Chansonnier politique du Canard (avec musique)

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Et puis faisant claquer son fouet,
Il en menace le ministre,
Qui pendant cé temps-là couvait
Son sac d'êcus d'un œil sinistre.
' ' Arrête là !" dit Loranger^
" Avant de te mettre en colère,
" Tu devrais bien un peu songer
" Que l'on peut arranger l'affaire."
Puis tous les deux baissant le ton,
Causèrent à voix demi basse ;
C'étaient des sons de mirliton,
Et des cris de grive qu'on chasse.
Le mirliton, c'était Angers,
Qui grinçait comme un gond de porte ;
La grive, c'était Lo^angcr,
Sifflant : " Que le diable t'emporte ! "
Petit à petit le débat
Aiguillonnait chàtrue adversaire,
Et ffnilëmérit lë combat
Menaçait d'être sanguinaire.
Loranger, peur d'être battu,
Sortant toute son éloquence,
Modulait ses fur lu tu tu
Qui n'avaient pas de conséquence.
Car Angers, toujours en courroux,
Se montrait toujours inflexible,
Et tout prêt à donner des coups
De son grand fouet—ce fouet terrible.