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Bulletin Municipal 2006 - Valognes

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Dans le <strong>Bulletin</strong> <strong>Municipal</strong> de 2005,<br />

j’avais relaté cette promulgation qui fit<br />

grand bruit. Cette séparation du<br />

9 Décembre 1905 qui entra en vigueur<br />

dès 1906, avait été souhaitée lors de la<br />

Révolution de 1789.<br />

Tocqueville, ainsi que la Commune de<br />

Paris (1871), aspiraient à cet événement.<br />

Cette loi serait applicable à l’ensemble de<br />

la Métropole, sauf dans les départements<br />

Lorrains et Alsaciens, rattachés à<br />

l’Allemagne après la défaite de 1870.<br />

Ces Provinces, reliées à la France en 1945<br />

ne sont toujours pas soumises aux lois<br />

de la République : le Clergé est rétribué<br />

par l’Etat.<br />

Dès 1906, la première mesure concerna<br />

les inventaires, dans les Eglises et les cures.<br />

Ils ont été mis en œuvre par les procureurs,<br />

les maires et gendarmes, lorsque le<br />

climat était défavorable.<br />

Dans le Cotentin, cela se passa relativement<br />

bien, excepté quelques mécontentements<br />

pour certaines paroisses,<br />

Cherbourg, Anneville-en-Saire… et plus<br />

de difficultés dans l’Avranchin et le<br />

Mortanais. Les bâtiments et matériels<br />

devenaient municipaux. Le clergé n’étant<br />

plus rétribué, le denier du culte fut instauré<br />

par l’Eglise.<br />

La séparation<br />

A <strong>Valognes</strong> comme ailleurs, les écoles<br />

furent municipalisées. Le Maire, Mariette<br />

Boisville et son premier Adjoint, Poutas-<br />

Larue, l’emportèrent au Conseil <strong>Municipal</strong><br />

par 12 voix contre 10, la municipalisation<br />

concerna donc :<br />

- L’Ecole des garçons, Hôtel d’Ourville, rue<br />

de l’Officialité<br />

- L’Ecole Sainte Suzanne, rue de Poterie<br />

- Le Collège des Augustines, Hôtel de<br />

Réville, s’étendait depuis la rue de<br />

Poterie, le long de la rue des résistants,<br />

se prolongeait rue de Grévillé jusqu’à la<br />

rue du Pavillon. L’école Léopold Delisle<br />

actuelle se situe sur ce terrain ; elle devint<br />

l’ « Ecole Supérieure des filles », une<br />

école maternelle y fut ensuite installée.<br />

- Le Collège des Eudistes fut municipalisé<br />

en 1907. C’est l’actuel Lycée Henri<br />

Cornat.<br />

Les biens importants que possédaient la<br />

cure furent vendus, notamment deux<br />

fermes de 300 vergées environ, l’une à<br />

Saint Cyr, l’autre à Colomby : elles furent<br />

acquises par un industriel Valognais qui ne<br />

fut pas excommunié (il y a fort à parier<br />

qu’il avait monnayé son achat avec le<br />

clergé).<br />

Il n’en fut pas de même pour des négociants<br />

de la rue de l’abattoir (rue du Grand<br />

Moulin actuel).<br />

des églises<br />

et de l’état<br />

Les écoles chrétiennes possédaient toutes<br />

un crucifix dans chaque classe. Le règlement<br />

de la séparation stipulait que ceux-ci<br />

devaient rester accrochés jusqu’à ce qu’ils<br />

tombent (clou de support rouillé). En fait,<br />

les instituteurs laïcs, les « hussards noirs<br />

de la République », comme les avait nommés<br />

Charles Péguy, déposèrent souvent<br />

ces crucifix.<br />

Ces dissensions religieuses se poursuivirent<br />

jusqu’en 1939. Toutes ces églises et<br />

cures, autrefois à la charge des Eglises,<br />

sont désormais entretenues par les communes.<br />

Fernand LEBOYER<br />

Maire<br />

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