consommateur. Il faut trouver le moyen de faire apparaître ces questions dans le contexte du dialogue, étant donné qu’elles font partie intégrante de l’avenir des petits exploitants agricoles et de l’agriculture familiale. • L’accès à la terre et aux ressources naturelles. Les participants ont également évoqué le rôle des réseaux d’organisations <strong>paysan</strong>nes, qui contribuent à modeler la gouvernance des ressources naturelles. Plusieurs d’entre eux ont fait référence à la distorsion des politiques nationales, qui favorisent les investissements multinationaux à grande échelle aux dépens des intérêts des petits producteurs ruraux, et au rôle décisif que jouent les organisations <strong>paysan</strong>nes dans la défense des “Les grandes multinationales ont un moyens de subsistance ruraux. impact non seulement sur la terre, mais aussi sur l’eau. Au Pérou, nous • La jeunesse. Améliorer la rentabilité de l’agriculture est nécessaire pour avons des sociétés minières qui font attirer les jeunes ruraux – le caractère transversal de ce thème est apparu des forages pour puiser de l’eau et qui tout au long des débats. Parmi les domaines clés dans lesquels le FIDA utilisent aussi les eaux de surface. Les pourrait intervenir pour s’adresser à la jeunesse, les participants ont États sont intéressés par les bénéfices notamment cité: professionnaliser l’agriculture par le biais de la qui découlent des activités minières. formation, améliorer la durabilité des moyens de subsistance ruraux et Mais nous, les petits <strong>paysan</strong>s, n’avons de l’emploi rural, et garantir aux jeunes la sécurité de jouissance du sol et plus assez d’eau pour irriguer nos l’accès au crédit. George Dixon Fernandez, du Mouvement international champs. Il n’y a pas d’agriculture sans de la jeunesse agricole et rurale catholique (MIJARC), a souligné qu’une terre, mais il ne peut pas non plus y approche ciblant les jeunes ruraux devrait être intégrée dans la avoir d’agriculture sans eau.” conception de tous les projets du FIDA. Dans le cadre du processus du Lucila Quintana, JNC <strong>Forum</strong> <strong>paysan</strong>, un certain nombre de participants ont suggéré l’organisation d’une réunion spéciale de jeunes agriculteurs afin d’établir les grandes lignes des expériences acquises par les organisations dans la prise en compte des jeunes et de définir une stratégie commune destinée à la jeunesse. Germán Cartagena, de l’Union nationale des agriculteurs et éleveurs (UNAG), a suggéré que le FIDA et d’autres institutions de financement envisagent aussi l’élaboration d’une politique spécifique concernant la jeunesse. Le FIDA réagit aux débats en séance plénière Kevin Cleaver, Vice-Président adjoint, chargé des opérations, a formulé un certain nombre d’observations et de suggestions, en prenant pour base les questions soulevées au cours des débats en séance plénière. Les paragraphes ci-après sont extraits de sa réponse. “Ma réponse sera un peu provocatrice parce que je souhaite engager un débat. Je suis frappé, en entendant les déclarations des femmes, par l’extrême complexité de notre contexte. Il ne s’agit pas simplement de travaux agricoles et d’agriculture, mais aussi de politique sociale, de droit, d’éthique et d’économie. L’un des problèmes que nous rencontrons est que nous avons des objectifs multiples. Le résultat est un mélange plutôt compliqué. Si vous juxtaposez cela à la nature du FIDA – institution spécialisée des Nations Unies –, nous voilà face à un véritable casse-tête ne faisant pas seulement appel à nos compétences dans l’agriculture, mais aussi à des dimensions liées à l’éthique, au droit, etc. Maintenant, la question critique: vous souhaiteriez tous que nous apportions un appui beaucoup plus dynamique à la participation des groupes de <strong>paysan</strong>s et de femmes, avec différents niveaux de participation: un simple niveau de consultation, un deuxième niveau de conception des projets, un troisième pour leur mise en œuvre et enfin celui du suivi et de l’évaluation. C’est cela que nous voudrions voir se produire. Nous sommes tous sur la même longueur d’onde. Nous voulons grimper dans la hiérarchie des partenariats, et passer d’une invitation à une réception à une participation au suivi et à l’évaluation de nos actions. Et, dans certains pays, nous y parvenons…” 29
30 FIDA/Susan Beccio