RENCONTRE : DUY THANG NGUYEN, jeune bédéiste ... - aqesap

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Numéro 66 Novembre 2008
PRIX ESSOR
Le projet que nous présentons s’adressait à quelque 150 élèves
de quatrième secondaire en art et multimédia et de cinquième
secondaire en arts plastiques. L’idée de départ était de produire
une œuvre d’intégration à l’architecture intérieure autour
du thème de l’autoreprésentation. Nous avons débuté le projet
par une visite de l’exposition de Vik Muniz et Carel Funk au
Musée d’art contemporain de Montréal. Cette visite, en partie
subventionnée par le programme «La culture à l’école», a permis
aux élèves de se départir de certains préjugés défavorables
à l’art contemporain. Soudainement, l’art était plus accessible; il
devenait un jeu impressionnant à regarder. Le spectacle formel
pouvait s’apprécier plus facilement et l’élève n’avait plus l’impression
d’être un cancre face à la nature parfois intellectuelle
de l’art contemporain.
De retour en classe, nous avons procédé à un retour réfl exif. Il
s’est avéré essentiel d’expliquer aux élèves les références qui
n’avaient été qu’effl eurées par nos guides, surtout celles où il a
été question d’Andy Warhol, de la Joconde et de Jackson Pollock.
Par la suite, nous avons énoncé les propositions de création en
tenant compte des commentaires et des idées des élèves; nous
avons utilisé les notions de réalisme dans la peinture comme
amorce de projet. Nous avons présenté les démarches et les œuvres
majeures de Gilbert et George, artistes des années soixante,
ainsi que celles de Vik Muniz, Andy Warhol et Carel Funk, artistes
des années soixante-dix. Parallèlement, nous leur avons
présenté les rudiments du logiciel Photoshop et leur avons également
demandé de produire un glossaire des arts plastiques dans
leur cahier de trace afi n de s’approprier le langage plastique et
les termes justes. En ciblant les valeurs de tons, nous avons procédé
à des démonstrations de peinture avec de la peinture acrylique
et avec un médium plutôt inusité, le café instantané. Suite
aux nombreuses suggestions des élèves, le projet s’est déroulé en
trois volets correspondant à autant d’éléments architecturaux.
D’abord, les plafonds
Le premier volet a été réalisé sur les tuiles du plafond, sur le modèle
des cartes à jouer. Les élèves ont peint une autoreprésentation
à l’acrylique, en noir et blanc, d’après le modèle d’une photographie
d’eux-mêmes en plan américain; nous avons travaillé
les photographies avec le logiciel Photoshop pour accentuer les
contrastes et découpé les tons en quatre valeurs distinctes. Le
résultat fut par la suite imprimé sur acétate, ce qui nous a permis
de projeter les images sur les tuiles pour mieux exploiter la notion
de réalisme photographique. Les élèves ont peint leur image