ATYPICAL GANGLION CYSTS LES KYSTES MUCOIDES ... - rbrs

ane synoviale, résultant généralement
de la dilatation de l’une ou
l’autre des nombreuses bourses
synoviales qui entourent le genou et
réduisent la friction entre les structures
en mouvement (bourses prérotuliennes,
de la patte d’oie, sous la
bandelette ilio-tibiale, ...). L’une des
plus fréquemment dilatées est la
bourse commune du jumeau interne
et du semi-membraneux, qui
forme le classique kyste de Baker, et
dont la dilatation, parfois très
importante, est liée à une communication
avec la cavité articulaire.
La seconde variété comprend les
kystes mucoïdes (kystes dits «synoviaux»
ou «ganglion cysts» des
anglo-saxons, qui sont constitués
d’une ou plusieurs cavités entourées
d’une paroi fibreuse formée de
tissu conjonctif paucicellulaire, pouvant
inconstamment comporter un
revêtement interne de cellules aplaties
«endothéliformes» (1,2), mais
sans véritable recouvrement de type
synovial (3,4). Parfois même, la
paroi est discontinue et, dans ce cas,
le terme de «pseudokyste» mucoïde
serait le plus approprié (3). Le contenu
de ces kystes mucoïdes est constitué
de liquide incolore ou discrètement
xanthochromique, épais et
filant, très visqueux, souvent comparé
à de la gelée de pommes (2,3).
Ce matériel mucineux est formé de
mucopolysaccharides concentrés, à
base d’acide hyaluronique (3,5). En
quelque sorte, le contenu présente
la même composition que le liquide
synovial, mais en concentration
beaucoup plus élevée (6).
Localisations
Fig. 2 — Intra-articular ganglion cyst: sagittal section (T2weighted
MRI) showing a multi-locular mass with a high fluidlike
signal. Note the fine posterior prolongation heading
towards the central compartment of the knee.
Kyste mucoïde intra-articulaire: coupe sagittale en IRM pondérée
T2 montrant une formation multi-loculaire, en signal
intense de type liquidien. Noter le fin prolongement postérieur
(flèche), qui se dirige vers le compartiment central du genou.
(Reproduced from GETROA, Opus XXIV, Medical, Montpellier,
with permission)
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Les kystes mucoïdes peuvent se
développer dans les localisations
les plus diverses, dont certaines en
font des entités particulières.
Kystes méniscaux
Il s’agit de formations kystiques
développées à la périphérie de
ménisques (atteinte de ménisques
externes trois fois plus fréquente
que d’internes) (7). Ils sont invariablement
associés à une lésion du
ménisque correspondant, de type
clivage horizontal (8). Ils sont loin
d’être exceptionnels, leur incidence
est, par exemple, de l’ordre de 2 %
dans une série arthrographique ou
de 7 % dans une série de résection
méniscale (6). L’expansion de ces
kystes méniscaux varie selon le
compartiment: les kystes les plus
volumineux sont de topographie
postéro-interne et s’expansent audelà
de la capsule articulaire, tandis
que les kystes du ménisque externe
sont généralement contenus par la
capsule articulaire (situés entre le
ménisque et la bandelette iliotibiale).
Habituellement, les kystes du
ménisque externe ont une forme
allongée, accolée à la périphérie du
ménisque (dimensions sagittales
supérieures aux dimensions transversale
et longitudinale) tandis que
les kystes méniscaux internes sont
davantage d’aspect lenticulaire
(dimensions sagittale et longitudinale
supérieures à la dimension
transversale) (9) (Fig. 1).
Kystes intra-articulaires
Ils peuvent se développer dans
ou le long des ligaments croisés
mais également dans le paquet adipeux
de Hoffa (10) (Fig. 2). Considérés
jusqu’il y a peu comme
exceptionnels (moins de 10 cas relevés
dans la littérature en 1991) (11)
ils sont devenus presque banals
suite au développement de l’IRM:
leur prévalence dans certaines
séries est de l’ordre de 0,44 à 1,3 %
(10). Les kystes associés aux ligaments
croisés postérieurs sont
généralement d’aspect multiloculaire,
tandis que ceux qui sont associés
aux ligaments croisés antérieurs
sont fusiformes ou entremêlés avec
les fibres du ligament (10).
Kystes para-articulaires
Ils peuvent être observés n’importe
où au voisinage de l’articulation,
par exemple dans le tissu cellulo-graisseux
juxta-articulaire, dans
les muscles ou même dans le territoire
sous-périosté (12). Certains
sites sont relativement plus fréquents:
le versant postérieur du
genou, à proximité de l’insertion
capsulaire sur la métaphyse fémorale
inférieure (Fig. 3 et 4), et le voisinage
de l’articulation tibio-péronière,
avec en particulier extension
intramusculaire dans la loge antéroexterne
de la jambe (résultant d’une
disposition anatomique des plans
musculo-aponévrotiques (13).