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presto!171 - webzine musical du grand nord

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ables, de ces disques qui rendent nigaud, tremblant,<br />

amoureux aussi. Qui redonnent foi. Le premier titre<br />

envoie l’auditeur consentant (les autres ont déjà fui)<br />

en plein dans le mur <strong>du</strong> son de l’ami Phil (sauf pour<br />

Lana Clarkson qui n’a pas gardé un très bon souvenir<br />

de sa rencontre avec la plus belle moumoute d’hollywood).<br />

L’écriture est luxuriante mais sobre (c’est<br />

Zooey qui compose), à l’instar des délicats Belle &<br />

Sébastien. Zooey a retenu le meilleur <strong>du</strong> <strong>grand</strong> catalogue<br />

américain et on va encore parler Brill Building,<br />

pop feutrée et chansons <strong>du</strong> répertoire, quand “jazz”<br />

n’était pas encore un gros mot. Entre torch songs<br />

et jazz Martini (avec DEUx olives). Et quand le <strong>du</strong>o<br />

reprend Blondie (“Sunday Girl”) en mode Buddy holly<br />

(c’est Nicolas Ungemuth qui le dit et comme chacun<br />

le sait, Nicolas dit peu de bêtises), on frise l’apoplexie.<br />

Raphaël LOUVIAU<br />

LIVRE<br />

LIVRE<br />

THE VEILS<br />

Time Stays, We Go<br />

Pitch Beast Recordings<br />

Drôle de carrière, quand<br />

même, que celle <strong>du</strong><br />

groupe Néo Zélandais<br />

ThE VEILS. Fils de Barry<br />

Andrews (xTC), Finn<br />

Andrews rejoint Londres<br />

à l’âge de 16 ans avec<br />

quelques démos en poche et l’espoir de se faire remarquer.<br />

Il y fonde le groupe ThE VEILS, qui signe<br />

quelques mois plus tard avec le mythique label Rough<br />

Trade. C’est en 2003 qu’est publié le premier album,<br />

The Runaway Found, en partie pro<strong>du</strong>it par l’ex-Suede<br />

Bernard Butler. Malgré quelques fulgurances,<br />

l’album ne convainc pas totalement, et la formation<br />

se sépare dans la foulée. Après quelques années<br />

d’errance, Finn Andrew ressuscite le groupe (avec de<br />

nouveaux membres) et sort Nux Vomica en 2006.<br />

Ce qui n’était présent qu’en filigrane sur le premier<br />

album prend alors une toute autre dimension :<br />

ThE VEILS est un groupe lyrique, noir et ténébreux,<br />

cultivant l’urgence et multipliant les citations blues.<br />

Portée par des prestations live incandescentes (les<br />

murs <strong>du</strong> Grand Mix s’en souviennent encore), le<br />

groupe élargit considérablement son public et signe<br />

son plus <strong>grand</strong> succès critique. Après la douche<br />

froide (le très moyen Sun Gangs sorti en 2009), le<br />

groupe surprend à nouveau son monde aujourd’hui<br />

en sortant un très enthousiasmant quatrième album,<br />

Time Stays, We Go, véritable condensé de ce que le<br />

groupe fait de mieux. Renouant le temps de quelques<br />

titres avec la fièvre de Nux Vomica (“Dancing With<br />

The Tornado”), le disque contient son lot de ballades<br />

mélancoliques luxueusement mise en scène (“Birds”),<br />

parsemées de pop songs à l’immédiateté stupéfiante<br />

(“Turn From The Rain”, très ancienne composition<br />

<strong>du</strong> groupe, enfin enregistrée dans une version à<br />

la hauteur de sa flamboyance). Un très bel album,<br />

sombre et poignant.<br />

Nicolas SWIERCZEK<br />

DVD<br />

INDEX SALLES DE C<br />

DOOBIE BROTHERS<br />

Live At Wolf trap<br />

Eagle Vision<br />

Commençons par le passif... D'abord,<br />

ils sont onze sur scène (trois cuivres,<br />

deux batteurs, un percu polyvalent, un<br />

clavier, un bassiste et trois guitares).<br />

Ensuite, à part Tom Johnston (qui semble<br />

fréquenter les salles de gym, mais arbore une<br />

moustache à la Obélix), les membres rescapés<br />

ont bien pris : avec son béret et ses longues<br />

douilles grisonnantes, Pat Simmons ressemble<br />

désormais à Bill Deraime, et le remplaçant de<br />

Tiran Porter semble échappé de Camping 2...<br />

Si l'on ajoute les roadies en short noir et chaussettes<br />

blanches, les guitares acoustiques fixées<br />

sur pied et ce public de yuppies recyclés, on<br />

frise le cauchemar... Ensuite, il y a cette atroce<br />

bluette qu'on jurerait écrite pour les Eagles<br />

(“South City Midnight Lady”), et on se souvient<br />

que les seventies californiennes furent une des<br />

pires choses jamais arrivées au rock’n'roll...<br />

Tout cela est certes affligeant, mais... On est<br />

en 2004, et ce sont les DOOBIES, que diantre,<br />

et pas dans leur pire mouture. Keith Knudsen,<br />

batteur historique, est même de la partie, et<br />

surtout, nul Michael McDonald en vue ! Ils en<br />

profitent pour perpétuer leur veine originelle (ce<br />

country-blues-rock funky, gratiné d'harmonies<br />

vocales toujours aussi imparables), et déroulent,<br />

outre leurs hits intemporels (“Nobody”, “Jesus<br />

Is Just Alright”, “Long Train Runnin'”, “China<br />

Grove”, “Listen To The Music”), quelques belles<br />

envolées instrumentales (“Steamer Lane”, “Five<br />

Corners”). Leur dernière recrue, le poly-instru-<br />

PRESTO! MEN<br />

mentiste John McFee (violon, guitare, pedal-<br />

steel), s'avère en l'occurrence une fine lame.<br />

Disponible en DVD, blue-ray, et CD (pour ceux<br />

que ces images rebuteraient).<br />

Patrick DALLONGEVILLE<br />

<strong>171</strong> JUIN 2013 • 47

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