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sont extrêmement nerveuses ce matin et,
quand elles sont dans cet état, il n’y a que
Chopin qui réussisse à les calmer…
Gus et Oksa se regardèrent en essayant
de rester sérieux. De son côté, Léomido
souriait en coin, amusé par leur surprise et
par le spectacle des deux plantes qui
fredonnaient – ou plutôt gémissaient – en
frémissant de la tige et des branches.
– Ah… la vie, la vie ! soupiraient-elles.
Un tourment permanent…
Les deux amis s’accoudèrent au piano et
profitèrent un moment du concert. Gus
était fasciné par le talent de Léomido. Les
yeux fixés sur les mains du vieil homme, il
se sentait comme envoûté par la musique,
tout comme les Goranovs qui, peu à peu,
se laissaient gagner par une réconfortante
torpeur. Leurs feuilles frémirent de moins
en moins et se stabilisèrent bientôt pour
arriver à une immobilité parfaite.
– Vous devez être morts de faim !
chuchota
Léomido
en