n° 82 - Université Paul Valéry

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2 ■ ACTUALITÉS BLOC-NOTES ■■■ Entrée libre au théâtre de l’UPV Pour clôturer le programe du premier semestre, le théâtre de l’université Paul-Valéry accueille les élèves de troisième année du Conservatoire national supérieur d’art dramatique les 18 et 20 janvier . Deux spectacles sont au programme à partir de deux textes d’Heiner Müller : Quartett et Mauser. Pour la première pièce, Quartett, il s’agit d’une reprise et même d’une suite libre du texte de Laclos sur le thème des Liaisons Dangereuses. Quant à la seconde pièce, Mauser, il est question d’un texte polémique sur le théâtre didactique, hommage et vrai faux adieu à ce même théâtre, sur les contradictions de la révolution soviétique - la fin justifie-t-elle les moyens ? - sur le drame de la conscience, sur l’utopie et la réalité historique… Enfin, le 31 janvier, l’Ensemble de Violoncelles, dont les membres sont issus de l’Orchestre national de Montpellier, propose un programme varié, de Bach à Piazzolla, où des œuvres classiques originales et des transcriptions célèbres côtoient des ragtimes, tangos, chants andalous et toutes ces musiques qui s’accommodent avec bonheur de la voix chaleureuse du violoncelle. Contact : 04 67 14 55 98 === ■■■ Les métiers de l’enseignement Dans le cadre des «Mercredis des métiers», le SCUIO (Service commun d’information, d’orientation et d’insertion professionnelle) organise une journée d’information le mercredi 19 janvier 2005 de 14 h à 15 h 30 à l’amphi E. Infos : SCUIO - Bureau d’insertion professionnelle. Tél. : 04 67 14 55 06 === ■■■ Les jeudis en musique Le rendez-vous hebdomadaire des Jeudis en musique reprend son rythme musical diurne au plaisir de tous les mélomanes habitués à ces pauses toujours aussi attendues. Tous les concerts ont lieu à la Maison des étudiants de l’université entre 12 h et 14 h. L’entrée est libre. > 20 janvier à 12 h 15 Duo Christophe Sarrion et Hugues La La filière «Développement social» du département AES (UFR IV) fête ses 20 ans Àla rentrée 1983 et à la demande conjointe des ministères des Affaires sociales et de l’Éducation nationale, l’UER des Sciences économiques appliquées aux sciences humaines (l’UPV) créait une mention «travail social» de la licence, puis de la maîtrise AES. Cela répondait à un besoin pressant de formation de cadres du travail social en région et à la nécessité d’articuler le Diplôme supérieur en travail social du M.A.S. à une formation supérieure universitaire. Cette nouvelle filière AES se rajoutait alors à deux autres : Relations internationales et Gestion socio-économique des organisations. Ainsi depuis la rentrée 1985, la licence et la maîtrise AES, devenues mention «Développement social» sont articulées (concomitance) avec le DSTS. De 1985 à 1997, l’Université était centre agréé de préparation au DSTS et depuis 1998, elle (département AES) en est «centre associé». L’articulation entre un diplôme professionnel et une formation universitaire crée une configuration pédagogique novatrice et intéressante. Le rythme formation continue oblige à concevoir les enseignements selon des séquences d’une semaine de cours par mois, rythme auquel les étudiants de formation initiale ont dû s’adapter : ils suivent ainsi un stage de 15 jours par mois durant l’année universitaire («observation» en licence, «mission» en maîtrise). L’hybridation des cohortes (1/3 des étudiants sont des professionnels en formation continue) permet à la fois aux étudiants initiaux de se confronter aux savoirs et aux réseaux professionnels et aux professionnels d’opérer - au sein de «collectifs apprenants» - la prise de distance critique nécessaire à toute formation re-qualifiante. De véritables «promotions» s’édifient, permettant ensuite aux uns une intégration facilitée dans le monde professionnel et aux autres l’accès à des qualifications de cadres. Ainsi, la délivrance de 30 à 40 maîtrises par an a permis qu’un très grand nombre de cadres de l’intervention sociale en région soient passés par nos formations et en retour qu’un réseau partenarial très dense se constitue, créant un vivier de stages pour les étudiants initiaux. De ce réseau sont issus plusieurs Guerche (duo guitare et basse) Nourri de diverses influences venues du rock, du jazz rock, du blues et surtout de la longue tradition du jazz, le duo nous propose avec finesse et beaucoup d’élégance un spectacle qui rend aux standards les plus usés leur innocence trop souvent perdue. Une musique tout en nuance où tout est construit pour privilégier l’épuration, la respiration et favoriser l’expression d'un lyrisme et d'une vibrante sensibilité. > 27 janvier à 12 h 15 Lansly Un autre duo aussi étonnant composé de deux multi-instrumentistes construisant sa propre mythologie, fabriquant son propre langage fait professionnels, associés étroitement aux équipes pédagogiques. Depuis 1998, et selon le même schéma articulant étudiants de formation continue (1/3) et initiale, un DESS «Conception & conduite de projets en intermédiation sociale» parachève la formation en ouvrant sur toutes les nouvelles professionnalités de chargés de mission, chefs de projets, directeurs de structures de l’intervention sociale, de l’insertion par l’économique, etc. et concernant les collectivités territoriales, les services publics, les associations employeurs, etc. Les Sciences de l’éducation ont été associées à ce DESS devenu master professionnel intermédiation & développement social, Cette configuration formation continue/ initiale n’est possible que grâce à une coordination administrative et pédagogique, à temps plein, relevant de l’ingénierie de formation. Adossée à et fécondant ces formations, la recherche en travail social pose de manière singulière la question des usages sociaux de la recherche. Ainsi, les «samedis de l’ARPES» ont invité la plupart des chercheurs «du social» et activent les réseaux professionnels de manière à interroger et renouveler les pratiques. Le «Schéma régional des formations sociales» (2001-2005, DRASS) insiste sur la pénurie en région de cadres de l’intervention sociale, sur le besoin de re-qualification des emplois et sur le fort renouvellement lié à la pyramide des âges (départs massifs en retraite). La vivacité du tissu associatif employeur, la multiplicité des dispositifs annoncent des gisements importants d’emplois dans ce secteur des services où les questions de l’éthique professionnelle, des savoirs critiques, de la recherche-action se posent particulièrement. L’Université a donc une carte majeure à jouer. Le «basculement» sur le LMD bouleverse la hiérarchie des qualifications. Les cadres du social devront justifier de niveaux masters professionnels ou recherche voire même (formateurs, consultants) de doctorats. A. Marchand Responsable du master Intermédiation et développement social de mots et de notes, dans une épopée imaginaire singulière et surprenante. Daha Fog : chant, guitare, hang, udu, tabla ; Ori Turi Daef : chant, guitare, hang, udu, sarod. > 3 février à 12 h 15 Duo Christian Sala et Kimiyo Mochizuky Deuxième rendez-vous consacré à la musique ancienne avec le gambiste Christian Sala et la claveciniste japonaise Kimiyo Mochizuky. Il fonde en 1996 l’Ensemble Kôan, lauréat en 1997 du concours international de musique de chambre de Yamanshi au Japon. Programme baroque : Couperin, Rameau, Marais, Corelli, Bach … Ch. Sala : viole de gambe ; K. Mochizuky : clavecin.
NOUVELLES PUBLICATIONS ■■ Le Fait religieux aujourd’hui en France. Les trente dernières années (1974-2004), par Gérard Cholvy et Yves-Marie Hilaire, avec la collaboration de Danielle Delmaire et Sébastien Fath, Paris, Éditions du Cerf, novembre 2004, 416 p. 38 euros. >>> Cet ouvrage évoque trente années de faits religieux en France, depuis «le tournant spirituel» de 1975 jusqu’aux commencements du XXI e siècle. Il répond à une interrogation : les Églises, qui ont encadré la vie des Français depuis 1500 ans, vontelles disparaître avec la chute de la pratique, la raréfaction des vocations, le desserrement du maillage paroissial, la rupture de la transmission ? Le paysage religieux change. L’islam est devenu la deuxième religion des Français et accepte mal la laïcité des institutions publiques. Une religiosité diffuse trouve des adepte. L’agnosticisme se répand. Le christianisme est mis en accusation par les médias et par une contestation interne. Cependant, les auteurs de cet ouvrage ont observé les germinations actuellement à l’œuvre dans le catholicisme de la nouvelle évangélisation, dans le protestantisme évangélique, dans le judaïsme et dans l’islam : jeunes communautés ferventes, penseurs religieux encore méconnus, artistes et mystiques éblouis par Dieu, pionniers de l’univers socio-caritatif, laïcs actifs dans la société et dans DISTINCTION POUR L’OUVRAGE LES ÉCRIVAINS ET LA RADIO Le Comité d’Histoire de la Radiodiffusion vient d’attribuer son Prix de la Recherche 2004 à l’ouvrage Les écrivains et la radio, publié en 2003 par le Service des publications de notre université en co-édition avec l’Institut national de les espaces culturels, pèlerins en recherche de l’Absolu, peuple attaché à ses traditions. Gérard Cholvy est professeur émérite d’Histoire contemporaine à l’UPV et Yves-Marie Hilaire professeur émérite d’Histoire contemporaine à l’université de Lille. === ■■ L’Évanescence de la valeur. Une présentation critique du groupe Krisis, par Jacques Guigou et Jacques Wajnsztejn, Paris, L’Harmattan, coll. «Temps critiques», octobre 2004, 158 p. 14,50 euros. >>> Se situant dans la lignée de la pensée critique d’Adorno et de Horkheimer, mais également influencés par l’internationale situationniste, les individus rassemblés autour de la revue Krisis situent le cœur de l’aliénation contemporaine dans le «fétichisme de la marchandise » qui étend sa domination à toutes les sphères de la vie quotidienne. L’ennemi principal, c’est « la société du travail». Ce livre questionne les fondements théoriques de Krisis et expose les conséquences politiques d’une analyse des transformations contemporaines du capitalisme. Jacques Guigou est professeur en Sciences de l’éducation à l’UPV. === ■■ La Californie : périphérie ou laboratoire ?, sous la direction d’Annick Foucrier et Antoine Coppolani, Paris, L’Harmattan, coll. «L’aire anglophone», novembre 2004, 304 p. 27 euros. >>> La Californie évoque le rêve, le mythe, que ce soit la ruée vers l’or, Yosemite Park, Hollywood ou la Silicon Valley. Cet État, le plus peuplé des États- Unis, est souvent à l’origine de tendances nouvelles. Certains y cherchent le futur de l’Amérique et par extrapolation le nôtre. Mais derrière ses allures décontractées, la Californie est plus complexe qu’il n’y paraît. Ce volume rassemble les analyses de 23 chercheurs français et américains ayant participé à un colloque pluridisciplinaire à l’Université Paul-Valéry les 5 et 6 juin 2003, dont l’objectif était de mieux comprendre les facettes multiples d’un État à la fois très américain et très original par rapport à la mondialisation. Les thèmes forts de l’histoire californienne sont abordés, tels que les mouvements contestataires des années 1960, l’immigration et les minorités ethniques, l’industrie du cinéma, la créativité culturelle, la vie politique, etc. Antoine Coppolani est maître de conférences en Histoire contemporaine à l’UPV et Annick Foucrier maître de conférences à l’université de Paris 13 Villetaneuse. === ■■ Les diplômés d’un BTS et d’un DUT et la poursuite d’études. Une analyse économique, par Bénédicte Gendron, Paris, Publications de la Sorbonne, 23 euros. >>> Comment expliquer la poursuite d’études après des études dites «terminales», particulièrement un l’audiovisuel. Un volume de 416 pages accompagné d’un CD audio‚ dirigé par Pierre-Marie Héron, maître de conférences en Littérature française à l’université Paul-Valéry. Ce volume est le troisième d’une série «Littérature et radio» inaugurée en 2000 par le Centre d’étude du XX e siècle (dir. Serge Bourjea), associant études universitaires, documents et RECHERCHE ET PUBLICATIONS ■ 3 BTS ou DUT ? Dans un contexte de rareté de l’emploi et de forte concurrence sur le marché du travail et dans le système d’emploi, la demande d’éducation doit être distinguée de la décision simple individuelle d’allocation optimale des ressources postulée par la théorie standard du capital humain. Elle relève selon l’auteur d‚un choix stratégique séquentiel. La décision de poursuite d’études dans un tel contexte illustre un comportement d’acteur aux prises avec la réalité, sachant agir et réagir à l’évolution de son environnement et aux difficultés induites par l’incertitude, faisant appel autant à une rationalité cognitive que calculatoire. Par la souplesse qu’elle confère aux stratégies, la décision en séquence permet de jouer mieux encore le double rôle de réducteur d’incertitude et de condition d’optimalité dans le sens où la rationalité cognitive de l’étudiant prise en compte autorise la révision, l’adaptation ainsi que l’apprentissage, l’expérience et la maturation de l’acteur dans un environnement mouvant. Ainsi, une approche en termes séquentiels et stratégiques permet d’expliquer cet essor et la diversité des stratégies de poursuite d’études de ces diplômés ; comportement combinant stratégie de formation et/ou stratégie d’employabilité alliant minimisation des risques (d’échec en filière universitaire) et maximisation des avantages concurrentiels (via la valeur ajoutée de la compétence technique et professionnelle dispensée dans les formations de poursuite d’études). Bénédicte Gendron est maître de conférences en Sciences de l’éducation, habilitée à diriger des recherches, à l’uUniversité Paul-Valéry. === ■■ Le Livre du chapitre de Saint-Guilhem-le- Désert, par Jean-Loup Lemaître et Daniel Le Blévec, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Recueil des Historiens de la France, Obituaires, vol. VI, 2004, 252 p., 35 euros. >>> L’abbaye de Saint-Guilhem-le-Désert, qui a fêté cette année le 1200ème anniversaire de sa fondation par le duc Guillaume, héros du cycle des chansons de gestes qui porte son nom, a laissé un livre du chapitre écrit dans la première moitié du XIIIe siècle, aujourd’hui conservé à la médiathèque de l’Agglomération de Montpellier, sous la cote Ms 13. Ce manuscrit est composé selon l’usage d’un martyrologe, de la règle de saint Benoît, des capitules de prime et d’un nécrologe. Il s’agit du dernier nécrologe d’une abbaye languedocienne resté jusqu’ici inédit. Le texte fait la part belle aux religieux de l’abbaye, mais aussi à ceux de Sauve, prieuré de Saint-Guilhem qui acquiert son autonomie en 1267. Fait exceptionnel, le rédacteur s’est attaché à préciser la qualité de prêtre des moines qui avaient reçu les ordres majeurs. Après une certaine désaffection à la fin du Moyen Âge, le nécrologe reçoit un bon nombre d’obits de religieux entre 1542 et 1675, mais seuls deux mauristes y ont été Suite ➔ CD d’archives. Fondé en 1981, avec l’appui du ministère de la Communication, le Comité d’Histoire de la Radiodiffusion a pour but de rassembler toutes les personnes intéressées par l’histoire de la radiodiffusion sonore et disposées à contribuer à sa construction. Il est actuellement présidé par René Duval, journaliste et historien de la radio.
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