Infos n o33 février 2008 - Flash de la Courneuve

ELITE
Réalisme
sans craintes
Le Flash Elite, à la conquête d’un 4e titre
consécutif, est en position d’écrire une
page historique du football hexagonal.
Mais la domination sans partage des années
passées ne doit pas occulter le challenge que
les hommes de Vincent Lelard ont à relever :
poursuivre le succès sans quelques-uns des cadres
qui ont fait les beaux jours des Noirs et
Jaunes et contenir les ambitions des autres
prétendants qui ne rêvent que de faire tomber
l’ogre courneuvien.
« Il est temps que des joueurs se mettent en avant, montrent
l’étendue de leur valeur et apprennent à vivre sans
les piliers qu’étaient Shaka, Samyr, Pat ou Alejandro… »
affirme coach Lelard. Les anciens juniors, les promus de
D3, les Elite jusque -là effacés ont affiché une motivation
positive et ont travaillé fort pendant l’intersaison pour apporter
de nouvelles solutions et relever le défi. « Il reste
encore quelques points d’interrogation, nous peaufinons
encore les dispositifs stratégiques, le programme a été
quelque peu perturbé par les aléas sociaux et hivernaux »
prévient le coach d’une équipe invaincue en championnat
ces deux dernières saisons. Mais il y a une vraie confiance
de l’effectif et suffisamment de talents pour continuer à
déguster tous ensemble un gâteau suffisamment copieux
pour que chacun y croque une belle part.
« Nous prétendons évidemment
au titre, et en
même temps rivaliser au
niveau européen, avec nos
méthodes et notre état
d’esprit. La vitesse de jeu
et l’intensité sur le terrain
sont des armes redoutables,
plus que le défi physique.
En saisissant la moindre
opportunité de scorer
ou de récupérer le cuir, on
se place dans les meilleures conditions pour l’emporter. »
Le coaching staff du Flash n’est pas obnubilé par une nouvelle
saison parfaite. Ce défi-là est avant tout une source
de fierté pour les joueurs. Les trois premiers titres du
club ont d’ailleurs été obtenus après des défaites en saison
régulière. « Quand tu es sacré champion, personne ne
se soucie de ta fiche ! » argumente Vincent. « Le visage
du Flash, on le découvrira aussi face à l’adversité, et notre
capacité à rebondir sera alors la véritable clé… »
Le collectif Flash était bien au rendez-vous ces derniers
mois pour une intense préparation physique, malgré les
contraintes et les blessures. L’engagement quotidien, les
sacrifices consentis, le travail fourni depuis septembre,
s’ils n’assurent pas la victoire, présagent de belles envolées
footballistiques. Le Flash Elite devrait régaler davantage
encore ses fans, puisque le système de jeu mis en
place cette année promet du spectacle de chaque côté du
ballon.
Et une fois encore avec deux quarterbacks français aux
commandes, prouvant si besoin
était, que le talent n’a rien à voir
avec un passeport. « On ne dit pas
que l’on va tout gagner grâce à
nous » confie William Leonardo de
Sa « Mais Vincent nous fait à nouveau
confiance. Il sait ce qu’il veut
et nous savons ce qu’il attend de
nous. Et depuis 3 ans, il ne s’est
pas beaucoup trompé… »
« Grâce aux évolutions
apportées, tant
sur un plan stratégique
que dans la préparation,
je pense
que le groupe comme
l’encadrement
prennent aujourd’hui
plus de plaisir à se
retrouver sur le terrain » conclut coach Lelard. « Mentalement,
c’est une force supplémentaire que l’on avait un
peu oubliée à cause des succès enchaînés »
Talents et caractères conjugués : inutile dans ces conditions
de préciser que le Flash n’est pas disposé à laisser
s’échapper un trophée qui lui sied à ravir…
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Un autre goût
de l’Amérique
La venue de joueurs américains pour
intégrer le Flash Elite est souvent
une plongée vers l’inconnue. Mais
les multiples expériences passées, entre
réussites indéniables et flops retentissants,
permettent aux responsables
sportifs de mieux déterminer les profils
adéquats et les choix les plus judicieux.
La triplette yankee 2008 est ainsi largement séduisante,
sur le papier et déjà dans les faits. Après quelques semaines
de présence, Kyle, Todd et Matt ont pris le bon
rythme et contribuent, chacun à sa manière, à la préparation
d’une épopée qui pourrait se révéler historique.
« Nous avons rapidement identifié nos besoins pour
renforcer l’équipe Elite et pouvoir rivaliser sur les deux
tableaux du championnat et de l’Eurobowl » explique
Vincent Lelard. « Un Oline qui puisse coacher était une
priorité (étant donné le man-
que de profondeur à cette
position). Un athlète multipostes
était aussi le gage
d’une assurance multirisques,
pour sécuriser
les arrières
et apporter une
nouvelle dynamique
dans le jeu.
On s’est alors
posé la question
d’un 3e homme.
Finalement, c’est
l’apport en tant
que coach et
joueur de Todd,
que j’ai côtoyé
pendant 4 mois
à McMurry, qui
a emporté notre
conviction. »
Trois personnalités bien
différentes, sans être opposées.
Trois parcours foot-
N° 77 Kyle Skierski, OL, 6’5 285
Enfant terriblement cool du Michigan
University of California – Davis 06’, 1AA
4 saisons, 32 matchs, 27 fois titulaire
Anecdotes pour briller
dans les soirées Elite…
Meilleurs souvenirs universitaires
Kyle : la victoire historique 20-17
face à Stanford en 2005
Matt : l’Outback bowl victorieux
31-28 face à Ohio State en 2002
Todd : sa prestation défensive face
à Austin College en 2005 pour une
victoire 33-6 (4 sacks, 3 punts
bloqués, 8 placages)
Ce que personne ne soupçonne
Matt : sur la voie d’un diplôme
universitaire allemand
Todd : un longhorn paisiblement
installé au domicile familial
Kyle : a crû très jeune pouvoir être
le clone de Barry Sanders
Admirés / détestés
Todd : les Cowboys, Texas A&M et
Ray Childress (OL de Houston)/
l’individualisme du QB de McMurry
N° 40 Todd Ritchie, LB, 6’0 205
Texan jusqu’au bout des bottes
McMurry University 06’, DIII
3 saisons comme titulaire
230 placages, 15 sacks, 8 blocked kicks
USA
ballistiques également particuliers. Mais le trio a déjà
en commun de connaître le football européen (Kyle en
Autriche, Matt en Allemagne, et Todd par l’intermédiaire
de Vincent) et ils affichent un vrai plaisir de se retrouver
à La Courneuve, bien conscients de ce que l’on attend
d’eux.
« La clé de
leur réussite
sera leur niveaud’implication
» souligne
coach
Lelard. « La
volonté du
Flash, ce
n’est pas de signer chaque année des cadors de 1ère
division universitaire. Trouver des CV de folie, ce n’est
pas compliqué. Mais dénicher de vraies personnalités,
des gars qui veulent s’intégrer, qui prennent leur pied en
jouant, qui ne font pas les divas et qui se sentent bien
dans notre environ-
Matt : John Elway et les Broncos,
les pauvres Dolphins /
l’arrogance de Philip Rivers
Kyle : les Lions de Barry Sanders /
les gamineries de Tony Romo
Le jeu préféré
Matt : une triple option bien
exécutée
Todd : une goalline défendue en 4e
tentative
Kyle : un onside kick réussi
L’avenir ?
Todd : devenir professeur ou
pompier
Kyle : peut-être agent immobilier
comme son père
Matt : rester en Europe et décrocher
un master
nement particulier,
c’est une autre
histoire… »
Pour un Braxton
Shaver, un Ryan
Guttierez, un Anthony
Stitt, combien
de joueurs qui n’ont
fait que passer, parfois
quelques jours,
jamais plus d’une
saison ?
Le cru 2008 rassure
donc parce
qu’au-delà du talent
footballistique, ils
vont mouiller le
maillot, travailler
pour le collectif et
participer pleinement
à l’aventure
noire et jaune.
N° 14 Matthew Crockett, DB, 5’10 195
Floridien voyageur
University of South Carolina 03’, 1A
Transfert de Northern Michigan (DII)
9 matchs (3 placages special teams)