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ATYPICAL GANGLION CYSTS LES KYSTES MUCOIDES ... - rbrs

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JBR–BTR, 2002, 85: 34-42.<br />

<strong>ATYPICAL</strong> <strong>GANGLION</strong> <strong>CYSTS</strong><br />

J. Malghem, B. Vande Berg, F. Lecouvet, Ch. Lebon, B. Maldague 1<br />

Intra- or para-articular ganglion cysts are frequent and can develop at some distance from the joints. The authors<br />

describe examples of typical and atypical ganglion cysts, namely meniscal cyst, intra-articular cyst, intraosseous<br />

cyst, intraneural cyst of tibial nerve, adventitial cyst of poplietal artery, and para-articular cyst of the hip, filled with<br />

gas of presumed articular origin.<br />

The diagnosis of a ganglion cyst can be difficult when there is no evident articular communication. If demonstration<br />

of communication is necessary (in case of uncertain diagnosis or for preoperative assessment), the best procedure<br />

is arthrography followed by a CT scan 1 – 2 hours after the injection.<br />

<strong>LES</strong> <strong>KYSTES</strong> <strong>MUCOIDES</strong> ATYPIQUES<br />

Les kystes mucoïdes, improprement<br />

appelés kystes synoviaux,<br />

constituent une entité polymorphe<br />

particulièrement fréquente. Dans<br />

certaines localisations superficielles,<br />

le dos du poignet par<br />

exemple, le diagnostic clinique est<br />

généralement tellement évident<br />

qu’il ne nécessite aucune mise au<br />

point d’imagerie, tout au plus une<br />

échographie en cas douteux. En<br />

A<br />

revanche, lorsqu’ils sont de localisation<br />

profonde, leur diagnostic peut<br />

être difficile et leur présentation clinique<br />

peut être très variée, car ils<br />

peuvent retentir sur des structures<br />

avoisinantes. Ceux développés au<br />

voisinage du genou sont particulièrement<br />

exemplatifs et nous en illustrerons<br />

les différentes variétés, dont<br />

la plupart des aspects peuvent être<br />

appliqués aux autres localisations.<br />

Fig. 1 — Typical lateral meniscal cyst: A tranverse section (CT<br />

scan) and B coronal section (T2*-weighted MRI) show a mass<br />

(arrows) with a liquid content showing a relatively low density<br />

on the CT scan and a high signal intensity on T2-weighted MRI.<br />

Note the dominant antero-posterior extension of the formation<br />

as well as the typical horizontal tear in the corresponding<br />

meniscus.<br />

Kyste méniscal externe typique : la coupe transverse en TDM<br />

(A) et la coupe coronale en IRM pondérée T2* (B) montre une<br />

formation (têtes de flèches) à contenu de type liquidien, de densité<br />

relativement faible en TDM et de signal intense en IRM pondérée<br />

T2*. Noter l’extension antéro-postérieure dominante de B<br />

la formation, ainsi que le clivage horizontal typique dans le<br />

ménisque correspondant.<br />

(Reproduced from GETROA, Opus XXIV, Sauramps Medical, Montpellier, with permission)<br />

From: 1. Department of Radiology, Cliniques universitaires Saint Luc, UCL, Bruxelles,<br />

Belgique.<br />

Address for correspondence : Pr J. Malghem, Department of Radiology, Cliniques universitaires<br />

Saint Luc, UCL, 10 avenue Hippocrate, B-1200 Bruxelles, Belgique.<br />

Définition<br />

Les formations kystiques au voisinage<br />

du genou sont relativement<br />

fréquentes, de localisations très<br />

diverses et de natures variées. Schématiquement,<br />

on peut distinguer<br />

deux grandes variétés.<br />

La première regroupe les kystes<br />

synoviaux vrais, qui sont des cavités<br />

liquidiennes entourées d’une mem-


ane synoviale, résultant généralement<br />

de la dilatation de l’une ou<br />

l’autre des nombreuses bourses<br />

synoviales qui entourent le genou et<br />

réduisent la friction entre les structures<br />

en mouvement (bourses prérotuliennes,<br />

de la patte d’oie, sous la<br />

bandelette ilio-tibiale, ...). L’une des<br />

plus fréquemment dilatées est la<br />

bourse commune du jumeau interne<br />

et du semi-membraneux, qui<br />

forme le classique kyste de Baker, et<br />

dont la dilatation, parfois très<br />

importante, est liée à une communication<br />

avec la cavité articulaire.<br />

La seconde variété comprend les<br />

kystes mucoïdes (kystes dits «synoviaux»<br />

ou «ganglion cysts» des<br />

anglo-saxons, qui sont constitués<br />

d’une ou plusieurs cavités entourées<br />

d’une paroi fibreuse formée de<br />

tissu conjonctif paucicellulaire, pouvant<br />

inconstamment comporter un<br />

revêtement interne de cellules aplaties<br />

«endothéliformes» (1,2), mais<br />

sans véritable recouvrement de type<br />

synovial (3,4). Parfois même, la<br />

paroi est discontinue et, dans ce cas,<br />

le terme de «pseudokyste» mucoïde<br />

serait le plus approprié (3). Le contenu<br />

de ces kystes mucoïdes est constitué<br />

de liquide incolore ou discrètement<br />

xanthochromique, épais et<br />

filant, très visqueux, souvent comparé<br />

à de la gelée de pommes (2,3).<br />

Ce matériel mucineux est formé de<br />

mucopolysaccharides concentrés, à<br />

base d’acide hyaluronique (3,5). En<br />

quelque sorte, le contenu présente<br />

la même composition que le liquide<br />

synovial, mais en concentration<br />

beaucoup plus élevée (6).<br />

Localisations<br />

Fig. 2 — Intra-articular ganglion cyst: sagittal section (T2weighted<br />

MRI) showing a multi-locular mass with a high fluidlike<br />

signal. Note the fine posterior prolongation heading<br />

towards the central compartment of the knee.<br />

Kyste mucoïde intra-articulaire: coupe sagittale en IRM pondérée<br />

T2 montrant une formation multi-loculaire, en signal<br />

intense de type liquidien. Noter le fin prolongement postérieur<br />

(flèche), qui se dirige vers le compartiment central du genou.<br />

(Reproduced from GETROA, Opus XXIV, Medical, Montpellier,<br />

with permission)<br />

<strong>ATYPICAL</strong> <strong>GANGLION</strong> CYST - MALGHEM et al. 35<br />

Les kystes mucoïdes peuvent se<br />

développer dans les localisations<br />

les plus diverses, dont certaines en<br />

font des entités particulières.<br />

Kystes méniscaux<br />

Il s’agit de formations kystiques<br />

développées à la périphérie de<br />

ménisques (atteinte de ménisques<br />

externes trois fois plus fréquente<br />

que d’internes) (7). Ils sont invariablement<br />

associés à une lésion du<br />

ménisque correspondant, de type<br />

clivage horizontal (8). Ils sont loin<br />

d’être exceptionnels, leur incidence<br />

est, par exemple, de l’ordre de 2 %<br />

dans une série arthrographique ou<br />

de 7 % dans une série de résection<br />

méniscale (6). L’expansion de ces<br />

kystes méniscaux varie selon le<br />

compartiment: les kystes les plus<br />

volumineux sont de topographie<br />

postéro-interne et s’expansent audelà<br />

de la capsule articulaire, tandis<br />

que les kystes du ménisque externe<br />

sont généralement contenus par la<br />

capsule articulaire (situés entre le<br />

ménisque et la bandelette iliotibiale).<br />

Habituellement, les kystes du<br />

ménisque externe ont une forme<br />

allongée, accolée à la périphérie du<br />

ménisque (dimensions sagittales<br />

supérieures aux dimensions transversale<br />

et longitudinale) tandis que<br />

les kystes méniscaux internes sont<br />

davantage d’aspect lenticulaire<br />

(dimensions sagittale et longitudinale<br />

supérieures à la dimension<br />

transversale) (9) (Fig. 1).<br />

Kystes intra-articulaires<br />

Ils peuvent se développer dans<br />

ou le long des ligaments croisés<br />

mais également dans le paquet adipeux<br />

de Hoffa (10) (Fig. 2). Considérés<br />

jusqu’il y a peu comme<br />

exceptionnels (moins de 10 cas relevés<br />

dans la littérature en 1991) (11)<br />

ils sont devenus presque banals<br />

suite au développement de l’IRM:<br />

leur prévalence dans certaines<br />

séries est de l’ordre de 0,44 à 1,3 %<br />

(10). Les kystes associés aux ligaments<br />

croisés postérieurs sont<br />

généralement d’aspect multiloculaire,<br />

tandis que ceux qui sont associés<br />

aux ligaments croisés antérieurs<br />

sont fusiformes ou entremêlés avec<br />

les fibres du ligament (10).<br />

Kystes para-articulaires<br />

Ils peuvent être observés n’importe<br />

où au voisinage de l’articulation,<br />

par exemple dans le tissu cellulo-graisseux<br />

juxta-articulaire, dans<br />

les muscles ou même dans le territoire<br />

sous-périosté (12). Certains<br />

sites sont relativement plus fréquents:<br />

le versant postérieur du<br />

genou, à proximité de l’insertion<br />

capsulaire sur la métaphyse fémorale<br />

inférieure (Fig. 3 et 4), et le voisinage<br />

de l’articulation tibio-péronière,<br />

avec en particulier extension<br />

intramusculaire dans la loge antéroexterne<br />

de la jambe (résultant d’une<br />

disposition anatomique des plans<br />

musculo-aponévrotiques (13).


36 JBR–BTR, 2002, 85 (1)<br />

A B<br />

Fig.3 — Ganglion cyst formed above the lateral femoral<br />

condyle: A T2-weighted MRI reveals a high signal intensity<br />

mass with a very low signal intensity thin wall (large arrow) and<br />

shows a very thin prolongation towards the site of capsular<br />

insertion (arrow); B arthrography initially shows a little common<br />

popliteal cyst, but does not opacify the upper cystic formation<br />

(20 minutes after injection); C this opacification (arrow)<br />

is however obtained much later (1 hour after injection); D the<br />

CT scan performed later shows that the diffusion of the contrast<br />

C<br />

medium is still very incomplete in the cystic formation<br />

(arrows).<br />

Kyste mucoïde développé au-dessus du condyle fémoral externe. L’IRM en pondération T2 (A) objective une formation présentant<br />

un hypersignal intense, bordée par une fine paroi de très bas signal (flèche) et présentant un très fin prolongement vers le site<br />

d’insertion capsulaire (fine flèche); l’arthrographie (B), initialement, n’opacifie pas la formation kystique supérieure (20 minutes<br />

après l’injection). Cette opacification (C, flèche) est cependant obtenue très tardivement (1 heure après l’injection). La TDM (D) réalisée<br />

tardivement montre que la diffusion du contraste est très incomplète dans la formation kystique (flèches). (Reproduced from<br />

AJR, 1998, 170: 1579, with permission)<br />

D


A<br />

C<br />

Fig. 4 — Giant intramuscular ganglion cyst, which became symptomatic after excessive sport activity: A the T2-weighted MR<br />

image shows a very large mass with an high signal intensity in and on the superior aspect of the lateral head gastrocnemius; B later<br />

images after arthrography reveal the contrast medium (arrow) passing into the territory of the cyst, starting from the superior capsular<br />

insertion; C, D Four years later and without any particular treatment, a T2-weighted MR image shows considerable decrease<br />

in the volume of the polylobular cystic mass.<br />

Kyste mucoïde intra-musculaire géant, devenu symptomatique après un surmenage sportif . La coupe en IRM pondérée T2 (A)<br />

objective une volumineuse masse en signal intense développée dans et au versant supérieur du jumeau externe. Des clichés tardifs<br />

après arthrographie (B) objectivent le passage de produit de contraste (flèche) dans le territoire du kyste à partir de l’insertion<br />

capsulaire supérieure. C, D : 4 ans plus tard, et sans traitement particulier, un contrôle en IRM pondérée T2 montre une considérable<br />

diminution du volume de la formation kystique polylobulée.<br />

(Reproduced from GETROA, Opus XXIV, with permission)<br />

Kystes intraneuraux<br />

La localisation de loin la plus rapportée<br />

est celle du sciatique poplité<br />

externe (60 SPE relevé dans la littérature<br />

pour cinq nerfs cubitaux, un<br />

médian, un radial et deux tibiaux<br />

(1)) (Fig. 5). Il s’agit le plus souvent<br />

de sujets d’âge moyen et de sexe<br />

masculin. Le symptôme initial est<br />

une douleur (4) qui peut être suivie<br />

d’un déficit neurologique parfois<br />

sévère, surtout de type moteur (1),<br />

et qui peut s’accentuer brutalement<br />

suite à un surmenage articulaire. Le<br />

diagnostic peut être envisagé quand<br />

est palpée une masse tumorale sur<br />

le trajet du nerf, ce qui est très<br />

inconstant ou quand est objectivée<br />

par l’imagerie une formation de<br />

type kystique dans le trajet du nerf.<br />

Les symptômes peuvent résulter<br />

soit d’une compression extrinsèque<br />

<strong>ATYPICAL</strong> <strong>GANGLION</strong> CYST - MALGHEM et al. 37<br />

B<br />

D<br />

du nerf par la formation kystique<br />

soit du développement kystique<br />

dans la paroi même du nerf. La communication<br />

entre le kyste neural et<br />

l’articulation (tibio-péronière pour<br />

l’atteinte du SPE) se produit via un<br />

rameau nerveux articulaire. Cette<br />

communication par un fin pédicule<br />

n’est reconnue que dans 40 % des<br />

cas à l’intervention chirurgicale (2).<br />

La ligature systématique du rameau<br />

articulaire est à la base du traitement<br />

chirurgical, afin d’éviter les<br />

récidives, en association avec une<br />

chirurgie de résection du kyste intraneural,<br />

qui ne doit pas être<br />

«héroïque» mais doit veiller à préserver<br />

au maximum les fascicules<br />

nerveux dissociés (1,2,4). Les<br />

chances de récupération sont relativement<br />

bonnes quand la paralysie a<br />

été de courte durée (14).<br />

Kystes intra-artériels<br />

Probablement plus fréquents<br />

encore que les localisations intraneurales,<br />

ils portent essentiellement<br />

sur l’artère poplitée (200 cas rapportés<br />

actuellement surtout chez des<br />

sujets masculins d’âge moyen (15),<br />

essentiellement dans la littérature<br />

chirurgicale). La symptomatologie<br />

est de type claudication intermittente<br />

et ce type de kyste adventiciel<br />

peut être soupçonné par la démonstration<br />

artériographique d’une<br />

compression focale de type extrinsèque.<br />

Le raccord de ce type de<br />

kyste adventiciel avec la capsule<br />

articulaire est difficile à mettre en<br />

évidence mais il est important qu’à<br />

l’intervention chirurgicale, ce pédicule<br />

soit soigneusement recherché<br />

et réséqué, pour éviter les récidives.


38 JBR–BTR, 2002, 85 (1)<br />

A<br />

Fig. 5 — Ganglion cyst of the tibial nerve: A, B T2-weighted<br />

MRI: a sagittal section (A) and a transverse section (B) reveal an<br />

elongated mass with a fluid-like high signal intensity (black<br />

arrows) arising along or within the sheath of the tibial nerve<br />

(white arrows); C a CT scan section performed late after arthrography<br />

of the knee shows diffusion of the contrast medium from<br />

the lateral supracondylar region into the posterior locular mass.<br />

Kyste mucoïde du sciatique poplité interne. IRM en pondération<br />

T2 : une coupe sagittale (A) et une coupe transverse (B)<br />

objectivent une formation allongée en hypersignal de type<br />

liquidien (flèches noires) développée le long ou dans la gaine<br />

du nerf sciatique poplité interne (flèches blanches). Une coupe<br />

TDM (C) réalisée tardivement après arthrographie du genou<br />

démontre la diffusion de produit de contraste articulaire depuis<br />

la région supra-condylienne externe jusqu’aux formations<br />

loculaires postérieures.<br />

(Reproduced from AJR, 1998, 170: 1579, with permission)<br />

Localisations intra-osseuses<br />

Des formations kystiques peuvent<br />

se développer sous les surfaces<br />

articulaires, étant dans ce cas<br />

peu différenciables de géodes d’origine<br />

arthrosique. Des lacunes intraosseuses,<br />

correspondant vraisemblablement<br />

à des équivalents de<br />

kystes mucoïdes, peuvent également<br />

être observées dans des territoires<br />

osseux non recouverts de cartilage<br />

(par exemple au versant postérieur<br />

de la métaphyse fémorale, à<br />

proximité de l’insertion capsulaire<br />

ou, plus fréquemment, dans la portion<br />

centrale du tibia, en-dessous<br />

des ligaments croisés (7) (Fig. 6).<br />

B<br />

C<br />

Ces petites cavités liquidiennes,<br />

facilement reconnues par IRM, sont<br />

loin d’être exceptionnelles (1 % de<br />

genoux examinés en IRM) et sont<br />

occasionnellement entourées d’une<br />

plage d’oedème médullaire (16).<br />

Localisations combinées<br />

Les localisations citées ci-dessus<br />

peuvent être associées: par exem-<br />

ple, extension extra-capsulaire de<br />

kystes du ligament croisé postérieur,<br />

association entre kyste du SPE<br />

et lacunes osseuses au voisinage de<br />

l’articulation tibio-péronière (5),<br />

association entre des kystes du LCA<br />

et des lacunes osseuses dans l’épiphyse<br />

tibiale supérieure (16). Ces<br />

associations peuvent aider au diagnostic<br />

différentiel des lésions et


A<br />

C<br />

B<br />

apportent des arguments en faveur<br />

d’une unicité pathogénique.<br />

Par ailleurs, des modifications<br />

osseuses peuvent résulter d’arthropathies<br />

de type arthrosiques, qui<br />

peuvent elles-mêmes être génératrices<br />

de kystes mucoïdes para-articulaires<br />

par le biais d’une hyperpression<br />

intra-articulaire récidivante<br />

ou de micro-fissurations capsulaires.<br />

Une variété particulière de<br />

ces kystes mucoïdes associés à une<br />

lésion arthrosique est celle des<br />

kystes para-cotyloïdiens qui peuvent<br />

se développer à travers une<br />

fissuration du bourrelet fibro-cartilagineux<br />

ou même à travers un réseau<br />

de géodes intra-osseuses perforant<br />

la corticale latérale du toit cotyloïdien.<br />

Dans cette localisation, il n’est<br />

pas rare que quelques bulles de gaz<br />

soit présentes au sein du kyste<br />

mucoïde, probablement suite à l’expulsion<br />

de gaz formé dans l’articulation<br />

par phénomène du vide (Fig.7).<br />

<strong>ATYPICAL</strong> <strong>GANGLION</strong> CYST - MALGHEM et al. 39<br />

Pathogénie<br />

B<br />

Elle est sujette à de grandes<br />

controverses. Les principales théories<br />

qui ont été proposées sont les<br />

suivantes:<br />

Théorie métaplasique<br />

D’après la théorie métaplasique,<br />

la formation kystique serait la<br />

conséquence d’une métaplasie des<br />

tissus péri-articulaires, soit résultant<br />

de la présence de résidus synoviaux<br />

embryonnaires, soit consécutive à<br />

des lésions dégénératives d’ordre<br />

micro-traumatique (14,3,12,17). Les<br />

tenants de cette théorie tirent argument<br />

du caractèr0e très inconstant<br />

de la mise en évidence chirurgicale<br />

d’une communication avec la cavité<br />

articulaire adjacente. Cependant,<br />

cette communication est fréquemment<br />

très grêle, ce qui peut expliquer<br />

qu’elle puisse échapper à l’exploration<br />

opératoire.<br />

Fig. 6 — Intraosseous ganglion cysts: coronal T1-weighted<br />

(A) and sagittal T2-weighted MR images (B, C) reveal a group of<br />

multilocular formations, with a low signal intensity on T1weighted<br />

image and an high signal intensity on T2-weighted<br />

images; one of the sections reveals a thin communication between<br />

the intraosseous cystic network and the posterior intercondylar<br />

fossa of the tibia (arrow in C).<br />

Kystes mucoïdes intra-osseux : des coupes IRM, coronale en<br />

pondération T1 (A) et sagittales en pondération T2 (B, C), objectivent<br />

un chapelet de formations multiloculaires, de signal<br />

faible en T1 et intense en T2; une des coupes objective une fine<br />

communication entre le réseau kystique intra-osseux et la partie<br />

postérieure de l’échancrure intercondylienne (flèche en C).<br />

(Reproduced from GETROA, Opus XXIV, with permission)<br />

Théorie tumorale<br />

Elle est envisagée essentiellement<br />

pour les kystes intraneuraux,<br />

en raison de la description sporadique<br />

de transformation kystique de<br />

schwannome (1).<br />

Théorie synoviale<br />

La théorie dite synoviale (à ne<br />

pas prendre dans le sens strict d’une<br />

expansion synoviale): le contenu du<br />

kyste proviendrait de la cavité articulaire,<br />

dont le liquide synovial<br />

s’échapperait à travers un fin pertuis<br />

capsulaire, et migrerait dans le kyste<br />

pour s’y concentrer. Cette théorie<br />

rendrait bien compte du type de<br />

contenu du kyste, du caractère mal<br />

différencié de sa paroi fibreuse, de<br />

la visualisation dans bon nombre de<br />

cas opérés d’un pédicule communicant<br />

avec l’articulation, du risque de<br />

récidive post-chirurgicale si le pédicule<br />

n’est pas réséqué ainsi que du<br />

caractère spontanément fluctuant


40 JBR–BTR, 2002, 85 (1)<br />

A<br />

de ces formations (accroissement<br />

après augmentation de l’activité<br />

articulaire) (1,2,4,5).<br />

La discussion pathogénique varie<br />

pour les différents types de kystes.<br />

Pour les kystes méniscaux, l’hypothèse<br />

de la métaplasie dégénérative<br />

était précédemment communément<br />

admise par les chirurgiens qui,<br />

par arthrotomie, visualisaient très<br />

inconstamment la fine fissuration<br />

méniscale. Actuellement cependant,<br />

l’association avec un clivage méniscal<br />

horizontal est considérée<br />

comme constante (6,8) et la théorie<br />

communément admise est que de<br />

petites quantités de liquide articulaire<br />

pénètrent dans la fente méniscale<br />

pour être expulsées vers le kyste<br />

périphérique suite à un mécanisme<br />

de compression répétitive lors des<br />

mouvements du genou. Dans cette<br />

«théorie synoviale», l’expulsion<br />

répétitive de liquide articulaire<br />

serait associée à un phénomène de<br />

clapet à sens unique, entre la cavité<br />

B<br />

articulaire et le kyste. Ce phénomène<br />

de clapet pourrait être d’ordre<br />

mécanique ou conçu comme résultant<br />

simplement de la différence de<br />

consistance physique entre le liquide<br />

synovial et le matériel intrakystique:<br />

en effet, en cas d’orifice de<br />

communication très petit, du liquide<br />

synovial très fluide pourrait passer à<br />

travers cet orifice et diffuser dans le<br />

matériel gélatineux du kyste, mais<br />

non l’inverse.<br />

Pour les kystes mucoïdes extraarticulaires,<br />

dont les kystes intraneuraux<br />

ou adventiciels, l’étiopathogénie<br />

demeure très controversée<br />

(10). Les partisans de la théorie<br />

dégénérative se basent sur la visualisation<br />

très inconstante du pédicule<br />

de communication articulaire (12,17)<br />

mais la théorie d’une communication<br />

avec la capsule articulaire le<br />

long d’un rameau nerveux est de<br />

plus en plus admise (18).<br />

Quant aux kystes intra-articulaires<br />

et intra-osseux, ils sont consi-<br />

Fig 7 — Para-articular ganglion cyst containing gas: CT scan<br />

sections after intravenous perfusion of contrast medium: in the<br />

lateral para-articular region of a hip, there is the presence of a<br />

relatively low density formation surrounded by a thin vascularised<br />

wall (arrow in B). One section shows that the extension of<br />

this cystic formation has a very low gas-like density area in the<br />

central part (arrow in A). Note that the gas bubbles remain in<br />

the central part of the cystic formation without floating, which<br />

is a consequence of the gelatinous consistence of the cystic<br />

content.<br />

Kyste mucoïde para-cotyloïdien contenant du gaz : coupes<br />

TDM après perfusion de contraste : présence, dans la région<br />

para-cotyloïdienne latérale, d’une formation de densité relativement<br />

faible bordée par une fine paroi de type vascularisé<br />

(flèche en B). Une coupe montre que l’extension de cette formation<br />

kystique comporte, en son centre, une plage très hypodense<br />

(densité de type gazeux) (flèche en A), à noter que les<br />

bulles de gaz restent au centre de la formation kystique sans<br />

“flotter”, ce qui résulte de la consistance gélatineuse du contenu<br />

kystique.<br />

(Reproduced from GETROA Opus XXIV and XX, Sauramps<br />

Medical, Montpellier, with permission)<br />

dérés comme résultant de modifications<br />

d’ordre dégénératif, plus ou<br />

moins associées à des stress anormaux<br />

(7). Pour les kystes intraosseux,<br />

l’hypothèse d’une extension<br />

d’un kyste mucoïde extra-osseux est<br />

également envisagée, en raison de<br />

l’association non exceptionnelle<br />

entre kyste extra- et intra-osseux<br />

(16).<br />

En fait, il est vraisemblable que le<br />

faible crédit de l’hypothèse synoviale<br />

dans certaines formes de kystes<br />

mucoïdes résulte de la difficulté à<br />

objectiver la communication grêle<br />

entre ces kystes et la cavité synoviale<br />

(cf., plus loin la discussion sur l’intérêt<br />

de l’arthrographie).<br />

Imagerie<br />

Le but de l’imagerie est d’objectiver<br />

la formation kystique et d’en établir<br />

le diagnostic positif et différentiel.<br />

Par ordre croissant de précision<br />

pour objectiver le kyste, sa paroi et,


s’il y a lieu, son pédicule, on peut<br />

utiliser l’échographie, la tomodensitométrie,<br />

l’IRM (méthode la plus<br />

sensible) et l’arthroscanner (méthode<br />

très spécifique). Quant à la radiographie<br />

standard, elle peut être citée<br />

presque pour mémoire, mis à part<br />

les cas occasionnels où un kyste<br />

méniscal chronique s’accompagne<br />

d’une érosion dans le plateau tibial<br />

adjacent ou les cas exceptionnels de<br />

kystes de localisation sous-périostée<br />

(12, 19). De façon indirecte, la<br />

radiologie standard peut cependant<br />

aider au diagnostic dans des cas<br />

d’associations de kystes intraosseux<br />

et dans les parties molles<br />

(voisinage des articulations tibiopéronières<br />

en particulier).<br />

Echographie<br />

Les kystes apparaissent comme<br />

des formations anéchogènes ou<br />

quasi anéchogènes, parfois cloisonnées<br />

ou multiloculaires, avec renforcement<br />

postérieur des échos.<br />

L’échographie permet de réaliser<br />

des ponctions guidées à visée cytologique.<br />

Cependant, elle ne donne<br />

qu’une définition relativement<br />

médiocre des relations du kyste<br />

avec les structures avoisinantes (17)<br />

et est incapable de reconnaître valablement<br />

le pédicule du kyste quand<br />

il est long et non distendu.<br />

Tomodensitométrie<br />

La TDM permet d’objectiver le<br />

contenu du kyste, de densité relativement<br />

faible, et son caractère bien<br />

délimité, parfois d’aspect polylobulé<br />

ou multiloculaire. La paroi du kyste<br />

et son aspect habituellement fin et<br />

régulier peuvent être visualisés<br />

sous contraste iodé intra-veineux<br />

(17) (Fig. 7). L’éventuel pédicule<br />

n’est que médiocrement visualisé.<br />

IRM<br />

C’est de loin la méthode la plus<br />

sensible pour objectiver le contenu<br />

liquidien des kystes, qui est de<br />

signal iso- ou hypo-intense par rapport<br />

aux muscles en pondération T1<br />

et de signal intense en pondération<br />

T2 (Fig.2) (8,13,17,18), avec ses<br />

contours bien délimités et parfois<br />

multiloculaires (17) et dont seule la<br />

paroi fine se rehausse précocément<br />

sous Gadolinium intra-veineux (18).<br />

La visualisation du pédicule est souvent<br />

difficile, dépendant de son<br />

contenu liquidien inconstant (Fig. 3).<br />

Le diagnostic différentiel, pour<br />

ces trois méthodes, se pose avec<br />

diverses formations qui peuvent se<br />

développer dans les parties molles<br />

au voisinage du genou: hématomes,<br />

anévrysmes de l’artère poplitée,<br />

<strong>ATYPICAL</strong> <strong>GANGLION</strong> CYST - MALGHEM et al. 41<br />

myxomes intra-musculaires ou<br />

juxta-articulaires et même tumeurs<br />

malignes à contenu myxoïde (certains<br />

liposarcomes, chondrosarcomes,<br />

fibro-histiocytomes malins)<br />

(20). Les éléments plaidant en<br />

faveur du diagnostic de kyste<br />

mucoïde sont le contenu typiquement<br />

“liquidien” et homogène de la<br />

formation, sa forme multiloculaire<br />

éventuelle, l’aspect régulier et<br />

mince de la paroi vascularisée et<br />

surtout, quand il est peut être reconnu,<br />

le pédicule reliant le kyste à l’articulation.<br />

Arthrographie<br />

Curieusement, l’arthrographie<br />

n’est que rarement évoquée comme<br />

méthode de choix pour le diagnostic<br />

des kystes mucoïdes atypiques (5).<br />

Ces kystes sont généralement cités<br />

comme pouvant, à l’arthrographie,<br />

indifféremment communiquer ou ne<br />

pas communiquer avec l’articulation<br />

(8). Il faut dire que les conditions de<br />

réalisation des arthrographies, dans<br />

les cas de la littérature, ne sont pas<br />

précisées ou ne sont manifestement<br />

pas optimales (arthrographies en<br />

double contraste par exemple).<br />

L’intérêt de l’arthrographie est pourtant<br />

particulier. Elle n’est certes pas<br />

la méthode la plus adéquate pour<br />

objectiver la formation kystique des<br />

parties molles, mais elle peut être<br />

très efficace pour démontrer le pédicule<br />

communiquant avec l’articulation.<br />

Cette démonstration est d’un<br />

intérêt double: d’une part, elle établit<br />

formellement le diagnostic positif<br />

pour les cas qui sont douteux,<br />

d’autre part, elle précise le site de ce<br />

pédicule dont la résection est nécessaire<br />

pour éviter les récidives.<br />

Pour visualiser la communication,<br />

l’arthrographie doit comporter<br />

des clichés tardifs, si possible complétés<br />

par des coupes TDM plus tardives<br />

encore (jusqu’à plusieurs<br />

heures après l’injection intra-articulaire<br />

du contraste), parce que la diffusion<br />

dans le matériel kystique<br />

gélatineux est très lente (Fig.3).<br />

L’apport de la TDM est particulièrement<br />

précieux pour les cas à diffusion<br />

très lente parce que le produit<br />

de contraste peut, en TDM, parfaitement<br />

être reconnu de nombreuses<br />

heures après l’arthrographie.<br />

Pour notre part, nous avons pu<br />

objectiver par arthrographie une<br />

communication articulaire dans 20<br />

kystes mucoïdes atypiques (19)<br />

(sans compter les kystes méniscaux,<br />

pour lesquels cette communication<br />

est maintenant communément<br />

admise). Les kystes étaient de locali-<br />

sation para-articulaire aspécifique<br />

dans 14 cas (intra-musculaires ou<br />

dans la graisse péri-osseuse), intraneurale<br />

dans 1 cas (sciatique poplité<br />

interne), intra-artérielle dans un cas,<br />

intra-articulaire dans 3 cas (1 fois<br />

dans le paquet adipeux de Hoffa et 1<br />

kyste du LCA) et sous-périosté dans<br />

un cas. Un passage de contraste<br />

vers la formation kystique n’était<br />

clairement visualisé en fin d’arthrographie<br />

(20 min après l’injection)<br />

que dans 2 cas, mais pouvait être<br />

affirmé après plus d’une 1 heure<br />

dans les autres cas, sur les clichés<br />

ou mieux sur les coupes TDM (avec<br />

passage du contraste intrakystique<br />

encore parfaitement reconnaissable<br />

dans cinq cas sur huit où la TDM a<br />

été réalisée plus de 3-7 heures après<br />

l’arthrographie). Cette série montre<br />

que la communication est, sinon la<br />

règle, du moins loin d’être exceptionnelle<br />

et, qu’en cas de doute sur<br />

le diagnostic, l’arthrographie peut<br />

être utilisée à condition de faire<br />

preuve de suffisamment de patience<br />

et d’insistance (Fig. 3, 4, 5).<br />

Conclusion<br />

Les kystes mucoïdes sont des formations<br />

d’étiologie encore débattue<br />

et de topographies très variée.<br />

L’imagerie permet d’en poser le<br />

diagnostic de présomption par<br />

échographie, TDM et surtout IRM.<br />

Le diagnostic de certitude le plus<br />

absolu est acquis par la visualisation<br />

d’un pédicule de communication<br />

articulaire. En cas de doute par<br />

les autres méthodes, cette communication<br />

peut être au mieux objectivée<br />

par arthrographie, avec clichés<br />

(et coupes TDM) très tardifs.<br />

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Renseignements: Dr B. SALICRU, Groupe clinique du Mail, 43 avenue Marie Reynoard, B.P. 2436, F-38034<br />

Grenoble Cedex 2<br />

Tél: 04 76 33 55 55 Fax: 04 76 40 54 79

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