04 78 33 97 20 - OUEST LYON et ECHO BEAUJOLAIS
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suite de la page 21<br />
particulièrement sanglantes contre les nazis. "Les bâtards", nom sous lequel leurs ennemis<br />
vont apprendre à les connaître, se joignent à l'actrice allemande <strong>et</strong> agent secr<strong>et</strong> Bridg<strong>et</strong><br />
von Hammersmark pour tenter d’éliminer les hauts dignitaires du Troisième Reich...<br />
Palme d’or déjà en 1994 avec PULP FICTION <strong>et</strong> après des hommages successifs au film noir<br />
(Reservoir Dogs), à la Blaxploitation (Jackie Brown), aux productions des Shaw Brothers<br />
(Kill Bill) <strong>et</strong> aux slasher movies (Boulevard de la Mort), il entreprend de revisiter c<strong>et</strong>te foiscià<br />
sa sauce le film de guerre avec «Inglourious Basterds» en s’inspirant déjà d’un film de<br />
guerre italien. Bien rythmé, avec un casting international exceptionnel, le film se<br />
décompose en plusieurs périodes ou séquences qui ont chacune leur propre «couleur» <strong>et</strong><br />
dont l’ intensité va crescendo , pour bien marquer c<strong>et</strong>te double vengeance : celle des<br />
soldats juifs américains qui mènent des attaques contre les nazis <strong>et</strong> leurs chefs<br />
parallèlement à celle d’une jeunes française dont les parents ont été exécutés<br />
sauvagement devant elle. Une parodie du film de guerre au final.<br />
CENDRES ET SANG **de Fanny Ardent avec Ronit Elkab<strong>et</strong>z, Abraham Belaga,<br />
Olga Tudorache Judith l’exilée vit à Marseille<br />
depuis l’assassinat de son mari. Après avoir<br />
longtemps rompu tout contact avec sa famille,<br />
elle accepte d’assister au mariage de sa cousine.<br />
Ils partent tous passer un été au pays pour<br />
r<strong>et</strong>rouver leur histoire. Mais le r<strong>et</strong>our de Judith<br />
ravive les haines entre clans rivaux…le sang<br />
appelant le sang… Présenté hors compétition au dernier festival de Cannes, ce film nous<br />
conte d’une manière forte l’histoire de la violence au sein d’une famille. Elle s’inscrit dans les<br />
cicatrices, visibles ou invisibles . Dans ce 1er film très personnel, Fanny Ardent veut nous faire<br />
toucher du doigt, de manière frontale, l’empreinte que peut laisser la violence, la terreur sur<br />
les êtres humains, l’autorité de la loi, l’humiliation… Ce très beau plaidoyer éloquent <strong>et</strong><br />
émouvant impressionnera plus d’un par sa rigueur, la qualité d’ interprètation des comédiens,<br />
les tonalités très soignées <strong>et</strong> lèchées des images, le traitrement de la lumière qui apporte une<br />
touche particulière <strong>et</strong> qui participe aux ambiances du film. Pour son 1er essai Fanny Ardent<br />
réussit parfaitement son entrée dans le clan des grands auteurs-réalkisateurs<br />
FISH TANK **** de Andrea Arnold avec Katie Jarvis, Michael Fassbender,<br />
Kierston Wareing, Rebecca Grffiths, Harry Treadaway,<br />
Sydney Mary Nash. Son héroïne est une adolescente à<br />
problèmes de 15 ans, exclue du collège <strong>et</strong> rej<strong>et</strong>ée par ses<br />
amis, dont la mère rencontre un homme qui prom<strong>et</strong> de<br />
faire leur bonheur <strong>et</strong> d'apporter un peu de joie dans leurs<br />
vies cabossées. Ce conte moderne réunit un joli duo autour<br />
de la débutante Katie Jarvis : Kierston Wareing, la<br />
saisissante interprète de It's a Free World !, de Ken Loach,<br />
sera sa mère, <strong>et</strong> Michael Fassbender (Hunger), celui dont<br />
ROND-POINT DU PEROLLIER - ECULLY<br />
elle tombe sous le charme. Après avoir obtenu le Prix du Jury pour « RED ROAD » en<br />
<strong>20</strong>06, ce 2ème film marque le r<strong>et</strong>our de la réalisatrice anglaise sur la crois<strong>et</strong>te. C<strong>et</strong>te<br />
chronique familiale intimiste s’articule autour d’un trio infernal : Mia, sa mère <strong>et</strong> son<br />
p<strong>et</strong>it ami Connor. Comme dans les tragédies grecques le drame inévitable va se jouer en<br />
huis clos. Il va attiser la rivalité entre mère <strong>et</strong> fille, pousser Mia de manière irrésistible<br />
dans les bras de l’amant … ça sent très vite le soufre <strong>et</strong> la vengeance de l’adolescente<br />
flouée ne va pas se faire attendre. En choisissant une non professionnelle pour interpréter<br />
Mia, le film gagne en authenticité <strong>et</strong> spontanéité. C’est un film fort sur les relations<br />
conflictuelles, sentimentales <strong>et</strong> sur les rapports d’autorité entre adolescents <strong>et</strong> adultes.<br />
La présence d’un acteur de talent comme Michael Fassbender ( que l’on verra aussi dans<br />
« Inglourious Basterds » de Tarantino) confronté dans ce film à la fraicheur de Katie<br />
(Mia) donne une dimension <strong>et</strong> renforce la crédibilité des personnages . J’accorderai une<br />
mention spéciale pour l’interprétation magistrale de Katie Jarvis.<br />
L’ARMEE DU CRIME **** de Robert Guédiguian avec Simon Abkarian, Ariane<br />
Ascaride, J-Pierre Daroussin, Gérard Meylan,<br />
Virginie Ledoyen, Lola Naymark …. Dans le Paris<br />
occupé par les allemands, l’ouvrier poète<br />
Missak Manouchian prend la tête d’un groupe<br />
de très jeunes résistants juifs déterminés à<br />
combattre pour libérer la France qu’ils aiment ,<br />
celle des Droits de l’Homme. Les attentats de<br />
ces partisans étranger vont pousser la police<br />
française à se déchaîner. Filatures, chantage,<br />
torture …vont conduire 22 hommes <strong>et</strong> une femme à la mort en février 1944. Dans une<br />
ultime opération de propagande, ils seront présentés par les collaborateurs français<br />
comme une Armée du crime . Ces immigrés, morts pour la France, entrent dans la<br />
légende. C’est c<strong>et</strong>te belle <strong>et</strong> tragique histoire que raconte le film. Absurdement hors<br />
compétition « L’armée du crime » marque le r<strong>et</strong>our sur la crois<strong>et</strong>te d’un cinéaste<br />
important comme Robert Guédiguian , qui élabore depuis ses débuts une œuvre à la fois<br />
singulière <strong>et</strong> populaire . A priori on pourrait penser à un énième film sur la seconde guerre<br />
mondiale, mais celui-ci a une particularité première c’est qu’il montre les faits d’armes<br />
peu habituels au cinéma d’immigrés : Hongrois, Polonais, Roumains, Espagnols, Italiens,<br />
Arméniens qui ont choisi de se battre pour libérer la France. Fasciné par l’héroïsme de ces<br />
soldats de l’ombre Robert Guédiguian réaliser un grand film hommage à la hauteur du<br />
courage de ces hommes <strong>et</strong> femmes qui ont payé de leurs vies. Même si le réalisateur a<br />
pris quelques liberté avec l’histoire <strong>et</strong> bousculé la chronologie des faits, même si la<br />
réalisation reste classique pour certains, il n’en demeure pas moins que le récit trouve<br />
toute sa cohérence car Guédiguian le militant se veut d’abord pédagogue pour les jeunes<br />
générations <strong>et</strong> que le film fonctionne totalement auprès du public qui lui a réservé un<br />
formidable accueil lors de sa présentation à Cannes c<strong>et</strong>te année .<br />
12 mois d’anglais<br />
au prix de 9 !<br />
jusqu’au 30/09/<strong>20</strong>09 (2)<br />
<strong>04</strong> <strong>78</strong> <strong>33</strong> <strong>97</strong> <strong>20</strong><br />
wallstre<strong>et</strong>institute.fr<br />
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