, Paris 


Au 31 décembre 1881 757 6,179 25 

Au 31 décembre 1882 1.432 23.691 47 

Au 31 décembre 1883 3.769 65.461 95 

Au 31 décembre 1884 8.980 175.715 20 

Au 31 décembre 1885 15,008 361.063 99 

Au 31 décembre 1886 .25.678 673.267 56 

An 31 décembre 1887 47.460 1.266.864 45 

Au 31 décembre 1888 74.301 2.188.3,48 66 

Au 31 décembre 1889 101.579 3.442.580 16 

Au 31 décembre 1890 126,591 5.006.399 90 

Au 31 décembre 1891 145.614 6.766.732 35 

Au 31 décembre 1892 160,919 8,703.528 55 

Au 31 décembre 1893 172.738 10.856.550 60 

Au 31 décembre 1891 183.291 93.194.430 20 

Au 31 décembre 1895 194..400 15.745,037 45 

Au 31 démienbee•1896 209.042 18.552.180 70 

Au 31 décembre 1897 223.862 21.632.032 13 

An 31 décembre 1898 237.344 24.929.663 » 

Au 31 décembre 1899 251.320 28.496.261 70 

Au 31 décembre 1900 261.998 30.072,087 ne 

Au 31 décembre 1901 262.403 35.612,380 as 

Au 31 décembre 1903 300.000 40.000.000 es 

Au 31 décembre 1903 334.557 41.236.174 us 

Au 31 mars 1901 387.641 46.951.158 mo 

Somme payée aux.rentiers : 1.042.920 fr. 


La 697e Section dee Sables-d'Olonne compte 

363 Sociétaires. — Pour renseignements, s'adres- 


siège de la Section a la Justice de Paix. de 

9 heures 10 heures 3/4 du matin. 



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5 70 3 70 Si-Martin-de-Fraiga.1 9 13 02 26 10 58 

6 15 4 » Nieul-Oulmes 9 21 12 37 1.1. 21 • . 

3 4 3 25 7 9 

4 42 5.6 850 

4 55 14 

26 9 /. 

5 16 5 37 9 21 

6 16 .• ... 

6 28 

6 37 

9 15 6 55 4 45 BENET 

strr •• 9 36 1.2 52 il 41 6 52 

dép . . 9 38,42 55 11 5,,, _ 6 55 

60 7 9 • 5 10,NDOET...• arr. 10 2l 1 20.12 35l... •! 7 21 

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Conamequiers, St-Grilles Conanitequis3res 

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0 75 0 50 St-IiilDara-do-Ries. 10 38 Mit 55/9 6 sotro-da-da-Piaa8 "13 03. 

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Challans, Viconateratine — VironsiontIne, Challans 

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CHA I' LANG dép. 10 35 4 45 

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Feosrmerms dép. 7 2 5(1 6 2) 1 

Les Quatre-Moulins . 10 57, 5 5 9 3,1 Barre-de-Monte . 7 9 2 55 6 24 1 

Saint-Gervais-l-Marais 11 12 18 

Grand -Pont-sur -Étier 7 2,1 3 8 6 35 1 

Beauvoir-sur-Mer 11 26 21 31 

Beauvoir -arr-Mer 7 ;tri 3 10 6 47 2)4 

Grand-Pont-sur-Etier 11 36 5 89 40 9. -et* Saint-Gervais-I-Marais 7 41 3 ,! 56 

Barre-de-Monta...... 11 49 5 50 10 20 

Les Quatre-Moulina ir 54 3 471 7 9 

Femonsenes.. a rr 1 -• 555 10 25,. 

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Von onay-le-Comte, liEtretall-2evor3ret 

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VELLUIRU dep.. 

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0 6510 4510 30 Fontaine-Vendée 

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Rournean-Meraont 

6 14 

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P-22 

1 43 

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3 02/5 s , 1 C Frota•RarAY Ii.11 Cassas,,.. arrivée 5 13 .... . 8 54 

1 

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St-Vincent-Le Givre 7 48 1018 5 '7 8 30 6 10 

Moutiers-1-51auxfaits 7 16 103' 5 q) .! 41 0 22 

St-Avaug.-des-La,a.t. 7 £5 1040 5 19 (2) 6 31 

La Croisé-Jaune, a. f. 7 Fe 10 45 5 34 6 36 

Avrillé. . . . 7 39 10 58 5 43 6 .50 

La Guig,nardière, a. f. 7 42 I I t 5 46 6 53 

St-Hilaire-la-Forêt 7 49 11 8 5 53 7 » 

Le Brandais, a. f .. 7 56 1115 6 » 7 8 

Le Hasard, a. f. 8 4 41 23 6 R 7 16 - 

arr . R 7 11 26 6 It scié 7 20 

Talmont 8 12 11 31 6 10 4 45 7'44 

La Michelière, a. f... R 19 t1 39 6 sa 4 51 7 50 

Les Arpents, a. f... 8 30 11 51 6 34 5 2 S 1 

La 51ouamière, a. f 8 85 1156 6 39 5 7 1 6 

Le Puits-Rochais,a.f. 8 39 12 » 6 43 5 10 8 9 

La Rudeliere, a 1 8 47 12 9 6 51 5 17 8 15 

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A rrêts facu l tatifs . — Les trains ne s'arrêtent 

pour prendre les voyageurs que lorsqUe ceux-ci rapprochés 

du poteau e Arrêt facultatif » feront signe 

aux mécaniciens de s'arrêter ; • ils ne s'arrêteront 

pour laisser_ des voyageurs que lorsque ceux-ci auront 

prévenu- le conducteur de leur intention de 

descendre 2.r e Arrêt. » 

Bi lle ts d 'a ller e t r e t o ur. — Il est délivré, tous les 


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Edition du Samedi (Dépt et limitrophes) un An. 5 f. »» 


TIRAGE DU JOURNAL :.2.000 Ex 



L e s l e t tre s n on afran ch i es s on t refu s é e s 

Nous savions bien qu'il ne fal- 

lait pas désespérer des Sables et 

que le perpétuel appel à son bon 

sens, serait un jour entendu. Ce 

jour est venu. Le scrutin de di- 

manche e porté à la coalition 

équivoque des cléricaux et des 

renégats, des mécontents et des 

jaloux, le coup de grâce. 

L'armée bigarrée du nationa- 

lisme est en débandade, ses ca- 

dres sont rompus et les troupes 

qui la composaient, ralliant le 

drapeau, vont rejoindre, à pas 

pressés, le gros de l'armée répu- 

blicaine, doubler son contingent 

et, avec l'entrain communicatif 

de notre vaillante phalange du 

Comité, enlever bientôt par de 

successives victoires, les élec- 

tions au Conseil général et au 

Conseil d'arrondissement pour 

donner dans deux ans, à la cir- 

conscription des Sables, un dé- 

puté digne d'elle. 

C'est donc pleins de confiance 

que nous envisageons l'avenir. 

Les Electeurs Sablais, sauront 

ajouter à leur premier succès, 

fêté par les acclamations popu- 

laires, dans cette imposante et 

impressionnante réunion de mar- 

di, où près de quatre mille poi- 

trines ont acclamé la Républi- 

que avec un enthousiasme indi- 

cible, de nouvelles et plus écla- 

tantes victoires. Il ne leur reste 

plus qu'à s'entendre et à s'unir. 

Ce leur sera une œuvre aisée. 

Déjà de toutes parts, nous arri- 

vent les adhésions et les bons 

concours. 

Sous l'impression profonde de 

la défaite mémorable qui vient 

de lui être infligée, le nationa- 

lisme tablais, déjà si cruelle- 

ment accablé, s'avoue vaincu. Il 

va tomber plus bas encore si 

possible et nous pouvons déjà 

saluer avec une joie sans mé- 

lange, notre belle ville des Sables, 

reconquise, purifiée, arrachée 

enfin à la secte frelatée qui vou- 

lut asseoir sa domination sur sa 

déchéance et régner sur ses 

ruines. 

Dans la circonscription tout 

entière, l'idée républicaine a 

trouvé des défenseurs courageux 

et vaillants qui ont su, bravant 

les attaques passionnées d'ad- 

versaires qui ne reculent devant 

rien, les menaces et le boycot- 

tage, faire leur devoir de bons 

citoyens. 

Partout, non seulement, nous 

avons conservé nos positions 

dans cette circonscription, mais 

encore, nous avons enlevé des 

forteresses réputées imprena- 

bles, comme cette commune de 

Curzon, où M. de la Rochethu- 

Ion, allait, parader encore, il y 

Les -Affaires publiques sont les Nôtres 

No tre Devo ir es t de les conna î tre e t d 'y prendre par t e t no tre In térê t nous le commande impér ieusemen t 



Au BUREAU DU JOURNAL, CHEZ NOS CORRESPONDANTS DEPOSITAIRES 



quelques jours, comme en pays 

conquis et, où nos amis du Co- 

mité républicain communal avec 

un ensemble admirable, malgré 

une campagne implacable où 

tout a été mis en oeuvre, ont 

planté solidement le drapeau 

républicain. 

Voici pour nos lecteurs, les 

résultats de la première circons- 

cription. Qu'il les lisent attenti- 

vement, ils verront que partout 

l'idée républicaine a fait des pro- 

grès, que sur tous les points nos 

amis ont pris et occupent des 

positions qu'ils vont fortifier 

encore et qui leur permettront, 

un jour prochain, d'assurer la 

victoire définitive. 

Voici commune par commune, 

les résultats : 

VILLE DES SABLES-D'OLONNE 

LISTE RÉPUBLICAINE 



MM. 

LALU PAUL 1.148 

SANEJEAN ANDRÉ. ........ '1.136 

LOMBARD 1.131 

CHAILLEY JOSEPH 1.130 

GLÉNEREAU HENRI. 1.123 

PALAS FRANÇOIS 1.123 

LUCE VICTOR 1.122 

PELTIER AUGUSTE 1.119 

MAITREPIERRE FnÉnÉrlic 1.113 

FONTAINE Louis 1.112 

GUIGNARDEAU DAMIEN 1.108 

COLLINEAU GUY 1.107 

LAURIAU EUGÈNE 1 106 

RIS EMILE 1.104 

ROY BAZELAIS SAMUEL 1.101 

bAUD JACQUES 1.097 

RUCHAUD CÉLESTIN 1.097 

BERTRAND JULES fils 1.091 

FOUCHER Flux 1.085 

RIAND HENRI 1.070 

Les 20 Candida t s R épub li cain s sont élu s 


Majorité absolue : 353 voix 

MM. 

GODET JEAN 287 

MARAUD ANSELME 280 

BARRÉ XAVIER 277 

NIVERT ARMAND 277 

MOUNIER Aimé 274 

HERVOUET AUGUSTE 273 

BORE FERNAND 271 

LISTE RÉACTIONNAIRE 



MM. 

CANTETEAU CHARLES 1.015 

RENAUD EUGÈNE 1.008 

ODIN AMÉDÉE 1.000 

GEAY THÉOBALD 997 

POGU GUSTAVE 996 

COGNACQ ADRIEN 993 

LÉGÉ PHILIPPE 990 

CHARRIER CHARLES 990 

DUCHON PHILIPPE 988 

GENDRONNEAU EDOUARD père 984 

POIRAUD Louis 983 

CLÉMOT NÉocis 981 

CHOLLET Louis 979 

PEINSON ERNEST 977 

CHABOT AUGUSTE 977 

LAUREC EMILE 977 

BORE MICHEL 970 

PERCOT ALEXANDRE 965 

LANDAIS MAXIME 954 

GUEFFIER-SAVARIT 942 

Ramedi 7 Mai 1904 



Rédacteur on Chef : Alcide TASTE. 

LES ELECTIONS 

Dans l'Arrondissement des Sables-d'Olonne 


Majorité absolue : 353 voix 

MM. 

GIRARD GUSTAVE 422 

MOUNIER FRANÇOIS 418 

BARBAR1N EMILE 414 

MORNET ARMAND - 413 

LEGRÊLE Clovis 410 

MACHARD CÉLESTIN 410 

LORIT THÉODORE 409 

Ces 7 Candida ts son t élus 

RÉSULTATS PAR COMMUNES 

Ch â t eau -d 'Olo nn e . — La liste du Maire 

ou figurent cependant quelques républi- 

cain est élue. Notre ami Buton qui s'était 

présenté seul, comme républicain radical 

a été élu dans de très satisfaisantes con- 

ditions. 

Sain te-Foy . — La liste du Maire est pas- 

sée en entier sans opposition. 

Ile - d 'O lonne . — Notre ami Foucault, 

s'est présentéseulau suffrage des électeurs, 

avec une profession de foi bien nette. Il 

est élu à une belle majorité. 

O lonn e . — Le succès de la liste républi- 

caine du vaillant maire Nauleau, a mar- 

qué la défaite définitive de la réaction. M. 

Nauleau est arrivé en tête de liste avec 514 

suffrages, tandis que M. Auvynèt en re- 

cueillait que 319, et M. Contant 296. C'est 

un écrasement complet et cela malgré 

une violente campagne qui a duré plus 

d'un an. 

Vairé. — La liste réactionnaire est élue. 

Les républicains se sont contentés de se 

compter sur le nom de quelques-uns de 

nos amis. 

Canton de Talmont 

Ta lmont. -- La liste républicaine du dé- 

voué M. Batiot, passe en entier avec une 

avance formidable sur la liste réaction- 

naire. Voici d'ailleurs le nom des élus : 

Batiot, 262 voix ; Pommeray (Gustave), 

247 ; Raclet (Charles), 239; Morin (Henri), 

239 ; Maquignon (Elle), 222 ; Berthomé 

(Félix), 216 ; Carsac (Jean), 212 ; Caillet 

(Constant), 206 ; Durand (Auguste), 205 ; 

Plocq (Emile), 204 ; Traineau (Armand), 

203 : Joyeau (Claudius), 193. 

Le Dr Letenneur qui a accepté de figu- 

rer sur la liste réactionnaire n'a obtenu 

qu'un nombre très modeste de voix et M. 

Landois n'a pu réunir que 88 suffrages. 

A vri llé . — Les républicains s'étaient dé- 

cidés à faire une liste, notre excellent et 

dévoué ami M. Coumailleau a obtenu un 

nombre de voix fort respectable. 

Be rn ard . — La liste de M. René Bour- 

maud est passée tout entière et tandis 

que M. René Bourmaud obtenait 211 suf- 

frages, M. Amélineau, son concurrent, at- 

teignait péniblement 107 voix. C'est là 

une victoire complète. 

G ro sbreuiL — M. le Marquis de Beau - 

mont n'arrive que le cinquième sur la liste. 

On a compté dans cette commune, le chif- 

fre formidable de 198 suffrages qui se sont 

égarés sur divers noms. 

Saint -Hi lai r e -de - Ta lmont. — At. de La 

Rochethulon qui avai t imposé sa candida - 

ture e t qui avai t fa i t ins c rire son nom en 

t ê t e des bu l le t in s arrive bon dernier, 

le v ing t - e t - u n i èm e sur 2 4 , en récoltant par 

tous les moyens 102 'suffrages tandis que 

l'honorable maire M. Boutolleau passe en 

tête de la liste avec 624 voix. 

Encore, M. de La Rochethulon avait-il 

pris la précaution de faire placarder par- 

tout des affiches, pour annoncer qu'il ne 

briguerait pas la mairie, sans c e la il eû t 

cer ta inemen t é té ba t tu . Fait, non moins si- 

gnificatif, son second, l'adjoint Brianceau' 

qui avait été évincé de la liste n'a pas osé 

se présenter devant ses électeurs ! ? 

Sain t-Hi la i re - la-Fo rê t . — Cinq républi- 

cains passent au premier tour contre 

quatre réactionnaires, il y a ballottage 

pour un siège, qui sera, cela n'est pas 

douteux conquis par les républicains. 

eus 

119;0 

J an/ . — Les élus républicains sont pas- 

sés dans de très bonnes conditions. Il y a 

deux balottages qui nous sont favorables. 

Longeante . — La liste républicaine passe 

avec une écrasante majorité. M. Belet est 

outrageusement battu. Voici les résultats : 

Mathevet (Jean), 395 voix ; Chavignois 

(Auguste), 391 ; Poiraud (Henri), 380 ; 

Gauthier (Eugène), 379; Herbert (Louis), 

377 ; Aubry (Georges), 373 ; Mathé (Bap- 

tiste), 373; Potier (Auguste), 368 ; Levieur 

(Firmin), 367; Herbert (Léon), 367 ; Masson 

(Jules), 363 ; Martin (Etienne), 360; David 

(Gustave), 355; Senet (Ernest), 355 ; Gué- 

rineau (Emile), 346 ; Moreau (Ferdinand), 

339. 

Poi roux . — C'est la liste de l'ancien 

maire réactionnaire qui est élue. 

Saint- Vin c en t - sur-fa rd . — La liste libé- 

rale du maire, M. Bernard, passe presque 

en entier, il n'y a qu'un ballottage. 

Canton des Moutiers 

L es M o u t i ers . — La liste de M. Ducbaine, 

maire, passe en majorité. NouS sommes 

toutefois heureux d'enregistrer l'élection 

de deux républicains MM. Colomyès et 

Martineau. 

Ang le s . — Les réactionnaires n'ont pas 

osé présenter de liste. Jamais nos amis 

n'avaient obtenu une aussi bellemajorité. 

On pourra en jugér par les résultats de la 

liste suivante lorsqu'on saura que le nom- 

bre des votants était de 364. 

Gréau (Louis), 358 voix ; Touteau (Fran- 

çois), 321 ; Pacaud (Raoul), 321 ; Bonnot- 

leau (Ernest), 315 ; Giboteau (Benjamin), 

314 ; Bourget (Aimé), 310 ; Gaumet-(Jean), 

306 ; Gelot (Auguste), 286 ; Tessier (Alexan- 

dre), 282; Gandouin (Constant), 280 ; Pi- 

buière (Jacques),280 ; Abadie (Henri),269. 

S t -A vaugourd. — L'honorable Maire, M. 

Gautreau arrive en tête de liste avec 203 

voix sur 220 suffrages exprimés. 

S t-Beno is t s ur- M er . — Notre excellent 

ami M. Barbière, obtient 151 voix sur 171 

suffrages exprimés. La liste républicaine 

passe en entier, sauf un candidat qui est 

en ballotage. 

La Boiss i ère - des - L ande s . — La liste répu- 

blicaine de notre ami Robert passe avec 

une très belle majorité. Le premier élu 

obtenant 268 voix contre 120 données à M. 

Guerry de Beauregard, tête de la liste 


Ch amp - Sain t -P è r e . La liste formée 

par le dévoué adjoint de notre regretté 

maire M. Dézamy, M. Gendronneau, passe 

presque entièrement. Il n'y a que deux 

réactionnaires élus et deux ballottages fa- 

vorables aux républicains. 

Curz o n . — Les républicains viennent de 

remporter un éclatant succès. Notre 

dévoué ami Chadêneau, arrive premier 

avec 171 voix. Il y a deux ballottages qui 

permettront aux électeurs de rendre plus 

complète la victoire dimanche. Nous n'a- 

vons pas été peu surpris de ne pas voir 

figurer sur la liste des candidats réaction- 

naires le nom de M. Bastard, l'ancien 

maire, ami de M. de la Rochethulon.' 

Sain t - Cy r - en - Tg lmo ndais . — Il y a_ lieu 

de procéder à un second tour de scrutin 

. pour cinq sièges. Les candidats élus en 

majorité jusqu'à ce jour sont républicains. 

InlOtris excellent ami M. Rivière est élu le 

prenfier obtenant 107 suffrages. 

L e Givre . — Neuf réactionnaires sont 

élus,- il y a un ballottage. Notre ami M. 

Dubois, tête de liste républicaine suit de 

très près le nom du dernier élu de la liste 

de la Mardière. Nos amis n'avaient pu 

d'ailleurs présenter an dernier moment, 

aux électeurs qu'une liste incomplète. Il 

est bien certain que si notre pauvre ami 

Pajot avait vécu, l'autoritaire maire du 

Givre qui est détesté même par son curé 

eut été battu. 

L a J onch è re , S t -Stam i n . — Dans ces Petites 

communes, les municipalités réac- 

tionnaires ont conservé leurs positions 

sans opposition. 

La Tranch e . — La liste républicaine 

passe à une éàasante majorité. Là encore 

M. de La Rochethulon reçoit un camou- 

flet, bien marqué, puisque son candidat 

M. Tapon n'obtient qua 149 voit, tandis 

que nos amis passent avec 359 suffrages. 

Sont élus : Dodin (Jean), 300 voix ; Jouta 

(Ernest), 316 ; Guinier (Germain), 287; 

Goulipeau (Louis-Martin), 304; Poiraud 

(Elie), 351 ; Guinier (Eugène), 283; Chau- 

veau (Rabillard), 295 ; Cbauveau (Alexis), 

309 ; Maroilleau Honoré-Martin), 317 ; Mé- 

tairon (Alphonse), 298 ; Guignard (Al- 

phonse), 270 ; Caradu (Louis) 213. 

Vivent les Tranchais! ils restent dignes 

de leur passé. 

S t - Vin c en t - sur-Graon . — Six réaction- 

naires de la liste de Bretagne sont élus au 

premier tour. Trois républicains de la 

liste Désassis-Mercier sont également él us. 

Il y a lieu de procéder à un second tour 

de scrutin pour sept sièges. 11 est regret- 

table que nos amis ne se soient complète- 

ment concertés et groupés qu'au dernier 

moment, ils eussent enlevé d'emblée la po- 

sition. Nous les engageons fort à marcher 

énergiquement, s'ils ne foot pas passer 

tous leurs amis dimanche, ils pourront 

faire néammoins une sérieuse opposition 

au Conseil. 

Canton de la Mothe-Achard 

Dans tout le canton de la Mothe, la lutte 

a été particulièrement vive partout. On 

pourra voir que l'armée démocratique est 

en marche. Ce beau canton vient lente- 

ment mais sûrement à la République. 

La M o the -A cha rd . — Les réactionnaires 

et deux républicains sont élus au premier 

tour,. il y a deux ballottages. M. de Bran- 

dois qui arrive en tête de liste avec 198 

voix est suivi de près par notre excellent 

ami Rouillon qui a obtenu 157 suffrages. 

Nous adressons toutes nos félicitations et 

nos voeux pour dimanche à nos amis de la 

Mothe. 

Beau l i eu - .sou s da- Ro che . — Les républi- 

cains de la liste Arnaud-de Beauregard 

sont passés au premier tour. Deux réac- 

tionnaires ont été élus. Il y a quatre ballot 

tages favorables aux républicains. Et ce- 

pendant la campagne avait été menée avec 

une vivacité extrême dans cette commune 

par la réaction qui a trouvé des concours 

qui nous ont surpris. 

L a Chapelle -A c h a rd . — La liste réaction- 

naire passe avec -120 voix, tandis que la 

liste de notre très dévoué ami Aujard suit 

de près avec une différence de 11 voix. 

Toutes les manoeuvres les plus déloyales 

ont été employées, aussi nos amis qui ont 

procédé à une enquête très sérieuse, ont- 

ils demandé l'annulation des élections. 

La Ch apelle - H e rmi er . — La liste réac- 

tionnaire est élue sans opposition. 

Sain t e - Flai r e - de s - Loup s . — La majorité 

réactionnaire est élue. Mais notre ami, le 

Dr Barreau qui avait posé sa candidature 

au dernier moment est passé avec 251 voix. 

Le maximum de voix obtenu par le can- 

didat le plus favorisé étant 290, c'est donc 

là un beau succès. Nous osons espérer, 

que les deux ballottages qui auront lieu 

dimanche nous seront favorables. 

Sai n t - G eo rg es - de - Po in tindous — Notre 

brave et digne ami M. Coutouy, arrive en 

tête de liste avec 267 voix sur 318 votants. 

La liste réactionnaire échoue piteusement. 

G iroua rd . — La liste de notre sympa- 

thique ami, le bon républicain M. Bros- 

sard, passe à une écrasante majorité. 

S t -Ju lien - de s - Lan des . — Les puissants 

seigneurs, MM. de la Roche-Saint-André 

et de la Bassetière, continueront à régner 

en maîtres. 

Lande ronde . — La liste de notre ami 

Roy, passe dans les conditions les pluS 

favorables, c'est un beau succès person- 

nel pour lui. 

M a r t i n e t . — Nos courageux amis, MM. 

Durand et Moreau ont mené une superbe 

campagne. Ils ont été battus à une dizaine 

de voix par des adversaires qui n'ont re- 

culé devant rien. Ce sera une revanche à 

N° 933 

Ce Journal paraît les Mardi et Vend redi 



--- 

Adresser tout es qui concerne les Abonnements, 


à M. ROCHE-JOURDAIN , imprimeur de la uendée 

Republica in e 

ANNONCES 






On traite è fo r fa i t p' les Annonces périodiques ou continues 


d o i t ê tre adre s s é tt M . A l cide TASTE, R éda c t e u r en Ch e f 


NICIIPALES 

prendre. Dans quatre ans la victoire sera 

certaine, les électeurs vont pouvoir jun 

ger, une fois de plus de l'incapacité et dù 

peu de crédit de leur élu M. Grolleau. 

Sain t-M a thu rin . — La liste réactionnaire 

passe sans opposition. 

Ni eu / - / e- Do ten t . — La liste de l'ancien 

maire est réélue, mais le bon républicain 

Séraphin Buton, entre au Conseil en bon 

rang. 

Canton de l'Ile-d'Yeu 

A Ye n nos amis ne se sont décidés 

à faire une liste que tout à fait au dernier 

moment. Leur action n'a pas été assez 

sérieuse pour mettre en échec la liste du 

maire. 11 n'y a en somme rien de changé. 

2° CIRCONSCRIPTION 

Dans la seconde circonscription la lutte - 

électora le a revêtu un caractère particulier. 

Ce ne sont pas les actes des municipalités 

républicaines que les réactionnaires ont 

jugés, ils étaient d'ailleurs à l'abri de tou- 

tes remarques désobligeantes. Mais, ce 

sont les lois de laïcité votées par le Parle- 

ment qui ont été exploitées contre nos 

amis, com one s'ils en étaient responsables, 

avec une passion et une mauvaise foi qui 

ont eu raison de la clairvoyance et du bon 

sens des braves électeurs qu'on a cherché 

à trom per. 

La propagande faite depuis plus d'un 

an, de maison en maison, de ferme en 

ferme, par le curé ou le hobereau a pro- 

duit ses effets. 

Dans tout ce coin du marais vendéen, 

non suffisamment encore émancipé, pre- 

nant acte de l'enlèvement récent des cru- 

cifix dans les prétoires, on a annoncé la 

fermeture prochaine des Églises, le bris 

des calvaires, la suppression des sacre- 

ments, enfin, on a répandu ces fausses 

nouvelles qui avaient déjà jeté la panique 

lors des élections législatives. Sous l'ha- 

bile et constante pression du clergé, l'é- 

motion d'abord passagère et superficielle 

s'est changée bientôt en. terreur blanche 

qui a gagné de proche en proche et qui, 

après nous avoir fait perdre Challans et 

Le Perrier, nous a grandement diminué à 

Saint-Jean-de-Monts. 

Heureusement que dans les cantons de 

St-Gilles et de Palluau, nos amis ayant su 

ramener la lutte sur le terrain adminis- 

tratif, tout en affirmant la sincérité de 

leurs opinions, ont remporté des succès 

qui nous sont d'autant plus chers qu'ils 

sont de bon augure pour les prochaines 

élections cantonales. 

En somme, tout bien compté, dans la 

seconde circonscription les gains com- 

penseront, après les élections de ballot- 

tage, les pertes subies. La grande com- 

mune de Saint-Etienne-du-Bois et celle de 

Châteauneuf ne pouvant comme celle de 

Saint-Hilaire-de-Riez, déjà gagnée, man- 

quer d'avoir à leur tête des municipalités 


Canton de Beauvoir 

Beauvoi r . — La liste réactionnaire passe 

en entier. Il aurait suffi de déplacer moins 

de 50 voix pour que la liste de notre ami 

Rine mette entièrement en échec la liste 

cléricale. M. Riou suit d'ailleurs le der- 

nier de la liste Gallet à 15 voix. Il est aussi 

regrettable qu'il y ait eu un certain nom- 

bre de bulletins perdus pour nos amis. 

Bouin . — La liste Le Clerc, passe sans 

opposition. Toutefois nous sommes heu- 

reux de constater, le succès de M. Benja- 

min Bec qui est élu avec 581 voix contre 

589 données à M. Le Clerc. 

Sain t -Gervais . — La liste réactionnaire 

est élu sans opposition. -Constatons que le 

maire, M. Binard, n'arrive que le sep- 

tième. 

Sain t - U rbain .— La liste réactionnaire est 

élue. M. des Ormeaux n'arrive également 

quels septième. Un électeu r a protesté avec 

juste raison contre l'autoritarisme de ce 

dernier qui s'est refusé à composer le bu- 

reau_ conformément à loi..

Canton de Challans 

Challans . — La liste réactionnaire passe 

avec une centaine de voix de majorité. 

Nous déplorons amèrement l'échec de nos 

dévoués amis. Leur défaite ne saurait être 

attribué à des fautes de leur administra- 

tion qui a été en tous points excellente, 

mais uniquement à I application des lois 

récentes et à la longue et patiente cam- 

pagne menée sournoisement par les chefs 

et les agents de la réaction cléricale. Nous 

sommes certains que dans quatre ans, les 

électeurs qui auront jugé à l'oeuvre la 

mairie blanche, voudront faire retour à la 

République et cette fois, comme aux Sa- 

bles, la leçon aura servi d'exemple, ce 

sera la victoire définitive. 

Bois -de- Gêné . — La liste républicaine de 

M. A Boucher, passe avec une très belle 

majorité. 

Châteauneuf. — M. Joseph Boucher, 

frère du Conseiller général du canton de 

Challans, a fait passer au premier tour 

cinq candidats de sa liste. Il n'est pas dou- 

teux que les élections de dimanche, ne 

complètent la victoire des républicains 

sur la réaction. 

Fro id fond. — Le Conseil reste réaction- 

naire. Notre ami M. Henri Minaud, seul 

candidat républicain, a obtenu le chiffre 

respectable de 160 voix. 

La Garnache . — La liste du Dr Fauche- 

ron bat avec une avance de plus de 100 

voix la liste de M. de Baudry-d'Asson. 

Saller taine . — Les conseillers réaction- 

naires sortants sont réélus. Nos amisn'ont 

fait que par devoir un semblant de résis- 

tance. • 

Canton de Saint-Gilles 

Sain t -Gi l l es . — La liste républicaine 

passe entièrement sauf un candidat qui 

est en ballottage. Le premier de la liste 

formée- par M. Gainé, arrive avec 369 

suffrages, tandis que le chef du parti 

réactionnaire M. Messager, n'obtient que 

180 voix. 

Croix -de - Vi e . — Treize républicains 

sont élus au premier tour, il .n'y a que 

deux ballottages favorables aux républi- 

cains. 

Voici lanombre de voix obtenues par 

les élus 

Coulon, 385 voix ; Bonnaud, 383 ; Rai- 

mondeau, 375 ; Pote], 370; Morineau, 

347 ; Péault, 344 ; J. Gabriel, 316 ; C. Pa- 

jot, 315 ; Primet, :308; Geffard,303 ; Char- 

rier, 286; Guibert, 282; Milcent, 263; 

Moreau, 275. 

Le Dr Abélanet, chef de la réaction 

cléricale, n'obtient que 105 voix. Ce n'est 

pas une défaite, c'est une déroute ! 

L 'A igui llon-sur - Vie . — Huit candidats 

réactionnaires de la liste du maire Pujet, 

passent au premier tour. Notre ami M. 

Emile Michon, qui au dernier moment a 

présenté une liste aux électeurs est élu 

avec 106 voix. Les républicains pensent 

faire passer aux élections de ballotage de 

nos a mis. 

B retigno lles , La Chaiz e - Gi rau d . — Rien 

de changé. Conseils réactionnaires. 

Coéx . — Nos amis se sont décidés à 

former une liste qu'au dernier jour. On 

manque un peu d'organisation et d'entente 

dans cette commune où les éléments ré- 

publicains, ne manquent pas. Il n'y a au- 

cun changement le Conseil demeure réac- 

tionnaire. 

Commequiers . — Neuf républicains ont 

été élus au premier tour. La majorité est 

donc assurée. D'ailleurs les élections ne 

pourront qu'être favorables. Notre excel- 

lent ami M. Soret, maire, est passé en 

tête de liste avec 321 voix. Nous sommes 

heureux de lui adresser toutes nos félici- 

tations. 

Au Fenoui l ler e t d G ir rand . — Les Con- 

• seils restent réactionnaires comme aupa- 

ravant. Dans cette dernière commune, il 

suffisait de 46 voix pour être déclaré élu. 

Sain t-Hi laire -de - Riez. — Une des plus 

grandes communes de la seconde circons- 

cription. Dix-neuf candidats de la liste de 

notre si sympathique et si dévoué ami M. 

Morineau, sont élus à une forte majorité. 

Il reste deux conseillers à élire. Voilà une 

belle victoire républicaine qui compense 

eu partie, l'échec de nos amis à Challans. 

Feuilleton de la Vendée R épublica in e 23 

ODETTE .IOLLY 


PAR 

MAX DORVILLE 

XVI 

EN DÉBANDADE 

— Je ne répondrai pas à Vos questions, 

monsieur le Commissaire ; je ne répon- 

drai qu'au juge d'instruction et seulement 

en présence de mon avocat. 

La même déclaration lui fut faite par 

les autres personnes arrêtées, Saturnin 

Boudreau, Hilaire Pivetaud, Justin Poiraut, 

l'abbé Chairabel et les deux religieuses. 

M. Brudas sentit là le concert arrêté et 

.regretta que l'exiguité des locaux ne lui 

eut pas permis d'isoler les prévenus. Dépilé, 

il sortit dans la cour de la mairie et 

se mit à y faire les cent pas, marchant à 

grandes enjambées, maugréant et mâchant 

sa cigarette plus encore qu'il ne la fumait. 

Il arpentait ainsi le terrain quand le 

Préfet accompagné des fonctionnaires ar- 

rivés avec lui et des républicains de Sainte- 

Solange, entra dans la cour. Aussitôt, M. 

Brudas s'avança vers lui. 

— Vous voilà, lui dit M. Orthès, pour 

quoi n'êtes-vous pas venu déjeûner avec 

nous ? 

L anclevi ei l l e . — La liste réactionnaire du 

maire de Graslin, passe en entier. Pour 

la première fois, nos amis ont essayé de 

lutter. Ils ont pris position et le nombre 

de voix qu'il ont obtenu est des plus res- 

pectables. 

Sain t -M aixent-su r- Vi e . — Aucun chan- 

gement, la municipalité restant réaction- 

naire. Il est regrettable que nos amis ne 

se soient pas entendus, leur liste aurait 

certainement eu les plus grandes chances. 

Sain t -M a r tin - de - B rem . — Le Maire qui 

s'empresserait certainement d'arborer un 

drapeau blanc, n'a pas voulu décorer la 

Mairie, d'un drapeau tricolore le jour du 

vote. Son attitude a été très commentée. 

Sa liste est passée. Nous sommes heureux 

de constater toutefois qu'un de nos amis, 

M. Nobiron, instituteur en retraite, a ob- 

tenu 75 voix sans être candidat. 

Sain t -N icolas - de -Brem . — Municipalité 


Sain t -Révérend . — M. de Hillerin, maire 

sortant, a fait passer, sans opposition 

d'ailleurs, une listé entièrement réaction- 

naire. Rien n'est changé. 

!Vo tre - Dame- de -Riez. — La liste républi- 

caine de notre ami Guyon, est passée en 

majorité, malgré la campagne d'une vio- 

lence extrême, menée par un prêtre étran- 

ger à la Commune. Les ballottages de di- 

manche, compléteront le succès de M. 

Guyon, que nous félicitons très chaude- 

ment. 

Canton de St-Jean-de-Monts 

Sain t -Jean - de -M o n ts . — Dix-huit réac- 

tionnaires sont élus contre quatre répu- 

blicains MM. Guérin, Morineau, Giboul- 

leau et Baud, et un ballottage. La encore 

DOS amis n'ont pas vu récompenser les 

efforts qu'ils ont fait pour transformer 

Saint-Jean-de Monts en la jolie petite ville 

qu'elle est devenue. On regrettera certai- 

nement avant p e u , la bonne administra- 

tion de.M. Guérin et de ses conseillers, et, 

quand ils auront jugé à l'oeuvre la réac- 

tion, les habitants de Saint-Jean-de- 

Morits feront à la République un retour 

définitif. 

Quoi qu'il en soit, nous avons de bons 

amis qui font partie de l'opposition, ils 

seront à la hauteur de leur tâche et tous 

nous voudrons les aider de nos encoura- 

gements. 

La Barre -de -M on ts . — La liste républi- 

caine passe dans des conditions excellen- 

tes. Le dévoué maire M. Baud a obtenu 

345 voix sur les 393 suffrages déposés dans 

l'urne. 

N o t re -Dame-de -M on t s . — La lutte a été 

très vive dans cette commues où nos 

amis ont failli l'emporter de quelques 

voix. M. Pierre Ricolleau, tête de liste 

républicaine a obtenu 176 voix, contre 

181 données au dernier élu de la liste réac- 

tionnaire. 

L e Perrie r . — Nous perdons cette com- 

mune où depuis plus d'une année, tout 

était mis en œuvre par la réaction pour 

battre en brèche notre ami Babu. 

Toutefois, il s'en est fallu de peu que la 

liste composée par M. Thomas,•instituteur 

ne mette en échec la liste cléricale. M. 

Thomas ayant obtenu 261 voix contre 270 

données à M. Rivalia le dernier élu de la 

liste du curé. 

Soullans . — Nos amis n'avaient opposé 

aucune liste, à celle de M. Clieguillaume, 

cet homme distingué qui passe sou temps 

à bailler aux corneilles et à se gratter les 

narines. 

Canton de Palluau 

Pa l lu au. — Douze réactionnaires ont été 

élus sans opposition. 

La Chap e l le - Palluau, L'a i l e ron , S t -Pau l - 

M on t - Peni t . — Les Conseils restent réac- 

tionnaires, aucune liste républicaine n'a- 

yant été formée. 

S t- Ch ri s tophe-du - Lign e ron . — M. de la 

Roche-Saint-André, a failli être mis en 

échec par M., de la Plante. Il n'arrive que 

le quinzième sur la liste. Là encore les 

cléricaux dorment sur leurs positions. 

Sain t E tienn e -du-Bo is . — Dans cette très 

im portante com mune, une lutte très chaude 

a été engagée par les chefs du parti répu- 

blicain contre la liste réactionnaire de 

l'ancien maire. Quatre républicains ont 

— Je suis resté là pour interroger les 

prisonniers. 

— Ah !... et qu'ont-ils répondu ? 

— Ils ont donné leur identité et leur 

état-civil, mais ils ont tous, les uns après 

les autres, refusé de répondre aux ques- 

tions visantleursactestantqu'ilsn'auraient 

pas d'avocat pour les assister. 

— Dame! c'est leur droit. 

— Il faudra bien qu'ils répondent quand 

ils seront devant le juge d'instruction. 

— Devant le juge... Ah 1.. oui... on 

verra ça en attendant vous allez me les 

faire venir tous dans la salle du Conseil 

Municipal. 

— Oui, Monsieur le Préfet. 

-- Allez 1.. Et vous, messieurs, dit M. 

Orthès en se tournant vers sa suite, venez, 

vous allez assister... à la scéne de « la clé- 

mence d'Auguste », ajouta-t-il du ton persifleur 

qui lui était habituel. 

Le premier, il entra dans la salle et 

s'assit dans un fauteuil ; les fonctionnai- 

res prirent place sur des sièges en arrière 

de lui et à droite ; le groupe formé par 

Hervouet, Hautureau, André Bridault et 

leurs amis se tint debout en arrière du 

Préfet et à gauche. A la porte donnant sur 

la cour, se tenaient quatre gendarmes et 

M. Brudas en avait fait placer trois autres 

au fond de la salle près de la porte des 

archives. 

— Ah ! vos prisonniers ne s'échappe- 

ront pas... Vous êtes homme de précaution 

en présence de gens si dangereux... Leur 

avez-vous fait mettre les menottes ?... 

Non 1.. C'est peut-être un tort ! fit M. Or- 

été élus au premier tour en tête de liste. 

M. Gouin, Ricoulleau (Auguste), le Dr A. 

Ricoulleau. 

Trois réactionnaires sont également élus. 

II 'y a quatorze ballottages qui sont favo- 

rables aux républicains. Nous comptons 

sur une victoire et nous envoyons, du fond 

du coeur nos voeux de succès aux bons ré- 

publicains de Saint-Etienne. 

G rand'Lande s . — l . a liste républicaine 

de M. Charrier, maire sortant, est passée 

presque en entier. Nous nous en réjouis- 

SM1 S car la campagne a été vive. Il reste 

deux conseillers à élire. 

A prem on t . — Les républicains ont subi 

un échec auquel nous nous attendions et 

qui ne peut être attribué qu'à des causes 

toutes locales. Les républicains qui sont 

en nombre dans cette commune n'ont qu'à 

bien s'organiser, ils seront bientôt les 

maîtres. 

M a ché . — Une liste libérale a été élue. 

M. le Docteur Dodin qui n'était pas can- 

didat a obtenu 40 voix. 

Canton de Noirmoutier 

No i rmou t ie r . -7 Si les élections de bal- 

lottages sont favorables à nos amis, il y 

aura 9 républicains, contre 14 réaction- 

naires. Bien entendu nous comptons 

comme réactionnaire M. Jeanneau, qui a 

été candidat sur la liste du Maire en faveur 

de qui il a fait une pression des plus vives. 

Il sera tenu compte à M. Jeanneau de son 

attitude. Nous aurons à revenir d'ailleurs 

sur cette élection. 

Barbâ tre . — La liste républicaine est 

élue dans de très satisfaisantes conditions. 

Lorsque les Municipalités se- 

ront constituées nous compléte- 

rons nos informations et nous 

nous efforcerons de donner à 

nos lecteurs tous les renseigne- 

mentS qu'ils peuvent désirer 

connaître. 

Dès aujourd'hui, il leur est 

facile de se rendre compte des 

positions prises par les partis et 

de constater que dans l'ensem- 

ble de l'arrondissement nos gains 

l'emportent sensiblem en t sur nos 

pertes. 

A tous les bons républicains 

qui ont pris part aux luttes poli- 

tiques, nous adressons nos re- 

merciements pour l'a rdeur qu'ils 

ont iris à défendre la bonne 

cause. ous prions tous les élus 

d'agréer nos plus chaleureuses 

félicitations. A ceux qui, moins 

heureux ont succombé devant la 

coalition clérico-réactionnaire, 

nous envoyons l'expression de 

nos sympathies les plus chères, 

les assurant qu'ils trouveront 

toujours près de nous un con- 

cours aussi empresséquedévoué. 

Nous nous déclarons prêts à 

accueillir toutes les correspon- 

dances qui pourraient intéres- 

ser nos lecteurs et leur permet- 

traient de juger les actes des 

Conseils cléricaux là où Ils don- 

neront prise à la critique et où 

il sera fait preuve d'une admi- 

nistration par trop partiale et 

injuste. A. T. 


M. Waldeck-Rousseau 

Ce n'est pas sans un sentiment de réelle 

et profanée émotion que le public appren 

dra que l'état de santé de M. Waldeck- 

Rousseau s'est de nouveau subitement 

aggravé et se trouve, à cette heure, dange- 

reusement compromis. 

thés, railleur, allons faites venir ces anar- 

chistes dangereux. 

Un à un les hommes entrèrent, toisés 

au passage par les yeux fulgurants du 

commissaire ; en dernier lieu le prêtre 

puis les deux religieuses. 

— Je reconnais M. le Maire, dit M. Or- 

thès, devenant soudain froid et digne autant 

qu'il était enjoué et sceptique l'ins- 

tant d'avant, qui sont les autres, Monsieur 

le Commissaire ? 

Brudas nomma successivement Poiraut, 

le boulanger, accusé d'outrages envers le 

Préfet et de cris séditieux ; Pivetaud, sa- 

cristain, et Boudreau, chantre, accusés de 

violences et voies de fait sur un magistrat 

dans l'exercice de ses fonctions ; Madame 

Ernestine Balotte, en religion soeur Sainte- 

Emérencia, accusée de manoeuvres ten- 

dant à entraver l'exercice d'un service pu- 

blic et d'outrages envers un fonctionnaire, 

l'abbé Octave Chairabel et Madame Clo- 

rinde du Val-Chesnu, en religion soeur 

Sainte-Marguerite de Cortone, accusés de 

complicité de rébellion. 

— Il est évident, dit alors M. Orthès en 

s'adressant aux prévenus qui, tous avaient 

l'air piteux et contrit, que vous vous êtes, 

au cours de cette matinée, rendus mi 

pables de délits ou même de crimes dont 

la répression pourrait, de la part des' ma 

gistrats appelés à en connaître, vous atti- 

rer à chacun des peines extrêmement 

graves. Cependant, je veux croire que la 

leçon que vous fournit votre arrestation 

sera suffisante &j'accède à la prière de 

vos concitoyens, les républicains de Sainte- 

Solange, auxquelsje suis particulièrement 


Avec la France entière, avec l'admirable 

et vaillante femme qui le soigne depuis 

de longs mois, nous faisons des voeux 

ardents pour que l'éminent homme d'Etat 

qui, aujourd'hui, sera opéré, soit conservé 

au pays, dont il est une des forces et une 

des gloires... 

Le Pape et M. Loubet 

La Tri buns dit que la nouvelle de la .pro- 

testation du pape contre le voyage de M. 

Loubet à Rome lui est confirmée par une 

dépêche de Paris disant que la protesta- 

tion a été remise à l'ambassade de France 

près le saint-siège le 28 avril au soir. 

La Tri b un a ajoute que pendant le séjour 

de M. Loubet à Rome, le Vatican hésitait 

s'il devait envoyer ou ne pas envoyer cette 

protestation. 

A partir de l'arrivée de M. Loubet à 

Rome, le cardinal Merry del Val n'est pas 

sorti du Vatican. Une longue promenade 

faite par le pape avec les cardinaux Ram- 

polo et Merry del Val dans les jardins du 

Vatican, a donné lieu aux bruits les plus 

étranges. 

Ni M. élisant, ambassadeur de France 

près le saint-siège, ni son secrétaire ne 

sont allés au Vatican depuis l'arrivée de 

M. Loubet à Home. 

Alphonse XIII à Paris 

Dans le but de donner le plus d'éclat 

possible à la visite projetée du roi d'Es- 

pagne en France et de- préparer un ac- 

cueil solennel aux représentants du com- 

merce et l'industrie espagnols qui seront 

invités en France à cette occasionAl vient 

d'être créé às Paris sous le haut patronage 

de M. Derode, président de la Chambre de 

Commerce de Paris, président de l'Union 

des Chambres de Commerce de France, 

un Comité qui embrasse tous les grands 

gro4ements professionnels et économi- 

ques de la capitale et par ramifications 

des départements. Le président du bureau 

actif est M. V. Lourties, sénateur, ancien 

ministre, président de l'Union pour l'a- 

mélioration des conventions commercia- 

les entre la France et l'Espagne. 

Les Elections Municipales en France 

L'opinion du Ministère 

M. Combes, président du Conseil, a été in- 

terwievé par un de nos confrères de la presse 

parisienne, sur le résultat des élections muni- 

cipales. Voici sa réponse : 

Vous me demandez mon sentiment sur 

la journée du ler Mai ? 

Je serai plus content encore de celle de 

dimanche prochain, si elle lui ressemble, 

et elle lui ressemblera. Elle sera même 

plus belle, si les républicains des com 

mufles où il y a des ballottages s'unissent 

comme le leur dictent leur devoir etffin- 

térêt de la République. Mon impression 

première est excellente. Je ne m'emballe 

jamais. Je préfère, voyez-vous, que le 

succès soit mon débiteur que mon créan- 

cier, et que mon enthousiasme et mon 

contentement restent au-dessous de ce 

qu'ils doivent être. Eh bien, malgré cette 

restriction, je constate partout une pous- 

sée démocratique que nos adversaires se- 

ront bien obligés eux-mêmes de recon- 

naître. Laissons-leur en le temps. Les 

quelques échecs essuyés par les républi- 

cains sur quelques points sont amplement 

compensés par des victoires éclatantes et 

beaucoup plus nombreuses. C'est surtout 

dans les campagnes que notre politique a 

fait un progrès sensible. Il est malheu- 

reusement impossible de publier tous les 

résultats, niais, des renseignements qui 

me parviennent et à l'exactitude desquels 

j'ai tout lieu de me fier absolument, car 

mes préfets savent que je ne souffrirais 

pas d'être induit en erreur, même dans un 

sens favorable, il ressort que de très nom- 

breuses communes rurales ont remplacé 

leurs municipalités réactionnaires par des 

municipalités acquises à la politique du 

bloc. Là où nous semblions avoir atteint 

la plénitude de nos forces et où les réac- 

tionnaires gardaient les municipalités des 

communes considérées comme leurs con- 

treforts, les républicains gagnent des siè- 

heureux, Monsieur le Maire, d'avoir vu se 

joindre votre fils dont l'attitude et la con- 

duite rachètent en partie les fautes graves 

qui vous sont imputées, et je suis disposé 

à user de clémence envers vous tous en 

ne faisant pas donner de suites judiciaires 

à l'équipée dont Vous vous êtes faits les 

auteurs. Mais à cette clémence, je mets 

pourtant une restriction : vous, monsieur 

le Maire, et vous, Monsieur le Céré, subi- 

rez les sanctions administratives que vos 

actes comportent, et, tous, vous prendrez 

ici l'engagement de vous employer, dans 

la mesure de vos moyens, à ramener le 

calme dans ce pays troublé. Est-ce en- 

tendu ? 

— Merci, Monsieur le Préfet! dirent 

d'une même voix tous les prévenus, sauf 

le père Bridault dont les lèvres ne se des- 

serrèrent pas. 

— J'en prends acte !... Vous êtes libres! 

dit le Préfet au grand ébahissement de M. 

Brodas qui se voyait ravir ainsi le triom- 

phe qu'il se.promellait pour le lendemain 

lorsqu'il présiderait au transfert des vaincus 

de la g-are à la prison. 

— Merci, Monsieur le Préfet 1 répétèrent 

les prisonniers, toujours à l'exception du 

père Bridault qui, ne marqua pas moins 

d'empressement que les autres à gagner 

la rue. Il y était à peine arrivé que le Pré- 

fet le faiSait rappeler. Il revint à contre- 

coeur. 

— Monsieur le Maire, lui dit M. Orthès, 

Vous n'êtes plus ici en qualité de prévenu, 

mais seulement en qualité de magistrat 

de police municipale. Je me plais à pen- 

ser qu'après ce qui vient de se passer, 

ges. Ce sont comme des coi es entrés dans 

le bloc clérical. 

— Quel plaisir, Monsieur le Président, 

d'assister ainsi au couronnement de vos 

efforts 

— Ajoutez donc, interrompt M. Com- 

bes, dites surtout du parti républicain qui 

recueille aujourd'hui les fruits de deux 

années d'un labeur opiniâtre et souvent 

pénible. Mais je vous le répète, pour qu'à 

votre tour vous le répétiez à vos amis, 

nous n'aurons le droit de nous féliciter de 

la journée de dimanche, qu'autant que, 

par cotre union, notre activité, nous en 

aurons fait le prélude, du succès définitif 

de dimanche prochain. 

Et M. Combes, ajoute en souriant : 

« Tout de même, vous pouvez dire que je 

suis content, très content. » 

Voilà qui est fait. Donc à dimanche ! 


Une grande bataille 

Une action, qui n'est peut-ètre pas déci- 

sive; mais dont l'importance ne saurait 

être contestée, vient de se livrer sur le 

Yalou, à l'endroit où ce fleuve, se dévelop- 

pant en un large estuaire, embrasse des 

îles qui peuvent servir de points d'appui. 

Les Japonais, après une longue canon- 

nade, ont franchi le cours d'eau et enlevé 

aux Russes la position de Kalien-Tse qui 

en commande la rive mandchourienne. 

De là, ils menacent Antoung. Il est vrai- 

semblable que le généralissime ordonnera 

une marche en arrière assez concentrée, 

qui rentrait au surplus dans ses prévi- 

sions. 

La journée a été sanglante pour les 

deux parties. On ne peut encore se pro- 

noncer sur ses conséquences. En tout cas, 

désormais le passage du Yalou, qui ser 

vait de fossé naturel aux possessions rus- 

ses, devient libre et, par Antoung, les 

Japonais ont la faculté de rejoindre la 

route mandarine qui longe le littoral et 

conduit vers le chemin de fer de Port- 

Arthur. 

Cet événement ne sera sans doute pas 

sans susciter. une vive émotion en Europe ; 

pour en délimiter la signification, il est 

permis de répéter qu'il n'était point tout 

à fait inattendu. 

Port-Arthur se défend 

On dit que huit navires destinés à barrer 

l'entrée du port de Port-Arthur et deux 

torpilleurs japonais venus pour poser des 

torpilles dormantes ont été coulés mardi 

soir au moment où ils s'avançaient vers le 

port. La nouvelle n'est pas encore confir- 

mée. 


L'Élection des Sables 

C'est à distance, quand la fu- 

mée de la bataille a disparu et 

que les passions sont éteintes 

qu'on -apprécie plus sainement 

l'importance. d'une victoire ou 

d'une défaite. 

Plus encore qu'au lendemain 

de la lutte, le triomphe de nos 

amis apparaît aujourd'hui im- 

mense et décisif. 

Ce ne sont pas des hommes 

plus ou moins sympathiques à 

la population sablaise qui sor- 

tent victorieux d'un combat âpre 

et acharné. 

La victoire plane au-dessus 

des candidats élus et elle s'élève 

jusqu'au drapeau qu'ils tenaient 

si vaillamment en main. - 

Avec MM. Lalu et Chailley, et 

tous ceux qui marchaient à côté 

d'eux, c'est la République qui 

triomphe, c'est une politique 

nette et loyale qui remplace la 

vous allez prendre toutes les mesures 

utiles pour assurer l'ordre dans votre 

commune et empêcher que des scènes 

aussi regrettables que celle de ce matin 

viennent à se reproduire. - 

Impassible, Cyprien Bridault ne proféra 

pas un mot, ne fit pas un mouvement. 

— Dois-je conclure de ce silence, reprit 

le Préfet après avoir attendu quelques 

instants une réponse, que vous vous refu- 

sez à assurer l'ordre et à empêcher que 

des troubles se renouvellent dans la rue. 

-- Je ne peux pas blâmer les honnêtes 

gens de la commune, et encore moins les 

empêcher de protester contre une mesure 

odieuse, à l ' éga rd de laquelle je partage 

leur indignation, mesure qui prive les 

pères de famille du droit de faire élever 

leurs enfants par de saintes filles que tout 

le monde aime et respecte. 

— C'est-à dire que vous ne voulez pren- 

dre aucun arrêté de police contre les per- 

turbateurs '? 

— Ah ! c'est ainsi!... et bien ! asseyez- 

vous là, Monsieur le Maire !... M. Galine, 

envoyez chercher M. l'adjoint et faites- 

lui dire que je l'attends ici immédiate- 

ment. 

Le chef de cabinet sortit, alla vers un 

des gendarmes qui stationnaient dans la 

cour, lui donna un ordre et revint tandis 

que le bon soldat s'éloignait au pas accé- 

léré. M. Orthès indiqua de la main une 

place près de la table à son chef de cabi- 

net et, se penchant vers lui, dès qu'il fut 

assis, il lui donna, à voix basse, des ins- 

tructions que M. Galine ponctua de signes 

politique d'équivoque chère aux 

nationalistes. 

D'autre part, la défaite lamen- 

table subie par M. Odin atteint 

en plein cœur M. de la Roche- 

thulon. 

Le député des Sables, d'ail- 

leurs, ne s'y trompait point lors- 

que, bien avant l'élection de 

Dimanche, il posait lui-même au 

corps électoral la question de 

confiance. 

Les appels au drapeau, c'est 

lui qui lés sonnait. C'est lui éga- 

lement qui signait les affiches et 

les circulaires, c'est enfin de sa 

signature s eu l e qu'est revêtu le 

placard qui couvre encore les 

murs de la ville et où nous cueil- 

lons cette phrase à l'adresse des 

électeurs : e Respectueux avant 

tout du suffrage universel, quelle 

que soit la manière dont le ver- 

dict ait été rendu, je m 'inc l in e 

de v an t vo tre dé c is ion . » 

Le grand vaincu du 1" Mai est 

donc M. de la Rochethulon. Il 

s'était mis lui-même en cause, le 

corps électoral l'a mis en échec. 

Et sa démission de député 

s'imposerait de suite, si M. de la 

Rochethulon savait faire con- 

corder ses actes avec ses paroles. 

ALCIDE TASTE. 

L'IMPRESSION PRODUITE 

La nouvelle de l'éclatante victoire rem- 

portée par le parti républicain aux Sables 

a vite fait traînée de poudre dans tout le 

département. 

Dans la circonscription, nos amis avertis 

dans chaque canton dès le soir même, ont 

manifesté leur joie et acclamé la Républi- 

que avec un enthousiasme bien naturel, 

car beaucoup d'entre aux considéraient 

notre ville comme une forteresse impre- 

nable. 

A La Roche, à Fontenay, la surprise n'a 

pas été moins vive, ni la joie moins 


A La Rochelle où M. Chailley était allé 

conférencier lundi, à la Chambre de Com- 

merce, il a reçu les plus chaleureuses 

félicitations. 

Nos amis de Nantes nous ont témoigné 

également leur vive satisfactton. 

Tous ceux qui portent intérêt à notre 

circonscription ont voulu voir là le signe 

des victoires futures, et ils sont dans le 

vrai, car il n'est pas douteux que si la 

ville des Sables était restée toujours entre 

les mains des républicains,nous n'aurions 

pas eu à subir les députés que nous avons 

eus depuis deux législatures. 

COMPARAISON 

Les républicains ont triomphé aux Sa- 

bles. Leur joie s'est manifestée de la façon 

la plus pacifique et la plus généreuse. Ils 

ont acclamé les élus, mais ils n'ont pas 

provoqué leurs adversaires, et pas un 

candidat de la liste Odin ne peut dire 

qu'il a été l'objet d'injures ou de violences 

de la part des vainqueurs. 

A La Chaume, au contraire, les natio- 

nalistes, dans l'ivresse de leur victoire, 

ont frappé plusieurs de nos amis. 

Pendant toute la journée de lundi, les 

partisans de MM. de la Rochethulon et 

Odin ont semé la terreur et fait couler le 

sang sur leur passage. 

La gendarmerie a dû intervenir et met- 

tre sous sa protection de pauvres femmes 

menacées jusque dans leurs foyers, parce 

qu'elles avaient ce double tort d'être fai- 

bles et d'être vaincues. 

Si les nationalistes avaient triomphé 

aux Sables, la vie des honnêtes gens, 

affirmatifs de tête pour indiquer qu'il 

comprenait. 

Quand le Préfet eut achevé, M. Calixte 

se rapprocha de la table et, tirant à lui un 

cahier de papier qui s'y trouvait, il se 

mit à écrire d'une plume rapide un texte 

qu'il fit, aussitôt achevé, relire par M. Or- 

thès ; celui-ci indiqua quelques modifica- 

tions que le chef de cabinet opéra aussitôt, 

le Préfet suivant des yeux la, plume qui 

raturait. 

— C'est bien ! dit M. Orthès. 

Un silence profond et comme angoissé 

régnait dans cette salle, où simples spec- 

tateurs, les deux inspecteurs de l'ensei- 

gnement et l'officier de gendarmerie, s'in- 

terrogeant entr'eux du regard, sentaient 

bien qu'il allait se passer quelque chose ; 

au fond de la salle leur faisant face et les 

yeux perdus dans le vague, mais le front 

plissé par la réflexion, Cyprien Bridault 

attendait l'évènement. Le Préfet, les jam- 

bes croisées, tapotait du bout de ses doigts 

sur son genou un rythme de marche e t , 

de temps en temps, toùrnait les yeux vers 

la porte donnant sur la cour. 

Ce silence, pesant comme du plomb, 

fut, enfin, rompu par l'arrivée du gen- 

darme qui, pour mieuxobéirà sa consigne, 

n'avait pas seulement invité Reverseau à 

venir mais le ramenait avec lui. 

Debout, les talons joints, dans le cadre 

de la porte d'entrée, le gendarme annonce : 

— M. Reverseau, adjoint au maire, est 

à la disposition de Monsieur le Préfet. 

La su ite au pro cha in num éro .

71). 

s 

soupçonnés d'avoir voté pour la liste Lalu- 

Chailley, était en danger. 

Mais à quoi bon insister ? 

Les faits ont déjà parlé. On a vu que 

toutes les manifestations de nos adver- 

saires, chaque fois que le succès les a fa- 

vorisés jadis, avaient un caractère de pro- 

vocation et de brutalité. 

On vient de voir, au contraire, que nos 

amis ne menacent ni n'injurient jamais 

personne, pas plus avant la bataille qu'a- 

près la victoire. 

Et le public a fait lui-même la diffé- 

rence. A. T. 

JUSTE HOMMAGE 

Dans le discours qu'il a prononcé 

à la superbe réunion de la Po isson- 

nerie , M. Chailley a rendu eu nom 

de tout le parti républicain un juste 

hommage au sens politique, au dé- 

vouement inlassable et aux persévé- 

rants efforts de notre excellent sous- 

préfet M. Launois. 

Nous tenons, nous aussi, dans la 

Vendée Républi ca in e à adresser à 

M. le Sous-Préfet des Sables l'ex- 

pression de notre vive sympathie et 

de notre sincère reconnaissance. Il 

est bien certain que c'est grâce à la 

volonté, à la ténacité et à l'habileté 

politique de notre Sous-Préfet que 

nous devons, en très grande partie, 

la belle victoire de Dimanche. Ici, 

amis ou adversaires sont fixés sur ce 

point. 

Mais ce n'est pas seulement aux 

Sables que M. Launois a organisé la 

résistance et aidé le succès. Dans 

toutes les communes de l'arrondisse- 

ment, ses bons conseils ont guidé 

nos amis, ses encouragements ont 

soutenu et stimulé les hésitants et 

c'est un devoir, au lendemain de la 

bataille, de lui attribuer une grande 

part des victoires remportées. 

C'est donc, non seulement au nom 

de la Vendée Républica in e , non seu- 

lement au nom de tous les lecteurs 

et amis de notre journal, mais encore 

au nom du parti républicain de l'ar- 

rondissement que nous lui adressons 

les félicitations bien sincères qu'il a 

si justement méritées. 

ALGIDE TASTE. 

Une nouvelle Gaffe 

Dans le dernier numéro du Courrier , 

nous détachons des remerciements aigres- 

doux que M. de la Rochethulon adresse, 

sans en avoir été prié par les candidats 

qu'il a fait battre, aux électeurs, un pas- 

sage où le député des Sables déclare qu'il 

se fera lui-même juge des actes de la Mu- 

nicipalité nouvelle. En bon français, cela 

semble vouloir dire que M. de la Roche- 

thulon veut prendre désormais la direction 

effective etla responsabilitéde son journal. 

Or comment se fait-il que nous lisions 

un article aussi violent que par le passé, 

plus particulièrement dirigé contre l'ho- 

norable M. Lalu, dans ce numéro même, 

où le député des Sables fait de semblables 

déclarations ? 

Décidément on peut le croire, M. de la 

Rochethulon s'évertue à commettre gaffe 

sur gaffe. Nous ne pouvons qu'en prendre 

acte et nous en féliciter. 

Manifestation rentrée 

Samedi soir, M. de la Rochethulon con- 

viait du balcon du Cercle de l'Union tous 

ses fidèles à une grande manifestation qui 

devait avoir lieu le soir du lendemain des 

élections. 

On devait porter sur le pavois notre 

Amédée Odin, le conduire à travers les 

rues de la ville, entouré d'une escorte de 

porte-flambeaux et puis devait suivre le 

fameux cercueil authentique destiné à 

conduire en terre les restes du Comité 

républicain. 27 vestes avaient été égale 

ment soigneusement confectionnées par 

ces jeunes filles dont le frère travaille dans 

le noir animal, des bouquets devaient être 

présentés par l'antique Beauté du Passage 

et par sa charmante et jeune amie dont le 

nez a la couleur éclatante d'une tomate 

mùre. Enfin mille réjouissances et diver- 

tissements divers étaient annoncés. Hélas 1 

Il a fallu déchanter et le cercueil du Co- 

mité n'a pu servir que de garde-robe aux 

vestes préparées. 

M o rale . — La veste endossée vous ap- 

prendra pauvre Tutu, qu'il ne faut pas 

vendre la peau de l'ours, etc. 

DÉIDIMOIMMIMID 


Les Sables 

Subventions 

Dans sa séance du 13 avril dernier, la 

Commission départementale a accordé des 

secours aux communes ci-dessous : 

10 250 francs à la commune de Divrand 

pour l'aider à payer les travaux de répa 

rations du presbytère. 

2; 100 francs à la commune de Froid- 

fond pour l'aider à payer les travaux de 

réparations au logement de l'instituteur, 

30 40 francs à la Société scolaire de se- 

cours mutuels de Talmont, n. 192 pour 

l'aider à payer les livrets et registre de 

l'association. 


Le Maire de la Ville des Sables-d'Olonne, 

a l'honneur d'informer ses administrés 

que le 65• régiment d'infanterie,n'arrivera 

aux Sables que le 28 mai au lieu du 26 et 

en repartira le 15 juin au lieu du 14 ; en 

conséquence, le 137• régiment d'infan- 

terie, arrivera le 15 juin au lieu du 14, et 

repartira le 27 juin. 

L 'A djoin t faisan t fonctions , 

P. LALU, 

Préveil de la Vannerie 

Le Préveil de la Vannerie, n'ayant pu 

avoir lieu dimanche dernier en raison des 

élections municipales, est renvoyé à di- 

manche prochain, 8 mai. 






l'Etat, sera prolongée comme il est indi- 

qué ci-après : 


l'Etat, cl e•la ligne de Ligré-Rivière à Riche- 

lieu, des lignes des Chemins de fer Dépar- 

tementaux (réseaux d'Indre-et-Loire et 




de la Charente Inférieure, de la ligne du 

Blayais et de celle du Médoc, délivrés à 


train du 18 mai. . 

B . — Billets à destination des réseaux 


à partir du 10 mai, valables jusqu'au der- 

nier train du 17 mai. 


Ven dredi G mai, de 6 heures 45 d 7 heures 45 


Washing t on-Pos t , allegro Soues 

S tra tonice, ouverture MÉnuL 

Menue t BOCCHERINI 

G is e l te , fantaisie ADAM 

Le Bon Bourg eo is , polka SELLENICH 

S amedi 7 mai, de 8 h eures cl 8 h eures 20 

Place de la Liberté - 

L e Magyar , allegro CELLIER 

So irée cl 'E té, valse Wallonie! 

Retraite à 8 heures 30 

Dimanch e 8 mai, de 4 h eures à 5 h eures 


L e C im b re , allegro SIGNARD 

Un e Ma t inée à Vi enne, ouvert SUPPE 

Marche Tun is ienne PARES 

Le Fi l le du Rég im en t , fantaisie DONIZETTI 

Coppélia , valse DELIBES 

Lundi 9 mai, de 8 heu res à 9 h eu r es 


L es Cade ts , allegro SOUSA 

La Dam e de P iq ue , ouverture SUPPÉ 

E t er ne l le Ivre ss e, valse CANNE 

Ba l le t de Faus t GOUNOD 

Ch anson des Nids , polka BUOT 

L e Ch ef de Mus iq ue, LACOUR. 

La bagarre de La Chaume 

Lundi dernier, vers 1 heure 1/2 du soir, 

le sieur Bavard (Etienne), âgé de 37 ans, 

journalier, se rendait à La Chaume en 

compagnie de plusieurs jeunes gens mu- 

nis de drapeaux. Arrivés près du chantier 

du Génie, ils rencontrèrent le nommé 

Merlin (Théosophe), marin, armé d'un 

gourdin. Merlin, sans provocation, se jeta 

sur Ravard et le terrassa d'un coup de son 

arme. Puis une fois à terre il lui porta 

plusieurs coups de pied. 

Une demi-heure après vint à passer 

Gasset (Michel), 33 ans, marin à La Chau- 

me accompagné lui aussi de plusieurs 

camarades qui chantaient la M arseil lais e . 

Merlin leur adressa la parole en ces ter- 

mes : « Allez-vous en bande de voleurs 1» 

Ce n'est pas toi qui me fera passer pour un 

voleur, répondit Gasset. A peine avait-il 

dit ces paroles qu'il tombait à terre frappé 

en pleine poitrine d'un coup de gourdin 

par Merlin qui lui porta en outre plusieurs 

coups de pied. 

La gendarmerie e ouvert une enquête et 

il est probable que sous peu de jour Théo- 

phile Merlin viendra s'asseoir sur les bancs 

de la correctionnelle. 

Aux Élégantes!... 

Mme MAILLET, corsetière, 15, rue des 

Halles, a l'honneur de prévenir sa nom 

breuse clientèle et les nouvelles person- 

nes qui voudront bien s'adresser à elle, 



Co rsets de maintien e t a u t res, Cein tures 

hygién iqu es , Bre t e l le s am éri caine s , e tc . — A 


Moulue 

Le scrutin de Dimanche.— De puis 

près d'un an, une campagne acharnée 

était menée dans l e Cou r ri er des Sab les 

contre la municipalité républicaine Olon- 

naise. Les réactionnaires, masqués sous 

la signature du père Goupille,répandaient 

partout les mensonges les plus fantasti- 

ques. La commune était endettée, ruinée, 

nous courions à la banqueroute, etc., etc. 

M. Goupille s publié sur la situation fi- 

nancière de la commune des cbiffres er- 

ronés, mais je suis persuadé qu'il était de 

bonne foi. Quoiqu'il en soit il a courageu- 

sement — je n'hésite pas à le reconnaître 

— soutenu cette lutte inégale, cette lutte 

du pot de terre contre le pot de fer. Honte 

aux poltrons cachés dans la coulisse et 

honneur aux braves, à quelque parti 

qu'ils appartiennent, qui combattent à 

visage découvert ! 

Cette campagne fut d'ailleurs menée 

d'une façon aussi violente que maladroite. 

Alors que M. Nauleau et ses vingt collè- 

gues se présentaient aux suffrages des 

électeurs • alors que leurs noms étaient 

affichés sur tous les murs de la commune 

et qu'on savait bien dans le camp réac- 

tionnaire, que je n'étais pas candidat, ce 

fut contre moi q Me se dirigèrent toutes les 

attaques. L'affiche de la dernière heure, 

intitulée : R épo nse aux m enson g es de Va l ère 

M a thé , restera célèbre dans les annales 

politiques olonnaises, comme un mono 

ment de bêtise et d'inconscience. Et l'on 

disait aux gens : « En volant pour la liste 

du Maire c'est pour Valère que vous votez 

également. » Les électeurs le compre- 

naient bien ainsi : ce n'était vraiment pas 

la peine d'insister sur ce point. Ils savent 

très bien, en effet, que le Maire, que les 

Conseillers municipaux et Valère Mathé 

marchent la main dans la main pour la 

défense de la cause républicaine. 

Qu'est-il arrivé? La liSte républicaine 

et anti-cléricale du dévoué maire Eugène 

Nauleau a triomphé tout entière à une 

écrasante majorité. Jamais le nombre de 

votants ne fut si grand, jamais les répu- 

blicains ne vinrent à l'urne avec une si 

admirable discipline. D'ailleurs voici les 

résultats : 

L is t e Républicaine . — MM. Nauleau (Eu- 

gène), 511 voix ; Cauvin (Henri), 512; Lo- 

geais (Louis), 510 ; Glénereau (Henri), 509; 

Tesson (Placide),509; Astagneau (Célestin) 

509 ; Thibaudeau (Julien), 508 ; Proust 

(Etienne), 508 ; Guilbaud (Henri), 507 ; 

Fétiveau (Alexandre), 506; Mairand (Cons- 

tant), 506; Astagneau (Jules), 505 ; Mai- 

rand (Baptiste), 504 ; Vincent (Ftançois), 

504; Dubois (François), 503 ; Tortereau 

(Alphonse), 502; Morel (Henri), 502 ; Mar- 

chand (Sylvain), 500 ; buret (Charles), 

500 ; Garandeau (Charles), 500 ; Marchand 

(Henri), 500. 

L is te des M artyrs . — MM. Auvynet (Hen- 

ri), 319 ; Mathé (Eugène), 315 ; Tougeron 

(Eugène), 314; Daviaud (Auguste), 314; 

Goupille (Auguste), 313; Dubois (Théo- 

phile), 311 ; Lhommeau (Xavier), 309 ; 

Blanchet (Siméon), 308 ; Garandeau (Jéré- 

mie), 307 ; Rabillier (Emmanuel), 306 ; Du- 

rand (Henri), 306 ; Poiroux (Théophile), 

306 ; Astagneau (Auguste), 305; Thibau- 

deau (Ludovic), 303; Friconneau (Sylvain), 

303 ; Deau (Narcisse), 303 ; Raclet (Henri), 

302 ; Dubois (Aristide), 301 ; Rabaud (Ai- 

mé), 298 ; Neau (Pierre), 297 ; Contant 

(Eugène), 296. 

M. Boury, vicaire à Olonne, obtient une 

voix, Mme Marthe Friconneau, de Champ- 

clou, 1 voix et M. Giraudeau (Léopold), 

maréchal-ferrant au bourg, 1 voix. 

En 1896, M. Eugène Nauleau, arrivait 

9' de la liste avec 426 voix, en 1900, 8. avec 

468 voix, en 1904 notre dévoué maire 

passe le premier avec 514 voix. 

Notre excellent ami Dubois (François), 

obtenait en 1896 (dernier de la liste) 386 

voix seulement, en 1900, 437, dimanche, 

il en a 503 ! 

Il en est de même pour tous les autres 

Conseillers. 

Nos adversaires oseront-ils maintenant 

nier le progrès de l'idée républicaine à 

Olonne ? 

Le dernier candidat de la liste républi- 

caine passait en 1896 avec 61 voix seule- 

ment de plus que M. Auvynet tête de la 

liste réactionnaire, en 1900 avec 108 voix 

et dimanche il triomphe avec 181 voix ! 

M. Auvynet obtint en 1896 325 voix, il 

n'y avait que 721 votants. Cette année, il 

y a 115 volants de plus et M. Auvynet n'a 

que 119 voix (en 1900, il en avait 129). 

En résumé, c'est u n succès sans précé- 

dent, c'est unevictoire comme jamais nous 

n'en avions eu à Odotine et qui fait le plus 

grand honneur aux républicains. 

La journée de dimanche a été relative- 

ment calme. Aucun incident sérieux ne 

s'est produit. Suivant leur habitude, les 

citoyebs de la Girvière, de la Bauduère et 

des villages environnants, sont venus dans 

le bourg, drapeaux déployés et au chant 

de la Mars ei l lais e . 

La proclamation du résultat a été ac- 

cueillie pat d'immenses acclamations. Une 

chaleur torride régnait à la mairie, où ou 

s'écrasait littéralement. Avant de se sépa- 

rer, les assistants ont chanté l'hymne na- 

tional et les villageois ont quitté le bourg, 

précédés de lanternes vénitiennes et d'ins- 

criptions lumineuses, portant : '« Vive 

Combes I Vive Olonne I Vive la Répu- 

blique 1 » 

Cette belle victoire marquera la tin du 

parti clérical qui désormais ne peut plus 

espérer remporter le moindre succès dans 

notre commune. 


La glothe-ls3hard 

Vol avec effraction. — Pendant le 

dépouillement du scrutin, dimanche, trois 

malfaiteurs se sont introduits dans une 

ferme dite l'Hermitage, ont brisé à coups 

de hache la porte de l'armoire, qui ne 

contenait fort heureusement que peu de 

chose, et, après avoir tout bouleversé, ils 

sont partis, n'emportant qu'un morceau 

de beurre et des oeufs. 

Le ftlerelta.rd 

Fouilles. — Dans un puits funéraire 

qui remonte à deux siècles avant Jésus- 

Christ, découvert par MM. G. Lacoulou- 

mère et Marcel Baudouin, au Bernard 

(Vendée), on a recueilli à 10 mètres de 

profondeur des boues que l'on a analysées 

au point de vue bactériologique. Elles 

contenaient encore de nombreux microbes 

vivants qui ont donné lieu à des cultures 

bien venues. 

Ces microbes que l'on estime provenir 

des cadavres de chèvres et de chiens pla- 

cés en chair dans la sépulture, ont été 

conservés là, en vase clos, pendant près 

de 18 siècles. C'est un exemple extrême- 

ment curieux de vie ralentie et de revi- 

viscence des microbes, et c'est peut-être 

même le seul fait de ce genre que la 

science ait enregistré jusqu'à présent. 

La Trazaehe 

Subvention.— M. Chauveau, adjoint 

républicain, 'faisant fonctions de maire, a 

reçu pour un chemin, un secours impor- 

tant de 700 francs. 

Nous sommes heureux de voir combien 

l'administration préfectorale a d'égards 

pour notre assemblée communale républi- 

caine. 

En toutes circonstances, les électeurs 

s'en souviendront certainement. 

Ils ont, dimanche dernier, prouvé ce 

dont ils étaient capables en votant pour la 

liste Chas veau tout entière. 

Challans 

Acte de probité. — M. Guillet, entre- 

preneur à Barbâtre, en sortant de chez M. 


Lerrac, où il venait de changer plusieurs 

billets de mille, perdit une somme de 400 

I francs dont 350 francs furent trouvés dans 

la soirée par M. Pierre Frossin, de Bois- 

Fossé, qui s'empressa de les lui remettre, 

M. Guillet a récompensé convenable- 

ment cet acte de probité. 

Loe Gstrusache 

Infanticide.-- Le parquet des Sables- 

d'Olonne est descendu dans notre localité 

relativement à un infanticide commis par 

une domestique, âgée de dix-neuf ans, en 

service dans une maison du bourg. 

L'enfant, du sexe masculin, après avoir 

été recouvert d'un jupon, a été déposé 

dans une armoire. 

Le transfert, aux Sables, de la mère 

criminelle, ne pourra avoir lieu que dans 

quelques jours. 


La Roche-sur-Yon 

Exposition-Foire. — C'est demain 

que s'ouvrira place d'Armes l'Exposition- 

Foire de Machines agricoles, horticoles, 

etc., pour ne prendre fin que lundi. 

Les travaux de décorations sont achevés 

et les exposants, très nombreux et repré- 

sentant les plus grandes maisons deFrance 

commencent à s'installer. 

Souhaitons pour nos voisins de la Roche 

un temps superbe, durant ces trois jours 

de fêtes et le succès sera complet. 

ill-sur-Lay 

Comice agricole. — La réunion de 

jeudi dernier a été consacrée à la fixation 

des prix à attribuer aux concurrents des 

27 et 28 mai. 

Toutes les cotisations n'étant pas en- 

core encaissées, la décision du bureau 

n'est pas encore précise. 

Mais d'ores et déjà nous pouvons affir- 

mer que le nombre et l'importance des 

prix seront plus considérables que les 

années précédentes. 

Sous l'habile et énergique impulsion de 

M. Buet, président, et grâce au zèle de 

ses collaborateurs, l'importance du Co- 

mice cantonal croît chaque année, en 

même temps que le nombre des expo- 

sants et la qualité des produits exposés, 

ce qui prouve que les cultivateurs ven- 

déens ne sont point réfractaires aux idées 

de progrès et qu'ils apprécient comme il 

convient ce qui peut leur procurer plus 

de bien-être. 


l'onniestay-le-Coude 


dernière séance, la Commission des fi- 

nances du Concours musical des 14 et 15 

août, a décidé qu'une souscription serait 



Elle prie la population fontenaisienue, 

qui est spécialement intéressée, de faire 

bon accueil à ses délégués. 


A nos Am is, 

No us avons le pla is ir d 'appre ndre 

à il OS lecte u rs e t à n os amis q ue la 

VENDÉE RÉPUBLICAINE pa rait ma in - 

tenant les ma rdi et vendredi de cha- 



- lu ttes poli tiques d 'où doit sortir da ns 

ce dépa rtemen t la v ictoire du parti 

répu blica in, s ' il sa it marcher com- 

pact et un i, il nous a pa ru u t ile 

d 'augmen ter et d 'étendre la pu blicité 

de n otre journal . 

Depu i s long temps , d 'ailleurs, la 

nécessité du développemen t de la VEN- 


devan t les recrues nou velles qu i v ien- 

nen t chaque jour gross i r la phalange 

républicain e . 

No irs sommes convaincus que n ous 

serons a idés dans notre œuvre pa r 



ten a ien t à l 'éca rt des lu ttes de part i, 

ma is do n t les con v ictions et le dévoue- 


Pour répo ndre à to us les beso ins, 

n ous avons décidé que la VENDÉÉ 


con tin ue r à être servie , à ra i son de 

5 , ra n cs l 'abo n nement d 'un an , à 

ceux qu i n e voudra ien t recevo ir le 

jo u r n a l qu ' u n e lo is pa r sema in e . 

L ' a bo nnement à la VENDÉE REPU- 

d•BLICAINE b i-h ebdomadaire n e se ra que 

de 7 fran cs 5 0 pa r an . 


Mn. Du BARRY la beauté célèbre dont 



tifs. Si elle eût connu la Crème, itaii- 

fflon la tro.dire, et le tbtaw-omi de 



faubourg Sain t -Ma r tin, PARIS. 

UN NIONSIEUReL7cowntelZe` 

WU,. ceux qui sont attends d'une maladie de vaut 

dur trd t'UA «I Se, Leste., demengeeisons, brun- 

chLes ehroniques,itodadiee de la poitrine•de res- 

tomac et de la vessie, de rhumatismes, un moyen 

41,01d:de de se guérir promptement ainsi quit 

la eté redienlement lui-même après avoir soudan 

ni esietyC en vain tous les remèdes! préconisés. 

Géne offre donL mi epprectera le but humanitaire, 

o, la ennsot.tisence d'un voeu. 

Ferre per lettre ou carie postale a M. VINCENT, 

s, place Vicier-Hugo. s Grenoble, •qui répondra 

gru"s et french par eoaèrier, ri enverra les iurli 

ev ia v o s demandée,. 

NOS DEPOTS 


— M. Mayeux, libraire, rue Llisson. 

— M. Hubin, buraliste, place de la Liberté 


— Mms Floire, buraliste, rue des Halles 

— Kiosque de la place de.la Liberté. 



La Chaume. — Gendron, bUraliste. 

M. Godet, receveur- buraliste. 

Olonne. — M. Boissier, receveur-buraliste. 

La Mothe-Achard. — M. Vaneau, buraliste. 

Saint-Mathurin. — M. Romand, buraliste. 


Talmont. = M. Hauret, buraliste. 

Longeville. — M. Broustla, buraliste. 

— M. Bert, receveur - buraliste. 


Angle,. — M. Breton, buraliste. 

Champ -Saint-Père. — M. Martineau, buraliste. 

La Tranche. — M Maindron, buraliste, 

La Terrière. — M. Guieati, buraliste. 

Challans. —Mua Guillot, libraire. 

Croix-de-Vie. — M. Pivota, libraire. 

La Roche .s. -Yon.— M.« Abélard, rue des Sables. 




Du 28 avril au 5 m a i 1 904 

NAISSANCES 

Clémence - Gasparini- Irène-Marie Bouet, rue 

Trudaine. 

Fernande -Henriette -Marie-Louise Boisard , 

avenue de la Gare. 

Léopold-Louis-Joseph Barbeau, place du Mar- 

ché-au-Bois. 


Pierre-Stanislas Marceteau, '25 ans, boucher et 

Adèle-Marie Hervouet, 22 ans, sans profes- 

sion. 

Emile-Henri-Pacifique Hériaud, 25 ans, voilier 

et Suzanne-Clarisse Coutouit, 17 ans, sans 

profession. 

MARIAGES 

Pierre-Elie Ragon, 24 ans, marin, et Laure- 

Marie-Joséphine Héraud, 22 ans, sans pro- 

fession. 

Décès 

Angèle-Augustine Th i bau t, propriétaire, épouse 

de Jules Chardonneau, rue des Halles. 

Marie-Adèle Maraud, 68 ans, journalière, veuve 

de Jean-Pierre Sire, route de Nantes. 

Pierre Cognac, 68 ans, cultivateur, veuf de 

Virginie Martin (Hôpital). 

Marie-Céline Blanchard, 50 ans, épouse de 

Achille-Henri Vidy, rue de l'Hôpital. 

Gustave-Louis-Marie Barillet, 30 ans, commer- 

çant, époux de Louise-Amédée Lambert, 

rue Nationale, 12. 

Marié -Aimée Jouve, 89 ans, ménagère, veuve 

de Yves Jégo, rue du Port. 

Hélène Soret, 73 ans," journalière, veuve de 

François Praud, quartier des Traponnières. 

Félix-Eugène Douet, 64' ans, propriétaire, 

époux de Louis-Rose Beauvais, quai Fran- 

queville, 15. 

Pierre-Aimé-Joseph Pineau, 63 ans, journalier, 

époux de Marie-Rose Burgaud, rue de la 

Bauduère. 

Jean-Louis Proux, 70 ans, journalier, veuf de 

Rose Guyet (Asile des Vieillards] - 

Théophile- Charles Favroult, 9 ans, rue de la 

Justice, 


NAISSANCES 

Henri-Florentin-Sylvain GuignOux, rue de la 

Forge. 


Jacques-Henri Averty, 59 ans, marin, veuf de 

Marie-Virginie Nobiron et Marie-Louise Du- 

ranteau, 52 ans, journalière, veuve de Louis- 

Romain Laurent. 

seaseelessamessesalemas 



Pour Bordeaux 4.684 lir 

444 

120 

— Chartres 

— Dijon 

— Londres 

— Lyon 1.239 

.— Marseille 190 

— Nancy 80 


— Paris 10.020 


— Saint -Etienne 482 

— Tours 1.495 

-- Divers 17.708 

isesseeseraseeetv 

TOTAL 43.762 


Lundi 9 -- Bouin, Fontaines, Boche -sur-Yon 

((luire aux chiens 

Mardi 10 — Challans, Chantonnay (marché à bes- 

tiaux), Groshreuil Mortagee, H ocheservière. 

Mercredi 11 — Foussais, l'Oie. 

Jeudi 12. — Avrillê, Damvix, Mareuil, (jeunes 

-veaux), Patinai), Vouvant. — Ass ga g Bourne- 

seau, Châtaigneraie, Lopechagnière, herrière, Jard, 

-Jonchère, Maillezais, Mouchittnps, Pouzauges 'au 

vieux Fouzauges), la Chaume na l'AubrayL Saint- 

Jean-de Deugné, Salut-Martin-des Fontes nes, Eaint- 

Idartin-sous-Mouzeuil, Saint-Michel-en-r Herm, le 

Vendredi t3 — Monsireigue. 

Samedi 1 — Luçon. . - 

Dimanche 15 — Boche•sur-You (foire pour che- 

weeux de luxe et de service de -p sa n g , — Ass gag.. 

. Baxuges en-Pain-ru. Champ Saint-Père (à la Bai- 

fahdiere 0 hapelle.Themer,Ghâteau-d'Olonne,Gros- 

brend, l'Oie, Saiiit-André-d'Orsay, Saint-Avau 

gourd des-Landes, Saint-Cyr-en-Talmondais,Saint- 

Georges•de-Pointindoux,Baint Hilaire-de- Talmont, 

.Saint-Hilaire de-Voust, St-Martin-de.Fraigneau, 

Volivant. 

BIBLIOGRAPHIE 

1 , 

Heures Dérobées 

Poésies par A. METAV 

Délicieusement serties sont ces Heures dero bées , 

souvent remplies de l'amour des tout petits ou 

d'un exploit d'écolier ; • parlois œuvrées de joies — 

• hélas aussi 1 — de douleurs landliales ; pLeints en- 

core des enchantements de la nature, du carillon 

joyeux de la paroisse ou faites du , rondement des 

canons meurtriers et du lumineux «seoir en un pa 

t cifique avenir. 

I .9 travers ces pages, qui ont le mérite d'avoir 

été vécues, il se dégage comme un doux payum; 

t t c'est. ,pendant un desui siècle, toute une sons- 

n ce qu elles évoquent : celle d'un ponte ai 

temable, 

d'un excellent homme qui lumore les Belles-I et- 

. 

né 1 

• ires poitevines et l'ensergueentprimairevendeen 

M. Métay a inséré Ic 2 pièces de su n recueil dans 

l'ordre chronologique,ce qui permet do mieux sui- 

vre le steveloppement d'un. charmant talent poétique, 

depuis les essais de la lOr 81111ë0 j usqu à son com- 

plet épation Issemen le Avec un égal bonlieur,le po& 

. te s'essaye et réunit dans le rondeau et le sonnet, 

- la fable et la chanson. cette dierniere écrite dans I 

; manière des vieux couplets Irancais Il y a souvent 

jbeau ou p d'esprit et du meillen r eneore'daus Iléu s 

s i es d ero bees : on y trouvé p a n to i s une fine pointe 

d'ironie qui en, rend m lecture ;dus aeréab.M.- 

.Le poète est un idnalistetradinsanten des stro- 

-elles tantôt doucement émues, lantôt imprégnées 

D:MDDentes.,,, 

de et -111,r sind-re les sentiments les plus tendres 

-lime ême tdeps que les plus nobles. 

Heures dero b ees est Un bon livre où raideur 

chant-. sans prétention, mais non sans charme,tou- 

tes choses qui sème en la vie un ris après un pleur. 

JEFLIN DE Lu CI1.10,13. 

A. ROME 

Déclaration du D' Lapponi 

Médecin particulier de Sa Sainteté 

le Papa Pie X 

1. 

Docteur G, APPONI d'après une photo. e 

L'éminent Docteur Giuseppe Lappeni, 

de sc,ence auquel a été confiée la santé, laprécieuse 

existence du Chef de la Chrétienté, du -ouverain 

Pontife, le même qui pendant de longues années 

prodigua ses soins à Sa Sainteté le Pape Léon XUI 

et recula pour lui la limite d'une heureuse vieillesse 

jusqu'à rage de 93 ans; écrit - 

« Je certifie avoir expérimenté les pilules Pink 

dans quatre cas d'anémie simple consécutifs à la 

croissance. Après quelques semaines de traitement 

le succès répondit pleinement à mon attente. A re- 

venir done, je ne manquerai pas d'étendre l'usage 

de ce remarquable médicament au traitemeant des 

autres formes morbides de «anémie et de la chlo- 

rose, aiesiqu'aux asténies, aux névroses et autres 

maladies similaires. » 

En foi de quoi je signe Giuseppe Lapponi, 

Lette lettre porte au bas 

Vu pour «authenticité de la signature de M. le 

Docteur Giuseppe Lapponi. Médecin deSa Saniteté 

le Pape Pie X. 

Rome du l'apitoie le '7. S. É. 

Pour le Maire, Palombe 

, A MJI Gablin et Cie, Pharmacien Ç rue Ballu, 

Paris. préparateur des Pilules Pink. 

Les pilules Pink on le voit sont partout employées 

partout appréciées, en France à rétranger dans 

l'univers entier On a lu presque journellement 

dans ces colonnes des attestations de guérisons per- 

venant des plus petites bourgades comme des plus 

grandes villes. Des guérisons par le, pilules Pink 

ont die obtenues dans toutes les classes de la som0té, 

aussi bien par le plus modeste artisan que par le 

médeein des Papes. Quelles meilleures preuves de 

l'efficaci té des pilules Pink pourrait-on fournir 

(t'est est m dieament incomparable pour les nom- 

breuses maladies provenant de l'appauvrissement 

du sang, de la faiblesse du système nerveux. C est 

le régénérateur du sang tonique des nerfs par exel- 

lence. C'est le soutien des milliers et des milliers 

de personnes laildes, anémiques, des jeunes filles 

pâles, calorotiques. de ceux q.,i souffrent de l'es- 

tomac, de ta,) esse générale, de rhumatisme. Les 

névrosés fs. quel degré qu'ils soient, depuis celui 

qui a des migraines nerveuses jusqu'au pire des 

nurasthéniques doivent prendre les pilules Pink 

quei tout encore disparaltre les névralgies, sciatiques 

la danse de St Guy. Les pilules Piuk guérissent 

elles guériss ni mémo lb où les antres remèdes 

moins puissants ont échoué. Des guérisons de cas 

considérés comme incurables le prouvent et font 

des pilules Plek une préparation médicale scien- 

tifique, de la plus grande valeur, une nécessité 

dans l'existence déprimante de notre époque. 


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68mres environ, bâtiments d'habitation et 

d'exploitation, prés, terres labourables, 

pâtis, etc. 

Mise à prix de la Nue-Propriëté : Tren t e 

mille fra ncs , ci ............... 30-000 


commune du Château-d'OloD]3e, Conte- 

nant 39 bectares 46 ares 75 centiares 

environ, bâtiments d'habitation et d'ex- 

Pl 

oiration, vergers, pâtis, Près, terres 

labourables, etc. 

Mise à prix de la Nue-Propri~lé : Tren t e 

nn i l l, rro " , .~ CL .............. 30.000 

L'Usufruitière est âgée de 44 ans 

Adjudication le QUINZE MAI mil neuf 

cen t qu a t re , à une h eure de l'après-midi, 

Sa lle de la Justice de Paix, a ux Sables - 

d'Olonne. 


Maître CHABOSSEAU, avoué poursuivant, 

A 

Malt res GERNIAIN et LEVEILLE, avoués 

co-licitants, à Maitre MOREAU, 

notaire' 

rédacteur et détenteur du cahier des 

charges et à Maître ClIAIGNEAU, avocat 

et exécuteur testamentaire de Madame 

Veuve BARRETEAU. 

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voyageurs qui désirent .. ".d,. de il- 

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Sau mur, Niort, La Rochelle et Rociiefo,t à AIgur 

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11, 

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'141 friule. ; D-.xiè.. ci ... a, JSG franc.. 

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ét'. prolongé. d 2 .. foi. 3o j.- 

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ayant également uns durée de validité de 601ours 


la, g. 

ras du parcours. 

Progression 

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Siège so cia l : 26 , boule vard Sébastopol , Paria , 

sociiuires Capital 

A. 31 décembre 1881 757 6. 17g 25 

lu Il IleemIro 1182 1.111 21.611 Il 

Z 

u 

31 décembre 1883 3.769 85.461 95 

Au 3 décembre 1884 8.980 175.715 20 

Au 31 décembre 1SR5 15.008 361.063 99 

Au Si décembre 1886 25-678 673.267 56 

A' 

31 décembre 1887 47.460 1.266.864 45 

Au 

31 décembre 1888 74.301 2.188.318 66 

Au 31 décembre 

889 101.579 SA&-.580 16 

Au 31 d ombre 

1890 128.591 5.0olf.399 98 

Au 31 I l a b 1891 WiM4 6.766.732 35 

A. Il dêc'emmb're' I8~2 160.919 8.703.528 5b 

A. 31 dé ernbre 1893 172.138 10 856.55,~ 60 

Au Il dées bre I&91Î 183.291 13:191.430 24) 

Au 31 décembre î8g5 194.400 937 45 

'180 70 

Au Si décembre 1896 209.042 18.552 

Au 3t décembre 1897 223.862 21.632 032 13 

Au 31 décembre 1898 237.344 2à.ng:6G3 - 

Au 31 décembre 1899 25î.320 28.496.261 70 

Au 

31 décembre 1900 261.998 32 072.087 tur 

Au 31 dècennln. 1901 262.403 35:612.380 »» 

AU 31 décembre 1902 300.000 40.00u.uO0 a, 

Au Si dêeeb,. 003 334.557 44.236.174 

Au 31 mars 19OÏ 387.641 46.95LI~_8 s» 

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La 697- S,.ti.o d,s cO 

163 Pou.- te, 

se, ton. les deu.iè.i.e dim..chee du et. 

siège de 1. Section à 1. Justice d- Paix, de 

g heures à iû heures 3jà du matin. ri 

1.742 Sections sont constituées a Frîmes 

et a... Go. 


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tueins ........ *i*iè~ 0 ;Î la tu Î o Î 

'2 si Il l0~1 01 11,5~ LLI.olCÏol" 

6 si 8 43 Io 30 Il 

3 15 2 80 ' 80 LA ROCHE ... i `d_1,~ - lu 41 1 le 11, - 1 

^~ I 

si ~l II I il s 

Î 5 le 3 80 2 45 La Il 3 

5 90 4 40 2 Sb B..r...sa .......... 7 tg 0 ib il II Il 4 

7 4!~ 

7 2 Il 86 Il si 12 

8 5 5 85 8 50 CBANTONNAY ..... 

05 5 % 3 90 Sigmarméi. 7 57 Il 42 12 16 

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Diplômé de la Faculté de Médecine de Paris et de l'Scots Dentaire de Paris 


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TIRAGE DU JOURNAL: Ex. 



L es le t tres non offrro chies sen t relu s de s 


Ac BUREAU DU JOURNAL, CHEZ NOS CORRESPONDANTS -DÉPOSITAIRES 


OPINIONS 

L'École laïque 

NE 

' 

mettre à la portée des jeunes sont « la nature brute dont sera chaque cas particulier, de s'inspirer des mutation sur les immeubles de petite va- 

J'ai écrit dans la Vendée Répu- 

cerveaux encore mal éveillés. faite la nation future. » Elle les circulaires, de la gravité de la punition et leur (proposition Klotz rapportée par son 

b lica in e du 6 avril un article 

du caractère plus ou moins réfléchi de auteur) : le sage rapport de M. Mas sur 

Tu formes leur jeune intelli- instruira pour leur rôle de cito- 

ayant pour titre : « L'école laï- 

l'acte qui y a donné lieu. 

les textes extravagants que les nationagence 

en prenant comme bases : yens libérés, sachant et voulant. 

que ». Comme je le pressentais, 

listes avait imaginés contre les ouvriers 

la raison et l'expérience. Tu Instituteurs laïques cous tra- Les condamnés de la Haute-Cour étrangers ; l'important travail de M. Bar- 

les idées émises et le parallèle 

cultives le sentiment de justice, vaillez à la libération des hum- Le Co u r rier du So ir dit qu'il aurait été thou favorable au projet Millerand (exten- 

fait entre l'enseignement laïque 

unie dans le coeur de l'homme, bles; vous tirez les petits de leur question au Conseil des ministres de rension de la capacité civile et commerciale 

et l'enseignement congréganiste 

dre prochainement un décret de grâce au des syndicats professionnels); le rapport 

n'ont pas manqué de soulever 

en prenant tes élèves comme ignorance d'esclaves, vous faites 

bénéfice des condamnés de la Haute Cour. de M. Honoré Leygues sur les projets ten- 

juges de leurs propres actions. d'eux « les citoyens libres de 

colère du rédacteur de l 'E lo i le . Cette proposition n'aurait soulevé aucune dant à l'ouverture du canal des Deux- 

Toi qui vis au milieu des autres demain ». Tâche difficile, à la- 

Messieurs les Réactionnairessen- 

objection. 

Mers ; celui de M. Gerizy sur les incompatent 

très bien que la lutte va 

hommes, tes frères, toi qui ne' quelle vous ne faillirez pas, rôle Le retour des condamnés serait accordé, tibilités parlementaires, etc. 

crains pas d'assumer la respon- immense ! mais oeuvre sainte et soit par un décret publié, soit par un pro- Nous ne citons ici que les sujets cueillis 

s'engager sur le terrain de l'école 

jet d'amnistie déposé à la rentrée des par nous au hasard parmi un grand nomsabilité 

et les charges d'une réconfortante. 

primaire et que s'ils laissent 

Chambres et pour levet l'urgence et la bre d'autres et dans l'ordre de leur dépôt. 

famille, tu sais que la vie de 

RALI. 

échapper de leurs mains cette 

discussion immédiate seraient demàndées. Il est peu probable que la Chambre conl'homme 

doit être exclusivement 

force puissante : l'Enseignement, 

Sente à les mettre 'à l'ordre du jour avant 

composée de ces deux vertus : 

Mort du président de la République la proposition de loi sur le service de deux 

ils perdront toute autorité près 

INFORMATIONS 

l'amotir et la bonté. Aussi tu 

du Pérou 

ans rapporté par M. Berteaux. 

des populations et ne pourront 

M. Manoel Candamo, président de la 

enseignes aux enfants qui te sont 

Nous dirons prochainement dans quelles 

plus former les automates néces- 

Maladie de M. Waldeck-Rousseau République du Pérou, vient de mourir. conditions se présente le projet de réforme 

confiés, à aimer les autres et à 

saires au soutien de leur pou- 

M. Waldeck-Rousseau a subi l'opération 

du service militaire à l'égard du texte 

se faire aimer d'eux ! leur laisvoir 

déchu. Faire comprendre 

que nous avions annoncée dans notre der- 

voté par le Sénat, des modifications que 

sant deviner que l'amour des 

aux pères de famille que l'école 

nier numéro. Elle parait avoir très bien LA RENTRÉE DES CHAMBRES la commission de la Chambre lui a fait 

autres conduit à la solidarité. réussi. 

subir, des dispositions que l'on prête au 

laïque forme des êtres raison- 

Les bulletins de santé publiés par les 

nables et libres, tel a été et tel Tu ne crois pas avoir le droit 

La Chambre reprendra le mardi 17 mai gouvernement, des contre-projets Maujan, 

éminents docteurs qui le soignent, sont sa session ordinaire interrompue par les Messimy, de Lanessan, etc., de l'amende- 

est encore mon but. 

d'enseignera un enfant une hypo- 

de pipe en plus rassurants et, si aucune vacances de Pâques. Le Sénat ne doit renmest Klotz qui tend à reprendre sans mo- 

Lemaitre laïque «a une morale thèse non vérifiable, et tu croi- complication ne survient, le malade sera trer que le 25 mai. L'un des premiers sudification 

le texte sénatorial et des amen- 

qui n'est asservie au catéchisme 

rais certainement porter une très hors de danger à la fin de la semaine. jets dont s'alimentera l'activité des coudements 

de détail déjà présentés, mais 

d'aucune confession particulière, 

grave atteinte à la liberté de son Tous les jours, de nombreux amis de loirs est la nomination de la commission dont le nombre s'accroîtra considérable- 

qui ne dépend étroitement d'au- 

esprit et au développement de l'ancien président du Conseil viennent du budget. Il est peu probable que la ment après la rentrée. 

s'inscrire à son hôtel et M. Loubet fait Chambre y 

cun dogme et qui repose sur le 

son intelligence en lui procède dès le premier jour. 

imposant 

prendre régulièrement de ses nouvelles Cette opération doit être précédée par le 

consentement universel de tous 

des croyances non vérifiées et 

matin et soir. 

Congrès des Receveurs-Buralistes 

tirage au sort des bureaux qui se fera 

les grands esprits et de tous les des hypothèses non expérimen- 

sans doute au début dela deuxième séance. 

Une Interpellation de M. Rouanet 

tales. Tu ne veux pas former la 

La Société le Denier à la Veuve et aux 

honnêtes gens. » 

L'élection de la coimnission du budget 

Un journal du soir croit savoir que M. 

Orphelins et l'Association fraternelle la 

société dans les nuages, mais 

aura lieu sans doute le mardi 24, selon la 

Il donne comme base à sa mé- 

Rouanet, député de Paris, interpellerait, 

Solidarité Mutuelle des R. B., invitent 

dans la réalité, et ta conscience 

tradition. Dans la séance du 17, le gouthode 

morale : la recherche de la 

à la rentrée des Chambres, le ministre de 

vernement acceptera de répondre à l'in- 

tous les receveurs-buralistes de France, 

de citoyen et d'honnête homme 

vertu, mais loin de dire : « Fai- 

la Justice au sujet de la condamnation à 

terpellation de M. G. Syveton sur sa poli- 

sans aucune exception, à assister au Con- 

te reprocherait trop d'avoir fait, un mois de prison que la neuvième chamtes 

le bien pour avoir une récomtique 

générale à laquelle on joindra, 

grès qui s'ouvrira à Paris, mairie du IV' 

des jeunes intelligences que tu bre correctionnelle a infligée à M. Robil- 

arrondissement, le dimanche 22 mai 1904, 

pense : évitez le mal par crainte 

comme on l'a fait en toutes pareilles occalard, 

secrétaire d'un Syndicat de la Bourse 

dois former, « du bétail, de la 

sions, les interpellations accessoires qui 

à 1 heure de l'après-midi, ou à s'y faire 

d'être chatiés », il dit aux coeurs 

du travail, qui tenta de désarçonner un 

chair à esclavage et à souffrance.» 

sont assez nombreuses. L'ordre du jour 

représenter. 

qu'il doit former : « Faites le 

capitaine à la place du Château-d'Eau, à 

sera ensuite réglé. 

Ce Congrès a pour but : 

bien pour le bien, sans aucun Au lieu d'être l'éteignoir tu es le la tête de sa compagnie. 

Avant de se séparer, la Chambre a dé- 

-I L'organisation d'une vaste Association 

espoir de récompense ; évitez le porte-lumière en basant ton encidé 

que le projet de loi relatif au chemin nationale d'assistance mutuelle ayant puer 

mal par horreur du mal, non 

par crainte du châtiment! » Au 

lieu de faire miroiter aux yeux 

de ses élèves l'appât des récompenses 

et ja terreur des châtiments 

après la mort, il leur 

seignement sur ce précepte : Heureux 

ceux qui savent, heureux 

les intelligents, les hommes de 

volonté et d'action, parce que le 

royaume de la terre-leur appartiendra 

», car l'humanité heu- 

Félicitations au Gouvernement 

Après l'élection de la municipalité, le 

Conseil municipal de Belfort s'est réuni 

hors séance et a voté à l'unanimité un 

ordre du jour de confiance au ministère. 

Les réservistes et les élections 

de fer de Miramas à l'Est a que serait discuté 

le premier. 

C'est tout ce que contiendra le feuilleton 

de rentrée. Mais il faudra joindre à 

cette note brève la liste de toutes les questions 

qui ont fait l'objet des rapports. 

La réformé de la loi de 1838 sur les 

base le système fédératif avec siège à Paris. 

2- La création entre tous les receveurs-buralistes 

d'une étroite et fraternelle entente . 

pour la recherche des moyens et l'étude des 

questions susceptibles de contribuer au ielèvement 

matériel et moral de chacun. 

3. Enfin, la constitutiOn d'une caisse de secours 

afin : i d'assurer à la veuve et aux 

enseigne la charité en leur reuse sera l'humanité qui saura, La France mi li ta ire dit que le ministre aliénés, présentée et rapportée par M. Du- orphelins, au décès d'un collègue, une somme 

disant :.« Faites du bien à tous, qui-voudra. Tu enseignes chaque 

même à vos ennemis, assurés jour, qu' « il n'est de bonheur 

que le bonheur de chacun est possible, moral et matériel, que 

fait du bonheur de tous. » dans la connaissance » et dans 

Tu as vraiment une tâche une connaissance scientifique, 

d'hercule à accomplir, Institu- raisonnée, vérifiée. 

teur laïque, car tu doislutter L'école laïque grandira, croî- 

.contre les superstitions, tu dois tra, et sauvera le monde en dé- 

de la guerre a été consulté sur la question 

de savoir si, en l'état actuel de la législation, 

les réservistes et territoriaux punis 

de prison doivent être maintenus au corps 

afin de subir leur punition ou être renvoyés 

avec leurs camarades pour prendre 

part aux élections. 

Une circulaire du 17 janvier 1898, répond 

le ministre,. a eu pour objet d'éviter 

autant que possible la coïncidence des 

bief ; le projet de création des chambres 

d'agriculture (rapporteur : M. Decker-Davitt) 

; le rapport de M. Mirman sur les 

nombreuses propositions relatives à la 

surveillance des comités d'épargne et 

d'assurances ; la proposition relative aux 

économies à réaliser, par les réformes 

administratives (rapporteur, M. Chastenet) 

; les deux rapports de M. Dauzon, sur 

la répression de la fraude dans- la vente 

de 1.000 fr.; 2- de venir en aide aux collègues 

frappés par l'adversité, en mettant en pratique 

le vrai principe de la solidarité Tous 

pour un o. 

Pour prendre connaissance du projet de 

règlement, s'adresser à M. Moulien, receveur 

buraliste à Wignehies (Nord),' en 

ayant soin de joindre un timbre de 0 fr. 15 

à la demande. C'est à lui égalethent que 

doivent être adressées les adhésions. 

arracher l'intelligence de l'enlehirant les derniers voiles de la périodes d'instruction avec les périodes des engrais et des denrées agricoles; 

fant à sa trop facile crédulité, 

tu dois préparer l'avènement de 

la tolérance en combattant les 

passions intolérantes qui divisent 

encore, au 20' siècle, notre pays !, 

mais tu te sens aidé par cette 

Les Affaires publiques sont les IN ôtres 

No tre De v o ir es t de les connaî tre e t d 'y prendre p art e t no tre In térê t nous le commande impérieusemen t 

13P 

I 

pensée, que la vérité s'impose 

par elle-même en nourissant les 

intelligences enfantines qui de- 

viendront les citoyens de demain, 

et tu oublies ta science pour te 

superstition et de la foi aveugle. 

Elle fera succéder à l'abêtisse- 

ment la lumière du raisonnern ent; 

à l'erreur, la vérité pleine et 

entière, partout vérifiée. « Elle 

préparera à la République des 

Mercredi 11 Mai 1904 N° 934 

a Vendée 

Organe des Comi tés répu b lica ins de l 'A rro ndissem en t des Sa b les -d 'O lonn e 


DIRECTEUR POLITIQUE J. 

9. 

et23 

Rédacteur en Chef : Alcide 'PASTEL 

républicains de raison ; elle pré- 

parera au pays des citoyens hon- 

nêtes, d'une honnêteté d'habi- 

tude et de principes », car elle 

sait que les enfants du peuple 

électorales. Elle perniet aux réservistes et 

territoriaux de concilier ainsi !mrs obli- 

gations militaires avec leurs droit et de-. difications aux règlements de la Chambre 

voir d'électeurs, mais l'application de ces 

dispositions ne doit pas porter atteinte 

aux règles de la discipline, et il en serait 

évidemment ainsi si un réserviste ou un 

tu 


do i t ê tre adre ss é à N. Al e ide TASTE , R éda c t e u r en Ch ef 

territorial était assuré que; à un jour 

donné, les punitions encourues par lui 

seront nécessairement levées. 

Il est done impossible de résoudre par 

avance, et d'une manière généraie, la 

question dont il s'agit. Il convient, dans 

l'excellent projet pour la protection des 

sites, rapporté par M. Dubuisson : les mo- 

sur lesquelles M. d'Iriart d'Etchepare a 

formulé l'avis de la commission, mais 

dont il est à craindre que la Chambre n'ait 

Ce Journal 

parait les Mardi et Vendredi 


PRIX DU NUMÉRO : CENT. 




imprimeur de la 'Vendée R épu b lica in e . 

• ANNONCES 

Première insertion.. la ligne .0 f. '25 

2' insertion et suivantes — 0 f. 



TIRAGE DU JOURNAL: no o Ex. 

Pour les Annonces périodiques d continu es 

on traite à Collait. 

au Bureau du Journal, .79, Ruè des Halles. 

question des ports francs (projet du gou- 

vernement déposé par M. Trouillot, rap- 

porté par M. Chaumez); la proposition 

très attendue pour la modification de la 

loi sur les 'accidents du travail (rapport 

Mirman) ; le dégrèvement des droits de 


La bataille du Yalou 

Saint-Pétersbourg, Li mai. 

On explique en partie l'absence des 

jamais le temps de s'occuper ; la grande nouvelles dans les journaux, au sujet de la

LÀ VENDEE REPUBLICAlNE 

BONS CITOYENS 

• 

défaite sur le Yalou, par le fait que beau- courage et discipline, la victoire est restée Républicains d'Olonne, une fois encore : 

la circonstance aggravante d'usage 

coup de journalistes ont succombé pendant 

la bataille. Trois rédacteurs des 

Novos ti sont portés manquants. Le R uss a 

perdu un des siens, et les autres journaux 

font des recherches pour savoir si leurs 

correspondants sont encore vivants. 

Le professeur Martens préside une organisation 

qui a établi les règles relatives 

au traitement des prisonniers japonais. 

aux républicains. 

C'est donc avec une vive satisfaction que 

nous enregistrons l'élection des républicains 

de La J I o the - A chard . MM. Friconneau 

et Mocquillon sont passés à une très grosse 

majorité, en dépit de la pression exercée 

par M. de Brandois qui, afin d'entraîner 

ses troupes et de s'assurer le succès,n'avait 

rien ménagé et avait même fait à grand 

Merci et rendez vous au mois prochain. 

Vive (donne I Vivent Les Sables ! 

Vive la République I 

E LI CÉDI E NAULEAU, 

Al aire , Prés iden t du Comi té Républi ca in . 

A Jard 

91:11. Jean-Marie Rouillé et Alexandre Guilloteau, 

les deux républicains élus dimanche au 

scrutin de ballottage, remercient leurs Elec- 

La réaction avait été ici complètement 

décontenancée au lendemain des élections 

du 1.1' Mai et, les journaux de nos adversaires 

avaient accusé le coup avec une 

franchise qui avait rendu encore plus 

éclatante notre victoire. OH s'avouait 

vaincu, c'était la seule' et la bonne formule, 

il n'y avait qu'à s'incliner devant le 

de la boîte..à double fond. 

Tous ces procédés s'emploient et 

le Courr ie r l e sait mieux que tout 

autre. Et c'est bien quelque chose 

qu'il ne nous les impute pas, clans 

son dépit et dans sa mauvaise humeur. 

A. T. 

Ceux-ci pourront, par son intermédiaire, renfort de réclame, une conférence la teurs, en les termes suivants : 

fait accompli. Aujourd'hui, on voudrait 

czaffaacc 

communiquer avec leurs parents et amis 

résidant au Japon. 

Le professeur Martens propose que les 

deux gouvernements communiquent périodiquement, 

tous les quinze jours, le 

nombre des prisonniers et leur état de 

. santé. La légation française à Tokio et 

l'ambassade des Etats-Unis à Saint-Pétersbourg 

serviront d'intermédiaires pour la 

transmission de ces rapports. Les Japonais 

font déjà, par l'intermédiaire des Etats- 

Unis, des demandes pressantes sur le sort 

de leurs compatriotes faits prisonniers 

par l'amiral Makharoff, dans le parage des 

îles Liao-Tao. Le vaisseau sur lequel ils 

ont été pris ayant à bord des canons, des 

torpilles et des appareils de télégraphie 

sans fil, ces Japonais seront considérés 

comme prisonniers de guerre. 

veille de l'élection. 

Nous adressons nos félicitations chaleureuses 

à nos amis de La Mothe qui ont 

bien mérité de la République. 

A Sain te -fia iv e , là aussi deux républicains 

entrent au Conseil. Ils sauront, 

ayant avec eux le Dr Barreau, tenir leur 

place à l'assemblée communale. Nous les 

aiderons de toutes nos forces. 

A L anderonde et à Sa i n t - G eo rges de - Po in - 

tindou x , succès aussi pour les républicains. 

A Reau licu, trois réactionnaires passent 

contre un républicain, mais la majorité 

est largement assurée à notre ami Arnaud 

qui reste maître, comme auparavant, de 

la situation, le Conseil étant composé de 

onze républicains contre cinq opposants. 

Nous ne voulons qu'enregistrer l'échec, 

qui lui sera certainement très sensible, de 

Chers Concitoyens, 

Vous avez fait entendre votre voix Souveraine. 

Vous avez déjoué toutes les manoeuvres 

sournoises. Vos élus vous en félicitent 

et vous remercient 

Merci de nous avoir vengé des lâches 

insultes, qui se sont élevées jusqu'à nous 

sans nous atteindre I Merci à vous, braves 

citoyens jardais, d'avoir contribué par 

vos libres suffrages au triomphe de la 

vraie République 

Nous ferons de bonne besogne au Conseil 

Municipal, en défendant vos intérêts, 

eu entretenant avec les pouvoirs publics 

des relations aussi courtoises que sincères. 

En avant pour la République I pour la 

prospérité et l'union de notre belle population. 

Vive la Commune de Jard ! 

discuter, épiloguer, rechercher les causes 

d'une défaite, là où elles ne sont pas, mettre 

sur le compte des uns ce qu'il y aurait 

lieu d'attribuer it d'autres, parler de félonie 

et de trahison là ou il n'y a eu que 

loyauté et désir d'être utile à sa ville. 

Voyons, nos adversaires ne sont pas 

assez naïfs pour ne pas rectinnaltre clans 

leur for intérieur que c'est tout à la fois, 

l'insuffisance et l'impuissance de ceux 

qu'ils patronnaient qui ont amené leur 

défaite. 

Les gens sensés et sages, qui ont su voir 

le danger que courraient le commerce 

local et les intérêts sablais, ont été effrayés. 

Ils ont vu que c'en était fait de leur ville si 

on persistait dans les anciens errements, 

que tout-était irrémédiablement perdu si 

on n'appelait au Conseil des hommes d'or- 

Flû tes de M is tenfl id c 

Stances de Tutu 

(d'après l es s tances de FLÉGIEB) 

l a popu la t ion que j 'aim e. 

aujourd 'hu i , comm e je l 'a imais 

hi er . 

(Proclamation de M. de la 

Rochethulon aux électeurs Sablais). 

I 

Quelquefois, en baissant les yeux, 

J'aperçois Dubé de l 'E t o i le, 

Dont le regard d'aigle se voile 

Devant le Bloc Victorieux. 

Lui qui faisait tant de vacarme, 

Je vois qu'il est tout hébété. 

Il en vient alors une larme 

Entre mes cils de député 

Mon Courrier est dans la mélasse 

Le chenal de Port-Arthur M. Gandriau, qui aurait mieux fait de ne Vive la République I 

dre, actifs, résolus, ayant toute autorité Comme cette E toi le, sa soeur. 

Saint-Pétersbourg, 9 mai. 

A l'état-major général de la marine, on 

déclare absolument faux le rapport de 

l'amiral Togo, annonçant l'obstruction 

pas prendre part à une lutte qui ne peut 

que le diminuer. 

A .1 ard là encore, deux républicains ont 

complété le Conseil qui nous sera entière- 

ALEXANDRE GUILLOTEAU. 

JEAN-MARIE ROUILLÉ. 

Jard, le 9 mai 1904. 

auprès des Pouvoirs publics et ils sont 

venus en masse joindre leurs bulletins à 

ceuxdes membres si disciplinés du Comité 

républicain, assurant ainsi le succès d'une 

Bons Sablais; vous me ferez gràce : 

Je vous aime de tout mon coeur. 

Je vous aime, vous aime, 

Je vous aime de tout mon coeur. 

complète de la passe de Port-Arthur. 

Un télégramme de l'amiral Alexieff 

adressé à l'empereur, eu date du 6 mai, 

mentionnait, en effet, que dans la matinée 

ment favorable. 

A Sain t- Vin cen t- s ur-Ja rd, un républicain 

a été élu dimanche. 

UN BEAU SUCCÈS 

liste composée d'honnêtes gens qui avaient 

fait connaître nettement, dans leur profession 

de foi, leurs intentions. 

Faut-il dire avec l 'É toi le que tous ceux 

II 

Vous avez dédaigné Légé 

Et blackboulé Pogu Gustave, 

Renvoyé Cognacq à sa cave 

du même jour trois croiseurs sont sortis 

A Sain t -Ri la ire - la -Forê t, par contre, Sous ce titre, notre excellent confrère et qui sont venus à nous ont trahi ? Non 

Et dans leurs nids Peinson et Geay. 

du port et y sont rentrés sans avoir rencontré 

aucun obstacle. 

Le passage du rapport de l'amiral Togo 

constatant que la flotte japonaise n'a perdu 

c'est un réactionnaire qui passe. 

A Sa i n t - Vin e en t - su r- Gra on cinq réactionnaires 

sont élus et deux républicains 

MM. Claveau et Guyet. 

ami M. Narquet, du Pa tr i o te , apprécie la belle 

victoire remportée aux Sables par les républia 

cales. 

Nous le remercions de ses compliments et 

nous le félicitons, à notre tour, de la splendide 

M. Riblier, ils ont fait tout au contraire 

acte de bons citoyens. Ils ont placé avant 

les questions de personnes, les intérêts 

vitaux des Sables, ils n'auront pas à s'en 

Mais Odin me fait surtout peine. 

Pauvre homme I il me servait si bien 

Que son infortune est la mienne 

Et qu'il ne me reste plus rien. 

Hélas ! ma carrière est finie 

aucun vaisseau de guerre, est aussi notoi- A C hamp -Sain t - P è re, c'est un candidat campagne qu'il a menée de son côté pour la 

repentir. Vous le verrez avant peu. 

Et je retourne à mon poker. 

rement faux, étant donné que les Russes de la liste de notre ami Gendronneau qui cause qui nous est également chère. 

A. T. 

L'électeur Sablais me renie, 

ont recueilli et faitprisonniers les officiers est élu. 

Voici l'article de M. Narquet : 

Mais je l'aime de tout Mon cœur, 

' 

. 

et marins faisant partie de l'équipage de 

deux contre-torpilleurs japonais dont l'un 

Nous donnerons le compte-rendu complet 

des élections de ballottage de la 

Les républicains sablais peuvent être 

fiers de leur triomphe de dimanche. Leur 

LEUR LOGIQUE 

Je l'aime, je l'aime, • 

Je l'aime de tout mon coeur. 

a été coulé par la batterie n. 2, et l'autre seconde circonscription dans notre protorpillé 

par le torpilleur Roje cai De plus, chain numéro. Dès aujourd'hui, nous vou- 

deux autres torpilleurs japonais ont été lons seulement enregistrer la brillante et 

gravement avariés. 

éclatante victoire remportée par nos amis 

liste d'Union républicaine a passé avec 20 

de ses candidats. Les progressistes réactionnaires 

ont bien réussi à faire élire 

leurs 7 candidats à la Chaume, mais la 

Le Co u r rie r et l 'Eto ile sont frère 

et soeur ; mais ils sont nés d'un inceste 

politique, c'est ce qui explique 

III 

Comme Guichet aime les fleurs 

De la politesse et du style, 

Odin les deniers de la ville 

à Sa in t - !' ti enn e -du - B ois . Dans cette grande municipalité Odin et la réaction n'en sont 

qu'ils voient les choses différemment. Et les intérêts des pêcheurs. 

commune qui compte près de 301J00 habi- 

La Victoire de Paris 

tants, treize républicains viennent d'être 

!élus au scrutin de dimanche contre un 


Les nationalistes avaient été vain- 

pas moins chassés honteusement de l'Hôtel 

de Ville. 

Nous avons dit, mais nous tenons à le 

répéter au lendemain de ce complet tri- 

Ce qui apparaît rose aux yeux du 

frère cadet, apparaît tout noir à la 

soeur aînée. 

L 'Eto ile est une bonne vieille fille 

Comme nos amis de Russie 

Et les Nippons s'aiment entre eux, 

Gomme un amant qu'on remercie 

Peut aimer son rival heureux 

J'aime un pays qui manifeste 

cus le 1" Mai dans la plupart des 

A S a in t -hi la ire -de -Ri ez et à No t re - Dam e - omphe : Jamais un parti n'a donné un qui a perdu ses illusions, aussi n'hé- Son vœu de me voir suivre Odin, 

grandes villes de France. Il ne leur 

d e -Ri ez , les républicains sont passés égale- aussi bel exemple de ténacité, de conssite-t-elle pas à reconnaître que l'é- 

Je l'aime pour ma large veste 

restait plus que Paris, dernière ressource 

et suprême espérance. 

Paris vient de s'affranchir à son 

tour. 

Le scrutin de dimanche dernier a 

été un désastre pour les nationalisment 

dans de très bonnes conditions. 

On le voit par cet aperçu,les élections de 

ballottage nous ont été, comme celles du 

ler Mai, absolument favorables, dans la 

première circonscription. A ceux qui sont 

élus de savoir en profiter et par leur 

sage et prévoyante administration de gatance 

dans l'adversité, d'esprit de suite 

dans la lutte, de cohésion autour du drapeau. 

Rien n'a été ménagé aux républicains 

sablais, pas même l'abandon d'un certain 

nom bre des leurs, égarés dans le bourbier 

nationalo-clérical. Ils avaient à lutter 

lection de nos amis aux Sables est 

une gra ve défa ite pour le parti nationaliste. 

Généralement, un parti qui s'avoue 

ainsi vaincu pense tout bas qu'il 

est perdu, et si nous pouvions lire 

Et je l'aime pour son dédain, 

Je l'aime, je l'aime, 

Je l'aime pour sou dédain. 

MISTENFLUTE. 


tes qui ont perdu plusieurs sièges et gner les sympathies des électeurs et d'as- contre l'emballement populaire. Ils dedans le coeur de l 'Eto ile , nous y 

qui seront dorénavant en minorité à surer ainsi les prochaines victoires. vaient redresser un état d'esprit d'autant verrions tous les caractères d'une 

Les Sables 

l'Hôtel de Ville. 

A. T. plus dangereux qu'il était plus irréfléchi. désespérance profonde. 

Il y a longtemps que le nationa- 

• A Olonne 

Rien ne les a rebutés. Patiemment, ils se Le Co urrie r , au contraire, ne 

Conseil Municipal 

lisme, voué à l'impuissance par son 

recrutement même, était menacé de 

s'effondrer sous le mépris des électeurs. 

On ne pouvait pas penser que 

M. Eugène Naulean, maire d'Olonne, au 

nom de la Liste républicaine élue, adresse aux 

Républicains de la commune les remerciements 

suivants : 

Républicains d'Olonne t Merci! 

Avec une ad milrable discipline vous êtes 

sont mis à l'oeuvre. Chaque échec semblait 

fortifier leur courage et leur foi en l'avenir. 

Ils ont agi par le bon sens et la persuasion. 

Par sui-croît, l'agitation rédemptoriste 

était survenue, qui avait ajouté à la folie 

prend pas sa déroute au sérieux, moins 

encore au tragique, et pour un peu 

il se déclarerait le triomphateur de 

la belle journée du 1" Mai. 

Ecoutez ce qu'il dit : 

Le Conseil Municipal des Sables-d'Olonne 

se réunira le Jeudi 12 Mai, à 2 h, de 



1. Installation du Conseil Municipal. 

2. Nomination du Maire et des Adjoints. 

l'effondrement serait aussi lamen- venus, dimanche dernier, donner à la liste politique l'hystérie de la folie religieuse. « Les vainqueurs de dimanche ont 

table. 

républicaine, dont votre Maire formait Les républicains sablais ont fait résolu- » si peu l'habitude de la victoire Au Cercle du Progrès 

Dans les quartiers où les candi- l'en-tête, une écrasante majorité. 

ment tête à ce nouveau danger. Chaque » qu'ils en sont eux-mêmes ahuris Les Membres du Cercle du Progrès ont 

dats nationalistes ont eu une demi- Au nom de vos Elus, je vous remercie. jour, le Comité républicain s'augmente » et qu'ils en perdent la tête. 

décidé d'offrir jeudi soir, à 9 heures, un 

victoire, leur majorité est absolutuent 

dérisoire, et l'ancien président 

du Conseil municipal, M. Grébauval, 

ne triomphe seulement qu'à 

huit ou neuf voix. 

Dans les autres, au contraire, ils 

sont littéralement écrasés. 

Le nationalisme est donc bien 

mort cette fois, Paris a repris sa 

placez l'avant-garde de la République 

et son action danS la marche 

de tout le pays vers les réformes démocratiques 

et sociales se fera d'autant 

mieux sentir qu'il est à la fois 

le coeur et le cerveau de la France. 

Honneur à Paris ! 

A, T. 

Les suffrages si nombreux que vous nous 

avez accordés, sont la condamnation définitive 

de l'émeute cléricale du 11 octobre. 

Vos Elus républicains sont bien vengés. 

Républicains d'Olonne, 

Vous avez suivi le bel exemple donné 

par la France entière : Les Elections Municipales 

sont, dans tout le pays, frvorables 

à la République. 

Aux Sables, le nationalisme est vaincu : 

Nos amis MM. Lalu et Chailley triomphent 

avec toute leur liste. Désormais les deux 

communes soeurs pourront reprendre leurs 

bonnes relations d'autrefois et marcher la 

main dans la main. 

Mais ce n'est pan tout; dans quelques 

semaines aura lieu l'élection d'un Conseiller 

général. Ce sera, n'en doutez pas, une 

nouvelle victoire pour la démocratie. 

de nouveaux adhérents. Chaque jour les 

républicains sablais luttaient pied à pied 

impassibles sous les injures, repoussant 

dédaigneusement les outrages et les calomnies 

de la clique nationaliste, réactionnaire 

et cléricale. Ils ont vaincu le 

mauvais sort ! Nous saluons hautement 

leur victoire 

Bravo à M. le sous-préfet Launois ! 

Bravo à M. le docteur Godet, à M. Chailley, 

à tous les membres du Comité républicain 

! Ils ont bien mérité de la République 

et de la démocratie. 

Ce qui donne, aussi, une signification 

plus importante à cette belle victoire républicaine, 

c'est que M. de La Roehethu- 

Ion avait donné de sa personne. Dans une 

affiche sensationnelle, le, député de plus 

en plus provisoire de la première circons- 

» Bien ma igre e t b ien p ite use 

» pou rtan t ce lte v ic to ire . » 

Le frère et la soeur devraient bien, 

il nous semble, se mettre d'accord 

entr'eux avant de s'exposer au ridicule 

d'apprécier d'une façon diamétralement 

opposée la déroute de leurs 

amis. 

Mais passons. 

Le Cou rr ier , toujours logique, 

ajoute que MM. l.alu et Chailley ne 

sont pas des républicains. Alors de 

quoi notre confrère se plaint-il ? Et 

pourquoi les a-t-il combattus avant 

l'élection avec une violence inouïe ? 

Enfin, notre confrère parle de 

pression exercée sur les fonction- 

vin d'honneur aux candidats et aux élus 

du I" Mai. 

Cette réception aura certainement un 

graÊd succès de franche cordialité et la 

V endée Républicain e se fera un plaisir et 

un honneur d'y être représentée. 

Avancement 


M. Peyre, commis des douanes aux Sables, 

a été nommé sur place commis 

principal. 

Nous adressons à M. Peyre nos sincères 

félicitations pour le juste avancement 

dont il vient d'être l'objet. 

Le général Grisot aux Sables 

Le général Grisot, commandant le 11. 

corps, est arrivé dimanche 4 heures 1/2 

de l'après-midi, pour passer l'inspection 

Pendant six ans, les Républicains du cription des Sables, avait résolument jeté naires. C'est le grand argument de du 640 régiment, actuellement aux Sables. 


Les Élections de Ballottage 

DANS L'ARRONDISSEMENT 

Les élections de ballottage ont donné les 

résultats que nous avions prévus. Sur 

tous les points où nos amis ont lutté avec 

canton des Sables ont connu l'amertume 

de la défaite. Sans désespérer, avec une 

ténacité indomptable, stimulés par leur 

vaillant chef, M. le docteur Godet, ils ont 

continué à semer autour d'eux la bonne 

parole républicaine. 

L'heure de la moisson a sonné! 

A nous maintenant les victoires! A nous 

les revanchest 

C'est bien notre tour. 

sa personnalité dans la balance électorale : 

il n'a pas réussi à la faire pencher en faveur 

de la bande de réactionnaires, de cléricaux 

et de renégats qui l'ont porté à la 

députation. Il est fichu! Le père Riblier 

n'a plus qu'à préparer son oraison funèbre. 

La mascarade nationaliste ne fait plus recette 

aux Sables et M. de 4a Rochethulon 

n'a plus -qu'à fermer son guichet. Vive la 

République ! 

ceux qui n'en ont pas, et il faut 

rendre gràce au Co u rr i er de ne pas 

accuser nos amis de mille crimes 

plus horribles encore. 

Notre confrère aurait bien pu 

nous reprocher d'avoir fait voter les 

morts et les absents, ceux qui ne 

sont plus électeurs aux Sables' et 

ceux qui ne le sont pas encore avec 

Il s'est montré très satisfait de la bonne 

tenue des troupes et de l'installation du 

casernement et des tentes. 

Le général Grisot est reparti le tende 

main. 

Grève d'Ouvriers Menuisiers 

Une grève de menuisiers vient de se 

produire. Elle a commencé lundi matin et 

elle comprend une trentaine (le grévistes 

environ. 

SIESaralreil


, 

' 

Les ouvriers menuisiers demandent que l'Etat, sera prolongée comme il est indi- déjà fait inscrire, bien que la date fixée 

leur salaire, actuellement de 32 centimes 

par heure, soit porté à 40 centimes. 

Cette revendication, que la plupart des 

patrons avaient déjà prise en considération, 

nous parait des plus légitimes. 

Nous croyons savoir qu'une entrevue va 

avoir lieu ce soir. Nous ne doutons pas un 

instant qu'il en sortira une entente absolue, 

car les patrons menuisiers, qui se 

rendent comptê de la situation modeste et 

des charges de leurs ouvriers, n'hésitequé 

ci-après : 


l'Etat, de la ligne de Ligré-Rivière à Richelieu, 

des lignes des Chemins de fer Départementaux 

(réseaux d'Indre-et-Loire et 


Saint Calais, des lignes de l'Anjou, des 





pour les adhésions n'expire que le 15 mai. 

Les départements suivants se trouveront 

représentés à ce tournoi e! tistique : Charente-Inférieure, 

Charente, Gironde, Lan 

des, Gers, Haute-Garonne, Lot et-Garonne 

et Haute-Vienne. 

La souscription des habitants ayant produit 

au delà de toutes les espérances, le 

Comité a décidé d'offrir à tous les Directeurs 

auxquels il sera décerné un prix de 

ront pas à faire droit à leur demande. 

D'avance nous les félicitons, comme 

nous félicitons leurs ouvriers d'avoir 

montré dans cette grève un calme et une 

dignité qui ne pouvaient qu'être favorables 

à leur cause. 


direction, un superbe bâton en ébène, 

n. — Billets à destination des réseaux garniture argent, avec inscription com- 

d'Orléans, de l'Ouest et du Midi, délivrés mémorative, renfermé dans un superbe 


écrin. 


La Commission des fêtes dont tous les 

Manne 

membres rivalisent de zèle et d'entrain 

HEMB/1221111,9111=1.11=398e3BECOSOlira 


M ardi 1 0 ma i , de G h eure s 45 à 7 heures 45 

Conseil municipal. — Le Conseil 

municipal d'Olonne se réunira jeudi 12 

mai, à 11 heures et demie du matin. 

disposant d'un budget plus élevé que celui 

primitivement fixé, ensuite stimulée par 

la présence de M. Combes, président du 

A La Chaume 

Wash ing to n-P o s t , allegro SOUSA 

Si j 'ét a is r o i , ouverture ADAM 

Soirée d 'EU, valse Wahleultel 

G is e l le , fantaisie ADAM 

L e B on Bourg eois , polka SELLENICU 

Retraite à 8 heures 

Mercredi I l mai, de 8 h eu r e s à 9 h eu r es 


Le Cina b r e , allegro • SIGNARD 

L e Va l d 'A n d orre, ouverture LIALÉvv 

L a Vierg e de s Bo is , valse SCHILLIGER 

ORDRE Conseil des Ministres, dont les Conseils 

DU JOUR' : 

Installation du Conseil municipal ; sont des plus précieux, a remanié son 

Nomination du Maire et des Adjoints, programme, aussi pouvons-nous prédire 

que jamais fête de jour et de nuit n'auront 

La IlYtothe-Achard 

été plus grandioses et plus dignes de la 

Perdu. — Une pauvre paysanne qui 

haute personnalité qui doit les présider, 

venait de vendre quelques petits cochons, 

ainsi que des nombreux Orphéonistes qui 

avait dans son porte-monnaie une somme 

ont répondu ou répondront encore à l'ap- 

de 150 francs environ. 

Elle s'aperçut de 

pel 

la perte de son porte- 

qui leur a été adressé. 

monnaie : de nombreuses recherches fu- Le Jury présidé par MM. Paul Vidal et 

rent faites, mais en vain : il n'a pas été Croce Spinelli, et composé de chefs de 

remis par celui qui l'a trouvé. 

musiques militaires et des musiciens les 

Lok l i t é, fantaisie DELIBES 

La gendarmerie a été prévenue. 

plus renommés offre toutes les garanties 

Fi l e Joye u s e , mazurka GHAUVET 

Coups et blessures.-- Au cours d'une de compétence et d'impartialité désirables. 

Jeudi 12 m ai, de 4 h eu re s è 5 h eu res dispute entre marchands forains,l'un d'eux Nous dirons en terminant qu'en raison 

Place du Grand-Canton 

menaça sa femme d'une bouteille. La bou- du nombre des adhésions reçues à ce jour, 

Les Cade ts , allegro SOUSA teille lui cassa dans la main et le morceau 

la date du 15 mai primitivement fixée ne 

Mar th e , ouverture FLoTow qui se détacha, frappa si malheureuse- 

pourra être prorogée, aussi engageons- 

La Jeune Mariée Po lon aise DOUARD ment une fillette qui les observait, qu'elle 

nous vivement les sociétés qui ont l'inten 

Gre t na- G reen , fantaisie.. ADAM eut l'arcade sourcilière coupée sur une 

tion de prendre part à ce concours, d'en- 

Dan se z P ierre t t es , polka PARES assez grande longueur. 

L e Chef d e Musique, Des soins lui furent donnés par des tévoyer 

sans retard leurs adhésions à M. 

LACOUR. 

moins de la scène et les parents l'ont en- Henri Moine, secrétaire général. 

suite emmenée avec eux. 

Chambre Syndicale des Portefaix 

Mrso., Du BARRY la beauté célèbre dont 

Jard 

On nous communique l'information suivante 


que nous insérons avec plaisir : 

Scrutin de ballottage. — Au scru- 


Une assemblée générale des ouvriers du 

tin de ballotage de dimanche dernier 8 

port et professions similaires avait lieu 

mai, la population Jardaise a complété sa 

tifs. Si elle eût connu la Cirêm... Si- 

dimanche 

première victoire. Elle a montré ce que mon la e.omadir,r, et le §i4arzeon de 

dernier, à 9 heures du matin, 

aux Magasins Généraux, sous les auspices 

peuvent les forces républicaines coalisées cette Maison, son éclatante beauté eût été 

de la Chambre Syndicale des Portefaix. 

contre la réaction-nationaliste. 7 candidats encore plus durable. — J. SIMON, 50, 

Cette réunion, inspirée par des circons- 

avaient brigué par voix d'affiches les suf- fau bourg Sain t-Mar tin, PARIS. 

tances devenues propices à l'esprit de solifrages 

de leurs concitoyens. Les électeurs 

zusersaszeirani 

darité, avait pour but de réformer les ont compris que deux noms seulement 

statuts de 1892 dans un sens plus accessi- étaient l'expression de leur conscience. A 


ble et plus conforme aux aspirations nou- 

la lutte hypocrite et cléricale, ils ont opvelles.posé 

la lumière éclatante de la phalange A nos Am is, 

Il s'agissait donc de démontrer l'utilité antimonacale et républicaine. Ils ont volé 

de cette mesure et de faire adopter le nou- 

pour les paysans aux gros sabots. pour les 

Nous a vons le pla isir d 'app rendre 

veau programme statuaire. Une commis- 

modestes bourgerons, pour les faibles, 

à n os lecteu rs e t à nos am is q u e la 

sion permanente chargée de son applica- 

pour la défense de la démocratie sociale 

tion ayant été créée, nous avons eu la et de la vraie liberté. 


satisfaction d'inscrire 94 nouveaux mem- Saluons donc les élus de cette brillante ten an t les mardi et vendredi de ch abres. 

Si le mauvais temps n'avait pas em- victoire, MM. Rouillé (Jean-Marie) et Guilque sema ine . 

péché d'avoir une assistance plus nomlotéau (Alexandre) I Salut au Conseil mu- 


breuse, beaucoup d'ouvriers étant d e la 

nicipal de Jard Et merci du tond de 

lu t tes poli tiques d 'où do it sortir dans 

campagne et plusieurs très éloignés, ce l'âme à cette vaillante population qui veut 

chiffre aurait doublé et atteint presque la mettre à sa tête des hommes franchement ce dépa r temen t la v ic toire du parti 

totalité de ceux qui travaillent sur le port. républicains et anti-cléricaux, tout dévoués républica in , s 'il sa it ma rch er com— 

Les demandes d'entrées qui nous sont pér- aux intérêts de leur belle commune. 

pact et un i, il n ous a paru utile 

venues depuis ne nous laissent point de M. Combes pourra inscrire l'assemblée 

d 'augm en te r et d'éte ndre la pu blic i té 

doute à cet égard. 

municipale de Jard, dans un bon rang, 

de n o tre journal . 

A l'issue de la séance, il fut décidé qu'à au livre d'or des élections républicaines 

cause des averses trop fréquentes et pro- de mai 1904. 

Depu is longtemps , d 'a illeu rs, la 

longées le Syndicat ne sortirait pas en 

nécess ité du développemen t de la VENcorps 

comme il en avait eu l'intention. 

Tout le monde s'est séparé à onze heures Arrondissement de La Roche-sur-Yon 

DÉE RÉPUBLICAINE se fa isa it sentir , 

devan t les recrues nouve lles qu i v ien- 

et demie, emportant avec le meilleur espoir, 

la plus agréable impression de cordialité 

et de franche amitié. 

Le S ecrétai re, P. RABREAU. 

Roehe.our-lion 

Ordonnance de non-lieu. — Dans 

la deuxième quinzaine de mars, un sieur 

nen t chaq ue jo u r gross ir la phalange 

républica in e . 

No us sommes co nvaincus que n o us 

se rons a idés dans n otre oeuvre pa r 

Vengeance odieuse 

Nous apprenons qu'un acte odieux de 

vengeance politique vient d'être commis 

par un négociant, dont nous voulons taire 

encore le nom. 

Il avait à son service un-jeune homme 

de 17 ans à peine qui s'est mêlé, avec l'in 

souciance de son jeune âge, aux manifestations 

républicaines de nos amis. 

Le patron, un nationaliste aussi dur 

B..., soldeur, était mis en état d'arresta 

lion par M. Delgay, commissaire spécial, 

en vertu d'un mandat d'arrêt décerné par 

le parquet de Saumur. 

B... était inculpé de détournement de 

marchandises dans plusieurs gares. 

A la suite d'une instruction, aucune 

preuve de culpabilité n'ayant été relevée, 

une ordonnance de non-lieu a été rendue 

en faveur de B... 

eeesecoemeesezezzatss.essz 

shieu„sifiun.e.sesziesii.omzezimee 

to us les rép ubli ca ins , depu is les p lus 

ép rouvés jusq u 'à ce ux ,que des cra in tes 

ten a ien t à l 'éca rt des lu ttes de pa rt i, 

ma is do n t les con victio n s et le dévouesuen 

t n e demanden t qu 'à s 'aflrmer . 

Po u r répondre à to us les beso ins, 

no us avo ns déc idé que la VENDÉE 


con t in uer à être s e rv ie , à ra ison de 

qu'endurci, lui a brutalement signifié 

son congé. 

On voit par cet exemple le régime que 

nos adversaires, s'ils avaient été vainqueurs, 

auraient pratiqué aux Sables. 

D'autres faits de représailles et de boycottage 

nous sont signalés. Nous saurons 


Fontenay-Me-Comte 


dernière— séance, la Commission des fi- 

5 / ray es l 'abon n emen t d 'un an , à 

ceux q u i n e vo udra ien t recevo ir le 

jou rn a l qu' une fo is par sema in e . 

L ' abo nnemen t à la VENDÉE RÉPU- 

BLICAINE b i-h ebdomada ire n e sera q ue 

de 7 ban cs 5 0 pa r . a n . 

les flétrir, quand le moment viendra. nances du Concours musical des 14 et 15 

août, a décidé qu'une souscription serait 

Casino des Pins 

Jeudi prochain, jour de l'Ascension, en 

l'honneur du séjour du 84, régiment 

d'infanterie aux Sables-d'Olonne, grand 



Elle prie la population fontenaisienne, 

qui est spécialement intéressée, de faire 

bon accueil à ses délégués. 

CHEMINS DE FER DE L'ÉDAT 

Billets d'aller• et retour directs à destination 



Bal, grands concours de Danses et de 

voyageurs g:À ,teserdat s rendré de diverses vil- 

Costumes. — Nombreux prix offerts par 

M. Nicot, directeur-propriétaire du Casino 

des Pins. 

Demi-place pour MM. les Militaires. 


NOW" ULLS 911/4;;RSES 

Concours musical 

les do 13.)uest, rioe,..ervies par le réseau de Halai 

en Algérie, et enciproquement ID Rossai, de. ('E. 

tell,' d'accord avec la compagnie du Midi et la 

eompeanie de Navigatitia Mine (Compagnie 

Toges:lie) délivre des billets d'aller et retour (11ree, 

de 1re et de 21. classe, de Nantes, Ange's, 

Saumur, Men, La Rochelle st Rochefort à Alger 

ou (Man. vit Bordeanx-Port-Vendres (avec fa- 





Le Concours de Panades 17 et 18 juillet culté de reione per Celle), et rempreeeetLent. 

Les prix (I, ces comprsunent le:. 

prochain s'annonce comme devant être un 

la DiDireillite de, passagers boid des 

des mieux réussis de l'année, à en juger fi,'1,,ii' 

MIS:1111111711111 Ine 40.404413115._ 

de la '„„„„ 

par le nombre des sociétés qui se sont Nantes (Etat on Orle Angers-Saint-Laud, 

Saumur (Scat ml ()idéelle). -Die Première classe, 


Niort, Ln Rochelle, Rochefort. — Première 

casse, 241 francs ; Deuxième 'classe, 180 francs. 


non compris le jour MI départ. Cette veltdilé peut 

être prolongée de 1, 2 on 3 foie 30 jours rneyensant 


supp'ément égal A 10 0/0 du prix dn billet. Les 

voyageurs ont la faculté de s'arrêter dans foutes 

les gares situées sur l'itinéraire s parcourir. Ils 


complémentaires d'aller et, retour 14 prix réduits 

pour le parcours entre Oran et une gare mielconque 

de la ligne d'Oran A Mascara et a Beni- 

Ounif-tie-Figuig, ces billets complémentaires 

ayant également une durée de validité do 60 jours 

et permettant aux titulaires de s'arrêter h toutes 

les gares du pareenrs. 

NOS DÉPOTS 

Sables. —Bureau du Journal, 79; rue des Halles. 

— M. Mayeux, libraire, rue Bissons 



— Mas Flaire, buraliste, rue des Halles. 




La Chaume. — Moe. Gendron, buraliste. 

— M. Godet, receveur-buraliste. 

Olonne. — M. Baissier, receveur-buraliste. 


Saint-Mathurin — M. Renaud, buraliste. 

Nienl-le-Dolent. — M. Chauchet, buraliste. 

Talmont. — M. Hammt, buraliste. 

Longeville. — M. Brennus, buraliste. 

Avrillé. — M. Bert, receveur - buraliste. 

Moutiers-les-Mauxfaits. — M. Yeu, buraliste. 


Champ.Saint-Père. — M. Mertineau, buraliste. 

La Tranche. — M Maindeon, buraliste. 

La Terrière. — M. %jean, buraliste. 

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Jean-de Beugné, Saint-Martin-des Fontaines, Oaint: 

Martin-sous-Mouzeuil, Saint-Mmhel-en-rlierm, le 

Vendredi 13 — Monsireigne. 

Samedi 14. — Luçon. 

Dimanche 15, — Hoche-sur-Yon (foire pour elleveaux 

de luxe et de servieede il? sang,. — Ass gag . 

Bazoges-en-Paillers, Champ -Saint-Père (à la Boffardière),Chapelle-Thémer,Château-d'Olonne,Grosbreuil, 

Saint-André-d'Ornay, Saint-Aveugourd-des-Landes, 

Saint-Cyr-en-Telmondais,Saint- 

Georges-de-Pointindoux,Saint Hilaire-de-Talmont, 

Saint-Hilaire de-Voust, St-Martin-de -Fraigneau, 

Vouvant. 

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Taureaux. 241 234 1 36 1 23 1. 18 

Veaux.... 

Moutons.. 

Porcs,.,, 

1.603 

15.789 

3.728 

1.023 

15.250 

3.728 

2 10 

la 

1 18 

2 se 

90 

1 14 

1 80 

1 76 

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A. ROME 

Déclaration du D5 Lapponi 

Médecin particulier de Sa Sainteté 

le Pana Pie X. 

u 

Docteur G. : APPONI d'après une photo. 

L'éminent Docteur Giuseppe Lapponi, l'homme 

de science auquel a été confiée la santé, laprécieuse 

existence du Chef de la Chrétienté, du souverain 

Pontife, le même qui pendant de longues années 

prodigua ses soins à Sa Sainteté le Pape Léon XIII 

et recula pour lui lailimite d'une heureuse vieillesse 

jusqu'à Page de 93 Mis. écrit : 

Je certifie avoir expérimenté les pilules Pink 

dans quatre cas d'anémie simple consécutifs à la 

croissance. A prés quelques semaines de traitement 

le succès répondit pleinement à mon attente. A l'avenir 

donc, je ne manquerai pas d'étendre l'usage 

de ce remarquable Inedicamonl au traitemennt des 

autres formes morbides de l'anémie et de la chlorose, 

ainsi qu'aux asténies, aux névroses et antres 

maladies similaires. 

En foi de quoi je signe Ginseppe Lapponi, 

Cette lettre porte au bas 

Vu pour l'authenticité de la signature de M. le 

Docteur Giuseppe 1.apponi, Médecin de Sa Sainteté 

le Pape Pie X. 

Rome du Capitole le 77. é. 0'. 

Pour le Maire, Palombe. 

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partout appréciées, en France. à l'étranger dans 

entier On a lu presque- journellement 

dans ces colonnes des attestations deguérisons provenant 

des plus petites bourgades comme des plus 

grandes villes. Des guérisons par les pilules Pink 

ont été obtenues dans toutes les classes de la société, 

aussi bien par le plus modeste artisan que par le 

médecin des Papes. Quelles meilleures preuves de 

l'efficacité des pilules Pink pourrait-on fournir 

(l'est un medicament incomparable pour les nombreuses 

maladies provenant de l'appauvrissement 

du sang, de la faiblesse du système nerveux. C'est 

le régénérateur du sang tonique des nerfs par exellence. 

C'est le soutien des milliers et des milliers 

de personnes faibles, anémiques, des jeunes filles 

pâles, cclorotiques. de ceux qui souffrent de l'estomac, 

de faiblesse générale, de rhumatisme. Les 

névrosés à q u e l degré qu'ils soient, depuis celui 

qui a des migraines nerveuses jusqu'au pire -des 

neurasthéniques doivent prendre les pilules Pink 

qui +ont encore disparaître les névralgies, sciatiques 

la danse de St Guy. Les pilules Piult guérissent 

elles guéries nt te, mar`, là oit les autres remèdes 

moins puissants ont échoué. Des guérisons de cas 

considérés comme incurables le prouvent (-t font 

des pilules Pink une préparation médicale scientifique, 

de la plus grande valeur, une nécessité 

dans l'existence déprimante de notre époque. 

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yeux par rabondance de leurs saisissantes illustrations, 

empruntées soit aux chefs-d'oeuvre de l'art, 

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romans et nouvelles, de nombreux concours contribuent 

eu outre faire des Le ctures p our Toue, 

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grands et des petits 

Voici le sommaire du n. de Mai des Lec tures 

p our Tous La lutte de l'homme contre la tempête. 

-Le roman de Lucite Desmoulins.- Les animaux 

ont-ils une morale 3-Une guerre issue des progrès 

de le paix -Les merveilles du radium. -1m taud 

de la nuit, roman. -Les derniers Pygmées - Surprses 

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Au 31 décembre 1884 8.980 175.715 20 

Au 31 décembre 1885 15.008 361.063 99 

Au 31 décembre 1886 25.678 673.287 56 

Au 31 décembre 1887 47.460 1.266.864 45 

Au 31 décembre 1888 74.301 2.188.348 66 

Au 31 décembre 1889 101.579 3.442.580 16 

An 31 décembre 1890 126.591 5.006.399 98 

An 31 décembre 1891 145.614 6.768.732 73', 

Au 31 décembre 1892 160.919 8.703.528 55 

An 31 décembre 1893 172.738 10.856.550 60 

An 31 décembre 1894 183.091 13.194.430 20 

Au 31 décembre 1895 194.40) 15.744.937 45 

e Au 31 décembre 1896 209.042 18.552.180 70 

Au 31 décembre 1897 223.862 21.632.032 13 

An 31 décembre 1898 237.344 24.929.663 es 

Au 31 décembre 1899 251.320 28.496.261 70 

An 31 décembre 1900 261,998 32.072.087 a 

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» s 40 Les Arpents, a. f.. . 5 e8 2 7551 1012 

» 90 eo La Michelière, a. f. 9 2 6 2 11 

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1 15 » 70 I e Hasard, a. I, . 6 2, 40 6 16 

1 » 90 I e Braudais, a f. 6 ;54 1: 50 6 26 

60 1 5 St-Hilaire-la-Forêt. 6 4? 2 59 8 35 

1 75 1 15 La Guignardière,a. f. e 50 3 7643 

1 80 1 20 Avrille. . 

3 16 6 48 

1, 95 1 ' 0 a Croisée-Jaune, a.f. 1 2 3 58 6 55 

2 5 1 35 St-Avaug.-des-L..a.5. 7 7 28 7 » 

2 25 1 0 Moutiers-l-Mauxfaits ' 15 3 40 7 8 


2 50 1 8à a Nanté, a. t . 7 39 

; 7 3, 

9,5'1 95 rnalle-Sr-Peee. a rr . 7 4 5 4 10,7 38 

451.17:1833C44484,LIMMIS 


mat mat soir mat sr3 

(les:se-Sv-PÈRE, dép . . 6 40 10 » 4 46 8 10 5 53 

a Nanté, a. f. 6 48 10 4 4 à3 8 15 5 57 


Moutiers-l-Mauxfaits 7 16 103' 5 :0 g 41 6 22 

St-Avaug -des-L., a. t. 1 25 10 40 5 19 (2) 631 

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Avrillé. . .. . . 7 39 10 58 5 43 6 50 

La Guignardière, a. f. 7 42 I I 1 5 46 6 53 

St-Hilaire -la -Forêt 7 49 11 8 5 53 7 » 

Le Brandais, a. f .. 7 55 'I 15 6 o 7 8 

Le Hasard, a. f. . .. 8 4 11 23 6 8 '7 16 

Tol.... } arr .. . . R 7 11 26 6 11 soirl 7 20 

" 1 dé}, . 8 12 11 31 6 16 4 a 7 44 

t.a Michelière, a. f... 3 19 11 39 6 23 4 Si 7 50 

Ces Arpents, a. f . 8 30 11 51 6 34 5 2 8 1 

(a Moulinière, a. f 8 Pb fi 56 6 39 5 7 8 6 

Le Pu ite-Rochais,a. 1. é 39 12 e 6 43 5 10 8 9 

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(l.) Ne circule que le 20 de chaque mois jour de 

Coire à Talniont. 

(2) circule'que les jours de foire des Moutiers. 



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L 'Adm inistra teur-Gdran t e VALÈRE MATHÉ. 

Los Sables-d'Olonne. - Imp. ROCHE-JOURDAIN, 79, rue des Halles. 

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DIX-NEUVIEME ANNtIE 

BUREAUX 

7 9 , R u e d e s Hall e s , SABLES-D'OLONNE 

Valère MATH:b, ADMINISTr GÉRANT 

ABONNEMENTS 6 mo i. th .m 



Edition du Samedi (Don' et limitrophes) un An. à f.»» 

• — — France et Algérie... —. 6 f.»» 




L es l e t tres n on affran ch i es son t refus é e s 


AU BUREAU DU JOURNAL, CHEZ NOS CORRESPONDANTS-DÉPOSITAIRES 



A nos Amis , 

Nous avo ns le pla is ir d 'app rendre 

à n os lecteu rs et à n os am is qu e la 


tena n t les mardi et vendredi de ch a - 

que semaine . 

A u m ome n t où von t s 'engage r des 

luttes poli t iques d 'où do it so rtir dans 

ce départemen t la v icto ire du par ti 

républicain, s 'il sait marcher com- 

pact et un i, il nous a paru utile 

d 'augmen ter et d 'é tendre la pu bl icité 

de notre journ a l . 

Depu is longtemps , d 'ailleurs, la 



devan t les recrues nouve lles qu i v ien- 

n en t chaque jour gross ir la phalange 


Nous sommes conva incus que n o us 

serons a idés dans notre œuvre par 



tena ien t à l 'écart des luttes de parti, 

ma is don t les con vic tions e t le dévoue- 

men t ne demanden t qu 'à s 'afi rmer . 

Po ur répondre à to us les beso ins, 

n o us avo n s déc idé que la VENDÉE 

RÉPUBLICAINE du vendredi pourra it 

con tin uer à étre servie , à ra ison de 

5 francs l 'abonnemen t d 'un an , à 

ceux qui ne voudra ien t recevo ir le 

jou rnal qu 'une fo is par sema in e . 

L ' abonnemen t à la VENDÉE RÉPU- 

BLICAINE b z-hebdomada i re ne sera que 

de 7 ran cs 5 0 par an . 

Les Sables, le 13 Mai 1904. 

Religion et Cléricalisme 

Quand l'eau entre dans le na- 

vire, les rats s'en vont. 

La barque sur laquelle vo- 

guaient les nationalistes vers on 

ne sait quelle conquête, s'est 

brisée sur un écueil. Elle mena- 

çait de sombrer ou d'aller à la 

dérive. Pilotes et passagers se 

jettent tous à la nage. 

C'est un sauve qu i peu t géné- 

ral. • 

Lisez les journaux la Lib re 

Paro le, l 'A u to ri té et l 'In trans i - 

gean t : Drumont accuse les can- 

didats de M. de Cassagnac d'a- 

voir compromis le nationalisme 

en arborant une cocarde trop 

blanche, et M. de Cassagnac 

Feuilleton de la Vendée R épub l i ca i n e 24 

ODETTE JOLLY 


PAR 

MAX DORVILLE 

XVI 

EN DÉBANDADE 

Le gendarme s'effaca et l'adjoint parut, 

son chapeau bordé de velours à la main, 

la figure pâle, le regard mal assuré. 

— Entrez, monsieur l'Adjoint 1 dit M. 

Orthès qui, en même temps faisait signe 

à son chef de cabinet de fermer la porte. 

Asseyez-vous, je vous prie. 

Il y eut un nouveau silence, un silence 

d'orage. 

— Monsieur le Maire, reprit le Préfet, 

je suppose que, depuis un moment, vous 

avez réfléchi à la gravité de la situation 

où vous vous mettez volontairement. Je 

tiens à ce qu'il ne puisse y avoir entre 

nous aucun malentendu, aucune obscu- 

rité... Voulez-vous, oui ou non, assurer la 

police et l'ordre de la rue, prendre, dans 

ce but, les arrêtés utiles et tenir la main à 

leur exécution ?... Répondez 1 

— Ceux qui protestent contre la mesure 

odieuse que vous avez prise ont raison. Ils 

défendent la cause de la liberté, répondit 

Cyprien Bridault. 

reproche à ceux de Drumont de 

s'être coiffés un peu trop à la 

mode républicaine. 

M. Drumont dit : si les natio- 

nalistes s'étaient nettement dé- 

clarés pour la République, la 

victoire leur aurait souri. 

Et M. de Cassagnac riposte : 

si les nationalistes avaient affirmé 

leurs préférences en faveur de 

la monarchie, Paris leur serait 

resté fidèle.' 

Quant à Rochefort, il déclare 

que partout où il y a eu débâcle 

pour ses amis, c'est qu'il y a eu 

vol. 

La raison est plus simple, l'ar- 

gument plus commode. 

Mais — et c'est tout ce qu'il 

importe de retenir — les uns et 

les autres conviennent que les 

journées des 1" et 8 mai ont été 

des victoires républicaines plus 

belles que n'osaient l'espérer les 

plus optimistes eux-mêmes. 

Le nationalisme est donc vain- 

cu, ou plutôt il est mort. 

Avec lui, c'est le cléricalisme 

qui est atteint. 

Et ici une distinction s'impose : 

Nous ne confondons pas, nous 

ne confondrons jamais le cléri- 

calisme et la religion. 

La religion, c'est la foi dans 

une doctrine ; foi et doctrine ont 

eu et auront toujours notre res- 

pect. 

Le cléricalisme,c'est l'influence 

que donne cette doctrine, mise 

au service de la politique. 

Tous les républicains, tous les 

monarchistes de la monarchie 

de Juillet ont fait la guerre au 

cléricalisme. 

Tous les républicains ont pro- 

mis de respecter la religion. 

Le cléricalisme, avons-nous 

dit est atteint ; mais on peut-être 

sûr qu'il ne désarmera pas. Sa 

caractéristique est de ne désar- 

mer jamais. Quand il est le plus 

fort, il agit et triomphe ; quand 

il est le plus faible, il se cache 

et conspire. 

Avec le comte de Mun, quand 

il était installé au Louvre vers 

1875, auprès du général Ladmi- 

rault, gouverneur de Paris, dont 

le député actuel du Finistère 

— Monsieur le Maire, je prends à té- 

moins tous ces messieurs de la réponse 

que vous venez de faire. Je constate seu- 

lement un fait qui restera la négation 

même de ce que vous venez d'avancer. Les 

deux premières élèves qui se sont présen- 

tées à l'école laïque sont deux enfants ap- 

partenant à la religion protestante. Puisque 

vous parlez de liberté, avaient-elles, 

celles-là, la liberté de s'instruire quand 

l'école était aux mains d'institutrices con- 

gréganistes ?... Ne parlez point de liberté, 

nous savons trop bien ce qu'en ont fait 

vos amis politiques I... Mais, au fait, je 

n'ai pas aujourd'hui à discuteravec vous... 

Vous refusez de remplir vos fonctions de 

magistrat de police ? 

— Tant que je serai maire, au nom de la 

liberté, je n'empêcherai pas mes conci- 

toyens de manifester leur désapprobation 

d'une mesure contraire à la liberté. 

— Bien, monsieur le maire! je prends 

acte de cette réponse et vous déclare qu'à 

partir de cet instant vousêtes suspendude 

vos fonctions !... Monsieur l'adjoint, vous 

êtes, si je ne me trompe, le doyen du Conseil 

Municipal ? 

— Oui, monsieur le Préfet ! 

— Acceptez-vous de remplir, pendant 

la durée de la suspension de M. Bridault, 

les fonctions de maire ? 

— Ah ! dame, Monsieur le Préfet... vous 

me demandez ça... comme ça... tout d'un 

coup... 

— Les circonstances m'y obligent et, 

dans lasituation où se trouve la commune, 

après les incidents dont nous avons été 

témoins, ces fonctions ne peuvent pas va- 

Les Affaires putollquk:s sont les .f.8i &rées 

No tre Devo ir es t de les co nnaî tre e t d 'y p rendre p ar t e t no tre In téré t n o us le commande impérieus em en t 

Organe des Com ités républica in de l'A erond issem en t 

Ji> 

était alors aide de camp, le clé- 

- ricalisrne fondait les cercles ca- 

tholiques, militaires et ouvriers. 

Avec le père du Lac, directeur 

de conscience du général de 

Boisdeffre, il peuplait les lycées, 

l'armée et la marine d'une foule 

de professeurs et d'officiers for- 

més dans les grandes écoles des 

Jésuites. 

Le cléricalisme tient aussi lés 

principaux organismes de l'Etat. 

11 met dans les plus hauts em- 

plois des hommes hostiles à la 

démocratie et qui pensent que 

la lutte contre les idées moder- 

nes est leur devoir primordial. 

Contre ceux-là il faut lutter. 

C'est ce que voulaient Gambetta 

et Burdeau ; .b'est ce que fait le 

général André. Et ce n'est pas 

la plus mauvaise partie de son 

oeuvre. 

C'est là la tâche qu'il faut 

poursuivre. Mais il faut laisser 

en paix les croyants ; il faut leur 

assurer le respect et la liberté 

de leur croyance. 

La Républiqiie respecte et res- 

pectera toujours la religion ; elle 

lutte et luttera toujours contre 

le cléricalisme. 

ALGIDE TASTE. 

INFORIVIATRMS 

Les Elections en France 

Le Ministère de l'Intérieur communi- 

que la statistique suivante sur les élec- 

tions municipales : 

Sur 379 chefs-lieux de département et 

d'arrondissement il y avait avant les élec- 

tions, 230 Conseils municipaux ministé- 

riels, 131 Conseils antiministériels, 18 

Conseils douteux. Après les deux tours de 

scrutin il y a 260 Conseils ministériels, 

102 Conseils antiministériels et 17 Con- 

seils douteux. 

Sur 2.415 chefs-lieux de canton, il y a, 

après les deux tours de scrutin : 1.475 mi- 

nistériels, 837 antiministériels et 103 

douteux, soit un gain de 145 Conseils de 

chefs-lieux de cantons. 

Les Elections à Paris 

Le ministère de l'intérieur communique 

la statistique suivante : 

Voici la récapitulation des voix pour les 

élections de Paris : 

Au ter' tour de scrutin, dans les circons- 

criptions où le résultat est définitif, les 

républicains avaient obtenus 263.416 voix 

et les nationalistes 186.391. 

quer I... Voyons, acceptez-vous, oui ou 

non ?... C'est votre droit de refuser el ce 

serait alors mon devoir de vous suspendre 

aussi et de désigner, dans l'ordre de leur 

, inscription au tableau celui des conseil- 

lers acceptant pour remplir les fonctions. 

— Bien, mais... monsieur le Préfet... 

alors... ce serait Hervouet 2... 

— M. Hervouet ou un autre, peu m'im- 

porte : le premier inscrit acceptant... - 

- Alors, monsieur le Préfet, j'accepte ! 

— Fort bien, monsieur l'adjoint. Voici 

l'arrêté que je prends et qui vous charge 

de remplir les fonctions de maire. Vous 

allez en faire immédiatement afficher la 

copie à la porte de la mairie et, à côté, 

vous ferez placer le texte d'un arrêté in- 

vitant la population au calme et interdi- 

sant les attroupements et les manifesta- 

tions sur la voie publique. 

— Oui, monsieur le Préfet 

— Cochon ! fit à mi-voix Cyprien Bri- 

dault en lançant un mauvais regard à Re- 

verseau. 

— Monsieur Bridault, dit le Préfet qui 

avait entendu, nous n'avons plus besoin 

de.vous ici. Vous pouvez vous retirer. 

Comme mû par un ressort, le maire se 

leva et sortit sans saluer, claquant la porte 

derrière lui. 

— Il est enragé! dit Reyersequ'en haus- 

sant les épaules, puis s'adressant au 'Pré- 

fet : C'est que je ne sais pas trop bien 

corn mentarranger cette machine d'arrêté... 

,-'acnecil. 14 Mai 1904 N' 935 

Ce Journal est désigné pour recevoir les Annonces judiciaires et légales.-- Il insère gratuitement, par extrait, les Affiches imprimées par nous. 

DIRECTEUR POLITIQUE : Jr. CH.A.ILLEY". 

Rédacteur en Chef : .A.Icide T.ASTE. 

Oh t monsieur le Maire... rien de si 

simple, mon chef de cabinet va vous ré- 

diger cela !... fumez-vous le cigare, mon- 

sieur le Maire ? et M. °Mités tendit à Re-" 

Au 2. tour de scrutin, les républicains 

ont obtenu 94.586 voix et les nationalistes 

65.636. 

Les candidats républicains ont donc 

réuni à Paris 358.002 suffrages, contre 

254.027 donnés aux candidats nationa- 

listes. 

L'élection du quartier du Combat est 

attaquée devant le Conseil de préfecture 

par le citoyen Henri Lucas. Il paraît, en 

effet, qu'une intervention frauduleuse de 

bulletins s'est produite dans l'une des sec- 

tions déplaçant 24 voix au profit de M. 

Grébauval. Le conseiller sortant n'ayant 

été proclamé élu qu'à 8 voix de majorité, 

se trouverait ainsi en minorité de 14 voix 

et M. Henri Lucas serait, en réalité, l'élu 

du quartier du Combat. 

Én outre, d'autres irrégularités ont été 

commises : votes de décédés, de utilitaires 

en activité de service, etc., qui suffiraient, 

à elles seules, à entraîner l'invalidation de 

M. Grébauval. 

La santé de M. Waldeck-Rousseau 

La santé de M. Waldeck-Rousseau con- 

tinue à s'améliorer de la façon la plus 

satisfaisante, et ne présente plus aucun 

danger. 

De l'avis des médecins, réunis hier 

matin auprès de lui, la convalescence 

peut être considérée d'ores et déjà comme 

commencée, et l'absorption d'aliments 

solides est sur le point d'être autorisée. 

'L'Affaire Dreyfus 

La Chambre criminelle de la Cour de 

passation a décidé de confier à MM. Ap- 

pell, doyen de la Faculté des sciences ; 

Darboux, secrétaire perpétuel de l'Aca- 

démie des sciences, et H. Poincaré, mem- 

bre de l'Institut, le. soin d'examiner, au 

point de vue scientifique, le travail de M. 

Beitillon sur l'écriture du bordereau. 

Le conflit maritime 

Marseille, 10 mai. 

Ce matin, M. Penissat, chef de la ma- 

rine, a reçu M. Rivelli, secrétaire générai 

des inscrits maritimes. L'entrevue a porté 

sur les bases à intervenir en faveur de la 

solution du conflit existant. M. Penissat a 

reçu ensuite M. Tournaire, président de 

l'Association des officiers de la marine 

marchande, lequel a renouvelé à l'admi- 

nistrateur en chef la déclarrtion que les 

officiers ne regagneraient leurs bords que 

lorsque les inscrits auront accepté les con- 

ditions qu'en assemblée générale ils ont 

jugées nécessaires pour l'accomplissement 

de leur tâche. 

Toutefois, afin de ne pas empêcher le 

départ annoncé de l 'É toi l e , e x -No t re -Dam e - 

du-Salu t , qui se rend à Jaffa avec des 

pèlerins, l'Association a consenti à l'ers- 

barquementfles officiers devant composer 

l'état-major de ce navire. 

Ayant eu connaissance de cette décision, 

les inscrits ont déclaré qu'ils n'embarque- 

raient pas. 

verseau, puis aux fonctionnaires présents, 

un étui plein de « conciles clam ». 

' A ce moment, le bruit d'une discussion 

violente se fit entendre dans la cour. Ra- 

pidement, le Préfet, son cigare aux dents, 

alla vers la porte el l'ouvrit toute grande. 

Cyprien Bridault, l'écume aux lèvres, le 

visage empourpré de colère, invectivait 

son fils qu'il venait d'apercevoir, aux côtés 

d'Ilervouet et de Rautureau, dans le groupe 

des républicains. 

— Ah ! criait il, tu es bien là, avec tous 

ces gens qui renient les traditions du pays 

et de leurs familles Grand fainéant, 

grand propre-à-rien !... il ne le manquait 

plus que cela... de t'allier avec ces répu- 

blicains qui combattent notre religion !... 

Mauvais fils!... tu trahis ton père aujour- 

d'hui, connue cette vieille crapule de Re- 

verseau qui obéit au Préfet des bandits et 

qui accepte de me remplacer comme 

maire, qui se charge de museler les hon- 

nêtes gens, ceux qui protestent contre 

l'expulsion de nos chères soeurs, ceux qui 

réclament la liberté pour les pères de fa- 

mille !... Toi aussi, toi pour qui j'ai fait 

des sacrifices afin de le faire éduquer par 

les chers frères, tu trahis la bonne cause, 

tu le ranges avec ces voyous qui, ce ma- 

tin, ont osé porter la main sur de saintes 

tilles, sur notre digne recteur, sur ton 

pèrs même... qu'on a arrêtés comme. des 

voleurs !... Et tu n'es pas honteux, tu as 

le front de te montrer devant moi, quand 

tu fais alliance arec mes ennemis, avec 

les ennemis de la liberté! 

André Bridault, si pâle d'ordinaire, 

avait soudainement rougi sous le flot des 

des 

1111IMMIEMe 

Ce.Journal paraît les Mardi et Vendredi 




Insertions légales et judiciaires, 79, rue des Halle», 

à M. ROCHE-JOURDAIN, imprimeur de la Vendée 

Republica ine 

ANNONCES 

Première insertion 'aligne 0 fr. 25 

Deuxième insertion e t suivantes — 0 fr. 20 




On traite à forfait p' les Annonces pénnodiques ou continues 

Sab les - d 'Olon n e 

OUM, 

TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION. 

doi t ê tre adre s s é à M . A lcide TASTE, R éda c t e u r en Ch e f 

Le Syndicat jaune offre de former l'équi- 

page- 

Accord Franco-Espagnol 

A la suite des conversations que M. Del- 

cassé, ministre des affaires étrangères, a 

eues, tous ces temps derniers, avec M. de 

Leon y Castillo, ambassadeur d'Espagne 

à Paris, un accord touchant la question 

du Maroc, serait sur le point d'intervenir 

entre la France et l'Espagne. 

La santé de M. Mougeot 

L'état de M. Mougeot, qui s'était quel- 

que peu amélioré, demeure assez inquié- 

tant. 

On n'espère pas pouvoir le transporter 

avant un mois dans le Midi. 

Malgré la défense de ses médecins, le 

Ministre a voulu recevoir quelques amis 

et même s'occuper de certaines affaires 

urgentes, alors qu'un repos absolu eût été 

nécessaire. Une recrudescence de fièvre a 

été le résultat de ces imprudences. Hier 

matin pourtant on a constaté un mieux 

sensible. 

Mort de l'explorateur Stanley 

On mande de Londres que le célèbre 

explorateur Stanley est mort mardi matin 

d'une pleurésie. Il était né en 1840. Jour- 

naliste américain, il s'était acquis une 

grande célébrité en accomplissant une 

longue exploration à la recherche du 

Livingstoné. 

A propos des Elections Municipales 

M. Hélium, dans le Ma t in, nous apprend 

qu'il a lu consciencieusement, les journaux 

commentant le résultat des élections munici- 

pales, et il nous fait part des réflexions que lui 

a suggérées cette lecture : 

Undeceux-ci m'a appris que la lutte avait 

eu lieu entre la République française et le 

gouvernement de l'étranger. Ce dernier 

ayant triomphé, il en résulte quels France 

est livrée à l'étranger. Je croyais que c'é- 

tait déjà fait depuis longtemps. 

Et ceci m'a donné l'idée de rechercher 

si le candidat recommandé par M. Coppée 

aux Batignolles était élu. M. Coppée, on 

s'en souvient peut-être, avait dans une af- 

fiche déclaré que voter pour son candidat 

c'était voter contre les sans-patrie et les 

traîtres. 

Les sans-patrie et les traîtres l'ont em- 

porté. Le candidat Coppée n'est pas élu. 

Est-ce que, par hasard, les Parisiens se- 

raient d'avis qu'on peut avoir un idéal 

politique autre que celui de M. Coppée et 

être, tout de même, un bon Français ? 

Lui a l'air d'être sérieusement convaincu 

du contraire. 

Le pis est qu'en province la victoire 

semble aussi appartenir aux ministériels. 

Que conclure ? C'est, une fois de plus, 

qu'on nous tronipait•quand on nous disait 

que le pays avait par-dessus la tête de la 

politique du père Combes et qu'il aspirait 

injures ; les dents serrées, les poings cris- 

pés, il sortait du groupe, marchant vers 

son père. 

— Ne réponds pas, André !... Ne réponds 

pas, crièrent dix voix tandis que des bras 

se tendaient vers lui pour le retenir. 

— Laissez-moi, vous autres ! fit-il avec 

un geste brusque et, les bras croisés sur 

la poitrine, il se planta devant son père, 

la tête haute, les yeux brillants. 

— Mon père, dit-il d'une voix ferme à 

laquelle la colère imprimait un léger trem- 

blement, j'ai toujours été pour vous un 

fils respectueux et soumis jusqu'au jour 

où, avec vos amis, je vous ai vu, en invo- 

quant le nom de la liberté, former l'odieux 

projet d'empêcher une femme de venir ici 

prendre la direction de cette école pour 

laquelle ses chefs la désignaient, jusqu'au 

jour où je vous ai vu, toujours au nom de 

la liberté former ce projet, plus odieux 

encore puisque vous ne la connaissiez 

même pas, de déconsidérer cette femme 

en faisant planer sur elle les plus infâmes 

calomnies. Ce jour-là seulement, j'ai cessé 

d'être un fils respectueux parce que ma 

conscience d'homme se révoltait. Ce jour - 

là, je vous ai dit, à vos amis et à vous que 

vos projets étaient abominables, vils et 

lâches ! Depuis, j'ai vu vos menées odieu- 

ses; j'ai vu ce qu'ont fait vos « saintes 

filles » au nom de la charité chrétienne, 

j'ai vu à l'oeuvre le « digne 'recteur », j'ai 

vu que, ce matin, vous alliez déchaîner 

l'émeute,peut-être faire contente sang!... Et 

pourquoi ? pour défendre la liberté des 

pères de famille qui n'est pas atteinte, qui 

n'est même pas menacée puisque l'école 


à secouer un joug odieux. Les waldeckistes 

•xcellaient dans ce jeu. D'un air contrit, 

ils assuraient que le manque de ménage- 

ments du gouvernement perdait la Répu- 

blique et lui enlevait par centaines de 

mille les électeurs. 

Vous voyez que ce n'était pas vrai du 

tout. La politique anticongréganiste fait 

très bien l'affaire du pays. 


L'heure des plus grands évènements 

approche probablement en Mandchourie. 

Il est presque certain que d'ici à peu de 

jours une bataille immense s'engagera 

dans le sud de Moukden. Le général Kou- 

ropatkine, dont le plan a été évidemment 

de temporiser, peut y acquérir la gloire 

d'un a Fabius Cunctator » moderne, ou 

voir sombrer sa fortune politique et mi- 

litaire dans le naufrage d'une campagne 

qui ne serait pas la fin de la guerre, mais 

qui en changerait absolument les condi- 

tions. Un avenir prochain nous le dira 

eu nous faisant connaître l'arrêt de la 

victoire. 

Ce que l'on peut constater aujourd'hui, 

c'est que le moral des Japonais est surex- 

cité par les succès obtenus déjà. Ils sui- 

vent, avec une rectitude extrême, un plan 

longuement combiné, et ils ont pour eux 

la force de l'offensive. 

Seulement, la partie qu'ils jouent est 

dangereuse : un échec sérieux peut les 

mettre en grand péril. Qu'ils soient battus 

et mis en déroute par les Russes, et la 

retraite ne leur sera pas facile avec la 

perspective d'avoir à traverser de nouveau 

le fleuve Valoir- 

Quant aux troupes japonaises débar- 

quées dans la presqu'île de Lia-Toung, 

que deviendraient-elles, prises entes l'ar- 

mée russe au nord de Port-Arthur au sud ? 

Mais le gouvernement de Tokio semble 

s'être inspiré, jusqu'à présent, de la célè- 

bre formule de Danton : « De l'audace, de 

l'audace et encore de l'audace », et cela 

lui a réussi. 

Néanmoins, en toutes choses, il faut 

attendre la fin. Les événements ne peuvent 

être jugés que lorsqu'ils sont devenus des 

faits accomplis. C'est ce que Bismarck 

exprimait un jour à une personne qui, lui 

parlantd'une faute, la déclarait réparable : 

« Non, risposta le chancelier, il n'y a de 

faute que lorsque c'est irréparable. Le 

reste ne compte pas. » 

Les projets des Russes. — Les per- 

tes russes dans la bataille du 

Yalou. — Bruit de la prise 

de Daln3r. 

L'occupation de Feng Hoang-Tcheng par 

l'armée du général Kuroki est définitive- 

ment confirmée de source russe comme 

de source japonaise. Notre confrère le 

Temp s déclare que cette ville ne « présente 

d'autre intérêt militaire que celui d'être 

laïque n'exclut pas l'éducation religieuse 

que le recteur continuera à donner dans 

son église... La liberté des pères de fa- 

mille, ah ! oui !... parlons-en de votre li- 

berté qui vous fait fermer l'accès des 

écoles dites chrétiennes aux enfants des 

protestants et qui vous amène à insulter 

ces enfants et leurs parents quand la li- 

berté d'aller s'instruire leur est rendue 

parce que l'école devient laïque Par- 

lons-en de la liberté des pères de famille 

qui consiste à pouvoir faire imprégner 

l'esprit des enfants d'une croyance 'reli- 

gieuse I Mais, parlez donc aussi de le li- 

berté des enfants ! est-ce que ceux-là n'ont 

pas le droit qu'on respecte leur faiblesse 

et leur conscience, qu'en n'abuse pas de 

l'une pour bourrer l'autre d'histoires à 

faire peur !... Au nom de votre liberté de 

père de famille, vous m'avez envoyé chez 

les « chers frères », vous ayez fait, dites- 

vous des sacrifices pour rrey faire édu- 

quer!... Quels sacrifices avez-vousfaits ?... 

Votre fortune, c'était celle de ma mère I... 

et ils m'ont drôlement éduqué, vos chers 

frères !.., ce que je sais, je l'ai appris au 

régiment, aux heures d'école, ou bien le 

soir à la bibliothèque !.,. C'est là que _j'ai 

compris ce que c'est quels liberté, ce que 

c'est que la dignité humaine !... et je dis 

que, quand, comme votis on défend les 

idées et les inféras d'un curé et de deux 

béguines, les idées et les intérêts d'un ba- 

ron de Saint-Lienne, sous le servage et la 

cravache de qui vous seriez encore sans la 

Révolution, on n'a pas le droit de parler 

de liberté I... 

La sa i l le ait procha in numéro .

i....angeoldeaneonenaeamey, 

un noeud de routes importantes a. Au dire 

des gens du métier, cet intérêt ne serait 

pas médiocre. 

Leur opinion est confirmée par une dé- 

claration importante de l'éminent géogra- 

phe allemand Von Richthofen, qui dans 

une conférence donnée samedi soir à Ber- 

lin, déclarait que les Japonais avaient 

choisi la seule route praticable pour péné- 

trer en Mandchourie, lorsqu'ils avaient 

passé le Yalou aux environs de Wijou. Le 

fleuve, une fois franchi, deux routes seu- 

lement se présentaient à eux, l'une suivant 

la côte, l'autre allant sur Feng Hoang- 

Tcheng. C'est cette dernière qu'ils ont 

suivie, et la ville dont il se sont emparés 

vendredi est, au dire du savant professeur, 

un point stratégique important, parce que 

à l'intersection de quatre routes. En outre, 

Feng-Hoang Tcheng serait une excellente 

position pour la défensive. 

D'après M. Von Richthofen, la chaîne 

de montagnes qui sépare la Corée de la 

Mandchourie, quoique n'étant pas très 

élevée, est aussi longue et deux fois plus 

large que les Alpes, et en dehors du che- 

min suivi par les Japonais il serait abso- 

lument vain de vouloir y poursuivre des 

opérations militaires. 

Les bruits les plus pessimistes circulent 

sur la situation des Russes et on affirme 

que Kouropatkine serait disposé à battre 

en retraite sur toute la ligne. Non seule- 

ment il évacuerait Liao-Yang, niais même 

Moukden, d'où il se retirerait sur Kharbin. 

Cette tactique — encore qu'elle eût tou- 

jours offert les plus graves inconvénients 

au point de vue du prestige moscovite en 

Extrême- Orient — pouvait peut-être offrir 

tout de même des avantages il y a deux 

mois. Mais après la série de désastres 

éprouvés par les Russes, aucune des races 

asiatiques ne comprendrait la différence 

existant entre cette q savante stratégie » 

et la fuite la moins honorable. 

L'Emprunt 

Saint-Pétersbourg, J mai. 

Le comité des finances a résolu définiti- 

vement et affirmativement la question de 

la conclusion d'un nouvel emprunt russe 

extérieur-à 5 0/0 s'élevant à huit cents 

initiions de francs et réalisable en France. 

Le procès-verbal relatif à cet emprunt, 

dressé par le comité des finances, recevra 

aujourd'hui même la sanction suprême. 

Un dernier combat 

Chan-Hat-Kouan, 10 mai. 

Le bruit court que le corps d'armée 

japonais, après avoir suivi les Russes pen- 

dant la retraite de ceux-ci depuis le Yalou, 

les a rattrapés, hier, à 3 milles au sud de 

Liao-Yang et qu'un sérieux combat a eu 

lieu hier. On rapporte que les Japonais 

traînèrent leurs canons au sommet de 

hauteurs réputées jusqu'à présent comme 

inaccessibles et qu'eu conséquence les 

Russes ont continué leur retraite vers le 

nord: 

LA VIE MILITAIRE 

Pour les Manoeuvres 

Le midistre de la guerre vient d'adresser 

aux commandants de corps d'armée une 

circulaire relative à l'emploi des chevaux 

amenés par des réservistes pour l'attelage 

des équipages des états majors, corps 

d'infanterie ou services pendant les ma- 

noeuvres de 1904. 

Aux termes de cette circulaire, à titre 

d'essai, en 1904, les gouverneurs mili- 

taires et commandants de corps d'armée 

pourront, s'ils le jugent convenable, aug- 

menter le taux de l'indemnité allouée par 

cheval et par jour (qui est actuellement 

de 5 francs), sans dépasser, d'ailleurs, le 

chiffre de 7 francs. 

L'indemnité personnelle allouée aux 

réservistes propriétaires de chevaux, pen- 

dant les jours supplémentaires, sera portée 

de 2 francs à 2 fr. 50 par jour. 


Les Élections de Ballottage 

DANS L'ARRONDISSEMENT 

Les élections de ballottage n'ont donné 

lieu à aucun incident dans l'arrondisse 

ment.. Elles n'ont fait, ainsi que nous 

l'avions prévu, que confirmer les heureux 

résultats escomptés par nos amis. Nous 

avons déjà donné quelques renseigne- 

ments dans notre numéro de mardi, nous 

voulons les publier à nouveau aujourd'hui 

pour nos lecteurs du vendredi, en-les 

complétant. 

1r0 CIRCONSCRIPTION 

11 n'y a pas eu lieu de procéder à des 

élections de ballottage dans le canton des 

Sables. 

Dans le canton de La Mothe-Achard la 

lutte a été particulièrement vive. Ainsi 

qu'on le verra plus loin, à La Ma tra même, 

M. de Brandois avait placé très nettement 

la question des élections sur le terrain 

politique. Il a obtenu un dessous très 

significatif. Nos dévoués amis, MM. Fri- 

conneau et Mocquillon sont élus, l'un avec 

151 voix, l'autre avec 142, contre 113 voix 

données aux candidats de M. de Brindois. 

Cela prouve bien, qu'au fond, ainsi que 

nous l'avions dit, l'idée républicaine est 

toujours très vivace dans le canton de La 

Mothe et qu'un jour, lorsque le secret du 

vole existera, le canton tout entier, fera 

retour à la République. 

A Sain t e -Flaiv e, ce sont deux républi- 

cains qui ont été élus. Parmi eux nous 

signalerons M. Auguste Martin qui Rait 

un des candidats de M. le Dr Barreau. I été élus. 

A L a nde ronde , un républicain et un libé- 

ral ont été élus. Le Conseil se trouve com- 

posé de onze républicains. 

A Sa i n t -Geo rge s - de -Po in tindsux , c'est un 

républicain qui passe. Le Conseil est com- 

posé uniquement de républicains. 

A Beau li eu, un républicain a été élù avec 

trois réactionnaires. Un e majorité de six 

voix est assurée à notre ami Arnaud, 

qu'on a essayé de combattre par des pro- 

cédés indignes. Le notaire Gandriau qui 

avait accepté de marcher avec les roya- 

listes les plus purs, sa bonne foi ayant été 

surprise, nous voulons le croire, a été 

battu comme il fallait s'y attendre. 

La Chap e l le -H e rmi e r . — Un réaction- 

naire et deux républicains ont été élus. 


A J ard , deux républicains viennent 

compléter le Conseil qui sera complète- 

ment composé de nos amis. Ce sont MM. 

Rouillé (Jean -Marie), et Guilloteau (Alexan- 

dre). 

A Sain t -Hi la ire -la -Forét, un réaction- 

naire est passé. Le Conseil est divisé 

comme précédemment en deux fractions 

égales. 

A S ain t - Vin c ent -sur-Jard, un bon répu- 

blicain, M. Herbert est passé avec 63 voix, 

au bénéfice de l'âge. 

Canton des Moutiers 

A Champ -Sain t - P è r e , un républicain et 

un réactionnaire ont été élus. La majorité 

est largement assurée aux républicains. 

A S a in t - V inc en t - sur-Graon , deux répu- 

blicains MM. Claveau et Guyet ont été élus. 

Les autres candidats nommés appartien- 

nent à la liste réactionnaire. 

Il est vraiment regrettable que des inci- 

dents de la dernière heure aient encore 

empêché les républicains de mieux s'en- 

tendre. On va doue revoir le clérical et 

sectaire M. de Bretagne terroriser la com- 

mune. Les habitants de Saint-Vincent en 

auront bien vite assez. 

Au Gi vre , un réactionnaire est passé 

sans opposition. 

A Sain t -B enois t et à La Boi ssière , la ma- 

jorité républicaine était assurée, les scru- 

tins de ballottage n'ont fait que confirmer 

la chose. 

A S a in t -- Cy r , voici les noms des élus : 

MM. Raffiner, Roy Benjamin, Guicheteau 

Pierre, Rezeau Auguste, Bruneau Pierre, 

Martin Pierre. Nous sommes heureux de 

féliciter notre ami Martin, instituteur aux 

Aires de Saint-Vincent de son succès. La 

commune de Saint-Cyr est d'ailleurs au- 

jourd'hui presque entièrement conquise 


Canton de l'Ile-d'Yeu 

A 1 '1e - d' Ye u , les républicains, avec in- 

tention, n'avaient présenté aucun candidat 

aux élections de ballottage. Ils ont préféré 

laisser au maire Michaud, qui n'en est pas 

plus fier pour cela et à ses amis, la res- 

ponsabilité de l'administration de la com- 

mune. On verra l'influence que pourra 

avoir la mairie cléricale de l'lte- d'Yeu. 

2e CIRCONSCRIPTION 

Canton de Saint-Gilles-sur-Vie 

Si nos lecteurs ont bien suivi ce qui 

s'est passé dans le canton de Saint-Gilles, 

ils seront surpris des progrès qu'y fait 

l'idée républicaine. C'e'st d'un bon augure. 

A Sa in t -Gi l les , M . Coussot de la liste de 

M. tienne a été élu, M. Messager, tête de 

la liste cléricale n'obtenant que 10 voix. 

C ro ix-de- Vi e . — Un réactionnaire et un 

républicain ont été élus. Le Conseil est 

composé de 15 républicains et un réaction- 

naire. 

Co èdr . — Notre ami M. Emile Porteau a 

été élu. C'est un beau succès personnel 

pour lui et nous l'en félicitons très chau- 

dement. Il peut compter sur le concours 

de tous les républicains qui sauront lui 

être reconnaissant de sou dévouement. 

Commequie r s . — Les réactionnaires sont 

passés mais la majorité républicaine reste 

assurée. 

Sain t -hila i re -de -Riez ,— Notre ami Mori- 

neau a fait élire encore deux candidats de 

sa liste. Le Conseil est entièrement com- 

posé de républicains. C'est là un succès 

des plus important, surtout lorsqu'on saura 

que la commune de Saint-Hilaire est une 

des plus grandes de Vendée puisqu'elle 

compte trois mille habitants. 

Voilà un gain qui peut compenser bien 

des pertes. 

No t re - Dame - de -Ri ez . — Trois républi- 

cains de la liste de notre ami Guyon, MM. 

Elle Milcent, Jean Fortin et François Gui- 

bert, sont élus. La majorité sera très lar- 

gement républicaine. 

L ' A igui l lon- sur- Vie . — lieux réactionnai- 

res et un républicain, notre excellent ami 

M. Emile Miction ont été élus. Si certains 

bulletins n'avaient pas été détruits par le 

bureau avant la clôture des opérations 

électorales, nous aurions pu, sans doute, 

compter un républicain de plus. Il s'est 

passé au dépouillement des incidents qu'il 

serait intéressant d'éclaircir. 

Sain t N i co las -de - Brem . — Un réaction- 

naire a été élu par 2-1 suffrages; il suffisait 

d'ailleurs de 26 voix pour être nommé 

conseiller. 

B r e /iguane s . — Oui, à Bretignolles, le 

croira-t-on, un républicain a été élu! Voilà 

qui ne sera pas sans causer une surprise 

agréable aux républicains de Vendée qui 

considéraient cette commune comme la 

plus réactionnaire du département, si ce 

n'est de France. 


Chd t ea u nauf. — Les réactionnaires ont 

• 476165284,85,, 

blackboulé des Sables, qui était venu 

s'installer à Saint-Jean-de-Monts en pro- 

clamant à tout venant qu'il n'y ferait pas 

de politique. Décidément les poireaux ne 

sont bons et appréciés qu'en cuisine. 

L e P e rcier . — Les candidats réaction- 

naires ont été élus sans opposition. Nous 

nous ferons un devoir de les juger à l'oeu- 

vre et de discuter leurs actes avec la 

même passion qu'ils ont mise à attaquer 

notre ami Babu. A chacun son tour. 

No t re - Dame - de -M on ts . — C'est un réac- 

Herniaire qui a été élu. 


A p remon t . — Deux républicains ont été 

élus. Une protestation très motivée contre 

les opérations du premier tour de scrutin 

a été déposée à la Préfecture. Nous sui 

vrons celte affaire. 

G rand'La ndes . — Deux réactionnaires 

sont élus. Nous donnerons la semaine 

prochaine les résultats de l'élection de la 

Municipalité. 

A Sain t - E tienne du -Bois . — La victoire 

complète a récompensé la belle campagne 

faite par nos amis les républicains. Treize 

des leurs sont passés aux élections de bal- 

lottage et celle grande commune de près 

de trois mille habitants est définitivement 

conquise à la République. Nous envoyons 

à nos amis qui les ont si bien méritées 

nos félicitations les plus chaleureuses. 

Qu'ils soient bien certains qu'ils trouve- 

ront toujours dans notre journal une tri- 

bune pour soutenir leurs revendications 

et qu'en Mutes circonstances, nous leur 

prêterons un concours empressé et dévoué. 

Nous reviendrons sur cette élection ; d'ail-, 

leurs, la chose en vaut la peine. 


Dans la section de l 'Herbaudi ère, les 

réactionnaires sont passés avec une faible 

majorité, grâce aux agissements du curé 

qui s'est gravement compromis. 

Aussitôt que les municipalités seront 

constituées nous donnerons, en même 

temps que les noms des Maires, le tableau 

exact des Conseils. 

A Olonne 

M. Eugène Nauleau, maire d'Olonne, au 

nom de la Liste républicaine élue, adresse aux 

Républicains de la commune les remercie- 

ments suivants : 

Républicains d'Olonne : Merci! 

Avec une admirable discipline vous êtes 

venus, dimanche dernier,- donner à la liste 

républicaine, dont votre Maire formait 

l'en-tête, une écrasante majorité. 

Au nom de vos Elus, je vous remercie. 

- Les suffrages si nombreux que vous nous 

avez accordés, sont la condamnation défi- 

nitive de l'émeute cléricale du 11 octobre. 

Vos Elus républicains sont bien vengés. 

Républicains d'Olonne, 

Vous avez suivi le bel exemple donné 

par fa France entière : Les Elections Muni- 

cipales sont, dans tout le pays, favorables 


Aux Sables, le nationalisme est vaincu : 

Nos amis, MM. Lalo et Chailley triomphent 

avec toute leur liste. Désormais les deux 

-corn munes soeurs pourront reprendre leurs 

bonnes relations d'autrefois et marcher la 

main dans la main. 

Mais ce n'est pan tout ; dans quelques 

semaines aura lieu l'élection d'un Conseil- 

ler général. Ce sera, n'en doutez pas, une 

nouvelle victoire pour la démocratie. 

Pendant six ans, les Républicains du 

canton des Sables ont connu l'amertume 

de la défaite. Sans désespérer, avec une 

ténacité indomptable, stimulés par leur 

vaillant chef, M. le docteur Godet, ils ont 

continué à semer autour d'eux la bonne 

parole républicaine. 

L'heure de la moisson a sonné! 

A nous maintenant les victoires! A nous 

les revanches! 

C'est bien notre tour. 

Républicains d'Olonne, une fois encore : 

Merci et rendez -vous au mois prochain. 

Vive °tonne ! Vivent Les Sables ! 

Vive la République 1 

EUGÈNE NAULEAU, 

M a i re , Présiden t du Comi té R épu b lica in . 

A Jard 

MM. Jean-Marie Rouillé et Alexandre Gaine- 

teau, les deux républicains élus dimanche au 

scrutin de ballottage, remercient leurs Elec- 

teins, en les termes suivants : 


Vous avez fait entendre votre voix sou- 

veraine. Vous avez déjoué toutes les ma- 

noeuvres sournoises. Vos élus vous en fé- 

licitent et vous remercient ! 

Merci de nous avoir vengé des lâches 

insultes, qui se sont élevées jusqu'à nous 

sans nous atteindre ! Merci à vous, braves 

citoyens jardais, d'avoir contribué par 

vos libres suffrages au triomphe de la 

vraie République ! 

Nous ferons de bonne besogne au Con- 

seil Municipal, en défendant vos intérêts, 

en entretenant avec les pouvoirs publics 

des relations aussi courtoises que sincères. 

En avant pour la République ! pour la 

prospérité et l'union de notre belle popu- 

lation. 

Vive la Commune de Jard 1 


dard, M mai 4004. 

LA VENDES REPUBLICA1NE 

A 

Canton de St-Jean-de-Monts lettre de remerciements suivante qu'ils adres- ! alimenter et favoriser le commerce des 

on ts notre excellent 

sent à leurs électeurs : 

villes concurrentes. 

ami Mérieau, est passé avec le beau chif- 


Après cela, ils n'ont plus qu'à protester 

fre de 579 suffrages, battant à plus de 80 Nous sommes heureux de venir vous de leur patriotisme et de leur charité. 

voix M. Poiraud, ce notaire, frère du remercier des témoignages de confiance Qu'en dites-vous, M. l'abbé Vallade ? 

ALEXANDRE GUILLOTEAU. 

JEAN -MARIE ROUILLE. 

A La Mothe-Achard 

Les Conseillers municipaux républicains de 

La Mothe-Achard nous prient d'insérer la 

et d'estime que vous avez bien voulu nous 

donner en nous faisant l'honneur de nous 

élire Conseillers municipaux. 

Vous avez tenu à nous confier la défense 

de vos intérêts et en même temps à affir- 

mer sur nos noms votre foi républicaine. 

Nous ne faillirons pas à notre devoir : 

nous défendrons vos intérêts avec tout le 

dévouement dont vous nous savez capa 

bles et nous tiendrons haut et ferme le 

drapeau de la République que vous avez 

planté sur les positions conquises. 

Chers Concitoyens, à tous merci. 

Vive la commune de La Mothe-Achard ! 


ROUILLON EDOUARD. 

RABILLER 

FRICONNEAU MARCEL. 

MOCQUILLON Louis. 

VIN D'HONNEUR 

Le doyen des Cercles républicains de la 

ville des Sables, le Cercle du Progrès, a 

pensé qu'ayant été le premier à la peine, 

il devait être le premier au plaisir et à 

l'honneur. Et -hier au soir il ouvrait ses 

salons aux nouveaux élus du leu Mai qu'il 

avait invités à un vin d'honneur. 

La Commission clu Cercle a eu la déli- 

cate attention d'étendre ses invitations à 

nos vaillants amis de La Chaume qui 

n'ont pas gagné la victoire, niais dont le 

courage s'est élevé à la hauteur des plus 

nobles devoirs. 

Assistaient également à cette fête les 

présidents et vice-présidents du Cercle 

de l'Alliance Démocratique et du Cercle 

des Travailleurs, ainsi que les rédacteurs 

de la Vendée R épub lica in e . 

Le champagne a coulé à flots, il a délié 

les langues et il 3, a eu autant de toasts 

portés que de coupes vidées. 

M. Bourmaud, président du Cercle, a 

souhaité, dans une causerie charmante de 

bonhomie et de finesse, une cordiale bien- 

venue aux élus de la ville. -Il les a félicités 

de leur victoire et les a engagés à rester 

unis aujourd'hui, comme ils l'ont été pen- 

dant la campagne électorale. 

M. Bourmaud a su trouver ensuite, à 

l'adresse de chacun d'eux, un mot aima- 

ble, et son toast a puisé un double charme 

dans la source de son républicanisme et 

dans la ressource de son expérience. 

M. Bourmaud a levé son verre aux élus 

et aux électeurs, à la République et aux 

républicains. 

Au nom de la Municipalité et du Conseil 

municipal, M. Lalu, maire des Sables, a 

rcpondu en termes heureux. Il a remercié 

le Cercle du Progrès, dont il espère deve- 

nir un des membres après avoir été un 

des invités, et il a bu aux victoires pro- 

chaines du parti républicain. 

D'autres toasts ont été portés encore par 

MM. Chailley et Godet qui ont rappelé, 

pour lui rendre un nouvel hommage, la 

discipline du Comité républicain ; par M. 

le Sous-Préfet Launois, dont l'esprit de 

conciliation et de prudence a réalisé un 

rapprochement définitif entre des hommes 

faits d'ailleurs pour s'entendre et pour se 

comprendre ; par M. Taste, au nom de la 

Vendée R épub licain e et par vingt autres 

orateurs qui tous ont excellemment dit 

d'excellentes choses. 

La fête s'est terminée à 10 heures 1/2, 

et hôtes et invités se sont donné rendez- 

vous à bientôt pour la célébration de la 

victoire au Conseil Général qui complétera 

celle du 10r Mai. 

BOYCOTTAGE 

• 

Et le boycottage continue toujours, bête 

et méchant à la fois. 

Les deux faits qu'on noussignaleaujour- 

d'hui sont particulièrement odieux, parce 

que l'un émane d'un prêtre ou de quel- 

qu'un des siens, et que l'autre atteint toute 

une population vaillante et pauvre, comme 

l'est la majeure partie de celle des Sables. 

Les voici : 

M. Ferdinand Favreau, marin du bateau 

L e Pè lerin , qui a pour propriétaire-un cer- 

tain abbé Vallade et pour patron le cousin 

de ce prêtre, vient d'être débarqué pour 

ses opinions républicaines. 

Favreau était un des , meilleurs de 

l'équipage du P è lerin . Ses camarades sont 

unanimes, sur ce point, à rendreimminage 

à la droiture de son caractère et de son 

coeur. Mais ces qualités-là ne lui ont pas 

suffi aux yeux de ses employeurs. Favreau 

était un de nos amis politiques, l'abbé 

Vallade l'a jeté sur le pavé. 

L'autre fait de boycottage, moins odieux 

en apparence, l'est autant en réalité. 

Le vaillant Oscar Via ud, qui nrncrOignit 

pas de s'associer et d'associer son équipage 

aux manifestations républicaines' de la 

semaine dernière, n'a pas pu vendre son 

poisson aux Sables et il a dû l'envoYer à 

La Rochelle. 

Résultat : M. Oscar Viaud a retiré du 

produit de sa pêche un prix beaucoup 

plus rémunérateur, les cours de La Ro- 

chelle étant plus élevés que ceux de notre 

Poissonnerie, et la ville des Sables a p e rdu, 

de c e ch ef, ving t ou ving t- c in q fran cs . 

Ainsi, en voulant atteindre Oscar 

Viaud, nos farouches nationalistes n'ont 

réussi qu'à nous frapper tous dans nos 

intérêts. 

Chaque année, leur boycottage contre 

nos amis fait subir midi Sables des pertes 

de plusieurs milliers de francs qui vont 

Election de la -Municipalité 

La réunion du Conseil municipal qui 

s'est tenue hier jeudi pour l'élection de la 

Municipalité, a donné lieu à une manifes- 

tation qui a pris une signification toute 

particulière, par la bonne entente et l'us 

nion dont ont fait preuve les nouveaux 

conseillers, tant des Sables que de la 

Chaume. 

Le choix d'une Municipalité est toujours 

délicat et souvent difficile; les questions 

de personnes y jouent un grand rôle et les 

froissements qui peuvent en résulter oc- 

casionnent parfois des blessures d'amour- 

propre qui sont inguérissables. Le bel en- 

semble et, disons-le plus exactement, la 

touchante unanimité qui ont présidé à 

l'élection de la nouvelle Municipalité des 

Sables doivent être pour les électeurs répu- 

blicains qui ont donné leur confiance aux 

nouveaux élus le gage des plus rassuran- 

tes promesses. 

Sans la moindre discussion l'entente 

s'est faite et ceux que l'opinion publique 

désignait nettement ont été appelés aux 

places mêmes gin leur convenaient. 

C'est par 26 voix sur 27 votants que M. 

Lalu e été acclamé maire des Sables. 

Jeune, actif, l'esprit attentif, d'une cour- 

toisie toujours égale, ayant toutes les qua- 

lités d'ordre d'un bon administrateur, de 

la prudence et de la méthode, M. Lalu 

sera un maire parfait dans toute l'accep- 

tion du ternie. Il a donné les preuves, 

pendant son court passage à la tête de la 

ville, de ce que peut un homme conciliant 

et travailleur. Pouvant disposer de son 

temps, d'un abord facile, M. Lalu sera le 

maire de tous et l'estime dont il jouit et 

les sympathies nouvelles qu'il a recueil- 

lies ne feront qu'augmenter l'autorité 

qu'il a déjà. Aussi, sans nous avancer 

beaucotip, nous pouvons dire d'ores et 

déjà que M. Lalu laissera dans notre his- 

toire locale un nom qui viendra s'inscrire 

en lettres d'or à côté de ceux des bons 

citoyens qui ont bien mérité de notre ville. 

M. André Sanejean a été élu premier 

adjoint dans les mêmes conditions que 

M. Lalu par 26 voix sur 27 votants. Il ne 

voulait pas accepter, avec une modestie 

qui est toute à son éloge, des fonctions 

qui, disait-il, pouvaient mieux convenir 

à d'autres, à de plus jeunes que lui ; mais 

il a dû céder devant l'amicale insistance 

de tous ses collègues et reprendre dans la 

municipalité une place qui lui revenait de 

droit. M. André Sanejean aime cette ville 

des Sables où il est venu se fixer tout 

jeune, où il s'est marié et qu'il n'a jamais 

plus quittée. Il en a suivi avec une sollici- 

tude et un intérêt qui ne se sont jamais 

démentis, le développement et l'embellis- 

sement. En acceptant une part des charges 

de la municipalité il n'a été animé, une 

fois de plus, que par le seul désir de ren- 

dre service à ses compatriotes qu'il connaît 

tous et dont le plus grand nombre sont 

ses amis. 

Très au courant de toutes les questions 

de travaux publics, la compétence de M. 

Sanejean aura à s'exercer lors de la réali- 

sation des importants travaux que la 

Municipalité se propose de faire exécuter 

avant peu. Là aussi la fonction convient à 

l'homme excellent et dévoué qu'est M. 

Sanejean. 

M. Guy Collineau a été élu second ad- 

joinTpar 25 voix sur 27 votants. 

M. Collineau était bien l'un des collabo- 

rateurs tout indiqué pour seconder M. 

Lalu. D'un abord un peu froid mais de 

relations très sûres, d'une franchise un 

peu rude mais d'une loyauté scrupuleuse, 

M. Collineau qui s'est plus spécialement 

appliqué dans ces derniers temps à l'étude 

des questions budgétaires, qu'il connaît à 

fond, saura mettre au service de la Muni- 

cipalité toute sa jeunesse, toute son intel- 

ligence, toute son activité. 

Très documenté et possédant des archi- 

ves précieuses sur l'histoire locale que lui 

ont léguées ceux dont il porte lenom, illus- 

tré par le glorieux général Collineau, le 

second adjoint rendra des services qui 

seront bien vite appréciés car il est de 

ceux qui aiment le plus ardemment ici 

leur ville et qui la voudraient plus grande 

et plus belle. 

' Après l'élection de la Municipalité des 

Sables il a été procédé à l'élection d'un 

adjoint spécial à la Chaume. L'honorable 

M. Machard qui avait été élu au premier 

tour par 19 voix ayant décliné pour des 

raisons toutes personnelles l'honneur qui 

lui était fait c'est M. Mounier qui a été élu 

par 18 voix. 

La proclamation de l'élection a été ac- 

cueillie par les applaudissements et les 

acclamations d'un nombreux public qui 

se pressait dans la salle des séances et 

dans la cour de la Mairie. 

Voici maintenant la composition des 

Commissions municipales, appelées à 

formuler leurs opinions sur les diverses 

questions avant qu'elles soientsoumises à 

l'Assemblée communale. Le Maire et les 

Adjoints font partie de droit de toutes les 

Commissions. 

Fin an ces . — MM. Peltier, Lombard, 

Chailley, His, Girard, Roy-Bazelais, Baud, 

Dr Palas, Maîtrepierre, Glénereau, F. Fou- 

cher, Mounier. - 

Tra vaux . — MM. Lombard, Fontaine, 

Luce, Guignardeau, Lauriau, Mal trepierre, 

Mornet, Macharcl, Glénereau. 

Poissonn erie, Su b sis tances , M a rch é , A bat- 

toir. — MM.- Fontaine, Ruchaud, Legrel, 

Lorit, Riand, Lombard, Foucher, Ber- 

trand fils. 

Le s tes .— MM. Baud, Lombard, Peltier, 

Roy-Bazelais, Girard, Mounier. 

M us iq u e . — MM. Bertrand fils, Fontaine, 

Lauriau, Guignardeau. 

Fourn eau a limen taire . — MM. Riand, Ber- 

trand fils, Mornet, Barbarin, Lauriau, 

Roy-Bazelais. 

Hospi ce e t Bu r eau d e Bienfais ance , Délé- 

gués .— Sables: M. Maîtrepierre; Chaume: 

M. Lorit. 

Voici le beau discours qu'a prononcé M. 

Lalu, après la nomination de la Municipalité. 

Le public l'a écouté avec une attention soute- 

nue et il en a, par de vigoureux applaudisse- 

ments, souligné les beaux passages et salué 

la péroraison. 

Un Discours de M. Lalu 

Je tiens à vous remercier, mes chers 

Collègues, en mon nom personnel et au 

nom de mes adjoints, de la confiance que 

vous nous témoignez en nous appelant à 

former la municipalité et nos remercie- 

ments franchissant l'enceinte de cette salle, 

s'adressent aussi à tous les républicains 

Sablais. 

Si nous considérions les postes quevous 

nous confiez simplement comme un hon- 

neur, nous ne les accepterions pas, mais 

comme à nos yeux c'est aussi un devoir, 

nous estimons que nous n'avons pas le 

droit de nous y soustraire, certains que 

nous sommes de pouvoir compter sur 

votre concours le plus absolu. 

La tâche qui nous incombe vous le savez 

est lourde puisqu'elle peut se résumer en 

ces trois points : Réparer le passé, amé- 

liorer le présent, préparer l'avenir. Mais 

si la tâche est triple, il y aura pour la 

mener à bien une triple énergie faite de 

nos trois dévouements à la cause de la 

ville des Sables. 

Le fardeau de l'administration nous 

sera d'ailleurs rendu plus léger par la 

collaboration dévouée et infatigable que 

vous nous apporterez e t parce qu e sur tout 

v ous saurez mon tr er qu' après avoir é té que l- 

qu es minu t es à l 'honneur v ous n e craignez 

pas d 'ê tre p endant de longs mo is à la p eine . 

Lés pouvoirs publics, dont un des plus 

distingués représentants a bien voulu ac- 

cepter de siéger parmi nous, ne nous 

ménageront plus leur appui et leurs con- 

seils car nous considérons leur action 

comme le complément indispensable 

d'une bonne administration municipale. 

Enfin Messieurs à ces deux puissants 

facteurs de réussite nous en ajouterons 

un troisième qui tient tout entier dans ce 

Principe sans lequel il n'y a pas de sage 

administration : 

La fermeté dans la justice; 

La justice dans la fermeté. 

C'est sur ces deux termes que nous 

comptons asseoir l'autorité qui s'attache 

aux fonctions que vous avez bien voulu 

nous confier et nous avons la ferme con- 

viction qu'ainsi nous mènerons à bien 

l'oeuvre que nous entreprenons. 

Et maintenant, mes chers collègues au 

travail pour la prospérité des Sables. 

Vivent les Sables ! Vive la République ! 


Les Sables 

Election au Conseil général 

L'élection pour le remplacement de M. 

Gautret, Conseiller général démissionnaire 

du canton des Sables-d'Olonne, aura lieu 

le 29 mai courant. 

Nous publierons dans notre prochain 

numéro le décret de convocation des 

électeurs. 

Banquet 

Quelques amis avaient décidé de se 

réunir hier jeudi, au restaurant Bertrand, 

pour célébrer, en un banquet intime, leur 

joie du succès républicain du ter Mai. 

Mais cette fête aurait facilement perdu 

son caractère familial pour prendre les 

proportions d'une splendide manifesta- 

tion, si les locaux de M. Bertrand avaient 

été suffisamment vastes pour contenir 

tous les amis. 

Le repas fut excellent et l'appétit ne 

manqua à aucun des convives, au nombre 

d'une quarantaine environ. Autant le vin 

pétilla dans les verres, autant l'esprit et 

la bonne humeur pétillèrent dans les 

conversations. Au dessert, il n'y eut qu'un 

discours fait par M. Mourut, président du 

Cercle des Travailleurs qui, en excellent 

termes, retraça le chemin parcouru par le 

parti républicain depuis une vingtaine 

d'années. 

Et la parole fut ensuite aux chanteurs, 

pour prouver une fois de plus qu'en 

France tout finit par des chansons. 

Justice de Paix 

Par décret présidentiel du 10 mai, M. 

Bouchaud est nommé greffier de la justice 

de paix de Maillezais. 

Le Messager de l'Océan 

Voici la liste des entraînements et con- 

cours pour 1904 : 

S eniors . — 15 mai, Paimboeuf ; 22 mai, 

Pont-Château ; 29 mai, Lorient (entraî- 

nements) ;12 juin, Quimper (concours fé- 

déral imposé par le Ministre de la Guerre) ; 

19 juin, Le Mans (entraînement) ; 26 juin, 

Rouen (concours social); 10 juillet, Dun- 

kerque,.(concours d'honneur). 

Junio rs .— 17 juillet, La Mothe Achard ; 

20 juillet, Bournezeau ; 24 juillet, Sainte- 

Hermine ; 31 juillet, Thouars ; 7 août, 

Chinon (entraînements); 21 août, Joué- 

les-Tours .f concours).

Ide 111•11fflIIIIIMIliffl11 

Internement d'un mois à l'Ile-d'Yeu, 

imposé par le Ministre de la Guerre, du 

30 juin au 31 juillet. 

Revue de Gendarmerie 

M. le colonel Tesson, chef de la 11° lé- 

gion de gendarmerie, a passé samedi en 

revue toutes les brigades de la section de 

gendarmerie des Sables. 

M. Tasson après avoir fait manœuvrer 

la section pendant près de deux heures 

sur la Plage, a été fort satisfait des exer- 

cices qui ont été exécutés. 

Daus l'après-midi, il a visité le caser- 

nement et a adressé au dévoué lieutenant 

M. Guibert, des félicitations pour la tenue 

et l'ordre de sa section. 

La prime! la prime ! 

Hier matin, jeudi, vers onze heures, la 

barque Lu ci e , appartenant à M. Vilneau, 

est rentrée après une courte sortie appor- 

tant aux Sables la première sardine. Un 

mille de poissons de taille très suffisante 

a été vendu immédiatement à la Poisson- 

nerie par lots de cent, 128 francs. Le pre- 

mier cent a atteint le chiffre énorme de 

22 francs. 

Cette bonne nouvelle avait produit une 

vive animation sur les quais et tous vou- 

laient voir là l'heureux présage d'une 

campagne de pêche qui, nous le désirons 

de tout cœur, sera fructueuse. 

Suivant la tradition les acheteuses des 

premiers lots, ont porté la prime aux dif- 

férentes personnalités de la ville, elles ont 

reçu partout bon et ajoutons le, généreux 

accueil. 

Allons maintenant que les usines s'ou- 

vrent et que l'argent afflue dans les bour- 

ses de nos braves et si méritants marins 

pêcheurs. 


Vendredi 13 ma i , de 6 h eure s 45 d 7 heure s 4 5 


Wa sh ing t on-Pos t , allegro. SousA 

S t ratonice , ouverture.... .. . MÉtirm 

Menue t BOCCHERINI 

G ise l le , fantaisie ADAM 

L e Bon Bourg e o is , polka SELLÉNICH 

Samedi 1 4 mai, de 8 heu r es d 8 heures 2 0 


L es Cad e ts , allegro Se USA 

Coppélia , valse DELIBES 


Dimanch e 1 5 mai, de 4 h eures à heures 


Sain t-Sébas t ien, allegro BRUNET 

La Dame de P iq u e , ouverture SUPPÉ 

La Vierg e des Bo is , valse SCHILLIGEB 

Fa u s t , ballet GOUNOD 

Fil e Joyeuse, mazurka CHAUVET 

L undi 1 6 mai, d e 8 heures d 9 h eures 


Le Cim b re , allegro SIGNAIS 

L e Va l d 'Andorre ouverture HALÉVY 

Gav o t te LIVRON 

Faus t , ballet GOUNOD 

Coppélia, valse DELIBES 

M ardi 1 7 mai, de 8 heur es à 8 h eures 20 


L e Chale t , fantaisie ADAM 

Fê t e Joyeus e, mazurka CHAUVET 


Le Ch ef de Mus ique, LACOTIR. 

Coups et blessures 

Le 2 mai, le jeune Audrin (Eugène), âgé 

de 20 ans, marin, demeurant aux Sables, 

rue des Tuyaux, a frappé M. Dalibon 

(Eugène), 33 ans, employé à l'Usine à gaz. 

Procès-verbal a été dressé. 

Un incorrigible 

Procès-verbal vient d'être dressé contre 

le nommé Jollivet (Pierre), 26 ans, jour- 

nalier, chemin de ceinture, pour avoir 

injurié grossièrement la femme Verdon. 

Poissonnière peu commode 

M. Durand (Edouard), placier aux Sa- 

bles, ayant voulu percevoir les droits de 

place à la nommée Caillaud (Aimée), âgée 

de 27 ans, femme Métaireau, poissonnière. 

Celle ci répondit : « Espèce de c... si tu 

en valais la peine je te jetterais mon panier 

de poisson à la figure! » 

Procès-verbal a été dressé pour injures 

contre cette poissonnière peu commode. 

Toujours les injures ! 

Le 3 mai, la nommée Darmet (Henriette), 

femme Lorigeon, âgée de 39 ans, poisson- 

nière aux Sables, se répandit en grossières 

injures en passant devant les magasins de 

l'honorable M. Foucher, conseiller muni- 

cipal. 

Procès-verbal a été dressé contre la 

femme Lorigeon. 

Crèpage de Chignons à la 

Poissonnerie 

Un crèpage de chignons en règle s'est 

produit le 6 mai à la Poissonnerie entre 

les demoiselles Garnier (Henriette), 22 

ans et Rousseau (Céline), 24 ans, poisson- 

nières Max Sables. Henriette Garnier aper- 

cevant des sabots neufs aux pieds de sa ca- 

marade lui dit: «Tu as bien de jolis sabots, 

c'est de la Rochetulon qui t'a payé ca. » 

« Pardon, répliqua Céline Rousseau, 

furieuse, je n'ai reçu que 5 francs. » 

Puis, sans autre forme de procès, les 

deux poissonnières en vinrent aux mains. 

On les sépara la figure ensanglantée, les 

cheveux en désordre, la coiffure en partie 

déchirée, et... les boucles d'oreille bri- 

sées 

Procès-verbal a été dressé contre ces 

deux jeunesses par trop belliqueuses. 

Surnumérariat des Douanes 

Un concours pour l'admission au surnu- 

mérariat des douanes aura lieu au siège 

de chaque direction les 26 et 27 septembre 

1904. 

Les jeunes gens qui désireraient prendre 

part à ce concours sont invités à se pré- 

kenter dans les bureaux du Directeur à 

La Rochelle, 17, rue de la Cloche, oit ils 

/11M110..« 

pourront prendre connaissance du pro- 

gramme et des conditions d'admission 

exigées. 

La liste des candidatures sera irrévoca- 

blement close le 14 août prochain. Les de- 

mandes produites après cette date seraient 

écartées d'office. 

La durée moyenne du surnumérariat 

est actuellement de trois ans. Une indem- 

nité mensuelle de 50 francs est accordée 

la seconde meitié du 

vers stage. 

Concours de chevaux de selle 

Un concours pour chevaux de selle aura 

lieu à La Roche-sur-Yon le mardi 5 juille t, 

à 8 heures du matin, place d'Armes. 

Une allocation de 6.000 francs, dont 

4.500 fr. donnés par le Gouvernement de 

la République et 1.500 fr. donnés par la 

Société sportive d'encouragement sera 

répartie en 24 primes. 

Les engagements seront reçus à la Pré- 

fecture de la Vendée (1.e division), jus- 

qu'au jeudi 3 0 juin, avant 11 heures du 

matin et contiendront le nom, le sexe, la 

taille, la robe et le certificat de naissance 

du cheval. 

Fêtes de la Pentecôte 

A l'occasion des fêtes de la Pentecôte la 




l'Etat, sera prolongée comme il est indi- 



l'Etat, de la ligne de Ligré-Rivière à Riche- 








partir du 19 mai, valablesjusqu'au dernier 

train du 2 juin. 

e. — Billets destination des réseaux 




CHEMINS DE Fall DE L'ÉTAT 




voyageurs qui désirent se rendre de diverses vil- 

les de l'Ouest, desservies par le réseau de ['Etat : 

en Algérie, et réciproquement : le Réseau de l'E- 

tat, d'accord avec la compagnie du Midi et la 


Touache) : délivre des billets d'aller et re tou r di- 

rects de 1, et de 2.° classe, de Nantes, Angers, 

Saumur, Niort, La Rochelle et Rochefort â Alger 

ou Oran, via Bordeaux-Port-Vendres (avec fa- 

culté de retour par Cette), et reelpeoquernent. 


frais de la nourriture des passagers â bord des 








non compris le jour du départ.. Cette validité peut 

être prolongée de i, 2 ou 3 fors 35 jours moyen- 


supplément égal â 0/0 du prix dn billet. Les 


les gares situées sur l'itinéraire â parcourir. Ils 

peuvent, eu outre, obtenir en Algérie, d es billets 

complémentaires d'aller et retour â prix réduits 


conque de la ligne d'Oran â Mascara et â Beni- 

Ouuif-de-Figuig, ces billets complémentaires 


et permettant aux titulaires de s'arrêter a toutes 


Momie 

La Municipalité. — Jeudi a eu lieu 

l'élection du maire et des adjoints. M. Eu- 

gène Nauleau, a été réélu maire à l'unani- 

mité des votants moins un bulletin blanc. 

M. Cauvin a été élu 10. adjoint, M. Asta- 

gneau (Célestin), 2. adjoint. 

— Derniers hoquets deVireloque. 

— Sous le titre : Scènes de Sauvagerie à la 

Girvière et sous la signature de Thomas 

Vireloque, le Courrier de mercredi publie 

les lignes suivantes,en caractères italiques: 

Pour célébrer leur victoire les spirituels 

habitants de la Girvière n'ont cru pouvoir 

mieux faire que de parcourir les rues de leur 

village à la suite d'un cercueil où ils avaient 

couché, à côté de son épouse regrettée, Phono- 

M. Auvynet. 

Suivent les injures suivantes, à l'adresse 

de nos vaillants compatriotes de la Gir- 

vière, « tristes individus, potentats, co- 

quins, cannibales, canailles, bande de sau- 

vages, » etc., etc. 

Le Co urri e r a publié là une infamie ! 

Il est faux — nous mettons au défi 

les misérables calomniateurs de 

nous démentir — qu'un cercueil ait été 

promené à la Girvière le lendemain des 

élections, il est faux que le nom de M.. 

Auvynet ait même été prononcé. 

C'est un immonde mensonge! 

Et les « tristes individus », et la « ca- 

naille », et les ri coquins » — pour se ser- 

vir des expressions du Co u rrie r — sont 

ceux qui, dans la circonstance, afin d'as- 

souvir leurs basses rancunes, n'hésitent 

pas, dans un dernier hoquet qui soulèvera 

de dégoût le cœur de tous les honnêtes 

gens d'Olonne, à quelque parti qu'ils ap- 

partiennent, d'inventer de semblables 

monstruosités ! 


— Fête annuelle de la Girvière. — 

Nous rappelons à nos lecteurs que la fête 

annuelle de la Girvière se tiendra Diman- 

che 15 Mai. Elle promet cette année d'être 

des plus intéressantes et ne manquera 

pas d'attirer, si le temps est beau, une 

foule de promeneurs. 

On étrennera un superbe jeu de quilles 

et des prix importants seront décernés 

aux vainqueurs. 

Est-il besoin d'ajouter qu'un grand bal 

populaire aura lieu durant toute la fête 

dans la salle de notre ami François Clou- 

tour. 

Avis aux amateurs. 

Comme à l'ordinaire des places gratui- 

tes seront réservées aux marchands fo- 

rains. 

— Mort d'un de nos bons amis. — 

Un de nos meilleurs et plus fidèles amis, 


M. Auguste Guedou, cultivateur au Cail- 

lou-Blanc, est décédé jeudi dernier pres- 

que subitement, à peine âgé de 34 ans. . 

Guedou était membre du Comité répu- 

blicain et de la Société de Secours mu- 

tuels. C'était un excellent républicain es 

Muré de tous ceux qui l'approchaient. Le 

les mai, bien que souffrant, il se fit con- 

duire en charrette jusqu'à la Mairie pour 

accomplir son devoir de citoyen. 

Notre ami laisse une veuve presque 

sans ressources et cinq enfants en bas âge, 

le plus jeune est à peine âgé d'un mois. 

Des démarches vont être faites sans délai 

pour que le Gouvernement vienne en aide 

à la famille de ce ferme et loyal républi- 

cain. 

— Etat-Civil (du ter au 12 mai). -- 

Hilaire- Gustave -Alexis-Joseph Dubois, fils 

de Louis-Aristide, et de Marie-Solitude 

Rocheteau, à Champclou. — Fernand-Ga- 

briel-René-Henri Chamarrea. fils de Jean- 

Clovis, et de Adrienne-Fernan œ Tu rquier, 

la Bauduère. — Marie-Eugénie Henriette 

Barbeau, fille de Joseph-Eugène, et de 

Julienne-Clémentine Maria Sourieau, au 

bourg. 

P rome ss es de mariag es . — Eugène-Henri- 

François Charteau, 25 'ans, cultivateur à 

la Rousselière, et Philomène-Armance- 

Olive Chaillou, 25 ans, cultivatrice, à 

St-Julien-des-Landes. — Jérémie Alexan- 

dre Garandeau, 26 ans, cultivateur, et 

Marie-Augustine-Véronique Charteau, 22 

ans, cultivatrice à la Rousselière. 

M ariages . — Ulysse-Floria-Agapit Tri- 

chet, 51 ans, contre - mettre d'usine à Ille 

d'Yeu, et Olive-Clémence Mounier, 43 ans, 

cultivatrice à la Bauduère. — Pierre-Louis- 

Généreux-Eugène Ferré, 26 ans, cultiva- 

teur Pierre-Levée, et Marie-Madeleine. 

Guérineau, 17 ans, journalière, à Gahou. 

— Léopold-Michel Dubois, 29 ans, em- 

ployé d'octroi aux Sables, et Florestine- 

Masuellande Messeyeau, 21 ans, coutu- 

rière, aux Chirons. 

Décès . — Auguste Guedou, 34 ans, époux 

de Adéla Philomène Chauvin, au Caillou- 

Blanc. —Marie-Rose Tessier, 80 ans, veuve 

de Louis-Dominique Fradin, à la Gobi- 

nière. 

La Milotte-.4 ehard 

Echos des Elections. — Le succès 

remporté par MM. Rouillon et Babiller au 

premier tour de scrutin a été suivi d'un 

nouveau succès remporté par MM. Fri- 

cohneau et Mocquillon élus au scrutin de 

ballottage à une grosse majorité. 

Le scrutin de ballottage a emprunté un 

intérêt tout particulier à la réunion an- 

noncée à la dernière heure et tenue 

samedi soir la mairie en petit Comité 

par M. de Brandois, dont la courtoisie 

nous est connue, mais dont les idées- clé- 

ricales ne font de doute pour personne. 

Transportant la lutte sur le terrain des 

idées, M. de Brandois a, au cours de sa 

réunion, abordé ouvertement la question 

de principe : « Electeurs, a-t-il dit en 

substance, les hommes ne sont rien, les 

idées sont tout ; demain vous devez donc 

vous prononcer pour ou contre le Gouver- 

nement, dire si oui ou non vous êtes par- 

tisans de l'enseignement laïque, approuver 

ou blâmer les mesures prises contre les 

congrégations. 

» Vous protesterez, a-t-il ajouté, contre 

l'enlèvement du Christ transporté de la 

justice de paix à la mairie et accroché par 

mes soins dans cette salle. Je me propose 

d'ailleurs de faire signer par les Membres 

du Conseil municipal, lors de notre pro- 

chaine réunion, une protestation dans ce 

sens adressée au Gouvernement ; vous 

direz demain si nous devons être ou si 

nous devons être 10 pour accomplir cet 

acte vengeur. 

» Vous voudrez, a-t-il dit en terminant, 

que le christ placé dans cette salle par 

votre volonté n'en soit enlevé qu'à la force 

des baïonnettes (s ic) . » 

La question était nettement posée. Les 

électeurs y ont répondu avec un calme 

contractant heureusement avec l'exalta- 

tion de M. de Brandois et leur réponse a 

été aussi précise que l'avait été la ques- 

tion posée ; ils se sont déclarés partisans 

du Gouvernement et se sont prononcés en 

faveur de l'enseignement purement laï- 

que, sachant bien que le principe de la 

liberté de l'enseignement invoqué par les 

réactionnaires n'est qu'un vain mot, sur- 

tout à La Mothe-Achard oit les écoles con- 

gréganistes sont en majeure partie fré- 

quentées par des enfants dont les parents 

sont obligés de céder à la pression cléri- 

cale. 

Les électeurs ont pensé en outre qu'un 

Conseil municipal avait mieux à faire que 

de critiquer les actes du Gouvernement et 

que la place du christ était à l'église et 

non pas à la mairie mieux faite pour 

recevoir le buste dô la République, coiffé 

du bonnet phrygien, emblême dela liberté. 

En résumé, les électeurs ont répondu 

sans hésitation, en faisant triompher une 

fois de plus la République et la politique 

du Bloc. 

Aussi les résultats du 2° tour de scrutin 

qui eussent, sans l'appel de M. de Bran- 

dois, été accueillis avec autant de calme 

que ceux du premier tour, l'ont-ils été au 

contraire avec enthousiasme par toute la 

population républicaine de La Mothe- 

Achard, désireuse d'opposer une manifes- 

tation républicaine à la manifestation 

cléricale de la veille. 

A 9 heures, une foule nombreuse se 

réunissait chez M. Trichet, pour acclamer 

les nouveaux élus et boire au triomphe de 

la République. Cette réunion improvisée, 

dont l'éclat était rehaussé par la présence 

de dames et de demoiselles, a bientôt pris 

les proportions d'une véritable fête. Après 

diverses chansons dont les interprètes ont 

été très applaudis, un bal plein d'entrain 

a commencé et ce n'est qu'à l'aube que 

danseuses et danseurs se sont séparés aux 

accents de la M a rs e i l la is e et aux cris de : 


— Perdu.-- Une pauvre paysanne qui 

venait de vendre quelques petits cochons, 

avait dans son porte-monnaie une somme 

de 150 francs environ. 

Elle s'aperçut de la perte de son porte- 

monnaie : de nombreuses recherches fu- 

rent faites, mais en vain : il n'a pas été 

remis par celui qui l'a trouvé. 

La gendarmerie a été prévenue. 

— Coups et blessures.-Au cours d'une 

dispute entre marchands forains,l'un d'eux 

menaça sa femme d'une bouteille. La bou- 

teille lui cassa dans la main et le morceau 

qui se détacha, frappa si malheureuse- 

ment une fillette qui les observait, qu'elle 

eut l'arcade sourcilière coupée sur une 

assez grande longueur. 

Des soins lui furent donnés par des té- 

moins de la scène et les parents l'ont en- 

suite emmenée avec eux. 

Jard 

Scrutin de ballottage. — Au scru- 

tin de ballottage de dimanche dernier 8 

mai, la population Jardaise a complété sa 

première victoire. Elle a montré ce que 

peuvent les forces républicaines coalisées 

contre la réaction-nationaliste. 7 candidats 

avaient brigué par voix d'affiches les suf- 

frages de leurs concitoyens. Les électeurs 

ont compris que deux noms seulement 

étaient l'expression de leur conscience. A 

la lutte hypocrite, et cléricale, ils ont op- 

posé la lumière éclatante de la phalange 

antimonacale et républicaine. Ils ont voté 

pour les paysans aux gros sabots. pour les 

modestes bourgerons, pour les faibles, 

pour la défense de la démocratie sociale 

et de la vraie liberté. 

Saluons donc les élus de cette brillante 

victoire, MM. Rouillé (Jean-Marie) et Guil- 

loteau (Alexandre) I Salut au Conseil mu- 

nicipal de Jard I Et merci du fond de 

l'âme à cette vaillante population qui veut 

mettre à sa tête des hommes franchement 

républicains et anti-cléricaux, toutdévoués 

aux intérêts de leur belle commune. 

Al. Combes pourra inscrire l'assemblée 

municipale de Jard, dans un bon rang, 

au livre d'or des élections républicaines 

de mai 1904. 

Avenue 

Elections Municipales. — Les élec- 

tions municipales du ler mai ont été mar- 

quées par un échec complet pour le parti 

républicain, la liste réactionnaire a été 

réélue à une grande majorité et sans au- 

cun membre républicain. Autrefois nous 

avions l'honneur d'en posséder un seul, 

bon et ferme qui les gênait, sans doute, 

passablement, car il soutenait courageu- 

sement notre parti, mais hélas ! c'était la 

lutte du pot de terre contre le pot de fer. 

Aussi ont-ils réussi, cette fois, par des 

manœuvres que je ne veux qualifier à 

l'empêcher de conserver son siège, c'est 

bien triste à dire, mais les voilà maîtres 

de l'Hôtel de Ville. 

Parmi les électeurs d'Avrillé, il y en a 

qui auront sur la conscience — pour long- 

temps hélas — le remords de s'être lais- 

sés maîtriser par ces chevaliers de l'étei- 

gnoir et de n'avoir pas voté pour la Répu- 

blique. 

Aussi, esclaves volontaires vous êtes, 

esclaves par force vous serez. 

Vous avez sacrifié votre liberté et ense- 

veli votre indépendance pour longtemps. 


Accident. — Dimanche, à Saint-Gilles, 

M. Pascal Gandillon, clerc chez M. Ergoll, 

huissier à Saint Gilles, arrivant de faire 

une course à bicyclette, a fait une chute 

en passant sur un chien. Il s'est fait des 

contusions assez graves aux genoux et à 

l'épaule droite. 


Audience du M erc r edi 1 -1 Ma i 1 904 

A propos de la politique 

Le mai, sur les 7 heures du soir, le 

nommé Troger (Jules), maréchal-ferrant, 

demeurant La Mothe- Achard, se trou- 

vait à-la buvette tenue par M.. Mabille, 

en compagnie du facteur Herbert (Aimé) 

et de quelques consommateurs. On cau- 

sait, naturellement, des élections. « Sera 

élu qui voudra, déclara M. Herbert, on 

ne m'empêchera jamais de crier : Vive la 

République ! » 

— Eh bien I soit, répondit Troger, Vive 

la République A ce moment M.. Mabille 

apostropha le maréchal-ferrant en ces ter- 

mes : « Je n'aime pas les gens à deux 

faces. » Piqué au vif, Troger lança un 

coup de poing sur la débitante qui tomba 

à la renverse et fut blessée à la hanche. 

Puis il sortit de l'auberge avec Herbert. 

Dans la rue Troger se lança sur le facteur 

et lui porta un violent coup de poing. 

Herbert tomba à son tour et eut sa blouse 

en partie déchirée. 

A l'audience le prévenu parait regretter 

amèrement la scène du 10. mai. 11 a déjà 

subi une condamnation à 30 francs d'a- 

mende pour coups et blessures. 

Cette fois le Tribunal le condamne 

100 francs d'amende et aux frais. 

Vagabondage et mendicité 

Prinau (Joseph), 42 ans, 22 fois con- 

damné et Menu (François), 52 ans, 9 fois 

condamné, tous les deux sans domicile 

fixe, ont été surpris en état de mendicité 

et de vagabondage. 

Coût : 2 inois d'emprisonnement chacun. 

V. M. 

istalialafflisse 

Arrondissement de la Roche-sur-Yon 

Itoehe-sur-Von 

Ordonnance de non-lieu. — Daus 

la deuxième quinzaine de mars, un sieur 

B..., soldeur, était nais en état d'arresta 

tion par M. Delgay, commissaire spécial, 

en vertu d'un mandat d'arrêt décerné par 

le parquet de Saumur. 

B... était inculpé de détournement de 

marchandises dans plusieurs gares. 

A la suite d'une instruction, aucune 

preuve de culpabilité n'ayant été relevée, 

une ordonnance de non-lieu a été rendue 

en faveur de B... 

—Véloce-club.— Dans.son assemblée 

générale du 4 mai courant, le Véloce-Club 

Yonnais procédé au renouvellement de 

son Bureau et de son Comité pour l'année 

1904. 

La date des courses sur piste a été fixée, 

en principe, au Dimanche 1 9 Juin . 

Celle du Championnat de fond de la 

Vendée (100 kilomètres sur route) sera dé- 

signée dans une réunion ultérieure. 

Une sortie du V. C. R. sur les Herbiers, 

oit doivent se rendre plusieurs Sociétés de 

la Région, va être organisée incessamment 

et, probablement, pour le premier diman- 

che de Juin. 


Concours musical 

Le Concours de Panades 17 et 18 juillet 

prochain s'annonce comme devant être un 

des mieux réussis de l'année, à en juger 

par le nombre des sociétés- qui se sont 

déjà fait inscrire, bien que la date fixée 

pour les adhésions n'expire que le 15 mai. 

Les départements suivants se trouveront 

représentés à ce tournoi artistique : Cha- 

rente-Inférieure, Charente, Gironde, Lan- 

des, Gers, Haute-Garonne, Lot et-Garonne 

et Haute-Vienne. 

La souscription des habitants ayant pro- 

duit au delà de toutes les espérances, le 

Comité a décidé d'offrir à tous les Direc- 

teurs auxquels il sera décerné un prix de 

direction, un superbe bâton en ébène, 

garniture argent, avec inscription com- 

mémorative, renfermé dans un superbe 

écrin. 

La Commission des fêtes dont tous les 

membres rivalisent de zèle et d'entrain 

disposant d'un budget plus élevé que celui 

primitivement fixé, ensuite stimulée par 

la présence de M. Combes, président du 

Conseil des Ministres, dont les Conseils 

sont des plus précieux, a remanié son 

programme, aussi pouvons-nous prédire 

que jamais fête de jour et de nuit n'auront 

été plus grandioses et plus dignes de la 

haute personnalité qui doit les présider, 

ainsi que des nombreux Orphéonistes qui 

ont répondu ou répondront encore à l'ap- 

pel qui leur a été adressé. 

Le Jury présidé par MM. Paul Vidal et 

Croce Spinelli, et composé de chefs de 

musiques militaires et des musiciens les 

plus renommés offre toutes les garanties 

de compétence et d'impartialité désirables. 

Nous dirons en terminant qu'en raison 

du nombre des adhésions reçues à ce jour, 

la date du 15 mai primitivement fixée ne 

pourra être prorogée, aussi engageons- 

nous vivement les sociétés qui ont l'inten- 

tion de prendre part à ce concours, d'en- 

voyer sans retard leurs adhésions à M. 

Henri Moine, secrétaire général. 




tifs. Si elle eût connu la Crrême 

mort la I'eaksallana et le e4a‘voza de 



faubourg Sain t -Ma r tin, PARIS. 

liaakilaarealSiZaIDIMIONN 

NOS POTS 

Sables. —Bureau du Journal, 79, rue des Halles. 

— M. Mayeux, libraire, rue Bisses. 


— M. Courvoieier, buraliste, Remblai. 

— Mm.Floire, buraliste, rue des Halles. 


— M. Quémener, buraliste, rua du Thabor. 


La Chaume. — M.° Gendres, buraliste. 


Glenne. — M. Baissier, receveur-buraliste. 

La Mothe-Achard. — M. Verseau, buraliste. 



Talmont. — M. Hauret, buraliste. 

Longeville. — M. Brountra, buraliste. 

Avrille. — M. Bert, receveur-buraliste. 

Moutiers-Imi-Mauxfaits. — M. Yeu, buraliste. 


Champ.Saint-Pére. — M. Martineau, buraliste. 



Challans. — M.° Guillot, libraire. 


La Roche-s.-Yon.— Mrna Abélard, rue des Sables 







— Dijon 88 


— Lyon 


— Nancy 153 


— Paris 14.424 

— La Roche-sur-Yon \ 3.468 


— Tours 1.340 

— Divers 12.838 

TOTAL 44.150 


DU 5 au -1 2 m a i 1 0 04 

NAISSANCES 

André-Charles-René Rochier, route do Tal- 

mont. 

Augusta-Marthe-Alice-Benjamine Boisard, rue 

Nationale, 28. 

hIARIAGES 

Mathurin-Joseph-Saturnin Manier, 29 ans, et 

Alphonsine-Victorine-Florence Bouin, 24 ans, 


Parfait-Léon-Marc Barotin, 21 ans, roulier, et 

Georgette-Paule-Caroline Monneron, 2-1 ans, 

couturière. 

DÉCÈS 

Pierre-Jean Charrier, ab ans, cultivateur, veuf 

de Marie-Madeleine Rortois (Asile des Vieil- 

lards). 

j 

Pierre-llenri Plevent, 07 ans, marin, veuf de 

Clorinde-Théodorine Léger, rue du Port, 73. 

Modeste-Marie Sorin, 77 ans, journalière, célir 

Salaire (Asile dés Vieillards). - 


DÉCÈS 

Etienne-Marie-Alexandre Bellet, 56 ans, marin, 

époux de Théoline-Armande-Henriette Yi- 

deau, rue de l'Epicerie. 

Aimée-Henriette-Rosalie Baronet, 30 ans, céli- 

bataire, journalière, rue Tournebride. 

LES CURIOSITÉSnDE L'ÉTERNUEMENT 

C'est une chose très curieuse que dans tous les 

pays du inonde, une, sorte de superstition soit 

attachée a réternuement. Dans toutes les langues, 

il y a une exprmaion peu près équivalente au 

a I Ami vous bénisse a dont on salue la personne 

qui éternue. Dans certaines contrées de. France 

(ceci est peu connu, on ajoute à « Diéti vous bénis- 

se e et vous préserve du sort de Tycho Brahé 

parce qu'il est admis que Tycho Brahe mourut de 

froid. Il y en friande une formule pour l'éternue- 

ment tenc fois po u r un dés ir, de ux fa is po to un 

ba is e r , trois fo is p o ur une l e t tre , quatre fo ia p o ur 

une dés i llusion. 'fouj o u r s est-il polaque nous som- 

mes h parler éternsement, qu'on etern ne beaucoup 

en ce moment. La température West pas assez bien 

établie. il y a des sauts brusques de temperature 

d'un côté de la rue il tait chaud, de l'autre il fait 

froid, les gens se découvrent et s'enrhument. Naos 

parlons hien entendu des gens faibles, délicats, de 

ceux dans les veines desquels ne Cirer, le pus un 

sang riche, rouge, pur, donnant. de la orne de ré- 

sistance et permettant de braver les variations de 

l'atmosphère Ces gens faibles auraient dû au chan- 

gement de la saison prendre les pilules Pink qui. 

les auraient tonifiés et fortifiés et ils ne se trou- 

veraient pas actuellement sur le point d'être mala- 

des pendant toute la belle saison. Il n'est jamais 

trop tard pour bien faire et la cure de printemps 

parles pilules Pink peut être faite au commencement 

de mai On évitera ainsi l'affaiblissement provoqué 

par le changement de saison ainsi que les rongeurs 

boutons, éruptions, manque d'appétit, débilité. 

Procurez-vous dès aujourd'hui les pilules Pink, 

adressez-vous a n'importe quelle paarmacie ou au 

dépôt Gablin et Cie, pharmacien, rue Ballu, Paris, 

trois Halles cinquante la boite. Les pilules rink sont 

le régénéraieur du sang, le tenique des nerfs le 

plus paissant. Elles guérissent anémie, chlorose, 

neurasthénie faiblesse générale, rhumatisme. maux 

d'estomac, migraines, net-alpes, sciatique. irré- 

gularités Voyez les résultats qu'elles oni donnés 

dans le cas grave publié ci- dessous et dites-vous 

bien qu'elles guériront avec une extrême facilité 

vos petits malaises. M.° Philomène Prigeet, , 

Gaillastrec, par Dourbriac ê ôtes-du Nord) écrit 

< J'étais excessivement affaiblie et je m'enrhumais 

au moindre courant d'air. Jetais d'une grande pâ- 

leur et j'avais complètement perdu l'appétit. On me 

disait que j'étais anémique, e j'avais le sang pau- 

vre le fait est qu'il me semblait que je n'avais pas 

de sang dans les veines. Toujours est que je Ma- 

vais pas la force de taire mou ouvrage habituel, 

que je pouvais à peine marcher, à peine dormir et 

que toute la journée j'avais la migraine. Je déses- 

pérais de jamais guérir parce que les médicaments 

prescrits ne me soulageaient même pas De * voisins 

mont alors tellement répété de prendre les pilules 

Pink que je me suis décidée à les essayer. Je ne 

puis. vous dire qu'une chose c'est qu'elles m'ont 

guérie, qu'elies m'ont rendue si forti, que je ne me 

reconnais plus et que je reste encore étonnée de la 

rapidité avec laquelle ellei ont produit ce biertheU- 

rens changement. a 


Le Public' est informé que l'adjudica- 

tion de la fourniture de Pain de Soupe 

à faire au 93° régiment d'infanterie, du 

lei juillet au 31 décembre 1904, aura lieu 

le 13 Ju in 1 9 04 , à 2 h. de l'après-midi. 


de soumissionner, pourront consulter le 

cahier des charges, au bureau de la Com- 

mission des Ordinaires, de 7 h. fi 10 h. du 

matin et de 1 h. à 5 h. du soir. 

-Faillite MAIIVINEAU 

La Liquidation de la faillite du sieur 

MATHURIN MARTINEAU, négociant à Saint- 

Jean-de-Monts, étant terminée, les créan- 

ciers de l'union sont convoqués le Lundi 

s e iz e M a i mil neuf cent quatre, à midi et 

demi, au Palais-de-Justice des Sables- 

d'Olonne, pour recevoir le compte du 

Syndic et donner leur avis sur l'excusabi- 

lité du failli. 

Le Greffi er du Tri bunal, 

BD. RAGUET. 




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L 'Adminixtra ttur-Géra u t - VALÊsoc MATHE. 

Les Sables-d'Olonne. Imp. ROCHE-JOURDAEN, 79, rue des Balles.

DIX-NEEVIEME A.NNEE 

BUREAUX 

7 9 , R u e d e s Hall es, L e s Sa b l e s 


ABONNEMENTS an en 

Vendée et Dép. limitrophes 7f. 50 


Edition dû Samedi 

Vendée et Dépt' limitrophes 5f. s» 

France et Algérie 6 f.»» 



se continue.sauf avis contraire. 

L es le t t res non afranch ies s ont r efus ées 


Au BUREAU DU JOURNAL, CHEZ NOS CORRESPONDANTS DÉPOS11AIRES 


DECRET 

Convo quan t le s E lec t ees du can ton de s Sables 

POUR LA 

Nominalion d'un Conseiller générai 

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRAN- 

CAISE, 

Vu le rapport du Président du Conseil, 

Ministre Secrétaire d'Etat au département 

de l'Intérieur et des Cultes ; 

Vu l'article 12 de la loi du 10 aoùt 

1871 ; 

Vu la démission de M. CA ETRET, mem- 

bre du Conseil général du département 

de la Vendée pour le canton des Sables- 

d'Olonne. 

DÉCRÈTE : 

ARTICLE PREMIER. — Les électeurs du 

canton des Sables-d'Olonne (Vendée), 

sont convoqués pour le D iman che 29 M a i 

4 9 04 , à l'effet d'élire leur représentant au 



No tre Devoir es t de les connaî tre e t d 'y prendre p ar t e t no tre in térê t nous le commande imp érieusem en t 

tin, aucun candidat n'a obtenu la majo- 

rité absolue des suffrages exprimés et un 

nombre de voix égal au quart de celui des 

électeurs inscrits, il sera procédé à un 

nouveau tour de scrutin le Dimanche 5 

juin. 1 9 04 . L'élection aura lieu alors à la 

majorité relative quel que soit le nombre 

des votants. 

Ce second tour de scrutin aura lieu 

sans nouvelle convocation et sur un sim- 

ple avis publié par MM. les Maires. 

ART. 6 — Le présent arrêté sera publié 

et affiché aussitôt réception, dans les 

communes du canton des Sables-d'Olonne 

par les soins de MM. les Maires qui sont 

chargés d'en assurer l'exécution. 

La Roche-sur-Yon, le 13 mai 1904. 

L e Préfe t de la Vendée , 

JULES D'AURIAC. 


MAICHAN 

T 


ericlée 

Organ e des Comi tés répu b lica ins de l 'Arron dis s emen t des Sab les-d'Olonn e 


gedNAVIA:1294M 

DIRECTEUR POLITIQUE : J. OHAILLEY. 


ment n'ayant aucun reproche à 

s'adresser, à l'endroit de Mar- 

chand, eût agi de la même façon. 

Ce n'est pas que nous ne re- 

grettions point le départ du bril- 

lant officier qui pouvait encore 

rendre des services à son pays 

et qui, dans l'armée, était un 

exemple vivant de courage et de 

patriotisme. 

Marchand était mi brave, dans 

la force du terme ; cette qualité 

lui donne droit à notre sympa- 

thie et à notre respect. 

Mais en refusant de s'incliner 

devant des ordres réguliers et 

parfaitement justes de ses chefs, 

il avait manqué à la discipline. 

Or, il devait d'autant moins se 

montrer indiscipliné qu'il était 

placé plus haut dans la hiérar,- 


do i t ê tre adre ss é à M. A l eide TASTE , R édac t e ur en Ch ef 

Les nationalistes disent qu'ils 

aiment l'armée. Drôle de façon 

de l'aimer, celle qui consiste à 

briser l'épée d'un soldat qui fut 

plus loyal de coeur que fort de 

caractère ! 

Ils disent qu'ils aiment le pays. 

Singulier patriotisme que celui 

qui pousse des officiers à deve- 

nir, en pleine force, un poids 

mort pour le pays ! 

On a dit que le nationalisme 

avait continué le boulangisme. 

Il y a une différence : celui-ci 

n'avait fini que dans l'imbécillité, 

tandis que celui-là menace de 

sombrer dans la honte. 


ALGIDE TASTE. 

INFORMATIONS 

Ce Journal 



PRIX DU NUMÉRO :.i CENT. 




imprimeur de la Vendée R épublica ine . 

ANNONCES 


2' insertion et suivantes — 0 f. 20 



TIRAGE DU JOURNAL : 2.000Ex. 

Pour les Annonces périodiques et eontinues 


çais ; le professeur Villari, M. Cortesi, le 

comte Marino Cornaro, M. Mazzini, Ita- 

ART. 2. — Les Maires des communes 

chie militaire. 

M. Paul Doumer présidait ce banquet, 

où, conformément à l'article 8 du décret 

réglementaire du 2 février 1852, il y aurait 

lieu d'apporter des modifications à la 

liste électorale arrêtée le 31 mars dernier 

publieront, cinq jours avant l'ouverture 

du scrutin, un tableau contenant les 

dites modifications. 

Le Président du Conseil, Ministre de 

l'Intérieur et des Cultes est chargé de 

l'exécution du présent décret. 

Fait à Paris, le 8 mal 1904. 

Signé : EMILE LOUBET. 

Par le Président de la République 

Le Prés iden t du Conse i l , Min is tre 

de l 'In tér ieur e t des Cu l t es , 

Signé : E. COMBES. 

Le colonel Marchand vient de Le général André s'était con- Le Colonel Marchand 

auquel assistaient de nombreuses person- 

Au cours de la séance qu'il a tenu vennalités politiques du Parlement, entr'au- 

briser lui-même sa carrière. Elle 

tenté, pour le rappeler au sendredi 

à l'Elysée, le conseil des ministres tres : MM. Siegfried, Paul Delombre, 

avait été des plus rapides. timent du devoir, de lui infliger 

a décidé d'accepter la démission du colo- Lockroy, Astier, Henry Maret, Charles 

Quelques coups de la fortune une punition de trente jours nel, Marchand, que celui-ci avait transmise Bos, Puech, Deloncle, Hubbard, Emile 

avaient suffi pour le porter, jeune d'arrêts. 

il y a environ un mois au ministre de la Cère, députés Mabilleau, directeur du 

encore, au faîte des honneurs 

Il est regrettable que dans le guerre. 

Musée social ; Thoure, commissaire-général 

de l'Exposition d'Hanoi; Auricoste, 

et de la gloire ; il lui a suffi de 

silence de sa cellule, Marchand 

Mouvement administratif directeur de l'Office colonial, etc. 

faire capricieusement un coup n'ait pas réfléchi à la perte que La vacance de la préfecture du Calvados Notre sympathique directeur, M. J. 

de tête pour que s'écroule son 

ferait le pays et à celle, plus résultant du décès de M. Bret va prendre CHAILLEY, assistait également à cette 

prestige et pour que se ternisse 

grande à coup sûr, qu'il allait finà bref délai. Le titulaire va être nommé. grande manifestation, à côté de M. Millet, 

Sa nomination ne donnera lieu qu'à deux 

l'auréole dont sôn nom était 

faire lui-même, s'il se retirait 

ancien gouverneur général de la Tunisie. 

nominations par voix hiérarchique. Ce L'invitation adressée à M. Chailley 

de l'armée. 

entouré. 

n'est qu'après les élections qu'il y aura montre en quelle haute estime il est tenu 

Marchand a démissionné parce Combien d'officiers qui ont des 

un mouvement préfectoral bien étendu. dans les milieux où l'on travaille pour le 

qu'il avait, disent ses amis, à se motifs sérieux peut-être de se 

développement de l'industrie et du com- 

Pour copie conforme 

A La Roche-sur-Yen, le 13 mai 1904. 

Le Préfe t de la Vendée , 


LE PRÉFET DE LA, VENDÉE, Officier de 

l'Instruction publique, 

Vu le décret du 8 mai 1904, convoquant 

pour le dimanche 29 mai 1904 les électeurs 

du canton des Sables-d'Olonne à 

l'effet d'élire leur représentant au Conseil 

général. 

ARRÊTE : 

plaindre du Gouvernement. 

On ne voit pas bien ce qu'il a 

à reprocher à la République qui 

l'a toujours récompensé, au contraire, 

selon ses mérites. 11 a été 

gâté par elle autant qu'il le fut 

par le destin, et chaque fois 

qu'au cours de sa carrière militaire 

les évènement l'ont favorisé, 

le Gouvernement lui en a su gré 

en le dotant, à son tour, d'une 

plaindre et qui restent à leur 

poste, l'arme aux bras, attendant 

leur revanche du temps ou 

de la justice immanente des 

choses ! 

Encore une fois, rien ne saurait 

excuser le colonel Marchand 

d'avoir demandé l'autorisation 

d'abandonner son régiment. 

Mais les plus grands responsables 

dans cet acte de défail- 

L'Union coloniale française merce. 

Le dîner mensuel de l'Union coloniale Après le discours du président de la 

française, en l'honneur du capitaine Len- Chambre consultative des Associations 

fent, a eu lieu mardi 10 mai. 

ouvrières, M. Doumer a pris la parole. 

M. Jules Charles-Roux présidait, ayant Le Président de la Commission du 

à ses côtés": le capitaine Lenfant et l'en- Budget s'est éloquemment étendu sur 

seigne de vaisseau Delvoye, MM. les gé- toutes les questions qui préoccupent à 

néraux Fendu et Metzinger, Guillain, an- juste titre la classe ouvrière, telles que 

cien ministre des colonies, le prince Ro- l'assistance aux vieillards et l'organisation 

land Bonaparte, Binder, le duc Bassano, des retraites. 

le viconte de Noailles, Joseph Chailley, M. Doumer, parlant de la politique in- 

Duvivier de Strehl, Ulysse Pila, Stanislas térieure de M. Combes, a hautement 

Simon, le lieutenant-colonel Peroz, Er- proclamé la nécessité de continuer la 

ARTICLE PREMIER. — Les électeurs des nouvelle faveur. 

lance et de désertion, ce sont nest Siegfried, le lieutenant colonel Tour- lutte engagée contre le cléricalisnie. 

communes composant le canton des Sa- A peine âgé de 213 ans, Mar- les nationalistes qui ont cherché nier, Mercet, le colonel Toutée, etc. 

« Aucun républicain, a-t-il dit, ne songe 

bles-d'Olonne sont convoqués à l'effet de 

chand était colonel et comman- à exploiter à leur profit la popu- Au dessert, des toasts très applaudis à renoncer à la politique anticléricale ; ce 

procéder à l'élection d'un membre du 

ont été portés par MM. J. Charles-Roux et n'est pas seulement la tradition républideur 

de la Légion d'honneur. larité du colonel démissionnaire. 


Chailley. 

caine, c'est la tradition française. » 

ART. 2. — L'élection aura lieu par com- A son profit se réalisait le Sans les nationalistes, Marchand 

Ces paroles ont été saluées par les apmune, 

sur la liste close le 31 mars 1904. proverbe : tout soldat a dans sa serait resté un homme de devoir. Protestation pontificale plaudissements des mille convives qui 

L'ambassadeur de France près le Saint- 

ART. 3. — Conformément à l'art. 12 de giberne le baton de maréchal. Il,, Il aurait continué à aller droit 

assistaient au banquet. 

Siège a remis au cardinal secrétaire d'E- 

la loi du 10 août 1871, le scrutin ne du- 

avait dans la sienne les étoiles devant lui, ne rêvant que d'extat 

la note par laquelle le gouvernement 

rera qu'un jour : il sera ouvert le Di- 

de général. 

péditions nouvelles pour gagner 

de la République déclare n'accepter ni Les Pêcheurs Bretons en Algérie 

manche 29 mai 1 9 04 , à 7 heures du ma- 

- Un, et clos le même jour à G heures du Que pouvait-il désirer de plus ? une renommée de bon aloi. dans le fond, ni dans la forme la protes- 

soir. Le dépouillement suivra immédiate- L'opinion publique blâmera le C'est pour la France et non tation pontificale contre le voyage à Rome La délégation des pêcheurs bretons est 

de M. Loubet. La réception de cette note 

ment la clôture du scrutin. 

colonel Marchand d'avoir rendu point, pour un parti politique 

arrivée samedi à Alger à bord de la 

n'a donné lieu à aucun incident. 

canonnière P h/égéton. 

ART. 4. — Aussitôt après le dépouille- 

son épée, mais elle ne blâmera qu'il avait fait Fachoda. 

ment, les procès-verbaux de chaque com- 

Les pêcheurs bretons conduits par MM. 

pas le Gouvernement de l'avoir Les nationalistes l'ont entouré ; 

mune seront portés au chef-lieu de cana 

Conférence internationale Violard, chef de la mission, et Reslouin; 

ton par deux Membres du Bureau. Le reprise. 

il n'a pas su se dégager d'eux ; 

Une conférence internationale des mem- attaché au cabinet du préfet du Finistère, 

recensement général des votes sera fait Voilà d'ailleurs plusieurs fois ils l'ont ensuite encensé d'une bres des Parlements français, italien et ont été reçus dans la journée par le, gou- 

par le Bureau du chef -lieu de canton, et 

le résultat proclamé par son Président 

qui est chargé par la loi d'adresser sans 

délai à la Préfecture tous les procès-verbaux 

et autres pièces y annexées. 

ART. 5. — Si au premier tour de seruque 

le héros de Faschoda menaçait 

à propos de tout et de, rien 

d'envoyer sa démission. 

A la dixième, ses chefs l'ont 

pris au mot et tout gouvernefaçon 

tellement outrée que leur 

encens l'a grisé, lui faisant peu 

à peu perdre la tête. 

Marchand est une victime du 

nationalisme. 

anglais aura lieu à Londres, le 29 juillet, verneur général, à qui ils ont fait part des 

pour protester contre le régime auquel impressions très favorables qu'ils rap- 

est soumis la Turquie. Les délégués comportaient de leur visite sur les côtes, mais 

prendront MM. de Pressense, d'Estour- ils ont déclaré en même temps qu'ils ne 

nettes de Constant, comte Albert de Mun, voyaient pas la possibilité de s'installer 

Denis Cochin, Sembat et. Jaurès, Fran- définitivement en Algérie si des mesures 

liens. 

La grève maritime 

La grève maritime est virtuellement 

terminée. Les inscrits maritimes, réunis 

à Marseille, au nombre de quatre mille, 

après lecture d'une lettre de M. Pénissat, 

chef du service de l'inscription maritime, 

sur les termes de l'accord, ont décidé de 

reprendre le travail. Les officiers dont le 

débarquement, sur demande des inscrits, 

fut la cause du conflit, reprendront leur 

poste à bord. 

Le Banquet de Saint-Mandé 

Dimanche a eu lieu, à midi, à Saint- 

Mandé, le banquet, organisé par la Cham- 

bre consultative des Associations ouvriè- 

res de production pour fêter le succès 

remporté par ces Associations à l'Exposi- 

tien d'Hanoi,

"LA VENDRE BEPUBLICAINE 

ZOIMMIlite2N1211.0,22.1118-.18ZIgial 

. 

• 

ne sont pas prises pour supprimer radicatique internationale... Nous n'avons qu'un Liao-Yang. On ne camait pas le nombre .ifiudi dernier, le Cercle du Progrès pro- Le 30 dragons viendra dans le courant 

lement, dans nos parages, la pêche au détail à souligner : libre à nos lecteurs des Japonais. Le pays est couvert de colcédait à l'admission de nouveaux membres. de juillet, à une date qui n'est pas encore 

« boeuf » et au « lamparo ». 

d'en conclure ce qu'ils voudront. 

lines. 

Le même jour l'Alliance démocratique fixée. 

M. Jonnart n'a pas caché aux délégués 

les difficultés que présenterait la mesure 

qu'ils sollicitent, car, jusqu'ici, tous les 

pêcheurs étrangers ou naturalisés établis 

en Algérie ont usé de ces procédés de 

pêche. Les leur interdire aujourd'hui serait 

changer du jour au lendemain leurs 

habitudes et forcément le commerce de la 

pèche s'en ressentirait. 

Quoiqu'il en soit, le gouverneur a prié 

M. Violard de lui adresser à ce sujet un 

Quand le kaiser a traversé la ville, à 

son arrivée, tous les vieux Alsaciens fidèles 

au souvenir avaient, selon la tradition, 

fermé leurs volets sur leurs fenêtres 

veuves de drapeaux, ils avaient consigné 

à la maison toute leur famille, et ils 

avaienifionné à leurs cuisinières une demiheure, 

sans plus, pour aller aux provisions 

et rentrer au logis... 

Les braves gens ! 


Comité RéPublicain des Sables 

CONGRÈS 

i.es Membres des Comités des 

communes du canton des Sa- 

inscrivait sur ses registres les noms de 

cinq adhérents de plus. 

Quant à nos amis du Cercle des Travailleurs, 

leur propagande est toujours féconde 

et leur maison sera bientôt trop petite 

pour contenir tous les vaillants qui 

marchent avec eux à l'avant-garde de l'armée 



Grève terminée 

Au cours de la réunion tenue samedi 

matin entre les délégués ouvriers et les 

patrons menuisiers réunis dans le cabinet 

du juge de paix, les patrons ont augmenté 

le prix de Fissure de-3 centimes. 

Dans la première quinzaine de septembre 

prochain, les patrons majoreront leurs 

marchés de 5 à 6 5/» et pourront, à ce moment, 

supporter le prix de 40 centimes de 

l'heure demandés par les ouvriers. 

rapport qu'il étudiera et il espère pouvoir 

solutionner cette importante question AFFAIRE DE TRAHISON 

bles, faisant partie du Congrès, 

sont invités à assister à une Les 

Les délégués out accepté et les ouvriers 

menuisiers ont repris le travail lundi 

d'accord avec le ministre de la marine et 

Réunion générale, qui aura lieu 

matin. 

les députés bretons. 

La délégation a visité dimanche les plages 

de Surcouf, Jean-Bart et Lapérouse, puis 

elle attendra ici d'être ramenée en France. 

M. LOUBET ET L'AGRICULTURE 

Le président de la République doit visiter 

prochainement l'Ecole nationale d'agriculture 

de Grignon. Un seul de ses prédécesseurs, 

le Maréchal de Mac-Mahon, 

était allé à Grignon, et les élèves se montrent 

très sensibles à l'intérêt que M. Lou- 

Le Plan des Côtes françaises livré 

à l'Allemagne 

Sous ce titre : s UNE AFFAIRE DE Texifi- 

SON >v, le Ma t in d'hier publie un ,reportage 

qu'il certifie absolument véridique. 

Dimanche un journal anglais hebdomadaire, 

la Week ly D ispateh (édition dominicale du 

Da i ly Ma i l) a publié l'information suivante de 

son correspondant particulier : 

Milan, 14 mai. 

« J'apprends de la source la plus autorisée 

qu'une affaire de trahison de gravité 

exceptionnelle vient d'être découverte à 

Paris. Il paraît que des documents secrets 

le Dimanche 22 Mai 1904, 

à 2 heures et demie de l'aprèsmidi, 

à l'Ecole Communale des 

Filles. 

OBJET DE LA RÉUNION 

Désignation du Candidat 

l 'Ele c tion du Consei l g én éra l du 29 M a i . 

Les Membres des différents 

Comités sont priés de se munir 

de leur Carte d'identité. 

Les Elections au Conseil général 

Cr éa tion d 'un s econ d Bureau de vo t e 

aux Sa b les . 

Les électeurs des Sables apprendront 

avec plaisir que sur la demande de leur 

dévoué maire, M. Lalu, deèx bureaux de 

vote seront installés pour l'élection au 

Conseil général qui doit avoir lieu le 29. 

L'un à la Mairie, pour les électeurs dont 

les noms commencent par les lettres allant 

de A à J inclusivement, l'autre à l'école 

des filles de Mus Violteau pour les électeurs 

dont les noms commencent par les 

lettres allant de K à Z. 

On évitera ainsi une longue attente pour 

Le Messager. de -l'Océan 

La Société colombophile L e M e s sager de 

l ' Océan a l'honneur d'informer ses membres 

honoraires et les personnes qui s'intéressent 

à la Colombophilie, qu'elle fera 

un lâcher de pigeons voyageurs 1e23 Mai, 

lundi de la Pentecôte, à la Tour Eden à 3 

heures du soir. 

M. Neau, propriétaire de la Tour, invite 

gracieusement les Membres honoraires 

de la Société qui voudraient jouir du 

spectacle à y assister. 

Avancement mérité 

bet veut bien témoigner à leur établissement. 

C'est M. Trouard-Riolle qui lui en fera 

les honneurs. Il en profitera pour lui présenter 

le taureau et la génisse de Durham 

offerts par le roi Edouard VII au président, 

mililaires de la plus haute importance 

ont été vendus à l'Allemagne. Cette découverte 

aura sûrement des conséquences 

sensationnelles. » 

Or, cette information est malheureusement 

exacte, et une fois de plus la France 

AVEU D'IMPUISSANCE 

Lisez l'article de tête du Co u rrier ; vous 

y trouverez des airs qui ressemblent au 

chant du cygne. 

les commerçants et les personnes dont le Nous apprenons avec la plus vive satis- 

temps est compté et la suppression des faction que M. Ageret, commissaire de 

encombrements qui se produisaient à l'en- police de 3° classe aux Sables, vient d'être 

trée de la porte de la Mairie, permettra élevé à la 20 classe persennelle. 

aux vieillards et aux infirmes d'aller Toutes nos félicitations pour cet avan- 

voter sans crainte d'être bousculés. - cement bien mérité. 

Voilà une petite réforme qui sera appré- 

et aussi pour lui faire visiter en détail le 

château de Grignon qui a son histoire. 

C'est àGrignon, en effet, que Ney épousa, 

le 17 thermidor an X, Mile Egle Auguie, 

amie de pension de Hortense de Beauhar- 

va apprendre qu'elle a été l'objet d'une 

trahison de la part de quelques-uns de 

ceux auxquels est confiée la garde des 

secrets de sa défense. 

85 plans de forts et de batterie de Tou- 

Notre confrère pleure et gémit sur ses 

illusions mortes et sur son beau rêve 

envolé. 

Il avoue que ses amis ont été battus de 

façon piteuse aux élections du fer mai et 

ciée de tous,nous en sommes certains. 

Disons qu'à peine formulée la demande 

de M. Lalu a été accueillie favorablement 

par l'Administration. 

Voilà ce que c'est que de s'entendre. 

Paiement de pensions 

Le paiement des nouvelles pensions aux 

demi-soldiers et aux veuves, et celui des 

suppléments d'invalidité aux soixantenaires 

auront lieu le jeudi 19 mai 1904, à 

nais, et qu'il passa près d'elle, entre deux 

lon ont été livrés. 

qu'ils seront écrasés à l'élection du Con- 

2 heures de l'après-midi. 

campagnes, sa lune de miel. Plus tard, 

Nous avons eu, dit le M a tin , ces plans seil général. 

L'Inspecteur principal 

Bessières acheta ce château, où l'on voit entre les mains, et c'est nous qui les D'autre part, nous savons que les trou- 

des Ponts-et-Chaussées aux Sables 

Les Récoltes 

encore à peu près intacts quelques salons avons rendus à nos états-majors ; nous pes nationalistes sont en- débandade ; la Nous sommes heureux d'apprendre que Après le temps froid et la grêle des se- 

du maréchal. 

vous dirons comment... 

panique s'est emparée d'elles au point 

M. Perlier, inspecteur principal des Pontsmaines précédentes, la chaude tempéra- 

LA RENTRÉE 

Quoique la Chambre doive reprendre 

.auifiurd'hui le cours de ses séances, les 

couloirs du Palais Bourbon étaient hier 

absolument déserts. Les députés, qu'ils 

soient ou non revenus à Paris, n'ont pas 

jugé devoir se rendre à la Chambre. Il 

convient de dire, d'ailleurs, que rien ne 

nécessite leur présence aujourd'hui au 

Palais- Bourbon. 

Puis on a livré et vendu- davantage encore 

: on a livré et vendu tellement que 

si, il y a quelques mois, ln France avait 

été engagée dans une guerre navale, elle 

aurait souffert d'une manière peut-être 

irréparable de ce qui avait été vendu et 

Quand la livraison a eu lieu, si elle remonte 

à trois ans ou à dix, cela nous l'ignorons 

encore, mais les deux états -majors 

(le notre armée ne tarderont pas à le 

savoir, car ils ont arrêté les dispositions 

nécessaires à cet égard, en même- temps 

qu'on désespère aujourd'hui, du côté de 

nos adversaires, de pouvoir en opérer la 

concentration pour la prochaine bataille. 

Quant aux chefs, aucun ne brigue le 

périlleux honneur de prendre la tête du 

mouvement. 

M. de la Rochethuton est bien venu 

dimanche faire entendre l'air du ralliement, 

mais son pauvre clairon félé sonnait 

faux. Les soldais ont refusé de répondre 

à l'appel du chef déchu qui s'est promené 

en ville au milieu de l'indifférence générale.et-Chaussées, 

viendra mercredi aux Sables 

pour procéder, à l'inspection du service. 

Nous croyons savoir que les questions 

intéressant la réfection. du Remblai et le 

creusement de notre port seront examinées 

sur place par lui. 


Au tableau de concours pour la médaille 

militaire, nous relevons les noms suivants 

intéressant notre département : 

MM. Lenain, adjudant et Gaborit, sergent 

du 930 de ligne. 

ture dont nous sommes gratifiés est très 

salutaire pour les récoltes. L'herbe que les 

pluies semblaient avoir compromise, en 

noyant sa racine, est très verte par tout le 

Marais, il faut s'attendre à beaucoup de 

foin. La vigne promet beaucoup, le blé 

est un peu clair en général et réclame du 

nitrate. Le seigle est beau, les fèves viennent 

bien et les arbres fruitiers sont fort 

bien préparés. 

L'Escadre du Nord aux Sables 

L'Escadre du Nord est venue mouiller 

hier lundi en rade des Sables dans l'après- 

A part les nationalistes, aucun groupe 

n'est convoqué, et la séance de rentrée ne 

doit être consacrée qu'au règlement de 

l'ordre du jour. Ce, règlement sera conforme 

aux instructions déjà connues, c'està-dire 

qu'on ne siégera pas jeudi et qu'on 

consacrera cette journée à l'élection de la 

qu'ils prenaient toutes les mesures pour 

réparer le mal causé et annihiler l'oeuvre 

de la trahison. 


Et ce n'était plus la marche triomphale 

d'un député eu pleine victoire, niais la 

marche funèbre d'un général, à la recherde 

son armée, comme le célèbre Soubise, 

et à la poursuite d'un homme introuvable, 

comme le vieux Diogène. 

Et M. de la Rochethulon, songeant tris- 

Au XI' Corps 

Le général André, ministre de la guerre, 

a fait signer, par le président de la République, 

un décret par lequel le général 

Grisot, commandant le 110 corps, à Nantes, 

dont les pouvoirs arrivaient à destination, 

est maintenu dans son commandement. 

midi. Elle se composait des unités suivantes 

: 

Cuirassés d'escadre, le M as s éna battant 

pavillon du commandant en chef l'amiral 

Caillard, le fauréguib e rry et le Fo rmidable ; 

les croiseurs-cuirassés, la Jeanne- d ' A rc 

battant pavillon du contre-amiral Leygues, 

la G lo i re et l 'Amira l -A ub e ; des gardes- 

Commission du budget de 1905. 

Vendredi, on commencera la discussion 

des interpellations, qui se continuera le 

vendredi de chaque semaine. 

Enfin, à partir, de mardi 24 mai, on 

commencera l'examen de la loi sur le service 

de deux ans. 

On sait que l'intention du Cabinet est 

de demander qu'on donne vendredi la 

priorité à l'interpellation de M. Syveton 

sur la politique générale. Le groupe na- 

La neutralité de la Chine 

On lit dans les No c o s t i : 

Il y a quelques jours, nous affirmions 

que pour assurer la neutralité chinoise il 

faudrait autre chose que les protestations 

du gouvernement de Pékin, et nous proposions 

que l'Europe menaçât la Chine-de 

la faire occuper immédiatement par ses 

troupes, dans le cas où elle violerait sa 

neutralité. Cette proposition a soulevé des 

tement à sa popularité disparue, murmurait 

à l'oreille de son excellent ami 

Guichet : « Comment en un plomb vil l'or 

pur s'est-il changé ? » A. T. 

Simple réponse 

Il parait que le jeune homme qui signe 

Père Briselanse s'inquiète -de savoir ce 

que nous pensons du déplacement de M. 

Adjudications 

Mardi dernier a eu lieu, à 2 heures du 

soir, à la mairie des Sables. l'adjudication 

en deux lots des travaux de construction 

des rues de Villebois-Mareuil et de l'Estacade 

et des travaux de construction de la 

rue des Tuyaux. 

M. Gédéon Boré, entrepreneur de maçonnerie 

aux Sables, a été déclaré adjudicataire 

des deux lots ; le premier avec un 

côtes cuirassés, le BOU V i n CS battant pavillon 

du contre-amiral Bugard, le H en ri I V et 

Amira l- Tréhouar t ; du croiseur de troisième 

classe le Cas s in i et de cinq contretorpilleurs 

: l 'A rqu e bus e, la Bomb e , le Bé lie r, 

la Ca t apulte , la Flam b erg e . 

Un grand nombre d'officiers sont descendus 

à terre et on les a vus se promener 

avec une vive satisfaction sur notre mer - 

veilleux Remblai, faisant emplette un peu 

partout de nos cartes postales qui sont si 

recherchées. 

tionaliste doit examiner, aujourd'hui, le 

point de savoir si cette interpellation doit 

être déposée immédiatement ou retardée. 

Dans cette dernière hypothèse, on ne 

sait encore par quelle interpellation on 

débuterait à la séance de vendredi pro 

chain. 11 y en a un grand nombre en souffrance, 

et plusieurs nouvelles. 

410. 

LES BRAVES GENS ! 

protestations dans la presse allemande et 

américaine. 

D'Allemagne, on nous objecte que l'occupation 

d'un territoire, est une mesure 

qui doit être appliquée avec une grande 

prudence. D'accord, mais de la menace à 

l'exécution il y a loin, et il est bon que la 

Chine sache bien à quoi elle s'exposerait 

en violant ses engagements. 

D'Amérique on affirme catégoriquement 

que l'on n'a absolument rien à craindre 

rabais de 

Navrancourt, 

22 ./o, et le 

administrateur de 

second, avec 

marine. 

un 

rabais de 150/0. 

Il est regrettable que ce loup de mer en 

Le montant du devis est de 22.379 fr. 78. 

carton pâte qui n'est inscrit que sur les 

--- Le même jour avait 

rôles de la 

également lieu 

jeunesse royaliste et de la con- 

l'adjudication de la fourniture des rampes 

frérie (le Saint-Joseph, n'ait pas l'occasion 

>d'illumination sur le Remblai. 

de fréquenter les taureaux de l'Inscription 

M. Auguste Nérisson, entrepreneur de 

maritime, il aurait pu apprendre que M. Plomberie, 2, rue de Bordeaux, à Tours, 

Navrancourt ne désire qu'une chose c'est a été déclaré adjudicataire au prix du 

qu'il lui flanque la paix. 

devis sans rabais. 

Nous ajouterons toutefois une seule Le montant des travaux est de 3.000 fr. 

explication qui pourra intéresser le jeune 

Le soir à 8 heures, l'escadre a levé l'ancre 

pour continuer les manoeuvres auxquelles 

elle prend part en ce moment. Le 

thème de la nuit de lundi à mardi a dei 

consister d'après les renseignements qu'a 

bien voulu nous fournir un officier supérieur 

dans des expériences d'appareillage 

et de mouillage en vue de Belle-Ile, tous 

feux éteints, afin de tromper la surveillance 

des torpilleurs de Lorient qui doivent 

essayer de surprendre l'escadre eu 

marche. 

A peine de retour en Allemagne, après 

sa croisière de convalescence autour de 

l'Italie en fêtes,l'empereur Guillaume s'est 

rendu en Alsace... en passant, comme on 

sait, par Carlsruhe. 

Il est entré mercredi à Strasbourg, où 

les autorités impériales et les troupes l'ont 

reçu avec les honneurs accoutumés. Du 

au sujet de la violation de la neutralité de 

la Chine, car le prince Tchine a fait, au 

Cabinet de Washington, les déclarations 

les plus rassurantes sous ce rapport. 

Nous ne savons ce qui doit nous surprendre 

le plus : la naïveté de l'objection 

américaine, ou la confiance extraordinaire, 

si peu en harmonie avec les habitudes 

des Américains,*dont fait preuve le gou- 

Doré. 

Que notre prote aussi prétentieux que 

curieux sache que si M. Navrancourt n'a 

pas tenu à rester aux Sables, c'est uniquement 

pour des raisons qui ne sont pas à 

son éloge non plus qu'à celui de ses amis. 

Quant à mettre au courant M. Doré de 

ce qui a été convenu entre M. l'Administrateur 

de Marine, M. le Sous-Préfet et 


Mardi 1 7 mai, de 8 heures à 8 h eures 20 


L e Cha le t , fantaisie ADAM 

Fil l e J oyeuse, mazurka CIIAUVET 


L e Ch ef c le M usiq u e, LACOUR. 


D'autres très importantes manoeuvres 

ont été faites du côté de La Rochelle pour 

étudier la défense des passes. 

Toutes ces manoeuvres qui se sont effectuées 

d'une façon parfaite ont donné une 

haute idée, une fois de plus, de notre 

belle marine. 

Sans les délais qui lui étaient impartis, 

l'amiral Gaillard, eut certainement avec - 

grand plaisir donné des ordres pour pro- 

haut du balcon de la préfecture, le souvevernement des Etats-Unis. 

M. le Président de la Fédération républi- Le 64' régiment d'infanterie (Ancenis), longer le mouillage dans notre rade, mais 

rain, qui avait fort bonne mine, a salué 

la compagnie d'honneur lui apportant 

les drapeaux de la garnison. 

Jeudi il y a eu une grande revue au polygone, 

et vendredi diverses excursions 

ont eu lieu. Après quoi, Guillaume II 

a pris le chemin de Metz, où il séjournera 

sans doute quelques jours. 

Nous n'avons, cela va sans dire, aucune 

réflexion particulière à publier sur ce 

A Port-Arthur 

L'agence russe reçoit de Saint-Pétersbourg 

une dépêche démentant que les 

Japonais aient occupé la station du Pou- 

Lien-Tien. Les communications télégraphiques 

continuent entre Port-Arthur et 

Liao-Yang. 

Les Japonais avancent 

Chan-Haï-Kouan, 14 usai. 

caine c'est une autre affaire qui ne regarde 

que ces Messieurs. 

Recrues nouvelles 

Le parti républicain des Sables vient de 

s'augmenter d'importantes recrues nouvelles. 

C'est ainsi qu'au Comité républicain 

actuellement aux Sables, a terminé hier les officiers de son état-major, nous ont 

soir son tir d'honneur ; le régiment est fait espérer le retour de l'escadre pendant 

rentré en ville précédé des lauréats du la Saison et son séjour aux Sables au mois 

concours dont les fusils étaient fleuris de Ju i lle t après qu'elle aura navigué dans 

d'aubépine. 

lets- eaux belges et norvégiennes. ' 

Le régiment quittera les Sables le 18 Alors après entente avec le Ministre de 

mai. 

la Marine toutes les dispositions seront 

Le 65°, qui doit lui succéder, arrivera prises pour que l'escadre séjourne ici 

le 28 mai au lieu du 26, date précédem- pifisieurs jours et pour que cette bonne 

ment fixée, et ne s'en retournera que le 14 nouvelle soit connue à l'avance dans 

ou le 15 juin. 

toute la région, des trains de plaisir devant 

voyage auquel on a voulu peut-être Des Japonais venant de Feng-Hoang- sont parvenues et parviennent chaquejour 

Le 1370 arrivera le 15 juin et repartira être organisés par l'Administration des 

donner, de l'autre côté de la frontière, Cheng ont occupé, jeudi, Suo-Yin sur la de nombreuses adhésions qui seront pré- le 27 juin. Le 93' séjournera ici du 27 juin Chemins de fer de l'Etat. 

l'apparence d'une manifestation de poli- grand'route à soixante initie à l'est de sentées à une 'des prochaines assemblées. au 6 juillet. 

Nous tenons toutefois, dès aujourd'hui,

à remercier l'amiral Caillard d'avoir bien 

voulu ne pas passer au large des Sables 

sans saluer notre ville. 


Foule nombreuse et fête très réussie 


dimanche dernier au Casino des Pins. Le Riez, 3, 7 h. 

qu'il 

- 

a été 

Saint-Gilles-sur-Vie, 

et qu'au mois dejuillet les 

3, 

élec- 

- Mm• Floire, buraliste, rue des Halles. 

soleil s'était d'ailleurs mis de la partie et 10 h. -- Le 

teurs ne se 

Fenouiller, 3, 1 b. - 

déjugeront pas : M. Buet 

Givrênd, 

fut 


le beau régiment du 64eavaitfait de même. 3, 4 h. - 

élu conseiller 

Bretignolles, 4, 7 h. 

d'arrondissement par 180 

30. - St- 

- M. 'Qgémener, buraliste, rue du Tbabos. 

voix de 

Il n'en fallait pas davantage pour le Nicolas-de-Brem, 4, 9 h. -- 

majorité, il deviendra conseiller 

Saint-Martimi 


succès. 

deerem, 4, 

général 

10 h. - 

par 400 

Landevieille, 4, 1 

voix. 

Haetelie= 

h. 

La Chaume. - Geudron, buraliste. 

Le Casino, pour recevoir dignement ses 30. -- La Chaize-Giraud, 4, 3 h. - L'Ai- Srainit-itilatrtilat-des-Itoyers 



hôtes et ses visiteurs, s'était paré comme guillon-sur-Vie, 6, 7 h.- Saint Révérend, 


Accident. - La première journée de 

aux grands jours sous l'intelligente direc- 6, 9 h. Coëx, 6. 1 h. - Commequiers, 

Lu Moihe-Achard. - M. Vaueau, buraliste. 

chaleur a été marquée ici par un fâcheux 

tion de 11. Nicot, toujours avide de mieux 7, 7 h. - Saint-Maixent-sur-Vie, 7, 9 h. 

Grève d'électeurs 

Saint-Mathurin. M. Remaud, buraliste. 

accident. 

faire. 

Can ton des Mo u tiers - le s-M auxfaits 

Un fait sinon unique, du moins fort Nienl-le-Dolent. - M. Chauchet, buraliste.' 

M. Petiteau, métayer à la Grève, venait 

Le concours de danse avait attiré nos 

La Boissière-des Landes, 24 mai, 7 h.- de labourer et ramenait ses boeufs attelés 

rare, vient de se produire dans une petite Talmont. - M. fleuret, buraliste. 

meilleures valseuses sablaises qui ont 

Longeville. - M. Breustra, buraliste. 

Champ-Saint-Père, 3 juin, 9 h. - Saint- à sa charrette, lorsque ceux-ci, pris de commune des Alpes-Maritimes. 

rivalisé de grâce charmante, aussi le jury 

Avrillé. - M. B e r t , receveur.buraliste. 

Vincent-sur-Graon, 3, 4 h. - Saint-Cyr- soif, se précipitèrent à la mare près de Tourettes-sur-Loup est une pittoresque 

a-t-il eu quelque difficulté pour classer 

Moutiers-les-Mauxfaits. - M. Yeu, buraliste. 

en-Talmondais, 4, 7 h. - La Jonchère, 4, laquelle ils passaient et qui est désignée localité bâtie sur un rocher taillé à pic et 

leS concurrentes. 


10 h. - Saint-Benoist-sur-Mer, 4, 1 h. - sous l'appellation de « fosse de la Grève s. que, pour cette particularité topogra- 

Trois prix ont été décernés ; il en eût 

Champ•Saint,Père. - M. Martineau, buraliste. 

Curzon, 4, 3 h. -- Saint-Sornin, 6, 7 h.- Le conducteur ne put retenir ses bêtes, phique, l'on désigne sous le nom de 

fallu dix pour récompenser tous les méri- 

La Tranche.- M Maindron, buraliste. 

Le Givre, 6, 9 h. - Moutiers-les-Maux- qui, poussées par le poids de la charrette 

Constantine provençale. 

tes. C'est M. le Colonel du 64e, M. Launois 


faits, 6, 1 h. 30. - Saint-Avaugourd-des- et la pente rapide en cet endroit, furent 

et M. Lalu qui ont remis les prix en y 

Aucun électeur da cette commune ne Challans. - Guillet, libraire. 

Landes, 6, 4 h. - Angles, 7, 7 h. -- La bientôt absolument plongées dans l'eau et 

joignant quelques paroles aimables. 

s'est présenté pour élire les membres du Croix-de-Vie. - M. Pivoin, libraire. 

Tranche, 7, 2 heures. . 

s'y noyèrent. L'attelage ne put être retiré 

Le soir, nombreuse affluence encore. 

conseil municipal. L'abstention a été gé- La Roche -s. -Yod.- Mus Abélard, rue des Sables. 

Can ton de Ta lmon t 

qu'en accrochant d'autres boeufs à l'arrière 

nérale, complète, absolue. La cause de Luçon. - M. Mabire, libraire. 

Le Bernard, 8 juin, 7 h. - Longeville, de la charrette. 


cette grève originale ? L'absence d'une 

La Retraite aux flambeaux 8, 8 h. 30. - Saint-Vincent-sur-Jard, 8, 

Samedi soir, une retraite aux flambeaux 12 h. 30. - Jard, 8, 2 h. 30. - Saint Hi 

liste de candidats... L'ancienne munici- 

des plus réussies, organisée par le 64e a laire-la-Forêt, 9. 7 h.- Avrillé, 9, 8 h. 30. Arrondissement de Fontenay-le-Comte palité en avait, parait-il, assez de s'occu- La Marche des Garçons de 

parcouru les différentes rues de notre - Poiroux, 9, 1 h. - Talmont, 9, 4 h. - 

per des intérêts communaux. 

. café. 

ville, précédée etsuivie de joyeux groupes 

Saint - Hilaire -de-Talmont, 10, 7 h.- Gros- 

Comme quelqu'un faisait observer au 

Luçon 

où l'on voyait fraterniser pittoresquement breuil, 10, midi. 

maire sortant que le préfet allait convo- 

Herborisation. - Une herborisation 

le rouge garance du pantalon d'uniforme 

Cu is to ts de la Mo the-A ch ard 

quer les habitants des Tourettes à un nonpublique 

organisée par M. Bourcleau, 

et le rouge écarlate de la jupe sablaise. 

Saint-Mathurin, 13 juin, 9 h. - La professeur à notre collège communal, 

Iveau tour de scrutin, le brave homme ré- 

La retraite après- s'être arrêtée devant 

Mothe-Achard, 13, 12 h. 30. - Saint-Ju- aura lieu, jeudi prochain, aux environs pliqua : 

chez le Colonel a fait halte devant la villa 

lien-des-Landes, 13, 3 h. - La Chapelle- de Saint-Vincent-de-Puymaufrais. - Nous ne voterons pas davantage... 

de M. le Maire des Sables et devant la 

Hermier, 14, 7 h. - Martinet, 14, 8 h. 30. Rendez-vous à l'arrêt de Casserolle fi même s'il se trouve, par extraordinaire,. 

Sous-Préfecture où l'excellente musique, 

- Beaulieu-sous-la-Roche, 14,10 h. 30. - 1 h. 30. De là, on gagnera rapidement le des candidats parmi nous. 

sous l'habile direction de son très distin- 

Landeronde, 14, 2 h. 30.- Saint- Georges- pont de la Raclette et l'on herborisera 

gué chef M. Lacour, a joué les plus en- 

• 

de- Poinlindoux, 14, le h. 30. - La Cha- 

surtout entre la Roulette et Puymauf rais. 

Traînants morceaux. 

Mse Du BARRY la beauté célèbre dont 

pelle-Achard, 15, 7 h. - Le Girouard, 15, 

Retour par Sainte-Hermine, où l'on ar- 

Cette aimable attention de M. le Colonel 

9 h. - Nieul-le Dolent, 15, 12 h. 30. - 


rivera vers six heures, c'est-à-dire assez 

a été fort bien accueillie par la population 

Sainte-Flaive-des-Loups, 15, 3 h. 30. 

tôt pour reprendre le train du soir. 


qui a souligné par des bravos et des accla- 

MM. les instituteurs de la région et tifs. Si elle eût connu la Carêmes Siîmations 

cette heureuse inovation. 

toutes les personnes qui s'intéressent à la arion la 4..caaadea3 et le eriie- de 

Tous, ont voulu voir là une marque de La fête des Chirons 

botanique soit invitées à suivre l'excur- cette Maison, son éclatante beauté eût été 

la bonne entente qui règne aujourd'hui 

Hier soir, nos amis d'Olonne aVaient 

sion. 


entre les autorités. 

organisé une fête aux Chirons, à 1 kilo- 

faubourg Sain t-M artin , PARIS. 

mètre de la,Ville. Plus de quinze cents 

Ca n t o n ( te lt c a un o i r 

Bofill), 27 niai, 7 h. - Beauvoir, 27, 

10 h. Saint -Gervais, lar juin, 7 h. - 

Saint Urbain,9. I heure. - 

Ca r t o n d e Sa i n t - Jea n - d e -Mo n t s 

Saint-Jean-de-Monts, 30 mai, 7 11. - 

Notre-Darne-de-Monts, 30, 1 h. - La 

Baur -de- Monts, 30, 3 h. 30. - Le Per- 

riér, 2 juin, 7 h. - Soullans, 2, 10 h. 

Can ton de No i rmou ti er 

Noirmoutier, 31 mai, 8 h. - Barbâtre, 

31, 2 heures. 

Canton de Sain t-Gilles -sur- Vi e 

Notre-Dame-de-Riez, 2 juin, 2 h. - 

Croix -de -Vie, 2, le h. - Saint-Hilaire-de- 

8 ont des municipalités entièrement ou 

presque en totalité républicaines. Ce sont : 

Rosnay, La Bretonnière, La Clayè, Corps, 

Bessay, Dissais, Péault, Château-Guibert. 

Les cinq autres communes, à l'exception 

des Pineaux-Saint-Ouen, qui n'a élu que 

des réactionnaires, ont dans leur munici- e'"". Oit 

LA VENDEE REPLIILICAINE 

Au total, les républicains ont gagné dans 

le canton environ 300 voix. • 

Si l'on se rappelle que Mareuil fut au- 

trefois républicain et qu'il ne fut acquis à 

la réaction que par surprise, on aura la 

légitime espérance qu'il redeviendra ce 

Ou Ouen. vit liorddênx-PortLVendres (avec Inculte 

de sciotte pz» Celle), et réciproquement. 

Ica prix de ces billets, qui comprennent tee 

frais de la nourriture des passagers h bord des 

paquebots. sont les suivants e • . 

N»nues (Etat ou Orléens), Angors-Saint -Laud, 

S ,umur (Etat ou Orléans). - Première classe, 

266 francs DOUSiGG30 da-se, '500 francs. 


francs; Deux, , -esse, 180 Crases, 

La durée. de validité des billets est de 60 jours, 

palité, une minorité républicaine très non compris le jour du départ. Cette validité peut 

respectable. ( être prolongée de 1, 2 ou 3 fois 30 jours moyeu- 

Inuit le paiement, pour chaque prolongation, d'un 

supplément égal â 10 0/0 du prix de bidet. Les 

voyageurs ont la faculté de s'arrêter dam tolites 


peuvent, en mitre, obtenir en Algérie, des billets 

complémentaires d'aller et retour a prix réduits 


de la ligne d'Oran a Mascara et à Beni- 



et permettant aux titeleires de s'arrêter à toutes 

les gares du parcourti. 

de c in e F ran çaise qu'il adresse gra t u it emen t , du 

reste, à toutes les personnes qui en font la demande. 

Plein le confiance en la méthode, je suivis les 

sagou conseils qui me fuient donnés et aujourd'hui 

vous ms,. devant voua un homme heureux, 

car ma santé est parfaite. 

Voila une guérison 'qui mérite de fait, le tour 

du monde-afin que l'exemple de frère Victoria 

soit suivi par tous ceux qui désespèrent de leur 

état. - • R. S. 

NOS DÉPOTS 


- M. Moyeux, libraire, rue Bisson. 

- M. Hubin,buraliste, place de la Liberté. 

Phare des Barges 

personnes des Sables et de La Chaume s'y A nos Les tez as, 

Nous sommes en mesure d'annoncer . étaient donné rendez-vous. Après une 


que l'éclairage du phare des Barges va ronde monstre autour d'un mai géant, A nos Am is, 

être modifié et rendu infiniment plus enguirlandé de fleurs et de drapeaux, a eu 

Mercredi 18- Beaulieu. Essarts, Hermenault, 

puissant au moyen de nouveaux appa- lieu la retraite aux flambeaux. La retraite, No us avons le p la iS ir d 'appre ndre (.ionnes veaux), 

précédée de nombreux tambours et clai- à n os lecte u rs e t à n os am is q u e la 

reils. 

Ce feu à éclats rouges et blancs, dont 

rons et par une civière d'artifice, suivie 


la portée est d'environ 8 milles, sera à 

d'une foule immense, a pris le chemin de 

tena n t les mardi e t vendredi de cha - 

deux éclats blancs groupés et aura une 

Ceinture, la route de Nantes, s'est dirigée 

sur l'avenue de la Gare et a enfin rejoint que sema in e . 

portée de 25 milles environ. 

les Chirons en passant par la rue des Mer- A u m omen t où von t s 'engage r des 

ciers. Pendant tout son parcours elle a été lu ttes poli t iq ues d 'où do it sortir dan s 

Fêtes de la Pentecôte 

saluée par des vivats enthousiastes, par 

ce dépa rteme n t la v ictoire du pa r t i 

A l'occasion des fêtes de la Pentecôte la les cris multipliés de : Vive Olonne I Vive 

républicain , s 'il sa it march er com- 

durée de validité des billets ordinaires la République ! 

d'aller et retour délivrés au départ des Puis un superbe feu d'artifice a clôturé pact e t un i, il nous a paru u tile 

gares, stations et haltes du réseau de cette fête charmante qui fait le plus grand d 'augmen ter e t d ' éte ndre la p ublic ité 

l'Etat, sera prolongée comme il est indi- honneur aux organisateurs. 

de n otre jo u rnal . 


Ajoutons que la magnifique promenade Depu i s long temps , d 'a illeurs, la 

A. - Billets à destination du réseau de des Clivons était éclairée par près de 1.500 

n écess ité du développemen t de la VENl'Etat, 

de la ligne as Ligré-Rivière à Riche- lanternes vénitiennes et pavoisée d'une 



multitude de drapeaux. 


devan t les recrues n o uvelles qu i v ien - 

Chditeau-afOlocue 


n en t chaque jo u r gross ir la ph a lange 

Saint-Calais, des lignes de l'Anjou, des Bureau de Vote. - Un bureau de 

rép u b lica in e . 

Tramways de la Vendée, des Tramways vote pour faciliter aux électeurs l'accès du 

de la Charente-Inférieure, de la ligne du scrutin, sera établi le dimanche 29 mai, à Nous sommes co n vaincus que nous 

Blayais et de celle du Médoc, délivrés à la Pironnière, dans une chambre indé- se rons a idés dans n otre oeuvre par 

partir du 19 mai, valablesjusqu'au dernier pendante appartenant à M. Fournier. to us les républica ins , depuis les p lus 

train du 2 juin. 

Ce bureau recevra les votes des électeurs 


B. - Billets à destination des réseaux de la Pironnière et de ceux dont les mai- 

te n a ien t à l 'éca rt des lu ttes de pa rti, 

d'Orléans, de l'Ouest et du Midi, délivrés sons d'habitation se trouvent comprises 

à partir du 20 mai, valables jusqu'au der- entre la route nationale ne 149 et la mer. ma is do n t les con vic tions et le dévouemen 

t ne demanden t qu 'à s 'afirmer . 


Mainte-Flative- les-Loups 

Pour s'épandre à to us les beso ins, 

Vol. - Dans la nuit de mercredi à 

Classement de cheVaux et mulets 

n ous avon s déc idé que la VENDÉE 

jeudi, un individu inconnu s'est intro- 

Voici l'itinéraire que suivront dans les 


duit dans le clapier de M. Gautreau, cul- 

communes de l'arrondissement les Comtivateur au village de l'Arrêt et y a enlevé con tinue r à être se rv ie , à ra iso n de 

missions de classement des chevaux, ju- trois lapins estimés 5 francs. 

5 fra n cs l 'abon nemen t d 'un an , à 

ments, mulets et mules, susceptibles 

ceux qu i n e voudra ien t recevoir le 

d'être requis en cas de mobilisation. 

jou rn a l qu ' une fo is par sema in e . . 

Can to n des Sab le s - d ' O l o nne Arrondissement de La Roche-sur-Yon L 'abo n n em en t à la VENDÉE RÉPU- 

Sainte-Foy, 10 juin, 2 h. - Château- 

BLICAINE b i-h ebdom adaire n e sera q ue 

- d'Olonne,- 10, 4 h. - Les Sables-d'Olonne, 

11, 7 Olonne, 11, 12 h. 30. - Ile- 

Boehe-era.-Iota de 7 francs 5. o par an . 

d'Olonne, 11, 3 h. 30. - Vairé, 13, 7 h. La Municipalité. -- La municipalité 

''''"••••••'••••••• 

Canton de Pa l luau 

républicaine de La Roche a été réélue di- 

Apremont, 24 mai, 7 h. 30. - ;haché, manche dernier. 


24, 10 h. - La Chapelle-Palluau, 24, 1 h. Chacun des trois élus a prononcé un Billets d'aller et retour directs à destination 

30. -- Palluau, 24, 4 h. - Saint-Paul- discours. Celui de M. Boisson a été parti- 

de l'Algérie ' 

Mont-Penit, 23, 7 h. - Grand'Landes, 25, culièrement applaudi. Une manifestation 

9 h. - Saint-Etienne-du-Bois, 25, 10 h. de sympathie a été faite au premier adjoint Dans le but de faciliter les déplacements des 


30. - Saint - Christophe,. 25, 2 h. 30. - par ses collègues, qui lui ont souhaité un 

le. de l'Ouest, desservies par le réseau de l'Etat : 

Falleron, 26, 7 heures. 

prompt rétablissement. 

en Algérie, et réciproquement le Réseau de l'É- 

Can to n de Cha l lans 

tai, d'accord arec la compagnie du Midi et le 

MEes va, tff 3E-su -Lay 

compagnie de Nevis hou -Misse (Compagnie 

Eroictfouel, 26 mai, 8 h. 30. - La Gar- 

Tot:tache) t délivre des billets d'aller et retour di- 

Canton républicain.- Les élections 

naele, 26, '10 h. Bois-de-Cône, 26, 2 h. 

cocu+ do lre et de 2.J. c'aese, de Nantes, Angets, 

municipales ont affirmé de nouveau que 

- Chffleauneuf, 27, 3 1:. 30. - Challans, 

Saumur, Niort. La Rochelle et Rochet'. r. Alger 

28, 7 h. -- Sallertaine, 

le canton de Mareuil est acquis à la Répu- 

28, 3 h. 

Iffique.Sur 13 communeequi le composent 

Saint-Pierre-du-Chemin. 

Un garçon d'Un des cafés les mieux achalandés 

de Paris a fait le calcul suivant t Je lais en moyenne 

99.199 pas dans-une jounnée. cela fait environ 

os kilomètres par jour Au bout de mon année j'ai 

l'énorme trajet de 'i l SOO kilomètres dans les jambes, 

soit 'S i fois la distance du nord au sud de la 

Franee Si l'on faisait des statistiques semblables 

pour bien des corps de métier, si on évaluait par 

exemple en poids le nombre de coups de pioche 

d'un terrassier dans une armée, on proiverait comme 

pour le garçon de café à des Chiffres qui nous 

saisissent par leur élévation et nous laissent en admiration 

sur ce que peut donner l'énergie humaine. 

Cette belle vsueur, cette énergie prodigieuse, 

nous la devons â notre sang. Mais it ne suffit pas 

d'avoir du sang, tout le monde eu a plus ou moins, 

il tant en avoir beaucoup et qu'il soit rie: e et pur, 

qu'il' nourrisse tous nos organes et les fasse bien 

Ponctionner. Celui qui ne se trouve pas' dans ces 

conditions a plus ou moins de difficultés pour accomplir 

sa besogne. journalière. S'il fait son maximum 

de travail avec un mlnimum de tome, il sur- - 

moue sa Machine et Ge tarde pas à s'arrêter lourbu, 

tout comme un cheval dont on u trop exlg-e. Mais 

celui q u i est pauvre-de sang, celui dont le sang n'a 

pas toute 1 pureté qu'il pourrait avoir, doit savoir 

qu'il peut devenir l'égal des plus forts. 11 y a un 

médicament, les pilules Pink, qui donnent pour 

amm dire du sang avec chaque pilule A ce propos 

M Morillon, porteur de cmitraintes, à Usson du Poitou 

(Vienne), écrivait récemment t 

« Depuis environ trois mois j'étais dans un Mat 

d'affaiblissement très prononcé. Je ne faisais mon 

travail qu'au prix des plus grands efforts de vo- 

Jeudi 19.- Boissière-de-Montaigu (marché aux lonté. Il me semblait que je n'avais plus de sang, 

volailles', Montaigu (marché ù bestiaux), Poiré-Mir- dans les veines. J'étais pàle, essoufflé, je transpi- 

Vie, Pouzaurres. 

rais nuit etjour et j'avais complètêment perdu Pep- 

Vendredi '20. - Sainte-Hermine (jeunes veaux), petit. Plusieurs persounes m'ont conseillé l'usage 

Saint.liilaire-des-Loges, St-Jean-de-Monts, Tel- des pilules Pink. J'ai suivi leur conseil et j'affirme 

mont. 

que ces pilules m'ont fait énormément de blen.Elles 

Samedi 21. ChampCSaint-Père. 

m'ont redonné !orne et énergie. » L'est donc hies 

Dimanche 2 - Chaize-Giraud. Ass. gag.: ,râce aux pilules Pink que It1 Morillon a pu re- 

Nalliers Chevrette), Rosnay .au Plesms , la Tarprendre ses occupations. Les Docteurs les recomdière, 

Vairé. 

mandent à tous les anémiques. à tolites persans( s 

affaiblies, aux jeunes filles pâles, aux -personnes 

convalescentes, à tous ceux qui en un mot ont besoin 

d'un régénérateur du sang, d'un tonique des 

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endurait stoïquemernt les plus grandes souffran- Pour recevoir les tarifs et renseigneces, 

lorsque tout-a-coup le bruit de sa guérison 


inespérée se répandit dans la contrée. 

J ai pu voir, ce matin, frère Victorin,et j'ai ap la DIRECTION GÉNÉRALE pour la Vendée 

plis, de sa bouche même, l'odyssée de cette cu- 

4, P lac e (l'A rmes . - L et 1 10 CLI E-S UR - YON 

rieuse maladie et de la miraculeuse guérison qui 

préoccupe ici tous les esprits. 

A. FtAvAuD, directeur départemental. 

- Depuis l'âge de 16 ans, m'a déclaré frère 

Victoria, j'étais devenu neurasthénique a tous 

crins digestion difficile, maux de tête perpé- Agent général : M. J. IIARAMBA'l', 

tuels, difficulté pour parler, timidité, faiblesse 


de la vue et de la voix, puis, douleurs à la colonne 


vertébrale, aux jambes, aux bras, suivies de graves 

déformations. Gêne dans la respiration, palpi 

unions de cœur épuisement complet. Enfin, 

j étuis incapable de ' faire le Moindre effort ph y- 

65 ANNÉES DE 6LICCIES 

Bigue et intellectuel... Cenxili seuls qui »ont 

atteints de troubles nerveux savent combien j'ai 

• .6.10001 de Menthe de 

souffert t 

- J'ét. anéanti, lorsque, dernièrement, sur .mcoLEs 

le conseil d'un ami, j'écrivis â M le Directeur de 

l'Académie Dermotlfinapinue, :9, rue do la Péniniés», 

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ET DANS TOUS LES BUREAU% DE POSTE DE FRANCE. 

A n os Lec te tws , 

A nos Am is , 

No us avo ns le pla is ir d 'app rendre 

à nos lec teu rs et à nos amis q ue la 

VENDÉE RÉPUBLICAINE pa rait ma i n - 

tenant les ma rdi e t vendredi de cha - 


A u mome n t où vont s 'engage r des 

luttes po li t iques d 'où do it sortir da n s 

ce départemen t la v ictoire du parti 

républica in, s 'il sa it march er com- 

pac t e t un i, il nous a paru u t ile 

d 'augmen ter et d 'é tendre la public ité 

de no tre jo u rnal . 

Depuis long temps , d 'a illeu rs, la 



devan t les recrues nouvelles qu i v ien - 

nen t chaque jour gross i r la phalange 

rép ublica ine . 

Nous sommes co nvaincus que no us 

serons a idés dans notre oeuvre pa r 

tous les républicains , depuis les plus 


ten a ien t à l 'éca rt des lu ttes de part i, 

ma is dont les con v iction s et le dévoue- 

men t ne demanden t qu 'à s 'afi rmer . 

Pou r répondre à to us les besoins, 

nous avo ns décidé que la VENDÉE 


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jou rn al qu ' une fo is pa r sema in e . 

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BLICAINE bi-h ebdomadaire ne sera que 

de 7 francs 5 o par an . 


LETTRE OUVERTE 

M1 de la Rochethulon 

Monsieur le Député, 

Vous venez de publier une 

longue lettre avec un grand titre 

dans le Courrier des Sables. 

Vous n'écrivez pas souvent ; 

mais quand vous le faites. vous 

écrivez gros avec des caractères 

qui attirent l'ceil et des expres- 

sions qui frappent l'imagination. 

Certains qualificatifs, notam- 

ment ceux de traître, comédien, 

tartufe viennent aisément sous 

votre plume, et les méchants 

pourraient croire qu'il faut, pour 

que le mot vous soit si familier, 

que la chose vous soit égal e - 

m e nt familière. 

Ce n'est pas moi, Monsieur le 

Député, qui me permettrai de 

dire que la trahison est chez 

vous et dans votre entourage. 

Tout au plus oserai-je en établir 

timidement la preuve, et cela 

dans le simple but de donner 

raison au proverbe : Il ne faut 

jamais parler de corde dans la 

maison d'un pendu. 

Vous avez soutenu aux élec- 

tions municipales du 1" Mai - 

sans succès d'ailleurs - une 

liste sur laquelle figurent des 

noms qui n'étaient pas faits pour 

être accouplés ensemble. 

M. Odin et M. Gendronneau, 

pour ne citer que les noms de 

ces candidats, sont aux deux ex- 

trémités de l'horizon politique. 

Le premier est un anticlérical 

acharné, qui se vante d'être 

libre-penseur, et l'autre un ultra- 

montain qui préfère Rome à la 

France et le Gouvernement d'un 

Pape à celui d'une République. 

Vous ne sauriez nier qu'un de 

c e s deux hommes .a été traître à 


No tr e Devoir es t de les connaî tre e t d'y prendre par t e t no tre In térêt nous le commande impérieusemen t 

Com ités 

I 

Samedi 21 Mai 1904 



républica ins de l 'A P •OI ldissemen t des Sables - d 'Olonne 

Ce Journal est désigné pour recevoir les Annonces judiciaires et légales.-- Il insère gratuitement, par extrait, les Affiches imprimées par nous. 

son passé, traître à son parti et 

traître à sa foi. 

Ou M. Odin est devenu clérical 

en attendant d'être ermite, et 

c'est ce qui lui a permis de mar- 

cher avec M. Gendronneau ; ou 

c'est M. Gendronneau qui a fait 

litière de ses opinions, qui a 

brûlé ce qu'il adorait, et il a pu 

de la sorte s'unir à M. Odin. 

Je vous pose le dilemme et 

vous mets au défi d'en sortir. 

Il y a eu des traîtres sur la 

liste que le corps électoral, dans 

sa loyauté, a repoussée avec dé- 

dain, et ces traîtres ont eu votre 

appui officiel. 

Aussi quand je vous entends 

appliquer à nos amis des quali- 

ficatifs qui ne conviennent qu'aux 

vôtres, je songe à ces cambrio- 

leurs habiles qui s'enfuient à 

toutes jambes, quand ils ont fait 

un mauvais coup, en criant bien 

haut : au voleur ! 

• Mais vous faites mieux et votre 

lettre contient d'autres affirma- 

tions plus audacieuses encore. 

Vous avez écrit :



COI% cnÈs 

Les Membres des Comités des 

communes du canton des Sables 

sont invités à assister à une 

Réunion générale, qui aura lieu 

le Dimanche 22 Mai 1904, 

à 2 heures et demie de l'après- 

midi, à l'Ecole Communale des 

Filles. 

OBJET DE LA RÉUNION : 

Désignation du Candidat 

à l 'Elec tion du Cons e il g én éra l du 29 Mai. 

Les Membres des différents 

Comités sont priés de se munir 

de leur Carte d'identité. 

Élection d'un Conseiller général 

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRAN- 

ÇAISE, 

Vu le rapport du Président du Conseil, 

Ministre Secrétaire d'Etat au département 

de l'Intérieur et des Cultes ; 

Vu l'article 12 de la loi du 10 août 

1871; 

Vu la démission de M. GAUTRET, mem- 

bre du Conseil général du département 

de la Vendée pour le canton des Sables- 

d'Olonne. 

DÉCRÈTE: 

ARTICLE PREMIER. — Les électeurs du 

canton des Sables-d'Olonne (Vendée), 

sont convoqués pour le D imanch e 29 M a i 

1 9 04 , 9 l'effet d'élire leur représentant au 


ART. 2. — Les Maires des communes 

où, conformément à l'article S du décret 

réglementaire du 2 février 1852, il y au- 

rait lieu d'apporter des modifications à la 

liste électorale arrêtée le 31 mars dernier 

publieront, cinq jours avant l'ouverture 

du scrutin, un tableau contenant les 

dites modifications. 

Le Président du Conseil, Ministre de 

l'Intérieur et des Cultes est chargé de 

l'exécution du présent décret. 

Fait à Paris, le 8 mai 1904. 

Signé : EMILE LOUBET. 

Par le Président de le P épubligne 

Le Prés iden t du Cons e i l , Min is tre 

de l 'In t é ri eur e t d es Cul tes, 

Signé : E. COMBES. 

Pour copie conforme : 

A La Roche-sur-Yon, le 13 mai 1904. 

Le Préf e t de la Vend ée , 


LE PRÉFET DE LA VENDÉE, Officier de 

l'Instruction publique, 

Vu le décret du 8 mai 1904, convoquant 

pour le dimanche 29 mai 1904 les élec- 

teurs du canton des Sables-d'Olonne à 

l'effet d'élire leur représentant au Conseil 

général. 

ARRÊTE : 

ARTICLE PREMIER. — Les électeurs des 

communes composant le canton des Sa- 

bles-d'Olonne sont convoqués à l'effet de 

procéder à l'élection d'un membre du 


ART. 2. — L'élection aura lieu par com- 

mune, sur la liste close le 31 mars 1904. 

ART. 3. — Conformément à l'art. 12 de 

la loi du 10 mât 1871, le scrutin ne du- 

rera qu'un jour : il sera ouvert le D i - 

manch e 29 ma i 1 9 04 , à 7 heures du ma- 

tin, et clos le même jour à G heures du 

soir. Le dépouillement suivra immédiate- 

ment la clôture du scrutin. 

ART. 4. — Aussitôt après le dépouille. 

ment, les procès-verbaux de chaque com- 

mune seront portés au chef-lieu de can- 

ton par deux Membres du Bureau. Le 

recensement général des votes sera fait 

par le Bureau du chef-lieu de canton, et 

le résultat proclamé par son Président 

qui est chargé par la loi d'adresser sans 

Feuilleton de la Vendé e R ép u b a ca i n e 25 

ODETTE JOLLY 

Dental' d'une Laïque 

PAR 

MAX DORVILLE 

XVI 

EN DÉBANDADE 

— C'est dur pour votre fils d'être obligé 

de vous dire ça, mais votre fils est un 

homme qu'ont écoeuré vos procédés à l'é- 

gard d'une femme sans défense !... Votre 

fils est un homme et il parle en citoyen ! 

— C'est bon, c'est boul... marche avec 

les voyous qui en veulent ale Religion !... 

tu n'es bon qu'à ça !... puis,— tu sais.. 

qui se ressemble s'assemble ! le père Bri- 

dault sortit de la cour et gagna la rue. 

— ! les voyous 1... les gredins ! fit il 

se parlant à lui-même et, le pas lourd, 

comme s'il avait bu, il regagna sa maison. 

Pendant ce temps, les républicains ser- 

raient les mains d'André, le félicitant de 

la véhémente réponse qu'il avait faite aux 

-invectives de son père. 

— C'est un homme, ce garçon-là ! avait 

dit à son entourage M. Orthès. 

Quand les textes de l'arrêté préfectoral 

suspendant Bridault et chargeant Rever- 

seau des fonctions de maire et de l'arrêté 

municipal pris et, signé par Reverseau en 

délai à la Préfecture tous les procès-ver- 

baux et autres pièces y annexées. 

ART. 5. — Si au premier tour de scru- 

tin, aucun candidat n'a obtenu la majo- 

rité absolue des suffrages exprimés et un 

nombre de voix égal eu quart de celui des 

électeurs inscrits, il sera procédé à un 

nouveau tour de scrutin le D iman che 5 

ju in 1 9 04 . L'élection aura lieu alors à la 

majorité relative quel que soit le nomble 

des votants. 

Ce second tour de scrutin aura 

sans nouvelle convocation et sur un sim- 

ple avis publié par MM. les Maires. 

ART. G — Le présent arrêté sera pub''-'.é 

et affiché aussitôt réception, dans les 

communes du canton des Sables-d'Olonne 

par les soins de MM. les Maires qui sont 

chargés d'en assurer l'exécution. 

La Roche-sur-Yon, le 13 mai 1904. 

Le Préfe t d e la Vend ée , 


Les nouvelles Municipalités 

dans l ' A rrond is s emen t d e s Sa b les 

Ire CIRCONSCRIPTION 

Canton des Sables-d'Olonne 

Les Sab l es -d'O lonne . — M. Lalu est élu 

maire par 26 voix sur 27 votants, MM. 

Sanejean et Collineau, adjoints ; Mounier, 

adjoint spécial pour La Chaume. 

Châ teau-d O lonne . — MM. Colins, maire, 

Joseph Le Marchand, adjoint, par 10 voix 

contre 5, à M. Auguste Sigogneau. 

Sain t e -Fo y . — M. de Cougny a été élu 

maire par 12 voix sur 12 votants 1 M. A. 

Beteau, adjoint. 

L 'Ile -d' O lo nn e . — MM. Philémon Rideau, 

maire et Hillairet, adjoint. 

Olonn e . — MM. Naulleau, maire, Henri 

Cauvin, lec adjoint et Célestin Astagmeau, 

second adjoint. 

Fo iré . — MM. François Tesson, maire, 

E. Tricbet, adjoint. 


Ta hnont . — M . Ballot a été élu Maire et 

M. Maquignon adjoint, au 3e tour par 6 

voix contre cinq données à M. Morin 

(Henri) et une à M. Gustave Pommeray. 

A u re! . — MM. Gillaizeau, maire, Pajot, 

adjoint par 8 voix. 

L e B e rna rd . — MM. René Bourmaud, 

maire, Babillé, adjoint. 

() ro san t/ i l .— MM. Amblant marquis de 

Beaumont, maire, par 15 voix sur 15 vo- 

tants! et Arthur Giraudeau, adjoint au lie 

tour de scrutin par 7 voix contre 6 à Che- 

valier (Constant), et deux bulletins blancs. 

Saint- Hi la ire -de- Ta l raon t .— MM. Boulot- 

leau maire par 19 voix, Victor Faivre et 

Pierre Mageois, adjoint. 

J ard . — M. René Potier a été nommé 

Maire, M. Dorie (Lucien), adjoint par 7 

voix. 

l onge n i ll e . — M. Chavignois a été élu 

Maire par 14 voix sur 15 votants, M. Gau- 

thier, adjoint. 

L e Po iro ux . — MM. de Leza rdière, in a re, 

par 9 voix sur 9 votants !! Bandais, adjoint. 

Saint - V in cen t - su r-J a rd . — MM. Bernard, 

maire, et Lynier (Henri), adjoint. 

Canton des Moutiers-les-Mauxfaits 

I, es M o u t ie rs . — MM. Duchaine, maire, 

Michon, adjoint. 

A ngles . — MM. Penaud, maire, par 11 

voix sur 12 votants, et Touteau, adjoint. 

S t- A vaugo u rd -des L an des . — MM. de la 

Bassetière, maire, par six voix contre 5 

à Gauticau (Eugène); adjoint, E. Ga u treau. 

Sain tHe noi s t su r - M e r . — MM. Barlière, 

maire, Chauveau (Pierre), adjoint. 

L a Boissi ère-des -Landes . — M. Robert 

(Emmanuel), est nommé maire par 11 

voix sur 12 votants, M. J. Delavergne, 

adjoint. 

Champ -Sain t - Père . — MM. Gendronneau 

(Marcel), maire, Gendronneau (Frédéric), 

adjoint, par 9 voix contre 6 à Orizet (Au- 

guste). 

Cu rzon . — MM. Chadéneau-Coussot, 

maire, et Boislégaud, adjoint. 

IMMUSISaltalred. 

vue du maintien de Pnrdre eurent été af- 

fichés et qu'il fut certain que le calme 

était rétabli dans le bourg, M. Orthès, 

laissant sur place une brigade de gendar- 

merie à la disposition du maire par inté- 

rim, ordonna de faire atteler sa voiture, 

puis, à voix basse, il donna quelques ins- 

tructions au Commissaire spécial. 

— Allez, nous vous prendrons en pas- 

sant. 

Dix minutes après, le Préfet et les fonc- 

tionnaires de sa suite montaient en voi- 

ture et, tandis que les deux brigades de 

gendarmerie à cheval s'éloignaient par le 

nord du village, le landau, traversant au 

pas tout le bourg, prenait la direction du 

sud. 

Pas un cri ne se fit entendre, bien que 

des visages de curieux se montrassent au 

seuil de chaque maison. 

Comme on arrivait devant l'école des 

filles, on en vit sortir Brudas, qui vint 

vers la voiture pour y reprendre sa place. 

— Monsieur le Préfet, il y a vingt-tipis 

élèves entrées, dit-il en grimpant près du 

cocher. 

— Au lieu de onze ce matin, fit observer 

M. Delion. 

— Vive la laïque! dit gaiment M. Orthès, 

qui ajouta : En route, cocher ! 

XVII 

LE FEU SOUS LES CENDRES 

Depuis la journée où s'étaient déroulés 

de si graves incidents, le père Bridault ne 

se montrait plus dan's le bourg, sauf pour 

se rendre à la cure où il retrouvait presque 

chaque soir, avec le curé et les soeurs, ses 

Sain t -Cy r - en-Ta lmonda is . — MM. de Ro- 

chebrune, maire, Brechotteau, adjoint. 

I L e G i v re . — MM. de la Mardière, maire, 

Brechotteau, adjoint. 

La Jonchè re . — M i l . Cantet, maire, par 6 

voix contre 3 à Guillet (Benjamin), Prou • 

teau (Ferdinand), adjoint, par 5 voix con - 

re à M. Guillet (Léon). 

Sain t -So rnin .— MM. de la Roque-Latour. 

maire, Caillé,- adjoint, par 9 voix sur 9 

votants. 

La T ranche . -- MM. Chauveau, maire, 

Métairon, adjoint. 

Sain t - Vin c en t -s ur - G ra on . MM. de Breta- 

gne, maire, Rocard, adjoint. 

Canton de La Mothe-Achard 

L a M o t h e -A ch ard . — L'élection du maire 

n'a pu avoir lieu par suite de l'absence de 

M. Brandois, retenu auprès d'un de ses 

enfants malade. 

Beau ti eu - sou s -M -floche . 3131. Baptiste 

Arnaud, maire et E. Prend, adjoint. 

L a Chap e l le -A c h ard . — MM. Tenailleau, 

maire. Prouteau, adjoint. 

La Ch apelle - He rmi e r . — MM. Jarny, 

maire et Rabaud, adjoint. 

Sain te -Flaive - des Loup s . — MM. Gui- 

gnard, maire, par 15 voix sur 15 votants ! 

et Valenciennes, adjoint. 

Sain t - G eorg es - de -Po in t indo ux . — MM. 

Coutouy, maire et Pierre Prouteau, adjoint, 

tous les deux par 11 voix sur 12 votants. 

Giroua rd . MM. Eugène Brossard, 

maire, adjoint, Honoré Brossard. 

Sa in t -Ju lien- des - Landes . — MM. de la 

Roche Saint-André, maire, Thouzeau, ad- 

joint. 

Lan de rond e . MM. Roy, maire, Chaillot, 

adjoint. 

M a r t inet .— MM. Grolleau, maire, Babin, 

adjoint. 

Sain t -M a th urin . -- MM. Barreau est élu 

maire, Ernest Richard, adjoint. 

Nie u l le - Dolen t . — MM. Le Pot, maire et 

J.-L. Grelier, adjoint. 

Canton de 1'Ile-d'Yeu 

— MM. Iltichaud, maire ; Gas- 

ton et Marchandeau, adjoints. 

2° CIRCONSCRIPTION 


Challan s . — M. Bous de Casson fila, 

maire, MM. Gildas Grelier et Arnaud, 

adjoints. M. Lory n'a eu que 7 voix comme 

second adjoint. 

' Bo is -de - Céné. MM. Boucher, maire, 

Gaillard, adjoint. 

Ch â t ea u n euf. -- M. Roussea u a été nominé 

I maire par 7 voix et M. Guillot, adjoint. 

Pro ie n d . — MM. Boislève, maire, Mi- 

' nein (Désiré), adjoint. 

l . a G e rn a ch e . — MM. Fauclicron, maire, 

Levron et Petiteau, adjoints. 

Sa l l ert ain e . — MM. Bocquier, maire, 

Souchet, adjoint. 

Canton de Saint-Gilles-sur-Vie 

S t - G i l le s - su r - Vi e , — MM. Gautté, maire, 

et Fruehard, adjoint. 

Fie .— MM. Puget, maire, 

A. Russeau, adjoint. 

Bre iig n o lles . -- MM. Nobiron, maire, 

Puiroux, adjoint. 

L a Ch a i z e - G i rau d . — MM. Marcetteau 

(Joseph), maire, Amelineau, adjoint. 

G oa. — 11. Dorion a été élu maire par 

15 voix sur 15 votants ! Adjoint M. Perro- 

cheau (Octave), par 12 voix contre 3 don- 

nées à M. Porteau. 

Commequ ie rs . — MM. Sorel, maire, par 

14 voix sur 16, A. Grassineau, adjoint. 

Cro ix - de - Vie . — M. Raimondeau, maire, 

M. A. Canton, adjoint. 

L e Fenoui ll er. — MM. Coutouis, maire, 

L. Mornet, adjoint. 

G ivrand . — MM. Bouillé, maire, par 

7 voix et Egron (Pierre), adjoint. 

Sain t-Hila ire -de -Ri e z . — MM. Morineau, 

Michon (Jean) et Naulleau (Jean), adjoints. 

t an de vi e i l l e . — MM. de Graslin, maire, 

Chaillot, adjoint. 

Sain t-M aixen t - su r- Vie . — MM. Viaud, 

maire, J.-M. Barreau, adjoint. 

amis Poiraut, Bonnard, Ganacheau, Bou- 

dreau et Pivetaud. 

Mais, dans ces réunions qui se prolon- 

geaient parfois fort tard, les interlocuteurs 

parlaient bas, comme s'ils eussent craint 

qu'une oreille-écoutât et recueillit leurs. 

propos. Une atmosphère écrasante y sem- 

blait peser sur leurs épaules, et, quand ils 

sortaient pour retourner chacun chez soi, 

ils rasaient les murs, se glissaient furtifs 

par les chemins, le plus souvent coupant 

par les champs pour ne pas être rencon- 

trés dans le village. 

Le prêtre et les deux religieuses ne 

quittaient la cure que pour se rendre di- 

rectement à l'église aux heures des offices, 

évitant tout contact avec la population 

qui, d'ailleurs, ne les recherchait pas. 

L'office terminé, ils revenaient du même 

pas, rapide et menu, se renfermer dans 

le presbytère pour y attendre la visite de 

leurs amis. 

Ceux-ci, de leur côté, vivaient à l'égard 

des gens du bourg comme de vrais sau- 

vages, fuyant toutes conversations inutiles 

à leurs intérêts matériels, se refusant à 

parler de l' « affaire ». 

De tous, Cyprien Bridault paraissait le 

plus atteint, au moral comme au physique. 

Levé avant le jour, il cassait rapidement 

une croûte, fourrait dans son carnier une 

bouteille de vin, du pain, une tranche de 

lard et, son fusileur le bras, il partait. 

Chassait-il ? Non Le plus souvent, il 

rentrait, le soir, sans avoir tiré un coup 

de fusil ; tout le jour, il avait erré par les 

bois et par les champs, arpentent à lon- 

gues enjambées les chaumes jaunis qui 

LA VENDEE LIEPUBLICAINE 

S a in t M ar t in - de - Bron . — MM. Marcel- 

maire, Richard, adjoint. 

Sain t-Ni c o las - de -Brem . - - M M . Michon, 

maire, Richard (Pierre), adjoint. 

Saint -Rév érend . — M. de Hillerin maire 

par 11 voix sur 11 votants !set M. Bouillé, 

adjoint. 

No tre - Du rn e - de - R i ez . — M. Guyon, maire, 

M. H. Bénéteau, adjoint. 


Pa l luau . — MM. Boiscour bea u, maire, 

Dorion, adjoint. 

A p remont . — MM. Bourasseau, maire, 

Regnault, adjoint. 

La Ch apelle- Pa l lua u. . — M. Martineau, 

élu maire ayant réfusé, M. Mignin est élu 

par 9 voix et M. Martineau est nommé ad- 

joint. 

S a in t - Ch ri s t o p he - du - Ligneron . — M. de 

la Plante, maire, par 10 voix, M. de la Ro- 

che-Saint-André n'ayant pas accepté ; M. 

Louis Herbelin, adjoint, M. Fort (Théo- 

phile) élu n'ayant pas accepté. 

Sai n t - E t i enne - du - Bois . — MM. Auguste 

Ricoulleau, maire, René Rigalleau et Jean 

Gouin, adjoints. 

Fa l le ron . — MM. de la Brosse est élu 

maire, et Cavoleau, adjoint. 

G randlAnd e s . — MM. Clément Charrier, 

maire, Paillas, adjoint. 

J/ a ca é . — MM. Chapelain, maire, Jean 

Logeais, adjoint. 

Sain t-Paul-Mon t Peni t . — MM. Guillet, 

maire, Charclonneau, adjoint. 

Canton de Saint-Jean-de-Monts 

Saint-Jean-de - N o n t s . — MM. Pelloquin, 

maire par 16 voix contre 6 à divers ; Er- 

nest Guérin, adjoint, et Jean Baud, ad- 

joint par 12 voix. 

La Ba r re - de -Mon ts . — M . Baud a été élu 

maire par 14 voix sur 15 votants, M. Fré- 

déric Gaborit, adjoint. 

Voue - Dame - d e - M on ts . — MM. Aury, 

maire, Ch. Crochet, adjoint. 

Le F errier . — MM. Raballand, maire, 

J. Babu, adjoint. 

So u l lan s . — MM. Billet, maire au se- 

cond tour de scrutin par 8 voix contre 7, 

à J. Chéguillaume, Chéguillanme, adjoint. 

Canton de Beauvoir 

B eauvoir . — MM. Gallet, maire, Cultien, 

adjoint. 

Bo u in . - -MM. Le Cler, maire, Naulleau 

et Bec, adjoints. 

Sa in t - G er vais . — MM. Balard, maire, L. 

Crochet, adjoint. 

Sa in t Urb ain . — Mil. des Ormeaux, 

maire, Daniau. adjoint. 


No irnu i t ie r . — MM. Pineau, maire, 

Palvadeau et Frioux, adjoints. 

Ba rbâ t r e .— MM. Guillet, maire, Maurice 

adjoint. 

UN HOMME FINI 

M. de la Rochethulou a été élu maire de 

sa commune. Il a refusé l'écharpe, en 

donnant pour raison qu'il était contre le 

cumul des fonctions électives. 

C'est bien. 

Mais le Co ur rie r profite de l'occasion 

pour tailler une belle réclame à son direc- 

teur politique, dont il vante la popularité 

dans la commune de Saint-Hilaire. 

Entendons-nous. M. de la Rochethulon 

peut avoir mérité la confiance de ses 

collègues du Conseil municipal, mais il a 

perdu celle de ses concitoyens. 

En voici d'ailleurs la preuve il n'y 

avait à Saint -Hilaire- qu'une seule liste le 

ler Mai dernier. Or, le député des Sables, 

dans son fief, chez les siens, est arrivé le 

dern ier de tous les candidats. 

Il n'est arrivé, qu'avec 402 suffrages, 

alors que M. Boutolleau en obtenait 624, 

soit pour M. de la Rochethulon deux c en t 

ving t-deux W i n d e mo in s . 

Si nous examinons les chiffres de l'élec- 

tion législative de 1902, nous voyons que 

le député obtint alors 488 voix, soit qua tre - 

v ingt - six s uffrages de p lus qu'au lei Mai 

dernier. 

couvraient cette glèbe à laquelle l'atta- 

chaient un puissant amour. 

Dans le village, un calme profond avait 

succédé à l'agitation dont m'avait entouré 

l'ouverture de l'école laïque ; la popula- 

tion paraissait si profondément indiffé- 

rente et le train-train de la vie journalière 

des uns et des antres avait si bien repris 

son cours que, pour toutobservateur un peu 

sagace, il devenait évident que les mani- 

festations tapageuses auxquelles on s'était 

livré dans Sainte-Solange étaient dues à 

des causes purement factices, sans racines 

profondes dans les esprits. 

Chez les meneurs mêmes, chez ceux qui 

s'étaient partie& ièrem en t com proinis, cha- 

que jour qui passait ramenait un peu de 

sérénité. Il semblait bien que la clémence, 

à laquelle le Préfet s'était converti sur la 

demande des républicains, devenait une 

réalité puisque rien n'anouçait que les 

poursuites redoutées fussent commencées. 

S'ensuivait-il que la paix fut réelle et 

que ceux envers qui les autorités républi- 

caines pratiquaient si libéralement, si 

chrétiennement le pardon des injures, 

fussent réellement disposés à désarmer 

de leur côté ? Non! 

Presque chaque matin, le facteur appor- 

tait à Jean Petit et à Odette Jolly, une 

lettre anonyme, tantôt d'une écriture et 

tantôt d'une autre, contenant des injures 

et des menaces. Le dimanche matin, les 

habitants des villages épars constituant la 

paroisse, en quittant leurs maisons pour 

venir au bourg entendre la première 

messe, avaient trouvé, le long des routes 

ou des chemins qu'ilssuivaient, une inom. 

Et si l'on considère que les électeurs de 

la campagne n'aiment point à s'abstenir, 

que M. de la Bochethulon e, de ce chef, 

bénéficié des voix de ceux qui, voulant 

voter quand même le tee Mai dernier, 

n'avaient pas le choix des candidats, on se 

demande où le Co u r r i e r voit la popularité 

de son directeur. 

Aux Sables, les chiffres sont encore 

plus brutaux. 

M. de la Rochethulon est un homme 

bien fini. A. T. 

M. Chailley représentant la France 

L'ÉTRAINGEat 

On lit dans la Croix du jeudi -19 mai, 

sous la rubrique : « A l'Etranger ». 

L'Institut Colonial international est réuni à 

Wiesbaden. Le grand-duc de Mecklembourg 

le préside. La France y est représentée par 

M. Chailley-Bert qui a parlé du meilleur traité 

de législation coloniale. M. Chailley-Bert a été 

très aimablement accueilli et le président l'a 

remercié et félicité. 

Nous sommes heureux de constater 

qu'un journal adversaire est le premier à 

rendre hommage à la haute confiance dont 

le Gouvernement de la République a 

investi M. Chailley. 

CE QUE FERA M. PAUL LALU, MAIRE 

Dans le numéro du Cour r i er , de mer- 

credi dernier, sous ce titre aimable : 

« Traî t res , Comédi ens e t Ta r tufe s » , nous 

lisons un article signé de M. de la Roche- 

thulon, qui peut se résumer par cette 

question d'une touchante naïveté : « Que 

fera M. Lalu, pour l'élection du 29 mai?» 

Nous sommes autorisés à répondre à M. 

de la Rochethulon que M. Lalu fera son 

devoir de bon républicain. Il soutiendra 

de toute son énergie le candidat qui sera 

choisi par le Congrès républicain qui doit 

se tenir dimanche à l'école de filles, et il 

ne négligera rien pour assurer son succès. 

M. Lalu aura d'ailleurs l'occasion .de 

s'expliquer à ce sujet devant les électeurs 

qui lui ont manifesté leur confiance et 

tout le monde aux Sables saura à quoi s'en 

tenir. A. T. 

DOUBLE QUESTION 

M. de la Rochethulon ose encore parler 

des 40.000 francs qu'il a obtenus si p én i - 

b lem en t ( t ) pour le port. Quel toupet ! 

Nous mettons une fois de plus M. de la 

Rochethulon en demeure de nous dire : 

le A quoi doivent être employés les 

40.000 francs don t i l a p arlé long t emps ap rès 

no us : 

20 Qui doit les verser ? Est-ce l'Etat, le 

département ou la ville ? 

Si M. de la Rochethulon a fait la moiri- 

dre démarche, il lui est facile de nous ré- 

pondre immédiatement sur ces deux 

points. 

Nous avons déjà mis M. de la Rochethu- 

Ion en demeure de s'expliquer, il était 

alors aphône ; nous gageons que, cette 

fois, il sera sourd. 

Les Cales de Construction 

Adjudication imminente 

La mise en adjudication des travaux de 

réfection de la cale de construction ne 

saurait tarder désormais. C'est une affaire 

de jours. Nous 'avons appris, en effet, que 

la Préfecture faisant diligence avait versé, 

ces jours derniers, pour le compte du 

département, la somme de 15.000 francs, 

part contributive assignée à ce dernier. 

La Ville de son côté ne voulant pas être 

en retard, vient de verser hier une somme 

égale formant sa quote-part. 

Les récépissés de versement vont être 

transmis d'urgence et l'adjudication sera 

bientôt annoncée par voie d'affiches. 

On voit que les choses ne traînent pas 

maintenant que toutes les administrations 

intéressées collaborent ensemble du même 

coeur à une même oeuvre. 

brable quantité de petits papiers sur les- 

quels un imprimeur anonyme avait re- 

produit les injures et les menaces dirigées 

dans les lettres contre l'instituteur et con- 

tre l'institutrice. 

Le surlendemain, jour de foire à Sainte- 

Solange, on avai t trouvé de la même façon, 

semés sur les routes par une main incon- 

nue, les exemplaires de deux chansons 

outrageantes. L'une visait Jean Petit et 

l'accusait d'être un mouchard au service 

des jacobins du chef-lieu ; les expres- 

sions ordurières y foisonnaient. 

L'autre, écrite celle-là sur, un air de 

cantique visait l'institutrice ; c'était celle 

qu'Odette, aux premiers jours de son ar- 

rivée, avait entendu chanter, le soir, sous 

ses fenêtres. 

Naturellement, de bonnes âmes s'atta- 

chaient à jeter par dessus les murs de vé- 

ritables ballots de ces papiers infâmes 

dans la cour des écoles ; et cela se repro- 

duisait chaque nuit, de façon que les en- 

fants voient et lisent cela'au moment d'en- 

trer en classe. 

Odette se montrait très calme et très 

digne devant ces manoeuvres, et Jean Pe- 

tit partagerait le mépris et le dégoût 

qu'elle en témoignait, s'il n'était, lui, har- 

celé par sa femme. 

La mégère, en effet, ne lui laisse pas 

une minute de répit. 

Tous les jours, chaque fois qu'il ren- 

trait dans son ménage, soit pour y prendre 

ses repas, soit pour se coucher, il lui fal- 

lait entendre une litanie de méchancetés. 

Mme Petit, furieuse de voir que son mari 

ne répondait pas et se bornait à hausser 

M. l'Inspecteur des Ponts-et-chaussées . 

et la Municipalité 

Ainsi que nous l'avions annoncé, M. 

PaHier, inspecteur principal des ponts- 

et-chaussées, a procédé mercredi et jeudi 

à l'inspection du service des Sables. 

M. l'Inspecteur principal, suivant le 

désir qui lui en avait été exprimé, s'est 

rencontré à la Sous-Préfecture avec la 

Municipalité des Sables — il y a long- 

temps que l'on n'avait vu pareille chose. — 

M. PaHier était accompagné de M. Sales, 

ingénieur en chef, et de notre ami, M. 

Lombard. Toutes lis questions interes 

sant notre ville -ont été traitées dans cette 

conférence très cordiale, aussi bien la 

question du remblai que celle plus im- 

portante de notre port, et sans être indis- 

cret, nous pouvons dire qu'elles ne vont 

pas enfin manquer de s'arranger au mieux 

des intérêts de tous. 

M. l'Inspecteur principal qui est un 

grand savant dont les avis ont tant de 

poids au Conseil supérieur des Ponts-et- 

Chaussées, a parlé du port des Sables, en 

homme qui connaît la question dans ses 

moindres détails et les marques d'intérêt 

pour notre ville qu'il a montrées aux 

membres de la Municipalité nous font es- 

pérer, maintenant qu'il sait les sentiments 

qui animent le Conseil municipal des 

Sables, que toutes les questions qui ont 

été inscrites par les nouveaux élus sur 

leur programme électoral, recevront 

l'heureuse et prompte solution qu'elles 

comportent. 

La Municipalité Sablaise à la Préfecture 

Conformément aux déclarations de son 

programme, la Municipalité des Sables, 

qui est désireuse avant tout d'entretenir 

les meilleures relations avec tous les Pou- 

voirs publics, s'est rendue mardi dernier 

à La Roche et elle a été présentée par M. 

Launois, sous-préfet des Sables, à M. d'Au- 

riac, préfet de la Vendée. 

M. le Préfet a reçu de la façon la plus 

aimable MM. Lalu, Sanejean et Collineau, 

L'entretien a roulé naturellement sur tou- 

tes les questions qui intéressent la pros- 

périté de notre ville. 

M. d'Auriac qui n'a pas caché sa satis- 

faction de voir une municipalité républi- 

caine animée des meilleures intentions à la 

tête d'une ville qui est par son commerce 

et par l'importance de sa pôpulation la 

première du département, a promis son 

concours le plus absolu, assurant qu'il 

était tout près à faire les démarches per- 

sonnelles pour permettre aux nouveaux 

élus de faire aboutir toutes les questions 

inscrites sur leur programme. 

M. le Préfet a tenu à faire visiter les 

salons et le parc de la préfecture à la 

municipalité des Sables. Ensuite des ra- 

fraîchissements ont été servis et on a bu 

à la République et à la rénovation de notre 

ville. 

MM. Lalu, Sanejean et Collineau se sont 

également présentés chez M. le Maire de 

La Roche pour l'assurer de toute leur 

sympathie. M. Guillemé a reçu avec la 

plus aimable courtoisie ses collègues. Il 

leur a dit combien il est heureux de voir 

les deux villes voisines et soeurs marcher 

dans la voie du progrès et il les a assurés 

qu'il sera toujours prêt, chaque fois qu'il 

pourra en avoir l'occasion, à collaborer 

avec eux à l'oeuvre qu'ils ont entreprise. 

11600031illia 


Les Nobles 

Conseil Départemental 

Dans sa dernière séance, le Conseil dé- 

partemental de l'enseignement primaire 

a voté la création d'une classe enfantine à 

l'école de Beaufou et la construction d'of- 

fice d'une classe à l'école de garçons du 

Fenouiller. 

Un voeu relatif au logement des institu- 

teurs adjoints a été déposé par MM. Boisdé, 

Dolo et M.. Girouin et Violteau. 

Ce voeu doit être discuté dans une pro- 

chaine séance. 

les épaules, exacerbée de colère, lui disait : 

— Ça se paye devant Dieu, mon bon- 

homme, ces saletés-là1... Aussi, moi, je 

fais pénitence pour toit Je suis obligée 

de m'humilier devant l'autel pour deman- 

der au bon Dieu de te pardonner et de 

songer que, s'il te frappait, son humble et 

dévouée servante serait atteinte par con- 

tre-coup ! 

Et, de fait, Mme Petit allait tous les ma- 

tins entendre la messe et communiait 

deux fois la semaine; dans l'après-midi, 

elle allait réciter des chapelets avec les 

soeurs et dévalisait son jardin pour porter 

à celles-ci' des brassées de fleurs, déjà 

rares en cette arrière-saison, pour en or- 

ner l'autel de la vierge et celui de Sainte- 

Solange, patronne de la paroisse. 

Aussi Jean Petit fuyait-il, tant qu'il pou- 

vait sa maison devenue un enfer. Dès que 

sa classe était finie, il partait à bicyclette 

faire une longue promenade et ne rentrait 

que pour se mettre à table, puis au lit. Ou 

bien, il allait voir Odette et entreprenait 

avec elle de lonaues causeries pédagogi- 

ques ; elle était ;Mine de ferveur profes- 

sionnelle et, chaque soir, elle se mettait 

à l'étude, relisant les cahiers de « prépa- 

ration de classe » qu'elle avait établis pour 

son usage lorsqu'elle était adjointe à 

Grandlieu ; il fut frappé de la clarté sim- 

ple des « plans de cours » contenus dans 

ces cahiers, plans qu'elle complétait au 

jour le jour par des notes additionnelles 

ou correctives, et il lui demanda la per- 

mission de travailler avec elle, ce à quoi 

elle consentit de la meilleure grâce du 

monde. (A suivre) .

aaladataé11111111MMl. 


Sont portés aux tableaux de concours 

pour l'obtention de la médaille militaire 

en 1904 : 

MM, Lenain et Gaborit, adjudants au 

93e régiment d'infanterie. 

MM. Birotteau, sergent ; Labeyrie et 

Benielli, adjudants au 137e régiment d'in- 

fanterie. 

Construction d'un caveau ossuaire 

au cimetière 

Nous apprenons que les formalités re- 

latives à la construction d'un caveau os- 

suaire viennent d'être menées à bonne fin 

par la nouvelle municipalité et que les 

travaux vont commencer sans retard. 

Voilà une amélioration qui va être ac- 

cueillie avec satisfaction par la population 

de notre ville qui est déjà reconnaissante 

à M. Lalu pour les travaux de mise en 

état du Cimetière des Sables si mal entre- 

tenu sous la municipalité précédente. 

Chambre des Notaires 

La Chambre de discipline des Notaires 

de l'arrondissement des Sables est ainsi 

composée pour l'exercice 1904-1905 : 

MM. Poissonnet, à An g l e s , - Présiden t ; 

Laurent, à Challans, Syndic ; Cadou, à 

Saint-Gilles-sur-Vie, Rapport eur ; Buet, 

aux Sables, Se crétaire ; Moreau, aux Sa- 

bles, Tréso rier ; Gendreau, à La Mothe- 

Achard et Branger, à Talmont, M emb res . 

Un nouveau Journal 

On lit dans la Dém o cratie : 

Nous croyons savoir que des pourpar- 

lers sont engagés pour la création d'un 

organe départemental du Prolétariat ven- 

déen. 

La rédaction en serait confiée à un 

polémiste bien connu. 

Ce journal s'impose-t-il ? Nous ne dou- 

tons pas des bonnes intentions des au- 

teurs de ce projet, qui sont des républi- 

cains d'avant-garde, mais n'est-il pas à 

craindre qu'ils ne se laissent entraîner 

hors deslimites qu'ils veulent s'imposer!... 

Tous les organes républicains de la 

Vendée sont du reste à la disposition des 

Travailleurs ; èt pour notre part leur+ 

cause nous est chère et nous ne leur 

avons jamais marchandé notre concours. 

Une singulière affaire 

Il y a environ un mois, Mme de Taronie, 

propriétaire demeurant aux Sables, rue 

des Teinturiers, louait, avec entrée en 

jouissance à dater du 24 juin une 'partie 

de ses appartements à M. Noyère agent 

d'assurances et de locations. Sur l'invita- 

tion même de Mme de Taronie, M. Noyère 

prit, il y a quinze jours, possession des 

chambres par lui louées. Il y installa son 

bureau,.sa batterie de cuisine, fit placer 

à la grille le panneau-réclame ainsi qu'une 

sonnerie électrique. Enfin il y coucha. 

Sur ces entrefaites la propriétaire con- 

seillée on ne sait trop par quelle personne, 

décida brusquement de congédier son 

locataire. Et, hier soir, en l'absence de 

M. Noyère, Mme de Taronie mit le mobi- 

lier dans la cour ; les livres de l'agent de 

locations ainsi que de nombreux papiers, 

prospectus divers, furent en outre jetés 

pèle mêle dans le corridor. M. Noyère 

prévenu par un ami fit dresser immédia- 

tement un procès-verbal de constat par 

ministère de Me Tesson, huissier. 

Puis les hommes d'affaires chargés de 

ses intérêts lui tinrent ce langage : « Mme 

de Taronie ne peut vous expulser, en 

conséquence restez, vous êtes chez vous, 

votre domicile est inviolable, seul un ju- 

gement du Tribunal des Sables peut en 

décider autrement. » 

M. Noyère resta alors dans la cuisine 

en compagnie d'un de ses amis. Il se 

croyait cette fois a l'abri de tous les en- 

nuis lorsque, vers minuit, trois agents de 

police frappèrent à sa porte, entrèrent et 

l'expulsetent sans autre forme de procès. 

M. Noyère a déposé ce matin une plainte 

au parquet contre les trois agents pour 

violation de domicile. 

Pour être impartial disons que, de son 

côté, Mme de Taronie prétend avoir eu 

son domicile violé par la famille Noyère. 

Elle a d'ailleurs déposé au bureau de 

police une plainte en ce sens. 

Nous reviendrons sur cette singulière 

affaire qui fait en ville pas mal de bruit. 

Grave accident 

V. 

M. Raclet (Augustin), âgé de 44 ans, 

journalier, demeurant chemin de Cein- 

ture, a eu la poitrine comprimée entre 

deux tampons de wagons le 17 courant. 

La 7e côte a été fracturée. Un repos de 

20 jours environ a été prescrit par M. le 

De Palas. 

Classement de cr..levaux et mulets 

Voici l'itinéraire que suivront dans les 

communes de l'arrondissement les Com- 

missions de classement des chevaux, ju- 

ments, mulets et mules, susceptibles 

d'être requis en cas de mobilisation. 

Ca n ton des Sa b les - d ' O lon n e 

Sainte-Foy, 10 juin, 2 h. - Château- 

d'Olonne, 10, 4 b. - Les Sables-d'Olonne, 

11, 7 h. - Olonne, 11, 12 h. 30. - lle- 

d'Olonne, 11, 3 h. 30. - Vairé, 13, 7 h. 

Can to n ù Pallu a u 

Apremont, 24 mai, 7 h. 30. - Maché, 

24, 10 h. - La Chapelle Palluau, 24, 1 h. 

30. - Palluau, 24, 4 h. - Saint-Paul- 

Mont-Penit, 25, 7 h. - Grand'Landes, 25, 

9 h. - Saint-Etienne-du-Bois, 25, 10 le. 

30. - Saint-Christophe, 25, 2 h. 30. - 

Falleron, 26, 7 heures. 

Can to n de Challans 

Froidfoud, 26 mai, 8 h. 30. - La Car- 

anche, 26, 10 h. - Bois-de-Céné, 26, 2 h. 

- Châteauneuf, 27, 3 h. 30. - Challans, 

28, 7 h. - Sallertaine, 28, 3 h, 

Can ton de B e auvo i r 

Bouin, 27 mai, 7 b. - Beauvoir, 27, 

10 h. - Saint-Gervais, lee juin, 7 ' h. - 

Saint-Urbain, ter, 1 heure. 

Can ton de Sain t -Jea n -de -Mon ts 

Saint-Jean-de-Monts, 30 mai, 7 h. -- 

Notre-Dame -de- Monts, 30, 1 h. - La 

Barre-de Monts, 30, 3 b. 30. - Le Per- 

rier, 2 juin, 7 h. - Soutiens, 2, 10 h. 

Can ton de Noirmou tier 

Noirmoutier, 31 mai, 8 h. - Barbâtre, 

31, 2 heures. 

Can ton de Sain t-Gi l les - sur- Vie 

Notre-Dame-de-Riez, 2 juin, 2 h. - 

Croix -de -Vie, 2, 4 h. - Saint-Hilaire-de- 

Riez, 3, 7 h. - Saint-Gilles-sur-Vie, 3, 

10 h. - Le Fenouiller, 3, 1 h. - Givrand, 

3, 4 h. - Bretignolles, 4, 7 h. 30. - St- 

Nicolas-de-Brem, 4, 9 h. - Saint-Martin- 

de-Brem, 4, 10 h. - Landevieille, 4, 1 h. 

30. - La Chaize-Giraud, 4, 3 h. - 'L'Ai- 

guillon-sur-Vie, 6, 7 h.- Saint-Révérend, 

6, 9 h. - CoOx, 6. 1 h. - Commequiers, 

7, 7 h. - Saint-Maixent-sur-Vie, 7, 9 h. 

Can ton des Moutiers - les -M a ti xfaits 

La Boissière-des Landes, 24 mai, 7 IL- 

Champ-Saint-Père, 3 juin, 9 h. - Saint- 

Vincent-sur-Graon, 3, 4 h. - Saint-Cyr- 

en-Tal mondais, 4, 7 h. - La Jonchère, 4, 

10 b. - Saint-Benoist-sur-Mer, 4, 1 h. - 

Curzon, 4, 3 b. - Saint-Sornin, 6, 7 h. - 

Le Givre, 6, 9 h. - Moutiers-les-Maux- 

faits, 6, 1 h. 30. - Saint-Avaugourd-des- 

Landes, 6, 4 h. - Angles, 7, 7 h. - La 

Tranche, 7, 2 heures. 

Can ton de Ta lmon t 

Le Bernard, 8 juin, 7 h. - Longeville, 

8, 8 h. 30. - Saint-Vincent-sur-Jard, 8, 

12 h. 30. Jard, 8, 2 h. 30. Saint -Hi- 

laire-la- Forêt, 9, 7 h.- Avrillé, 9, 8 h. 30. 

- Poiroux, 9, 1 h. - Talmont, 9, 4 h. - 

Saint- Hilaire -de-Talmont 10, 7 h.- Gros- 

breuil, 10, midi. 

Can ton de la M o t h e -A chard 

Saint-Mathurin, 13 juin, 9 h. - La 

Mothe-Achard, 13, 12 h. 30. - Saint-Ju- 

lien-des-Landes, 13, 3 h. - La Chapelle- 

Meunier, 14, 7 h. - Martinet, 14, 8 h. 30. 

- Beaulieu-sous-la-Roche, 14,10 h. 30. - 

Landeronde, 14, 2 h. 30.- Saint-Georges- 

de-Poinlindoux, 14, 4 h. 30. - La Cha- 

pelle-Achard, 15, 7 h. - Le Girouard, 15, 

9 h. - Nieul-le-Dolent, 15, 12 h. 30. - 

Sainte-Flaive-des-Loups, 15, 3 h. 30. 

Changement de Propriétaire 

M. MARIUS SAVARIT, Teinturier-Dé- 

graisseur, rue des Halles, 21, aux Sables- 

d'Olonne, a l'honneur d'informer sa nom- 

breuse Clientèle qu'il vient de céder son 

Etablissement pour le ler Juin, à M. René 

DUJARDIN, Teinturier - Dégraisseur, 

qui fera tout son poSsible pour satisfaire 

la clientèle de M. SAVARIT, qui voudra 

bien comme par le passé l'honorer de sa 

confiance. 

Monne 

La réunion du congrès. - Tous les 

Membres du Comité républicain d'Olonne, 

Ille-d'Olonne, Veiné, sont instamment 

priés d'assister à la réunion du Congrès 

qui aura lieu aux Sables, dimanche 22 

mai, salle de l'école de filles, pour la dé- 

signation du candidat au Conseil général. 

L e P résiden t du C omi té r épu b l ica in 

d ' O l onne , Vairé 

E. NAULEAU. 

- Appel aux républicains. - Le 

dimanche 29 mai - c'est à-dire dans quel- 

ques jours - nous allons être appelés à 

élire un conseiller général en remplace- 

ment de l'illustrissime Gautret, de funeste 

mémoire. La 'commune d'Olonne jouera 

dans cette élection un rôle capital. 

Nos adversaires ne l'ignorent pas, aussi 

vont-ils multiplier les manoeuvres pour 

essayer de faire triompher leur candidat. 

Il appartient à nos amis, il appartient à 

nous tous, vaillants républicains du bourg, 

et des villages qui, le premier mai, avez 

voté avec une admirable discipline, de dé- 

jouer ces manoeuvres. 

Il faut que le dimanche 29, le. candidat 

républicain obtienne à Olonne une majo- 

rité telle qu'aucun candidat n'a jamais 

obtenu jusqu'à ce jour. Il ne faut pas qu'un 

seul citoyen républicain - pas un seul 

entendez-vous - ne manquera de venir 

voter. 

Certes, nous ne nous faisons pas d'illu- 

sions sur l'importance du sacrifice que 

nous vous demandons en la circonstance. 

Les travaux des champs sont particulière- 

ment nombreux en ce moment ; venir au 

bourg deux fois dans le même mois est 

pénible, surtout pour nos compatriotes 

des villages éloignés. Mais cela est indis- 

pensable, l'intérêt supérieur du parti ré- 

publicain l'exige impérieusement. 

Donc nous supplionsles républicains de 

venir déposer leur bulletin dans l'urne le 

99 Mai.- Que ceux qui ont des voyages à 

accomplir ce dimanche les ajournent. 

Que les citoyens dévoués - ils sont 

nombreux dans nos villages - prêtent au 

besoin leurs charrettes aux vieillards im- 

potents ou.,aux convalescents, afin de leur 

permettre d'accomplir leur devoir de ci- 

toyen. Le 1'e mai, pas un réactionnaire n'a 

manqué au scrutin, alors qu'une trentaine 

de nus amis se sont abstenus pour des 

motifs les plus futiles. 

Nous verrons la semaine prochaine ces 

amis par trop négligents. La plupart d'en- 

tre eux, d'ailleurs, ont compris la faute 

qu'ils ont commise et regrettent aujour- 

d'hui leur abstention. Nous les supplions 

de réparer cette faute, en venant le I.9 mai 

voter pour le candidat républicain. 

Le candidat réactionnaire, quelqu'il soit 

- clérical de vieille marque ou transfuge 

blackboulé d'hier - sous quelque masque 

qu'il se cache, peut être certain de recevoir 

à Olonne une magistrale « raclée ». 

Encore une fois, pas d'abstentions, et 

que, dès aujourd'hui, chacun prenne ses 

dispositions pour se trouver aux urnes le 

29 mai. VALÈRE MATHÉ. 

- M. hailley à Olonne. - Nous 

croyons savoir que M. Chailley viendra à 

la Girvière jeudi ou vendredi soir. 11 sera 

accompagné du candidat désigné par le 

Congrès. Ces Messieurs feront tout leur 

possible également pour se rendre à 

Champclou, à la Bauduère et aux Filées. 

Chat en u-d'Olon ne 

Bureau de Vote. - Un bureau de 

vote pour faciliter aux électeurs l'accès du 

LA VENDÉE 

scrutin, sera établi le dimanche 29 mai, à 

la Pironnière, dans une chambre indé- 

pendante appartenant à M. Fournier. 

Ce bureau recevra les votes des électeurs 

de la Pironnière et de ceux dont les mai- 

sons d'habitation se trouvent comprises 

entre la route nationale no 149 et la mer. 

Jard 

La Municipalité. Le Conseil mu- 

nicipal de Jard, s'est réuni dimanche, 15 

niai, à l'effet d'élire sa Municipalité. 

M. Biaille de Langibaudière, ancien 

maire, donne la présidence à M. Brianceau, 

le doyen des conseillers municipaux. M. 

Biaille, maire sortant, remercie ses collè- 

gues et dit que malade, il ne peut accepter 

aucun mandat. 

11 est ensuite procédé à l'élection de la 

Municipalité. M. René Potier est nommé 

maire et M. Lucien Doris, adjoint. 

Le nouveau maire remercie ses collègues 

par les paroles suivantes : 

Messieurs, 

Je vous remercie de l'honneur que vous me 

faites en me plaçant à la tête de la municipalité 

de Jard. 

Je m'effOrcerai, avec votre concours, de gé- 

rer les affaires communales au mieux des 

intérêts de tous. 

Un vieux proverbe dit que l'union fait la 

force ; mettons-le en action pour le plus grand 

bien de la commune de Jard. 

En entrant dans cette enceinte, n'ayons 

qu'un but . l'intérêt Jardais. 

Si je devais, jamais, m'écarter de cette ligne 

de conduite, le souvenir de mon père qui fut 

votre meilleur ami suffirait pour me remettre 

dans le bon chemin. 

En prenant place à votre tête, je me fais un 

devoir, de remercier au nom de nous tous 

M. Biaille, du zèle qu'il a déployé dans la ges- 

tion des affaires communales et plus particu- 

lièrement pour son activité dans le procès de 

M. Deslaudes. J'espère, que si l'état de sa 

santé ne lui permet pas de rester à notre tête, 

il ne nous en continuera pas moins ses bons 

conseils. 

Je souhaite, au nom du Conseil municipal, 

la bienvenue aux anciens et aux nouveaux 

conseillers. 

Comme républicain, je vous demanderai 

d'envoyer au Président de la République, pre- 

mier magistrat de la France républicaine, l'ex- 

pression de l'entier dévouement du Conseil 

municipal de Jard. 

Plusieurs Conseillers municipaux étant 

d'avis qu'il est plus conforme aux tradi- 

tions de s'adresser au Président du Con- 

seil, la dépêche suivante est rédigée et la 

séance levée aux cris de : u Vive la 

République. » 

Le Conseil municipal républicain de Jard, à 

l'occasion de la première réunion de mai, en- 

voie à M. Combes, président du Conseil des 

Ministres, l'expression de son entier dévoue- 

ment. 

Un El ec t eur . 

Nalinte-Flaiiire-ties-Loups 

Vol. - Dans la nuit de mercredi à 

jeudi, un individu inconnu s'est intro- 

duit dans le clapier de M. Gautreau, cul- 

tivateur au village de l'Arrêt et y a enlevé 

trois lapins estimés 5 francs. 

`bai nt- Jtra.es-Aie-'VUeants 

Postes. - Mile Aubine, dame emplo- 

yée à Nantes, est nommée receveuse des 

postes à Saint-Jean-de-Monts. 


La Roche-sur-Yon 

Les Réservistes. - Trois cents ré- 

se rv i s tes ont été incorporés lundi au 93e 

de ligne pour l'accomplissement d'une 

.période d'instruction de vingt-huit jours. 

- Les Cadets du Midi. - Assemblée 

générale trimestrielle, samedi prochain, à 

8 h. 30, au siège social, établissement 

Dion, au premier étage. 

Iflareuil-su -Lay 

Canton républicain.- Les élections 

municipales ont affirmé de nouveau que 

le canton de Mareuil est acquis à la Répu- 

blique.Sur 13 communes qui le composent 

S ont des municipalités entièrement ou 

presque en totalité républicaines. Ce sont! 

Rosnay, La Bretonnière, La Claye, Corps, 

Bessay, Dissais, Péault, Château-Guibert. 

Les cinq autres communes, à l'exception 

des Pineaux-Saint-Ouen, qui n'a élu que 

des réactionnaires, ont dans leur munici- 

palité, une minorité républicaine très 

respectable. 

Au total, les républicains ont gagné dans 

le canton environ 300 voix. 

Si l'on se rappelle que Mareuil fut au 

trefois républicain et qu'il ne fut acquis à 

la réaction que par surprise, on aura la 

légitime espérance qu'il redeviendra ce 

qu'il a été et qu'au mois de juillet les élec- 

teurs ne se déjugeront pas : M. Buet fut 

élu conseiller d'arrondissement par 190 

voix de majorité, il deviendra conseiller 

général par 400 voix. 

Sali ta t-MEar a-ries-liioyers 

Accident. - La première journée de 

chaleur a été marquée ici par un fâcheux 

accident. 

Petiteau, métayer à la Grève, venait 

de labourer et ramenait ses boeufs attelés 

à sa charrette, loi sque ceux-ci, pris de 

soif, se précipitèrent à la mare près de 

laquelle ils passaient et qui est désignée 

sous l'appellation de « fosse de la Grève o. 

Le conducteur ne put retenir ses bêtes, 

qui, poussées par le poids de la charrette 

et la pente rapide en cet endroit, furent 

bientôt absolument plongées dans l'eau et 

s'y noyèrent. L'attelage ne put être retiré 

qu'en accrochant d'autres boeufs à l'arrière 

de la charrette. 


A ud ienc e d o M e r c redi -1 8 3l a i 1 90 4 

Vagabondage 

Le Glen (Pierre Louis), 57 ans, dont le 

casier judiciaire est orné de' I condamna- 

tions, Vidal (Philippe), 59 ans, tous les 

deux sans profession et sans domicile 

fixe, ont été surpris en état de vagabon- 

dage. Coût : 8 jours d'emprisonnement 

chacun. 

RÉPUBLIGAINE 

Trio de jeunes voleurs 

Le nommé Dumas (Alexandre-Françôis), 

âgé de 17 ans, et Bonnet (Stanislas), aussi 

âgé de 17 ans, partis d'Angers pour ac- 

complir leur ce Tour de France » rencon- 

trèrent à La Mothe-Achard un sieur Ber- 

nard (Edmond-Louis), âgé de 18 ans, plu- 

sieurs fois déjà condamné pour vol. Après 

avoir bu dans les différentes auberges du 

bourg de La Mothe, les trois jeunes gens 

se rendirent nuitamment au domicile des 

époux Martineau. Ils dérobèrent-des ceufs, 

un paletot et une paire de pantalons. Puis, 

ils voulurent ouvrir une armoire dont le 

panneau était 'bossé mais, entendant du 

bruit, les jeunes voleurs s'éclipsèrent. 

»ornas et Bonnet appartiennent à d'ho- 

-horables familles d'ouvriers d'Angers et 

leur réputation est excellente. Le Tribunal, 

après plaidoirie de M. Brianceau, les con- 

damne à chacun 10 mois d'emprisonne- 

ment avec bénéfice de la loi Bérenger. 

Même condamnation pour Bernard 

mais sans sursis. 

Vol d'épaves 

Un vieux bateau étant venu à la côte, 

les nommés Isacard (Louis-Alexandre), 

Guérin (Joseph), Pineau (Joseph), Gendron 

(Pierre-Eugène), Bréchet (Philippe Marie) 

et Gendron (Joseph), tous cultivateurs, 

demeurant à Noirmoutier, ne trouvèrent 

rien de mieux que de le démolir et d'en 

emporter les planches pour faire du feu. 

Les six prévenus sont de braves gens 

qui jouissent de la meilleure réputation. 

Ils manifestent à l'audience le plus grand 

repentir, et déclarent qu'ils ne croyaient 

pas, en s'emparant de ce vieux bateau 

dont les planches se trouvaient aux trois 

quarts pourries, commettre un vol. 

Après une plaidoirie de M. Lecomte, le 

Tribunal condamne Isacard à 50 francs 

d'amende et ses cinq camarades à 16 francs. 

Tous bénéficient de la Loi Bérenger. 

Les Frères de Saint-Gilles 

Sont poursuivis pour contravention aux 

Lois de 1901 et du 4 décembre 1902, MM. 

Penisson (Pierre-Hilaire), directeur de 

l'école des Frères de Saint-Gabriel, de 

Saint-Gilles, Nisson (Antoine),,son adjoint, 

de Lacoste de la Raymondie, avocat à 

Niort et de Hillerin (Auguste-François), 

propriétaire. 

Malgré la notification à eux faite par 

M. le Commissaire de police des Sables, à 

la date du 3 mai 1903, d'avoir à se dissou- 

dre, MM. Penisson et Nisson ont continué 

à faire l'école dans le même local, se ser- 

vant du même mobilier, des mêmes livres, 

donnant enfin le même enseignement. 

MM. de Lacoste de La Raymonde, di- 

recteur de la Société immobilière de Vel:- 

dée et de Hillerin, président du Conseil 

d'administration, sont poursuivis pour 

complicité. 

Cette affaire se prolonge jusqu'à six 

heures 1/2. Elle donne lieu à une discus- 

sion des plus intéressantes de la part de 

MM. Odin pour les frères Penisson et Nis- 

son, Vernhes pour M. de Hilerin, et de M. 

Mauléon, procureur de la République. M. 

de Lacoste de La Raymondie présente lui- 

même avec un réel talent, sa défense. 

L'affaire est mise en délibéré. 

A ud ience du 1 9 Ma i 

Les Frères d'Olonne 

Sont également poursuivis pour infrac- 

tions aux lois des ter juillet 1901 et 4 dé- 

cembre 1904, MM. Daoulas (Pierre-Marie), 

directeur de l'école des Frères d'Olonne, 

son adjoint Moreau (Julien), et, pour com- 

plicité, M. Auvynet, propriétaire à Pierre- 

Levée. 

Après plaidoirie de M. Odin pour les 

trois prévenus et le réquisitoire de M. le 

Procureur de la République l'affaire est 

mise en délibéré. V. M. 

11710:118155 


Mme Du BARRI' la beauté célèbre dont 



tifs. Si telle eût connu la Crème Si- 

mon la /Poudre et le efeaarcart de 


encore plus durable. - J. SIMON, 5 9 , 

fau bourg Sain t-M a r tin, Keis . 


Du 12 au 1 9 m a i 1 904 

NAISSANCES 

Marthe-Louise-Clémentine Potier, avenue Paul- 

haudry. 

Charlotte-Benjamine-Eugénie Diochet, rue de 

l'Hôtel-de-Ville. 


Alexandre-Lucien-Armand Letard,ajusteur aux 

Chemins de fer de l'Etat et Elodie-Adrienne- 

Charlotte Neveu, modiste. 

Georges-Louis-Germain Bolet, 26 ans, employé 

dé Chemins de fer et Marie-Fleurida Murail, 

28 ans, sans pi'ofession. 

MARIAGES 

Louis-Sébastien Michon, 25 ans, charpentier 

de nocives, et Alice-Alphonsine Bihan, 22 


Guillaume-Mathurin Perches, 22 ans, soudeur. 

et Henriette-Adéline-Marie Moret, 19 ans, 

couturière. 

Emile-Henri-Pacifique Heriaud, 25 ans, voilier 

et Suzanne-Clarisse Coutouit, 17 ans, sans 

profession. 

Pierre-Stanislas .Marcetcau, 25 ans, boucher et 

Adele,-Marie Ilervouct, 22 ans,. sans profes- 

sion. 

Joseph-Marie Tessol, '27 ans, marin, et Léopol- 

cline-Ursule-Henriette Tonnerre, 18 ans, sans 

profession. 

DÉCÈS 

Auguste-Médard-Alphonse Rousseau, 32 ans, 

marin, époux de Noémie-Georgina Orceau, 

rue Zig-Zog. 

Héloïse-Eléonore Picard, 76 ans, propriétaire, 

-veuve de Charles - François Barroux, rue du 

Centre, ne 14. 



Gabriel-Alphonse Febvre, 94 ans, marin et 

Mœrcédès-Augustine Elbert, 17 ans, sans 

rrofession. 




- Chartres 

- Dijon 

- Londres 

- Lyon 288 


- Nancy 139 


- Paris 7.200 


- 

Saint-Etienne 360 

- Tours 1.008 

- Divers 19.213 

TOTAL 38.043 

UN MONSIEUR 'deffrfeairernnart:e11 


dartres, eczémas, boutons, démangeaisons, bron- 

chites chroniques, maladies de la poitrine de l'es- 


infaillible de se guérir promptement ainsi qu'il 

l'a été radicalement lui-mélisse après avoir conftet 

et essayé en vain tous les remèdes préconisés. 

Cette offre dont on appreciera le but humanitaire, 

est la conséquence d'un voeu. 

Écrire par lettre ou came postale â M. VINCENT, 

8, place Victor-Hugo, a Grenoble, qui répondra 


cations demandées. 

La Marche des G-arçons de 

café. 

Un garçon d'un des cafés les mieux achalandés 

de Paris a fait le calcul suivant : Je fais en moyen- 

ne 99.199 pas dans une journée. cela fait environ 

60 kilomètres par jour Au bout de mon année j'ai 

l'énorme trajet de 21 500 kilomètres dans les jam- 

bes, soit 7P fois la distance du nord au sud de la 

France Si l'on faisait des statistiques semblables 

pour bien des corps de métier, si on évaluait par 

exemple en poids le nombre de coups de pioche 

d'un terrassier dans une année, on arriverait com- 

me pour le garçon de calé à desichifires qui nous 

saisissent par leur élévation et nous laissent en ad- 

miration sur caque peut donner l'énergie humai- 

ne. Cette belle vigueur, cette énergie prodigieuse, 

nous la devons à notre sang,., Mais ne suffit pas 

d'avoir du sang, tout le monde en a- plus ou moins, 

il Mut en avoir beaucoup et qu'il mit riche e. pur, 

qu'il nourrisse tous nos organes et les fasse bien 

fonctionner. Celui qui ne se trouve pas dans ces 

conditions a plus eu moins de difficultés pour ac- 

complir sa besogne journalière. S'il fait son maxi- 

mum de travail avec an mmimum de force, il sur- 

mène sa machine et ne tarde pas à s'arrêter fourbu, 

tout comme un cheval dont- on a trop exigé. Mais 

celui qui est pauvre de sang, celui dont le sang n'a 

pas toute 1 pureté qu'il pourrait avoir, doit savoir 

qu'il peut devenir régal des plus loris. Il y a un 

médicament, les pilules Pink, qui donnent pour 

ainsi dire du saug avec chaque pilule A ce propos 

al. .orillon, porteur de c intraintes, à Ussel, du Poi- 

tou Vienne), écrivait recemnient 

« Depuis environ trois mois j'étais dans un état 

d'off ,iblissement très prononcé. Je ne taisais mon 

laxxvail qu'au prix des plus grands efforts de vo- 

. bonté il me semblait que je n'avais plus de sang 

dans les veines J'étais pâle, essoufflé, je transpi- 

rais nuit et jour et j'avais complètement perdu 1„p- 

petit. Plusieurs personnes m'ont conseillé l'usage 

des pilules Pink. J'ai suivi leur conseil et j'affirme 

que c e s pilules m'ont fait énormément de bien.Elles 

m'ont redonné 'orne et énergie. n C'est donc bien 

grâce aux pilules Pink que al Moellon a pu re- 

prendre ses occupations. Les Docteurs les, recom- 

mandent à tous les anémiques, à toutes personnes 

affaiblies, aux jeunes filles pâles, aux personnes 

convalescentes, à tous ceux qui en un mot ont be- 

soin d'un régénérateur du sang, d'un tonique des 

nerfs. L'amélioration est certaine et rapide, l'appé- 

tit revient de te ainsi que les forces perdues et 

les belles couleurs 

Procurez-vous des aujourd'hui les pilules Pink, 

vous les trouverez dans toutes les pharmacies et 

au dépôt Gablin et Cie, pharmacien, rue Ballu, 

Paris, trois freins cinquante le boîte, dix-sept 

francs cinquante les six boites, franco. Elles guéris- 

sent l'anémie, la chlorose, la neurasthénie, les 

maux d'estomac, la faiblesse générale, le rhuma- 

tisme, les névralgies, les migraines, la sciatique. 

,..-.11- merl 

( .' 

as 

PLUMES SUISSES 

PURGATIVES ET DÉPURATIVES go 

i:... 

Etude de Maître Jules GER- 

MAIN, avoué 'aux Sables-d'O- 

lonne, rue du Palais, numéro 24. 

VENTE 

SUR 

Saisie-Immobilière 

Il sera procédé le Jeudi seize 

Juin mil neuf cent quatre, heure 

de midi e t demi, en l'audience des 

criées du Tribunal civil de Pre 

mière instance des Sables d'O- 

lonne, séant au Palais de Justice de 

ladite ville, à l'adjudication au 

plus offrant et dernier enchéris- 

seur des Immeubles ci-après dési- 

gnés savoir. 

Commune de La Tranche 

3.022 kg'. 

607 

228 

Canton d e s M ou tiers - l e s -Mauxfa i ts , 

:Arrondis s emen t d es Sab l e s - d ' O - 

lonn e ( Vendée) . 

LOT UNIQUE 

I. - Un CHALET connu sous 

le nom de Vi l la M agda lena , sur le 

bord de la mer, consistant en plu- 

sieurs appartements au rez.de- 

chaussée, caves, quatre chambres 

au premier étage, grenier au-des- 

sus ; au nord de ce chalet à une 

distance d'environ quinze mètres 

un Petit Corps de Bâtiments, 

comprenant plusieurs pièces à 

usage de chambres de domestiques, 

lingerie et chambre de débarras ; 

jardin et autres dépendances. Le 

tout d'une contenance d'environ 

vingt ares, confrontant du 110I d à 

un bois taillis, du couchant au ter- 

rain désigné sous le numéro 2 ci- 

après, du midi à la mer et à l'Etat. 

Il. - Un Terrain, au même 

lieu, porté sous les numéros 500 r 

et 502 r, section II du plan cadas- 

tral de la commune de La Tranche, 

pour une contenance de deux ares 

cinquante quatre centiares envi- 

ron, confrontant du levant an Cha- 

let, du midi à Jules Cm és cou- 

chant à chemin, du nord a \..munoe, 

Carré. 

- Un autre Terrain, à pro- 

ximité du dit Chalet, pot té sous le 

numéro 1451 r de la section H du 

plan cadastral de la commune de 

La Tranche, pour une contenance 

d'environ un are quarante-trois 

centiares, confrontant du midi à 

l'Etat et à la mer, du levant à Mon- 

sieur Phelippon, du couchant au 

Chalet, du nord au jardin du Chalet. 

( Tou s c es Imm e u b le s fo rm e n t 4U, 

s eu l e t m émo ens em b le renfermés d e 

pa lissades, hai es e t murs , h a b i tes e t 

exp loi tés p ar lés ép oux Thouar- Gro s - 

levin, pa rties sais i es) , confrontant 

du levant à Phelippon, du couchant 

à chemin, du midi à l'Etat et à la 

nier, du nord à divers. 

Mise à Prix : Qua tre mi l le francs, 

ci 4.000 

Ces immeubles ont été saisis à la 

requête de Madame EMMA HAUSSY, 

sans profession, veuve de Monsieur 

ETIENNE GROSLEVIN, ladite dame 

demeurant à Moulbaix,province de 

Hainaut (Belgique). Ayant pour 

avoué Maître JULES GERMAIN, 

demeurant aux Sables- d'Olonne, 

rue du Palais, numéro 24. 

Sur:I.Monsie,urAminuTHOUAR, 

président du Syndicat des Cultiva- 

teurs, pris tant en son nom per- 

sonnel que pour assister et auto- 

riser son épouse clame JEANNE-MA- 

RIE-ADÈLE GROSLEVIN, avec la- 

quelle il demeure à La Tranche ; 

2. Et Madame JEANNE-MARIE- 

ADÈLE GROSLEVIN, propriétaire, 

épouse assistée et autorisée de 

Monsieur ARTHUR THOL'AR, sus- 

nommé, avec lequel elle demeure 

il La Tranche. 

Suivant procès - verbal' de Maitre 

TESSON, huissier DUN Sables MO- 

tonne, en date-du dix-neuf septem- 

bre mil neuf cent trois. visé le 

même jour et enregistré le vingt- 

deux septembre suivant ; transcrit 

après dénonciation aux saisis au 

bureau des hypothèques des Sa- 

bles-d'Olonne, le vingt deux sep- 

tembre Mil neuf cent trois, volume 

42, numéro 4. 

Les formalités de publication du 

cahier des charges ayant été rem- 

plies en l'audience des saisies-im- 

mobilières du vingt-et-un janvier 

mil neuf cent quatre, le Tribunal 

par son jugement en date clu dit 

jour, a fixé l'adjudication des Im- 

meubles saisis au Trois Mars mil 

neuf cent quatre, heure de midi et 

demi. 

Cette adjudication avait été ren- 

voyée par uh premier jugement au 

Jeudi vingt-et-un avril mil neuf 

cent quatre. A cette date le Tribu- 

nal a déclaré qu'il serait de nou- 

veau sursis à l'adjudication des 

dits Immeubles et fixé définitive- 

ment cette adjudication au J eudi 

s eiz e Juin mil neuf cent quatre, 

heure de midi et demi. 

Il est déclaré, conformément aux 

dispositions de l'article 696 du 

Code de procédure civile modifié 

par la loi du 21 mai 1858, que tous 

ceux du chef desquels il pourrait 

être pris inscription sur les dits 

immeubles saisis, pour raisondly- 

pothèques légales, devront requérir 

celte inscription avant la trans- 

cription du jugement d'adjudica- 

tion. 


dresser à Maitre JULES GERMAIN, 


suivant la vente et au Greffe du 

Tribunal civil des dits Sables- 

d'Olonne où est déposé le cahier 

des charges. 

Fait et rédigé par moi avoué 

poursuivant, aux Sables-d'Olonne, 

le dix-huit mai mil neuf cent 

quatre. 

Signé : Juccs GERMAIN. - 




Reçu un franc quatre- vingt-huit 

centimes, décimes compris. - 


Pou r c op ie c onform e : 

J. GERMAIN. 




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L'AFFAIRE DE TRAHISON 

« Je lu t te pour un e, idée e t promis qu'il les mènerait allè- tent les chan ti rs. Le syndicat cle la marine 

• Du 29 MAI 1904 

Candidat du Congrès Républicain 

non pour un su ccès p ersonn e l . 

La véri té , le b ien du p ays , vo i là 

ce que je v eux e t ce q u e j 'aime 

grement à la bataille. 

C'est à la victoire qu'il fallait 

dire, car la victoire ne saurait 

marchande a adressé à ce sujet une déclaration 

au préfet. 

Une conférence de Louise Michel 

De l'enquête militaire ouverte au Ministère 

de la guerre, sur cette affaire, il sermble 

résulter, jusqu'à présent 

Dr Georges GODET 

p ar-dessus t o u t . » 

Cette hardiesse était neuve ; le 

ton parut dur à plusieurs. Il 

être douteuse, elle ne saurait 

hésiter entre un homme qui 

marche par devoir et celui qui 

Relevée de la grave maladie qui faillit 

l'emporter, Louise Michel, la bonne «Vierge 

rouge » est revenue à Paris et, vendredi 

soir, elle conférenciait devant un nom- 

1. Que seuls les plans de Toulon — ceux 

qui se trouvaient entre les mains de Fragola 

Pietro, et qui ont été réintégrés à 

l'état-major général — ont pu être livrés, 

ANCIEN CONSEILLER GENERAL mécontentait les hypocrites tou- ne s'est laissé guider, en accepbreux auditoire à la salle des Sociétés en en ti e r , aux puissances étrangères dont 

jours en flirt avec les adversaires tant de porter le drapeau souillé 

savantes, comme au temps jadis, sur ce nous avons donné les noms ; 

Les Sables. le 24 Bai 1904 

GEORGES GODET 

et il blessait les timides qui ne d'infamie des nationalistes, que 

pardonnent pas le courage à par sa jalousie et sa haine. 

d'autres. 

M. Canteteau qui, à d'autres 

M. Godet eut des ennemis époques,eut recueilli la confiance 

parmi ceux qu'il attaquait, cela et l'estime des électeurs, a été 

va de soi. Il en eut aussi parmi' battu à une écrasante majorité 

sujet tout de circonstance : « Aux portes 

de la mort ». 

Lorsque l'orateur révolutionnaire eut 

fini de parler, la foule l'entoura. Des 

femmes lui baisèrent les mains. D'autres 

s'agenouillèrent devant elle et, pieusement, 

coupèrent des morceaux du fichu 

qui couvrait ses épaules, pour les emporter 

2° Que ces plans ont été en partie calqués, 

à 'l'oulon, sur les plans d'entrepreneurs, 

en partie dérobés au service du 

génie qui les avait enfermés dans une 

cantine ; 

30 Que les espions n'auraient eu entre 

les mains que des plans partiels de Brest 

et de Cherbourg, plans modifiés par un 

Je défends ici un ami, un chef, ses anus qui compi.enaient que' le 1" Mai dernier. 

comme des reliques. 

officier du génie ; 

une doctrine. 

Je sais que le mot « chef 

déplaît à M. Georges Godet qui, 

ce qu'il faisait, il fallait le faire 

et qui ne pouvaient lui pardonner 

de l'avoir fait, alors qu'eux- 

Malgré tout il veut lutter encore 

parce qu'il est urcéré. Il 

veut lutter contre le progrès et 

Vendredi soir, Louise Michel a connu 

les douces joies de la popularité. 

Un Cyclone 

4. Que les plans les plus récents datent 

15 1894 ; 

5. Enfin, que le trio Fragola-Golio-Mesqui 

n'a pu se procurer les renseignements 

dimanche, à la réunion du Conmêmes n'avaient pas osé. contre la justice. 

Un cyclone épouvantable s'est décharné qui lui auraient permis de répondre au 

grès, ne voulait que le simple 

titre de soldat et n'ambitionnait 

qu'une modeste place dans le 

Il devint dès lors pour certains 

un vivant reproche. 

Cela rendit les luttes politiques 

Mais il ne réussira qu'à tomber 

plus bas encore, parce que 

son coeur est sans idéal et que 

sur Thoissey (Ain) et les environs. La 

grêle a haché toutes les récoltes, dépouillé 

les arbres et la vigne. Des arbres arrachés 

ont été transportés à plusieurs centaines 

questionnaire de Pelat-major allemand. 

Tels sont les renseignements verbaux 

fournis par. le général Pendezec au ministre 

de la guerre. 

rang. 

engagées aux Sables particuliè- son attitude est sans dignité. 

de mètres. Les poteaux télégraphiques Ajoutons qu'un rapport sur cette af- 

Mais c'est la démocratie Sabiaise 

qui a mis Godet à sa tête, 

rement âpres et passionnantes. 

Le Courrier essaya, d'une vo- 

ALGIDE TASTE. 

sont brisés. 

Toute la région n'est qu'une vaste ruine. 

faire sera remis au général André. 

L'enquête de la Sûreté générale a été 

menée de front avec l'enquête officielle ; 

parée qu'elle a vu en lui un 

homme d'intelligence, de jugelonté 

tenace, de discréditer dans 

l'opinion M. Godet qui était une 

Les Elections de Dimanche 

La présidence des Etats-Unis 

Le choix de M. Roosevelt comme candi- 

elle n'a encore permis de découvrir aucun 

indice permettant de supposer que les 

ment, de probité et de caractère. 

On est las, dans ce pays, des 

gêne et il poursuivit ce but sans 

relâche, sans répit et par tous 

Election Sénatoriale 

dat à la présidence est désormais assuré. 

M. Roosevelt est certain d'avoir le 742 

voix nécessaires sur un total de 988 voix. 

trois espions ont eu quelque complice en 

France. 

non-valeurs ou des girouettes 

qui tournent à tous les vents et 

les moyens. 

Mais en voulant exciter contre 

GIRONDE 

Une élection avait lieu dimanche pour Une grève au Creuzot GUERRE RUSSO-MPONME 

qui n'ont d'autre règle de con- M. Godet les mauvais instincts, 

pourvoir au siège .vacant de Trarieux, 

décédé. 

Cette, 22 mai. 

Dans un meeting tenu hier à la Bourse 

Désastre Japonais 

duite que leur ambition. 

le journal nationaliste'ne fit qu'a- Ont obtenu au 2° tour : 

du travail, les ouvriers des usines du 

La mauvaise chance qui avait, au début 

On se détourne aujourd'hui de viver davantage le fond de géné- 

ces hommes sans scrupules, sans rosité que tout homme possède 

honnêteté politique qui promet- dans les replis du cœur. 

tent tout et plus encore et qui La calomnie n'a guère qu'un 

n'ayant qu'un désir : assouvir temps ; il y a contre elle des re- 

des vengeances personnelles, tours subits et terribles. 

Inscrits : 1.305. — Votants : 1.290 Creuzot ont décidé ,de se solidariser avec 

MM. Courrègelongue, minist 695 voix leurs camarades des mêmes chantiers, qui 

Bertin, progressiste 533 — réclamaient le rétablissement de la prime 

au travail. Ce matin, à la reprise du tra- 

M. Courrègelongue est élu. 

vail, seize ouvriers seulement s'étant présentés, 

l'administration a fait consigner 

INFORMATIONS les portes et cesser le travail. 

de la guerre navale, paru réserver aux 

escadres russes tous ses coups, vient, 

depuis quelques jours, de se retourner 

contre les Japonais ; voici en effet, après 

la perte récente du torpilleur 48 et du 

19 iyaho dans les eaux de Dalny, d'autres 

navires japonais qui viennent d'être détruits 

en vue de Port-Arthur. 

tourneraient leurs armes contre 

leur parti et, au besoin, contre 

Si le peuple aime qu'on l'amuse 

et l'égaie, il déteste qu'on le 

A la Commission du Budget 

La nouvelle Commission du Budget a LA FRANCE ET LE VATICAN 

Treize Russes arrivés ce matin de Dalny 

annoncent que les Japonais ont bombardé 

leur pays lui-même. 

trompe. Tôt ou tard la vérité 

Georges Godet a.été un des seule demeure et justice est 

premiers en Vendée à dire hau- rendue à ceux qui l'ont loyaletement 

aux populations trop naïment servie. 

vement confiantes : .« Le natio- La suprême finesse, c'est d'être 

nalisme est une erreur et un honnête, de rester dans le vrai 

danger social. Je le combattrai et d'attendre. 

parce que c'est mon .devoir. » M. Godet n'a pas eu, d'ailleurs, 

Et quand on lui objectait: Mais à se défendre contre la calomnie 

le nationalisme est un ennemi qui est tombée d'elle-même et il 

d'autant plus redoutable qu'il se n'a connu ni l'oubli, ni simple- 

dissimule davantage, qu'il ne ment l'indifférence de la démo- 

craint pas, pour mieux tromper cratie d'où il est fier d'être sorti 

l'opinion, de faire les alliances et qu'il aime d'autant plus qu'il 

les plus abjectes et les plus im- la connaît davantage. 

constitué son bureau. Sur 32 votants, 

M. Doumer a été élu président par 29 voix. 

Cinq vice-présidents ont été élus : MM. 

Krantz, Gerville-Réache, Guillain, Baudin 

et Salis. Ont été nommés secrétaires : 

MM. Massé, Klotz, Marcel Sembat et Rouland. 

M. Doumer, en prenant la présidence, 

remercie la Commission du témoignage de 

confiance qu'elle lui donne et qu'il a déjà 

reçu de la commission des crédits, puis 

des commissions de budget de 1903 et 1904. 

Union des Femmes de France 

L'Union des femmes de France a tenu 

vendredi soir son assemblée générale sous 

la présidence de Mme Loubet, assistée de 

M..' la général Dubois, de Nelidoff, Mutons, 

etc., membres du comité directeur, 

Le rappel de M. Nizard 

M. Nizard, ambassadeur près le Saint- 

Siège, a été rappelé en France. Un conseiller 

d'ambassade est chargé de la gérance. 

M. Nizard est parti samedi soir de 

Rome. Lès relations diplomatiques sont 

donc rompues entre la France et le Vatican. 

On sait que ces évènements se sont 

produits à la suite de la protestation du 

pape Pie X contre le voyage de M. Loubet 

à Rome. 

Il est probable que. le pape répondra 

la mise en congé de M. Nizard par le rappel, 

également provisoire, du nonce de 

Paris. 

Un débat à la Chambre 

Port-Arthur lundi dans l'après-midi. 

«Au cours du bombardement, le cuirassé 

japonais S h ikishima et le croiseur 

Asama, étant entrés en contact avec des 

mines, ont coulé. 

» Le bombardement a commencé à une 

heure de l'après-midi, et deux heures 

après, le Shikis h ima , heurtant une mine, 

disparaissait en deux minutes. Durant la 

confusion qui se produisit, l ' A s cona 'heurta 

également une mine. Il fut pris à la remorque, 

mais s'enfonçait si vite qu'on dut 

l'abandonner. » 

Les treize Russes déclarent tenir cette 

information de l'officier commandant à 

Dalny, qui leur a montré un télégramme 

reçu de Port-Arthur à cet effet. 

Confirmation du désastre 

L'amiral Togo annonce que, pendant 

morales, qu'il se compose pros-. Dans un élan spontané, elle 

que toujours d'un tas d'hommes l'a acclamé dimanche dernier, 

et des représentants de différents ministères. 

11 est à peu près certain qu'un grand 

débat aura lieu à la Chambre sur l'attitude 

provocatrice du Vatican à l'égard de 

un brouillard épais près de Port-Arthur, 

le croiseur K a subn aborda le croiseur 

Yo s h ino . Ce dernier coula au bout de quel- 

perdus de dettes ou de crimes et elle a salué son nom d'un La grève maritime 

la France. 

ques minutes. 90 marins Seulement ont 

n'ayant peur de rien et capables long vivat. 

L'agitation semble renaître à Marseille. Mais on croit que, dans la réponse été sauvés. 

de tout, quand on lui objectait En remerciant les électeurs 

Les inscrits mettraient à l'index diverses qu'il fera, M. Combes ne demandera pas Le même jour, le cuirassé Ilats us e heurta 

tout cela, Georges Godet répon- de leur témoignage de sympa- 

compagnies chez lesquelles des marins 

auraient été éliminés à l'embarquement, 

que les choses soient poussées à l'extrême, 

encore qu'il envisage avec sang 

Une mine sous-marine russe et coula. 

Trois cents hommes de ce cuirassé ont 

daitthie 

et de confiance, M. Godet a et les journaliers de ces compagnies quit- froid les éventualités les plus graves. été sauvés par l'es torpilleurs.

LA VENDEE REPUBLILAINE 

EN APPEL 

Il paraît probable que les infiirmations l'impatience de l'action pour la lutte, en 

liste. Dans une réunion mémorable à ser circuler les chiens sur la voie publi- 

apportées à Che-Fou sont inexactes quant se donnant rendez-vous au 29 mai. 

laquelle les fidèles assistaient, car il s'aque, soit en liberté, soit même tenus en 

à la date de l'évènement et à l'identité des 'La séance prend fin sur un dernier cri 

gissait de prendre des résolutions viriles, laisse, sans qu'ils soient munis d'un col- 

Il y a un proverbe qui dit : qui peut le 

bâtiments perdus par les Japonais, le rap- de : « Vive Godet ! Vive la République! » 

M. Canteteau laissa échapper ces paroles : lier portant gravé sur une plaque de mé- 

plus, peut le moins. 

port officiel de l'Amiral Togo ne mention- 

« Oh ! vrai, nous sommes f..., j'en ai 

tal, le nom et le domicile de leur proprié- 

M. Canteteau, lui, pense tout le contaire. 

» 

nant la perte que de cieux unités : le Vo s - 

plein le dos, je m'en vais ! » 

traire. Il pense qu'ayant été battu an 

A dater de la publication du 

hino et le Ha tsu s e . 

Mais la haine était plus puissante, M. 

présent 

M. GODET A L'ILE-D'OLONNE Conseil municipal, il sera peut-élis élu 

arrêté, les chiens devront être tenus en 

Canteteau redevint le compagnon de 

Les unités japonaises perdues 

au Conseil général. 

laisse, muselés ou enfermés. 

chaîne d'Odin et tous deux essayèrent de 

Le Yo shino était un croiseur cuirassé 

M. Canteteau était déjà odieux par ses 

M. le Commissaire de Police est chargé 

Dimanche à 3 heures. M. Godet était 

maintenir leurs troupes affolées, prêts à de 

jaugeant 4.180 tonnes,construit à Elswick, 

apostasies ; il sera désormais ridicule par 

l'exécution des présentes dispositions. 

désigné pour marcher à la tête du parti 

se livrer -à n'importe qui, plutôt que d'a- 

en Angleterre, en 1892. Il pouvait fournir 

ses prétentions. 

L e L" A djoin t , A. SANEJEAN. 

une vitesse de 21.6 noeuds à l'heure. Son 

républicain ; lundi, à la même heure, il 

vouer leur désillusion et d'abandonner 

Puisque les électeurs ne l'ont pas jugé 

entrait en campagne. 

leurs rancunes. 

équipage comptait trois cent soixante offi- 

digne de faire un vingt - septième Conseiller 


C'est par l'Ile-d'Olonne que le vaillant 

M. de la Rochethulon passant par là, 

ciers et marins. 

municipal, il aurait dû comprendre que 

A partir du 

candidat a débuté. De nombreux amis des 

ils se jetèrent à son cou. Ils croyaient 

Le Kasuga, par la rencontre duquel il a 

son rôle était fini et qu'il ne lui restait 

Sables avaient tenu à l'accompagner, 

trouver en lui le sauveur, il acheva de les 

été coulé, est l'un des deux navires partis 

qu'à faire oublier. 

entr'autres M. Sanejean, premier adjoint ; 

perdre. 

ces temps derniers de Gênes. 

M. Canteteau préfère aller en appel et 

M. Glénereau, président du Cercle de 

Le scrutin du lei' mai l'a déjà montré. 

Le cuirassé Ha tsus e fut construit égale- 

provoquer une nouvelle sentence de ses 

l'Alliance Démocratique et conseiller mu- 

La preuve en sera plus éclatante encore 

ment à Elswick en 1899. Il jaugeait 15.000 

juges, c'est parfait. Le suffrage universel 

nicipal des Sables ; M. Germain, vice- 

dimanche prochain. 

tonnes et donnait une vitesse de 1.6 noeuds. 

des Sables a trop de respect de lui même 

L'effectif de son équipage était de 740 

président du Comité républicain ; MM. 

pour se déjuger. 

Moulin et Lecomte. avocats : M. Taste, 

hommes, y compris les officiers. 

Les électeurs des Sables ne l'ont pas FONCTIONNAIRE! 

rédacteur en chef de la Vendée 

Le Shikishima , cuirassé construit en An- 

Répub li- 

chassé du Conseil municipal pour lui oucain 

e, 

gleterre, fut lancé en 1898, il jaugeait 

etc. 

vrir les portes d'une assemblée où il serait Ab réunion de vendredi dernier, M. 

En arrivant 

14.850 tonnes, sa puissance était de 14.500 

à I'lle-d'Olonne, M. Godet 

sans autorité et sans influence. 

Odin a parlé suivant sa manière, avec mé- 

chevaux, sa vitesse nominale de 18 noeuds, 

est reçu par M. Nauleau, maire d'Olonne, 

Quant à ceux des communes du canton, pris clos fonctionnaires. Cela ne parai Ira- 

l'effectif de son équipage de 741 hommes. 

et par les personnalités les plus mar- 

ils ne le connaissent pas ou ils ne le cont-il pas piquant lorsqu'on saura que cet 

Le Fuji , cuirassé construit également 

quantes et les plus sympathiques de la 

naissent guère. M. Canteteau ne fut jamais homme a toujours eu pour unique désir 

en Angleterre, avait été lancé eu 1896, il 

commune. De nombreux métayers vien- 

rien pour eux et il ne sera jamais rien. Et de devenir un salarié de l'Etat ! 

nent lui serrer la 

jaugeait 12.300 tonnes, avec une puissance 

main et l'assurer de 

ils penseront, dans leur gros bon sens, Dernièrement, M. de La Rochethulon 

de 10.000 chevaux, et une vitesse de plus 

toute leur confiance. 

que puisque M. Canteteau a perdu l'estime n'a -t -il pas déclaré que Si jamais le minis- 

de 16 noeuds. Son équipage se composait 

Après une petite promenade dans le 

et la confiance de ses concitoyens, ils n'ont tère de ses rêves arrivait au pouvoir, il 

village en fête, M. Godet 

de 600 hommes. 

entre, suivi d'une 

pas à lui refaire une virginité. 

ferait donner une perception à M. Amédée 

Le croiseur A sama , jaugeant 9.750 ton- 

nombreuse foule, dans la salle de l'école 

L'élection du let Mai fut pour l'allié et Odin, qu'il avouait un peu trop mûr pour 

nes et d'une puissance de 13.000 chevaux, 

où doit avoir lieu la conférence. 

le complice de toutes les réactions coa- faire de la politique ? 

fut lancé en Angleterre, au mois de mars 

Nous comptons plus de 200 personnes, 

lisées une leçon et un exemple. Il lui Au surplus M. A. Odin n'est-il pas fonc- 

1898. Sa vitesse nominale était de 21 noeuds 

parmi lesquelles de braves ouvriers des 

fallait plus encore : celle de dimanche tionnaire, lui qui émarge au budget du dé- 

et demi ; l'effectif de son équipage est de 

champs, des femmes et des jeunes gens 

prochain sera un châtiment. A. T. partement et de la ville, comme directeur 

qui n'ont pas craint 

500 hommes. 

de venir écouter une 

des pêches et comme directeur du labo- 

bonne parole républicaine. 

.183,6925 

ratoire zoologique maritime (9 l) II y a 

Dans une chaude improvisation, M. Au Comité des Ecrevistes quelques mois, un mandat de 250 francs 

CHRONIQUE LOCALE Godet- salue ces fiers indépendants. Il 

lui a été transmis par la Préfecture à ce 

rappelle que les électeurs de l'Ile-d'O- 

Annoncée un long temps à l'avance et titre, il ne l'a pas refusé ! 

tonne lui ont donné la majorité en 1901 

préparée suivant la formule habituelle, la M. Amédée Odin, qui n'est plus rien, 

L'Élection au Conseil Général et il leur a toujours été reconnaissant de 

réunion organisée par le Comité progres- pas même Conseiller municipal, ne serait- 

leur sympathie. 

siste à la Poissonnerie, vendredi soir, a il plus aujourd'hui qu'un simple budgéti- 

Parlant de son concurrent, qui s'est 

RÉUNION DU CONGRÈS 

donné la preuve une Joie de plus de la vore ? Alors de quoi se plaint-il ? 

jeté dans les bras des réactionnaires les 

désorganisation du 

Ainsi que nous l'avions annoncé, les 

parti nationaliste des 

plus hostiles à la République et à la li- 

Sableà. 

Membres des Comités républicains des 

berté, il le montre aussi essayant de se 

Si l'on déduit les membres de la 

communes du canton des Sables se sont 

jeunesse Les Engins de Pêche traînants 

faire remorquer par M. de la Rochetbucatholique, 

les habitués du Cercle de 

réunis dimanche dernier, à 3 heures de 

l'U- 

Ion, ce grand ennemi de la démocratie 

nion, quelques hobereaux et 

l'après-midi, dans la cour de l'école des 

leurs domes- M. Ripert, député des Bouches-du-Rhô- 

ouvrière et paysanne. 

tiques amènes des environs, 

filles. 

les profesne, a eu, samedi, une entrevue avec M. 

Très applaudi et très acclamé, M. Godet 

seurs du Séminaire et autres 

Plus de six cents militants du parti 

Rédempto- Pruvot, l'éminent professeur de la Sor- 

parle pendant près d'une heure des quesristes, 

on comptait à peine à 

assistaient au Congrès qui avait à désigner 

cette réunion bonne, chargé par le Comité consultatif 

tions qui intéressent au plus haut point, 

150 à 180 électeurs. 

un candidat au. Conseil général. 

C'était tout à fait des pêches de rédiger un rapport sur les 

les électeurs de la contrée et dont il pourra 

piteux et ces derniers 

A 3 heures précises, M. Godet, prési- 

débris de la réac- questions d'ordre scientifique soulevées 

d'autant mieux préparer la solution qu'il 

tion semblaient 

dent du Comité républicain des Sables, 

réellement perdus dans par le dépôt de la proposition de loi de 

aura le concours des Pouvoirs publics. 

le vaste vaisseau de la 

ouvre la séance et invite l'assemblée à 

Poissonnerie. M. Ripert sur la réglementation de la pê- 

L'éloquent orateur termine en invitant 

On était loin de ces 

constituer un bureau. Le nom de M. Nau- 

admirables réunions che côtière. 

les petits et les humbles à prêter leur con- 

organisées par le parti 

leau, maire cl'Olonue, est acclamé et notre 

républicain, où la M. Ripert a remis à M. Pruvot le dossier 

cours à la République qui va ramener à 

foule serrée coude 

sympathique ami s'assied au fauteuil 

coude à coude, rem- dont il est détenteur, contenant trente- 

deux ans le service militaire et préparer 

plissait la salle 

présidentiel. 

immense que tous connaisdeux déclarations de Syndicats de prud'- 

des retraites aux déshérités de la fortune 

sent. 

M. Buton, conseiller municipal du Châhommes 

des divers points des côtes de 

ou de la vie. 

Le régal oratoire promis 

teau, est nommé assesseur avec un de nos 

aux fervents France, réclamant la suppression des 

Des applaudissement frénétiques saluent 

de la réaction fut, 

vaillants frères d'armes de la ville des 

comme de coutume, engins traînants. 

les paroles de M. Godet qui reçoit, en 

des plus minces. 

Sables. 

M. Pruvot a indiqué à M. Ripent qu'il 

regagnant sa place, de nombreuses félici- 

C'est M. Amédée Odin, 

M. Nauleau remercie l'assemblée en 

bien pâle, bien tiendrait compte des réclamations des 

tations de ses auditeurs et de ses amis. 

déprimé, qui le 

termes d'une charmante simplicité. Il fait 

premier est sensé prendre intéressés et qu'a son avis le gouverne- 

A la sortie de la conférence, M. Godet a 

la parole. On le voit bien 

ensuite connaître le but de la réunion et 

ouvrir la bouche, ment aurait à prendre en main l'impor- 

recueilli sur son passage de chaleureuses 

mais sa voix se 

il ajoute : « Il y a, pour la candidature à 

perd dans sa barbe ; on tante question de la réglementation de la 

poignées de mains. 

l'élection du 29, un nom qui est sur nies 

n'entend rien. Les mots de« matérialistes, pêche en établissant deux systèmes dis- 

libre penseur, 

lèvres, comme il est dans votre coeur. 

blackboulé », reviennent tincts, un pour la côte de l'Océan, un au- 

En revanche, M. Canteteau qui n'a pas seulement de 

Mais je n'excéderai pas mes devoirs d'ar- 

temps en temps, comme un tre pour la côte de la Méditerranée. 

craint d'aller parader, dans un fiacre, à refrain. Est-ce que, 

bitre impartial de cette réunion et je vous 

par hasard, M. Odin M. Pruvot a ajouté qu'il déposerait 

côté du député de la Rochethulon, a reçu déclamerait les vers 

laisse le soin de nommer notre porte- 

de Mistentlûte ? bientôt son rapport. 

drapeau ! » 

de la population de I'lle-d'Olonne un Mais le.moment est venu, parait-il, de 

Un immense cri s'élève aussitôt : Godet ! 

Godet ! Et les applaudissements éclatent, 

accueil plus que froid. 

Quand il a su qu'une conférence devait 

désigner un candidat. M. de la Rochethulon 

avec le sourire gouailleur d'un homme Arrondissement des Sahles-d'Olonne 

être faite clans la salle d'école, M. Cante- bien content de passer la 

nourris et répétés. 

corvée au voisin, 

teau a compris qu'il avait perdu le droit se tourne vers M. 

Avec la même spontanéité, de toutes les 

Canteteau qui, sans 

li,es Sables 

d'entendre l'écho d'une parole républi- s'être fait 

poitrines sortent les mêmes acclamations 

autrement prier, se lève et pro - 

caine. 

clame q u 'i 

en faveur du président du Comité républi- 

l aurai t p lus de p laisir à refus er Bureaux de vote 

Il a quitté la commune vers 4 heures et, une cha rg e qui s e ra lourde pou r lui I ! 

cain. 

Rappelons encore que, sur la demande 

dans le fiacre où nous l'avons vu, à côté 

M. Godet monte à la tribune où sa pré- 

Voyez-vous, quand on y va de ce coeur- de l'honorable M. Lalu, deux bureaux de 

de M. de la Rochethulon et de M. Brianlà, ce que l'on 

sence est l'objet d'une ovation. 

peut faire de bonne beso- vote seront installés pour l'élection au 

Visiblement en proie à une profonde 

ceau, M. Canteteau nous a singulièrement gne! 

conseil général du 29 mai. 

émotion, M. Godet remercie le Congrès du 

paru en proie à quelque remords et à M: Canteteau, qui décidément n'est pas L'un sera à la Mairie pour les électeurs 

quelque honte. 

grand honneur qu'il vient de lui faire. Il 

orateur, se perd dans quelques phrases 

dont les noms commencent de A à J, in- 

sans fin et 

dit qu'il en comprend tout le prix et tout 

s'assied au 

clusivement, 

milieu 

l'autre à 


l'école de 

presque 

filles de 

Mme Violteau pour les 

le poids, puisqu'il aura à soutenir une 

indifférence 

électeurs 

générale. 

dont les 

noms commencent par les lettres 

lutte contre un confrère qui fut aussi un RÉUNIONS 

Tutu 

allant 

éprouve alors le besoin de réveil- 

de K à Z. 

ler 

compagnon d'armes et qui est passé à 

les auditeurs ; il parlecomme il parlait 

On voit toute l'importance de la création 

pendant la 

l'ennemi. 

campagne des élections muni- de 

Jeud i , 26 Mai, deux réunions 

ce bureau : temps gagné, encombrecipales, 

Mais quels que puissent être pour lui le 

il déclare avec la même assurance ment devant l'urne supprimé et possibilité 

auro n t lieu : 

charme du souvenir des luttes anciennes 

naïve, comme il l'affirmait la veille du pour les vieillards et les malades de pou- 

ou l'amertume de l'heure présente, M. La p rem ière, à La Chaume, tee mai, qu'il est sûr de la victoire. Il n'en voir voter sans être exposés à des bous- 

croit 

Godet déclare qu'il ne faillira pas à la 

rien et son manque 

clans la sa l le de l 'É ta t-C i v i l , èt 

de confiance culades et à des accidents. 

confiance des républicains et qu'il accepte 

n'entraînant personne, pas un cri, pas 

On ne saurait trop féliciter M. Lalu de 

7 h eures 1 /2 du so ir ; 

une 

le poste de devoir auquel il vient d'être 

acclamation ne saluent 

s'être 

ses 

immédiatement 

paroles. 

préocclipé de ren- 

La se conde , dans la sa l l e du Il 

dre agréable et 

descend de 

facile à tous les 

appelé. 

la 

électeurs 

tribune et se retire 

l'exercice de son droit le 

Les applaudissements éclatent de nou- Salorge, à l 'issue de la con- pour 

plus cher, 

reprendre 

c'est- 

sa partie de poker un insà-dire 

celui de sa souveraineté. 

veau. L'acceptation de M. Godet enthoutant 

interrompue. Tout le inonde suit le 

férenc e de La Chaume . 

siasme tous les électeurs qui viennent tour 

mouvement. On sent qu'une fois de plus, 

Les M embres du Comi t é répu - ça 

à tour adresser au candidat l'assurance de 

craque de 

Divagation 

toutes 

des chiens 

parts et que l'effon- 

leur dévouement et le témoignage de leur b l icain son t pr iés de s e mun ir drement est imminent. A. T. 


Considérant qu'un chien atteint d'hy- 

affection. 

d e leurs Car tes . 

drophobie, a mordu une enfant et plu- 

Les Comités républicains qui étaient 

Chacun d 'eux pourra se fa ire 1LA 

sieurs chiens, a l'honneur de rappeler les 

tous représentés au Congrès promettent 

au candidat le concours de leur activité et 

de leur influence et on se sépare, dans 

accompagn er de ses amis , à 

t i tre d' invi tés . 

Au moment du départ de Gautret, l'émotion 

fut grande dans le camp nationa- 

prescriptions de l'arrêté municipal en 

date du 9 février 1897, notamment 

« Il est expressément défendu de lais- 

ter juin prochain tous les 

réseaux téléphoniques de la Vendée pourront 

communiquer avec le réseau de 

Vannes. Ils pourront communiquer ulté 

rieurement avec ceux qui seront créés 

dans le département du Morbihan. La taxe 

est fixée à 0 fr. 50 par trois minutes de' 

conversation. 

Au Conseil de Préfecture 

Le Conseil de préfecture de la Vendée, 

dans son audience de vendredi dernier, a 

entendu diverses protestations faites 

contre les élections municipales pour les 

communes de Chauché, Thorigny, Saint- 

Vincent-sur-Graon, Sigournais, Puybelliard, 

Sainte-Pexine, Rosnay, Saint-Urbain. 

Pour ces protestations, le Conseil de 

Préfecture a renvoyé son jugement au samedi 

28 mai. 

Fournitures pour le 93° de ligne 


a l'honneur d'informer ses administrés 

que le 93° régiment d'infanterie, désirant 

passer une convention pour la fourniture 

de la viande, du pain de soupe, des légumes 

et du bois de chauffage, pendant la 

période des tirs, les personnes qui désirent 

prendre part à l'adjudication sont 

priées d'adresser leurs propositions d'ici 

le 12 juin dernier délai, à M. le Président 

de la Commission des Ordinaires du 93e 

régiment d'Infanterie, à la Roche-sur- 

Von. 

L e Mai re, P. LALU. 

N . B . Certains fdurnisseurs de la 

Roche-sur-Yon ont déjà fait leurs offres, 

mais à prix égaux, la préférence sera 

donnée à ceux des Sables. 

Jugement d'absence 

Le Jo u rnal Ofici e l enregistre les jugements 

préparatoires d'absence ordonnant 

une enquête à l'effet deconstater l'absence 

de : 

Les Sables-d'Olonne. — Aimé-Louis- 

Eugène Ferré, sabotier, né à, la Boisnotière, 

commune de Venansault, le 17 mars 

1852, fils de Louis-Etienne et de Modeste 

Prouteau, célibataire, domicilié en dernier 

lieu aux Sables-d'Olonne, disparu au 

mois de Janvier 1874. 

Mouvement d'Exportation 

Voici l'état du mouvement d'exportation 

des céréales et marchandisesdiverses, 

par l'intermédiaire de nos six ports vendéens, 

pendant la deuxième quinzaine 

d'avril : 

S a b le s - d ' O lonn e . — Avoine, 460.000 kit. ; 

poteaux, 550.000 kilos, diverses, 18.000 

kilos. 

Sain t -Gi l les - sur- Vi e . — Farine, 30.000 

kilos. 

Aigui llon-sur-M er . — Fèves, 164.000 

kilos ; foin, 62.000 kilos ; sable, 147.000 

kilos ; diverses, 28.000 kilos. 

Noirmou ti er . — Froment, 51.000 kilos ; 

huîtres, 50.000 kilos; pierres, 85.000 kilos ; 

goémon, 12.000 kilos ; diverses, 12.000 

kilos. 

Lu çon . — Avoine, 38.000 kilos ; farine, 

69.000 kilos. 

M ori cq . — Froment, 96.000 kilos ; diverses, 

67.000 kilos. 

Changement de Propriétaire 

M. Martius SAVARIT, Teinturier-Dégraisseur, 

rue des Halles, 21, aux Sablesd'Olonne, 

a l'honneur d'informer sa nombreuse 

Clientèle qu'il vient de céder son 

Etablissernent pour le let' Juin, à M. René 

DUJARDIN, Teinturier -Dégraisseur, 

qui fera tout son possible pour satisfaire 

la clientèle de M. SAVAR1T, qui voudra 

bien comme par le passé l'honorer de sa 

confiance. 

Oloune 

Candidat des jésuites et candidat 

républicain. — Sollicité par tout ce que 

la ville des Sables compte de cléricaux' et 

de transfuges, M. le docteur Canteteau 

accepté de poser sa candidature aux élections 

du 29 mai. 

Honteusement chassé de la Mairie par 

les électeurs sablais qui n'ont même pas 

voulu renouveler son mandat de Conseiller 

municipal. M. Canteteau ne trouve pas 

cette veste suffisante pour sa garde-robe. 

Il en désire une nouvelle, plus ample et 

plus chaude : nous allons travailler ici de 

toutes nos forces, de toute l'énergie dont 

nous sommes capables, pour lui donner 

satisfaction.

Du reste ce n'est pas la première fois 

que les Olonnais sont appelés à faire con- 

naître ce qu'ils pensent du candidat lancé 

aujourd'hui par le parti clérical. Il y a 

dix ans les Comités du canton se réunis- 

saient aux Sables pour la désignation d'un 

République dans le but, non pas de défendre 

une idée, un drapeau, mais par haine 

personnelle, disons le mot, par jalo u s i e de 

mé ti e r et le Docteur Godet, candidat du 

Congrès républicain, aucune hésitation 

n'est possible. 

Villageois, mes amis, à Dimanche, dra- 

peaux déployés aux cris de Vive Godet ! 

A bas les jésuites ! 


— M. le Docteur Godet dans les 

Villages. — Nous avons le plaisir d'in- 

former nos compatriotes que M. le D, 

Godet sera vendredi soir à 7 heures pré- 

cises au village de Champclou chez notre 

ami Glénereau (Lézin), à 8 heures moins 

le quart à la Bauduère, buvette de la 

maman Foucaud, à 8 heures 1/2 à la Gir- 

vière, salle Cloutons. 

M. le D, Godet dînera au bourg à 6 heu 

diterEDMMMeMAMMIMMIMMMMMMMMMMVP.7. 


ONochic-gur-Itioni 

— Assistance publique.— M. Four- 

nier, inspecteur général des services ad- 

ministratifs au ministère de l'intérieur, 

est depuis quelques jours à La Roche-sur- 

Yon. 

Ce haut fonctionnaire procède à une 

inspection des services de l'assistance pu- 

blique de la Vendée. 


— Les Berrichons.— La Société des 

Berrichons habitant la Vendée devant se 

réunir sous peu de jours, les Berrichons 

nouvellement installés dans le départe- 

ment qui désirent faire partie du groupé, 

sont invités à se faire inscrire près de M. 

tion suivante : « Quels services avez-vous SI-Alvaugourd-des.Liandes 

rendus à la commune d'Olonne ? Vous n'en 

Acte de probité. — Le vendredi 13 

avez rendu aucun pour la raison bien sim- 

courant, jour de foire à Avrillé, le nommé 

ple que vous Ires in capable d 'en rendre ! 

Landais (Louis), demeurant- à Josse, en 

Adversaire acharné du Gouvernement, 

Saint-Avaugourd-des-Landes a trouvé sur 

vivant en mauvaise intelligence avec la 

la route d'Avrillé à Saint-Avaugourd, et à 

Préfecture, la Sous-Préfecture, avec toutes 

800 métres environ de cette première lo- 

les administrations, comment pourriezcalité 

un porte-monnaie, contenant une 

vous obtenir la plus légère faveur ? Voyez 

certaine somme. 

votre ami, M. de La Rochethulon, il est 

N'ayant pu découvrir la personne qui a 

député depuis deux ans, a -t -il fait eflec 

perdu ce porte-monnaie, M. Landais vient 

tuer le moindre travail important ? Le 

de le déposer à la mairie de Saint-Avau- 

port des Sables ne reste-t-il pas toujours 

gourd, où il sera remis à son propriétaire, 

dans le même état ? Comme vous le se- 

après que ce dernier aura justifié de son 

riez vous-même si, par malheur, vous de- 

contenu. 

veniez conseiller général, M. de La Ro- 

Cet acte de probité est tout en honneur 

chethulon est impuissant. Il n'a aucune 

à ce modeste père de famille qui est par- 

autorité et ne peut, en aucune façon, être 

ticulièrement digne de toutes les sympa 

utile à ses concitoyens. 

Unes. 

Tandis qu'avec le D' Godet nous sommes 

Coinmequiers 

sûrs d'avoir, auprès des Pouvoirs publics, 

L 'E toi le dans un article dont le style 

un interprète autorisé qui sera toujours 

dénonçait l'auteur, se félicitait des élec- 

écouté. Le docteur Godet ? Est-il, à Olonne, 

tions municipales dans la commune 

un nom plus aimé, plus 


respecté, plus 

Commequiers. A entendre l'organe de l'é- 

considéré ? Les services rendus par cet 

vêché, la victoire de la réaction aux élec- 

homme de bien ne se comptent plus ici. 

tions de ballotages devait rendre 

Chaque fois qu'un de nos 

l'élection 

compatriotes a 

du maire incertaine. 

fait appel à son bon coeur, à son dévoue- 

L 'E toi le n'a pas eu le don de 

ment 

prophétie 

inlassable, qu'il s'agisse de demandes 

et ainsi qu'on l'a vu dans le compte-rendu 

de permissions militaires, sursis d'appel, 

des élections des maires, nous avons 

emplois divers, 

été 

secours de toutes sortes, 

heureux d'enregistrer 

il a trouvé le 

la nomination 

meilleur accueil. Hier encore 

comme maire de notre dévoué ami Soret 

M. Nauleau signalait au D, Godet la situa- 

par 14 voix sur 16 votants. 

tion malheureuse de la famille Guedoue 

Nous adresSons bien 

dont le mari vient 

volontiers à M. 

de mourir laissant une 

Soret et à son excellent et si 

veuve et cinq 

sympathique 

enfants en bas-âge presque 

collaborateur M. Grassineau, rééiu ad- 

sans ressources. Immédiatement M. le Dr 

joint, nos bien sincères félicitations. 

Godet se rendait à la Préfecture et aujour- 

— Accident d'automobile. — Mercredi 

soir, l'automobile du D, Duclos,piloté 

par M. Foussadier, débouchait de la 

rue Kléber et s'engageait dans la rue de 

la République. M Foussadier n'aperçut 

pas l'un des fiacres de M. Guyonnet qui 

venait en sens contraire et qui montait à 

la gare pour le train de 2 h. 21. Un choc 

eut lieu : le cheval, blessé au poitrail, 

s'abattit sur l'auto. Les conducteurs n'eurent 

que des contusions assez légères. 

Luçon 

Courses de chevaux. — Les Courses 

de chevaux auront lieu cette année les 

dimanche 7 et lundi S août. 

MIMMEMEM222 


La troisième dentition de la vieille 

Il est toujours temps de bien faire ; c'est 

ce qu'a pensé une vieille dame de Robé, 

qui vient d'avoir, à l'âge de quatre-vingtdix 

ans, sa troisième dentition, sans douleurs 

ni convulsions. 

Le cas de la bonne Japonaise estextraordinaire, 

sans être unique.Les annales médicales 

ont eu parfois à enregistrer des 

dentitions aussi phénoménales. 

On parla jan dernier, d'un paysan français 

dont les mâchoires se remeublèrent à 

l'âge de quatre-vingt-huit ans. Son père, 

d'après des témoignages authentiques, 

avait eu lui aussi trois dentitions. 

d'hui nous apprenons que ses démarches 

lio9s-tic- 11 ",ené 

sont couronnées de succès. Par arrêté préfectoral 

en date du 22 mai un secours de 

12 francs par mois est accordé à la veuve 

Guedoue. S'il fallait mentionner ici tous 

les services rendus à nos concitoyens par 

le candidat du Congrès républicain, les 

quatre pages du journal y passeraient. 

Nous distribuerons d'ailleurs à la fin de 

la semaine une circulaire où seront énumérées 

toutes les questions intéressant 

notre commune, traitées par M. Godet durant 

son mandat de conseiller général, 

tous les succès obtenus. 

Dimanche prochain les citoyens républicains 

d'Olonne viendront tous déposer 

le bulletin du D, Godet dans l'urne. 

Noyé. — Le jeune Rousseau (Mathurin), 

âgé de quatre ans, dont les parents 

habitent le village de Salleverte, s'amusait 

avec ses frères qu'il quitta bientôt 

pour aller couper des joncs dans un fossé 

tout proche. 

La mère de l'enfant, inquiète de cette 

disparition. prévint son mari qui fit aussitôt 

das recherches et trouva le cadavre 

du pauvre petit au fond de l'eau. 

!La Gatunaehe 

Incendie. — Un incendie dont on 

ignore les causes, s'est déclaré dans une 

écurie appartenant à M. Rousieau, boulanger. 

Une partie de la toiture et divers 

Chant guerrier 

Au Japon, on apprend, en ce moment 

aux enfants, la haine de « l'ennemi e. Sous 

ce titre : « Russia Seibasta » (le châtiment 

de la Russie), on leur fait chanter à récole 

: 

« Dans le pays de notre ennemi, on ne 

connaît ni la sincérité, ni la loyauté. — Le 

mensonge et la trahison y sont la coutume, 

ainsi que les rapines et le pillage. — 

Des enfants innocents et des jeunes filles 

égorgés. — Des maisons en feu qui ne se 

relèveront plus, voilà les traces de la présence 

du Slave, dont les dieux et les hom- 

Que pas un ne manque au scrutin ! objets ont été détruits. - 

mes ont également 4horreur. — Debout, 

Entre M. Canteteau, Candidat des jésuites, Les pertes, estimées 200 francs, sont et en avant coursiers et guerriers ! En 

allié aujourd'hui aux pires ennemis de la couvertes par une assurance. 

marche ! •Voici le printemps ! Détrui- 

sez les remparts de Port-Arthur ; renver- 

sez les murs de Kharbin, 'et sur les hau- 

teurs de l'Oural, faites flotter l'étendard 

du Soleil ! 

Décidément, les Japonais s'européani- 

sent de plus en plus I 

Mme Du BARRI' la beauté célèbre dont 



tifs. Si elle eût connu la Crrre.11Mae SI- 

mon l a 9 ' ,fle dre et le ee a VO 31. de 

cette Maison, son -éclatante beauté eût été 

encore plus durable. -- J. SIMON, 59, 

faubou rg Sain t-Ma r t in, Muas. 

ES DIGESTIOU, D E cl , VOLTàIFIE 

candidat au Conseil général. Deux hom- res, il sera accompagné de M. Chailley et Tété, professeur de gymnastique au lycée Voltaire, illustre dyspeptique, toute sa vie dumes 

se trouvaient alors sur les rangs : de plusieurs personnalités politiques. 

MM. Godet et Canteteau. La veille du Con -, 

grès, des délégués du parti conservateur, 

Eleaulfieu-sons-ia-Itoehe 

et trésorier social. 

/*Hare uil-sur-Lay 

rant, rut à la recherche d'un secret Digérer « On 

n'est véritablement malheureux, écrit-il à d'Argentai, 

que quand on ne digère point »11 parle tout 

le temps de ses digestions dans sa correspondance, 

vinrent me supplier, supplier mes amis,1 Par arrêté en date du 11 mai 1904 M. le 

de voter et de faire voter pour M. Cante- sous-secrétairé d'Etat des Postes et Téléteau. 

Cette démarche faite par les réacgraphes a nommé Mlle Coulais receveuse 

tionnaires nous rendit aussitôt le républi- à Beaulieu, au poste de Vouvant, en remcanisme 

du docteur Canteteau des plus placement de M. Machenaud appelé à 

plus suspects. Et, d'un commun accord, Cambremer (Calvados). 

les membres du Comité républicain d'O- Toutes nos félicitations à Mile Coulais. 

lonne décidèrent d'accorder leurs suffra- 

Chia ni yo•Saii ti t-leère 

ges au vaillant docteur Godet qui, grâce à 

M. de la 

nous, devint ainsi l'élu du Congrès. Com- 

Rochethulon semble vouloir 

s'attribuer 

bien nous avons sagement agi et quels 

comme une victoire, les résul- 

remords troubleraient aujourd'hui notre 

tats de l'élection de Champ-Saint-Père, 

Vol avec effraction. — Dans la nuit 

du 18 au 19 mai, des malfaiteurs se sont 

introduits dans le local de la beurrerie 

coopérative de Corps, en fracturant une 

porte d'entrée. 

Heureusement le comptable avait emporté 

les fonds et n'avait laissé qu'une 

légère somme en menue monnaie, dans le 

tiroir de la caisse, qui a été également 

fracturé. 


et nous lisons aussi dans son dictionnaire philosophique 

à rarticte « ventre a Quand vous avez 

le matin 'une grâce à demander à un ministre ou 

un premier commis, interniez-vous adroitement 

s'il a le ventre libre, notre caractère et notre tour 

d'esprit dépendent de notre garde-robe. Richelieu 

n'était sanguinaire que parce qu'il avait des hémorroïdes.- 

» L'avis de Voltaire doit être pris en considération 

encore aujourd'hui par les solliciteurs. 

Les dyspeptiques sont légion. Du moins pourrontils 

indiquer us remède sûr, rapide, les pilules 

Pink, c e qii'on ne pouvait. faire du temps du célèbre 

Arouet. 

Les pilules Pink assurent de bonnes digestions 

aux estomacs les plus dépravés. Ceci est un lait et 

des milliers de guérisons le prouvent Admirez la rapide 

guérison obtenue par M. Emile Bernard, affi- 

et il fait, 

conscience républicaine si nous avions fait 

avec l'ignorance d'un homme 

triompher la candidature Canteteau ! 

qui connaît bien mal sa circonscription, 

Le D, 

des calculs 

Canteteau n'est-il pas en effet, le 

dont les évènements montreront 

prisonnier des cléricaux ? Ne l'avonsprochainement 

'toute l'inexactitude. 

nous pas vu, aux côtés de Gautret, aux 

Attendons seulement les élections can- 

côtés d'Amédée Odin, aux côtés de tous 

tonales et nous verrons lequel, de lui ou 

ceux enfin qui ont semé aux Sables la 

de nous a eu raison. 

ruine financière, combattre à 

Au 

outrance, à 

surplus, si M. de la Rochethulon 

chaque 

avait 

élection, les candidats républi- 

pris le soin de lire la profession de 

Courses Vélocipédiques. — Les 

courses vélocipédiques de Montaigu viennent 

d'être fixées définitivement au dimanche 

26 juin prochain. 

WtMMMCMMMW 


cheur bien connu à Cap (Hautes-Alpes), 13. rue 

Perolière et dans toute la rég i o n . 

« Depuis assez longtemps, écrit-il, je souffrais 

beaucoup de l'estomac, de mauvaises digestions et 

de palpitations de coeur. Avant de manger j'avais 

des crampes. Des que j'avais mangé j'avais comme 

un poids sur l'estomac, la nourriture ne passait pas. 

Puis je commençais de ressentir mal à la tète, particulièrement 

une espèce de serrement aux tempes, 

une sorte d'envie de dormir suivie par des nausées. 

Ensuite l'estomac commençait de me brûler et j'avais 

des, palpitations de cœur. Pour chaque repas, 

c'était, en moyenne, trois heures de pénibles soufcains 

? Et quels sont les hommes qui le 

soutiennent où vont le soutenir à Olonne? 

Ce sont les réactionnaires les plus militants, 

les cléricaux les plus endurcis, ceux 

que vous avez, mes chers compatriotes, 

balayés le premier mai dernier comme un 

fétu de paille. Et M. Canteteau ose s'intituler 

candidatrépublicain ! Quelle Comédie I 

Vous êtes républicain, docteur, comme 

ceux qui vous patronnent les de La Rochethulon 

et consorts. A Olonne, sachez-le 

bien, personne ne sera dupe, tous les démocrates 

voteront contre vous : accorder 

sa voix au-D, Canteteau, serait, de la part 

d'un républicain, comme ttre un e véri table 

tra h ison ! 

Abandonnant maintenant le terrain politique 

et nie plaçant sur le terrain des 

intérêts, je pose à M. Canteteau' la ques- 

foi de M. Marcel Gendronneau qui depuis 

16 ans fait partie du Conseil Municipal 

comme républicain, qui était l'adjoint du 

regretté M. Désamy, avait déclaré en termes 

catégoriques en les soulignant qu'il 

resterait toujours l'ancien et ferme répu 

blicain d'autrefois. 

Il peut parfois se produire des divisions 

entre les différentes personnalités d'une 

commune, mais cela ne veut pas dire que 

du jour au lendemain ceux qui ont des 

convictions bien arrêtées les modifieront 

pour faire plaisir à des gens dont ils ne 

partagent en aucune manière la faeon de 

voir. 

C'est bien le cas à Champ-Saint-Père et 

M. de La Rochethulon s'est trompé une 

fois de plus en prenant ses désirs pour 

des réalités. 

frances. Après avoir essayé deux ou trois remèdes 

qui ne mefirent pas debiemjerésolusdeprendre les 

pilules Pink. J'ai pris deux baltes et cela a été suf- 

Fontenay-le.Conide 

fisant pour me guérir de cette maladie De plus, je 

suis maintenant plus fort, plus résistant à la fati- 

Enseignement primaire. — L'arrêté gue.» 

nommant M. FNare, inspecteur primaire 

de Fontenay-le-Comte à Brest est rapporté. On peut se procurer les pilules 

Pink (exiger les véritables avec 

— Concours de musique. — En le nom imprimé en bleu sur pa- 

outre des fêtes de nuit qui viendront repier rose) dans toutes les pharhausser 

l'éclat du grand concours d'ormacies, chez Gablin et Cie. pharmacien 

23, rue Ballu, Paris. 

phéons, d'harmonies, de fanfares et de 

3 fr. 50 la boîte, 17 fr. 50 les 6 

trompes de chasse des 14 et 15 août pro- boîtes franco. 

chain, le Comité d'organisation a mis à Elles stimulent l'appétit, assu- 

l'étude un projet d'excursion dont nous rent la parfaite digestion et l'assimilation 

de la nourriture. enr1donnerons 

incessamment le programme et 

°hissent le sang et donnent une 

qui permettra aux Sociétés d'admirer la forte vitalité nerveuse. Elles gué- 

beauté des sites et les curiosités que posrissent : anémie chlorose, neurasthénie. 

faiblesse générale, rhumasèdent 

les environs de l'ancien chef-lieu 

tismes, maux d'estomac, migrai 

de l'antique Vendée. 

nes, névralgies. sciatique, débi 

lité nerveuse, irrégularités des 

femmes. 

FMMMZeiialiiMMMMLEXMX=VMMMIMM.MMMMIMUMMVOCit 

Etudes ale Maître Victor CHA- 

BOSSEAU, avoué aux Sables- 



lieu. 

CONVEIISIOS Iii: 

er LEI 

SAISIE-IMMOBILIfilRE 

MAISON 

Située aux SABLES - D'OLONNE 

ET 

D'UN JARDIN 

Sis Commune d'OLONNE. 

L'Adjudication aura lieu le Samedi 

dix-huit Juin mil neuf 

cent quatre, à un e h eure de l ' ap r è s - 

midi, en l'Etude et par le Ministère 

de Maître MOREAU, notaire aux 



appartiendra, qu'en exécution d'un 

jugement sur requête rendu par 

le Tribunal civil des Sables-d'Olonne, 

le vingt-quatre mars mil 

neuf cent quatre, enregistré, lequel 

jugement a converti en vente 

aux enchères les poursuites de 

saisie-immobilière commencées à 

la requête cleMonsieur HENRI BOU- 

CARD contre dame HENRIETTE EL- 

LINEAU, veuve PRINEAU, ci-après 

nommés, qualifiés et domiciliés, 

suivant procès-verbal de LALÈRE, 

huissier aux Sables- d'Olonne, .eu 

date du vingt-neuf février mil neuf 

cent quatre, enregistré, transcrit 

avec son exploit de dénonciation 

au bureau des hypothèques des 

Sables-d'Olonne le huit mars mil 

neuf cent quatre, volume 42, numéros 

12 et 13. 


et diligences de Monsieur HENRI 

BOUCARD, propriétaire et marchand 

de charbons, demeurant aux 


Ayant Maître V. CHABOSSEAU 

pour avoué constitué. 

En présence de Maître LOCIEN 

GENUElt, avoué, demeurant à La 

Roche-sur-Yon, pris en qualité de 

mandataire spécial de Madame 

HENRIErre ELLINEAU, veuve de 

JEAN-MARIE PRINEAU, ladite dame 

domiciliée aux Sables-d'Olonne, 

mais aliénée non interdite, internée 

à l'Asile de la Grimaudière, 

commune de La Roche sur-Yon. 

Ayant Maître GERMAIN pour 

avoué constitué. 

Il sera procédé à la vente aux 

enchères publiques en faveur du. 

plus offrant et dernier enchérisseur, 

des immeubles dont la désignation 

suit. 

DÉS IGNAT ION 

Commune ries Sables-d 'Olon ne 

PREMIER LOT 

Une MAISON couverte en tuiles, 

située aux Sables d'Olonne, 

rue des flattes, numéro 6, comprenant 

plusieurs chambres basses et 

hautes avec cave et petite cour 

dans laquelle se trouvent des cabinets 

d'aisances, le tout actuellement 

inoccupé, couvrant une superficie 

d'environ quarante-huit 

centiares, section E, numéro 368 

portion et 370 portion du plan cadastral, 

confrontant du levant à la 

rue Mazagran, du midi la rue des 

Halles, du nord à Madame Veuve 

Chauffeteau et du Couchant aux 

héritiers de feu Monsieur Gassan. 

Mise à Prix : Deux m i l le c inq 

cen ts francs, ci 2.500 

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DEUXIÈME LOT 

Une Parcelle de Terre, autrefois 

en Vigne, et actuellement en 

nature de JARDIN, au levant duquel 

se trouve un petit pavillon, 

sise au lieu dit le Fi ef- des - Chi ions , 

commune d'Olonne, contenant environ 

cinq ares dix centiares, section 

G,numéro 1726 du plan cadastral 

de ladite commune, confrontant 

dans son ensemble des nord 

et levant à chemin, du couchant à 

Monsieur Henri Boucard et du 

midi à l'administration de l'Hospice 

des Sables-d'Olonne ; cet immeuble 

est exploité par le sieur 

Babin, journalier aux Sables. 

Mise à Prix : Hu i t c en t s francs , 

ci 800 


le Dix- hui t Juin mil neuf cent quatre, 

à une heure de l'après -midi, 

en l'Etude et par le Ministère de 

Maître MOREAU, notaire aux Sables-d'Olonne, 

à l'adjudication des 

immeubles sus-désignés. 


à Maître CHABOSSEAU, 

avoué, poursuivant la vente, à 

Maître GERMAIN, avoué et à Maître 

MOREAU, notaire, rédacteur et 

détenteur du cahier des charges. 

Fait et rédigé en l'Etude' aux 


poursuivant la Vente, le 

dix-huit mai mil neuf cent quatre. 


Eiaregistré aux Sables-d'Olonne, 


quatre, fond 37, case 24. 




Pour cop i e conforme : 



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le ableau séduisant d'uns soirée litté,~i,a et ma.d.ine 

t donnée chez la Baronne de la Tomballe; de 

Fr.n~N.h.i., la. Sel... politique. très 

Lié once temps d'élection; l'Art et la Vie, le Monde 

et les Lettres, l'Haure présente et les grâces de 

passé, les élégances de Paris et les Contré- loin- 


aux Sables-d'Olonne, 14, rue Travot. 

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tère de Ma MOREAU, notaire, l'IMMEU- 

BLE où est exploité le -Café de Paris, 

rue de la Poissonnerie, 19, aux Sables 

d'Olonne, Comprenant une grau 

de café, salle de billard, cuisi 

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greniers. - Jouissance immédiate par la 

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MOREAU, notaire, ou à Ma CHAI- 

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d'~n ~i-gano at impartial 

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ja-is le Ic.b,c il. et ... 12C. U sini à fautes ]as c~Igcr,o'od. ses Abo~nés, 

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à s~IIc.v. m-d, le féluaiten le Copi. 

i."I: 1,1]~ a[. s, ,t ~.Il.stes et a.. ac"d a cI~'n.yé, pou- 

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impm~Lant; de ce choi. f~9-1l'rlal fort-ne ou peraonne L qai en fera la demande. 

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aussi .c.pl,t, i.p?,.ta.t, Io~,I,i bien ., 

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il a 0 eur de. C. 1) 1 Éa 1 5 sit ce. r,~ t d co, 

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... fait. 7 t6 tO SI 5 ÏO 9 lit 6 22 

St-Av..~-d.~-L t 15 10 À~O Î9 (2) 6 31 

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Avrilid. 7 39 1058 5 43 6 10 

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Le Braudel., e .. 1 7 56 7 il 15 6 » 8 

Le Il .... il, .. 1. 8 4 1123 6 P 7 16 

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La Micheli a. L. - 9 19 il 39 6 la 4 fl 7 bc 

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L M ... i JAx., .. f 8 al file 6 39 5 78 P 

La Puit~Bochais,a. f. 8 39 12 »6 43 5 10 8 9 

La Rudelière, a f ~ 8 4J 2 9 à 51 5 17 8 15 

Le Petit-Jubilê, a. 1. 8 la 112 12 6 54 . 20 8 18 

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A rréta ~~4,cu lta tifs . - Les trains ne s'arrêtent 

p or pren re les voyageurs que lorsque ceux-ci vap~ 

prochés du poteau « Arrêt facultatif feront signe 

... me ... ici.Ias de .,arrêter; ià .7a,~êtea..t 

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Samedi 28 Mai 1904 

Organe des Com ités républica ins de l 'A rrondissemen t des Subles — d 'Olonle 

Ce Journal est désigné pour recevoir les Annonces judiciaires et légales. -- Il insère gratuitement, par extrait, les Affiches imprimées par nous. 



ÉLECTION AU CONSEIL GÉNÉRAL DU 29 IAI '1904 

ÉLECTEURS DE LA VILLE ET DU CANTON I ES SA E S 0 1.4 T 0n1 

Mes chers Concitoyens, 

Pendant sept années, jusqu'en 1901, j'ai été votre représentant au Conseil Général de la Vendée. 

Les Professions de foi sur lesquelles vous m'avez élu, étaient franches et nettes. 

Le Républicain fidèle que je suis a conscience d'avoir rempli son mandat. J'en trouve notamment la preuve dans les accla- 

mations de mes Concitoyens lors de la réunion de la Poissonnerie du 29 avril, et dans les suffrages unanimes du Congrès républi- 

cain de Dimanche dernier. 

Mes amis ainsi que tous les hommes soucieux de la prospérité de notre Ville et des intérêts du Canton, tous 

ceux que n'égarent ni les passions ni les rancunes personnelles, veulent qu'une fois encore, je sois leur mandataire dévoué. 

Je réponds à leur appel. Me voici donc, soldat discipliné de la cause républicaine, serviteur des Intérêts de mes Concito- 

yens et j'accepte la candidature qui m'a été unanimement offerte. 

Devant vous, devant moi, pour nous barrer la route, nous trouvons mon 

confrère d'hier, mon adversaire de demain. 

Mes Concitoyens jugeront, eux qui ont exprimé si formellement le 1" Mai leur résolution d'en finir avec une politique que 

son inventeur lui-même avait abandonnée 

Le Conseil Général est associé à toute la vie administrative et économique d'un Canton. Votre représentant dans cette As- 

semblée ne peut faire oeuvre utile qu'a la condition d'avoir la confiance et l'amitié des Pouvoirs publics. 

La fermeté et la sincérité de mes Convictions m'ont concilié l'une et l'autre. 

C'est ce qui m'a permis d'obtenir pendant l'exercice de mon mandat de nombreuses subventions pour les œu- 

vres d'assistance, de mutualité et pour les Syndicats ; l 'am é liora tion de Serv ices pub lics , une série de mesures 

réclamées par l'Agriculture qu e je défendrai toujours a vec une én e rg ie in la ssab le car, sans une agriculture prospère, pas de 

richesse ni de grandeur pour un pays ; la création de voies • ferrées sur le Bassin à flot, de tramways, de 

routes et de chemins, enfin l 'ac tion di l igen te des A dm inis tra tion s en faveur des causes justes et des intérêts méconnus. 

Dans cet ordre d'idées, vous savez que les demandes de congés, de sursis et de dispenses comme sou- 

tiens de famille formées en faveur de ceux de vos fils qui sont sous les drapeaux, doivent, avant d'être accueillies, avo ir é té 

so um is es à l 'au to ri té Préfecto ra le : Mon intervention auprès d'elle ne vous fera jamais défaut. 

Cette action auprès des représentants de l'Etat républicain vous sera sans doute promise, pour-les besoins de la cause, par 

les adversaires du Gouvernement. Mais ce sera en vain que vous attendrez d'eux le moindre service. Ils sont dans l'impos- 

sibilité de vous le rendre, la République n'étant bienveillante qu'a ceux qui la servent loyalement. 

Le passé répond de l'avenir. Tout mon dévouement agissant, vous le savez, vous est acquis. 

C'est ainsi que je continuerai de m'appliquer à prendre en mains la cause de ceux qui travaillent, Ou v riers de 

la Vi l le , Cu l tiva teu rs , Marin s des Sab les e t de L a Ch aum e . 

Les ouvriers savent ce que j'ai fait pour eux. Ils sont pour moi des amis d'une fidélité constante.. Les marins n'ignorent pas 

que leurs intérêts et ceux de l'Industrie de la Pêche seront, comme ils l'ont toujours été, l'objet de mon dévouement et 

de ma vigilance. 

La subvention annuelle que j'ai obtenue pour le Syndicat des Marins-Pêcheurs en est la preuve. 

En communauté d'idées et de sentiments avec les Municipalités républicaines que vous venez d'élire, je poursuivrai sans 

entraves et avec la ferme volonté d'aboutir, les améliorations nécessaires du Port, de la Ville et des Commu- 

nes du Canton, améliorations qu'une politique aveugle et funeste avait fait ajourner. 

ELECTETJRRS, 

Vous voulez effacer le mauvais souvenir du passé. En acclamant mon nom, qui signifie union et conciliation, vous 

rentrez dans la tradition républicaine et vous replacez notre canton dans la voie du Loyalisme, du Progrès et de la défi- 

nitive Prospérité. 

Vive la République ! Vive le Canton des Sables ! • 

MIVEMIffl11091•11Malliten 

APPEL DU CONSEIL Peu 

Aux Electeurs, A nos Amis, 

Le I" Mai, vous avez exprimé votre volonté formelle et 

réfléchie de voir se clore l'ère des discordes et des haines stériles 

et s'ouvrir celle de la conciliation et du travail, Baux choses 

inséparables l'une de l'autre. 

Le 29 Mai, le corps électoral est consulté pour l'élection 

d'un Conseiller Général. 

Nous recommandons à vos suffrages libres et intelligents 

notre concitoyen et notre ami, le D` Godet. 

Nous savons tous quels ont été son dévouement, son crédit 

et son autorité durant le temps qu'il a rempli son mandat de 

Conseiller général et personne n'ignore qu'ilest resté toujours 

à la disposition de ceux qui avaient besoin d'un appui auprès de 

l'Administration républicaine. 

Geor 

es G • 

A ne b ,n, G 4" iu 

gile6IBRIM " 

IC;' PAL DES SAULE 

Nous marchons avec le D' Godet la main dans la main. 

En lui rendant son mandat de Conseiller général, en accomplissant 

cet acte de justice, vous faciliterez notre tâche, vous 

hâterez la solution des affaires qui intéressent à un si haut point 

l'avenir et la prospérité de notre chère Cité. 

N'oubliez pas que son adversaire, par ses compromissions 

et ses patronages antirépublicains, est irrémédiablement 

condamné à éprouver l'hostilité des Pouvoirs publics, à l'impuissance 

et au néant. 

Et pour que la victoire républicaine du 1" Mai porte ses 

fruits, elle doit être complétée par celle du 29 Mai. 

VOTONS TOUS POUR LE D' GODET 

VIVE LA RÉPUBLIQUE I 

LALU PAUL, m a ire ; SANEJEAN ANDRÉ, 1" a djoi n t ; COLLI NEAU Guy, 2° adjoin t ; LOMBARD. CHAILLEY JOSEPH, GLENEREAU HENRI, 

TALAS FRANÇOIS, LUCE VICTOR, PELTIER AUGUSTE, MAITREPIERRE FRÉDÉRIC, FONTAINE Louis, GUIGNARDEAU DAMIEN, 

LAUREAU Eucietu, DIS ÉMILE, ROY-BAZLLAIS SAMUEL, BAUD JACQUES, BUGEAUD CÉLESTIN, 13EliTRAND JuyEafils, FOUCHER aux, 

RIAND HENRI, co n s eil lers mun icipa ux . 

R 

AUX ÉLECTEM 

Après les paroles, los actes 

Les candidats de la liste d'union et 

de conciliation républicaines pour la 

prospérité de la ville des Sables ont 

fait appel au bon sens des électeurs de 

notre ville en leur disant : e Voulez- 

vous qu'au lieu de la guerre avec les 

Pouvoirs publics, la Municipalité s'as- 

sure la collaboration vigilante et 

tonde de toutes les administrations ? 

Voulez-vous l'honnêteté dans la ges- 

tion des intérêts communaux, la bien- 

veillance de l'Etat, la paix et la con- 

corde entre tous ceux que n'aveuglent 

pas la haine des institutions natio- 

nales et les passions personnelles? 

Votez pour nous. Nous n'aurons d'au- 

tre souci que d'accomplir notre devoir, 

d'organiser la prospérité publique et 

d'agir avec équité et justice. 

Les électeurs des Sables, avec un 

ensemble auquel les adversaires de la 

République étaient loin de s'attendre, 

ont donné leurs suffrages aux candi- 

dats qui leur parlaient avec tant de 

franchise et de loyauté et aujourd'hui 

nous avons la bonne fortune d'avoir à 

la tête de la Ville une Municipalité 

républicaine qui a pris à cœur sa 

tache, qui veut tenir ses engagements 

et qui, si nous en jugeons par tout ce 

qu'elle a déjà fait depuis le peu de 

temps qu'elle a la direction des affaires, 

aura bientôt justifié la confiante• que 

les bons citoyens ont voulu lui témoi- 

guer. 

Dans le programme que les candi- 

dats de la liste d'union avaient soumis 

aux électeurs les questions de 

voirie tenaient un rang important. 

Voyons ce qui a été fait depuis la 

constitution de la nouvelle Munici- 

palité. 

L es t ra vaux de cons tr uc t ion des . rues 

de Vil le bois -MareuiL de l 'Es tacade e t 

des Tuyaux ont été mis en adjudica- 

tion. Aujourd'hui ces travaux s'exécu- 

tent et ils seront menés rondement. 

Le ramassage et le cassage des cail- 

loux nécessaires pour l'empierrement 

des chaussées ont été, par une autori- 

sation spéciale de M. le Préfet, dis- 

traits de l'adjudication et c'est pour 

une quantité de braves gens sans tra- 

vail, de mères de familles, le pain 

assuré pendant quelque temps. 

Le rechargement du b o u levard de 

l 'Es t est déjà commencé. Avant peu, 

il se continuera sur toute la longueur 

de ce boulevard si fréquenté. La chaus- 

sée sera élargie et solidement établie 

et ce quartier deviendra un des plus 

coquets de notre ville. - 

Afin de permettre aux étrangers, aux 

voyageurs et même à un grand nombre 

d'habitants de mieux se reconnaître 

dans nos rues qui se croisent, s'enche- 

vêtrent ou se prolongent sans qu'il 

soit possible souvent d'en bien déter- 

miner ni le commencement ni la fin, 

il a été décidé, en commission, par la 

nouvelle Municipalité, que des p laq ues 

in dica tr ices allaient être placées de 

tous côtés. La commande de ces pla- 

ques est faite et avant l'ouverture de 

la Saison nous les verrons mises en 

• place. Des noms ont été arrêtés pour 

certaines rues qui n'en avaient pas. 

Nous en donnerons la liste un jour 

prochain ; citons seulement mainte- 

nant, parmi ces noms, ceux de Victor 

N' 939 

Ce Journal paraît les M irdi et V -d 




Insertions légales et judiciaires, 79, rue- des Halles, 

à M. ROCHE-JOURDAIN , imprimeur de la Vendée 

Republiecz ine 

ANNONCES 

. Première insertion - la ligne 

Deuxième insertion et suivantes. — 


Réclames 


0 fr. 25 

0 fr. 20 

0 fr. 25 

0 fr. 50 

Os traite à forfait V ,:e:torliques os con tinuee 


doi t ê tre adre s s é à M . A lckle TASTE, R éda c t e u r en Ch e f 


Pe titea u , Marcel Garnier, Di ngl er, 

Général Collineau, etc. 

La réfection immédiate du 

Remblai figurait également au pro- 

gramme des candidats que nous avons 

soutenus. Tous les habitants des Sa- 

bles qui ont profité de ces fleux 

jours de fête pour parcourir notre 

merveilleuse promenade, ont pu se 

rendre compte que ces travaux de ré- 

fection qui auraient, avec une autre 

municipalité, hostile aux pouvoirs pu 

blies, abouti on ne sait quand etaient 

en pleine voie d'exécution. 

Nous pouvons aujourd'hui préciser 

l'importance de ces améliorations tant 

attendues : la chaussée va être com- 

plètement refaite entre le Puits-Lan- 

dais et la côte de La Rudelière, le 

Grand Casino et le Calvaire ; elle sera 

cylindrée avec le rouleau à vapeur, 

puis goudronnée selon les procédés 

nouveaux sur presque toute son éten- 

due ; résultat, plus de poussière, une 

vraie voie de luxe, comme doit l'être le 

Remblai. 

Les quais du Commerce et de la 

Poissonnerie seront également amé- 

liorés et goudronnés. 

C'est grace à l'heureuse entrevue de 

la Municipalité avec M. Perlier, l'émi- 

nent Inspecteur genéral -des PO tas- 

et-Chaussées, et en raison de. l'insis- 

tance apportée par notre dévoue con- 

seiller municipal et distingué ingénieur, 

M. Lombard, que ces travaux ont pu 

être commencés sur le champ. L'Etat 

en assumera la plus large part et cette 

question de l'entretien et de l'amélio- 

ration du Remblai sera bientôt défini- 

tivement tranchée au mieux des inté- 

rêts de notre ville. 

On a déjà commencé à réparer la 

chaussée du pont de La Chaume et 

dans que'ques jours elle-sera rempla- 

cée par unmacadam uni et bien roulant; 

un projet d'élargissement de ce pont est 

à l'étude pour permettre le passage de 

deux voitures et faciliter encore les 

communications entre Les Sables et, 

La Chaume. 

L ' emb e l lis sem e n t d u R embla i va suivre 

bientôt et la .mise en place prochaine 

de nouvelles rampes lumineuses qui 

viendront doubler celles qui existent 

déjà en feront, pendant la saison, une 

promenade unique et féérique. 

L'entrevue de 61M. Sanejeau et Col- 

lineau avec M. Perlier a permis aussi 

de traiter l'importante ques- 

tion du dragage du chenal 

et du creusement du Port. 

M. Perlier, qui est le promoteur 

des travaux qui vont être exécutés 

aussitôt que la puissante drague qui 

est actuellement employée à Saint - 

Martin-de-Re sera libre, a montré les 

dispositions les plus favorables. Il a 

rappelé son entrevue avec M. Chailley, 

le plaisir qu'il avait eu à causer avec 

lui, l'étonnante activité dont il a fait 

preuve pour faire aboutir cette ques- 

tion délicate et il a donné fessu- 

rance que ces premiers trav aux s eraient 

exécu tés par l'Etat seul, san s la , 

co l labora t ion n i d e la Vi l le n i du D épar - 

t ement . Plus tard, on pourra examiner 

dans quelle mesure, la Ville aura à 

contribuer à des travaux d'autre nature 

qui s'imposeront alors. 

On a pu voir, une fois de plus, par 

ce qui a été dit, que M. de la Roche- 

thulon n'avait rien fait pour obtenir 

des crédits dont il ne connaissait même 

pas l'emploi. 

Voici donc les grosses questions qui 

intéressent notre Port, bien tranchées. 

Leur exécution est aujourd'hui cer-

taine ; c'est l'Etat qui en fera pour 

l'instant seul les frais. 

A ve c toute au tre Mun ic ipalité aura i t - 

on ob tenu d ' aussi apprécia b les av an- 

tages ? Jamais ! Ajoutons, puisque 

nous parlons du port, que la part 

contributive de la ville pour la ré- 

fection des Cales de cons- 

truction a été versée et que la 

Préfecture fait préparer es ce•moment 

l'affiche qui annoncera l'adjudication 

des travaux. C'est donc, de ce côté 

déjà, une somme de 60.000 francs qui 

va bientôt pasier entre les mains des 

travailleurs sablais. 

La Municipalité va donc pouvoir, 

sana arrière-pensée, employer les cré- 

dits provenant de sa conversion d'em- 

prunt aux travaux projetés. C'est ainsi 

que nous allons voir,aussitôt après l'ap- 

probation du budget additionnel où ils 

vont figurer, c'est-à-dire, dans le cou - 

ran t de juille t, commencer l'agran- 

dissement de l'Abattoir et 

se construire un Kiosque à 

musique, qui, grâce aux renseigne- 

ments fournis par l'excellent maire de 

La Roche, qui a mis les projets, plans 

et devis qui ont servi à l'exécution du 

kiosque de la place d'Armes, à la dis- 

position de son collègue des Sables, 

coûtera une dizaine de mille francs d e 

moins que ce qui avait été prévu. 

L'activité de la Municipalité sou- 

velte se fait sentir de tous côtés d'ail- 

leurs. C'est ainsi que M. Laits a vu à 

Paris avec M. Chailley, M. le Direc- 

teur des Chemins de fer de l'Etat pour 

la création de trains de plaisir plus 

nombreux et pour l'organisation d'une 

réclame plus efficace. 

Un programme de fêtes des plus 

intéressants va être établi. It est à peu 

prés certain que le bateau le Chamois , 

de la compagnie de la Basse-Loire, 

bateau des plus confortables et plus 

vaste encore que I ' lle-d ' O léro n , sera 

attaché à notre port pendant toute la 

Saison et fera, pour le plus grand 

attrait des baigneurs, des excursions 

variées, dans d'excellentes conditions. 

Pour peu que l'escadre, qui a déjà 

salué notre Ville, séjourne dans les 

eaux de notre rade en Juillet, ainsi 

que nous en avons bon espoir, la sai- 

son promet d'être des plus animées et 

par contre des plus profitables au 

commerce local. 

Le bon exemple donné par le 64° 

qui a organisé des retraites et des 

fétes des mieux réut.sies, sera certai- 

nement suivi par les autres régiments 

qui séjourneront ici et, de bonne 

heure, notre ville pourra offrir aux 

étrangers qui la visiteront, des distrac- 

tions qui les retiendront. 

Voilà, électeurs sablais, rapidement 

exposé ce qu'ont fait en quelques 

jours et sans bruit les hommes de 

cœur et de devoir qui composent le 

nouveau Conseil. 

N'éprouvez-vous pas une intime 

satisfaction à leur avoir donné vos 

suffrages? 

Regrettez-vous d'avoir écouté notre 

appel? 

En toute franchise, n'est-ce pas, 

non mille fois non. 

Eh bien ! a ujo urd' hu i , no u s v eno n s 

vous demander de con tinu er l 'oeu v re 

comm encée , de chois i r un manda ta ire 

a u Conseil Général qui a déjà fa it s es 

p reuv es , qui a tou te l ' au t o ri té v ou lu e , 

do n t v o us connaiss ez e t le talent e t le 

dév ouemen t , qui marchera d ' a cc o r d av ec 

v os dus , qui appuiera leurs r e v endi ca - 

t ion s aup rès de l ' A dm inis tra t ion e t de s 

Po u v o irs publi cs , qui s era l 'éloq uen t 

défens eu r de vos in térêts , qu i sa ura 

emp lo yer tou te l 'activ i té do n t vo u s le 

s a vez capable po ur rendre , DE CON- 

CERT AVEC LE CONSEIL MUNICI- 

PAL REPUBLICAIN, p lus prosp ère un e 

Vi l le qu ' i l v eut de tout son coeur digne 

de ses habitan ts , p lus grande, p lus 

riche , p lus belle . 

Vous v oudr ez écou t e r no t re app e l , 

voter tous avec la même dis- 

cipline pour le D' Godet e t 

une fo is de p lus , v ous a u rez fa it a c te 

de bons citoyens . 

La Vendée républicaine. 

AWIS AUX ÉLECTEURS 

Les Electeurs qui n'auraient pas reçu 

leurs Cartes pourront -néanmoins se pré- 

senter au scrutin et prendre part aux 

votes. 

Il en est ainsi pour les militaires et 

marins en congé. 

CE QTY A. FAIT 

Mu le o' Godet au Conseil général 

pour la Ville des Sables 

A nos Conci toyen s des Sables e t de 

La Chaume , 

A. la veille du scrutin, il est du de- 

voir des électeurs du juger les candi- 

dats en présence suivant leurs oeuvres. 

Nous avons donc recherché ce que 

l'homme investi de l'affectueuse con- 

fiance de parti républicain a fait lors- 

qu'il était Conseiller général. Les 

procès-verbaux imprimés de cette as- 

semblée nous ont permis de nous en 

rendre compte très facilement. Ce sont 

là des documents impartiaux. It sont 

à la disposition de tous. 

Ce n'est pas une apologie du D' 

Godet que nous allons entreprendre, 

c'est un simple hommage à la vérité. 

De cet exposé ressortira pour tout 

homme de bonne foi la conviction que 

le D'Grodet a rendu d'éminents servi- 

ces, qu'il est actif, laborieux, éloquent, 

qu'il a une grande autorite personnelle, 

et que son élection serait pour la Ville 

des Sables-d'Olonne une bonne for- 

tune en môme temps qu'elle consti- 

tuerait un acte de réparation. 

Por t d e s Sa bl es 

Quelle question plus capitale pour 

nos marins et pour nos ouvriers ? Quel 

meilleur instrument de prospérité ? 

Eh bien ! jamais représentant de la 

Ville ne s'est occupé de l'amélioration 

. de notre Port avec plus de compétence, 

plus de sollicitude et d'efficacité que 

n'a fait le D' Godet. Il a tracé le pro- 

gramme de travaux qu'on va exécuter 

aujourd'hui et il a fait apporter à l'ou- 

tillage du bassin les améliorations dont 

la nécessité et l'urgence étaient signa- 

lées par le commerce. 

A la 1" session de 1896 (séance du 

15 avril) il présentait et faisait adopter 

par le Conseil Général un vœu tendant 

à ce que des études fussent faites en 

vue de la création d'un nouveau 

bassin accessible aux grands bâtiments, 

que deux voies ferrées fussent établies 

sur le quai sud du bassin à flot, qu'on 

permît de construire des magasins 

entre les quais du bassin et ceux du 

port d'échouage. 

Ce vœu fut transmis le 3 septembre 

1896 à M. le Ministre des Travaux 

publics, qui donna en partie satisfac- 

tion. à M. le Dr Godet. En effet, on 

commençait, dans les derniers mois 

de 1897 les opérations de sondage 

nécessaires pour les études d'un nou- 

veaux bassin. il était décidé que ces 

études seraient complétées lorsque les 

résultats acquis par les travaux d'amé- 

liorations du chenal d'accès auraient 

permis de fixer la cote de profondeur 

à adopter pour l'écluse du nouveau 

bassin. 

En deuxième lieu, MM. Gendronneau 

et Guérineau étaient autorisés à établir 

un vaste dock. 

Enfin, M. le Ministre des Travaux 

publics disait, par une dé-pêche du 16 

avril 1897, qu'il serait possible de 

donner satisfaction à M. le D' Godet 

en ce qui concernait les voies à établir 

sur le quai sud du bassin à flot, en 

installant une voie ferrée de 500 mè- 

tres de développement, qui s'embran- 

cherait, par une plaque tournante, sur 

les voies actuelles et aboutirait au quai 

sud de la Cabaude. 

Ne sont-ce pas là des résultats ? 

Au cours de la séance du 22 août 

1900, M. le D' Godet s'exprimait ainsi 

au Conseil Général : 

« Le port des Sables-d'Olonne se 

» trouve dans une situation dont la 

n gravité n'échappe à personne. S'il 

» n'est pas apporté à l'état de choses 

» actuel les améliorations nécessaires, 

» ce port, dans très peu de temps, 

» deviendra inaccessible, non seule- 

» ment aux grands navires, charbon- 

» niers ou autres... mais encore aux 

» bateaux pêcheurs. Chaque année, 

» un grand nombre de sinistres, qui 

» tiennent aux difficultés d'accès du 

» port, viennent attrister la population 

» des Sables-d'Olonne et plonger dans 

e le deuil toutes les familles auxquelles 

e vous avez donné si souvent le témoi- 

n gnoge de votre sympathie. » 

Si M. le D' Godet fût resté Conseiller 

Général, il eût certainement obtenu 

l'intervention des Pouvoirs publics. Et 

l'on peut affirmer que s'il avait marché 

d'accord avec la Municipalité et le 

député d'alors, le port des Sables 

aurait été compris dans la répartition 

du crédit de 500 millions dont nous 

n'avons pas eu un centime. Nous n'eû- 

mes môme pas une seule des miettes 

tombées de la table des riches. Quand 

cette répartition s'est faite naus étions 

mis à l'index. Ici, on boycottait les 

républicains. A Paris, le Gouverne- 

ment et les députés républicains tour- 

naient le dos aux nationalistes et aux 

réactionnaires. C'était un prêté pour 

un rendu. Nous avons payé les frais 

de guerre. Le 1" Mai, nous avons 

proclamé que cela avait assez duré. Le 

29 Mai nous ne donnerons pas le 

spectacle de gens qui, à quelques jours 

d'intervalle, se déjugent. Les Sablais 

savent ce qu'ils veulent, et on le verra 

bien ! Ils donneront une nouvelle et 

définitive leçon aux ouvriers de haine 

et de désordre. 

II 

Marin s-Pê ch e urs e t O u vri ers 

Le D' Godet est un fils de la démo- 

cratie, qu'il aime profondément. Son 

cœur est avec les petits. Il le montre 

tous les jours. Mais nous ne voulons 

pas entreprendre l'éloge de l'homme. 

C'est du Conseiller Général que nous 

voulons parler. Qu'a-t-il fait pour nos 

pécheurs et nos ouvriers ? Je vous livre 

la réponse des procès-verbaux du 

Conseil Général. 

Une première fois (session d'avril 

1898) le D' Godet présenta une de- 

mande de subvention en faveur du 

syndicat des marins-pécheurs des Sa- 

bles. Il revint à la charge à la session 

suivante, les votes de fonds ne pou- 

vant être émis qu'a la session budgé- 

taire. Le 23 août, il disait, avec cette 

éloquence pénétrante qui faisait tou- 

jours impression dans l'Assemblée 

départementale : 

La plupart des marins ont des familles 

nombreuses... Souvent, c'est la plus atroce 

misère qui menace la famille, lorsqu'un 

chef blessé est pour de longs mois cloué 

sur son lit et succombera peut-être. L'ac- 

tion bienfaisante de la Société apparaît 

alors, elle vient en aide, avec ses trop fai- 

bles moyens, à tant d'infortunes. 

La proposition de M. le D' Godet 

était adopté et une subvention annuelle 

était accordé par le Conseil général au 

Syndicat des Marins-Pêcheurs. 

Les gros bonnets du Syndicat ont- 

ils toujours été reconnaissants à M. le 

D' Godet de sa généreuse et décisive 

intervention ? Nous n'osons l'affirmer. 

Il possède pourtant des lettres où plu- 

sieurs d'entr'eux se livrent à de tou- 

chantes effusions. Mais l'ancien Con- 

seiller général des Sables — qui le 

redeviendra demain — se contente du 

témoignage de la conscience. Il sait 

que la passion politique égare les hom- 

mes les meilleurs. Nous, ses amis, 

nous savons que tôt ou tard, l'équité 

a son heure, et cette heure est venue. 

der : 

Le 22 août 1894, il avait fait accor- 

1° Une subvention de 200 francs à 

la Société centrale de Sauvetage des 

Naufragés ; 


la Société de Secours aux veuves et 

aux familles des marins 'naufragés; 


la Société des hospitaliers sauveteurs 

Bretons. 

Enfin, au cours de la session d'Avril 

1901, M. le D' Godet faisait adopter 

par le Conseil Général un vœu exoné- 

rant les marins-pêcheurs du paiement 

des prestations, pour la raison qu'ils ne 

se servent pas des chemins. Des mem- 

bres de la droite combattirent vaine- 

ment les arguments du D' Godet. Si 

celui-ci eût é•té reélu, nul doute qu'il 

n'eût obtenu cette mesure d'équité 

élémentaire. 

Après les question d'ordre particu- 

lier, examinons-les questions intéres- 

sant notre population maritime tout 

entière. 

A la séance du Conseil Général du 

31 août 1894, M. le D' Godet lisait, 

au nom de la 4' aommision, un rap- 

port sur une pétition des fabricants de 

Conserves de Nantes. Ceux-ci deman- 

daient que le Conseil Général fit inter- 

dire l'usage de la petite drague sur les 

côtes de la Vendée, dans un rayon de 

trois milles. M. le D' Godet estima que 

les études faites jusqu'à ce jour ne 

permettaient pas de prendre en pleine 

connaissance de cause, la mesure 

grave préconisée par tes fabricants de 

Nantes. Mais, connaissant mieux que 

personne la situation de l'industrie de 

la pèche à la sardine, il fit adopter 

par l'Assemblée départementale un 

vœu mettant en lumière la nécessite de 

provoquer d'urgence des études scien- 

tifiques et une enquête, afin d'arriver 


à connaître les causes de la disparition 

de la sardine et d'y porter remède. 

Ce voeu a été pris-un sérieuse consi- 

dération. Plusieurs Conseillers géné- 

raux de départements maritimes l'ont 

repris. en sorte qu'il a été le point de 

départ d'un mouvement d'opinion qui 

a abouti à la constitution d'une com- 

mission spéciale du Ministre de la 

Marine. Dans tous les cas, il a eu pour 

la Vendée, cet effet pratique d'empè- 

pêcher des mesures qui eussent atteint 

cruellement un grand nombre de 

pêcheurs Sablais et Chaumois. 

Le DrGodet était amené,à la séance du 

24 avril 1900, à s'occuper spécialement 

de La Chaume. Prévoyant l'expiration 

prochaine du bail du bac de La 

Chaume, il faisait voter le vœu que le 

droit de péage du bac de La Chaume 

fût supprimé, à partir du 1" janvier 

1901 et que le service fuit assuré gra- 

tuitement par l'Etat et les Ponts-et- 

Chaussées. 

La chose ne s'est pas faite. La cause? 

c'est la non réélection du D' Godet. 

L'administration n'aurait certainement 

pas refusé sa bienveillance à l'homme 

13 • 

qu'elle a su apprécier. 

Et voilà Comment M. le D' Godet, 

dirait le Co ur r ie i , foule aux pieds les 

intérêts de nos amis les marins, qui, 

enfin, éclairés, ont trop de bon sens 

pour se laisser prendre aux grossiers 

mensonges de nos adversaires. 

Quant aux ouvriers sablais, ils con- 

naissent tous la sollicitude dont les 

entourent l'homme qui sollicite au- 

jourd'hui leurs suffrages. En toute 

circonstance, sous toutes les formes, 

le D' Godet a manifesté, au Conseil 

Général, l'intérêt qu'il leur porte„ Mais 

la place dont nous disposons, pour cet 

exposé des travaux de notre ami eu 

Conseil Général, est trop limitée pour 

que nous énumérions tout ce qu'il a 

fait. Nous sommes d'ailleurs bien trane 

quilles. Les bienfaits alu D' Godet sont 

si bien écrits dans leur cœur à tous, 

que nous ne voyons pas l'utilité de les 

écrire sur cette feuille de papier. Di- 

manche, pas un seul de ceux qui ne 

sont pas courbés sous la griffe cléri- 

cale, ne nous démentira. 

III 

Assis tan c e 

Au Conseil Général, M. le D" Godet 

s'est particulièrement occupé des ques- 

tions d'assistance. Il est intervenu bril- 

lamment dans toutes les questions 

relatives à l'amélioration de la condi- 

tion des travailleurs, de tous ceux qui 

ont besoin de solidarité sociale. Syndi- 

cats et oeuvres maritimes lui doivent 

leurs subventions. 

Nous avons, à ce sujet, le propre 

témoignage du Président du Conseil 

Général de la Vendée. En effet, à la 

séance du 20 août 1894, en souhai- 

tant la bienvenue au D' Godet, il disait : 

« Nous aurons tout particulièrement 

recours, dans cette session, à votre 

expérience pour résoudre l'importante 

question de l'Assistance médicale gra- 

tuite. » 

Nommé rapporteur de l'assistance 

et de l'hygiène publiques au Conseil 

Général, il fait porter de 1.300 à 

1.350 francs la subvention allouée aux 

sœurs de la Miséricorde des Sables- 

d'Olonne. Le voilà bien, le sectaire 

aveugle I Allez demander à nos bons 

nationalistes, qui privent de leur gagne- 

pain les ouvriers coupables d'assister 

à une fête républicaine, s'ils seraient 

capables de donner un pareil exemple 

de libéralisme. Ses idées personnelles 

restent entières, cela va de soi ; mais 

il lui répugnait d'accomplir un acte 

mesquin. M. le D' Canteteau parle de 

TOLÉRANCE dans sa profession de 

foi. Qu'il l'apprenne de sons frère 

d'hier, lui qui, blotti dans la coulisse, 

fuyant toutes les responsabilités, a 

inspiré les mesures les plus odieuses. 

IV 

En s eign em en t pro fessi onn el 

A qui doit-on la création d'une 

école professionnelle de pêches mari- 

times aux Sables-d'Olonne, si ce n'est 

Pas au D' Godet ? Voici un extrait du 

rapport où il demandait cette utile 

création au Conseil Général : 

Nos marins ont le courage, qui méprise 

le danger, il faut leur donner l'instruction 

qui leur permettra de t'éviter et de le 

vaincre. 

C'est donc une œuvre de prévoyance 

que crée la ville des Sables-d-Olonne 

Elle fait ainsi un pas dans la voie de l'i- 

déale civilisation, qui est l'épargne de la 

vie humaine. En France, se trouve facile- 

ment de l'argent pour créer des oeuvres de 

bienteisance. En Vendée, cette terre clos- 

sique de la charité et du dévouement, 

personne ne s'élèvera contre l'initiative 

qui a été prise. 

Les conclusions de ce rapport 

furent adoptées et une somme 

500 francs fut votée au profit de la 

Ville pour l'établissement de son Ecole 

des Pêches. 

Des adversaires de M. Godet se sont 

fait de cétte institution une arme con- 

tre celui à qui ils la devaient. Notre 

ami avait fait son devoir. Une fois de 

plus, il avait rendu un signalé aux 

marins. 

Les invectives de M. Amédée Odin 

tombaient à ses pieds. Ils n'éprouvait 

que la satisfaction d'avoir accompli 

une bonne œuvre. C'est là tout le 

secret de l'autorité morale qu'iLa gar- 

dée, contre vents et marées. 

M. le D' Godet est un grand ami de 

l'Enseignement du peuple. Après s'être 

préoccupé de donner aux pêcheurs 

une instruction professionnelle solide, 

il devait songer à doter la ville d'un 

organisme qui lui manque absolument: 

une Ecole primaire supérieure, pour 

permettre aux enfants de se mieux 

armer pour la lutte pour la vie. Dans 

la séance du 10 avril 1899, il faisait 

adopter par le Conseil Général le voeu 

suivant: 

La ville des Sables-d'Olonne,qui çompte 

12.000 habitants, et que visitent chaque 

année 35.000 baigneurs (chiffre de l'épo- 

que), ne possède qu'une école primaire de 

garçons, absolument insuffisante. Un grand 

nombre d'élèves sont obligés d'aller cher- 

cher au dehors un complément d'instruc- 

tion, et cela, au détriment des intérêts des 

parents et de la vie de famille. 

Pour ces motifs, le Conseil Général émet 

le voeu qu'une Ecole primaire supérieure 

d'i ostruction et d'enseignement profession- 

nel, soit établie dans le plus bref délai, 


Nous n'avons parlé ci-dessus que 

de ce qu'a fait le D' Godet au Conseil 

Général en ce qui concerne la ville des 

Sables-d'Olonne. Un groupe de nos 

amis s'est chargé de rédiger une notice 

au sujet de l'oeuvre accomplie au pro- 

fit des autres communes du canton. 

Cette notice sera distribuée aux élec- 

teurs de ces communes. 

V 

Con clusion 

Oa jugera, par les quelques exem- 

ples, rapportées plus haut, de l'im- 

portance et de l'activité du rôle rempli 

par M. le D' Godet au Conseil Général 


Ce qu'il e été, jadis, pendant sept 

années, il le sera lorsque nous lui 

aurons confié de nouveau le mandat 

qu'il aurait dû conserver pour le plus 

grand bien du Canton. 

Le passé répond de l'avenir. 

Deux hommes sont en présence : 

M. le D' Godet, actif, laborieux, 

écouté des organes du Gouvernement, 

rompu au maniement des affaires pu- 

bliques, riche d'expérience, éloquent, 

plein d'entrain. 

M. Canteteau, fatigué, lent, indiffé- 

rent au bien public, redoutant les 

responsabilités, se complaisant dans 

la politique occulte de haine et de 

rancune, et ayant, au sein du Conseil 

municipal des Sables, d'où il vient 

d'être expulsé par le suffrage universel, 

accepté tous les budgets faux, toutes 

les folies financières, tous les ma- 

quillages administratifs, et sanctionné, 

sans que sa digestion ait jamais été 

troublée, toutes les fautes et toutes les 

dissimulations. 

L'un, M. le D' Godet, est l'homme 

de sa conscience, de ses idées, de son 

idéal politique, de son parti enfin. 

L'autre, M. Canteteau, est l'instrument 

docile des ressentiments d'une coali- 

tion que les électeurs viennent de 

chasser de l'Hôtel de Ville, et qui veut 

que l'élection du 29 Mai efface l'im- 

pression de stupeur que lui a causé le 

retentissant soufflet qu'elle a reçu 

le 1". 

La lutte est entre deux caractères : 

la franchise et la loyauté, personni- 

fiées par le D' Godet ; la dissimulation 

et les pratiques tortueuses, personni- 

fiées par M. Canteteau ; — entre deux 

politiques : celle du premier, faite 'de 

fidélité et de droiture, et celle du 

second, faite de questions person- 

nelles, de jalousie, de haine recuite et 

de compromissions. 

Voulez-vous savoir ce que fera 

M. Canteteau au Conseil Général ? 

Demandez-lui ce qu'il a fait au Conseil 

municipal des Sables. 

Il prétend qu'il rendra des services 

aux électeurs et aux communes du 

canton. Il est en révolte contre le Gou- 

vernem•rit républicaii). li lu, peut donc 

rien I 11,vi.ndra-t-il au moins labo- 

borieux sur ses vieux jours ? Qu'il nous 

indique la question qu'Il a jamais trai- 

tée, la mesure qu'il a jamais obtenue ? 

Son œuvre est contenue dans ce seul 

mot : le néant. Il veut entrer au 

Conseil Général et il va jusqu'à dire 

dans son immense affiche, transformée 

en bouillie par la pluie qui tombe, 

symbole de sa vie publique, qu'il 

s'occupera dans cette Assemblée des 

lo is ouv rièr es et qu'il s'opposera à la 

modification de notre, sys tème d ' imp ôts . 

Le malheureux ! Il ignore que la loi 

de 1871 a interdit les questions de 

législation générale aux Assemblées 

départementales, qu'il confond avec 

le Parlement. Il a dû se servir d'une 

vieille affiche du temps des élections 

législatives, pour élaborer son pro- 

gramme cantonal. Vouloir entrer au 

Conseil général, et commencer par 

ignorer les attributions des. Conseils 

Généraux, c'est délicieux I Quel sujet 

pour un auteur comique. Labiche eût 

adoré le solennel M. Canteteau. 

Au résumé , i l s ' agit de sav o ir s i la 

Vil le des Sab les v eut co n tinue r l 'oeuv re 

de jus tice, de rép ara tion e t d ' assainis - 

s em ent qu ' e l le a magis t ralemen t com - 

m en cée le I " Mai . 

Il s ' ag i t de savo ir si elle veut 

rendre féconde l'ceuvre de la 

Municipalité en lui donna n t comme 

co l labora teur loya l M. le D' Godet . 

Il s ' ag i t de s avoir si l'on veut la 

victoire de la République, 

o u le tr iomph e du parav en t de M . de 

la Roche thulon , lu i -méme personnage 

igno ran t , in capab le, inu t i le aux au tres , 

ins trum en t incons c ien t d 'u n e camaril la 

q ue les é lec t eurs on t condamnée . 

CHERS CONCITOYENS, 

Le 29 mai, comme elle 

l'était le 1°' mai, la ville des 

Sables sera maîtresse sou- 

veraine de sa destinée. Pen- 

ser qu'elle pourrait se déju- 

ger serait lui faire injure. 

Nous avons confiance dans 

le bon sens des nos concito- 

yens : ils voteront en masse 

pour M. le D' GODET. 

DUPE OU COMPLICE 

Il n'y a pas à ergoter : ou le Dr Cantes- 

teau était dupe de l'intrigant qui a com- 

promis la situation financière de la ville 

des Sables, ou il était le complice de sa 

déplorable gestion. 

Si c'est de bonne foi qu'il approuvait 

les comptes administratifs de l'ex-maire 

Gautret, il faisait notoirement preuve 

d'incapacité ou d'incurie ; et s'il connais- 

sait le déficit, il est coupable d'avoir con- 

tribué à le dissimuler pour satisfaire ses 

rancunes ou ses ambitions. 

Dans l'un comme dans l'autre cas, la 

conduite du Dr Canteteau mérite d'être 

sévèrement appréciée par les contribua- 

bles Sablais et Chaumois ; il ne peut in- 

voquer la moindre circonstance atté- 

nuante, puisque nous lui mettions ici 

sous les yeux des statistiques budgétaires 

dont jamais l e Cou rri er n'osait sérieuse- 

ment contester l'exactitude. 

Au surplus le Dr Canteteau n'a-t-il pas 

approuvé à maintes reprises cette manoeuvre 

fallacieuse qui consistait à affir- 

mer aux marins q u e la Ca is s e munic ipa le 

d isposai t de 150.000 francs pour les 

tra v aux du po r t , a lors que non s eu lem e n t 

elle était vide, mais déb i tric e d e p lus de 

80.000 francs à div ers c réan ciers — 

dont 40.000 francs à l 'un de s es pro - 

p res co l lègues pour arriérés, de paiements 

sur des fournitures de charbon. 

Cette audacieuse tromperie suffit à juger 

l'ex-conseiller qui naguère encore fut 

« l'Eminence Grise » et à établir le degré 

àe confiance que méritent ses attestations. 

Dupe ou complice, le Dr Canteteau a été 

pour la cité un homme néfaste : Elee- 

teurs, souvenez-vous en ! 

LE Il• CANTETEAU LIBÉRAL 

Le Dr Canteteau se dit aujourd'hui, en 

1904, libéral. 

En 1897, il signait la pétition que 

voici : 

« Les congrégations religieuses et 

le clergé catholique presque tout en- 

tier, deviennent de plus en plus 

agressifs à l'égard de la Société civile. 

Leur but est d'accaparer le pouvoir 

et la domination universelle au profit 

des jésuites 

» Comment remédier à une situa- 

tion si pleine de dangers ?... 

» Une première mesure s'impose, 

c'est l'application des lois aux con- 

grégations religieuses... 

» L'instruction de la jeunesse avec 

son éducation morale doit revenir en 

entier aux laïques! ...» 

Quanti était-il sincère ?

La Presse Départementale et M. Godet 

On lit dans la Démo cra tie, sous la signa- 

ture de LA RÉDACTION. 

Election d'un Conseiller Général 

Le 0:igrés républicain du canton des 

Sables, réuni dimanche à l'effet de dési- 

gner un candidat à l'élection d'un mem- 

bre du Conseil général, qui se fera le 

29 mai, a chaleureusement acclamé la 

candidature du Docteur GODET. 

Ce choix si heureux et si sage des 

Comités ne peut être que ratifié par 

les électeurs. Nous en avons pour 

garanties certaines l'estime profonde et 

les sympathies méritées dont jouit aux 

Sables et dans tout le canton notre 

distingué concitoyen. 

Elu de ce canton en 1894, à une très 

grosse majorité, en remplacement du 

regretté Marcel Garnier ; puis en 1895, 

sans qu'aucun candidat réactionnaire 

ait même osé, cette fois, affronter con- 

tre lui la lutte, il s'est vu retirer son 

mandat, aux élections de 1901, par une 

erreur du corps électoral, erreur que 

celui-ci se doit à lui-même de réparer 

dimanche prochain. 

Le Docteur GODET a fait preuve, en 

toutes circonstances, du plus ferme 

républicanisme ; il a en outre su mon- 

trer, pendant tout le temps qu'il put 

participer aux travaux de l'Assemblée 

départementale, l'initiative la plus heu- 

reuse, l'intelligence la plus active, le 

dévouement le plus infatigable aux inté- 

rêts matériels et moraux du canton. 

Au point de vue politique, l'élection 

du Docteur GODET s'impose aujourd'hui 

plus que jamais. 

La coalition clérico-réactionnaire dont 

la population sablaise a fait justice le 

ter mai, ose présenter et recommander 

aux électeurs M. Canteteau, l'un des 

membres de la coterie qui fit, politique- 

ment et administrativement, tant de 

mal à la Ville des Sables. 

Il faut que le second scrutin de mai 

soit pour cette coalition et pour cette 

coterie une seconde joirnée d'écrase- 

ment. 

Les électeurs ont à choisir entre deux 

candidats : l'un désigné par les répu- 

blicains, l'autre choisi par les réaction- 

naires. 

A l'heure où nous sommes, où toutes 

les forces des partis rétrogrades s'unis- 

sent contre la République et les répu- 

blicains, ils n'hésiteront pas. 

Toutes leurs voix se porteront sur le 

Docteur GODET, qui les représentera 

dignement et utilement au Conseil géné- 

ral, alors que l'adversaire qu'on lui 

suscite n'aurait pour rôle et pour man- 

dat que de travailler au seul profit des 

réactionnaires et des cléricaux. 

Les électeurs républicains du canton 

des Sables-d'Olonne voteront tous pour 

le candidat du Congrès. 

Conscients de leur intérêt et de leur 

devoir, ils uniront donc leurs suffrages 

sur le nom du Docteur GODET. 

Et, comme le fer mai, ils pourront, 

dimanche soir, célébrer leur succès par 

ce cri où s'affirment les espérances et 

les aspirations des citoyens libres : 

VIVE LA RÉPUBLIQUE ! 

RÉUNIONS ÉLECTORALES 

M. Godet acclamé. — Le réveil des 

Electeurs. — Honneur aux 

Communes du Canton. 

— Victoire certaine. 

Rille- 'Olonne 

Dimanche à 3 heures. M. Godet était 

désigné pour marcher à la tête du parti 

républicain ; lundi, à la même heure, il 

entrait en campagne. 

C'est par l'Ile-d'Olonne que le vaillant 

candidat a débuté. De nombreux amis des 

Sables avaient tenu à l'accompagner, 

entr'autres M. Sanejean, premier adjoint ; 

M. Glénereau, président du Cercle de 

l'Alliance Démocratique et conseiller mu- 

nicipal des Sables ; M. Germain, vice- 

président du Comité républicain ; MM. 

Moulin et Lecomte, avocats M. Taste, 

rédacteur en chef de la V endée Républi- 

caine, etc. 

En arrivant à I'lle-d'Olonne, M. Godet 

est reçu par M. Nauleau, maire d'Olonne, 

et par les personnalités les plus mar- 

quantes et les plus sympathiques de la 

commune. De nombreux . métayers vien- 

nent lui serrer la main et l'assurer de 

toute leur confiance. 

Après une petite promenade dans le 

village en fête, M. Godet entre, suivi d'une 

nombreuse foule, dans la salle de l'école 

où doit avoir lieu là conférence. 

Nous comptons plus de 200 personnes, 

parmi lesquelles de braves ouvriers des 

champs, des femmes et des jeunes gens 

qui n'ont pas craint de venir écouter une 

bonne parole républicaine. 

Dans une chaude improvisation, M. 

Godet salue ces fiers indépendants. Il 

rappelle que les électeurs de 1'Ile-cP0- 

tonne lui ont donné la majorité en 1901 

et il leur a toujours été reconnaissant de 


Parlant, de son concurrent, qui s'est 

jeté dans les bras des réactionnaires les 

plus hostiles à lâ République et à la li- 

berté, il le montre aussi essayant de se 

faire remorquer par M. de la Rochethu- 

lon, ce grand ennemi de la démocratie 

ouvrière et paysanne. 

Très applaudi et très acclamé, M. Godet 

parle pendant près- d'une heure des ques- 

tions qui intéressent au plus haut point 

les électeurs de la contrée et dont il-pourra 

d'autant mieux préparer la solution qu'il 

aura le concours des Pouvoirs publics. 

L'éloquent orateur termine en invitant 

les petits et les humbles à prêter leur con- 

cours à la République qui va ramener à 

deux ans le service militaire et préparer 

des retraites aux déshérités de la fortune 

ou de la vie. 

Desapplaudissementfrénétiques saluent 

les paroles de M. Godet qui reçoit, en 

regagnant sa place, de nombreuses félici- 

tations de ses auditeurs et de ses amis. 

A la sortie de la conférence, M. Godet a 

recueilli sur son passage de chaleureuses 

poignées de mains. 

En revanche, M. Canteteau qui n'a pas 

craint d'aller parader, dans un fiacre, à 

côté du député de la Rochethulon, a reçu 

de la population de I'lle-d'Olonne un 

accueil plus que froid. 

Quand il a su qu'une conférence devait 

être faite dans la salle d'école, M. Cante- 

teau a compris qu'il avait perdu le droit 

d'entendre l'écho d'une parole républi- 

caine. 

Il a quitté la commune vers 4 heures et, 

dans le fiacre où nous l'avons vu, à côté 

de M. de la Rochethulon et de M. Brian- 

ceau, M. Canteteau nous a singulièrement 

paru en proie à quelque remords et à 

quelque honte. 

Salute-Foy 

La - Billionni ère . — Fixée à 7 heures du 

matin, la réunion de la Billionnière a dû 

souffrir un léger retard. Vingt fois, en 

effet, dans sa route M. Godet a été obligé 

de s'arrêter et de descendre de voiture 

pour serrer les mains des électeurs qui se 

trouvaient sur le passage. 

Les braves travailleurs des champs, 

malgré la pluie fine qui tombait, agitaient 

leurs chapeaux. Les cris de : Vive la 

République! alternaient avec ceux de : 

Vive Godet ! C'est au milieu des acclama- 

tions populaires que le candidat est arrivé 

à la Billionnière. 

Tous les gens du village sont exacts au 

rendez-vous et entourent M. Godet.- Une 

jeune fille lui offre un bouquet et lit un 

compliment bien tourné. M. Godet l'em- 

brasse et parcourt ensuite les rangs de 

l'assistance, appelant chaque électeur par 

son nom et ayant pour tous un mot de 

sympathie et d'affection. 

Après s'être entretenu des besoins de 

ce petit village et de ses habitants, M. 

Godet ouvre la séance. 

M. Moulin, avocat à la Cour d'appel de 

Paris, très connu et très aimé dans cette 

région, prononce quelques paroles sur 

l'élection du 29 mai. Il en montre l'im- 

portance et rappelle ce que les électeurs 

de la campagne doivent au gouvernement 

de la République. Son allocution est cou- 

verte d'applaudissements et quand le si- 

lence se rétablit, M. Godet prend à son 

tour la parole. 

Le vaillant candidat, dans une causerie 

d'une exquise simplicité, expose son pro 

gramme. C'est son coeur qui parle aux 

braves électeurs des champs, dont il vante 

l'indépendance et la fierté. Il constate que, 

même à .1'époque o. était conseiller 

général du canton, les habitants de la 

Billionnière n'avaient jamais été aussi 

empressés à venir l'entendre et le voir, 

et il augure de ce réveil de la conscience 

une belle victoire pour dimanche pro- 

chain. 

Tous les électeurs répondent par un 

immense cri de : Vive la Répub lique Vi c e 

Gode t ! Viv e l e fu tur Cons ei l ler gén éra l ! 

Sain t e Foy . — A Sainte-Foy, la popula- 

tion n'a pas accueilli le candidat républi- 

cain avec moins de faveur. La commune 

a pris un air de fête et plusieurs drapeaux 

tricolores s'agitent aux fenêtres de quel- 

ques maisons. 

M. Godet est reçu par le dévoué institu- 

teur de Sainte-Foy et il entend les sou- 

haits de bienvenue d'une jeune fillette qui 

récite un joli petit compliment. 

Des bouquets sont ensuite offerts à MM. 

Moulin et Godet et la réunion commence, 

comme 10 heures sonnent, dans la salle 

d'école, où se sont rendus de nombreux 

électeurs. 

C'est M. Moulin qui ouvre la séance. 

Sa première parole est un mot de remer- 

ciement à l'adresse de tous ceux qui n'ont 

pas hésité à abandonner un instant leurs 

occupations pour venir entendre une pa- 

role républicaine. Ce dévouement se dou- 

ble de celui d'avoir osé faire acte de cito- 

yen indépendant et libre. Pour ce fier 

exemple, les électeurs de Sainte-Foy méri- 

tent aujourd'hui de la République et il 

leur adresse ses plus chaudes félicitations. 

M. Godet lui succède à la tribune où sa 

présence est saluée d'applaudissements. 

Après avoir joint ses remerciements et ses 

éloges à ceux de l'honorable M. Moulin, 

il expose son programme et discute pied 

à pied celui de son concurrent. Il n'a pas 

de peine à démontrer que M. Canteteau 

cherche à surprendre la bonne, foi des 

électeurs en leur promettant son concours 

et son appui devant les Pouvoirs publics. 

M. Canteteau, qui s'est mis lui-même en 

dehors du parti républicain, est désor- 

mais incapable de rendre le plus petit 

service. 

Le discours de M. Godet produit une 

excellente impression sur l'auditoire et 

l'on peut, sans crainte d'exagérer, assurer 

que les électeurs de Sainte-Foy lui donne- 

ront le 29 une imposante majorité. 

Ciâàlea u.d'olontga,, 

A la Pi l 'O l tn tè r e . — La conférence de M. • 

Godet qui devait avoir lieu demain samedi 

à 4 heures, à la Ph•onnière, est fixée à 

1 h eu r e d e fain 'èAmid i o 

Au C h â t eau . — M. Godet est chez lui, 

en famille. L'importante majorité qu'il y 

a obtenue en 1901 indique de quelle popu- 

larité il jouit auprès des habitants de la 

commune. 

Nous ne surprendrons, en conséquence, 

personne en disant que le vaillant candi- 

dat a eu le plus beau succès d'estime, de 

sympathie et de confiance qu'un homme 

politique puisse souhaiter. 

Infâmes Procédés et Mensonges 


R70.19WEVeltiM~VŒ1,—,,,, 

La réunion du Château a eu lieu mer- 

credi soir à 8 heures 1/2; tous les élec- 

teurs du village et de plusieurs kilomètres 

à la ronde y assistaient. 

Comme à la Billionnière et à Sainte- 

Foy, des fleurs ont été offertes, des com- 

pliments et des adresses ont été lus. 

Après la constitution du bureau, M. Le- 

comte, avocat au barreau des Sables, a 

souhaité la bienvenue à M. Godet. Avec 

une belle chaleur communicative et une 

grande éloquence, le jeune maître de la 

parole a rappelé les services du candidat 

comme médecin et comme philantrophe 

et il a félicité M. Godet d'avoir toujours 

défendu les deux grandes choses insépa- 

rables dans une démocratie : le Scien c e e t 

la Rép ub lique . 

Des applaudissements frénétiques ont 

salué l'allocution de M. Lecomte. 

Pendant plus d'une heure, M. Godet a 

tenu sous le charme de sa parole, tantôt 

mordante et railleuse, tantôt émue et 

électrisante, toujours loyale et sincère. 

Il a dit qu'il regrettait l'absence à la 

réunion de M. le Maire du Château, dont 

il respectait les opinions si nettement 

conservatrices et qui mérite d'autant plus 

le respect de ses adversaires que M. Colins 

ne cache pas son drapeau dans sa poche. 

Cet hommage rendu au premier magis- 

trat de la commune, M. Godet a développé 

son programme, au milieu d'une attention 

soutenue et bienveillante. Il a fait justice 

des accusations iniques dirigées contre lui 

par ses adversaires de mauvaise foi et, 

après avoir montré à quel mobile, à quelles 

passions et à quels sentiments de rancune 

a obéi son concurrent en reniant tout son 

passé d'honneur et de républicanisme, 

M. Godet a donné rendez-vous à ses amis 

au scrutin de Dimanche. 

Jamais le vaillant candidat ne fut mieux 

inspiré qu'à cette réunion où il sentit les 

coeurs des habitants de la commune battre 

comme le sien. 

Dimanche, le Château votera pour M. 

Godet qui aura les suffrages de tous les 

électeurs fidèles au souvenir du passé et 

au culte de la reconnaissance. 

A La Chavinut. 

Oui, à La Chaume, c'est-à-dire en plein 

pays, en plein fief nationaliste. Combien 

les temps sont changés ! Les Chaumois, 

disons-le de suite à leur éloge, marchent 

à pas de géants vers la vérité et vers la 

justice. 

Il y a quelques semaines seulement, ils 

auraient refusé d'entendre une bonne pa- 

role républicaine. Je,udi soir, ils l'ont 

écoutée avec recueillement et avec satis- 

faction. 

Honneur aux électeurs de La Chaume 

Ils reviennent à la bonne et saine tradi- 

tion et l'exemple des Sables leur a inspiré 

de salutaires réflexions. 

M. Godet a retrouvé parmi eux des 

coeurs généreux et de vieilles et solides 

amitiés. Son discours fut surtout un re- 

tour vers le passé, l'évocation des souve- 

nirs communs, des heures vécues ensem- 

ble avant la division créée par Gautret 

dans le_ parti républicain, et la salle de 

l'Etat-Civil de La Chaume ne connut,dans 

cette heure délicieuse de causerie intime, 

que l'écho de paroles de réconciliation et 

d'oubli. 

La Chaume s'est ressaisie et la paix y 

renaît. 

Au Salorge 

Pat: n'est besoin de parler de la réunion 

du Salorge. Il y avait mille électeurs, 

mais c'étaient des frères d'armes, des 

compagnons de lutte, n'ayant qu'un même 

coeur, frémissaht d'une même fièvre. 

La discipline du 1»r mai sera plus 

étroite et plus ferme encore dimanche 

et tous les membres du Comité ont juré 

le mime patriotique serment : voter avec 

ensemble pour Godet. 

La victoire n'est donc pas douteuse. 

Elle ne pouvait pas l'être. 

Entre M. Godet dont la vie est un exem- 

ple d'unité et d'honneur, et Canteteau 

qui a tout renié, tout oublié, tout trahi, 

sans avoir d'autre excuse à donner à sa 

trahison qu'une misérable question de ja- 

lousie, le corps électoral n'a pas à hésiter. 

Et la Chaume, même, la Chaume qui 

put se laisser égarer, mais qui reste la 

terre du loyalisme et de la probité, rejet- 

tera avec dédain, le Judas qui vient de 

vendre son parti pour mieux avilir la 

confraternité professionnelle. A. T. 

RÉUNION A LA POISSONNERIE 

D em a in Sam edi, 28 Ma i , un e 

réun ion é le c tora le aura lieu à 

la Poisso nn erie, à 9 h eures 

p r écis es . 

Ora teurs : 

M . Pa u l LA L O , m a ire des 

Sa b les ; 

M . le D' GODET, ancien Con- 

s e i l ler G én éra l , Can d ida t au 

Co ns e i l Gén é ra l ; 

M . J . CHA IL LE Y, Co nse i l l er 

municip a l . 

L es M emb res du C om i té répu - 

b l icain son t p r iés de v en ir tous 

e t d 'am en e r le p lus gran d n om - 

b re p ossib le de leu rs am is . 

de la Rochethulon; a osé déclarer 

hier à la conférence tenue par lui et ses 

amis à La Chanute, que les Conseillers 

municipaux républicains n'avaient été élus 

que grâce, à la fraude- et au voté d'étran- 

gers. A q u i fera- t - o n cro i r e un e p a re i l l e 

c h o s e ? On sait bien que le fer Mai, le 

bureau di vote était présidé par M. Lalu 

et que ce dernier avait auprès de lui 

comme assesseurs : 1e M. Odin, 2». M. Gen- 

dronneau, 3e M. Legé. Enfin, le jeune 

Guittonneau, qui passe, pour.ne pas être 

de nos amis, remplissait les fonctions de 

secrétaire, 

Bien plus, pendant tout le cours du 

scrutin, les membres les plus militants du 

parti réactjonnaire, installés dans la salle 

de la Mairie, ont surveillé le vote. 

Croyez-vous que toutes ces personnes 

n'auraient pas protesté, ainsi que la loi le 

leur permettait, si la moindre fraude s'é- 

tait produite ? Allons. clone ! 

M. de la Rochethulon a voulu égarer 

l'opinion, une1fois de plus. Les électeurs 

montreront que ses violences de langage 

et ses grossièretés maladroites ne portent 

plus. 

Quoi de plus ridicule aussi que cette 

lettre de menaces, qu'il a adressée à M. 

le Commissaire ? M. de la Rochethulon 

n'a pas été très bien inspiré ce jour-là en- 

core, puisque deux de ses chauds parti- 

sans, dont le casier judiciaire n'est pas 

des plus nets et qui ont voté sans en avoir 

le droit, vont être, pa r set fau t e , poursui- 

vis et, sans aucun doute, condamnés. 

Pauvre Tutu! Il ne peut pas écrire une 

ligne, ni ouvrir le bec sans commettre une 

gaffe ! 

M. LALU AUX SABLES-D'OLONNE 

M. Lalu, qui était depuis quelques jours 

à Paris pour s'occuper des questions inté- 

ressant la ville des Sables, est revenu 

vendredi matin. Il assistera aux réunions 

du Comité républicain à La Chaume et aux 

Sables et y prendra la parole. 

L 'a bondan c e d es mati ères n o u s o b lig e d 

reme t tre à s amedi p ro c h a in, la sui te d e n o tre 

très intéres san t j e u i l l e ton Odette Jolly. 


Les Sables 

Avis aux Electeurs 


Informe les électeurs,ainsi que les jeunes 

gens militaires et marins, en congé de 

30 jours, qui n'auraient pas reçp leurs 

Cartes d'électeurs, qu'ils n'ont qu'à se 

présenter au bureau de l'Etat-Civil de la 

Mairie de cette ville, où il leur en sera 

délivrées, s'ils sont portés sur la liste 

électorale close le 31 Mars dernier. 

En Mairie aux Sables, le 27 mai 1904. 

L e M a ire , P. LALU. 

Bui;eaux de vote 

Rappelons encore que, sur la demande 

de l'hofffirable M. Lalu, deux bureaux de 

vote seront installés pour l'élection au 

conseil général du 29 mai. 

L'un sera à la Mairie pour les électeurs 

dont les noms commencent de A à J, in- 

clusivement, l'autre à l'école de filles de 

Mme Violteau pour les électeurs dont les 

noms commencent par les lettres allant 

de K à Z. 

On voit toute l'importance de la création 

de ce bureau : temps gagné, encombre- 

ment devant l'urne supprimé et possibilité 

pour les vieillards et les malades de pou- 

voir voter sans être exposés à des bous- 

culades et à des accidents. 

On ne saurait trop féliciter M. Lalu de 

s'être immédiatement préoccupé de ren- 

dre agréable et facile à tous les électeurs 

l'exercice de son droit le plus cher, c'est- 

à-dire celui de sa souveraineté. 

Arrivée du 65e de ligne 

La Municipalité ayant appris par un 

certain nombre d'habitants qu'il était 

question quela Musique n'accompagnerait 

pas aux Sables le 65»rég,iment d'infanterie, 

a prié M. le Colonel de la renseigner à ce 

sujet. 

La lettre suivante est parvenue à M. le 

Maire, par les soins de M. le Major délé- 

gué des Membres du Conseil d'adminis- 

tration : 

« En réponse à votre lettre du 24 cou- 

» rant, adressée à M. le Colonel comrnan- 

» dent le 65», nous avons l'honneur de 

» vous faire connaître que la Musique 

» accompagne le régiment qui s'est mis 

» en route ce matin à destination des 

» Sables-d'Olonne, où il arrivera le samedi 

» 28 mai courant dans la matinée. 

» Veuillez, etc. » 

Nantes, le 25 mai 1904. 

Le nouvel Administrateur 

de la Marine 

M. Hatinguais, le nouvel administra- 

teur de marine, a pris, mercredi dernier, 

définitivement possession de son poste. Il 

fait aujourd'hui ses visites officielles. 

Nous sommes heureux de voir ce très 

distingué fonctionnaire, qui jouisait 

Saint-Gilles de l'absolue confiance et de 

l'amitié de tous les républicains, venir 

diriger l'important quartier des Sables. 

il trouvera ici des sympathies non moins 

vives qu'à Saint-Gilles. 

La Vendée Rép ub licain e s'empresse d'a- 

dresser au bon républicain qu'est M. Ra- 

linguais, un cordial souhait de bienvenue. 

Fournitures pour le 93e de ligne 

Le Maire de la ville clé's Sables-d'Olonne, 

» l'honneur d'informer ses administrés 

que le 93e régiment d'infanterie, désirant 

passer une convention pour la fourniture 

de la viande, du pain de soupe, des légu- 

mes et du bois de chauffage, pendant la 

période des tirs, les .personnes qui dési- • 

rent prendre part à l'adjudication sont 

priées d'adresser lems propositions d'ici 

le 12 juin dernier délai, à M. le l'resi,leni. 

de la Commission des Ordinaires du 93» 

régiment d'Infanterie, à la Hoche-sur- 

Yon. 

L e M a i r e, LALU. 

— Certains fournisseurs de lv . 

itoche-sur-Yon ont déjà lait leurs nitres, 

mais à prix égaux, la préférence sera 

donnée à ceux des Sables. 

Le vote des réservistes du Canton 

Nous sommes heureux d'a pprendre que 

grâce à l'intervention de M. le Maire des 

Sables et de M. Chailley, M. le Ministre de 

rEid 

ta Guerre, a donné des instructions aux 

1 commandants des 11» et 13» corps pour 

1 que les réservistes du canton actuellement 

sous les drapeaux, soient immédiatement 

libérés, afin de pouvoir remplir leur devoir 

d'électeur. 

Les Travaux de réfection 

de l'Eperon de La Chaume 

Le e Marin Chaumois » du C ou rri e r est 

toujours d'aussi mauvaise foi et aussi mal 

renseigné. Tout le monde sait que les tra- 

vaux de réfection de l'Eperon deLa Chaume 

sont adjugés à M. Guillet (Fenelly), et que ' 

cet entrepreneur les pousse avec la plus 

grande activité. 

Le plus difficile, la prise des fondations, 

est chose laite et les travaux seront ter- 

minés pour la Saison. 

Les portes de l'Ecluse de chasse sont 

construits dans les magasins des Ponts et I 

Chaussées -- allez-y donc voir « Marin 

Chaumois n — et seront mises en place en 

temps utile. 

Olon ne 

L'Election de Dimanche. — La 

candidature de M. le docteur Godet a été 

accueillie à Olonne avec la plus vive sa- 

tisfaction. De tous les ()Oints de la com- 

mune nous parviennent les meilleures 

nouvelles. L'abstention que nous redou- 

tions, fera nulle ou presque nulle. On 

viendra en masse dimanche prochain, des 

villages les plus éloignés, aussi • bien que 

des hernies, voter pour le Docteur Godet. 

Nous l'avons dit dans notre précédent 

numéro : le Congrès ne pouvait faire un 

meilleur choix. Aucun homme n'est plus 

populaire à Olonne que M. Godet, aucun 

candidat n'était susceptible de recueillir 

plus de suffrages. Aussi son concurrent 

peut-il s'attendre chez nous à une lamen- 

table défaite. Le Docteur Canteteau aura 

beau se faire patronner par sa grandeur 

monseigneur de la Rochethulon et par 

tout ce que la commune compte de cléri- 

caux, il n'empêchera pas le triomphe de 

M. le Docteur Godet. Les Olonnais reste- 

ront fidèles à leurs principes, ils prouve- 

ront une fois de plus qu'ils entendent 

rester à l'avant-garde du parti républicain 

du canton des Sables. 

Et c'est une majorité écrasante qu'ils 

donneront dimanche prochain au vaillant 

porte-drapeau de la démocratie Sablaise. 

Dans un des derniers numéros du 

C o urrier , le seigneur de la Rochethulon se 

déclarait lier de posséder dans le canton 

un a roc » invulnérable composé, il va 

sans dire, de cléricatfx et de transfuges. 

A ce roc nationaliste nous opposerons 

après-demain le bloc républicain. 

Bloc contre roc : en vérité je vous-le dis 

le bloc républicain donnais « mangera » 

dimanche le clérical roc chaumois 

• VALÈRE MATHÉ. 

— Un Scandale au Bourg. — La 

gendarmerie de La Chaume vient de pro- 

céder à une enquête sur certains faits scan- 

daleux qui se seraient produits dans un 

pieux établissement du bourg. De nom- 

breux enfants, fillettes et garçons, âgés 

au plus de 7 ans, auraient été victimes de 

manoeuvres odieuses. 

Saila te.liFoy 

Découverte d'un Souterrain. — A 

500 métres du bourg de Sainte-Foy, la- 

bourait samedi dernier un cultivateur, 

lorsque la terre céda sous le poids de l'un 

de ses boeufs qui tomba dans un trou en 

forme de puits. 

Le cultivateur, intrigué par cette chute, 

creusa le sol plus profondément en cet 

endroit et filait par découvrir un souter- 

rain. 

Il y descendit el se trouva dans une 

belle chambre. 

De cette chambre partent trois tunnels 

dont on ne peut connaître actuellement 

ni la longueur, ni la hauteur. 

Où aboutissent-ils ? C'est ce qu'il est 

impossible de dire aujourd'hui exacte- 

ment. Avis aux personnes compétentes ! 

liteaurieu.sons-la-Roehe 

Par arrêté en date du 11 mai 1904 M. le 

sous-secrétaire d'Etat des Postes et Télé- 

graphes a nommé 1tsP 1» Coulais receveuse 1 

à Beaulieu, au poste de Vouvant, en rem- 1 

placement de M. Machenaud appelé à 

Cambremer (Calvados). 

Toutes nos félicitations à Mi" Coulais. 

Taimout 

Gendarmerie.— Par décision en date 1 

du 20 mai 1904, M. Guérin, maréchal des l 

logis de gendarmerie Talmont, cet 

nommé en le même qualité à Saint-Hilaire- 

des-Loges. 

M. Lecoq, brigadier, est placé à Tannent, 

en remplacement du brigadier Guérin, 

nommé maréchal des logis. 

St-Avasitgeosard.ales-11.(amades 

Açte de probité. — Le vendredi 13 

courant, jour de foire à Avrillé, le nommé 

Landais (Louis), demeurant à Josse, en 

Saint-Avaugourd-des-Landes a trouvé sur 

la route d'Avrillé à Saint-Avaugourd, et à 

800 mètres environ de cette première lo- 

calité un porte-monnaie, contenant une 

certaine somme. 

N'ayant pu découvrir la personne qui a 

perdu ce porte-monnaie, M. Landais vient 

de le déposer à la- mairie de Saint-Avau- 

gourd, où il sera remis à son propriétaire, 

après que ce dernier aura justifié de son 

contenu. 

Cet acte de probité est tout en honneur 

à ce modeste père de famille qui est par- 1 

t'entièrement digne de toutes les sympa- 1 

thies. 

Cillakinp-SalRkt-Père 

M. de la Rochethulon semble vouloir 

s'attribuer comme une victoire, los résul- 

tats de l'élection de Champ-Saint-Père, 1 

et il fait. avec l'ignorance d'un homme 

qui Connaît bien mal sa circonscription, 

des calculs dont les évènements montre- 

ront prochainement toute l'inexactitude. 

Attendons seulement les élections cati- 

tonalés et nous verrons lequel, de lui ou 

de nous a eu raison. 

Au surplus, si NI. de la Rochethulon 

avait pris le soin de lire la profession de 

foi de M. Marcel Gendronneau qui depuis 

16 ans fait partie du Conseil Municipal 

comme républicain, qui était l'adjoint du 

siiests.sts.ss 

regretté M. Désainy, avait déclaré en ter- 

mes catégoriques en les seul:gaie qu'il 

resterait toujours l'ancien et ferme repu 

blicain d'autrefois. 

Il peut parfois se produire des divisions 

entre les différentes personnalités d'une 

commune, mais cela ne veut pas dire que 

du jour au lendemain ceux qui cet des 

convictions bien arrêtées- les modifieront 

pour faire plaisir à des gens dont ils ne 

partagent en aucune manière la façon de 

voir. 

C'est bien le cas à Champ-Saint-Père et 

M. de La Rochethulon s'est trompé une 

fois de plus en prenant ses désirs pour des 

réalités. 

Croix-de-3-1e 

Accident. — Lundi, un accident très 

grave a mis en émoi le-quartier de la Gare. 

Deux jeunes gens, Rencard et Couillon, 

Misaient une course en tandem et nier- 

ciraient à une allure, exagérée, surtout 

dans une rue très fréquentée. 

Près de la Gare, ils firent la rencontre 

de Al. Cougnaud,qui n'eut pas le temps de 

se garer. Le choc fut. terrible. Cougnaud 

fut violemment renversé en même temps 

que les deux imprudents bieyelistes al- 

laient s'aplatir sur la chaussée. 

On s'empressa' de les relever. Couillon 

avait une blessure assez sérieuse au genou 

gauche ;.Cougnaud fut-conduit à l'hôpital 

en très mauvais état ; et, quand à Boucard, 

il a été transporté chez lui évanoui. Le 

médecin appelé en toute bâte a constaté 

qu'il avait l'épaule fracturée eu plusieurs 

endroits et que la tete. était sérieusement 

atteinte. Son état paraît très inquiétant. 


A udie nce du M ercred i 1 0 .11a i 1 904 

Coups et blessures 

Uns seule affaire est inscrite au rôle. 

Le nommé Jollivet (Pierre), âgé de 26 

eus, journalier, demeurant aux Sables, 

est poursuivi pour coups et blessures. Il 

se présentait en état d'ivresse le 1», fé- 

vrier dernier, sur les S heures 1/2 du soir, 

au domicile des époux Verdon, chemin 

de ceinture. Comme on refusait. de lui 

ouvrir Jollivet entra de force se précipita_ 

sur la femme Verdon qu'il roua de coupe. 

Le mari étant intervenu reçut à son tour 

un violent coup de pied dans l'abdomen. 

A l'aide d'une pelle le fils Verdon frappa 

Jollivet qui, la flgUre en sang, se décida 

enfin à se retirer. 

Le Tribunal condaMne aujourd'hui Jol- 

tiret à 2 mois de prison et aux frais. 

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U u 19 ace 2 t i 1 9 04 

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posé des Douanes et Joséphine-Louise-Aimée 

Ccndron, 91 ans, couturière. 

Pierre-Martial Trichet, 29 ans, plâtrier, et Ati- 

gustine-Aiphonsine-Marie Chabot, journa- 

lière. 

Houri-Gustave-Ernest Hillairet, 25 ans, maçon, 

et Léontine,lienriette Rousseau, 23 ans, sans 

profession. 

Jean-Clément-Augustn-Ravon, 28 ans, journa- 

lier et Marie-Louise Berthorné, 30 ans. cou- 

turière. 

DÉCÈS 

AdOlptIC-Viet.07. Joubert, 63 ans, menuisier, 

époux de Armante-Philomène-Marie Bro- 

chard, rue du Pilori. 

• 


NAISSANCES 

Eclgard-Antoine-Elysée-André Rouillé, Grande- 

Rue. 

Yvonne-Gabrielle Roulleau, quai des Marais. 

Léone-Alice-Louise Mornet, rue de la Corderie. 

Adrien-René-Eugène Mainguenaud, rue Haute. 

MARIAGES 

-.Gabriel-Alphonse Febvre, 24 ans, marin, avec 

Mercedes-Augustine. Elbert, 17 ans, sans 

profession. 

Décès 

Théodora-Béatrix-Marie Videau, 41 ans, jour- 

nalanb, épouse de Théotime-Adrien-Apoli- 

naire Mainguenaud, marin, rue Haute. 


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a- de 1. 

saut instantané d'Alfred Calmé, fataliste; 

le tableau sdduisantPune soirée littéraire et mondiiim, 

il ... es ohés la Baro Une de la Tombelle; de 

Franc-Nohain, les Salons politiqu.,s très d'actua- 

IiLé temps d'él.eti..; PArt.tl. Vie. 1. Monde 

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Jeudi 2. Mivth.-Aohard, NElli.,e, 

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Vs.d,.di 3. 

Samedi 4. - Belleville. 

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HTRAI'l' 

DE 

S~paratlon (le (,()rps 

D'u au Jugement contradictoirement 

rendu entre parties par le Tribunal civil 

des Sai les-d'Olonne le vingt-sept octobre 

mil neuf cent trois, enregistré. c a r 

Entre Madame AUGUSTINE-FL ~NcE_MAmu 

ANGLARD jourDalière, épouse de 

CHABLES ANDnf-FRANÇOIS COLIN, marin, 

dern orant à La Chaume, commune des 

e d'Olonne. 

Sables Et ledit sieur CHABLES-ANDR~,,-FitA.-,çois 

COLIN, marin, demeurant à La Chaume, 

commune des Sables-d'Olonne, 

Il résulte Oncêe que la séparation de corps a 

été prou Dire les époux COLIN, et 

ce, au profit deela femme. 

Pour ex trai t 

Les Sables-d'Oloime, le 25 mai 1901 a. 

Signé: CHABOSSEAU. 

Enregistré aux Sables-d'Olonne le 

vingt-cinq aurai mil neuf cent quatre, 

folio , case . Reçu en débet, timbre 

0, 60, d roi 1 f r. 1~', 

Signé BONNET. 

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TOUT -CE QUI CONCERNE LA REDACTION 

do i t ê tre adre ss é à M. A l cide TASTE , R édac t e u r en Ch ef 


fixée. Tout ce qu'on a dit, à ce sujet, est 

RÉSULTATS. PAR COMMUN ES 

Les Sables-d'Olonne 

Inscrits I Votants M. GODET M. CANTETEAU 

2.790 2.127 1.222 896 

La Chaume 

Château-d'Olonne 

913 703 277 423 

527 445 

Olonne 

Sainte-Foy 

Vairé. 

TOTAUX 

,orai du Canton des Sable». 

262 adversaires doivent reuunuur â fantaisiste.- Le président du Conseil a 

La République a triomphé le 

29, comme elle avait triomphé 

se parer indûment du nom de 

républicains. On va revoir les 

luttes loyales d'autrefois : répu- 

ajouté que le roi avait reçu des invitations 

de plusieurs cours étrangères, mais que le 

gouvernement n'avait encore rien décidé. 

le 1" mai. L'étrange coalition, blicains contre monarchistes. M. Trouillot à La Rochelle 

qui s'intitule conservatrice, et 

qui n'était que l'alliance passagère 

de toutes les rancunes et 

« Vive la République » contre 

« Vive le Roi ». 

Nul ne s'en réjouira davantage 

Dimanche dernier, M. Trouillot, ministre 

du commerce, a présidé, à La Rochelle, 

l'inauguration de l'Hôtel des Postes, et 

assisté à un banquet offert, au Casino, par 

179 

de toutes les impuissances, a 

plié sous l'effort des républicains 

enfin unis et des intérêts 

que le parti républicain. 

Quant à lui, il sait que cette 

double victoire lui impose de 

le Conseil municipal. Le ministre s'est 

rendu ensuite au port de La Pallice, où il 

s'est embarqué sur le vapeur Léo n c e R eyna 

ud , d e l'administration des Ponts-et- 

863 . 834 536 290 alarmés. 

grands devoirs : il n'y faillira Chaussées, pour faire une excursion sur 

216 189 105 82 

271 228 99 128 

309 269 66 197 

------- ------ 

5.889 4.795 2.567 2.195 

Les causes de notre succès 

durant ce triomphant mois de 

mai 1904 apparaissent aujourd'hui 

bien clairement.- Elles 

peuvent se résumer en dix lignes: 

Incapacité de la municipalité 

pas. Il en a : 

Envers la Ville ; 

Envers le Canton et la Circonscription 

toute entière ; 

Envers la Liberté et la Démocratie. 

Des paroles, il va passer aux 

les côtes de file-de -Ré. 

Conseil Municipal de Paris 

M. Desplas est élu président par 44 voix 

contre 31 à M. Deville, ancien président 

nationaliste. 

MM. Colly et Poiry, candidats des Gauches, 

ont été élus vice-présidents. 

M. le Docteur Georges GODET est élu. 

sortante ; 

actes. Il saura se montrer vigi- Promotions dans l'Etat-major 

. asunnufewasnenemanamserseasin Les finances de la ville et les 

lant, actif, et respectueux : res- 

général 

ElccionRpublicdim iii L'Éon dg 

affaires des particuliers en danger 

; le travail devenu rare et le 

pain quotidien du travailleur 

pectueux des droits des minorités, 

mais respectueux aussi -des 

aspirations da la majorité. 

Le Ga-a lo is dit que, contrairement à ce 

qui avait été annoncé, il n'y aura pas de 

promotion dans l'état-major général de 

l'armée avant le 14 juillet. Pour la suces- 

menacé ; 

La Vendée Républicaine. 

sion du général Caves, qui va être atteint 

Faillite prouvée du parti qui 

par la limite d'âge le 12 juin, on parle des 

ClibEtitS tlei, 

MERCI I La victoire du 29 Mai est la récompense bien 

dominait depuis six ou sept ans ; 

Violence de la campagne me- 

INFORMATIONS 

généraux Bailloud et Torcy, commandant 

la division d'Amiens. 

méritée du bon combat que nous avons mené ensemble pour la 

née contre les personnes les plus 

La France et le Vatican 

Au « Radical » 

République et pour la cause des Travailleurs I 

Elle est aussi un enseignement. Elle signifie que 

vous voulez vivre désormais dans la CONCORDE et dans l'UNION, 

oubliant le passé pour ne songer qu'à la prospérité de notre 

cité Sablaise et au développement du bien-être de 

TOUS dans notre canton, enfin rendu' à la République ! 

A mes Concitoyens Sablais et Chaumois, aux Electeurs 

d'Olonne, PIle-d'Olonne, Vairé, Sainte-Foy, le Château-d'Olonne, 

MERCI ! 

Chacun dans la bataille a fait son devoir. Aujourd'hui 

c'est la Paix. 

Fidèles à notre devise UNION et CONCILIATION, talisman 

magique qui nous a donné le succès, nous travaillerons ensemble 

à éteindre les dernières querelles et à dissiper les malentendus. 

Nous apprendrons à nous mieux connaître les uns les autres et à 

nous aimer davantage. 

La réa c tion , qu e l le qu e s o i t son é tique t te , n 'ex is t e p lus 

dans le can to n des " Sa b les . Dem a in, son s ouven ir mêm e sera 

efacé . 

Courage, mes amis de la Campagne : votre bulletin 

de vote est bien à vous. Il a fait déjà une bonne besogne. 

honorables ; 

A Rome, le bruit courait dimanche que 

Intervention excessive et male cardinal Merry ciel Val, voulant donner 

ladroite au pape un témoignage de dévou ment, lui 

du c l e rgé ; 

avait offert sa démission. La nouvelle est 

Prédominance visible, clans 

sortie du Vatican, mais elle est entièrement 

l'alliance dite progressiste, de fausse : Pie X a autant d'affection que 

l'élément réactionnaire ; 

d'estime pour son secrétaire d'Etat, qui, 

dit-il, ne fait qu'exécuter ses ordres. 

Désillusion et dégoût des hon- 

La retraite du cardinal Merry del Val 

nêtes gens. 

serait considérée comme une satisfaction 

Voilà pour les causes p ass iv es ; à la France et le saint siège n'est nulle- 

quant aux causes a c t iv es et ment disposé, pour le moment, à la lui 

donner. Du reste, on sait pertinemment 

dont l'honneur revient au parti 

qu'au Vatican on prépare quelque chose 

républicain, ce sont : 

au sujet du conflit avec la France. Est-ce 

La sincérité et la droiture de un document, est-ce un discours ? Léon 

XIII aurait préféré ce dernier moyen pour 

son attitude ; 

faire connaître sa pensée. 

Le souci qu'il a des intérêts Si Pie X reste dans ces dispositions 

publics ; 

d'esprit, l'occasion va se présenter très 

La clairvoyance de ses prochainement. En effet, le 2 juin est le 

guides ; 

jour anniversaire de sa naissance, et très 

La discipline admirable du 

certainement, à cette occasion, il recevra 

parti tout entier ; 

les hommages et les félicitations des car- 

Enfin son évident désir de condinaux.corde et d'apaisement. 

Contre la tuberculose 

C'est de tout 'cela que sont La conférence internationale contre la 

sortis le scrutin du 1" mai et tuberculose, qui se tient à Copenhague, a 

Henry Marat cesse sa collaboration au 

Ra dical . Notre éminent confrère a pris 

cette détermination parce qu'il n'était 

plus en communion d'idées avec ses collaborateurs 

actuels. 

Le quart de place des officiers 

de réserve 

La commission sénatoriale de l'armée a 

entendu le général André sur le projet de 

résolution de M. Rolland, invitant le Ministre 

de la guerre à obtenir des compagnies 

de chemin de fer le bénéfice du 

quart de place pour les officiers de réserve 

et de territoriale. 

Le ministre s'est déclaré favorable à la 

mesure proposée, mais il a émis l'avis 

qu'avant de pousser plus activement les' 

démarches, il était bon que le Parlement 

manifestât par des votes son opinion sur 

la question. La commission a ajourné la 

décision à une prochaine réunion. 

AFFAIRE DREYFUS 

Un officier au Conseil de guerre 

Paris, 30 niai. 

Un journal du matin a annoncé qu'un 

A ch evez - là et l 'E lec tion au Consei l d'A rrondissem en t e t a ux 

E lec t ions Lég is la tiv es . 

celui du 29. 

De ces scrutins, la s ign ifica- 

adopté la résolution proposée par le docteur 

Héron, de Londres, de nommer pour 

chaque Etat un délégué qui sera chargé 

officier avait été incarcéré au Mont-Valérien. 

Le Ministre de la guerre déçlare que, le 

La majorité républicaine dans le canton des Sables est à t ion est évidente. Ils veulent de faire aboutir l'introduction de l'ensei- fait est exact. Il s'agit d'un officier qui se 

jamais cimentée. Elle défiera toutes les attaques par la résistance, dire : reconstitution intégrale gnement de l'hygiène élémentaire dans trouve sous le coup de poursuites en Con- 

et elle triomphera dans les prochains combats par sa confiance en 

sa force et par sa discipline 

de l'ancien parti républicain, 

désormais réuni et pur de toute 

les écoles, ainsi que la création d'examens 

d'hygiène élémentaire à la lin des études 

et d'examens d'hygiène aux universités. 

seil de guerre. Il a été mis aux arrêts de 

forteresse. 

L'Agence l 'Info rma t io n ajoute les ren- 

VI VE LA RÉP UBLIQ UE ! 

compromission. 

Quant aux c On séquences , elles Le voyage à Paris d'Alphonse XIII 

seignements suivants qu'elle dit tenir de 

source officieuse : 

seront immenses. La réaction 

D' Georges GODET, d'un côté, la République de l'au- 

Madrid, 28 mai. 

M. Maura, interrogé au sujet du prochain 

voyage d'Alphonse XIII à Paris, a 

« Nous croyons savoir que l'officier incarcéré 

au-Mont-Valérien est un archiviste 

du 2° bureau que nous ne voulons pas 

tre. Plus de masques ; .plus de déclaré que la date n'en était pas encore pour l'instant, nommer. La raison de son

tion, qui est urgente, et l'étudie sur toutes 

ses faces, afin de voir s'il est possible, non 

seulement de diminuer le poids total du 

' sac, mais de partager le sac en deux par- 

ties, dont l'une ne contiendrait que des 

vivres et l'autre les effets. 

'CHRONIQUE LOCALE 

L'EFFONDREMENT 

Tandis que toute la population se 

pressait samedi soir dans l'immense 

hall de la Poissonnerie, de très rares 

électeurs se rendaient à la réunion 

du Marché couvert, ou, suivant l'ha- 

bitude, ils avaient été précédés par 

des femmes et des enfants. 

Devant une salle vide, réfugiés 

dans un coin, les auditeurs que M. 

de la Rochethulon allait chercher 

lui-même jusque sur les quais, ont 

assisté à une scène navrante et qui 

l'écrasante majorité de 326 voix, qui 

fait de lui l'élu de tous les citoyens 

libres, de tous les bons républicains. 

Vous voilà confondu une fois de 

plus, M. de la Rochethulon. Si vous 

continuez, trouverez-vous encore quel- 

qu'un ici pour vous croire ? 

ET LA CONSCIENCE ?... 

Certains congréganistes, dont il 

est facile de reconnaître les procédés 

entre bien d'autres, ont cru habile 

de s'adresser à la conscience des 

électeurs. 

Les électeurs leur ont répondu en 

toute sincérité et en toute franchise : 

e Nous avons conscience de notre 

devoir et nous le remplirons ; vos 

appels à la haine et à la violence 

nous ont ouvert les yeux, faites donc 

silence, disparaissez et donnez-nous 

la paix. » 

LA YENDEE ItEPUBLICAINE 

arrestation serait celle-ci : On aurait dé- ne pouvait laisser aucun doute sur M . LALÜ 

tempérées par une légère brise d'Ouest, Un jeune Sauveteur 

couvert qu'une somme de 25.000 francs, l'issue de la lutte du lendemain. 

tel était l'état atmosphérique de diman- Le jeune Branger, âgé de dix ans, de- 

dont l'emploi n'a pu être justifié, avait 

disparu de la caisse de ce bureau. 

» Cette somme aurait été employée par 

l'état-major au moment du procès Dreyfus 

à Rennes, pour suborner certains 

témoins. » 

On parle d'autres arrestations : 

D'après le Temp s , il s'agirait de M. Dantriche, 

officier d'administration au Minis 

C'est le député des Sables qui a 

ouvert le premier la séance par ce 

cri de désespoir : « Mes amis, demain, 

il faut vaincre ou s'en aller ! » 

M. Canteteau lui succède et d'une 

voix morne et qu'on pouvait à peine 

percevoir il prononce un discours 

dont nous n'avons entendu que ces 

Un esprit de vertige et d'erreur 

et, comme l'ajoute Racine : 

De la chu t e des ro is tun es te avan t -cour e u r 

a guidé dans leurs derniers appels 

aux électeurs nos adversaires affolés. 

Comme aux élections du l" Mai, 

à chaque placard nouveau, à chaque 

affiche nouvelle, les auteurs malache. 

jour de la première réunion hippique 

de l'année. 

La réunion de printemps a été entièrement 

réussie à tous les points de vue, et 

nous sommes heureux de pouvoir en féliciter, 

comme ils le méritent, les organisateurs 

qui ont contribué pour une large 

part dans le succès complet. 

Le temps étant clément, on pouvait 

meurant rue des Merciers, s'amusait dans 

un canot de sardines, le long du quai de 

la Poissonnerie ; en voulant débarquer, il 

est tombé à l'eau entre le canot et la sale. 

Le jeune Guibert Julien, âgé de douze ans, 

qui se trouvait dans un canot, à côté, a 

été assez heureux pour le saisir, au moment 

où il allait disparaître et avec l'aide 

d'un autre camarade, il a pu le faire monter 

à bord. Toutes nos félicitations. 

tère de la Guerre. 

quelques mots : « Mes amis, si vous droits et violents de tant d'insanités, 

s'attendre, ainsi que cela se fit, du reste, 


La bataille de Kin-Tchéou 

Kharbin, 27 mai. 

Les pertes japonaises dans la bataille 

livrée autour de Kin-Tcheou seraient 

énormes : ils auraient eu 12.000 tués. Une 

dépêche officielle confirmerait ce chiffre. 

Une dépêche de Pétersbourg au Cen tra l 

News annonce l'arrivée d'un parlementaire 

japonais à Moudken. Celui -ci serait chargé 

de demander un armistice pour permettre 

d'enterrer les morts à Kin-Tchéou. 

Tokio, 27 mai. 

Un officier supérieur japonais déclare 

que l'armée japonaise, en attaquant Kin- 

Tcheou et Nanshan, était dans une situation 

des plus défavorables. Les Russes 

jo.tossiout ae mes les avantages strategigues 

naturels du terrain, décuplés par 

la mise en oeuvre des procédés de défense 

avez un peu de coeur ayez pitié de 

moi ! » 

C'était l'appel suprême du désespéré 

qui sent tout à coup, tout s'effondrer 

sous ses pieds. 

Mais que diable allait faire sur ce 

ponton M. Canteteau ? 

Victime expiatoire, choisie par des 

hommes qui se croyaient habiles, 

poussé avec passion par des confrères 

jaloux ou haineux, M. Canteteau 

qui aurait pu, au lendemain de son 

échec du mai, se retirer sous sa 

tente avec un reste de dignité, a 

préféré, pour assouvir de vieilles rancunes, 

se livrer à corps perdu à la 

réaction cléricale et s'engager dans 

une lutte qui lui aura enlevé, dans 

toute ln Vendée, le peu de sympathique 

indulgence de ceux qui l'avaient 

connu autrefois républicain. 

augmentaient la majorité du candidat 

républicain qui n'a eu qu'à répondre 

avec sa belle franchise : « J'ai été 

votre élu pendant sept ans, voilà ce 

que j'ai fait pour vous, voici ce que 

je veux faire, choisissez entre moi et 

mon confrère d'hier, mon adversaire 

d'aujourd'hui ! » 

Mais le comble de la maladresse 

en même temps que de la grossièreté 

et de l'outrage vil, a bien été l'affichage 

d'un placard insolent contre 

l'honorable M. Lalu, maire des Sables, 

à qui l'on ne voulait pas pardonner 

d'être revenu 'tout exprès 

pour prendre part à la belle campagne 

que son appel aux électeurs à la 

réunion de la Poissonnerie, samedi 

soir, a si heureusement complétée. 

M. Lalu, prenant texte de ce dont 

on cherchait à lui faire une injure, a 

dit, publiquement à la Poissonnerie, 

à une affluence énorme de spectateurs, 

arrivés par tous les moyens de locomotion 

Possibles et imaginables. 

La route conduisant à l'hippodrome 

présentait, dès une heure de l'après-midi, 

l'aspect si bizarre, si pittoresque et si 

semblable des jours de courses, dans 

n'importe quelle région. 

Au milieu d'une cohue indescriptible de 

piétons et de cyclistes, circulaient bruyamment 

des voitures de toutes espèces 

et de toutes formes. 

Le service d'ordre était fort bien organisé 

par des brigades à pied et à cheval 

de gendarmes, et nous n'avons que des 

éloges à leur faire ; il y a malheureusement 

eu, cependant, quelques accidents 

à enregistrer, mais ils ne peuvent être 

imputés au manque de surveillance. 

Le transport des curieux, par trains 

spéciaux de la Compagnie des chemins de 

fer de l'Etat, s'est exécuté au mieux des 

intérêts de tous et sans motiver aucune 

réclamation. C'est avec plaisir que nous 

Carnet de Mariage 

Nous avons appris avec plaisir le mariage 

de M. Albert Prouteau, instituteur 

adjoint, avec Mlle Elisa Many, dame employée 

au bureau des Postes et Télégraphes, 

tous deux domiciliés aux Sables. 

Nous sommes sûrs d'être l'interprète 

des nombreux amis qu'ils comptent ici 

en adressant aux jeunes époux l'expression 

de nos meilleurs compliments avec 

nos voeux sincères de bonheur et d'avenir. 

Manifestations républicaines 

L'élection de notre ami, M. Godet, a 

causé partout une joie immense. 

Aux Sables, dès que la victoire fut 

connue, les Cercles républicains s'illuminèrent 

et le drapeau tricolore flotta 

aux fenêtres d'un grand nombre de maisons 

particulières. 

Depuis huit heures jusqu'à neuf heures 

et demie, des délégations se sont succédé 

sans interruption chez le nouvel élu, ce 

pendant que tous les amis de M. Godet 

allaient lui exprimer leurs félicitations. 

les plus modernes. Les forts de Nanshan 

étaient défendus par de grosses pièces 

d'artillerie. Les Japonais ne pouvaient 

leur opposer que des pièces de campagne, 

parce que les difficultés de transport ne 

permettaient pas d'amener de grosses 

pièces. Cependant l'armée japonaise délogea 

les Russes d'une position considérée 

comme imprenable. « Les pertes doivent 

être considérables, ajouta l'officier japonais, 

mais nous sommes maîtres de la position 

la plus forte qui empêchait l'investissement 

de Port-Arthur. » 

Une dépêche de Liao-Yang, 27 mai, aux 

journaux anglais annonce que l'on entend 

toujours des bruits de canonnade aux environs 

de Bin-Tchéou. On assure que les 

Japonais continuent leur attaque et poursuivent 

les Russes. 

Tokio, 27 mai. 

On annonce officiellement qu'hier les 

escadres japonaises étaient à même de 

commander la zone entière entre Pi-Tsé- 

Ouo et Poulan-Tien, et par conséquent de 

couper les communications entre la péninsule 

et Liao-Yang. 

On mande de Tokio au Da i ly Te l egraph, 

27 mai : 

aux applaudissements de tous, en le constatons. 

Dans les communes, où la nouvelle fut 

portée immédiatement, la joie 

terminant son éloquente allocution : Sur l'Hippodrome 

n'a été ni 

moins grande ni moins sincère. 

ET LES FRAUDES? « Oui Godet et Lalu se Une foule aussi nombreuse que choisie 

Enfin, dans la matinée de lundi, M. 

complètent, car c 'est la ma in avait, — bien avant l'heure fixée pour le 

Godet a reçu des télégrammes de félicita- 

dans la ma in que tous deux veu len t départ de la première course, — envahi tions de tous ses collègues républicains 

Les élections du i" Mai, avaient, 

trava ille r ci établir solidemen 

les diverses tribunes ; l'élément féminin 

t cette 

du département, heureux de penser que 

ainsi qu'ont osé le dire avec autant 

était grandement représenté, ce qui per- l'Assemblée départementale venait de re- 

u n ion et cette con c iliation , qu i son t 

d'insolence que de cynisme, MM. 

mettait d'admirer de superbes toilettes trouver celui qui y défendit si éloquem- 

indispensables po u r assu rer la pros- 

Canteteau et de la Rochethulon, été 

printannière, jetant leurs notes vives et ment les intérêts des Vendéens et ceux de 

pér ité loca le . » 

le résultat de la trahison et du vol. 

gaies au milieu des habits noirs. 

la République. 

Ces simples et dignes paroles de 

Nous avions, à en croire, le député, 

Même remarque du reste, pour la pe- 

Procès-verbal 

réponse aux grands et gros mots de 

fait voter aux Sables, 3 0 o é lecteurs 

louse. 

Samedi soir, les sieurs Guignardeau, 

nos adversaires ont produit une im- Un peu avant deux heures, MM. R. de 

de la campagn e sans compter les 

dit Charles X, et Barbeau, tous deux mapression 

profonde et ont plus fait, Fontaines, Maurice Verger et Esgonnière, 

absents et les morts. 

rins, collaient des affiches de M. le De Go- 

par leur sincérité et leur loyauté, que commissaires, prennent place dans la tridet, candidat du Congrès républicain, à 

Les électeurs des Sables ont su 

toutes les affiches que le parti natiobune du jury, et, quelques minutes après, l'élection du Conseil général, sur les murs 

répondre à cette insulte gratuite, qui 

naliste a fait placarder à grands frais retentissent les mâles accents de la Mar- de l'Hospice, lorsque les nommés Daniel 

s'adressait, non seulement à leur 

jusqu'à la dernière minute, sur les s eillaise saluant l'arrivée de M. le général Pajot, Edouard Blanchard, Pierre Blan- 

Maire, qui avait présidé le bureau 

murs de notre ville. 

Warion, commandant la 42e brigade, acchard et Séraphin Mornet, tous marins à 

électoral, mais encore à tous ceux 

com pagne de Mme Warion et de son officier 

la Chaume, leur ont cherché querelle, déchirant 

à moitié une affiche. Des coups 

qui avaient voté en toute liberté 

d'ordonnance. 

furent échangés. 

pour la liste républicaine. VANDALISME 

Les nouveaux arrivants prennent place 

Nous apprenons que procès-verbal a été 

dans la tribune officielle, où se tient déjà 

Quand on avariée des affirmations 

dressé contre les quatre provocateurs pour 

Dans la nuit de dimanche à lundi, M. Péaud, conseiller de Préfecture. 

coups, ivresse et 

aussi graves, on en fournit la preuve, 

lacération d'affiches. 

des individus dont on ignore les La cloche sonne, annonçant le pesage 

ou alors on se couvre de ridicule et 

noms ont coupé les amarrages de de la première couse, et, quelques instants St-Avaugourd-des-Landes 

de honte ! 

la chaloupe l 'Eto ile-d ' Or ien t , 

après, apparaissent sur la piste les cou- 

n° 

Arrestation. — Le 27 mai, la gen- 

« Les troupes japonaises sont mainte- Eh bien ! cette fois, que vont dire 1196, patron M. Charronneau. 

reurs aux casaques multicolores. 

darmerie a arrêté dans le bourg, le nommé 

nant à 12 milles de Port-Arthur. Les RusseS des élections de dimanche nos ad- C'est en rentrant chez lui avec sa 

ont subi de plus grandes pertes que les versaires ? 

famille, que M. Chirronneau s'aper- 

Japonais. Ceux-ci ont pris des canons et 

Instaltés confortablement dans 'les çut de cet acte de vandalisme. Par 

fait quelques prisonniers. » 

salles de vote, grâce à l'amabilité bonheur le port étant à mi-marée le 

Le correspondant du Daily Ch roniele à 

de M. Lalu qui fort courtoisement, bateau s'échoua au milieu. Sans 

Tokio dit également que dans la bataille 

de Kin Tcheou, les Japonais ont pris plu- a répondu aux outrages par d'aima- cette circonstance il serait certainesieurs 

canons aux Russes. 

bles procédés ; contrôlant, pointant ment allé se briser ou se causer de 

sur des listes électorales dont ils grandes avaries le long des quais. 

avaient pris copie ; interpellant les Il y a tout lieu de croire que les 

électeurs dont ils croyaient pouvoir auteurs de ce triste exploit appar- 

LA VIE MILITAIRE 

discuter les droits électoraux sous tiennent à la bande de ceux que 

l'oeil bienveillant, bien qu'un peu l'échec de Dimanche a littéralement 

Le sac du soldat 

moqueur des Présidents des bureaux affolés et qui se vengent à leur façon 

A la suite d'études particulières faites de vote, nos bons réactionnaires ont des affronts du suffrage universel. 

par quelques officiers dans les corps, au 

tout vérifié et cela n'a pas empêché 

sujet de l'allègement du sac du soldat, le 

la majorité républicaine de s'aug- 

ministre de la guerre a donné les ordres 

MANŒUVRE DE menter de nouveaux suffrages et DERNIÈRE le 

HEURE 

les plus formels au président du comité 

D' Godet d'obtenir aux Sables mêmes 

de l'infanterie pour qu'il reprenne la ques- 

Les fonctions de starter étaient remplies 

par M. le baron de Laroque-Latour, président 

de la Société hippique de l'Ouest, 

assisté d'un chef-piqueur du Haras. 


Les Sables 

Certificat d'études primaires 

lia Commission d'examen du certificat 

d'études, pour le département de la Vendée, 

se réunira aux chefs-lieux de cantons 

aux dates ci-après. 

11 juin. — Ils-d'Yeu. 

13 juin. — Rocheservière, Maillezais, 

garçons : Noirmoutier. 

14 juin. — Le Poiré-sur-Vie, Maillezais, 

filles ; Beauvoir, les Moutiers-les-Maux- 

Pierre-Marie Moulet, 43 ans, manoeuvre, 

sans domicile fixe, né à Hennebont (Morbihan), 

pour mendicité st vagabondage. 

Cet individu a été écroué à la maison 


Sa -s nt-Gilles-sur-Brie 

Enquête. — Une enquête est ouverte 

au sujet d'une caisse de conserves disparue 

d'un wagon qui, une fois complet, fut 

plombé et expédié à la Roche-sur-Yon 

pour prendre la ligne de Bordeaux, lieu 

de destination. 

Le vol remonterait à la date du 22 mars 

dernier. Les recherches continuent. 

Challans 

Vols. — Un malfaiteur inconnu a dérobé 

à M. Paul Joubert, cultivateur à 

Soullans, quatre poulets, deux chemises 

et un morceau de lard, le tout valant 21 

francs. 

Nos adversaires avaient imaginé 

au i °' Mai la fameuse affiche rouge 

« Camarades ». 

Le 29, ils ont trouvé mieux encore. 

Sur les circulaires de leur candidat, 

ils avaient collé une légion de petits 

portraits noirs, qui ressemblaient à 

des ombres chinoises. 

Le but de cette manœuvre aussi 

perfide qu'habile était de poser les 

républicains en sectaires. 

Malheureusement; la mèche fut 

éve6tée. Plusieurs témoins ont vu et 

reconnu les auteurs de la manoeuvre 

qui rasaient les murs, enveloppés 

d'un long manteau moir, à la manière 

des conspirateurs. 

Il leur faudra trouver autre chose 

une autre fois. 

Chronique Hippique 

Les Courses de La Roclie-sur-Yon 

Un ciel complètement pur, un soleil 

brillant, mais dont les ardeurs étaient 

faits. 

15 juin. —Saint Fulgent, Saint-Hilairedes-Loges, 

Saint-Jean-de-Monts, Chailléles-Marais. 

17 juin. — Les Herbiers, l'Hermenault, 

Challans, Chantùnnay. 

18 juin. — Mortagne, Palluau, Mareuil. 

24 juin. — Montaigu, la Châtaigneraie, 

garçons ; la Mothe Achard, Sainte-Her- 

mine. 

25 juin. — Les Essarts, la Châtaigneraie, 

filles ; Talmont. 

le Juillet. — Pouzauges, garçons. 

2 juillet. — Pouzauges, filles ; Saint- 

Gilles. 

7 juillet. — La Roche-sur-Yon, filles ; 

Fontenay-le-Comte, filles ; les Sables-d'Olonne, 

filles, Luçon, filles. 

8 juillet. —La Roche-sur-Yon, garçons ; 

Fontenay-le-Comte, garçons ; les Sablesd'Olonne, 

garçons ; Luçon, garçons. 

9 juillet. — La Rochesur.Yon, garçons. 

Lancement d'un bateau 

Vendredi 27 courant, à 4 heures du soir, 

il a été lancé des chantiers de construction 

de MM. Landais-Rabiller un magnifique 

dundee, le Nep tune , qui sera attaché 

au port de Groix. 

L'opération a parfaitement réussi. 

— MM. Henri Michon et André Rein, 

cultivateurs à Soullans, ayant constate 

que des canards leur avait été dérobés 

dans la nuit de dimanche dernier, vinrent 

mardi à notre marché pour examiner les 

canards mis en vente. 

Bien leur en prit, car, dans les lots offerts 

par les nommés Véronneau et Bur- 

gaud, ils reconnurent les canards qui leur 

manquaient. 

Après un interrogatoire long et serré, 

les gendarmes ont obtenu les aveux de 

Véronneau, mais Burgaud e prétendu que 

les canards qu'il les avait achetés dimanche 

dernier au marché de Saint-Gillessur-Vie, 

à des personnes qui lui sont in- 

connues. 

— Colombophilie. — La Colombe 

challandaise, qui compte douze années 

d'existence et possède le plus tort contingent 

de pigeons parmi les Sciviétés départementales, 

a commencé dimanche, à Bor 

deaux, ses concours sociaux pour seniors. 

Elle les continuera à Agen le 5 juin et à 

Perpignan le 12 juin. 

Nous adressons à la Commission de la 

Colombe, présidée par le dévoué M. Léon 

Herbert, nos félicitations bien vives pour 

les ndmbreux succès déjà obtenus.

Noirmoutier 

✓ol. — Un tas de pierres, d'une valeur 

de 24 francs a été soustrait au préjudice 

de M. Philippe Douillard, marin-pêcheur. 

Le malfaiteur est inconnu. 


La itoehe-sur-Yon 

Au Lycée. - Par arrêté ministériel, 

M. Lugné-Philipon, professeur d'anglais 

au lycée de La Roche-sur-Yon, est nommé 

en la même qualité au lycée de Brest, par 

permutation avec M. Schmid, nommé à 


- Accident. - Dimanche, après- 

midi, M. de Gavardit, capitaine au 93' de 

ligne, conduisait en voiture sa famille à 

l'hippodrome, lorsqu'un des enfants, un 

garçon de six ans environ, tomba du vé- 

hicule et fut sérieusement blessé à la 

jambe par une roue. 

On s'empressa de bander la blessure et 

M. de Gavardit transporta le petit blessé 

chez M. le docteur Maigre, qui lui prodi- 

gua ses soins. 

Saint-Fulgent 

Coups. — Procès-verbal pour coups et 

blessures a été dressé contre le nommé 

Chapelain, âgé de al ans. 


illontaigu 

Vandalisme. - Le nommé Eugène 

Châtellier, 25 ans, cultivateur, a porté 

plainte contre un nommé P. D..., 52 ans, 

qui lui a arraché divers plants. 



Luçon 

Accident de voiture. - M. Mériaudeau, 

au service de Mme Blaineau, marchande 

de charbon, revenait, vendredi 

soir, de sa tournée de l'Aiguillon, lorsqu'en 

arrivant au tournant de la route de 

Triaize, sa jument déjà âgée, s'abattit 

brusquemment. Malgré tous ses efforts il 

ne put la relever. 

Après avoir serré le frein et calé les 

roues de sa charrette, M. Mériaudeau alla 

chercher de l'aide chez les voisins les plus 

proches ; mais pendant ce temps, la jument 

fit certains mouvements à la suite 

desquels l'avant-train se mit en travers 

de la bête qui, entraînée dans le fossé, ne 

put s'en retirer. 

Malgré la promptitude des secours, la 

jument avait cessé de vivre quand on la 

retira. 

,dell1MUSentaileaterallartiœilt 

DEUX HÉROS NOIRMOUTRINS 

M" Guérin-Richer vient de mourir 

à l'âge de 89 aras. Pour très respectable 

que soit cet âge, il n'a évidemment 

rien d'extraordinaire. Aussi, n'est-ce 

point comme exemple de longévité que 

je signale la mort de cette femme vénérable. 

Mais comme elle était, à Noirmoutier, 

la dernière représentante 

d'une famille de patriotes - en donnant 

à ce mot son sens révolutionnaire 

- j'ai pensé qu'il était intéressant de 

rappeler, en catie circonstance, le souvenir 

héroïque des Bicher ûe 93. 

Originaire du pays de Retz, la famille 

Bicher était venue par suite d'alliances, 

se fixer à Noirmoutier où elle 

occupait, au moment de la Révolution 

un rang fort honorable. - 

Bicher (François-Christophe), grandpère 

de M"" Guérin, accepta avec enthousiasme 

les idées de 1789. En avril 

1793, le général républicain Beysser 

le nomma capitaine de la 1" compagnie 

des canonniers de la garde nationale 

et c'est à ce titre que nous le 

trouvons, dans la nuit du 11 au 12 

Octobre, surveillant !'entrée du Gois 

au poste le plus périlleux; la Bassotière. 

Depuis quelques temps, Charette, 

appelé dans l'île par Mme Mourain de 

l'Herbaudière, rôdait sur la côte de 

Beauvoir, cherchant l'occasion d'un 

coup de main. Cette nuit-là, à une 

heure du matin, guidé par des gens 

de Barbâtre, habitues au passage, il 

deseendù dans le Giiis avec environ 

8.000 hommes. liais, au lieu d'atterrir 

à la Bassotière où il savait qu'on 

faisait bonne garde, tes guides lui firent 

pret,dre pied à 3 kilomètres de la, 

au nord, à la Maison-Rouge. Avant de 

marcher sur Noirmoutier, les royalistes 

revinrent en arrière, vers la Fosse 

et, après avoir enlevé le poste du Caya, 

attaquèrent Bicher. 

Celui-ci, pris à revers, et ne pouvant 

tourner contre l'ennemi ses pièces 

difficiles à manceuvrer, exhorta ses 

hommes à être fidèles à leur devoir et 

leur fit jurer de se faire tuer jusqu'au 

Vernier. Bientôt, il ne lui reste plus 

que quatre hommes. Charette, admirant 

son courage, lui propose de se 

rendre moyennant la vie sauve. Bicher 

ne se montre que plus ardent à combattre; 

atteint, d'une halte dans les 

reins, il continue de faire feu sur l'ennemi 

jusqu'à ce que qu'il expire percé, 

de coups. 

Les républicains se reploient en désordre 

sur le dernier poste, celui de la 

Casie où était Bicher fils. Fait prisonnier 

par les royalistes, il s'échappe, 

prend les habits d'un paysan et court à 

Noirmoutier pour y exciter la garnison 

et les habitants à se défendre. Repris 

au moment où il cherchait à sortir 

de l'île, par le port, il est amené de-, 

vant Charette qui lui offre fine place 

d'officier dans les rangs de son armée. 

« Mon père est mort pour la République, 

répondit le jeune homme ; il 

m'est impossible de servir sous un 

autre drapeau que le sien. Qu'on le 

conduise à Boum I n dit Charette avec 

humeur. 

Là, il fut livré à Pajot qui commandait 

cette ville. Avant de lui porter le 

coup fatal, on lui proposa de crier : 

Vive le roi ! et de prendre parti dans 

l'armée royale. a Non, répondit-il ; 

mon père est mort en républicain, je 

veux mourir comme lui. Vive la République 

1 Fusillez-moi. Voilà dix francs 

pour ceux qui sont chargés de mon 

erg-linon ; je les prie de bien m'ajuster. 

s Ou ne lui fit pas attendre le 

trépas et il le reçut avec tlfls fermeté 

digne d'un meilleur sort. C'était encore 

un enfant, il n'avait pas 18 ans. 

Le 20 nivôse, an II (12 janvier 1794) 

la Convention adopta par décret les six 

enfants de Bicher, chargea le Comité 

de Salut public de faire un rapport sur 

la pension de secours à accorder à ces 

six enfants et à leur mère, chargea 

pareillement le Comice d'instruction 

publique d'insérer dans le recueil des 

annales de la République « les traits 

de dévouement et de civisme qui ont 

honoré les derniers instants. de Bicher 

et de son fils. s 

La municipalité de Paris, voulant 

s'associer à ce décret, donna à une 

des rues de la capitale le nom de Ri- 

, cher : elle le porte encore. 

Voltaire, qui après avoir relaté la 

mort du chevalier d'Assas, termine 

par cette réflexion : « Ce dévouement, 

digne des anciens Romains, aurait été 

immortalisé par eux ; on dressait 

alors des statues à de pareils hommes; 

de'nos jours, lis sont oubliés, s 

Si la mémoire de d'Assas est pour 

toujours sauvée de l'oubli, en est-il de 

même de celle des deux Bicher ? 

Combien, parmi les Vendéens qui liront 

cette courte étude, emprtintée en 

partie à Piet et à Viaud-Grand-Marais, 

combien, dis-je, connaissaient seulement 

le nom des deux héros Noirmoutrins 

? 

Et pourtant, est-il dans notre histoire, 

je ne dis pas locale, mais nationale, 

un trépas plus noble que le 

leur ? La dernière réponse de Bicher 

fils rappelle à la fois celles de Bara et 

de Ney, tombés tous deux, comme lui 

hélas? sous des balles françaises ou 

plutôt sous des halles royalistes. 

J'émets le desir que mes collègues, 

les Instituteurs de Vendée, racontent 

à leurs élèves -la mort glorieuse des 

Bicher. Ils y trouveront, pris dans 

notre petit coin de France, deux exem 

pies admirables de fidélité absolue aux 

idées républicaines et aux nobles traditions 

de famille, c'est-à-dire de vertus 

qui font un peuple grand et fort. 

UN 

L. PERRIN. 

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ceux qui sont aueints d'une maladie da 

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cornac et de la vessie, du rhumatiallleS, un moyen 

infaillible de se guérir p' mn °vinent ainsi qu'd 

l'a été radicalen,nt lui-même après avoir soulle,° 

et uoeayé en vain tous les remèdes préconisés. 

Cette offre dont on appréciera le but humanitaire, 

eut la conséquence d'un voeu. 

Écrire psi lettre os carte postale t M. VINCENT, 

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74,301 

101.579 

126.591 

145.614 

160.919 

172.738 

183.291 

194.400 

209.042 

223.862 

237.344 

251.320 

261.998 

262.403 

300,000 

334.551 

387.641 

6.179 25 

23.691 47 

65.461 95 

175.715 20 

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673.267 56 

1.266.864 45 

2.188.348 66 

3.442.580 16 

5.056.399 98 

6.766.732 35 

8.703.528 55 

10.856.550 60 

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La Maladie de Frère Victorin 


Voilà une guérison qui mérite de f a ire le tour 

do monde afin que l'exemple de frère Victoria 

soit suivi par tous ceux qui désespèrent de leur 

état, R. S. 


A nos Am is, 

NO US avo ns le pla is ir d 'apprendre l 

à -n os lecte u rs e t à n os am is q u e ict 

VENDÉE RÉPUBLICAINE pa ra ît era z n - 

te n a n t les ma rdi et vendredi de vitza- ' 


A u m omen t na vont s 'engage r. des 

lu ttes poli t iques d 'où do it so r t ir dat ais , 

ce dépa r temen t la v i cto i re du part z 

républica in , s ' il sa it ma rcher com- 

pact et Un i, il n ous a pa ru -u tile 

d 'augm en te r ci d ' é tendre la publi cité 

de n o tre jo u rnal . . 

Depu i s lo ngtemps , d 'a illeurs , la 

n écess ité du développemen t de la V L ' N - 

DÉE RÉPUBLICAINE se fa isa it sen tir , 

devan t les recrues no u velles qu i v ien- 

nen t chaque jo u r gross ir la phalange 

répu blica ine . 

Nous sommes co n va incus que n ous 

sero ns a idés dans c i n tre œuv re pa r 

to us les républica in s , depuis les plus 

éprouvés jusq u 'à ceux que des cra in tes 

tena ien t à l 'éca rt des lu ttes de parti, 

ma is don t les con victio ns e t le dévoue- 

men t n e demanden t qu 'à s 'afi rmer . 

Pour répondre à tous les beso ins, 

nous avo ns déc idé que la VENDÉE 

RÉPUBLICAINE du vendredi pourra it 

con tin uer à être se rv ie , à ra iso n de 

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L ' abon nemen t à la VENDÉE RÉPU- 


de 7 fran cs 5 6 par an . 

Automobile arrêtée 

par une Mouche 

Une automobile circulait ces jours passés dans 

Paris Pendant la première partie de la journée 

tout alla bien ; l'après-midi se passa sans encombre, 

mais vers le soir elle donna des signes de détresse 

et finalement s'arrêta tout-à-fait Le mécanicien 

chercha la cause de la panne mais ses rechetches 

demeurèrent infructueuses. S'étant avise d'explorer 

le tube qui fait communiquer le réservoir d'essence 

avec le carburateur,i1 s'aperçut qu'une mouche 

morte avait arrêté l'automobile. C'était peut-être 

l'antique « mouche du coche e qui s'étant inutilement 

attaquée à des chevaux vapeurs, s'était 

noyée de désespoir dans le pétrole. "Un tout petit 

rien n'avait pas moins rendu la machine perfectionnée 

inutilisable. Dans la plus merveilleuse 

machine,dans le corps humain, c'est le même chose. 

Que le nombre des globules rouges du sang diminue 

un peu et voilà le corps qui donne des signes 

non équivoqnes de détresse. Il finira bientôt par 

s arréter. Si-votre corps. si votre machine est ainsi, 

il ne faut pas hésiter une minute, il faut faire la 

grande réparation. Le matériel à employer sera 

quelques bottes de pilules Pink, le régénérateur du 

sang, tonique des nerfs, le médicament qui a u gm 

e nte de suite la quantité des globules rouges du 

sang et combat vigoureusement ranémie, la chlorose 

et toutes les maladies ayant pour origine la 

pauvreté du sang, . C'est au moyen des pilules Pink 

que Madame veuve IO inel, 58 ans,entrepreneuse de 

Broderies, à Liverdun (Meurthe-et-Moselle) a fait 

Is grande réparation. Sa machine fonctionne depuis 

comme si elle était neuve. 

«Je m'empresse de vous informer, écrit-elle, que 

les pilules Pink m'ont complètement rétablie De- . 

puis longtemps 'étais très affaiblie, j'avais de la 

peine it me lever le matin tellement j'étais fatiguée, 

je- n'avais plus d'appétit, j'étais pâle, je dormais 

mal Dans la journée j'avais des migraines, 

mon estomac me faisait souffrir el des éblouisse• 

monts mlempêcitaient de faire mes broderies. Je 

setais bien que mon sang était épuisé. Vos pilules 

Pink ont remédié à tout cela. J'ai repris goût à 

mon métier et je me porte à merveille. 

1.742 Sections sont constitué. en France 


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chissent le sang et donnent une 

Aimable et sympathique à tous, frère Victoria 

forte vitalité nerveuse. Elles gué• 

endurait stoïquement les plus grandes souffran- 

rissent : anémie chlorose, neurasces, 

lorsque tout-S-coup le bruit de sa guérison 

thénie. faiblesse générale, rhuma- 


tismes, maux d'estomac, migrai- 

J ai pu voir, ce matin, frère Viciorin,et rai ap 

nes, névralgies. sciatique, debi- 

pris, de sa bouche même, l'odyssée de cette culité 

nerveuse. 

rieuse maladie et de la miraculeuse guérison qui 


offlassmareugmag 

a-- Depuis l'âge de 16 ans, m'a déclaré frère 

Victoria, j'étais devenu neurasthénique a tous AVANT DE CONTRACTER 

crins e digestion difficile, maux de tête perpétuels, 

difficulté pour parler, timidité, faiblesse Une Assurance sur la Vie 

de la vue et de la voix,puis, douleurs a la colonne 



déformations. Gêne dans la respiration, palpitations 

de cœur épuisement complet. Enfin, 

j'étais incapable de ' faire le moindre effort physique 

et intellectuel... Ceux-là seuls qui sont 




souffert ! 

— J'étais anéanti, lorsque, dernièrement, sur 

la conseil d'un ami, j'écrivis a M. le Directeur de 

l'Académie Dermotherapique, 19, rue de la Pépi- 

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t 581 4 51 

5 6 8515 

516 9 

2 10 

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mat. 

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10 53 

2 21 5 16 

6 16 

6 28 

5 37 9 21 

11 21 6 37 

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Les Sables-d'Olonne 

La Chaume 

Château-d'Olonne 

Olonne 

Sainte-Foy 

Ile-d'Olonne 

Vairé . 

L'ElBctinhill.Godot 

Organe des Com ités répub lica ins de l 'A rrondissem en t des Sables - d 'Olon n e 

Les Sables, le 3 Juin 1904. 

L'élection du D' Godet est le 

triomphe éclatant d'une politique 

bien nette et bien connue. 

Notre ami, par les longues 

luttes qu'il avait soutenues de- 

puis plusieurs années aux Sables 

et dans l'arrondissement, par 

les mandats électifs dont il avait 

été investi, par son titre de pré- 

sident du Comité républicain, 

incarnait une idée et son nom 

était un programme. 

11 n'était pas, comme son mal- 

heureux concurrent, le candidat 

de l'équivoque. 

liEt, dans sa campagne électo- 

rale, il avait eu soin de ne se 

faire accompagner que par de 

bons républicains, de même qu'il 

n'était allé voir, dans toutes les 

communes du canton, que les 

militants de l'idée égalitaire. 


LES ÉLECTIONS DE DIMANCHE 

RÉSULTATS PAR COMMUNES 

Inscrits I Votants M. GODET M. CANTETEAU 

républicain réaction. 

2.790 2.127 1.222 896 

913 703 277 423 

527 445 

262 179 

963 834 536 290 

216 189 105 82 

271 228 99 ' 128 

309 269 66 I 197 

TOTAUX 5.989 4.795 2.567 2.195 

M. le Docteur Georges GODET est élu. 

Aux Electeurs Républicains du canton des Sanies 

CUERS 

MERCI ! La victoire du 29 Mai est la récompense bien 

méritée du bon combat que nous avons mené ensemble pour la 

République et pour la cause des Travailleurs I 

Elle est aussi un enseignement. Elle signifie que 

vous voulez vivre désormais dans la CONCORDE et dans l'UNION, 

oubliant le passé pour ne songer qu'à la prospérité de notre 

cité Sablaise et au développement du bien-être de 

TOUS dans notre canton, enfin rendu à la République ! 

A mes Concitoyens Sablais et Chaumois, aux Electeurs 

d'Olonne, l'Ile-d'Olonne, Vairé, Sainte-Foy, le Château-d'Olonne, 

MERCI ! 

c'est la Paix. 

Chacun dans la bataille a fait son devoir. Aujourd'hui 

Fidèles à notre devise UNION et CONCILIATION, talisman 

magique qui nous a donné le succès, nous travaillerons ensemble 

à éteindre les dernières querelles et à dissiper les malentendus. 

Nous apprendrons à nous mieux connaître les uns les autres et à 

nous aimer davantage. 

La réac tion , que l le que s o i t s on é t iqu e t te , n 'ex is te p lus 

dans le can ton des Sa b les . Demain, son s ouven ir- mêm e sera efa cé . 

Courage, mes amis de la Campagne : votre bulletin 

de vote est bien à vous. Il a fait déjà une bonne besogne. 

A c hevez- là à l 'E le c t ion au Conse i l d'A rrondissemen t e t aux 

E lec tions Légis la t ives . 

La majorité républicaine dans le canton des Sables est à 

jamais cimentée. Elle défiera toutes les attaques par la résistance, 

et elle triomphera dans les prochains combats par sa confiance en 

sa force et par sa discipline ! 

VI VE LA RÉP UBL IQ UE ! 

D' Georges GODET, 

Conseiller Général du Canton des Sable ». 


No tre Devoir es t de les co nna î tre e t d 'y prendre p ar t e t no tre In térê t nous le commande imp érieusemen t 

En votant pour lui, les é l e c- 

teu r s savaient donc qu'ils allaient 

affirmer leurs convictions répu7 

blicaines, leur foi démocratique 

sur le nom d'un homme très 

démocrate et très républicain. 

M. Godet a été élu avec 2.567 

voix contre 2.195. Sur les six 

communes du Canton, quatre 

lui ont donné la majorité. Et 

quelle majorité-? 

Les Sables-d'Olonne 326 voix 

Le Château 83 

Olonne 246 — 

Sainte-Foy 23 — 

Dans les communes où il est 

arrivé en minorité sur son con- 

current — à l'exception de Vairé 

— M. Godet a obtenu un nombre 

de suffrages qui témoigne d'un 

progrès, lent peut-être, mais 

réel et durable de la doctrine 


C'est ainsi qu'à La Chaume, 

M. Godet a conservé le chiffre 

de voix obtenues le 1" Mai der- 

nier par nos vaillants amis de la 


DIRECTEUR POLITIQUE : J. CHAILLE1r. 


liste d'union et de conciliation 

républicaines, alors que M. 

Canteteau, Chaumois d'origine, 

ne gagnait dans son fief qu'un 

seul suffrage d'un scrutin à 

l'autre. 

Encore une fois, l'élection du 

29 mai est une élection de principe 

et, avec M. Godet, c'est la 

République qui triomphe dans 

'le canton des Sables, en même 

temps que la réaction succombe 

pour toujours avec M. le doc- 

teur Canteteau. 

Nos adversaires, d'ailleurs, 

avaient compris aussi bien que 

nous toute la signification de la 

candidature Godet, et ils avaient 

à dessein, dans leurs réunions 

et dans leurs journaux, précisé 

qu'elle était sa portée et indi- 

qué quelles seraient les conséquences 

de son succès. 

A la conférence du Marché- 

Couvert, M. de la Rochethulon 

s'écriait, la veille de l'élection : 

« Mes amis, il faut vaincre ou... 

partir I s 

Et le lendemain, à la nouvelle 

de la splendide victoire de M. 

Godet, on a entendu un natio- 

naliste des plus ardents dire 

dans un groupe : « Cette fois, la 

réaction est bien finie ! 

De fait, elle est bien finie. 

Les républicains marchent à 

pas de géants vers l'affranchis- 

sement définitif. 

La ville des Sables reconquise 

hier, le canton gagné aujour- 

d'hui, demain c'est la -première 

circonscription qui choisira un 

représentant capable de la repré- 

senter au Parlement avec auto- 

rité et utilité. 

M. de la Rochethulon n'a plus 

qu'à prendre sa plus belle plume 

pour écrire ses dernières dispositions 

testamentaires. 

Déjà, du bas de la roche tar- 

peienne, pour emprunter son 

style, il vient d'envoyer un salut 

à notre ami Godet conduit au 

capitole, sur un char de triom- 

phe par près de 2.600 électeurs. 

N'est-ce pas l e moritu ri te 

s a i e t tan t , cette lettre ouverte à 

M. Godet ? 

Le député des Sables a bien 

essayé de mettre dù poison dans 

son encens et de lancer aux vain- 

queur de la journée du 29 mai; 

en guise de ruade, une flèche 

du Parthe. 

Mais le suffrage universel a 

placé lui-même M. Godet au- 

dessus des injures du C ou rr ie r , 

devenues inoffehsives. 

Rappelons simplement à ceux 

qui font les rodomont que le 

ridicule tue en France. 

Et laissons M: de la Rochethu- 

Ion à ses procédés haineux vis- 

à-vis d'un homme qui n'en a 

cure et que sollicitent des devoirs 

beaucoup plus sérieux. 

ALQIDE TAS'i'E. 

UN AUTRE PIONNIER 

Sous la signature du maitre si autorisé Lu- 

cien Descaves, nous lisons dans le grand or- 

gane parisien L e Jo u rna l , du dimanche 29 

mai, l'article suivant où toute l'oeuvre admi- 

rable d'apostolat en faveur de l'idée laïque de 

notre éminent ami et cher compatriote Em- 

manuel Vauchez est exposée en termes aussi 

sincères qu'éloquents. 

Tous les lecteurs de la Vendée l iép ead i .. e. i a e 

Samedi 4 Juin 1904 

seront heureux de lire cet article qui est à la 

veille de la fête du 19 juin, le juste hommage 

d'un grand talent à un grand homme de hien. 

A propos de la Fête de l'Ecole laïque 

organisée par la Ligue de l'Enseignement, 

je rappelais, l'autre jour, le rôle qu'a joué 

le fondateur de cette Ligue, Jean Macé, 

clans l'événement dont on va célébrer, le 

19 juin, l'anniversaire. 

Je montraisJean Macé dirigeant, échaut 

fans, activant par ses conférences, le 

M o u v emen t n a t io na l (lu, sou cont re l 'igno- 

ran c e , mouvement qui se traduisait, le 

19 juin 1872, par le dépôt aux archives de 

l'Assembléenationalesiégeant à Versailles, 

des signatures de douze cent mille péti- 

tionnait-es réclamant l'instruction obliga- 

toire, laïque et gratuite. Chaque signa- 

taire avait versé un sou pour subvenir aux 

frais du pétitionnement. 

Une Commission, disais-je, ayant à sa 

tète Jean Macé et Emmanuel Vauchez, 

accompagnait sur la route de Versailles le 

chariot lesté de registres et de papiers. 

Je me trompais. Ce n'était pas un cha- 

riot, c'était une modeste tapissière dont 

les essieux criaient sous le poids des 

requêtes. Les voyageurs, dans la joie de 

leur œuvre, chantaient. Ils s'arrêtèrent ii 

Sèvres, pour déjeuner, et repartirent plus 

gais, plus confiants, plus résolus. - 

Quelques jours après que mon article 

eut paru, je rencontrai un de mes vieux 

amis, témoin des luttes que la Ligue de 

l'Enseignement eut à soutenir pour doter 

la République d'une nouvelle législation 

scolaire. 

— Ah ! me dit-il, vous ne savez pas 

tout! Cette journée du 19 juin 1.872, et 

bien d'autres qui la précédèrent ou la 

suivirent, c'est par l'ancien secrétaire, 

général de la Ligue, l'excellent Emma- 

nuel Vauchez, qu'il faudrait vous les 

faire raconter. Jean Macé est mort, mais 

Vauchez vit toujours. 

— A Paris ? demandai-je aussitôt, mé- 

ditant déjà une visite. 

— Hélas ! non. En Vendée. Aux Sables- 

d'Olonne, où il s'est retiré et où il con- 

tinue sa propagande diligente en faveur 

de toutes les œuvres humanitaires. Ses 

fenêtres s'ouvrent sur l'Océan ; au soir 

d'une existence bien remplie, il partage 

ses rêveries entre la mer et la forêt, pour 

lesquelles il a une passion égale. Il re- 

trempe ses forces physiques dans l'air 

marin et dans l'odeur balsamique des pins; 

quant à son énergie morale, elle n'a pas 

besoin d'être ranimée, elle est la même 

aujourd'hui qu'il y a trente ans. 

Ces notes succinctes excitaient trop ma 

curiosité pour qu'elle s'en contentât. J'in- 

sistai et mon ami reprit 

— Jean Macé aimait beaucoup son col- 

laborateur et lui a maintes fois rendu 

publiquement hommage. « Si l'histoire 

est juste, diêaitil, à côté du nom qu'im- 

mortalisera la loi Ferry, sur l'obligation 

scolaire, elle gardera une Place à celui 

d'Emmanuel Vauchez, l'homme qui, pen- 

dant dix ans,a remué la France et préparé 

là victoire parlementaire du grand minis- 

tre républicain. » Jean Placé est un pré- 

curseur, sans doute, mais Vauchez en est 

un autre. Dès le mois d'août 1871, il 

entreprenait l'organisation des bibliothè- 

ques régimentaires, qui étaient déjà, deux 

ans après, au nombre de cent dix, conte- 

nant douze mille volumes. Et ces biblio- 

thèques régimentaires,était-ce autre chose 

que l'embryon des Foyers et des Maisons 

du Soldat, auxquelles la Ligue donne à 

présent ses soins ? Macé et Vauch>ez, 

d'ailleurs, malgré une différence d'âge 

sensible, avaient de bonnes raisons tous 

les deux pour étendre leur action au ré- 

giment. Vers 1845, Macé était caporal au 

ler légers, à Rouen; et en 1870, Vaneliez, 

engagé volontaire, avait été caporal au 

ter zouaves. 

Je me reprochais tout bas d'ignorer ces 

dévouements aux bonnes causes, et j'é- 

coutais avec avidité mon informateur 

poursuivre : 

— La rencontre de Vauchez fut provi-' 

clentielle pour Macé qui avait été long- 

temps, à lui tout seul, le président, le 

trésorier et le garçon de bureau de la 

Ligue. En 1866, lorsqu'il en conçut le 

projet à Blebenheim, dans sou modeste 

logemeet composé 'de deux chambres, 

c'était sa femme qui passait des journées 

entières à mettre sous bande les circulai- 

res répandues en France \ auchez rem- 

plaça cette compagne admirable et fut 

d'un grand secours à Macé clans sa pro- 

pagande en faveur du vaste pétitionne- 

ment de 1871-1872. 1.1 écrivit plus de 

7.000 lettres, expédia plus de 80.000 cir- 

culaires, réconfortant son ami aux heu- 

res inévitables de défaillance passagère. 

Jean Macé doutait quelquefois du succès ; 

Vauchez,- lui, n'en doutait jamais. Il y 

avait entre ces deux collaborateurs d'a- 

nord sur les principes, mais divisés sur 

les moyens d'action, les brouilles toujours 

suivies de réconciliation, scènes touchan- 

tes dont la raison et le sentiment fournis- 

saient tour à tour les péripéties. A ces 

cœurs fraternels, que la République était 

chère ! De quels sacrifices n'eussent-ils 

pas été capables pour son triomphe en 

beauté ! 

— Est-il possible, observai-je, avec cette 

propension que nous avons toujours à ju- 

ger les autres aussi peu instruits que nous 

le sommes, est-il possible que la démocra- 

tie ait déjà oublié ce qu'elle doit à un Jean 

Macé, à un Emmanuel Vauchez I 

— Elle ne l'oublie pas, fit doucement 

mon interlocuteur. Au fond de sa retraite, 

Vauchez tonnait encore des joies très en- 

viables. Lors du 23' Congrès de la Ligue 

de l'Enseignement, qui se tint l'année der- 

nière à Tunis, Vauchez reçut ce télé- 

gramme des continuateurs de son œuvre : 

« La pensée du Congrès se tourne vers les 

absents et leur envoie un salut cordial. » 

Enfin, il y a trois mois, à l'assemblée gé- 

nérale de l'Amicale vendéenne, Vauchez 

fut encore l'objet d'une belle manifesta- 

tion. Les Amicales, vous le savez, sont des 

Associations d'instituteurs et d'institu- 

trices groupés pour défendre leurs inté- 

rêts professionnels et obvier aux incon- 

vénients de l'isolement. Les instituteurs 

et les institutrices du Marais, de la Plaine 

et du Bocage étaient donc réunis, le 13 

mars dernier, aux Sables-d'Olonne, et se 

demandaient précisément entre eux, par 

quelles démonstrations locales ils s'asso- 

cieraient, le 19 juin, à la Fête de l'Ecole 

laïque. On leur signala la présence dans 

la salle, d'Emmanuel Vauchez. Le prési- 

dent de l'Association retraça brièvement 

les services rendus par le vieux lutteur, 

et une ovation spontanée le paya, eu une 

minute, de trente ans d'efforts et de pei- 

nes. Non, Emmanuel Vauchez n'est pas 

un oublié... Il n'est pas, d'ailleurs, de 

ceux qui se laissent oublier, tant qu'un 

souffle de vie leur reste. Son initiative re- 

cherche — et trouve encore — les occa- 

sions de s'exercer. En voulez -vous la 

preuve dernière ? 

— Toutes les preuves ! dis-je avec feu. 

— Fidèle à celte méthode du pétition- 

usinent qui donna, relativement à l'ins- 

truction gratuite, obligatoire et laïque, de 

si précieux résultats, Vauchez a récem- 

ment sollicité du Parlement, de la même 

manière, la revision de la loi du 30 no- 

vembre 1892 sur l'exercice de la médecine. 

— Que demande M. Vauchez ? 

— Il demande justice, en se fondant sur 

la déclaration qu'a faite le rapporteur de 

la lotie docteur Chevandier (de la Drôme), 

dans son exposé des motifs. 

— Cette déclaration ? 

— La voici : « Les articles visant et 

prescrivant l'exercice illégal de la méfie- 

due. ne pourront être appliqués aux 

masseurs et magnétiseurs que le jour oit 

ils sortiront de leurs pratiques habituelles 

et, sous le couvert de leurs procédés, pres- 

, 

I 

criront des médicaments, chercheront à qui appartient aux œuvres d'instruction 

réduire des fractures. Jamais notre inten- populaire. 

tion n'a été de les viser : c'est donc mal à 

Il était cependant difficile de ne pas 

propos qu'ils ont pris l'alarme. » 

faire exception pour le grand travailleur 

— Bon. 

de la Ligue, l'organisateur de ses pre- 

— Bon, assurément, si cet engagement miers Congrès, l ' i nsp i rate u r e t l ' o u v r ie r 

était tenu. Mais il ne l'est pas. Fréquem- 

in fa tiga b le de la p é ti t io n du m ill io n s ig na - 

ment et sur la plainte en concurrence 

t u re s ( ' ) e n fa v eur de l ' ins truct ion obliga- 

déloyale, d'un médecin jaloux de son 

to ire , gra tui t e e t laïqu e , le fondateur du 

privilège, des masseurs et des magnéti- 

Cercle parisien de la Ligue qui demeure 

seurs sont poursuivis et condamnés pour 

le centre d'action de tous les autres. 

exercice illégal de la médecine. C'est con- 

Après avoir usé sa santé dans les eftre 

cette abusive interprétation de la loi 

forts persévérants d'une activité sans 

que protesta, l'année dernière, M. Vau- 

limites, Emmanuel Vauchez a consacré 

chez, et que protestèrent avec lui les 

ses années de repos forcé à l'élaboration 

243.000 personnes dont il avaitrecueilli les 

d'un livre sur lequel il avait reporté Mu- 

signatures, à l'appui d'une pétition adrestes 

ses ardeurs d'homme de foi. 

sée au Parlement. 

C'est de ce livre qu'il est rendu compte 

La question est bien simple, disait 

dans les pages qui vont suivre. 

M. Vauchez. Pour le massage, il suffit de 

(Signé) Jean Mnoœ 

créer des Ecoles, comme il en existe en 

(Suit un article de Flammarion sur La Terre) . 

Suède et dans d'autres pays. Quant au 

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d oi t ê tre adre s s é à M. A lcide TASTE, R éda c t e u r en Ch e f 


magnétisme curatif, il peut faire beaucoup 

de bien et n e peut pas faire de mal. Il doit 

doue être d'autant plus libre qu'il ne com- 

porte aucun médicament. » 

En conséquence, l'auteur de la pétition 

demandait que les droits des masseurs- - 

magnétiseurs fussent définis par une nou- 

velle loi complétant celle du 30 novembre 

1892, sur l'exercice de la pharmacie. 

— Quelle suite fut donnée à cette re- 

quête? demandai -je. 

— Comment ne le devinez-vous pas ?' 

Au commencement de cette année, la fie 

Commission des pétitions répondit à M. 

Vauchez « qu'il ne lui appartenait pas de 

se prononcer sur une question qui ne 

relève qUe de l'initiative parlementaire 

de chaque député pris individuellement.» 

— Et M. Vauchez s'est tenu pour battu ? 

— Pas du tout. Il proteste avec l'éner- 

gie que lui communiquent et qu'eatre- 

tiennent les 243.000 signatures de la péti- 

tion. Il est dOnvaincu que le magnétisme 

est une grande force naturelle, force 

encore mal connue et d'une application 

indécise, mais dont la vulgarisation doit 

hâter les progrès et démontrer l'efficacité. 

Le dédain n'est pas un argument. Le 

corps médical traite le magnétisme comme 

il traite l'homéopathie. Mais hausser les 

épaules n'est pas répondre, et trop sou- 

vent l'ignorance nie pour se dispenser 

d'étudier et d'apprendre. Pourquoi les 

passes magnétiques auraient-elles moins 

de vertus que l'électrothérapie, la radio- 

graphie, la vibrothérapie, l'aérothérapie, 

la photothérapie, la kinésithérapie, l'hy- 

dromassothéra pie, la tertnothérapie et 

l'au tomassothéra pie,q uotirl i ennement ara - 

tiquées par des médecins dont le diplôme 

n'est pas une garantie ni une excuse. Il 

suffit, d'ailleurs, aux professeurs de débap- 

tiser le magnétisme et l'homéopathie pour 

les faire passer du domaine de l'empi- 

risme dans le domaine de la science, lors- 

((tilts y trouvent avantage. Hypnotisme, 

suggestion, vitalisme, etc., changent l'éti- 

quette sans changer le produit, Enfin, le 

magnétisme est encore, aux yeux de Vau- 

chez, un puissant élément d'émancipation 

des esprits. 

— Ah ! 

— Mais oui. Les miracles des prophètes, 

les miracles de Lourdes, tous les miracles 

par lesquels la superstition est nourrie, 

ne sont que des phénomènes magnétiques. 

Quand cette vérité sera reconnue, pro- 

clamée, l'oeuvre du Vieux pionnier de 

l'Ecole laïque apparaîtra dans toute sa 

logique et dans toute son unité. 

Le disciple perçait sous le biographe ; 

j'esquivai une discuêsion à laquelle j'é- 

tais insuffisamment préparé, et je dis 

seulement : 

— La Fête du 19 juin sera sans doute 

pour M. Emmanuel Vauchez l'occasion 

d'un triomphe légitime. Qu'il ne manque 

pas d'en jouir et d'en jouir pleinement, 

car je doute que les prochains Congrès de 

médecine et de chirurgie lui tressent, de 

son vivant, couronne pareille. 

LUCIEN DESCAVES. 

jean Macé et le Pétitionnement 

A propos d'une note bibliographique sur le 

savant ouvrage L a Te r re , d'Emmanuel Vau- 

chez, nous retrouvons dans le Bu l le t in de la 

Ligue d 'En s e ig nem en t (1892) la déclaration 

très nette de Jean Placé sur le pétitionnement: 

LA TERRE 

Lrolulinn de la vie à sa sarrau, son posé, son présent, son avenir 

Per EMMANUEL VAU( HE'Z. 

Les articles bibliographiques n'entrent 

pas dans le plan du Bu l le t i n de la L igue 

( 1 . En,iron 1 4C0.000 signatures.

INFORMATIONS 

Les Elections générales 

On sait que les Conseils généraux ainsi 

queles Conseilsd'arrondissements doivent 

être renouvelés par moitié cette année : ce 

renouvellement s'effectue par moitié tous 

les trois ans. 

Les électeurs des quinze cents cantons 

à pourvoir seront convoqués, selon toutes 

probabilités, pour le dernier dimanche de 

juillet prochain, et les ballottages auront 

lieu, dans ce cas, le premier dimanche 

d'août. 

Mort de Mme Léon Bourgeois 

On annonce la mbrt de Mat« Léon Bour 

geoiS", femme de M. Léot Bourgeois, dé 

puté de la Marne, ancien président de la 

Chambre des députés, décédée lundi soir, 

à 5 heures, à Saint-Cloud, 3, rue d'Orléans, 

dans une maison de santé où elle avait été 

transportée, il y a quelques temps pour y 

subir une douloureuse opération. 

Arrestations démenties 

Au Ministère de l'Intérieur, on démen- 

tait hier soir, que des arrestations aient été 

opérées en dehors de celle de l'officier 

d'administration Dautriche. 

En rade de Cherbourg 

Depuis plusieurs jours de violents ora- 

ges ont éclaté sur Cherbourget les pécheurs 

remarquent dans la rade et aux abords 

qu'une quantité considérable -de poissons 

flottent à la surface. L'autorité maritime 

avisée de ce phénomène a donné ordre 

aux scaphandriers de visiter les lignes de 

torpilles. On craint, en effet, que l'orage 

n'ait fait exploser quelques torpilles ainsi 

que cela se produisit l'an dernier, dans 

la passe Est, au cours d'un orage. 

Attentat contre un Ministre Russe 

Le comte Lamsdorf, ministre des affai- 

res étrangères de Rassie, a été attaqué, 

hier, dans l'après-midi sur le quai de l'A- 

mirauté, parle prince Alexis Dolgorouky ? 

ll a reçu de ce dernier trois coups de canne 

à la tète, portés avec une telle violence 

que le ministre trébucha et tomba à terre, 

ensanglanté. 

L'assaillant aurait certainement as- 

sommé le ministre des affaires étrangères, 

si les passants et les sergents de ville, ac- 

courus au secours du comte, ue l'avaient 

protégé. 

LA FÊTE DU 19 JUIN 

Le projet de loi portant attribution ex- 

ceptionnelle de décoration dans la Légion 

d'honneur au profit d instituteurs pri- 

maires, à l'occasion de la fête de l'ensei- 

gnement laïque du 19 juin prochain, a été 

déposé hier jeudi sur le bureau de la 

Chambre. Voici l'exposé des motifs qui 

précède le projet de loi : 

Le 19 juin 1872, la délégation des groupes 

républicains de l'assemblée nationale recevait 

de MM. Jean placé, président fondateur de la 

Ligue de l'Enseignement, et Emmanuel Vau- 

chez, fondateur du Cercle parisien de cette 

ligue, les feuilles de pétitionnement en forum' 

de la gratuité, de l'obligation, et de la laïcité 

de l'enseignement primaire ; ces feuilles, re- 

vêtues des signatures de plus de douze cent 

mille pétitionnaires, furent déposées dans les 

archives du Parlement. Les votes successifs 

des lois de 1881, 1882 et 1889 ont réalisé les 

voeux si énergiquement exprimés en 4872 par 

la nation. 

Par une délibération motivée, le conseil gé- 

néral de la Ligue de l'Enseignement, ra ppelant 

l'initiative prise par ses fondateurs, a demandé 

au gouvernement de la République de « glori- 

fier dans une fête commémorative l'établisse- 

ment de l'enseignement primaire gratuit, obli- 

gatoire et laïque n, et a proposé de fixer cette 

frite au 19 juin 1904. 

Le gouvernement de la République ne pou- 

vait que féliciter les auteurs de cette heureuse 

initiative, et il a de suite manifesté son inten- 

tion de s'associer dans la plus ample mesure 

à la fête projetée. 

Il espère que le Parlement voudra bien se 

joindre à lui pour donner à cette occasion au 

personnel si méritant et si-dévoué de l'ensei- 

gnement, liminaire une marque de sa vive sym- 

Feuilleton de la Vendée R ép ublica i n e 26 

ODETTE JOLLY 

Roman d'une Lalique 

PAR 

MAX DORVILLE 

XVII 


Fréquemment, André Bridault venait 

causer avec eux ; il prenait plaisir à en- 

tendre ces discussions techniques des- 

quelles, bien souvent, jaillissait pour lui 

un enseignement utile. Odette se passion- 

nait pour l'enseignement de l'hisioire et 

en préparait ses leçons avec un soin par- 

ticulier. Souvent, elle discutait avec son 

collègue sur l'importance relative de deux 

règnes, de deux faits saillants et alors, se 

livrant à rimprovisatiun, ardena meut, avec 

une conviction profonde, elle essayait de 

lui faire adopter sa théorie, André, tout 

oreilles, écoutait et-profitait; il admirait 

Odette, dévouée au « sacerdoce n de ren- 

seignement. 

En effet, la jeune tille ne voyait pas seu 

lementclans sa profession le «gagne-pain a, 

elle la considérait comme la plus haute et 

la plus noble des missions, elle s'y dé- 

vouait avec ferveur, avec enthousiasme, 

et quand elle prononçait ces mots : « ren- 

seignement des - enfant' du psupoe Po 

pathie et un témoignage de reconnaissance 

pôur les grands services rendus. Il vous de- 

mande 

de vouloir bien commémorer par une 

promotion extraordinaire dans l'ordre de la 

Légion d'honneur' l'anniversaire rappelé par 

la Ligue de l'enseignement. 

Voici, d'autre part, la teneur du projet 

de loi : 

Article premier. — A l'occasion de la fête 

de l'enseignement public laïque, qui sera cé- 

lébrée le 19 juin 1904, le gouvernement de la 

République est autorisé à faire dans l'ordre 

national de la Légion d'honneur des nomina- 

tions, dont le nombre ne pourra pas dépasser 

une cr o ix de com m andeur, c inq cro ix d ' offi c ier 

e t q uaran te croix d e ch eva l ier . 

Art. 2. — Ces décorations ne pourront, lors 

des extinctions par décès, promotions ou ra- 

diations des titulaires, donner lieu à rempla- 

cement. 

AFFAIRE DREYFUS 

On conna ît maintenant l'inculpation sous 

laquelle a été arrêté M. Dautriche, officier 

d'administration du deuxième bureau de 

l'état-major général. Les faits qui lui sont 

reprochés sont visés par l'article 257 du 

code de justice militaire. 

Après avoir été nais au secret pendant 

quatre jours, M. Dautriche a eu un pre- 

mier et court entretien avec son défen- 

seur, M. Jules Auffray. 

Son arrestation se rattache à l'enquête 

menée par la chambre criminelle de la 

Cour de cassation sur l'affaire Dreyfus. 

Le 21 mai, M. le conseiller Laurent- 

Atthalin recevait de ses collègues la mis- 

sion d'aller procéder au bureau des ren- 

seignements, à certaines recherches dans 

la comptabilité. Il s'agissait de savoir si 

des sommes n'avaient pas été versées au 

témoin Czernuski, lors de son voyage à 

Bennes, en 1899, pour y déposer devant 

le conseil de guerre. 

Or, en examinant les feuilles de cette 

époque, que lui présenta un officier du 

ministère de la guerre, M. Laurent-Attha- 

lin constata des altérations d'écritures. 

Une surcharge, en effet, était visible sur 

une ligne portant la mention suivante : 

« Remis à Austerlitz 20.000 francs. » Le 

mot « Austerlitz » avait été écrit sur un 

grattage: 

D'après les su pposi tions,les 20.000 francs 

auraient servi à payer le témoignage de 

Czernuski. 


A PORT-ARTHUR 

Tentative d' c I embouteillage » 

Pendant la nuit du 28, les Japonais ont 

de nouveau cherché à bloquer Port - Arthur, 

en dirigeant sur le port des navires mar- 

chands destinés à être coulés à l'entrée de 

la passe. Les projecteurs électriques russes 

ayant révélé la présence de ces navires, 

une canonnière japonaise et deux contre- 

torpilleurs furent coulés. Les navires 

marchands se retirèrent. 

Le général Stoessel aurait occupé dans 

le voisinage de Port-Arthur, une position 

stratégique qui bénéficie de l'appui des 

batteries extérieures de la forteresse. 

Autre démonstration 

Tokio, ler juin. 

Quatre canonnières et huit contre-tor- 

pilleurs se sont avancés hier, en recon- 

naissance, jusque devant l'entrée de Port- 

Arthur. 

Les Russes construisent de nouvelles 

batteries. 

L'amiral Togo a fait partir hier matin, 

de borine heure, quatre canonnières, cieux 

contre-torpilleurs et deux torpilleurs, avec 

mission d'opérer une reconnaissance sur 

Port-Arthur. Les navires ont accompli 

cette opération, malgré le feu nourri des 

batteries du rivage. On a découvert un 

nouveau poste de projecteurs électriques 

et un ou deux nouveaux forts sur le pro- 

montoire de Liao-Ti-Chan. Un obus est 

venu frapper la canonnière n. 3, tuant un 

sous-officier, blessant trois marins et en- 

dommageant un canon. Les autres navires 

sont indemnes. 

comprenait, au ton qu'elle y mettait, qu'en 

ces simples paroles se synthétisait le but 

de la vie et les aspirations finales de la 

jeune fille. 

Toute entière à sa tâche, elle se déta- 

chait des petites matérialités de la vie, de 

l'ambiance même, et elle vivait par son 

métier annobli encore par le but élevé 

qu'elle lui donnait, sanctifié aussi par ce 

fait qu'elle voyait, dans l'accomplisse- 

ment de sa mission à l'égard des enfants 

des autres, le moyen d'élever honnête- 

ment et dignement le petit René,, cet en- 

fant pour qui elle voulait être et rester 

une seconde mère. 

Dans la satisfaction de ces deux hautes 

passions de sa vie, Odette trouvait un 

grand calme de l'esprit qui lui permettait 

de ne point négliger les contingences. 

— Puisqu'on reproche à nos écoles 

laïques, dit-elle un soir à ses deux amis, 

d'être des « écoles-sans-Dieu » et qu'il 

existe des gens assez sots ou -d'assez titan • 

vaine foi pour confondre l'école neutre, 

telle que nous devons la tenir, avec ré- 

cole irreligieuse ou même athée, je veux 

les confondre : demain, jeudi, je profite- 

rai de ma journée de repos pour aller de- 

mander à M. le curé de réserver une place 

à l'église pour mes fillettes. 

— Ah bien ! fit Jean Petit, vous serez 

bien reçue I 

— Et pourquoi ? reprit Odette, n'est-ce 

pas mon droit, à moi, institutrice laïque, 

née dans la religion catholique, de con- 

duire mes élèves à la messe, de les me- 

ner même au catéchisme et de les surveil- 

ler clans l'une et l'autre circonstance. 


AUTOUR nu SCRUTIN 

Il est bon de tirer d'un vote qui a eu 

l'importance de celui de dimanche toutes' 

les indications qu'il peut donner. Compa- 

rons-le d'abord avec les scrutins anté- 

rieurs. 

A ux Sa b les , sans rappeler les résultats 

des anciennes batailles, alors qu'aux der- 

nières élections municipales, le_ plus 

favorisé de la liste républicaine M. Lalu, 

notre excellent maire d'aujourd'hui, était 

élu avec 1.148 suffrages, contre 1.015 don- 

nés à M. Canteteau, M. Godet obtenait, aux 

élections de dimanche dernier, 1.222 voix 

contre 896 données à son adversaire. 

M. Canteteau perdait donc, d'un scrutin 

à l'autre, en l'espace de 30 jours à peine, 

119 voix. 

Cette différence s'explique par le vif 

désir qu'ont les électeurs de voir la poli- 

tique de l'équivoque et dela haine prendre 

lin et disparaître à tout jamais de ce pays. 

Mais il faut attribuer aussi ce gain sen- 

sible au talent, au loyalisme et à tous les 

mérites du Dr Godet ; à l'admirable cam- 

pagne menée par M. Chailley, Président 

de la Fédération, aidé de tous les chefs du 

parti républicain ; à l'appel chaleureux 

d'une Municipalité qu'on a déjà vue à 

l'oeuvre et, nous sommes heureux et fiers 

de le dire aussi, aux arguments sérieux 

que nous avons tenu à mettre sous les 

yeux de nos lecteurs, au cours de la cam- 

pagne. 

Ici, -nous faisant l'interprète de tous, 

nous voulons adresser aux Conseillers 

Municipaux des Sables dont l'appel a été 

entendu, nos remerciements sincères et 

reconnaissants. 

A La Chaum e , pays d'origine du Dr 

Canteteau et où, d'après leurs pointages, 

nos adversaires comptaient sur une majo- 

rité d'au moins trois cents voix, le candi- 

dat nationaliste n'a obtenu que 146 voix 

de plus que le Dr Godet. 

Tous les suffrages qu'avaient eus les 

candidats républicains aux élections muni- 

cipales se sont retrouvés sur le nom du 

D, Godet. Là aussi, dans cette section qui 

nous est si chère, nos amis ont été fidèles 

à la discipline, l'idée républicaine est en 

progrès et bientôt La Chaume sera défini- 

tivement reconquise. 

A O lonn e, le nombre de voix obtenu par 

le dévoué M. Nauleau, aux élections du 

Mai, a été dépassé. Nous avions es- 

compté 250 voix de majorité au profit du 

candidat républicain, M. le Dr Godet : il 

en a obtenu 246 1 La brave commune 

d'Olonne reste toujours la forteresse im- 

prenable, et le mouvement tournant par 

lequel nos ad versaires a valent cru pouvoir 

pénétrer dans la place a piteusement 

échoué. 

l 'Ile d ' O lon n e , M . Canteteau a obtenu 

29 voix de majorité, déplaçant une dizaine 

de voix à son profit. C'est grâce à l'inter- 

ventiou active de personnalités de cette 

commune qui sont très liées sinon paren- 

tes de M. Canteteau, c'est grâce aussi à 

une pression scandaleuse et à un véritable 

embrigadement des électeurs conduits au 

scrutin, qu'on a obtenu ce résultat plutôt 

modeste. Nos amis de I'lle-d'Olonne, lors- 

que la sincérité du vote sera garantie par 

les mesures que le Parlement ne man- 

quera pas de voter prochainement, sauront 

prendre leur revanche. 

A Foi ré , M. le Dr Godet a obtenu 66 voix. 

Si nous tenons compte de 6 suffrages qui ont 

été annulés et où les électeurs indiquaient 

bien qu'insuffisamment leur intention de 

voter pour le candidat républicain, M. 

Godet a retrouvé dans cette commune 72 

voix sur 79 qu'il avait eues en 1901. 

A Sain te -Foy , nos prévisions ont été 

dépassées. Nous comptions sur l'égalité 

des suffrages ; M. Godet a obtenu 23 voix 

de majorité. On doit ce résultat fort appré- 

ciable à l'intervention si active du dévoué 

M. Moulin, à la belle conférence qu'il avait 

organisée b Sainte-Foy et à la grande sym- 

Phathie dont jouit dans cette commune 

M. Godet. 

IMEMIMMIRAMBOIRe 

— Certes ! lit Jean Petit, tant qu'un or 

rire de nos chefs, que j'espère et désire 

prochain, ne nous interdira pas ces pra- 

tiques, c'est notre droit à tous de nous y 

livrer. Mais croyez-moi, le curé, ne vous 

saura aucun gré de votre démarche. 

— Nous le verrons bien, repartit Odette 

e n riant et je vous donne rendez-vous 

pour demain soir ici. 

Le lendemain, dans /'après -midi, la 

jeune institutrice, emmenant son frère, 

partit faire une promenade dans la cam- 

pagne et, au retour, elle sonna à la porte 


Ce fut soeur Sainte-Emérencia qui vint 

lui ouvrir. 

— Que désirez-vous, mademoiselle ? dit 

la religieuse dont les yeux et tout le vi- 

sage indiquaient la vive surprise qu'elle 

éprouvait. 

— Ma soeur, répondit Odette en appu- 

yant sur ce mot, alors qu'elle s'adressait 

à la femme qui l'avait outragée, je vou- 

drais parler à M. le curé. 

— Veuillez entrer, mademoiselle ! lit la 

religieuse d'un ton sec, et elle montra de 

la main le chemin à Odette devant qui 

elle ouvrit les portes. Elle la conduisit 

dans une sorte de petit salon oratoire où 

elle lui avança une chaise. 

— Je vais prévenir monsieur le curé. 

Et glissant sur le carreau ciré plus qu'elle 

n'y marchait elle sortit et referma la porte 

derrière elle. 

Quelques instants après, l'abbé Chairs- 

bel parut. Il inclina la tête avec onction 

pour répondre au salut d'Odette qu'il en- 

veloppa d'un regard oblique. 

-LA VENDÉE RE'PUELICAINE 

Au C h â t eau - d O lonne , la campagne a été 

menée avec une passion acharnée par nos 

adversaires. 

M. Colins, maire du Château, s'est lancé 

à corps perdu dans la lutte. Tous les gros 

propriétaires ()nt sillonné de jour et de 

nuit les rues du village, frappant à toutes 

les maisons et exerçant une pression scan- 

daleuse sur de braves gens. 

On nous en e signalé un, notamment, 

qui n'a pas craint de faire son petit Basile 

et de répandre la calomnie sur M. Godet. 

Mais le plus curieux de toute cette cam- 

pagne s'est passé à la Pironnière, où M. le 

Dr Canteteau, accompagné de ses confrè- 

res MM. Gaudin et Gaucher, a tenté un 

suprême effort. C'était là, croyaient nos 

adversaires, que M. Godet devait trouver 

la faible majorité susceptible de lui dooe- 

ner la victoire. 

Ils s'y sont mis à trois pour sauver le 

candidat nationaliste et... il en est mort. 

Que voulait-on qù'il fit contre trois ? 

En effet, à la Pironnière même, M. 

Godet a obtenu ln voix contre 13 à M. 

Canteteau. 

Nous avons donné des chiffres, parce 

qu'il n'y a rien de plus éloquent. 

Nous aurions voulu pouvoir donner 

également toutes les preuves de la pres- 

sion honteuse, des procédés déloyaux, des 

bruits calomnieux dont se sont servis nos 

adversaires. 

Mais à quoi bon, puisque rien n'y a fait? 

La République est sortie victorieuse de 

la lutte, et ceux qui ont essayé de l'attein- 

dre et de la déshonorer en se présentant 

comme républicains avec, à .leur suite, 

tout le cortège des ennemis de la démo- 

cratie, ceux-là sont tombés pour ne plus 

se relever. 

M. Godet n'aurait pas eu la splendide 

élection dont il a bénéficié s'il n'avait pas 

préféré les chemins droits aux sentiers 

tortueux qu'a choisis son adversaire. 

Et quand nous annoncions à M. Cante- 

teau que la journée du 29 Mai serait pour 

lui une leçon et un châtiment, c'est parce 

que toujours le corps électoral a aimé les 

situations nettes et les hommes loyaux. 

M. CANTETEAU 

J'imagine que ceux qui ont lu dans 

l 'E loile de samedi l'appel d'Adrien-Dubé, 

ont dû perdre leurs dernières illusions — 

s'il leur en restait encore -- sur M. Can- 

teteau. 

M. Adrien (4 re commanda i t aux s u ffrages 

d es élect eu rs Al . le li r Can t e t eau . » M. Adrien 

« ma r chai t la ma in dans la main avec le di t 

do c teur . » M. Adrien estimait sans doute 

que la récente défaite de la réaction 

« devai t ê t re complét ée le 29 mai ? » 

Quant à nous, l'attitude de M. Cante- 

teau a pu nous attrister, elle ne nous a 

causé aucun étonnement. 

Ceux qui se vendent appartien- 

nent à ceux qui les achètent. 

M. Canteteau voulait recevoir son prix : 

donc il était juste, il était nécessaire qu'il 

se livrât. Il s'était déjà livré le jour où il 

avait combattu ses anciens compagnons 

d'armes ; il se livrait hier en se recom- 

mandant aux électeurs de gens pour les- 

quels il affectait nàguère le plus profond 

mépris ; il se livrera demain en collabo- 

rant sournoisement à toutes les besognes 

que réclameront de lui ceux qu'il traitait 

autrefois avec mépris. 

Ce que sont les nationalistes d'aujour- 

d'hui, ce qu'ils veulent nous le savons 

tous. Si M. Canteteau avait cru vraiment 

qu'ils lui donneraient leur appui et leurs 

voix sans autre profit pour eux que de le 

voir lui, Canteteau, assis dans un fauteuil 

au Conseil général, il aurait fait preuve 

d'une... candeur dont il devrait rougir 

autant que de l'astuce dont ses nouveaux 

amis affectent de le féliciter si haute- 

ment. Il aurait été dupe avant de devenir 

complice. 

Non, la vérité est qu'il a continué et 

continuera d'être tout à la fois un com- 

plice et une dupe. Au lieu d'être 

l'homme respecté d'une secte à laquelle, 

— Bonjour mademoiselle, dit-il. As- 

seyez-vous, je vous prie! Que désirez vous? 

De la voix douce qui lui était habituelle, 

niais que rapréhension faisait un peu 

trembler, la jeune institutrice exposa mo- 

destement le but de sa visite. 

Le prêtre, dont le regard se dérobait, 

errant sur les meubles ou sur les inesthé- 

tiques imageries religieuses accrochées 

aux murs et revenait, oblique et furtif, se 

poser sur Odette tout en fuyant le regard 

droit et franc de celle-ci, écouta jusqu'au 

bout sa requête puis se recueillit un ins- 

tant. 

— Mademoiselle, dit-il alors d'un ton 

patelin et plein (l'onction, je ne puis que 

vous féliciter, étant née dans notre sainte 

religion catholique, de vouloir y guider 

les enfants qui fréquentent votre école, et 

je vous remercie de vouloir bien les 

réunir chaque dimanche pour les amener 

à l'église paroissiale. Mais._ et ici il s'in- 

terrompit pour tousser et se moucher, 

mais... oh I vous lierez votre place auprès 

de ces chères enfants... cependant... leur 

surveillance sera, dès leur arrivée dans 

l'église, dévolue à nos très chères soeurs_ 

— Je ne comprends pas bien, monsieur 

le curé, interrompit Odette. Vous dites 

que j'amènerais mes élèves à la messe et 

que les soeurs les y surveilleraient pen- 

dant l'office !... Et quel serait mon rôle, 

pendant ce tempe ? 

— Mais, mon enfant, vous prierez Dieu, 

comme une bonne catholique. 

— Et je n'aurai pas la surveillance des 

enfants que j'aurai amenées, des élèves 

de mon école ? 

quoi qu'on dise. il en aurait toujours im- 

posé par une attitude irréductible appu- 

yée sur un passé républicain, M. Cante- 

teau a préféré la situation ambiguë et 

louche qu'il croyait plus sùre, d'humble 

serviteur et délégué des Rédemp- 

toristes. 

Sa destinée est désormais de servir, 

de servir encore, de servir tou- 

jours les ennemis (le la République et de 

la démocratie. Si la servitude lui paraît à 

la fin trop dure, s'il se regimbe ou se re- 

lire, il ne saurait plus reconquérir l'es- 

lime de ses anciens amis. Il restera avec 

l'éternel déshonneur d'avoir trahi la 

cause républicaine et -- ce qui lui sera 

plus sensible peut-être — l'amère consta- 

tation de son erreur. S'il va jusqu'au 

bout, il partagera avec les sectaires qui 

veulent nous opprimer, l'exécration pu- 

blique. 

Dans les deux cas l'oeuvre à laquelle il 

s'est attelé depuis huit ans, a été vaine. 

On peut un temps piper les électeurs avec 

les procédés gautretistes : en leur jetant 

d'abord de la poudre aux yeux, puis en 

les terrorisant; niais pour ramener dans 

notre malheureuse cité l'union entre les 

citoyens et rétablir la prospérité dans les 

affaires, il faut, certes, recourir à d'au- 

tres moyens que ceux jusqu'ici employés 

par la faction nationaliste. 

M. Canteteau ne pouvait ramener la 

prospérité dans notre chère cité : il en 

était DOR moins incapable que son cornac : 

Sa Nullité M , de la Roche thu lon . Il aurait 

seulement aidé ses nouveaux alliés à nous 

faire descendre plus vite et plus bas dans 

la ruine matérielle et morale. 

C'eut été l'exécution inéluctable du 

marché : ceux qui se vendent appar- 

tiennent à ceux qui les achètent... 

[Imité d 'un a r tic le de t'Etoile du 29 m ai) . 

Sévère, mon vieux, tu n'as pas vu 

Juste ! 

OLEUM PERMISE. 

A NOS AMIS 

Nous apprenons que plusieurs de 

nos amis ont été menacés de boy- 

cottage. 

D'autres, en service ou en loyer 

chez aies patrons indignes et chez 

des propriétaires grincheux, ont été 

brutalement renvoyés sans motif. 

Nous prions tous ceux qui seraient 

victimes de leurs idées républicaines 

de- se faire connaître. 

Nous nous ferons un devoir de 

prendre la défense de leur cause 

devant l'opinion publique ; celle de 

leurs intérêts trouvera cent défen- 

seurs parmi les membres, toujours 

solidaires entr'eux, de la grande 

famille républicaine. V . R . 

UNE MAUVAISE ACTION 

Le bénéficiaire d'une importante amo- 

diation sur les bassins, négociant à La 

Chaume, vient de commettre une mau- 

vaise action. 

Il a enlevé, par expliait d'huissier, la 

culture à moitié fruit des terres qu'il 

possède à La Chaume, à deux de ses vieux 

colons, travailleurs admirables, honnêtes 

entre tous et jouissant de l'estime générale. 

C'est dans le dépit qu'il a éprouvé de 

l'échec de M. Canteteau qu'il faut cher- 

cher le motif de cette mauvaise action. 

Nous dénonçons à l'indignation publi- 

que de pareils procédés, et puisqu'on agit 

ainsi vis-à-vis de nos amis, nous, aussi, 

nous demandons justice. 

Nous demandons que cet amodiataire 

soit traité par les administrations comme 

il le mérite. 

AH ! LE BRAVE HOMME ! 

Nous a-t-on assez dit, sur tous les tons, 

pendant la période électorale que M. Can- 

teteau était un excellent homme I 

— Non, mademoiselle !... elles seront 

surveillées par nos très chères soeurs qui 

les rendront à votre direction à la fin de 

l'office, après le chemin de croix expia- 

toire qui aura lieu chaque dimanche pré- 

cédant le temps de l 'A ven t . . . 

— Un chemin de croix expiatoire ?... 

— Oui mademoiselle... pour offrir à 

Dieu une réparation de l'acte odieux com- 

mis en chassant nos très chères soeurs de 

l'école... Vous aurez le droit de suivre, 

mademoiselle... 

— Mais, monsieur le curé, je ne suis 

point venue pour entendre de pareilles 

choses ! 

— Vous n'êtes pas venue... vous n'êtes 

pas venue... si vous êtes venue pour vous 

associer à l'acte infime qui a chassé les 

chères soeurs de notre école 1 Je vois que 

vous êtes venue aujourd'hui pour me nar- 

guer, sachant bien quelle odieuse mesure 

vient d'être prise contre moi par un gouver- 

nement de bandits qui, non content d'avoir 

fait porter sur mon habit sacré les salles 

mainsdeses sbires, m'annonce aujourd'hui 

qu'ilmevole mon traitementcom me il vole 

son écharpe de maire à un honnête homme. 

En parlant ainsi, la voix du prêtre s'é 

levait, devenait plus âpre, plus cinglante. 

La porte s'ouvrit et les deux religieuses 

parurent au moment où Odette, debout, 

disait : 

— J'ignorais, monsieur le curé, qu'on 

eût pris à votre égard cette mesure, pé- 

nible pour \tous, j'en conviens, mais que 

le Gouvernement prend, quand il la juge 

nécessaire, sans avoir coutume de consul- 

ter pour cela une modeste institutrice qui 

Pour l 'hu i le c'est un Saint et pour le 

Cou r rier c'est un Juste. 

En voici la meilleure des preuves : 

M. Canteteau, qui ne peut pas plus se 

consoler de son échec que Calypso ne pou- 

vait se consoler du départ d'Ulysse, a fait 

retomber sa mauvaise humeur sur une 

dizaine de ses locataires, auxquels il a 

donné congé. 

Ah ! le brave homme! 

Avant l'élection du fer mai, il les avait 

prévenus ou fait prévenir que s'ils ne vo- 

taient pas pour lui, ils auraient à s'en re- 

pentir. 

Et sans savoir si les locataires n'ont pas 

voté pour lui, il les frappe sans pitié et 

les chasse sans regret. 

Ah! le brave homme, l'excellent homme ! 


Les Sables 

Conseil Municipal 

Le Conseil municipal se réunira à l'Hô- 

tel de Ville demain samedi, 4 juin, à 

8 heures du soir. 

ORDRE DU JOCIR : 

1° Chambre de Commerce de La Roche- 

sur-Ton ; révision des listes électorales. 

— 2. Recette municipale : liste des candi- 

dats. — 3e Commissaire de police ; éléva- 

tion du poste à la 2. classe ; demande de 

M. Ageret. — 4. Pension Haupteman. — 

5e Moulin Roux (près du Cimetière), offres 

du propriétaire. — 6° Noms des rues de 

la Ville, acquisition de plaques. — 7. Sai- 

son des Bains ; Bateau à-vapeur, demande 

de M. Marin, directeur de la Société de 

Navigation de la Basse-Loire. — 8.Temple 

protestant, demande de subvention. — 9° 

Construction des rues de Villebois-Mareuil 

et de l'Estacade, demande de dispense de 

cautionnement. — 10° Chemin vicinal no 

11 : installation de tuyaux en ciment. — 

11° Demandes de soutiens de famille. 

Nécrologie 

Notre excellent 'confrère et ami M. Louis 

Narquet, rédacteur en chef du Pa trio t e de 

la Vendée , vient d'être frappé dans ses 

affections les plus chères par la mort de 

sa femme, née Lafond, dont les obsèques 

civiles ont eu lieu mercredi à Fontenay-le- 

Comte. 

M. Narquet s'associait, il y a quelques 

jours, à notre joie à la suite des victoires 

du parti républicain aux Sables. 

Nous nous associons bien sincèrement 

à sa profonde douleur et nous le prions de 

croire à notre sympathie la plus attristée. 

V. R . 

Nomination de M. Lombard 

à La Rochelle 

Nous apprenons avec une vive satisfac- 

tion la nomination à La Rochelle de M. 

Lombard, ingénieur du service maritime 

et Conseiller municipal aux Sables. 

M. Lombard, dont les qualités et la 

valeur professionnelle ont été aussi appré- 

ciées en haut lieu qu'elles le sont aux 

Sables, est appelé à diriger l'un des ser- 

vices les plus importants de son adminis- 

tration, comprenant les Travaux mari- 

times, le service des routes et le contrôle 

des Chemins de fer. 

Nous sommes heureux de le féliciter 

pour l'avancement mérité dont il est l'ob- 

jet, tout en regrettant de perdre en lui un 

esprit éclairé s'intéressant comme il l'a 

montré à tout ce qui peut contribuer au 

développement de notre cité. 

Nous sommes assurés du reste de tout 

son concours pour mener à bonne fin les 

travaux et les projets de la nouvelle Muni- 

cipalité dont il continuera à faire partie. 

S'il change de résidence, de nombreuses 

sympathies l'attachent aux Sables et à la 

Vendée sans compter que son nouveau 

service de Balisage s'étend sur toutes les 

côtes de la Vendée,et que parmi les impor- 

tantes questions qu'il aura à traiter, plu- 

sieurs comme celle du signalement de 

Rochebonne, intéressent les marins Sa- 

blais. 

Finances 

M. Miraud, percepteur à Bournezeau, 

est nommé en la même qualité à la Châ- 

taigneraie. 

M. Marcel Chevalier, foildé de pouvoirs 

du receveur des finances, non installé, est 

nommé percepteur à Bournezau, en rem- 

placement de M. Minaud. 

ne peut en être, à aucun titre, rendue res- 

ponsable. 

— Parbleu ! cria l'abbé que la colére 

emportait, osez donc dire que vous n'êtes 

pas venue ici pour nie narguer 1_ 

, — Monsieur le curé ! protesta Odette. 

— Oui 1 nous vous connaissons, sainte- 

nitouche I nous savons à quoi nous en te- 

nir sur votre compte, fille perdue que vous 

êtes !... 

— Petite maman ! petite maman ! pleura 

René en se cachant dans les jupes de sa 

Soeur. 

— Tenez! hurla le prêtre au paroxysme 

de la colère, cet enfant à qui vous n'avez 

pas encore eu le tempsd'apprendreà men- 

tir proclame votre honte !... Hors d'ici !... 

gourgandine! 

Et comme les soeurs s'écartaient, riant, 

pour laisser le passage libre, le prêtre re- 

prit : 

— Sortez I— Allons sortez, saleté ! 

Odette avait pris le petit René dans ses 

bras, elle s'enfuit, éperdue, traversa le 

village en courant et arriva, haletante, à 

la porte de son école. En entrant, dans la 

cour, elle aperçut Jean Petit et André 

Bridault qui, assis sous le préau couvert, 

devisaient paisiblement en fumant tifie 

cigarette. 

Alors elle fut prise d'une crise nerveuse 

qui ne s'apaisa que lorsque les larmes qui 

l'étouffaient purent enfin jaillir à flots. A 

travers ses sanglots, repondant aux ques- 

tions dont les deux hommes la pressaient, 

elle leur raconta ce q ui venait de se passer. 

Le e ao.t e a x e pro ch« in numér o .

Manoeuvres d'automne 

M. le Général commandant le 11e corps- 

d'armée vient de faire connaître qu'il a 

fixé, du lundi 22 août au dimanche 18 

septembre 1904 la période de convocation 

des réservistes pour les manoeuvres d'au- 

tomne dans la II. région. 

Subvention aux communes 

Le département dela Vendée a été com- 

pris cette année pour une somme de 5.500 

francs dans la répartition du crédit de 

500.000 francs ouvert au Budget du mi- 

nistère de l'intérieur sous le titre de« sub- 

ventions aux communes pour secours aux 

familles nécessiteuses des réservistes et 

des territoriaux ». 

La somme de 5.500 francs sera répartie 

entre les communes par le Conseil géné- 

ral ou par la Commission départementale 

déléguée à cet effet. 

Le Préfet de la Vendée engage les Con- 

seils municipaux qui désireraient faire 

profiter leurs communes de la subvention 

dontil s'agit, à prendre à cet effet une déli- 

bération spéciale dans laquelle ils deman- 

deraient que la commune soit comprise. 

Cette délibération doit parvenir le Irr 

août prochain au plus tard à la Préfecture. 

Conseil de Préfecture 

Le Conseil de Préfecture de la Vendée, 

a rejeté les protestations formulées au 

sujet des élections municipales, dans les 

communes de Chauché, Thorigny, Saint - 

Vinceut- sur- Graon, Sainte Pexine. 

Il a remis au 4 juin le prononcé du 

jugement dans les protestations émanant 

d'Auzay, les Clouzeaux,Château-d'Olonne, 

la Chapelle-Achard, Saint-Martin-des- 

Fontaines. 

Les protestations de Puybelliard, Si- 

gournais, Saint-Urbain ayant été retirées, 

le Conseil n'a pu que donner acte des 

désistements. 

Certificat d'études primaires 

La Commission d'examen du certificat 

d'études, pour le département de la Ven- 

dée, se réunira aux chefs-lieux de cantons 

aux dates ci-après. 

11 juin. — Ile-d'Yeu. 

13 juin. — Rocheservière, Maillezais, 

garçons : Noirmoutier. 

14 juin. — Le Poiré-sur-Vie, Maillezais, 

filles ; Beauvoir, les Moutiers-les-Maux- 

faits. 

15 juin. —Saint Fulgent, Saint-Hilaire- 

des-Loges, Saint-Jean-de Monts, Chaillé- 

les-Mara is. 

17 juin. — Les Herbiers, l'Hermenault, 

Challans, Chantonnay. 

18 juin. — Mortagne, Palluau, Mareuil. 

24 juin. — Montaigu, la Châtaigneraie, 

garçons ; la Mothe Achard, Sainte-Her- 

mine. 

25 juin. — Les Essarts, la Châtaigneraie, 

filles ; TalmontI 

ter Juillet. — Pouzauges, garçons. 

2 juillet. — Pouzauges, filles ; Saint- 

Gilles. 

7 juillet. — La Roche-sur-Yon, filles ; 

Fontenay-le-Comte, filles ; les Sablesœl'O- 

lonne,ifilles, Luçon, filles. 

8 juillet. —La Roche-sur-Yon, garçons ; 

Fontenay-le-Comte, garçons ; les Sables- 

d'Olonne, garçons ; Luçon, garçons. 

9 juillet. — La Roche -sur -Yon, garçons. 

Concert de e La Fauvette » 

C'est le 26 juin qu'est fixé le Concert 

offert par la Fauve t te aux Membres hono- 

raires et aux familles de ses exécutants. 

Des indiscrétions commises nous per- 

mettent d'annoncer que ce Concert sera 

plus brillant que tous ceux qui l'ont pré- 

cédé. Un comique du théâtre des Capucin es , 

de Paris, donnera la note gaie, en même 

temps que nos meilleurs amateurs sablais 

rivaliseront de zèle pour affirmer leur 

talent artistique. 

Nous publierons dans quelques jours le 

programme de ce Concert de gala qui ne 

comprendra pas moins de trois parties et 

qui sera exécuté en matinée et en soirée. 

Une « bombe e à l'Hôtel des Postes. 

— L'oeuvre d'un fumiste. 

Mercredi dernier, sur les 4 heures 1/4 

du soir, on a découvert derrière la porte 

de l'Hôtel des Postes, une petite boîte en 

fer blanc mesurant 7 centimètres de hau- 

teur fermée par-un couvercle maintenu à 

l'aide d'un fil de fer croisé*. Ce couvercle 

était percé d'un trou par lequel passait 

une mèche de briquet allumé qui fût 

aussitôt éteinte par un étranger de pas- 

sage aux Sables. 

Le bruit se répandit aussitôt en ville 

qu'une bombe de dynamite placé là évi- 

demment par un anarchiste :avait failli 

faire sauter l'Hôtel des Postes. Il n'en 

était rien fort heureusement et l'on doit 

considérer le dépôt de la boite eu fer blanc 

dont nous venons de donner la descrip- 

tion comme l'oeuvre d'un fumiste. En effet 

prévenu de ce qui se passait M. Ag,eret, 

commissaire de police, se rendit aussitôt 

sur les lieux, fit plonger l'engin dans un 

seau d'eau et après quelques minutes d'im- 

mersion l'ouvrit lui-même à l'aide d'un 

canif. Soumise ensuite à l'examen de 

l'honorable M. Dronne, pharmacien, on 

constata que la boite renfermait du plâtre 

tassé et de la vieille poudre. Un papier 

avait été enroulé dans l'intérieur duquel 

était placé une mèche. 

Comme on le voit c'est le cas de le dire : 

Beaucoup de bruit pour rien. 

Quoi qu'il en soit, l'auteur de cette 

fumisterie de mauvais goût est activement 

recherché. 

Grand Casino des Pins 

Dimanche prochain 5 juin 1904, grande 

Fête de jour et de nuit en l'honneur du 

65. régiment d'infanterie : 

A 2 h. de l'après-midi. — Bal de Sa- 

Idaises et Concours de Costumes Sablais. 

A 8 h. 1/2 du soir. — Grand Bal de Sa- 

biaises ; Tombola gratuite. 

Chaque personne entrant au Bal aura 

droit à un Billet de Tombola qui lui sera 

remis au Contrôle. 

A 10 h. — Tirage de la Tombola ; Dis- 

tribution des prix pour le Concours des 

Costumes Sablais. 

Honneur à la « Marguerite » 

Lundi matin, dès l'aurore, pour marquer 

la belle victoire que la République venait 

deremporter aux Sables, un grand nom- 

bre de marins avaient bissé le drapeau 

national aux mâts de leurs chaloupes. 

Parmi les embarcations ainsi pavoisées 

La M a rgueri t e no 1648 du port des Sables, 

patron Oscar Viaud, mérite une mention 

toute spéciale. 

Ce superbe dundee avait été orné de 

plus de cent drapeaux et l'effet produit 

faisait l'admiration de tous les prome- 

neurs. 

Honneur à La M a rgu eri t e ! Honneur à 

son patron, notre vaillant ami Oscar Viaud ! 

Manoeuvres de Cadres 

Des manoeuvres de cadres auront lieu 

du 10 au 12 juin. 

Y prendront part : 

6 officiers supérieurs, 6 capitaines et 

lieutenants et 25 hommes de troupe. 

25 chevaux et une voiture suivront les 

cadres. 

Avis aux Ostréiculteurs 

Un ordre de M. le Ministre de la Marine 

du 21 mai dernier prescrit de prononcer 

le retrait des concessions ostréicoles, myti- 

licoles et autres, dont les détenteurs ne se 

seront pas conformés, à la date du ler sep- 

tembre 1904, aux prescriptions réglemen- 

taires relatives au numérotage et au bali- 

sage des parcs. 

L'Avenir du Prolétariat 

Les membres du comité des Sables de 

la société civile de retraites l 'A v en ir du 

Pro létaria t , sont convoqués en Assemblée 

générale annuelle, dimanche prochain, 

5 du courant, à une heure de l'après -midi, 

à la Mairie, salle des mariages, où se fait 

habituellement la perception des cotisa- 

tions. 

Le présent avis tiendra lieu de convo- 

cation. 

Tapage injurieux 

Procès-verbal a été dressé contre le 

nominé Nazaire Queffelec, 20 ans, marin, 

rue Napoléon et contre la nommée Anaïse 

Hervé, 22 ans, domestique chez M. Paul 

Tonnerre, débitant, quai Guiné, pour 

tapage injurieux et violences légères. 

Violences légères 

Procès-verbal a été également dressé 

pour violences légères contre les nom- 

mées Chavantré, femme Retail, 27 ans, 

sans profession, rue des Tuyaux et Céline 

Rousseau, 24 ans, poissonnière, même. 

rue. 

Cirque Corrado 

Demain, samedi, auront lieu les débuts 

du cirque Corrado, qui vient de s'installer 

dans notre ville, précédé d'une excellente 

réputation. 

Au programme figurent des numéros 

aussi nombreux que variés, exercices 

d'équilibre et de jonglerie, dressage de 

chevaux, jeux icariens, intermèdes de 

clowns, etc. 

Les dimanches et jours de fête matinée 

enfantine. 

Nous rendrons compte des représenta- 

tions du Cirque Corrado. 

Monne 

Grande victoire républicaine. — 

C'est une bien grande victoire républi- 

caine que la démocratie Olonnaise a rem- 

portée dimanche dernier, victoire qui 

réjouira tous les bons citoyens, victoire 

qui fait bien augurer de l'avenir de notre 

petite cité. 

M. le Dr Godet avait pour concurrent 

un adversaire redoutable. Le Dr Canteteau 

jouit, en effet, ou plutôt jouissait à Olonne 

d'une certaine popularité. Il n'avait ja- 

mais pris une part bien active à la politi- 

que néfaste menée aux Sables par le parti 

Gautrettiste et s'était, pour ainsi dire, 

presque toujours tenu dans la coulisse. 

De sorte que pour les gens non prévenus, 

pour quelques-uns mêmes de nos bons 

amis des villages, dont M. le Dr Canteteau 

est le médecin depuis de nombreuses an- 

nées, l'équivoque subsistait et nous nous 

demandions, non sans inquiétude, si, par- 

tagés entre le désir de nous être agréable, 

de suivre nos conseils et celui très légitime 

d'accorder leurs suffrages au médecin de 

la famille, ces bous amis, nous par un sen- 

timent bien compréhensible, n'allaient 

pas faire sans le vouloir le jeu de la réac- 

tion. Telle était ici la situation au leude 

main du jour où le nom de M. Canteteau 

fut mis en avant. 

Par une chance inespérée nous appri m e s 

aussitôt que M. de la Rochethulon, le dé- 

puté nationaliste et incapable que nous 

subissons depuis deux pus, patronait 

ouvertement le Dr Canteteau, qu'il l'ac- 

compagnait dans toutes ses tournées, qu'on 

l'avait aperçu à ses côtés à I'lle, à Vairé, 

etc... Dès lors tous les malentendus se 

dissipèrent comme par enchantement, 

l'équivoque fie fut plus de mise et, dès 

cet instant, nous eûmes la plus grande 

confiance dans le résultat de la journée 

du 29 mai. 

— M. Canteteau, me disait un brave vil- 

lageois dont je tairai le nom, cinq jours 

avant le scrutin, est mon médecin depuis 

longtemps, je n'ai qu'à me louer des soins 

qu'il m'a donnés mais je ne voterai pas 

pour lui. S'il veut me rendre visite d'ici 

dimanche il connaîtra ma décision, je lui 

dirai : « M. Canteteau ce n'est pas moi qui 

vous quitte, c'est vous qui nous abandon- 

nez» (textuel). Animés de semblables sen- 

timents les républicains prirent l'engage- 

ment de venir en limasse déposer leurs 

bulletins dans l'urne. La journée de ven- 

dredi fut une véritable journée triomphale 

pour le sympathique candidat du Congrès 

républicain. Aux Grang es , à Ch amp e lou, à 

ta Baudu è r e , aux Fi lées , M. le Dr Godet et 

M. Chailley furent l'objets d'ovations en- 

thousiates. A la G irvi è re , les habitants 

avaient organisé une magnifique retraite 

aux flambeaux ; la réunion eut lieu en 

plein air, ce fut une soirée indescriptible. 

POU• la dixième fois dans la journée deux 

superbes gerbes de fleur furent offertes à 

M. Godet et à M. Chailley. Ces splendides 

réceptions faites par les habitants de nos 

villages n'étaient-elles pas le présage du 

succés de la journée du 29 mai ? Et, en 

effet, alors que M. Canteteau réunissait à 

peine 290 voix — soit 29 voix de moins 

que le candidat le plus favorisé de la liste 

réactionnaire aux élections du ter mai — 

M. le Dr Godet obtenait 536 voix soit 54 

voix de plus qu'en 1901 (élection Gautret), 

M. Godet a donc une majorité de 24G voix. 

Le résultat est accueilli, est-il besoin de 

le dire, par les cris mille fois répétés de 

Vive Godet ! Vive la République 

C'est bien pis lorsque, vers dix heures, 

une cinquantaine de nos amis des villages 

qu'accompagnent de nombreux républi- 

cains du bourg, arrivent des Sables, dra- 

peaux déployés, apportant la bonne nou- 

velle. Alors la joie devient délirante, l'en- 

thousiasme est indescriptible et tandis 

que les réactionnaires se terrent et dis- 

paraissent. tous ces vaillants font le tour 

du bourg en acclamant la République. 

Décidément le mois de mai 1904 restera 

célèbre dans les annales de la démocratie 

olonnaise. Honneur à vous républicains 

du bourg! Honneur à vous braves habi- 

tants des villages dont quelques-uns n'ont 

pas hésité à faire 9 kilomètres pour rem- 

plir leur devoir de citoyen ! 

L'idée républicaine fait à Olonne des 

progrès constants : ce progrès s'accen- 

tuera de plus en plus car la jeunesse ap- 

partient à la République. Voyez ce qui se 

passe en notre commune : chaque année 

le nombre des conscrits est de 30 envi- 

ron. Sur ce chiffre on compte en moyenne 

22 jeunes gens dont les familles appartien- 

nent au parti républicain et 8 seulement 

dont les familles sont réactionnaires 

N'est-ce pas significatif ? Néanmoins, mes 

amis, ne nous endormons pas sur nos 

lauriers, travaillons encore, travaillons 

toujours, chacun dans sa sphère et suivant 

ses moyens, pour la noble cause républi- 

caine. 

Vive Olonne! Vive la République! et 

vive notre nouveau conseiller général M. 

le Dr Godet! VALÈRE MATHS. 

Jard 

Conférence. — Lundi dernier, sur les 

5 heures du soir, M. le De Godet, accom- 

pagné de M. Chailley, venait passer la 

soirée auprès de cette vaillante population 

de Jard ou il compte de si chaudes sym- 

pathies, Un grand nombre de citoyens 

s'étaient portés à sa rencontre drapeaux 

déployés. M. René Potier, le distingué 

maire de Jard, était présent ayant à ses 

côtés tous ses collègues du Conseil Muni- 

cipal. Après les souhaits de bienvenue on 

se dirigea vers le bourg rendre visite aux 

amis. A 7 heures l'honorable maire de 

Jard réunissait à sa table MM. Godet et 

Chailley, les conseillers municipaux de 

Jard, MM. Bourmaud père et fils, Brian- 

ceau, commandant en retraite, Aubry, etc, 

en tout une trentaine de convives. 

A prés dîner eut lieu la conférence à la- 

quelle assista, on peu le dire sans exagé- 

ration, presque toute la population de 

Jard. Les salles de l'Ecole communale de 

filles étaient archi-combles et l'arrivée du 

Dr Godet fut saluée par d'enthousiastes 

acclamations. Toutes les mains se ten- 

dirent vers le nouveau conseiller général 

du canton des Sables dont l'émotion était 

profonde, et les cris de : Vive Godet, Vive 

la République ! retentirent mille et mille 

fois. 

M. René Potier prit le premier la pa- 

role. Dans une charmante allocution l'ho- 

norable maire de Jard complimenta M. le 

Dr Godet du beau succès qu'il venait d'ob- 

tenir aux Sables grâce à sa courageuse 

persévérance, grâce à son inlassable dé- 

vouement à la cause républicaine. Il re- 

nouvelle à M. Chailley l'assurance du pro- 

fond dévouement de la population de Jard 

qui lui donnera au prochain scrutin, une 

écrasante majorité. Cette allocution est 

couverte d'applaudissements. Puis pren- 

nent successivement la parole, M. René 

Bourmaud, maire du Bernard, conseiller 

d'arrondissement, M. le D, Godet, et en- 

fin M. Chailley. A l'issue de la conférence 

de magnifiques gerbes de fleurs sont of- 

fertes, par les soins de charmantes fillettes 

endimanchéescom me aux plus beaux jours 

de fête, à M. René Potier, maire de Jard, 

à M. Godet, à M. Chailley, à M. Bourmaud 

et aux dames présentes. 

Et les assistants se séparent après avoir 

chanté en chœur l'immortelle M a rs e i l lais e . 

V. M. 

UOIHIberei.leS.W.au ' 

Accident. — Lundi matin, jour de la 

foire, M. Marionueau , habitant la commune 

de Saint-Vincent-sur-Graon a été jeté à 

terre et piétiné par des animaux amenés 

sur notre marché. Il a été relevé tout con- 

tusionné. 

— Orage.— Lundi soir, après une jour- 

née de lourde chaleur, un violent orage 

s'est abattu sur notre localité. Les rues 

balayées par un vent de tempête furent 

bientôt désertées par les promeneurs en- 

core nombreux à cette heure, Les petits 

marchands forains obligés d'emballer ra- 

pidement leurs marchandises, ont eu 

beaucoup à souffrir et ont perdu quelque 

peu de leur vente ordinaire. Toutefois, la 

pluie qui s'annonçait abondante, n'est 

tombée qu'en petite quantité et n'a pu 

causer aucun dommage. 

St-Avaugourd- es-Landes 

Arrestation. — Le 27 mai, la gen- 

darmerie a arrêté dans le bourg, le nommé 

Pierre-Marie Moulet, 43 ans, manoeuvre, 

sans domicile fixe, né à Hennebont (Mor- 

bihan), pour mendicité et vagabondage. 

Cet individu a été écroué à la maison 


Saint-Gilles-sur.Wie 

Enquête. — Une enquête est ouverte 

au sujet d'une caisse de conserves dispa- 

rue d'un wagon qui, une fois complet, fut 

plombé et expédié à la Roche-sur-Yon 

pour prendre la ligne de Bordeaux, lieu 

de destination. 

Le vol remonterait à la date du 22 mars 

dernier. Les recherches continuent. 

Challans 

Vols.— Un malfaiteur inconnu a clé - 

robé à M. Paul Joubert, cultivateur à 

Soullans, quatre poulets, deux chemises 


et un morceau de lard, le tout valant 21 

francs. • 

— MM. Henri Michon et André Raflin, 

cultivateurs à Soullans, ayant constaté 

que des canards leur avait été dérobés 

dans la nuit de dimanche dernier, vinrent 

mardi à notre marché pour examiner les 

canards mis en vente. 

Bien leur en prit, car, dans les lots of- 

ferts par les nommés Véronneau et But-- 

gaud, ils reconnurent les canards qui leur 

manquaient. 

Après un interrogatoire long et serré, 

les gendarmes ont obtenu les aveux de 

Véronneau, mais Burgaud a prétendu que 

les canards qu'il les avait achetés diman- 

che dernier au marché de Saint Gilles 

sur-Vie, à des personnes qui lui sont in- 

connues. 

— Colombophilie. — La Colombe 

challandaise, qui compte douze années 

d'existence et possède le plus fort contin- 

gent de pigeons parmi les Sociétés dépar- 

tementales, a commencé dimanche, à Bor- 

deaux, ses concours sociaux pour seniors. 

Elle les continuera à Agen le 5 juin et à 

Perpignan le 12 juin. 

Nous adressons à la Commission de la 

Colombe, présidée par le dévoué M. Léon 

Herbert, nos félicitations bien vives pour 

les nombreux succès déjà obtenus. 

Noirmoutier 

Vol. — Un tas de pierres, d'une valeur 

de 24 francs a été soustrait au préjudice 

de M. Philippe Douillard, marin-pêcheur. 

Le malfaiteur est inconnu. ' 


La litoche.sur-lion 

Comité Républicain. — Le Comité 

républicain de La Roche-sur-Yon se réu- 

nira dimanche prochain 5 juin. 

— Au Lycée .— Par arrêté ministériel, 

M. Lugné-Philipon, professeur d'anglais 

au lycée de La Roche-sur-Yon, est nommé 

en la même qualité au lycée de Brest, par 

permutation avec M. Schmid, nommé à 


— Accident. — Dimanche, après- 

midi, M. de Gavardit, capitaine au 93' de 

ligne, conduisait en voiture sa famille à 

l'hippodrome, lorsqu'un des enfants, un 

garçon de six ans environ, tomba du vé- 

hicule et fut sérieusement blessé à la 

jambe par une roue. 

On s'empressa de bander la blessure et 

M. de Gavardit transporta le petit blessé 

chez M. le docteur Maigre, qui lui prodi- 

gua ses soins. 

Saint-Fulgent 

Coups. — Procès-verbal pour coups et 

blessures a été dressé contre le nommé 

Chapelain, âgé de 41 arts. 


Illontaigu 

Vandalisme. — Le nommé Eugène 

Chatellier, 25 ans, cultivateur, a porté 

plainte contre un nommé P. D..., 52 ans, 

qui lui a arraché divers plants. 


lereintantelatalialegetaleatettellar 4tare 


Luçon 

Accident de voiture. — M. Mériau 

deau, au service de M.0 Blaineau, mar- 

chande de charbon, revenait, vendredi 

soir, de sa tournée de l'Aiguillon, lors- 

qu'en arrivant au tournant de la route de 

Triaize, sa jument déjà âgée, s'abattit 

brusquemment. Malgré tous ses efforts il 

ne put la relever. 

Après avoir serré le frein et calé les 

roues de sa charrette, M. Mériaudeau alla 

chercher de l'aide chez les voisins les plus 

proches ; mais pendant ce temps, la ju- 

ment fit certains mouvements à la suite 

desquels l'avant-train se mit en travers 

de la bête qui, entraînée dans le fossé, ne 

put s'en retirer. 

Malgré la promptitude des secours, la 

jument avait cessé de vivre quand on la 

retira. 

Probité. — Le facteur Esnard, faisant 

sa tournée, a trouvé une montre en argent 

qu'il est allé déposer aussitôt chez M. le 

Maire., lequel tient cet objet à la disposi- 

tion de la personne qui l'a perdu. 

Toutes nos félicitations au brave facteur. 


A ud i ence du M e rc redi t e r Juin 1 904 

Délit de chasse 

Dans la journée du 24 avril, le nommé 

Alphonse Bocquillon, âgé de 44 ans, cul- 

tivateur, denaeuéant à Longeville, était 

surpris chassant le lapin dans la forêt de 

l'Etat. La fermière de la forêt se fit verser 

60 francs par Bocquillon et l'obligea à lui 

remettre sou fusil. 

Poursuivi aujourd'hui devant le Tribu- 

nal correctionnel, Bocquillon est con- 

damné à 50 francs d'amende avec béné- 

fice de la Loi Bérenger. 

Mendicité et vagabondage 

Le Tribunal condamne Pierre-Marie 

Moulet, âgé de 43 ans, manoeuvre, sans 

domicile fixe, né à Hennebont (Morbi- 

han), à deux mois de prison pour mendi- 

cité et vagabondage. C'est sa vingt-et- 

unième condamnation ! Sera-ce la der- 

nière ? Il est permis d'en douter. 

Les congrégations 

Sont poursuivies pour infraction aux 

lois du 1.r juillet 1901 et 4 décembre 

1902, les nommées Jeanne Jolly, Fran- 

çoise Trichereau, Marie Saboureau, Marie 

Clant et Marie Rosalie Nyon, soeurs dé 

l'Union chrétienne, à St-hilaire-de -Riez. 

V. M. 

NOS DÉPOTS 

Sables. — Bureau du Journal, 79, r ue des Halles. 

— M. Mayeux, libraire, rue Bisson. 



— M.. Flaire, buraliste, rue des Halles. 



— Bibliotbèque de la Gare. 

La Chaume. — M.. Gendron, buraliste. 

M.,Goclet, receveur-buraliste. 

Olonne. — M. Baissier, receveur-buraliste. 

La MotheeAcbard. — M. Vaneau, buraliste. 

Saint-Mathurin. -- M. Remaud, buraliste. 


Talmont. — M. fleuret, buraliste. 


Avrille. — M. Bert, receveur- buraliste. 



Champ-Saint.Père. — M. Martineau, buraliste. 



Challans. — M.. Guillet, libraire. 


La Roche.s,Yon.— Abélard, rue des Sables. 




Du 26 m ari au 2 ju in 1 904 

NAISSANCES 

l'élida-Jeanne-Valentine Favroult, rée de la 

Justice. 

Madeleine-Lira- Clotilde Proust, route d'Olonne. 

Max-Louis Belhommet, quai Franqueville 

La Tourelle). 

Madeleina-Germaine-Henriette Buchou, boule- 

vard de l'Est. 

Camille-Marie-Eudoxie Olive et Odette-Reine- 

Marie-Gabrielle Courvoisier, jumelles, rue 

des Frères, nu 30. 

Léon-François-Aimé Martineau, Boulevard de 

l'Est. 

Eléonore-LoMse de la Croix, boulevard de l'Est. 


Charles-Noël-Ferdinand Borgnet, 25 ans, pou - 

lieur et Véronique-Jeanne-Mélina Auneau, 


Antoine-Chalifour, 29 ans, employé aux Che- 

mins de l'Etat et Olive Dubreuil, 27 ans, 

servante. 

Maurice-Henri-Amand Desrues, 25 ans, carrier 

et Jeanne-Eugénie Chérier, .17 ans, domes- 

tique. 

MARIAGES 

Georges- Louis-Germain Bodet, 26 ans, employé 

de Chemins de fer et Marie-Fleurida Murai!, 


DÉCÈS 

Eugène-Armand-Léon Daniau, 23 ans, journa- 

lier, célibataire, rue des Anciens-Fumiers. 

Alphonsine-Eugénie Loué, 66 ans, propriétaire, 

épouse de Alphonse Raguet, Place de la 

Liberté. 

Pierre Auvinet, prêtre habitué, 71 ans, rue de 

la Paix. 


NAISSANCES 

Eugénie-Félicie-Luce-AppolineÉePort, Village- 

Neuf. . 

Alexandrine - Augustine - Camille -Renée Vin- 

cent, Grande-Rue. 


Henri-Joseph Violleau, 26 ans, charpentier de 

navires et Berthe-Amande-Maximilienne 

Begaudeau, 19 ans, lingère. 

Décès 

Auguste-Célestin-Donatien-Pierre Glautour, 16 

ans, marin, rue Basse. 

Joséphine-Marie-Louise Naulleau, 7 mole, rue 

du Cimetière. 


Du 2 6 m ai au 2 ju in 1 9 04 

ENTRÉES 

Armoricaine, goêl. fr., cap. Le Pert, ven. de 

Dunkerque, phosphates. 

Rose, goël. fr., cap. Evrard, ven. de Boulogne, 

ciment. 

Gaud, goël. fr., cap. Le Briand; ven. de Bou- 

logne, ciment. 

Alexandrine-Eudoxie, goël. fr., cap. Péche- 

reau, ven. de Ile-de-Ré, vin. 

Abril, st. esp., cap. Luis de Ottéro, ven.. de 

Rotterdam, houille. 

Sunlight, st. angl., cap. Welch, ven. de Cardiff, 

houille. 

Bretagne-et-Vendée, sloop fr., cap. Farde!, 

ven. de Plymouth, phosphates. 

SORTIES 

Etégante,goal. fr., cap. Le Bras, all. a Passage, 

lest. 

Jane, st. angl., cap. Bith, ail. à Bilbao. lest. 

Carnot, goël. fr., cap. Coadou, ail. à Nantes, 

lest. 

Armoricaine, goël. fr., cap. Le Port, ail. 

Lisbonne, lest. 

Gaud, goal. fr., cap. Le Briant, ail. à La Ro- 

chelle, lest. 

Alexandrine-Eudoxie, goël. fr., cap. Pêche- 

reau, ail. à Ils-de-Ré, divers. 

La Villette, Bestiaux. — Marché de Jeudi 

Boeufs.... 

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Taureaux. 

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qualité 

128 

1 22 

1 18 

1 80 

92 

t 2J 

Par acte sous - seing- privé en date aux 

Sables du treize avril mil neuf cent qua- 

tre, enregistré au même lieu le vingt- 

deux avril, même mois, folio 67, case 14, 

par Monsieur BONNET, receveur, qui en a 

perçu les droits. Monsieur DONATIEN 

LEHUEDE, boucher aux Sables, a cédé 

son Fonds de Commerce de Bou- 

cherie qu'il exploitait rue des Halles, 47, 

à Monsieur Clément GAUMÉ, bou- 

cher aux Sables. 




à des artifices de toilette des plus priori 

tifs. Si elle eût connu la Crène© Si- 

mon la PoudicE5 et le tr4aoron de 



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Dans le but de faciliter les ..déplacements des 


les de l'Ouest, deàservies par le réseau de l'Etat 

en Algérie, et réciproquement le Réseau de l'E- 

tat, d'accord avec la compagnie du Midi et la 


Timache) : délivre des billera d'aller et retour di. 

reste de 1, et de 2.o.claase, de Nantes, Augets, 

Saumur, Niort. La Rochelle et Rochefort à Alger 

ou Oran, vit Bordeaux-Port-Vendres (avec fa- 

culté de retour par Cette), et réciproquement. 


frais de le nourriture des passagers h bord des 


Nantes (Etat ou Orléans), Ami-'Pis-Saint Laud, 

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265 francs ; Deuxième classe, 200 Irones. 

Niort, La Roch911e, Rochefort — Première 

Classe, 241 francs ; D-uxièm• classe. 185 francs. 

La durée de validité des billets est de 50 jou, s. 

non compris le jour du départ, Cette validité peut 

être prolongée de I, 2 ou 3 fois 311 jours moyen- 

nant le paiement, pour chaque prolongerinn, d un 

Supplément égala 15 ing du pria du bidet. Los 

voyageurs ont la faculté de s arrêter dans loures 

les gares situées sur l'itinéraire a parcourir Ils 

penverit, en outre, obtenir eu Algérie. des billets 

cornplèment«ires d'aller et Nilo!, à pria réduits 

pour le parcours e n t r e Oran et une ge r . quel- 

conque de la ligne d'0,an a Meacara et a Beni- 

Ounif-rle-Figuig, ces. billets complémentaires 

ayant également une durée de validité de 60,oura 

et permettant aux titulaires de esarrêter n toutes 

les.garee du parcours. 

_Automobile arrêtée 

par une Mouche 

Une automobile circulait ces jours passés dans 

Pans Pendant la première partie de la tournée 

tout alla bien,;Paprès-midi se passa sans encombre. 

mais vers le soir elle donna des signes de détresse 

et finalement s'arrêla tout-à-fait Le mécanicien 

chercha la cause de la panne niais ses -recherches 

demeurèrent infructueuses. S'étant avisé d'explo- 

rer le tube qui fait communiquer le réservoir d'es- 

sence àvec le carburateur.il s'aperçut qu'une mouche 

morte avait arrêté l'automobile. C'était peut être 

« mouche do coche » qui e étant inuti- 

lement attaquée à des chevaux vapeurs, s'était 

noyée de désespoir deus le pétrole. Lin tout petit 

rien n'avait pas moins rendu la machine perfec- 

tionnée inutilisable. Dans la plus merveilleuse 

•achine,daus le corps humain, &relia même chose. 

Que le nombre des globules rouges du sang dimi- 

nue un peu et voilà le corps qui donne des signes 

non équivoques de détresse. Il finira bientôt par 

s'arrêter. Si votre corps. 82 vôtre machine est ainsi, 

il ne faut pas hésiter une minute, il faut faire la 

grande réraration. Ire matériel employer sera 

quelques boites de pilules Bina. le régénérateur du 

sang, tonique des nerfs, le médicament qui aug- 

mente de suite la quantité des globules ronges du 

sang, et combat vigoureusement l'anémie, la chlo- 

rose et tolites les maladies ayant pour origine la 

pauvreté du sang. L'est au moyen des pilules Pink 

- q u e Madame veuve Minci, 58 ans.entlepreneuse de 

broderies, h Liverdun (Meurthe-et-Moselle) a fait 

Is grande réparation•. Sa machine fonctionne de- 

puis comme si elle était neuve. 

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et I*Epargne par la Constitution de. C.Pit... 

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M : AuGER, à 1 Hermenault; TRiCHET, pharmacien à Coulonges-sur-lAutize; CH&8sAtGNE, 

se i Rufrec i',OR~~nD k- NIoRE.iu, êpiciers en à Niort Et dans toutes bonnes Phar- 

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LES SABLES AU CHA MP-SAINT-PÈRE 

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IMX-NEUVIEME ANNEE 

BUREAUX 

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ABONNEMENTS Uns 

Vendée et Dépt limitrophes 7f. 50 



Vendée et Dep' limitrophes 5 f. »» 

France et Algérie 6 f.»» 




L es lettres non affran chies sont refu s ées 


An BUREAU DU JOURNAL, CHEZ NOS CORRESPONDANTS-DÉPOSITAIRES 


Mercredi 8 Juin 1904 N° 942 


No tre Devo ir es t de les conna î tre e t d 'y prendre par t e t no tre In térê t nous le comman de impérieusem en t 


Organe des Comi tés répu b licains de l 'A rrondissemen t des Sab les-d'Olonn e 



NOS DÉPOTS Nous avons parlé, dans notrel INFORMATIONS libéralisme, un avancement très relatif cation de l'avancement régulier tel que 

dernier numéro, de cet amodia- 

des catholiques et le recul des socialistes ; l'ont établi les lois de finances pour 1903 

Sables. — Bureau du Journal, ;9, rue des Halles. 

— M. Mayeux, libraire, rue Bisson. taire de La Chaume qui, non La santé de M. Waldeck-Rousseau 

mais les ballottages sont nombreux èt,dans 

la plupart des cas, les partis d'opposition 

et 1904. 

362 maîtres et 477 maîtresses seront 

M. Hubin, buraliste, place de la Liberté. 

— Courvoisier, buraliste, Remblai. 

— Flaire, buraliste, rue des Halles 


— M. Quémener, buraliste, rue du Thabor 

— Bibliothèque de la Gare, 

La Chaume. — M"'• Gendres, buraliste. 

.M. 'Godet, receveur-buraliste. 

Olenne. — M. Baissier, receveur-buraliste. 

La Mothe-Achard. — M. Verneau, buraliste. 

Saint -Mathurin• — M. Remaud, buraliste. 

Nieul-le-Dolent. — M. Chauchet, buraliste. 

Talnaont. — M. Hauret, buraliste. 

Longeville. — M. Bresson, buraliste. 

Avrillé. — M. Bert, receveur - buraliste. 

Moutiers-les-Mauxfaits. — M. Tou, buraliste. 


Champ-Saint-Père. — M. Martineau, buraliste. 

Paris, 5 juin. 

content de lutter ouvertement 

ont pris l'engagement de se rallier au bal- ainsi élevés de la 3e à la 20 classe en même 

La santé de M. Waldeck-Rousseau con- 

contre la lottage, ce gui amènera le maintien cer- temps que 5.566 

République, dont il est 

maîtres et 1.752 maîtrestinue 

à s'améliorer dans les conditions les 

tain du s ta tu gus dans toutes les provinces. ses seront promus à la 3°. 

pourtant le débiteur, a jeté sur plus satisfaisantes. L'appétit est complè- 

Ce projet de budget, il faut le dire, ne 

le pavé deux de ses domestiques tement revenu ; la cicatrisation de la plaie 

Le nombre des Conseillers généraux préjuge aucunement des résolutions qui 

sera terminée dans trois ou quatre jours, 

soupçonnés d'avoir voté le 29 

La Commission des affaires départemen- 

seront prises en ce qui nous intéresse. Les 

et on pourra supprimer tout pansement 

Mai pour le candidat républicain. 

tales et de la décentralisation a approuvé droits du Parlement comme ceux du gou- 

avant la fin de la semaine. 

aujourd'hui une proposition de M. Louis vernement, de la Commission du budget 

Ses domestiques l'avaient servi M. Waldeck-Rousseau se lève déjà tous 

Martin, tendant à augmenter le nombre méme restent entiers. Les uns et les autres 

les jours, pendant plusieurs heures, et son 

avec dévouement et loyauté pen- 

des conseillers généraux dans les grands peuvent parfaitement faire telles proposi- 

départ pour Corbeil sera incessament fixé. 

dant de longues années. Mais ce 

centres. 

tions qu'ils jugeront utiles. 

n'était pas assez pour notre ty- 

M. Cloarec a été désigné comme rap- C'est ainsi que le projet de loi du minis- 

La France et le Vatican 

porteur.tre 

de l'Instruction publique, puisqu'on 

ranneau de La Chaume de dis- Plusieurs journaux ayant affirmé qu'il 

prétend qu'il en a us, le rapport de M. 

poser Cson gré de leurs bras, il n'y avait plus de contact entre la France L'entente Franco-Italienne Simiyan, et la proposition des Amicales, 

voulait et le 

disposer saint-siège, il est 

aussi peut être utile de On signera lundi, à Rome, la convention 

sûrement 

pourront parfaitement affronter le feu de 



Challans. — Guillet, libraire. 

de leur conscience. 

Et sans être certain du vote 

remettre les choses au point, au moins 

pour ce qui regarde Rame. On déclare au 

Vatican, que M. de Courcel, chargé d'af- 

pour la construction du chemin de fer 

Coni-Nice. 

la discussion à la Chambre sans que les 

dispositions du projet de budget aient 

pour résultat d'annihiler l'une ou l'autre 

Croix-de-Vie. — M. Pivoin, libraire. • qu'ils ont émis, sur un simple faires de France, s'est déjà rendu quelque- 

de ces initiatives. 

La Raabe-s.-You.— Mu, Abélard, rue des Sables. 

fois auprès du cardinal secrétaire- d'Etat, 

soupçon de sa part,. celui qui 

Les Élections de Dimanche Les symptômes cependant continuent à 


Al. Merry del Val, avec lequel il traite des 

ne pas se montrer rassurants. A la rentrée 

Sain:— — M. Guitton, libraire: aurait dû voter pour la Républi- affaires courantes. Il y est allé, notant- 

on a parlé dés travaux parlementaires en 

Au Conseil général de la Seine 

que par reconnaissance, a chassé nient, vendredi. n palan même que ,l'en- 

expectative, et seule entre toutes, la ques- 

Les ...ables, le 7 Juin 1904 


sans pitié, par haine de la trevue a été assez 

Répu- 

longue. 

tion des instituteurs n'a été nulle part 


indiquée. 

blique, de vieux serviteurs qui 

tions au Conseil général de la Seine 

Un vote patriotique 

Je crois qu'on se Méprend à la Chambre 

La Terreur Blanche ont (scrutin de ballottage). 

cru que les droits du maître' 

La Chambre, danssa séance de vendredi, 

si, comptant sur la longanimité des maî- 

Neuf ballottages. 

s'arrêtaient à la porte du scrutin. a approuvé à la presque unanimité de ses 

tres, on entend renvoyer à une date indé- 

Sont élus : 8 républicains de gauche 

Le i" Mai dernier, un ouvrier 

Cet homme, qui s'intitule membres le discours de M. Chaumié, dans 

terminée le règlement de cette affaire. 

(républicains radicaux, radicaux socia- 

travaillait sur les chantiers com- 

lequel le ministre de l'Instruction publi- 

Nous sommes quelque cent mille institu- 

vraisemblablement libéral, a 

listes et socialistes), un républicain libémunaux 

de la Genétouze. C'était 

que répudiait les doctrines anarchistes, 

teurs qui serions reconnaissants à un 

ral. 

brisé des existences, plongé des 

ainsi que le livre du professeur Hervé, où 

parlementaire quelconque, partisan de 

Résultats globaux aux premier et se- 

le jour des élections municipales 

familles entières dans la dou- il est dit que le drapeau tricolore est une 

nos revendications, de vouloir bien nous 

cond tours : 

et il cria : Vive la République ! 

leur, sans que les cris des en- loque. 

dire ce que nous devons espérer ou crain- 

Sur 21 sièges, sont élus : républicains 

àredésormais. Francherrienti I serait temps 

Le chef de chantier, considéfants 

ou les larmes des de"gauche (républicains radicaux, radi- 

mères La loi de deux ans 

d'en finir avec les promesses semblables 

rant ce cri comme séditieux, 

caux socialistes et socialistes), 16 ; anti- 

aient ému sa pitié et désarmé sa La Commission de l'armée, réunie sous 

à celle du barbier qui, chaque jour, répète 

ministériels (nationalistes et libéraux), 5. 

renvoya l'ouvrier sur-le-champ. 

fureur. 

la présidence de Mi Guyot-Dessaigne, a 

que demain il rasera gratis. 

Avant les élections, les 21 sièges étaient 

Le maire de la cité, un M. 

tenu une longue séance, au cours de la- 

• iE to i le et le Co u rr ier vou- 

répartis ainsi : 

quelle elle a examiné un certain 

Gauvrit, réactionnaire aussi mi- 

nombre 

dront-ils nous Républicains de gauche, 14 ; antind- 

dire de quels d'amendements, trente environ à la loi 


litant qu'impénitent, eut le triste 

nistériels, 7. 

côtés sont les sectaires et les sur le recrutement. 

Sièges gagnés par les Ministériels, 2. 

courage d'approuver de son au- violents ? 

La situation des Russes 

au 

torité municipale cet acte brutal. 

Nous avons dénoncé 

La journée de 9 

pour 

heures 

Moukden, 6 juin. 

M. Gauvrit fut suspendu de 

La France mi li ta ire annonce que la mise 

notre part à POUR LES INSTITUTEURS Ce qu'on sait, ici, depuis trois jours, 

l'indignation publi- 

en pratique de la journée de travail de 

c'est qu'il y a eu de vifs engagements dans 

ses fonctions par M. le Préfet de 

que les iniquités de certains na- neuf heures, qui avait été faite à titre Dans la R e v u e d ' ens e ignem e n t p r im a ire , M. le Liao-Toung. Quant aux détailâ, on n'en 

la Vendée et il vient d'être justionalistes. 

d'essai dans les divers établissements mi- Charles Martel fait les justes remarques sui- connaît aucun. Les Russes ont poussé leurs 

tement révoqué. 

Il ne nous reste qu'un mot à litaires, sera continué jusqu'à nouvel orvantes sur le budget de 1904, en ce qui con- avant-postes avancés vers le sud, jusqu'à 

Voilà les faits : ils sont simples 

; ils sont surtout malheu- 

ajouter : 

Pour si terribles que soient 

dre, ainsi que le ministre de la guerre 

vient d'en aviser télégraphiquement les 

généraux commandants de corps d'armée. 

cerne les instituteurs 

On vient de distribuer, il y ,a peu de 

jours, à la Chambre, le projet de budget 

Wan-Fan-Tien, sur la voie ferrée. Les 

Japonais-occupent le pays depuis le littoral 

de la baie de Corée jusqu'au voisinage 

reusement vrais. 

les actes de boycottage dont nos 

de 1903 pour l'instruction publique. Il de Si-Yen. 

Nous demandons aux journaux amis sont en ce moment mena- L'anniversaire de Magenta présebte sur celui de l'année en cours une 

Les Russes victorieux dans le sud 

qui ne cessent de qualifier nos 

amis de sectaires haineux, et 

plus spécialement au Courr i er 

-et à l 'E to i le , ce qu'ils pensent 

de M. Gauvrit, ainsi que de son 

libéralisme (!) 

Mais à quoi bon aller chercher 

si loin des exemples de l'intolérance 

de nos adversaires ? 

Le maire de la Genétouze n'est 

pas une exception dans son parti 

et il nous revient chaque jour 

qu'aux Sables des faits d'opprescés, 

la foi républicaine s'élèvera 

toujours à la hauteur des plus 

dures épreuves. 

Ce serait mal juger les vaillants 

qui, aux Sables, combattent 

pour le triomphe des idées 

de justice, de fraternité et de 

progrès, que d'oser les croire 

capables d'une défaillance devaht 

la menace. 

Les persécutions dont plusieurs 

sont l'objet s'éteindront 

bientôt, car elles sont et elles 

On informe de Milan que l'anniversaire 

de la bataille de ',Magenta a été fêté 

par la population et de nombreuses délégations. 

Les autorités et M. Dangtade, 

consul de France, y assistaient. 

De magnifiques couronnes ont été déposées 

à l'ossuaire. Plusieurs discours ont 

été prononcés, Ils ont été très applaudis. 

A l'occasion de cette solennité, lu (Mnoeil 

municipal a reluis, au milieu des acclamations, 

le diplôme de citoyen honoraire 

de Magenta à M. Goudrand, président 

de la chambre de commerce française. 

Élections en Belgique 

Des élections ont eu lieu hier en 'Belgi- 

augmentation de 6.200.710 francs. 

C'est d'abord une somme de 200.000 

francs inscrite pour la première fois en 

vue de la publication des documents de la 

Révolution française. 

Puis sur le chapitre 89 relatif au traitement 

Personnel de l'enseignement élémentaire 

en France, une augmentation de 

3.949.100 francs. 

Et enfin le reste est destiné aux subventions 

aux communes pour créations ou 

aménagements d'écoles nécessités par 

l'application de la loi sur l'enseignement 

congréganiste. 

Pour éviter des méprises possibles il est 

bon que je lasse remarquer aux lecteurs 

de la Revu e que l'augmentation inscrite au 

du Liao-Toung 

Deux de nos confrères parisiens rapportent 

le bruit que les Russes auraient remporté 

une victoire à Vaiditza, clans le sud 

du Liao-Toung. La brigade du général 

Sa msonoff, composée de deux régiments 

tirailleurs, aurait livré un combat acharné 

à une brigade japonaise. Les Russes auraient 

été victorieux, après avoir infligé 

aux Japonais des pertes considérables. La 

nouvelle serait confirmée par un ,télégramme 

du général Sakharoff, signalé par 

l'agence de l'Exchange Telegraph. 

Au secours de Port-Arthur 

Saint-Pétersbourg, 6 juin 

J'apprends ,de source certaine que le 

sion, de boycottage et de vengeance 

politique sont commis 

par tous les Gauvrit que compte 

ici le parti nationaliste. 

marquent toujours les convulsionS 

dernières des partis 4u1 

tomber t. 

ALClDE 'FASTE. 

que pour le renouvellement par moitié 

des conseils provinciaux, 'qui sont l'équivalent 

des conseils généraux en France. 

Pour l'ensemble du pays, les élections ont 

confimé le revirement sensible vers • le 

chapitre 89, sur le traitement des maîtres, 

n'implique nullement une augmentation 

quelconque du taux des traitements. Elle 

est la conséquence pure et simple de la 

suppression .du pourcentage et de l'appligénéral 

Kouropatkine, en exécution de 

l'ordre qu'il a reçu de l'enipereur de se 

porter au secours de Port-Arthur, a envoyé 

une avant-garde de 14.000 hommes, 

sous les ordres du général baron Stackel- 

erm 


Ce Journal 



—.— 




des Halles à M. ROCHE-JOURDAIN, 

imprimeur de la 'Vendée Républica in e . 

ANNONCES 





'TIRAGE DU JOURNAL: .2.04)i> Ex. 


on traite à fortait. 


do i t 'ê tre adre s s é à H. Al cide TASTE , R édac t e u r en Ch ef ' 

au Bureau du Journal, 79, Rue des Halles.

- 


SF 12..rE 

dos denrées en wagons-réfrigérants 

berg. Cet important détachement est déjà Et pour donner à ce soi-disant ré- 

arrivé à l'entrée du Lia-Toung ; une forte publicanisme la sorte de brevet qui lui 

armée suit. On s'attend à recevoir la nou- convînt, le ban et l'arrière-ban des 

velle d'une grande bataille. Les Russes ont 

royalistes, des nationalistes, des cagots 

le ferme espoir de connaître bientôt les 

de tout bénitier, des jésuites de toute 

joies d'une victoire sur terre. 

robe, le réclamaient comme leur vrai 

A Kharbin 

et seul candidat. 

Un télégramme de Kharbin au J ournal Toute la presse bénite, du Courr ier 

dit que les Japonais établis dans la ville 

a u Pub lica teur et du Pub lica teur à 

laissèrent, lorsqu'ils durent la quitter, au 

l 'Eto i le , donnait d'enthousiasme à M. 

commencement des hostilités, d'innom- 

Canteteau l'investiture et recommanbrables 

produits pharmaceutiques en dédait 

avec instance à tous les « bien 

pôt chez divers Chinois, leur recomman- 

pensants » de voter pour lui. 

dant d'en prendre grand soin pour qu'ils 

pussent les retrouver intacts au retour. 

M. Remy de Simony, en particulier, 

Les autorités découvrirent une de ces formait du fond du cœur « les vceuxJ 

pharmacies et firent analyser toutes les les plus sincères » pour son triomphe, 

bouteilles. Celles-ci contenaient des poi- que contribueraient à assurer « sans 

sons violents sous les dénominations de la moindre arrière -p ensée » tous id 

produits inoffensifs. 

amis du Pub licateur, et qui serait 

douceur et réconfort à l'âme épisco 

CHRONIQUE LOCALE pale et politicienne de M. de Luçon. 

« Il ne faut, à aucun p rix , que le 

A NOS AMIS ET CORRESPONDANTS Docteur Godet retrouve son siège au 

Conseil général I » clamait le porte- 

Après les belles luttes que le 

parole du marquis de Lespinay. 

parti républicain vient de soutenir 

Et, d'autre part, afin de mieux 

dans l'arrondissement, un devoir 

s'imposait à la Vendée Répu blicaine 

celui d'ouvrir ses colonnes à tous nos 

amis pour continuer ]'oeuvre commencée. 

Nous mettons notre journal à leur 

disposition. 

Les élections pour le renouvellement 

des Conseillers généraux et 

des Conseillers d'arrondissement promettent 

d'être particulièrement chaudes: 

Il importe de les préparer et de 

s'y préparer dès aujourd'hui. 

Nous prions, à cet effet, nos 

correspondants de nous tenir au courant 

de tout ce qui peut faciliter 

notre tâche. Nous leur demandons 

surtout instamment de ne pas négliger 

l'information : comptes-rendus 

des séances municipales, réunions, 

faits divers, etc. Instruire et intéresser 

ses lecteurs, tel est le but 

d'un journal, conscient de sa mission 

et de son rôle. 

Nous comptons sur le dévouement 

de nos amis et sur le zèle de 

nos correspondants pour assurer le 

succès de notre propagande républicaine. 

V . R . 

Nouvelle Victoire 

Sous ce titre, la D émoc ra t i e Vendéenne , 

publiait dans son numéro du jeudi 2 juin, 

l'article si finement pensé et si bien écrit 

qu'on lira plus bas. 

Observons à ce propos que tous les journaux 

républicains sans exception, les plus 

modérés comme les plus avancés, le Ph are 

de la Loire aussi bien que le Popula ire , l e 

Patrio te d e la Vendée , la Fra n ce d e Bo rdeaux , 

la Pe tite Gironde, l e B leu de Vendée , l 'A v e - 

nir-Indica teur , l 'Eck ° de la Vendée , etc., 

tous se sont félicités du succès de M. Godet. 

En revanche, les journaux cléricaux et 

nationalistes ont versé un pleur, avec un 

ensemble touchant, sur l'échec de M. Canteteau. 

Cette constatation suffit à juger les deux 

hommes et nous n'insisterons pas davantage. 

• 

Ceci dit : voici l'article de la Démocratie : 

C'est avec une joie très vive que 

nous enregistrons la victoire si hautement 

significative remportée dimanche, 

dans le canton des Sables-d'Olonne, 

par notre ami M. le Docteur Godet. 

L'homme que nos adversaires 

avaient cru habile de lui opposer ne 

craignait pas, pour se constituer à 

tout prix une majorité hétéroclite, de 

recourir à une équivoque pitoyable ; il 

cherchait des chances de succès dans 

des compromissions qui, à elles seules, 

devaient suffire à le faire repousser 

par des électeurs édifiés sur ce que 

valent les promesses politiques et les 

protestations de libéralisme de ses 

pareils. 

« Républicain convaincu » avait 

l'audace de se prétendre M. Canteteau, 

en essayant de faire croire qu'il est 

resté fidèle à des convictions jadis 

professées. 

dé-1 

! 

naliste, encensé nar des journaux clé- 

Pension Haup temann . — Nos lecteurs 

ricaux, recommandé ouvertement par 

connaissent M. Hauptemann, cet ancien 

les propagandistes les plus actifs de 

officier des pompiers qui ne songe à faire 

la Réactiom, les républicains ne se 

laissent plus ni tromper, ni surprendre 

: ils votent pour le Docteur Godet, 

pour un ferme et loyal républicain, 

indemne de toutes compromissions 

comme incapable de toute défaillance, 

et qui, au Conseil général, sera l'éloquent 

avocat des aspirations politiques 

comme des intérêts de ses mandants. 

Au lendemain d'une pareille élection, 

électeurs et élu doivent recevoir 

les mêmes félicitations méritées. 

Donc, avec tous les républicairs du 

On sait que le réseau de l'Etat a affecté 

su transport sur Paris des denrées et spécialement 

des viandes abattues et des volailles 

mortes, pendant la saison d'été de 

1903, un certain nombre de wagons réfrigérants 

aménagés à ses frais. 

L'admission des marchandises dans ces 

wagons n'est soumise à aucune condition 

spéciale de tonnage autre que celle du tarif 

ordinaire des denrées de grande vitesse, 

dont les prix sont appliqués moyennant 

une majoration de 10 ii/o, le réseau 

de l'Etat prenant à sa charge toutes les 

dépenses inhérentes à l'aménagement et 

valoir ses droits à la retraite que lorsqu'il 

perdit ses galons, à la suite d'un décret 

ministériel. Sa pension s'élève à 406 fr. 45. 

La ville aurait pu contester la légitimité 

d'une demande, fondée beaucoup plus en 

apparence qu'en réalité peut-être. Mais, 

sur la proposition de M. le Maire, et pour 

éviter les frais d'une instance en justice 

déjà engagée, la somme de 406 fr. 45 est 

volée à M. Hauptemann. Le Conseil décide 

qu'une modification sera apportée dans le 

règlement des sapeurs-pompiers, notamment 

en ce qui concerne le choix des 

médecins. 

département nous disons : Vive le à l'entretien des wagons réfrigérants. De Mou lin Roux . — Ce moulin, situé près 

canton des Sables ! Vive le Docteur cette façon, ce réseau a nais à la portée du Cimetière, a été offert par son proprié- 

Godet I Et vive la République I de tous les avantages d'un mode de transtaire contre la somme de 2.000 fr. à la ville 

port qui resterait réservé à un très petit 

qui n'en fera l'acquisition qu'au prix de 

Démocra tie Vendéenne . 

nombre d'expéditeurs, s'ils ne pouvaient 

1.200 francs. 

s'en assurer le bénéfice qu'en faisant eux- Nom s des ru es de la Vi l le . — Parmi les 

mêmes l'acquisition d'un matériel spécial. améliorations qui s'imposaient d'urgence 

DIALOGUE GUERRIER 

Aussi, la mesure prise par le réseau de figurait le renouvellement des noms des 

l'Etat, qui constitue une initiative non rues de la ville. Le Conseil vote la somme 

seulement en 

— As-tu lu le dernier article de M. de 

France, mais encore sur de 2.000 fr., destinée à l'acquisifion de 

tous les réseaux de l'Europe 

la Rochethulon. 

occidentale et cinq cents belles plaques où seront ins- 

terminer le caractère... « républicain » 

centrale, a-t-elle été fort appréciée des 

-- Non. 

crits les noms des rues. Un modèle est 

de la candidature Canteteau, M. de La 

producteurs des régions 

— Au souvenir seul, j'en frémis encore 

agricoles desser- présenté qui paraît offrir toutes les garan- 

Rochethulon n'hésitait pas — de même 

vies par ces lignes. 

d'épouvante. 

ties de solidité désirables et les membres 

qu'au 1" mai — à se mettre directe- 

En présence de ces résultats, ce réseau 

— Brrr 

de l'assemblée l'adoptent unanimement. 

a estimé 

ment en cause et à faire une question! 

qu'il 

— Figure-toi que M. de la Rochethulon 

convenait d'étendre encore 

Ba t eau à v ap eur . — M. Marin, directeur 

les facilités déjà 

personnelle de l'élection ou de la non provoque quiconque voudra se mesurer 

offertes en augmentant 

de la Société de navigation de la Loire, 

l'effectif des wagons 

élection de son protégé. 

avec lui à l'épée, au pistolet, au canon et 

réfrigérants circu 

offre d'installer aux Sables, pendant la 

lant entre ses gares et la 

même à la hache d'abordage. 

capitale. Trois 

saison, un bateau à vapeur, élégant et con- 

nouveaux wagons ont été 

— Au secours, j'ai peur ! 

aménagés, ce 

fortable, pouvant contenir 250 voyageurs, 

qui porte à treize 

M. de La Rochethulon est battu, — Peur de qui ou de quoi. M. de la 

leur nombre total, et a 

pour les excursions dans les différentes 

permis, en 

aussi complètement battu qu'on peut! Rochethulon n'a lancé cette menace que 

établissant quatre roulements 

lies des environs. Les prix des trajets 

journaliers au lieu de trois, de 

t'être, à cette élection cantonale, 

de très loin. 

desservir 

seront modérés et la contribution de la 

d'une façon plus 

— J'ai peur que si je ne vais pas à lui, 

satisfaisante la région 

comme il le fut aux élections munici-' 

ville n'aura rien d'excessif. 

vendéenne, au moyen 

il vienne à moi. 

d'un wagon ayant 

M. le blaire est d'avis qu'il ne faut rien 

pales des Sables, quatre semaines au- 

son point de 

— Si tu ne r a s p as à Layardè re, L agar -- 

départ à Machecoul : le ser- 

négliger pour rendre attrayant le séjour 

paravant.vice 

ainsi étendu, a 

d èr e ira à to i . 

commencé à fonction- 

des étrangers aux Sables, aussi est-il d'a- 

Quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse — 

ner le 15 mai 

— Oui, mais ça c'est du drame de 


vis d'accepter la proposition de M. Marin. 

ou, plutôt, à cause de ce qu'il dit, à 

Comme en 

théâtre. Et au théâtre, je le sais bien, les 

1903, les wagons circulent 

Tous ses collègues se rangent à cette opi- 

cause de ce qu'il fait — le corps élec- 

dans les trains à 

sabres sont toujours en bois et les pistolets 

grande vitesse, dont les 

nion à laquelle le nombreux public qui 

toral, revenu de 

heures de 

l'erreur où il se laissa 

départ et 

en carton. Tandis que M. de la Roche- 

d'arrivée sont portées 

assiste aux débats se montre également 

à la 

entraîner il y a deux ans, l'abandonne' thulon veut d'un 

connaissance du 

combat sérieux, sans 

public, au moyen 

très favorable. 

d'une affiche posée dans 

et l'abandonnera chaque jour de plus doute, en champ bien clos, sans d'autre 

chacune des gares 

intéressées ; les marchandises 

en plus. 

témoin que le silence et l'ombre, et il 

y 

rêve 

sont ad- 

Que s tion s di v ers es . — Le Conseil vote 

mises sur la demande 

Ce double échec des candidats 

de faire prendre des voiles de veuves à 

expresse de 

ensuite 

l'expé- 

une somme de 100 francs pour la 

qu'il 

diteur formulée sur sa 

toutes les femmes dont les maris'ont voté 

déclaration d'expé- 

réfection du temple protestant et une 

patronait lui devient le plus sûr et le 

dition, et taxées 

contre son candidat. 

au tarif ordinaire 

somme de 540 


francs pour l'installation 

plus sinistre des présages pour le 

denrées, majorées 

— Apparemment. 

de 10 0/0. 

de tuyaux en ciment au chemin n. 11. Il 

printemps 1906. 

Nous ne doutons pas 

— Et que dit-il encore dans son article? 

que les 

décide qu'une somme sera prélevée sur 

mesures 

Quant aux journaux qui s'étaient 

prises par le 

— Il parle des 

réseau de 

Gaulois. 

l'Etat pour assurer 

les 27.000 francs du gazomètre devenus 

évertués à prôner avec lui la liste 

le transport des 

— Quel héros et quel génie. Il a voulu 

denrées dans les meilleu- 

libres pour la construction d'un cabinet 

Odin-Canteteau, puis le Docteur Canres 

conditions ne 

dire que, plus brave que les Gaulois qui 

rencontreront de la 

de travail destiné aux adjoints du maire 

part 

teteau tout seul, 

du 

il faudrait vraiment 

public, pendant 

avaient peur du 

la 

ciel, lui ne craint rien 

saison d'été 

et d'une salle d'attente pour le public. Des 

qui 

qu'ils 

commence, 

eussent-l'optimisme tenace, pour parce qu'il 

grâce ans 

est capable de tout. 

nouvelles 

réparations seront aussi faites à l'Hôtel de 

améliorations 

croire que l'opinion publique peut les — Tu 

apportées à 

l'as deviné. 

ce service, un 

Ville et à la salle de l'Etat-Civil de La 

accueil 

plus 

prendre au sérieux. 

— En vérité, cet 

favorable encore 

homme-là n'est pas 

qu'en Chaume. 

1903. 

Enfin, d'ici quelques temps s'élèvera 

0 Il ne faut pas — il ne le faut digne des Sables. 

sur la Place de la Liberté un kiosque de 

veux dire, je suppose, que Les 

à a ucun p rix — que le Docteurs. 

CONSEIL 111UNICIPAL musique dont la dépense ne sera que de 

Sables ne sont pas dignes de lui. 

Godet retrouve son siège au Conseil 

13.000 francs environ. 

— Tout juste, et il faudrait lui trouver 

général », disait impérieusement M. 

Le Conseil municipal s'est réuni samedi Les employés d'octroi ont adressé une 

une circonscription plus belle dans un 

soir, 

de Simony. 

sous la•présidence de M. Lalu, maire, pétition au Conseil pour lui demander un 

pays plus grand. 

assisté de ses deux 

Or, le 

adjoints, 

Docteur Godet est élu ! 

MM. Sane- jour de congé par quinzaine. M. le Maire 

— J'y ai justement songé et, ce qui est 

jean et Collineau. 

Et, dans nombre de 

fait justement observer que ces employés 

cantons, le mieux, j'ai trouvé. 

Vingt-cinq Conseillers étaient présents. municipaux fournissent seize à dix-huit 

corps électoral fera la même réponse — Et c'est... 

M. Palas, nommé secrétaire, donne lec- heures de travail par jour et qu'ils ont 

aux mises en demeure de ce publiciste — Eh ! la ville sans pareille, parbleu! 

ture du procès-verbal de la dernière séance bien droit à un repos bi-mensuel. La de- 

chrétien, quand, bientôt, il y aura — Mais encore ! 

qui est adopté sans observations. mande est favorablement accueillie. 

lieu de renouveler par moitié le Conseil — C'est Mars ei l le, mon bon. 

On passe ensuite à l'ordre du jour. 

V'LAN. 

Le Conseil se réunit ensuite en séance 

général de la Vendée. 

C h ambre de Comme rc e . — Pour la révi- privée pour statuer sur plusieurs deman- 

Alors, à la grande rage des clérision 

des listes électorales de la Chambre des de soutiens de famille. La séance est 

caux qui considéraient Marais et 

LE TRAMWAY AUX SABLES de Commerce de La Roche-sur-Yon, le levée à 10 heures 40. 

Bocage comme deux fiefs assurés, 

Conseil désigne à l'unanimité M. Peltier. 

d'où on ne les délogerait point, on 

verra la majorité revenir aux élus des 

républicains dans notre assemblée 

départementale. 

Voilà ce que nous promettaient déjà 

dans leur ensemble, les scrutins du 

1r et du 8 mai l'élection de dimanche 

dernier donne encore plus de solidité 

à cette promesse. 

Il se dégage, en effet, de la victoire 

du Docteur Godet un enseignement 

précieux. 

C'est qu'il ne suffit plus à un réactionnaire 

de s'affubler du titre de progressiste 

ou de libéral — et même de 

C'est la grande question, celle qui passionne 

d'autant plus le public qu'il n'en 

ignore pas toute l'importance. 

Voilà déjà plusieurs semaines qu'on ne 

s'aborde plus qu'en se demandant : A urons - 

nous le tramway ? 

Et cette curiosité, cette anxiété pourrions-nous 

dite, s'explique très bien. Plus, 

en effet, et mieux que des fêtes sur l'eau 

et sur la plage, mieux et plus que des 

concerts ou que des courses, le tramway 

peut attirer beaucoup de monde aux 

Sables. 

Le tramwa y es t vraimen t populaire . 

Eh bien, selon toutes probabilités, nous 

aurons le tramway, grâce à une subvention 

qui ne grèvera pas beaucoup le bud- 

R ece t te muni cipa le . — M. le Maire rappelle 

que la liste des candidats présentés 

une première fois pour le poste vacant de 

receveur municipal n'ayant pas été acceptée 

par M. le Préfet, il y a lieu d'en 

former une nouvelle.' Cette liste, on le 

sait, doit comprendre trois noms. M. le 

Maire invite ses collègues à voter sur 

celui des sept candidats à cet emploi qui 

devra venir en tête. 

M. Gaudry, secrétaire de la mairie, est 

désigné par 17 voix. 

Viennent ensuite MM. Pougeard et Mourat, 

employé à la sous-préfecture, qui 

recueillent 22 suffrages sur 24 votants. 

Commissaire de po li ce . — M. Ageret, 

commissaire de police, a adressé une de- 

Une nécropole Galle-Romaine 

Nous avons déjà parlé, dans notre numéro 

du 7 mai, des fouilles faites au Bernard. 

Voici comment le Journa l des Déba t s , empruntant 

un extrait de la Revue scientifique, 

apprécie l'importance de cette découverte : 

Il existe à Troussepoil, au Bernard (Vendée), 

une nécropole gallo-romaine qui est 

actuellement unique au monde par son - 

importance et par son intérêt technique. 

Elle fut découverte en 1859, et depuis les 

fouilles ont permis d'y trouver trentedeux 

puits funéraires. Le dernier a été • 

exploré récemment par M. le docteur 

Marcel Baudouin et M. G. Lacouloumère, 

chargés de mission par le ministère de 

se déclarer avec aplomb « républicain get de la ville et dont le dévoué M. Nicot 

mande au Conseil tendant à l'élévation du l'instruction publique. Il s'agit bien d'an- 

convaincu » — pour conquérir un 

prendra une part à sa charge. 

poste à la 20 classe. La Commission Ba ciennes sépultures. La f6M11e, méthodi- 

siège. 

Les électeurs ne se paient plus ni 

d'apparences, ni de mots. 

Pour être fixés sur le compte d'un 

candidat, ils ne se préoccupent pas 

seulement de ce qu'il dit, mais aussi 

de ce qu'il est et de ce que sont les 

Ajoutons qu'au cas où il y aurait entente 

déjà bien accueillie et M. le Maire -la 

définitive, la ville prendra toutes les pré- 

défend devant l'assemblée municipale en 

cautions utiles et toutes les mesures néces- se basant d'abord sur un précédent, et en 

saires pour assurer le bon fonctionne- 

expliquant ensuite que cette dépense ne 

ment du tramway, au mieux des intérêts 

.grèvera pas le budget de la ville. Il y a, 

de tous. 

en effet, un projet de réorganisation de la 

Nous saurons très prochainement si 

police qui permettra de réaliser l'économie 

l'accord a pu s'établir et à quelle date 

nécessaire. 

quement exécutée de ce dernier puits, a 

permis de juger définitivement la question 

archéologique. 

Ces singuliers puits étaient des sépultures 

à incinération :celui qu'a exploré. 

M. Baudouin mesure 10.40 de profondeur, 

dont 9 mètres en pleins schistes friables 

et feuilletés du terrain ancien à strates 

gens qui plaident sa cause. 

fonctionnera le tramway. Nous en ferons 

A l'unanimité, le Conseil fait droit aux horizontales. Il était intact dans toute sa 

Aussi, lorsqu'ils voient un Cante- part à nos lecteurs. 

conclusions de M. le Maire et à la demande hauteur et remonte au moins au deuxième 

teau chaperonné par un député natio- 

bien légitime de M. Ageret, 

siècle après Jésus-Christ, en raison de son

mobilier funéraire. C'est à partir de 3m50 

du sol seulement que la terre calcinée, 

comblant les interstices laissés entre les 

objets divers disposés par séries dans ce 

puits, a été trouvée convertie en boue arti- 

ficielle par la présence d'une notable 

quantité d'eau infiltrée et venue, soit de 

lei surface du sol, soit plutôt latéralement, 

par les strates des chistes. Dans le trou, 

après l'incinération, on jetait des animaux 

domestiques et les urnes funéraires. 

M. Marcel Baudouin a examiné cette 

boue au point de vue histologique et bac- 

tériologique. Elle ne ressemble pas à la 

boue naturelle des marécages voisins ; 

elle résulte d'un mélange d'eau, de sable 

silicieux contenant une grande quantité 

de débris végétaux et même des débris 

d'insectes qui doivent provenir d'acariens 

parasites, anciens occupants de la toison 

des animaux jetés dans le puits. L'intérêt 

de l'examen portait sur les microbes qui 

pouvaient bien exister à cette époque loin- 

taine. M. G. Lièvre, interne à l'hôpital de 

Nanterre, a fait avec cette boue des cultu- 

res qui ont conduit à admettre que la ma- 

jorité des microbes était constituée par 

des colibacilles et un certain nombre de 

streptocoques et de staphylocoques. 

Voilà donc une boue, recueillie à 10 

mètres de profondeur, riche en microbes. 

Or les microbes, en général, disparaissent 

vers 2 mètres de profondeur dans le sol. 

Ces vieux microbes semblent donc bien 

provenir des cadavres de chèvres et de 

chiens, d'une tête de boeuf jetés avec leur 

chair dans la sépulture. On ne trouve plus, 

bien entendu, aujourd'hui que leurs osse- 

ments. Ces microbes, à l'état de vie ra- 

lentie, auraient donc été conservés en vase 

clos, dans le puits, pendant près de dix- 

huit siècles ! Le microbe a la vie dure, et, 

autrefois comme aujourd'hui, il faisait les 

mêmes ravages. On en retrouve même 

dans les feuillets de la houille, à l'état de 

M a rd i 1 0 A o û t . — Grand Rallye -Payer 

Cycliste avec Jeu du 'rrésor. 

M erc red i 1 7 A o û t . — A 1 h., sur la 

Plage, Championnats de France de Cour- 

ses à pied et (l'Athlétisme, Courses de 

haies, de plat, saut en longueur, à la 

perche, saut en hauteur, steeple-chase, 

etc.; le soir, à 8 h. 1/2, Retraite aux Lan- 

ternes. 

Jeudi 1 8 A oû t . — A 1 h. sur la Plage, 

Première Journée des Grandes Courses 

de Chevaux (4.100 fr. de prix). 

Vend redi 1 9 A oû t . — A 2 h. 1/2, sur la 

Plage, Deuxième Journée des Grandes 

Courses de Chevaux (5.200 fr. de prix). 

Samedi 20 A oû t . - - - A 4 h. sur la Plage, 

Troisième Journée des Grandes Courses 

de Chevaux (Journée des Steeples, 6.500 f. 

de prix); le soir, à 9 h., sur la Plage, 

Grand Feu d'Artifice. 

Diman ch e 2 1 A o û t . — A 9 h. du soir, à 

la Poissonnerie, Grande Redoute parée et 

masquée (nombreux prix). 

Du 1 5 J u i l le t au 1 5 S ep t embre . — Grand 

Concours de Photographie (nombreux 

prix). 

M a rdi 23 A oût. — A 10 h. du matin, sur 

la Plage, Deuxième Grand Concours de 

Croquet ; à 4 h. 1/2 du soir, Deuxième 

Grand Concours de Tennis. 

Jeudi 25 A oû t . — Troisième Fête Cy- 

cliste, Jeu des Trois Couleurs. 

Dima nch e 28 A o û t . — Grand Concours 

de Pêche à la Ligne. 

M ardi 3 0 A oût . — A 10 h. du matin, 

Concours d'honneur du Tennis et du Cro- 

quet. 

Dimanch e 4 Septembre . — Sur la Plage, 

Grandes Courses de Vélocipèdes (1.000 fr. 

de prix). • 

Dimanche 1 1 Sep tembre ,—Fê tes diverses. 

Diman che 1 8 S ep t em b re . — A 3 heures, 

Courses de Chevaux de Pays (1.300 fr. de 

prix). 

Du 1 0 Jui l le t au 1 5 S ep t embre .— Tir aux 

Pigeons, Grande Poule, Tir d'honneur, 

Bail -Trapp (nombreux prix). 

Le 3e dragons aux Sables 

Le 3e dragons arrivera dans notre ville 

le 18 juillet et il en repartira le 26 au 

matin. Voici son effectif 22 officiers, 

27 sous-officiers, 337 cavaliers, 396 che- 

vaux et 9 voitures. 

de la Liberté ; retraite aux flambeaux. 

D im anc h e 12 . — D e 5 h. 1/2 à 6 h. 1/2, 

Place du Palais-de-Justice. 

Lu n d i 1 3 . — De 8 h. à 9 h., Place de la 

Liberté. 

M a rd i 1 4 . .— f i e 8 h. à 9 h., Place de la 

Liberté. 

Indemnités sur la Caisse 

de Prévoyance 

Des indemnités ont été .accordées, pour 


blessures contractées à bord, aux marins 

dont les noms suivent : 

Tesson (Eugène Pierre) ; Limon (Pierre- 

Henri-Louis) ; Morineau (Louis-Victor) ; 

Belz (Vincent-Pierre-Aimé) ; Diochet (Eu- 

gène-Pierre); Legrèle (Ulysse-Pierre) ; No- 

leau (Benjamin Jules) ; Scarramberg 

(Marcel); Ravon(Edouard-Pierre) ; Rouillé 

(Emile-Alexandre) ; Chauvin (Pierre-Ar- 

mand) ; Doucet (Michel-Thomas). 

Ces marins pourront se présenter le 

jour qu'il leur plaira à l'Inscription ma- 

ritime. 


Une contravention a été dressée contre 

le nommé Boulay (Etienne), 26 ans, marin, 

domicilié aux Sables, pour avoir frappé 

le nommé Minaud (Auguste), 24 ans, qui, 

le 29 mai au soir avait crié : vive M. Godet. 

L'irrascible contrevenant a reconnu le 

bien fondé de la plainte. 

Ssa.i nt.Jean-de-ligoad s 


ignore la cause, s'est déclaré dans des 

meules de foin et de paille appartenant 

à M. Jean-Louis Chartier, cultivateur. 

Les pertes, comprenant environ 1.500 

kilos de paille et 300 kilos de foin, sont 


Givrand 

Vol. — Dans la nuit, un vol de brebis 

estimées 100 francs a été commis au pré- 

judice de M. Eugène Barbeau, fermier à 

La Rousselottière. 

— Suicide. — Lundi, le cadavre du 

sieur Point, âgé de soixante-sept ans, cul- 

tivateur, au village des Aboires a été trouvé 

dans une mare située dans son jardin. 

Point, presque aveugle, était dans une 

situation malheureuse et c'est pour échap- 

per à la misère qu'il a mis fin à ses jours. 


Fan ►tenay-le-Cocote 

Fête mutualiste. — La grande fêle 

mutualiste organisée à l'occasion du soi- 

xantième anniversaire de la Société de se- 

cours mutuels de Fontenay -le- Comte, aura 

lieu le 10 juillet prochain. 

A dix heures 30 du matin, conférence 

au théâtre, par M. Mabilleau, président 

de l'Union des Fédérations des Sociétés 

de Secours mutuels de France, directeur 

du Musée social. 

A midi, banquet par souscription. 

La fête sera sous la présidence d'hon- 

neur de M. le Préfet de la Vendée qui sera 

accompagné de M. l'Inspecteur d'Acadé- 

mie. 

Les dames seront admises à la confé- 

rence et au banquet. 

Le même jour, à 2 heures courses cy- 

clistes. 

Toutes les Sociétés de secours mutuels 

de la Vendée sont instamment priées de 

prendre part à la fête. 

Les délégations de ces Sociétés sont 

priées de se réunir au théâtre, à 10 heures 

30 et d'apporter leur drapeau ou bannière. 

Elles se rendront de là en cortège à la 

salle du banquet. 

La présence de M. Mabilleau attirera à 

Fontenay, le 10 juillet, des délégations 

nombreuses de Sociétés de secours mu- 

tuels. 

— Concours musical. — La souscription 

publique devant être terminée le 

10 juin, la Commission des finances a 

l'honneur de prévenir les personnes que 

ses délégués n'auraient pu visiter et qui 

seraient désireuses d'aider les organisa- 

teurs, de bien vouloir adresser leur coti- 

sation soit à MM. G. Gandrieau, G. Es- 

pierre, ou à M. Hervineau, à la date pré- 

citée. 

Les épreuves du concours auront lieu 

au Théâtre, Place du Commerce, Ecoles 

Communales, Place Viète, Salle de Gym- 

nastique. 

— Accident du travail. -- Un acci- 

dent s'est produit jeudi soir, à l'atelier de 

charronnage de M. Bernard. M. Bessière, 

ouvrier, domicilié rue des Loges, a eu 

deux doigts enlevés par une raboteuse 

mécanique. 

La Maladie de Freiie Vittorio 

fossiles, c'est-à-dire qu'ils vivaient déjà 

pendant les temps géologiques. 

Si l'on découvre encore un de ces singuliers 

puits funéraires à incinération, il 

Congé extraordinaire 

A l'occasion de la fête du 19 juin, les 

établissements primaires publics de tout 

ordre vaqueront le lendemain lundi 20 

sera intéressant d'effectuer les mêmes 

analyses pour voir si l'on y retrouve la 

même flore microbienne. 

juin. 

L'Avenir du Prolétariat 

Dimanche dernier, 5 courant, la section 

sablaise de l'Avenir du Pro lé taria t (société 


Les Sables 

Fêtes de la Saison 1904 

La Commission des Fêtes s'est réunie 

Jeudi dernier, 2 Juin, et a fixé les Fêtes 

de la Saison 1904, aux datés suivantes : 

de capitalisation, d'assistance mutuelle et 

de pensions de retraites pour la vieillesse), 

s'est réunie en Assemblée générale à 1 

heure, à l'Hôtel de Ville. 

Il a été procédé à la distribution des 

parts d'assortiment, de 100 fr. chaque, 

échues au dernier tirage semestriel. Les 

heureux, ou plutôt les heureuses bénéficiaires 

-- puisque le sort a bien voulu 

être galant — sont Mlles Raimbert, coutu- 

D ima n ch e 3 Jui ll e t . — Ouverture de la rière à La Chaume ; Gazola, employée des 

Saison des Bains par une grande Fête de 

charité au Grand Casino, avec le concours 

de toutes les Sociétés de la Ville, Musi- 

Postes et Mue Rabiller, née Clavier; quai 

du Bassin à flot, aux Sables. 

Le bureau de la section a, ensuite, été 

que municipale, Union Sablaise, Fauvette, renouvelé ; il est ainsi composé : 

Estudiantin?, Orchestre Symphonique, 

Musique du Régiment, Artistes divers, 

etc., etc. 

MM. Lucas, président; Rochier, viceprésident 

; Soupault, secrétaire; Boucard, 

secrétaire-adjoint ; Bruneleau, trésorier ; 

Jeu d i 7 Jui l le t . — A 4 h. du soir, sur la, 

Fischer, trésorier-adjoint ; Delaunay, Re- 

Plage, Concours de Croquet: 

naud et Clautour, membres. 

En -raison du nombre, toujours crois- 

Dimanche 1 0 Ju i l le t . — A 4 h. du soir, 

sant, des adhérents, (près de 200), il est 

Concours de Tennis. 

décidé que la perception des cotisations 

J eudi 1 4 Jui l l e t . — Fête Nationale, Con- 

qui commence à midi et demi ne cessera 

cert, Jeux divers. — A 4. h. du soir, sur 

qu'à d eu x h eu r e s , toujours comme autre- 

la Plage, Courses à Anés montés et attefois 

le 

lés. — Feux d'Artifice aux Sables et à La 

Chaume. 

Diman ch e 1 7 Ju i l le t . — Première Journée 

de Grandes Régates (1.500 fr. de prix). 

Dimanche 24 Ju i l le t . — Deuxième Journée 

de Grandes Régates (4.000 fr. de prix). 

Samedi 30 Jui l le t . — Retraite à La 

Chaume. 

Diman c h e 3 1 Jui l l e t . — Grande Fête de 

La Chaume, Régates locales, Courses à 

l'Aviron, à la Voile, à la Godille, etc., 

Jeux divers ; le soir, à 9 h. Feu d'Artifice. 

Je u d i 4 A o û t . — A 2 h., sur la Plage, 

premier grand Concours de Croquet. 

Samedi 0 A o û t . — A 4 h., sur la Plage, 

premier grand Concours de TenniS. 

D imanche 7 A oû t . — A 3 h., sur la Plage, 

Grand Championnat du Véloce-Club Sablais, 

Courses spéciales pour amateurs, 

dames et enfants. 

J eu d i 1 1 A o û t . — Sur la Plage, Concours 

de Constructions en sable; le soir, à 2 h., 

première Fête cycliste, Gourses au Clocher 

et au Trésor. 

D im a n ch e 1 4 A o û t . — A 3 h. 1/2, Régates 

dans le Port, Courses à l'Aviron, à la 

Godille, etc. 

ter ' 


lituehe-sur-lion 

Fête des Cadets du midi. — Samedi 

prochain aura lieu la fête annuelle 

de l'Association départementale des Ca- 

Au pensionnat 

La neurasthénie e t ses souffrances 



tés des lemmes. On peut se les procurer dans toutes 

les pharniacies et au dépôt Gablin et G", pharmacien, 

23, rue Ballu, Paris Trois francs cinquante 

la boite, dix -sept francs cinquante les six boites, 

franco. Produres-vous-les aujourd'hui même et 

dets du Midi. Banquet de cent couverts 

à 7 heures du soir dans la grande salle de 

l'hôtel du Lion d'Or, sous la présidence 

de M. d'Auriac, préfet de la Vendée, président 

d'honneur de l'Associatton. 

Paella, le 7 juin t901. 

Aimable et sympathique à toua, frère Victoria 

endurait stoïquemerrif les plus grandes soufiren 

ces, lorsque tout-à-coup le bruit de sa guérison 


Jas pu voir, ce matin, frère Vietorin,et j'ai ap- 

vous nous remordues dans quelques jonrs de vous 

avoir indiqué la piste d'un ai efficace traitement. 

AVIS 

A 10 h. 30, grand bal.-Orchestre sous la 

direction du mastro Galipaud. 

— Mordu par un chien. — Samedi 

matin, vers 10 heures, sous la Halle, le 

fils de M. Soiffard, precureur de la République, 

un garçon de cinq ans, a été 

mordu à la jambe droite par une grosse 

chienne danois. 

Le petit blessé a été aussitôt transporté 

dans une pharmacie voisine. 

pris, de sa bouche même, l'odyssée de cette curieuse 

maladie et de la miraculeuse guérison qui 


— Depuis Page de 16 one, m'a déclaré frère 

Victoria, j'étais devenu neurasthénique s tous 

crins : digestion difficile, maux de tête perpétuels, 

difficulté pour parler, timidité, faiblesse 

de la vue et de la voix,puis, douleurs à la colonne 


déformations. Gêne dans la respiration, palpitations 

de mur épuisement complet. Enfin, 

j'étais incapable de ' faire le moindre effort physique 

et intellectuel... Ceux-la seuls qui sont 

Messieurs les Actionnaires de la Compagnie 

du Chemin de fer sur route de 

Challans à Fromentine, anonyme au capital 

de 305.000 francs (en liquidation), 

sont convoqués en Assemblée générale 

extraordinaire le Tr ente Ju in mil neuf 

cent quatre, au Siège social à Challans 

(Vendée), à une heure de relevée. 

ORDRE nu JOUR : 

La chienne qui appartient à M. Texier, atteints de troubles nerveux cavent combien j'ai Démission du Liquidateur ; 

propriétaire à La Roche, a été conduite 

par les soins de la police chez M. Legal, 

vétérinaire départemental qui après exa- 

souffert ! 

— J'étais anéanti, lorsque, dernièrement, sur 

te conseil d'un- ami, j'écrivis e M le Directeur de 

l'Académie Dermotherapique, 19, rue de la Pépi- 

Nomination d'un ou de plusieurs Liquidateurs 

nouveaux ; 

Exanien de la situation- et vole de toumen 

a déclaré l'animal non enragé. 

nière, À Paris, qui m'envoya le Jou rnal de Métes résolutions qu'elle comporte. 

Procès-verbal a été dressé contre M. 

Texier. 

inareui -sur-Lay 

de cine F ran çaise qu'il adresse gra tui t ement , du 

reste, à Mutes les personnes qui en font la demande. 

Plein de confiance en la méthode, je suivis les 

L e léig u n fa l e u e dém i s s i o n n a ire , 

Signé : ECTGENE 

dimanche de chaque mois dans 

la grande salle de la Mairie. 

Cette réunion pleine de cordialité et de 

bon entrain, s'est terminée par la petite 

agape traditionnelle, dont les fraisés du 

jardin du dévoué président ont fait une 

Commencement d'incendie. — sages conseils qui me furent donnés et aujourd'hui 

voua avez devant voue un homme heureux, 

Jeudi, après le, départ des soldats qui 


avaient couché à Mareuil, un commence- 

Voila une guérison qui mérite de faire le tour 

ment d'incendie s'est déclaré dans une du monde afin que l'exemple de frère Vietorin 

vaste remise où avait cantonné une com- soit suivi par tous ceux qui désespèrent de leur 

état. R. S. 

pagnie du 93e de ligne. 

9111 

Déjà les flammes s'élevaient jusqu'à la 

toiture, lorsque l'alarme fut donnée et on NOUVELLES DIVERSES 

fut assez heureux pour prévenir tout accident 

plus grave. 

Mue De BARRY la beauté célèbre dont 

On attribue ce commencement de si- 


nistre à l'imprudence de garçonnets qui 

jouaient dans cette remise au milieu de à des artifices de toilette des plus primi 



ou de yens constituer 

Une ittente Viagère 

DEMANDEZ ET COMPAREZ LES 'CONDITIONS 

offertes par 

LÀ _UTUAL LIFE 

partie des frais. 

la paille qui en couvrait le sol. 

tifs. Si elle eût connu la Crême Si- Cu d'Assurances mir la Vie et Rentes Viagères 

Nous souhaitons que la section des 

Sables, déjà si prospère,, reçoive un flot 

toujours grandissant d'adhérents nouveaux 

: ce sera la meilleure façon de mettre 

en pratique la devise de la Société : 

« l'union fait la force. » 

Montale' 

L'Hospice. — M. d'Aueiac, préfet de 

la Vendée, présidera dimanche prochain 

la cérémonie de la pose de la première 

pierre de l'hospice. 

Un. banquet par souscriptions lui sera 

re...on la !Pondre, et le Savon de 



fau bourg Sain t-M a r t in , nais. 

La Villette, Bestiaux. — Marché de Lundi 

la plus riche 



Pour recevoir les tarifs et' renseignements 


Musique Militaire 

Voici l'heure et le lieu des concerts qui 

seront donnés par la musique militaire du 

7 au mardi 14 juin 

M ard4 7 . — De .8 h. à 9 h., Place de la 

Liberté. 

M er c redi 8 . — De 5 h. 1/2 à G le. '1 /2, 

offert sous les halles. 

Le meilleur accueil sera fait à M. le 

Préfet par la population de Montaigu qui 

lui est reconnaissante de son bienveillant 

appui auprès du ministère, grâce auquel 

elle, a pu obtenir une subvention lui permettant 

de faire reconstruire un établissement 

extrêmement digne d'intérêt et nous 

Ira 20 Se la DIRECTION GÉNÉRALE pour la AMENË6 VENDUS 

Vendée 


4 , P lac e d 'A rm es, — L A RO CI1 P, -S (111- YON 

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A. 

Vaches... 666 597 52 t 32 20 

GAVA00, directeur départemental. 

Taureaux. 322 288 1 30 1 22 t 16 

Veaux.... 5S5 405 2 10 1 90 t 70 Agent général : M. J. HARAMBAT, 

Moutons.. 17.040 15.8b0 2 24 2 01 1,92 Fondé de pouvoirs à la Recette des Fi- 

3.407 3.407 I 34 1 28 1 26 



Café de la Plage. 

J eudi 9 . — De 6 h. 45 à 7 h. 45, à La 

Chaume ; retraite aux flambeaux. 

V endredi 1 0 . — De 8 h. à 9 h,-, Place de 

1? Liberté. 

Samedi 1 1 . — De 8 h. à 8 h. 1/2, Place 

ne doutons pas qu'elle ait à coeur de le lui 

témoigner par l'empressenient qu'elle 

mettra à assister au banquet. 



Farines de Corbed 100k.- los »s a s» 


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20 05 à 20 10 

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,ffltrusausasegistmu. Oleg: 

61F ANINEES DE suecEs 

M Alcool de Menthe de 

Lin 

40 75 à 41 25 

Alcools 

l'hou. 40 »» à se su 

BIBLIOGRAPHIE 


• inédits de M. Francois : Telle 

est la surprise que, dans leur numéro de s I , 

Le ch,. pour Toue , publiées par la Librairie Hachette 

et G:vs:firent à leur public toujours plus nombreux. 

Après ce beau et passionnant récit où le délicat 

poète amis toutes les qualités qui ont tait de 

lui le p lus populaire des conseurs. nul ne lira sans 

intérêt ou émotion les articles d'actualité.les saisissantes 

études de vulgarisation, les romans et nouvelles 

que con tien l'ait: avanie revue tanabale, dont 

los merveilleuses illustratia s artistiques au documentaires 

suffiraient à justifier l'immense succès. 

Voici d'ailleurs le sommaire de ce captivant numéro 

Un duel au sabre, poème de François Coppée, de 

l'Académie française.— Au pays du Matin calme.— 

Contre le lait tueur d'entants. Le fon du ciel. — 

Salut exotique et révérences anciennes. — A quoi 

servent l e s raids de cavalerie. — Les oiseaux merveilleux. 

— Pêches préhistoriques eu XX0 siècle.— 

Du fond de la nuit, roman. — Une prison gaie. 

Abonnements : Paris et Départements, 7 fr.; 

Elronger, 9 fr. Le No, 50 centimes. 

Une bonne Piste- 

Un fonctionnaire des ponts-et-chaussées M. Preceptis, 

bien connu à Condom, lisait id y a quelque 

temps avec la plus grande attention, mi passage 

d'un grand journal de Paris, dans lequel êt-it signalée 

la guérison d'un rhumatisant par les pilules 

Pink, « Voilà une bonne piste, dit it à lites Preceptis 

qui depuis 10 ans, souffrait cruellement de 

douleurs rhumatismales Si tu essayais ces pilules 

Pink dont tout le monde parle tant?» Mss. Preceptis 

après une enquête par laquelle elle apprit que 

les pilules Pink avaient donné h Condom même, 

chez des personnes bien connues des guérisons remarquables 

fit venir quelques boites de pilules 

Palk et,commença le traitement qui donna les résultats 

suivants, mentionnés dans une lettre de M 

Preceptis 

e Je suis très heureux de vous informer, que ma 

lemme M.» Marie Louise Preceptis, qui souffrait 

depuis Di ans d'un rhumatisme à l'épaule gauche, 

se trouva débarrassée de ces douleurs après un traitement 

de quelques jours par les pilules Pink. Ses 

douleurs s é enflaient depuie l'épaule jusqu'aux 

doigts et étaient particulièrement vives au coude. 

Elle souffrait parfois à en pousser des cris Le soir, 

presque régulièrement,elleprontait du sommeil jusqu'a 

onze heures. A ce moment la douleur appalaissait 

et elle était tellement vive qu'elle était obligée 

de se lever. Lorsqu'elle a eu pris les pilules 

Pink, le troisièmejour, elle a dormi Mute la nuit. 

Depuis 10 ans, elle souffrait, et tous les médicaments 

qu'elle a employés ont été inutiles. Plusieurs 

personnes qui savent quelles souffrances elle a endurées 

m'obt prié de leur communiquer le nom du 

remède qui a guéri si facilement Mes Preceptis. Je 

me suis empressé de leur indiquer les pilules 

Pink » 

Le rhumatisme est une maladie du sen», la meilleure 

preuve en est qu'il est héréditaire. 'Les traitements 

externes, applicatioas, emplâtres, onguents 

ne peuvent apporter. qu'un soulagement passager. 

Pour guérir il tant purifier et enrichir le sang. 

Les pilules Pink agissent dans re but, elles enrichissent 

et purifient le sang et en éliminent les éléments 

empoisonnés. Elles sont un remède suive- 

, rails non seulement contre le rhumatisme, mais 

encore contre tolites les maladies dues b. l'appauvrissement 

du sang, à la faiblesse du système nerveux 

anémie, chorosé, neurasthénie, faiblesse g é - 

n é r a l e , faiblesse nerveuse, maux destonme, névralgies, 

sciatique, migraine, suites d'excès,irrégulari- 

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SEUL VÉRITABLE 

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intwee..fflelfflemrin

Mercredi 8. - Luçon (foire aux poulains', Oie. 

Jeudi 9. - Avrillé, Damvia, Mareml (jeunes 

veaux), Palluau, Vouvant. 

Vendredi 10. - Saint-Gervais (chevaux et bétail). 

Samedi 11. - Luçon, Saint-Gervais (chevaux et 

bétail) 

Dimanche 12. - Saint-Gervais (chevaux et hé- 

- Ass. g ag Oeillère, Damvix, 

Mouilleron-en-Pareds, Mouzeuil, Nieul-le-Dolent, 

Saint-Hilaire-dés-Loges, Saint-Juire Chempgillon, 

Sainte-Radégonde-des-Noyers, Vix. 

ISM 




Sièg e so cial : 36 , bou levard Sdbastopol , Paris 


Au 31 décembre 1881 757 6.179 25 

Au 31 décembre 1882 1.432 23.691 47 

Au 31 décembre 1883 3.769 65.461 95 

Au 31 décembre 1884 8.980 175.715 20 

As 31 décembre 1885 15.008 361.063 99 

Au 31 décembre 1886 25.678 673.267 56 

Au 31 décembre 1887 47.460 1.266.864 45 

Au 31 décembre 1888 74.301 2.188.348 66 

Au 31 décembre 1889 101.579 3.442.585 16 

Au 31 décembre 1890 126.591 5.006.399 98 

Au 31 décembre 1891 145,614 6.766.732 35 

Au 31 décembre 1892 160.919 8.703.528 

Au 31 décembre 1893 172.738 10.856.550 60 

Au 31 décembre 1894 183.291 13.193.430 25 

Au 31 décembre 1895 194.400 15.744.937 45 

Au 31 décembre 1896 209.042 18.552,180 70 

Au 31 décembre 1897 223.862 21.632.032 13 

An 31 décembre 1898 237.334 24.929.663 »a 

Au 31 décembre 1899 251.320 28.496,281 70 

Au 31 décembre 1900 261.998 32.072.087 su, 

An 31 décembre 1901 262.403 15.612.380 an 

An 31 décembre 1902 300.000 40.000.500 na 

Au 31 décembre 1903 334,557 44.236.174 au 

Au 31 mars 1901 387.641 46.951.1E8 sa s 

Somme payée aux rentiers : 1.042,920 fr. 


4.1,44 697• Section des Sables-d'Olonne compte 



siège de la Section la Justice de Paix, de 

9 heures à 10 heures 3/4 du matin. 




LE DICTIONNAIRE DES 'COMMUNES 



Avec indication des Perceptions dont chique Commune fuit partit 

SUIVIE no LA 

Liste alphabétique des communes des Colonies 

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Prix : 6 francs, fran co gare contre 6 Ir. 60. 

JI. E XI .13 -el 




Il i 

Employez le noTAL vizt.:-t,sort, ce produit ,., o ',..-..- .4.. 

ceEnneerend sri= Oho ven':, ,,, r:g ) a con laur et la 1...te.t11.1 

naturelles de la jeunesse, Il , yr:étala chute de, er. 

veux 

Pellicules. 

..) 

etf a it d iSese ter e, et -'''„ mis,. 

'IO..-is71.t.taal. s'''F'r ts0 i-''.- e 

,. , pérés._ Vente toujours oroleg.,,te. - m'xiger aur tes se. 

i flacons les mots ROYAL W1131)30R. -- Sc trouve chez Coilicui,- 

--n--- r'..-4,•41 Parfumeurs en flacons et demi-flacon, 

ElfrItei'OT : 2 , race crlEi-nagshimaa., .2.:1I:IS; 

■ Elay0i franco sur demande du Prospectus csntenazt d ê,.:..f.; t;: 1 3.7 e1 95 4515 se. Cen.nr. . , ..... . .. 1. . . ;77 ,3 97 4551135 551 ,I 87 sge 

......•...--.....»...».• ,,,.. !mat .1met . 

3 80 2 35p3oie-de-Cave .. 18 11. 1 1412 24 9 5 

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mât 

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» 25 » la 1 a Budelière, a. f. 5 13 1 52 5 35 10 43 

» 40 » ,5 Le Puits-Rochais,a. 1, 5 30 1 51.1 43 10 51 

» 45 » 30 La Monsinière, a. f. 46 10 5i 

» 60 » 40 Les Arpents, a. f.. . 5 58 2 5 51 1019 

» 90 » 60 La 5lichelière, a. 1.. '1 9 2 21.. 6 2 11 41 

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1 dép.. . 6 21) /1 36 5 (1) 

1 15 » 7.5 Le Hasard, a. f. 6 2,1 2 40 d 16 

1 3, » 90 Le Brendais, f. 6 34 è 50 6 28 

, 1 5 St-Hilaire-la-Forêt 6 32 t 'On 6 

7', 15 ta Guignardière,e. 0 40 3 7 5 471 

1 80 1 20 Avrillé.. 56 3 le a .18 

95 1 00 .1 aCroisée-Jaune,a,f. 7 2 3 tt 6 55 

2 5 1 35 St-Avaug•-des-L.,a.f. 7 7 3 21.‘ » 

2 25 1 • 0 Moutiers-l-Mauxtaits 7 15 3 40 7 8 


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tes Arpents, a. f... 

La Mouzinière, a. f 

Le Puits...Rochais,a. I. 



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19 11 39 6 23 4 51 

44 

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30 11 51 6 34 5 2 1 

35 11 56 6 39 5 7 6 

39 12 » 6 43 5 10 9 

37 12 9 d 51 5 17 

12 12 6 14 5 20 

15 

54 12 16 6 58 5 23 22 

A rrdt., fa cu lta t ifs - Les reins ne Warrétent 

pour prendre les voyageurs que lorsque ceux-c. rapprochés 

du poteau « Arrêt facu tatif » feront signe 

eux mécaniciens de s'arrêter ; ils ne s'arrè eront 

pour laisser des voyageurs qu e orsque ceux-c. auront 


descendre « Arrêt. » 

Bi llets d 'aller e t reto ur . - Il est délivré, tous les 


Vendée, des billets d'aller et retour d e lm et de 2e 

classe, dont les prix comportent sur ce u x des billets 


(1) Ne circule que le 20 de chaque alois jour de 

foire Talmont. 


(3) Ne circule que le 2^ samedi de chaque mois, 

jour de foire de Luges. 

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- Champ-Saint-Père .. 8 s, 11 dl 5 42' 9 521..,..I ..... 

4 45 9 14 15 0.0 3 i l 7 9 5. / 21. .2 ,, 

soir. 

Courtesolles, hal ls . 8 9 124 H 58 5 52 

8 75 6 501 4 25iNesmy 4 55 9 27 3 16. 7 23 

Neamy 8 19 --. 02 fi 6 110 81 . . ... 1. ... 

• » » rourtesolles (ha lte) 9 37 a 26 7 03 g. , „o„,,....7.,,,,T1 ar 8 32 mec. 12.28 2 51 6 18 10 201 3 411 soir 

10 » 7 40 4 85 Champ-Saint-Père.. 5 14 9 47 

/ d . 9 + 6 2 1.2 54 3 ». 7 15 10 37 3 571 5 2 

3 34, 7 42 

10 90 8 15 5 25,Bretonnière 5 29 10 » 

g Belleville-Vande,.... 9 10 6 tl i JO,. 

3 48 '1 55 

a s » 1Magnils-Régniers, h . 5 35 g» 22 L'Elerbergement , 9 e s 59 1 301 8 i 1 5 à9 

11 65 8 60 5 601LUCON 5 48 15 16 11 17 ..,.. 4 4 8 12 /2 2 P 

9 n9 6 41 1 461 3 35 8 18 11 25 1 5 54 

9,5i,...1aig. 

14 05110 46 6 801VELLUIRE 6 3E 1.0 58 11 45 4 49 g 50 12 32 ..-. ,..01060e3. 1.0 27 7 13 ' 31 3 49 8 ;30111 47 4 39 6 1, 

11.1 35113 0111 8 sh.L.5.ROGIIELLEI''' 8 2 12 9 12 27 mat' • 6 2 15 5 1 23 , 

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laretail,Elareet, Fontenay-le.Comte, 

ro, 2o . Ze mat i 232,4 ,rnat. , soir , n>, , Er:, ; noir 

; BREUIL 136.12BUT d6p 4 1 4 . . . . . F d 1 . . . . , . . . ; 3 25 : 7 13 

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I Ci 2454 05 naligny SaintnIdaurire (haltol„,. „ ..,. , ,... 8 24 ..... : 7 65 : 7 nr, 

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1 ddp. ..... ".. . 12 44 6 51 6 33 .. .. 1 33 N.ANTE8 (Orl.) arr 11. 21 8 561 1 59! 4 ttsr9 55 12 281 5 25i 7 9 3 05 2 114 te regT2HAY LE CeatTE., .. arriv6e 5 13 1 ...„ 1 8 54 1 .... ; . . 9›. 7 t.8 

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11.4.441/. t.11:94LHE4SX.1112.air/11:91% , lieTEMUlf, 110182.E,JeseartigrM142...1..Y.-31,8,U-C.61»1492.1177e , etzi: %,i 4 , - ,: , : . :-- -i. .à, ,g.11'95' 

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Vo-ayant, Chantonnay - Chantonnay, ‘Tott•vant • 

, mat. , mat. , soir _ - mat. 

, ecur 

VOUVANT-CMAIS dé p.' 6 35110 2 4 44 CHANTONNAY dép. 7 48/m. Sil 736 ; 

St-Sulpme-en-Pareds, L. 6 42 10 It 4 51 La Jandonnière-Pareds 8 tlm. 541 7 59! 

Thouarsais-La-Caillère... 6 53 10 34 5 Thouarsais-La-Caillère- 8 101 141 7 581 

La Jaudonnière-Pareds .. 7 10 55 5 H St-Sulpice-en-Pereds, h. . . 8 201 8 81 

Cuserrormes arr. 7 16 11 131 5 20 VotrvAnx-Gams... ..arr. 8 251 1 '30 3 

L 'Adm inis tra teur-Géran t VALLIN MATIllt, 


M ix tion de tic o ig nen t 49< c n,9S ,2 eag 

it


BUREAUX 

7 9 . R u e de s . Hal l e s , SABLES-D 'OL ONNE 


ABONNEMENTS 6 moi. 



Edition du Samedi (Dépt et limitrophes) un An. 5 fm» 





I e s l e t t r e s n on a ffran ch i es s on t refu s é es 

- LES ABONNEMENTS SONT REÇUS 



_.1»,,IMIIMME.9.05».1.11US3111M4.1933“772121 

A nos Lec teu rs , 

A nos Am is, 

Nous avon s le pla is ir d 'apprendre 

à n os lecteu rs e t à nos amis q u e la 

VENDÉE RÉPUBLICAINE pa ra ît ma in- 

tena n t les mardi et vendredi de cha- 

que sema in e . 

A u m oment où von t s 'engager des 

lu ttes po li t iques d 'où doit sortir dans 

ce départemen t la victoire du parti 

républica in, s 'il sa it march er com- 

pac t e t un i, il no us a . paru u tile 

d 'augmen ter e t d ' é tendre la public ité 

de notre jo u rnal . 

Depu is long temps , d 'a illeu rs, la 

nécessité du déve loppemen t de la VEN– 

DÉE RÉPUBLICAINE se fa isa it sen t i r , 

devan t les recrues n ouve lles qu i v ien - 

nen t chaq ue jou r gross i r la ph alange 

répub li ca ine . 

No u s sommes co n va incus qu e n o us 

serons a idés da n s no tre oeuv re pa r 

to us les républica i ns , depu i s les plus 

ép ro uvés jusq u 'à ceux q ue des cra in tes 

ten a ien t à l 'écart des lu t tes de pa r t i, 

ma is don t les co n v ic tio n s e t le dévo ue- 

men t ne dema nden t qu 'à s 'aerme r . 

Po ur s'épa ndre à to us les beso ins, 

no us avo n s déc idé que la VENDÉE 


con tinuer à être serv ie , à ra iso n de 

5 fran cs l 'abonnemen t d 'un an , k 


jou rn al qu ' une fo is par sema in e . 



de 7 f ran cs .5 0 par an . 

Les Tables, le 10 Juin 1904 

s 

La colère est vraiment mau- 

vaise conseillère. 

Quelques nationalistes ont ima- 

giné, dans leur dépit, une plai- 

santerie si ridicule que nous nous 

en voudrions de ne pas la signa- 

ler à nos lecteurs. 

I.a semaine dernière, des per- 

sonnes honorables recevaient 

une lettre qui était signée du 

nom de P. Lalu. 

En voici la copie : 

Monsieur, 

Une société au capital de 100.000 francs 

va se créer pour venir en aide à ]a popu- 

lation maritime des Sables et de La 

Chaume. La moitié de cette somme serait 

destinée à la construction de bateaux, et 

l'autre moitié, soit 50.000 francs, à acheter 

des rogues dans les meilleures conditions 

possibles pour vous être rétrocédées. 

Avant de prendre aucune décision, nous 

avons besoin de l'avis de marins expéri- 

mentés. Voudriez-vous vous entendre avec 

M. D..., auquel j'adresse la même invita- 

. fion, pour choisir huit ou dix marins sus- 

ceptibles de pouvoir donner les meilleurs 

avis dans l'intérêt général. 

Veuillez agréer, etc. 

Signé : P. 

Cette lettre, on le devine,•était 

un faux. On avait abusé du nom 

du Maire des Sables pour mieux 

tromper la bonne foi de braves 

marins, qui ne soupçonnaient 

pas une polissonnerie dans une 

lettre habilement rédigée, et on 

n'était pas fâché, d'autre part, 

de déranger à une heure tardive 

l'honorable M. Lalu. 

es marins convoqués ont 

donné dans le panneau ; jeudi 

soir, ils se sont rendus chez M. 

le Maire dès Sables qui s'est em- 

pressé de les accueillir, d'ail- 

leurs, avec sa bonne grâce cou- 

tumière, et qui leur a dit toute 

l'inutilité de leur dérangement. 

Les _Affaires publiques sont les Nôtres 

No tre Dev o ir es t de c o nnaî tre e t d 'y prendre par t e t no t re In térêt nous le commande imp érieusem en t 

Si les auteurs de cette plaisan- 

terie, plus bête encore que mé- 

chante, ont cherché à voir et à 

savoir la tête que faisaient les 

pauvres marins bernés, ils ont 

pu constater chez eux plus de 

pitié encore que d'indignation. 

Ces marins, dont quelques- 

uns n'étaient point de nos amis 

politiques, nous ont avoué sin- 

cèrement qu'ils sont bien fixés 

aujourd'hui sur la moralité et la 

mentalité d'un parti qui emploie 

de pareils moyens. Aux actes, 

ils lugent les hommes. - 

Nous devons reconnaître ce- 

pendant qu'il y a dans la lettre 

exposée plus haut une idée qui 

mérite de fixer l'attention. 

Ne trouve-t-on pas, dit un 

proverbe latin, ma rga r i tas an t e 

p o rto s et, si nos souvenirs clas- 

siques nous servent bien, n'est- 

ce point le bon Lafontaine qui 

fait découvrir par un coq ou une 

poule, à la picorée, une perle sur 

un fumier ?. 

Nous disions donc qu'il y a 

une idée juste et précise dans 

ce faux en écritures, c'est celle 

relative à la rogue. 

Il est certain que nos marins 

paient beaucoup trop cher l'ap- 

pât qu'ils emploient pour la pêche 

de la sardine. Aussi, est-il ques- 

tion dans certains milieux répu- 

blicains, d'étudier par quels 

moyens on pourrait remédier à 

tout ce qui les entrave dans leur 

industrie ou dans leur commerce. 

Ceite recherche sera active- 

ment poussée et lp vaillante 

classe marine peut être, d'ores 

et déjà, assurée du concours 

matériel et moral de nos amis. 

Mais il faut bien d'abord que 

les marins s'aident eux-mêmes 

en se constituant, par exemple, 

en association professionnelle 

ou syndicat. C'est par le syndi- 

cat aujourd'hui; quand il est 

bien compris, quand il n'a pour 

but que le bien-être de tous ses 

membres clans l'application du 

principe mutualiste : t o us p our 

un , un pour t o us , c'est par le 

syndicat, disons-nous, qu'il est 

possible de résoudre les problè- 

mes les plus graves. 

Un syndicat, doublement fort 

par le chiffre et l'union de ses 

adhérents, qui se constituerait 

en conformité de la pensée du 

législateur' de 1884, serait assu- 

rément bien vu des pouvoirs 

publics. 

Or, il est certain que soutenus 

par les pouvoirs publics les syn- 

diqués marcheraient vers un 

but pratique et... sur un terrain 

solide, si l'on peut employer cette 

expression, en parlant des ma- 

rins. 

ALGIDE TASTE. 

ÎNFORMATIONS 

Rendement des Impôts 

Le rendement total des contributions 

indirectes et monopoles, pour le mois de 

mai écoulé, s'est élevé à 216.931.900 francs, 

ce qui représente une plus-value de 

7.324.300 francs sur les évaluations bud- 

gétaires, mais en revanche une diminu- 

tion de 3.066.000 francs sur le chiffre 

atteint en mai 1903. 

Le total de ces cinq premiers mois révèle 

un excédent de (16.933.100 francs sur les 

évaluations de M. jtouvier et est légère- 

na Vendée 

,M4 

Organe des Co in itéS rép ub lica in s de l 'ib èrondissem en t des Sab les - d 'Olonne 


j 

DIRECTEUR POLITIQUE J. E Y. 

Rédacteur en Chef : .A.lcide TASTE. 

ment inférieur à celui atteint l'an dernier, 

à la même date. 

Frais de procédure 

M. Charles Bos a déposé mardi sur le 

bureau de la Chambre une demande d'in- 

terpellation « sur les conséquences de 

l'application du décret du 15 août 1903, 

concernant les .émoluments alloués aux 

avoués des cours d'appel et des tribunaux 

de première instance ». 

Cette interpellation est la conséquence 

-de la décision prise mardi par le garde 

des sceaux de suspendre l'application du 

décret du 15 août 1903, qui avait établi un 

nouveau tarif pour les avoués. 

M. Charles Bos était partisan de la me- 

sure prise par M. Vallé, mais il n'en con- 

sidère pas moins qu'une interpellation est 

nécessaire. 

La Médaille de 1870-71 

Un nouveau projet de loi en vue d'une 

médaille commémorative de la guerre de 

1870-71, va être déposé sur le bureau de 

la Chambre des députés par M. E. Noé!, 

député de l'Oise, et au Sénat, par M. Ma 

xime Lecomte, sénateur du Nord. En voici 

le texte : 

« Tous les citoyens pouvant justifier par 

pièce officielle qu'ils ont pris part à la 

campagne franco-allemande de 1870-71 

seront autorisés à porter la médaille-insi- 

gne de l'Union des anciens combattants 

des armées de terre et de mer 1870-71. 

Tout ayant droit n'en pouvant faire l'achat 

la recevra gratuitement par les soins de 

la société. » 

Pression électorale 

M. X..., propriétaire à Nefftes, a com- 

paru devant le tribunal correctionnel de 

Béziers pour avoir renvoyé quatre ouvriers 

agricoles parce qu'ils n'avaient pas mis 

dans l'urne électorale les bulletins manus- 

crits qu'il leur avait donnés. M. X... a été 

condamné à quarante-huit heures de pri- 

son avec sursis et 200 francs d'amende. 

L'affaire d'espionnage 

On mande de Lorient que le colonel 

anglais Gordon, arrêté à Belle -Ife, pour 

espionnage, vient d'être remis en liberté 

provisoire. 

Tentative criminelle 

Le rapport des autorités militaires de 

Lorient fait connaître que, la nuit der- 

nière, des individus restés inconnus ont 

tenté d'approcher de la poudrière située 

derrière les fortifications. L'alarme a été 

donnée aussitôt et les inconnus ont pris la 

fuite. 

L'accord Franco-Anglais 

M. Delcassé, ministre des affaires étran- 

gères, a été entendu mardi par la Com- 

mission des affaires extérieures de la 

Chambre. Il s'est expliqué sur tous les 

points relatifs aux diverses questions que 

concerne l'accord franco-anglais du 8 avril 

dernier. Il a, en outre, fourni quelques 

indications sur les négociations engagées 

avec l'Espagne au sujet du Maroc. 

Le actions de Dimanche 

Au Conseil général de la Seine 



tions au Conseil général de la Seine 

(scrutin de ballottage). 

Neuf ballottages. 

Sont élus : 8 républicains de gauche 

(républicains radicaux, radicaux socia- 

listes et socialistes), un républicain libé- 

ral. 

Résultats globaux aux premier et se- 

cond tours : 

Sur 21 sièges, sont élus : républicains 

de gauche (républicains radicaux, radi- 

caux socialistes et socialistes), 16 ; anti- 

ministériels (nationalistes et libéraux), 5. 

Avant les élections, les 21 sièges étaient 

répartis ainsi : 

Feamedi 11 Juin 1904 

Républicains de gauche, 14; antimi- 

nistériels, 7. 

Sièges gagnés par les ministériels, 2. 

L'IMPOT SUR LE REVENU 

Conformément au désir qui lui en avait 

été exprimé par le président du conseil, 

au nom du gouvernement, la commission 

de législation fiscale a arrêté hier ses con- 

clusions définitives en ce qui concerne 

l'impôt sûr le revenu. 

Elle a adopté un système intermédiaire 

entre celui du ministre des finances et ce- 

lui de M. Merlon. Elle supprime, comme 

le propose le ministre, la contribution 

personnelle et mobilière et celle des por- 

tes et fenêtres et fait remise aux commu- 

nes de l'impôt foncier sur la proprieté 

non bâtie, soit une perte de 265 millions 

pour le Trésor. 

Pour compenser cette perte, elle accepte 

la création, proposée par le ministre, 

d'une taxe personnelle, mais, au lieu d'en 

fixer le taux à 1,50, elle le porte à 3 V, 

ce qui donnera un produit de220 millions. 

Dans le surplus, elle obtient 22 mil- 

lions d'une élévation de 3,20 à 4 de 

l'impôt foncier sur la propriété bâtie : 21 

millions d'une taxe sur les créances hypo- 

thécaires et chirographaires. 

La commission a renoncé à l'élévation 

de 1 o/o de la taxe des valeurs mobilières 

et à la création d'une taxe civique, que 

proposait M. Merlon, niais elle repousse 

la taxe d'habitation que proposait le mi- 

nistre. 

La commission a nommé Il. Renault 

rapporteur, par 10 voix contre 6 à M. Du- 

mont, après refus de M. Merlon qui, déjà 

président de la conunission, a décliné ce 

nouveau mandat. Le rapporteur déposera 

son rapport dans une douzaine de jours. 

LA QUESTION OU MAROC 

Devant la gravité que cette question 

prend chaque jour, le Comité de l'Afrique 

française, qui fut l'un des premiers édu- 

cateurs du public en matière coloniale, a 

cru devoir assumer une nouvelle tâche. 

Il a constitué dans son sein un Comité 

du Maroc, dont le rôle sera de diriger une 

reconnaissance méthodique du. Maroc 

connu et l'exploration du Maroc inconnu. 

Il aidera ainsi la pénétration pacifique, 

Par notre civilisation, notre commerce et 

notre industrie de régions jalousement 

fermées jusqu'ici;- mais que la situation 

internationale va nous ouvrir. 

Parmiles membres composantceeomité, 

nous relevons les noms de M. le Prince 

Auguste d'Anssnenn, membre de l'Institut, 

président du Comité de l'Afrique fran- 

çaise; Eugène ETIENNE, vice-président de 

la Chambre des députés, président du 

Suivant les renseignements parvenus à 

l'état-major général, tout a été calme à 

Vladivostok dans les journées des 6 et 7 

juin. 

Don d'un officier français 

Saint-Pétersbourg, 9 juin. 

Un capitaine au long cours, M. Gabriel 

Baroger, commandent le steamer 5én /wu - 

-Wo rms , a fait don a la marine russe d'un 

appareil de son invention ayant pour but 

de prévenir les accidents en mer pendant 

les brouillards. 

Le grand-duc Alexandre Michallovitch, 

président du Comité pour le renforcement 

de la flotte de guerre et chef suprême de 

la marine marchande et des ports de com- 

merce, vient d'adresser, par l'entremise de 

l'agent de, son ministère, de chaleureux 

remerciements à l'officier français. 

La Loi sur les Accidents au Sénat 

Le texte de la Chambre 

Rentes et indemnités. — Paiement 

du dimanche. 

Le Sénat a mis à son ordre du jour, en 

vue d'une discussion prochaine, la propo- 

sition de loi que la Chambre des députés 

votait le 3 juin 1901 pour modifier sur 

certains points essentiels, la loi du 9 avril 

1898 sur les accidents du travail. 

Le texte voté par la Chambre en 1901 

visait dix-neuf articles de la loi du 9 avril 

1898 sur les accidents du travail. Par un 

premier vote, le Sénat adoptait, •en 1892, 

huit de ces modifications portant exclusi- 

vement sur des questions de procédure et 

de détail et diSjoignait les autres pour en- 

faire l'objet d'une étude séparée. Ainsi la 

loi du 9 mars 1902 consacrait cette pre- 

mière série d'améliorations. Les autres, 

plus importantes, ayant été renvoyées à la 

commission, font l'objet du rapport et des 

propositions que nous allons analyser ici 

sommairement. 

I. Paiemen t d e la rente . — La commission 

sénatoriale accepte la modification adoptée 

par la Chambre à l'article 3 et par laquelle 

l'indemnité pour incapacité temporaire, 

égale à la moitié du salaire, « sera payée 

sans distinction entre les jours ouvrables 

et les dimanches ou jours fériés ». 

Elle repousse la modification adoptée 

par la Chambre au même article tendant 

à faire courir du premier jour après l'ac- 

cident le droit à l'indemnité. Ce paie- 

ment, d'après le texte sénatorial, ne par- 

tira que du cinquième jour. 

N' 943 

Ce Journal paraît les M Irdi et Vendredi 



- --- 



à M. ROCHE-JOURDAIN , imprimeur de la endée 

Répub lica ine 

ANNONCES 

Première insertion la ligne 1.1 fr . 25 





On droite k forfait p, les Annonces pérlodiques on continu -s 


d oi t ê tre adress é à llf. A l cide TASTE, R éda c t e u r en Ch e f 


bre a introduit la proposition relative aux 

chauffeurs-mécaniciens et autres agents 

des compagnies de chemins de fer en ce 

qui touche à leurs droits d'assignation. Le 

rapport conclut à l'adoption de ces dispo- 

sitious particulières. 

VII. Rép éti tion c o n t re la v i c time . — L'ar- 

ticle 1.6. avait été profondément modifié 

par la Chambre. La jurisprudence ac- 

tuelle hésitait Sur le point de savoir si les 

trop perçus sur les indemnités tempo- 

raires pouvaient être réclamés à la vic- 

time. Grave question s'il en fut puisqu'un 

désaccord de médecins sur la date de 

consolidation de la blessure peut amener 

le juge à déclarer que cette indemnité a 

été payée trop longtemps. Bien mieux, 

l'indemnité journalière court depuis cette 

« consolidation » jusqu'au jour où le taux 

de la rente est fixé. La Chambre refusait 

au débiteur-patron le droit d'exercer en 

aucun cas une répétition contre la vic- 

time. La commission dit au contraire : 

Il sera tenu compte du trop perçu, soit 

par imputation sur les trimestres à 

échoir... soit en réduisant d'autant le capi- 

tal constitutif de la l'ente viagère due à la 

victime ou à ses ayants-droit. » Nous n'a- 

vons pas besoin d'insister sur ce point 

pour faire ressortir toute l'importance du 

conflit qui s'élèvera certainement entre 

les deux Chambres si le Sénat suit sa 

commission. Il y a là une prime aux 

procès très dangereuse pour les ouvriers 

victimes d'accidents. 

VIII. R e v isio n de l ' i ndemn i t é . — L'article 

modifié par la Chambre, permettra 

la revision de toute indemnité même si la 

rente a été remplacée par un capital infé- 

rieur à cent francs. La commission ajoute 

à ce texte des dispositions de procédure 

dont le trait final donne tout le sens. Pen- 

dant les trois ans où la revision pourra 

être demandée, le chef d'entreprise sera 

autorisé à faire visiter trimestriellement 

la victime de l'accident. 

IX. fi en t e e t cap i tal . — La pension ne 

peut-être remplacée par un capital que si 

elle n'est pas supérieure à100 francs. Le 

taux de capitalisation est fixé par un ta- 

rif spécial. La Chambre exigeait que le 

rachat ne pût être effectué que d'après ce 

tarif. Disposition très sage étant donné 

les abus que le droit de rachat avait per- 

mis. La commission veut que le rachat 

ne puisse être effectué pour un chiffre in- 

férieur de 1/6 à celui qui résulte de l'ap- 

plication du tarif. 

X. Caus es de n u l l i t é . — II a fallu proté- 

1 

11 

Comité du Maroc ; 5.-M. de VOGUE, mem- H. M ode de pai em en t . — Il s'agit touger les victimes d'accidents contre la rabre 

de l'Académie française, vice-présijours 

de l'article 3. Le paiement des inpacité des agents d'affaires véreux qui 

dent du Comité de l'Afrique française ; 

demnités journalières d'après le texte de leur proposaient et leur faisaient accepter, 

Augustin BERNARD, professeur de géogra- 

la Chambre serait effectué au domicile de par l'appât d'un versement immédiat, des 

phie de l'Afrique du Nord à la Sorbonne ; 

la victime et par quinzaine. Le paiement transactions odieuses. Cela se passait sous 

Paul BOURDE; H. de CASTRIES ; J. GRAILLEY, 

de quinzaine est admis par la commis- la présidence des juges qui fermaient les 

secrétaire général de l'Union Coloniale ; 

sion yûi repousse l'idée de paiement à la yeux ou dont l'indifférence' laissait faire. 

J. ClIARLES-ROUX, ancien député ; le géné- 

résidence du titulaire. 

La Chambre a voté à l'article 30 une preral 

DERRECAGAIN ; H. BOUDAS, professeur à 

l'école des Langues orientales vivantes ; 

René MILLET, ambassadeur de France ; le 

général VARIGOULT ; René FOuRET, trésorier 

; Auguste Tentant et Robert de CAÏN, 

III. Maximum r i e s ren t es . — La Chambre 

élevait à 100 Ve du salaire le total des indemnités 

dues à la veuve et aux enfants 

orphelins. Sous prétexte que la loi a un 

caractère transactionnel, le rapport mainmière 

addition, frappant de nullité toute 

convention contraire à la loi, « même si 

elle est intervenue devant le président du 

tribunal ». La commission du Sénat n'ose 

pas faire cette injure, pourtant bien mé- 

secrétaires. 

Le siège du Cémité est à Paris, 21, boutient 

le taux de 60 Vs et il exige que en 

ce qui concerne les petits enfants, qu'ils 

ritée à certains présidents. Dans le texte 

qu'elle propose, l'addition est supprimée. 

levard Montmartre. 

aient été à la charge de la victime. Il en Elle maintient cependant un deuxième 

Comme on le voit le nom de M. Chailley 

est de même pour les ascendants. 

paragraphe frappant de nullité les obli- 

se trouve toujours dans les listes des 

gations contractées par les victimes d'ac- 

IV. Frais méd i caux . — La loi de 1898 

Comités, Associations ou Groupes qui se 

n'accordait qu'implicitement à l'ouvrier 

cident envers les intermédiaires; Ceux-ci 

créent dans un but utile pour le pays. 

trouveront bien le moyen d'éluder la loi 

blessé le droit de choisir son médecin, et 1 

les Compagnies d'assurances contestaient 

pourvu que Messieurs les présidents des 

tribunaux persistent dans leur complicité 

cette faculté. Elle est inscrite en termes 


exprès au paragraphe 2 du nouvel article 

ou dans leur indifférence. 

Tels sont les principaux points du texte 

4, voté par la Chambre et accepté par la 

La mobilisation en Russie 

présenté au Sénat. par sa commission. 

commission, qui y a introduit, en outre, 

Lus deux corps d'armée dont la mobili- 

Nous ne saurions méconnaître les amélio- 

des modifications nouvelles d'un intérêt 

sation commencera cette semaine à Pérations 

dé détail qu'il consacre, mais nous 

secondaire. 

tersbourg et aux environs de la capitale, 

sommes tenus de faire appel au sentiment 

V. Bas e des ren te s . — La commission 

comprendront un effectif de 200,000 hom- 

de justice du Sénat pour l'inviter à reve- 

1 propose telles quelles, les additions à l'arnir 

au texte de la Chambre sur quelques 

mes.ticle 

10, relatives au salaire qui servent 

points essentiels et notamment sur l'arti- 

L'attaque de Port-Arthur de base à la fixation des rentes. 

cle 16 qui constituerait une aggravation 

L'agence les Cen t ra l News publie la dé- 

VI. Compéten c e jud i c iai r e . — Le juge de 

et une complication inutiles de la loi s'il 

pêche suivante, datée d'Inkéou, que nous 

paix est actuellement seul compétent en 

pouvait être adopté. 

reproduisons sous les plus expresses ré- 

matière d'indemnité temporaire. C'est le 

serves : 

« Depuis samedi, Port- Arthur est atta- 

tribunal civil qui fixe l'indemnité définitive. 

Le passage de l'une à l'autre se fait 

POUR FINIR LA COLONNE 

qué par terre et par mer ; les Japonais 

occupent, devant la place, une ligne demi 

circulaire de vingt-quatre milles. La chute 

à la date de la consolidation de la blés -, 

sure. Le Sénat veut que cette date soit 

constatée par un certificat médical lequel 

Un millionnaire avare apprend qu'un 

de ses neveux a de fréquents accès de 

mélancolie. 

de Port-Arthur paraît imminente. » 

suffirait à dessaisir le juge de paix. Nous 

— Il faudrait, lui dit-on, conseiller à ce 

A Vladivostok 


Aucune dépêche officielle du théâtre 

de, la guerre n'a été publiée aujourd'hui. 

allons voir que cette disposition témoigne 

d'une arrière-pensée défavorable aux ouvriers. 

I C'est ici, sur l'article 15, que la Chemjeune 

homme de se distraire, de voyager... 

— Non, non I les voyages, les distractions, 

ça coûté cher ; je lui ferai savoir 

que je suis très malade.

UN CATACLYSME 

Toute une contrée sous l'eau 

Mamers, 8 juin. 

Jamais, de mémoire d'homme, un orage 

n'avait causé en France pareil cataclysme, 

entraîné de tels désastres. 

Un cyclone a passé, terrible, sur ce coin 

paisible du Perche et il ne reste plus rien, 

rien que des désespoirs et des douleurs. 

Toute la ville basse de Mamers est en- 

tièrement détruite ; toute une population 

est sans abri. Dix-sept victimes ont péri 

de la plus effroyable mort. , 

Mamers n'a pas été seul à souffrir. De 

La Loupe à Condé, de Condé à Mortagne, 

pendant des kilomètres et des kilométrer, 

dans toute la vallée de l'Huisne, les eaux 

couvrent la terre. Et c'est au milieu d'une 

véritable mer, une mer houleuse et sale, 

que roule le train. 

Des villages aux maisons éventrées, aux 

toits brisés, se dressent encore sur des 

monticules, îlots perdus au milieu de cette 

mer. Sur les seuils, des paysans considè- 

rentle désastre, hochent tristementla tête, 

pleurent leurs moissons perdues. Des por- 

tières des wagons on devine les désespoirs 

immenses. 

Parfois, semblables à des outres déme- 

surément gonflées, des ventres de che- 

vaux, de vaches et de moutons apparais- 

sent, dressant en l'air leurs pattes raides. 

Dans un pré étroit que le flot n'a pu en- 

vahir, deux boeufs se sont réfugiés, et 

leurs meuglements lamentables emplis- 

sent le ciel. 

Région désolée 

En certains endroits, la force ducyclone 

fut telle que d'énormes rocs ont été arra- 

chés aux talus et barrent le chemin. 

A Suré, petit village situé à 7 kilomètres 

de Mamers, la route est détruite sur une 

longueur de plus d'un hectomètre, laissant 

une excavation profonde de dix mètres où 

roulent, dans un torrent boueux, les meu- 

bles et les roues d'un moulin proche dont 

on aperçoit fes murs écroulés. 

A Mamers, le spectacle est encore plus 

terrifiant. 

Marnera est bâti en amphithéâtre sur 

une petite colline qui dévale jusqu'à la 

Di v e, ruisseau étroit et peu profond qui 

traverse toute la partie basse de la ville 

et se dirige ensuite vers la Sar t h e , où il 

se jette. C'est ce ruisseau, calme pourtant, 

qui allait causer la catastrophe épouvan- 

table. 

Vers 1 heure 1/2 de l'après-midi, le ciel, 

qui avait été pur jusque-là, s'assombrit 

tout à coup, devint noir et menaçant. Un 

gros nuage, poussé par le vent de lu mer, 

arrive du nord, emplit bientôt toute la 

vallée de la Di ve, puis crève en une pluie 

torrentielle, accompagnée de grêlons dont 

quelques-uns atteignaient la grosseur d'un 

gros oeuf de poule. 

Ce fut dans les rues de la ville une fuite 

éperdue vers les abris des maisons ; mais 

rien encorene faisait prévoir le cataclysme. 

Soudain, en amont de la ville, un bruit 

effroyable, semblable à celui du tonnerre, 

se lit entendre. Du côté de Suré, un tor- 

rent, une mer plutôt, aux vagues furieu- 

ses, une mer de tempête, qui emplissait 

toute la largeur de la vallée, arrivait, écu- 

mante et mugissante, emportant, arra- 

chant tout sur son passage. 

Elle atteignit les premières maisons de 

la ville basse, qui furent em portées comme 

un fétu de paille, passa, impitoya hie. Alors, 

des cris d'horreur et d'effroi emplirent 

l'air, montèrent jusqu'à la ville haute. 

De toutes parts, on accourut. Ce fut une 

stupeur. 

La ville basse avait disparu, à moitié 

engloutie. Sur les toits, aux fenêtres des 

étages supérieurs émergeant encore, des 

grappes d'êtres humains étaient accru 

chées, tendant vers ceux qui accouraient, 

et qui, impuissants contemplaient cette 

désolation, des bras suppliants. 

Les secours 

Les premiers secours s'organisaient 

déjà. Des sauveteurs s'empressaient, et, 

tandis que le colonel commandant le 

115e d'infanterie, en garnison à Mamers, 

mettait ses troupes à la disposition de M. 

Delavergne, commissaire de police, des 

Feuilleton de la .Vendé e R ép u b l ica in e 27 

()DETTE JOUA( 

nonian d'une Laïque 

DAR 

MAX DORVILLE 

XVII 


— Mais c'est immonde 1 rugit André 

quand il eut entendu tout le récit et, rouge 

et frémissant de colère, il se précipita au 

dehors. 

XVIII 

UN DÉFENSEUR ? 

D'un pas rapide, à l'allureduquel sa co- 

lère l'exacerbait, André traversa le vil- 

lage, tellement • concentré en lui-même 

qu'il ne perçut pas les saluts amicaux de 

quelques personnes qu'il rencontra, et il 

arriva devant le presbytère. 

D'un geste brusque, il tira sur la chaîne 

de la sonnette et celle-ci, brutalement se- 

couée, retentit impérieusement. 

L'abbé Chairabel vint lui mente ouvrir 

et, en voyant le visage contracté du jeune 

homme, il comprit que quelque chose de 

grave se passait. 

— Ton père est-il malade, en danger.? 

demanda -t -il. 

—Il s'agit bien de mon père. Al i ! ab !... 

habitants de la ville s'efforçaient d'arriver 

jusqu'aux malheureux qui, angoissés, 

attendaient. 

Et alors se succédèrent des actes de dé- 

vouement admirables. A la hâte, quel- 

ques sauveteurs, à l'aide de planches et 

de troncs d'arbres, avaient pu fabriquer 

des radeaux. Avec l'un d'eux, M. Her- 

sent, le sous-préfet de Marnera, venait 

délivrer sur le toit de leur maison, où ils 

étaient juchés, le lieutenant Lelorrain, du 

lffie d'infanterie, et sa jeune femme. Ail- 

leurs, les docteurs Blondeau et Ledard, le 

capitaine de Roxe, le commissaire de po- 

lice, le lieutenant Bennezecq et d'autres, 

par centaines,rivalisaient de dévouement, 

imitant l'exemple de l'abbé Tellier. 

Le lieutenant Antoine, suivi bientôt de 

sa section entière, se précipitait à la nage 

dans les eaux, dont la rapidité dépassait 

celle d'un cheval au galop, et opérant 

avec ses hommes de multiples sauvetages. 

Le préfet de la Sarthe, accompagné de 

plusieurs officiers du génie, s'est rendu 

hier sur les lieux du sinistre. 

Aujourd'hui ont lieu, aux frais de la 

ville, les obsèques des victimes. Une sous- 

cription est ouverte par les journaux 

locaux. 

On signale de tous les environs de Ma- 

mers des ravages considérables occasion- 

nés par l'orage. Le nombre des animaux 

tués ou noyés est incalculable. Les récoltes 

sont perdues. Les cultivateurs sont dans 

la désolation. 

aree911,1kr.M.9 


A NOS AMIS ET CORRESPONDANTS 

Après les belles luttes que le 

parti républicain vient de soutenir 

dans l'arrondissement, un devoir 

s'imposait à la Vendée Répu blica ine : 

celui d'ouvrir ses colonnes à tous nos 

amis pour continuer l'oeuvre com- 

mencée. 

Nous incitons notre journal à leur 

disposition. 

Les élections pour le renouvelle- 

ment des .Conseillers généraux et 

des Conseillers d'arrondissement pro- 

mettent d'être particulièrement chau- 

des. Il importe de les préparer et de 

s'y préparer dès aujourd'hui. 

Nous prions, à cet effet, nos 

correspondants de nous tenir au cou- 

rant de tout ce qui peut faciliter 

I notre tâche. Nous leur demandons 

surtout instamment de ne pas négli- 

I. ger l'information : comptes-rendus 

des séances municipales, réunions, 

faits divers, etc. Instruire et inté- 

resser ses lecteurs, tel est le but 

• d'un journal, conscient de sa mis- 

sion et dé son rôle. 

Nous comptons sur le dévoue- 

ment de nos amis et sur le zèle de 

nos correspondants pour assurer le 

succès de notre propagande repu- 

blicainc. V. R . 

PAVÉ D'OURS 

L'absence de M. Chailley à la dernière 

séance du Conseil municipal a servi d'oc- 

casion au Co u r ri er pour lancer sur la tête 

de M. de la Rochethulon le pavé de l'ours. 

On n'est jamais trahi que par les siens. 

Le Co urri e r a pensé que puisque M. 

Chailley n'était pas aux Sables, lorsque le 

Conseil municipal s'est réuni le 4 juin au 

soir, c'est qu'apparemment il était dans 

une loge de théâtre en compagnie de quel- 

que juif de marque. 

Et notre confrère, en bon jésuite, affirme 

le fait en racontant l'histoire à la façon 

du père Loriquet. 

Mais, il faut de la prudence même dans 

le mensonge, et le Courri er eut agi sage- 

ment en évitant de faire un reproche à 

M. Chailley d'être allé au théâtre. 

D'abdrd le reproche est stupide. Ensuite 

tout le monde pense que le théâtre vaut 

au moins les maisons de jeu, et qu'il est 

Préférable d'assister à un spectacle de 

c'est de vous qu'il s'agit, de vous et de 

l'acte que vous venez de commettre. 

— De moi I... de quel acte ? 

— Ah ! tenez, monsieur le curé, ne 

cherchez pas à tourner autour du pot !... 

Je ne suis pas en train de direou d'écouter 

des fantaisies !... Vous savez bien ce que 

vous venez de faire à Mile Jolly... 

— Mademoiselle Jolly ?... 

— Oui, vous savez bien de qui je veux 

parler... Mue Jolly, l'institutrice... 

— Ah ! fit le prêtre avec une moue de 

dégoût, cette péronnelle qui, tout à l'heure 

est venue me narguer ici... chez moi 

— Elle est incapable d'une telle action... 

,-- Elle l'a pourtant accomplie... 

— Mais vous, vous l'avez injuriée ! 

— Je l'ai miseà la porte, simplement! ... 

c'était tison droit ! 

—Vous l'avez miseà la porte en l'insultant. 

Eh bien, monsieur le curé, ce que vous 

avez fait là est indigne d'un homme qui 

se respecte... 

-- Comment, c'est toi, André, qui ose 

me parler de la sorte ? 

-- Oui 1 c'est moi qui vous dis que vous 

avez fait là une chose infâme ! 

— Oublies-tu à qui tu parles ? 

— Non, je le sais ! je le sais trop môme ! 

je me rappelle que vous m'avez vu tout 

petit, que vous m'avez fait faire ma pre- 

Mière communion, que vous avez donné 

les derniers sacrements à ma mère... 

— Une sainte femme qui ne te permet- 

trait pas de me parler sur ce ton ! 

— Une sainte femme! oui ! et elle m'ap- 

prouverait en m'entendant dire à celui que 

j'ai souvent appelé e mon père » au con 

scène, même en compagnie de juifs hon- 

nêtes, que de prendre part à une partie 

de poker avec des gens d'une moralité 

plus que douteuse ou d'une conduite plus 

qu'équivoque. 

Enfin, nul n'ignore aux Sablesle dévoue 

ment et l'activité déployés par M. Chailley, 

chaqùe fois que son intervention peut être 

utile pour un service à rendre ou pour 

une infortune à secourir. 

M. Chailley vient d'être admis à faire 

partie du Comité qui s'est fondé, sous la 

p rés iden c e d e M . le p rin c e d 'A remberg , mem- 

bre de l'Institut, et de M. Etienne, vice- 

président de la Chambre des Députés, 

pour l'étude et la solution du grand pro- 

blème d'actualité : la qu es tion du M a roc . 

Nous demandons au Courrie r de nous 

dire si le prince d'Aremberg a songé à 

recourir aux lumières de M. de la Roche- 

thulon. 

A défaut du Comité du Maroc, de quel 

autre groupement d'études, de quelles so- 

ciétés littéraires ou scientifiques M. de la 

Rochethulon fait-il partie ? A. T. 

Grossières injures 

En tête de la 30 page, en caractères tout 

petits et sans titre aucun, comme si elle 

avait rougi d'attirer trop vivement l'atten- 

tion, l 'Éto ile expliquait ainsi, dans un de 

ses précédents numéros, les causes de 

l'échec de son candida t au Conseil général : 

L e doc t eur Can t e t eau, qui a la sympa t h i e 

de tous les honnê t es gens , a cont re lu i t ro is 

Cerce s : les séides du go uvern emen t , la ca - 

naille e t l e s .imb éci le s . 

Elle ajoutait : 

A la v éri té, le s deux p remières ne fon t sou- 

v en t qu'une e t l e nombre des imb éci les es t 

inca lcu la b le . 

Les séïdes du gouvernement se sont les 

fonctionnaires que Y Etoi le , en ternie des 

plus galants, qualifie de carcailles. 

On ne saurait être plus aimable et il est 

vraiment malheureux que les aménités de 

notre confrère soient soumises, comme 

toutes choses ici bas, aux lois physiques 

de la pesanteur. Ce qu'il dit ou ce qu'il 

écrit n'a pas beaucoup de poids et son 

opinion ne fait guère autorité. On l'a bien 

vu au les Mai et au 29, lorsque l 'É to i le , 

avec le renfort du Courri er, stigmatisait 

tous nos amis et adjurait, en mettant des 

larmes dans sa voix, la bonne population 

des Sables de les clouer au pilori. 

Il n'y avait pas de mots charmants, 

alors, que l 'É to i le n'eût sous sa plume 

pour les électeurs. 

Dans son numéro du 261Mai, notre con- 

frère les appelait « des homm es de l i b e r té , 

de bon s e n s et de modern / io n ». 

Huit jours plus tard, les électeurs sent 

des canailles, et ceux qui ne sont pas des 

canailles, sont des imbéciles. 

Voilà qui est clair. On ne fera plus à 

M. Adrien-Dubé le reproche de ne pas 

aller droit au but. II appelle nettement 

un chat un chat et les 2.567 électeurs du 

canton des Sables qui ont voté pour l'ho- 

norable M. Godet dés canailles ou des 

imbéciles. 

Ce premier point du problème connu, 

il serait intéressant de savoir ensuite, s'il 

en valait la peine, comment ceux qui ont 

donné leur confiance à M. Godet, dans la 

plénitude de leur indépendance, quali- 

fient M. Dubé. 

Mais nous pensons qu'il n'en vaut pas 

la peine. A. T. 

LE TRAMWAY 

La question du Tramway est heu- 

reusement solutionnée. Le tramway 

marchera du 2 juillet au 25 sep- 

tembre inclus. Le tarif des places 

n'est pas augmenté ; il reste ainsi 

fixé : o fr. 20 le jour et o fr. 30 

depuis ro heures du soir. 

Nous nous réjouissons bien sincè- 

rement de l'accord intervenu entre 

M. Gaillot, M. Nicot et la Munici- 

palité des Sables. La grande majo- 

rité de la population attachait une 

fessionual : vous venez de commettre une 

lâcheté 

— André, si tu oublies le passé, rap- 

pelle-toi, au moins, que tu parles à un 

vieillard 

— Que m'importe que vous soyez un 

vieillard si vous avez, vous-même, man- 

qué de respect à vos cheveux blancs 

comme à l'habit que vous portez !... Com- 

ment, cette jeune fille, qui se dévoue pour 

élever son frère... 

— L'enfant de sa faute 1... 

— Non !... son frère orphelin !... vient 

ici pour réclamer en faveur de ses élèves 

une place dansl'église, et vouais rudoyez!... 

Après lui avoir fait injure en suspectant 

ses intentions, c'est l'insulte grossière, 

ordurière, qui vous monte aux lèvres ! 

Vous vous abaissez à la traiter de saleté I... 

Je vous dis, moi, que c'est honteux de 

profiter de ce qu'elle est seule, de c e 

qu'elle n'a personne qui la protège pour 

l'insulter pareillement !... Je vous dis, 

moi, que c'est abominable, que c'est vil, 

que c'est lâche I... et que si vous aviez 

senti derrière elle un homme ayant le 

droit de la défendre contre vous, un père, 

un frère, un mari, vous n'auriez pas osé 

lui dire ce que vous lui avez dit 1... J'é- 

tais habitué depuis mon enfance à vous 

entourer de mon respect, à cause de votre 

âge et à cause de l'habit que vous portez I... 

Aujourd'hui je ne puis plus que vous mé- 

priser parce que vous avez, vous-même, 

abaissé votre âge et souillé votre habit 

d'une indignité en insultant une femme 

que tout le monde attaque et qui n'a per- 

sonne pour la défendre. 


importance capitale au fonctionne- 

ment du tramway, réclamé par les 

étrangers qui viennent à la Saison. 

Nos félicitations au Conseil muni- 

cipal, qui s'est multiplié en démar- 

ches ; à M. Nicot, dont le dévoue- 

ment et les sacrifices ne sont plus à 

compter, et enfin à M. Gaillot, très 

disposé, dit-on, à répondre aux desi- 

derata des Sablais, dans les meil- 

leures conditions possibles de confort 

et de sécurité. 

Les Élections contestées 

Dans son audience du samedi 4 juin, le 

Conseil de Préfecture de la Vendée a 

rendu son arrêt dans l'affaire des Clou- 

zeaux. Voici la teneur du jugement: 

Article premier. — Les sieurs Traineau (jac- 

que), Rousseau (Pierre), Rambaud (Louis), 

Gauthier (Louis), Traineau (Louis), Poiraud 

(Eugène), Poirier-Coutansais, Pothier (Louis) 

et Moreau (Jules), sont proclamés membres du 

Conseil municipal de la commune des Clou- 

zeaux élus au premier tour de scrutin. 

Art. 2. — Les opérations électorales qui 

ont eu lieu le 8 mai dans la dite commune 

pour le second tour de scrutin sont annulées 

Car voie de conséquence. 

En conséquence, de cet arrêt du Conseil 

de Préfecture, au premier tour de scrutin, 

sont élus : 7 républicains de la liste du 

sympathique maire M. Traineau et 2 réac- 

tionnaires MM. Poi rier-Coutansais et Louis 

Rambaud. 

Le second tour de scrutin étant annulé, 

il y aura lieu de procéder à l'élection de 

3 membres pour compléter le Conseil 

municipal. 

Dans cette même audience du samedi: 

4 juin, le Conseil de Préfecture a prononcé 

divers jugements des affaires mises en 

délibéré dans des audiences précédentes. 

C hâteau - d 'Olonne. — Etection Buton an- 

nulée. 

L a iroux . — Protestations rejetées. 

Sain t - M a r tin - des - Fon ta in es . — Louis 

Grassin et Pierre Etienneau sont proclamés 

élus membres du Conseil municipal, pour 

le premier tour ; pour le deuxième tour, 

leur élection est annulée. 

A uray . — Désistement. 

La Cha p e l le . A ch ard . — Protestations 

rejetées. 

Le Conseil a ensuite examiné les pro- 

testations électorales des communes de 

Saint-Hilaire-de-Riez, Saint- Vincent -sur- 

Jard, 'Fablier, Noirmoutier, Saint-Mau- 

tire le- Girard , Thouarsais-Bouildroux, 

COM mequiers, Sainte-Florence. 

Le prononcé des jugements a été remis 

à la prochaine audience, samedi 11 juin, 

Tramway des Sables à Champ-St-Père 

Dans sa dernière réunion, le Conseil 

des Sables a émis le voeu suivant : 

« Le Conseil, considérant que l'heure 

matinale du départ du premier tramway 

des Sables pour Champ-Saint-Père ne 

permet pas aux habitants de la ville des 

Sables et des environs de profiter des 

avantages de ce moyen de transport, que 

pendant la saison, principalement et dans 

l'intérêt des nombreux touristes et bai- 

gneurs désireux de visiter les sites et cu- 

riosités des environs (vieux château de 

Talmont, dolmen du Bernard, menhir 

d'Avrillé), il y aurait lieu de reporter si 

cela était possible l'heure matinale de 

5 heures à 7 h. 30 ou 8 heures. 

» Emet le voeu que l'administration 

des tramways de Vendée soit assez bien- 

veillante pour tenir compte d'une de- 

mande aussi justifiée et qui doit donner 

satisfaction à l'importante population des 

Sables dont les intérêts sont en jeu. » 

Le Conseil émet ensuite un voeu tendant 

à ce que l'administration des tramways 

fasse installer au moins dans la traversée 

des rues des rails Broca ou des contre- 

rails qui faciliteront la circulation et per- 

mettront de remédier aux inconvénients 

constatés. 

Laissant l'abbé Chairabel écrasé dans la 

stupeur où le plongaient ces justes et vé- 

hémentes apostrophes, André sortit, sans 

saluer, claquant la porte derrière lui. 

Dans la rue, il fit quelques pas dans la 

direction de l'école ; puis, brusquetnment, 

il s'arrêta et rebroussa chemin ; sous l'im- 

pulsion de la colère tout son sang affluait 

au cerveau, troublait son regard ; il avaiit 

besoin d'air, de grand air, il se dirigea 

rapidement vers la campagne pour': y res- 

pirer à pleins poumons la brise qui fai- 

sait tremblotter les feuilles des saules 

dans les grandes haies des champs. 

Sorti du bourg, il ralentit le pas et se 

découvrit pour que son front où perlait la 

sueur se rafraîchit. Son chapeau sous le 

bras, les mains jointes derrière le dos, il 

marchait songeur ; son pas, hésitant et 

inégal, trahissait la préoccupation de son 

esprit. 

De l'allure d'un automate, il descendit 

vers le vallon au fond duquel la rivière 

serpentait en d'infinis méandres et rou- 

lait lentement ses eaux calmes, où s'épa- 

nouissaient les nénuphars. Près de la rive, 

limitant un abreuvoir, un peuplier se 

dressait et, à son pied une levée de terre 

tapissée d'herbe et de mousse semblait un 

banc naturel offert au promeneur. Il s'as- 

sit là, dans le nimbe d'or des rayons rou- 

ges du soleil couchant ; ses yeux, voilés 

sous ses paupières mi-closes, semblaient 

suivre attentivement les évolutions rapides 

et capricieuses des insectes qui couraient 

à la surface de l'eau. 

Il songeait et resta là longtemps. Sou- 

Fournissant quelques explications pré- 

cieuses à ce sujet, M. le Maire dit qu'Il a 

eu une entrevue avec M. Gallat, direc- 

teur des tramways de la Vendée. L'admi- 

nistration serait disposée à changer les 

heures de départ de la façon suivante : 

Dépa r ts des Sab l es . — 7 h. 25 matin ; 

12 h. 26 soir ; 7 h. 15 soir. 

A rrivées à Ch amp - Sa in t - P ère , — 9 h. 35 

matin ; 2 h. 51 soir ; 9 b. 22 soir. 

Nous espérons que, devant le vote una- 

nime du Conseil municipal, appuyé par la 

demande que M. Lalu lui en a fait verba- 

lement, l'administration apportera à l'ho- 

raire des tramways la modification dé- 

sirée. 

UN DINER INTIME 

Parlez-moi d'un diner où le coeur s'é- 

panche- à l'aise, entre amis sincères et 

d'où tout ce qui est officiel a été soigneu- 

sement exclu 

Tel fut le repas intime offert par M. 

Foucher, conseiller municipal, à quelques 

amis et à M. Godet, à l'occasion du beau 

succès du 29 mai dernier. 

L'appétit fut excité par un menu exquis 

dont M. Le Carpentier, du Café des Co- 

lonnes, avait réglé les détails, en maître 

culinaire. 

110AS liCEUVAS 

Radis — Crevettes à la rouge 

Homard Internationale 

Printanier Démocratique 

Brouillé crceufs fonds d'Artichauts 

Dindonneau Alliance 

Haricots verts Extrême-Orient 

Rosbeet Parlementaire 

Salade Russe 

Fromages variés 

DESSERTS 

Fraises — Cerises 

Amandines Flamandes 

Glaces 'Japonaises 

Vins en Carafes 

St-Georges — Graves, etc. 

Champagne Gérard de Recondo 

La gaieté a assaisonné le repas et, bien 

avant lè dessert, la glace était rompue, 

comme les langues étaient déliées, bien 

avant que le champagne emplit toutes les 

coupes. 

Prenant le premier la parole M. Fou- 

cher a rappelé comment avait été décidé 

le dîner. Il a été l'enjeu de l'élection du 29; 

c'est donc une dette qu'il acquitte, avec 

d'autant plus de plaisir qu'elle était subor- 

donnée au succès de M. Godet. 

M. Foucher lève ensuite son verre en 

l'honneur de l'élu, de ses invités et de la 

République et son toast obtient les hon- 

neurs d'un ban vigoureux et répété. 

M. Godet remercie avec cette simplicité 

charmante dont il agrémente ses impro- 

visations. Son toast a eu le double mérite 

d'être à la fois plein d'esprit et de coeur et 

c'est par des applaudissements chaleureux 

que l'assistance des convives en a souligné 

les meilleurs traits. 

Après quelques paroles de M. Ageret 

qui se fait, en termes heureux, l'inter- 

prète de tous à l'endroit de MM. Foucher 

et Godet, la série des discours fait place à 

celle des monologues et des chansons. 

Cette réunion de famille appris fin sur 

un jovial éclat de rire. 


Les :Sables 

Nécrologie • 

Nous avons appris avec peine la dou- 

leur qui frappe notre sympathique com- 

patriote, M. Victor Chabosseau , avoué, 

dans la personne de sa mère, décédée le 

8 juin à Tigné (Maine-et-Loire). 

Nous adressons à M. Chabosseau père, 

à Mme et M. Victor Chabosseau, nos sen- 

timents émus de viras condoléances. 

V. B. 

Garnison des Sables 

Il résulte d'une lettre adressée par le 

Ministre de la Guerre à M. le Maire de La 

Roche - sur -l'on, que nous aurons aux Sa- 

bles un peloton du 93e d'infanterie au lieu 

d'une simple escouade. 

C'est donc une cinquantaine d'hommes 

Sainlananalnanallane0 

dain tout son corps frémit dans un sou- 

bresaut. 

— Ah ! si elle avait près d'elle un 

homme, un défenseur... elle qu'on in- 

sulte, qu'on outrage parce qu'elle est 

faible, parce qu'elle est seule... s'il y avait 

auprès d'elle un bras... ces brutes et ces 

lâches ne connaissent que la force... on la 

respecterait... on la saluerait aussi bas 

qu'on la toise de haut... un bras ?.., celui 

de son père... la mort le lui a pris I... ce- 

lui de son frère... il est trop faible et 

la présence de cet enfant, au lieu d'être 

pour elle, une cause de respect donne 

naissance à des soupçons infâmes, à des 

injures ignobles comme celles de ce pré - 

tee !... Un défenseur... elle l'aurait avec 

un mari I... un mari, min.. il aurait le 

droit de la défendre et d'imposer silence 

aux méchants, aux injustes!.., un mari... 

elle peut en trouver un.., elle en est di- 

gne... elle est jolie... elle est instruite... 

elle est courageuse... elle est bonne... elle 

mérite qu'on l'aime... qu'on l'aime... mais 

moi je l'aime!... je... un mari... oui... 

moi... 

Brusqueinment, il fut debout et se mit 

à marcher ; par le sentier qu'il avait suivi 

pour descendre au vallon, il remonta la 

faible pente qui conduisait à la route et 

tourna vers le village ; son pas, mainte- 

nant était sûr comme son coeur était sou- 

lagé; deux ou trois villageois rencontrés 

sur le chemin le saluèrent, il leur répon- 

dit d'un amical : bonsoir! Il arriva chez 

lui et gaîment il appela Florestine, lui dit 

de lui apporter le dîner. 

Elle lui servit une soupe au choux dont 

qui tiendra dorénavant une petite garni- 

son aux Sables. 

D'autre paetiIile Ministre de la Guerre a 

dû prescrire l'envoi d'une deuxième 

compagnie à l'Ile-d'Yeu. 

Le Tramway Talmont-Benet 

On nous assure que les études prélimi- 

naires de cette ligne sont terminées. 

La ligne part de Talmont, station de la 

ligne Champ-Saint-Père-Sables d'Olonne, 

et suit jusqu'à Jard, les chemins nos 19 et 

79. 

Elle contourne ce bourm 

' 

à gauche, tra- 

verse Saint-Vincent-sur-Jard et gagne 

Longeville où elle suit le chemin no 70 

jusqu'à Angles. 

Elle prend ensuite le chemin n. 1, tra- 

verse le Lay sur le pont de Moricq, suit le 

chemin n.25 jusqu'a Saint-Denis-de-Payré 

en passant par Grues, reprend ce chemin 

no 25 jusqu'à Maguelonne après avoir des- 

servi Triaize, Champagné qu'elle traverse, 

Puyravault et Sainte-Radegonde. 

Elle suit alors la route nationale numéro 

137, traverse les villages de Aisne et du 

Sableau, prend les chemins vicinaux nos 

6 et 2, reprend le chemin no 25, passe au 

Gué-de-Velluire par Vouillé et suit le 

même chemin jusqu'à son extrémité, tra- 

verse le bourg de Vix, prend le chemin 

no 44 et arrive à Sainte-Gemme (commune 

de Benet), puis à la route nationale n.148, 

qu'elle suit jusqu'à Richebonne, d'où elle 

gagne ensuite la station de Benet. 

Vingt stations sont prévues. Ce sont : 

Talmont, Jard, Saint-Vincent-sur-Jard, 

Longeville, Angles, le Port-de-Moricq, 

Grues, Saint-Denis - du-Payré, Triaize, 

Champagné, Puyravault, Sainte Rade- 

gonde, Chaillé, Vouillé, Gué-de-Velluire, 

Vix, Maillé, Damvix, le Mazeau, Benet. 


Nous apprenons que M. Bessin, ouvrier 

auxiliaire aux Sables-d'Olonne, est nominé 

sur la ligne de Luçon à Chantonnay. 

Etat-Major et Recrutement 

M. Beaufigeau, sergent au 137•, est ad- 

mis à subir les épreuves orales du con- 

cours pour le grade d'officier d'adminis- 

tration de 30 classe des services de l'état- 

major et du recrutement. 

Nos Compatriotes 

Nous apprenons avec beaucoup de plai- 

sir que notre aimable compatriote, le 

brillant ténor Léon David, président d'hon- 

neur de notre orphéon mixte L a Fauv e t te, 

pensionnaire de l'Opéra-Comique et de 

plusieurs grands théâtres de France et de 

l'Etranger, vient d'arriver parmi nous, 

venant de Lausanne, où il a triomphale- 

ment terminé une saison d'hiver particu- 

lièrement brillante, commencée au Caire 

et à Alexandrie puis continuée à Bordeaux. 

Partout, l'éminent artiste a remporté les 

plus beaux succès, à Bordeaux, la Presse 

a été unanime à le reconnaître incontes- 

tablement le plus délicieux ténor léger de 

notre époque. 

Après s'être fait applaudir dans Manon , 

La km é , La Bohême , L e Barbier d e Sévi l le , 

Roméo , L e Roi d ' Ys, M ignon, L'A t taqu e du 

M ou lin, etc., M. Léon David s'est fait 

acclamer pour ses adieux dans Carmen et 

We r th er , deux superbes palmes et un objet 

d'art lui ont été offerts aux applaudisse- 

ments d'une salle absolument comble et 

en délire. 

Dans Wer ther surtout, notre sympa- 

thique ami s'est acquitté de sa tâche avec 

son exquis talent de chanteur d'une façon 

remarquable, il a réalisé à merveille dans 

la physionomie, dans l'allure, dans l'ac- 

cent, le héros fatal de Geethe,en proie à la 

mélancolie du siècle, l'amoureux roman- 

tique et désespéré. 

Chanteur impeccable à la voix sédui- 

sante, comédien accompli, M. Léon David 

a rendu le rôle de I fe r t /t e r avec une com- 

préhension de l'ensemble et un soin sali- 

puleux des détails tout à fait artistiques, 

tout à fait de premier ordre. 

Que nous regrettons, nous Sablais, de 

ne pouvoir l'entendre ; toutefois, nous 

joignons aux bravos du public qui n'a 

cessé de l'acclamer pendant toute la saison 

d'hiver, nos plus sincères félicitations et 

nos meilleurs compliments. E. B. 

Acte de Probité 

Dans la soirée de jeudi, Mme Veuve 

Sarrasin, demeurant au Parchat, com- 

mune du Château- d'Oloune, a trouvé une 

• 

le fumet s'exhalant emplit la salle d'une 

bonne odeur. Rapidement, il en vida son 

assiette puis attaqua un morceau de porc 

salé que Florestine avait dressé tout fu- 

mant sur un plat. La servante le regardait 

manger et s'aperçut que son bel entrain 

de tout à l'heure faiblissait. 

— Vous n'avez donc pas faim, notre 

maître ? 

— Si, si !... mais..., et il retomba dans 

sa songerie, laissant refroidir la viande 

dont le jus, petit à petit, se figeait. 

Il pensait à l'institutrice. Voudrait-elle 

de lui ? Ne verrait-elle pas tout d'abord 

qu'il n'avait pas une instruction compa- 

rable à la sienne ?... Consentirait-elle à 

déchoir, à se ravaler au niveau d'un 

paysan comme lui ?... Il était fou d'élever 

les yeux si haut !... Et pourtant, il fallait 

qu'elle fut défendue I... Un mari, seul, 

pouvait... car s'illa défendait maintenant... 

on pourrait croire que... et ce serait un 

nouvel aliment à la source des injures... 

Soudain, il repoussa son assiette com- 

plètement refroidie, se versa un verre de 

vin qu'il but d'un trait, roula une ciga- 

rette, fébrilement, l'alluma, prit son cha- 

peau et sortit. Lentement, comme un 

homme qui hésite sur ce qu'il doit ou veut 

faire, il se dirigea vers l'école des garçons. 

Comme il y arrivait, il entendit le bruit 

d'une dispute. 

— Je te le répète : en voilà assez criait 

Jean Petit à sa femme. Tu entends : flan- 

que moi la paix ! 

La su i te au pro chain numéro ,

.Mi-MeUlaaM.MMei 

montre en argent qu'elle s'est empressée 

de remettre à son propriétaire M. Maison- 

neuve, soldat actuellement aux S>ables. 

Musique Militaire 

Voici l'heure et le lieu des concerts qui 

seront donnés par la musique militaire du 

vendredi 10 au mardi 14 juin : 

Ven dredi 1 0 . — De 8 h. à 9 h., Place de 

la Liberté. 

Samedi 1 1 . — De 8 h. à 8 h. 1/2, Place 

de la Liberté ; retraite aux flambeaux. 

Diman c h e 1 .2 . — De 5 h. 1/2 à 6 h. 1/2, 

Place du Palais-de-Justice. 

Lundi 13 . — De 8 h. à 9 h., Place de la 

Liberté. 

M ardi 1 4 . — De 8 h. à 9 h., Place de la 

Liberté. 

Colombophilie 

Le premiers concours de pigeons-voya- 

geurs de la Société le M essag er de l ' Océan, 

aura lieu dimanche 12, à Quimper. La 

mise en paniers aura lieu samedi matin, 

de I à 5 heures. 

Caveau Ossuaire 

Le samedi 18 juin prochain, à 2 heures 

de l'après-midi, en séance publique, à 

l'Hôtel de Ville des Sables-d'Olonne, par 

devant le Maire de cette ville, assisté de 

deux Conseillers municipaux, il sera pro- 

cédé à l'adjudication publique, sur sou- 

missions cachetées, des travaux de cons- 

truction d'un Caveau ossuaire au cimetière 


Le montant du devis s'élève à la somme 

de 2.000 francs. 

Le cautionnement est fixé à 5 ./. du mon- 

tant de la dépense prévue. 

On pourra prendre connaissance des_ 

pièces du projet à la Mairie, bureau de 

l'architecte, tous les jours non fériés, de 

8 heures du matin à 6 heures du soir. 

La Saint-Médard 

Il n'a pas plu mercredi !... C'était la 

Saint-Médard et l'on n'ignore pas quelles 

tristes conséquences — quarante jours de 

pluie, si le bon saint Bernabé n'intervient 

pas 1 — aurait, ce jour-là, l'averse la plus 

légère. 

Coïncidence curieuse : c'était également 

mercredi nous disent les éphémérides, 

l'anniversaire de la naissance de l'illustre 

astronome Dominique Cassini, qui vit le 

jour le 8 juin 1625, à Peinaldo, dans le 

comté de Nice. 

Coïncidence, parce que Cassini avait 

reçu du Sénatde Bologne la surintendance 

des eaux — Dieu nous en a préservé mer- 

credi ! — et que l'astronomie lui doit les 

premiers travaux précis qui ont été faits 

sur les taches du soleil, ces fameuses ta- 

ches à qui, s'il faut en croire certains 

savants autorisés, nous devons parfois de 

longues périodes de mauvais temps. 

Cravate perdue 

M. Palas, docteur en médecine, a perdu 

sur l'avenue de la Gare, une cravate sur 

laquelle se trouve une épingle avec perle 

fine. 

DécoUverte d'un cadavre 

Des voisins ont signalé samedi soir à la 

police que la femme Boutolleau (Marie), 

âgée de 82 ans, n'avait pas donné signe de 

vie depuis vendredi matin. Un agent ac- 

compagné d'un serrurier, M. Binot, ont 

pénétré dans la maison occupée, boule- 

vard de l'Est, par la veuve Boutolleau. 

Elle a été trouvée étendue morte et déjà 

raide au pied de son lit. M. le Dr Palas, a 

été requis pour examiner le corps, et M. 

le juge de Paix s'est rendu pour apposer 

les scellés. 

'Les obsèques ont eu lieu lundi. 

Olonne 

Comité Républicain. — Les mem- 

bres du Comité républicain, domiciliés 

hors commune, qui n'auraient pas réglé 

leurs cotisations en r e tard au 15 juin cou- 

« rant, sont prévenus que l'envoi du journal 

leur sera supprimé. 

— Objet trouvé. — M. Edouard Mor- 

net, cultivateur à la Bauduère, a trouvé 

une montre en argent avec chaîne en ar- 

gent. Cette montre est déposée à la Mairie 

où le propriétaire pourra la retirer. 

— Echo des Elections. — Une bien 

bonne. histoire nous arrive d'un des grands 

villages de la Commune. Le dimanche des 

élections, vers 10 heures du soir, une vil- 

lageoise, républicaine ardente, aimant 

beaucoup à plaisanter, se glissa vers la 

maison d'un réactionnaire et, s'adressant 

à des amis, s'écria à haute voix en s'effor- 

çant de garder le ton sérieux : « Ah ! gué 

grau malhure, Messit' Cantetia qué pas- 

seille ! » A peine avait -elle achevé ces pa- 

roles que taule la maisonnée cléricale, au 

lit déjà depuis une heure, se leva. Le gen- 

dre courut au grenier chercher son clai- 

ron et sonna la charge, le salut au dra- 

peau, etc., etc. On fit sauter le vin bou c hé, 

du vin de 1893 s'il vous plait ! On en était 

l la vingt-troisième bouteille lorsque des 

clameurs se firent entendre. C'était les 

gars du village qui revenaient des Sables 

criant à tue -tête Vive Godet ! Vive la Répu- 

blique! La veste à Cantetia! 

ER, moins d'une minute nos pauvres 

réactionnaires regagnèrent leurs lits, la 

lumière s'éteignit et le silence le plus 

complet régna bientôt dans la chambrée 

tout -à- l'heure si bruyante et si gaie. 

Ce qu'on rit clans le village depuis ce 

jour Ill 

— Préveil de la Bauduère. — Le 

préveil annuel de la Bauduère se tiendra 

dimanche prochain, 12 courant. A cette 

occasion un bal populaire sera organisé à 

partir de 3 heures de l'après-midi. Ajou- 

tons qu'on étrennera un superbe jeu de 

quilles. De nombreux prix seront décernés 

aux vainqueurs. 

— Fête ajournée. — Une brillante 

tète de nuit devait avoir lieu jeudi aux 

Filées-d'Olonne. La musique du fille de 

ligne avait promis de prêter son concours. 

Au dernier moment, M. le colonel com- 

mandant le 65•, nous a fait connaître, que 

le général-de brigade doit venir aux Sables 

ce soir pour inspecter le régiment pen- 

dant ses tirs jusqu'à mardi matin. Dans 

telleaReitaldWUM91111 

ces conditions la Fête ne pourra avoir lieu 

que lors du séjour aux Sables du 137• de 

ligne. 

Vairs , 

Boycottage. Nous apprenons que 

notre excellent ami, M. Guibert, instituteur 

à Vairé, vient d'être boycotté par le Maire 

de sa commune qui lui a enlevé le secré- 

tariat de la mairie, à la suite des élections 

au Conseil Général. Voici dans quelle cir- 

constance : 

Le scrutin ayant été gardé le 29 mai par 

les cantonniers de la commune, comme 

cela était leur droit et même leur devoir 

d'électeur, le Maire de Vairé en a fait l'ob- 

servation à M. Guibert, qui n'en pouvait 

mais, en lui disant que jamais cela ne s'é- 

tait vu dans sa commune et que son auto- 

rité auprès de ses administrés s'en trou- 

vait diminuée; que du reste, l'administra- 

tion à laquelle il appartient, combattait 

l'Administration locale et que dans ces 

conditions il lui retirait le secrétariat de 

la mairie. 

Voilà le fait brutal danstoute sa simpli- 

cité. 

Nous savions M. Tesson, maire de Vairé, 

très réactionaire et très clérical, mais nous 

ne le connaissions pas si intolérant. Il 

cherche, par ce moyen, à intimider les élec- 

teurs qui seraient tentés de surveiller le 

scrutin aux jours d'élections ; il commet 

là un abus de pouvoir très grave dont 

nous reparlerons en temps et lieu. 

La population de Vairé toute entière 

est indignée et ce n'est pas cette mesure 

inique qui rehaussera le prestige du cléri- 

cal maire de Vairé. 

Nous espérons que l'administration ré- 

parera cette injustice en accordant à notre 

excellent ami Guibert un avancement sur 

place. 

Saint-Vineent-sur-Graon 

L'union des Travailleurs. — Nous 

sommes heureux 'd'apprendre que M. le 

ministre de l'intérieur a approuvé les 

statuts de notre nouvelle Société de se- 

cours mutuels dite l'Union des travaillenrs 

de Saint-Vincent-sur-Graon et qu'elle est 

inscrite sous le numéro 208 du répertoire 

des Sociétés de secours mutuels du dépar- 

tement. 

Curzon 

Orage. — Dans la nuit du "6 au 7, un 

orage accompagné de vent et grêle a passé 

sur notre commune. La moitié des vignes 

sont complètement perdues, et les légumes 

ont beaucotip souffert. 

A 5 heures du matin un autre orage est 

passé et la foudre est tombée surie clocher 

qu'elle a découvert presque complètement. 

St-Avaugourd-des-Landes 

La Foudre. — Dans la nuit de lundi 

à mardi, pendant que le tonnerre gron- 

dait, la foudre a frappé à la ferme des 

Rimbaudières, occupée par M. Mazouin, 

quatre vaches couchées sous un arbre. 

La foudre a tué net ces animaux esti- 

més 1.250 francs. Il y a assurance. 

Falleron 

Vols. — Des malfaiteurs inconnus ont 

soustraits : 1° à M. Perdrieau (François), 

deux lapins estimés 4 fr. ; 2° à M.. Victo- 

rine Rebel, aubergiste, une paire de bas ; 

3. à M.. veuve Guyard, aubergiste, une 

poule valant 4 fr. 

Challans 

Orage. — Dans la nuit de lundi un 

orage assez fort a sévi sur notre commune 

et s'est terminé par une pluie très abon- 

dante. 

Fort heureusement nous n'avons pas à 

enregistrer de dégâts. Nos récoltes sont 

admirablement préparées et il est à sou- 

haiter qu'une température un peu chaude 

préside à la floraison de la vigne. 

— Accident mortel. — Pierre Colli- 

net, cultivateur, sorti des Petites-Ralliè- 

res et domicilié aux Plantes-en-Comme- 

quiers, revenait de la foire d'Aizenay, où 

il avait fait emplette d'un veau pour le 

mariage d'un de ses enfants. 

Arrivé à Méché, il débrida son cheval 

pour lui faire manger l'avoine, mais brus- 

quement, l'animal s'emballa et l'absence 

de bride rendant son arrêt difficile, il en- 

traîna Collinet qui, bientôt, tomba sous 

une des roues du véhicule qui lui broya 

le crâne. 

Pierre Collinet n'était âgé que de qua- 

rante-six ans. 

— Accident. — M. Guyon, fils de 

notre chef de gare, se promenait à une al- 

lure assez vive en bicyclette, lorsqu'en 

face chez M. Penaud, tailleur, avenue de 

la Gare, il renversa la jeune Gillon, do- 

mestique chez Mlle Bizet, laquelle ayant 

entendu corner, s'était rangée du côté 

suivi par le bicycliste. 

Cette jeune tille en a été quitte pour la 

peur, mais M. Guyon s'est fait quelques 

blessures assez sérieuses. 

Sali ni-Jean-de-Hong s 


ignore la cause, s'est déclaré dans des 

meules de foin et de paille appartenant 

à M. Jean-Louis Chartier, cultivateur. 

Les pertes, comprenant environ 1.500 

kilos de paille et 300 kilos de foin, sont 


tiivrand 

Vol. — Dans la nuit, un vol de brebis 

estimées 100 francs a été commis au pré- 

judice de M. Eugène Barbeau, fermier à 

La Rousselottière. 

— Suicide. — Lundi, le. cadavre du 

sieur Point, âgé de soixante-sept ans, cul- 

tivateur, au village des A boires a été trouvé 

dans une mare située clans son jardin. 

Point, presque aveugle, était clans une 

situation malheureuse et c'est pour échap- 

per à la misère qu'il a mis fin à ses jours. 


d u M e r c r e d i S , Tu i n 1 0 0 4 

Brutale agression 

Le 2 mai, lendemain des élections muni- 

cipales,. les nommés Bavard (Etienne), âgé 

de 38 ans, journalier, demeurant à La 

Chaume et Gasset (Michel)( âgé de 33 ans, 

marin, domicilié au même lieu, se ren- 

daient en chantant et en portant des dra- 

peaux, à La Chaume. 

Arrivés près le pont ils furent assaillis 

à coups de bâton, par un sieur Merlin 

(Théosophe), âgé de 30 ans, marin, dont 

la réputation laisse fort à désirer. 

Après avoir terrassé Bavard, Merlin eut 

le triste courage de le frapper de coups 

de pied, il porta également un violent 

coup de bâton sur la tête de Gasset. 

Ce même jour un autre individu, Picot 

(Gabriel), âgé de 20 ans, se jeta brutale- 

ment sur M. Raballand (Firmin), jardi- 

nier, demeurant à l'Aubraye qui passait 

au moment de la bataille. Picot frappa 

Raballand et le mordit au pouce. 

Merlin a de mauvais antécédents : il a 

subi deux condamnations dont une à 24 

heures de prison pour vol. Le casier de 

Picot est vierge. Après plaidoirie de M. 

Odin et réquisitoire de M. le Procureur 

de la République le Tribunal condamne 

Picot à 50 francs d'amende avec sursis et 

Merlin à une même amende de 50 francs 

sans application de la loi Bérenger. 

Les Congrégations 

Comparaissent pour infraction à la loi 

du for juillet 1901 les nommés Letelly 

(Pierre), âgé de 38 ans, directeur de l'école 

des Frères de La Garnache, ses adjoints 

Grelier (Pierre-Louis), âgé de 48 ans et 

Gauthier (Paul Gabriel), âgé de 40 ans. 

Sont également poursuivis pour compli- 

cité comme étant propriétaires des im- 

meubles habités par les frères les curés 

Soulard (Louis), âgé de 46 ans et Gautreau 

(Amédée), âgé de 57 ans. 

L'affaire est mise en délibéré. V. M. 


La Roche-sur-Won 

Fête des Cadets du midi. — Sa- 

medi prochain aura lieu la fête annuelle 

de l'Association départementale des Ca- 

dets du Midi. Banquet de cent couverts 

à 7 heures du soir dans la grande salle de 

l'hôtel du Lion d'Or, sous la présidence 

de M. cl'Auriac, préfet de la Vendée, pré- 

sident d'honneur de l'Association. 

A 10 li. 30, grand bal. Orchestre sous la 

direction du maëstro Galipaud. 

— Mordu par un chien. — Samedi 

matin, vers 10 heures, sous la Halle, le 

fils de M. Saillard, procureur de la Ré- 

publique, un garçon de cinq ans, a été 

mordu à la jambe droite par une grosse 

chienne danois. 

Le petit blessé a été aussitôt transporté 

dans une pharmacie voisine. 

- La chienne qui appartient à M. Texier, 

propriétaire à La Roche, a été conduite 

par les soins de la police chez M. Legal, 

vétérinaire départemental qui après exa- 

men a déclaré l'animal non enragé. 

Procès-verbal a été dressé contre M. 

Texier. 

Illareni -sur-Lay 

Commencement d'incendie. — 

Jeudi, après le départ des soldats qui 

avaient couché à Mareuil, un commence- 

ment d'incendie s'est déclaré dans une 

vaste remise où avait cantonné une com- 

pagnie du 93e de ligne. 

Déjà les flammes s'élevaient jusqu'à la 

toiture, lorsque l'alarme fut donnée et on 

fut assez heureux pour prévenir tout ac- 

cident plus grave. 

On attribue ce commencement de si- 

nistre à l'imprudence de garçonnets qui 

jouaient dans cette remise au milieu de 

la paille qui en couvrait le sol. 

Château-Guibert 

La foudre. — Deux boeufs, apparte- 

nant à M. Guilbaud, propriétaire à Thod- 

gny, ont été tués par la foudre, à l'endroit 

dit la Brunetière, commune de Château- 

Guibert, Ces deux animaux valaient 1.200 

francs. Il y a assurance. 

NI11111111 tai gu 

L'Hospice. — M. d'Auriac, préfet de 

la Vendée, présidera dimanche prochain 

la cérémonie de la pose de la première 

pierre de l'hospice. 

Un banquet par souscriptions lui sera 

offert sous les halles. 

Le meilleur accueil sera fait à M. le 

Préfet pair la population de Montaigu qui 

lui est reconnaissante de sou bienveillant 

appui auprès du ministère, grâce auquel 

elle a pu obtenir une subvention lui per- 

mettant de faire reconstruire un établisse- 

ment extrêmement digne d'intérêt et nous 

ne doutons pas qu'elle ait à coeur de le lui 

témoigner par l'empressement qu'elle 

mettra à assister au banquet. 

Les Iller hie r s 

Comité républicain. — Les mem- 

bres du Comité républicain cantonal se 

sont réunis dimanche dernier en assem- 

blée générale. 

M. Billaud, percepteur a été élu secré- 

taire en remplacement de M. Brunet dé- 

missionnaire. 

A l'unanimité, l'assemblée a choisi M. 

Deverteuil, propriétaire à Mouchamps, 

comme candidat du parti républicain aux 

prochaines élections du Conseil d'arren- 

dissement. 



Fête mutualiste. — La grande fête 

mutualiste organisée à l'occasion du soi- 

xantième anniversaire de la Société de se- 

cours mutuels de Fontenay -le- Comte, aura 

lieu le 10 juillet prochain. 

A dix heures 30 du matin, conférence 

au théâtre, par M. Mabilleau, président 

de l'Union des Fédérations des Sociétés 

de Secours mutuels de France, directeur 

du Musée social. 

A midi, banquet par souscription. 

La fête sera sous la présidence d'hon- 

neur de M. le Préfet de la Vendésqui sera 

LA VENDÉE RePUBLICAINE, 

:)ccompagné de M. l'inspecteur d'Acadé- 

mie. 

Les dames seront admises à la confé- 

rence et au banquet. 

Le même jour, à 2 heures courses cy- 

clistes. 

Toutes les Sociétés de secours mutuels 

de la Vendée sont instamment priées de 

prendre part à la fête. 

Les délégations de ces Sociétés sont 

priées de se réunir au théâtre, à10 heures 

30 et d'apporter leur drapeau ou bannière. 

Elles se rendront de là en cortège à la 

salle du banquet. 

La présence de M. Mabilleau attirera à 

Fontenay, le 10 juillet, des délégations 

nombreuses de Sociétés de secours mu- 

tuels. 

— Concours musical. — La sous- 

cription publique devant êtUe terminée le 

10 juin, la Commission des finances a 

l'honneur de prévenir les personnes que 

ses délégués n'auraient pu visiter et qui 

seraient désireuses d'aider les organisa- 

teurs, de bien vouloir adresser leur coti- 

sation soit à MM. G. Gandrieau, G. Es- 

pierre, ou à M. Hervineau, à la date pré- 

citée. 

Les épreuves du concours auront lieu 

au Théâtre, Place du Commejce, Ecoles 

Communales, Place Viète, Salle de Gym- 

nastique. 

— Accident du travail. — Un acci- 

dent s'est produit jeudi soir, à l'atelier de 

charronnage de M. Bernard, M. Bessière, 

ouvrier, domicilié rue des Loges, a eu 

deux doigts enlevés par une raboteuse 

mécanique. 

Caillère 

Concours de tir. — Comme les an- 

nées précédentes, notre Société de tir or- 

ganise un concours, avec de nombreux 

prix pour le dimanche 12 juin courant, 

jour de l'assemblée. 

Le concours individuel commencera à 

8 heures du matin pour finir à 6 heures 

du soir. 

A 2 heures, concours avec prix, des So- 

ciétés représentées au moins par quatre 

membres. 

Sociétaires et Sociétés peuvent apporter 

leurs carabines. 

La distribution des prix aura lieu le 

même jour à G heures du soir. 

En cas de mauvais temps, le concours 

serait renvoyé au dimanche suivant. 


Le Chien de la rue Royale 

La rue Royale avait un chien... Ce chien 

qu'on avait surnommé C h o co la t, à cause de 

la couleur de son poil, réunissait en lui 

toutes les races. Il vient de mourir, le pau- 

vre toutou, qui n'avait pas de maître, mais 

cureta rue Royale avait adopté, à moins 

que ce fût le contraire. 

Ch o co la t , chien philosophe, était bien 

connu de la clientèle élégante des restau- 

rants à la mode, où il avait ses habitudes. 

Il savait où trouver les bons morceaux et 

-remerciait d'un battement de queue les 

mains fines et baguées qui lui tendaient 

des friandises, et que la malice de ses yeux 

de bon chien amusait. 

Choco la t ne suivait personne,et Sa vai t par 

des ruses d'Apache, conserver sa précieuse 

indépendance. Il allait faire son petit tour 

entre chaque repas, et revenait aux heu- 

res où les tables fleuries s'entouraient de 

belles dames et de messieurs en habits. 

L'après-midi , il allait dormir près des 

fourneaux d'un cuisinier de ses amis. 

Un fantaisiste lui avait fait cadeau d'un 

collier, dont la plaque portait ces mots : 

« N'appartient à personne. » 

Choco la t savait éviter les agents et les 

fournisseurs habituels de la fourrière. Il 

avait l'horreur des siphons dont son en- 

fance fut probablement arrosée. 

Il a vécu ainsi dix-neuf ans. Comme il 

se traînait, depuis quelque temps, per- 

clus de douleurs, accablé de vieillesse, 

son ami, le cuisinier, a abrégé ses souf- 

frances au moyen d'une boulette oppor- 

tune. 

C'est un vieux Parisien qui disparaît. 




tifs. Si elle eût connu la Crêva.c, S11.- 

mon la IP'aââadire, et le gietvota vie 



fau bourg SainC hl artin, PARIS. 


Du 2 au 9 j uin 1 904 

NAISSANCES 

Fernand-Marcel-Michel-René-Auguste Le Nor- 

gol, rue du Thabor. 

Juliette-Marie-Andrée-Ernestine Gautreau, rue 

Napoléon, 16. 

Marguerite-Marie-Charlotte-Maximilienne Fou- 

gère, rue du Palais, 64 b i s . 

Victorien-Pierre-Louis Boguet, Coq-Hardi. 


Joseph -Eugène briard, 35 ans, journalier, veuf 

de Henriette- Joséphine-Clémence Ferré et 

Marie-Magdeleine Huguet, 38 ans, journa- 

lière, célibataire. 

MARIAGES 

Henri-Gustave-Ernest Itillairet,25 ans, maçon, 

et Léontine-Henriette Rousseau, 23 ans, sans 

profession. 

DÉCÈS 

Louis-Armand Iolignier, 79 ans, meunier, veuf 

de Marie Rose Chauvet, Asile des Vieillards. 

Emile-Myhaite Jouneau, 7-1 ans, veuve de Mar- 

tial-Henri Jouneau, rue du Port, 23. 

Marie-Madelaine Benéteau, 82 ans, veuve de 

Jean-Louis Boutolleau, Boulevard de l'Est. 

Méclard-Georges-Gustave Rousseau, 8 ans, rue 

du Port. 


DÉCÈS 

Armand-Harcel Gravoilte, 80 ans, cultivateur, 

époux de Bose-Césarine Mornet. 


Du 2 su 9 ju in 1 9 04 

ENTRÉES 

Jeanne-d'Arc, sloop fr., cap. Bernard, ven.-de 

Ire-d'Yeu, lest. 

Béarn, st. fr., cap. Ordronneau, ven. de Ra- 

yonne, lest. 

Alfred-Edmond, goêl. fr., cap. Testrot, ven. 

de Charente, divers. 

SORTIES 

Abril, st.' esp., cap. Luis de Ottéro, ail. à Bilbao, 

lest. 

Sunlight, st. angl., cap. Welch, ail. à Bilbao, 

lest. 

Jeanne-d'Arc, sloop fr., cap. Bernard, all. à 

• Noirmoutier, lest. 

Rose, goêl. fr., cap. Evrard, ail. à lannelly, 

poteaux. 

Béarn, st. fr., cap. Ordronneau, ail. à Bayonne, 

blé. 

Alfred-Edmond, goel. fr. , cap. Testrot, ail. à 

Charente, divers. 



Pour Bordeaux 2.0901e 


Dijon AS 


— Lyon 1.212 


— Nancy 230 


— Paris 4.904 



— Tours 

— Divers 27.193 

Bœufs 

. 

Taureaux. 

Veaux.... 

Moutons.. 

Porcs 

TOTAL 45.738 


Lundi 13. — Fontaines, Roche-sur-Yon. 

Mardi 14 — Challans, Chantonnay (marché 

bestiaux Orosbreuil, Mortagne, Rocheservière 

Mercredi 15. — La Chaize -le- Vicomte, Essarts, 

Hermenault (jeunes veaux), Saint-Pierre-du-Che- 

min. 

Jeudi 16. — Boissière-de-Montaigu (marché à vo- 

lailles), Montaigu (marché h bestiaux), Poiré-sur- 

Vie, Poucaugea 

Vendredi '1. — Sainte-Hermine (jeunes veaux), 

Saint-Hilaire-des-Loges, Saint-Michel-en-PlIerm 

(porcs et moutons). 

Samedi IB. — Champ-Saint-Père. 

Dimanche 12. — Ass gag.: Bretonniere, Chaillé- 

les-Marais, Château-Guibert M la Mainborgère:, 

Cloimeaux, Hermenault, Jaudounière, Nailiers, 

Nieul-sur-rAutise, Pineaux, Bosnay (Gué Besson), 

Saint-Michel, en-FHerm, Thouarsais•Bouildroux, 

Velluire. 

La Villette. Bestiaux. — Marché de Jeudi 

onaaés 

1.588 

512 

2 57 

1.792 

11.133 

6.280 

VENDUS 

1.519 

491 

233 

1.f el 

11. e50 

6.280 


Au Comp tan t ou f i n couran t 

100s as as â an s, 

-- 44 50 â 47 66 

-- 20 20 â 20 25 

- 

14 5J â aa ra 

- 

13 25 â ss uu 

46 755»sa» 

-- 40 75 â us 1.» 

nem 40 75 5 as es 

Farines de Cachait 


Blés - 

Seigles 

Avoines 

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Alcools 

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Etude de Maître A. TESSON, huissier- 

audiencier aux Sables d'Olonne, 14, rue 

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Sis aux SABLES-D'OLONNE 

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di t M a l ice TES S ON. 

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Tra vo t. 

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CESSATION DE FONDS DE COMMERCE 

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30 

2 an 

2 et 

25 

2e 

qualité 

t 38 

1 32 

1 22 

i 90 

2 06 

1 20 

3e 

qualité 

1 26 

1 20 

1 16 

70 

t 

I 18 

Le Public est prévenu quels SAMEDI 

11 JUIN mil neuf cent quatre et jours 

suivants s'il y a lieu, à un e heu r e du 

soir , iue Nationale, numéro 72, aux Sa- 

bles-d'Olonne, il sera procédé par le Mi- 

nistère de Maître TESSON, à la Vente aux 

Enchères publiques, au plus offrant et 

dernier enchérisseur, des Objets et 

Marchandises dépendant du Fonds de 

Chaudronnerie et Ferblanterie, exploité 

autrefois par Monsieur LAMBERT, chau- 

dronnier aux Sables et consistant en : 

Cuisinières, Poëles en tous genres, Les- 

siveuses, Lampes à huile, pétrole, essence 

et alcool, Casseroles de toutes formes, 

émaillées et en fer battu, Brocs, Seaux, 

Arrosoirs, Réchauds à charbon de bois, 

Chaudrons, Marmites, Robinets à eau, 

Plomberie, Verrerie de toutes sortes, Lan- 

ternes, etc., etc. 

Machines à border et à percer, Etaux, 

Marteaux, Cisailles et divers autres Ou- 

tils servant à la profession de chaudron- 

nier. 

La présente Vente est faite en confor- 

mité de l'article 5 de la loi du vingt cinq 

juin mil hitit cent quarante-et-un. 

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Pou r ins ert io n , 

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La Rochelle. — N- 213.986, M. Soulet, agent 

de police, rue Amelot, 16. — N- 242.776, M. 

Pradère (Franck), nég. alcools, quai Maubec.— 

N- 260.050, M. Gendre (Henri), épicerie, rue 

Eugène-Fromentin. 

Marennes. — •21.108, M. Guillon, huis- 

sier (25 remb.). — N• 208.228, M. Grenier 

(Gustave), march. d'huîtres à Bourcefranc. 

St-Jean-d'Angély. — 183.396, Mme Veuve 

Blanchet, nouveautés, rue Grosse-Horloge. 

Luçon. — N• 338.469, M. Pelletier-Iriart, 

confections, 15, rue de ta Roche. 

Cognac. — N' 25.197, M. Héron, horloger, 

place du Canton. — N• 179.268, 41. Comte, 

maréchal, route de Barbezieux. — 68.541, 

M. Bourdeix, tailleur de pierres, rue de Cal- 

cutta. — N- 185.460, M. Pallat, employé, rue 

St-Gelais. — N- 251.413, M. Jeune, valet de 

chambre, rue Ménacle. 

Jarnac. — 91.245, M. Rallier, épicier, rue 

du Portillon. 

.Saumur. — N' 271.96, M. Chevrier, avocat. 

Angers. — N' 66.477, Mme Veuve Landais, 

31, rue Joubert. — N• 315.437, M. Bourget, • 

typographe, 27, quai. Ligny. — 335.590, 

Mme Fruchard, 11, rue de l'Esvière. 

Le Vendredi Juillet 1904. a 9 h. du matin, 


des Bons d'épargne (t55 à chaque ti ra g e) . 

Pour recevoir les notices, prospectus et tons 

renseignements relatifs a la Capi ta lisa tion . il 

suffit d'en faire la demande s M 

BIENSS fils, clerc d'avoué, aux Sables-d'Olonne, 



BIBLIOGRAPHIE 


4110 -vers inédits de M. François Cornes 1 Telle 

est la surprise que, dans leur numéro de Jui n , les 

L ec tu res p our Tous , publiées par la Librairie Ha- 

chette et L.5cc Mirent à leur publie toujours plus nom- 

breux. Après ce beau et passionnant récit où le dé- 

licat poète a mis toutes les qnalites qui ont fait de 

lui le plus populaire des conteurs. nul ne lira sans 

intérêt ou émotion les articles d'accueil tAles saisis- 

santes études de vulgarisation. les romans et nou- 

velles que contient l'attrayante revue familiale, dont 

les merveilleuses illustrations artistiques ou docu- 

mentaires suffiraient h justifier l'immense succès. 

Voici d'ailleurs le sommaire de ce captivant nu- 

méro 

Un duel au sabre, poème de François Coppée, de 

FAeadémie française. —An pays du Matin calme.— 

Contre le lait tueur d'entants. - Le feu du ciel. — 

Salut exotique et révérences anciennes. — A quoi 

servent les raids de cavalerie. — Les oiseaux mer- 

veilleux. — Pêches. préhistoriques au XX. siècle.— 

Du fond de la nuit, roman — Une prison gaie 

Abonnements Paris et Départements, 7 fr.; 

Etranger, 9 fr. Le N. 50 centimes. 

Une bonne Piste 

,sugegmlaiRMSIMIlddia 

Un fonctionnaire des ponts-et-chaussées M. Pro- 

ceptis, bien connu à Condom, lisait il y a quelque 

temps avec la plus ,erande attention, un pasmge 

d'un grand journal de Paris, clans lequel ét, it si- 

gnalée la guérison d'un rhumatisant par les pilu- 

les Pink:. Vbilb une bonne piste, dit il à Ma. Pre• 

ceptis qui depuis 10 ans, souffrait cruellement de 

douleursTionnatismales Si tu essayais ces_pilules 

Pink dent tout le monde parle tant? e Mac, Precep- 

tis apres une enquête par laquelle elle apprit que 

les pilules Pink avaient donné à Condom même, 

chez des personnes bien connues des guérisons re- 

marquables fit venir quelques boites de pilules 

Pink et commença le traitement qui donna les ré- 

sultats suivants, mentionnés dans une lettre de .51 

Premrptis : 

a Je suis très heureux de vous informer, que ma 

Lemme 5.1a• Marie Louise Preceptis, qui souffrait 

depuis 1,1 ans d'un rhumatisme h l'épaule gauche,- 

se Votive débarrassée de ces douleurs après un trai- 

tement de quelques jours par les pilules Pink. Ses 

douleurs se enflaient depuis l'épaule jusqu'aux 

doigts et étaient particulièrement vives au coude. 

Elle souffrait parfois à en pousser des cris Le soir, 

presque ,gulierementelleprofitait du sommeil jus- 

quìi onze heures. A ce moment la douleur appa- 

raissait et elle était tellement vive qu'elle était obli- 

gée de Sa lever. Lor•qu'elle a eu pris les pilules 

Pink, le troisième jour, elle a dormi toute la nuit. 

Depuis 1,1 ans, elle souffrait. et tous les médica- 

ments qu'elle a employés ont été inutiles. Plusieurs 

personne; savent quelles souffrances elle a en- 

durées m'ont prit de leur communiquer le nom du 

remède qui a guéri si facilement Jima Prereptis, Je 

Me suis empressé de leur indiquer les pilules 

Pink » 

Le rhumatisme est une maladie du sana.', la meil- 

leure preuve en est qu'il est héréditaire. Les trai- 

tements externes, applications. empletres, on :mots 

ne peuvent apporter qu'un soulagement passager. 

Pour guérir 11 Saut . purifier et enrichir le sang. 

Les pilules Pink naissent dans re but. elles enri- 

chissent et purifient le sang et en éliminent les Clé- 

inents empoisonnés Elles sont un r.-mède souve- 

rain non seulement contre le rhumatisme, mais 

encore contre toutes les maladies dues .11 l'appau- 

vrissement du sang, h la faiblesse du systè- e Dar- 

veux anémie, chorose, neurasthénie, faiblesse gé- 

nérale, faiblesse nerveuse maux destomac, névral- 

gies, sciatique, migraine, suites d'exces.irrégulari- 

tés cies tenon,. On peut se les procurer dans toutes 

les pharmacies et au dépôt Gablin et BA., ana- 

Men, 21, rue Ballu, Paris Trois francs cinquante 

la boite, dix sept francs cinquante les sis boites, 

franco. Procurez-vans -les aujourd'hui même et 

vous nous remercieras dans quelques joncs de vous 

avoir indiqué la piste d'un si efficace traitement. 




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DE CHALLANS A FROMENTINE 

Mes ieurs les Actionnaires de hi Société 

anonyme S du Tramway à Vapeur de Chui- 

tans à Fromentine (Vendée), sont corivo- 

qués en Assemblée générale extraordi- 

maire au Siège social à Challans pour le 

rin gt-deux Juin mi 1 neuf cent qua tre, à o ne 

heure de l'après-midi. 

ORDRE DU JOCR 

le Augmentation du capital social par 

voie d'apportsî en nature 

90 Nomination d'un ou de plusieurs 

Commissaires chargés de faire un rapport 

sur les apports en nature et sur les avait- 

tages particuliers attribués aux appor 

leurs en representation de leurs apports. 

L e Conseil d 'A dmin is tra tio n . 

liquidation Judiciaire LAPALUS, 

D'un Jugement rendu le trente et-un 

mai mil neuf cent quatre par le Tribunal 

tics SabIe~ d'Olonne, il résulte que la ces- 

sation de paierneots dit Sieur MARIUS 

LAPALUS, électricien à Challans, a été 

reportée au premier A o û t dernier, au lieu 

du trois novembre mil neuf cent trois, 

date primitivement et provisoirement 

fixée. 

Le Grefi e r du Tribunal, 

Et). RAGUET. 

Elude de Maitre LC~oN BOUJlGi: l', huissier 


V 1 -11E 1 T Mil 

l'ar —A—utorité de Justice 

Le Public est prévenu que le JEUDI 

16 JUIN mil neuf cent quatre, à dix 

f i eu t e s d u marin, rue Marceau, aux S ables- 

il Olonne, il sera procédé par le, Ministère 

de Maître LËON BOURGET, huissier, à LI 

Vente aux enchères publiques (le - 

Un Four système LE.)iEuNIER (lu Four à 

6 Plaques. - Paniers. - Moules. - Jeux 

le Tôle_ - Bassines en Cuivre. - Mor- 

I er. - Moules à Glace. - Seaux à Glace. 

- Glacière. - Tour, Cie. 

Ces Meubles et Objets Mobiliers on[ été 

saisis au préjudice de, Madame Veme 

BERNARD, née BARREAU, pâli., -sière, de 

nieurant rue Marceau, aux Sables-d'0- 

tonne. 

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Etude de MI LËoN BOURGET, huissier 

aux Sables d'Olonrie. 


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Ministère W BOURGET, huissier, de 

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Etude de 1W PAUL MOREAU, notaire 


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L 'Adminis t r a teu~Gë ran t . VALÊRE MATHE. 

Les Sables-d'Olonne. Imp. ROCHE-JOlJRDAl_'~, 79, rue des Halles. 

11 

22


BUREAUX 

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MATHÉ, Ad'-Gérant 

ABONNEMENTS 

Vendée et Dêp' limitrophes 7 f. 50 



Vendée et née limitrophes 5f.»» 

Franco et Algérie 6 f. »» 




L es le t tres non affra n ch ies s on t refusées 


No tre Devo ir es t de les connaî tre e t d 'y p rendre p ar t e t no tre In térê t nous le commande imp érieus em en t 

E 

Organe des Comi tés répu b lica ins de l'A rrondissemen t des Sab les-d'O lonn e 





l'étranger la démocratie fran- 

çaise. Une fois évanoui le spec- 

tre des majorités cléricales long- 

temps redoutées, la politique 

démocratique est apparue ce 

qu'elle est en réalité : politique 

gager le pays malgré lui. 

Il y a donc, en dépit des ap- 

parences, plus de sécurité sous 

la République que sous la Mo- 

narchie. 

ALCIDE TASTE, 

Mercredi 15 Juin 1904 N° 944 


DIRECTEUR POLITIQUE J. 


INFORMATIONS 

Les Sables, le 14 Juin 1904. de paix sans faiblesse comme 

graphes pour visiter les sites les plus pit- c'est fait conduire, au galop des chevaux, 

sans provocation. 

toresques de Suisse, et prendre les vues. à la station de Saint-Pierre-des-Corps, où 

Décorations 

La Sécurité Et le monde entier a eu con- 

L'empereur d'Autriche a conféré l'ordre 

fiance. On parlait de l'insécurité de la Couronne de fer Ire classe à M. Mou- 

SOUS LA RÉPUBLIQUE républicaine! Voyezet comparez. geot, ministre de l'agriculture, et à M. 

Viger, ancien ministre. 

L'empereur Guillaume II s'est 

Le même ordre, 20 classe, à M. Bled, 

C'était, jadis, au temps où les toujours déclaré partisan de la directeur du cabinet de M. Mougeot, et à 

partis de réaction combattaient paix ; récemment encore, il dé- M. Rives, commissaire général des expo- 

Il a laissé en mourant une fortune considérable, 

ce qui le distingue de façon originale 

de ces confrères les inventeurs. 

Il est permis au sage de regretter l'invention 

de François Borich ; c'est à elle 

que nous devons un moderne supplice ; 

envoyer ou recevoir sans raison des cartons 

coloriés. 

il a pris le train pour Paris. 

LE CONGRES DES POSTES 

Le Congrès des agents des postes télégraphes 

et téléphones a tenu samedi deux 

séances plénières, au cours desquelles ont 

ouvertement l'institution républicaine, 

un argument courant 

à leurs orateurs ou sous la plume 

de leurs écrivains. 

Pour détourner le peuple de 

finissait la triple alliance comme 

une garantie de la paix. Et il 

n'est que juste de reconnaître 

que ses actes n'ont point démenti 

ses paroles. Malgré le 

sitions. 

Les Cérémonies de Dimanche 

M. Maruéjouls, ministre des travaux 

publics, a présidé dans les Ardennes 

l'inauguration de la ligne de chemin de 

fer de Guignicourt à Rethel. 

Un attentat contre le Tsar 

On déclare officieusement, à Saint-Pétersbourg, 

que le bruit d'après lequel un 

attentat aurait été commis contre le tsar 

au moyen de machines infernales, à Tsarkoie-Selo, 

serait dénué de fondement. 

été discutés les rapports présentés par les 

huit sections du Congrès. 

Au début de la première réunion, le 

président, M. Gouyaud, de Toulouse, a 

donné lecture d'un télégramme adressé au 

Congrès par la Fédération italienne des 

agents des postes, assurant leurs collègues 

la République ils disaient : « La 

monarchie peut seule assurer la 

grandeurde la Fra n ce au d &lors.» 

Avec l'instabilité qui résulte 

nécessairement du régime électif 

et des Variations de la majorité, 

caractère militaire de son empire, 

malgré le tempérament conquérant 

de ses sujets prussiens, 

il a maintenu la paix. 

Cependant, il suffit que, à son 

retour de sa croisière sur les 

M. Doumergue, ministre des colonies, a 

présidé à Saint-Orner, les fêtes organisées 

Un Cyclone en Espagne 

à l'occasion de l'inauguration de la nou- Un violent cyclone a éclaté, causant des 

velle gare et du centenaire de la compa- 

dégâts importants. Des maisons, des argnie 

des sapeurs-pompiers. 

bres, les promenades, les places publi- 

M. Voilé, ministre de la justice, et préques ont été dévastés. La campagne a été 

sident du Conseil général de la Marne, a ravagée. Jusqu'à présent, on ne signale 

présidé à Vertus, l'inauguration des nou- aucune victime. 

français de leurs meilleurs sentiments. 

Dans leur dépêche les postiers italiens, 

expriment le souhait de voir rapidement 

disparaître les frontières et s'unir les travailleurs 

de tous les pays en une vaste 

Fédération internationale. 

Le Congrès a ensuite entendu la lecture 

du rapport présenté par la Commission 

comment la République pourrait-elle 

avoirune politique étrangère 

suivie? Et quelle puissance 

voudrait contracter avec elle ? 

Bon pour un pays neutre comme 

côtes d'Italie, il prononce quelques 

paroles intempestives pour 

que, aussitôt, l'opinion s'inquiète 

et se demandé ce que signifie ce 

ton de mauvaise humeur. 

veaux bâtiments de l'hospice. 

Conférences populaires 

Dimanche a eu lieu, au Trocadéro, la 

distribution des récompenses de la Société 

républicaine de conférences populaires, 


Elections cantonales 

Au Cons ei l généra l 

dite de l'assimilation. Les conclusions de 

ce rapport qui ont été adoptées à l'unanimité, 

tendent à augmenter le traitement 

minimum des commis et le traitement des 

dames. 

Le Congrès a voté une répartition plus 

la Suisse, qui ne se mêle pas 

des affaires de l'Europe, de vivre 

en république ! Mais pour la 

Il a pourtant parlé encore de 

la paix ; mais on croit deviner 

qu'il en a parlé avec moins de 

dont le président d'honneur est M. Paul 

Doumer, et le président actif, M. Maurice 

Berteaux, député de Seine-et-Oise, M. 

Liard, vice-recteur de l'Académie de Pa- 

M. Josias, radical, a été élu conseiller 

général du deuxième canton de Nimes, 

par 2.178 voix, contre 2.133 à M. Chatel, 

nationaliste. 

équitable des remises et l'obtention d'une 

indemnité de caisse pour les agents chargés 

de la manipulation des fonds. Il a été 

émis le vœu que le repos hebdomadaire 

France, adopter le gouvernement conviction que naguère. Et, làris, présidait cette cérémonie et a remis M. Merlin, radical, est élu à St-Etienne, soit appliqué régulièrement. Un congé 

républicain, ce serait se condamnera 

l'isolement,c'est-à-dire 

à l'impuissance. » 

S'ils étaient de bonne foi, ces 

mêmes orateurs ou écrivains 

devraient être aujourd'hui les 

premiers à reconnaître que leur 

objection n'était pas fondée et 

que, malgré l'absence d'un mo- 

les palmes académiques à M. Lamothe, 

dessus, les commentaires d'aller 

professeur au Conservatoire de musique 

leur train. On songe qu'un geste de Bordeaux. 

de cet homme peut déchaîner la 

A propos de la Fête du 19 Juin 

guerre, et on attend, non sans 

Le gouvernement, voulant reconnaître 

une certaine anxiété. 

la part qu'a prise la Ligue française de 

l'Enseignement dans le développement de 

Voilà la sécurité monarchique 

l'oeuvre de la Mutualité scolaire. a décidé 

à la merci d'un caprice du sou- que les récompenses mutualistes seront 

verain ! Supposez, au contraire, proclamées à la date du 19 juin 1904. El- 

que M. Loubet, dans des les comprendront 8 médailles d'or, 130 

circons- 

contre M. Dugoujard, libéral. 

Au Cons ei l d 'arro ndiss em en t 

A Toulon (deuxième canton), il y a ballottage 

pour un siège de conseiller d'arrondissement, 

entre MM. Noilletas, socialiste 

ministériel ; Volmont, radical 

ministériel ; Sutti, socialiste, et Brun, 

indépendant. 

M. LASIES A TOURS 

annuel de quinze jours pour les receveurs 

et les receveuses des bureaux simples a 

été réclamé. Puis une longtie discussion 

s'est engagée au sujet de la situation des 

aides. 

Le Congrès a enfin voté des voeux concernant 

l'amélioration du matériel des 

ambulants, de l'hygiène dans les bureaux, 

la suppression des punitions légères infligées 

aux femmes des téléphones, l'épuration 

des dossiers après trois années. 

narque, la France, constituée en 

République, a su assurer la contances 

semblables, se laisse aller 

à prononcer d'imprudentes pa- 

médailles d'argent, 880 médailles de bronze, 

2.237 lettres de félicitation, 2 rappels de 

médaille d'or, 26 rappels de médaille d'ar- 

M. Lasies conspué. — Une conduite 

de Grenoble. 


tinuité de sa politique extérieure 

et se créer dans le monde une 

situation qui peut faire envie à 

plus d'une monarchie. 

L'heure est venue, en effet, où 

les plus fougueux des adversairoles. 

L'hypothèse est invraisemblable, 

d'abord à raison du 

caractère de l'homme, ensuite à 

raison de la responsabilité qu'il 

encourrait et qu'un monarque 

ne connaît pas. 

gent et 220 rappels de médaille de bronze. 

Les affaires d'espionnage 

On informe de Chambéry que le lieutenant 

de réserve Varèse, arrêté comme 

espion, vient de bénéficier d'une ordonnance 

de non-lieu. 

M. Lasies, député du Gers, accompagné 

du marquis de Dion, a fait, dimanche, au 

ThéâtioeFrançais, une conférence privée 

sur « la politique générale du gouvernement 

et les réformes ouvrières ». Près de 

quatre mille cartes d'invitation avaient 

été envoyées. Les républicains avaient été 

soigneusement exclus du nombre des 

Les Japonais approchent de 

Port-Arthur 

Moudken, 12 juin. 

La canonnade du littoral entre Senyoutchen 

et haitchou par l'escadre japonaise 

commencée le 7 juin a continué le 8 et le 

9 sans aucun résultat. L'armée japonaise 

res de la République sont obligés 

de rendre hommage à la 

grandeur des résultats obtenus 

par le gouvernement républicain 

Mais, enfin, supposez que le 

fait se produise inopinément. Eh 

bien, on s'étonnerait, on blâmerait 

M. Loubet, on demanderait 

Balle rebelle 

Deux docteurs de Tourcoing viennent 

d'extraire de la cuisse d'un nommé Destombes 

une balle Mauser qu'il avait reçue 

bénéficiaires de ces cartes. On espérait . 

s'approche de Port-Arthur. 

ainsi, avoir une salle soigneusement triée 

Che-Fou, -12 juin. 

sur le volet, disposée à applaudir les ora- 

On apprend de Teng-Chau que les autoteurs 

réactionnaires qui, à grand renfort 

rités ont puni la garde chinoise pour avoir 

oublié de prévenir qu'un navire 

d'épithètes violentes, ont apprécié selon 

russe 

au moyen de traités d'alliance, probablement sa démission. Mais 

d'arbitrage, de commerce, et personne n'aurait l'idée de s'in- 

même — innovation capitale — quiéter, parce que l'on sait, au 

à la bataille de Villers-Bretonneux, le 24 

novembre 1870, où il avait été fait prisonnier, 

-balle dont les médecins allemands 

avaient alors jugé l'extiaction dangereuse. 

eux l'oeuvre du ministère Combes. 

Malgré cette précaution, deux cents socialistes 

environ parvinrent à entrer et 

posèrent des questions quelque peu gê- 

était occupé à poser des mines dans le 

voisinage des Iles Mia-Tao. 

Bruit de victoire russe 

- In-Keou, vie. Pékin, 

de travail. 

dehors comme au dedans, qu'il 

nantes à M. Lasies, qui prit le parti de ré- Le bruit d'une canonnade s'est encore 

Ce qui a rendu ces résultats 

possibles , c'est incontestable- 

ne dépend pas du Président de 

la République, quelle que soit 

Mort d'un inventeur 

Il est mort ces jours-ci, à Nuremberg, 

un homme à qui l'administration des pospondre 

à côté. 

A diverses reprises les socialistes interrompirent 

le député du Gers, notamment 

lait entendre hier. 

Les Japonais auraient, cette fois, dit-Ou, 

bombardé Sioung-Yo, station de chemin 

ment la confiance qu'inspire à son autorité personnelle, d'entes devrait, dans tous les pays, élever des au moment où il parla des réformes socia- de fer située à 30 et quelques kilomètres 

statues et des stèles commémoratives. 

François Borich fui l'inventeur de la 

carte postale illustrée ; en mars 1872, fut 

publiée sa première collection ; il n'était 

alors qu'un pauvre artiste. Ces premières 

cartes étaient des reproductions de ces 

dessins originaux ; le succès fut considé- 

rable. Par la suite, il engagea des photo- 

I 

les, et, en particulier, des retraites ou- 

vrières. 

La réunion a pris fin vers cinq heures. 

A la sortie, un millier de citoyens qui 

n'avaient pu entrer dans le théâtre ont 

accueilli M. Lasies par des hordéeS de sif- 

flets. Tout décontenancé, le fougueux ora- 

Ce Journal 

parait les Mardi et Vendredi 


PRIX DU NUMÉRO : .`Ti CENT. 




imprimeur de la 'Vendée Républicain e. 

ANNONCES 




Réclames -- 0 f. 50 

TIRAGE DU JOURNAL: 2 000 Ex. 




do i t ê tr e adre ss é à M . A l e ide TASTE , R éda c t e u r en Ch ef 


au sud de Kaï-Ping. 

On a également entendu le bruit d'une 

fusillade intense échangée entre Chinois 

et Toungouses, aux environs de Niou- 

Chouang. 

' Le bruit court — il n'est pas encore 

confirmé — que ,les Russes auraient rem- - 

teur bonapartiste a pris une voiture et porté une grande victoire.

LA VENDEE REPLIBLICAINE 

La Fête Mutualiste de Fontenay 

, 

La concentration russe née dernière, le jour du 14 juillet, à 

Comité républicain, et à M. le Maire des Le 137e aux Sables 

Saint-Pétersbourg, 13 juin. 9 heures du matin : 

Sables, ne sont pas de nos amis. 

Le 137e a quitté Fontenay lundi matin 

On signale de Liao-Yang que tous les 

Si, demain, M. Amédée Odin était vit à la première heure ; le soir il a cantonné 

A M on sieur le M ai re , e t à M es s ie u rs l es Toutes les Sociétés de Secours mutuels, 

jours arrivent de la Russie d'Europe jus- 

Lime d'une plaisanterie de mauvais goût, à Luçon ; aujourd'hui il cantonne à Avrillé 

Cons ei llers muni cip aux d e la vill e des Sa- de Caisse de retraite et de Prévoyance de 

qu'à douze ou quinze trains militaires 

l 'Et o i le ne songerait évidemment pas à la pour arriver demain matin, vers 10 heub 

les -d'O lonn e . 

la Vendée, sont instamment priées de se 

amenant des renforts. Les dernières nou- 

mettre sur le compte de quelque nationares aux Sables-d'Olonne. 

velles de Chine révèlent une fermentation Nous, propriétaires riverains, lésés dans 

faire représenter à la grande fête mutua- 

Il 

liste, et elle aurait 

fera 

raison. 

son entrée d a n s notre ville par la 

grandissante dans l'esprit de la popula- nos intérêts, prions instamment la muniliste 

de Fontenay, qui aura lieu le 10 juillet 

rue Nationale. 

De notre côté, chaque fois qu'une métion. 

On signale également un accroissecipalité de faire auprès de la 

prochain. 

direction 

chanceté ou qu'une manœuvre déloyale 

ment des bandes de Toungouses, dans les- du tramway tout arrangement néces- I 

M. Mabilleau, directeur du Musée so- 

Musique du 137e de. Ligne 

est dirigée contre nous, nous sommes 

quelles entrent quantité de soldats de saire pour assurer la marche du tramway 

cial, président de la Fédération des Socié- 

J eudi 1 6 Ju in, de 8 heures ci 9 he u 

fondé à croire 

res 

qu'elle part du camp de 

l'armée régulière chinoise. 

pour cette saison et pour l'avenir. 

tés de Secours mutuels de France, a le 


nos adversaires. 

Le parti de la guerre paraît gagner du Nous sommes également les interprètes 

grand désir, en effet, de jeter en Vendée 

P lum e-au-Ven t, allegro TIJRINE 

Il y a des preuves qui sont inutiles, 

terrain à Pékin. 

de la ville entière. 

les bases de l'Union départementale des 

L 'A m bassa dric e , ouverture Aeeue 

quand la logique et la raison désignent Coppél 

Sociétés de Secours mutuels et de retraites, 

ia, air de ballet DELIBES 

ostensiblement les coupables. 

Allemagne et Russie 

Cette pétition fut appuyée par le 

Sa lambô, fantaisie 

et il traitera cette question dans sa confé- 

REYER 

So u r ire 


d 'Avri l , 

Courr ier et signée de son rédacteur 

valse 

rence qui aura lieu au théâtre à 10 h. 1/2 

DEPBET 

La Revoi e Vremia accueillent avec scepticisme 

la perspective d'un rapproche- 

en chef. 

M. Guichet était tellement con- 

du matin. 

Cette Union doit se faire en dehors de UN DRAME A GRAND 

Vendredi 1 7 Juin, de 8 heures à 9 heure s 


ment de l'Allemagne avec l'Angleterre, 

vaincu de la nécessité du tramway toute question politique et sur le seul 

L e Torpi l leur , allegro 

L. Cffic 

dont elle est la principale et la plus dangereuse 

concurrente : 

« L'Allemagne n'a non plus, dit ce journal, 

aucun intérêt à tirer les marrons du 

feu pour les Anglais en Extrême-Orient. » 

Les pertes russes à Nanchan 

La légation du Japon communique la 

dépêche suivante : 

Tokio, 43 juin, midi. 

Le général Oku annonce que le nombre 

qu'il demandait, avec plus de six 

cents propriétaires, interprétées euxmêmes 

de la ville entière, la marche 

du tramway, à n'importe quelle condition. 

L'arrangement est intervenu aujourd'hui. 

Par une mesure de prudence, 

qui est toute à sa louange, 

la ville n'a pas voulu engager l'avenir. 

terrain des intérêts de la mutualité. 

La Vendée ne peut rester en retard sur 

les autres départements. 

Nous rappelons qu'un banquet par souscription 

aura lieu à midi. Le prix est fixé 

à 3 fran cs . 

Prière d'envoyer les adhésions à M. 

Gaston Guillemet, président de la Société 

de Secours mutuels de Fontenay, à M. 

Gandriau, vice-président, ou à M. Ruet, 

2 victimes — Suicide du meurtrier 

Le télégraphe nous apprenait samedi 

soir qu'un drame venait de jeter la consternation 

dans la paisible commune de 

Givrand. 

Vers six heures, le nommé Chauvin, 

âgé de 19 ans, neveu et domestique de 

M. Gauvrit, au village de Martillière, a 

frappé avec un outil dit plaine, M.. Gau- 

Mireil le , ouverture 

GOUNOD 

Ech o d e s P lages , valse 

D'ESTBEZ 

Gui l len on e Te l l , fantaisie ROSSINI 

C lo ch e t tes e t M us e t t e, scène champ WALTRE 

Samedi 1 8 Juin, Re trai te aux Flambeaux 

Itinéraire : Quai de la Poissonnerie jusqu'à 

la place du Commerce. -- Rue du Boulet- 

Rouge. -- Remblai (arrêt devant le Splendide- 

Hôtel). — Remblai jusqu'à la rue des Ecoliers 

et retour à l'Hôtel de Ville. 

des cadavres de militaires russes qui ont Eh bien, le croira-t-on ? M. Gui- secrétaire. 

vrit et sa fille, âgée de -17 ans. 

Dimanch e 1 9 Juin, de 4 heures à 5 h eures 

été trouvés à Nanchan et dans le voisichet 

n'est pas content. Son voeu est 

Les blessures de la fille sont très graves. 


nage, et qui ont été enterrés avec soin 

exaucé, le rêve de son ancien direc- 

Le meurtrier, qui avait pris la fuite, a 

L e Ch ef de 'n a s iq u e , A. 

par une Commission de l'administration 

ROBERT. 

teur va devenir de nouveau, pour un 

été trouvé noyé dimanche POUR LES COCHERS 

matin dans une 

japonaise, et par des gendarmes japonais, 

temps, une réalité, et il fait un grief 

mare, près du domicile de M.. Gauvrit. 

Le 

s'élève à 10 officiers et 664 hommes, outre 

Messager de l'Océan 

au Conseil municipal actuel d'avoir 

une trentaine de morts russes enterrés 

Sur les 70 ou 8o signatures re- 

Dimanche dernier, la Fédération colom- 

par les troupes japonaises dans le voisi- assuré « la marche du tramway » 

Voici 

cueillies contre la subvention muni- 

maintenant des détails complébophile de la Vendée effectuait un grand 

nage des camps. 

par un arrangement qui n'est, en 

mentaires sur ce drame passionnel, que concours fédéral de Quimper. Distance 

cipale accordée au tramway, nous 

: 

quelque sorte, que l'acquittement de 

nous adresse notre correspondant de Gi- 243 knout. Le lâcher a eu lieu à 7 h. 12 

avons trouvé celles de la plupart des 

la promesse faite par l'ancienne muvrand 

: 

par temps couvert et vent du nord. 

Le Congrès de Toulouse 

cochers de fiacre des Sables. 

Voici les résultats pour le M e ssage r de 

nicipalité à M. Gaillot. 

Notre petite commune de Givrand, 

Nous comprenons à quel mobile 

l 'Océan , des Sables-d'Olonne : 

Le quatrième Congrès du Parti républi- Que faut-il donc à M. Guichet ? 

d'ordinaire si calme, vient d'être le théâ- 

a obéi cette catégorie intéressante 

ter 

Gauthier père, 11 h. 6 m. 53 s. ; 20 

cain radical et radical socialiste s'ouvrira Nous ne parlerons que pour en rire 

tre d'un drame passionnel sans précédent 

de citoyens et nul. plus que nous ne 

Letard, 11 h. 8 m. 9 s. ; 30 Chaillot, 11 h. 

à Toulouse le jeudi 6 octobre prochain. de cette autre pétition qui a circulé 

dans la région. 

18 m. 45 s. ; 40 Jean Mourat, 

se soucie de tout ce qui peut lui 

11 h. 22 m. 

Le règlement, prévoyant pour l'envoi de 

Le jeune Chauvin, âgé de dix-neuf ans, 

ces jours-ci au sujet des sept mille 

21 s. ; 5. Legagneur, 11 h. 24 m. 6 s. ; 6. 

assurer du travail et, par conséquent, 

délégués, une adhésion au Parti antérieure 

domestique depuis cinq ans, chez son on- 

francs votés par le Conseil municipal 

Louis Mourat, 11 h. 30 m. 49 s. ; 7e Gau- 

de trois mois au moins à la date du quelque bien-être. 

Concle 

Gauvrit, fermier à Givrand, était dethier, 11 h. 36 m. 39 s. ; 8. Durand, 11 h. 

à M. Gaillot. 

grès, les nouveaux groupements qui veu- 

Mais les cochers s'exagèrent beauvenu éperdûment amoureux de sa cou- 43 m. 38 s. 

D'abord, elle ne comprend que 

lent participer à la réunion de Toulouse 

coup le préjudice que leur occasionsine, âgée de dix-sept ans, fille de ce der- 1.0 prix de série de trois pigeons : Le- 

8o signatures. Ensuite, au. nombre 

devront donc adresser leur adhésion au 

nera le tramway pendant la saison. nier.gagneur. 

des pétitionnaires figurent des hom- 

Parti au Comité exécutif, 9, rue de Valois 

Le public qui prend le tramway La jeune Gauvrit, lui préférant un autre 

20 prix de série de trois pigeons : Gau- 

(Palais-Royal), à Paris, avan t le 6 Ju il le t . mes dont les noms sont aussi, en 

thier. 

jeune homme, repoussa plusieurs fois ses 

pour se rendre à la Rudelière est 

Le secrétariat général se tient à la dis- toutes lettres, sur la pétition du 14 

avances et ne semblait tenir aucun compte 

généralement celui dont les ressour- 

Lâcher de Pigeons 

position des militants et leur fournira juillet 1904. On ne peut pas les 

de ses menaces. - 

ces sont assez limitées. Les clients 

Dimanche matin, à 4 h. 30, a eu lieu 

tous les renseignements qu'ils demande- prendre au sérieux, puisqu'ils se dé- 

Chauvin résolut de se venger, et, sa- 

aux Sables 

du tramway ne sont pas les mêmes 

un lâcher de pigeons voyageurs 

ront sur l'organisation des Comités noujugent eux-mêmes à quelques mois 

medi dernier, à 6 heures du soir, il s'ap- appartenant à la Société colombophile la 

que les habitués des voitures de 

veaux.procha 

de sa cousine et, 

de distance. 

armé d'une Concorde, de Cherbourg. 

louage, et tel qui va au Casino des plaine, il lui trancha littéralement le nez. Au moment du départ, le temps 

Comme dans les équations algé- 

était 

Pins, par les moyens de transport à Aux cris poussés par sa fille, la femme au beau. 

CHRONIQUE LOCALE briques, leurs signatures étant sem- 

bon marché, s'y rendrait à pied plu- Gauvrit accourut, et le misérable lui asséna 

blables, s'annihilent, et nous ne pou- 

La culture des Céréales 

tôt que de faire la dépense d'une un violent coup de son arme sur la tête, et 

vons que souligner au passage l'in- 

LA QUESTION DU TRAMWAY 

voiture spéciale. 

disparut. 

Le Journa l Offi cie l de samedi dernier 

consistance de leurs opinions ou la 

Les cochers ont remarqué comme La blessure de M.. Gauvrit, quoique publie l'évaluation des récoltes en terre, 

légèreté de leur caractère. 

Ce que valent les 

grave, 

au 15 

ne 

pétitions 

nous qu'il y a tous les dimanches 

met pas sa vie en danger. Quant 

mai 1904, d'après les rapports des 

professeurs départementaux 

Il y a des questions qui devraient 

ALCIDE TASTE. 

à la malheureuse jeune fille, le docteur 

d'agriculture. 

un nombre considérable de personnes 

Il en résulte de ce rapport, que la super- 

Rotel, de Croix-de-Vie, ne peut se pro- 

toujours être discutées sans passion, 

qui vont à la Rudelière ou qui en 

ficie cultivée, en blé d'hiver, est évaluée à 

noncer sur la gravité de son état. 

ni parti-pris. Ce sont celles qui inté- 

reviennent au pas de promenade. A 

6.411.615 hectares contre 6.153.780 l'an 

Eu voulez-vous des... signatures ? 

Son forfait accompli, Chauvin se fit jus- 

passé, et celle cultivée en blé de prinressent 

au plus haut degré le com- 

la saison ce nombre s'accroîtra encore 

tice à lui-même : le lendemain matin, les temps à 163.280 hectares contre 385.316. 

merce de notre ville, son industrie 

de tous les étrangers qu'on s'effor- gendarmes de Croix-de-Vie, retiraient son 

En voulez-vous ? Adressez-vous à MM. 

La superficie totale est donc de 6.574.'895 

ou son bon renom. 

cera d'attirer aux Sables par des dis- cadavre d'une mare située à une trentaine hectares contre 6.538.096 en 1903. C'est 

Ardor, Clémot et Gueffier-Savarit, pour 

Parmi ces questions, figure autractions, 

des commodités et des de mètres du lieu du crime. 

une augmentation de 35.799 hectares, en 

ne citer que ces trois. 

jourd'hui le tramway. 

plaisirs accessibles aux 

Ils les donnent pour rien, S . G . D . G . 

petites bour- 

faveur de 1904. 

et 

La condition des blés d'hiver qui, dans 

Oui ou nom le trammway répond- sans condition. 

ses. 

son premier rapport publié le 6 février 

il à un besoin ? Tel est le problème. L'année dernière, ils ont revêtu de leur C'est pour ces gens-là que fonc- Arrondissement des Sables-d'Olonne 1004, avait été donné à 71.3, est évaluée 

Le Courrie r a cru habile de mêler la nom la pétition en faveur de la marche tionnera le tramway. 

au 15 mai dernier à 73.9, alors que l'an 

politique là où elle n'avait rien à du tramway ; c'était évidemment pour Les cochers de fiacre, au contraire, 

Les Subies 

passé, la moyenne était de 71.3. Quant à 

voir ; et il ne s'est inspiré en par- être agréables à ceux qui étaient inté- auront toujours la clientèle des per- 

la condition des blés de printemps, elle 

lant du tramway, que de ses pressentiments 

personnels contre les 

hommes portés au pouvoir municipal 

par la faveur populaire. 

Nous le démontrerons tout-àl'heure 

pour prouver que le Courrier 

a perdu une magnifique occasion 

d'échapper au ridicule. 

ressés dans la question. 

Aujourd'hui, pour plaire à ceux qui 

s'en désintéressent, ils viennent de signer 

une protestation contre l 'a r •ang eme n t qu'ils 

jugeaient autrefois néce ssaire . 

Et cela est gentil, bien gentil de leur 

part. 

Il y a des gens qui ne signeraient jamais 

rien, de peur de se compromettre. D'ausonnes 

riches et élégantes qui ne 

veulent pas aller avec tout le monde, 

des belles mondaines qu'on regarde 

davantage dans une voiture particulière,' 

ou des familles nombreuses, 

qui tiennent à rester en fam ille , sans 

mélange ni promisçuité. 

Cela doit bien suffire aux cochers 

Au Tableau d'avancement 

Le J ourn a l Offici e l vient de publier les 

tableaux d'avancement pour la réserve et 

la territoriale. Nous relevons les noms 

suivants intéressant votre département : 

RÉSERVE 

Pour Ch ef de batai l lon . — M. Teyssier, à 


est, d'après l'enquête parue, de 74.8 contre 

74.4 en 1903. 

Au double point de vue des ensemence 

mente et de l'état des cultures, la situation 

agricole du blé est donc meilleure 

qu'en 1903 à pareille époque. La condition 

moyenne du seigle est de 75.1 contre 71.2 

en 1903 ; celle de l'avoine d'hiver, de 77.4 

contre 69.2 ; et, enfin, celle de l'avoine de 

printemps, de 77.4 contre 73.7. 

Disons d 'abord gue le tramway rétres qui signent tout, et je préfère, pour 

pond incon tes tablemen t à un besoin . ma part, ceux-ci à ceux-là, ceux qui 

Sans doute, la ville des Sables pèchent par excès à ceux qui pèchent par 

possède une des plus belles plages défaut. 

d'Europe. De MM. Ardor, Clémot et Gueflier -Sava- 

Mais cet attrait pouvait ne 

rit, c'est M. Guefiler-Savarit que j'admire 

pas suffire toujours aux étrangers 

encore le plus. Son nom est fait de deux 

qui nous visitent à la saison et il 

mots que sépare un simple trait d'union. 

fallait autre chose pour les attirer. 

Rien ne lui était donc plus facile que de 

La municipalité Gautret proposa, 

n'en donner que la moitié à chaque péti- 

dans ce but, l'établissement du tion. 

et ce n'est point, d'ailleurs, la part 

TERRITORIALE. 

la plus mauvaise. 

Pour Ch ef de batai llon . — M. Cavaillier, 

Aussi, les cochers qui sont des à la Roche-sur-Yon. 

fils du peuple, qui aiment le progrès, Pour Cap i taine. — M. Goguet et Gorni- 

comprendront qu'une municipalité chats des Granges, du 830; MM. Aubry, 

Giguet, Jalïrien, Letailleur, Poirier-Cou- 

républicaine doit toujours favoriser 

tansais, du 840. 

les oeuvres populaires. A. T. 

Les républicains- des Charentes 

et du Poitou 

PREUVES ET NOMS Le sixième banquet annuel de l'Union 

Folle par raison d'Etat ! 

Depuis quelques années, l'opinion publique 

en Europe s'est douloureusement 

émue du sort de la princesse Louise de 

Belgique, enfermée dans un asile d'aliénés 

par la volonté toute-puissante de son 

mari le prince de Saxe-Cobourg-Gotha, et 

de son père, le roi Léopold 11. 

En des Mémoires d'une vérité palpitante, 

le Comte Mattachich, ancien 

tramway, il y a quelque six ou sept 

ans. 

L'idée fut accueillie avec enthousiasme 

par le Courr ie r et avec fa- 

D'autres, à sa place, auraient, par exem 

ple, signé Gueffi er, sur la première et 

Savari t , sur la seconde. Et beaucoup auraient 

ignoré que Céles tin c'était Florido r , 

L 'Etoile nous demande de citer les noms 

de ceux qui ont adressé à de braves marins 

des lettres signées de M. P. Lalu. 

des républicains des Charentes et du Poitou, 

a eu lieu jeudi soir, au restaurant 

Lucas, sous la présidence de M. Octave 

Lauraine, député de la Charente-Inférieure, 

président de l'Association. 

lieutenant de uhlans dans l'armée autrichienne, 

poursuivi lui aussi par la haine 

du prince de Cobourg, démontre avec 

toutes les preuves à l'appui que l'infortunée 

princesse a été déclarée folle pa r RAI - 

veur par le public. 

ou que Florido r, c'était Céles tin . 

La question est vraiment singulière. 

S ON D 'ÉTA T pour expier un amour 

Si bien que lorsque en 1903, le 

tramway cessa de fonctionner pour 

des raisons que nous n'avons pas à 

étudier aujourd'hui, une pétition circula 

aussitôt qui se couvrit de nombreuses 

signatures. 

Voici cette pétition déposée l'an- 

Mais l'honorable négociant de la rue des Notre confrère comprend bien qüe nous 

Inspection 

Halles n'entend pas ainsi la complaisance. ne les connaissons point, pas plus qu'on 

Tout à tous, telle est sa devise, et il met ne peut Vendredi 

connaître généralement 

soir, est 

lesauteurs 

arrivé aux Sables, M. 

le général 

son bonheur suprême à être ce que l'on d'une 

Robiquet, 

tell re anonyme dont 

commandant la 

l'écriture est 

410 

brigade d'infanterie à Nantes. 

voudra avec qui l'on voudra. 

déguisée. „ 

Après avoir inspecté les camps, le gé- 

Chez M. Gueffier ça varie souvent. 

Mais le bon sens seul indique que ceux 

néral s'est rendu au champ de tir, dans 

Heureux homme en... bois dont on fait qui ont essayé 4!être désagréables à des les dunes de la Chaume, pour assister aux 

les flûtes. VLAN, marins, dont 'là" plupart font partie du tirs d'honneur du 65' de ligne. 

qu'elle ne voulut pas cacher : il était la 

seule joie de sa vie ! 

Le comte Mattachich ne s'est pas contenté 

de faire le récit détaillé des actes de 

violence et d'arbitraire, dont la princesse 

et lui ont été les victimes ; il a tracé un 

tableau effrayant des crimes légaux, commis, 

tous les jours, par la justice aux ordres 

de la monarchie austro-hongroise,

C'est ce qui explique le succès triomphal 

que son livre obtient, à l'heure actuelle, 

partout où la langue allemande Est parlée, 

malgré les efforts de la censure de Vienne, 

qui en a vainement interdit la publication. 

La traduction française des 

Mémoires du Comte Mattachich 

confiée à M. Ch. Raymond, écrivain d'é- 

lite, parait à la Librairie Universelle, 33, 

rue de Provence, Paris, imprimée sur beau 

papier, en un volume à 3 francs 50, orné 

des portraits de la princesse Louise et du 

comte Mattachich, et d'autres illustrations 

d'un intérêt exceptionnel. En vente chez 

tous les libraires. Envoi franco. 

dard 

Vol. - Plusieurs vols d'artichauts ont 

été commis dans le jardin de M. Chusseau 

(Elle), cultivateur. 

Saint-Julien-des-lLandes 

Nomination. - Mme veuve Lynier, 

domiciliée à Mallezais, a été nommée titulaire 

du bureau de tabac de notre commune. 

Sallertaine 

Subvention.- Nous sommes heureux 

d'apprendre que M. le Ministre de l'Agri- 

culture a accordé à la Société d'assurances 

mutuelles contre la mortalité du bétail, 

dite l'Union, dont M. Brochet est le dévoué 

président, une subvention de ex) fr. pour 

lui permettre d'augmenter son fonds de 

réserve, destiné à assurer le paiement des 

indemnités en cas de pertes exception- 

nelles. 

Arrondissement de la Roche-sur-Yon 

La Itoche.cul'-Yon 

Arrestation. - Le nommé foulard, 

arrêté, ainsi que nous l'avons dit, par la 

gendarmerie de la La Roche-sur-Yon a été 

mis à la disposition de M. le procureur de 

la République de Libourne. Cet individu 

serait l'auteur d'un vol de 1,700 fr. com- 

mis dans cette dernière localité. 

11•••••11:1•••161ROSSAMISMIllititarB•••=1.21••••••••1 


('011 eilay-le etluente 

Concours musical. - Le Comité 

d'organisation a décidé de proroger le 

délai d'inscription jusqu'au lor juillet, afin 

de permettre aux Sociétés qui n'ont pas 

encore envoyé leur adhésion, de réparer 

cet oubli. 

Luçon 

Courses Vélocipédiques. - Les 

courses vélocipédiques organisées par le 

V.-C".-L. auront lieu le dimanche 17 juillet 

prochain. 

- Rixe. - Plusieurs ouvriers étaient 

occupés samedi soir, vers cinq heures, à 

monter une estrade pour servir de reposoir, 

au coin des rues de la Baleine et Gâte- 

Bourse, barrant, complètement le passage 

de cette dernière, lorsque tout à coup, une 

charrette, dans laquelle étaient montées 

plusieurs personnes, se présenta pour passer. 

Le conducteur, en termes assez courtois 

invita les ouvriers à enlever quelques 

tréteaux et madriers, de façon à lui livrer 

passage. Ceux-ci s'y refusèrent ; une vive 

discussion s'éleva alors ; un des ouvriers 

ayant quelque peu bousculé le conducteur, 

celui-ci riposta par un vigoureux coup de 

fouet appliqué sur la tête d'où le sang jaillit 

aussitôt. 


CHEMINS DE FER DE L'ETAT 

Cartes d'excursion valables 15 jours 

Il erit délivré, jusqu'au 31 octobre 1904, par 

toutes les gares, stations et haltes du réseau de 

l'Etat des cartes d'excursion valables pendant 

quinze jours et comportant la litre circulation, 

savoir : 

Cartes A. - Sur l'ensemble du réseau de l'Etat: 

i 'ris: Ir« el esse, 135 franes; 20 clasee, Ira) francs; 

3' classe, 75 francs. 

Cartes B. - Sur toutes les lignes .du réseau 

de l'Etat situées au sud de ]a Loire (y compris 

les gares de Nantes, Angere, La Possonnière, 

Saumur et Port-Boulet). 

Pria classe, 100 francs ; 2« claese,75 francs ; 

S' classe, 50 francs. 

Les demandes de cartes d'excursion doivent 

être adressées aux ehefs de toutes les gares et stations 

du réseau de l'Eia t ou au Chef de contrôle 

de ce réseau (rue Saint-Lazare, n° 45, à Paris). 

La personne qui fait la demande d'une carte 

d'excursion doit faire connaltre exactement 1° 

Seo nom, prénoces et qualités ; 2. La catégorie 

(a ou ba le la dits carte; D' La classe de la carte; 

4. La date a partir de laquelle matte »rte doit 

être va'eble. En outre, elle doit joindre a sa 

demande un portrait photographié de dimension 

ordinaire (10 c/(n sur 5 eau). Ce portrait, qui ne 

doit pas être sur carton, rot ratiné a sire collé 

sur la carte par les soins des Chemine de fer de 

l'Etat. 

Billets d'aller e t, retour directs à destination 




de l'Ouest, desservies par le réseau de l'Etat 

eu Algérie, et réciproquement le Réseau de l'Etat, 

d'accord avec la compagnie du Midi et la 

compagnie de Navigation .Mixte (Compagnie 

Touache) r délivre des billets d'aller et retour di. 

rects de ire et de 2tee classe, do Nantes, Angers. 

Saumur, Mort, La Rochelle et Rochefort a Alger 

on Oran, vis Bordeaux-Port-Vendres (avec faculté 



frais de la nourriture des passagers a bord des 


Nautes (Etat ou Orléans), Angers- Saint -Laud, 




caisse, 241 francs ; Deuxième classe, 180 francs. 




le ',Moment, pour chaque prolongation, d'un 

supplément égal a 1? 0/0 du prix dn billet. Les 






de la ligne d'Oran à Mascara et à Beni- 

Oanif-de-Figuig, ces billets complémentaires 


et permettant aux titulaires de s'arrêter â toutes 


1.61.1 

POUR PARAITRE PROCHAINEMENT 

e We: 

11•41,14 •11•ZIC•311•11 

LE COIN DES POÈTES 

Puisque !I 

A M. Alexis Goum. 

Le temps, par la vie égrenant les heures 

Jette en tas les ans. En toutes saisons 

La joie et les deuils hantent les demeures. 

- Au jardin du cœur sont les floraisons. - 

A quoi bon compter les minutes brèves ? 

L'univers est grand et le soleil luit : 

Laissons l'âme errer parmi les beaux rives 

Puisque notre corps se perd dans la nuit. 

Puisque va tout être aux mêmes poussières 

Pourquoi s'effrayer du vide béant 

Puisque tout finit aux lueurs dernières, 

Puisque vont douleurs et joie au néant ? 

Puisque tout commence et que tout s'achève 

Eternellement, sans cesse, sans fin, 

Cherchons l'Idéal, et vivons du rêve... 

Tout en travaillant pour avoir moins faim. 

15 mai 1901. 

Marcel LAIRET. 

CAFIVIVAR.RSAiTION 

Société anonyme pour favoriser l'Economio 

et l'Epargne par la- Constitution des Cspitaux 


Le Vendredi P. Juillet 1904. à 0 h. du matin, 


des Bons d'épargne (180 a chaque tirage). 

Pour recevoir les notices, prospectus et tous 

renseignements relatifs à la Capi ta lisa tion , il 

suffit d'en faire la demande à M. Clément 

BIEN83 fils, clerc d'avoué, aux Sables-d'Olonne, 



DOULEURS, RHUMATISMES t-IEQ"e 

AUNE VICTOR: 


L'utilité du tabac à priser 

Afin de visiter les Halles, M. et Mmo Le- 

roy, demeurant rue de Clignancourt, 

quittaient, hier, leur domicile, vers trois 

heures du matin. 

Ils n'avaient pas fait cent métres, lors- 

que trois individus se jetèrent sur eux. 

Malgré leur résistance désespérée, les 

malheureux allaient être terrassés, quand 

Mue Leroy, sortant brusquemment de sa 

poche sa tabatière en jeta brusquement 

le contenu dans les yeux d'un de ses agres- 

seu rs. 

Le malandrin, aveuglé, s'éloigna en 

poussant des cris de douleur. Des agents, 

que le bruit de la lutte avait attirés, arri- 

vèrent enfin et le mirent en état d'arres- 

tation. 

Au poste de police où il fut conduit, 

l'homme déclara se nommer Louis Loris- 

ton, camelot, âgé de vingt-six ans, demeu- 

rant en garni, rue du Mont-Cenis. Il a été 

envoyé au Dépôt. 

Quant à ses complices, dont on possèda 

le signalement complet,ils sont activement 

recherchés par M. Carpin,commissaire de 

police.. 

Mur Du BARRA' la beauté célèbre dont 



tifs. Si elle eût connu la Cireuse- rgli. 

• 

LA VENDEE REPUBLICAÏNE 

gnon la lo'nesdire et le Savon de 



faubou rg Sain t-M a r t in, Pd 


A nos Amis, 


à n os lecteu rs et à nos am is que la 

VENDÉE RÉPUBLICAINE para ît main - 

ten a nz t les mardi et vendredi de cha- 



luttes poli t iques d 'où do it sortir dans 

ce départemen t la v ic to ire du part e 

rép ublica in , s 'il sa it marcher com- 

pact et un i, - il nous a paru u tile 

d 'augm en ter et d ' é tendre la publicité 

de n otre jo u rnal. 

Depu is longtemps , d 'a illeurs, la 


DÉE RÉPUBLICAINE se faisa it sen tir , 

ten a ien t à l 'écart des lu ttes de parti, 

mais don t les con vic tions e t le dévoue- 



n ous avons décidé que let VENDÉE 



5 francs l'abon n emen t d 'un an , à 


jo u rn a l qu' une fo is pa r sema in e . 

L ' abonnemen t à la VENDÉE RÉPU- 

BLICAINE b i-hebdomada ire ne sera que 

de 7 francs 5 o par an . 

NOS DÉPOTS 


- M. Moyeux, libraire, rue Marion. 



- Me!. Floire, buraliste, rue des Halles. 

- Eioeque de la place de la Liberté. 

- M. Quémener, buraliste, rue du Thabor. 


La Chaume. - Gendron, buraliste. 


Olonne. - M. Boissier, receveur-buraliste. 


Saint-Mathurin. - M. Remaud, buraliste. 

Nieul- le- Dolent. - M. Chauchet, buraliste. • 

Talmont. - M. Hauret, buraliste. 

Longeville. - M. Broustra, buraliste. 

- M. Bert, receveur-buraliste. 

Moutiers-les-Mauxfaits. - M. You, buraliste. 


Champ-Saiat.Père. - M. Martineau, buraliste. 

La Tranche. - M Maindron, buraliste. 


Challans. - M«!« Guillet, libraire. 

Croix-de-Vie. - M. Pivoin, 

La Roche-ta-Yen.- M.. Abélard, rue des Sables. 



La Maladie de Frère Victorin 


Au pensionnat 

La neurasthénie e t ses souffrances 



Pazilla, le 11 juin 1901. 

Aimable et sympathique à tous, fr è re Victoria 

endurait stoïquememt les plus grandes souffrances, 

lorsque sou tat-coup le bruit de sa guérison 


J ai pu voir, ce matin, frère Victorin,etj'ai ap 

plis, do sa bouche même, l'odyssée de cette curieuse 

maladie et de la miraculeuse guérison qui 

préoccupe ici toue les esprits. 

- Depuis l'âge de 16 ans, m'a déclaré frère 

Victorin, j'ôtais devenu neuresthénique 9 tous 

crins : digestion difficile, maux (le tête perpétuels. 

difficulté pour parler, timidité, faiblesse 

de la vue et do la voia,pute, douleurs a la colonne 


déformations. Gêna dune la respiration, palpitations 

de rieur, épuisement complet. Enfin, 

l'étais incapable de faire le moindre effort physique 

et intellectuel... Ceux-la seule qui sont 


souffert ! 

- J'étais anéanti, lorsque, dernièrement, sur 

le conseil d'un ami, j'écrivis a M. le Directeur de 

l'Académie Dennotherapique, 19, rue de la Pépinière, 

à Paris, qui m'envoya le Journ a l de Médecin 

e F ran çaise qu'il adresse g ra tuit emen t , du 

reste, 9 toutes les personnes qui en font la demande. 

Plein de confiance en la méthode, je suivie les 

sages conseils qui me furent donnés et aujourd'hui 

vous avez devant vous en homme heureux, 

car nia santé est parfaite. 

Voilà une guérison qui mérite de faire le tour 

du monde afin que l'exemple de frère Victoria 

soit suivi par toua ceux qui désemparent de leur 

Mat. R. Si 



Sièg e so cia l : .96, b ou levard Sébastop o l , Paris 


Au 31 décembre 1881 757 6.179 25 

Au 31 décembre 1882 1.432 23.691 47 

Au 31 décembre 1883 3.769 65.461 95 

Au 31 décembre 1884 8.980 175.715 20 

Au 31 décembre 1885 15.002 361.063 99 

An 31 décembre 1886 25.678 673.267 56 

Au 31 décembre 1887 47.460 1.266.864 45 

Au 31 décembre 1888 74.301 2.188.348 66 

Au 31 décembre 1889 101.579 3.442,580 16 

Au 31 décembre 1890 126.591 5.006.399 98 

Au 31 décembre 1891 145.614 6.766.732 35 

Au 31 décembre 1892 160.919 8.703.528 55 

Au 31 décembre 1893 172.738 10.856.550 60 

Au 31 décembre 1894 183.291 13.194.430 20 

Au 31 décembre 1895 194.'100 15.744.937 45 

Au 31 décembre 1896 209.042 18.552.180 70 

Au 31 décembre 1897 223.862 21.632.032 13 

Au 31 décembre 1898 237.344 24.929.663 » 

Au 31 décembre'1899 251.320 28.496.261 70 

An 31 décembre 1900 261.998 32.072.087 » 

Au 31 décembre 1901 262.403 35.612.380 » 

Au 31 décembre 1902 300.000 40.000.000 » 

Au 31 décembre 1903 334.557 44.236.174 » 

Au 31 mars 1901 387.641 46.951,158 as 

Somme payée aux rentiers : 1.042.920 fr. 

Il y a en Vendes 17 Sections. 

4e ANNÉE) 

O rgane de la Co lo n i e (U ra nifè re a u x Sa b les 

devan t les recrues n o uve lles qu i v iennen 

t chaque jou r gross ir la ph alange 

rép ublica ine . 

La 697. Section des Sables-d'Olonne compte 

363 Sociétaires. - Pour renseignements, s'adreseer 

tous les deuxièmes dimanches du mois int 


heures a 10 heur» 3/4 du matin. 

Juillet-Août-Septembre Nous sommes co nva incus que n ous 1.742 Sections sont constituées en France 

Les Annonces sont reçues au Bureau 

du Journal, 79, rue des Halles. 

serons a idés dans n otre oeuv re par 

to us les républica ins , depu is les plus 

épro uvés jusqu 'à ce ux que des cra in tes 



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- Lyon 1.212 


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Paris 4.994 

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- Tours 1.180 

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2.569 

736 

322 

1.524 

16.176 

5.075 

VOX 1MS 

2.465 

695 

288 

1.421 

15.650 

5.075 

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qualité 

1 54 

154 

1 30 

2 as 

2 24 

1 20 

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qualité 

1.10 

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13 10 h 13 15 

46 50 a 47 sa 

41 as a 11 25 

41 50 a se es 

Echange de cartes postales 

L'échange des cartes postales, si répandu et si 

intéressant donne Farina des résultats inattendus. 

Or donc, Monsieur Louis Giraud, propriétaire à la 

Londe-les-Maures (Var) ainsi que sa demoiselle faisaient 

échange de cartes postales avec plusieurs 

personnes, une dame de Paris, une jeune fille de 

Munich et une autre jeune fille de Madrid. Sans se 

connaître on se demandait, par les cartes postales 

des nouvelles de la santé Ceci amena M. Louis Giraud 

ht écrire à ses correspondantes que sa fille souffrait 

beaucoup d'anémie Par de prochains courriers 

M. Giraud reçut d e nouvelles cartes postales 

et chose curieuse, la carte de Madrid comme celle 

de Munia et de Paris, portait en réponse, le même 

conseil ; faites prendre h votre fille les pilules Pink. 

Devant l'unanimité dans le conseil venant de trois 

pays différente, et sachant qu'à Le Londe, les pilules 

Pink avaient déjà guéri plusieurs personnes, 

M. Giraud n'hésita pas. Sa fille a prie les pilules 

Pink et voici l'attestation de sa guérison. al Giraud 

écrit : 

Depuis l'aga de 14 ans, ma fille était anémique. 

Elle avait le teint pale, manquait d'appétit et avait 

de fréquents évanouissements Après avoir essayé 

plusieurs remèdes sans obtenir d'amélioration, me 

tille a pris les pilules Pink et après quelques semaines 

de traitement, elle avait recouvré l'appétit, 

repris ses bonnes couleurs, ses forces Elle est 

maintenant complètement rétablie. 

Les Docteurs recommandent les pilules Pink 

contre l'anémie la faiblesse générale, la chlorose, 

la neurasthénie, les maux d'estomac, le rhuma. 

tieme, la débilité nerveuse, la migraine, névralgies, 

sciatique, irrégularités des femmes. Elles sont 

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Jeudi Ie. - Boissièrede-alontaigu (marché h volailles), 

Montaigu (marché à bestiaux), Poiré-sur- 

Vie, Pomauged. 

Vendredi i7. - Sainte-Hermine (jeunes veaux), 

Saint- Hilaire-des -Loges, Saint-Michel-en-Paierai 

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Samedi 18. - Champ-Saint-Père. 

Dimanche 19. - Ass gag.: Bretounière, Cbailtéles-Marais, 

Château-Guibert th la alainborgére), 

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Nieul-sur-PAutise, Pineaux, Pomma (Gué Besson), 

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Les Créanciers du sieur HONORÉ COM- 

MAILLEAU fils, négociant à Port-de-Mo- 

ricq, sont invités à se rendre le Samedi 

dis- h ui t . Juin couran t , à midi et demi, au 

Palais de Justice, pour délibérer sur la 

formation d'un Concordat. 

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5 40 1 49 MM 10 41 

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Talmont i Il f 1 6 1 7 ~o 

8 1 2 A 31 6 16 4 457 44 

La 1 ~ 9 i f 39 6 21 4 ~I 7 50 

le-A - ci, 2 8 1 

La 88 '14 ~% 111 bI 66 39 5 7 8 6 

Le ii A 12 » 6 43 5 10 8 19 

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........ 7 IVOU~AN~C~IS... sur.1 8 26; 1 3 il 8 tJi! 

L 'Administra teur-Gdran t . VLLÊRE MATHÉ. 

-d'Olonne. — IMP. ROCHFJOURDAIN, 79, rue des Balles.


BUREAUX 

7 9 , R u e d e s Ha l l es , fABLES-.D 'OLONNE 

Valère M.ATI-IÉ, ADMINISTr GÉRANT 

ABONNEMENTS 6 tin an 



Edition du Samedi (Dépt et limitrophes) un An. 5 f.»» 

— — Franco et Algérie... 6f.»» 




L e s l e t tre s n on afran ch i es son t refu s é e s 



Au BUREAU DII JOURNAL, CHEZ NOS CORRESPONDANTS DÉPOSITAIRES 

1lMelb 



A nos Amis, 

No us avons le pla is ir d 'apprendre 

à nos lecteu rs et à nos amis que la 

VENDÉE RÉPUBLICAINE pa ra ît main - 

te nan t les ma rdi et vendredi de cha- 



luttes poli tiques d 'où doit sortir dans 

ce départemen t la v ic to ire du parti 

républica in, s 'il sa it marcher com- 

pact e t uni, il nous a paru u tile 

d 'augmen ter et d ' é tendre la p ublicité 

de notre jou rnal. 

Depu is long temps , d 'aille u rs, la 

n écessité du déve loppemen t de la VEN- 

DÉE RÉPUBLICAINE se fa isa i t sen t ir , 

devan t les recrues n o uve lles qui v ien - 

nen t chaque jou r gross ir la ph alange 


No us sommes co nva in cus qu e n ous 

serons a idés da ns notre ouvre pa r 

tous les rép ublica i ns , depuis les plus 

épro u vés jusqu 'a ceux que des cra in tes 

ten a ien t à l 'éca r t des lu ttes de pa r t i, 

ma is do n t les con v iction s e t le dévo ue- 

men t n e dema nden t qu 'à s 'afirm er . 

Pour répo ndre à to us les beso ins, 

n o us avons déc idé que la VENDÉE 



5 fran cs l 'abon nemen t d 'un an , k 

ceux qu i ne voudra ien t recevoir le 

journ al qu 'une fo is par sema in e . 



de 7 francs 5 0 pa r an . 


A PROPOS 

D'UNE 

RÉVOCATION 

Le Secrétaire-Adjoint à 1'Etat- 

Civil de la Mairie des Sables, 

l'honorable M. Guittonneau, est- 

il ou non révoqué ? Nous l'igno- 

rons complètement et il ne nous 

en coûte pas de déclarer que 

nous n'avons pas eu un seul ins- 

tant la curiosité de le savoir. 

Nous ne connaissons guère M. 

Guittonneau ; c'est donc sans 

aucun parti-pris que nous allons 

parler un peu de lui. Bien mieux, 

nous voulons croire sincèrement 

aux qualités de coeur et d'esprit 

que le C ourrier a rencontrées 

chez ce fonctionnaire municipal 

et dont il nous fait un vinrant 

éloge. 

Mais ce qui nous paraît singu- 

lièrement audacieux, c'est que 

notre confrère pose M. Guitton- 

neau en victime et adresse à nos 

amis des reproches d'arbitraire 

et de sectarisme. Un tel langage 

dénote de l'inconscience, de l'im- 

pudence et même de l'improbité. 

Si M. Guittonneau est frappé 

pour ses opinions politiques — 

ce que nous ne savons pas — il 

ne peut point contester que chez 

lui, le fonctionnaire vient après 

le militant courageux et infati- 

gable de la cause nationaliste. 

Avec une ardeur qui honore ses 

convictions politiques, mais qui 

pouvait nuire à l'employé, M. 

Guittonneau est entré, dit-on, 

ouvertement dans la lutte muni- 

cipale, et on peut dire que les 

premiers coups ont été portés 

par lui. 

S'il n'avait voulu conserver que 

l'indépendance de son vote, s'il 

Com ités 


n'avait fait que rester fidèle à sa 

conscience et qu'il eût été pour 

ce motif, menacé de révocation, 

la presse entière, sans distinc- 

tion de parti, aurait eu le devoir 

de protester en faveur de M. 

Guittonneau. 

Pour notre part, nous aurions 

crié à l'injustice, en voyant qu'on 

défendait au secrétaire de l'Etat- 

civil d epenser comme i l v oula i t . 

Mais M. "Guittonneau est un sol- 

dat que la bataille n'effraie point, 

un homme d'action qui sait que 

la guerre est faite de chances et 

de risqnes : chances de donner 

des coups et risques d'en rece- 

voir, et le Courr ier est quelque 

peu injuste en cherchant à atté- 

nuer la part généreuse qu'il a 

prise aux campagnes électorales 

du mois de mai. 

Tout autre est le cas des petits 

cultivateurs que l'amodiataire 

de la Chaume a brutalement 

chassés, après vingt ans de bons 

et loyaux services. 

'l'out autre aussi est le cas des 

locataires du concurrent de M. 

Godet, renvoyés sans pilé par M. 

Canteteau, sur un simple soup- 

çon ou à la suite de quelque 

odieuse dénonciation. 

Ces cultivateurs, ces locataires 

n'étaient point, comme M. Guit- 

tonneau, des militants et des 

hommes de décision. Qu'avaient- 

ils fait pour être frappés par les 

réactionnaires ?Absolument rien. 

M. Canteteau s'est vengé contre 

eux de son échec, sans savoir 

s'ils avaient voté contre lui. L'i- 

niquité la plus grande, la plus 

abjecte n'est-ce point celle qui 

consiste à frapper aveuglément, 

sans se demander si des inno- 

cents ne seront pas atteints ? 

Le Co u rrier parle de coupes 

sombres, et il ne dit rien du 

maire clérical de Vairé qui a ré- 

voqué des fonctions de secrétaire 

de la Mairie l'honorable institu- 

teur de la commune dont le dé- 

vouement est au-dessus des 

meilleurs éloges. 

Tous les matins, à la Poisson- 

nerie, sur la désignation des 

gros amis du Co u rr ier , les ma- 

rins suspects de républicanisme 

sont à ce point boycottés que la 

plupart vont porter ailleurs le 

produit de leur pêche. 

Et l'on parle de représailles, 

chez les nationalistes ! 

Alphonse Karr, interrogé up 

jour sur la suppression de la 

peine de mort, répondit : Que 

messieurs les assassins com- 

mencent les premiers. 

A notre tour, nous disons à 

nos adversaires : Oui, nous vou- 

lons la concorde et l'apaisement, 

mais cessez d'abord de nous 

faire la guerre. Si vous voulez 

que nous soyons des vainqueurs 

généreux, sachez être vous-mê- 

mes des vaincus résignés. 

ALCIDE TASTE. 

INFORMATIONS 


No tr e Devoir es t de les c o nnaî tre e t d'y prendre par t e t no tre In térê t n o us le commande imp ér ieusemen t 

L'enseignement congréganiste 

La commission sénatoriale des congré- 

gations a entendu mardi et approuvé, à 

l'unanimité moins deux voix, le rapport 

de M. Saint- Germain sur le projet de loi 

portant suppression de l'enseignement 

congréganiste. 

Samedi 18 Juin 1904 

Là a Vend 

répub lica ins e 


Rédacteur en Chef : Alcid.e TASTE. 

On sait que le rapport conclut à l'adop- 

tion des dispositions votées parla Chambre. 

Les millions des Chartreux 

Le Conseil des ministres s'est entretenu, 

mardi matin, des incidents* qui se sont 

produits vendredi dernier au cours de la 

séance de la Chambre, et qui ont trait à 

l'affaire des millions des chartreux, ainsi 

que des diverses motions auxquelleS le 

fonctionnement de la Commission d'en- 

quête pourrait donner lieu. 

Le ministre du commerce n'a pas ac-•. 

cepté la question que M. Gauthier de Cla- 

goy devait lui adresser à la Chambre, au 

sujet du maintien de M. Michel Lagrave 

dans les fonctions de commissaire général 

de l'exposition de Saint-Louis. Si cette 

question était transformée en interpella- 

tion, M. Trouillot demanderait à la Cham- 

bre d'eu ajourner la discussionjusqu'après 

la clôture des travaux de la Commission 

d'enquête. 

Les bureaux de tabac 

On vient de distilbuer aux députés, sui- 

vant l'usage, le tableau* des bureaux de 

tabac concédés durant l'année écoulée. 

Il y a eu 300 débits concédés du fer jan- 

vier au 31 décembre 1903 à d'anciens mili- 

taires ou fonctionnaires civils,, ou à leurs 

veuves ou enfants. 

Pillage de l'église de Suresnes 

L'église de Suresnes a été, dans la nuit 

de dimanche à lundi, absolument mise à 

sac par des malfaiteurs. 

Tous les tableaux religieux et ceux du 

Chemin de la Croix avaient été lacérés. 

Les troncs avaient été fracturés et vides. 

Enfin on avait jeté, en tas, tous les débris 

dans la chaire et on y avait mis le feu. Un 

grand christ qui se trouvait dans l'église 

avait été placé au centre du foyer de 

l'incendie. 

Les dégâts sont très importants. 


Elections cantonales 

A u Consei l g énéra l 

M. Josias, radical, a été élu conseiller 

général du deuxième canton de Nîmes, 

par 2.178 voix, contre 2.133 à M. Chatel, 

nationaliste. 

M. Merlin, radical, est élu à St-Etienne, 

contre M. Dugcmjard, libéral. 

Au Consei l d 'a r rondis s em e n t 

A.Toulon (deuxième canton), il y a bal- 

lottage pour un siège de conseiller d'ar- 

rondissement, entre MM. Noilletas, so- 

cialiste ministériel ; Volmont, radical 

ministériel ; Sutti, socialiste, et Brun, 

indépendant. 

LES FRAIS DE JUSTICE 

Dans le Conseil des Ministre tenu mardi 

à l'Elysée, sous la présidence de M. Lou- 

bet, M. Voilé garde des sceaux a présenté 

à la signature du président de la Républi- 

que le décret aux termes duquel, confor- 

mément à l'avis du Conseil cl'Etat, sont 

rétablis les tarifs anciens des frais de jus- 

tice dans les tribunauX de première ins- 

tance et les cours d'appel. 

Le décret, outré l'abrogation de celui 

du 15 août 1903, contient l'article addition- 

nel suivant, relatif aux procédures en 

cours: 

Article 3. — Les procédures introduites de- 

vant leS tribunaux et les cours ù partir du 10 

octobre 1903 et terminées soit par un jugement 

avant faire droit, soit par un jugement sur le 

fond, lors de la publication du présent décret 

seront taxées conformément au tarif établi 

par le décret du 15 août 1903. 

Toutes les procédures -engagées désor- 

mais à la date du 14 juin seront réglées 

par les anciens tarifs remis en vigueur. 

M. Monis, ex-garde des sceaux du pré 

cédent cabinet, a entretenu mardi ses col- 

lègues du groupe de la gauche démocra- 

tique, auquel il s'est fait inscrire, du tarif 

des frais de justice. 

Il a expliqué qu'étant absent de Paris au- 

moment de l'interpellation de M. Charles 

Bos, il n'avait connu cette interpellation 

qu'après sa discussion, et qu'il regrettai t de. 

voir fa politique mêlée à cette gut'. titte et 

l'A rpondissemen t 

compromettre ainsi l'avenir d'une réforme 

depuis longtemps nécessaire. 

e Peut-être, a ajouté l'ancien garde des 

sceaux, M. Vallé, pour répondre à une 

attaque imprévue, a-t-il fait un peu grande 

la part de responsabilité de son prédéces- 

seur. Je me propose de remettre les choses 

au point, mais plutôt que d'interpeller, ce 

qui me donnerait l'apparence de repren- 

dre contre le cabinet une campagne qui 

n'est pas dans ma pensée, j'ai l'intention 

de saisir le Sénat d'une proposition qui 

reproduira mon projet entièrement dégagé 

des modifications de M. Vallé. » 

M. Monis a ensuite fourni au gioupe 

quelques explications sur sa proposition 

et insisté en faveur de la réalisation pro- 

chaine d'une des réformes les plus justes, 

les plus humaines et les plus démocrati- 

ques du parti républicain. 

Le groupe a pris acte des déclarations 

de M. Monis et l'a félicité de son initiative. 

Les Croix des Instituteurs 

Le projet de loi du ministre de l'iustroc- 

tien publique qui autorise le gouverne- 

ment à décerner cinquante croix de che- 

valier de la Légion d'honneur, à l'occasion 

de l'anniversaire du 19 juin, a été Voté 

hier soir par le Sénat. 

La Haute Assemblée a réglé cette affaire 

en quelques heures. En effet, avant la 

séance, les sénateurs, réunis dans leurs 

bureaux, ont nommé la commission char- 

gée d'examiner le projet. 

Ont été élus : MM. Thézard, Maxime 

Lecomte, Rivet, Pauliat, Lefèvre (Seine),' 

Magnien (Saône-et-Loire), Mir, Béraud et 

Cocula. 

M. Thézard a été chargé du rapport, à la 

rédaction duquel il a immédiatement pro- 

cédé, après avoir conféré avec M. Chauinié, 

ministre de l'instruction publique. 

En fin de séance, M. Thézard a donné 

lecture de son rapport concluant à l'adop- 

tion du projet tel qu'il a été voté par la 

Chambre, et le Sénat, se rangeant à cet 

avis, a adopté le projet à mains levées et 

sans discussion. 

LE MILLION DES CHARTREUX 

Au cours d'une séance très orageuse 

sur la fameuse affaire connue sous le 

nom : « L e M i l lion d es Ch a r treux » la Cham- 

bre a ordonné la formation d'une com- 

mission d'enquête, destinée à rechercher 

les coupables et à rétablir les responsa- 

bilités. 

Cette commission est composée de 20 

députés antiministériels coutre 13 mem- 

bres de la majorité. 

Il ne dépendra donc pas du gouverne- 

ment et de ses amis que la lumière ne 

soit entièrement faite. 

On été nommés : 

1'. bureau. — MM. Flandin (Yonne), 

DeribéreDesgardes et Paul Bauregard, 

progressistes. • 

2. bureau. — MM. Baudon, radical-so- 

cialiste ; Arago, républicain dissident ; 

Colin, membre de la majorité, élus. 

Grosjean, nationaliste, 

3. bureau. — MM. Lemoigne, progres- 

siste ; Berthoulat et de Benoist, nationa- 

listes, élus. 

5e bureau. — Les citoyens- Sembat et 

Colliard, M. Saovanet, radical, élus. 

5e bureau. — MM. Georges Berger, pro- 

gressiste; Authime Ménard, réactionnai re ; 

60 bureau. — MM. Mulac, républicain 

dissident ; Lerolle, monarchiste ; Vogeli, 

progressiste, élus. 

7e bureau. — Elus : MM. Bouhey-Allex, 

socialiste ; Poisson et Rabier, radicaux. 

8. bureau. — Elus : MM. Trannoy, pro- 

gressiste; Fabien Cesbron, nationaliste ; 

Denys Cochin, monarchiste. 

90 bureau. — Elus : MM. Ifirauss, socia- 

liste; Rossé, radical ; Bonnevay, progres- 

siste. 

10e bureau. — Elus : MM. Léopold Fa- 

bre et Rudelle, progressiste ; Cafarelli, 


11. bureau. — Elus : MM. Poulain, so- 

cialiste ; Pajot, radical-socialiste et Codet, 

républicain. 

Voici comment se répartissent par caté- 

gorie d'opinion, les membres de la com- 

mission : 

M onarc his tes; a c tion l i b éra le, nation a lis t es 

e t prog re .s s i s u s 

des Sables - d 'Olon l i e 

TOUT CE QUI CONCERNE LA Ri:D:ACTION 

d oi t ê tre adre s s é - à M . A l cide TASTE, R é d a .e t e u r en C h e f 

Républicains dis s iden t s : 2. 

R épub licains d e gauc h e , rad i ca ux e t rad i - 

ca ux-soc ialis t es : 8. 

So cia lis t e s : 5. 

M. dandin,. député de l'Yonne, ancien 

magistrat, est nommé président de la 

Commission. 

ENTRE GENS ÉGLISE 

Un différend s'est élevé entre l'èveque de 

Dijon, Mgr Le Nordez et le curé de Sainte- 

Bénigne. 

Celui-ci reproche à celui-là d'être franc- 

maçon et gouvernemental. 

La querelle a inspiré à notre confrère du 

Ma l in un article humorisque qui a paru sous 

le titre : Prop o s d ' u n Par i s i en . et que nous 

reproduisons: 

Je crois faire acte de bon 'catholique en 

prévenant le curé Bizouard qu'il nous 

donne un bien mauvais exemple. 

Bizouard est curé de l'église Sainte- 

Bénigne, à Dijon. Il prêche la croisade 

contre son évêque, contre le pasteur pré- 

posé par le vicaire de Jésus-Christ, autant 

dire par Dieu lui-même, à la garde cl u 

troupeau di-japonais. 

Bizouard, vous jetez le trouble dans nos 

âmes. Cet esprit de révolte qui vous anime 

est contraire à la doctrine de notre divin 

Maître. 

Vous répandez clans la population des 

bruits calomnieux visant votre évêque. 

Vous l'accusez, Bizouard, d'être franc- 

maçon, vous annoncez à vos ouailles qu'il 

va être déposé par Rome, alorê que vous 

n'en savez rien et que le pape ne vous a 

pas pris pour confident. 

Or, le catéchisme que vous êtes chargé 

d'enseigner aux petits enfants dit : e Par 

le huitième commandement, Dieu nous 

défend le faux témoignage, la calomnie, 

• la médisance ét le jugement téméraire. » 

Qu'est-ce que juger témérairement ? 

Juger témérairement, répond le catéchis- 

me, c'est concevoir une mauvaise opinion 

du prochain sans preuves suffisantes. » 

Avez-vous des preuves, Bizouarcl ? Non, 

vous n'en avez pas ; car si vous en aviez, 

il y a longtemps que vous les auriez four- 

nies. Pouvant démontrer que votre évêque 

est franc-maçon, vous n'y auriez pas 

manqué. 

Donc, Bizouard, vous avez péché contre 

le huitième commandement, et c'est pour- 

quoi je dis que vous jetez le trouble dans 

nos âmes. Comment pourrions-nous, en 

effet, conserver la loi, recevoir en toute 

humilité l'enseignement de l'Eglise, si 

ceux qui ont charge de lieus conduire 

affectent de se moquer des commande- 

ments de Dieu et n'en tiennent aucun 

compte ? 

Bizouard, bien que je n'aie pour vous 

parler comme je le fais d'autre autorité 

que celle qui me vient de ma qualité de 

membre de l'Eglise catholique, apostoli- 

que et romaine, Bizouard, je vous le dis, 

dans l'intérêt de cette Eglise, rentrez en 


vous-même. 

Le catéchisme vous enseigne ce que vous 

40.000 Russes 

au sud de Ta-Chi-Tsao 

devez faire dans la circonstance présente. 

Il parle ainsi : « On- peut réparer le toit 

fait au prochain par la médisance (ce prochain 

est votre évêque, Bizouard !) en 

excusant ses fautes et en faisant valoir ses 

On télégraphie de Shanghai au il o rn ing 

Pos t , le 13 juin, que d'après les nouvelles 

recrues du théâtre de la guerre. il y a 

40.000 Russes au sud de Ta-Chi-Tsao. 

bonnes qualités. » 

L'opinion en Russie 

Faites donc valoir les bonnes qualités 

Petersbourg, 15 juin. 

de Mgr Le Nordez, Bizouard. Il doit en L'empereur. afin de ne pas énerver l'o- 

avoir, puisqu'il a été élevé à la dignité pinion a défendis de:publier les télégram- 

épiscopale par notre Saint-Père le pape. mes suncints communiqués avant les rap- 

Ainsi, vous mettrez fin à un scandale qui ports officiels. La ville est cairns. Un lérejaillit 

sur l'Eglise et nous afflige, autant ; ger optimisme — bien que le bruit de la 

qu'il réjouit les impies. 

maladie du général Kouropatkine ait 

Il. t'ADMIN. - couru dans la journée — tempère le pes- 

LA PÉNÉTRATION AU MAROC 

effort. 

M. Lucien Hubert a déposé sur le bu- 

Le goulet de Port-Arthur est parfaitereau 

de la Chambre son rapport sur 

1 ment libre. 

le projet de résolution du citoyen Jaurès, 

Les pertes russes depuis lé début 

relatif àla pénétration pacifique au Maroc. 

L 

des hostilités 

Après une étude très détaillée de la 

On mande de Saint-Pétersbourg à l 'Exch a n g e 

question marocaine, aux points de vue 

Te l eg raph : 

internaiionaLadminis•tratif et économique, 

Voici quelle est la statistique des pertes 

le rapporteur indique que la solution pré- 

russes depuis le commencement de la 

conisée par le citoyen Jaurès ne lui paraît 

guerre jusqu'au 8 juin t tués, 44 officiers 

pas assez générale, surtout depuis l'accord 

et 920 hommes -de la flotte ; 36 officiers et 

du 8 avril, qui nous laisse le champ plus 

980 hommes des armées de terre. 

libre. • 

Prisonniers: 20 officiers et 700 hommes. 

• Après l'accord avec les puissances euro- 

péennes intéressées. l'accord nécessaire 

N' 945 

Ce Journal parait les Mardi et Vendredi 



-- • 

Adresser tout ce qui, concerne les Abonnements, 


à M. ROCHE-JOURDAIN, imprimeur de le "e n iée 

Répub l ica in e 

_ 

ANNONCES 

Première insertion • langue C fr. 25 

Deuxième insertion et suivantes. — 0 fr. 20 

Judiciaires 0 fr. 25 


TIRAGE DU JOURNAL : lt,0620 Ex 

On traite S fanait les Annonces penodign,:s ea cantIn.,e 

avec le sultan doit servir de base à notre 

action. 

Il faut, en effet agir avec les seules res- 

sources du Maroc, et M. Lw ien Hubert 

estime qu'elles sont suffisantes pour la 

réussite. 

Le rapporteur, dans une introduction 

rapide, indique nettement que l'accord 

angle-français ne doit pas, quels que 

soient les avantages que nous en saurons 

tirer, nous inciter à une action irréfléchie 

et trop rapide. 

Il résume ainsi la formule que nous 

devons adopter : « Ni hésitation, ni aven- ' 

titre:» 

La commission; en fin de compte, a 

estimé que la proposition du citoyen 

Jaurès ne constitue pas un plan suffisam- 

ment général, mais qu'évidemment, les 

idées dont elle s'inspire, sont celles qu'il 

convient d'encourager lorsqu'elles trouve- 

ront une application utile et réalisable. 

En conséquence, elle propose au Parle- 

ment de voter une somme de 600.000 fr. 

à répartir, par parts égales, entre le minis- 

tère des affaires étrangères et le gouver- 

nement de l'Algérie. 


A PORT-ARTHUR 

La sortie des navires russes 

Saint-Pétersbourg*, 15 juin. 

L'état-major de la marine a été informé 

officiellement, par une dépêche de Port- 

Arthur venue eirl Chéfou, que le goulet 

étant rendu libre, les navires disponibles 

sont sortis hier au large. 

Un télégramme de Liao-Yang dit que 

plusieurs officiers sont arrivés hier au 

quartier général, après avoir forcé les li- 

gnes ennemies qui cernent Port-Arthur, - 

et ont remis de longs rapports au général 

Kouropatkine qui les a vivement félicités 

et faits de suite chevaliers de Saint-Geor- 

ges. 

Les Japonais continuent à débarquer 

de grosses pièces de siège qu'ils transpor- 

tent avec les plus grandes difficultés sur 

les positions qui dominent Port Arthur. 

On estime que cette pénible opération 

exigera encore beoucoup -de temps avant 

d'être terminée, et on espère que l'armée 

de Liao-Yang aura le temps d'arriver et 

de prendre l'armée japonaise entre deux 

feux. 

Le même correspondant raconte que le 

général Kouropatkine, parlant dernière- 

ment à son état-major, déclama qu'aucun 

Japonais débarqué ne reverrait le Japon. 

Ce langage produisit une vive impression 

sur ses auditeurs, qui prirent l'engage- 

ment de tout faire pour na pas faire men- 

tir leur chef. 

Le bruit se répand qu'une grande ba- 

taille a eu lieu le '10 courant, près de 

Port-Arthur. Le général Stoessel aurait 

été grièvement blessé et aurait dû subir 

l'amputation de la cuisse. 

simisme un peu incohérent de ces jours 

derniers. On pense généralement que les 

I Japonais ont donné le maximum de leur


LE TRAMWAY 

Nous allons finir par nous enten- 

dre avec l 'Eto ile et avec le Courr ier . 

Nos confrères nous accordent, en 

effet, que le tramway est indispen- 

sable et qu'il répond à une nécessité. 

C'était là le grand point, et nous 

sommes heureux de constater qu'il y 

a, à cet égard, identité de vues dans 

la presse sablaise. 

Mais le Co u rrier et l 'Eto ile ajou- 

tent que la Municipalité n'aurait pas 

dû subventionner M. Gaillot, dont 

les ressources personnelles auraient 

fait ainsi tous les frais de l'entre- 

prise. Or, sans su bventi o n , M. Gaillot 

était décidé à ne pas faire marcher- 

le tramway, et il serait arrivé en 

1904 ce que nous avons déjà vu en 

1903. 

Qui veut la fin veut les moyens ; 

lé Conseil municipal n'avait pas le 

choix et, se souvenant de la conster- 

nation produite en ville l'année der- 

nière, il a accordé ce qui était une 

condition s i n e qua n on de la marche 

du tramway. 

Il est étrange, en vérité, de voir 

nos confrères protester contre la 

concession faite à M. Gaillot. 

En 1903, l'Étoile et le Courrier 

ont appuyé une pétition tendant à 

obtenir de la Municipalité Odin 

qu'elle fit auprèS de la Direction du 

tramway tout arrangement 

nécessaire pour assurer la mar- 

che du tramway. 

Voyons, que signifie, l'expression 

t o u t a rrangemen t n écessa i re » si 

elle n'était pas, dans l'espèce, l'invi- 

tation à la ville à accorder la sub- 

vention demandée par M. Gaillot ? 

Nous faisons appel à la bonne foi 

de nos adversaires et, plus particu- 

lièrement, à celle de MM. Ardor, 

Clémot et Gueffier-Savarit que nous 

avons mis en cause dans notre der- 

nier numéro. Quand ils priaient, il y 

a un an, le Conseil municipal de 

l'époque de e fa ire a up rès de la 

D irectio n du tramway tout a rran- 

gemen t n écessa ir e , x en quoi, dans 

leur esprit, cet arrangement consis- 

tait-il ? 

Lès mots ont un sens et les péti- 

tions, un but. Nous serions heureux 

d'être nettement et franchement 

éclairés à ce sujet. 

Promesses et Actes 

Il n'y a pas un mois encore que 

la Municipalité nouvelle est installée, 

et cependant son action féconde com- 

mence à se faire sentir. 

Rien n'est peut-être achevé, parce 

qu'en toute chose il faut le temps 

matériel et moral, mais bien des 

promesses électorales sont déjà de- 

venues une certitude par un com- 

mencement d'exécution. 

L'étranger qui arrive aux Sables 

a l'impression d'une cité qui travaille. 

On y voit du mouvement et on y sent 

une vie active, presque fiévreuse. 

Notre confrère du Cou r r ie r , M. 

Bertal, n'a sans doute rien vu encore, 

car il demande des actes. Il doit re- 

venir de la campagne, à moins qu'il 

sorte d'un long sommeil. Mais il 

suffira à M. Bertal de regarder de- 

vant lui ou d'interroger autour de 

lui pour acquérir la certitude qu'a- 

vant six mois d'administration, nos 

amis auront travaillé plus que les 

siens dans huit ans de règne. 

Feuilleton de la Vendée E ipub tl ea in e 

ODETTE JOLLY 

aàonet el d'une Laïque 

PAR 

MAX DORVILLE 

XVIII 


André savait bien que le ménage était 

désuni, mais il se sentit gêné d'arriver 

dans un pareil moment. L'instituteur l'a- 

perçut dans la cour et vint à lui. 

— Ah ! mon ami, vous arrivez bien !... 

Tenez, allons faire un tour, si vous vou- 

lez... Au moins je n'entendrai pas les cris 

de chouette de cette mégère 1 

— Oui, si vous voulez, dit André, allons 

faire un tour... j'ai besoin de causer avec 

VOUS. 

— Bon! en route et les deux hommes, 

marchant côte à côte, gagnèrent la cam- 

pagne, ne ralentissant le pas qu'aprèS 

avoir dépassé les dernières maisons du 

bourg. 

La nuit était pure et, clans le ciel sans 

nuages, les étoiles scintillaient. Un calme 

profond régnait sur la nature assoupie. 

L'isolement où ils se trouvaient et la paix 

sereine de la nuit étaient propices aux 

confidences. André, d'ailleurs, eût-il pu 

résister longtemps au désir d'épanchement 

qui ce manifestait eu son 

M. Bertal, qui retarde beaucoup 

en vérité, est hypnotisé par l'avenir 

des enfants du peuple en faveur des- 

quels il demande les moyens de 

sortir de la médiocrité et de la misère. 

Qu'il se rassure ! La Répblique 

démocratique songe à ses enfants 

avec autant de sollicitur:e maternelle 

que notre confrère, et si M. Bertal 

assiste, Dimanche prochain, aux fêtes 

données en 'honneur de l'enseigne- 

ment il en aura la preuve. 

C'est à la République, et non au 

gouvernement qui a les préférences 

de M. Bertal, qu'est due l'instruc- 

tion gratuite, laïque et obligatoire et 

c'est à la République également 

que nous devrons dans quelques 

jours, malgré l'opposition des natio- 

nalistes, la réduction du service mili- 

taire à deux ans. 

M. Bertal demandait des actes, le 

voilà servi. ' A. T. 

M. Chailley au Conseil municipal 

L'absence de M. Chailley à la dernière 

réunion du Conseil municipal a causé à 

l'organe officiel de M. de la Rochethulon 

une surprise qui, nous surprend. 

Afin de sortir le Courrie r d'un doute, et 

pour lui éviter à l'avenir des émotions par 

trop pénibles, nous allons lui dire confi- 

den ti e l lem en t quel fut le but des collegues 

de M. Chailley en marchant avec lui aux 

élections municipales, et quel fut celui 

des électeurs des Sables en l'investissant 

de leur confiance. 

On savait que M . Chai l ley n 'as sis t era i t pas 

à tou tes ' les séan ces du Cons e il munipa l, où 

n o s amis figureron s toujours en ass ez grand 

n omb re pour fa ire de la b e sogne u ti le e t 

p romp t e . 

M . Ch a i lley a été ch o is i d 'a bord , élu 

en su i te po u r être su r to u t le manda taire du 

Co n se i l municipa l à P a r is . 

Ceux qui connaissent son influence et 

son activité préfèrent certainement que 

M. Chailley se tienne à Paris d'où partent 

et où aboutissent la plupart des grandes 

questions d'affaires. 

Seul le Courri er aimerait sans doute 

mieux voir notre directeur aux Subies où 

son grand désir d'être utile aux :ntérêts 

de la cité pourrait s'exercer moins utile- 

ment. 

Si notre confrère croit, en parlant des 

absences de M. Chailley, que les électeurs 

regretteront leur vote du 1., Mai, il se 

trompe étrangement. 

Sur neuf cents députés ou sénateurs, on 

en compte bien sept cents qui sont maires 

ou conseillers .municipaux de quelque 

commune de leur circonscription ou de 

leur département. 

Combien qui n'assistent aux réunions 

municipales que pendant les vacances 

parlementaires ! 

Et M. de la Rochethulon est-il donc bien 

assidu aux séances de Saint-Hilaire ? 

Le Co urri e r parle beaucoup ; mais il est 

toujours mal inspiré et on songe, malgré 

soi, en l'écoutant, à l'histoire de la paille 

et dela poutre. Il voit le fétu dans l'ceil du 

voisin, mais il ne voit pas la solive qui est 

dans le sien. A. T. 

TRAITEMENT DES INSTITUTEURS 

Les membres élus du Conseil départe- 

mental de la Vendée, au nom de leurs 

1.200 collègues instituteurs et institutrices, 

ont adressé aux députés la lettre suivante, 

à laquelle nous souscrivons de tout coeur : 

« Monsieur le Député, 

» Sur l'initiative du Conseil Général de 

la Ligue de l'Enseignement, la plupart 

des communes de France vont fêter l'Ecole 

laïque. En Vendée, nous organisons une 

fête dont le programme varie suivant les 

ressources de chacun. 

» Mais, le tout n'est pas de fêter des 

principes, de fêter aussi les écoliers ; il 

faudrait encore y joindreles maitres. Sans 

— Vous êtes mon ami, n'est-ce pas ? 

dit-il à l'instituteur, et comme celui ci 

faisait un geste affirmatif, vous êtes l'ami 

de 1\111,Jolly ? 

— Je suppose que vous n'en doutez pas. 

— Non !... c'est pour cela que je veux 

vous parler à coeur ouvert, et rapidement, 

simplement, il conta à l'instituteur sa vi- 

site au curé. 

En faisant ce récit, il s'anima progres- 

sivement, donnant à sa pensée une cha- 

leur pénétrante et, en terminant, il insista 

sur l'isolement où se trouvait la jeune 

fille, sur l'absence auprès d'elle d'un dé- 

fenseur, d'un homme qui saurait et pour- 

rait la faire respecter. 

— Certes, dit l'instituteur, elle mérite 

d'être défendue, d'être protégée. Malheu- 

reusement nous ne pouvons, ni l'un ni 

l'autre, la protéger ou la défendre effica- 

cement sans l'exposer à de méchants pro- 

pos, à d'injustes soupçons. 

— C'est bien ce que j'ai pensé, mais... 

— Nous ne pouvons rien, mon ami !... 

et si je ne puis vous blâmer d'avoir fait ce 

que vous avez fait, laisez-moi pourtant 

vous dire que votre démarche auprès de 

ce prêtre peut déjà prêter matière à la ca- 

lomnie. 

— Doit on, alors, la laisser en butte aux 

méchancetés de ces brutes ? 

— Avons-nous le droit d'intervenir 9... 

suis je le père ou le frère de ma malheu- 

reuse collègue ?... Etes-vous son frère ou 

son mari ?... 

— Et si je m'offrais à l'être. 

— Son mari 1... vous, André !... vous 

c:pouseriez une petite institutrice laïque, 

cloute, nous savons que l'on va décorer 

quelques-uns d'entre eux ; cela est tout-à- 

fait insuffisant. Les maîtres et les mal- 

'J'esses attendent avec une impatience bien 

légitime, permettez-nous de le dire, que 

le Gouvernement et les Chambres s'occu- 

pent anfin sérieusement des trai tem ents - 

» Or, nous avons bien peur que le 

projet Simyan pourtant bien insuffisant, 

nous échappe encore cette année -ci ; nous 

craignons fort de voir les traitements de 

famine maintenus, malgré toutes les pro- 

messes qui nous ont été faites de tous 

côtés. 

» C'est pourquoi nous venons vous prier 

instamment de vouloir bien user de votre 

autorité et de toute votre influence, de 

faire tout le possible enfin, pour que ce 

projet soit adopté par les Chambres le plus 

tôt possible, et en tout cas, avant le ter 

juillet 1904. 

» Veuillez agréer, Monsieur le Député, 

l'assurance de nos sentiments respectueux 

et dévoués. » 

L es Délégués d e s Ins t i t u t e u rs : 

V. BOISDE, Mme GIROUIN, 

E. Dow. Mme VIOLTEAU. 

A propos du tramway des Sables 

au Champ-Saint-Père 

Nous recevons avec prière d'insérer la com- 

munication saivante 

La publication dans la Vendée Répub li - 

c a in e des modifications à l'horaire des 

tramways demandées par le Conseil Mu- 

nicipal des Sables a produit dans les can- 

tons des Moutiers et de Talmont une émo- 

tion qu'il importe de calmer. 

La marche du tramway, telle qu'elle est 

organisée aujourd'hui est sans doute loin 

d'être parfaite et nous comprenons fort 

bien le désir de la municipalité sablaise 

de la voir modifier. Mais tel qu'il est, le 

service actuel donne satisfaction à nos 

populations en leur assurant au Champ- 

Saint-Père la correspondance des trains 

qui se dirigent sur le chef-lieu du dépar- 

tement et de ceux qui en reviennent. 

L'adoption d'un horaire qui ne permet- 

trait plus cette correspondance serait trop 

préjudiciable aux intérêts de tous pour 

que nous puissions songer à l'envisager 

sans protester. 

Quelque souci qu'elle ait de donner sa- 

tisfaction à nos amis des Sables, l'Admi- 

nistration des Tramways vendéens ne sau- 

rait perdre de vue l'intérêt des populations 

des cantons des Moutiers et de Talmont. 

Aussi, avons-nous pleine confiance que M. 

le Directeur des Tramways, dont la haute 

compétence et le parfait bon vouloir sont 

bien connus de tous, saura trouver une 

solution qui satisfasse les uns et les autres. 

La chose sera facile, nous en sommes 

persuadé. Avec des hommes comme l'ho- 

norable Maire des Sables et notre excellent 

ami le D, Godet, les représentants autori- 

sés des cantons trouveront certainement 

un terrain d'entente, étant donné leur dé- 

sir à tous de travailler d'un commun ac- 

card à la prospérité des populations qui 

leur ont confié la défense de leurs intérêts. 

B. P. 

Angles, 14 juin 1904. 

elffer«IMMO 

FÊTE NATIONALE 

L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE 

DU 19 JUIN R;14 

Sous le patronage de la Municipalité et de 

la Société d'Instruction populaire des Sables. 

• P rés id ents telion n e ur : 

MM. E. VAUCHEZ, ancien Secrétaire général 

de la Ligue de l'Enseignement. 

le SOUS-PRÉFET des Sables. 

• Prés iden t : • 

M. le MAinr des Sables-d'Olonne. 

PROGRAMME GENPRAL 

A 1 h e ure . — -R é u n i on des Elèves 

dans leurs Ecoles respectives. — Explica- 

tion de la Fête. 

sans fortune, sans grand avenir, de qui 

la beauté et la sagesse forment toute la 

dot. 

— Croyez-vous qu'elle accepterait ?... 

Pensez-vous que jolie, instruite, elle con- 

sentirait à unir sa vie à celle d'un rustaud, 

d'un campagnard comme moi. 

— Je sa i s , André, que vous êtes un 

brave coeur, honnête, loyal et bon ; je sais 

que vous portez un nom honoré dans 

toute la contrée ; je sais que vous êtes le 

fils d'une sainte femme dont le nom qu'on 

prononce ici qu'avec une respectueuse 

émotion, est synonyme de bonté et de cha- 

rité ; et je tiens pour certain qu'une bonne 

et brave fille comme elle est devra se trou- 

ver très honorée d'être recherchée par un 

bon et brave garçon comme vous. 

— Vrai !... Bien vrai I... vous croyez 

qu'elle accepterait de devenir ma femme, 

qu'elle me ferait l'honneurde m'écouter ?... 

— Pourquoi non ?... qu'est-ce qu'elle 

est ?... fille d'instituteurs, institutrice 

elle-même, avec onze cents francs de trai- 

tement!... Et elle refuserait de devenir 

une « dame e t Allons donc, il faudrait 

qu'elle soit folle! 

— Je n'oserai pas lui en parler ! 

— Pourquoi cela ?... N'avez-vous pas, 

depuis son arrivée ici, été le meilleur et 

le plus dévoué de ses amis 7... A-t-elle été 

arrogante ou fière avec vous ?... Pourquoi 

n'écouterait-elle pas une proposition hon- 

nête et honorable ?... Ah ! vous avez peur ! 

c'est assez dire que vous en êtes amou- 

reux fou !... Ils sont tous comme cela, les 

amoureux ! .. et Jean Petit se mit à rire. 


A 1 h e ure 1 /2 . — Réunion Générale 

place de la Liberté, on se . grouperont 

également les Délégations des Ecoles pu- 

iliques du Canton. 

De 1 h e ure 1 /2 à 3 h e ures . — Attrac- 

tions diverses : Manège de Chevaux de 

bois. — Exercices de Gymnasl ique par La 

Patrio te . — Concert par la Musique 

Militaire du 137" (voir le programme 

pl u s bas). 

A 3 heure s préc ises . . — Ralliement 

général par les clairons et tambours de 

L a Patrio te . — Grand Défilé de tous 

les Elèves, de la Place de la Liberté au 

Grand Casino, par la rue Travot et le 

Remblai. 

A 3 h e ures 1 1 2 , — Distribution de Gâ- 

teaux sur la Terrasse clu Casino ; Musi- 

que Municipale pendant la distribution. 

A -1 h e ures , Conférence-Concert, au 

Théâtre du Casino. 

PROGRAMME 

1. Les Abeilles, choeur par les Elèves de 

l'Ecole de Filles. 

2. Allocutions de M. LALU, Maire des 

Sables et M. le D' GODET, Conseiller 

Général, Président de la Société d'Ins- 

truction Populaire. 

3. Discours-Conférence de M. DES- 

SAINT, Inspecteur de l'Enseignement 

primaire: 

4. Historique de l'Association univer- 

sitaire des Sables-d'Olonne, par M. 

NEAU, Directeur de l'Eçole publique. 

5. Marche Républicaine, choeur à 2 

voix, par les Délégations d'Elèves des 

Ecoles publiques (Filles et Garçons). 

PARTIE MUSICALE, parc du Casino 

Don Quichotte, allegro.. BELLEVILLE 

MUSIQUE MUNICIPALE. 

Chant des Druides, choeur SAINTis 

UNION SABI.MSE. 

Douce Missive, pr hautbois LEN« 


Près du Fleuve Etranger, GOUNOD, 

LA FAUVETTE. 

Joyeuse Pcilka MEYER 


Après le Concert, grand Lacher de Pi- 

geons par le « Messager de l'Océan. 

Audition du Gramophone Sur la terrasse 

du Grand Casino. 


Les Sables 

eAM11731111 

Grandes Vacances pour 1904 

Le Préfet de la Vendée, vient de fixer, 

ainsi qu'il suit, les vacances des écoles 

publiques pour l'année 1904 : 

Eco les p rimaires supéri eures e t cours com - 

p lémen taires . — Du samedi 6 août au lundi 

matin 3 octobre. 

Eco les primaires élémen taires . — Du sa- 

medi 20 août au lundi matin 3 octobre. 

Ec o l es maternelles . — Du samedi 20 août 

au lundi matin 19 septembre. 

Un supplément de deux semaines est 

accordé aux écoles où ont eu lieu au moins 

25 séances de cours d'adultes, ou 10 con- 

férences publiques, ou dont les maîtres 

ont fondé, cette année, des Associations 

amicales d'anciens élèves. Pour les écoles 

intéressées, la sortie aura lieu comme pour 

les écoles primaires supérieures. 

Un supplément d'une semaine est ac- 

cordé aux écoles où ont eu lieu au moins 

15 séances de cours d'adultes ou 5 confé- 

rences publiques, ou dont le personnel a 

fondé, cette année, des oeuvres auxiliaires 

de l'école. Pour ces écoles, la sortie aura 

lieu le samedi 13 août. 

Les distributions de prix ne pourront 

avoir lieu avant le jour de la sortie à 

moins d'une autorisation spéciale de M. 

l'Inspecteur d'Académie. 

Musique du 137e de Ligne 

Vendredi 1 7 Juin, de 8 heures à 9 heure s 


L e To rp i l leu r , allegro. L. CHIC 

M irei l l e , ouverture GOUNOD 

Ech o des P lag es , valse D'EsrnEz 

G u il laum e Te l l , fantaisie ROSSINI 

C l och e t t es e t M u se t t e , scène champ. WALTRE 

— Vous vous moquez de moi, ce n'est 

pas bien I 

— Aussi pourquoi me faites-vous la 

confidence de votre peur. Vous avez bien 

osé, tout-a-l'heure, crier votre mépris au 

curé ; vous osez bien me parler de votre 

amour, à moi qui ne puis rien... 

— Si, mon ami, vous pouvez quelque 

chose. 

— Moi !... et quoi donc ? 

— Vous pouvez voir Odette... mademoi- 

selle Odette, lui dire que je l'aime, que je 

serai très honoré si elle voulait bien con - 

sentir à m'accorder sa main... 

— Quoi ? grand enfant que vous êtes, 

vous avez eu assez de courage pour vous 

conduire en bon soldat, pour vous exposer 

vingt fois à la mort dans les brousses al- 

gériennes et mériter d'être cité à l'ordre 

du jour ! Et voilà que vous qui n'avez pas 

tremblé devant les balles des Touareg, 

vous avez peur devant les beaux yeux 

d'une jeune fille. 

— Oui, j'ai peur j'ai peur d'être ma- 

ladroit, de ne pas savoir plaider ma cause, 

de De pas trouver de mots pour lui expli- 

quer que je veux fairéd'el le une daine ri- 

che, honorée, respectée qui n'aura pas be 

soin de s'astreindre à faire la classe... 

— Et vous voulez que je sois votre avo- 

cat ?... 

— Je vous en conjure ! 

— Et bien, soit 1.. dès demain,.je la 

verrai et lui parlerai. 

— Oh ! merci ! merci ! 

— Allons, attendez donc, que j'aie réussi 

dans mon atalmssede pour tue remereter. 

Sam edi 1 8 Juin , d e 8 h . à 8 h . 112 


A le r te , allegro GUR'FNEB 

Amo ur e t Pr in t em p s , valse WALTEEFELD 

M arche ch inois e BEAUME 

• 

.Retraite aux flambeaux, à 8 h. 1/2 

Itinéraire : Quai de la poissonnerie jusqu'à 

la place du Commerce. — Rue du Boulet- 

Rouge. — Remblai (arrêt devant le Splendide- 

Hôtel). — Remblai jusqu'à la rue des Ecoliers 

et retour à l'Hôtel de Ville. 

Dima nche 1 9 Juin , d e 2 heu re s à 3 h eure s 


M arch e des Pe t i t s Liynards . . LOUDET 

L e i t ch e Cavalter ie , ouverture.. SUPPE 

Do lo rèe , valse WALTEUFELD 

Les C lo ch e s de Co rnev i l le , %Mir PLANQUETTE 

Sy lv ia , polka COQUELET 

Lundi 20 Ju in , de 8 heures à 9 h eures 

aux Filées-d'Olonne 

Sa c su dos ; allegro A. ROBERT 

Br une e l B l onde , ouverture LENTZ 

Flo t s du Danu b e , valse IvANovici 

L e Tannh a g s er, sélection WAGNER 

Le Fê t e au Vi l lag e , fantaisie 

avec chant FAYOLLE 

Retraite aux flambeaux en rentrant en ville 

L e Chef de m u siq ue , A. ROBERT. 

Courses de chevaux 

M. le Président de la République vient 

d'accorder un prix à la Société des courses 

hippiques des Sables, pour une de ses 

épreuves. 

Fête de Nuit aux Filées 

Une brillante fête de nuit aura lieu 

lundi prochain 20 juin, aux Filées, de 

8 heures à minuit. L'excellente musique 

du 137, de ligne, actuellement aux Sables, 

prêtera son gracieux concours à ces ré- 

jouissances qui promettent d'obtenir le 

plus grand succès. 

Voici le programme de la Féte : 

A 8 heures, réception de la musique 

par la- Municipalité, souhaits de bien- 

venue et remise au Chef d'une superbe 

gerbe de fleurs, ouverture du concert. 

A S heures 1/2, lancement de deux bal- 

lons représentant : 1. Sa Majesté la Reine 

de Chine en route pour l'Exposition de 

Saint Louis ; 2. La première Demoiselle 

d'honneur de l'Impératrice. 

A 9 heures, vin d'honneur offert à MM. 

les Musiciens, retraite aux flambeaux, 

rentrée de la musique en ville. 

A 9 heures 1/4, lancement d'une Mont 

goliière mesurant 6 mètres de hauteur. 

De -10 heures à minuit, grand Bal popu- 

laire. 

Pendant toute la durée de la Fête, illu- 

mination générale et pavoisement de 

l'avenue des Filées et de la route de 

Nantes. 

Le quart de place 

La commission sénatoriale de l'armée 

a examiné hier et approuvé le projet de ré 

solution de M. Rolland, ayant pour objet 

d'étendre le bénéfice du quart de place 

sur les réseaux de chemins de fer aux of- 

ficiers de réserve et de l'armée territoriale. 

M. Rolland a été chargé de rédiger en 

ce sens un rapport dont il donnera lec- 

ture vendredi à la commission. 

Les Cadets du Midi 

C'est le titre d'une association amicale 

qui s'est fondée à La Roche, il y a quelques 

temps et dont l'essor s'affirme chaque jour 

davantage. Il est juste d'ajouter que le 

mérite en revient tout entier au bureau 

qui a pour président notre confrère et 

ami, M. Paul Joinaud, un homme d'ini- 

tiative et de décision qui tenterait même 

l'impossible pour aider au succès des Ca- 

de ts du M idi . 

L'association donnant samedi soir son 

second banquet, 'nous renonçons à dire 

l'humour qui a assaisonné toutes les con- 

versations et la gaîté qui a présidé au re- 

pas délicieux du valet Yonnais, M. Soulié, 

du Lion d'Or. 

Au dessert, d'éloquents discours ont été 

prononcés par M.'Joinaud, par M. Leroy, 

secrétaire général, M. Gary, délégué de 

l'association des méridionaux, en rési- 

dence à Nantes. Joinaud a porté en excel- 

lents termes la santé des convives, il a 

ensuite excusé les absents et ses dernières 

paroles ont été pour associer, dans un 

même sentiment, la petite patrie et la 


M. Gary s'est fait l'interprète de ses ca- 

marades ils la Loire-Inférieure dont il a 

amfaiSltiMams 

Un moment encore ils marchèrent côte 

à côte mais muets et, songeurs tous deux. 

L'us, l'âme enivrée, savourant d'avance son 

bonheur ; l'autre réfléchissant à la façon 

dont il engagerait l'action, dont il dispo- 

serait ses batteries pour attaquer la cita- 

delle dont il escomptait par avance la red- 

dition. Inconsciemment, ils étaient reve- 

nus sur leurs pas et se retrouvèrent sou- 

dain sur la grand'route, à l'orée du vil- 

lège où la lune, projetant sa vive lumière, 

dessinait le long des maisons de larges 

pans d'ombre. 

Ils se quittèrent après un énergique et 

cordial serrement de mains et leurs deux 

voix, en même temps prononcèrent ces 

mots : 

— A demain 

André resté sur place, respira large- 

ment, gonflant d'air et d'espoir sa poitrine 

oppressée, et il écouta le bruit des pas de 

Jean Petit qui s'éloignait dans la nuit. Au 

bout d'un instant, il se répéta à lui-même: 

« A demain ! » et se dirigea vers la maison 

de son père, étonné de voir, par les fentes 

des volets de la grande salle du bas, fil- 

trer un rais de lumière. 

11 ouvrit la porte et aperçut dans la salle 

son père qui, seul, mangeait de ce lard 

et de ces légumes froids que Florestine lui 

avait servi à lui-même. Le père Bridault 

avait le nez sur son assiette et le chapeau 

rabattu ,sur ses yeux. 

André n'osa pas monter directement à 

sa chambre et passer ainsi devant son 

père qu'il n'avait pas revu depuis la scène 

dc la mairie et qui l'évitait, Sans lui dire 

apporté le salut aux Cadets. Son toast à la 

fois éloquent et spirituel, a été très ap- 

plaudi. - 

M. Leroy, représentant le Préfet malade, 

a parlé en fin Normand et son allocution, 

par plus d'une saillie. a senti le terroir 

méridional. 

Après quelques paroles de M. Alcide 

Tasse, au nom de la presse, un bal — un 

bal endiablé — a duré jusqu'au petit matin. 

FÊTES DE LA SAISON 

Les Fêtes de la Saison 1904, auront lieu 

aux dates suivantes 

Dimanch e 3 Jui lle t . — Ouverture de la 

Saison des Bains par une grande Fête de 

charité au Grand Casino, avec le concours 

de toutes les Sociétés de la Ville, Musi- 

que municipale, Union Sablaise, Fauvette, 

Estudiantins, Orchestre Symphonique, 

Musique du Régiment, Artistes divers, 

etc., etc. 

J eudi 7 Ju i l l e t . — A 4 h. du soir, sur la 

Plage, Concours de Croquet. 

Dimanche 1 0 Jui lle t . — A 4 h. du soir, 

Concours de Tennis. 

J eudi 1 4 Juille t . — Fête Nationale, Con- 

cert, Jeux divers. — A 4. h. du soir, sur 

la Plage, Courses à Ânes montés et atte- 

lés. — Feux d'Artifice aux Sables et à La 

Chaume. 

Dimanche 1 7 Jui l le t . — Première Jour- 

née de Grandes Régates (1.500 fr. de prix). 

Diman che 24 Juille t . — Deuxième Jour- 

née de Grandes Régates (1.000 fr. de prix). 

Samedi 3 0 Jui l le t . — Retraite à La 

Chaume. 

Dimanche 8 1 Jui lle t . — Grande Fête de 

La Chaume, Régates locales, Courses à 

l'Aviron, à la Voile, à la Godille, etc., 

Jeux divers ; le soir, à 9 h. Feu d'Artifice. 

J e udi 4 A s si t . — A 2 h., sur la Plage, 

premier grand Concours de Croquet. 

Sam ed i 6 A o û t . A 4 h., sur la Plage, 

premier grand Concours de Tennis. 

Dimanche 7 A oû t .— A 3 h., sur la Plage, 

Grand Championnat du Véloce-Club Sa- 

blais, Courses spéciales pour amateurs, 

daines et enfants. 

J eudi I l A oû t . — Sur la Plage, Concours 

de Constructions en sable; le soir, à 2 h., 

première Fête cycliste, Courses au Clo- 

cher et au Trésor. 

D iman ch e 1 4 A oût . — A 3 h. 1/2, Réga- 

tes dans le Port, Courses à l'Aviron, à la 

Godille, etc. 

M a rdi 1 6 A o û t . — Grand Rallye-Paper 

Cycliste avec Jeu du Trésor. 

M erc r edi 1 7 A oû t . — A 1 h., sur la 

Plage, Championnats de France de Cour- 

ses à pied et d'Athlétisme, Courses de 

haies, 'de plat, saut en longueur, à la 

perche, saut en hauteur, steeple-chase, 

etc.; le soi.r, à 8 h. 1/2, Retraite aux Lan- 

ternes. 

Jeudi 1 8 A oû t . — A 1 h. sur la Plage, 

Première Journée des Grandes Courses 

de Chevaux (4.100 fr. de prix). 

Vend redi 1 9 A oû t . — A 2 h. -1/2, sur la 

Plage, Deuxième Journée des Grandes 

Courses de Chevaux (5.200 fr. de prix). 

Sam ed i 20 A oût. A 4 h. sur la Plage, 

Troisième Journée des Grandes Courses 

de Chevaux (Journée des Steeples, 6.500 f. 

de prix) ; le soir, à 9 h., sur la Plage, 

Grand Feu d'Artifice. 

Dimanche 2 1 A o û t . — A 9 h. du soir, à 

la Poissonnerie, Grande Redoute parée et 

masquée (nombreux prix). 

Du 15 J ui l le t au 1 5 Sep t embre . — Grand 

Concours de Photographie (nombreux 

prix). 

M a rd i 23 A oû t . — A 10 h. du matin, sur 

la Plage, Deuxième Grand Concours d e 

Croquet ; à 4 h. 1/2 du soir, Deuxième 

Grand Concours de Tennis. 

Jeudi e A oû t . — Troisième Fête Cy- 

cliste, Jeu des Trois Couleurs. 

Dimanch e 2 8 A oût . — Grand Concours 

de Pêche à la Ligne. 

M ardi 3 0 A oû t . — A 10 h. du matin, 

Concours d'honneur du Tennis et du Cro- 

quet. 

Dimanch e 4 Sep tembre . — Sur la Plage, 

Grandes Courses de Vélocipèdes (1.000 fr. 

de prix). 

Dimanche f i Sep tembre .—Fê tes diverses. 

Diman che 1 8 Sep tembre . — A 3 heures, 

Courses de Chevaux de Pays (1.300 fr. de 

prix). 

Du 1 0 Jui l le t au 15 Sep tembre .— Tir aux 

Pigeons, Grande Poule, Tir d'honneur, 

Ball-Trapp (nombreux prix). 

bonsoir. Il entra dans la salle sous prétexte 

d'y boire un verre de vin. 

— Bonsoir, père ! fit-il en s'approchant 

de la table et en tendant la main au vieil- 

lard ; mais le père Bridault fit mine de 

n'avoir pas vu le geste. 

—Ah lte voilà,toi,fainéantl d'oùsors-tu ? 

— Je viens de prendre l'air avec un de 

mes amis. 

— Tes amis, tes amis t... jolis amis que 

ces salauds de républicains ! Ce sont 

d'honnêtes gens, je m'en fiche !... comme 

c'est une honnête fille ausssi, celle après 

les jupons de qui tu cours !... 

— Mon père. 

— Oui ! une fille perdue qui a eu un en- 

fant 1 

C'est un mensonge! 

—le gosse, c'est un mensonge !... Le 

mensonge, c'est de dire que ce vipériau- 

là est son frère 

— Oui, c'est son frère ! 

— Et elle, c'est une rien du tout! 

— Mon père, taisez-vous, cria André les 

poings crispés, c'est une honnête fille et 

j'en ferai ma femme si elle veut bien me 

faire l'honneur de m'accepter pour époux. 

— Hein ?... hein ?... tu dis ?... tu au- 

rais le front de donner à cette traînée un 

nom honorable tu oserais vouloir 

qu'on l'appelle madame Bridault, tout 

comme on appelait ta sainte femme de 

mère ?... 

— Elle en est digne ! 

— Je te répète que c'est une rien-du- 

tout t... Tiens fiche-moi le camp d'ici 1... 

Je te citasse, entends-tu, je te chasse ! . 

La suite au pro cha in numéro.

Naissance 

Nous apprenons avec praisis que la fa- 

mille de M. Fougère, juge d'instruction, 

vient de s'augmenter d'une unité char- 

mante par la naissance d'une belle fillette 

qui a reçu le prénom de Marguerite. 

Nous faisons des voeux pour le bébé et 

nous prions sa famille d'agréer nos res- 

pectueuses et sincères félicitations. 

Capitaine au long cours 


notre sympathique compatriote, M. Ludo- 

vic Charrier, vient de subir avec succès à 

Saint-Nazaire, les examens de capitaine 

au long cours. 


Caisse de prévoyance 

Des secours, provenant de la Caisse de 

prévoyance maritime, sont accordés aux 

marins dont les noms suivent : 

Thomas (Alfred Paul), Massé (Joseph- 

Frédéric), Gragnon (Camille), Diochet (Ga- 

briel Edouard), Chevrier (Léandre-Pierre), 

Daviot (Louis-Cyprien), Thomas (Charles- 

Henri), Thibaud (Léandre-Armand-Marie), 

et Congal (Joseph-Marie). 

Arrivée du 137' 

Le 137° de ligne a fait hier matin, sur les 

10 heures 1/2, son entrée dans notre ville 

par la route de Talmont. 

En dépit d'une chaleur intense nos pe- 

tits pioupious marchaient allègrement et , 

paraissaient peu fatigués. 

M. Lalu, maire des Sables, a souhaité 

la bienvenue au Colonel à qui une magni- 

fique gerbe de fleurs a été remise. 

Comme pour les précédents régiments 

une foule immense asssistait à cette arrivée. 

Bourses des Lycée s et Collèges 

-I. A spiran ts . — Jeudi 14 avril 1904. 

Ont été définitivement admis : 

MM. Boissy, Boucher, Messac, Achalé, 

Montfalcon, Oswald François, Puech, 

Commenges, David, Leroy, Abadie (Henri), 

Aubin, Daveau, Tétaud, Groul, Soret, 

Conte, Guitbaud (René), Chaton. 

2° A spiran tes . — Jeudi 21 avril 1994. 

Ont été définitivement admises : 

Dessaint, Dupuy, Boucher. 

Bourses des Ecoles primaires 

supérieures 

1° A spiran t s . — Jeudi 5 mai 1904. 

Ont été définitivement admis : 

MM. Autin (Georges), Benéteau, Chouin 

(Albert), Citeau, Delaire, Deniau, Dubé, 

Favriau, Jourdain, Maillet, Martineau, 

Mitard, Phélippeau, Point, Simonneau, 

Thibaudeau, Turcot. 

2° A sp iran t e s . — Lundi 9 mai 1904. 

Ont été définitivement admises : 

Mite, Barraud (Alice), Bouet, Coirier, 

Dessaint, Fillonneau, Gourmaud, Guiche- 

tead, Pain, Prunier, Tisseau. 

Service des Remontes 

Par décision ministérielle du 5 juin 1904, 

M. Bayard, capitaine en 2, au 23° régiment 

d'artillerie, est nommé officier acheteur à 

titre temporaire (du 1,. juillet 1904 au fer 

mars 1905) au dépôt de remonte de Fon- 

tenay-le-Comte. 

Au Tableau d'avancement 

Le J ournal Officie l vient de publier les 

tableaux d'avancement pour la réserve et 

la territoriale. Nous relevons les noms 

suivants intéressant votre département : 

RÉSERVE 

, Pour Chef de ba t ai l lon . — M. Teyssier, à 


TERR/ITORIALE 

Pour Chef de ba taillon . — M. Cavaillier, 

à la Roche-sur-Yon. 

Pour Capitaine . — M. Goguet et Gorni- 

chau des Granges, du 83°; MM. Aubry, 

Giguet, Jaffrien, Letailleur, Poirier-Coutansais, 

du 84°. 

Muselez vos chiens 

Procès-verbal a été dressé contre M.. 

veuve Dupuy, née Rousseau (Marie), de- 

meurant aux Sables d'Olonne, rue du 

Grand Canton, pour avoir laissé son chien 

sur la voie publique sans être muselé. 

Renfermez vos poules ! 

Procès-verbal a été dressé contre M.. 

Gillaizeau, âgée de 53 ans, demeurant 

route de Talmont, pour avoir laissé ses 

poules errer sur la voie publique. 

Mauvais procédés envers des 

baigneurs 

Procès-verbal a été dressé contre M11° 

Martineau (Blanche), âgée de 23 ans, de- 

meurant aux Sables, pour mauvais pro- 

cédés'envers des baigneurs. 


Un concours pour l'admission aux em 

plois de dame dans l'Administration des 

Postes, des Télégraphes et des Téléphones 

aura lieu, les jeudi 4 et vendredi 5 août 

1904, au chef-lieu de chaque département. 

Peuvent y prendre part les postulantes 

sans infirmités, âgées de -18 ans au moins 

et de 25 ans au plus au 1.. janvier 1904, et 

ayant 1 mètre 50 de taille as minimum. 

Par exception, la limite d'âge de 25 ans 

est reculée pour les aides, d'une durée 

égale à celle de leurs services en cette 

ilualité, sans pouvoir dépasser 35 ans. 

La liste d'inscription sera close le 6 

juillet 1904. 

Exposition de Nantes 1904 

Les divers palais de l'Exposition de 

Nantes, dont l'aménagement est complècement 

terminé, reçoivent un nombre 

considérable de visiteurs et de nombreuses 

fêtes ont lieu dans l'enceinte de l'Exposi- 

tion. 

Outre le Water Toboggan qui passionne 

les gens avides d'émotions on a mis au 

programme de dimanche 19 courant, un 

festival de musique, des divertissements 

au Village Noir, des luttes entre blancs et 

noirs, l'ascension d'un ballon de 800 mè- 

tres cubes, des fontaines lumineuses, un 

grand combat naval, explosion d'un na- 

vire dans le lac avec bombes et feu d'arti- 

fice. 

Vol d'une bicyclette 

La semaine dernière M. Boisson louait 

une bicyclette à un individu disant se 

nommer Henri Gaillard. Henri Gaillard, 

ou le soi-disant tel, est parti avec sa ma- 

chine et n'est plus rentré. 

M. Boisson estimait la bicyclette louée 

à la somme de 150 francs. 


Mise en liberté 

On se rappelle que M. André Ménard, 

inspecteur d'assurances, avait été, suivant 

mandat d'arrêt de M. le Juge d'instruction 

de Rennes, arrêté à son arrivée aux Sa- 

bles et incarcéré à la prison. 

Nous apprenons que, à la suite d'un 

interrogrtoire qui a eu lieu lundi M. Mé- 

nard vient d'être mis en liberté. 

Canot chaviré 

Dimanche soir, MM. Augustin Roulleau, 

jardinier à La Chaume, et Baptiste Bros- 

seau, également jardinier, avaient pris le 

canot appartenant a M. Louis Gesse, pour 

faire une promenade en mer, lorsqu'après 

avoir dépassé le bout de la jetée d'une 

centaine de mètres environ, le canot cha- 

vira, par suite d'un fort coup de vent. 

Sans l'intervention de M. Bésagny, pilote, 

dont le dundee se trouvait amarré à la 

bouée, les deux imprudents se seraient 

noyés. 

Nous adressons toutes nos félicitations 

à M. Bésagny, pour sa courageuse inter- 

vention. 

Mort accidentelle 

Dimanche, vers 9 heures du matin, la 

petite Athanaïse Morineau, âgée de un an 

et demi, en s'amusant avec sa soeur âgée 

de trois ans, est tombée dans une mare 

située à environ 200 mètres de l'habitation 

de ses parents. 

La mère la retira encore vivante, mais 

malgré tous les soins la fillette succomba 

une heure après. 

Tombé dans le Port 

Lundi soir, vers 8 heures, le jeune Jean 

Stéphan, âgé de 7 ans, venu aux Sables 

avec son oncle, M. Métayer Bonaventure, 

patron du dundee Co lb ert, du port de 

Groix, est tombé en bas du quai à mer 

basse. Relevé aussitôt il a été transporté 

chez M. Paul Tonnerre, débitant, où M. le 

docteur Palas lui a donné ses soins. 

M. le docteur Palas a déclaré que le 

jeune Stéphan avait la cuisse fracturée. 

La culture des Céréales 

Le Journa l Offic i e l de samedi dernier 

publie l'évaluation des récoltes en terre, 

au 15 mai 1904, d'après les rapports des 

professeurs d é partem entaux d'agricultu re. 

Il en résulte de ce rapport, que la super- 

ficie cultivée, en blé d'hiver, est évaluée à 

6.411.615 hectares contre 6.153.780 l'an 

passé, et celle cultivée en blé de prin- 

temps à 163.280 hectares contre 385.316. 

La superficie totale est donc de 6.574.895 

hectares contre 6.538.096 en 1903. C'est 

une augmentation de 35.799 hectares, en 

faveur de 1904. 

La condition des blés d'hiver qui, dans 

son premier rapport publié le 6 février 

1004, avait été donné à 71.3, est évaluée 

au 15 mai dernier à 73.9, alors que l'an 

passé, la moyenne était de 71.3. Quant à 

la condition des blés de printemps, elle 

est, d'après l'enquête parue, de 74.8 contre 

74.4 en 1903. 

Au double point de vue des ensemence • 

ments et de l'état des cultures, la situa- 

tion agricole du blé est donc meilleure 

qu'en 1903 à pareille époque. La condition 

moyenne du seigle est de 75. t contre 71.2 

en 1903 ; celle de l'avoine d'hiver, de 77.4 

contre 69.2 ; et, enfin, celle de l'avoine de 

printemps, de 77.4 contre 73.7. 

Monne 

Au Conseil de Préfecture. — L'af- • 

faire pendante entre la Com mune d'Olonne 

et M. Bore, entrepreneur des travaux de 

construction de l'Ecole de filles, a été 

appelée à l'audience de samedi, devant le 

Conseil de Préfecture de la Vendée siégeant 

à La Roche - sur-Yon. 

M. Bore avait comme avocat M. Rouillé, 

du barreau de La Roche-sur-Yon. M. Eu- 

gène Nauleau, assisté de notre honorable 

et toujours dévoué concitoyen, M. Désiré 

Wattier, des Filées, s'est chargé lui-même 

de la défense des intérêts de la Commune. 

L'affaire a été mise en délibéré et ren- 

voyé à quinzaine par le jugement. 

Nous tiendrons nos lecteurs au courant. 

— Conseil Municipal. — Le Conseil 

municipal de la commune d'Olonne se 

réunira, dimanche prochain, salle de la 

Mairie, à 11 h. 1 /2 'du matin. 

Session de'Mai. 


Nous publierons le compte -rendu com- 

plet de cette séance dans notre prochain 

numéro. 

— La Tombola de 1904.— Diman- 

che dernier a eu lieu la réunion du Bureau 

de Bienfaisance, sous la présidence de M. 

Eugène Nauleau, maire. 

Après l'approbation des comptes de ges- 

tion de l'exercice précédent et le vote du 

budget de1905, l'organisation d'unegrancle 

Tombola a été décidée. 

Le produit de cette Tombola sera versé 

cette année, savoir : moitié au profit des 

pauvres, moitié, à la caisse des Ecoles 

communales laïques de garçons et filles. 

L'émission des billets commencera à 

partir de la semaine prochaine. Il y aura 

100 lots, dont deux bicyclettes de marque, 

une armoire en cerisier à deux battants 

d'une valeur de 110 francs, six grandes 

glaces de 50 francs pièce, etc., etc. 

— Nos écolières à la Fête des 

Sables. — Dimanche prochain, grâce à 

la générosité de la toujours si dévouée 

M.. Plielippon. 45 de nos petites écoliè- 

res — toute la grande classe et les 10 pre- 

mières de la 2° classe — se rendront à la 

gare.prendre le train pour les Sables afin 

d'assister à la fête de l'école laïque. 

Cette bonne nouvelle a é t é accueillie, 

est-il besoin de le dire, avec une joie im- 

mense par nos petites écolières. 

pon. 

Tous nos remerciements à M., Phelip- 

— Charité chrétien' ne ! — Il y a 

• quelques semaines, sous la signature 

Thomas Vire loque , un triste individu, dont 

nous n'avons pu connaître le nom, insul- 

tait de la façon la plus ignoble les habi- 

tants de la Girvière, les accusant d'avoir, 

le lendemain des élections municipales, 

promené, dans les rues de leur village, un 

cercueil dans lequel se trouvait placée, à 

côté de son époux, M..' Auvynet décédée 

récemment. Nous avons dit â Thomas Vire - 

loque : « Vous mentez de la façon la plus 

odieuse et nous vous mettons au défi d'é- 

tablir l'accusation que vous osez porter 

contre nos amis. » 

Th omas Vire loque resta sourd... et pour 

cause à cette mise en demeure. 

Le 29 juin, pendant le dépouillement du 

scrutin, une scène très violente se déroula 

dans la cour de la Mairie. Plusieurs hono- 

rables électeurs de la Girvière, encore 

sous l'indignation de la calomnie publiée 

dans le C o ur ri er , interpellèrent d'une 

façon énergique les chefs du parti réac- 

tionnaire, les sommant de justifier leur 

accusation. Tous se dérobèrent et jurèrent 

leurs grands dieux qu'ils n'étaient pour 

rien dans l'article incriminé. 

Aujourd'hui le même individu vient de 

déposer dans les colonnes du Co urri er une 

nouvelle ordure. Ce brave à trois poils 

s'attaque, devinez à qui ? Aux honorables 

institutrices de l'Ecole communale, à trois 

jeunes filles dont deux sont orphelines I 

Th oma s Vire lo que raconte une scène au 

cours de laquelle une discussion grave 

aurait éclatée à FEcole, discussion suivie ' 

de voies de fait. Or cette fois encore, en 

bon disciple de Basile, Thomas Vire lo q u e 

ment comme un véritable charlatan et 

nous le mettons à nouveau au défi de prou- 

ver ce qu'il avance. 

Thomas Vir e loque essaie, par des plaisan- 

teries de mauvais goût, de jeter le ridicule 

sur des institutrices qui s'aquittent de leur 

mission à la satisfaction générale, la pros- 

périté de l'école le met en fureur, mais il 

peut baller à son aise, sa have n'est pas 

dangereuse. Certes si nous voulions ré- 

pondre du tact au tact, et la directrice et 

l'adjointe qui président aux destinées de 

l'école cléricale, nous fourniraient des 

thèmes plus que suffisants. Mais nous ne 

mangeons pas de ce pain là, nous laissons 

ces procédés à nos adversaires. 

Il est si beau n'est-ce pas, d'insulter 

sous le voile de l'anonymat, des jeunes 

filles sans défense. 

C'est ce que l'on peut appeler, ou je me 

trompe fort, de la charité chrétienne ! 

VALERE MATHS 

P . -S . — Les insultes de Vireloque viennent 

de produire leur effet : nous apprenons que 

6 nouvelles élèves viennent de se faire inscrire 

pour la semaine prochaine. 

Sainte-Foy 

Assemblée-Gagerie. — Dimanche 

prochain, 19 juin, se tiendra, comme les 

années précédentes, l'assemblée-gagerie. 

Sablais, Sablaises, Olonnais, Olonnaises, 

habitants du Château et deS communes 

voisines, ont l'habitude de s'y rendre fort 

nombreux. 

- Cette fois, il faut l'espérer, il en sera de 

même. 

La jeunesse rieuse pourra se livrer à 

tous ses joyeux ébats : elle aura, à sa dis- 

position, quatre belles salles de danses, 

avec des ménestrels tirés sur le volet, et 

sera servie par la main des Grâces, par 

nos charmantes et accortes hôtesses, se- 

condées dans cette agréable tâche par tout 

un essaim bourdonnant de nymphes, plus. 

gentilles et plus délicieuses les unes que 

les autres. 

Parti 

Vol. — Plusieurs vols d'artichauts ont 

été commis dans le jardin de M. Chusseau 

(Elle), cultivateur. 

Saint-Julien-des-Lamies 

Nomination. — M.. veuve Lynier, 

domiciliée à Mallezais, a été nommée titu 

laire du bureau de tabac de notre communie. 

Challans 

Paralysie. — Mardi, M., veuve Airi 

cou, marchande de grains, s'était rendue 

à Saint-Jean-de-Monts, pour assister à l'en- 

terrement de sa nièce, qui devait avoir 

lieu dans la soirée. 

Quelques instants après SOI/ arrivée, elle 

fut brusquement prise de paralysie et son 

gendre, M. Huet, qui l'avait accompagnée, 

se hâta de la ramener en voiture, à son 

domicile, où elle expira presque aussitôt. 

Sallertailae 

Subvention.— Nous sommes heureux 

d'apprendre que M. le Ministre de l'Agri- 

culture a accordé à la Société d'assurances 

mutuelles contre la mortalité du bétail, 

dite l'Union, dont M. Brochet est le dévoué 

président, une subvention de 200 fr. pour 

lui permettre d'augmenter son fonds de 

réserve, destiné à assurer le paiement des 

indemnités en cas de perles exceptionnelles. 

Ha fiât re. 

Vol. — Un malfaiteur inconnu s'est 

emparé d'un mât de misaine d'une valeur 

de 25 fr., appartenant à M. Edmond Bros- 

sard, marin-pêcheur. 

Sa2n it-Ger l'ai s 

Accident. — Lundi, en face de l'au- 

berge Laidin, ft tramway de Challans a 

tamponne la charrette de M. Fortin, vo- 

lailler. 

Il n'y a pas eu d'accident de personne. 

Le véhicule est légèrement endommagé. 

• 

,% lare mont 

Subvention.— Par décision du 10 juin 

1904, M. le Ministre de l'Agriculture a 

accordé à la Société d'assurances mutuel- 

les contre la mortalité des bestiaux, dile 


aillletIteatelletleltte!Maltitallealllikausel 

l 'Ap r emon taise , à Apremont, Une subven- 

tion de 700 francs. 

Com nmequie rs 

Subvention.— Par décision du même 

jour, et dans le même but, une subvention 

de 150 francs a été accordée à la Société 

d'assurances mutuelles contre la mortalité 

des bestiaux de Com mequiers. 


La 11 ache-su r-lan 

Courses. — Les Courses de La Ro= 

che-sur-Yon auront lieu cette année les di- 

,manche 3 et lundi 4 juillet. 

— Véloce-Club. — En raison des fê- 

tes scolaires organisées pour dimanche 

prochain, les courses de vélocipèdes qui 

devaient avoir lieu ce jour là, sont remises 

à une date ultérieure. 

— Les cantonniers. — Une assem- 

blée générale de la Société des canton- 

niers du département de la Vendée, sera 

tenue le dimanche 26 juin à La Roche -sur- 

Von, salle du Gymnase, à midi. 

— Arrestation.— Le nommé Boiffard 

arrêté, ainsi que nous l'avons dit, par la 

gendarmerie de la La Roche-sur-Yon a été 

mis à la disposition de. M. le procureur de 

la République de Libourne. Cet individu 

serait l'auteur d'un vol cle1,700 fr. com- 

mis dans cette dernière localité. 

— La Foire. — Favorisée par un temps 

splendide notre foire de juin a été pleine- 

ment réussie. Beaucoup de monde sur 

tous les marchés. Voici les prix moyens 

pratiqués sur le marché aux bestiaux : 

Boeufs gras, amenés 8, vendus 8, 0,85 le 

kilo ; boeufs maigres, amenés 52, vendus 

41, 0,75 ; vaches amenées, 87, vendues 70, 

0,65; veaux, amenés 50, vendus 42, 1,20; 

moutons, amenés 110, vendus 95, '1,20; 

porcs, amenés 35, vendus 30, 1,20 porce- 

lets, 15 à 25 francs la pièce. 

Saint.Prouant 

Suicide. — Le sieur P... célibataire, 

âgé de cinquante ans, habitant le petit 

village de la Roche-Batiat, s'est suicidé 

samedi en se jetant dans un lavoir très 

profond, Son corps, presque entièrement 

recouvert de, plantes aquatiques, ne fut 

découvert que grâce à son chapeau, que 

le noyé avait déposé sur le bord. 

M. P... qui vivait dans une aisance re- 

lative, devait se marier mardi. Le vin et 

les victuailles étaient achetés et tous les 

préparatifs-faits pour la noce. 

On ignore le motif de ce suicide, qui a 

causé ici une vive émotion. 

tersonsetexe, -.....esetatestrattextestoreistastetesterat 



Courses. — Les Courses de Fontenay 

auront lieu cette année les dimanche 31 

juillet et lundi le. août. 

— Concours musical. — Le Comité 

d'organisation a décidé de prorogée le 

délai d'inscription jusqu'au-P.-juillet, afin 

de permettre aux Sociétés qui n'ont pas 

encore envoyé leur adhésion, de réparer 

cet oubli. 

— Accident du travail. -- Lundi 

soir, M. Beaubrieau, domicilié rue du 

Marchoux, ouvrier chapelier à l'usine de 

la Sablière, a eu un pied écrasé par la 

chute d'une forme à chapeaux. 

11.1111çaltli 

Courses Vélocipédiques. — Les 

courses vélocipédiques organisées par le 

V.-C.-L. auront lieu le dimanche 17 juillet 

prochain. 

— Rixe. — Plusieurs ouvriers étaient 

occupés samedi soir, vers cinq heures, à 

monter une estrade pour servir de repo- 

soir, au coin des rues de la Baleine et Gâte- 

Bourse, barrant, complètement le passage 

de cette dernière, lorsque tout à coup, une 

charrette, dans laquelle étaient montées 

plusieurs personnes, se présenta pour pas- 

ser. 

Le conducteur, en termes assez courtois 

invita les ouvriers à enlever quelques 

tréteaux et madriers, de façon à lui livrer 

passage. Ceux-ci s'y refusèrent ; une vive 

discussion s'éleva alors ; un des ouvriers 

ayant quelque peu bousculé le conducteur, 

celui-ci riposta par un vigoureux coup de 

fouet appliqué sur la tête d'où le sang jail- 

lit aussitôt. 


Ni:altiers 

Rage. — M. Tapon, vétérinaire sani- 

taire à Nalliers, signale qu'une vache ap- 

partenant à M. Bodin-Planchet, fermier à 

l'Ilot, commune de Nalliers, est atteinte 

de la rage. 

L'abatage de l'animal a été immédiate- 

ment ordanné. 

POUR PARAITRE PROCHAINEMENT' 

Vaches... 

Taureaux. 

Veaux.... 

Moutons.. 

Porcs .... 

ktaeltteiihtkk 

ANNÉE) 

O rgan e d e le Co l o n i e é t rangè r e a tin Sa b les 

J u i l l e t - A o û t - S e ptem b r e 

Les Annonces sont reçiies au Bureau 

du Journal, 79, rue des Balles. 

La Villette Bestiaux. — Marché d e Jeudi 

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1 70 

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44 a» à 47 a» 

20 10 â s» »» 

1-i 75 h c» s» 

12 95 â 13 a» 

47 »a â 47 25 

41 50 à 41 75 

42 ca à 42 25 


A udience du M ercr ed i 1 5 Ju in 1904 

Le droit de vote 

Les nommés Delafond (Léopold-Paul), 

âgé de 37 ans et Deau (Louis-Joseph), âgé 

de 33 ans, tous les deux marins, demeu- 

rant aux Sables-d'Olonne, ont voté le 1.. 

mai dernier bien qu'ayant perdu leur 

qualité de citoyen. 

En effet, Delafond a subi cieux con- 

damnations dont une pour abus de con- 

fiance. Quant à Deau il a été cinq fois 

condamné. 

Le Tribunal condamne les deux préve- 

nus à chacun 20 francs d'amende et aux 

frais. 

Acquittement 

Les frères qui dirigeaient une école 

privée à La Garnache et à Saint-Hilaire- 

de-Riez, poursuivis pour infraction à la 

Loi sur les Associations, sont acquittés. 

0832541211.611{91MMIM.161 


L'Empereur du Sahara 

Jacques 1.. compte s'installer définiti- 

vement à Bruxelles. Chaque matin, l'em- 

pereur, vêtu très simplement ét ne por- 

tant comme insigne de sa haute dignité 

que le chiffre impérial marqué sur le de- 

vant de sa chemise de soie, fait sa pro- 

menade. Il va jusqu'au Bois ou bien se 

rend dans un des grands hôtels de la 

place Royale, où est descendue une per- 

sonne de ses amies, la comtesse de L..., 

une très jolie femme, qui occupe, avec 

une charmante fillette âgée de 12 ans, un 

somptueux appartement. 

L'empereur reçoit un nombreux cour- 

rier, toujours adressé à « Sa Majesté Jac- 

ques tee, empereur du Sahara, en son 

palais, à Bruxelles ». 

Le bruit court, mais n'a pas été confir- 

mé — l'empereur reftisant systématique- 

ment de rien dire aux journalistes — que 

Jacques aurait définitivement renoncé 

à son trône, pour redevenir J.-J. Le- 

baudy. 

L'ad-mi-nis-tra-tion militaire 

Stern, le jockey d 'A jar, qui gagna 

dimanche le Grand Prix de Paris et qui 

est actuellement le meilleur cavalier qu'il 

y ait en France; va faire prochainement 

son service militaire. Il avait quelques 

raisons de vouloir être incorporé dans le 

cavalerie, mais l'administration du re- 

crutement a repoussé sa demande avec 

perte ; elle veut en faire un fantassin et la 

raison en est très simple « On n'a pas le 

temps en un an d'apprendre à monter à 

cheval. » 

Stern n'a rien trouvé à répondre à cet 

argument sans réplique. Il ira dans J'in- 

fanterie et il va s'entraîner peur la pro- 

chaine marche de l'armée. 

Boum Boum ! 

M., Du Bmarly la beauté célèbre dont 


à des artifices de toilette des plus prisai 

tifs. Si elle eût connu la Crênafr•' 

mon la 14>oexdare et le e•ii avou de 

cette Maison, sou éclatante beauté eût été 

encore plus durable. — .5. SIMON, 5 9 , 

fau bourg Sain t-Ma r tin, 


Du 9 au 1 6 j a n 1 9 04 

NAISSANCES 

Françoise-Léontine-Antonine Hérieau, rue des 

Religieuses. 

• PROMESSES DE MARIAGES 

Edouard-Emile-Marie Garel, repréâentant de 

Commerce et Yvonne-Hippolyte-Alice Tardé, 


Alexis -Joseph. Auguste !quinaud, :33 ans,cocher 

et Ernestine-Célestine-Louise Bégaudeau, 


Sylvain-Florimond-Raphaël Barreau, 20 ans, 

maçon etZélie-Marguerite-AugustineMoreau, 

28 ans, domestique. 

MARIAGES 

Emile-Edmond-Alexandre tassé, 26 ans, pré- 

posé des Douanes et Joséphine-Louise-Aimée 

Gendres, 21 ans, couturière. 

Jean -Clément-Auguste-Etavon, 28 ans, journa- 

lier et Marie-Louise Berthomé, 30 ans. cou- 

turière. 

Pierre-Martial Trichet; 22 ans, plàtrier, et Au- 

gustine- Alphonsine -Marie Chabot, journa- 

lière. 

Charles-Noël-Ferdinand Borgnet, 25 ans, poulieur 

et .Véronique-Jeanne-Mélina Aucuns, 


Décès 

Victoire Plard,-81 ans, journalière, veuve de 

Louis -Philippe Guériteau (Asile des Vieil- 

lards.) 

Louis Naud, 73 ans, journalier, célibataire 

(Hôpital). 

Marguerite-Alexandrine-Ernestine Chaumeati, 

10 tutoie, Boulevard de l'Est. 


NAISSANCES 

Désiré-Alexandre-Maurice Chevrier, rue Basse. 

Décès 

Adrien-René-Eugène Maingnenaud, 18 jours, 

rue Haute. 


D ec 9 au 1 6 j u i n -M ; ( ) ,; 

ENTsÉtte 

Alexandrine-Eudoxie, geai. fr., cap. Péchereau, 

ven. de Ile-de-Ré, divers. 

Maurice, sloop fr., cap. Guégot, ven. de Lon- 

dres, phosphates. 

Saxon-Britten st. angl., cap. Pipe, ven. de 

Cardiff, houille, 

Espérance, sloop f,., ven. de ',loyal-drille, sel. 

Béarn, st. fr., cap. Ordronneas, ven. de Ba- 

yonne, lest. 

Marie, gon'. fr., cap. Le (Moelles., t'en. tic 1.a 

Pallice, phosphates. - 

Bretagne-et-Vendée, sloop fr., cap. Pardel, 

ven. de La Pallice, phosphates. 

sua ruts 

. 

. 

. 

. 

. 

vs..-,:xemetwasexamuteten 

Rose, goél. [r., cap. Evrard. all. à Lanelly, 

poteaux. 

Alexandrine-Eudoxie,gonl. fr., cas. Péchereau, 

ail. à, Ile-de-R8, divers. 

Béarn, st. fr., cap. Ordronneau, all. Bayonne, 

blé. 

Bretagne-et-Vendée, sloop fr., cap. Fardel, 

ail. à Plymouth, lest. 

Saxon-Britten,. st. angl., cap. Pipe. ail. à 

Bilbao, lest. 




— Chartres 

— Dijon 

— Londres 

— Lyon 

— Marseille.., 

— Nancy 

— Nantes " 

— Paris 

-- La Roche-sur-Yon 

— Saint-Etienne.. 

— Tours 

-- Divers 

eleXtgaelthieialisZnile 

2.425 kr. 

645 

os 

712 

78 

84- 

2.100 

4.210 

8.005 

41-1 

-1.585 

22.278 

TOTAL 42.623_ 


itatemeataleasee 

lundi an — Beaulieu, Bouin. Garnache, Langon. 

Mou tiers-les-Mauxfaits, Saint-M ichel-Mont- 

Mercure. 

Mardi 21. — Jandonnière, 

tueecredi 21. — 'Chaize-Giraud, Seinte-Gernme. 

la-Plaine 

Jeudi 23. — Cuillère, Rochesur-Yon 

(marché aux grains•. 

Vendredi Si — Bretonnière. Fontenay, Ass. gag. 

Deaulien, Belleville, Corps 2à Prusse), ISpesses,Mou. 

tiers les-Manataits 

Samedi 2 — Coéx, Fontenay, Talmont. 

Dinlanche 223 — As s. e u e Angles (à Moricq), 

Arillé, Bourg - sous -la- Roche, Lairous. 

Echange de cartes postales 

L'échange des cartes postales, si répandu et si 

intéressant donne Ferlais des résultats inattendus. 

Or donc, Monsieur Louis Giraud, propriétaire à la 

Londe-les-Maures lVar) ainsi que sa demoiselle faisaient 

échange de cartes postales avec plusieurs 

personnes, une dame de Paris. une jeune fille de 

Munich et une autre jeune fille de Madrid. Sans se 

connaître on se demandait, par les cartes postales 

des nouvelles de la santé Ceci amena M. Louis Giraud 

h écrire h ses correspondantes que sa fille seul.- 

Irait beaucoup d'anémie Par de prochains courriers 

CI. Giraud reçut de nouvelles cartes postales 

et chose 1,11.1e11 Se, la carte de Madrid C01111120 celle 

de-Mun ici. et de Paris, portait en réponse, le même 

conseil ; faites prendre à votre fille les pilules Pink. 

Devant l'unanimité dans le conseil venant de trois 

pays différente, et e sachant qu'à La Londe, les pilules 

Pink avaient déjà guéri plusieurs personnes, 

M. Giraud n'hésita pas. Sa fille a pris tes pilules 

Pink et voici l'attestation de sa guérison. M Giraud 

écrit 2 

« Depuis l Age de 14 ans, ma fille était anémique. 

Elle avait le teint pàle. manquait d'appétit et avait 

de fréquents évanouissements Après avoir essayé 

plusieurs remèdes sans obtenir d'amélioration, ma 

fille a pris les pilules Pink et après quelques semailles 

de traitement, elle avait recouvré l'appé- 

tit• repris ses bonnes couleurs, ses forces Ede est 

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la neurasthénie, les maux d'estomac, le rhumatisme, 

la débilité nerveuse, la migraine• névralgies, 

sciatique, irrégularités des femmes. Elles sont 

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clama chroniques, maladies de la poitrine de l'es- 


infaillible de .se g,eèrir promptement ainsi qu'il 

l'a 418 radieelement lui-même nprè., avoue Frettitcrt 

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Cartes d'excursio • valables 15 jours 

Il est délivré, jusqu'au 31 octobre 1004, par 

toutes les gares, stations et haltes du réseau de 

l'Etat dee cartes d'excursion valables pendant 

quinze jours et comportant la libse circulation, 

savoir 

Cartes A. - Sur l'ensemble du réseau de l'E- 

tat 

Prix :1 soclasse,135 fraises; 2eclasse, 100 francs; 

3. clamse, 75 francs. 

Cartes 13. - Sur toutes les lignes du réseau 

de l'Etat situées au sud de la. Loue (y compris 

les gares de Nantes, Angers, La Possonmère, 


Prix ies classe,100trance; 2° claese,75francs ; 

3° classe, 50 francs. 

Les demandes de cartes d'excursion doivent 

être adressées aux chefs de toutes les gares et sta- 

tions du réseau de l'Etat ou au Chef de contrôle 

de ce réseau (rue Saint-Lazare, no 45, Paria). 

La personne qui fait la demande d'une carte 

d'excursion doit faire connaltre exactement 1° 

Ses nom, prénoms et qualités ; 2° La catégorie 

(a ou b) de la dite carte; 3. La classe de la carte; 

4° La date à partir de laquelle cette carte doit 

être valable. En outre, elle dom joindre sa 


ordinaire (10 c/m sur 5 c/m). Ce portrait, qui ne 

doit pas être sur carton, est destiné être collé 

sur la carte par les soins dee Chemins de fer de 

l'Etat. 





les de l'Ouest, desservies par le réseau de l'Etat 

en Algérie, et réciproquement le Réseau de PE- 

Ut, d'accord avec la compagnie du Midi et la 

compagnie de Navigetion Mixte (Compagnie 

Touache) délivre des billets d'aller et retour di- 

Éects de Ire ei de 2.s. classe, de Nantes, Angers, 


ou Oran, vis Bordeaux-Port-Vendres (avec fa- 

culté de retour par Cette), et remproquement. 

Les prix de ces billets, qui comprennent. les 

frais de la nourriture des passagers h bord des 







La durée de validité des billets cet de 60 jours, 

non compris le jour de Ulsan. Cette validité peut 

ê t re prolongée de i, 2 ou 3 fois 30 jours moyen- 


supplément egal 1, 0/0 do pria dn billet. Les 

voyageurs ont la faculté de s arrêter dans toutes 

les gares situées sur litinéraire parcourir. Ils 

peuvent, en outre, obtenir en Algérie. dee billets 

complementeiree d'aller et retour prix r e l u i r a 

pour le panome entre 0.an et une gare quel- 

conque de la ligne dee an .Maseera et a Berti- 

Ouriif-de-Flguig, ces belote complémentaires 

ayant egatemeni one durée de validité de 60/ours 

et permettant aux titulaires de s'arrêter A toutes 

les gares du parcoure. 

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Au 31 décembre 1881 757 9,170 25 - 

Au 31 décembre 4982 1.432 23.691 47 

An 31 décembre 1883 3.769 65.461 94 

Au 31 décembre 1884 8.980 175.715 20 

Au 31 décembre 1885 15.008 361.063 99 

An 31 décembre 1886 25.678 673.267 55 

Au 31 décembre 1887 47.460 1.266.864 45 

Au 31 décembre 1888 74.301 2.188.318 66 

Au 31 décembre 1889 501.579 3.442.58, 16 

Au 31 décembre 1890 126.591 5.006.399 98 

Au 31 décembre 1891 145.614 6.766.732 35 

Au 31 décembre 1892 160.919 8.703.528 55 

Au 35 décembre 1893 172.738 10.856.550 60 

Au 31 décembre 1898 183.2.91 13.191.430 211 

Au 31 décembre 1895 194.400 15.744,937 45 

Au 31 décembre 1896 '209.042 18.552.180 70 

Au 35 décembre 1897 223.862 21.632.032 13 

An 31 décembre 1898 237.3e4 24.929.6E3 7.1, 

Au 3f décembre 1899 251.320 28.496.261 70 

Au 31 décembre 1900 261.998 32.072.087 as 

Au 31 décembre 1901 262.403 35.612.380 an 

Au 31 décembre 1902 300.000 40.000,000 en 

An 31 décembre 1903 334.057 44.236.174 a> 

Au 31 mars 1901 387.641 46.951.158 es 

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La 697° Section des Sables-d'Olonne compte 


ser tons les deuxièmes dimanches du mole au 

siège de la' Section à la Justice de Paix, de 

9 heures à 10 heures 3/4 du matin. 



1 3 70 0 55 0 35 Olonne 

1, 1 75 1 30 0 85 La Mothe-Achard... 6 318 14'90 3 

i 2 35 1 lb 1 45 Sainte-Flaive (h) ... .. 1 g ee 4.0 le 

1 2 85 2 1.0 1 40 Les Clousaaux ..... .. if 16t 8 30 Io es 

3 75 2 80 5 ao LA ROCHE...17 • 6 31 8 43 10 30 

dep . 6 47 9 Hi 10 46 

5 10 3 80 2 45 La Chaise-I-Vicomte 7 5 9 47 11, 1 

5 90 4 40 2 85 Bourneeeau 1 7 19 19 15 11 14 

7 25 5 35 3 50 CHANTONNAY , 7 45 il 36 11 31 

8 05 5 95 3 90 Sigournais diesisel •1 7 57 il 42 

10 40 7 70 5 05 St-Mesmin-l-Vieux . 8 42 2 3 1.2 19 

9 60 : 10 4 65 Poueauges ys..1 8 27 1 32 12 7 

8 5e• 6 35 4 ilemavagnes-l-Rodouee 8 8 12 42 -i1 51 

11 90 8 85 5 75 Clanty 

41. »a 8 15 5 30 Cerises. 8 5e 2 32 1.2 28 

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3 4b19.0 a» 6 50 Noirterre 9 47 

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851 5 80i 3 80 ROOME-8•-YON1 7: mei, r,r4qiil; g 

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5t5.1 tt Io 9 48 

11 25 5 31 40 1 

Grattd-POnt-Stir-Etiar 7 2o! 3 8 6 35 

Beauvoir-aur-Mer „ .. 7 2di 3 :8 6 43 

11 36 5 39 40 9 . . Saint-Gereats-1-Mermei 7 41: 3 32 fi 16 

It 491 6 50 10 20 L a s Quatre-Moulins. . 7 3 47 7 9 

11 6 15 10 2e, . GRA N - erm1 g 45, s 7 30 

ID'ooratonay-le-Comtan, Breuil-Baurro 

ire le as .1 mat mat. i soi, , soir sol, : soir 

, 

' j I vaLLunsB dép..: .... I' 5 i 9.1 50 ' i 58 .455 ' 737.9 s 

G 6à:C1 45M 35 Festatata-Vemie ... . 7 1' 1.1 59 '2 JO I 5 6 ; i..., 19 D 

4 :5 9010 80 YONTENAY-LE-COMTE..... arrivée i .... 7 28 I 125,8 2 21 i 5 16 ; 7 5519 21 

, nos I 

iFontenay-lo-Cmit. ...... ....... dép..! 8 2 

. a . e Bourneau-idersond i 814 

1 i 1.4 • ' 5 57 i 8 2 

1 31 I I d 9 I 

0 50 0 40'055 Vouvent-C mie i e 22 1 43 ' ; Ô 58 i 8 10 

1 10 0 8510 55 Antesesest-°Menriee (halte)._ 1 6 30 1 el 1 4 d 26 I 

1 55 1. 1510 75 Le Chistaiseuerail -.I 6 se 2 2 , i 6 36 I 8 31 

1 lb e 85.1 90 NARD 11.-BAN RUT .. . arrivée . + g 49 2 15 , I 6 45 8 41 

Breuil-Barrot, Fontenay-le-Comte, Yhtelluiree 

ire, 26 , 3e mat mat mat. sais, soir sols soir 

1 BREUIL BARRET 7 13 

s 851 56. 35 Le Uhitaigneraie ........ 3 38 7 23 

t 55. 55,« 55 A.stiglly saint-Messis. (halte) 

I 75 le 85 Voulant Comas .... ............... .. • • .... 34 .... .... 3 53 7 35 

n 25 i 515.1 10 Boureem Morve. usai 

3 05 2 511 10 FONIMNAY LE COMTE.... arrivée 5 13 .... 54 1 .... .... 4 19 7 53 

FONTENAY-LE-COMTE step 5 18 I 6 10 1 58 f 8 3 44 81 

, . trouai. Vannée 6 20 11 7 1 /8 . 3 55 , .... 8 2 

s't soin' ,,,,, p• I ve- i raDa+ arr 5 29 8 29 .s 18 0 30 a 6 ' R3 

Won-want, Chantonnay - Chantonnay, Vonwant 

7 36 

7 49 

7 58 

8 8 

8 14


BUREAUX 

7 9 , R u e d es Hal l es, L es Sa bl es 


ABONNEMENTS 

Vendée et Dei)" limitrophes 7 f.50 

France et Algérie 8 f. 50 


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L'Abonnement part de toutes les dates. 


Les le t t res n o n affranch ies s on t r eMsd, 


AU BUREAU DU JOURNAL, USIEZ NOS CORRESPONDANTS DÉPOSITAIRES 

ET DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE DE PRINCE. 

Les °ables, le 21 Juin 1904. 

Les Ms do 19 Juin 

Mercredi 22 Juin 1904 IN' 946 


No tre Devo ir es t de les conna î tre e t d 'y prendre par t e t no tre In térê t nous le commande imp ér ieus em en t 

1 

La Vend.,ée 

Organe des Com i tés répub lica in s de l'A rrondissemen t des Sab les-d'Olonn e 




Ce Journal 



PRIX DU NUMÉRO : nÂ CENT. 




imprimeur de la 'Vendée Rép ubli ca in e . 

ANNONCES 

Première insertion.. langes 0 f. 25 




TIRAGE DU JOURNAL 2.0044 Ex. 



TOUT CE QUI CONCERNE LA REDACT1ON 

do i t ê tre a dre s s é à M. n l eide TASTE , Ré dac te u r en Ch e f 


. 

seulement celle des enfants des Il est heureux que cet accident inat- ainsi, sans en cacher le moins du' len les mêmes cas, de 2.3(k0 à 3/198 francs. 

écoles laïques ou de leurs maîtendu 

ne se soit pas produit de nuit, car monde. C'est même la seule méthode per-. Enfin, les pensions des veuves vont, au 

tres, elle a été celle de toute la 

les hommes auraient été noyés pendant 

leur sommeil. Mais la compagnie, ca- 

mettant à des hommes sans fortune per- maximum, de 750 à 1.025 francs. • 

sonnelle d'entrer dans les Chambres. Sans, 

démocratie sablaise. Elle a eu sernée sur le M a rs , était à ce moment à cela, la tribune parlementaire serait in- 

L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE 

d'autant plus d'éclat que tous les l'exercice. Très peu de matériel a pu être terdite à quiconque ne posséderait pas la 

sauvé. 

richesse. Ce serait l'application de la 

élus, le Maire el les Conseillers 

A de grandes fêtes, il faut une 

Les rats pullulent dans les vieux navires phrase terrible de Lamennais : « Silence 

Dimanche, dans la grande salle des 

municipaux de laVille, le Conseil- de bois et les percent de multiples trous. aux pauvres l » 

grande publicité pour mieux en 

fêtes du Trocadéro, sous la présidence de 

ler Général du Canton sont des C'est sans doute à eux qu'il faut attribuer En Angleterre on a vu un exemple bien 

fixer le souvenir. C'est donc dans 

M. Loubet, et dans toutes les communes, 

la disparition du Mars. Pareil accident plus frappant, lorsque, pendant des an- 

républicains entièrement acquis 

les amis de l'enseignement primaire ont 

notre numéro de vendredi pro- 

survint, il y a quelques années, à la Be l le - nées, chaque Irlandais donnait un penny 

à la grande réforme dont on 

célébré la' fête de l'éducation populaire, 

chain que nous donnerons le 

Poule , bâtiment qui ramena les cendres par semaine pour faire vivre à Londres le 

de cette oeuvre immense et variée, qui a 

célébrait l'anniversaire. 

de Napoléon ler, et qui servait de bateau- grand orateur de l'Irlande, envoyé par 

compte-rendu complet de la fête 

été, en France, l'honneur du dix-neuvième 

Pour notre chère cité la date amiral à l'entrée de la vieille darse. des compatriotes à la Chambre des com- 

siècle. A peine un siècle s'est-il écoulé 

qui fut célébrée Dimanche, en 

munes. Loin de s'en cacher, O'Connell 

du 19 juin est une commémora- 

depuis que les pouvoirs publics ont songé 

l'honneur de l'enseignement po- 

Arrestation d'un espion 

s'en faisait gloire, et il avait raison. 

tion et un parachèvement : la 

à l'organisation méthodique et minutieuse 

pulaire. 

Le commissaire spécial, M. Moerdès, 

Les subsides électoraux fournis par des 

de l'enseignement pour tous. Un siècle 

commémoration du 19 juin 1872, 

particuliers sont donc tout à fait justifiés, 

vient d'arrêter un espion anglais à Ker.- 

Mais nos lecteurs apprendront 

seulement, et cependant aucune len ta live 

qui marqua le réveil de l'opinion huon près Brest. Cet espion était surveillé 

et il n'y ré rien à reprocher à un Comité 

plus généreuse, aucune réforme plus pro 

dès aujourd'hui avec plaisir que 

ayant centralisé des sommes d'argent. Là 

républicaine en France, et le depuis plusieurs mois et signalé à Oues- 

fonde et plus équitable n'a remué avec 

le département de la V en dée a 

où se trouverait la culpabilité, ce serait 

sant depuis peu de jours. 

des résultats plus définitifs, la démocratie 

parachèvement des journées des 

si, en échange de ces souscriptions vo- 

été, à Paris, dans la grande cé- 

moderne. 

1°' et 29 mai 1904, qui ont été le 

lontaires, un gouvernement avait donné 

rémonie du Trocadéro, l'objet 

Accident de Montagne 

Ou ne se reporte pas sans qàelque émo- 

quelque chose. 

réveil de la République aux 'Trois étudiants en médecine étaient 

tion, à cette époque troublée, confuse, 

d'une mention toute spéciale, 

Sables. 

partis, dimanche matin à 9 heures, sans 

difficile, où l'Assemblée législative s'elfor- 

grâce à la présence là-bas de 

ALCIDE 'FASTE. guide, pour faire l'ascension du Doldençait, 

à travers mille difficultés intérieures 

LE MILLION DES INSTITUTEURS 

notre distingué compatriote Em - 

horn. Au moment où ils franchissaient 

et extérieures, de jeter les fondations de 

P . - S . — Tous les journaux de Paris pu 

manue l Vauchez . 

une pente neigeuse, l'un d'eux perdit 

l'enseignement primaire. Les procès-ver- 

blient aujourd'hui des comptes - rendus 

La Ligue de l'Enseignement, présidée 

pied, entraînant un de ses camarades. 

baux du comité de l'instruction publique, 

Voici, en effet, l'information enthousiastes des fêtes de l'Enseignement. 

par M. Buisson, et l'Orphelinat de l'En 

Tous deux tombèrent dans une crevasse. 

clans Mut le cours de 1792, sont d'une 

qu'a bien voulu nous envoyer En France, la joie n'a pas été moins 

seignement primaire, présidé par M. Al- 

Le troisième resta accroché sur un pont 

éloquence touchake. Les projets se suc- 

grande et c'est le coeur de la nation entière 

fred Mézières, pensant que la grandiose 

un de nos amis qui a assisté à 

de neige et tenta de secourir ses camaracèdent, 

s'accumulent, se combattent. Mais 

qui a vibré en cette mémorable journée. 

manifestation du 19 juin. ne pouvait pas 

des, en taillant des marches dans la neige 

sur un point cependant, tout le monde est 

cette fête : 

Les instituteurs (le la Vendée ont eu la 

rester platonique, ont eu l'idée de provo- 

avec son couteau. 11 ne réussit pas et re- 

d'accord : sur la nécessité de donner au 

« La Vendée laïqu e acc lam ée délicate attention d'envoyer à M. Vauchez, 

quer la formation d'un comité de sous 

descendit alors à Kandersteg, d'où accom- 

peuple, à tout le peuple, la part de science 

qui fut l'avocat éloquent de la cause de 

cription nationale en Laveur des orphelins 

en Vauchez a u Tro cadéro . Vaupagné 

de douze guides et de quatre por- 

et d'éducation qui lui a été jusqu'alors si 

l'instruction laïque et qui est resté leur 

des instituteurs de France. 

chez à la gau teurs, il est parti au secours de ses deux 

parcimonieusement mesurée. Cet effort 

che du Présiden t 

meilleur ami, des télégrammes de respect, 

Il s'agit d'obtenir le mi l lion qui serait 

camarades. 

gigantesque se poursuit à travers les indé- 

de la Répub l iqu e . Ova t ion en - d'admiration et de sympathie. 

nécessaire pour assurer à l'Orphelinat les 

cisions, des inquiétudes, des tâtonnements 

thous ias te . 1 0 . 000 p ersonnes au Ces adresses paraîtront dans le prochain Un prince chinois en France ressources permanentes pour l'avenir. 

sans cesse renaissants. La question de 

numéro de notre journal. 

banqu e t e t 150 . 000 personn es 

au 'Champ - cle-Mars . Fête inoub 

l iab le . 

INFORMATIONS 

Le prince Pou Loua, qui vient de représenter 

le gouvernement chinois à l'inauguration 

de l'exposition de Saint-Louis, 

est en route pour la France. Le prince ar- 

Ce comité est aujourd'hui formé ; il est 

composé de : MM. Etienne Sarrien, Guillain, 

Siegfried, Cuieysse, Ribot, Klotz, 

Maujan, Chauvière, Strauss, Poincarré, 

l'éducation religieuse tourmente déjà l'esprit 

des membres du comité qui proclame, 

bien avant la troisième République, le 

principe de la neutralité religieuse dans 

Les Instituteurs de la Vendée 

méritaient bien l'hommage particulier 

que le Gouvernement 

de la République leur a adressé 

dans le concert d'éloges qui est 

allé à tous les Instituteurs de 

France. 

Dans notre département, en 

effet, bien plus qu'ailleurs ils ont 

eu à soutenir avec une énergie 

qui ne pouvait pas mollir, sans 

danger pour la cause démocratique, 

des luttes âpres et incessantes. 

Et M. Vauchez, en faisant 

de la Vendée sa patrie d'a- 

A la Ligue de l'Enseignement 

L'assemblée générale du Cercle parisien 

de la Ligue française de l'Enseignement 

s'est tenue mardi soir sous la présidence 

de M. Ferdinand Buisson qui a prononcé 

une allocution dans laquelle il a 

montré le rôle prépondérant du cercle parisien 

dans la fédération des 3.300 sociétés 

affiliées à la Ligue. 

M. Léon Robelin, secrétaire général, 

donne lecture du rapport général. 

M. le docteur Javal et M. Emmanuel 

VAUCIIEZ ont pris ensuite la parole, puis il 

a été procédé au renouvellement du tiers 

sortant du comité du cercle parisien. 

Les incidents de Dijon 

rivera vers le 23 juin à Paris, où il compte A. Carnot, Liard, Chautard, Gaspuet, Me- 

l'enseignement public. 

faire un court séjour. 

sureur,C. Martel, Cazes, Pierre, R. Leblanc, 

Mais c'est à la Convention que revient 

E. Petit, Gilles, F. Martel, Rôderez, Ris, 

l'honneur d'avoir formulé 'en termes dé- 

ler, A. Weill, Aron, docteur Salathé, 

Troubles en Finlande 

finitifs et précis les règles et l'orientation 

Flammarion, Fillot, Perret, Goucichaux, 

De graves désordres se sont produits 

de notre enseignement primaire. Du 15 

Henry Péreire, 011enclorff, Hachette, .1. 

mardi à Helsingfors. 

octobre 1862 au 11 fructidor an II, le co- 

Reinach, Janssenn, Ch. Bande, Audoynaud , 

Une bande de perturbateurs ont mis à 

mité de l'instruction publique a patiem- 

Winter, Bichat, Augagneur, maire de Lyon. 

ment étudié, analysé, critiqué les mille 

sac un bureau de police, ainsi que les bureaux 

de la chancellerie du général gou- 

systèmes, les innombrables projets qui 

verneur, où ils ont tué le général Bobri- 

lui étaient soumis. Parmi ces projets, 

Les pensions de retraite de la marine 

kelt, dix-huit employés, dont le petit-fils 

beaucoup s'inspiraient de fortes et nobles 

de l'amiral Pioken. 

idées. Celui de Jeanbon de Saint André, 

Le ministre de la marine vient de clé - qui cherchait à mettre en pratique les mé- 

poser un projet de loi destiné à modifier thodes d'enseignement préconisées par 

les tarifs de pension de retraite des offi- l 'Émi le , de Jean-Jacques Rousseau, est 

Le Million des Chartreux ciers mariniers du corps des équipages particulièrement remarquable. Michel 

de la flotte, ainsi que des assimilés du Lepeletier présenta en 1793, au comité de 

Si la Commission d'enquête parlemen- corps des armuriers de la marine et du l'instruction publique, im vaste projet 

taire demandait les pouvoirs judiciaires, corps des marins vétérans. 

d'organisation morale et administrative, 

doption, semble avoir compris 

qu'il devait se fixer lui-même là 

où ses idées auraient plus de 

A la suite des derniers incidents de la 

cathédrale de Dijon, l'abbé Bizouard vient 

d'être relevé de ses fonctions de vicaire 

général honoraire de l'évêché. Est égale- 

personne ne pourrait s'y opposer sans se 

rendre moralement complice d'actes qui 

ont besoin des ténèbres, et qui ne sauraient 

affronter la lumière. Il y a des 

Les hommes de ces catégories réunis 

sant au moins quinze ans de services effectifs 

qui en raison de leur inaptitude 

physique, auront été reconnus impropres 

dont Maximilien Robespierre fut le rapporteur. 

Le rapport de Robespierre excita, 

parmi ceux qui en eurent connaissance, 

un tel enthousiasme, par la noblesse de 

peine à pénétrer. 

La Vendée , VAUCHEZ, ces deux 

noms vont donc ensemble et les 

ment rapportée la nomination en qualité 

de vice-doyen du doyenné de Saint-Michel, 

de l'abbé Batard, curé d'Arc-sur- 

Tille, mêlé à ces mêmes incidents. 

questions qui sont résolues par le fait 

seul d'être posées. En attendant, une nouvelle 

instruction judiciaire est ouverte. 

D'ailleurs, il vaut mieux que la vérité soit 

au service de la flotte, auront droit à une 

pension dont le taux est d'un vingt-cin- 

(peine du minimum de la pension d'ancienneté 

du grade, pour chaque année de 

la philosophie et la précision de la pensée, 

qu'à l'insu du célèbre conventionnel, il 

fut imprimé et répandu par Félix Lepeletier, 

le frère même de l'auteur du projet. 

plus autorisés représentants de 

dite sur les fonds fournis par M. Chabert service, campagnes comprises, la pension Dans la grande oeuvre de la Convention, 

la République ont eu raison de 

Le naufrage d'un invalide en vue des élections, sans cela les imagi- est réglée comme celle d'ancienneté. l'oeuvre de l'enseignement primaire fut 

les associer dans le même sentiment 

d'admiration et de sympa- 

Samedi matin, le vieux navire M a r , nations iraient beaucoup plus loin que la 

coulait à pic dans l'arsenal de Toulon. On réalité, et les adversaires de la Républi- 

sait que depuis la disparition de notreque y trouveraient leur jeu. 

Le minimum à vingt-cinq ans de services 

va de 1.100 francs pour les seconds 

maîtres et assimilés, à 1.450 francs pour 

sans doute ce qu'il y eut de plus admirable, 

de plus définitif et de plus fécond. 

Malgré les assauts de la contre Révoluthie.flotte 

de bois on utilise, a Toulon, des ba- En. soi-même, le fait d'un Comité élec- les pilotes de 1, classe, premiers-maîtres, tion, malgré le retour des gouvernements 

Aux Sables-d'Olonne, la fête 

de l'enseignement n'a pas é té 

teaux, vestiges d'un glorieux passé, toral réunissant des fonds pour soutenir 

comme casernes pour tes troupes cola -' les candidatures d'amis politiques, n'a 

nioles. 

rien d'anormal. Tous les partis agissent 

chefs armuriés et assimilés. 

Les pensions pour causes de blessures 

ou infirmités graves peuvent s'élever, seréactionnaires, 

malgré la néfaste loi Falloux, 

c'est l'oeuvre de ta Convention qui a 

inspiré, dicté, tracé toute l'organisation


- 

, 

sectaire de la France. Tout ce qui s'accomplit 

encore, découle, comme une conséquence 

logique, inévitable et prévue de 

l'effort de la Convention. Depuis cette 

première période d'organisation, de tentatives 

diverses, quel immense chemin a 

été parcouru! L'enseignement primaire, 

inébranlablement établi, s'est développé 

En temps de paix, pourront être promus 

sous-lieutenant au titre français dans l'infanterie, 

la cavalerie, l'artillerie, le génie, 

le train des équipages, les troupes coloniales, 

et jusqu'à concurrence du chiffre 

maximum de un dixième des nominations 

annuelles, les adjudants du cadre actif 

ayant au moins dix ans de services effec- 

ce que M. Guichet voulait faire lui-1 l'assurance de ma considération la plus 

m êtn e . 

distinguée. 

P o u , le P rés iden t Élu Con Expliquons-nous : 

s e i l , 

1finis t rc d e l 'In térieur e t des C u l tes , 

Il y a un an, le rédacteur en chef 

Le Se crétaire - Généra l , 

du Co u rr ier n'a-t-il pué songé à 

En. COMBES. 

provoquer une réunion plénière du N . - B . — Nous savions à l'avance que le 

comité progressiste, dont il avait lui- Ministère d'action républicaine ne se dé- 

Sauvetage d'un enfant 

Hier matin, vers 9 heures 1/2, M. Pierre 

Jarry, âgé de 28 ans, charpentier, demeurant 

aux Sables, rue de la Justice. se trou- , 

vait à la pêche dans le chenal, près du pont 

du chemin de fer. Soudain, il entendit 

crier : « Au secours, il se noie I e 

M. Jarry se précipita aussitôt vers l'en- 

prodigieusement. Les lois du 16 juin 1881, tifs, régulièrement proposés au tableau même tracé l'ordre du jour ? 

sintéresserait pas de la cause de nos amis. droit d'où partaient ces appels et aperçut 

du 28 mars 1882, du 30 octobre 1886, sont 

venues compléter et achever l'organisation 

de nos écoles et chaque année a 

amené la réalisation graduelle du rêve 

que les révolutionnaires de 1792 avait 

conçu les premiers. A l'heure actuelle, il 

n'est point de village si éloigné, si caché 

soit-il, qui n'ait son instituteur et son 

école, instrument d'émancipation, de 

science et de raison. 

L'enseignement primaire reçoit l'enfant 

à l'âge de six ans, au moment où il sort 

d'avancement. 


A PORT-ARTHUR 

Che-Fou, 15 juin. 

Deux mille Chinois, pour la plupart petits 

boutiquiers qui avaient été expulsés 

de Port-Arthur, sont arrivés aujourd'hui 

en joncques. Les Russes ont réquisitionné 

tous leurs bestiaux et leurs provisions. 

N'est-ce pas pour obtenir de M. 

Odin, alorS maire des Sables, qu'il 

pratiquât des coupes sombres à la 

Mairie et qu'il fit des places pour 

les amis, • n'est ce pas dans ce but 

que M. Guichet voulait réunir son 

comité ? 

La question est nette, la réponse 

devra l'être également. 

,Notre confrère s'est souvent flatté 

de revendiquer toujours la responsa- 

Il a voulu, bien que la demande du Syndicat 

lui ait été présentée dans le courant 

de l'année, et alors que l'exercice budgétaire 

est clos depuis longtemps, donner, 

aux travailleurs, un témoignage de sa 

sollicitude toujours agissante. L'année 

prochaine nos amis renouvelleront leur 

demande en temps utile. Il est certain que 

la subvention qu'ils obtiendront alors atteindra 

un chiffre plus élevé et contribuera 

à la prospérité d'une association si 

républicaine et si digne d'intérêt. 

un gamin, le jeune Esnard, âgé de 13 ans, 

demeurant à la Corderie, au milieu du 

chenal, disparaissant sous l'eau. M. Jarry 

se mit aussitôt à l'eau jusqu'à la ceinture, _ 

et à l'aide de sa gaule, réussit à ramener 

l'enfant sain et sauf sur le rivage. 

Toutes nos félicitations à ce courageux 

sauveteur. 


Vendredi soir, à une heure, M. Crochet, 

travaillait au magasin de M. Mallard, 

prendre sur une forte pile des sacs de ci- 

des écoles maternelles, et l'accompagne 

jusqu'à l'âge de treize ans, c'est-à-dire 

jusqu'au moment où il est susceptible de 

suivre l'enseignement secondaire ou l'enseignement 

professionnel. Il y a en France 

4 millions 729.500 enfants en âge de suivre 

l'enseignement primaire. Mais malgré le 

caractère obligatoire de l'enseignement 

actuel, il faut bien reconnaltre que nombre 

d'enfants échappent encore aux bien- 

Les expulsés disent qu'un combat continuel 

a lieu sur terre et sur mer. On n'en 

connaît pas le résultat. Ils croient que les 

Russes sont incapables de résister et qu'ils 

se préparent à détruire la ville. 

Plusieurs personnes, provenant de Dalny, 

ignorent également ce résultat. Elles déclarent 

que les Japonais ont certainement 

débarqué 150.000 hommes dans la péninsule 

du Lia-Toung, y compris les lescoolies. 

bilité de ses paroles et de ses actes. 

Nous verrons bien, par sa réponse, 

s'il reconnaît aussi ses intentions. 

Oui, ou non, l'année dernière, 

M. Guichet voulait-il faire prendre 

des arrêtés de révocation contre les 

fonctionnaires municipaux qui pas– 

saient pour être des républicains, 

c'est-à-dire pour employer l'expres- 

Récompenses aux Instituteurs 

Voici, pour le département de la Vendée, 

les récompenses accordées aux instituteurs 

et institutrices : 

M édai l l e d 'argen t . — M. Dequaire (Jules- 

Claude-Fleury), inspecteur d'académie, à 


Rapp e l de médai lle de bronz e . — M. Gibaud 

(Adolphe), instituteur-adjoint à Fontenay-le-Comte.ment 

pour le chargement d'un wagon, 

lorsqu'à un moment donné la pile entière 

contenant plus de quarante sacs tomba 

sur les épaules de Crochet l'ensevelissant 

en entier. 

Grâce à l'aide de MM. Roy et Chaillou, 

ses deux compagnons, Crochet a été retiré. 

M. le Dr Pales a été appelé aussitôt pour 

donner ses soins et a fait transporter Crochet 

à son domicile, où il expirait samedi 

faits de l'instruction publique et qu'on ne 

sion même de notre confrère, des 

Le départ de 

signale dans les écoles, soit privées, soit 

Kouropatkine 

Ch a illey tt z s tes ? A. T. 

Saint-Pétersbourg, 

publiques, que 88 du personnel qui 

20 juin. 

Aucune dépêche officielle n'est venue 

devrait les fréquenter. 

jusqu'ici confirmer la nouvelle du 

A l'heure actuelle, il n'y a pas moins en 

départ 

du général Kouropatkine 

France de 82.000 écoles primaires publi- 

de Liao-Yang, LA SITUATION DES PECHEURS 

annoncée par certains 

ques avec 105.000 maîtres. Le nombre des 

journaux étrangers. 

Au ministère de la guerre et 

élèves qui recevaient l'enseignement pri- 

à l'état-major 

A la suite de la baisse du prix de la sar- 

général, on ne croitpas 

maire était, au mois de juin 1903, de 

probable que dans dine, un groupe important de patrons pê- 

les circonstances actuelles, 

2 millions 317.889 pour les écoles publi- 

le généralischeurs 

est allé trouver M. l'Administrasime 

ait pu prendre en personne le 

ques e t de 1 million 49.810 pour les écoles 

comteur de la Marine pour le consulter sur 

mandement des troupes 

privées, soit un total de 4 millions 367.699 

qui opèrent au les mesures à prendre afin d'améliorer les 

nord de la presqu'île de 

enfants. Ce sont là, on en conviendra, des 

Kouan-Toung. situations des pêcheurs. 

La situation 

résultats dont la République a le droit 

générale de l'armée russe Il est profondément regrettable que le 

en Mandchourie demeure 

d'être fière. C'est à elle en effet que revient 

sans change- bureau du syndicat, et surtout son prément 

notable. 

l'honneur des progrès accomplis dans 

sident, 41. le capitaine Légé, n'ait pas cru 

M édai l les de b ronze . — MM. Giraudeau 

(Eugène), instituteur-adjoint à Fontenayle-Comte 

; Grattoo (Grégoire-André), à 

Mouzeuil ; Landais (Félix-Auguste), à Puyde-Serre 

; Mlle Réveillaud (Germain-Elise), 

directrice d'école au Langon ; M. Simonneau 

(Aristide-Pierre), directeur d'école à 

Pouzauges ; M. Thomas (Alexandre), directeur 

d'école à Saint-Pierre-du-Chemin. 

M en tions hono ra b le s . — M. Barbet (Jacques), 

à Talmont ; Mme Bouju, née May, à 

Damvix ; M. Cadet (Pierre-François-Paul), 

à Saint-Sigismond ; M. Forré (jean-Baptiste-Marie), 

à la Barre-de-Monts; M. Guillet 

(Jules-Etienne), directeur d'école à 

Saint-Jean-de-Monts ; M. Orizet (Auguste- 

François), à Langon ; M. Pelletier (Emnia- 


Ses obsèques ont eu lieu dimanche à 1 

heure ; la compagnie des sapeurs pompiers, 

dont le défunt faisait partie, assistait 

en armes aux funérailles. 

La fête des Filées-d'Olonne 

La fête de nuit organisée aux Filéesd'Olonne 

a obtenu hier un succès imm ense. 

Nous publierons le compte-rendu de 

cette soirée dans notre prochain numéro. 

Tentative de meurtre 

Samedi dernier vers une heure du matin, 

les nommés Rozier (Jean-Baptiste), 

cette oeuvre immense et variée. L'effort le Prochaine grande bataille devoir prendre l'initiative d'une réunion nuel-Julien), au Poiré-sur Velluire ; Mme 19 ans, et Guyot (Joseph-Jean-Marie), 22 

plus fécond et le plus profond n'a été 

Fu-San, 20 juin. générale de cette société, dans une cir- 

Pertuzé (Modeste-Marie), à Bouin ; M. Thi- ans, tous les deux marins demeurant aux 

accompli qu'après 1870. La fête de diman- Le général Kouropatkine rassemble ses 

che a marqué la conquête définitive, forces à Hai-Tcbeng et on s'attend à une 

l'étape suprême de cette grande oeuvre grande bataille d'ici un mois. 

démocratique et la mesure du chemin déjà 

Fête de bienfaisance â Moscou 

parcouru est le meilleur encouragement 

Dimanche a eu lieu, à Moscou, au ma- 

pour l'avenir. 

nège Urbain, t'ouverture de :exposition 

des artistes français, organisée au profit 

des soldats LES OFFICIERS DU RANG 

blessés ou malades de la guerre. 

Atrocités japonaises 

constance aussi critique ; nous croyons 

savoir qu'il a même refusé de s'occuper 

de la question. 

C'est ainsi qu'il entend prendre en 

mains la défense des intérêts qui lui sont 

confiés. 

A vous, marins pêcheurs, de juger si 

vous devez conserver une telle nullité à 

votre fête. 

bandeau (Eugène-Ernest), à POrbrie. 

Taxe du Pain 

Le prix du pain a été fixé, ainsi qu'il 

suit, à partir du 16 juin 1904 : 

Pain de 11e qualité.... 0 fr. 28 le kitogr. 

Pain de 2» qualité..... 0 fr. 23 le kilogr. 

Le Concert de « La Fauvette » 

Sables, sortaient de la maison de tolérance 

dans un état presque complet d'ébriété. 

Arrivés place de la Liberté les deux hommes 

se querellèrent puis en vinrent aux 

coups. 

A un moment donné Guyot, se sentant 

le moins fort, sortit un couteau de sa poche 

et en porta un coup violent à son camarade 

qui, atteint à la 9me côte, perdit 

beaucoup de son sang. Rozier fut alors 

conduit, par les soins de M. le Commis- 

Le rustre de la Guerre vient d'adresser le 

rapport suivant au Président de la République : 

Monsieur le Président, 

Mou attention s'est portée, dans ces 

dernières années; sur les mesures à pren- 


Le correspondant de la Rou s ,; Ro te Hem, 

M. Memirovitch Dantchenko, rapporte 

l'épisode suivant confirmé par le procèsverbal 

du général Simonoff, qu'ont signé 

DOUX LANGAGE 

On se doute bien, à son langage, que 

l 'Étoi le défend le trône et l'autel. 

Ce Concert, qui devait avoir lieu dimanche 

prochain, est retardé de quelques 

semaines, pour des motifs indépendants 

de la volonté du directeur ou des membres 

de la Fauve t te . 

Les membres honoraires ne perdront 

saire de police, à l'hôpital. Guyot a été 

immédiatement arrêté et écroué à la maison 

d'arrêt des Sables. 

Violences légères 

dre en vue d'assurer, clans de bonnes con- les agents militaires français, anglais et 

ditions, le recrutement des officiers sor- ' espagnols : 

tant du rang : 

« Après l'occupation de Lidiatou•, le 12 

Les règles qui fixent actuellement les juin, par les Russes, treize cavaliers japo- 

concours d'admission des écoles des sousnais survenant, arrivèrent auprès de trois 

Tant de fiel, n'entre, en effet, que dans 

l'âme d'un dévêt. 

La Vendée Rép ub lica ine a entretenu ses 

lecteurs, dans un précédent numéro, de la 

révocation du maire de la Genétouze qui 

rien à ce retard, et les traditions auxquelles 

notre orphéon mixte a toujours 

eu à coeur de rester fidèle seront observées 

cette année, comme les précédentes, 

avec autant de zèle et d'éclat. 

Le nommé Soudain (Alexandre-Marie), 

âgé de 26 ans, demeurant aux Sables, employé 

au manège de chevaux de bois appartenant 

à M. Gauffriau, fut il y a quelques 

jours congédié par son patron. 

officiers élèves-officiers, ont été établies blessés qu'ils massacrèrent, les transper- avait chassé un ouvrier coupable d'avoir 

Dimanche, étant pris de boisson, il se 

en conséquence. 

çant et les hachant en morceaux. Les ca- crié : Vi c e la Répu b lique ! 

Raz de marée 

présenta en compagnie d'un sieur Ferret 

Les programmes ont été allégés, les davres reçurent chacun une dizaine de 

coefficients des diverses épreuves déter- coups. L'un d'eux en reçut même vingtminés 

de manière à faire valoir surtout huit : la tête et le visage étaient tailladés, 

les connaissances pratiques des candidats. les yeux crevés, la poitrine transpercée 

Les majorations pour services militaires par les baïonnettes, les genoux brisés à 

peuvent se cumuler sans limite, permet- coups de crosses. Pour la première fois 

tant ainsi aux sous-officiers de compenser, les japonais ont fait oeuvre de barbarie. » 

d'année en année, par leurs services et M. Dantchenko ajoute que le même jour, 

leur ancienneté, ce qui peut leur manquer les Japonais ont tiré sur le transport de la 

M. Adrien-Dubé nous répond, dix jours 

après, pour nous dire que les faits, tels 

que nous les avons rapportés, sont incomplets. 

Il y avait deux façons de redresser notre 

récit, l 'Étoi le a choisi la plus injurieuse, 

et le qualificatif de menteur est un des 

moindres de ceux qu'il nous adresse. 

Nous n'avions cependant mérité 

Vendredi soir, vers 7 heures 1/2, un 

important raz de marée s'est fait sentir 

dans notre port. Il n'a causé que des 

dégâts matériels sans importance. 

Remonte générale 

Le Comité du dépôt de remonte de Fontenay 

se réunira pendant le mois de juillet 

dans les communes de l'arrondissement 

(Henri), âgé de 11 ans, sur la place de la 

Liberté devant le manège de chevaux de 

bois, insulta et même bouscula Mme Gauffriau. 

Le fils intervint et des coups furent 

échangés. 

Procès-verbal a été dressé pour violences 

légères contre Soudain et Ferret. 


en instruction générale. 

Croix-Rouge, de la femme du colonel Wo- Ni cet excès d'honneur, ni cette indignité. des Sables, aux dates ci-dessous : 

M ardi 2 1 Juin , de 5 h . 912 à 6 h . 1/2 

Tout ce qu'il a été possible de réaliser, 

par ce moyen, semble avoir été fait . l'ensemble 

de ces dispositions, dont le caractère 

est essentiellement démocratique, a 

donné d'excellents résultats. 

J'estime, cependant, qu'il y aurait avantage 

à puiser dans les rangs de la troupe, 

une nouvelle catégorie de candidats à l'épaulette, 

parmi les sous-officiers anciens 

de service, qui n'ont pas affronté le concours 

des écoles militaires et qui, néanronow. 


COUPES SOMBRES 

Le Courrier revient sur un sujet 

qu'il aurait dû être le dernier à traiter 

: celui des réformes dont le personnel 

municipal va être l'objet. 

M. Adrien -Dubé appartient heureuse- 

Mercredi G juillet : Saint-Gervais, place 


ment à 

l'Eglise, à 7 

cette 

heures du 

catégorie de 

matin; Challans, 

journalistes qui 

route de la Garnache, à 11 h. 30 du matin. 

peuvent impunément se livrer aux plus 

grands écarts de langage ; ils ne risquent 

d'y laisser qu'un peu de considération. 

Concerts militaires 

Mais son impunité diminue beaucoup Les concerts de la musique du 137e 

l'importance de ses injures. 

d'infanterie sont particulièrement inté- 

Au reste les gros mots ne sont pas des ressants et il y a lieu d'admirer à la fois 

arguments pas plus qu'une plume n'est 

le choix des programmes et leur parfaite 

une épée. 

(exécution. 

A. T. 

Hier, à la fête des Filées d'Olonne, la 

Café de la Plage 

Faidh erbe-March e WITMANN 

R ip , ouverture PLANQUETTE 

Men u e t -Fav ori MOZART 

Gav o t t e de la Prin ces s e CZIBULKA 

Le Freyschü tz, grande fantaisie WEBER 

Souviens-to i ! valse WALTEUFELD 

M ercredi 22 Ju in 

Hôpital de 3 heures a 4 heures et demie 

Place de la Liberté, de 8 h. a 9 h. 

L es Canonniers de Lil le , a l legro SIGNARD 

moins, sont susceptibles de rendre d'ex- 

musique s'est fait applaudir dans des Emma Livry , polka pour clari- 

Nous avons déjit fait connaître 

cellents services de troupe comme officiers. 

morceaux qui convenaient 

nette solo Pi 

merveilleuse- 

ROUELLE 

notre pensée sur le cas de M. Guit- Arrondissement des Sables-d'Olonne 

Je considérerais donc comme tout à fait 

ment à la 

Ech o des 

circonstance et 

P lag es , 

au public. Et 

valse D'ESTREZ 

ce 

tonneau, que notre confrère s'obstine 

Le Pe ti t Du c, 

n'est pas un 

conforme aux intérêts de l'armée, de pou- 

des moindres 

grande fantaisie LEcoco 

mérites de 

à plaindre, lorsque le Courr ier de- Les Sables 

Ste l 

l'honorable chef, M. 

la , 

Robert, de 

mazurka SIBILLOT 

chercher 

voir nommer directement au grade de 

vrait, 

sous-lieutenant, un certain nombre d'adju- au contraire, féliciter le secré- 

à satisfaire toutes les exigences et à con- Jeudi 23 Juin, de 6 h . 1 /2 à 7 h . 1/2 

Syndicat des Maçons 

tenter tous les goûts. Dans l'allegro 

dants du cadre actif, ayant au moins dix taire de l'Etat-Civil de tomber pour 

Sac 

En face le Splendide-Hôtel 

M. Godet a reçu de M. Edgard CoMbes la au Dos , dont il est l'auteur, M. Robert a 

ans de services effectifs, et remplissant son parti. 

La Gard e ch Par is , allegro , Puce CELLE 


montré que la science et l'inspiration lui 

L'Ambas sadr ic e , ouverture AUBER 

toutes les conditions désirables, tant en' Mais M. Henri Guichet n'ayant 

Paris, le 17 juin 1901. sont familières et que l'art musical n'a 

Sourire d' Avril, valse 

raison de leur valeur morale que de leurs pas compris ou voulu comprendre les Monsieur le Conseiller Général, pas de secrets pour lui. 

Le Tannhai is er, sélection WAGN En 

aptitudes professionnelles. 

Vous 

raisons qui ont dicté la conduite de 

avez bien voulu appeler mon at- Notre meilleur éloge, à l'adresse de M. 

La Fê l e au Vi l lage, fantaisie 

Ces nominations sont d'ailleurs absolutention 

sur la Société de Secours mutuels Robert et de ses musiciens, c'est que 

nos amis, nous allons lui rappeler 

le avec chant FA .TULLE 

(les « Tailleurs 

ment dans l'esprit de la loi du 14 avril 

de pierre, maçons et ma- 137e peut soutenir la comparaison avec 

certains souvenirs.Il est bien douteux, 

L e Ch ef de n i u s ir , , A . Itonènr. 

nœuvres syndiqués » aux Sables-d'Olonne les 

1832 sur 

régiments de grande 

l'avancement qui n'avait pas 

garnison. 

s'il est de bonne foi, qu'il continue et me demander de lui accorder une sub- Au nom de la population Sablaise, nous 

prévu le passage obligatoire dans une école 

ensuite à refuser aux hôtes de l'Hôvention à titre de secours. 

remercions la musique des moments déli- Muselez vos chiens 

militaire, disposition introduite, depuis, 

J'ai 

tel de Ville son approbation. Il ap- l'honneur de vous informer que par Cieux dont nous lui sommes redevables et Procès-verbal a été dressé contre M. 

dans les décrets d'organisation de certai 

arrêté en date du 17 juin 1904, j'ai accordé nous félicitons les gens des Filées 

plaudira, au contraire, des deux 

d'Olonne Bricheteau (Jules), charpentier de navires 

nes écoles d'élèves-officiers. 

à cette association une subvention de cin- de s'être faits les interprètes de notre demeurant à la Chaume pour avoir laissé 

mains, à leurs projets, en constatant 

Ce rapport est suivi d'us décret dont voici 

quante francs. 

reconnaissance en offrant un superbe bou- errer sur la voie publique son chien non 

l'article essentiel,: 

que ce qu'ils font aujourd'hui, c'est Agréez, Monsieur le Conseiller Général, quet à M. Robert. 

muselé.


La Grève aux Sables-d'Olonne 

Nous apprenons, au moment de 

mettre sous presse, que des bruits 

de grève circulent dans la population 

maritime. 

Nos braves pécheurs fatigués de 

l'exploitation inouïe dont ils sont 

l'objet seraient dans l'intention de 

désarmer leurs canots jusqu'à ce que 

les justes revendications que M. Légé, 

président de leur syndicat, n 'a pas 

voulu transmettre, aient abouti. 

Il ne faut pas Oublier que si 

pareille éventualité se réalisait au 

grand dommage des intérêts de tous, 

vous en porteriez seul la responsa- 

bilité, capitaine Légé, vous qui avez 

re fusé votre con cours à ceux qui 

avaient mis leur confiance en vous, 

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-Velluire, Pontenay.le-Comte, Breuil-Ernst 

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Ses 20 30 

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VELLUIRE dép.. .... 7 5 ii 50 I 1 58 I 4 56 . 7 37 5 » 

0 65 0 .4610 30 Fontaines-Vendée ... .. 7 17 il 59 I e sa 15 Et , .. ..e H. I 

25 e 90108o ITONTENAY-LB-COMTE.... arrivée.. ..., 7 28 11 8 , 2 ei, i 5 16 7 52 9 2 - 

, mat sols ! 

, 1 

, Fontenay le-Contte dép..I 6 2 1 14 1 5,57 ! 8 1 1 

o j . Bourneau-Mervent 614 I. 31 -16 9 ; I 

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0 8510 55 Antigny-Si-Maurice (lealte),.. 6 30 1 51. 

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1 6011 10 uREUIL-594.11R1115 ...... arrivée 8 49 5 15 . j 8 (es S 51 

10 .... . „ 

10 20 3 411 soir Breuil-Xlarreet, Fontenay le-Comte, Velluire 

tO 371 3 57, 5 2 

10 55 

Ire la ; Su 

mai 

1 BREUIL BARRET dép. 414 ..,. 8 G . . . . l . . .. . I 3 to 1 7 1.3 

...... 5 17 .... , .... 1 8 28 17 13 

1 15 5.51. 55 Aatigny Saint-Maurice (halé«) 

11. el 8 16, 58! 4 341 9 47 12 58 

1 75 1. 80 Vouvant Cessais 8 34 .... • ,.„, 3 53 , t 39 

. 

2 25 it 65,1 et 10 Bournean M e eren. met ,.., 8 44 ..... I .... 1 4 8 1 7 7 48 : 

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FONTENAY-LE-BOYITE,...... as2 1 5 18 I 6 10 j 9 68 1 0 I 5 55 , 

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VII51145,55.2. 

. 6 132 1 13 s j 

fi fi 2.9 Du 18 1 30 5 8 

'1i7onsant, Chantonnay — Chantonnay, Vouvant 

at. , mat. soir 

mat soir, 

Vouvaer-Ceeam dép. 6 35'10 2 4 4 CHANTONNAY dép. 7 4.5/ m. t.t1 7 30 

StSulpiCe-en-Pareds, h . 6 42 10 11 4 51 La Jaudonnière-Pareds.. 8 lun. 541 7 49, 

Thouarsais-La-Caillère... 6 53 IO 3i 5 2 Thouaraais-La-Caillère.. 8 101 1 141 7 581 

La Jaudonnière-Pareds.. I 2 10 5a 5 11 St-Sulpice-en-Parede, h.. 8.201 ; 261 e 81 

CHANTONNAY... ...... arr. 7 16 11 13 5 25 Vouresin5Q5A4M... arr. 8 201 1 341 8 141 

L 'Adm inis tra teur-Géran t : VALERE MATIlli. 

Les Sables-d'Olonne. -- hop. ROCHE-JOURDAIN, 79, rue des Halles. 

a ire

DIX-NEUVIEME A.NNEE Samedi ers juin 1904 

BUREAUX 

7 9 , R u e d es Halles, SABLES-D'OLONNE 

Valère MATHÉ, ADMINISTr-GÉRANT 

ABONNEMENTS 6 moi., Un e» 



Edition du Samedi (Dépt et limitrophes) un An . 5 f.»» 

— — France et Algérie... —. 6f. »» 

TIRAGE DU JOURNAL : e.000 Ex. 



Les l e t tre s n on affran ch ies s on t pen s é es 

La France républicaine a cé- 

lébré avec un grand éclat l'an- 

niversaire du 19 Juin 1872. Il 

n'est pas de commune, il n'est 

pas de bourgade qui n'ait eu ses 

réjouissances. 

En Vendée, la fête de l'Ensei- 

gnement a été d'autant plus 

belle que l'instruction populaire 

y pénétra plus lentement et s'y 

maintient plus difficilement. La 

journée de Dimanche a réuni 

tous nos compatriotes clans une 

joie unanime, depuis les enfants 

jusqu'aux vieillards, depuis les 

générations qui tombent dans le 

déclin d'une vie qui s'achève 

jusqu'aux hommes que l'âge 

Mûr jette dans l'action. Tous 

communièrent dans la douceur 

consolatrice des mêmes souve- 

nirs pour les uns, des mêmes 

espérances pour les autres et 

tous jurèrent le même patrioti- 

que serment de reconnaissance 


Aux Sables, le programme de 

la fête avait été organisé avec 

un soin et un goût tout particu- 

liers. La Commission, qui avait 

eu l'heureuse idée de mettre son 

entreprise sous le patronage de 

la municipalité et de la société 

d'instruction populaire, avait 

confié la présidence d'honneur 

à M. Emmanuel Vauchez et à 

M. le Sous-Préfet des Sables, et 

la présidence effective à 'III. le 

Maire de la ville. 

Si nous ajoutons que le con- 

cours absolu de M. Georges 

Godet, était doublement acquis 

à l'oeuvre comme conseiller gé- 

n é ra l et comme président de la 

société d'Instruction populaire, 

on comprendra que le succès de 

la fête était assuré d'avance. ' 

M. Emmanuel Vauchez s'était 

fait une joie de rester en Ven- 

dée, dans sa bonne ville des 

Sables, où il sait qu'il ne compte 

que des sympathies. Après avoir 

été longtemps à la peine, il ne 

rêvait pas d'être aux honneurs. 

En sa paisible retraite, il se serait 

contenté d'entendre l'écho 

affaibli des ovations dont son 

nom allait être l'objet à Paris. 

Mais le conseil général de la 

Ligue Française de l'Enseigne- 

ment n'en avait pas jugé ainsi, 

et, à la date du ii Juin, M. Vauchez 

recevait de M. Buisson la 


LIGUE FRANÇAISE nr L'ENSEIGNEMENT 

CONSEIL GÉNÉRAL 

Paris, 11 juin 1904. 

Monsieur et cher Collègue, 

Le Conseil Général de la Ligue Fran- 

çaise de l'Enseignement a décidé de com- 

mémorer dans une Fête Nationale le jour 

où furent déposées à l'Assemblée Natio- 

nale les feuilles du pétitionnement du 

million de signatures, en faveur de l'en- 

seignement gratuit, obligatoire et largue. 

'A Paris, M. le Président de la Républi- 

que et le Gouvernement assisteront à la 


No tre Devo ir es t de i c . •, cw ina î tre e t d'y prendre par t e t no tre In t érê t nous le commande impérieusem en t 


PUB KAT 

Il 

()reine des Com ités répub lica ins de l 'Arrondissemen t des Sables - 411 '0 1(m il e 




Ce Journal est désigné pour recevoir les Annonces judiciaires et légales. -- Il insère gratuitement, par extrait, les Affiches imprimées par nous 

Enthousiasme populaire. Allocutions et discours 

fête qui sera célébrée le 19 juin au Troca- 

déro. Nos Collègues du Conseil Général 

m'ont chargé de faire auprès de vous une 

démarche spéciale pour vous inviter à 

cette manifestation laïque. 

Ils estiment, et je pense avec eux, que 

nous devons avoir auprès de nous en cette 

circonstance, l'homme qui suivant le mot 

de Jean Macé «a joué dans l'histoire de la 

Ligue un rôle prépondérant ; l'homme 

qui, à force d'énergie, de sens pratique et 

de vouloir est parvenu à remuer le pays 

tout entier, le vaillant entrepreneur des 

campagnes de pétitions », celui que Gam- 

betta « signalait à l'acclamation de ses 

concitoyens ». 

Dans l'espoir qu'il vous sera possible de 

vous rendre à notre appel, veuillez agréer 

Monsieur et cher Collègue, l'assurance de 

mes sentiments cordiaux et dévoués. 

tôt : 

Le Présiden t , 

FERDINAND BUISSON. 

M. Vauchez répondait aussi- 

Les Sables-d'Olonne, le 13 juin 4904. 

Monsieurle Président et cher Collègue, 

La Fête du 19 Juin peut être considérée 

comme le couronnement de l'édifice, des 

efforts faits pour l'enseignement laïque. 

La répercussion s'en fera sentir dans la 

France entière au grand avantage du 

corps enseignant, qui jadis n'était rien et 

qui deviendra tout dans l'avenir par les 

services qu'il rendra à la Patrie. 

Ce sera pour les instituteurs un stimu- 

lant et une force morale considérables. 

Dans ces conditions, malgré ma fatigue 

vous pouvez compter que je ferai honneur 

à l'invitation du Conseil Général et de son 

Président, très heureux de m'associer à 

cette grande manifestation, que je n'au- 

rais jamais osé espérer en 1871, car à cette 

époque les obstacles paraissaient insur- 

montables. 

Recevez, Monsieur le Président, pour 

vous et nos Collègues, l'assurance de mes 

meilleurs sentiments. 

EMMANUEL VAUCHEZ. 

Exercices et jeux d'enfants 

C'est sur la place de la Liberté 

qu'a commencé la fête. Tous les 

élèves des écoles publiques y 

étaient réunis, à côté de leurs 

maîtres, ainsi que les délégations 

des écoles laïques du canton. 

Pendant que les bébés mon- 

taient à tour de rôle sur le ma- 

nège de chevaux de bois, la Pa - 

trio te •se faisait applaudir dans 

des exercices merveilleux de 

gymnastique et l'excellente 'na- 

sique du 137' d'infanterie exécu- 

tait les meilleurs morceaux de 

son répertoire. 

Allocutions et discours 

Dans un défilé superbe de 

bonne tenue, les élèves se sont 

ensuite rendus au Grand Casino 

où devaient être distribués à tous 

les enfants des gâteaux et des 

bonbons. La joie était générale 

et celle de ceux qui recevaient 

n'était ni plus grande ni plus 

sincère, que la joie des dames 

patronesses qui présidaient à la 

distribution. 

Au théâtre du Casino, où la 

foule est des plus brillantes, ont 

été prononcés d'admirables dis- 

cours. 

C'est M. i.alu qui, le premier, 

a pris la parole. 

DIRECTEUR POLITIQUE : J. C H A I L L E Y. 

Rédacteur en Chef : Amide TASTE. 

FÊTE NATIONALE DE L'ENSEIGNEMENT 

Hommages au précurseur Emmanuel Vauchez 

L'honorable maire des Sables I 

a félicité, en son nom personnel 

et au nom de ses collègues du 

Conseil municipal, les institu- 

teurs de la ville pour leur dé- 

voilement à l'éducation de l'en- 

fance. 

Il s'est félicité d'avoir pu con- 

tribuer à la commémoration 

d'une date qui est une des plus 

chères à la France républicaine 

et démocratique et, en terminant, 

il a envoyé le salut cordial de la 

ville des Sables au vaillant apô- 

tre de l'instruction populaire 

Emmanuel Vauchez. 

Des applaudissements nom- 

breux ont salué l'allocution de 

M. Lalu. 

Le silence rétabli, M. Godet 

paraît à la tribune où sa pré- 

sence est l'objet d'une longue 

ovation. En un langage plein de 

poésie, le dévoué. Conseiller Gé- 

néral rend un hommage mérité 

aux instituteurs de la République 

qui contribuent par un labeur 

incessant à la grandeur de la 

Patrie. La fête qu'on célèbre 

aujourd'hui est bien leur fête et 

toutes les villes de France, les 

petites aussi bien que les gran- 

des, vont rivaliser d'émulation 

et d'enthousiasme pour en fixer 

le souvenir. 

Parlant de la nouvelle Muni- 

cipalité, dont il fait un éloquent 

éloge, l'orateur dit qu'elle débute 

sous les plus heureux auspices, 

puisqu'elle préside à une fête de 

l'enfance à laquelle s'est associé 

un ciel sans nuage. Sourires d'enfants, 

rayons de soleil, en faut- 

il davantage pour illuminer l'ave- 

nir? 

M. Godet se joint ensuite au 

témoignage d'admiration et de 

respect adressé par Nt. Lalu à 

Emmanuel Vauchez. Il montre 

l'ancien collaborateur de Jean 

Macé, toujours actif et toujours 

confiant, dans sa maison dont 

les fenêtres s'ouvrent surl'Océan, 

le regard fixé vers l'horizon dont 

il cherche à pénétrer le mystère 

et attendant ainsi, dans la séré--, 

nifé d'une vie toute de travail et 

d'honneur, l'heure qui marquera 

en un monde meilleur, la libéra- 

tion complète des âmes et de 

Coeurs. 

M. Godet termine par un vi- 

brant éloge de l'école laïque qui, 

est bien, dit-il, la maison de 14 

République au frontispice d4 

laquelle on peut graver, en let; 

Ires d'or : K. Ici, on fait des citot 

yens libres », et il soulève une 

salve d'applaudissements quand 

il s'écrie : « Honneu r à l 'Eco le , 

la fi l le a înée, la fi l le chérie de 

la France démocra t ique ! 

C'est à M. Dessaint, notre sym- 

pathique inspecteur primaire, 

qu'était échu le rôle d'expliquer 

le sens et la portée de !a fête 

19 Juin. Il s'en est acquitté avec 

autant d'éloquence que de talent, 

et sa contérence a obtenu un 

succès bien mérité. 

Après des remerciements à 

l'adresse de la municipalité et à 

la Société d'Instruction popu- 

laire pour le concours prêté par 

elles, M. Dessaint a fait un récit 

intéressant de la journée du 19 

Juin 1872. L'historique du péti- 

tionnement et de la propagande 

inlassable de Jean Macé et 

d'Emmanuel Vauchez en faveur 

de l'instruction laïque, gratuit 

et obligatoire a été particulière- 

ment écouté par l'auditoire. L'o- 

rateur a rappelé l'âpreté des lut- 

tes engagées contre les réaction- 

naires de l'Assemblée nationale 

qui combattaient le projet. Il a 

ensuite expliqué pourquoi- Jean 

Macé et Emmanuel Vauchez 

voulaient l'instruction laïque, 

pourquoi ils la voulaient gra- 

tuite et pourquoi ils la voulaient 

obligatoire. 

Le sympathique orateur a été 

très écouté et très applaudi 

quand il a dit que dans un pays 

de Suffrage universel, où il est 

maître absolu de ses destinées, 

le peuple doit être instruit. 

M. Dessaint a fait, enfin, jus- 

tice des griefs reprochés à l'é- 

cole populaire en disant que les 

élèves n'y reçoivent que de bons 

principes de justice, de vérité 

et de raison. Les maîtres n'enseignent 

rien qui puisse blesser 

la conscience du catholique, du 

protestant, de l'israélite ou du 

libre-penseur, et c'est dans le 

sens de neutralité absolue en 

matière religieuse qu'il faut en- 

tendre la laïcité. 

Quant à l'accusation de sans- 

patrie ou d'internationalisme, 

peut -on raisonnablement la sou- 

tenir lorsque personne n'ignore 

que c'est à l'école primaire que 

l'enfant reçoit les premières no- 

tions de patriotisme ? 

L'éloquent orateur cherche, 

en terminant, à savoir ce que 

sera l'avenir pour l'humanité, 

grâce à l'école laïque, berceau 

de la Civilisation. La péroraison 

de son discours soulève de longs 

applaudissements et quand M. 

Dessaint regagne sa place il reçoit 

les félicitations de tout le 

bureau. 

M. Dolo, instituteur, au nom 

de M. Neau qu'un deuil cruel 

tenait éloigné, a parlé de l'asso- 

ciation universitaire des Sablesd'Olonne. 

Notre ami en a exposé le but 

avec une belle sincérité de con- 

viction et un heureux choix 

d'arguments. C'est à une pensée 

d'union, de solidarité et de fra- 

ternité qu'obéissaient vers l'an- 

née 1899 ceux qui jetaient les 

premières bases de cette asso- 

TOUT CE QUI CONCERNE LA: RÉDACTION 

doi t ê tre a dres s é à M. A l c ide TASTE, R éda c t e u r en Ch e f 

ciation, dont l'essor fut si rapide 

qu'elle compte aujourd'hui un 

grand nombre de membres. 

M. Dolo a terminé en- disant 

que son succès s'affirmerait da- 

vantage aujourd'hui « que la 

faveur populaire a placé à la tête 

de la cité et du canton deux amis 

du Gouvernement, MM. Lalu et 

Godet, dont la compétence administrative, 

dit-il, égale le dévoû- 

ment à la chose publique. » 

Des applaudisSements accueil- 

lent la fin de cette allocution et 

une ovation nouvelle est faite par 

l'assistance entière à MM. Lalu 

et Godet. 

La séance du théâtre se ter- 

mine par l'exécution d'un choeur 

à deux voix que les délégations 

d'élèves des écoles publiques 

(filles et garçons) interprètent 

d'une impeccable façon. 

Dans le parc du Casino 

La foule se répand ensuite 

dans le parc du Casino et après 

l'éloquence des paroles qu'elle 

vient d'applaudir au théâtre, 

elle va applaudir l'harmonie des 

voix et de la musique. 

C'est la société municipale, 

direction Belleville, qui com- 

mence et ouvre le concert par 

un allegro, Don Quich o t t e, pres- 

tement enlevé. 

L ' Union Sab la ise exécute le 

Chan t des Dru ides avec beau- 

coup de chaleur et de décision 

et le public applaudit. 

Près du Fleuve é trange r , tel 

est le titre du choeur chanté par 

la Fauve t t e . La musique est de 

Gounod, c'est-à-dire qu'il ne 

fallait pas moins que les voix 

de la Fauv e t te pour rendre di- 

gnement l'ceuvre du maître. 

La musique municipale ferme 

le concert avec Joyeus e p o lka et 

aussitôt, comme pour rattraper 

les flots d'harmonie qui viennent 

de s'envoler, le « Messager de 

l'Océan » fait partir un flot de 

pigeons. 

Nous ne terminerons pas ce 

compte-rendu sans adresser des 

remerciements bien sincères à 

ceux qui, à un titre quelconque, 

ont contribué à l'éclat de la fête 

du 19 Juin. 

Chacun a compris qu'il devait 

son concours à la glorification 

d'une daté mémorable, puis- 

qu'elle ouvrit l'ère des meilleures 

conquêtes démocratiques. 

En mettant son Casino à la 

disposition des organisateurs de 

la fête, M. Chapautau a bien 

facilité leur tâche. C'est bien 

l'établissement qui convenait, 

avec son grand parc ombragé, à 

la solennité et au public. 

En résumé, tout s'est mis de 

la partie, le temps et les coeurs 

et nous terminerons en reprenant 

une phrase de M. Godet : 

« Sourires d'enfants, rayons de 

soleil, en fallait-il davantage 

pour le succès de la fête ? » 


ALCIDE TASTE. 

TÉLÉGRAMMES à M. VAUGHEZ 

N° 947 

..elmammuna 




--- 



à M. ROCHE–JOURDAIN, imprimeur do la ven riée 

Repub licaine . 

ANNONCES 


Deuxième insertion et suivantes — 0 fr. 2u 



TIRAGE DU humai, : 2,000 Ex 

On traite e forfait p' les Annonces pémodiquas on continué, 

teurs et d'institutrices agissant 

en leur nom personnel et agissant 

au nom de plusieurs collègues, 

de groupes, d'associations ou de 

ligues d'élèves des écoles laïques 

et d'anciens élèves ; d'inspecteurs 

primaires et d'inspecteurs d'aca- 

démies, dé professeurs, etc. etc. 

Dans ce concert de témoigna- 

ges reconnaissants, la Vendée a 

fourni le plus fort et le meilleur 

contingent de voix. Citons, au 

hasard du dépouillement, quel- 

ques adresses : 

Des Sables-d'Olonne : 

Président Amicale Vendéenne, délégué 

Association universitaire Sables-d'Olonne. 

— Retenu deuil Nantes, adresse Emma- 

nuel Vauchez, héros fête nationale, ex- 

pression collective et personnelle de res- 

pectueuse admiration. 

NEAU. 

Bureau Association Amicale Instituteurs 

vendéens, Bureau Association Universi- 

taire Sables- d'Olonne adressent à M. Em- 

manuel Vauchez, collaborateur infatiga- 

ble Jean Macé, leurs profonds sentiments 

reconnaissance et respectueuse sympathie. 

Pour Bureaux : 

DOLO, Se créta ire, 

Membre Conseil Départemental. 

De l'Ile-d'Yeu,- ces jolis vers, 

envoyés par les élèves des écoles 

publiques : 

Au vaillant défenseur de toute cause humaine 

Dont les mains et le cœur furent toujours ouverts, 

A l'ami du progrès incessant qui nous mène 

Vers des temps plus heureux et vers des jours plus 

A l'initiateur de l'école laïque [clairs ; 

A qui nous devons tous notre affranchissement. 

Nous, enfants de la France el. de la République 

Nous adressons de loin notre remerciement. 

De La Chapelle-Achard, l'a- 

dresse suivante, que la sympa- 

thique M°" Moreau, institutrice 

publique, a fait signer à ses 

élèves : 

Les élèves des écoles primaires publi- 

ques laïques de la Chapelle-Achard of- 

frent à l'éminent collaborateur de Jean 

Maclé, à l'occasion de la fête du 19 Juin, 

l'expression de leur sincère gratitude et 

de leur plus profond respect. 

De Challans : 

Les délégués cantonaux; les institutri- 

ces et les instituteurs laïques, réunis à 

Challans à l'occasion de l'examen du cer- 

tificat d'études primaires, saluent en M. 

Emmanuel Vauchez, le digne collabora- 

teur du regretté Jean Macé, et l'apôtre 

vénéré de l'émancipation de l'esprit hu- 

main par l'école primaire laïque, gratuite 

et obligatoire. 

Ils lui offrent en même temps l'hom- 

mage de leur plus vive gratitude et de 

leur bien respectueuse sympathie. 

De Beauvoir : 

( S uive n t t r en te s igna tur es) . 

Les délégués cantonaux et les institu- 

teurs et les institutrices du canton de 

Beauvoir, réunis à l'école publique des 

garçons à l'occasion du certificat d'études 

primaires, ont l'honneur d'envoyer à M. 

Emmanuel Vauchez l'expression de leur 

vive et respectueuse sympathie et l'hom- 

mage de leur profonde gratitude pour le 

zèle et le dévouement avec lesquels l'apô- 

tre de la laïcité continue l'oeuvre d'affran- 

chissement social par l'Ecole, entreprise 

par le maître vénéré, Jean Macé. 

(Suivent cinq -cinq s igna tures) . 

De La Garnache, cette adresse 

vibrante des élèves des écoleS 

de garçons et de filles : 

Les élèves des écoles publiques de La 

Garnache ont l'honneur, après avoir en- 

tendu une conférence faite par leur maitre 

sur l'histoire de l'enseignement laïque, 

d'adresser à M. Emmanuel Vauchez leur 

Nous ayons dit que M.Vauchez 

- reconnaissance la plus vive pour le dévouement 

dont il a fait preuve, afin de 

avait reçu une quantité considé- préparer en France la création de Penseirable 

de dépêches et de lettres 

de félicitations ou de voeux. Il lui 

en est venu de partout, d'amis 

gueulent gratuit, obligatoire et laïque. Ils 

ont compris que cet enseignement seul est 

capable de donner au pays des citoyens 

éclairés et libres. 

connus ou inconnus, cl'institu- i • Ils n'oublieront jamais les noms de ceux,

auxquels sont dues les lois qui font le plus 

d'honneur à la 3° République. 

Vive la République ! Vive Emmanuel 

Vauchez I Honneur à la' mémoire de Jean 

Macé 1 

De Notre-Dame-de-Monts, la 

lettre suivante, revêtue de la signature 

de l'instituteur et de 

celle de ses élèves : 

Nous connaissons le grand rôle qu'a 

joué M. E. Vauchez sur l'obligation sco- 

laire. 

Animés des sentiments de la plus pro- 

fonde reconnaissance, nous venons donc 

tous, maîtres et élèves des écoles publi- 

ques (garçons et filles) de Notre-Dame de- 

Monts ,à l'occasion de notrefête la igue du 19 

juin, prier M. Vauchez de vouloir bien 

agréer, avec nos respectueuses félicita- 

tions, nos voeux de bonheur et de longue 

vie. 

Nous souhaitons ardernmentle triomphe 

complet de l'école gratuite, obligatoire et 

laïque. 

Vive M. E. Vauchez ! 


De Fontenay-le-Comte, ce télégramme 

de M. le sous-préfet 

Tahon, président de la fête : 

Les amis de l'enseignement laïque et les 

enfants des écoles publiques de Fontenay- 

le-Comte, réunis pour commémorer la 

date du 19 juin 1872, vous adressent res- 

- pectueusement l'hommage ému de leur 

vive reconnaissance et de leur profonde 

admiration. 

De Maillezais : 

Les instituteurs du canton de Maillezais, 

réunis à l'occasion du certificat d'études 

primaires, sous la présidence de M. Pa- 

rion, conseiller général du canton, et de 

M. Faure, inspecteur primaire de la cir- 

conscription de Fontenay, adressent leurs 

plus respectueuses sympathies au vaillant 

défenseur de l'école laïque gratuite et 

obligatoire. 

De Noirmoutier : 

Les institutrices et les instituteurs pu- 

blics et laïques de la ville de Noirmou- 

tier et leurs élèves, réunis à l'école des 

garçons pour commémorer le dépôt à 

l'Assemblée nationale de la pétition du 

« million de signatures », envoient à M. 

Emmanuel Vauchez qui fut avec Jean 

Macé l'âme de ce petitionnement, l'hom- 

mage de leur admiration reconnaissante 

pour sa belle oeuvre laïque et républi- 

caine et de leur respect affectueux pour 

- sa personne : lui souhaitent encore une 

longue existence remplie d'oeuvres utiles 

et se séparent aux cris de : 

Vive Monsieur Vauchez ! 

Vive l'école laïque ! 

Vive la République! 

( S u iven t un e c en t a i n e de s igna tures) . 

Et nous aurions encore à citer 

les télégrammes et les lettres des 

maîtres et élèves des écoles de 

Bouin, de Saint-Urbain, de Saint- 

Jean-de-Monts , de l'Herbaudière, 

de la Guérinière, d'Orouet, 

de Sallertaine, de Châteauneuf, 

de Challans, de Chantonnay, etc. 

C'était donc bien la Vendée laïque 

qui était justement acclamée 

en M. Vauchez à la grande fête 

du Trocadéro. 

Télégrammes divers 

Là lie se borne pas la liste. 

M. Vauchez a encore reçu des 

télégrammes d'amis personnels 

ou d'admirateurs de son oeuvre. 

M. Félix Mourlot, inspecteur 

d'académie, a salué en lui « le 

grand agitateur de la conscience 

nationale s; MM. Collignon, préfet 

du Finistère, Gaston Joliet, 

préfet de la Vienne et Adolphe 

Bonnet, préfet de l'Oise, lui ont 

exprimé leur sympathie et leur 

reconnaissance ; M. Griveaud, 

Feuilleton de la Vendée Républ ica in e 29 

ODETTE JOLLY 


PAR 

MAX DORVILLE 

XVIII 


— Vous oubliez, mon père, fit André 

devenant subitement impassible et glacial, 

que je suis ici chez moi, que cette maison, 

je vous l'ai déjà rappelée, est un bien do- 

tal de ma mère t que si quelqu'un ici 

n'est pas chez lui, c'est vous ! et que j'au- 

Pals. soi seul, le droit d e vous f aire sortir. 

— Malheureux, tu oserais ? 

— Oui, j'oserais si je n'avais pas plus 

de scrupules que vous n'en avez, vous et 

vos amis quand vous attaquez une jeune 

fille, faible et sans défenseur, dans les 

seuls biens qu'elle possède : son honneur 

et son travail. 

— Et tu prétends épouser ça ? 

— Oui, je l'épouserai... pour la défendre 

contre les vipères qui sifflent en attendant 

qu'elles mordent ! 

— Tu ne feras pas cela. 

— Si ! je le ferai 1 

— Je t'en empêcherai ! 

— Vous oubliez que j'ai vingt cinq ans 

sonnés et que je puis me- passer de votre 

consentement. 

le maire de Chantenay-sur-Loire, 

a organisé un superbe pro- 

gramme de réjouissances publi- 

ques pour fêter Pceuvre de Jean 

Macé et il a écrit à M. Vauchez 

que tous les républicains de la 

Loire-Inférieure s'y sont donné 

rendez-vous ; les démocrates 

d'Aiguillon (Ariège), trois cents 

républicains réunis à Oran, dans 

un banquet fraternel, le cercle 

Aveyronnais de Rodez, celui de 

la Ligue d'enseignement de Poi- 

tiers, plusieurs républicains de 

Vannes et, enbln, M. Deshayes, 

au nom des amis de l'école laï- 

que de Luçon, tous ont envoyé 

à M. Vauchez l'expression sin- 

cère de leur admiration et de 


.** 

Victor Hugo a écrit quelque 

part : le nom grandit quand 

l'homme tombe. 

Parmi les meilleurs pionniers 

de la civilisation, beaucoup n'ont 

connu pendant leur vie que l'in- 

différence de leurs compatriotes, 

et c'est à leur mort seulement 

que leur nom est devenu popu- 

laire. 

Plus heureux que ceux-là, 

Vauchez a assisté àson apothéose. 

La démocratie française et répu- 

blicaine — cette démocratie qu'il 

aime d'autant plus qu'il a plus 

fait pour elle — n'a point eu à 

son égard la reconnaissance tar- 

dive et elle a voulu que Vauchez, 

avant le terme de sa carrière, 

eut la claire vision de la trace 

lumineuse qu'il laissera dans les 

pages de l'histoire et dans le 

souvenir de la postérité. 

\rauchez ne demandait certes 

point tant de fleurs et de cou- 

ronnes. 

Il est de ceux qui n'aspirent 

qu'à une récompense : celle du 

devoir accompli. 

Mais s'il tient pour vanité tout 

ce que le temps peut émousser 

ou faner, il est un hommage qui 

lui a été précieux, c'est le sou- 

venir ému et reconnaissant de 

ses admirateurs et de ses amis. 

Nous sommes certainement l'interprète 

de sa pensée en adres- 

sant ses remerciements à tous 

ceux qui lui ont donné des mar- 

ques de sympathie et qui se ré- 

jouissent de constater qu'en Vau- 

chez le nom a grandi avant que 

l'homnie soit tombé. A. T. 

.111. 

INFORMATIONS 

Le traitement des instituteurs 

La commission de l'enseignement s'est 

réunie pour entendre M. Rouvier, minis- 

tre des finances, et M. Chaumié, ministre 

de l'instruction publique, au sujet du 

projet de la commission du budget de 

1904 sur le traitement des instituteurs. 

Les ministres ont déclaré que si la coin - 

mission du budget de 1905 trouvait les 

ressources nécessaires pour appliquer la 

réforme dès le 1. janvier 1905, ils n'y fe- 

raient aucune opposition. 

D'autre part, M. Chaumié: a promis de 

saisir la commission, avant lundi, d'un 

projet de loi sur le recrutement des ins- 

tituteurs. 

Le quart de place 

On a distribué aux sénateurs le rapport 

de M. Rolland sur son projet de résolu- 

- Je te déshériterai. 

—Rendez-moi d'abord des comptes de tu- 

telle. 

— Malheureux, tu veux me ruiner I 

— Que m'importe! si la considération 

dont vous jouissez grâce à la fortune que 

vous avez en mains et qui est la mienne 

ne vous sert qu'à dénigrer, à salir celle 

que j'aime Est-ce que vous croyez 

qu'on ne sait pas d'où ça sort tous ces pa- 

piers injurieux et ces chansons outragean- 

tes qu'on trouve sur les routes. 

— Tu veux me ruiner pour épouser 

cette femme. 

— Je ne vous ruine pas en vous repre- 

nant ce qui est à moi. Bonsoir ! 

Sur ce mot, André sortit pour monter à 

sa chambre, tandis que le père Bridault, 

accablé, voyant l'abîme ouvert sous ses 

pieds, s'affalait sur la table pour sangloter. 

XIX 

L'ENFANT MALADE 

Rentré chez lui, Jean Petit réfléchit 

longuement, une fois sa lumière éteinte, 

à la mission dont il était chargé et dont 

le succès, à son avis, assurerait le bonheur 

de sa jeune collègue. 

Il s'endormit sur un sentiment de com- 

misération moqueuse pour ce bel amoureux 

timide, pour ce soldat timoré qui le 

chargeait de donner pour 'lui l'assaut 

à la citadelle qui ne demandait qu'à se 

rendre. 

Le lendemain, l'instituteur fit paisible- 

ment et tranquillement sa classe, comme 

à l'habitude et quand à 4 heures du soir, 

les bambins eurent quitté la classe, très 

.ssameencionesa,xssmffleema 

tion tendant à faire appliquer le tari mi- 

litaire aux officiers de réserve et de l'ar- 

mée territoriale. 

Le sénateur du Tarn -et- Garonne évalue 

à 840.000 francs le déficit qui résulterait 

pour les compagnies de chemins de fer 

de cette mesure de faveur, déficit d'ailleurs 

immédiatement comblé par la cotisation 

de 600,000 francs versée par les officiers 

de réserve et par l'augmentation du trafic. 

L'organisation de la défense 

nationale 

Le ministre de la guerre vient de saisir 

la Chambre d'une demande de crédit de 

11.805.900 francs, destinés à permettre, 

dit-il, « un certain nombre d'améliora- 

tions qui présentent un réel intérêt pour 

notre organisation défensive ». 

° Congrès des Tabacs 

Lundi s'est ouvert à la Bourse du tra- 

vail de Paris, le congrès annuel de la fédé- 

ration nationale des ouvriers et ouvrières 

des manufactures de tabac en France. lls 

réclament l'abaissement de la lindte d'âge 

â cinquante-cinq ans et la journée de huit 

heures. 

L'espion de Brest 

L'individu arrêté comme espion à Ker- 

huon, est maintenu en état d'arrestation 

pour fausse déclaration d'état civil. Il a, 

en effet, donné successivement les noms 

d'Aigrement et Eltis. Il se déclare littéra- 

teur et nie l'espionnage. Il sera prochai- 

nement confronté avec les ouvriers de la 

poudrerie de Kerhuon et des forts d'Oues 

sant. Il a été photographié ces jours der- 

niers dans sa prison et son portrait a été 

envoyé à la sûreté générale et aux com- 

missariats spéciaux. 

L'émeute en Finlande 

Le corps du général Bobrikof, gouver- 

neur de la Finlande, a été solennellement 

inhumé au monastère de Saint-Serge. 

L'empereur de Russie, le, grand-duc héri- 

tier, les grands ducs Alexis, Nicolas et 

Pierre, M. de Plehve, ministre de l'inté- 

rieur, ont assisté à la cérémonie. 

Accord Franco-Espagnol 

On télégraphie de Madrid que les négo- 

ciations franco-espagnoles concernant le 

Maroc ont fait des progrès sérieux depuis 

quinze jours. Le texte des accords n'est 

cependant pas encore arrêté. 

La question de Terre-Neuve 

C'est le 29 juin que s'ouvrira, au Colo- 

nial-Office, la conférence entre les fonc- 

tionnaires anglais et français pour déli- 

bérer sur le projet de règlement pour la 

mise en vigueur de la convention récente 

et, plus spécialement, pour régler les 

rapports des pêcheurs des deux nations. 

Le ministre de Terre-Neuve, qui doit 

faire partie de la Commission est arrivé à 

Londres. Il a déclaré, dans un interview 

que toute la colonie envisage le traité 

avec une grande satisfaction. Les Terre- 

neuviens vont pouvoir exploiter les ri- 

chesses minérales, agricoles, forestières 

de ce vaste pays. Le traité va faire dis- 

paraître le grave sujet de conflits qui pou- 

vait, chaque jour, mettre aux prises l'An- 

gleterre avec la France. Ce danger était 

beaucoup plus grand qu'on ne se l'ima- 

gine, en Angleterre. 

Le Scandale de Dijon 

On sait le récent scandale qui vient 

d'éclater à Dijon, nouvel épisode de la 

lutte engagée par un clergé contre son 

évêque. Mgr Le--Nordez s'était présenté à 

la cathédrale pour y donner-la confirma- 

tion. Le curé Bizouard refusa de l'assister 

dans cette cérémonie. L'évêque fut insulté. 

Il se rendit à l'évêché et, dans sa chapelle 

particulière, administra le sacrement à 

ceux qui se présentèrent. 

A la suite de ces incidents, ceux qui 

mènent la lutte contre le prélat viennent 

de faire paraître une brochure qui s'inti- 

tule : « La vérité sur le scandale du 13 

confiant, il prit son chapeau et sortit pour 

se rendre à l'école des filles. 

En y arrivant, il chercha Odette au nez- 

de-chaussée et ne vit personne ; elle ne 

pouvait pas être sortie puisque toutes les 

portes étaient ouvertes. Il alla jusqu'au 

bas de l'escalier et appela. La voix d'O- 

dette, du premier étage, répondit : 

— Qui est là ? 

— C'est Jean Petit. 

— Ah ! montez-donc, monsieur Petit! 

— Mais, mademoiselle, je vais vous déranger 

! 

— Non 1 non ! au contraire, montez- 

donc. 

Il gravit l'escalier et se trouva, en arri- 

vant sur le palier, en présence d'Odette. 

Elle lui tendit la main. 

— Pardonnez-moi de vous avoir fait 

monter ici... Je serais bien aise d'avoir 

votre avis. Mon petit René n'est pas bien 

portant. Ce matin, il avait mal à la tête ; 

à déjeûner, il n'a pas mangé et, pendant 

la classe, il s'est endormi. Je lui ai trouvé 

la tête si chaude que je suis venue le met- 

tre au lit... Voyez-le donc t 

Tout en parlant, Odette avait fait entrer 

l'instituteur dans sa chambre et l'avait 

amené près du lit de l'enfant dont elle 

écartait les rideaux. 

Jean Petit se pencha, regarda l'enfant 

dont la respiration était courte, haletante ; 

doucement, il lui mit la main sur le front 

qu'il trouva brûlant ; il lui tâta le pouls 

et le jugea fébrile. 

— Oh ! dit-il, il est plus que pas bien, 

il est malade I... il faudrait faire venir la 

médecin. - 

LA VENDÉE lietIBLICAINE 

juin », et qui est signée : « Les deux 

cents ». 

Les « deux cents » tentent d'y établir 

que c'est l'évêque lui-même qui avait 

voulu ce scandale et l'avait préparé. Ils 

affirment que le curé Bizouard avait par- 

faitement le droit de ne pas assister Mgr 

Le Nordez. Ils ajoutent : « Il n'était pas 

à l'orgue narguant l'évêque. Il était seul, 

dans un petit coin de l'Eglise, priant, et 

prêt à in te rv enir, s'il le fallait. » 

Et c'est, dans un style lamentablement 

grossier, toute une suite d'attaques con- 

tre le prélat. Dans la chapelle de l'évêché, 

quand il donna la confirmation — de fa- 

çon écoeurante disent les « deux cents » 

— il y avait « des gens de tout acabit, 

jusqu'à des filles publiques ». On les a 

comptées. Ecoutez ! elles étaient onze ! 

Durant la nuit qui suivit le scandale, 

des inscriptions outrageantes furent tra- 

cées avec des imniondices. Mais les « deux 

cents » protestent. Ce n'était point avec 

cela, c'était avec du brou de noix ! 

Il y a huit pages de ce style, huit pages 

de cette polémique basse et grossière. 

Cette menacepour la fin : 

« — Que l'évêque sorte à pied' de son 

palais, qu'il parcoure les rues de la ville, 

s ' i l l 'os e , et il verra ce qu'il recueillera... » 


La Fête de Dimanche en Vendée 

A Sainte-Foy 

Cette fête a été célébrée ici comme dans 

la plupart des autres communes. 

Voici le programme qui a été suivi : 

chants, récitations de poésies, causerie 

pour rappeler que la fête a pour but de 

célébrer l'établissement de l'enseignement 

gratuit laïque et obligatoire, d'honorer 

J. Macé et E. Vauchez, qui en ont été les 

principaux artisans ; ample distribution 

de gâteaux, de friandises de toutes sortes. 

Aux lloutiers-les.11auxfaits 

Dimanche, les élèves de nos écoles laï- 

ques ont fêté sous la 'direction de leurs 

excellents maîtres, et grâce à l'aimable 

générosité de notre dévoué délégué canto- 

nal, M. Trénit, l'anniversaire du jour qui 

nous valut, quelques années plus tard ré- 

tablissement en France de l'enseignement 

laïque obligatoire. 

A cet effet, nos maisons d'écoles avaient 

été pavoisées. M. Trénit avait également 

pavoisé ses fenêtres. 

Une promenade scolaire organisée par 

les soins de MM. les instituteurs et Mmes 

les institutrices eut un plein succès. Avant 

le départ M. Trénitavait remis aux maîtres 

une caisse de gâteaux et quelques bonnes 

bouteilles de vins vieux. 

Pendant la halte qui eut lieu vers qua- 

tre heures à l'ombre de vieux chênes et 

près d'une riante fontaine, une distribu- 

tion abondante de gâteaux eut lieu à la 

grande joie de nos jeunes amis. 

A 7 heures, tous revenaient par le train 

chantant des refrains patriotiques et en- 

chantés de leur bonne promenade. 

A Age,les 

La commune d'Angles, toujours dési- 

reuse de marcher à l'avant-garde du parti 

républicain a tenu à fêter dignement le 

glorieux anniversaire du 14 Juin 1872, et, 

l'a fait sous la forme d'une fête scolaire 

dont l'organisation, parfaite de tous 

points, a permis de constater le dévoue- 

ment et la sollicitude des maîtres et des 

maîtresses de nos écoles, la bonne prépa- 

ration des élèves, et le zèle de tous les 

amis des écoles laïques qui ont rivalisé de 

générosité et d'entrain pour le succès de 

cette journée. 

Dès la première heure du jour, les éco- 

les communales prenaient un air de fête. 

Les drapeaux flottaient de tous côtés, et, 

vingt anciennes élèves de nos écoles laï- 

ques, de jeunes et gracieuses jeunes filles 

dont le concours a été particulièrement 

précieux, venaient sous la direction de 

leurs anciennes maîtresses qui sont res- 

tées leurs amies, travailler à tresser des 

guirlandes de fleurs et de feuillages pour 

— Mon petit René, malade t... oh oui 1 

le médecin tout de suite I,- Pourvu que 

ce ne soit pas grave 1— Où demeure-t-il, 

le médecin ? 

— A la ville, parbleu ! 

— Qui pourra aller me le chercher ? 

— Attendez, je vais voir... au besoin, 

j'irai avec ma bécane... 

— Mais c'est loin 

— Bast I... seize kilomètres... c'est l'af- 

faire d'une heure et demie, aller et reve- 

nir, fit-il avec sa vanité de cycliste porté 

à exagérer. 

— Oh 1 monsieur Petit, tâchez que le 

médecin vienne tout de suite. 

L'instituteur partit et vivement il alla 

vers la maison des Bridault. André était 

sorti, niais colonie Jean Petit allait quit- 

ter la maison, il aperçut son ami qui tra- 

versait l'aire à battre. 

Il alla à lui et, rapidement, lui expliqua 

ce qui se passait. A peine André lui laissa- 

t-il le temps de finir et, se tournant vers 

l'écurie, il appela son domestique : 

— Attelle la jument au cabriolet ! Tu 

viendras avec moi !... Dépêche, ça presse. 

— Merci pour elle ! dit Jean Petit. 

— C'est si peu de chose, répondit André 

qui, en aparté, la voix émue, ajouta : 

Pauvre petit !... Pourvu que ce ne soit 

pas grave. 

Cinq minutes après la voiture partait 

grand train emportée par la jument. une 

trotteuse rapide, et. Jean Petit, revenu 

auprès d'Odette lui montrait par la fenê- 

tre le cabriolet filant sur la route. 

— Au train où il marche, en une demi- 

heure il sera chez le médecin. 

la décoration des salles qui devaient être 

le théâtre de la fête. 

Le programme comprenait : une con- 

férence.; une matinée-concert ; un goûter 

offert aux 200 enfants des écoles commu- 

nales ; et le soir un grand bal populaire. 

A 3 heures, le Conseil municipal, les 

délégués cantonaux, les membres de la 

Société d'Instruction Populaire, tous les 

amis des écoles ou pour mieux dire toute 

la population se rendait en foule à l'école 

des filles où étaient déjà rendus les élèves 

de l'école des garçons. 

M. le docteur Pacaud commençait aus- 

sitôt sa conférence qui avait pour titre : 

Une date historique : le 19 Juin 1872 et 

qui, faite dans une salle qui pouvait con- 

tenir à peine la moitié des personnes pré- 

sentes, était écoutée dans le plus grand 

silence. L'orateur après avoir exposé les 

raisons qui avaient fait choisir cette date 

du 14 Juin pour cette fête, nous a fait 

l'historique de l'Enseignement laïque — 

et montré successivement les diverses 

étapes de l'instruction du peuple depuis 

la Révolution. Il nous a montré combien 

les apôtres de cet enseignement : J. Macé, 

J. Ferry, Paul Bert, Emmanuel Vauchez, 

(dont le nom est accueilli par les applau- 

dissements de toute la salle) ont droit à 

notre reconnaissance et en terminant il a 

fait ressortir la merveilleuse et constante 

unité de l'enseignement moral donné dans 

nos écoles qui deviendront un jour pro- 

chain une sorte de second foyer familial 

où se retrouvera toute la jeunesse de notre 

pays. 

Le Concert, commencé aussitôt la con- 

férence, a été réussi de tous points : 

chants, monologues, récits, morceaux de 

musique, ont tenu l'auditoire sous le 

charme pendant une heure. Le piano 

d'accompagnement était tenu par une vé- 

ritable artiste, une de nos institutrices 

adjointes chez laquelle, au dévouement 

qui lui est commun avec ses collègues, 

s'ajoute un talent exquis de musicienne 

consom mée, 

A 5 heures avait lieu dans la grande 

cour de l'Ecole des Garçons, où 15 tables 

avaient été dressées à cet effet, le goûter 

si impatiemment attendu par tous les 

enfants et qui a constitué le véritable clou 

de la journée. 

On ne peut peindre la joie de ces 200 en- 

fants assis autourde tables chargées de dra- 

peaux, de fleurs naturelles et-de friandises 

de toutes sortes. Le service a été fait par 

les vingt jeunes filles qui étaient venues 

dès le matin apporter leur concours et qui, 

une cocarde tricolore au côté, se faisaient 

une joie de servir ceux qui les avaient 

suivies sur les bancs des écoles. Les en- 

fants rayonnaient de joie les parents 

étaient aussi bien heureux. 

La société philharmonique, dirigée par 

son excellent chef, qui avait fait entendre 

pendant le concert ses meilleurs morceaux, 

a donné une aubade à nos jeunes élèves 

pendant qu'ils étaient à table et on s'est 

séparé aux accents de la M ars ei lla is e . 

A neuf heures, les personnes qui arri- 

vaient en foule pour le bal furent très 

agréablement surprises de voir le jardin 

tout illuminé de lanternes vénitiennes et 

de verres de couleur. 

Le bal fut plein d'entrain. Jeunes et 

vieux dansèrent jusqu'à minuit. 

Merci aux organisateurs de cette char- 

mante fête. Ils ont réussi à graver dans 

l'esprit des enfants et des parents une date 

mémorable : et le 19 juin 1904 restera 

longtemps dans leur souvenir. 

Longeville 

Chaque fois qu'il est permis à notre 

vaillante population de manifester en fa- 

veur de notre régime démocratique et ré- 

publicain, notre petite commune tient à 

occuper le premier rang. 

Aussi notre fête du 19 juin a-t-elle été 

pleine d'enthousiasme et a été unvéritable 

succès pour les maîtres de nos écoles 

laïques. 

Du reste en voici le programme : 

A 3 heures notre sym pathique institutrice 

Mile Renaud, et notre très dévoué institu- 

teur M. Rocheteau, réunissaient autour 

d'eux leurs élèves pour leur expliquer le 

Pourquoi de la fête ; puis quelques chants 

Le temps parut long à Odette qui à tout 

instant allait du petit lit à la fenêtre et re- 

venait se pencher sur l'enfant dont elle 

observait le moindre mouvement et de 

qui la respiration devenait de plus en plus 

haletante. 

Une heure et demie se passa ainsi dans 

l'attente. Soudain, Jean Petit signala une 

voiture sur la route et reconnut le cheval 

jaune du D' Alban. Il descendit pour rece- 

voir le médecin et celui-ci lui expliqua 

qu'André était resté eu ville pour attendre 

son retour et rapporter de suite les mé- 

dicaments qu'il aurait prescrits. 

Arrivé dans la chambre, le médecin se 

pencha sur le lit de l'enfant et, après un 

examen minutieux, déclara qu'il croyait 

se trouver en présence des symptômes 

d'une forte lièvre muqueuse, ajoutant 

qu'une commotion physique ou morale 

pouvait avoir déterminé l'éclosion de la 

maladie en germe. 

Il rédigea son ordonnance et indiqua à 

Odette la façon-dont les divers médica- 

ments devraient être administrés, puis 

l'ayant rassurée en lui affirmant qu'il n'y 

avait aucun danger immédiat, il partit en 

disant qu'il reviendrait le lendemain. 

Un nouveau délai d'une heure et demie 

s'écoula jusqu'au moment où une voiture, 

arrivant à fond de train, s'arrêta net de- 

vant la porte. André sauta à terre. 

—Mène la bêteà l'écurie et bouchonne la 

sérieusement 1 dit-il à son domestique, 

puis il entra. 

— Montez, je vous prie, monsieur An- 

dré, dit la jeune fille, qui, une lampe à la 

main, éclairait l'escalier. 

patriotiques furent exécutés par les gar- 

çons et les filles ; leurs jeux furent orga- 

nisés (courses aux lapins, chasse aux gre- 

nouilles etc.) et de nombreux bombons et 

gâteaux furent distribués. 

A 4 heures dans nos magnifiques clas- 

ses de l'école laïque des filles, au milieu 

d'une salle comble et d'un auditoireatten- 

tif, M. Rocheteau nous a fait une superbe 

conférence sur l'instruction à travers les 

âges. 

Pendant une heure environ M. Roche- 

teau a tenu son auditoire suspendu à ses 

lèvres et c'est au milieu d'un silence inin- 

terrompu qu'il a été écouté jusqu'à la fin. 

A signaler le passage de sa conférence 

ayant trait à l'Instruction à Longeville de 

1793 à 1848 ; aussi la salle lui a prouvé 

qu'il était compris et ne lui a pas ménagé 

ses applaudissements. 

M. Rocheteau a rappelé les peines et les 

labeurs des deux lutteurs : Jean Macé et 

Emmanuel Vauchez en faveur de la laïcité, 

de la gratuité et de l'obligation de l'ins- 

truction primaire. Le conférencier a ter- 

miné par ces quelques mots pleins de jus- 

tesse. 

« Vous tous qui m'écoutez, lorsque vous 

aurez l'occasion de passer près de M. Em- 

manuel Vauchez, ce bienfaiteur de nos 

écoles et de nos enfants, saluez-le avec 

respect, montrez-lui que vous lui en êtes 

reconnaissants et que vous savez ce qu'il 

a fait pour le peuple. 

» Saluez -en lui le grand penseur, le pro- 

fond patriote, le précurseur de l'instruc- 

tion populaire, le grand laïc, le grand 

républicain qui ne ménage pour les hum- 

bles et les deshérités de la fortune ni son 

temps, ni sa peine, ni sa bourse. 

» Honneur à ce lutteur. 

» Honneur à Emmanuel Vauchez.» 

De chaleureux applaudissements ont 

accueilli la péroraison de M. Rocheteau 

dont tous les élèves sous la direction de 

son adjoint M. Habozit, ont aussitôt en- 

tonné la ilfarsefiaise . 

Cette jolie fête, s'est enfin clôturée par 

une superbe tombola dont les lots avaient 

été offerts par les amies de nos écoles 

Mmes Joussemet, Mathevet, Aubry (Geor- 

ges), Chavignois, Renaud, Rocheteau, 

toutes présentes. 

M. le maire Chavignois était entouré de 

son adjoint M. Gautier, de ses conseillers 

municipaux MM. Mathevet, Martin, Mas- 

son, David, Potier, Levieux, Moreau, Her- 

bert et d'une grande partie de la popula- 

tion longevillaise. 

M. de La Rochethulon et la loi militaire 

Notre confrère du Courr ier a reproché à 

M. Chailley de n'avoir point assisté à la 

dernière séance du Conseil municipal. 

A son avis, les républicains n'ont pas 

donné leur confiance à notre directeur 

pour qu'il se tienne à Paris, quand son 

mandat l'appelle aux Sables. 

Nous voudrions bien savoir si c'est pour 

qu'il reste aux Sables, quand son mandat 

l'appelle à Paris, que les électeurs de la 

première circonscription ont nommé M, 

de La Rochethulon député. 

— Une loi très importante parmi les 

plus importantes — se discute en ce mo- 

ment au Palais-Bourbon, celle de la ré- 

duction du service militaire à deux ans. 

Cette discussion se poursuit paisible- 

ment dans une Chambre où les techniciens 

de la question sont en assez petit nombre. 

M. de la Rochethulon, plus encore que 

tout autre, devrait suivre assidument les 

séances du Palais-Bourbon, afin d'aider, 

dans la mesure de ses connaissances mi- 

litaires, au vote prochain de la loi. 

C'est d'ailleurs la promesse qu'il avait 

faite à ses électeurs dans ses programmes 

alléchants, et nous avons même lu dans 

son journal qu'il s'attacherait, le moment 

venu, à la réforme du service militaire 

réduit ci un an . 

Le moment est bien venu, mais c'est M. 

de La Rochethulon qui est parti. Il a quitté 

Paris où darde un soleil trop ardent, pour 

venir aux Sables où souffle une brise de 

mer qui ragaillardit. 

M. de la Rochethulon, pendant que ses 

Arrivé au premier, André entra dans la 

chambre à la suite d'Odette et déposa sur 

la table les médicaments qu'il apportait. 

-- Le médecin m'a dit que ce n'était 

pas très grave, fit-il, mais qu'il fallait de 

grands soins. 

— Merci, monsieur Bridault 1 merci de 

votre complaisance et de votre dérangement 

I 

— Oh 1 de rien, mademoiselle I.,. Ma ju- 

ment a de si bonnes jambes ! et se tour- 

nant vers Jean Petit, il ajouta : Elle est 

revenue en trente-cinq minutes I 

— Belle marche ! dit Jean Petit, mais 

elle a dû avoir chaud. 

— Oh ! pour sûr, je ne l'ai pas laissée 

flâner, mais avec un pansage soigné et 

une bonne litière... Je vais aller voirça 

Bonsoir, mademoiselle à Odette en 

la saluant, puis s'inclinant vers le petit 

malade, il le baisa au front et sortit après 

avoir serré la main à Jean Petit. 

— Ah 1 le brave garçon 1 fit l'instituteur. 

— Oh oui, monsieur Petit, et je suis 

bien heureuse de vous avoir trouvés ici, 

vous et lui ! 

— Bon se ditl'instituteur enlui-mème, 

elle est heureuse de l'avoir trouvé 1... ça 

va bien pour le moment où je lui parlerai 

de la chose. 

Quelques instants après, .lean Petit, 

ayant aidé la jeune fille à faire boire à 

l'enfant une cuillérée de potion, prenait 

congé d'elle et rentrait chez lui. 

Il y était à peine arrivé qu'André le re- 

joignait. 

— Eh bien ? 

La su ite au, pro cha in nana, o.

collègues suent et peinent dans une en- 

ceinte surchauffée, prend le frais sur le 

balcon du Cercle de l ' Union . 

Peu lui importe que la loi militaire soit 

ou non votée; bercé par le bruit des lames 

qui se brisent, comme il l'écrivait lui- 

même dans une lettre publique récente, 

il ne peut pas entendre la plainte de la 

démocratie ouvrière et paysanne. 

Le Courrier , en veine de confidences et 

d'aveux, nous dira bien ce qu'il pense d'un 

député, ancien officier de l'armée fran- 

çaise, qui n'est pas à la Chambre quand se 

discute une question essentiellement mili- 

taire. 

La Fête des Filées-d'Olonne 

Il fut un temps — et ce temps, hélas ! 

n'est pas si éloigné qu'on en ait perdu le 

fi 

souvenir — où ville des Sables et la 

commune d'Olonne vécurent en mauvaise 

intelligence, la première ayant, dans un 

moment d'erreur chèrement expié, aban- 

donné, — pour s'enliser dans les sentiers 

tortueux et sombres de la réaction cléri- 

cale— cette voie républicaine si bien tracée 

par les Marcel Garnier, les Barreau et au- 

tres vaillants pionniers de la démocratie 

sablaise. 

Aujourd'hui tout est changé, les deux 

communes soeurs, unies par tant d'inté- 

rêts réciproques, marchent la main dans 

la main. Et c'est ainsi que, lundi dernier, 

nous avons pu organiser, grâce à l'obli- 

geance du sympathique Maire des Sables 

M. Lalu, grâce à la Municipalité Olonnaise, 

grâce aussi à d'autres précieux concours 

dont nous parlerons tout à l'heure, une 

fête splendide qui, pendant plusieurs 

heures, a fait les délices des habitants des 

Filées-d'Olonne et de la population si 

nombreuse de l'avenue de la gare et de la 

route de Nantes. 

On sait que tous les ans, à l'instar des 

autres grands villages de la commune 

d'Olonne, le quartier des Filées célèbre 

son anniversaire, véritable fête de famille 

n'ayant aucun caractère politique. Faire 

coïncider ces réjouissances populaires 

aveclaprésence des militaires aux Sables: 

tel fut le but poursuivi cette année par les 

organisateurs. Des démarches, trop tardi- 

vement faites, ne permirent pas au Colo- 

nel du 65• de ligne d'autoriser la Musique 

à y prêter son concours. Mais, après une 

entente avec Messieurs les Maires des Sa, 

bles et d'Olonne, Monsieur le Colonel 

Meunier, commandant le 137• de ligne, 

accorda entière satisfaction à la demande 

de la Municipalité voisine. La nouvelle se 

répandit aussitôt comme une traînée de 

poudre tant aux Sables qu'à La Chaume 

et, ainsi que pourront s'en convaincre par 

la lecture du compte-rendu ci-dessous nos 

lecteurs absents, le succès fut immense. 

A huit heures précises, sous la direction 

de son chef distingué M. Robert, la Musi- 

que du 137°, au grand complet, fait son 

entrée aux Filées. Toute la route de Nan- 

tes, depuis la chapelle des Rédemptoris- 

tes jusqu'à la bifurcation de la Vannerie, 

est pavoisée de multiples drapeaux. Par 

une délicate attention les jeunes sablaises 

habitant ce quartier ont fait placer dans 

chaque arbre qui borde la route, de fort 

jolis bouquets de fleurs fraîchement cueil- 

lies. 

La Musique est reçue par la Municipa- 

lité Olonnaise, elle prend place à l'endroit 

même où le chemin de Ceinture sépare 

les deux communes, en face le bureau 

d'octroi. A gauche ont été disposées d'im- 

menses tables sur lesquelles exactement 

soixante-quatre couverts se trouvent dres- 

sés. Chaque assiette contient six gâteaux, 

des fraises en quantité, du sucre en pou- 

dre. Les rafraîchissements sont aussi 

nombreux que variés vins blanc et 

rouge, bière, limonade, sirops, il y en a 

de toutes les couleurs et pour tous les 

goûts. 

L'excellente musique du 137°, dont la 

renommée s'étend dans tout le départe- 

ment, fait entendre, dirigée d'abord par 

l'aimable sous-chef M. fleindreau,puis en- 

suite, par le non moins aimable M. Robert, 

les meilleurs morceaux de son répertoire. 

.., Entre temps on lance les fameux ballons 

chinois : une bombe éclate avec un bruit 

formidable puis une autre et, aux applau- 

dissements de la foule, la Reine de Chine 

et sa demoiselle d'honneur s'élèvent ma- 

jestueusement dans les airs. On les voit 

encore pendant quelques minutes, puis 

elles disparaissent dans la direction du 

Casino des Pins où le vent semble vouloir 

les pousser. 

Après la charmante fantaisie La Pè t e au 

Vi llag e , jouée et chantée d'une façon magis- 

trale par les musiciens du 137°, une jeune 

tille des Filées, Mlle Alphonsine Tortereau, 

offre, au chef, en l'accompagnant d'un 

compliment fort bien tourné, une superbe 

gerbe de fleurs. M. Robert, visiblement 

ému, remercie en termes charmants et, 

pendant qu'on applaudit de toutes parts, 

embrasse la gracieuse jeune fille. 

Le Concert est terminé : les musiciens, 

qu'accompagnent seize tambours et clai- 

rons, prennent place à la table dressée à 

leur intention. MM. Robert et Geindreau, 

accompagnés de M. Tortereau, conseiller 

municipal et de notre ami M. Taste, sont 

reçus chez M. Désiré Wattier. Mme Wattier 

lait, avec cette distinction et cette amabi- 

lité qui la caractérisent, les honneurs de 

la maison. 

Pendant ce temps on prépare fiévreuse- 

ment la retraite aux flambeaux — le clou 

de cette inoubliable soirée ! Il est en effet 

9 heures moins le quart et nous avons 

donné au Colonel l'assurance formelle de 

ne pas retenir la Musique après 9 heures. 

On allume à la hâte lanternes vénitiennes 

et ballons multicolores, un char monu- 

tnental, que conduira tout à l'heure M. 

Plissonneau, a été érigé ainsi qu'une 

rivière d'artifice. Des placards lumineux 

ont été préparés, il y en a une douzaine. 

On y lit les différentes inscriptions sui- 

vantes : Viv e le Co lon e l du 1 3 7 .- ! L es Fi lées - 

O lonn e au 137e l Lui z en , Bautzen, Hanau 

(nom des batailles inscrites au drapeau 

du régiment), Aux mus icien s du 1370 merc i ! 

etc., etc. 

A 9 heures précises retentissent les pre- 

mières sonneries de clairon : des feux de 

Bengale s'allument à la fois sur la civière 

d'artifice et sur le char, les chandelles ro- 

maines lancent à perte de vue une pluie 

d'étoiles multicolores, à ce moment le 

coup d'oeil est vraiment féérique : la mu- 

sique a [taque la marche Sambre - e t -M eu s e et 

le gortège, précédé etsuivi d'une foule im- 

mense, se met en marche. On peut diresans 

exagérer que toutela villedes Sables est là. 

Sous la lumière des feux de Bengale, les 

magnifiques arbres qui bordent cette 

belle avenue prennent les teintes les plus 

pittoresques. 

Sur l'avenue de la gare la foule est 

aussi nombreuse, des acclamations en- 

thousiastes partent de toutes parts on 

crie : Vive le 137° ! Vive le colonel Meunier! 

La dislocation a lieu place de la Liberté. 

Les Olonnais retournent ensuite aux Fi- 

lées accompagnés de toute la jeunesse sa- 

biaise et chaumoise. Et la fête se poursuit 

jusqu'à 2 heures du matin. Le lancer de 

la mongolfière ne peut avoir lieu en rai- 

son des fourrages accumulés en ce mo- 

ment dans un grand nombre de prés des 

environs. Par mesure de prudence le ballon 

est brûlé sur place : c'est un feu de joie 

qui amuse tout le monde grands et petits. 

On danse un peu partout, dans une des 

salles de la buvette Chaillot malheureuse- 

ment beaucoup trop étroite, sur la voie 

publique, dans plusieurs maisons particu- 

lières. Ces réjouissances populaires se ter- 

minent sans le plus léger incident. 

Nous ne voulons pas clore ce compte- 

rendu sans adresser, au nom de nos 

compatriotes sablais et (donnais, nos re- 

merciements les plus chaleureux à M. le 

Colonel Meunier, pour l'empressement 

qu'il a mis à autoriser la musique du 137• 

à prêter son concours à cette fête popu- 

laire. 

Remercions également sans réserve le 

distingué chef de musique M. Robert, son 

sous-chef M. Geindreau et ses collabora- 

teurs. Les musiciens du 137• ont été d'une 

correction «bsolue et leur attitude pen- 

dant tout le cours de la fête a été irrépro- 

chable. 

Espérons que l'année prochaine, avec le 

retour aux Sables de ce beau régiment, 

cette soirée aura un lendemain. 


P . - S . — Pendant le bal une très jolie bou- 

cle d'oreille en or a été perdue. Nous la tenons 

à la disposition de sa propriétaire. 


Les Sables 

La Pêche de la Sardine 

En présence de l'avilissement du prix 

de la sardine, les pêcheurs des Sables, au 

nombre d'environ deux cents, se sont 

réunis jeudi, à 6 h. 1/2 du soir, au Marché, 

sous la présidenCe du bureau du Syndicat. 

Sur la proposition de M. Grousset il a 

été décidé.: 

10 Que les pécheurs passeraient d'abord 

aux usines pour vendre la sardine ; 

2. Au prix de 5 francs le mille ; 

30 Que chaque canot ne vendrait pas 

plus de huit mille sardines à 5 francs ou 

dix mille à 4 francs. 

Une délégation, composée du bureau et 

de cinq marins des Sables avec cinq de La 

Chaume, ira soumettre ces propositions 

aux chefs d'usines. 

L 'idée d 'un e grèv e a été repoussée à l 'un a - 

nimité . 

Exposition de Liège 

Nous sommes heureux d'apprendre que, 

par arrêté en date des 18 et 20 juin 1904 

du commissaire général du Gouvernement 

français pour l'exposition de Liège, MM. 

Peltier, Fontaine et Barré, ont été nom- 

inés membres des comités départemen- 

taux. 

Nous adressons nos plus sincères félici- 

tations à nos sympathiques compatriotes 

pour la confiance dont ils viennent d'être 

investis. 

MM. Brunet, fabricant de conserves ali- 

mentaires à Croix de-Vie, et Isaca rd, né- 

gociant à Noirmoutier, ont été l'objet de 

la' mémé faveur. 

Musique du 137 de Ligne 

Vendredi 24 Juin , de 7 h . 1/2 à 8 h . 912 

A La Chaume 

Saragos s e , allegro 

Les bords du La c de Garde 

Riv es b leu s, valse 

Miss R e lye t t , grande fantaisie 

En bad inan t , polka 

PERLAT 

BONNOT 

FARGEOT 

AUDRAN 

A. ROBERT 

Samedi 2J Juin, de 8 h eu res à 8 h eu res 1/2 


Le Géan t , allegro A. ROBERT 

La Scandinave , mazurka GANNE 

Marche des Cadet s de Gas c ogne FARGEOT 

Retraite aux flambeaux, à 8 h. 1/2 

Itinéraire : Hôtel de Ville.— Rue Nationale. 

— Rue du Thabor. — Quai Franqueville (arrêt 

chez M. le Maire). — Remblai (arrêt au Splen- 

dide-Hôtel). — Boulevard de l'Ouest et les 

Quais. — Rue Bisson. — Rue Hôtel-de- Ville. 

Dimanche 26 J uin, de 4 h . 1 /2 à 5 h . 1/2 


Lundi 27 Juin , de 8 heures à 9 heure s 


L e Chef d e musique , A. ROBERT. 

L'exhibition du citoyen «Chocolat » 

Hier soir, sur les 4 heures, le nommé 

Stéphan (Eugène), âgé de 48 ans, marin, 

plus généralement connu aux Sables sous 

le surnom de Cho co la t, promenait à travers 

les rues de la Ville dans une charette à 

bras, un énorme poisson pesant au moins 

100 kilog. 

« Accourez — s'écriait C hocola t — venez 

voir le magnifique poisson capturé par 

deux marins Chaurnoir, venez visiter le 

monstre des mers. n Vite un groupe se 

forma, on s'approcha et, moyennant un 

modeste petit sou, chacun put admirer le 

poisson. Ce poisson ne sentait pas précisé- 

ment le... chocolat, car il se trouvait dans 

un élit de putréfaction très avancé. Dans 

sa tournée Stéphan but un si grand nom- 

bre de voies que le soir sur les 8 heures 

il se couchait ivre-mort dans une rue de 

la ville la tête reposant — singulier oreil- 

ler — sur le mons tre des mers qui exhalait 

une odeur infecte. 

On prévint la police, le mons tre de , mers 

fut remisé... à l'égoût. Quant à Ch oco la t on 

le conduit ou pour parler pins exactement 

on le porta jusqu'au violon ! 

Pauvre, pauvre Chocolat ! 

Aux Elégantes I... 

Mme MAILLET, corsetière, 15, rue des 



qui voudront bien s'adresser à elle, qu'elle 

se tient à leur entière disposition pour les 

travaux ci-dessous : 

Co rs e ts de main ti en e t au tres , Cein tures 

hygiéniques, Bret e lles américai n es , etc . — A 

dater d'aujourd'hui jusqu'au 30 Juin. 

Olonne 

Conseil Municipal. — Le Conseil 

Municipal s'est réuni dimanche dernier à 

11 heures 1/2 du matin sous la presidence 

de M. Eugène Nauleau, maire. 

Vingt conseillers municipaux étaient 

présents. Voici le compte-rendu de cette 

séance : 

Bureau de Bi enfaisan ce . — M. le Maire, 

président donne lecture des recettes et 

dépenses effectuées pour les pauvres pen- 

dant l'année 1903. 

Les recettes se sont élevées à :1.292 45 

Les dépenses à 1.239 39 

L'exercice 1903 prés-ente donc 

un excédent de recettes de . . 53 06 

Le Conseil approuve les comptes ci-des- 

sus tels qu'ils ont été établis par la Com- 

mission administrative du Bureau de 

Bienfaisance. 

Nomination de deux membres . — Il est 

procédé à la nomination de deux nouveaux 

membres de Bureau de Bienfaisance. 

Sont élus, à l'unanimité, pour une durée 

de 4 ans, MM. Tortereau Alphonse, con- 

seiller municipal aux Filées et Morelle 

Henri, conseiller municipal aux Chirons. 

Comp te s de g es titm, du M ai re . — Confor- 

mément à l'article 52 de la loi du 5 avril 

1884 il est procédé à la nomination d'un 

président. M. Astagneau Célestin, adjoint, 

élu à la majorité des suffrages, accepte les 

fonctions. M. Morelle Henri , conseiller 

municipal, est désigné pour remplir les 

fonctions de secrétaire. Il lui est adjoint 

comme auxiliaire M. Vaigre Mathé. 

M. Morelle donne lecture des comptes 

de l'exercice clos. M. le Maire assiste à 

la discussion mais se retire au moment 

du vote. Les recettes de l'année 1903 se 

sont élevées à 34.960 fr. 52, les dépenses à 

à 28.418 fr. 11. L'exercice 1903 présente 

donc un excédent de recettes de 6.542 fr. 

41. Ces comptes sont acceptés sans obser- 

vation par l'Assemblée. 

Vo t e du budg e t du service vic ina l . — Le 

budget du service vicinal est établi ainsi 

qu'il suit : 

Recettes. 3 journ. prestation. . 6.036 

5 centimes speciaux ordinaires . 918 

Total 6.954 

Dépenses. Pour chem. vie. ordws 2.318 

Pour chenu. de grandes corn. 4.636 

Total égal aux recettes. . 6.954 

Le reliquat de l'exercice 1903 est de 

477 fr. 41. Le Conseil décide que cette 

somme sera affectée à la construction du 

chemin vicinal ordinaire de Sauveterre. 

(A suivre . ) 

La Itilothe-Aehard 

Accident. — M. Maurice de Brique- 

ville, propriétaire au château du Pin, 

commune de Saint-Georges-de-Pointin- 

doux rentrait en voiture chez lui en com- 

pagnie de deux amis ; en arrivant en face 

chez M. Rousseau, il croisa une voiture 

de déménagement conduite par M. Cons- 

tant Grouilbois, domestique chez M. Guil- 

let, entrepreneur à Nantes, et venant aux 

Sables. Le cheval de M. de Briqueville 

faisant alors un écart à droite fit dévier 

une des roues qui alla serrer contre le 

trottoir le pied de la jeune Fiavie Habil- 

ler, âgée de quatre ans qui se trouvait as- 

sise sur la bordure. 

La fillette a été transportée aussitôt 

chez M. le docteur Champion qui a dé- 

claré qu'elle n'avait pas le pied fracturé, 

mais fortement contusionné et qu'un 

repos absolu de trois semaines environ 

serait nécessaire. 

Sainte-Foy. 

Don de livres. — M. le Ministre de 

l'Instruction publique vient de faire don 

à la bibliothèque populaire scolaire de 

l'Ecole de garçons de Sainte-Foy de plus 

de 30 ouvrages de lecture des plus inté- 

ressants, parmi lesquels on remarque 

plusieurs nouveautés, comme la géog ra - 

p h i e, de Lanier, l a défense de la léga t ion 

fran çais e à Pékin , M adaga s ca r, e tc . 

Tous les autres ouvrages sont également 

intéressants, et nul doute que les amis 

des lectures instructives viennent en foule 

faire des emprunts à la bibliothèque pour 

s'instruire et se distraire. 

Il ne faut pas oublier non plus de dire 

que les livres d'agriculture, de viticulture, 

d'hygiène de l'homme et des animaux 

tiennent une bonne place dans le don, et 

que ces ouvrages, tout récents, seront lus 

avec beaucoup de profit par les agricul- 

teurs. 

Sain / -tillai re-d e-Tahnont 

Vols. — Depuis le commencement du 

mois de juin de nombreux vols ont été 

commis dans notre commune, notamment 

-chez M. Rousseau, curé, dans les jardins 

duquel il a été volé environ 50 têtes d'ar- 

tichauts et les fruits de 25 pieds de pom- 

mes de terre. 

Chez M. Racle', cinq lapins évalués à 

5 francs ont été enlevés et enfin chez M. 

Louis Lhériteau, les fruits de 18 à 20 pieds 

de pommes de terre ont également été 

volés. 

— Noyé. — M. Bruneau, cultivateur à 

la ferme des Croix, envoyait lundi vers 

une heure, son jeune domestique Alexan- 

LA VENDU REKBLICA11VE 

dralathé, âgé de 15 ans, chercher un 

batela dans le marais à environ :1.500 mè- 

tresde la maison pour aller après du bé- 

tail. 

Aï h. 30 du soir ne le voyant pas venir 

il serait à sa recherche dans la prairie où 

pâtirent ses bestiaux et il découvrit sur 

le lard d'un fossé qui entoure une prairie 

voisne de la sienne les effets du jeune 

Matié et dans l'eau le corps du jeune 

honme. 

Lrsqu'on le retira, Mathé ne donnait 

plussigne de vie; il venait de manger et 

aval succombé à une congestion en von- 

tant ie baigner. 

Snientarionceent-sur-Graon 

Vo avec effraction. — Dans la nuit 

de jeuli à vendredi, un vol important a 

été contrits avec effraction au préjudice 

de M. ',ucas, fermier aux Brosses. 

Les odeurs se sont introduits dans la 

maison "habitation par une fenêtre qu'ils 

avaient u préalable scié en plusieurs en- 

droits pur pouvoir l'ouvrir et ont frac- 

turé un seuble dans lequel M. Lucas en- 

fermait es valeurs. 

Ayanbeur d'être surpris, ils ont em- 

porté untiroir contenant une somme de 

mille Mn cent francs en billets de ban- 

que, dix mille francs en obligations et 

différente, valeurs et un grand nombre 

de papiersde famille. • 

Le tiroir a été retrouvé dans un champ 

et remis àM. Lucas qui, à sa grande sur- 

' prise, l'a rouvé intact. L'auteur de cette 

tentative ne vol craignant sans doute d'être 

pris n'anit pas touché aux billets de 

banque n aux billets à ordre. 

La Jonchère 

Assemblée.— L'assemblée-gagerie qui 

avait liertous les ans, le premier diman- 

che d e septembre. a été fixée, à partir de 

cette armee, au 15 août. 

Challans 

Concert. — Le concert donné par la 

Lyre et la Chorale challandaises diman- 

che dernier a obtenu le succès des précé- 

dents. 

Annoncé pour 8 heures, il n'a com- 

mencé qu'à 9 heures. Heureusement que 

le temps superbe qu'il faisait a permis 

aux spectateurs d'attendre sans trop 

d'im patience. 

Nous constatons avec plaisir les progrès 

de la Lyre challandaise qui s'est augmen- 

tée de jeunes recrues, dont c'était lè dé 

but. 

Chron ique Es tiva le 

La Saison balnéaire 1904 s'ouvre sous 

les meilleurs auspices : soleil radieux, 

nombreuses fêtes en perspective, attrac- 

tions diverses, telles que bateaux à vapeur 

pour excursions • en mer, tramway élec- 

trique, etc. • Ajoutez à cela — ce qui n'est 

pas le moins intéressant — les nombreuses 

locations déjà contractées pourjuillet, août 

et septembre et vous aurez une idée par- 

faite de ce que sera la Saison qui va s'ou- 

vrir. 

Dès maintenant, on peut dire que la 

Saison officielle est ouverte. Dans chaque 

établissement théâtral, music-hall, café 

concert, les troupes sont composées ; bien- 

tôt les Casinos mêmes ouvrent toutes 

grandes leurs portes. 

AU GRAND CASINO 

C'est ainsi qu'au Grand Casino des 

Sables le M oni t eur d es Th éâtres nous in- 

forme que M. Albert Baroche, directeur 

du Théâtre, vient de s'attacher comme 

pensionnaire pour toute la Saison, M m e 

Mary Girsrd, chanteuse d'opérette, 

applaudie successivement aux Folies-Dra- 

matiques de Paris, aux Galeries Saint- 

Hubert de Bruxelles, au Grand-Théâtre de 

Lyon, enfi n cet hiver même, au Gymnase 

de Marseille et au Grand Casino de Monte- 

ca rlo. 

L'habile directeur des Sables a égale- 

ment réussi à s'adjoindre M. Chalmin, 15e 

basse actuellement à l'Opéra-Comique et 

Mlle de Verine, lse chanteuse également 

de l'Opéra-Comique. 

On ne saurait trop savoir gré à l'Impres- 

sario des sacrifices que lui impose l'enga- 

gement d'artistes d'une telle importance. 

AU CASINO DES PINS 

Au Casino des Pins, il n'y aura aucune 

interruption entre la Saison hivernale et 

la Saison estivale. 

Dimanche prochain 26 juin, un Grand 

Bal Sablais avec Concours de danses sera 

donné en l'honneur du 137. régiment d'in- 

fanterie. De nombreux prix sont offerts 

par la Direction. Le soir à 5 heures, dis- 

tribution des prix. 

Le samedi suivant, nous entrons eu 

pleine Saison estivale par les débuts de la 

troupe d'opérette dont on nous dit le plus 

grand bien. Il est vrai qu'avec un chef 

d'orchestre et directeur artistique tel que 

le maître de la Chaussée, le contraire nous 

eût surpris. 

'Nous pourrions dès à présent, citer 

quelques vedettes qui tiendront l'affiche 

au cours de cet été, mais mieux vaut ne 

pas anticiper et laisser entier le morceau 

à nos lecteurs oui jugeront par eux-mêmes 

du tableau de la troupe et des antécédents 

des artistes qui la composent. 


'La Ittoehe-sur-You 

Orphelinat du Lycée. — Par suite 

de circonstances indépendantes de la vo- 

lonté des organisateurs, la tombola an- 

nuelle de l'orphelinat du lycée, a dû être 

momentanément ajournée. 

Le tirage aura lieu dans une des salles 

de l'établissement le jeudi 21 juillet, a 3 

heures de l'après-midi. 

Le Comité de l'orphelinat adresse un 

pressant appel aux familles deS" élèves et 

à toutes les personnes qui ont hien voulu, 

les années précédentes, prêter leur con- 

cours à cette oeuvre de charité. 

Elles peuvent aider au succès de la tom- 

bola, soit en 'adressant des lots à M. le 

Proviseur du Lycée, soit en prenant des 

billets. 

Les billets sont placés par les soins des 

élèves ou peuvent être demandés à M. le 

Proviseur du Lycée qui en est dépositaire. 

— Au Haras. — M. Recoupé, surveil- 

lant de 2• classe au dépôt de Tarbes, est 

nommé, en la même qualité, au dépôt de 


Rosnay 

Incendie. — Samedi, dans la matinée, 

un violent incendie dû à la malveillance 

s'est déclaré clans un fournil et une maison 

d'habitation appartenant à M. Reynaud. 

Les secours ont été promptement orga 

nisés, grâce au dévouement et à la com- 

pétence de .M. Benéteau, gendarme en 

retraite. 

A signaler la belle conduite du canton 

nier Gas, qui a contribué dans une large 

mesure à faire la part du feu. 

Parmi les premiers accourus sur les 

lieux, on a pu remarquer M. Guyet, maire 

de Rosnay ; M. Moulins, instituteur ad- 

joint, etc. 

Les pertes s'élèvent à plus de 300 francs ; 

une enquête est ouverte par la gendar 

merie. 


Fontenay-le.Comte 

Concours musical. Le Comité 

d'organisation a l'honneur de faire con- 

naître que sur sa demande, des trains 

supplémentaires de nuit, existeront les 

dimanche :14 et lundi'15 août prochain 

dans les trois directions de Niort, Vel- 

luire, Le Breuil-Barret. 

Luçon 

Nos Compatriotes. — Nous appre- 

nons avec plaisir que M. Emile Boutin, 

notre jeune compatriote, élève de l'école 

des Beaux Arts, dont les succès ne comp- 

tent plus, vient d'être nommé sous-ihs- 

pecteur des monuments civils de lacville 

de Paris. 

Cette nomination fait vraiment hon- 

neur à M. Emile Boulin qui n'est âgé que 

de 29 ans ; aussi lui adressons-nous toutes 

nos félicitations. 

Le Peiré-de-liellui, e 

Conférence agricole. — Dimanche, 

à 2 heures, M. Sarazin, professeur d'agri- 

culture fera une conférence publique à 

l'école de garçons. Sujet : « Traitement 

des maladies cryptogamiques de la vigne. » 

La Villette. Bestiaux. — Marché de Jeudi 

Boeufs.... 

Vaches... 

Taureaux. 

Veaux.... 

Moutons.. 

Porcs 

AMENÉS 

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Blés 19 70 à as s e 

Seigles — 14 40 a 15 50 

Avoines — 12 90 à en sa 

Colza — 47 sa s 48 as 

Lin — 41 25 5 il. 75 

Alcools l'hect. 42 75 a 43 ne 


M19. Du BARRY la beauté célèbre dont 



tifs. Si elle eût connu la Crêmo Si- 

mon la /Poudre et le fo1avon de 



faubou rg Sain t-M a r t in , PARIS. 

POURTARAITRE PROCHAINEMENT 

eteke-abà. 

e ANNÉE) 

O rgan e d e la Co loni e ét ra ngè re a ux Sab les 

Juillet-Août-Septembre 


du Journal, 79, rue des Halles. 

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D is i f ait L 1 4 , 4 1 9 04 

NAISSANCES 

Louis-Eugène-Clovis Bouhier, rue Pépin. 

Antonia-Désirée-Augusta-Adeline-Julienne Or- 

ceau, rue d'Assas. 

Louis-Gonzague-Ernest-Aimé Faugeron, rue 

du Port, 69. 


Alcide-Louis Collineau, 35 ans, représentant 

de commerce et Louise-Blanche-Marguerite 

Chartier, 23 ans, sans profession. 

Jules-Félix-Francois Fouché, sans profeSsion 

et Jeanne-Marie-Antoinette Barrière, sans 

profession. 

MARIAGES 

Joseph -Eugène. Esnard, 35 ans, journalier, veuf 

de Henriette- Joséphine-Clémence Ferré et 

Marie-Magdeleine Huguet, 38 ans, journa- 

lière, célibataire. 

DÉCÈS 

Jacques-Alexis Crochet, 52 ans, journalier, 

époux de Victorine Chailloux, quartier de la 

Foire-aux-Chats. 

Etienne-Henri-Alphonse Martin, 15 ans, culti- 

vateur (Hôpital). 

Marie-Angélia Laurent, 60 ans, journalière, 

épouse de Marcel-Alexandrine Kirie, rue du 

Port, 39. 


NAISSANCES 

Marie-Aimée-Marthe-Joséphine Logeais, rue 

de la Forge. 

Ursule-Marianne-Louise Tbihaud, rue. Pa 

sev.seeesioseiser sassrease. 

Samuel-Clovis -Constantin Legrèle, quai des 

Marais. 

Décès 

Philippe-Alfred Dernory, 71 ans, gardien de 

nuit-à disine Blanzy-Ouest, veuf de Rose- 

Hortense Guichard, rue de la Cure. 

SIEEESEESSMEMIDEISEE37.NtS«,-EZSDESSEV?..ESVEC.--,SVEEELEEEM 

Il a été expédié pendant la scolaire 



— Dijon se 

— Londres as 

— Lyon 588 

— Marseille as 

— Nancy 237 


— Paris 8.430 


Saint Etienne 388 

— Tours 1.335 

— Divers 22.302 

sESEMEEEMEREEIRESSUEEEESENSMNENSEESSENESSE 


, TOTAL 45.205 

Erreur de tactique 

Ne pas prendre les pilules Pink de suite quand 

on a a combattré une maladie de l'estomac est tom 

erreur de tactique. qui voies fait battre, c'est-h-dire 

souffrir. f .'est ce qui est arrivé à Madame Charnmo« 

reau Vierzon-village, qui, si elle eut commencé par 

où elle a fini. c'est à. dire par prendre les pilules 

Pink, se serait évitée douze mess de souffrances pen- 

dant lesquels elle a pris un tas de remèdes qui lui 

ont coûté fort cher et ne l'ont pas empêchée d'en- 

durer de véritables tortures. 

« I.es seaux de tête et les maur d'estomac m'ont 

rendu pendant une année la vie absolument insug- 

porlalCe écrit-elle. Aussi n'ai-je reculé devant au- 

cune dépense pour me débarrasser deus deux al- 

Mutions. Malheureusement tout eut argent a été dé- 

pensé en pure perte car aucun des nombreux trai- 

tements que j'ai suivis ne 

m'• 

proprement perler 

guérie. Quelques-uns -m'ont bien soulagée pendant 

quelques jours mais c e fut fout Je retombais tou- 

jours dari%le niême état. c'est-à-dire que sitêt, mon 

repas terminé je commençais étouffer, puis 

avoir une sensation intolérable de brûlure au creux 

da l'estomac, j'avais des crises de battements de 

cceur une soit ardente et une sensation d'étouffe- 

ment, de manque d'air. Je buvais de grands verres 

d'eau pour calmer le leu que f'avais dans l'es- 

tomac, mais cette ardeur brûlante reprenait plus 

vive au bout de quelques instants. J'avais des ren- 

vois acides et la bouche amère. Parfois, le soir je - 

ne soutirais pas immédiatement après le diner,mais 

au milieu -de la nuit j'étais réveillée par des cram- 

pes tellementafortes qu'il °l'était impossible de re- 

trOuver le sommeil. Ces souffrances se sont perpé- 

tuées jusqu'au jour où sur les conseils d'one amie 

J'ai pris les pilules Pink qui venaient de la guérir 

d'une maladie d'estoniac Ces piluTs m'ont lait énor- 

mément de hien, mes douleurs se sont rapidement 

atténuées, elles out bientôt disparu et je jouis ac- 

tuellement n'excellentes digestions.» 

Ne soyez pas esclave de votre estomac, sinon vous 

mènerez une vie insupportable. Purifiez votre sang. 

éliminez les résidus empoisonnés qui l'affaiblissent 

eE en même temps affaiblissent tous vos organes. 

Les pilules Pink purifient le sang. le-rendent rouge 

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ASSISTANCE JUDICIAIRE (Décision du li Mali 1904) 

EXTRAIT D'UNE DERANDE 

EN 

Séparation de Biens 

Suivant exploit de Qvs/ot), huissier à 

Brizambourg, en date du 1.6 juin 1904, 

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enregistré, la dame MAI:l.i M1CHAUD, 

journalière, épouse du sieur ffigner, GOU- 

RAUD, cultivateur, avec lequel elle de- 

meure au Treuil, commune d'Aumagne 

(Charente-Inférieure), a formé centre son 

dit mari, une demande en séparation de 

biens, et a constitué Maitre CHABOS- 

SEAU pour son avoué. 

Les Sables d'Olonne, le 23 juin 1904_ 

Signé : V. CHABOSSEAU. 

Enregistré aux Sables-d'Olonne le 23 

juin 1904, folio , case . Reçu en débet : 

timbre 0,60, droits 1 franc 88. 


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d'excursion doit taire commettre exactement : P 

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(a ou b) tIe la dite carte; 3ù La classe de la carte; 

4- La date à partir de laquelle cette carte doit 

être valable. En outre, elle doit joindre à sa 


ordinaire (10 clos sur 5 clin). Ce portrait, qui ne 

doit pas être sur carton, es 

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8 1'5: 361-063 99 

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A. 31 décembre 1888 74 

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A. 31 d.O..ble 189() 126.591 5.0, 6.399 98 

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La Petit4 ibilé, a. L 

La Rudeliére, a, a. 

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La Michelière, a. L. 

Les Arpents, a. 

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La B~..d.i., a. f. 

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La Guignardière, a. L 

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La Croisée-Jaune, a.f. 

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CHAMP-SAI.NT-PÈRE AUX SABLISS 

A ,,éte Las trains sas s'.r,êt..b 

pour prendra las voyageurs que I.r~q.. eau 

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ps.ohê. d._ppt~.. « Arrêt collant. , flan. 

de .'.-êta,;Ji a os a.- lérOnt 

pour ce v.y.à..ra que sdua a.- 

sont prêvsu~ 1. ce. acteur de leur intentiola de 

descend— « Asr& » 

Billets d 'aller et re tour . - Il est délivré, tous les 

toutes las abstins. de. Tc..~ay. de 1. 

codés, de. billet. d'aller et retour de 1- et de 2- 

o!asse, dont les, prix. ce 

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art p. 10or ce.. de. binsU 

simp es, une r duction dp 2 

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Rct~) Ne circule que le 20 de chaque mois je"' du 

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ne les jours de foire des Mouliers. 

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jour de fuir. de 

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lave uil-juawlret, ]Font-enay-le-C«»Into, 

OCHFJOURDAIN, 79, rue des Halles. 

Les Sables-(POlonne. - Imp. R 

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22


BUREAUX 

7 9 , R u e des Hall es , L e s Sa b l es 

Valère MATHÉ, Ad.-Gérant 

ABONNEMENTS 

Vendée et Déte limitrophes 7 f. 50 



Vendée et Dée limitrophes 5f.»» 


TIRAGE DU JOURNAL : 2.49 00 Ex. 



L es le t t res non affranchies son t refus é es 



L'ENSEIGNEMENT 

CONG8ÉGANISTE 

Les A.ffaiires publiques sont les Nôtres . 

No tre Devo ir es t de les co nnaî tre e t d 'y prendre par t e t no tre In térê t nous le c ommande imp ér ie usemen t 

ItinEWM:ineN, .03.1.209MeniaMINISISSOMNS 



1 

- Aa 

lais-Bourbon, les menées obs- 

tructionnistes recommenceront 

et redoubleront, de manière à 

rendre impossible la promulga- 

Mercredi 29 Juin 1904 

N 

Organe des Comi tés rép u b lica ins de l ' A rro n dissemen t des Sa b les-d'Olonp e 


é 

DIRECTEUR POLITIQUE : J. cHAILLE-y. 

Rédacteur en Chef : .A.leide TASTE. 

nave, dont l'éloquent et judicieux 

discours contient en définitive 

l'essence même du projet Com- 

bes. 

tion de la loi antérieurement à L'un des principaux argu- anti-na tion al qu'il faut combattre lors de l'expulsion des frères de Plerrnel. 

la séparation des Chambres. 

Multiplication des amendements 

développés par l'illustre 

député dauphinois contre les 

sans trêve ni merci, afin de restituer 

à bref déloi sa prépondé- 

viennent d'être mis en non-activité par 

retrait d'emploi. 

• Encore quelques semaines, ments, discours interminables, congrégations est tiré, en effet, rance nécessaire et son action Terrible catastrophe 

et l'enseignement congréganiste tumulte organisé, scrutins à la de l'inaptitude de leurs membres légitime à l'Université républi- Une terrible catastrophe s'est produite 

aura légalement cessé de vivre. 

Il est certain que le Sénat votera 

prochainement, dans son 

tribune, sont des moyens faciles 

de retarder indéfiniment le vote 

des lois. 

à l'enseignement de la jeunesse, 

et il résume en ces termes vraiment 

lapidaires sa pensée direccaine. 

MAURICE FAURE, 

S éna t eu r , Prés iden t du Com i t é Exécu t if. 

en Russie, près de Zotova, sur la rivière 

Khopra. Un bac portant deux cent cinquante 

personnes s'est effondré sous le 

poids des passagers. Un granit nombre 

ensemble, le projet de loi déjà Les adversaires de la Réputrice, à savoir que ceux qui ont 

d'entre eux a été broyé sous les roues d'un 

adopté par la Chambre des déblique démocratique et de l'en- renoncé aux Droits de l'homme INFORMATUONS 

moulin. 

putés, le sentiment de l'assemseignement laïque, les amis ne peuvent s'en prévaloir et sur- 

El Menehbi à Paris 

blée du Luxembourg en faveur 

du principe même de ce projet 

s'étant très nettement manifesté, 

à l'occasion de l'abrogation de 

avoués ou déguisés des congrégations, 

prévoyant le coup mortel 

que la laïcisation complète 

de l'enseignement public et privé 

tout en inspirer le respect : 

LA VENDEE REPUI4LICAINE 

Ce programme politique n'est pas sans 

valeur dans l'état d'esprit où vivent nos 

oppositions de l'Eglise et de la monarchie. 

Mais il a bien des inconvénients, dont le 

premier est que la commission ne peut 

passer outre à son mandat sans provoquer, 

à la Chambre, un débat dont elle ne 

sortirait certainement pas sans dommage. 

M. Rabier a fait entendre à ce aujet des 

paroles de simple bon sens qui, seront 

probablement retenues. 

Besson, Pichat et dom Michel I c'est le 

trio des Basiles, c'èst le trio descalomniateurs, 

à qui un membre de la droite, un 

adversaire du gouvernement, écoeuré et 

dégoûté, a dit : « Vous avez accusé, vous 

avez affirmé que vous aviez des preuves à 

l'appui de vos accusations. Si vous ne 

parlez pas, si vous ne produisez pas ces 

preuves. vous serez jugés moralement et 

personne ne vous tiendra pour d'honnêtes 

gens ! » 

Ces dures paroles ont été adressées à 

Besson, mais le compère Pichat a pu en 

prendre pour son grade, et elles tombent 

aussi en plein sur le révérend Père Rey, 

procureur des mêmes chartreux. 

L'INCIDENT D'HAM 

C'est vendredi dernier, au lendemain 

de l'insulte faite à M. Desprez, ministre 

de France à Port-au-Prince, que le gouvernement 

du président Nord-Alexis a 

adressé des excuses à notre représentant 

Mais, étant donné l'état d'esprit violent 

qui règne en ce moulent dans la République 

d'Haïti contre les étrangers, le gouvernement 

français a jugé utile de télégraphier 

au commandant de nos forces 

navales, actuellement à Fort-de-France, 

pour lui donner l'ordre d'envoyer un navire 

de guerre dans les eaux, haïtiennes. 

Ce navire restera à Port-au-Prince tant 

que les manifestations contre les étran 

gers n'auront pas pris fin. Ainsi l'incident 

Desprez ne pourra être considéré comme 

définitivement clos que lorsque le calme 

sera complètement rétabli et l'agitation 

calmée. 

Nous croyons savoir que des excuses 

ont été adressées également a M. Zimmerer, 

ministre d'Allemagne, par le gouvernement 

haïtien. Un navire de guerre allemand 

sera probablement envoyé à Portau-Prince. 

M. Desnos, notre nouveau ministre 

Haïti, se trouvait ces jours derniers 

New-York, en route pour rejoindre son 

poste. Il est attendu d'un jour à l'autre à 

Port-au-Prince. 

GUERRE RUSSE-JAPUNPRE 

Nouveau combat à Port-Arthur 

Les premières nouvelles de la sortie 

malheureuse de l'escadre de Port-Arthur 

laissaient, dans leur concision, entrevoir 

un désastre dans ce qui ne fut qu'un 

échec ; échec sérieux, certes, mais que 

l'ennemi a dû payer cher. 

Si on fait la part, en effet, de « optimisme 

» systématique des Japonais, on 

peut, sans parti pris aucun, admettre 

qu'ils ont payé de quatre unités rapides, 

mises pour longtemps, si ce n'est pour 

toujours, hors de combat, la destruction 

du Peres v i e t . 

Voici, au sujet de cet événement ce 

que l'on télégraphie' de Tokio : 

Tokio, 26 juin. 

L'amiral Togo rapporte qu'une flotte 

russe, comprenant six cuirassés, ninq 

croiseurs et quatorze contre-torpilleurs, 

, 

I 

divisions chacune, sont rangées en ordre ! le clérical Besson, essayer de salir .des land, Crabot, Charrier, Châtaiguer, Che- 

de bataille au sommet de la péninsule de ! hommes honorables par des calomnies min, Cruizà, Bayou, Debec, Eraud, Filu- 

Liao-Toung. Le nombre de ces soldats est 

au moins trois fois supérieur à ceux qui 

s'étaient trouvés engagés dans les affaires 

de Kiulefficheng et de Vafaugtien. Lc rai) 

prochernent continuel des forces adverses 

vagues et imprécises. 

Ce Besson, grand ami des Chartreux, a 

dit que M. Eclgard Combes avait essayé 

de se vendre à la congrégation. Mais quand 

en lui a demandé d'en établir la preuve, 

zeau, Fleurisson (Fernande), Fleurisson 

(Gabrielle), Gaudin, Gervais, Glenet, Gobent, 

Godet, Grassineau, Gréaud, Guérin, 

Berceau, Jaubert, Léger, Leprince, d'Obonne, 

Maroilleau, Miché de la Baume, 

Michot (Renée), Mocquillon, Neymon, Pa- 

prêles à combattre augmente continuelle- il est resté muet comme une carpe. 

radis, Payement, Perreti de la Roeca, 

ment la tension. L'approche de la saison! La voilà bien la lâcheté dont parle l 'É- Perrodeau, Poiraud, Babiller, Rayé, Ro- 

des pluies rend absolument inévitable une', to i le en des termes indignés. Et notre conbin, Rouet, Sans, Suzenet, Tisseau, Tougrande 

bataille qui fera peut-être époque frère a cent fois raison : M. Besson, qui ! Mau. 

dans l'histoire de l'Extrême -Orient. Ce- a fait pendant plus d'unau une campagne 


pendant, on dit que les Japonais se re- odieuse contre des républicains, ne mé- 

La troisième session 

plient dans la direction de Kaïchau. 

rite que le Mépris 


public. 

Cour d'assises, 

pour le département de la Vendée, 

Quant à OMM 

nous qui nous sommes toujours 

s'ouvrira le lundi 25-juillet prochain. 

élevés contre les procédés jésuitiques, qui 

Une seule affaire est jusqu'à 

CHRONIQUE 

présent 

LOCALE n'accusons jamais qu'à bon escient et avec 

inscrite au râle : l'infanticide des Essarts. 

Preuves à l'appui, nous promettons à BE-, 

L'AVEU 

Nous ne pouvons pas reprocher à M. 

Guichet de ne pas avoir répondu à la première 

de nos questions. 

Et sa réponse n'a pas eu seulement le 

mérite d'être prompte ; elle a eu aussi celui 

d'être nette. 

Notre confrère du Cou rrie r reconnalt 

qu'à maintes reprises il a manifesté l'intention 

d'exhorter ses amis de l'ancien 

Conseil municipal à pratiquer des coupes 

sombres dans le personnel de la mairie. 

Puis il ajoute : 

Pour q u 'i l n e re s t e , en ma répo n s e , a u - 

cu n e équivoqu e , j ' aurais , j e le déc la r e , si 

j ' en a vais eu le po u vo ir, révoqué ces s ervi- 

toile de lui donner la satisfaction qu'elle 

demande. 

Mais notre confrère ne trouvera point 

trop mauvais que nous ne fassions nos révélations 

que lorsque ses amis, c'est-àdire 

M. Besson et les Chartreux nous auront 

fait les leurs: 

Bourses de l'Enseignement Secondaire 

Les dossiers relatifs aux demandes de 

bourses nationales (l'enseignement secondaire 

présentées.par des familles dont les 

enfants ont pris part à l'exa men d'aptitude 

qui a lieu dans le courant d'avril ne sont 

souvent transmis au ministère que sept, 

Officier ministériel 

Par décret présidentiel du 24 juin, M. 

Cognacq est nommé notaire à Saint- 

Pierre-du-Cbemin. 

Nominations 

Par arrêté de M. le sous-secrétaire d'Etat 

des Postes et Télégraphes, en date du 16 

courant, sont nommés : 

Receveuria Saint-Gilles-sur-Vie, M. Goileau, 

receveur à NaIliers, en remplacement 


teurs , dang ereux qu e , pou r la p lup a r t, j 'ai 

huit et même neuf mois après la date du 

v u devan t Gau tre t , en 1 89 8, pro s trés p lu s 

bas que s e rre q u ' i ls ne le sont a c t u e llem en t 

de van t Gode t . » 

Pour un langage clair, c'est un langage 

clair. 

Donc, il est bien avéré que M. Guichet 

aurait voulu chasser impitoyablement de 

la 'mairie tous ceux qui ne pensaient pas 

comme le maire de -1903. 

dit examen. De ce fait, une assez grande 

partie des sommes à distribuer sur le crédit 

des bourses ne peut être répartie qu'après 

l'époque de la rentrée des classes. 

Il en résulte à tous les points de vue de 

très graves inconvénients ; aussi M. Chaumié 

a décidé que l'examen de toutes les 

demandes dont il s'agit devra être terminé 

au plus tard le ler septembre. 

Notre confrère essaie bien de fournir 

des explications pour justifier les hécatombes 

qu'il demandait, mais ses arguments 

ne valent mente pas des arguties, 

et nous allons le démontrer. 

D'abord le Co u rr i er co n te s te à M. Chailley 

la qualité de républicain et le taxe 

de « clérical » doublé d'un maître de conférences 

pour instituts et cercles catholiques. 

Fort bien, mais pourquoi le rédacteur 

en chef du journal nationaliste reprochaitil 

alors, dans un numéro précédent, à M. 

Chailley d'être un jacobin et un socialiste. 

Il faudrait pourtant s'entendre ; il faudrait 

surtout ne pas-se moquer de ses lecteurs 

avec une désinvolture trop appa- 

Il est donc indispensable que les dossiers 

soient transmis au Ministre aussitôt après 

que les examens d'aptitude soient terminés. 

Quant aux dossiers relatifs aux deinandes 

de 'bourses faites en faveur d'élèves 

justifiant du grade de bachelier, ils 

ne pourront être adressés au ministère ni 

avant le -ter' juillet, ni après le ler décembre. 

La même règle s'applique aux demandes 

de prolongation d'études concernant 

les boursières et boursiers âgés de 

plus de 20 ans accomplis avant le 30 septembre, 

aux demandes de promotion de 

bourse, aux demandes de dégrèvement de 

frais de pension et aux demandes de dégrèvement 

de frais de trousseau. 

Les boursiers âgés de 20 ans accomplis 

rente. 

doivent, pour obtenir une prolongation, 

Si M. Chailley est clérical, il n'est point 

sectaire, et s'il est sectaire, il n'est point 

clérical. 

justifier non seulement de l'inscription 

au tableau d'honneur, niais de l'admissibilité 

définitive à unegrande école de l'Eta L. 

Le Co u rri er pourrait être sans cloute 

embarrassé pour sortir de ce dilerime et 

nous préférons de suite venir obligeamment 

à son secours en lui disant que M. 

Chailley ne mérite aucun des qualificatifs 

que lui octroie notre confrère, au gré de 

ses caprices. 

Ceci dit, revenons sur la question des 

coupes sombres. 

M. Guichet établit une différence entre 

la situation de -1903 et celle de 1904. 

Comme lui, nous pensons que cette différence 

existe réellement. 

M. Guichet voulait révoquer nos amis 

de l'Hôtel de Ville pour y mettre les siens 

tandis qu'on donne cette année congé aux 

siens pour y mettre les nôtres. 

Tout est là. A. T. 

..E.E.MESIBBREssesi 

La colère de l 'E to i le 

est sortie jeudi matin de la rade de Port- 

Arthur. 

Qui frappe l'air, bon Dieu de ces lugubres cria? 

Cette escadre, ayant été signalée par 

C'est l 'Eto i le . Depuis quelques jours, 

télégraphie sans fil à l'amiral Togo, a été 

elle ne décolère point et elle s'épuise en 

attaquée la nuit suivante par des contre- 

pétarades. 

Ces conditions sont exigées de tout boursier, 

quelle que soit l'époque de sa nomination 

et lors même que la durée de la 

bourse ne dépasserait pas six mois. Toutefois, 

M. Chaumiérappelle que le décretdu 

2G mare 1898 permet, clans quelques cas 

exceptionnels, d'atténuer la rigueur de 

cette règle. 

dareaseesesesessurseese.ceszeucisisesiessrieesscessmer.carassime 


Les Subites 

Distinctions académiques 

A l'occasion de la fête de l'Enseignement 

primaire, sont promus : 

Offic i e rs d e l 'In s t ru c t ion p u b liqu e 

MM. 

Neau, directeur de l'Ecole des Sables ; 

Guéry, directeur d'école à La Chaize-le- 

Vicomte. 

Ofi cie rs d 'A cadémie 

MM. 

Labergère, professeur à l'Ecole normale ; 

Dubreuil, directeur d'école à Bouin ; 

Marciteau, directeur d'école aux Luce-surtorpilleurs 

et des torpilleurs japonais, 

qui ont coulé le P e r escie t au moyen d'une 

torpille et causé des avaries au S e vas top o l 

et au P iana , qui purent cependant être 

ramenés au port. 

Au cours de cet engagement, lu contretorpilleur 

japonais Shira lcumo a été atteint 

par un obus russe et a eu trois tués et 

trois blessés. 

Le contre-torpilleur Chido r i a été frappé 

un peu en arrière de la • chambre des machines. 

Enfin, les torpilleurs 64 et 06 ont été 

assez gravement endommagés. 

Prochaine grande bataille 

Liao-Yang, 26 juin, 

Devant l'immense armée de Kouropatkine, 

les armées combinées.des généraux 

Oku et Kuroki, composées d'au pleins six 

L 'E to i le ne s'explique point que nous Boulogne ; 

ayons accusé des nationalistes d'avoir collé 

Montai, directeur de l'école primaire supérieur 

de Mortagne-sur-Sèvre. 

des petits portraits noirs sur les affiches 

Mmes 

électorales de M. Canteteau sans nommer 

Schuffnecicer, professeur de musique à La 

les coupables. 

Roche-sur-Yon ; 

C'est, de notre part, de l'abomination. 

Girouin, institutrice à La Châtaigneraie; 

Tout doux, nia mie ; votre curiosité sera 

Théaud , institutrice à Champagné-lessatisfaite 

et les noms que vous désirez 

Marais. - 

connaître seront, un jour ou l'autre, publi- Nous adressons à ces nouveaux promus 

quement divulgués. Les preuves viennent et en particulier à M. Neau, nos bien 

toujours à qui sait attendre. 

sincères félicitations. 

L 'Etoi le , qui voulait sans doute tout 

voir et tout savoir à nous apprend Brevet Elémentaire 

qu'il n'y a rien au inonde de plus honteux 

Voici, par ordre alphabétique, la liste 

que d'accuser des adversaires politiques 

des jeunes filles définitivement admises : 

sans justifier ou sans préciser l'accusation. Mue. Ageon, Auguin, Autaiu, Ayraud, 

C'est bien notre avis, et nul plus-que nous Bastian, Bellot, Biget, Billaud, Biret, 

n'a éprouvé un Sentiment de répulsion Birotheau, Bocquiault, Boineau, Bordron, 

profonde en voyant un journaliste, comme Bouquet, Brochet, Brocard, Bujard, Cail- 

Mite le, prix, M. Léon Legagneur ; M. 

Théodore Gauthier ; 3. M. Jean Mourut; 

4. M. Clovis Chaillot ; 5.81. Louis Mourat ; 

6° M. Constant Durand ; 7e M. Constant 

Letard. - 

Séri e de 3 Pig eons . — le, prix, M. Théodore 

Gauthier ; 2e, M. Jean Mourut. 

Cales de construction 

Samedi a eu lieu à la Préfecture de la 

Vendée, l'adjudication pour l'allongement 

transversal et la réfection du boisage de 

la cale de construction du port des Sablesd'Olonne. 

Le montant des travaux s'élevait à 

60.000 francs. 

M, Fénelly Guillet, entrepreneur à La 

Roche-sur-Yon a été déclaré adjudicataire 

avec un rabais de 24 

Gouron-Boisvert, retraitée. 

Receveuse à Nalliers, M.' Métairon, 

receveuse à La Tranche. 

Receveuse à La Tranche, M.. veuve 

Teyssier, née Montant, dame employée à 

Paris, bureau téléphonique S. 

Venait ensuite l'Association ouvrière le 

P rogrès , des Sables-d'Olonne avec un rabais 

de 23 e/o. 

Amicale des instituteurs vendéens 

L'Assemblée Générale de l'Association 

Amicale des Instituteurs et Institutrices 

vendéens aura lieu aux Sables d'Olonne, 

le 16 juillet prochain. 

Cette fête s'annonce comme devant être 

une grande manifestation laïque et républicaine; 

les souscriptions au banquet affluent 

de tous les coins du département et 

le chiffre de 600 convives pourrait bien 

être dépassé. 

Dès le vendredi soir, 15 juillet, les salons 

du Grand Casino seront mis à la disposition 

des membres de l'Amicale pour 

y organiser un Concert-Bal; le lendemain, 

16, Assemblée Générale dans la salle du 

NÉCROLOGIE 

théâtre, Banquet sur la terrasse, Concert- 

Madame et Monsieur Firmin 

Bal. Le 

Faure, 

dimanche, 17, excursions, prome- 

député de Saint-Denis, viennent 

nade en mer, etc. 

d'avoir 

la douleur de perdre une fillette de 

Les 

trois 

souscriptions au banquet —3 fr.= 

ans, décédée aux Sables-d'Olonne 

doivent 

où 

être 

sa 

adressées à M. Chaineau, 

mère l'avait conduite, il y a directeur de 

quelques 

l'école à La Chaume. Aucune 

jours, pour la saison estivale. 

ne sera reçue après le 8 ju il l et . Jusqu'à 

En présence du deuil cruel 

cette 

qui 

date, 

les 

aussi; il sera adressé sur leur 

frappe, nous prions Monsieur et 

demande, une carte 

Madame 

de sociétaire aux nou- 

Faure d'agréer nos condoléances 

veaux 

émues et 

adhérents à l'Amicale. 

nous nous inclinons avec respect devant 

la tombe si prématurément ouverte de 

leur pauvre enfant. 

Police de la Plage 

Pour assurer la tranquillité et la sécurité 

des baigneurs, M. le Maire des Sables 

vient de prendre l'arrêté suivant : 

Article premier. — Du ler juin au ler 

octobre, les personnes qui voudront faire 

baigner des chevaux sur la Plage, ne pourront 

les conduire qu'a l'extrémité de la 

Plage, à l'Est au-delà de la cale du Puits- 

Landais, jusqu'à 8 heures du matin. 

Les conducteurs de chevaux devront 

toujours les tenir à l'écart des baigneurs. 

Art. 2. — Les cavaliers, les automobiles 

et les motocyclettes ne pourront cir- 

Cette carte sera en effet exigée pour assister 

h l'Assemblée Générale et pour bénéficier 

des avantages consentis en faveur 

des membres de l'Amicale. 

La même carte est valable pour le mari 

et pour la femme lorsque tous deux font 

partie de l'Amicale. A défaut de carte, il 

suffira d e présenter le dernier ne du bulletin 

de l'Association. E. D. 


M ardi 28 J u in , de 5 h . 1 /2 à 6 h . 1 / 2 

Devant le Café de la Plage 

Pardon de Lore t te , marche GUILLAUME. 

-Vida , hymne, marche, danse . VERDI. 

L es Be l les Paris ienne s , valse.. FAHRBACIL 

Lein e., sélection Lés DELIBES. 

Va l ence, boléro Ro nVEIROLIS. 

culer sur la Plage elle-même que jusqu'à L e Chef de m u s iq ue , P. GUILLAVE. 

8 heures du matin. 

Service de la Répurgation 

M e rc redi 29 Juin , de 8 heures à 9 heure s 


J eudi 30 Juin, de 8 h eu res à 8 h eu re s 1/2 

En ce qui concerne la propreté des 

rues, et la salubrité. publique, M. le Maire 

a pris également un arrêté interdisant de 

déposer sur la voie publique avant 9 heures 

du soir, les résidus quelconques de 

ménage ou les produits de balayage, de 

quelque nature qu'ils soient. 

Chaque propriétaire ou locataire sera 

tenu de balayer ou faire balayer, tous les 

jours et jusqu'au milieu de la chaussée de 

la voie publique, le devant de ses maisons, 

cour, jardin ou toute autre propriété donnant 

sur la dite voie publique. 

Les propriétaires riverains des quais, 

chaussées, routes nationales, départementales 

et des chemins de grande communication 

ne seront tenus de balayer que les 

trottoirs et les caniveaux se trouvant audevant 

de leur propriété. 

Le balayage devra être terminé à 6 heures 

du matin jusqu'au 30 septembre inclusivement. 

Le produit du balayage devra être réuni 

en tas auprès des rigoles ou ruisseaux des 

rues et de manière toutefois à ne pas gêner 

l'écoulement des eaux. 

Mutualité scolaire 


A 8 h. -1/2, Retraite aux flambeaux 

Commission des Fêtes 

Par suite de l'ouverture officielle du 

Grand Casino et Casino des Pins, et sur la 

demande de MM. E. Chapautau et J. Nicot, 

les propriétaires-directeurs, la Fête municipale 

d'ouverture de la saison annoncée 

pour le 3 juillet, au Grand Casino, est 

repoussée, sur l'avis de la Commission, a 

une date ultérieure. 

Ecole Pratique d'Agriculture 

de la Vendée 

L'examen d'admission à l'Ecole pratique 

d'Agriculture de Pétré, par Ste-Gemmela-Plaine, 

aura lieu le mercredi 10 août 

prochain. 

La durée des études est de 2 ans ;. les 

candidats doivent avoir 13 ans au moins. 

Un certain nombre de bourses sont accordées 

par l'Etat et le département de la 


Les candidats pourvus du certificat 

d'études primaires sont dispensés de l'examen 

d'admission s'ils ne sollicitent pas de 

On sait que depuis peu une société de 

mutualité scolaire La Sab laise, a été créée 

pour les écoles publiques (garçons et filles) 

des cantons des Sables et de la Mothe- 

Achard. 

De nombreux élèves en font déjà partie 

et le jeune Joseph Tesson, de la Mothe- 

Achard, vient,' le premier, d'être indemnisé 

pour sept jours de maladie qu'il a 

faits dernierement, soit 3 fr. 50 qui lui 

ont été versés au nom de la société. 

Que cet exemple encourage les familles 

des jeunes élèves des écoles publiques 

et que tous fassent bientôt partie de cette 

oeuvre de mutualité et de solidarité. 

Le Messager de l'Océan 

Voici les résultats du concours de Rouen 

(distance à vol d'oiseau 392 kilomètres), 

qui a lieu dimanche dernier 

bourse. 

Les demandes d'inscription doivent être 

adressées, avant le 1.r août, as directeur 

de l'Ecole. 

De plus amples renseignements seront 

fournis par le Directeur, à toutes les personnes 

qui en désireront. 


Un conconrs pour l'admission aux em 

plois de damne dans l'Administration des 

Postes, des Télégraphes et des Tffiéphcmes 

aura lieu, les jeudi 4 et vendredi 5 août 

1904, au chef-lieu de chaque département. 

Peuvent y prendre part les postulantes 

sans infirmités, âgées de 18 ans au moius 

et de 25 ans au plus au 1,0 janvier 1808, et 

ayant 1 mètre 50 de taille au minimum. 

Par exception, la limite d'âge fi ans 

est reculée pour les aides, d'une durée

égale à celle de leurs services esd cette 

qualité, sans pouvoir dépasser 35 ans. 

La liste d'inscription sera close le 6 

juillet 1904. 


Procès-verbal a été dressé contre le 

nommé Martineau (Pierre, 18 ans, cocher, 

au service de M. Augizeau, pour avoir 

perçu une somme supérieure à celle auto- 

risée,par le tarif municipal des voitures 

de place. 

Avis aux loueurs d'ânes 

Les loueurs d'âues ont été invités à ne 

pas conduire leurs animaux de 7 heures à 

10 heures du soir sur le Remblai, de la 

place du Calvaire au Grand Casino, par 

application de l'arrêté municipal du 22 

juillet 1881. 

Bal à la Poissonnerie - 

Le93ed'infanterie,désireux detémoigner 

à la population Sablaise son affectueuse 

sympathie pour l'accueil qu'il a reçu 

d'elle, organise un grand bal qui aura lieu 

à la Poissonnerie, jeudi soir, à l'issue de 

la retraite aux flambeaux. 

Merci d'avance au distingué colonel du 

régiment, M. le colonel d'Abzac, à ses offi- 

ciers et à ses troupes, dont l'entrée en 

ville a été particulièrement admirée lundi 

matin. 

Noyé à La Rochelle 

Le nommé Renaud (Louis-Henri), âgé 

de 35 ans environ, matelot sur le dundee 

La V en dée, propriétaire M. Hériaud, s'est 

noyé dimanche dans les circonstances 

suivantes : 

Le matin de ce jour, vers 5 h. 1/2, étant 

à 4- milles environ eu N.-E. de Chassiron, 

le patron du dundee, M. Colin acquitté le 

quart qu'il a transmis à Renaud. 

Vers 8 heures, M. Colin, qui était allé 

• prendre un peu de sommeil, est remonté 

sur le pont et quel ne fut pas son étonne- 

ment en voyant que Renaud avait disparu. 

Aussitôt, les environs furent explorés 

pendant plus d'une heure par Colin et le 

matelot Hay, qui ne retrouvèrent que la 

ceinture et un sabot de l'infortuné Renaud, 

tombé dans l'eau sans avoir pu crier au 

secours ! 

La victime de cet accident fatal ne laisse 

ni veuve, ni enfants ; mais Renaud venait 

en aide à deux parents dont la douleur se 

conçoit trop pour que nous cherchions à 

l'adoucir par des paroles de condoléances. 

Accident de Voitures 

Dimanche dernier, 26 courant, vers 

midi 1/2, le cheval de M. Arteau, cocher 

du fiacre n. 39, demeurant au Coq-Hardy, 

s'est échappé aux trois quarts attelé, vou- 

lant suivre son compagnon d'écurie ap- 

partenant à M. Guiué. Après avoir suivi 

la rue Nationale au galop jusqu'au Grand- 

Canton, il a heurté le camion de M. Robin, 

menuisier, dont les ouvriers transpor- 

taient le mobilier de M. Bouteiller ,(Pa- 

trice), commis-greffier. Malgré que le 

camion suivit exactement le côté droit 

de la chaussée le choc a été si violent que 

tous les meubles ont été renversés dans le 

caniveau et se sont en partie brisés, le fia- 

cre s'est renversé du côté opposé et a eu les 

gardes-roues, le marchepied gauche, les 

lanternes et l'avant-train tordus, les har- 

nais du cheval ont été coupés sur le coup, 

tandis que celui-ci reprenait sa course 

dans la direction de la Gare ou plusieurs 

personnes tentèrent de l'arrêter. 11 fut 

enfin par M. Letard, cocher. 

Les dégâts sont purement matériels et 

peuvent s'élever des deux parts de 700 

francs environ. 

Aux Elégantes !... 

Mue MAILLET, corsetière, 15, rue des 



qui voudront bien s'adresser à elle, qu'elle 

se tient à leur entière disposition pour les 

Le foin sera, abondant et la qualitél1Conseil, 

. 

a fait remarquer que le procèsbonne, 

quoique l'herbe ait muri trop vite. verbal de cette réunion avait été établi, 

Quant à la vigne elle est de toute beauté. rédigé, avant l'entrée en séance ? 

Accident. — Vendredi soir, à 6 h. 30, 

M. et Mme Amélineau, propriétaires à 

Boislambert- du - Bernard, accompagnés 

de leur cocher, revenaient de voyage, 

lorsque arrivés près de La Cantaudière, 

sur la route des Sables, ils rencontrèrent 

la charrette de M. Turpin, jardinier. Le 

cheval de M. Amélineau ayant eu peur, 

fit un brusque écart, et l'une des roues du 

véhicule alla heurter violemment la char- 

rette de M. Turpin. Le choc fut si violent 

que l'essieu de Cette dernière fut cassé et 

que les brancards de la voiture de M. Amé- 

lineau furent coupés au ras du timon. 

Le cheval ne se sentant plus guidé et 

affolé par les brancards qui le frappaient 

aux flancs et aux jarrets, prit sa course 

vers les Moutiers, qu'il traversa par la 

rue longeant le champ de foire, à une al- 

lure vertigineuse. 

Des enfants jouant sur la route n'eurent 

que le temps de se ranger, et M. Rayneau, 

ouvrier maçon, ayant voulu l'arrêter, 

mais sans succès, faillit être blessé par un 

fer détaché à cet instant du sabot de l'a 

nimal et par un morceau du palonnier de 

la voiture resté attaché au harnais. 

Fort heureusement l'accident n'aura pas 

de suites fâcheuses pour les voyageurs; 

toutefois Me). Amélineau a été très légère- 

ment blessée à la tête. 

Quant au cheval, il e été retrouvé dans 

une ferme â troiskilomètres des Moutiers, 

légèrement blessé. 

Salle•tairte 

Noyé. — M. Burgaud, cultivateur, âgé 

de soixante-neuf ans, qui souffrait depuis 

longteinps sans espoir de guérison, a été 

trouvé noyé dans un fossé à proximité de 

son domicile. 

Ntoii-de-Céné 

Vol. — Un vol avec effraction a été 

commis mardi dernier au domicile de M. 

Jean Perrodeau, propriétaire à la Loge. 

Les malfaiteurs, qu'on croit être des 

saltimbanques, ont fracturé les armoires 

et emporté deux bouteilles d'eau-de-vie, 

deux litres de vin et deux paires de -bas, 

le tout d'une valeur de 16 francs. Avant 

son départ, M. Perrodeau avait eu l'heu- 

reuse idée d'emporter son argent. 

Itarbâtre 

Vol. — Des malfaiteurs inconnus se 

sont introduit chez Mue Geneviève Per- 

rodeau commerçante et on soustrait une 

somme de 170 francs. 

Heaa Garesnehe 

Noyé. — Le dernier des enfants Por- 

tolleau dont les parents habitent l'Ardoi- 

sière, s'amusait avec ses trois frères lors- 

qu'il les quitta brusquemment pour se 

rendre au bord d'une mare, clans laquelle 

il tomba. 

Lorsque la mère, qui s'était absentée 

quelques instants, revint trouver ses en- 

fants, elle s'inquiéta de l'absence du der- 

nier et s'empressa de faire dés recherches 

dans la mare, où elle trouva le cadavre du 

pauvre petit. 

Nuffrneoutger 

A propos d'une invalidaton. — 

M. le maire vient de faire notifier à M. 

Izacard — oh! avec plaisir ! — la décision 

du Conseil- de Préfecture qui a invalidé 

l'élection au Conseil municipal de ce bon 

républicain. 

M. Izacard a tort d'être entrepreneur de 

l'entretien des chemins vicinaux de la 

commune. Il tai t annuellement pour 800 fr. 

de travaux à la ville de Noirmoutier. 

Cela vaut-il bien d'être invalidé ? Non, 

assurément. 

Mais le plus grand tort de M. Izacard 

est celui d'être intelligent, d'être un brave 

homme, d'être un bon républicain el, 

corne-ne tel, de faire une opposition acharnée 

le la municipalité réactionnaire. 


Que M. Filuzeau a cemplètement dé- 

moli ce fantaisiste procès-verbal de déli- 

bération ? *Qu'il est resté sans signatures 

sur le registre de délibérations ? Qu'il en 

,'été, enfin, rédigé un autre, en séance 

même, signé celui-là par tous les conseil- 

ler présenté ? 

De quelle dignité M. le Maire entoure- 

t-il les édiles de sa majorité, pour les con- 

sidérer ainsi comme une simple machine 

à signer, à acquiescer I 

Pour toute justification de cet impair, 

M. le Maire a prétendu que la rédaction 

d'un nouveau procès-verbal allait faire 

perdre du temps à nos représentants! 

Allons, nos honerables, regimbez-vous 

un peu contre un maire qui, avec vous, en 

prend trop à 6011 aise et qui, s'il continue, 

vous diminuera considérablement aux 

yeux de nos populations laborieuses. 

MIZIR616,42MMIW.=-MOZZIMIKIMMVIÉSIIIIIM23183..3.73132:1 

DERNIERE HEURE 

Ministère ries Affaires étrangères 

Nous apprenons que le ministre des 

affaires étrangères a offert, hier matin, 

un déjeuner en l'honneur d'El Menebbi, 

ministre marocain. 

A ce déjeûner assistaient MM. les géné- 

raux André, ministre de la guerre, Bru- 

gère, Cazes, Dessirier, gouverneur mili- 

taire de Paris, le colonel Reibal, M. Dou- 

mergue, ministre des Colonies, M. Jon- 

nart, gouverneur d'Algérie, M. Etienne, 

député, M. Dubief, rapporteur des affaires 

étrangères etc., M. J. Chailley, etc., etc. 

La présence de notre directeur au dîner 

offert par M. Delcassé, et auquel n'assis- 

tait qu'un petit nombre de convives, mon- 

tre en quel estime le tient l'honorable 

ministre des affaires étrangères. 

Le contact si fréquent de M. Chailley 

avec les représentants les plus autorisés 

du goiivernenient de la République et 

avec ceux des nations européennes, en 

étendant le cercle de ces relations, ne 

peut qu'augmenter l'influence considéra- 

ble dont il jouit déjà et qu'il met si vo- 

lontiers au service clé ses amis. 

Chronique Es tiva le 

--- 

A U GRAND CASINO 

Voici le tableau de la troupe "pour la 

saison 1904 : 

M. Albert BAROCHE, directeur artistique 

MM. GOUNON, Régisseur Béni ; Julien 

Dumns, lei; chef d'orchestre 

A r tis te s en représ en tation p e ndan t la sa is on . 

MM. DUMENY, de la Comédie Française; 

GALIPAUX ; MAX BARBIER, du Gymnase ; 

CHALMIN, de l'Opéra-comique. 

Muses GLADYS-MASCIIANCE et Miânis, du 

théâtre Antoine ; MAny)GmAnn, des Folies 

dramatiques : VAN NEIN, des Bouffes-Parisiens 

; DE VÉRINE, de l'Opéra- Comique. 

Opéra s - Comiqu es 

MM. 1,,ouis CÈRE, 101' ténor, (lettre lyri- 

que (Paris) ; BARTHE, 2, ténor (Toulouse); 

MARTINI, fer baryton en tous genres (Lille) ; 

CAILLOL, basse (Reims) ; CHALMIN, les 

basse, basse bouffe (Opéra-Comique, Pa- 

ris) ; MICHEL, trial ; Tinnlitsr, laruette ; 

FREDIANI, seconde basse. 

mmu, De VÉRINE, Lee chanteuse légère 

(de l'Opéra Comique Paris), en représen- 

tation pour toute la saison ; MARY GMARD, 

11'e dugazon, (des Folies Dramatiques, du 

Gymnase Marseille et du théâtre Monte- 

carlo), en représentation peur toute la 

saison ; GEORGES, 2e dugazon (Lille) ; Cou- 

NON, mère dugazon ; LYDIA, 3cm. dugazon. 

' 

Afrondissement de Fontenay-le-Comte 

Fonteraay-lie-ff'onnte 

La fête mutualiste. -- Les adhésions 

arrivent nombreuses peur la grande Fête 

mutualiste de Fontenay-le-Comte. Nous 

espérons annoncer d'ici quelques jours 

que les Sociétés de secours mutuels voya- 

geront à 1/2 tarif. 

Les mutualistes de tout ordre pourront 

assister à la conférence de M. Mabilleau 

sans prendre part au banquet. 

Ce banquet aura lieu à midi, Clos des 

Jacobins près de la gare. Le prix en reste 

fixé à 3 francs. 

Les Sociétés sont priés d'apporter leurs 

bannières et insignes. 

Adresser les adhésions au plias tard, le 

ter juillet, it M. fluet secrétaire et prière 

d'y joindre le montant de la souscription. 

M. Ruet enverra immédiatement la carte. 

CA-'INO DES PINS 

Samedi 2 Juille t , à 8 heures 1/2 du s o ir 

I3LANCHETTE 

Pièce en 3 Actes de M. Dam.. 

D iman che 3 Jui l le t , à 8 h e u re s 1 12 du soir 

Le MAITRE de FOG-ES 

Comédie ee 5 Actez de M. Georges Once, 

Lundi 4 jui l l e t , . à 8 h e ure s 1/2 du s oir 

LE DOCTEUR JOJO 

Pièce en 3 Act. de M. A. 

La Villette, Bestiaux.— Marche dé Lundi 

Vaches... 

Taureaux. 

Veaux.... 

Moutons.. 

Porcs._ 

AMENÉS 

831 

256 

1.710 

1»..317 

4.4f 

VENDUS 

2.702 

8;8 

2F:0 

1.564 

13.350 

4.ê5el 

lre 

qualité 

t es 

I 58 

t 31 

2 ne 

2 04 

l 32 

2e 

qualité 

1 ;4 

t 38 

1 26 

90 

2 04 

126 


Au Comp t an t OU fin courant 

Se 

qualité 

30. 

1 

t 20 

t 70 

1 DO 

122 

Farines de Cotbeil 100k. es eu n xvi sa 

— de consommation — 43 50 b /G 50 

télés 20 80 â se es 

Seigles — 1..1 50 à Io. se 

Avoines — 13 05 5 13 10 

Colza 47 •,0 a 48 e s 

40 50 e as se 

Alcool, l'hect. 42 75 5 43 es 

POUR PARAITRE PROCHAINEMENT 

k etemaliA,t 

(8° ANNÉE) 

O rgan e de la Co lonie étrang è re a ux Sables 

Juillet-Août-Septembre 


du Journal, 79, rue des Dalles. 

SeasSeeene" 





tifs. Si elle eût connu la elfrèrxass Si- 

tei. cm, la es•fti.;Mfreb et le Sivvon de 


encore plus durable. -- J. SIMON, 59, 

faubourg Sain t -Mar t in , PARIS. 

Les Poteaux télégraphiques - 

u Sait-on en quel bois sont les poteaux 

télégraphiques ? Voilà une question que 

vous ne vous êtes peut-être jamais posée ; 

apprenez -donc qu'il sont en « mélèze non 

injecté ». 

L'administration va en faire prochaine- 

ment une commande de 19.610 et l'adjudi- 

cation de cette importante fourniture 

vient d'avoir lieu. Tous les arbres, en 

effet, ne sont pas propres à faire de bons 

spécialement la foudre, le hêtre par contre, 

l'attire peu ; c'est sans doute une question 

de conductibilité des parties solides et li- 

quides de l'arbre. En prenant un hêtre 

comme unité, on peut dresser une sorte 

de tableau des dangers de fulguration 

sous les arbres, dans lequel le plu a la note 

quinze, les essences forestières diverses la 

note quarante, et le chêne la note cin- 

quante- quatre: c'est un fulgurant record. 

idesimerneroresears,viainnaireereL..sistesineseame.rseinsez 

BIBLIOGRAPHIE 


las ouvres do S A. Fi inedame hi luit:Nesse 

Vendes, ; le cercle mondain de Saint-lai-ro-g; les 

merveilles de la Fête de, Fleurs; le ehapipi •nnat 

du cheval de chasse organise par l 'E tr ie r ; I , carrière 

da plus leu ne exposai, I des Calons de pei n tare, 

addee Styrie qui a treize ans; les vélins émaillés 

de madame Idollince; le cours de diction de mademoiselle 

du inil ; de curieux apernus sur l'éducation 

des enfants d'après leur écriture ; la vie si difl'épée 

te de la nôtre des femmes de l'Inde ; une étude 

sur M. Marcel Prévost un des romanciers gui connaît 

le mieux le cour des femmes ; une spirituelle 

fa,taisie de M. Franc Nohain ; une nouvelle O 

vante de Madame Anna Rodenbach : voici quelquesuns 

des sujets auxquels la Vie He u reuse prête aujourd'hui 

l'attrait do ses gravures et l'intérêt de ses 

pages 

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Vendredi Pr Jiieltel. — Sainte - Hermine. 

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C'est pourquoi Mi\l. t'alvadeau et consorts, 

qui redoutent tant le bon sens, l'énergie 

la ténacité de M. Izacard, ont établi 

Au cplauxuao ZleE.4 Pirl 

Bonne journée au Casino des Pins, Di- 

poteaux, il faut que le tronc soit haut et 

droit, que le bois puisse résister suffisaisment 

aux -intempéries. Le sapin, par 

exemple, possède bien les premières qua- 




dater d'aujourd'hui jusqu'au 30 Juin. et signé leur fameuse protestation. manche dernier, pour la public et pour la lités, mais il se casse et se fendille trop fa- 

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Les Récoltes 

Le soleil a peut-être trop hâté la-maturité 

de certaines récoltes qui pourraient 

bien être plutôt maigres. 

Le blé, eu général, est fort clair, la 

Ce succès ne serait-il pas pour eux 

le commencement de la défaite ? 

Clairement, ils nous 'montrent ainsi 

qu'ils ont peur. 

Daus quatre ans, les électeurs noirmoutrains 

se souviendront que celui de leurs 

mandataires qui est, par son caractère, les 

services rendus, ceux qu'il rendra encore, 

le plus digne de les administrer et de défendre 

leurs intérêts, a été invalidé parce 

que la majorité réactionnaire du Conseil 

municipal a eu peur de-son bon sens in de 

son influence, qui mas cesse de grandir sur 

nos populations. 

La majorité n'est est changée pour cela 

au Conseil municipal. 

Mais M. le maire, semble oublier qu'il 

reste encore au sein du Conseil, pour défendre 

et exposer nos aspirations démocratiques, 

cinq bons républicains. 

direction de l'établissement. 

Comme il l'avait déjà fait en l'honneur 

des autres régiments, le sympathique M. 

Nicot offrait au 137• de ligne une matinée 

de gala avec le concours dé nos meilleures 

danseuses sablaises. 

Dès deux heures, le Casino regorgeait 

de monde et les toilettes claires des dames 

en villégiature aux Sables se mêlaient 

agréablement aux in:Bonnes des officiers. 

Nos compatriotes du sexe aimable, avec 

leur costume local, ont obtenu un grand 

succès de curiosité. 

On a beaucoup remarqué la présence 

du colonel, du - lieutenant-colonel du 137e 

et de plusieurs chefs de bataillon et eapi- 

Laines, la plupart en tenue militaire. 

Le bal a été très animé ; danseurs et 

cilement. 

Après de nombreueses expériences, 

l'administration s'est arrêtée au mélèze, 

ce qui a fait le bonheur de la Savoie et du 

Dauphiné, car le mélèze est par excellence 

l'arbre des Alpes. Et voilà comment la 

télégraphie peut contribuer au reboisement 

des vallées des Alpes... en attendant 

la télégraphie sans fils et a sans poteau s ! 

Les arbres qui attirent la foudre 

Par les temps orageux tels que ceux que 

nous traversons,i1 est toujours i in prud eut, 

pendant l'orage et dès son début, de se 

mettre à l'abri sous un arbre. Chacun doit 

se souvenir rte cela pour ne pas se donner 

des chances particulières — si l'on 

peut s'exprimer ainsi — d'être fou- 

A. Ilxvane, directeur départemental. 

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paille, déjà jaune à terre et l'épi peu fourni. 

Même remarque pour le seigle. 

Oublierait-il, M. le Maire, que M. Filu 

zeau, lors de la dernière réunion de ce 

danseuses, sans souci du rang social ou 

du grade, fraternisaient clans le plaisir. 

droyé. De plus, il y a des arbres particulièrement 

dangereux :.le chêne attire tout 

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2 85 2 00 1 40 Les Glotosaux. .... G 5 30 10 18 50 56 2 211 6 2,, ..... !. ... '"""'"""''''"""''' 1a., • ra.". 

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St-Sul piee-en-Pareds, h . 6 42 10 11 4 51 La Jaudonnière-Paredz .. 8 11m. 84 7 49, 

Thouarsais-La-Caillère... 6 53 10 34 5 Thouarsais-La-Gaillére.. 8 151 1'141 7 581 

La Jaudonnière-Pareds 7 2 10 56 5 11 St-Sulpice-en-Pareds, h . . 8 20; i 

CansToxim2 arr. 7 16 11. 13 52- Vonvasx-Creis... arr. 8 261 1 ,ud 1t 

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Loi sur les Accidents , 






la L o i sur les A cciden ts . 



Ir. c 20 c. mat soir soit mat. 

Sim3125-14.0ton82, de. 5 35 1 44 5 27 10 37 

25 15 Le Petit-Jubilé, a. 1.. 5 40 1 49 5 32 10 41 

25 15 La Rudelière, a. 1. . 5 43 1 52 5 35 10 43 

» 40 » 25 Le Puits-Rochais,a. f. 5 50 1 59 5 43 10 51 

» 45 » 30 La Mouzinière, a. f.. 5 58 2 2 596 10 Si 

» 60 » 40 Les Arpents, a. f..... 5 58 2 5 51 1059 

n 90 60 La Micbelière, a. f. 6 9 2 Ft 6 2 1111 

5» 70 Talmont al.'" • 15 2 26 " 

dép.. . 6 20 › 36 6 12 (/) 

1 15 » 75 Le Hasard, a. f. . 6 24 2 40 6 16 

1 38 90 Le Brandais, a. f. 6 34 50 6 26 

t 60 I 5 St-Hilaire-la-Forêt. 6 42 2 59 6 35 

1 75 1 15 La Guignardière, a. f. 6 50 3 7 6 43 

1 80 1 20 Avrillé. . 6 55 3 16 6 48 

195 1 Cl LaCroisée-Taune,al. 7 2 3 23 6 55 

2 5 1 35 St-Avau8.-des-L.,a.1. 7 7 3 28 7 

2 25 1 0 Moutiers-1-Mauxfaits 7 15 3 40 7 8 


2 30 1 85 a Santé, a. f . 7 39 4 7 30 

2 95 1 95 Cuanr-ST-P1aa, arr . 7 45 4 10 7 38 


mat mat soir mat ar 3 

Crismn-Sa-P282, dép . 6 10 10 4 46 8 10 5 53 

a Santé, e. L 6 48 10 4 4 53 8 15 , 57 

St-Vincent-Le Givre 7 2 1018 5 7 8 30 10 

Moutiers-I-Mauxfaits 7 16 10 31 5 t0 8 41 ' 22 

St-Avaug -des-L., a. I. 7 £5 1040 529 

La Crossé-Jaune, a. f. 7 511 10 45 5 34 

(2) 31 

36 

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7 39 10 58 43 50 

La thug r re, a. f. 742 I l 5 46 53 

St-Rilmre-la-Forêt 7 49 11 8 5 53 

Le Brandais, a. t 7 56 '1 15 6 » 

8 

Le Hasard, a. I. 8 4 11 23 6 8 

16 

Talmont 1 ',1,7 

7 11 26 6 11 oir1 

8 12 .131 6 16 -1 45 

20 

44 

La Michelière, a. f... 8 19 39 6 23 4 51 5.0 

Les Arpente, a. f. 8 30 11 51 6 34 2 1 

La Mouzmière, a. f 8 85 11t6 6 39 5 7 6 

Le Puite•Rochais,a. I . 8 39 12 6 43 5 10 9 

La Rut/ellen, a f 8 47 12 9 d 51 5 17 15 

Li Petit-Jubilé, a. I. 8 50 12 12 6 54 5 20 18 

SABLES-D'OLONNE, arr. 8 as 12 16 6 58 5 23 22 

Arr éts facu l ta t ifs - Les raina ne s'arrêtent 


du poteau « Arrêt facultatif » feront algue 

aux mecaniciens de s'arrêter; ils ne s'arrêteront 



descendre 0. « Arrêt.' 

Bi l l e ts d 'a ller e t re t o ur. - Il est délivré, tous les 


Vendée, des billets d'aller et retour de 1m et de 50 

classe, dont les pris comportent sur ceux des billets 



foire â Talmont. 


(3) Ne circule que le 2a samedi de chaque mois, 

jour de loire de Luçon. 

'trouvant, Chantonnay — Chantonnay, Wouvant 

L 'Adm inis tra teur-Géran t VAI.SRE MATHÉ. 


t e r .

Mode texte - Archives de Vendée

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