Bulletin Municipal 2006 - Valognes
Bulletin Municipal 2006 - Valognes
Bulletin Municipal 2006 - Valognes
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Il existe, dans tous les Départements, un<br />
service public à la fois connu et très mal<br />
connu : METEO France. Tout le monde<br />
connaît sur les grandes chaînes de télévision<br />
les bulletins météo. Beaucoup d’entre<br />
nous consultent chaque jour la prévision<br />
dans le journal ou bien appellent le répondeur<br />
de météo France. Mais savez-vous<br />
réellement comment tout cela fonctionne ?<br />
Jusqu’en 1990, la station météo était<br />
implantée à l’aéroport de Maupertus.<br />
Cependant, cette installation n’était pas<br />
satisfaisante du fait de la proximité de la<br />
mer, qui apportait des températures plus<br />
fraîches en été. Il fallait trouver un compromis<br />
: une proposition a été faite pour une<br />
implantation sur <strong>Valognes</strong>, qui répondait<br />
aux différents critères requis pour ce genre<br />
d’installation. <strong>Valognes</strong>, station de référence<br />
au niveau du Département est implantée<br />
dans la zone d’activités d’Armanville, derrière<br />
la déchetterie. La station se situe dans<br />
un parc engazonné, dégagé par rapport<br />
aux obstacles environnants (arbres, bâtiments),<br />
suffisamment éloigné des surfaces<br />
rayonnantes, telles aires bitumées,<br />
encailloutées qui pourraient renvoyer<br />
du fait du rayonnement de ces matériaux,<br />
des chaleurs artificielles et fausseraient<br />
les résultats.<br />
C’est une station automatique composée<br />
d’une centrale d’acquisition, placée dans<br />
un bungalow qui récupère toutes les données.<br />
Ces données sont transmises grâce à<br />
une liaison spécialisée au Centre<br />
Départemental de Cherbourg en temps<br />
réel toutes les minutes et sur un concentrateur<br />
à Rennes. Des messages codés sont<br />
diffusés sur le réseau météorologique mondial,<br />
sont intégrés dans le calculateur de<br />
météo France et contribuent à l’élaboration<br />
des prévisions.<br />
Sept personnes travaillent sur Cherbourg et<br />
établissent des prévisions à partir des directives<br />
du centre national de prévision situé à<br />
Toulouse et du centre régional de Rennes.<br />
Toutes les semaines, une visite d’entretien<br />
et de contrôle de la station de <strong>Valognes</strong> est<br />
effectuée par les personnels du Centre de<br />
La station météo<br />
de <strong>Valognes</strong><br />
Cherbourg. La station récupère toutes les<br />
données, températures au sol, dans le sol,<br />
la direction et la force du vent, la durée<br />
d’ensoleillement, la pression atmosphérique,<br />
l’humidité et la température sous<br />
abri, grâce aux différents appareils de<br />
mesure installés dans le parc.<br />
La vitesse du vent est mesurée à l’aide<br />
d’un anémomètre, petit moulinet qui<br />
tourne en fonction de sa vitesse.<br />
La durée d’ensoleillement est mesurée<br />
à l’aide d’un héliographe. Une fibre<br />
optique effectue une rotation en<br />
36 secondes et mesure la durée pendant<br />
laquelle le rayonnement est supérieur à<br />
120 watts/m 2 .<br />
La pression atmosphérique est mesurée<br />
avec un baromètre numérique. La donnée<br />
est transmise vers la station automatique<br />
et ensuite vers Cherbourg.<br />
L’humidité est mesurée à l’aide d’un<br />
hygromètre placé sous un abri toujours<br />
blanc pour réfléchir les rayons du soleil et<br />
ventilé naturellement par un système de<br />
persiennes.<br />
La porte d’accès de cet abri est toujours<br />
tournée vers le nord pour protéger les<br />
appareils du rayonnement du soleil qui<br />
fausserait les relevés lors de l’ouverture.<br />
La température sous abri est mesurée<br />
grâce à une sonde thermométrique à<br />
résistance de platine.<br />
Un mât de 10 mètres de haut (pour s’affranchir<br />
des perturbations du sol), est placé<br />
au nord du bungalow où se trouve la centrale<br />
d’acquisition. Il est composé d’un anémomètre<br />
et d’une girouette qui permet de<br />
mesurer la direction et la force du vent.<br />
Un petit calculateur est placé en haut du<br />
mât. Les mesures sont réalisées toutes les<br />
500 millisecondes et le calculateur réalise<br />
des moyennes sur 10 minutes donnant le<br />
vent moyen et sur 3 secondes pour la rafale<br />
maximale. Le calculateur retransmet les<br />
valeurs vers la centrale automatique d’acquisition.<br />
La direction du vent est mesurée<br />
grâce à la girouette qui se place sous le lit<br />
du vent.<br />
Le pluviographe mesure la hauteur des<br />
précipitations. L’eau recueillie dans le<br />
cône récepteur s’écoule dans des petits<br />
augets. Une fois rempli, l’auget bascule et<br />
une impulsion est transmise sur la station<br />
d’acquisition grâce à un contact au mercure<br />
relié à l’auget.<br />
Le pluviomètre permet le contrôle manuel<br />
hebdomadaire de l’appareil automatique.<br />
La surface de captation se situe à environ<br />
1 mètre du sol pour en éviter les perturbations.<br />
Tous les deux ans, l’ensemble de cette<br />
implantation est contrôlé à l’aide de<br />
jumelles laser afin d’en vérifier la pertinence<br />
et d’écarter tout risque qui viendrait perturber<br />
les différents relevés, auxquels cas<br />
des mesures seraient prises, soit des modifications<br />
sur le parc, soit déplacement de la<br />
station vers un autre site.<br />
Quelques chiffres (en moyenne par an) :<br />
146 jours de pluie > 1 mm , 1460 heures de<br />
soleil, 9 jours de chaleur > 25°C, 31 jours<br />
de gel < 0°C<br />
LES RECORDS<br />
Le jour le plus chaud 34,7°C le 10 août<br />
2003, le jour le plus froid -12,3°C le<br />
8 février 1991, le jour le plus arrosé 70 mm<br />
le 8 octobre 1997.<br />
Marie-Laure MICHEL<br />
Conseillère <strong>Municipal</strong>e<br />
15