GEO correspond-il à vos attentes ? - Les Suds à Arles

Le festival d'art lyrique d'Aix-en-Provence a réduit la programmation à quatre productions, Rock
en Seine (28-30 août) a été "vigilant" sur les tarifs qui n'ont pas bougé...
Le Main Square Festival d'Arras, un des festivals rock les plus chers de France, a même dû
organiser une "vente flash" en réduisant ses tarifs de 40%.
D'autres ont misé sur des exclusivités, comme les Vieilles Charrues. L'unique date française de
Bruce Springsteen a été prise d'assaut, les 43.000 places pour assister au concert du "Boss" se
sont vendues en quelques jours.
Avec "un effort de programmation au niveau des têtes d'affiches", le festival de musiques du
monde Les Suds à Arles a vu la fréquentation de ses concerts payants augmenter de 17%
cette année, se félicite aussi sa présidente Marie-José Justamond .
Pourtant, le festival , dont le budget atteint 980.000 euros, affichera un "léger déficit". "Il y a
eu une augmentation des coûts, notamment des cachets des têtes d'affiche. L'écart se creuse
entre les plus gros qui sont plus chers, et les artistes en développement qui baissent leurs
tarifs", explique-t-elle à l'AFP. Faire venir la chanteuse cap-verdienne Cesaria Evora coûte par
exemple 35.000 euros.
Même constat du côté de la Route du Rock à Saint-Malo, qui avec une fréquentation en baisse
de 10%, ne parviendra pas à éponger un passif cumulé de 100.000 euros.
Pour Jean-Marie Songy, directeur du festival des arts de la rue d'Aurillac, la crise est latente
depuis plusieurs années avec notamment "le passage à l'euro, la crise de l'intermittence,
l'augmentation du nombre de règles de conformité législative (notamment tout ce qui concerne
la sécurité) et fiscales".
A cela, ce sont parfois ajoutées cette année les difficultés de partenaires financiers des festivals.
"Il y a eu des situations très variables sur le plan des financements. Il y a des endroits où il
n'y a pas eu de problèmes, mais d'autres ont dû faire face à des situations difficiles parce que
telle collectivité réduisait ses subventions ou tel partenaire privé disparaissait", indique à l'AFP
Philippe Toussaint, président de France Festivals.
Cet organisme, qui fédère plus de 90 manifestations musicales (Jazz in Marciac, La Chaise-
Dieu...), n'a pas eu écho de "grosses difficultés" parmi ses adhérents. "Mais tout le monde
commence à regarder 2010, rien n'est assuré pour l'année prochaine", prévient M. Toussaint,
pour qui il faut "préserver les moyens d'actions culturels".
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