Infos n o33 février 2008 - Flash de la Courneuve

JEUNES
Bons plans sur les comètes…
Le hasard des calendriers cadets et
juniors faisait se rencontrer en ce
mois de janvier les équipes Flash et
Météores.
Rivalité ancestrale en senior aux premiers
temps du football made in France,
ces joutes ont pris une nouvelle saveur
ces dernières saisons avec l’émergence
des équipes jeunes qui se
voient régulièrement opposées
en saison régulière
comme en playoffs. Inutile
donc de souligner combien
les prestations étaient attendues
de chaque côté, et
largement observées par
le microcosme hexagonal.
Sur le banc de touche Flash cadet,
il était difficile d’appréhender
ce premier match de la saison,
tant l’effectif pléthorique pouvait
réserver son lot de bonnes surprises
ou de casqués encore tendres. Coach «Bégos»
et son staff se lançaient eux aussi dans cet
univers cadet avec le sentiment d’une bonne préparation
accomplie et la volonté première de forger
un large groupe, en faisant tourner un maximum de
Noirs et Jaunes. «Notre première satisfaction, c’est
le nombre de présents réguliers et le travail fourni
par des jeunes bien accrochés» résume l’entraîneurchef.
«Il y a un groupe encore à consolider et qui
doit prendre confiance. Mais il y a de quoi espérer
de belles choses… Ils ont encore besoin de rigueur,
de challenges personnels à relever. Il y a aussi des
esprits un peu fou-fou à canaliser. C’est notre mission
de former des joueurs, en tenant compte de
leur personnalité, mais en leur inculquant le respect
et en leur donnant des repères pour évoluer.»
2h30 après le kickoff, et une victoire de très belle
facture 24/13 face à une belle usine météores
(cf. le résumé page suivante), les mines réjouies
des jeunes
flashs en
disent long
sur les
nouvelles
ambitions
2008.
«On se
demandait
si on était
vraiment
prêt, puisqu’on n’avait pas eu
d’opposition réelle pour se préparer
à ce 1er choc. Mais après
les premières actions, l’esprit et
l’envie de l’emporter étaient bien
au rendez-vous…»
Ces cadets démonstratifs - en
témoigne la séance de motivation
dans les vestiaires d’avant
match - et dont certains leaders
achèvent leur 3e saison avec une vraie soif de vaincre,
ont encore besoin d’un encadrement attentif,
où l’expérience
des «vieux» Flash
reste fondamentale
et le suivi
de l’organisation
jaune et noir
essentielle.
Dans ce cadre
particulier, les
entraînements
communs instaurés
entre les
effectifs cadets
et juniors, pour
les drills techniques
et les
apprentissages
fondamentaux,
offrent ainsi
régulièrement un
ballet de casques
impressionnant où près de 80 fondus se motivent
et se développent ensemble.
Le moyen de mutualiser efficacement les coaching
staffs et surtout, de créer dès à présent une osmose
entre tous ces jeunes, histoire de faciliter la
transition et l’intégration des cadets vers l’étage
supérieur.
16 17
Jusqu’au bout, un match se veut…
Rien d’étonnant, dans ces conditions, de voir un
bon nombre de juniors assister bruyamment et
passionnément aux prestations cadets, et inversement.
Au grand dam des cadets en voyage le même jour
en terre Pygargues pour leur 2e succès (36/0), la
sortie junior, à Fontenay, valait ainsi pour les inconditionnels
flashs le déplacement de rigueur.
Les Météores, seule formation affichant une victoire
et un match nul face aux juniors Flash ces 3
dernières années, avaient relevé les manches pour
effacer une première défaite à La Courneuve 3
mois plus tôt en ouverture de la saison.
Mais La Courneuve, toujours en route pour un quadruplé
supraordinaire, venait bel et bien dans ce
match retour relever le défi physique et la bataille
psychologique, pour enchaîner sa 6e victoire de la
saison, soit la 49e en 5 saisons et 52 rencontres.
La lutte fut ardente et noire, les Mets avaient
l’offensive et presque la victoire. Mais les unités
spéciales ont scellé le destin sur le dernier drive et
conservé au Flash ce petit point en plus (14/13)
qui pèse lourd dans la balance finale (cf. résumé
page suivante)
«Affronter les Météores a toujours une saveur particulière»
confirme le coach Foad Ajdir. «D’autant
plus cette année, où les jeux sont loin d’être faits
d’avance. Le match aller s’est joué à rien, on s’en
sort alors qu’ils sont sur nos 2 yards. Comme
nous, ils avaient la
«niac» mais n’étaient
pas complètement
prêts. Le retour est
encore plus prenant,
même si on présente
un meilleur jeu au sol
aujourd’hui…»
Avec des piliers
montés en Elite et
des successeurs qui
tardent encore à
prendre leur place,
sans parler de ceux
qui pensent un peu
vite que le simple fait de porter les couleurs du
Flash suffit pour bien jouer et tout balayer, il est
important, avant de songer à un nouveau titre,
que le groupe comprenne à quel point le travail, le
respect des efforts à fournir et l’abnégation restent
les premiers atouts.
Les titres, quel que soit le niveau de pratique,
n’ont en effet jamais permis de compenser un back
pedal chaotique et un tracé mal maîtrisé. «Savoir
gérer les acquis, avoir envie de progresser, sont
aussi des aspects que les jeunes doivent posséder.
S’ils n’évoluent pas suffisamment, ou d’une façon
satisfaisante, c’est alors à nous, entraîneurs, de
se poser les bonnes questions et de leur donner
les bonnes réponses. On a ainsi monté l’intensité
et le rythme des practices, mais il faut que
le groupe nous montre son envie d’aller dans la
bonne direction. Dominer depuis si longtemps,
ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’efforts supplémentaires
à fournir et que l’on ne risque pas
d’être inquiété. C’est à nous de leur faire prendre
conscience des enjeux. Dans un groupe aussi jeune
et autant renouvelé, ils sont beaucoup à ne retenir
que la victoire, sans analyser la manière. Or il
serait vraiment dangereux de penser que rien ne
peut nous arriver…
Si les cailloux de l’espace ne sont plus sur la trajectoire,
il reste néanmoins pour les cadets comme
pour les juniors flashs une longue route pour arriver
aux finales. «Le talent est bien présent» conclu
William Leonardo de Sa, le Flash campeur de Géo
André, qui passe en ce moment toutes ses soirées
au stade pour s’entraîner avec l’Elite et encadrer
les cadets comme les juniors. «La différence cette
saison se fera
donc sur l’envie de
bien faire et sur
l’attitude affichée.
Les cadets
montrent une
longueur d’avance
sur leurs aînés. Et
pour moi, c’est ce
qui pourrait vraiment
leur permettre
d’aller loin…»