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pour augmenter la résistance si on le désire. Par la suite, il
devra être régulièrement humidifié, 3 fois par jour minimum.
Dans les deux cas, un morceau de compresse hémostatique
(SURgICEL ND ) est laissé dans l'orbite avant la fermeture de
la plaie. Les deux animaux ont retrouvé leur état normal quelques
heures après l'anesthésie.
Soins post-opératoires et évolution
La plaie est régulièrement désinfectée et humidifiée avec une
solution de Chlorhexidine (HIBITANE ND ). Une pommade
antibiotique (FUCITHALMIC ND ) est régulièrement appliquée
trois fois/jour (15 jours). Les animaux sont revus à J15, J30,
J60.
Les deux pythons ont repris de l'appétit assez rapidement (10
jours pour le cas n°1, 15 jours pour le cas n°2). L'absence de
vision d'un côté est sans aucune conséquence sur la prise de la
proie, l'animal incline la tête légèrement et de toute façon le
repérage des proies se fait essentiellement par détection thermique
chez les Boïdés [9]. La gestation et la ponte se passeront
normalement pour le cas n°2. Les points sont enlevés au bout
de 4 semaines dans le cas n°1 et rejetés par la cicatrisation avec
un morceau du greffon au bout de 15 jours dans le cas n°2
laissant apparaître alors un tissu cicatriciel comblant l'orbite.
DICUSSION
La comparaison de ces
deux techniques est importante
:
L'utilisation du VBS ND
permet d'améliorer considérablement
le temps de cicatrisation
chez ces espèces où
il est habituellement très
long. Au bout de 15 jours, les
points se retrouvent repoussés au
centre du greffon alors que dans le cas d'une cicatrisation normale
4 à 6 semaines sont nécessaires.
La technique du glissement est plus difficile à réaliser du
fait de la non-élasticité du tissu cutané péri ophtalmique chez
les serpents.
9 Aspect de la greffe au VBS ND à
La légère déformation de la lèvre supérieure, même minime et
sans gêne pour l'animal représente un des inconvénients de
cette technique. Un décollement plus important et une plus
grande taille des triangles de peau enlevée auraient peut-être
permis d'éviter ce problème esthétique, mais nous n'avons pas
voulu prendre le risque de trop délabrer cette zone cutanée très
adhérente au plan profond et très peu mobile surtout.
L'énucléation de l'œil des serpents est une intervention chirurgicale
délicate. Elle impose une bonne connaissance de l'anatomie,
la physiologie, (encadré 4), la maintenance et l'anesthésie
de ces espèces. Une réflexion sur les techniques de reconstruc-
Avantages et Inconvénients des deux techniques chirurgicales
tion s'impose également, les données bibliographiques à ce
sujet étant rares voire nulles. Souhaitons donc que cet article
encourage les vétérinaires à réaliser plus souvent cet acte
lorsqu'il est indiqué (encadré 4) plutôt que l'euthanasie de
Encadré
Rappels importants [2,3]
La position oculaire des serpents est latérale et la cavité orbitaire
circulaire
Un septum inter-orbitaire osseux sépare les deux yeux
L'œil est en relation toute proche avec l'encéphale
La caractéristique oculaire majeure des serpents est l'absence des
paupières. Elle est compensée par la présence d'une lunette, écaille
épidermique transparente qui trouve son insertion sous les grandes
écailles céphaliques.
Lors de la mue, il arrive que la lunette ne tombe pas, ce problème
peut récidiver à chaque mue engendrant une superposition de lunettes
qui persiste sur la cornée. (voir photo 10)
Indications principales de l'énucléation ches les serpents :
Abcès pré-cornéen compliqué, Perforation de l'œil par traumatisme,
Luxation du globe, Tumeur (rare).
10
Coupe histologique de lunettes, notez l’accumulation de 4
lunettes
l'animal.
Notre préférence va à la greffe au VBS ND qui nous a
donné entière satisfaction et présente de nombreux avantages
en particulier une cicatrisation meilleure et rapide.
BIBLIOgRAphIE
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vétérinaire, 2e édition, Ed du Point Vétérinaire : 29, 629-633
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conditions T.F.H. Publications : (2), 325-343.
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Churchill Livingstone INC : 68-74
6. JACOBSON, E.R., 1992. Laboratory investigations in Manual of Reptiles, Bul. Soc.
Am. Vet. Ass. : 50-62
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ocular adnexae in Reptiles. JAVMA, Vol 183, (11) : 1205-1212.
9. RIVAL, F., 1995. Ophtalmologie des Reptiles,. Congrés CNVSPA 24-26 novembre
1995
10. RIVAL, F., 1999. CAT devant une affection oculaire chez les Reptiles, Le Point
Vétérinaire,vol.30, spécial " Nouveaux animaux de compagnie" : 222-224
11. RIVAL, F., 2001. Quel est votre diagnostic? Prat. Ani. Sauv. Exo. 1 : 15-17
12. WILLIAMS, D.L., 1996. Ophtalmology in MADER D.R., Reptile medicine and surgery,
W.B. Saunders Company ed. : 175-185
13. ZWART, P. et coll., 1973. Fungal infection of the eyelids of the snake Epicrates chenchria
maurus : Enucleation under Halothane narcosis, J. of Small Animal Practice, 14 :
773-779.
Crédits photos : F. RIVAL
Remerciements au Dr ROyER, au Laboratoire d’Anatomie Pathologie
Vétérinaire du Sud Ouest des Drs Poujade et Degorce-Rubiales à
Toulouse ainsi qu’au Laboratoire d’Analyses Médicales Reynier à
guilherand-granges et au Laboratoire Cook.
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