25.06.2013 Views

C - Brasiliana USP

C - Brasiliana USP

C - Brasiliana USP

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

H") MONTESINOS.<br />

bûcher. Le démon leur répondit en ces ter­<br />

mes : « Pirhua-Manco et Manco-Capac, rois de<br />

tachent cet animal à une pierre , lui en font faire cinq ou six<br />

fois le tour, lui ouvrent le ventre, dévorent sa chair touie<br />

crue, et barbouillent la Ruaca de son sang : ils offrent aussi<br />

des pièces d'argent, de la coca, du suif de lama (bira), du maïs,<br />

des plumes, des coquillages ; enfin de tout ce qu'ils possèdent.<br />

Les fêtes de ces Huacas se célèbrent à une époque régulière.<br />

Quand l'époque d'une fête approchait, le prêtre de laHuaca<br />

avertissait les caciques de préparer la chicha nécessaire pour<br />

la fête. Il réunissait tous les objets qui devaient lui être offerts,<br />

s'asseyait en face de l'idole , et tendait vers elle le bras gauche<br />

en faisant claquer ses lèvres et en disant, en nommant l'idole:<br />

- Voilà ce que t'offrent tes enfants et tes créatures. Reçois-le et<br />

ne sois point irrité contre eux : donne-leur la vie et la santé ,<br />

et fais prospérer leurs champs. • 11 versait ensuite surla Huaca<br />

la chicha et le sang des victimes, et on brûlait le reste. La nuit<br />

suivante , que l'on nomme pacaricac, se passait s.ins dormir .<br />

à boire, à danser ou à raconter des histoires; ensuite commençait<br />

un jeûne de cinq jours : les Indiens se confessaient alors.<br />

Le prêtre mettait sur une pierre un peu de la cendre des<br />

offrandes et l'Indien la soufflait au loin; il recevait alors une<br />

petite pierre nomméeparca ou pardon, et allait se laver la tête<br />

particulièrement dans un endroit où se joignent deux ruisseaux<br />

(Tincuna). L'Indien en Rapprochant du confesseur disait :<br />

-Ecoutez-moi, montagnes des alentours, plaines, condors<br />

qui volez, hiboux et insectes; car je veux confesser mes<br />

péchés.» Quand l'Indien allait se confesser, il avait au bout<br />

d'une épine une petite boule rouge en pierre ou en os, nommée<br />

mussu en ayinara. Quand il avait fini, le prêtre enfonçait<br />

l'épine dans son manteau jusqu'à ce qu'il fît éclater sa boule.<br />

Si elle tombait en trois morceaux, la confession était bonne;<br />

mais si elle tombait en deux , on la regardait comme mau-

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!