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Bicentenaire du cadastre I - Aperçu historique

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présentent sous la forme de registres d’inventaire de la propriété établis afin de répartir l’impôt entre<br />

les contribuables de la communauté. Ce modèle va s’améliorer, au fil des siècles et des vagues de<br />

confection, et se perpétuer ainsi jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Seule la seconde moitié <strong>du</strong><br />

XVIIIème siècle voit éclore, ça et là, quelques expériences novatrices où les <strong>cadastre</strong>s sont refaits sur<br />

des principes modernes et accompagnés de plans.<br />

Malgré cette histoire multimillénaire qui remonte aux premières civilisations, c'est à la loi <strong>du</strong> 15<br />

septembre 1807 que l'on a coutume de fixer l'origine de notre <strong>cadastre</strong> actuel. Cette loi marque un<br />

tournant entre, d'une part, les <strong>cadastre</strong>s locaux d'Ancien Régime, disparates et plus ou moins bien<br />

réalisés, et, d'autre part, la seule mesure fiscale réclamée unanimement depuis 1789 : un <strong>cadastre</strong><br />

parcellaire général.<br />

En cette année 1807, au retour de Tilsit, Napoléon, conscient de l'échec des tentatives antérieures,<br />

déclare à Mollien, son ministre <strong>du</strong> trésor : « les demi-mesures font toujours perdre <strong>du</strong> temps et de<br />

l'argent. Le seul moyen de sortir d'embarras est de faire procéder sur-le-champ au dénombrement<br />

général des terres dans toutes les communes de l'Empire, avec arpentage et évaluation de chaque<br />

parcelle de propriété. Un bon <strong>cadastre</strong> parcellaire sera le complément de mon Code, en ce qui<br />

concerne la possession <strong>du</strong> sol. Il faut que les plans soient assez exacts et assez développés pour servir<br />

à fixer les limites des propriétés et empêcher les procès. »<br />

La loi <strong>du</strong> 15 septembre 1807, relative au budget de l'État et ren<strong>du</strong>e sur l'initiative de Gaudin, ministre<br />

des finances, est ainsi considérée comme fondatrice <strong>du</strong> <strong>cadastre</strong> parcellaire français. A partir de cette<br />

date, les cent millions de parcelles <strong>du</strong> territoire national vont progressivement être mesurées et<br />

représentées sur de grandes feuilles que chaque citoyen pourra librement consulter : les plans<br />

cadastraux.<br />

Ce n’est, cependant, que vers 1850, soit 43 ans plus tard, que l’arpentage de l’ensemble <strong>du</strong> territoire<br />

national fut achevé. Cette première œuvre gigantesque se révéla malheureusement rapidement<br />

entachée d’une tare fondamentale : aucune mise à jour des plans n’avait été prévue. Ainsi, au fil des<br />

ans, des divisions et de l’évolution <strong>du</strong> tissu foncier, les plans cadastraux perdirent toute actualité. Il<br />

fallait donc légiférer.<br />

Le caractère facultatif et le coût de mise en œuvre de la réforme instituée par la loi <strong>du</strong> 7 août 1850 qui<br />

prévoit en son article 7 que « Dans toute commune cadastrée depuis trente ans au moins, il pourra être<br />

procédé à la révision et au renouvellement <strong>du</strong> <strong>cadastre</strong> sur la demande <strong>du</strong> conseil municipal… et sur<br />

l’avis conforme <strong>du</strong> conseil général…, à la charge pour la commune de pourvoir aux frais des nouvelles<br />

opérations » en limitent la portée.<br />

Poursuivant son action et son ambition, le gouvernement décide en mai 1891 la mise en place d’une<br />

commission <strong>du</strong> <strong>cadastre</strong> chargée d’étudier les diverses questions que soulève le renouvellement des<br />

opérations cadastrales notamment <strong>du</strong> point de vue de l’assiette des impôts, de la détermination<br />

juridique de la propriété immobilière et de son mode de transmission. Cette commission de 79<br />

membres siègera de 1891 à 1905. Ces conclusions ne trouveront jamais à s’appliquer.<br />

Il faudra donc attendre 1930 pour que le principe de la conservation <strong>du</strong> <strong>cadastre</strong>, c’est-à-dire la mise à<br />

jour continuelle des plans cadastraux, afin de suivre l’évolution de la configuration des parcelles et des<br />

bâtiments, soit défini et adopté.<br />

De même et eu égard à l’ampleur de la tâche, ce n’est qu’en 1930 que la réforme générale <strong>du</strong> <strong>cadastre</strong><br />

de la France – nommée rénovation – a été décidée.<br />

Ces décisions seront entérinées par la loi <strong>du</strong> 16 avril 1930, la rénovation et la conservation <strong>du</strong> <strong>cadastre</strong><br />

étant confiées aux services <strong>du</strong> <strong>cadastre</strong>.<br />

Depuis cette date, plusieurs lois se sont succédées, chacune créant, aménageant ou amendant les<br />

différents modes de rénovation <strong>du</strong> plan prévus initialement.<br />

Sans entrer dans le détail des énoncés et la jungle des procé<strong>du</strong>res, nous n’évoquerons que les résultats<br />

concrets de ces lois. En proposant une brève présentation <strong>du</strong> plan cadastral ainsi qu’une définition des<br />

différents types de plans que l’on peut trouver aujourd’hui dans un atlas communal.<br />

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