Compétences AIEM (journal Édition 2011-2)

cette valeur. Cela va sans dire. Rien qu’à observer le nombre
d’écoles, d’universités, de centres de formation, etc. pour s’en
convaincre.
Cinthia Saavedra : On voit bien qu’au Québec l’éducation
est une valeur primordiale. Sans éducation tu es relégué au
bans de la société. Mais l’État a créé les conditions pour que
chacun, selon sa classe sociale, puisse être éduqué et acquérir
les armes nécessaires à son intégration tous azimuts dans la
société.
Jhousemise Duvernay : Je constate que pour mieux vivre au
Québec, pour réussir socialement, il faut avoir une éducation au
sens de formation, d’acquisition de connaissance scolaire, universitaire
ou professionnelle. C’est la condition sine qua non
de l’intégration, qu’on soit Québécois pure laine ou immigrant.
Dunia Corral : Au Québec, la bonne éducation passe par l’apprentissage
de la langue, du français. C’est la langue la plus
utilisée au travail, dans l'enseignement, les communications le
commerce et les affaires.
Luis Enrique Barrera Marquez : Moi aussi je constate que
sans éducation on ne peut pas s’intégrer correctement au Québec,
on est incapable de réaliser ses ambitions.
Élise Matoukam : En arrivant au Québec, j’ai réalisé à quel
point l’éducation est importante. Elle est inscrite au cœur de
l’action gouvernementale, car les dirigeants de ce pays ont
compris très tôt que sans une bonne éducation des citoyens
aucun progrès économique et social n’est possible.
LE TRAVAIL
Jhousemise Duvernay : Le travail est une valeur capitale au
Québec, et pour moi aussi. Le travail anoblit l’homme. Et puis
on dit prosaïquement que le premier mari d’une femme c’est
son travail. Cela est plus vrai au Québec où on voit hommes
et femmes, abstraction faite de leurs différences physiques, se
battre quotidiennement pour gagner leur pain à la sueur de leur
front.
Rose-Michel Clissaint : Le Québec est avant tout une société
capitaliste. Il est important de travailler parce que c’est le
moyen essentiel pour se réaliser socialement et satisfaire ses
besoins matériels. C’est en travaillant et en dépensant que les
gens font rouler l’économie de la province. S’il existe un ministère
du travail, cela n’est pas gratuit.
Élise Matoukam : Le travail est une source d’enrichissement
pour l’État, et le principal facteur de socialisation des citoyens
tout en leur assurant le bien-être. Avec le travail, c’est le progrès
pour tous et le bonheur pour chacun.
Cinthia Saavedra : La réussite et le développement personnel
ne sont possibles que par le travail assidu et acharné. Nous
voulons tous la liberté, l’indépendance, l’égalité qui sont des
valeurs essentielles. Mais si nous ne travaillons pas, comment
être libre, indépendant et profiter de l’égalité proclamée par le
législateur?
Clovinta Duvernay : De quoi est-on capable au Québec si on
ne travaille pas? L’aide sociale, l’assurance chômage, cela peut
dépanner, mais ne permet pas de vivre correctement. Il faut
un travail, un emploi pour pouvoir subvenir pleinement à ses
besoins. On a des factures à payer, on doit se nourrir, s’habiller,
se loger. Pour honorer toutes ces charges, il nous faut
de l’argent et pour avoir de l’argent, il nous faut travailler. D’où
l’importance du travail dans la société.
L’ÉGALITÉ
Dunia Corral : Toutes les personnes sont égales en droit et
en dignité, et elles bénéficient d'une égale protection de la
loi. Toutes doivent respecter les lois, quelles que soient leurs
convictions. Au Québec, les hommes et les femmes ont les
mêmes droits, sont égaux devant la loi. Ce qui n’est pas le
cas dans d’autres pays. Mais cet acquis, m’a-t-on dit, est le
résultat de nombreuses années d’effort et de lutte.
Elizabeth Leon : L’égalité, c’est la conception qu’une personne
est égale à une autre. Elle doit bénéficier des mêmes droits et
du même traitement de la part de la police, de la justice, de
n’importe quelle administration ou institution. Cela, indépendamment
de ses origines sociales, de sa conviction religieuse,
de sa nationalité, de sa profession ou de son rang social.
Rose-Michel Clissaint : En interdisant toute forme de discriminations
au Québec, la Charte des droits et libertés consacre
l’égalité entre tous les résidents. L’égalité de tous dans un pays
me paraît une valeur fondamentale.
Luis Enrique Barrera Marquez : La proclamation de l’égalité
entre tous ceux qui résident au Québec est une chose essentielle.
Parce que ce pays a ceci de caractéristique qu’il est
multiculturel et multiracial. Je crois que c’est en partie grâce à
cette valeur qu’il fait bon vivre au Québec.
Élise Matoukam : L’égalité est une valeur capitale, car tout
le monde doit être considéré de la même façon devant la loi,
sans distinction de sexe, de race, d’âge et de qualification
professionnelle.
Cinthia Saavedra : Malheureusement, l’égalité est un concept
qui n’existe pas dans toutes les cultures, tous les pays, toutes
les religions et même toutes familles. Le disant, j’en infère que
le Canada en général et le Québec en particulier, constituent
des modèles de société en matière d’égalité.
LE RESPECT DES OPINIONS DES AUTRES
Cinthia Saavedra : Dans mon Pays (Mexique), on dit que
« le respect du droit des autres est la paix ». De la même façon
que les empreintes digitales diffèrent d’une personne à une
autre, aussi vrai que les êtres humains sont différents au physique
(y compris les jumeaux, contrairement à ce qu’on croit), il
est concevable et normal que nous n’ayons pas tous la même
façon de penser, la même opinion. Et la bonne cohabitation dans
une société dépend du respect des opinions des autres. Cela
est très important.
Élise Matoukam : Oui, si j’admets que mon voisin est physiquement
différent de moi, je dois aussi accepter que nous
puissions avoir des opinions divergentes, sans que le ciel
ne nous tombe sur la tête. Mais c’est surtout une très bonne
chose que le législateur le proclame solennellement.
Elizabeth Leon : On dit souvent que la remise en cause des
idées, le refus du dogmatisme, le débat d’idées dans le respect
des uns et des autres, sont sources de progrès. C’est donc
tout à fait à l’honneur du Québec que de donner force de loi
au respect des opinions d’autrui.
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