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ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE

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UNIVERSITE DU BENIN<br />

ECOLE DE MEDECINE LaME (TOGO)<br />

ANNEE 1977 N'<br />

THE5E<br />

pour le<br />

DOCTORAT EN MEDECINE<br />

(DIPLOME D'ETAT)<br />

par<br />

AG BO Kossivi<br />

né le 26 février 1945 à LaME (Togo)<br />

MSC (MASTER OF SCIENCE) EN PARASITOLOGIE ME DICALE<br />

UNIVERSITE DE LONDRES (L. S. H. T. M. )<br />

PRESENTEE ET SOUTENUE PUBLlQUtMENT LE---- .:_1977<br />

<strong>ETUDE</strong> <strong>EPIDEMIOLOGIQUE</strong><br />

PRESIDENT: Professeur Mawupe VOVOR<br />

Membres Professeur Agrégé Jean - Claude VAlCKE<br />

Professeur Agrégé Afotchao AMEDOME<br />

Professeur Agrégé Pokai NABEDE


PRO F E S S E URS<br />

l !vI EDE C l N E<br />

LISTE DU PERSONNEL ENSEIGNANT<br />

Professeur (O.V.S.)<br />

Professeur<br />

"<br />

"<br />

Pierre CARTERET<br />

Koffi KEKEH<br />

Kotso NATHANIELS<br />

Mawupé VOVOR<br />

Physiologie<br />

Chirurgie Générale<br />

Chirurgie Thoracique<br />

Gynécologie-Obstétrique<br />

Professeur Agrégé Afatchao AHEDONE Maladies Infectieuses<br />

" " Pierre BEGUE Pédiatrie<br />

" " Souroufai BITHO Urologie<br />

1<br />

,<br />

" " Komlatsé KPODZRO Anatomie-Pathologique<br />

" " Pakai NABEDE Hygiène et Santé Publique<br />

" " Nassame NAKPANE Traumatologie<br />

" " Jean-Louis PLESSIS Anatomie<br />

" " Didier RABINEAU Histo-Embryologie<br />

" " Jean-Claude VALCKE Médecine Interne


Professeur Pierre MAURER Traumatologie-Orthopédie<br />

"<br />

"<br />

"<br />

M. PHIl. BERT<br />

M. RENOUX<br />

Claude VEDRENNE<br />

( Doyen de Cochin - Paris<br />

Médecine du Travail<br />

Immunologie<br />

Anatomie Pathologie Spéciale<br />

Professeur Agrégé Claude AARON: Anatomie Radiologique<br />

"<br />

" "<br />

" Jean-Paul GIROUD Pharmacologie<br />

Jean-Claude KAPLAN Biochimie<br />

Chef de Travaux J. F. DESANGES Physiologie<br />

Chef des Travaux-Assistant des Hôpitaux<br />

A. PHILIPPON Bactériologie<br />

Chef de Clinique-Assistant J. RONDIER Rhumatologie<br />

Assistante<br />

Assistante<br />

Mme LAFITTE<br />

Tourte SCHAEFER<br />

Gastro-Entérologie<br />

Parasitologie


A S SIS TAN T S<br />

ftC,'R'F - "?'<br />

ASSISTANTS DES SERVICES UNIVERSITAIRES DES HOPITAUX<br />

CHARGES DE COURS<br />

Ayité D'ALMEIDA<br />

Kossi Kowu ASSIMADI<br />

Kossi HOMAWOO<br />

Mme Marie-Claude BÉGUÉ<br />

Max DUFRENOT<br />

Komlan EDEE<br />

ASSISTANT ATTACHE<br />

Hygiène<br />

Pédiatrie<br />

Komlavi J \MES Anatomie<br />

PROFESSEURS MISSIONNAIRES<br />

Professeur<br />

"<br />

Claude GALLIEN<br />

Jacques LAPIERRE<br />

Chirurgie-Orthopédie-Traumatologie<br />

Biochimie<br />

Biochimie<br />

Biophysique<br />

Biologie<br />

Parasitologie


A MON PERE ET A MA MERE<br />

A MA GRAND'MERE<br />

A MES ONCLES<br />

A TOUS MES PARENTS<br />

A MA CHERE EPOUSE<br />

A MES CHERS ENFANTS<br />

qui m'ont mis sur la bonne voie et<br />

qui ont accepté de grands sacrifices dûs<br />

à mes études.<br />

qui a contribué au bonheur de mon enfance<br />

et à qui je dédie une affection particulière.<br />

qui m'ont toujours prodigué de bons conseils.<br />

qui m'ont aidé et encouragé.<br />

à qui je dédie ce travail comme signe<br />

de ma profonde reconnaissance.


A MES FRERES ET SOEURS<br />

je crois nvoir joué mon rôle d'aîné en<br />

vous laissant cet exemple.<br />

A LA FAMILLE DOUGLAS DE SAINT-VINCENT<br />

A SYLVIE ET J.<br />

A MON3IEUR KPAKOTE<br />

NETTER<br />

dont le foyer était mon "home" lors de<br />

mon séjour à LONDRES.<br />

Je vous adresse ma profonde gratitude.<br />

Docteurs en Médecine.<br />

Je vous dédie ce travail comme sceau de<br />

l'amitié qui nous lie depuis votre premier<br />

passage au TOGO.<br />

A votre fille Sophie et à vous-mêmes<br />

meS solides amitiés.<br />

de l'Ecole Supérieure d'AGRONOMIE (U. B.)<br />

qui a accepté volontiers d'étudier les plantes<br />

aquatiques.<br />

Je te dédie ce travail pour te témoigner<br />

ma reconnaissance.


A ESTHER KIENTEGA<br />

qui a accepté volontiers de relire ce travailo<br />

A L'AIMABLE PERSONNEL DES MALADIES INFECTIEUSES<br />

AUX DOCTEURS<br />

avec qui je me suis senti en familleo<br />

P. SCHEIBER<br />

Â. D'ALMEIDA<br />

DOGBA<br />

A LAWSON LATEVI DE L'INSTITUT ERNST RODENWALDT.<br />

A MES MAITRES DE L'ECOLE DE MEDECINE TROPICALE DE LONDRES<br />

Professeur LUMSDEN<br />

"<br />

"<br />

pour leur sympathie et la formation<br />

qu'ils m'ont donnéeo<br />

G. NELSON<br />

BERTRM'1<br />

Chef de département de PROTO­<br />

ZOOLOGIE<br />

Chef de département de HELMIN­<br />

THOLOGIE<br />

Chef de département d'ENTOMOLOGIE


Aux Docteurs<br />

SOUTHGATE<br />

TARGETT<br />

DENAM<br />

A Mon Cher Ani Docteur ALEXANDRE ELLIOT du PEROU<br />

A Monsieur le Professeur Agrégé J.-C. VALCKE,<br />

Chef des Services Médicaux au Centre Hospitalier<br />

Universitaire de LOME<br />

Votre dévouement pour vos malades aux risques<br />

de compromettre votre santé est un exemple que<br />

nous ne manquerons pas de mettre en pratique<br />

dans notre carrière.<br />

Nous vous disons merci.


A Monsieur le Professeur K. KEKEH,<br />

Chef des Services Chirurgicaux au Centre<br />

Hospitalier Universitaire de LOME,<br />

Directeur de l'Ecole de Médecine de l'Université<br />

c<br />

du Bénin<br />

Nous avons saisi en vous l'homme de paroleo<br />

Votre dévouement pour la jeune Ecole de Médecine<br />

depuis sa création et votre lutte inlassable pour<br />

notre cause ont forcé notre respectueuse admiration.<br />

Veuillez trouver dans ce travail le témoignage<br />

de notre profonde reconnaissance.


A Monsieur le Professeur Mawupé VOVOR,<br />

Professeur de Gynécologie-Obstétrique au<br />

Centre Hospitalier Universitaire de LOME,<br />

Directeur de l'Enseignement du Quatrième Degré<br />

du TOGO,<br />

Directeur de l'Ecole Nationale des Sages-Femmes<br />

du' TOGO,<br />

Membre de l'Académie Française de CHIRURGIE<br />

Notre Président de Thèse<br />

Notre Maître de DAKAR et notre Maître de LOME<br />

Vous avez toujours prêté une oreille attentive<br />

à nos problèmeso Vous avez été et demeurez notre<br />

bon conseillero Votre rigueur pour un travail<br />

bien fait et votre souci de justice ont contribué<br />

à faire de nous ce que nous sommes aujourd'huio<br />

Par le stylet de votre humour, vous avez gravé<br />

en nous à la fois des notions scientifiques ardues<br />

et de solides qualités humaineso<br />

Vous nous faites l'honneur de présider cette thèseo<br />

Très humblement nous vous adressons notre recon-<br />

naissanceo


A Monsieur le Professeur ngrégé Afatchao AMEDOME,<br />

Chef du Service des Maladies Infectieuses<br />

au Centre Hospitalier Universitaire de LaME<br />

Mon Cher Maître,<br />

Grâce a vous ce travail a pu être réalisé.<br />

,Vous nous avez toujours entourés de votre chaude<br />

sollicitude. Votre dynamisme et votre infatiga­<br />

bilité sont devenus légendaires. Votre sens<br />

pratique aigu nous a toujours mis en confiance<br />

sur le terrain. Votre aide matériel n'est que<br />

le reflet de vos exceptionnelles qualités morales.<br />

Nous vous dédions ce travail en signe de notre<br />

profonde reconnaissance.


T A BLE 55 E S MAT 1ER E S<br />

P A G E<br />

1 Introduction 1 0<br />

2 Généralités sur les bilharzioses 20<br />

a) Historique<br />

b) Rappel des notions acquises 40<br />

cc) Bilharziose dans le monde 120<br />

3, - Présentation géographique du TOGO 140<br />

4 Historique de l'étude de la bilharziose au TOGO 21.<br />

5 Etude épidémiologique de foyers de bilharzioses 27.<br />

dans la circonscription de KLOTO<br />

A<br />

B<br />

c<br />

Situation géographique des villages<br />

Modalités de l'enquête<br />

Résultats<br />

1 Evaluation du parasitisme<br />

humain cartes et tableaux<br />

2 Etude malacologique


l N T R 0 DUC T ION<br />

***********************<br />

Les bilharzioses ou schistosomoses sont des helminthiases connues<br />

au TOGO depuis longtemps. Une corte endémique en a été dressée en<br />

1959 par B. Mc MULLEN et Jo Z. BUZO. Déjà en 1925 certains auteurs<br />

dont M. PELTIER ont étudié la répartition des mollusques hôtes in­<br />

termédiaires. Cependant la bilharziose urinaire à s. haematobium<br />

semble la mieux connue parce que la mieux étudiée jusqu'à ce jour.<br />

Au sein de la population togolaise, l'hématurie est un symptôme<br />

fréquent, surtout chez les enfants à l'âge scolaire. Et bien qu'elle<br />

ne soit pas souvent rattachée à sa cause, elle constitue un symptôme<br />

impressionnant et joue ainsi un rôle important dans le dépistage de<br />

l'infection.<br />

Par contre, .la schistosomose â So mGnsoni est quasi inconnue du<br />

grand public probablement parce que ses manifestations cliniques<br />

de début attirent peu l'attention et de surcroît n'ont rien de<br />

spécifique. Par conséquent aucun signe clinique ne fait d'emblée<br />

penser à la bilharziose intestinale. La mise en évidence dans les<br />

selles d'oeufs à éperon latéral est une découverte souvent fortuite<br />

et tous les cas rapportés par les laboratoires d'analyses de diffé­<br />

rentes subdivisions sanitaires font partie des examens de selles<br />

de routine.<br />

1 •


HISTORIQUE DE LA BILHARZIOSE<br />

La schistosomose est une parasitose connue depuis la plus haute<br />

antiquité. En ,effet, vers 1500 ans avant l'ère chrétienne, mention<br />

en a été faite en Egypte sous forme de maladie caractérisée par<br />

l'émission d'urines rouges. Plusieurs textes anciens babyloniens<br />

donnaient la description de symptômes identiques en Mésopotamie.<br />

L'autopsie systématique des momies de la XXè dynastie égyptienne<br />

révélait la maladie chez les rois de l'époque.<br />

Au XIVè siècle, les médecins arabes mentionnaient l'émission d'u-<br />

rines rouges chez les habitants des comptoirs commerciaux d'Afrique<br />

Noire et chez les caravaniers qui remontent du Niger vers la Médi­<br />

terranée en traversant le désert du SAHARA. Deux siècles plus tard,<br />

les Portugais observent les mêmes symptômes dans leurs comptoirs<br />

africains et puis l'expédition de BONAPARTE en Egypte permit aux<br />

médecins de l'armée française de s'intéresser les premiers à la<br />

schistosomose ..<br />

Jusqué là les hématuries n'étaient pas encore rattachées à laur<br />

cause.<br />

Deux dates sont à retenir. En effet, c'est en 1851 que BILHARZ<br />

travaillant au Caire découvre à l'autopsie d'un sujet mort d'une<br />

affection vésicale, des couples de vers plats munis de deux ven­<br />

touses dans le plexus veineux périvésicaux.. Il les nomma Distoma<br />

2.


2 - Poursuite du cycle dans le milieu extérieur<br />

. . ;.<br />

L'oeuf embryonne, au contact de l'eau, éclot et libère des larves<br />

ciliées appelées miracidium. La température de l'eau (25 -30°)<br />

favorise cette éclosion. Le miracidium ne vit pas plus de 24 Ho<br />

à l'état libre. Il nage à la recherche du mollusque spécifique<br />

dont il pénètre alors activement les téguments.<br />

Chez le mollusque spécifique, différents stades larvaires vont<br />

se produire.<br />

Les sporocystes primaires logés dans la cavité respiratoire<br />

donnent par bourgeonnement des sporocystes secondaires qui émigrent<br />

dans l'hépatopancréas. Ceux-ci à leur tour se transforment en cer-<br />

caires. Ainsi en quatre à six semaines après son infestation,<br />

le mollusque libère des milliers de furcocercaires (cercaires a<br />

queue fourche) par un processus de polyembryonie. Elles mesurent<br />

environ 500 !J'.•<br />

L'émission cercarienne, discontinue, est abondante en période<br />

chaude et ensoleillée.<br />

3 - Mode de contamination de l'homme<br />

L'homme se contamine par immersion totale ou partielle du corps<br />

dans une eau contaminée, par pénétration transcutanée des furco-<br />

eercaires eL moins de dix minutes.<br />

9.


BILHARZIOSE DANS LE MONDE<br />

Il existe selon une estimation des experts de l'Organisation Mondiale<br />

de la Santé deux cents à trois cents millions de bilharzieos dans le<br />

12.<br />

monde. La répartition des espèces varient selon les continents.<br />

La bilharziose à S. h2ematobium sévit dans presque toute l'Afrique.<br />

Elle est endémique dans la Vallée du Nil, en Afrique de l'Ouest et<br />

en Afrique du Sud. Elle est moins fréquente en Afrique Equatoriale<br />

et en Afrique du Nord où de petits foyers existent en Tunisieet dans<br />

le Sud du Haroc et de l'Algérie. Elle atteint Madagascar (côté ouest),<br />

la Réunion, l'Ile Maurice, Nossibé .<br />

. Il existe quelques foyers sur le pourtour du Bassin Méditerranéen et<br />

dans le Proche.Orient (Arabie, Iran). En Inde un petit foyer existe<br />

près de Bombay où le mollusque vecteur est Ferrissia tenuis.<br />

En Europe le foyer portugais historique d'Algave, entretenu par<br />

Planorbis metidjensis est en voie d'extinction. L'Amérique est indemne.<br />

- La bilharziose à S. mansoni a une extension très importante en<br />

Afrique. Elle sévit notamment en Egypte, Afrique Occidentale, Orientale,<br />

Equatoriale et en Afrique du Sud. Elle sévit également SUr le côté Est<br />

de Madagascar. En Amérique intertropicale et aux Antilles, elle est<br />

la seule bilharziose connue.


La plaine du Sud de l'Atakora se subdivise en deux portions séparées<br />

par une ligne imaginaire Tsévié-Kouvé. Au Nord de cette ligne quelques<br />

petites collines s'élèvent CD et là : exemple: la colline d'Agbélouhoé.<br />

Au Sud de la ligne Tsévié-Kouvé, s'étend une zone sédimentaire basse<br />

parsemée de dépression marécageuse : basse vallée du Zio et la vallée<br />

du Raho.<br />

La basse plaine sédimentaire du Sud du TOGO se termine par une falaise<br />

qui domine de moins de vingt mètres la zone lagunaire et le cordon<br />

littoral sablonneux, planté de cocotiers.<br />

Lomé, la Capitale s'étend sur le cordon littoral et sur la plaine<br />

sédimentaire.<br />

15·


LE .TOGO EN AFRt:QUE Dt L'OUEST /1


c ) - avec splénomégalie seule<br />

1 (0,850<br />

2° - Sujets non parasités par Schistosoma mansoni<br />

a ) - avec hépatomégalie seule :<br />

36<br />

172 (59%)<br />

82 (4756) dont 53 (64%) sont par-as i t è s par des anky-<br />

lost0illes et des asccris et 29 (35%) sans aucun parasite.<br />

b ) - avec hépatcsplfnom&gôlic<br />

32 (18%) dont 22 (68%) ... ;t'<br />

s o n t parasr es par des as car i o<br />

et des ankylostomes ct 10 (31%) sans autres parasites intestinaux.<br />

c ) - avec spléDomégalie seule


11 - 15<br />

M<br />

F<br />

76<br />

63<br />

T A BLE A U 2<br />

31<br />

32<br />

N<br />

16 - 20<br />

F<br />

---+-.-,-i-----f------+------f------t-------t<br />

21 - 35<br />

M<br />

F<br />

11<br />

21<br />

1<br />

9<br />

23,8<br />

36 - 45<br />

46 - 55<br />

56 - 70<br />

71 - 80<br />

90<br />

M<br />

F<br />

M<br />

F<br />

M<br />

F<br />

M<br />

F<br />

M<br />

F<br />

11<br />

13<br />

8<br />

14<br />

8<br />

10<br />

1<br />

1<br />

1<br />

5<br />

1<br />

2<br />

1<br />

41<br />

51<br />

9<br />

10<br />

9<br />

38.<br />

7 3 21<br />

7,62<br />

14,28<br />

-4-----ii-----r----+--------+-------+ ,..-,-----i-----,,-<br />

92<br />

96<br />

F<br />

F<br />

1<br />

1 1<br />

1<br />

REPARTITION PAR GROUPE D' AGE DE PERSONNES EXAMINEES<br />

DANS LE VILLAGE DE KLONOU


Tranche d'âge 46 - 55 ans<br />

2 hommes sur 14 ont dss oeufs de S. h.<br />

Au-delà de 55 ans, aucun oeuf n'est retrouvé. Comme on peut le re-<br />

marquer aucune infection à s. m. n'a été dépistée à partir de 16 ans<br />

et au-delà dans ce village.<br />

Le graphique 2 montre la différence du taux d'infection des bilhar-<br />

zioses dans ce même village. On note une nette prédominance de la<br />

bilharziose vésicale sur la bilharziose intestinale. Les taux dfim-<br />

fection bilharzienne les plus élevés se situent entre 5 et 15 ans.


2° Sujets non parasités par s. m. 100<br />

a) avec hépatomégalie seule<br />

46 (46%) dont 35 (76%) ont des ankylostomes ou<br />

des ascaris, et 11 n'ayant pas d'autres parasites intestinaux.<br />

des ascaris.<br />

b) avec hépatosplénomégalie<br />

17 (17%) tous parasités par des ankylostomes ou<br />

c) - avec splénomégalie seule 3 (3%)


F<br />

27<br />

20<br />

14<br />

17<br />

T A BLE A u:7'<br />

REPARTITION PJ.R GROUPE D'AGE ET PAR SEXE<br />

35<br />

17<br />

DES FERSONNES EXAl'


24 -,<br />

5<br />

, G R A PHI QUE 3<br />

TOM E<br />

55." -<br />

r- I . ,<br />

i<br />

U il<br />

0 5 10 15 20 35 45 55 70<br />

Infection à S. m. '<br />

1<br />

,


E T U D E MAL A COL 0 G l QUE<br />

61.<br />

Nous avons fait l'expérience des difficultés inhérentes à une<br />

étude malacologique comme l'a souligné GAUD. En effet, en dehors<br />

des conditions climatiques qui influencent la collection des mol-<br />

lusques, il existe des difficultés de localisation des gîtes, même<br />

dans les meilleures conditions. C'est ainsi qu'on ne trouvera aucun<br />

mollusque là où on est presque sÜr d'en trouver. Inversement on<br />

tombe par hasard sur un gîte où abondent les mollusques alors qu'on<br />

ne s'y attendait pas.<br />

Des échantillons de mollusques recueillis dans les gîtes des quatre<br />

villages sont envoyés au Docteur CHEVALLIER du Muséum de l'Histoire<br />

Naturelle, Laboratoire de Malacologie à PARIS pour identificationo<br />

Signalons que la recherche des mollusques a eu lieu deux fois par<br />

mois pendant toute l'année et nous avons pu ainsi suivre la variation<br />

de la population en fonction des saisons.<br />

Dans les gîtes des quatre villages, "POTA-DOMA" Togoensis", nouvelle<br />

espèce non encore décrite se rencontre en toutes saisons et en nombre<br />

presque invariableo Cette invariabilité dans la population peut<br />

s'expliquer par le fait que ces mollusques ont une forte attache<br />

sur leur support (rochers, cailloux)o On les voit souvent remonter<br />

le courant sur leur support.


Quelque soit la force du courant, très peu sont emportés à la dérive.<br />

Mais ils ne jouent aucun rôle comme vecteur de bilharziose. Leur den­<br />

sité varie de 150 à 200 mollusques collectés par heure et par personne.<br />

Gyraulus costulatus Krauss sont des planorbidés non décrits comme<br />

vecteur du Schistosoma mansoni. Et d'ailleurs leur exposition à la<br />

lumière pendant une matinée à plusieurs reprises n'a montré aucune<br />

infestation.<br />

Ils peuplent les gîtes de KLONOU et de YOKELE uniquement. Leur popu­<br />

lation varie avec les saisons. En effet, en saison sèche on en récolte<br />

facilement 200 par heure et par personne. En saison pluvieuse le<br />

courant les emporte. Il faut attendre trois mois après les pluies<br />

pour retrouver une population jeune.<br />

Bullinus globosus Morelet : peuple surtout le gîte de AGBESSIA. On en<br />

trouve très peu à KLONOU et a TOME (5 mollusques / heure et par homme).<br />

Les saisons influent sur leur nombre.<br />

La saison sèche ayant duré trop longtemps cette année dans la circons­<br />

cription, les rivières se sont asséchées ne laissant que des flaques<br />

stagnantes par endroits dans leur lit. Ceci nous a permis de récolter<br />

220 bullins par heure et par personne eq un seul gîte.<br />

Nous n'avons trouvé aucun planorbe dans le dit gîte.<br />

......t\<br />

62.


dans les conditions de laboratoire est plus importante.<br />

Nous avons pu séparer les oeufs de Schistosoma mansoni de l'excès de<br />

déchets fécaux, à l'aide d'un agitateur électrique. Les Biomphalaria<br />

ont été wis ensemble avec les miracidja . Quatorze planorbes ont été<br />

ainsi infectés. Six semaines plus tard 10 d'entre eux ont émis des<br />

cercaires mais malheureusement, la mortalité importante (70%) n'a pas<br />

permis la poursuite du cycle expérimental•<br />

. "<br />

64.


phénate de sodium. Le produit chimique idéal serait celui qui agirait<br />

à très faible concentration d'une part et qui ne seraît toxique ni pour<br />

la faune et la flore aquatique, ni pour l'homme d'autre part. Or les<br />

produits utilisés jusqu'à présent sont toxiques pour les poissons et<br />

l'homme, bien sûr à des degrés divers et leur efficacité est influencée<br />

76.<br />

par de nombreux facteurs: pH et turbidité de l'eau, fixation d'une<br />

partie du produit sur la boue ou le sable constituant le lit du cours<br />

d'eau, désintégration et inactivation par les rayons ultra violets<br />

du soleil.<br />

En outre, ils coûtent très chers.<br />

Les grands travaux d'assèchement et de désherbage des marais et des<br />

étangs, leur drainage par des canaux constituent une des phases de<br />

la lutte contre les mollusques.<br />

La troisième phase de la prophylaxie consiste à empêcher le contact de<br />

l'homme avec l'eau infectée. L'interdiction de déféquer et d'uriner<br />

n'importe où préviendrait la pollution des eaux. La distribution d'eau<br />

potable par fontaines dans tous les centres ruraux, la création de<br />

piscines protégées par adduction d'eau mettrait la population à l'abri<br />

de la contamination et des réinfestations. L'exemple de la piscine de<br />

Bembéréké au Dahomey cité par GAUD est instructif. Car comme l'a dit<br />

à juste titre le Directeur du Service de Santé de la Province de KASAI<br />

cité par le même auteur : "Nous ne pe nsons pas que nous puissions<br />

arriver à une stérilisation de la région avant que le problème de l'eau


En ce qui concerne la région intéressée par notre étude, le reseau<br />

hydrographique faciliterait une lutte contre les mollusques parce que<br />

la rivière Hédzo représente un des principaux cours d'eau vers lequel<br />

sont drainés les petits affluents. Cependant le débit irrégulier des<br />

cours d'eau constitue un sérieux handicap. Il faudrait choisir la<br />

bonne saison, par exemple la saison sèche, pour l'épandage de mollus-<br />

78.<br />

cocides, pour les raisons que nous avons citées plus haut.<br />

Par ailleurs, KLOTO étant l'une des régions les plus arrosées du TOGO<br />

. 1 :.'....<br />

(1.600mm de pluie par an) le problème de distribution de l'eau par<br />

fontaines serait beaucoup plus facile à résoudre.<br />

Il est évident que la lutte contre la bilharziose dans cette région<br />

doit s'intégrer dans un progrdmme global de contrôle sur toute l'étendue<br />

du territoire et si possible s'organiser de concert avec les pays limi-<br />

trophes. Et malgré les problèmes complexes que pose cette lutte, l'édu-<br />

cation sanitaire demeure le Beul moyen à la portée des pays pauvres.<br />

La bilharziose étant l'affection des populations à niveau socio-écono-<br />

mique bas, elle dieparaitra avec l'élevation du niveau de vie<br />

c'est-à-dire quand chaque village aura ses fontaines et ses latrines<br />

ou mieux quand chaque foyer aura son eau courante et son water closet,<br />

quand un système d'évacuation des égouts sera mis au point et que<br />

chaque individu, grâce à l'élevation du niveau intellectuel aura<br />

compris l'importance des mesures prophylactiques.


Les populat10ns de mollusques subissent une fluctuation au cours des<br />

différentes saisons.<br />

D'autres mollusques comme POTADOMA "Togoensis", Gyraulus costulatus<br />

Krauss peuplent ces gîtes mais ne jouent aucun rôle dans la transmission<br />

de la bilharziose.<br />

Nous avons soulevé la complexité des problèmes concernant la prophylaxie<br />

de la bilharziose par exemple le danger du traitement de masse, la toxi­<br />

cité des molluscoscides pour l'homme et les poissons, le coüt élevé de<br />

ces produits.<br />

Malgré tout, nous avons retenu l'éducation sanitaire comme la clé de<br />

voûte de la prophylaxie antibilharzienne et le seul moyen disponible<br />

entre les mains des pays pauvres.


A N N Ji' X E S


1 Gîte de Biomphalaria pfeifferi<br />

2 Gîte de Bullinus globosus<br />

92.


\<br />

\<br />

1<br />

B l B LlO G R A PHI E


12 LE GALL (R.)<br />

88.<br />

Les bilharzioses en Afrique Occidentale<br />

Française, au TOGO et à Madagascar de 1939 à 1941.<br />

Off Int. Hyg. Publ. Bull. mens. 1944, 36, 122 - 124.<br />

13 LIBREZ (P.), COCHETON (J. J.) Les bilharzioses génito-urinaires.<br />

Le Concours Médical, '22 - 12 - 1973, - 96 - 51,<br />

7835 - 43.<br />

14 MANDAHL BARTH (G.), MALAISSE (F.), RIPERT (C.)<br />

Etude malacologique dans la région du lac de<br />

retenue de la Lufira (KATANGA).<br />

Distribution et écologie des mollusques<br />

aquatiques. Rôle épidémiologique des vecteurs<br />

des bilharzioses intestinale et urinaire •<br />

Bull. Soc. Path. Exo t , 1972, 65, (6), 146 - 164.<br />

15 MONSEUR (J.,), RIPERT (C.), RACCURT (C.), LAGOUTTE (J.),<br />

FOND (G.), HUMEAU (F.).<br />

Etude épidémiologique des bilharzioses intestinale<br />

et urinaire dans la région du lac de retenue de<br />

la Lufira (IV). Retentissement de l'helminthiase<br />

sur la santé d'après l'examen des lésions urolo­<br />

giques de sujets émettant des oeufs de Schistosoma<br />

haematobium.<br />

Bull. Soc. Path. EXot. 1972 - 65, (6), 822 - 840


21 SOW (A. M.), DIOP MAR (1.), TOSSOU (H.)<br />

90.<br />

Les antibilharziens, indications cliniques.<br />

Médecine d'Afrique Noire 1973, 20 (10), 791 - 797.<br />

22 TOGO Ministère de la Santé Publique et des Affaires<br />

Sociales -<br />

Service National de la Statistique Sanitaire<br />

Situation sanitaire 1971 publié en 1974, 32 - 33·

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