suite, E 497-1116 (XIIIe-XXe s.) - Archives départementales
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PRÉFACE<br />
Le présent travail a été commencé en 1941 et limité, selon les instructions reçues à cette époque, aux<br />
trois chartriers privés les plus importants entrés dans la série E par donation, de 1898 à 1938. Les autres<br />
chartriers et archives de familles moins considérables restent affectés à la série J pour l’ensemble de laquelle<br />
nous nous contentons d’un répertoire manuscrit.<br />
Le premier chartrier, dont la table se trouve à la page 49, a été dénommé « Fonds Auvé-Révérend »,<br />
du nom des deux familles qui l’ont formé. La première famille, et quelques autres familles alliées, toutes<br />
d’origine mancelle, ont laissé des titres de propriété depuis 1342 et 1409 et des correspondances de l’époque<br />
révolutionnaire et impériale intéressant la partie sud du département de la Sarthe. Quant à la famille<br />
Révérend, unie à la famille Auvé en 1711 et héritière de celle-ci (voyez notre tableau généalogique), elle a<br />
laissé de nombreux dossiers de succession qui montrent sous un jour curieux la part que ces bourgeois de<br />
Paris prenaient dans la ferme des impôts et comment elles plaçaient leur fortune à Paris et aux environs<br />
(1673-1766). L’ensemble s’est transmis jusqu’à nous par les familles chinonaises Philibert, Bridonneau et<br />
Baudin et par la famille Gilloire et Lépinaist qui devint tourangelle au XIX e siècle et nous en fit généreusement<br />
la donation.<br />
Le second chartrier, celui de Pocé, est d’une contexture beaucoup plus simple. Il se compose, pour le<br />
début, des titres de la famille de Bueil à la fin du XIV e siècle, de la famille Tiercelin à la fin du XV e et au XVI e<br />
jusqu’au XVII e siècle et de leurs ayant-cause, qui conservèrent au château de Pocé les titres féodaux de<br />
Pocé et de la Basse-Rochère, en face d’Amboise. Sauf pour la procédure contre Estienne Leloup, favori du<br />
roi Louis XI en 1483, que nous avons publiée 1 , il n’y a là que des archives d’intérêt moyen, riches en aveux et<br />
en déclarations de censives. Leur dernier possesseur, un poitevin, M. de Bridieu, transplanté en Touraine, à<br />
Négron, y ajouta par la <strong>suite</strong> les titres des fiefs des Gardes (partie de la ville de Loches), de Rouvray, de<br />
Villecuit et de St-Germain-sur-Indre, région pour laquelle nous sommes très pauvres en titres de famille. Nous<br />
lui sommes particulièrement reconnaissant de la donation de cet ensemble.<br />
Ayant achevé en 1944 l’inventaire de ce qui précède, nous fûmes, par <strong>suite</strong> de la fin de la guerre, obligés<br />
d’interrompre le travail. Il fallait alors procéder à la remise en place de nos archives anciennes, jusque-là<br />
indisponibles et cachées dans leurs abris à Loches et à l’Orfrasière. Il fallait aussi amorcer l’inventaire de la<br />
série L, et nous ne pûmes qu’assez tard continuer l’inventaire du troisième chartrier, celui d’Azay-le-Rideau.<br />
J’ai essayé d’exposer l’histoire de ce chartrier et de ses possesseurs dans quelques communications à<br />
la Société d’Archéologie de Touraine, le 24 février 1942, puis dans l’été et l’hiver de 1952. Comme celles-ci<br />
n’ont fait l’objet, dans le Bulletin de cette Société, que de quelques lignes de publication 2 , force nous est ici<br />
d’y revenir, quoique de façon toujours incomplète.<br />
Le titre indique que le chartrier d’Azay est tourangeau en ce qui concerne le domaine d’Azay lui-même,<br />
c’est-à-dire par Gilles Berthelot et Philippe Lesbahy sa femme, constructeurs du château en 1518-1519, mais<br />
aussi manceau par les papiers personnels des Vassé, vidames du Mans, seigneurs d’Azay de 1651 à 1750<br />
environ, normand par Guyon Le Roy, vice-amiral de France, ancêtre de Nicole Le Roy, alliée aux Raffin, enfin<br />
gascon par le si curieux fonds de Lusignan-Lansac. Guy de Lansac et ses descendants furent seigneurs<br />
d’Azay de 1571 à 1651. Il laissa au château d’Azay toutes ses archives personnelles qui remontent à 1292.<br />
Du fonds Vassé, le manque de place nous contraint à mentionner simplement son intérêt pour la vie de<br />
cour à la fin du XVII e siècle et certains aspects de l’histoire de Paris, à raison des séjours assez fréquents<br />
que les membres de cette famille, y compris Thérèse de Beringhen, nièce de Louvois, y faisaient.<br />
Quant au petit fonds normand des Le Roy, nous l’avons nous-même diminué en en envoyant une partie<br />
à titre de don aux <strong>Archives</strong> du Calvados en 1952. Cette partie, intéressant les années 1516-1544, aurait dû<br />
se placer aux environs de notre cote E 772. On n’y trouvera plus que peu de chose, avec une note rappelant<br />
1. Voir sous la cote E 656 la référence de cette publication.<br />
2. Bulletin de la Société d’Archéologie de Touraine, années 1942 (24 février) et 1952 (26 juin et 30 octobre).<br />
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