Infos n o33 février 2008 - Flash de la Courneuve

MEDICAL
La réussite sportive du club
doit beaucoup à l’attention
particulière portée sur la
santé et le suivi médical des
athlètes noirs et jaunes.
Le Flash a su progressivement
mettre en place une
véritable structure digne
du haut niveau, avec médecins,
kinés et préparateurs
physiques spécialisés, mais
aussi avec une interactivité
quotidienne et une écoute
adaptée aux différents cas
de figure.
Ces efforts bénéficient
aujourd’hui à l’ensemble
des pratiquants, des plus
jeunes à l’Elite.
Les interventions du corps médical
ne se limitent pas aux incidents
de terrains, lors des
compétitions. L’efficacité réside
dans le suivi au jour le jour, à chaque
entraînement, et la disponibilité
des spécialistes intervenant au
sein du Flash est la garantie que
chacun évolue en pleine possession
de ses moyens.
Depuis l’instauration de ce dispositif
santé, le constat est largement
positif puisque le nombre de blessures
sérieuses est en diminution
constante et que les athlètes prennent
de mieux en mieux conscience
de l’importance des soins et de la
prévention des risques.
SANTÉ ET PRÉVENTION Le Flash aux petits soins
« Nous avons
souvent affaire à
des blessures anciennes
ou à des
douleurs chroniques
mal prises
en charge à l’origine
» constate
le grand sorcier
médical Mohamed
Kutneh, médecin
des équipes de
France arrivé au
Flash en 96’.
« On observe aussi
certaines négligences
en raison d’une méconnaissance
du système de santé » précise
Sandrine Cano, la kiné attitrée des
seniors qui a rejoint il y a 5 saisons
le cabinet de l’historique kiné aux
doigts de fée Christophe Dubois.
« Des joueurs n’ont jamais vu un
kiné ou un médecin du sport avant
leur arrivée au club. C’est parfois
dû à des a priori financiers, mais
surtout parce qu’ils ne se rendent
pas compte de l’importance de se
soigner… »
Il aura fallu du temps pour instaurer
un fonctionnement cohérent et
efficace. Les échanges entre les
médecins et les coaches, le recensement
des besoins en matériels,
les moyens investis par le club font
partie du fonctionnement quotidien
du Flash.
Ainsi, pour une simple béquille ou
un bleu sur l’épaule, et avant de
passer voir le sorcier lors de sa
consultation « spéciale Flash » à
l’hôpital Casanova pour réclamer
une batterie d’examens,
un joueur aura
discuté avec son
coach et sera passé
entre les mains du
kiné de sa section,
présent à chaque
entraînement et sur
tous les matches,
pour déterminer la
nature exacte du
mal. Histoire de
faire le tri entre le
douillet de service
et le guerrier limite
inconscient…
« Je me souviens de cas qui défient
la logique médicale » hallucine
encore Sandrine. « Lorsque
Kader (Indja) se fracture le pouce
et me demande simplement de le
strapper avant de retourner sur
le terrain… ou Djallal (Meridja) qui
continuait de marcher avec une
fracture du péroné, prétextant
que si c’était vrai, il le sentirait forcément
! »
Il y existe aussi les tire-aux-flancs
qui sentent comme par magie une
contracture se réveiller au moment
des séries de sprints. Mais
ceux-là ne tiennent pas longtemps
leur crédibilité…
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« Il est primordial que les joueurs
fassent attention, qu’ils soient sérieux
avec leur santé » martèle
toujours Mohamed. « Le football
américain n’est pas plus traumatisant
qu’un autre sport » précise
celui qui rêverait de jouer QB et
qui voit avec satisfaction sa progéniture
s’essayer à la discipline.
« Les règles du jeu, les protections,
l’apprentissage technique
sont autant de facteurs limitant
les risques. Mais le point le plus
positif de la structure Flash, c’est
d’abord la place accordée aux plus
jeunes. Ceux que j’ai pu suivre dès
les cadets, les juniors, ont mieux
imprimé l’importance du médical
pour devenir un bon athlète. On
peut les suivre pas à pas, rencontrer
les familles, mieux expliquer
et dialoguer pour être plus efficace.
»
Rayon santé, ce sont bien les seniors
qui jouent le plus souvent les
divas. Le respect des horaires,
des procédures médicales, des
conseils de soins, ont tendance à
se dissiper avec l’assurance que
l’on sait mieux que les autres ce
que l’on a et ce qu’il faut faire.
« Il m’arrive de penser que ceux
qui traînent pour se soigner, ceux
qui n’écoutent pas nos conseils,
c’est qu’ils ne sont pas si mal en
point ! » assène Sandrine. « Mais
il y a peu de « je m’enfoutistes » au
sein du club. C’est d’avantage de la
flemme que de l’inconscience… La
clé réside donc dans la confiance
que l’on peut instaurer avec les
joueurs.
Les orienter,
les conseiller,
les rassurer
sur leur état
réel. Et finalement
mieux les
soigner.»
Le Flash a ainsi
réussi à mettre
en place un réseau
de soins
digne d’un club
pro, avec la volonté
des uns
d ’ a m é l i o r e r
progressivement
le dispositif et l’efficacité, et
l’envie des pratiquants d’évoluer
vers le mieux, en se consacrant
davantage sur le jeu au lieu de focaliser
sur les risques.
« Les équipes du Flash, quelles
que soient les sections, n’ont jamais
été aussi bien préparées physiquement
» conclut le docteur le
plus zen du foot hexagonal. « Je
crois qu‘on peut cette année encore
aller jusqu’au bout… » Paroles
d’un spécialiste qui a vécu un doublé
Cadets/Elite en 2003, le jour
même où naissait son 3e enfant.
Tout un symbole…