Lettre des Espaces n° 13 - Campus France

Lettre aux Espaces Page 3
Étudier en France, infos...
> Bienvenue à l’École du Louvre ou le plaisir de l’exigence
L’École du Louvre a été cooptée par l’assemblée des
adhérents d’EduFrance dans sa réunion du 2 juin 2004.
C’est pour l’Agence un événement important à cause du
prestige de cette institution et de son rayonnement. Le
logo d’EduFrance rend d’ailleurs hommage à la pyramide
du musée, qui symbolise l’harmonie nécessaire entre
un passé, jamais renié, et la modernité, l’avenir.
Madame Marie-Christine O’Neill, responsable du 2ème
cycle de muséologie, chargée des activités internationales
et chercheuse associée à l’université de Montréal,
a bien voulu commenter cette adhésion pour La Lettre
aux Espaces…
L’École du Louvre a une image élitiste
et l’idée d’y être admis doit paraître absurde
à beaucoup d’étudiants.
Cette image élitiste, nous ne la renions pas du tout, si
elle est synonyme de grande qualité de nos formations.
D’un autre côté, si elle doit donner l’impression d’une
école réservé à la bonne bourgeoisie et décourager de
bons candidats potentiels, nous la renions absolument. Il
faut rappeler quelques évidences : par rapport à
l’Institut National du Patrimoine, qui serait en quelque
sorte l’ENA des musées (!), nous avons l’ambition d’être
une université, petite mais riche de talents ; sélectionner
nos étudiants, comme le fait dans un autre domaine
Sciences-Po, est pour nous d’autant plus nécessaire
que les échecs en cours de formation doivent être
absolument évités.
Mais, s’il est déjà difficile pour des étudiants
français d’entrer à l’École du Louvre,
que dire pour les étrangers ? Certains parlent
de la forteresse Louvre !
C’est excessif. Il est vrai que depuis l’instauration d’un
test probatoire pour l’entrée en premier cycle, obligatoire
Juillet-Août 2004 | N°13
pour tout candidat, le nombre d’étrangers a baissé. Nous
sommes passés de 250 élèves à seulement 76 en
2002/2003. Mais beaucoup de ces élèves étrangers
d’autrefois abandonnaient vite leurs études, qu’ils
jugeaient trop difficiles. Maintenant, nous offrons
aux sélectionnés un véritable cursus, correspondant à un
projet de formation bien défini.
Plusieurs portes d’entrée…
comme au Louvre
Le test probatoire est-il la seule voie d’accès
à l’École du Louvre pour les étudiants étrangers ?
Non. Il est possible d’entrer en 2ème année, 3ème année,
et bien sûr en deuxième et troisième cycles si l’on peut
faire état de diplômes d’histoire de l’art étrangers reconnus
par la commission de la scolarité.
Comment les études sont-elles organisées
à l’École du Louvre ?
Un tronc commun (histoire générale de l’art, techniques
de création, histoire des collections) est obligatoire en
premier cycle. Il est complété par un cours de spécialité.
En deuxième cycle, nous cherchons à donner une formation
professionnelle dans le domaine des musées et du
patrimoine, comme à initier nos étudiants à la recherche.
Seuls les meilleurs étudiants, qui ont obtenu au moins 14
dans leur cours de spécialité, accèdent à la maîtrise de
l’Ecole du Louvre, habilitée au niveau 2 par le Ministère
du Travail.
Qu’appelez-vous cours de spécialité ?
Ce sont des cours qui s’ajoutent à ceux du tronc commun
et couvrent un éventail de domaines très pointus, de
l’archéologie de l’Europe préhistorique à l’art africain,
en passant par l’histoire de la photographie, du cinéma ou
encore l’archéologie militaire, les arts appliqués à l’industrie.
Dans notre jargon, nous parlons aussi de cours organiques.
Le test probatoire d’entrée en 1ère année
Cette épreuve de trois heures demande une excellente
maîtrise du français et une bonne culture générale. Elle
comprend un questionnaire à choix multiple, une
épreuve de compréhension fine d’un texte et de
rédaction, l’étude et le commentaire (non spécialisé)
de documents visuels. Les annales de 1997 à 2003 peuvent
être achetées pour un prix moyen de 10 Euros.
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