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2 OPiniOns<br />
Du 30 janvier au 6 février 2013 - N° <strong>645</strong> - www.leregional.ch<br />
pour une politique familiale cohérente<br />
<strong>Le</strong>na Lio<br />
Vice-présidente des vert’libéraux<br />
Lavaux-Oron<br />
L’arrêté fédéral sur la<br />
politique familiale, sur<br />
lequel nous voterons le<br />
3 mars prochain, suscite<br />
quelques oppositions plutôt<br />
surprenantes: certains s’inquiètent<br />
des charges que pourrait occasionner<br />
aux employeurs l’encouragement<br />
à concilier la vie de famille<br />
et l’activité professionnelle.<br />
Or l’an dernier, le Crédit suisse<br />
publiait une étude qui examinait<br />
en détail les résultats économiques<br />
de 2360 entreprises,<br />
en relation avec la présence ou<br />
l’absence de femmes dans leurs<br />
instances dirigeantes (Gender<br />
diversity and corporate performance,<br />
août 2012). Il en ressort<br />
que les entreprises qui comptent<br />
au moins une femme parmi leurs<br />
cadres présentent des performances<br />
jusqu’à 30% supérieures<br />
à celles dont la direction est<br />
exclusivement masculine.<br />
Dans ses conclusions, l’étude du<br />
Crédit suisse note que le renoncement<br />
des femmes à une activité<br />
professionnelle «réduit le réservoir<br />
de talents dans lequel les responsables<br />
peuvent faire leur choix<br />
Quel pays peut se permettre<br />
un pareil gaspillage<br />
des compétences féminines?<br />
et limite le nombre de femmes<br />
disponibles pour des postes de<br />
direction». De fait, chaque fois<br />
qu’une femme est obligée d’abandonner<br />
son activité professionnelle<br />
pour s’occuper de sa famille,<br />
c’est une grande part du bénéfice<br />
de sa formation qui est perdue,<br />
pour elle-même bien sûr, mais<br />
aussi pour notre économie et<br />
finalement pour toute la société.<br />
Quel pays peut se permettre aujourd’hui<br />
un pareil gaspillage de<br />
compétences, dans un monde où<br />
la capacité de s’imposer dans une<br />
compétition féroce est devenue<br />
un paramètre essentiel de prospérité,<br />
que cela nous plaise ou non?<br />
Ces constatations de simple bon<br />
sens plaident très nettement en<br />
faveur d’une politique familiale<br />
cohérente à l’échelle nationale,<br />
fermement orientée vers<br />
l’encouragement des «mesures<br />
permettant de concilier la vie de<br />
famille et l’exercice d’une activité<br />
lucrative», pour reprendre les<br />
termes du texte soumis au vote.<br />
L’acceptation de cette disposition<br />
ne peut être que bénéfique<br />
pour tout le monde et pour la<br />
prospérité de notre pays.<br />
L’actu vue par dano<br />
www.dano-cartoon.com<br />
Libre plume