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67<br />
Chers Aînés,<br />
C’est à nouveau, pour moi, le moment de vous adresser<br />
les encouragements nécessaires à la ‘’reprise’’. En effet,<br />
après un été qui ne restera pas dans les mémoires comme<br />
un ‘’grand crû’’, la douceur actuelle ne nous<br />
encourage guère à reprendre le collier, j’en sais quelque<br />
chose… Camille Schwartz n’arrête pas de me réclamer<br />
mon ‘’billet’’ !<br />
<strong>2007</strong> tire donc à sa fin et, traditionnellement avant les<br />
fêtes de Noël et Nouvel An, nous faisons un petit retour<br />
sur l’année écoulée et sur nous, membres de la<br />
Fédération des Aînés Ruraux :<br />
Au risque de me répéter …, le « Voyage » fut encore une<br />
fois une réussite ; cette fois-ci nous ne sommes pas parti<br />
trop loin et le village de LAMOURA dans le JURA, a vu<br />
‘’débarquer’’ les Aînés 67 en force !<br />
Quelle magnifique région, presque aussi belle que<br />
l’Alsace … A entendre quelques participants, ‘’c’était<br />
super et vivement l’an prochain, que l’on reparte !’’<br />
La ‘’Journée de la Forme <strong>2007</strong> ’’ s’est déplacée dans le<br />
sud du département, à Sundhouse, avec l’équipe de<br />
Liliane Léonhardt et ce fut encore une très belle journée.<br />
Naturellement, parcours de marche, repas agréable,<br />
musique et convivialité ont à nouveau été au programme<br />
et nous pouvons dès maintenant rêver à l’an prochain. Un<br />
grand merci au club organisateur, à sa présidente et à<br />
tous ses membres.<br />
Le deuxième « rendez vous de travail » sur le grand<br />
projet du « Devoir de Mémoire », a eu lieu et quatre<br />
volontaires ont largement évoqué leur parcours, pendant<br />
cette difficile période de leur vie et de notre région. La<br />
scène du tournage se situait au Kachelofe, grâce à<br />
l’amabilité et au soutien de Mr Schauly, directeur de cette<br />
maison de retraite, que nous tenons à remercier, tout<br />
comme nous remercions nos ‘’acteurs’’, Mme Marthe<br />
BARTHEL et Mrs Alphonse BERNHART, Edgar LAZAR<br />
et René STOCKBAUER.<br />
Un premier jet de film a déjà été monté et, après<br />
visionnage par le ‘’jury’’ et quelques petites adaptations,<br />
il sera disponible en Dvd (ou cassettes vidéo), pour ceux<br />
qui s’intéressent à l’histoire de leur Alsace.<br />
Rien d’original en ce qui concerne nos formations<br />
Informatique en 2006-<strong>2007</strong>, excepté que Eugène<br />
Schrantzer, ancien « stagiaire » devenu « formateur » à<br />
son tour, a pris en charge un des cinq groupes de<br />
Bulletin trimestriel de liaison de la Fédération des Aînés Ruraux du Bas-Rhin<br />
10 rue Sainte Marguerite 67000 STRASBOURG 03 88 22 53 08<br />
Permanence : mardi de 14 h à 16 h (en-dehors des vacances scolaires)<br />
BULLETIN D’INFORMATION N° 47 4e trimestre <strong>2007</strong><br />
1<br />
stagiaires et il compte en créer et animer un deuxième<br />
dès ce trimestre !<br />
Je tiens à le féliciter et à le remercier, pour le magnifique<br />
travail qu’il a fourni cette année et je sais que son<br />
engagement sera aussi total pour l’année à venir.<br />
Les cours ont repris ce trimestre et six groupes sont<br />
ouverts : débutants (2 groupes), confirmés, formation –<br />
les quatre autres en perfectionnement à l’image<br />
numérique fixe ou mobile et communication (internet).<br />
Mais au milieu de ces bonnes nouvelles, il y en a une qui<br />
m’attriste : Monique Tubach, dont vous connaissez tous<br />
le dévouement à notre cause et le travail qu’elle<br />
continuait à fournir pour ‘’alimenter’’ le <strong>Flash</strong> en articles<br />
intéressants, Monique a décidé de prendre enfin un repos<br />
bien mérité, à partir de la fin de cette année.<br />
Est-ce à dire que nous ne la reverrons plus ? Non, car il<br />
n’est pas possible qu’elle s’éloigne totalement des Aînés<br />
Ruraux 67 ! Mais il nous faut accepter qu’elle aspire à un<br />
peu de calme, un peu de repos, après tout ce qu’elle a<br />
donné au <strong>mouvement</strong>, en temps, en kilomètres, en<br />
conviction, en soutien aux clubs ‘’du Sud’’…<br />
Merci Monique !<br />
Alors, maintenant, que souhaiter ?<br />
D’abord que Monique ne nous abandonne pas<br />
totalement,<br />
Ensuite une très très belle année 2008 et, fidèle à la<br />
tradition Provençale de ma famille, je vous dis :<br />
‘’A l’an qui vient et si nous ne sommes pas plus, ne<br />
soyons pas moins’’<br />
Bulletin imprimé gracieusement par « GROUPAMA ALSACE »<br />
Responsable de la publication : Henri IMBERT<br />
Henri Imbert<br />
COTISATION ANNEE 2008<br />
Nous invitons les Responsables de nos clubs de<br />
bien vouloir régler les cotisations au titre de<br />
l’année 2008 avant le 31 janvier 2008.<br />
Après cette date<br />
vos membres ne sont plus assurés !
Les mois de vacances sont là… avec leur lot<br />
de congés et départs. Chacun prépare SON<br />
départ vers d’autres horizons. Dans la vie il<br />
y a un départ NON programmé… c’est celui<br />
de la vie.<br />
Charles FOELLER, ancien président de l’Age<br />
d’Or de STEIGE, nous a quittés à la veille<br />
des congés, sans prévenir, discrètement<br />
avec son sourire qu’on lui connaissait.<br />
De 1997 à 2006 il a présidé le club de Steige.<br />
Sans compter ni le temps, ni la<br />
fatigue, il a fait vivre avec son<br />
enthousiasme, le club dans le respect, la<br />
joie et la bonne humeur. C’était « son »<br />
club.<br />
Dévoué à tout ce qu’il aimait, les amis, le<br />
prochain, il a toujours trouvé le mot qu’il<br />
fallait au bon moment pour chacun.<br />
Bien souvent il a été le confident de jeunes<br />
et moins jeunes. Sa tolérance, sa loyauté,<br />
sa générosité ont fait de lui un être<br />
exceptionnel.<br />
Un bon nombre de ses amis, anciens<br />
collègues de travail, militants syndicalistes<br />
et adhérents de diverses associations ont<br />
A la mémoires de Charles FOELLER<br />
«Son regard bleu ciel et<br />
son sourire ne l‘ont pas quitté mais la<br />
vie l’a laissé tomber et la maladie l’a<br />
vaincu » C’est ainsi que sa famille a<br />
annoncé le décès de Charles<br />
FOELLER qui durant de nombreuses<br />
années a présidé aux destinées du<br />
Club «Age d’or » de Steige.<br />
Il a entretenu des<br />
relations très amicales avec la<br />
Fédération des Aînés Ruraux du<br />
Bas-Rhin qui se souvient de lui avec<br />
reconnaissance.<br />
Le président FOELLER est<br />
décédé le 30 juin <strong>2007</strong>.<br />
Henri IMBERT<br />
Les DEPARTS<br />
De Paulette MEIDINGER<br />
2<br />
tenus à rendre un dernier hommage à celui<br />
qui a tout donné.<br />
Les adieux ne sont jamais faciles et ceux-ci<br />
encore moins que tout les autres. Par ces<br />
quelques mots disons lui un dernier « Au<br />
revoir ».<br />
Brûle, brûle, brûle<br />
La chandelle de la vie<br />
Brûle, brûle, brûle<br />
La chandelle de l’amour.<br />
Passent le temps de vivre<br />
Le temps du bonheur<br />
Passent les heures exquises<br />
Le printemps et les fleurs.<br />
Déjà la flamme vacille<br />
Déjà notre cœur oscille<br />
La noirceur tombe sur la ville<br />
Adieu l’ami<br />
Adieu la vie.
Soleil d’Argent de Harskirchen<br />
Week-end prolongé en Forêt-Noire<br />
Le club Soleil d’Argent, sous la présidence de<br />
Mme Eliane FEST, a organisé une sortie en<br />
Forêt-Noire pour une quarantaine de<br />
personnes. Départ en bus le vendredi aprèsmidi<br />
via autoroute - Gambsheim - Achern<br />
pour rejoindre OBERTAL près de<br />
Freudenstadt ; arrivée vers 16 h à l’hôtel<br />
« Sommerberg ». Installation dans les<br />
chambres, puis temps libre.<br />
Journée du samedi : mise en forme dans la<br />
piscine pour les plus courageux dès 7 h du<br />
matin !!! Après le petit-déjeuner copieux,<br />
nous sommes partis pour une visite guidée<br />
de Freudenstadt, suivie d’un repas piquenique<br />
en forêt, malheureusement gâché par<br />
la pluie.<br />
Dimanche : bonne ambiance pour ceux qui<br />
ont choisi d’accompagner un guide à la<br />
découverte des plantes médicinales à travers<br />
champs et forêt ; pour les autres restés à<br />
l’hôtel : gymnastique douce durant la<br />
matinée.<br />
Lundi matin on plie les bagages et nous<br />
rentrons à la maison, satisfaits d’avoir passé<br />
un agréable séjour, gâtés par la gastronomie<br />
et le chaleureux accueil des hôteliers, et<br />
promesse d’y revenir.<br />
Félicitations à la Présidente du Club pour la<br />
bonne organisation.<br />
J. C. F.<br />
COLCHIQUES DANS LES PRES<br />
FLEURISSENT, FLEURISSENT,<br />
COLCHIQUES DANS LES PRES,<br />
C’EST LA FIN DE L’ETE<br />
3<br />
LA JOURNEE DE LA FORME<br />
DES AINES RURAUX<br />
« Soleil d’automne » est le nom du club de<br />
SUNDHOUSE qui a préparé une très belle<br />
« journée d’été » ce 30 juin <strong>2007</strong> pour<br />
plus de 500 Aînés Ruraux venus de tout le<br />
Bas-Rhin. Tous les ingrédients pour réussir la<br />
« JOURNEE de la FORME » étaient<br />
amoureusement réunis par la présidente<br />
Liliane LEONHART qui a confié un rôle à<br />
chaque membre de son club.<br />
Tout était réglé comme un ballet plaisant<br />
avec une chorégraphie harmonisée par<br />
Camille Schwartz placée sous le haut<br />
patronage du président Henri IMBERT,<br />
entouré de ses collaboratrices souriantes et<br />
efficaces.<br />
En résumé, voici les différents tableaux qui<br />
ont fait oublier les soucis et bobos aux<br />
participants émerveillés : musique, discours,<br />
visite guidée du temple, chants, blagues,<br />
rondes, sketches, danses, poèmes, tombola,<br />
gâteaux « Spécialité Soleil d’automne »,<br />
intervention de la MSA sur le thème « bien<br />
vieillir », remise des coupes offertes par<br />
GROUPAMA.<br />
Le déjeuner mérite une mention spéciale<br />
pour sa qualité et son service dignes d’un<br />
restaurant quatre étoiles.<br />
Le spectacle de la « Journée de la Forme »<br />
est de mieux en mieux interprété grâce à la<br />
mise en commun des expériences vécues par<br />
les clubs qui ont déjà accueillis cette<br />
manifestation. Bravo à tous.<br />
En tant qu’abonnés assidus de cette<br />
manifestation annuelle, nous sommes<br />
impatients de connaître le nom du prochain<br />
maître de ballet et le nom de la scène<br />
retenue !<br />
Merci à ceux qui se sont déjà investis et qui<br />
s’investiront encore dans cette très belle fête<br />
des Aînés Ruraux du Bas-Rhin.
Le 11 Novembre 1918 était signé l’armistice de Rethondes<br />
La première guerre mondiale n’a<br />
véritablement cessé qu’avec le traité de<br />
Versailles.<br />
Signé le 28 juin 1919 dans la galerie des<br />
glaces entre la France, ses alliés (Etats Unis,<br />
Grande Bretagne, Italie) et l’Allemagne, cet<br />
accord comportait une clause d’une<br />
importance évidemment capitale : la<br />
restitution à la France de l’Alsace et de la<br />
Lorraine.<br />
Et voici les clauses principales de ce traité de<br />
paix.<br />
-L’Alsace-Lorraine est restituée à la France<br />
avec tout son équipement industriel et<br />
économique et libre de toute charge et de<br />
toute dette.<br />
-Le bassin minier de la Sarre sera administré<br />
par la société des nations. Après quinze ans,<br />
un plébiscite fixera son sort définitif. Les<br />
gisements sont attribués à la France en pleine<br />
propriété.<br />
-La rive gauche du Rhin sera occupée<br />
pendant quinze années, avec évacuation<br />
progressive de cinq en cinq ans. La France<br />
conservera la tête de pont de Kehl.<br />
-La Pologne est reconstituée telle qu’elle<br />
existait avant le premier partage de 1772,<br />
exception faite pour Dantzig, ville libre,<br />
administrée par la Société des Nations.<br />
-L’Allemagne abandonne toutes ses colonies.<br />
-L’Allemagne est astreinte à accepter un<br />
programme sévère de désarmement qui<br />
supprime la conscription, limite l’armée de<br />
métier à 100 000 hommes et réduit la<br />
fabrication du matériel de guerre.<br />
-L’Allemagne paiera la réparation de tous les<br />
dommages infligés aux particuliers jusqu’à<br />
concurrence d’une somme dont le montant<br />
sera fixé en 1921. D’ici là, elle souscrit<br />
l’engagement d’un acompte de 125 milliards,<br />
dont 25 milliards payables en deux ans.<br />
-Le tonnage détruit par la guerre sousmarine<br />
sera compensé tonne par tonne.<br />
-L’Allemagne livre tous les navires de<br />
commerce au-dessus de 1600 tonnes et la<br />
moitié des bâtiments entre 1000 et<br />
1600 tonnes.<br />
-L’Allemagne se dépouille au profit des Alliés<br />
de tous les droits et intérêts qu’elle avait<br />
acquis dans le monde entier et renonce en<br />
particulier à tous ses droits au Maroc.<br />
4<br />
-Guillaume II doit être traduit devant une<br />
Haute Cour Internationale pour attentat au<br />
droit de l’humanité. Les coupables de<br />
violation des lois de la guerre sont déférés à<br />
des cours martiales.<br />
En plus des garanties fournies par le traité de<br />
paix, le président des Etats-Unis d’Amérique<br />
s’oblige à proposer au sénat des Etats-Unis<br />
et le premier ministre de la Grande Bretagne<br />
s’oblige à proposer au Parlement de la Grande<br />
Bretagne, un engagement soumis à l’approbation<br />
de la Société des nations, aux termes<br />
duquel les Etats Unis et la Grande Bretagne<br />
viendront apporter immédiatement leur<br />
assistance à la France dans le cas d’une<br />
agression non provoquée dirigée contre elle<br />
par l’Allemagne.<br />
Début de l’année <strong>2007</strong>, survivaient encore trois<br />
soldats de la guerre 1914/1918, puis est mort, le<br />
25 février <strong>2007</strong>, à l’âge de 108 ans, Monsieur Jean<br />
GERLAUD.<br />
Sauf erreur de notre part, les deux derniers poilus<br />
survivants à ce jour sont Louis de Cazenave et<br />
Lazare Ponticelli, tous deux âgés de 109 ans.<br />
SUR LA ROUTE DES CRETES<br />
DNA du 18 juillet <strong>2007</strong><br />
« Le club du 3 ème âge de Lalaye-Charbes<br />
organise chaque année une rencontre avec<br />
repas ou une sortie en car. Avant la relâche<br />
estivale, le président Robert LOUX et son<br />
adjoint Raymond ZELLER avaient préparé<br />
une belle sortie sur la route des Crêtes.<br />
Les nombreuses personnes qui en ont profité<br />
ont d’abord découvert le joli musée du tissu<br />
de Wesserling avant d’aller déguster des<br />
carpes frites au lac de Wildenstein. Si la bonne<br />
humeur était au rendez-vous, il n’en a pas<br />
été de même du soleil qui a joué les grands<br />
absents, ne permettant pas de<br />
profiter des jolis points de vue. Par contre,<br />
l’arrêt sur les hauteurs à une ferme auberge<br />
a été bien apprécié. Les explications fournies<br />
par le maître des lieux sur la fabrication du<br />
beurre et du fromage ont été suivies par une<br />
dégustation de produits locaux savoureux.<br />
Le retour s’est fait par le col des Bagenelles<br />
et le val d’Argent et l’on s’est promis de se<br />
retrouver en septembre en faisant confiance<br />
à Robert et à Raymond pour l’élaboration<br />
d’un programme alléchant. »
TOUSSAINT<br />
„Am Grabe streuen Menschen Blumen,<br />
Warum denn nur im Leben nicht ?<br />
Warum so zaghaft mit der Liebe<br />
Und warten bis das Herze bricht ?<br />
Den Toten freuen keine Blumen,<br />
Er fühlt im Grabe keinen Schmerz,<br />
Würde man im Leben Liebe üben,<br />
Erschlüge länger manches Herz.“.<br />
RAPPELLE-TOI<br />
Thomas MERTON<br />
Que si un rien fait souffrir,<br />
Un rien fait aussi plaisir…<br />
Que tu peux être semeur<br />
d’optimisme, de courage, de confiance…<br />
Que ta bonne humeur peut égayer la vie des<br />
autres…<br />
Que tu peux en tout temps, dire un mot<br />
aimable…<br />
Que ton sourire non seulement t’enjolive,<br />
mais qu’il embellit<br />
l’existence de ceux qui t’approchent…<br />
Que tu as des mains pour donner,<br />
et un cœur pour pardonner…<br />
5<br />
SOLIDARITE<br />
« La Croix » du 12 mars <strong>2007</strong><br />
« Savoir recevoir, c’est aussi, en quelque sorte,<br />
donner. J’en veux pour preuve cette petite<br />
histoire.<br />
Le midi, une vieille dame entre dans un<br />
restaurant self-service. Une assiette de soupe<br />
chaude à la main, elle s’assied à une petite<br />
table et s’aperçoit qu’elle a oublié de prendre<br />
une cuillère.<br />
Elle se lève et va la chercher. Quand elle<br />
revient, un Africain est en train de manger<br />
paisiblement la soupe dans son assiette.<br />
Estomaquée, elle se demande si elle ne<br />
devrait pas réprimander le malotru. Puis elle<br />
se dit : « il y a certainement une caméra<br />
cachée quelque part, faisons comme si de<br />
rien n’était. » Avec un sourire poli, elle<br />
s’assied en face de l’homme de couleur, saisit<br />
sa cuillère et se met à manger dans la même<br />
assiette que lui. L’homme la regarde un<br />
instant et pousse gentiment l’assiette au<br />
milieu de la table. Tous deux mangent en<br />
silence.<br />
A la fin du repas, l’Africain se lève, la salue<br />
d’un air aimable et s’éloigne. A son tour, elle<br />
se lève, contente d’elle-même, car elle a sans<br />
doute rendu service à ce brave homme. Mais<br />
où est la caméra cachée ? Normalement,<br />
l’animateur devrait venir la féliciter. Elle pense<br />
aussi au plaisir qu’elle éprouvera à<br />
raconter son aventure à ses amies. N’a-t-elle<br />
pas été parfaite ? Personne ne bouge dans le<br />
restaurant. Il ne se passe rien. C’est alors<br />
que son regard se pose sur une table un peu<br />
plus loin. Elle y découvre une autre assiette<br />
de soupe aux légumes qui refroidit<br />
lentement. La sienne… »
Club „OWEROT“<br />
BOESENBIESEN<br />
Joseph ZUMSTEG, Président.<br />
Notre village est un des plus petits d’Alsace<br />
avec ses quelques 300 habitants.<br />
Depuis 3 ans, le club du 3 ème âge fonctionne<br />
avec une bonne trentaine d’adhérents.<br />
Nos activités sont très diversifiées.<br />
A la belle saison, nous visitons des musées,<br />
des entreprises et explorons le paysage des<br />
alentours. Nous restons également en salle<br />
pour des jeux de sociétés (loto, cartes,<br />
scrabble…) pour que les moins valides<br />
puissent aussi profiter des rencontres.<br />
Nous ne sommes nullement poète ou écrivain<br />
mais voulons partager avec tous les lecteurs<br />
ces quelques proverbes :<br />
-Arts et civilisations ont lié l’homme à la<br />
durée sinon à l’éternité et tendu à faire de lui<br />
autre chose que l’habitant comblé d’un<br />
univers absurde. André MALRAUX<br />
-Dans les choses où le cœur n’est pas, la<br />
main n’est jamais puissante. Barbe<br />
d’AUREVILLY.<br />
-Nous cherchons tous le bonheur mais sans<br />
savoir où il est, comme ces ivrognes<br />
cherchent leur maison, sachant confusément<br />
qu’ils en ont une. VOLTAIRE.<br />
-Les plus petits esprits ont les plus grands<br />
préjugés. Victor HUGO<br />
-Les vraies douleurs de la vieillesse, ce sont<br />
les regrets. César PAVESE.<br />
-Un homme ne peut rien faire de mieux<br />
qu’essayer d’être parfaitement honnête<br />
envers soi-même. Sigmund FREUD<br />
-Il est facile de devenir un père. Il l’est<br />
beaucoup moins de devenir un homme. C’est<br />
là l’objet fondamental d’une véritable<br />
éducation sexuelle. Sam SEWESON.<br />
-Le but dans le mariage n’est pas de penser<br />
pareil, mais de penser ensemble. DOODS<br />
-Le monde est une pièce de théâtre, il faut<br />
apprendre à jouer son rôle. PALLADOS<br />
-Faites-moi bénéficier de vos convictions si<br />
vous en avez, mais gardez vos doutes pour<br />
vous, car j’ai assez des miens. GOETHE<br />
-Les grands génies ne se trompent jamais à<br />
demi. Ils ont le privilège de l’énormité dans<br />
tous les sens. BAUDELAIRE<br />
6<br />
VOR-WEIHNACHT<br />
Auteur inconnu<br />
Transmis par Colette HOFFMANN<br />
Amicale du 3 ème âge de LOHR<br />
Heimlichkeiten an allen Ecken<br />
Unbemerkt sorgen und verstecken.<br />
Ach wie schön war diese Zeit<br />
Wenn die Weihnacht nicht mehr weit.<br />
Mit den Kindern sang man Lieder<br />
Wer gibt uns diese Zeit wieder?<br />
Heute ist alles voll unruhiger Hast<br />
Liebe, man vergiss sie fast.<br />
Viele denken gar nicht dran<br />
Dass man Glück nicht kaufen kann.<br />
Hoffen wir dass sie beizeiten<br />
Noch den rechten Weg beschreiten<br />
Nicht nur sinnlos etwas schenken<br />
Sondern an die Kindheit denken.<br />
Wo beim Klang der Weihnachtslieder<br />
Strahlen hell die Augen wieder.<br />
Wo man auch mit kleinen Sachen<br />
Konnte große Freude machen.<br />
Mancher bringt sich um das Beste<br />
Liebe zu schenken zum Weihnachtsfeste.<br />
Parole d’espoir<br />
Un jour, une jeune femme en pleurs vint trouver<br />
Bouddha.<br />
Son enfant venait de mourir et comme elle avait déjà<br />
perdu son mari, il ne lui restait plus personne au monde.<br />
Elle espérait du Bouddha un miracle ! elle voulait qu’il<br />
lui rende son enfant.<br />
Le Bouddha lui sourit avec bonté en lui disant : « Va<br />
en ville et rapporte-moi quelques grains de sénévé<br />
d’une maison où jamais personne n’est mort. »<br />
Elle y alla. Mais partout elle reçut la même réponse :<br />
« nous pourrions te donner autant de grains de<br />
sénévé que tu veux, mais ta condition est impossible à<br />
remplir ! Beaucoup de personnes ont déjà rendu l’âme<br />
sous ce toit ! »<br />
Toute la journée, elle s’obstina et alla de porte en porte,<br />
espérant trouver une maison où la Faucheuse n’aurait<br />
jamais frappé.<br />
A la nuit tombée, elle renonça, comprenant que la<br />
mort faisait partie de la vie et qu’il était inutile de<br />
vouloir la nier.<br />
Elle retourna voir Bouddha qui lui demanda si elle<br />
rapportait des grains de sénevé.<br />
La femme se prosterna en disant : « Accorde-moi<br />
l’Initiation, je souhaite connaître ce qui n’est pas<br />
éphémère. Je ne te demanderai plus de me rendre<br />
mon enfant car il mourrait de toute façon un jour ou<br />
l’autre. Enseigne-moi plutôt ce qui ne meurt jamais. »
Dick‚ le robot téléphonique<br />
qui rappelle leur prise de médicaments quotidienne aux aînés<br />
Ne plus avoir le temps de prendre des<br />
nouvelles de ses vieux parents n'est plus un<br />
problème. Une société américaine propose<br />
d'appeler quotidiennement la personne âgée.<br />
Un message préenregistré lui fait la<br />
conversation. Les réponses sont enregistrées<br />
et vous pouvez les consulter via Internet. Si<br />
la personne ne répond pas‚ un message<br />
vous met en garde. Dick le robot<br />
téléphonique rappelle aussi leur prise de<br />
médicaments aux aînés.<br />
Chaque matin‚ Virginia Hahn attend en robe<br />
de chambre l'appel de Dick Rice‚ à 9 h 14<br />
précises. Hahn‚ 80 ans‚ qui vit seule dans sa<br />
maison du Minnesota‚ savoure cette<br />
conversation privée.<br />
En fait‚ il s'agit d'un message préenregistré‚<br />
géré par une nouvelle entreprise‚ Warm<br />
Health‚ dont l'objectif est de permettre aux<br />
seniors de vivre chez eux‚ en bonne santé‚<br />
tout en donnant à leurs enfants des nouvelles<br />
de leurs parents via Internet.<br />
Le coup de fil journalier de quatre minutes de<br />
W a r m H e a l t h d é b u t e p a r u n<br />
message nostalgique ou spirituel –c'est le<br />
senior qui décide- et se termine par des<br />
conseils de santé. La réponse enregistrée du<br />
POURQUOI ATTRAPPE-T-ON UN TORTICOLIS ?<br />
Cette douleur brutale au cou survient après<br />
un <strong>mouvement</strong> brusque, un coup de froid, ou<br />
le plus souvent, après avoir dormi dans une<br />
mauvaise position.<br />
Dans le cas d’un torticolis banal, certains<br />
muscles du cou ou de la nuque se contractent<br />
alors, rendant le <strong>mouvement</strong> de la rotation<br />
de la tête douloureux. Si le simple torticolis<br />
passe en quelques jours, un torticolis<br />
répétitif ou chronique peut être le symptôme<br />
d’une maladie, par exemple l’arthrose cervicale,<br />
laquelle irrite les nerfs de ces muscles.<br />
BLAGUE<br />
Un cycliste vient de renverser un piéton qui<br />
traversait la rue. Le cycliste saute de son vélo<br />
et aide le piéton à se relever en lui disant :<br />
« Vous avez une drôle de chance que ce soit<br />
mon jour de congé : je suis conducteur<br />
d’autobus ».<br />
7<br />
senior est ensuite mise sur le site<br />
Internet Warm Health. Seuls les membres de<br />
la famille ou les amis désignés par le senior y<br />
ont accès.<br />
Ces appels représentent un moyen de<br />
répondre au problème de la solitude et de<br />
l'isolement souvent rencontrés par les<br />
personnes âgées‚ et qui peuvent avoir des<br />
répercussions sur leur santé.<br />
En effet‚ nombre de seniors oublient de<br />
prendre leurs prescriptions médicales et on<br />
estime à 125 000 le nombre de morts<br />
annuels chez les seniors dus à ces oublis.<br />
Michael Launzer et Tim Cameron‚ les<br />
co-fondateurs de Warm Health‚ ont lancé ce<br />
service le 6 décembre 2006‚ après une étude<br />
pilote de deux ans sur 55 participants‚ dont<br />
Virginia Hahn. Comme tous les clients‚<br />
Virginia décide de l'heure à laquelle elle<br />
souhaite recevoir son appel‚ comment<br />
répondre aux questions santé et qui a le droit<br />
de les écouter. Si jamais elle ne répond pas<br />
après trois tentatives‚ un message d'alerte<br />
est envoyé à ses proches.<br />
Comment est calculé le taux de fécondité ?<br />
Journal La Croix du10 juillet <strong>2007</strong><br />
« Le taux de fécondité est le nombre moyen<br />
d’enfants par femme pour une population<br />
donnée.<br />
Le taux de fécondité idéal pour les<br />
démographes doit être de 2,1 afin d’assurer<br />
le remplacement des générations.<br />
Ce taux a été établi à partir d’un calcul<br />
simple : théoriquement il faut que 100<br />
femmes donnent naissance à 100 filles et à<br />
100 garçons. Or, il naît statistiquement plus<br />
de garçons que de filles. Ainsi, pour 100 filles<br />
nées, on compte 105 naissances de garçons.<br />
Il faut en outre prendre en compte la<br />
mortalité, une partie des filles mourant avant<br />
d’atteindre l’âge de la maternité.<br />
Pour que le remplacement des générations<br />
soit effectué, on a donc retenu le chiffre idéal<br />
de 210 enfants pour 100 femmes, soit<br />
2,1 enfants par femme. » C.R.
Es ist vielleicht nicht üblich etwas<br />
Persönliches zu schreiben, aber in vielen<br />
Artikeln berichtete ich über Erlebnisse, die<br />
mein Bruder Roland und ich gemeinsam<br />
unternahmen.<br />
Zahlreichen Lesern war er bekannt. Sie<br />
haben ihn an meinen elsässischen<br />
Veranstaltungen am Stoeberplatz, im<br />
Historischen Weinkeller des Bürgerspitals,<br />
rund ums Münster und anderswo gesehen,<br />
als er glücklich und stolz zum Ereignis<br />
passende Dokumente verteilte, deren Texte<br />
von mir, aber die elegante Ausführung von<br />
ihm stammten. In einer Ecke der letzten<br />
Seite steht diskret „RL“ mit der Jahreszahl.<br />
DAS UNTERHALTUNGSBLATT IN DEN DNA<br />
Fast 300 Artikel sind in 15 Jahren entstanden<br />
und Roland hat sie sorgfältig in Ordnern<br />
klassiert. Er hat auch alle Texte im Internet<br />
gespeichert und am Tag nach der<br />
Veröffentlichung in ein Format gebracht, das<br />
erlaubte, leicht Fotokopien zu machen, die<br />
wir in die ganze Welt verschickten.<br />
Als ich ihm im Krankenhaus am Sonntag, den<br />
18. Februar den Artikel über die „nutzlose<br />
Stopfkugel“ zeigte, freute er sich und sagte<br />
„lege mir die Zeitung auf mein Bureau neben<br />
den Computer, ich will das Bild verkleinern“<br />
Und dann fragte er „über was schreibst du<br />
das nächste Mal? Über’s Spital ?“ und lachte.<br />
Weder er noch ich dachten, dass er am<br />
folgenden Tag, am Montag, den 19 Februar<br />
friedlich für alle Ewigkeit einschlafen, sein<br />
großes Allgemeinwissen und seine<br />
professionellen Kapazitäten in allen Sparten<br />
die Computer betreffend an einen Ort<br />
mitnehmen würde, der uns für so viele<br />
offene Fragen unzugänglich ist.<br />
SEINE BLUMENZWIEBELN<br />
Zur Freude aller Passanten und sich selbst,<br />
pflanzte er jeden Herbst zahlreiche<br />
Blumenzwiebeln, die nun ohne ihn blühen,<br />
und die bewundernden Passanten wissen<br />
nicht, dass der Gärtner jetzt in einem fernen<br />
Garten ruht.<br />
DAS RECHT DES FAMILIENÄLTESTEN<br />
In unseren Familien, ist es das Recht des<br />
Familienältesten den Tannenbaum zu<br />
ES WAR EINMAL EINE KRISTALLDAME<br />
Jeanne LOESCH STRASBOURG<br />
8<br />
schmücken. So wie es Papa tat, so tat es<br />
auch Roland.<br />
Als am 13. Dezember, das kleine Köfferchen<br />
gepackt war, sagt er mir „ich ruhe mich noch<br />
aus und nehme später den Tram und den<br />
Bus zur Klinik. Geh heim, hesch so viel ze<br />
schaffe“<br />
Ahnungslos verließ ich seine Wohnung. Am<br />
Abend rief er an und alles war in Ordnung.<br />
Die große Operation fand am 14. Dezember<br />
statt und als ich morgens in seine Wohnung<br />
kam, stand der geschmückte Tannenbaum<br />
an der altgewohnten Stelle. Deshalb wollte<br />
er, dass ich nach Hause gehe, damit er den<br />
Baum schmücken konnte, weil er wusste,<br />
dass er am Christabend in der Klinik sein<br />
würde. Gern hätte ich sofort per Telefon<br />
meine Rührung und meine Freude Roland<br />
bekannt gegeben, aber zu jenem Moment lag<br />
er auf dem Operationstisch. Diese liebe<br />
große aufmerksame Überraschung zeigt,<br />
welch festes dickes Band uns verbindet !<br />
MEIN VIEL JÜNGERER BRUDER<br />
Seit Tagen geht mir das Lied „Ich hatt’einen<br />
Kameraden, einen besseren find’st du nit… er<br />
ging an meiner Seite, in gleichem Schritt und<br />
Tritt“ nicht aus dem Sinn. Jeder wohnte für<br />
sich, aber wir erlebten so viel Gemeinsames<br />
und jeder sorgte sich für den anderen.<br />
Kurz nach meiner feierlicher Kommunion kam<br />
Roland auf die Welt und schon als kleiner<br />
Stups nahmen wir ihn mit auf Reisen. Als<br />
Erwachsene flogen wir gemeinsam um die<br />
Welt. Reisen, die oft Anlass zu Artikeln im<br />
Unterhaltungsblatt wurden, wie die 100.<br />
Jahrfeier der Olympischen Spiele zu Ehren<br />
von Baron de Coubertin, der sich nur diese<br />
Spiele leisten konnte, weil seine Frau aus<br />
einer sehr reichen elsässischen Familie<br />
stammte, als wir mit 150 Elsässern durch<br />
Athen marschierten und auf der Ehrentribüne<br />
im Stadion reservierte Plätze hatten.<br />
Wir waren auch die „letzten Besucher im Museum<br />
von Dr Barnes“ in Philadelphia als wir<br />
im eisigen Jahrhundert-Blizzard stecken<br />
blieben und in Washington dem Präsidenten<br />
Clinton beim Irländer-Fest die Hand geben<br />
durften.
DER ACKERMANN UND DER TOD<br />
Niemand sollte versäumen dieses Streit- und<br />
Trostgespräch vom Tode aus dem Jahre<br />
1400 von Johannes von Saaz zu erleben,<br />
wenn es als Schauspiel aufgeführt wird. Das<br />
Streitgespräch zwischen dem Ackermann und<br />
dem Tod den er wegen des Todes seiner<br />
Frau verklagt, gilt als eines der<br />
b e d e u t e n d s t e n W e r k e d e r<br />
spätmittelalterlichen Literatur.<br />
Der Ackermann beschuldigt den Tod, der ihm<br />
seine junge geliebte Frau geraubt hat. Gegen<br />
die Emotionen des Ackermanns, setzt der<br />
Tod Logik, stellenweise auch Zynismus ein.<br />
Den Schluss bildet „das Urteil Gottes“<br />
DIE KRISTALLDAME MIT DEN WÜRFELN<br />
Roland kannte den Text dieses<br />
Streitgespräches zwischen dem Ackermann<br />
und dem Tod nicht, aber er hat wunderbare<br />
Texte über seine Kristalldame, die über<br />
Leben und Tod würfelt, geschrieben.<br />
Seit der ersten Operation 1967, gab es die<br />
unsichtbare Kristalldame in seiner Fantasie.<br />
9<br />
Vor jeder der zahlreichen Operationen,<br />
würfelte sie um deren Ausgang, doch nur sie<br />
kannte die Loszahl. Dass sie aus Kristall war,<br />
wusste Roland, weil sie immer an der<br />
Eingangstür zum Operationssaal stand und<br />
das blaue Licht die Farbprismen kurz und hell<br />
aufleuchten ließ. Nach dem Erwachen aus<br />
der Narkose, hörte er ihr frohes Lachen über<br />
den geglückten Eingriff. Sie freute sich mit<br />
ihm, sie wusste ja, dass er ihr irgendwann<br />
nicht entweichen kann.<br />
In 40 Jahren wurde sie zu einer mysteriösen,<br />
aber auch sympathischen Freundin die bei<br />
der letzten Operation einen besonderen<br />
Gegner hatte, von dem Roland oft sagte „er<br />
het gepfüscht“<br />
Deshalb hat die Loszahl des Würfels nicht<br />
gestimmt, obwohl die Kristalldame lieber<br />
wieder gelacht hätte, denn Roland wollte nie<br />
krank sein. Vielleicht hat ein anderes Licht<br />
ihre Farbprismen aufleuchten lassen, die ihn<br />
mit einem friedlichen Lächeln einschlafen<br />
ließen<br />
Madame Jeanne LOESCH a rédigé ce texte à l’occasion du décès, en date du 19 février<br />
<strong>2007</strong>, de Monsieur Roland LOESCH. Cet hommage rendu à son frère a paru dans les DNA du<br />
18 mars <strong>2007</strong>.<br />
J’en ai eu connaissance et je voudrais<br />
en le publiant dans le FLASH des Aînés Ruraux<br />
du Bas-Rhin, dire à Madame Jeanne LOESCH que<br />
nous prenons part à son infinie tristesse.<br />
De tout mon cœur, je la remercie pour<br />
l’amitié qu’elle m’a témoignée en m’autorisant,<br />
durant plus de dix années, à publier dans notre<br />
bulletin ses écrits captivants et variés.<br />
Bonne nouvelle ! Madame LOESCH<br />
continuera à nous remettre gracieusement ses<br />
belles pages.<br />
Vielmols merci un « vergelt’s Gott »<br />
wie m’r a so sait, bi uns !<br />
Je voudrais aussi exprimer ma<br />
gratitude à ceux et à celles qui me<br />
communiquaient matière à alimenter le FLASH,<br />
les uns occasionnellement, les autres avec une<br />
formidable régularité.<br />
J’ajoute une mention spéciale pour<br />
Camille Schwartz et lui dit merci pour sa patiente<br />
coopération et sa grande disponibilité.<br />
Monique Tubach
„Es ist schon ziemlich paradox. Alle Welt<br />
klagt darüber, keine Zeit zu haben. Wenn<br />
man sie dann aber haben könnte, dann geht<br />
man damit um wie mit einem wilden<br />
Tier :“man vertreibt sie - das nennt man<br />
„Zeitvertreib“ - oder man schlägt sie gar tot<br />
-das nennt man dann „Zeit totschlagen“.<br />
Überall gibt es für die Freizeitgesellschaft<br />
„Erlaubnisurlaub“, wo die Freizeitmenschen<br />
unermüdlich Tätigkeiten nachgehen, die<br />
sinnvoll sein sollen. Von der Arbeit<br />
unterscheiden sie sich vor allem dadurch,<br />
dass man sie sich selbst ausgesucht hat und<br />
dafür kein Geld bekommt, sondern Geld<br />
bezahlt und da „vergeht die Zeit wie im Flug“<br />
Außerhalb des Urlaubs findet die<br />
Großwildjagd auf freie Zeit zwischen<br />
Dienstschluss und Schlafengehen statt.<br />
Baumärkte schießen aus dem Boden und kein<br />
Reihenhaus kommt ohne Hobbyraum aus, wo<br />
der Vater nach getaner Arbeit … weiter<br />
arbeitet!<br />
Der Arbeitsgesellschaft geht nämlich nicht die<br />
Arbeit aus, sie verlagert sie bloß… in den<br />
Hobbyraum. Und dies ist selbst bestimmt.<br />
Dennoch ist die Zeit weg. Und zwar für<br />
Arbeit ! unter dem Tarnbegriff „Freizeit“<br />
Nehmen wir an, ich könnte Ihnen, liebe<br />
Leser, jetzt im Moment sagen, an welchem<br />
Tag genau Sie sterben werden. Ich bin<br />
sicher, schon morgen würden Sie anders<br />
DIE ZEIT<br />
Rüdiger BRUNNER<br />
So groß die Uhr und so winzig der<br />
Mensch, der von ihrem Zifferblatt<br />
abhängt.<br />
Zeit haben, sie schätzen und pflegen<br />
wie ein köstliches Geschenk, das<br />
verderben kann.<br />
Zeit totschlagen, vergeuden,<br />
missachten bedeutet Absturz in<br />
Langeweile und Sinnlosigkeit.<br />
Wenn Big Ben, die bekannte Uhr in<br />
London, nun auch Pause hat, die Zeit<br />
läuft dennoch weiter, gnadenlos.<br />
Selbst der Minutenzeiger von<br />
4,5 Meter macht die Stunde und das<br />
Jahr nicht länger !<br />
KEINE ZEIT FÜR DIE ZEIT<br />
Auszugsweise aus Manfred LÜTZ „Lebenslust“<br />
10<br />
leben. Denn Sie wüssten, morgen wäre<br />
unwiderruflich ein unwiederholbarer Tag<br />
weniger auf der Lebensrechnung. Nun ist es<br />
aber wirklich so, dass es absolut sicher ist,<br />
dass Sie sterben und dass daher der morgige<br />
Tag unwiderruflich ein unwiederholbarer Tag<br />
weniger auf der Lebensrechnung ist. Und<br />
damit ist klar, die Zeit ist knapp, auch für Sie,<br />
lieber Leser.<br />
Da ist die Floskel „Zeit ist Geld“ schon eine<br />
maßlose Untertreibung. Würden Sie, wenn<br />
Sie sicher wüssten, dass Sie in bemessener<br />
Zeit sterben werden, für Geld zeitweilig den<br />
größten Unsinn tun, lästigen Unsinn, keinen<br />
lustigen Unsinn, versteht sich? Zeit ist<br />
unendlich viel kostbarer als Geld. Aber was<br />
macht man mit ihr, wenn man sie nicht<br />
verkauft, nicht vertreibt und nicht totschlägt?<br />
Stellen Sie sich vor, es ist Zeit und keiner<br />
geht hin!<br />
Die Antwort ist klar: Muße ! die Zeit und das<br />
Leben ganz intensiv in der Einzigartigkeit<br />
jedes Moments spüren. Das ist Lebenslust in<br />
ihrer höchsten Form.<br />
Wer das unternimmt, der begibt sich auf ein<br />
Abenteuer, das sogar noch weiter reicht.<br />
Im Bewusstsein der Unwiederholbarkeit jedes<br />
Augenblicks kann ihm in einer eindringlichen<br />
Zeit zweckfreier Muße plötzlich Ewigkeit<br />
zustoßen.“<br />
„Wer kein Ziel hat, darf sich nicht<br />
wundern, wenn er nicht ankommt.<br />
„Jede Träne, die geweint, bringt<br />
Ihre Frucht zu seiner Zeit“.<br />
« Déjà plus d’une feuille sèche<br />
Parsème les gazons jaunis.<br />
Soir et matin la brise est fraîche »<br />
(Théophile Gauthier)<br />
Hier est l’histoire.<br />
Demain est le mystère.<br />
Aujourd’hui est le cadeau… c’est<br />
pour cela qu’on l’appelle le<br />
présent.
COMMENT EST NE LE FOIE GRAS ?<br />
Ce sont les Egyptiens qui, vers 3000 avant<br />
Jésus Christ, commencent à produire du foie<br />
gras.<br />
Ayant remarqué que les oies stockaient les<br />
graisses dans leur foie en prévision de la<br />
migration, ils ont eu l’idée de les gaver avec<br />
des figues sèches. On utilise le même<br />
procédé aujourd’hui en France, en<br />
remplaçant simplement les figues par du<br />
maïs broyé.<br />
Suralimentées avec 3 à 5 repas par jour, les<br />
oies voient leur foie gonfler, jusqu’à tripler de<br />
volume. Si elles n’étaient pas tuées, elles<br />
seraient vite atteintes de cirrhose !<br />
POURQUOI LE LAIT<br />
DEBORDE-T-IL EN BOUILLANT ?<br />
Le lait est un mélange de protéines, de graisse<br />
et d’eau.<br />
Lorsqu’on chauffe du lait, les protéines<br />
s’agglutinent et montent à la surface,<br />
formant une petite peau. Les graisses<br />
viennent s’accumuler sous cette pellicule, qui<br />
devient épaisse et hermétique. Quand<br />
l’ébullition commence, l’eau se transforme en<br />
bulles de vapeur, qui montent vers la surface<br />
mais restent bloquées par la pellicule. Arrive<br />
un moment où les bulles sont assez<br />
nombreuses pour soulever la pellicule,<br />
entraînant avec elles une partie du lait.<br />
… et tout est à nettoyer !<br />
LES DIX COMMANDEMENTS DU<br />
CONDUCTEUR<br />
1 °) Tu ne tueras pas.<br />
2 °) Que la route soit pour toi un instrument de<br />
communion entre les personnes, et non de dommage<br />
mortel.<br />
3 °) Que la courtoisie, la correction et la prudence<br />
t’aident à faire face aux imprévus.<br />
4 °) Sois charitable et aide le prochain dans le besoin,<br />
particulièrement s’il est victime d’un accident.<br />
5 °) Que l’automobile ne soit pas pour toi un<br />
instrument de pouvoir et de domination.<br />
6 °) Persuade avec charité les jeunes et les moins<br />
jeunes de ne pas conduire quand ils ne sont pas en<br />
état de le faire.<br />
7 °) Soutiens les familles des victimes des accidents.<br />
8 °) Favorise au moment opportun la rencontre entre<br />
la victime et l’automobiliste coupable, afin qu’ils<br />
puissent vivre l’expérience libératrice du pardon.<br />
9 °) Sur la route, protège le plus faible.<br />
10°) Sens toi toi-même responsable vis-à-vis des autres.<br />
11<br />
INTERNET VEILLE SUR NOUS !<br />
Un vieil Arabe vit depuis plus de quarante<br />
ans à Chicago dans sa petite maison<br />
entourée d’un jardin. Il aurait voulu y planter<br />
des pommes de terre mais il n’a plus les<br />
forces nécessaires. Alors, via Internet, il<br />
envoie un message à son fils qui fait des<br />
études à Paris :<br />
« Cher fiston, je suis très triste, je ne peux<br />
plus planter de pommes de terre dans mon<br />
jardin.<br />
Je suis sûr que si tu étais là, tu m’aurais aidé<br />
à retourner la terre. Ton père qui t’aime »<br />
Le lendemain, le vieil homme reçoit une<br />
réponse de son fils, toujours via Internet :<br />
« Cher Père. S’il te plaît ne touche surtout<br />
pas au jardin. J’y ai caché ce que tu sais.<br />
Moi aussi je t’aime. Ton fils Ahmed. »<br />
A 4 heures du matin, arrivent chez le<br />
vieillard, la police de l’Illinois, US Army, les<br />
Marines, CIA, BSA, SSFI, GEPB, FBI, NPP,<br />
ISP, AMP, GMT, FTC, BCCF… et même une<br />
unité d’élite des RANGERS. Ils fouillent le<br />
jardin, millimètre par millimètre et repartent<br />
bredouilles.<br />
Quelques heures plus tard, le vieil homme<br />
reçoit un nouveau message via Internet de<br />
son fils : « Cher Père, je suis certain que la<br />
terre de tout le jardin est parfaitement<br />
retournée et que tu peux planter tes<br />
délicieuses pommes de terre. Je ne pouvais<br />
pas mieux faire. Ton fils qui t’aime. Ahmed. »<br />
Eh oui !<br />
Quand je suis né, j’étais noir<br />
Quand j’ai grandi, j’étais noir,<br />
Quand je suis au soleil, je suis noir<br />
Quand je suis malade, je suis noir,<br />
Quand je mourrai, je serai noir.<br />
Quand tu es né, tu étais rose<br />
Quand tu as grandi, tu étais blanc,<br />
Quand tu as froid, tu es bleu<br />
Quand tu as peur, tu es vert,<br />
Quand tu es malade, tu es jaune<br />
Quand tu mourras, tu seras gris.<br />
Alors, dis-moi …<br />
Qui de nous deux est l’homme de couleur ?
"Paroles d'Alzheimer" : Médéric sensibilise les aidants familiaux<br />
C'est parce que la maladie d'Alzheimer<br />
touche non seulement les malades mais aussi<br />
leur entourage‚ souvent aidants uniques du<br />
malade‚ que le groupe Médéric s'engage dans<br />
une lutte contre le tabou de la maladie‚ avec<br />
"Paroles d'Alzheimer"‚ une pièce écrite‚ mise<br />
en scène et interprétée par Raphaëlle<br />
Saudinos. Des prescriptions indispensables‚<br />
comme ne pas rester seul et rompre le<br />
silence‚ ont été donnés aux retraités assurés<br />
du groupe Médéric‚ invités lors d'une<br />
représentation exceptionnelle le lundi 18 juin<br />
aux Bouffes parisiens.<br />
La fiction théâtrale pour<br />
sensibiliser les aidants<br />
En 1999‚ Médéric crée la Fondation Médéric<br />
Alzheimer et s'engage à aider les proches des<br />
personnes atteintes de la maladie<br />
d'Alzheimer. "Même si on en parle de plus en<br />
plus‚ la maladie est encore taboue. On refuse<br />
de la voir‚ les proches refusent de demander<br />
de l'aide et assument le rôle qui revient aux<br />
professionnels. Au quotidien‚ les aidants sont<br />
fatigués‚ épuisés et peuvent entrer dans un<br />
état de détresse psychique. Ils doivent aussi<br />
se protéger et protéger leur propre santé."‚<br />
signale le groupe. L'association France<br />
Alzheimer le résume en un slogan : "Un<br />
malade‚ c'est toute une famille qui a besoin".<br />
"Anne et Paul s'aiment depuis 35 ans. Ils<br />
forment un de ces couples improbables et<br />
magnifiques‚ qui donnent envie de croire<br />
qu'on a toujours toute la vie devant soi. Et<br />
puis Paul change‚ Anne s'inquiète. Il nie‚<br />
refuse de voir et elle comprend. Paul a la maladie<br />
d'Alzheimer et Anne va être sa<br />
compagne qui l'accompagne." C'est ce<br />
spectacle écrit‚ mis en scène et interprété par<br />
Raphaëlle Saudinos‚ que Médéric proposait à<br />
ses assurés retraités (350 participants‚ retraités<br />
ou proches de la famille)‚ lundi 18 juin<br />
aux Bouffes parisiens. Une manière originale<br />
de mettre face aux réalités de la maladie.<br />
Se faire aider n'empêche pas<br />
le maintien des liens affectifs<br />
Des prémices de la maladie à l'hospitalisation‚<br />
de l'impossibilité de dire à la reconnaissance<br />
12<br />
indispensable de la maladie‚ Raphaëlle<br />
Saudinos‚ sur une mise en scène originale<br />
"entrecoupée de chansons à la poésie<br />
poignante de Vian‚ Aragon‚ Ferré… "‚ pointe<br />
les signes qui doivent alerter : difficultés pour<br />
retenir une information‚ modifications du<br />
comportement‚ problèmes de langage‚<br />
désorientation‚ pertes du jugement et du<br />
raisonnement‚ montrant parfois le ridicule de<br />
situations comme la pêche à la crevette dans<br />
le salon‚ le couloir et surtout le placard‚ le<br />
danger aussi quand Paul oublie six fois de<br />
suite qu'il a déjà pris son médicament ("Au<br />
fur et à mesure que je vis les choses‚ elles<br />
s'effacent").<br />
Désemparé‚ l'aidant gère sa vie et celle du<br />
malade. "M'occuper de lui est un devoir. Je<br />
ne peux pas lui laisser croire que je<br />
l'abandonne." Et pourtant‚ accepter de se faire<br />
aider‚ c'est protéger sa santé et se<br />
donner plus de temps pour maintenir des<br />
liens affectifs. Accompagner‚ c'est savoir<br />
reconnaître que des professionnels<br />
compétents peuvent aider le malade. Surtout<br />
quand malaise et culpabilité s'immiscent dans<br />
la relation : "Parfois‚ je voudrais que tu<br />
meures‚ que tout soit fini". La violence aussi<br />
lorsque le malade n'accepte pas sa maladie<br />
("Je vais lui demander‚ elle le sait‚ elle !")‚ et<br />
lorsque l'aidant n'accepte pas de disparaître<br />
("Il m'appelle tata ! mais je suis sa femme‚<br />
depuis 35 ans !").<br />
Tantôt dans la peau de Paul‚ tantôt dans celle<br />
d'Anne‚ Raphaëlle Saudinos vous met face<br />
à la maladie tout en privilégiant une<br />
distance capable de faire prendre conscience<br />
qu'il est indispensable‚ aussi bien pour le<br />
malade que pour l'aidant‚ de se faire aider.<br />
La représentation a été suivie d'un échange<br />
d'une heure trente entre le public et les<br />
participants à la table ronde.<br />
Les principales thématiques : Comment<br />
reconnaître la maladie ? Est-ce une maladie<br />
héréditaire ? Peut-on se soigner et en<br />
guérir ? Peut-on en mourir ? Comment peuton<br />
se faire aider ?<br />
Le groupe Médéric devrait réitérer<br />
l'expérience mais pas avant 2008.<br />
Nolwenn Neveu (Seniorscopie)
"Alzheimer‚ vie d'un médecin‚ histoire d'une maladie<br />
Par Konrad et Ulrike Maurer<br />
Tout le monde prononce aujourd'hui le nom d'Alzheimer<br />
mais qui connaît l'homme qui décela le premier la<br />
maladie ? Les Editions Michalon viennent de republier sa<br />
biographie écrite par Konrad et Ulrike Maurer‚ éclairant la<br />
vie de ce médecin savant‚ Alois Alzheimer‚ qui a su<br />
détecter la démence sénile et se battre contre<br />
l'indifférence de ses collègues.<br />
Tout le monde ou presque parle de la maladie<br />
d'Alzheimer qui touche aujourd'hui 850 000 Français.<br />
Pourtant‚ qui connaît Alois Alzheimer‚ l'homme qui lui<br />
donna son nom ? Et qui connaît le dossier d'Auguste D.<br />
qui fut la première malade examinée par le docteur Alois<br />
Alzheimer en 1901 à l'asile d'aliénés de Francfort-sur-le-<br />
Main ? Le dialogue étonnant qui suit en constitue les<br />
premières lignes :<br />
Comment vous appelez-vous ? Auguste.<br />
Votre nom de famille ? Auguste.<br />
Comment s'appelle votre mari ? Auguste‚ je crois.<br />
Votre mari ? Ah bon‚ mon mari…<br />
"C'est la découverte de ce document qui a donné à<br />
Konrad et Ulrike Maurer l'idée de nous brosser le portrait<br />
de cette personnalité remarquable par son intelligence et<br />
son humanisme‚ un médecin dont l'histoire demeure<br />
méconnue alors que le nom est prononcé par tous."<br />
Professeur à l'université de Francfort‚ Konrad Maurer est<br />
aussi neurologue‚ psychiatre et psychothérapeute. Sa<br />
femme s'est occupée‚ quant à elle‚ de la rénovation de la<br />
maison natale d'Alzheimer‚ transformée en musée et<br />
centre de congrès.<br />
Alors que la maladie d'Alzheimer est reconnue "Grande<br />
cause nationale <strong>2007</strong>"‚ les Editions Michalon ont décidé<br />
de republier cette biographie (traduite de l'allemand par<br />
Odette et Regina Langer)‚ épuisée depuis plusieurs<br />
années pour "restituer l'histoire et les travaux de celui qui<br />
tenta d'alerter le monde médical sur une tragédie<br />
sanitaire".<br />
A mi-chemin entre la vie professionnelle et la vie privée<br />
d'Alois Alzheimer‚ la biographie s'accompagne d'un<br />
glossaire médical souvent utile et d'un état des lieux de<br />
la situation en France aujourd'hui.<br />
Alzheimer‚ "le médecin des fous<br />
vus au microscope"<br />
Petit-fils de maître d'école et fils de notaire‚ Alois<br />
Alzheimer a deux passions : les sciences naturelles et les<br />
contacts humains. En 1884‚ âgé de vingt ans‚ il choisit de<br />
suivre des études de médecine aux côtés des plus grands<br />
médecins à Berlin. Ces études lui vaudront en 1888‚ une<br />
mention très bien à son diplôme d'état mais surtout un<br />
poste de médecin assistant à l'asile d'aliénés et<br />
d'épileptiques de la ville de Francfort-sur-le-Main.<br />
Lorsque Alzheimer pose sa candidature‚ le Dr Sioli est<br />
seul pour s'occuper des 254 malades du "Château des<br />
fous"‚ "un imposant complexe très bien conçu‚ très<br />
étendu et qui ne se cache pas derrière des hauts<br />
murs" (espaces verts‚ promenades‚ jardins‚ vaste‚ bien<br />
éclairé). Le Dr Nissl arrivera trois mois plus tard.<br />
Alois Alzheimer conduira la refonte de l'organisation de<br />
l'asile notamment par le principe de non-restreint<br />
(traitement en liberté des malades) et le traitement par<br />
les bains prolongés qui calment les malades. Il<br />
poursuivra simultanément ses nombreuses recherches<br />
13<br />
sur la paralysie et sera nommé médecin-chef en 1895.<br />
A une époque où la psychanalyse naissante veut<br />
expliquer les maladies par des traumatismes<br />
psychologiques‚ Alzheimer est "convaincu que les<br />
maladies mentales sont dues à des affections du<br />
cerveau" et lance en cela la controverse.<br />
En 1901‚ alors que sa femme Cecilie Simonette Nathalie<br />
Wallerstein meurt et le laisse seul avec ses trois enfants‚<br />
Alois Alzheimer examine Auguste D.‚ âgée de 51 ans‚ qui<br />
présente des symptômes de démence. Ce dossier‚ dont<br />
les premières lignes sont retranscrites ci-dessus‚ fera le<br />
tour du monde.<br />
Ses travaux au microscope sur les maladies du cerveau le<br />
distinguent de ses collègues et lui offrent la possibilité de<br />
devenir l'assistant scientifique du psychiatre Emil<br />
Kraepelin à la clinique de Munich. Il a alors en charge<br />
d'animer le laboratoire d'anatomie cérébrale où il reçoit<br />
régulièrement des étudiants pour leur enseigner ses<br />
découvertes (1903).<br />
En 1905‚ Alzheimer présente pour la première fois‚ à ses<br />
collègues‚ la démence présénile lors d'une conférence "A<br />
propos d'une curieuse maladie du cortex cérébral". Mais il<br />
se heurte à l'indifférence générale. Cela ne l'empêchera<br />
pas de poursuivre ses recherches et de prendre le temps<br />
d'examiner individuellement ses patients.<br />
La démence sénile devient "la maladie<br />
d'Alzheimer" pour la première fois en 1910<br />
C'est Emil Kraepelin qui‚ pour la première fois‚ a donné à<br />
la maladie‚ ce nom de "maladie d'Alzheimer" en 1910<br />
dans son "Traité de psychiatrie".<br />
Cela vaudra à Alzheimer d'être nommé en 1912 à la<br />
"chaire de psychiatrie de l'université Friedrich-Wilhelm de<br />
Breslau et au poste de directeur de la clinique<br />
psychiatrique universitaire de la ville". Il mourra trois ans<br />
plus tard d'une insuffisance rénale.<br />
Après sa mort‚ le concept de la<br />
maladie fait son chemin‚ même<br />
si peu de revues et peu de<br />
médecins en parlent.<br />
"Il semble qu'on réserve<br />
l'appellation d'Alzheimer aux<br />
démences précoces‚ les autres<br />
étant qualifiées d'imbécillité ou<br />
de faiblesse mentale séniles. Il<br />
faudra at tendre e ncore<br />
quelque temps avant qu'on attac<br />
h e l e q u a l i f i c a t i f<br />
d'Alzheimer à des démences<br />
observées chez des personnes<br />
âgées."<br />
Aujourd'hui‚ la maladie d'Alzheimer est reconnue. Des<br />
associations‚ comme par exemple l'association France<br />
Alzheimer‚ tentent d'aider les malades et leurs proches.<br />
L'accueil de jour et les instituts spécialisés se<br />
développent‚ la prévention et les traitements aussi.<br />
"Il y a une soixantaine d'années‚ la Danoise Ellen Jey‚<br />
écrivain‚ qualifiait le XXe siècle de "siècle de l'enfant".<br />
Maintenant que nous atteignons son terme‚ il nous faut<br />
reconnaître qu'il est devenu celui des personnes âgées‚<br />
voire des vieillards."<br />
Nolwenn Neveu (Seniorscopie)
Vorübergehend wegen Überfüllung<br />
geschlossen ! Wenn das Adressbuch aus<br />
allen Nähten platzt, wird es Zeit, im<br />
Bekanntenkreis « auszumisten ». Doch das<br />
ist leichter gesagt als getan.<br />
Uff, ganz schön schwere Kost : Mein<br />
Adressbuch ist fast so dick wie der Duden.<br />
In Kürze werde ich wohl den zweiten Band<br />
beginnen müssen, wenn ich nicht schleunigst<br />
mal ausmiste. Denn schätzungsweise ein<br />
Drittel aller Einträge in meinem Adressbuch<br />
sind Karteileichen. Glücklicherweise haben<br />
die Herrschaften nicht allesamt ins Grass<br />
gebissen, sondern sind einfach von der<br />
Bildfläche verschwunden. Aus den Augen,<br />
aus dem Sinn?<br />
Eben nicht ! Das ist ja das fatale. Schließlich<br />
stehen sie noch in meinem schlauen Buch.<br />
Und ich in ihrem.<br />
Obwohl man sich kaum noch an die Gesichter<br />
erinnern kann, schreibt man sich sporadisch<br />
Weihnachtskarten und Geburtstagsgrüße.<br />
Jedes Mal, wenn ich versucht bin, diesem<br />
absurden Treiben ein Ende zu bereiten, regt<br />
sich mein schlechtes Gewissen. Von<br />
irgendwas muss die Deutsche Post auch<br />
leben. Außerdem : Warum soll ausgerechnet<br />
ich die treulose Tomate sein, die die<br />
Verbindung kappt ? Die anderen könnten den<br />
Kontakt doch ebenso gut einschlafen lassen…<br />
Aber so lange will ich nicht warten. Jetzt wird<br />
der Rotstift angesetzt.<br />
Ganz rigoros. Mal überlegen : Wer fliegt als<br />
Erster ? Alexander ? Auf gar keinen Fall.<br />
Schließlich wollte er mich mal heiraten! Da<br />
waren wir zwar erst sechs, aber Antrag ist<br />
Ein Musikstudent will ein<br />
Z i m m e r m i e t e n . D i e<br />
Vermieterin weist ihn aber<br />
ab.<br />
„Kommt gar nicht in Frage.<br />
Ich hatte schon einmal einen<br />
Musikstudenten. Der kam<br />
Totgesagte leben länger<br />
Michaela THEWES „LEA“<br />
Transmis par Mathilde LAUINGER<br />
Club „Casque d’or“ Baldenheim.<br />
Mit Musik geht’s besser !<br />
zuerst sehr beethövlich,<br />
dann wurde er bei meiner<br />
Tochter mozärtlich, brachte<br />
mir einen Strauss mit, nahm<br />
sie beim Händel und führte<br />
sie mit Liszt über den Bach<br />
in die Hadyn.“ Dann wurde<br />
14<br />
Antrag.<br />
Ralf und Suzanne ? Mensch, die haben wir ja<br />
seit einer halben Ewigkeit nicht mehr<br />
gesehen!<br />
Genau wie unseren Fonduetopf, den wir den<br />
beiden geliehen haben. Ein wirklich schöner<br />
Topf, den ich gerne zurückbekommen<br />
würde…<br />
In diesem Stil geht’s weiter. Als ich bei „Z“<br />
angelangt bin, habe ich gerade mal zwei<br />
mickrige Einträge gestrichen. Nummer eins<br />
ist Tante Hildegard. Bereits seit zwei Jahren<br />
wohnt die alte Dame nicht mehr am<br />
Buchenweg. Da, wo sie jetzt ist, kann sie<br />
weder Post noch Besuch empfangen. Und<br />
das mit dem Telephonanschluss kriegt die<br />
Telekom im Himmel irgendwie auch nicht<br />
gebacken. Bei Alice und Sven liegt der Fall<br />
zum Glück etwas anders. Der letzte<br />
Geburtstagsgruß, den wir Alice geschickt<br />
haben, ist zurückgekommen. Unbekannt<br />
verzogen.<br />
Ach, endlich eine Adresse, die ich mit reinem<br />
Gewissen aus meinem Adressbuch löschen<br />
kann. Aber etwas übel nehme ich es den<br />
beiden ja schon, dass sie uns einfach so<br />
vergessen haben…<br />
er reger und sagte :“Frisch<br />
g e w a g n e r t i s t h a l b<br />
gewonnen“ er konnte sich<br />
nicht brahmsen. Und jetzt<br />
h a b e n w i r e i n e n<br />
Mendelssohn und wissen<br />
nicht wo Hindemith.
Il y a peu de temps, le ministère de la Santé a<br />
fait paraître, à la télé ou dans d’autres médias,<br />
une maxime qui dit : « MANGEZ CHAQUE JOUR<br />
AU MOINS 5 FRUITS OU LEGUMES ».<br />
La raison d’être de ce logo est simple : ces<br />
aliments sont les meilleurs « ANTIOXYDANTS »<br />
connus.<br />
Au temps de la Grèce antique, HIPPOCRATE, leur<br />
grand médecin, disait déjà : « FAIS DE TES<br />
ALIMENTS TES MEDICAMENTS »<br />
Le vieillissement de l’organisme humain est une<br />
lente marche vers la dégénérescence des cellules<br />
dont est composé notre corps. Cette<br />
dégénérescence est accélérée par ce que l’on<br />
appelle des oxydants, ce sont les « radicaux<br />
libres » que l’on trouve dans tout ce qui est<br />
organique, donc dans l’alimentation. Ces<br />
substances, « les radicaux libres », attaquent les<br />
cellules, les déforment, les oxydent, et de ce fait<br />
accélèrent le vieillissement. L’un de ces<br />
« RADICAUX LIBRES » est nommé A.G.E.<br />
(advenced-glucoxydation-end) .<br />
Ces AGE sont des molécules qui se forment<br />
quand on chauffe fort des aliments qui<br />
contiennent des protéines et des lipides (donc les<br />
viandes). En d’autres termes, les viandes sont<br />
dangereusement dégradées par toute cuisson<br />
forte et prolongée. Les taux de ces nocifs<br />
« AGE » sont trouvés dans les steaks, les<br />
hamburgers, les cuisses de poulet mises sur le<br />
grill, sur des barbecues et ayant subi des<br />
cuissons poussées.<br />
Par contre des concentrations beaucoup plus<br />
faibles se trouvent dans la viande cuite à la poêle<br />
ou sur des grills au stade « saignant ».<br />
Comment ces AGE peuvent-ils accélérer le<br />
vieillissement ?<br />
Ils sclérosent les artères, avec leurs complications<br />
cardio-vasculaires, ils augmentent le mauvais<br />
cholestérol, ils favorisent les inflammations et<br />
ouvrent grandes les portes de l’obésité et du<br />
diabète… Nos aliments trop cuits sont<br />
« OXYDÉS » et ne sont plus utilisables (comme le<br />
fer oxydé qui se change en rouille) par<br />
l’organisme.<br />
Il y a pire : les VITAMINES (dont certaines sont<br />
apportées par des aliments carnés) sont très<br />
fragiles à la cuisson, et sont de ce fait détruites…<br />
Ce sont les vitamines B12 et la vitamine E ; mais<br />
surtout la vitamine B 6. Cette dernière permet la<br />
fabrication de nouvelles substances comme des<br />
protéines ; elle sert à produire des messagers<br />
chimiques allant au cerveau ; elle permet de<br />
LES GRILLADES<br />
Docteur C.Y. SCHALLER<br />
15<br />
s’adapter au stress, elle fixe le magnésium, forme<br />
l’hémoglobine et enfin elle soutient le système<br />
immunitaire… rien que cela !<br />
Plusieurs études ont établi que des personnes<br />
mangeant le plus de viandes grillées au barbecue<br />
présentaient un risque accru de cancers de la<br />
bouche et de la prostate.<br />
Mais c’est surtout le PANCREAS qui est le plus<br />
sensible aux composés cancérigènes des aliments<br />
trop grillés. Des chercheurs de l’université au<br />
TEXAS (USA) ont pu prouver que des personnes<br />
qui aiment consommer du porc bien cuit, des<br />
poulets frits ou d’autres viandes bien grillées,<br />
avaient deux fois plus de risque de faire un<br />
cancer du pancréas.<br />
ALORS QUE FAIRE ? Comment diminuer le taux<br />
des substances indésirables comme nos fameux<br />
AGE ? Les ANTIOXYDANTS sont leurs meilleurs<br />
antidotes : les fruits et les légumes, comme déjà<br />
dit, dont les épices, l’ail et l’oignon, les crucifères.<br />
Ces produits naturels ont une qualité : ils<br />
empêchent l’absorption intestinale de ce facteur<br />
nocif. Un exemple chiffré : la teneur en AGE,<br />
exprimés en unités par gramme d’un aliment,<br />
peut varier de 1 à 100 !! Des saucisses de<br />
Francfort grillées pendant 5 minutes contiennent<br />
112.697 AGE alors que une viande de poulet<br />
bouillie pendant une heure n’en a que 11.236 et<br />
une pomme de terre cuite à l’eau n’en aura plus<br />
que 174.<br />
EN CONCLUSION : quel est l’avantage des grillades<br />
? N U L.<br />
C’est celui d’être GUSTATIF et agréable à la<br />
bouche…à chacun de faire son choix… PLUS OU<br />
MOINS CUIT ??<br />
« CETTE CUISSON N’A AUCUN INTERET<br />
NUTRITIONNEL »<br />
Nous sommes<br />
très sensibles à<br />
l ’ a m i t i é d u<br />
Docteur C.Y.<br />
SCHALLER qui fait<br />
bénéficier nos<br />
lecteurs de ses<br />
réflexions et<br />
expériences dans<br />
de nombreux<br />
domaines. Nous<br />
le remercions<br />
chaleureusement.
LAISSE-LA MOI<br />
Seigneur laisse-la moi encore un peu,<br />
Sans elle je ne suis qu’un malheureux,<br />
Si seulement tu pouvais m’entendre,<br />
C’est mon vœu le plus tendre.<br />
Si seulement tu voulais m’écouter,<br />
Ne fais donc pas toujours l’entêté,<br />
Tu devrais le savoir, je l’aime tant,<br />
Je le demande à genoux en te priant.<br />
Laisse-la moi encore longtemps,<br />
Nous sommes comme des enfants,<br />
Nous rêvons chaque jour d’amour,<br />
Bien plus fort qu’au premier jour.<br />
Seigneur je te fais confiance,<br />
Tu es ma seule espérance,<br />
Laisse-la moi je t’en supplie,<br />
Tu sais, elle est toute ma vie.<br />
PRIER<br />
Les larmes de misère et de tristesse<br />
Versées sur ce monde s ‘évaporent<br />
Au soleil de la richesse.<br />
Depuis qu’il est sur terre<br />
Il a effacé les prières<br />
Il ne connaît plus<br />
Le « Je vous salue »<br />
Déjà naguère<br />
Il avait oublié le « Notre Père »<br />
L’acte de contrition<br />
Se fait sans conviction<br />
Et le « Je crois en Dieu »<br />
Devient à ses yeux<br />
Savoir aimer<br />
Devoir pardonner<br />
Penser aux autres<br />
Donner du nôtre<br />
Respecter toute chose<br />
Se remettre en cause<br />
Aimer son prochain<br />
Penser à demain<br />
Être juste et droit<br />
Fidèle à sa foi<br />
Croire en la vie<br />
Dire merci<br />
Car chaque jour<br />
Est un gage d’amour<br />
Le lendemain, un sursis<br />
Encore et encore merci<br />
Rendre grâce au ciel<br />
Ces prières vont vers l’Éternel.<br />
16<br />
IL ET ELLE<br />
IL et ELLE ne sont que deux choses,<br />
IL et ELLE sont devenus une véritable psychose,<br />
IL, ne fait que m’agacer et trop vite passer,<br />
ELLE, me laisse dans le doute et l’anxiété.<br />
J’ai beau vouloir ne pas trop m’y attarder,<br />
IL, me laisse peu de temps pour y penser,<br />
ELLE, ne fait qu’attendre un faux pas,<br />
Et ne me laisse aucun espoir, aucun choix.<br />
Ne pouvant pas tout faire, j’y pense souvent,<br />
Il passe trop vite, cela ne m’est pas indifférent,<br />
ELLE, je l’attends, elle viendra sans prévenir,<br />
A moins d’être éternel, mais laissez-moi rire.<br />
M. Henri OTTENWELDER 14 rue Chopin<br />
67600 SELESTAT 03 88 82 23 63<br />
est l’auteur de deux recueils de 80 poèmes<br />
chacun « La Ronde de mes Pensées » et<br />
« Le plaisir se partage » dont sont extraits les<br />
textes de cette page avec son aimable<br />
autorisation.<br />
Les ouvrages susvisés sont disponibles chez<br />
l’auteur au prix de 15 euros l’unité.<br />
DU PAIN...<br />
Du pain blanc, du pain noir,<br />
C’est ce que je connaissais<br />
Le blanc, bien trop rare,<br />
Le noir, mon quotidien.<br />
Le blanc, une exception,<br />
Un délice pour les autres<br />
Pour moi, une frustration,<br />
Le noir, le pain des pauvres.<br />
Le pain<br />
Cette manne précieuse<br />
Sur notre terre généreuse<br />
Manque encore à tant de gamins.<br />
Tous ne mangent pas à leur faim<br />
Dans un monde d’abondance<br />
Où un petit morceau de pain<br />
Serait déjà une chance.<br />
A ceux qui luttent au quotidien<br />
Le ventre vide jusqu’au soir<br />
Dans l’espoir de meilleurs lendemains<br />
Ils ont beau dire « Nous avons faim »<br />
Demander, crier, prier<br />
« Donnez-nous du pain »<br />
Il ne faudrait pas les oublier.
Qui sommes-nous ?<br />
Nous sommes tous des gens du voyage<br />
Des pèlerins de la grande route<br />
Comme au ciel les nuages<br />
S’accumulent s’arc-boutent<br />
Nous errons par-ci par là<br />
Sans trouver le vrai endroit<br />
Nous usons nos semelles sur ce passage<br />
Sans atteindre le moindre rivage<br />
Nous sommes les pèlerins de la terre<br />
Nous logeons dans la même galère<br />
Un jour nous trouverons notre repaire<br />
Sans comprendre ce mystère<br />
La planète notre terre<br />
C’est un grand univers<br />
Et sur cette énorme crinière<br />
Nous rampons comme des vers<br />
Savez-vous que tout est éphémère<br />
Comme la fleur des champs<br />
Il n’y a que l’astre lunaire<br />
Et la lune au firmament.<br />
Es lacht die Amsel<br />
Hoch oben auf dem Ast<br />
Sei lustig und fröhlich<br />
Wenn du auch Sorgen hast<br />
Es blühen die Rosen<br />
Im Sommergarten<br />
Es summen die Bienen<br />
Für sich zu bedienen.<br />
Im Wald ruft der Kukuk<br />
Ich hab‘ keine Zeit<br />
Ich mach ein Ausflug<br />
Und nutz die Gelegenheit<br />
In den Nachbarnestern<br />
Lege ich ein Ei<br />
Ich bin doch nicht von Gestern<br />
Alles ist mir Einerlei.<br />
Un non-voyant était assis sur les marches d’une<br />
église avec un chapeau posé à ses pieds. Devant<br />
lui, il avait mis un carton sur lequel il avait écrit<br />
« je suis aveugle, aidez-moi, s’il vous plaît ».<br />
Un publiciste qui passait par là vit qu’il y avait très<br />
peu d’argent dans le chapeau. Il prit alors le<br />
carton, le retourna et écrivit quelques mots puis<br />
s’en alla. Lorsqu’il repassa devant le non-voyant,<br />
17<br />
Je ne suis que…<br />
Je ne suis qu’une feuille morte<br />
Qui jonche la terre mouillée<br />
Le vent les chasse et les emporte<br />
Et ne reviendront plus jamais<br />
Je ne suis qu’une branche d’un arbre<br />
Qui porte des fruits il y a bien longtemps<br />
Le jour où l’on viendra l’abattre<br />
Il s’envolera en fumée vers le néant<br />
Je ne suis qu’un grain de sable<br />
Dans l’immensité du désert<br />
Et le vent inlassable<br />
Recouvriras cet univers<br />
Je ne suis qu’une petite source<br />
Qui s’en va au loin en chantant<br />
Et lorsqu’elle a finit sa course<br />
Se jette dans le grand océan<br />
Je ne suis qu’une étoile filante<br />
Qui passe comme un éclaire<br />
Qui dans son trajet ahurissante<br />
Jette un regard vers la terre<br />
Je ne suis qu’une petite plante<br />
Qui pousse au bord du talus<br />
Et quand le couperet tombe<br />
Alors je ne serai plus<br />
Je ne suis qu’une petite flamme<br />
Le temps que dure une vie<br />
Quand le souffle quittera mon âme<br />
Alors je ne serai plus<br />
Poèmes de Madame Paulette WEBER<br />
Club Soleil d’Argent de HARSKIRCHEN<br />
„Nicht das große Weltgeschehen<br />
Sorgt für unser Wohlergehen<br />
Sondern all die kleinen Sachen<br />
Die uns täglich Freude machen“<br />
Prenons à coeur ce dicton<br />
transmis par Suzel MESSMER<br />
Club « Casque d’or » de Baldenheim<br />
LE NON-VOYANT transmis par Fernand WEISS, Président du club « Fleur d’or » de Diebolsheim<br />
il vit que le chapeau était rempli de pièces et de<br />
billets. Le non-voyant ayant reconnu le pas du<br />
publiciste, il lui demanda ce qu’il avait changé sur<br />
le carton. Il lui répondit qu’il avait simplement<br />
changé sa phrase en écrivant « Aujourd’hui il fait<br />
soleil et je ne peux pas le voir »<br />
MORALITE : Change ta stratégie si les choses ne se<br />
passent pas bien et tu verras que ça ira mieux .
„In vielen Ortschafen gibt der Kirchturm dem<br />
Fremden einen Hinweis, wo er eine<br />
ordentliche Gaststätte finden kann. Neben<br />
der Kirche befindet sich meist der “Alte Wirt“<br />
oder der Gasthof „zur Post“.<br />
Die Redeweise „Nun lass aber mal die Kirche<br />
im Dorf“ erinnert daran, wie einmal das<br />
Zusammenleben aufgebaut war. Damals<br />
piepsten noch keine Digitaluhren am<br />
Handgelenk. Der Glockenschlag gab die Stunde<br />
an, das Geläut lud zu Fest und<br />
Gottesdienst ein.<br />
Damit der Klang auch alle erreichte, mussten<br />
die Glocken möglichst hoch hängen und<br />
kräftig tönen, also schwer sein. Da musste<br />
ein stabiles Bauwerk her mit einem<br />
Glockenstuhl, dessen Balken sich nicht<br />
bogen, wenn in mächtigen Schwüngen die<br />
Kunde über die Bewohner nah und fern<br />
ausgegossen wurde.<br />
Wir Menschen fühlen uns im rein Nützlichen<br />
nicht wohl. Das Notwendige und Nützliche<br />
muss auch schön sein. „Unsere“ Kirche ist<br />
keine Wartehalle, sondern die gute Stube<br />
unserer Gemeinde. Auch der Platz davor und<br />
rundherum soll ansprechend und einladend<br />
sein.<br />
Der Glockenturm, das Wahrzeichen unseres<br />
Ortes, muss dazu passen. Also braucht sein<br />
Gemäuer architektonisches Maßwerk und<br />
einen passenden Abschluss, ein wohl<br />
Vous m’avez allumée et vous regardez ma lumière,<br />
rêveur, pensif. Vous êtes peut être heureux, un petit<br />
peu, de me voir. Moi, en tout cas, je me réjouis d’être<br />
allumée. Si je ne brûlais pas, je serais comme les<br />
autres bougies dans une boîte en carton !<br />
Mais dans une boîte, nous n’avons pas de sens, pas<br />
de signification. Nous sommes simplement là.<br />
Ma raison d’être, je l’ai seulement lorsque je suis<br />
allumée, alors j’existe.<br />
Mais depuis que l’on m’a allumée ; j’ai rapetissé. C’est<br />
dommage car je peux très bien m’imaginer que<br />
bientôt, je ne serai plus qu’un lumignon.<br />
Il en est ainsi : il n’y a que deux possibilités : ou bien<br />
je reste entière, intacte dans la boîte et je ne<br />
deviendrai jamais ce pour quoi je suis faite. Dans ce<br />
cas, je ne sais vraiment pas ce que je fais sur terre ?<br />
Ou bien, je répands lumière et chaleur et alors je sais<br />
pour quoi je suis là, pourquoi j’existe.<br />
DIE BOTSCHAFT DER GLOCKENTÜRME<br />
Gerd BIRK<br />
Une bougie vous parle !<br />
proportioniertes Satteldach, eine<br />
zeigefingerspitzen Helm oder eine<br />
phantasievolle Zwiebelhaube.<br />
In vielen italienischen Städten steht der<br />
Kirchturm baulich unverbunden neben der<br />
Kirche. Man nennt ihn Campanile : Haus, in<br />
dem die Glocken ihr Wesen treiben. Der<br />
berühmteste ist wohl der Schiefe Turm von<br />
Pisa.<br />
Nach ungeschriebenem Gesetz werden<br />
Kirchen, wo es möglich ist, in Ost-West-<br />
Richtung gebaut. Die morgendlich feiernde<br />
Gemeinde blickt der aufgehenden Sonne,<br />
dem Symbol ihres auferstandenen und<br />
wieder erwarteten Herren, entgegen. Die<br />
gegenüberliegende Seite schaut ins<br />
Abendland, wo die Sonne untergeht und die<br />
Nacht heraufzieht und von wo man das<br />
Aufsteigen der bösen Geister befürchtete.<br />
Deshalb ist das Westwerk oft trutzig<br />
gestaltet, von zwei Türmen flankiert und dem<br />
Erzengel Michael geweiht.<br />
Wenn heute Kirchtürme zwischen<br />
Hochhäusern, unter Autobahnbrücken, neben<br />
Kühltürmen von Atomkraftwerken wie Zierrat<br />
aus vergangenen Tagen erscheinen und die<br />
Glocken wegen „Lärmbelästigung“ nur zu<br />
sehr eingeschränkten Zeiten läuten dürfen,<br />
dann zeigen sie eine Zeit an, die dem<br />
kirchlichen Leben nicht hold ist.<br />
Bien sûr pour cela je dois donner : donner quelque<br />
chose de moi et même me donner moi-même. Avouez<br />
que c’est plus beau que d’être dans une boîte en<br />
carton, inutile.<br />
Je suis une petite bougie unique. Lorsque je suis<br />
allumée, la lumière et la chaleur qui se dégagent de<br />
moi ne sont pas fortes mais, avec d’autres bougies,<br />
toutes ensemble, grande est notre clarté, bonne notre<br />
chaleur. Il y a quelquefois à la maison des pannes de<br />
courant. Il fait noir d’un seul coup et tout le monde<br />
crie : « Vite une bougie ! » Alors on ouvre les tiroirs,<br />
on frotte une allumette et on a vaincu l’obscurité grâce<br />
à la bougie que l’on vient d’allumer, avec une seule<br />
flamme. N’oubliez pas qu’une flamme est<br />
toujours plus que l’obscurité.<br />
N’attendez pas les autres. Soyez allumés et brûlez…<br />
c’est le sens de votre vie.
Nos papy se souviennent-ils encore de leur MECCANO ?<br />
Nous vous invitons à lire ce récit signé par Florence QUILLE<br />
« Au pied du sapin, de nombreux enfants ont<br />
sans doute découvert, le soir de Noël, une<br />
boîte de Meccano ! A l’heure des consoles<br />
vidéo et autres distractions virtuelles,<br />
le traditionnel jeu de construction a<br />
toujours ses adeptes.<br />
Frank HORNBY, le génial inventeur<br />
du Meccano, n’imaginait sans doute<br />
pas l’avenir de son jouet lorsqu’il<br />
« bricola » dans son petit atelier<br />
d’Angleterre un jeu d’assemblage<br />
pour amuser ses enfants. Des<br />
b andes m é talliques p e r f o r ées<br />
permettaient de construire, à l’aide de vis et<br />
d’écrous, toutes sortes de machines<br />
imaginaires.<br />
Breveté en 1898, Meccano se vend<br />
rapidement dans le monde entier. Les<br />
adeptes ont même leur journal « Meccano<br />
Magazine » qui répond à toutes les questions<br />
des enfants.<br />
Il était une fois, un homme parfait qui a<br />
rencontré une femme parfaite. Ils se<br />
marièrent. Leur union était, bien sûr,<br />
parfaite. Un soir de Noël, ce couple parfait<br />
conduisait sa voiture parfaite sur une route<br />
déserte. Sur le bord de la route, ils<br />
aperçurent le Père Noël, avec sa hotte de<br />
jouets : il était en panne. Voulant éviter une<br />
grosse déception à des milliers d’enfants ne<br />
recevant pas leurs jouets, le couple parfait<br />
emmena le Père Noël et<br />
l’accompagna pour la distribution<br />
des cadeaux. Malheureusement, à<br />
cause du mauvais temps, le couple parfait et<br />
le Père Noël eurent un accident. Seulement<br />
l’un d’entre eux a survécu à cet accident.<br />
LEQUEL ? La femme parfaite a survécu.<br />
En fait, c’est la seule personne de cette<br />
Cher Père Noël, il n’est pas d’âge pour croire en toi.<br />
Les enfants te réclament des consoles de jeux, des<br />
bicyclettes ou des poupées qui marchent et qui<br />
parlent.<br />
Nous autres, adultes, nous sommes devenus bien plus<br />
LE COUPLE PARFAIT<br />
Texte remis par Brigitte Schindler<br />
SOUHAITS de Mina Guillois<br />
19<br />
En 1915, Frank Hornby se vante d’avoir<br />
gagné un million de dollars de l’époque de<br />
son invention. A partir des années 1950, la<br />
firme traverse une période<br />
<strong>mouvement</strong>ée : la concurrence est<br />
féroce sur le marché du jouet, et<br />
M e c c ano s ou f fre d ’ u n e i m age<br />
vieillissante auprès des petits<br />
consommateurs attirés par la<br />
nouveauté. En 1994, la marque adopte<br />
le plastique en lançant le<br />
Meccano Junior, un jeu plus facile à<br />
manier par des petites mains. Mais la firme<br />
n’abandonne pas le meccano en métal.<br />
La firme est rachetée, en 2000, par le<br />
fabricant japonais Nikko, numéro un de la<br />
voiture télécommandée et heureusement le<br />
Meccano métal a su fidéliser de très<br />
nombreux petits consommateurs qui, avec<br />
leur papa et même leur papy, seront heureux<br />
d’inventer des constructions du futur !<br />
histoire qui existe vraiment.<br />
Tout le monde sait que le Père Noël et l’homme<br />
parfait n’existent pas !<br />
Les femmes s’arrêtent de lire à partir d’ici,<br />
c’est la fin de la blague.<br />
Les hommes peuvent continuer à lire….<br />
Donc, si le Père Noël n’existe pas - pas<br />
plus d’ailleurs que l’homme parfait,<br />
la femme parfaite devait<br />
forcément conduire. Cela explique<br />
l’accident !<br />
D’autre part, si vous êtes une femme et que<br />
vous êtes en train de lire çà, nous illustrons<br />
une vérité : les femmes n’écoutent jamais ce<br />
qu’on leur dit.<br />
exigeants. Les cadeaux que nous espérons trouver<br />
dans nos souliers représentent toute la fortune du<br />
monde. Ils ont pour noms : santé et bonheur pour<br />
tous ceux que nous aimons.<br />
Merci, Père Noël de nous les apporter.
Un enseignement à tirer de cette histoire !<br />
Transmis par Fernand WEISS<br />
Club « Fleur d’or » Diebolsheim<br />
Lors d’un barbecue, Julie trébuche et fait une chute.<br />
Elle affirme aux autres invités qu’elle va bien<br />
et qu’elle s’est accrochée les pieds à cause de ses<br />
nouveaux souliers. Les amis l’aident à<br />
s’asseoir et lui apportent une nouvelle assiette.<br />
Même si elle a l’air un peu secouée, Julie profite<br />
joyeusement du reste de l’après-midi… Plus tard,<br />
le mari de Julie téléphone à leurs amis pour dire<br />
que sa femme a été transportée à l’hôpital… Julie<br />
meurt à 18 H 00.<br />
Elle avait eu un Accident Vasculaire Cérébral<br />
(AVC) lors du barbecue. Si les personnes<br />
présentes avaient été en mesure d’identifier les<br />
signes d’un tel accident, Julie aurait pu être<br />
sauvée.<br />
Un neurologue dit que s’il peut atteindre une<br />
victime d’AVC dans les trois heures, il peut<br />
renverser entièrement les effets de la crise. Il<br />
affirme que le plus difficile est que l’AVC soit<br />
identifié, diagnostiqué et que le patient soit vu en<br />
moins de trois heures par un médecin.<br />
RECONNAITRE LES SYMPTOMES D’UN<br />
ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL<br />
Poser trois questions très simples à la personne :<br />
1°) Lui demander de sourire.<br />
2°) Lui demander de lever les deux bras.<br />
3°) Lui demander de prononcer une phrase très<br />
simple. (exemple : le soleil est magnifique<br />
aujourd’hui)<br />
Si elle a des difficultés à exécuter l’une de ces<br />
tâches, appelez une ambulance et décrivez les<br />
symptômes au répartiteur.<br />
RIONS UN PEU<br />
Un « sans domicile fixe » (SDF) accoste un monsieur<br />
d’allure assez prospère et lui dit :<br />
« Donnez-moi cinq euros, s’il vous plaît Monsieur, je n’ai<br />
pas mangé ce matin »<br />
« Moi non plus, mon ami, » réplique le monsieur.<br />
« Eh bien, donnez-moi dix euros et je vous invite à<br />
déjeuner ! »<br />
Un condamné à mort, en montant à l’échafaud, bute sur une<br />
marche :<br />
« Zut ! dit-il, ça commence bien »<br />
A la piscine municipale, un employé s’approche d’un<br />
baigneur et lui dit :<br />
« Monsieur, nous ne pouvons plus vous accepter ici. Nous<br />
avons remarqué que vous faites pipi dans la piscine ».<br />
« Mais enfin, répond le baigneur, vous n’imaginez tout de<br />
même pas que je suis le seul à faire pipi dans la piscine ? »<br />
« Si Monsieur ! Du haut du plongeoir, vous êtes le seul… »<br />
20<br />
ICH LEG DIR IN DIE SCHULTÜTE<br />
Einige Süßigkeiten, weil das<br />
Leben auch mal bittere<br />
Stunden kennt<br />
Malfarben, weil du die bunte<br />
Fülle der Welt erfahren sollst.<br />
Deinen kleinen Teddy, weil<br />
du gute Freunde finden<br />
wirst.<br />
Eine Lupe, damit du die<br />
kleinen Dinge des Lebens<br />
sehen und achten lernst.<br />
Einen Radiergummi, denk daran, du kannst immer<br />
wieder neu anfangen.<br />
Einen kleinen Stein vom Urlaub, weil du dich an<br />
alles Schöne erinnern sollst.<br />
LA FIN DES ESCARGOTS<br />
Alain Rémond, « La Croix » du 20 juin <strong>2007</strong><br />
« Aucun doute la fin du monde est proche.<br />
Le dérèglement climatique a enclenché un<br />
compte à rebours fatal, qui scelle notre<br />
destin. En voici le tout dernier signe : la fin<br />
des escargots.<br />
Autant dire la fin des haricots. Les éleveurs<br />
français de petits gris et de Bourgogne tirent<br />
en effet la sonnette d’alarme : en raison de<br />
la chaleur d’avril et de la chute des<br />
températures en mai, « les quantités<br />
ramassées représentent environ 50% du<br />
potentiel d’une année normale »<br />
Vous vous rendez compte ? La moitié moins<br />
d’escargots dans les assiettes ! C’est tout<br />
bonnement un des fleurons de la<br />
gastronomie française qui risque de<br />
disparaître.<br />
Bientôt faute d’eau, il n’y aura plus de<br />
grenouilles. Et ainsi donc plus de cuisses de<br />
grenouilles. Ainsi s’écroulent les civilisations.<br />
Dans l’immédiat, la spectaculaire raréfaction<br />
de l’escargot a une conséquence<br />
dramatique : les prix flambent, l’inflation<br />
menace, l’escargot va devenir hors de prix.<br />
Là est peut-être la revanche de l’escargot,<br />
qu’on n’a cessé de<br />
moquer pour son<br />
e x a s p é r a n t e<br />
lenteur : il va falloir<br />
courir derrière le cours de<br />
l’escargot »
Rétrospective sur le voyage annuel de la<br />
Fédération des Aînés Ruraux. cette année du<br />
1 er au 7 septembre <strong>2007</strong> dans le Haut-Jura, où<br />
non seulement le beau temps était de la partie,<br />
mais aussi l'ambiance d'une équipe déjà bien en<br />
place qui n'a pas boudé la venue de quelques<br />
"nouveaux", bien au contraire. C'est de bonne<br />
humeur en poussant la chansonnette que la<br />
"troupe" confiante, à sa tête l'inégalable René,<br />
s'est laissée conduire sur les chemins de la<br />
découverte.<br />
Perçu par les "nouveaux" de belles voix, à citer<br />
Marie-Thérèse de Weyersheim, très patiente et<br />
Erna de Schoenbourg dont, en plus, les rapports<br />
quasi journaliers, en vers, souvent en dialecte,<br />
ont été appréciés et très applaudis.<br />
Depuis notre point de chute : Village Vacances à<br />
LAMOURA le programme astucieusement pensé,<br />
nous a fait découvrir l'ancien métier de lapidaire<br />
et tailleur de diamant. Le seul et unique<br />
"rescapé" en France dans ce domaine exerce,<br />
depuis 30 ans, et ses explications avec<br />
démonstration d'une infinie dextérité expriment la<br />
passion et l'amour pour son métier. Regret de<br />
quitter cet atelier où les yeux brillent et les diamants<br />
scintillent.<br />
Avec notre fidèle René, assisté par la guide<br />
Marie-France qui nous donne les explications<br />
utiles, nous sillonnons à travers des paysages<br />
magnifiques, diversifiés avec des km de lacets<br />
(ceux de Septmoncel) nous découvrons les<br />
Gorges du Flumen , le Chapeau du Gendarme le<br />
rocher qui surprend, des forêts de mélèzes,<br />
d'épicéas et pour le contraste le tapis lumineux<br />
des alpages où broutent les "Montbéliardes".<br />
Séjour à LAMOURA (Jura)<br />
Germaine ZIRN - Club des Aînés de Dingsheim<br />
21<br />
Pour survoler le vaste et intéressant programme,<br />
citons la visite guidée du Palais des Nations<br />
Unies (ONU) à Genève qui mérite le détour si on<br />
est dans la région.<br />
Intérêt manifeste pour les vastes galeries<br />
souterraines du Moyen Age de la grande<br />
saunerie à Salins-les-Bains où le système de<br />
pompage hydraulique de l'eau salée est toujours<br />
en fonction sans oublier la Saline Royale à Arc-et<br />
-Senans et son Musée.<br />
D'autres Musées étaient, comme il se doit, au<br />
programme : appréciés à St.Claude "les Pipes et<br />
le diamant", à Morez la lunetterie où l'imagination<br />
n'a pas de limite, à Moirans-en-Montagne les<br />
jouets qui nous font remonter dans le temps !<br />
Quant aux fromages du Jura une visite<br />
approfondie du Fort des Rousses, ses galeries et<br />
la projection d'un documentaire nous a<br />
familiarisés avec la fabrication et l'affinage des<br />
différents "Comté" et une dégustation, comme il<br />
se doit, a permis de faire quelque provision !<br />
Enfin pour chatouiller les papilles une dégustation<br />
des vins du Jura (avec quelques acquisitions) ne<br />
pouvait manquer au programme.<br />
Le séjour se termine par une soirée d'adieu "en<br />
séparé" offerte par la Fédération, une excellente<br />
tarte aux myrtilles accompagnée d'un liquide<br />
pétillant ont bien été appréciés, et pour<br />
l'animation l'indispensable K1000 entonnant la<br />
première chanson (suivie de beaucoup d'autres)<br />
Edmond ayant dans ses bras son fidèle<br />
accordéon.<br />
Merci à tous les participants<br />
et à l'an prochain ! ! !
Saint Nicolas, c’est bien connu, est le patron<br />
des écoliers. Ce que l’on oublie facilement,<br />
c’est qu’à une époque encore pas très<br />
lointaine—avant la « société de<br />
consommation » - on ne recevait pas<br />
systématiquement des cadeaux à Noël. Et<br />
c’était à Saint Nicolas de décider en toute<br />
justice, qui avait droit au joujou et qui<br />
méritait la verge !<br />
Comme il serait de mauvais ton pour un saint<br />
de battre un enfant, il se faisait accompagner<br />
d’un bourreau, le Père Fouettard, c’est lui qui<br />
avait la terrible charge de fesser les petits<br />
durs.<br />
Mais commençons par le début.<br />
Lorsque le contexte familial l’autorisait -<br />
réunion de famille, par exemple, - les petits<br />
guettaient, au soir du 5 décembre, à la<br />
veillée, le tintement de la clochette qui<br />
annonçait le passage du saint homme. Et<br />
lorsqu’on frappait à la porte, ceux qu’aucun<br />
doute n’effleurait quant à leur gentillesse<br />
restaient bien en place, les autres<br />
cherchaient refuge sous la table. Saint<br />
Nicolas entrait alors, et tout le monde<br />
l’accueillait avec la plus grande déférence.<br />
Vêtu comme le Père Noël d’aujourd’hui, il<br />
portait aussi cape rouge bordée d’hermine et<br />
longue barbe blanche avec de grosses<br />
moustaches. Il ployait sous le poids de sa<br />
hotte qu’il gardait obstinément sur le dos.<br />
Car il n’était pas seul, un bonhomme mal<br />
fagoté, hirsute, le visage déformé d’un<br />
horrible rictus entrait à son tour. Mais le plus<br />
terrifiant, c’était la verge, ce douloureux<br />
bouquet de genêts qu’il brandissait en<br />
direction des petits mécréants.<br />
Père Fouettard interrogeait alors<br />
successivement parents et enfants pour<br />
connaître la vérité vraie. Ne se cachait-il pas<br />
dans la petite troupe apeurée un vilain<br />
menteur, un bagarreur ?<br />
Certes, la verge qui avait battu l’air un bon<br />
moment ne faisait que frôler le derrière du<br />
coupable, s’il y en avait un, mais la leçon<br />
était apprise. Saint Nicolas pouvait alors se<br />
débarrasser de son précieux chargement et<br />
combler les enfants, tous les enfants, de<br />
bonbons, pain d’épices, oranges, et même<br />
SAINT NICOLAS<br />
Marie Louise Baradez „Almanach de l’Alsacien“<br />
22<br />
quelques menus jouets. Mais le plus souvent,<br />
tout cela se passait sans tambour ni<br />
trompette. En ville Saint Nicolas n’avait pas le<br />
temps de s’attarder, -il avait tant à faire- et il<br />
ne s’embarrassait pas de son terrible acolyte.<br />
Inutile de l’attendre. C’était même<br />
déconseillé, car il était intimidé par les<br />
lumières de la ville et n’aimait pas se faire<br />
voir.<br />
En ville, Saint Nicolas était aussi plus fatigué,<br />
sans doute parce qu’il avait déjà traversé la<br />
campagne. Alors, les cadeaux, il les mettait<br />
dans deux grands paniers suspendus aux<br />
flancs de son âne.<br />
Donc, le soir venu, à l’heure du coucher, les<br />
enfants préparaient l’accueil de Saint<br />
Nicolas, tout en sachant qu’ils n’auraient pas<br />
la chance de le voir. Ni lui, ni son âne. Mais<br />
comme les enfants avaient bon cœur, depuis<br />
plusieurs jours ils avaient demandé à leur<br />
mère de leur réserver les épluchures de<br />
pommes de terre. Car il fallait bien<br />
réconforter, autant que faire se peut, le<br />
dévoué animal chargé de cadeaux. Saint<br />
Nicolas n’avait besoin de rien, leur avait-on<br />
expliqué. Mais son âne … !<br />
Alors au moment d’aller se coucher, ils<br />
disposaient une assiette sur la table de la<br />
cuisine, remplie d’épluchures de pommes de<br />
terre. Lorsque cela était possible, ils<br />
ajoutaient une ou deux carottes. Et ils<br />
allaient se coucher. Certes, ils tendaient bien<br />
l’oreille, mais le bougre devait passer tard car<br />
le sommeil les terrassait bien avant.<br />
Le lendemain matin, jour de la saint Nicolas,<br />
c’était à celui qui se lèverait le premier. Et le<br />
miracle était accompli, Saint Nicolas était<br />
passé. Il avait apprécié que les enfants aient<br />
une attention pour son âne. A la place des<br />
épluchures, il y avait dans les assiettes, -qu’il<br />
avait pris soin de nettoyer- deux ou trois<br />
papillotes, une pomme, une orange, deux<br />
mandarines, un Saint Nicolas, mais en pain<br />
d’épices celui-ci.<br />
Les années ont passé, Saint Nicolas s’est<br />
épuisé. Peut-être son âne est-il mort ?<br />
L’assiette laissée sur la table au soir du<br />
5 décembre reste désespérément vide….
NICOLAS und das WEIHNACHTSGESCHENK<br />
Colette HOFFMANN - Amicale 3ème âge de Lohr<br />
Nicolas war ein lieber, netter junge, so etwa um<br />
die acht Jahre alt. Seine Mutter hatte ihm viel<br />
über Weihnachten erzählt: von dem armen<br />
Jesuskind, das in einer Krippe geboren war, von<br />
Maria und Joseph, von den Hirten und von den<br />
drei Königen, die das Kindlein beschenkten.<br />
„Am Weihnachtsabend“ hatte die Mutter<br />
gesagt, „wirst du das Jesuskind, in einer Krippe<br />
liegend, in der Kirche sehen.“<br />
Nun hatte Nicolas eine Idee: er wollte dem<br />
Kindlein ein Weihnachtsgeschenk kaufen.<br />
Geld hatte er: ganze 20 euros waren in seinem<br />
Sparschwein! Mit 20 euros konnte man schon<br />
etwas ganz Ordentliches kaufen, dachte er.<br />
An einem schulfreien Tag machte er sich also auf<br />
den Weg. Das nächste große Warenheus befand<br />
sich am Ende der Strasse. Nicolas mischte sich<br />
unter die vielen Leute, die zwischen den Regalen<br />
und Verkaufsständen hin und her gingen. Er<br />
schaute sich um: ob wohl er das richtige<br />
Geschenk finden würde? Sollte es ein Buch sein?<br />
Nein, lieber ein Spielzeug.<br />
Die Spielwarenabteilung war groß und die<br />
Auswahl grenzenlos. Nicolas schaute und<br />
schaute. Da sah er auf einmal die kleine Puppe,<br />
die sich seine Schwester Anna so sehr zu<br />
Weihnachten wünschte. Zehn euros kostet sie.<br />
Sollte er nun zehn euros hergeben, um seiner<br />
Schwester einen Herzenswunsch zu erfüllen?<br />
Gedacht, getan! Es blieben ja immerhin noch<br />
10 euros übrig: die reichten längst, um dem<br />
Jesuskind ein Geschenk zu kaufen.<br />
Nicolas ging also weiter, nach einem Geschenk<br />
suchend, von einer Etage zur anderen: Rolltreppe<br />
hoch, Rolltreppe runter. Er sah Vieles, aber nichts<br />
war ihm gut genug, nichts!<br />
Da stieß er plötzlich auf eine Ansammlung von<br />
Menschen, nicht weit vom Eingang. Sie standen<br />
Voilà l’histoire d’un jeune homme qui quitta le<br />
Vieux Continent pour commencer une vie nouvell<br />
e e n<br />
Amérique. Son père lui remit un peu d’argent. Sa<br />
mère lui avait préparé un carton avec de la nourriture<br />
pour le voyage.<br />
Ils s’embrassèrent et se dire au revoir en pleurant.<br />
Sur le bateau, le jeune homme présenta son billet<br />
et prit possession de la petite cabine qu’il allait<br />
devoir partager avec d’autres. Le soir au souper,<br />
le jeune homme déballa le sandwich de sa mère<br />
t o u t e n<br />
regardant les autres passagers alignés dans une<br />
Le prix a été payé !<br />
23<br />
um eine Gruppe Musikanten, die bekannte<br />
Weihnachtslieder vortrugen. Nicolas blieb stehen<br />
und hörte zu. Sie sangen schön. Anschließend<br />
reichte ein kleines Mädchen einen Korb herum:<br />
die Spenden waren für die Kinder in der dritten<br />
Welt. Als das Mädchen an ihm vorbeiging, konnte<br />
er nicht widerstehen: er holte abermals 5 euros<br />
aus seiner Tasche und warf sie in den Korb. Er<br />
hatte ja immer noch 5 euros und für 5 euros<br />
würde er bestimmt noch etwas Passables finden.<br />
Nicolas ging weiter auf die Suche, von einer<br />
Abteilung zur anderen, immer noch Umschau<br />
haltend nach einem passenden Geschenk. Neben<br />
dem Aufzug, den er gerade besteigen wollte, um<br />
wieder ins Freie zu gelangen, saß ein alter Mann,<br />
einarmiger Mann mit seinem Hund.<br />
Der Mann streckte die valide Hand aus, um einige<br />
Groschen zu erbetteln. Nicolas blieb stehen,<br />
betrachtete den Mann, betrachtete den Hund.<br />
Der Hund sah ihn so traurig an. Der Junge holte<br />
das restliche Geld aus der Hosentasche und gab<br />
es dem Armen.<br />
So: nun war es aus mit dem Geschenk für das<br />
Jesuskind! Etwas traurig machte sich Nicolas auf<br />
den Heimweg. Zu Hause angekommen, erzählte<br />
er seiner Mutter die ganze Geschichte, und dass<br />
er nun kein Geschenk hatte für das Jesuskind.<br />
Lächelnd nahm die Mutter ihren kleinen, tapferen<br />
Jungen in die Arme und tröstete ihn.<br />
„Weißt du, Nicolas, du hast dem Jesuskind<br />
eigentlich das schönste Geschenk gemacht!<br />
Aus Liebe hast du deiner kleinen Schwester die<br />
Puppe gekauft, aus Liebe hast du etwas Geld für<br />
die Kinder der dritten Welt gegeben und aus<br />
Liebe hast du dem armen Mann mit seinem Hund<br />
ein bisschen geholfen: wenn wir unseren<br />
Nächsten lieben, dann freut sich das Jesuskind“<br />
Frohe Weihnachten, Nicolas!<br />
grande salle à manger. Il écoutait leurs rires et<br />
s u i v a i t d u<br />
regard les serveurs qui leur portaient des assiettes<br />
pleines de nourriture. Les jours s’écoulèrent lentement<br />
et son carton de nourriture se vida peu à peu.<br />
Il pensait que les repas servis à la salle à manger<br />
coûtaient très chers, il préférait garder son argent<br />
pour plus tard. Il avait très faim, il ne lui restait<br />
plus qu’un morceau de pain dur et une pomme<br />
r a t a t i n é e . T r o i s j o u r s a v a n t<br />
d’arriver à New York, pâle et faible, il demanda à<br />
un serveur : « combien la nourriture ? » Le serv<br />
e u r l e
« Nous sortions de la guerre, j’avais cinq ans. Le<br />
plus grand bonheur de notre père était de nous<br />
faire quitter la ville pour aller passer une journée<br />
dans son village natal, dont il ne pouvait parler<br />
sans un peu d’émotion dans la voix, tant il en<br />
avait de souvenirs…<br />
C’est pourquoi je connais de toujours cette ferme<br />
où il a grandi, le long de la route qui serpente au<br />
fond de la vallée de sainte Marie aux Mines.<br />
Selon le schéma classique de l’époque, d’un côté<br />
l’habitation, de l’autre l’étable. Entre les deux, un<br />
espace de ravitaillement du bétail, qui donne<br />
accès au grenier à foin, directement sur l’étable.<br />
Et puis, tout au bout du bâtiment, la remise,<br />
véritable caverne d’Ali-Baba pleine d’outils plus<br />
ou moins mystérieux, dans laquelle je n’avais pas<br />
le droit de jeter un coup d’œil en présence de ma<br />
mère.<br />
Après une heure de car, nous étions arrivés dans<br />
l’après-midi, et il régnait une immense activité<br />
dans la cuisine, autour du grand poêle de faïence<br />
où mijotaient déjà des plats, et qui permettait<br />
aussi de réchauffer la salle mitoyenne dans<br />
laquelle nous n’allions que rarement, une autre<br />
pièce servant de salle à manger « banale ». Et<br />
aujourd’hui, plus que jamais, l’accès nous était<br />
interdit. Il faut dire que nous étions nombreux. Il<br />
y avait des oncles, des tantes, des cousins et des<br />
cousines. Moi, je restais dans les jupes de ma<br />
mère qui veillait sur moi comme sur une<br />
porcelaine rare et précieuse. Le reste de la tribu<br />
se dispersait. A l’étage, où il y avait les chambres<br />
à coucher et un espace à jouer, à l’étable pour y<br />
voir travailler ou aider notre oncle paysan.<br />
Oui, interdiction absolue d’accéder, d’approcher<br />
même la pièce mystérieuse car il ne fallait pas<br />
« déranger les anges » qui préparaient le sapin<br />
de Noël !<br />
Le repas du soir fut vite englouti et nous eûmes<br />
alors l’autorisation d’avancer…<br />
Vu du haut de mes cinq ans, le sapin était géant.<br />
Il brillait de mille feux, et à son pied, la crèche<br />
présentait à nos yeux émerveillés le miracle de la<br />
Nativité.<br />
La table avait été repoussée au fond de la pièce,<br />
NOEL ALSACIEN<br />
Marie Laure BARADEZ<br />
« L’Almanach de l’Alsacien »<br />
24<br />
les chaises installées en demi-cercle. Les adultes<br />
s’installèrent, les enfants s’assirent à même le<br />
sol, leurs yeux ne quittant pas les flammes<br />
dansantes des bougies. Et puis aussi, il faut le<br />
dire, les quelques paquets étalés tout autour. Car<br />
il y avait aussi des paquets malgré la rigueur<br />
absolue des temps.<br />
Alors s’éleva un premier chant « Douce nuit, sainte<br />
nuit ». C’est notre tante, l’institutrice, qui avait<br />
donné le ton, suivie en sourdine par tous les<br />
adultes, et plus fort par les enfants.<br />
Dans la pièce habituellement inhabitée et donc<br />
froide, mais aujourd’hui rendue chaude et intime<br />
par les volets fermés et la chaleur du poêle,<br />
éclairée par les seules bougies du sapin, le petit<br />
Jésus eut droit à tout le répertoire connu et, en<br />
prime, aux poésies et comptines apprises tout<br />
exprès à l’école. Les adultes rirent d’ailleurs de<br />
bon cœur lorsqu’un cousin, scandant « cloches,<br />
carillonnez gaiement » joignit le geste à la parole.<br />
En remerciement, les plus grands eurent<br />
l’autorisation d’allumer les cierges magiques qui<br />
crépitaient devant mes yeux écarquillés.<br />
Dans cette ambiance de conte de fée, un des<br />
moments les plus attendus fut évidemment la<br />
distribution des cadeaux. L’évènement était assez<br />
exceptionnel pour mériter d’être souligné.<br />
Le cousin aux cloches découvrit un Méccano, ma<br />
sœur une poupée, et mon père une petite table<br />
ronde avec tout le nécessaire de fumeur en bois.<br />
Une production typiquement alsacienne.<br />
Ce qu’on reçu les autres s’est effacé de ma<br />
mémoire. Le cadeau qui, par contre, est<br />
indélébile dans mon esprit, le mien, c’est ce gros<br />
et superbe camion à benne basculante en tôle<br />
laquée rouge, avec des pneus en caoutchouc.<br />
Bonheur d’autant plus parfait qu’il n’y avait pas<br />
de merci à donner puisqu’il venait directement du<br />
ciel.<br />
Je le soupçonne sans en avoir jamais eu<br />
confirmation, la plupart de ces paquets étaient de<br />
notre tante institutrice qui, seule probablement<br />
avait les moyens de cette générosité.<br />
J’espère seulement que ce Noël-là, son bonheur<br />
fut égal au mien.
Weihnachten, sagte Frau Smolle leise. Seit<br />
vierzig Jahren wohnte sie nun in diesem<br />
kleinen Häuschen am Rande der Stadt.<br />
Immer war jemand da gewesen, bis im<br />
vergangen Sommer ihr Mann plötzlich<br />
gestorben war. Und nun war Heiliger Abend,<br />
und sie war zum ersten Mal an diesem Tag<br />
alleine.<br />
Sie erschrak durch das Läuten der<br />
Haustürglocke. Sie ging den schmalen Flur<br />
entlang und öffnete die Haustüre. Die Kälte<br />
kroch herein, und durch das Schneegestöber<br />
hindurch konnte sie eine fremde Gestalt<br />
stehen sehen.<br />
„Wer sind Sie“ fragte Sie laut.<br />
„Mir ist kalt“, antwortete ihr vom Gartentor<br />
her eine Frauenstimme.<br />
„Aber deswegen können Sie doch nicht<br />
einfach hier klingeln“<br />
„Bitte lassen Sie mich ein wenig aufwärmen“<br />
Frau Smolle nickte. „Also gut, kommen Sie<br />
herein“<br />
Die Person, die das Haus betrat, war dick<br />
vermummt, so dass nur ein wenig von ihrem<br />
hübschen Gesicht zu sehen war. Nur zwei<br />
blaue Augen, die verängstigt und bittend<br />
dreinblickten.<br />
„Kommen Sie mit in die Wohnung, jetzt, wo<br />
Sie schon da sind“<br />
„Sie meinen wirklich ? Aber nur eine viertel<br />
Stunde, dann verschwinde ich wieder“<br />
Die Unbekannte zog ihren Mantel aus und<br />
nahm den dicken Schal vom Kopf. Erst jetzt<br />
konnte Frau Smoll sehen, dass es sich um<br />
eine sehr junge Frau handelte. „Ich habe<br />
mich vorhin an der Haustür sehr töricht<br />
verhalten“ sagte Sie.<br />
„Ich heiße Katrin“, sagte die junge Frau. „Ich<br />
kenne sie“ stellte sie plötzlich fest.<br />
„Sie kennen mich ?“ „Ja, ich habe im Herbst<br />
auf dem Markplatz gebettelt. Sie haben mir<br />
fünf Euro gegeben, und da bin ich Ihnen<br />
nachgegangen bis hierher zu ihrem Haus. Es<br />
war Neugier. Wer gibt einer Bettlerin schon<br />
fünf Euro ?“<br />
„Wissen Sie, Karin, ich habe selbst als junger<br />
Mensch erfahren müssen, wie leicht man<br />
zum Bettler werden kann. Als wir nach dem<br />
BITTERKALTE WEIHNACHTEN<br />
Paul SZABO « Konradsblatt »<br />
25<br />
Krieg auf der Flucht waren, da haben wir nur<br />
durch Betteln überlebt.“ Sie schwieg und die<br />
Stille wurde nur durch das Knistern des<br />
Feuers im Kachelofen durchbrochen.<br />
„Ich habe keine Eltern mehr und auch keine<br />
Geschwister“ bemerkte die junge Frau in die<br />
Stille hinein. „Ich wohnte bei meiner<br />
Großmutter und war arbeitslos, als meine<br />
Großmutter starb. Der Vermieter wollte mir<br />
die Wohnung von Oma nicht überlassen. Und<br />
somit stand ich auf der Strasse.“<br />
Sie kämpfte mit den Tränen, und damit Frau<br />
Smolle es nicht sehen sollte, sagte Sie : „Ich<br />
muss jetzt gehen. Den Heiligen Abend will<br />
man doch nicht mit fremden verbringen“. Sie<br />
ging zur Tür. Frau Smolle stand so hastig<br />
auf, dass der Stuhl umfiel. „Sie können doch<br />
jetzt nicht gehen. Wohin denn auch in dieser<br />
bitterkalten Nacht ? Sie können hier auf dem<br />
Sofa schlafen.“<br />
Die beiden Frauen redeten in dieser Nacht<br />
noch lange miteinander, bis Karin schließlich,<br />
von der ungewöhnten Wärme übermannt,<br />
einschlief. Frau Smolle legte ihr eine Decke<br />
um und ließ Sie schlafen.<br />
Am nächsten Morgen, beim Frühstück, sagte<br />
Frau Smolle : „Wollen Sie hier bleiben ? Ich<br />
könnte das kleine Zimmer im Obergeschoss<br />
herrichten“<br />
Die junge Frau schaute auf : „Aber Sie<br />
kennen mich ja überhaupt nicht !“<br />
„Ist das denn so wichtig, Karin. Ich würde<br />
mich freuen, wenn Sie bleiben“<br />
Sie dachte an die Zeit ihrer Flucht und ihr<br />
Blick ging unbewusst zum Fenster. Es<br />
schneite noch etwas, aber ganz hinten im<br />
Osten kam langsam die Sonne durch. Es war<br />
Weihnachten, und Frau Smolle war nicht<br />
mehr allein.