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Compétences AIEM (journal Édition 2011-2)

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« Connexion compétences est une véritable école du<br />

savoir, du savoir-faire et du savoir-être »<br />

Je m’appelle Luis Enrique Barrera Marquez, de nationalité mexicaine.<br />

J’ai 26 ans. Je suis originaire de Guadalajara, une grande,<br />

belle et importante ville du Mexique. C’est une ville très touristique<br />

au regard de ses plages captivantes, de son artisanat traditionnel,<br />

de son art culinaire caractérisé par des mets savoureux comme<br />

le ragoût de bœuf, les tortas haogadas (un genre de sandwich),<br />

les tacos mexicains et beaucoup d’autres spécialités culinaires.<br />

Je suis issu d’une famille merveilleuse. Mes parents vivent<br />

tous les deux à Guadalajara. J’ai deux sœurs et une nièce.<br />

Au Mexique, j’ai totalisé vingt-deux ans de scolarité. Puis j’ai<br />

travaillé durant trois ans comme assistant dans un laboratoire<br />

de conception de prothèses dentaires. J’y ai appris beaucoup<br />

de choses, puis un jour j’ai pris la décision de venir au Canada<br />

pour des raisons de sécurité dont je voudrais faire l’économie ici.<br />

Ma joie de venir au Canada était mêlée de beaucoup de tristesse.<br />

En effet, j’étais triste de quitter mes parents, mes sœurs, mes amis,<br />

mon pays. Mais aussi pas très content d’abandonner mes habitudes.<br />

J’abandonnais finalement trop de choses au Mexique, et cela me<br />

rendait beaucoup nerveux. Mais cette nervosité s’expliquait aussi<br />

par le fait que je voyageais en avion pour la première fois; j’avais le<br />

mal de l’air. Nerveux également parce que je me rendais dans un<br />

pays différent, je partais pour vivre dans une société différente de la<br />

mienne, je n’avais aucune idée de la vie qui m’attendait à Montréal.<br />

Encore plus nerveux quand à l’aéroport de Montréal, les services<br />

d’immigration m’ont soumis à un véritable interrogatoire. C’était la<br />

première fois que l’on m’interrogeait de la sorte. À la question de<br />

savoir pourquoi cette avalanche de questions, il m’a été répondu que<br />

c’était le principe avec la plupart des immigrés qui entrent à Montréal.<br />

La première journée passée à Montréal fut une véritable<br />

épreuve pour moi, du fait de la barrière linguistique. Je ne<br />

savais un traître mot de français, d’anglais moins encore. Je<br />

ne savais comment communiquer avec les gens, en définitive<br />

je communiquais par des signes et cela frisait le ridicule.<br />

Je crois que la résolution de m’inscrire au cours de francisation a été<br />

prise à partir de cette expérience amère. Le temps de me remettre<br />

de l’infortune et du traumatisme des premiers jours, je me suis inscrit<br />

dans un centre spécialisé pour apprendre les rudiments du français.<br />

L’apprentissage du français était difficile pour moi. Quatre mois plus<br />

tard, j’ai dû abandonner le programme au profit de la pratique du<br />

soccer. Pour cette activité sportive, j’ai intégré une ligue de Laval.<br />

Désormais, je jouais donc au soccer. La dynamique qui régnait<br />

au sein de mon équipe aura eu un effet très bénéfique sur moi.<br />

Je commençais à m’épanouir. J’ai décidé de connaître Montréal.<br />

Dans la foulée, j’ai visité Toronto, Ottawa et Québec la capitale.<br />

Un peu plus tard, j’ai repris mes cours de français, avec la ferme<br />

décision de parfaire ma connaissance de cette langue devenue incontournable<br />

pour moi, à tout le moins tant que je vivrais au Québec.<br />

Lorsque j’ai entendu parler de Connexion compétences, je pouvais<br />

juger mon niveau de français assez bon. En effet, c’est une des<br />

conditions implicites pour pouvoir suivre et profiter de ce programme.<br />

Que dire de Connexion compétences? Sinon rien que du bien!<br />

Ce programme est une véritable école du savoir, du savoir faire<br />

et du savoir être. Je pense qu’il convient d’applaudir à tout rompre<br />

à cette belle initiative du gouvernement canadien qui permet aux<br />

immigrants d’acquérir des connaissances et des informations susceptibles<br />

de favoriser leur intégration professionnelle ou scolaire.<br />

À l’issue du programme Connexion compétences, j’aimerais<br />

suivre une formation en électricité ou en éducation sportive.<br />

Mais je rêve aussi de m’exprimer convenablement en français<br />

et en anglais, les deux langues de travail au Canada.<br />

«Que dire de Connexion compétences? Sinon rien que du bien!<br />

Ce programme est une véritable école du savoir, du savoir faire<br />

et du savoir être».<br />

Luis Enrique Barrera<br />

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