opéra concert - Opéra de Lyon
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COMMUNICATION / MÉDIAS<br />
Pierre Collet / William Chatrier<br />
Tél. +33 (0) 1 40 26 35 26<br />
Fax + 33 (0) 1 40 28 02 27<br />
collet@aec-imagine.com<br />
chatrier@aec-imagine.com<br />
Anastasie Tsangary<br />
Tél. +33 (0) 4 72 00 45 82<br />
Fax + 33 (0) 4 72 00 45 39<br />
atsangary@opera-lyon.com
<strong>Opéra</strong> en trois actes et un épilogue, 1951<br />
Livret <strong>de</strong> W.H. Au<strong>de</strong>n et C. Kallman<br />
En anglais<br />
Direction musicale<br />
Alexan<strong>de</strong>r Lazarev<br />
Mise en scène<br />
Robert Lepage<br />
Décors<br />
Carl Fillion<br />
Costumes<br />
François Barbeau<br />
Vidéo<br />
Boris Firquet<br />
Eclairages<br />
Etienne Boucher<br />
Chorégraphie<br />
Michael Keegan Dolan<br />
Mother Goose<br />
Julianne Young<br />
Baba la Turque<br />
Dagmar Pesckova<br />
Trulove<br />
Darren Jeffery<br />
Anne Trulove<br />
Laura Claycomb<br />
Tom Rakewell<br />
Andrew<br />
Kennedy<br />
Nick Shadow<br />
William Shimell<br />
Sellem<br />
Eberhard Francesco Lorenz<br />
Le gardien <strong>de</strong> l’asile<br />
Jean-Richard Fleurençois<br />
Orchestre et chœurs<br />
<strong>de</strong> l’<strong>Opéra</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong><br />
DURÉE<br />
2h45 environ<br />
Tarifs<br />
De 5 à 84€<br />
Coproduction Théâtre Royal <strong>de</strong> la Monnaie/<br />
<strong>Opéra</strong> national <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> / San Francisco Lyric<br />
Opera/Royal Opera House/Teatro real<br />
MAI 2007<br />
JE 24 20H00<br />
SA 26 20H00<br />
LU 28 20H00<br />
ME 30 20H00<br />
JUIN 2007<br />
VE 1 ER 20H00<br />
DI 3 16H00<br />
O1
Una cosa rara<br />
Même s’il est dit que “les couleurs et les sons se répon<strong>de</strong>nt“,<br />
on ne sait expliquer comment ; et on ne saurait traduire le<br />
matériau pigment en matériau son. Le transcrit-on seulement ?<br />
Une “couleur sonore“ est une sensation, non une analyse<br />
spectrale. Cette réalité n’a jamais empêché les musiciens<br />
d’écouter les peintres, ni les peintres <strong>de</strong> “regar<strong>de</strong>r dans les<br />
lie<strong>de</strong>r“ <strong>de</strong>s musiciens. Mais curieusement, si les références<br />
picturales sont, <strong>de</strong>puis “toujours“, légion dans les œuvres musicales<br />
en général, elles sont rares dans le domaine lyrique,<br />
alors même qu’il intègre l’image et la lumière. The Rake’s<br />
Progress n’est pas tiré d’une mythologie, d’un événement historique<br />
ou d’une œuvre littéraire, mais d’une œuvre picturale.<br />
Plus précisément, d’une série qui a pour objectif premier le<br />
traitement du sujet plutôt que du matériau (la série existe sous<br />
forme gravée – selon plusieurs états – et sous forme peinte) :<br />
huit scènes (la terminologie théâtrale est choisie à <strong>de</strong>ssein)<br />
racontant une histoire. C’est en fait la narration qui fait le lien<br />
entre Hogarth et Stravinsky, non la peinture, et c’est en cela<br />
que le compositeur est un <strong>de</strong>s premiers à s’appuyer directement<br />
sur une œuvre picturale, fait suffisamment rare pour être<br />
souligné. Certes, Granados a écrit Goyescas (1916) “dans<br />
l’esprit <strong>de</strong> Goya“, et la relation entre les frères Van Gogh sert<br />
<strong>de</strong> base à Un malheureux vêtu <strong>de</strong> noir (1990) <strong>de</strong> Jan Van<br />
Vlijmen ; Hin<strong>de</strong>mith a bien écrit Assassins, espérance <strong>de</strong>s<br />
femmes (1921) à partir <strong>de</strong> Kokoschka, mais il s’agit d’un texte<br />
accompagnant une œuvre picturale ; le même Hin<strong>de</strong>mith<br />
se réfère bien au retable d’Issenheim <strong>de</strong> Mathias Grünewald<br />
dans Mathis le peintre (1935), mais à son esprit (l’<strong>opéra</strong><br />
traite <strong>de</strong>s <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong> l’artiste face aux abjections du mon<strong>de</strong><br />
et face à lui-même) plutôt qu’à son imagerie. En revanche,<br />
parmi les compositeurs tirant l’argument même <strong>de</strong> leur <strong>opéra</strong><br />
directement d’un tableau, on ne peut guère mentionner, avant<br />
Stravinsky, que Francesco Malipiero pour Les Caprices <strong>de</strong><br />
Callot (1942 ; la source en est, conjointement à une nouvelle<br />
<strong>de</strong> Hoffmann, la série <strong>de</strong>s 24 Danses <strong>de</strong> Sfessania du<br />
graveur Jacques Callot), Richard Strauss (avec Hofmannsthal)<br />
pour la scène du lever <strong>de</strong> la Maréchale dans Le Chevalier à<br />
la rose (1911), inspirée d’une <strong>de</strong>s gravures du Marriage-àla-mo<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> Hogarth, et, <strong>de</strong> façon indirecte puisque via <strong>de</strong>ux<br />
comédies, Cimarosa pour Le Mariage secret (1792) qui fait<br />
également référence au Marriage-à-la-mo<strong>de</strong>.<br />
Un peintre sociologue<br />
Peintre et graveur, autodidacte né à Londres en 1697, mort<br />
à Leicester Fields en 1764, William Hogarth est considéré<br />
comme le premier peintre anglais, chronologiquement parlant,<br />
pour avoir fondé la tradition d’une peinture britannique<br />
jusque-là assujettie aux styles continentaux, en particulier<br />
l’italien. Appartenant à l’avant-gar<strong>de</strong> culturelle <strong>de</strong> Londres,<br />
Hogarth est une figure importante <strong>de</strong> l’Europe artistique du<br />
XVIII e siècle, ne serait-ce que par son œuvre <strong>de</strong> théoricien qui<br />
promeut <strong>de</strong>s genres dits mineurs en leur donnant, avant la lettre,<br />
un poids sociologique. On a nommé “peinture historique<br />
O2<br />
comique“ l’expression picturale <strong>de</strong> Hogarth, satire qui va <strong>de</strong><br />
l’humour à la férocité, ancrée dans le réel <strong>de</strong> son époque –<br />
<strong>de</strong> la même façon, ses contemporains littéraires pratiquent un<br />
genre “romanesque“ à mi-chemin entre le poème épique sérieux<br />
et la farce (Moll Flan<strong>de</strong>rs et Robinson Crusoe <strong>de</strong> De Foe,<br />
Tom Jones et Joseph Andrews <strong>de</strong> Fielding, Clarissa Harlowe<br />
<strong>de</strong> Richardson par exemple).<br />
Son innovation : la création <strong>de</strong> séries d’aspect narratif dont<br />
le découpage en images-séquences (le récit est en effet à<br />
ellipses, n’en émergent que les moments déterminants) évoque<br />
celui du théâtre et bien sûr celui <strong>de</strong> la ban<strong>de</strong> <strong>de</strong>ssinée.<br />
Au nombre <strong>de</strong>s plus célèbres <strong>de</strong>s séries <strong>de</strong> Hogarth, chronologiquement<br />
: A Harlot’s Progress (1730-1732), A Rake’s<br />
Progress (La Carrière du roué, 1735), Marriage-à-la-Mo<strong>de</strong>,<br />
Industry and Idleness, The Four Stages of Cruelty... Frédéric<br />
Ogée : “À chaque fois, à travers l’enchaînement implacable<br />
et inéluctable <strong>de</strong>s images, Hogarth décrit le déroulement d’un<br />
<strong>de</strong>stin, le parcours d’un individu, ramené <strong>de</strong> façon dramatique<br />
à ses quelques moments clés. Les personnages choisis,<br />
les scènes représentées, s’ils font occasionnellement allusion<br />
à tel ou tel inci<strong>de</strong>nt connu, sont avant tout emblématiques <strong>de</strong><br />
comportements humains «exemplaires».“<br />
Polysémie<br />
La Carrière du/d’un libertin/roué... On a jusqu’ici échoué à<br />
transcrire <strong>de</strong> façon satisfaisante, en français, Rake’s Progress ;<br />
que le titre comporte l’article indéfini (A Rake’s Progress <strong>de</strong><br />
Hogarth) ou l’article défini (The Rake’s Progress <strong>de</strong> Stravinsky<br />
et Au<strong>de</strong>n).<br />
Progress signifie parcours, progression – sans inclure la notion<br />
<strong>de</strong> progrès, bien au contraire chez Hogarth où l’intention est<br />
ironique (“gran<strong>de</strong>ur et déca<strong>de</strong>nce“, pourrait-on emprunter à<br />
Brecht qui par ailleurs adapta The Beggar’s Opera <strong>de</strong> John<br />
Gay, illustré par Hogarth...).<br />
Rake peut se comprendre comme débauché ou roué, madré.<br />
La première acception s’applique mieux, à la lettre, au Tom<br />
<strong>de</strong> Hogarth, la secon<strong>de</strong> convient lorsqu’on lui attribue un sens<br />
ironique, puisque les “roueries“ <strong>de</strong> Tom échouent. Libertin,<br />
terme fréquemment employé pour traduire rake, est historiquement<br />
pertinent mais ambigu. Dès le XVIII e siècle il a une<br />
double acception : la première se limite à la licence sexuelle,<br />
le libertin étant alors celui qui suit ses pulsions – c’est le sens<br />
qu’on donnera, par édulcoration, au néologisme marivaudage,<br />
alors que Marivaux a produit un théâtre <strong>de</strong> l’extrême<br />
cruauté, non <strong>de</strong> l’aimable badinerie. La secon<strong>de</strong> acception,<br />
précisément datable, fait référence à un courant <strong>de</strong> pensée<br />
libertaire. Dans un cas – celui <strong>de</strong> Tom, bien sûr – la licence<br />
est un laisser-aller, un défaut <strong>de</strong> maîtrise ; dans le second<br />
elle est une revendication, la maîtrise (via la raison critique)<br />
du libre-penseur affranchi (libertinus : esclave venant d’être<br />
libéré) <strong>de</strong>s règles établies par les pouvoirs. Le Dom Juan<br />
<strong>de</strong> Molière ressort <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux acceptions, le Don Giovanni<br />
<strong>de</strong> Mozart – et Tom Rakewell – <strong>de</strong> la première seulement.
Contexte et conception<br />
La création <strong>de</strong> The Rake’s Progress date <strong>de</strong> 1951, à la Fenice<br />
<strong>de</strong> Venise. En 1950 avaient été créés Il prigionerio <strong>de</strong> Luigi<br />
Dallapiccola (<strong>opéra</strong>), et Symphonie pour un homme seul <strong>de</strong><br />
Pierre Henry/Henri Schaeffer (musique concrète) ; on avait<br />
entendu pour la première fois à Paris (en <strong>concert</strong>) Wozzeck<br />
<strong>de</strong> Berg ; on pouvait acheter les premiers microsillons ; aux<br />
Rencontres musicales <strong>de</strong> Darmstadt se retrouvaient, en session<br />
d’été, les jeunes compositeurs soucieux <strong>de</strong> prospective<br />
musicale – Berio, Boulez, Nono, <strong>de</strong> Pablo, Stockhausen,<br />
Zimmermann..., pour ne citer que <strong>de</strong>s Européens. En 1951<br />
meurt Schoenberg, est fondé le studio électroacoustique <strong>de</strong><br />
Cologne, sont créés les <strong>opéra</strong>s Die Verurteilung <strong>de</strong>s Lukullus<br />
<strong>de</strong> Paul Dessau et Billy Budd <strong>de</strong> Benjamin Britten. En 1952<br />
se construira à Marseille “la maison du fada“, immeuble illustrant<br />
la notion “d’unité d’habitation“ conçue par Le Corbusier<br />
; Pierre Boulez écrira Structures pour <strong>de</strong>ux pianos et John<br />
Cage Happening ; on créera les <strong>opéra</strong>s Boulevard Solitu<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> Hans-Werner Henze et L’Amour <strong>de</strong> Danaé (terminé en en<br />
1940) <strong>de</strong> Richard Strauss mort trois ans plus tôt.<br />
En 1951, Stravinsky presque septuagénaire (il est né en<br />
1882) ne s’essaie pas encore à l’écriture sérielle : outre le<br />
“caractère théâtral qui se laisse magnifiquement transposer<br />
sur la scène“, ce qui l’intéresse chez Hogarth dont il a vu <strong>de</strong>s<br />
séries <strong>de</strong> gravures en 1947, dans une exposition à Chicago,<br />
“c’est l’essence si particulière du XVIII e siècle anglais [...],<br />
d’un Londres qui n’a absolument rien à voir avec Louis XV ;<br />
une couleur, une société qui sont autant d’éléments pour un<br />
jeu musical“ qu’il envisage ainsi : “un petit orchestre, peu<br />
<strong>de</strong> protagonistes, un petit chœur. Bref, <strong>de</strong> la musique <strong>de</strong><br />
chambre [...]. Plutôt que <strong>de</strong> rechercher <strong>de</strong>s formes musicales<br />
exprimant <strong>de</strong> façon symbolique le contenu dramatique (voir<br />
les exemples d’Alban Berg, un véritable dédale), j’ai choisi<br />
<strong>de</strong> présenter le Rake’s dans le moule d’un <strong>opéra</strong> à numéros<br />
du XVIII e siècle : la progression dramatique y dépend <strong>de</strong> la<br />
succession <strong>de</strong> morceaux séparés.“<br />
Cette utilisation d’un langage passé (et dépassé), sous forme<br />
<strong>de</strong> citation nostalgique (à la Strauss) plus que d’intégration (à<br />
la Berg, puisque Stravinsky le cite) fait toute l’ambiguïté (et les<br />
limites) d’une œuvre qui, moins <strong>de</strong> dix ans avant Les Soldats<br />
<strong>de</strong> Bernd-Alois Zimmermann, se refuse à la réévaluation. André<br />
Boucourechliev la plaçait ainsi : “The Rake’s Progress, en<br />
dépit <strong>de</strong> sa facture impeccable, <strong>de</strong> son équilibre scénique<br />
et musical, <strong>de</strong> l’élégance certaine <strong>de</strong> son écriture, est une<br />
œuvre <strong>de</strong> crise. Cette impression <strong>de</strong> perte <strong>de</strong> soi, d’absence<br />
d’une marque personnelle que même Pulcinella impose puissamment,<br />
laisse <strong>de</strong>viner – et <strong>de</strong> façon presque angoissante<br />
pour l’auditeur – la situation d’impasse dans laquelle se trouve,<br />
consciemment ou non, le musicien, malgré l’assurance<br />
dont il a fait montre tout au long <strong>de</strong> sa composition.“<br />
Geneviève Lièvre<br />
O3
“Il est bien le plus irritant <strong>de</strong> tous les musiciens ! On voudrait le réduire en définitions, on<br />
s’y applique laborieusement mais on s’aperçoit bientôt que c’est lui qui nous tient comme<br />
pantins par <strong>de</strong>s fils d’acier. Chaque fois qu’on croit le saisir, Stravinsky fait un pas et il<br />
nous échappe [...]. C’est chacun <strong>de</strong> ses mots, chacune <strong>de</strong> ses œuvres qui nous prend au<br />
dépourvu, c’est chacun <strong>de</strong> ses virages qui nous donne le vertige. Pourquoi ? Tout simplement<br />
parce qu’une admirable perversion le pousse au cœur <strong>de</strong>s choses dont c’est l’envers<br />
qu’il lui plaît le plus souvent d’éclairer d’une insoutenable lumière pour que rien ne nous en<br />
<strong>de</strong>meure caché.“ (Maurice Fleuret)<br />
Né à Lomonossov (Oranienbaum, près <strong>de</strong> Saint-Pétersbourg) en 1888, mort à New York en 1971, enterré à Venise ; russe <strong>de</strong><br />
naissance, naturalisé français en 1934 puis américain en 1945 ; ayant vécu durablement entre Suisse et France, puis installé<br />
aux Etats-Unis ; tour à tour, d’une façon toujours très personnelle, folkloriste lié aux Ballets russes, intéressé par le jazz comme<br />
la plupart <strong>de</strong> ses contemporains, néoclassique, sériel : tout, dans la vie et l’œuvre d’Igor Feodorovitch Stravinsky, est multiple,<br />
changeant, voire versatile. Sa personnalité complexe, hantée par un constant souci <strong>de</strong> renouvellements tout autant que d’ordre,<br />
ses mutations étonnantes évoquent un Picasso à l’affût <strong>de</strong> formes inédites.<br />
On a parlé <strong>de</strong> compositeur protéiforme. Sur les jugements à l’égard <strong>de</strong> l’œuvre, oscillant entre condamnation et réévaluation,<br />
ont déteint, <strong>de</strong> son vivant et <strong>de</strong>puis sa mort, les volte-face du compositeur, mais à l’unanimité on le considère comme un <strong>de</strong>s<br />
ouvreurs <strong>de</strong> portes <strong>de</strong> la musique du XX e siècle, à l’unanimité on le constate sans postérité directe. Une seule <strong>de</strong>s ses partitions<br />
est reconnue à l’unanimité comme fondamentale et inattaquable : Le Sacre du printemps (création en France en 1913) ; seul un<br />
tout petit groupe <strong>de</strong> ses œuvres a été <strong>de</strong> tout temps majoritairement épargné : Noces, Renard, Symphonies d’instruments à vent<br />
(telle serait la sélection <strong>de</strong>s musiciens), Pétrouchka, L’Oiseau <strong>de</strong> feu, L’Histoire du soldat (telle serait la sélection du public).<br />
On commence seulement à l’évaluer dans une percepective historique dégagée <strong>de</strong>s clichés faits <strong>de</strong> citations tronquées<br />
(le galvaudé : “la musique n’exprime rien“), hors <strong>de</strong> la nébuleuse douteuse <strong>de</strong> propos receueillis, hypothétiques<br />
déclarations et “témoignages“ gérés avec un passionnel “droit“ d’exclusivité par Robert Craft, collaborateur<br />
d’un Stravinsky âgé puis intellectuellement très diminué, sorte d’enfant adoptif abusif comme il y a <strong>de</strong>s veuves abusives.<br />
Geneviève Lièvre<br />
O4<br />
IGOR STRAVINSKY<br />
Compositeur
ALEXANDER LAZAREV<br />
Direction musicale<br />
Né en Russie, Alexan<strong>de</strong>r Lazarev fait ses<br />
étu<strong>de</strong>s au Conservatoire <strong>de</strong> Moscou. Il<br />
obtient <strong>de</strong> nombreux prix et notamment le<br />
premier prix du Concours Karajan à Berlin.<br />
De 1987 à 1995, il est chef d’orchestre et<br />
directeur artistique au Théâtre du Bolchoï.<br />
Il y dirige La Vie pour le tsar (Glinka), La<br />
Pucelle d’Orléans (Tchaïkovski), Mlada (Rimski-Korsakov) et part<br />
en tournée dans le mon<strong>de</strong> entier : Tokyo, Scala <strong>de</strong> Milan, Festival<br />
d’Edimbourg, Metropolitan Opera <strong>de</strong> New York, etc. Avec<br />
l’Orchestre symphonique du Bolchoï, il enregistre <strong>de</strong>s œuvres<br />
majeures du répertoire russe comme la Symphonie n°2 <strong>de</strong> Rachmaninov<br />
et la Symphonie n°8 <strong>de</strong> Chostakovitch. Ces <strong>de</strong>rnières<br />
années, il a travaillé régulièrement avec l’Orchestre Philharmonia<br />
<strong>de</strong> Londres et l’Orchestre philharmonique <strong>de</strong> Saint-Pétersbourg, à<br />
Londres, Paris et Vienne. Parmi les autres formations qu’il dirige :<br />
l’Orchestre philharmonique <strong>de</strong> Berlin, <strong>de</strong> Munich, le Concertgebouw<br />
d’Amsterdam, l’Orchestre philharmonique <strong>de</strong> La Scala,<br />
L’Orchestre national <strong>de</strong> France, l’Orchestre <strong>de</strong> Cleveland, <strong>de</strong><br />
ROBERT LEPAGE<br />
Mise en scène<br />
Homme <strong>de</strong> théâtre polyvalent, Robert<br />
Lepage exerce les métiers <strong>de</strong> metteur en<br />
scène, <strong>de</strong> scénographe, d’auteur dramatique,<br />
d’acteur et <strong>de</strong> réalisateur. Il crée et<br />
porte à la scène <strong>de</strong>s œuvres originales<br />
qui bouleversent les co<strong>de</strong>s <strong>de</strong> réalisation<br />
scénique classique, notamment par l’utilisation<br />
<strong>de</strong> nouvelles technologies.<br />
Né à Québec en 1957, il entre au Conservatoire d’art dramatique<br />
<strong>de</strong> Québec à 17 ans puis se joint au théâtre Repère.<br />
En 1984, il crée Circulations, prix <strong>de</strong> la meilleure production<br />
canadienne lors <strong>de</strong> la Quinzaine internationale <strong>de</strong> théâtre <strong>de</strong><br />
Québec. L’année suivante, il crée La Trilogie <strong>de</strong>s Dragons. Viennent<br />
ensuite Vinci, Le Polygraphe et les Plaques tectoniques.<br />
De 1989 à 1993, il est directeur artistique du Théâtre Français<br />
du Centre national <strong>de</strong>s arts d’Ottawa. Parallèlement, il poursuit sa<br />
démarche artistique en présentant Les Aiguilles et l’Opium, Corolian,<br />
Macbeth, La Tempête et A Midsummer Night’s Dream, pièce<br />
qui lui permet <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir le premier Nord-Américain à diriger une<br />
pièce <strong>de</strong> Shakespeare au Royal National Theatre <strong>de</strong> Londres.<br />
En 1994, il fon<strong>de</strong> une compagnie <strong>de</strong> création multidisciplinaire,<br />
Le Projet Ex Machina, dont il assume la direction artistique.<br />
Cette nouvelle équipe présentera Les Sept Branches <strong>de</strong><br />
la Rivière Ôta, Le Songe d’une nuit d’été et un spectacle solo,<br />
Montréal, l’Orchestre philharmonique <strong>de</strong> Londres et sur les scènes<br />
<strong>de</strong> La Monnaie <strong>de</strong> Bruxelles, <strong>de</strong> Vérone, <strong>de</strong> l’<strong>Opéra</strong> Bastille, <strong>de</strong><br />
l’<strong>Opéra</strong> <strong>de</strong> Munich. Il est régulièrement invité au Royaume-Uni.<br />
Principal chef invité <strong>de</strong> l’Orchestre symphonique <strong>de</strong> la BBC <strong>de</strong><br />
1992 à 1995, il est aussi chef principal <strong>de</strong> l’Orchestre national<br />
d’Ecosse avec qui il joue le cycle complet <strong>de</strong>s symphonies <strong>de</strong><br />
Chostakovitch et Prokofiev. En 1978, il fon<strong>de</strong> L’Ensemble <strong>de</strong>s<br />
solistes du Bolchoï, qui participe à la diffusion d’œuvres russes<br />
contemporaines. Alexan<strong>de</strong>r Lazarev a signé <strong>de</strong> nombreux enregistrements<br />
discographiques, avec l’Orchestre du Bolchoï pour<br />
Erato, et plus <strong>de</strong> 35 enregistrements pour Melodiya. Il a également<br />
enregistré pour Virgin Classics, pour Sony Classical avec<br />
l’Orchestre <strong>de</strong> la BBC, pour Hyperion et BMG avec l’Orchestre<br />
philharmonique <strong>de</strong> Londres, pour BIS avec l’Orchestre national<br />
d’Ecosse.<br />
Récemment : L’Amour <strong>de</strong>s trois oranges (Prokofiev) à l’<strong>Opéra</strong><br />
Bastille et Lady Macbeth <strong>de</strong> Mtsensk (Chostakovitch) au Grand<br />
Théâtre <strong>de</strong> Genève.<br />
Elseneur. Toujours en 1994, il abor<strong>de</strong> le cinéma en scénarisant et<br />
en réalisant le long-métrage Le Confessionnal. Ensuite, il réalise Le<br />
Polygraphe, Nô, Possible Worlds et, en 2003, l’adaptation <strong>de</strong><br />
sa pièce La face cachée <strong>de</strong> la lune.<br />
En 1997, le centre <strong>de</strong> production pluridisciplinaire La Caserne<br />
voit le jour à Québec. Dans ces nouveaux locaux, son équipe<br />
et lui créent et produisent la Géométrie <strong>de</strong>s Miracles, Zulu Time,<br />
La face cachée <strong>de</strong> la lune, La Casa Azul, The Busker’s Opera,<br />
une nouvelle version <strong>de</strong> La Trilogie <strong>de</strong>s Dragons, l’<strong>opéra</strong> 1984<br />
(d’après le roman <strong>de</strong> Georges Orwell/ direction musicale : Lorin<br />
Maazel), Le Projet An<strong>de</strong>rsen, la toute nouvelle création d’Ex machina<br />
Lipsynch (2007).<br />
Il met en scène, lors d’un même programme, les <strong>opéra</strong>s Le Château<br />
<strong>de</strong> Barbe-Bleue et Erwartung (1992). En 1993, il signe la<br />
mise en scène <strong>de</strong> la tournée mondiale du spectacle <strong>de</strong> Peter Gabriel,<br />
The Secret World Tour. Il revient à la scène lyrique avec la<br />
Damnation <strong>de</strong> Faust, au Japon en 1999, puis à Paris en 2001.<br />
En 2000, il participe à l’exposition Métissages au Musée <strong>de</strong> la<br />
Civilisation <strong>de</strong> Québec. En 2002, il fait à nouveau équipe avec<br />
Peter Gabriel (Growing Up Live). En février 2005, il présentait en<br />
gran<strong>de</strong> Première KÀ, un spectacle permanent du Cirque du Soleil<br />
à Las Vegas, dont il signe la conception et la mise en scène.<br />
L’œuvre <strong>de</strong> Robert Lepage est couronnée <strong>de</strong> nombreux prix.<br />
O5
LES NOCES DE FIGARO<br />
Du 24 juin au 8 juillet 2007<br />
Direction musicale<br />
William Christie<br />
Jérémie Rhorer<br />
Mise en scène<br />
Adrian Noble<br />
> DUBOC/DROULERS<br />
Du 19 au 24 juin 2007<br />
au TNP<br />
DIRECTEUR GÉNÉRAL<br />
Serge Dorny<br />
Place <strong>de</strong> la Comédie<br />
69001 <strong>Lyon</strong><br />
> WILLIAM CHRISTIE<br />
10 juin 2007<br />
Rameau/Mozart<br />
Orchestre et chœeurs<br />
<strong>de</strong> l’<strong>Opéra</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong>