Lo Lugarn - Partit de la Nacion Occitana

peuvent être pris au sérieux et devenir efficaces, c'est aussi à cette condition
que nos mouvements peuvent être solidaires, qu'ils pourront représenter un
front commun contre tous les impérialismes, et s'unir solidement dans une "
Internationale des nationalismes " ou si l'on préfère une " Internationale des
ethnies".
Le Parti Nationaliste Occitan estime qu'un accord total doit exister sur la
définition pratique des ethnies, sur leur délimitation, et sur les objectifs
fondamentaux, et propose sur ces questions, les principes suivants :
A - Les nations ou ethnies se définissent selon le seul critère objectif précis
possible : la langue maternelle qui est alors considérée comme l'indice
synthétique de la nation. On doit entendre par la langue, soit un ensemble
de dialectes inter compréhensibles, soit une langue unifiée, et l'appréciation
exacte de ce critère est fournie dans chaque cas par les linguistes qualifiés.
B - La délimitation entre les ethnies doit se faire en fonction de la langue
indigène actuelle de chaque territoire ; on doit entendre langue indigène
dans un sens relatif, c'est à dire la langue parlée le plus anciennement et
sans discontinuité par la population stable du territoire. Ce principe doit
cependant admettre plusieurs corrections importantes :
1) un territoire dont l'appartenance linguistique a changé au cours des
derniers siècles doit être restitué ; cette règle semble nécessaire car d'une
part remonter indéfiniment le cours des âges aboutirait à rendre toute
solution impossible, et d'autre part accepter purement et simplement la
situation actuelle serait une injuste consécration d'un impérialisme en cours,
car on peut constater que diverses caractéristiques de l'ethnie survivent à la
perte de la langue, non point indéfiniment mais au moins pendant plusieurs
générations.
2) Les îlots linguistiques, même anciens, ne peuvent être pris en
considération.
3) Les ethnies dispersées, privées de tout territoire, doivent récupérer leur
ancien territoire.
4) Des territoires presque vides doivent être attribués à des nations
véritablement surpeuplées. Les points 3 et 4 ne présentent aucun cas
d'application en Europe.