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ATYPICAL GANGLION CYSTS LES KYSTES MUCOIDES ... - rbrs

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s’il y a lieu, son pédicule, on peut<br />

utiliser l’échographie, la tomodensitométrie,<br />

l’IRM (méthode la plus<br />

sensible) et l’arthroscanner (méthode<br />

très spécifique). Quant à la radiographie<br />

standard, elle peut être citée<br />

presque pour mémoire, mis à part<br />

les cas occasionnels où un kyste<br />

méniscal chronique s’accompagne<br />

d’une érosion dans le plateau tibial<br />

adjacent ou les cas exceptionnels de<br />

kystes de localisation sous-périostée<br />

(12, 19). De façon indirecte, la<br />

radiologie standard peut cependant<br />

aider au diagnostic dans des cas<br />

d’associations de kystes intraosseux<br />

et dans les parties molles<br />

(voisinage des articulations tibiopéronières<br />

en particulier).<br />

Echographie<br />

Les kystes apparaissent comme<br />

des formations anéchogènes ou<br />

quasi anéchogènes, parfois cloisonnées<br />

ou multiloculaires, avec renforcement<br />

postérieur des échos.<br />

L’échographie permet de réaliser<br />

des ponctions guidées à visée cytologique.<br />

Cependant, elle ne donne<br />

qu’une définition relativement<br />

médiocre des relations du kyste<br />

avec les structures avoisinantes (17)<br />

et est incapable de reconnaître valablement<br />

le pédicule du kyste quand<br />

il est long et non distendu.<br />

Tomodensitométrie<br />

La TDM permet d’objectiver le<br />

contenu du kyste, de densité relativement<br />

faible, et son caractère bien<br />

délimité, parfois d’aspect polylobulé<br />

ou multiloculaire. La paroi du kyste<br />

et son aspect habituellement fin et<br />

régulier peuvent être visualisés<br />

sous contraste iodé intra-veineux<br />

(17) (Fig. 7). L’éventuel pédicule<br />

n’est que médiocrement visualisé.<br />

IRM<br />

C’est de loin la méthode la plus<br />

sensible pour objectiver le contenu<br />

liquidien des kystes, qui est de<br />

signal iso- ou hypo-intense par rapport<br />

aux muscles en pondération T1<br />

et de signal intense en pondération<br />

T2 (Fig.2) (8,13,17,18), avec ses<br />

contours bien délimités et parfois<br />

multiloculaires (17) et dont seule la<br />

paroi fine se rehausse précocément<br />

sous Gadolinium intra-veineux (18).<br />

La visualisation du pédicule est souvent<br />

difficile, dépendant de son<br />

contenu liquidien inconstant (Fig. 3).<br />

Le diagnostic différentiel, pour<br />

ces trois méthodes, se pose avec<br />

diverses formations qui peuvent se<br />

développer dans les parties molles<br />

au voisinage du genou: hématomes,<br />

anévrysmes de l’artère poplitée,<br />

<strong>ATYPICAL</strong> <strong>GANGLION</strong> CYST - MALGHEM et al. 41<br />

myxomes intra-musculaires ou<br />

juxta-articulaires et même tumeurs<br />

malignes à contenu myxoïde (certains<br />

liposarcomes, chondrosarcomes,<br />

fibro-histiocytomes malins)<br />

(20). Les éléments plaidant en<br />

faveur du diagnostic de kyste<br />

mucoïde sont le contenu typiquement<br />

“liquidien” et homogène de la<br />

formation, sa forme multiloculaire<br />

éventuelle, l’aspect régulier et<br />

mince de la paroi vascularisée et<br />

surtout, quand il est peut être reconnu,<br />

le pédicule reliant le kyste à l’articulation.<br />

Arthrographie<br />

Curieusement, l’arthrographie<br />

n’est que rarement évoquée comme<br />

méthode de choix pour le diagnostic<br />

des kystes mucoïdes atypiques (5).<br />

Ces kystes sont généralement cités<br />

comme pouvant, à l’arthrographie,<br />

indifféremment communiquer ou ne<br />

pas communiquer avec l’articulation<br />

(8). Il faut dire que les conditions de<br />

réalisation des arthrographies, dans<br />

les cas de la littérature, ne sont pas<br />

précisées ou ne sont manifestement<br />

pas optimales (arthrographies en<br />

double contraste par exemple).<br />

L’intérêt de l’arthrographie est pourtant<br />

particulier. Elle n’est certes pas<br />

la méthode la plus adéquate pour<br />

objectiver la formation kystique des<br />

parties molles, mais elle peut être<br />

très efficace pour démontrer le pédicule<br />

communiquant avec l’articulation.<br />

Cette démonstration est d’un<br />

intérêt double: d’une part, elle établit<br />

formellement le diagnostic positif<br />

pour les cas qui sont douteux,<br />

d’autre part, elle précise le site de ce<br />

pédicule dont la résection est nécessaire<br />

pour éviter les récidives.<br />

Pour visualiser la communication,<br />

l’arthrographie doit comporter<br />

des clichés tardifs, si possible complétés<br />

par des coupes TDM plus tardives<br />

encore (jusqu’à plusieurs<br />

heures après l’injection intra-articulaire<br />

du contraste), parce que la diffusion<br />

dans le matériel kystique<br />

gélatineux est très lente (Fig.3).<br />

L’apport de la TDM est particulièrement<br />

précieux pour les cas à diffusion<br />

très lente parce que le produit<br />

de contraste peut, en TDM, parfaitement<br />

être reconnu de nombreuses<br />

heures après l’arthrographie.<br />

Pour notre part, nous avons pu<br />

objectiver par arthrographie une<br />

communication articulaire dans 20<br />

kystes mucoïdes atypiques (19)<br />

(sans compter les kystes méniscaux,<br />

pour lesquels cette communication<br />

est maintenant communément<br />

admise). Les kystes étaient de locali-<br />

sation para-articulaire aspécifique<br />

dans 14 cas (intra-musculaires ou<br />

dans la graisse péri-osseuse), intraneurale<br />

dans 1 cas (sciatique poplité<br />

interne), intra-artérielle dans un cas,<br />

intra-articulaire dans 3 cas (1 fois<br />

dans le paquet adipeux de Hoffa et 1<br />

kyste du LCA) et sous-périosté dans<br />

un cas. Un passage de contraste<br />

vers la formation kystique n’était<br />

clairement visualisé en fin d’arthrographie<br />

(20 min après l’injection)<br />

que dans 2 cas, mais pouvait être<br />

affirmé après plus d’une 1 heure<br />

dans les autres cas, sur les clichés<br />

ou mieux sur les coupes TDM (avec<br />

passage du contraste intrakystique<br />

encore parfaitement reconnaissable<br />

dans cinq cas sur huit où la TDM a<br />

été réalisée plus de 3-7 heures après<br />

l’arthrographie). Cette série montre<br />

que la communication est, sinon la<br />

règle, du moins loin d’être exceptionnelle<br />

et, qu’en cas de doute sur<br />

le diagnostic, l’arthrographie peut<br />

être utilisée à condition de faire<br />

preuve de suffisamment de patience<br />

et d’insistance (Fig. 3, 4, 5).<br />

Conclusion<br />

Les kystes mucoïdes sont des formations<br />

d’étiologie encore débattue<br />

et de topographies très variée.<br />

L’imagerie permet d’en poser le<br />

diagnostic de présomption par<br />

échographie, TDM et surtout IRM.<br />

Le diagnostic de certitude le plus<br />

absolu est acquis par la visualisation<br />

d’un pédicule de communication<br />

articulaire. En cas de doute par<br />

les autres méthodes, cette communication<br />

peut être au mieux objectivée<br />

par arthrographie, avec clichés<br />

(et coupes TDM) très tardifs.<br />

References<br />

1. Nucci F, Artico M, Santoro A,<br />

Bardella L, Delfini R, Bosco S, Palma<br />

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peroneal nerve: report of two cases<br />

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2. Robert R, Resche F, Lajat Y,<br />

Thoulouzan E, de Kersaint Gilly A,<br />

Descuns P. Kyste synovial intraneural<br />

du sciatique poplite externe. A<br />

propos d’un cas. Neurochirurgie,<br />

1980, 26: 135-143.<br />

3. Faivre J, Chatel M, Le Beguec P,<br />

Sabouraud O, Jan M, Ramee MP. Les<br />

pseudo-kystes mucoïdes de la gaine<br />

du nerf sciatique poplite externe. A<br />

propos de deux observations. Rev<br />

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4. Parkes A. Intraneural ganglion of the<br />

lateral popliteal nerve. J Bone Jt<br />

Surg, 1961, 43 B: 784-790.<br />

5. Barrie HJ, Barrington TW, Colwill JC,<br />

Simmons EH. Ganglion migrans of

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