28.06.2013 Views

Compétences AIEM (journal Édition 2011-2)

Compétences AIEM (journal Édition 2011-2)

Compétences AIEM (journal Édition 2011-2)

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

4<br />

« Si le programme Connexion compétences n’avait pas<br />

existé, il aurait fallu l’inventer »<br />

Je m’appelle Élise Chimène Matoukam, originaire du Cameroun,<br />

un pays de l’Afrique centrale. Un pays où la vie est<br />

belle. J’y étais étudiante en sciences de la nature quand<br />

j’ai pris la décision d’émigrer en Allemagne auprès de mon<br />

époux qui séjournait à Bayreuth dans le nord de la Bavière.<br />

En Allemagne, je me suis astreinte à l’apprentissage de la<br />

langue de Goethe, pendant près d’une année. Mais finalement,<br />

il nous vint à l’idée, mon époux et moi, qu’il vaudrait mieux<br />

que je poursuive mes études en langue française. Évidemment,<br />

dans un pays où les immigrants peuvent encore avoir<br />

droit de cité. Notre dévolu fut donc jeté sur le Canada, dans<br />

sa province la plus francophone, le Québec naturellement.<br />

Désormais, la belle agglomération de Montréal était dans<br />

notre ligne de mire. Toutefois, il fallait satisfaire aux conditions<br />

d’immigration. En un mot, il convenait de préparer sérieusement<br />

ce voyage. Les choses se déroulèrent plutôt bien,<br />

et le 30 mai <strong>2011</strong> nous avons pris un vol de la Lufthansa<br />

pour Pierre Elliot Trudeau où nous avons atterri le lendemain.<br />

J’avais hâte de me retrouver à Montréal, dans un environnement où<br />

la majorité des gens sont des locuteurs de la langue française. Dès<br />

mon arrivée dans cette ville, je dois dire que j’ai été agréablement<br />

frappée par le multiculturalisme qui la caractérise. Pour l’Africaine<br />

que je suis, originaire d’un pays où cohabitent diverses tribus parlant<br />

des patois distincts, il n’y a rien de plus plaisant que de voir des personnes<br />

de cultures différentes cohabiter, échanger, partager. C’est<br />

tout à l’honneur du Canada d’avoir réussi ce formidable creuset.<br />

Pour autant, les réalités de la vie quotidienne tranchent avec le<br />

côté agréable de Montréal. Je voudrais en inférer que par exemple<br />

pour un nouvel arrivant, trouver un emploi relève de la croix et de<br />

la bannière. J’ai véritablement battu le pavé sans succès. C’est<br />

pratiquement à la limite de la déception, du découragement que<br />

j’ai entendu parler du programme Connexion compétences. Il était<br />

vraiment temps, je dirais. Ce programme constitue une école à<br />

tous points de vue. Il m’a ouvert les yeux sur un certain nombre<br />

de choses, de réalités (de « montréalités », si je puis risquer<br />

ce néologisme) que je n’appréhendais pas au départ. En effet,<br />

Connexion compétences offre des arguments pour mieux affronter<br />

les réalités canadiennes en tant que chercheur d’emploi ou en tant<br />

que futur étudiant. Il s’agit d’un programme savamment élaboré<br />

pour permettre à ceux et celles qui y sont élus de fourbir leurs<br />

armes pour aller en croisade et vaincre les difficultés d’intégration<br />

professionnelle ou scolaire au Canada.<br />

Bref, pour moi, si ce programme n’avait pas existé, il aurait fallu<br />

l’inventer. À ce stade de mon propos, comment ne pas remercier<br />

les autorités fédérales du Canada d’avoir eu cette initiative ô<br />

combien louable? Ces remerciements s’adressent également aux<br />

responsables de l’<strong>AIEM</strong> qui n’ont ménagé aucun effort pour nous<br />

placer dans les conditions optimums de travail. Évidemment, je<br />

m’en voudrais de ne pas faire une adresse toute particulière à notre<br />

«Pour autant, les réalités de la vie quotidienne tranchent avec<br />

le côté agréable de Montréal. Je voudrais en inférer que par<br />

exemple pour un nouvel arrivant, trouver un emploi relève de<br />

la croix et de la bannière».<br />

Élise Chimène Matoukam<br />

encadreur, M. MIAN pour sa disponibilité à nulle autre pareille. Je<br />

terminerai en disant un grand bravo au groupe de huit personnes<br />

que nous formons. Car je crois que notre cohésion, la synergie et<br />

la dynamique qui devraient nous caractériser constituaient autant<br />

de défis à relever par nous-mêmes et par nos responsables.<br />

Cinthia, Elizabeth, Jhousemise, Clovinta, Rose-Michel,<br />

Dunia et Enrique, je souhaite bon vent à chacun d’entre nous.<br />

Que Dieu tout puissant guide chacun de nos pas dans notre pays<br />

d’accueil et d’adoption !

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!