Tableau d'une exécution de Howard Barker - Odéon Théâtre de l ...
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Le Siège <strong>de</strong> Vienne (1683)<br />
Au début <strong>de</strong> l’offensive ottomane, l’armée autrichienne <strong>de</strong> l’empereur Léopold I er , disposant à peine <strong>de</strong><br />
27 000 hommes, ne parvint pas à contenir l’envahisseur sur les frontières, ni à arrêter les Turcs sur les rives<br />
du Raab.<br />
Léopold dut se résoudre à quitter Vienne dont il confia la défense à 11 000 hommes dirigés par le comte<br />
Ernest Starhemberg. La défense allait durer 62 jours. Les Turcs commençèrent à saper les défenses <strong>de</strong><br />
Vienne le 14 juillet 1683. Le roi polonais honora ses obligations en dégarnissant les défenses <strong>de</strong> son propre<br />
pays mais non sans menacer le comte Thököly, qui dirigeait la Hongrie pour le compte <strong>de</strong>s Ottomans, <strong>de</strong><br />
terribles représailles si celui-ci profitait <strong>de</strong> cette situation.<br />
La première armée <strong>de</strong> renforts à parvenir sur la rive gauche du Danube fut celle <strong>de</strong> Maximillien- Emmanuel,<br />
électeur <strong>de</strong> Bavière. Forte <strong>de</strong> 11 000 hommes, elle constituait une force bien entraînée et <strong>de</strong>s plus fiables.<br />
Dans le courant du mois d’août, elle fut rejointe par celle <strong>de</strong> Souabe-Franconie (9 000 hommes) conduite<br />
par le comte Georges-Frédéric Wal<strong>de</strong>ck, puis par celle <strong>de</strong> Saxe (11 500 hommes) sous le comman<strong>de</strong>ment<br />
<strong>de</strong> Jean-Georges III.<br />
La <strong>de</strong>rnière armée à parvenir sur place, mais aussi la plus attendue, fut la force polonaise <strong>de</strong> 27 000 hommes<br />
<strong>de</strong> Jean Sobieski.<br />
Ce <strong>de</strong>rnier fut placé au comman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s forces lors du conseil <strong>de</strong> guerre <strong>de</strong> Stettelsdorf,<br />
le 4 septembre 1683. Sobieski décida <strong>de</strong> placer ses forces au nord-ouest <strong>de</strong> Vienne avec, à gauche l’armée<br />
impériale, au centre les contingents allemands, et à droite les forces polonaises.<br />
Les sapeurs <strong>de</strong> Mustapha avaient réussi à démolir une partie <strong>de</strong>s murs <strong>de</strong> Vienne mais, étrangement, les<br />
Turcs ne prirent aucune disposition contre Sobieski après avoir appris son arrivée imminente. Au matin<br />
du 12 septembre 1683, l’armée <strong>de</strong> Sobieski marcha à la rencontre <strong>de</strong>s Turcs. Mustapha lança une contreattaque<br />
avec le gros <strong>de</strong> ses troupes et le combat fut acharné <strong>de</strong> l’aube au crépuscule. Le combat se joua sur<br />
le flanc droit lorsque l’infanterie polonaise attaqua les Janissaires retranchés dans <strong>de</strong>s bois et parvint à<br />
s’emparer du terrain.<br />
À 15 heures, quatre groupes <strong>de</strong> cavalerie, l’un austro-allemand et les trois autres constitués <strong>de</strong> hussards<br />
polonais, soit 20 000 hommes en tout, chargèrent en <strong>de</strong>scendant <strong>de</strong>s collines avec le roi Sobieski à leur<br />
tête. Ils poussèrent jusqu’au camp ottoman, tandis que la garnison <strong>de</strong> Vienne effectuait une sortie et se joignait<br />
au combat. Les janissaires du grand vizir se battirent jusqu’au <strong>de</strong>rnier cependant que le reste <strong>de</strong><br />
l’armée ottomane se retira en désordre, abandonnant sur place canons et provisions. En moins <strong>de</strong> trois<br />
heures la bataille était gagnée et les Turcs forcés à une retraite désordonnée, drapeau du Prophète en tête.<br />
Dans le butin que récupèrent les vainqueurs figuraient 500 sacs <strong>de</strong> café qui permirent aux Viennois d’être<br />
les premiers Européens à siroter une tasse <strong>de</strong> café à la crème fouettée accompagné <strong>de</strong> sucre ou <strong>de</strong> lait pour<br />
en adoucir le goût (et agrémentée d’une patisserie originale <strong>de</strong> l’époque : un petit pain brioché en forme<br />
<strong>de</strong> croissant <strong>de</strong> lune, symbole du drapeau turc). Le café-crème et le croissant étaient nés!<br />
http://users.skynet.be/gran<strong>de</strong>s_batailles<br />
Les Européens 12 – 25 mars 2009 / <strong>Tableau</strong> d’une <strong>exécution</strong> 26 mars – 11 avril 2009 24