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Les jours qui suivirent furent éprouvants
pour les Pollock. Selon le bon conseil de
M. Bontempi, Oksa fit des efforts
considérables pour se forger une carapace
et pour supporter la peine qui la mordait
sans pitié ni répit. Chaque jour, elle
passait de longues heures à l’hôpital près
de sa mère, en compagnie de son père. En
camouflant sa détresse du mieux qu’elle le
pouvait, elle déversait sur le lit tous les
cadeaux achetés le matin même en ville
avec son père : des chemises de nuit plus
jolies les unes que les autres, de l’eau de
toilette, des gadgets et des fleurs pour
égayer la chambre, des fruits confits – le
péché mignon de Marie –, des disques de
musique relaxante… Elle lui faisait la
lecture de magazines people pour la
distraire et lui racontait tout ce qui lui
passait par la tête, des informations du
matin aux dernières histoires drôles
qu’elle avait entendues. Le soir, elle
revenait de l’hôpital épuisée par l’énergie
qu’elle avait dû dépenser pour ne pas
s’effondrer. Elle se jetait alors sur son lit,